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(Onze heures cinquante et une minutes)
Le Président (M. Gauvin): Je souhaite la bienvenue aux
membres de la commission. Je déclare la séance de la commission
de l'aménagement et des équipements ouverte, après avoir
constaté le quorum. J'aimerais rappeler le mandat de la commission qui
est de procéder à l'étude détaillée du
projet de loi 118, Loi modifiant la Loi sur l'organisation territoriale
municipale et d'autres dispositions législatives.
Mme la secrétaire, est-ce que nous avons des remplacements?
La Secrétaire: Oui. Mme Bélanger
(Mégantic-Compton) est remplacée par M. Lafrenière
(Gatineau); M. Charbonneau (Saint-Jean) est remplacé par M. Gauvin
(Montmagny-L'Islet); M. Maltais (Saguenay) est remplacé par M. Beaudin
(Gaspé); M. Paré (Shefford) est remplacé par M. Bertrand
(Portneuf); Mme Pelchat (Vachon) est remplacée par M. Richard
(Nicolet-Yamaska); M. Thérien (Rousseau) est remplacé par M.
Forget (Prévost); M. Tremblay (Rimouski) est remplacé par M.
Benoit (Orford).
Le Président (M. Gauvin): Merci, madame. À ce
moment-ci, j'aimerais inviter M. le ministre, si jamais il a des
déclarations d'ouverture. M. le ministre.
Déclarations d'ouverture M. Claude Ryan
M. Ryan: M. le Président, nous avons discuté hier,
au salon bleu, des principes et des orientations que le gouvernement voulait
inscrire dans le projet de loi dont nous abordons l'étude article par
article. Essentiellement, nous proposons des modifications qui visent à
favoriser l'organisation territoriale des municipalités en
matière de constitution de municipalités, en matière de
regroupement, d'annexion, de correction de frontières. Nous ajoutons,
à la fin, un chapitre traitant des MRC.
Les MRC ont pris naissance lors de l'adoption de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, c'est là qu'on trouve l'essentiel
des dispositions législatives relatives aux MRC, mais, comme les MRC
sont des prolongements des municipalités, il est normal que, dans la Loi
sur l'organisation territoriale municipale, qui est une loi de base de notre
droit municipal dont je dirai quelques explications additionnelles ensuite, il
est normal que, dans cette loi-là, on trouve des dispositions concernant
la structure, la constitution et le rôle fondamental des MRC, ce qui
n'empêche pas de conserver dans la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme des dispo- sitions traitant plus particulièrement du
rôle des MRC en matière d'aménagement de territoire.
Comme je l'expliquais en Chambre hier, le gouvernement a entrepris
depuis quelques années une vaste entreprise de refonte de nos lois
municipales qui sont très nombreuses actuellement, souvent
éparses. Là, il y a une entreprise de refonte des lois qui
devrait se traduire par un nouvel ensemble de lois municipales en six volumes
différents.
Le premier volume, c'est celui dont nous discutons aujourd'hui, qui
traite de l'organisation territoriale des municipalités qui remonte
déjà à quelques années, à cinq ou six ans.
Le deuxième volume, nous l'avons déjà dans nos statuts,
c'est celui qui traite des élections et des référendums
dans les municipalités; de ce point de vue là, nous avons deux
ouvrages de base qui sont déjà disponibles. Un troisième
volume est en préparation présentement; il portera sur la vie
interne des municipalités, leur organisation, le fonctionnement des
commissions, le rôle du maire, la manière de convoquer les
assemblées du conseil, toutes ces choses-là. Déjà,
des consultations sont en cours dans le monde municipal depuis deux ans
à ce sujet-là et, dès que le temps nous en sera
donné, nous comptons déposer un projet de loi qui viendrait
consacrer la terminaison des travaux concernant ce troisième volume. Le
quatrième volume traitera de la fiscalité et des finances
municipales, sujet extrêmement abondant et complexe. Un cinquième
volume traitera des pouvoirs, des attributions des municipalités en
matière réglementaire. Un sixième volume traitera des
recours en matière municipale, autant les recours des citoyens à
rencontre des municipalités que les recours dont les
municipalités elles-mêmes peuvent disposer, ainsi que les recours,
par exemple, des employés des municipalités, des cadres des
municipalités. Ça, ça traitera, ici, évidemment,
d'organismes comme le Bureau de révision de l'évaluation
foncière, ça traitera d'organismes, évidemment, comme la
Commission municipale du Québec, etc.
Alors, voilà le cadre de fond derrière lequel nous
discuterons ces jours-ci. Puis, quand nous aurons terminé ce travail,
nous n'aurons plus besoin, probablement, du Code municipal, de la Loi sur les
cités et villes et de bien des législations particulières,
y compris la Loi sur la fiscalité municipale. Il y a des bonnes chances
que ça vienne s'inscrire dans ce quatrième tome dont j'ai
parlé tantôt.
Alors, c'est opus magnum, comme on dit, c'est une oeuvre de grande
envergure qui se terminera avec les années. Je pense bien que le
prochain gouvernement aura encore une bonne portion de travail à
accomplir là-dessus, mais c'est une oeuvre éminemment
constructive qui permettra de mettre plus d'unité, de cohérence
et de
clarté dans notre législation municipale, tout en la
dépouillant de beaucoup de dispositions trop précises qui,
actuellement, sont beaucoup plus, finalement, sources de contraintes que
d'efficacité. Alors, c'est là que nous en sommes.
Et, aujourd'hui, nous apportons des raffinements à la Loi sur
l'organisation territoriale municipale, la première des lois de base que
nous aurons à l'avenir en matière de droit municipal. Nous
apportons des améliorations visant à favoriser plus
particulièrement la constitution de nouvelles municipalités, les
regroupements ou fusions de municipalités, les annexions de portions de
territoires municipaux à des municipalités autres que celle
à laquelle ils peuvent être reliés au moment où ces
choses-là sont envisagées.
Également, sur la question de redressement de frontières,
on a toujours des cas à chaque année, un certain nombre de cas
qui sont posés. Il y a des précisions qui sont apportées
quant aux limites des frontières municipales lorsqu'il y a un cours
d'eau qui entoure ou un lac, là, qui entoure ou qui est situé aux
abords de la municipalité.
J'ai dit tantôt que nous inscrirons dans la Loi sur l'organisation
territoriale municipale des dispositions concernant les structures des MRC.
Là, je pense que les dispositions que nous voulons insérer dans
la Loi sur l'organisation territoriale municipale, dans la Loi sur les
élections et les référendums et, tantôt, dans
d'autres lois ont pour objet de faciliter la poursuite des grands objectifs
définis par le gouvernement dans sa politique municipale. Un de ces
objectifs est, évidemment, la promotion des regroupements municipaux, et
par la voie de changements institués sur une base volontaire, par les
municipalités elles-mêmes, plutôt que de changements
institués par des décisions autoritaires du gouvernement.
Nous avons déjà réglé plusieurs cas au cours
des derniers mois. De nombreux dossiers sont en marche actuellement. Nous
pourrons en parler, si ce n'est pas à l'occasion de l'étude de ce
projet de loi, en d'autres circonstances. Mais, déjà, j'aurai
à mes côtés, pour l'étude du projet de loi, les
collaborateurs qui pourront fournir volontiers aux membres de la commission des
informations pertinentes sur ce sujet.
Alors, on constatera que nous voulons enlever des dispositions qui
servent parfois de prétexte à la stagnation et que nous voulons
ajouter des dispositions qui permettent de réaliser les objectifs
valables que poursuivent tantôt des administrateurs municipaux,
tantôt des groupes de citoyens pour favoriser une meilleure gestion de la
chose municipale.
Je pourrais peut-être au début commenter brièvement
les commentaires que je recevais aujourd'hui même de l'union des
municipalités rurales et des MRC...
M. Gendron: ...
M. Ryan: ...des municipalités locales et des...
Pardon?
M. Gendron: Comment ça que vous savez que je vous aurais
demandé ça? Comment ça que vous savez que je vous aurais
demandé ça, d'entrée de jeu?
M. Ryan: Je ne le savais pas. M. Gendron: Je sais bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Mais je vous connais tellement que je ne suis même
pas obligé de vous deviner.
M. Gendron: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Je me contente de vous devancer inconsciemment et de
vous accompagner quand je suis dans l'erreur...
M. Gendron: Allez, allez. M. Ryan: ...et de vous suivre au
besoin... M. Gendron: J'ai peur de ce qui peut suivre. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Gendron: Allez, allez, j'ai peur de ce qui peut suivre.
M. Ryan: ...de vous suivre au besoin, si ça peut faciliter
la réalisation des buts du gouvernement, toujours des buts reliés
à l'intérêt supérieur. (12 heures)
Alors, l'UMRCQ qui était déjà au courant de tout
ceci, parce que nous en avons parlé à maintes reprises à
la Table Québec-municipalités puis à l'occasion de toutes
sortes de rencontres, nous a adressé des commentaires qui portent sur
quelques articles particuliers. Je n'ai presque pas l'intention de commenter
maintenant les observations de l'UMRCQ. Comme elles ne portent pas sur la
teneur générale du projet de loi, mais traitent plutôt de
dispositions concernant la consultation des MRC et la procédure
d'annexion, on pourra peut-être, quand on arrivera à ces
dispositions-là, retenir les commentaires de l'UMRCQ pour en disposer de
la manière que la commission jugera appropriée.
Mais, dans l'ensemble, je crois pouvoir dire que les deux unions des
municipalités ont été saisies de la teneur de ceci.
D'ailleurs, c'est déposé depuis le 12 novembre à peu
près. Même celui-ci est en circulation depuis au moins le
début de l'année 1993. À peu près tout le monde est
au courant de ce qu'on voulait faire là-dessus. Puis la réaction
de l'UMRCQ, je pense, en témoigne, parce que, là, elle porte sur
deux points particuliers qui nous apportent des représentations que je
commenterai quand nous arriverons là.
Voilà, M. le Président, l'essentiel des propos
introductoires que je voulais vous soumettre.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre des
Affaires municipales et député d'Argenteuil, de vos commentaires.
Maintenant, j'inviterais le porte-parole de l'Opposition officielle, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. François Gendron
M. Gendron: Oui, assez rapidement, M. le Président. Mes
remarques d'ordre général que je vais faire rapidement seront de
trois ordres. Je pense que le ministre a raison de dire, vu qu'on a eu
l'occasion de le faire hier sur le principe, qu'il s'agit là d'un projet
de loi qui correspond à tout le moins à deux types d'attente.
Le premier type d'attente, c'est: Est-ce que c'est lié aux
objectifs du ministère des Affaires municipales qui ont
été communiqués publiquement, à tout le moins lors
du congrès de l'UMQ auquel j'avais l'occasion d'assister? Et je me
rappelle que le ministre avait été assez clair, en tout cas, dans
ce qu'il prétendait, lui, être les grandes lignes de force comme
objectifs que le ministère poursuivait. Et, sur les regroupements et sur
les principaux éléments que nous retrouvons dans le projet de
revoir et réadapter la loi sur l'organisation du territoire, moi, en
tout cas, je pense que ça m'apparaît en tout point, en tout cas au
niveau des intentions et des principes, concrétiser ce qu'il avait
laissé savoir à ces gens-là. Et je n'ai pas eu de
représentations, ni de l'UMQ ni de l'UMRCQ, comme quoi il en serait
autrement.
Deuxièmement, dans la lettre que l'UMQ a fait parvenir au
ministre... l'UMRCQ, pardon, il est exact que, d'entrée de jeu, sur les
principes, ils laissent savoir, M. Nicolet et l'Union laissent savoir qu'il
s'agit là d'un projet de loi qui semble conforme aux travaux de la Table
Québec-municipalités. Je pense que, pour les législateurs
ou les membres de cette commission, c'était requis que nous nous
enquérions de cette continuité observable. À sa face
même, les représentants nous ont indiqué qu'il s'agissait,
oui, d'un projet de loi qui donne suite à ces éléments qui
ont été discutés à la Table
Québec-municipalités. Donc, dans ce sens-là, nous, on ne
présente pas d'objection.
Troisième commentaire d'ordre général. C'est
évident qu'il s'agit davantage d'un projet de loi qui permet d'adapter,
moderniser, rafraîchir, améliorer, peu importent les termes, mais
de tenir compte de choses qui ne sont pas neuves mais qui nécessitent
d'être recadrées par rapport au vécu que les
municipalités ont développé avec les MRC. Que ce soit en
termes d'annexion de territoires, que ce soit en termes de fusion, que ce soit
en termes de découpage, je pense que, sur la base de la
réalité vécue par les élus municipaux, il y avait
lieu de procéder à ces améliorations, quand on sait que
c'est uniquement par l'expertise et le développement de certaines
affinités qu'on se rend compte qu'il y a des choses qui doivent
être corrigées et améliorées, et je pense que le
projet de loi va dans ce sens-là.
Moi, je suis obligé, cependant, M. le Président, de faire
quelques commentaires sur la lettre toute récente de M. Nicolet, parce
qu'il est possible qu'au moment où on sera rendu là, je ne le
sais pas, moi, je ne sois pas ici pour la dernière période de la
fin de l'après-midi, et on veut quand même que les travaux se
poursuivent normalement jusqu'à 18 heures, ou approximativement, tel
qu'entendu.
J'indique tout de suite au ministre que je souhaiterais qu'il regarde
très sérieusement la première recommandation de M. Nicolet
concernant l'obligation que la MRC soit consultée. Et, moi, je dis tout
simplement, bon, là, je ne m'obstinerai pas, c'est 90 jours; on
enlève ce délai-là parce que c'était de la perte de
temps. L'UMRCQ suggère 60 jours. Moi, je dis: Que ce soit 30 ou 60, moi,
le délai ne me fait rien, mais de maintenir l'obligation, je crois que
l'UMRCQ a raison de dire à M. le ministre que c'est des choses qui
peuvent la regarder, ça, quand il s'agit du transfert du territoire
d'une MRC à une autre. Et, avec les modifications proposées, la
MRC ne serait plus consultée lors de ces opérations-là, et
on continuerait à l'aviser de la demande formulée, mais elle
n'aurait pas d'obligation de réaction.
Alors, puisque la prétention du législateur, à
moins que je me trompe, c'était que le délai était trop
long, puis il y a des municipalités qui ne réagissaient pas, mais
on faisait obligation de leur demander: Qu'est-ce que tu en penses? puis, si
elles ne disaient pas ce qu'elles en pensaient, on venait de perdre trois mois,
je suis convaincu que ça ne prend pas beaucoup d'efforts pour dire: On
maintient un délai, mais on le rend caduc s'il n'y a pas de
«move», excusez l'expression, si la municipalité, la MRC ne
bouge pas. On s'arrange dans une petite modification pour qu'à
l'expiration du délai on puisse procéder et que ce soit
légal. Alors, j'appelle ça rendre caduc un délai.
Alors, je ne pense pas que ce soit un drame, mais je veux juste vous
indiquer, M. le ministre, que, moi, je serais plus dans cette
disposition-là et comme, je ne sais pas... Bon. J'aimerais que vous en
teniez compte. Moi, je suis plus dans ces dispositions-là et je suis
d'avis que vous avez raison de demander ça. Il n'y a pas de drame, puis
il y a moyen de ne pas retarder indûment les choses, on rend caduc
après l'expiration du délai. Si le législateur dit: 60
jours, parce que vous le demandez, ce sera 60. Moi, j'aurais mis 45 jours,
c'est assez; 45 jours pour se réveiller, c'est assez, pour ne pas
retarder indûment. J'aurais coupé la poire en deux par rapport
à ce qui existait. C'était 90; moi, j'aurais mis 45. Tu as
réagi, on s'en occupe; tu n'as pas réagi, on continue.
Sur l'autre point, M. le ministre, parce que je n'aurai probablement pas
l'occasion de le faire, l'UMRCQ dit: Nous nous opposons à cette mesure,
c'est-à-dire de faciliter les dispositions d'annexion de territoires.
Non, non, mais c'est leur prétention. Il y a des gens qui me font signe
que ce n'est pas ça, le projet de loi. Moi, je dis: Si, effectivement,
la portée générale du projet de loi, c'était de
faciliter les annexions de territoires et qu'on avait ce même avis, moi,
je crois qu'effectivement il ne faut pas faciliter l'annexion de
territoires, pas parce que je suis contre, je trouve que c'est
légitime, mais ce n'est pas légitime de dire: Dorénavant,
les annexions de territoires, amenez-en, on y donne suite, surtout qu'il ne
sera pas nécessairement requis d'avoir l'accord des municipalités
en cause de la moitié ou des deux tiers. Ce qui était
prévu avant, c'était les deux tiers. Là, la
réaction de l'UMRCQ, c'est de dire: Ce sera les trois quarts.
Moi, je veux juste vous donner une indication, M. le ministre, que,
quand on sera rendu là, si je suis là, je vais vous dire:
Essayons de permettre que l'annexion demeure ce que j'appelle un processus
auquel on doit donner des précisions, parce que ça va arriver, et
c'est logique que ça arrive, mais ça peut bousculer et
bouleverser d'autres municipalités si on ouvrait les vannes quant
à l'annexion de territoires. Je souhaite que les dispositions qui sont
là, des deux tiers, demeurent pour éviter la profusion de
demandes d'annexion de territoires si on facilitait trop grandement l'affaire.
Donc, je suis plutôt dans le courant de l'UMRCQ si c'est exact que les
modalités prévues aux articles qu'on va regarder sont dans ce
sens-là.
Un dernier commentaire. Je salue la présence du porte-parole de
l'UMRCQ qui va suivre les travaux. C'est évident, M. le
Président, que c'est lorsqu'on sera à l'étude article par
article qu'on va évaluer davantage si les principes contenus au projet
de loi se concrétisent, se réalisent. Mais, d'entrée de
jeu, nous sommes prêts à procéder parce qu'il nous
apparaît qu'il s'agit là effectivement d'un projet de loi qui va
dans le sens des discussions qui ont eu lieu et des principes
évoqués par le ministre des Affaires municipales à
plusieurs reprises publiquement. (12 h 10)
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le
député d'Abitibi-Ouest. J'ai cru comprendre que M. le ministre
voulait ajouter des commentaires.
M. Claude Ryan
M. Ryan: Oui, juste un bref mot sur les points qu'a
soulevés le député d'Abitibi-Ouest en relation avec la
lettre de l'UMRCQ. Je pense bien que, sur le premier point, il ne devrait pas y
avoir de difficultés à s'entendre. Ce que nous cherchons, ce
n'est pas à éliminer la consultation de la MRC, mais à
faire en sorte qu'elle ne soit pas un motif de ralentissement de l'entreprise.
Je pense qu'en abrégeant les délais de manière raisonnable
on pourra probablement trouver un modus vivendi acceptable à tout le
monde.
En ce qui regarde l'autre question, je pense qu'il y a peut-être
maldonne quant à ce qui est l'intention véritable du projet de
loi. On verra en temps utile. Mais, en ce qui touche les
référendums, je tiens à vous prévenir tout de suite
que nous garderons la règle de la majorité. II n'est pas question
d'avoir un référendum ou une majorité de deux tiers. On
vient d'en vivre un qui a donné une majorté de deux. Puis je me
rappelle toujours que la Constitution américaine je dis ça
souvent à des gens a été adoptée, à
la suite de longs débats, par une très faible majorité,
puis elle dure depuis au-delà de deux siècles. C'est la plus
grande Constitution qui n'a jamais été produite par
l'humanité. Si on avait eu une règle de décision trop
forte, elle n'aurait jamais passé. On l'a vu au Canada. Je ferme la
parenthèse là-dessus. On va revenir en temps utile sur ces
points-là.
Je voudrais juste souligner un point, M. le Président, pour
compléter mon intervention; tantôt, ça m'a
échappé. Je voudrais vous dire combien je suis fier ce matin
d'être accompagné ou plutôt d'accompagner à cette
commission, du côté ministériel, une équipe qui
comporte quatre anciens maires: vous-même qui êtes ancien maire de
Saint-Adalbert dans le beau comté de Montmagny-L'Islet, tout proche de
la frontière américaine; il y a le député de
Gaspé que j'ai connu au temps où il était maire de
Grande-Rivière, qui m'avait reçu chez lui, à
l'époque, avec l'hospitalité que nous lui connaissons tous; il y
a l'ancien maire de Maniwaki, le député de Gatineau, que j'avais
connu à l'époque où il était préfet, maire
de Gatineau et préfet de sa MRC en plus; le député de
Deux-Montagnes qui a été maire de Deux-Montagnes pendant sept
ans, élu municipal pendant 14 ans en tout, qui est toujours disponible
pour prodiguer non seulement ses bons conseils, mais surtout sa collaboration.
En plus, je voudrais le signaler, il y a un autre ancien maire dans nos rangs,
qui est le sous-ministre adjoint, M. Normand Bolduc, qui a été
maire de la municipalité de Pointe-aux-Trembles, dans le beau
comté de Portneuf, et...
M. Benoit: ...un ancien échevin, M. le ministre. Un ancien
échevin.
M. Ryan: Un ancien conseiller... À quel endroit, toi?
M. Benoit: South Bolton.
M. Ryan: South Bolton?
M. Benoit: C'est moins gros que Boston un peu.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Mais il y a beaucoup de l'esprit de Boston dans ce
quartier-là parce qu'il y a des gens qui ont des moyens, d'après
ce qu'on peut comprendre.
Une voix: South Bolton, M. le ministre.
M. Gendron: Moi, sur la continuité des choses, je croyais
que le ministre me... Moi aussi, c'est même dans mon curriculum vitae,
ancien conseiller municipal du canton de La Sarre pendant trois ans.
M. Ryan: Oui?
M. Gendron: Bien oui!
M. Ryan: Ça m'avait échappé.
M. Gendron: Je croyais que vous le saviez.
M. Ryan: Et, moi-même, je suis le plus
dépouillé, je n'ai jamais été élu
municipal.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: C'est pour ça que je suis d'une docilité
que vous connaissez tous. Je dois dire, nous entreprenons l'exercice dans un
climat de collaboration, qui est très encourageant, avec le monde
municipal. Ceci étant dit, M. le Président, je suis prêt
à procéder.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'il y a d'autres
membres de la commission qui aimeraient faire des déclarations
d'ouverture à ce moment-ci? Donc, il ne semble pas.
C'est la période aussi où on pourrait permettre des
motions préliminaires. Il ne semble pas que personne ait signifié
son intention.
Étude détaillée Loi sur
l'organisation territoriale municipale
Donc, M. le ministre, nous sommes prêts à accueillir
l'article 1. J'appelle l'article 1.
Division du territoire du Québec aux fins
municipales
Territoires municipaux
M. Ryan: L'article 1 comporte une modification. Le
deuxième alinéa de l'article 1 de la loi actuelle serait
remplacé par un article beaucoup plus simple qui dit, en trois lignes,
ce qu'avant ça on prenait beaucoup plus long pour dire. C'est beaucoup
plus simple.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, c'est parce que j'en profite, M. le ministre, et
compte tenu de vos officiers, là, puis je pense que c'est la place pour
en parler, c'est à l'article 1 que je dois le faire. On a un
problème un peu éternel chez nous que j'aimerais qu'il se
règle au niveau du gouvernement, et la situation est la suivante. J'ai,
dans mon comté électoral, trois municipalités qui, presque
continuellement, tombent dans les limbes parce qu'elles sont dans la
municipalité de la Baie James. Il s'agit de Villebois, Val-Paradis et
Beaucanton. Et, oui, elles sont dans le territoire de la MBJ,
municipalité de la Baie James, mais, à plusieurs endroits au
gouvernement du Québec, et je vous donne un exemple...
Dans la proposition du gouvernement, récemment, concernant les
lots intramunicipaux, une des municipalités qui est la plus
touchée par ça, c'est la municipalité de Villebois.
Villebois. Lors du dépôt de la proposition du gouvernement devant
la table de concertation régionale qu'on appelle le CRDAT, le Conseil
régional de développement de l'Abitibi-Témiscamingue, les
officiers des quatre ministres représentés, y incluant le
ministère des Affaires municipales, selon ce qu'on me dit, suite
à l'adoption de la proposition par le secrétariat à
l'aménagement et à la décentralisation, vous comprendrez,
ils m'ont dit: Bien, écoutez... Parce que les gens de FAbitibi qui
étaient présents, ils ont dit: Comment ça se fait que
Villebois, Val-Paradis et Beaucanton ne sont plus dans la proposition? Ils ont
dit: Bien, c'est normal, vous n'avez pas d'affaires là-dedans;
Villebois, Val-Paradis et Beaucanton, c'est dans la municipalité de la
Baie James et, vous, vous êtes le CRDAT de
l'Abitibi-Témiscamingue. alors, on le sait. mais la conséquence
de ça, c'est que, presque constamment, dans à peu près
toutes les officines du gouvernement, on dirait que cette réalité
n'est pas prise en compte, que val-paradis, villebois et beaucanton sont des
municipalités qui, pour 100 % de leur fonctionnement
santé, éducation, services sociaux, transport
relèvent du même district. ils sont dans mon district. quand j'ai
à discuter de voirie, je suis obligé de faire les jonctions entre
la mbj, les territoires concernés et ce qui en reste du sous-poste de
district. moi, j'en profite parce qu'il y a sûrement un geste à
poser dans le gouvernement, je ne sais pas exactement où, pour que ces
gens-là arrêtent de constamment être
considérés comme s'ils n'existaient pas. même chose sur la
carte électorale. ils sont dans mon comté; tu regardes la carte;
woop! il y a un petit carreau blanc. mais ils ne sont pas sur la carte
électorale, et ainsi de suite.
Alors, je ne vais pas plus loin, puisque, au deuxième paragraphe,
à l'article 1, on dit: «II comprend également des
territoires qui sont situés hors de ceux des organismes régionaux
mentionnés au premier alinéa: ceux des municipalités de
villages cris, celui de la municipalité de la Baie James...» Mais
justement, dans la municipalité de la Baie James, moi, mes trois
municipalités...
M. Ryan: Regardez la phrase suivante... M. Gendron:
Oui.
M. Ryan: «Ceux des municipalités qui sont
enclavés dans ce dernier».
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'était ça que ça comprenait,
là.
M. Gendron: C'est exact. C'est exact. Mais je dis pareil, M. le
ministre, que je ne crois pas qu'il y ait de problème dans ce que je
viens de lire parce que l'article est bien fait.
M. Ryan: C'est ça.
M. Gendron: Mais je profitais du fait qu'on mentionne dans le
deuxième paragraphe ce que vous venez de dire pour alerter soit le
ministère des Affaires municipales qui va prendre le leadership de
régler une situation pour que toutes les officines du ministère
soient avisées qu'à Villebois, Val-Paradis et Beaucanton il y a
du monde, puis ce monde-là voudrait être considéré
comme existant. C'est juste ça, ma remarque. Même si je reconnais
que VVB puis les territoires enclavés présentement sont dans le
territoire de la MBJ, mais font toujours affaire avec la municipalité
d'Abitibi-Ouest, négocient des affaires avec la municipalité
d'Abitibi-Ouest pour ce qui est de l'évaluation municipale, la gestion
des déchets, et ainsi de suite.
M. Ryan: En tout cas, je vais vous dire que, récemment,
nous avons discuté un projet, je pense que c'est le projet d'entente sur
l'aménagement dans ce territoire-là...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: ...puis que le ministère des Affaires municipales
a insisté pour qu'on reconnaisse la réalité de ces
municipalités enclavées.
M. Gendron: O.K. M. Ryan: O.K.? M. Gendron: Ça
va.
M. Ryan: Puis je pense que vous reconnaissez de votre
côté que, dans le nouveau deuxième alinéa, elles
sont comprises là-dedans. C'est le plus englobant possible. On n'exclut
rien de ce qui était déjà là. Mais je pense que
c'est bon de le rappeler parce qu'on est portés, des fois, à
passer par-dessus, c'est vrai.
M. Gendron: C'est le sentiment qu'ils ont.
M. Ryan: Alors, dites-leur qu'on a pensé à eux,
nous autres, qu'on les a représentés récemment.
M. Gendron: Merci. Sur l'article 1 maintenant, sur le fond de
l'article 1, je pense que je n'ai pas de problème. C'est en tout point
conforme et correct.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 1 serait
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, j'appelle
l'article 2.
M. Gendron: Juste une petite seconde.
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. Gendron: Suspension d'une seconde.
Le Président (M. Gauvin): Donc, si vous voulez, nous
allons suspendre pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 12 h 20)
(Reprise à 12 h 28)
Le Président (M. Gauvin): Une minute d'attention, s'il
vous plaît! La commission reprend ses travaux. Nous en étions...
j'allais dire que nous en étions à l'article 2 et je vous prie
de...
Une voix: L'article 2 est adopté?
Le Président (M. Gauvin): L'article 2 est adopté...
L'article 1 est adopté. L'article 2. Et nous allons permettre à
M. le ministre quelques minutes de consultation.
(Consultation)
Le Président (M. Gauvin): On se préparait, M. le
ministre, à prendre connaissance de l'article 2.
M. Ryan: L'article 2 abroge les articles 4 à 6 de la loi
actuelle, parce que ces articles sont soit incomplets ou que leur existence
fait double emploi avec d'autres dispositions décrivant ces
territoires.
J'aimerais peut-être, comme nous le faisons souvent, M. le
Président, que nous laissions cet article en suspens, vu qu'on va voir
l'ensemble de la législation en avançant et, à la fin, on
sera plus en mesure de porter un jugement sur celui-ci. Je ne vois pas le lieu
d'en disposer tout de suite.
Le Président (M. Gauvin): Êtes-vous d'accord, M. le
député d'Abitibi-Ouest, pour le suspendre?
M. Gendron: Bien, ça ne me fait rien, mais je ne sais pas
si le ministre a vu... C'est parce que, moi, je trouve qu'ici, les articles 4
et 6, c'est tellement clair, là. On vient de le voir à l'article
1, parce que le territoire du Québec, il est amplement décrit par
les termes généraux des articles 1. Bon. Moi, c'est sûr, je
suis allé voir l'article 3, mais l'article 1 est déjà
adopté, donc je serais porté à régler ces
deux-là tout de suite. Si on n'avait pas fait l'article 1, je ne serais
pas d'accord, mais il est décrit dans le territoire à l'article
1.
M. Ryan: Regardez, comme l'article 5, on va parler des MRC. Ce
n'est peut-être pas mauvais que...
M. Gendron: Ça ne me dérange pas.
M. Ryan: Ça ne dérange pas.
Le Président (M. Gauvin): La proposition de M. le ministre
est à l'effet de suspendre pour le moment...
M. Gendron: Ça va, ça va, adopté.
Le Président (M. Gauvin): Vous acceptez cette proposition
de suspendre l'article 2 pour le moment.
M. Ryan: C'est ca.
Le Président (M. Gauvin): On passe à l'article 3.
M. le ministre, l'article 3.
Territoires non organisés
M. Ryan: C'est un nouvel article complètement, qui n'a
rien à voir avec l'article qui est placé en retrait dans le
cahier. Est-ce qu'on a remis une copie du cahier au député
d'Abitibi-Ouest? Vous avez le cahier que nous avons, hein?
M. Gendron: Oui, oui, oui.
M. Ryan: Parce que c'est un nouvel article qui parle de
l'Administration régionale Kativik considérée comme une
municipalité locale, à l'égard des territoires non
organisés de son territoire. Je pense qu'il n'y a rien de neuf
là-dedans, mais ça clarifie des choses.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Je suis complètement d'accord. C'est parce que
c'est de ça qu'il s'agit, d'une clarification importante pour la
commission scolaire... pas la commission scolaire, le territoire Kativik.
Le Président (M. Gauvin): Donc, est-ce que l'article 3 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Municipalité locale
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 4. M. le
ministre.
M. Ryan: À l'article 4, je pense qu'on peut se passer de
commentaires. On met des majuscules à la place des minuscules.
M. Gendron: Oui, ce n'est pas majeur, mettons.
Le Président (M. Gauvin): Alors, l'article 4 est
adopté? (12 h 30)
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article S, M. le ministre.
M. Ryan: Ça en est un, ça, je pense... Juste une
minute!
(Consultation)
M. Ryan: Ici, ça viendrait après les mots «sa
décision», ça. Ce qu'on ajoute là fait le joint avec
l'article 27 qui prescrit que ça doit aller dans la Gazette
officielle du Québec.
M. Gendron: Oui, c'est l'intention du législateur.
Ça ne change pas le fond, mais ce serait plus juste de dire
«l'avis prévu à l'article 27» plutôt que
«sa décision».
M. Ryan: Puis ça les informe qu'il va procéder
à la publication, à moins qu'il arrive quelque chose de leur
part.
M. Gendron: Également. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 5 est
adopté.
Population
L'article 6, M. le ministre.
M. Ryan: Là, c'est la manière dont est
établie la population du territoire. On dit: «au dernier
dénombrement fait pour l'ensemble du territoire du Québec»,
alors qu'en fait ce qui arrive, c'est que ceci se fait par un décret
gouvernemental, qu'on adopte à chaque année, pour établir
la population des municipalités du Québec en s'appuyant sur les
données du recensement fédéral quinquennal. S'il y a eu
des changements de frontière territoriale, par exemple, ou des
annexions, on fait les ajustements nécessaires, mais la base, ce sont
les données du recensement fédéral quinquennal.
Évidemment, ça crée des problèmes parce que
les municipalités qui connaissent les grands développements
domiciliaires, par exemple, sont surprises de voir que le chiffre de
Québec n'est pas toujours équivalent au chiffre réel
qu'elles ont, elles. Mais, jusqu'à maintenant, on ne peut pas se doter
de tout un appareil de statistiques québécoises. On ne peut pas,
non plus, se fier uniquement sur les données qui seraient
colligées par les municipalités. Il y a des municipalités
qui sont bien mieux placées que n'importe quel autre gouvernement pour
faire un recensement, mais il y en a d'autres qui n'ont pas la méthode
non plus. Puis, s'il fallait que ce soit 1452 recensements différents,
on n'aurait pas de garantie de fiabilité. Ça fait que là,
dans l'état actuel des choses, c'est la manière dont nous
marcherons. Chaque année,
le gouvernement est invité à adopter un décret. Par
conséquent, il ne se fait pas un dénombrement proprement dit.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui. Ici, j'aimerais ça avoir l'attention du
ministre. Là, le ministre nous donne une explication correcte par
rapport à ce que le gouvernement fait. Ma question est de deux ordres.
L'information qu'on a souvent, ou les commentaires, c'est que, lors de
l'adoption dudit décret déterminant le nombre de personnes vivant
dans une population...
Le Président (M. Gauvin): Population officielle.
M. Gendron: ...c'est, dans certains cas, gonflé, dans
d'autres cas, réduit, et là j'ai des réticences parce
qu'il me semble que... Votre explication est correcte, M. le ministre. Je ne
demande pas que ce soit le recensement à chaque année, parce que
le recensement, il est aux cinq ans. Mais il me semble qu'on devrait convenir
que la population d'une municipalité locale doit être absolument
le nombre d'habitants de son territoire, bon, qu'on parte de là, que ce
soit le nombre d'habitants estimé, prévu, évalué,
je ne sais pas si je me fais bien comprendre là, c'est ça que
j'aimerais qui soit, pour ne pas qu'il y ait de latitude.
Là, tel qu'on l'adopte, ça signifie que, moi, je conviens,
je suis d'accord avec ça, que ce soit le gouvernement qui, par
décret, décide combien il y a de population à La Sarre.
Moi, je n'aime pas ça que ce soit le gouvernement qui, par
décret, décide combien il y a de population à La Sarre. Je
voudrais que le gouvernement, par décret, décide que c'est le
nombre d'habitants du territoire de La Sarre qui est la population. Et
là que ce ne soit pas lié au recensement, je comprends ça,
je ne veux pas lui imposer un recensement à chaque année. Mais la
preuve qu'il doit y avoir moyen de faire ce que je demande, c'est qu'il est
capable de le faire par décret. Je suis convaincu que je prouve...
M. Ryan: Mais c'est ça qui serait dit, là. Avec
l'amendement, c'est ça qui serait dit, si je comprends bien.
M. Gendron: Oui?
M. Ryan: La population est celle qui est établie par
décret et le nombre des habitants de son territoire qui est
établi par décret du gouvernement. Point. On enlèverait
tout le reste qui est plutôt nébuleux.
M. Gendron: Oui. Bien, alors, expliquez-moi, M. le ministre. Vous
allez prendre quel élément pour vous assurer que, dans le
décret, ça reflète l'objectif que je vise, à savoir
que la population reflète le nombre d'habitants du territoire
décrit? Donnez-moi les garanties que votre décret va tenir compte
de ça.
M. Ryan: Je ne peux pas vous les donner. M. Gendron: Vous
ne pouvez pas?
M. Ryan: Non, parce que la base la plus fiable que nous ayons,
c'est le recensement fédéral.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est là-dessus que nous nous appuyons.
M. Gendron: Pourquoi ça varie? Pourquoi, des fois, il y a
des municipalités qui nous avisent que, dans leur municipalité,
elles prétendent que le décret que vous avez adopté ne
tient pas compte de la réalité de la population?
M. Ryan: Évidemment. Si, par exemple, le recensement
fédéral a eu lieu en 1991, le dernier, et qu'on adopte un
décret pour l'année 1994, nous autres, nous allons nous appuyer
sur les données de 1991. Mais le municipal, lui, a émis, disons,
des permis de construction pour 54 unités d'habitation au cours de
l'année 1992, il en a émis tant au cours de l'année 1993,
il a fait le recensement de tout ça, il se dit: Notre population, ce
n'est plus 1200, c'est rendu à 1450; le gouvernement est trois ans en
arrière. Bien oui! On le sait.
Mais ceci, ça sert pour des fins très précises,
hein. Cette population, nous l'utilisons, par exemple, pour établir des
calculs quand il s'agit d'établir la richesse de la population, le
niveau de pauvreté ou pour des fins de programmes d'égalisation
et tout, c'est très utile. On ne peut pas commencer... Je me rappelle,
le maire d'une municipalité je ne nommerai pas laquelle
était venu me voir et m'avait dit: M. Ryan, vous êtes 2000 en
arrière de la réalité dans ma municipalité.
