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(Quinze heures dix-sept minutes)
Le Président (M. Garon): Je déclare la
séance ouverte. Le mandat de la commission est de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 121, Loi
modifiant la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal et la Loi
sur la fiscalité municipale.
Mme la secrétaire, y a-t-il lieu d'annoncer des
remplacements?
La Secrétaire: M. Paré (Shefford) est
remplacé par Mme Harel (Hochelaga-Maisonneuve).
Le Président (M. Garon): C'est tout? La
Secrétaire: C'est tout.
Le Président (M. Garon): Est-ce qu'ils ont
été avisés? Je remarque que ceux qui remplacent ne sont
pas plus là que ceux qui sont remplacés.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: M. le Président, je vous répète
les remarques d'hier: oui, en ce qui me concerne, Mme Harel a été
avisée.
Le Président (M. Garon): Bon!
M. Thérien: C'est en cas de faiblesse.
Le Président (M. Garon): Pardon?
M. Gendron: Non, je n'ai pas de trouble.
M. Thérien: Non, non, mais on ne sait jamais, maladie ou
autre...
Le Président (M. Garon): Voulez-vous dire que le
député d'Abitibi-Ouest est faible?
M. Thérien: Non, j'ai dit: En cas. Pas du tout. Je n'ai
pas dit ça.
Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal
Le Président (M. Garon): Alors, nous étions rendus,
hier... On avait laissé en suspens...
M. Gendron: II ne s'est pas fait serrer, lui.
Le Président (M. Garon): ...les articles 27 à
35...
Une voix: 26.
Le Président (M. Garon): 26, oui. Les articles 26 à
35 étaient laissés en suspens, et on était rendus à
l'article 36, à moins que vous vouliez revenir aux articles
suspendus.
M. Gendron: Non.
Le Président (M. Garon): Non? O.K. Alors, j'appelle
l'article 36.
Compétence de la Communauté urbaine de
Montréal (suite)
Assainissement des eaux
M. Ryan: L'article 36, M. le Président, s'inspire de
dispositions qu'on trouve dans la loi de la Communauté urbaine de
Québec. Il s'agit d'une redéfinition des pouvoirs de la
Communauté urbaine de Montréal en matière d'assainissement
des eaux. C'est un reclassement. J'ai regardé ça attentivement,
ce qu'on nous avait proposé. C'est un reclassement qui rapproche les
dispositions applicables à la Communauté urbaine de
Montréal. C'est celles qui sont désormais, depuis 1992,
applicables à la Communauté urbaine de Québec, qui
formulent de manière plus contemporaine, plus adaptée aux
réalités d'aujourd'hui les pouvoirs qui existaient
déjà, qui ne sont pas substantiellement
altérés.
M. Gendron: Exact, M. le ministre. Nous avons là pour
l'eau ce qu'on avait pour l'air un peu antérieurement. Il s'agit d'une
réécriture plus fraîche. Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 36, adopté.
J'appelle l'article 37.
M. Ryan: À 37, il y a une modification principale au
premier paragraphe. On parle des eaux usées industrielles, puis on
ajouterait «ou d'autres matières permises». Je pense bien
que ça s'impose, parce qu'il y a toutes sortes de formes d'agents
polluants qui peuvent intervenir, là, dans le déversement des
eaux. Je pense qu'il s'impose qu'on ajoute cet élargissement aux
compétences de la Communauté. (15 h 20)
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
(Consultation)
M. Gendron: II y a juste un aspect, moi, qui me fatigue, M. le
ministre j'aimerais que vous soyez plus clair au niveau fonctionnaire
c'est l'expression «autres matières permises», parce
que normalement ça se conçoit comme un élargissement. Je
suis convaincu que vous allez être d'accord là-dessus: dire
«des eaux usées industrielles», au lieu de ça, on
marque «ou d'autres matières permises». Donc, c'est plus
large que la notion d'eaux usées industrielles.
Mais, si on est capable de dire ça, c'est que, si elles sont
permises, on les connaît. On les connaît? Vous ne trouvez pas qu'il
y a une contradiction, là? Matières permises, c'est comme si
c'était autorisé par l'Environnement, puis il s'agit de
déversements douteux, parce que c'est fixer le montant de la redevance
que doit payer une personne qui déverse, comme une amende pour quelque
chose qu'on connaît qui est autorisé. Bien, c'est ça que
j'aimerais qu'on m'explique.
M. Ryan: Si on se reporte au premier paragraphe, je pense que
l'explication vient d'elle-même: «La Communauté peut, par
règlement: «1° définir et classifier les eaux
usées et les autres matières déversées dans un
ouvrage d'assainissement.»
M. Gendron: Où vous voyez ça? Ah! O.K.! O.K.! Non,
ça va. Excusez.
M. Ryan: Ça va? M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Ceci est un corollaire normal. Avant ça, on
émanerait des eaux pluviales, des eaux souterraines, des eaux de
refroidissement, des eaux usées industrielles. Là, on prend
toutes les autres matières déversées et on fait le...
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 37, adopté.
J'appelle l'article 38. M. le ministre.
M. Ryan: Oui. Ici, ce qu'on ajoute principalement, là,
c'est le pouvoir, pour la Communauté urbaine, d'exiger de la personne
coupable d'un déversement illégal qu'elle répare
elle-même les dommages qu'elle a causés à l'ouvrage
d'assainissement ou au cours d'eau. Jusqu'à maintenant, là, on
pouvait lui imposer le remboursement des frais d'entretien ou de
réparation. Là, ça va plus loin, la Communauté
pourra lui imposer de réparer elle-même, de procéder
elle-même à la réparation du tort qu'elle a fait.
(Consultation)
M. Ryan: On a la même chose dans la Loi sur la
Communauté urbaine de Québec.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 38 est adopté.
J'appelle l'article 39.
M. Ryan: 39, c'est un article de concordance qui vise à
faire le lien avec les choses que nous venons d'adopter, les
élargissements, les eaux industrielles ou des matières...
M. Gendron: C'est vrai. M. Ryan: Ça va? M.
Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 39, adopté.
J'appelle l'article 40.
M. Ryan: Ici, on ajoute un élément à
l'article 151.2.4 de la Loi sur la Communauté urbaine. L'article dirait,
en outre de ce qui était déjà contenu, que la
Communauté peut faire effectuer par un titulaire d'un permis de
développement non seulement un programme d'échantillonnage, mais
également un programme de mesure de débit des eaux usées
déversées dans un ouvrage d'assainissement. C'est important qu'on
ait ça pour fixer éventuellement la redevance que devra payer le
titulaire du permis.
M. Gendron: Mais c'est quoi, fondamentalement, la
différence? C'est juste parce que je ne comprends pas, là; je ne
comprends pas la différence.
M. Ryan: Elle peut fixer la durée d'un programme
d'échantillonnage. Ça, je pense que ça va de soi, hein?
Elle peut fixer la durée qui sera jugée nécessaire. En
plus, elle peut fixer la durée d'un programme de mesure de débit.
Pour établir des tarifs, il faut avoir ça.
Peut-être que... M. le Président, est-ce qu'on pourrait
demander peut-être un mot d'explication à M. Hamelin, qui nous
accompagne toujours?
Le Président (M. Garon): Consentement? M. Gendron:
Oui.
Le Président (M. Garon): Consentement des deux parties. M.
Hamelin.
M. Hamelin (Michel): C'est que, comme on va avoir un
système de redevances éventuellement, les redevances devraient
fonctionner par le débit, et là il faudrait être en mesure
de calculer ce débit à la source même. C'est
ça...
(Consultation)
M. Gendron: O.K.
Le Président (M. Garon): L'article 40 est adopté?
J'appelle l'article 41.
M. Ryan: Ici, je pense qu'il s'agit d'harmonisation avec
l'article 16 que nous avons déjà adopté.
(Consultation)
M. Ryan: Comme nous avons établi la responsabilité
plus large du fonctionnaire, bien, on enlève l'immunité dont il
jouissait au titre de l'article existant.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 41, adopté.
J'appelle l'article 42.
M. Ryan: 42 est une disposition de concordance.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: C'est exact. Point de concordance.
Le Président (M. Garon): L'article 42 est
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 43.
M. Gendron: Même chose, concordance. M. Ryan:
Même chose.
Le Président (M. Garon): L'article 43 étant
adopté, j'appelle l'article 44.
Santé publique
M. Ryan: Dans 44, il s'agit essentiellement d'une
définition simplifiée du mot «aliment». Ça
fait la deuxième fois c'est mémorable, M. le
Président que dans un même projet de loi on arrive à
des formulations simplifiées. D'habitude, on les allonge ou les
alourdit. Là, c'est la deuxième fois qu'on simplifie, puis qu'on
allège.
Le Président (M. Garon): Là, est-ce que c'est la
même définition que celle du ministère de
l'Agriculture?
Une voix: C'est ça.
Le Président (M. Garon): Pour mettre la même
définition que celle du ministère de l'Agriculture?
Une voix: Oui, oui.
Le Président (M. Garon): Parce qu'il y a une entente entre
la Communauté urbaine puis le ministère.
Une voix: C'est ça. M. Ryan: Ça remonte
à votre temps. Le Président (M. Garon): C'est ça.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Vous voyez comment on
réussissait à s'entendre avec Montréal?
M. Ryan: Ah oui. Et on se rappelle toujours les Floralies.
Le Président (M. Garon): Les Floralies? Oui. Une belle
expérience avec le Jardin botanique puis la ville de
Montréal.
M. Ryan: Ah oui! Ah oui!
Le Président (M. Garon): Moi, je n'ai jamais compris
comment ça se fait que les gens avaient de la misère avec
Montréal. Moi, je n'avais pas de problème. Je m'entendais
bien.
M. Ryan: Moi, je n'en ai pas non plus. Le Président (M.
Garon): Hein? M. Ryan: On n'en a pas, nous autres. M. Gendron:
Alors...
Le Président (M. Garon): Non, mais des fois il y en a qui
disent...
M. Ryan: Oui, mais c'est parce que vous lisez trop les
journaux.
M. Gendron: Alors, on va le dire avec des fleurs:
Adopté.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): L'article 44, adopté.
J'appelle l'article 45.
M. Ryan: L'article 45 traite de la santé publique.
À l'article 45, selon la lecture que j'en fais, il y a le
deuxième paragraphe qui est un petit peu nouveau, parce qu'on donne
à la Communauté le pouvoir d'édicter par règlement
vous me contredirez, M. Couture, s'il y a lieu d'édicter,
à des fins de salubrité, des règles relatives à la
construction, à l'aménagement et à l'équipement
des établissements des véhicules ou des appareils
où s'exerce une activité mentionnée au premier paragraphe
ou qui servent à l'exercice de cette activité. Ceci ne me
semblait pas défini aussi explicitement dans l'article 153.1.
Les autres, là, on est très proches de ce qui existait. Le
premier paragraphe reprend des dispositions qu'on retrouve dans 1°, 3°
et 4° de 153.1; le troisième paragraphe, on le retrouve
substantiellement au paragraphe 2° de la loi actuelle; le 4°, au
paragraphe 5°; le 5e, au paragraphe 6°; puis, le dernier
paragraphe, ça va au paragraphe 7°. Les infractions vont à
l'autre.
M. Gendron: Un instant, ça ne sera pas long.
(Consultation)
M. Ryan: Je pense que j'ai fait un oubli, M. le Président.
Je crois que nous avions un pavillon à vous soumettre à l'article
45.
M. Gendron: Un pavillon? M. Ryan: Un papillon, excusez.
M. Gendron: Ah! O.K.
Le Président (M. Garon): Un papillon. Un papillon
d'hiver.'1.
M. Gendron: Je pensais que c'était un plan de relance,
ça, la construction d'un pavillon.
Le Président (M. Garon): Un papillon d'hiver.
M. Ryan: On n'en a pas pour Amos.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'est ce que j'ai vu!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: On travaille toujours celui-là, par exemple,
hein? Oui. Est-ce qu'il a été remis à l'Opposition?
Le Président (M. Garon): On n'en a pas.
M. Ryan: Le président n'en a pas?
Le Président (M. Garon): On n'a pas de copies. Il y a
seulement...
M. Ryan: Attendez un petit peu. Attendez un petit peu, là.
Le président ne l'a pas.
Le Président (M. Garon): Ah! C'est correct. S'il y en a
un, on laisse faire.
M. Ryan: Vous l'avez, là? (15 h 30)
Le Président (M. Garon): Oui, oui. Voulez-vous le lire,
Mme la secrétaire?
La Secrétaire: L'article 153.1 de la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal, édicté par
l'article 45 du projet de loi 121, est amendé: 1 ° par l'insertion,
dans la première ligne du paragraphe 3° du premier alinéa et
après le mot «utiliser», des mots «ou de
posséder»; 2° par l'insertion, dans la septième ligne
du paragraphe 5° du premier alinéa et après le mot
«scellés», de «, à saisir»; 3° par
l'insertion, dans la neuvième ligne du paragraphe 5° du premier
alinéa et après le mot «véhicule», de «,
un objet»; 4° par l'insertion, dans la onzième ligne du
paragraphe 5° du premier alinéa et après le mot
«utilisation», de «de l'objet, de l'aliment,».
(Consultation)
Le Président (M. Garon): Alors, M. le ministre, sur
l'amendement.
M. Ryan: II s'agît de précisions utiles. Je pense
qu'elles ne modifient en rien la substance du projet de loi mais permettent de
le clarifier en vue de situations qui pourraient survenir. Comme à
l'article... Juste prendre un exemple, là. On apporte une modification
au troisième paragraphe pour faire en sorte qu'il s'agisse d'interdire
d'utiliser ou de posséder un aliment ou d'en faire le commerce dans un
établissement, un véhicule, etc. Parce que ça fait un peu
curieux qu'on voie ça, de posséder un aliment. Est-ce que vous
pouvez nous expliquer ça, M. le conseiller?
M. Couture (Robert): Oui. C'est que ce qu'on veut rajouter,
là, c'est l'interdiction, dans un immeuble commercial, d'être en
possession d'un aliment qui est non conforme.
