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(Douze heures trente-neuf minutes)
Le Président (M. Laplante): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission permanente des affaires municipales reprend ses travaux
afin d'étudier article par article le projet de loi 28, Loi modifiant la
Loi sur la Communauté régionale de l'Outaouais.
Les membres de cette commission sont: M. Beauséjour (Iberville),
M. LeBlanc (Montmagny-L'Islet), M. Middlemiss (Pontiac), M. Kehoe (Chapleau),
M. Desbiens (Dubuc), M. Lachance (Bellechasse), M. Léonard (Labelle), M.
LeMay (Gaspé), M. Rocheleau (Hull), M. Saintonge (Laprairie), M.
Tremblay (Chambly).
Les intervenants sont: M. Assad (Papineau), M. Gratton (Gatineau), qui
remplace M. Bissonnet (Jeanne-Mance); M. Bisaillon (Sainte-Marie), M. Fallu
(Groulx), M. Doyon (Louis-Hébert), M. Leduc (Saint-Laurent), M.
Léger (Lafontaine), M. Paré (Shefford).
Lorsque nous avons ajourné nos travaux, hier soir, nous
étions rendus à l'article 38, paragraphe 119. Les questions
étaient posées par M. le député de Pontiac.
M. Léonard: Non, c'était le député de
Chapleau.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Chapleau.
M. Léonard: M. le Président, me permettriez-vous de
répondre auparavant à une question qu'avait posée le
député de Pontiac sur l'usine Deschênes?
Le Président (M. Laplante): Oui.
M. Léonard: L'article 119 permet à la CRO
d'acquérir Deschênes et, à ce moment, cela devient
intermunicipal. C'est à 119 que c'est réglé.
Le Président (M. Laplante): D'accord? M. le
député de Chapleau, avez-vous d'autres questions à
119?
M. Kehoe: Oui. L'amendement est-il déjà
proposé ou allez-vous le proposer? Je ne suis pas certain où nous
en sommes rendus.
M. Léonard: À 119, vous avez un amendement...
Une voix: II a été proposé hier, je
pense.
Le Président (M. Laplante): Oui.
Eau potable et eaux usées
M. Kehoe: M. le Président, les articles 119, 120 et 121,
c'est le coeur de tout l'amendement du projet de loi modifiant la Loi sur la
Communauté régionale de l'Outaouais. Effectivement, cela met en
vedette des querelles et des opinions très différentes en ce qui
concerne le partage des coûts inhérents à
différentes activités de la Communauté régionale de
l'Outaouais. Les positions des deux villes principalement impliquées
dans ce projet sont complètement opposées. Celle de la ville de
Hull - vous l'avez vu dans son mémoire - est bien
élaborée. Elle base tout son argument sur la tarification que les
usagers paient et là-dessus, nous sommes d'accord aussi - la ville de
Gatineau - jusqu'à un certain point. Il est évident que la ville
de Hull, avec la concentration des édifices fédéraux et
provinciaux, des sièges sociaux de différentes agences
régionales et de différentes compagnies, a un potentiel de
richesse de beaucoup supérieur à la ville de Gatineau. La ville
de Gatineau est complètement différente. Le 1er janvier 1975, la
ville de Gatineau a regroupé six municipalités dans une. Il
s'agit d'un immense territoire où le développement coûte
énormément cher. Les infrastructures des services - que ce soit
l'eau ou les égouts - tous les services de la ville de Gatineau sont
répandus sur un territoire de quasiment au-delà de 100 milles
carrés. À ce moment-là, le développement
coûte terriblement cher pour la ville de Gatineau. Le fondement
même de la Communauté régionale de l'Outaouais ou de
n'importe quel gouvernement régional, c'est justement de répartir
des coûts qui sont d'une telle importance qu'une municipalité ne
peut pas les payer seule. C'est la philosophie qui a motivé la
création de la Communauté urbaine de Montréal, de la
Communauté urbaine de Québec et, ici, de la Communauté
régionale de l'Outaouais.
En ce qui concerne les communautés urbaines, surtout celle de
Montréal, quand on regarde les chiffres, le partage des coûts est
basé sur un pourcentage de 98% sur le potentiel fiscal,
c'est-à-dire qu'il reste 2% sur la tarification des usagers. À
la
Communauté urbaine de Québec aussi, le taux est
extrêmement haut: il frôle les 74%, et est basé sur le
potentiel fiscal. Quand on compare cela avec la région de l'Outaouais,
où ce chiffre est seulement de 43%, on voit immédiatement que
c'est un écart assez important. La ville de Gatineau reconnaît que
la ville de Hull est la métropole de la région. Comme le maire
l'a dit, elle est le hall d'entrée et la principale ville en ce qui
concerne le potentiel fiscal. Mais je crois que mon collègue de Hull va
reconnaître avec moi que le potentiel de développement de la
région de l'Outaouais est certainement dans la ville de Gatineau. La
ville de l'avenir est certainement orientée vers Gatineau.
Une voix: Pardon?
M. Kehoe: Le soleil se lève et se couche sur la ville de
Gatineau.
Une voix: II se cache.
M. Kehoe: Mes confrères ont peut-être eu certaines
divergences d'opinion à ce sujet, mais je pense que la ville de Gatineau
est quand même la ville de l'avenir de l'Outaouais.
Cela étant dit, la position que prend la ville de Gatineau dans
ce dossier en disant que nous ne demandons pas que le partage se fasse
uniquement ou seulement sur le potentiel fiscal - ce serait, je pense, un peu
irresponsable; ce serait demander beaucoup trop de Hull, que les affaires
aillent aussi loin qu'à Montréal et à Québec - mais
je crois que la position prise par la ville de Gatineau, dans laquelle on
utilise les deux méthodes, la question des infrastructures, les
immobilisations, les coûts de base, devrait être partagée
sur le potentiel fiscal, sur la richesse générale de toute la
région. C'est justement, encore une fois, la philosophie qui a
motivé la création de la CRO; c'est de répartir sur une
base équitable les infrastructures et les dépenses majeures ou
les dépenses d'immobilisation. Nous prétendons, M. le
Président, que la proposition que toute la région paie pour les
immobilisations, les infrastructures majeures, en ce qui concerne l'eau potable
et l'assainissement des eaux, est une position très juste envers tout le
monde.
En ce qui concerne l'exploitation, je pense que c'est tout à fait
normal qu'on adopte la position de la ville de Hull et celle des autres
municipalités, à savoir que, lorsque des personnes ou des
municipalités se servent d'un service comme l'eau ou l'assainissement
des eaux, les eaux usées, à ce moment-là, les personnes
qui ont le plus de bénéfices, comme la ville de Gatineau, qui a
une très grosse population, devraient payer pour cela. C'est tout
à fait normal. Je crois que c'est un compromis qui est très juste
non seulement envers la ville de Gatineau, mais envers les autres participants
ou les autres villes composant la CRO.
Actuellement, l'article 120, à toutes fins utiles, prend la
position de la ville de Hull et celle de la CRO et il dit que la
répartition des coûts est basée sur la proportion de leur
volume. Si vous dites cela, je ne vois pas quelle est l'utilité du droit
de veto que donne le ministre à la ville de Gatineau. À l'article
120.1, il est dit que les municipalités peuvent établir un autre
mode ou un mode différent de répartition des dépenses, tel
que visé à l'article 120. C'est un peu la même chose que
des joueurs de cartes. Quand vous avez quatre as dans vos mains, vous
êtes assis avec une "main" gagnante. Vous êtes certain de gagner la
partie. Qu'allez-vous faire? C'est un peu la même chose dans le cas qui
nous occupe actuellement, M. le ministre. Vous dites d'un côté que
vous donnez un droit de veto à la ville de Gatineau. Vous dites: Si vous
voulez changer pour que la répartition soit différente de
l'article 120, lors d'une première assemblée, il faut avoir trois
quarts des votes exprimés, et ensuite une deuxième
assemblée. Durant tout ce processus, vous espérez - et vous
l'avez dit lors de la deuxième lecture - que les deux parties se
rapprochent, mais je crois que les positions sont tellement opposées et
les montants en jeu sont tellement importants qu'avec la formule que nous avons
devant nous, que ce soit l'article 120 ou l'article 119, il n'y a pas de
possibilité pour la ville de Gatineau de sortir le moindrement gagnante
dans cette situation. Vous dites à l'article 120 que le partage se fait
selon le volume des usagers. Vous le dites d'avance. Si on revient à
l'article 119, vous dites, par contre: Si les deux parties veulent s'entendre,
veulent négocier ou veulent faire des concessions, il faudrait que ce
soit par une majorité de trois quarts. Pourquoi la ville de Hull,
connaissant d'avance la position du ministre à l'égard de 120, en
disant que cela sera réparti suivant le volume, céderait-elle un
pouce dans la situation? Il sait que, d'un côté, chaque fois que,
à 119, lors de la première assemblée, il va opposer son
veto, à la deuxième assemblée, ce sera encore le veto.
À ce moment-là, le ministre va confier cela à la
commission municipale. Sur quoi la commission municipale va-t-elle se baser
pour rendre une décision? C'est bien évident qu'elle va se
référer à la position en s'inspirant de la loi. La loi,
à 120, est bien claire, et très précise; cela porte sur le
volume.
En concluant cette intervention, M. le ministre, je dis que, telle que
la loi est rédigée actuellement, la ville de Gatineau se trouve
dans une position extrêmement faible. Elle n'a pas de possibilité
de négociation.
Elle sait d'avance que la partie est perdue; elle sait quelle position
la commission municipale va prendre en fin de compte, après qu'elle aura
consulté 119; on sait, à ce moment, que les coûts vont
être partagés suivant le volume, comme c'est écrit par la
loi. Qu'est-ce que cela donne, à ce moment, d'avoir un droit de veto?
À quoi cela va-t-il nous avancer?
C'est pour cela que je demande à M. le ministre, à ce
moment... Le Parti libéral, lors de la deuxième lecture, a fait
une motion de report. Je pense que la ville de Gatineau était d'accord,
il n'y a aucun doute sur cette motion de report. On aimerait bien avoir une
restructuration de la loi; cela ne peut pas continuer ainsi. Tous les deux
mercredis, lors des assemblées, on sait que cela tourne à la
chicane. Il n'y a rien qui se fait; cela bloque tout le temps. Je me demande,
spécifiquement à propos de la question du partage des
coûts, ce que la loi va régler. À quoi cela va-t-il avancer
les deux parties dans la solution de leurs problèmes? Quelle motivation,
la ville de Hull va-t-elle avoir dans cette loi en bougeant ou en changeant de
quelque façon sa position?
La position de 120 favorise à tous points de vue la ville de
Hull. La ville de Gatineau, à ce moment, devant quoi se
retrouve-t-elle?
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Hull.
M. Rocheleau: M. le Président, je vous remercie. J'ai
écouté avec beaucoup de sympathie mon collègue de
Chapleau...
M. Kehoe: ...sans doute.
M. Rocheleau: ...faire une intervention pour et au nom de sa
municipalité. Je comprends qu'il se doit de faire toutes les
représentations nécessaires, mais je voudrais rappeler à
cette commission, M. le Président, qu'en 1973, la ville de Hull
déposait un rapport sur le regroupement municipal. En 1973, la ville de
Hull prenait position dans le regroupement en souhaitant la création
d'une municipalité de Aylmer à Gatineau.
Il faut comprendre que, à ce moment, la ville de Hull
était possiblement très avant-gardiste, tenait compte de
l'ensemble des avantages qu'une grande ville pouvait apporter à
l'Outaouais québécois.
Une voix: Une loi 37.
M. Rocheleau: Non. Pas une loi 37. C'était à
l'intérieur de la loi 98, tenant compte des regroupements dans le
Saguenay et dans l'Outaouais, qui s'étaient faits quand même dans
la démocratie. On s'est aperçu que Hull, finalement, n'avait pas
été regroupée avec la municipalité d'Aylmer. Je
tiens à préciser que, à compter de cette
journée-là, Hull s'est retrouvée à
l'intérieur d'un territoire de dix milles carrés, où elle
prétend étouffer dans ses limites territoriales, où
effectivement, au point de vue de la richesse, la ville de Hull a un
comportement assez impressionnant. Mais on ne peut pas tout demander sans rien
donner. La position actuelle du conseil de Hull, à l'intérieur de
cette restructuration, demandait même qu'on puisse regrouper Aylmer et
Hull. J'avais fait une recommandation à l'effet de demander à la
ville d'Aylmer de consulter éventuellement sa population lors des
prochaines élections.
Je comprends donc la difficulté, M. le Président, mais il
faut tenir compte du fait que, si la ville de Hull doit demeurer à
l'intérieur de ses limites actuelles, elle pourrait être
éventuellement coincée entre deux villes qui pourront prendre une
certaine expansion vu l'étendue de leur territoire. La ville de Gatineau
a un territoire de 104 milles carrés, la ville d'Aylmer a un territoire
d'environ 26 milles carrés. Il faut tenir compte de ces
facteurs-là.
Si le député de Chapleau acceptait ce matin de recommander
à sa municipalité ou à son comté un regroupement
avec la ville de Hull, il pourrait bénéficier de tous ces
avantages tout en apportant un certain appui à la ville de Hull. Mais
cela va des deux côtés et nous, de la ville de Hull, serions
prêts à reconsidérer la possibilité de nous
regrouper d'une façon tout à fait démocratique avec nos
voisins et nos voisines dans le but de partager notre richesse, mais aussi dans
le but d'avoir la possibilité d'une expansion éventuelle sur un
territoire beaucoup plus étendu, avec une structure beaucoup plus forte
face à la région de la Capitale nationale, du côté
de la MROC. Cela permettrait d'avoir une municipalité beaucoup plus
importante en population et en efficacité, parce qu'on
éliminerait beaucoup de chicanes de clocher et tout ceci.
Si le député de Chapleau est d'accord avec moi pour faire
cette recommandation...
M. Kehoe: Prenez Aylmer...
M. Rocheleau: ...je pourrai apporter de sérieuses
recommandations au conseil municipal de Hull qui, lui aussi, doit
défendre des positions. Vous comprenez, M. le Président, que nous
faisons ces recommandations et que nous tenons ces propos dans la plus grande
sérénité. Même s'il y a diversité sur
certains points, il existe quand même une unité remarquable chez
nos collègues de l'Outaouais québécois.
M. le Président, tenant compte du fait que nous allons
probablement adopter ce projet de loi tout en permettant certains
consentements, si cela continue à se dérouler
de la façon présente, c'est très agréable de
discuter de tous ces éléments. Toutefois, au cours de
l'été, on pourra peut-être approfondir le sujet, aller plus
loin encore et faire d'autres recommandations. On pourra alors demander au
gouvernement, au ministre des Affaires municipales, de prendre en
considération certaines demandes que nos municipalités
respectives pourraient faire dans une forme de regroupement démocratique
des trois villes, Aylmer, Gatineau et Hull. À ce moment-là, on
remettra la balle dans un autre camp mais, pour le moment, M. le
Président, je voudrais me limiter à cette intervention, tout en
laissant cette porte toute grande ouverte parce que je veux - on dit souvent
qu'un écrit reste et qu'une parole s'envole - pour le
bénéfice de cette commission, pour la postérité,
réitérer notre souhait de voir possiblement ces
municipalités se regrouper un jour.
Du même coup, M. le Président, je ne voudrais pas que Hull
subisse des contraintes financières parce que les municipalités
ne veulent pas partager équitablement non pas la richesse, mais
l'ensemble du territoire pour assurer une plus grande efficacité
à la région de l'Outaouais.
En concluant, M. le Président, je voudrais ajouter que, dans
l'éventualité où il y aurait un affaiblissement quelconque
chez les municipalités voisines, ce n'est pas dans cinq ou dix ans qu'il
faudra à tout prix demander à la ville de Hull de se regrouper
avec telle ou telle de ces villes-là. Il ne faudrait quand même
pas répéter l'histoire de Baie-Comeau et de Hauterive.
Baie-Comeau, en 1970, souhaitait une fusion avec Hauterive qui ne voulait pas.
En 1982, malheureusement, cela fut imposé alors que Baie-Comeau ne
voulait plus. Moi, j'en tiens compte, M. le Président, parce que notre
offre est encore valable. (13 heures)
Notre offre fait partie d'une résolution que le conseil a
adoptée en 1973 et il suit encore cette orientation. Si mes
collègues de l'Assemblée nationale veulent, au cours de
l'été - on aura tout le temps - en discuter, il me fera plaisir
de rencontrer et les conseils municipaux et mes collègues pour remettre
tout cela en question afin d'avoir effectivement l'équité globale
sur l'ensemble du territoire.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Nous continuons après 13 heures?
Le Président (M. Laplante): Pardon?
M. Middlemiss: Nous continuons après 13 heures?
Le Président (M. Laplante): Oui. Voulez-vous l'adopter
avant d'aller dîner?
M. Kehoe: Oui, ce ne sera pas long. Cette partie n'est pas
longue.
Le Président (M. Laplante): Oui. D'accord. Elle ne sera
pas longue.
M. Kehoe: J'ai seulement un mot à dire à la suite
de mon collègue.
Le Président (M. Laplante): Oui. D'accord.
M. Léonard: Oui, parce qu'il serait important d'avoir les
commentaires du député de Chapleau, à la suite de la
proposition.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Merci, M. le Président. La position de la
ville d'Aylmer est aussi basée sur le volume. Quoi qu'on en dise,
même si on donnait une partie du territoire d'Aylmer à la ville de
Hull, le problème demeurerait entier. Même s'il y avait un
regroupement des villes d'Aylmer et de Hull, le problème demeurerait
entier parce que, là encore, elles vont vouloir l'avoir sur la base du
volume... Je m'explique.
À Aylmer, il y a une partie du territoire nord-ouest qui n'est
même pas dans le même bassin quant au traitement des eaux
usées. Ce n'est même pas dans le même bassin. Si jamais on
enlevait un jour le zonage agricole et qu'on voulait développer cette
section, il faudrait aller vers l'ouest, soit vers la municipalité de
Pontiac. On a totalement éliminé la possibilité qu'il y
ait un développement massif dans la municipalité de Pontiac.
Donc, une grande partie du territoire ne pourrait jamais être desservie
parce que ce n'est pas dans le même bassin.
De plus, tout le territoire au nord de la ville d'Aylmer est
développé présentement. C'est presque entièrement
zone agricole. Quant à d'autres parties qui seraient susceptibles
d'être développées, je ne vois pas que la population puisse
tellement augmenter d'ici 30 ans.
Donc, sur la base du potentiel fiscal, sur la base de
l'évaluation, toute l'évaluation de ce territoire est prise en
considération. Comment peut-on imposer des taxes aux gens pour un
service dont ils ne bénéficient pas ou dont ils ne pourront pas
bénéficier? Même dans la restructuration, dans la
modification de la CRO, on dit que les municipalités rurales qui lui
appartiennent ne seront pas forcées à participer au coût
des services qu'elles n'ont pas. Donc, le problème demeure entier. C'est
la raison pour laquelle la ville d'Aylmer favorise la base du volume.
