(Quinze
heures sept minutes)
Le
Président (M. Gaudreault) : ...demande d'être à l'ordre, s'il
vous plaît. Nous allons commencer nos
travaux. Je constate le quorum. Je
déclare la séance de la Commission de
l'administration publique ouverte. Je
demande à toutes les personnes dans la salle, dont moi-même, de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs téléphones cellulaires.
Le
mandat pour lequel nous sommes réunis aujourd'hui est le suivant, c'est pour procéder à l'audition
du ministère du Conseil
exécutif sur sa gestion administrative et ses engagements financiers.
Mme la secrétaire,
est-ce qu'il y a des remplacements ou des membres temporaires?
La Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. Villeneuve (Berthier) est remplacé par M. Bergeron
(Verchères) et M. Caire (La Peltrie), par M. Laframboise (Blainville).
Le
Président (M. Gaudreault) : Merci beaucoup. Nous débuterons par
la présentation faite par M. Iglesias, le secrétaire général, bien, pour autour de 10 minutes, à peu près, et puis
le reste de la séance sera consacré aux échanges, comme nous le faisons traditionnellement, donc par
blocs d'une dizaine de minutes en alternance gouvernement, opposition,
deuxième opposition, etc. Alors, M. Iglesias, la parole est à vous.
Exposé du secrétaire général
et greffier du
Conseil exécutif, M. Juan Roberto Iglesias
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Alors, M. le Président, merci beaucoup. Mesdames et messieurs membres de la commission, je voudrais vous remercier de nous avoir invités pour avoir cette
rencontre avec vous et rendre compte de l'administration de notre ministère.
C'est un événement qui n'arrive pas souvent. Alors, je suis très
honoré qu'au cours de mon mandat je
puisse faire cet exercice et me rappeler des bons moments dans d'autres ministères
où j'ai pu rencontrer votre commission. Ça a toujours été agréable et
constructif.
Alors,
au cours des dernières années, dans ses rapports, la Commission de
l'administration publique s'est penchée à quelques occasions sur la
gestion administrative du ministère du Conseil exécutif. Ces examens furent
pour la commission l'occasion de soulever des
constats dans notre ministère dont notre ministère a pris acte et a pris en
considération. En 2010, la commission avait estimé que la reddition de
comptes du ministère, quoique satisfaisante, comportait
des opportunités d'amélioration et, en particulier, la qualité de l'information
sur la satisfaction de la clientèle, sur
les explications relatives aux résultats obtenus, sur la performance de
l'organisation dans sa prestation de services de qualité aux citoyens.
Dans son rapport
2015, la commission a souligné l'absence de cibles dans le plan stratégique
2009-2013 du ministère de même que l'absence
de cibles quantifiables dans la déclaration de services aux citoyens. Au regard
du rapport annuel de gestion 2013-2014, la commission a considéré que le
ministère s'est contenté d'énumérer des engagements ministériels sans préciser les activités réalisées pour assurer la
qualité des services offerts, sans expliquer les écarts relatifs aux
données sur les ressources humaines et informationnelles en lien avec les
résultats visés.
• (15 h 10) •
Aujourd'hui, nous
répondons à l'invitation de la commission, qui souhaite échanger avec le
ministère sur ces questions et sur d'autres
questions. Je profite de l'occasion que vous m'accordez pour vous affirmer que
nous vous avons entendu, la mise en
oeuvre d'une nouvelle gouvernance au ministère est en marche. Le ministère a, en
effet, mis en place une nouvelle structure de gouvernance. Nous l'avons appelée un comité de gouvernance, qui a été formé
l'été dernier. La première rencontre
a eu lieu le 28 septembre. Ce nouveau forum sera le lieu privilégié pour
discuter de la planification stratégique
du ministère, de développement organisationnel, de la sécurité de l'information,
de l'innovation et de la performance, pour ne citer que quelques exemples.
Je
dois vous dire qu'auparavant ce forum n'existait pas. Il s'agissait plutôt de
rencontres plus ou moins informelles entre
le secrétaire général et ses secrétaires généraux associés pour discuter de
différentes problématiques, mais il n'y avait pas un forum qui
permettait d'intégrer l'ensemble des secrétaires généraux associés, et du
secrétaire général, et des personnes qui sont reliées à la gouvernance du
ministère.
Ce
comité de gouvernance, que je présiderai personnellement, sera appuyé par trois
comités permanents présidés par
d'autant secrétaires généraux associés, soit le comité de planification et
reddition des comptes, le comité en ressources humaines et développement
organisationnel et le comité en sécurité, information et continuité des
activités.
Le
comité de planification et reddition des comptes a notamment pour mandat de
définir les orientations ministérielles
pour la mise en place d'un cadre de gestion lié aux résultats dans une
perspective d'amélioration continue, de
fournir des avis et des recommandations au comité de gouvernance sur ces
questions. La planification stratégique et le rapport annuel de gestion,
l'évaluation des programmes et la gestion contractuelle sont quelques-uns de
ses domaines d'affaires.
Pour sa part,
le comité permanent des ressources humaines et de développement organisationnel
proposera au comité de gouvernance,
entre autres, les orientations ministérielles pour la mise en place d'un cadre
de gestion relié aux ressources humaines et au développement organisationnel dans une
perspective d'amélioration continue. Ses domaines d'affaires incluent l'optimisation des processus,
le mode de travail collaboratif, et la formation, et l'environnement de
travail.
Finalement,
le comité permanent en sécurité de l'information et de continuité des activités
a parmi ses domaines d'affaires la sécurité des lieux physiques, l'accès
à l'information et la diffusion de l'information.
En même temps
que nous avons formé cette nouvelle structure, nous avons également mis en
place une nouvelle direction de la
planification et de la reddition des comptes. La mise en oeuvre d'une nouvelle
gouvernance s'incarne aussi dans
cette nouvelle direction. Celle-ci résulte de la fusion de deux directions qui
sont la Direction des politiques publiques et de la prospective et la Direction de l'encadrement de la
planification stratégique des ministères et des organismes. Ce repositionnement répond à notre volonté de revoir
le processus de travail au sein du ministère en matière de planification
stratégique, des suivis des résultats et de
la reddition de comptes. La nouvelle Direction de la planification et de la
reddition des comptes sera au coeur
des changements majeurs au ministère par la mise en place de nouvelles façons
de faire qui favorisent une collaboration renforcée entre les différents
secteurs. Cette nouvelle direction coordonnera le processus ministériel de planification stratégique et
assurera un suivi rigoureux des résultats ainsi que la préparation des
redditions de comptes annuelles.
La création du Bureau de la révision permanente
des programmes au Secrétariat du Conseil du trésor et l'intégration dans sa structure de la Direction de la mise en oeuvre de
la Loi sur l'administration publique constituent une occasion privilégiée pour mettre en place un
guichet unique en matière de gestion axée sur les résultats pour les ministères
et organismes du gouvernement. Dans ce
contexte, le mandat d'encadrement de la planification stratégique des
ministères et organismes est
maintenant assuré par le Bureau de la révision permanente des programmes au
Secrétariat du Conseil du trésor.
Par ailleurs,
en septembre 2015, le nouveau plan stratégique du ministère a été déposé à
l'Assemblée nationale. Ce plan
stratégique, couvrant la période 2015-2017, s'inscrit dans la continuité du
plan précédent. En raison de deux changements de gouvernement en
quelques années et de plusieurs changements dans les mandats du ministère, le
plan stratégique 2009-2013 a été prolongé d'un an à deux reprises. Le temps
était maintenant propice pour déposer un nouveau plan stratégique reflétant la
nouvelle réalité du ministère. Mentionnons les divers changements
organisationnels, dont la création de la Société du Plan Nord et le nouveau
Secrétariat aux affaires maritimes.
Comme vous
avez pu le constater, il s'agit toutefois d'un plan transitoire. La démarche
d'élaboration du prochain plan
stratégique est déjà en cours. Ce prochain plan reflétera l'engagement et
l'ambition du nouveau comité de gouvernance du ministère en faveur de l'amélioration des pratiques
organisationnelles et des processus de gestion en matière de gestion
axée sur les résultats.
En conclusion, j'espère que ces quelques
éléments d'information vous auront éclairés sur nos travaux en cours et sur notre volonté de moderniser notre
gouvernance. Mon équipe ministérielle et moi-même sommes à votre disposition pour discuter de ces points
et pour répondre à toutes vos questions. Je vous remercie beaucoup.
Le
Président (M. Gaudreault) : Merci beaucoup, M. Iglesias.
Merci aussi pour votre équipe qui vous accompagne. Alors, nous allons commencer tout de suite avec le
bloc du gouvernement, et je laisse la parole tout de suite à M. le député
d'Orford.
Discussion générale
M.
Reid :
Merci, M. le Président, oui. À mon tour, bienvenue à tous les membres de
l'équipe et à vous, M. Iglesias, aussi.
J'aimerais, moi, poser une question d'ordre très général. La Loi de
l'administration publique a fait des changements, et on demande à chaque ministère d'avoir plus
d'autonomie jusqu'à un certain point. On a mesuré à quelques reprises, avec le Conseil du trésor, que ce n'était pas
toujours évident. Mais, dans les rapports annuels de gestion, on s'attend...
et, en général, on trouve... pas toujours
autant qu'on souhaiterait, mais on trouve des cibles, on trouve des éléments
plus quantifiables ou des cibles qui
nous permettent de juger de la progression — si progression, il y a — vers des objectifs qui sont, en principe, des éléments qu'on veut
atteindre, ou des choses qu'on n'a pas faites, ou des choses nouvelles, ou des
choses qu'on veut faire mieux. Et, dans les
rapports annuels de gestion du MCE, on ne trouve pas vraiment de cibles, et on
peut se demander à la lecture de... Il y a
21 objectifs, je pense, dont on parle, puis on donne des éléments qui
correspondent aux tâches qui ont été
accomplies dans cette optique-là, mais on ne trouve pas vraiment de cibles qui
nous permettraient — en
tout cas, si ce n'était que sur la base du
rapport annuel — de voir
est-ce qu'il y a progression, est-ce que... C'est très difficile, sur la
base de cette analyse-là des objectifs, de le faire.
Donc, je me
demande, puis on se demande, quand on analyse un peu, là — je ne suis pas tout seul à me poser la
question — comment est-ce que vous faites pour gérer.
Vous avez donc probablement d'autres outils qu'on n'a pas ici, dans le
rapport annuel, pour pouvoir, effectivement, savoir si... Parce que, bon, dans
les objectifs, on voit des mots comme :
Faire telle chose efficacement. Dans certains cas, il n'y a même pas ça, ça
ressemble un peu à une description de
tâche. Je prendrai, par exemple, l'objectif n° 2. On dit : L'objectif
n° 2, c'est conseiller le gouvernement en matière autochtone, constitutionnelle,
intergouvernementale, institutionnelle et relativement à la jeunesse. Ça
ressemble plus à une description de
tâche qu'à un objectif, honnêtement. Mais, un peu partout, il y a quelque chose
de semblable, mais avec, mettons, «efficacement».
La question qu'on peut se poser, c'est :
Est-ce que vous pouvez nous éclairer un peu? Comment vous faites, à l'intérieur du ministère ou dans chaque
secrétariat, pour savoir si vous atteignez au moins l'élément qui est un
objectif là-dedans, qui est le mot
«efficacement», disons? Est-ce que vous arrivez à la fin de l'année, puis vous
dites : Bon, bien, c'était comme d'habitude, c'était mieux ou c'était pire que d'habitude?
Puis ça, ça a un impact, évidemment, sur ce qu'on se fait comme plan, par la suite, de gestion.
Est-ce que vous pouvez nous éclairer un peu? Parce que nous, on est restés
un peu sur notre appétit, les membres de la commission, en lisant votre rapport
annuel.
M. Iglesias (Juan Roberto) : Voilà qui est une question intéressante et qui
pose des grands défis que nous allons essayer d'expliquer et également de voir
comment est-ce qu'on va tenter de les résoudre. Alors, l'élément fondamental
est la mission même du ministère. La mission
du Conseil exécutif consiste à soutenir et à conseiller le gouvernement. O.K.?
Alors, c'est vraiment... et à le soutenir
dans la prise des décisions et dans la réalisation du plan gouvernemental.
Alors, nous avons un rôle conseil,
nous avons un rôle d'aviseur pour une grande partie de notre travail. Il y a
également certains de nos mandats qui
sont confiés par le gouvernement, en particulier au niveau des Affaires
autochtones et au niveau du secrétariat à Action jeunesse, qui sont
vraiment des mandats qui sont des mandats spécifiques.
Mais,
dans sa grande mission, le ministère agit comme un coordonnateur, comme un
soutien, comme un conseil à la mission. Dans la Loi de l'administration
publique, il n'est pas indiqué qu'il faut qu'il y ait un indicateur, mais le
Conseil du trésor, étant donné qu'il s'agit
d'excellents points pour marquer les bonnes normes de gestion, a retenu des
indicateurs et les rend obligatoires. Donc,
ce n'est pas quelque chose qui est futile, c'est quelque chose qui nous dit si
nous avons fait notre action. Alors,
nous, jusqu'à maintenant, on n'a pas trouvé la façon de quantifier ces
indicateurs-là et les rendre
visibles. Cependant, si vous allez... Et je vous parlerai tantôt de quelle est
notre position future, mais, si vous allez au rapport annuel de gestion, au dernier rapport, vous allez dans la
synthèse, dans les premières pages, vous avez l'énumération de nos objectifs, de nos axes, et vous avez également les pages qui font référence aux sections que
nous avons faites. Alors, c'est sûr qu'au point de vue gestion, on va
dire, c'est plutôt des indications de moyens, ce n'est pas des résultats.
Il y a
des fois qu'on ne pourra jamais arriver aux moyens. Prenez lorsqu'on doit soutenir le gouvernement dans
la préparation d'une loi. C'est une
intention du gouvernement de préparer une loi, et on va la soutenir. On a un
secrétariat à la législation, on a
des comités ministériels qui soutiennent la préparation de cette loi, qui vient
souvent de l'extérieur... qui vient,
la plupart du temps, de l'extérieur du ministère, et cette loi va être
ultimement présentée au Conseil des ministres, qui va vous l'amener à l'Assemblée nationale. Alors, le résultat final,
l'adoption... Vous comprendrez que même prétendre qu'on va compter nos lois, ça serait probablement
aller jusqu'à vous faire outrage. Mais nous, on doit mettre en place pour
qu'un projet de loi, selon les volontés du
gouvernement, arrive ici de façon à ce que l'Assemblée nationale le traite et
en prenne acte, des décisions. Alors,
pour nous, le fait de l'avoir amené à sa décision, au stade de décision, on
considère que c'est un indicateur que
nous avons soutenu le gouvernement dans son action. Alors, vous avez toutes les
activités. Tout le rapport annuel est en fonction de ça.
Cependant,
encore une fois, trouver des objectifs, trouver des indicateurs pour chacun des
objectifs, nous croyons qu'il est
possible de le faire, et c'est un des mandats que j'ai donnés dans le comité de
gouvernance à notre comité qui est actuellement
mis en place. Donc, nous espérons que, lors de la prochaine mouture de notre
plan stratégique, dans un an et demi,
nous pourrons vous présenter à ce moment-là un plan avec certains, certains
indicateurs de performance et certains indicateurs de résultat.
• (15 h 20) •
Le Président (M.
Gaudreault) : M. le député d'Orford.
M.
Reid : D'abord, je comprends votre réponse. Donc,
quantitatif, c'est clair que ce n'est pas toujours possible. Puis compter, puis donner des totaux, ce n'est pas
nécessairement bon. Mais je prends, par exemple, l'objectif 4, soutenir la haute fonction publique dans sa contribution à
la réalisation des priorités gouvernementales et à la saine gestion des ressources et appuyer les efforts visant à
améliorer sa représentativité, c'est sûr que c'est un objectif important,
majeur, qui demande beaucoup
d'efforts. La question que je me pose, moi, c'est : Vous devez bien avoir
quelque chose, à part votre jugement
personnel, M. le sous-ministre, puis il doit être bon, parce que je vous
connais depuis longtemps... mais vous devez bien avoir quelque chose qui
vous permette de dire à la fin de l'année : Est-ce qu'on a bien fait notre
job? Parce que, ça, on peut la faire, bien,
très bien, moyennement bien, peut-être pas si bonne que ça, il y a différentes
possibilités. J'imagine que vous ne faites pas juste, dans votre réunion
avec les sous-ministres, leur demander qu'est-ce qu'ils en pensent, il doit y avoir quelque chose que vous
faites. Et je ne le sais pas, je... Ou pour des choses semblables, si vous
aviez un exemple à me donner, ça serait intéressant.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, à ce niveau-là, là, je pense que la
qualité de la formation qu'on offre à notre haute fonction publique est très importante. Et d'ailleurs on en fait
état, de la formation qui est faite. Les gens qui font ça sont ici, en
arrière de moi, et c'est un indicateur du maintien de la qualité
Également,
le fait d'avoir des activités, des coordinations avec nos sous-ministres lors
des forums de sous-ministres ou
d'autres activités est également un des éléments qui permettent à dire que nous
allons rehausser et maintenir la qualité de notre haute fonction publique. Naturellement, on dit qu'on voit un
arbre à ses fruits. Lorsqu'on voit les résultats que l'on peut obtenir en travaillant avec nos collaborateurs,
et que vous voyez dans le rapport annuel, à ce moment-là c'est également
un autre indicateur.
Et
souvent on peut décliner des... peut-être pas des... Ce n'est pas facile dans
notre ministère de trouver des indicateurs de résultat parce que les résultats... On doit rendre toujours compte de
notre administration. Ça, c'est clair. Donc, il ne faut pas dire que c'est d'autres qui vont faire...
Mais le résultat, c'est quelqu'un d'autre qui va porter l'avoir de ça, qui va
dire : Ah! bien, telle action, c'est
tel ministère qui a fait ça. Nous, on a été aussi dans ça, là. On ne voit pas
notre action, mais c'est notre nature
propre. Mais on peut dire qu'on a mis en place administrativement des
processus, ou des actions, ou des
activités qui ont mené à cette réussite-là. Et ça, on peut l'indiquer pour
beaucoup de nos objectifs et beaucoup de nos axes stratégiques.
M. Reid :
Il reste encore...
Le Président (M. Gaudreault) :
Il vous reste à peu près 40 secondes.
M. Reid :
Bien, je veux juste peut-être poser une dernière petite question qui n'est pas
tout à fait celle qui est en rapport,
c'est qu'évidemment votre ministère, pour les plaintes, en ce qui concerne les
plaintes, mettons que c'est clair que les
sous-ministres ne se plaindront pas publiquement qu'il y a quelque chose qui ne
marche pas, mais il y a deux services, il
y a deux services pour lesquels il y avait des plaintes possibles, puis il n'y
en a pas. Est-ce que c'est parce qu'il n'y en a pas ou bien donc parce qu'elles ne sont pas écrites dans le rapport
annuel? On pense aux Affaires autochtones puis aux...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Les plaintes réelles de citoyens, on n'en a
pas, on n'en a pas et... Pourtant, il y aurait moyen d'en avoir, mais probablement que c'est dû au fait que nos
services directs aux citoyens ne sont pas en grand nombre. Tu sais, notre interface directe avec le citoyen
n'est pas là. Ce n'est pas parce qu'on est excellent, on n'est pas comme
dans l'annonce que le bureau des plaintes est vide, non, ce n'est pas ça.
Le
Président (M. Gaudreault) : Merci, M. Iglesias. Alors, nous
allons passer au bloc de l'opposition officielle avec le député de
Verchères.
M.
Bergeron :
Merci, M. le Président. Je vais faire peut-être brièvement un peu de pouce sur
la question de mon collègue d'Orford
en disant qu'on voit dans les orientations, les objectifs du ministère, souvent
revenir les mots «soutenir», «conseiller».
Moi, je peux vous dire comme ancien ministre qu'on aurait pu ajouter les mots
«encadrer», «contrôler», puis
«planifier», puis probablement qu'en quelque part la véritable clientèle du
ministère du Conseil exécutif, ce sont les ministères, et qu'on aurait pu, effectivement, remplir des rapports
d'évaluation puis, éventuellement, même formuler des plaintes. Mais, blague à part, vous nous avez dit
dans votre intervention que vous aviez entendu le message de la commission, que vous aviez procédé à une réforme
de la gouvernance en conséquence. Est-ce que l'objectif, éventuellement,
permettrait de mieux répondre à la
préoccupation qui a été exprimée par mon collègue d'Orford de se donner des
indicateurs puis de pouvoir,
effectivement, être en mesure d'évaluer la performance du ministère quant aux
objectifs qui sont fixés?
