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(Dix heures vingt minutes)
Le Président (M. Garon): Je déclare la commission
de l'aménagement et des équipements ouverte. Le mandat de la
commission est de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Environnement pour les mois de
novembre 1991 à janvier 1993.
Mme la secrétaire, est-ce qu'il y a lieu d'annoncer des
remplacements?
La Secrétaire: Oui. M. Morin (Dubuc) est remplacé
par Mme Carrier-Perreault (Les Chutes-de-la-Chaudière).
Le Président (M. Garon): Ce n'était pas de la vraie
Beauce. Est-ce qu'il y a des questions supplémentaires concernant des
engagements financiers qui ont été vérifiés
à une séance antérieure? Il n'y en a pas. Alors, nous
allons appeler les engagements... Je ne sais pas comment vous aviez l'intention
de procéder, mais j'ai l'intention d'appeler les mois un par un, puis je
vous laisse aller à votre rythme.
Mme Marois: Oui. Bien, c'est ça. Bien, j'aurais...
Le Président (M. Garon): Nous allons appeler les
engagements du mois de...
La Secrétaire: Novembre.
Le Président (M. Garon): ...novembre 1992.
Une voix: Novembre 1991.
Le Président (M. Garon): Ah! Novembre 1991, oui.
Mme Marois: Vous êtes en retard, M. le Président,
dans la vérification de vos engagements.
Le Président (M. Garon): Seulement deux ministères.
Tous les autres sont à date. L'Environnement, le ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, pour lequel nous avons beaucoup de
difficultés... Quand les gens viennent de l'entreprise privée,
ils ont toujours tendance à considérer l'argent public comme de
l'argent personnel.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La SEPAQ? Le Président
(M. Garon): Alors, novembre 1991.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Novembre 1991. Engagement 1.
Remarques préliminaires Mme Pauline
Marois
Mme Marois: Bon. Alors, M. le Président, si vous
permettez, c'est ma première intervention au niveau de la
présente commission sur la question des engagements financiers à
titre de critique en matière environnementale. Je vais redire ce que je
disais au ministre, lors d'une intervention en Chambre, il y a quelques jours
à peine, que je suis, en fait, très heureuse de pouvoir
travailler à l'avancement de ce dossier si important pour notre vie
collective et, dans ce sens-là, l'assurer de ma pleine et entière
collaboration. Je veux souligner le travail accompli par celui qui a
assumé cette tâche au nom de ma formation politique, soit le Dr
Lazure, qui, je pense, a toujours pris fait et cause pour une meilleure
qualité de notre environnement, et, dans ce sens-là, je pense, a
été un défenseur très important dans ce dossier, et
a pu permettre, justement, je crois, qu'on travaille davantage et mieux
à l'égard de cette question qui est, je le répète,
majeure.
Alors, c'est ce que je voulais d'abord dire aux membres de cette
commission et, bien sûr, au ministre de l'Environnement, dès le
début de nos travaux, à l'égard des engagements
financiers.
M. Pierre Paradis
M. Paradis (Brome-Missisquoi): M. le Président, avec votre
permission, très brièvement également, joindre ma voix
à celle de Mme la députée, lui souhaiter la bienvenue dans
un dossier qui n'est pas un dossier comme les autres, dans un dossier qui a
plus tendance à unir qu'à diviser. Profiter de l'occasion,
également, et je sais qu'on l'a fait à l'Assemblée
nationale, pour remercier le député de La Prairie de ses bons
offices de critique de l'Opposition. On n'a pas toujours été
d'accord, mais je me souviens que, sur les enjeux de fond, on a partagé
la même orientation et que, sans son appui, on n'aurait peut-être
pas obtenu autant de succès dans certains dossiers.
Je pense surtout au budget du ministère de l'Environnement comme
tel, qui était déficient, et ses interventions, il faut
l'admettre, nous ont aidé à augmenter sensiblement les budgets du
ministère. Je pense également à la préservation de
la juridiction du Québec en matière environnementale. N'eut
été sa collaboration dans le projet de loi du gouvernement
fédéral, C-13, je
ne pense pas qu'on aurait pu aller aussi loin dans la défense des
intérêts du Québec. Je pense également au rôle
qu'il a joué en compagnie, surtout, de mon adjoint parlementaire, le
député de Saguenay, sur la scène internationale. Je pense
que leur participation, entre autres, à Rio, a fait en sorte que le
Québec a occupé pleinement sa place. Pour toutes ses
contributions positives, au nom du gouvernement du Québec, je tiens
à lui dire merci.
À vous, Mme la députée, vous souhaiter la
bienvenue. Les défis ne manquent pas. Souvent, l'Opposition peut, par
ses questions, prioriser des orientations. C'est ce que M. le
député de La Prairie avait fait, et je sais que c'est ce que vous
allez faire comme porte-parole de votre formation politique.
Discussion générale
Mme Marois: Alors, M. le Président, si vous le permettez,
comme vous avez appelé les engagements, avant qu'on procède aux
engagements de novembre 1991, j'aimerais soulever la question suivante
auprès du ministre, et qui a fait état d'un reportage à
Radio-Canada, entre autres, dont j'ai le relevé, là, le verbatim,
ici. C'était dans les médias électroniques, bien
sûr, où on parle de cas de maisons, dans la paroisse d'Oka,
où on aurait retrouvé des concentrations de radon, un gaz qui
peut, semble-t-il, être considéré comme
cancérigène, selon les études que l'on possède
à date. On a donc trouvé une concentration de radon dans des
demeures, dans la paroisse d'Oka, où on dit que «la concentration
de radon dépassait de 25 fois la norme canadienne à
l'intérieur de certaines résidences» et là,
je cite le journaliste qui faisait état d'une telle situation.
Or, il semble que le ministère de l'Environnement aurait conclu
une entente avec les propriétaires dont les maisons ont
été échantillonnées pour garder ces
informations-là secrètes. Alors, c'est un petit peu
étonnant d'entendre cela. Moi, j'aimerais savoir si ce qu'affirme le
journaliste, suite à l'enquête qu'il a faite, est juste. Qu'est-ce
qui explique et justifie le fait que le ministère de l'Environnement ait
procédé ainsi, parce que je pense que, au lieu de cacher, il faut
agir pour corriger, si on peut corriger, ou il faut agir d'une quelconque
façon pour qu'on ne mette pas la vie de gens en danger? Alors,
j'aimerais entendre le ministre de l'Environnement sur cette
question-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, votre question est
justifiée d'autant plus qu'hier, après la période de
questions, des journalistes, des membres d'à peu près tous les
médias, à l'occasion d'un point de presse, m'ont
interpellé sur cette question et m'ont adressé essentiellement la
même question que vous m'adressez aujourd'hui.
Le dossier d'Oka n'est pas un dossier qui est nouveau. C'est un dossier
qui remonte, suivant les archives du ministère de l'Environnement,
à 1978, pour être plus précis. C'est un dossier qui a des
dimensions à la fois environnementales et de santé. Et il y a un
comité de coordination ministère de l'Environnement,
ministère de la Santé et des Services sociaux et
même le DSC, le département de santé communautaire de la
région, est impliqué.
Dans ce dossier, le ministère de l'Environnement est allé
au maximum de sa juridiction et, là-dessus, je m'explique. Le
ministère de l'Environnement n'a pas juridiction à
l'intérieur des immeubles comme tels. Si vous avez un problème
d'environnement dans une usine, c'est la CSST. La loi nous arrête,
finalement, aux bâtiments comme tels. Mais, dans le cas du radon, nous
trouvions le problème suffisamment important pour demander la permission
aux propriétaires d'entrer dans leur résidence et
d'échantillonner le contenu en radon desdites résidences. Il y a
des propriétaires qui nous ont accordé la permission en exigeant
de conserver, quant à leur maison comme telle, le résultat secret
parce qu'il y avait des implications sur le plan de la valeur de l'immeuble
comme telle.
On a respecté cet engagement-là. On a communiqué le
résultat aux résidents, mais on ne l'a pas rendu public sur la
place publique, sauf globalement. Globalement, on a dit: On a
échantillonné tant de maisons et, dans tant de maisons de
mémoire, j'avais une fiche, hier c'est 43 % où il y avait
des dépassements suivant les normes nationales. On a indiqué aux
gens quelles étaient les mesures à prendre, parce que ce n'est
pas un cas unique au Québec, le radon; vous en avez dans d'autres
provinces, vous en avez aux États-Unis. On a indiqué aux gens
quelles précautions prendre pour mieux étanchéiser leur
résidence de façon à ce que le radon ne puisse plus
pénétrer, là, par le soubassement. On a également
indiqué aux gens, s'il y avait des constructions nouvelles, comment
bâtir maintenant en isolant, finalement, la maison, pour ne pas que le
radon pénètre. (10 h 30)
Tout au long des démarches dans ce dossier, le ministère
de la Santé et des Services sociaux a été tenu au courant,
le département de santé communautaire a été tenu au
courant. J'ai déposé également aux journalistes, hier, de
la correspondance échangée avec la municipalité de la
paroisse d'Oka ainsi que la MRC concernée, parce qu'on les a
avisées de ne pas émettre aveuglément des permis de
construction dans les zones les plus sensibles, et, lorsqu'il y avait une
possibilité d'émission d'un permis de construction, d'alerter le
ministère de l'Environnement de façon à ce que le
ministère de l'Environnement puisse alerter, soit le promoteur
immobilier qui voulait construire dans cette région-là, soit de
dire: N'émettez pas ça là, c'est le pire terrain, etc.