Même dans le territoire qui existe
aujourd'hui entre Hull et Aylmer, où il y a quantité de
terrains de golf, on ne voit pas la possibilité d'un
développement dans un avenir immédiat. C'est la raison. Ceci ne
change rien. Si cela devenait une ville incluant celle de Hull, je suis
convaincu que, après un vote démocratique de la population
d'Aylmer pour se joindre à la ville de Hull, le problème
demeurerait entier.
Je suis convaincu que la nouvelle ville de Hull favoriserait encore le
volume pour les mêmes raisons que la ville d'Aylmer dit aujourd'hui que
ce n'est pas juste. Au moins, peut-être y aurait-il une formule qu'on
pourrait étudier en ce sens que ce serait seulement l'évaluation
du territoire développé aujourd'hui pour que les gens qui
demeurent dans la partie urbanisée soient obligés d'assumer une
grande évaluation de tout le territoire et que ce soient seulement eux
qui la paient. Les gens s'y opposent. Les gens qui n'ont pas de service
s'opposent à payer cela.
Le Président (M. Laplante): C'est le même
problème pour Montréal et la banlieue.
M. Middlemiss: Je tentais d'expliquer tout cela. Si on veut
aborder un tout petit peu le regroupement des villes d'Aylmer et de Hull, je
pense que le ministre est au courant d'un rapport qui a été
soumis. Ce rapport dit que, sur son territoire actuel de 10 milles
carrés, la ville de Hull a des secteurs qu'elle pourrait
développer. Pour la partie qu'elle veut présentement avoir
d'Aylmer, il n'y a pas de problème si on pouvait enlever le zonage
agricole qui y existe. Les services de nature régionale y sont
disponibles pour cette partie du territoire.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Chapleau, brièvement.
M. Kehoe: Simplement un dernier commentaire à la suite des
propos de mon collègue de Hull. Sérieusement, à longue
échéance, peut-être que la solution sera justement le
regroupement de Gatineau, de Hull et d'Aylmer en une seule municipalité.
Surtout que Gatineau et Hull ont une certaine ressemblance et même
peut-être plus que cela, mais ce n'est certainement pas pour demain.
Une voix: Pour dans cinq ans.
M. Kehoe: Pas pour dans cinq ans. Gatineau, c'est combien de
temps? Mais je pense que le maire de la ville de Gatineau s'est prononcé
à plusieurs reprises sur cette question, soit la possibilité d'un
regroupement. Cela solutionnerait certainement certains problèmes qu'on
a avec la ville de Gatineau et la ville de Hull, mais il y a beaucoup
d'études, beaucoup de négociations, beaucoup de chemin à
parcourir avant d'aboutir à cette solution possible. Le point que je
soulève, c'est qu'actuellement on a devant nous, ce matin, un projet de
loi qui, s'il est adopté dans sa forme actuelle, créera une
injustice flagrante pour la ville de Gatineau. Je ne sais pas quelle autre
solution on peut apporter que celle proposée par la ville de Gatineau,
qui va à mi-chemin, nécessairement, de celle de la ville de Hull.
La tarification - seulement l'usager paie - ce n'est pas du tout accepté
par la ville de Gatineau, pour les raisons que j'ai évoquées
tantôt et que j'ai évoquées lors de la deuxième
lecture. La solution par un potentiel fiscal uniquement, non plus; je suis
sûr que la ville de Hull ne l'acceptera jamais. Mais, entre les deux, il
doit y avoir un milieu pour tenter, dans l'immédiat, de trouver au moins
le commencement de la solution du problème, parce que l'adoption de ce
projet de loi ne nous avancera pas du tout. Des querelles existent. D'ailleurs,
mon collègue de Hull l'a dit tantôt; je pense qu'il ne faut pas se
faire d'illusion. Avec l'adoption de ce règlement, même avec le
veto, même avec tous les espoirs que le ministre a fait valoir lors de la
deuxième lecture, je pense que le problème va demeurer entier; ce
n'est pas une solution. Ce n'est que retarder un peu les affaires.
Le Président (M. Laplante): M. le ministre.
M. Léonard: Je voudrais quand même dire un certain
nombre de choses à la suite de ce qu'a dit le député de
Chapleau. D'abord, l'usine de filtration fait partie dès maintenant des
équipements de la communauté. C'est un élément
très important.
M. Kehoe: Pour la réalisation, c'est un très grand
pas, M. le ministre.
Une voix: Tu l'as eu.
M. Léonard: C'est un très grand pas. Cela fait
partie, je pense, d'un compromis général là-dessus.
Maintenant, il reste les conduites de transport que nous qualifions de
conduites de transport lourd. Quelles sont les conduites intermunicipales et
quelles sont les conduites municipales? Évidemment, cela va faire
l'objet d'une discussion du règlement qui va définir ce qui est
intermunicipal et ce qui ne l'est pas. C'est le règlement qui va le
définir. Ce règlement doit être adopté aux trois
quarts des voix, ce qui signifie, en fait, qu'il y a veto de la ville de Hull
et de la ville de Gatineau sur la question.
Je pense qu'il y a des négociations possibles entre la ville de
Hull et la ville de Gatineau. On peut toujours partir en disant
que c'est une montagne et, avant de partir, se sentir essoufflé.
Je crois, au contraire, qu'on va en discuter avec un point à
régler et non plus tout le reste des problèmes de la
communauté. Il restera cela à régler. À ce
moment-là, il va peut-être falloir se parler, disons, plus
sereinement, sans insister sur ce mot. Si on ne s'entend pas, on va à la
Commission municipale du Québec. Au bout d'un temps, on pourrait aller
à la Commission municipale du Québec. Or, à la Commission
municipale du Québec, comment cela va-t-il se passer? Je pense que la
ville de Gatineau a un bon dossier à monter. Elle va connaître le
territoire. Elle va être en bonne posture pour faire valoir son dossier;
je le crois. Je considère que, dans tout le paquet, où il y a du
"give and take", du donnant donnant, finalement, ce morceau donne encore des
chances à la ville de Gatineau de s'en sortir très honorablement.
Nous, nous avons l'intention de continuer comme maintenant.
Le Président (M. Laplante): Le paragraphe 119 de l'article
38, tel qu'indiqué sur le papillon, est-il adopté? Sur
division?
Une voix: Sur division.
Le Président (M. Laplante): Sur division.
M. Léonard: J'imagine.
Le Président (M. Laplante): Le paragraphe 120 est-il
également adopté sur division?
Une voix: Oui.
M. Tremblay: On vient de voter. Ce serait peut-être bon de
prendre le vote enregistré là-dessus.
Le Président (M. Laplante): Non, il est trop tard, l'appel
a été fait. Vous n'avez pas signifié votre...
Le paragraphe 120 est adopté sur division.
M. Rocheleau: M. le Président, est-ce que le
député de Chambly aurait l'intention de voter avec
l'Opposition?
M. Tremblay: Non, mais j'aurais aimé...
Le Président (M. Laplante): Maintenant, le paragraphe
120.1.
M. Kehoe: M. le ministre, compte tenu de ce que j'ai
mentionné plus tôt, quelle est l'utilité de 120.1? Cela
nous avance à quoi?
M. Léonard: 6120.1?
Le Président (M. Laplante): Le paragraphe 120.1, oui.
M. Kehoe: Cela va nous amener à quoi?
M. Léonard: À l'heure actuelle, c'est le partage
selon le volume utilisé, mais la CRO pourrait toujours, par un vote des
trois quarts modifier le mode de partage des coûts.
M. Kehoe: Je sais que c'est cela que les mots veulent dire. Ce
que je veux savoir, c'est ce que cela, en pratique va faire. On le sait
à l'avance. Vous dites dans l'article précédent que c'est
le volume et, pour des raisons évidentes, c'est tout à fait
favorable à Hull. Pourquoi alors dire dans un autre article qu'on peut
le faire d'une autre manière?
M. Léonard: II est possible à un certain moment
qu'on arrive à penser à un autre mode de répartition.
M. Kehoe: "To dream the impossible dream", j'espère que
non, mais j'entretiens de sérieuses craintes.
M. Léonard: Vous savez, l'impossible n'existe pas en
politique, je pense.
Le Président (M. Laplante): Le paragraphe 120.1 est
adopté sur division, et 120.2 est adopté sur division.
Maintenant, l'article 38, tel qu'amendé par les papillons, est-il
adopté sur division?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté sur
division.
Nous suspendons nos travaux jusqu'à 15 heures.
(Suspension de la séance à 13 h 12)
(Reprise de la séance à 15 h 14)
Le Président (M. Laplante): La commission des affaires
municipales se réunit de nouveau afin d'étudier article par
article le projet de loi 28.
Avant de commencer, pour les fins du journal des Débats je
voudrais rappeler l'article 38 et adopter le paragraphe 120, tel
qu'amendé par le papillon du ministre; je crois l'avoir oublié.
Maintenant, j'appelle l'article 39.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 40 avec papillon, un grand, grand, papillon. M. le ministre,
j'attends des explications sur le papillon, s'il vous plaît!
M. Léonard: Par le papillon, nous modifions l'article 122
de la Loi sur la CRO en incorporant l'interdiction que l'article 127 de cette
loi fait à la CRO de fournir de l'eau potable à une
municipalité qui ne fait pas partie de son territoire. De plus, ce
papillon d'amendement reformule l'article 123 de la Loi de la CRO pour y
joindre la possibilité pour la communauté de recevoir pour fins
de traitement des eaux usées provenant d'une municipalité hors de
son territoire. C'était d'ailleurs à l'article 127,
auparavant.
M. Middlemiss: Est-ce que le ministre peut me donner l'exemple de
municipalités qui ne sont pas sur le territoire de la CRO et qui
pourraient bénéficier de ces services?
M. Léonard: La CRO le ne peut pas; c'est une interdiction.
La CRO en fournit à ses municipalités et non pas en dehors. Si
jamais, une municipalité en voulait, il faudrait qu'elle revienne ici et
il faudrait amender la loi. Je pense que c'est pour bien circonscrire que la
CRO est l'organisme intermunicipal des municipalités membres et non
pas... Cela ne change rien par rapport à la version actuelle; on
reformule simplement.
M. Middlemiss: II me semblait qu'il y avait un autre endroit
où on disait qu'elle pourrait fournir des services à d'autres
municipalités qui n'en font pas partie. Je me posais la question
à savoir quelles municipalités ne faisant pas partie de la CRO
pourraient demander des services.
M. Léonard: Je pense que c'est un peu hypothétique.
En toute hypothèse, c'est qu'on limite le territoire sur lequel elle
peut fournir des services par cet article-là. Si jamais il y avait des
modifications par hypothèse, il faudrait qu'elle revienne devant le
législateur.
Le Président (M. Laplante): L'article 40, tel que
modifié par papillon aux paragraphes 122, 123, 124 et 125, est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): J'appelle maintenant l'article
41. Il y a une modification avec papillon aussi. M. le ministre.
M. Léonard: Oui, nous changeons quelque peu l'amendement
qui avait été apporté à l'article 126 de la loi sur
la CRO. Au paragraphe 1, on ajoute le pouvoir de la communauté d'adopter
des règlements régissant la disposition des boues de vidanges
provenant des installations septiques. Ce sujet avait été
soulevé lors de l'audition des mémoires. Quelqu'un avait
mentionné qu'il faudrait inclure la disposition des boues de vidanges.
Cela n'était pas dit. Pour plus de précision et de
sécurité, nous l'avons ajoutée.
Au paragraphe 3, on précise que le tarif pour la fourniture d'un
service ne s'applique qu'aux municipalités non desservies ou aux
personnes.
Au paragraphe 4, on précise que les municipalités qui ne
sont pas desservies par les réseaux d'aqueduc et d'égout peuvent,
malgré l'article 34.2 de la loi sur la CRO, voter sur les
règlements se rapportant aux installations septiques, mais pas en ce qui
concerne le réseau d'égout pour ce qui se rapporte aux
installations septiques. C'est normal aussi, parce que c'est ce qui les
concerne.
M. Middlemiss: Une municipalité située sur un
territoire où il n'y a pas d'installation septique a-t-elle aussi le
droit de vote?
M. Léonard: Je pense qu'il y a peut-être seulement
Hull qui n'a pas d'installation septique parce que tout y est raccordé
par réseau. Pour le reste, je pense que les récents
règlements de l'environnement font en sorte que tout le monde va avoir
une installation septique. Il y a peut-être quelques personnes qui ne s'y
conforment pas, mais je pense qu'elles devront le faire dans les meilleurs
délais.
M. Rocheleau: À 41.2, on dit à 2°: L'entretien,
la gestion et l'exploitation de ses usines au ouvrages de traitement d'eau et
des conduites maîtresses d'aqueduc ou d'égout, et à 2: 1,
l'entretien...
M. Léonard: Les conduites de transport.
M. Rocheleau: ...des réseaux municipaux d'aqueduc ou
d'égout de son territoire. Est-ce que, par le fait même, on
n'empêche pas la communauté de contracter avec les
municipalités du territoire de la communauté, c'est-à-dire
que, pour éviter la création d'un service des travaux publics,
elle pourrait donner à sous-contrat l'entretien de son réseau ou
de ses réseaux qui traversent certaines municipalités et qui
deviennent intermunicipaux. Hypothétiquement, disons qu'il y a une
brisure, une cassure...
M. Léonard: Nous vérifions. Je penserais que oui,
mais cela devrait être couvert aussi par les articles sur les ententes
avec les municipalités. On me dit que ce serait oui.
M. Rocheleau: Je sais qu'il y a certaines ententes qui sont
conclues sur le territoire, dans l'hypothèse qu'il y ait un bris
à Hull.
M. Léonard: Ce serait couvert par l'article 29 dans le
projet.
M. Rocheleau: À l'article 87.1 "La communauté et
une municipalité peuvent conclure une entente, conformément
à la loi qui régit cette dernière, par laquelle la
communauté s'engage à fournir un service à la
municipalité ou reçoit de celle-ci une délégation
de compétence."
M. Léonard: La municipalité peut faire faire
l'entretien par des entrepreneurs privés, par des corporations
professionnelles, etc. C'est le pouvoir général de contracter qui
s'applique ici.
M. Rocheleau: Mais il n'y a pas d'empêchement à ce
que ces ententes puissent se conclure?
M. Léonard: Non.
Le Président (M. Laplante): L'article 41, tel
qu'amendé par papillon, est-il adopté?
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 42 est abrogé
à toutes fins utiles. Adopté? Article 43, papillon...
M. Léonard: L'article 42...
Le Président (M. Laplante): Il est abrogé par
papillon.
M. Léonard: Abrogé par papillon, cela va.
Adopté.
Élimination, récupération et
recyclage des déchets
Le Président (M. Laplante): À l'article 43, il y a
aussi un long papillon qui modifie...
M. Léonard: Cet amendement vise principalement deux
objectifs, il permet à la communauté d'établir, de
posséder et d'exploiter un lieu d'enfouissement des boues provenant des
installations septiques et il prévoit le mode de répartition des
dépenses engendrées par l'application des articles 128 et 128.1
de la loi sur la CRO en matière d'élimination, de
récupération et de recyclage des déchets et pour les sites
d'enfouissement des boues.
Cela provient en fait de l'audition des mémoires, alors qu'on
nous en a parlé, c'est donc un peu en concordance avec ce que nous avons
adopté aussi tout à l'heure.
M. Kehoe: M. le ministre. M. Léonard: Oui.
M. Kehoe: À 128.2, paragraphe 2, "Les dépenses
visées au premier alinéa, relatives à chaque centre ou
lieu sont réparties de façon distincte."
M. Léonard: Vous n'avez pas le bon papillon.
Le Président (M. Laplante): L'article 128.2?
M. Léonard: C'est 128.2 au papillon. Moi, j'ai "peuvent
être".
M. Kehoe: C'est très important pour la ville de Gatineau
et j'aurais des questions à poser sur cela.
M. Léonard: D'accord, mais c'est "peuvent être", ce
n'est pas "sont".
M. Kehoe: Là où je veux en venir c'est que, si on
revient au paragraphe 128.2, "elles sont réparties entre les
municipalités qui en font usage en proportion du volume des
déchets." C'est-à-dire que les municipalités qui n'en font
pas usage ne participent pas aux coûts.
M. Léonard: C'est cela.
M. Kehoe: Cela veut dire que dans l'ensemble...
M. Léonard: En fait c'est au volume.
M. Kehoe: Oui, en fait au volume. En ce qui concerne le nouveau
dépotoir de la ville de Gatineau, qui cherche un site depuis toujours,
qui a des problèmes d'environnement, de terrains agricoles, un tas des
problèmes, un jour va venir où il va falloir solutionner ce
problème, il va se trouver un site, on espère qu'il va trouver un
site; il y aura des dépenses d'immobilisation, des dépenses
d'achat de terrain, de préparation et ainsi de suite.
Ce que je peux comprendre à ce moment, compte tenu du fait que
Hull et Aylmer ont présentement un site sur la rue Cook, à
Aylmer, et qu'elles vont s'en servir pour je ne sais combien de temps,
plusieurs années encore... C'est qu'à toutes fins utiles celui de
la ville de Gatineau va être mis en service d'ici un
échéancier assez court, d'ici un an ou deux ans, et que les
dépenses d'immobilisation, les dépenses, enfin toutes les
dépenses que cela exige seront payées de 75% à 90% par la
ville de Gatineau parce que c'est la ville de Gatineau qui va s'en servir et
qui va en faire usage.
Mais le point que je fais valoir, M. le ministre, lorsque l'usine de
purification des eaux pour les villes de Buckingham et Masson sera construite,
dans quelque temps, j'imagine - c'est une projection, ce ne sera
pas dans bien des années d'ici - la ville de Gatineau et les
autres municipalités vont y participer comme elles l'ont fait pour celle
de Gatineau actuellement. Je me demande à ce moment si ce n'est pas deux
poids, deux mesures dans un sens.
M. Léonard: Bien, ce qui est dit à l'article 122...
il faut aussi lire le premier paragraphe. C'est que les dépenses
d'exploitation et d'entretien ainsi que les dépenses résultant du
paiement de l'intérêt et de l'amortissement des emprunts pour un
centre d'élimination, de récupération et de recyclage des
déchets et pour un lieu d'enfouissement d'égouts provenant des
installations septiques sont réparties entre les municipalités
qui en font usage, en proportion du volume des déchets ou
d'égouts qui proviennent de chacune des municipalités. C'est donc
envisagé sur une base consolidée.
Cependant la communauté peut décider autrement. Les
dépenses visées au premier alinéa relatives à
chaque centre ou lieu peuvent être réparties de façon
distincte. Mais là je pense que cela devient un débat sur les
lieux. C'est la communauté qui va faire son débat.