Le Président (M. Gaudreault) :
M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Absolument. Disons que ce n'est pas évident
de trouver la racine commune à tous les
ministères. Comme vous dites, un organisme qui soutient, qui conseille, qui
accompagne, qui encadre, oui, qui appelle, des fois, pour stimuler
l'ardeur des troupes, oui, c'est vrai...
M.
Bergeron : C'est
bien dit.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est vrai. Mais nous avons un tronc commun.
Ce tronc commun là, il faut le trouver, puis il faut le structurer en forme d'orientations stratégiques et
d'objectifs, puis il faut aussi apprendre à le mesurer. Et ça, c'est le défi.
Alors, pour ça, il faut avoir de l'outillage. Pour avoir l'outillage, il faut
avoir une table où on se réunit. Moi, je
n'avais pas de table pour... Alors, mon comité de gouvernance est cette
table-là, et j'ai mis même un des comités dont le mandat est ça, de se creuser les méninges pour
voir comment est-ce que nous allions quantifier. Encore une fois, je vous
garantis qu'on n'aura pas 100 %
d'objectifs qui seront quantifiés avec des données, mais on va en avoir dans
notre plan stratégique. Et c'est
exactement un des grands... Ça et les ressources humaines, plus les aspects
sécurité — et là on
ne parle pas sécurité internationale,
là, c'est sécurité de nos données, sécurité de nos activités, la sécurité de
nos lieux aussi, par contre — c'est les grandes préoccupations qui m'ont
amené à ça parce que c'est les éléments par lesquels le ministère va
pouvoir s'améliorer et maintenir son activité.
Le Président (M. Gaudreault) :
M. le député de Verchères.
M.
Bergeron :
Merci, M. le Président. Le gouvernement, lorsqu'il est arrivé en poste, a donné
un grand nombre d'orientations à...
je ne dirais pas un grand nombre, mais un certain nombre d'orientations à
l'ensemble des ministères et des organismes du gouvernement au nombre
desquels on retrouve, évidemment, cette idée selon laquelle il fallait rationaliser les dépenses. D'aucuns appellent ça
de l'austérité, et je crois que, du côté ministériel, on appelle ça
différemment, peu importe. J'imagine
qu'en plus d'encadrer la mise en oeuvre des objectifs qui avaient été fixés à l'ensemble
des ministères et des organismes, le
ministère du Conseil exécutif s'est lui-même appliqué ces objectifs en termes
de rationalisation des dépenses.
Or, à notre
grande surprise, lorsqu'on a constaté le livre des crédits du ministère du
Conseil exécutif, on a constaté que,
si, dans à peu près tous les postes budgétaires, il y avait eu des réductions
de dépenses, des rationalisations, il y a un poste qui, manifestement, a échappé à ces rationalisations, c'est le
poste du lieutenant-gouverneur. Et, qui plus est, on constate, d'après les projections, que le budget
serait dépassé éventuellement en fin d'année. Alors, comment expliquer ce deux poids, deux mesures dans l'application des
grandes orientations du gouvernement en termes de rationalisation des dépenses à l'ensemble des ministères et
organismes et une application modulée — appelons ça comme ça — pour le cabinet du
lieutenant-gouverneur?
• (15 h 30) •
Le
Président (M. Gaudreault) : M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Oui. Écoutez, ça veut dire que vous avez
bien regardé les rapports. Et, par contre, moi, ma lecture, c'est que le
budget du lieutenant-gouverneur est stable depuis 2010-2011. Il est stable. Il
est stable à 748 900 $ depuis 2010-2011.
M.
Bergeron :
Là, on parle d'un chiffre qui atteindrait 752 000 $, là, de ce que je
comprends.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : O.K. La
dépense réelle est passée à 753 000 $ en 2014-2015.
C'est ces chiffres-là que vous voulez dire. Ça, c'est la dépense réelle.
Ce n'est pas le budget, c'est la dépense réelle. Donc, il y a un léger dépassement qui est arrivé en 2014-2015
qui est relié majoritairement à l'augmentation salariale accordée selon les échelles d'emploi de la fonction publique parce que, les
échelles d'emploi, le petit personnel du lieutenant-gouverneur est soumis
à ces échelles-là. Et on me le montre ici, on voit ici, on voit que c'est
réellement relié à ça, ce dépassement-là est dû à l'augmentation qui a été accordée dans les échelles. Donc, ce
personnel l'a eue aussi, et ça n'avait pas été intégré dans la planification.
Il
faut remarquer que, dans les années, la dépense a diminué, quand même. À partir de 2006-2009, on est passé de 672 000 $, 775 000 $ au chiffre qu'on a mentionné
tantôt, 753 000 $. En dépenses réelles, pas en budget.
Le budget, là, ce qu'on peut
remarquer, par exemple, de façon très perspicace, comme vous l'avez
fait, ce budget-là n'a pas été coupé. C'est le jugement
que j'ai exercé de dire : Couper ceci, c'est... Il faut quand même être
capable de couper. Alors, par contre, on n'a pas permis de croître. Il faut qu'ils
assument le coût de l'inflation à même leurs dépenses, ils n'ont pas plus
de budget que ça.
Le Président (M.
Gaudreault) : M. le député de Verchères.
M.
Bergeron : Sauf
tout mon respect, M. le secrétaire
général, vous avez été peut-être un peu plus vindicatif et revendicateur
auprès d'autres ministères et organismes du gouvernement, où vous leur avez
demandé non seulement d'assumer les
augmentations à même le budget existant, mais vous avez demandé même de réduire
le budget et vous n'avez pas eu cette
exigence à l'égard du lieutenant-gouverneur. Or, nous avons pu voir dans le
passé à la lumière d'un rapport du
Vérificateur général qu'il y a eu des dépenses pour le moins somptuaires
effectuées dans le passé par le cabinet du lieutenant gouverneur,
notamment parce qu'il n'y avait pas de contrôle effectué, de contrôle adéquat
effectué par le Conseil exécutif.
Alors,
deux questions. Encore une fois, pourquoi ce traitement différencié à l'égard
du lieutenant-gouverneur? Et, depuis,
avons-nous mis en place des mesures de contrôle adéquates pour nous assurer
qu'il n'y ait pas de dépenses somptuaires de la part du cabinet du
lieutenant-gouverneur?
Le Président (M.
Gaudreault) : M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, effectivement, là, il faut dire que
le budget du lieutenant-gouverneur a subi quand même des coupes qui sont passées de... des années 2002-2003 qui
étaient 1 145 000 $... Et, malgré les effets de l'inflation, malgré les effets des augmentations
qui ont été accordées, on est rendu au chiffre qu'on a vu tantôt. Alors, c'est
une diminution très importante.
M.
Bergeron : Je suis d'accord, mais la plupart des ministères
et organismes, au cours des dernières années, ont aussi subi des réductions. Alors, vous parlez
d'une stabilité dans le cas du budget du lieutenant-gouverneur qu'on n'observe
pas dans plusieurs ministères et organismes au cours des dernières années.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Je me permettrai de vous dire, si je regardais le même
chiffre pour les autres ministères, on ne
verrait pas ça, on verrait une augmentation, et c'est là qu'est notre
problématique. Comme vous le savez, dans
les comptes publics, c'est là qu'est notre problématique. Si on avait subi ça,
je ne sais qu'est-ce c'est qu'on serait, là. On serait tous dans le plancher, probablement, ou on serait en train de
hurler quelque part, ou on nous courrait avec des fouets...
Une voix :
...un surplus de 25 milliards.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : On aurait un surplus de 25 milliards, probablement,
alors, si on avait fait cette opération-là
de la même façon. Et je pense que ce n'était pas pertinent de la même façon.
Parce que vous avez évoqué les
raisons qui ont amené cette chute-là, là, je pense que vous l'avez très bien
évoqué, mais ce n'est pas le même traitement, là, c'est clair que non.
Alors, ça, c'est la première partie de la réponse.
La deuxième partie,
ah oui! on surveille. Maintenant, la surveillance qui est donnée là, c'est une
surveillance qui est équivalente à toute
celle de toutes les dépenses qui sont faites. Ici, Mme Drouin surveille les
comptes du lieutenant-gouverneur avec le même oeil critique que son
équipe... avec le même oeil critique que toutes les autres dépenses. Disons qu'il n'y a pas... Puis,
lorsqu'il y a un doute, même, probablement qu'on me consulte plus souvent qu'on
me consulterait pour un autre type de dépense.
Le Président (M. Gaudreault) :
M. le député de Verchères, il vous reste 50 secondes.
M.
Bergeron : Bien, est-ce que je peux le reporter sur le
prochain bloc, M. le Président?
Le Président (M.
Gaudreault) : Oui. Vous pouvez le reporter sur le prochain
bloc, oui. O.K. C'est bon.
M.
Bergeron :
Merci, M. le secrétaire général.
Le
Président (M. Gaudreault) : Alors, nous retournons du côté du
gouvernement avec la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme
de Santis : Merci, M. le Président. Bienvenue. La plupart des gens qui me connaissent savent que
j'ai un certain dada qui est la représentation de tous les Québécois à
l'intérieur de l'Administration. Pour moi, la diversité et l'inclusion sont beaucoup plus que des mots,
mais la diversité va au-delà de simplement si quelqu'un est noir ou blanc. C'est aussi si quelqu'un pense différemment, si
c'est femme, homme, gris, jaune. La diversité est très large. Maintenant, quand je regarde que vous avez 568 personnes en
termes d'effectif à l'intérieur du ministère et que seulement 26 sont des...
ou les pourcentages sont 5,1 %, des
communautés culturelles, 0,6 % pour les autochtones, 1,2 % pour les
anglophones, 1,2 % pour les
personnes handicapées, je suis un peu déçue, considérant que vous êtes les
conseillers des autres ministères et organismes
et que vous n'êtes pas capables vous-mêmes à atteindre les objectifs. Et ici,
maintenant, on parle de cibles connues.
Est-ce que vous pouvez m'expliquer un peu pourquoi, en 2015, on se retrouve
encore avec ce type de représentation à l'intérieur de l'appareil
gouvernemental?
Le Président (M.
Gaudreault) : M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, disons que je dois ajouter votre
déception à la mienne et qu'effectivement à toutes les semaines, dans différents moments, c'est moi qui mets la
pression pour dire : Vous avez soumis des noms pour tel comité, pour telle structure qui ne
correspondent pas à nos objectifs au niveau des communautés culturelles. Et,
croyez-moi, c'est ça que je fais à toute la
préparation des différents événements de la semaine, c'est un de mes... Alors,
quand j'arrive à la mienne, je me dis : Mais, écoutez, là, ici, on n'est
pas au rendez-vous complètement.
Alors,
vous l'avez bien dit, au niveau des communautés culturelles, on est à
5,1 %; au niveau des autochtones, on
est à 0,6 %; au niveau des anglophones, on est à 1,2 %; puis, au
niveau des personnes handicapées, on est à 1,2 %. C'est ça, nos réalisations actuellement, pour un total
de 41 personnes qui rentrent dans cette catégorie-là, qui font 8,1 %.
C'est ça, les données exactes, et ils
devraient être plus que ça. Vous prenez comme au niveau des handicapés, ils
devraient être 2 %. O.K.?
Alors,
quand j'ai constaté ça, on a mis en place des mécanismes qui vont finir par
donner leurs fruits. On a mis en
place de l'accompagnement autant du côté des personnes qui se présentent avec
leurs dossiers pour les aider à présenter le dossier, pour les aider à faire valoir leur candidature puis au
niveau des gestionnaires qui vont évaluer ces personnes-là. Et nous avons mis en place ça, et actuellement on
a un léger obstacle par rapport à ça qui s'appelle le gel de l'embauche.
Vous avez déjà entendu ce nom-là, donc on embauche...
Mme de
Santis : On l'entend depuis 2007-2008, depuis longtemps.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Oui. Oui, mais là il est comme un gel un
peu... Il est gel. O.K.? Alors, c'est sûr qu'on a moins d'entrées, mais actuellement, moi, je pense qu'avec les éléments
qu'on a mis en place on va... Parce qu'il faut agir des deux côtés. D'un
côté, il faut amener ces personnes-là de ces groupes-là à faire application à
nos postes, leur montrer qu'ils ont des
capacités, qu'ils peuvent se faire valoir. Et, de l'autre côté, il faut amener
les gestionnaires. Et j'espère qu'avec
ça nous allons pouvoir de façon active, et non pas attendre qu'on en ait, des
gens comme ça... avoir puis atteindre nos objectifs, que nous voulons
absolument atteindre.
Le Président (M.
Gaudreault) : Mme la députée.
Mme
de Santis : Je ne sais pas quand vous avez mis en place ces nouvelles
mesures, mais, quand vous dites que vous
additionnez le 5,1 %, etc., vous arrivez à huit virgule quelque chose, ça
me rappelle un peu le rôle que je jouais quand j'avais 24 ans à l'intérieur de certaines organisations qui voulaient
dire qu'il y avait des ethniques femmes et jeunes. La seule chose qui me
manquait, c'était que je n'étais pas handicapée. Alors, on peut retrouver une même
personne dans plusieurs catégories. Alors, l'addition n'est pas toujours
exacte.
• (15 h 40) •
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
...une personne, alors il faudrait faire le taux. Actuellement, le nombre de personnes actuelles
par rapport à... c'est 534 que l'on
est. Alors, si on calcule 534, vous allez voir, multiplié par 8,1, on n'est pas
loin de cette réalité-là, je pense qu'on n'a
pas atteint les critères. D'ailleurs, je ne sais même pas, probablement qu'ils
ne m'ont pas compté, moi, comme
faisant partie des communautés culturelles. Alors, je pense que je vais me
déclarer. Alors, je vais augmenter de un. Parce qu'il faut aussi se
déclarer, vous savez. Ça, c'est...
Mme
de Santis : ...je comprends ça. Et je ne demande pas un prorata, un
truc comme ça, je veux simplement que l'image,
à travers la province, dans l'administration publique, reflète un petit peu ce
qu'il y a en termes de citoyens et résidents.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Mais vous savez que le premier ministre a
cette préoccupation-là, et constamment...
Mme de Santis :
Je le sais.
M. Iglesias
(Juan Roberto) : C'est pour ça que je vous dis que je dois le rappeler
constamment. Alors, je dois me le rappeler aussi constamment pour mon
ministère.
Mme de
Santis : Je porte une autre chose à votre attention. À la page 48 du
rapport, on parle de reconnaître le mérite
de citoyens ayant contribué de manière exceptionnelle au dynamisme et au
rayonnement du Québec — ça, c'est un des
objectifs — et on
parle de l'Ordre national du Québec. Vous savez, pour moi, l'intégration,
l'inclusion des autres se fait par le
comité de sélection. Si le comité de sélection est assez divers, c'est sûr que
les choix vont être assez divers. Et
je regarde les membres du Conseil de l'Ordre national du Québec, c'est Clément
Richard, Maryse Lassonde, Pierre
Bourgie, Francine Décary, Pierre Gérin-Lajoie, Jean-Paul L'Allier, Jean-Guy
Paquet, Monique Vézina, Bernard Voyer. Je
ne vois pas énormément de diversité là non plus, et, pour moi, ça, c'est
important parce que c'est là où ça compte, parce que c'est eux qui choisissent.
Alors, ça, c'est en relation avec mon premier commentaire.
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
...vous avez raison, à moins qu'on prenne pour votre interprétation, pour
que... La diversité, c'est également
les gens qui pensent différemment. Alors, on pourrait peut-être
trouver des gens qui pensent différemment là-dedans, mais...
Mme de Santis : Et j'aimerais aussi
me retrouver, O.K., me retrouver un petit peu là-dedans.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Oui, vous avez raison. C'est les membres de
l'ordre qui, pour le moment, font la sélection du comité de sélection.
O.K.? Alors, il va falloir, étant donné que... peut-être qu'il va falloir,
effectivement, prendre ça en considération, puis peut-être avoir une discussion
avec l'ordre, avec les membres de l'ordre, pour voir comment est-ce qu'on peut
atteindre cet objectif.
Mme de Santis : Merci.
M. Iglesias (Juan Roberto) : Vous
êtes vraiment perspicace.
Mme de
Santis : J'aimerais aussi maintenant parler de dépenses. À la page 91
de votre rapport, je vois un tableau, et
le tableau parle des dépenses probables 2014-2015. Et on dit que les données
sont au 31 mars 2015, basées sur les données non vérifiées du 7 mai
2015, et votre rapport, c'est de septembre 2015. Je trouve intéressant qu'on
parle de dépenses probables dans un rapport
qui a été publié en septembre, basé sur des données du 7 mai, et est-ce qu'à un
moment donné on fait un lien entre ce que vous avez ici comme dépenses
probables et les dépenses réelles pour voir quelle était la comparaison? Moi,
je viens du privé, tout ça, je trouve un peu étrange. Et vous n'êtes pas les
seuls à le faire.
Le Président (M. Gaudreault) :
M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : On
me dit que, dans ce cas-là... Je vais vous donner la raison pour laquelle c'est
ainsi, mais, dans ce cas-là, les chiffres
n'ont pas changé. Mais ils auraient pu changer parce que les comptes publics
ne sont pas terminés encore, ils vont
être terminés par le Vérificateur
général, et, à ce moment-là, on va voir l'état des dépenses officielles qui va se faire, qui se
fait quelque part dans l'automne. On est encore à l'automne, alors
vous allez certainement avoir le grand plaisir d'entendre cet événement-là
qui porte différents noms, mais... Et vous allez pouvoir le voir. À ce
moment-là, les comptes deviennent officiels.
Jusque-là,
nous, on a présenté puis on a donné ça au ministère des Finances, qui a
fait une première préparation de
comptes publics, qui a été compilée, mais il peut y avoir encore des
changements au niveau comptable qui vont faire qu'une colonne va augmenter, l'autre va diminuer.
Ce n'est pas parce qu'on a dépensé
plus ou qu'on a caché des factures, c'est
le traitement au niveau comptable, qui va être terminé, qui est terminé par le
rapport du Vérificateur général. C'est ça, la réalité. Alors, d'ici ce
temps-là, on ne peut pas appeler ça comme dépenses 2014-2015, on peut...
Une voix : C'est probable.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Il
faut mettre le terme qui dit ça, puis le terme qu'on emploie, c'est «probable».
C'est dans ce sens-là.
Mme de
Santis : Mais est-ce qu'on
ne fait jamais une comparaison entre les chiffres qu'on retrouve ici, dans ce
rapport annuel de gestion, où on parle de
chiffres probables, et les chiffres réels?
Parce que comment moi, je vais savoir s'il y a eu une différence
importante entre le probable et le réel?
Le Président (M. Gaudreault) :
Merci...
M. Iglesias (Juan Roberto) : L'année
d'après, vous le voyez. Vous le voyez toujours une année en retard.
Mme de Santis : Mais, si je fais la comparaison,
moi, mais pas vous.
Le Président (M. Gaudreault) : Merci. C'est ce qui met fin à ce bloc, malheureusement. On pourra y revenir tout à l'heure avec votre prochain bloc du côté
du gouvernement.
Une voix :
...instructif.
Le Président (M.
Gaudreault) : Oui, c'était très instructif, mais on va
s'instruire un petit peu plus tard. Pour l'instant, nous allons avec la deuxième
opposition et le député de Blainville.
M. Laframboise : Merci beaucoup, M. le
Président. Bonne journée. Évidemment,
moi, j'ai un peu moins de temps, donc je vais concentrer mes questions. Les engagements financiers, quand on regarde les contrats de gré
à gré qui ont été octroyés sous votre
gouverne, là — parce qu'il y en a eu aussi avant que vous soyez là, là — en
2014-2015, il y
en a eu pour 2,4 millions. C'était 95 % de tous les contrats qui
étaient octroyés de gré à gré. En 2015-2016, au
moment où on se parle, il
y en a pour 1,3 million, ce qui est disponible sur le site, là, du SEAO, et c'est 100 % de
tous les contrats qui sont de gré à
gré. Et là on ne parle pas nécessairement de petits montants, ça va de
27 000 $ à 500 000 $. Donc, moi, j'étais sous l'impression que les contrats supérieurs à
25 000 $, bien, vous étiez obligés d'y aller par appel d'offres. Visiblement, le Conseil exécutif, vous n'êtes pas soumis à cette obligation-là. Pouvez-vous me donner
les motifs pourquoi, là, vous décidez de donner 100 % de
vos contrats de gré à gré sans y aller en appel d'offres?
