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(Onze heures seize minutes)
Le Président (M. Garon): Conformément à
l'entente qui a été prise hier, un peu plus tard que
prévu, je déclare la séance ouverte. Rappelons le mandat
de la commission, qui est d'entendre les intéressés ce que
nous avons fait et de procéder à étude
détaillée du projet de loi d'intérêt privé
304, Loi concernant la ville de Trois-Rivières.
Alors, hier, nous avions terminé l'étude du projet de loi
pour une première fois, en laissant tous les articles en suspens, de
sorte que, si vous êtes prêts, normalement, je présume que
vous souhaitez qu'on recommence au premier article laissé en suspens et
que, dans l'ordre, nous allions jusqu'au dernier, en incluant l'annexe, pour
terminer.
M. Gendron: C'est une exacte présomption, M. le
Président.
Le Président (M. Garon): Hein?
M. Gendron: Une exacte présomption.
Le Président (M. Garon): On ne peut rien me cacher, comme
vous voyez!
M. Gendron: À peu près pas!
Etude détaillée Articles en
suspens
Le Président (M. Garon): Alors, j'appelle l'article 1
laissé en suspens hier, c'est-à-dire l'amendement et l'article 1,
puisqu'il n'y a rien qui a été adopté, pas plus les
amendements que les articles. Alors, si vous n'avez pas d'objection, je ne
demanderai pas à Mme la secrétaire de relire les articles, parce
qu'on les a lus hier; ils n'ont pas changé, à moins que vous ayez
d'autres propositions.
M. Ryan: Évidemment, les propositions de modification, il
faudra en donner connaissance...
Le Président (M. Garon): Oui.
M. Ryan: ...parce que, là, il y a beaucoup de textes
nouveaux, hein?
Le Président (M. Garon): Je vais demander à Mme la
secrétaire de lire les nouveaux...
M. Ryan: Très bien, ça va.
Le Président (M. Garon): ...à chaque fois qu'il y
aura un article nouveau, pour pas qu'il y ait d'erreur.
Programme d'acquisition d'immeubles
M. Ryan: Nous avions déposé, hier, sur l'article 1,
une proposition d'amendement dont il a été donné lecture
hier, qui ne subirait pas de modification et dont, par conséquent, je
serais enclin à souhaiter l'adoption le plus tôt possible vu que
nous en avons déjà discuté. Essentiellement, l'amendement
consiste à réunir dans 2 alinéas différents 2
idées complémentaires. La première idée, c'est que
la ville aura le pouvoir d'inclure dans un programme particulier d'urbanisme un
programme d'acquisition d'immeubles en vue de leur aliénation, les
immeubles compris dans le territoire décrit en annexe.
Deuxièmement, lorsque est en vigueur ce programme-là, la ville
peut réaliser son projet d'acquisition.
Maintenant, il y a un problème qui reste, M. le Président,
c'est celui de l'annexe. Comme nous avons une décision à prendre
à propos de l'annexe, il faudrait peut-être que nous en venions
tout de suite à l'annexe, parce que, si on adopte ceci sans avoir
convenu du contenu de l'annexe, peut-être qu'on pourra avoir des
déconvenues. Est-ce que...
Le Président (M. Garon): Vous êtes d'accord pour
commencer, pour qu'on aille directement à l'annexe, avant de revenir
à l'article 1?
M. Gendron: Oui, M. le Président, parce que,
effectivement, il y a un lien très étroit, là.
Le Président (M. Garon): Alors... M. Gendron:
Ça a été court, là.
Le Président (M. Garon): Bien, d'un commun accord, nous
décidons de laisser en suspens encore une fois l'article 1 et son
amendement et d'aller à l'annexe. Alors, j'appelle l'annexe
laissée en suspens hier.
Annexe Exclusion ou non d'une bande de terrain
M. Ryan: Je suis content, M. le Président, vous commencez
à me connaître. Vous savez que je chemine vers la
vérité, mais pas avec le dogmatisme qu'on prétend, avec
beaucoup d'ouverture aux points de vue qui n'auraient pas été
entendus. (11 h 20)
Tout ceci étant dit et toutes sortes de choses ayant
été entendues à propos de l'annexe, moi, je serais
prêt à souhaiter que nous convenions que l'annexe devrait
être retenue telle quelle, telle que proposée dans le projet de
loi. Ça réglerait bien des problèmes qu'on a
discutés depuis plusieurs jours qu'on étudie ce projet de loi.
Puis, il me semble que, finalement, quant à accepter ce projet-là
dans l'ensemble, on doit accepter cette partie-là également. La
ville pourra faire son programme particulier d'urbanisme. S'il arrivait qu'elle
ne veuille pas l'inclure dedans, c'est un pouvoir qui lui est donné. Ce
n'est pas une obligation qui lui est faite. Elle pourra en disposer autrement
dans son... Excusez. C'est entendu que, nous y reviendrons tantôt, il y a
une modification qui a été déposée hier, cependant,
sur laquelle...
Le Président (M. Garon): Je me demandais si vous reveniez
à l'annexe du projet de loi. Non, non, c'est à l'amendement
proposé hier à l'annexe.
M. Ryan: Oui, mais sans autre modification que celle qui a
été proposée hier, évidemment.
Le Président (M. Garon): Bon. O.K.!
M. Ryan: Mais, là, on discute encore de manière
informelle pour essayer de s'entendre sur le fond. Je pense que c'est ça
qui serait le plus clair pour tout le monde: si la ville voulait s'aviser de ne
pas inclure cette chose-là dans son programme particulier d'urbanisme,
elle pourra le faire. Elle pourra décider autrement, mais je pense qu'on
doit lui donner la faculté de l'inclure, puis de faire en sorte que
ça fasse partie du projet d'ensemble.