M. Ryan: II faut l'éliminer à mesure.
M. Couture (Robert): Oui. D'ailleurs, c'est un pouvoir qui
existait dans la loi actuelle et qui n'avait pas été repris dans
la reformulation, celui de détenir... On disait
«détenir» auparavant.
Une voix: Ça va, ça.
M. Gendron: Ça, c'est interdire de posséder qu'il
va falloir lire, à la place...
M. Couture (Robert): D'utiliser ou de posséder.
M. Ryan: Puis l'autre, là, dans le cas suivant, le
cinquième paragraphe... Pardon?
Le President (M. Garon): Allez-y.
M. Ryan: Au cinquième paragraphe, là, à
propos des scellés, l'inspecteur ou le fonctionnaire habilité par
la loi à agir ainsi, ça a autorisé, après le mot
«scellés», à marquer «à apposer des
scellés, à saisir, à confisquer, détruire ou
colorer». Évidemment, pour le confisquer, il faut qu'il l'ait
saisi d'abord; on avait oublié le mot «saisi». Ensuite,
là, c'est la même chose. Le tout: saisir, confisquer,
détruire ou colorer un aliment ou déplacer ou faire
déplacer des aliments, un véhicule, un objet ou un appareil. On
ajoute les mots «un objet», là, ça permet de tenir
compte d'une réalité plus large.
Finalement, à l'avant-dernière ligne du paragraphe, on
reprend tout ça: utilisation de l'objet, de l'aliment, etc. Au lieu de
seulement «de l'appareil ou du véhicule», on...
M. Gendron: Ça va.
M. Ryan: Ce sont tous des raffinements...
M. Gendron: Oui. Adopté.
Le Président (M. Garon): L'amendement étant
adopté, nous passons à l'article 45 tel qu'amendé.
M. Gendron: L'article 45 tel qu'amendé, adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 45, tel
qu'amendé, étant adopté, j'appelle l'article 46.
M. Ryan: M. le Président, aimeriez-vous que nous prenions
maintenant les articles que nous avions laissés en suspens en attendant
que nous ayons disposé de 153.1 ou 151.1? Je pense qu'on avait...
Peut-être les prendre à la fin, hein?
Le Président (M. Garon): Comme vous voulez.
M. Ryan: Peut-être les prendre à la fin. Tout d'un
coup ils s'accrocheraient à d'autres qui viennent ensuite? Je pense
qu'on peut attendre. Très bien.
Le Président (M. Garon): Alors, on continue avec l'article
46?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Garon): M. le ministre.
M. Ryan: II s'agit d'une disposition de concordance, l'article
46, qui fait la jonction avec des choses déjà
arrêtées.
M. Gendron: Adopté, parce que c'est exact. Le
Président (M. Garon): L'article 46 est adop- té. J'appelle
l'article 47.
M. Ryan: Alors, on reprend ce qui était au paragraphe
8°, l'ancien article 153.1 que nous venons de remplacer, puis là on
change le montant des amendes, parce que c'est lui qui est dans la loi des
cités et villes, à la suite de l'adoption de la loi 22 de 1992.
On remplace le mot... Je veux dire, on précise: il y a l'individu, puis
il y a la personne morale. Les amendes ne sont pas les mêmes; plus
élevées dans le cas des personnes morales. Ce sont les
mêmes montants que dans la loi 22.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest, sur l'article 47.
M. Gendron: Sauf trouver que ça va valoir la peine,
certaines amendes, là, je suis d'accord.
Le Président (M. Garon): Adopté? M. Gendron:
Oui.
Le Président (M. Garon): L'article 47, adopté.
J'appelle l'article 48.
(Consultation)
M. Ryan: L'article 48 est une disposition d'harmonisation.
Ça fait partie, ça, des privilèges dont nous avons
dépouillé les fonctionnaires. Là, il faut le faire ici
également. Ça va, ça?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): L'article 48 étant
adopté, j'appelle l'article 49.
M. Ryan: Même raison dans ce cas-ci, l'harmonisation.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 49, adopté.
J'appelle l'article 50.
M. Ryan: On dit que cet article, qui entraîne la
suppression de l'article 200 actuel, se justifie par le fait que le
deuxième alinéa renvoie à l'article 99, lequel est
abrogé depuis 1985. Le reste demeure. Ça va? C'est juste
concordance en fonction de modifications déjà
apportées.
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: Réveil tardif du législateur.
Le Président (M. Garon): L'article 50 étant
adopté, j'appelle l'article 51.
M. Ryan: SI est une disposition de concordance, M. le
Président.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): L'article SI étant
adopté, j'appelle l'article 52.
Dispositions financières M. Gendron: Terminologie. On l'a
vu. M. Ryan: On l'a vu.
Le Président (M. Garon): L'article 52 est
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 53.
M. Gendron: Même chose.
M. Ryan: Même chose.
Le Président (M. Garon): L'article S3 étant
adopté, j'appelle l'article 54.
Vous avez 53... Y a-t-il un amendement pour l'article 53.1? Je ne l'ai
pas.
M. Gendron: Ah! Je n'ai pas vu ça.
Le Président (M. Garon): L'avez-vous?
Des voix: Oui.
M. Gendron: On va le regarder, par exemple.
Le Président (M. Garon): Pouvez-vous le lire? Mme la
secrétaire, pouvez-vous le lire, l'article 53.1?
La Secrétaire: Le projet de loi 121 est amendé par
l'insertion, après l'article 53, du suivant: «53.1 L'article 220.2
de cette loi est modifié par l'insertion, dans la cinquième
ligne, après le mot «suite», de «ou fixer, par
règlement, un taux d'intérêt spécifique applicable
à une telle somme».
Le Président (M. Garon): Alors, sur l'amendement proposant
l'article 53.1, M. le ministre.
M. Ryan: Juste une petite seconde, M. le Président. Je
voudrais juste ressortir l'article 220.2 actuel. Peut-être qu'il serait
bon que je vous donne lecture de l'article 220.2, vu que nous ne l'aurons pas
dans le texte de l'amendement, je pense, hein? Je vais donner lecture, on va
voir exactement ce qu'on fait ici. «Le Conseil peut, dans le
règlement prévu à l'article 220.1, décréter
que le taux d'intérêt qu'il fixe dans ce règlement ou dans
la résolution prévue au troisième alinéa de cet
article s'applique à toute somme payable à la Communauté
qui est alors exigible ou qui le devient par la suite.»
Là, on ajouterait...
(Consultation)
M. Ryan: Je pourrais peut-être demander à notre
conseiller juridique de fournir quelques explications là-dessus, M. le
Président, parce qu'il y a un lien avec les quotes-parts qui doit
être établi clairement ou un non-lien. En tout cas, on va le voir.
Parce que l'article précédent auquel on fait allusion, 220.1,
traite des quotes-parts. On va nettoyer ça. (15 h 40)
M. Couture (Robert): Oui. Actuellement, l'article 220.1 de la loi
de la Communauté urbaine de Montréal permet au Conseil d'adopter
un règlement pour établir les modes d'établissement des
quotes-parts et permet aussi de faire un règlement pour prévoir
qu'en cas de non-paiement de quotes-parts ou de retard dans le paiement la
Communauté fixe un taux d'intérêt pour les paiements non
faits. Et 220.2 dit que le Conseil peut rendre applicable aux sommes dues
à la Communauté ce taux d'intérêt là
fixé pour les quotes-parts. Mais, le problème, c'est que, s'il
n'y a pas d'intérêt ou si la Communauté veut adopter un
intérêt différent pour les sommes qui lui sont dues
autrement que sur non-paiement de quotes-parts, elle n'a pas le pouvoir. Ce
qu'on donne, c'est le pouvoir qui permet de fixer un taux
d'intérêt spécifique aux sommes non payées sans
tenir compte de l'intérêt applicable aux quotes-parts en retard.
En fait, c'est de faire deux taux d'intérêt différents, de
permettre de faire deux taux d'intérêt différents.
M. Gendron: Oui, mais regardez, M. le Président,
là. Je comprends ça, que c'est pour établir une politique
de tarification à deux vitesses ou deux niveaux, là, à
deux taux différents, mais l'amendement proposé qui autoriserait
par règlement de fixer un taux d'intérêt, est-ce que c'est
pour fixer un taux d'intérêt sur les quotes-parts ou toute somme
autre? C'est ça que je ne trouve pas clair.
M. Ryan: Regardez. Ici, d'après ce que je comprends,
l'article 220.1 donne à la Communauté le pouvoir de fixer un taux
d'intérêt sur les quotes-parts payables...
M. Gendron: Ça, c'est clair.
M. Ryan: Disons que la quote-part est payable en dedans de 30
jours, par exemple. Au-delà de 30 jours, il y aura un taux
d'intérêt de tant. Puis, là, à 220.2, on dit: ce
taux d'intérêt qu'elle peut fixer en vertu de 220.1 pourra
également s'appliquer à toute autre somme payable à
toute somme payable à la Communauté ou la
communauté pourrait fixer par règlement un taux
d'intérêt spécifique applicable à une telle somme,
à toute telle somme. il peut très bien arriver qu'elle dise: pour
ses membres, on va vous mettre un intérêt de 8 %, puis, pour les
gens de l'extérieur, faire comme le gouvernement, mettre 15 %.
M. Gendron: Ah! 30 %! Une voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Si elle règle comme un gouvernement.
M. Ryan: Ça va? C'est ça, hein? M. Couture
(Robert): C'est ça. M. Ryan: C'est ça, M. le
président?
M. Gendron: mais, m. le ministre, pourquoi ça ne serait
pas plus simple de dire: la communauté urbaine peut fixer deux taux?
là, le taux, il est fixé. c'est ça? «peut par
règlement fixer un taux». m. votre conseiller couture m'a dit
qu'elle n'avait pas le pouvoir de tarifer autrement que ce qu'elle a
fixé par règlement comme taux. mais, si elle l'a fait par
règlement pour fixer un taux, est-ce qu'elle ne peut pas en fixer un
autre par règlement sans avoir la disposition qu'on lui donne? si tu lui
donnes dans un règlement la capacité de fixer un taux, elle peut
dire: bien, mon taux, il n'est plus de 8 %, il est de 15 %.
M. Ryan: C'est ce qu'on fait, là. Ça peut
arriver... Comme c'est formulé, on pourrait dans le même
règlement dire: Le taux d'intérêt applicable aux
quotes-parts en retard puis à toute somme payable à la
Communauté est de tant. Elle peut dire également: En vertu de
l'article 220.1, on a décidé que le taux d'intérêt
pour les quotes-parts est de tant, mais on établit un autre taux
d'intérêt pour les autres sommes payables.
M. Gendron: Oui. C'est parce que je trouve que...
M. Couture (Robert): C'est qu'actuellement il n'y en a pas, de
taux de fixé en vertu de 220.1. Si la Communauté veut avoir un
intérêt spécifique pour les sommes qui lui sont dues
autrement que sur les quotes-parts, elle n'a pas de pouvoir d'en fixer un. Ce
qu'on fait: on lui donne le pouvoir de fixer un taux d'intérêt qui
ne dépendrait pas de celui établi pour les quotes-parts.
M. Gendron: Oui. La question, c'était simple. Mais vous
répondez, là. C'est que vous choisissez de faire deux articles
différents plutôt que de le mettre à l'intérieur du
même article, dire: Elle peut fixer un taux pour les quotes-parts et
toute autre somme également.
M. Ryan: On n'aurait pas le prix no 1 de concision dans ce
cas-ci.
M. Gendron: Je ne pense pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Alors...
M. Gendron: Je n'ai pas de trouble avec le choix du
législateur sur l'intention noble...
Le Président (M. Garon): ...l'amendement proposé
à l'article 53.1 est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 54.
M. Ryan: Et là on obligeait les municipalités
à indiquer des précisions, là, quant à la partie du
compte qui était imputable à la Communauté, puis on nous
demande d'enlever ça.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 54 est
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 55.
M. Ryan: M. le Président...
Le Président (M. Garon): M. le ministre.
M. Ryan: ...est-ce que je pourrais demander un ajournement de
deux minutes? Je voudrais...
Le Président (M. Garon): Certainement.
M. Ryan: II y a des problèmes dont voudrait me saisir le
député de Louis-Hébert.
M. Gendron: Je suis convaincu que, si le député a
quelque chose, ça va prendre plus que deux minutes. Non?
M. Ryan: Bien, ça dépend...
M. Gendron: Non, non, non.
Le Président (M. Garon): Ça dépend.
M. Gendron: Je connais l'ampleur des problèmes qu'il
a.
Le Président (M. Garon): S'il vous propose... Des voix:
Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): S'il vous propose la solution en
même temps que le problème, ça va aller vite. Ha, ha,
ha!
Une voix: Ce n'est pas le gars qu'il faut analyser, c'est les
problèmes.
M. Gendron: C'est les problèmes qu'il a que je connais,
moi...
Une voix: Bien, contentez-vous des vôtres.
Le Président (M. Garon): Ça dépend. Des
fois, les gens...
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Alors, les travaux de la
commission sont suspendus pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 15 h 46)
(Reprise à 15 h 53)
Le Président (M. Garon): Alors, la commission reprend les
travaux qui avaient été suspendus il y a quelques instants, et
nous en étions rendus à l'article 55.
M. Ryan: Quel article, M. le Président?
Le Président (M. Garon): 55.
M. Ryan: 55? Très bien. Alors, je constate, M. le
Président, que nous avons la visite d'un groupe, là, assez
imposant. On m'informe qu'il s'agit d'un groupe de. cadres du ministère
de l'Environnement qui viennent observer nos façons de voir afin
d'améliorer leur manière de travailler, si possible.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Je ne peux pas vous donner de garantie absolue, parce
que ça varie selon les jours, selon les humeurs de l'Opposition et du
gouvernement. Mais le travail dont vous serez témoins s'accomplit dans
un esprit éminemment constructif. Il s'agit d'un projet de loi qui vise
à améliorer la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal, dont le président du comité exécutif, M.