Le Président (M.
Gaudreault) : M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Alors, non, on n'est... heureusement, oui, on est aussi soumis à toutes les règles
et on doit les respecter. Alors, il faut
dire que, lorsque vous voyez les contrats que vous voyez là, le plus grand nombre de
contrats, c'est des contrats qui sont donnés à des négociateurs. O.K.? Les négociateurs, c'est des avocats.
Et, en partant, il y en a six qui ont été donnés à des négociateurs ou des médiateurs pour les dossiers autochtones, et ces
contrats-là font exception à
l'article 42.1 du règlement qui dit que ces contrats-là ne sont pas
nécessairement soumis à l'appel d'offres.
Et
pourquoi? Bien, on aurait pu les soumettre à l'appel d'offres quand même, mais
ils ne sont pas obligatoirement soumis.
Alors, une partie de votre question : Est-ce qu'ils sont soumis? Non, ils
ne sont pas obligatoirement soumis. Mais pourquoi? Je dis, la négociation autochtone est une chose qui demande
une expertise, un tact, une connaissance qui dépasse de beaucoup uniquement les... D'abord, les
connaissances légales doivent être très vastes. Ça va du droit constitutionnel
au droit autochtone, la connaissance des traités qui font le fondement, mais ça
va aussi au niveau des connaissances anthropologiques,
sociologiques. Ça suppose aussi des notions de confiance. Le négociateur qui
s'en va négocier avec les populations
autochtones doit inspirer la confiance du gouvernement, oui, qui est le
mandataire, mais également des populations
autochtones qui le reçoivent. Donc, le choix de ces personnes-là est critique,
et, à ce moment-là, le gouvernement doit
choisir des personnes qui ont la compétence, et l'ensemble des compétences pour
aller négocier, pour aller représenter le gouvernement. C'est les
raisons principales.
Et
ces contrats-là, c'est des contrats qui vont souvent se répercuter sur des
longues périodes, hein, il y a une relation qui s'établit entre les communautés et le négociateur qui font...
Parfois, c'est des courtes périodes. On a eu la négociation qu'on a eue avec les Cris et d'autres communautés
concernant l'entente de Baril-Moses et on a vu que cette négociation-là a été relativement courte. O.K.? Tant mieux. Elle
n'est pas finie, par ailleurs. L'oeuvre principale est finie, mais le reste
n'est pas fini, et on voit... Moi, je l'ai vécue directement, celle-là, j'ai
participé et j'ai vu comment que l'action du négociateur, à certains points de
la négociation, est critique. Et qu'est-ce qui compte? C'est correct, c'est...
il faut le savoir-faire du négociateur, mais
il faut aussi, à la limite, la relation de confiance que ces gens-là, que les
autochtones ont à ces négociateurs–là, qu'ils peuvent donner leur O.K.,
leur accord, pour procéder à signer cette entente-là.
Alors,
c'est les raisons fondamentales. Un, ces contrats-là sont exclus. Et, deux, il
y a également le fait que c'est un
choix très, très délicat et très particulier qu'il faut faire pour négocier des
ententes qui non seulement se fondent du respect avec les populations autochtones, mais également qui se font
dans l'intérêt du Québec, où, souvent, des sommes d'argent très, très, très considérables sont en
jeu, et qui sont en jeu tant au niveau de respect des droits qu'au niveau de
l'exploitation des ressources qui sont sur ces territoires-là et la façon qu'on
va se les partager, etc.
• (15 h 50) •
Le Président (M.
Gaudreault) : M. le député de Blainville.
M. Laframboise : Oui. Bon, je comprends, mais c'est parce que, là, Norton Rose Fulbright
en a à tous les ans pour 480 000 $, là, pour plusieurs années.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Il y a une raison pour ça.
M. Laframboise : Et, évidemment, on a Davies Ward Phillips & Vineberg qui a été
rajouté pour 500 000 $. Je vois, par contre, André Dicaire, 72 500 $,
plus un autre contrat de 52 000 $, fournir des conseils stratégiques,
puis c'est encore des services de gré
à gré. Donc, là, est-ce que vous êtes exempts, vous n'êtes pas exempts? Là,
vous n'êtes pas exempts avec André Dicaire ou vous êtes exempts, là?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : André Dicaire, il y a une erreur dans la
présentation de certains contrats. Est-ce que c'est ceux-là qu'il y
avait eu...
Une voix : Non, ce n'est pas
ça.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Non, ce n'est pas ceux-là?
Une voix :
Non... les trois.
Une voix :
C'est ceux-là, les trois.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : O.K.
Dans les premiers, vous avez un contrat qui est à long terme. Norton Rose,
c'est un contrat qui est vraiment
à long terme. Il
s'agit de la négociation d'un traité, une négociation qui est de nature traité, qui devrait se conclure à la fin de l'année 2015,
où les peuples autochtones sont là, et également le gouvernement
fédéral, et nous, on est là. Donc,
c'est quelque chose qui a pris du temps. Négocier un traité, ce n'est
pas quelque chose qui est simple.
Alors, ça va se conclure... ça devait
se conclure... S'il n'y avait pas eu d'élections fédérales, on concluait. Alors,
maintenant, je ne peux pas vous garantir
exactement que ça va être en 2015, ça peut être trois mois plus tard. C'est
correct. O.K.?
M.
Laframboise : Mais il va avoir une prolongation de son contrat.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Il
va avoir une prolongation ou il va le finir au cours de l'année du contrat
2015, O.K., 2015-2016.
Au
niveau de l'autre firme que vous avez
mentionnée, c'est M. Bouchard lui-même qui était le négociateur, qui était pour le litige relié à l'entente Baril-Moses
que le gouvernement avait signée au début des années 2000. O.K.?
Donc, suite à cette signature d'une
entente là, il y a un litige qui a été soulevé de la façon que le gouvernement... Au cours de ces années-là, le
gouvernement avait appliqué l'entente. Alors, il fallait
résoudre parce qu'à ce moment-là il y
avait, d'un côté, les Cris en
particulier, qui se sentaient lésés. Et il y avait aussi, d'un autre côté, le
fait qu'il fallait continuer à exploiter les ressources forestières de façon à ce que les populations puissent
continuer à avoir du travail et gagner leur vie. Alors, M. Bouchard,
c'est sa raison.
M.
Laframboise : André Dicaire, lui?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : M. Dicaire, alors il y a deux contrats qui ont été... C'est
deux contrats qui sont inférieurs à
100 000 $. Donc, à ce moment-là, il faut se dire qu'ils sont sous
le... étant sous le seuil de 100 000 $, on n'avait pas à faire
d'appel d'offres pour ce type de contrat là.
M.
Laframboise : Vous l'avez divisé en deux, là, c'est ça.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Non, non, non. Je peux vous donner la nature
des contrats, c'est moi qui les ai faits. Ceux-là, je les connais très
bien. Alors, il y en a un qui était l'appui pour mettre en place la
planification, l'action du ministère, entre
autres tout ce qui a été évoqué au niveau du redressement des comptes publics
qui avait été demandé. M. Dicaire,
vous savez, a occupé des postes stratégiques au gouvernement, sous-ministre, il
a été secrétaire au niveau du Conseil
du trésor, il a été secrétaire général aussi. Alors, vous comprenez que la...
que le gouvernement avait comme orientation
demandait une mise en place qu'on n'avait jamais vue au gouvernement du Québec.
O.K.? Qu'est-ce que vous avez vu, si quelqu'un est capable de dire qu'on
a vu ça à une telle vitesse et qui dure... C'est assez unique.
Donc,
j'ai demandé l'expertise de M. Dicaire pour un contrat de 75 000 $.
Ça, c'est... Bien, pas tout à fait, là. Le premier était de 72 500 $. O.K.? 52 000 $, pardon,
52 000 $. Le deuxième contrat, là, visait un autre cas totalement
différent. C'est la même personne, mais c'est totalement différent, il
visait l'établissement de modes d'affaires pour les projets stratégiques avec la Caisse de dépôt. Vous avez vu
la loi passer, c'est l'oeuvre de M. Dicaire. M. Dicaire a travaillé après
ça du mois de janvier au mois de mai sur ce contrat-là pour un montant de
72 000 $. O.K.?
Alors, vous voyez que ce n'est pas des contrats qui
sont fracturés, c'est deux mandats totalement différents. Il y en a un qui s'est terminé en décembre
environ, et l'autre s'est terminé... En pratique, il s'est terminé au début de
l'année, mais il a continué à être disponible jusqu'au 30 mai pour être
sûr qu'on passait le projet de loi, etc.
M.
Laframboise : Là, vous avez dit...
Le Président (M.
Gaudreault) : Il vous reste à peu près 30 secondes, M. le
député.
M. Laframboise : ... — oui — qu'il y en a qu'il y a des erreurs, là.
Pouvez-vous nous les donner, là? Vous avez dit tantôt : Il y a des
contrats qui ont des erreurs.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Oui. Oui, on va vous donner les erreurs, là.
Mme Drouin
(Caroline) : Voulez-vous que je le...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Peut-être, Caroline va vous donner les erreurs si vous
permettez.
Mme Drouin
(Caroline) : Bien, c'est qu'il y a
eu une erreur de saisie dans le
rapport annuel, il y aura un erratum qui va être fait. C'est concernant
les trois contrats dont il était question ce matin, là, dans la revue de
presse, c'est la mauvaise
ligne. Donc, ce n'étaient pas des contrats qui étaient donnés à des personnes
physiques, mais bien à des contractants. Donc, vous l'avez à la page...
Si je ne me trompe pas, c'est 148.
M. Iglesias (Juan Roberto) : Il faut
que quelqu'un ait lu le rapport avec grande attention.
Le
Président (M. Gaudreault) : ...on a terminé pour le bloc de la
deuxième opposition, mais peut-être, avec votre permission, juste pour bien conclure ça, puis on va ajuster le temps par
après, allez-y en quelques secondes, s'il vous plaît, madame...
M. Iglesias (Juan Roberto) : Oui.
C'est 128...
Mme Drouin (Caroline) : 128, la
page. Donc, vous l'avez ici, là.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : 128, les petits tableaux qu'il y a ici, là.
Vous voyez, il y a un petit tableau ici, là, il y a deux lignes ici, là. Alors, les lignes avaient été interverties,
on est en train de... L'article a eu quelque chose de très bon, ça nous
a souligné l'erreur. On l'a corrigée, on va mettre un erratum.
Le Président (M. Gaudreault) :
Les journalistes sont toujours utiles.
M. Iglesias (Juan Roberto) : Oui.
Le Président (M. Gaudreault) :
Alors, merci, là-dessus, M. Iglesias. Merci pour le député de Blainville. On
retourne du côté du gouvernement avec la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme de
Santis : Merci, M. le Président. Je retourne aux dépenses et je vois
que vous indiquez les dépenses par programmes,
mais vous n'avez pas d'information sur les dépenses de fonctionnement, de
rémunération ou d'immobilisations. Pouvez-vous
nous expliquer pourquoi? C'est des renseignements qui seraient fort utiles dans
un rapport annuel de gestion.
Le Président (M. Gaudreault) :
M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Écoutez, techniquement, on me dit que c'est
dans les crédits qu'on met ça. Mais moi,
je pense qu'on peut ventiler, et moi, je ne vois pas d'objection à ce qu'on
ventile ces dépenses-là, et ces dépenses-là au moment où on les connaît, là. Je pense que nous, actuellement, on
connaît la ventilation, et c'est plutôt par tradition que par vouloir
cacher quelque chose. Alors, ce que je peux vous dire, c'est qu'on les connaît,
les dépenses, et on les fait connaître aux crédits, mais il est possible, dans
notre rapport annuel, que l'on fasse...
Une voix : ...il a déjà 150
pages, le rapport annuel.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est ça, il va falloir que l'on coupe un
peu de rapport. On me dit : Il ne faudrait pas mettre
151 pages, il faudra qu'il soit comprimé. Mais c'est possible, c'est un
tableau de plus.
Mme de Santis : Oui, ce n'est pas énormément
de tableaux de plus. Et si...
M. Iglesias (Juan Roberto) : C'est
ça. Et ça ressemble à ça. O.K.? Ça ressemble à ça.
Mme de
Santis : Exactement. Si vous avez ces renseignements, est-ce que vous
pouvez nous le faire parvenir, le faire parvenir au président?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Si vous le souhaitez, le secrétariat nous le
demandera, et... Si vous souhaitez que le secrétariat nous le demande.
Mme de
Santis : Oui, on souhaite le recevoir, s'il vous plaît. Et je crois
que, dans l'avenir, ça serait bien d'inclure cela dans votre rapport,
même si c'est basé sur les dépenses probables.
M. Iglesias (Juan Roberto) : Comme
je vous dis, c'est une question de tradition.
M.
Reid : ...
Mme de Santis : Pardon?
M.
Reid : Une annexe
sur Internet.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Une annexe, oui. Alors, c'est qu'on n'est
pas les seuls, c'est une tradition. La plupart des gros ministères font
ça. O.K.?
Mme de Santis : Mais on
est pour la transparence. O.K.? Et la transparence... Je suis Mme Transparence,
je veux la transparence, alors c'est...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Mais on va revenir avec votre problème... Ne
soyez pas surprise de voir des dépenses probables, hein?
Mme
de Santis : O.K. O.K. Parfait. Parfait. Parfait. Maintenant,
j'aimerais aller à la page 95 de votre rapport, où on fait une liste — c'est le tableau 19 — des ressources affectées aux principaux
projets en ressources informationnelles. Quand on fait une comparaison de ce qu'on a dans le tableau et ce qu'on
retrouve au tableau de bord, il y a des différences entre ce qu'on retrouve ici concernant
visioconférence et téléphonie IP et ce qu'il y a au tableau de bord. Moi, j'ai
toujours peur des tableaux de bord
parce que c'est des renseignements qui doivent... Mais je ne sais pas lequel
est correct et je vous demande de nous expliquer l'écart, s'il vous
plaît.
Le Président (M.
Gaudreault) : M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, encore une fois — comment dire? — c'est la magie du moment que vous voyez la chose, hein? Lorsque vous avez un rapport
annuel de gestion qui vous indique que, par exemple, la téléphonie IP, pour 2014-2015, c'est 130 000 $, c'est
parce que, là, on est en train de le faire, le projet. Et, lorsqu'il est
terminé, après ça on vous dit :
Le coût de la téléphonie IP est 377 419 $ parce qu'il est terminé.
Alors, vous voyez deux photos qui sont prises
à des moments différents. Il y a en a un en cours de l'année qui est visé par
le rapport annuel, on a dépensé 130 000 $ Et, dans l'autre,
vous avez le coût total du projet.
• (16 heures) •
Mme
de Santis : Sauf que Ressources financières prévues, pour moi, c'est
budget. Et, quand je regarde budget pour
visioconférence sur le tableau de bord, c'est 120 400 $ et, ici,
c'est 91 300 $. Et téléphonie, le budget au tableau de bord, c'est 372 600 $ et, ici, c'est 125 500 $.
Donc, je comprends l'image où, à un moment donné, ce n'est pas la même
chose aujourd'hui que ce l'était le 31 mars 2015. Alors, je regarde
plutôt le budget.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Et, quand vous regardez le budget, bon,
c'est une bonne nouvelle, 91 000 $ de prévus, O.K., et vous voyez que le réel, c'est
73 200 $. Ça veut dire qu'on a réussi à faire le projet avec une
différence de 20 % de moins. C'est ça que ça veut dire.
Mme
de Santis : Mais, pour la téléphonie, comment vous m'expliquez les
125 000 $ vis-à-vis les 372 000 $? Et, à la fin,
vous dépensez beaucoup plus, c'est 300... ce n'est pas...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Pour la téléphonie, le budget prévu était...
Ça, c'est le budget de l'année. Alors, qu'est-ce
que vous voyez là, c'est le budget de l'année. Le budget total de la téléphonie
est de 372 600 $, et le réel a été de 377 600 $.
C'est ça?
Une voix :
C'est ça.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est ça. Alors donc, là, ici, on a dépensé
1,3 % de plus. C'est le seul projet que nous avons dépassé notre budget. Parce qu'en réalité, des projets
d'informatique, nous en avions quatre. O.K.? Il y avait la mise à jour de la visioconférence, qui était de
91 500 $. Le réel a été de 73 200 $, 20 % de moins que
prévu. L'infrastructure technologique,
le rehaussement, les changements de «hub», etc., là, c'est un budget de
160 000 $. Le réel, 153 559 $, un écart de 5 %, de moins 5 %. Et l'autre,
à part de la téléphonie IP, c'est la refonte de l'intranet, qui était prévue à
317 000 $ et qui nous a coûté 163 317 $. Celui-là, il
demande explication, pourquoi? Parce que vous aviez prévu 317 000 $.
Parce qu'en cours de réalisation on
s'est rendu compte qu'on pouvait avoir un logiciel libre. O.K.? Alors, un
logiciel libre, ça coûte beaucoup
moins cher qu'un logiciel qui a une licence, etc. Donc, ça a permis une
économie de 48 %. Alors, bonne nouvelle.
Mais,
quand on vous présente les chiffres, ça a l'air un peu confondant parce qu'on
vous dit : Voici qu'est-ce qu'on avait
prévu, voici ce qu'on avait prévu dépenser cette année et voici combien que le
projet a coûté à la fin. O.K.? Donc, l'important,
c'est d'avoir cette suite-là, pour nous, être capables de vous justifier que
les quatre projets étaient soit en bas du budget ou légèrement en haut.
Il y en a un qui est à 1,3 % de plus.
Le Président (M.
Gaudreault) : Mme la députée.
Mme
de Santis : Si je peux faire une suggestion, c'est que, quand vous
mettez que 125 500 $, c'était la ressource financière prévue, ce soit clair que ce soit pour
l'année, et pas pour le projet. Parce que, quand je regarde votre tableau,
pour moi, la téléphonie, 125 500 $, c'est le projet, ce n'est pas vos
dépenses de l'année. O.K.?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : C'est ça.
Mme
de Santis : Et donc je comprends ce que vous me dites, mais, en tant
que lecteur, il faut que je comprenne.
M. Iglesias (Juan Roberto) :
D'ailleurs, moi, je suis très fier de ces projets-là, hein? C'est des projets
qui sont pour le ministère, là... La
mise en place de la visioconférence, ça a permis d'augmenter de façon très,
très, très importante le nombre de
visioconférences. Avec l'efficience que ça amène, on est passés d'une visio, à
deux visios par mois, à 15 mois. Au niveau de la téléphonie IP, ça
amène non seulement une fonctionnalité beaucoup plus grande, mais une économie annuelle de 70 000 $. Alors, c'est des
projets qui sont... au niveau de l'intranet, c'est un élément majeur — vous allez certainement parler de ressources humaines — pour avoir un soutien aux ressources
humaines, donc pour que les gens s'y
retrouvent, puis voir où ils sont dans leur ministère, qu'ils puissent voir
qu'est-ce que leurs collègues font, qu'est-ce qu'eux font, mettre en
évidence qu'est-ce qu'ils font.
Alors,
c'est des projets qui, pour moi... Le rehaussement de l'infrastructure, j'en
suis très fier également, dans le
sens que ça permet d'avoir une sécurité que nous n'avions pas avant, et on
était très vulnérables au point de vue fragilité de nos réseaux informatiques. Alors, c'est des projets que moi, je
considère comme... j'ai ça dans ma liste des bons coûts.
Mme de
Santis : J'aimerais maintenant tourner à la formation du personnel. Et
je suis à la page 44 de votre rapport,
je vois que vous indiquez un pourcentage, mais pas le montant total ou le
montant par employé qui est dépensé. Des
fois, on voit ça dans les rapports de gestion. Comment vous choisissez les activités de formation? Parce que
je vois ces chiffres, des chiffres semblables
très souvent et je me demande alors c'est quoi, les activités
de formation, comment elles sont choisies et comment on choisit les
personnes qui vont assister à ces activités.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Alors, actuellement, le choix, c'est fait par secteur.