Je me faisais une idée tantôt. Je regardais à
travers la fenêtre, du côté des jardins du parlement, puis
je me disais: Si le gouvernement n'avait pas eu de contrôle sur ce qui
est situé de l'autre côté de la rue, on aurait pu avoir
n'importe quoi là dont on n'aurait pas voulu.
Le Président (M. Garon): On l'a eu.
M. Ryan: Alors, une simple observation matinale m'a fait voir la
lumière de ce beau jour d'octobre.
Le Président (M. Garon): M. Ryan, faites attention, vous
n'êtes pas de Québec, parce que, justement, les gens ont eu
n'importe quoi qu'ils n'ont pas voulu de l'autre bord de la rue. C'est le
gouvernement qui l'a fait.
M. Ryan: Non, mais je parlais de ce côté-ci.
M. Gendron: Ça dépend de quel côté on
regarde. Lui, il regardait de l'autre côté.
M. Ryan: En face de l'entrée qu'on appelait autrefois la
porte du «Sauvage».
Le Président (M. Garon): Ah oui! Correct, là! Moi,
je pensais que vous parliez de la Grande Allée, parce qu'ils n'ont pas
voulu... du calorifère.
M. Ryan: Avant l'époque où nous en sommes venus
à des rapports corrects avec les communautés autochtones.
M. Gendron: La porte du «Sauvage»! Ha, ha, ha!
M. Ryan: On est fort sur les changements de vocabulaire, au
Québec, mais le fond change lentement.
Le Président (M. Garon): Alors, M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le Président, le ministre a raison, on a
regardé ça sous plusieurs angles. J'ai eu des
représentations de toute nature. Autant les unes que les autres
étaient argumentées; ça dépend des points de vue.
J'estime qu'à partir du moment où le PPU sera discuté
très largement, que c'est la ville qui est requérante, que la
ville estime que ça serait plus logique d'inclure la bande dont on
parle, parce que c'est ça quand on parle de l'annexe, c'est rien que
ça qui fait problème... Moi, j'en arrive également
à la conclusion...
Il y a également 2 propriétaires sur 3, en tout cas, de la
bande, actuellement, qui souhaitent que nous le laissions tel qu'il est. Et,
moi, j'appelle ça du petit monde et je suis plus sensible aux arguments
du petit monde qui veut... Ça ne veut pas dire que l'argument de
l'industriel n'est pas valable, mais on ne peut pas régler son
problème aujourd'hui, de toute façon. Aussi bien se le dire
ouvertement. Le zonage prévu, c'est pour de l'habitation à faible
densité. Lui, il nous l'a dit et il a le droit de nous le dire, c'est
lui qui est propriétaire de ces terrains-là, il veut faire autre
chose avec, puis la ville, actuellement, ne lui donnerait pas raison. Alors,
ils en débattront lors de l'adoption du plan particulier d'urbanisme. Et
je ne veux pas reprendre une série d'arguments. J'en arrive à la
conclusion qu'on est mûrs pour accepter l'annexe telle que
présentée.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce que l'amendement
à l'annexe est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'annexe telle
qu'amendée est adoptée?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, nous passons à
l'article 1 laissé en suspens.
M. Ryan: À l'article 1, nous avons déposé
une proposition de modification en vertu de laquelle le texte originel sera
remplacé par un texte comprenant 2 alinéas
dont nous avons résumé la substance à plusieurs
reprises. J'en proposerais l'adoption.
M. Gendron: Aucun problème, quant à moi, M. le
Président, parce qu'on en a discuté, on en a pris connaissance.
C'est 2 alinéas qui clarifient davantage ce qu'on veut faire. Et, sur ce
qu'on veut faire, je n'ai pas d'objection.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce que l'amendement
proposé à l'article 1 du projet de loi 304 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'article 1 tel
qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, j'appelle l'article 2
où il y avait un amendement.
M. Ryan: Oui. Là, nous retirerions la proposition de
modification dont nous vous avions saisis. L'article 2 demeurerait tel quel,
suivant mon intelligence des tractations qui ont eu lieu entre les parties
concernées.
Une voix: C'est ça.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce qu'il y a
consentement pour retirer l'amendement?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement à
l'article 2 est retiré. Nous revenons à l'article 2 tel que
proposé par le projet de loi. Est-ce que l'article 2 tel que
proposé est adopté?
M. Gendron: Un instant.
M. Ryan: Le député de Laviolette a compris.
M. Gendron: O.K. Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 2 est
adopté.
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, j'appelle l'amendement
proposant l'article 2.1.
Entente offrant des garanties financières
à la ville
M. Ryan: Voulez-vous en faire donner lecture, M. le
Président?
Le Président (M. Garon): Pardon?
M. Ryan: Voulez-vous en faire donner lecture, s'il vous
plaît?
Le Président (M. Garon): L'article 2.1?
Une voix: Oui, le nouvel article qui a été
proposé.
M. Ryan: Oui, parce qu'il y a certaines modifications par
rapport...
Le Président (M. Garon): Ah, vous faites... M. Ryan:
Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce qu'il y a
consentement pour retirer l'amendement qu'ajoutait l'article 2.1 pour proposer
un nouvel amendement?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement proposant
l'article 2.1 est retiré et il y a une nouvelle proposition d'amendement
pour l'article 2.1. Pouvez-vous le lire, Mme la secrétaire?
