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Onze heures cinquante-trois minutes)
Le Président (M. Gauvin): À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'aménagement et des équipements
débute ses travaux. Je déclare la séance ouverte, Le
mandat de la commission est d'entendre les intéres-sés et de
procéder à l'étude détaillée du projet de
loi d'intérêt privé 254, Loi constituant en corporation la
Compagnie du chemin de fer Lanaudière inc.
Mme la secrétaire, avons-nous des remplace-ments?
La Secrétaire: Oui. M. Paré (Shefford) est
rem-placé par M. Chevrette (Joliette).
Le Président (M. Gauvin): Merci. M. le
député le Rimouski...
M. Tremblay (Rimouski): Oui.
Le Président (M. Gauvin):... je pense que vous aviez une
motion à présenter.
Motion proposant de confier l'étude
détaillée des projets de loi 92 et 200 à la
sous-commission
M. Tremblay (Rimouski): M. le Président, )ermettez-moi de
vous présenter la motion suivante: «Que, conformément
à l'article 150 du règlement de l'Assemblée nationale, la
commission de l'aménage-nent et des équipements confie à
une sous-commission les mandats qui lui ont été donnés de
procéder à l'étude iétaillée du projet de
loi 92, Loi modifiant la Loi sur la iscalité municipale et d'autres
dispositions législatives, le même qu'à l'étude
détaillée du projet de loi d'intérêt >rivé
200, Loi modifiant la charte de la ville de Mont-réal; «Que le
ministre des Affaires municipales soit membre de ladite commission pour la
durée du nandat; «que la sous-commission soit également
composée les membres suivants: m. lewis camden (lotbinière), m.
michel tremblay (rimouski), m. françois gendron abitibi-ouest);
«Que la sous-commission soit présidée par M. Lewis Camden
(Lotbinière); «Que seuls les membres de la sous-commission
exercent un droit de vote. »
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que cette notion est
adoptée?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, je vous informe que la
sous-commission qui vient d'être formée à partir de la
motion présentée par le député de Rimouski va
siéger à partir de maintenant, à la salle 1. 38.
La commission va suspendre ses travaux pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 55)
(Reprise à 11 h 58)
Le Président (M. Gauvin): S'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. J'aimerais vous rappeler l'horaire de la
commission et accueillir justement, dans le cadre du projet de loi 254, Loi
constituant en corporation la Compagnie du chemin de fer Lanaudière
inc.. Un peu plus tard, je vous présenterai nos invités.
Nous sommes à la période des motions préliminaires.
Donc, n'ayant pas de motion préliminaire, j'aimerais permettre à
notre parrain du projet de loi, le député de Berthier, de
présenter le projet de loi. M. le député de Berthier.
Remarques préliminaires M. Albert Houde
M. Houde: Merci, M. le Président. M. le ministre, mes
collègues d'en face, mes collègues qui sont avec moi, les
promoteurs de la compagnie et son avocat, ça me fait plaisir ce matin de
vous recevoir et qu'on puisse enfin enclencher le processus pour faire en sorte
que le projet de loi puisse devenir force par la suite et, encore une fois,
permettre à une municipalité comme Saint-Félix-de-Valois
et d'autres également d'apporter un plus dans notre municipalité.
Une PME comme la vôtre, d'abord, ça va pouvoir conserver ce qu'on
a actuellement, où vous avez, depuis nombre d'années, fait vos
preuves Bell-Gaz ltée dans notre région, et en
même temps, ça va consolider les jobs et ça va en
créer d'autres. C'est pour cette raison-là, ce matin, que je suis
fier de vous voir ici et en même temps de vous dire tous les efforts qui
ont été dépensés de part et d'autre pas
seulement d'un côté, des 2 côtés et de votre
côté pour qu'on puisse en arriver à un point final
en ce qui concerne le projet de loi privé, loi 254. Merci beaucoup, et
je remets la parole à M. le Président. (12 heures)
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le
député de Berthier. M. le ministre, si vous me le permettez,
j'aimerais donner la parole au député de Joliette. Je
pense qu'il a quelques minutes d'intervention à la commission. M. le
député de Joliette.
M. Guy Chevrette
M. Chevrette: Vous me permettrez, d'abord, de vous remercier de
prendre la parole, puisque je dois être à la commission avec le
Directeur général des élections pour quelques minutes.
J'espère que je pourrai remonter, mais, d'entrée de jeu, je vous
dirai que c'est un projet de loi auquel nous avons donné notre
consentement pour qu'il soit présenté au-delà des
délais juridiques, puisqu'on sait que c'est la même chose à
chaque année, on a une avalanche de projets de loi privés qui
nous arrivent dans les fins de session.
Étant donné que cette voie ferrée passe à
travers une des municipalités de mon comté, il y a quand
même un intérêt à ce que j'y assiste. 2
municipalités, même. C'est vrai, ce n'est pas 1, c'est 2. D'autre
part, il y a une municipalité qui sera représentée ici, ce
matin, par M. le maire Larue et le secrétaire-trésorier, M.
Poirier. Il s'agit de la municipalité de Notre-Dame-des-Prairies qui,
sans doute, est celle qui, à cause de son périmètre
urbain, à cause de son urbanisation tout autour de la voie
ferrée, de chaque côté de cette voie ferrée, a un
mot, bien sûr, important à dire au niveau de la
représentativité ou de la représentation qu'ils ont
à faire au niveau de leurs citoyens.
Les problèmes majeurs que j'ai cru découvrir à
l'étude du dossier sont à peu près les suivants. D'abord,
il y a une clarification des responsabilités financières quant
à l'entretien en particulier des «crossing», si vous me
permettez l'expression anglaise, puisqu'il y aura également, dans le
plan de développement de la ville, si j'ai bien compris également
le dossier, il y a même une possibilité d'en ajouter 1 ou 2, si ma
mémoire est fidèle, au niveau du développement
domiciliaire qui se fait de chaque côté de cette voie
ferrée, voie ferrée qui, d'autre part, n'a pas ou a
été très peu utilisée par le passé; il
passait un train de temps en temps. Donc, il y a eu des interrogations de la
part de la municipalité, je pense, qu'il serait important qu'on clarifie
avec le promoteur au niveau de la sécurité, puisqu'il y a eu du
développement domiciliaire. Donc, c'est un autre aspect sur lequel on
devrait échanger, je pense, au niveau de cette commission. Et, bien
sûr, l'augmentation du trafic constitue probablement une des grandes
inquiétudes à clarifier avec le maire et le
secrétaire-trésorier qui, bien sûr, ont des mandats de
conseil municipal. Il est toujours difficile, dans un tel projet, d'avoir des
attitudes très tranchantes parce que, d'une part, on a le souci du
développement économique de son coin et, d'autre part, on a la
notion de sécurité et aussi de conditions de vie, si vous me
permettez l'expression, des citoyens qui sont en bordure et qui vivent tout
près de ces voies ferrées.
Comme l'habitude d'une très faible circulation était
observée, il est bien sûr que ça vient bouleverser les
traditions ou la fonction d'utilisation vient modifier un peu les conditions de
vie. Donc, je souhaite qu'on puisse, au cours de ce débat, clarifier
plusieurs points, en particulier les 3 interrogations que je soulève de
la part de la municipalité. J'essaierai, dans les plus brefs
délais, de vous rejoindre quant à la discussion sur le fond du
projet de loi. Je dois m'excuser de ne pas être ici, mais j'ose
espérer que le dénouement sera heureux. Merci.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le
député de Joliette. M. le ministre, avez-vous des commentaires
d'ouverture dans le cadre de ce projet de loi?
M. Sam L. Elkas
M. Elkas: Non, pas pour le moment. J'aurai peut-être des
questions à vous demander au cours de votre présentation.
J'aimerais vous souhaiter la bienvenue et vous dire que les CFL, les chemins de
fer à caractère local, d'intérêt local, font partie
de notre mission d'en faire la promotion, vu que les deux grandes compagnies de
chemin de fer, de plus en plus, abandonnent des lignes. On doit trouver
d'autres partenaires qui s'intéressent et puis, comme vous le savez, je
crois que vous avez assisté à nos colloques qui m'ont d'ailleurs
surpris, M. le Président. Lorsque j'ai assisté, moi aussi, j'ai
été surpris par le nombre de personnes qui
s'intéressaient... non seulement les entrepreneurs, mais les
institutions financières qui s'intéressent à ces
projets.
Il faut retrouver la balance entre le transport routier ainsi que le
transport ferroviaire. Pour les municipalités, pour le gouvernement,
ça devient de plus en plus difficile d'entretenir nos routes parce que
nous avons du camion lourd qui se promène. On n'a absolument rien contre
le camion lourd. D'ailleurs, on fait aussi la promotion de
l'intermodalité. Je crois que M. Belleville a aussi des camions. Alors,
j'écouterai avec grand intérêt votre proposition que vous
allez nous faire ce matin. Merci, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. M. le
député de Lévis, avez-vous des commentaires, à
l'occasion de l'ouverture de notre projet de loi?
M. Garon: Non, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): D'autres membres? Non. Donc,
à ce moment-ci, j'invite les promoteurs, nos requérants, à
nous présenter leur projet. J'aimerais d'abord que vous vous
présentiez. Je crois comprendre que M. Robert Belleville,
représentant de Bell-Gaz ltée., est avec nous. Si vous voulez
nous présenter votre collaborateur.
M. Belleville (Robert): C'est M. André Pretto. Le
Président (M. Gauvin): Procureur.
M. Belleville: C'est celui qui s'occupe du dossier.
Le Président (M. Gauvin): Donc, voulez-vous nous
présenter votre projet?
Auditions Exposé de la
requérante
M. Pretto (André): M. le Président, tel que
viennent de l'expliquer le député de Berthier, le
député de Joliette et M. le ministre des Transports, le projet de
loi sous étude a pour but d'incorporer une nouvelle compagnie de chemin
de fer afin d'exploiter une ligne de chemin de fer déjà
existante, qui va de Saint-Félix-de-Valois à Joliette ou de
Joliette à Saint-Félix-de-Valois. Le nom de cette nouvelle
compagnie serait Compagnie du chemin de fer Lanaudière inc. La ligne de
chemin de fer que se propose d'exploiter la nouvelle compagnie se situe
entièrement dans les limites de la province de Québec et, comme
chemin de fer et entreprise purement locale, la compagnie serait sous la
compétence du Parlement du Québec, en vertu de l'article 92. 10
de la Loi constitutionnelle de 1867. Ceci dit, les dispositions de la Loi sur
les chemins de fer du Québec ne prévoient pas d'autre
mécanisme pour incorporer une compagnie de chemin de fer au
Québec autrement que par l'adoption d'un projet de loi
d'intérêt privé.
Essentiellement, les raisons pour lesquelles la Compagnie du chemin de
fer Lanaudière inc. entend exploiter un chemin de fer entre Joliette et
Saint-Félix-de-Valois s'expliquent de la façon suivante. En 1990,
le 3 juillet 1990, Canadien Pacifique, qui opérait au préalable
le chemin de fer, déposait auprès de l'Office national des
transports du Canada une demande en vue d'obtenir l'autorisation d'abandonner
l'exploitation du tronçon de sa ligne entre Joliette et
Saint-Félix-de-Valois. Bien que la demande du CP fut opposée par
22 intervenants, dont Bell-Gaz ltée, l'Office ordonnait, le 25 janvier
1991, l'abandon de l'embranchement en raison du caractère non rentable
de celui-ci pour CP.
Bell-Gaz, le troisième distributeur de gaz propane en importance
au Québec, qui a besoin des services ferroviaires sur l'embranchement
afin d'assurer le ravitaillement en gaz propane de ses réservoirs
à Saint-Félix-de-Valois, a, suite à l'ordre d'abandon,
commencé des pourparlers avec CP en vue d'acquérir
l'embranchement en question. La vente fut finalisée le 18 novembre 1992.
Donc, à l'heure présente, la compagnie Bell-Gaz est la
propriétaire du terrain et de l'emprise ferroviaire qui va de Joliette
à Saint-Félix-de-Valois.
