Journal des débats de la Commission de l'administration publique
Version préliminaire
43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
lundi 5 juin 2023
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Vol. 47 N° 2
Audition du Secrétariat du Conseil du trésor concernant sa gestion administrative et ses engagements financiers, ainsi que sur le Rapport d’application de la Loi sur l’administration publique
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15 h (version non révisée)
(Quinze heures onze minutes)
La Présidente (Mme Rizqy) : Bonjour,
tout le monde. Bienvenue à la Commission de l'administration publique. Si vous
n'avez pas de question sur le déroulement de cette séance, nous allons
accueillir les témoins. Et maintenant nous allons commencer...
Une voix : ...
La Présidente (Mme Rizqy) : Pardon?
Une voix : ...
La Présidente (Mme Rizqy) : On
va pouvoir commencer nos travaux. Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant
constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de l'administration
publique ouverte. La...
La Présidente (Mme Rizqy) : La
commission est réunie par visioconférence afin de procéder à l'audition du
Secrétariat du Conseil du trésor concernant sa gestion administrative et ses
engagements financiers, ainsi que le Rapport d'application de la Loi sur
l'administration publique.
M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente, M. Beauchemin (Marguerite-Bourgeoys) est remplacé par Mme Caron
(La Pinière).
La Présidente (Mme Rizqy) : Merci.
Nous débutons par l'exposé de 10 minutes du Secrétariat du Conseil du
trésor. Le reste de la séance sera consacré aux échanges avec les membres de la
commission. Les échanges se dérouleront par bloc d'une durée d'environ
15 minutes, incluant les questions et les réponses en alternance entre le
gouvernement et les oppositions, afin de permettre à tous les groupes
parlementaires d'écouler graduellement leur temps de parole. M. le Secrétariat
du Trésor, je vous invite à nous présenter les gens qui vous accompagnent puis
à faire votre exposé. Puis vous disposez de 10 minutes.
M. Dubé (Patrick) : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Donc, les gens qui m'accompagnent sont Mme Carole
Blouin, qui est secrétaire associée à la performance et à l'application de la
Loi sur l'administration publique, Mme Danièle Cantin, qui est secrétaire
associée aux politiques budgétaires et aux programmes, M. Alexandre Hubert, qui
est secrétaire associé aux ressources humaines gouvernementales, et Mme Cinthia
Nadeau, qui est directrice générale de l'administration.
Donc, Mme la Présidente, Mesdames,
Messieurs les députés, membres de la commission, merci beaucoup de nous
accueillir cet après-midi, c'est pour moi un honneur de représenter le
Secrétariat du Conseil du trésor aujourd'hui et de partager aux membres de la
commission plusieurs des réalisations du secrétariat et certaines des grandes
ambitions que nous avons également pour le futur.
Mon arrivée au poste de secrétaire demeure
récente, soit le 6 avril dernier, et je souhaiterais profiter de
l'occasion pour souligner tout le travail de mon prédécesseur, M. Éric
Ducharme, qui a été dans mes fonctions au cours des quatre dernières années et
demie, donc il a traversé la période pandémique à titre de secrétaire, puis
qu'il a maintenu la qualité des services offerts par le secrétariat avec
rigueur et professionnalisme. Donc, je souhaitais le saluer.
Donc, je me présente à vous avec humilité.
Puis les gens qui sont avec moi auront assurément une contribution importante
dans nos échanges de cet après-midi. Puis nos travaux aussi seront très
importants pour alimenter la feuille de route des prochains mois. Je vous ai
présenté un peu plus tôt l'ensemble des gens qui m'accompagnent, mais je tiens
aussi à saluer toutes les autres équipes et équipiers qui nous écoutent en ce
moment et qui ont contribué naturellement à la préparation de la séance
d'aujourd'hui.
Depuis mon arrivée, il y a d'abord eu
l'étude des crédits, qui marque toujours un jalon important dans la vie d'un
ministère ou d'un organisme, ainsi que le récent dépôt du Plan
stratégique 2023-2027 vendredi dernier. Le plan stratégique était déjà
très avancé à mon arrivée, mais je me suis plus particulièrement attardé avec
les collègues à peaufiner la vision. Ça m'a permis de mettre un peu ma couleur.
Nous aurons peut-être le plaisir d'en parler lors de cette audition en plus des
réalisations du secrétariat. C'est donc avec beaucoup d'enthousiasme que
j'entrevois cette édition. C'est toujours enrichissant d'échanger avec les
parlementaires puis d'être à l'écoute de vos préoccupations et de réfléchir
collectivement aux meilleures façons d'optimiser les processus et les façons de
faire.
Le secrétariat joue un rôle unique dans
l'écosystème gouvernemental, et plusieurs auditions ont été tenues devant la
Commission de l'administration publique, ce qui témoigne d'un intérêt partagé
pour la gestion des finances publiques et, plus largement, la performance de
l'État. Le secrétariat, c'est près de 700 personnes, je dirais, c'est
avant tout les gens qui composent l'organisation et dédiés au soutien de la
présidente du Conseil du trésor, du conseil lui-même et de l'ensemble des
ministères. Le secrétariat a donc une fonction de contrôle de l'activité
gouvernementale qui s'exerce dans les analyses soumises au Conseil du trésor
mais aussi une fonction de leader qui doit faire évoluer les pratiques de la
fonction publique, que ce soit pour l'encadrement des marchés publics, la
gestion des infrastructures publiques et pratiques en matière de gestion des
ressources humaines ou encore les outils de bonne gouvernance des
organisations.
Permettez-moi de mentionner certains des
accomplissements au regard de la performance de l'administration publique et du
Secrétariat du Conseil du trésor. Donc, tout d'abord, on regarde la mise à jour
de l'indice de performance applicable au ministère et l'évolution du tableau de
bord durant l'année 2021-2022. La restructuration en trois volets de
l'indice applicable aux ministères, la révision de la pondération ainsi qu'une
série d'ajustements méthodologiques, on aura certainement l'occasion d'y
revenir, ont permis, d'une part, d'augmenter la transparence du gouvernement
envers les...
M. Dubé (Patrick) : ...les
élus et le personnel de l'État, de s'assurer que l'indice demeure suffisamment
ambitieux, d'encourager la poursuite des transformations déjà entamées en toute
cohérence avec les grands objectifs de la Loi sur l'administration publique, de
mettre l'accent sur les réalisations concrètes pour la population et de
favoriser une gestion rigoureuse des ressources de l'État, pour faire évoluer
enfin le tableau de bord de la performance tout en conservant son format
convivial.
Les résultats présentés dans le rapport de
la présidente du Conseil du trésor pour l'année 2022-2021 nous permettent
de conclure que les organisations publiques et leur personnel ont démontré une
grande résilience et une admirable capacité d'adaptation durant une crise
sanitaire d'une ampleur qui était sans précédent. Malgré les nombreux imprévus
associés à la pandémie, le niveau global de respect des obligations de la Loi
sur l'administration publique et l'intégration des bonnes pratiques associées
au cadre de gestion axé sur les résultats ont continué de progresser.
Les travaux prévus dans le premier plan
d'action de la présidente du Conseil du trésor concernant l'application de la
loi sur l'administration publique ont également été conclus, avec, notamment,
l'élaboration de nouveaux outils de formation visant à soutenir les
organisations publiques dans l'amélioration de la performance.
Bref, les dernières années ont amené une
quantité inhabituelle de défis pour l'ensemble des organisations publiques,
mais les efforts concertés ont permis d'assurer la pérennité des actions
structurantes entreprises avant la pandémie et continueront sans aucun doute à
l'atteinte des objectifs à long terme de l'administration publique.
Parmi les autres réalisations notables, le
secrétariat a amorcé un chantier visant à revoir le volume de reddition de
comptes auprès des ministères et des organismes. Cette révision permettra
d'augmenter la pertinence et l'utilité des renseignements demandés, entraînant
donc un allègement des efforts consacrés par les ministères et organismes au
suivi exigé par le Secrétariat afin de leur permettre d'allouer davantage
d'efforts à leur mission première, et, ce, sans compromis sur la rigueur du
processus de reddition, en fait.
À la lumière de cette rétrospective,
j'aimerais maintenant vous présenter les grandes lignes de la vision qui, je
vous le mentionnais, s'inscrit dans le nouveau plan stratégique du
Secrétariat 2023-2027 et qui aura une incidence sur l'accomplissement des
divers mandats du Secrétariat et du Conseil du trésor au cours des prochaines
années.
Donc, avant toute chose, je compte mettre
l'accent sur l'excellence des pratiques au sein du Secrétariat, déjà reconnu
pour la compétence de ses équipes, et je tiens à le souligner. Ce dernier doit
être à la fine pointe en termes de pratiques innovantes, également. Il
deviendra alors un modèle à suivre pour toutes les autres organisations
gouvernementales.
Bien que le Secrétariat soit un organisme
dont la mission est notamment d'encadrer les ministères et organismes du
secteur public dans la mise en œuvre des orientations gouvernementales, il doit
également être un partenaire de réussite. Pour ce faire, il doit soutenir
davantage les ministères dans l'implantation de bonnes pratiques par un accompagnement
accru, par une lecture de leur réalité, de leur écosystème et par
l'anticipation de leurs besoins.
• (15 h 20) •
Plusieurs actions sont d'ailleurs déjà en
adéquation avec cette vision, et je pense notamment à la mise en œuvre
d'initiatives visant à revoir l'encadrement et l'accompagnement du Secrétariat
en matière d'évaluation de programmes et l'actualisation de la directive en
cette matière, la poursuite des efforts en révision de programmes, qui
permettra notamment de dégager une marge de manœuvre pour réaffecter les
ressources en fonction des priorités gouvernementales et améliorer la qualité
des services à la population, ou encore la finalisation des travaux de
renouvellement des plans stratégiques 2023-2027 des ministères en concertation
avec... Ou encore le renforcement et l'appui aux ministères et aux organismes
par la mise en œuvre de la directive en audit interne. Le déploiement d'outils
visant à soutenir les ministères et organismes dans la mise en œuvre des
orientations en matière de gestion intégrée des ressources à l'administration
gouvernementale est aussi du nombre. Puis, enfin, le déploiement de nouveaux
parcours de formation portant sur la performance publique en collaboration avec
l'ENAP.
Donc, en conclusion, ce premier exposé
très général constitue un point de départ pour la discussion que nous sommes
sur le point d'entreprendre. Et je serai très heureux d'entendre vos points de
vue sur les réalisations passées du Secrétariat, sur les projets qui sont aussi
à déployer par l'organisation. Puis vos préoccupations sont importantes et
guideront nos réflexions.
Puis, en terminant, je tiens à
remercier...
M. Dubé (Patrick) : ...tout le
personnel du secrétariat pour leur accueil et leur accompagnement depuis mon
arrivée en fonction. C'est très apprécié. Puis je suis persuadé que plusieurs
d'entre eux nous écoutent aujourd'hui. Donc, je voulais profiter de l'occasion
pour le souligner. Merci beaucoup.
La Présidente (Mme Rizqy) : Merci
beaucoup, M. le secrétaire du Conseil du trésor, pour votre exposé. Maintenant,
nous allons débuter nos travaux avec la période de... avec le gouvernement,
mais, juste avant de commencer, est-ce que j'ai le consentement pour continuer
au-delà de la période de temps, puisque nous avons commencé en retard?
Consentement?
M. Caron : Oui, consentement.
La Présidente (Mme Rizqy) : Merci,
M. le vice-président. Alors, nous allons maintenant commencer la période
d'échange avec le côté du gouvernement. Nous avons 10 minutes de votre côté. Je
suis prête à reconnaître un premier intervenant. Monsieur Caron?
M. Caron : Oui, merci, Mme la
Présidente. Bonjour, M. Dubé. Bonjour à toute votre équipe. Très content de
vous rencontrer. Des premières petites questions en ce qui a trait à la gestion
du personnel. On voit que le taux de départs volontaires est quand même assez
conséquent. On sait que, bon, il peut y avoir... notamment avec la pandémie
qu'on vient de connaître, il peut y avoir toutes sortes de justifications pour
nous éclairer dans tout ça. Mais j'imagine que vous vous êtes un petit peu posé
la question. Est-ce que vous pourriez nous donner plus de détails là-dessus,
pourquoi un chiffre aussi impressionnant, selon...
M. Dubé (Patrick) : Merci
beaucoup pour la question. Écoutez, en préparation de notre séance
d'aujourd'hui, j'étais intéressé à regarder un peu l'historique des présences
du secrétaire au... du secrétaire du Conseil du trésor en commission. Puis
j'observais une audition de 2017 où le taux de départ était de l'ordre de
20 % à peu près pour le secrétariat. Donc, c'est un défi qui, de ce que je
conçois, n'est pas nécessairement récent, avec un taux de... je dirais, un taux
de départs volontaires de l'ordre 20 %. De sorte que, quand on arrive dans
une organisation, la première chose qu'on regarde, c'est un peu ça, là,
l'historique, dans quelle mesure c'est un élément conjoncturel qui aurait pu
l'expliquer, mais aussi c'est qu'on prend intérêt à regarder les questionnaires
de départ, donc les pratiques qui sont en place au sein de l'organisation pour
tenter un peu de... je dirais, de comprendre cette réalité-là qui, bien qu'il y
a réalité, au chapitre de la main-d'oeuvre, que vous connaissez puis qui
affecte aussi le gouvernement, là, c'est intéressant de connaître les
particularités au niveau de l'organisation.
Maintenant, sur les éléments qui
ressortent, il y a des éléments qui sont très positifs. Donc, les raisons pour
lesquelles les personnes qui quittent apprécient quand même l'organisation, c'est
sur le volet de l'accueil, c'est sur le volet également de l'impact et de la
portée des mandats qu'ils ont, sur le rôle de gouvernance de l'organisation et
puis sur le professionnalisme et la compétence des gens qui composent
l'organisation. C'est des éléments qui animent, parce que c'est toujours aussi
le fun de regarder ces éléments positifs là pour construire par la suite le
positionnement de l'employeur, mais c'est aussi intéressant de regarder les
raisons pour lesquelles les gens quittent. Et ce qu'on observe, au cours des
dernières années, bon an mal an, 70 % des gens quittent lors des trois
premières années. Donc, à l'évidence, c'est au cours de ces trois premières
années là qu'on a une attention particulière à porter. Puis, au cours de la dernière
année, alors qu'historiquement c'était, bon an mal an, égal en termes de
proportion, au cours des trois premières années, ça s'est accentué au niveau de
la première année. Donc, il y a quelque chose à regarder à ce niveau-là.
Et puis, quand on a questionné les gens,
c'est environ 75 % des gens qui quittent l'organisation qui sont
rencontrés en personne pour un peu comprendre les motifs de leur départ, puis,
dans les... la nature des motifs qui sont évoqués, d'une part, c'était la
nature du travail qui ressort. L'autre élément, c'est les possibilités
d'avancement au sein de l'organisation qui sont évoquées, les pratiques de
reconnaissance et l'agilité. Donc, je vous dirais que c'est les principaux
motifs qui sont évoqués par les gens qui quittent l'organisation.
Donc, ça constitue, pour nous, à la fois
les motifs qui expliquent ceux qui demeurent dans l'organisation, mais aussi
ceux qui quittent. Ça nous donne l'ensemble de la matière à partir de laquelle
on devra travailler, puis l'organisation était déjà attentive à cette
réalité-là. Donc, je pourrai vous évoquer, peut-être, dans une autre question,
là, les initiatives qui ont été mises en place au cours des derniers mois dans
l'organisation.