La Secrétaire: Article 2.1: «La ville peut, avant
d'acquérir un immeuble situé dans la partie du territoire
décrite en annexe, conclure une entente avec une personne
intéressée à faire une proposition lors de l'appel de
propositions de développement d'ensemble prévu à l'article
3. Cette entente doit prévoir l'engagement de cette personne à
faire, lors de l'appel de propositions de développement d'ensemble, une
proposition conforme aux conditions fixées et la fourniture de garanties
financières à l'égard de cet engagement. «Cette
entente doit, avant sa conclusion, être soumise au ministre des Affaires
municipales pour autorisation.»
Le Président (M. Garon): Bon. M. le ministre.
M. Ryan: Je crois que ce qui vient d'être lu résume
fidèlement les discussions que nous avons eues au cours de la
journée d'hier et que nos collaborateurs et collaboratrices ont eues au
cours de la soirée. Dans la formulation qui est présente ici, je
pense que nous avons une solution satisfaisante des questions discutées
hier.
M. Gendron: Même point de vue.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement ajoutant
l'article 2.1 au projet de loi 304 est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 2.1 est
adopté. j'appelle maintenant l'amendement qui propose un nouvel
article 2.2. :
M. Ryan: À l'article 2.2, nous demanderions de retirer la
proposition d'amendement dont nous vous avions saisis.
Le Président (M. Garon): est-ce qu'il y a des
M. Gendron: D'accord.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement proposant
l'article 2.2 est retiré. Est-ce qu'il y a un nouvel amendement
proposant un nouvel article 2.2 ou si vous en restez là?
M. Gendron: ii n'y en a plus. ;
Le Président (M. Garon): II n'y en a pas? Parfait. Alors,
il n'y a plus d'article 2.2. J'appelle l'article 3, et il y avait là
également une proposition d'amendement. Donc, nous allons commencer par
l'amendement au projet de loi; à l'article 3, on avait un nouvel i
amendement. Alors, est-ce que, comme il y a un nouvel amendement, il y a
consentement pour retirer l'amendement à l'article 3?
M. Jolivet: Consentement.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement
proposé à l'article 3 est retiré. Mme la
secrétaire, pouvez-vous lire la nouvelle proposition d'amendement?
Aliénation d'un immeuble
La Secrétaire: L'article 3 du projet de loi est
remplacé par le suivant: «3. Lorsque l'aliénation d'un
immeuble consiste en une vente ou lorsque la ville consent une
emphytéose, elle doit procéder par appel de propositions de
développement d'ensemble.»
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'amendement
proposé à l'article 3 est adopté? Me Gagnon.
M. Ryan: C'est le mot «un» qui est retiré.
Ça va.
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement à
l'article 3 est adopté. Est-ce que l'article 3 tel qu'amendé est
adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 3 tel
qu'amendé étant adopté, j'appelle l'article 4. Il n'y
avait pas d'amendement.
M. Ryan: L'article 4 n'avait pas d'amendement; nous le laissons
tel quel en ce qui nous concerne. (11 h 30)
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'article 4 est
adopté?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): L'article 4 étant
adopté, j'appelle l'article 5 et il y avait un amendement à
l'article 5. Est-ce qu'il reste ou s'il est retiré?
Une voix: II reste tel quel.
Le Président (M. Garon): Alors, nous allons passer
immédiatement à l'amendement à l'article 5, qui a pour but
de remplacer l'article 5 du projet de loi.
M. Gendron: Du projet de loi.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'amendement à
l'article 5 est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement à
l'article 5 étant adopté, est-ce que l'article 5 tel
qu'amendé est adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'amendement laissé en suspens qui ajoutait l'article 5.1. Je comprends
qu'il y a un nouvel article 5.1, un nouvel amendement. Est-ce que l'amendement
qui était en suspens, qui était devant nous hier, est
retiré?
M. Gendron: Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, il est retiré.
L'amendement proposant l'article 5.1 est retiré. Il y a un nouvel
amendement proposant un nouvel article 5.1. Mme la secrétaire,
pouvez-vous le lire?
Pouvoir d'expropriation limité dans le
temps
La Secrétaire: Le projet de loi 304 est modifié par
l'insertion, après l'article 5, du suivant: «5.1 Le pouvoir
d'acquérir par expropriation prévue au paragraphe 1° de
l'article 2 ne peut être exercé qu'à l'expiration d'un
délai de 6 mois suivant la date à laquelle sont tous en vigueur
le programme particulier d'urbanisme et les règlements d'urbanisme
conformes à ce programme. Le propriétaire d'un immeuble
situé dans la partie du territoire décrite en annexe peut
renoncer par écrit à ce délai.
«Le pouvoir d'expropriation mentionné au premier
alinéa ne peut être exercé après le 1er juillet
1997. Toutefois, les actes et procédures engagés lors de
l'exercice de ce pouvoir d'expropriation avant cette date demeurent en vigueur
et peuvent être continués après cette date,
conformément aux lois qui les régissent.»
Le Président (M. Garon): M. le ministre.
M. Ryan: Je pense que cette proposition de modification tient
compte de 2 exigences sur lesquelles il s'était établi un accord
entre l'Opposition, le gouvernement et la ville de Trois-Rivières,
à savoir qu'il faudrait une date limite avant l'exercice du pouvoir
d'expropriation attribué à la ville par le projet, une date
limite, également, au-delà de laquelle ne pourrait plus
être exercé ce pouvoir, de manière que soient
respectés de façon raisonnable les droits de tous les
concernés. Et je crois que la proposition que nous avons
déposée répond à chacune de ces 2 exigences d'une
façon raisonnable.