C'était une grosse municipalité de la région des
Basses-Laurentides. Je lui avais dit: Oui, au prochain recensement, on va
pouvoir corriger ça. Mais, avant ça, nous n'avons pas
l'instrumentation pour faire mieux que ça.
M. Gendron: Mais, M. le ministre, j'ai bien compris votre
explication. Vous dites, en gros: Notre référence à nous,
pour une demande de population en 1993, exemple, c'est le recensement de 1991.
C'est exactement ce que vous venez de me dire. Moi, la question que je vous
pose: Alors, pourquoi... Et je ne les ai pas ici, mais je pourrais le prouver,
je l'ai déjà vu. Je prendrais une municipalité et,
à chaque année, sa population a changé.
M. Ryan: Non. Si vous regardez...
M. Gendron: Oui. Dans le décret du gouvernement, oui, la
population change et ne correspond pas à
toujours le même nombre de population décrété
par le recensement auquel on fait référence.
M. Ryan: Regardez. De manière très
générale, la population qu'on va établir pour
l'année 1994 va être la même pour à peu près
toutes les municipalités que pour 1993. Et il y a des changements...
Là où il y a eu des changements de territoire, disons
qu'il y a un regroupement, comme celui qui s'est produit à
Victoria-ville, bien, là, ça va être différent. Il
s'en est produit un à Sorel il y a deux ans ou trois ans. Là
où il y a une correction de frontières, c'est la même
chose. On fait ces ajustements-là, mais on ne va pas plus loin que
ça. Mais je pourrai vous soumettre les listes des chiffres de population
d'une année à l'autre. Vous allez voir que ce que je vous dis est
juste.
M. Gcndron: Oui? En tout cas, moi je termine si le
ministre me confirme que les chiffres de population... Puis c'est
évident que je ne parlais pas de nouveaux territoires fusionnés,
là. (12 h 40)
M. Ryan: Non, c'est parce que, regardez, moi-même, quand je
suis arrivé là, M. le Président, je n'aimais pas cette
façon de procéder. J'ai dit: On est capable d'avoir bien mieux
que ça, puis je connais bien des municipalités qui peuvent vous
le dire avec bien plus de précision que le recensement
fédéral. Je suis convaincu que j'avais raison. Et on m'a fait
voir le besoin pour l'ensemble du Québec. Ce n'est pas toutes les
municipalités qui sont capables. Puis là, si on commence à
choisir: Toi, tu es capable; toi, tu n'es pas capable; toi, tu es bon; toi, tu
ne vaux rien, là, on fait une discrimination qui va nous engager dans
toutes sortes de conséquences. C'est pour ça qu'on en est encore
là pour le moment.
Le Président (M. Gauvin): Je ne sais pas si vous me
permettez une intervention, une question d'information, M. le ministre. Si les
statistiques ou la population officielle, ça crée une injustice
au niveau d'un certain dossier, qu'ils sont en mesure de démontrer que
ce n'est pas 1500 de population, c'est 1700, est-ce qu'il y a un moyen
d'intervenir? Exemple, s'il y a un programme qui dit: Toutes les
municipalités qui sont moins de 1500 de population sont éligibles
au programme, et là ils voient une injustice.
M. Ryan: Regardez, oui, dans ce temps-là, au moment
où on établit les normes, on pense à ça...
Le Président (M. Gauvin): O.K.
M. Ryan: ...puis on met ça un peu plus souple. On met une
catégorie... disons une municipalité entre 1500 et 2500. On
laisse de la marge. Puis, moi, le député m'a reproché
ça souvent, de même que d'autres députés, j'essaie
de concevoir les normes toujours de manière à favoriser
l'application la plus souple possible.
Puis, généralement, quand c'est une affaire
graduée, on voit à ce que l'effet du passage d'une
catégorie à l'autre soit réduit au minimum. Ça
va?
Le Président (M. Gauvin): Oui. Merci. M. le
député de Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président, effectivement, je pense
qu'il s'agit d'une modification probablement beaucoup plus importante qu'elle
n'en a l'air. Je pense que le ministre en conviendra.
Il est très difficile d'avoir, je dirais, un estimé
correct des populations sur le territoire parce que, au fond, tout un chacun a
sa méthode, souvent, dépendant de la réalité qu'une
municipalité peut vivre, et c'est légitime d'essayer,
effectivement, de faire reconnaître la vraie réalité d'un
milieu en particulier. Mais là où est le défi, c'est
d'avoir finalement une méthode qui s'applique quand même à
l'ensemble du territoire où on essaie quand même de
réduire, je dirais, les aberrations, parce que je pense que ce qu'on
recherche, c'est toujours d'avoir la moins imparfaite possible des
méthodes. Bon. Alors, que ce soit le recensement, que ce soit le
recensement, je dirais, bonifié par des études qui pourraient
être faites par le Bureau de la statistique du Québec, ou
autrement, mais ça prend une seule méthode.
Ce qui m'inquiète un petit peu dans la modification qu'on a ici,
on perd une référence qui est, je dirais, objectivement
constatable pour une référence beaucoup plus globale à un
décret du gouvernement, et ça, ça peut
éventuellement signifier qu'on aurait différentes méthodes
ou des méthodes qui pourraient être fort différentes d'une
année à l'autre éventuellement. À cet égard,
je pense que, comme membre d'un gouvernement, on peut être l'objet d'un
certain nombre de représentations de tout un chacun qui estime que la
méthode x utilisée en telle année est préjudiciable
à la municipalité y.
Moi, ce que j'aurais aimé, ce que j'aurais souhaité, je
n'ai pas beaucoup d'expérience comme parlementaire, mais ce que j'aurais
souhaité, c'est que le texte de loi prévoit une
référence un peu plus précise que simplement un
décret gouvernemental. Je ne sais pas si c'est possible, mais...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Ryan: On ne l'avait pas dans... Dans l'article 29 actuel, on
parlait du dernier dénombrement fait pour l'ensemble du territoire du
Québec ou pour le territoire de la municipalité. On ne disait
même pas par qui. Ça pouvait être un dénombrement qui
a été fait à l'échelle de la municipalité,
par la municipalité, le gouvernement du Québec ou le gouvernement
fédéral, ce n'était pas dit. Pour l'ensemble du
Québec non plus. Alors, nous autres, ça nous laisse toute la
même latitude, en fait. C'était tellement peu précis qu'on
se dit: C'est quasiment mieux de ne pas l'avoir là, ça. Et, avec
ce qu'on aurait là, seulement «établi par décret du
gouvernement», il faut bien que le décret du gouvernement s'appuie
sur
quelque chose, puis ça va être sur un dénombrement
quelconque. On ne peut pas éviter ça.
M. Bertrand: C'est bien.
M. Gendron: Ça va. Adopté.
M. Ryan: II y a une chose qu'il faut indiquer. C'est vrai que le
recensement fédéral ne donne pas satisfaction dans bien des cas.
Il reste que, selon les normes reconnues dans le monde, les données
démographiques canadiennes sont parmi les plus fiables du monde
entier.
Aux États-Unis, les écarts sont bien plus énormes
que ce que nous avons au Canada. Nous reconnaissons tous que ce n'est pas
parfait parce que chacun des députés est en mesure de voir
application dans le cas des municipalités qu'il connaît, lui, puis
il sait que le chiffre qui est donné, cette année, pour Mirabel,
c'est à peu près 1500 en deçà de la
réalité, dans le cas du député d'Argenteuil. Et
ça va durer quelques années, puis ça va être
corrigé, puis corrigé. Mais «all in all», tout compte
fait, il reste que ces données-là sont parmi les plus fiables
qu'on ait à travers le monde.
Le Président (M. Beaudin): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président, je pense que le ministre a
tout à fait raison de souligner la qualité de ce qui est fait au
Canada et au Québec en ce qui regarde le traitement des données
«populationnelles». Tout le défi, c'est cependant dans la
projection entre deux recensements ou entre deux dénombrements, et c'est
à ce niveau-là si vous me permettez l'expression
que les chicanes poignent à un moment donné. Et, à cet
égard, je pense qu'il faudrait que tout gouvernement soit
particulièrement soucieux d'avoir la méthode la plus
blindée possible et surtout qu'une seule et même méthode
serve à la grandeur du territoire. Je pense que ça va de soi.
M. Ryan: Ça, c'est correct. Et le deuxième point
non moins important, c'est que, dans la conception des programmes visant
à procurer des avantages aux municipalités, qu'on ne prenne pas
cette norme-là comme une norme d'airain, mais qu'on tienne compte d'une
certaine souplesse et qu'on définisse les dispositions ou les
critères d'application du programme en sachant qu'il y a une marge qu'il
faut essayer de rattraper autrement. On le fait ça. Quand on a le
programme, par exemple, PARTM, en Gaspésie, on n'appuie pas ça
sur des données du recensement. On a d'autres critères qu'on a
élaborés en consultation avec les députés, avec les
MRC concernées. On a un partage actuellement qui va très bien. Si
on avait appliqué le partage rigoureux du recensement, ça
n'aurait pas été bon.
Le Président (M. Beaudin): L'article 6 est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Beaudin): L'article 7, M. le
ministre.
M. Ryan: L'article 7 traite encore de l'établissement de
la population. On ajoute seulement une chose ici. On veut prévoir les
cas de réduction de territoires. Là, on parlait des cas de
constitution, d'agrandissement de territoires. Là, on ajoute la
réduction de territoires. C'est évident que, s'il y a un
agrandissement, en général, il y a une réduction
ailleurs.
Le Président (M. Beaudin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui. Ça ne fait pas de difficultés,
ça. O.K.
Le Président (M. Beaudin): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Juste une question au ministre. Est-ce qu'il s'agit
bien de l'article par lequel on pourrait reconnaître à une
municipalité un certain empiétement sur une surface d'eau? C'est
ça?
Une voix: Oui, c'est les limites dans l'eau. M. Bertrand:
Les limites dans l'eau. Bon.
M. Ryan: Oui. On en parle aussi dans le texte, hein?
Une voix: Oui.
M. Ryan: Oui. Mais c'est plus large que ça. Ici, supposez
qu'il y avait une annexion qui se fait.
M. Bertrand: Oui.
M. Ryan: Là, on peut en tenir compte tout de suite. On
n'attend pas le prochain décret. On fait l'ajustement dans la
population. Supposez que le territoire de Saint-Georges de Beauce a
été amputé d'une portion de son territoire embrassant 1000
habitants. Tout de suite, dans nos calculs à nous autres, Saint-Georges
de Beauce, à partir du moment où le regroupement est
autorisé, ou l'annexion, ça va être 1000 de plus; l'autre
1000 de moins, évidemment.
M. Bertrand: O.K.
Le Président (M. Beaudin): L'article 7, ça va?
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Beaudin): L'article 7 est
adopté.
Constitution
L'article 8, M. le ministre.
M. Ryan: Je pense que...
M. Gendron: II faudrait voir l'article 9.
M. Ryan: II faudrait peut-être voir l'article 9 avant.
M. Gendron: Parce que c'est une concordance.
Le Président (M. Beaudin): Alors, on suspend l'article 8
et on va à l'article 9?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Beaudin): M. le ministre.
M. Ryan: II y avait une restriction qui apparaissait inutile au
pouvoir d'intervention du gouvernement pour la constitution d'une
municipalité locale.
Le Président (M. Beaudin): L'article 9 est-il
adopté?
M. Gendron: Oui, c'est parce que...
Le Président (M. Beaudin): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: ...j'aimerais quand même... C'est curieux qu'un
législateur dise: Écoutez, ça peut se produire, mais,
parce que c'est peu susceptible, j'aime mieux l'enlever. Parce que c'est
ça que ça veut dire, là. Le deuxième paragraphe, ce
n'est pas écrit nulle part, et à moins d'être très
fort en futurologie, que ça ne puisse pas se produire. Le
législateur en convient lui-même. C'est marqué: «II
ne peut constituer une municipalité locale lorsque le territoire non
organisé est compris en partie dans le territoire d'une
municipalité régionale de comté et en partie dans celui
d'une autre, à moins que ces parties ne soient contiguës.»
C'est possible que ces parties soient contiguës. C'est possible, M. le
ministre, que ces parties soient contiguës. Moi, je ne veux pas faire de
drame. Je reste surpris de voir que le législateur lui-même
reconnaît que ça peut arriver...
M. Ryan: Au contraire. Non, au contraire, dans ces cas-là,
le gouvernement peut le faire. Si les parties sont contiguës, il n'y a pas
de problème, le gouvernement peut le faire en vertu de l'article actuel.
C'est dans les cas où ce ne serait pas contigu qu'il ne peut pas le
faire, si j'ai bien compris. (12 h 50)
M. Gendron: Oui, mais, si on élimine, M. le ministre, le
deuxième alinéa, comment... Ça n'existe plus, on
l'élimine complètement. Comment peut-on prétendre que,
quand ce sera contigu, il pourra le faire? Ce n'est plus là. La
disposition n'est plus là.
M. Ryan: Non. Là, ce qu'il ne pourrait pas faire
actuellement, c'est si, de deux portions de territoire non contiguës
appartenant à deux MRC différentes, le gouvernement voulait
constituer une municipalité, il ne pourrait pas le faire. Si c'est
enlevé, ça, bien, là, il aurait la latitude de le faire.
Il peut arriver des cas tout à fait imprévus. Il aurait la
latitude de le faire. Mais ça n'arrive à peu près jamais.
Ce n'est jamais arrivé, moi, en tout cas...
M. Gendron: O.K. Là, ça va. Il aurait la latitude
de le faire.
M. Ryan: Bien oui! Bien oui! M. Gendron: O.K. Parce que
ça...
M. Ryan: Je pense que c'est mieux de lui laisser cette
latitude-là.
M. Gendron: Oui, je suis d'accord avec vous. C'est la prohibition
que vous supprimez.
M. Ryan: Oui, c'est ça...
M. Gendron: O.K.
M. Ryan: ...selon l'esprit libéral.
Le Président (M. Beaudin): L'article 9, adopté?
M. Gendron: Bien, en tout cas, en ce qui me concerne.
Le Président (M. Beaudin): Alors, on revient à
l'article 8.
M. Gendron: Oui, on retourne à notre article 8.
M. Ryan: L'article 8 devient un article de concordance, à
ce moment-là.
M. Gendron: C'est exact. Adopté.
Le Président (M. Beaudin): Adopté, l'article 8.
L'article 10, M. le ministre.
M. Ryan: L'article 10 est en conformité avec ce que nous
avons déjà commencé. Nous avons déjà fait
des modifications à d'autres lois municipales depuis une couple
d'années. Je me rappelle, je pense que c'est la loi 22. Dans la loi 22,
on avait enlevé toute une série de renseignements qui devaient
obligatoirement être fournis au ministre, par exemple, quand une
municipalité faisait une demande d'emprunt. C'est une autre...
M. Gendron: Oui, c'est...
M. Ryan: O.K. O.K. Ça va venir à l'autre,
après.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Excusez-moi, là, j'ai devancé. On ajoute
juste un point ici, un alinéa: «La demande peut énoncer
toute condition de constitution.» Parce qu'il y en a qui peuvent penser
qu'ils sont obligés de soumettre la demande seulement avec les
indications qui sont ici. Des fois, il y a des conditions dont ils sont
convenus entre elles, les municipalités. Alors, la demande peut
contenir...
Le Président (M. Beaudin): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président, est-ce qu'il y avait
empêchement dans l'ancien libellé de procéder
éventuellement à l'énoncé de condition?
Le Président (M. Beaudin): M. le ministre.
M. Ryan: On l'avait déjà dans les cas de fusion,
d'après ce que me dit notre conseiller juridique, mais on ne l'avait pas
pour les cas de constitution d'une municipalité. Ça fait qu'on
l'ajoute ici. Vous savez, beaucoup de dispositions du projet de loi visent
à rendre la procédure à peu près semblable, qu'il
s'agisse de création d'une municipalité, de regroupement,
d'annexion. On veut que ce soient les mêmes procédures de base, et
c'est dans ce sens-là qu'on ajoute cette chose-ci ici.
M. Gendron: M. le ministre, juste pour...
Le Président (M. Beaudin): M. le député de
Portneuf.
M. Gendron: Très rapidement.
Le Président (M. Beaudin): Excusez, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Très rapidement, M. le ministre. Pouvez-vous
nous dire où ça s'ajoute? Je ne suis pas capable de voir
où, là.
M. Ryan: Après le deuxième alinéa, à
la fin de l'article.
M. Gendron: Ah! complètement après l'article 38,
7°, là?
M. Ryan: Oui, oui. C'est ça.
M. Gendron: Là, on ferait un paragraphe, et il y aurait
une phrase qui dirait... O.K. Parfait. Merci. Adopté.
Le Président (M. Beaudin): L'article 10,
adopté?
M. Gendron: Moi, ça va.
Le Président (M. Beaudin): L'article 11, M. le
ministre.
M. Ryan: Je commençais à l'expliquer par
anticipation tantôt. Il s'agit de simplifier les renseignements qui
doivent être obligatoirement fournis lors de la présentation d'une
demande de constitution d'une municipalité. On réduit au plus
simple et on dit: Le requérant doit communiquer au ministre tout
renseignement que celui-ci requiert au sujet de la demande. Il y a des bonnes
chances qu'il se réveille avec les mêmes points qui sont ici, mai
pas nécessairement.Il pourrait surtout, le ministre pourrait demander
d'autres renseignements qu'il juge pertinents. Ça, ça arrive
très souyent: Est-ce qu'il y a eu telle affaire? Est-ce que vous
pourriez produire telle étude qui a été faite? Là,
le ministre peut demander ces choses-là sans que ce soit obligatoire
pour... Ce n'est pas statutairement exigé.
M. Gendron: On pourrait quasiment l'abolir, parce que le ministre
des Affaires municipales a toujours le pouvoir de demander ce qu'il veut. Puis
ce n'est pas péjoratif, là. Je veux dire, vous avez toujours le
pouvoir de demander à peu près ce que vous voulez comme ministre
des Affaires municipales, alors...
M. Ryan: Dans ce cas-ci, selon nos conseillers, c'est mieux que
ce soit dit.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Peut-être qu'ils se rendront à d'autres
conclusions dans quelques années. On sait une chose, c'est qu'ils nous
survivent très bien.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Beaudin): L'article 11,
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Beaudin): L'article 12, M. le
ministre.
M. Ryan: Excusez, M. le conseiller, il n'y a rien de
péjoratif là-dedans, hein?
Une voix: Non, non, non.
M. Ryan: C'est de l'admiration. C'est de l'admiration, pas de
l'envie.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ici, si le ministre a présenté une
proposition de modification comme c'est sa prérogative de le faire, il
peut donner... Le requérant a 30 jours pour répondre à cet
avis du ministre. Puis là on dit qu'au besoin le ministre peut donner un
délai additionnel. C'est nécessaire qu'on mette ça
là parce qu'il est arrivé des cas. Là, 30 jours, c'est
très serré, hein?
M. Gendron: Oui, ça m'apparaît...
Le Président (M. Beaudin): L'article 12,
adopté?
M. Gendron: Un instant!
Le Président (M. Beaudin): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Juste dans le libellé, là, et je ne
suis pas avocat, ça «veut-u» dire que le ministre ne peut
donner qu'un seul avis additionnel? Sinon, on pourra se poser la question de la
pertinence, éventuellement, d'en donner plusieurs.
M. Ryan: II peut en donner plus que un. Un implique
généralement plusieurs.
M. Bertrand: II peut en donner plusieurs. M. Ryan:
Oui.
M. Bertrand: Est-ce qu'il n'y aurait pas lieu de limiter cette
possibilité à un seul avis additionnel de façon à
protéger le ministre lui-même ha, ha, ha! contre la
compulsivité d'un interlocuteur qui ne voudrait pas répondre?
M. Ryan: Je ferais plutôt confiance...
M. Gendron: Parce qu'un délai additionnel c'est assez.
M. Ryan: Tu es mieux de laisser ça comme ça, je
pense. Je pense que c'est mieux de faire confiance au jugement du ministre.
Ça lui donne un petit peu plus de souplesse.
M. Bertrand: Je voulais juste vous aider. M. Ryan: C'est
correct. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Généralement, j'ai souvent dit à
votre collègue que vous essayez de nous aider en nous encar- canant,
tandis que, nous autres, c'est plutôt l'esprit libéral.
M. Gendron: Non, non. Je n'ai jamais entendu ça de vous
à mon égard.
M. Ryan: Ha, ha, ha! À l'égard de votre parti. Je
sais que vous vous distinguez de votre parti, des fois. On
l'apprécie.
M. Gendron: Ah! ce n'était pas ça mes propos.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Mes propos n'étaient pas ça.
Le Président (M. Beaudin): L'article 12,
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Beaudin): L'article 13.
M. Ryan: Ici, il s'agit de la négociation du partage de
l'actif et du passif. Dans ces cas-là, «le ministre transmet par
écrit au représentant et à la MRC un avis mentionnant le
délai qu'il leur impartit pour la présentation d'une proposition
de négociation d'un accord... Il peut, à la demande du
représentant ou de la MRC, leur impartir un délai
additionnel.»
Mais, lorsque la demande de constitution contient déjà le
partage de l'actif et du passif et qu'elle a été approuvée
par la MRC, là, ça ne devient plus nécessaire et on dit
que ces articles-là ne s'appliquent pas. Ils ne s'appliquent pas non
plus lorsque le ministre a déjà reçu, soit la copie d'une
décision du représentant ou d'une résolution de la MRC
proposant la négociation d'un accord sur un tel partage, soit la copie
de l'accord.
M. Gendron: Oui, pas de problème.
Le Président (M. Beaudin): Ça va? L'article 13,
adopté. L'article 14.
M. Gendron: Concordance.
Le Président (M. Beaudin): L'article 14,
adopté?
M. Gendron: Selon moi, en tout cas. Concordance.
Le Président (M. Beaudin): L'article 15. M. Ryan:
On enlève l'expiration du délai. M. Gendron: C'est
ça.
M. Ryan: Des fois, si le conciliateur, par un heureux concours de
circonstances, peut terminer plus
vite, bien, il n'attend pas l'expiration du délai, il envoie son
rapport.
M. Gendron: Ça va...
Le Président (M. Beaudin): L'article 15, adopté.
L'article 16.
M. Gendron: Non, non, non. Un instant! Ce que M. le ministre
vient de dire, c'était l'article 14, M. le Président.
Le Président (M. Beaudin): Je m'excuse. Ça va,
l'article 14?
M. Gendron: Oui. L'article 14, adopté. Appelez l'article
15.
Le Président (M. Beaudin): O.K. L'article 15.
M. Ryan: M. le Président, nous approchons de la
treizième heure, peut-être qu'on peut garder cette
section-là pour travailler cet après-midi?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Beaudin): Ça va?
M. Gendron: Oui. Ça va.
Le Président (M. Beaudin): Si on est d'accord, on suspend
nos travaux. Les travaux de la commission sont suspendus jusqu'à 15
heures.
(Suspension de la séance à 12 h 58)
(Reprise à 15 h 12)
Le Président (M. Camden): La commission de
l'aménagement et des équipements va reprendre son travail, plus
particulièrement à l'égard de l'étude
détaillée du projet de loi 118, Loi modifiant la Loi sur
l'organisation territoriale municipale et d'autres dispositions
législatives. Je crois que nous en étions à l'étude
de l'article 15. Est-ce que, M. le ministre, vous avez des commentaires
à nous formuler?
M. Ryan: M. le député d'Abitibi-Ouest n'est pas
ici, cet après-midi?
M. Morin: Non. Vous allez être poigne avec moi, M. le
ministre.
M. Ryan: On aime bien ça, mais on voulait juste savoir
pourquoi on n'avait pas été avertis.
M. Morin: On voulait vous garder ça... vous faire une
surprise.
M. Ryan: Nous l'eussions attendu.
M. Morin: Sérieusement, M. le Président, je pense
que, si on ne vous l'a pas dit... M. Gendron avait vraiment des obligations
auxquelles il ne pouvait...
Le Président (M. Camden): Se soustraire.
M. Morin: Exact. Il m'a demandé de le remplacer du mieux
que je pourrais.
Le Président (M. Camden): Nous sommes disposés
à vous écouter, M. le ministre.
M. Ryan: Alors, l'article 15 comporte une modification bien
simple. C'est le titre de la section VII, qui parlait de décret.
Là, on parle de décret et de décision ministérielle
parce que, dans les modifications envisagées, il y en a une qui
entraîne une décision non pas du gouvernement, mais du ministre.
Ça fait «décret et décision
ministérielle».
M. Morin: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 15 est adopté.
J'appelle l'article 16. M. le ministre.
M. Ryan: Dans l'article 66 de la loi actuelle, il est dit
on est toujours dans les demandes de constitution des municipalités,
ici; on va discuter ensuite de regroupement, d'annexion, correction des
limitations géographiques ici, on dit: «Le ministre peut
recommander au gouvernement de faire droit à une demande de constitution
de municipalité avec ou sans modification.» Puis, l'article
disait: «La modification mentionnée au premier alinéa doit
avoir été approuvée par le représentant et, le cas
échéant, par les personnes intéressées ou habiles
à voter...»
Ici, il y a deux choses qui sont modifiées. On dit que la
modification mentionnée devra, «soit avoir été
approuvée par le représentant et, le cas échéant,
par les personnes intéressées ou habiles à voter
conformément aux articles 50, 51 et 58, soit être
nécessaire pour tenir compte de l'accord». C'est parce qu'il peut
arriver que, dans l'accord, il y ait des dispositions qui rendent
nécessaire une modification de cette nature, après l'examen par
le ministre. Alors, c'est prévu, là.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Dubuc.
M. Morin: Enfin, je voudrais m'assurer que ça ne diminue
en rien, parce que le texte actuel nous parle de l'approbation du
représentant «et, le cas échéant,»
«et» alors qu'avec l'amendement on parle de soit l'un ou
l'autre. Est-ce que, à ce moment-là, au niveau des approbations,
il se trouve à y avoir, pas une restriction, mais est-ce que
l'obligation vaut pour les deux?
M. Ryan: C'est l'un ou l'autre des deux, là.
M. Morin: Avec l'amendement, on dit: «...avoir
été approuvée par le représentant et, le cas
échéant, par [...] soit être nécessaire...»
O.K. Ça va.
M. Ryan: Ça va? M. Morin: Ça va.
Le Président (M. Camden): L'article 16 est adopté.
J'appelle l'article 17. M. le ministre.
M. Ryan: L'article 17 réfère à l'article 67
de la loi actuelle, dans lequel on indique le contenu que l'on doit trouver
dans le décret de constitution d'une municipalité. Alors, au
deuxième alinéa, on dit: Le décret devrait comprendre le
nom de la municipalité, la description de son territoire, puis,
là, on ajoute les mots «rédigée par le ministre de
l'Énergie et des Ressources». Ça n'y était pas,
ça. ensuite, on enlève les paragraphes 5° et 6°. c'est
des détails, ça, qu'on ne met pas dans un décret de
constitution, comme le nom de la personne qui agit comme greffier r-\
secrétaire-trésorier, la date, l'heure et le lieu de la tenue de
la première séance du conseil. ce n'est pas nécessaire que
ce soit dans le décret de constitution, ça. ça fait qu'on
enlève ces choses-là. puis il est ajouté, à la fin,
une dernière note: «le décret peut énoncer toute
condition de constitution.» on a déjà vu ça plus
tôt, à l'article 10. le dernier point, c'est simplement une
concordance avec une chose déjà approuvée.
M. Morin: C'est très sage, surtout pratique. M. Ryan:
Oui.
Le Président (M. Camden): L'article 17 est-il
adopté?
M. Morin: Oui.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 18.
M. Ryan: Là, dans l'article actuel, on dit: «68. Le
plan visé à l'article 45 doit être approuvé par le
ministre de l'Énergie et des Ressources». Là, ici, on
remplacerait «45» par «40».
On a déjà apporté une modification à
l'article 45 à l'article 11 qu'on a vu ce matin parce qu'on avait
enlevé le plan dont il était question dans l'ancien article 45.
On a simplifié les demandes de renseignements, les renseignements
obligatoires qui doivent être fournis au ministre, ça fait qu'il
faut le mettre ici.
Le Président (M. Camden): Est-ce que l'article 18 est
adopté?
M. Morin: Oui. Ça va.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 19.
M. Ryan: Ici, le ministre intervient. On dit que c'est le
ministre qui nommera la personne habilitée à agir comme greffier
ou secrétaire-trésorier de la nouvelle municipalité
jusqu'à ce que celle-ci soit constituée en bonne et due forme,
qu'elle ait formé son conseil, que celui-ci ait nommé les
personnes qui pourront agir au nom de la municipalité. Alors, on donne
au ministre le pouvoir de nommer cette personne-là. On lui donne
également le pouvoir de fixer la date, l'heure et le lieu de la tenue de
la première séance du conseil parce que, tant que ça n'a
pas eu lieu, il n'y a personne qui est habilité à agir.
Là, ce serait le ministre. Autrefois, je pense que c'était le
gouvernement qui faisait ça. C'est bien trop compliqué pour
rien.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 19,
adopté?
M. Morin: Oui. Bien, un seul commentaire. Disons que c'est une
concordance avec les autres, sauf que ça m'a quand même paru
lourd, comme amendement. Ça aurait pu être amendé
différemment. Parce que 70 quand même réfère
à ça, le texte actuel. On aurait pu faire référence
de façon beaucoup plus facile à la nouvelle obligation de passer
par une décision du ministre, tant pour le greffier que pour la date.
Ça aurait pu être inséré plus facilement dans
l'article 70 plutôt que de rajouter un texte, un paragraphe totalement
indépendant. Mais, ceci dit, là...
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 19 est
adopté. J'appelle l'article 20.
M. Ryan: Celui-ci, M. le Président, je pense qu'il
faudrait le garder en suspens tant que nous n'aurons pas disposé de
l'article 73 du projet de loi, parce qu'il se réfère à 73.
Je pense que, quand on aura vu 73, on pourra y revenir et il va se
régler de lui-même.
Le Président (M. Camden): Alors, je comprends bien. Est-ce
qu'il y a consentement pour suspendre l'étude de l'article 20?
Consentement. Nous allons reporter l'étude. Article 20, suspendu.
J'appelle l'article 21.
M. Ryan: L'article 21 est un article de concordance. On ajoute
les mots, vous verrez, «et des conditions de constitution contenues dans
le décret». On a dit à plusieurs endroits qu'on ajoutait un
alinéa pour dire qu'on peut mentionner les conditions de constitution
énoncées dans le décret. Il faut le mettre ici aussi.
Ça va être la troisième ou quatrième fois
déjà qu'on le met.
M. Morin: Oui, mais, M. le Président... (15 h 20)
Le President (M. Camden): M. le député de
Dubuc.
M. Morin: O.K. C'est parce que... O.K. On veut
référer aux conditions de constitution contenues dans le
décret, mais qu'est-ce que vous faites des décisions du ministre,
des décisions qu'on a sorties du décret tout à
l'heure?
M. Ryan: Ça, c'est seulement pour nommer le
secrétaire-trésorier intérimaire.
M. Morin: Oui, et la date de l'assemblée. Mais, même
si ce ne sont pas des éléments contenus dans le décret, il
s'agit quand même de décisions du ministre qui, elles aussi, se
doivent d'être conformes à l'accord.
M. Ryan: Oui. L'accord, là, il est question du partage de
l'actif et du passif.
M. Morin: Oui.
M. Ryan: C'est seulement ça.
M. Morin: Là, on dit: «Les dispositions de la
présente section s'appliquent sous réserve de l'accord», et
on rajoute «et des conditions de constitution contenues dans le
décret.» C'est correct. Ça va jusque-là, sauf que ce
qui me fatigue un peu, c'est que, dans le décret, on ne trouve plus les
éléments, les obligations de fixer, déterminer le nom du
greffier et la date de l'assemblée. C'est pour ça que ça
me fatigue un peu.
M. Ryan: Ça a déjà été dit
clairement. M. Moriri: Oui.
M. Ryan: On ne le répète pas. On ne le
répète pas. Ça a été dit clairement.
M. Morin: Qu'est-ce qui a été dit clairement,
là?
M. Ryan: Que le ministre nomme le
secrétaire-trésorier intérimaire, qui fixe le jour, la
date...
M. Morin: Oui, d'accord. M. Ryan: On l'a dit.
M. Morin: Oui. Je comprends que vous avez dit ça. Je
voudrais couvrir un peu... Je comprends que c'est une liberté
d'ailleurs, on était d'accord avec l'amendement, tout à l'heure
de permettre au ministre de ne pas assujettir ces petites
décisions-là à un décret. Ça, on en
convient, et je pense que c'est...
M. Ryan: Je comprends que le député arrive dans
l'étude du sujet, mais on ne modifie pas les dispo- sitions, on les
laisse telles quelles. Celles qui étaient dans la loi, elles restent
là, on n'y touche pas. Excepté qu'on ajoute, à la fin:
«Les dispositions de la présente section traitant des
dispositions transitoires, encore une fois s'appliquent sous
réserve de l'accord et des conditions de constitution contenues dans le
décret.» Parce que ça, c'est ce qu'on a fait à trois
ou quatre reprises jusqu'à maintenant.
M. Morin: Oui, d'accord.
M. Ryan: On ajoute cet élément-là. On
l'ajoute ici. Mais il reste entendu que, pour l'entrée en action de la
nouvelle municipalité, il faut la décision du ministre nommant le
secrétaire-trésorier intérimaire. C'est prévu,
ça, à un autre article. On vient de le voir tantôt.
M. Morin: Bon. Écoutez, je ne m'obstinerai pas plus
longtemps parce que je n'ai pas eu le temps d'étudier et d'approfondir,
là, mais, quand on réfère aux je le
répète conditions contenues dans le décret, je n'ai
rien contre ça, sauf que tout à l'heure on vient d'enlever deux
éléments qui étaient anciennement contenus dans le
décret, celles que vous vous réservez comme ministre. Bon. Moi,
à ce moment-là, j'ai un petit peu l'impression que ce
pouvoir-là que vous vous réservez n'est couvert par rien.
M. Ryan: Non, mais c'est parce que ce n'est pas
nécessaire. Ça, c'est dans les éléments
constitutifs, c'est dans le processus de création de la
municipalité. En attendant que ça arrive, il y a des dispositions
transitoires qui s'appliquent. C'est seulement ça qu'on traite ici.
M. Morin: Ça va.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 21,
adopté?
M. Morin: Oui.
Le Président (M. Camden): Adopté.
Regroupement
J'appelle l'article 22. (Consultation)
M. Ryan: Là, nous entrons dans les regroupements. O.K.?
Nous avons traité de constitution de municipalité; là,
nous entrons dans la section des regroupements. On dit que deux
municipalités ou plusieurs municipalités qui veulent s'entendre
pour faire effectuer une étude de faisabilité ou
d'opportunité... Jusqu'à maintenant, il fallait qu'elles entrent
dans une entente en bonne et due forme, une entente intermunicipale
régie par les dispositions de la Loi sur les cités et villes et
du Code municipal qui traitent de ces choses. C'est très
compliqué. C'est qu'ici on dit: II va suffire qu'elles adoptent
une résolution plutôt qu'un règlement avec toutes les
procédures d'approbation qui doivent être soumises auprès
du ministre. Ça simplifie les choses de manière que
l'étude puisse s'engager plus rapidement.
M. Morin: Adopté, pour moi.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Juste un point d'information. D'une
résolution, si je comprends bien, des municipalités
concernées? C'est ça?
M. Ryan: Oui, oui, des municipalités concernées.
S'il y en a rien qu'une, disons que Saint-Sauveur-des-Monts paroisse
écrit au ministre pour dire: On veut faire une étude sur le
regroupement de Saint-Sauveur paroisse et Saint-Sauveur village, là
ça ne peut pas marcher. Il faut que les deux soient
intéressés.
M. Bertrand: O.K.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 22,
adopté. J'appelle l'article 23.
M. Ryan: Ici, nous revenons à ce qui a été
discuté ce matin. Je pense que le député de Portneuf s'en
souviendra, le conseiller du député de Dubuc également. On
faisait tomber la consultation obligatoire de la MRC. L'UMRCQ nous a
écrit pour nous indiquer qu'elle aimerait mieux que la consultation
demeure, tout en acceptant que la période accordée pour la
fourniture d'un avis soit limitée. Alors, nous autres, nous sommes
prêts à garder l'article actuel, M. le Président, mais
à mettre «Dans les 60 jours» au lieu de «Dans les
trois mois». On donnerait 60 jours parce que, même si les conseils
des MRC se réunissent pour la très grande majorité
à tous les mois, la loi les oblige à se réunir à un
minimum de tous les deux mois. Donc, ce serait embêtant de mettre moins
de deux mois. Il y en a qui ont parlé de 45 jours, mais on aime autant,
comme d'ordinaire, être un petit peu plus libéraux.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Alors, on a donc un amendement
que vous nous proposez, M. le ministre. C'est ce qu'on doit comprendre.
M. Ryan: Très bien. Il y a un amendement qui a
été déposé, vous l'avez dans... On change seulement
le premier alinéa de 89 de la loi actuelle, les deux autres
demeurant.
M. Morin: Le seul commentaire que je voudrais faire, M. le
Président, c'est que j'avais trouvé ça un petit peu
prématuré, comme décision, parce que, dans l'argumentaire
du ministre, lorsqu'il faisait allusion à l'expérience, bien, les
MRC, ce n'est pas vieux encore, puis le nombre de fusions ou de regroupements,
il n'y en a quand même pas eu des centaines. Alors, même si vous
soutenez que les MRC n'ont pas eu ou n'ont pas cru opportun de se prononcer, je
pense que... surtout qu'il semble y avoir une volonté de susciter ou de
motiver les fusions, de favoriser les fusions. Alors, je pense qu'il y a lieu
de croire que les MRC seront plus appelées peut-être à
s'impliquer. Alors, ça me paraît sage de garder ça.