Chaque secteur, chaque gestionnaire de
secteur choisit ses activités de formation, et la moyenne dépensée... Donc,
chaque secteur choisit, et la moyenne dépensée varie de 2011, où on
était à 508 $ par personne, à 2014, 461,30 $.
Mme de Santis : O.K. Mais qu'est-ce... do we get the
bang for the buck? On paie ça, mais,
à la fin de la journée, est-ce qu'on évalue si la formation avait une
certaine valeur?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Chaque activité de formation a son évaluation à la fin. Une
bonne activité de formation a toujours...
Vous avez assisté à des nombreuses... disent que de... a son évaluation. Donc,
c'est clair que le gestionnaire va regarder si les cibles ont été
atteintes.
Le Président (M.
Gaudreault) : Merci. C'est tout le temps qu'on avait,
malheureusement, pour ce bloc, on y reviendra tout à l'heure. Nous retournons
avec l'opposition officielle et le député de Verchères.
M.
Bergeron : Merci, M. le Président. M. le secrétaire général,
vous aurez certainement compris de notre premier échange qu'il
m'apparaît normal que, si on demande à l'ensemble des Québécoises et Québécois
et, conséquemment, à l'ensemble des
ministères et organismes de se serrer la ceinture, à plus forte raison on doit
également demander la même chose au
représentant de Sa Majesté au Québec, bien que, comme d'autres ministères, il
ait subi par le passé, lui aussi, un certain nombre de réductions de
budget.
Je
vais revenir sur la formation du personnel. Corrigez-moi si je me trompe, mais
est-ce que je fais erreur si je dis qu'il
n'y a pas... le ministère du Conseil exécutif n'investit pas l'équivalent du
1 % de formation professionnelle qui est requise par la loi en termes
de formation du personnel?
Le Président (M.
Gaudreault) : M. Iglesias.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Non, vous ne faites pas erreur. Vous ne faites pas erreur,
les chiffres montrent qu'actuellement on est
en augmentation, mais on ne l'a pas atteint encore. Alors, on est, par exemple,
2012, pour prendre un chiffre, là, 0,33 %, O.K., de la cible.
Actuellement, en 2014, 0,65 %. On est en correction de cette
trajectoire-là parce que c'est un
investissement qui est très bénéfique pour une organisation. Vous avez
parfaitement raison, on n'est pas encore à 1 %, on est à 0,65 %, alors... Mais on a quand même, 2013,
0,50 %, 2012, 0,33 %. On voit que, la trajectoire, que le ministère s'efforce de corriger cette
trajectoire-là. Ce n'est pas un saut quantique, là, c'est vraiment une courbe,
là, qui est en ascendance. Alors, la bonne nouvelle, c'est ça.
La moins bonne nouvelle, c'est qu'on ne l'a pas
encore atteint complètement, mais on espère que maintenant, avec notre comité de gouvernance qui va insister
sur la qualité de nos ressources humaines, sur le soutien de nos ressources
humaines, on va pouvoir l'atteindre, faire
le dernier effort qui est de monter là et qu'à ce moment-là, naturellement, le
per capita que notre collègue nous a demandé pourra également suivre et
augmenter.
Le Président (M.
Gaudreault) : M. le député.
M.
Bergeron : Excellent. Vous comprendrez que, de mon premier
propos, quand je disais que le ministère du Conseil exécutif avait
également une fonction d'encadrement, de direction, de contrôle, qui n'est pas
nécessairement évoquée dans les orientations
et les objectifs du ministère, mais que les ministres et ministères connaissent
fort bien... mais, dans le cas de la
formation, du 1 % de formation, est-ce qu'on n'a pas l'impression que le
ministère du Conseil exécutif disait à l'ensemble de la machine :
Faites ce que je dis, et non ce que je fais?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Vous pouvez le prendre de ce côté-là. D'un
autre côté, vous pouvez dire que nous, on est en train de corriger notre
trajectoire. Et il faut dire aussi que ce n'est pas seulement des paroles, on a
une programmation de
promotion annuelle qui est en cours et qui sera diffusée sur intranet à
l'automne, maintenant, là, qui va
être diffusée maintenant, et les formations seront... de différentes formules.
Donc, étant donné que, de plus en plus, on a beaucoup plus de technologies, on va offrir la formation en
capsules en ligne, de la formation sur l'heure du dîner, de la formation sur visioconférence ou en salle.
Donc, ça va permettre à ce moment-là non seulement de pouvoir en donner plus, mais la rendre beaucoup plus accessible.
Alors, ce programme-là est pratiquement terminé, il va être rendu accessible...
Si vous allez sur notre... ou quelqu'un y va, sur... peut-être qu'il va pouvoir
aller voir.
Une voix : C'est
l'intranet...
• (16 h 10) •
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est l'intranet. Vous n'avez pas accès à
l'intranet, donc. Mais quelqu'un que vous connaissez à l'Exécutif pourra
aller voir pour vous.
Des voix : Ha, ha, ha!
M.
Bergeron : Puis
j'imagine que vous pourriez fournir à la Commission de l'administration
publique cette programmation de formation, M. le secrétaire général?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est Mme Drouin qui en est la patronne. À
la demande du secrétariat, on leur enverra.
Le Président (M. Gaudreault) :
Oui, nous aimerions le recevoir.
M.
Bergeron : À la bonne heure.
Merci, M. le Président. J'aimerais revenir sur la question qui a été posée par mon collègue de Blainville. D'abord, je pense
qu'on peut établir ensemble que, lorsqu'on voit que les contrats octroyés
par un ministère sont, d'une façon générale,
de gré à gré, ça peut donner l'impression d'un octroi de nature arbitraire,
voire préférentielle. Évidemment,
lorsqu'on regarde ça attentivement, bien là on voit, effectivement, que, dans
certains cas, on a affaire à des
secteurs hyper spécialisés et que, conséquemment, on doit aller chercher une
ressource qui va être en mesure de
répondre au mandat qu'on veut lui confier. Mais, lorsqu'on examine
attentivement l'attribution des contrats, par exemple dans des mandats de négociation au cours des
dernières années, on constate que certains noms reviennent, mais certains
noms ne reviennent pas nécessairement pour
le même type de négociation avec les mêmes communautés. Alors, peut-être
pourrez-vous éclairer notre lanterne de ce
côté-là, mais on voit apparaître de nouveaux noms. Par exemple, Daniel Gagnier,
qui n'était pas considéré jusqu'à présent comme un spécialiste incontournable
en la matière à tel point qu'on y a fait référence, on y a fait appel
précédemment.
Alors,
qu'est-ce qui explique que, tout à coup, on se découvre de nouveaux
spécialistes en la matière en fonction des
critères très précis, très serrés que vous nous avez évoqués tout à l'heure?
Est-ce qu'ils n'existaient pas auparavant pour qu'on n'ait pas fait
appel à leurs services précédemment?
Le Président (M. Gaudreault) :
M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, M. Gagnier, d'abord, il a été nommé
conjointement avec M. Bouchard. Donc, ça
a été l'appui, et M. Gagnier, aussi il a fallu avoir une nomination au niveau
de la table des liaisons avec les Cris. Alors, ça a été le choix, et naturellement, dans ces cas-là, le choix, là... Je
ne sais pas si notre amie est ici. Non, elle n'est pas là... elle est
là, là, là.
Une voix : ...Patrick.
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
O.K. Patrick est là. C'est lui qui est encore à la table de... C'est lui qui
fait le comité de liaison. Donc, le comité de liaison avait besoin d'une
personne-ressource, et ça, ça se fait en consultation avec les communautés en question. On ne va pas mettre
quelqu'un comme comité de liaison qu'il n'y a pas eu de consultation. Alors, on l'a renommé là avec l'accord de la
communauté crie, de la gouverne crie, et il est là, il est là, en réalité, M.
Gagnier, il est là... depuis 2010
qu'il apparaît dans nos contrats, hein? Ce n'est pas quelque chose de l'année
passée. Après ça, il a eu un contrat
en 2010, il a eu un contrat en 2011 et il a eu un contrat en 2015, qui inclut
le rôle ponctuel, en tout cas, du litige de Baril-Moses, mais qui inclut
aussi le fait que c'est lui qui fait partie du comité de liaison. Alors, M.
Gagnier est là depuis 2010. La seule chose,
c'est qu'on a rehaussé sa participation non pas seulement à des choses
ponctuelles, mais également au niveau
du comité de liaison. Et c'est une personne qui est très appréciée tant de de
notre côté, mais aussi de nos
partenaires cris, qui sont très sélectifs dans les rapports qu'ils
entretiennent avec nous et avec leurs négociateurs. Alors, c'est ça,
la...
Le Président (M. Gaudreault) :
M. le député de Verchères.
M.
Bergeron :
Fort intéressant. Je comprends, effectivement, là, de cette réponse à ma
deuxième question un peu... j'en déduis une réponse à ma première. Je comprends
que les mêmes négociateurs reviennent pour certaines communautés, mais pas pour d'autres. C'est parce que les
communautés sont impliquées, évidemment, dans le choix des négociateurs.
Maintenant,
si je reviens sur les contrats octroyés à d'autres consultants comme, par
exemple, André Dicaire, on constate...
Vous avez dit tout à l'heure que son premier contrat — le premier contrat, qui visait, finalement,
à ce qu'on ait
deux secrétaires généraux pour le prix de deux, finalement, à la tête de l'État
québécois — son
premier contrat se serait terminé en
décembre, me disiez-vous. Or, le contrat suivant, qui, cette fois, était pour
un tout autre mandat, commence, lui, en septembre si je comprends bien.
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Alors, j'ai fait une erreur. Effectivement, le premier contrat a été octroyé du
22 avril au 5 juin 2014. J'ai fait une erreur, le temps m'est apparu un
peu...
M.
Bergeron :
O.K.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Ayant vécu ça de façon un peu turbulente, ça m'est apparu
un peu... Et le deuxième contrat, le
deuxième contrat est du 18 août au 30 janvier. Alors, c'est les vraies dates.
J'ai fait une erreur dans ma mémoire. En le voyant écrit, je le vois
plus ferme.
M.
Bergeron :
Excellent. Et, si on en vient, justement, au deuxième mandat... Bon, le premier mandat,
j'ai compris que c'était pour mettre en place un certain nombre d'éléments de gestion, de réorganisation à l'intérieur du ministère du
Conseil exécutif. Alors, normalement, j'imagine que ça, c'est un
mandat qui aurait dû vous incomber, mais vous avez jugé qu'il valait mieux aller chercher de
l'expérience externe pour vous épauler dans cette tâche. Mais n'avons-nous pas
envisagé de recourir, d'abord et avant tout, à des ressources internes dans la fonction
publique pour s'acquitter de ce mandat-là?
Pourquoi vous avez senti le besoin d'aller à l'extérieur de la fonction publique pour vous acquitter de ce mandat?
Le Président (M.
Gaudreault) : En 15 secondes, M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : D'abord,
premièrement, vous avez raison, c'est moi qui le portais.
Alors, vous avez parfaitement raison là-dessus, c'est moi qui le
portais, et j'ai jugé que l'orientation gouvernementale était tellement critique qu'elle demandait... j'ai demandé des
ressources extérieures. Pour vous dire, par exemple, le gouvernement fédéral, lorsqu'il a fait son action, il y a 150 personnes
de Deloitte & Touche qui sont allées appuyer la démarche du gouvernement fédéral, 150 personnes.
Le
Président (M. Gaudreault) : Merci. On pourra y revenir. M.
le député de Verchères,
je suis désolé, on pourra y revenir tout à l'heure dans votre prochain bloc si vous voulez. On retourne du côté du gouvernement avec la députée de Laviolette?
Non, M. le député d'Orford.
M.
Reid : Merci, M. le Président. Comme mes deux prédécesseurs ont parlé un peu de
formation, j'ai une question aussi sur la formation.
Vous avez dit, M. le secrétaire
général, pour donner un soutien aux sous-ministres, etc., que vous avez donné
de la formation. J'imagine que c'est l'augmentation qu'on a vue dans les heures et les budgets de formation.
Ce serait intéressant de savoir un petit
peu de quoi ça se compose, là, par
exemple, pour eux par rapport à d'autres parce que
c'est juste une partie, évidemment, du personnel qui est visée.
Mais
peut-être, juste avant de faire ça, nous donner une idée un
petit peu, là, d'une apparente contradiction dans les informations qu'on
a. J'espère que ce n'est pas des lignes qui ont été interverties ou des
colonnes, en 2013-2014 il y avait 139 embauches, qu'on voit ici, nous, là, et,
en 2014-2015, 65 embauches. Donc, autrement dit, on a embauché beaucoup moins de monde. Quand on regarde la formation,
on a l'impression que quelqu'un qui arrive et qu'on embauche va demander une plus grande quantité d'information que d'autres, et là on a une diminution d'embauche, en quelque
sorte, et une augmentation du budget de formation. Donc, ce que ça veut dire, est-ce que ça veut
dire que, la formation que vous avez donnée à tous ceux qui sont déjà là,
le pourcentage est encore plus gros que ce qu'il y paraît ici parce qu'on divise avec...
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Alors, il faut dire que — puis
là c'est peut-être un peu de vantardise — le
personnel qui est embauché au ministère
a une grande expérience. Lorsqu'il vient dans notre entreprise,
il a déjà une grande expérience et des connaissances
acquises au cours d'emplois au gouvernement. Habituellement, c'est du personnel
expérimenté, qui lui permet de s'acquitter de ses tâches, ce qui explique un
moins grand besoin de formation. Alors, ça, c'est une partie de la réponse, on ne recrute pas habituellement des
gens qui intègrent la fonction publique, on intègre des gens qui sont dans d'autres ministères, et qui ont
acquis déjà pas mal d'expérience, et qui sont capables d'assumer la tâche.
Malgré
tout ça, on a mis en place également un programme d'accompagnement pour les
nouveaux arrivants de façon à être
sûrs que, malgré leur expérience et leur formation, ils vont assumer les
tâches. Donc, on a un programme qui fonctionne très bien depuis un an
maintenant, là...
Une voix :
À peu près, oui.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : ...le nouveau programme d'intégration, et on
voit que ça donne des résultats. Les gens ont l'air plus satisfaits de leur
intégration. Là, on leur demande personnellement, ils ont l'air plus
satisfaits. Bon. Alors, la diminution
de l'embauche, vous pouvez deviner pourquoi qu'il y a moins d'embauche, là. Il
peut avoir deux raisons, c'est qu'il y a moins de départs, mais il y a
aussi... il y a un gel, un certain gel dès l'entrée.
M.
Reid : Est-ce que
c'est lié aussi au fait qu'il y a une partie du ministère qui a été transférée
ailleurs aussi, j'imagine, un peu ou...
• (16 h 20) •
M. Iglesias (Juan Roberto) : C'est des petites parties, ça. C'est vrai, il y a
ça, mais des petites parties. Mais vous allez voir un autre phénomène, vous allez voir que le nombre d'employés...
Quand vous allez regarder les chiffres de l'année prochaine, actuellement, qu'est-ce qui se
déroule actuellement, vous allez voir qu'on augmente de façon... comme ça, là, le nombre d'employés parce qu'on vient
d'intégrer... Vous en avez entendu parler, les communications, ils viennent
d'être intégrés au niveau du
ministère du Conseil exécutif. Alors, vous allez voir... mais ça ne veut pas
dire qu'on les a embauchés, on les a intégrés. O.K.?
M.
Reid : ...tantôt, dans l'objectif du soutien aux
sous-ministres, etc., vous parliez de la formation qu'on a augmentée.
Les sous-ministres ne font pas partie de... ils font partie... non, pas partie
de votre personnel.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Ils font partie de la haute fonction publique.
M.
Reid :
C'est ça. Donc, vous avez les nominations, mais ce n'est pas...
M. Iglesias (Juan Roberto) :
C'est ça.
M.
Reid :
D'accord. Moi, j'aimerais peut-être vous poser...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Par contre, comme précision, on a quand même la formation
qui est... je faisais allusion à la
formation qui est donnée par le Secrétariat aux emplois supérieurs pour les
sous-ministres, sous-ministres adjoints, O.K., qui est...
M.
Reid : ...vous avez parlé de formation pour les
sous-ministres sur l'objectif n° ... je ne sais plus quoi, 4, je pense, là,
c'était une formation que vous donnez et...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Oui, que le secrétariat donne.
M.
Reid : ...avec laquelle vous remplissez votre mission,
l'objectif en question, et ça, ça ne fait pas partie de la formation,
évidemment...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Non.
M.
Reid : O.K. Donc, moi, je mélangeais tout ça, là. O.K. Donc,
c'est complètement séparé, puisque c'est une formation que vous donnez à
d'autres personnes.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Mais on le donne à d'autres.
M.
Reid : D'accord. D'accord. Moi, j'aimerais ça, peut-être
juste vous entendre sur... de façon globale parce qu'on ne regarde pas toujours ça, mais ça fait longtemps
qu'on en parle, nous, des engagements, etc., puis on a eu de l'information
un petit peu, puis il y en a de mes
prédécesseurs qui en ont parlé, et, quand on regarde les contrats de gré à gré,
par exemple, bon, on peut regarder
chaque contrat, etc. Moi, ce n'est pas tellement ça qui m'intéresse, c'est un
peu l'évolution de la gestion qui
m'intéresse. Et il y a des bonnes raisons — vous en avez expliqué — pour lesquelles il y en a, mais, quand
on regarde, peut-être que ça ne veut rien
dire parce que ce n'est quand même pas des grands nombres, là. Mais, quand
on regarde quelques années, on avait de
l'information. Moi, j'ai creusé quelques années, en 2012-2013, par exemple,
97 % de l'argent des contrats
était de l'argent des contrats de gré à gré. En 2013-2014, c'est 90 % pour
2 millions, 2,1 millions. En 1994-1995, c'est 86 %. Donc,
on a l'impression, là, qu'il y a comme une décroissance.
Est-ce
que ça a une signification? Évidemment, tu sais, statistiquement, ça ne veut
rien dire, mais je vous pose la question en quelqu'un qui est là, et,
bien, c'est parce qu'évidemment l'information qu'on a pour cette année, pour 2015-2016 en pleine année, là, c'est 100 %, mais c'est à peine quelques nombres que l'on a. Est-ce que
cette attribution de contrats de gré
à gré, est-ce que c'est quelque
chose qui dépend tellement
de la nature, etc., qu'il ne faut pas voir de tendance d'aucune sorte? Par
exemple, en voyant que ça a diminué
de 97 %, 90 %, 86 %,
ça ne veut peut-être rien dire, là, indépendamment
des partis politiques qui étaient au pouvoir, de toute manière, là. J'aimerais
ça, vous entendre là-dessus, là, si vous pensez qu'il y a quelque chose
ou... J'ai une curiosité aussi, là, mais...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Je vous amènerais quelques points pour tenter d'expliquer
cette observation. D'abord, premièrement,
vous voyez que les contrats gré à gré, si vous enlevez les contrats de M.
Dicaire, qui sont ponctuels dans le temps et qui ont des raisons très
particulières, ça a trait aux affaires autochtones, et ça, en grosse partie.
M.
Reid :
Monétairement parlant, là, c'est ça?
M. Iglesias (Juan Roberto) : Monétairement parlant, oui, oui, oui. Et ça, je
vais être honnête avec vous, le montant varie, les montants varient parce que l'intensité des négociations est
variable, mais c'est une activité très grande, et je ne pense pas qu'on ait
infléchi de quoi que ce soit dans les années passées cette activité-là, je ne
pense pas. La seule chose, qu'au
point de vue monétaire, possiblement qu'il y a une variation due au moment où
ça se passe. Ce n'est pas parce que c'est la volonté budgétaire, mais
c'est plutôt la réussite ou la non-réussite des négociations.
M.
Reid : Donc, quand on regarde les grands blocs, c'est ce qui
est intéressant. Parce que je n'avais pas saisi ça, mais, quand on regarde les grands blocs,
monétairement parlant, c'est essentiellement, si on veut, les questions
autochtones qui sont l'objet des contrats de gré à gré du ministère du
Conseil exécutif.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Absolument. Absolument. Les contrats gré à
gré... Vous avez un contrat, là, qui est sorti — je
pense qu'il était dans les articles... — qui était un contrat de
restauration, alors, qui est dit de gré à gré. Bien, c'est un gré à gré qui n'est pas tout à fait un gré à gré. Quand
vous regardez, c'est une activité qui a eu lieu au centre des congrès, et le centre des congrès, il a une
exclusivité avec un traiteur. Alors, à ce moment-là, là, vous pouvez bien
dire que le contrat a été donné de gré à gré, mais, quand vous êtes au centre
des congrès, vous devez faire appel à ce traiteur-là. Donc, il est exclu aux appels
d'offres selon un article du règlement, là...