L'émission des permis relève quand même de la
municipalité, mais c'est inscrit au schéma
d'aménagement.
Il y a eu, en 1990, et, là aussi, j'avais remis les articles de
presse... Un journaliste de la Presse canadienne, en 1990, avait fait
une manchette de ce dossier-là. J'ai remis ça, hier, aux
journalistes concernés. Et c'est essentiellement la nouvelle de 1990 qui
a été reprise par Radio-Canada sur le plan électronique,
avant-hier.
Mme Marois: Bien, ce n'est pas parce qu'une nouvelle est vieille
qu'elle ne vaut pas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah non, non. Le radon ne s'est pas
éliminé.
Mme Marois: On s'entend? Bon. C'est ça. Voilà. Moi,
je comprends bien, là, votre explication. Ce serait peut-être
intéressant que les documents déposés, hier, auprès
des médias, qui sont probablement des documents publics, de toute
façon...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: ...mais comme ils ont été recueillis
chez vous, je me dis que ça pourrait être intéressant qu'on
les ait. Ça nous évite...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense qu'on peut même
faire des photocopies immédiatement.
Mme Marois: Bon, ce serait intéressant qu'on puisse y
avoir accès.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Le Président (M. Garon): Oui, M. le député
de Châteauguay...
Mme Marois: Est-ce que je peux terminer ma question?
Le Président (M. Garon): ...pas Châteauguay,
Deux-Montagnes.
M. Bergeron: J'aimerais mieux Deux-Montagnes. Une voix: Ce
n'est pas loin.
M. Bergeron: Pour faire suite à ce que le ministre vient
de dire, je pense que, dans les années 1985-1986... Le ministre parlait
de 1990, mais je pense qu'en 1986-1987, il y a plusieurs années, en tout
cas, c'avait fait la manchette de La Presse. Ce n'est pas la
première fois que ça revient. Je sais qu'il y avait eu des
études à ce moment-là. Et ce que le ministre vient de
dire, à savoir les recommandations qui avaient été faites
au conseil municipal de la paroisse d'Oka ainsi qu'aux futurs
propriétaires... Et les maisons qui étaient là, si on
retourne, je pense que c'est alentour de 1986-1987, M. le Président.
C'est définitivement ce que je me souviens, moi, là,
antérieurement à 1990. Et ça avait fait la manchette de
La Presse.
Mme Marois: Bon, maintenant, est-ce que les recommandations que
le ministre a faites auprès de la municipalité, auprès des
principaux intervenants concernés ont été suivies? Parce
que, dans le fond, ce que le ministre me dit, c'est: Je n'ai pas d'outil pour
intervenir dans des maisons privées, dans des bâtisses qui sont de
l'ordre du privé. Je n'ai donc pas de possibilité d'intervenir.
Mais, à ce moment-là, est-ce que... Bon, le ministre dit: C'est
quand même suffisamment important pour qu'on puisse se pencher sur la
question et...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vous le dis à titre
d'information, je n'ai pas eu le temps de lire l'article: le DSC de la
région, le département de santé communautaire a fait une
déclaration, hier, mais je n'ai pas la teneur de la déclaration
comme telle. Si je pouvais en prendre connaissance, là... Parce
qu'à l'intérieur des maisons...
Mme Marois: Ce que le journaliste dit dans la nouvelle d'hier, du
moins, c'est qu'effectivement le département disait qu'il n'y avait pas
de danger pour les résidents du secteur parce que, ce que je comprends,
c'est que l'étude épidémiologique doit porter sur une
période plus longue que la période couverte par le DSC, qui
était une période d'étude de sept ans, alors qu'on croit
que c'est une vingtaine d'années. Enfin, généralement, les
études épidémiologiques doivent se faire sur une
période d'environ 20 ans, selon, évidemment, le type de
problèmes rencontrés. On ne va pas entrer dans des
problèmes de type technique comme ceux-là.
Mais, ma question, c'est la suivante: Quels sont les outils dont dispose
le ministère pour contrôler l'efficacité de ses
recommandations? Parce que là, vous dites que vous en avez
recommandé des choses.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Essentiellement, lorsque vous
n'avez pas juridiction, vous n'avez pas d'outil.
Mme Marois: Bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À partir du moment
où... Je vais vous donner un exemple typique et parfait où on a
eu des problèmes dans le passé, où on s'était
entendu avec votre prédécesseur: contamination de l'air,
cégep du Vieux-Montréal. Le ministère de l'Environnement
n'a pas juridiction à l'intérieur des bâtiments. Donc, on
s'est rapidement tourné vers la Commission de la santé et de la
sécurité du travail, les enseignants, etc., avec le
département de santé communautaire, qui possède toujours
l'expertise comme telle.
Là où on a un pouvoir d'intervention comme
ministère de l'Environnement, ça se situe au niveau du
schéma d'aménagement de la municipalité régionale
de comté. Et, au niveau du schéma d'aménagement, on
intervient en demandant au ministère des Affaires municipales d'imposer,
à l'intérieur du schéma d'aménagement, des
restrictions sur le plan de l'évolution de la construction domiciliaire
dans le secteur, ce que nous avons fait dans ce cas-là.
Maintenant, tant et aussi longtemps vous connaissez la
mécanique que la municipalité n'a pas adopté comme
telle la réglementation pour mettre en application le schéma
d'aménagement, ce n'est pas opposable aux tiers, mais c'est un
sérieux avertissement qui est sur la place publique pour les promoteurs,
les développeurs,
etc. Et, dans chaque cas, on insiste pour que la municipalité le
fasse. Mais tout l'aménagement ou toute la réglementation en
matière d'aménagement a été
déléguée, au début des années quatre-vingt,
aux municipalités régionales de comté et au monde
municipal.
Mme Marois: Oui. Et, dans le cas présent, dans le cas qui
nous préoccupe, est-ce que je dois comprendre que la
réglementation n'est pas encore adoptée, n'est pas encore...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je sais qu'elle est au
schéma d'aménagement. Je pourrais vérifier, à
savoir si la municipalité a adopté son règlement, bien que
ça... À vérifier avec les Affaires municipales. On va vous
donner la réponse là-dessus.
Mme Marois: Parce que je me dis, quand on fait des
recommandations, je comprends qu'il y a l'ingérence...
C'est-à-dire qu'on n'a pas droit d'ingérence lorsqu'on a bien
délimité les responsabilités et tout le reste. Mais, si on
fait un certain nombre de recommandations, et j'imagine qu'on peut au moins
demander aux intervenants concernés: «Compte tenu des
recommandations que nous vous avons faites, quelles sont les mesures que vous
avez prises?», sans que ça nous donne nécessairement,
ensuite, un pouvoir d'intervenir au plan judiciaire ou autrement, ou de
poursuite, ou quoi que ce soit.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On se comprend, là.
Ça se fait tout...
Mme Marois: Mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...sur la bonne volonté,
ça.
Mme Marois: C'est ça. Oui. Bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La municipalité pourrait
nous dire: Vous n'avez pas d'affaire, etc., mais on le demande et...
Mme Marois: D'accord, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...on tente
d'établir...
Mme Marois: ...compte tenu qu'il y a des recommandations, on
peut, en toute bonne foi aussi, demander, à cause d'une
responsabilité qu'a le ministère de l'Environnement, de s'assurer
de la qualité, justement, de l'environnement des gens... On peut quand
même demander, sans qu'il y ait une obligation pour la
municipalité de répondre. Mais, au moins, si on pense qu'on a la
même perspective, comme décideurs politiques ou comme élus,
qu'on soit maire d'une municipalité ou qu'on soit membre d'un
gouvernement, je pense que c'est un petit peu normal qu'on procède
ainsi. Alors, là, ce que vous me dites, c'est que ça, ça
n'a pas été fait.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non, je ne vous dis pas
ça. Je viens de vous dire: On a été très proactif
dans le dossier, parce que...
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...si on avait été
sur la défensive dans le dossier, là, on ne se serait pas
présenté dans les maisons privées, on n'aurait pas
demandé la permission.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a été
très... On ne serait pas intervenu...
Mme Marois: Mais les recommandations que vous avez faites...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...au niveau du schéma
d'aménagement.
Mme Marois: ...est-ce qu'elles ont été suivies?
Est-ce que vous avez eu un suivi de cela?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On n'a pas d'équipes au
ministère de l'Environnement. Ça, c'est une chose sur laquelle on
va s'entendre au tout début, là. Le niveau du personnel, au
ministère de l'Environnement, pour l'ensemble de la province de
Québec, pour appliquer les règlements qui sont dans nos champs de
juridiction, dont la loi nous donne la responsabilité, là, on a
une équipe maximum de 100 inspecteurs. Ça fait que ça,
c'est dans nos domaines, là, où, de par la loi, on a des choses
à faire respecter. Vous comprendrez que, dans des cas qui sont
au-delà du mandat comme tel, le suivi se fait davantage par ceux qui ont
la responsabilité, comme le département de santé
communautaire, entre autres.
Mme Marois: Mais je repose la question. Vous m'avez dit, tout
à l'heure, que vous aviez fait des recommandations. Est-ce que vous avez
fait un suivi des recommandations que vous avez faites dans le sens, au moins,
de vous informer de ce qui s'est passé suite aux propositions que vous
avez faites...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous, on fait le suivi...