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Ryan: Est-ce que l'amendement vous convient, M. le
Président?
M. Morin: Oui. Adopté.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf, vous aviez...
M. Bertrand: Je voulais juste mentionner que 60 jours
m'apparaissait plus réaliste que 45, effectivement, surtout que,
l'été, il peut y arriver que...
Le Président (M. Camden): Alors, l'amendement, tel que
proposé, est adopté?
M. Ryan: Ça va, madame?
Le Président (m. camden): l'amendement, tel que
proposé, est adopté. est-ce que l'article 23, tel
qu'amendé, est adopté? je dois comprendre qu'il est
adopté?
M. Morin: Oui, oui, adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 24. (15 h 30)
M. Ryan: L'article 24, c'est un article de concordance avec ce
que nous avons déjà fait à propos de constitution de
municipalité. À propos de regroupement, nous supprimons la liste
de renseignements qui doivent obligatoirement être fournis, pour laisser
au ministre le soin de déterminer les renseignements qui pourront
être requis. Ça simplifie les choses et, en même temps,
ça permet parfois de demander des renseignements qui ne sont pas compris
dans la liste obligatoire. De plus, pour la gestion de ces sujets-là,
c'est beaucoup plus pratique.
(Consultation)
Le Président (M. Camden): Est-ce que ça vous va ou
vous souhaitez avoir un moment?
M. Morin: O.K. Ça va. Je n'ai pas eu le temps
d'approfondir plus que ça. Bon. Il n'y a pas lieu, là... Je vais
naïvement vous poser la question. Même si on veut
soustraire ces obligations-là qui peuvent être un peu trop
lourdes, bien souvent inutilement parce que ça ne correspond pas
nécessairement toujours aux besoins, je présume que ça ne
risque pas, pour les municipalités, à l'intérieur d'un
projet, de se voir surprendre par des exigences ou des demandes d'un ministre
qui soient finalement imprévues ou imprévisibles. C'est juste
ça, là, parce que vu qu'on n'énumère plus
les...
M. Ryan: Voyez-vous, de facto, de facto, si le ministre a besoin
de certains renseignements...
M. Morin: Oui.
M. Ryan: ...qui ne sont pas compris dans la liste obligatoire,
qu'il les demande et qu'on les lui refuse, lui peut s'asseoir sur la demande
puis ne pas la présenter au gouvernement. Il n'est pas obligé de
l'accepter. Ça a été testé devant les tribunaux. Il
y en a qui pensaient qu'il était obligé parce que toutes les
formules étaient là. Mais, là, on sait que le ministre,
à moins que ce soit disposé autrement dans la loi, il a un
pouvoir... on fait encore confiance au jugement du ministre. C'est fort
heureux.
M. Morin: Enfin, il peut y avoir des réserves, là,
mais on ne peut pas...
M. Ryan: Mais, si vous étiez dans cette
fonction-là, vous l'apprécieriez. Ça vous arrivera
peut-être, un jour...
M. Morin: O.K. Ça va.
M. Ryan: ...que je souhaite le plus éloigné
possible.
M. Morin: Vous vous organisez toujours pour envelopper vos voeux
comme des cadeaux, là, tu sais, qu'on a toujours peur de
développer.
M. Ryan: Ha, ha, ha! C'est hélas vrai.
Le Président (M. Camden): L'article 24 est adopté.
J'appelle donc l'article 25.
M. Ryan: Dans l'article 95 de la loi actuelle, il y a une
disposition assez curieuse, là, qu'on a découverte à
l'expérience. On dit que «le ministre peut ordonner la
consultation des personnes habiles à voter de chacune des
municipalités demanderesses» ou encore dans l'une de celles-ci.
Supposez qu'il y ait quatre municipalités qui soient impliquées
puis que le ministre juge devoir tenir un référendum dans deux,
la loi ne prévoit pas ce cas-là. Et là,
«l'une», comme elle est formulée, prêtait à
interprétation, elle pouvait être interprétée
restrictivement. Ça fait que ce sera formulé de manière
à dire: «...la consultation auprès des personnes habiles
à voter, soit de toutes les municipalités demanderesses, soit de
l'une ou de plusieurs d'entre elles.»
On a eu le cas à Victoriaville, récemment, là. Il y
avait quatre municipalités impliquées. Il y en avait une
où un référendum s'imposait. Il aurait pu y en avoir deux.
Ça aurait été embêtant parce qu'il y a des avocats
qui auraient pu contester ce qu'on aurait tenté de faire. Avec
ça, là, on clarifierait les choses.
Puis un autre point que nous modifions également. Là,
c'est écrit: S'il y a un référendum dans une
municipalité, les frais du référendum sont imputés
à chacune des municipalités demanderesses. Ça veut dire
que, parce qu'il y a de la chicane, disons, dans Saint-Romuald... Il y a eu une
demande de regroupement Saint-Romuald puis Saint-Jean-Chrysostome. On a
été obligé de tenir un référendum dans
Saint-Romuald, mais les frais étaient partageables avec
Saint-Jean-Chrysostome. Ici, ce serait modifié, ça. Les
dépenses seraient payées par la municipalité où a
lieu le référendum. C'est plus juste. Des petits points,
là, qu'on a tous expérimentés. C'est pour ça que
ces modifications sont proposées. Des choses qui se sont
présentées au cours des dernières années.
(Consultation)
Le Président (M. Camden): L'article 25 est adopté.
J'appelle l'article 26.
M. Ryan: La loi prévoit actuellement que, lorsqu'il est
saisi d'une proposition de regroupement, le ministre peut faire des
propositions de modifications aux municipalités concernées. Puis,
là, il est dit ici: «Dans les 30 jours qui suivent la
réception de l'avis, le conseil de chaque municipalité
demanderesse doit faire connaître par écrit au ministre sa
décision». Là, on dit que le ministre, à la demande
du conseil d'une des municipalités demanderesses, peut lui accorder un
délai additionnel. Je pense que c'est nécessaire. On a eu un cas
semblable ce matin. À un moment donné, 30 jours, il y a toutes
sortes de circonstances qui arrivent. Il peut arriver que le maire était
parti en voyage, qu'il était malade, et tout ça. Il fallait
absolument qu'il soit là pour cette chose-là. Ils ne sont pas
capables, pour des raisons physiques démontrées, de fournir
l'avis dans le temps qui était indiqué par la loi. Alors,
là, le ministre peut accorder un délai additionnel.
Quand on a étudié la Loi sur la Communauté urbaine,
ces jours derniers, on a élargi le pouvoir du ministre d'accorder un
délai additionnel dans un cas comme ça. Parce que c'est devenu
tellement compliqué, l'administration municipale, que ça finit
par devenir une source d'étranglement s'il n'y a pas des soupapes de
sûreté. Puis, ça, c'est une espèce de soupape de
sûreté qui est mise là pour faciliter les choses aux
municipalités. On voit ça à propos des budgets des
municipalités. Le pouvoir du ministre est utilisé très
souvent. Le schéma d'aménagement, c'est la même chose.
(Consultation)
M. Ryan: M. le Président, nous avons une proposition
d'amendement. Il s'agit de la réaction de la MRC à la proposition
de modification du ministre. Là, si on accumule les délais puis
les délais, on risque de tuer le projet dans l'oeuf. Il s'agit de la
proposition de modification du ministre; là, il me semble que
peut-être 30 jours, ici, seraient assez pour la réaction de la
MRC.
M. Morin: Alors, vous êtes déjà à 27,
M. le ministre?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Camden): Nous, on est encore à
26.
M. Morin: Vous êtes rapide.
Le Président (M. Camden): Nous attendions l'autorisation,
l'adoption par le député de Dubuc.
M. Morin: L'amendement que vous apportez: «Le ministre
peut, à la demande du conseil d'une des municipalités
demanderesses»...
M. Ryan: Oui.
M. Morin: ...ça n'exclut pas la possibilité qu'il y
ait une demande provenant de deux municipalités. Ce qui me fatigue,
c'est que vous éliminez le mot «celle-ci». «Le
greffier ou secrétaire-trésorier transmet au ministre une copie
certifiée conforme de la résolution du conseil.»
M. Ryan: Maintenant, regardez...
M. Morin: Vous le faites sans doute par concordance de
l'amendement, mais...
M. Ryan: ...c'est une question technique de rédaction
juridique, évidemment. Notre conseiller...
M. Morin: Oui, mais ça m'inquiète toujours,
ça, ces petites affaires-là.
M. Ryan: Je sais qu'on a eu souvent des échanges de cette
nature, tous les deux. Mais notre conseiller juridique, Me Pakenham, qui a une
très longue expérience de ces choses, m'assure que la
manière dont ça a été fait est celle qui a
été jugée la plus apte à rendre l'idée du
gouvernement. Il n'a pas dit «des fonctionnaires», quoique je n'en
aie pas la certitude absolue. Tellement on a un climat de collaboration entre
nous, on s'influence mutuellement, puis c'est comme ça que ça
marche le mieux. On ne cherche pas à savoir qui influence l'autre, on
cherche à produire des bonnes choses.
M. Morin: Oui. Il y a eu assez de contestation récemment,
M. le ministre, que vous devez bien vous douter qu'il y a des conseils dont
l'influence a été néfaste. Vous devriez être plus
méfiant.
M. Ryan: Oui. C'était à propos de choses plus
substantielles.
M. Morin: Ceci dit, M. le Président, considérant la
préparation que j'ai, je ne veux pas prolonger indûment. Mais
j'aurais aimé approfondir le débat un peu.
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Camden): On vous remercie de votre
concours à l'adoption de l'article 26.
M. Morin: Ne commencez pas à me remercier à chaque
fois, là. Vous allez passer votre temps à vous confondre en
remerciements.
Le Président (M. Camden): Ah! vous savez, c'est un...
M. Morin: On est expéditif.
Le Président (M. Camden): Oui, bien, si vous le souhaitez,
ça me fera plaisir de concourir à votre souhait.
M. Morin: Merci.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 27. (15 h
40)
M. Ryan: À l'article 27, là, au lieu d'abroger
l'article 100, nous inscririons, contrairement à l'amendement qui vous a
été soumis, «Dans les 30 jours de la
réception». Ce sera la même chose que pour les
municipalités: dans les 30 jours, dans ce cas-ci, pour la
réaction de la MRC. Là, c'est la réaction à la
proposition de modification du ministre.
M. Morin: Mais il y aura quand même un amendement.
M. Ryan: Pardon? (Consultation)
Le Président (M. Camden): Alors, on comprend donc que M.
le ministre a déposé un amendement à l'article 27, dans
lequel on doit lire qu'il s'agit d'une période de 30 jours. C'est bien
cela? Est-ce que vous acceptez cet amendement tel que... M. le
député de Portneuf.
M. Bertrand: Les 30 jours, est-ce que ce n'est pas un peu court,
justement, pour les raisons qu'on invoquait tout à l'heure? On ne
devrait pas quand même
maintenir les 60 jours? Quoique, d'un autre côté... Oui,
c'est ça, il y a déjà 60 jours plus 30.
M. Ryan: Dans les campagnes, même en été, au
besoin, ils peuvent se réunir, vous le savez comme moi. Parce que, en
général, ils ne s'éloignent pas tellement, pendant
l'été, dans les campagnes. Les maires, ça ne
s'éloigne pas tellement pendant l'été. Au besoin, on les
réunit facilement. Ça, c'est une deuxième étape. On
ne voudrait pas...
M. Bertrand: C'est une deuxième étape.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
M. Bertrand: Ça va.
M. Ryan: O.K.?
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: J'aurais une deuxième question. Je comprends
cependant que la deuxième partie de l'article original, l'article 100,
sauterait? Le deuxième alinéa? «Le ministre peut, à
la demande de la municipalité [...] lui accorder un délai».
Ah! ça va, ça va. C'est correct.
Le Président (M. Camden): Ça va?
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'il y a...
M. Ryan: La question est pertinente. Ça ne m'avait pas
frappé. Parce qu'on l'a inscrit ailleurs, la possibilité d'un
délai additionnel. Est-ce qu'il y a vraiment. ..
M. Bertrand: Est-ce qu'il y a lieu de le faire sauter?
M. Ryan: Oui, est-ce qu'il y a lieu de faire sauter ça?
Est-ce qu'on n'est pas mieux de le garder comme soupape de sûreté,
surtout si on met 30 jours? La possibilité... Regardez: «Le
ministre peut, à la demande de la municipalité régionale
de comté, lui accorder un délai additionnel.» Moi, je n'ai
pas d'objection. Je pense que ce serait de bonne composition.
M. Bertrand: Ce serait concordant avec...
M. Ryan: Évidemment, on part de loin. On supprimait
complètement la possibilité pour la MRC d'être
invitée à donner une opinion. Là, on lui donne la
possibilité.
(Consultation)
M. Ryan: Je pense que, dans ces cas-ci, on ne l'a pas mis.
Même pour les municipalités, on n'en a pas mis, de
possibilité pour le ministre d'accorder un délai additionnel.
Regardez l'article précédent: «26. Le ministre peut,
à la demande du conseil...» On va le mettre pour l'autre aussi. Si
on l'a pour eux autres, on va le mettre pour la MRC. Je pense que le
député a raison.
Une voix: ...
M. Ryan: Oui, si ça ne vous fait rien d'ajuster ça.
On vous le soumettra vers la fin. Il n'y a pas de... Parce que, si on le donne
pour la municipalité...
Le Président (M. Camden): Alors, il y a consentement. On
va suspendre l'article 27.
M. Ryan: Peut-être s'il y avait moyen de rédiger
tout un nouvel article avec les 30 jours puis gardant le deuxième
alinéa, je pense qu'on s'entendrait là-dessus. Ça va,
ça?
Le Président (M. Camden): Alors, nous allons suspendre
l'étude de l'article 27 pour y revenir un peu plus tard en
après-midi.
M. Ryan: Ah! j'ai l'approbation de M. Bolduc, M. le
Président, ça me réconforte. Il me surveille
continuellement.
M. Morin: M. le Président, si je comprends bien,
là...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Dubuc.
M. Morin: Est-ce que... Votre amendement, on le rabaisse à
30 jours...
M. Ryan: Oui.
M. Morin: ...mais on garderait le paragraphe qu'on voulait
enlever pour un délai additionnel.
Une voix: C'est ça.
M. Morin: O.K. Ça va. On suspend. Mais, de toute
façon, c'est suspendu.
Le Président (M. Camden): Nous suspendons, oui...
M. Ryan: On va nous soumettre un texte en conséquence un
petit peu plus tard.
M. Morin: Mais, ça... C'est bon, ça. M. Ryan:
Ça va, ça.
Le Président (M. Camden): Alors, j'appelle l'article
28.
M. Morin: O.K. C'est beau.
Le Président (M. Camden): Est-ce que vous avez des
commentaires à nous formuler, M. le ministre?
M. Ryan: C'est un amendement très semblable à celui
que nous avons vu tantôt pour la constitution de municipalité. Le
ministre peut ordonner la tenue d'un référendum, soit dans l'une
des municipalités demanderesses, soit dans plusieurs d'entre elles, dans
toutes.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: M. le Président, si je comprends bien, tout
le restant de ce qu'était l'article original tombe. C'est
.mplacé, oui.
M. Ryan: C'est les deux premiers alinéas seulement qui
sont remplacés par un alinéa. Tout le reste demeure. Ça
va?
M. Bertrand: Tout le reste demeure?
M. Ryan: Oui, à partir de «La consultation est
effectuée». Toutes les modalités, ça demeure,
ça.
Le Président (M. Richard): Ça va pour l'article
28?
M. Morin: Ça va.
Le Président (M. Richard): Ça va. Alors, c'est donc
adopté. Nous passons à l'article 29.
M. Ryan: Nous changeons l'intitulé de cette section VI qui
deviendrait «Décret et décision ministérielle»
au lieu d'être seulement «Décret», pour une raison,
là, semblable à celle que nous avons déjà vue. Le
ministre pourra désigner la personne qui agira comme greffier ou
secrétaire-trésorier à titre intérimaire de la
municipalité issue du regroupement. Il pourra également fixer la
date, le jour et le lieu de la première séance du conseil de la
municipalité issue du regroupement.
M. Morin: Adopté.
Le Président (M. Richard): Ça convient pour 29?
Adopté. J'appelle donc l'article 30.
M. Ryan: Alors, l'article 30 précise ce que doit contenir
le décret constituant la nouvelle municipalité issue du
regroupement. Les points qui sont mentionnés ici sont très
semblables à ceux que nous avons vus plus tôt. À la fin, au
lieu de parler de «Le décret peut énoncer toute condition
de constitution», c'est «toute condi- tion de regroupement».
C'est la même idée de fond que ce que nous avons vu à
propos des conditions présidant la formation d'une municipalité.
Je devrais dire un amendement de concordance. On a dit qu'on voulait mettre des
dispositions semblables pour chacune des grandes opérations
présidant à la formation ou au développement des
municipalités. Alors, ici, on met la même chose que pour les
constitutions, puis ça sera la même chose, tantôt, quand on
parlera d'annexion.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Est-ce que je pourrais savoir la logique qui guide
le ministre dans sa proposition au niveau de l'ensemble de ce genre d'article
là? Dans certains cas, on fait sauter un certain nombre de
précisions en indiquant plutôt que le ministre verra à et,
dans l'autre cas, on dit, non, ça prend la liste complète.
M. Ryan: Parce que c'est deux choses différentes. La
première, c'est la demande qui va être soumise au ministre.
Là, on ne veut pas qu'ils partent avec une affaire, une série de
choses trop lourdes au départ. Le ministre leur dira ce dont il a
besoin. Eux autres, ils vont envoyer leur demande et le ministre va leur dire
tout ce que ça prend. D'ailleurs, les fonctionnaires sont là.
Avant qu'ils envoient ça, ils consultent les fonctionnaires et les
fonctionnaires vont dire: Le ministre exige ceci, ceci, cela. (15 h 50)
II peut arriver qu'en cours de route on s'aperçoive qu'on
n'exigeait pas tel document ou tel autre. On peut le demander, ça fait
partie... Mais, dans le décret, là, il faut bien qu'on dise avec
précision ce que contiendra le décret parce que c'est ça
qui va être le document constitutif. C'est pour ça qu'on donne les
éléments qu'on ne souhaiterait pas voir absents, parce que la
municipalité va vivre là-dessus pendant peut-être 200 ans
après.
Le Président (M, Richard): Ça convient? Autre
question, pour l'article 30? M. le député de Dubuc?
M. Morin: Ça va.
Le Président (M. Richard): Ça va. Alors, l'article
30 est donc adopté. J'appelle l'article 31. M. le ministre.
M. Ryan: Ici, c'est un article de concordance où nous
appliquons au regroupement ce que nous avons déjà fait pour la
constitution d'une municipalité. On dit qu'il faut soumettre un plan du
territoire visé; ce plan-là doit avoir l'approbation du ministre
ou de la ministre de l'Énergie et des Ressources parce que la
cartographie, la delineation du territoire, ça, c'est une
opération qui relève de la compétence du ministre de
l'Énergie et des Ressources.
M. Morin: Mais ce n'est pas une redondance, M. le ministre, M. le
Président? Ça me paraît être une redondance.
M. Ryan: Redondance par rapport à ce que nous avons
déjà fait?
M. Morin: Oui. Bien oui! M. Ryan: Regardez...
M. Morin: II me semble que ça a déjà
été statué que...
M. Ryan: Oui, mais, regardez, on a statué à propos
de la constitution d'une municipalité...
M. Morin: Oui.
M. Ryan: ...là, nous parlons de regroupement, ici.
M. Morin: Ah!
M. Ryan: Puis nous allons le reprendre encore tantôt, quand
nous parlerons d'annexion. C'est pour être bien, bien précis,
chaque section est traitée différemment. On veut que ce soit
clair. C'est un petit peu répétitif, réitératif, je
dirais, mais pas d'une mauvaise manière, je pense. Celui qui est pris
avec un problème d'annexion, il a tout son chapitre, il y a tout dedans.
Il n'est pas obligé... Des fois, quand il y a trop de renvois d'une
section à l'autre, le profane, même l'avocat ordinaire qui lit
ça a bien de la misère à se retrouver, tandis que,
là, c'est clair. Il y a tout ce qui regarde le regroupement, tout ce qui
regarde la création d'une municipalité, ou l'annexion, ou une
retouche aux frontières, il y a tout ce qui l'intéresse dans la
même section.
Le Président (M. Richard): Ça convient? J'appelle
donc l'article 32.
M. Ryan: Ici, c'est la même chose, M. le Président.
C'est exactement de même nature que ce que nous avons fait à
propos de la constitution d'une municipalité, quant au pouvoir du
ministre de nommer une personne qui va agir comme
secrétaire-trésorier ou comme greffier de la municipalité
jusqu'à ce que le conseil de la nouvelle municipalité ait pu
tenir sa première réunion, après avoir été
élu, ça va de soi. C'est important qu'il y ait une personne pour
agir entre-temps. Des fois, l'entente va prévoir toutes les
modalités de fonctionnement entre le moment de la décision du
regroupement et le moment de l'entrée en vigueur de la nouvelle
municipalité, mais le ministre n'est pas obligé de faire
ça. Quand ça va bien, il n'est pas nécessairement
obligé de ûire tout ça. Parce que ça peut être
prévu à l'entente. Ils peuvent dire...
M. Bertrand: Jusqu'à maintenant, ça fonctionnait
comment?
M. Ryan: Regardez, peut-être que M. le sous-ministre Bolduc
pourrait nous dire ce qui est arrivé à Victoriaville, par
exemple. Il y a toutes sortes... Dans la mesure où les
municipalités s'entendent entre elles, il n'y a pas de problème.
Si elles nous disent: On a trois mois qui vont s'écouler, puis là
ça va être le secrétaire-trésorier de la
municipalité X qui va agir pendant cette période, d'ici
l'élection, là, c'est prévu dans l'entente, le ministre va
nommer cette personne-là.
Le Président (M. Camden): M. Bolduc.
M. Bolduc (Normand): Oui. C'est pour avoir aussi une plus grande
flexibilité. Comme vous l'avez vu, on sort cette partie-là du
décret pour que... Le ministre des Affaires municipales va le nommer
parce qu'il se peut que, dans l'intervalle, pour une raison ou pour une autre,
la personne change ou la personne a une mutation dans un autre
ministère. Alors, lorsque c'est dans le décret, là, il
faut recommencer, aller au Conseil des ministres, tandis que, là,
ça va donner toute la flexibilité voulue au ministre. Il
suffirait qu'il y ait une tempête de neige... Si c'était inscrit
dans le décret, que c'est dit que la première réunion va
avoir lieu le troisième lundi du mois de mars et qu'il y a une grosse
tempête de neige, la réunion n'a pas lieu.
M. Ryan: Ça va?
M. Bertrand: Je pense qu'effectivement ça donne plus de
flexibilité. Ça m'apparaît, en tout cas, personnellement,
tout à fait justifiable, effectivement.
Le Président (M. Richard): Ça convient, l'article
32? Vous avez l'air de vous interroger, M. le député de
Dubuc.
M. Morin: Oui, c'est parce que... M. le ministre, vous
comprendrez que ce texte-là s'ajoute au présent article 110 qui
parle du décret. Évidemment, ces décisions-là, ne
faisant pas partie du décret, ne peuvent modifier le contenu du
décret. Par contre, quant à sa mise en application...
M. Ryan: Regardez, là, c'est deux articles distincts: on a
110, qui traite du décret...
M. Morin: Oui, d'accord.
M. Ryan: ...puis, là, ce n'est pas le deuxième
alinéa de 110, c'est 110.1. C'est comme si c'était 111. Parce
qu'on a déjà un 111, qu'il n'y a pas de place, on met 110.1, mais
c'est un article complètement distinct.
M. Morin: Oui, je comprends ça, mais...
M. Ryan: O.K.? C'est justement, c'est une autre affaire que le
décret, complètement. Je conviens cependant avec le
député de Dubuc qu'à la première lecture on cherche
les joints, puis ça ne saute pas aux yeux. Ça prend une
deuxième et une troisième lecture.
M. Morin: En tout cas.
Le Président (M. Richard): Pouvez-vous endurer ça,
M. le député de Dubuc? Ha, ha, ha! Adopté?
M. Morin: Oui.
Le Président (M. Richard): Je passe donc à
l'article 33.
M. Ryan: L'article 33, je crois qu'il faudrait le reporter, M. le
Président, au moment où nous aurons pu disposer de 73.
Le Président (M. Richard): Alors, nous suspendons
l'article 33, à votre demande, M. le ministre. Nous passons...
Pardon?
M. Ryan: Si vous n'aviez pas d'objection, nous pourrions
peut-être revenir sur l'article que nous avons laissé en suspens
à propos de regroupement, à propos du délai de
réaction de la MRC. Nos services m'informent qu'ils ont
préparé un nouveau libellé. Ça serait
peut-être aussi bien de disposer...
Le Président (M. Richard): L'article 27? M. Ryan:
Oui.
Le Président (M. Richard): II y aura un amendement,
à ce moment-là, M. le ministre?
M. Ryan: Oui, qui vous est distribué à
l'instant.
Le Président (M. Richard): Alors, nous vous distribuons
l'amendement de l'article 27. Avez-vous des commentaires particuliers sur
l'amendement, M. le ministre?
M. Ryan: Non.
Le Président (M. Richard): Je vous laisse en prendre
connaissance, mesdames, messieurs.
C'est: L'article 27 du projet de loi 118 est remplacé par le
suivant: 27. L'article 100 de cette loi est modifié par le remplacement
du premier alinéa: «100. La municipalité régionale
de comté doit, dans les 30 jours qui suivent la réception des
copies de l'avis et des résolutions, faire connaître par
écrit au ministre son avis sur la proposition de
modification.»
M. Ryan: Le deuxième alinéa demeure.
M. Bertrand: Oui, mais pour quelle raison, M. le
Président, biffe-t-on la dernière partie du libellé
précédent, «à défaut de quoi son accord est
présumé»?
M. Ryan: Parce que, si le ministre peut accorder un délai,
son accord n'est pas nécessairement présumé après
30 jours. Ça peut prendre plus de 30 jours.
M. Bertrand: Alors, c'est le libellé original que vous
proposiez qui était inadéquat.
M. Ryan: C'est ça. Vu qu'on garde le deuxième
alinéa, il faut assouplir ici.
Le Président (M. Richard): Alors, est-ce que l'amendement
à l'article 27 convient?
M. Morin: Oui.
Le Président (M. Richard): Donc, l'article 27, tel
qu'amendé, est adopté.
Annexion
Nous revenons donc à l'article 34, puisque nous avons la
suspension de l'article 33. L'article 34, M. le ministre, s'il vous
plaît. (16 heures)
M. Ryan: Avec 34 nous passons à la section des annexions,
M. le Président. Ça va? L'article 34, ça va sembler
curieux, mais je pense que nous devrions le garder en suspens pour disposer des
autres qui suivent, puis, une fois qu'on va avoir fait les autres
modifications, on va comprendre pourquoi nous proposons d'abroger celui-ci.
Le Président (M. Richard): O.K. Nous suspendons, à
la demande de M. le ministre, l'article 34, si vous n'avez pas d'objections, et
nous passons à l'article 35.
M. Ryan: Alors, ici, c'est un règlement d'annexion qui va
être soumis au ministre, donc un règlement qui a été
adopté par la municipalité annexante. Elle est saisie d'une
demande de citoyens qui veulent passer sous son gouvernement. Elle
rédige un règlement d'annexion et, là, elle le soumet au
ministre. Une fois que ce règlement-là a été
rédigé, la municipalité qui est visée par le
règlement d'annexion va être invitée à donner son
point de vue. Quelle que soit la décision du conseil... Supposons que le
conseil de la municipalité visée par l'annexion est favorable ou
défavorable, il va falloir quand même une consultation des
électeurs. Ça, c'est l'essentiel des modifications que nous
proposons.
Jusqu'à maintenant, s'il n'y avait pas d'opposition de la part du
conseil de la municipalité visée par l'annexion, l'affaire
pouvait marcher, mais, là, ça va être sujet à
consultation obligatoire pour tout le monde, dans tous les cas, autant si le
conseil de la municipalité visée approuve que s'il
désapprouve ou s'il s'abstient.
M. Bertrand: M. le Président. Le Président (M.
Richard): Oui.
M. Bertrand: Quand on parle d'une consultation, est-ce que
ça réfère obligatoirement à un processus de
référendum?
M. Ryan: Oui, oui. Il y avait une chose, là, il y avait
une opération intermédiaire qui survenait. Disons qu'on
était saisi d'une requête. Il y a bien des citoyens, avant.d'aller
voir l'autre municipalité, ils viennent voir le ministère: Nous
autres, on veut s'annexer à l'autre municipalité et ils nous ont
dit de venir vous voir. Ils viennent nous voir, on regarde ça et,
là, on n'est pas sûr si c'est les deux tiers, là; a priori
il semblerait que oui, mais sur quelle liste s'appuie-t-on? Sur quoi se
fonde-t-on? Ça, c'est un gros problème. Parce que la
documentation dont on dispose va varier d'une municipalité à
l'autre. Et, là, il est arrivé que nous fassions des
vérifications au pif, des appels téléphoniques. Des fois,
on a dit: Faites une procédure d'enregistrement, vous allez voir. Il y a
toutes sortes de moyens qui ont été employés. Mais, ici,
ça serait une consultation référendaire en bonne et due
forme.
M. Bertrand: Une précision...
M. Ryan: II y a les dispositions dans la loi, là, qui
gouvernent la manière de tenir un référendum.
Excepté qu'on ne donne pas ça... Il ne faut pas que ce soit fait
trop, trop libéralement non plus parce ça coûte de
l'argent, il faut faire attention. Dans les cas d'annexion de territoire, c'est
sérieux.
Le Président (M. Richard): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Une question qui n'est peut-être pas
directement reliée à cet article-là, mais ça
soulève une autre interrogation dans ma tête. Dans le cas d'une
élection qui implique en même temps un changement de MRC,
Hervey-Jonction, par exemple, est-ce qu'il y a une disposition qui est
prévue à la loi qui obligerait, par exemple, les deux MRC
à donner leur avis?
M. Ryan: Oui, plus loin, il y a une disposition là-dessus,
on va voir. Parce que ça affecte le rattachement à une MRC. Plus
loin, quand on traite de ça, il y a des dispositions qui règlent
le problème.
M. Bertrand: O.K. Parfait.
Le Président (M. Richard): Ça va pour l'article
35?
M. Morin: Adopté.
Le Président (M. Richard): Nous passons à l'article
36.
M. Ryan: Alors, ici, l'on crée l'obligation pour la
municipalité annexante d'informer le ministre de la décision
qu'elle prend face à une demande d'annexion. Là, elle
n'était pas obligée de le faire, ça pouvait se passer
entre elle et le groupe de citoyens concernés sans que le ministre soit
au courant. Là, elle est obligée d'informer le ministre de la
décision du conseil. Il est nécessaire que le ministre soit
informé afin de pouvoir procéder aux actions qui relèvent
de sa compétence.
(Consultation)
Le Président (M. Richard): L'article 36, ça
convient?
(Consultation)
Le Président (M. Richard): Sans insister... M. Morin:
Oui, ça va.
Le Président (M. Richard): On passe à l'article 37.
Article 37.
M. Ryan: L'article 37, là, ça va vous sembler
curieux ici aussi, mais j'aimerais mieux qu'on y revienne après avoir
disposé de l'article 39 tantôt.
Le Président (M. Richard): Alors, nous suspendons
l'article 37, si personne n'a d'objection, à la demande de M. le
ministre. Nous le suspendons parce qu'il y a une interrelation avec les autres
articles. Nous passerions, à ce moment-là, si vous n'avez pas
d'objection, à l'article 38. M. le ministre.
M. Ryan: Là, nous modifions l'article 134 de la loi
actuelle afin de consacrer le principe que, dorénavant, peu importe que
le conseil de la municipalité dont le territoire est visé par
l'annexion approuve le règlement d'annexion, le désapprouve ou ne
se prononce pas, le règlement doit être soumis à
l'approbation des personnes habiles à voter de ce territoire. C'est ce
que je disais tantôt. L'initiative du scrutin va devoir être prise
par la municipalité annexante, et à ses frais.
M. Bertrand: C'est un genre de ticket modérateur.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Dans le cas où la municipalité ne se
prononcerait pas, là, il y aurait une impasse, bien, là, le
ministre pourrait désigner une personne pour agir à titre de
secrétaire-greffier pour le référendum.
(Consultation)
M. Morin: Mais, M. le Président, nonobstant les
difficultés apparentes que vous soulevez par rapport à
l'exigence du deux tiers, réagissez-vous aux interventions de
l'UMRCQ?
M. Ryan: Oui. L'UMRCQ, d'après ce que j'ai compris, elle
voudrait que la pétition d'annexion soit signée par... Je ne sais
pas, je pense qu'elle laisse les deux tiers, mais elle voudrait qu'au
référendum ce soient les trois quarts.
M. Morin: Les deux tiers. Maintenir les deux tiers.
M. Ryan: Peut-être que Mme Chouinard, qui est là,
pourrait nous donner une petite précision, avec le consentement... Nous
avons la lettre. Peut-être que si Mme Chouinard, M. le Président,
voulait nous donner une petite précision sur cette lettre qui nous est
mystérieusement parvenue aujourd'hui.
Le Président (M. Camden): Mme Chouinard, si vous voulez
vous identifier ainsi que l'organisme.
Mme Chouinard (Isabelle): Oui. Je suis Isabelle Chouinard. Je
suis conseillère juridique à l'UMRCQ. Alors, M. le
Président, M. le ministre, tout simplement on vivrait avec le statu quo
d'une demande signée par les deux tiers des intéressés du
territoire visé par l'annexion. On trouve que la procédure
d'approbation par les personnes habiles à voter fait en sorte que
l'exigence est moindre, puisque c'est 50 % plus un des voix qui est requis. Et
on trouve que, lorsque la municipalité dont le territoire est
visé par l'annexion est en désaccord avec l'annexion, ça
ne devrait pas être facilité. (16 h 10)
Alors, on dit, nous: Le mieux, ce seraient les trois quarts, que ce soit
une demande signée, peut-être, par les trois quarts des personnes
pour non pas faciliter, mais rendre plus difficile, dans ces cas-là, la
procédure. Mais je pense qu'on vivrait avec le statu quo.
Le Président (M. Camden): M. le ministre, avez-vous des
commentaires? Des questions?
M. Ryan: Alors, évidemment, une pétition,
là, qui doit réunir les deux tiers des personnes habiles à
voter, c'est déjà très exigeant, très exigeant,
puis je n'envisagerais sûrement pas de porter cette exigence aux trois
quarts. Dans le cas du référendum, la seule règle qui
puisse être légitimement admissible, à mon point de vue,
c'est la règle de la majorité. C'est la règle de la
majorité. C'est ce que nous suivons, actuellement. Je crois que mieux
vaut s'en tenir à ça.
Je suis un petit peu conforté dans cette pensée par une
expérience toute récente que nous venons de vivre, là. Il
y avait un projet de regroupement...
M. Richard: À Saint-Léonard, dans mon comté.
M. Ryan: C'est dans ton comté. Alors, peut-être que
le député de Nicolet pourra nous en parler tantôt. Alors,
il y avait un projet de regroupement où le référendum a
donné une majorité de deux voix. En bonne démocratie, une
majorité de deux voix est aussi bonne qu'une de 200, en principe
toujours. Peut-être que le député de Nicolet-Yamaska
pourrait nous donner quelques précisions sur ce qui est arrivé
chez lui.
M. Richard: M. le Président, si vous le permettez.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Richard: Effectivement, c'est la semaine dernière, dans
le cas de la paroisse de Saint-Léonard -d'Aston, les gens qui
étaient en faveur de la fusion ont obtenu deux voix de majorité
seulement. J'admets que c'est serré, mais ça prend une seule voix
pour avoir la majorité.
J'ai rencontré, dans les jours qui ont suivi, les gens qui
étaient carrément contre. Avec aucune animosi-té, ils ont
dit: C'est ça, c'est la loi de la démocratie. Et je m'attendais
au contraire, M. le ministre et M. le Président. Je m'attendais à
avoir un peu des bêtises,* qu'on dirait: J'espère que le ministre
n'acceptera pas ça, même s'il y seulement deux voix de
majorité. Au contraire, ils ont dit: Les électeurs se sont
prononcés. On a eu chacun, de part et d'autre, l'occasion de faire
valoir nos positions. Et ils sont respectueux de la majorité. C'est
vrai, pour qu'un maire soit élu, une seule voix de majorité est
nécessaire. C'est vrai, pour qu'un député soit
élu... Il y a déjà eu le député Louis
Vézina, Me Louis Vézina, qui avait été élu
à l'Assemblée nationale, je pense, avec trois voix de
majorité. Il a été élu député,
légalement, démocratiquement.
Alors, je pense que, évidemment, c'est mieux quand c'est le plus
clair possible, là, mais, que ce soit une voix ou deux voix, c'est la
majorité, et je pense que, dans le monde démocratique ou
municipal comme gouvernemental, on doit se plier à ça.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: D'une part, M. le Président, je pense que mon
collègue nous parle, à ce moment-là, d'un regroupement et
non pas de, dans le cas que vous citez...
M. Richard: D'un référendum. M. Bertrand:
Oui.
M. Richard: Un référendum en fonction d'un
regroupement de deux municipalités, villages, paroisses.
M. Bertrand: D'un regroupement et non pas d'une annexion. Je veux
dire, on est quand même sur un
sujet un petit peu différent. La portée d'une annexion
n'est pas la même que celle d'un regroupement. Alors, juste cette
distinction-là.
D'autre part, M. le Président, il m'apparaît important, je
veux dire, au nom d'une certaine stabilité, quand même, de nos
institutions ou de nos territoires, que, dans le cas d'annexion proprement
dite, on puisse s'assurer peut-être d'une règle un peu plus
élevée que 50 % de la majorité simple pour faire en sorte,
justement, que, au petit bonheur d'un quartier, à un moment
donné, on ne se mette pas à faire bouger les frontières en
fonction des problèmes de l'heure, là. Il m'apparaî-trait
sage que le législateur statue plutôt en faveur des deux
tiers.