Une voix : De la loi.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : De la loi, l'article 13.2. Alors, vous
voyez, là, si vous enlevez ceux-là, là, après ça il y a un autre contrat qui est le contrat de l'Université Laval.
L'Université Laval, c'est un organisme public. Alors, il est exclu également. Alors, si vous enlevez ceux-là,
là, là, il n'en reste pas gros. Il en reste probablement un petit. Si vous ne
m'en parlez pas, on n'en parlera pas, c'est tout. Alors, les autres, c'est tous
des contrats autochtones.
M.
Reid :
Non, mais c'est intéressant parce que ça donne au moins une idée quand on regarde les gros morceaux
plutôt que de regarder les détails. Les
détails, c'est important aussi. Puis c'est intéressant d'avoir eu vos
réponses parce qu'il y a des questions... Dans la population, on
peut se poser des questions. Quand ils voient des chiffres, ils n'ont pas
toujours l'occasion de poser des questions comme on vous les pose aujourd'hui,
et c'est très intéressant.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : En plus, si vous voulez compléter, le
contrat de l'Université Laval, il a rapport avec les autochtones directement. C'est le contrat sur le Nunavik, sur le
coût de la vie au Nunavik. O.K.? Alors, si vous enlevez... il ne reste
pas grand-chose, à part les autochtones.
M.
Reid : C'est bien.
Alors, est-ce qu'il restait du temps ou...
Le Président (M. Gaudreault) :
Bien, il vous reste 1 min 14 s.
M.
Reid :
Est-ce que vous voulez le reporter? Peut-être, ma collègue aura des questions
tout à l'heure qui demanderont un peu plus de temps.
Le Président (M. Gaudreault) :
Est-ce que vous y allez tout de suite, Mme la députée?
Mme de Santis : ...
Le
Président (M. Gaudreault) : Oui? O.K. Alors, on va aller du
côté la deuxième opposition avec le député de Blainville.
M.
Laframboise : Oui. Merci, M.
le Président. Je vais revenir, évidemment, sur les contrats, M. Iglesias, parce
que, bon, je veux bien, là, vous nous avez
expliqué, vous avez donné plus d'information tantôt par rapport à André
Dicaire, vous nous avez dit qu'il y a
un contrat qui partait d'avril puis qui allait au mois de juin, un autre qui
partait du mois d'août à aller jusqu'au
mois de janvier. Évidemment, c'est plus de 100 000 $ à l'intérieur de
la même année. Vous, vous me dites : Bon, c'est deux contrats différents. Je dois me fier sur votre parole à
vous, c'est-à-dire qu'à ce que je sache la Vérificatrice générale ne fait pas de vérification chez vous, à
moins qu'on leur demande. Parce que j'ai fait... on a fait l'exercice ce
matin. En tout cas, sauf le dossier du
lieutenant-gouverneur, là, c'est le seul temps où la Vérificatrice générale...
où il y a eu une autre étude, là,
spécifique, mais pour le reste... Parce que c'est encore la même chose, avec le
480 000 $ de Norton Rose
Fulbright, c'est toujours 480 000 $ à tous les ans, là, puis ça fait
plusieurs années que ça... Là, vous avez dit que ça va se prolonger
encore, mais qui est-ce qui nous vérifie ça, là, qui est-ce qui vérifie?
C'est-u facturé à l'heure?
Une voix : ...
M.
Laframboise : Oui, c'est ça.
Bien là, parce que les élections fédérales... qu'ils n'ont pas travaillé, là,
mais ils ont sûrement été payés pareil, là.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : ...c'est que, pour arriver à l'entente, le
gouvernement fédéral doit donner son accord. Alors, pour donner son
accord, ça prend des gens qui décident. Alors, pendant ce temps-là, il y a des
travaux qui ont été faits pareil, mais, pour
arriver à la sanction à la fin, ça prend quelqu'un qui signe. Alors, il n'y
avait personne qui était prêt à signer.
M.
Laframboise : Donc, ça, ça
veut dire qu'on va prolonger encore. Mais, par rapport aux heures, et tout ça,
puis... tu sais, parce que je trouve
que les montants sont énormes, là, c'est des gros montants. C'est donné de gré
à gré, mais, à quelque
part, il faut surveiller la dépense, là. Je veux dire, c'est le fun de mettre
480 000 $, mais il faut être capable de vérifier si les heures ont été faites puis qui
est-ce qui... C'est-u votre nouvelle Direction de la planification ou quoi que
ce soit, là, qui va s'occuper de ça?
Comment... Parce que, tu sais, comme je vous dis, ma tendance à moi, ce serait
de dire : Peut-être qu'à un
moment donné la Vérificatrice générale devrait aller vérifier que les dépenses,
les contrats... Parce que ça ne
baisse pas, là. Quand je regarde, là, les sommes, en contrats, c'était, en
2011-2012, 500 000 $, 2012-2013, 1,9 million, 2013-2014, 2,3 millions, 2014-2015,
2,8 millions et 2015-2016, là, au moment où les chiffres... c'était
1,3 million, mais ça ne veut pas
dire que ça n'ira pas au-dessus de 2 millions ou ça n'ira pas au-dessus de
2,8 millions, là. Donc, à quelque part,
c'est des dépenses qui ne diminuent pas. Donc, ça augmente tout le temps, puis,
à quelque part, avec des contrats de gré à gré, avec quelques firmes qui
semblent spécialisées. En tout cas, c'est ce que... Rassurez-moi, là.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Bon, d'abord, premièrement, les montants que
vous voyez là, premièrement, c'est les montants du contrat, qui ne sont pas
toujours tout dépensés. L'autorisation des dépenses est contrôlée par le
Secrétariat aux affaires autochtones
et par la direction de l'administration. Alors, ça, il faut que vous soyez
rassuré. Naturellement, si le vérificateur vient, il vérifiera le suivi
que l'on fait des contrats, mais ce n'est pas fait parce que quelqu'un
dit : Envoyez-moi le chèque, parce
qu'il envoie également l'état de ses services professionnels qu'il a faits, et,
à ce moment-là, le chèque est versé en conséquence. O.K.? Chaque facture
ici, on me dit, doit contenir les services fournis, la période couverte, le montant dû, le numéro de référence du
contrat. Donc, il faut absolument qu'il y ait la référence sur les services
qui ont été rendus, sinon la facture ne sera
pas honorée. Alors, il y a des instructions qui sont données aux contractants
quand ils présentent leur feuille
d'honoraires, qui est basée sur le contrat. Et c'est dans le contrat lui-même,
ça fait partie du contrat lui-même, c'est la section IV du contrat, qui
s'appelle Obligations des parties.
M. Laframboise : Mais exemple, là, le 480 000 $ de 2014-2015, est-ce que c'est
476 000 $ ou... Vous avez compilé le montant. Quel était le
montant en 2014-2015 exactement?
• (16 h 30) •
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, c'est compilé, et n'oubliez pas
que... C'est vrai, vous avez raison, le Vérificateur général n'est pas venu, mais la vérification interne, il
est passé là-dessus. Alors, la vérification interne du ministère passe là-dessus et... (panne de son)
...que c'est conforme au contrat et aux normes de gestion pour donner
l'autorisation.
M.
Laframboise : Puis ça arrive à 480 000 $ juste ou...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Dans celui-là, c'est un contrat à forfait.
Vous prenez celui-là, c'est un contrat à forfait. Alors, c'est sûr que ça va arriver à ça, tandis que,
les autres, vous voyez, là, que ça n'arrive pas. Ils sont à l'heure, ça fait
que ça... Ils sont basés sur un montant
maximal, mais sur un tarif horaire. Si vous prenez, par exemple — je ne sais pas lequel, n'importe quel, là — M. Gagnier, là, vous voyez, là,
150 000 $ de prévu, il est rendu à 52 000 $. Il n'atteindra
pas probablement le 150 000 $, c'est sûr qu'il ne l'atteindra pas.
M.
Laframboise : Et les autres qui sont à forfait plutôt qu'à l'heure,
là, ça, c'est vous qui négociez ça, ces...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Norton Rose, quand ça a été négocié, ça a
été négocié comme ça. Ce n'est pas moi qui
l'ai négocié, mais les gens qui l'ont négocié ont fait négocier avec la firme
en question que ça serait à forfait, et ça comprend souvent les frais de
déplacement, ça comprend l'ensemble de l'oeuvre de la négociation, O.K., les
assistants qu'ils amènent, etc. O.K.?
M. Laframboise : Donc, que le fédéral soit deux mois et demi en élection, ça, ça ne
change rien, là, comme vous dites.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Mais il y a du travail à faire.
Une voix :
...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Oui, mais il y a du travail qui se fait
quand même. Il y a la signature qui aurait pu venir avant, mais peut-être qu'on va l'avoir aussi avant Noël si on est
chanceux. Alors, c'est un contrat qui est très, très important. C'est un traité qui donnerait une
assise territoriale et d'utilisation des ressources à tout un ensemble
d'autochtones, qui va nous amener la possibilité de...
M. Laframboise : Non, non, mais je ne remets pas en cause l'objectif, là, c'est juste le
fait que ce soit toujours avec la
même firme, avec le même montant, puis, tu sais, qui fait que, quand on les
accumule, c'est des millions et des millions qu'on a versés à cette
firme-là, là, parce que c'est sur plusieurs années, là, à forfait tout le
temps.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est ça. Pour vous rassurer, la partie
négociations Québec-Innus s'est poursuivie même pendant les élections. C'est la partie input fédérale qui aurait
peut-être permis de mettre la griffe que je vous dis que ce n'est pas arrivé. Ce n'est pas arrivé, puis
c'est compréhensible. Peut-être que le décideur final par rapport à ça n'était
pas là. O.K.? Mais c'est les mêmes
personnes, oui, parce qu'il y a une continuité. Et c'est des traités qui
prennent des années à négocier, ce
n'est pas une mince tâche, là. Ça sera vu comme un des grands traités que le
Québec a signés depuis un bout de
temps. Il y en a eu d'autres, hein? Il y a eu la «Paix des Braves», qui était
également une oeuvre magistrale, mais ce n'est pas...
M. Laframboise : Non, mais je comprends, sauf que le traité avec
les Algonquins va être à l'heure, tandis que l'autre va être à forfait. Tu sais, je veux dire, c'est la décision. Puis
ça, c'est de la gestion. Nous, on est ici pour vous poser des questions sur la gestion, pourquoi on gère,
dans un cas, à l'heure, puis... Évidemment, cette année, si on avait été à
l'heure avec eux, le fait que... en tout
cas, probablement que le temps des élections fédérales, on aurait pu économiser
des sous, là, même si vous me dites que non, là.
Parce
que ce budget-là ne baissera pas. Parce que le tableau qui nous est fourni,
surtout pour votre mission qui est
consacrée aux affaires autochtones, c'était, 2014-2015, 237 millions, là
on est à 249 millions pour le nouveau budget. Donc, il y a augmentation de 11 millions. Ça
n'arrêtera pas, donc ça veut dire qu'il va y avoir encore des contrats, il va
y avoir encore des choses qui vont se...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Écoutez, là, le choix du contrat,
naturellement — puis
comprenez qu'on le fait dans le meilleur intérêt du gouvernement — est-ce
qu'on fait un contrat à forfait ou si on fait un contrat à l'heure, c'est toujours... on essaie de trouver le meilleur
intérêt du gouvernement. Parce qu'un groupe d'avocats qui vont travailler à
l'heure, ça peut également coûter
cher, hein? C'est des choix qu'on a faits dans le temps et qu'on maintient
parce qu'on trouve que, pour nous, pour l'intérêt du gouvernement, c'est
plus rentable, c'est sûrement plus rentable.
M. Laframboise : Par contre, pour nous, il y a la Vérificatrice générale qui a cette
mission-là d'aller voir si c'est vrai,
ce que vous me dites. Parce que vous, vous me dites ça, avec M. Dicaire,
étrangement, ça dépasse le 100 000 $, les deux contrats un derrière l'autre. Vous me dites
que, vous, ce n'est pas la même mission, c'est deux... Mais moi, je peux
penser autrement, puis peut-être que la Vérificatrice générale aurait...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : ...mais vous le savez, vous voyez les faits,
il n'y a pas beaucoup de relation entre... Il peut y en avoir une, dans le fond, entre les actions prises pour
redresser les finances publiques et le projet de loi qui est émané pour... que vous avez vu passer sur le
projet fait en partenariat avec la Caisse de dépôt. Vous avez vu la loi.
Alors, c'est M. Dicaire qui a travaillé ça
du mois de septembre jusqu'au mois de janvier. Ça, c'est l'output. Alors, vous
voyez qu'ici il n'y en a pas, de relation avec l'autre volet, qui est le
support pour la mise en place du redressement budgétaire qu'il fallait faire en 2014-2015
et en 2015-2016. Alors, c'est clairement deux mandats très, très
différents. Et on voit, dans ce
cas-là, que ce n'est pas de la fumée blanche, là, vous voyez qu'il y a
eu un projet de loi qui vous est arrivé pour le deuxième, et
vous avez vu également les effets des premiers. O.K.? Tu sais, c'est ça, la
réalité.
Le Président (M.
Gaudreault) : Il vous reste 20 secondes, M. le député.
M. Laframboise : Bien, tout ça pour dire qu'évidemment je serais plus à l'aise si la Vérificatrice générale me confirmait ce que vous nous dites, tout
simplement.
Le Président (M.
Gaudreault) : Merci. Alors, on retourne du côté du gouvernement
avec la députée de Bourassa-Sauvé.
M.
Reid :
Si vous permettez?
Une voix :
...
M.
Reid :
Même pas une minute.
Le Président (M.
Gaudreault) : Oui, M. le député d'Orford.
M.
Reid : C'est que, quand on parle de Vérificateur général, le
Vérificateur général... ou la Vérificatrice générale, à moins qu'il y ait une demande spéciale, c'est
elle qui détermine là où elle va aller en fonction de ce qu'elle pense qu'elle
peut trouver. C'est tout.
Le
Président (M. Gaudreault) : En tout cas, je ne veux pas qu'on
parte de débat là-dessus ici, là. Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme
de Santis : Merci, M. le Président. J'aimerais retourner pour
l'instant aux projets de TI. Est-ce qu'il y a à ce moment-ci des
nouveaux projets de TI au ministère?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Écoutez, là, c'est une année où on n'a pas de projets.
Le Président (M.
Gaudreault) : Je vous demande pardon, on dit qu'il y a un vote
présentement qui va...
Une voix :
Présentement?
Le Président (M.
Gaudreault) : Oui, bizarre, il est en avance.
M.
Reid :
Ah! c'est parce que ce n'est pas un deux heures habituel, c'est une proposition
d'adopter un projet de loi.
Le
Président (M. Gaudreault) : Ah! adoption de principe. Mais
c'est par appel nominal?
M.
Reid :
Oui.
Le Président (M.
Gaudreault) : Bon, bien, alors, désolé, M. Iglesias, on doit
aller...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Alors, on vous attend, on peut...
Le Président (M.
Gaudreault) : On va aller faire notre travail de
parlementaires.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : O.K. Bien, je pense que ça a préséance sur notre travail.
Le Président (M.
Gaudreault) : Oui, c'est ça.
(Suspension de la séance à
16 h 37)
(Reprise à 16 h 57)
Le
Président (M. Gaudreault) : Alors, je vous demande d'être à
l'ordre, s'il vous plaît. Nous allons reprendre nos travaux là où on était. Et on en était avec la députée de
Bourassa-Sauvé? C'est ça. Alors, Mme la députée de Bourassa-Sauvé, à
vous.
Mme
de Santis : Merci beaucoup, M. le Président. On était en train de parler des
nouveaux projets de TI, et je
crois que votre réponse était que...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Que
nous n'avions pas de nouveaux projets cette année. C'est une année de consolidation. C'est une année où on va consolider
nos réseaux, on va bien tirer le
maximum de tout ce qu'on a fait, des projets que vous avez vus, mais on
n'a pas de nouveaux projets.
Mme
de Santis : Merci. J'aimerais parler un peu du taux de départs
volontaires. Quand je regarde le tableau que vous avez fourni, vous dites que, pour 2014-2015, le taux, c'est de 12,4 %, mais ça, c'est pour une période
de neuf mois. Donc, pour une période d'un an, est-ce que je peux
comprendre que c'est environ 15 % ou 16 %?
Une voix :
...de roulement, qu'il parle?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Oui, de roulement pour l'année 2014-2015, que c'est...
Une voix :
Vous parlez du taux de départs volontaires?
Mme de
Santis : Pardon?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Alors, le taux de départs est, pour l'année 2014-2015, est
à 16 %...
Une voix :
De roulement.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Taux de roulement, pardon, taux de roulement.
Mme de
Santis : Le taux de roulement, c'est 16 %?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : 16 %.
Mme
de Santis : O.K. Le
taux de roulement, est-ce que ça inclut ou ça n'inclut pas les employés qui ont
pris leur retraite?
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Les mutations en sortie, les retraites, les démissions, les promotions et
concours en sortie, ça inclut tout ça.
Mme de
Santis : Alors, ça inclut tout le monde.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : ...la moyenne des employés durant l'année multipliée par
100 donne un taux.
• (17 heures) •
Mme
de Santis : O.K.
Parfait. Je trouve que 16 %, c'est élevé. Et, si je regarde les taux dans
les années précédentes, oui, c'est
moins, mais c'est toujours élevé. En 2011-2012, c'était
20,2 %; 2012-2013, 18,2 %; 2013-2014, 18,3 %; et,
cette année, 16 %. Est-ce qu'il y a une explication? Et qu'est-ce
qu'on fait au ministère pour réduire ce taux de roulement?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, oui, il y a une explication
partielle. Est-ce que vous allez trouver que le chiffre ajusté est satisfaisant ou pas? C'est une autre
question. Alors, si on tient compte des employés des communications, qui
ont eu une grande influence sur notre taux
de roulement, on en avait, des employés de communications, et qui faisaient
des changements de ministère, et d'un
ministère à l'autre, de chez nous à un ministère, à l'autre. Si on corrige pour
ça, étant donné que nos employés, maintenant,
les employés de communications, sont tous intégrés dans le ministère, donc
ça va être plutôt des mutations...
Une voix : Des affectations.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : ...des affectations, excusez-moi, dans les
fonctions. À ce moment-là, on arriverait au chiffre de 10 %.
Mme de Santis : Pour cette année?
M. Iglesias (Juan Roberto) : Pour
l'année 2014-2015
Mme de Santis : O.K.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Si on corrigeait pour les communications,
alors les chiffres réels, tel qu'on va le voir, en enlevant l'artefact des communications, ça va être 10 %.
Et, pour vous comparer, par exemple le secrétariat du trésor a 18 %, le ministère des Finances a
7 %, le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, 10 %.
Alors, on voit que 10 %, ça
semble élevé, mais c'est quand même... il y a des ministères qui ont ce taux de
roulement là. O.K.? Donc, c'est 10 % qu'il faut regarder comme
chiffre qu'on va obtenir.
Mme de
Santis : Sauf que je regarde ça comme... je veux avoir une équipe qui
est forte, qui est solide et qui va rester là longtemps et je veux le...
si je suis une entreprise privée, 10 %, c'est très élevé. Je ne veux pas
le comparer... Qu'est-ce qu'il y a à l'intérieur de l'Administration qui vous
fait dire que 10 %, c'est normal?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est une caractéristique, quand même, de la
fonction publique. C'est un des grands avantages,
la mobilité qui est possible à l'intérieur... des gens d'aller travailler dans
un ministère, d'acquérir de l'expérience ailleurs. Mais, effectivement, je pense qu'on doit garder des chiffres
raisonnables de façon à garder la continuité de nos équipes et l'expertise. Vous avez raison, c'est
pour ça que je dis : Est-ce que ça serait mieux de voir 6 %,
7 %? Probablement que oui.
Est-ce qu'avec les mesures, maintenant, d'accompagnement du personnel... Est-ce
qu'avec les mesures de formation comme
on a parlé tantôt on serait capables de le faire? Le temps va nous le dire.