Michel Hamelin, est avec nous. Nous avons malheureusement franchi
l'étape où il était question d'articles touchant les
questions d'environnement. Nous avons précisé les pouvoirs de la
Communauté en matière d'assainissement de l'atmosphère,
puis d'assainissement des eaux. Ça vous intéresse au plus haut
point.
Et là nous poursuivons avec l'article 55, avez-vous dit, M. le
Président?
Le Président (M. Garon): Vous savez, c'est les gens de
Québec qui ont le plus intérêt à ce que les eaux de
la Communauté urbaine soient assainies, parce qu'on les boit.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Dans ce cas-ci, la Communauté urbaine de
Montréal prend modèle sur la Communauté urbaine de
Québec, qui avait déjà procédé à des
améliorations ici même il y a deux ans, avec la collaboration
toujours acquise du gouvernement et de l'Opposition, dans ces
cas-là.
M. Gendron: Alors, vous allez constater que la collaboration de
l'Opposition est toujours là, à condition que le
législateur nous présente des législations...
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Gendron: ...qui correspondent à la
réalité objective d'un Québec moderne, prospère,
efficace. Alors...
Une voix: Et indépendant.
M. Gendron: ...ce n'est pas toujours ça... Et
indépendant. Merci beaucoup.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Alors, ce n'est pas toujours ça. Pas
avec...
Le Président (M. Garon): Avant la fin de nos jours.
M. Gendron: ...le parti que nous avons. Ha, ha, ha!
M. Ryan: Aïe! Je ne pensais pas que c'était de
l'infiltration.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Mais avant la fin de nos jours,
si possible.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Gendron: Oui, ça... Des
voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: ...ce serait préférable.
Le Président (M. Garon): Alors, nous en étions donc
à l'article 55. M. le ministre.
M. Ryan: II s'agit d'un article, dans certains cas, où
nous sommes en face de dispositions de concordance, en particulier les
paragraphes 1° et 4°, qui sont des articles de concordance qui
n'entraînent pas de difficultés sérieuses.
Dans le cas du deuxième paragraphe, on voudrait donner à
la CUM le pouvoir de puiser à son fonds de roulement pour financer
certaines dépenses d'immobilisation. C'est un pouvoir dont disposent
déjà les municipalités. Il n'y a pas de raison pour que ce
pouvoir soit nié à la Communauté urbaine de
Montréal. Nous sommes volontiers disposés à le lui
accorder.
Et le paragraphe 3° vise à permettre à la CUM
d'emprunter à son fonds de roulement pour un terme maximal de cinq ans,
peu importe la raison de l'emprunt. Actuellement, les termes de l'emprunt
varient entre trois ans, lorsque l'emprunt est fait pour une fin qui permet un
emprunt temporaire, et un an dans les autres cas. Alors, on élargit les
perspectives d'une manière qui me paraît répondre aux
exigences de la réalité.
M. Gendron: J'aimerais savoir, M. le Président, du
ministre: Est-ce à dire que la Communauté urbaine, dans le
passé, ne pouvait pas emprunter à son fonds de roulement? Parce
qu'il y a deux choses là-dedans. Il y a la capacité de le faire,
puis il y a le délai maximal, c'est-à-dire, pour un terme maximal
de cinq ans, peu importe le motif de l'emprunt... Mais la partie neuve,
là, «c'est-y» la capacité, dans le futur, de pouvoir
emprunter au fonds de roulement? Qu'est-ce qui est neuf?
M. Ryan: Là, si je comprends bien, la Communauté
urbaine est autorisée à puiser à même son fonds de
roulement pour des emprunts temporaires.
M. Hamelin (Michel): Oui, mais là, ce qui est neuf, c'est
le fonds de... pour fins d'immobilisation...
M. Ryan: C'est ça, oui.
M. Hamelin (Michel): ...d'une part, et le cinq ans, d'autre
part.
M. Ryan: Supposez qu'elle n'a pas assez d'argent à son
fonds de roulement pour payer ses salaires. Elle peut faire un emprunt
temporaire à la banque pour obtenir cet argent-là, mais elle ne
peut pas puiser au fonds de roulement pour des dépenses
d'immobilisation. D'ordinaire, les dépenses d'immobilisation sont
financées par l'emprunt. Mais, lorsqu'une municipalité dispose
des liquidités nécessaires, elle peut puiser à même
son fonds de roulement pour financer la construction d'un trottoir ou la
réparation d'une rue; ça se fait fréquemment.
Et là la Communauté urbaine aurait le même pouvoir.
Si elle y a pensé, c'est signe qu'elle a peut-être des
disponibilités que nous ne connaissions pas à Québec,
auxquelles nous pourrons...
Le Président (M. Garon): Ha, ha, ha!
M. Ryan: ...penser dans une future réforme...
Le Président (M. Garon): Vous ne le garderez pas
longtemps.
M. Ryan: ...fiscale. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Oui, d'un coup que ça vient comme à la
SAAQ?
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Ça va être dangereux, par exemple.
Non, mais très sérieusement, M. le ministre,
l'interrogation... Puis c'est parce que je ne suis pas sûr de bien
saisir. Moi, je trouve que d'emprunter au fonds de roulement pour n'importe
quoi puis ce n'est pas péjoratif pour n'importe quel
motif... Non, mais «c'est-y» moi qui comprends mal, là?
M. Hamelin (Michel): C'est aux fins de dépenses
d'immobilisation, là. Ce n'est pas n'importe quel motif.
M. Gendron: Oui.
M. Hamelin (Michel): C'est de l'immobilisation, là. Ce
n'est pas pour payer de l'épicerie.
M. Gendron: Oui, mais l'emprunter à son fonds de roulement
aux fins de dépenses d'immobilisation pour un terme maximal de cinq ans,
peu importe la raison de l'emprunt liée à une dépense
d'immobilisation. C'est ça que ça veut dire.
M. Hamelin (Michel): Oui, mais c'est une dépense... Par
exemple, ça pourrait être de l'informatique, où on pourrait
le mettre sur cinq ans. L'immobilisation en informatique, entre autres.
M. Gendron: Ça va. Mais, M. Hamelin, vous me
répondez: Ça sera toujours une dépense
d'immobilisation.
M. Hamelin (Michel): Toujours. Bien, c'est ça, là.
La loi va nous le donner aux fins de dépenses d'immobilisation.
M. Gendron: Puis le paragraphe 4°... Un instant, là,
M. le Président.
(Consultation)
M. Gendron: Oui, c'est parce qu'au paragraphe 4°, dans
l'ancien texte, 225, paragraphe 4°, un prêt peut être consenti
à même ce fonds de roulement pour une fin pour laquelle la
Communauté est autorisée à emprunter temporairement. Il
n'y a pas de référence aux fins de dépenses
d'immobilisation.
M. Hamelin (Michel): Non. Mais là on l'ajouterait.
M. Ryan: C'est ça qu'on ajoute avec la modification.
M. Hamelin (Michel): C'est ça qu'on ajoute, là. On
vient baliser encore plus ce pouvoir-là de fonds de roulement.
M. Ryan: On ajouterait un sous-paragraphe a.l qui dirait
«aux fins de dépenses d'immobilisation».
M. Gendron: Tout à fait juste, je viens de voir l'aspect
neuf, de faire le lien. Un instant, s'il vous plaît.
(Consultation)
M. Gendron: M. le Président, puisqu'on a la chance d'avoir
le président de la Communauté urbaine avec nous autres, le
président de l'exécutif, il est de quoi, il est de quel ordre, le
fonds de roulement actuellement dans la Communauté urbaine? Ce n'est pas
parce que je veux que le ministre mette la patte dessus, c'est juste pour
voir...
M. Hamelin (Michel): Non. Il est variable selon les
entrées de fonds qui sont faites des municipalités quatre fois
par année. Mais, l'ordre, je ne l'ai pas malheureusement. Je n'ai pas
d'idée.
M. Gendron: C'est peu, beaucoup, passionnément, à
la folie?
M. Ryan: Ça doit varier beaucoup, là.
M. Hamelin (Michel): Ça varie beaucoup, beaucoup,
hein...
M. Gendron: Oui?
M. Hamelin (Michel): ...de trois mois en trois mois, parce qu'il
y a quatre versements dans l'année des quotes-parts des
municipalités qui sont d'au-delà de 850 000 000 $.
M. Gendron: Ouf! (16 heures)
M. Hamelin (Michel): Alors, on reçoit ça en quatre
versements, 200 000 000 $ et quelques à chaque fois.
M. Gendron: 850 000 000 $, c'est le total des quotes-parts sur
base annuelle.
M. Hamelin (Michel): Total sur base annuelle: 880 000 000 $, je
pense.
M. Gendron: Et est-ce que le budget de fonctionnement de la
Communauté est établi uniquement à partir des quotes-parts
ou s'il y a d'autres sources de revenus?
M. Hamelin (Michel): Ah! il y a d'autres sources de revenus,
entre autres la partie du gouvernement, il y a 30 % à peu près
pour les dépenses d'immobilisation...
M. Gendron: Oui.
M. Hamelin (Michel): ...métro, station d'épuration
et divers, là, pour... pas 100 000 000 $.
M. Gendron: Donc, le budget est au-dessus de 1000 000 000$.
M. Hamelin (Michel): 1 146 000 000 $, le budget.
M. Gendron: 1 146 000 000 $, le budget? M. Hamelin (Michel): Oui.
M. Gendron: Merci.
M. Ryan: Mauvaise nouvelle pour le député
d'Abitibi-Ouest; il pensait qu'on ne faisait plus rien pour
Montréal.
M. Gendron: Non, mais non.
M. Hamelin (Michel): Et je pourrais rajouter qu'il est en baisse,
en 1994, par rapport au budget 1993.
M. Gendron: Oui, je sais que vous continuez à faire un peu
quelque chose, mais ça a baissé beaucoup, c'est ça que je
sais. Je suis au courant. Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 55 est
adopté. J'appelle l'article 56 et, là, il y a un amendement. Mme
la secrétaire, pouvez-vous lire le projet d'amendement.
La Secrétaire: Le troisième alinéa de l'article 232
de la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal,
édicté par le paragraphe 2° de l'article 56 du projet de loi
121, est remplacé par le suivant: «Le sceau du ministère
des Affaires municipales prévu à l'article 12 de la Loi sur les
dettes et les emprunts municipaux (chapitre D-7) n'est pas requis à
l'égard des obligations émises par la Communauté et le
certificat du ministre ou de la personne autorisée peut
être émis à leur égard sous le
fac-similé de leur signature. Toutefois, la présomption de
validité prévue à l'article 12 de cette loi ne peut
s'appliquer, dans le cas où le certificat est émis sous un
fac-similé de la signature, que si les obligations comportent la
signature manuelle du président, du trésorier ou celle d'un agent
financier mandataire de la Communauté.»
Le Président (M. Garon): Alors, sur l'amendement à
l'article 56.
M. Ryan: L'explication qu'on nous fournit est la suivante: Cet
amendement a pour objet d'établir que le sceau du ministère des
Affaires municipales ne sera jamais requis à l'égard des
obligations de la Communauté urbaine de Montréal et que le
certificat émis par le ministre en vertu de l'article 12 de la Loi sur
les dettes et les emprunts municipaux peut être émis sous le
fac-similé de la signature du ministre ou de la personne
autorisée. L'amendement prévoit toutefois que la
présomption de validité de l'obligation que consacre l'article 12
ne s'applique que lorsque la signature du certificat est un
fac-similé... que si apparaît sur l'obligation la signature
manuelle du président ou du trésorier de la CUM ou celle d'un
agent financier mandaté par la CUM.
M. Gendron: Mais, c'est quoi, l'objectif, au-delà de ce
baratin-là? C'est quoi, l'objectif visé par l'article?
Simplifier, compliquer, ajouter, retrancher, c'est quoi?
M. Ryan: M. le conseiller juridique va vous expliquer ça,
là.
M. Gendron: Oui, j'aimerais mieux.
M. Couture (Robert): L'objectif du papillon lui-même, c'est
simplement de dire que les obligations de la Communauté ne
nécessitent pas le sceau du ministère, mais, l'amendement
lui-même à l'article 232, il a divers objectifs, aux paragraphes
1° et 2°. Le premier paragraphe de l'article 56...
M. Gendron: Juste une minute, si vous le permettez, M. le
Président. 1°, 2°, pas de problème. Moi, j'avais compris
que l'amendement faisait sauter tout le deuxième alinéa, par le
remplacement des deuxième et troisième alinéas par les
suivants. Mais tout ce que vous nous avez lu, là, ça veut dire
que, dorénavant, le sceau du ministère n'est plus requis. C'est
ça que ça veut dire?
M. Couture (Robert): Oui.
M. Gendron: Pour les émissions d'obligations. Puis
ça ne pouvait pas se dire de même?
M. Couture (Robert): C'est parce qu'il y a une règle de
concordance entre la présomption de validité qui est
donnée par l'article 12 de la Loi sur les dettes et les emprunts dans le
cas où il n'y a pas de sceau. C'est parce que l'article 12 dit que les
obligations émises sont présumées valides lorsqu'elles
portent le seau et lorsqu'elles sont signées par les
représentants du ministère. Or, il faut travailler aussi de
concert avec cette présomption-là dans le texte.
Le Président (M. Garon): ... M. Gendron: Ça va.
Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement à
l'article 56, adopté. Maintenant, l'article 56 tel qu'amendé.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 56, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 57.
Société de transport de la
Communauté urbaine de Montréal
M. Ryan: L'article 57 est une disposition d'harmonisation; on a
déjà remplacé le mot «corporation» par
«personne morale de droit public» par souci de concordance avec le
nouveau Code civil du Québec. C'est la même chose ici. Pour parler
de la Société de transport de la Communauté urbaine de
Montréal, on emploierait «personne morale de droit public»
plutôt qu'une corporation.
M. Gendron: Article de concordance adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 57, adopté.
J'appelle l'article 58.
M. Ryan: L'article 58 est également...
M. Gendron: Même chose.
M. Ryan: ...une disposition d'harmonisation.
Le Président (M. Garon): L'article 58 est adopté.
