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(Quinze heures trente-neuf minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements déclare...
M. Garon: Mme la Présidente....
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
M. Garon: Avant qu'on ouvre... (Consultation)
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on reprend. La
commission de l'aménagement et des équipements déclare sa
séance ouverte. Le mandat de la commission est de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 113, Loi
modifiant la Loi sur l'assurance automobile. Au moment de l'ajournement des
travaux, il nous restait à étudier l'article 10 qui avait
été suspendu, et il restait les articles 22 et 23. Est-ce qu'on
commence par l'article...
M. Elkas: Le 22.
La Présidente (Mme Bélanger): ...22...
M. Elkas: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): ...ou l'article
10?
M. Elkas: Le 22. Il y a un amendement.
Dispositions transitoires et finales (suite)
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 22 où il y a une modification. Remplacer l'article 22 par le
suivant: «22. L'article 83.22 de la Loi sur l'assurance automobile, dans
sa rédaction antérieure au 1er janvier 1994, continue de
s'appliquer aux demandes de capitalisation présentées à la
Société avant le 1er janvier 1994.»
M. le ministre, des explications?
M. Elkas: On a abrogé 83.23, puis l'article c'est
une disposition transitoire est comme celui de 21 qu'on vient
d'adopter.
M. Garon: Là, on est rendus où?
La Présidente (Mme Bélanger): À 22.
(15 h 40)
M. Elkas: À 22.
M. Garon: Est-ce qu'on avait adopté tous les autres
articles?
M. Elkas: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): II reste l'article 10
qui a été suspendu.
M. Garon: Oui, il reste 10. C'est ça, hein?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: À 22... Attendez un peu. Là, c'est parce
que j'ai toutes sortes de papiers.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est un amendement
de concordance parce qu'on a aboli, dans un autre article, 83.22.
M. Elkas: C'est 83.23.
M. Garon: Ça ne sera pas long.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, 83.23.
M. Garon: On était rendus à l'article 22. Avant, il
y avait un autre amendement, vous l'avez changé. Il disait d'enlever
83.23.
M. Elkas: On a abrogé 83.23. C'est pour ça qu'on
amende celui-ci, à 83.22.
M. Garon: C'est parce qu'on avait un autre projet d'amendement
écrit à la main. Supprimer, dans la première ligne, ce qui
suit...
M. Gélinas (Claude): Ça revient au même.
Maintenant, il est dactylographié.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça revient au
même.
M. Gélinas (Claude): On a eu le temps.
La Présidente (Mme Bélanger): Non, ce n'est pas le
même texte.
M. Garon: Bien, moi, j'avais fait des représentations
antérieurement là-dessus en disant qu'on aurait aimé que
ça s'applique avant, mais... Alors, on avait déjà
discuté de cet article-là. Alors, sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): L'amendement est
adopté sur division. Est-ce que l'article 22, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Garon: Sur division. M. Elkas: Gn retombe à
10.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, il est
amendé sur division. Nous retournons à l'article 10.
Indemnité de décès (suite)
M. Elkas: À 10.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, à 10...
M, Elkas: Bien, je propose...
La Présidente (Mme Bélanger): ...il y avait des
explications à donner.
M. Elkas: Oui. Il y a des modifications. On avait deux
choix, soit que le montant d'argent soit donné à la succession ou
qu'il soit donné tel quel, et on nous a demandé de voir si on ne
pouvait pas mandater le ministère de la Justice et le ministère
du Revenu pour se questionner sur la nature de l'objet de l'indemnité
forfaitaire versée au décès d'une personne mineure qui n'a
pas de personne à sa charge. J'ai un mandat qu'on a
préparé hier. Je pense que tout le monde autour de la table
était d'accord pour qu'on aille dans cette direction-là. Alors,
ça a été fait hier et malle à mes collègues
le 25, qui est aujourd'hui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
vous le déposez? Non?
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: II n'y a pas de problème, il y a le mandat.