Mais, d'abord, la bonne nouvelle, c'est que ce n'est pas le 20 % que vous voyez en 2011-2012, mais c'est
plutôt un 10 %, une fois corrigé pour l'effet communications que vous allez voir. Alors, c'est
déjà une bonne nouvelle, mais, effectivement, avec un taux de roulement
inférieur, on pourrait peut-être assurer une meilleure continuité.
Mme de Santis : Un de vos objectifs,
c'est d'assurer la pérennité du ministère en favorisant le transfert de savoir-faire. Vous indiquez qu'un des indicateurs,
c'est le pourcentage des postes jugés essentiels au bon fonctionnement de l'organisation pour lesquels le transfert de
savoir-faire est assuré. C'est un indicateur, mais je ne sais pas c'est quoi,
le résultat, quelle est la cible,
qu'est-ce que vous avez atteint ou pas atteint. Et, en résultat, vous dites les
travaux permettant d'assurer le
transfert de savoir-faire qui ont été réalisés au cours de la période
2008-2014, et c'est ça, la réponse. Je dois vous dire, quand je lis ça, pour moi, c'est comme si je lisais du
chinois. Je ne le comprends pas et j'aime comprendre. Alors, pouvez-vous
m'expliquer qu'est-ce que ça veut dire?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Bon, les outils dont on parle, on parle,
entre autres, de cartographie d'expertise, c'est-à-dire qu'on décrit l'expertise nécessaire qu'une personne avait
pour faire sa fonction, c'était quoi, ses connaissances, c'était quoi, ses savoir-faire, donc la
description de... On appelle ça la cartographie, on peut dire la description de
cette expertise-là, les réseaux
formels et informels dont elle se servait, avec qui qu'elle devait communiquer,
avec qui qu'elle entretenait des
relations. Lorsque la personne quitte, les fiches de ses travaux, des travaux
descriptifs, de façon à ce que la
nouvelle personne qui arrive puisse intégrer rapidement ses fonctions. Les
profils des compétences qu'il faut acquérir, donc des expertises qu'il
faut acquérir. C'est ça que l'on appelle le panier de transfert de
connaissances.
Alors, nous
avions une démarche qui était en cours d'accompagnement, qui s'est terminée, on
est en évaluation, puis il y a une
nouvelle opération qui va commencer à l'hiver 2016 faisant suite à ça. Mais
c'est une opération qui est très importante
dans la continuité. Il va toujours y avoir un taux de roulement, il va toujours
y avoir les gens qui prennent leur retraite.
Vous savez que l'âge moyen du ministère, même avec le rajeunissement des
communications, c'est quand même pas si mal, c'est 43 ans. O.K.?
Alors...
Une voix : Oh!
M. Iglesias (Juan Roberto) : C'est
bon, hein? On a rajeuni de trois ans avec cette opération-là, là.
Mme de Santis : C'est bien.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est bien. Et c'est plus jeune que la
moyenne de la fonction publique, ce qui est 46 ans. Mais, malgré tout ça, il y a des départs, il y a des départs à
la retraite, il y a des gens qui veulent changer, il y a des gens qui voient de nouvelles opportunités.
C'est pour ça qu'il faut avoir des outils pour transférer les savoir-faire,
c'est considéré comme un élément important
dans le plan stratégique. On en a fait un, plan, on est en train de l'évaluer.
Maintenant, on va mettre en marche une nouvelle opération à l'hiver 2016.
Mme de Santis : Quelle est la nature
de cette nouvelle orientation?
M. Iglesias (Juan Roberto) : Est-ce
que tu veux...
Une voix :
...
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Bien, c'est une des choses, effectivement, que le comité de gouvernance va traiter,
le comité de ressources humaines va traiter pour voir si on peut améliorer le
panier d'outils qu'on avait actuellement.
Mme de
Santis : Vous indiquez ici
comme indicateur «pourcentage des postes jugés essentiels». Est-ce que
vous avez un pourcentage?
M. Iglesias (Juan Roberto) : Honnêtement,
je n'ai pas...
Une voix : ...
M. Iglesias (Juan Roberto) : Hein?
Une voix : Ça a été fait...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Ça
a été fait, nous ne l'avons pas. Si vous avez un intérêt à l'avoir, on peut
vous le transmettre. Je ne l'ai pas ici, honnêtement.
Le Président (M. Gaudreault) :
On a un intérêt.
M. Iglesias (Juan Roberto) : Oui,
oui.
Le Président (M. Gaudreault) :
Alors, vous le transmettrez à la commission.
M. Iglesias (Juan Roberto) : O.K.
Mme de
Santis : Il y a
25 personnes qui ont pris leur retraite pour l'année en question. Est-ce qu'on prévoit que ça va être toujours environ 24, 25 personnes par année
ou est-ce qu'on prévoit qu'il y aura plus de personnes qui vont prendre leur retraite cette année et dans un proche
avenir? Parce que l'âge moyen, vous avez dit, c'est maintenant 40 ans
au lieu de 46, donc il y avait beaucoup de gens qui avaient plus que
46 ans.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Vous comprenez que l'arrivée des
communications, c'est quand même un chiffre de plusieurs centaines de
personnes, c'est...
Mme de Santis : O.K.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Et, à ce moment-là, connaître les personnes
avec leurs intentions, leur plan de carrière, ça va nous prendre un petit peu de temps avant de répondre avec
certitude à cette question-là. Nous connaissions notre population de
base, nos populations de base, et probablement qu'on va garder la même
trajectoire, O.K., là, tout ça. Mais, par
rapport aux communications, on ne connaît pas... Il faut connaître les
personnes presque individuellement pour savoir comment est-ce que le
nouveau corps d'emploi va se comporter, comment les personnes vont se
comporter. Parce que chaque personne a sa
planification, alors il faut les connaître. Alors, ça serait un peu prématuré
de vous donner est-ce qu'on va
continuer à avoir le même nombre. Sûrement pas parce qu'il y a plus de
personnes, mais est-ce que ça va suivre le... proportionnellement? Ça
serait un peu prématuré de vous le dire.
Par contre,
ils sont plus jeunes parce qu'ils ont amoindri notre moyenne d'âge, ils ont
diminué notre moyenne d'âge. Donc, s'ils sont plus jeunes, probablement
qu'ils ne suivront pas la même trajectoire. Donc, le pourcentage va diminuer.
Le nombre va peut-être augmenter, mais le pourcentage va diminuer.
Mme de
Santis : Sauf que moi, je regarde ce que vous aviez avant que les
jeunes se soient mis ensemble avec vous, vous aviez déjà besoin d'un
certain nombre de personnes pour le bon fonctionnement du ministère sans les communications. Donc, si on regarde ce qui
existait là avant qu'on ajoute les communications, I mean, est-ce qu'on a là...
M. Iglesias (Juan Roberto) : ...
Le
Président (M. Gaudreault) : Merci. C'est...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : ...opération à faire, vous avez raison.
Le
Président (M. Gaudreault) : C'est, malheureusement, tout le
temps qu'on a pour ce bloc. Alors, nous retournons du côté de l'opposition. En passant, je vous signale qu'on a
réajusté le temps en fonction du vote que nous avons pris. Alors, voilà. Donc, on va passer au bloc de l'opposition
officielle avec un bloc de 11 minutes et le député de Verchères.
M.
Bergeron :
O.K. Et il va rester combien de temps par la suite?
Le Président (M. Gaudreault) :
Il va vous rester un autre bloc de 10 minutes ensuite à la fin.
M.
Bergeron : C'est
bon. Merci, M. le Président. D'abord, vous me permettrez, dans un premier temps, M. le
Président, de vous demander la possibilité de procéder au dépôt de la liste consolidée,
synthétisée des engagements financiers du ministère du Conseil
exécutif.
Le Président (M.
Gaudreault) : Certainement. Alors, on peut le déposer
officiellement, oui.
M.
Bergeron : Merci, M. le Président. J'aimerais revenir sur les échanges que nous avions amorcés tout à l'heure. D'abord, pour parler de nouveau du premier contrat qui a
été octroyé à M. Dicaire, là,
tout en réitérant, là, qu'il s'agissait, pour ainsi dire, d'une paire de
bras supplémentaires pour soutenir le secrétaire général dans l'exécution de
ses...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : ...une partie de cerveau de plus.
M.
Bergeron : Ou une partie de cerveau de plus, effectivement,
pour aider le secrétaire général dans l'exécution de ses tâches. Mais je voudrais revenir aussi sur
le deuxième, le deuxième contrat qui a été octroyé à M. Dicaire. On nous
a dit que c'était pour la préparation du
projet de loi sur les infrastructures au niveau de la Caisse de dépôt et
placement, et j'ai cru comprendre — puis vous me corrigerez si je fais erreur,
M. le secrétaire général — qu'il y avait eu des discussions
entre M. Dicaire et la Caisse de dépôt et placement pour l'élaboration de
ce projet de législation. Non?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Non, non.
Le Président (M.
Gaudreault) : Allez-y.
• (17 h 10) •
M. Iglesias (Juan
Roberto) : M. Dicaire devait préparer les bases qui serviraient
éventuellement aux outils nécessaires. Ça
s'est avéré que c'est un projet de loi, mais il devait fournir en particulier
les propositions nécessaires pour établir
ces partenariats-là. À la fin, il s'est avéré qu'un des outputs, c'était... tu
sais, il était nécessaire de préparer un nouveau projet de loi, ça amenait des modifications législatives. Et M. Dicaire
y a travaillé avec les gens du ministère, mais ce n'est pas lui qui a parti l'idée de... C'est un projet
gouvernemental, ce n'est pas lui qui a initié l'idée, là. M. Dicaire a été
appelé comme expert pour réaliser
cette idée-là, cette proposition-là, mais ce n'est... Parce que ça demandait
une coordination entre plusieurs ministères, ça demandait autant au
niveau des Transports, au niveau des Finances et...
Une voix :
...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Hein?
Une voix :
Le Trésor.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Le Trésor, le Conseil du trésor,
effectivement. Ça demandait une coordination très étroite entre plusieurs ministères, et, à ce
moment-là, ça prenait quelqu'un qui avait non seulement l'expertise, mais qui
avait également le leadership pour faire ça, et qu'il fallait que ça se
fasse rapidement. C'était mon rôle, c'est clair que c'était mon rôle. C'est moi qui l'ai pris comme expert parce que j'avais
d'autres choses à mener en même temps. Est-ce que j'aurais été capable de le faire et d'avoir le succès qu'on a eu de
pouvoir mettre en place les éléments et d'arriver, finalement, à un des véhicules qui était le projet
de loi? Ce n'est pas lui, quand même, qui est le législateur, c'est vous
qui êtes le législateur.
M.
Bergeron : Bien, si j'ai pu vous laisser entendre que je
suggérais que c'était lui qui avait eu l'idée, là n'était pas mon intention. Au contraire, ce que je voulais
simplement dire, c'est que son travail a mené, finalement, à ce projet
de législation, ce que vous semblez confirmer.
Mais
je reviens à ma question, est-ce qu'il y a eu — j'imagine
que oui — des
négociations ou des discussions, à
tout le moins, entre M. Dicaire et la Caisse de dépôt et placement pour
l'élaboration, d'abord, des premières études puis, finalement, du projet
de loi lui-même pour en arriver à ce à quoi nous en sommes arrivés
éventuellement?
Le Président (M. Gaudreault) :
M. Iglesias.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : S'il y a eu des discussions?
M.
Bergeron : Oui.
M. Iglesias (Juan Roberto) : Bien,
la Caisse de dépôt, là, naturellement, a participé à... c'était le partenaire.
La Caisse de dépôt a participé à ces discussions-là, c'était un des
partenaires. C'est clair qu'il y a eu des discussions, absolument.
Le Président (M. Gaudreault) :
M. le député.
M.
Bergeron :
Oui. Je fais simplement m'inquiéter à ce stade-ci de la discussion, M. le
Président, sur la nécessaire indépendance
de la Caisse de dépôt et placement à l'égard du gouvernement et j'ose espérer
que, dans ce processus de va-et-vient,
d'un côté comme de l'autre, il n'y a pas eu de pression ou, je dirais,
d'influence indue de la part du gouvernement sur la Caisse de dépôt et que la Caisse de dépôt a pu, effectivement,
conserver toute la marge de manoeuvre qu'on est en droit de s'attendre
de sa part dans les circonstances.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Absolument. Et vous savez que, même dans
cette discussion-là, c'était un élément essentiel de ne... La Caisse de dépôt demeure la Caisse de dépôt, avec
ses prérogatives, et ça a été là. Et le Contrôleur des finances faisait partie des discussions aussi
des équipes pour être sûr que jamais il n'y avait un empiétement sur la caisse. Naturellement, la caisse est souveraine
aussi. Comme elle est souveraine, elle peut également décider d'établir des partenariats, et le gouvernement du Québec peut
être un des partenaires. Mais ce n'est pas parce que c'est le gouvernement du Québec que c'est un partenariat
qui va enlever son autonomie, au contraire, et c'est un élément majeur.
Et, si vous regardez le projet de loi, le projet de loi, en particulier, est
bâti avec cette préoccupation-là.
M.
Bergeron : Je vais
revenir brièvement sur M. Gagnier avant de passer au SAIC simplement pour faire
remarquer qu'il y a eu un interrègne entre
2011 et 2015. C'est donc dire que cette idée selon laquelle on doit avoir
affaire à des consultants quasi
exclusifs pour ce type de négociation avec cette nation en particulier, bien,
ça tient la route jusqu'à un certain
point, mais que, dans certains cas, effectivement, il peut y avoir d'autres
personnes qui sont tout aussi habilitées à faire le travail. Alors, je
ne sais pas si vous souhaitez commenter ou...
Le Président (M. Gaudreault) :
M. Iglesias.
M. Iglesias (Juan Roberto) :
Écoutez, moi, quand je suis arrivé, on avait... C'est sûr que la dispute reliée
à l'entente Baril-Moses, elle était là
depuis quelques années. Ce n'est pas une mésentente qui est arrivée, là, en
2014 ou en 2013, elle était là déjà depuis le temps. Alors, les besoins
sont devenus beaucoup plus forts à ce moment-là déjà, en 2014. Et, en 2015, ils sont devenus criants. Alors, il fallait régler
la dispute. Bien, ça ne veut pas dire qu'elle n'était pas là, mais
probablement qu'on la lisait comme étant moins forte. Mais les manifestations
de la dispute sont là depuis plusieurs
années. Ce n'est pas quelque chose... Si vous regardez ça, probablement qu'ils
sont là depuis le début de l'entente même.
M.
Bergeron :
J'aimerais revenir en terminant... Combien de temps me reste-t-il?
Le Président (M. Gaudreault) :
Il vous reste un bon 4 min 10 s.
M.
Bergeron :
En terminant, M. le Président, j'aimerais revenir sur... En fait, j'aimerais
aborder la question du programme de
soutien aux communautés francophones et acadiennes. Celles-ci ont
constaté — et nous
de même — avec
grande satisfaction que le budget avait été
maintenu. Il n'a pas été indexé, mais il a été maintenu, ce qui témoigne, je
pense, de l'importance que l'actuel
gouvernement accorde aux communautés francophones et acadiennes. Mais il semble
qu'on ait associé au programme des
conditions additionnelles comme, par exemple, le fait d'avoir plus d'un
bailleur de fonds, avoir un
partenaire québécois, de faire en sorte qu'il y ait un montant minimal de
10 000 $ engagé. Vous comprendrez que, dans plusieurs cas, les communautés francophones et acadiennes se
retrouvent disséminées en toutes petites communautés sur de vastes territoires et que de répondre à ces exigences
constitue pour elles un défi, pour ne pas dire un empêchement. Alors, si, d'un côté, on peut se féliciter du fait qu'on
ait maintenu les budgets, est-ce qu'indirectement puis probablement
involontairement on n'a pas rendu les conditions d'accès au programme plus
difficiles pour les communautés francophones et acadiennes, particulièrement
pour les toutes petites communautés, comme je le disais, disséminées sur de
vastes territoires?
Le Président (M. Gaudreault) :
M. Iglesias.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, le programme d'aide, c'est un
programme, je veux dire, qui est considéré comme important et, comme vous dites, qui n'a pas seulement qu'une
importance ponctuelle, mais une importance continue, et il a fait également... Le SAIC a dressé un
bilan exhaustif sur ce programme-là et il a tenté d'apporter des améliorations.
Ça ne veut pas dire qu'évaluation veut dire
suspension, mais ça peut vouloir dire également amélioration, et il va y avoir
des nouveaux cadres normatifs qui vont être mis en place pour l'exercice financier
2016-2017.
Naturellement,
on espère que ces cadres-là vont amener des meilleurs liens, des meilleures
collaborations. L'objectif de tout ce
programme-là, c'est d'amener des meilleures collaborations. Alors, j'espère
qu'on va tenir compte de cet élément-là,
de ces... Et les dirigeants des 43 organismes se sont déjà rencontrés les 5,
6 février à Ottawa pour discuter de
ces nouvelles orientations qui prendront place au milieu de l'hiver. Alors, je
ne crois pas que ça soit nuisible. Au contraire, on cherche à améliorer
parce qu'on a fait une évaluation des programmes.
M.
Bergeron : Bien, on m'a parlé de cette évaluation, de ces
rencontres qui ont eu lieu à Ottawa. Et évidemment je n'y étais pas, donc c'est l'homme qui a vu
l'homme qui a vu l'ours, là, mais d'aucuns ont eu l'impression que c'était
plus une présentation d'où s'en allait
Québec que vraiment une prise en compte des contraintes pour les communautés.
Mais, peu importe, je reviens à ce que je disais tout à l'heure, je pense que
l'idée, par exemple, d'avoir un partenaire québécois,
c'est une idée qui, dans l'absolu, est une idée positive parce que l'objectif,
effectivement, c'est d'entretenir des
réseaux puis des collaborations. Mais, lorsqu'on parle d'une toute petite
communauté d'à peine quelques centaines d'âmes dans un coin reculé de telle ou telle province au Canada ou
territoire, bien, ça peut constituer un défi de taille, pour ne pas dire un empêchement à ce que cette
communauté puisse, éventuellement, recourir à ce programme, notamment si on demande un montant minimal de
10 000 $, alors que, souvent, ils vont déployer de tout petits
programmes ou de tout petits projets.
Alors
donc, ma préoccupation, c'est de faire en sorte que ce programme, qui, comme je
l'ai dit tout à l'heure — et je le salue — a été maintenu à ses niveaux, n'a pas été,
je dirais, touché par l'austérité, Dieu merci... Mais ce programme doit pouvoir, effectivement, servir les fins pour
lesquelles il a été mis en place. Et, compte tenu de la nature des
communautés francophones et acadiennes...
Le Président (M.
Gaudreault) : Merci, M. le député.
M.
Bergeron :
...souvent, bien, ça peut constituer un problème, effectivement.
Le Président (M.
Gaudreault) : Merci. Il ne reste plus de temps,
malheureusement, alors...
M.
Bergeron :
...
Le
Président (M. Gaudreault) : Oui, mais, peut-être au prochain
bloc de l'opposition officielle, vous pourrez compléter, là, on verra le...
Alors, je retourne du côté du gouvernement avec le député de Mégantic.
• (17 h 20) •
M.
Bolduc : Merci, M. le Président. Bonjour, messieurs, mesdames.
Écoutez, moi, quand on regarde la structure organisationnelle, vous avez
le ministère qui chapeaute des unités administratives, puis là il y a toute une
série de secrétariats, puis, de plus, vous
dites : Les cinq secrétariats de mission relèvent du ministère du Conseil
exécutif. Est-ce qu'il y a une différence entre les deux? Puis, si oui,
comment?
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Alors, c'est sûr que les secrétariats de mission, ça évolue constamment. Vous avez
ici, par exemple, le Plan Nord.
Le secrétariat au Plan Nord, la
société a été créée, comme vous savez, donc c'est rendu une société, la
Société du Plan Nord. Donc, ils ne font plus partie de ça. Le Secrétariat à
l'implantation de la stratégie maritime,
c'est vrai, et ça, on chapeaute cette démarche-là. Pour le moment, là, c'est
nous qui les supportons. Le Secrétariat aux affaires autochtones est là depuis longtemps, et là il n'est jamais
prévu que ça quitte le Conseil exécutif. Les Affaires
intergouvernementales canadiennes, la même chose. Et le secrétariat à
l'information, la même chose. Alors, c'est des missions bien spécifiques, on peut dire, qui sortent du reste du
ministère, qui est un ministère de soutien à la décision, d'encadrement
pour le gouvernement pour réaliser ses mandats, O.K., ses mandats généraux.