J'appelle l'article 59.
M. Ryan: L'article 59, il s'agit de remplacer «à la
Gazette officielle du Québec» par «dans un journal
diffusé sur son territoire». Je pense que se serait tout à
fait convenable. La Gazette officielle du Québec, il y a
plusieurs d'entre nous qui ne la lisons pas ou rarement. A plus forte raison,
les gens de Montréal.
Le Président (M. Garon): Vous ne vous sentez pas en
conflit d'intérêts quand vous parlez des journaux?
M. Ryan: Malheureusement, je ne vis pas de souvenirs. Ça
fait longtemps que j'ai oublié ça, là!
Le Présidait (M. Garon): Alors, sur l'article 59, M. le
député d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Ah bien, c'est une bonne nouvelle, puis je suis pour
les bonnes nouvelles. Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 59 étant
adopté, j'appelle l'article 60.
M. Ryan: Sur le même sujet, si vous me permettez, hier,
nous avions laissé un article en suspens.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Nous pourrions peut-être disposer
maintenant...
M. Gendron: Mais ce n'était pas pareil.
M. Ryan: Non, mais c'est un petit peu le même principe. On
aurait écrit: dans un journal diffusé sur son territoire
plutôt qu'une fois dans un journal de langue française, une fois
dans un journal de langue anglaise. En tout cas, on y reviendra; on va
laisser...
M. Gendron: Oui, j'aimerais mieux, parce que, les suspendus, on
les refera tous...
M. Ryan: Très bien. Tous ensemble. M. Gendron:
Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 60. M. le
ministre.
M. Ryan: Concordance terminologique. Déjà, on a
déjà vu ce cas-là antérieurement.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Même appréciation. Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 60 adopté.
J'appelle l'article 61.
M. Ryan: L'article 61, là, le changement que nous faisons,
on parle du président-directeur général dans la loi
actuelle, alors qu'en fait il y a un directeur général et un
président du comité exécutif. On parlera tout simplement
du directeur général de la Société de transport,
évidemment, de la CUM.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Oui, c'est la nouvelle appellation
contrôlée, directeur général de la
Société. Ça va. Pas de trouble. Adopté.
M. Ryan: Pour faire plaisir à un de vos amis.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 61 est
adopté. J'appelle l'article 62.
M. Gendron: Nous, on en a encore.
M. Ryan: Concordance terminologique.
Le Président (M. Garon): L'article 62 est
adopté?
M. Gendron: Un instant, là. La députée de
Bellechasse a un commentaire?
Mme Bégin: Vous avez compris.
M. Gendron: Non, pour le vrai, je n'ai rien compris.
Mme Bégin: Laissez faire, je vous le dirai
tantôt.
M. Gendron: Oui, vous allez me dire ça? J'ai hâte de
vous entendre. Ça va me fera plaisir.
Oui, M. le Président, il s'agit d'une concordance.
Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 62 est
adopté. J'appelle l'article 63.
M. Ryan: L'article 63, concordance encore. Les termes à
propos desquels nous nous sommes déjà entendus pour faire des
modifications.
M. Gendron: C'est exact, article de concordance.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 63 étant
adopté, j'appelle l'article 64.
M. Gendron: Pour nos visiteurs, on tient à vous dire que
ce n'est pas toujours de même.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: C'est toujours de même dans le sens qu'il y a
un bon esprit de collaboration, mais, pour le vrai, le projet de loi, il y a
une série d'articles de concordance. Alors...
M. Ryan: C'est qu'on ne fait pas de débat interminable
quand il s'agit de remplacer le mot «ordinaire» par le mot
«régulier» ou vice-versa.
M. Gendron: C'est ça. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 64 est
adopté? (16 h 10)
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 65.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 65 est adopté.
J'appelle l'article 66.
M. Gendron: Alors, on vous salue et vous ferez rapport à
vos supérieurs.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 66 est adopté.
J'appelle l'article 67.
M. Gendron: Même chose, 67, c'est le D.G.
Le Président (M. Garon): L'article 67 est adopté.
J'appelle l'article 68.
M. Gendron: C'est la même chose.
Le Président (M. Garon): L'article 68 est adopté.
J'appelle l'article 69.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 69 est adopté.
J'appelle l'article 70.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 70 est adopté.
J'appelle l'article 71.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 71 est adopté.
J'appelle l'article 72.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 72 étant
adopté, j'appelle l'article 73.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 73 étant
adopté, j'appelle l'article 74.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 74 étant
adopté, j'appelle l'article 75.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 75 étant
adopté, j'appelle l'article 76.
M. Gendron: Ah, là, il faut le regarder. Ce n'est plus
pareil.
M. Ryan: C'est encore une chose dont on a déjà
discuté. C'est l'abrogation de privilèges ou d'immunités
dont...
M. Gendron: C'est exact.
M. Ryan: ...jouissent, cette fois-ci, les officiers de la
Société de transport.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: On applique ici ce qu'on a déjà
arrêté pour les élus et les fonctionnaires.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 76 est adopté.
J'appelle l'article 77.
M. Gendron: Concordance avec P.-D.G. Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 77 étant
adopté, j'appelle l'article 78.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 78 étant
adopté. J'appelle l'article 79.
M. Ryan: On applique ici à la Société de
transport les règles d'octroi de contrats de services ou de marchandises
que nous avons déjà établies tantôt pour la
Communauté urbaine, en prenant modèle sur ce qui a
été fait pour la Loi sur les cités et villes.
M. Gendron: C'est exact. Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 79 est adopté.
J'appelle l'article 80.
M. Ryan: À 80, il y aurait un changement, M. le
Président. Nous remplaçons le montant de 50 000 $ par un montant
de 100 000 $.
Le Président (M. Garon): On n'a pas le... Avez-vous un
projet? On n'a pas de projet d'amendement.
Une voix: Ce n'est pas un amendement.
M. Ryan: On a déjà adopté quelque chose de
semblable pour la Communauté urbaine. On a adopté 100 000 $ pour
la Communauté urbaine. On appliquerait le même barème
à la Société de transport.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 80 étant
adopté, j'appelle l'article 81.
M. Ryan: Une concordance.
M. Gendron: Oui, concordance. Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 81 étant
adopté, j'appelle l'article 82.
M. Gendron: C'est des abrogations par concordance.
M. Ryan: C'est ça.
Le Président (M. Garon): L'article 82 est adopté.
J'appelle l'article 83.
M. Gendron: D.G., on l'a déjà vu.
Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 83 étant
adopté, j'appelle l'article 84.
M. Gendron: Même chose. Une voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 84 est adopté.
J'appelle l'article 85.
M. Gendron: Terminologie.
M. Ryan: Je pense que 85, 86, 87, 88 sont quatre articles de
concordance terminologique.
M. Gendron: Un instant.
Le Président (M. Garon): L'article 85 est adopté.
J'appelle l'article 86.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 86 est adopté.
J'appelle l'article 87.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 87 est adopté.
J'appelle l'article 88.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 88 est adopté.
J'appelle l'article 89.
M. Gendron: On le regarde.
M. Ryan: Alors, on augmente la pénalité de 500 000
$, on l'a déjà fait plus tôt, mais on porte à 500
000 $ la pénalité pour quelqu'un qui commet la faute terrible
d'utiliser le nom de la STCUM ou l'un de ses services, son écusson, puis
surveillez-vous, Montréalais. Dans ce cas-ci, c'est admissible vu qu'il
s'agit d'une entité qui est appelée à faire des
transactions d'affaires, qui est sur le marché du commerce aussi,
finalement, elle offre des services de transport. On avait déjà
refusé, ici, à la ville d'Outremont, je pense que le
député d'Abitibi-Ouest s'en souvient, mais, là,
c'était une ville. C'est comme si Montréal nous demandait de
refuser que le nom de Montréal soit utilisé et qu'on se mette
à pourchasser les transgresseurs; ça n'aurait pas de bon sens.
Mais, dans le cas de la STCUM, je pense que ça se comprend. Puis toutes
les firmes tiennent à avoir l'exclusivité de leur nom, puis, ici,
moi, je la considère comme une firme, finalement. Mais, quand il s'agit
d'une ville, évidemment, ça devient vite ridicule.
M. Gendron: Mais est-ce que ça s'est déjà
présenté, M. le... À votre connaissance?
M. Hamelin (Michel): Pas à ma connaissance, mais, si on
l'a demandé, possiblement qu'il y a eu certaines tentatives. C'est
surtout pour éviter que des gens se servent de la STCUM dans le cas du
transport adapté, entre autres, qui est très
développé chez nous et que des gens puissent se servir,
être tentés de se servir de ça ou des signes très
apparentés pour passer pour l'entreprise publique étant
donné que c'est une entreprise de services, là...
M. Gendron: Oui, ça peut être moins tentant de
regarder la possibilité d'usage avec une amende plus importante.
M. Hamelin (Michel): Bien, j'imagine que, si l'amende est plus
importante, les gens qui pourraient être tentés pourraient y
penser à deux fois.
M. Gendron: C'est ça que je dis, ça va être
moins tentant.
M. Hamelin (Michel): Oui, d'accord.
M. Gendron: On dit la même chose. Je suis d'accord avec
vous. Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 89 est
adopté. J'appelle l'article 90.
M. Ryan: Alors, on reprend ici ce qu'on a déjà
adopté à l'article 12 pour la CUM en l'appliquant à la
Société de transport.
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 90 est
adopté. J'appelle l'article 91.
Dispositions finales
M. Ryan: L'article 91, le gouvernement dispose déjà
du pouvoir d'accorder un délai à la Communauté pour
l'adoption de certaines mesures auxquelles sont rattachés des
délais dans la loi. Là, ce pouvoir serait attribué au
ministre plutôt qu'au gouvernement. Parce que, aller au gouvernement pour
demander le pouvoir d'accorder une autorisation de délai, c'est un peu
fort. Donc, il s'agit, par exemple, du dépôt de son budget ou la
présentation d'un rapport, de toutes sortes de choses. Ce sont des
choses que le ministre doit établir. Ce n'est pas nécessaire
d'aller au gouvernement pour ça. Mais le gouvernement en est convenu en
acceptant ce projet de loi.
M. Gendron: Alors, le ministre s'arroge des pouvoirs...
M. Ryan: En tout détachement, sachant que son successeur
sera le principal bénéficiaire.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: En tout détachement.
M. Ryan: Nous n'indiquons point d'échéance,
cependant, qui pourrait être plus longue que vous pensez.
M. Gendron: Non, non, mais indépendamment...
M. Ryan: Un mouvement général voulant que ça
soit plus long.
M. Gendron: Indépendamment, M. le Président, de
toute plaisanterie, ça m'apparaît quand même justifié
de ne pas déranger le gouvernement pour ce type d'autorisation. Et le
ministre des Affaires municipales est en mesure de se prononcer quel qu'il
soit.
M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Garon): L'article 91 est adopté,
rappelle l'article 92.
M. Ryan: Concordance terminologique. M. Gendron: D.G., on
la déjà vu.
Le Président (M. Garon): L'article 92 étant
adopté, j'appelle l'article 93.
M. Gendron: On fait sauter... C'est bon. Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 93 est adopté.
J'appelle l'article 94, et il y a un amendement...
M. Gendron: Ah, un instant. Excusez-moi, M. le
Président.
Le Président (M. Garon): Pardon?
M. Gendron: Excusez-moi, M. le Président. Revenez sur
l'article 93.
M. Ryan: Oui, oui, j'étais étonné, oui.
Le Président (M. Garon): L'article 93. Nous revenons
à Particle 93.
M. Gendron: C'est parce que je croyais que c'était la
suppression complète, puis ce n'est pas ça. C'est la suppression
du deuxième alinéa seulement, et je voudrais juste regarder un
instant. (16 h 20)
M. Ryan: L'article 93 supprime le deuxième alinéa
de l'article 317 de la Loi sur la Communauté urbaine par concordance
avec un amendement apporté en 1984 par l'article 48 du chapitre XXII
dans la Loi sur les assurances. L'article 244 de la Loi sur les assurances
portait sur les placements que pouvait faire un assureur avec les fonds en
fiducie qu'il administre. Les nouvelles règles qui régissent ces
placements depuis 1984 dans la Loi sur les assurances rendent ce renvoi
caduc.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 93 étant
adopté, j'appelle l'article 94, et il y a un amendement. Mme la
secrétaire, pouvez-vous lire l'amendement?
La Secrétaire: L'article 319.2 de la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal, édicté par
l'article 94 du projet de loi 121, est amendé par le remplacement, dans
la troisième ligne, du montant «500 $» par le montant
«1000 $».
Le Président (M. Garon): Sur l'amendement, M. le
ministre.
M. Ryan: Ici, cette fois-ci, c'est concordance avec ce que nous
venons de faire pour la Société de transport.
M. Gendron: Oui, oui. Utilisation de services, écusson ou
symbole graphique, c'est «no way», puis ça coûte 1000
$.
M. Ryan: Une chose claire. M. Gendron: Au mieux? Une
voix: Au plus.
M. Gendron: Au plus. Oui, oui. Maximum. Adopté.
Concordance.
Le Président (M. Garon): L'amendement étant
adopté, l'article 94, tel qu'amendé, est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 94, tel
qu'amendé, étant adopté, j'appelle l'article 95.
M. Ryan: À propos de l'article 95, M. le Président,
j'aimerais que nous demandions à Me Couture de nous fournir certaines
explications.
Le Président (M. Garon): Me Couture, au nom du
ministre.
M. Couture (Robert): En fait, c'est une disposition assez
technique au niveau des régimes de retraite, principalement concernant
le régime de retraite des policiers de la Communauté urbaine de
Montréal. Je vais prendre l'historique, un peu, du problème.