M. Caron : Bien, on pourrait
les aborder rapidement. Et puis, en même temps aussi, je regardais les chiffres
qui concernent les membres de groupes cibles, notamment personnes handicapées,
autochtones... personnes autochtones en particulier, avec le télétravail,
j'imagine que vous...
M. Caron : ...est aussi très
ouvert au télétravail. Qu'est-ce qui... qu'est-ce qui justifie aussi ce...
j'allais dire... J'ai tendance à dire que le succès n'est pas au rendez-vous,
mais, justement, qu'est-ce que vous mettez en place à la fois pour répondre à
la première question et aussi pour essayer d'attirer des groupes cibles comme
ceux-là qui... Parce qu'on le voyait justement avec la Vérificatrice générale,
j'avais l'impression que le fait d'être plus déployé en région, c'était
peut-être un petit peu facilitant, justement, pour attirer ce personnel-là.
Mais est-ce que c'est le cas aussi chez vous?
M. Dubé (Patrick) : Très
bien. Donc, pour répondre au premier volet de votre question quant aux
initiatives qui sont déjà en place et qui se sont déployées progressivement au
cours des derniers mois, il y a beaucoup d'efforts qui ont été mis sur
l'accueil. Donc, l'accueil, je vous le disais tantôt, là, 70 % quittent
dans les trois premières années, donc beaucoup d'efforts pour un programme qui
s'appelle Manège, là, qui accompagne à la fois les employés, les gestionnaires
tout au long de leur parcours d'introduction au sein de l'organisation pour
bien connaître l'ensemble de l'organisation, positionner leurs tâches et leur
rôle au sein de l'organisation, connaître les services qui leur sont offerts
également en termes de développement personnel ou en termes de relations avec
les pairs. Donc, c'est des initiatives en matière d'accueil qui ont été
déployées au cours des dernières années, et je vous dirais que les sondages d'appréciation
de ces initiatives-là sont très appréciés de la part des employés. Ça permet
par la même occasion de faire connaître différentes personnes dans
l'organisation, puis, je dirais, de rapprocher la gouvernance des employés.
Donc, c'est l'ensemble des secrétaires qui viennent présenter leur équipe,
leurs réalisations et leur mandat.
Il y a aussi les efforts qui ont été
déployés au niveau de l'accompagnement du personnel en matière de formation,
donc, bien leur faire saisir sur le plan de la formation qui leur est offerte,
sur les compétences clés aussi sur lesquelles on doit tous et chacun, en termes
de gestion et de gouvernance, développer. Donc, le volet de la formation a été
très développé au cours des dernières années, faire connaître aussi les
perspectives au sein de l'organisation et les initiatives en matière de santé
globale. Donc, l'employeur ne se soucie pas juste de la livraison au chapitre
de la performance, mais de l'état général des membres qui composent son
organisation. Donc, tout le volet de la santé globale, il y a plusieurs
initiatives qui ont été déployées également.
• (15 h 30) •
Puis l'organisation est actuellement déjà
à l'œuvre pour... face à l'ensemble des constats que je vous évoquais tout à
l'heure, déployer des nouvelles mesures, des nouvelles actions, parce que la
pire chose, ça serait de prendre les 20 % de départs volontaires qu'on
peut observer au cours des dernières années comme étant je ne dirais pas une
fatalité mais, disons, une normalité. Ce n'est pas la façon avec laquelle on
regarde les choses. Donc, on est résolument investis actuellement pour déployer
des nouvelles mesures pour, je vous dirais, améliorer cette situation-là au
sein de l'organisation.
Maintenant, quant à la représentativité
que vous évoquez au niveau des groupes cibles, c'est vrai que l'organisation
n'a pas atteint les cibles qu'elle s'était données, mais quand je regarde
l'évolution au cours des dernières années, il y a peut-être des situations
particulières qui peuvent l'expliquer. C'est sûr que la présence physique du
secrétariat, essentiellement, au sein de la colline parlementaire, on n'est pas
une organisation qui est très, très régionalisée, on n'est pas non plus une
organisation qui est très présente dans la métropole, on est essentiellement
concentré au niveau de la capitale nationale, ça représente pour nous un
certain défi. Mais je pense qu'on doit amener à développer des stratégies
d'attraction puis de rétention qui sont dessinées de façon spécifique pour
chacune des clientèles qu'on souhaite et qu'on doit rejoindre. Donc, je pense
que les approches générales et génériques ont une certaine limite quant à notre
capacité de les employer pour attirer des gens qui font partie des groupes
cibles, et on doit avoir des approches presque personnalisées pour chacun de
ces types de clientèles là, et je pense que c'est dans cette veine-là qu'on
doit s'inscrire.
M. Caron : O.K. Concernant
les employés de la fonction publique en général, et surtout nous, dans les
bureaux de députés, parfois, on reçoit des commentaires de toutes natures de la
part des citoyens. Moi, je ne mets pas du tout en doute la compétence du
personnel de l'État. En revanche, parfois, on a l'impression qu'il y a une
espèce de... certaine forme de démobilisation. Qu'est-ce que qu'est ce que vous
pouvez...
15 h 30 (version non révisée)
M. Caron : ...ou qu'est-ce que
vous avez? J'imagine que vous avez commencé à travailler là-dessus. Qu'est-ce
que vous mettez... Quelles sont les mesures, finalement, que vous mettez en
place pour accompagner les gestionnaires de ministères pour lutter contre ça et
surtout s'assurer qu'en effet les gens qui travaillent au service de l'État
sont à la fois, bien entendu, compétents, mais surtout, parce qu'encore une
fois, là, je ne mets pas du tout ça en doute, mais surtout mobilisés?
M. Dubé (Patrick) : En fait,
je pense qu'un premier élément qui est extrêmement important de mon point de
vue, c'est de donner du sens au travail qui est fait par l'ensemble des
employés qu'on a dans l'organisation que ce soit le secrétariat ou plus
largement au niveau du gouvernement du Québec. C'est important que les gens
soient en phase avec les orientations de l'organisation, les priorités de l'organisation.
Et leur contribution à ces ambitions et ces objectifs-là, c'est ce qui vient
donner un sens au travail. Moi, je pense que c'est un premier élément
extrêmement important sur lequel on doit travailler. Et ça conditionne donc
beaucoup de communications avec les employés.
L'autre chose, c'est cultiver auprès d'eux
leur sentiment d'appartenance envers la fonction publique, envers la grande
organisation qu'est le gouvernement et puis envers leur organisation. Parce qu'à...
on travaille sur la fierté des employés, la fierté des gens à assumer leur rôle
puis à faire partie de la grande fonction publique, il y a quelque chose là qui
vient animer la façon dont on vient offrir ou assurer la réalisation des
responsabilités ou des tâches qui nous sont confiées.
L'autre chose, c'est que je pense que les
gens ont besoin de se sentir écoutés aussi pour pouvoir exprimer, au quotidien,
ce qu'ils peuvent voir comme éléments d'amélioration, comme pistes de solution,
comme adéquation entre le besoin qui est exposé par les clientèles et la façon
dont les services sont rendus pour y répondre. Je pense que les gens ont aussi
besoin de sentir qu'on leur fait confiance, qu'on leur donne de l'autonomie.
Donc, travailler sur le développement des compétences, travailler sur les
marges d'autonomie qu'on peut donner aussi aux employés dans les
responsabilités qu'on leur donne m'apparaît quelque chose d'extrêmement
important. Puis, autre chose, c'est qu'ils sentent que leur développement
professionnel est quelque chose qui nous tient à cœur. Donc, ce soit leur
développement sur le plan des compétences qui sont requises pour assumer leurs
fonctions ou plus largement pour croître globalement dans les aspirations qu'ils
pourraient avoir, mais, des fois, ce n'est pas toujours, je dirais, vertical,
mais c'est juste de diversifier leur portefeuille d'expérience.
Donc, il y a un certain nombre d'initiatives
qui ont été faites au cours des dernières années par le gouvernement en cette
matière-là. Il en reste encore à faire, là, je n'ai pas la prétention de vous
dire que... ou a été fait, ce n'est pas le cas, mais, en matière de
développement des compétences, il y a beaucoup d'initiatives qui ont été faites
en termes, là, de relève de gestion, de communauté de pratiques. C'est
important que les gens ne se sentent pas seuls dans les différentes pratiques
qu'ils ont, travailler également sur la compétence des cadres qui a été
beaucoup mis de l'avant.
L'organisation œuvre actuellement pour une
nouvelle stratégie de gestion des ressources humaines. Donc, vous savez que le
gouvernement en avait une 2018-2023, qui a pris fin au 31 mars prochain.
Donc, sous peu, le gouvernement pourra faire connaître sa nouvelle stratégie de
gestion des ressources humaines qui se doit d'être moderne, qui se doit d'être,
je pense, ambitieuse et qui doit soutenir les défis qu'on a comme employeur
aussi au niveau de la main-d'oeuvre, d'avoir des gens qui sont mobilisés, qui
sont intéressés, qui sont investis et qui partagent avec nous le même intérêt
puis, je dirais, le même engagement pour l'ensemble du service public, la
qualité des services aux citoyens qu'on doit apporter. Donc, tout le volet
de...
La Présidente (Mme Rizqy) : En
conclusion.
M. Dubé (Patrick) : Oui,
excusez-moi.
La Présidente (Mme Rizqy) : En
conclusion, il vous reste 30 secondes.
M. Dubé (Patrick) : D'accord.
Donc, je pense que la prochaine stratégie de gestion des ressources humaines
devrait amener un petit peu de modernité, je vous dirais, dans nos façons de
faire. Puis on aura peut-être l'occasion de s'en reparler un petit peu plus
tard.
La Présidente (Mme Rizqy) : Merci
beaucoup, M. Dubé. Alors, nous allons maintenant passer au groupe formant l'opposition
officielle. Je vais passer de la parole à Mme la députée de La Pinière, Mme
Caron.
Mme Caron : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour, tout le monde. Merci pour votre présentation, M. Dubé.
Alors, la question que j'aurais pour vous qui m'inquiète un petit peu, c'est en
ce qui concerne la gestion intégrée des risques où les résultats obtenus en
matière de sécurité de l'information sont plus élevés dans plusieurs ministères.
Est-ce que vous pouvez nous expliquer pourquoi et quelles sont les... quelles
sont les avenues qui sont envisagées pour améliorer cet aspect-là, s'il vous
plaît?
M. Dubé (Patrick) : Très
bien. Donc, votre question porte spécifiquement sur la gestion des risques en
technologie de l'information. Est-ce que j'ai bien compris la question?
Mme Caron : Oui, bien, en
fait...
Mme Caron : ...dans la gestion
intégrée des risques. Oui, la sécurité de l'information.
M. Dubé (Patrick) : O.K.
Donc, ce que je peux vous dire, c'est que c'est sûr que c'est un élément qui
nous préoccupe, là, au gouvernement. C'est d'ailleurs un élément qui fait
partie de l'indice de performance des organisations, c'est un des éléments qui
est soumis à la mesure ou à l'appréciation. Tout le volet de cette dimension-là
de la gestion des risques, au niveau des technologies de l'information ou de la
sécurité de l'information n'est plus sous l'égide du secrétariat, c'est sous
l'égide du ministère, ce qu'on appelle le MCN, là, de la Cybersécurité et du
Numérique. Donc, il se charge de la gestion intégrée des risques de façon plus
particulière pour les technologies de l'information o la sécurité de
l'information. Donc, c'est un premier élément que je tenais à préciser.
Donc, la Loi sur la gouvernance des
ressources informationnelles est venue prescrire au ministère un certain nombre
d'obligations en termes de mesures à mettre en place pour s'assurer de prévenir
les vulnérabilités générales et génériques qu'on peut observer chez l'ensemble
des ministères et organismes. Et l'autre élément qui a été demandé à chacun des
ministères, qui doit se compléter pour le mois de juin, de mémoire, c'est le
10 juin, donc chacun des ministères et organismes doit compléter un audit sur
les dispositifs qui sont en place. Donc, à la lumière de l'audit qui sera fait
dans chacun des ministères et organismes, ça donnera très certainement un
portrait à partir duquel les ministères devront se mettre en mouvement pour
corriger les lacunes qui seront soulevées. Mais encore une fois, c'est un
exercice qui est sous l'égide du ministère de la Cybersécurité et du Numérique.
Mme Caron : Merci. Justement,
on nous a dit que les équipes du secrétariat du Conseil du trésor avaient
été... bien, des équipes avaient été jumelées ou transférées, mutées au
ministère de la Cybersécurité et du Numérique. Alors donc, est-ce que ce sont
ces mêmes équipes là qui étaient au SCT qui se retrouvent au MCN et qui sont
responsables de cet aspect?
M. Dubé (Patrick) : En fait,
c'est qu'il y a deux entités, là, qui ont été regroupées, je dirais, au sein du
MCN, là, notamment, là, les gens qui étaient affectés chez nous... je veux bien
vous dire le bon nom, au Sous-secrétariat du dirigeant principal de l'information
et de la transformation numérique. C'était 150 personnes. Donc, les
150 personnes de ce secteur-là ont toutes été transférées au ministère de
la Cybersécurité et du Numérique, et l'enveloppe budgétaire inhérente avec les
fonctions et responsabilités de ces gens-là. Donc, c'est eux qui donc assument
les responsabilités, mais en sus des ajustements aussi plus globaux qui ont été
apportés à l'organisation du MCN au moment de sa mise en place avec les gens de
l'ITQ également.
Mme Caron : D'accord. Donc,
ça devrait probablement être ces personnes-là qui vont s'occuper de voir à ce
que la sécurité de l'information soit améliorée?
• (15 h 40) •
M. Dubé (Patrick) : Exact.
Donc, c'est eux qui pourront apprécier d'une part les... c'est eux qui apprécient
déjà, là, les mesures qui sont actuellement en place, parce que c'est eux qui
nous alimentent, je vous dirais, au niveau de l'indice de performance qui porte
sur ces dimensions-là, les résultats proviennent du MCN. Donc, c'est eux qui
analysent et qui nous communiquent l'état des lieux. Et les audits qui sont
actuellement conduits par les différents ministères et organismes seront
appréciés aussi par le MCN pour voir dans quelle mesure les mesures qui seront
déployées par les différents ministères sont à la hauteur des défis que l'audit
aura soulevés.
Mme Caron : Merci. Pour ce
qui est de l'indice de l'administration publique pour chacun des ministères,
dans le classement, il y a quatre ministères qui offrent des services directs
qui sont dans le bas du classement. Alors, est-ce que c'est quelque chose qui
est sur votre radar? Est-ce qu'il y aura un accompagnement particulier pour ces
ministères-là étant donné que ce sont des services directs? Je comprends que ce
sont des services directs à la population. Donc, on souhaite un indice de
performance qui est à la hauteur des attentes des personnes.
M. Dubé (Patrick) : Tout à
fait, c'est un excellent point. Je vous dirais qu'on est tous intéressés, là, à
voir, quand le bulletin sort, à quel endroit est-ce qu'on se situe. Puis ça
conduit à un certain nombre de discussions avec les collègues puis avec le
secrétariat. Dans ce cas-ci, c'est vrai qu'il y a quatre organisations, quatre
ministères de façon plus particulière qui se retrouvent en bas du classement.