Alors,
vous voyez, avec de la législation, avec les projets stratégiques, et avec
l'Administration, c'est vraiment encadrer
et soutenir la mission du gouvernement. O.K.? Tandis que les autres, c'est des
missions particulières. C'est ça qu'on
veut dire. O.K.? Donc, c'est clair que les Affaires autochtones, ils ont leurs
affaires propres, le SAIC a ses affaires propres, etc. Alors, c'est ça qu'on veut signifier comme étant
secrétariats à mission versus la mission générale du MCE.
M. Bolduc :
Maintenant, est-ce que c'est...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Également, il y a un détail très important.
Il y a des ministres qui sont attitrés au niveau du secrétariat avec des missions... que j'étais en train... qui
chapeautent la mission, vous les reconnaissez bien, contrairement au
reste, que c'est le premier ministre qui chapeaute le reste des fonctions.
O.K.?
M. Bolduc :
Il y a une différence.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Il y a une différence qui est fondamentale.
J'étais en train de l'escamoter, mais, au niveau du SAIC, vous avez un ministre, au niveau des Affaires
autochtones, vous avez un ministre, tandis que dans le reste...
Une voix :
...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : La jeunesse, elle n'est pas là. La jeunesse
n'est pas là parce que c'est une fonction qui est assumée, qui est
chapeautée par le premier ministre.
M. Bolduc :
O.K.
M. Iglesias (Juan Roberto) : O.K.?
M.
Bolduc : O.K. Merci. Donc, merci pour la clarification. Dans votre
plan stratégique 2015-2017, vous avez 17
objectifs qui sont regroupés en trois... J'aimerais voir, est-ce qu'à
l'intérieur de ces plans stratégiques là, vous pouvez faire des changements, par exemple, dans vos
secrétariats ou... Comment vous mettez en oeuvre vos plans stratégiques?
Puis est-ce qu'ils sont exercés à travers ces secrétariats-là ou en fonction
directe?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Absolument. Chaque unité, il y a... Les
unités générales, si on peut dire, les unités de la fonction globale vont contribuer de façon transversale à réaliser
les objectifs qui sont dans les différents axes. Les unités, les secrétariats avec une mission
particulière vont être responsables de l'atteinte de leurs objectifs. Ça, c'est
clair. Et ça, c'est représenté ici.
Si vous voyez le rapport annuel, il y a le rapport de ces secrétariats-là qui
est fait séparément. Alors,
effectivement, l'action du ministère se fait de façon transversale et de façon
verticale dans les secrétariats à missions particulières.
Le Président (M. Gaudreault) :
M. le député de Mégantic.
M.
Bolduc : Merci, M. le Président. Quand vous regardez les grands
dossiers de l'État qui visent la solidarité, l'égalité, la prospérité de la population... Puis je vais prendre
l'exemple de la prospérité de la population, qui, souvent, passe par des vecteurs comme l'éducation, la
productivité, je ne vois pas du tout la connexion entre vos activités et
comment on fait progresser ces
variables-là, par exemple la technologie, l'automation, la productivité, etc.
Est-ce que vous pourriez nous éclairer là-dessus?
M. Iglesias (Juan Roberto) : Ces
valeurs-là, ces objectifs-là se transmettent dans beaucoup de projets que le gouvernement présente. Le Conseil exécutif, par
ses unités d'évaluation stratégique, évalue, soit par des travaux soit par les
rôles que joue le comité ministériel, évalue les secrétariats et évalue les
propositions qui sont faites, et, à ce moment-là, on peut s'assurer que ces objectifs-là sont
poussés dans ça, amener des corrections, amener des changements ou soutenir
qu'est-ce qui... Souvent, c'est soutenir
qu'est-ce qui est amené par les collègues. Alors, on a quand même des
plateformes qui permettent, à ce
moment-là, d'évaluer, d'apporter, de supporter, de corriger, d'améliorer, d'optimiser qu'est-ce que
les autres nous ont apporté.
Ces
plateformes-là, c'est beaucoup l'unité d'évaluation stratégique, et également
les secrétariats, et les comités ministériels
qui travaillent ardemment à la préparation des projets que le gouvernement va traiter. Le Comité de législation
en est un qui agit souvent avant que vous
voyiez le produit arriver, qui a amélioré tout ça et qui y a mis des valeurs
que vous mentionnez dans... qui a augmenté ou qui a corrigé les valeurs que
vous avez vues là, qui a fait des propositions
différentes pour que vous puissiez les traiter après ça ici.
Le Président (M. Gaudreault) :
Oui, M. le député.
M. Bolduc : Merci, M. le Président.
Je vous donne un exemple, on va avoir une politique stratégique sur les gaz à effet de serre, on va avoir une politique énergétique,
entre autres. Est-ce que c'est votre ministère qui est responsable de
faire cette coordination-là entre les deux?
M. Iglesias (Juan Roberto) : Oui,
vous avez bien dit. Parce que vous aviez commencé à dire : Est-ce que le
ministère est responsable de le faire? Non, il y a des ministres avec des
ministères qui sont responsables.
M. Bolduc : Qui sont assignés.
M. Iglesias (Juan Roberto) : Mais
nous, on est responsables de la coordination, on est responsables de la concordance, de la cohérence de ces politiques-là
avec le reste de l'action gouvernementale, et le reste de la réalité du gouvernement québécois, et qu'est-ce qui se passe
au complet. Alors, on a un rôle, et, ce rôle-là, on le joue, comme je vous l'ai dit tantôt, à travers nos plateformes.
Mais c'est des bons exemples, c'est des bons exemples où la coordination,
pour s'assurer de la cohérence, est nécessaire et a été nécessaire.
M.
Bolduc : Donc, puis là je vais étendre le même sujet parce que c'est
beaucoup plus pour comprendre qu'un exemple pointu. Les besoins
d'innovation et de modification dans notre éducation quand on fait face à des
nouvelles technologies en regard des deux
autres éléments précédemment, est-ce qu'encore là votre groupe va faire cette coordination-là? Parce que ça devient un peu
difficile quand on regarde une évolution, par exemple, sur les deux prochaines
générations. Comment la réflexion s'élabore
à travers ça? Puis comment vous la transmettez, finalement, dans les ministères
concernés?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Écoutez, il y a aussi beaucoup de ce
travail-là dans cet exemple pointu là qui se fait dans les réseaux.
L'éducation, il y a des réseaux d'éducation, puis ils ont une expertise
fantastique qui va à partir de l'enseignant
qui enseigne en première année jusqu'au grand chercheur qui enseigne au niveau
postdoctoral à l'université et qui est capable de développer des orientations.
Le gouvernement va être en support ou en leadership — ça dépend à quel moment de ces développements on est — et le ministère exécutif va agir également
en support ou en leadership. Parfois, en provocateur, en provoquant ces
changements-là, en posant des jalons qui vont permettre le départ de
l'orientation, et souvent... Par
exemple, prenez le Plan Nord. Le Plan Nord, pendant plusieurs périodes, le Plan
Nord a été au niveau du Conseil
exécutif. On lui a donné l'élan, on lui a donné cet élan-là nécessaire pour
partir, et maintenant c'est devenu une entité
autonome qui gère le Plan Nord. O.K.? Alors, c'est un bon exemple que vous avez
vu partir comme ça et qui ne fait plus partie du mandat de l'Exécutif.
M.
Bolduc : Donc, est-ce que ces initiatives-là, elles proviennent de la
structure ministérielle ou elles proviennent directement des priorités
de votre ministère?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Les deux.
M. Bolduc :
Les deux.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Les deux, mais beaucoup, à l'origine, c'est
le gouvernement, c'est la composante politique
qui détermine les orientations. Alors, on suit le plan du gouvernement. C'est
le gouvernement qui dicte le plan qu'il veut suivre, et nous, on est là
pour appuyer ça. Et, naturellement, l'appuyer, pour nous, ça veut dire
conseiller, coordonner, assurer la cohérence et, à la limite, encadrer ou être
méchant, comme notre collègue a dit.
Le
Président (M. Gaudreault) : Merci. Alors, c'est ce qui met fin
à votre bloc. Nous retournons du côté de la deuxième opposition, le
deuxième groupe d'opposition, député de Blainville.
M.
Laframboise : Le temps qu'il me reste.
Le Président (M.
Gaudreault) : 6 min 50 s.
• (17 h 30) •
M. Laframboise : Merci beaucoup, M. le Président. Je vais, évidemment, terminer sur les
contrats. Bon, je vous disais tantôt
qu'il y en avait pour 1,3 million cette année, puis ce n'est pas encore
fini. Bon, on voit que, depuis 2012, entre autres l'entreprise N. Bergeron conseils stratégiques inc., qui négocie
avec la nation innue, a des contrats annuellement. Là, il n'y en avait pas dans la feuille qu'on a.
Le dernier qui avait été négocié, c'est le 2 décembre 2014. Est-ce qu'il y aura
une négociation avec cette entreprise-là pour la nation innue ou s'il n'y en a
pas?
Le Président (M.
Gaudreault) : M. Iglesias.
Des voix :
...
Le Président (M.
Gaudreault) : Voulez-vous laisser...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Non, non. C'est correct. C'est correct.
C'est parce que je savais qu'il y avait... la négociation continuait. Ça, je le sais, j'en entends parler à toutes les
semaines. Alors, ça, j'étais sûr qu'il était là. Mais son contrat est en négociation actuellement. Mais
le travail se continue pareil parce que j'entends parler de la négociation
très régulièrement.
M. Laframboise : Florent Gagné Consultation, qui en a eu pour 645 000 $ depuis
2012 avec les Mohawks de Kahnawake,
le dernier contrat était en septembre 2014, c'était 200 000 $. Là,
évidemment, ça veut dire que... Si c'était pour un an, 2014-2015, est-ce
que c'est terminé? Est-ce que son contrat est terminé ou si...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : ...pas terminé non plus. Non plus. Non plus.
Les Mohawks, actuellement, sont dans une
étape où que l'activité est variable. Vous savez qu'ils ont changé de
dirigeant. Leur chef, connu par son nom et par sa mémoire, là — c'est M. Norton — est représenté. Donc, l'activité recommence.
Alors, là aussi, je vois des activités de négociation, mais son contrat
va être également renouvelé.
M.
Laframboise : Il va être renouvelé. Ensuite, quand on regarde avec la
communauté algonquine...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Et, je m'excuse, ici, là, son contrat, lui,
il est encore en cours pour 2016. Il n'y a peut-être pas de facturation
actuellement qui apparaît cette année encore, mais son contrat est bon jusqu'au
mois de septembre 2016 pour M. Gagnier.
M.
Laframboise : O.K. Donc, le 200 000 $ qui était 2014, c'est
pour deux ans. C'est ça?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Non, il était pour 2013 et 2014. Et 2014-2016,
il y a un autre contrat qui est signé pour 150 000 $.
M. Laframboise : Pour
150 000 $. Donc, nous, nos feuilles...
M. Iglesias (Juan Roberto) :
Mais il faut dire aussi que, dans 2013-2014, le contrat était de
200 000 $, mais le coût réel a été de 37 557 $.
M.
Laframboise : O.K. Donc, c'est un contrat à l'heure, là.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est un contrat à l'heure. Et,
actuellement, là, qu'est-ce qui est en cours actuellement dans le
contrat, sur 150 000 $, il y en a 80 843 $ qui ont été
facturés.
M. Laframboise : O.K. Ensuite, bon, la nation algonquine, il y en a un avec la compagnie
9321-8683 Québec inc. pour 200 000 $ et il y en a un avec
Mario Gibeault, 200 000 $ également, là. Il y a deux contrats pour la
communauté algonquine. C'est bien ça?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Moi, je pense que c'est ça, hein, Marie-José? C'est ça?
Mme Thomas
(Marie-José) : Oui. C'est deux négociations distinctes.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Oui. Il y en a un que c'est le lac Barrière.
Mme Thomas
(Marie-José) : Exact. Puis l'autre, c'est Winneway.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Winneway. Et la problématique n'est
pas du tout la même.
Mme Thomas
(Marie-José) : Pas du tout.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : O.K. Effectivement, c'est deux contrats bien
différents. J'en connais un, surtout un, à cause de la situation particulière, c'est le lac Barrière, là.
L'autre, c'est une négociation plus, comme on peut dire, normale, hein?
Mme Thomas
(Marie-José) : On est plus médiateurs.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Plus médiateurs, c'est ça.
Mme Thomas
(Marie-José) : ...l'assise territoriale de la réserve.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : C'est ça. C'est ça, l'assise territoriale de
la réserve. Tandis que l'autre, c'est un problème qui est relié à des
conflits. Alors, je n'en entends plus parler. O.K.?
M. Laframboise : La compagnie à numéro, est-ce qu'on peut savoir qui était le
négociateur? Parce que, là, le contrat qu'on a, nous...
Mme Thomas
(Marie-José) : Jean-Charles Coutu.
M.
Laframboise : M. Coutu?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : C'est ça.
Le
Président (M. Gaudreault) : C'est parce que je veux être sûr
que ça soit bien entendu dans le micro. Alors là, je sens qu'on est comme sur deux éléments, là.
Madame chuchote un petit peu fort, puis le micro est comme pas ouvert.
Alors, peut-être, M. Iglesias, juste le répéter clairement, la réponse, s'il
vous plaît.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : C'est M. Charles Coutu?
Mme Thomas
(Marie-José) : Jean-Charles.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Jean-Charles Coutu. Jean-Charles Coutu.
Le Président (M.
Gaudreault) : Mais vous pouvez donner la parole à Mme Thomas.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : ...la compagnie à numéro, c'est le juge
Jean-Charles Coutu, O.K., tandis que l'autre contrat, le nom est...
M. Laframboise : Donc, M. Coutu a, par sa compagnie à numéro, un contrat de
200 000 $ puis en a un autre de services professionnels de
150 000 $. C'est ça?
M. Iglesias (Juan Roberto) :
Exactement.
M. Laframboise : Donc, il a deux contrats, un de
200 000 $ avec sa compagnie puis l'autre de 150 000 $, lui,
personnellement.
Une voix :
...Gibeault en a un, puis le juge Coutu en a un.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Oui. Bien, c'est M. Gibeault qui a l'autre contrat, là.
M. Laframboise : Oui, c'est ça, sauf que j'en ai un autre de Jean-Charles Coutu qui a
été négocié le 20 août 2015, c'est marqué négociateur pour
150 000 $. Est-ce que c'est le même Jean-Charles Coutu ou ce n'est
pas le même?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : ...attendez un petit peu, on va se consulter là-dessus.
Des voix :
...
Le Président (M.
Gaudreault) : Oui. Le temps file...
Des voix :
...
Le Président (M.
Gaudreault) : Voulez-vous laisser...
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Là, c'est une correction du contrat. O.K.? Donc, il
y en a un, celui de 150 000 $, c'est un changement de nom,
point final. Alors, il y a zéro sou dedans, là, actuellement, c'est tout.
M.
Laframboise : Pour des raisons fiscales, là, probablement.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Peut-être. Peut-être.
M.
Laframboise : C'est parfait. Merci.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Mais, effectivement, ce n'est pas deux contrats qui
s'additionnent. Ça va?
Le Président (M.
Gaudreault) : Il vous reste 50 secondes si vous avez le goût de
faire un petit laïus.
M.
Laframboise : Non, non, ça va.
Le
Président (M. Gaudreault) : Ça va? Alors, c'est bien. Donc, on retourne du côté du gouvernement pour leur dernier bloc, 9 min 30 s. Mme la
députée de Bourassa-Sauvé.
Mme de
Santis : Je vais commencer... Oh!
M.
Reid :
Non, non, ça va, moi, j'ai...
Le Président (M.
Gaudreault) : Les dames d'abord.
Mme de Santis :
O.K.
M.
Reid :
...j'ai toujours des questions, mais je ne tiens pas...
Mme
de Santis : On peut partager
les neuf minutes. O.K. Quand je lis le plan stratégique que vous
venez d'adopter pour la période se
terminant le... 2017 et je lis le plan
stratégique 2009-2013, je ne vois pas tellement, tellement de
différences là-dedans. J'aimerais que vous me souligniez c'est quoi qui
différencie dans l'essence ces deux plans stratégiques?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Vous avez raison, il n'y a pas tellement
de... Il y a la différence par rapport aux changements que le ministère a eus, et donc c'est un plan de continuité.
On l'a présenté comme ça, comme étant un plan de continuité, et c'est pour ça que moi, j'ai dit : Ça nous prend
vraiment une planification stratégique qui reflète bien les nouvelles réalités, la façon qu'il faut présenter
un plan stratégique, comme on avait dit tantôt, avec des indicateurs. O.K.?
Alors, à ce moment-là, c'est pour ça que
j'ai donné ça comme mandat très particulier à mon nouveau comité de gouvernance
pour vraiment préparer une version qui sera
vraiment une nouvelle génération de plan stratégique. Là, il faut considérer
que le plan stratégique actuel, c'est
vraiment une continuité mise à jour de ce qui a été présenté dans le passé,
vous avez raison.
Mme de
Santis : Et le nouveau plan stratégique...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Et d'ailleurs c'est pour ça que la période,
deux ans. C'est seulement qu'une période de deux ans.
Mme de Santis :
Et vous travaillez déjà sur le nouveau plan?
M. Iglesias (Juan Roberto) : Ah oui!
Mme de
Santis : Vous parlez du comité de gouvernance. Comment ce comité est
constitué? C'est qui qui forme ce comité de gouvernance?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, le comité de gouvernance est formé
par les secrétaires généraux associés sous
ma présidence. Mme Drouin fait partie également du comité de gouvernance, et
également le secrétaire à la jeunesse fait
également partie du comité de gouvernance. Là, à ce moment-là, il y a trois
sous-comités qui sont formés qui sont... Il y a le comité de
vérification interne, qui est rattaché directement à moi, qui fait partie de
cette structure-là, et il y a trois
sous-comités qui sont présidés chacun par un secrétaire général associé — on les a nommés tantôt — au niveau des ressources humaines, au
niveau des ressources informationnelles, et, à ce moment-là on se partage la
tâche, on... Le troisième comité, c'est la
planification et la reddition des comptes, justement, c'est celui-là qui est
mandaté, et qu'on se partage la tâche de façon à avoir une vision
globale du ministère. Cette vision-là, je vous l'ai dit tantôt, elle manque cruellement d'avoir une plateforme comme ça. Ce
n'est pas un comité qui va se réunir 25 fois dans l'année, c'est un comité
qui va se réunir de quatre à six fois par
année. Mais, avec les travaux des sous-comités, il va y avoir quand même un
travail continu.
Mme de Santis : Ce comité de
gouvernance s'est rencontré une fois déjà?
M. Iglesias (Juan Roberto) : Déjà,
au mois de septembre. On se rencontre à la fin de la semaine prochaine.
Mme de Santis : Ah, bravo! Alors, je
vais laisser le...
M. Iglesias (Juan Roberto) : Et
chaque sous-comité a eu au moins une rencontre déjà.
Mme de Santis : Parfait.
Le Président (M. Gaudreault) :
M. le député d'Orford.
M.
Reid :
Bien, écoutez, on ne s'est pas consultés, mais moi, je voulais aller un petit
peu vers la stratégie aussi parce
que, là, on a fait des questions qui s'apparentaient parfois aux questions
qu'on pose lors des crédits et on s'est éloignés peut-être un petit peu du rapport annuel de gestion et
de la stratégie. Vous avez dit, M. le secrétaire général : En quelque
part, en raison de deux changements du gouvernement
en quelques années et de plusieurs changements dans les mandats des ministères, le plan stratégique a été
prolongé. Ça m'amène à une question qu'on s'est posée en discutant,
c'est : Les changements de
gouvernement, ça amène, évidemment, des changements, et c'est sûr que, si on
cherche une continuité alors qu'il y a des changements de gouvernement,
il y aura des éléments qui vont varier, vous le mentionnez.
Est-ce que
vous pouvez, avec votre expérience que vous avez vécue de différentes façons...