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Ryan: Je ne suis pas trop porté à incliner de ce
côté-là. Déjà, il a fallu une pétition
des deux tiers au début, dans toute hypothèse. Il a fallu une
pétition des deux tiers des voteurs concernés qui devra faire
l'objet d'une vérification par le secrétaire-trésorier.
Et, après ça, qu'on tienne un référendum et qu'une
population se prononce à la majorité, je serais porté
à considérer que c'est suffisant.
Maintenant, j'aimerais peut-être entendre le point de vue d'autres
députés ministériels. Je ne sais pas ce qu'en pense le
député de Gaspé puis le député de
Nicolet-Yamaska. Je ne haïrais pas avoir le bénéfice de
votre sagesse. Le député de Deux-Montagnes est-il parti?
Le Président (M. Camden): Oui. M. Ryan: II est
parti.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Richard: Moi, je pense que, dans le cas de
Saint-Léonard, comme je le vis dans mon propre comté, dans le cas
aussi, M. le Président, de Saint-Thomas-de-Pierreville, actuellement,
où ils ont eu une pétition des trois quarts de la population pour
demander une annexion, je crois que c'est déjà une grosse
démarche. Évidemment, lorsqu'il y a la votation, ça se
précise, parce que, là, il y a une période qu'on
appellerait de maraudage, lorsqu'il y a le référendum, où
chacun fait ses périodes d'information. Là, ça se
précise beaucoup plus parce qu'on doit apporter tous les documents en
détail. Parce que la pétition, elle, souvent on sait comment
c'est une pétition. Souvent ça peut être, M. le
Président, dépendamment de la personne qui la fait signer... On
sait comment c'est dans les petites municipalités.
Or, c'est une double sécurité, mais le
référendum, c'est, en fai\ une élection. C'est une
élection où chacun met sa tête sur le billot et dit: Moi,
je défends en faveur ou contre la fusion. Qu'on y trouve une
majorité, je pense qu'il a fallu que ce soit clair, parce que, en fait,
dans des petites municipalités particulièrement, on ne peut pas
duper les gens, au niveau de l'information, aussi facilement que,
peut-être, dans un centre plus urbain. Je prétends que c'est une
double sécurité qui est sûrement suffisante et
déjà très ardue. Une pétition qui regroupe les
trois quarts ou les deux tiers de la population, plus un
référendum, qui est une élection, moi, je suis enclin
à être d'accord avec M. le ministre en disant: C'est
déjà très lourd localement et c'est déjà des
frais, aussi, pour les municipalités. Même si ce n'est rien que
5000 $ à 10 000 $, c'est déjà valable comme frais.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Dubuc.
M. Morin: Oui, je comprends que ce soit lourd, mais je pense que,
même si, pour une bonne part, le ministre a été
inspiré par une volonté de favoriser les annexions ou les
fusions, il n'en demeure pas moins un fait, qu'il faut s'assurer... Je pense
qu'il y a d'autres incitatifs que ceux-là qui sont beaucoup plus
rationnels qu'un jeu de majorité simple. là, je pourrais vous
donner, m. le président, un exemple qui peut vous paraître un peu
déplacé. moi, j'ai fait du syndicalisme il y a plusieurs
années et, à un moment donné, les expériences nous
ont démontré que, aller en grève avec un vote de 50 % plus
un ou de 51 %, quand on sait que ce n'est pas tout le monde qui vote, pour des
raisons sérieuses aussi, mais qui sont impliqués ou qui ont
à payer les effets ou à subir les effets de la décision,
à ce moment-là, pour s'assurer que les décisions soient un
peu proportionnelles aux effets ou aux obligations que crée la
décision, le résultat, à ce moment-là, il faut
s'assurer d'une majorité plus substantielle. je suis même
allé, m. le président, dans une constitution de syndicat inscrire
que, pour avoir le droit de grève, ça prenait 65 % des membres
votants pour bien m'assurer de la majorité de 50 % de l'ensemble des
travailleurs. à ce moment-là, c'est que le mouvement est toujours
d'aplomb et conforme aux effets, aux impacts que peut avoir une telle
décision.
Alors, qu'il s'agisse d'une annexion, malgré tout le fardeau que
ça impose, je considère, M. le ministre, que, si on veut
atteindre les fins en fonction du bien-fondé d'annexion ou de fusion, il
ne faut pas tenter de faciliter les choses par des moyens qui, finalement, ne
sont pas les véritables incitatifs. Je ne crois pas qu'il faille avoir
peur de faire face à cette exigence-là, et il y a peut-être
d'autres mesures à mettre en place ou d'autres incitatifs, mais autres
que celui d'éliminer les deux tiers.
Moi, de toute façon, M. le Président, je vous annonce mes
couleurs tout de suite, je serai contre l'article 38 parce que je ne crois pas
que c'est la façon de procéder pour favoriser des
problèmes reliés à l'annexion, en particulier.
Le Président (M. Camden): Par alternance, M. le
député de Gaspé, je crois.
M. Beaudin: M. le Président, je ne ferai que
répéter les propos de mon collègue de Nicolet-Yamaska en
ajoutant simplement ceci à ce qui vient d'être dit. C'est qu'on
peut difficilement établir un parallèle, disons, entre ce qui est
la démocratie dans sa base même avec n'importe quelle situation
qui pourrait se présenter, y compris, disons, une situation d'un vote de
grève.
M. Morin: M. le député, la comparaison
n'était pas, peut-être... Mais quand même...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: m. le président, suite à ce qu'a
mentionné le ministre tout à l'heure, à savoir qu'on a une
première étape, on a la règle du 66 % ou du deux tiers, si
je comprends bien, est-ce qu'on peut vraiment justifier que, en deuxième
étape, on ait une exigence aussi forte que celle-là?
(16 h 20)
Je soumettrais simplement, M. le Président, au ministre le fait
que, quand on parle d'une pétition, ça me semble avoir une
portée beaucoup moins solide, je dirais, qu'un référendum.
Souvent les pétitions, d'ailleurs, sont signées dans une
espèce d'élan du coeur qui fait en sorte que... Dans certaines
circonstances, bon, le monde se connaît, tout ça, et on sent que,
des fois, ça peut se faire un peu sous une certaine pression ou
l'emballement du moment, et ça peut faire en sorte, effectivement, que,
après réflexion, une personne, avec toute l'information en main,
aurait probablement, possiblement, voté fort différemment.
Donc, on ne peut pas, je pense, donner au premier exercice toute la
portée et toute l'ampleur d'un véritable
référendum. C'est la raison pour laquelle je pense qu'on doit
considérer la deuxième consultation, qui est beaucoup plus
formelle, où on peut entendre les arguments, et pour et contre, de
chacun des côtés, on doit considérer cette
étape-là comme étant le véritable exercice. et,
à cet égard, puisque c'est le véritable exercice, moi,
j'en appelle à la compréhension des parlementaires et du
ministre. il est important que, par une disposition qui ne prévoirait
que 50 %, on n'introduise pas carrément une certaine instabilité
sur le territoire. n'oubliez pas qu'on parle de, quoi, 1400
municipalités environ, de mémoire. on parle de combien de
territoires susceptibles de bouger d'une municipalité à l'autre,
au gré des humeurs de certaines communautés? est-ce qu'il n'y a
pas risque, à un moment donné, même qu'on exerce une
certaine forme de chantage entre deux municipalités, qu'un groupe de
citoyens puisse peut-être abuser de cet outil? alors, pour toutes ces
raisons, j'en appellerais à la prudence, finalement, et à la
sagesse des institutions et de ceux qui nous ont précédés
pour maintenir, si possible, le barème du deux tiers.
M. Ryan: Je crois que le député de Portneuf veut
vite s'inscrire dans la ligne de la grande tradition de l'institution
parlementaire. On l'apprécie. Je pense que...
M. Bertrand: C'est sûrement la sagesse de mes
prédécesseurs.
M. Ryan: ...les interventions qui plaident pour le vote
démocratiquement majoritaire sont également dans la ligne de la
tradition parlementaire. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: Mais c'est plus ponctuel, ça dure moins
longtemps.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Je pense que nous allons faire une chose. Il y a un cas
qui me préoccupe. Je voudrais y penser un petit peu, et je dis ça
à l'intention de mes collègues dont je partage l'avis. Il peut
arriver que, dans une section d'une municipalité, il y ait une
population riche qui est raccrochée, disons, à un territoire
d'une municipalité urbaine et, en même temps, c'est voisin du
territoire d'une municipalité rurale où le fardeau fiscal est
beaucoup moins élevé. Là, ils vont se mettre ensemble,
puis ils veulent se détacher de là pour payer des taxes moins
élevées. Ça risque de débalancer les finances de la
municipalité urbaine. Est-ce qu'on va laisser faire ça seulement
que par le... Je comprends que le ministre a toujours la faculté de
refuser. Il n'est pas lié par un référendum, le ministre.
Mais, si vous n'avez pas d'objection, M. le Président, on va le garder
en considération, on va continuer notre travail et on y reviendra quand
on aura fait le tour. Je pense que ça vaut la peine qu'on y pense
ensemble. On cherche le bien de nos institutions. On va y revenir un peu plus
tard.
Le Président (M. Camden): Alors, si je comprends bien, il
y a consentement pour la suspension de l'article. Pour l'étude de
l'article 38, suspension. J'appelle l'article 39.
(Consultation)
M. Ryan: Alors, est-ce que nous sommes convenus de le
suspendre?
M. Morin: Bien, c'est parce qu'on n'a pas le choix. On n'a pas le
choix. En ce qui me concerne, moi, je suis carrément contre
l'article...
M. Ryan: C'est mieux pour vous. On vous donne
le choix quand même. C'est mieux pour vous qu'on ne vote pas tout
de suite.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morin: Je ne suis pas sûr de ça. M. Ryan:
Vous n'avez rien à perdre.
M. Morin: Je ne suis pas sûr de ça, que c'est mieux
pour moi parce qu'il n'est pas certain que je vais revenir à votre
commission.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: Je peux rassurer mon collègue que je vous
transmettrai ses préoccupations.
M. Ryan: Vous n'êtes pas prêt à continuer
jusqu'à minuit.
M. Morin: Pardon?
M. Ryan: C'est parce que, si nous décidions tout de
suite...
Le Président (M. Camden): Je croyais que c'était
acquis qu'on allait jusqu'à minuit.
M. Ryan: ...sur la foi de ce que j'ai entendu du
côté ministériel, je serais obligé de vous dire
qu'on vote contre vous, tandis que, si nous attendons, nous ne savons
jamais.
M. Morin: Alors, vous seriez prêt à commettre une
erreur si vous aviez à agir immédiatement.
M. Ryan: C'est pour ça que j'ai demandé qu'on
attende.
M. Morin: Ah! bien, si c'est pour vous éviter, comme on
est minoritaires à cette table...
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: La précipitation est toujours mauvaise
conseillère.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morin: Oui, mais des fois avec l'hésitation... On l'a
vu, là, le gouvernement, comment il agit avec son hésitation. Je
ne suis pas sûr que c'est mieux, dans certains cas.
M. Richard: Pour moi, M. le Président, vous êtes
mieux de changer d'article.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Dubuc, si on...
M. Ryan: Je comprends le député de Dubuc, il n'aime
pas les gouvernements qui écoutent.
M. Morin: Bien, c'est-à-dire qui écoutent, mais
qui, après avoir écouté, sont en mesure d'agir.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Attendez la fin.
M. Morin: Avoir toujours l'oreille tendue comme ça, c'est
dangereux pour les torticolis. À un moment donné, il faut agir
après avoir écouté.
Le Président (M. Camden): Je constate, M. le
député de Dubuc, que vous n'étiez pas là, vous,
à l'époque de l'opération des grandes oreilles, hein?
Parce qu'il y a certains de vos collègues qui sont revenus avec un
torticolis comme ça d'avoir tendu l'oreille.
M. Ryan: M. le Président...
M. Morin: Ils ont perdu les élections aussi, hein?
Le Président (M. Camden): Oui, oui, de fait, entre 1985 et
1989, ils les ont perdues.
M. Morin: C'est ce qui va vous arriver. C'est ce que je disais.
Ha, ha, ha!
M. Ryan: Tout enivré par une victoire aux élections
fédérales. Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morin: Pardon? Ne mêlez pas la Constitution ici.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Morin: Vous savez, vous passez votre temps à nous
prêcher, là, que ce n'est plus le temps de la Constitution, c'est
le temps de l'économie. Ne parlez-nous pas de ça, pas dans le
temps des fêtes toujours. Attendez après, dans le temps du
carême.
M. Ryan: J'observais un certain enivrement chez vous que
j'attribuais au dernier scrutin fédéral. Me trompai-je
complètement?
M. Morin: Ah! absolument.
M. Ryan: M. le Président, notre conseiller juridique me
signale qu'il y a plusieurs articles suivants qui découlent de ce que
nous allons arrêter à propos de 38. Je vous suggérerais
peut-être, vu que le député de Dubuc semblait assez
empressé de se prononcer, qu'on prenne une suspension de cinq, 10
minutes. Je vais consulter mes collègues, puis on est prêts
à prendre une décision. On ne «procrastinera» pas
trop longtemps, mais j'aimerais qu'on se consulte entre nous, et, si vous
nous
donniez 10 minutes de suspension, nous pourrions vous revenir avec une
décision.
Le Président (M. Camden): Vous savez, M. le ministre, moi,
je peux vous donner tout le temps qu'il faut, moyennant qu'il y ait
consentement.
M. Morin: Est-ce que je vais aller vous trouver, moi, là,
ou si je vais rester de ce bord-ci? Non? O.K. Correct.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Suspension des débats
pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 28)
(Reprise à 17 h 3)
Le Président (M. Camden): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux.
M. Ryan: J'allais vous demander de le faire.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Alors, ayant repris nos travaux,
je vous confie donc la parole, M. le ministre.
M. Ryan: Parce que, avant de vous faire part de nos conclusions,
ça va prendre des explications assez longues. Après avoir
pensé à ça comme il faut, là, je pense que nous
sommes mieux de nous en tenir, s'il est question de procédure
référendaire, à la règle ordinaire, la règle
de la majorité. On change des choses. Dans la législation
actuelle, en matière d'annexion, là, ce qu'on prévoit
moi-même j'étais un petit peu dans l'erreur
là-dessus c'est: Une municipalité peut décider de
passer un règlement d'annexion d'une partie du territoire d'une
municipalité voisine. Il y a sûrement eu des conversations entre
les gens, et tout, mais ce n'est pas nécessaire qu'elle ait
été saisie d'une pétition ou rien. Et là, si ce
règlement-là est approuvé par la municipalité
désireuse d'annexer, là, il faut qu'elle le soumette à
l'autre et, si l'autre l'approuve là, il y a une chose qui est
clarifiée il faut quand même qu'il y ait une consultation
des électeurs dont le résultat va être déterminant
à...
M. Morin: 50 % plus un.
M. Ryan: ...50 % plus un des votants. Ça va,
ça?
M. Morin: Oui.
M. Ryan: Et le ministre, après ça, va se pronon-
cer. Il n'est pas lié par le résultat de la consultation.
Actuellement, supposé que l'autre, la municipalité visée
ne veuille point approuver la résolution d'annexion, là, la
municipalité annexante peut susciter une pétition qui devra
être signée par les deux tiers des électeurs du territoire
visé, pas de toute la municipalité, mais de la portion
visée dans le territoire de l'autre municipalité. Là, il
n'y a plus de référendum à ce moment-là. Il faut
qu'elle aille chercher par pétition les deux tiers.
C'est là que le ministre est pris avec le problème
souvent, tu sais. Là, les gens disent: Bien oui, mais on lui a
donné une pétition des deux tiers. Et les choses ne peuvent pas
bouger pour une raison ou l'autre, parce que, celui qui peut déterminer
s'il y a les deux tiers, c'est le secrétaire-trésorier de la
municipalité visée. C'est son monde à lui, ça,
mais, lui, il n'est pas intéressé, dans bien des cas. Il
reçoit l'ordre de ses dirigeants élus: Assis-toi dessus, ne bouge
pas. Ça fait qu'il faut régler ce problème-là.
C'est le problème qu'on voulait régler.
Là, il se réglerait, dans ce cas-ci, par la faculté
qui serait donnée à la municipalité annexante de tenir un
référendum, et l'obligation qui serait faite, dans quelque
hypothèse que ce soit, que la municipalité visée approuve
ou désapprouve, il faut un référendum. Et là il
faut que la règle soit la même partout.
Le référendum est indicatif. Si une majorité se
prononce contre, je pense bien que le conseil ne peut pas facilement aller plus
loin. Le ministre n'ira pas imposer ça, mais le
référendum, même s'il est majoritaire, ne lie pas le
ministre. Par conséquent, que ça soit 51 %, 52 %, 63 %, 65 %,
ça ne change pas les choses énormément, finalement. Et je
pense que là, moi, je serais enclin, après avoir consulté
mes collègues, à donner plutôt une plus grande latitude au
ministre pour apprécier la situation, une fois qu'il s'est assuré
qu'il y a une volonté majoritaire qui est d'un côté, mais
qui ne lie pas nécessairement le gouvernement. Lui, il va
considérer d'autres facteurs.
Et il y a une chose qu'il est bien important de mentionner aussi, c'est
que le gouvernement n'est pas aussi résolu à agir en
matière d'annexion qu'en matière de regroupement. Un
regroupement, c'est une politique gouvernementale, tandis que les annexions, ce
n'est pas une politique gouvernementale. Ça peut arriver que ça
soit bon. Il peut arriver que ça soit mauvais aussi.
J'ai cité des cas, là, des éléments
isolationnistes, et le député de Nicolet-Yamaska m'a cité
un cas qui est survenu dans son comté, il y a quelques années,
dont nous avons eu connaissance ensemble. Il peut arriver que des gens soient
bien servis. Ils ont des beaux chemins chez eux, ils sont prospères, et
tout, mais ils sont à la périphérie d'une
municipalité plutôt pauvre puis très proche d'une autre
municipalité beaucoup plus confortable. Ils regardent de l'autre bord de
la route et là: On aimerait bien mieux s'en aller là, nous
autres. On est 400 ici et on est 380, M. le ministre, qui voulons aller
là. La municipalité dont ils font partie, ils vont la mettre sur
le derrière. Est-ce qu'on va laisser faire ça comme ça?
Peut-être qu'on est mieux de les faire attendre et
qu'ils deviendront, éventuellement, un regroupement. Tandis que,
si on donnait l'annexion, on pourrait retarder le regroupement longtemps.
Ça fait que c'est pour ça que, moi, je mettrais le plus de
flexibilité possible. Je m'en tiendrais à la règle
démocratique pour les municipalités, étant donné
que tout cela n'est pas déterminant mais plutôt indicatif.
Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Merci, M. le ministre. M. le
député de Dubuc.
M. Morin: Quand vous dites que vous voulez vous en tenir à
la règle la plus démocratique, c'est drôle, invoquer le
référendum comme étant la résultante d'un processus
démocratique, je ne le conteste pas, sauf que vous n'êtes pas sans
savoir que des projets d'annexion, contrairement à des regroupements ou
des fusions, ça peut, assez fréquemment, cacher des buts
intéressés. Ça n'est pas comme des regroupements
où, finalement, il y a un intérêt beaucoup plus d'ordre
public, alors que, dans le cas des annexions, ça cache assez souvent des
buts intéressés ou des intérêts mesquins.
Alors, je ne sais pas, soumettre à l'approbation de 50 % plus un,
sous prétexte évidemment que c'est la majorité, c'est le
résultat démocratique, je ne peux pas épouser l'approche
du ministre, parce qu'il s'agit là d'un référendum.
Même si le ministre invoque assez fréquemment son pouvoir de ne
pas accepter les résultats d'un référendum, vous
conviendrez avec moi que, ça, il ne faut pas l'invoquer trop souvent
pour justifier de telles mesures. Je pense que le pouvoir du ministre doit
être réservé pour les situations vraiment extrêmes et
où il y a eu une situation, tant au niveau du processus ou des
situations de fait, sur laquelle le ministre peut vraiment s'appuyer pour
contester une décision. Parce que, écoutez, d'une part, le
ministre invoque le référendum comme étant le plus grand
processus démocratique, mais, d'un autre côté, tout de
suite dans le même souffle, il nous rappelle son pouvoir de ne pas le
reconnaître. Comprenez-vous un petit peu? Si c'est si démocratique
que ça, il me semble que vous ne devriez plus invoquer votre pouvoir de
le contester. (17 h 10)
Alors, c'est pour ça qu'il y a un petit peu de confusion
là-dedans. Et la formule des deux tiers, dans le cas d'annexion, parce
que, bien souvent, il peut s'agir d'intérêts ou de buts
intéressés et non pas autant d'ordre public qu'on peut le
concevoir dans le cas d'un regroupement, bien, je considère que
l'approche des deux tiers, M. le Président, demeure encore la meilleure
mesure, surtout quand on parle d'un cas où une des deux parties n'est
pas d'accord. Vous l'avez évoqué avec justesse, M. le ministre,
tout à l'heure, dans les cas où la partie annexée avec la
partie annexante, ou les deux conseils municipaux, par respect pour les
structures, les instances en place, que, là, à ce
moment-là, on n'a pas à passer par les deux tiers, mais
directement par un référendum, ça, ça va, mais il y
a quand même une distinction dans les deux situations. Là, on est
devant la situation où il y a une des parties, au niveau du conseil, qui
ne veut pas. Alors, moi, à ce moment-là, ça veut dire que
ça doit être soumis à une procédure un peu
particulière, soit celle des deux tiers, avant d'aller, bien sûr,
en référendum.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Richard: En fait, lorsqu'il y a une demande d'annexion,
très souvent c'est pour des raisons fiscales, des raisons de taxes. Le
cas dans lequel j'ai été impliqué en 1987, c'a
été entre une petite municipalité qui s'appelle
Aston-Jonction, d'à peu près 350 résidents, et
Daveluyville, qui est d'environ 1500. Le rang, en fait, entre les deux,
à l'instant où ils ont eu l'asphalte dans le rang
c'était et c'est encore des grosses fermes, des gros exploitants
agricoles ils ont tout simplement demandé leur annexion à
Aston-Jonction, massivement. En fait, la pétition qu'ils ont
passée, tous les agriculteurs l'ont signée massivement,
premièrement, parce qu'ils s'en allaient dans une petite
municipalité qui était très réceptive à les
recevoir et parce que, dans leur tête à eux, en plus, ça
les retardait de s'annexer éventuellement à Aston-Jonction, ce
qu'ils ne veulent pas encore aujourd'hui. alors, ils voyaient la
possibilité d'augmenter leurs revenus fiscaux au niveau municipal.
évidemment, les gens qui avaient signé la pétition
disaient: bien, on ne va plus à l'église à daveluyville,
on va à l'église à aston-jonction; on fait affaire, pour
jouer au croquet ou pour les loisirs, avec aston-jonction, on ne fait pas
affaire avec les loisirs de daveluyville. toutes les raisons étaient
bonnes pour se dissocier de daveluyville, puisqu'ils ne pouvaient plus aller
chercher rien d'additionnel à daveluyville, excepté payer des
taxes un petit peu plus dispendieuses que dans le petit village d'à
côté, à aston-jonction. eux étaient le cordon
ombilical entre les deux. effectivement, ils ont eu une pétition
à 100 %. le ministre a carrément refusé, et je pense que
c'était sain de la refuser aussi parce que c'était uniquement
pour des raisons fiscales. maintenant, je termine, m. le président, en
disant que, lorsqu'on regarde, par exemple, dans le monde municipal et
vous avez été comme moi maire d'une municipalité durant
plusieurs années les emprunts, c'est 50 % plus un. tout ce qui
est zonage, lorsqu'on fait une vérification pour un changement de
zonage, c'est 50 % plus un, lorsqu'on consulte nos gens. et là ça
serait un peu dire: une annexion où, là, tu as un petit morceau,
ça serait le deux tiers, parce que c'est un petit morceau qui s'en va,
qui s'ajoute ou qui se dissocie d'une municipalité, tandis qu'une
fusion, qui est l'équivalent d'un mariage complet, là, ça
serait rien que 50 % plus un. je pense qu'il y aurait une...
Quel argument on aurait de dire, demain matin: Pour une fusion, pourquoi
que ça ne serait pas les deux
tiers? et pourquoi que ça ne serait pas les deux tiers pour un
emprunt où une municipalité a le besoin d'aller dans... pourquoi
pas? sauf que là on vient de changer tout le système. c'est vrai
pour un référendum à caractère municipal, alors
pourquoi ce ne serait pas vrai pour un référendum prochain que le
gouvernement du québec aurait à faire, par exemple, avec ses
citoyens, que ce soit deux tiers plutôt que 50 % plus un? là, on
vient de remettre en doute l'ensemble du système connu au niveau
démocratique.
M. Ryan: Très opportun. Des voix: Ha, ha, ha! M.
Richard: Écoutez, là... Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morin: Vos propos sont superflus. H y a l'alternance. C'est
à mon tour après.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morin: M. le Président...
Le Président (M. Camden): II y a le député
de Portneuf qui souhaitait intervenir.
M. Morin: Vous n'êtes pas obligé de
renchérir. Il est capable de se défendre tout seul.
M. Richard: Non, mais j'ai dit ça sans mesquinerie.
M. Morin: Je le sais bien, je n'en doute pas, mais là,
appuyé par le ministre, là, j'ai des doutes.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): J'ai vu que vous êtes venu
les oreilles assez grandes à ce moment-là.
M. Morin: Aïe, toi! Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: m. le président, je ne pense pas qu'on soit
dans le même ordre de problème, je dirais, quand on parle de
l'annexion d'un territoire de municipalité à
éventuellement une autre municipalité, c'est bien évident.
je pense que le ministre a fait une analyse sérieuse des tenants et
aboutissants d'une décision éventuelle en fonction d'un 50 %. on
pourrait argumenter dans un sens et dans l'autre et, je pense, avoir chacun
raison, parce qu'il me semble y avoir ici beaucoup plus une question
d'appréciation que de démonstration, je dirais, à deux
décimales près, qu'on a raison d'un bord ou de l'autre. tout ce
que j'ajouterais à ce que j'ai déjà dit, parce que je
pense que ce serait inutile que je reprenne les arguments que j'ai
déjà exposés, c'est qu'il me semble que la règle du
50 % risque d'initier je pense que c'est un risque sérieux
une chasse aux opportunités de la part de certaines communautés
qui, entichées par la perspective d'un gain rapide, à court
terme, je dirais, un meilleur positionnement parce qu'on serait dans l'autre
municipalité, effectivement, décideraient... un certain nombre de
citoyens décideraient d'initier une demande, bon, par le processus que
le ministre décrivait tout à l'heure. et ça, je pense que,
avec la règle du 50 %, ça devient beaucoup plus, je dirais,
invitant, et ça risque, je pense, de provoquer un certain nombre d'abus.
je pense que c'est un problème sérieux.
Également un autre problème que je vois là-dedans,
c'est que, si on prend cette règle du 50 %, on doit s'attendre à
ce qu'il y ait beaucoup plus de cas marginaux je ne sais pas comment on
pourrait dire en français «borderline» où le
mérite intrinsèque du mouvement pourrait être remis en
cause ou critiqué. Et, s'il est vrai qu'avec, par exemple, une
règle des deux tiers le ministre peut se retrouver une fois par
année avec un cas problème, à 50 %, il risque de se
retrouver 20 fois par année avec un cas problème. Et je me
demande, dans la fonction que vous occupez, M. le ministre, et je m'adresse
bien sûr au Président, si c'est sain de se donner une telle
exposition, je dirais. Je ne sais pas si mon point est clair, mais on ne parle
pas du tout du même genre de décisions qu'on aurait à
prendre éventuellement. Il se peut que vous vous retrouviez
vous-même devant beaucoup plus de cas folichons, si je me permets
l'expression, et je ne pense pas que vous ayez du temps à perdre sur de
tels cas.
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Ryan: M. le Président, je pense qu'on a dit le pour et
le contre, et, là, je maintiens la position que j'ai exprimée
tantôt, en tout respect pour l'opinion contraire. Je pense qu'on est
mieux... On a l'économie générale de la Loi sur les
élections et les référendums qui est claire
là-dessus. J'ai révisé les règles qui doivent
présider au scrutin référendaire. Le scrutin dans ces
cas-ci, ne l'oublions point, a une valeur indicative, il n'a pas de valeur
décisive. Ça fait que je trouve que, de s'en tenir aux
règles qui sont dans la Loi sur les élections et les
référendums sans introduire de règles d'exception ici,
ça va être préférable, vu que nous disposons de
toutes sortes d'autres mécanismes pour examiner les autres facteurs qui
sont impliqués. Si je regarde les cas que j'ai refusés, il y en a
où c'étaient vraiment des implications financières.
Ça n'a rien à voir avec le référendum,
habituellement. Et, en général, on ne se laisse pas dicter une
décision par un seul référendum.
Alors, c'est pour ça, M. le Président, que je pense qu'on
a regardé le pour et le contre, on a réfléchi, on a
écouté avec attention les arguments qu'on nous soumettait, et je
crois que le moment devrait être venu de voter là-dessus, s'il y a
lieu.
M. Morin: Si vous me permettez, M. le Président.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Dubuc. (17 h 20)
M. Morin: Avant quand même de voter, une dernière
intervention, parce que je voudrais relever les propos de mon collègue
de Nicolet, quand il a voulu apporter quelques exemples sur, justement, les
critères ou les formes qu'on retrouvait au niveau municipal où le
50 % s'appliquait. Quand le collègue a apporté l'exemple
d'emprunts adoptés par référendum, c'est 50 %, sauf que
vous avez omis quelque chose qui est bien important dans le processus, c'est
que, avant de tenir un référendum, bien souvent, le conseil a
été acculé au pied du mur devant une opposition, tel que
prévu, selon tout le processus d'approbation des électeurs qui,
dans certains cas, est 500 électeurs, je ne me souviens plus du nombre.
Alors, avant d'arriver au référendum, tout de suite, le conseil
municipal a été assujetti à une mesure qui est
prévue dans la Loi sur les cités et villes ou le Code municipal,
je ne sais pas, ou c'est la même chose. Alors ça, vous avez omis
ça. Parce que c'est fort important, et ça me fait penser un petit
peu à cette même mesure des deux tiers qui doit intervenir
avant.
M. Richard: La pétition.
M. Morin: Oui, la pétition, oui.
M. Richard: Alors, ceci, c'est la pétition.
M. Morin: Oui, c'est une pétition. C'est 20 % dans le cas
de l'approbation des électeurs, là.
M. Ryan: 10 % à 20 %.
M. Morin: oui, 10 % à 20 %.
M. Ryan: Plus proche de 10 %.
M. Morin: Avec un minimum de je ne sais pas trop quoi. Mais ce
que je veux dire, c'est que, tout à l'heure, on a voulu donner des
exemples, qui étaient fort pertinents, je n'en disconviens pas, mais on
a omis une procédure qui, finalement, s'inscrit dans la démarche
et ça change toute la donnée, au même titre que ce que nous
avons devant nous.
Alors, ceci dit, M. le Président, je me doute bien que le
ministre, a^rès une bonne réflexion, il n'y a plus rien à
faire, je pense. Quand on lui voit aller la tête de même, c'est
bien vrai qu'il n'y a rien à faire, il est décidé. Alors,
pour ces raisons, M. le Président, nous allons voter contre cet
amendement.
Le Président (M. Camden): Je comprends donc que l'article
38 est adopté sur division.
M. Morin: Oui.
Le Président (M. Camden): Très bien. Nous
procédons maintenant à l'article... J'appelle l'article 39.
M. Ryan: L'article 39 prévoit que seul le conseil de la
municipalité annexante peut décider de la tenue d'un scrutin ou
du retrait du règlement. On prévoit que, en cas
d'égalité des voix lors du référendum, le maire
aura voix décisive.
Nous l'avions, ça, à l'article 37, au quatrième
alinéa, nous le reportons ici, mais c'était déjà
dans la loi, ça, il n'y a rien de vraiment neuf ici.
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires à formuler sur l'article 39?
M. Morin: Ah! bien là, je ne sais pas si l'article 39 est
directement lié à 38 qui vient d'être adopté.
M. Ryan: Bien oui! Il en découle directement.
(Consultation)
M. Morin: O.K. Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 39 est adopté.
J'appelle l'article 40.
M. Ryan: II faudrait revenir à 37 maintenant, M. le
Président, avec votre permission. Parce que ce que nous venons de faire
entraîne automatiquement l'adoption de l'article 37 qui prévoit la
suppression du quatrième alinéa de l'article 133 actuel.
Le Président (M. Camden): Si les membres sont d'accord, M.
le ministre, je n'y vois aucune espèce de problème. Il y a
consentement, je crois.
M. Morin: Oui, oui, sauf qu'on est contre. M. Ryan: C'est
entendu.
Le Président (M. Camden): Vous êtes pour qu'on le
considère immédiatement, mais vous êtes contre sur le
fond.
M. Morin: Exact. Vous comprenez vite.
Le Président (M. Camden): Ah! vous savez...
M. Ryan: Ils ont même déjà voté
contre.
Le Président (M. Camden): Alors, je comprends donc qu'on
est prêts à procéder, ou vous avez des propos à
exprimer sur 37?
M. Ryan: Non, c'est juste une concordance maintenant. C'est
maintenant qu'on le voit.
Le Président (M. Camden): Alors, je comprends donc que
l'article 37 est adopté sur division.
M. Morin: Exact.
M. Ryan: On est rendu à 40.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 40.
M. Ryan: Ici, il s'agit d'abroger cet article-là dont nous
n'avons plus besoin maintenant que nous avons prévu une procédure
référendaire qui va s'appliquer dans toutes les
hypothèses, autant approbation que désapprobation ou abstention.
On n'a plus besoin de cette procédure qui était prévue
dans la loi actuelle.
M. Morin: Évidemment que là, c'est... M. Ryan:
Ça disparaît.
M. Morin: II faut que ça disparaisse, par la force des
choses, là. Ce n'est pas parce qu'on le veut, hein?
M. Ryan: Non, non, c'est ça. C'est le rouleau compresseur
de la démocratie.
M. Morin: Exact. Ah! je suis très heureux de vous
l'entendre dire. Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha! Le nôtre étant bien doux.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 40 est
adopté?
M. Morin: Oui.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 41.
M. Ryan: L'article 41 est une disposition de concordance. Nous
avons déjà réglé le cas des personnes
intéressées, là c'est les personnes habiles à
voter. Il faudrait peut-être qu'on revoit 34, à ce moment-ci, que
nous avions laissé en suspens un peu plus tôt, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): Alors, nous allons
considérer l'article 34. Est-ce que vous avez des commentaires à
nous formuler, M. le ministre?
M. Ryan: Oui, là, on revient à la définition
de personnes habiles à voter qui est celle qui est prévue dans la
Loi sur les élections et les référendums, à 518.
Là, les personnes qui sont habiles à voter sont les personnes
physiques qui résident sur le territoire puis celles qui sont occupants
de locaux commerciaux situés sur le territoire. On ne change rien par
rapport à ceci, sauf qu'on enlève «personnes
intéressées».
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'il y a d'autres
commentaires? Pas d'autres commentaires. Est-ce que l'article 34 est
adopté?
M. Morin: Oui.
Le Président (M. Camden): On est à 41, M. le
ministre?
M. Ryan: On a passé 41. Ça découle de ce que
nous venons de faire.
Le Président (M. Camden): Alors, j'appelle l'article
41.
M. Morin: Adopté. M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 41 est adopté.
J'appelle l'article 42.
M. Ryan: À l'article 42, il y a un amendement, là,
consécutif à ce que nous avons déjà établi.
On va mettre «dans les 60 jours» avec... Regardez, il y a une
petite retouche à faire à l'amendement. On pourrait
peut-être passer au suivant. On va revenir tantôt à
celui-ci.
Le Président (M. Camden): Pas de problème, M. le
ministre.
M. Ryan: Je pense qu'on s'entend tous, là, c'est dans les
60 jours au maximum, puis le ministre peut accorder un délai.
Le Président (M. Camden): Alors, considérant que
l'article 42 est suspendu, nous procédons à l'étude de
l'article 43.
(Consultation)
M. Ryan: Qu'est-ce que vous avez compris tantôt, là,
quand on a décidé pour les regroupements, là? Pour l'avis
de la MRC, on disait 60 jours, puis dans le cas où il y avait une
proposition de modification du ministre, 30 jours.
M. Morin: Trente jours avec une possibilité
d'extension.
M. Ryan: Le ministre pouvait accorder un délai
additionnel. Est-ce qu'il peut l'accorder dans les deux cas ou seulement dans
le deuxième?
M. Bertrand: Moi, je l'avais compris... Il me semble, en tout
cas.
M. Ryan: Comme vous êtes un honnête homme, votre
opinion va nous influencer...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Ryan: ...jusqu'à nouvel ordre, là. On ne sait
pas ce que le parlementarisme fera de vous. Ha, ha, ha!
M. Bertrand: Ha, ha, ha! Avez-vous le goût de donner des
ordres?
M. Ryan: Vous avez compris que c'était juste le
deuxième?
M. Bertrand: Oui, oui. M. Ryan: Très bien.
M. Morin: Le deuxième, 30 jours, parce qu'ils ont dit: II
est tellement bas qu'il faut permettre un délai additionnel.
M. Ryan: Je m'excuse auprès de vous autres, je pense que
je débordais de générosité. Je suis content
d'être contredit par la majorité.
M. Morin: Par la minorité.
M. Ryan: Je m'aperçois qu'il y a les deux tiers, à
part de ça. Je suis d'accord avec vous autres. Ça finit toujours
comme ça. Ha, ha, ha!
M. Bertrand: Vous voyez comment on peut être raisonnable,
M. le ministre, quand on...
M. Ryan: C'est bon. C'est pour ça qu'on fait confiance
à votre jugement...