Je vous dirais que le premier élément qui m'apparaît important de regarder,
c'est les endroits puis les motifs qui viennent expliquer le classement devant
lequel on est placés. Dans ce cas-ci, il faut se rappeler qu'il y a 45 %
dans la nouvelle indice... dans le nouvel indice, 45 % des points
découlent...
M. Dubé (Patrick) : ...de
l'atteinte ou du... non-atteinte des objectifs du plan stratégique. Donc, et
quand on regarde un peu, là, ce qui a été observé dans les quatre ministères
que vous évoquez, il y a une grande partie de l'explication qui se retrouve là,
sur la non-atteinte des cibles du plan stratégique. Maintenant, il faut voir si
c'est une tendance de fond, si c'est un élément conjoncturel ou ponctuel dans
le parcours de... du ministère, parce que ça peut être dû à des circonstances
de contexte hors de son contrôle, donc c'est un élément qui mérite, je pense,
d'être considéré. Puis on regarde aussi par la suite au niveau de la gestion
des ressources ou de la gestion axée sur les résultats, ce qui a pu être en
situation plus difficile. Ça a été le cas, par exemple, sur la réalisation de
leur plan d'action en gestion des risques. C'est souvent un autre élément où on
voit que c'était peut-être moins à la hauteur des attentes.
Alors, c'est clair que le secrétariat
offre, de façon, je dirais, usuelle, des accompagnements-conseils à l'ensemble
des ministères pour toutes les rubriques qui sont couvertes par l'indice de
performance. Mais C'est sûr que, pour les ministères qui présentent une situation
telle que vous la décrivez, on apporte une attention plus particulière pour
voir dans quelle mesure on peut les aider et les soutenir. Et, dans les plans
stratégiques que ces ministères-là ont soumis au secrétariat, leurs nouveaux
plans stratégiques, j'entends, donc on s'est assurés de porter une attention
singulière sur les objectifs et les cibles de performance qu'ils y ont inscrits
pour s'assurer que c'étaient en adéquation avec le contexte, avec leur capacité
aussi. Donc, ça a donné lieu à des discussions avec eux et le ministère du
Conseil exécutif, avec chacun des ministères.
Mme Caron : Merci. Est-ce
qu'il y a un lien, selon vous, entre cette situation-là, que vous nous avez
décrite, où la majorité du... De la plus faible note s'expliquerait par le fait
que les objectifs du plan stratégique n'ont pas été atteints, est-ce qu'il y a
un lien entre le fait que ce ne sont pas tous les ministères qui se dotent d'un
plan d'action pour réaliser le plan stratégique? Est-ce qu'il y a un lien à faire
là?
M. Dubé (Patrick) : Je vous
dirais que la notion du plan d'action, la présence d'un plan d'action, c'est
très certainement une bonne pratique. Il y a environ 86 % des ministères
qui disposent d'un plan d'action, donc c'est quand même un signal qui est très
encourageant. Maintenant, je suis toujours intéressé à me rapporter à
l'objectif, donc, ce qu'on souhaite, ultimement, quand on demande aux
ministères d'avoir un plan d'action, c'est de voir dans quelle mesure il y a
une déclinaison des ambitions du plan stratégique au sein de l'organisation en
actions concrètes, dans quelle mesure, je dirais, ça percole au sein de
l'organisation par des mesures puis des outils de suivi de ces différentes
actions là. Et, des fois, les ministères peuvent avoir mis en place d'autres
outils qu'un plan d'action pour arriver aux mêmes objectifs, et je pense qu'on
doit porter attention à ça. Donc, dans quelle mesure, oui, un plan d'action,
c'est la bonne pratique, mais est-ce que les... il y a des alternatives qui ont
été mises en place par le ministère, qui peuvent atteindre les mêmes objectifs?
Je pense qu'on doit porter attention à ça.
Maintenant, s'il n'y a ni l'un ni l'autre,
c'est clair que ça devient pour nous un signal dans le radar d'un besoin
d'accompagnement peut-être pour ce ministère-là. Peut-être, encore là, que
c'est contextuel ou conjoncturel, puis qu'il est entre entre deux plans
d'action, peut-être que ce n'est pas le cas. Donc, ça conditionne pour nous une
mise en mouvement au niveau de l'accompagnement du ministère pour qu'il puisse
bénéficier d'un tel outil.
Mme Caron : Et est-ce que
vous êtes en mesure de dire si les quatre ministères, justement, qui étaient en
dernier de classe, étaient des ministères qui avaient un plan d'action ou un autre
outil pour leur permettre de réaliser leur plan stratégique, s'assurer que
les... l'alignement stratégique est respecté et que les résultats sont au
rendez-vous? Dans ce cas-ci, dans le cas des quatre derniers, c'était moins au
rendez-vous.
M. Dubé (Patrick) : Est-ce
que vous me permettez, Mme la Présidente, de faire appel à ma collègue Carole
pour pouvoir répondre à cet élément-là précis?
Mme Blouin (Carole) : Bonjour.
Bonjour, madame. Alors, on me dit qu'il y aurait le ministère de l'Éducation,
qui n'aurait pas de plan d'action opérationnel, mais c'est des données qu'on
pourrait vérifier. S'il y avait changement, on pourrait vous en informer. Mais
je pense qu'il y a le ministère de l'Éducation qui n'en aurait pas. Les autres
auraient ce plan d'action opérationnel là.
Mme Caron : Alors, une autre
question. Il nous reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Rizqy) : Il
vous reste deux minutes 40 s.
Mme Caron : D'accord. Alors,
mon autre question, c'est à propos du SCT lui-même, qui obtient une...
Mme Caron : ...globale de
85 %, qui est une bonne note mais qui le classe au milieu du peloton sur
l'indice de l'administration publique. Alors, comment le secrétariat peut
utiliser les constats de l'exercice pour améliorer sa gestion administrative,
ou quelle lecture en faites-vous en fin de compte?
M. Dubé (Patrick) : En fait,
je vous dirais deux choses. La première, c'est qu'historiquement, ce que je
constate, c'est que le secrétariat a toujours été dans les ministères qui
performaient bien, là, dans les ministères et organismes qui performaient bien.
Pour moi, c'est un premier constat d'ensemble, quand je vous disais que c'était
important de le regarder avec perspective. Notre deuxième élément, c'est :
aussi, au regard du résultat qu'on observe du secrétariat, la non-atteinte des
cibles du plan stratégique qui peut venir jouer, et il y a deux éléments qui
sont venus jouer également, c'est au niveau de la réalisation des investissements
anticipés au chapitre du PQI de l'organisation et du... de l'élément de
rétention du personnel. Donc, ça nous amène à identifier de façon plus précise
les endroits où il y a un peu plus de travail à faire. Encore là, des fois, ça
s'explique, mais je pense que ça mérite une attention. Mais, plus largement, je
vous dirais que... puis je voulais le dire positivement, mais je pense que le
secrétariat est condamné à l'excellence. Donc, on est condamnés en continu à
être parmi les meilleurs au niveau de l'indice de performance puis à déployer
tous les efforts qui sont requis pour faire partie du peloton de tête.
Mme Caron : Merci beaucoup.
Mme la Présidente, est-ce que notre temps est écoulé?
La Présidente (Mme Rizqy) : Il
vous reste 50 secondes. Sinon, ça peut être reporté à la prochaine... au
prochain bloc.
Mme Caron : D'accord, je vais
reporter au prochain bloc.
La Présidente (Mme Rizqy) : Parfait.
Alors, merci beaucoup. Nous allons passer maintenant au bloc du gouvernement
pour 13 min 23 s. Je suis prête à reconnaître un premier intervenant.
M. Caron : Oui, je peux y
aller, Mme la Présidente. Concernant l'indice de performance 2021-2022, il y a
eu beaucoup d'échanges entre la CAP et le Secrétariat du Conseil du trésor,
justement, en mesure... au sujet de la mesure de la performance des ministères.
Quelles modifications ont été apportées, finalement? Est-ce que vous êtes
capable de nous parler un petit peu des composantes que vous avez retenues pour
essayer de remédier à la situation?
• (15 h 50) •
M. Dubé (Patrick) : Absolument.
Alors, si vous permettez, je vais introduire, puis Carole, qui m'accompagne,
pourra... pourra compléter l'information. La première chose, je pense, qui est
importante à garder en tête, c'est que l'évolution de l'indice tient du fait
qu'on souhaite toujours que ce soit un outil qui stimule la performance, qui
stimule la transformation des organisations, puis de le laisser, je dirais,
statique, à partir du moment où on observe, dans certaines dimensions, que la
performance atteint un plateau, il faut continuer à amener les ministères à
progresser dans leurs performances.
Et c'était, je vous dirais, pour avoir été
impliqué dans les travaux au tout début, là, de l'indice de performance,
c'était souhaité, de le faire évoluer. Et puis, si on se rappelle bien, il y
avait deux volets. Il y avait le volet a, donc sur la qualité des des
engagements de l'organisation, notamment des plans stratégiques, et le deuxième
volet portait sur l'atteinte des engagements qui étaient pris dans le plan
stratégique. Les deux, donc, constituaient pour l'essentiel l'élément à partir
duquel on venait classer la performance de chacun des ministères.
Et on avait, par ailleurs, dans le RALAP,
donc dans le rapport d'application de la Loi sur l'administration publique, on
avait également une appréciation qui était faite au niveau de la gestion des
ressources et de la gestion axée sur les résultats. Ce n'était pas des éléments
qui étaient comptabilisés ou comptés dans l'indice, donc avec le fameux
bulletin et le classement de l'ensemble des ministères, de sorte que
l'évolution qui a souhaité d'être faite, c'est de rassembler l'ensemble de ces
informations pour venir mesurer la performance et classer les ministères en
fonction de cette même performance.
Donc, puis, de façon plus précise,
peut-être que je ferai appel à Carole, si tu veux expliquer, de façon plus
fine, là, les modifications qui ont été apportées.
Mme Blouin (Carole) : Bien,
en fait, le principal changement, c'est qu'effectivement on a unifié les blocs
a et b de l'indice précédent pour en faire un seul indice qui permet un seul...
un classement global. Donc, ce changement-là, c'est en cohérence avec la vision
initiale qu'on envoyait... qu'on envisageait, là, à terme pour le développement
de l'indice. Il y a également une nouvelle...
Mme Blouin (Carole) : ...qui
a... qui met l'accent sur les réalisations qui sont concrètes pour la
population et une gestion rigoureuse des ressources. Donc, on a, dans le cadre du
volet 1, un 50 % pour l'efficacité de l'État. Dans cette
pondération-là, il faut comprendre que les points qui étaient alloués à la
qualité des plans stratégiques ont grandement diminué. Depuis les quatre
dernières années, les plans stratégiques sont de grande qualité, donc on a mis
davantage l'accent sur l'atteinte des cibles du plan stratégique. Donc, on a
45 % des points sur 50 qui concernent l'atteinte des cibles du plan
stratégique. Le deuxième volet, on a un 35 % pour la gestion des ressources
de l'État, ressources humaines, financières, le PQI, les contrats et les
technologies de l'information. Et, en ce qui concerne le troisième volet, la
gestion axée sur les résultats et la révision des programmes, ça vient
compléter avec un 15 % pour ce volet-là.
Alors, maintenant, on a un classement avec
une note globale, et il y a trois classements qui sont spécifiques pour chacun
des volets. Et ces résultats-là sont publiés via deux outils de suivi de la
performance. Alors, comme M. Dubé le disait, c'est publié dans le rapport
de la présidente qui concerne l'application de la loi. C'est également publié
de façon simultanée en février de chaque année sur le tableau de bord.
Et un dernier élément dont je ferais
mention, pour lequel on a unifié aussi et fait un changement, c'est l'échelle
d'appréciation. Alors, on a une échelle d'appréciation autant sur le tableau de
bord que dans le rapport de la présidente à quatre niveaux. Donc, il y a un
niveau d'excellence à 90 % et plus qui vient démarquer les organisations
les plus performantes pour chacun des sous-indicateurs.
M. Caron : Puis
justement, dans le 90 % et plus, est-ce que beaucoup se démarquent? Est-ce
qu'on s'approche de l'excellence pour beaucoup?
Mme Blouin (Carole) : La
question s'adresse à moi? C'est... Patrick?
M. Dubé (Patrick) : Tu
peux... tu peux la prendre, Carole, il n'y a pas de souci.
Mme Blouin (Carole) : Oui.
Bien, il y a... On a environ le quart, le quart des ministères, le quart des
organisations qui, pour le volet... pour le volet 1, donc notre volet le
plus important, l'efficacité de l'État, se démarque dans le classement des
ministères de façon globale, il y a trois... il y a trois organisations qui ont
90 % et plus. Donc, évidemment, la zone... la zone de 75 % et plus, qui
est notre zone verte, qui est très bonne, la majorité des ministères se
retrouvent là, mais on voulait, avec l'excellence, venir également, pour les
sous-indicateurs, identifier les sous-indicateurs pour lesquels les ministères
se démarquer. Dans notre... dans un des objectifs aussi de cet indice-là, il y
a tout le volet d'émulation, donc de voir les ministères qui excellent dans un
domaine, et puis on veut... on veut favoriser cette transparence-là de
résultats et l'émulation que ça peut avoir pour les... les différents... les
différents responsables de chacun des secteurs des ministères.
M. Caron : Et est-ce que
vous sentez ou vous percevez du moins, je sais que les gens ne doivent pas
l'exprimer clairement, mais parfois une certaine résistance ou une forme de...
comment dire, de non-prise de conscience en tout cas? Ou est-ce que,
réellement, il y a une collaboration de tous, qui a pris conscience du fait
qu'il fallait améliorer tout ça?
M. Dubé (Patrick) : Je
vous répondrais de la façon suivante. C'est qu'il y a eu une période, au début,
là, quand l'indice a été mis en place au départ, donc, il y a eu une période où
on devait s'assurer que tous les ministères disposaient de ce que j'appellerais
le jeu de base, hein?, donc les obligations de base à mettre en place, et puis
après ça, progressivement, de faire état des bonnes pratiques qui étaient aussi
en place. Puis je pense que c'est l'accompagnement, c'est le soutien, c'est le
support aussi que le secrétariat apporte en continu aux ministères pour pas
qu'ils ne soient laissés seuls dans la prise en charge de ces bonnes pratiques
là qui est venu aider à l'appropriation. Puis, comme je le disais au... tout à
l'heure, c'est qu'au départ l'ensemble des bonnes pratiques qui y sont
prescrites et encouragées, je dirais, ne faisait pas partie de l'indice de
performance. Donc, ça a permis aux ministères de s'approprier ces nouvelles
fonctions là, de les mettre en place...
M. Dubé (Patrick) : ...au
sein de l'organisation, puis que, par la suite, ça devienne des objets
d'appréciation dans l'indice. Donc, je dirais que l'approche graduelle et
progressive a fait en sorte que les ministères sont embarqués là-dedans. C'est
maintenant un élément, je vous dirais, de fierté pour les ministères de voir à
quel niveau ils sont puis l'importance de se mettre en mouvement pour améliorer
leur situation.