M. Garon: Je ne comprends pas, là. Le mandat...
M. Elkas: II y a un mandat qu'on a confié à la
Société de l'assurance automobile du Québec, par le
ministère des Transports, pour qu'on réponde à la question
qu'on a posée hier.
M. Garon: Oui.
M. Elkas: Puis, là, on envoie la lettre,
évidemment, au ministre de la Justice et au ministre du Revenu, parce
que les deux sont impliqués dans les discussions qu'on veut faire entre
la Société et la Justice. Puis, ça, c'est pour
déterminer, tel que vous l'avez demandé hier, la question
à savoir si l'argent d'un mineur doit être versé au
père ou à la mère, dépendant de qui a la garde.
Aujourd'hui, on ne fait pas de différence, on dit que ça va aux
deux. Puis, là, on va essayer de trancher suivant les
préoccupations que, tous les deux, on a démontrées hier en
cette salle.
M. Garon: Mais il n'y aura pas d'amendement dans cette
loi-là?
M. Elkas: Je ne peux pas le faire, non, pas pour le moment.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
serait adopté tel qu'écrit?
M. Garon: Mais, est-ce qu'on peut avoir une copie du mandat?
M. Elkas: On a des copies.
Document déposé
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, le document
est déposé.
(Consultation)
M. Garon: Vous allez plus loin, dans le fond, là. Vous
remettez vraiment en cause le montant versé. Le mandat est large en
démon, là! Là, c'est la ministre des Finances, on dirait,
qui l'a donné: se questionner sur la nature et l'objet de
l'indemnité forfaitaire versée au décès d'une
personne mineure qui n'a pas de personnes à sa charge.
M. Elkas: Bien, coudon! On cherche le principe. Le principe de la
discussion d'hier et la préoccupation, c'était vraiment: est-ce
que l'argent va être versé à la personne qui a vraiment la
personne à charge ou qui a la garde de la personne?
M. Garon: Là, on ne mettait pas en cause le montant. Il
devait y avoir un montant, mais à qui l'attribuer?
M. Elkas: On n'a jamais mis en cause le montant.
M. Garon: Mais, là, sur la nature et l'objet de
l'indemnité forfaitaire, se questionner là-dessus. Là,
vous le mettez en cause, le montant. De même, qu'il y ait une
indemnité, vous le mettez en cause.
M. Elkas: Ça n'engage absolument personne.
M. Garon: Non, je sais que ça n'engage personne. Ouais! On
ne fera pas des enfants forts avec ça. Ça ne donne pas
grand-chose.
M. Elkas: Moi, je vais vous suggérer ceci, M. le
député de Lévis. Si vous voulez m'envoyer une
recommandation sur ce que, vous, vous voulez voir dans le mandat, je suis
très ouvert.
M. Garon: Oui, mais, là, je crois bien qu'on va être
en élections avant que ce ne soit tranché, cette
affaire-là, entre vous et moi, là.
M. Elkas: Si on ne l'amende pas, si on le laisse tel quel...
M. Garon: C'est parce que vous aviez l'occasion de faire votre
marque, là, d'être un leader, d'être la pointe de la
flèche. Vous aviez l'occasion, avec ça, en faisant la
proposition.
M. Elkas: Qu'est-ce que vous recommandez qu'on fasse aujourd'hui?
Qu'on le change? On ne peut pas le faire, vous le savez. On a fait le
débat hier.
M. Garon: Oui, mais, comme...
M. Elkas: Là, je pense qu'on est venus à la
conclusion hier qu'on ne pourrait pas régler le problème, hier ou
aujourd'hui, alors qu'on donne le mandat à la Société qui
entre en discussion avec les gens concernés, puis qu'on nous arrive avec
une recommandation. Parce que ça va pas mal plus loin qu'ici, hein.
M. Garon: Non, je sais.
M. Elkas: Ça va affecter, évidemment, les gens de
la CSST...
M. Garon: Oui, mais...
M. Elkas: ...de la Régie des rentes et...
M. Garon: ...au rythme où ils bougent, eux autres aussi,
là... Ils ne bougent pas vite, la CSST.
