Les versions HTML et PDF du texte du Journal des débats ont été produites à l'aide d'un logiciel de reconnaissance de caractères. La version HTML ne contient pas de table des matières. La version officielle demeure l'édition imprimée.
(Quinze heures vingt-six minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements déclare sa séance
ouverte. Le mandat de la commission est de procéder à la
vérification des engagements financiers du ministère de
l'Environnement contenus dans les listes de février 1993 à
septembre 1993, ainsi que les engagements dont la vérification a
été suspendue lors des séances des 18 mars et 8 avril
1993: engagement 15 de la liste d'avril 1992 et engagement 76 de la liste de
septembre 1992.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
La Secrétaire: II n'y a aucun remplacement.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, il
n'y a pas de remarques préliminaires?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, Mme la Présidente.
Comme d'habitude, je suis à la disposition des membres de la commission
pour répondre à toutes les questions.
La Présidente (Mme Bélanger): Nous allons commencer
par l'engagement d'avril.
Mme Marois: Mme la Présidente, si vous permettez...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
Mme Marois: ...comme on est à l'étude des
engagements financiers, j'ai jugé utile, évidemment, de regarder
le suivi qui avait été donné à l'étude des
engagements à laquelle nous avons procédé en avril, le 8
avril 1993, et, précédemment, le 18 mars 1993 et je dois
constater, Mme la Présidente, qu'aucune des questions que j'avais
posées n'a obtenu réponse, aucune des demandes auxquelles le
ministre s'était engagé à répondre n'a obtenu
réponse.
Je voudrais savoir, Mme la Présidente, de votre part, si le
ministre va effectivement répondre. Parce qu'il est resté, en
fait, des engagements en suspens, compte tenu que c'était sous
réserve que j'obtienne les informations. Et là je peux faire un
relevé systématique, mais, en même temps, je ne veux pas
utiliser inutilement le temps de la commission.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Taillon, c'est à l'ordre du jour, la
vérification des engagements financiers qui ont été
suspendus.
Mme Marois: D'accord. Mais, si je n'ai pas eu réponse
à mes questions... Parce que aucun des documents demandés...
À moins que la secrétaire n'ait reçu des documents ou que
d'autres membres en ait reçus; moi, je n'ai absolument rien reçu
entre le 18 mars, le 8 avril et maintenant.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Il me fait plaisir de vous
faire part, Mme la Présidente, ainsi qu'aux membres de cette commission,
de la correspondance suivante, en date d'aujourd'hui, adressée à
Mme Marie Tanguay, secrétaire de la commission, Hôtel du
Parlement, bureau 3.28, Québec: Madame, c'est avec plaisir que nous vous
transmettons les réponses aux questions posées les 18 mars et 8
avril 1993, lors des engagements financiers du ministère.
Espérant le tout à votre entière satisfaction, nous vous
prions d'agréer, madame, l'expression de nos sentiments les meilleurs.
Et c'est signé par Anne-Marie Laurendeau, conseillère politique.
Il me fait donc plaisir de remettre les réponses.
Réponses déposées
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les
réponses aux engagements dont il est question, qui ont été
suspendus lors des séances du 18 mars et 8 avril 1993, sont
déposées.
Organisation des travaux
Mme Marois: Évidemment, vous comprendrez, vu l'importance
des documents, qu'on va laisser les engagements en suspens tant que je n'en
aurai pas pris connaissance, les engagements concernés par ces
informations-là. Parce que ça va de soi que je ne peux pas
prendre connaissance de... Combien de pages?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça va de soi.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est l'engagement 15
d'avril 1992. (15 h 30)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce que je comprends, Mme la
Présidente, de l'intervention de Mme la députée de
Taillon, c'est qu'on ne les adopte pas tout de suite tant qu'elle n'a pas
épluché l'information qui vient d'être transmise,
étant donné qu'il s'agit d'une information qui est volumineuse et
qu'il faut prendre le temps d'en prendre connaissance. À la
prochaine séance, nous reviendrons pour vérifier s'ils
sont adoptés ou pas. C'est ce que je comprends...
La Présidente (Mme Bélanger): C'est-à-dire
«vérifiés» et non pas
«adoptés».
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...de la procédure qui est
souhaitée.
Mme Marois: C'est ça. Maintenant, est-ce que je peux faire
quand même une remarque? Je pense que le ministre, j'imagine, a une
équipe qui devrait lui permettre de répondre, Mme la
Présidente, un peu plus rapidement. J'ai relu, j'ai pris la peine de
relire d'une façon systématique l'étude de nos engagements
financiers, et il y a des choses où c'était tout simplement un
contrat en blanc. Je me dis: il n'était pas obligé d'attendre
d'avoir les réponses à tout. Je trouve que c'est incorrect
à l'égard des parlementaires, ça nous empêche de
faire notre travail adéquatement. On se retrouve aujourd'hui en se
disant: Bon, bien là, ça ne sert à rien de resoulever
ça, je ne l'ai pas le document, donc je vais attendre. Ça, ce
n'est pas utile, je vais attendre. Alors, je trouve que le ministre devrait
être sensible à ça et nous livrer la documentation plus
rapidement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, Mme la Présidente, en
réponse à l'interrogation de Mme la députée de
Taillon, je lui dis que je suis très sensible à son argumentation
et que les parlementaires devraient être saisis des réponses dans
les meilleurs délais. Je lui demande de prendre en considération,
cependant, l'état un peu particulier du ministère de
l'Environnement du Québec, qui est un ministère qui se voit aux
prises avec de nombreux défis, avec un nombre de fonctionnaires qui
n'est pas excédentaire, compte tenu des défis que nous devons
rencontrer quotidiennement. Nous avons eu, encore aujourd'hui, des accidents
environnementaux; c'est l'état d'urgence pratiquement de façon
quotidienne. C'était beaucoup plus rapide dans d'autres
ministères que j'ai eu l'occasion de diriger.
Ceci étant dit, je prends bonne note de la remarque de Mme la
députée de Taillon. Une de nos premières
responsabilités après l'environnement, ce sont les
parlementaires. Habituellement, dans les autres ministères, je disais
«les parlementaires avant la vocation du ministère», mais,
compte tenu de l'importance de la cause environnementale, je pense que Mme la
députée de Taillon va endosser mes propos.
Mme Marois: Peut-être que, si le ministre était
à plein temps dans son ministère, ça irait plus vite!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! je suis disponible, Mme la
Présidente, pour répondre à toutes les questions aux
engagements financiers. Je suis à l'Assemblée nationale à
tous les jours pour répondre aux questions de Mme la
députée de Taillon. Les dossiers sont à jour au
ministère. Je m'impose un horaire de travail qui est peut-être un
peu plus lourd que diriger un ministère sans la charge de leader
parlementaire, mais je tiens à l'assurer qu'il n'y a aucun délai
dans aucun dossier qui est dû à ce cumul de fonctions.
Mme Marois: Bon, alors, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Bon. Mme la
secrétaire me dit que ce qu'on a déposé, ce n'est pas les
engagements restés, laissés en suspens, mais c'est des questions
que vous avez posées et les réponses sont arrivées. Alors,
les engagements laissés en suspens, je ne me souviens pas de la raison,
là, mais on les a et ils n'avaient pas du tout été
vérifiés. Ce qui fait que, là, ce qu'on va appeler, c'est
l'engagement 15...
Mme Marois: Attendez un petit peu, c'est les engagements
laissés en suspens pendant les mois de...
La Présidente (Mme Bélanger): Avril 1992,
engagement 15.
Mme Marois: C'est parce que, quand j'ai relu les textes qui sont
essentiellement nos propos, les propos qu'on a échangés
ensemble...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
Mme Marois: ...plusieurs des engagements étaient
liés au fait que je puisse prendre... c'est-à-dire que la
vérification des engagements était liée au fait que je
prenne connaissance de la documentation que m'envoyait le ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord.
Mme Marois: Alors, ce que je suggère, si vous en convenez,
que les membres sont d'accord, c'est qu'on les suspende encore aujourd'hui et
que, lors d'une séance subséquente, qu'on pourra refaire assez
rapidement et qu'on fera d'ici Noël, d'ici l'ajournement de nos travaux,
on les reprenne.
La Présidente (Mme Bélanger): O.K.
Mme Marois: Parce que, d'ici là, moi, j'aurai eu le temps
de passer à travers la documentation qui a été
déposée aujourd'hui. Alors, ce qui fait qu'on pourrait reprendre
plutôt les engagements à partir, je crois de février
1993.
La Présidente (Mme Bélanger): De février
1993. Bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Mme Marois:
Si vous êtes d'accord.
Engagements financiers Février 1993
La Présidente (Mme Bélanger): Bon, engagement 1 de
février 1993.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'y a rien à dire.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, je n'ai pas de
commentaires.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Taillon.
Mme Marois: Ici, il s'agit d'une subvention normée qui
concerne la décontamination des cendres volantes d'incinération
de déchets municipaux. Est-ce que ça concerne
l'incinération des cendres de la CUQ?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, pas particulièrement.
C'est un projet qui s'inscrit dans le cadre d'un programme qui est norme au
ministère. Ça concerne la décontamination des cendres
volantes d'incinération de déchets municipaux au sens large du
terme. Ça fait partie ou les fonds proviennent du Fonds de recherche et
de développement technologique en environnement, ce qu'on appelle le
FRDT-E et le PREE chez nous. Le bénéficiaire, c'est
l'Université du Québec, Institut national de la recherche
scientifique, Sainte-Foy, comté de Louis-Hébert, et l'engagement
total est de 180 000 $ sur une période de trois ans.
Mme Marois: Par contre, le ministre a devant lui une
étude, les résultats d'une audience publique tenue par le BAPE
concernant Saint-Tite-des-Caps. Est-ce qu'il a l'intention de rendre sa
décision bientôt puisqu'on parle de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'y a pas de lien entre
Saint-Tite...
Mme Marois: Non, je le sais qu'il n'y en a pas. Comme je croyais,
au départ, qu'on parlait des cendres de l'incinérateur de la
Communauté urbaine et que, dans la foulée de cet
incinérateur, c'est-à-dire du travail qui se fait à cet
incinérateur, on sait que les cendres vont à Saint-Tite-des-Caps
et qu'il y a eu des audiences publiques à ce sujet-là, je voulais
savoir si le ministre avait l'intention de rendre sa décision
prochainement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, dans les meilleurs
délais.
Mme Marois: Et ça veut dire quand, ça, M. le
Président.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le plus rapidement possible.
Mme Marois: Bon. Alors, les groupes continueront de
s'inquiéter, M. le Président, parce que ça reste quand
même assez vague.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je tiens, par exemple... Non, sur
le plan de l'inquiétude je pense que ce n'est pas correct de
lancer de telles remarques en commission parlementaire je tiens à
assurer les gens que le site en question, présentement, détient
tous les certificats d'autorisation pour recevoir la matière qui y est
déposée et est équipé en conséquence.
On ne dit pas que ça doit être la chose qui doit être
faite, mais il n'y a pas raison non plus d'être alarmiste dans les
circonstances. Il y a un sain équilibre à maintenir dans ce
dossier comme dans d'autres.
Mme Marois: Bon. Alors, on s'assurera que les groupes qui nous
font des représentations soient informés des propos du ministre.
J'imagine que ça devra les rassurer.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça ne vise pas à les
rassurer, mais ça ne vise pas à les inquiéter non
plus.
Mme Marois: D'accord, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 1 est-il
vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): Vérifié.
L'engagement 2.
Mme Marois: Projet concernant l'élevage sur
litière. Bon. Ça, c'est une subvention de recherche. Qui est
associé? Parce que, habituellement, il y a toujours plus d'un
participant, là, ou plus d'un...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Les partenaires...
Mme Marois: ...partenaire, voilà.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...financiers de ce projet. Pour
que ce soit un peu plus compréhensible pour les gens qui nous lirons un
peu plus tard, il s'agit d'un projet concernant l'élevage sur
litière biomaîtrisée: étude comparative des
inoculants, des types de litières et des techniques de gestion de la
litière. Ça s'applique surtout, ce projet-là, dans le cas
de l'élevage du porc. Les partenaires financiers sont les suivants: la
Fédération des producteurs de porcs du Québec, pour un
montant de 20 000 $; le Centre de recherche Premier, pour un montant de 18 850
$; deux producteurs agricoles, pour
un montant de 10 000 $; Les Consultants BPR, pour un montant de 4000 $,
et le ministère de l'Environnement du Québec, pour un montant de
49 870 $. Le coût total du projet est de 102 720 $. La durée du
projet est de cinq mois.
Mme Marois: II me semble qu'on avait dit qu'on voulait
transférer le programme PAAGF au MAPAQ. Est-ce que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est fait.
Mme Marois: ...j'avais bien compris cela? Et où c'en
est?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le PAAGF comme tel a
été et ça, là, c'est bon que ça soit
souligné pour les membres parce que je connais l'intérêt
que tous les membres de cette commission ont pour le programme d'aide à
la gestion des fumiers transféré au ministère de
l'Agriculture du Québec, ce qui privera les membres de la commission,
parce qu'il y a une commission de l'agriculture, de poser des questions sur ce
programme. (15 h 40)
Maintenant, un des derniers volets de ce programme, le volet recherche,
fait partie de... On se retrouve en février 1993, lorsque cet engagement
financier a été fait. On était avant la fin de
l'année financière. Le programme a été
transféré comme tel en début d'année
financière au ministère de l'Agriculture, qui est mieux
placé pour évaluer comme tel ou pour choisir les projets de
recherche en matière agricole. Son expertise est plus profonde que le
département ou la section agricole du ministère de
l'Environnement qui a été créé il y a à
peine quelques années et qui compte sur très peu d'effectifs
encore, malheureusement.
Mme Marois: Quelles sont les responsabilités que
continuera d'assumer le ministère, M. le Président, à
l'égard du contrôle?
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le ministère ne s'est
défait d'aucune responsabilité en ce qui a trait au
contrôle. Il faut distinguer très clairement le programme PAAGF de
l'application de la réglementation antipollution agricole. Tout ce que
nous avons transféré, c'est l'octroi des subventions aux
producteurs agricoles. Je pense que le ministère de l'Agriculture, avec
l'UPA connaissent très bien leur clientèle. Ils sont capables
d'effectuer les analyses de projets aussi bien que le ministère de
l'Environnement. On s'est départis, finalement, de la fonction de
«subventionneux» pour pouvoir concentrer nos activités sur
l'application de la législation et de la réglementation en
matière environnementale. On a un gain net sur le plan d'effectifs qui
devraient nous donner un gain net sur la fonction productivité en appli-
cation de la loi et des règlements. Je pense que c'est un transfert qui
s'effectue et au bénéfice des agriculteurs et au
bénéfice de l'Environnement. C'est le développement
durable en matière agricole.
Mme Marois: Dans le document qui concerne le réalignement
de l'administration publique, «Plan d'action du ministère de
l'Environnement», qui est un document de support qui a été
publié le 6 octobre 1993, vous faites état d'un certain nombre de
révisions d'activités et de redéploiement de ressources.
En ce qui concerne l'assainissement agricole, on mentionne ceci, et je cite:
«Examiner les mandats et responsabilités du central et
régional en fonction du transfert du PAAGF au MAPAQ».
Est-ce que ça a impliqué que des personnels soient
transférés aussi du ministère de l'Environnement vers le
MAPAQ...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non.
Mme Marois: ...ou c'est simplement les crédits qui
étaient alloués au PAAGF qui ont été
transférés?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ce qui explique le gain net
du ministère de l'Environnement. Il y a eu transfert de crédits
exclusivement, et nous conservons toutes nos ressources humaines pour s'assurer
d'une meilleure gestion de notre réglementation en matière
environnement, secteur agricole. Donc, il s'agit d'un gain net, et je tiens
à en aviser les membres de cette commission qui, sans doute,
accueilleront ces propos de façon très positive.
Mme Marois: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): M. le ministre, est-ce que vous
pouvez nous indiquer, ce gain net, il représente combien de
personnes...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'effectifs.
Le Président (M. Camden): ...de travailleurs et
travailleuses dans l'ensemble des régions au Québec? Je sais fort
pertinemment bien que de ces gens-là, certains traitaient des demandes
de certificat d'autorisation, d'autres traitaient manifestement la demande
elle-même, à l'égard de l'aide financière du
programme PAAGF, et également le contrôle à l'égard
de la réalisation du projet et la vérification des
pièces.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, je suis
prêt à répondre mais j'entends sonner les cloches. Je ne
sais pas si notre devoir de parlementaire ne nous appelle pas ailleurs. Est-ce
que vous pouvez vérifier?
Le Président (M. Camden): On va nous indiquer ça,
M. le ministre, dans un instant.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le département agricole, au
ministère de l'Environnement, compte 45 personnes-année. Il y en
avait à peu près la moitié qui s'occupait du suivi
réglementaire et à peu près la moitié qui
s'occupait, comme telles, des demandes dans le cadre du programme PAAGF. Donc,
le gain net est autour d'une vingtaine de personnes-année.
Le Président (M. Camden): Alors, on doit comprendre que...
Est-ce que ces personnes se sont vu attribuer d'autres responsabilités
que celle de l'étude des projets de certificats d'autorisation qui sont
sollicités de la part des agriculteurs aux directions régionales
du ministère de l'Environnement, ou leurs responsabilités ont
été repartagées à l'égard de l'ensemble des
demandes formulées dans les régions?
Je vous rappelle simplement et brièvement que de nombreux projets
sont déposés pour donner de l'expansion à des entreprises
agricoles, lesquels ont un effet d'entraînement sur l'économie
régionale important, lors de la construction des bâtiments, par
l'achat de matériaux et, par la suite, évidemment, dans le cadre
de ,1a production, laquelle, entre autres, particulièrement dans le
domaine du porc, est exportée.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ils ont été
réaffectés à l'intérieur de la division agricole du
ministère.
Je comprends le sens de votre question. Je peux vous dire que ça
va assez bien, là. Il n'y a pas de retard indu, à ma
connaissance, au moment où nous nous parlons. Il n'y en a pas eu non
plus, sauf des cas exceptionnels, dans l'ensemble des régions du
Québec, sauf la région de la Beauce. Et le retard dans la
région de la Beauce est dû et là je vous donne une
opinion personnelle au déménagement ou à
l'ouverture du bureau à Sainte-Marie de Beauce. La
régionalisation des activités du ministère n'a pas
été facile. Il y a des gens qui préfèrent
travailler dans la capitale, et même dans la «tour
dorée», là, qu'on appelle, des bureaux du ministère
dans la capitale plutôt que de travailler en région. Et parfois
les gens ont certaines façons de manifester leur mécontentement
au gouvernement. Disons que comme ministre, moi, ça ne me dérange
pas, en autant que le service à la clientèle soit bien
effectué.
L'état des dossiers en attente, dans la région de la
Beauce, m'ont indiqué qu'on a pris la clientèle un peu en otage,
et ça, ce n'est pas comprendre son rôle de serviteur du public. On
peut manifester contre le gouvernement, contre le ministre, si on en a envie,
mais il faut continuer à rendre service à la population qui paie
notre salaire, nos bénéfices marginaux et notre
sécurité d'emploi. On a donc pris des mesures administratives, le
sous-ministre s'en est chargé personnellement. On m'indique que la
situation s'est améliorée, mais je fais appel au sens du devoir
des gens concernés pour ne pas prendre le développement
économique régional, ne pas prendre les producteurs agricoles en
otage de décisions administratives qui nous apparaissent, encore
aujourd'hui, très justifiées. Il faut rapprocher les
fonctionnaires de leur clientèle, il faut régionaliser nos
services, et nous avons l'intention de continuer dans cette voie. Partout
ailleurs, ça a bien fonctionné; on a eu un problème
particulier à Sainte-Marie.
Le Président (M. Camden): Je dois vous indiquer, M. le
ministre, étant député de Lotbinière et de cette
région de Chaudière-Appalaches couvrant également une
partie de la région de la Mauricie, Bois-Francs, Drummond
également, ma collègue de Belle-chasse a participé
déjà à des rencontres avec les gens qu'on doit
reconnaître qu'il y a eu une très nette amélioration, une
très nette amélioration au niveau de la productivité, au
niveau du traitement des dossiers; on le constate également dans les
propos des agriculteurs à l'égard du niveau
d'appréciation. Il y a encore place à de l'amélioration,
mais il y a une très nette progression.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je demande au sous-ministre qui
est en charge de l'opération d'amélioration au service à
la clientèle de prendre bonne note de vos propos, M. le
député et président de la commission.
Le Président (M. Camden): À l'égard de
l'engagement 2, quant à ce projet pour des litières
biomaîtri-sées, à quel moment anticipez-vous un
résultat, une conclusion de cette étude? Vous savez sans doute
fort bien que les agriculteurs sont dans l'expectative des résultats de
cette étude pour faire en sorte de modifier des bâtiments
agricoles et faire en sorte de pouvoir engager une production. Cette
méthode sur litière bio-maîtrisée semble très
prometteuse, particulièrement à l'égard des gens qui sont
dans l'environnement immédiat de ces producteurs au niveau des odeurs.
Ça a évidemment un impact très important pour les
producteurs, puisque ça permettrait à certains d'entre eux de
changer de vocation des bâtiments agricoles existants et de se retrouver
avec des voisins moins hostiles à leur projet de production
agricole.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les gains environnementaux
anticipés vont dans le sens de vos propos, M. le Président, et je
lis à partir des notes qui m'ont été remises quant au
projet: La mise au point d'une technique de production sur litière
adaptée au milieu québécois aura un impact sur le taux
d'acceptabilité des effluents porcins dans le contexte de gestion des
surplus et permettra de réduire les volumes de déjection à
gérer. De plus, la réduction des volumes de lisier à
épandre permettra de diminuer les odeurs, comme vous le mentionniez, et
d'améliorer la qualité des cours d'eau. Finalement, cette
nouvelle technique stimulera la production porcine et les activités
économiques associées et réduira la consommation
d'énergie pour la gestion des fumiers. Maintenant, les résultats
comme tels sont attendus au printemps 1994. (15 h 50)
Le Président (M. Camden): Outre l'aide... Je
vois qu'il y a une aide de 4000 $ qui est octroyée, en tout cas
en partie du 49 870 $ aux Consultants BPR. J'imagine qu'il doit y avoir une
contribution de leur part, ou ça se limite à cela, à
l'aide obtenue de 4000 $?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non. Il y a eu une aide du
ministère de l'Environnement d'à peu près 50 000 $ sur un
projet de 100 000 $. Et les autres partenaires financiers sont ceux que j'ai
identifiés tantôt pour le compte de Mme la députée
de Taillon.
Le Président (M. Camden): Les Consultants BPR ont quoi de
contribution?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Us ont investi 4000 $ dans le
projet.
Le Président (M. Camden): Ça va pour moi. Mme
Marois: Ça va.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 2,
vérifié. J'appelle l'engagement 3.
Mme Marois: Bon. Là, il s'agit toujours d'une subvention
normée, soit un projet qui concerne l'adaptation technologique
d'unités de flottement à air dissous pour les traitements
biologiques de types de boues activées ou étangs
aérés d'effluents d'usines de désen-crage.
Évidemment, c'est Cascades qui est particulièrement
concernée. Qui sont les autres partenaires?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit d'un projet dont le
coût total est de 245 000 $. Les autres partenaires sont Poseidon inc.,
pour 60 000 $; Cascades, pour 25 000 $; le Centre québécois de
valorisation de la biomasse, pour 73 000 $; le Centre Saint-Laurent, pour 25
000 $, et le ministère de l'Environnement, pour 60 000$.