Le défi ou le challenge qu'on a peut-être
pour la suite aussi, c'est qu'il faut continuer à augmenter, je vous dirais, la
barre quant à ce qu'on s'attend en termes de jeu de base. Donc, les bonnes
pratiques sont encouragées, mais il y a certaines des bonnes pratiques qui
doivent devenir, je dirais, des éléments composant le jeu de base. Puis on doit
faire progresser encore le niveau de maturité dans l'appropriation de ces
pratiques-là, parce que c'est à géométrie variable, vous aurez deviné, d'un
ministère ou d'un organisme à l'autre. Donc, on doit porter une grande
attention à ça, au niveau de maturité des organisations, puis à ajuster notre
accompagnement en fonction de cette situation-là.
C'est la même chose quand on regarde
globalement les résultats ministères versus les résultats organisations. Donc,
on se rend compte que les ministères ont pris peut-être une longueur d'avance
dans leur appropriation de tout ça. Puis, quand on regarde le bassin au niveau
des organisations, parce qu'on est dans des réalités très différentes en termes
de gabarit, de mission, de capacité et autres, donc, au regard des
organisations, on a là, à l'évidence, là, une accentuation à faire au niveau de
notre d'accompagnement auprès d'eux pour qu'ils puissent intégrer l'ensemble
des bonnes pratiques qui sont souhaitées.
M. Caron : Mais qu'est-ce
qui... Parce que c'est sûr qu'on a l'effet des générations aussi, hein, les nouvelles
générations qui arrivent sur le marché du travail et qui intègrent, qui,
finalement, ont vécu les choses différemment et qui veulent qu'on améliore,
parce que, bref, la façon de faire est complètement différente, les moyens qui
sont mis à nos dispositions sont complètement différents que par le passé. On a
de moins en moins recours aux crayons, on a beaucoup d'outils qui sont mis à
notre disposition. Donc, finalement, c'est plus facilitant d'améliorer les
choses lorsqu'on appartient, selon moi, à la nouvelle génération. Mais
pourquoi, qu'est-ce qui... Quels sont les faits marquants qui différencient
tant que ça les organisations des ministères? Est-ce que, justement, peut-être
que le roulement de personnel est différent? Est-ce que le renouvellement du
personnel... En tout cas, j'aimerais savoir ce qui peut justifier ça.
M. Dubé (Patrick) : Donc, la
différence entre ministères et organisations?
M. Caron : Et organisations,
oui.
• (16 heures) •
M. Caron : Pourquoi est-ce
qu'ils ne sont pas... Vous nous disiez tout à l'heure que vous sentez... pas
une réticence, mais qu'ils ne sont comme pas sur le même niveau et... Qu'est-ce
qui justifie ça?
M. Dubé (Patrick) : Bien, je
voudrais dirais, puis Carole pourra compléter ou me corriger, il n'y a pas de
défi là, mais je vous dirais qu'il y a à l'évidence une question, je pense, de
capacité dans plusieurs des cas. Il y a 50 pour 100 à peu près, j'y vais de
mémoire, là, des organisations qui sont à déployer actuellement, ce qu'on peut
appeler le jeu de base, là, dans les bonnes pratiques, donc, parce qu'il n'y
avait pas, par exemple, d'équipe dédiée aux audits, à la gestion des risques, à
l'évaluation de programmes. Parce que ça prend quand même des gens pour pouvoir
assumer ces fonctions-là, déployer des politiques, des cadres de gestion des
plans, réaliser les plans, en faire le suivi. La gestion de la performance,
c'est quand même exigeant, là, pour une organisation. Donc, il y a certainement
là... ou, je pense, une part de l'explication, c'est-à-dire la capacité même,
de sorte que notre accompagnement, oui, c'est un accompagnement-conseil, mais
c'est de voir aussi comment on peut les aider.
Je sais qu'historiquement le secrétariat
venait carrément faire de l'évaluation de programmes en lieu et place des
organisations qui n'avaient pas la capacité de le faire. Il y a aussi eu des
regroupements, au niveau des forces vives des organisations, pour regrouper
certaines fonctions. En audit, c'est un bel exemple, pour éviter de multiplier
les équipes dans des petites organisations. Donc, je pense qu'il y a des pistes
qu'on doit creuser, mais je vous dirais qu'intuitivement il y a probablement
50 % de la réponse qui vient de la grosseur de ces organisations-là. Je ne
sais pas si Carole, tu veux compléter.
Mme Blouin (Carole) : À part
le fait qu'il y a des organismes qui sont de petite taille, bien, M. Dubé a
très bien répondu, c'est vraiment la capacité des organisations à mettre en
place au même rythme que les ministères. Ils ont des défis plus grands, parce
qu'il faut aussi qu'ils s'acquittent de leur mission, et cetera, donc c'est
vraiment la taille des organisations. On les accompagne...
16 h (version non révisée)
Mme Blouin (Carole) : ...on
les accompagne également. Souvent, on a... On a testé des choses aussi avec des
petits organismes pour qu'ils puissent répondre aux exigences de certaines
directives ou orientations. Comme par exemple en évaluation de programme, on
a... on a eu un projet d'équipe volante où on offrait aux petites organisations
de faire pour eux, et puis, à partir du moment où ils ont... ils ont développé
une méthode, et tout ça, c'est plus facile de poursuivre dans ce sens-là. Il y
a certaines organisations aussi qui peuvent signer des ententes de service avec
des ministères, mais la taille des organisations et leur capacité, c'est le
principal enjeu pour ces organismes-là.
La Présidente (Mme Rizqy) : Merci
beaucoup, Mme Blouin. Nous allons maintenant passer au prochain groupe, qui est
l'opposition officielle. Alors, je cède la parole à Mme Caron, députée de La
Pinière.
Mme Caron : Merci, Mme la
Présidente. Alors, la question que j'aurais, c'est à propos de la politique-cadre
en matière de télétravail qui a été adoptée par le Secrétariat du Conseil du
trésor. Est-ce que vous êtes en mesure de nous parler de ses impacts et de ses
résultats sur la performance, le rendement des employés?
M. Dubé (Patrick) : O.K. Je
voulais juste m'assurer que mon micro était ouvert. Donc, écoutez, c'est la
politique de télétravail. C'est... Je vous dirais que, dans la vie d'une
politique, c'est quand même encore tout récent, là, ça fait à peu près un an
que le tout a été déployé. Ça s'est déroulé dans un contexte un peu
postpandémique, donc les organisations ont progressivement mis en place cette
politique-là. On s'est... on est déjà, nous, en mouvement, en ce qui nous
concerne, là, pour venir apprécier, je dirais, évaluer cette politique. On doit
déposer une évaluation quant à son application en 2024, donc pour venir
apprécier, deux ans plus tard, l'application de la politique, ses impacts, les
effets sur les performances organisationnelles et individuelles, donc ces deux
dimensions qui semblent importantes aussi d'apprécier.
Puis l'autre chose que je peux indiquer, c'est
que les équipes de Alexandre, là, qui pourra compléter, mais ont déployé
énormément d'énergie pour accompagner les ministères et les outiller
particulièrement au niveau des gestionnaires. Parce que ça représente aussi un
défi pour les gestionnaires de s'assurer que le volet du présentiel est à
valeur ajoutée, parce qu'il n'y a pas un employé qui est intéressé à venir en
milieu de travail faire ce qu'il aurait fait chez lui en télétravail. Donc, il
y a... je dirais un défi, un bon défi au niveau de la gestion pour s'assurer
que le volet du présentiel présente une valeur ajoutée pour l'employé, une
valeur ajoutée pour l'organisation, pour les équipes également. Il faut le penser
de cette façon-là, parce que, sur le collectif, sur l'esprit d'équipe, sur le
sentiment d'appartenance, sur le volet collégial de la chose, donc, ça aussi,
il y a beaucoup d'accompagnements qui ont été déployés par les équipes d'Alexandre
au chapitre de la politique.
Puis peut-être, Alexandre, je te
laisserais compléter quant à l'appréciation de l'état actuel.
M. Hubert (Alexandre) : Oui,
merci. Bien, oui, comme M. Dubé l'a mentionné, un engagement avait été pris,
lorsque la politique a été entérinée par les autorités politiques, de faire son
évaluation. Donc, elle est entrée en vigueur le 4 avril 2022. Ça, c'est
important de le préciser parce que, comme il y a eu un contexte de pandémie, on
a l'impression qu'on est en télétravail depuis 2020. Oui, c'est vrai qu'on est
en télétravail depuis ce temps-là, mais ce n'est pas le même type de
télétravail, c'était un télétravail plus relié à l'urgence sanitaire. Depuis le
4 avril 2002, on a pu appliquer la politique-cadre, donc, en avril 2024,
on va déposer au Conseil des ministres son bilan.
Les éléments qui ont été jugés pertinents
de mettre dans le bilan, je les résume. La performance du personnel, donc c'est
un nouveau mode d'organisation du travail, donc c'est important de voir si on
doit faire évoluer l'évaluation de la performance individuelle des employés.
Donc, ça va faire l'objet, là, du bilan. L'effet sur l'attraction de la
fonction publique, donc comment ça peut être un levier d'attraction pour
pouvoir attirer les gens, les meilleures personnes dans la fonction publique. L'expérience
employée, les effets sur la mobilisation puis la rétention de main-d'œuvre.
Donc, oui, interaction mais aussi rétention et mobilisation. La santé et la
sécurité, parce qu'il y a des enjeux quand même de santé et de sécurité
considérant, là, que les gens exercent, là, pour plusieurs, leur travail, du
moins en partie, à distance. Et il y a aussi les économies que ça peut générer,
parce qu'il y a quand même, là, des aspects au niveau de coûts qui doivent être
évalués par rapport à...
M. Hubert (Alexandre) : ...utilisation
du modèle hybride en télétravail. Donc, c'est ce qui va faire l'objet d'un
bilan en 2024. On pourrait parler longtemps du télétravail. Si vous avez
d'autres questions, ça me faire plaisir, un sujet que...
La Présidente (Mme Rizqy) : Peut-être
élaborer, s'il vous plaît... pouvez-vous peut-être élaborer certains points,
dont notamment, vous faites mention d'économie, est-ce que vous avez des
chiffres à avancer avec ce que vous avez déjà présentement en matière de...
soit des chiffres en valeur absolue ou en pourcentage?
M. Hubert (Alexandre) : Bien,
au niveau des... là, il y a... dans le budget, il y a certains chiffres, là,
qui ont été avancés en termes de déplacements, donc principalement, là, reliés
aux déplacements. Par contre, il y a des effets aussi sur la stratégie
immobilière, donc, avec la Société québécoise des infrastructures. Donc, le
plan, là, pour tout revoir la transformation des milieux de travail en lien
avec l'introduction du télétravail. Donc, ça aussi, ça pourra générer, à moyen
et long terme, des économies, puis des économies de performance, d'efficacité
également, là, que là je n'ai pas de chiffre à vous transmettre ou à vous
partager et qui fera l'objet d'analyses dans le cadre du bilan de l'application
du télétravail.
La Présidente (Mme Rizqy) : Ça
a déjà été avancé sur la place publique, il y a eu des économies, puis, à
chaque fois qu'on a essayé d'avoir des montants ou des dollars absolus ou en
pourcentage, on ne les a pas eus à date.
M. Hubert (Alexandre) : Bien,
ceux qui sont... étaient avancés sont ceux reliés, là, plus, entre autres, à
l'effet du temps supplémentaire, à l'effet des frais de déplacement des
employés. Mais, pour l'instant, on n'a pas d'autres... d'autres chiffres à
partager. Comme je disais tantôt, les critères, c'est ce qui va faire l'objet
de la réflexion et des analyses actuelles, mais on n'est pas à l'étape, là,
d'avoir les données, à moins que ma collègue... je ne veux pas lui mettre la
pression, là, mais ma collègue, Mme Cantin, puisse avoir des chiffres un
peu plus précis.
La Présidente (Mme Rizqy) : Est-ce
que vous avez aussi peut-être des chiffres au niveau de l'immobilisation? Parce
qu'étant donné que vous avez moins d'employés qui sont présents, j'imagine
qu'il y a eu des économies, peut-être, au niveau des immobilisations.
M. Dubé (Patrick) : Danièle,
est-ce que tu veux y aller?
Mme Cantin (Danièle) : Oui,
bonjour. Pour répondre à votre question, au niveau des dépenses de
fonctionnement, quand il y a... quand on était dans les budgets 2021-2022,
il y a eu des ajustements qui avaient été faits aux bases budgétaires des
ministères pour tenir compte justement de l'effet télétravail. Donc, je vous
dirais qu'au net, c'est environ, je dirais, une dépense, pour les ministères et
organismes budgétaires, je ne parle pas ici des organismes autres que
budgétaires, on est à environ 75 millions, pour les ministères et
organismes budgétaires, d'économies qui ont été appliquées dans les bases
budgétaires, donc, de façon récurrente. Comme Alexandre l'a mentionné, c'est
principalement au niveau des frais de formation qui étaient donnés à distance.
Maintenant, les gens... il y a beaucoup de formation qui se donne à distance,
donc il n'y a plus de déplacements, il y a plus de... aussi, des employés qui
devaient se déplacer pour leurs fonctions se fait à distance. Donc, c'est
principalement au niveau de ce poste de dépenses là.
Pour qu'est-ce qui est des travaux au
niveau des loyers, on a des... on a un comité de travail, là, qui est amorcé
avec la SQI pour voir qu'est-ce qu'on peut optimiser au niveau des locaux, sauf
qu'on sait qu'on a des baux à respecter, et on est en train de regarder, là,
toute la séquence pour quand les fins de baux arrivent à échéance s'il y a une
optimisation de ces dépenses-là qui peuvent être faites. Donc, c'est en cours
actuellement, là, pour optimiser, là, ces budgets-là, mais, pour le moment, ces
dépenses-là ne sont pas... ne sont pas... on ne peut pas dire qu'il y a des
grandes économies qui sont générées au niveau des espaces locatifs
actuellement.
La Présidente (Mme Rizqy) : Puis
est-ce que les baux qui sont signés, savez-vous s'ils permettent la
sous-location pour être en mesure de libérer plus rapidement ces espaces-là?
• (16 h 10) •
Mme Cantin (Danièle) : Ça, je
n'ai pas cette information-là, malheureusement, c'est sous la responsabilité de
la SQI, là, ou de toute la gestion contractuelle qui est faite.
La Présidente (Mme Rizqy) : O.K.
Puis est-ce que vous avez fait aussi une analyse différenciée pour le service
citoyen? Je m'explique. Parce qu'il y a des gens qui sont très à l'aise avec
les services en ligne, mais d'autres un peu moins. Est-ce que ça, ça a été fait
de votre part?
Mme Cantin (Danièle) : Ça ne
serait pas petit du côté budgétaire. Je ne sais pas quel collègue...
M. Dubé (Patrick) : Alexandre,
est-ce c'est une dimension qui...
M. Hubert (Alexandre) : C'est-à-dire
que c'est sûr que dans l'évaluation globale, là, on ne peut pas pour l'instant
parce que le bilan n'est pas complété. Donc, on est en train, là, de faire les
travaux, mais ça va faire partie aussi d'un tout, c'est-à-dire que, quand on
parle de la performance, bien, ça a un lien aussi avec le service à la
population, donc s'assurer qu'on livre les services attendus à la population
dans le... dans le modèle de télétravail ou le modèle hybride...