C'est que, lors de l'intégration des forces policières en
1972, il y avait des policiers qui participaient à des régimes de
retraite dans leur municipalité locale et, après
l'intégration, ils ont continué à participer à ces
régimes-là, et la Communauté urbaine de Montréal,
en 1978, avait instauré son régime de retraite
général pour ses policiers. Et, une des caractéristiques
du régime de retraite, c'était de permettre aux policiers, pour
1972 à 1978, de faire du rachat de crédits de pension, du rachat
basé sur les nouveaux crédits, sur les crédits du nouveau
régime. Or, apparemment que l'ensemble des policiers ont choisi de faire
ce rachat, et, le besoin de la modification, c'est de permettre à la
Communauté et aux municipalités locales qui administrent les
anciens régimes de pouvoir faire un transfert de la caisse de l'ancien
régime à la caisse de la Communauté urbaine de
Montréal, relativement aux crédits de pension qui ont
été rajoutés. Et compte tenu des distinctions qu'il peut y
avoir dans les régimes... Bon, pour donner un exemple, c'est que, dans
un régime, on peut prévoir que la rente est réversible au
conjoint, alors que, dans l'autre régime, elle ne l'était pas.
Ça implique des coûts différents. Même affaire au
niveau de l'indexation de la pension. Ça peut être aussi une
caractéristique d'un régime qui n'est pas dans l'autre. Toutes
ces distinctions-là apportent des transferts d'argent de la caisse de la
Communauté à la caisse de la municipalité locale. Et on
veut donner à la Communauté et aux municipalités locales
du territoire de la Communauté le pouvoir de passer une entente pour
régler ces cas de disparité en transférant la caisse
locale, pour ces années-là, à la caisse de la
Communauté.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Gendron: Bien, j'aimerais vous demander: Est-ce que la
Fraternité des policiers de la Communauté urbaine a
été consultée là-dessus? Est-ce qu'ils sont
d'accord là-dessus? C'est leur demande?
M. Hamelin (Michel): C'est, en fait, l'ABR, l'Association de
bienfaisance et de retraite, sur laquelle siègent plus de policiers que
de représentants de la Communauté, et ça crée, pour
les policiers, des problématiques. C'est que, quand les gens prennent
leur retraite, ils reçoivent souvent deux chèques. C'est un
problème de calcul épouvantable, tandis qu'avec cet
amendement-là on pourrait faire le transfert dans un bloc, et là
la municipalité n'aurait plus rien à voir avec la retraite du
policier, et toute sa retraite lui viendrait d'une seule caisse.
M. Gendron: Donc, c'est sûr que, en adoptant la demande
qu'on a devant nous, ça ne peut pas poser problème,
là.
M. Hamelin (Michel): Ah non, au contraire. M. Gendron:
C'est un plus pour les concernés. M. Hamelin (Michel):
Oui.
M. Gendron: Ça simplifie, moins d'erreurs, puis...
M. Hamelin (Michel): Moins d'erreurs. Ils ont un seul
chèque. Et, de toute façon, c'est «peut conclure»;
alors, c'est volontaire avec la municipalité.
M. Gendron: Oui.
M. Hamelin (Michel): Et il y a des municipalités qui sont
prises pour faire de la comptabilité pour envoyer de très petites
pensions à des individus.
M. Gendron: Mais, moi, juste parce qu'on a... pour ne pas abuser
des explications inutiles, mais, pour ma compréhension des choses, un
policier qui est intégré à la Communauté urbaine
pouvait continuer à cotiser dans la municipalité d'où il
venait?
M. Hamelin (Michel): Jusqu'en 1978, parce que le nouveau
régime de retraite, en fait, c'est le régime de Montréal
qu'on a adapté à la Communauté, et c'a pris cinq ans pour
le faire.
M. Gendron: O.K. Donc, c'est la période... M. Hamelin
(Michel): De 1972 à 1978.
M. Gendron: O.K. Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 95
est adopté. J'appelle l'article 96. M. le ministre, des
commentaires?
Annexes
M. Ryan: L'article 96, à moins que je n'erre, je pense que
c'est une disposition de concordance. Non, une disposition d'harmonisation. La
cité de Beaconsfield a changé son appellation: maintenant, c'est
la ville de Beaconsfield. Dans l'annexe à la Loi sur la
Communauté urbaine, on parle encore de la cité de Beaconsfield.
Un peu plus loin, on trouve encore parmi les villes membres la ville de
Pointe-aux-Trembles, laquelle a été annexée à la
ville de Montréal il y a déjà plusieurs années,
1978. On n'avait pas fait ces modifications-là.
M. Gendron: Vous avez raison. C'est
Rivière-des-Prairies... En 1986, c'est Rivière-des-Prairies.
Pointe-aux-Trembles, c'est la date que vous dites.
M. Hamelin (Michel): Mais, Rivière-des-Prairies, c'est
avant ça. C'est en 1963, je pense. Rivière-des-Prairies;
ça fait très longtemps.
M. Ryan: On comprend. Tu n'es pas obligé de... M.
Gendron: Ah, je ne fais pas de... M. Ryan: ...connaître
l'histoire. M. Gendron: Pas toutes les histoires.
M. Ryan: On ne connaît pas mieux, nous autres, celle de
l'Abitibi.
M. Gendron: Je suis convaincu.
M. Ryan: Puis celle d'Argenteuil, bien particulière,
toujours.
M. Gendron: Vous avez juste à écouter
«Blanche», le jeudi soir. C'est de votre faute.
M. Ryan: Ça fait curieux, c'est un drôle
d'anachronisme, ça, qu'on n'avait pas vu avant maintenant.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, 96 est
adopté?
M. Ryan: Oui. 97, c'est de la répétition pour
l'annexe B.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 97 est
adopté.
M. Gendron: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 98?
Loi sur la fiscalité municipale Potentiel
fiscal
M. Ryan: L'article 98, Mme la Présidente, là, c'est
une modification importante à propos de laquelle je veux vous donner
peut-être un avertissement. Si nous sommes appelés, la semaine
prochaine, à discuter le projet de loi sur la fiscalité
municipale dont nous avons parlé, il se pourrait que nous jugions
préférable d'inscrire dans cette mesure législative ce qui
est ici. Et je voudrais que nous l'adoptions ici, à ce stade-ci. Si
jamais on trouvait que, d'un commun accord, ce serait mieux de le mettre dans
l'autre, on fera les harmonisations nécessaires avant l'adoption
définitive. Mais je pense qu'on est aussi bien de disposer du sujet.
Là, on est en face. Un tien vaut toujours mieux que deux tu l'auras, en
matière législative. Aussi bien de compléter notre travail
ici, comme il faut. Si jamais il y avait une redite à enlever, c'est
toujours facile de le faire, au stade de la prise en considération.
M. Gendron: C'est presque toujours vrai de toute façon
qu'un tien vaut mieux que deux tu l'auras, pas juste en matière
législative.
M. Ryan: En matière électorale, c'est très
vrai aussi.
M. Gendron: Je n'ai pas de problèmes.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
98...
M. Ryan: ce que nous faisons essentiellement ici, là, nous
modifions l'article 261.5 pour ajouter au deuxième alinéa des
mots qui visent à traduire dans la loi des modifications que nous avons
déjà faites par la ioi 92, adoptée en juin dernier. on
dira, toutefois, pour l'application du paragraphe 2° du premier
alinéa, «dans le cas d'une unité visée au
troisième alinéa de l'article 244.13 ou dans celui d'une
unité comprise dans une catégorie définie par le
règlement du ministre pris en vertu du paragraphe 10° de l'article
263». quand on dit «visée au troisième alinéa
de l'article 244.13», là, on parle d'une unité comprenant
l'assiette d'une voie ferrée située dans une cour de la compagnie
des chemins de fer nationaux ou du canadien pacifique. dans ces cas-là,
on a décidé de calculer le montant de la surtaxe en appliquant
seulement 40 % du taux de la surtaxe.
Alors, ça, c'est une mesure spéciale qu'on a prise pour
régler un vieux litige, là, qui traînait à
Montréal depuis plusieurs années. Il faut, évidemment, le
transférer ici pour que les inscriptions au rôle
d'évaluation se fassent en tenant compte de ça...
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Ryan: ...puis surtout que le potentiel fiscal de la
municipalité soit établi en tenant compte de ça. Ça
va affecter les quotes-parts; il y a certaines municipalités qui vont
être appelées à cotiser un peu plus. Mais toutes les
municipalités ont été saisies, puis nous avons reçu
une lettre faisant état d'une résolution unanime du comité
exécutif de la Communauté urbaine approuvant cette
modification.
M. Gendron: C'est beau. (16 h 30)
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 98
est adopté. J'appelle l'article 99. M. le ministre.
Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal (suite)
M. Ryan: Disposition de transition qui complète la
modification apportée par l'article 26...
Une voix: Oui, mais on l'avait suspendu tout à
l'heure.
M. Ryan: Oui. On va revenir à celui-là, parce qu'on
l'avait suspendu, celui-ci, 26. Peut-être qu'on peut le garder en suspens
et le reprendre dans le deuxième voyage.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous voulez qu'on
revienne à 26 immédiatement?
M. Ryan: Pas tout de suite.
La Présidente (Mme Bélanger): Non?
M. Ryan: On était convenu de finir, puis de reprendre tous
les articles laissés en suspens à la fin de l'exercice.
La Présidente (Mme Bélanger): On va suspendre 99
aussi? O.K. Alors, on suspend 99.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
100. M. le ministre.
M. Gendron: C'est aussi transitoire, mais il n'y a pas de
problème.
M. Ryan: II n'y a pas de problème à celui-ci, je
pense, hein?
M. Gendron: C'est une disposition transitoire. Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 100 est
adopté. J'appelle l'article 101.
M. Ryan: L'article 101, je pense qu'on pourrait également
l'adopter, vu qu'il se rattache à l'article 51.1...
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: .. .dont nous avons disposé au début de
cette réunion.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 101
est adopté?
M. Gendron: Oui, mais on n'a pas adopté 27; ça fait
qu'on a l'air fou, là. Hein, 27, on ne l'a pas adopté?
M. Ryan: On peut l'attendre, c'est vrai.
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: C'est vrai.
M. Gendron: Bien, c'est-à-dire, attendez.
M. Ryan: On peut attendre, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Suspendu. J'appelle
l'article 102. À 102, il y a un... Non, c'est 102.1. Je m'excuse. Alors,
l'article 102, M. le ministre.
Centre d'urgence Î>-1-1
M. Ryan: L'article 102 est une disposition importante, là,
qui vise à valider les ententes conclues depuis le 1er décembre
1985 entre la Communauté urbaine de Montréal et une
municipalité relativement à l'implantation du Centre d'urgence
9-1-1. Ces ententes avaient été autorisées par
résolution, d'après ce que j'ai compris, alors qu'elles auraient
dû l'être par règlement. Étant donné cette
technicalité qui engendrait l'illégalité, le ministre ne
pouvait pas les approuver. Ici, on approuverait rétroactivement ces
ententes.
Comme vous le savez, on dispose, à la CUM, d'un service d'appel
9-1-1 qui est sous la responsabilité administrative du Service de police
de la CUM, qui donne un service excellent; auquel adhèrent combien de
municipalités, actuellement, M. le président?
M. Hamelin (Michel): Pour le 9-1-1?
M. Ryan: Oui.
M. Hamelin (Michel): L'ensemble des municipalités.
M. Ryan: Toutes les municipalités de la CUM. Alors, je
pense qu'il y a lieu de donner la sécurité juridique à la
CUM relativement à ces ententes qui continuent de fonctionner,
d'ailleurs.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Gendron: Un instant.
M. Ryan: Dix-huit ententes ont été
dénombrées. Nous autres, nous avons connaissance de 18; il y en a
probablement plus de 18. Si toutes les municipalités ont
adhéré, ça fait...
M. Hamelin (Michel): Toutes les municipalités ont
adhéré.
M. Ryan: Ça fait 28.
M. Hamelin (Michel): C'est 28.
M. Ryan: O.K.
M. Gendron: Bien, est-ce qu'il y a des contestations de ces
ententes, M. Hamelin?
M. Hamelin (Michel): Non, il n'y a aucune contestation. C'est que
ça requiert la signature, un moment donné, du ministère,
et comme ça n'a pas été fait par règlement, mais
par résolution, les légistes, à la Communauté,
disent que si c'était réglé une fois pour toutes...
M. Gendron: C'est une...
M. Hamelin (Michel): ...il n'y aurait pas de problème.
M. Gendron: ...illégalité pas grave. M. Ryan:
Si jamais c'était contesté... M. Hamelin (Michel): On
ne sait jamais.
M. Ryan: ...devant les tribunaux, on ne le sait pas.
M. Gendron: Non, non, c'est ça que je voulais dire,
c'est...
M. Ryan: II peut y avoir un juge qui trouve que c'est très
important.
M. Gendron: Bien, c'est ça. Je veux dire, pour...
M. Hamelin (Michel): Ça pourrait être...
Excusez-moi.
M. Gendron: Pour un avocat ou bien un juge, c'est très
important, dans le sens qu'il pourrait arriver quelque chose. Mais il n'y a pas
d'irrégularité dans...
M. Hamelin (Michel): Non, non, non.
M. Ryan: Non, non.
M. Gendron: ...ces ententes-là...
M. Hamelin (Michel): Ça, ce n'est pas irrégulier,
c'est une...
M. Gendron: ...d'aucune façon. Ce n'est pas pour
régulariser quelque chose, là...
M. Hamelin (Michel): Ah, non, non, non, non.
M. Gendron: ...que vous seriez gênés de cautionner
si c'était rendu public.
M. Hamelin (Michel): Ah, non, absolument pas. M. Gendron:
Ça n'a rien à voir avec ça.
M. Hamelin (Michel): Ça n'a rien à voir. C'est pour
prévenir une...
M. Gendron: C'est une technicalité juridique, ou je ne
sais pas quoi. Ça fait que...
M. Ryan: Ça fait partie d'une entente intermunicipale.
Ça doit être approuvé par le ministre des Affaires
municipales. Celui-ci serait beaucoup plus à l'aise s'il pouvait
s'acquitter de son devoir.
M. Gendron: Alors, moi, pour...
La Présidente (Mme Bélanger): Pas de
problème.
M. Gendron: ...m'assurer que le ministre est à l'aise,
qu'est-ce que je ne ferais pas.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 102,
adopté.