Tel qu'expliqué dans le récent rapport
préparé par la Commission fédérale d'examen sur la
Loi des transports nationaux, dont je citerais quelques lignes, les 2 grands du
secteur, c'est-à-dire CN et CP, ont clairement fait entendre qu'ils ne
vendraient que les lignes raisonnablement porteuses et présentant de
bonnes chances de réussite commerciale en tant que lignes
d'intérêt local et qu'ils ne céderaient ces voies qu'aux
acheteurs potentiels capables de prouver qu'ils disposent des ressources
financières et des connaissances nécessaires à
l'exploitation d'une compagnie de chemin de fer. Donc, essentiellement, on peut
mentionner le fait que CP, après de longs pourparlers avec Bell-Gaz, a
finalement complété la vente avec Bell-Gaz, étant
confiante que Bell-Gaz pourrait assurer les opérations sur leur ancienne
ligne de chemin de fer.
En fait, ce projet de loi s'inscrit dans un contexte plus large. L'une
des innovations les plus intéressantes apparues dans le secteur
ferroviaire au cours des 10 dernières années est les lignes de
chemin de fer courtes ou les CFL. Courantes aux États-Unis depuis les
10, 15 dernières années, elles commencent à faire
également leur apparition au Canada.
Pour citer une dernière fois le rapport de la Commission d'examen
de la Loi sur les transports nationaux, les membres de la Commission ont
conclu: «Nous considérons le phénomène des lignes
courtes comme très important dans le secteur ferroviaire. Ce n'est pas
une solution magique aux maux du rail, mais ça constitue une solution de
remplacement attrayante à l'abandon pur et simple. Les lignes courtes
représentent une option pour les expéditeurs et les
municipalités confrontées à la perte complète de
leurs services ferroviaires. L'apparition de nouveaux transporteurs, aussi
petits soient-ils, peut susciter des innovations aussi bien au niveau de
l'exploitation que de la commercialisation du rail. Dans le meilleur des cas,
une ligne courte florissante peut réinjecter la concurrence dans des
marchés où les exploitants à coûts
élevés ont échoué. »
En somme, la Compagnie du chemin de fer Lanaudière inc. se
propose de remplacer par ses propres services les services ferroviaires
abandonnés par CP. Outre d'acheminer les produits de Bell-Gaz qui sera
son client le plus important, la nouvelle compagnie transportera
également, si le besoin se fait sentir, des marchandises d'autres
expéditeurs de la région. La Loi sur les chemins de fer du
Québec s'applique à la compagnie, exception faite de certains
pouvoirs que confère la loi en matière d'expropriation.
Également, s'applique une nouvelle loi du Parlement du Québec, la
Loi sur la sécurité du transport terrestre guidé. Enfin,
le fonctionnement interne de la compagnie, tel qu'on le voit à l'article
6, au deuxième paragraphe, est régi par le régime de droit
interne des compagnies au Québec, soit la partie la de la Loi sur les
compagnies. Essentiellement, ceci est l'aperçu du projet de loi. (12 h
10)
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Pretto. J'aimerais,
à ce moment-ci... Il y avait les représentants de la ville de
Notre-Dame-des-Prairies qui voulaient se faire entendre par la commission.
Donc, je les inviterais à prendre place M. le maire, M. le
secrétaire-trésorier au niveau des 2 premières
banquettes, ici, à ma gauche. Peut-être un peu plus... De
préférence, peut-être ici.
M. Garon: Pourquoi, M. le Président?
Le Président (M. Gauvin): Bien, pourquoi?
M. Garon:... ça va être...
Le Président (M. Gauvin): Correct.
M. Garon: Nous autres, là...
Le Président (M. Gauvin): Allez, allez.
M. Garon: Ah! les maires, vous voulez dire. Je comprends.
Le Président (M. Gauvin):... les 2 premières
banquettes.
M. Garon: C'est correct. Je pensais que, les intervenants, vous
les changiez de place. C'est correct.
Le Président (M. Gauvin): Merci. Donc, si vous voulez vous
identifier, M. Alain Larue, maire de la ville de Notre-Dame-des-Prairies.
M. Larue (Alain): En fait, comme vous venez justement de le
faire, je m'identifie: Alain Larue, maire de Notre-Dame-des-Prairies.
M. Poirier (Yves): Yves Poirier,
secrétaire-trésorier, Notre-Dame-des-Prairies.
Le Président (M. Gauvin): Merci. Voulez-vous nous
présenter vos commentaires?
Exposé de l'opposante
M. Larue: Effectivement. Au préalable, je voudrais vous
remercier, M. le Président, ainsi que M. le ministre et les
députés de l'Assemblée nationale, de permettre à
Notre-Dame-des-Prairies de présenter ses prétentions dans le
dossier. Par les commentaires que je vais vous faire, vous allez voir qu'il n'y
a rien de nouveau. Ce n'est pas nouveau, l'implication de
Notre-Dame-des-Prairies dans ce dossier-là. On a suivi le dossier depuis
longtemps et je vais me permettre ces quelques commentaires.
L'Office national des transports du Canada a adopté
l'arrêté d'abandon du service ferroviaire entre
Notre-Dame-des-Prairies et Saint-Félix-de-Valois, portant le
numéro 1991-R33, modifié par l'arrêté 1992-R16. Une
demande de révision, conformément à l'article 41 de la loi
de 1987 sur les transports nationaux (L. R. C. 1985, chapitre 28,
troisième supplément) a été déposée
par CP Rail. Notre municipalité a fait connaître son intention,
dès le 23 septembre 1991, à CP Rail Immobilisations de se porter
acquéreure des propriétés de cette firme situées
sur son territoire pour l'implantation d'un parc linéaire faisant
l'objet des préoccupations des membres du conseil depuis plusieurs
années, puisque Notre-Dame-des-Prairies a été
l'instigatrice du projet de piste cyclable reliant Notre-Dame-des-Prairies
à Saint-Gabriel-de-Brandon dans le corridor de cette voie ferrée.
Les assises du Sommet économique permanent de la région de
Lanaudière ont retenu ce projet de piste cyclable intermunicipale et,
grâce à des fonds du gouvernement du Québec et du milieu,
une étude de faisabilité a été entreprise et
réalisée. Un comité intermunicipal spécial a
d'ailleurs été créé dans le but d'assurer le
cheminement de cet important dossier.
D'autre part, Notre-Dame-des-Prairies a fait connaître son
intention de retenir ce projet de piste cyclable même si le projet
intermunicipal ne se réalisait pas. En effet, la municipalité a
trouvé des avantages indéniables à aménager une
piste cyclable permettant la communication entre les divers quartiers et
assurant, en toute sécurité, l'accès des cyclistes aux
aménagements culturels et sportifs situés à
proximité de l'hôtel de ville. La municipalité a aussi
évalué les possibilités d'affecter à des usages
différents des parties des terrains concernés situés en
zone urbaine ou en zone rurale. Selon nos conclusions, l'aménagement
d'un parc linéaire constitue la seule alternative valable pour le
secteur urbanisé. Les terrains situés en zone rurale devront sans
doute être utilisés aux mêmes fins, compte tenu de la
situation, des plans d'aménagement d'ensemble et de l'état des
projets à l'étude ou en voie de réalisation. La
municipalité a d'ailleurs fait connaître à CP Rail
Immobilisations ses possibilités de payer en relation avec le fardeau
fiscal des contribuables et avec les dépenses d'importance pour
l'aménagement des terrains concernés. Il s'agit d'une superficie
totale de 66 798 m2. Notre municipalité recevait, le 14
novembre 1991, de l'Office national des transports du Canada une demande
déposée auprès de cet organisme par Bell-Gaz ltée
en vue d'obtenir une prolongation du délai de la date d'abandon
fixée par l'arrêté en conseil 1991-R33, et, le 30
décembre 1991, une lettre de l'Office national des transports du Canada
reportant l'abandon au 25 janvier 1992.
La municipalité recevait, le 27 juilllet 1992, de l'Office
national des tranports du Canada copie d'une demande déposée par
l'entreprise Bell-Gaz ltée dans le but d'obtenir une prolongation du
délai de la date d'abandon, fixée par l'arrêté en
conseil 1991-R33, tel que modifié par l'arrêté 1992-R16,
autorisant CP Rail ou Canadien Pacifique ltée à abandonner
l'exploitation du tronçon dont il est question. Puisque ces 2 derniers
documents demandaient les avis des personnes concernées dans un
délai de 5 jours, le 17 août 1992, la municipalité
informait la direction de la rationalisation du réseau ferroviaire de
l'Office national des transports du Canada que les membres du conseil prenaient
connaissance, en date du 17 août 1992, lors d'une séance
régulière, des informations concernées et que les
commentaires seraient adressés plus tard. Le 20 août, la
municipalité transmettait à la direction de la rationalisation du
réseau ferroviaire de l'Office national des transports du Canada ses
commentaires en relation avec les modifications proposées aux
arrêtés déjà mentionnés et la similitude
entre la situation de Notre-Dame-des-Prairies
et l'accident ferroviaire survenu le 19 août 1992 dans la
région de la municipalité de Les Cèdres, au Québec,
à proximité de la frontière ontarienne. À ce
moment, l'évacuation a été décidée à
prime abord et, par la suite, les gens ont pu réintégrer leur
résidence puisque le périmètre de la
sécurité a été réduit à 1500 m du
lieu même de l'accident. Le même accident à
Notre-Dame-des-Prairies aurait eu des conséquences beaucoup plus graves
puisque, dans certains cas, des résidences unifamiliales de 3 quartiers
résidentiels sont situées à moins de 50 m de la voie
ferrée. Dans un périmètre de 1500 m, la presque
totalité de la partie urbanisée de la municipalité de
Notre-Dame-des-Prairies serait touchée par un tel accident. La
municipalité souligna en outre qu'il s'agissait du même produit,
soit le gaz propane, mais non du même transporteur puisque, de toute
évidence, il s'agira d'une firme privée dont l'expérience
et l'expertise dans le domaine du transport ferroviaire sont inexistantes ou
inconnues. M. Ronald Cormier, maire suppléant, soulignait que,
conséquem-ment à la résolution du conseil municipal, il se
devait, à l'occasion de cet accident, de souligner l'acuité et la
justesse des appréhensions des membres du conseil.
Le 21 août, la municipalité informait la direction de la
rationalisation du réseau ferroviaire qu'en conséquence des
termes d'une lettre de M. Jean-Claude Paré, avocat des services
juridiques du Canadien Pacifique, concernant la section de voie ferrée
dont il est question... La municipalité recevait par
télécopieur, le 20 août 1992, copie d'une lettre de M.
Jean-Claude Paré, avocat des services juridiques de Canadien Pacifique,
transmise à M. André Potvin, directeur de la rationalisation du
réseau ferroviaire de l'Office national des transports du Canada,
précisant, entre autres, que l'Office a fait parvenir au CP une copie
d'une lettre et d'une résolution qui lui avaient été
adressées par la municipalité de Notre-Dame-des-Prairies le
même jour, s'objec-tant à la vente d'une partie de l'emprise de la
voie entre Notre-Dame-des-Prairies et Saint-Félix-de-Valois. L'Office
indiquait dans cette lettre que CP disposait d'un délai de 3 jours pour
déposer sa réplique auprès de l'Office. CP rappelle
à l'Office que la municipalité de Notre-Dame-des-Prairies a, par
résolution, le 6 août 1990, transmise à l'Office le 9
août 1990, accordé son appui à la demande d'abandon qui a
subséquemment été accordée par
l'arrêté d'abandon 1991-R33, et reporté par 1992-R16. Il
n'y a rien dans la résolution transmise à l'Office le 18
août 1992 qui fasse état d'un changement d'attitude de la
municipalité à cet égard. Par ailleurs, CP note que la
municipalité ne se prononce aucunement sur les faits et circonstances
rapportés dans la demande déposée par le CP le 4
août 1992, si ce n'est pour élaborer certaines hypothèses
sur l'utilisation qui serait faite de la voie ferrée et de l'emprise
à la suite d'une vente, pas plus que sur les conclusions
recherchées. Bien que le CP comprenne le souci de la municipalité
d'assurer la sécurité de ses citoyens, je me dois de signaler que
ni la vente éventuelle de l'embranchement, une fois l'autorisation
d'abandonner l'exploitation de l'embranchement concerné en vigueur, ni
l'utilisation qui pourra en être faite par la suite ne sont de la
compétence de l'Office qui doit, par conséquent, mettre de
côté les commentaires de la municipalité à cet
égard. Celle-ci à le loisir de s'adresser à d'autres
instances pour faire valoir ses inquiétudes. (12 h 20)
Vu ce qui précède et en l'absence d'autres mémoires
ou commentaires concernant sa demande du 4 août 1992, CP prie l'Office
du... tel que soumis. Le 18 août 1992, la municipalité
transmettait à la direction de la rationalisation du réseau
ferroviaire de l'Office national la résolution portant le numéro
506-1992, faisant connaître l'objection de la municipalité
à la vente du tronçon de voie ferrée dont il est question,
et que cette objection est fondée sur des raisons sécuritaires
puisqu'il s'agira, selon toute probabilité, de transport,
transbordement, stationnement et autres de matières dangereuses et/ou
explosives à proximité des quartiers résidentiels
développés et/ou à développer sur le territoire de
la municipalité.