Mme Marois: Un peu dans le même sens que la question du
président tout à l'heure: Quand est-ce qu'on prévoit la
fin de cette étude?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oh! Ça, c'est plus
long.
Mme Marois: C'est sûr que c'est un procédé
assez spécialisé.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sous réserve de
vérification ultérieure, on m'informe que ça serait au
cours de l'année 1995.
Mme Marois: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 3 est donc
vérifié. J'appelle l'engagement 4.
Mme Marois: Projet concernant le filtre intermittent à
recirculation-comportement et efficacité en climat froid.
De quoi s'agit-il exactement et quels sont les partenaires en sus de EAT
Environnement?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le projet a pour but comme tel la
mise au point d'un procédé de traitement des eaux usées
provenant des résidences construites sur des terrains de superficie
réduite et dont le sol est peu perméable, ce qui rend impossible
l'installation d'un champ d'épuration conventionnel. On peut penser
à toute la région de l'Abitibi, entre autres. La technologie
développée aux États-Unis est basée sur le principe
de filtre intermittent en recirculation et doit être adaptée aux
conditions climatiques québécoises.
Les partenaires financiers sont les suivants: EAT Environnement inc., 63
000 $; le ministère de l'Environnement, 117 000 $, pour un coût
total de projet de 180 000 $.
Mme Marois: D'accord. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Vérifié. J'appelle
l'engagement 5.
Mme Marois: Projet concernant la démonstration d'une
technologie physico-chimique et biologique de traitement in situ de sols
contaminés, donc de traitement de sol sur le site lui-même, si on
comprend bien. Est-ce qu'il y a d'autres partenaires que le consortium
Serrener-Varisco? Quelles sont les sommes concernées et sur combien de
temps le projet de recherche va-t-il s'étendre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On m'indique qu'à part du
MENVIQ et du consortium Serrener-Varisco, il n'y a pas d'autre partenaire.
C'est un projet de 1 075 000 $. Le MENVIQ est là pour à peu
près 486 000 $ et le consortium Serrener-Varisco pour à peu
près 590 000 $.
Mme Marois: D'accord. Selon les engagements qu'on aurait ici, au
cahier, ça s'étendrait jusqu'à la fin 1995. Est-ce que
c'est bien ça qui est prévu au devis?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La durée du projet est de
20 mois, donc ce serait logique, oui.
Mme Marois: À quel endroit fait-on
l'expérience?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense qu'ils ont deux sites,
eux autres. Je pense qu'il y a dans l'Estrie et à Montréal, si ma
mémoire est fidèle. Dans l'Estrie et à
Montréal.
Mme Marois: On ne sait pas dans quel type
d'entreprise exactement ou quel type de contamination les sols ont subi?
Je pose la question parce que, évidemment, on sait que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, oui, on le sait.
Mme Marois: ...tous les sites à Montréal, entre
autres, posent d'énormes problèmes à solutionner.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le résultat
escompté: restauration de sites contaminés par des hydrocarbures
légers au moyen de la combinaison d'un traitement physico-chimique et
biologique et alternative du traitement in situ, surtout lorsque les
infrastructures en place ne permettent pas l'épuration des sols.
Mme. Marois: Mais on ne sait pas si c'est dans une entreprise en
particulier ou... Parce qu'on sait, entre autres, que, dans Montréal...
Je reprends ce que je disais: À Montréal, il y a eu beaucoup de
sites contaminés, qui causent beaucoup de problèmes parce qu'on
voudrait les réutiliser, et c'est une perte actuellement au plan
financier, évidemment, parce qu'on pourrait y réinstaller soit
des entreprises ou même de l'habitation ou des projets commerciaux.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vais risquer une
réponse, parce que, parmi les partenaires de réalisation, nous
avons la Pétrolière Impériale Esso ltée. On me dit
que c'est moins risqué. On me dit que les travaux vont être faits
sur une propriété de la Pétrolière Impériale
ltée Esso, à Drummondville. C'est un comté
représenté par un député indépendant.
Mme Mardis: Esso, à Drummondville, et à
Montréal, ce serait chez Impériale, c'est-à-dire Esso
aussi?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est Esso qui est le partenaire
comme tel. J'imagine qu'Esso va attirer les gens sur ses propres terrains. Pas
sur ses terrains propres, hein!
Mme Marois: Je relisais, dans les crédits, sur la question
des sites orphelins.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah oui! C'est une bonne question.
Le financement nous est remboursé là-dedans à 50 % par le
gouvernement fédéral.
Mme Marois: D'accord. Dans le cadre de quelle entente?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'entente sur les sites orphelins
qui contient...
Mme Marois: Est-ce que c'est celle qui avait été
signée avec M. Bouchard?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Exactement, à
l'île-du-Prince-Édouard.
Mme Marois: II avait fait des affaires pas trop mal,
finalement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je tiens à vous le dire, il
s'agit je pense qu'il faut être juste envers tout le monde
d'une maigre compensation pour les atteintes aux juridictions du Québec
en matière d'évaluation. Et, d'après moi, la juridiction,
ça ne se monnaie pas.
Mme Marois: C'est dans le cadre de quelle entente?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'entente sur les sites
orphelins.
Mme Marois: Quelle est la somme totale? Ce que je voudrais savoir
de la part du ministre, M. le Président, c'est la question des sites
orphelins, est-ce qu'on a une idée du nombre de sites orphelins avec
lesquels on est aux prises? Et pourquoi sont-ils orphelins? J'aimerais
ça que le ministre, M. le Président, réponde à
cette question-là. Parce que, dans le fond, à moins qu'une
entreprise ait complètement disparue quelque part, la
municipalité, j'imagine, si elle fait faillite, ou les entreprises
à qui elle devait des sommes ont repris leurs billes par
l'intermédiaire de saisies sur les actifs ou de choses comme
ça.
Alors, un, est-ce qu'il y en a en nombre important, et qu'est-ce qui a
fait qu'ils sont devenus orphelins, ces sites-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au sens du dictionnaire,
«orphelin» c'est un terrain qui n'a pas de parents.
Mme Marois: Je n'ai pas besoin de me faire expliquer ça;
ça va assez bien, ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non, mais c'est juste pour
placer le contexte en débutant. Au sens de registre comme tel, au sens
du bureau d'enregistrement, pour placer une boîte, il n'y a pas de
terrain orphelin comme tel: c'est la couronne qui est propriétaire; ce
sont les municipalités, suite à une reprise de possession pour
non-paiement du compte de taxes; ce sont des compagnies, mais il y a toujours
quelqu'un qui apparaît à l'index des immeubles comme étant
le propriétaire. (16 heures)
Au sens de l'application de cette entente durement
négociée et arrachée, à l'époque, au
ministre de l'Environnement fédéral, Lucien Bouchard,
«orphelin» veut dire celui qui ne reconnaît pas sa
responsabilité pour la contamination, refuse de nettoyer alors qu'on se
retrouve en situation où il faut nettoyer, et l'entente prévoit
que
nous devons, dans un premier temps, mettre en demeure d'agir le
propriétaire, et, s'il refuse d'agir comme tel, le ministère
intervient par le biais de cette entente fédérale-provinciale et,
par la suite, réclame du propriétaire ou du responsable de la
contamination les sommes de deniers publics investies aux fins de
décontamination.
Mme Marois: Effectivement, quand vous regardez les gestes que
vous avez dû poser dans le cadre de cette politique-là, qui
concerne les sites orphelins, est-ce qu'il y a eu des résultats en
termes de récupération de sommes utiles à la
décontamination ou au traitement de ces sols?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous savez, quand l'individu, la
personne morale, l'organisme refuse d'assumer sa responsabilité, dans un
premier temps... Je peux peut-être utiliser un des premiers cas où
on est intervenu, Balmet à Saint-Jean. On a fait les travaux. On ne
pouvait pas laisser les enfants jouer... Je vois M. le député de
Saint-Jean, qui a tellement travaillé dans ce dossier-là, faire
signe qu'on ne pouvait pas laisser les enfants jouer dans des sols
contaminés. On a mis en demeure Balmet. On s'attendait à une
réponse négative, compte tenu des agissements de cette compagnie.
Par la suite, on a fait les travaux. On poursuit Balmet pour paiement.
Je peux prendre un autre exemple qui me revient à l'idée:
Saint-Amable. Suite à l'incendie de pneus à Saint-Amable, on
s'est retrouvés avec des sols contaminés comme tels. On a mis en
demeure le propriétaire du terrain. Mais, étant donné
qu'il n'avait pas assumé la responsabilité ni des pneus avant, ni
de l'incendie, on prend des poursuites. Et les poursuites devant les tribunaux
prennent le temps que ces poursuites prennent. Je peux peut-être vous
donner un état de situation, si vous le voulez.
Mme Marois: C'est ça que... Parce que, là, on
traite de cas particuliers. Et je comprends qu'ils sont importants, je ne le
nie pas. Mais, ce qui serait intéressant d'obtenir, c'est, de
façon plus globale, les résultats obtenus, s'il y en a.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, je peux vous donner ça
dans l'ordre suivant: l'ancien parc de résidus de la mine Weedon
à Fontainebleau; le dépotoir de Sainte-Marie-Salomé; les
terrains utilisés par la compagnie Le Vidangeur, de Montréal; les
anciennes lagunes de ville Mercier; le dépôt des pneus
incendiés de Saint-Amable; l'ancien dépotoir à
Saint-Gédéon-de-Beauce et les terrains avoisinant la compagnie
Balmet Canada Itée à Saint-Jean-sur-Richelieu, pour environ 20
000 000 $ au total.
Mme Marois: La réclamation est de l'ordre de 20 000 000 $,
ou la somme récupérée est de l'ordre de 20 000 000 $?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non. La somme
récupérée, au moment où nous nous parlons...
Mme Marois: II n'y en a pas.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...s'établit à
zéro sou, zéro piastre. Nous avons entrepris les
procédures légales devant les tribunaux, suivant le contenu de
cette entente négociée avec M. Bouchard.
Mme Marois: Bon. Ça va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les mandats sont donnés
à cet effet. On espère que ça va procéder le plus
rapidement possible.
Mme Marois: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): L'engagement 5 est donc
vérifié. L'engagement 6.
Mme Marois: II s'agit toujours, évidemment, d'un
procédé de biofiltration des hydrocarbures volatils. Il ne s'agit
pas des sols dans ce cas-ci, cependant, si je comprends bien. Quels sont les
autres partenaires de Biogénie. Quelle est la somme qu'investit
Biogénie?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est à peu près
moitié-moitié avec le ministère de l'Environnement.
Biogénie est là pour 340 000$ et le MENVIQ pour 314 000 $, pour
un montant total de 654 000 $.
Mme Marois: D'accord. Les échéances prévues
dans ce cas-là de l'étude sont...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On m'indique que la durée
du projet devrait normalement être de 18 mois.
Mme Marois: D'accord, ça va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): et, encore une fois, il y a un
remboursement de 50 % par le gouvernement fédéral.
Mme Marois: Dans le cadre de quelle entente, celle-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La même entente. ..
Mme Marois: La même.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...que j'ai eu l'occasion de
signer avec M. Bouchard, avant qu'il s'en prenne aux juridictions du
Québec en matière environnementale.
Mme Marois: Ça, on pourra avoir une discussion, M. le
Président. Le ministre a l'habitude de ce genre de remarque.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Un débat de fin de
séance...
Mme Marois: On pourrait avoir une discussion sur la façon
dont le ministre de l'Environnement du Québec a assumé ses
responsabilités. On en reparlera.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! je suis toujours disponible
dans les différents forums.
Le Président (M. Camden): II y a différents cadres
pour de tels débats.
Mme Marois: C'est ce que j'ai pensé aussi. Alors, on
utilisera...
Le Président (M. Camden): Les interpellations du
vendredi.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah oui!
Mme Marois: Oui. J'ai l'habitude, d'ailleurs, de les utiliser
lorsque utile et nécessaire. Je ne m'en suis pas privé et je ne
m'en priverai pas encore.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense que ça serait
utile et nécessaire.
Le Président (M. Camden): Ça pourrait être
intéressant, définitivement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Mme Marois:
Sûrement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous sommes à votre
disposition, Mme la députée.
Mme Marois: Comme ça, les sarcasmes du ministre pourront
peut-être trouver réponse.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je n'ai jamais refusé
aucune invitation à siéger avec vous.
Mme Marois: M. le Président, ça va pour
l'engagement 6.
Le Président (M. Camden): L'engagement 6 est
vérifié. J'appelle l'engagement 7.
Mme Marois: Bon, là, on s'engage, M. le Président,
dans une série d'engagements sur des subventions qui sont des
subventions dans le cadre du Programme d'aide à l'amélioration de
la gestion des fumiers. Si je me reporte aux propos du ministre,
généralement parce qu'on ne va pas les regarder les uns
après les autres, là ça ne dépasse pas 100
000 $. Et, même si je regarde ceux qui sont devant nous, à date,
c'est entre 30 000 $ et 60 000 $. La seule chose que je demanderais au ministre
c'est s'il y a des cas qui sont un peu particuliers ou qui sortiraient des
règles habituelles? Moi, je n'ai aucune note ici au document qui me
permette de constater que ça sortirait des normes et règles
habituelles. Alors, si c'était le cas, là, M. le
Président, on pourrait les adopter en bloc.
Le Président (M. Camden): Je suis en train de
vérifier, Mme la députée.
Mme Marois: Bien, moi aussi, je passe là, si vous
permettez.
Le Président (M. Camden): Oui.
Mme Marois: Cependant, je passe à travers chacun...
Le Président (M. Camden): Oui, oui.
Mme Marois: ...pour voir s'il n'y a pas des notes
particulières, mais, jusqu'à maintenant, je n'ai aucune note au
document.
Le Président (M. Camden): Je dois comprendre, pour les
membres de la commission, sauf erreur, que ça irait jusqu'à
l'engagement 68. Ils sont tous dans le cadre du Programme d'aide à
l'amélioration de la gestion des fumiers.
Mme Marois: Je ne veux pas devancer nos travaux, M. le
Président, mais j'ai remarqué que, dans le mois suivant, il y a
une façon différente d'identifier ces projets-là,
puisqu'on parle de construction, agrandissement, modification ou
réparation d'une structure d'entreposage du fumier, lisier ou purin.
J'aurai l'occasion de revenir à ce moment-là. Mais, ici, ce qu'on
nous dit, c'est tout simplement: subvention dans le cadre du programme
d'amélioration de la gestions des fumiers.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si vous voulez le garder en
réserve de façon à ce qu'on revienne lorsqu'on sera rendu
à l'autre, moi, je n'ai pas d'objection, là.
Le Président (M. Camden): Je pense, M. le ministre, qu'il
s'agit de subventions qui sont normées, soit à des agriculteurs
ou à des entreprises agricoles qui sont nommément citées
et dont la nomenclature est assez précise.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Camden): Et, contrairement à des
listes passées que nous avons déjà eues, où il y
avait
peut-être moins de précisions que celles-là. Enfin,
là, on en retrouve à raison de trois par feuille et c'est
ventilé, on sait fort bien à quoi ça sert.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y en a même dans
Lotbinière, M. le Président.
Le Président (m. camden): je ne suis pas convaincu qu'il
est important pour nous de connaître le diamètre de la fosse et la
profondeur de la fosse et à savoir si elle est remplie à
moitié ou à 60 %.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais, si jamais Mme la
députée de Taillon veut creuser davantage...
Mme Marois: J'ai déjà précisé, M. le
Président, que j'étais d'accord pour que nous adoptions en
bloc.
Le Président (M. Camden): Est-ce que, madame, les
engagements 7 à 68 inclusivement sont considérés comme
étant vérifiés?
Mme Marois: Oui. Compte tenu que le ministre n'a aucune remarque
à faire qui me permettrait d'identifier des choses qui sortent de la
règle habituelle, je suis prête à les vérifier en
bloc, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Est-ce que vous avez des
commentaires à nous formuler?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II apparaît qu'il
s'agit...
Le Président (M. Camden): Pas de photos non plus à
nous fournir là-dessus?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...de fosses
régulières qui reçoivent du fumier régulier.
Le Président (M. Camden): Très bien. Alors, les
engagements 7 à 68 sont donc considérés comme étant
vérifiés. J'appelle l'engagement 69.
Usine d'épuration de Repentigny
Mme Marois: Bon, alors nous arrivons évidemment à
des questions qui concernent l'assainissement des eaux. Alors, je voudrais
revenir, M. le Président, avant qu'on aborde nommément
l'engagement précis qui est le 69, sur la question que nous avons
débattue cet après-midi en Chambre et qui concerne la ville de
Repentigny. Le ministre a déposé un certain nombre de documents
mais n'a toujours pas répondu à la première question que
je lui ai posée et que je lui ai renouvelée à la fin de
mon intervention. Il était trop pressé d'aller chercher les
galéjades de notre amis Foglia. Ça l'empêchait de pouvoir
répondre, M. le Président...
(16 h 10)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Absolument pas, j'ai encore tout
ça ici.
Mme Marois: ...et utilisant ainsi d'ailleurs inutilement le temps
de la Chambre, mais cela faisant rire la Chambre, ça nous permet de nous
détendre. Ce n'est quand même pas trop mal. Bon, alors, cela
étant...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On peut recommencer.
Mme Marois: D'ailleurs, le ministre de l'Agriculture aime
beaucoup lire, le ministre de l'Agriculture et du Développement
régional, M. Foglia aussi, habituellement. Il apprécie beaucoup
ses propos. Je suis persuadée que le ministre de l'Environnement
pourrait avoir un échange fort agréable avec son collègue
qui partage sûrement son point de vue quant à l'admiration qu'il a
à l'égard de M. Foglia.
Le Président (M. Camden): Je dois donc comprendre que vous
êtes dans le même club que le ministre de l'Agriculture à
l'égard des appréciations.
Mme Marois: Pas tout à fait.
Le Président (M. Camden): Pas tout à fait?
Mme Marois: Pas tout à fait...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce qu'il faut que madame...
Mme Marois: ...mais ce serait intéressant quand
même.
Le Président (M. Camden): ...quand même, mais vous
vous rejoignez à certains égards sur...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce qu'il faut que Mme la
députée de Taillon comprenne, c'est que j'ai cité un de
mes électeurs, aussi. M. Foglia est un résident du comté
de Brome-Missisquoi. D'ailleurs, souvent, dans ses articles, il fait mention,
entre autres, de la petite municipalité de Saint-Armand-Ouest, où
il habite, et de sa voisine d'en face qui est une charmante dame que je connais
bien qui fait l'élevage de bovins de boucherie de race pure. Et...
Mme Marois: Est-ce qu'elle est inscrite au PAAGF? Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Là, on peut
vérifier. Elle n'était pas dans les engagements que nous venons
d'adopter. Maintenant, il y en a à venir.
Mme Marois: Moi, je veux savoir, M. le Président, quels
sont les avis techniques qu'a émis son ministère sur le
procédé qui est en cause ici et le procédé
prôné par la firme Robiotech? Est-ce que le ministère, les
professionnels du ministère, les scientifiques du ministère, les
ingénieurs du ministère ne lui ont pas donné un avis qui
va à rencontre de la décision qu'il
prend, d'aller, de recommander ou d'accepter que la ville de Repentigny
retienne ce procédé?
Je comprends et je sais qu'il va me dire ça sûrement, il va
dire: Oui, mais ce n'est pas grave, puisque je demande qu'on respecte
évidemment les exigences posées par les normes environnementales
et que nous ne paierons pas davantage que les coûts que nous assumions ou
la Société québécoise d'assainissement des eaux ne
paiera pas davantage que les coûts qui étaient prévus dans
l'utilisation de l'autre technique.
Mais, cela étant, il y aura des citoyens, quelque part, qui
paieront davantage si les coûts sont plus élevés: ce seront
des citoyens du milieu concerné, et nous paierons collectivement, tous,
une note plus grande, puisque le fleuve restera pollué plus longtemps
par 50 000 personnes qui continueront d'y déverser leurs eaux
usées.
Alors, je veux savoir, parce que le ministre n'a jamais répondu
à cette question, quels sont les avis qu'il a eus de la part des
professionnels et des scientifiques de son ministère quant au
procédé par biodisques.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, je sais
qu'on n'a pas le droit au dépôt de documents dans cette
commission, mais je vais quand même vous offrir de faire circuler les
éléments au dossier que j'ai en ma possession tout en prenant le
temps parce que j'ai l'impression que, des fois, on dépose, puis
les gens ne lisent pas, ce qui les amène à reposer les
mêmes questions de faire le tour de la correspondance que j'ai eue
avec le représentant du conseil municipal de la ville de Repentigny que
connaît, sans doute, Mme la députée de Taillon ou à
tout le moins le chef de l'Opposition officielle à l'Assemblée
nationale qui représente indirectement la ville de Repentigny. C'est
dans sa circonscription électorale.
Le 8 septembre 1992, il y a un petit peu plus de un an, là, le
maire de Repentigny m'écrivait ce qui suit: «La ville de
Repentigny en est arrivée à la phase de réalisation de
l'usine d'épuration de ses eaux usées. «Les objectifs que
nous devons rencontrer dans cette phase sont particuliers. En effet, Repentigny
est un milieu fortement urbanisé sur un territoire restreint. En
conséquence, le site de l'usine se retrouve au centre-ville sur ce qu'il
est convenu d'appeler l'île Lebel. Cette île, ou plus
précisément presqu'île, est également le site d'un
parc régional dit environnemental où nous espérons
créer un coin d'accès à la nature: renaturalisation des
berges, restauration des frayères, recreusage du chenal, aires
d'observation, centre d'interprétation, etc. «nous avons
même pensé y construire une maison de l'environnement qui aurait
été -r- ou serait le site idéal pour le bureau
régional de votre ministère.»
Et là il y avait des différences de vues entre le leader
de l'Opposition officielle et le chef de l'Opposition officielle quant à
la localisation du bureau régional du ministère, les deux
provenant de leur même... Mais ça, c'est un aparté. Je
reviens à la lettre: «Bref, nous voulons faire de ce secteur un
endroit de qualité pour mieux sensibiliser nos citoyens à la
réalité environnementale. «Ainsi, l'un des objectifs les
plus importants de l'opération demeure cette garantie de contrôle
parfait des odeurs. Les membres du conseil sont inquiets à cet
égard. Déjà, deux systèmes de traitement ont
été proposés, étudiés par votre
ministère, où on nous indique qu'ils seraient acceptables dans le
cadre du programme subventionnable. «Entre-temps, les promoteurs d'un
troisième système, celui de la digestion par disques biologiques,
nous ont approchés. Les communications que j'ai eues avec les
représentants de votre ministère m'ont fait déceler une
réticence évidente face à ce système. Dès
lors, et avant d'aller plus loin, il m'importe de savoir si ce système,
dont nous avons dit qu'il est de coût égal, sinon moindre,
à celui des deux autres hypothèses, est acceptable pour les fins
du programme et donc subventionnable. Si tel n'était pas le cas, il est
évident que nous devrions fermer cette partie du dossier. «Comme
nous en sommes à l'étape décisionnelle, nous
apprécierions recevoir vos commentaires dans les meilleurs délais
à cet égard. «Je veux, en dernier lieu, vous sensibiliser
à une dernière facette de ce dossier. L'usine, contrairement
à bien d'autres, ne sera pas cachée mais accessible et bien
à la vue. Il ne saurait être question, dans un pareil contexte,
d'ériger dans ce parc une boîte carrée en tôle.
L'apparence du produit fini sera donc importante tout comme la
possibilité de le rendre accessible aux visiteurs. Je ne doute pas que
cet aspect reviendra bientôt sur votre bureau et nous aurons
sûrement l'occasion d'en discuter. «J'annexe, à la
présente, copie d'une esquisse préliminaire du projet de notre
parc régional pour votre information. «Je vous prie
d'agréer, M. le ministre, l'expression de mes sentiments
distingués.»