Moi, j'en ai vécu aussi au fédéral. Un changement de ministre, c'est
moins important qu'un changement de gouvernement, mais on peut déménager tout le monde en une journée. C'est ce
qu'on avait fait à Industrie quand j'étais là, mais ça prenait beaucoup de mois avant d'arriver à faire absorber le
changement des personnes, etc. Alors, j'imagine qu'il y a des choses semblables,
puis peut-être, si on peut profiter de votre expérience — surtout que vous, personnellement, vous avez vécu beaucoup de
choses — pour
en savoir un petit peu plus sur... un
petit peu quel impact ça a quand on
regarde une stratégie, quand on regarde un plan annuel de
gestion parce que c'est un peu pour ça qu'on est là.
• (17 h 40) •
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Alors, c'est sûr que, quel que soit le gouvernement, le MCE demeure toujours le MCE. Le MCE
demeure à la disposition du gouvernement pour le conseiller, pour le soutenir,
pour donner l'effet de coordination. Alors,
ça, ça demeure toujours là. Les projets, peut-être qu'ils vont être
priorisés autrement. C'est correct, on
s'attend bien à ça. Donc, la mission même du gouvernement dans une
planification stratégique va demeurer la même. Cependant, à chaque changement de gouvernement, ça implique un changement des priorités et, parfois, un changement
au niveau de la structure. Si vous voyez, là, au niveau de 2012-2013,
le ministère a accueilli trois nouveaux secrétariats,
le Secrétariat à la Capitale-Nationale, le
Secrétariat à la région métropolitaine et le Secrétariat au développement
nordique. Il y avait également une unité responsable de
l'électrification des transports qui a été également créée et au niveau des
secrétariats des projets stratégiques.
En 2014, des restructurations ont eu lieu. Le ministère
a intégré et regroupé dans sa structure l'ensemble des directions de communications. Ça, c'est une décision du gouvernement d'intégrer les communications. Le gouvernement a mis en place un
nouveau secrétariat qui est la stratégie maritime. Par ailleurs, le développement nordique est devenu le Secrétariat du Plan
Nord et, par la suite, la Société du Plan Nord. Donc, c'est des changements qui
se sont produits pendant l'année. Le mandat
de l'électrification des transports a été conservé, mais transféré au ministère des Transports. Et le Secrétariat à la Capitale-Nationale a été également,
à son tour, conservé, mais intégré à la structure du ministère du Travail, de l'Emploi et de la
Solidarité sociale.
Alors,
ceci, ça se passe. Donc, c'est sûr qu'au
niveau de la planification
stratégique il va y avoir un impact. On n'a pas les mêmes mandats. Donc, à ce moment-là, il faut
réajuster la planification stratégique. Cependant, au niveau
de la mission
centrale du ministère, ça va demeurer la même, et il va y avoir une
continuité. C'est ça que l'on vit, mais, pour le MCE, ce n'est pas quelque
chose qui est, comme on dit,
cataclysmique, c'est quelque chose qui se produit, qui se prépare et que les gens travaillent très bien
avec, et ça ne ralentit probablement pas... en
tout cas, ça ne handicape pas la
capacité centrale des missions
centrales du ministère. Après ça, il faut transférer certaines missions
particulières, mais la mission centrale de soutenir le gouvernement, ça
ne le handicape pas.
M.
Reid :
Est-ce qu'il reste un peu de temps, M. le Président?
Le Président (M.
Gaudreault) : Il vous reste un 2 min 45 s.
M.
Reid : Bien, écoutez,
ma question va être très générale, mais vous avez donné avez le goût, là, quand
vous dites que vous allez avoir des
changements... Vous avez dit au début, là, dans votre allocution : L'engagement,
l'ambition du nouveau comité dans le prochain plan stratégique
reflète... de la gouvernance du ministère en faveur de la... on va parler de... ça va refléter l'engagement, donc, du nouveau comité de gouvernance en faveur de l'amélioration des pratiques organisationnelles des processus de gestion en
matière de gestion axée sur les résultats.
À
la lumière de tout ce qu'on a dit, pouvez-vous nous soulever un peu le voile
parce que vous nous avez donné le goût, là, d'en savoir un petit peu
plus sur ce qui s'en vient, et il reste quelques instants?
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Je pense qu'au niveau des missions particulières on
s'assimile à des petits ministères. O.K.?
Alors, si des petits ministères sont capables de trouver des indicateurs de
performance, nous, on devrait être
capables aussi. Il y a des petits ministères puis des grands ministères,
donc on devrait être capables aussi. Donc, ne serait-ce que pour nos
missions particulières pour nos secrétariats, on doit produire des indicateurs.
La
mission générale, elle va être un plus grand défi. Un grand défi, ça ne veut
pas dire qu'on n'est pas capables de trouver
des solutions, mais elle va être un plus grand défi. Alors, moi, je pense
qu'avec la volonté que l'on a de le faire et également la nouvelle
structure de coordination on va y arriver. On va y arriver avec une certitude
de 100 % pour nos
missions particulières et on va arriver avec un certain degré de succès pour
les autres missions, mais on l'aura.
M.
Reid : Bien, merci beaucoup, parce que ça nous permet aussi
de répondre à des questions qu'on s'est posées, les membres du comité, également avec les gens de la recherche, sur les
éléments, là, qui nous embêtaient, et vous répondez parfaitement à cette
question-là.
Le Président (M.
Gaudreault) : Merci. Il reste 1 min 10 s. M. le député de
Mégantic.
M.
Bolduc : Merci, M. le Président. Dans votre objectif 7, vous parlez de
favoriser l'accès aux documents des organismes publics et assurer la
protection des renseignements personnels, et on a vu, il n'y a pas longtemps,
un peu d'information sur comment les
informations, les intrants entre les naissances, les décès, les immigrants...
Est-ce que vous pouvez nous rassurer
sur la protection de ces informations-là parce qu'on a vu dans d'autres pays où ces informations-là se
sont volatilisées, et on ne sait pas trop qu'est-ce qui peut arriver dans le
futur?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Bien, écoutez, là, le ministère ne supervise
pas directement les grands registres. Nous,
on parlait ici de l'accès... surtout l'accès à la documentation et également
aux documents qui sont là, mais moi, je n'ai pas aucune crainte qu'actuellement que les données confidentielles
de l'État québécois sont en danger actuellement. Je ne vois pas de...
Le Président (M.
Gaudreault) : Merci.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Je ne vois pas de danger.
Le
Président (M. Gaudreault) : Merci. C'est tout le temps qu'on
avait, malheureusement, pour ce bloc et le groupe du gouvernement. Nous allons terminer avec
l'opposition officielle pour un dernier bloc de 11 minutes et le député de
Saint-Jean.
M.
Turcotte : Merci, M. le Président. J'aimerais aborder le
dossier du Secrétariat à la jeunesse. Dans les documents, entre l'année 2013-2014 et 2014-2015, on voit une
diminution des dépenses de l'ordre d'environ 6 millions de dollars pour le Secrétariat à la jeunesse. Bon, avec
quelques recherches, on voit que c'est principalement le Défi de l'éducation et
de l'emploi qui est affecté pour environ 5
millions de dollars, et environ 1 million de dollars pour le Défi de
l'entrepreneuriat. Le Défi de
l'éducation et de l'emploi, juste pour qu'on se situe : combattre le
décrochage scolaire; faciliter le choix de carrière; favoriser le passage à la vie active et le maintien de
l'emploi; permettre la conciliation famille-travail-études.
Je comprends que,
dans les notes, on nous dit que c'est en raison de la fin de la Stratégie
d'action jeunesse. Est-ce qu'il y a une
raison pourquoi c'est principalement le Défi de l'éducation et de l'emploi qui
est touché par cette coupe de 6
millions environ, et que les autres défis, eux, ne sont pas vraiment touchés?
Ils sont aussi dans la Stratégie d'action jeunesse.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Alors, il faut d'abord comprendre que,
lorsque le dernier plan d'action a été fait, il avait été fait sans
avoir une évaluation bâtie à l'intérieur. Habituellement, un plan d'action de
cette nature-là, avec l'investissement
public qui le fait, doit avoir également une évaluation, un mode d'évaluation.
Le secrétariat a tenté de voir avec
l'ENAP dans le passé comment tenter de mettre une évaluation. Alors, ça a été
impossible, étant donné qu'il n'y
avait pas de cibles. C'est très difficile de faire une évaluation quand les
cibles ne sont pas là. Alors, il a été conclu qu'il était impossible de faire une évaluation. Le secrétariat a procédé
lui-même, à la fin de ce plan-là, à une évaluation qui a donné des résultats variables. Il a conclu
que, pour une partie de l'action du secrétariat et des argents qui avaient
été mis, c'était très positif. Il y avait
d'autres actions qui étaient moins positives. Donc, à ce moment-là, le
secrétariat a procédé, selon le
budget qui allait être disponible, au choix des éléments qui lui semblaient
être moins porteurs, qui allaient donner
moins de résultats ou qui n'avaient pas atteint les cibles par rapport au
budget qui allait être accordé. Alors, c'est comme ça que l'opération
s'est déroulée, il y a...
Le Président (M. Gaudreault) :
M. le député de Saint-Jean.
M.
Turcotte :
Donc, si je comprends bien, selon l'analyse du Secrétariat à la jeunesse, les
actions qui ont moins porté de résultats se trouvent pratiquement toutes
dans le Défi de l'éducation et de l'emploi, un peu dans le Défi de l'entrepreneuriat, mais toutes les actions des
autres défis ont porté des résultats parce que les budgets ont été maintenus.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Oui, exactement. Il y a également une autre
ligne qu'il faut tenir compte, c'est qu'à l'intérieur du gouvernement le
secrétariat, il a deux grandes missions. D'un côté, il donne certaines
subventions pour accomplir les mandats,
mais, d'un autre côté, il coordonne l'action des autres ministères. Alors, il y
a des actions, au cours des années,
des actions qui se développent dans les autres ministères, il faut s'assurer
qu'il n'y a pas dédoublement. Et, dans
cette analyse-là également, il y avait des mesures qui dédoublaient. Donc, ce
n'est pas parce que la mission n'était pas accomplie, mais elle était
faite déjà autrement. Donc, il n'était pas nécessaire de faire ça.
Il y avait des mesures également qui ne
desservaient pas la clientèle prioritaire, si vous voulez, qui était les 15-19 ans. Comme je l'ai dit tantôt, il y en avait
qui n'ont pas été capables de démontrer que les interventions qui avaient
été subventionnées étaient efficaces et il y
avait des mesures où, les promoteurs
eux-mêmes, il y avait des désengagements. Donc, à
ce moment-là, quand vous additionnez
tout ça, ça a amené, avec le budget disponible, à faire des choix, et c'est
les choix qui ont été proposés par le secrétariat et entérinés par le gouvernement.
• (17 h 50) •
Le Président (M. Gaudreault) :
M. le député.
M.
Turcotte : Dans votre plan stratégique, l'objectif 9,
concernant le renouvellement de la Politique québécoise
de la jeunesse et de la stratégie d'action jeunesse, je comprends que vous êtes
en processus de renouvellement de la politique
jeunesse. Sur le site Internet du Secrétariat à la jeunesse, on peut y lire que
les contributions recueillies lors des consultations
alimentent la réflexion gouvernementale sur le renouvellement de la Politique québécoise
de la jeunesse et sa stratégie
d'action jeunesse qui est en cours et donc on y trouve aussi environ — j'ai
compté rapidement, là — 215 mémoires
de groupes de toute nature qui ont été
consultés ou, du moins, qui ont désiré être consultés. Il y a
aussi eu la table ronde le 24 septembre dernier. Précédemment, dans l'ancien
gouvernement du Parti
québécois, il y a
eu la tournée Destination 2030, que j'ai eu l'occasion de faire à
travers le Québec.
Maintenant
que tout ça est fait, il arrive quoi? Parce
que, sur le site Internet, pour les gens qui ont été consultés, il n'arrive comme plus
rien, là, après les mémoires, là, il n'y a plus de notes. Donc, avec tout ça...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : Tout d'abord, il faut dire que c'est un exercice qui nous a
réconfortés. Compte tenu de la question que vous avez posée auparavant, l'intérêt
que cette consultation-là, sous ses différentes formes, a eu a été très réconfortant. Ça veut dire que nos
partenaires sont toujours là, ils suivent bien le mouvement de
l'organisation de l'action jeunesse,
et ils sont présents, ils sont motivés, et ils sont prêts à travailler avec le gouvernement pour atteindre les objectifs. Donc, ça a été très réconfortant.
Maintenant, vous comprenez qu'il appartient au gouvernement,
maintenant qu'il a son plan, de déterminer à quel
moment qu'il va proposer la politique et, par la suite, son plan d'action. Vous comprenez qu'actuellement ce n'est pas
la démarche administrative qui va vous dire ça. Mais le devenir, c'est ça. On
ne fait pas ça uniquement pour faire une consultation, on fait ça parce
que le gouvernement a l'intention
d'émettre une nouvelle politique et d'avoir un plan d'action qui s'ensuit.
M.
Turcotte : Donc, si je
comprends bien, pour la partie du
Secrétariat à la jeunesse, le mandat est terminé en termes de consultation. Donc, tout ce qui a été ramassé, tout
ça est envoyé au politique. Disons ça comme ça.
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Mais là on a quand même un travail à faire parce que, comme vous dites, il y a beaucoup de
choses qui ont été faites. Imaginez-vous donc la quantité d'idées qui ont été
présentées là, c'est très riche. Alors, maintenant, il faut
se servir de ça pour mettre en place les éléments pour la rédaction d'une
politique de façon à ce que le gouvernement
prenne ses décisions et ses orientations.
Alors, c'est exactement un beau mandat pour la MCE actuellement. Alors, on est en train d'y travailler.
M.
Turcotte : Est-ce
que, dans ce mandat-là, est-ce que
vous avez, au Secrétariat à la jeunesse, des balises, des critères, des éléments sur lesquels baser la
réflexion de quelle initiative ou quel projet qui est proposé par un groupe, ou
un promoteur, ou un partenaire, peu importe comment vous l'appelez, versus un
autre?
M.
Iglesias (Juan Roberto) : N'oubliez pas qu'actuellement on travaille
pour développer...
M.
Turcotte :
Sur la politique.
M.
Iglesias (Juan Roberto) :
Sur la politique. Le plan d'action viendra après. Et je pense que ce que vous dites,
ça devrait se retrouver, pour que les gens
qui veulent être... Dans le plan d'action, les gens qui veulent être partenaires, ils
vont vouloir savoir exactement comment ils peuvent être partenaires. Alors, je
pense que c'est...
M.
Turcotte : M. le Président, je vais reprendre ma question, dans ce cas-là, dans... Le fond va être le même.
Dans ce cas-là, est-ce qu'il y a des critères, des principes... Sous quelle base vous allez prendre
des éléments, des orientations qui
sont proposées dans les 200 quelques mémoires et autres consultations qui
ont été tenues tant par le gouvernement
actuel que le précédent pour bâtir cette politique-là? Donc, quelles
orientations le gouvernement va prendre? Je peux comprendre que le choix des orientations se fera par le gouvernement,
mais vous devez quand même l'outiller avec des critères. Donc, vous
avez, tantôt, parlé d'une certaine évaluation par l'ENAP. Donc, est-ce que...
M.
Iglesias (Juan Roberto) : ...l'évaluation, on a tenté de la faire. On
a tenté de la faire, mais je peux vous dire, entre autres, qu'une grande
préoccupation... Parce que n'oubliez pas qu'on travaille avec des partenaires,
hein? Et les partenaires, quand il y a une
transition d'une politique à une autre, nous prenons tous les moyens pour
assurer le support des partenaires et
la continuité de façon à garder ça. Et, naturellement, quand vous allez voir la politique, vous allez voir
également quels sont les objectifs que le gouvernement poursuit, mais je peux vous dire qu'actuellement la consultation a amené d'autres éléments. Et c'est ça,
la richesse, ce n'est pas une consultation qui a confirmé ou infirmé, elle a amené d'autres éléments auxquels nous, que notre
secrétariat, n'avait pas complètement pensé. Alors, c'est une richesse, c'est un
ajout de plus. Et moi, ça a été ma grande
joie, c'est de voir que... Habituellement, quand on va consulter, on s'attend à
avoir une gratification de voir que nos
idées sont bonnes, mais, cette fois-ci, ça a été qu'on est revenus avec de
meilleures idées et d'autres idées. Donc, c'était vraiment...
Le Président (M. Gaudreault) :
Oui, écoutez, il vous reste une minute, M. le député, puis je veux juste vous rappeler de prendre garde à la ligne mince entre
le rapport annuel de gestion, le plan stratégique et la politique et l'élaboration
de la politique, qui est moins la mission de la commission. Alors, il vous
reste une minute.
M.
Turcotte : Bien, en tout cas, je pense que je suis très bien dans le mandat de la
commission, c'est-à-dire...
Le Président (M.
Gaudreault) : Limite.
M.
Turcotte : ...d'établir
des objectifs et des balises dans l'élaboration de politiques publiques, mais bon. Donc, moi, ce que je comprends de votre
intervention, M. le secrétaire général, c'est qu'il y a, effectivement beaucoup d'éléments dans ces mémoires-là qui vont
pouvoir inspirer les travaux, et il y aura beaucoup de travail suite à ça.
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Absolument. Mais, comme je vous dis, c'est une expérience
très positive parce qu'effectivement votre première question laisse comprendre
qu'il y a eu du changement dans la mise en place de la stratégie jeunesse et qu'actuellement on aurait pu peut-être craindre
une certaine démotivation. Comme vous le savez, ce n'est pas le cas. Et non seulement ce n'est pas le cas
quantitativement, mais qualitativement encore moins. Ça a été une grande
richesse.
Conclusions
Le
Président (M. Gaudreault) : Merci. Ça met fin pile-poil aux
auditions de cette commission. Comme le veut la tradition et l'habitude, et, considérant que c'est une première,
quand même, depuis l'existence de la Commission de l'administration
publique qu'il y ait une audition du Conseil exécutif, et particulièrement du
secrétaire général, si vous voulez faire une
courte conclusion, M. Iglesias, je vous permets quelques... nous vous
permettons, pas moi, là, mais nous vous permettons comme commission
quelques minutes pour formuler une conclusion si vous le souhaitez.
M. Juan Roberto Iglesias,
secrétaire général
et greffier du Conseil exécutif
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Alors, permettez-moi d'exprimer d'abord la satisfaction que
vous nous ayez convoqués. Nous sommes le
ministère qui coordonne l'action du gouvernement, nous devons rendre des
comptes. Nous devons rendre des comptes et nous voulons... On m'a
dit : Mais le secrétaire général n'est jamais convoqué, on peut invoquer
toutes sortes de choses pour ne pas l'invoquer. J'aurais pu vous faire une
liste d'urgences qui sont...
Une voix :
...
M. Iglesias (Juan
Roberto) : Non, ce n'est pas...
Le Président (M. Gaudreault) :
Ça va nous préparer pour la prochaine fois.
M.
Iglesias (Juan Roberto) : ...qui sont là, mais je n'ai pas voulu. Je
n'ai pas voulu, j'ai trouvé que c'était un grand honneur pour moi, mon devoir fondamental de venir ici après-midi,
et de vous dire qu'est-ce que je pensais, et de recevoir également vos commentaires, qui sont très enrichissants, et
m'encourager, en particulier dans votre demande de dire : Il faut que vous ayez des indicateurs, il faut qu'il y
ait une corrélation entre les plans stratégiques et l'obtention de résultats. J'ai trouvé ça très encourageant
parce que c'est ça que je portais, et ça me permet de transmettre ça à mes
collaborateurs.
Alors, ce que
je voudrais vous adresser, c'est d'abord merci beaucoup de s'être intéressé à
nous, merci beaucoup de nous donner
des bonnes idées, merci beaucoup de nous donner également des éléments qui
pourront peut-être amener un échange par les documents qu'on va vous
envoyer, et j'espère qu'on pourra se revoir.
Le Président (M. Gaudreault) :
Oui, certainement. Ça me fait plaisir. Alors, il me reste à vous remercier également et tous les membres de votre entourage,
les membres de votre équipe qui se sont déplacés aujourd'hui. On va prendre le
temps de se saluer, mais, malheureusement, on ne peut pas vous garder trop
longtemps ici parce que nous, on continue de se réunir en séance de
travail à 18 heures à huis clos.
Alors, la
Commission de l'administration publique suspend ses travaux pour quelques
minutes, après quoi on va se réunir,
justement, en séance de travail pour statuer sur les observations, conclusions,
recommandations à la suite de cette audition. Merci.
(Fin de la séance à 17 h 59)