M. Hubert (Alexandre) : ...pour
les employés pour lesquels ce modèle-là s'applique. Vous comprenez que ceux qui
sont en service direct ont peu accès au télétravail. Sauf que les autres
catégories d'employés qui sont moins en service direct à la population, du
moins physiquement, on va l'aborder dans l'aspect performance du personnel.
La Présidente (Mme Rizqy) : O.K.
Merci beaucoup pour les précisions.
Mme Caron : Est-ce qu'il me
reste du temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Rizqy) : Oui,
il vous reste environ cinq minutes.
Mme Caron : D'accord. Bien,
j'allais poser la question pour la politique-cadre, étant donné qu'un des
éléments que vous voulez avoir dans le bilan, c'est la performance du
personnel, l'attraction de la fonction publique, l'expérience employé, et vous
avez mentionné la mobilisation. Est-ce que c'est pour cette raison que, dans le
rapport, il n'y a pas d'élément sur le climat de travail puis la mobilisation
du personnel au secrétariat?
M. Dubé (Patrick) : Vous
parlez dans notre rapport annuel de gestion?
Mme Caron : Oui. Oui...
M. Dubé (Patrick) : Bien, en
fait, c'est... Effectivement, là. Puis, je vous dirais, de façon... J'essayais
de... j'essaie de voir, là, dans les autres ministères ou organismes, là. Je ne
pense pas qu'il y ait beaucoup de ministères qui parlent de leur situation au
niveau du climat de travail interne. C'est sûr qu'il y a des éléments qui sont
inscrits dans l'indice de performance. Néanmoins, c'est sûr qu'au niveau de
l'organisation on a à porter une attention extrêmement importante sur ces
dimensions-là parce que, des fois, on peut aller là trouver une cause ou une
explication à une situation plus globale où c'est l'addition de toutes sortes
d'observations qu'on peut faire. Mais c'est clair que l'élément du climat de
travail est un élément extrêmement important à considérer. Mais effectivement,
je constate, tout comme vous, là, que, dans le rapport annuel de gestion, il
n'y a pas mention de ça, mais je ne pense pas que le secrétariat, en cette
matière-là, fait figure d'exception. Je pense que, de façon générale, ce n'est
pas une composante qui... qu'on retrouve, là, de façon usuelle dans les
rapports annuels de gestion. Mais c'est un élément d'intérêt pour lequel on
doit porter une attention, là-dessus vous avez tout à fait raison.
Mme Caron : Et est-ce que, dans
ce cas-là, quand vous allez avoir fait une analyse de la politique-cadre, qui
sortira en 2024... est-ce que vous allez publier les informations que vous
allez avoir sur l'expérience employé, étant donné qu'il va y avoir des liens
avec la mobilisation?
M. Dubé (Patrick) : Bien, je
pense qu'il y aura très certainement un bilan qui sera tiré de l'ensemble des
analyses qui seront conduites, pour moi, il y a une évidence en cette
matière-là, puis aussi, par la même occasion, des ajustements ou des initiatives
ou des actions qui devront ou qui en découleront, je vous dirais, à la lumière
de ça.
Parce qu'il y a un premier sondage qui
avait été fait, de mémoire c'était en 2020, auprès des employés, assez tôt, là,
dans la situation pandémique, qui avait été fait auprès des employés sur
différentes composantes, là, sur comment ils vivaient la situation de
télétravail, les accompagnements qu'ils avaient besoin, les éléments positifs
pour eux puis les éléments pour lesquels ils souhaitaient porter à l'attention
de l'organisation des points de vigilance, je le dirais de cette façon-là. Et
c'est sûr que tout le volet de... comme je l'évoquais tout à l'heure, de
sentiment d'appartenance, sentiment d'équipe... Et puis c'était plus
particulièrement, je vous dirais, au niveau de l'attention des nouveaux
employés.
Donc, un employé qui était dans une équipe
ou une organisation depuis plusieurs années, c'est sûr que l'intégration était
faite, le réseau était fait, la dynamique était déjà installée historiquement,
mais une nouvelle personne qui arrivait en contexte pandémique et puis qui
n'avait pas cet historique-là de réseau ou d'intégration qui était déjà acquise
par le passé, ça pouvait représenter un défi pour lequel il devait y avoir une
attention de portée au niveau de la gestion plus particulièrement.
Donc, je pense que ce sera... Mais c'est
sûr que, 2020, on était au tout début du déploiement de ce nouveau mode de
travail là. On doit donc, dans les analyses qu'Alexandre évoquait tout à
l'heure, remettre à jour cette lecture-là maintenant, donc trois ans plus tard
comment ça se positionne, comment ça se situe. On n'est pas dans un élément
ponctuel. Là, maintenant, c'est partie intégrante de nos façons de faire. Puis
la santé globale des personnes, incluant le volet psychologique, je vous
dirais, est une dimension qui apparaît essentielle à mesurer puis à apprécier.
Mme Caron : Et est-ce que,
dans l'accompagnement des gestionnaires, dont il a été question tout à
l'heure... est-ce que c'est un élément qui leur est... leur est donné, par
exemple, de comment mobiliser, bien intégrer les nouveaux employés dans le
cadre de...
Une voix : ...mode de
télétravail ou en mode de travail hybride.
La Présidente (Mme Rizqy) : La
question devra être répondue au prochain bloc, malheureusement. On va devoir
passer au bloc du gouvernement pour 13 minutes.
M. Caron : Merci, Mme la
Présidente. Vous connaissez notre proximité avec le Vérificateur général du
Québec, la vérificatrice, dans le cas qu'on connaît actuellement. Dans un de
ses assez récents rapports, finalement, la Vérificatrice générale du Québec
vous avait questionnés, en tout cas, vous avait challengés, j'oserais dire, sur
la rémunération des hauts dirigeants, et puis vous avait même peut-être suggéré
de créer une nouvelle classe d'emplois. À la CAP, on vous avait demandé un
retour là-dessus, on l'a eu. Vous avez aussi communiqué les informations, en
tout cas, les choix que vous aviez faits, à la Vérificatrice générale, qui ne
correspondent pas, finalement, aux suggestions qu'elle avait faites, d'après ce
que j'en comprends. Où est-ce que vous en êtes dans toute cette réflexion-là?
Est-ce que, définitivement, les décisions ont été prises ou vous êtes en
cheminement encore? Qu'est-ce que vous pouvez nous dire à ce sujet-là?
M. Dubé (Patrick) : O.K.. Je
ferais, je vous dirais, deux éléments de distinction, là, c'est qu'il y a un
premier élément où, effectivement, la Vérificatrice générale avait fait un
rapport qui portait sur la rémunération des hauts dirigeants, plus
particulièrement dans les organisations. Donc, il y a un exercice qui avait été
fait par le secrétariat pour venir établir des balises de référence en
s'inspirant de ce qui existe pour les titulaires d'emplois supérieurs. Puis il
y a des suivis qui sont faits quant à l'application de ces références-là auprès
des organismes concernés, puis il y a un autre suivi qui doit être fait à
l'automne 2023 par la Vérificatrice générale sur ce sujet-là.
Et ce sur quoi je déduis que vous portez
une attention, c'est sur la demande de la Vérificatrice générale au regard des
directeurs d'audits législatifs au sein du V.G. Est-ce que c'est, peut-être,
sur cet élément-là, plus particulièrement? Parce que c'est là-dessus qu'il y a
eu des échanges puis un petit peu de divergences de points de vue, je vous
dirais.
M. Caron : Oui, c'était
là-dessus, mais je pensais que... pour être tout à fait transparent, je pensais
que la divergence de point de vue allait au-delà de ça. Mais, si vous me dites
que non, je vous crois, bien entendu, mais allons-y sur la question qui a été
soulevée ou, en tout cas, la différence, divergence de points de vue avec la
V.G.
• (16 h 20) •
M. Dubé (Patrick) : O.K..,
donc, puis, Alexandre, là, je ferai appel à toi pour compléter là. Donc, il y
avait une préoccupation qui était l'écart salarial, donc, entre les gens voués
à la vérification au sein du Vérificateur général, au niveau des professionnels
avec des conditions d'experts ou d'émérites, donc, la différence de traitement
avec les cadres de classe 4, parce que le souci était d'éviter de se retrouver
dans une situation où les gens qui étaient en situation de gestion auprès de
ces gens-là, qui bénéficient de conditions de travail rehaussées, bien, à
toutes fins pratiques, ils n'aient pas ou presque pas de différence entre les
deux. Donc, c'est là-dessus qu'il y avait une sensibilité très grande, donc.
Et il y a beaucoup de travaux, là, qui ont
été faits par les équipes chez Alexandre, en consultation, à l'alliance des
cadres, notamment. Puis il y a des éléments qui se sont mis en place de façon
générale et de façon spécifique. Donc, de façon générale, c'est sûr que les
dernières négociations ont amené, au niveau des cadres, à revoir les échelles
de traitement, donc, d'emblée, il y a eu, à cet égard-là, quand même, un
exercice de fait. Il y a aussi eu une prime qui a été introduite pour grande
disponibilité, une prime de 5 % qui peut être affectée, parce qu'une des
préoccupations de la Vérificatrice générale, c'est que les cadres ne réclament
pas de temps supplémentaire. Donc, ça pouvait éventuellement devenir un facteur
qui était plus limitatif au niveau d'éléments d'attraction. Donc, ça, c'est un
élément qui a été mis au jeu.
On est à revoir aussi les conditions
d'admission pour cadre 3. Donc, à l'évidence, il y a des gens qui actuellement
sont peut-être sur des responsabilités de cadre 4 qui pourraient éventuellement
rejoindre la classe 3. Mais, nonobstant ça, il y a une mesure, de façon plus
spécifique, qui a été discutée, là, avec l'alliance des cadres et puis qui a
été présentée à la Vérificatrice générale pour venir s'assurer justement,
dans...
M. Dubé (Patrick) : ...les
mesures générales que je vous explique ici, mais qu'il y a toujours une
différence de l'ordre de, tu me corriges, là, Alex, je pense, c'est 110 %,
là. Donc, il y a 110 % de différence entre un professionnel... est au plus
haut niveau, là, de... des reconnaissances qu'on lui donne et puis celui d'un
cadre 4.
Juste pour recontextualiser par rapport à
la situation singulière du VG parce qu'on... c'est surtout là-dessus ici que ça
porte, ça touche quatre unités administratives au sein du vérificateur général
qui sont sous la responsabilité d'un cadre 4. Et puis il y a deux des
quatre qui ne regroupent pas, là, des situations professionnelles avec des
primes qui met en place une situation problématique, ça ne veut pas dire qu'il
ne pourrait pas y en avoir plus tard, là, mais, à ce moment-ci ce c'était pas
le cas, puis il y en avait deux autres, là, de situations, des cadres 4
supervisaient des professionnels avec des situations de primes experts, mais je
vous dirais qu'avec l'ensemble des éléments qui ont été mis en place, je vous
donne un cas de figure précis, là, si on veut figurer un peu dans l'état de
situation, donc un cadre qui travaille, par exemple, avec des gens de niveau
expert, donc des professionnels de niveau expert au niveau du vérificateur
général, un cadre 4, une différence salariale de 7,8 %, cadre 3,
19,6 %, cadre 2, 32,8 %. Donc, je pense qu'avec les mesures
d'ordre général, d'une part, puis les mesures aussi spécifiques, d'autre part,
qui ont été déployées et mises en place, le souci d'avoir un écart acceptable
entre les traitements des cadres et ceux des professionnels qui bénéficiaient
d'un traitement rehaussé, à notre lecture, ça répondait à la préoccupation.
Alors, je ne sais pas si, Alexandre, tu as des éléments à préciser.
M. Hubert (Alexandre) : Peut-être
juste deux petites précisions, là. Si vous voulez plus de détails, vous pouvez
entrer pour... dans le... dans le tic tic. M. Dubé, je pense, a très bien
expliqué la situation. La préoccupation du VGQ qui nous a été transmise, là,
via la Commission d'administration publique, c'est s'assurer d'un écart
suffisant entre un employé supervisé et un gestionnaire puis s'assurer d'être
en mesure de combler leur emploi de cadre, surtout de premier niveau, le
premier niveau de gestion qui gère directement des conseillers du VGQ. Donc,
c'est cette préoccupation-là qu'on adressé dans les... le renouvellement des
conventions de travail, là, des cadres, et qui répond à la préoccupation de
garder un écart. Donc, comme le dit M. Dubé, pour la classe... dans la
fonction publique, là, plus on monte de niveaux, plus le niveau est élevé, là,
trois... c'est l'inverse, là, de... des fois d'autres secteurs d'activité, donc
un cadre 4, le niveau supérieur, c'est le cadre 3. Donc, le... la
problématique du VGQ, c'était la classe 4 et les conditions d'admission de
la classe 4 exigeaient d'avoir de l'expérience en gestion. On a modifié
les conditions d'admission de la classe 3 parce que c'est un enjeu qu'on
vivait également dans d'autres ministères et organismes de la Fonction
publique. Donc, pour permettre à des professionnels qui ont eu des dossiers
d'envergure de la coordination d'avoir accès à la classe 3. Donc, pour le
VGQ, l'ensemble... à moyen terme, il n'y en aura plus de cadres 4 au VGQ.
Les... le... effectivement, les cadres 4 vont migrer vers la classe 3
qui va avoir un écart significatif avec le professionnel supervisé. Puis, pour
ceux qui sont encore cadre 4, il y a une prime, là, de 10 % qui a été
octroyée, bien, c'est-à-dire une majoration de traitement pour s'assurer qu'il
y a 10 % d'écart entre le cadre et la personne supervisée, une mesure qui
s'inspire de ce qui existe en santé. Donc, les cadres en santé ont cette
protection de 110 %, là, vers les employés supervisés. Donc, il y a
également d'autres mesures qui ont été mises dans des conditions des cadres, la
prime de 5 % de grande disponibilité, de... le recours à des congés
additionnels pouvant aller jusqu'à 10 jours par année de grande
disponibilité qui permettent d'assurer, là, des éléments attractifs pour
intéresser les conseillers du VGQ à devenir gestionnaire. Donc, voilà, je
pense, ça complète, là. M. Dubé avait quand même bien exposé le... les
éléments.
M. Caron : Mais, finalement,
donc, même si ce n'est peut-être pas à l'entière satisfaction de la
vérificatrice générale, je comprends qu'il y a des mécanismes aussi qui
permettent de venir compenser et de ne pas avoir de différences trop
flagrantes, c'est ça?
M. Dubé (Patrick) : C'est
notre lecture, effectivement, c'est que ce qui a été mis en place et ce qui va
progressivement se mettre en place, au niveau des cadres 3, comme
Alexandre l'exposait, va répondre aux préoccupations qui ont été exprimées
initialement. Puis je regardais un peu l'échange des correspondances, là,
effectivement, il y avait une réponse de mon prédécesseur en novembre dernier,
la vérificatrice générale a réagi le 23, mais le 6...
M. Dubé (Patrick) : ...on
avait reçu une communication de la Commission, là, à l'effet qu'il n'y aurait
pas de suivi particulier sur ce point-là, mais c'était important que vous
soulevez la question aujourd'hui pour qu'on peut se partager, là, l'information
sur ce qu'on a mis au...