Vous aurez compris de cette lettre que la ville, étant
responsable de son assainissement des eaux, communique directement avec le
ministre de l'Environnement, ce qui n'est pas inhabituel dans ce type de
dossier lorsqu'il y a des accrochages avec ce qu'il est convenu d'appeler la
machine administrative gouvernementale.
Le 7 octobre, soit à peu près un mois après, je
réponds à M. le maire Jacques Dupuis de la façon
suivante...
Mme Marois: M. le Président, si vous me permettez...
Le Président (M. Camden): Oui, oui.
Mme Marois: ...c'est parce que le ministre est en train de me
lire les lettres qu'il a déposées à l'Assemblée,
hier...
Le Président (M. Camden): C'est bien ce que j'entendais,
oui.
Mme Marois: ...que j'ai lues du début à la fin,
virgules et points y compris, et signatures du maire et du ministre y compris.
Alors, il fait perdre le temps de la commission, M. le Président.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je n'ai pas l'intention, Mme la
députée, de faire perdre le temps de la commission...
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...mais, lorsque vous voudrez,
directement ou indirectement, mettre en doute l'intégrité d'un
membre de l'Assemblée nationale, vous allez lui laisser le temps de vous
exposer au complet le dossier. Et, lorsque vous aurez pris le temps de lire les
lettres, vous ne reposerez pas les mêmes questions. Il est
évident, aux questions que vous posez, que ou vous n'avez pas lu les
lettres ou vous n'avez pas compris le contenu des lettres, ce qui est encore
plus grave dans votre cas.
Mme Marois: Alors...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je réponds donc à la
question, M. le Président, conformément à notre
règlement.
Le Président (M. Camden): Alors, M. le ministre...
Mme Marois: Monsieur...
Le Président (M. Camden): Mme la députée,
s'il vous plaît, permettez-moi de vous rappeler qu'en commission
parlementaire, lors des réponses aux engagements, le ministre a tout le
loisir de donner la réponse qu'il souhaite donner et les informations
qu'il souhaite diffuser et rendre publiques. Et, à cet égard, en
vertu...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, je vais
aller plus loin que ça.
Le Président (M. Camden): ...de notre règlement,
à l'article 162, le député qui assume la présidence
de la commission juge et apprécie les documents à être
déposés. Alors, il ne s'agit que de les soumettre et on peut,
effectivement, accepter le dépôt de documents, aussi. Je vous
indique ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais, M. le
Président...
Mme Marois: Une question d'information...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...il y a encore davantage. On
pourrait, j'aurais pu, comme ministre...
Mme Marois: J'ai une question d'information.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...dire, cet après-midi: II
ne s'agit pas d'un engagement financier qu'on est en train d'étudier, ce
n'est pas sur le... Mais je suis intéressé à faire toute
la lumière pour Mme la députée de Taillon.
Mme Marois: Je me...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Elle a droit d'avoir
réponse à toutes ses questions, mais pas les réponses
partielles qu'elle tente d'arracher.
Mme Marois: Une question d'information.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Elle va avoir toute l'information
sur le dossier.
Mme Marois: Je veux avoir... Justement, une question
d'information.
Le Président (M. Camden): Alors, une question
d'information, Mme la députée.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien là, je réponds
à Mme la députée. Bien là, j'ai la parole. Je
«peux-tu» garder la parole?
Mme Marois: Merci, M. le Président. Juste une question
d'information, j'écouterai le ministre par la suite parce que
peut-être qu'on pourra sauver un peu de temps.
Compte tenu que les lettres que nous lit le ministre ont
été déposées devant l'Assemblée nationale
ce fut le cas hier, je l'ai là, je l'ai exactement devant moi,
j'ai les copies, j'ai tout ce qu'il faut est-ce qu'on ne doit pas
présumer que les membres de l'Assemblée ont pris connaissance et
ont lu les lettres? Et, à ce moment-là, le ministre pourrait tout
simplement répondre à la question que je lui pose. Elle est
simple, elle ne met pas en cause indûment le ministre.
Et, d'ailleurs, à ce que je sache, moi, j'ai tout simplement
traduit, utilisé ce que certains analystes et certains journalistes
avaient dit. Je les ai cités, je n'ai pas pris leur propos à mon
compte. (16 h 20)
Une voix: Ça n'a pas de bon sens.
Le Président (M. Camden): D'accord. Oui. Écoutez,
est-ce que je peux répondre à votre question, Mme la
députée? À votre question, je vous rappelle que le
règlement interdit au président, tout comme aux membres, de
présumer que d'autres membres de l'Assemblée ont posé des
gestes ou ont fait des lectures. Le règlement, d'abord, nous
l'interdit.
Mme Marois: D'accord. Alors, je vais l'écouter.
Le Président (M. Camden): D'autre part, si on fait
référence au temps que le ministre peut prendre, je
vous rappellerai également que, si on s'en remettait à la
pertinence pure... Il s'agit, à l'engagement 69, d'un dossier
d'assainissement des eaux dans la municipalité de Yamaska. Or, la
présidence a été relativement tolérante et a
appliqué le règlement avec largesse, ce qui a fait en sorte que
vous avez pu formuler votre question sur le sujet que vous connaissez
très bien. Et j'ai permis, par voie de conséquence, au ministre
de pouvoir y répondre également et de faire lecture et de donner
des explications sur les questions que vous aviez formulées, madame. Et
c'est dans cet esprit que j'ai reconnu au ministre la possibilité de
faire connaître le contenu du sujet.
Mme Marois: Alors, je suis respectueuse de votre avis, M. le
Président. Je vais écouter la lecture que va me faire le ministre
des lettres que je possède déjà.
Le Président (M. Camden): Alors, M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Je veux peut-être
ajouter un commentaire, pour le bénéfice de Mme la
députée de Taillon. Si je prends la peine de lire les lettres
qu'elle a déjà, c'est parce qu'il m'est apparu très
clairement, au libellé même de sa question, qu'elle n'en avait pas
pris connaissance. Elle m'a demandé: Ça va coûter plus
cher, puis c'est qui qui va payer? Je vais vous dire de quoi, lisez les lettres
de réponse du ministre et c'est marqué que ce n'est pas le
gouvernement du Québec ni les contribuables du Québec qui vont
débourser un sou de plus, parce que le ministre s'est refusé
à considérer toute solution qui serait plus onéreuse. Et,
pour vous en convaincre, parce qu'il est évident, à la suite de
sa question, qu'elle ne l'a jamais lue ou qu'elle n'a jamais compris, je lis la
lettre du 7 octobre 1992. «Je donne suite à votre lettre du 8
septembre je l'ai adressée à M. le maire de Repenti-gny
dans laquelle vous me demandez des informations au sujet d'un
système de traitement par disques biologiques. «Le
ministère de l'Environnement du Québec n'a pas d'objection, a
priori, à subventionner un tel système sous certaines conditions:
son efficacité doit être démontrée et garantie; un
projet complet incluant les équipements de déphosphatation doit
être élaboré et faire l'objet d'une étude de
faisabilité ainsi que d'une recommandation de la part du consultant
ce sont des ingénieurs avec des bagues, là de la
ville de Repentigny et, enfin, les coûts de construction doivent
être inférieurs pas coûter plus cher ou
égaux à ceux d'une station du type physico-chimique.
«Espérant le tout à votre satisfaction, je vous prie
d'agréer, M. le maire, l'expression de mes sentiments les
meilleurs.»
M. le maire a reçu ma lettre. M. le maire m'a
réécrit une longue lettre, le 2 février 1993, sur le
même sujet, parce que M. le maire et son équipe, ce sont eux qui
sont responsables de l'assainissement des eaux dans leur municipalité.
Ils m'ont dit ce qui suit: «Le dossier de l'épuration des eaux
usées à Repentigny est actif depuis plusieurs années,
d'abord sous sa facette d'interception et, maintenant, sous la facette de
l'usine de traitement. «Au cours des années, les consultants de la
ville des ingénieurs ont privilégié le
traitement par procédé physico-chimique avec digestion
anaérobique. Ce cheminement a entraîné de sérieuses
discussions et négociations avec votre ministère et il est
apparu, au cours de l'année 1992, qu'il y aurait possibilité d'en
arriver à une entente quelconque. «Les préoccupations
fondamentales du conseil que j'ai l'honneur de présider se situent
à 3 niveaux: 1° le parfait contrôle des odeurs, tant à
l'usine que dans le transport; 2° un bâtiment de qualité
à l'image de ceux que nous avons dans notre ville; 3° une
chaîne de traitement qui facilite et rende la moins onéreuse
possible l'élimination des boues. «Ces exigences nous sont
fondamentales parce que l'usine sera localisée dans un parc
régional majeur. Je vous ai déjà fait parvenir de la
documentation à cet égard. De plus, l'usine est située au
centre-ville, ce qui augmente considérablement le besoin de
contrôler le transport des boues à travers le territoire.
«Nous avons donc confié à une firme de consultants le
mandat d'analyser le traitement idéal qui nous permettrait d'avoir des
boues, facilement, efficacement et de façon économique,
éliminables. Cette étude nous a indiqué que la digestion
anaérobique était loin d'être idéale et que le
chaulage à 30 % était excessif. «À l'heure actuelle,
le conseil se sent beaucoup plus confortable avec cette recommandation qu'avec
celle de l'anaérobie. Il y a plus. La firme Robioteh nous a
indiqué être disposée à faire de l'usine de
Repentigny un projet-pilote pour l'installation d'un système de disques
biologiques, et ce, à des coûts comparables à ceux
prévus par l'hypothèse des consultants originaux. «Encore
là, le conseil est sympathique à ce projet, sous réserve,
évidemment, de la parité des coûts avec toute autre
solution respectant nos trois objectifs fondamentaux.»
Donc, de la part du conseil municipal aussi, priorité à
maintenir les mêmes coûts, donc pas de taxes additionnelles ni sur
le plan provincial, ni sur le plan municipal. Je reprends la citation de la
lettre. «La ville de Repentigny est également prête à
prendre les décisions nécessaires à la finalisation du
dossier, et ce, dans les jours qui suivent. Il est important que vous sachiez
que le sujet a été abordé à quelques reprises par
le conseil qui a effectué son cheminement par vérification de
sites, plutôt que par analyses exhaustives des briques techniques. Ainsi,
certains collègues ont visité des usines en France, d'autres dans
les Etats du Nord des États-Unis, d'autres enfin ont visité
certaines usines québécoises. «Outre le mandat
confié à la firme qui a analysé le processus
d'élimination des boues, ce sera l'une des
premières fois où le conseil sera appelé à
faire un choix sur un procédé précis. Me
référant à la vôtre du 7 octobre dernier, il
apparaît que les conditions préalables à l'acceptation du
procédé utilisant inter alia les biodisques ont été
rencontrées, sauf la recommandation du consultant au dossier. Du rapport
produit par ce dernier à cet égard, je conclus que les objections
ont trait aux coûts et aux dépassements positifs des normes du
ministère. Cette situation n'est donc pas incontournable. «En
résumé, le conseil est disposé à se prononcer dans
les meilleurs délais sur ce qui suit: 1° l'usine construite sera
d'une qualité architecturale comparable à la qualité des
bâtiments municipaux existants et correspondra au lieu où elle
sera construite, soit un parc environnemental régional; 2° le
contrôle des odeurs, tant à l'usine que dans le cadre du
transport, sera optimal, voire maximal; 3 e le traitement
prévoira un chaulage à 5 % et la chaîne inclura un
système de disques biologiques; 4° les coûts globaux seront
paritaires ou inférieurs à tout système équivalent
respectant les paramètres ci-haut énumérés.
«Dès que le ministère nous indiquera son accord à
cette proposition, le conseil se réunira pour prendre la décision
finale, quitte à la faire en assemblée spéciale si le
dossier est prêt avant le 28 février 1993. «Soyez
assuré, M. le ministre, de la volonté claire du conseil que je
préside de régler ce dossier bien avant la fonte des neiges, et
je ne doute point qu'ensemble nous y parviendrons. «Je vous prie
d'agréer l'expression de mes sentiments distingués. Jacques
Dupuis, maire.»
J'ai répondu, à la lettre du 2 février, le 12 mai
1993, ce qui est un long délai pour le ministère de
l'Environnement. «M. le maire, la présente fait suite à
votre lettre du 2 février 1993 et à la mienne du 11
février dernier concernant la station d'épuration qui reste
à construire pour le traitement des eaux usées de votre
municipalité. «Le ministère de l'Environnement accepte la
proposition en quatre points énoncés dans votre lettre du 2
février, et est disposé à autoriser, tel que
demandé, une station d'épuration incluant le
procédé par biodisques. Cette acceptation est cependant
conditionnelle à ce que la ville de Repentigny et le ministère de
l'Environnement signent un addenda à la convention d'assainissement
conclue le 5 février 1985 pour y spécifier le nouveau mode de
traitement, limiter les coûts admissibles aux subventions du Programme
d'assainissement des eaux du Québec pour la station d'épuration
à 11 900 000 $ qui était le même chiffre que dans le
cas de l'autre mode, excluant les frais contingents repréciser
les débits et charges à traiter et spécifier les
performances à atteindre, compte tenu de la nouvelle technologie de
traitement des gains environnementaux. «De plus, l'addenda
à être signé devra mentionner l'engagement de la ville de
Repentigny à défrayer l'excédent des coûts maximums
admissibles, s'il en est, et à apporter à ces frais tous les
correctifs requis pour rencontrer les exigences de rejet fixées par le
ministère. L'ensemble de ces coûts admissibles inclura tous les
équipements, infrastructures, structures et tous les accessoires
nécessaires à l'exécution et au bon fonctionnement de la
chaîne de traitement des liquides, ainsi que de la chaîne de boues.
Ces coûts impliqueront également l'accès et
l'aménagement du site, le raccordement aux conduites de refoulement,
ainsi que l'émissaire existant. «Ces ouvrages devront rencontrer
les exigences du ministère en ce qui concerne la qualité des
rejets au fleuve, ainsi que la disposition des boues produites. La
Société québécoise d'assainissement des eaux
continuera d'assurer le financement et la gérance du projet, comme ce
fut le cas depuis 1985. «Espérant le tout à votre
entière satisfaction, je vous prie d'accepter, M. le maire, l'expression
de mes sentiments les meilleurs. Pierre Paradis, ministre de
l'Environnement.» (16 h 30)
Dans ce dossier, j'ai également reçu, ce que j'ai
déposé à l'Assemblée nationale cet
après-midi, une lettre du président de l'Association
professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec, en date
du 23 septembre 1993, dont je vous fais la lecture. Et je vous indique qu'il
s'agit d'une procédure inhabituelle, mais également correcte.
Tout le monde a le droit d'écrire au ministre. «M. le ministre,
nous désirons, par la présente, vous informer que notre
association syndicale désapprouve l'idée que le
traitement des eaux usées de la ville de Repentigny soit
réalisé par un système de disques biologiques, de
surcroît fournis par une firme d'origine étrangère,
représentée par Robiotech au Québec. «Alors que les
études d'assainissement recommandaient, jusqu'à tout
récemment, un traitement de type physico-chimique pour ce projet, une
nouvelle variante de traitement est soudainement apparue au dossier
suggérant un traitement par disques biologiques. Par ailleurs, il nous
semble évident que les représentants de la firme Robiotech
bénéficient d'un solide appui politique puisqu'ils discutent
directement avec les membres de votre cabinet, ce qui est plutôt rare
dans le cadre des projets d'assainissement des eaux. Cela, d'autant plus que
les fournisseurs québécois n'ont pas été
considérés pour ce produit. «Néanmoins, cette
nouvelle solution, plus coûteuse selon nous en termes de construction et
d'opération, n'a jamais été envisagée, jusqu'ici,
au Québec, pour une municipalité de la taille d'une ville comme
Repentigny. Les risques que cette municipalité serve de projet-pilote
s'avèrent donc d'autant plus élevés. Par ailleurs, la
localisation de cette municipalité sur les rives du fleuve Saint-Laurent
fait en sorte qu'il n'est pas approprié d'y installer ce type de station
d'épuration afin de respecter les objectifs environnementaux.
«Précisons qu'un traitement par disques biologiques requiert des
équipements mécaniques complexes pouvant entraîner de
nombreux problèmes d'entretien et
d'efficacité ainsi que des pannes, éventuellement plus
nombreuses qu'un traitement physico-chimique. «Nos discussions avec
maints ingénieurs spécialisés en la matière nous
permettent d'affirmer que ce type de traitement est inadéquat pour la
ville de Repentigny. Choisir ce système retardera davantage
l'assainissement des eaux de cette ville car tous les plans
réalisés à ce jour devront être repris. De plus, ce
système coûtera plusieurs millions de dollars
supplémentaires si la conception s'effectue selon les règles de
l'art. «Conséquemment, nous vous recommandons de convenir avec la
municipalité d'écarter ce système du projet et d'entamer,
pour l'appel d'offres, la phase finale de la préparation des plans et
des devis avec les données prévues antérieurement.
«Nous vous prions d'agréer, M. le ministre, l'expression de nos
sentiments les plus distingués.»
Copies à Robert Bourassa, premier ministre; à
Gérald Tremblay, ministre de l'Industrie, du Commerce et de la
Technologie; à Daniel Johnson, président du Conseil du
trésor, et à Jacques Dupuis, maire de Repentigny. C'est
signé par Gaétan Lefebvre.
J'ai répondu à la lettre de M. Lefebvre le 19 octobre 1993
en lui disant: «J'ai bien reçu votre lettre datée du 23
septembre dernier, au sujet de l'assainissement des eaux usées de la
ville de Repentigny. «Soyez assuré que je prends bonne note de vos
commentaires et que toute l'attention nécessaire sera portée
à votre demande. «Veuillez recevoir, Monsieur, l'expression de mes
meilleurs sentiments.»
Pour en venir encore plus directement à votre question: Oui, je
me suis engagé à déposer des rapports internes du
ministère de l'Environnement, des ingénieurs. Prenez-en note, Mme
la secrétaire. Ça va être fait. Documents à
suivre.
Deuxièmement, je remercie Mme la députée de
Taillon, parce qu'on est en train de vivre, et vous y avez fait
référence tantôt, une restructuration au ministère
de l'Environnement, et, lorsque vous restructurez un ministère, vous
pouvez créer certaines perturbations. Une des perturbations que l'on
crée au ministère de l'Environnement est effectivement à
la division de l'assainissement urbain. Comme ministre, on est souvent
confronté mais je ne pense pas que vous soyez ingénieur,
pas plus que moi avec des rapports d'ingénieurs, qui ont la
même formation, qui appartiennent à la même corporation
professionnelle, puis qui ont la même bague au doigt, et qui sont
divergents, pour des raisons de formation, de spécialisation, etc., et
on a à faire des choix. Puis, quand on a à faire des choix comme
ministre, on tente de faire les choix en fonction du gros bon sens.
Le gros bon sens dans ce dossier-là indique que, si la
municipalité, qui est un partenaire indispensable, qui paie une partie
des coûts, nous suggère un autre mode et que c'est
également approuvé par des ingénieurs, on se doit de
s'assurer que le payeur de taxes ne paiera pas plus cher et que les gains
environnementaux vont être égaux ou supérieurs. Et c'est ce
que j'ai fait dans ce dossier-là. Et, s'il y a d'autres
éléments que vous voulez avoir dans ce dossier-là pour
étayer la base de ma décision comme ministre, moi, je suis
prêt à vous donner accès à tous les documents
auxquels j'ai eu accès.
Le Président (M. Camden): Mme la
députée.
Mme Marois: Bon. Alors, nous avons eu droit à une lecture
à voix haute de lettres que je possédais déjà,
puisque le ministre, d'une part, les avait déposées et que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On ne parle plus d'augmentation de
coûts, là.
Mme Marois: ...d'autre part, de l'Association professionnelle des
ingénieurs du gouvernement du Québec, j'avais cette
lettre-là aussi. Est-ce que, s'il a cette note de service, il peut la
lire? C'est celle qui nous dit, le 2 avril 1993, signée par des
directeurs du Service de la coordination des études, du Service de
l'admissibilité et de la normalisation, de la Direction de la
qualité des cours d'eau, du Service de l'évaluation technique:
«Nous considérons que la solution et je cite telle
que proposée par Robiotech n'est pas adéquate sur le plan
technique. Soulignons que les montants supplémentaires qui seraient
dépensés en coûts de construction pour une solution par
disques biologiques qui rencontrerait les exigences minimales définies
sur le plan technique seraient approximativement de plus de 9 000 000 $ par
rapport à une solution physico-chimique.»
Et là on donne un certain nombre d'autres politiques qui ne
seraient pas respectées si on allait dans le sens de l'accord qu'a
donné le ministre. Et je cite: «De plus, il n'est pas
démontré qu'un tel choix respecterait l'article 3.7.1 qui
est la politique d'achat du décret 3789 et, si applicable,
l'article 3.6 paragraphe j, modalités d'approbation et de
réalisation des ouvrages. Finalement, nous considérons que les
montants supplémentaires en cause pourraient être utilisés
avantageusement pour obtenir des gains environnementaux là où ils
sont nécessaires.» C'est une note qui est écrite en
avril.
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi le ministre n'a pas repris,
dans la lettre qu'il a fait parvenir au maire de la municipalité, les
risques que présentait le fait que l'on continue de s'engager dans ce
projet-là. En parlant des sommes concernées, on dit, d'ailleurs,
que la ville de Repentigny a déjà amorcé à 30 % les
plans de la station d'épuration et, donc, que des sommes importantes de
l'ordre de plus de 425 000 $ ont déjà été investies
en honoraires pour les études sur le traitement et qu'on devra
réinvestir à nouveau des sommes supplémentaires, et
même plus importantes, pour reprendre toutes les études et toutes
les analyses utiles à l'implantation de l'usine et du
procédé.
Pourquoi le ministre... Parce que le ministre pose des exigences, bien
sûr. Mais il sait, par les avis que lui
ont donné les professionnels de son ministère, il sait
que, depuis six ans, on étudie les deux procédés et qu'on
arrive à la conclusion ils ne doivent pas être si
bêtes que ça que le procédé proposé,
peut-être est-il bon pour une ville de moindre importance, mais,
effectivement, pour une ville de 50 000 habitants, il risque de
présenter des failles en plus d'être plus coûteux.
Alors, moi, je ne comprends pas que le ministre n'ait pas mis en garde
le maire et ses conseillers de tous les risques qu'ils prenaient en allant vers
cette proposition qu'ils semblaient vouloir retenir. Et on comprendra à
ce moment-là qu'on ait un certain nombre de doutes compte tenu des gens
qui sont actionnaires chez Robio-tech et qu'en ce sens-là on pose des
questions. Et ne pas les poser serait irresponsable de notre part, M. le
Président.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne vous blâme pas de
poser des questions; je vous blâme de ne pas écouter les
réponses. Dans les deux lettres que j'ai adressées au maire de la
ville de Repentigny... Et là, moi, je suis ministre de l'Environnement
de la province de Québec, je ne suis pas un élu municipal dans le
comté de L'Assomption, maire ou conseiller municipal siégeant au
conseil municipal de Repentigny. D'ailleurs, M. Parizeau a dû vous
prévenir qu'il y avait des élections municipales à
Repentigny.
Mme Marois: J'ai bien pensé qu'il y avait des
élections municipales et j'ai bien constaté qu'il y en avait
aussi.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y en avait, hein? En fin de
semaine aussi, il y a des élections municipales à Repentigny.