Mme Marois: ...sans que ça vous donne un pouvoir? On
s'entend bien. J'ai bien compris ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le seul suivi qu'on peut faire, et
je vous le dis, là, on l'a fait, c'est au niveau de la MRC où le
pouvoir d'intervention se situe. Le ministère de l'Environnement donne
son avis sur le schéma d'aménagement, et, si vous nous demandez:
«Est-ce que vous avez fait un suivi à savoir si, dans votre champ
d'action, le schéma d'aménagement respec-
tait les recommandations du ministère de l'Environnement?»,
la réponse est oui.
Mme Marois: D'accord. Est-ce qu'on peut avoir cet état de
fait là? Est-ce que ça peut être remis à la
commission?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Le schéma
d'aménagement, on va le demander aux Affaires municipales,
là...
Mme Marois: C'est ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...puis on va vous remettre le
schéma d'aménagement...
Mme Marois: Ça ne m'embête pas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...de la municipalité
régionale de comté.
Mme Marois: ...que ça vienne d'un ministère ou de
l'autre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K.
Mme Marois: L'important, c'est ce qu'il y a eu comme suivi, suite
à une analyse qui s'est faite, tant par le DSC que par le
ministère de l'Environnement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K.
Mme Marois: Maintenant, on dit dans la nouvelle, toujours, que le
service de radio-protection du ministère a conclu une entente avec les
propriétaires de maisons échantillonnées pour garder les
informations secrètes. Ce qu'on dit depuis le début, là,
ça ne semblerait pas être le cas, puisque ça a fait l'objet
de discussions et d'échanges au plan public, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui et non, là. Le
journaliste n'a pas... En ce sens que, sur le plan individuel de chaque maison,
là où il y avait des ententes, on a respecté ces ententes.
Ce qu'on a rendu public, c'est qu'on a dit: On a visité tant de
maisons...
Mme Marois: Et il y en a un certain nombre...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...sur l'ensemble, pour ne pas...
On n'avait pas le droit d'entrer chez les gens. Pour entrer, on a
été obligé de prendre des engagements, et on comprend que
la personne n'est pas intéressée non plus à dire: Ma
maison, sise à l'adresse unetelle, a un niveau de radon de tant. (10 h
40)
Mme Marois: Oui, ça, je peux comprendre qu'un
propriétaire ne souhaite pas que ce soit nécessairement connu,
mais est-ce que la responsabilité du ministre de l'Environnement, ce
n'est pas de s'assurer que ce soit justement connu?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II faudrait changer la loi.
Mme Marois: Bon, bien, moi, je soulève la question et je
me dis: Peut-être que ça vaudrait la peine qu'on le regarde. Parce
que, je comprends que c'est tout un autre champ qu'on ouvre, là, mais
c'est quand même assez sérieux.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À ce moment-là, si
on ouvre et si on veut attaquer le problème de façon
sérieuse, il faut ouvrir à tout ce qui concerne l'environnement
à l'intérieur de tous les bâtiments. Et là, comme
mission, ça veut dire qu'on transfère de la Commission de la
santé et de la sécurité du travail tout cet
aspect-là, l'appareil de la fonction publique qui va avec, la
réglementation qui va avec. C'est majeur, là...
Mme Marois: Mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...parce qu'il y a les produits
toxiques, qui occupent une place importante à l'intérieur de
l'industrie comme telle, qui, présentement, font l'objet d'ententes
internationales on appelle ça la WHMIS, en anglais
où les travailleurs ont le droit d'être informés des
produits qu'ils manipulent, etc.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au niveau des résidences
privées, ce sont les départements de santé communautaire.
Il faudrait transférer tout cet élément-là, au
niveau de la réforme de la santé, vers le ministère de
l'Environnement comme tel. Au moment où on se parle, est-ce qu'on peut
dire que le département de santé communautaire ne fait pas son
travail, que la CSST ne fait pas son travail et qu'il y a lieu de
modifier...
Mme Marois: Non, je pense qu'il ne s'agit pas
nécessairement de dire cela. Mais il s'agit de s'assurer, parce que
là, on comprend bien que ça se retrouve, évidemment, ces
émanations de gaz, dans des maisons qui sont construites sur un terrain
qui, lui-même, a été contaminé d'une quelconque
façon il n'est pas nécessairement contaminé, mais
dans lequel il y a des concentrations de ce type de gaz...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On pourrait avoir le
phénomène inverse. Dans l'industrie, on a souvent le
phénomène où c'est bâti, puis, parce que c'est
contaminé de l'intérieur du bâtiment, ça se retrouve
dans le terrain comme tel.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais là, c'est encore une
fois à l'intérieur des bâtiments, et, quand c'est
bâti, la loi est claire, dans les définitions, au début de
la loi: nous, on n'a pas de juridiction comme telle.
L'argument: est-ce qu'on devrait l'avoir? Bien, il faut l'enlever
à quelqu'un d'autre parce que c'est quelqu'un d'autre qui l'a, avec les
effectifs, les budgets que ça prend...
Mme Marois: Non, je ne pense pas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...puis tout mettre ça
ensemble. Est-ce qu'on va être plus efficace sur le plan de la
société?
Mme Marois: Je ne pense pas qu'il s'agit nécessairement de
l'enlever à quelqu'un d'autre, mais il s'agit de s'assurer,
cependant...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais non.
Mme Marois: ...que l'environnement dans lequel vivent des
citoyens ne soit pas contaminé d'une façon à ce point
importante que ça présente des risques pour la santé des
personnes. Bon! Alors, je pense que, là-dessus, on s'entend.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a des besoins de
coordination.
Mme Marois: Voilà!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vais vous donner des exemples
pratiques de coordination. Je vous ai dit qu'il y avait un comité
conjoint: ministère de la Santé et des Services sociaux,
Environnement. On a la même chose avec la CSST. Moi, je me souviens d'un
cas, à un moment donné, où il y avait quelqu'un d'un petit
peu plus connaissant des lois et des règlements qui avait le
ministère de l'Environnement sur le dos, parce qu'il y avait un wagon de
produits dangereux sur une voie ferrée, puis que la voie ferrée
entrait à l'intérieur de l'usine. Quand nous autres, on y allait,
bien, ils rentraient le wagon à l'intérieur de l'usine, puis ils
disaient: Vous n'avez plus d'affaire ici. Et, quand l'inspecteur de la CSST y
allait, ils ressortaient le wagon et ils disaient: Vous n'avez pas d'affaire
ici, c'est au ministère de l'Environnement. Donc, ça prend une
meilleure coordination...
Mme Marois: C'est ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...et c'est ce qu'on tente
d'appliquer dans ces cas-là.
Mme Marois: Bon. Dernière question sur ça, M. le
Président, parce que j'aimerais bien qu'on passe aux engagements. On
cite un document du ministère de l'Environnement, dont le journaliste
aurait eu copie, où on admet que l'étude qui a été
faite par le département de santé communautaire a de
sérieuses limites, car elle ne porte que sur sept ans. J'aimerais
ça, si c'était possible, qu'on ait cette étude-là,
ce document-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si on l'a, moi, je ne l'ai pas vu.
Si je l'ai, vous allez l'avoir.
Mme Marois: D'accord.
Engagements financiers
Novembre Le Président (M. Garon): L'engagement 1?
Mme Marois: Oui. Je vous ferai remarquer que, dans
l'assainissement des eaux... On a beaucoup d'engagements qui concernent
l'assainissement des eaux. Je vais peut-être poser des questions qui vont
me permettre de mieux saisir les tenants et les aboutissants de chaque
programme auquel le ministre n'avait peut-être pas à
répondre avec mon collègue qui m'a précédé
parce qu'il était, évidemment, un habitué des engagements
financiers.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au début. On s'est
habitués ensemble, soit dit en passant.
Mme Marois: Mais c'est très bien. Alors, vous avez une
petite longueur d'avance que je vais essayer de rattraper. Et vous allez
m'aider, j'imagine, à rattraper ça, bien sûr?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Bon, l'assainissement des eaux. J'ai remarqué
qu'il y avait 82 % des engagements qui concernaient des comtés
occupés par des députés de la formation politique du
ministre. Je le lui souligne, là. Ça revient à quelques
reprises dans les autres engagements qu'on va voir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien, si on considère qu'il
y a, sur 125 membres de l'Assemblée nationale, une proportion
très importante...
Mme Marois: 72 %.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...des députés,
ça va. Et, si vous considérez, sur le plan des mises en chantier
les plus importantes on peut considérer la Communauté
urbaine de Québec, je pense que c'est à peu près tous des
députés libéraux. Il fallait le faire. C'est un gros
projet. Je vois le président qui sourit. Il sait que...
Une voix: ...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous ne souriez pas. Bien, de
toute façon...
Mme Marois: Parce que les prochaines...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...qui
réfléchit.
II sait que, dans son comté, il y a eu des annonces importantes
qui ont été faites. Une des inaugurations importantes,
également, celle de Longueuil, sur la Rive-Sud, pour desservir une
population importante...
Mme Marois: De toute la Rive-Sud.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...de toute la Rive-Sud.
Mme Marois: Et là, je parle des engagements M. le
Président, si vous permettez les engagements 1 à 16 de
novembre. Ce qu'on constate, c'est que, dans ce cas-là, ce n'est pas la
Communauté urbaine de Québec, mais c'est Saint-Maurice, Orford,
Frontenac, bon, etc. Je ne veux pas faire un débat, je le fais
remarquer. Alors...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous êtes bien gentille de
le faire remarquer. D'ailleurs, les députés me l'ont fait
remarquer, et les populations nous en remercient.