Le 3 septembre 1992, la municipalité recevait de l'Office
national des transports du Canada une copie de l'arrêté 1992-R318
modifiant l'arrêté 1991-R33 du 25 janvier 1991 et reportant
l'échéance du 30 novembre 1992 si, à cette date, la
demanderesse et Bell-Gaz ltée parviennent à une entente
concernant la vente du tronçon de l'embranchement entre les points
linéaires 7. 55 et 17. 81 ou 5 jours suivant la date à laquelle
les parties auront informé l'Office qu'elles sont parvenues à une
entente concernant la vente du tronçon de l'embranchement. À
défaut d'entente entre les parties concernant la vente du tronçon
de l'embranchement, les articles 1 et 2 du présent arrêté
n'auront plus d'effet. À défaut d'entente, la demanderesse devra
abondonner l'exploitation de l'embranchement initial prévu aux termes de
l'arrêté, soit entre les points linéaires 7. 10 et 17. 80
et le 30 novembre 1993.
Le 6 octobre 1992, la municipalité transmettait à M. le
ministre Sam Elkas, ministre des Transports du Québec, la
résolution 608-1992, adoptée le 5 octobre 1992 et faisant
connaître au ministre ses objections à la vente de l'embranchement
de la voie ferrée dont il est question, pour des raisons
sécuritaires, puisqu'il s'agira, selon toute probabilité, de
transport, transbordement, stationnement et autres de matières
dangereuses et/ou explosives à proximité des quartiers
résidentiels développés et/ou à développer
sur les territoires de la municipalité.
Le 15 octobre 1992, la municipalité recevait du directeur du
cabinet de M. Sam Elkas, ministre des Transports, un accusé de
réception précisant que le ministre a pris connaissance avec
intérêt de la correspondance qui lui était adressée
et assurant qu'une réponse parviendrait dans les plus brefs
délais.
Le 12 novembre 1992, la municipalité recevait de M. Gaby
Larrivée, député de Joliette à la Chambre des
Communes, copie d'une lettre du 27 octobre 1992 adressée à ce
dernier par M. Jean Corbeil, ministre des
Transports du Canada, rappelant les faits connus à cette date et
indiquant qu'après la vente du terrain et de la voie, ceux-ci
deviendront un domaine de compétence municipale et provinciale.
Le 19 novembre 1992, est enregistré à la Division
d'enregistrement de Joliette le contrat liant les firmes Canadien Pacifique
ltée, compagnie de chemin de fer du Nord, à Bell-Gaz ltée
concernant la vente de la partie du terrain sur laquelle est situé
l'embranchement dont il est question.
Le 18 décembre 1992, M. Sam Elkas, ministre des Transports,
informait la municipalité que la vente en question était
totalement hors du contrôle du ministère des Transports du
gouvernement du Québec et approuvée par l'Office national des
transports et que, à partir du 1er décembre 1992, le ministre des
Transports doit assurer une vérification régulière des
opérations et transporteurs en fonction de la sécurité. M.
Elkas ajoutait, en outre, que la seule activité qui se fera sur le
territoire de Notre-Dame-des-Prairies est l'échange de wagons-citernes
entre l'acheteur et le CP, les wagons demeureront stationnés, au plus,
24 heures. Aucun transbordement n'est autorisé.
Le 14 janvier 1993, la municipalité adressait à M. Sam
Elkas, ministre des Transports, une lettre dans le but d'attirer l'attention de
ce dernier sur le fait que la voie d'évitement nouvellement
aménagée pour le stationnement des wagons est située
à Farrière-lot des résidences et contiguë à un
parc municipal où un terrain de soccer éclairé est
aménagé. Les membres du conseil aimeraient connaître la
réaction du ministre puisque ces faits n'avaient peut-être pas
été portés à sa connaissance, à ce jour.
Le 23 janvier 1993, la municipalité adressait à la
Direction de la législation de l'Assemblée nationale du
Québec des notes préliminaires, conséquemment à un
avis public publié dans les journaux locaux, au cours de la semaine du
18 janvier 1993, pour présentation des commentaires par les personnes et
organismes intéressés en regard avec la demande de M. Belleville,
de la firme Bell-Gaz, ayant pour objet l'adoption d'un bill privé ayant
pour but de donner à la firme Bell-Gaz le statut de transporteur
ferroviaire, permettant ainsi à cette dernière d'aménager
des lignes secondaires nécessaires à ce transport ferroviaire
entre Saint-Félix et Notre-Dame-des-Prairies.
Le 1er février 1993, la municipalité recevait de la
Direction de la législation de l'Assemblée nationale un
accusé de réception et une information à l'avis de
l'enregistrement des demandes de la municipalité auprès du
secrétaire des commissions parlementaires, lequel verra à
convoquer les personnes concernées, si, toutefois, le projet de loi a
été étudié en commission parlementaire.
Le 10 mars 1993, la municipalité recevait une lettre datée
du 4 mars, de M. Sam Elkas, informant la municipalité que «... la
situation des voies interchange entre Canadien Pacifique et Bell-Gaz
m'était connue. Étant donné le faible trafic, l'absence du
transbordement, la basse vitesse moins de 10 km heure le peu de
temps que les wagons stationnent à cet endroit moins de 24 heures
et, surtout, les mesures de sécurité très
sévères qui régissent la construction des wagons-citernes,
nous croyons pleinement sécuritaires les opérations ferroviaires
à Notre-Dame-des-Prairies».
Le 21 avril 1993, la municipalité transmettait à la
Direction de la législation de l'Assemblée nationale la
résolution portant le numéro 238-1993, faisant connaître
son objection à l'augmentation du trafic ferroviaire sur le
tronçon de voie ferrée dont il est question pour des fins de
sécurité en regard avec la population prairiquoi-se, puisqu'il
s'agit d'un secteur urbanisé et que la municipalité désire
réduire les frais d'entretien reliés à l'utilisation de ce
tronçon de voie ferrée. Une copie de cette résolution a
aussi été adressée à M. Elkas, ministre des
Transports, à la même date.
Le 4 mai 1993, la municipalité transmettait à M. Elkas,
ministre des Transports du Québec, copie de la résolution
268-1993, adoptée le 3 mai 1993, ayant trait au délai du
stationnement et demandant au ministère des Transports d'être
informée des instances ou des moyens mis à la disposition de la
municipalité visant à assurer un meilleur contrôle des
règles à respecter par la firme Bell-Gaz lors de telles
situations et demandant, en outre, au ministre des Transports quels moyens il
entend prendre afin d'assurer une surveillance accrue. La municipalité
ajoutait la signature de M. Ronald Cormier, maire suppléant. Il
m'apparaît important de préciser qu'il n'y a aucune
incohérence entre la décision du conseil municipal du 6
août 1990 et celle du 18 août 1992 concernant, d'une part,
l'abandon du service et, d'autre part, l'objection à la vente de
l'emprise. Notre municipalité a été l'instigatrice, il y a
plus de 6 ans, d'un important projet de piste cyclable intermunicipal
empruntant cette emprise de voie ferrée. Ce projet a été
retenu lors du Sommet permanent de Lanaudière de 1991. L'Office de
planification et de développement du Québec et le milieu ont
investi une somme de l'ordre de 20 000 $ dans une étude de
faisabilité.
Un comité permanent regroupant les intervenants de tout le
corridor a travaillé activement à ce projet et, par voie de
conséquence, autant l'abandon du service que l'objection à la
vente de l'emprise pour d'autres fins s'inscrivent dans la même
orientation. De plus, les faits et les circonstances rapportés dans la
demande déposée par le CP, le 4 août 1992, sont
réduits à leur plus simple expression puisque, dans cette lettre,
les services juridiques du Canadien Pacifique se bornent à demander de
modifier l'arrêté d'abandon dans le but de réduire la
distance concernée, à transmettre la demande de l'entreprise
Bell-Gaz en vue d'obtenir une prolongation d'un délai de date d'abandon
et à préciser les délais prévus par la loi pour les
interventions des diverses personnes ou organismes concernés.
Bien que nous comprenons l'attitude des services juridiques du Canadien
Pacifique dans le cheminement de ce dossier, il apparaît opportun pour la
municipalité de rétablir les faits concernant les raisons qui,
légitimement, justifient son intervention dans cet important
dossier.
le 22 mai 1992, la municipalité recevait de l'of-fice national
des transports du canada copie d'une de-nande déposée par
bell-gaz ltée dans le but de reporter au 31 août la date d'abandon
de l'exploitation du tron-çon dont il est question. le 13 août
1992, l'office lational des transports du canada transmettait à la
municipalité une demande de canadien pacifique ltée de
réviser l'arrêté d'abandon modifié par
l'arrêté 1992-r16 autorisant l'abandon de cette partie de voie
ferrée.
Le 18 août 1992, les membres du conseil adop-taient la
résolution 506-92 faisant connaître à l'Office lational des
transports, en relation avec les termes d'une lettre du 12 août 1992,
dossier T6120212, leur objection à la vente des emprises d'une partie de
la voie ferrée... entre les points linéaires 7. 55 et 17. 80, le
tronçon de l'embranchement de la voie ferrée entre
Notre-Dame-des-Prairies et Saint-Félix-de-Valois, et que cette objection
était fondée sur des raisons sécuritaires puisqu'il
s'agira, en toute probabilité, de transport, transbordement,
stationnement d'autres matières dangereuses ou explosives à
proximité de quartiers résidentiels développés sur
le territoire de la municipalité. Copie de cette résolution a
été adressée à l'Office national des transports du
Canada, à M. Gaby Larrivée, député de Joliette
à la Chambre des communes, à M. Guy Chevrette,
député de Joliette à l'Assemblée nationale, et
à la compagnie Marathon.
A ce jour, des informations disponibles tendent à prouver que le
propriétaire de la firme Bell-Gaz, dans le but de rentabiliser ses
opérations, a l'intention de procéder au transport d'autres types
de marchandises. Cette situation augmentera la circulation des wagons de
façon significative et constituera un risque supplémentaire pour
les usagers des voies de circulation municipales, particulièrement
celles qui ne sont pas protégées par des systèmes de
signalisation automatique. Les inconvénients à la circulation
automobile seront aussi augmentés à tous les passages à
niveau, et particulièrement dans le cas des artères principales.
À cet égard, les divers projets de développement
domiciliaire actuellement à divers stades de réalisation
prévoient des passages à niveau supplémentaires. Les
coûts de ces aménagements à ces passages à niveau
sont significatifs. D'autre part, la municipalité devra assumer les
coûts d'entretien de ces équipements et contribuera aussi
financièrement au maintien du service ferroviaire.
La municipalité s'objecte donc, pour toutes ces raisons, au
transport de matières dangereuses ou explo-sives, à
l'augmentation de la circulation des wagons, à a fréquence de ces
transports, et réitère son intention première de
réaliser dans l'axe que constitue l'emprise de la voie ferrée un
parc linéaire avec piste cyclable en été et sentiers de
ski de randonnée en hiver, constituant m lien cyclable entre
Saint-Gabriel-de-Brandon et Notre-Dame-des-Prairies et, au cas
échéant, à Notre-Dame-des-Prairies seulement. Un projet de
piste cyclable champêtre est aussi au stade de la réalisation et
pourrait avantageusement être lié au parc linéaire
concerné. Évidemment, cet usage d'une emprise de la voie
ferrée s'inscrirait tout à fait dans l'orientation vers la
qualité de vie privilégiée par le conseil municipal et
constituerait un virage dans le sens d'une municipalité qui se veut
à la mesure de la famille. Merci.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le maire. Document
déposé
M. Larue: Est-ce que vous me permettez, M. le Président,
de déposer les commentaires, s'il vous plaît? (12 h 30)
Le Président (M. Gauvin): Merci. Nous acceptons... s'il
vous plaît... copie. J'aimerais, à ce moment-ci, vous faire part
d'une lettre qui était adressée... dont copie a été
envoyée à tous les membres de cette commission, lettre sous la
signature de M. Jacques Valois. Elle se résume comme suit: «Je
n'ai aucune objection quant à la création d'une telle compagnie,
quant à l'exploitation privée du chemin de fer Joliette
Saint-Félix-de-Valois. » M. Jacques Valois est le promoteur de la
piste cyclable JolietteSaint-Gabriel-de-Brandon.