Moi, comme ministre de l'Environnement, j'ai dit deux choses dans les deux
lettres que j'ai envoyées: II ne faut pas que ça coûte une
cent de plus au ministère de l'Environnement du Québec que je
dirige et il ne faut pas, non plus, que, sur le plan environnemental, il y ait
des pertes; au contraire, il faut que ça coûte moins cher et qu'il
y ait des gains environnementaux. C'est ça que les deux lettres du
ministre disent. (16 h 40)
Maintenant, je n'ai pas reçu la réponse, moi, à ma
deuxième lettre, de la part de la municipalité de Repentigny.
À moins qu'on m'indique le contraire, là. Je ne l'ai pas
reçue comme ministre. En tout cas, ce n'est pas entré sur mon
bureau. Ils vont peut-être me dire que les réserves que j'ai mises
ne sont pas rencon-trables. Je n'ai pas mis ces réserves-là dans
l'abstrait. C'est parce que j'ai reçu de mes gens des plaintes, que j'ai
reçu des mises en garde que j'ai été très strict et
que j'ai répété les conditions. Le dossier est là,
et la ville va avoir à décider. Si ça coûte plus
cher, la ville va avoir à décider si elle taxe ses contribuables.
Si ça coûte le même prix, ils vont avoir rencontré
cette objection-là. Sur le plan technique, ils vont avoir à nous
démontrer si c'est aussi efficace sur le plan environnemental ou s'il y
a des gains additionnels sur le plan environnemental. Mais on ne peut pas
s'objecter a priori. Si on s'objecte a priori à tout projet
d'évolution technologique, on va toujours garder les mêmes vieux
systèmes au Québec et notre industrie ne procédera pas.
Mais on a le devoir, et c'est ce que j'ai fait comme ministre, de s'assurer que
ça ne coûte pas plus cher aux payeurs de taxes et que, sur le plan
technologique, ça performe davantage.
Avez-vous d'autres conditions que j'aurais dû mettre et que j'ai
oubliées dans la lettre? Moi, ça m'ap-paraît des conditions
de gros bon sens suite aux mises en garde que j'ai eues. Et là j'attends
la réponse de la ville de Repentigny, qui va m'arriver, et je ne sais
pas si ça doit se situer, ce débat-là je n'ai pas
suivi l'élection, peut-être que M. Parizeau en sait plus que nous
autres; je ne sais pas si ça peut aider un candidat plus que l'autre,
mes réponses ça va se situer dans le cadre de la
réponse que le nouveau conseil municipal... Parce qu'on m'a dit que le
maire, lui, était candidat du Parti conservateur, contre probablement le
candidat du parti du Bloc qui a probablement gagné, et que c'est bien
compliqué. Mais, moi, ça ne changera pas mes exigences comme
ministre de l'Environnement, la personne qui va être maire, puis que le
Bloc ait gagné contre le conservateur, etc.
Comme ministre de l'Environnement, je vais m'assurer de deux choses:
qu'on a au meilleur prix possible le meilleur système possible pour la
population de Repentigny de façon à avoir les meilleures
performances environnementales possible. Puis, si vous avez d'autres
préoccupations, bien, occupez-vous-en! Mais, moi, je vais m'occuper de
celle-là.
Mme Marois: Alors, M. le Président, deux choses. La
première, je suis tout à fait d'accord que l'on doive
expérimenter de nouvelles techniques et nous assurer que, dans ces
expérimentations-là, cela ne se fera pas au détriment de
l'environnement, en prenant donc le moins de risques possible. Les gens de son
ministère, M. le Président, du ministère du ministre, lui
disent: On croit que, pour une ville de 50 000 habitants, le risque semble trop
grand. Parfait! Suggérons que ce procédé puisse être
utilisé ailleurs aucune objection où les risques
seront moins grands mais où l'expérimentation pourra se
faire.
Deuxième chose, M. le Président, je ne comprends pas que
le ministre soit si sibyllin dans sa lettre, alors qu'il a en main les
études de son ministère. Pourquoi ne pas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On m'accuse d'être
sibyllin.
Mme Marois: ...rendre service...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je plaide coupable de
«sibyllanie».
Mme Marois: Pourquoi ne pas rendre service au
maire de Repentigny? Pourquoi ne pas lui rendre service et lui
dire...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est marqué dans la
lettre. Il le sait.
Mme Marois: ...au-delà des conditions qu'il pose, lui
dire: Si je vous pose ces conditions-là, M. le maire, ce n'est pas par
plaisir de le faire, mais parce que j'ai à mon ministère des
études qui me disent que: un, il y a un risque; deux, ce risque peut
nous amener à ce que cela coûte plus cher; troisièmement,
on peut faire subir encore des dommages à l'environnement parce qu'on ne
sait pas si cette méthode peut assumer l'ensemble du volume qui provient
des eaux usées de Repentigny, etc., etc.? Le ministre a donné des
conditions. Je suis tout à fait d'accord qu'il ait donné des
conditions, et j'en conviens.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Merci. Merci.
Mme Marois: Je les ai lues, ses lettres. Mais pourquoi ne pas
avoir annexé, pourquoi ne pas avoir fait référence au fait
que, depuis six ans, on avait des études qui se faisaient au
ministère, que les conclusions auxquelles on arrivait, après ces
six ans d'études, après des retards indus pour traiter les eaux
de Repentigny, on arrivait au rejet de la technique?
Alors, au lieu de ramener ça à un débat
électoral, c'est peut-être un des enjeux électoraux, mais,
à ce que je sache, ce n'est pas moi qui ai écrit à la
place de M. Francoeur dans Le Devoir et ce n'est pas moi qui ai
été chercher les papiers à Repentigny ou ailleurs.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne sais pas, moi. Je ne le sais
pas.
Mme Marois: Alors, il a cependant jugé bon, après
une analyse sérieuse, de faire, je pense, deux articles de fond bien
fouillés, et, sur cette base-là, je pense qu'il est normal que le
ministre justifie le fait qu'il n'ait pas posé ses exigences en termes
techniques et avec la connaissance qu'il en avait et non pas seulement en
restant, évidemment, essentiellement dans les normes
générales plutôt que de s'attaquer concrètement au
projet. Est-ce qu'il voulait ne pas trop nuire au procédé
envisagé par Repentigny et supporté par la firme Robio-tech?
Est-ce que c'était là son intérêt?
Parce que, moi, si j'avais été dans une circonstance
semblable, il me semble que j'aurais offert au maire de la municipalité
tous les outils utiles pour qu'il prenne sa décision. Que le ministre ne
la prenne pas à sa place, je suis d'accord. Il y a un respect de nos
institutions qui est essentiel si on veut qu'elles soient
opérationnelles. Mais, cependant, le ministre a une
responsabilité comme ministre de l'Environnement et c'est de s'assurer
que les choix techniques qui vont être faits, que les choix
technologiques qui vont être faits, que les investissements qui vont
être faits vont être les meilleurs en termes de protection et de
résultat sur la protection de l'environnement, en bout de piste.
Pourquoi n'a-t-il pas annexé ces études qui ont été
faites par son ministère? Et j'imagine qu'il va me les déposer
officiellement, puisque notre commission ne peut pas recevoir de
dépôt de cet ordre-là à ce moment-ci. Je vais
attendre que ces documents me viennent, puisqu'il me dit qu'il le fera
mardi.
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, je pense que Mme la
députée a complètement raison, mais j'attirerais encore
une fois, et je m'excuse de le faire, parce qu'elle est en train de me
convaincre qu'elle n'a pas encore lu les lettres que j'ai
déposées à l'Assemblée nationale hier... La lettre
du maire de Repentigny qui m'a été adressée le 8 septembre
1992, Mme la députée, va vous faire voir que le maire, ou son
hôtel de ville, ses conseillers techniques, avait des rapports avec les
conseillers techniques du ministère de l'Environnement, et ce, de longue
date, et de profonds rapports, parce qu'à la page 2 de sa lettre il
m'indique: «Les communications que j'ai eues moi, je prends pour
acquis que c'est lui, mais, des fois, c'est des fonctionnaires, puis le maire
s'exprime au nom de ses fonctionnaires avec les représentants de
votre ministère m'ont fait déceler une réticence
évidente face à ce système.» Donc, le maire, il
savait qu'au ministère de l'Environnement les fonctionnaires, ça
ne leur souriait pas, ce système-là. Ce n'est pas vous qui
apprenez ça aujourd'hui, puis ce n'est pas moi qui apprend ça
à personne. C'est pourquoi on a posé les exigences.
Maintenant, dans les étapes à venir, parce que ce
contrat-là, on ne fera pas accroire à personne qu'il a
été accordé, là... Mme la députée de
Taillon, je vous demande d'écouter, parce qu'on va reposer des
questions...
Mme Marois: M. le Président, si vous permettez,
j'écoutais le ministre. Bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! O.K. Ça va. Je
m'excuse, d'abord.
Mme Marois: Alors, s'il vous plaît!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'avais l'impression que vous
faisiez deux choses à la fois.
Le Président (M. Camden): C'est ce que je croyais, Mme la
députée.
Mme Marois: Merci, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Parce que je sais fort bien que,
même lorsque vous avez la tête tournée, vous avez les
oreilles de chaque côté.
Mme Marois: J'écoute. Oui, tout à fait.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Là, on attend la
réponse de la ville. On va voir ce qu'il va nous répondre, le
prochain conseil municipal dûment élu par la population de
Repentigny en fin de semaine. À partir du moment où on aura la
réponse de la ville, il va falloir signer des addenda si on change de
quoi à la convention qui est intervenue. Puis, si on signe des addenda
à la convention qui est intervenue, il va falloir en signer en tout
état de cause. Je pense qu'il y a des données techniques qui sont
changées au dossier sur une période aussi longue. Ça va
prendre des plans et devis. Les plans et devis, il va falloir que ce soit
approuvé par des ingénieurs, ça, pas par des politiciens,
ni péquistes, ni libéraux, ni quoi que ce soit. Il va falloir que
des ingénieurs signent les plans et devis et se portent responsables des
performances environnementales. Et, à partir de ce moment-là, si
tout passe, si tout fonctionne, on ira en appel d'offres, puis ce sera le plus
bas soumissionnaire qui aura le contrat, comme ça se passe dans tous les
projets d'assainissement des eaux au Québec. Et, si vous trouvez que ce
n'est pas le plus bas soumissionnaire, que les plans et devis ne sont pas
corrects, vous nous questionnerez et on répondra sur les plans et
devis.
Pour le moment, ce que l'on a au dossier, c'est une correspondance entre
un maire puis un ministre de l'Environnement, et un ministre de l'Environnement
qui dit au maire: Moi, je n'ai pas une cent de plus à mettre
là-dedans que le système le meilleur marché, puis je ne
veux pas, quelle que soit la recette retenue, que ça coûte plus
cher, puis je ne veux pas, non plus, que le système ne donne pas les
mêmes performances environnementales. Mais je me dois comme ministre, par
exemple, de tenir compte, et vous avez eu raison de la souligner, de la
volonté de la municipalité qui dit: L'usine est située
dans le centre-ville; les procédés de traitement des boues que
vous avez avez, traditionnels, moi, je ne veux pas que ma population sente
ça. Je vais même solliciter l'avis du chef de l'Opposition,
à savoir s'il veut le procédé traditionnel, à un
moment donné, dans un centre-ville comme Repentigny. Puis je
n'approuverai rien si ce n'est pas certifié par des ingénieurs,
parce que, moi, je n'ai pas cette compétence-là. Alors, je vais
demander à des ingénieurs de certifier.
Mme Marois: M. le Président.
Le Président (M. Camden): Mme la
députée.
Mme Marois: Je sais qu'à une reprise au moins...
Justement, il y a eu des réunions qui ont été
annulées par le maire de Repentigny et ses conseillers, des
réunions qui étaient prévues avec des conseillers
techniques du ministère, notant par là, évidemment, qu'on
n'était peut-être pas vraiment intéressés à
écouter les objections qu'il y avait à l'un ou l'autre des
procédés.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Excusez. Est-ce que vous pouvez
m'indiquer qui a annulé les réunions? Est-ce que c'est le
ministère?
Mme Marois: C'est le maire...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le maire qui a annulé.
Ah!
Mme Marois: ...qui a annulé des réunions, parce
que, évidemment, il était en désaccord avec les analyses
qui se faisaient au ministère, mais ça veut dire qu'il n'en a
même pas discuté dans certaines circonstances. Peut-être pas
complètement, je ne veux pas porter de jugement là-dessus, parce
que je ne connais pas tous les événements, d'autre part,
mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, mais je pense que, pour le
plan politique, il faut clarifier qu'il n'est plus maire présentement.
Que ce soit bien compris, il a démissionné lorsqu'il s'est
présenté candidat conservateur à la dernière
élection.
Mme Marois: D'accord. Oui, ça va, ça. Bon. Alors,
cela étant...
M. Maltais: J'imagine qu'il n'est pas député non
plus.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: Non, je pense qu'il a été
défait.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'est pas député
non plus.
M. Maltais: Bon. C'est juste pour mon information.
Mme Marois: C'est toujours intéressant. Pourtant, vous
n'avez pas regardé la carte...
M. Maltais: Je ne veux pas abuser du temps.
Mme Marois: ...et son résultat, M. le Président.
..
M. Maltais: Non, vous savez, moi, ces choses futiles là,
ça ne m'intéresse pas.
Le Président (M. Camden): Alors, est-ce qu'on doit
considérer...
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'on doit
considérer l'engagement 69 et les propos qui ont entouré
l'élément 69 également...
Mme Marois: La question de l'assainissement des eaux. (16 h
50)
Le Président (M. Camden): ...comme étant
vérifiés?
Mme Marois: J'aimerais simplement souligner une chose aux membres
de cette commission. Je sais qu'un collègue de la commission et
moi-même allons proposer à notre commission un travail de
réflexion sur la question de l'assainissement des eaux. J'imagine,
enfin, qu'on finira par arriver avec une proposition intéressante,
enfin. Je pense que la question de l'assainissement des eaux pourrait
être un beau sujet de discussion et d'échange ici, entre les
membres de la commission, parce que ce sont des milliards de dollars qui sont
concernés, et je ne me trompe pas en disant «milliards».
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je n'ai pas un mot à dire,
je suis simplement un invité ou un témoin, mais il me fera
plaisir d'arriver avec l'ensemble de la documentation qui vous
démontrera les progrès accomplis depuis 1985...
Mme Marois: Tout à fait d'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...en matière
d'assainissement des eaux et qui vont faire rougir Mme la députée
de Taillon si on compare cette période à celle qui a
précédé 1985.
Mme Marois: Si je peux rougir parce que l'environnement s'est
amélioré, je le ferai, M. le Président, ça ne
m'embêtera pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Je vous remercie, Mme la
députée. Sûrement, je conviens avec vous, c'est sans doute
un sujet fort important.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): Un beau sujet, je ne saurais
dire. J'aime autant aller voir d'autres sites que ce site-là, mais c'est
sûrement un sujet intéressant, ne serait-ce que par les
engagements financiers qu'ils entraînent pour l'Etat...
Mme Marois: Oui, effectivement.
Le Président (M. Camden): ...et les citoyens du
Québec.
Mme Marois: C'est ça. Et c'est le résultat.,.
Le Président (M. Camden): Parce que je veux vous assurer
qu'à choisir entre un site d'assainissement et un site de
villégiature je préférerai de beaucoup le site de
villégiature. J'aime autant aller voir le centre de ski de la
députée de Bellechasse qu'aller voir les sites d'assainissement
des eaux.
M. Maltais: Ah! les goûts ne sont pas à discuter, M.
le Président. J'entreprends une tournée des sites de marde
prochainement, puis il faut le faire.
Mme Marois: Bon! Cela étant...
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'on considère...
Est-ce que vous avez une question ou est-ce qu'il y a des membres qui ont une
question à formuler à l'égard de l'engagement 69?
Une voix: Non.
Mme Marois: Non, ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): On le considère comme
étant vérifié. J'appelle donc l'engagement 70.
Une voix: Dans le comté du vieux docteur.
Le Président (M. Camden): Non, c'est dans le comté
de Nicolet-Yamaska.
Mme Marois: Non, Nicolet-Yamaska. Une voix: La
Prairie...
Le Président (M. Camden): Je vous rappelle, M. le
député, que nous sommes à l'engagement 70 de
février; cependant, c'est le mois de janvier 1993, et, dans ceci, on
fait référence à une aide financière à la
municipalité de Baie-du-Febvre, dans le comté de Nicolet-Yamaska,
pour 1 452 900 $.
M. Maltais: Je ne pensais pas qu'il y avait des questions
là-dessus, sur celui-là.
Le Président (M. Camden): Vous êtes sans
doute...
Mme Marois: Ça va. L'engagement 70, ça va. Le
Président (M. Camden): Ça va. Vérifié. Mme
Marois: L'engagement 71, ça va.
Le Président (M. Camden): Vérifié,
l'engagement 71.
Mme Marois: L'engagement 72 aussi.
Le Président (M. Camden): L'engagement 72,
vérifié.
Mme Marois: 72...
Le Président (M. Camden): Non?
Mme Marois: Ah oui! C'est les îles-de-la-Madeleine.
D'accord. Ça va.
Le Président (M. Camden): Fatima, les îles.
Vérifié, l'engagement 72. L'engagement 73.
Mme Marois: L'engagement 73, ça va.
Le Président (M. Camden): Vérifié,
l'engagement 73. L'engagement 74.
Mme Marois: Subventions additionnelles. Expliquez-moi
l'additionnel, M. le Président.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Il s'agit d'une
subvention additionnelle dans le cadre du Programme d'assainissement des eaux.
Le bénéficiaire est la municipalité de La Baie dans le
comté de Dubuc. Ce nouvel engagement résulte d'une indexation de
603 000 $ et d'une augmentation de coût de 1 847 200$, 8,3 %. Il s'agit
d'une convention signée avant 1987 je pourrais même trouver
la date, si ça intéresse des gens où les
coûts avaient été estimés à partir
d'études préparatoires sommaires. Des informations plus
détaillées sur les débits et les sols obligent à
réévaluer les coûts. La signature a été
autorisée par le Conseil du trésor. Est-ce que vous voulez que je
trouve l'année où ça avait été
signé?
Mme Marois: Non. Bien, là, ça me va.
C'est-à-dire, si on a un ordre de grandeur, je comprends que c'est 1987,
mais ça peut être...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah non, non, non, non, non!
Avant.
Mme Marois: C'est-à-dire avant 1987. M. Paradis
(Brome-Missisquoi): Oui. Mme Marois: Non, ça va.
Le Président (M. Camden): Ça peut être en
1986, en 1985, en 1984.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux, je peux...
Mme Marois: Si ça peut satisfaire le ministre que ce soit
en 1985, ça ne m'embêtera pas. Je pense que ce qui est à
souligner, et si j'ai bien compris le ministre...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le 18 décembre 1984.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est un peu un cadeau de
Noël, à l'époque.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): Je comprends, c'est que...
Mme Marois: mais ce qui est important de souligner, et j'ai bien
entendu le ministre, c'est que c'était, dans le fond, une addition,
cependant, qui n'était que de l'ordre de 8,3 % sur l'ensemble du
projet.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est exact. Et je tiens à
dire que c'est une des bonnes performances...
Mme Marois: Bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...parce que les dossiers de
l'époque avaient des marges d'erreurs supérieures à 8 % et
quelques.
Mme Marois: C'est normal, évidemment, quand on a peu
d'expertise, qu'on acquiert cette expertise-là, et il y a des
difficultés qu'on peut rencontrer, et ça, on peut se l'expliquer.
Mais je pense que de l'ordre de 8,3 %, ça reste quand même un
ordre de grandeur, sur une période de huit ou neuf ans, qui est
acceptable.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non. Ça n'inclut pas
l'indexation, ça, là. Je m'excuse. Il y avait un montant
additionnel de...
Mme Marois: Ah bon! L'indexation était en sus.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En sus.
Mme Marois: D'accord. Donc, ça, c'est en données
réelles.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: bon. ça reste quand même 8,3 % dans
des...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce n'est pas un de nos pires.
Mme Marois: C'est ça. Ce n'est pas trop dramatique.
Le Président (M. Camden): Mais j'observe, Mme la
députée, que vous êtes plus tolérante à cet
égard-là que le député de Lévis qui,
à chaque fois, lui, évidemment, y va de longues diatribes sur les
dépassements.
Mme Marois: D'accord. Mais le député de
Lévis a sa façon de fonctionner et j'ai la mienne. Mais...
Le Président (M. Camden): Bien, vous savez, on
apprécie bien la vôtre.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Camden): Ça ne veut pas dire qu'on
n'apprécie pas la vôtre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On apprécie la sienne.
Mme Marois: D'accord. Je vous remercie. Et vous appréciez
la sienne, évidemment, aussi.
Le Président (M. Camden): Parce que vous comprendrez bien
qu'on n'a pas été habitués à ça ici,
à cette commission.
Mme Marois: D'accord. Bon. L'autre subvention additionnelle, elle
est de quel ordre par rapport à l'investissement global? Alors,
l'engagement 74, ça va. L'engagement 75.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 10 % en dollars constants, sans
compter l'inflation.
Mme Marois: D'accord. Elle a été signée
quand, celle-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Celle-là, elle a
été signée en 1989.
Mme Marois: ah! 10 % en 1989. bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Légèrement avant mon
arrivée.
Mme Marois: Cela étant, ce qui est intéressant
quand même qu'on dégage, et sûrement que l'étude un
peu plus approfondie de ce qui se passe à la Société nous
le permettrait: Est-ce qu'on a actuellement des données
agglomérées sur les additions, justement, qu'on doit faire? Dans
combien de cas? Est-ce qu'on améliore les performances? Parce que,
effectivement, plus on prend un peu de la bouteille ou plus on prend de
l'expérience, normalement, plus on devrait améliorer les
performances. Est-ce qu'on le constate?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et c'est le cas, et de
façon importante, et je serais prêt à déposer, de
consentement, à la commission, des tableaux à cet
effet-là.
Mme Marois: J'aimerais ça les avoir, ça
m'intéresserait, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Alors, nous attendrons ces
documents, qu'ils soient déposés.
Mme Marois: Parfait. Alors, donc...
Le Président (M. Camden): Est-ce que ça va pour les
engagements 75 et 74? Ils sont donc vérifiés tous les deux?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 76.
Mme Marois: À l'engagement 76, il y avait aussi une
subvention additionnelle. De quel ordre comme pourcentage?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 7 %.
Mme Marois: D'accord. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Vérifié,
l'engagement 76. L'engagement 77.
Mme Marois: L'engagement 77, de quel ordre encore?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 7,5 %... euh! 7 %
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Camden): Vérifié,
l'engagement 77?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): L'engagement 78.
Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Camden): L'engagement 78,
vérifié. J'appelle l'engagement 79.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): Vérifié,
l'engagement 79. L'engagement 80.
Mme Marois: De quel ordre la subvention additionnelle, à
l'engagement 80, dans le cas de Pintendre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pintendre? (Consultation)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On me dit qu'ils ne l'ont pas
présentement sous la main. On va la préparer et on va
l'acheminer.
Mme Marois: D'accord. Dans les données que vous allez
déposer à la commission, est-ce que je vais retrouver tout
ça ou non? Ça va être de façon
agglomérée à ce moment-là. Je ne l'aurai pas
par...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Tantôt, ce que je vous
ai parlé, ce sont des tableaux...
Mme Marois: Oui, c'est ça, qui donnent un peu...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...qui vont indiquer une
progression ou une diminution dans l'écart des coûts prévus
au début et finaux.
Mme Marois: Ça va. O.K. Oui, ça
va.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais pas projet par projet...