Dans le premier cas, comme vous le constatez, le pouvoir
d'acquérir par expropriation ne pourra «être exercé
qu'à l'expiration d'un délai de 6 mois suivant la date à
laquelle sont tous en vigueur le programme particulier d'urbanisme et les
règlements d'urbanisme conformes à ce programme». C'est
très exigeant. Il faut bien une période de 6 mois entre les 2
pour qu'ils puissent bouger.
Ensuite, d'autre part, pour ne pas que les choses s'éternisent,
parce qu'à ce moment-là les droits des propriétaires
actuels auraient été violés ou objets d'abus inacceptables
en démocratie, il y a une date ultime au-delà de laquelle ce
pouvoir d'expropriation ne pourra être exercé. Et nous l'avons
fixée au 1er juillet 1997, ce qui donne un bon 3 ans et demi pour
compléter l'opération. Je crois que les projets de M. le maire
prévoient des échéances plus rapprochées que
ça. Il n'en dépendra que de lui.
M. Gendron: On est sauvés par la cloche.
M. Ryan: Mais, au-delà de cette période du 1er
juillet 1997, il faudra renoncer au projet si rien n'a été fait,
évidemment en prévoyant, cependant, que les procédures qui
auront été engagées avant le 1er juillet 1997 pourront
continuer de suivre leur cours. Voilà, M. le Président.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest.
M. Gendron: M. le Président, je considère qu'il
s'agit d'un article important du projet de loi, important par les
représentations qui nous ont été faites de part et
d'autre. Je pense que, comme le ministre vient de l'expliquer, le dernier
libellé rencontre les 2 objectifs auxquels, en tout cas, de ce
côté-ci, on tenait, et ça a l'air que c'est la même
chose de l'autre côté puisque le légis- lateur vient
d'aller dans le sens souhaité. La requérante était dans
les mêmes dispositions, convenait qu'il était légitime
d'assurer une garantie qu'il y aurait une grande vigilance qui serait
exercée quant à sa première volonté de
procéder fermement de gré à gré. Et, pour ce faire,
on pense, nous autres, que, s'il n'y avait pas de délai qui la met dans
un corridor très bien défini, ça pourrait être plus
aléatoire comme possibilité. Donc, ça le devient de moins
en moins, et ça, ça rencontre le premier objectif de s'assurer
que, dès l'adoption du PPU mais on sait que ça prend un
certain temps compte tenu qu'il y a des délais, et on le veut, pour que
la consultation ait lieu là, les concernés sentent qu'ils
ne vivront pas avec une épée de Damocles toute leur vie. Cet
objectif-là est atteint. Et également l'autre, à l'effet
que ce pouvoir-là ne pourra être exercé après une
date définie dans le temps, compte tenu, là, de l'ensemble des
délais prévus pour operationaliser l'ensemble du projet. Alors,
moi, j'ai toujours appelé ça 2 objectifs que nous visions. Le
projet de loi nous permet de les atteindre et je trouve qu'il y a là un
libellé intéressant. L'Opposition y donne son accord.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement proposant un
nouvel article 5.1 est-il adopté?
M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Alors, nous
passons à l'amendement proposant... C'est-à-dire que le nouvel
article 5.1 est adopté. J'appelle l'article 6. Est-ce que l'article 6
est adopté?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Oui, en ce qui nous touche, M. le Président.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'article 6 est
adopté?
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Garon): M. le député
d'Abitibi-Ouest?
M. Gendron: Oui, adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 6 est
adopté?
M. Gendron: Oui.
M. Ryan: Je ne pensais pas que vous aviez besoin d'un caucus pour
l'article 6.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gendron: Ça ne porte pas là-dessus.
M. Ryan: Je le savais. Le sujet m'intéresse quand
même. Ha, ha, ha!
M. Gendron: Ah bien, là! Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): J'appelle le préambule du
projet de loi. Est-ce que le préambule du projet de loi est
adopté?
M. Ryan: Adopté. M. Gendron: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Le
préambule est adopté?
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, il y aurait besoin d'une
motion de renumérotation.
M. Ryan: Je présente une motion...
Le Président (M. Garon): Ah non, attendez un instant.
Est-ce que le titre du projet de loi est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce qu'il y a une
motion...
M. Ryan: M. Jolivet, la prochaine fois.
Le Président (M. Garon): Le titre du projet de loi
étant adopté, il y aurait besoin d'une motion de
renumérotation.
M. Ryan: II y a besoin d'une motion de renumérotation que
je dépose à l'instant.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce que la motion de
renumérotation proposée par le ministre est adoptée?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'avais une note
ici qui disait: Motion de renumérotation et de réimpression du
projet de loi. J'ai l'impression que ça va être nécessaire.
Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'ensemble du projet
de loi est adopté...
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Garon): ...tel qu'amendé? M.
Gendron: Bien sûr!
Le Président (M. Garon): Alors, l'ensemble du projet de
loi tel qu'amendé est adopté.
Alors, pour le mot de la fin, je présente la parole au
requérant, le député de Trois-Rivières.