M. Caron : Mais... bien, en
tout cas, je suis satisfait de la réponse que vous me fournissez, mais j'étais
convaincu que ça allait au-delà d'une problématique qui était propre à
l'organisation de la vérificatrice générale. Globalement, là, parce que je vois
aussi... Et j'ai survolé un paquet de papier et je voyais l'ampleur du travail
qui incombe, qui vous incombe à vous et à toute votre équipe, mais globalement,
si on regarde l'effectif global de vos services, est-ce que vous êtes, j'allais
dire, sur les rails? Est-ce que vous êtes en voiture, comme on dit très
vulgairement, ou est-ce que vous faites face à quelques embûches, vous aussi,
et seriez plus en selle s'il y avait, je ne sais pas, moi... Et je vois
l'ensemble des services qui sont décortiqués ici, s'il y avait plus de gens qui
viendraient collaborer à votre travail?
M. Dubé (Patrick) : Bien, je
vous dirais ce que j'observe sur le plan factuel, c'est qu'il y a quand même
une progression des effectifs au sein de l'organisation du Secrétariat du
Conseil du trésor, inhérente des responsabilités qui lui ont été confiées ou à
des chantiers qui ont pris place. Je pense à la nouvelle stratégie en matière de
marchés publics, c'est un bel exemple. Les responsabilités qui ont été
consolidées aussi chez Alexandre, au niveau des ressources humaines de la
fonction publique, et autres. Donc, je constate une progression au niveau des
effectifs, en phase avec les priorités puis les livraisons. Maintenant, sur...
votre question est sur la suffisance de ces ressources là au regard des mandats
que sont les nôtres. Bien, je vous dirais qu'après deux mois à peu près, là,
mon arrivée, je ne suis pas en mesure de vous donner une impression
d'appréciation juste de ça. Je pense que j'ai besoin de l'apprécier encore un
peu plus puis de discuter avec les collègues, apprécier un peu la feuille de
route. Mais je vous dirais qu'un peu comme l'ensemble des ministères, on est
aussi appelés, nous, à optimiser nos façons de faire pour s'assurer que tout le
monde est en valeur ajoutée sur la feuille de route de l'Organisation, est en
contribution là-dedans, puis voir comment différentes facilités qui peuvent
être mises en place, que ce soit par le biais numérique ou autrement, on
optimise, là, les efforts qui sont consentis, mais à ce moment-ci, je ne suis
pas arrivé avec un tableau de bord rempli de lumière rouge à cet égard=là. Donc
je vais prendre le temps d'arriver.
M. Caron : Si je regarde
justement les chiffres décortiqués, Bureau de la négociation gouvernementale,
c'est passé de 87 en 2020-2021 à 68. Qu'est-ce que... Est-ce que c'est parce
que c'est un service qui est moins demandant? Est-ce que c'est parce que c'est
lié à une réorganisation? Est-ce que...
• (16 h 30) •
La Présidente (Mme Rizqy) : Malheureusement,
le temps ne nous permet pas de répondre. Alors, ce sera encore une autre
réponse pour le prochain bloc, parce que nous devons passer maintenant au
groupe formant la deuxième opposition. Alors, je cède la parole à la députée de
Sherbrooke, Mme Labrie.
Mme Labrie : Bonjour, tout le
monde, et merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui. Je vais revenir sur le
sujet du classement des ministères en fonction de l'indice de performance. Je
sais que la question vous a été posée. J'ai pris note de vos réponses. Je dois
dire que je trouve que c'est incomplet. Vous nous avez dit que ça avait créé
des discussions, qu'il allait y avoir une attention particulière, de
l'accompagnement. Ça fait quand même plusieurs mois qu'on connaît le retard,
là, de certains ministères, en particulier par rapport à l'indice de
performance. Je dois dire que, si vous aviez réponse ça dans la semaine qui
suivait, bien, j'aurais pu le comprendre, mais quelques mois plus tard, je
trouve que j'aurais besoin d'un peu plus de chair autour de l'os. De quel genre
de forme ça va prendre, cet accompagnement particulier dont vous nous parlez?
Est-ce qu'il y a davantage de personnel qui a été affecté au suivi de ces
ministères-là qui ont une performance clairement en retard sur celle des
autres? Est-ce qu'il y a une plus grande fréquence de suivi, par exemple, qui
va être faite auprès de ces ministères-là? Moi, c'est le genre de question que
je me pose puis que... auxquelles vous n'avez pas répondu tout à l'heure, là,
en réponse à ma collègue.
M. Dubé (Patrick) : Donc,
vous parlez des quatre ministères qui sont en fin de classement, là?
Mme Labrie : Exact, moi, je
vous parle du ministère de Famille, Santé, Services sociaux, Éducation,
Enseignement supérieur qui sont quand même nettement en retard, là, c'est
des... Moi, c'est quelque chose qui me préoccupe. Ce sont des sujets pour
lesquels on est interpelés régulièrement comme citoyens. Puis j'ai bien compris
votre intention, mais là, quelques mois après ce constat-là...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Labrie : ...je pense qu'on
devrait avoir un peu plus de chair autour de l'os sur comment, concrètement,
dans votre ministère, vous allez assurer une amélioration de ça?
M. Dubé (Patrick) : O.K. Je
me permettrais de le diviser en deux, c'est-à-dire qu'on les a beaucoup
accompagnés sur le volet prospectif, donc au sens où, comme je l'évoquais
tantôt à ce que le prochain plan stratégique, parce qu'il y a une grande partie
de l'explication qui réside dans la non-atteinte des cibles de leur plan
stratégique. Donc, on s'est assuré avec eux et le ministère du Conseil
exécutif, que ce qu'ils avaient comme, un, lecture de leur contexte
interne-externe, deux, comme ambitions qu'ils venaient afficher pour les
prochaines années au chapitre des objectifs et des cibles, c'est à la hauteur
de la capacité et de la lecture aussi du contexte qui était évoqué. Donc, sur
le volet prospectif, il y a eu du travail au même titre que pour les
modifications, là, les grandes modifications qui sont apportées actuellement
dans tout le réseau de la santé.
Sur ce volet prospectif là, donc, c'est
clair qu'il y a eu un accompagnement très proche de notre part des équipes,
particulièrement de chez Carole. Maintenant sur... Depuis la parution du
bulletin, là, parce que votre question, c'est aussi la mise en mouvement à
partir du moment où il y a un constat, le constat qui est évoqué ici. Je
prendrais l'exemple du ministère de l'Éducation. C'est un bel exemple. On en
parlait tout à l'heure. Donc, ce qu'on a fait, c'est que sur certaines
dimensions, au-delà de l'accompagnement usuel qui était exercé par le
secrétariat pour l'ensemble des ministères, je l'évoquais tantôt il y a une
attention particulière, mais c'est aussi de mettre à profit les autres secteurs
de l'organisation, pas juste le secteur de Carole.
Donc, je m'explique, c'est que l'idée, c'est
de voir ces ministères-là, pas juste dans l'oeil de la performance et du
bulletin, mais de l'ensemble de l'écosystème d'organisation. Donc, de devoir au
chapitre du budget, au chapitre des effectifs, dans le cas où il y a des
dimensions du PQI que c'est la même affaire, qu'il faut le regarder, le marché
public. Il faut mettre à profit tous les pôles d'expertise du secrétariat pour
venir accompagner le ministère dans sa progression des aspirations qu'il a pour
améliorer la performance.
Donc on a introduit des liens avec l'équipe
à Daniel, Daniel Cantin, qui couvre donc le volet budgétaire et effectifs pour
être sûr qu'on était en accompagnement plus intensif avec eux. On l'a fait
aussi au niveau des infrastructures, avec les équipes du PQI. Donc, ce n'est
pas juste, comme je le disais tantôt, au niveau des fonctions, je dirais,
traditionnelles ou les bonnes pratiques en gestion, axées sur les résultats,
mais on l'a regardé dans son écosystème, pour voir comment on pouvait mieux les
accompagner, bien les accompagner, mais dans une approche qui est la plus
personnalisée. Donc ça donne lieu, là, j'exagère à peine, mais on a des
statutaires qui sont presque hebdomadaires avec eux, sur les différentes
composantes que je vous évoque, là. Donc, Daniel peut en témoigner, là, à cet
égard-là.
Mme Labrie : Bien, j'aimerais
peut-être vous entendre effectivement, Mme Cantin, sur la nature de cet
accompagnement hebdomadaire.
Mme Cantin (Danièle) : Bien,
bonjour, bien, pour répondre à votre question, on a plusieurs types selon les
priorités ou selon la complexité des mandats. Donc, on a... on y va, d'une
part, avec tous les programmes gouvernementaux, on a une équipe, là, qui accompagne
quand il y a des programmes de subventions qui viennent à échéance, des
nouveaux programmes à mettre en place. On a une équipe qui travaille aussi en
collaboration. Il y a Carole, l'équipe de Carole qui se joint à nous, mais on
les accompagne pour s'assurer que, quand les dossiers sont déposés, ils sont
complets plutôt que d'y aller avec plusieurs aller-retours. Donc, ça, il y a
une équipe qui s'occupe de ça. On y va aussi, là... Patrick mentionnait les
dossiers au niveau des effectifs et du budget. On sait qu'au niveau des
demandes, là, il y a un budget qui est déposé, mais après ça, il y a tout un
lot d'autorisation qui est requis par le Conseil du trésor. Donc pour bien
accompagner, pour bien suivre puis pour prioriser, on a établi une
planification annuelle avec chacun des ministères pour voir venir puis pouvoir
placer nos équipes en renfort aux endroits où il y a des moments stratégiques
dans l'année qui sont requis par les ministères. Donc, on y va aussi comme ça.
Mais on y va aussi pour les gros portefeuilles avec Santé, Éducation, l'Économie.
On a des comités de travail qu'on se positionne de façon hebdomadaire ou aux
deux semaines, là, selon la période de l'année où on vient les soutenir, là,
par rapport à leurs enjeux, par rapport aux besoins. Et on ne le fait pas
seulement seul, là, on le fait aussi en collaboration étroite avec le ministère
des Finances, parce que Trésor, c'est une chose, mais au niveau de la politique
budgétaire, quand vient le temps du budget, bien, de voir venir plutôt que de
travailler en silo, on le fait en collaboration avec nos collègues. Donc, on a
beaucoup d'initiatives, là, qu'on fait comme ça. Et aussi qu'est-ce qu'on veut
pour l'avenir... Ça, c'est déjà en place. Et qu'est-ce qu'on souhaite venir
renforcir? C'est vraiment un accompagnement. On parle beaucoup des plus
petites...
Mme Cantin (Danièle) : ...où
peut-être les moyens sont... les gens, ils sont occupés à faire plein de
choses, et il n'y a pas des secteurs précis, souvent, dans ces
organisations-là, pour soutenir les missions. Donc, on veut... on jette un
regard, actuellement, pour voir comment on pourrait s'occuper aussi. Parce que
ce n'est pas parce qu'on ne veut pas s'attarder seulement à ceux qui ont une
ampleur budgétaire ou une ampleur d'effectifs importants mais aussi aux plus
petites organisations qui ont aussi des besoins qui sont différents mais qui
sont aussi importants parce qu'ils ont une mission à assurer. Donc, on est en
train de regarder ça avec les équipes, là, pour venir se positionner, là. On a
un rôle-conseil, on a un rôle d'autoriser... de recommander au Conseil du
trésor, mais aussi, si on veut que les ressources budgétaires soient optimales
et efficientes, bien, il faut aussi les soutenir dans le suivi quotidien, là,
qu'ils font de... dans leur gestion. Donc, on est là-dessus aussi par rapport à
ça.
Mme Labrie : Est-ce que...
Puis là à vous de voir qui va me répondre, mais, dans l'analyse que vous
faites, là, de ce retard de performance de ces quelques ministères, est-ce que vous
avez évalué à quel point c'est un enjeu de pratiques de gestion ou plutôt de
moyens financiers pour atteindre les objectifs visés? Est-ce que ce sont des
ministères qui ont eu le soutien du ministère des Finances pour atteindre les
objectifs qui étaient dans leur planification ou est-ce qu'il y a manqué de
moyens financiers pour y arriver? Ça est-ce que... Ou si c'est plutôt
simplement de la mauvaise gestion? J'aimerais vous entendre là-dessus.
M. Dubé (Patrick) : Peux-tu y
aller, Danièle, pour commencer sur le volet budgétaire?
Mme Cantin (Danièle) : Oui.
Moi, je peux y aller sur le volet budgétaire. Bien, vous savez, depuis à peu
près deux ans, quand il y a les mesures du budget qui sont... qui sont
entérinées par le ministère des Finances, on les place, à l'année 1, au
fonds de suppléance. Et, d'une part, on fait cette opération-là pour venir...
parce qu'une mesure, quand elle vient s'installer, elle est prévisionnelle pour
une première année, mais le temps que la mesure se place peut avoir des besoins
supérieurs ou inférieurs par rapport à qu'est-ce qui est mentionné. Donc, par
rapport à cette gestion de risques là, on est venus assurer une gestion
gouvernementale du budget en venant placer les nouvelles initiatives du budget
au fonds de suppléance.
Qu'est-ce que ça vient faire, ça? C'est
qu'évidemment les ministères, dans leur base budgétaire, ont l'ensemble des
budgets qui sont requis pour assurer leurs coûts de reconduction des programmes
existants et des services en place, mais, quand vient le temps d'instaurer une
mesure, souvent ils se dégagent des sommes. Puis ça, c'est inscrit, là, dans
notre stratégie de gestion dépenses et dans notre nouveau plan stratégique, il
se dégage grosso modo de... 1 % du budget qu'on peut venir recycler à
d'autres fins. Quand il y a des priorités qui se dégagent en cours d'année,
bien, on vient les prendre puis on vient les placer au bon ministère, mais on
les laisse toujours identifié au ministère, là, en premier lieu qui en a besoin
et on fait une gestion budgétaire trimestrielle avec les ministères pour voir
venir... pouvoir venir ajuster cette gestion budgétaire là au niveau du
gouvernement plutôt que de la laisser en silo ministère par ministère.
Donc, on est venus, je dirais,
décloisonner cette stratégie budgétaire là pour la rendre à un niveau
gouvernemental. Et ça, ça fait en sorte que chacun des ministères n'a pas... ça
vient les soutenir dans leur gestion, parce que, le Fonds de suppléance, il y a
une partie qui est désormais réservée... qui vient placer les priorités. Donc
là, l'année va avancer, on va avoir la mise à jour économique ministère des
Finances qui va sortir à l'automne. Assurément qu'il va y avoir des nouveaux
besoins à financer et il y a probablement des besoins qui étaient prévus qui vont
devoir aussi être ajustés. Donc, avec cette nouvelle stratégie budgétaire là,
on vient assurer un besoin pour l'ensemble des ministères.
• (16 h 40) •
Donc, moi, par rapport à votre
préoccupation, est-ce que les ressources sont suffisantes? Moi, je vous dirais
oui, et même que notre gestion fait en sorte qu'on peut réorganiser ce
budget-là pour venir soutenir les ministères quand ils en ont besoin. Donc, au
niveau des ressources budgétaires, là, je vous dirais qu'il n'y a pas
d'inquiétude, là, actuellement, à ce niveau-là, puis qu'il y a une saine
gestion qui est faite, on en fait état, dans notre stratégie de gestion de
dépenses, par rapport à la vision qu'on en fait et on donne le résultat de
l'année quand elle se termine.
Mme Labrie : Je vais vous
poser la question plus spécifiquement, parce qu'il y avait des cibles, par
exemple, au niveau de l'état des infrastructures dans le plan en éducation.