M. Bertrand: Dans certaines circonstances. (17 h 30)
M. Ryan: ...et surtout à votre honnêteté de
jugement. On verra.
(Consultation)
Le Président (M. Camden): Alors, pour la précision
de nos débats, nous revenons donc à l'article 42. Un amendement a
été déposé par M. le ministre. Est-ce que les
membres sont favorables à l'amendement?
M. Bertrand: Un instant, s'il vous plaît.
Le Président (M. Camden): Ça va prendre un instant?
Certainement, M. le député de Portneuf.
(Consultation)
M. Ryan: M. le Président, où en sommes-nous?
M. Bertrand: Je voudrais juste confirmer. Je comprends qu'il n'y
a pas de délai additionnel dans ce cas-là, dans la proposition du
ministre?
M. Ryan: Oui. On resterait comme tantôt. On resterait comme
tantôt. Ici, il n'y aurait pas de délai additionnel.
M. Bertrand: O.K. Parfait.
Le Président (M. Camden): Est-ce que vous êtes
favorables à l'amendement apporté à l'article 42?
L'amendement est adopté. Est-ce que l'article 42, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Morin: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 43.
M. Ryan: L'article 43, c'est un article de concordance. Nous
avons déjà fait exactement la même chose à quelques
reprises. Il n'y a pas lieu de s'attarder là-dessus.
Le Président (M. Camden): Alors, ça vous va?
L'article 43 est-il adopté?
M. Morin: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 44.
M. Ryan: Ici, c'est encore un article d'harmonisation. Nous avons
déjà prévu qu'en cas de référendum le
ministre peut demander qu'il soit tenu dans plus d'une municipalité;
même dans toutes les municipalités concernées, s'il y a
lieu. Il peut arriver qu'un territoire visé par un projet d'annexion
soit situé dans plus d'une municipalité. Alors, le
référendum pourrait avoir lieu dans plus d'une
municipalité, s'il y a lieu. C'est ce qu'on a déjà
décidé à propos de constitution puis de regroupement.
M. Morin: Mais il va falloir l'écrire mieux que ça,
M. le Président. Il va falloir que ce soit mieux écrit. Dans
l'ancien texte, on lit: «Lorsque le territoire visé par l'annexion
est compris dans celui de plus d'une municipalité locale, le ministre
peut n'ordonner la consultation que dans le territoire de l'une de ces
municipalités.» Alors, le «n'», M. le
Président, là... À partir du moment où vous avez le
pouvoir d'ordonner une
consultation dans le territoire dans l'une ou l'autre... Le
«n'» est restrictif, alors que l'amendement élargit votre
pouvoir.
M. Ryan: Mais regardez ce qu'il dit. M. Morin: Pas le
pouvoir, mais...
M. Ryan: Mais, là, il peut le tenir dans toutes. Il n'y a
pas de problème.
M. Morin: Dans toutes.
M. Ryan: C'est entendu, ça, il peut le tenir dans toutes.
Mais là, il peut également exercer sa discrétion de ne le
tenir que dans l'une ou dans plusieurs de ces municipalités. Je ne pense
pas qu'il y ait de problème là. Vous et moi ne l'eussions
peut-être pas écrit de la même manière, mais c'est
écrit convenablement. Il y en a qui aiment mieux la grammaire Grevisse,
puis il y en a d'autres qui aiment mieux celle des frères Maristes.
M. Morin: Ah! je sais que ça vous fatigue toujours de
changer ces choses-là. Je commence à vous connaître. Mais
4uand même... On pourrait vivre avec ça, mais je suis convaincu
que vous élargissez votre pouvoir d'ordonner une consultation dans une,
plusieurs, voire même toutes les municipalités
concernées.
M. Ryan: Toutes. Je l'avais déjà.
M. Morin: Bon. Mais le «n'» n'a pas sa place.
M. Ryan: Bon. Ça, si vous voulez enlever le
«n'», je vais vous l'acheter. Dans une ou dans plusieurs, il n'y a
pas de problème. Le territoire d'une ou de plusieurs. J'aime toujours
à faire des concessions mineures en cours de route, vous me connaissez
aussi.
M. Morin: Bien, si vous ne voulez pas avoir de problèmes
majeurs, c'est préférable.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Nos conseillers vont rédiger une autre formule.
Ça va être dans leur style, je ne vous garantis rien.
M. Morin: Oui, mais je pense qu'ils ont compris mon esprit.
M. Ryan: Très bien. Non, mais on va essayer de tenir
compte de ce que vous avez dit, parce qu'on est de bonne composition, surtout
à cette heure-ci. On a encore bien du temps en avant de nous autres.
Le Président (M. Camden): Nous allons donc suspendre pour
quelques instants l'étude de l'article 44 et entreprendre l'étude
de l'article 45.
M. Ryan: L'article 45. Le député de Dubuc et le
député de Portneuf seront sûrement d'accord, M. le
Président.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: II ne faut présumer de rien.
M. Ryan: À moins qu'ils ne veuillent contredire tout ce
qu'ils ont dit depuis le début de la journée. En présence
de la représentante de l'UMRCQ, ce ne serait pas agréable. Je
défends vos intérêts, Mme Chouinard, parce que ce n'est pas
sûr avec eux autres.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Vous voyez leurs hésitations. J'espère que
vous en ferez rapport. Les lenteurs embarrassées.
M. Bertrand: II était question, M. le Président, de
prolonger jusqu'à minuit; j'hésite.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: À mesure qu'on avance, ça devient plus
dur.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Morin: O.K.
Le Président (M. Camden): Je comprends que vous venez
d'avoir une invitation pour vous rendre dans votre comté. Ha, ha,
ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Vous souhaiteriez consulter vos
maires ce soir sur le sujet?
M. Morin: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Camden): Article 45, adopté.
J'appelle l'article 46.
M. Ryan: À l'article 46, M. le Président, nous
avons un petit papillon dans le même genre de ceux que nous vous avons
déjà soumis, que nous allons faire circuler immédiatement.
C'est juste de la concordance avec ce que nous avons déjà
discuté, ça ici. C'est le délai de réaction de la
MRC, une fois qu'elle a été saisie de l'avis du ministre.
(Consultation)
M. Morin: Ça va.
Le Président (M. Camden): L'amendement apporté
à l'article 46 est-il adopté?
M. Morin: On retrouve la même chose qu'on avait
tantôt.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. Est-ce que
l'article 46, tel qu'amendé, est adopté?
M. Morin: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 47. (17 h 40)
M. Ryan: L'article 47 a pour objet d'ajouter à la fin de
l'article un alinéa définissant la notion de personne
intéressée. Dans ce cas-ci ça s'applique... On dit:
«...est personne intéressée toute personne qui serait une
personne habile à voter ayant le droit d'être inscrite sur la
liste référendaire du territoire visé par l'annexion si la
date de référence au sens de la Loi sur les élections et
les référendums dans les municipalités était celle
de la publication de l'avis.»
(Consultation)
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Je ne sais pas. C'est peut-être évident
en soi, juste à le lire, mais je ne comprends pas. Peut-être que
le ministre...
M. Morin: C'est évident que c'est pas lisible. Vous avez
raison de ne pas comprendre. Moi, non plus.
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Ryan: II s'agit d'un avis public qui doit être
donné par le greffier ou le secrétaire-trésorier de la
municipalité annexante, indiquant qu'est-ce qu'est le règlement,
la proposition de modification faite par le ministre, la réaction du
conseil de la municipalité annexante à cette
proposition-là, «la mention du droit de toute personne
intéressée de faire connaître par écrit au ministre
son opposition à la proposition de modification dans les 30 jours de la
publication de cet avis; la mention de l'endroit où doit être
adressée cette opposition». Il faut qu'il adresse ça
à toutes les personnes habiles à voter du territoire.
M. Bertrand: O.K. Et là on définit ce qu'est une
personne habile à voter sur le territoire.
M. Ryan: C'est ça. Là, c'est la personne qui serait
habile à voter le jour de la publication de l'avis.
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: Pas il y a deux ans, ou il y a 15 mois, le jour de la
publication de l'avis.
M. Bertrand: O.K. Parfait. Je comprends.
M. Ryan: O.K.? C'est très démocratique, comme vous
pouvez le constater. C'est pour ça que nos institutions municipales sont
solides, parce qu'il y a un paquet de règles qui en encadrent le
fonctionnement. Je ne pensais jamais que c'était si
détaillé que ça, moi-même, quand j'étais dans
d'autres domaines, n'ayant pas eu le privilège d'être maire comme
tous ceux qui m'entourent ici. Le député de Nicolet-Yamaska est
le cinquième ancien maire à siéger sur cette commission
depuis le début de la journée. Et vous avez été
préfet également, je pense. Avez-vous été
préfet?
M. Richard: Vice-préfet.
M. Ryan: Les gars n'étaient pas si pire que ça. On
a un réservoir d'expertise, dans cette formation politique,
inépuisable.
M. Bertrand: Ça m'inquiète. Seriez-vous donc des
dieux?
M. Ryan: Non. Et qui est exposé au danger de
vieillissement, comme toutes les forces humaines.
M. le Président, je pense que l'Opposition souscrit volontiers
à 48.
Le Président (M. Camden): Vous avez perçu
que...
M. Ryan: J'ai perçu qu'il y avait une adhésion. Ils
avaient hâte qu'on change de sujet.
Le Président (M. Camden): Article 47, adopté?
M. Morin: Ne parlez pas trop, monsieur, ça peut revirer.
Je vous dis que la formulation, ce n'est pas un chef-d'oeuvre.
Le Président (M. Camden): L'article 47 est-il
adopté?
M. Morin: Oui. Adopté, 47.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 47 est
adopté. J'appelle l'article 48.
M. Ryan: L'article 48, c'est la concordance par rapport à
ce que nous avons fait tantôt.
M. Morin: Ce que vous avez l'intention de faire, parce que ce
n'est pas fait encore.
M. Ryan: II y en a un autre qui s'en vient. Ça va
être la même chose pour celui-ci.
Le Président (M. Camden): Alors, on suspend l'article 48.
J'appelle l'article 49.
M. Ryan: Là, il s'agit de l'accord sur le partage de
l'actif et du passif relatif au territoire visé par l'annexion. Le
ministre transmet à la municipalité un avis indiquant le
délai qu'il leur donne pour la présentation d'une proposition de
négociation d'un accord. À la demande de l'une des parties, il
peut impartir un délai additionnel. Lorsque le règlement contient
déjà le partage de l'actif, évidemment, tout ce que je
viens de dire ne s'applique pas.
La seule chose nouvelle que nous ajoutons à ce qui existait,
c'est la possibilité pour le ministre d'accorder un délai
additionnel.
M. Morin: Notre conseiller nous dit que c'est dans l'ordre.
M. Ryan: Merci. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 49 est
adopté?
M. Morin: C'est juste pour dire... Si j'ai tenu à le dire
tout haut, c'était pour démontrer au ministre qu'il
n'était pas le seul à avoir une oreille attentive à ceux
qui l'accompagnent.
Le Président (M. Camden): II faut manifestement
prêter...
M. Morin: Ça se fait des deux bords.
Le Président (M. Camden): ...l'oreille à nos
collaborateurs.
M. Morin: Bien oui!
Le Président (M. Camden): Alors, article 49,
adopté.
M. Ryan: Je souhaite que vous l'écoutiez toujours. Ha, ha,
ha!
M. Morin: Je trouve que vous avez du culot de dire ça
à quelqu'un d'autre!
M. Ryan: Non, c'était un souhait.
M. Morin: S'il y en a un qui fait semblant et qui...
Aïe!
M. Ryan: Ha, ha, ha! Je me suis borné à
émettre un souhait et on m'impute un jugement!
M. Morin: C'est ça. C'est ce qu'on appelle un écart
de langage.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 50.
M. Ryan: L'article 50, M. le Président, est en concordance
avec ce que nous avions déjà dit quand nous parlions de la
constitution de municipalité, c'est-à-dire avant l'arrivée
du député de Dubuc. Il a été convenu que le
conciliateur désigné par le ministre doit soumettre son rapport.
S'il l'a fini avant l'expiration du délai fixé par le ministre,
il va le remettre avant, tandis que, comme c'était formulé
autrefois, il transmettait son rapport à l'expiration du délai.
Là, il peut le transmettre avant et, s'il n'y a pas d'accord dans le
délai qui a été imparti aux parties, là, il va
faire un état de situation.
Le Président (M. Camden): L'article 50 est-il
adopté?
M. Ryan: C'est de la concordance.
Le Président (M. Camden): De concordance. Adopté.
J'appelle l'article 51.
M. Ryan: À l'article 51, c'est de la concordance
également. Déjà, on parle à plusieurs endroits...
Il faut évidemment une description du territoire visé. Qu'on
parle de regroupement, de constitution de municipalité ou d'annexion, il
faut une description du territoire visé. On dit toujours qu'il faut une
description rédigée par le ministre de l'Énergie et des
Ressources dont c'est la compétence.
M. Morin: II me vient juste une petite question...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Dubuc.
M. Morin: ...d'information. La réforme cadastrale, est-ce
qu'elle était sous l'autorité d'Énergie et Ressources?
Oui, aussi. O.K., ça va.
Le Président (M. Camden): Article 51, adopté.
J'appelle l'article 52.
M. Ryan: Ça, c'est de la concordance aussi, M. le
Président, en toute vérité, là.
Le Président (M. Camden): L'article 52 est-il
adopté?
M. Morin: M. le Président, vous êtes
expéditif, là!
Le Président (M. Camden): Bah! C'est parce que je semblais
déceler que, lorsqu'il y avait concordance, il y avait
«presquement» adoption.
M. Morin: Oui, mais il faut vérifier la concordance.
Le Président (M. Camden): Nous allons donc attendre la
vérification.
M. Morin: O.K.
Le Président (M. Camden): Ah! voici. Adopté,
l'article 52. J'appelle l'article 53.
(Consultation)
M. Ryan: Celui-ci, M. le Président, l'article 53, pour ne
pas consumer trop de notre précieux temps, on le garderait pour plus
tard, car on a d'autres articles semblables qu'on a gardés en suspens.
Ce sont les numéros 20, 33 et 53. Ceci est de même farine,
finalement. On pourra en disposer tous ensemble plus tard. (17 h 50)
Le Président (M. Camden): Très bien. II y a
consentement, M. le ministre. Alors, l'article 53 est suspendu. J'appelle
l'article 54.
M. Ryan: Nous sommes toujours dans les annexions, ici.
M. Morin: O.K. Ça va.
Le Président (M. Camden): L'article 54 est adopté.
J'appelle l'article 55.
(Consultation)
M. Ryan: C'est 54 où nous étions ou 55?
Le Président (M. Camden): L'article 54 a été
adopté.
M. Ryan: L'article 54 vient d'être adopté.
Le Président (M. Camden): Nous sommes à l'article
55.
M. Ryan: Très bien. Alors, là, nous passons dans
une autre catégorie de sujet...
Le Président (M. Camden): Non? Vous n'avez pas
adopté... Excusez.
M. Morin: Non, on le lit.
Le Président (M. Camden): J'avais cru comprendre. ..
Excusez-moi.
M. Morin: Là, on est en train de le lire.
Le Président (M. Camden): Nous revenons à l'article
54.
M. Ryan- D'ordinaire, la première lecture est faite plus
tôt.
M. Morin: Je m'excuse, M. le Président, si on est
obligé de lire!
Le Président (M. Camden): Pour fins de
compréhension, là, l'article 53 a été
suspendu...
M. Morin: Oui.
Le Président (M. Camden): ...nous sommes à
l'article 54.
M. Morin: Exact.
Le Président (M. Camden): Ça va. Excellent.
M. Morin: Je m'excuse, si je suis obligé... Si j'avais
été prévenu d'avance, j'aurais déjà tout lu
mon dossier. Mais, là, je suis obligé de le lire. Alors,
ça retarde un peu, mais ce n'est pas de mauvaise foi.
M. Ryan: Vous allez avoir deux heures pendant le souper.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morin: Qu'est-ce que vous dites là?
M. Ryan: Vous allez avoir deux heures pendant le souper pour
compléter.
M. Morin: Les deux heures, ça va être pour traverser
la réserve faunique des Laurentides!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morin: O.K. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): L'article 54 est adopté.
J'appelle l'article 55.
M. Ryan: M. le Président, vu que nous entrons dans une
nouvelle section et qu'il est 17 h 55, je suggérerais que nous
suspendions maintenant pour reprendre ce soir.
M. Morin: M. le Président.
Le Président (M. Camden): Oui, M. le député
de Dubuc.
M. Morin: Oui, je suis d'accord avec vous là-dessus, sauf
que les petits amendements, est-ce qu'ils ne sont pas prêts? Si on
pouvait disposer des deux petits, là, si on pouvait disposer de
ceux-là avant d'ajourner, je serais d'accord avec vous.
Le Président (M. Camden): Je comprends qu'on ajourne ou
qu'on suspend nos travaux jusqu'à 20 heures?
M. Morin: Je ne sais plus quoi faire, là. On attend!
Attendre, c'est quoi ça?
Le Président (M. Camden): Je pense que pour le...
M. Morin: On attend après les papiers...
Le Président (M. Camden): ...le bon déroulement de
nos travaux...
M. Morin: ...mais on ne suspend pas.
Le Président (M. Camden): ...nous ne suspendons pas.
M. Morin: C'est par souci de visibilité.
(Consultation)
Le Président (M. Camden): On pourrait peut-être
suspendre quelques instants.
M. Morin: Bien, on va attendre les choses. S'ils peuvent arriver,
on va suspendre. Puis après ça...
Le Président (M. Camden): C'est que les gens du service de
l'enregistrement sont suspendus à nous, vous savez.
(Suspension de la séance à 17 h 54)
(Reprise à 17 h 59)
Le Président (M. Camden): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Je crois
que M. le ministre a un amendement qui est déposé à
l'égard de l'article 44. Est-ce que vous avez des commentaires à
nous formuler, M. le ministre?
M. Ryan: À propos de 48 ou de 44? Une voix: L'article
44.
M. Ryan: Peut-être que Mme la secrétaire pourrait
nous en donner lecture. Puis, on expliquera ensuite.
Le Président (M. Camden): Mme la secrétaire, si
vous pouvez nous en faire lecture.
La Secrétaire: L'article 44 du projet de loi 118 est
remplacé par le suivant: 44. L'article 142 de cette loi est
modifié par le remplacement de la première phrase du
deuxième alinéa par la suivante: «Lorsque le territoire
visé par l'annexion est compris dans celui de plus d'une
municipalité locale, le ministre peut ordonner la consultation dans le
territoire de l'une ou de plusieurs de ces municipalités.»
M. Ryan: Ça fait l'affaire, ça. Je pense que
ça tombe mieux.
Le Président (M. Camden): C'est beaucoup plus limpide.
M. Morin: Adopté.
Le Président (M. Camden): Alors, l'amendement à
l'article 44 est adopté. Est-ce que l'article 44, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Ryan: Avez-vous déjà enseigné la
grammaire, vous, ou si...
M. Morin: Pardon?
M. Ryan: Avez-vous déjà enseigné la
grammaire?
M. Morin: Non, je ne l'ai jamais enseignée, je l'ai
déjà étudiée.
M. Ryan: II est bête, hein? C'est effrayant, être
bête comme ça avec le ministre!
M. Morin: J'ai appris ça de vous.
M. Ryan: Le ministre veut être aimable...
M. Morin: J'ai appris ça de vous, quand vous êtes de
mauvaise humeur.
M. Ryan: Oui. Ça, c'est vrai. Ha, ha, ha!
M. Morin: Moi, je suis obligé de faire des efforts parce
que ce n'est pas dans ma nature d'être de mauvaise humeur. Allons-y,
48!
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 44 est
adopté tel qu'amendé.
J'appelle l'article 48. Nous avons un amendement. Est-ce qu'on peut
avoir le consentement pour poursuivre au-delà de 18 heures pour,
à tout le moins, cet article? Ça va.
Est-ce que, Mme la secrétaire, cet amendement apporté
à l'article 48, vous pourriez nous en faire la lecture?
La Secrétaire: L'article 48 du projet de loi 118 est
remplacé par le suivant: 48. L'article 153 de cette loi est
modifié par le remplacement de la première phrase du
deuxième alinéa par la suivante: (18 heures) «Lorsque le
territoire visé par l'annexion est
compris dans celui de plus d'une municipalité locale, le ministre
peut ordonner la consultation dans le territoire de l'une ou de plusieurs de
ces municipalités.»
Le Président (M. Camden): M. le ministre, est-ce que vous
avez des commentaires à nous formuler?
M. Ryan: Non, c'est la même chose que l'article
précédent, que celui dont nous venons de parler.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Dubuc.
M. Morin: Adopté.
Le Président (M. Camden): Alors, l'amendement est
adopté. Est-ce que l'article 48, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Morin: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté.
M. Morin: Bonne soirée!
Le Président (M. Camden): Je vous remercie, M. le
député de Dubuc.
Alors, la commission de l'aménagement et des équipements
suspend ses travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 2)
(Reprise à 20 h 11)
Le Président (M. Camden): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Nous en
sommes à l'étude de l'article 55 du projet de loi 118, Loi
modifiant la Loi sur l'organisation territoriale municipale et d'autres
dispositions législatives. M. le ministre, nous sommes disposés
à vous entendre.
Redressement des limites territoriales
M. Ryan: Bien. Ici, tout en maintenant pour l'essentiel la
disposition 178...
M. Bertrand: Excusez-moi, M. le ministre. Est-ce qu'il serait
possible, comme nous abordons une nouvelle section, dans peut-être une
minute ou deux, de m'expliquer l'économie d'ensemble des modifications
qui ont été apportées? Ça irait peut-être
plus facilement par la suite, saisissant le contexte.
M. Ryan: Dans l'ensemble, nous visons à ajouter des
précisions dIus nettes concernant les éléments qui peuvent
être touchés par des redressements de frontières
municipales. Puis, essentiellement, on applique à cet objet-là
les mêmes règles qu'on a appliquées jusqu'à
maintenant pour les constitutions de municipalités nouvelles, les
regroupements puis les annexions. Ça va être la même
procédure de fond. Mais, là, ici, c'est le redressement des
frontières. Ça arrive assez souvent dans une année que des
municipalités se rendent compte qu'il y avait un territoire, là,
qui depuis longtemps était objet de litige ou relevait d'un statut
indistinct, puis on veut régler ça. Ça se règle
à l'amiable, en général, entre deux municipalités
concernées. Des fois, c'est un petit territoire sur lequel il y a une
servitude, puis il n'y a pas de développement possible là. Il
appartient naturellement à une municipalité. Et, tout ceci, c'est
pour dire comment ça doit se faire.
Et on parle de la limite des eaux aussi, là-dedans. Il a
été beaucoup question ces dernières années des
frontières municipales qui s'étendent jusqu'au milieu d'un cours
d'eau. Ça fait qu'il y a des précisions qui sont apportées
ici. On a eu de nombreux dossiers. Peut-être que M. Pakenham veut ajouter
quelque chose d'autre là-dessus. Ce serait peut-être une bonne
chose.
M. Pakenham (Dennis): Non. Ça va, essentiellement.
Ça va.
M. Bertrand: Ça va. Merci.
M. Ryan: Je riais à cause de... Nous autres, on est
l'objet d'un traitement spécial de la part du député de
Nicolet-Yamaska: ses bonbons pour rendre les soirées plus
agréables, le vendredi. Il est capable de vous en passer parce qu'il a
l'air d'en avoir une cargaison.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: Surtout que, règle générale,
ça restreint les ardeurs sur le fumage, ce qui est excellent.
M. Ryan: C'est vrai. Là, dans ce cas-ci, on précise
que le gouvernement peut redresser les limites territoriales des
municipalités locales lorsque la description de ces limites est
erronée, imprécise, ne mentionne pas le périmètre
ou ne comprend pas un territoire non organisé qui n'est pas assujetti
à la compétence d'une MRC. Encore aussi lorsqu'une de ces limites
est une voie de communication ou de l'eau, comme je l'ai dit tantôt, ou
il arrive qu'une municipalité a agi sans compétence sur un
territoire qui n'était pas le sien, mais de bonne foi, le sachant ou ne
le sachant pas. Surtout, là, avec toute la réorganisation du
cadastre qui est en cours, il y a bien des ajustements qui s'imposent, qui vont
s'imposer au cours des prochaines années. Ceci, ça élargit
les perspectives.
Le Président (M. Camden): L'article 55 est-il
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 56.
M. Ryan: Là, on indique que le ministre, avant d'agir,
écrit à la municipalité. Autrefois, on parlait de chacune
des municipalités concernées, mais il peut arriver qu'il y en ait
seulement une qui est concernée. À ce moment-là, le
ministre écrit à celle-là, puis, s'il y en a plus d'une,
il va écrire aux municipalités concernées,
évidemment, pour faire part d'une proposition de modification dont il a
été saisi et demander qu'on fasse connaître l'opinion de la
municipalité.
M. Bertrand: Ça va. M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Camden): L'article 56, adopté.
J'appelle l'article 57.
M. Ryan: La municipalité a trois mois pour faire
connaître son avis. On ferait la même modification qu'on a faite
précédemment: on mettrait «dans les 60 jours» suivant
la réception, la municipalité peut faire connaître son avis
au ministre, son opinion sur la proposition de redressement. La MRC doit faire
connaître sa réaction dans le même délai.
M. Bertrand: C'est-à-dire?
M. Ryan: Soixante jours. Comme vous n'avez pas voulu qu'il y ait
de délai additionnel du ministre, on n'en met pas. Comme vous n'avez pas
voulu, cet après-midi, qu'on mette un délai additionnel pouvant
être accordé par le ministre, on suit vos directives.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Nous avons donc un amendement de
déposé par le ministre pour l'article 57.
M. Bertrand: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Ça va, l'amendement est
adopté, tel que déposé?
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 57 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 58.
M. Ryan: Concordance avec l'avant-dernier article. Là, on
parle de chacune des municipalités locales plutôt que de la...
C'est l'inverse: on remplace «chacune des» par «la»
pour la raison qui était donnée tantôt, hein.
M. Bertrand: Tout à fait.
Le Président (M. Camden): L'article 58 est
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 59.
M. Ryan: Même cas, 59. Exactement le même cas, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): Adopté? M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 60.
M. Ryan: Alors, c'est déjà dans la loi. C'est la
possibilité pour le ministre d'ordonner la consultation des personnes
habiles à voter de la municipalité concernée ou des
municipalités concernées. L'amendement que nous proposons ira
dans le sens que nous avons dit. Il peut ordonner un référendum,
soit dans la municipalité locale intéressée, soit sur le
territoire à être transféré par l'effet du
redressement. Puis, là, il détermine, s'il y a plus d'une
municipalité, laquelle va être soumise à la
procédure référendaire.
M. Bertrand: M. le Président...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: ...est-ce que le ministre aurait des exemples ou,
enfin, des illustrations à nous donner sur ce qui peut inciter le
ministre à ordonner une consultation dans une municipalité
plutôt qu'une autre?
M. Ryan: M. Pakenham avait eu des cas, là.
M. Pakenham (Dennis): Ça dépend du pouls de la
population. On peut percevoir que c'est dans une municipalité où
ça crie un peu plus, soit qu'ils vont perdre un morceau de territoire ou
qu'ils vont acquérir un morceau de territoire parce qu'on redresse une
ligne qui aurait dû passer à tel endroit plutôt qu'à
tel autre, alors ça permet au ministre d'ordonner un scrutin dans la
municipalité où ça crie le plus, à toutes fins
utiles. Des exemples concrets avec des noms de municipalités, je n'en ai
pas. Je ne sais pas si... Non. (20 h 20)
M. Ryan: Ça fait trois ans et quelques mois, moi, que je
suis au ministère des Affaires municipales, et nous n'avons pas eu de
cas qui aurait justifié ceci. Mais ça peut arriver, à un
moment donné, que ça traîne d'un côté, pour
toutes sortes de raisons, et ça nous donne la possibilité d'agir
sans verser complètement dans l'arbitraire.
M. Bertrand: De quelle façon la consultation peut-elle
être menée en ce qui regarde la municipalité locale
intéressée? Si je comprends bien, le ministre, M. le
Président, «peut ordonner la consultation des personnes habiles
à voter, soit de la municipalité locale
intéressée...» Quelle est la nature exacte de la
distinction entre les deux?
M. Ryan: «Soit du territoire destiné à
être transféré par l'effet du redressement».
Ça peut être un territoire qui n'est pas municipalise encore,
ça peut être un territoire compris entre plus d'une portion de
territoire appartenant à diverses municipalités, ça peut
être bien des choses. Puis la procédure va être
déterminée par la Loi sur les élections et les
référendums. Il y a des règles qui sont établies
là-dedans, sur la confection des listes.
M. Bertrand: Bon. Ceci étant dit, M. le Président,
je comprends que, quand on dit: «Le ministre peut ordonner la
consultation des personnes habiles à voter, soit de la
municipalité locale intéressée»... Ça va. Je
m'excuse. J'essayais de comprendre.
M. Ryan: Ça, c'est la municipalité qui recevrait ce
territoire-là. Parce que ça va entraîner des charges...
Le Président (M. Camden): Ça va? L'article 60,
adopté?
M. Ryan: ...pour elle, et tout ça. M. Bertrand:
Oui, adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 60 est adopté.
J'appelle l'article 61.
M. Ryan: Concordance. M. Bertrand: Concordance, M. le
Président. Le Président (M. Camden): Adopté.
Validation d'actes
J'appelle l'article 62.
M. Ryan: Ici, je voudrais expliquer, peut-être pour le
député de Portneuf qui n'était pas ici quand on a
traité ces affaires-là. Quand on fait une modification de statut
de municipalités, disons un regroupement, là, les deux
municipalités vont mettre ensemble leur actif et leur passif pour
créer une municipalité. Il peut arriver qu'il y ait une
municipalité qui est endettée fortement et une autre qui n'a
pratiquement pas d'emprunts à rembourser. Puis, là, les citoyens
ont peur. Ils disent: Bien, on ne peut pas arriver et hériter de toutes
les charges de l'autre. Jusqu'à maintenant, la loi les autorisait
à conclure une entente pour cinq ans pour ne pas hériter des
dettes de l'autre, tu sais. Et, l'an dernier, nous avons modifié la loi
je pense que c'est la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, si
mes souvenirs sont bons pour enlever la limite de cinq ans. On a mis,
pour faciliter la transition, «sans limite de temps».
Disons que Saint-Joseph-de-Sorel et Sorel fusionnent et que Sorel soit
davantage endettée, elles font une entente sur le partage de l'actif et
du passif, ça peut durer aussi longtemps que le prescrit l'entente. Les
citoyens de la ville moins endettée sont protégés contre
les dettes contractées avant le regroupement par l'autre groupe. Et, en
enlevant ça, ici, on se trouve à confirmer ce qui a
déjà été fait.
M. Bertrand: M. le Président.
Le Président (M. Camden): M. le député.
M. Bertrand: Donc, c'est permettre éventuellement que
cette période-là puisse être de 10 ou de 15 ans. C'est ce
que je comprends. O.K. Donc, que la période puisse être
allongée à 10, à 15 ans, selon l'entente.
M. Ryan: C'est ça. Puis, là, le ministre, lui,
quand elles font une entente comme ça, il l'examine et, s'il trouve que
c'est exorbitant, il ne l'approuvera pas. Il peut arriver que ce soit
exorbitant aussi.
M. Bertrand: Est-ce qu'il n'y a pas lieu de prévoir une
limite maximale quant à la période?
M. Ryan: Non, on a enlevé ça. C'est
déjà dans la loi depuis l'année passé. C'est juste
une concordance, ici, qu'on fait.
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: On ne remet pas ça en question. Ça a
été discuté avec le monde municipal, ça. Tout le
monde est content. Je comprends que la question puisse se poser
honnêtement, mais vous me posez la question et je vous dis non. Parce
qu'on a travaillé ça longtemps, là...
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: ...avant de régler ce problème-là.
Ça a traîné pendant des années et on l'a
réglé l'année passée.
Le Président (M. Camden): Adopté, l'article 62.
J'appelle l'article 63.
M. Ryan: On va être obligé de suspendre
celui-ci, M. le Président, parce qu'il nous reporte à un
article qu'on va adopter ultérieurement. Je pense que c'est l'article
73.
Le Président (M. Camden): J'appelle donc l'article 64.
M. Ryan: On n'a pas eu 63?
Le Président (M. Camden): L'article 63, on l'a suspendu
à votre demande.
M. Ryan: C'est 62 qu'on a suspendu. C'est 62 qu'on suspend, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): Ah oui?
M. Ryan: II y a eu malentendu entre nous.
Le Président (M. Camden): Excusez-nous. On confond. Alors,
l'article 61 est adopté. L'article 62 est suspendu.
M. Bertrand: Pour quelle raison, M. le Président?
M. Ryan: Parce qu'on va revenir là-dessus à 73,
plus loin.
M. Bertrand: O.K. Parfait.
Une voix: On a déjà suspendu des articles
semblables.
M. Ryan: Oui. On a suspendu des articles semblables en traitant
de...
M. Bertrand; On suspend. O.K. Pas de problème.
M. Ryan: ...de regroupement et de constitution. C'est de la
concordance. Le premier, c'est une erreur d'écriture. On remplace le mot
«par» par le mot «pas». Vous voyez ça à
la quatrième ligne; une grosse modification. Oui, ça a
été l'objet d'un long débat.
M. Bertrand: II me faisait plaisir de dialoguer avec le ministre,
sauf qu'il n'y a pas de matière. Alors, on va adopter.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): L'article 63, adopté.
M. Ryan: ...pas ici, parce que ça lui aurait fait une
belle matière à dissertation.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 64.
M. Ryan: Alors ici, toujours la même chose,
redéfinition de frontières. «La municipalité qui
reçoit l'avis du ministre continue d'agir sur le territoire qui n'est
pas le sien jusqu'à l'entrée en vigueur du décret ou, le
cas échéant, selon ce que prévoient les conditions de la
cessation de l'administration des affaires du territoire par la
municipalité.» C'est un régime de transition.
Le Président (M. Camden): Adopté? J'appelle
l'article 65.
M. Ryan: Ici, une petite modification, une modification devenue
usuelle.
Le Président (M. Camden): Alors, le ministre a
déposé un amendement à être apporté à
l'article 65. Est-ce que vous avez des commentaires, M. le ministre, à
formuler à l'égard de cet amendement?
M. Ryan: C'est déjà bien connu.
Le Président (M. Camden): Pas spécifiquement?
M. Ryan: C'est encore de la concordance avec d'autres
dispositions déjà arrêtées.
Le Président (M. Camden): Alors, l'amendement est-il
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 65 est-il
adopté tel qu'amendé?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté.
Limites territoriales situées dans
l'eau
J'appelle l'article 66.
M. Ryan: Oui. Le titre de ce chapitre VIII de la loi actuelle
portait les mots «Réduction des limites territoriales
situées dans l'eau». Là, on enlève les mots
«Réduction des», parce qu'il va être également
question de l'extension des limites territoriales. Il y a beaucoup de
municipalités, depuis que cette possibilité leur est ouverte, qui
demandent que leurs limites puissent s'étendre jusqu'au milieu d'un lac,
par exemple, ou d'une rivière qui passe le long de leur territoire, ou
des fois en plein milieu de leur territoire. Alors, ça, ici, ça
va faciliter ces choses-là.
M. Bertrand: Bon. Je comprends qu'on va
entrer, donc, dans un tas d'articles qui viennent modifier cette section
ou ce chapitre.
M. Ryan: Oui. Il n'y en a pas beaucoup; quelques articles.
M. Bertrand: Quelques articles. Est-ce que je peux juste essayer
de comprendre, là? Je comprends très bien le processus où
une municipalité veut agrandir son territoire sur l'eau.
Premièrement, ce que je comprends, c'est que, jusqu'à
présent, en tout cas jusqu'à tout récemment, il n'y avait
possibilité que de limiter les zones situées dans l'eau, parce
que l'ancien titre est «Réduction des limites
territoriales». Il n'y avait pas possibilité d'agrandir les
limites. C'est ce que je comprends.
M. Ryan: II y avait une procédure dans la Loi sur
l'organisation territoriale mais qui se terminait en décembre 1992. Et,
là, on veut la rendre permanente. On veut donner un caractère
permanent à ça.
M. Bertrand: Bon. Comme vous le savez, M. le Président, il
y a lieu d'être particulièrement vigilant en ce qui regarde
l'accès aux plans d'eau pour le public en général. Et on a
des cas, par exemple, qui bougent assez rapidement actuellement. Je prends
l'exemple du lac Saint-Joseph où les difficultés du centre La
Vigie, couplées avec l'incertitude sur l'avenir de Duchesnay, avec
également la cessation des opérations au niveau de la plage
Germain, posent toute la question non seulement de la gestion du territoire
mais également de l'accès pour le grand public à un plan
d'eau, pour toute une région, celle de Québec. (20 h 30)
Est-ce que le fait de permettre des additions dans des limites
territoriales par exemple, supposons pour la municipalité du
Lac-Saint-Joseph, pour fins de discussion risque de constituer une
enfarge additionnelle pour l'accès du public au plan d'eau en
question?
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Ryan: Mais vous, Me... Est-ce qu'on pourrait demander
l'opinion de Me Pakenham, s'il vous plaît, sur la portée exacte de
ces changements-là?
M. Pakenham (Dennis): C'est-à-dire qu'au Lac-Saint-Joseph
le lac ne fait pas partie je connais un petit peu le comté de
Portneuf de toute une municipalité. Il y a quelques
municipalités qui jouxtent soit la rive du lac ou à quelque part
dans l'eau. Ce qu'on dit c'est que, évidemment, quand la
municipalité est déjà par la ligne des eaux et que sa
limite c'est la ligne des eaux, si elle veut s'étendre dans l'eau,
justement pour avoir un contrôle soit au niveau de l'aménagement
pour les embarcations, les garages à bateaux qui sont dans l'eau...