Remarques finales M. Paul Philibert
M. Philibert: Merci, M. le Président. Il a
été démontré, lors des consultations
particulières au début de la commission, que le
développement de Trois-Rivières, en termes d'urbanisme,
s'était fait de façon un peu anachronique au fil des ans, avec
une compétition assez féroce des villes avoisinantes qui
offraient des conditions et des territoires qui pouvaient être
alléchants. Alors, avoir répondu dans l'affirmative et
également à l'unanimité, l'Opposition comme le
côté ministériel, je pense que c'est une sorte de
reconnaissance à la ville de Trois-Rivières du mandat qu'elle se
donne de mettre de l'ordre dans son développement et, à ce
compte-là, je pense qu'on peut remercier l'Opposition et le
gouvernement. (11 h 40)
Bien sûr, il y a eu des inquiétudes. La
préoccupation, je pense, des 2 côtés de la Chambre, a
été celle de tenir compte du bien commun, de tenir compte des
objectifs de la ville de Trois-Rivières pour l'avenir, mais
également d'avoir un équilibre et de tenir compte des
intérêts particuliers des gens concernés, de faire en sorte
que ce projet de loi puisse s'appliquer et que la démarche puisse se
dérouler sans que des gens soient pénalisés vu que le bien
commun les justifie d'accepter les conséquences ou la résultante
de ce projet de loi. Et je suis convaincu que ça marque un tournant dans
le développement de la ville de Trois-Rivières en ce qui a trait
à sa planification urbaniste pour les années à venir.
Je veux, encore une fois, en terminant, remercier de sa collaboration,
bien sûr, M. le ministre pour son écoute attentive, de même
que les fonctionnaires qui ont donné des avis judicieux au ministre. Je
les ai vus s'exécuter, être très ouverts également
à écouter les commentaires du député lorsque
j'avais le goût d'en faire. Je remercie l'Opposition, également,
pour sa collaboration. Quand on travaille tous ensemble dans une sorte de
communion d'esprit, je pense qu'on peut rendre de grands services à des
citoyens, à des groupes de citoyens. Alors, merci, M. le
Président.
Le Président (M. Garon): M. le ministre. M. le
député d'Abitibi-Ouest.
M. François Gendron
M. Gendron: Ce que je pense, M. le Président, qu'il y a
lieu d'évoquer au terme de la conclusion de nos
travaux, c'est que, au tout début, on a prétendu, je pense
avec raison, qu'il s'agissait d'un pouvoir exceptionnel: exceptionnel par la
demande, par l'amplitude du projet. Mais il n'en demeure pas moins qu'on n'a
pas innové dans le contenu, dans le sens que le pouvoir qui était
réclamé, il existe déjà en vertu de nos lois, mais
il existe au niveau des centres-villes. La ville de Trois-Rivières nous
demandait de pouvoir le faire ailleurs, dans un nécessaire remembrement.
Je n'ai jamais présenté d'objection à cette volonté
que le conseil municipal de Trois-Rivières avait de vouloir remembrer
une grande partie de terrain qui présente des difficultés
jusqu'à aujourd'hui. Cependant, on sait que ça requérait
un projet de loi privé et, étant une Opposition responsable, de
même que des législateurs responsables, il fallait mesurer et
évaluer l'impact que ça avait sur la population et les
concernés.
C'est pourquoi nous avons levé un certain nombre d'objections. Je
ne change pas d'avis, le questionnement que j'ai fait au cours des comparutions
des différents opposants, de même que de la requérante a
toujours été dans le même sens d'offrir des balises, que le
projet de loi puisse nous donner les balises requises qui nous permettraient de
convenir, à la fin du processus, que les impacts sur les
concernés... Il va toujours y en avoir parce que le projet collectif et
le bien commun obligent à regarder la réalité dans sa
globalité. Il y a des gens qui vont souffrir des inconvénients.
Mais il faut que ces inconvénients-là soient compensés
adéquatement; c'est pour ça qu'on a trouvé des formules et
une mécanique qui leur permettront de subir le moins
d'inconvénients possible. Donc, nos objections ont été
rencontrées.
On aurait pu, assez rapidement comme Opposition, dire: On ne veut rien
savoir. Mais ce n'est pas la façon dont je travaille et je pense que, au
fil des échanges, j'ai senti que la ville voulait rélever le
défi de nous montrer qu'elle était en mesure de tenir compte de
nos points de vue, d'y apporter la souplesse législative requise en
termes de modifications ou d'amendements. Aujourd'hui, on se trouve, comme le
député parrain du projet de loi l'a présenté, avec
un projet de loi qui, il me semble, permettra à la ville de
réaliser en tout cas, je le souhaite ardemment; j'espère
qu'on n'aura pas fait ça pour rien l'aménagement que vous
avez proposé; il est grand, il est immense, il est majeur, il va se
faire sur plusieurs années, mais je souhaite qu'il se fasse. Par contre,
les inconvénients qu'on pensait qu'il créerait et qui auraient
des conséquences sur les propriétaires fonciers devraient
être moindres. Je pense qu'on a obtenu les balises qu'il fallait pour
sécuriser et, dans ce sens-là, je pense qu'on a fait un bon
travail.
Évidemment, moi, je remercie de leur collaboration tous ceux et
celles qui ont mis l'épaule à la roue, y compris les gens qui
sont venus nous dire qu'ils n'étaient pas d'accord au début.
J'espère qu'on a un produit final qui, en grande majorité, dans
le bassin trifluvien, pourra faire taire les objections qui étaient
réelles et convenantes, selon moi, au début. Et, en conclusion,
écoutez, quand on prend le temps d'apprécier les objections,
ça nous place dans une capacité d'y trouver des solutions. C'est
ce qu'on a essayé de faire, et je pense que ce n'est peut-être pas
fantastique, mais le résultat est significatif, probant. Moi, je suis
heureux d'y avoir contribué. Alors, merci à toutes celles et
à tous ceux qui nous ont permis d'arriver au résultat final.