Mme Marois: J'espère bien, parce que nous contribuons
ainsi à améliorer la qualité de notre environnement et de
l'eau, bien sûr, qui est essentielle.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais la place et je vous le
souligne tout de suite, parce qu'on va y arriver dans ces engagements
financiers où on a financé avec un plus fort pourcentage
de participation, c'est dans le comté de Duplessis.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et je le souligne parce que les
populations sont dans des situations particulières.
Mme Marois: C'est ça. Parce qu'il y a des
problèmes, bien sûr, particuliers.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: Bon, moi, je voudrais juste savoir la façon
dont sont présentés les engagements. Quand on dit... Prenons le
premier, là, Subventions additionnelles à titre d'aide
financière pour la réalisation d'études
préliminaires en vue d'effectuer des travaux d'assainissement. Quand on
dit «subventions additionnelles» et ça, c'est le
premier, c'est le décret 37-89, pour les fins de nos travaux, pour les
gens qui suivraient l'étude de ces engagements les uns après les
autres est-ce que c'est parce qu'on n'avait pas prévu la
totalité des montants dans le démarrage de l'étude
préliminaire, ou si c'est parce qu'en cours d'étude
préliminaire on a constaté qu'on n'avait pas suffisamment de
fonds pour réaliser cette étude préliminaire? Je ne sais
pas si vous voyez un petit peu, mais j'essaie de bien saisir si on a fait une
bonne planification, au départ, pour dire: Bon, voilà, on est
à la Baie de Shawinigan, Saint-Maurice, on a besoin d'études
préliminaires pour effectuer les travaux d'assainissement, on
évalue que ça coûtera 100 000 $. Parfait, on fait les
études, ça coûte 100 000 $. Puis, là, on
procède ensuite à la réalisation des travaux comme telle.
Ça, c'est une chose. Est-ce que «subventions
additionnelles», ça veut dire: Voilà, on a donné la
moitié de la somme, puis on en rajoute, c'est-à-dire, ça
coûtait 100 000 $ au départ, on en a versé 50 000 $, il en
restait 50 000 $ à verser? Ou, ça devait coûter 100 000 $,
et ça en coûte 150 000 $, donc, on rajoute 50 000 $? C'est
ça que je veux savoir, parce que ça revient, là, souvent.
Donc, je ne reposerai pas la question chaque fois, sauf pour me faire
spécifier les montants de départ, si c'est ça que
ça voulait dire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La question est fort pertinente et
va couvrir... D'ailleurs, on avait déjà eu l'occasion de discuter
avec M. Lazure. Au début du programme d'assainissement des eaux... Et
là, il faut comprendre qu'on l'a amélioré dans les
dernières années, mais la moyenne de temps entre la signature
d'une convention de principe avec une municipalité ou un groupe de
municipalités et la mise en marche d'une usine d'épuration, a
été là, j'exclus les deux dernières
années, parce que c'est un peu plus rapide de sept ans et
demi.
Les premières études qui ont été faites, en
1978, là, au cours des 7 ou 8 premières années, avaient
des taux d'erreur de planification supérieurs à 100 %,
c'est-à-dire qu'on se trompait dans les estimations de plus de 100 %. On
a exigé de la Société québécoise
d'assainissement des eaux beaucoup plus de discipline sur le plan
administratif. Et je tiens à vous dire qu'on n'a plus de questions
à ce niveau-là. Il y a quelques cas, des vieux dossiers qui ont
été partis en 1982 ou en 1983, qui sont encore dans ces
situations-là, mais, généralement parlant, le
problème ne se pose plus. Les marges d'erreur sont inférieures
à 10 % pour les dernières années. Et même, je pense
que, l'an passé, on était sur la cible complètement. (10 h
50)
Maintenant, quand vous avez des ajouts comme tels, ça peut
provenir d'anciens dossiers je l'ai indiqué mais ça
peut également provenir de ce qu'en cours d'étude vous
découvrez que vous ajoutez un secteur que vous n'aviez pas prévu
au début, là, qui ne se qualifiait pas ou que vous pensiez qu'il
ne se qualifiait pas, et vous ajoutez un secteur additionnel pour épurer
ce qui modifie déjà... Vous avez des ajouts dans ce
sens-là. Mais il y a eu beaucoup, oui, de dépassements dans les
coûts anticipés à la Société
québécoise d'assainissement des eaux, surtout... La date qui me
revient, c'est 1985-1986 jusqu'en 1985-1986.
Mme Marois: Bon, d'accord. On va les prendre, maintenant.
À ce moment-là, on va les regarder. On va en regarder quelques
exemples pour savoir, là...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Exactement ce
que ça donne.
Mme Marois: C'est ça, exactement ce que ça donne.
Alors, prenons le premier qu'on a ici, Subventions additionnelles, Baie de
Shawinigan, Saint-Maurice. On dit «réparti par année
budgétaire», c'est-à-dire qu'on parle d'une somme de 91 266
$.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: Bon. C'était sur un projet total de combien?
Et quand est-ce que ça a commencé?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. Ce qu'on me dit, là,
c'est qu'il y avait une espèce d'entente quant aux cas inférieurs
à 500 000 $. Les fonctionnaires n'apportent pas les fiches
additionnelles. Si vous les voulez, on va les apporter. Mais, si vous voulez
prendre un cas supérieur à 500 000 $, on a la fiche avec nous,
aujourd'hui. Ça serait strictement pour ne pas tomber dans la
paperasserie comme telle. Mais, si l'Opposition le veut, moi, je n'ai pas
d'objection qu'on les amène.
Mme Marois: Bon, bien, allons-y. Il y en a un, là. On peut
en prendre un...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: ...sauf que ce ne serait pas... Je comprends qu'on
n'ait pas ici tous les documents. J'ai déjà été de
l'autre côté avec les cahiers et les valises...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, je n'ai pas d'objection
à les fournir.
Mme Marois: ...du Conseil du trésor. Moi, j'aimerais
ça les avoir, par exemple, avoir l'historique des cas dont on parle ici,
dans les engagements 1, et je pense qu'on en a jusqu'à 16. Bon. Mais on
va en prendre un cas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Supérieur à 500
000$.
Mme Marois: ...qui serait ici au cahier. Et l'historique, pour
moi, ça veut dire: Quand est-ce qu'on a...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Convention de principe
jusqu'à la réalisation.
Mme Marois: Voilà! Convention de principe jusqu'à
la réalisation. Quel était le montant initialement prévu?
Et qu'est-ce qu'on a dû ajouter en cours de route? Bon. Il y a aussi,
évidemment, les firmes d'ingénieurs. J'imagine que, normalement,
ça doit être des firmes qui sont un peu dans ces
secteurs-là et qui ont déjà des expertises en
matière d'assainissement des eaux, qui sont utilisées.
Maintenant, est-ce qu'il y a des firmes dont la performance est moins
intéressante que d'autres? Ça aussi, j'imagine que ça doit
apparaître quelque part dans les informations.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce qu'on peut vous donner,
là, la Société québécoise d'assainissement
des eaux a un fichier des firmes d'ingénieurs qui sont qualifiées
pour faire ce type de travaux là au Québec. Maintenant, ce sont
les municipalités qui sont les maîtres d'oeuvre et qui
choisissent...
Mme Marois: La firme.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...dans cette liste-là, la
firme qui effectue les travaux.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça fait que, si vous voulez
la liste du fichier, on va peser sur le piton de l'ordinateur...
Mme Marois: Non, parce que moi, ce n'est pas la liste du
fichier... Ce n'est pas ça qui m'intéresse. Je pense qu'on se
comprend bien, là. Ce n'est pas la liste des firmes qui
m'intéresse. Ce qui m'intéresse, c'est de savoir: Est-ce qu'il y
a des firmes dont on constate que la performance est toujours...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On travaille à la
négative. C'est-à-dire que, d'après ma
compréhension, si la firme, dans un contrat, a mal exécuté
son travail...
Mme Marois: Oui, oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...je pense qu'elle a des points
de démérite. Je pense que c'est ma...
Mme Marois: Elle perd des points pour les prochaines
évaluations.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Elle va perdre des
points.
Mme Marois: Bon. Mais c'est la municipalité qui
choisit.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On indique à la
municipalité d'être prudente dans son choix...
Mme Marois: Bon, voilà.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...parce qu'il y a des points de
démérite. On donne le...
Une voix: ...
Mme Marois: O.K. C'est ça. Comparablement au
système que l'on connaît à l'intérieur du
gouvernement. Bon.
Mais prenons maintenant un exemple. Ici, on a
quand même des montants assez importants. Si on pense à
Bernierville, dans Frontenac... Bernières... Je ne sais pas comment on
le... Bernierville. C'est parce qu'on dit Bernières, dans le cas
de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De Bernières.
Mme Marois: ...la Rive-Sud, ici, Bernier... C'est vrai que c'est
«er», donc, sans l'accent grave. Bernierville.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À quel numéro vous
êtes?
Mme Marois: Mais allons donc à l'engagement 9 et qui est
Sainte-Justine, dans Bellechasse. On parle de 1 813 000$.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Mais ça, voyez-vous, c'est une subvention. Il
n'y a pas de notion de subvention additionnelle.
Le Président (M. Garon): Le plus gros montant, c'est
Charlesbourg.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le treizième, on me dit
qu'il y a une subvention additionnelle.
Mme Marois: Oui, c'est ça. Dans le cas même des
petits...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Shawinigan.
Mme Marois: Bien, des petits, remarquez que ce n'est pas rien,
là. Donc, Charlesbourg, M. le Président, je vous ferai remarquer
que c'est 469 000 $. Donc, c'est en deçà de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quel numéro
d'engagement?