Une voix: Est-ce qu'on peut en avoir copie?
Le Président (M. Gauvin): Oui. Copie a été
transmise à tous les membres de la commission. Donc, ceux qui en font la
demande...
M. Morin: Celle-là, oui.
Le Président (M. Gauvin):... une copie additionnelle.
M. Morin: Celle-là, on l'a.
Le Président (M. Gauvin): Vous avez copie. Est-ce que, M.
le ministre, vous avez...
Une voix: Vous avez demandé la parole, M. le
député de Lévis?
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis a demandé la parole?
M. Garon: Bien, moi...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis. Discussion générale
M. Garon:... je vais vous poser des questions bien simplement
parce que... Moi, je ne suis pas chez vous. Il y a un projet de loi d'un
requérant et il y a des municipalités qui interviennent. Alors,
vous êtes en faveur ou vous n'êtes pas en faveur du projet de
loi.
Deuxièmement, la réalité, c'est qu'il n'y a pas de
loi sur les chemins de fer, à date, au Québec. On a une
vieille loi. Le gouvernement placote, mais il n'en fait pas de loi, de
sorte qu'on a une vieille loi qui est d'une autre époque. Il y a bien
des consultations, mais il n'arrive rien. Alors, la compagnie de chemin de fer
va marcher en fonction de la loi qui existe, qui est une loi qui date de quelle
année? 18... dans le temps des chevaux! Qu'est-ce que vous voulez, on
n'a pas d'autre loi que ça. Alors, vous allez être
administrés en vertu d'une compagnie qui date de ce temps-là. Je
ne sais pas si un cheval a le droit de trotter quand il passe à une
traverse à niveau, mais on est pris avec ça. Le gouvernement n'a
pas pris la peine de faire ça alors qu'il dit qu'il souhaite ces
compagnies de chemin de fer locales pour s'occuper des chemins de fer locaux,
parce que, établir ces chemins de fer là aujourd'hui, ça
coûterait une fortune. Mais là, on n'a pas de loi!
Alors, moi, ma question est bien simple. Il y a des requérants
qui veulent une loi et il y a des intervenants. Vous, là, vous voulez
que la loi, telle qu'elle est présentée, elle passe ou elle ne
passe pas?
M. Larue: À la municipalité de
Notre-Dame-des-Prairies?
M. Garon: Oui.
M. Larue: Pour nous, c'est bien sûr qu'on s'objecte
à ce que la loi passe.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
complète votre intervention, M. le député de Lévis?
M. le député de...
M. Garon: Bien, pour le moment.
Le Président (M. Gauvin): Pour le moment. M. le
député de Berthier.
M. Houde: Merci, M. le Président. J'aimerais savoir des
requérants: Est-ce que vous êtes contre une piste cyclable qui
pourrait s'implanter sur votre territoire, sur votre emprise?
M. Belleville: Non...
M. Houde: Non, vous n'êtes pas...
M. Belleville:... à la mesure de la sécurité
demandée.
M. Houde: Donc, vous n'êtes pas en désaccord.
M. Belleville: Du tout.
M. Houde: Le projet de piste cyclable, pour répondre
à la lettre de M. Valois tantôt, vous n'êtes pas en
désaccord avec lui. S'il y a des possibilités, vous êtes
toujours ouverts...
M. Belleville: Du tout.
M. Houde:... tenant compte des restrictions et des
règlements qu'il pourrait y avoir.
M. Belleville: D'ailleurs, quand est venu le temps de faire
l'achat de la ligne de 10 milles de long, c'était vraiment dispendieux
pour la question de la grosseur de notre compagnie. On a même
demandé à M. Jean-Pierre Malo, du temps, pour savoir s'il serait
prêt à défrayer... Parce que la largeur est de 66 pieds et
eux autres n'étaient pas intéressés du tout à
défrayer rien là-dedans. En outre, en communiquant avec le
ministère, ici, ils nous disent qu'une piste cyclable à
côté de la voie ferrée, ce n'est pas tout à fait
à recommander.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le député
de Berthier.
M. Houde: À recommander. Pour éclaircir, M. le
ministre et le président, quand on parle de M. Jean-Pierre Malo,
c'était le promoteur de la piste cyclable du début...
M. Belleville: Du début.
M. Houde:... lors du sommet économique qui s'est tenu dans
la région de Lanaudière.
M. Belleville: C'est ça.
M. Houde: Pour le moment, c'est complet pour moi.
M. Belleville: J'aurais... Est-ce...
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. Belleville.
M. Belleville: Oui, j'ai quand même 2 petites oppositions
parce que le maire a dit tout à l'heure... une explosion qu'il y a eu au
point de vue du gaz propane. Mais la vitesse de ce train-là est de 45
milles à l'heure, tandis que, le mien, on parle de 15 milles à
l'heure. Ça veut dire que, à toutes fins pratiques, une explosion
de ce style-là ne pourrait pas arriver dans Notre-Dame-des-Prair
ies.
Deuxièmement, le produit qui va s'acheminer chez nous par train,
s'il n'est pas acheminé par train, il va être acheminé par
camion. Il passe à peu près à 500 pieds de la voie
ferrée, le camion. C'est prouvé par une étude que c'est
beaucoup plus dangereux de le déplacer par camion, parce qu'il y a
beaucoup plus de trafic, que par wagon-citerne.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Berthier.
M. Houde: Oui. Combien de wagons pourraient passer, disons, par
année, comparativement à combien
de camions qui pourraient passer pour l'équivalent?
M. Belleville: On parle de 150 wagons pour cette année,
contrairement à 3 ou 4 camions par wagon. Ça veut dire qu'il faut
multiplier par 4.
M. Houde: Ça veut 500 à 600 camions qui pourraient
passer et qui seraient à une vitesse beaucoup plus rapide que la
locomotive sur les voies ferrées: 15 ou 20 km à l'heure,
comparativement à 50, 60, 75, 80 ou même 100 km à l'heure
avec le camion. Merci pour tout de suite.
Le Président (M. Gauvin): Merci. M. le ministre, avez-vous
d'autres questions, à ce moment-ci? J'aimerais vous faire remarquer que
nous sommes toujours à la période des déclarations
d'ouverture. On pourra toujours y revenir quand on va appeler le projet de loi
article par article. S'il n'y a pas d'autre intervention, M. le ministre,
j'appelle... M. le député de Lévis.
M. Garon: J'aurais une question à poser au ministre parce
que le ministre... Quand les gens disent qu'ils veulent faire une piste
cyclable le long de la voie ferrée... Vous avez vu ce qui est
arrivé à Vanier. C'est en pleine ville. Le chemin de fer, il ne
va pas à 100 milles à l'heure. Il y a un enfant qui est mort et
les gens veulent avoir des clôtures de chaque bord pour que les gens ne
puissent pas avoir accès au chemin de fer. Il ne faut pas se conter
d'histoires, là. Alors, quand les gens parlent de mettre une piste
cyclable à côté d'une voie ferrée, en tant que
ministre des Transports au Québec, est-ce que vous pensez que c'est
possible ou ce n'est pas possible?
M. Elkas: M. le député de Lévis, jamais je
ne m'embarquerais et m'engagerais aujourd'hui sans avoir fait un examen de la
demande et m'assurer que... S'il y a une emprise qui est assez large pour
permettre, d'une façon sécuritaire, une piste cyclable, je le
ferai, mais m'engager aujourd'hui, ce serait irresponsable de ma part. Mais je
vous suis. Jamais on ne pourrait s'engager sans vraiment faire l'étude
et voir si c'est faisable ou non.
M. Garon: Oui, mais là, si la loi est adoptée, la
compagnie procède en vertu des lois existantes.
M. Elkas: Oui, mais là, elle procède et fait ses
affaires, mais la demande vient par après et on l'examine pour voir si
c'est faisable ou non, pour savoir ce qui est la priorité: Est-ce que
c'est le chemin de fer ou la piste cyclable? Dans le moment qu'on parle,
aujourd'hui, la demande n'est pas pour une piste cyclable mais pour une
compagnie de chemin de fer d'opérer.
M. Garon: Non, ce n'est pas ça. Les intervenants nous
envoient une lettre. Ils disent qu'ils sont d'accord avec le projet de chemin
de fer, pourvu que la piste cyclable à caractère public puisse
être réalisée dans l'emprise du chemin de fer. C'est
ça qu'ils disent. Dans le fond...
M. Elkas: Si on peut les accommoder, il va sans dire qu'on va le
faire, mais, comme vous l'avez si bien mentionné, on n'est pas pour
mettre des pistes cyclables dans des endroits où c'est très
dangereux pour nos gens. Il faudra examiner la possibilité.
M. Garon: En tout cas, non seulement ça. Moi, je regarde
une place comme Vanier. Les gens veulent avoir une clôture tout le long
pour que les enfants ne puissent avoir aucun accès au chemin de fer. Ils
disent: L'enfant s'est fait tuer parce qu'il a pu passer. Je ne sais pas
comment c'est arrivé, je n'étais pas là, mais il a pu
passer à travers la clôture, la place où la
clôture... un genre de clôture Frost était brisée
à un endroit et l'enfant est passé par là et s'est fait
frapper par le train.
Une voix:...
M. Garon: Non. Moi, comme député, je pose des
questions. C'est au ministre... Le député n'a pas de
responsabilité par rapport à ça. C'est le ministre qui a
des responsabilités.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Berthier.
M. Houde: Je vais vous dire ce que j'ai vécu. Lorsque je
suis allé à Granby, j'ai vu une piste cyclable qui a
été faite pour les cyclistes. Il y a tellement de restrictions
que si jamais ils voulaient faire une piste cyclable à côté
de la voie ferrée, il y aurait sûrement des exigences
sévères si jamais... Mais, pour le moment, comme le ministre l'a
dit, pour le moment, c'est la voie ferrée, pour le moment, pour
l'exploiter avec des trains dessus. Ce n'est pas la piste cyclable pour tout de
suite.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: À Granby, est-ce que la voie ferrée est
encore là?
M. Houde: Pardon? Non. Ils ont pris la voie ferrée pour
faire une piste cyclable, mais il y a tellement d'exigences où est-ce
qu'on passe sans problème...
M. Garon: Oui, mais ce n'est pas ça... Il n'y a plus de
voie ferrée, là.
M. Houde: Non, mais, je veux dire, si jamais c'était
possible de mettre une piste cyclable, il y aurait des restrictions
sévères en mosus pour être capable de donner accès,
si jamais ça arrive. Mais ce n'est pas ça, le but, pour le
moment. Je voulais vous dire ce qui
s'était passé là-bas.
Le Président (M. Gauvin): Oui. M. le
député de Lévis, avez-vous d'autres questions?
M. Garon: Pardon? Eh bien, là, pour la voie... Un, la
piste cyclable, moi, en tout cas, ça m'apparaît clair qu'une piste
cyclable à côté d'une voie ferrée, c'est
incompatible. C'est une question de sécurité et on ne peut pas
essayer des affaires qui n'ont pas de bon sens. C'est l'un ou l'autre. On ne
peut pas mettre des pistes cyclables à côté des voies
ferrées. La municipalité dit qu'elle est contre. Maintenant,
parlons au deuxième intervenant. La municipalité dit qu'elle est
contre. Elle est contre; pourquoi? Si on résume en mots simples. Vous
avez fait une longue...