M. Kehoe: Je suis d'accord avec vous, mais soumettons que c'est
à Gatineau qu'ils trouvent un emplacement, soit dans les limites de la
ville de Gatineau ou tout près de Gatineau. À ce moment ce sera
Gatineau uniquement qui va payer... Je ne devrais pas dire "uniquement".
Peut-être que Masson et Buckingham pourront venir se joindre et
déverser leurs ordures à cet endroit mais pour
l'infrastructure... Enfin toute l'immobilisation ce sera seulement par les
personnes qui s'en servent et sur une base de volume et il n'y aura pas de
contribution sur le potentiel fiscal par d'autres municipalités
impliquées.
Tandis que lorsqu'on parle d'une usine à Buckingham, à
Masson, qui sera construite dans un avenir assez rapproché, à ce
moment Gatineau va être appelée à payer sa part.
M. Léonard: Non, pas plus. M. Kehoe: Mais pas
plus...
M. Léonard: C'est le volume. Au fond c'est au volume.
M. Kehoe: Mais pour l'immobilisation, par exemple, pour l'usine
même?
M. Léonard: La répartition des dépenses et
les dépenses qui sont réparties comprennent l'exploitation,
l'entretien et le service de la dette, le paiement de l'intérêt et
de l'amortissement des emprunts. C'est tout.
M. Rocheleau: M. le Président, j'aimerais faire comprendre
une autre fois à mon collègue de Chapleau qu'il semble
défier la bonne volonté de tout le monde, en tout cas de ses
autres collègues. Je me souviens pertinemment quand la ville de Hull et
la ville d'Aylmer se sont portées acquéreur du site
d'enfouissement sur le chemin Cook que ce sont uniquement ces deux
municipalités qui ont défrayé le coût
d'immobilisation, l'expropriation et qui défraient l'entretien. (15 h
30)
Nous avons eu, M. le Président, l'amabilité de permettre
à la ville de Gatineau d'utiliser le site d'enfouissement sanitaire de
Hull et d'Aylmer en attendant que le ministère de l'Environnement et que
le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
s'entendent pour déterminer ou pour accepter un des sites
recommandés par la Communauté régionale de l'Outaouais.
Mais quand ce site sera recommandé - et le plus rapidement possible,
j'espère - la ville de Gatineau utilisera son site avec les
municipalités avoisinantes qui seront plus près de ce site que
d'un autre. J'espère avoir mal compris le député sur le
fait que la ville de Hull et la ville d'Aylmer devraient payer pour
l'immobilisation du site à aménager à Gatineau pour les
utilisateurs de Gatineau... Non, j'ai sûrement mal compris.
Le Président (M. Laplante): Bon!
M. Kehoe: J'ai posé une question à titre de
renseignement. Je n'ai fait aucune affirmation et je n'ai pas encore eu la
réponse tout à fait. Qu'est-ce que cela donne que la CRO s'occupe
de ce dossier de l'enfouissement sanitaire si la ville de Gatineau fait tout?
Je veux dire que...
M. Léonard: Non. Toutes les dépenses sont
consolidées à l'heure actuelle.
M. Kehoe: Où?
M. Léonard: Dans le premier paragraphe.
M. Kehoe: Mais, effectivement, c'est la ville de Gatineau qui
paiera pour le site, pour l'immobilisation, à 90%. Si les villes de
Buckingham ou de Masson viennent déverser des déchets, alors
elles paieront selon leur volume. L'immobilisation de tout le site dans la
ville de Gatineau sera payée uniquement par cette dernière.
M. Léonard: Oui.
Une voix: C'est réparti selon le volume.
M. Léonard: Non, non, les volumes touchent à
l'immobilisation.
M. Rocheleau: Les volumes touchent à l'ensemble de
l'immobilisation et de l'utilisation du site.
M. Kehoe: Actuellement, est-ce que la ville de Gatineau paie pour
une partie de l'immobilisation du site?
M. Rocheleau: Par le volume, vous payez...
M. Kehoe: ...par le volume, oui.
M. Rocheleau: ...un peu, mais beaucoup moins cher que si vous
étiez chez vous, cher collègue. J'ose souhaiter que vous
retourniez avec vos ordures chez vous le plus rapidement possible!
Le Président (M. Laplante): Bon. Article 43.
M. Middlemiss: Dans le cas où le site du chemin Cook
devenait plein, est-ce qu'on sera obligé d'aller à Gatineau? Ce
serait la même entente.
M. Léonard: Et vous paieriez... M. Middlemiss: On
paierait au volume.
M. Kehoe: On va vous attendre... M. Middlemiss:
D'accord.
M. Kehoe: ...avec l'immobilisation, surtout la ville de Hull.
Le Président (M. Laplante): L'article 43, tel que
modifié par papillon à l'article 128.1 et l'ajout du 128.2,
est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 44?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 45?
M. Léonard: II n'y a pas de modification.
Adopté.
Le budget de la communauté
Le Président (M. Laplante): À l'article 46, il y a
un papillon.
M. Léonard: Cet amendement vise à modifier
l'article 134 de la Loi sur la CRO pour enlever au directeur
général de la CRO la charge de joindre ses recommandations au
budget de la CRO ou de la CTCRO qu'il dépose au bureau du
secrétaire de la communauté.
Le Président (M. Laplante): Adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Rocheleau: Seulement une seconde.
Le Président (M. Laplante): Oui, M. le
député.
M. Léonard: C'est plus le maire qui fait cela ou le
président.
M. Rocheleau: C'est qu'avant, la CTCRO déposait son budget
au directeur général de la CRO, alors que maintenant elle le
dépose directement au secrétaire de la CRO.
M. Léonard: Oui, au conseil. M. Rocheleau: Oui.
Le Président (M. Laplante): L'article 46, tel que
modifié par papillon à l'article 134, est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 135 est-il
adopté?
M. Léonard: Oui, adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 135.1?
M. Rocheleau: À l'article 135, M. le
Président...
Le Président (M. Laplante): Oui.
M. Rocheleau: ...je comprends très bien qu'à la
Communauté urbaine de Montréal à cause de
l'énormité du budget, du nombre considérable de
représentants et aussi du fait que la Communauté urbaine de
Montréal est pratiquement une province par elle-même, on puisse
diviser encore. À la Communauté régionale de l'Outaouais,
c'est un exercice qui a été maintenu au cours des treize
dernières années et n'a jamais comporté aucun
problème. Je souhaiterais vraiment que l'on maintienne le budget tel
qu'il doit être actuellement adopté, et ce, pour plusieurs
raisons. Je craindrais que le dernier quart, dépendamment de
l'année de l'élection de l'une ou l'autre municipalité,
cause des surprises, à un moment donné, dans le sens qu'on
pourrait éviter d'adopter ou de grossir certains éléments
du budget pour le garder dans le quatrième quart de l'année. Ceci
pourrait occasionner à certaines municipalités de ne pas avoir
prévu dans leur budget de l'année les fonds nécessaires,
d'une part, et, d'autre part, les obligerait, par le fait même, à
avoir un surplus ou une dépense
additionnelle, l'année suivante, en tenant compte du fait que,
actuellement, à l'étude du budget de la CRO, une fois que
celle-ci a déposé ses prévisions budgétaires,
chacune des municipalités l'inclut, avant l'adoption de son budget. En
même temps, ils font la facturation de la taxe et perçoivent et la
taxe sur le service du transport en commun et la taxe pour la quote-part de la
communauté régionale et la taxe sur l'impôt foncier pour
les services offerts par la municipalité à ses contribuables.
Je comprends le fait qu'on ait pu vouloir exercer une certaine
concordance avec la Communauté urbaine de Montréal, mais, tenant
compte...
M. Léonard: Et de Québec aussi.
M. Middlemiss: ... - et de Québec aussi qu'on n'a jamais
eu de problèmes particuliers chez nous et je ne prévois pas, non
plus, de problèmes particuliers. Au contraire, je souhaiterais, pour la
bonne gestion de l'ensemble des municipalités de la communauté,
que cela ne puisse pas être permissible du fait que cela a toujours
été suivi à la lettre. C'est quand même un exemple
assez intéressant. Quand on a étudié la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal, entre autres, et quand on a
apporté l'amendement à la Loi sur la Communauté urbaine de
Québec, c'était parce qu'ils avaient des problèmes
très particuliers pour des services additionnels qu'ils donnaient
à leurs citoyens et pour lesquels ils avaient de la difficulté
à faire certaines estimations, alors que, dans notre cas, cela n'existe
pas.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Chapleau.
M. Kehoe: Pour faire suite aux propos de mon collègue de
Hull, pour une fois, je pense, concernant le budget, que la plupart des
intervenants, surtout ceux de la ville de Gatineau, dans leur mémoire,
ont mentionné, pour fins d'administration des budgets municipaux, qu'en
étant obligés de contribuer au budget de la CRO, cela a
créé des problèmes administratifs assez importants. Quand
vous transposez les mêmes articles ou les mêmes prévisions
de la Loi sur la CUM ou de la Loi sur la CUQ dans la Loi sur la CRO, je pense,
M. le ministre, que ce ne sont pas les mêmes problèmes.
Le député de Hull a justement mentionné qu'il n'y a
pas eu de problème à la CRO en ce qui concerne le budget. Compte
tenu du fait que les différentes villes composantes ont demandé
de laisser le statu quo, je ne vois pas pourquoi on devrait procéder
à un changement ou à un chambardement aussi radical que cela,
simplement pour se conformer.
À toutes fins utiles, d'après la réponse du
ministre en deuxième lecture, c'était plutôt pour
être en concordance avec les lois de la ville de Montréal et de
Québec et que, pour notre région, ce n'est pas
nécessaire,
M. Middlemiss: M. le Président...
Le Président (M. Laplante): Oui, M. le
député de Pontiac.
M. Middlemiss: Pour une fois, les trois semblent être tous
sur la même longueur d'onde. La ville d'Aylmer aussi, dans son
mémoire, ne voit pas la nécessité de compliquer l'article
135 à un point tel que cela devient difficilement administrable. La CRO,
comme la MRC et comme les villes, devrait avoir l'obligation de déposer
son budget avant le début de la prochaine année
financière. Cet article ainsi que l'article 137, qui vient, concernant
le budget supplémentaire, compliqueront la tâche des
municipalités au niveau de leurs budgétisations respectives. Si
un budget supplémentaire est déposé ou si le budget de la
CRO n'est approuvé que partiellement, il devient difficile de
déposer un budget exact, étant donné la variation possible
des quotes-parts individuelles. Donc, il semblerait que, pour une fois, il y
ait un consensus chez les municipalités que les changements
proposés ne sont pas voulus.
M. Léonard: Mais je note quand même que le budget de
la communauté et celui de la commission des transports sont soumis au
conseil au plus tard le 15 novembre. Donc, la communauté doit adopter
son budget avant le 31 décembre. Ils sont normalement soumis à la
loi comme la CUQ et la CUM. S'il arrivait qu'ils ne le fassent pas, à un
moment donné, voici comment on procède, mais l'obligation existe
de l'adopter avant le 31 décembre. Je pense qu'il faut bien lire la loi.
On pourrait peut-être revoir si elle est bien correcte.
Regardons cela: Cette assemblée est ajournée aussi souvent
que nécessaire et ne peut prendre fin tant que les budgets n'ont pas
été adoptés. S'il n'y a pas quorum, l'assemblée est
ajournée automatiquement à 20 heures, le jour juridique suivant.
Le conseil peut, de son propre chef, modifier les budgets. Le conseil n'est pas
tenu d'adopter simultanément tous les crédits. Il peut adopter un
crédit distinctement. Le conseil peut également, avant le 1er
janvier, adopter provisoirement, pour une période de trois mois, un
quart des crédits prévus au budget.
Ce qui est implicite dans tout cet article, c'est que le budget doit
être adopté avant le 31 décembre ou avant le 1er janvier.
C'est ce qui est implicite. Si jamais il ne le faisait pas, à ce
moment-là, on procéderait par quart de crédits. S'il n'y
a
jamais eu de problèmes à la CRO, je suppose qu'il n'y en
aura pas plus dorénavant et qu'ils vont adopter le budget avant le 1er
janvier. C'est tout. Mais, à un moment donné, par provision, on
ne veut pas que ce soit une adoption automatique. On ne veut pas revenir
à cette règle, parce que cela a créé des
problèmes ailleurs. On ne peut pas dire que cela ne surviendrait jamais
à la CRO, comme c'est survenu ailleurs. Je comprends que cela a
été un modèle jusque là, mais que fait-on dans le
cas où le budget serait...
M. Middlemiss: Ce qui fonctionne bien, on ne le change pas.
M. Léonard: Non, non, mais il faut quand même dire,
M. le député de Pontiac, qu'ailleurs, dans deux cas sur trois,
l'adoption automatique a conduit à une situation inacceptable; je pense
qu'on peut dire inacceptable. Chez vous, cela a bien fonctionné, tant
mieux! On a corrigé cela de cette façon. Les gens sont tenus de
l'adopter avant le 1er janvier et, effectivement, je pense que les budgets ont
été adoptés avant le 1er janvier, peut-être pas
à la CUM cette année, mais le processus qu'il y a là
conduit à une adoption avant le 1er janvier, parce qu'adopter les
budgets par quarts, cela pose des contraintes considérables et les gens
y réfléchissent deux fois. Cela les force à les adopter
avant le 1er janvier.
M. Rocheleau: Oui, mais justement...
M. Léonard: L'unique but est de faire l'adoption avant le
1er janvier.
M. Rocheleau: Dans cette hypothèse, M. le
Président, prenons la province de Québec; si elle adoptait son
budget par quarts...
M. Léonard: Elle l'adopte par douzièmes.
M. Rocheleau: Mais elle adopte son budget au mois de mai. Elle
adopte ses crédits et elle doit tenir compte, à l'exception de ce
qu'on a eu l'an dernier... On a eu un budget supplémentaire, parce que
le gouvernement avait besoin de beaucoup de crédits, mais, à ce
moment-là, c'est la même chose pour une municipalité qui
n'a pas prévu l'élément neige. Prenons cet exemple: une
municipalité qui prévoit annuellement une progression, tenant
compte de l'inflation, tenant compte des courbes et des statistiques
antérieures, prévoit, par exemple, 1 000 000 $ pour la neige.
S'il en tombe une affaire épouvantable et qu'elle se réveille au
mois de septembre ou octobre sans fonds de prévision pour la neige, si
elle ne peut pas faire un virement de fonds ou un interfonds, à ce
moment-là, elle doit automatiquement porter une facturation à ses
citoyens pour prévoir des fonds nouveaux. Je vous avoue que c'est
arrivé à Hull une année où, à cause
peut-être d'une situation imprévisible, on a dû gratter et
trouver tous les moyens nécessaires pour aller récupérer
des fonds pour maintenir le service de l'enlèvement de la neige. Mais
cela nous a obligés du même coup, M. le Président, à
donner un moins bon service, dans le sens qu'en soufflant la neige, on faisait
attention aux parterres et qu'on avait terriblement gâté nos
citoyens. Parce qu'on aurait dû imposer une taxation nouvelle ou un
impôt nouveau à nos citoyens, on s'est permis un peu moins de
services et on a fait comprendre aux citoyens qu'ils allaient avoir une
imposition si on ne faisait pas cela. (15 h 45)
Dans un cas semblable, si on accepte cela pour la Communauté
régionale de l'Outaouais, je me pose de sérieuses questions,
à savoir si, à un moment donné, on ne donnera pas le
même choix aux municipalités d'adopter leurs tranches de budget
par quarts. À ce moment-là, je considère qu'au point de
vue des prévisions budgétaires, c'est une bien meilleure gestion
de prévoir, pour son année, les dépenses et les revenus
que de simplement y aller par tranches. Le ministre des Affaires municipales,
comptable de profession, devrait sûrement considérer que, pour une
meilleure planification des dépenses, il est davantage nécessaire
d'adopter un budget en prévoyant tous ces facteurs.
Je vais même un peu plus loin, M. le Président. Dans
l'hypothèse où Gatineau aurait des élections municipales
l'automne prochain et prévoirait une augmentation très sensible,
l'élection devant avoir lieu au début de novembre,
déjà, les prévisions budgétaires commencent
à flotter et on pourrait essayer de disperser dans le temps certains
éléments ou certaines dépenses qui feraient en sorte que
le conseil ne serait pas obligé d'adopter ou de prévoir, dans sa
forme initiale, une augmentation de taxes. Cette augmentation de taxes pourrait
être perçue par les citoyens beaucoup plus dans le
troisième quart, c'est-à-dire vers la fin de l'année.
À ce moment-là, il se pourrait qu'il y ait des manques importants
de revenus, parce qu'il faut quand même fixer un taux de taxes au
début de l'année, alors que l'on ne sait pas encore ce que va
être le budget étant donné qu'il est adopté par
tranches.
C'est pour cela que si, par exemple, la CRO a fait au moins cela de
très bien, s'il y a eu des problèmes particuliers qui ont
obligé, qui ont permis à la CUM ou à la CUQ d'adopter leur
budget par quarts, je ne vois pas pourquoi on serait obligé, chez nous,
d'avoir une clause qui pourrait permettre... Quand on permet quelque chose, on
traverse toujours la clôture à un moment donné. C'est
dans cette optique que je considère que le ministre devrait
maintenir une clause qui fonctionne très bien chez nous. Je ne dis pas
que, dans quelques années, à la Communauté urbaine de
Montréal et à la Communauté urbaine de Québec, si
tous les réajustements et les conformités d'acceptation mutuelle
se font, ce ne sera pas automatiquement adopté au tout début de
l'année. Cela a été créé à
Montréal à cause de l'insatisfaction des municipalités de
banlieue qui ne -voulaient pas adopter le budget pour le 15 décembre et
cela les a obligées à apporter une espèce de palliatif
pour le permettre. Mais, dans ce cas-ci, je craindrais peut-être une
certaine forme de tentation. Le fait qu'on le mette là, c'est qu'on peut
éventuellement s'en servir, alors que si on ne l'a pas, on doit
continuer à procéder comme avant.
Le Président (M. Laplante): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, je crois comprendre ce
qui fait problème. Dans ce libellé, d'ailleurs, celui des deux
autres communautés, on ne dit pas positivement que le conseil adopte le
budget avant le 1er janvier de chaque année. On ne le dit pas
positivement. C'est implicite dans le texte. Alors, si on comprend cela,
supposons qu'on a cela dans le texte, ensuite, on dirait: Le conseil peut
également, avant le 1er janvier, adopter provisoirement. C'est la
procédure alternative si jamais ils ne sont pas arrivés à
s'entendre sur le budget. Je pense que c'est implicite. Tout le monde le
comprend de cette façon. Maintenant, je ne sais pas s'il y a lieu de le
dire positivement. Ce n'est pas la procédure régulière que
d'adopter cela par quarts. C'est au cas où on ne s'est pas entendu qu'on
procède par quarts.
M. Rocheleau: Mais on laisse quand même la porte ouverte
à ne pas s'entendre. J'aimerais cela si on pouvait le suspendre...
M. Léonard: Si vous voulez, on pourrait le
suspendre...