Est-ce que vous estimez que les sommes étaient au rendez-vous pour atteindre
ces cibles-là ou c'était impossible à la base de réussir à l'atteindre avec les
sommes disponibles?
Mme Cantin (Danièle) : C'est
deux budgets différents. Moi, le budget que je vous parle, c'est le budget
dépenses du gouvernement. Là, quand vous parlez d'infrastructures et de cote,
on parle de budget d'investissement qui est l'ordre du PQI. Donc, au niveau du
PQI, les sommes, elles sont prévues pour assurer... là, il y a les cotes qui
sont données au niveau... si vous parlez des maintiens des infrastructures
publiques, selon... selon les cotes qui sont données...
Mme Cantin (Danièle) : ...il
y a des sommes qui sont placées pour venir faire progresser les cotes a, b, c,
pour le ramener, je dirais, les infrastructures qui sont en mauvais... en moins
bon état, de les faire progresser pour qu'elles soient en meilleur état. Ça
aussi, là, dans le document du PQI, au dernier, on vient placer, là, la
stratégie qui était faite, là, pour venir optimiser ça. Donc, est-ce que les
sommes sont suffisantes? Moi, je vous dirais, là, je ne suis pas responsable de
ce secteur-là, mais de qu'est-ce que j'en constate, les sommes sont placées
pour venir améliorer l'état des infrastructures publiques.
M. Dubé (Patrick) : Si je
peux donner un exemple, peut-être, là, pour vous? Si je regarde le ministère de
la Famille, je vous donne un autre exemple, là, le taux de réalisation des
investissements qui était prévu au PQI est à 49 %. Donc l'enjeu, ce n'est
pas tant les sommes qui étaient rendues disponibles, mais la capacité de
pouvoir les investir à la hauteur de ce qui était prévu. Donc, c'est là où il y
a un travail à faire.
Mme Labrie : Cet
exercice-là... cet exercice-là dont vous nous parlez pour cette cible-là
spécifique, est-ce que vous l'avez fait pour chacune des cibles de chacun de
ces quatre ministères-là qui vivent des enjeux pour essayer de comprendre
vraiment ce qui s'est passé pour chaque cible?
La Présidente (Mme Rizqy) : En
40 secondes.
M. Dubé (Patrick) : Dans
l'indice de chacun des ministères, c'est un des critères qui est évalué, donc
le taux de réalisation de l'investissement pour voir dans quelle mesure ce qui
a été mis au jeu a été disposé ou dispensé dans sa globalité. Quand on fait le
bilan en fin d'année, on va questionner les motifs pour lesquels le seuil n'a
pas été... le 100 % n'a pas été atteint.
La Présidente (Mme Rizqy) : Il
reste 15 secondes.
Mme Labrie : Mais je pense
que c'est...
La Présidente (Mme Rizqy) : Mais,
merci beaucoup. On va passer maintenant au dernier bloc du gouvernement pour
13 min 22 s.
M. Caron : Merci. Bien,
écoutez, on n'avait pas complété tout à l'heure. On peut peut-être juste
revenir sur la gestion adéquate des ressources. Le Bureau de négociation
gouvernementale, vous êtes passé de 87 ressources à 68.
M. Dubé (Patrick) : Oui.
Bien, en fait... puis Alexandre pourra peut-être compléter, là, mais
l'information que j'ai au 31 mars, on est davantage de l'ordre de
102 personnes. Donc, je présume que l'épisode ou la période où il y a eu
des ajustements à la structure organisationnelle, ce que l'organisation a vécu
cette période-là, d'ajustements au niveau de l'organisation puis de la
structure de l'organisation. Donc moi, ce que j'ai, là, puis que je fais la
même lecture que vous au niveau du 87 en 2021, 68 en 2122, mais ça remonte à
102 en 2223. Donc, non seulement il y a un rattrapage, mais en plus une
augmentation au chapitre des effectifs du Bureau de la négociation
gouvernementale. Je ne sais pas si, Alexandre, tu as des éléments de complément.
M. Hubert (Alexandre) : ...tout
à fait. Si vous... Vous posez la question, si les effectifs étaient suffisants,
si je peux me permettre, c'est... Les chiffres que vous avez, 2122, en fonction
du mandat du Bureau de la négociation gouvernementale actuel, c'est sûr que,
là, la réponse a été insuffisant. Mais, M. Dubé vient de donner la réponse, les
effectifs ont augmenté au-delà de 100 parce que cette fonction de coordination
là demande de coordonner les négociations au secteur public au sens large. Donc,
c'est plus de 130 tables de négociation différentes. Donc, l'effectif
actuel que vous n'avez pas dans vos tableaux, vous avez des données 2122,
reflète plus le besoin nécessaire pour effectuer les mandats du Bureau de
négociation gouvernementale.
M. Caron : O.K. O.K. Passons
maintenant à... à la qualité du service aux citoyens. Je regardais tout à
l'heure les... le tableau, le tableau qui indiquait les résultats et les
résultats relatifs aux engagements portant sur les normes de services et je
voyais justement, dans le petit icône formation, qu'offrir des formations dont
les thèmes sont pertinents aux ministères et organismes, vous obtenez un taux
de satisfaction, pardon, qui est seulement de 85 %, donc qui n'est pas
atteint puisque j'imagine que l'objectif était... oui, je vois que partout
c'était 90 %. Est-ce que vous vous êtes interrogés là-dessus? Pourquoi
est-ce que les... les personnes, les employés qui reçoivent cette formation
jugent qu'elle n'est pas adaptée aux besoins et aux nécessités de...
M. Caron : ...de l'emploi.
M. Dubé (Patrick) : On parle
du taux de satisfaction des formations qui sont données au...
M. Caron : Oui.
M. Dubé (Patrick) : Donc,
effectivement, c'était 91, le résultat, en 2020-2021, puis on a obtenu une note
de 85 %, 2021-2022. Donc, je n'ai pas l'explication, je vais y aller
d'intuition. En fait, c'est que la façon d'offrir le service, d'une part, a
évolué au cours des dernières années. Il faut s'assurer que la nature de la
formation qui est offerte soit en phase avec cette évolution-là au chapitre de
l'offre de service ou de la nature, la façon dont on livre le service. L'autre
chose, c'est que les services qui sont attendus de la part de la population
évoluent aussi. Donc, dans quelle mesure on a une mise en phase presque en
continu, je vous dirais, de la nature, du contenu de la formation versus les
besoins qui sont exprimés par la clientèle en continu? Je pense que ça, il y a
un élément là-dessus qui est à prendre en compte. Autrement, je ne sais pas si,
Carole, tu as des éléments d'explication.
M. Caron : O.K.
Mme Blouin (Carole) : Je n'ai
pas d'élément d'explication, uniquement des chiffres.
M. Caron : O.K., O.K. Bien,
en tout cas je comprends que, bien, comme moi, vous voyez que la cible n'est
pas atteinte mais que vous êtes en réflexion, parce que... Puis je peux
comprendre, hein? C'est sûr que tout ça, c'est tellement évolutif et notre
société change tellement au quotidien que je veux bien croire que les
formations qui doivent être données soient sans cesse remises en question pour
être le plus adaptées possible.
Puisqu'on est dans le... du côté de la
satisfaction, je voyais satisfaction à l'égard des services. Donc, je sais que
chaque ministère reçoit des plaintes et compile les plaintes, mais là, quand je
regarde un des tableaux, Évolution du nombre des plaintes au secrétariat du
Conseil du trésor, est-ce que... donc, là, ce sont vraiment les plaintes qui
concernent votre... vos activités, c'est ça?
M. Dubé (Patrick) : Dans le
rapport annuel de gestion? C'est ce à quoi vous faites référence?
M. Caron : Oui, oui.
M. Dubé (Patrick) : Donc,
normalement, effectivement, dans notre rapport annuel de gestion, les plaintes
portent sur le secrétariat.
M. Caron : O.K. Puis qui
est-ce que, je suis peut-être naïf, là, mais qui peut appeler chez vous en se
plaignant? Enfin, je veux dire, votre travail, on sait toutes et tous qu'il est
essentiel. Simplement, Monsieur et Mme tout le monde ne connaît pas dans la
finesse ce que vous faites. Donc, qui peut appeler chez vous pour dire :
Je ne suis pas content de ce que vous faites, et puis surtout quels arguments
ils avancent?
• (16 h 50) •
M. Dubé (Patrick) : Bien, en
fait, il peut y arriver, là, puis je vais faire appel aux collègues, mais il
peut arriver qu'on reçoive des plaintes qui, par la suite, sont non fondées
parce que ça ne se dirige pas à nous de façon directe. Donc, c'est une... je
dirais, c'est une plainte indirecte, là, mais il y a un traitement qui est
fait. Autrement, notre clientèle, de façon générale, c'est les ministères et
organismes, et puis, d'une certaine façon, les employés aussi de la fonction
publique. Mais je ne sais pas si au niveau de... Carole, tu peux amener un
complément.
M. Caron : Votre micro est
éteint.
M. Dubé (Patrick) : Parce
qu'au niveau des plaintes fondées, là, de mémoire, il n'y en a... il n'y en a
pas. Donc...
Mme Blouin (Carole) : Des
plaintes fondées, il n'y en a pas. Les plaintes fondées, c'est zéro.
M. Caron : O.K., O.K., O.K.
Donc, les... toutes non fondées et hors compétence. O.K., je comprends. Mais ça
peut être... ce n'est jamais un citoyen ça. Ça aurait pu être... Est-ce que ça
se pourrait qu'un ministère ou une organisation vous... bien, soit insatisfait
de l'accompagnement, ça, je peux le comprendre, mais vous adresse une plainte?
Est-ce que ça pourrait arriver?
M. Dubé (Patrick) : Vas-y,
Alexandre.
M. Hubert (Alexandre) : Dans
mon domaine, il y a... au niveau des ressources humaines, des fois, il y a des
plaintes de citoyens par rapport au processus de dotation. Donc, ils ont
appliqué sur un emploi de la fonction publique, qui n'est pas nécessairement
sous la gouverne de notre gouverne, mais ministères et organismes, et ils ne
sont pas satisfaits du traitement ou comment ils ont considérés ou du choix que
le ministère a fait. Donc, ils nous adressent la plainte. Également, il peut y
avoir des plaintes d'employés par rapport aux conditions de travail ou aux
directives. Un employé, par exemple, qui voudrait faire du télétravail à temps
complet, et notre politique-cadre ne prévoit pas ça, bien, peut plaindre à
qu'il n'est pas confortable avec le contenu de la politique-cadre. Donc,
principalement au niveau des ressources humaines, c'est des plaintes
d'employés, mais...
M. Hubert (Alexandre) : ...il
peut arriver que ça soit des plaintes de citoyen par rapport au processus de
dotation.
M. Caron : Est-ce que... C'est
intéressant que vous alliez là parce que ça me rappelle une situation vécue. Un
cadre qui a été nommé dans le cadre d'un remplacement mais qui n'a pas les
diplômes requis pour assumer cette fonction, cependant, si le cadre en question
répond absolument... c'est quelqu'un qui travaille au MTQ, par exemple, répond
absolument aux exigences du milieu et plaît, justement, à l'ensemble des élus
qui sont amenés à travailler avec lui. Et, à un moment, on se rend compte de la
situation et on se dit : Bien là, on a un sérieux problème parce que ce
gars-là occupe un poste et n'a pas, entre guillemets, officiellement la
compétence... pas la compétence, les diplômes pour occuper ce poste, mais en
revanche il a toute la compétence. Est-ce qu'il y a beaucoup de cas de figure
comme ça, au Québec, de situations comme celle-là? Et est-ce que vous... dans
ce cas-là, vous agissez au cas par cas? Comment vous gouvernez?
M. Dubé (Patrick) : En fait,
Alexandre, je vais juste t'introduire, là, mais il y a effectivement des exigences
de qualification qui sont prescrites pour accéder à différentes fonctions au
sein de l'appareil. Ce qui est venu aussi être introduit pour donner un peu de
souplesse à tout ça, c'est qu'il y a certains corps d'emploi qui ont été
identifiés dans différents ministères pour lesquels il peut y avoir une
compensation de la scolarité par l'expérience. Donc, Alexandre pourra vous
évoquer, là, les corps d'emploi qui sont touchés.
Maintenant, si, en dehors de ces corps
d'emploi là, il y a un processus, tel qui est souhaité, qui a cours et puis
qu'au terme du processus il n'y a pas de candidature qui répond au profil
attendu, donc l'organisation a déjà fait l'ensemble des efforts requis pour
pouvoir doter le poste mais n'y est pas arrivé, donc là il y a moyen de faire
une demande au secrétariat du Conseil du trésor pour introduire, dans cette
reprise-là de l'exercice, des compensations de scolarité par expérience, mais,
au premier chef, il doit... doit expérimenter ou appliquer, si vous voulez, là,
la formule qui est prescrite d'emblée. Alexandre.
M. Hubert (Alexandre) : Effectivement.
Donc, lorsqu'il y a eu modification de la loi sur la fonction publique pour
introduire un nouveau processus de dotation, il y a des grands principes de la
loi qui ont été maintenus qui étaient non négociables, là, dans les travaux
parlementaires. Et, dans ces principes-là, il y a l'équité, l'impartialité,
l'égalité d'accès à la fonction publique par les citoyens. Donc, nous, ce qu'on
applique, c'est qu'avant de déroger aux conditions d'admission d'un corps
d'emploi, il faut que l'organisation ait démontré qu'elle n'a pas trouvé de
candidat qui répond à ces conditions-là. Donc, même s'ils ont quelqu'un qui...
dans l'organisation, qui serait parfait pour le poste, est-ce qu'il n'y aurait
pas un autre citoyen qui aussi pourrait être bon et qui respecte les conditions
de la mission? Si jamais ils ne trouvent pas, donc on ne veut pas... on veut
éviter des bris de service, donc là ils peuvent adresser une demande au Conseil
du trésor et une dérogation pourrait être accordée pour permettre le comblement
du poste avec la possibilité de compenser certaines conditions d'admission,
mais, de premier abord, le poste doit être comblé en respect des conditions
d'admission, par respect des principes qui sont dans la Loi sur la fonction
publique.
M. Caron : Donc, c'est...
Puis je comprends ça. Puis, de toute manière, vous ne faites qu'appliquer la
loi, hein, et, si quelqu'un pouvait le changer, ce serait aux parlementaires,
mais je comprends que... Puis vous comprenez qu'on vit de plus en plus dans une
société du... je ne dis pas qu'avant le gros bon sens n'existait pas, mais,
aujourd'hui, là, quand on a une situation telle que celle que je décris et
qu'on a une personne qui répond admirablement à la fonction mais qu'on lui
dit : Bien, écoute, on va devoir te renvoyer dans le service un petit peu
plus bas parce qu'officiellement tu ne peux pas y être, bien, c'est un petit
peu difficile de faire passer cette pilule-là aux élus, à la population, etc.,
parce qu'on parle bien ici de compétences.
Mais je comprends qu'il faille faire toute
une démonstration. Comme il fut un temps, là, pour aller chercher un
travailleur étranger, il fallait faire la démonstration qu'on ne trouvait pas
la compétence au Québec, ensuite au Canada, pour seulement pouvoir ouvrir à une
avenue de l'étranger, mais... O.K. Combien il me reste de temps, Mme la
Présidente?