Le Président (M. Gauvin): M. le maire, M. Larue. (12 h
40)
M. Larue:... l'éloquence quand elle est trop longue, elle
est moins comprise. Ce que je vous dirais, de toute façon, c'est qu'on
est contre à cause du transport de matières dangereuses dans des
zones résidentielles; deuxièmement, à cause de
l'accroissement... Nous, à Notre-Dame-des-Prairies, on était
habitués, l'année passée, d'avoir 3 ou 4 trains qui
passent à l'année. Il y a des années où il en
passait moins que ça encore. Là, ce dont on nous parle, c'est de
transport ferroviaire qui est continu et presque quotidien. Or, à ce
moment-là, nous autres, c'est là aussi qu'on s'objecte. La
troisième raison était pour l'implantation de ce qu'on discute,
qui était la piste cyclable.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Elkas: m. le maire, j'ai eu le plaisir d'être maire
pendant une quinzaine d'années dans une municipalité dans la
région de montréal. il est évident qu'on est élu
pour les intérêts municipaux de notre propre municipalité,
mais, des fois, il faut aller à l'extérieur de nos seules
frontières de municipalité. la question que j'aimerais vous
poser, c'est... vous avez, j'espère, une responsabilité envers
non seulement vos citoyens, mais les gens qui vous entourent, vos voisins,
ainsi que ceux qui voyagent ou des touristes qui vont chez vous. cela
m'étonne un peu qu'on soit contre un projet semblable, quand on sait
que... mon dieu, on peut retourner aux années trente, où 75 % du
trafic de la marchandise se faisait sur les chemins de fer; aujourd'hui, c'est
le contraire, c'est tout sur nos routes. vous savez, la critique qu'on
reçoit de jour en jour, les accidents qu'on a vécus cette
année, surtout au début de l'année, sur la 20 avec des
camions-citernes, et puis le nombre de personnes qui sont
décédées, on a la preuve qu'on peut avoir pas mal plus de
sécurité si on se restreint au ferroviaire.
Cela m'étonne que vous soyez contre. Vous seriez quasiment pour
la fermeture, pour la remplacer, évidemment, ce que j'entends, par une
piste cyclable. C'est un peu ça, votre pensée. Est-ce que vous
considérez les implications et les problèmes que ça cause
non seulement pour votre municipalité, mais pour l'ensemble de la
société québécoise, quand on pense qu'on peut
réduire quasiment à zéro le trafic ferroviaire? Ça
va mettre énormément de demandes sur le routier. On n'a pas la
capacité de payer, comme vous le dites vous-même. Vous êtes
du milieu, vous dites: On ne peut pas payer. Alors, est-ce que vous
prévoyez un de ces jours une deuxième route qui va passer dans
votre municipalité? Parce que, à un point, les gens de chez vous
vont dire: Aïe, on ne peut pas!
Est-ce que vous ne pensez pas que le ferroviaire, c'est une bonne
alternative au problème auquel on fait face aujourd'hui? Surtout que
vous n'avez pas à payer pour l'entretien du chemin de fer, et vous avez
à payer pour l'entretien de la route.
Le Président (M. Gauvin): M. le maire, M. Larue.
M. Larue: M. Elkas, je vous répondrai à ça
que c'est la préoccupation du conseil municipal chez nous. Face à
un système ferroviaire fonctionnel, elle est là. D'ailleurs, elle
est tellement là qu'à 3, 4, 5 km de la voie ferrée
existante, il y en a une autre qui est celle du CN où nous, nous croyons
que cette alternative-là pourrait être étudiée et
serait, pour toutes les parties, beaucoup plus intéressante même
que celle dont on parle aujourd'hui.
Donc, il n'est vraiment pas question de vous dire que la
municipalité ne tient pas compte de ça. Effectivement, avec
toutes les factures qu'on reçoit de ce temps-ci, on a cette
préoccupation-là. Donc, il y a une solution alternative qui est
la voie du CN, qui pourrait répondre probablement aux attentes. Ce que
j'allais ajouter aussi, c'est que la municipalité de
Notre-Dame-des-Prairies n'a pas à prévoir une deuxième
route. J'ai entendu... Dernièrement, j'ai reçu une lettre, un
avis, je crois que c'est votre ministère, ou de M. Middlemiss, qui
prévoyait justement l'implantation, entre Notre-Dame-des-Prairies et
Saint-Félix, d'un axe routier autoroute. Or, ce n'est pas la
municipalité de Notre-Dame-des-Prairies qui a prévu ça,
mais c'est dans les plans. J'ai une rencontre la semaine prochaine avec les
gens du ministère à ce sujet-là. Donc, je vous dirais que
le conseil municipal n'a pas un esprit étroit dans ça, a la
préoccupation versus le CN. De toute façon, il y a une autoroute
qui est dans les plans du ministère.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le maire. À ce
moment-ci, s'il n'y a pas d'autre question, M. le ministre... M. le
député de Lévis.
M. Garon: Dans le préambule qui explique un peu les
raisons du projet de loi, il est marqué que «l'exploitation de cet
embranchement est nécessaire afin, notamment, d'assurer le
ravitaillement en gaz propane
les réservoirs de Bell-Gaz ltée., le transport de
mar-handises d'autres expéditeurs de la région».
Actuelle-lent, comment se fait le transport... le ravitaillement en gaz propane
des réservoirs de Bell-Gaz et le transport les marchandises d'autres
expéditeurs de la région que vous visez, c'est quel genre de
produit?
M. Belleville: Présentement, on charrie... On n'a amais
lâché de recevoir par train. Quand le CP a arrêté sa
liaison, c'est nous qui avons repris. Mais, aussi, on poursuit avec les
camions. Mais nous, ce qu'on a de-mandé quand il y a eu l'arrêt du
CP, on avait demandé, parce que ce n'était pas vraiment notre
ligne de... c'est: acheminer par chemin de fer. Notre ligne a toujours
été d'être un vendeur de gaz. Puis, on avait demandé
à l'ONT de nous laisser la ligne jusqu'à temps que le projet de
Soligaz arrive à Montréal parce que, si le projet de Soligaz
arrivait à Montréal, on se trouvait à avoir plus de
volume, puis plus d'accessibilité, sauf qu'on ne pouvait pas attendre le
projet de Soligaz parce que, en fin de compte, ça nous prenait du
produit immé-diatement. C'est de là qu'on a été
obligés d'acheter la question de la voie ferrée.
M. Garon: Avez-vous assisté à la période des
questions, ce matin?
M. Belleville: Oui.
M. Garon: Soligaz, ça n'a pas de l'air à être
pour demain matin.
M. Belleville: Ha, ha, ha! On est fiers de l'avoir.... Ha, ha,
ha!
M. Garon: Mais le gaz est transporté, a été
transporté par les compagnies de chemin de fer sur cette voie-là
pendant combien d'années?
M. Belleville: Ça fait au moins 10 ans.
M. Garon: Pardon?
M. Belleville: Ça fait 10 ans.
M. Garon: Puis, vous dites que vous utilisez les camions aussi
depuis combien de temps?
M. Belleville: Ah! les camions, depuis... Moi, c 'est le commerce
du père, ça fait 50 ans qu'on existe.
M. Garon: Avant, c'était transporté... Avant que
ça soit le chemin de fer, c'était avant...
M. Belleville: Le volume était moins gros. On était
dans une place. On a acheté un terrain au bord de a voie ferrée
à Saint-Félix-de-Valois parce que notre aimentation demandait
plus d'alimentation. On a été obligés d'acheter un terrain
au bord de la voie ferrée à
Saint-Félix-de-Valois. Puis, là, depuis les 10 ou 12
dernières années, on le recevait par wagon-citerne.
M. Garon: Par wagon.
M. Belleville: Oui.
M. Garon: En camion ou en...
M. Belleville: Non. Avant ça, quand le père a
parti, c'est un commerce qui a été parti, commerce privé
qui a été parti à petite échelle.
M. Garon: Oui.
M. Belleville: Puis, graduellement, le volume a augmenté.
Tout d'un coup, il a été obligé d'acheter un terrain au
bord d'une voie ferrée, puis de demander l'alimentation par voie
ferrée.
M. Garon: C'est dans le village?
M. Belleville: Oui, c'est dans le village. C'est à peu
près à un 3/4 de mille du village.
M. Garon: C'est une bonbonne.
M. Belleville: C'est des gros réservoirs. J'ai des photos,
si vous voulez...
M. Garon: Je pense que je les ai déjà vues.
M. Belleville: Oui, puis, là, on avait une alimentation
par wagon et aussi par camion. On a toujours eu l'alimentation de wagon et de
camion sauf qu'avec l'expansion qu'on a prise, puis avec la compétition,
on est obligés de demander du produit à l'extérieur. Il y
a eu une grosse compétition qui s'est produite au point de vue des
grosses compagnies de vouloir nous acheter. Là, ça nous causait
des paquets de problèmes dans notre alimentation. Eux autres ont
acheté tout le volume qui se produisait ici, au Québec. On a
été obligés de faire venir notre approvisionnement de
l'Ouest. C'est de là que c'était très important, la voie
ferrée. Puis, 6 mois après cette expansion-là, on a appris
que la voie ferrée fermerait entre Joliette et Saint-Félix. C'est
de là qu'on a fait les démarches pour acheter la voie
ferrée.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Au fond, là, votre commerce existe. M.
Belleville: Oui.
M. Garon: Vous faisiez transporter votre gaz par la voie
ferrée.
M. Belleville: Oui.
M. Garon: Puis, maintenant que le Canadien Pacifique veut se
retirer de ça, vous voulez prendre la relève...
M. Belleville: Oui.
M. Garon:... pour faire la même chose qu'avant.
M. Belleville: Pour faire la même chose et aussi pour
développer un CFL, parce qu'il ne faut pas vous cacher que j'ai investi
beaucoup d'argent là-dedans puis je voudrais bien rentabiliser le
projet.
En outre, à Saint-Félix, il y a des meuleries qui ont
présentement des demandes...
M. Garon: Des quoi?
M. Belleville: Des meuleries, c'est de la moulée pour
l'alimentation des...
M. Garon: Ah! des porcheries. M. Belleville: Oui, des
poulaillers.
M. Garon: Ah! des meuleries, O. K., je ne comprenais pas.
M. Belleville: Puis, on apporte présentement de la
moulée en petite quantité. On a un projet aussi de
déplacement de wagons de bois pour une compagnie de
Saint-Michel-des-Saints qui parle d'une grosse quantité de wagons pour
envoyer aux États-Unis, wagons de bois.
Le Président (M. Gauvin): M. le
député...
M. Garon: Depuis que la voie est abandonnée, Canadien
Pacifique ne fait plus rien avec ça?
M. Belleville: Non. Non, non.
M. Garon: Depuis combien de temps?
M. Belleville: Notre voie, c'est nous depuis...
M. Garon: Mais depuis combien de temps le Canadien Pacifique a
abandonné ses opérations sur cette voie-là?
M. Belleville: Ça fait présentement 1 an qu'on a
acheté.
M. Garon: Vous avez acheté il y a 1 an.
M. Belleville: Oui.
M. Garon: Puis, vous opérez.
M. Belleville: Oui.
(12 h 50)
M. Garon: Pourquoi vous avez besoin d'une loi d'un coup sec,
là?
M. Belleville: Pourquoi on en a besoin? Parce qu'on est une
compagnie et non une compagnie de chemin de fer. Présentement, chaque
fois que je demande au CN ou au CP des déplacements, eux autres me
disent: Nous autres, on négocie avec des compagnies de chemin de fer. Au
point de vue assurances, eux autres disent: Vous déplacez des wagons du
CN ou du CP et vous n'êtes pas une compagnie de chemin de fer. Là,
ça fait un bout de temps que j'ai fait des demandes pour avoir le
permis, mais il faut passer par un projet de loi pour avoir une compagnie de
chemin de fer. Si ça avait été une simple compagnie,
ça aurait été formé rapidement, mais là,
pour être une compagnie de chemin de fer, il faut absolument passer par
un projet de loi. Ça fait 3 ans que je travaille sur ce
projet-là.
M. Garon: À votre connaissance, quand le Canadien
Pacifique opérait cette compagnie de chemin de fer là, est-ce
qu'ils permettaient d'avoir une voie cyclable à côté?
M. Belleville: Non.
M. Garon: Pensez-vous qu'ils l'auraient permis?
M. Belleville: Non.
M. Garon: Qu'est-ce que vous pensez de ce que dit la
municipalité comme intervenante?
M. Belleville: Pour la question des accidents, vous voulez
dire?
M. Garon: Bien, par rapport à l'ensemble de leur
intervention.
M. Belleville: Bien, à l'ensemble de l'intervention, je
comprends que la municipalité ait des craintes, mais, au point de vue
sécurité, Bell-Gaz est dans le gaz propane depuis 40 ans, 50 ans
même. Depuis 50 ans, et on a un plan d'urgence pour la question de la
manutention du propane et la manutention des produits dangereux. En plus de
ça, l'Office national des transports, l'ONT... Le CP a fait des
pressions auprès de l'ONT en leur disant qu'on déplaçait
des produits dangereux. L'Office est venu se renseigner exactement sur notre
plan d'urgence, sur le déplacement. C'est pour ça que le CP a
accepté de nous vendre la ligne, en autant qu'on était dans des
questions conformes.