Mme Marois: Non, non.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...à moins que vous
l'exigiez.
Mme Marois: Je ne m'attends pas, non plus, à ça
dans ce cas-là. Bon, ce n'est quand même pas une somme importante,
mais, enfin, on pourra nous dire, pour l'engagement 80...
Le Président (M. Camden): Mais, vous savez, le
président du Conseil du trésor dirait qu'il n'y a pas des petites
économies, hein.
Mme Marois: Je suis d'accord avec vous, justement. C'est pour
ça qu'il faut voir comment on améliore et à quel rythme on
améliore.
Le Président (M. Camden): De fait. Mme Marois:
L'engagement 81, ça va.
Le Président (M. Camden): Alors, les engagements 80 et 81
sont donc vérifiés. J'appelle l'engagement 82.
M. Maltais: Je ne parlerai pas de 44 000 $, mais, à
l'engagement 81, 45 000 000 $, c'est une grosse bibite. On pourrait
peut-être bien en parler un peu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, c'est la régie du
Haut-Richelieu. C'est un des gros projets qui englobe une population de plus de
80 000...
M. Maltais: Ça regroupe plusieurs
municipalités?
Une voix: 83 000.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, ça regroupe
Saint-Jean, Iberville et Saint-Luc. Et vous avez, indirectement, L'Acadie qui
va être reliée et Saint-Athanase qui va être relié
à cette usine également.
M. Maltais: Ça veut dire que ça va slaquer un peu
le Richelieu. (17 heures)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les progrès
environnementaux sur la rivière Richelieu devraient être
importants. Il s'agit de la plus importante agglomération que l'on a
traitée à date. Et je tiens à souligner les efforts du
député de Saint-Jean ainsi que les efforts du
député d'Iberville qui nous ont permis d'en arriver, en
collaboration avec les autorités municipales de l'endroit, à la
signature de cette convention de réalisation.
Mme Marois: C'est bien, M. le Président, que le
député ait soulevé cette question. Est-ce qu'il s'agit
bien de ce projet sur lequel le ministre a déposé un document,
aujourd'hui, à l'Assemblée...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Hier.
Mme Marois: ...hier, pardon, et qui concerne Municor?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est exactement ce
projet-là.
Mme Marois: Je pense que le ministère avait posé un
certain nombre de questions à la firme Municor. On se comprend bien?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Je peux vous résumer
le problème, si vous voulez.
Mme Marois: Non, ça va. J'essaie de retrouver...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ou l'apparence de
problème.
Mme Marois: ...l'information. Voilà, le ministre a
déposé un document qui est une réponse de la firme Municor
à la Société québécoise d'assainissement des
eaux. On me mentionne qu'il y aurait eu une autre série de questions
soulevées auprès de la firme Municor, et cela daterait du
début septembre. Est-ce que le ministre a cette
information-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Moi, ce que je comprends du
problème tel qu'il m'a été présenté, c'est
qu'il y a eu des appels d'offres différents pour des tuyaux de grosseurs
différentes, que, dans le cas de tuyaux de 14 po à 16 po, on est
allé en appel d'offres et qu'on a demandé aux fournisseurs de
donner des prix ou des cotations, soit pour des tuyaux en béton-acier ou
plastique, et ça s'est fait... Le plus bas soumissionnaire, ce
coup-là, a été IPEC. Je pense qu'il s'agit des tuyaux de
plastique.
Il y a eu deux appels d'offres pour des conduites de refoulement. Des
tuyaux non pas de 14 po à 16 po, cette fois-ci, mais de 20 po à
24 po, et cette fois-ci également on a demandé des tuyaux en
béton-acier et plastique. Le plus bas soumissionnaire a
été, en béton-acier, Hyprescon.
Un autre appel d'offres pour une conduite de refoulement sous pression,
36 po, à ce moment-là. Et là on a demandé seulement
que des tuyaux en béton-acier. Et là il y a eu tout une guerre du
plastique contre le béton-acier, etc. Il y avait des ingénieurs,
d'un côté, qui disaient qu'on devrait y aller pour les deux,
d'autres disaient qu'on devrait y aller pour seulement un.
Moi, à un moment donné, j'ai été
sensibilisé au dossier. J'ai demandé si, ailleurs au
Québec, il y avait des tuyaux de 36 po en plastique, après avoir
lu le rapport de Municor. On m'a dit: Non, il n'y a pas, ailleurs au
Québec, de tuyau en plastique de 36 po. J'ai pensé
Saint-Jean, une des places où les études nous ont
coûté le plus cher dans nos projets d'assainissement des eaux
de ne pas prendre de risques sur le plan environnemental et d'y aller
avec des tuyaux sous pression. Et le contrat a été accordé
à Hyprescon.
Mme Marois: Est-ce qu'il y a eu des avis? Il y a donc eu des avis
techniques au ministère sur cette question?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! À l'intérieur,
au ministère, il y a deux écoles de pensée. Il y a du
plastique et il y a du béton, et il y a du béton armé. Ce
sont tous des ingénieurs.
Mme Marois: Est-ce que c'est possible de les avoir, ces
avis-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Certainement.
Mme Marois: D'accord. J'aimerais ça, M. le
Président, qu'on puisse les recevoir. Le plus rapidement possible,
évidemment.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bon. Le plus rapidement
possible.
Mme Marois: Pas aux prochains engagements financiers, avant
ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a pris bonne note de vos
propos...
Mme Marois: Très bien.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...du début de la
séance.
Mme Marois: Je ne les reprendrai plus. J'attendrai la suite de
l'histoire et, si le ministre respecte sa parole, je ne resoulèverai pas
cette question des temps.
Le Président (M. Camden): Bref, comme toute histoire,
c'est à suivre!
Mme Marois: À suivre, bien sûr.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les histoires du «capitaine
Bonhomme», ça c'est à suivre! Et les sceptiques seront
confondus!
Le Président (M. Camden): Est-ce qu'on doit
considérer l'engagement 81 comme étant vérifié?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): Je présume qu'avec une
réalisation semblable mon collègue de Saint-Jean a dû avoir
une multiplicité de lettres de félicitations des
municipalités visées.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II faut ajouter aux
réalisations du député de Saint-Jean: le palais de
justice, l'hôpital, le cégep, le circuit routier. C'est le
député baromètre!
Mme Marois: Ho! ho! ho! Si c'est le député
baromètre, il méritait tous ces investissements.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, c'est un excellent
député baromètre.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Camden): C'est un gentleman, d'ailleurs,
à tous les égards.
M. Charbonneau: J'aimerais vous souligner quelques mots
tantôt, M. le ministre.
Le Président (M. Camden): L'engagement 81 est
vérifié?
Mme Marois: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Vérifié. J'appelle
l'engagement 82.
Mme Marois: Subventions additionnelles. En termes de pourcentage,
ça représente quoi? C'est l'engagement 82, c'est
Saint-Adolphe-d'Howard.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On ne l'a pas, on va vous le
fournir.
Mme Marois: D'accord. L'engagement 83.
Le Président (M. Camden): L'engagement 82,
vérifié. J'appelle l'engagement 83.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 83,
vérifié. J'appelle l'engagement 84.
Mme Marois: Saint-Gabriel. Subventions additionnelles. Toujours
dans le cas de l'aide financière pour la réalisation
d'études et de travaux d'assainissement, dans le cadre du Programme
d'assainissement des eaux. À quel pourcentage? Est-ce qu'on le sait?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, 4,3 %.
Mme Marois: C'est bon. Alors, vérifié, M. le
Président. L'engagement 85.
Le Président (M. Camden): L'engagement 84 est
vérifié. J'appelle l'engagement 85.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): à 6,5 %
Mme Marois: parfait. vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 85 est
vérifié.
Mme Marois: Saint-Jean-sur-Richelieu encore, à 86!
Le Président (M. Camden): C'est toujours les mêmes,
hein!
Mme Marois: Vraiment!
Une voix: Et même 87!
Le Président (M. Camden): Et 16 000 000 $!
Mme Marois: Et Saint-Luc, Saint-Jean-sur-Richelieu.
Le Président (M. Camden): C'est substantiel. Il a l'air
aise, ce député, comme on dit en langage populaire.
Mme Marois: Mais, au-delà de ça, voilà,
est-ce qu'on couvre tout le bassin de la rivière?
M. Charbonneau: C'était le sens de mon intervention, Mme
la députée.
Le Président (M. Camden): M. le député, on
va vous reconnaître. Si vous étiez aux crédits, sans doute
qu'on ne vous donnerait pas la parole parce que vous partiriez probablement
avec le coffre. Mais, considérant qu'on est à la
vérification des engagements, on va vous donner la parole.
M. Charbonneau: M. le Président, je dois vous rappeler que
c'est la moitié des engagements financiers, parce que notre ministre a
signé une convention de réalisation de 89 000 000 $ pour assainir
les eaux du Haut-Richelieu.
Mais, en réponse à la question de Mme la dépu-
tée de Taillon, j'aimerais souligner qu'à partir de la
frontière américaine, de mon bord de rivière, dans le
comté de Saint-Jean, les eaux sont déjà assainies, des
municipalités frontalières: Lacolle, Notre-Dame-du-Mont-Carmel,
Saint-Paul-de-1'île-aux-Noix, c'est déjà assaini, et
Venise-en-Québec, dans le comté d'Iberville, est en voie de;
Saint-Alexandre aussi, dans le comté d'Iberville, est
réalisé. Alors, maintenant, nous nous attaquons à
Saint-Athanase, Iberville, évidemment, le projet que nous avons sous les
yeux.
Tout ça pour vous dire que les eaux qui proviennent de la baie
Missisquois et qui s'acheminent dans la rivière Richelieu vont
être de plus en plus assainies grâce à des projets
semblables.
Mme Marois: Est-ce qu'on sait à quel pourcentage
actuellement, M. le Président?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II faut tenir compte de l'entente
tripartite, vous avez, Vermont, New York, Québec qui sont
impliqués. En ce qui concerne le Québec comme tel, sur la
rivière aux Brochets, il resterait la municipalité de Stanbridge
Station, la municipalité de Notre-Dame-de Stanbridge et de
Saint-Pierre-de-Véronne. Ce sont des petites municipalités. Il
est même possible que Stanbridge Station soit reliée à
l'usine de Bedford. Et, les deux autres, nous sommes en intervention
auprès des deux municipalités. Venise-en-Québec est en
construction au moment où on se parle, ce qui fait toute la baie
Missisquoi. À partir du moment où on remonte jusqu'à
Saint-Jean, c'est un progrès remarquable. Oui?
M. Charbonneau: M. le ministre, si vous me permettez, L'Acadie,
la municipalité de L'Acadie est déjà incluse. Alors, il me
reste la municipalité de Saint-Biaise, qui est entre Saint-Paul et
Saint-Jean.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a combien de population
à Saint-Biaise?
M. Charbonneau: Saint-Biaise, 1800.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, 1800 de population. O.K.
M. Charbonneau: Une population aussi très étendue
géographiquement. Une municipalité rurale. M. le
Président, en terminant...
Le Président (M. Camden): Oui, M. le député,
avec plaisir.
M. Charbonneau: ...si vous me permettez, simplement souligner,
dans un projet semblable, les efforts et la grande compréhension du
ministre de l'Environnement. Quand on passe aux engagements financiers
aujourd'hui, on a près de 64 000 000 $, 65 000 000 $ pour le
bénéfice des citoyens et des
citoyennes du Haut-Richelieu. Je pense que c'est un projet que nous
sommes en train de concrétiser au bénéfice des gens du
Haut-Richelieu.
Alors, je tiens à souligner également l'excellente
collaboration des gens du ministère de l'Environnement aussi dans ce
projet d'envergure pour la communauté du Haut-Richelieu. (17 h 10)
Le Président (M. Camden): Je vous remercie, M. le
député de Saint-Jean. Alors, je dois donc comprendre que 86 est
vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): Vérifié.
L'engagement 87 également?
Mme Marois: Vérifié.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est le même projet.
Le Président (M. Camden): Vérifié,
l'engagement 87. J'appelle l'engagement 88.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 88 est
vérifié. J'appelle l'engagement 89.
Mme Marois: Une subvention additionnelle ici, de quel ordre en
pourcentage?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De 0,6 %.
Mme Mardis: Ce n'est pas si mal. Il faudrait demander la date
où les premiers contrats ont été...
Le Président (M. Camden): Non, mais on pourrait demander
la firme, cependant, qui a travaillé.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Par rapport à l'engagement
du 23 décembre 1992.
Mme Marois: Donc, c'est tout récent celui-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, ce qui explique...
Mme Marois: Oui. Bon. Ça commence; on se comprend.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...l'excellente gestion.
Le Président (M. Camden): L'engagement 89,
vérifié.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'engagement 90.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 90,
vérifié. J'appelle l'engagement 91.
Mme Marois: Bon, 91, c'est les services...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Étant donné qu'on
change un peu de matière, M. le Président, est-ce qu'on peut
suspendre pour deux ou trois minutes?
Le Président (M. Camden): Oui. Est-ce qu'il y a
consentement des membres?
Mme Marois: Oui, oui, il y a consentement.
Le Président (M. Camden): Consentement. Alors, nous allons
suspendre nos travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 17 h 12)
(Reprise à 17 h 18)
Le Président (M. Camden): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Nous
étions à l'élément 91 des engagements de
février, mais qui sont en fait du mois de janvier 1993.
Mme Marois: Oui, d'accord. C'est un contrat pour obtenir les
services de M. Philip Raphals c'est ça à titre de
coordonnâtes scientifique adjoint auprès du Bureau de soutien de
l'examen public du projet Grande-Baleine.
C'est un contrat de combien de temps et est-ce qu'on peut avoir le
curriculum de M. Raphals?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. C'est un contrat dont la
durée est du 17 août 1992 au 19 janvier 1993. Nous vous remettrons
un curriculum vitae de M. Raphals qui a une formation en philosophie, en
sciences biologiques et possède une vaste expérience en
matière de communication scientifique, à ce qu'on me dit.
Mme Marois: D'accord. Et c'était quoi, essentiellement,
son contrat? Il était coordonnateur scientifique. Il faisait quoi?
Recueillir les études? Donner des contrats pour les études?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les principales fonctions de M.
Raphals sont d'assister le coordonnateur scientifique en préparant des
documents de vulgarisation et de synthèse à partir
d'études, rapports et relevés qui sont transmis ou
réalisés par le Bureau de
soutien et de le seconder dans ses diverses tâches. On parle du
Bureau de soutien de l'examen public du projet Grande-Baleine.
Mme Marois: Quand est-ce que les audiences publiques doivent
commencer?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Présentement, j'ai
reçu, fin août, d'Hydro-Québec, l'étude
d'impact.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et je l'ai acheminée au
COMEX et à la commission Kativik. Les délais n'ont pas encore
commencé à courir compte tenu du fait que la traduction je
ne sais pas si c'est en anglais ou en inuktitut en cri et en inuktitut
n'était pas prête. Aussitôt que la traduction sera
prête, elle sera acheminée, et à partir de ce moment les
délais commenceront à courir, et à partir de ce
moment-là à courir pour une période de 180 jours.
Mme Marois: D'accord. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 91 est
vérifié. Nous poursuivons nos travaux concernant le mois de
février 1993, ceux qui sont véritablement du mois de
février, donc l'engagement 1.
Mme Marois: Achat d'un système d'extraction par fluide
supercritique. Hewlett-Packard. De quoi s'agit-il exactement?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous, vous êtes critique;
l'extraction, c'est de fluide super...
Mme Marois: Supercritique! Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...supercritique. Ne bougez pas. A
été effectué pour permettre l'extraction et la
purification des échantillons qui lui sont soumis pour analyse par les
différentes unités ministérielles et par des organismes
fédéraux et internationaux. Ce nouveau système permet
notamment à la direction des laboratoires de réduire le temps
d'extraction des échantillons, d'éliminer certaines étapes
de purification, d'accroître la capacité de production analytique,
de réduire de façon importante la consommation de solvants
organiques et de diminuer ainsi la production de déchets dangereux, de
limiter l'exposition du personnel scientifique aux solvants organiques
considérés comme toxiques, potentiellement mutagènes ou
cancérogènes. (17 h 20)
Mme Marois: Bon. D'accord. Est-ce qu'il y avait plusieurs
fournisseurs?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Un seul. Le ministère des
Approvisionnements et Services a négocié auprès du
fabricant exclusif de ce système. Le prix ayant été
jugé acceptable, le contrat fut octroyé à Hewlett-Packard
(Canada) ltée pour un montant de 59 392,43 $.
Mme Marois: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 1 est
vérifié. Nous avons par la suite, à l'engagement 2, les
engagements concernant le Programme d'aide à l'amélioration de la
gestion des fumiers. Et je pense que nous en avons jusqu'à 44, 47.
Mme Marois: Bon. Là, c'est exactement le même
principe que tout à l'heure. Voilà. Nous en avons 44 comme
ça. Oui, effectivement.
Le Président (M. Camden): De l'engagement 2 à
l'engagement 47 inclusivement.
Mme Marois: Bon. Alors, si le ministre n'a rien de spécial
à me souligner, je prends pour acquis que, s'agissant d'un programme
norme, qui reste dans les sommes habituellement versées, du moins pour
ceux que je peux voir, nous les adopterions.
Le Président (M. Camden): Us seraient
considérés comme étant vérifiés.
Mme Marois: C'est ça, nous les vérifierions en
bloc.
Le Président (M. Camden): En bloc.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À ce qu'on m'indique, il
n'y a pas de cas particulier; tout serait fait conformément à un
programme norme.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Camden): Alors, nous considérons
donc comme étant vérifiés les engagements 2 à 47
inclusivement.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Camden): J'appelle donc l'engagement
48.
Mme Marois: Bon. Une subvention additionnelle dans le cadre,
toujours, de l'assainissement des eaux, à Baie-Comeau. De quel ordre en
termes de proportion?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De 3,8 %.
Mme Marois: D'accord. Vérifié, M. le
Président. L'engagement 49.
Le Président (M. Camden): L'engagement 48 est
vérifié. J'appelle l'engagement 49.
Mme Marois: II y avait aussi une somme additionnelle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne l'ai pas sous la main.
Mme Marois: D'accord. Vous vous assurerez que je l'aie.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K.
Mme Marois: L'engagement 50.
Le Président (M. Camden): L'engagement 49,
vérifié...
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): ...moyennant fourniture de
documents.
Mme Marois: C'est ça. L'engagement 50.
Le Président (M. Camden): L'engagement 50.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): Vérifié. J'appelle
l'engagement 51.
Mme Marois: II y a aussi une subvention additionnelle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De 7,5 %. Oups! Ne bougez pas,
là. C'est 6,5 %, coût révisé.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Excusez.
Mme Marois: Alors, 51, vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 51,
vérifié. L'engagement 52.
Mme Marois: L'engagement 52.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): oui, 1,2 %.
Mme Marois: Bon. L'engagement 53.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): de 6,5 %.
Le Président (M. Camden): Les engagements 52 et 53,
vérifiés.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 54.
Mme Marois: Lui aussi, une subvention additionnelle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De 1,2 %.
Mme Marois: Bon, d'accord. Alors, comme je vais avoir des
données agglomérées, on va quand même les passer les
uns après les autres, là, rapidement, mais ça va aller
pour les autres subventions additionnelles.
Ce qui serait peut-être utile, c'est que le ministre me fasse
parvenir, dans le cas des subventions additionnelles, lorsque ça
dépasse 10 %.
Le Président (M. Camden): Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. Bien sûr.
Mme Marois: S'il pouvait me l'indiquer, tout simplement. On
pourrait accélérer un peu le processus et ça permettrait
de voir dans combien de cas ça s'est passé. En autant que je peux
avoir l'information, qu'il me la dépose, je vais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux le faire rapidement en
tournant mes pages.
Mme Marois: Bon. Alors, si on est capable de le faire rapidement,
en tournant les pages, c'est encore mieux. L'engagement 55, c'est
vérifié.
Le Président (M. Camden): Excusez! L'engagement 55, on a
également la municipalité de Parisville qui est incluse à
l'intérieur de ce projet.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, oui, dans le magnifique
comté de Lotbinière.
Le Président (M. Camden): Lotbinière. Mme
Marois: Qui est...
Le Président (M. Camden): Deschaillons-sur-Saint-Laurent
qui...
Mme Marois: ...si je ne m'abuse, celui du président, M. le
Président?
Le Président (M. Camden): ...exactement, qui,
évidemment, aura ses eaux assainies dans le cadre de son quart de
millénaire.
Mme Marois: Quart de millénaire! Le Président
(M. Camden): Oui! Mme Marois: Ah! 250 ans. C'est bien.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On tient à féliciter
le député, ainsi que les autorités municipales
impliquées.
Le Président (M. Camden): Le maire Théoret de
Deschaillons, producteur maraîcher.
Mme Marois: L'engagement 55 est vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 55,
vérifié.
Mme Marois: L'engagement 56...
Le Président (M. Camden): Les engagements 54 et 55.
Engagement 56.
Mme Marois: ...subventions additionnelles. M. Paradis
(Brome-Missisquoi): Ça va. Une voix: À venir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est à venir. Mme
Marois: Vérifié. Engagement 57, vérifié.
Le Président (M. Camden): Les engagements 56 et 57,
vérifiés. Engagement 58.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): Engagement 58,
vérifié. J'appelle l'engagement 59.
Mme Marois: Là aussi, une subvention additionnelle
à 59, pour Hébertville, au Lac-Saint-Jean.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne l'ai pas.
Mme Marois: À venir. Engagement 60.
Le Président (M. Camden): Vérifié.
Engagement 60.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): Engagement 60,
vérifié. J'appelle l'engagement 61.
Mme Marois: Huntingdon. Il y a une subvention additionnelle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Huntingdon?
Mme Marois: C'est le 61.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! L'engagement 61, je ne l'ai
pas. À venir.
Mme Marois: Engagement 62, ça va.
Vérifié.
Le Président (M. Camden): Alors, engagement 61,
vérifié. Engagement 62, vérifié?
Mme Marois: Oui, vérifié.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'engagement 63.
Mme Marois: II y a aussi une subvention additionnelle à
L'Ange-Gardien.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, 6,5 %.
Le Président (M. Camden): Engagement 63,
vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'engagement 64.
Mme Marois: Oui, 64. La Prairie. Subventions additionnelles.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De 1 %.
Mme Marois: C'est bien. Vérifié. C'est le Dr
Lazure, d'ailleurs...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le Dr Lazure qui...
Mme Marois: ...qui est l'ancien porte-parole en matière
d'environnement. Il va sûrement être très fier du fait que,
dans La Prairie, on a respecté, comme ça, les budgets qui
étaient prévus.
Le Président (M. Camden): On contribue également
à l'assainissement des eaux...
Mme Marois: Et contribuant, bien sûr, ça va de
soi.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est plus facile, compte tenu
qu'il y avait eu une révision le 28 janvier 1993, de l'ordre de 1 267
700 $. Donc, l'espace de temps étant réduit... Mais je ne veux
pas enlever le mérite à l'ancien critique.
Mme Marois: D'accord. C'est très bien. C'est très
bien. J'apprécie. Vérifié, le 64, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): Engagement 64,
vérifié. J'appelle l'engagement 65. Est-ce que les eaux dans la
municipalité de La Prairie sont rejetées dans la rivière
du même nom ou sont jetées au fleuve?
Des voix: Au fleuve.