Le Président (M. Garon): M. le ministre. M. Claude
Ryan
M. Ryan: M. le Président, je regarde le
député de Laviolette qui me fixe avec peut-être une
arrière-pensée.
M. Jolivet: Jamais!
M. Ryan: C'est la deuxième fois que... Je sais que vous ne
les retenez pas longtemps. Je vous en rends hommage, mais, des fois, j'aimerais
mieux que vous les reteniez. Une fois, on avait eu un projet de loi ensemble,
tous les 2, et on l'avait récrit au complet. Vous pensiez à
ça aussi.
M. Jolivet: Mais c'est vous qui le dites, là.
M. Ryan: Mais, lui, il me faisait une critique et il disait que
c'était un compliment à notre ouverture d'esprit. Une fois, on
avait récrit un projet de loi ensemble. Il avait trouvé des
faiblesses dedans. Avec l'aide de représentations comme celles qui ont
été présentées à la commission, nous
l'avions fait volontiers. Le seul regret que j'ai eu, c'est qu'il me l'a
peut-être reproché une cinquantaine de fois depuis ce
temps-là.
M. Jolivet: Ce n'est pas fini.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Là, on vient d'ajouter un
deuxième exemple à sa liste. Ça me fatigue un petit peu
pour le député de Trois-Rivières, mais je pense bien qu'il
va savoir exposer les motifs qui ont présidé à toutes ces
modifications dont nous sommes convenus ensemble et qui témoignent, je
pense, du travail parlementaire sous son plus beau jour. Je pense qu'on a un
exemple de chimie parlementaire qui s'est produite au cours des 2
dernières semaines, des 3 dernières semaines, déjà,
dont nous avons tous raison d'être heureux.
Tout d'abord, nous avons eu une excellente collaboration de ceux qui
pilotent le projet de loi et du député de Trois-Rivières
également. Ils sont arrivés avec une vision qui n'était
pas parfaite, même s'ils étaient assistés par un eminent
professeur de l'Université Laval, que nous sommes heureux de ramener sur
la terre chaque fois que l'occasion nous en est donnée,
évidemment. Mais, avec l'ouverture d'esprit qui s'est manifestée,
j'ai senti, à mesure que nous avancions, qu'autant la ville que son
conseiller étaient intéressés à chercher une voie
droite et claire là-dedans. C'était la même chose du
côté
de l'Opposition et du côté du gouvernement. Et c'est pour
ça que nous sommes arrivés à un projet de loi qui n'est
pas celui que nous attendions.
Et je voudrais vous dire, sans malice, que cette expérience est
un peu à l'image de celle que vit le gouvernement. Il peut y avoir des
moments où vous pensez que, perdus ou ballottés par la vague,
nous ne savons pas trop où nous allons, mais la direction est toujours
là. C'est l'atterrissage qui compte ou l'arrivée à bon
port. Vous avez un bon exemple de ce que nous vous réservons pour les
mois à venir, MM. de l'Opposition.
M. Gendron: Vous voulez décidément que ça se
prolonge.
M. Ryan: Oui. Mon prochain rendez-vous est à 13 h 30.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Je pense que c'est, encore une fois, un bel exemple de
chimie parlementaire. J'exprime ma plus vive appréciation à la
ville de Trois-Rivières. Et nous avons pensé au bien de
Trois-Rivières là-dedans; pas d'autre souci, au fond, que de
faciliter à la ville de Trois-Rivières des initiatives qui
pourront nous permettre de surmonter le marasme dans lequel elle pourrait
s'enfoncer si elle ne reçoit pas une certaine aide de la part du
législateur et du gouvernement, et si ses dirigeants élus ne
prennent pas certaines initiatives. Je pense qu'on a exposé, sur le
fond, la pensée gouvernementale au sujet du projet. Nous
considérons que c'est un développement, à
l'intérieur des limites de la ville de Trois-Rivières, qui doit
être facilité autant et même davantage que tous ceux qui ont
été réalisés dans la grande
périphérie de la région métropolitaine de
Trois-Rivières au cours des dernières années.
Je crois que ça va contribuer à l'enrichissement de
Trois-Rivières, avec les promoteurs que vous avez en vue. Je ne sais pas
si c'est eux qui resteront dans le portrait en dernière analyse; j'ai
bien l'impression que ce sera eux, mais vous pouvez leur dire qu'ils ont
donné une excellente impression ici. On a eu l'impression de 2 personnes
qui savaient ce qu'elles voulaient, qui étaient capables de faire de
grandes choses, qui l'ont déjà démontré.
J'espère que la collaboration qui m'a paru exister entre la ville et ses
promoteurs, s'ils devaient sortir victorieux de l'épreuve d'appels
d'offres par laquelle vous devrez passer, continuera longtemps pour donner
pleine réalisation au projet qui a été envisagé.
(11 h 50)
Je voudrais remercier M. le député de
Trois-Rivières et mes collègues du gouvernement sans lesquels,
évidemment, nous ne pourrions pas faire ce travail. Nous avons plusieurs
personnes avec une expérience municipale du côté
gouvernemental, plusieurs anciens maires. Je vois le député de
Deux-Montagnes qui est là, qui est toujours présent à nos
travaux. Il a une très longue expérience, puis une grande sagesse
pas seulement dans les des affaires municipales, mais dans d'autres.
Je n'ai que des remerciements à adresser à l'Opposition.