Mme Marois: ...de 1 000 000 $. C'est l'engagement 9...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'engagement 9.
Mme Marois: ...qui est Sainte-Justine de Belle-chasse. Mais, dans
ce cas-là, on nous parle de subvention à titre d'aide
financière...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: ...pour la réalisation des travaux...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça va.
Mme Marois: ...et on ne parle pas nécessaire- ment de
subventions additionnelles.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parce que...
Mme Marois: Comprenez-vous? Parce que, moi, ce que je voudrais
voir ici, c'est le déroulement, c'est-à-dire la séquence
dans les décisions et les pourcentages de subventions
additionnelles...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce que vous voulez, là, on
part de la convention de principe...
Mme Marois: Voilà!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...puis on s'en va jusqu'à
la convention de réalisation finale.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et c'est tous des documents
pratiquement sous forme notariée, ça. Il n'y a pas
de...
Mme Marois: Bon, d'accord. Dans le cas de l'engagement 1, par
exemple... Prenons l'engagement 1, vous ne l'avez pas, vous n'avez aucun
document sur ça, ici, sauf ce qu'on a ici.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: Bon. Alors, ce qu'on va faire, là, j'aimerais
ça, pour ces engagements-là, lorsqu'il y a des subventions
additionnelles, qu'on nous mentionne l'année de la convention de
principe, le montant et ce qu'on a ajouté par la suite et à quel
moment. D'accord?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Alors, ça, c'est vrai pour l'engagement.
..
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Là... Mme Marois:
Oui, M. le ministre?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Là où il y a
«additionnelles», par exemple, pour ne pas faire de papiers pour
rien.
Mme Marois: Oui, oui. On s'entend, là, parce que dans
les...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parce que là où
ça respecte, il n'y a pas de subventions additionnelles, bien...
Mme Marois: Bien, c'est-à-dire qu'il s'agit de voir si
c'est...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si vous avez
des questions précises, vous les poserez, mais on ne le fera pas
sur l'automatique.
Mme Marois: Bien, c'est ça. Si c'est conforme. Non, moi,
ce qui m'intéresse, c'est les subventions additionnelles. Mais, vous
allez constater que, dans le fond, c'est 14 sur 16 non, disons, sur 15.
Donc, ça veut dire qu'il y a eu des subventions additionnelles dans 14
cas.
(Consultation)
Mme Marois: Oui, il faut savoir pour quelles raisons il y a eu
une subvention additionnelle, dans le fond. Ça peut... Et je ne
prétends pas nécessairement que ce n'est pas justifié,
mais je pense qu'il faut être vigilant sur le fait que, si on planifie
mal, il y a des coûts supplémentaires à assumer par la
suite, et c'est ce qui fait...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, mais on est au début
de la planification, là. Je tiens à vous rassurer, quand on parle
de subventions additionnelles pour des études, là...
Mme Marois: Oui, c'est vrai.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...il n'y a pas de coûts
additionnels. On est au début...
Mme Marois: Je comprends bien.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...puis on décide
d'étudier davantage pour ne pas se tromper à l'autre bout. C'est
pour économiser; ce n'est pas pour dépenser davantage.
Mme Marois: C'est ça. Mais, il y a des cas ici où
vous... À titre d'aide financière, ici, c'est... Oui, c'est vrai
que... Non, ici, c'est «pour la réalisation d'études et de
travaux». Est-ce que, dans la notion d'études et de travaux, c'est
le fait qu'on a déjà engagé des travaux et qu'on doit
aller faire des études supplémentaires?
Je prends l'exemple, là, de l'engagement 3, qui concerne
Bernierville, justement. On dit: «Subventions additionnelles à
titre d'aide financière pour la réalisation d'études et de
travaux...» Dans le cas précédent, à l'engagement 2,
si vous regardez, c'est: «Subventions additionnelles à titre
d'aide financière pour la réalisation d'études
préliminaires en vue d'effectuer des travaux». Ça, je
comprends bien. Le ministre me dit: Bon, bien, ça, c'est au
début. Ça, je peux bien comprendre. Mais, dans le deuxième
cas, c'est vraiment la réalisation d'études et de travaux. Donc,
on joue sur les deux éléments.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est-à-dire qu'il y a une
partie où les études sont satisfaisantes, nous permettent
d'entreprendre le début des travaux et, en étant présent
sur place, on s'est rendu compte qu'on avait avantage à étudier,
avant de compléter les travaux. ..
Mme Marois: Bon, voilà! Alors...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...un autre secteur, de
façon à essayer de combiner.
Mme Marois: Bon. On ne va pas perdre de temps sur ça. Dans
le fond, j'aimerais ça avoir l'information, dans tous les cas qui sont
là, où on parle de subventions additionnelles et, si je ne
m'abuse, c'est au moins 14 cas sur 15.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah, oui. C'est bien, bien rare, au
début, là, qu'on délimite bien l'étude. C'est parce
que...
Mme Marois: Oui. C'est parce que, voyez-vous, c'est des
décrets, ça. Numéro 37-89, j'imagine que c'est un
décret de 1989. On s'entend, là, hein?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. C'est
ça.
Mme Marois: Bon. Le versement s'est fait en 1991, mais le
décret avait été...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Autorisé en 1989.
Mme Marois: ...autorisé en 1989.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: Donc, ce n'est quand même pas si...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Par mon
prédécesseur, par ma prédécesseure.
Mme Marois: 1989?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Oui, vous êtes entré au ministère
quand?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça, c'est Mme Bacon,
oui.
Mme Marois: Décembre 1989. Alors, ça,
c'était... Vous êtes entré quand au ministère?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le 12 décembre? C'est
ça? Non? Au mois de septembre.
Mme Marois: Septembre. Une voix: Vous êtes
rentré...
Mme Pelchat: Au mois d'octobre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On avait fait un gros party.
Mme Marois: Alors, bon, nous saurons par votre adjoint
parlementaire...
Mme Pelchat: L'élection a eu lieu le 25 septembre. Donc,
le 15 octobre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le 12 ou le 15 octobre, oui, dans
ces coins-là. Mais on répond pour nos
prédécesseurs, également, si vous voulez retourner plus
loin dans le temps. (11 heures)
Mme Marois: Donc, c'est ce que je veux... Non, on peut
déjà s'occuper de ça. On en a plein les bras, je pense
bien, là. Alors, ça va, pour les engagements, jusqu'à...
Attendez un peu. On va les prendre un à un, M. le Président.
Êtes-vous d'accord?
Le Président (M. Garon): Oui.
Mme Marois: L'engagement 1, ça va. L'engagement 2,
ça va, mais j'attends quand même cette information, là,
mais on l'adopte. L'engagement 3, ça va. L'engagement 4...
Le Président (M. Garon): Quelle information,
là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Surtout ce qui est additionnel
comme subvention, autant pour les études que pour les
réalisations, là.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Garon): Bon.
Mme Marois: Et le nom des firmes d'ingénieurs, si c'est
possible.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et la liste, là, des firmes
inscrites au fichier, avec leurs points de démérite.
Mme Marois: Non, c'est...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, vous ne voulez pas les points
de démérite?
Mme Marois: Moi, ce que je veux avoir, là, c'est,
engagement par engagement, quelles firmes étaient concernées dans
ces cas-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah, O.K. Mme Marois: O.K.? Pour
qu'il y ait un lien, là, qu'on puisse faire entre l'engagement qui est
là et la firme qui a été impliquée.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. Mais là, vous auriez
avantage à avoir la liste avec...
Mme Marois: Vous avez raison. Alors, ajoutez-la donc.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...les points de
démérite, là, par exemple. Je ne veux pas... Je ne veux
pas faire votre travail à...
Mme Marois: Vous avez raison.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...votre place, mais...
Mme Marois: Ajoutez-la donc.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...si on n'a pas mis les points de
démérite, vous n'allez pas nous taper sur les doigts,
là.
Mme Marois: Oui, oui, si vous pouvez la mettre, très
certainement. Sauf qu'avoir la liste sans le lien avec chacun des projets, ce
n'est pas non plus utile. Donc, si on a les trois éléments,
ça va être correct. Alors, ça va, jusqu'à
l'engagement 15.
Le Président (M. Garon): L'engagement 15,
vérifié, sous réserve des...
Mme Marois: D'obtenir les...
Le Président (M. Garon): ...renseignements qui sont
fournis par le ministre?
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Garon): L'engagement 16.
Mme Marois: L'engagement 16, là, je ne le comprends pas.
Il n'y a rien.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, je ne l'ai pas.
Le Président (M. Garon): Un engagement fantôme.
Mme Marois: II y a un engagement fantôme avec un
numéro de décret.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Avec des semblants pour votre
comté, c'est une tradition.
Mme Marois: Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): C'est quoi, ça, 16? Mme
Marois: C'est celui d'en haut; c'est le 15.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. C'est le même.
Le Président (M. Garon): L'engagement 15... Bien non,
ça ne marche pas, là.
Mme Marois: Oui, c'est ça, 30... Oui, mais c'est...
Attendez un peu, là.
Le Président (M. Garon): On passe des... Il y a
l'engagement 16... il n'y a rien.
Mme Marois: Une erreur? Bon, il n'y a pas de 16, puis ça
ne peut pas être le même que celui d'en haut. Ils sont tous
numérotés 37-89. Ils sont tous notés 37-89, là,
tous ceux-là. Ils sont passés le même jour. Ça veut
dire que c'est le même décret.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Par mesure de prudence, on va
effectuer une vérification et, s'il y a lieu de vous fournir des
informations additionnelles, on le fera.