M. Gendron: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, il y a un
ajout d'un article, l'article 102.1: Le projet de loi 121 est amendé par
l'insertion, après l'article 102, du suivant: «102.1 La nomination
de M. Robert Charbonneau au poste d'évaluateur de la Communauté
urbaine de Montréal, faite par le comité exécutif de la
Communauté le 20 février 1985, est réputée
satisfaire aux prescriptions de la Loi sur la fiscalité municipale et ne
peut être attaquée pour le motif que cet évaluateur n'a pas
été nommé par le conseil de la Communauté.»
M. le ministre.
M. Ryan: Ce qui est arrivé, c'est que M. Charbonneau, dont
la nomination remonte à février 1985, fut nommé par
résolution du comité exécutif de la CUM alors que,
normalement, il aurait dû être nommé
par le conseil. Ceci a pour but de rétablir les choses et de
valider rétroactivement cette nomination. Évidemment, c'est une
faute qui fut commise sous le gouvernement antérieur qui
n'exerçait peut-être pas sa surveillance avec toute la vigilance
nécessaire.
M. Gendron: On faisait confiance aux instances.
M. Ryan: Ha, ha, ha! C'est une faute très vénielle
à ce temps-ci de l'année.
M. Gendron: Je comprends.
M. Ryan: J'espère que ça vous rendra
compré-hensifs à notre endroit pour des fautes de même
nature.
M. Gendron: De plus graves. Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour l'article 102.1?
M. Gendron: Juste une minute. Pourrait faire planer un doute sur
la validité de cette nomination, c'est encore là une
interprétation.
M. Hamelin (Michel): C'est que quelqu'un pourrait se servir de
ça pour aller attaquer n'importe quel rôle depuis 1985. C'est
vraiment une technicalité et ça pourrait occasionner pas mal plus
de problèmes.
M. Gendron: II est encore à votre service, M.
Charbonneau?
M. Hamelin (Michel): II est encore là. Soyez
assurés que, le prochain, c'est le conseil qui va le nommer.
M. Gendron: Ça va, adopté.
M. Ryan: Je pense bien qu'il va de soi que Févaluateur de
la Communauté urbaine soit nommé par le conseil. C'est un
officier principal. C'est une des fonctions majeures de la
Communauté.
Le Président (M. Garon): L'amendement proposant l'article
102.1 étant adopté, j'appelle l'article 103.
M. Ryan: C'est un article rétroactif concernant les
caisses de retraite pour les policiers. Ça va?
M. Gendron: Ça va.
Le Président (M. Garon): L'article 103 est
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 104.
M. Ryan: II s'agit de nos modifications relatives aux voies
ferrées. Elles auraient effet à partir de l'exercice de 1994.
Ça va?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): L'article 104 est adopté.
Maintenant, nous revenons aux articles en suspens avant d'adopter 105.
M. Ryan: Est-ce que je pourrais demander deux minutes, M. le
Président? Parce que j'ai mon whip en chef qui veut me voir et je sais
qu'il a bien d'autres occupations. Si vous me permettez deux minutes?
Le Président (M. Garon): Ça marche. La commission
suspend ses travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 16 h 38)
(Reprise à 16 41)
Le Président (M. Garon): La commission reprend ses travaux
pour son sprint final, pour étudier les articles laissés en
suspens. Donc, nous revenons au premier des articles laissés en suspens,
l'article 11.
M. Ryan: M. le Président. Le Président (M.
Garon): Oui.
M. Ryan: Est-ce que vous nous avez rappelés au
travail?
Le Président (M. Garon): Oui.
M. Ryan: On pourrait peut-être, pour commencer, prendre les
articles qui ont été laissés en suspens pour en disposer.
Maintenant, M. Hamelin m'a saisi du désir de la Communauté de
voir un autre amendement s'ajouter à ceux que nous apporterions par le
projet de loi. Il s'agit d'un amendement traitant d'un pouvoir de tarification.
Maintenant, j'aimerais mieux que nous disposions du reste, puis, quand nous
arriverons là, on pourrait avoir un échange informel avec M.
Hamelin, peut-être d'un quart d'heure, puis, là, il nous fera part
de l'amendement qu'il souhaiterait voir adopté. On pourrait
peut-être, au cours de l'échange préliminaire, faire un
certain tamisage, voir ce qui est possible ou non. Mais on aura
réglé tout le reste. Il restera ce point-là à
régler. Moi, je n'ai pas d'arrière-pensée
là-dessus. Si ça peut rendre service, je suis prêt à
favoriser l'adoption. Je ne veux pas l'imposer non plus sans
considération attentive des implications. Est-ce que ça irait,
ça, M. le Président?
Le Président (M. Garon): Pas de problème, avec le
consentement de l'Opposition.
M. Gendron: Vous l'avez.
Le Président (M. Garon): Ça marche. Alors,
l'article 11, qui était le premier des articles laissés en
suspens.
Articles en suspens
M. Ryan: Regardez, l'article 11, après
vérification, je constate une chose, c'est que, quand il existait une
disposition législative prescrivant qu'une communication d'un corps de
l'administration devait être faite en langue française et en
langue anglaise, cette prescription devenait non opérante par suite de
l'article 90 de la Charte de la langue française.
Alors, étant donné ça, il y aurait lieu, par souci
d'harmonisation, d'établir «dans un journal». Ça
n'empêche pas la Communauté urbaine, si elle désire, de
publier un avis également dans un journal anglophone. Et, après
vérification, je crois avoir compris, M. Hamelin, qu'actuellement les
avis sont généralement publiés dans un seul journal, par
souci d'économie, sans doute, hein?
M. Hamelin (Michel): C'est ça. Et à l'occasion,
dépendant de l'importance, il y a des avis qui peuvent être
publiés aussi en anglais, dépendant du sujet.
M. Ryan: Si nous conservions la modification proposée,
nous améliorerions les choses, nous rendrions la situation conforme aux
dispostions de la loi 101.
M. Hamelin (Michel): C'est ça.
M. Gendron: Mais dans la pratique, quand vous dites que vous
publiez dans...
M. Ryan: Nous venons de faire une nouvelle preuve qu'elle n'a pas
été complètement détruite.
M. Gendron: Vous publiez dans quel journal, surtout?
M. Hamelin (Michel): J'imagine qu'il doit y avoir une rotation.
Je n'ai pas ce détail-là. Il y doit y avoir La Presse, Le
Devoir, Le journal de Montréal chacun leur tour possiblement. Et on
publie déjà, aussi, dans The Gazette en français.
J'ai déjà vu de la publication de la Communauté en
français dans The Gazette.
(Consultation)
M. Gendron: Adopté.
M. Ryan: On dit: dans un journal... En vertu d'autres
dispositions de la Charte, il faut que ça soit dans un journal
francophone. O.K.? Ou en français dans un journal anglais.
Le Président (M. Garon): L'article 11 est adop- té?
L'article 11 étant adopté, maintenant, nous allons à
l'article 26.
(Consultation)
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 26.
M. Ryan: Oui. Comme nous avons adopté l'article 36 qui
contenait une nouvelle définition des pouvoirs de la Communauté
urbaine en matière d'assainissement des eaux, ceci devient une
disposition de concordance par rapport à l'article 36, dont nous avons
fait le nouvel article 151.1 de la loi de la CUM.
M. Gendron: Exact. Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 26 étant
adopté, j'appelle l'article 27, qui était resté en suspens
lui aussi.
M. Ryan: L'article 27, c'est la même chose. Ce pouvoir a
été transféré dans ceux que nous avons
redéfinis à l'article 36. Par conséquent, il n'est plus
nécessaire de l'avoir ici.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 27 étant
adopté, j'appelle l'article suivant, qui avait été
laissé en suspens, 28.
M. Ryan: L'article 28, c'est la même chose, c'est en
concordance avec des modifications apportées aux articles 140, celui que
nous venons de voir, et 151.1.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: D'accord avec tout ce qui suit. Ce qu'on avait
laissé en suspens, c'est tout de la concordance.
Le Président (M. Garon): L'article 28 est adopté.
J'appelle l'article 29, qui avait également été
laissé en suspens.
M. Gendron: L'article 29, ça, c'est fondamental, mais
c'est adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 29 est adopté.
J'appelle maintenant l'article 30, qui avait été également
laissé en suspens.
M. Ryan: Alors, c'est pour une définition qui est mieux
accordée à celle qu'on trouve désormais à l'article
139.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 30 étant
adopté, j'appelle l'article 31, qui avait été
laissé en suspens également.
M. Ryan: Ici, c'est la même chose. C'est une modification
à 147 pour fins de concordance avec 139 et 151 modifiés.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 31 étant
adopté, j'appelle l'article 32, qui avait également
été laissé en suspens.
M. Gendron: Concordance.
Le Président (M. Garon): L'article 32 est adopté.
J'appelle l'article 33, également laissé en suspens.
M. Ryan: Même chose, même remarque. M. Gendron:
Même remarque.
Le Président (M. Garon): L'article 33 est adopté.
J'appelle...
M. Ryan: L'article 34, nous aurions une proposition de
modification.
M. Gendron: L'article 33, adopté. On est rendu à
l'article 34.
Le Président (M. Garon): L'article 34, et on dit qu'il y a
un projet d'amendement à l'article 34. Mme la secrétaire,
pouvez-vous le lire?
La Secrétaire: L'article 34 du projet de loi 121 est
remplacé par le suivant: 34. L'article 150 de cette loi est
remplacé par le suivant: «150. La Communauté peut s'engager
par contrat à recevoir, pour fins de traitement, les eaux usées
ou d'autres matières d'une municipalité qui n'est pas
située dans son territoire ou, avec le consentement de celle-ci,
d'autres personnes du territoire de cette municipalité.»
Le Président (M. Garon): Sur l'amendement à
l'article 34.
M. Ryan: C'est parce qu'on voudrait être habilités
par ça expressément à recevoir des eaux usées ou
d'autres matières de la ville de Laval, par exemple...
Une voix: Ou de toute autre ville, on est prêts à en
recevoir beaucoup... (16 h 50)
M. Ryan: II y en aura de la Rive-Sud, je pense qu'il y a des
développements du côté de la Rive-Sud d'ici une couple
d'années? La ville de Laval, c'est moins sûr. Je pense que c'est
normal, étant donné les grosses installations que nous avons sur
le territoire de la CUM, que celles-ci puissent servir à accueillir des
eaux usées ou d'autres matières de même nature qui
proviendraient de municipalités de la région du Grand
Montréal. Tout ceci sera encore plus clair quand on connaîtra le
rapport Pichette.
M. Gendron: C'est juste... Dans le texte, vous dites: «La
Communauté peut s'engager par contrat à recevoir, pour fins de
traitement, les eaux usées ou d'autres matières d'une
municipalité qui n'est pas située dans son territoire moi,
en tout cas, l'eau usée, ça ne me fait aucun problème, ou
d'autres matières, là; j'aimerais ça avoir des
explications de vous, mais c'est surtout le reste, là ou, avec le
consentement de celle-ci, d'autres personnes du territoire de cette
municipalité.» Là, je ne trouve pas que l'expression...
Qu'est-ce que vous voulez dire?
M. Hamelin (Michel): Qu'il pouvait y avoir des gens d'un peu
partout qui ont des choses à faire traiter, soit des eaux usées
ou d'autres matières, parce qu'on a vu qu'il y a eu un amendement
à un autre article de loi sur «autres matières»
à faire traiter. Nous avons une installation qui est quand même
performante, qui est capable de le faire. Nous ne pouvons actuellement que
traiter les eaux des municipalités et non pas des particuliers. Alors,
ça, ça nous permettrait de traiter les eaux des particuliers.
Mais il y a un bémol, il faudrait que leur municipalité soit
d'accord pour que ce soit traité chez nous. Mais c'est tout simplement
de faire profiter le plus de gens possible de nos installations, qui sont en
mesure de traiter beaucoup d'eaux usées.
M. Ryan: L'objet de la modification, c'est d'ouvrir pour des
personnes, surtout des entreprises. Mais, là, ça pourrait
être reçu à condition que la municipalité...
M. Gendron: Soit d'accord.
M. Ryan: ...d'où proviennent les matières, ait
donné son acquiescement.
M. Gendron: Et sur...
M. Hamelin (Michel): Ça sert surtout pour les
municipalités qui n'ont pas des équipements de la taille des
nôtres ou de la capacité des nôtres.
M. Gendron: Et, sur la notion «autres
matières», avez-vous des précisions? Qu'est-ce que vous
entendez par ça?
M. Hamelin (Michel): Bien, «autres matières»
c'est ce qui a été discuté, je crois que c'est hier soir,
eaux usées, eaux pluviales, etc.
M. Gendron: Ah, c'est ça que ça signifie. M.
Hamelin (Michel): C'est dans ce sens-là. M. Gendron: O.K.
Adopté. Ça m'apparaît...
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement à
l'article 34 est adopté? Est-ce que l'article 34, tel qu'amendé,
est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 34, tel
qu'amendé, est adopté. J'appelle l'article 35.
M. Ryan: Évidemment, ça, ça va avec le
nouveau 151.1. Par conséquent, celui-ci devient superflu.
M. Gendron: «Superfalétatoire». Adopté.
Le Président (M. Garon): Superfétatoire. M. Gendron:
Oui. Je l'ai bafouillé.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 35 est
adopté. Nous allons maintenant à l'article 99, qui était
laissé en suspens également.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 99 étant
adopté, nous passons au dernier article laissé en suspens, qui
est l'article 101.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 101 étant
adopté, maintenant tous les articles laissés en suspens ont
été adoptés. Je pense qu'avant d'adopter l'article 105 il
faut que vous parliez, que vous discutiez d'une question.
Nouveaux pouvoirs de tarification
M. Ryan: Nous pourrions peut-être, M. le Président,
demander à M. Hamelin de nous expliquer pourquoi la Communauté
urbaine voudrait se voir attribuer certains pouvoirs en matière de
tarification.