Je pense qu'on a eu un dialogue long, mais c'était nécessaire,
civilisé toujours, puis apprécié au plus haut au point. Je
voudrais souligner le rôle précieux que jouent, évidemment,
nos conseillers politiques, de part et d'autre. Mme Livernois, on en a
parlé. C'est vrai que c'est elle qui prend les décisions, dans
bien des cas. Mais, comme vous les avez entérinées maintenant,
vous ne pourrez pas nous adresser de critiques. Et je pense que nous sommes
toujours heureux d'avoir M. Grenier avec nous, parce qu'il a une longue
expérience...
M. Jolivet: Pas de maraudage! M. Ryan: Pardon? M.
Jolivet: Pas de maraudage! Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Nous sommes toujours heureux de l'avoir avec nous parce
que son expérience est longue et très précieuse. Nos
fonctionnaires et nos collaborateurs des services juridiques du
ministère, vous savez que j'ai exprimé à maintes reprises
ma plus haute estime à leur endroit. Ce ne sont pas des décisions
particulières des tribunaux qui changent l'estime que j'ai pour eux. Au
contraire, ça les stimule pour qu'ils travaillent encore plus à
fond afin de trouver des points qui peuvent justifier les positions qu'on a
prises une fois ou l'autre. Mais on a un service extrêmement
empressé, composé de personnes très compétentes.
J'en ai des témoignages régulièrement de la part des
bureaux privés de juristes qui se spécialisent dans les affaires
municipales. Je pense que c'est reconnu à travers le Québec qu'on
a un très bon service juridique au ministère des Affaires
municipales qui nous permet de faire beaucoup de choses.
Et, M. le Président et Mme la secrétaire et tous les
membres du personnel de la commission, nos remerciements les plus cordiaux.
Quand M. le Président veut être aimable, il est difficile à
battre. Mais c'est lui qui choisit les jours!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: On a passé une très belle période
sous votre direction, puis on vous en remercie.
Le Président (M. Garon): M. le maire, le mot de la
fin.
M. Jolivet: M. le ministre...
Le Président (M. Garon): M. le député de
Laviolette, vous voulez dire un mot?
M. Jolivet: Oui, j'aimerais juste lui rappeler que
le projet de loi dont il était question, c'était un projet
de loi public. C'était vous qui l'aviez fait!
M. Ryan: C'est vrai. Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): M. le maire, pour le mot de la
fin.
M. Guy LeBlanc, maire de Trois-Rivières
M. LeBlanc (Guy): M. le Président, je voudrais, à
mon tour, remercier un peu tous les gens qui ont participé à
l'élaboration du projet. Je voudrais commencer, disons, par vous, comme
président des débats, qui avez su diriger ça et garder
l'efficacité, la sérénité aussi de tous les
échanges. Je vous connaissais autrement. Je vous ai vu sous un autre
jour! Bien, c'est une découverte pour moi.
Je voudrais remercier notre député, qui était le
parrain du projet de loi, qui, tout au long de l'élaboration du projet,
a été présent, mais présent aussi pour tout le
monde, autant pour ceux qui présentaient le projet de loi, qui
était la ville, que pour des gens qui étaient touchés par
le projet de loi. Il les a rencontrés et les a écoutés. Il
a fait évoluer le projet de loi, et on l'en remercie du fond du
coeur.
Il y a M. le ministre aussi qui a été, je dirais, d'une
grande ouverture d'esprit, qui a été aussi à son image, un
homme prudent, pondéré, qui nous a donné des conseils, je
pense, importants, bien sûr, appuyé par ses conseillers, autant au
niveau du ministère que les conseillers politiques. Je pense aux avocats
ou avocates du ministère de la Justice aussi qui ont participé de
très près à l'élaboration et à la technique
au niveau de la rédaction du projet de loi.
Je pense à Mme Livernois qui était souvent prise entre
l'arbre et l'écorce, comme on dit, et même la hache
peut-être du bûcheron, des fois aussi, parce qu'il y avait la
ville, il y avait son ministre, il y avait les fonctionnaires et il y avait les
gens qui s'opposaient, à l'époque, et qui se sont maintenant
ralliés. Alors, je pense que ça lui faisait beaucoup de pressions
de toutes parts. Je pense qu'elle a joué très bien son
rôle, puis qu'elle a fait avancer le dossier aussi, à sa
manière.
Je voudrais remercier aussi les gens de l'Opposition, M. Gendron et M.
Jolivet. Je pense qu'il y a eu un questionnement légitime qui s'est
fait, et il n'y a pas eu d'opposition systématique, comme on aurait pu
le croire ou s'y attendre. Je pense qu'on est arrivés avec vos
propositions à des solutions concrètes, positives, puis qui vont
protéger toutes les parties, pas seulement ceux qui vendent, ceux qui
achètent, mais aussi la ville et l'ensemble des citoyens de
Trois-Rivières.
Je pense qu'effectivement on est face à un exemple magnifique du
travail, je dirais, peut-être trop obscur des parlementaires, qui est un
travail, en tout cas, pour nous autres, créateur, efficace et puis
équitable pour l'ensemble des parties qui y sont confrontées. Je
pense que ça gagnerait à être connu, le travail que les
députés font à l'occasion de discussions en comité
parlementaire. Parce que ce qu'on voit, c'est les affrontements, des fois,
plutôt éclatants à l'Assemblée nationale, mais, en
dessous de tout cela, je pense qu'il y a un travail sérieux qui se fait
en dehors de toute partisanerie lors de l'étude de bills privés
ou de bills publics, de projets de loi à caractère
peut-être un peu différent. Et ça, je pense qu'il faudrait
que ça soit connu beaucoup mieux et peut-être publicise davantage.