Mme Marois: Parfait.
Le Président (M. Garon): En tout cas, il ne peut pas
être vérifié, l'engagement 16, il n'y en a pas.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: Non, en plein ça.
Le Président (M. Garon): Alors, l'engagement 16 n'est pas
vérifié.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous autres, on va vérifier
à l'interne.
Le Président (M. Garon): L'engagement 16 est
annulé. On va dire que 16 est annulé, faute de...
Mme Marois: Tout à fait. Faute d'information.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Faute de substance.
Le Président (M. Garon): Aucune indication. Il y ajuste le
numéro.
Mme Marois: II n'a pas de contenu. Une voix: Faute de
preuve.
Le Président (M. Garon): C'est comme un nom sans
corps.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est astral un peu, ce que
vous... En tout cas.
Le Président (M. Garon): Ha, ha, ha! L'engagement 17.
Mme Marois: Bon, d'accord. L'engagement 17, Soumission publique
pour la réparation de l'entrepôt de BPC du 440, 4e Avenue,
Shawinigan. Bon. D'abord, pourquoi a-t-on dû réparer?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parce que c'était
brisé.
Mme Marois: Oui, bien sûr, mais quel était le bris
qui était...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y avait... C'était un
petit peu, là, en plus...
Mme Marois: ...à part vos galéjades, là, M.
le ministre, là... Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ha, ha, ha! En plus petit, en plus
petit que le Stade olympique, c'est une déchirure de toile, entre
autres, réfection du toit, remplacement d'une fenêtre et d'une
porte, puis installation d'une nouvelle entrée électrique.
Mme Marois: Bon. Est-ce que c'a rendu l'entrepôt
sécuritaire, ces activités qui ont été
menées?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Plus sécuritaire qu'il ne
l'était. Ça répondait à des interventions du
comité de vigilance local ainsi qu'à des recommandations du
commissaire, à l'époque. Suite à l'incendie de BPC, je
pense que c'est Cyrille Delage qui était le commissaire et qui avait
fait un rapport spécial. Il avait recommandé des mesures de
sécurisation. Le comité de vigilance s'assure que le rapport
Delage est mis en application.
Mme Marois: Donc, vous dites que, oui, ça a rendu
l'entrepôt suffisamment sécuritaire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Plus sécuritaire.
Mme Marois: Plus sécuritaire. Donc, vous ne prenez pas de
chances. Vous dites: II pourrait ne pas être sécuritaire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, ce que je dis, c'est qu'on a
un rapport d'un coroner réputé, on a un comité de citoyens
sur place... Comme moi, quand j'ai appris que la toile était
déchirée, là je ne passe pas là à tous
les jours je l'ai appris par le comité de vigilance, moi, que la
toile était...
Une voix: ...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, sur un tas
de...
Mme Marois: Alors, si je comprends, c'est un toit qui, en fait,
est une toile. Est-ce que c'est vraiment un entrepôt ou...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Il y a un
entrepôt, puis il y a une toile sur des tas de terre
légèrement contaminée aux BPC...
Mme Marois: ...et qui sont entreposés dans
l'entrepôt?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les barils de BPC, comme tels,
sont dans des «containers». On va refrapper ça, une location
de «containers». À un moment donné, là, on
frappe ça dans les engagements financiers. On loue des containers pour
les BPC comme tels.
Mme Marois: Bon. Qu'est-ce qui arrive avec ces BPC-là? Ils
sont là, entreposés. Est-ce qu'il y a un plan de prévu
pour en faire quelque chose?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Oui. Suite à la
recommandation du rapport Charbonneau, on a mis sur pied un comité qu'on
a appelé BPC-Québec, qui est présidé par une
experte dans le domaine qui s'appelle...
Mme Marois: Mme Ghaminé.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...Mme Linda Ghaminé, et
elle est chargée de mettre en opération un programme de
destruction, de trouver des promoteurs, finalement, pour les BPC dont le
ministère de l'Environnement a la garde, spécialement aux trois
endroits suivants: Saint-Basile, Shawinigan-Sud et Baie-Comeau. Il y a de
très légères quantités à Pointe-aux-Trembles
et à Saint-Lazare, également, mais pas suffisantes pour en
justifier la destruction locale.
Nous sommes, dans un premier temps, allés en appel d'offres pour
aller chercher le design d'ingénierie le plus précis possible.
Ça nous a coûté à peu près 750 000 $. La
firme qui a été choisie a été la firme Roche, qui
est une firme québécoise qui s'est alliée avec une firme
ontarienne, je pense que c'est Redfern, de mémoire, qui est la plus
spécialisée au Canada dans ce type de destruction. Ils ont
produit un design d'appel d'offres. Nous sommes allés en appel d'offres
public. Trois compagnies, de mémoire, ont soumissionné, dont une
seule conforme, et, heureusement, c'était le plus bas prix. On a donc
retenu un consortium, dont fait partie SNC-Lavalin, qui est devenu le promoteur
comme tel pour effectuer la destruction des BPC.
Maintenant, tout s'enclenche, encore une fois, dans le respect des
conclusions du rapport Charbonneau, et tout va être
précédé d'audiences publiques autant quant au choix de la
technologie il faut qu'elle soit satisfaisante pour les citoyens
concernés que pour le choix de l'emplacement dans les
localités visées.
Mme Marois: D'accord. On a ici le montant concerné par
cette réparation. On a le nom des autres soumissionnaires, mais on n'a
pas les montants.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah, moi, je les ai.
Mme Marois: Alors, ce serait peut-être intéressant
que vous nous les donniez.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vais vous les donner.
Construction et pavage Maskimo, que vous avez, là, sans doute...
Mme Marois: C'est ça, tout à fait.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Là, j'ai: conforme; c'est
marqué non, à côté; le prix: 67 500 $. Construction
Bibeau et Rathier: conforme; c'est marqué non; le prix, c'est 102 715
$.
Mme Marois: O.K. Les raisons de conformité,
justement...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans le cas du premier, pavage
Maskimo, le fournisseur n'a pas fourni la copie de sa licence d'entrepreneur
tel que requis dans les documents d'appel d'offres.
Mme Marois: Bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans le cas du deuxième, le
fournisseur n'a pas fourni la copie de sa licence d'entrepreneur, et la
garantie de soumission présentée était
incomplète.
Mme Marois: Ça fait une différence quand même
assez importante, hein! Ça fait quand même une différence
de presque 10 000 $ pour une licence d'entrepreneur. Il n'y a pas de
règles qui sont prévues. Bien, je comprends qu'on la demande,
là, mais... Remarquez que je ne connais pas bien, là, les kits
qu'on demande aux soumissionnaires, mais si c'est clair et que ça
apparaît sans aucune espèce d'ambiguïté que ça
leur prend... Évidemment, c'est normal que ça prenne la licence.
Ça, je comprends, mais ça ne peut pas être un oubli, parce
que c'est très clair dans la demande de soumission; on ne peut donc pas
redemander au soumissionnaire de fournir cette licence-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les exigences sont telles que,
pour être accepté... On se réserve toujours le droit de
retourner. S'il y avait eu une différence majeure... Là, on parle
d'une différence de 67 500 $ à 79 000 $...
Mme Marois: Mais c'est quand même une différence
majeure, M. le ministre, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, mais il y a
trois prix, là. L'autre est à 102 715 $.
Mme Marois: Oui, 102 000 $, ça, je comprends, mais
celui-là est à 79 000 $, et l'autre était à 67 500
$.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, mais c'était par
soumissions publiques, et il y a des règles qui disent qu'on s'engage
à prendre le plus bas soumissionnaire conforme. Quand il ne l'est pas,
les règles veulent qu'il ne le soit pas, puis ce sont les mêmes
règles qui prévalent pour tout le monde.
Mme Marois: Parce que c'est quand même une
différence assez importante.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! la différence est
encore plus importante avec le troisième.
Mme Marois: Oui, c'est sûr, mais, dans le troisième,
c'est-à-dire, c'est 102 000 $, quand même. Le troisième
demandait un prix beaucoup plus élevé et il n'était pas
conforme pour deux raisons, si j'ai bien compris, tandis que le premier... (11
h 10)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Il lui manquait sa licence
d'entrepreneur, qu'on me dit.
Mme Marois: II lui manquait sa licence d'entrepreneur. Je garde
ça, là. On va l'adopter, là, mais je vais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Donner un suivi.
Mme Marois: Oui. Non, mais c'est parce que je trouve que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah oui, vous avez raison.
Mme Marois: ...je comprends et je pense que c'est essentiel,
évidemment, que les règles soient claires, sauf que, si c'est
quelqu'un qui a oublié de déposer sa licence d'entrepreneur, mais
qui l'avait... S'il ne l'a pas, ça, c'est une autre affaire. Bon! Mais
je veux dire, c'est parce que je n'ai jamais vu la teneur d'une demande de
soumission ou d'une exigence, la teneur de... Je vais le regarder. Parce que je
trouve que, pour une différence de 10 000 $, on peut se
réadresser au soumissionnaire et dire: Écoutez, on constate que
l'un des entrepreneurs n'a pas fourni sa licence, en informer chacun des
soumissionnaires, et on lui donne un délai, en autant qu'on en informe
les soumissionnaires, là, d'une semaine, parce qu'il peut avoir
oublié de la produire ou de la présenter. Pour une
différence de 10 000 $, je trouve que ça commence à valoir
un petit peu le coup quand on gratte les fonds de tiroir...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! Il n'y a pas de... Il faut
toujours...