Juridiquement, si son territoire finit à la ligne de l'eau,
aussitôt qi 'on met un garage pour les embarcations à moteur sur
des pilotis dans l'eau, on n'est plus dans la municipalité, parce que la
juridiction de la municipalité arrête à la ligne de
l'eau.
Alors, on dit: On pourra, par une procédure sommaire, permettre
à la municipalité d'étendre jusqu'à x mètres
ou x kilomètres dans l'eau sa juridiction. Donc, elle pourra englober
pas uniquement la rive mais une partie de l'eau qui fait que c'est un tout qui
doit fonctionner ensemble. Essentiellement, c'est ce que font ces
limites-là.
Il faut savoir qu'à l'époque du Code municipal,
malgré que le Lac-Saint-Joseph c'est une ville, dans le Code municipal
il y avait la disposition qui disait que systématiquement les limites
des municipalités s'étendaient dans le milieu de l'eau en face
desquelles elles étaient situées dans la mesure où
c'était une rivière navigable ou flottable. Alors ça
marchait pour des rivières mais ça ne marchait pas pour des
lacs.
Ce que la loi d'origine, ici, a fait, c'est qu'elle a dit: II n'y a plus
de fiction juridique qui fait que vos limites sont étendues. On doit,
lorsqu'on regarde la description technique d'une municipalité, quand on
va fouiller dans les archives de la municipalité, savoir s'ils vont dans
l'eau ou pas. Il y en a qui y allaient dans l'eau, par les
périmètres que les arpenteurs décrivaient, d'autres n'y
allaient pas, alors le but de l'exercice étant d'inciter les
municipalités à avoir des descriptions passez-moi
l'expression «safe» avec un périmètre bien
décrit qui fait qu'ils vont dans l'eau, le restant étant une
fiction que les gens connaissaient plus ou moins. Alors, tout ça,
relié à ça, ici, permettait, comme la fiction n'existe
plus... A-lors, vous pouvez, soit réduire ce qui existait
déjà dans l'eau, soit extensionner ce qu'il y a dans l'eau,
toujours pour des raisons environnementales, ou bruit d'embarcations à
moteur, ou des trucs comme ça.
M. Bertrand: Alors, l'extension de la limite donne à la
municipalité, M. le Président, si je comprends bien, la
possibilité de, je dirais, contrôler l'utilisation du plan d'eau
en question à l'intérieur de cette limite-là.
M. Pakenham (Dennis): C'est en plein ça.
M. Bertrand: Est-ce qu'on a prévu quelque part, quand
même, certaines balises pour empêcher justement qu'on
réduise encore davantage les possibilités pour le grand public
d'avoir la jouissance de nos plans d'eau?
Ça m'apparaît être une chose très importante,
M. le Président, si vous le permettez. Pensons que, dans une
région comme celle de Québec et j'utilise toujours cette
région-là comme étant un témoin, là, mais je
suis sûr qu'on peut trouver des applications ailleurs il n'est pas
facile pour le public d'avoir accès au plan d'eau autrement qu'en
étant propriétaire le long d'un lac, par exemple. Et ça
m'inquiète de plus en plus, ces situations-là.
M. Ryan: Mais, là, ce n'est pas l'objet du projet de loi,
ici. Nous autres, c'est seulement de permettre la
réduction, surtout l'extension des frontières de la
municipalité jusqu'au milieu du cours d'eau.
M. Bertrand: Peut-être, mais, dans la mesure où on
permet justement ces extensions-là, avec la possibilité qu'une
municipalité effectivement exerce désormais un contrôle sur
le périmètre, je pense que ça...
M. Ryan: Oui, elle peut installer une voie d'accès, elle
peut installer une plage si elle le veut. Il y a bien des choses qu'elle peut
faire, justement, si c'est son territoire.
Une voix: ...
M. Ryan: Oui. On a donné à la municipalité
d'Oka cette extension-là, si mes souvenirs sont bons. Elle l'avait
demandée. Là, ils ont construit un quai pour favoriser la
navigation maritime de ce côté-là, donner un accès
au public beaucoup plus grand. C'est magnifique, un travail magnifique qui n'a
pas été empêché par les Mohawks à ma
connaissance. Je sais que votre collègue de Jonquière n'est pas
au courant. Ha, ha, ha!
M. Beruand: II y a au moins là où on les
contrôle.
(Consultation)
Le Président (M. Camden): M. le ministre, est-ce que
ça signifie qu'une municipalité, par exemple, avec un pouvoir
semblable en vertu de l'article qui fait l'objet de l'étude, pourrait
limiter l'usage de certaines embarcations sur une partie d'un lac et, dans la
partie opposée qui est dans l'autre localité, faire en sorte, par
exemple, que des chaloupes avec moteur soient autorisées dans une
localité et que, dans l'autre localité, on ne permette que la
voile, par exemple?
M. Ryan: Là, c'est compliqué, parce que la
navigation, ça, c'est de compétence surtout
fédérale. Je reçois des lettres souvent. Je les transmets
soit à M. Blanchet ou à Mme Livernois pour qu'ils essaient
d'expliquer ça aux correspondants qu'il y a une législation
fédérale là-dessus, une réglementation qui doit
être appliquée.
Une voix: Même sur les lacs?
M. Ryan: Pardon? Même sur les lacs, oui.
Le Président (M. Camden): Est-ce que ça veut dire
que ça signifie à peu près le même cadre qui
régit... où on adopte, par exemple, des règlements dans le
cadre législatif au niveau, par exemple, de la pêche sur les cours
d'eau douce et qui doivent être soumis à l'approbation du
fédéral?
Une voix: ...
M. Ryan: O.K.?
M. Bertrand: Je comprends qu'on ne pourra pas se prévaloir
d'un autre moyen de contrôler le commerce illégal.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 66 est-il
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 67.
M. Ryan: Ça, ici, il va y avoir une modification en ligne
avec... Vous l'avez ici. Ah! c'est 67. Moi, je suis toujours un numéro
plus loin.
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Camden): Vous êtes plus vite.
M. Ryan: Oui. Alors, ça, je pense que ça
résume ce qu'on a dit.
Le Président (M. Camden): On va essayer d'augmenter notre
rythme.
M. Ryan: Dans cette section-ci, on va pouvoir agir pour soit
réduire, soit étendre les limites territoriales de la
municipalité en ce qui touche les plans ou les cours d'eau qui sont
situés dans les limites de son territoire ou jusqu'à la bordure
de son territoire.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Est-ce que ça se produit, effectivement?
Quand on parle de réduction, là, on sait que des...
M. Ryan: Moi, je n'ai pas eu de cas de réduction. Est-ce
qu'on en a eu, Gérald? Oui?
M. Belley (Gérald): Oui, il y en a.
(Consultation)
M. Ryan: C'est M. Gérald Belley, attaché politique
à mon cabinet, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Je vous remercie, M. le
ministre.
M. Belley (Gérald): Bonjour. Oui, c'est arrivé dans
un cas où, tout récemment, la municipalité a
demandé de réduire ses limites parce qu'elle avait tout le
cours d'eau, toute la rivière. Elle a demandé de
réduire au milieu de la rivière pour que la municipalité
qui était en face puisse, elle, faire l'extension des limites jusqu'au
milieu de la rivière.
M. Bertrand: J'imagine qu'il y a quand même des
responsabilités associées à un tel territoire.
M. Richard: L'entretien des berges, l'assainissement, un paquet
de facteurs peuvent entrer en ligne de compte.
Le Président (M. Camden): M. le ministre, est-ce qu'en
vertu de l'article 67, à l'égard de la possibilité de
modifier ses limites municipales, de les réduire, on pourrait penser
que, dans le cadre, évidemment, du transfert de responsabilités
aux municipalités sur le réseau routier... Il y a certains
endroits où, historiquement, la limite municipale se retrouvait à
la clôture et les gens qui sont situés du côté
opposé sont dans la localité voisine. Cependant, là
localité voisine n'a aucune responsabilité d'entretien,
d'amélioration et de reconstruction du chemin. Est-ce que ça veut
dire qu'on pourrait aller jusqu'à...
M. Ryan: Ça pourrait être considéré
éventuellement.
Le Président (M. Camden): Et faire en sorte que la
municipalité voisine soit contrainte d'ajouter sa participation à
l'amélioration?
M. Ryan: Bien, le gouvernement pourrait agir par voie des
subventions de soutien qu'il donne. Il ne pourrait pas l'imposer
d'autorité, mais il peut dire: La subvention, on va la regarder de
nouveau, là, puis on va la partager autrement. Ça, c'est un
pouvoir que nous avons.
Une voix: ...
Des voix: Ha, ha, ha!
(20 h 40)
M. Ryan: Voulez-vous le lui dire privément? On vous a
averti, si vous voulez avoir le dernier mot avec le député de
Lotbinière, M. Pakenham, vous êtes obligé de vous y prendre
de bonne heure.
Le Président (M. Camden): Oui, c'est parce que le
député de Lotbinière a une multiplicité d'exemples
auxquels il se réfère.
M. Ryan: C'est ça. C'est ça. Il a l'air à
avoir... M. Bertrand: ...la période des questions. Des voix:
Ha, ha, ha! M. Ryan: Alors, ça va pour celui-là?
Le Président (M. Camden): L'article 67, adopté?
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 68.
M. Ryan: L'article 68, nous avons une proposition d'amendement
devenue classique. C'est le délai de réponse pour la MRC qui est
saisie d'un avis de modification des limites territoriales.
M. Bertrand: Et, dans ce cas-là, on ne prévoit pas
d'extension possible, hein?
M. Ryan: Non, c'est comme dans les autres cas, hein? Ça
va?
Le Président (M. Camden): Ça va, l'article 68?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 69.
Une voix: L'amendement.
Le Président (M. Camden): Oh, excusez-moi! L'amendement
est-il adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Camden): Est-ce que l'article 68, tel
qu'amendé, est adopté?
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. Alors, j'appelle
l'article 69.
M. Ryan: Alors, là, c'est les renseignements qui doivent
être fournis. C'est un autre article d'harmonisation, finalement,
là, qui vient reproduire ici ce que nous avons déjà
inscrit à propos de construction, dans les municipalités, de
regroupement et d'annexion.
L'article 69, M. le Président, nous demandons le vote.
Le Président (M. Camden): Souhaitez-vous qu'il soit
enregistré, le vote?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Est-ce que l'article 69 est
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 70.
M. Ryan: Alors, ici, c'est également une disposition
d'harmonisation. On dit que le plan qui doit être fourni doit être
approuvé par le ministre de l'Énergie et des Ressources.
Là, c'est ce que nous avons affirmé à maintes reprises,
hein?
M. Bertrand: M. le Président.
Le Président (M. Camden): Oui, M. le député
de Portneuf.
M. Bertrand: C'est peut-être un point de détail,
mais, encore là, pour mon édification personnelle et ma
connaissance, on précise, ici, dans le texte, vraiment le ministre de
l'Énergie et des Ressources. Qu'est-ce qui arrive quand ça
redevient, le ministre de l'Énergie et des Ressources et des
Forêts, par exemple? Est-ce qu'il y a des ajustements automatiques dans
les libellés des lois? Oui?
M. Ryan: Oui. M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: Et il y a une partie de ça qui peut être
faite sans que les lois soient modifiées, puis le premier ministre a un
pouvoir de partager les responsabilités sans être obligé de
procéder par législation. Mais, après ça, il y a
des modifications qui s'imposent a posteriori.
Quand ils ont fait le ministère de l'Enseignement
supérieur et de la Science, par exemple, là, ils n'ont pas
passé de loi tout de suite. Ça a été fait un jour
de décembre, puis c'est entré en vigueur tout de suite. Mais,
après ça, il a fallu modifier les lois, il a fallu adopter une
loi du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Science. Ce
serait pareil. Là, ici, le premier ministre pourrait, demain matin,
regrouper Forêts avec Énergie et Ressources, mais il faudrait
qu'il arrive avec un projet de loi, après, pour faire tous les
ajustements qui s'imposent. Oui, oui!
M. Bertrand: Alors, je comprends qu'il y a possibilité,
effectivement, qu'il y ait modification à brève
échéance.
M. Ryan: Pardon?
M. Bertrand: Je comprends qu'il y a possibilité qu'il y
ait modification à brève échéance.
M. Ryan: II y aura beaucoup de renouveau. Des voix: Ha,
ha, ha!
Le Président (M. Camden): L'article 70 est-il
adopté?
M. Bertrand: Adopté. Le Président (M. Camden):
Adopté. Refonte des limites territoriales
J'appelle l'article 71.
M. Ryan: Là, le conseil d'une municipalité locale
pouvait, par règlement, jusqu'à maintenant, refondre la
description de ses limites territoriales mais en empruntant la description
rédigée par le ministre de l'Énergie et des Ressources.
Puis, là, on dit clairement que le conseil peut demander au ministre de
l'Énergie et des Ressources de faire ça. Ça fait partie
des attributions du ministre de l'Énergie et des Ressources.
(Consultation)
M. Bertrand: Si je comprends bien, M. le Président,
auparavant, les municipalités pouvaient, par règlement, refondre
selon une description rédigée par le ministère de
l'Énergie et des Ressources. Maintenant, le conseil peut demander au
ministre de l'Énergie et des Ressources de refondre la description.
«La résolution par laquelle est faite la demande doit contenir une
description, faite par un arpenteur-géomètre, des limites
territoriales de la municipalité.»
M. Ryan: C'est ça qui est ajouté, là. M.
Bertrand: Oui, c'est ça.
M. Ryan: II faut qu'ils envoient une demande
accompagnée...
M. Bertrand: Mais l'impact est différent. Je veux dire,
dans le deuxième cas, selon le nouveau libellé, finalement, les
coûts afférents à la préparation de cette
description sont désormais à la charge de la
municipalité.
M. Ryan: Pour la partie qui regarde la préparation.
M. Bertrand: Alors qu'auparavant on peut présumer que
c'était à la charge du ministère.
M. Ryan: II y en a beaucoup qui recouraient à un
arpenteur-géomètre aussi.
M. Bertrand: Pardon?
M. Ryan: II y en a beaucoup qui recouraient à un
arpenteur-géomètre. Ils se faisaient préparer un
projet...
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: ...après ça, ils demandaient au
ministère de l'Énergie et des Ressources, lequel mettait
la forme finale. Il y a beaucoup de municipalités qui recourent à
un arpenteur-géomètre très souvent.
M. Bertrand: Et, règle générale, il s'agit
des municipalités, je dirais, davantage équipées pour le
faire, probablement des plus grosses municipalités. Dans le cas des
petites, ça peut être embêtant de devoir désormais
assumer ces coûts.
M. Ryan: Les petites ont peut-être plus de
problèmes. Celles qui ne sont pas développées, elles en
ont beaucoup de problèmes, parce que, dès qu'il va se faire du
développement, des fois il faut regarder les frontières de
manière plus précise.
M. Bertrand: Dans vos consultations, les municipalités
n'ont pas réagi à cette dimension-là?
M. Ryan: Sur ce point-là, non. Ici, comme le
ministère de l'Énergie et des Ressources est chargé d'une
très grosse mission, la refonte du cadastre à travers tout le
Québec, ces articles viennent de demandes qu'ils nous ont soumises. Ils
veulent que ça soit bien clair, qu'il n'y ait pas de malentendu. C'est
pour faciliter la mission du ministère de l'Énergie et des
Ressources, qu'on ait les mêmes normes à travers tout le
Québec.
M. Bertrand: Mais je pense qu'il faut être conscients, M.
le Président, que le nouveau libellé a quand même un
impact, probablement financier, pour certaines municipalités. Je
comprends qu'il est difficile à ce stade-ci d'avoir une idée de
ce que ça peut représenter, combien de municipalités et
combien ça peut coûter à chaque municipalité, mais
je note en passant, M. le Président, que ce n'est pas sans effet sur les
coûts.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Camden): Est-ce que vous pourriez
peut-être me donner une direction ou peut-être de la façon
dont on veut procéder, puisqu'à l'article 71, que nous sommes
actuellement à étudier, on y retrouve une multiplicité
d'articles qui ont été introduits à l'intérieur de
l'article 71, alors 210, 210.1, etc. Est-ce que vous souhaitez les adopter
successivement, les articles introduits?
M. Ryan: On serait mieux de les adopter successivement. Il y en a
trois, je pense.
Le Président (M. Camden): Plus que ça.
M. Ryan: Plus que ça?
Le Président (M. Camden): II y en a 85.
M. Ryan: Ah! c'est toute la série ici, oui, oui. Je pense
qu'il faut les prendre un par un.
Le Président (M. Camden): Un par un?
M. Ryan: Je pense que oui.
Le Président (M. Camden): Ah bon!
M. Ryan: Je pensais qu'on commençait ça avec la
MRC.
Le Président (M. Camden): Alors est-ce que l'article
introduit dans le numéro 210 est adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article introduit portant le numéro 210.1.
M. Ryan: Ça, là, je pense que ça va de
soi.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 210.1,
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.2.
M. Ryan: Ça va de soi. Je pense que le ministre de
l'Énergie et des Ressources, quand il a fait son travail, il publie dans
la Gazette officielle du Québec.
(20 h 50)
M. Bertrand: Selon la procédure antérieure,
c'était... Parce que je crois comprendre que l'économie
d'ensemble du projet de loi, c'est d'essayer de simplifier les
procédures, la façon... Et je suis un peu surpris de voir pour un
seul article autant de dispositions d'introduites. Elles vont peut-être
de soi, mais est-ce qu'on s'assure vraiment, à ce moment-là,
qu'on réduise bien le...
M. Ryan: Ici, il n'y a pas autre chose, là, pour la
refonte du portrait du territoire de la municipalité. Il faut qu'ils
adoptent une résolution demandant au ministre de l'Énergie et des
Ressources de le faire et envoyer un plan qui a été fait par un
arpenteur-géomètre pour ça. Le ministère le
regarde, publie la description dans la Gazette officielle du Québec.
C'est là qu'on est rendu. Je pense bien qu'il faut qu'on mette au
moins ces choses-là. Il faut que ça soit consigné quelque
part. Parce que les municipalités environnantes, par exemple, ont
intérêt à savoir ça, les notaires, puis il y a bien
du monde intéressé à connaître ces choses-là
pour toutes sortes de fins.
Le Président (M. Camden): Adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.3.
M. Ryan: C'est la même chose. Une fois que l'avis a
été publié, bien c'est la description qu'il contient qui
tient lieu de définition des limites territoriales de la
municipalité.
Le Président (M. Camden): Est-ce que ça va?
L'article 210.3 est adopté.
Municipalité régionale de
comté
J'appelle l'article 210.4.
M. Ryan: Là, on entre dans tout le champ des MRC. On a
beaucoup de dispositions. Il y en a en tout... On va jusqu'à 210.85.
Ça veut dire 80 dispositions, 81. Encore ici, je pense que, pour les
personnes qui oeuvrent dans le monde municipal, il n'y a pas beaucoup
d'innovations là-dessus. C'est une classification de dispositions qui
existaient déjà dans une grande mesure dans la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Il y a des précisions
additionnelles qui sont apportées ici mais qui sont dans le rayon des
dispositions qu'on trouve très souvent à propos des institutions
municipales. C'est qu'on va voir que les différences ne sont pas
tellement radicales.
M. Bertrand: Mais je présume que les modifications vont un
peu dans le même... ou s'inspirent de la même approche que ce qu'on
a vu précédemment pour les municipalités.
M. Ryan: Oui, excepté que là, c'est... Oui, mais
c'est un peu différent, là, parce qu'on veut codifier pour une
première fois dans la législation sur l'organisation territoriale
ce qui regarde les MRC. Là, c'était seulement dans la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, puis il y en a un petit peu dans le Code
municipal aussi.
M. Bertrand: C'est beau.
Le Président (M. Camden): L'article 210.4 est
adopté. J'appelle l'article 210.5.
M. Bertrand: M. le Président, je pense que nous en
étions à la présentation générale sur
l'ensemble de la section. Si vous me permettez quand même d'examiner
210.4. Ce n'était pas fait. Je veux dire, je...
Le Président (M. Camden): II n'est pas encore
adopté? Ça va. O.K.
M. Bertrand: L'échange avait trait à l'introduction
générale du ministre...
Le Président (M. Camden): Ah! excusez-moi.
M. Bertrand: ...et je souhaiterais pouvoir examiner quand
même un peu 210.4.
Le Président (M. Camden): Je suis allé trop
rapidement cette fois-ci.
M. Ryan: Là, on va suivre le même schéma
général qu'on a suivi jusqu'à maintenant. On va parler du
nom, on va parler des frontières, de la constitution de la MRC, les
changements de regroupement qu'il peut y avoir, détachement d'une
municipalité qui fait partie de la MRC, le rôle du préfet
là-dedans. On touche un petit peu tous ces aspects-là. Mais on va
trouver bien des dispositions, là, qui sont parentes de celles qu'on a
déjà arrêtées à propos des autres aspects
qu'on a étudiés jusqu'à maintenant.
(Consultation)
M. Bertrand: M. le Président...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: ...en ce qui concerne à quoi s'applique la
présente section, là, bien sûr, on tient compte que
ça ne s'applique pas à ce qui est au nord du 55e parallèle
en vertu justement de tout ce qui tourne autour de l'entente de la Baie James,
j'imagine, bon. Mais, en ce qui regarde les territoires plus haut, là,
Kativik, tout ça, est-ce que... C'est en fonction d'une autre loi,
j'imagine, que...
M. Ryan: On a une disposition qu'on a adoptée plus
tôt à propos de Kativik justement, là.
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: On a une loi spéciale pour la municipalité
de Kativik.
Une voix: II n'y a pas de MRC.
M. Bertrand: Ce que je demande simplement, c'est pour quelle
raison...
M. Ryan: Oui. C'est une administration régionale. On a
des...
M. Bertrand: ...apportons-nous cette précision en ce qui
regarde...
M. Ryan: C'est parce que c'est rien que là qu'il peut y
avoir des MRC, dans le territoire qui est défini ici. Ailleurs, c'est
d'autres formes d'organisation.
M. Bertrand: O.K. Parfait. Ça répond à ma
question.
M. Ryan: Comme chez les Inuit, c'est une administration
régionale avec, je pense, 11 villages inuit qui, eux autres, ont le
statut municipal, à toutes fins utiles, mais avec différentes
variantes qui leur sont propres; les territoires cris ne sont pas couverts, eux
autres, ce n'est même pas des municipalités, c'est des...
Une voix: ...
M. Ryan: Oui.
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 210.4 est-il
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté.
Personnalité juridique, nom,
population,
compétence territoriale et
composition du conseil
J'appelle l'article 210.5.
M. Ryan: C'est une expression, là, on emploie partout
«personne morale de droit public», par souci de concordance avec
les dispositions du nouveau Code civil. Avant ça, on parlait souvent de
corporation, pour définir une municipalité; là, on
l'appelle une personne morale de droit public.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.6.
M. Ryan: Le nom des MRC, plus un toponyme. M. Bertrand:
Jusque-là, ça va.
Le Président (M. Camden): L'article 210.6 est
adopté. J'appelle l'article 210.7.
M. Ryan: Est-ce qu'on a une modification, à l'article
210... N'avait-on pas une demande de la Commission de toponymie? Pas ici?
(Consultation)
M. Ryan: À propos des noms des MRC, là, il n'y a
pas de problème, les noms sont arrêtés pour les quelque 95
MRC, je pense, que nous comptons à travers le Québec. Et,
à propos de celles-ci, je voudrais souligner le travail très
important qu'a accompli la Commission de toponymie, dont la mission est de
donner des noms à chaque lieu, à chaque immeuble du
Québec, à chaque immeuble public, évidemment. Elle a fait
un travail formidable, c'est des milliers de noms qui ont été
donnés depuis la création de la Commission. Chaque année,
elle va chercher quelques milliers de noms additionnels, c'est
considérable. Mais il reste encore, d'après un rapport qui
m'était donné, je pense que c'est au moins 200 000, 300 000 lieux
qui ne sont pas nommés encore au Québec. Il y a un travail
énorme à faire et le travail est fait dans un excellent esprit,
sous la direction de M. Henri Dorion, qui est un spécialiste
internationalement reconnu, consulté très souvent à
l'extérieur.
Nous avons une politique toponymique, au Québec, qui est une des
meilleures du monde. Je pense même qu'à certains égards
elle est plus avancée que celle qu'on a en France. Nos gens sont
consultés fréquemment. Ce que j'aime, c'est qu'ils font ça
sans porter le drapeau du nationalisme tout le temps. C'est un souci de
rationalisation, de fidélité à la culture et à la
réalité d'ici, de respect de la diversité
également. Moi, je suis bien content du travail qui se fait
là.
C'est comme beaucoup des excellentes choses qui se font au gouvernement,
ce sont celles dont on ne parle jamais. C'est pour ça que je profite de
l'occasion pour en dire un petit mot. Je suis bien content du travail qui se
fait là.
M. Bertrand: M. le Président, j'ai pu constater,
effectivement, l'excellent travail, dans mon comté, de la Commission de
toponymie, qui, effectivement, pour certaines infrastructures, a
été sollicitée par les municipalités. C'est
vraiment assez captivant de voir comment travaillent ces gens-là et avec
quelle compétence, également, ils procèdent, ou la
Commission procède, ou ses représentants. Je souscris tout
à fait au commentaire du ministre.
Je trouve juste un petit peu curieux qu'il puisse, avec la
compétence de la Commission, y avoir des cas où on n'aurait pas
reçu l'avis favorable de la Commission et on déciderait de
procéder quand même. Ça me surprend un petit peu,
là. (21 heures)
M. Ryan: Parce que, des fois, il va y avoir des querelles aussi.
Je vous donne un exemple. Quand on a fait le regroupement, ces mois derniers,
de Victoriaville, Arthabaska, Sainte-Victoire, là, il y avait tout un
mouvement. Le député de Nicolet-Yamaska le sait très bien.
Il y en a qui disaient: La nouvelle ville, il faut qu'elle s'appelle
Arthabaska. D'autres disaient Victoriaville. D'autres disaient
Victoriaville-Arthabaska. D'autres disaient Laurier.
Alors, là, l'avis de la Commission de toponymie a
été demandé. Puis, elle, elle disait: On n'aime pas les
noms qui comprennent deux mots, comme Victoriaville-Arthabaska. Elle a
donné son opinion. Maintenant, là, les citoyens se sont
prononcés. Ça va bien dans ce cas-là. Les citoyens se sont
prononcés pour un seul nom: Victoriaville. Mais il aurait très
bien pu arriver qu'ils en choisissent deux. S'ils en avaient choisi deux,
là, il aurait fallu que le conseil de ville adopte un nom et le
soumette au gouvernement pour que ce soit adopté officiellement.
Là, nous autres, on aurait été pris entre l'écorce
et l'arbre: l'avis de la Commission de toponymie puis l'avis du
gouvernement.
Puis, à un moment donné, même si on respecte les
nonnes de la Commission, on n'est pas obligés de la suivre
littéralement non plus. Quand le gouvernement doit disposer d'une
certaine marge où il lui sera permis d'agir pour des motifs politiques,
il faut le dire franchement, pour des motifs politiques... Il y a eu un
regroupement, tu te souviens probablement, Normand, Masson-Angers
ça fait drôle, une ville qui s'appelle Masson-Angers. Ça,
c'est dans l'Outaouais. C'étaient deux villes, Masson puis Angers. Ils
se sont réunis puis ils ne pouvaient pas choisir aucun des deux noms. La
Commission a émis un avis défavorable, mais c'est le nom qui est
resté. C'est ça qui faisait la paix là-bas.
Le but d'un gouvernement, au bout de la ligne, c'est toujours l'harmonie
puis la paix. Et, des fois, il faut passer à côté de la
grammaire.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ça n'enlève pas le rôle
indispensable de la grammaire. C'est pour ça que c'est marqué
comme ça ici. Ça donne une certaine latitude. Pour ces
cas-là, les gens tiennent à ces affaires-là
terriblement.
M. Bertrand: M. le Président, j'apprécie beaucoup
le «coaching», si vous me permettez l'expression, que le ministre
fait de votre humble serviteur.
M. Ryan: Puis peut-être que vous vous en détacherez
vite, malheureusement pour moi.
Des voix: Ha, ha, ha!"
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 210.7...
M. Ryan: Je suis habitué même avec les miens. Des
voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Parfois, les rappels à
l'ordre sont nécessaires.
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Camden): L'article 210.7, adopté.
J'appelle l'article 210.8.
M. Ryan: Le ministre peut, à la demande d'une MRC, changer
le nom de celle-ci.
M. Bertrand: M. le Président.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Pourquoi pas «doit»? M. Ryan:
Pardon?
M. Bertrand: Pourquoi pas «doit»? Le ministre des
Affaires municipales «doit», à la demande de la
municipalité, changer le nom de celle-ci.
M. Ryan: C'est parce qu'il peut arriver qu'il y ait des demandes
un petit peu...
M. Bertrand: Folichonnes. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: ...farfelues des fois, ou des demandes qui ignoreraient
nos racines profondes.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: Est-ce qu'il est déjà arrivé
qu'on ait une demande d'une MRC, effectivement, pour changer de nom?
M. Ryan: Moi, j'ai... Je pense que j'ai eu connaissance de deux,
hein?
Une voix: ...
M. Ryan: Là, c'était une amélioration
considérable, à ce moment-là.
M. Bertrand: Oui. Tout à fait. Ça fera partie de la
marge discrétionnaire du ministre.
M. Ryan: Très bien. Oui.
Le Président (M. Camden): Est-ce que, M. le ministre, on
a...
M. Ryan: Comme vous avez pu voir, il n'en a pas gros.
Le Président (M. Camden): ...évalué,
procédé à une certaine comptabilité du coût
d'un changement de nom? Et, parfois, on sait qu'il y a des municipalités
qui procèdent à un changement en règle de l'ensemble des
noms des chemins de rang. Et, évidemment, on sait que ça
entraîne des modifications qui sont importantes dans diverses
sociétés d'État. Ne pensons, entre autres, qu'à la
société Hydro-Québec, évidemment, votre
ministère, le ministère des Transports, et on pourrait faire une
longue enumeration un peu partout. Est-ce qu'on...
M. Ryan: Non. Je pourrais vous parler là-dessus, mais je
n'ai pas de données qui me permettent de vous parler avec
précision. C'est évidemment des dépenses qui
relèvent de la municipalité. Parce que, nous autres,
on ne demande pas l'initiative de proposer des changements de nom.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 210.8 est-il
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.9.
M. Ryan: Évidemment, si la MRC veut changer de nom, l'avis
de la Commission de toponymie sera requis avant qu'une décision ne soit
prise. Puis on indique dans quelles conditions cet avis pourra être
émis, doit être émis. On peut l'exiger de la Commission de
toponymie, qui est un organisme du gouvernement.
M. Bertrand: quand on parle du certificat, justement, attestant
le défaut de la commission, ce certificat-là est adressé
à qui? au ministre? c'est ça? o.k.
M. Ryan: Normalement, le secrétaire-trésorier agit
pour le conseil municipal. Quand ce n'est pas indiqué, il donne
ça au conseil municipal, puis le conseil municipal va en faire part au
ministre parce qu'il va vouloir avoir sa décision, une approbation, et
le ministre va dire: Bien, l'avis de la Commission de toponymie... Il va dire:
Voici un certificat, on ne l'a pas reçu.
M. Bertrand: O.K.
Le Président (M. Camden): L'article 210.9...
M. Ryan: Ça vient à 209.11. Vous avez
anticipé. Mais, très bien.
M. Bertrand: Ah! Des voix: Ha, ha, ha! M. Bertrand:
Je me méfie. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: On vous encourage. Non, c'est bon, blague à
part.
Le Président (M. Camden): L'article 210.9 est
adopté. J'appelle l'article 210.10.
M. Ryan: Évidemment, la première tâche du
secrétaire-trésorier c'est de transmettre une copie
certifiée conforme de la résolution au greffier ou au
secrétaire-trésorier de toute municipalité locale dont le
territoire est compris dans celui de la MRC. Et il y a la réponse
à votre question au suivant, votre question de tantôt, à
210.11. Mais j'anticipe, M. le Président, excusez-moi.
Le Président (M. Camden): Oui, on reconnaît
là un certain empressement. L'article 210.10 est-il adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. L'article 210.11
est-il adopté?
M. Bertrand: Adopté.
M. Ryan: Ça, ça répond à la
question...
Le Président (M. Camden): De tout à l'heure.
M. Ryan: ...que soulevait pertinemment le député de
Portneuf, tantôt.
M. Bertrand: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. On appelle
l'article 210.12.
M. Ryan: Alors, là, il y a l'avis public obligatoire. En
cas de demande de changement de nom, il faut qu'un avis public soit
publié dans un journal diffusé sur le territoire de la MRC, avec
la mention des renseignements que doit contenir cet avis.
M. Bertrand: M. le Président, je comprends l'importance de
tout ça, mais à quelle place qu'on arrête dans la
prescription de ce qu'une municipalité doit faire et qui relève
normalement du sens commun?
M. Ryan: Vous savez, je me suis posé cette
question-là, quand je suis arrivé au ministère des
Affaires municipales, très souvent. Maintenant, le problème qui
se présente ici... C'est pour ça que j'ai parlé au
début des travaux de la commission je ne sais pas si vous y
étiez au tout début du travail de refonte de nos lois
municipales qui était en cours actuellement. Il y a un travail de base,
qui est engagé depuis déjà quelques années, qui
vise à réunir dans une synthèse plus limpide, moins lourde
toutes les dispositions de nos lois municipales de base. Mais, actuellement, on
en a seulement que deux de faits, il y en a un troisième qui est en
préparation et il y en a trois autres à venir. Mais, en
attendant, on travaille avec... On a peut-être, en tout, 25, 30, 35 lois
qui concernent les municipalités, dont au moins une douzaine sont des
lois fondamentales. Et il y a un paquet de prescriptions
détaillées. Puis ça, c'est venu, selon les observations
qu'il m'a été donné de faire, du fait que nos institutions
municipales ont grandi à partir de peu de chose; il se commettait des
erreurs, il se commettait des fautes, les gens n'étaient peut-être
pas trop instruits dans bien des cas, il n'y avait pas de formation, et il a
fallu que le législateur donne des directives
précises. Puis, quand ce n'est pas précis, il y a toujours
un conseiller juridique plus intelligent qu'un autre qui va dire: Bien, ce
n'est pas marqué, tu peux le faire. Et, à un moment donné,
ça entraîne des abus.
Et il y a une chose que j'ai remarquée, là, on est
continuellement assiégés de représentations de citoyens ou
de groupes qui trouvent que leur conseil n'agit pas comme il le devrait. Et, si
on veut disposer de normes de jugement, ça prend des règles plus
précises que ce que je pensais moi-même, mais c'est très
lourd. Mais, ici, on n'ajoute rien par rapport à ce qui se fait, par
exemple. Même, dans une certaine mesure, on simplifie un petit peu.
Mais je partage votre réaction et chaque parti, quand il arrive
au pouvoir, se dit: Moi, je vais sabrer là-dedans, je vais
alléger. Puis, quand il sort de là, il a
généralement adopté un record de règlements et de
lois pendant le temps qu'il a été là. C'est notre cas
à nous autres aussi. C'était votre cas avant. Les neuf
années que vous avez passées là, vous en avez
ajouté un paquet. Nous autres aussi, on le fait encore aujourd'hui.
Mais, d'un autre côté, une société
civilisée, il faut qu'elle fonctionne avec un cadre de lois aussi. C'est
inévitable. (21 h 10)
M. Bertrand: Ah! ça, je le comprends tout à fait.
Non, je dois avouer, M. le Président, que je suis encore sous le
traumatisme de la compulsivité d'une loi qu'on a adoptée, il y a
deux ans, qui était la nouvelle Loi sur les services de santé et
les services sociaux, qui compte à peu près 650 articles.
M. Richard: M. le Président, si vous me le
permettez...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Richard: ...lorsque j'ai fait du municipal, durant 14 ans, la
première chose qu'on m'a dite en arrivant: Voici le code des
cités et villes. Puisque nous fonctionnons par des pouvoirs
délégués, tout ce qui est là-dedans, tu as le droit
de le faire; ce qui n'est pas là-dedans, tu n'as pas le droit de le
faire. Pour démontrer comment c'est précis et comment ça
doit être... En fait, c'est la méthode qui est...
Dans la loi des cités et villes ou le Code municipal, c'est, en
détail, ce que tu as le droit de faire; ce qui n'est pas
là-dedans, le législateur ne t'a pas donné le droit de le
faire. C'est donc très directif, inévitablement. Alors, c'est
tout à fait un peu anormal comme réaction d'homme ou de femme
d'affaires, parce que tu dis: Normalement, ça devrait plutôt
être tout un code qui nous dit quoi ne pas faire, mais c'est tout
à fait l'inverse; c'est la nomenclature de ce que tu dois faire,
à la virgule. C'est pourquoi c'est si précis et
répétitif.
M. Ryan: La Charte de la ville de Montréal, par exemple,
ça doit être une affaire... Combien ça a de pages, M.
Blanchet, la Charte de la ville de Montréal? Au moins 500 pages, hein?
Ah oui! Au-dessus de 1000 articles. Chaque fois qu'ils veulent engager quelque
chose de nouveau, ça confirme ce que dit le député de
Nicolet-Yamaska, il faut ajouter une modification pour ajouter ça
à 1'enumeration déjà considérable. De ce point de
vue là, je pense que la réaction du député de
Portneuf est fort sensée et justifiée, mais il n'y a aucun
génie qui a été encore capable de tout prendre ça
et de régler le problème. Et savez-vous pourquoi? C'est parce que
les gens ne nous ont pas laissés assez longtemps.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Non, mais on en vient à avoir une
synthèse. Ça prend quatre, cinq ans...
M. Bertrand: La sagesse de la démocratie m'a toujours
impressionné.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: D'un autre côté, c'est le paradoxe: il ne
faut pas que les lois soient trop parfaites non plus, pour que les
générations qui succèdent puissent les
améliorer.