M. Rocheleau: ...l'examiner.
M. Léonard: ...puis peut-être voir, s'il y a lieu,
si on peut le faire. Sinon on le ferait pour les trois communautés dans
le bill omnibus où on dirait: Le conseil adopte le budget avant le 1er
janvier de chaque année. C'est parce qu'il va y avoir quelques
agencements dont il faudra s'assurer là-dedans.
M. Rocheleau: Je suis convaincu que le ministre comprend notre
point, pour lequel on n'a jamais eu...
M. Léonard: Oui, cela n'a pas posé de
problème chez vous. C'est pour cela que vous le faites avant le
1er janvier. Vous l'avez fait tout le temps. Ce qui n'avait pas
été le cas dans les deux autres communautés. Vous ne
pouvez pas dire que, pour l'avenir, cela n'arrivera jamais.
M. Rocheleau: S'il n'y a pas de clause qui prévoit la
possibilité que cela arrive, c'est qu'ils vont devoir s'entendre avec la
formule actuelle; c'est dans ce sens...
Le Président (M. Laplante): On va suspendre...
M. Saintonge: II y a peut-être une possibilité de
prévoir que, si le budget n'est pas adopté, à ce moment on
pourrait enlever "le quart des crédits des prévisions
budgétaires de l'année qui s'en vient soit adopté" et
faire référence au quart des crédits du budget qui avait
été en vigueur l'année précédente.
M. Rocheleau: Laissons l'équipe du côté
ministériel... Moi, je ne veux pas l'avoir du tout. J'aimerais mieux ne
pas l'avoir si c'est possible de le laisser comme cela, tel qu'il est
là.
M. Léonard: L'adoption automatique, cela rend quelqu'un...
Quelqu'un peut se rendre non solidaire du budget, se désolidariser du
budget en disant: Moi, je ne l'accepte pas. Mais comme il y a une adoption
automatique, on laisse couler et tout le monde dit: c'est parce que c'est dans
la loi, c'est une adoption automatique. C'était cela qui se passait dans
les autres communautés. C'était pire qu'une situation comme
celle-ci, où il faut qu'ils posent un geste positif, c'est-à-dire
qu'on adopte un quart du budget. Je pense que la procédure qui est
là est contraignante. Elle fait en sorte qu'on soit dans un entonnoir et
qu'on doive à un moment donné, adopter positivement le budget.
Auparavant, les budgets ont pu être gonflés alors que tout le
monde s'en désolidarisait en disant: Je n'ai jamais voté pour tel
budget parce qu'il a été adopté automatiquement. Je
comprends ce que vous avez dit, M. le député de Hull, qu'à
la CRO, cela ne s'était jamais passé. Tant mieux pour vous. Bon,
parfait. Je sais qu'ailleurs cela se passait comme cela. Face à cette
question, on a légiféré l'an passé dans les deux
autres communautés. Ce sont exactement les mêmes textes. Il est
implicite que l'obligation c'est d'adopter le budget avant le 1er janvier. Mais
s'ils ne l'adoptent pas très vite, il y a des contraintes internes
à un budget qui font qu'ils sont forcés de l'adopter rapidement.
Le service de la dette est exclu, je crois, de cela. Il y a quand même
certains engagements presque statutaires qui doivent
être maintenus rapidement au début de l'année. C'est
simplement une procédure qui amène... c'est un processus
décisionnel qui est là-dedans, qui a fait ses preuves, en tout
cas, l'an dernier.
Maintenant, peut-être que quant à la rédaction, on
peut la raffiner. Je préférerais le faire plutôt dans un
projet de loi omnibus, si on doit modifier des choses là-dessus, que de
le faire juste pour la communauté et revenir ensuite par des amendements
aux deux autres lois. Ce serait mieux de le faire correctement. Là on
fait...
M. Rocheleau: De toute façon... M. Léonard:
Je comprends bien.
M. Rocheleau: En tout cas, je comprends pourquoi on l'a fait pour
la communauté urbaine à Montréal et à
Québec.
M. Léonard: II n'y avait pas de raison pour...
M. Rocheleau: Le problème ne s'applique pas chez nous ou
n'a pas été vécu chez nous.
M. Léonard: Pas d'antécédent chez vous. Je
comprends.
M. Rocheleau: Oui. On ne voudrait pas leur donner l'occasion non
plus de ne pas prendre la décision qu'ils doivent prendre avant le 31
décembre. On ne veut pas leur donner de mesure échappatoire pour
dire: pour toutes sortes de questions, on ne l'a pas adopté, on
l'adoptera par quarts après. C'est cela que je ne voudrais pas.
L'adoption automatique, cela peut faire en sorte que chacun s'en sorte sans
avoir pris de décision.
M. Saintonge: II y aurait peut-être une solution qui
pourrait être amenée par le présent article si on enlevait
le cinquième alinéa de l'article. Si le budget n'est pas
adopté, on s'en réfère au... Ce qui est censé
être adopté et entrer en vigueur c'est le quart de chacun des
crédits prévus au budget de l'exercice précédent.
À ce moment, cela oblige les municipalités à rester avec
un budget qu'elles ont déjà adopté. C'est un quart qui
entre en vigueur et, pour le nouveau budget, cela les obligera à prendre
une décision. Il va y avoir un "incentive" à ce qu'elles se
prononcent sur le nouveau budget et à le décider.
M. Léonard: C'est très contraignant, je ne sais pas
comment on le rédigerait à part cela.
M. Saintonge: On pourrait simplement enlever l'alinéa
5.
M. Rocheleau: C'est que là on parle beaucoup plus pour
ceux qui ne siègent pas à la communauté régionale,
on parle beaucoup plus pour les conseillers dans chacune des
municipalités qui, eux aussi, ont la contrainte d'adopter leur budget et
qui ne peuvent pas l'adopter par quarts non plus. On ne voudrait pas que cela
finisse comme cela non plus et qu'eux attendent.
M. Léonard: Ils ne sont pas obligés, ils l'adoptent
comme cela.
M. Rocheleau: Non, mais je veux dire qu'on commence à
ouvrir des portes. Eventuellement, disons que la ville de Gatineau vous
demanderait, dans un projet de loi privé ou autre, de pouvoir prolonger
par quarts, s'il n'y a pas adoption avant le 31 décembre; seriez-vous
placés dans une position où vous seriez obligés de dire
à la ville de Gatineau: Oui, on va vous donner la même disposition
qu'on a donnée à la CRO, à la CUQ ou à la
CTCUQ?
M. Léonard: C'est comme pour un des services, on ne
s'entend pas sur le budget. C'est parce que les municipalités membres
doivent agir en toute prudence à ce moment-là. Comme le premier
budget déposé par les fonctionnaires de la communauté doit
l'être le 15 novembre, déjà les municipalités savent
l'ordre de grandeur du budget et probablement qu'il n'augmenterait pas. Donc,
elles peuvent baser leurs propres prévisions budgétaires sur
celui-là, sauf que ce n'est pas nécessairement un budget
définitif.
M. Rocheleau: Mais, M. le ministre, vous savez que, quand le
directeur général dépose le budget en tenant compte de
chacun de ses services, souvent il va souffler le budget pour permettre au
conseil d'arriver avec une belle surprise plutôt qu'une augmentation du
taux de la taxe de la CRO de 14%. Le conseil, par un effort ultime, a pu
diminuer à 4,5%, et tout le monde s'applaudit, on a donc de bons
administrateurs, etc. C'est un peu difficile de... Mais j'aimerais qu'on le
laisse de côté, on pourra revenir tantôt ou à la
fin.
M. Léonard: Je pense que c'est une mécanique qui a
été très longuement discutée au ministère et
aussi lors de l'adoption des deux autres projets de loi pour la CUQ et la CUM.
Je veux bien enregistrer vos représentations là-dessus, mais je
le modifierais, s'il y a lieu, à l'intérieur d'un projet de loi
omnibus, parce que cela va affecter tout le monde de toute façon. Il
faudrait y revenir.
M. Rocheleau: Remarquez qu'on peut en conclure que vous acceptez
le fait de l'examiner...
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: ...et si on a un projet de loi omnibus, au mois
d'octobre, qui nous permettra de...
M. Léonard: Notamment, de mettre une disposition plus
positive quelque part dans le texte, à savoir que le budget s'adopte
normalement avant le 1er janvier de chaque année. C'est peut-être
un texte qui manque là-dedans, parce que c'est mis de façon un
peu négative. Il faut comprendre finalement que, s'il n'a pas
été adopté, là ils peuvent l'adopter au quart,
mais, en réalité, ce n'est pas exact. C'est que, si jamais ils ne
l'ont pas adopté, ils seront obligés de procéder par
quarts.
M. Rocheleau: Oui.
M. Léonard: C'est une différence qui
n'apparaît pas de prime abord dans le texte.
Le Président (M. Laplante): L'article 46.135 est-il
adopté sur division? Il y a eu un échange depuis ce temps entre
M. le ministre et le député de Hull.
M. Rocheleau: Remarquez que le ministre nous informait
tantôt qu'il allait reconsidérer l'ensemble de cet article dans un
projet de loi omnibus qui permettrait d'apporter en même temps un
correctif à la Communauté urbaine de Montréal et à
la Communauté urbaine de Québec, dans un aspect peut-être
plus positif et plus affirmatif. Je suis peut-être prêt à
attendre cela, mais je trouve quand même... J'ai le plus grand respect
pour la démocratie et pour l'autonomie. On dit aux municipalités:
c'est à vous de prendre les décisions. C'est vrai, mais il y a
quand même des cadres qui sont fixés et pour lesquels les citoyens
commandent une aussi certaine protection. C'est dans cet aspect... (16 h
00)
Notre proposition, M. le Président, aurait été de
permettre l'adoption du premier quart, mais, après le premier quart, il
aurait fallu que, à toutes fins utiles, le conseil de la
communauté adopte son budget, c'est-à-dire qu'il n'aurait pu
aller au deuxième quart ni à la troisième tranche.
M. Léonard: Remarquez une chose. Regardez le processus
décisionnel qu'il y a là-dedans: le 10 janvier, ils peuvent
adopter tout le budget, mais s'ils ne l'ont pas fait le 1er janvier il y a un
premier quart qui entre en vigueur, c'est le quart de l'année
précédente. Mais c'est très contraignant parce que cela
veut dire une diminution de 10% dans une période où il y a un
indice d'inflation de 10%. Donc, vous voyez tout de suite que cela se
rétrécit et, à ce moment, cela force les élus de la
communauté à prendre une décision parce que les
activités mêmes vont être gênées. Alors, ils
peuvent adopter le budget le 10 janvier, le 20 janvier, je ne pense pas que
l'adoption retarde beaucoup.
M. Rocheleau: En tout cas, disons que je voudrais tout simplement
laisser l'article de côté pour tout de suite. D'accord? On va
passer tous les autres et, si on a le temps, on s'obstinera cinq minutes,
à la fin; on reviendra et si...
M. Léonard: ...
M. Rocheleau: De toute façon, je pense que le ministre a
compris notre message et, dans un projet de loi omnibus, il apportera le
correctif pour l'ensemble, mais je ne souhaiterais pas que ce soit permissible
pour l'ensemble des municipalités.
M. Léonard: Ah non! On n'est pas... À l'heure
actuelle, les municipalités sont obligées d'adopter leur budget
avant le 1er janvier.
M. Rocheleau: C'est le point... En tout cas, j'aimerais
peut-être qu'on y revienne tantôt. C'est parce qu'il y a une
certaine dépendance de la municipalité qui attend le budget pour
lequel on lui cède simplement les chiffres et on dit: Inscrivez dans
votre budget, cette année, votre quote-part pour la CRO qui est de tant
de milliers ou tant de centaines de milliers de dollars. Alors, elle est en
attente pour le confirmer dans son budget.
Le Président (M. Laplante): D'accord. Dans l'article 46 le
paragraphe 135 est suspendu. Paragraphe 135.1?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Paragraphe
136?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Mais on
n'adoptera pas tout de suite l'article 46 au complet, seulement lorsqu'on
reviendra.
M. Léonard: II reste le paragraphe 135. Le
Président (M. Laplante): Oui. M. Léonard:
D'accord.
Le Président (M. Laplante): J'appelle l'article 48.
Une voix: Article 47.
Le Président (M. Laplante): Je m'excuse, article 47.
Article 147.
Une voix: II s'agit bien de l'article 47, M. le
Président.
Le Président (M. Laplante): Oui, c'est cela.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): D'accord. Adopté.
L'article 47 est adopté. Article 48, paragraphe 141?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 49,
paragraphe 149?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 49 adopté.
L'article 50?
Des voix: Adopté.
La Commission de transport
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article 51,
paragraphes 159, 160, 161? C'est long.
Une voix: II y a un papillon.
Le Président (M. Laplante): II y a un papillon en
plus.
Une voix: Un gros papillon.
Le Président (M. Laplante): Oui, un gros papillon.
Une voix: Quelle couleur?
Le Président (M. Laplante): II est blanc,
celui-là.
Une voix: Le mien est gris.
M. Léonard: Oui, nous avons d'autres papillons. Cela fait
suite aux discussions que nous avons eues hier.
Est-ce que M. le Président en a une copie?
Le Président (M. Laplante): Celle-là, c'est la
copie officielle, n'est-ce pas?
M. Léonard: Ils ont une certaine flexibilité, mais
ça les gêne de façon considérable s'ils font cela.
Ils sont beaucoup mieux d'adopter le budget. Moi, je suis convaincu que
ça va être vraiment pour...
Le Président (M. Laplante): Les travaux sont suspendus
deux minutes en attendant les copies.
(Suspension de la séance à 16 h 08)
(Reprise de la séance à 16 h 12)
Composition du conseil (suite)
Le Président (M. Laplante): On va suspendre l'article 51
et on va revenir à l'article 2 pour adopter les paragraphes 7, 12 et
20.
M. Rocheleau: On était d'accord avec ce que vous nous
aviez dit là-dessus.
M. Léonard: M. le Président, je pense que, hier, on
a touché un problème assez semblable, qui était celui de
la nomination des membres des commissions. On a dit -c'est d'ailleurs ce que
mes fonctionnaires m'ont fait valoir aussi - que si quelqu'un n'a pas une
certaine permanence ou la garantie d'une certaine permanence dans son poste et
s'il changeait trop souvent, qu'il n'aurait pas le temps d'appronfondir ses
dossiers, qu'il se sentirait plus ou moins responsable et qu'il serait plus ou
moins à la merci du maire, des événements, des sautes
d'humeur de certaines personnes, par conséquent, on conseillait vraiment
qu'il soit nommé de façon permanente. Il a toujours le loisir de
démissionner, en fin de compte, de se faire remplacer ou de demander
d'occuper un autre poste si cela l'intéresse.
Le Président (M. Laplante): D'accord?
M. Rocheleau: C'est la latitude du représentant de
demander un transfert s'il y a lieu ou une mutation dans un autre...
M. Léonard: Oui, c'est cela. Alors, l'article 2.7 est
adopté?
Le Président (M. Laplante): L'article 2.7 est
adopté.
M. Léonard: Restent les articles 12 et 20. L'article 20,
si vous me permettez, M. le Président, implique un remplacement du
vice-président simplement durant une période intérimaire.
Le contexte l'indique aussi. Cela ne poserait pas vraiment le problème
de concordance qu'on pensait avec le fait qu'on discute l'article 12. On peut,
si vous voulez, discuter l'article 12.
Il y a un mécanisme assez compliqué lorsqu'on se met
à examiner toutes les possibilités qui peuvent survenir par le
fait de la démission ou du départ d'un président. Compte
tenu qu'il y a un engagement ou un consensus fort qui est ressorti des
discussions entre les élus, si le président était urbain,
le
vice-président devait être des municipalités rurales
ou vice versa. À ce moment, si l'on dit que le vice-président
demeure en fonction et qu'il est rural, cela empêche pratiquement le
président d'être un rural. Alors que par le départ de
l'ancien président, il se peut très bien qu'un rural puisse
être président. Si c'est un rural qu'on voulait comme
président, automatiquement le vice-président serait obligé
de démissionner parce qu'il serait un rural. Voyez-vous le
chassé-croisé que cela poserait? (16 h 15)
Finalement, on a jugé que la meilleure façon de
régler les choses est de dire: le vice-président
démissionne si le président s'en va, quitte à revenir et
à être réélu vice-président. Il n'y a pas de
problème si le principe de l'alternance est respecté. D'autre
part, cela implique que le président et le vice-président forment
aussi un tandem. Les gens pourront juger plus facilement qui sera
président et vice-président à la tête de la
communauté, si on dit que le vice-président cesse de l'être
lorsque le président s'en va, sauf dans la limite de l'article 20 par
lequel il continue d'exercer les fonctions jusqu'à la nomination d'un
successeur. C'est-à-dire que c'est vraiment de façon
intérimaire.
M. Rocheleau: M. le Président, je n'ai pas l'intention de
m'obstiner là-dessus. C'est simplement qu'on avait fait allusion au fait
que le poste de vice-président était pratiquement
dépendant ou interdépendant du poste de président, dans ce
cas. Je comprends que, pour toutes sortes de raisons, le vice-président
provenant du milieu rural demeurant en poste, on n'aurait pas d'autre solution
que de choisir un nouveau président dans le secteur urbain, alors que de
toute façon on pourrait laisser le libre choix.
M. Léonard: Le risque réside dans le fait que si un
vice-président veut demeurer en fonction, personne ne pourrait l'obliger
à démissionner. Cela impliquerait que le premier
vice-président, s'il est un rural, cela risquerait d'être
longtemps un rural parce que les mandats ne coïncideraient pas
nécessairement. Le président peut partir à un moment
très différent de celui du vice-président. À cause
du principe de l'alternance, on serait obligé de toujours continuer avec
un vice-président provenant de la zone d'où le premier est
sorti.
M. Rocheleau: Tenant compte de cela, est-ce que le ministre a
l'intention d'uniformiser l'élection à l'intérieur de la
Communauté régionale de l'Outaouais pour que toutes les
municipalités procèdent à l'élection en même
temps?
M. Léonard: La question serait beaucoup moins grave en
l'occurence, effectivement, sauf que pour l'instant, vous savez que c'est une
discrétion qui est laissée aux muncipalités depuis
longtemps. Est-ce qu'il y a lieu de reprendre cela? Si les municipalités
de la CRO nous le demandaient, je pense que je n'aurais pas d'objection
à ce que toutes les élections se fassent en même temps.
M. Rocheleau: Si cela vous était demandé, est-ce
que cela pourrait vouloir dire qu'on pourrait retrouver cela dans un projet de
loi omnibus ou privé même, sans pour autant déranger les
élections à l'automne?
M. Léonard: Oui, il y a deux possibilités, soit
dans le projet de loi omnibus, soit s'il y a un projet de réforme
électorale qui était annoncé; on pourrait l'inclure
là-dedans.