Mme Marois: ...sur une somme de 70 000 $. Si c'était sur
une somme de 1 500 000 $, bien là, tu sais, c'est d'un autre ordre. Bon!
Voilà, la question est posée. L'engagement 17, M. le
Président, adopté...
Le Président (M. Garon): Vérifié... Mme
Marois: Vérifié.
Le Président (M. Garon): ...sous réserve des
renseignements qui vont être fournis.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, non, non, non.
Mme Marois: Non, dans ce cas-là, il n'y a pas de
réserve de renseignements.
Le Président (M. Garon): O.K. L'engagement 17,
vérifié. L'engagement 18.
Mme Marois: Bon! Entretien préventif des
systèmes... Pourquoi est-ce que c'est le ministère qui paie cela?
Ce sont les eaux usées de l'usine Donahue à
Saint-Félicien. Activité, gestion des ouvrages hydrauliques.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. Je vais vous donner le...
Depuis sa création, en 1978, le ministère des Travaux publics et
de l'Approvisionnement assurait la gestion et l'exploitation de la conduite
d'eaux usées de l'usine Donahue à Saint-Félicien.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En juin 1984, Travaux publics et
Approvisionnement demandait au ministère de l'Environnement d'en prendre
en charge, invoquant la loi 18, sanctionnée le 21 décembre 1983,
qui prévoit que tous les immeubles non requis par la
Société immobilière du Québec doivent faire l'objet
de transfert à d'autres organismes du gouvernement. Le ministère
de l'Environnement a accepté le transfert de juridiction, et ce,
à partir du 1er avril 1985. Depuis cette date, le ministère est
propriétaire de cette conduite et il doit en assumer les coûts
d'exploitation.
Mme Marois: Bien d'accord. Bon, ça va. Parce que tel que
l'engagement était écrit, ça avait l'air de dire que
ça restait une propriété de l'usine.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De l'usine et que le
ministère payait. Ça va.
Mme Marois: C'est ça. Alors, d'accord. Maintenant,
toujours la même question, et peut-être qu'on pourra en prendre
note pour les prochains engagements financiers, ça m'évitera de
poser la question. Les autres soumissionnaires sont non conformes, ou leurs
soumissions étaient beaucoup plus élevées que le
soumissionnaire qui a été retenu. Qu'est-ce qui explique...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les trois étaient
conformes. C'est le plus bas soumissionnaire qui a remporté.
Mme Marois: D'accord.
Le Président (M. Garon): Parce qu'il y a des
ministères qui le font apparaître dans les engagements de sorte
que tu n'as pas besoin de poser de questions. Quand ils disent que le premier
ou le deuxième ne l'ont pas eu, ils disent que c'est parce qu'ils
n'étaient pas conformes...
Mme Marois: C'est ça, soit qu'on le mentionne ou...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça ne me fait rien,
moi.
Mme Marois: ...que c'est en dessous...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On l'a commencé.
Mme Marois: C'est corrigé. Parce que ça, c'est
évident que c'était 1991. Oui, j'ai remarqué mais, par
contre, vous allez voir, à la fin de nos engagements, là,
ça revient aussi, ou on a une liste de firmes et on n'a pas les
montants, ou on ne sait pas si c'est parce qu'elles sont non conformes. Alors,
c'est un petit peu difficile pour nous, à ce moment-là, de porter
un jugement un petit peu éclairé.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous avez raison.
Mme Marois: Voulez-vous m'attendre une minute, oui? On me fait
remarquer que, tant qu'à regarder un engagement de cet ordre-là,
il serait peut-être intéressant de savoir si l'usine Donahue se
conforme aux normes environnementales. Ça n'a rien à voir avec
l'engagement qui est là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, mais on peut vous donner le
résultat, là, des infractions. De mémoire, ils ont des
problèmes.
Mme Marois: Bon! Alors, ce serait peut-être
intéressant, si vous avez ça, que vous nous le fassiez
parvenir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense qu'on les a poursuivis,
de mémoire...
Mme Marois: Bon!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...dernièrement, ou ils ont
été condamnés, dernièrement. Un des deux,
là.
Mme Marois: Bon, d'accord. Peut-être que ce serait
intéressant de savoir ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce n'est pas le seul, soi-disant,
en pâtes et papiers.
Mme Marois: Non, on ne va pas jeter le blâme sur l'un ou
l'autre, mais on peut peut-être regarder l'ensemble. Bon! Ça va
pour 18.
Le Président (M. Garon): L'engagement 19,
vérifié.
Mme Marois: Non, c'était 18, M. le Président.
Le Président (M. Garon): L'engagement 18,
vérifié. L'engagement 19.
Mme Marois: Bon. La caractérisation du panache de
contamination des anciennes lagunes de Mercier. Bon. On a toujours la
même chose, là. On va commencer par ce dont on vient de
débattre, de discuter. On a toujours la même chose sur tous les
autres soumissionnaires. Ce sont des sommes assez importantes. On parle de
sommes de 500 000 000$... Non, pardon, 500 000 $, 559 000 $, et on a un certain
nombre de soumissionnaires, ici, dont n'apparaissent pas les montants de
soumissions ni les raisons pour lesquelles ils ont vu leur soumission
rejetée.
Une voix: Je peux vous les donner, là. Compagnie nationale
de forage et de sondage inc. Évaluation qualité, c'est
marqué «acceptable»; prix, 559 376 $; pointage...
Mme Marois: Ça, c'est ceux qui ont été
retenus. Oui. Pointage?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 94,25. Mme Marois:
D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): DDH environnement ltée.
Évaluation de la qualité, acceptable; le prix, 599 624 $; le
pointage, 84,50.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ADS associés ltée.
Évaluation de la qualité, acceptable; le prix, 746 115 $; le
pointage, c'est marqué «éliminé», avec un
astérisque, et l'astérisque me dit: Le prix excède de plus
de 10 % le plus bas prix soumis.
Mme Marois: Oui, c'est ça. Oui, oui. Ça, c'est la
règle, ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Golder associés
ltée. Évaluation de la qualité, acceptable; prix, 903 951
$.
Mme Marois: Ça donne la réponse
immédiatement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Même chose que l'autre pour
l'éliminer. Tecsult. Évaluation de la qualité, acceptable;
prix, 1 030 619,70 $; pointage, éliminé.
Mme Marois: Ça règle. C'est des différences
énormes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! On est dans...
Mme Marois: Continuons, puis on reviendra sur ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Après ça, je n'ai
plus grand-chose comme renseignement. Là, j'ai Dessau environnement
ltée. C'est marqué «non acceptable», de même
que Inspec sol...
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...Foratek inc., Fondatek inc.,
Groupe-conseil TS...
Mme Marois: Tous les autres qui suivent...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ils sont non acceptables, suivant
la note que j'ai.
Mme Marois: Parfait. Mais c'est quand même des sommes
considérables en termes de différence. C'est du simple au double,
là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On joue dans ce que l'on appelle
le problème environnemental sur le plan de la contamination des nappes,
là, le plus important au Canada, pour ne pas dire en Amérique.
C'est un dossier qui a fait l'objet de séminaires, même dans des
universités américaines. Il y a, de la part de la firme qui
s'embarque dans un tel dossier, une évaluation qui peut varier. Moi, je
considère que ce sont des variations, compte tenu de l'ampleur du
dossier, auxquelles on peut s'attendre quand on s'en va en soumissions
publiques, dans ce cas-là.
Mme Marois: Bon. Parce que je me dis, en tout cas... Je ne sais
pas comment se fait, évidemment, l'évaluation et le travail avec
ces firmes-là, parce que si on a une mauvaise surprise dans un an ou
deux quoique ce soit déjà en 1991 que ça se passait
et puis qu'ils reviennent avec une demande qui est aussi importante,
là, peut-être que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce n'est pas un dossier qui est
éteint, ça. Si vous me demandez...
Mme Marois: Non. Je sais. Je suis consciente qu'il n'est pas
éteint.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si vous me demandez de vous
garantir qu'ils ne reviendront pas avec des études additionnelles
supplémentaires, je ne suis pas en mesure de vous donner cette
garantie-là.
Mme Marois: Bon. Là, je voudrais, justement, que vous me
parliez un petit peu de ça, là. Où est-ce que c'en est?
Qu'est-ce que ça a donné comme résultat, leurs travaux,
leurs études ou leurs...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je vais vous donner ce que j'ai
par écrit, puis je vais vous dire ce que j'en pense, après.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De 1968 à 1972, environ 40
000 tonnes métriques de déchets liquides ont été
déversées dans deux lagunes formées par l'exploitation de
gravières. Ces déchets ont contaminé la nappe
phréatique sur une superficie de plusieurs kilomètres
carrés. De 1973 à 1980, les propriétaires de
l'incinérateur implanté à proximité des lagunes ont
procédé à l'incinération de la partie pompable des
déchets ainsi qu'à la solidification, la stabilisation et
l'enfouissement dans l'argile de la partie non pompable. Pendant cette
période et subséquemment, les huiles se sont infiltrées
dans le sol et la contamination de la nappe phréatique a
progressé, obligeant le gouvernement du Québec à prolonger
des réseaux d'aqueduc et à restreindre l'utilisation de l'eau
souterraine.