Parce qu'on voit souvent la confiance qu'ont les gens à tous les niveaux
dans tous les types de gouvernement; on a des fois des difficultés avec
notre crédibilité. Mais, ça, je pense que c'est tout
à l'honneur du système démocratique et de
l'Assemblée nationale.
En terminant, je voudrais remercier tous ceux que je n'ai pas
mentionnés et qui ont pu participer de près ou de loin: les
membres du gouvernement qui sont ici et qui sûrement donnent leur opinion
au ministre quand l'assemblée publique est terminée; remercier
aussi tous ceux qui sont touchés par le projet de loi plus directement,
qui se sont exprimés ouvertement et qui ont fait avancer le projet de
loi aussi pour que tout le monde y trouve le plus de satisfaction possible. Et
je pense qu'on est arrivés, justement, à cet accord
général sur le besoin et la manière de réaliser ce
projet.
Alors, en terminant, comme on a balisé de façon
très importante le projet de loi, je vous demanderais une
dernière question: Quand pensez-vous qu'on peut espérer que ce
projet devienne loi? Parce qu'on a des limites, quand même, qui sont
déjà dans le projet de loi et plus ça va retarder,
évidemment, plus on va perdre la marge de manoeuvre qui n'est pas
déjà tellement grande. C'est parce que, si on retarde de 2 mois,
de 3 mois, après ça, c'est la période des fêtes,
après ça, bon, enfin, etc. Ça peut retarder de
façon importante et je pense qu'un des objectifs du projet de loi,
c'était la sécurité des gens qui étaient
touchés par le projet de loi, qu'ils sachent le plus rapidement possible
s'ils seront touchés ou non par la loi éventuelle.
M. Ryan: Je pense bien que le leader sera très heureux
d'apprendre qu'il y a un projet qui est prêt. Ha, ha, ha! Puis, je suis
sûr qu'il voudra faire diligence pour collaborer avec les auteurs.
M. Gendron: Moi, M. le maire, je pourrais vous dire que,
dès mercredi matin parce que, habituellement, la première
journée, il va faire accroire qu'il a autre chose on sera
d'accord, nous autres, parce que je connais la minceur du feuilleton. Il n'y a
pas grand-chose. Alors, effectivement, nous, on est prêts à
collaborer rapidement.
M. Ryan: Je suis obligé de demander une petite
réplique. Seulement en ce qui me touche, M. le Président,
j'aurais de la matière pour occuper toute la session. J'en ai
déjà prévenu le leader de la Chambre. Je
n'ai pas cette prétention, mais je lui ai dit: Si jamais il y
avait des problèmes, comptez que le ministre des Affaires municipales,
de la Sécurité publique, de l'application de la Charte de la
langue française a toujours beaucoup de matière...
M. Joli vet: Gaz métro.
M. Ryan: ...pour alimenter l'Assemblée nationale. Surtout
quand on pense au rythme plutôt lent de l'Opposition quand il s'agit
d'étudier certains projets, ça permet de remplir rapidement le
temps d'une session parfois avec peu de chose.
M. Gendron: Plus que ça, il faut recommencer toute la
fiscalité. Avec ça, je suis convaincu qu'ils pourront occuper la
Chambre.
M. Jolivet: C'est le ministre qui a commencé. Le
Président (M. Garon): Oui, c'est vrai.
Mme Bélanger: Pour revenir à la pertinence du
débat...
M. Ryan: Oui, on en est loin.
M. LeBlanc: M. le Président, je me permettrais de
préciser ma question.
Le Président (M. Garon): Mais le ministre vous l'a dit
indirectement, il vous l'a dit assez directement: Comme la session ouvre la
semaine prochaine, le leader du gouvernement en tout temps peut amener le
projet de loi. Alors, il peut l'apporter la semaine prochaine. Ça
dépend. Nous, on ne le sait pas. C'est le leader du gouvernement qui
décide des travaux de la Chambre.
Mme Bélanger: II y a des dépôts de rapports
mardi.
Le Président (M. Garon): Oui, il peut y avoir le
dépôt du rapport mardi, puis ensuite l'adoption en
troisième lecture.
M. Ryan: Je pense qu'il y a l'accord de l'Opposition et du
gouvernement pour que nous procédions avec le plus de
célérité possible, hein?
M. Gendron: Sans aucun problème.
M. Ryan: Alors, comptez que nous allons faire tout ce qui est
possible pour qu'il soit adopté dans les meilleurs délais. Si
ça peut l'être dès les premiers jours de la session, je
pense que tout le monde ici en sera heureux. (12 heures)
M. Jolivet: S'il n'est pas appelé, on vous fera signe.
Mme Bélanger: Si le député de Lévis,
qui est président de la commission, n'est pas présent mardi avant
la période des questions, je m'engage à faire le
dépôt.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Jolivet: C'est possible.
Le Président (M. Garon): Alors, comme nous avons entendu
tous les intervenants et les intéressés au projet de loi, qui ont
voulu se faire entendre parce qu'il est toujours mieux de
procéder entre les sessions pour les projets de loi privés
d'importance pour que les gens puissent être entendus et pour prendre le
temps qu'il faut et que le mandat qui nous avait été
donné d'étudier le projet de loi 304 concernant la ville de
Trois-Rivières est terminé, j'ajourne les travaux de la
commission sine die.
(Fin de la séance à 12 h 1)