M. Rocheleau: Disons que, dans le cas de Hull, si Montréal
avait son élection l'année précédente ou
l'année suivante c'est peu important. Mais dans le bassin même de
la communauté régionale, dans l'éventualité
où les municipalités veulent faire en même temps une
consultation populaire...
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: ...disons sur un élément quelconque,
elles peuvent le faire en même temps.
M. Léonard: En tout cas, cela simplifierait sûrement
l'élection du président et du vice-président.
M. Rocheleau: Oui.
M. Léonard: Cela est complexe.
M. Rocheleau: II y a aussi le fait que durant l'année
préparatoire précédant l'élection, on devient plus
réticent sur des positions à prendre. Comme l'an passé,
Hull a fait des élections...
M. Léonard: Tout le monde deviendrait réticent en
même temps, alors il y aurait une prudence...
M. Rocheleau: Tout le monde deviendrait réticent en
même temps, alors tout le monde serait sur des positions respectives...
Mais je pense que cela serait intéressant - en tout cas, on pourrait
peut-être le suggérer à nos municipalités
respectives - que cette demande soit faite et qu'à compter de la
prochaine élection, cela pourrait peut-être vouloir dire une
extension de mandat dans certaines municipalités, après la
prochaine élection, mais tous les élus arriveraient ensemble au
bout de la ligne.
M. Léonard: D'accord.
M. Lachance: M. le Président...
Le Président (M. Laplante): L'article 12 est
adopté. Oui, M. le député de Bellechasse.
M. Lachance: J'aurais quelques mots à ajouter. Je ne veux
pas allonger le débat, mais je déborderais un peu plus loin que
la Communauté régionale de l'Outaouais. J'en ai
déjà fait part au ministre.
M. Léonard: Ah! Ce sont les MRC.
M. Lachance: La disparité quant aux mandats pose des
problèmes actuellement: deux ans, trois ans, quatre ans dans d'autres
cas, seulement pour les municipalités régies par le Code
municipal. Quand on ne mentionne rien, c'est deux ans automatiquement. Il reste
donc la possibilité de se prévaloir des trois ans et il y en a
d'autres qui prennent quatre ans. C'est alors un méli-mélo. J'ai
quand même cru percevoir qu'actuellement il ne semble pas y avoir de
mouvement qui aille dans le sens de l'uniformisation. Peut-être qu'on
pourrait préparer les esprits à quelque de chose de semblable
avant longtemps. Ce serait souhaitable à mon avis.
M. Rocheleau: En tout cas, je pense que cela compterait plus
d'avantages que de désavantages. Sûrement.
M. Léonard: Oui, je crois.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que l'article 12 est
adopté?
M. Léonard: Adopté. L'article 20 serait aussi
adopté à ce moment-là.
Le Président (M. Laplante): L'article 20 est aussi
adopté.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Laplante): Maintenant, l'article 2 tel
qu'amendé est-il adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que vous l'adoptez sur
division? J'ai vu qu'il y avait des articles qui étaient adoptés
sur division.
M. Léonard: Oui, l'article 2, adopté sur
division.
Le Président (M. Laplante): Sur division. D'accord. Nous
revenons à l'article 135. Voulez-vous le revoir tout de suite?
M. Léonard: Quel est l'article 135? Ah! C'est le
budget.
Le Président (M. Laplante): Oui. M. Léonard:
Sur division.
Le Président (M. Laplante): Le budget, sur division.
D'accord.
M. Saintonge: Est-ce qu'il y a un amendement?
Le Président (M. Laplante): Attendez. L'article 46,
paragraphe 135, adopté sur division. Tout l'article 46 a
été adopté sur division. Il parlait du budget. Il a aussi
été amendé.
M. Léonard: Est-ce que les amendements sont
arrivés?
La Commission de transport (suite)
Le Président (M. Laplante): Pour l'article 51, est-ce que
les amendements sont arrivés, mademoiselle?
M. Léonard: Oui. Bon.
Le Président (M. Laplante): D'accord. M. le ministre, on
va les prendre un par un.
M. Léonard: À l'article 51, le nouvel amendement
que nous introduisons fait en sorte qu'à la CTCRO... Ah! Pardon! Il faut
commencer par le paragraphe 159. Il n'y a pas d'amendement au paragraphe
159.
Le Président (M. Laplante): Cela commence au paragraphe
160.
M. Léonard: Non. Est-ce qu'on se retrouve?
Le Président (M. Laplante): Ah oui! Moi, là, cela
va bien. Il y a seulement un chiffre à amender à l'article
51.
M. Léonard: C'est parce qu'il faut...
Le Président (M. Laplante): Quand on annonce l'article 51,
il faudrait lire: De 159 à 169.
M. Léonard: ...à 169 de cette loi sont
remplacés par les suivants. C'est vrai. C'est liminaire. Cela va. C'est
modifié.
Le Président (M. Laplante): Cela va. Le paragraphe 159 de
l'article 51 reste tel quel et il est à voter. C'est à vous
autres de...
M. Léonard: Un instant!
M. Rocheleau: On avait dit à la
commission de transport, parce que, premièrement, ce sont les
représentants, c'est-à-dire les membres de la CRO...
M. Saintonge: Cela va être corrigé par l'article
51.
M. Rocheleau: ...de là, ils se choisissent un
président et un vice-président. C'est cela? Oui.
M. Léonard: Oui. D'accord.
M. Saintonge: Donc, M. le ministre, par l'article 159, le
président du conseil de la communauté qui est membre d'office de
la CTCRO ne devient pas nécessairement le président de la
CTCRO.
M. Léonard: Non.
M. Saintonge: Mais d'office, il sera membre.
M. Léonard: Oui, il est membre d'office de toutes les
commissions.
M. Rocheleau: C'est cela. Il est membre d'office mais...
M. Saintonge: Bon. D'accord. Comme dans toutes les commissions
permanentes, il est également membre d'office.
M. Léonard: Oui, c'est cela. Aussi.
M. Saintonge: D'accord. Le paragraphe 159, adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Paragraphe 159, adopté
tel quel. Paragraphe 160?
M. Léonard: Nous avons un amendement au paragraphe
160.
Le Président (M. Laplante): Oui, un amendement.
M. Léonard: Au troisième alinéa: "Les
représentants mentionnés au premier alinéa doivent
être membres du conseil de la communauté". Voulez-vous que l'on
relise tout l'article, M. le Président?
Le Président (M. Laplante): Non. S'ils l'ont lu, ce n'est
pas nécessaire.
M. Léonard: Cela va.
M. Rocheleau: Cela fait suite à nos discussions
d'hier.
M. Léonard: Oui. C'est cela.
M. Rocheleau: Cela tient compte des membres qui composent
l'actuelle CRO.
M. Léonard: C'est cela.
M. Rocheleau: Qui seront représentés à la
table de la CTCRO, c'est-à-dire que les membres devront être ceux
qui représentent les municipalités desservies par le service de
transport en commun.
M. Léonard: Oui. Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
Une voix: Adopté.
M. Léonard: L'article 160 est adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 160 est
adopté tel que modifié par un papillon. L'article 161? Il y a
également une modification.
M. Léonard: II deviendrait le suivant: "La durée du
mandat de chaque membre visé au paragraphe 2° de l'article 159
coïncide avec celle de son mandat comme membre du conseil de la
communauté." C'est une concordance.
Le Président (M. Laplante): Adopté? Une voix:
Adopté. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 161 est
adopté tel que modifié par un papillon. L'article 162.
M. Rocheleau: C'est une commission tranquille.
M. Saintonge: II y a des amendements qui ne sont plus bons.
Le Président (M. Laplante): Non, ceux-là sont tous
bons. Le paragraphe 163.
M. Léonard: L'article 162, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): L'article 162. Il n'y a pas de
modification.
M. Léonard: Non. Adopté. Une voix:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté tel quel.
M. Léonard: L'article 163.
Le Président (M. Laplante): L'article
163 est adopté.
M. Léonard: Non, il est modifié.
Le Président (M. Laplante): II n'est pas adopté, je
m'excuse. Il est modifié.
M. Léonard: "Le président de la Commission
préside les assemblées de celle-ci. Il maintient l'ordre et le
décorum pendant ces assemblées et peut en faire expulser une
personne qui en trouble l'ordre. Il signe les règlements et les
procès-verbaux des assemblées qu'il préside. "Il
représente la Commission généralement dans toute fonction
publique et pour la négociation de toute affaire intéressant la
Commission."
M. Rocheleau: C'est le vieux papillon qui revient.
Le Président (M. Laplante): L'article 163 est
adopté.
M. Léonard: II est bon. Adopté. Une voix:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 164. On va commencer
par celui-là. Il n'y a pas de papillon. Adopté tel quel.
M. Léonard: Cela va. Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article 165.
Il n'y a pas de papillon.
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article 166.
Il n'y a pas de papillon.
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 167. Il n'y a pas de
papillon.
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 168. Il n'y a pas de
papillon.
M. Saintonge: Adopté.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 169. Il n'y a pas de
papillon.
M. Léonard: Un instant! Adopté. Une voix:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article
169.1. Je pense qu'il y a un papillon.
M. Léonard: Non. C'est juste à l'article 169.9.
Le Président (M. Laplante): C'est à l'article
169.9. L'article 169.1 est adopté tel quel?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 169.2.
M. Léonard: Un instant: II y a un papillon à
l'article 169.2. Cela fait suite au dépôt des mémoires du
Comité de liaison qui est venu ici.
M. Rocheleau: Est-ce qu'on a ce papillon?
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Laplante): Oui, il est aux pages 2 et
3.
M. Léonard: Adopté.
M. Rocheleau: On a corrigé l'article initial de la
loi.
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: Cela concerne l'attribution des fonctions du
directeur général.
M. Léonard: Oui. C'est beaucoup plus précis.
Le Président (M. Laplante): L'article 169.2, tel
qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 169.3.
M. Léonard: Adopté. M. Saintonge:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté tel quel.
L'article 169.4?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article
169.5. Adopté?
M. Léonard: Adopté.
M. Saintonge: Adopté. (16 h 30)
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article
169.6?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 169.7,
tel quel, adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 169.8,
tel quel, adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 169.9,
papillon.
M. Léonard: Le papillon est supprimé. On adopte le
papillon.
Le Président (M. Laplante): Oui. Adopté. Cela va?
Article 169.10, pas de papillon.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article
169.11?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article
169.12?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Il y a un
nouvel article, 169...
M. Léonard: 169.13.
Le Président (M. Laplante): 169.13, il y a un
papillon.
M. Léonard: ...devant la Cour supérieure.
Adopté.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Maintenant,
l'article 51, amendé par des papillons, est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
J'appelle l'article 52. Il y a un papillon.
M. Léonard: Ce papillon vise à rendre applicables
aux règlements de la CTCRO les dispositions pénales
prévues pour les infractions aux règlements de la CRO. Ce sont
des références aux articles 50, 235, 236 qui ont cet effet.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 52.1. Je n'ai pas cet amendement, si vous en aviez un.
M. Léonard: C'est dans la première série
d'amendements.
Le Président (M. Laplante): Je ne l'ai pas. J'ai la
première série et je m'excuse, mais je ne l'ai pas. Il me
faudrait une copie de cela.
M. Léonard: Vous ne l'avez pas non plus?
Des voix: Non.
Le Président (M. Laplante): C'est un nouvel article.
M. Léonard: Je peux vous le lire au complet, si vous
voulez, pour permettre la discussion en attendant qu'il arrive.
Le Président (M. Laplante): 52.1, nouvel article.
M. Léonard: Le projet de loi no 28 est modifié par
l'insertion, après l'article 52, du suivant: "52.1: L'article 174 de
cette loi est remplacé par le suivant: 174. Dès l'acquisition par
la commission de transport de la totalité du capital-actions d'une
entreprise de transport en commun, les fonctions des administrateurs de
l'entreprise alors en fonction prennent fin et les membres de la commission
deviennent les seuls administrateurs de cette entreprise, sans
rémunération et sans être personnellement actionnaires de
cette entreprise nonobstant toute disposition inconciliable d'une loi, d'une
charte ou d'un règlement."
Le Président (M. Laplante): On vient de le trouver.
M. Léonard: Ah! Vous l'avez trouvé.
Le Président (M. Laplante): II était
mêlé à travers les autres.
M. Rocheleau: Est-ce que c'est dans le but de...
M. Léonard: Si jamais elle acquerrait la totalité
du capital-actions d'une entreprise de transport, le conseil d'administration
devient le conseil de la CTCRO. Cela me paraît une disposition
nécessaire.
Le Président (M. Laplante): L'article 52, avec papillon,
est-il adopté?
M. Léonard: II n'y a pas de rémunération aux
anciens membres; seulement aux membres de la commission.
Le Président (M. Laplante): Le nouvel article 52.1 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Maintenant, l'article 53, il
n'y a pas de papillon.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 54, il
y a un papillon. C'est un nouvel article.
M- Léonard: Oui, c'est le budget supplémentaire
pour la commission de transport dans le cas où il serait
nécessaire. On utilise la même procédure d'adoption que
pour le budget. C'est le conseil de la CRO qui doit avoir le budget
supplémentaire de la CTCRO.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 55,
incluant 189?
M. Léonard: Adopté. Une voix:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article 56,
incluant 190?
M. Léonard: C'est une concordance, on enlève la
référence à l'article 135 qui n'est plus
nécessaire.
Le Président (M. Laplante): Par l'article 56?
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: Juste une précision. En enlevant le 169.9,
les membres de la commission de transport qui sont membres de la CRO n'ont pas
de rémunération supplémentaire pour être membres de
la commission de transport. C'est bien cela? La rémunération
prévue pour les membres de la CTCRO était celle qui était
prévue à l'article 169.9, il n'y en a aucune autre. Donc, avec la
nouvelle réglementation applicable maintenant, telle qu'en vigueur, en
enlevant l'article 169.9, les membres de la CTCRO, qui sont tous des membres de
la CRO, n'ont aucune rémunération supplémentaire pour
être membres de la commission, au même titre que les membres des
autres commissions permanentes.
M. Léonard: II n'y a plus d'article prévoiyant une
rémunération, donc ils ne peuvent pas en avoir.
M. Saintonge: C'est cela.
Le Président (M. Laplante): D'accord, l'article 56 est
adopté? À l'article 57 il y a un petit mélange dans votre
proposition... Ah, vous avez mis les articles 57 et 58 ensemble, vous avez fait
un quitte ou double. Pour les fins du journal des Débats, il y aura
amendement à l'article 57 et à l'article 58 qui sera sur le
même papillon.
Une voix: ...
Le Président (M. Laplante): D'accord. Les articles 57 et
191 sont modifiés par le papillon.
M. Léonard: À la modification de l'article 57, sur
le papillon, vous voyez que, au lieu de parler de déficit
d'exploitation, on va parler de montant net anticipé de dépenses
à répartir. Ce qui est conforme à ce qui avait
été dit: 191 et 192...
Le Président (M. Laplante): L'article 57 adopté,
tel que modifié par papillon au 191.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 58 apporte une
modification à l'article 192, par papillon, qui est dans le bas, au
même article.
M. Saintonge: C'est-à-dire que l'article 58 va être
retiré du projet de loi. Non?
Le Président (M. Laplante): Pas nécessairement,
parce qu'ils font référence à l'article 58 sans...
M. Rocheleau: C'est pour établir la quote-part de chacune
des municipalités.
M. Léonard: Oui.
M. Saintonge: À l'article 57, on modifie les articles 191
et 192 de la loi de la CRO, donc, l'article 58, tel que proposé, devrait
être retiré. C'est cela?
M. Léonard: Si vous voulez, on peut l'exprimer ainsi.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que vous voulez le
faire sauter?
M. Léonard: Oui, les articles 57 et 58 sont
remplacés par 57, qui vise 191 et 192.
Le Président (M. Laplante): D'accord, pour les fins du
journal des Débats...
M. Rocheleau: Cela veut dire qu'il va falloir prévoir un
nouveau numérotage à compter de maintenant.
Le Président (M. Laplante): C'est cela. Pour les fins du
journal des Débats, par le papillon présenté par le
ministre, les articles 57 et 58 sautent et on fait seulement un article 57 dans
lequel on retrouve les sous-paragraphes 191 et 192 modifiés par
papillon.
M. Léonard: C'est cela. C'est très clair.
Le Président (M. Laplante): Adopté? Des voix:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Les gens du journal des
Débats se comprennent avec cela.
Une voix: J'espère.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Maintenant
à l'article 59 il y a aussi un papillon.
M. Léonard: Cela devient le "montant net des
dépenses à répartir". Tout à l'heure on parlait des
prévisions, c'était "montant net anticipé". Là
c'est le "montant net des dépenses à répartir"
plutôt que "déficit".
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. L'article 59
tel que modifié par papillon est adopté. Article 60.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 60.1, un nouvel article.
M. Léonard: Encore là on change le mot
"déficit" par les mots "montant net des dépenses à
répartir". C'est de la simple concordance.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 61.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
J'appelle l'article 62. Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 63.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 64.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 65 où il y a papillon.
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 65 tel que
modifié par papillon.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. J'appelle
l'article 66. Il y a un papillon.
M. Léonard: Un papillon. L'article 251.1 reste tel quel.
C'est 251.2. Article 251.1 adopté.
Le Président (M. Laplante): Oui, attendez un petit
peu.
L'article 66 tel que modifié par papillon est-il
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Maintenant l'article 67.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté.
M. Saintonge: M. le Président, il y a l'article 67.1 pour
lequel on devrait avoir un...
Le Président (M. Laplante): Oui. 67.1 est un nouvel
article.
M. Léonard: "Les articles 264 et 265 sont abrogés".
En abrogeant les articles 264 et 265 on fait revivre le pouvoir des
municipalités du territoire de la communauté d'affecter des fonds
publics à la promotion industrielle et touristique. C'est ce qu'elles
ont demandé.
M. Saintonge: II n'y a pas de dispositions positives qui
confirment cela. (16 h 45)
M. Léonard: Toutes les municipalités du
Québec peuvent le faire, mais il y avait une
disposition qui les empêchait de le faire. On enlève cela;
donc, elles retombent sous le régime général et elles
peuvent en faire.
M. Kehoe: Tout le monde peut le faire, la CRO, la SAO et les
municipalités?
M. Léonard: Tout le monde, oui.
Le Président (M. Laplante): Le nouvel article 67.1...
M. Rocheleau: On a ajouté hier, à l'article 15.66,
le pouvoir aux municipalités de faire de la promotion
économique.
M. Saintonge: On ne l'a pas ajouté.
M. Léonard: On ne l'a pas ajouté. On parlait de la
CRO hier. Maintenant, ce sont les municipalités locales.
M. Saintonge: C'est cela. Antérieurement, à
l'article 264, on disait "Les municipalités...
M. Rocheleau: C'est cela.
M. Saintonge: ...ne peuvent à l'avenir affecter des fonds
publics à la promotion industrielle."
M. Léonard: C'est cela.
M. Saintonge: Donc, en enlevant cela, on donne le pouvoir qu'on
exigeait.