Mme Marois: Au fleuve.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais là les travaux sont
réalisés, par exemple, à La Prairie. Il faut le
mentionner.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Camden): Alors, voilà d'autres
petits poissons qui verront un peu plus clair.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et je tiens à mentionner
aussi que la mise en opération de l'usine de Longueuil, qu'on appelle,
qui dessert sept municipalités de la Rive-Sud, a été un
ajout très important. Elle dessert également le comté de
Taillon.
Le Président (M. Camden): De Taillon.
Mme Marois: Oui. Elle est dans le comté de Taillon aussi.
À 65, c'est...
Le Président (M. Camden): Engagement 65.
Mme Marois: ...Laval qui est concernée. C'est une
subvention additionnelle de l'ordre de 8 000 000 $. Mais ce qui me
préoccupe, évidemment, c'est cette fameuse question d'usine ou
pas de raccordement avec l'usine de la CUM.
Je sais que le gouvernement, M. le Président, avait fait faire
des études, le ministère de l'Environnement en a fait faire
aussi. L'Exécutif, si je ne m'abuse, avait confié un mandat
à Me Poupart, je crois, si je ne me trompe pas, pour qu'on évalue
la pertinence de construire ou non une usine, compte tenu qu'il y avait
surcapacité de traitement à la Communauté urbaine de
Montréal, et qu'on puisse faire l'évaluation
coûts-bénéfices, et, évidemment, s'il n'était
pas imaginable de penser à aller plutôt vers l'utilisation de la
surcapacité de la CUM plutôt que d'investir à Laval dans
une usine d'épuration, alors qu'on pourrait investir dans d'autres types
de projets.
Alors, moi, j'aimerais savoir de la part du ministre s'il peut nous
faire connaître les résultats des études qui ont
été faites à ce sujet, soit à son ministère
ou par le Conseil exécutif, puisque ça reste sa
responsabilité, l'assainissement des eaux.
Le Président (M. Camden): Pour fins de précision,
Me Poupart avait été mandaté par l'exécutif de...
(17 h 30)
Mme Marois: Non, le Conseil exécutif du gouvernement.
Le Président (M. Camden): Le Conseil exécutif.
Très bien. Au cas où ça aurait été un autre
exécutif.
Mme Marois: Si mon souvenir est bon, là, j'y vais de
mémoire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Votre souvenir est relativement
exact dans ce cas-ci. Présentement...
Mme Marois: C'est la règle, d'ailleurs,
généralement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...je ne veux pas prendre de
risque sur des choses que je ne connais pas. J'ai reçu ce qu'on appelle
communément le rapport Poupart en juin dernier, et présentement,
le ministère est à préparer ce qu'on appelle, dans le
jargon, un C.T. Et, dès que le C.T. aura été
approuvé, nous procéderons aux annonces appropriées en
nous assurant que les études qui sous-tendent les annonces
appropriées soient disponibles également.
Mme Marois: Bon. Alors, dans le jargon habituel, préparer
un C.T., ça veut dire préparer une demande de sous,
généralement. Ce que je voudrais savoir du ministre, c'est: S'il
se prépare à faire une demande, c'est qu'il a des études
qui ont été faites, et il a le résultat du rapport
Poupart, et il doit y avoir quelques décisions de prises à
l'intérieur du ministère. Alors, ce que je voudrais avoir, c'est
les bases qui ont servi à la décision ou qui ont servi aux
recommandations que fera le ministre à ses collègues du Conseil
des ministres, donc les études et analyses qui ont été
faites sur le projet de l'usine d'épuration des eaux à Laval.
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vais poser la même
question au ministère dès qu'on m'acheminera le C.T. pour fin de
signature. Et, à ce moment-là, j'aurai en ma possession, avant de
signer, l'ensemble des détails. Mais on me dit et je le dis sous
toutes réserves que dans ce cas-là aussi il y aurait des
études et des rapports qui sont contradictoires, que les
ingénieurs, de part et d'autre, encore une fois, nous soumettraient
diverses alternatives. Et je tiens à assurer Mme la
députée de Taillon que, dans ce cas-là comme dans tous les
autres cas, c'est la règle du gros bon sens qui va prévaloir:
balancer les coûts avec les gains environnementaux pour le plus grand
bénéfice et de la population concernée et du fleuve
Saint-Laurent.
Mme Marois: Est-ce que ce sera pendant ou après la
campagne électorale dans Laval-des-Rapides qu'on pourra voir les
résultats?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Présentement, il y a
déjà une campagne électorale importante à Laval.
Les élections vont avoir lieu en fin de semaine.
Mme Marois: Je faisais référence à
l'élection partielle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et je ne voudrais pas que mes
propos influencent dans un sens ou
dans l'autre le résultat d'une campagne électorale
où j'observe la plus stricte des neutralités. D'ailleurs,
ça ne doit pas servir de base à notre décision. Et la
même réponse s'applique en ce qui concerne les élections
partielles qui ont été annoncées. Ça ne doit pas
être un des critères qui basent la décision. Maintenant, si
vous voulez me faire connaître l'opinion du candidat du Parti
québécois, je ne suis fermé à écouter aucune
opinion.
Mme Marois: C'est surtout que je voudrais avoir les études
techniques. C'est surtout ça, ma question, M. le Président. J'ai
eu quelques données, mais elles ne sont pas... je dirais qu'elles sont
complètes, mais j'imagine que le ministère, ayant
travaillé davantage sur ces questions-là dernièrement, en
particulier, a sûrement des données plus complètes sur le
dossier. Alors, là, le ministre ne m'a toujours pas dit quand il
pourrait me donner ces informations-là et s'il a l'intention de me les
donner.
Le Président (M. Camden): Est-ce que, M. le ministre, vous
pouvez fournir ces informations, soit avant 20 heures ou après 20
heures, le 13 décembre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Définitivement, au moment
de l'annonce, tous les documents pertinents qui m'auront servi à prendre
la décision seront disponibles et la politique de livre ouvert que
j'entretiens avec l'ensemble des membres de cette Assemblée nationale,
les ministériels, l'Opposition officielle, les indépendants, va
continuer de s'appliquer.
Mme Marois: M. le Président me posait une question. Alors,
bon, si je comprends bien, je ne le saurai pas avant que le ministre rende
publiques les informations. C'est ce que j'ai compris. J'ai bien compris?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous allez probablement le savoir
en même temps.
Mme Marois: Bon. Alors, voilà! Moi, j'aurais
souhaité, évidemment, avoir un peu plus d'informations
préalablement, mais je prends avis de la réponse du ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vous donne deux sources, par
exemple, auxquelles vous pouvez aller vérifier, parce qu'il y a eu une
espèce de duel de bon aloi dans ce domaine. La Communauté urbaine
de Montréal possède beaucoup d'études, ainsi que la ville
de Laval, comme telle. Ce sont là deux sources intéressées
et intéressantes.
Mme Marois: Je connais, effectivement, les tenants et les
aboutissants de chacune des positions. Sauf que ce qui devient
intéressant aussi, c'est de voir comment traite le ministère
là-dedans.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! c'est toujours possible.
Le Président (M. Camden): L'engagement 65,
vérifié, moyennant le dépôt d'informations
complémentaires.
Mme Marois: Oui. Dans la subvention additionnelle, c'était
quoi le pourcentage d'augmentation dans ce cas précis?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): c'était 1,5 %.
Mme Marois: d'accord. ça va, m. le président.
Le Président (M. Camden): J'appelle l'engagement 66.
Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Camden): L'engagement 66,
vérifié. L'engagement 67.
Mme Marois: Toujours le pourcentage puisqu'il s'agit d'une
subvention additionnelle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 4 %.
Mme Marois: parfait. l'engagement 68.
Le Président (M. Camden): Les engagements 66, 67,
vérifiés. J'appelle l'engagement 68.
Mme Marois: Le pourcentage?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne l'ai pas.
Mme Marois: D'accord. L'engagement 69, vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 68,
vérifié. L'engagement 69.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pas vérifié,
à venir. Je pense que l'engagement 68, vous le voulez toujours.
Mme Marois: Oui, oui, je le veux quand même.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça que j'ai
compris.
Mme Marois: Sauf que j'aimerais bien l'avoir. J'avais
souhaité établir une règle, mais, quand le ministre l'a,
évidemment, et qu'il me le donne, ça va plus vite. L'engagement
70, il y a aussi une subvention additionnelle.
Le Président (M. Camden): L'engagement 69 est
vérifié. L'engagement 70.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 1,3 %.
Mme Marois: l'engagement 71.
Le Président (M. Camden): Vérifiés, les
engagements 70 et 71.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 0,4 %.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): Vérifié. J'appelle
l'engagement 72.
Mme Marois: II y a aussi une subvention additionnelle dans ce
cas-ci.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 14 %.
Mme Marois: C'est gros ça. Beauce Sud, Sainte-Clothilde.
Et, dans l'autre cas qui suit, 73?
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 72,
vérifié. L'engagement 73.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 7,5 %.
Le Président (M. Camden): L'engagement 73,
vérifié.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Excusez, le 73 je ne l'ai pas,
excusez, je retire la dernière réponse.
Mme Marois: Alors, vérifié. L'engagement 74.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 73,
vérifié. L'engagement 74.
Mme Marois: Non?
Le Président (M. Camden): À fournir? L'engagement
vérifié, moyennant fourniture d'informations.
Mme Marois: Vérifié, oui. L'engagement 75.
Le Président (M. Camden): L'engagement 75.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne l'ai pas non plus.
Mme Marois: O.K. L'engagement 76.
Le Président (M. Camden): L'engagement 75,
vérifié, moyennant fourniture d'informations. L'engagement
76.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'ai posé la question,
pourquoi il en manquait dans une série. On me dit que c'est parce que
c'est en bas de 100 000 $.
Mme Marois: Ah bon! D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On va les fournir pareil.
Mme Marois: C'est ça. Bon, alors, 76, 77, 78, ça
veut dire...
Le Président (M. Camden): Alors, les engagements 76, 77,
vérifiés, moyennant fourniture d'informations. Il n'y a pas
d'informations. L'engagement 78.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 78,
vérifié. L'engagement 79.
Mme Marois: Nolisement d'un avion de type
hélicoptère aérospatial, modèle AS 350
passons sur les détails techniques afin d'effectuer des
relevés hydriques. On avait déjà discuté de
contrats semblables lors d'engagements financiers précédents. Il
y a eu des appels d'offres. Comment on a procédé? C'est le
ministère des Approvisionnements.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce sont les services
aériens du ministère des Approvisionnements et Services qui nous
donnent l'explication suivante: le montant estimé étant
supérieur à 5000 $, le ministère, conformément
à la directive 979, a adressé une demande au Service
aérien du ministère des Approvisionnements et Services.
Hélicoptères Viking ltée., 25 046,52 $. Ce n'est pas aussi
important que le contrat du fédéral.
Mme Marois: Non, on s'entend. Si je comprends, il n'y avait pas
d'autre fournisseur. C'est ça?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne le sais pas. Tout ce que je
peux vous dire, c'est que ça s'est fait conformément à la
directive 979. Donc, elle a été adoptée en 1979. On l'a
gardée.
Mme Marois: Comme beaucoup d'autres choses, d'ailleurs.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oh!
Mme Marois: Ha, ha, ha! D'accord, mais vous n'avez pas plus
d'informations que ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a connu quelques
problèmes aussi à cause de... Ha, ha, ha!
Mme Marois: II n'y a pas plus d'informations que ça?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, je n'ai pas...
Mme Marois: Ça, M. le Président je ne
m'adresse pas au ministre, mais vraiment à notre fonction comme
parlementaires je trouve qu'il y aurait sûrement matière
à revoir la façon dont on vérifie les engagements
financiers, quand on arrive avec des contrats qui sont octroyés par des
ministères ou des services à vocation centrale. Parce que
ça nous échappe, dans le fond. Qu'est-ce que vous voulez, le
ministre ne le sait pas et puis il ne peut pas me répondre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, mais on peut
s'enquérir auprès d'Approvisionnement et Services et vous fournir
la réponse. Je pense que c'est la moindre des choses.
Mme Marois: D'accord, parfait. Alors, on procédera,
j'imagine, de la même façon pour 80, qui est exactement le
même type de contrat pour un contrôle des eaux.
Le Président (M. Camden): M. le ministre...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et en fonction de la même
directive.
Mme Marois: C'est ça.
(17 h 40)
Le Président (M. Camden): Dans le cas des engagements 79
et 80, on lit: Activité, contrôle du régime des eaux.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Le Président (M. Camden): Est-ce que le ministère
de l'Énergie et des Ressources se livre au même exercice ou c'est
sur des rivières qui sont différentes, distinctes, et est-ce
qu'Hydro-Québec... Est-ce qu'on vérifie s'il n'y a pas
dédoublement du contrôle du régime des eaux?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'y a pas de
dédoublement. On fournit ces informations-là à
Énergie et Ressources et, eux autres, il y en a qu'ils nous fournissent
également. L'application de la loi du régime des eaux
dépend du ministère de l'Environnement.
Le Président (M. Camden): Lorsqu'ils procèdent
à une vérification, est-ce qu'ils vous préviennent, ils
préviennent vos fonctionnaires préalablement à la
réalisation des travaux?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! mais ils ne vérifient
pas nos stations, là.
Le Président (M. Camden): Non, non, mais je veux tout
simplement m'assurer que... Il y a plein de gens, vous savez, dans notre
système, qui sont bourrés d'initiatives. Je veux simplement
savoir si les initiatives de certains sont coûteuses. La réponse
est oui dans certains cas, mais, dans ces cas-là, est-ce qu'on s'assure
préalablement, est-ce que les gens de l'Énergie et des Ressources
communiquent chez vous à titre, si on peut qualifier, de maître
d'oeuvre pour s'assurer que votre ministère ne s'apprête pas
à se livrer au même exercice dans les journées ou les
semaines qui précèdent ou qui suivent?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, je suis certain qu'on ne se
livrera pas au même exercice, mais ce que je peux vérifier, vous
avez raison de poser la question, c'est à savoir si, lorsque
Énergie et Ressources nolise un hélicoptère pour aller 10
pi à côté ou 150 pi à côté, il y aurait
moyen de jumeler des fonctions pour réaliser des économies
globales pour les contribuables.
Le Président (M. Camden): Et peut-être jumeler,
évidemment, les gens sur la banquette pour que, à travers le
hublot, ils puissent vérifier ensemble. Dans un esprit
d'économie, bien sûr.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Très bien, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): Alors, les engagements 79 et 80
sont vérifiés?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): L'engagement 81.
Mme Marois: C'est un mandat confié à la Direction
générale de l'informatique pour la réorganisation de la
Direction de l'organisation et des systèmes. C'est fait, j'imagine. Et
ça consistait en quoi, ce travail-là, ce mandat-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Assister la Direction pour
établir son plan d'organisation administrative; fournir le support au
développement d'un nouveau mode de gestion; participer à
l'élaboration d'un guide à l'intention du personnel pour
supporter ce mode de gestion et fournir le support à l'implantation de
ce nouveau concept; assister la Direction pour l'évaluation des
mécanismes de gestion en place; participer à la définition
de nouvelles orientations et modalités de fonctionnement en ce qui a
trait à la gestion des dossiers, au suivi des actions à prendre,
à la gestion du courrier, à la gestion des projets, à la
gestion des activités, à la gestion du temps et au suivi
budgétaire; fournir le support et la définition des outils
nécessaires à l'implantation de ces nouvelles modalités de
fonctionnement.
Mme Marois: J'imagine que le contrat n'est pas encore
opérationalisé, parce que, ça, c'est un engagement de
février 1993.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La durée du contrat
était du 5 janvier au 31 mars.
Mme Marois: Ah bon! Et c'est donc terminé.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, c'est terminé.
Mme Marois: Est-ce que les résultats sont
satisfaisants?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À la connaissance du
sous-ministre, oui.
Mme Marois: D'accord. Engagement vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): L'engagement 81,
vérifié. Alors, les engagements de février 1993 sont
vérifiés, moyennant le dépôt d'informations
complémentaires...
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Camden): ...sollicitées par Mme la
députée.
Avril
Alors, nous allons donc procéder à l'étude des
engagements... Puisqu'il n'y a pas d'engagements en mars 1993, mais
plutôt en avril 1993, lesquels chapeautent ceux de mars et d'avril, alors
j'appelle l'engagement 1.
Mme Marois: Bon. Achat d'un chromatographe en phase gazeuse. Je
me souviens très bien d'avoir posé une question sur cela. Il y
avait déjà eu un achat d'un chromatographe, je ne sais pas s'il y
a un an ou un an et demi, quand on a étudié les autres
engagements. Effectivement, est-ce que c'est un appareil qu'on doit renouveler,
ou ça n'avait pas fonctionné, ou...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On en a plusieurs. Celui-ci a
servi à remplacer un chromatographe désuet à simple
détecteur...
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...qui est utilisé pour le
dosage dans 45 % des échantillons analysés. On renouvelle la
flotte de...
Mme Marois: De chromatographes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...chromatographes.
Mme Marois: Et c'est toujours le seul fournisseur,
Hewlett-Packard, ou il y a eu d'autres propositions?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II s'agit d'un produit
spécifique vendu par la firme Hewlett-Packard.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Camden): Alors, est-ce que...
Mme Marois: Ça va. C'est vérifié.
Le Président (M. Camden): ...vous considérez
l'engagement 1 comme étant vérifié? J'appelle l'engagement
2.
Mme Marois: Bon. Ça, c'est exactement le même...
C'est un autre achat d'un chromatographe en phase gazeuse, mais celui-ci
couplé à un détecteur de masse de type trappe ionique.
Varian Canada qui a obtenu le contrat. Contrat négocié. Est-ce
que ce sont aussi les seuls fournisseurs ou est-ce qu'il y avait eu d'autres
fournisseurs qui s'étaient présentés?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Trois fournisseurs: Fison
instruments inc., à 78 000 $; Varian Canada inc., à 105 000 $, et
Hewlett-Packard à 120 000 $. En ce qui concerne le plus bas
soumissionnaire, il s'agit d'une soumission non conforme. Le fournisseur offre
un détecteur de masse de type quadri-polaire, alors qu'un
détecteur de masse de type trappe ionique est exigé.
Mme Marois: D'accord. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): L'engagement 2,
vérifié. J'appelle l'engagement 3.
Mme Marois: Bon. C'est un contrat négocié avec
Imprimerie La Renaissance pour effectuer l'impression du guide «Les
pesticides à la maison: le moins possible». D'abord,
premièrement, est-ce qu'il y avait d'autres soumissionnaires?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Quels étaient les sommes
concernées?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): IMP Canada, 75 000 copies;
Métropole Litho inc., 75 000 copies; J.B. Deschamps inc.; 60 000 copies;
Interglobe inc, 58 000 copies; Québécor, division Ronalds, 45 000
copies. Le ministère des Approvisionnements et Services a
procédé à un appel d'offres auprès de neuf
fournisseurs dont six ont répondu. Le contrat fut accordé
à Imprimerie La Renaissance inc., qui est le soumissionnaire
répondant aux normes de qualité exigées et offrant le plus
grand nombre de copies, soit 78 200, en regard des crédits de 55 000 $
alloués à la réalisation du contrat. Autrement dit,
ils
allouent 55 000 $ et ils disent: Combien de copies de qualité
vous pouvez nous produire?
Mme Marois: Ah oui! D'accord. Plutôt que de dire: Voici
combien ça coûte pour... Bon. Est-ce qu'il est déjà
produit?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Il est ici.
Mme Marois: Ah! C'est celui-là. Ah oui! Je l'ai vu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est bien.
Mme Marois: Est-ce qu'il est maintenant distribué?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II est distribué aux
municipalités, aux enseignants, au personnel des centres de jardin et
à tous ceux qui se préoccupent de l'utilisation des
pesticides.
Mme Marois: Évidemment, c'est d'un autre ordre de
documents dont il s'agit, mais on avait parlé d'un code de gestion des
pesticides. Est-ce que ça, c'est réalisé? Est-ce
que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): nous sommes en projet de
réglementation. il faut distinguer... le dossier des pesticides est un
dossier excessivement important en environnement. mais il faut partager les
importances. en matière d'utilisation de pesticides, vous en avez plus
de 80 % qui sont utilisés en agriculture, vous en avez plus de 15 % qui
sont utilisés en foresterie et vous en avez un peu moins de 1 %
suivant les statistiques américaines que j'ai vérifiées
hier soir encore, parce que j'étais sur ce dossier-là qui
sont utilisés sur le plan de l'entretien des pelouses, etc. il ne s'agit
pas d'avoir la même approche nécessairement avec le même
code de gestion pour l'utilisation en forêt, en agriculture ou
appelons-le domestique, pour fins de notre débat. en foresterie, on a
accompli des progrès. au cours des dernières années, le
bureau d'audiences publiques en matière environnementale a
été impliqué. et nous avons des...
Mme Marois: II est en audiences, là, actuellement?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, vous avez des audiences sur
une partie d'utilisation, mais... Continuellement, la collaboration des milieux
forestiers, depuis, je dirais, au moins cinq ans, nous est acquise, et
ça va de mieux en mieux.
En agriculture, on est encore à la phase de l'éducation.
On offre des cours, on tente de former les utilisateurs, mais on part de
très loin en agriculture. Et notre intervention est importante parce
qu'on finit par le manger. Quand ça ne se retrouve pas...
Mme Marois: Voilà!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...par les drains agricoles, dans
les cours d'eau, ce qu'on utilise, on finit par le manger. Et,
là-dessus, ça va prendre des actions encore plus
énergiques. C'est une des priorités, moi, que je me suis
fixées.
Et, en matière d'utilisation domestique, les pressions des
municipalités ont été fortes. Il y a eu un jugement rendu
par la Cour supérieure...
Mme Marois: Oui. J'ai...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...dans le cas de la
municipalité d'Hudson et, présentement, nous sommes en
réglementation. Je serai dans les comités
interministériels, je pense, la semaine prochaine ou la semaine suivante
avec ce règlement-là.
Mme Marois: Mais le règlement ne remplacerait pas le code
de gestion. On se comprend bien?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Il fallait reprendre la
loi.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au début, il fallait
reprendre l'ensemble du dossier. On a repris à partir de la loi, parce
que, dans le cas de deux gestions, on allait dans des technicalités
où il nous était impossible d'assurer le suivi à un moment
donné, et on n'a pas les ressources pour le faire. Il fallait reprendre
le débat, au niveau de la loi s'assurer qu'on ait les pouvoirs
réglementaires nécessaires et intervenir à la suite dans
les trois domaines.
Mme Marois: Donc, à ce moment-là, c'est par voie
réglementaire que le ministère agirait, et il n'y aurait pas
nécessairement de modifications législatives.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non, on peut s'attendre
à des modifications législatives.
Mme Marois: En plus. D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En préparation
présentement et considérant l'importance du projet de loi, moi,
je pense et c'est peut-être présomptueux de ma part,
là qu'on pourrait obtenir l'acquiescement de l'ensemble des
membres de l'Assemblée nationale.
Mme Marois: On verra. On verra.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non. J'ai dit
«l'ensemble des membres». Je l'ai bien indiqué,
là.
Mme Marois: D'accord, parce que... (17 h 50)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Même les
indépendants.
Mme Marois: ...les risques, c'est toujours, quand on n'est pas
dans les délais, que Ton procède sans être capables de
faire les consultations et les recherches utiles.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais le seul délai à
respecter, c'est l'unanimité de l'Assemblée nationale.
Mme Marois: Non, ce n'est pas tout à fait ça. M. le
Président, le leader connaît le règlement mieux que moi
encore. Ça, je n'ai aucun doute là-dessus.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ce que je vous dis.