M. Bertrand: Vous nous laissez beaucoup de devoirs à
faire.
M. Ryan: Oui.
M. Bertrand: Adopté, quant à moi.
M. Ryan: Ça va, pour celui-là?
Le Président (M. Camden): L'article 210.12 est
adopté. J'appelle l'article 210.13.
M. Ryan: Je pense bien qu'ici on le laisse tel quel,
celui-là. On n'accorde pas de délai, dans ce cas-ci, à
l'article 210.13. Vous ne voulez pas mettre un amendement de délai,
là?
Une voix: Non. M. Ryan: Merci.
Le Président (M. Camden): L'article 210.13, adopté.
L'article 210.14.
M. Bertrand: On a un exemple de choses qui impliquent quand
même des mouvements de personnes et de documents, ou... Il me semble
qu'on perd bien de l'énergie dans ce genre de chose là.
M. Ryan: Ceci, je dois le reconnaître, a un effet
d'encadrement qui n'est pas malsain pour les municipalités. Elles se
dirigent encore avec passablement de
liberté. Et je t'avertis, quand on voit, tu sais, le genre
d'élus qui arrivent au pouvoir à bien des endroits, ce n'est pas
mauvais qu'il y ait un encadrement précis, parce qu'il faut qu'ils
apprennent à faire les choses.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 210.14, adopté.
L'article 210.15.
M. Ryan: C'est une petite soupape de sûreté, ce
n'est pas mauvais. L'article 210.15, pas de commentaires. Je pense que
c'est...
M. Bertrand: Sauf qu'il ne s'agit pas d'une demande de
regroupement de noms, dans votre commentaire.
M. Ryan: Ah oui! «Changement de nom». Très
bien.
M. Bertrand: De «changement de nom». De toute
façon, on n'adopte pas le commentaire.
Le Président (M. Camden): L'article 210.15,
adopté?
M. Bertrand: Oui, adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 210.16.
M. Ryan: Je pense qu'étant donné tout ce qui a
été dit antérieurement il s'agit de procédure
normale, ici.
Le Président (M. Camden): Adopté?
M. Bertrand: Juste une information, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Allez-y, M. le
député de Portneuf.
M. Bertrand: À l'article 210.15, «La Commission
municipale du Québec doit, à la demande du ministre, tenir une
audience publique sur la demande de changement de nom.» Ça, si je
comprends bien, c'est quand il y a contestation. Est-ce que le ministre peut
aussi procéder autrement?
M. Ryan: Oui. Il n'est pas obligé...
M. Bertrand: Ce n'est pas une obligation?
M. Ryan: II n'est pas obligé de le référer
à la Commission municipale. C'est s'il le juge opportun.
M. Bertrand: Oui. Parfait.
Le Président (M. Camden): Adopté? M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.17.
M. Ryan: Une fois que l'idée est acceptée, toutes
les modalités dont elle est assortie ici sont familières et elles
vont être trouvées d'ailleurs dans la Loi sur les élections
et les référendums dans les municipalités.
M. Bertrand: Oui.
Le Président (M. Camden): Ça va?
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): L'article 210.17, adopté.
J'appelle l'article 210.18.
M. Ryan: Je pense que nous l'avons discuté tantôt
celui-ci, hein.
M. Bertrand: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 210.18 est
adopté. J'appelle l'article 210.19.
M. Ryan: Oui, mais, là, c'est de valeur que le
député de Dubuc ne soit pas ici.
M. Bertrand: II serait content, là. Je pense que je vais
lui encadrer.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Probablement que le
député de Dubuc souhaiterait que le pouvoir du ministre soit
étendu à l'ensemble de la loi et à tout moment, par
arrêté, de changer le vocabulaire.
M. Ryan: Je ne sais pas s'il donnerait ça au ministre
actuel.
Le Président (M. Camden): C'est un pouvoir trop
étendu?
M. Ryan: Oui. Je pense qu'il trouverait ça trop
étendu.
M. Bertrand: Bon. O.K.
Le Président (M. Camden): Ça va?
M. Bertrand: Mais je sens, en passant, M. le Président,
qu'on va initier, probablement, toute une autre procédure parce qu'il
semblerait qu'on va écrire à la municipalité
régionale de comté pour l'aviser de
rectifier l'orthographe de son nom au plus tard le soixantième
jour qui précède la date de la publication. Donc,
ça...
M. Ryan: Évidemment, quand on sait comment ça se
passe en réalité, là, le
secrétaire-trésorier est là, lui, dans la
municipalité, il est au courant de toutes ces affaires-là, tous
ses papiers sont prêts et puis il sort ça. Pour lui, ce n'est pas
aussi compliqué que ça peut le sembler pour nous. Ça fait
partie de sa routine, un petit peu, ça. Puis je ne dis pas ça
dans un sens péjoratif, d'ailleurs. Mais je suis surpris de voir comment
la qualité de nos secrétaires-trésoriers s'est beaucoup
améliorée ces dernières années. Us sont très
familiers, ils ont des cours qui leur sont donnés, là, pour les
perfectionner sur tel ou tel aspect de leur rôle, puis ça se fait
de manière pas mal ordonnée. Puis il y a ça de bon, aussi
c'est intéressant il y a moins de changements que dans
d'autres secteurs, et les administrateurs municipaux, en général,
durent assez longtemps, les élus, puis les permanents sont
protégés par des garanties de permanence beaucoup plus fortes que
ce qu'on a dans le réseau des affaires sociales. un
secrétaire-trésorier de municipalité, là, quand
même qu'il y a ùa changement de maire, le maire arrive là,
il pense qu'il peut le changer, mais il s'aperçoit vite qu'il ne peut
pas. là, ça assure une continuité ça,
remarquable.
M. Bertrand: Ce qui est d'autant plus important à un
moment où on continuera probablement à décentraliser un
certain nombre de responsabilités. Donc, plus de responsabilités
à assumer par ces niveaux de gouvernement là, donc l'importance
de pouvoir appuyer les élus des compétences
appropriées.
Le Président (M. Camden): L'article 210.19 est
adopté. J'appelle l'article 210.20.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 210.20 est
adopté.
M. Ryan: C'est la publication, ça, il n'y a pas de
problème.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.21.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 210.21 est
adopté. J'appelle l'article 210.22. (21 h 20)
M. Ryan: Ici, là, on définit la population de la
MRC: total de celles des municipalités locales dont le territoire est
compris dans celui de la MRC, y compris les territoires non organisés
quand il y en a. Ici, là, c'est un premier emprunt qu'on fait à
la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme. L'article 242 vous dites, hein?
Ça va. Je pense bien que, même si on cherchait une autre
définition, on ne la trouverait pas.
M. Bertrand: C'est conforme à ce que j'ai appris à
l'école, alors: savoir que le tout est la somme de ses parties.
Ça semble logique.
M. Ryan: Alors, c'est un déménagement.
Le Président (M. Camden): L'article 210.22 adopté.
J'appelle l'article 210.23.
M. Ryan: Ici, c'est une copie conforme de l'article 31. Ah oui!
de cette loi-ci. Excusez! On pensait bien qu'elle avait compétence sur
son territoire, n'est-ce pas?
M. Bertrand: O.K. Et les champs de compétence à
exercer sont précisés plus loin?
M. Ryan: Oui. M. Bertrand: O.K.
Le Président (M. Camden): Adopté, l'article
210.23?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.24.
M. Ryan: Alors, là, on arrive... Vous êtes à
210.24, M. le Président?
Le Président (M. Camden): Exactement, M. le ministre.
M. Ryan: On arrive à la composition du conseil de la MRC.
Il est formé du maire de chacune des municipalités qui la
composent et, dans le cas de certaines municipalités, de tout autre
représentant de cette municipalité qui est prévu dans le
décret qui constitue la MRC. Et tout autre représentant que le
maire est nommé par le conseil de la municipalité locale parmi
ces membres-là. Ce sont seulement des élus qui siègent au
conseil de la MRC. Il peut arriver qu'une ville plus importante, à cause
de sa population, se voit attribuer, par exemple, trois membres: le maire puis
deux conseillers. Ça dépend des... Chaque MRC est
constituée à la suite d'une entente conclue entre ses membres
concernant le partage du pouvoir de décision. Ce n'est pas prévu
dans la loi, ça. Ça fait partie de chaque décret. Puis le
décret suit une entente qui intervient entre les municipalités
pour la formation de leur MRC.
M. Bertrand: Un vote égale un siège, dans ce
cas-là. Ce n'est pas au prorata des populations ou ce genre de chose
là.
M. Ryan: ça dépend. il y a toutes sortes de
règles qui sont prévues dans les décrets. il peut
être dit, à un moment donné, que, pour une décision,
ça prend l'aval de 60 % des votes. puis il peut arriver que 60 % des
votes, ça constitue un droit de veto pour la ville la plus importante.
dans sa mrc, le maire de nicolet a cinq votes à lui seul.
Une voix: Gaspé.
M. Ryan: Gaspé. C'est d'ailleurs un gros sujet de
discussion, ça. Alors, ici, en tout état de cause, M. le
Président, nous reprenons l'article 187 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. O.K.?
M. Bertrand: Qui était une excellente loi.
M. Ryan: Pardon?
M. Bertrand: Adopté.
M. Ryan: Oui. Si vous répudiiez vos
antécédents...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): L'article 210.24, adopté.
J'appelle l'article 210.25.
M. Ryan: Copie conforme de 192. Ça va? M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 210.25 adopté.
J'appelle l'article 210.26.
M. Ryan: Copie conforme de 193. M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.27.
M. Ryan: Ça va de soi, mais c'est bon qu'on se le dise de
nouveau. Si on transpose ces dispositions dans la Loi sur l'organisation
territoriale municipale... C'est parce que ce sont des dispositions qui n'ont
rien à voir en soi avec l'aménagement et l'urbanisme.
L'aménagement et l'urbanisme est une des fonctions de la MRC. C'est une
fonction des municipalités à bien des égards aussi. C'est
pour ça qu'on transpose ces choses-là ici de manière
à faire, avec le livre sur l'organisation territoriale municipale, un
traité aussi complet que possible de l'organisation municipale de
base.
M. Bertrand: Excellent.
M. Ryan: Ça fait qu'ici on ne reprend pas tout ça.
C'est un petit déménagement qu'on fait. Ça va, M. le
Président?
Le Président (M. Camden): Oui. Alors, l'article 210.27
est-il adopté?
M. Ryan: On était à 210.26, mais on apprécie
votre...
Le Président (M. Camden): L'article 210.26, j'ai cru
comprendre qu'il était adopté.
M. Ryan: Oui. L'article 210.27...
Le Président (M. Camden): Vous avez ajouté des
informations complémentaires.
M. Ryan: C'est ça. Nous sommes à 210.27.
Le Président (M. Camden): Nous sommes à l'article
210.27. Adopté. J'appelle l'article 210.28.
M. Ryan: Ça a l'air que c'est la même chose que 195,
hein?
M. Bertrand: Quelques précisions ont été
ajoutées.
M. Ryan: Ça, c'est plus élaboré, ici. Est-ce
qu'il y a des précisions qui...
M. Bertrand: Oui, bien, il est dit dans vos notes explicatives
que le dernier alinéa de l'article 210.28 est le pendant de l'article
untel, etc., et auquel quelques précisions ont été
ajoutées.
M. Ryan: Oui. On en a plusieurs. Il y a plusieurs
précisions qui ont été apportées, mais il y en a
qui sont tirées d'articles suivants. Comme la destitution du
préfet, ça y était déjà, ça, dans la
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, et je pense qu'il en est question
à l'article 196. là, on le prend ici. je ne pense pas qu'il y ait
d'idées différentes de celles qui sont déjà dans la
loi. le préfet dure deux ans. il y en a beaucoup qui ont
été renouvelés ou changés récemment.
Le Président (M. Camden): M. le ministre, dans le dernier
paragraphe de cet article...
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Camden): ...on mentionne que le
préfet, même s'il a quitté ou a été battu ou
à l'expiration de son mandat à titre de maire d'une
municipalité locale, peut poursuivre jusqu'à l'élection du
prochain? L'élection se fait à chaque mois de novembre ou
ça
pourrait se poursuivre sur plusieurs mois consécutifs à sa
défaite? Non? A lieu généralement en novembre, suite aux
élections municipales?
M. Ryan: Comme c'est là, moi, j'ai eu connaissance de
plusieurs élections de préfets depuis une couple de semaines.
Le Président (M. Camden): Oui.
M. Ryan: Ici, je ne comprends pas trop bien. Ça dit:
«...en raison de l'expiration de son mandat». Oui, ça veut
dire que, à supposer que «jusqu'à sa
réélection ou l'élection de son successeur»
le maire de Saint-Charles-Borromée était préfet de la MRC
de Joliette, qu'il soit défait à l'élection comme maire,
là, je croyais qu'il cesserait automatiquement d'être
préfet dès qu'il est battu comme maire, mais, d'après ce
qu'on voit ici, il pourrait continuer jusqu'à l'élection de son
successeur à ce poste. Il n'a plus d'affaire à la MRC dès
qu'il n'est plus élu.
Le Président (M. Camden): C'est ce que je crois, moi.
Est-ce que c'est le sens du libellé?
(Consultation)
M. Ryan: Pour moi, dès qu'un successeur a
été élu, à supposer que les pouvoirs sont
transférés quatre jours après, une fois que les pouvoirs
ont été transférés, il n'a plus d'affaire
là. Et c'est dans cet interrègne, je suppose, que vous voulez que
l'autre puisse continuer. Parce qu'il peut arriver qu'il y ait une
assemblée de la MRC qui doive avoir lieu dans cet interrègne.
Là, il continue, mais, dès que le serment d'office a
été prêté par l'autre, je pense bien que l'autre,
automatiquement, c'est lui qui est autorisé à être
là.
(Consultation)
M. Ryan: Ah! M. Pakenham me dit qu'il est question de vacance
à l'article suivant. (21 h 30)
Le Président (M. Camden): Mais, là, je pense qu'on
avait un article précédemment qui mentionnait qu'on ne peut
être membre que si l'on est maire de la municipalité...
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Camden): ...ou qu'on a un mandat. Alors,
par le fait même, il devient exclu.
M. Ryan: C'est ça. Son mandat prend fin... M. Camden:
II prend fin immédiatement.
M. Ryan: ...dès qu'il cesse d'être maire de sa
municipalité. C'est évident.
M. Bertrand: Et il cesse d'être maire... Supposons qu'il
donne sa démission...
M. Ryan: II cesse d'être maire quand les pouvoirs sont
transférés, pas le soir de l'élection.
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: Je pense que c'est là qu'est la
différence.
Le Président (M. Camden): L'article 210.28,
adopté?
M. Bertrand: Non, pas tout à fait.
Le Président (M. Camden): Non, pas tout à fait.
M. Bertrand: M. le Président, troisième
alinéa, dernière phrase: «...la destitution est sans effet
si le nouveau préfet n'est pas élu au cours de cette
séance», je me demande vraiment la raison de cette addition, de
cette précision qu'on apporte dans cet article, parce que je
présume que, s'il y a eu destitution du préfet, il doit y avoir
de bonnes raisons. Il se peut très bien, effectivement, qu'il n'y ait
pas entente ou qu'on soit dans l'impossibilité, pour, bon,
différentes raisons qu'on peut imaginer, d'élire
immédiatement le nouveau préfet. Et je douterais,
personnellement, de la pertinence que le préfet qui est ainsi
destitué conserve quand même son poste dans ces
circonstances-là. Et ce n'est certainement pas un drame si on n'a pas un
nouveau préfet d'élu. J'imagine que, si le préfet
décède à un moment donné, je veux dire, bon, il y a
vacance puis la personne... Il y a un préfet adjoint. Mais, dans ce
cas-là aussi, il y a un préfet adjoint.
M. Ryan: C'est parce qu'il ne faut pas qu'il y ait de vacance
là-dessus. Supposez qu'ils n'arrivent pas, le soir même, à
s'entendre sur un successeur, lui, il reste préfet tant qu'ils n'ont pas
élu un successeur. C'est ça que ça veut dire. Mais, ce qui
prête peut-être à ambiguïté, c'est la
formulation. La destitution est sans effet s'ils n'ont pas élu quelqu'un
ce soir-là. Il ne faudrait pas qu'on interprète que ça
veut dire qu'il faut qu'ils recommencent tout le processus de destitution.
M. Bertrand: Parce qu'on tourne en rond, là. Est-ce qu'on
peut mettre cet article-là en suspens, quitte à ce qu'on y
revienne avec une autre formulation qu'on pourrait nous proposer un peu plus
tard?
M. Ryan: Je n'ai pas d'objection. Voulez-vous regarder si on
pourrait trouver autre chose de...
Une voix: Plus léger.
M. Ryan: Oui. L'idée, c'est que la destitution est sans
effet. Vous voulez dire: aussi longtemps qu'un
nouveau préfet n'a pas été élu. C'est
ça qu'on veut dire.
Une voix: M. le ministre, est-ce que...
M. Ryan: Mais, là, c'est parce qu'on dit: Elle est sans
effet s'il n'y en a pas un qui est élu au cours de la séance.
Ça veut dire, est-ce que l'effet est annulé, de ça? Non,
il est juste reporté.
Une voix: C'est ça.
M. Ryan: C'est ça qui préoccupe le
député de Portneuf. Il y a peut-être quelque chose
là-dedans. Je ne sais pas si...
Une voix: À la suspension, on essaiera de trouver une
nouvelle formule.
M. Ryan: On confie ça à votre... Bon, il y a
peut-être... Ça m'avait fatigué aussi, ça,
mais...
Le Président (M. Camden): M. le ministre, quel rôle
réserve-t-on, finalement, dans un cas semblable, au préfet
adjoint? Ne pourrait-il pas assumer l'intérim pendant un mois ou deux
mois, délimité dans le temps?
M. Bertrand: Encore une fois, M. le Président, j'en
réfère à un autre cas qui pourrait se produire, le
décès du préfet. Bon. Alors, on n'est certainement pas
dans un vide, à ce moment-là. Je veux dire, on ne l'empêche
pas de décéder jusqu'à ce qu'on trouve... Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Mon questionnement est le
suivant également. Considérant qu'une procédure de
destitution n'est pas sans amener, évidemment, probablement des
débats assez vifs pourrait, à tout le moins, apporter des
débats assez vifs; on aurait des raisons de le croire est-ce
qu'il ne serait pas utile que ça puisse être reporté
peut-être de 30 jours, à la séance suivante, ce qui ferait
en sorte que peut-être on atténuerait un petit peu, là, les
débats, ou...
M. Ryan: Des fois, ça peut être très
important de le nommer tout de suite, le soir même.
Le Président (M. Camden): Oui?
M. Ryan: Vous savez comment c'est, les maires, dans les
campagnes; ils ont tous calculé leur affaire. Ils arrivent là,
c'est bien rare qu'ils sont pris au dépourvu. Puis, en
général, ils vont vouloir régler tout de suite. Mais, avec
ceci, ils peuvent reporter. On va trouver une formulation, ici, peut-être
améliorée. Mais vous posez une question sur le préfet
suppléant. Je n'ai pas vu de... Comment ça se fait qu'on ne la
déménage pas celle-là?
(Consultation)
M. Ryan: C'est parce que, justement, s'il y a ça... Dans
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, il y a un article, il y a quelques
articles qui traitent du préfet suppléant. Ils ne sont pas
transposés ici parce que, ça, ça va venir dans le volume
qui traite de l'organisation des municipalités, le troisième
volume. Donc, il reste là-bas. Mais, avec l'article qu'on a là,
c'est mieux que le préfet suppléant prenne charge de la MRC.
Dès qu'il y a destitution, il ne faut pas que le gars reste là.
Je pense que vous avez un bon point.
M. Richard: Si vous permettez, ça pourrait être la
nomination du nouveau préfet par la table des maires ou, sinon, le
préfet suppléant, de façon à ce qu'il y ait
quelqu'un en autorité, qui est déjà, lui, nommé de
toute façon préfet suppléant, et, dans certains cas, ils
en ont même deux.
M. Ryan: II faudrait ajouter pour le préfet
suppléant parce que, là, si vous mettez: «II doit alors, au
cours de la même séance, élire un nouveau
préfet» et s'il ne réussit pas, il faut qu'il y ait
quelqu'un qui agisse en attendant et, là, ce serait le préfet
suppléant.
Une voix: Mais il serait destitué pareil.
M. Ryan: Pardon? Oui, oui. Mais la destitution aurait effet,
justement. Dès qu'elle est déclarée, il faut qu'elle ait
effet tout de suite.
M. Richard: Ils ont tous un préfet suppléant.
Le Président (M. Camden): Parce que je pense, M. le
ministre, que, si le débat devait durer, par exemple, dans certains cas,
une bonne partie de la soirée et que ça ferait en sorte,
évidemment, que le choix serait difficile et devait se poursuivre
pendant une partie de la nuit, dans un cas semblable, je ne suis pas sûr,
moi, qu'il n'y a pas des gens qui quitteraient la salle pour aller vaquer
à leurs occupations principales le lendemain. Alors, il serait
peut-être sage si on pouvait penser, dans le temps, à
prévoir une période limite ou à donner une souplesse,
peut-être.
M. Ryan: II faut mettre de la souplesse ici, je pense qu'on a des
éléments. On pourra y revenir un peu plus tard; il est de bonne
heure.
Le Président (M. Camden): Oui.
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait le garder en suspens, celui-ci,
pour qu'on nous arrive avec...
Le Président (M. Camden): Certainement, je pense qu'il y
a...
M. Ryan: ...une proposition qui répondrait...
Le Président (M. Camden): ...consentement, oui.
M. Ryan: ...aux questions soulevées?
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 210.28 est
suspendu. J'appelle 210.29.
M. Ryan: Je pense que, celui-là, on pourrait le garder en
suspens avec 210.28. C'est du même ordre. Il faudrait qu'on ait une
certaine harmonie entre les dispositions qui traitent de ces deux sujets.
Pouvez-vous regarder 210.29 aussi?
Le Président (M. Camden): Parce que, ici, à
l'article 210.29, on prévoit «à la séance [...]
suivante».
M. Ryan: C'est ça. C'est pour ça que...
Le Président (M. Camden): Pour d'autres motifs, oui.
M. Ryan: C'est pour ça qu'il faut qu'ils le regardent
aussi; i! faut qu'on harmonise ça.
Le Président (M. Camden): L'article 210.29, suspendu.
Constitution
L'article 210.30.
M. Ryan: Ça, je pense que c'est une vérité
de La Palice.
M. Bertrand: Mais ça prend une loi pour donner le pouvoir
habilitant.
Le Président (M. Camden): Adopté?
M. Bertrand: Oui, adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 210.31.
M. Ryan: Je pense bien qu'ici c'est l'information
préalable des municipalités concernées. Si le ministre
veut recommander la création d'une MRC, il informe les
municipalités concernées et celles-ci ont 30 jours pour
réagir à la proposition ministérielle. Ça, c'est de
la bonne démocratie, hein. Il y en a plus qu'on ne penserait dans nos
lois. Alors, ça marche pour celui-là? Ça marche?
M. Bertrand: M. le Président.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf. (21 h 40)
M. Bertrand: Est-ce que le délai de 30 jours n'est pas un
peu court pour une municipalité?
M. Ryan: Non, elles s'attendent à ça.
Là-dedans, les conseils municipaux se réunissent à tous
les mois, des fois à tous les 15 jours.
M. Bertrand: Règle générale, c'est surtout
à tous les mois.
M. Ryan: Oui, mais souvent à tous les 15 jours. Il y en a
beaucoup.
(Consultation)
Le Président (M. Camden): M. le député de
Portneuf.
M. Bertrand: Je comprends que 30 jours est probablement suffisant
dans la très grande majorité des cas, j'en conviens. Cependant,
question simplement de prudence, j'aurais souhaité qu'on puisse
peut-être prévoir 45 jours. Ceci étant dit, si le ministre
préfère garder 30 jours, je n'ai pas de problème.
M. Ryan: Là, 45 jours, ça ne me fait rien. On peut
mettre 45 jours, c'est 15 jours de plus. Pas de chicane là-dessus. O.K.?
Pas de problème.
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'on va formuler...
M. Ryan: À quel numéro on était, là?
Le Président (M. Camden): À 210.31.
M. Ryan: L'article 210.31. Oui, 45 jours, pas d'objection.
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'on peut compter que
vous nous fournissez un papillon, M. le député, ou les services
du ministère nous...
M. Bertrand: D'accord. Excusez-moi. Le prochain coup, je le
saurai.
M. Ryan: Le premier amendement de votre carrière
parlementaire?
M. Bertrand: C'est mon premier papillon. M. Ryan: Oui,
c'est ça. C'est bon, ça.
M. Bertrand: J'imagine que je ne dois pas en prendre une
habitude.
M. Ryan: Ici, on a toujours des modifications qui viennent de
l'Opposition. Ça, votre conseiller peut vous
le dire. On ne regarde pas la provenance quand c'est bon.
Oui, là, le député de Portneuf suggérait
ça. Peut-être avec une réserve. Ça va avoir des
répercussions sur les autres délais qui sont dans le texte. On
peut peut-être le garder en suspens, mettre 45 avec une note, qu'on le
garde en suspens pour voir l'effet sur les autres, hein. O.K.?
M. Bertrand: On suspend pour l'instant.
Le Président (M. Camden): Alors, on va mettre en suspens,
M. le ministre?
(Consultation)
Le Président (M. Camden): M. le ministre, on peut
peut-être suspendre 210.31, considérant qu'on en regarde d'autres,
et quitte à revenir, à ce moment-là. Ça vous
va?
M. Bertrand: Je vais suggérer de suspendre la
séance cinq, 10 minutes, le temps de se délier les jambes un
peu.
Le Président (M. Camden): Bien oui, s'il y a
consentement.
M. Ryan: Vous pouvez aller prendre vos directives. Je sais qu'ils
ne prennent pas de chances plus que deux heures avec vous.
M. Bertrand: Pardon? Excusez-moi?
M. Ryan: Ha, ha, ha! Ça va. Ça va permettre
à M. Pakenham de rédiger les amendements dont nous avons
parlé à propos de la destitution. Il n'y a pas de
problème.
Le Président (M. Camden): Alors, nous allons suspendre nos
travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 21 h 44)
(Reprise à 22 h 3)
Le Président (M. Camden): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Les
articles 210.28, 210.29 et 210.31, l'étude en avait été
suspendue. Alors, est-ce qu'on procède, M. le ministre, peut-être
par l'amendement apporté à 210.28? Ça vous va?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Camden): Très bien. Alors, est-ce
que vous souhaitez que Mme la secrétaire de la commission fass^ lecture
de l'amendement apporté à l'article 210.28?
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Camden): Ou vous souhaitez le faire
vous-même?
M. Ryan: Très bien.
La Secrétaire: L'article 210.28 édicté par
l'article 71 du projet de loi 118 est modifié par la suppression, dans
les quatrième et cinquième lignes du troisième
alinéa, de «; la destitution est sans effet si le nouveau
préfet n'est pas élu au cours de cette séance».
M. Ryan: Peut-être que vous pourriez donner communication
de l'amendement qui touche l'article suivant, parce que ça se tient; on
va avoir une meilleure idée où on s'en va.
La Secrétaire: L'article 210.29 édicté par
l'article 71 du projet de loi 118 est modifié par la suppression, dans
les première et deuxième lignes, des mots «pour une autre
raison que la destitution de son titulaire».
Le Président (M. Camden): Alors, M. le ministre, est-ce
que vous avez des commentaires explicatifs à formuler à
l'égard de ces deux amendements?
M. Ryan: Oui, j'ai seulement une remarque. Il y a quelque chose
qui me semble clocher ici. À 210.29, on dit que, s'il y a vacance, le
conseil élit un nouveau préfet «à la séance
régulière suivante ou à une séance extraordinaire
convoquée» et on écrit «à cet effet»;
j'aime toujours mieux «à cette fin», mais, ça, je
pense que c'est français aussi, «à cet effet». Pas
dans ma langue à moi, mais je l'ai vu souvent. Grévisse en
particulier nous en passe des belles, des fois.
Cela étant dit, ici, on a quand même «à la
séance régulière suivante ou à une séance
extraordinaire» puis, quand il y a destitution, là, il faudrait
qu'ils élisent un nouveau préfet tout de suite au cours de la
même séance. Je ne sais pas s'il ne faudrait pas que ce soit
équilibré: «au cours de la même séance ou
à une séance extraordinaire convoquée à cette
fin». Il me semble qu'il y a quelque chose qui est
débalancé.
(Consultation)
M. Ryan: Si on enlevait tout ça et qu'on mettait:
«Le conseil peut, à la majorité absolue des voix, destituer
le préfet». Puis, après ça, vous avez:
«Lorsque le poste de préfet devient vacant»; là, on
enlève ça. Est-ce que c'est nécessaire de garder
l'obligation, au cours de la même séance, d'élire un
nouveau préfet? Moi, je l'enlèverais. Il me semble que ce serait
plus équilibré.
M. Bertrand: Ça me semble être logique,
effectivement, que... Bon. Je comprends, dans le cas de la destitution, qu'on
puisse effectivement souhaiter que le nouveau préfet soit élu
séance tenante, mais on devrait
peut-être apporter justement cette indication à l'effet que
c'est «séance tenante» ou «lors d'une séance
extraordinaire convoquée à cette fin». On aurait vraiment
une correspondance et une logique.
M. Ryan: Si, dans 210.18, on mettait «II peut, au cours de
la même séance, élire un nouveau préfet», il a
le droit de faire ça...
M. Bertrand: Oui.
M. Ryan: ...et ça peut être urgent qu'il le fasse.
Mais, s'il ne l'a pas fait, là, on est dans un cas de vacance. ..
M. Bertrand: Exactement.
M. Ryan: ...et ça va être à la séance
suivante ou à une séance extraordinaire. Je pense qu'on aurait
l'équilibre souhaité.
M. Bertrand: Oui, je serais d'accord.
M. Ryan* On a rien que le mot «doit» à changer par le
mot «peut». Je pense que c'est l'idée qu'on a aussi, vu
qu'on permet...
Une voix: On met «peut», là.
M. Ryan: Changez le mot; on ne fait pas tout un nouveau texte.
Avec ça, les deux vont se compléter.
M. Bertrand: Est-ce qu'on attend un autre libellé?
(Consultation)
M. Ryan: On les garde en suspens, avec votre consentement, M. le
Président, ceux-ci, parce qu'il faut procéder à une
nouvelle rédaction vu qu'il y a tout un membre de phrase qui est
affecté. On pourrait peut-être reprendre là où on
s'est laissés au moment de la suspension, tantôt.
Le Président (M. Camden): Nous avions suspendu
également l'article 210.31...
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Camden): ...parce qu'il y avait une
préoccupation...
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Camden): ...à savoir si on devait
changer «30 jours» pour «45 jours».
M. Ryan: Je vais demander à notre conseiller juridique.
Avez-vous eu le temps de regarder les *réper-cussions de ceci? Il n'y a
pas trop de...
M. Pakenham (Dennis): Ça va aller.
M. Ryan: Ça va? Très bien. Alors, est-ce que vous
êtes bon pour déposer l'amendement? Vous l'avez
déjà?
Le Président (M. Camden): II l'a déposé. On
peut peut-être inviter Mme la secrétaire à en faire la
lecture.
La Secrétaire: L'article 210.31 édicté par
l'article 71 du projet de loi 118 est modifié par le remplacement, dans
la première ligne du deuxième alinéa, de «30»
par «45».
M. Bertrand: D'accord. M. Ryan: Ça va? M.
Bertrand: Oui.
Le Président (M. Camden): L'amendement est
adopté?
M. Ryan: Et l'article amendé. (22 h 10)
Le Président (M. Camden): L'article, tel qu'amendé,
est-il adopté? Adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Alors, j'appelle l'article
210.32.
M. Bertrand: M. le Président, juste une remarque.
Effectivement, dépendant de l'instance dont il est question, il y a
beaucoup de variations: des fois 60 jours, des fois 45, des fois 30.
Peut-être juste être vigilant pour que, d'un bout à l'autre
du projet de loi, le plus possible, on essaie de s'ajuster dans une même
proportion sur les mêmes matières, je dirais. Ceci étant
dit, je suis d'accord pour l'adopter.
Le Président (M. Camden): Vous êtes d'accord? Alors,
l'article 210.32 est adopté. J'appelle l'article 210.33.
M. Ryan: Ce n'était pas fini. Il y a juste un petit
problème, c'est que c'est un organisme composé de membres qui ont
chacun leur travail professionnel...
M. Bertrand: Oui.
M. Ryan: ...en dehors, sauf le président. Et, pour les
réunir, des fois ça va être possible de les
réunir
deux jours de temps, des fois ça va prendre deux mois ou trois
mois avant qu'ils ne se réunissent de nouveau.
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: On est mieux de donner un petit peu plus de latitude, tu
sais, parce que son cas n'est pas le même.
M. Bertrand: Excellent.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 210.33.
M. Bertrand: On a un exemple, ici, M. le Président. Il me
semble que ça va de soi, effectivement, je le souligne en passant. Il
s'agit d'individus, de personnes, donc. Alors, un délai de
réaction de 30 jours, c'est tout à fait correct. Adopté,
quant à moi.
M. Ryan: Alors, 30 jours, ça va, franchement.
Le Président (M. Camden): L'article 210.33, adopté.
J'appelle l'article 210.34.
M. Bertrand: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): L'article 210.34, adopté.
J'appelle l'article 210.35.
M. Bertrand: Ça va, M. le Président, en ce qui me
concerne.
Le Président (M. Camden): L'article 210.35, adopté.
J'appelle l'article 210.36.
M. Bertrand: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.37.
M. Bertrand: Est-ce que je comprends, M. le Président...
Là, la MRC n'est pas encore formée, il s'agit donc d'un
référendum qu'on tient dans certaines municipalités et pas
dans toutes nécessairement. Est-ce que je comprends qu'il revient
à chacune des municipalités où il y a un
référendum de payer les frais? C'est bien ça?
M. Ryan: C'est ça, oui. M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: C'est ça, exactement. Ça, ce n'est pas
arrivé, à ma connaissance, qu'il y ait eu un
référendum à propos d'une MRC. C'est une mesure de
sécurité, mais...
M. Bertrand: Oui. Alors, adopté, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): L'article 210.37, adopté.
J'appelle l'article 210.38.
M. Ryan: Je pense que tous ceux qui ont vu des décrets de
constitution de MRC vont reconnaître les éléments qui se
trouvent dans ces décrets-là, ici.
M. Bertrand: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.39.
M. Bertrand: là, m. le président, j'ai un petit
problème. vraiment, là, j'aimerais ça que le ministre
m'éclaire. on a eu un long débat tout à l'heure sur ce
qu'on considérait être une règle, sur le plan
démocratique, correcte, à savoir: est-ce qu'on doit fonctionner
avec 50 %, les deux tiers? on parlait de majorité des deux tiers,
éventuellement. on a un cas ici où, sur une matière qui,
évidemment, n'est pas la même mais qui se ressemble quant au
principe, on considère ici que la majorité doit être d'au
moins 75 %. je comprends que ce n'est pas un référendum; à
ce moment-là, c'est la majorité des municipalités
représentant au moins 75 % de la population. alors, pour quelles raisons
ou pour quels motifs considère-t-on que, dans un cas, on doit aller
jusqu'à 50 % et, dans un autre cas, à 75 % pour modifier?
M. Ryan: Vous faites allusion aux discussions de cet
après-midi, là?
M. Bertrand: Oui, oui.
M. Ryan: Cet après-midi, on parlait de
référendum...
M. Bertrand: Je comprends tout à fait, si vous permettez,
M. le Président, cette différence-là.
M. Ryan: Oui. On va en venir à l'autre, à votre
question, là.
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: Cet après-midi, on parlait de
référendum. Par conséquent, quand vous consultez toute la
population, la règle universelle dans les démocraties
libérales, c'est la majorité des voix. Ils ne prennent pas la
majorité absolue. Dans le cas d'élection, s'il y a trois
candidats, c'est celui qui a le plus de voix, à moins qu'on ait un
système particulier.
Dans ce cas-ci, là, il s'agit de la structure interne de pouvoir
dans la MRC. Cette structure a donné lieu, souvent, à de
laborieuses négociations. Au moment de la constitution de la MRC, on a
prévu des règles. On a dit, par exemple, que la
municipalité ou les municipalités principales disposeront de tant
de voix dans l'ensemble. Il ne faut pas oublier que tout ça se traduit
par des
quotes-parts. là, il faut que chaque municipalité ait des
garanties que sa quote-part va être équitable, tenir compte de sa
richesse et de celle des autres, de sa population, etc. ça fait que,
là, quand on veut modifier ça... il y a déjà
plusieurs chartes de mrc qui comportent une règle de 60 %, 65 %, 70 %,
une règle de décision. ça fait que, pour la modifier
c'est comme une fédération, ça, une mrc; ils sont
entrés ensemble dans une fédération il faut une
règle qui préserve les droits de chacun. pas au point que
n'importe qui va avoir un droit de veto n'importe quand, mais la règle
est élevée, ici.
J'ai l'impression que, si on mettait les deux tiers... Il faut au moins
les deux tiers là-dedans, il faut au moins les deux tiers. C'est
extrêmement compliqué. Ça irait peut-être, mais,
déjà, là, ça irait au-delà de certaines
règles qui sont établies dans certains documents constitutifs.
Notre conseiller me donne une observation qui est même au-dessus de nos
discussions, c'est que c'est ça qui est actuellement dans la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Si on voulait changer ça, il
faudrait aller en consultation, puis tout, tu sais. On transcrit ce qui existe
déjà.
M. Richard: si vous me permettez, m. le président, prenons
la mrc de bécancour. à la mrc de bécancour, il y a 16
municipalités dans la mrc, mais bécancour représente 58 %
de la population de la mrc. or, ça voudrait dire que, si on ne mettait
pas un jeu comme 75 %, à l'instant où le maire de
bécancour voudrait quelque chose, il pourrait automatiquement avoir ce
qu'il demande parce qu'il représente déjà 58 % de la
population à lui seul, comme maire de bécancour.