M. Léonard: Elles peuvent le faire. M. Saintonge:
D'accord.
M. Léonard: C'est prévu dans la Loi sur les
cités et villes ou le Code municipal.
M. Saintonge: C'est la même chose pour la promotion
touristique.
M. Léonard: C'est cela, d'accord?
Le Président (M. Laplante): Le nouvel article 67.1 est-il
adopté?
M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 68 a un papillon;
c'est une correction à l'article 268.
M. Léonard: C'est: "Seules les municipalités
desservies sont tenues au paiement de cette dépense."
Des voix: Adopté.
Modifications à la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 69.
M. Léonard: C'est l'ajustement avec la loi 125.
M. Rocheleau: Est-ce que c'est en fonction de revoir
éventuellement le schéma d'aménagement et de le mettre en
conformité?
M. Léonard: Oui, M. le Président. Ce sont les
dispositions qui s'appliquent lors de la révision du schéma. Cela
commence lors de la révision du schéma.
M. Middlemiss: Est-ce qu'il y a des changements dans le
schéma?
M. Léonard: Oui, mais je pense qu'elles doivent faire la
révision du schéma d'aménagement et, ensuite, elles
embarquent sous le nouveau système.
M. Rocheleau: Étant donné que le schéma
d'aménagement de la Communauté régionale de l'Outaouais
avait été adopté avant la loi 125, par les articles qui
suivront, le schéma de la communauté régionale se
conformera à la loi 125.
M. Léonard: Oui. Quand elle fera la révision. Au 8e
paragraphe: "La communauté doit avoir révisé son
schéma d'aménagement au plus tard trois ans après
l'entrée en vigueur du présent projet de loi." Donc, elle a trois
ans avant de faire la révision de son schéma.
M. Saintonge: D'accord.
M. Léonard: Cela lui donne trois ans en d'autres mots.
M. Saintonge: À partir d'aujourd'hui?
M. Léonard: À partir de l'entrée en vigueur
de la loi.
Le Président (M. Laplante): L'article 69 est-il
adopté?
M. Middlemiss: Non, j'aurais une question à poser au
ministre.
Le Président (M. Laplante): Oui.
M. Middlemiss: En parlant du schéma d'aménagement,
je me souviens de l'expérience qu'on a vécue au moment de
l'adoption du schéma d'aménagement. Lors d'une commission de
consultation, la ville d'Aylmer avait réussi à obtenir ce qu'elle
voulait sur son territoire. Mais, au moment où cela a été
présenté au conseil de la CRO, le conseil a décidé
que, sur une certaine partie du territoire, ce serait son voeu. Donc, la
municipalité n'a aucun pouvoir, comme municipalité, de dire:
Sur
mon territoire, c'est ce que je voudrais avoir pour autant que cela
satisfasse aux normes générales du schéma. La
municipalité n'est sûrement pas protégée dans ce
sens.
M. Léonard: La loi 125 distingue entre plan d'urbanisme et
schéma d'aménagement. Elle fait obligation aux
municipalités d'avoir un plan d'urbanisme conforme au schéma
d'aménagement. C'est une conformité d'objectif et non pas une
conformité stricte qu'on appelle, je crois.
M. Middlemiss: Dans le cas dont je vous parle en particulier,
c'est que...
M. Léonard: Normalement, c'est beaucoup plus flexible dans
la loi 125 que ce qu'il y a dans d'autres schémas d'aménagement
qu'on a connus ou des projets de schéma d'aménagement, comme
SATRA ou chez vous. Ce n'est pas le ministre qui approuve le schéma
d'aménagement, c'est le conseil de la communauté qui
l'approuvera.
M. Middlemiss: Mais je me demande où est la
démocratie locale d'une municipalité pour déterminer, par
exemple, la densité. Dans un cas, en particulier...
M. Léonard: Je suppose, M. le député, qu'en
termes de conformité, on ne pourra pas avoir un site d'enfouissement
sanitaire ou un dépotoir à côté d'une zone
résidentielle ou des choses comme cela.
M. Middlemiss: Ce n'était pas cela l'idée,
c'était la densité, la partie du territoire que la ville de Hull
aimerait accaparer. La ville d'Aylmer avait, dans son propre
schéma...
M. Léonard: Mais si je comprends bien, vous allez
être fusionné bientôt.
M. Middlemiss: Selon qui?
M. Rocheleau: M. le Président, j'aimerais simplement
ajouter un point là-dessus. Je comprends un peu le point que
soulève mon collègue, mais je ne le partage peut-être pas
totalement. Toutefois, pour l'expliquer, je rappelle que, en 1977, quand on a
achevé la consultation de l'ensemble des municipalités composant
la Communauté régionale de l'Outaouais, la proposition de la
ville d'Aylmer touchant le territoire à l'ouest de la ville de Hull, par
conséquent le territoire à l'est du sien, qu'elle voulait voir
préservé de crainte de se faire annexer par la ville de Hull,
était de faire en sorte que cela soit décrété zone
agricole. En tout cas, c'était la question de la densité.
De toute façon, le conseil de la communauté
régionale avait statué sur l'ensemble des vues de la
communauté et avait été à l'encontre de la ville
d'Aylmer. Normalement, la majorité voulant que le schéma soit
adopté par l'ensemble des municipalités de la communauté
et Aylmer, ne voulant pas s'y plier, a fait des revendications auprès du
ministre des Affaires municipales du temps, qui est allé à
l'encontre du schéma et a sorti cette partie du territoire et l'a
consacré comme zone agricole, à l'époque, afin de le
préserver, jusqu'au moment où une décision serait
rendue.
J'aimerais savoir, de la part du ministre des Affaires municipales, si,
dans l'éventualité d'une révision du schéma
d'aménagement et si la communauté régionale apportait une
certaine révision à certains de ses éléments et
l'adoptait, le ministre pourrait changer cette décision, depuis la loi
125.
M. Léonard: Normalement, il ne peut pas la changer. Il ne
peut le faire qu'en utilisant la procédure inscrite aux paragraphes 149
et suivants...
M. Rocheleau: Un genre de pouvoir de désaveu ou...
M. Léonard: ...qui donnent lieu à un débat
public. Il est obligé lui-même de faire une consultation sur les
lieux, donc, d'aller justifier cette proposition. Il ne peut pas dire, ici
à Québec, qu'il modifie le schéma.
M. Rocheleau: Est-ce que c'est à l'intérieur d'un
cadre, c'est-à-dire d'une limite? N'est-ce pas dans les 90 jours qu'il
doit...
M. Léonard: Ah oui! II y a toute une série de
délais. C'est très long. D'ailleurs, vous devez vous rappeler
cela. Quand on a fait la consultation à propos du projet de loi no 125,
les élus municipaux trouvaient que c'était vraiment trop lourd de
toutes parts. Il y avait eu des modifications à la loi à ce
sujet. Mais il y a des délais. Lui-même doit faire une annonce
publique de cela. Cela donne lieu à un débat public.
Le Président (M. Laplante): L'article 69 est-il
adopté?
M. Middlemiss: Est-ce que le ministre pourrait nous dire quelle
sorte d'arguments nous pourrions apporter, si c'est zoné agricole par la
loi 90?
M. Léonard: Pour Aylmer?
M. Middlemiss: Non, pour cette partie du territoire qu'ils ont
zonée. Quel argument pourrait-on présenter pour dire que ce n'est
pas une zone propice à l'agriculture si elle l'est?
M. Léonard: Je ne sais pas. Je n'ai pas à
préparer votre dossier là-dessus.
M. Middlemiss: Non, non. Je vous pose...
M. Léonard: Si c'est agricole, il faut que cela reste
agricole. Ce sont de bonnes terres agricoles dans ce coin-là. En
termes...
M. Middlemiss: Oui, c'est cela.
M. Léonard: ...de zone, non pas climatique, mais comment
appelle-t-on cela? Les zones de chaleur...
M. Middlemiss: Oui.
M. Léonard: C'est très bon dans l'Outaouais. Je ne
connais pas toutes les terres dont vous parlez.
M. Middlemiss: Ce sont de très bonnes terres agricoles, M.
le ministre.
M. Léonard: Je n'en sais rien.
Le Président (M. Laplante): D'accord. L'article 69 est
adopté. J'appelle l'article 70.
M. Léonard: Si c'est zoné, il y a des raisons. Des
raisons agricoles. C'en sont des bonnes ou pas?
M. Middlemiss: Oui, c'est vrai. Elles ont été
abandonnées parce qu'on voulait construire.
M. Léonard: Ah bon!
Une voix: II reste seulement à les défricher.
Le Président (M. Laplante): II n'y a pas d'amendement
à l'article 70.
M. Léonard: L'article 69 est adopté?
Le Président (M. Laplante): Oui. À l'article 70, il
n'y a pas d'amendement.
Dispositions diverses
M. Léonard: Article 70. Adopté.
Le Président (M. Laplante): II y a un amendement à
l'article 71.
M. Saintonge: Une seconde, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): Oui. À l'article 70 ou
à l'article 71?
M. Saintonge: À l'article 71.
Le Président (M. Laplante): Article 71. D'accord. Il y a
un amendement...
M. Rocheleau: À 71, c'est un fait accompli aujourd'hui;
grâce à l'imprudence du ministre l'an passé, à
l'encontre des avis de l'Opposition, on nomme pour une durée de cinq
ans. Là, on est "poigné" avec cela. Je comprends qu'on maintienne
son salaire ainsi que son régime de retraite, mais je me pose des
questions. Je ne voudrais pas pour autant que cela crée une
espèce de "bargaining power", si on peut employer les mots anglais, et
que le président soit effectivement nommé ipso facto directeur
général. Je ne conteste pas sa compétence, mais j'ai des
réserves là-dessus parce que, en vertu de la loi telle qu'elle va
être adoptée, dorénavant, c'est un président
élu. Cela veut dire qu'il n'y aurait pas de président élu
à la Communauté régionale de l'Outaouais avant quatre ans
et demi.
Je me pose la question à savoir s'il n'y a pas une
possibilité de permettre... Je comprends que la période de
transition devient drôlement longue. Si cela avait été six
mois après l'adoption de la loi qui prévoit les changements, si
cela avait été un maximum d'un an, mais c'est quatre ans et demi.
La seule raison pour laquelle il pourrait actuellement démissionner,
c'est si on lui offrait le poste de directeur général. Il devra
normalement être ouvert très prochainement parce qu'il n'a pas
été occupé depuis le départ de M. Stevens. Je
trouve que cela les place dans une situation quand même un peu
précaire et je me pose la question à savoir si le gouvernement ne
pourrait pas lui trouver autre chose ailleurs, un autre job.
La même chose s'applique dans le cas du président-directeur
général de la commission des transports. Il avait un mandat de
dix ans reconfirmé à compter de 1980, cela l'amenait jusqu'en
1990 et, du revers de la main, on lui enlève sa fonction de
président, on lui permet de conserver sa fonction, on le sécurise
dans le sens qu'il garde sa fonction de directeur général. Mais,
dans le cas du président de la CRO, ce n'est pas la même chose; il
n'est pas président-directeur général. Il est uniquement
président. J'aimerais peut-être entendre le ministre nous faire
des suggestions.
M. Saintonge: M. le ministre, si vous dites que dans cinq ans
vous allez rouvrir la loi, comment pouvez-vous expliquer que cette personne va
conserver son poste pendant les quatre prochaines années et demie?
L'expérience qui pourra être vécue pour le nouveau poste de
président élu, cela n'aura pas eu le temps de se faire, sauf
durant six mois seulement; on ne pourra pas voir les mérites de cela et
ajuster la loi en conséquence. Une des réformes fondamentales
du projet de loi n'aura pu entrer en application à cause,
justement, du maintien d'un président non élu.
M. Léonard: Je pense que le président-directeur
général de la commission de transport demeure directeur
général. Il conserve son poste de directeur
général, donc, le plus haut fonctionnaire de la CTCRO. Je pense
que c'est un poste d'administrateur, de gestionnaire, alors qu'au niveau de la
CRO vous avez un conseil d'élus. Le président de la CRO a
été nommé par le gouvernement qui est aussi une instance
politique. Moi, je pense que nous l'avons nommé pour cinq ans compte
tenu de ses qualités - je ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit l'autre
soir - compte tenu de sa connaissance et de ses compétences à la
CRO. Je crois qu'il est en mesure de faire un bon travail. À la suite de
cela, s'il décidait de s'en aller avant, ce pourra être sa
décision, mais pour l'instant, il a un mandat de cinq ans. D'ailleurs,
c'est la moitié du mandat prévu à l'origine.
C'étaient des mandats de dix ans. (17 heures)
M. Rocheleau: Mais on se souvient par contre, M. le
Président... Je ne sais pas où le ministre prend cela, des
mandats de dix ans. Je n'ai pas retrouvé cela. Le premier mandat
était en 1969. M. J.-H. Léon Leblanc avait été
nommé pour un mandat de cinq ans jusqu'en 1974. Cela fait cinq ans. En
1974, M. Séguin avait été nommé jusqu'à la
fin de 1977, ce qui lui faisait effectivement un autre cinq ans, du
début de 1974 à la fin de 1977, quatre ans. En 1977, on avait
nommé M. Jean-Marc Rivest pour une période de deux ans, parce que
la restructuration de la CRO était imminente dans le temps. En 1980, M.
Rivest est devenu président de la Commission de la Capitale nationale et
on a nommé M. Ménard pour deux ans jusqu'en octobre 1982,
toujours en tenant compte que la restructuration était imminente.
À l'automne 1982, on le nomme de nouveau pour cinq ans, alors qu'on
enlève - c'est un argument qu'a soulevé le ministre - le titre de
président directeur général de la commission de transport
parce qu'il doit être un élu. Il ne doit pas terminer son mandat
de dix ans. Par contre, le président actuel n'est pas un élu. Il
fait partie de toutes les commissions et il va devenir membre de la commission
de transport, alors qu'il n'est plus un élu.
Une voix: ...dans le projet de loi.
M. Rocheleau: Oui. C'est sûrement une des dimensions
essentielles, d'autant plus qu'il y en a qui doivent être en attente pour
être nommés président de la CRO. Il doit y avoir des
candidatures qui pointent à l'horizon parmi les maires.
M. Léonard: II y en a.
M. Rocheleau: Sûrement que le maire de Gatineau voudrait
terminer sa carrière comme président de la CRO, sinon la
recommencer.
M. Kehoe: C'est un bon choix.
M. Léonard: II est encore très vert et il est
capable. Il a encore beaucoup de capacité.
M. Rocheleau: Oui, oui. Il a une force et un dynamisme...
M. Léonard: II est en parfaite condition.
M. Rocheleau: II pourrait vouloir la terminer, M. le
Président.
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: Remarquez que je n'ai pas l'intention de me
présenter comme maire de Gatineau.
M. Léonard: Je commence à me le demander.
Le président actuel de la CRO
M. Rocheleau: Non, mais je me pose de sérieuses questions,
à propos du président actuel qui est un président
nommé. Il va continuer pendant quatre ans à être membre de
toutes les commissions ainsi que de la commission de transport, à moins
de faire un marché avec lui et de le nommer directeur
général. Cela m'ennuie un peu, parce qu'il pourrait y avoir
d'autres candidatures intéressantes à examiner. Cela
élimine pratiquement des candidatures très valables à ce
poste. Étant donné que c'est une erreur que le gouvernement ou
que le ministre des Affaires municipales a commise en 1982, étant
donné que c'est un mandat qui doit durer cinq ans, je n'ai pas
l'impression que la communauté régionale devrait simplement lui
dire un matin: Va-t'en chez toi et on va continuer à te payer pendant
quatre ans et demi. Il pourrait aussi faire cela et dire: Va-t'en à la
maison... Oui, indépendamment...
M. Léonard: Je trouve qu'il est un excellent
président.
M. Rocheleau: Ils ont tous été d'excellents
présidents. En somme, tout le monde est excellent, jusqu'au moment
où il y en a d'autres qui vont vouloir être aussi d'excellents
présidents. Dans cette hypothèse, cela pourrait coûter
quelque 100 000 $ à la CRO pour se départir du président
actuel.
M. Kehoe: Par année ou comme salaire?
M. Rocheleau: Dans les 55 000 $ environ.
M. Kehoe: À ne rien faire. Pour quatre ans, 200 000 $.
M. Rocheleau: Étant donné que c'est une erreur que
le ministre a commise, rétablissons les faits. Le gouvernement ou le
ministre pourrait-il recommander ou accepter, dans
l'éventualité...
M. Lachance: ...
M. Rocheleau: Non, on constate les faits, M. le
député de Bellechasse. Dans l'éventualité où
le président accepterait de quitter, le ministre accepterait-il de
défrayer le coût de son salaire d'ici à la fin de son
mandat?
M. Léonard: La première des...
M. Rocheleau: Ce sont des hypothèses. Regardons les
hypothèses très calmement.
M. Léonard: M. le Président, je pense que je n'ai
pas à répondre à des hypothèses. S'il y a une chose
qui est claire et précise dans le règlement, c'est cela. Par
ailleurs, je ne reconnais pas du tout avoir fait une erreur. Je pense que c'est
une excellente nomination ou une excellente "renomination". J'ai parlé
l'autre soir des qualités du président actuel. Je
considère que ses qualités sont évidentes. Ensuite, je
considère aussi que le président avait été
nommé par le gouvernement depuis le début de la communauté
urbaine et encore à l'été 1981 les gens de la
communauté ou une partie des élus de la communauté nous
demandaient de nommer le président, à l'occasion justement des
premières discussions entourant le projet de loi. M. Ménard a
donc été reconduit comme président. Je n'ai pas entendu
dire qu'il voulait quitter ses fonctions de président. Donc, il les
conserve. Il conserve aussi ma confiance et je pense bien qu'il conserve la
confiance des élus de la Communauté régionale de
l'Outaouais.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Chapleau.
M. Kehoe: M. le ministre, si je comprends bien, quand on lit les
articles 71 et 72, le président actuel... Si je comprends bien l'article
72, il peut y avoir deux présidents: "Jusqu'à ce que le
président du conseil de la Communauté régionale de
l'Outaouais soit nommé en vertu de la loi, le conseil de la
communauté comprend, en plus des membres mentionnés à
l'article 6 de la loi, le président visé à l'article 71."
Cela veut dire qu'il peut...
M. Léonard: Non, non. Lisez l'article 6. Le
président n'est pas inclus. Donc, quand on arrive aux articles 71 et
72... À l'article 72, on ajoute le président; lisez l'article
71.
M. Kehoe: Mais si...
M. Léonard: L'article 2 de notre projet de loi qui modifie
l'article 6 de la loi dit: "Le conseil se compose de 18 membres, à
savoir le maire et trois conseillers de la ville de Hull, le maire et trois
conseillers de la ville de Gatineau, etc., et les maires de chacune des autres
municipalités."