M. Elkas: Moi, j'aimerais réassurer le
député de Lévis qu'une fois que le rapport sera
déposé...
M. Garon: Bien, ça, c'est pire qu'avant. C'était
mieux de ne pas avoir de mandat que d'avoir un mandat de même.
Décider s'il y a lieu de conserver le paiement de l'indemnité de
décès à une personne qui tient lieu de père ou de
mère à la victime lors de son décès et fixer des
conditions le cas échéant. Là, vous êtes en train de
vous demander si on ne devrait pas enlever tout montant. Là, c'est pire
qu'avant. Là, c'est vraiment... On dirait que ça a
été...
M. Elkas: On va regarder tous les points. Je pense que c'est le
but de l'exercice.
M. Garon: Oui, mais ce n'était pas ça, le but.
Ce n'est pas ça. Mon interrogation n'était pas dans ce
sens-là du tout. Là, on dirait que ça a été
commandé par la ministre des Finances.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est signé
Sam Elkas.
M. Garon: Je suis un peu étonné, là. C'est
un peu comme quelqu'un qui, à un moment donné, vous demande la
charité sur le bord du trottoir, puis vous lui dites: Bien, avant de te
donner la charité, je vais regarder si je ne devrais pas prendre ce que
tu as déjà dans tes poches. C'est un peu ça. Un peu.
M. Elkas: Non, non. Mais, M. le député de
Lévis, soit qu'on le laisse tel quel, cet article, on l'abroge, puis on
retourne à l'ancien qui n'est pas mieux. Ça ne change rien.
M. Garon: Bon. En tout cas, peut-être bien qu'un prochain
gouvernement le changera. (15 h 50)
M. Elkas: On va déposer, nous autres, au mois
d'avril...
M. Garon: Ce dont on avait parlé la dernière fois
qu'on s'était rencontrés, c'était: Quels étaient
les problèmes qu'il pourrait y avoir à verser le montant à
la personne qui a la garde légale, peu importe que ce soit l'homme ou la
femme?
M. Elkas: Oui, mais il y a un autre problème, M. le
député de Lévis, c'est que la personne qui a la garde
légalement, peut-être, ne mérite pas les 15 000 $. Qui va
vraiment trancher? Un père de famille qui aura versé de l'argent
et plus que ce à quoi on pouvait s'attendre à l'individu, il a
payé tous ses frais universitaires, il atout fait ça...
M. Garon: Ça, je suis d'accord avec vous.
M. Elkas: ...puis sa mère, elle, parce que,
légalement, elle a l'enfant à sa charge mais elle ne s'en
occupe pas elle va recevoir le montant d'argent. Je pense qu'il faut
regarder l'ensemble, puis s'assurer qu'on éclaircit le point. Le mandat,
il est large, M. le député, mais ce qu'on recherche, c'est le
point que vous avez soulevé, le point qui m'a préoccupé il
y a une couple de semaines. Il y a une couple de semaines, quand j'ai
regardé ça, moi aussi, j'ai dit: II y a quelque chose qui cloche.
Mais on ne peut pas le trancher. Mes aviseurs me disent...
M. Garon: Là, vous êtes un peu comme le gars qui
dit: Plutôt que de donner un montant...
M. Elkas: Je ne peux pas le...
M. Garon: ...en ne le donnant pas à la bonne
personne, il faudrait se demander si on serait mieux de ne le donner
à personne. Comme ça, on ne commettra pas d'injustice.
M. Elkas: Je ne peux pas le trancher, hein. Je ne peux pas le
trancher, et je ne pense pas que vous pouvez le trancher aussi.
M. Garon: Hein?
M. Elkas: Vous ne pouvez pas le trancher, ni moi, ni cette
commission.
M. Garon: Ah, moi, je le trancherais assez rapidement, parce que
je suis persuadé qu'il y a moyen de trancher ça assez facilement
s'il y a une volonté politique. S'il y a une volonté
politique.