M. Hamelin (Michel): M. le ministre, mesdames, messieurs, ce que
la Communauté demande, dans le fond, c'est d'avoir le même pouvoir
de tarification que l'ensemble des municipalités. Par exemple, on fait
face actuellement au 9-1-1. Le 9-1-1 va être installé au niveau de
l'ensemble de la province et les frais d'opération des services 9-1-1 de
l'ensemble de la province pourront être tarifés... En fait, selon
les ententes prises, ils vont être tarifés à chacun par
Bell Canada. Comme le 9-1-1 relève de la communauté urbaine de
montréal, il faudra, pour tarifer dans chacune des municipalités,
faire passer un règlement dans chacune des 29 municipalités du
territoire de la communauté pour pouvoir appliquer la tarification du
9-1-1. s'il y avait d'autres tarifications, par exemple une tarification pour
les systèmes d'alarme... on a mis en vigueur un système qui a
réduit de 40 % les fausses alarmes au niveau du service de police, et
notre système fait qu'après une quatrième fausse alarme le
service ne répond plus pendant un an de temps. mais on n'a pas un
pouvoir de tarification, c'est-à-dire qu'on pourrait dire
également, après une troisième fausse alarme, par exemple:
bien, c'est une tarification des frais de service de 10 $, de 20 $, de 50 $. si
on voulait faire ça éventuellement, ça prendrait encore
une résolution de l'ensemble des municipalités. on a un pouvoir,
dans la loi, de tarification le seul, d'ailleurs c'est les
stationnements, les parcs régionaux, où ça nous a
été accordé dans la loi. il y a aussi... on parle des
certificats de conformité en matière d'environnement ou
d'aménagement qui doivent être émis par la
communauté. et, actuellement, on est obligés de les
émettre gratuitement. on n'a pas de pouvoir de tarification
là-dessus.
Dans le rapport Malouf sur les événements de la coupe
Stanley, par exemple, il y a une suggestion de faite, que les entreprises qui
organisent des j'ai le mot anglais en tête
événements privés, mais qui débordent sur le
public... Le rapport Malouf suggérait une possibilité de
tarification. On n'a pas ce pouvoir-là actuellement. Alors, pour pouvoir
adopter ces diverses tarifications, la Communauté demande d'avoir le
même pouvoir exactement qui est accordé à l'ensemble des
municipalités, sinon, à tout le moins, avoir le pouvoir qui s'en
vient pour le 9-1-1, avoir dans la loi le pouvoir de tarification du 9-1-1 et
le pouvoir de tarification pour les événements spéciaux,
au niveau de la sécurité, étant entendu que ces pouvoirs
de tarification ne sont que pour les objets qui sont dans la loi de la
Communauté, et que c'est le conseil qui va faire la tarification avec ce
que l'on a chez nous, la double majorité, Montréal-banlieues, que
l'on connaît.
M. Ryan: Je pense qu'on devrait remettre une copie de la
proposition que nous a soumise M. Hamelin. Ça va permettre aux
députés de se faire une meilleure idée de ce qui nous est
soumis. À tous les députés. Il faudrait la distribuer
à tous les députés. Il n'y a pas seulement le
député d'Abitibi-Ouest ici.
(Consultation)
M. Ryan: Juste une question pour M. Hamelin. La proposition de
modification que vous déposeriez, est-ce que ça émane,
ça, de la Communauté urbaine? Est-ce que ça a
été approuvé par la Communauté urbaine? Est-ce que
ça a été discuté à fond?
M. Hamelin (Michel): Ça émane du comité
exécutif.
M. Ryan: Du comité exécutif.
M. Hamelin (Michel): Du comité exécutif.
M. Ryan: Voulez-vous me rappeler qui fait partie du comité
exécutif? (17 heures)
M. Hamelin (Michel): Six municipalités de banlieue, six
représentants de la ville de Montréal et le président.
M. Ryan: Est-ce que ce texte-ci que vous nous soumettez a
été examiné par l'exécutif et approuvé par
lui?
M. Hamelin (Michel): Le texte, malheureusement je ne pourrais pas
vous le dire, là, je n'ai pas devant moi ce texte-là, mais c'est
clair que le comité exécutif, en tout cas, en ce qui a trait aux
pouvoirs du 9-1-1, aux pouvoirs des services de sécurité lors
d'événements...
(Consultation)
M. Hamelin (Michel): Je ne crois pas que ce texte-là ait
été soumis comme tel à l'exécutif. La proposition
initiale, M. le ministre, c'était uniquement de faire
référence aux articles dans la Loi sur les cités et
villes. Je ne me rappelle plus des numéros, 1 à 10.
M. Ryan: Là, évidemment, ce serait difficile parce
que les municipalités se sont vu attribuer des pouvoirs assez
étendus, assez variés, puis on ne pourra pas transposer ça
littéralement pour la CUM. La proposition que nous avons devant nous
reprend seulement certains aspects des articles de la Loi sur les cités
et villes. Ça va beaucoup moins loin.
M. Hamelin (Michel): Comme c'est spécifique pour la
Communauté, je pense qu'on pourrait très bien travailler avec
ça ici, avec ce qui est proposé, si le reste de l'article de la
Loi sur les cités et villes cause problème.
(Consultation)
M. Ryan: Moi, je suis plutôt sympathique à la
demande... Il faut que la Communauté puisse disposer d'un certain
pouvoir. Je vais prendre... Michael Jackson vient au Stade olympique; avec tout
ce qu'il véhicule dans ses déplacements, il peut arriver qu'il y
ait matière à perturbation. À ce moment-là,
ça demande un déploiement policier plus considérable. Avec
les bénéfices qu'il vient chercher ici, qu'il soit appelé
à payer une tarification de 10 000 $ pour les services qu'il
reçoit de la police, ce ne serait pas mauvais. Mais, là, vous ne
pouvez pas le faire actuellement, c'est nous autres qui payons tout
ça.
M. Hamelin (Michel):' Actuellement, on ne peut pas le faire.
M. Ryan: Si les Canadiens arrivent avec un gros, gros
événement qui perturbe toute la ville de Montréal, un
«kick up» d'une certaine partie, peut-être que ça les
invitera à faire montre de prudence de leur côté aussi.
Comme le juge disait, ce n'était pas grand-chose, mais l'heure à
laquelle a lieu l'événement a une grande influence sur les
dangers de perturbation. Je comprends que c'est conditionné par les
programmations de télévision nord-américaine, puis ce
n'est pas facile, mais qu'ils paient un petit peu pour tout l'argent qu'ils
vont chercher à nos dépens, ce n'est pas mauvais non plus.
Là, ça vous permettrait de faire ça.
M. Hamelin (Michel): Oui, oui.
M. Ryan: Parmi les autres exemples que vous avez
mentionnés, évidemment celui du 9-1-1 est un très bon
exemple. Je pense que c'est important qu'il puisse exister. Là, c'est
deux cas où la tarification s'appliquerait à une personne autre
que les municipalités membres de la CUM.
M. Hamelin (Michel): En fait, toute la tarification, il n'est pas
question de tarifer les municipalités. Leur tarification, c'est leur
quote-part, je pense.
M. Ryan: C'est ça.
M. Hamelin (Michel): Et je ne vois pas comment on pourrait aller
tarifer les municipalités. Je pense que c'est pour tarifer les
citoyens.
M. Ryan: Ça, ça pourrait être dit
explicitement, au besoin. Est-ce que c'est nécessaire de le dire
explicitement, Me Couture?
M. Couture (Robert): Non.
M. Hamelin (Michel): Je ne pense pas. Comme c'est le conseil qui
va adopter le règlement, je ne pense pas que le conseil se tarife
lui-même.
M. Ryan: II n'est pas pour se tarifer lui-même. Ouais.
(Consultation)
M. Ryan: II pourrait arriver, comme le signale M. Couture, qu'une
municipalité ait un gros événement dont elle est la
promotrice sur son territoire, qu'elle veuille avoir des services
spéciaux de police et qu'à ce moment-là il y ait lieu
d'envisager une tarification, une contribution. Ce n'est peut-être pas
mauvais de ne pas l'exclure totalement.
M. Hamelin (Michel): À ce moment-là, le
règlement que la Communauté pourra passer le prévoira.
M. Ryan: C'est ça. Ça, ce serait sujet à la
règle. Est-ce que c'est la règle des deux tiers, dans ce
cas-ci?
M. Hamelin (Michel): Non, non. C'est double majorité tout
le long.
M. Ryan: Double majorité tout le long.
M. Hamelin (Michel): La seule règle des deux tiers, c'est
quand quatre membres du comité exécutif s'opposent à une
décision et que, suite à une deuxième refus au
comité exécutif, ça s'en va au conseil et, là,
c'est les deux tiers qui doivent dire non.
M. Ryan: Je pense que ça fait des bonnes protections, M.
le Président.
Le Président (M. Garon): Je vais vous poser une question:
S'il y avait une manifestation comme les syndicats actuellement dans la
construction, qu'ils bloquent un pont, ça voudrait dire que vous allez
envoyer la police et que vous pourriez leur envoyer un compte en même
temps?
M. Hamelin (Michel): Ça, je pense que c'est assez
difficile, à ce niveau-là, parce que là c'est une question
de maintien de sécurité publique. Quand on prend la tarification
pour ces événements-là, c'est un événement
à caractère privé, à but lucratif. Par exemple,
comme le ministre donnait, Michael Jackson au Stade olympique, là, on
pourrait peut-être dire: Ça nous prend x policiers de plus et,
avant d'avoir le permis, il y a une tarification qui s'applique pour ces
événements-là. Mais pour les événements de
sécurité publique comme tels, où il n'y a pas de profits,
là c'est difficile à tarifer.
M. Ryan: II faudrait prévoir que ça ne s'applique
pas au gouvernement parce qu'il ne faudrait pas que vous profitiez de ceci pour
régler votre cas du casino. Ha, ha! Ce serait bon, ça.
M. Gendron: Mais... récupération des sommes
d'argent que vous avez perdues avec la loi 145, ça pourrait être
intéressant. Non. Moi, une réaction, M. le Président...
Ah! Excusez.
M. Ryan: J'ajouterais juste un point. Étant donné
ce que je viens de dire, je ne me prends pas pour un autre, mais je pense qu'il
faut penser aux intérêts bien compris du gouvernement. Je crois
qu'il y aurait peut-être lieu de prévoir que le règlement
s'appliquerait dans le cas de biens, de services ou d'activités fournis
à une personne plutôt qu'à une municipalité ou au
gouvernement ou à des organismes publics. Je pense que ce serait mieux
qu'on évite que ceci puisse être utilisé pour régler
d'autres dossiers qui doivent être l'objet de négociations en
bonne et due. forme. Je ne sais pas s'il y aurait moyen de prévoir
ça, M. Couture. Je voudrais éviter que ça s'applique au
gouvernement et à ses orga- nismes, de même qu'aux
municipalités aussi, finalement, tout compte fait.
M. Hamelin (Michel): Mais je pense, par exemple, quand on parle
de personnes, que ça comprendrait une personne morale aussi, parce qu'un
événement au Stade olympique... la RIO est un organisme
paragouver-nemental.
M. Ryan: Mais c'est ça que je veux demander à notre
conseiller juridique, s'il a une solution au problème. Je ne
prétends pas l'avoir, moi là. Je vois le problème,
cependant.
(Consultation)
M. Ryan: Je me demande si on ne serait pas mieux de commencer, M.
Hamelin... Parce qu'il y a des choses où je veux être bien
sûr qu'on ne crée pas de problème inattendu
là-dedans. Je me demande si on n'aurait pas intérêt pour
aujourd'hui à limiter ça aux services que la Communauté
fournit relativement à l'opération du Centre d'urgence 9-1-1.
Ça, c'est un problème qui est immédiat, qui est
très identifiable. Puis, peut-être regarder, réexaminer
l'autre dans la perspective de toutes les implications possibles que nous
n'avons pas le temps de voir dans les quelques minutes qui nous restent.
M. Hamelin (Michel): est-ce qu'on pourrait ajouter, tant
qu'à ça, les systèmes d'alarme, les fausses alarmes,
aussi? 9-1-1 et fausses alarmes. ou, disons, à votre convenance, si on
peut reprendre tout l'exercice par la suite.
M. Ryan: On peut reprendre tout l'exercice. Je pense qu'on est
capables de le reprendre, d'arriver à quelque chose de bien,
là-dessus. Il faudrait regarder en même temps pour la
Communauté urbaine de Québec, la Communauté urbaine de
l'Outaouais, régler ça de manière un petit peu
consolidée. Je pense que ce serait mieux.
M. Hamelin (Michel): Pas de problème. O.K.
(17 h 10)
M. Ryan: À ce moment-ci, on pourrait conserver le
même texte. Je ne sais pas si vous avez le texte devant vous, M. le
député d'Abitibi-Ouest.
(Consultation)
M. Ryan: Moi, je serais porté, là... On s'en va
tranquillement vers une partie plus formelle de notre échange. Je serais
porté à envisager qu'on pourrait accueillir la proposition
d'amendement qui nous a été soumise, en la modifiant comme ceci:
Sous réserve du règlement du gouvernement pris en vertu du
paragraphe 8.2° de l'article 262 de la Loi sur la fiscalité
municipale, la Communauté peut, par règlement, prévoir
que
tout ou partie de ses biens, services ou activités qu'elle
fournit ou exerce relativement à l'opération du Centre d'urgence
9-1-1 sont financés au moyen du mode de tarification qui consiste
à exiger un prix, de façon ponctuelle ou sous forme d'abonnement,
pour l'utilisation du bien ou du service ou pour le
bénéfice'retiré de l'activité.
Ensuite, on regarderait le deuxième alinéa: Les articles
244.3 à 244.6 et le premier alinéa de l'article 244.8 de la Loi
sur la fiscalité municipale s'appliquent, compte tenu des adaptations
nécessaires, à la tarification visée au premier
alinéa. On réglerait ce problème-là.
M. Hamelin (Michel): C'est le problème le plus urgent,
pour nous, à l'heure actuelle.
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Garon): Voulez-vous qu'on suspende les
travaux de la commission quelques instants, M. le ministre?