Mme Marois: II sait très bien que c'est le 15, qu'il y a
des dates à respecter et que ce ne sont pas des dates pour le plaisir
d'avoir des dates, c'est des dates pour nous permettre d'avoir le temps de bien
aborder les dossiers, et en profondeur. Et je trouve que c'est incorrect pour
l'Opposition, quand on est pris devant des décisions que l'on doit
prendre, alors que le ministre prend des mois pour étudier des projets,
des règlements et qu'à quelques semaines il nous dit: Vous
autres, vous devriez, avec des moyens 10 fois moindres que ceux qu'on a,
être capables de vous prononcer, de prendre position et d'adopter des
lois. Il faut laisser une possibilité aux parlementaires.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II ne faut pas
déprécier les moyens que vous avez.
Mme Marois: II faut laisser aux parlementaires le temps utile
à faire les consultations internes et externes. Il y a des gens qui ont
des choses à dire sur ces projets-là et notre
responsabilité c'est de les représenter. Alors, je
préviens le ministre, qu'il respecte les règles qu'on s'est
données qui, je pense, sont des règles de sagesse. Lorsqu'il y a
urgence, il le sait parce qu'il a déjà eu mon appui, on est
capables de le donner. Continuons, M. le Président.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II ne faut pas
déprécier les moyens que vous avez à votre disposition,
là. Votre recherchiste a quand même plusieurs...
Mme Marois: Non. M. le Président, le ministre sait
très bien que je n'ai pas déprécié les gens qui
sont nos adjoints et qui sont nos recherchistes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parce que M. Lazure, il l'aimait
bien.
Mme Marois: Au contraire, on leur en demande
énormément et ils ont accès à beaucoup moins de
res- sources qu'un ministre ou que n'importe quel attaché politique d'un
ministre parce qu'ils ne doivent compter que sur eux-mêmes et
elles-mêmes souvent. Et ce n'est pas très facile comme travail.
Alors, au contraire.
Le Président (M. Camden): Ce qui entraîne
souvent...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Avec des bons porte-parole, ils
n'ont pas trop de difficultés.
Le Président (M. Camden): ...dans les cabinets un surplus
de travail...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est bien sûr que l'un ne
va pas sans l'autre.
Le Président (M. Camden): ...et qui entraîne des
heures supplémentaires pour lesquelles on est obligés de
compenser financièrement le personnel.
Mme Marois: Oui, mais, ça, on pourra en reparler. Je pense
bien, M. le Président, que le Conseil du trésor, qui
apprécie toujours les petites économies...
Le Président (M. Camden): Et, malheureusement, notre
personnel n'a pas les échelons que d'autres ont et on ne reconnaît
pas ça, évidemment, ce qui fait en sorte que les augmentations
semblent parfois démesurées, sans tenir compte des
échelons.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): Je vois ici votre recherchiste
qui souscrit. Vous savez, je pourrais être le chef syndical de tous ces
gens. Je souscris à ces propos-là également pour mon
personnel, avec tout le respect que j'ai.
Mme Marois: II y a des gens qui respectent les règles que
le gouvernement édicté et il y en a qui ne les respectent pas. Et
je pense qu'elles sont plutôt, ces personnes, du côté
gouvernemental que du côté de l'Opposition.
Le Président (M. Camden): Ce ne serait pas étonnant
qu'un jour, vous savez, l'Assemblée nationale soit poursuivie devant la
Commission des normes du travail pour ne pas avoir fourni une
rémunération juste, équitable et équivalente aux
heures.
Mme Marois: On pourra soumettre ce débat-là
à la commission des affaires sociales que je préside et ça
me fera plaisir que nous en débattions.
Le Président (M. Camden): Ah! vous me le direz, on se
joindra tous ensemble à ce débat.
Mme Marois: Alors, pouvons-nous prendre...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Est-ce que vous auriez
l'amabilité de m'inviter parce que j'ai un dossier concernant quelqu'un
chez vous?
Mme Marois: On pourra sûrement inviter toute personne qui
pourrait nous aider à éclairer le débat.
Le Président (M. Camden): De quelque intérêt
ou de quelque lien au débat.
Mme Marois: Certainement.
Le Président (M. Camden): Alors, est-ce que l'engagement 3
est vérifié?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): Alors, j'appelle l'engagement
4.
mme marois: là, on reprend, m. le président,
essentiellement toujours les subventions à titre d'aide
financière ou subventions additionnelles. alors, je renouvelle la
proposition que je faisais aux membres de cette commission, m. le
président. si on est d'accord et que le ministre puisse me fournir,
lorsque les dépassements sont de l'ordre de plus de 10 %, l'information,
je serais prête à ce que l'on considère comme
vérifiés tous les engagements qui vont de 4 à 31.
Le Président (M. Camden): Les engagements 4 à 31.
Alors, les engagements de 4 à 31 sont considérés comme
étant vérifiés. À moins que des collègues
ministériels aient quelque question à formuler. Pas de question.
Ils sont donc vérifiés.
Mme Marois: Et on s'entend que, s'il y a des dépassements,
dans les subventions additionnelles, de plus de 10 %, on me les signalera
lorsqu'on me fera parvenir les informations.
Le Président (M. Camden): L'invitation a été
lancée, madame.
Mme Marois: Et entendue.
Le Président (M. Camden): Et entendue. J'appelle donc
l'engagement 32.
Mme Marois: Documentaliste. Les services de Mme Rusu Carmen,
à titre de documentaliste auprès du bureau de soutien de l'examen
du projet Grande-Baleine. Alors, toujours le curriculum, si on me permet.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux indiquer qu'elle a une
formation en bibliothéconomie et en science de l'information et
possède une vaste expérience comme bibliotechnicienne,
documentaliste, et archiviste.
Elle a travaillé comme technicienne de laboratoire et
pharmacienne au Québec et en Roumanie.
Mme Marois: D'accord. Et quelle est la durée du contrat,
M. le Président?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Du 2 juillet 1993 au 30 juin
1994.
Le Président (M. Camden): Alors, vérifié?
Mme Marois: Vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Camden): L'engagement 32,
vérifié. J'appelle...
Mme Marois: On est toujours en avril, mais...
Le Président (M. Camden): ...ceux d'avril, mais ceux
véritablement d'avril, soit l'engagement 1.
Mme Marois: L'engagement 1. Attendez un petit peu. C'est une
soumission sur invitation pour l'exécution de la programmation
d'acquisitions reliées à des technologies de l'information. On
n'ira pas dans les détails techniques. Les autres soumissionnaires
semblaient moins élevés que la soumission qu'on a retenue.
À moins que je lise mal le cahier ici.
Irisco Technologie a obtenu le contrat pour un montant de 39 257 $ et
les autres soumissionnaires auraient été plus bas, pas de
façon importante, mais c'est 37 000 $ quand même, 37 453 $, et
l'autre Crown-tek, 38 952 $. Pourquoi a-t-on choisi Irisco?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La soumission de Misys, qui
était à 38 652 $, a été rejetée car elle a
été jugée non conforme, puisqu'elle limitait la
période de validité des prix à 30 jours, au lieu de 45
jours tel qu'exigé dans les documents d'appel d'offres.
Mme Marois: D'accord. Par contre, regardez, là, M. le
Président, si je peux attirer l'attention du ministre. Computerland et
Crowntek avaient des soumissions plus basses que ce qui aurait
été retenu ici pour Irisco.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Ce n'est pas ce que j'ai,
moi, comme information. Ce que j'ai comme information, c'est que Computerland
avait 39 883 $.
Mme Marois: C'est parce que, dans mon cahier, on indique 37 453 $
pour Computerland.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans le mien, il indique 39
883,14$.
Mme Marois: Alors, il y a une mauvaise information au cahier. On
est bien à l'engagement 1? On se comprend bien?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Vous avez combien
pour Crowntek, vous?
Mme Marois: Crowntek, j'ai 38 952 $.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, j'ai 41 368 $.
Mme Marois: Alors, il y a une erreur de transmission dans les
données parce que j'ai 39 257 $ pour la firme retenue, qui est
Irisco.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On me dit que ce sont les chiffres
que je vous ai mentionnés qui sont les bons.
Mme Marois: Qui sont les bons. Parfait. Donc, ce qui nous
amène à constater que la proposition d'Irisco est la plus basse.
C'est ce que je comprends bien?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La plus basse conforme.
Mme Marois: Conforme, oui, ça va. Compte tenu que Misys
avait été exclue. Bon, d'accord. Et ça, évidemment,
c'est une soumission sur invitation en respectant les normes. Bon, ça
va, M. le Président, vérifié.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 1,
vérifié.
Mme Marois: Dans l'engagement 2...
Le Président (M. Camden): J'appelle l'engagement 2.
Mme Marois: ...est-ce qu'il y avait, dans le cas d'achat d'un
auto-analyseur, d'autres sociétés qui avaient
présenté des soumissions que la Compagnie scientifique
Mandel?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Seul fournisseur. Le
ministère des Approvisionnements et Services a négocié ce
contrat auprès du seul fournisseur en mesure de répondre aux
exigences du ministère. Le prix ayant été jugé
acceptable, le contrat fut octroyé à la Compagnie scientifique
Mandel ltée. 69 759 $.
Mme Marois: Rappelez-moi comment on procède, à ce
moment-là, M. le Président, quand on y va de cette
façon-là. On établit préalablement les exigences?
Est-ce qu'il y a un comité?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce sont les fonctionnaires qui
établissent leurs exigences...
Mme Marois: Oui.
(18 heures)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...et, à partir du moment
où ils ont établi leurs exigences, on s'en va à la
Direction générale des achats et la Direction
générale des achats vérifie il y a combien de fournisseurs
possibles. Dans ce cas-là, il y en avait un seul possible pour
répondre aux exigences.
Mme Marois: D'accord. Mais ma crainte, évidemment, et vous
voyez un petit peu sûrement où je veux en venir, c'est que, quand
on a un seul fournisseur, on a peu de possibilités de comparaison. C'est
ce qui fait, d'ailleurs, que la soumission publique, évidemment... Quand
il y a plusieurs fournisseurs, on peut faire des comparaisons. Comment on
procède à ce moment-là? Est-ce qu'on se base sur des prix
comparatifs ailleurs, dans d'autres pays ou d'autres
sociétés?
Le Président (M. Camden): Alors, est-ce qu'on a le
consentement des membres de la commission pour poursuivre quelques minutes
ou... Parce qu'il est, bien sûr, 18 h 30 s. 18 h 1 min 30 s.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. O.K. C'est le
ministère des Approvisionnements et Services qui se déclare
satisfait. Moi, j'espère, là, qu'ils font ce que...
Mme Marois: Ce qu'il y a à faire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...vous dites, qu'ils
vérifient, là, si ça a du bon sens. D'ailleurs, ils nous
indiquent dans la note qu'on a: «Les prix ayant été
jugés acceptables». J'imagine qu'ils ont une grille ou qu'ils ont
des connaissances que je n'ai pas, moi, là, parce qu'il s'agit
d'équipement spécialisé, la Direction des laboratoires
ayant acquis un auto-analyseur T-r-a-a-c-s contrôlé par
micro-ordinateur pour l'analyse chimique d'échantillons d'eau. Le
système est contrôlé par un ordinateur, et le logiciel
fourni avec l'appareil permet le contrôle des analyses, la gestion des
données de résultats, le contrôle de qualité ainsi
que des cédules de travail. Cet équipement vise à
remplacer un vieil appareil dont les pièces de rechange ne sont plus
disponibles sur le marché.
Moi, la seule crainte que j'ai tout le temps quand je vois ça,
c'est un peu comme vous: Est-ce qu'ils ont dessiné l'appareil en
fonction de ce qu'ils savaient qui était déjà sur le
marché pour exclure les autres?
Mme Marois: C'est toujours ça, la crainte que j'ai, puis
je le dis, là, ça m'inquiète toujours un peu. Mais, enfin,
on pourra peut-être reprendre ça quand on verra Approvisionnements
et Services, là, parce que c'est eux, finalement, qui négocient
et qui établissent les règles. Bon. Alors, on va l'approuver.
Bon. Là, je pense, M. le Président, que vous nous avez
demandé si on était prêts à continuer.
Le Président (M. Camden): J'ai demandé si
on... Mais, d'abord, oui, si on poursuivait ou non, et à
savoir... Bien, ça prend une autorisation, évidemment, des
membres de la commission.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Un petit peu. Le
Président (M. Camden): Pardon?
Mme Marois: Moi, je n'ai pas d'objection si on peut continuer,
parce qu'il reste, là j'ai quand même vérifié
un peu plusieurs engagements qui sont du même type que ceux qu'on
a vérifiés en bloc...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, des PAAGF.
Mme Marois: ...et dont un certain nombre, donc, seront
vérifiés en bloc.
Le Présidait (M. Camden): C'est ce que je suis en train de
feuilleter.
Mme Marois: Si on essaie d'accélérer un petit peu
le tempo, là, normalement...
M. Maltais: Toutefois sans dépasser 18 h 30.
Mme Marois: On peut essayer de rester dans cette
hypothèse-là de 18 h 30, puis, à la limite, bien, si on
n'a pas fini, on reviendra à une prochaine séance, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): Ah! vous savez, le
président est prêt à donner le rythme qu'il faut. Pas de
problème.
Mme Marois: Je suis d'accord. Mais je pense qu'il ne faut pas non
plus adopter en catastrophe, surtout qu'on adopte quand même des grands
blocs, là, sans...
Le Président (M. Camden): Alors, je comprends donc qu'il y
a consentement?
Mme Marois: Oui.
M. Maltais: Jusqu'à 18 h 30.
Le Président (M. Camden): Jusqu'à 18 h 30, nous
allons poursuivre nos travaux avec, évidemment, l'appui unanime des
membres de...
Mme Marois: Alors, on verra. S'il en reste, bien, on
reprendra.
M. Maltais: ...qu'il n'en restera pas, parce qu'on ne reportera
pas.
Mme Marois: On reprendra. On reprendra.
M. Maltais: On a d'autres choses à faire, vous savez, Mme
la députée. On a beaucoup de travail à faire ensemble.
Le Président (M. Camden): Alors, procédons donc.
Alors, l'engagement 2, est-ce qu'il est vérifié?
Mme Marois: L'engagement 2 est vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 2 est
vérifié. J'appelle rengagement 3.
Mme Marois: Dépassement de contrat. Addenda au contrat
pour la préparation des plans et devis et la surveillance des travaux de
restauration de l'ancien dépotoir de
Saint-Gédéon-de-Beauce. Bon. On en avait parlé,
d'ailleurs, tout à l'heure dans les fameux sites contaminés
orphelins, si je me souviens. Est-ce que c'est de celui-là qu'on parlait
tout à l'heure?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est le même.
Mme Marois: Je ferai remarquer au ministre que, lorsqu'il croit
que je ne l'écoute pas, je l'écoute attentivement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parfois? Mme Marois:
À chaque fois.
Le Président (M. Camden): Je suis convaincu, madame, que
vous avez l'ouïe sensible.
Mme Marois: Merci, M. le Président. De quoi s'agit-il?
Pourquoi ce dépassement de contrat? Parce que c'est quand même une
majoration importante, là, hein? On passe de 111 000 $ et on ajoute 38
000 $, pour nous ramener le contrat à 150 000 $.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): le présent engagement
constitue un supplément au contrat initial de 34 %, ce qui se justifie
principalement par les mauvaises conditions climatiques qui ont ralenti
considérablement les travaux de restauration. en effet, la manipulation
des matériaux et surtout le compactage ont été rendus
difficiles et même compromis à cause de la pluie, de la neige ou
du gel. de plus, certains ouvrages ont dû être repris parce qu'ils
avaient été effectués trop peu de temps après une
période de mauvaise température. tous ces contretemps ont
généré un dépassement par rapport aux heures
initialement prévues pour la surveillance des travaux.
Conformément à la réglementation, le
ministère a obtenu les autorisations requises du Conseil du
trésor pour la rémunération des heures effectuées
en supplément du contrat initial.
Mme Marois: Parce que le problème...
Évidemment, là, on dit que ce sont des causes naturelles
qui auraient amené cette situation-là. Mais ce qui est toujours
embarrassant et ce pourquoi mon collègue de Lévis soulève
la question les sommes additionnelles qui s'ajoutent à des
contrats en cours de contrat c'est qu'on exclut des soumissionnaires
parce qu'ils sont à quelques milliers de dollars au-dessus et on se
retrouve ici avec ajout de l'ordre de presque quoi? C'est 30 %?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 34 %.
Mme Marois: Alors, c'est énorme, hein? Bon. On peut tout
simplement le déplorer.
M. Camden: Alors, l'engagement 3, vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 3,
vérifié. J'appelle l'engagement 4.
Mme Marois: Bon! Projet concernant la démonstration et
l'optimisation du système DABmc pour la déshydratation des boues
de fosses septiques et municipales. Ça, c'est le Fonds de recherche et
de développement? Est-ce qu'il y a d'autres partenaires que
Valoraction?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La compagnie Valoraction, Serrener
Consultation inc. et ministère de l'Environnement.
Mme Marois: D'accord. C'est quoi la participation de
Valoraction?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est 95 000 $; Serrener, 59 000
$; puis le ministère de l'Environnement, 280 000 $.
Mme Marois: Bon. Est-ce qu'il y a aussi une remise au
ministère si... Comme dans d'autres projets? Non?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Les partenaires de
réalisation sont Valoraction, Créalab inc., Serrener et
l'Université de Sherbrooke.
Mme Marois: Ah bon! Donc, il y a quand même un nombre
encore plus impressionnant de partenaires. D'accord.
Le Président (M. Camden): L'engagement 4,
vérifié. J'appelle l'engagement 5.
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 5,
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
Mme Marois: Non, non, non. Attendez un peu! Non, non, non! Je
voulais dire l'engagement 4. Excusez-moi.
Le Président (M. Camden): L'engagement 4 est
vérifié. J'appelle l'engagement 5.
Mme Marois: Bon, ça va. c'est l'Institut national de la
recherche scientifique. Ça va.
Le Président (M. Camden): L'engagement 5,
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
Mme Marois: Bon! Projet concernant l'essai-pilote d'un traitement
d'eau potable par filtration biologique. C'est le Fonds de recherche toujours.
Est-ce qu'il y a d'autres partenaires que la Société
d'experts-conseils Pellemon?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Partenaires financiers: la ville
de Pierrefonds, l'Institut de recherche en biotechnologie, Degremont-Infilco
ltée et le ministère de l'Environnement.
Mme Marois: D'accord. Quelle est la somme...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est 403 000 $ au total. 260 000
$ par l'Environnement, 20 000 $ par Degremont, 26 000 $ par l'Institut de
recherche, puis 94 000 $ par la ville de Pierrefonds.
Mme Marois: Et la société Pellemon?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Degremont?
Mme Marois: Ah! moi, j'ai Pellemon, qui est indiqué ici,
mais peut-être que c'est Degremont.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! Pellemon, c'est le
promoteur.
Mme Marois: Oui, c'est le promoteur.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Experts-conseils. Eux autres, ils
n'ont pas mis d'argent.
Mme Marois: Ah bon!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ils se sont trouvé des
partenaires.
Mme Marois: Ils ont réuni les partenaires. M. Paradis
(Brome-Missisquoi): C'est ça. Mme Marois: Bon.
Vérifié.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 6,
vérifié. J'appelle l'engagement 7.
Mme Marais: Bon. Toujours dans le cadre de projets de recherche.
Roche Itée. Est-ce qu'ils ont des partenaires? Ça, c'est un petit
projet, enfin, un petit projet, disons moins important comparativement à
d'autres. On parle de 59 000 $.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Roche, Domtar, Mabarex, Centre
québécois de valorisation de la biomasse, Centre Saint-Laurent et
le MENVIQ comme partenaires financiers. Partenaires de réalisation:
Roche, Université du Québec à Trois-Rivières,
Papiers fins Domtar à Beauharnois et Mabarex inc.
Mme Marais: Combien, au total, ça donne comme projet?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 293 000 $.
Mme Marais: Ah oui! D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Roche, 51 000 $; Domtar, 51 000 $;
Mabarex, 14 000 $; Centre québécois de valorisation de la
biomasse, 67 000 $; Centre Saint-Laurent, 48 000 $; MENVIQ, 59 000 $.
Mme Marais: Parfait. Vérifié, M. le
Président. L'engagement 8.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 7,
vérifié. J'appelle l'engagement 8.
Mme Marais: La stratégie de restauration des
tourbières exploitées au Québec. Est-ce qu'il y a d'autres
partenaires que l'Université Laval?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): oh oui! l'association des
producteurs de tourbe du québec pour 10 000 $; l'association des
producteurs de tourbe du canada pour 30 000 $; le centre
québécois de valorisation de la biomasse pour 120 000 $; le
centre de recherche et de développement technologique du
nouveau-brunswick pour 3520 $; fafard et frères et johnson & johnson
pour 108 000 $; ministère...
Mme Marais: En fait, tous les gens de la tourbe sont là,
si je comprends bien, à peu près. Ha, ha, ha! (18 h 10)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'en manque pas.
Ministère de l'Énergie et des Ressources, Service canadien de la
faune, Tourbières Lambert, Tourbières Premier, puis
Université Laval.
Mme Marais: Us sont tous là. Ha, ha, ha! Je commence
à les connaître un peu, parce que je les visite à
l'occasion...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bon!
Mme Marais: ...pour voir comment ça fonctionne. Alors,
c'est vérifié, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 8,
vérifié. J'appelle l'engagement 9.
Mme Marais: Un réacteur à plateau appliqué,
SNC-Lavalin, toujours le Fonds de recherche. Est-ce qu'il y a d'autres
partenaires?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): SNC-Lavalin pour 254 170 $;
ministère de l'Environnement, 254 000 $.
Mme Marois: D'accord. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): L'engagement 9,
vérifié. Et j'appelle l'engagement 10. De 10 à 47, il
s'agit du Programme d'aide à l'amélioration de la gestion des
fumiers.
Mme Marois: Oui. Alors, si vous me le permettez, je vais poser
une seule question, parce que, comparativement à ce qu'on avait dans les
autres engagements je vais essayer d'en retrouver un, là
c'était: Aide à la gestion des fumiers, bon, et, ici, ce qu'on
retrouve, c'est: Subvention pour la construction, l'agrandissement, la
modification ou la réparation d'une structure d'entreposage du fumier,
lisier ou purin.
Est-ce que cela correspond exactement à l'autre programme mais on
a été plus précis dans son appellation ou dans son
titre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ils ont probablement
vérifié avec la Commission de la toponymie.
Le Président (M. Camden): S'agit-il...
Mme Marois: Ha, ha, ha! Non, non. Je ne pense pas qu'il s'agisse
de question de toponymie.
Le Président (M. Camden): À l'intérieur du
même programme, M. le ministre, il y a un volet, à l'égard
des crédits qui sont octroyés, pour ceux qui avaient
déjà réalisé des fosses de rétention.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Même affaire. Le
Président (M. Camden): Même chose?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est l'appellation qui est
modifiée. On me dit que l'appellation a été
modernisée.
Mme Marois: C'est tout. Mais ça veut dire qu'on pouvait,
aussi, avec l'autre programme, réparer les fosses, et pas seulement les
construire ou les agrandir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! non seulement on pouvait les
réparer, il y avait même des crédits à
l'investissement, et c'est un des rares programmes gouvernementaux...
Mme Marois: Pour permettre de les...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Si la personne avait
construit sa fosse avant l'entrée en vigueur du programme, on donnait
des crédits à l'investissement avec lesquels elle pouvait
s'acheter du matériel pour améliorer l'environnement.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On allait même, à un
moment donné, aussi loin on a resserré ça un petit
peu, là que financer les chaînes à écureur
d'étable.