Deuxièmement, on a des normes très strictes à
suivre que... Je comprends l'inquiétude de Notre-Dame-des-Prairies. Ce
que je peux leur dire, c'est que si c'est dangereux par wagon, c'est dangereux
par camion. Il faudrait complètement exclure Bell-Gaz de
Saint-Félix, s'ils veulent enlever le danger. C'est une chose.
M. Garon: Actuellement, quand vous louez de la compagnie de
chemin de fer, vous êtes assujettis à quelle loi?
M. Belleville: À la loi de la province de Québec,
au ministère de M. Alain Labonté qui... M. Paul-André
Fournier.
M. Garon: Là, vous n'êtes pas assujettis à la
loi fédérale d'aucune façon.
M. Belleville: Présentement, non.
M. Garon: Là, je voudrais demander une question au
ministre. Quand a-t-il l'intention d'arriver avec une modernisation de la loi
des chemins de fer du Québec? Là, on procède à la
pièce. Ça n'a pas de bon sens. On a un autre bill privé
à côté, tantôt, qui est en train de se discuter en
même temps, sur les démutualisations d'assurances, les compagnies
font faillite. On procède à la pièce, par bill
privé. Là, on ne peut pas marcher. Le gouvernement dit qu'il est
intéressé que ça se développe, mais quand est-ce
qu'il va faire une loi? Ça fait des années qu'on nous promet
ça de mois en mois et il n'arrive rien.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Elkas: M. le Président, toutes la question de CFL,
ça a été soulevé il y a une couple d'années.
C'est une méthode qui est assez populaire aux US. Il y a environ 300
compagnies de chemin de fer à caractère
«intérêt local». Ces compagnies oeuvrent d'une
façon assez saine. De notre côté, évidemment, le
caractère des chemins de fer ici, au Québec et au Canada, est un
peu différent. Dernièrement, on a eu des conversations qui ont
amené à des colloques avec des firmes qui s'intéressaient
aux CFL. À ma grande surprise, on a aussi eu à cette table des
gens du camionnage qui s'intéressent aussi à des CFL.
On a rencontré des institutions financières qui, elles
aussi, ont demandé d'être entendues avant qu'on dépose un
projet de loi. Il est de mes intentions d'arriver cet automne avec un projet de
loi qui va modifier la Loi sur les chemins de fer afin de faciliter la
création des compagnies de chemin de fer à intérêt
local CFIL. J'espère qu'on n'aura pas à répéter des
interventions comme on vient de le voir ici, aujourd'hui. À l'avenir, on
n'aura pas besoin de bill privé; on aura simplement à entendre,
à écouter les demandes qui sont faites par les
requérants.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: J'entends le ministre qui dit, M. le Président,
que tout le monde s'intéresse à cette compagnie de chemin de fer
là, sauf que, nous autres, ce qu'on demande, c'est
l'intérêt du ministre, lui, pour avoir une loi moderne. Au fond,
il va falloir clarifier les choses, ça n'a pas de bon sens, parce que...
Moi, je ne pense pas que les bicycles ou les pistes cyclables vont être
possibles à côté des chemins de fer. Les gens, je pense,
sont francs quand ils le disent. Ils savent que ça n'aide pas leur
requête, au fond, parce qu'il y a des intervenants qui disent d'autres
choses. Mais, par ailleurs, c'est l'un ou l'autre. Le gouvernement, il faut
qu'il choisisse.
M. Elkas: Je dis au député de Lévis que je
suis ici pour entendre le requérant du CFIL. Je sais qu'il y a un
intervenant qui aimerait avoir une piste cyclable, mais, je vous dis, la
priorité est là. Si la ligne était abandonnée et
les chemins de fer enlevés, il est sûr que ça donnerait
peut-être... ça donnerait une route ouverte pour
l'établissement des pistes cyclables, comme il se fait ailleurs à
des endroits où on a enlevé les chemins de fer et où les
MRC ainsi que les municipalités sont intéressées à
entretenir et accepter les responsabilités civiles. Mais si vous pensez
que dans ce projet-ci, qui est devant nous, on va traiter les 2, ce n'est pas
mes intentions. Si la municipalité vient me voir par après et
dit: On est intéressé à avoir... Bien, là, qu'elle
fasse des ententes avec le milieu, à savoir... Pour nous, la
sécurité est très importante. S'il y a des emprises qui
ont 400 pi de large et qu'on peut mettre une piste cyclable
clôturée le long de l'emprise, je pense qu'on pourrait examiner
ça, voir si c'est faisable.
M. Garon: Les emprises n'ont jamais...
M. Elkas: Mais de là à... Si vous pensez qu'on va
accoter une piste cyclable sur le chemin de fer, ce n'est pas...
M. Garon: Ce n'est pas ça.
M. Elkas:... sérieux.
M. Garon: Non, mais, M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon:... quand le ministre nous parle d'emprises de 400 pi de
large, il n'y a pas d'emprise de 400 pi de large....
M. Elkas: Bien, il y en a.
M. Garon:... dans les chemins de fer.
M. Elkas: II y en a déjà eu.
M. Garon: Ce n'est pas comme ça que ça marche.
Quelle est l'emprise sécuritaire où il doit y avoir rien que des
activités de chemin de fer, que ça doit être
clôturé ou non et quelles doivent être les conditions
dans
lesquelles ça va se faire, du chemin de fer? Bien, c'est une loi
qui va le dire. Là, on marche comme une république de bananes.
Aux États-Unis, il y a une réglementation, ils ont une loi et
ça marche. Ça marche comme ça. C'est clair. Ils s'occupent
de la sécurité. Mais nous, on a des lois qui sont des affaires du
XIXe siècle. Alors, les gens pensent qu'il y a des choses compatibles
qui sont incompatibles. Alors, il faut qu'il y ait une loi.
Et là, on retarde le développement économique au
Québec actuellement parce qu'on n'a pas de loi des chemins de fer et les
gens ne savent pas dans quelles conditions. Il y en a des dizaines de lignes de
chemin de fer qui attendent comme ça, pour savoir qu'est-ce qui va
arriver, et on n'a pas de loi. Le ministre dit qu'il va y avoir une loi cet
automne. C'est un engagement.
M. Elkas: J'ai l'intention de déposer une loi cet automne.
Il y a déjà une Loi sur la sécurité du transport
terrestre guidé. Ça existe ça.
M. Garon: Oui, je sais.
M. Elkas: Mais le débat ici, aujourd'hui, ne se fait pas
sur le fait qu'on doit poser une piste cyclable en même temps qu'on
permet à la compagnie requérante d'établir une compagnie
de chemin de fer à intérêt local. Ce n'est pas la question.
Alors, j'aimerais qu'on entende les requérants et qu'on passe article
par article.
M. Garon: Non. Moi, je n'ai pas d'autre question à
demander.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Deux-Montagnes.
M. Bergeron: Moi, j'ai de la difficulté à
comprendre le raisonnement de la municipalité. Dans le moment, la
compagnie existe monsieur le disait au moins depuis 50 ans. Ce
que je veux dire, si on refusait ce bill privé là, la
municipalité ne sera pas mieux protégée. Au contraire, si
je peux comprendre, les camions vont passer à travers la
municipalité pour se rendre là où il faut qu'ils aillent.
Alors, je pense qu'il n'y a pas d'amélioration de ce
côté-là.
Et, deuxième point, sans connaître le problème
exactement, je suppose que si ça se fait par train, à ce
moment-là, il va y avoir moins de voyages qui vont se faire par le train
plutôt que par des camions. Moi, c'est là que j'ai de la
difficulté à comprendre comment la municipalité dit qu'il
y a danger. Alors, je pense, moi, que même si ça n'élimine
pas tous les dangers, au moins, ça élimine les occasions de
danger. Je pense que c'est assez important.
M. Larue:...
Une voix: Ah! excusez. À moins qu'ils veuillent
répondre.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que les
représentants de la municipalité ou les représentants des
requérants ont des commentaires à faire avant de passer à
l'article 1? Brièvement. (13 heures)
M. Larue: Je vais être très bref, effectivement. Je
veux dire, la difficulté de comprendre est que... Tantôt, j'ai
bien précisé à M. le ministre qu'à 5 ou 7 km de
là, il y a une voie du CN qui est une alternative; deuxièmement,
on parlait de 3 ou 4 voyages par année, là, on parle de 150
voyages de train par année. C'est les préoccupations municipales
qui vous sont partagées. Il n'en reste pas moins que c'est au
législateur à prendre la décision là-dessus.
Le Président (M. Gauvin): Merci de vos commentaires.
À ce moment-ci, l'ordre de la Chambre prévoyait que nos
travaux...
M. Chevrette: Oui, mais, de l'autre bord, il y a consentement, M.
le Président.
Mme Pelchat: Est-ce qu'on peut avoir le même consentement
de la part des membres de la commission que de l'autre côté...
M. Chevrette: Que de l'autre côté?
Mme Pelchat:... c'est-à-dire de reprendre à 14 h
15?
M. Chevrette: Non, mais c'est à 13 h 15 que le vote se
prend. Il y a une entente entre les 2 leaders.
Mme Pelchat: Alors, on poursuivrait jusqu'à 13 h 15 et on
reprendrait à 14 h 15.
M. Chevrette: On pourrait théoriquement continuer,
là, jusqu'au vote.
Le Président (M. Gauvin): Avec le consentement des membres
de cette commission...
M. Chevrette: O. K. Ce qu'on vote, c'est la motion de censure, de
l'autre côté.
Le Président (M. Gauvin): O. K., je suis prêt.
Mme Pelchat: Mais on reprendrait à 14 h 15, par
exemple.
M. Chevrette: Si on n'a pas fini. M. Garon: Pardon?
Mme Pelchat: On reprendrait à 14 h 15. M. Chevrette:
Si on n'a pas fini.
Le Président (M. Gauvin): Si on n'a pas fini.
M. Garon: On verra à 14 h 15 parce que j'ai autre chose,
là, moi.
Le Président (M. Gauvin): Non. Les travaux se continuent
jusqu'à 13 h 15...
M. Garon: On n'attend pas dans nos bureaux à ne rien
faire, là.
Le Président (M. Gauvin):... ici, soit...
M. Garon: Non. On a un ordre de la Chambre, là. On accepte
l'ordre de la Chambre, on est d'accord pour prolonger jusqu'à 13 h 15 et
on verra après.
Le Président (M. Gauvin): C'est ça. Les travaux se
continuent jusqu'à 13 h 15.
M. Garon: Ne traversons pas la rivière avant d'arriver au
pont.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que, M. le ministre, on
est prêts à appeler l'article 1 du projet de loi?
M. Elkas: Oui.
Étude détaillée
M. Houde: «1. Une corporation est constituée sous la
dénomination sociale... »
M. Garon: C'est le secrétaire qui lit les textes.
D'après notre règlement, c'est le secrétaire qui doit
lire.
M. Houde: Je n'ai pas d'objection du tout.
M. Garon: Le rôle du député se résume
à présenter le projet de loi, mais, après ça, la
commission opère normalement.
Le Président (M. Gauvin): Ça peut être la
présidence qui lit le texte, ça peut aussi être
présenté par... Le projet de loi est présenté par
le député de Berthier. Est-ce que... Si vous me le permettez,
comme président, je vais vous présenter l'article 1: «Une
corporation est constituée sous la dénomination sociale de
"Compagnie du chemin de fer Lanaudière inc. "» Est-ce que
l'article 1 est adopté?
M. Houde: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. J'appelle
l'article 2. «La Compagnie a pour objet d'acquérir l'embranchement
abandonné par Canadien Pacifique ltée, situé entre
Joliette et Saint-Félix-de-Valois, et de l'exploiter comme ligne de
chemin de fer. »
M. Houde: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Adopté. L'article 3:
«Le siège social de la Compagnie est situé dans la
municipalité de Saint-Félix-de-Valois. »
M. Houde: C'est chez nous. Adopté.
M. Garon: C'est le ministre qui est supposé
répondre. C'est le ministre qui répond au nom du gouvernement; il
ne dit rien.