M. Kehoe: Oui, mais l'article 72 dit "jusqu'à ce que le
président du conseil de la Communauté régionale de
l'Outaouais soit nommé". S'il en nomme un tout de suite parmi les 18, le
président, M. Ménard, reste aussi et on est pris avec deux
présidents.
Le Président (M. Laplante): Pas pour l'article 71.
M. Kehoe: L'article 72.
Le Président (M. Laplante): Oui, mais il faut vous
référer à l'article 71.
M. Kehoe: Non, non. Par l'article 71, il reste jusqu'à la
fin de son mandat.
M. Léonard: Lisons l'article, M. le député,
"jusqu'à ce que le président du conseil de la Communauté
régionale de l'Outaouais soit nommé en vertu de la loi", donc,
tant qu'il n'a pas été nommé en vertu de la loi. M.
Ménard a été nommé par une décision du
gouvernement et non pas élu par le conseil. "Le conseil de la
communauté comprend, en plus des membres mentionnés à
l'article 6 de la loi, le président visé à l'article 71."
Mais quand il va être nommé en vertu de la présente loi,
qui est la loi de la CRO, à ce moment-là le président ne
fait pas partie du conseil comme président. Il en fait partie comme
membre s'il est nommé dans le cadre de l'article 6 de la loi.
M. Kehoe: Cela veut dire que M. Ménard va rester
jusqu'à la fin de son mandat. Il ne peut pas y avoir un autre
président nommé durant cette période de temps?
M. Léonard: Non.
M. Kehoe: II n'y aura pas deux présidents?
M. Léonard: Non. Tant qu'il reste président, il y a
un président.
M. Rocheleau: II pourrait devenir président honoraire.
M. Léonard: Oui, oui.
M. Kehoe: Avec des honoraires de 55 000 $ par année.
M. Middlcmiss: M. le Président... M. Léonard:
Oui.
M. Middlemiss: ...j'essaie de concilier. On a tenté de
faire une motion de report pour que le projet soit retardé à
l'automne. Le ministre dit que c'est très important... Mais le fait que
le président puisse demeurer là encore quatre ans, cela ne change
pas en totalité. Je vais vous donner un exemple. Tous les gens qui sont
venus ici - les élus -et qui ont présenté des
mémoires sur la position de Pontiac ont tous dit que si c'était
le voeu de la population, ils étaient d'accord. La seule personne qui a
apporté des objections à ce que la municipalité de Pontiac
soit retirée de la CRO est une personne qui n'est pas élue. Elle
a été nommée par le gouvernement pour être le
président de la CRO. Donc, je donne un exemple. Peut-être que, ne
pensant pas comme un élu ou en sachant fort bien qui l'a nommé et
que c'est le désir du gouvernement, il tient la position du gouvernement
et dit: On ne veut pas que ceci se produise.
M. Léonard: Dans le livre gris du 5 août 1982, il
reste quand même que la municipalité de Pontiac était
nommée par les membres du conseil de la CRO. Je comprends qu'elle ait
inscrit une abstention, je pense, à l'époque...
M. Middlemiss: Ne retournons pas si loin.
M. Léonard: ...mais il reste que les gens, en transmettant
le livre gris, avaient inclus Pontiac. Il faut le dire aussi.
M. Middlemiss: Oui.
M. Léonard: Ce n'est pas seulement le voeu du
gouvernement.
M. Middlemiss: Non, mais, M. le ministre, on a posé la
question aux gens ici. Ils ont dit: De préférence, mais, si c'est
le voeu de la population, on va accepter cette démocratie qui exprimera
le voeu de la population.
M. Léonard: Vous ne leur avez pas posé la question
à savoir si c'est seulement le voeu de la population de Pontiac ou le
voeu de la population de toute la CRO.
M. Middlemiss: Ah bien!
M. Léonard: Ah! Il y a des choses un peu...
M. Middlemiss: M. le Président, est-ce que le ministre a
envie de dire que, si on a un référendum ici au Québec sur
la séparation, on va avoir un référendum dans tout le
Canada?
M. Léonard: Ah! Vous faites des analogies...
M. Middlemiss: Ah oui! C'est la même analogie.
M. Léonard: ...qui ne tiennent pas là-dessus parce
que la souveraineté du Québec et l'autonomie municipale sont deux
choses. L'autonomie municipale se comprend dans le cadre de nos lois.
M. Middlemiss: Puis après? L'autonomie du Canada aussi se
comprend dans le cadre de nos lois. Je peux vous présenter les
mêmes arguments.
M. Rocheleau: Dans cette hypothèse -faisons de
l'exploration dans le temps - si, dans l'éventualité de la
séparation du Québec le Québec devient un pays et si
l'Outaouais voulait se retirer de son nouveau pays et retourner à son
pays d'adoption - un statut particulier, disons, mais plus accentué
à cause de l'indépendance annoncée - est-ce que vous
accepteriez à ce moment-là que l'Outaouais puisse faire la
demande à sa population de se retirer du Québec?
Une voix: II faut être logique.
M. Léonard: L'Outaouais fait partie du Québec. Elle
a un territoire et c'est l'intégrité du territoire du
Québec.
M. Rocheleau: Oui, mais comme le Québec fait actuellement
partie du Canada.
M. Tremblay: Bien non. Vous n'avez pas honte?
M. Rocheleau: Non? Ah! Ce n'est pas pareil?
M. Tremblay: Bien non.
Le Président (M. Laplante): Là-dessus, on ne
développera pas...
M. Tremblay: C'est une confédération ici. Il n'y a
pas de confédération avec l'Outaouais, que je sache.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Chambly, je préférerais faire le
débat sur la souveraineté-association sur une autre
loi.
M. Tremblay: Pour les provinces, ce serait possible. Mais elles
ne pourraient pas se séparer du pays. Voyons, ce n'est pas la même
chose.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Chambly.
M. Léonard: Je suis Québécois et je demeure
dans les Laurentides.
Le Président (M. Laplante): Est-ce que l'article 71 est
adopté sur division?
M. Kehoe: Juste une dernière chose. Le Président (M.
Laplante): Oui.
M. Kehoe: Vous avez mentionné tout à l'heure le
salaire du président actuel qui est d'environ 55 000 $ par année.
Pourriez-vous nous dire le montant de la pension par année, dans le
deuxième amendement que vous avez apporté?
M. Léonard: Un instant. Si je peux, je vais vous donner
des chiffres précis.
M. Rocheleau: C'est-à-dire que le président atteint
sa pension après dix ans de service, je pense.
M. Kehoe: II va avoir eu combien de temps?
M. Rocheleau: II va avoir eu sept ans.
M. Kehoe: II reste trois ans. Son mandat va être
prolongé par amendement à la loi. C'est ce qui viendra ensuite,
s'ils sont encore là.
M. Rocheleau: Ils ne seront plus là.
Le Président (M. Laplante): II y a des jeux d'esprit.
M. Kehoe: M. le ministre, cela veut dire que, dans l'ensemble, la
nomination à cette communauté régionale, en novembre l'an
passé, coûte très cher. Cela va lui coûter cher pour
les cinq prochaines années.
Supposons que les élus, les membres du Conseil régional de
l'Outaouais veulent que M. Ménard parte; combien cela leur
coûtera-t-il? En plus du salaire pour quatre ans et demi et combien de
plus en pension?
M. Lachance: Je suis convaincu, M. le Président, que si M.
Ménard avait été président du comité du non,
lors du référendum...
M. Kehoe: On ne parle pas de cela pour le moment.
M. Lachance: ...on n'aurait pas ces questions aujourd'hui.
M. Kehoe: Laissez le ministre répondre aux questions.
M. Lachance: Un instant! M. le Président. Je pense que les
membres de la commission ont le droit de s'exprimer aussi de ce
côté-ci comme ceux de l'autre côté.
M. Kehoe: Très bien. Très bien. Mais posez une
question, qu'il y réponde et ensuite, exprimez-vous autant que vous le
voulez.
M. Lachance: Ah oui! Mais tout le monde a le droit de parole
ici.
M. Kehoe: Avec des niaiseries pareilles. Voyons!
M. Lachance: Wo! M. le Président, vous venez d'entendre ce
que je viens d'entendre.
Le Président (M. Laplante): Non, je n'ai rien entendu.
M. Kehoe: Non, il n'a pas entendu. M. Lachance: Non? Vous
êtes sourd?
Le Président (M. Laplante): Non, non, je ne suis pas
sourd. C'est parce que je parlais avec monsieur, ici.
M. Kehoe: C'est bien plus intéressant de parler avec lui
qu'avec vous.
Le Président (M. Laplante): Mais je vais être
obligé de vous... S'il vous plaît! Est-ce que l'article 71 sera
adopté?
M. Kehoe: Non, non, il n'est pas adopté. On attend la
réponse du ministre.
Le Président (M. Laplante): Non.
M. Léonard: M. le Président, je pense, quant au
régime de pension, que c'est peut-être le régime de pension
du gouvernement, soit le RREGOP administré par la CARR. Probablement. Je
n'ai pas la précision là-dessus, mais c'est vraisemblablement ce
qui se passe. Alors, sur un salaire d'environ 55 000 $ à 57 000 $, mais
je n'ai pas les chiffres précis en main. (17 h 15)
M. Kehoe: Est-ce que le ministre pourrait nous fournir les
chiffres?
M. Léonard: Ah! Je pourrais...
M. Kehoe: Est-ce que le ministre peut faire calculer cela et nous
fournir les chiffres. Il me semble que c'est assez important. Je
répète que l'une des critiques majeures de la ville de Gatineau
est contre les coûts de la CRO. Voilà des coûts que je
trouve extrêmement inutiles, élevés et non motivés.
M. Ménard est un très bon gars, un bon président, je n'ai
rien contre lui. Mais voilà que le ministre veut complètement
changer la loi, c'est-à-dire la manière de procéder, par
l'élection d'un président, et vous voulez le garder en place
pendant quatre ans et demi. Dans cinq ans, vous allez réviser cela, ce
qui veut dire que le nouveau président va être en fonction pendant
six mois, avant que vous ne révisiez tout le cas. Je pense que vous ne
serez plus là à ce moment-là...
M. Léonard: C'est justement ce que j'allais vous dire,
c'est très bien, je vous remercie.
M. Kehoe: Toute cette hypothèse nous a presque
amenés au ridicule. On paie un salaire à cet homme alors qu'il
n'est pas une personne choisie par les élus du peuple. Cela nous
coûtera combien en salaire et pension si le conseil décide...
Le Président (M. Laplante): Je pense que votre
collègue de Hull veut présenter un amendement au projet.
M. Rocheleau: On va régler cela.
M. le Président, l'article 71 du projet de loi est modifié
en remplaçant aux troisième, quatrième et cinquième
lignes, les mots "l'expiration du mandat pour lequel il a été
nommé en vertu de l'article 6 de la loi actuelle ou jusqu'à ce
qu'il cesse d'exercer ses fonctions avant ce terme", par les mots "ce qu'il
soit remplacé en vertu de l'article 9 de la loi".
Le Président (M. Laplante): On va aller voir ce que
l'article 9 dit.
M. Saintonge: C'est la nomination du président
élu.
Le Président (M. Laplante): C'est la nomination du
président élu. Recevable.
L'article 9 réfère au salaire seulement.
M. Saintonge: Non, je parle de l'article 9 de la Loi sur la CRO.
Vous l'avez l'article 2 dans le projet de loi.
Le Président (M. Laplante): D'accord. Avez-vous une copie
des minutes s'il vous plaît?
M. Rocheleau: Alors, M. le Président, elle est
recevable?
Le Président (M. Laplante): Oui.
M. Rocheleau: Je considère que c'est un
élément de fond très important qui remonte aussi loin
qu'à 1969, où seule la Communauté régionale de
l'Outaouais se voyait imposer, par le gouvernement, un président
nommé, alors que les présidents de la Communauté urbaine
de Québec et de la Communauté urbaine de Montréal
étaient élus parmi leurs pairs, c'est-à-dire parmi les
élus.
Nous avons subi cet affront du ou des gouvernements qui ont
précédé jusqu'à aujourd'hui et je reviens avec
l'erreur que le ministre a commise, l'an passé, en reconfirmant dans son
poste M. Ménard pour une durée de cinq ans, alors que,
initialement, il l'avait nommé, en 1980, pour deux ans. Je comprends que
le ministre a dit plus tôt qu'il n'avait pas fait d'erreur. C'est
difficile pour quelqu'un d'admettre une erreur commise, c'est plus facile pour
les autres de la constater, mais il n'en demeure pas moins que, actuellement,
le conseil de la Communauté régionale de l'Outaouais peut
examiner certaines hypothèses et si notre amendement était
accepté - et je sais qu'on va sûrement l'accepter - à ce
moment-là, le gouvernement pourrait offrir au président
démissionnaire une compensation monétaire, d'une part, lui
offrir, d'autre part, une position équivalente dans un autre endroit,
dans la fonction publique ou dans une fonction qui s'apparente aux fonctions
que M. Ménard avait occupées antérieurement.
La communauté régionale, si le gouvernement n'acceptait
pas, pourrait le remercier et lui payer son salaire pour la durée du
mandat qu'il a à compléter, pourrait ouvrir le poste de directeur
général et, effectivement, analyser la candidature de M.
Ménard. Mais on dit bien que, dans la loi, un président ou un
représentant, un élu ne peut pas postuler un poste de directeur
général. Alors, il adviendrait qu'il ne pourrait pas postuler ce
poste, à moins d'avoir fait un "deal" avant pour démissionner et
ensuite postuler le poste de directeur général avec la certitude
d'être nommé.
Je pense que cela présente un certain embêtement et,
personnellement, je considère qu'un des problèmes fondamentaux,
quoi qu'en dise le ministre, qui dit que le président devrait continuer
à être nommé par le gouvernement... On peut prendre
l'exemple du maire de Buckingham, M. Scullion, qui a toujours endossé
cela pour des fins très particulières. Par contre, l'ensemble des
autres maires et des représentants de la communauté a toujours,
à la presque unanimité, endossé un président
élu parmi les élus. J'ose souhaiter que nous trouverons -pour
réellement relancer la communauté sur la voie de la
restructuration et qu'elle soit tout à fait ce que l'on souhaiterait
qu'elle
soit - tous les mécanismes, les outils à compter de
l'adoption de la loi. S'il fallait faire cela, il faudrait absolument qu'on
puisse libérer le poste le plus rapidement possible.
Je serais prêt à accepter peut-être un
sous-amendement du ministre pour prolonger de six mois, après l'adoption
de la loi, juste pour lui permettre de mettre ses pantoufles ailleurs et,
aussi, pour que le choc ne soit pas trop radical ou trop évident, mais
j'aimerais que le ministre le considère très sérieusement
car il va falloir trouver une formule. Nous allons suivre cela de très
près et essayer de détecter... Ce serait malheureux que nous
n'arrivions pas à un consensus, c'est-à-dire qu'un consensus ne
se dégage pas pour ce qui est de la présidence, parce que,
actuellement, il y a un vice-président. D'où va-t-il venir? Du
secteur rural? Du secteur urbain? Lui sera un vrai vice-président
élu.
Je pense que cela ne se peut pas, ce n'est pas correct et il va falloir
trouver une formule pour éviter qu'il ne devienne directeur
général simplement sur le coup du sentiment. C'est un ami
à moi aussi, M. Ménard, je n'ai rien contre lui. Le
député de Bellechasse mentionnait, tantôt, qu'il avait
été président du "oui", au référendum; ce
n'est pas lui qui a été président du "oui", c'est celui
qui a été nommé président de la Commission
nationale d'aménagement, c'est un autre de la "gang" qui était
président de la CRO avant. Mais je dois vous dire que, tantôt, on
a adopté une résolution stipulant que seuls les
représentants de la CRO sont maintenant à la commission de
transport. Cela veut dire qu'il y en a quelques-uns qui sont là et qui
vont devoir partir. J'ai un de mes amis personnels qui est là, mais
l'efficacité, l'objectivité que nous recherchons doit passer
au-dessus de l'amitié. Je pense que c'est très important et j'ose
souhaiter que l'on trouve la formule. Est-ce que cela va valoir la peine que la
CRO accepte de défrayer son salaire, ce qui va lui coûter 220 000
$, juste pour respecter le principe de l'élu? Moi, je trouve cela un peu
coûteux. À moins que le ministre des Affaires municipales, de sa
petite poche arrière de subventions discrétionnaires - il y en a
encore une couple qui traînent apparemment - pourrait régler ce
problème. Je dis une chose à part cela, c'est que M.
Ménard est un gars compétent, je n'en doute pas, et il pourrait
être utilisé aux Affaires municipales. Il pourrait être
utilisé à titre de consultant, il pourrait vous faire un travail
formidable dans les municipalités régionales de comté pour
développer des consensus d'appartenance. Il n'y en a pas un comme lui;
il nous a soumis un mémoire l'autre soir et tout le monde s'aimait
à la fin de la soirée, alors que tous s'étaient
chicanés toute la journée.
J'ai l'impression, M. le Président, qu'il pourrait être
très utile au ministre des Affaires municipales; cela pourrait lui faire
un excellent conseiller qui provient du domaine municipal, parce que je l'ai eu
comme conseiller quand j'étais maire de Hull et c'était un
excellent garçon. Après, il a eu toute l'expérience de la
communauté régionale et cela pourrait faire un excellent
conseiller au ministre, en tout cas pour la fin de son mandat, quatre ans et
demi. Cela veut dire que nous l'aurions pour à peu près deux ans
et demi. On pourrait peut-être l'utiliser vers la fin de votre mandat et
le début du nôtre. On pourrait le garder pour une couple
d'années, on pourrait même s'engager à cela.
Là-dessus, M. le Président, je termine en soulignant que
le ministre devrait trouver une formule quelconque pour permettre effectivement
à cette communauté d'avoir un départ nouveau, un second
début. Ce serait sûrement très important.
M. Kehoe: M. le ministre, une des parties la plus importante dans
le mémoire de la ville de Gatineau, c'est la question de la
représentativité. Le fait qu'enfin la ville de Gatineau a quatre
membres et on en demande cinq. Ses porte-parole ont dit que s'il y a d'autres
concessions, ils accepteraient la suggestion du ministre d'en avoir quatre.
Mais à l'article 9 de la loi, une partie essentielle aussi de
l'amendement, c'est le fait que le président peut être
nommé parmi les membres du conseil de la CRO. Je pense que c'est une
partie essentielle de la restructuration de la loi que nous avons devant
nous.
Maintenant, avec l'article 71, vous venez contrecarrer l'article 9.
À toutes fins utiles, vous donnez le choix au conseil de la CRO de
rester avec le président actuel pour une période de quatre ans et
demi, quasiment six mois avant que toute la loi soit révisée;
l'autre choix, c'est de forcer ou obliger la CRO à payer un salaire de
55 000 $ par année plus une pension pour une période de quatre
ans et demi. Je trouve que, par l'article 71, vous allez à l'encontre de
l'article 9. D'un côté vous dites que le président devra
être élu et, tout de suite après, vous dites que pour les
prochains quatre ans et demi le président sera la personne
déjà en place.