M. Ryan: ...les travaux de la commission, de manière plus
formelle. Je n'ai pas besoin de...
Le Président (M. Garon): Parce que ça prend un
projet d'amendement.
M. Ryan: Je le remettrais tout de suite. (Consultation)
M. Gendron: Entre-temps, le temps qu'on regarde les papiers,
là... Moi, j'avais deux réserves, M. Hamelin. C'est
évident qu'à partir du moment où ce n'était pas
dans le projet de loi et que l'ensemble des membres de la Communauté
urbaine n'ont pas pris connaissance d'un libellé ça
m'inquiète. Pas sur ce que vous venez de discuter parce que vous m'avez
dit, tantôt... Et, là, je n'ai pas de moyen de vérifier,
mais je me fie sur vous et... De toute façon, pour le bout qu'on a
vérifié, pour ce qui est du service du 9-1-1, vous m'avez dit que
n'importe quelle tarification que la Communauté urbaine voudrait charger
présentement... Pour le faire, ça vous prendrait une adoption de
règlement de chacune des municipalités membres.
M. Hamelin (Michel): 29 règlements.
M. Gendron: Mais la question que je vous pose: Avoir une
modalité législative qui vous permet de charger un tarif pour le
9-1-1, c'est de quelle nature, pour vous? De quelle nature ça serait, la
tarification? En quoi la...
M. Hamelin (Michel): C'est ce qui a été
adopté provincialement avec les ententes avec Bell Canada où
provincialement, au Québec et en Ontario, le service va être
offert à l'ensemble de la population, financé par 0,32 $, je
pense, directement sur le compte de téléphone, pour ce qui est de
la téléphonie par Bell Canada, et financé pour 0,40 $ pour
chaque ligne téléphonique, pour ce qui est de la population pour
l'opération du 9-1-1. Ça, c'est une entente qui a
été prise avec l'Union des municipalités du
Québec...
M. Gendron: Oui.
M. Hamelin (Michel): ...avec Bell Canada.
M. Gendron: Oui.
M. Hamelin (Michel): Alors, pour faire cette tarification, comme
le 9-1-1 relève de la Communauté urbaine et non de chacune des
municipalités... Le reste des municipalités du Québec, il
n'y a pas de problème parce que c'est elles qui ont le 9-1-1.
M. Gendron: Là, vous avez raison. Votre explication est
très claire en ce qui concerne la nécessité que la
Communauté urbaine ait cette disposition pour faire ce que vous
expliquez. Je le comprends bien. Je n'ai pas de problème. Moi aussi, je
suis plutôt d'avis que c'est peut-être préférable de
ne pas déborder le cadre de ce qui est, à sa face même,
requis pour le moment et, un peu plus tard, si on se rend compte... C'est
sûr que c'est un peu le bras dans le tordeur. Cette disposition, si on
vous la donne pour le 9-1-1, à un moment donné, vous allez
peut-être justifier de revenir, en disant: Entretemps, on a trouvé
d'autres modes d'usage potentiels que pourra regarder la Communauté
urbaine.
M. Hamelin (Michel): En fait, notre but, c'est tout simplement de
faire payer par les citoyens une tarification pour des services qui ne
s'adressent qu'à certains citoyens. 9-1-1 est pas mal plus global...
M. Gendron: Oui.
M. Hamelin (Michel): ...mais l'autre... Par exemple, quand on
parle d'événements, il y a seulement certains citoyens qui en
profitent.
M. Gendron: Oui, mais regardez, là-dessus, juste une
phrase ou deux pour finir, un événement qui a lieu, je ne pas,
moi... Les municipalités membres de la Communauté urbaine,
physiquement, ça a un territoire...
M. Hamelin (Michel): Oui, oui.
M. Gendron: Bon! S'il se passe quelque chose sur un territoire
donné de l'une ou l'autre de ces municipalités-là, ces
municipalités ont le pouvoir, en vertu...
M. Hamelin (Michel): Oui.
M. Gendron: ...de la loi, du Code municipal... C'est quoi, le
débordement?
M. Hamelin (Michel): Oui. C'est que ce ne sont
pas ces municipalités-là qui vont payer le service de
police. Alors, s'il faut mettre des policiers supplémentaires, c'est la
Communauté qui va payer et, là, c'est la municipalité qui
va retirer. Il faudrait s'assurer qu'ils vont nous envoyer l'argent, tout
ça.
M. Ryan: Dans le cas du 9-1-1, il existe déjà.
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: C'est financé à même les
quotes-parts des municipalités. Ça doit coûter à peu
près 1 000 000 $, ça, actuellement, le budget annuel.
M. Hamelin (Michel): Le 9-1-1? 7 000 000 $. Et c'est clair que
ça va tomber à pratiquement rien.
M. Ryan: 7 000 000 $. Là, M. Hamelin ne s'en est pas
vanté, mais ça va être une réduction de quote-part
pour les municipalités, qui vont aller chercher ça sous forme de
tarification de l'abonné. Puis, ça, c'est la suite des
décisions qui ont été prises par le CRTC, il y a quelques
mois, qui a autorisé Bell à faire ça. Il eût
été mieux, à bien des égards, que soit maintenu le
système actuel, mais le CRTC en a décidé autrement.
M. Gendron: Exact.
M. Ryan: Nous autres, comme gouvernement, n'avons pas
bougé, là-dedans. Nous avons préféré laisser
les choses marcher. Ça fait que ça va faire un soulagement dont
on ne viendra pas nous remercier, mais une autre contribution au
bien-être des municipalités de l'île de Montréal.
Alors, c'est... À ce point de vue là, je pense qu'on se comprend.
Il va en coûter un peu plus cher à l'usager. Sur la facture de
téléphone, vous allez avoir... Ça va être 0,67 $ ou
0,68 $ de plus: 0,32 $...
M. Hamelin (Michel): 0,32 $ plus 0,40 $.
M. Ryan: ...pour le service de Bell. Puis, vous autres, c'est...
La partie qui va être tarifée pour la CUM, c'est la partie
administration de tout ce système-là. Bell fournit la
quincaillerie, la tuyauterie.
M. Gendron: Moi, je n'ai pas d'objection, M. le Président,
à ce qu'on...
M. Ryan: Je pense que c'est important qu'ils aient le pouvoir
parce que... Autrement...
M. Gendron: Oui, oui, c'est ce que je comprends. Je suis
prêt à leur donner sur le 9-1-1.
M. Ryan: Merci. On va le voter. On arrive avec l'amendement.
Le Président (M. Garon): Alors, Mme la
secrétaire.
M. Gendron: Que les écritures et les lectures se
fassent!
Le Président (M. Garon): Alors, Mme la secrétaire,
pourriez-vous lire le projet d'amendement?
La Secrétaire: Le projet de loi 121 est amendé par
l'insertion, après l'article 54, du suivant: 54.1 Cette loi est
modifiée par l'insertion, après l'article 222, du suivant:
«222.1 Sous réserve du règlement du gouvernement pris en
vertu du paragraphe 8.2° de l'article 262 de la Loi sur la fiscalité
municipale (chapitre F-2.1), la Communauté peut, par règlement,
prévoir que tout ou partie de ses biens, services ou activités
qu'elle fournit ou exerce relativement à l'opération du Centre
d'urgence 9-1-1 sont financés au moyen du mode de tarification qui
consiste à exiger un prix, de façon ponctuelle ou sous forme
d'abonnement, pour l'utilisation du bien ou du service ou pour le
bénéfice retiré de l'activité. «Les article
244.3 à 244.6 et le premier alinéa de l'article 244.8 de la Loi
sur la fiscalité municipale s'appliquent, compte tenu des adaptations
nécessaires, à la tarification visée au premier
alinéa.»
Le Président (M. Garon): Alors, M. le ministre.
M. Ryan: Je serais très heureux que nous adoptions cette
modification suggérée par la Communauté urbaine de
Montréal et rédigée avec soin par nos conseillers.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: II me fera plaisir de concourir au bonheur du
ministre des Affaires municipales, mais surtout de la...
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement proposant
l'article 54.1 est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 105. L'article 105 est-il adopté?
M. Gendron: Bien, je ne sais pas la date, M. le Président.
Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 105 est adopté.
J'appelle l'étude du titre du projet de loi. Le titre du projet de loi
est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Est-ce qu'il y a lieu de
présenter une motion de renumérotation?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, qui propose la motion de
renumérotation?
M. Ryan: C'est le député de Rousseau.
Le Président (M. Garon): M. le député de
Rousseau. Est-ce que cette motion de renumérotation est
adoptée?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (ML Garon): Adopté. Est-ce que
l'ensemble du projet de loi, tel qu'amendé, est adopté?
Des voix: Adopté. (17 h 20)
Le Président (M. Garon): L'ensemble du projet de loi, tel
qu'amendé, est adopté. Alors, M. le ministre, le mot de la
fin.
Conclusions M. Claude Ryan
M. Ryan: Oui. Tout d'abord, je voudrais vous remercier, M. le
Président, de la diligence avec laquelle vous avez conduit nos travaux.
Je voudrais remercier aussi la députée de Mégantic pour le
rôle qu'elle a joué dans les quelques moments où vous
dûtes vous absenter. Je remercie tous les députés de leur
participation assidue, en particulier le député d'Abitibi-Ouest
pour sa contribution constructive et pertinente. Et je remercie plus
spécialement M. Hamelin, le président du comité
exécutif de la Communauté urbaine de Montréal, de
même que Mme Laurin, qui accompagnait M. Hamelin, pour leur
présence constante aux travaux de la commission et leur
disponibilité chaque fois que nous avons eu besoin d'explications,
lesquelles furent toujours concises, précises et pertinentes.
On a fait un bon travail. Je pense qu'on a fait la preuve et je
suis sûr que l'Opposition voudra s'en souvenir que, dans
relativement peu de temps, on peut faire du bon travail quand
l'atmosphère est à la collaboration. Ça dépend
beaucoup du gouvernement pour que la collaboration existe. Il faut qu'il
propose des projets raisonnables. Je pense que quand ces conditions sont
réunies... Du côté de l'Opposition, il est trop tôt
encore dans la session pour connaître leurs mauvaises intentions, nous
les découvrirons à mesure que nous avancerons, mais, de notre
côté, nous avons plusieurs projets de loi, cette session-ci. C'est
le premier, et nous ferons diligence pour que toute la matière, toutes
les explications soient disponibles, comme nous l'avons fait cette fois-ci. Je
pense que nous avions mis à la disposition du député
d'Abitibi-Ouest le même cahier d'explications qui est ordinairement
réservé aux membres de la deputation ministérielle. J'ai
demandé qu'on rédige ces cahiers de façon la plus
objective possible, de manière qu'ils puissent être disponibles.
En général, c'est une règle que... Nous avons
déjà fait quelques expériences et c'est une règle
qui nous semblerait fort utile pour les travaux à venir.
Mais je voudrais remercier nos conseillers de l'excellent travail qu'ils
accomplissent aussi. M. Couture est un maître en droit municipal, en
droit ouvrier aussi, un conseiller très précieux pour le
gouvernement. Vous voyez sa discrétion et sa disponibilité. Il a
le don de faire la leçon au ministre et aux députés sans
que ça paraisse. Il y a M. Blanchet, à l'arrière, qui
veille à l'ensemble de l'opération avec sa vigilance habituelle.
Il y a notre conseillère en législation au cabinet du ministre,
Mme Livernois, qui, elle, est peut-être plus active, plus agissante, des
fois, mais toujours, toujours, elle veille à ce que les projets suivent
leur cours à la satisfaction des députés et plus
particulièrement sans récrimination du côté de
l'Opposition.
Alors, je veux remercier tout le monde, le personnel de la commission
également. C'est rare que nous avons tout le temps voulu pour le faire,
mais on vous remercie de votre présence très aimable, toujours
empressée, toujours cordiale. Je pense qu'à part de ça il
faudrait peut-être que je salue Louis-Hippolyte LaFontaine...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Merci, M. le Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. François Gendron
M. Gendron: Écoutez, c'est toujours agréable quand
on arrive à conclure l'adoption d'un projet de loi article par article
tel que le mandat nous était confié, et ça s'est fait dans
une bonne collaboration. Je tiens à remercier le ministre des Affaires
municipales pour nous avoir donné les outils requis pour faire notre
travail, le législateur ayant toujours plus de capacité que nous
d'être mieux outillé, mieux armé, et de
bénéficier de collaborateurs et de personnel aguerris à
ces questions-là. C'est toujours intéressant pour nous d'avoir le
matériel qu'il faut pour faire notre travail.
Quant à la façon de faire notre travail, j'ai assez
d'expérience ici pour savoir que, si nous trouvons à
l'intérieur des législations présentées que
l'intérêt commun y est, c'est très rare et je pense
que le ministre me connaît que je ne travaille pas dans un sens
d'une étroite collaboration. Alors, c'est ce qui est arrivé et
c'est ce qui arrivera dans le futur si les législations sont dans ce
sens-là.
Il est toujours intéressant aussi pour un régiona-liste de
contribuer à l'amélioration d'une législation pour
ces grands ensembles urbains. Alors, ça me fait plaisir, M.
Hamelin, d'avoir participé à un rafraîchissement
nécessaire à la législation de la Communauté
urbaine. J'étais content que vous soyez là et même
si c'est plutôt de pratique de nature privée d'avoir la
chance d'avoir les demandeurs sur un projet de loi public. Pour les quelques
questions qu'on a eu à poser, on a eu droit à des réponses
claires, franches, sincères, comme on vous connaît. Alors, je vous
remercie de votre présence et de votre participation et je suis heureux
d'avoir contribué à l'adoption de ce projet de loi, article par
article. C'est évident que, quant à nous, les phases
subséquentes seront de même nature.
Le Président (M. Garon): Alors, la commission de
l'aménagement et des équipements ayant complété le
mandat qui lui avait été donné de procéder à
une étude détaillée du projet de loi 121, Loi modifiant la
Loi sur la Communauté urbaine de Montréal et la Loi sur la
fiscalité municipale, j'ajourne les travaux de la commission sine
die.
(Fin de la séance à 17 h 25)