M. Elkas: Une minute. C'est quoi, là? M. Garon:
Est-ce que c'est adopté? M. Elkas: Je l'ai dit.
Le Président (M. Gauvin): Écoutez, j'appelle
l'article 2, tel que présenté, et je voudrais savoir si les
membres de la commission...
M. Chevrette: Qui aime bien châtie bien. Il t'aime à
mort!
Le Président (M. Gauvin): L'article 2 est adopté?
Excusez-moi, c'est bien l'article 3. Est-ce que l'article 3 est
adopté?
M. Elkas: Adopté. M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 4: «Les
personnes agissant à tire d'administrateur de Bell-Gaz ltée sont
les administrateurs de la Compagnie et elles demeurent en fonction
jusqu'à ce qu'elles soient dûment réélues ou
remplacées, conformément aux règlements de la Compagnie.
»
Une voix: Adopté. M. Elkas: Adopté. M.
Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 4 est
adopté? Adopté. L'article 5: «Le capital-actions de la
Compagnie se compose d'un nombre illimité d'actions ordinaires sans
valeur nominale. » Est-ce que l'article...
M. Garon: Est-ce que l'article 5 est une règle qu'on
trouve habituellement dans les... ou s'il y a...
Le Président (M. Gauvin): L'article 5. Est-ce que
quelqu'un peut nous expliquer...
M. Garon: Est-ce que c'est une disposition
particulière?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Elkas: Me Anne Delisle, du ministère des Transports,
pourrait nous aider.
Le Président (M. Gauvin): Me Anne Delisle. Mme Delisle
(Anne): II s'agit plutôt d'une...
M. Garon: Qu'est-ce que vous faites au ministère des
Transports, Me Delisle?
Mme Delisle: Je travaille sur la nouvelle loi sur les chemins de
fer, qui sera déposée à l'automne 1993,
principalement.
M. Garon: Ah bon! M. Chevrette: Ah!
M. Elkas: Elle vient de confirmer ce que je vous ai dit. Vous ne
me croyiez pas, mais je suis heureux qu'Anne soit venue à la table pour
nous confirmer le tout.
M. Chevrette: Je trouve que le ministre s'améliore.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix:... le député de Lévis nous le
confirme.
M. Garon: Ce n'est pas que les fonctionnaires ne travaillent pas,
au ministère, c'est que, le ministre, est-ce qu'il a le temps de les
lire ou de les déposer?
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): Je reviens à
l'explication que voudrait nous présenter Me Delisle.
Mme Delisle: D'accord. Alors, il s'agit plutôt d'une
compagnie avec des actions ordinaires. Il n'y aura pas d'émission
d'actions privilégiées ou quoi que ce soit. Donc, toutes les
actions sont ordinaires et au même titre.
M. Garon: Est-ce que vous êtes obligés de mettre une
disposition comme ça dans ce projet de loi là?
Mme Delisle: Pas nécessairement. Il s'agit plutôt de
l'intention des propriétaires d'en faire une compagnie avec les
mêmes actions pour tous les futurs propriétaires de l'entreprise.
On aurait pu émettre des actions privilégiées pour limiter
le nombre d'actionnaires ou pour leur donner des pouvoirs pour conserver le
contrôle de la compagnie. Mais les futurs propriétaires ne l'ont
pas demandé. Il n'y a pas une exigence en ce sens. En somme, c'est la
loi du commerce. Les futurs propriétaires décident du genre
d'entreprise qu'ils veulent constituer, tout simplement.
M. Garon: Non, non. Ce n'est pas ça que je veux dire. Elle
va être régie par la Loi sur les chemins de fer comme
opérant le chemin de fer...
Mme Delisle: C'est que dans notre loi actuelle...
M. Garon:... mais, comme corporation, elle va être
régie par la Loi sur les compagnies.
Le Président (M. Gauvin): Me Delisle.
Mme Delisle: C'est que la Loi sur les chemins de fer
édicté des dispositions corporatives spécifiques aux
compagnies de chemin de fer.
M. Garon: Oui.
Mme Delisle: Ça, c'est vrai. Mais maintenant, ces
dispositions-là sont vétustés, ne sont plus
appliquées par les nouvelles compagnies. Donc, à ce
titre-là, en compensation à, on a édicté des
dispositions spécifiques pour ce projet de loi, de manière
à répondre à des dispositions plus modernes et à ne
pas appliquer les vieilles dispositions de notre Loi sur les chemins de
fer.
M. Garon: O. K. Ce que je veux dire, c'est que l'article 5 qui
est proposé ici...
Mme Delisle: Oui.
M. Garon:... vise à mettre une disposition qu'on
trouverait normalement dans quelle loi?
Mme Delisle: Dans notre Loi sur les chemins de fer. C'est que,
dans notre Loi sur les chemins de fer, on a une multitude de dispositions qui
portent là-dessus, ce qui revient à peu près à la
même chose, sauf qu'il y a des petites choses qui sont nuancées.
Je pense, par exemple, à la constitution du conseil d'administration,
à la convocation des assemblées générales, etc. Il
y a des modes de fonctionnement qui sont différents. Donc, nous, on a
préféré, à ce moment-là, faire fonctionner
l'entreprise comme une compagnie ordinaire.
M. Garon: Là, vous me dites ça sur l'article 6. Ces
dispositions concernent l'article 6. Je parle sur la capitalisation, à
l'article 5.
Mme Delisle: Ma collègue me dit qu'on prévoit
toujours l'émission d'un capital-actions dans un projet
de loi privé. Donc, c'est une règle ordinaire qui
prévoit, à ce moment-là...
M. Garon: O. K. C'est ça que je voulais savoir.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'article 6: «La
Loi sur les chemins de fer (L. R. Q., chapitre C-14) s'applique à la
Compagnie, à l'exception des paragraphes 3° et 22° de l'article
9, des articles 10 à 47 et des articles 89, 95, 96, 99, 104, 105 et 112.
»
M. Garon: Si les articles de la Loi sur les chemins de fer,
c'est-à-dire les paragraphes 3° et 22° de l'article 9, les
articles 10 à 47 et les articles 89, 95, 96, 99, 104, 105 et 112 ne
s'appliquent pas, quelles sont les dispositions qui vont s'appliquer concernant
ces matières-là?
Le Président (M. Gauvin): Me Delisle.
Mme Delisle: Ce qui arrive, c'est que, dans la Loi sur les
chemins de fer, on attribue à toutes les compagnies de chemin de fer qui
sont constituées actuellement des pouvoirs d'expropriation. Il n'y a pas
nécessité à donner de tels pouvoirs, dans le
présent cas, pour cette nouvelle compagnie, parce qu'il s'agit
plutôt d'exploitation d'infrastructures existantes. Il n'est pas question
de construire une nouvelle ligne ou de l'allonger. Alors, à ce
titre-là, nous n'avons pas cru bon et nécessaire de leur donner
ces pouvoirs d'expropriation qu'une compagnie de chemin de fer a le droit
d'avoir.
M. Garon: Les dispositions qu'on a ici concernent uniquement le
pouvoir d'expropriation?
Mme Delisle: Oui, exclusivement, pour le premier paragraphe.
M. Garon: Ça va. Premier paragraphe, adopté. M.
Elkas: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): C'est-à-dire, excusez, le
député de Joliette voudrait intervenir.
M. Chevrette: C'est peut-être le moment de poser la
question que j'avais soulevée au niveau de mes remarques
préliminaires, à savoir l'entretien des «crossing».
Je sais que ça ne cadre peut-être pas textuellement avec le
libellé de l'article, mais je pense que, pour la municipalité,
c'était important qu'on puisse entendre la réponse du ministre
lui-même en ce qui regarde... Si vous faites... On a dit qu'il s'en
ajouterait peut-être 2, à part ça, compte tenu du
développement domiciliaire qui est en bordure. Comment ça marche,
le financement de ça?
Une voix: Passages à niveau.
M. Chevrette: Passages à niveau. C'est vrai, ça. Je
te remercie, je le cherche depuis le matin. Je suis fatigué, donc
ça ne venait pas.
M. Elkas: M. Alain Labonté, du ministère des
Transports.
Le Président (M. Gauvin): M. Labonté. (13 h 10)
M. Labonté (Alain): Oui. Dans le cas de l'ancienne ligne
de CP, il y avait des arrangements avec la compagnie ferroviaire pour
l'entretien, qui était un partage. C'est-à-dire que quand les
passages à niveau ils sont signalisés avec des
lumières et des cloches, ceux-là ont été
construits, le ministère a payé une partie, la compagnie
ferroviaire a payé l'autre partie, et l'entretien est aussi
partagé. Ça veut dire que, dans ces cas-là, on payait,
sous toutes réserves, environ 4000 $ par passage à niveau
à la compagnie ferroviaire qui, elle, faisait l'entretien
régulier et les accidents et tout. La responsabilité et
l'entretien étaient à la compagnie ferroviaire. Avec la compagnie
de M. Belleville, l'entretien est toujours sa responsabilité. Nous, on y
va pour des vérifications, à savoir s'il fait son travail ou pas.
Et je crois, sous toutes réserves M. Belleville pourra confirmer
qu'on a continué le même accord au niveau
monétaire.
M. Chevrette: Donc je veux que ce soit bien clair et
consigné au procès-verbal de la commission la
municipalité n'a pas à dépenser un sou pour l'entretien
des passages à niveau.
M. Labonté: Dans le cas de cette ligne-là, je n'ai
pas vérifié parce que les passages à niveau ne sont pas ma
responsabilité. Ils sont celle de ce qu'on appelait le Service des
utilités publiques. M. Belleville peut peut-être préciser
s'il y a des passages à niveau qui ne sont pas de sa
responsabilité, au niveau monétaire, j'entends. Excusez, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. Belleville: Nous, on a reçu une liste du gouvernement
du Québec à qui «biller» les passages à
niveau. La majorité était «billée» au
gouvernement du Québec, sauf 2: une à la muncipalité de
Saint-Félix et l'autre à la municipalité de
Notre-Dame-des-Prairies. Mais, dernièrement, avec les échanges de
municipalités, là, les traverses de chemin de fer ont
été toutes «billées» aux municipalités.
Mais il y a une clause dans la question de... Le maire de
Saint-Félix-de-Valois m'a donné ça. Il y a une clause
où il est marqué que les municipalités peuvent recharger
au gouvernement les taux des «crossing».
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que les
représentants de la municipalité veulent intervenir ou si
ça répond à votre question, M. le député de
Joliette?
M. Lame: Si vous me demandez... Est-ce que j'ai le... Je peux
poser une question? C'est peut-être ma compréhension. Moi, je sais
qu'à l'heure actuelle, pour 2 passages, on paie 5160 $ pour les frais
d'entretien. Est-ce que je comprends bien que ces frais-là vont
être assurés au complet par le ministère des Transports?
C'est ce qu'on...
M. Belleville: Bien, j'ai un dossier en...
M. Larue: Nous aussi, à un moment donné, mais ce
n'est pas clair, ça.
M. Chevrette:... on va le clarifier.
M. Belleville: Moi, dans la question... J'ai une lettre qui a
été envoyée à la municipalité de
Saint-Félix-de-Valois. D'ailleurs, Alain, je ne sais pas si vous en avez
reçu une. Puis il y avait une clause là-dedans qui marquait
qu'elle n'avait rien qu'à charger au gouvernement.
Le Président (M. Gauvin): Vous allez m'excusez. À
ce moment-ci, je pense qu'on va devoir suspendre nos travaux parce que nous
sommes appelés pour un vote. J'aimerais qu'on m'indique si la commission
ne reprend ses travaux qu'à 14 h 15.
M. Garon: Le vote... quand même encore 5 minutes...
Le Président (M. Gauvin): Non. On est
appelés...
M. Chevrette:... de l'autre bord qui...
Le Président (M. Gauvin): Oui. Bon. On m'indique qu'on
peut disposer de quelques minutes encore. Est-ce que le premier paragraphe de
l'article 6 est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Je lis le deuxième
alinéa de l'article 6: «La Partie 1A de la Loi sur les compagnies
(L. R. Q., chapitre C-38), incluant l'article 123. 167, s'applique à la
Compagnie, à l'exception des chapitres III, IV, VI, VII, VIII,
XV, XVII, XVIII, XIX et XXI. »
M. Garon: Pourquoi vous avez mis cette disposition-là, en
excluant ces chapitres-là et en incluant l'article 123. 167?
Mme De Champlain (Francine): Vous permettez que je
réponde?