Mme Marois: Bon. Alors, je reprends toujours, évidemment,
la même intervention, parce que je pense que c'était important
pour moi de le faire...
Le Président (M. Camden): Est-ce que vous financez
toujours les buvettes de lactose chez les producteurs porcins?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est-à-dire que, dans les
buvettes, je crois que ça a été maintenu. Le programme est
à l'Agriculture, oui, parce que, si vous avez une buvette qui n'a pas de
perte d'eau, qui fait en sorte que ça ne coule pas dans le fumier, vous
réduisez d'autant votre volume de fumier.
Le Président (M. Camden): Je n'ai pas de buvette,
personnellement, moi.
Mme Marois: Est-ce que ce serait subventionné par le
Programme d'aide à l'amélioration de la gestion des fumiers?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Le Président (M. Camden):
Oui, oui!
Mme Marois: Ah oui! Ah! c'est fait par ce
programme-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, oui.
Le Président (M. Camden): Oui, oui! Un volet très
intéressant.
Une voix: ...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ha, ha, ha!
On m'indique... Ha, ha, ha!
Mme Marois: Oui, mais... Ça, ça va, mais, enfin, je
trouve qu'à ce compte-là on pourrait étirer ça pas
mal de différentes façons, hein?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. On m'in- dique que le
contrôle à l'entrée est aussi important que le
contrôle à la sortie.
Mme Marois: Oui, je comprends. Je comprends. J'ai
déjà expliqué aux membres de cette commission que j'avais
des expériences antérieures en milieu agricole qui me
permettaient de comprendre un certain nombre de choses.
Le Président (M. Camden): Alors, nous n'aurons pas
à transformer la commission en commission itinérante.
Mme Marois: Non. Ce n'est pas utile, M. le Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Voilà autant de temps et
de dépenses d'épargnés.
M. Maltais: Sortons les cochons, puis les...
Mme Marois: Bon! Alors, si on s'entend que le ministre n'a rien
de particulier à me souligner dans le cas des engagements 11 à
47...
Le Président (M. Camden): C'est-à-dire 10.
Mme Marois: ...et qui concernent essentiellement la
construction... Les engagements 11 à 47, c'est ça.
Le Président (M. Camden): Non, non. L'engagement 10.
L'engagement 10, puisqu'à 10 il s'agit du Programme d'aide à
l'amélioration de la gestion des fumiers. C'est la même chose, 10
à 47.
Mme Marois: Excusez-moi, M. le Président. Je suis d'accord
avec vous.
Le Président (M. Camden): Oui, très bien. Je me
réjouis. Alors, les engagements 10 à 47 sont donc
considérés comme étant vérifiés.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Camden): Si vous êtes d'accord avec
moi, il ne faudrait pas que je cite ça hors contexte dans mon
comté, cependant, si je comprends bien.
Mme Marois: Non, pas vraiment.
Le Président (M. Camden): Pas vraiment? Très bien.
Alors, l'engagement 48.
Mme Marois: Bon. Subvention afin de pourvoir aux coûts
additionnels encourus par l'Administration régionale Kativik pour les
opérations et le secrétariat de
la Commission de la qualité de l'environnement qui sont
reliés directement à l'analyse du projet Grande-Baleine.
Essentiellement liés à l'étude du projet
Grande-Baleine par l'Administration régionale Kativik?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, et ça découle
des obligations que nous crée l'article 181 de la Loi sur la
qualité de l'environnement.
Mme Marais: Et la Convention de la Baie James, j'imagine.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien, c'est parce que la
Convention fait partie, maintenant... a été
Iégiférée par l'Assemblée nationale.
Mme Marais: Oui, c'est ça. Qu'est-ce que c'est... Ah oui!
Ce n'était pas une subvention additionnelle. C'était une
subvention à cette fin-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Mme Marais:
D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sauf qu'elle est plus importante
que par les années passées, compte tenu du travail accru
généré par cet important projet.
Mme Marais: D'accord. Ça va. Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 48,
vérifié. J'appelle l'engagement 49.
Mme Marais: Bon. On entre dans un autre bloc...
Le Président (M. Camden): D'assainissement des eaux
usées.
Mme Marais: Voilà! Bien, là, je ne sais pas. Je
vais vérifier ici, parce qu'on... De 49, je crois, à 70, M. le
Président, si je ne m'abuse, il s'agit de subventions dont un grand
nombre sont des subventions habituelles, d'autres des subventions
additionnelles. Enfin, elles sont toutes de cet ordre-là, à moins
que le ministre me dise que ce soit différent, mais je ne crois pas.
Le Président (M. Camden): Effectivement, madame, les
engagements 49 à 70 inclusivement...
Mme Marais: C'est ça.
Le Président (M. Camden): ...il s'agit du même
programme.
Mme Marois: alors, s'il n'y a rien à souligner, je
conserve toujours la même demande: quand la subvention additionnelle
dépasse de 10 %, je veux qu'on me le mentionne. Je prendrai
l'information lorsque le ministre me la rendra disponible.
Le Président (M. Camden): Votre demande est
annotée, madame. Alors, on considère donc comme étant
vérifiés les engagements 49 à 70 inclusivement.
Mme Marais: C'est cela.
Le Président (M. Camden): Je vous remercie. Alors,
j'appelle l'engagement 71.
Mme Marais: Bon. Aide financière aux comités de
vigilance en vue de leur permettre de participer au processus
d'élaboration du projet local de traitement d'élimination des
BPC. Et là c'est la MRC de Mani-couagan qui est le
bénéficiaire. Est-ce qu'on se comprend que la MRC soutient, de
cette façon-là, les groupes qui sont impliqués dans le
travail autour de la question d'élimination des BPC?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, c'est exact.
Mme Marais: Est-ce qu'on procède de la même
façon...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Suite aux interventions du
député de Saguenay, qui, à l'occasion de la
dernière campagne électorale, a hérité de quelques
barils de BPC, à son retour de l'Europe...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II est imbattable, hein? On peut
lui jouer tous les tours en campagne électorale, il réussit
à passer à travers les pires épreuves. C'est vraiment,
là, un député exemplaire.
M. Maltais: Mais peut-être rajouter...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Saguenay.
M. Maltais: ...non seulement un soutien, Mme la
députée, au groupe qui était là-dessus, mais aux
membres du groupe à part entière. Ils ont deux
représentants: le préfet et un autre maire, qui sont membres du
groupe.
Mme Marais: D'accord. Est-ce que le ministre a l'intention de
procéder avec des audiences publiques dans chacun des lieux
concernés par l'élimination des BPC?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Au moment où on se
parle, il y a trois lieux qui sont concernés...
Mme Marais: C'est ça. Il y a...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Manic 2... Mme Marois:
...Manie...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...Saint-Basile et le
troisième, là, où les quantités sont moindres, par
exemple, Shawinigan-Sud.
Mme Marois: C'est ça. Voilà! Quand le ministre
a-t-il l'intention de procéder?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Suivant les dernières
évaluations que le comité BPC-Québec m'a soumises, aux
consultations du BAPE, là, février 1994.
Mme Marois: D'accord. Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 71,
vérifié. J'appelle l'engagement 72.
Mme Marois: Aide financière accordée à la
ville de Châteauguay pour la relocalisation de la conduite de refoulement
de la station de pompage. Expliquez-moi donc ça un peu. Ce n'est pas
couvert, ça, par la Société d'assainissement et ses
programmes?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. La relocalisation de la
conduite de refoulement Légaré. La station de pompage
Légaré fait partie intégrante du projet d'endiguement de
la ville de Châteauguay où, il y a quelques années, le
ministère s'était impliqué techniquement et
financièrement afin de réduire les dommages causés par les
inondations. La station évacue ses eaux hors de la digue dans le
ruisseau Pointe aux Sables, à la limite du territoire de Kahnawake, et
le Conseil des Mohawks a demandé la relocalisation de la décharge
de la station de pompage, qui leur cause des préjudices. (18 h 20)
Afin de relocaliser la conduite de refoulement de la station de pompage,
diverses avenues de solution ont été étudiées par
le ministère de l'Environnement, et la plus économique a
été estimée à 150 000 $. Cette solution avait
également comme avantage de causer le moins d'impact social durant les
travaux. Contribution: le 17 février 1993, le Conseil du trésor
autorisait les ministères de l'Environnement et des Affaires municipales
à verser une aide financière maximale de 135 000 $ à la
ville de Châteauguay, représentant 90 % du coût total des
travaux admissibles.
Les travaux retenus consistaient en une relocalisation de la conduite de
refoulement de la station en direction de la rivière Châteauguay.
La contribution financière du MENVIQ avait été
fixée à 30 000$ et était payable, à la signature du
protocole d'entente, par la ville de Châteauguay, soit le 22 mars 1993.
Le solde de 105 000 $ est à la charge du ministère des Affaires
municipales et est payable selon l'état d'avancement des travaux
admissibles. À l'époque où on a préparé
cette fiche, les travaux étaient réalisés dans une
proportion de 50% à 60%.
Mme Marois: Si une situation semblable arrivait dans une autre
municipalité, est-ce qu'on procéderait de la même
façon?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est surtout le ministère
des Affaires municipales qui est le chargé de dossier. Nous, on vient en
appui. Il faudrait voir les circonstances. Si une demande nous est
acheminée, oui, nous, on agit quand les demandes sont là, comme
partenaire minoritaire dans une entreprise bénéfique pour
l'ensemble d'une communauté.
Mme Marois: C'est parce qu'il peut y avoir quelques
précédents, évidemment, de créés. Quels
étaient les préjudices causés dans le cas
présent?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ouf! Il y avait des questions
d'odeurs, si ma mémoire est fidèle. J'avais rencontré le
maire de Châteauguay sur ce dossier. Je pense qu'on parlait d'odeurs,
mais il y avait d'autres éléments également. Il fallait
intervenir pour des travaux... On était en territoire plus difficilement
accessible.
Mme Marois: D'accord. Est-ce que c'est possible que j'aie un
petit peu d'informations sur cela, M. le Président, que le ministre
puisse me faire parvenir un petit peu d'informations?
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, moi, je vais vous confier
celles qu'on a...
Mme Marois: Sur la question des préjudices, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. Probablement, là, que
l'échange de correspondance avec le maire de Châteauguay...
Mme Marois: Oui, sans doute.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...va vous apporter les
éclaircissements.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 72 est
vérifié, moyennant la fourniture d'informations
complémentaires. J'appelle l'engagement 73.
Mme Marois: J'espère que ce ne sera pas trop sibyllin, les
échanges entre le maire et le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les maires sont rarement
sibyllins.
Mme Marois: Ha, ha, ha! Alors, c'est vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): L'engagement 73,
vérifié?
Mme Marois: À l'engagement 73, j'aimerais toujours... Bon.
Ça, c'est un contrat avec Mme Ghani-mé. Je pense qu'on en avait
parlé déjà lors d'un autre engagement, à une autre
étude.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous avez déjà son
C.V.
Mme Marois: C'est la directrice de BPC-Québec, hein? C'est
ça?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: C'est un contrat de combien de temps?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Une année.
Mme Marois: D'accord. Bon. Une année? C'est parce que,
ici, j'ai: 1992-1993, on parle de 15 000 $ et, 1993-1994, on parle de 85 000
$.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a chevauchement
d'années financières. Il finit en février 1994.
Mme Marois: Ah bon! D'accord. Ça va. Alors, le curriculum
de Mme Ghanimé, s'il vous plaît.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous l'avez déjà, je
pense.
Mme Marois: Ah! peut-être. Bien, là, je ne le sais
pas.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux vérifier,
moi...
Mme Marois: J'ai eu les documents au début de la
séance.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K.
Mme Marois: On ne recommencera pas le débat.
Vérifié.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On va vous en envoyer un
autre!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Camden): Alors, l'engagement 73 est
vérifié, moyennant que l'on dépose le curriculum vitae de
Mme Ghanimé.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Camden): Vérifié. Alors,
l'engagement 74.
Mme Marois: L'engagement 74. Bon, je pense que c'est
essentiellement le même type de contrat qu'on a vu tantôt sur le
nolisement d'un avion de type hélicoptère. Ça va.
Vérifié.
Le Président (M. Camden): L'engagement 74,
vérifié. L'engagement 75.
Mme Marois: Frais d'honoraires, mandat d'enquête et
d'audience publique.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Commissaire ad hoc.
Mme Marois: Ah! D'accord. Vérifié, M. le
Président.
Le Président (M. Camden): L'engagement 75,
vérifié. L'engagement 76.
Mme Marois: Bon, ça va, ça. C'est les audiences
publiques toujours.
Le Président (M. Camden): L'engagement 76,
vérifié. J'appelle l'engagement 77.
Mme Marois: C'est le Fonds des moyens de communication. Ça
va. Il n'y a pas...
Le Président (M. Camden): L'engagement 77,
vérifié. Alors, les engagements d'avril 1993 sont
vérifiés.
Mai
Nous allons donc procéder à l'étude des engagements
financiers de mai 1993. J'appelle donc l'engagement 1 de mai 1993, mais qui est
annoté à c'est bien ça mai 1993.
Mme Marois: Bon. Là, on en a discuté
déjà pendant l'étude des crédits. On en a
discuté à d'autres moments. C'est la restauration de l'ancien
parc à résidus de la mine Weedon à Fontainebleau, ce qui
nous permet de constater que la firme retenue est celle qui était le
plus bas soumissionnaire sur un groupe de 16... Ah! mais, par contre, sur 16
demandes reçues, il y en avait 12 de non conformes. Oh! la la!
Le Président (M. Camden): Oh! la la! Mme Marois:
Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je peux vous donner...
Mme Marois: C'est assez spécial, ça, hein?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): c'est non conforme au plan de la
qualité. à ce qu'on me dit, là, c'est dans le comté
de masson. votre collègue suit ça de près.
l'évaluation des propositions a été faite par un
comité de sélection. je vais vous donner ce que j'ai comme notes.
tecsult inc.: évaluation acceptable; prix: 160 521,82$; pointage: 77.
snc-lavalin inc.: acceptable, mais avec un astérisque qui me dit:
éliminer pourcentage d'écart à partir du plus bas prix
supérieur à 10 %, 246 700$...
Mme Marois: Non. D'après moi, on n'est pas dans le bon
engagement...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non?
Mme Marois: ...M. le Président, parce que je parle de la
mine Weedon à Fontainebleau et, moi, ce que j'ai...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! Ah! Ah!
Vous avez raison!
Mme Marois: C'est ça. C'est la Société
Désour-dy qui a été retenue pour 3 000 000 $...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À quel numéro
d'engagement vous êtes?
Mme Marois: C'est le premier du mois d'août 1993.
Le Président (M. Camden): Du mois? Des voix:
D'août.
Le Président (M. Camden): D'août? M. Paradis
(Brome-Missisquoi): Août! Mme Marois: Oui. Excusez-moi.
Le Président (M. Camden): Non, nous sommes en...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Août. Le Président
(M. Camden): ...mai.
Mme Marois: Je suis désolée, c'est moi qui
étais...
Le Président (M. Camden): Ah oui! Nous sommes en mai
1993.
Mme Marois: J'avais le mauvais cahier. Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je suis prêt à tomber
à août tout de suite, moi, là.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: Non. C'est ca. Puis je me disais: Mais qu'est-ce que
c'est que ça fait dans Terrebonne? On n'est pas du tout dans
Terrebonne.
Le Président (M. Camden): Remarquez que le temps avance,
et je vous comprends très bien que vous souhaitiez
accélérer le processus.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est dans Vachon, le
nôtre.
Mme Marois: Oui, c'est ça. D'accord. C'est des travaux de
restauration du site Le Vidangeur. C'est des sites, là, dont on parlait
au début de notre séance, qui sont des sites orphelins.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, mais votre question
s'applique là aussi. C'est compliqué.
Mme Marois: Oui. Tout à fait. Il y a quand même...
Mais quoique, là, il y a six soumissions inacceptables, trois non
conformes. Il en reste au moins cinq, en tout cas, d'acceptables, en
proportion.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Il reste cinq acceptables,
oui.
Mme Marois: Et on a sélectionné le plus bas
soumissionnaire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ne bougez pas, là.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Oui, oui.
Mme Marois: Enfin, si, moi, je me fie aux données que j'ai
ici...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Vous avez
raison.
Mme Marois: Comment on fait... Une question, là. Je sais
qu'on est peut-être pressés par le temps, mais c'est
agaçant quand on ne sait pas de quoi on parle. Quels sont les
critères qui font qu'on dit: Bon, c'est inacceptable? Parce que,
«non conformes», il y a des données précises,
j'imagine, très scientifiques. Mais, quand on dit
«inacceptables», «qualités inacceptables»...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non acceptables.
Mme Marois: C'est «inacceptables» dans le
document.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Ça veut dire... Moi,
ce que j'ai à côté de mes non acceptables avec deux
astérisques, j'ai: Éliminer... Ah non! Excusez, j'ai: Pointage
inférieur à 60 points. Non conformes, avec trois
astérisques: Ne respecte pas l'échéancier prévu
dans les documents d'appel d'offres.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Puis voyez-vous, dans ce
cas-là, le pointage le plus haut, c'était SNC-Lavalin, puis on a
donné le contrat au pointage légèrement inférieur
à cause...
Mme Marois: À Tecsult à cause du...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...parce que le prix était
de 10 % inférieur.
Mme Marois: Oui. Ça, c'est évident. C'est 165 000 $
par rapport à 246 000 $. Non, c'est ça. C'est que, nous, on n'a
pas les pointages, évidemment, ici, hein?
Le Président (M. Camden): Alors, considérant que
nous sommes à 18 h 29 min et que nous nous étions donné 18
h 30 pour mettre fin à nos travaux, nous sommes à 60 secondes de
la fin. Est-ce que l'ensemble des engagements prévus est
considéré comme étant vérifié, de la liste
qui était soumise aujourd'hui dans l'enveloppe de temps qui avait
été convenue et dévolue?
Mme Marois: Bon. Moi, si vous permettez, M. le Président,
j'ai l'impression que, si on prenait encore 30 minutes, nous terminerions notre
travail. Si j'ai compris, l'ordre de l'Assemblée, c'était qu'on
pouvait reprendre à 20 heures, hein? Est-ce que c'est ça?
Des voix: Non.
Mme Marois: Non? Ce n'est pas prévu comme ça?
Le Président (M. Camden): Non, il n'y avait pas de...
Mme Marois: Bon. Moi, je... Enfin, il y avait beaucoup
d'engagements à vérifier, puis je pense qu'on n'a pas
retardé indûment les travaux, et, au contraire, quand on peut
adopter en bloc les engagements qui sont devant nous, je pense qu'on le fait
sans poser d'enfarge à la commission. Je pense que, effectivement, si on
se permettait de se donner une demi-heure supplémentaire, on pourrait
passer à travers ceux qui restent et, de toute façon, accepter
qu'à 19 heures c'est réellement terminé.
Si l'un des députés ne peut pas continuer à faire
le travail, en autant que notre quorum soit assumé, je pense qu'il n'y a
pas de problème. (18 h 30)
M. Maltais: Moi, je veux juste...
Le Président (M. Camden): M. le député de
Saguenay.
M. Maltais: II y avait une entente entre les bureaux des leaders
que c'était...
Mme Marois: Oui, je suis consciente de ça aussi.
M. Maltais: Donc, l'ordre de la Chambre, c'est jusqu'à 18
heures. Moi, compte tenu de la correspondance épistolaire que le
ministre avait échangée avec Mme la députée de
Taillon, je suis de bonne foi à rajouter une demi-heure, ça me
va, sauf que l'article 28 permet, à toutes les questions que Mme la
députée a sur les engagements qui n'ont pas été
passés... Elle a tout le loisir de poser les questions par écrit
au ministre et, dans une session d'autres crédits, il pourra tout
répondre à chacune. Et, de cette façon-là, Mme la
députée, tous vos crédits sont vérifiés et
toutes les questions que vous voulez poser, de a à z, vous avez le droit
de le faire avec plaisir.
Mais, étant donné que c'est un ordre de la Chambre, on ne
peut pas, malheureusement, passer au côté de l'ordre de la
Chambre.
Mme Marois: D'accord. Mais je comprends qu'on est d'accord pour
aller jusqu'à 19 heures.
Une voix: Non.
M. Maltais: Non. On ne peut... Non.
Mme Marois: On n'est pas du tout d'accord pour aller
jusqu'à 19 heures.
M. Maltais: Non. Je regrette, parce que, écoutez, on
siège à 20 heures, et nous avions, de notre côté,
prévu une réunion de notre caucus, et, les membres, nous sommes
déjà en retard.
Mme Marois: Bon.
Le Président (M. Camden): II y a donc...
Mme Marois: Moi, j'aurais préféré qu'on
puisse continuer. J'étais consciente et j'ai demandé,
d'ailleurs, à la commission si les membres étaient d'accord
qu'il y avait eu une entente avec les leaders et je suis respectueuse de
cela. Et je suis consciente que je peux poser des questions aussi. Mais c'est
évident qu'il y une dynamique qui est différente lorsqu'on peut
échanger sur les engagements financiers.
Si le ministre était d'accord que je puisse, au moment où
on reprendra nos prochains engagements
financiers, non pas revenir sur la vérification des engagements
parce que c'est un ordre de la Chambre; je le déplore, qu'on ne
puisse pas continuer que je puisse, s'il y a lieu, poser certaines
questions, pas sur les engagements, nécessairement, qui sont les
engagements, là, réguliers, relatifs à l'assainissement
des eaux ou à la gestion des fumiers, par exemple, parce qu'il y en
avait un très grand nombre de cet ordre-là,
particulièrement de l'assainissement des eaux, mais que je puisse poser,
s'il y a lieu, en commission plutôt que par écrit, les questions
au ministre, j'accepterais effectivement que l'on procède.
Le Président (M. Camden): M. le ministre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Moi, je suis toujours
à la disposition de la commission et de ses ordres.
M. Maltais: Vous avez parfaitement le droit, Mme la
députée. L'article 28 est très clair là-dessus.
C'est les règles de fonctionnement. Alors, vous avez le droit de tout
poser les questions à une séance subséquente, et il n'y a
personne qui voudrait vous empêcher de poser une question.
Mme Marois: Bon. C'est ça. Alors, on pourra le faire. Mais
je trouve ça quand même dommage, parce que je me dis: En une
demi-heure, on aurait pu terminer le travail.
Le Président (M. Camden): Oui, mais vous comprendrez que
les collègues députés ont pris des engagements.
M. Maltais: C'est parce que, nous, on s'est fiés qu'elle
devait arrêter à 18 heures. Il y a un caucus qui a
été demandé.
Mme Marois: C'est ça. Mais le volume des engagements
était quand même important, alors... Mais, enfin, je le
déplore, M. le Président, mais je me...
M. Maltais: Moi, Mme la députée, je vous
suggère, lors de la prochaine audience de l'adoption des
engagements...
Mme Marois: On le fera.
M. Maltais: ...si on a 300 ou 400 engagements, au lieu de
demander deux ou trois heures, demandez-en trois, ou quatre, ou cinq, et on
aura le temps de tous les faire un par un.
Mme Marois: Oui.
M. Maltais: Mais, moi, je suis respectueux de l'ordre de la
Chambre. Alors, adopté, M. le Président.
Vérification complétée
Le Président (M. Camden): Je considère donc comme
étant vérifiés les engagements de mai, juin, juillet,
août, septembre 1993. Us sont considérés comme étant
vérifiés dans le respect de l'ordre de la Chambre.
M. Maltais: Oui.
Le Président (M. Camden): Je vous remercie de votre
collaboration et je vous souhaite, là-dessus, une bonne fin de
soirée.
M. Maltais: Merci. (Fin de la séance à 18 h 34)