M. Elkas: Comment vous allez faire? Est-ce que vous allez faire
des enquêtes sur les vies privées?
M. Garon: Non. M. Elkas: Ah!
M. Garon: Pas d'enquête. C'est que vous créez une
présomption en faveur de la personne qui avait la garde.
M. Elkas: Mais vous présumez... M. Garon: Non, non,
écoutez bien.
M. Elkas: ...et vous m'avez dit l'an passé de ne jamais
présumer.
M. Garon: Non, non, une présomption que l'autre personne
peut enlever en démontrant qu'elle a contribué aux frais de
façon régulière ou qu'elle a contribué aux frais.
À ce moment-là, c'est la personne qui a contribué aux
frais qui devra être avisée, puis elle devra dire: Moi, j'ai
toujours payé ma partie. Alors, tu dis: Bon, correct, il y a eu 50-50.
Et la personne qui n'a jamais contribué, qui n'est pas capable de le
démontrer, puis qui ne s'est jamais occupée de rien, bien,
là, au moins, on facilite la tâche à la personne qui a la
garde. Mais vous avez raison quand vous dites que ça peut être
quelqu'un qui a la garde et qui ne s'en occupe pas. Ça, c'est vrai
aussi. C'est vrai aussi.
M. Elkas: On y répond, d'ailleurs, au mandat...
Quatrième paragraphe.
M. Garon: Alors, moi, je pense, Mme la Présidente, qu'il
n'y a pas de volonté politique de la part du ministre de changer
ça immédiatement.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous allez l'adopter
sur division?
M. Garon: Alors, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 10
est adopté sur division.
M. Garon: Sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
23.
M. Elkas: «La présente loi entrera en vigueur le 1er
1994.»
M. Garon: Sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 23 est
adopté sur division. Alors, est-ce que le titre du projet de loi 113,
Loi modifiant la Loi sur l'assurance automobile, est adopté?
M. Elkas: Adopté. M. Garon: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'ensemble
du projet de loi 113, Loi modifiant la Loi sur l'assurance automobile, est
adopté, tel qu'amendé?
M. Garon: Sur division. Il n'en a pas manqué beaucoup,
mais il en manquait encore un peu.
M. Elkas: Non, c'est parce que tu l'as mal compris. Ha, ha,
ha!
La Présidente (Mme Bélanger): II n'y a pas eu de
motion de renumérotation? On n'a rien ajouté?
Alors, M. le ministre, est-ce qu'il y a des remarques finales?
M. Elkas: «No. Thank you.»
La Présidente (Mme Bélanger): II n'y a pas de
remarques finales. M. le député de Lévis, est-ce qu'il y a
des remarques finales?
M. Garon: Non, je n'ai pas de remarques finales...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors...
M. Garon: ...sauf pour dire que j'aurais aimé que le
ministre fasse un mouvement. Comme c'est sans doute sa dernière session
au gouvernement, j'aurais aimé qu'il ait l'occasion de faire sa marque
un peu dans la législation...
M. Elkas: Ah! Ah!
M. Garon: ...et il avait une occasion avant Noël,
parce que je ne pense pas que nous revenions après Noël.
Alors, j'ai l'impression qu'on va s'en aller en campagne électorale et
on ne le verra pas...
M. Elkas: La seule chose que je peux vous dire, Mme la
Présidente, c'est que je vais regretter de ne pas avoir ce beau visage
devant moi dans l'Assemblée nationale, parce que j'ai l'impression que
ça va être ses derniers jours.
M. Garon: Dans quoi? Dans Lévis?
M. Elkas: À l'Assemblée nationale. Oui, dans
Lévis. Ah! oui. Ah! oui.
M. Garon: Non, non. Dans Lévis, vous allez voir que les
affaires vont très bien.
M. Elkas: Ah! non, non, non. Vous ne pouvez pas gagner
ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça,
c'est des discussions que vous pouvez avoir la commission fermée.
Ceci étant dit, la commission de l'aménagement et des
équipements ayant accompli son mandat ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 56)