M. Garon: Oui.
Mme De Champlain: Dans le premier alinéa, on a exclu de
l'application des chemins... à la compagnie les articles 10 à 47
de la Loi sur les chemins de fer. Ce sont des dispositions qui concernent tout
l'aspect corporatif de la compagnie. Comme ces dispositions-là sont
désuètes ou, enfin, plus difficiles d'application parce que le
droit des compagnies a évolué beaucoup, on dit, au
deuxième alinéa, que la partie 1A s'applique à la
compagnie. Donc, c'est en remplacement des articles 10 à 47. Puis les
autres articles qu'on a exclus, c'est parce que ça ne s'applique pas.
C'est le reste de la Loi sur les chemins de fer qui s'applique.
M. Garon: Puis 123. 167... Pourquoi vous spécifiez
l'article 123. 167?
Le Président (M. Gauvin): Mme De Champlain.
Mme De Champlain: 123....
Une voix: 167.
M. Garon: 123. 167.
Mme De Champlain: Oui, c'est parce qu'on parle... Ici, ça
réfère à la partie 1A, concernant le dépôt de
statut.
M. Garon: De?
Mme De Champlain: En cas de conflit... Ah, attendez! «Les
administrateurs peuvent, aux fins des articles... évaluer l'actif...
» Ce sont les dispositions pertinentes de la Loi sur les chemins de fer
qui vont s'appliquer pour cette partie-là.
M. Garon: Non, non. C'est quand vous dites
«incluant». La Partie 1A de la Loi sur les compagnies...
Mme De Champlain: Oui. M. Garon:... incluant 123. 167.
Une voix: S'applique à la compagnie.
Mme De Champlain: Ah oui! Celui-là, il s'applique,
effectivement. Je pensais que vous parliez...
M. Garon: Oui, mais c'est lequel?
Mme De Champlain:... des dispositions qu'on excluait. Non.
L'évaluation, c'est parce que la présente compagnie va être
régie sur la partie 1A; comme 123. 167 en est un, alors c'est cet
article-là qui va...
M. Garon: Non, mais vous lavez spécifié. Il n'est
pas dans 1A. Vous n'avez pas spécifié les autres dans 1A, vous
avez spécifié celui-là. Vous avez marqué "l A,
incluant l'article 123. 167». S'il est dans 1A, ça ne donne rien
de le mettre, 1A s'applique. Pourquoi vous avez pris la peine d'indiquer
«incluant l'article 123. 167», «s'applique à la
compagnie, à l'exception» et vous avez éliminé des
chapitres?
Le Président (M. Gauvin): La question: Est-ce qu'il y
avait de bonnes raisons de spécifier?
M. Garon: Bien, ce n'est pas: Est-ce qu'il y avait de bonnes
raisons? C'est la raison que je veux.
M. Chevrette: La bonne raison!
M. Garon: La raison!
M. Chevrette: Vous dites que la partie 1A...
M. Garon: S'applique.
M. Chevrette:... s'applique...
Mme De Champlain: Oui.
M. Chevrette:... y incluant l'article 123. 167.
Mme De Champlain: Ça va être régi par la
partie 1A, effectivement.
M. Chevrette: Pourquoi «incluant la partie...
M. Garon: L'article 123. 167? Si 123. 167 est dans la partie 1A,
il s'applique. Alors, pourquoi le spécifier?
M. Chevrette: C'est ça.
M. Garon: Parce que, après ça, vous excluez des
chapitres. À mon avis, 123. 167, c'est à un des chapitres exclus.
Il devrait se retrouver dans le chapitre exclu, pour indiquer que, lui, il
n'est pas exclu. Je ne comprends pas trop, trop comment c'est...
M. Chevrette: Qui a rédigé le projet de loi? Il
pourrait nous le dire. On y va, on y va.
M. Garon: Qui l'a rédigé? C'est le requérant
ou si c'est le ministère?
M. Chevrette: Ou c'est l'Assemblée nationale?
M. Pretto: Je pense que c'est le dernier projet de
'Assemblée nationale.
Le Président (M. Gauvin): Oui, Mme De Cham-plain, vous
dites que cette partie-là a été rédigée
par?
Mme De Champlain: Un collègue des Institutions
financières, alors qu'il a l'expertise technique de ce
domaine-là. Moi, je ne la possède pas. Alors, c'est difficile
pour moi de répondre de façon précise à votre
question.
M. Garon: Oui, mais ce serait bon... On vous demande la raison.
On ne peut pas voter des articles dont on ne connaît pas la raison.
M. Chevrette: Est-ce qu'on pourrait consentir à revenir
après le vote? Vous allez trouver la réponse. Ça va
peut-être prendre 5 minutes, après.
Le Président (M. Gauvin): Alors, la commission suspend ses
travaux pour reprendre dans quelques minutes.
(Suspension de la séance à 13 h 19)
(Reprise à 13 h 31)
Le Président (M. Gauvin): S'il vous plaît! La
commission reprend ses travaux. Au moment de la suspension, on en était
à expliquer l'article 123. 167, dans le deuxième alinéa de
l'article 6. Mme De Champlain. Me De Champlain.
Mme De Champlain: Bon. On va reprendre. C'est qu'on rend
applicable à la compagnie toute la partie 1A, sauf des chapitres de la
partie 1A et dans le dernier chapitre, le chapitre XXI qui est exclu, se trouve
l'article 123. 167. C'est pour ça qu'on dit qu'il demeure
applicable.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, est-ce que l'explication...
M. Garon: C'est drôlement rédigé.
Mme De Champlain: Ce n'est peut-être pas la façon
idéale, j'en conviens.
M. Garon: Parce que, là, on dit que la partie 1A
s'applique, en incluant l'article 123. 167. On n'a pas besoin de dire
ça, il fait partie de la partie 1A.
Mme De Champlain: C'est parce qu'il est exclu par le fait que le
chapitre XXI est exclu, à l'exception des chapitres III, IV, VI, VII,
VIII, XV, XVII jusqu'à XXI.
M. Garon: Ça aurait été mieux de dire,
à la fin: à l'exception des chapitres untel, untel, untel et XXI,
mais non de l'article 123. 167.
Mme De Champlain: Sauf l'article 123. 167.
M. Chevrette: Ça aurait été mieux.
M. Garon: Parce que, ça, c'a l'air fou. Pourquoi on ne
fait pas un amendement pour l'indiquer?
Mme De Champlain: Voulez-vous qu'on fasse un amendement?
M. Garon: Ce serait mieux.
M. Chevrette: Ce serait plus clair.
M. Garon: Parce que ça fait drôle.
M. Pretto: Pour éviter la répétition
«à l'exception», «à l'exception»...
M. Chevrette: Sur le plan juridique, sur le plan
législatif, c'est beaucoup mieux de dire qu'un article spécifique
d'un chapitre exclu s'applique.
Le Président (M. Gauvin): Donc, la commission suspend pour
quelques minutes.
M. Garon: Non. Suspendons l'article. On continue.
Le Président (M. Gauvin): On suspend l'article. Donc, nous
allons suspendre l'article 6 au complet. J'appelle l'article 7: «Le
contrat de vente conclu, le 18 novembre 1992, entre Canadien Pacifique
ltée et Bell-Gaz ltée concernant la ligne de chemin de fer
visée à l'article 2 ne peut être invalidé au seul
motif que Bell-Gaz ltée n'est pas une compagnie de chemin de fer.
» M. le député de Lévis.
M. Garon: Mais là, elle va en être une, compagnie de
chemin de fer. Ah oui! vous avez raison. Au début, c'est une
compagnie... Correct. Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 7 est adopté.
Donc, je me vois dans l'obligation de revenir à l'article 6,
deuxième alinéa.
M. Chevrette: À l'exception de la clause 121. 167 du
chapitre XXI.
M. Garon:... permet......son contentieux qui travaille sur la
nouvelle loi des compagnies de chemin de fer en préparation de nous
envoyer les projets préliminaires dont il dispose actuellement. Les
avocats pourraient dès maintenant commencer à nous expliquer leur
loi, de sorte qu'on serait bien plus préparés lorsqu'ils la
déposeraient, à l'automne.
M. Chevrette: De la collaboration.
M. Elkas: Je ne sais pas si c'est faisable, mais...
M. Chevrette: On a un esprit de collaboration et d'ouverture.
Ça arrive qu'on reçoit des... Prenez, par exemple, des projets de
loi privés, on m'en avait passé des copies.
M. Elkas: Je prends avis de votre question et je vais vous
communiquer lundi ou mardi, au plus tard...
M. Garon: Vous avez un projet qui est assez avancé. On
aimerait ça le voir.
M. Elkas: Peut-être qu'ils pourraient rédiger les
paragraphes...
M. Garon: Je ne dis pas ça dans le sens...
M. Elkas:... de la loi pour éviter ce à quoi on
fait face aujourd'hui.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que vous avez copie de...
On va suspendre.
(Suspension de la séance à 13 h 37)
(Reprise à 13 h 38)
Le Président (M. Gauvin): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Un
amendement nous est présenté, qui se lit comme suit: À
l'article 6, l'amendement est de retrancher, dans le deuxième
alinéa de l'article 6, après les mots «(L. R. Q., chapitre
C-3. 81...
Des voix: Non, non.
Le Président (M. Gauvin): Excusez-moi. «...
C-38>, incluant l'article 123. 167, ». Ajouter après
«XXI, » les mots «sauf l'article 123. 167». À la
fin. Ça va.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'amendement est adopté.
Est-ce que le deuxième alinéa, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'article 6, dans son
ensemble, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): L'article 7 étant
déjà amendé, l'article 8.
M. Chevrette: Adopté. Il était déjà
adopté et non pas amendé.
Le Président (M. Gauvin): Oui, c'est-à-dire... Je
confirme qu'il est adopté. L'article 8.
M. Garon: Pour moi, il va y avoir du monde en dessous des roches
cet été.
M. Chevrette: Article 8.
Le Président (M. Gauvin): Article 8.
M. Garon: Les libéraux qui dorment en dessous des roches,
l'été.
M. Chevrette: Article 8.
Le Président (M. Gauvin): L'article 8 est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle le préambule du
projet de loi. Est-ce qu'il est adopté?
M. Chevrette: Adopté.
M. Garon: Est-ce qu'il y a des choses à changer?
Adopté.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle le titre du projet de
loi.
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que le titre est
adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Le projet de loi, dans son
ensemble, est adopté?
M. Garon: Adopté.
Le Président (M. Gauvin): Donc, la commission, ayant
rempli son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Suspension de la séance à 13 h 40) [Reprise à 15 h
41)
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): La commission
reprend ses travaux. Alors, est-ce que vous voulez nous faire rapport, monsieur
le...
M. Camden: Si je comprends bien, M. le Prési-dent, il
s'agit de la commission de l'aménagement et des équipements?
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux et je
voudrais que vous nous fassiez rapport, M. le secrétaire ou le
Président.
Rapport de la sous-commission sur l'étude
détaillée du projet de loi 200
M. Camden: Alors, M. le Président, j'ai l'honneur de vous
soumettre très respectueusement le rapport de la sous-commission de
l'aménagement et des équipements qui a siégé le 18
juin 1993 afin de compléter l'étude détaillée du
projet de loi d'intérêt privé 200, Loi modifiant la charte
de la ville de Montréal. Le projet de loi a été
adopté avec des amendements.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): Je vous remercie, M.
le Président.
M. Camden: Je vous dépose copie de ce rapport, M. le
Président.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): Vous voulez
déposer cette copie, oui.
M. Camden: J'ai également un autre rapport à vous
communiquer.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): Allez-y, M. le
Président.
M. Camden: Est-ce que vous acceptez de le prendre en
considération?
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): On vous
écoute religieusement.
Rapport de la sous-commission sur l'étude
détaillée du projet de loi 92
M. Camden: Je vous remercie. M. le Président. J'ai le
plaisir et l'honneur de vous soumettre le rapport de la sous-commission de
l'aménagement et des équipements qui a siégé le 18
juin 1993 afin de procéder à l'étude
détaillée du projet de loi 92, Loi modifiant la Loi sur la
fiscalité municipale et d'autres dispositions législatives. Le
projet de loi a été adopté avec des amendements.
Le Président (M. Tremblay, Rimouski): Je vous remercie, M.
le Président. Alors, est-ce qu'il y a des interventions? Il n'y a pas
d'intervention. Alors, la commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 43)