La Présidente (Mme Rizqy) : Il
ne vous reste que 20 secondes, le temps de dire merci...
M. Caron : ...écoutez, je vous
remercie beaucoup. C'est vraiment un exercice très apprécié. Alors, je vous
cède à nouveau la parole, Mme la Présidente. Merci beaucoup à tout le monde.
La Présidente (Mme Rizqy) : Merci
beaucoup, M. le vice-président. Alors, pour le dernier échange, je cède la
parole à la députée de La Pinière. Madame Caron, on vous écoute.
Mme Caron : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Alors, on avait terminé sur une question à laquelle vous
n'avez pas eu le temps de répondre, M. Dubé. Est-ce que vous voulez
poursuivre?
M. Dubé (Patrick) : Pouvez-vous
me rappeler la question s'il vous plaît?
Mme Caron : Je vous comprends
parce que je ne me souviens plus de la question. Je vais dire un peu de
transparence, j'étais trop occupée à prendre des notes, et puis voilà. Donc, je
vais passer à la suivante, peut-être que ça va nous revenir. On a parlé déjà
des équipes, les jumelages d'équipes qui ont été faits pour passer du
secrétariat du Conseil du trésor au ministère de la Cybersécurité. Est-ce que
vous avez un tableau pour valider le transfert des tâches pour le numérique?
M. Dubé (Patrick) : Un
tableau pour valider le transfert des tâches. Bien, écoutez, je ne l'ai pas à
portée de main, là, pour être très honnête avec vous, là. Ce que je sais, c'est
que l'ensemble des équipiers et des tâches inhérentes à ces équipiers-là ont
été transférés au MCM. Mais je n'ai pas à portée de main, là, de grille, si
vous voulez, là, telle que vous l'évoquez. Je pourrais regarder, là, puis si
c'est disponible, mais je ne l'ai pas à portée de main avec moi.
Mme Caron : D'accord. Merci.
Je vais aussi... Ma prochaine question, en fait, est en lien avec la stratégie
gouvernementale des marchés publics et le projet de loi n° 12
qui visait à promouvoir l'achat québécois est responsable, bien entendu, par
des organismes publics. Alors, est-ce que vous pouvez nous dire où vous vous
situez avec l'achat local, toute cette question-là, au SCT et dans d'autres
ministères et organismes?
M. Dubé (Patrick) : Oui.
Bien, en fait, la stratégie... j'essaie juste de retrouver mes notes, mais la
stratégie, donc, sur les marchés publics a été déployée. Ça fait, je pense,
bientôt un an maintenant, là, que la stratégie a été déployée. Il y avait un
certain nombre de mesures, il avait également un agenda réglementaire qui était
au menu, donc dans lequel l'organisation est investie pour déployer ces
différentes mesures là. L'objectif, c'était, comme vous l'avez évoqué,
d'accroître le contenu d'achat québécois, particulièrement au niveau
alimentaire. C'était aussi au niveau des acquisitions responsables, favoriser
l'innovation puis rendre les marchés publics plus accessibles. Ça faisait
partie des grandes ambitions de tout ça. La stratégie doit se déployer jusqu'en
2025-2026.
• (17 heures) •
Maintenant, vous souhaitez avoir de
l'information, là, au niveau des résultats. Là, je vous donne quelques
marqueurs que j'ai sous la main. Donc, au niveau de l'augmentation des achats
des aliments québécois, donc on a un 34 % d'augmentation parce que la
cible était de... ne bougez pas, c'est ça, je suis à 34 %, je le calcule
vite, là, mais je suis à 34 % d'augmentation au niveau de l'augmentation
des achats d'aliments québécois. Au niveau de l'expérimentation pour stimuler
l'innovation, donc le nombre d'organismes publics qui a eu recours à l'une des
mesures appuyant l'innovation qui était proposée par la stratégie, on a une
augmentation de 12. Ensuite de ça, sur la proportion des acquisitions
responsables des organisations publiques, on a aussi un 2 % d'augmentation
qui a été enregistré.
La Présidente (Mme Rizqy) : M. Dubé,
juste pour que les gens comprennent, là, il est question de pourcentage, est-ce
que c'est en dollars absolus ou c'est en termes de contrats lorsque vous parlez
de pourcentage?
M. Dubé (Patrick) : Ah! O.K..
Donc, très bien, merci beaucoup, je vais préciser. Donc, la proportion des
établissements, des réseaux de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de
la santé et services sociaux qui se sont dotés d'une cible d'achat d'aliments
québécois, c'était une des ambitions, si vous voulez, de la stratégie, on a eu
une augmentation de 34 %, donc en 2022-2023, comparativement à 2021-2022.
Sur le nombre d'organismes publics ayant eu recours à l'une des mesures
appuyant l'innovation, comme je l'évoquais tout à l'heure, on a eu une
augmentation de 12. Donc, c'est en organismes ici qu'on fait référence. La
proportion des acquisitions responsables des organismes publics, là, est-ce que
je l'ai en valeur ou en nombre de contrats? C'est une excellente question, Mme
la Présidente, j'ai 2%.
La Présidente (Mme Rizqy) : Parce
que, là, ce moment, la mesure, on n'est pas capable de l'évaluer, là...
17 h (version non révisée)
M. Dubé (Patrick) : ...je
comprends.
La Présidente (Mme Rizqy) : Si
vous pouvez nous revenir là-dessus. Ce n'est pas grave si vous ne l'avez pas
présentement.
M. Dubé (Patrick) : Parfait.
Parfait. Je vais faire appel à Danièle.
La Présidente (Mme Rizqy) : Juste
peut-être nous revenir parce que c'est... ça devient difficile pour nous de
savoir si c'est en contrats ou en dollars absolus, l'augmentation.
M. Dubé (Patrick) : Je
comprends.
La Présidente (Mme Rizqy) : Merci.
Mais vous pouvez continuer.
M. Dubé (Patrick) : Très
bien. Proportion d'utilisation d'au moins un mécanisme d'acquisition
stratégique dans les appels d'offres publics aussi, on a une augmentation de
4 %. La valorisation de l'information de gestion, donc la proportion des
grands organismes publics ayant accès au comptoir de données, une augmentation
de 19 %. Donc, on a, sur le radar, je vous dirais, les signaux qui nous
laissent croire que le déploiement est bien amorcé, est bien enclenché. Il y a
une progression qui est... qui est mesurée.
Je ne sais pas si, Danièle, tu es en
mesure d'amener la précision sur la question de Mme la Présidente.
Mme Cantin (Danièle) : On
préfère revenir, là, pour être... assurer, là, qu'on donne la bonne
information.
M. Dubé (Patrick) : O.K.
Parfait. Parfait. Parfait.
La Présidente (Mme Rizqy) : Puis,
dites-moi, au niveau des autres contrats, si on sort de l'enseignement, l'éducation,
est-ce que vous avez vérifié voir c'était quoi les freins qui pouvaient faire en
sorte que des soumissionnaires québécois n'étaient pas en mesure justement d'appliquer
sur les appels d'offres? Parce que, je vous donne un exemple, souvent on entend
qu'il y a d'autres critères qui pourraient aider l'achat québécois, mais qui ne
sont pas dans les appels d'offres.
M. Dubé (Patrick) : Particulièrement
pour le volet de l'achat québécois?
La Présidente (Mme Rizqy) : Oui.
M. Dubé (Patrick) : Bien, je
peux vous donner des exemples. Et là je vais... je vais puiser dans ce que je
sais qu'il se passe un petit peu dans d'autres ministères et organismes, là.
Donc, c'est sûr qu'il y a un élément d'anticipation qui est très aidant au
niveau des fournisseurs de pouvoir mieux voir venir les... les appels d'offres
qui seront mis au jeu par les différents fournisseurs, par les ministères
également. D'autre part, c'est de voir dans quelle mesure, sur certains
créneaux pour lesquels on sait que, dans une région donnée, le marché est plus
fragile, est plus sollicité, je vais dire ça comme ça, comment on peut
scénariser mieux dans le temps ces appels d'offres, comment on peut aussi les
diviser en lots pour que l'ampleur de la charge qui est commandée, au niveau de
l'appel d'offres, puisse être accessible à plus d'un fournisseur, pas juste un
gros fournisseur qui, lui, a les aptitudes pour pouvoir y répondre.
Donc, les techniques qui peuvent être
employées sont nombreuses. Je sais que, dans certains cas, je vous donne l'exemple
Transports, donc c'est une approche qui était de plus en plus utilisée devant
la situation du marché, donc mieux scénariser dans le temps, mieux annoncer les
intentions, diviser aussi par lots de travaux. Puis c'est toujours le défi de
bien jongler entre la capacité du marché puis les ambitions d'investissement qu'on
a. Donc, il faut faire cette lecture-là globalement, mais aussi pour les
différents créneaux d'expertise auxquels on a recours. Mais je sais que ces
stratégies-là se mettent en place dans un certain nombre de ministères. C'est
le cas au ministère des Transports, là. Je peux me permettre de témoigner.
La Présidente (Mme Rizqy) : Merci
beaucoup. Pour les contrats qui ont été faits de gré à gré, est-ce que vous
avez fait le suivi par la suite, notamment suite à la pandémie, là, de ceux
que, finalement, n'ont pas abouti, les recours qui sont présentement devant les
tribunaux? Si oui, il y a combien d'argent qui sont toujours en attente?
M. Dubé (Patrick) : Ce que je
sais, c'est qu'au niveau des contrats de gré à gré, là, si je fais fi de la
situation pandémique de façon particulière, on est à peu près à 20 %, là,
au niveau du gré à gré. Maintenant, est-ce qu'il y a eu des situations, des
enjeux au chapitre de la continuité des services, c'est ce que vous... je
comprends de votre question, je ne sais pas si, Danièle, tu peux...
La Présidente (Mme Rizqy) : Non,
en fait, ma question, c'est vraiment surtout parce qu'évidemment il y a eu des
milliards de dollars qui ont été donnés de gré à gré, et ça a été... On
comprend, il y avait une urgence. Donc, il fallait bouger vite. Mais finalement
on s'est rendu compte par la suite que certains contrats n'ont pas abouti, là,
donc... et que vous étiez plutôt, à ce moment-là, en train d'essayer de
recouvrir les sommes. Est-ce que vous avez réussi à recouvrir certaines sommes
ou pas encore?
M. Dubé (Patrick) : Je n'ai
pas cette information-là à portée de main. Je ne sais pas si, Danièle, tu as de
l'information.
Mme Cantin (Danièle) : C'est
toujours en cours, c'est... il n'y a pas de résultante de ces analyses ou de
ces enquêtes-là actuellement.
La Présidente (Mme Rizqy) : D'accord.
Merci beaucoup. Mme Caron, est-ce que vous avez des questions? Sinon, je peux
poursuivre.
Mme Caron : Bien, si c'est
sur le même sujet, je peux vous laisser poursuivre. J'en ai une autre...
La Présidente (Mme Rizqy) : Ah!
non, mais allez-y. J'ai terminé sur le sujet. Merci.
Mme Caron : D'accord. Bien,
en fait, tantôt... bien, à quelques reprises, on a parlé d'évaluation de
programmes en parlant d'étalonnage, de meilleures pratiques, et tout ça. Est-ce
qu'il y a aussi de l'évaluation de programmes qui se fait pour savoir si des
programmes existants répondent bien aux besoins auxquels ils devaient répondre
ou bien s'ils sont...
Mme Caron : ...encore
pertinent en fonction de l'évolution des besoins, puis est-ce qu'il y a des
programmes qui sont soit modifiés, soit remplacés ou tout simplement annulés
par la suite pour faire place à d'autres qui pourraient répondre mieux, par
exemple?
M. Dubé (Patrick) : Oui,
effectivement. Donc, peut-être préciser, là, il y a des exercices de révision
de programme qui ont cours. Donc, ça, c'est... changer les façons de faire. La
plupart du temps, c'est pour générer des économies. Donc, il y a des exercices de
révision de programmes. Il y a aussi des exercices d'évaluation de programmes,
donc pour prendre des décisions : si on poursuit ou si on arrête un
programme qui est en cours ou s'il y a des modifications en cours de mise en
œuvre qui sont requises pour atteindre davantage la cible puis aller chercher
un meilleur rendement, là, au niveau de l'exercice, des ressources qui sont
investies. Donc, ça, ça a cours, ça a cours de façon... en continu. C'est
d'ailleurs un élément qui est apprécié dans l'indice de performance, donc, la
notion d'évaluation de programmes.
Et puis, au niveau de l'évaluation de
programmes, là, juste pour se partager la progression, parce qu'il y a quand
même eu beaucoup de progression qui a été faite, là, en cette matière-là, on se
rappellera que, 2014, il y avait une directive, 2016, il y a des équipes
spécialisées qui ont été mises en place au niveau du secrétariat pour assurer
un accompagnement-conseil au niveau des différents ministères. Il y a un réseau
de répondants qui a été mis en place en 2018, puis la directive a fait l'objet
d'une évaluation par l'École nationale d'administration publique parce qu'on
voulait porter un regard, là, ça faisait un certain temps, maintenant, donc
dans quelle mesure elle était toujours d'actualité, est-ce qu'il y avait des
modifications ou des ajustements qui étaient requis d'être apportés. Puis c'est
effectivement le cas, donc il y a un plan de match qui découle de cette
évaluation-là.
Et puis, essentiellement, les différentes
mesures vont être vouées à trois objectifs. Le premier, sur l'allègement des
exigences du secrétariat, sur les façons de faire dans ce créneau-là, sur la
valorisation des résultats des évaluations puis sur le renforcement de la
culture d'évaluation, donc. Parce qu'on se rend compte qu'au-delà des pratiques
qu'on met en place, si on veut développer pleinement cette fonction-là, il faut
aller une coche de plus puis aller travailler sur la culture des organisations
en matière d'évaluation de programmes. Je ne sais pas si, Carole, tu veux
compléter.
Mme Caron : Le son n'est pas
allumé, Mme Blouin.
Mme Blouin (Carole) : Oui.
Bien non, c'est excellent. C'est excellent. Effectivement, l'évaluation de
programmes, c'est une fonction depuis 2016, ici, là, pour laquelle on a un
accompagnement. Il s'en fait dans tous les ministères. Et ce que M. Dubé a dit,
c'est très vrai. On pourrait ajouter qu'on a aussi une chaire en évaluation
économique des programmes publics en partenariat avec l'Université Laval qui
réalise des évaluations de nature plus économique, justement, et on est à
mettre en œuvre le plan d'action, là, qui a été établi à la suite de
l'évaluation de la directive qui a été produite par l'ENAP.
La Présidente (Mme Rizqy) : Il
vous reste 30 secondes, Mme la députée de La Pinière.
Mme Caron : Bien, je vais
remercier tout le monde pour l'excellent travail. Merci.
La Présidente (Mme Rizqy) : Alors
je remercie le secrétaire du Conseil du trésor, M. Dubé, un immense merci,
ainsi qu'à votre équipe qui vous accompagne, Mme Blouin, M. Baird, Mme Nadeau,
et évidemment Mme Cantin, toujours bien présente à nos travaux.
Alors, la commission suspend ses travaux
quelques minutes avant de se réunir en séance de travail afin de statuer sur
ses observations, ses conclusions et ses recommandations à la suite de cette
audition. Un grand merci à vous tous.
(Fin de la séance à 17 h 10)