M. Bertrand: Ça me semble être deux motifs
suffisants.
M. Ryan: Pardon?
M. Bertrand: Ça me semble être deux motifs
suffisants pour disposer de la question.
M. Ryan: Oui, parce que, autrement...
M. Beaudin: Si vous n'aviez pas été convaincu, je
vous aurais apporté l'exemple de la MRC de La Côte-de-Gaspé
où la ville de Gaspé représente à peu près
85 % de la population de la MRC.
M. Ryan: Pour quelqu'un qui n'a pas nagé là-dedans
au cours des dernières années, c'est une question fort
pertinente. Et c'est des équilibres délicats qui varient d'une
MRC à l'autre. Je me rappelle, quand on a fait la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, c'était M. Léonard qui
était le parrain, à ce moment-là. Puis, nous autres, nous
lui reprochions de ne pas avoir réglé la règle de
décision dans la loi. Nous disions qu'il envoyait un bateau sur la mer
sans qu'on sache avec quel moteur il allait fonctionner. Puis, finalement, je
pense que c'était mieux que ça ne soit pas défini de
manière uniforme pour tout le Québec. Ça a permis, dans
chaque MRC, de trouver une règle propre, qui crée des
problèmes dans bien des endroits mais qui a permis de fonctionner
pendant... Ça remonte déjà à 1980; ça fait
déjà 14 ans.
M. Bertrand: Un bateau pas de moteur, effectivement, c'est bien
embêtant. Mais ce qui est encore plus embêtant, c'est un bateau
avec des moteurs mais pas de gouvernail.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: Ça dépend de nos... C'est une question
de préférence.
M. Ryan: Très bien. Mais, là...
M. Bertrand: Laissé au gré des vents.
M. Ryan: L'article 210.40... Est-ce qu'on a adopté 210.39,
M. le Président?
Le Président (M. Camden): L'article 210.39 est
adopté?
Des voix: Oui.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.40.
M. Ryan: L'article 210.40... M. Bertrand: Adopté.
M. Ryan: ...je pense qu'il n'y a pas de problème
là-dedans.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.41.
M. Ryan: Je pense que ça va de soi aussi, hein. C'est
l'avis public.
M. Bertrand: Tout à fait.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 210.41,
adopté. J'appelle l'article 210.42.
M. Ryan: Oui, ici, c'est une disposition qui vient rejoindre
d'autres dispositions semblables que nous avons adoptées plus tôt.
Le ministre nomme la personne qui agit comme secrétaire-trésorier
jusqu'à ce que le conseil nomme quelqu'un pour occuper ce poste; il fixe
également la date et le lieu.
Le Président (M. Camden): L'article 210.42,
adopté.
Regroupement
J'appelle l'article 210.43.
M. Ryan: Le petit papillon pour 210.28 est disponible maintenant,
M. le Président. Pourrions-nous...
Une voix: Non. (22 h 20)
M. Ryan: Non?
(Consultation)
M. Ryan: II est question de regroupement, ici, de MRC. Le
gouvernement peut, par décret, regrouper les territoires de
municipalités régionales de comté afin de constituer une
MRC dont le territoire correspond à l'ensemble de ceux qui sont
regroupés. Ici, une différence importante, c'est qu'un
regroupement de MRC peut être effectué par le gouvernement, par
l'initiative du gouvernement, alors que, dans le cas d'un regroupement de
municipalités, ça vient sous l'initiative des
municipalités concernées, facilitée au besoin par le
soutien ou l'inspiration du gouvernement, mais l'initiative vient de
là-bas; tandis qu'en cas de regroupement de MRC le projet de loi, ici,
prévoit que ce serait une chose faite par le gouvernement, par voie de
décret, suivant des modalités qui viennent ensuite.
Je ne crois pas qu'il soit question de ça dans la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Il y a ces choses-là, qu'on n'avait
pas réglées dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
qu'on va préciser maintenant. N'est-ce pas, M. Pakenham?
M. Pakenham (Dennis): Pardon?
M. Ryan: Les regroupements, il n'en était pas question
dans la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme?
M. Pakenham (Dennis): Non. Non. M. Ryan: Très
bien.
M. Bertrand: Est-ce qu'on connaît des cas actuellement, ou
des problèmes où on pourrait se prévaloir de cet
article?
M. Ryan: Regardez, il y a certains cas où ça se
posera. On a un certain nombre de MRC qui sont trop petites. Je ne veux pas
nommer de cas pour ne pas faire de tort à aucune. Il y en a qui sont
trop petites et à propos desquelles des questions de viabilité se
posent même. Il faudrait qu'à un moment donné le
gouvernement puisse dire: Ces deux MRC-là, on les met ensemble et
ça va faire une MRC viable.
Puis il y a des chicanes qui se mettent là-dedans à un
moment dor né. Il y en a une, municipalité, qui a
été intégrée dans telle MRC pour lui donner un
petit peu de consistance, alors qu'en fait elle appartient à la MRC
voisine pour toutes fins de rapports économiques, sociaux, culturels, et
tout. À un moment donné, plutôt que d'avoir des chicanes
continuellement, qui viennent aboutir au ministère des Affaires
municipales, ce serait peut-être mieux, dans certains cas, de
procéder à un regroupement. Évidemment, la demande ne
viendra jamais des MRC concernées parce qu'il y en a une qui tient
à ça comme à la prunelle de ses yeux; pour elle, c'est une
vérité à laquelle il ne faut pas toucher du tout. Et j'ai
des cas précis à l'esprit. Je pense qu'il faut que le
gouvernement ait cette faculté.
M. Bertrand: Est-ce qu'on parle ici de regrouper, par exemple,
des parties d'une même MRC avec d'autres municipalités
régionales de comté avoisinantes, ce qui pourrait signifier la
disparition totale d'une municipalité régionale de
comté?
M. Ryan: Ici, on parle de regroupement, mais, plus loin, il va
être question de morceaux qui peuvent...
M. Bertrand: De morceaux? O.K. M. Ryan: ...être
détachés, oui.
M. Bertrand: Oui, il s'agit bien de regroupement. ..
M. Ryan: Oui, oui.
M. Bertrand: ...comme on le voyait tout à l'heure avec les
municipalités. O.K. Bon, parfait.
M. Ryan: II va être question un peu plus loin des
municipalités qui veulent se détacher...
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: ...ou que le gouvernement voudrait détacher. Ici,
c'est vraiment le cas où, à partir de deux ou plusieurs MRC, on
en fait seulement une.
Le Président (M. Camden): L'article 210.43,
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.44.
M. Bertrand: On applique, si je comprends bien, les règles
de la municipalité locale...
M. Ryan: Relatives à la création. On les applique
également pour les regroupements.
M. Bertrand: ...avec les ajustements de concordance.
M. Ryan: Oui, c'est ça. Le délai de 60 jours, ici,
c'est le minimum pour une opération comme celle-là. Je pense
que...
M. Bertrand: Oui. C'est la question que je me posais, là.
Si on applique l'équivalent, mais à la réalité des
MRC, il n'y a pas lieu d'allonger un peu les périodes?
M. Ryan: Mais, 60 jours, ça leur donne pas mal de temps.
Tu sais, une MRC, ce n'est pas tellement grand, hein, puis il faut bien dire
que ces gens-là vont se retrouver, dans une période de deux mois,
pour toutes sortes de raisons.
M. Bertrand: Dans certains cas, certaines municipalités,
dans certaines périodes, ça veut dire que la MRC a le temps de
tenir une réunion, quoiqu'elle puisse toujours tenir une réunion
spéciale là-dessus. Je pense que l'enjeu est suffisant pour
justifier ça. O.K.
Le Président (M. Camden): L'article 210.44, adopté.
J'appelle l'article 210.45.
M. Ryan: Celui-là, je pense que c'est l'évidence,
hein. Quand les nouvelles entrent en fonction, les précédentes
cessent d'exister et elles succèdent aux droits et obligations des MRC
qui ont cessé d'exister.
M. Bertrand: Alors, je félicite le ministre de ne pas
céder à la tentation de la sédimentation.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha! Là, je peux en attraper deux.
J'espère que le président me suit. Ce n'est pas de la ruse, c'est
de la logique. Comme l'a bien souligné le député de
Portneuf, ce n'est pas de la ruse, ça ne me connaît pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha! Je n'ai pas réussi.
Le Président (M. Camden): L'article 210.45 est-il
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. L'article
210.46.
M. Ryan: Oui, bien, il a été expliqué par
anticipation. J'avais l'entier accord du député de Portneuf.
Le Président (M. Camden): L'article 210.46 est-il
adopté?
M, Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.47.
M. Ryan: Dans 210.47, nous voulons protéger les actes
passés par les MRC existantes avant la constitution de la MRC
regroupée. Je pense que ça prend ça pour assurer la
continuité.
Le Président (M. Camden): Adopté? M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.48.
M. Ryan: Le précédent, c'étaient les actes
adoptés tandis qu'ici c'est les actes accomplis. Ils continuent d'avoir
effet tant qu'il n'y est pas pourvu autrement.
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.49.
M. Ryan: Si le budget n'avait pas été adopté
par l'une des MRC qui ont cessé d'exister, le premier acte de la
nouvelle MRC doit consister à se donner un budget,
évidemment.
(Consultation)
M. Ryan: Remarquez que le délai pour poser chacun de ces
actes est de 30 jours. C'est assez, là.
M. Bertrand: Je pense que c'est largement justifié.
Le Président (M. Camden): Adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle 210.50.
M. Ryan: Alors, c'est le statut des fonctionnaires et
employés des MRC qui ont cessé d'exister.
M. Bertrand: Ça, ça veut dire, par exemple, que, si
les employés sont syndiqués et appartiennent à des
accréditations différentes, tout ceci est respecté.
O.K. Ça va.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
210.51.
M. Ryan: C'est l'article 45 du Code du travail.
M. Bertrand: Pardon? (22 h 30)
M. Ryan: L'article 45 du Code du travail.
M. Bertrand: Ah bon! Oui, oui, je m'en souviens, bien sûr.
Bien sûr.
M. Ryan: On revient avec une clause familière à
210.51. Tout ceci s'applique sous réserve des conditions de constitution
définies au décret.
M. Bertrand: Est-ce qu'il est possible que les conditions de
constitution viennent sous réserve... Oui, c'est ça. Il
pourrait y avoir contradiction entre...
Une voix: Oui, c'est ça.
M. Bertrand: ...les deux. On dit: À ce moment-là,
c'est les conditions du décret qui prévalent O.K.
qui priment.
Une voix: Le papillon est revenu.
M. Ryan: Oui.
M. Bertrand: Ça va. Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle...
M. Ryan: On m'informe que le papillon sur 210.28 est maintenant
disponible. Est-ce qu'on pourrait en être saisi maintenant, M. le
Président?
Le Président (M. Camden): Avec plaisir, M. le ministre.
Alors, nous revenons, évidemment, à l'article 210.28 qui avait
été suspendu pour ajuster l'amendement. Est-ce que vous voulez
qu'on en fasse la lecture?
M. Ryan: Peut-être.
Le Président (M. Camden): Peut-être. Mme la
secrétaire, on peut vous inviter à en faire la lecture?
La Secrétaire: L'article 210.28 édicté par
l'article 71 du projet de loi 118 est modifié par le remplacement de la
deuxième phrase du troisième alinéa par la suivante:
«II peut alors, au cours de la même séance, élire un
nouveau préfet conformément à l'article 210.26.»
M. Ryan: Ça va très bien. M. Bertrand: Oui,
ça va. M. Ryan: Ça va très bien. M.
Bertrand: Tout à fait.
Le Président (M. Camden): Ça va? Alors,
l'amendement est adopté.
M. Bertrand: Adopté.
M. Ryan: À 210.29, est-ce que nous l'avions adopté,
tantôt, l'amendement? Non, hein?
M. Bertrand: Non.
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait le reprendre maintenant, M. le
Président?
Le Président (M. Camden): Avec plaisir. Est-ce que vous
maintenez le même amendement que tout à l'heure? Il n'y a pas eu
de modifications...
Une voix: Non.
Le Président (M. Camden): ...de
redéposées?
M. Ryan: Peut-être en avoir lecture pour fins de
sécurité.
Le Président (M. Camden): Oui.
La Secrétaire: L'article 210.29 édicté par
l'article 71 du projet de loi 118 est modifié par la suppression, dans
les première et deuxième lignes, des mots «pour une autre
raison que la destitution de son titulaire».
M. Ryan: Ça va pour moi. M. Bertrand: Moi
aussi.
Le Président (M. Camden): Vous aussi. Alors, l'amendement
est adopté. Est-ce que l'article est adopté tel
qu'amendé?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): À l'article 210.28,
est-ce que l'amendement qui avait été adopté
précédemment, il y a un instant... Est-ce que l'article 210.28
est adopté, tel qu'amendé?
M. Bertrand: Adopté. M. Ryan: Ça va.
Le Président (M. Camden): Ça va? Je pense que
ça complète...
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Camden): ...les articles qui avaient
été visés par une suspension.
Division
Nous poursuivons nos travaux... M. Ryan: Article 210.52.
Le Président (M. Camden): ...à l'article
210.52.
M. Ryan: Là, nous abordons une dizaine d'articles traitant
de la division d'une MRC. Comme nous le dit l'article 210.52, «le
gouvernement peut, par décret, diviser le territoire d'une
municipalité régionale de comté afin de constituer
plusieurs municipalités régionales de comté dont les
territoires correspondent à celui qui est divisé». 11 peut
arriver qu'une MRC devienne trop grande, trop populeuse. On essaie de garder un
certain équilibre entre l'ensemble des MRC. C'est bon que le
gouvernement ait ce pouvoir-là de diviser une MRC qui est devenue trop
grosse.
M. Bertrand: Mais ce sera certainement assez rare, comme cas,
parce que... Il y a aussi la possibilité de rattachement d'une partie
d'une municipalité régionale existante.
M. Ryan: II faut prévoir toutes les... M. Bertrand:
Oui.
M. Ryan: ...possibilités. Il n'y en a pas une qui est
préférée au départ ou privilégiée,
mais...
Le Président (M. Camden): Est-ce que, M. le ministre, il y
a une donnée d'ordre général, si on fait, par exemple, une
référence comparative avec ce qui existe pour les
circonscriptions électorales provinciales à l'égard des
MRC, ou si ce sont des considérations d'ordre géographique,
à la fois de population et d'homogénéité de
territoire qui...
M. Ryan: Ça peut être géographique,
économique, culturel, politique. Il pourrait arriver je vais
prendre un exemple qui est irréel pour l'instant mais pas arbitraire non
plus pour des raisons linguistiques, par exemple, qu'il s'impose que le
territoire d'une MRC soit... qu'il soit préférable de la diviser.
Ce n'est pas arrivé jusqu'à maintenant. Moi, je ne favorise pas
ça personnellement, mais ça pourrait arriver.
C'est que les gens se chicanent. On a vu ça dans d'autres pays,
des chicanes interminables. On regarde ce qui se passe en Yougoslavie, dans
l'ancienne Yougoslavie, comment elle est obligée de procéder, par
division ethnique. Ça nous semble un petit peu répugnant de loin,
mais, quand ils sont rendus qu'ils s'entre-tuent tout le temps, il faut bien
qu'il y ait quelque chose qui se fasse. On n'en est pas là, nous autres,
mais il peut y avoir de bonnes raisons, en tout cas, économiques,
économiques, peut-être, d'abord, et géographiques...
M. Bertrand: II y a aussi, je pense... M. Ryan:
....géographiques.
M. Bertrand: Si vous permettez, M. le Président, je pense
qu'il peut y avoir de bonnes raisons sociologiques au sens plus large. J'ai en
tête l'exemple d'une MRC, que je ne nommerai pas non plus, où,
vraiment, c'est deux ensembles presque disjoints, dans la culture, dans les
activités économiques, mais aussi dans le sentiment
d'appartenance. Ça fait une MRC qui fonctionne en deux sous-groupes,
carrément. Il est difficile, à ce moment-là, qu'il se
développe, je dirais, une perspective un peu plus régionale. Les
dossiers restent vraiment l'addition de dossiers locaux et sont traités
comme tels.
M. Ryan: Alors, je pense que c'est bon que ce pouvoir-là
soit prévu.
M. Bertrand: Oui, oui, tout à fait.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Richard: Je veux seulement aller dans le sens que vous
mentionniez tout à l'heure, M. le député de Portneuf. J'ai
une municipalité qui relève de la MRC de Drummond, mais la
logique aurait été qu'elle fasse partie de la MRC de
Nicolet-Yamaska. Les citoyens se questionnent, actuellement. Au départ,
on sait comment ça avait fonctionné. Ça avait
fonctionné par les conseils municipaux, par ce qu'ils appelaient des
sentiments d'appartenance. À quel endroit tu achètes tes autos?
Où est-ce que tu vas faire l'épicerie? Où est-ce que tu
fais tes démarches habituelles, comme société, comme
citoyen? Sauf qu'il y a certaines mises en doute comme ça. Cet
article-là permettrait peut-être un transfert d'une MRC à
l'autre, éventuellement.
M. Bertrand: Oui, c'est ça. Vous parlez surtout de cas de
rattachement, qui vont être couverts un peu plus loin, si je comprends
bien.
M. Ryan: Exactement.
M. Bertrand: Mais, dans le cas de division, il peut arriver
qu'une MRC, carrément, soit le résultat de deux entités
sociologiquement différentes.
Le Président (M. Camden): Ça vous va? M.
Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): Alors, l'article 210.52 est
adopté. J'appelle l'article 210.53.
M. Ryan: Là, les articles suivants, c'est pas mal la
même chose. C'est les mêmes règles qu'on avait pour la
constitution d'une MRC mais appliquées dans un cas de division. En
divisant, on se trouve à créer des nouvelles MRC. Les mêmes
règles de base sont énoncées de nouveau. On peut trouver
que c'est un petit peu répétitif, mais, en même temps,
quand on va parler de regroupement ou de division de MRC, on a tout ça
dans la même section, on n'est pas obligé de chercher midi
à 14 heures. Le profane ne se retrouve pas là-dedans. Merci, M.
le Président.
Le Président (M. Camden): L'article 210.53 est
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.54.
M. Ryan: Ici, c'est une division. Tantôt, c'était un
regroupement, mais même effet au bout de la ligne. M. Pakenham me signale
que c'est comme ça jusqu'à 210.60, selon lui.
M. Bertrand: C'est-à-dire que...
M. Pakenham (Dennis): C'est pareil...
M. Bertrand: C'est pareil.
M. Pakenham (Dennis): ...comme pour le regroupement. C'est tous
les mêmes articles qu'on retrouve.
M. Ryan: Ici, c'est «succède aux droits et aux
obligations». On a vu ça tantôt, 210.55.
Le Président (M. Camden): L'article 210.54 est-il
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. L'article 210.55
est-il adopté?
M. Ryan: Adopté. M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. L'article
210.56est-il adopté?
M. Ryan: Alors, là, c'était les «actes
adoptés». Puis, l'autre, ensuite...
M. Bertrand: «Accomplis».
M. Ryan: ...les «actes accomplis». Je pense qu'on se
souvient très bien de l'exercice fait tantôt, lorsqu'il
était question de regroupement.
Le Président (M. Camden): Adopté? M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.57.
M. Ryan: Adopté. M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. L'article
210.58.
M. Ryan: Ça, c'est l'affaire du budget. C'est
également une clause exactement semblable à celle que nous avons
adoptée tantôt pour le cas de regroupement.
M. Bertrand: Adopté. (22 h 40)
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.59.
M. Ryan: C'est le statut des employés, même
chose.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.60.
M. Bertrand: Adopté. Le Président (M. Camden):
Adopté. Transfert de territoire
J'appelle l'article 210.61.
M. Ryan: Là, on arrive à un cas intéressant:
«Transfert de territoire». C'est le cas, ça, d'une
municipalité locale, que vient d'évoquer le député
de Nicolet-Yamaska...
M. Bertrand: Exact.
M. Ryan: ...qui est intégrée dans une MRC, qui
voudrait s'en détacher pour se rattacher à une autre à
laquelle elle estime appartenir de manière plus naturelle ou plus
intéressante pour elle. C'est un cas qui se présente... On a des
cas assez régulièrement. Ici, on indique les règles par
lesquelles... Il faut bien que ce soit le gouvernement qui ait le pouvoir de
trancher dans des cas-là, parce que, plus souvent qu'autrement, il va
arriver que la municipalité en question veut partir. À moins
qu'elle soit vraiment insupportable, ils tiennent à la garder, ne
serait-ce que pour la quote-part. A un moment donné, il faut bien
trancher. Je pense que le...
Je vais donner un cas dont j'ai eu connaissance. Comment s'appelait la
municipalité dans la région de Joliette qui voulait se
détacher de la MRC? Elle était rattachée à la
MRC...
Une voix: Saint-Thomas.
M. Ryan: Oui. Elle était rattachée à la MRC
de D'Autray, je pense...
M. Richard: D'Autray, oui.
M. Ryan: ...et elle voulait s'en venir avec la MRC de
Joliette.
M. Richard: C'est ça.
M. Ryan: Elle était à cinq milles de Joliette, mais
juste, juste au bord. Toutes ses affaires se transigeaient avec Joliette et non
pas avec la région de Berthier et de Saint-Félix-de-Valois, qui
est le territoire de la MRC de D'Autray. À un moment donné, on a
tranché. Il fallait bien que... Ça a pris... Je pense qu'on avait
hérité ça de
M. Bertrand: C'est vraiment des exemples plus
fréquents.
M. Ryan: Pardon?
M. Bertrand: C'est vraiment des exemples plus
fréquents.
M. Ryan: Oui.
M. Bertrand: J'en ai aussi dans Chaudière-Appalaches, avec
Saint-Ferdinand d'Halifax, qui, je pense, est passée...
M. Ryan: Moi, je n'ai pas été saisi de ce
cas-là. Il y en a eu un gros, Bellechasse et la MRC de Beauce-Sud... Je
ne sais pas quel est le nom de la MRC de Beauce-Sud?
Une voix: Sartigan.
M. Ryan: Sartigan, justement. On avait... Les Etchemins.
C'était les Etchemins et Sartigan.
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: On avait une municipalité... Comment est-ce
qu'elle s'appelle?
Une voix: Saint-Prosper.
M. Ryan: Saint-Prosper. On en avait trois, je pense.
Une voix: Saint-Zacharie.
M. Ryan: Saint-Prosper. On en avait trois qui voulaient se
détacher. Si on les laissait se détacher, il ne resterait plus de
MRC Les Etchemins viable. Ils s'en allaient avec Sartigan, qui est
déjà amplement capable de se subvenir. Mais, d'autre part, ces
trois municipalités ont des rapports beaucoup plus naturels avec la
Beauce qu'avec Bellechasse. C'est une solution qui a été
donnée pour un temps; éventuellement, il faut regarder
ça.
M. Bertrand: Excellent.
M. Ryan: L'article... Il faut qu'on ait cette possibilité
de détacher une municipalité d'un territoire de MRC si des
raisons sérieuses le justifient.
M. Bertrand: Saint-Ferdinand... Votre mémoire est bonne,
parce que je me souviens, maintenant, que c'était plutôt le
transfert d'une région administrative à l'autre et non pas d'une
MRC à l'autre.
M. Ryan: O.K.
M. Bertrand: O.K. Je suis prêt à
procéder.
Le Président (M. Camden): L'article 210.61 est
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): II n'en demeure pas moins que
Saint-Ferdinand a des problèmes d'ordre... Les services de santé
et les services sociaux demeurent encore un problème criant entre les
deux régions administratives et amènent des tiraillements un peu
particuliers.
M. Bertrand: Oui. Malheureusement, la séparation des deux
régions, Québec et Chaudière-Appalaches, ne m'a pas
laissé le temps de régler ce problème-là.
Le Président (M. Camden): Particulièrement pour le
député de Lotbinière!
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: Ça va pour celui-là.
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): L'article 210.61 est
adopté. L'article 210.62.
M. Ryan: C'est évident que «la résolution
[...] peut énoncer toute condition de transfert de territoire».
Ça va de soi.
M. Bertrand: C'est ça. Mais pourquoi?
M. Ryan: Bien, c'est parce qu'elle peut vouloir dire: À
condition que les contributions qu'on a faites à cette MRC nous soient
remboursées d'une manière ou de l'autre...
M. Bertrand: Oui.
M. Ryan: ...qu'on ait un partage équitable de...
M. Bertrand: Ce que je me demande, M. le Président, c'est:
Est-ce qu'il est nécessaire de le prévoir dans un article...
Une voix: Oui.
M. Bertrand: ...pour que ça puisse se faire? Oui?
M. Ryan: Comme a dit M. le député de
Nicolet-Yamaska plus tôt...
M. Bertrand: Oui. Ah, bien oui!
M. Ryan: ...il faut énoncer clairement ce qu'on peut
faire.
M. Bertrand: Correct.
M. Ryan: Autrement, c'est présumer qu'on ne peut pas le
faire. C'est pour ça qu'il est venu à Québec. Il
était heureux comme maire, pourtant!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.63.
M. Bertrand: On le fait avec une scie mécanique.
M. Ryan: Je pense bien que c'est à peu près la
dixième fois qu'on a cet article-là depuis le début de
l'exercice, mais on l'a.
Le Président (M. Camden): Adopté? M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.64.
M. Ryan: La même chose, c'est l'avis dans un journal. La
même chose qu'on a déjà vue.
Le Président (M. Camden): Adopté? M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.65.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.66.
M. Bertrand: Également.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.67.
M. Ryan: On va l'appeler la «clause Bertrand»,
celle-là...
M. Bertrand: Laquelle?
M- Ryan: ...210.66! C'est celle qui vous répugnait.
M. Bertrand: C'est celle qui?
M. Ryan: Qui vous répugnait, tantôt. Le ministre est
obligé de faire rapport.
M. Bertrand: Oui, bien oui!
M. Ryan: On va dire que c'est celle à laquelle vous vous
opposiez.
M. Bertrand: On peut l'appeler comme ça.
M. Ryan: Enfin, un membre de l'Opposition qui voulait que le
ministre garde ses secrets!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): L'article 210.67 est
adopté? Pas encore?
M. Bertrand: Oui, O.K. Ça va.
Le Président (M. Camden): Oui, ça va. L'article
210.68.
M. Ryan: Même chose, c'est répétitif. Le
Président (M. Camden): Adopté?
M. Bertrand: C'est juste que je trouve ça curieux. C'est
parce qu'on met des délais à tout le monde, sauf au ministre.
C'est bizarre!
M. Ryan: Pardon? Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: On impose des délais à tout le monde,
sauf au ministre. Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. L'article
210.69.
M. Ryan: Je vous remercie de votre
générosité.
M. Bertrand: M. le Président, je pense que le ministre a
eu chaud, là!
Le Président (M. Camden): Bon!
M. Ryan: Ça pourrait être plus dangereux pour
d'autres.
Le Président (M. Camden): Alors, probablement qu'il
était après définir, évidemment, sa discipline
personnelle.
M. Ryan: Moi, il n'y a pas de problème; je vais
généralement plus vite que le délai.
M. Bertrand: Ah bon!
M. Ryan: Sauf avec la Commission d'accès à
l'information! Des fois, je me rends jusqu'aux délais, qui sont courts,
d'ailleurs. C'est des affaires de très peu de temps qu'ils nous donnent,
hein? Vingt jours. On ne chiale pas.
M. Bertrand: C'est dommage. Dans certaines matières, il ne
semble pas y avoir de délai, hein?
M. Ryan: Étiez-vous à 210.69, M. le
Président?
Le Président (M. Camden): Exactement, M. le ministre.
M. Ryan: Je pense bien qu'on reprend ici ce qui a
été dit ailleurs. Une consultation
référendaire.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.70.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.71.
M. Bertrand: Bon. Simplement le délai de 30 jours pour...
enfin...
M. Ryan: Là, s'il y a une municipalité qui est
intéressée à sortir de là, elle va réagir
assez vite.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: C'est parce que... M. le Président, le
ministre présume que la municipalité ou le conseil municipal
constitue un bloc monolithique qui fonctionne tout dans le même sens,
là, mais il peut très bien arriver que la municipalité
doive elle-même tenir un débat, entendre les avis de certains
membres du conseil qui pourraient être en désaccord. Ça
peut nécessiter, à un moment donné, que la
municipalité se donne quand même un peu de temps. Alors, je me
demande si la règle des 30 jours n'est pas un peu sévère,
un peu restrictive.
M. Ryan: Parce que là j'aimerais mieux conserver une
certaine symétrie avec ce qu'on a fait ailleurs. Tu sais, on a toujours
prévu un délai de 30 jours pour la réaction d'une
municipalité locale.
M. Bertrand: O.K.
M. Ryan: Dans certains cas, on a donné... C'est 45 jours
qu'on a donnés à la MRC, dans certains cas? Mais c'est à
la MRC. La municipalité locale, on avait dit que, 30 jours, elle en
avait assez pour réagir.
Je crois qu'ils en ont assez de 30 jours ici, là. Le ministre va
proposer une modification. Il ne peut pas proposer grand modification, ils
veulent sortir de la MRC. C'est ça qui est l'objet de la demande,
là. Ce qu'ils nous demandent, c'est oui ou non, mais ils ne demandent
pas si tu vas faire ça avec... (22 h 50)
Le Président (M. Camden): L'article 210.71 est
adopté. J'appelle l'article 210.72.
M. Bertrand: Est-ce qu'il est possible de faire les autres
articles auparavant, de 210.73 à 210.79?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Camden): L'article 210.72?
M. Bertrand: On ferait 210.72 après.
Le Président (M. Camden): Après?
M. Bertrand: Juste la question de regarder 210.73 à 210.79
et de revenir sur 210.72.
M. Ryan: Là, c'est une consultation publique au sujet de
la proposition de modification soumise par le ministre, hein? Peut-être
qu'il va en être question jusqu'à 210.76, 210.77, 210.78, et tout
ça.
M. Bertrand: J'aimerais savoir ce qui ne s'applique pas, avant
d'adopter 210.72. C'est tout.
Le Président (M. Camden): Ça va?
M. Ryan: Mais qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse,
là?
M. Bertrand: Qu'on suspende 210.72 et qu'on y
revienne après avoir examiné les articles 210.73 à
210.79.
M. Ryan: D'accord.
Le Président (M. Camden): Nous allons suspendre 210.72.
J'appelle l'article 210.73.
M. Ryan: Alors, là, c'est le greffier qui «transmet
à chacune des MRC concernées, à la demande du ministre,
les copies de l'avis de ce dernier et de la résolution de la
municipalité demanderesse». Ça va?
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): Adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): L'article 210.73 est
adopté. J'appelle l'article 210.74.
M. Ryan: Avis public au sujet de la proposition de modification
du ministre.
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): L'article 210.74 est
adopté. J'appelle l'article 210.75.
M. Bertrand: Même chose.
Le Président (M. Camden): L'article 210.75 est
adopté. J'appelle l'article 210.76.
M. Bertrand: Ça va, adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.77.
M. Bertrand: Même chose.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.78.
M. Bertrand: Même chose.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.79.
M. Ryan: Alors, je pense bien que, celui-là, c'est la
même chose qu'on a vue jusqu'à maintenant.
M. Bertrand: Oui, oui, oui.
M- Ryan: La même formule, hein?
Le President (M. Camden): Adopté?
M. Bertrand: Adopté.
M. Ryan: On va reprendre 210.72?
Le Président (M. Camden): Nous revenons à l'article
210.72, qui avait été suspendu.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.80.
M. Ryan: Alors, là, évidemment, il faut que
ça finisse par un décret, sur recommandation du ministre, mais la
modification qui peut accompagner ce décret doit avoir été
approuvée par le Conseil de la municipalité demanderesse ou par
une consultation des personnes habiles à voter.
Le Président (M. Camden): Adopté? M. Bertrand:
Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.81.
M. Ryan: L'article 210.84...
Le Président (M. Camden): L'article 210.81 est
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.82.
M. Bertrand: Ça va.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.83.
M. Ryan: Ça, c'est les actes adoptés et les actes
accomplis, 210.83 et 210.84. L'article 210.83, les actes adoptés. On
assure la continuité.
Le Président (M. Camden): L'article 210.83 est
adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'article 210.84.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. J'appelle
l'article 210.85.
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden); Adopté. Est-ce que
l'article 71 du projet de loi 118 est adopté tel qu'amendé?
(Consultation)
M. Richard: M. le Président... Un instant, excusez.
Le Président (M. Camden): M. le député de
Nicolet-Yamaska.
M. Richard: Je m'excuse. Quand on aura terminé l'article
71.
Le Président (M. Camden): Est-ce que l'article 71, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Bertrand: Adopté.
Le Président (M. Camden): Adopté. M. le
député de Nicolet-Yamaska.
M. Richard: Si vous permettez, M. le Président, puisque
nous en sommes à 23 heures, que nous en sommes à l'article 72 et
que nous sommes, évidemment, comme nous le savons tous, vendredi soir,
est-ce qu'il n'y aurait pas lieu... Je proposerais, moi, si on était
d'accord, une motion d'ajournement, puisqu'on sait que, dans le projet de loi,
il y a au-delà de 100 articles et que c'est impensable qu'on puisse le
terminer avant minuit, ce soir, en fait. Donc, il reste seulement une heure de
la demande de la Chambre. Si mes collègues n'avaient pas d'objection, je
ferais une motion d'ajournement. S'ils n'avaient pas d'objection.
Une voix: ...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): On vous la racontera, M. le
député. C'est une blague, parce qu'on vous aimait bien.
M. Bertrand: Avant de disposer de la motion d'ajournement,
j'aurais aimé quand même faire un commentaire sur l'ensemble de
l'article 71, si c'est possible.
Le Président (M. Camden): Oui, oui,
définitivement.
M. Bertrand: En fait, ça ne concerne pas l'ensemble, mais
c'est une préoccupation que j'avais à l'égard de... Dans
le cas d'une partie de territoire de MRC qui se retrouverait dans une autre
MRC, avec quand même des transferts, par exemple, significatifs, je
dirais, d'activités, donc, par voie de conséquence, la MRC
d'origine pourrait se retrouver en situation de surplus d'effectif, si vous
voulez. Par contre, l'autre municipalité régionale de
comté peut se retrouver dans la situation inverse, carrément,
où elle doit maintenant avoir juridiction sur un territoire plus grand
et/ou plus exigeant.
Ce que nous venons d'adopter permet quand même, soit dans les
conditions de transfert, tout ça, de prévoir des modalités
quant au transfert des effectifs ou des...
M. Ryan: À supposer qu'on divise la MRC, que les
employés doivent être répartis entre les nouvelles MRC,
ça, ça devient une condition de la division.
M. Bertrand: Ça, ça va. Mais dans le cas de
transfert?
M. Ryan: Si une municipalité... Là, ça va
être une municipalité parce qu'on ne prendra pas rien qu'une
partie d'une municipalité, ça va être une
municipalité, en général, qui va être
transférée à une autre MRC. Mais, là, ils vont
probablement tenir compte de l'apport qu'elle occupait dans les actifs, dans le
financement de cette MRC. Il va y avoir une partie de ça qui va
être transférée, correspondant à l'importance
relative de la municipalité. C'est comme ça que ça se fait
d'ordinaire, mais les cas sont... Ils discutent et on leur dit: Essayez de vous
entendre entre vous autres, essayez d'établir une entente. S'ils ne sont
pas capables, on nomme un conciliateur, puis, au besoin... Dans ces
cas-là, je ne pense pas que le ministre ait le pouvoir de trancher, M.
Paken-ham, hein?
Dans le domaine scolaire, j'avais fait mettre dans la loi que, dans ces
cas-là, le ministre pouvait trancher; s'ils ne s'entendaient pas, le
ministre pouvait arbitrer au bout de la ligne. Mais ça ne va pas aussi
loin en droit municipal. Mais le gouvernement peut, lui, décider. Il est
capable d'arrêter les conditions, si je comprends bien, hein?
Une voix: Oui.
M. Bertrand: Probablement qu'au niveau des conditions c'est
possible.
M. Ryan: Oui.
M. Bertrand: O.K. Ça répond à ma
question.
M. Ryan: Mais je suis sûr que c'est une question...
Le ministre, lui, va faire part de ses propositions de modification.
Comme on a vu, il faut que ça soit adopté par le conseil de la
MRC. Mais, s'il ne l'adopte pas, il n'y en aura pas de transfert.
M. Bertrand: Ça va. O.K.
Le Président (M. Camden): Êtes-vous satisfait?
M. Bertrand: Tout à fait.
M. Ryan: Gros point, c'est un... Excusez.
Le Président (M. Camden): Alors, est-ce que la motion du
député de Nicolet-Yamaska est adoptée?
M. Richard: En fait, c'est une demande d'ajournement
jusqu'à un nouvel ordre de la Chambre, la semaine prochaine.
Le Président (M. Camden): Une demande d'ajournement? Y
a-t-il consentement?
M. Bertrand: Excellent. Je peux faire un commentaire?
Le Président (M. Camden): Oui, oui. Absolument. (23
heures)
M. Bertrand: Je veux simplement dire que j'ai
apprécié beaucoup l'ouverture du ministre par rapport à la
discussion et aux ajustements qui ont pu être apportés. C'est pour
moi, je ne vous le cache pas, une première expérience. Je dois
reconnaître que ça s'est fait dans des conditions tout à
fait facilitantes pour moi. J'en remercie donc le ministre et ses
collègues.
M. Ryan: Nous apprécions la collaboration du
député de Portneuf, qui entreprend d'une manière
prometteuse son travail de parlementaire. On va essayer de l'appuyer dans toute
la mesure compatible avec nos convictions.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Bertrand: Je ne vous reconnaîtrais pas s'il en
était autrement!
Le Président (M. Camden): La commission de
l'aménagement et des équipements ajourne ses travaux sine
die.
(Fin de la séance à 23 h 1)