Vous avez fait une erreur qui va coûter cher à la CRO pour
les prochains quatre ans et demi. Vous avez mentionné dans le discours
de deuxième lecture que M. Ménard est un bon gars, un homme
capable et tout le reste. On est tous d'accord avec cela; mon collègue
de Hull a fait la louange de M. Ménard et il le connaît bien car
il a travaillé avec lui comme conseiller. Mais il reste quand même
que ce n'est pas un élu. Toute l'orientation de votre modification
de
la loi indique que vous voulez avoir un élu comme
président. C'est ce qui était exigé par tous, et tout
à coup, avec l'article 71, pour protéger quelqu'un qui est
nommé pour une période trop longue, pour une période que
je trouve... En 1980, lorsque vous l'avez nommé pour deux ans - je ne
sais pas pourquoi vous l'avez nommé seulement pour deux ans - il
était question de révision aussi, question de modifications
à la Loi sur la CRO. Mais là, à mesure que la date de
procéder à l'amendement de la Loi sur la CRO approche, vous ne
prenez pas de chance et vous le nommez pour une période de cinq ans.
Puis la CRO est prise avec cette nomination pour cette période. (17 h
30)
Je rejoins l'idée de l'amendement de mon collègue de Hull,
compte tenu du fait que c'est vous qui avez fait la nomination
-c'est-à-dire le gouvernement - que vous vous arrangiez avec le
problème, soit en payant la pension ou le salaire de M. Ménard ou
soit en lui trouvant un autre poste.
Le Président (M. Laplante): M. le député de
Pontiac.
M. Middlemiss: Merci, M. le Président. Je serai
très bref. Je reviens à la motion de report à l'automne.
Le ministre disait que c'était tellement important d'avoir ce second
souffle, ce nouveau départ. Toutefois, on ne pourra pas l'exercer avant
peut-être quatre ans et demi. La nomination du président est faite
pour cinq ans. Cela fait six mois.
M. Kehoe: Au mois de novembre.
M. Middlemiss: On se rend compte, en regardant les articles des
journaux, que l'itinéraire du ministre était de présenter
au mois de juin un projet de loi qui serait adopté à l'automne.
Donc, il prévoyait déjà la possibilité d'un an, et
il a décidé de le nommer pour cinq ans. Dans ce contexte, il me
semble donc que lorsque mon collègue dit que le ministre a fait fausse
route... Le ministre avait suffisamment d'indications pour savoir que si on
voulait un président élu de la CRO, cela se ferait dans l'espace
d'un an, un an et demi ou deux ans. Je me pose la question à savoir
pourquoi nous avons opté pour cinq ans. Je pense qu'il est
extrêmement important pour le bon fonctionnement de la CRO, dans ce
nouveau départ, d'avoir un président élu le plus tôt
possible. Cela a été le désir de tout le monde, vous le
savez probablement. La seule nomination que vous avez faite a été
celle de M. Ménard. Mais à chaque fois, lors de la nomination de
M. Rivest aussi, on avait critiqué; non pas la personne - en passant, ce
n'est pas M. Ménard non plus - mais la façon dont on l'avait
nommée. Je dois dire que je peux voir dans la situation présente,
avec l'attitude du président qui ne veut pas respecter le voeu d'une
population et se retirer, la difficulté de s'entendre assez bien avec le
maire de Pontiac.
Le Président (M. Laplante): M. le ministre. M. le
député de Laprairie.
M. Saintonge: C'est simplement pour appuyer la motion
présentée par mon confrère de Hull. En fait, on disait
principalement dans la loi que les changements majeurs quant aux structures, la
composition du conseil, l'institution des commissions permanentes, tout cela
reposait en fin de compte, dans certains cas, sur le fait que seuls les
représentants ont le droit de prendre des décisions. Si c'est
fondamental dans le projet de loi, qu'il était important d'amener pour
établir une nouvelle structure, je comprends mal comment on pourra
réaliser effectivement les modalités de fonctionnement de cette
nouvelle structure si on garde un président qui n'est pas élu,
qui est membre d'office des commissions permanentes, qui est membre d'office de
la commission de transport, qui participera dans certains cas aux prises de
décisions, puisque le président conserve son droit de vote.
Quant à la structure même, comment fonctionnera
l'alternance entre le président, le vice-président, rural ou
urbain, pendant les quatre prochaines années et demie? Ce n'est pas un
élu, donc est-ce un rural ou un urbain qui est président? Ce
n'est pas le cas qui s'applique. De quelle façon sera nommé le
vice-président? On ne pourra pas mettre en cause la fameuse règle
de l'alternance. Ce sont des éléments qui militent en faveur de
faire fonctionner à plein la nouvelle structure avec ses
modalités propres de fonctionnement et d'arriver à une
révision qui pourra être vraiment réaliste du
fonctionnement, valable ou pas, dans le cadre du nouveau procédé
mis en place par le projet de loi. Autrement, dans cinq ans d'ici, quand
viendra le temps de faire une révision, on n'aura pas pu juger de
l'application même de la nouvelle structure à cause du
défaut créé par un membre important. Je pense que le
président de la Commission régionale de l'Outaouais, c'est la
personne clé dans l'organisme et on n'aura pas la chance de voir son
rôle effectivement et l'examiner à fond dans cinq ans d'ici.
Je pense que, pour ces motifs, considérant le fait aussi, comme
mon confrère l'a mentionné indirectement, que le ministre
était au courant que la réforme s'en venait dès
l'automne... Ce n'est pas quelque chose qui est arrivé comme un cheveu
sur la soupe au printemps. Au contraire, on a dit que cela fait des
années qu'on attend cette réforme. J'imagine qu'à cette
époque, même dans les commentaires mis de l'avant dans
les mémoires des municipalités et même dans le
mémoire de la CRO elle-même, par les recommandations qu'on pouvait
faire à cet effet, on a dû prendre certaines recommandations dans
ce que les villes ou la CRO elle-même suggéraient. Donc, à
l'automne, malgré cela et sachant que le projet de loi s'en venait et
qu'on pouvait s'orienter vers une telle structure, le ministre a renommé
une personne au poste de président pour cinq ans. Je pense qu'il serait
important, comme je l'ai mentionné, pour donner valablement la chance
à la nouvelle structure de fonctionner pleinement et
complètement, d'accepter l'amendement en question.
Le Président (M. Laplante): M. le ministre.
M. Léonard: M. le Président, je suis
déjà intervenu sur cette question. Je dirai que, si M.
Ménard peut m'être utile ici au ministère, il l'est aussi
très sûrement dans l'Outaouais. Je pense qu'il a accompli un
travail considérable à la Communauté régionale de
l'Outaouais. Il faut quand même rendre à César ce qui
appartient à César. Le projet de loi rend compte finalement du
travail qui a été fait par les élus de la CRO et par son
président aussi. Je pense qu'un travail considérable a
été fait, il faut le reconnaître. C'est quelqu'un qui a de
très grandes qualités que tout le monde a d'ailleurs
reconnues.
M. Kehoe: Oui, oui, on est d'accord.
M. Léonard: Cela a été une nomination faite
par le gouvernement. Il y a un dernier mandat auquel il reste un peu plus de
quatre ans à courir. Il a donc été nommé à
ce titre-là avec un mandat de cinq ans à l'époque. Comme
le président-directeur général de la CTCRO avait un mandat
de dix ans et qu'il reste à peu près sept ou huit ans...
M. Kehoe: Vous avez aboli son poste.
M. Léonard: II demeure directeur
général...
M. Kehoe: Sans pouvoirs.
M. Léonard: ...avec son salaire et toutes les conditions
qui vont avec. Je pense qu'il y a lieu de maintenir M. Ménard à
l'heure actuelle. S'il décide...
Une voix: Pour combien de temps?
M. Léonard: Pour le mandat pour lequel il a
été nommé. S'il décide de s'en aller avant, ce sera
son choix, c'est sa liberté là-dessus. Je propose qu'on passe
à l'adoption de l'article de la loi et au rejet de l'amendement qui a
été proposé.
M. Saintonge: Je demande un vote enregistré, M. le
Président.
Le Président (M. Laplante): Oui.
M. Rocheleau: On ne sait jamais, on gagnera peut-être.
Le Président (M. Laplante): Nous votons sur l'amendement
de l'article 71 du projet de loi, proposé par M. le député
de Hull, en remplaçant, aux troisième, quatrième et
cinquième lignes, les mots "l'expiration du mandat par lequel il a
été nommé en vertu de l'article 6 de la loi actuelle ou
jusqu'à ce qu'il cesse d'exercer ses fonctions avant ce terme" par les
mots "ce qu'il soit remplacé en vertu de l'article 9 de la loi."
M. Beauséjour (Iberville)?
M. Beauséjour: Contre.
Le Président (M. Laplante): M. LeBlanc (Montmagny)?
M. LeBlanc: Contre.
Le Président (M. Laplante): M.
Middlemiss (Pontiac)?
M. Middlemiss: Pour.
Le Président (M. Laplante): M. Kehoe (Chapleau)?
M. Kehoe: Pour.
Le Président (M. Laplante): M. Desbiens (Dubuc)? M.
Lachance (Bellechasse)?
M. Lachance: Contre.
Le Président (M. Laplante): M. LeMay (Gaspé)?
M. LeMay: Contre.
Le Président (M. Laplante): M. Rocheleau (Hull)?
M. Rocheleau: Pour.
Le Président (M. Laplante): M.
Saintonge (Laprairie)?
M. Saintonge: Pour.
Le Président (M. Laplante): M. Léonard
(Labelle)?
M. Léonard: Contre.
Le Président (M. Laplante): M.Tremblay
(Chambly)?
M. Tremblay: Contre.
Le Président (M. Laplante): Contre: 6
Pour: 4
Motion rejetée.
Est-ce que l'article 71 tel qu'amendé par l'amendement du
ministre sera adopté?
Une voix: Adopté. Une voix:Sur
division.
Le Président (M. Laplante): Adopté sur division.
J'appelle maintenant l'article 72.
M. Rocheleau: Sur division, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): Sur division. J'appelle
maintenant l'article 73 qui comporte aussi un amendement.
M. Rocheleau: Sur division.
Le Président (M. Laplante): Adopté sur
division.
J'appelle l'article 74 qui ne comporte pas d'amendement.
M. Léonard: L'article 73?
Le Président (M. Laplante): L'article 73 a
été adopté tel qu'amendé...
M. Léonard: Adopté tel qu'amendé.
Le Président (M. Laplante): ...sur division. Article
74.
M. Léonard: II y a un papillon à l'article 74.
Le Président (M. Laplante): Un nouveau papillon.
L'avez-vous? Je pense que vous ne l'avez pas. Je vais vous le donner.
M. Léonard: Dans la nouvelle série...
Le Président (M. Laplante): Dans la nouvelle
série.
Rémunération totale
M. Léonard: C'est de concordance par rapport à la
rémunération avec ce qu'on a dit, hier, et qu'on a adopté
aujourd'hui en termes d'amendements. Cela concerne la
rémunération totale des membres des commissions, des membres de
la CTCRO.
M. Rocheleau: En somme, ils sont tous
rémunérés comme membres de la CRO.
M. Léonard: Oui.
M. Rocheleau: Ils sont affectés à des commissions
au même salaire.
M. Léonard: Oui.
Le Président (M. Laplante): L'article 74 est
adopté. Article 75?
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 76.
M. Rocheleau: Adopté.
Autres dispositions
Le Président (M. Laplante): L'article 76 est
adopté. Article 77?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 77 adopté.
Article 78?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 79?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 80?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): II y a un nouvel article,
l'article 80.1.
M. Léonard: Est-ce que l'article 80 est adopté?
Le Président CM. Laplante): Oui, l'article 80 est
adopté.
M. Léonard: Article 80.1
Le Président (M. Laplante): Article 80.1?
M. Rocheleau: À l'article 80, M. le Président,
à titre d'information, une caisse de secours... Est-ce du secours
direct?
M. Léonard: C'est une caisse de secours qui existait
auparavant; elle a été créée par la CRO. On l'a
maintenue sauf que, dorénavant, à cause de la nouvelle Loi sur
les institutions financières, il faut que cela soit approuvé par
l'inspecteur général des institutions financières. On
maintient le système qu'il y avait là.
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 80.1,
nouvel article présenté par papillon.
M. Léonard: Cet article établit une règle
transitoire de maintien du régime actuel de répartition des
dépenses de la communauté en matière d'assainissement des
eaux, d'alimentation en eau potable eu égard aux éléments
du réseau autres que ceux qui seront, par le premier alinéa,
déclarés d'office à caractère intermunicipal. C'est
une disposition transitoire.
Le Président (M. Laplante): Adopté? Est-ce que
l'article 80.1 est adopté?
M. Rocheleau: Par l'article 81, on élimine, à
toutes fins utiles, le poste de président ou de
président-directeur général actuel.
M. Léonard: On dit qu'ils continuent d'exercer leurs
fonctions jusqu'à leur remplacement selon les articles 159 et 160 de la
nouvelle loi et les amendements qu'on y a apportés. Mais, tant que le
conseil de la communauté n'a pas nommé les membres de la
commission de la CTCRO, laquelle va élire son président, à
ce moment-là, le président-directeur général
demeure en fonction. C'est ce que cela veut dire.
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 81.1,
un papillon, un nouvel article. (17 h 45)
M. Léonard: C'est une disposition qui protège la
pension des membres qu'il y avait là auparavant.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 82?
M. Léonard: C'est la transformation... Des voix:
Adopté. M. Léonard: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 83?
Adopté?
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 84?
M. Rocheleau: II y a un amendement à l'article 84, je
pense.
Le Président (M. Laplante): Oui, il y a un amendement.
M. Léonard: C'est de concordance avec le changement des
mots "déficit d'exploitation" apporté
précédemment.
Le Président (M. Laplante): C'est un article de
concordance.
M. Léonard: Oui. On parle du montant net des
dépenses à répartir.
Le Président (M. Laplante): L'article 84, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Rocheleau: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 85?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Article 85, adopté.
Article 86? Il y a un amendement long de deux pages.
M. Léonard: En fait, c'est une mesure transitoire entre
l'article 98 de la Loi sur la CRO et la loi sur l'aménagement pour
établir la conformité et dire que c'est comme s'ils avaient
été adoptés en conformité avec la loi sur
l'aménagement, maintenant. C'est pour établir la
continuité.
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Laplante): L'article 86 est adopté
tel qu'amendé. Article 87?
M. Saintonge: Adopté. M. Rocheleau:
Adopté.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 88?
M. Rocheleau: À l'article 88, on lit: "La
communauté doit tous les cinq ans, à compter de la date
d'entrée en vigueur de la présente loi, faire au ministre un
rapport sur l'opportunité de maintenir ou, s'il y a lieu, de modifier
les règles prévues par la Loi sur la Communauté
régionale de l'Outaouais quant à la composition du conseil et au
partage des dépenses de la communauté." Est-ce que cet article
veut dire que la communauté ne pourrait pas, avant cinq ans, demander
une révision, une modification ou des amendements?
M. Léonard: Non. Ah non! Ce qui est dit, c'est "doit" par
rapport à deux sujets. "La composition du conseil" et "partage des
dépenses de la communauté." Tout le monde sait qu'il y a toujours
un projet de loi omnibus, chaque automne, qui modifie toutes sortes de choses
pour adapter les lois municipales et, entre autres, les lois sur les
communautés urbaines à toutes sortes de
changements législatifs qui se sont passés durant
l'année. Mais ce sont des changements ordinaires; habituellement, ce ne
sont pas des changements majeurs et cela vient ici devant la commission
parlementaire. Cela ne les empêche pas de venir avant, mais cela signifie
qu'un rapport va être remis au ministre, au moins tous les cinq ans, pour
voir s'il y aurait lieu de modifier des choses. Chacune des
municipalités pourra émettre son point de vue là-dedans.
En tout cas, cela enclenche un processus de révision.
M. Kehoe: Y a-t-il un article similaire dans la Loi sur la CUM et
dans la Loi sur la CUQ?
M. Léonard: Non.
M. Kehoe: Quelle en est la raison? Est-ce que ce sont seulement
les raisons que vous avez...
Une voix: ...procéder à la nomination du
président.
M. Saintonge: Traitement de faveur pour l'Outaouais.
M. Kehoe: Quatre ans et demi, il reste...
M. Rocheleau: Est-ce une forme de statut particulier qu'on a?
M. Léonard: L'opportunité de maintenir le
président pour une autre période de cinq ans...
M. Rocheleau: M. le Président, je ne voudrais pas que le
ministre, dans un an ou dans deux ans au maximum, dise qu'on a un article qui
est déjà inscrit dans la loi sur la communauté et qu'on ne
peut pas demander une révision avant cinq ans.
M. Léonard: Non. Cela ne dit pas que vous ne pouvez pas en
demander avant cinq ans. Cela dit qu'il "doit" faire rapport dans cinq ans. Au
moins cela. Il "doit". Mais le pouvoir de le faire, je pense, existe à
tout moment.
M. Rocheleau: Bon. D'accord.
Le Président (M. Laplante): Adopté. Article 88?
M. Middlemiss: En d'autres mots, le ministre dit qu'il serait
ouvert à une demande de changement dans deux ou trois mois, disons.
M. Léonard: M. le député, tout le monde sait
quand même qu'une loi qui crée une communauté et la loi
constitutive d'une telle communauté ne se change pas à tous les
six mois non plus, de façon aussi considérable que cela.
Le Président (M. Laplante): Article 88, adopté.
Article 89?
M. Saintonge: Article 89, adopté sur division.
Le Président (M. Laplante): Ah! Sur division,
celui-là...
M. Saintonge: Mettez une fleur bleue à
côté...
M. Rocheleau: Sur division.
Le Président (M. Laplante): Sur division celui-ci.
L'article 90 est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Maintenant, le projet de loi
28, Loi modifiant la Loi sur la Communauté régionale de
l'Outaouais, a été adopté avec des amendements et
sur...
M. Saintonge: ...division.
Le Président (M. Laplante): ...division. Maintenant...
M. Léonard: Non, ce n'est pas à
l'unanimité.
M. Saintonge: Cela vous surprend, cela vous étonne.
M. Léonard: M. le Président...
Le Président (M. Laplante): Une minute, s'il vous
plaît!
M. Léonard: Je fais la proposition d'une nouvelle
numérotation, M. le Président.
Le Président (M. Laplante): La proposition d'une nouvelle
numérotation du projet de loi 28 est-elle adoptée?
M. Saintonge: Adopté.
Le Président (M. Laplante): Je prierais le rapporteur de
faire rapport à l'Assemblée nationale, que le projet de loi 28,
Loi modifiant la Loi sur la Communauté régionale de l'Outaouais,
a été adopté avec amendements. Je vous remercie.
Sur ce, les travaux de la commission des affaires municipales sont
ajournés sine die.
(Fin de la séance à 17 h 51)