En 1984, des travaux ont été entrepris pour
contrôler la progression de la contamination et pour restaurer
l'aquifère. Une station de pompage a été installée,
et les eaux récupérées sont, depuis cette date,
rejetées dans la rivière de l'Esturgeon, après avoir
été traitées par une usine spécialement construite
à cette fin. Les résultats préliminaires d'une
étude subventionnée par Environnement Canada indiquent que la
station de pompage a rempli son rôle pour contrôler la progression
de la contamination, mais que cette solution n'a pas permis de restaurer les
lieux. (11 h 20)
De plus, l'étude indique qu'il y a présence d'huile dans
les sols à l'endroit des lagunes et à l'extérieur de
celles-ci, formant un panache de contamination d'environ 300 mètres de
longueur. Le contrat de caractérisa-tion exhaustive du secteur
localisé à l'extérieur des anciennes lagunes vise à
déterminer la quantité d'huile ayant migré à
l'extérieur des lagunes, localiser et caractériser de
manière exhaustive les zones de sol et du socle rocheux dans lesquelles
les huiles ont migré à l'extérieur des lagunes,
déterminer l'impact de ces éventuelles zones sur la
qualité à long terme de la nappe phréatique.
Essentiellement, on a un problème de contamination. Ce qu'on a
tenté de faire pour éviter que la contamination de la nappe
souterraine ne s'étende, c'est
qu'on a installé une usine de pompagne. Et elle a rempli son
rôle en ce sens qu'on a empêché que ça
s'étende. Mais il y a...
Mme Marois: Que ça se détériore
davantage.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Que ça s'étende,
parce que c'est resté contaminé comme tel. Et là, ce que
l'on pense, ce que les experts pensent, au ministère de l'Environnement,
c'est que le noyau de contamination est encore présent. Et tant et aussi
longtemps que le noyau de contamination va être présent, on aura
beau pomper, on va pomper ad vitam aeternam, amen!
La prochaine étape que l'on vise, c'est d'extraire le noyau de
contamination et de le traiter. Maintenant, les propriétaires des lieux,
qui sont la compagnie Laid-law et là, je vais être prudent,
parce qu'on a des éléments qui sont devant les tribunaux comme
ministère de l'Environnement dans ce dossier-là ne veulent
pas collaborer pour cette partie du travail. Ils préféreraient,
suivant ce qu'ils nous ont indiqué, tenter d'isoler le noyau de
contamination plutôt que de l'extraire, en prétendant que c'est
moins dispendieux et que ça donnerait les mêmes résultats,
etc.
Maintenant, sur le plan technique, nous, on veut être certain que
tout est extrait, parce qu'on va continuer à pomper longtemps avec
l'argent des contribuables si tout n'est pas extrait.
Mme Marois: Est-ce que les études qui ont
été faites jusqu'à maintenant nous indiquent que la
technologie existe?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a différentes... Pour
extraire, ce n'est pas une grosse technologie, là. Ça, on est
certain que ça existe, là. Maintenant, traiter...
Mme Marois: Et est-ce que, à ce moment-là, si on
extrait le noyau, ça ne décontaminera pas les sols où il y
a eu cette espèce de panache c'est un nouveau terme
appliqué à ça que j'apprends que c'a
créé? J'imagine que là où il y a eu de
l'infiltration, si vous me passez l'expression, ça va rester
là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien, là où il y a
eu de l'infiltration, si on soutire l'eau, puis on la traite, etc., puis qu'il
n'y a plus de contamination, on va finir par régler le problème.
Mais, tant qu'on laisse la source de contamination là, on ne
réglera jamais le problème.
Mme Marois: Mais, est-ce qu'il y a une assurance qu'effectivement
ce noyau-là, une fois enlevé, risque de nous amener à ce
résultat positif...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous, suite à cette
étude-là, on a des estimés de ce qu'il faudrait enlever.
Maintenant, quand vous vous mettez à creuser, là, parfois, vous
vous rendez compte que vos estimés sont plus ou moins précis.
Dans le cas de ces terrains-là ou sur les terrains de la même
compagnie, l'an passé, par de l'information, on a appris qu'il y avait
d'autres sources. On est allé creuser, on a trouvé je ne sais pas
combien de barils, là. Mais là, on a obtenu la collaboration de
la compagnie, à cette époque-là. Ça lui a
coûté 6000000$ ou 7000000$ qu'elle a payés je ne
dirais pas de gaieté de coeur mais on a décontaminé
des secteurs. Mais là, on est pris avec le centre du
problème.
Mme Marois: On pourra y revenir...
Mme Pelchat: Je voudrais juste ajouter une question, si vous me
permettez. Sans entrer dans le débat juridique, là, vous
êtes allé en appel de la décision du juge de la Cour du
Québec concernant...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est au pénal, ça.
On a pris des poursuites au pénal contre Laidlaw quant à sa
responsabilité pour la présence dans le sol de contaminants.
Maintenant, il faut savoir que Laidlaw a acheté en 1989 et que la
contamination et j'y vais de mémoire remonte à la
fin des années soixante-dix par d'autres compagnies qui sont des
antécédents, qu'on prétend, au ministère de
l'Environnement, juridiques de Laidlaw comme tels. Laidlaw a prétendu
qu'eux autres ils ne l'avaient jamais mis là et qu'ils n'étaient
pas responsables de la contamination comme telle, et que, tant que
c'était là, puis que personne n'y touchait, ça ne
contaminait pas les barils.
Mme Pelchat: Mais, la décision du juge comme telle disait
que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Du juge Mercier.
Mme Pelchat: Oui, qui disait que la contamination, en fait, avait
été faite par les inspecteurs ou les gens du ministère de
l'Environnement. Êtes-vous allé en appel de cette
décision-là...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Oui.
Mme Pelchat: ...suite à la modification de l'article
20?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Bien, c'est-à-dire
qu'on n'a pas utilisé l'article 20 parce qu'il n'y avait pas de
disposition rétroactive dans l'article 20. Mais nous sommes en appel
devant la Cour supérieure de la décision de la Cour du
Québec.
Mme Pelchat: Et la décision de la Cour supérieure
n'est pas encore rendue?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. On l'attend le 23 mars.
Mme Pelchat: Merci.
Mme Marois: Est-ce que ce n'était pas un peu ce que
prévoyaient certains amendements apportés au projet de loi 61 et
que vous avez retirés, qui vous auraient permis d'intervenir dans ce
dossier-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, absolument pas. Il y avait
trois amendements qu'on avait mis en vigueur comme tels, dont un, pour des cas
identiques à ce cas-là, qui est demeuré en vigueur. Les
articles qu'on n'a pas mis en vigueur étaient des articles qui
touchaient strictement non pas des notions de fond, de droit, mais des notions
de prescription dans le temps. Et, parce que, sur le plan administratif,
étant débordé de travail, le contentieux ne prend ses
poursuites qu'à la toute dernière limite, on aurait dû
abandonner je ne me souviens pas du nombre on mettait en
péril plusieurs poursuites. Ce qu'on est en train de faire,
présentement, on est en train de monter un système administratif
qui va nous permettre de mettre en vigueur les deux articles sans compromettre
aucune des causes.
Mme Marois: Bon, je veux le regarder d'un peu plus près,
là, mais on peut quand même déplorer, M. le
Président, que cette loi a été adoptée un petit peu
en catastrophe, avant Noël. Pas un petit peu, elle a été
adoptée complètement en catastrophe, et on n'a pas pu, justement,
analyser d'une façon systématique les impacts de la loi. Puis le
ministre, comme leader, en est bien conscient. On a mis une heure pour
étudier article par article.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est toujours difficile et
je le dis autant comme leader que comme ministre d'avoir à se
prévaloir des dispositions du règlement qui sont de nature un peu
plus exceptionnelle. Depuis 1976, les gouvernements qui se sont
succédé ont dû avoir recours, de mémoire, à
144 reprises, à ces dispositions de notre règlement, là,
le nouvel article... Depuis 1983, depuis le nouveau règlement. Mais,
avant, entre 1976 et 1983, il en existait des dispositions qui permettaient
d'atteindre les mêmes fins. Et c'est toujours difficile, sur le plan du
droit parlementaire, d'avoir à invoquer de telles mesures.
Mme Marois: Oui. Mais je pense que, dans ce cas-là, ce
n'était peut-être pas utile de le faire en catastrophe, qu'on
pouvait prendre le temps nécessaire. Ça ne soulèverait pas
les oppositions que l'on connaît maintenant.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): D'un côté, on a cette
prétention. De l'autre côté, on se rend compte, au moment
où on se parle, qu'on aurait avantage à ce que cette
loi-là soit en vigueur pour toute la question des sites d'enfouissement
sanitaire, pour ne donner qu'un exemple. Puis on a je ne sais pas combien de
poursuites devant les tribunaux, au moment où on se parle. Si on avait
eu cette loi-là en vigueur, également, au moment de l'annonce de
Petresa, dans le parc industriel de Bé-cancour.
Mme Marois: Oui, j'ai...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est un projet majeur dont
automatiquement... Ça fait que, plus on retarde, moins on a les
bénéfices positifs sur le plan environnemental de cette
législation. Mais je tiens quand même compte de vos propos en vous
soulignant que, plus on demande que ça soit retardé, moins on a
les bénéfices rapidement.
Mme Marois: Mais je pense que ce n'était pas que ce soit
retardé pour être retardé. Et ça, le ministre le
sait très bien. C'était pour qu'on puisse prendre le temps
nécessaire pour bien l'étudier et pour essayer, puisque le
ministre dit qu'il a été sensible aux recommandations que lui a
faites l'Opposition dans un certain nombre de dossiers, mais justement pour
prendre le temps d'étudier les propositions et projets qu'aurait pu
vouloir faire l'Opposition, dans ce cas-là. Et, d'ailleurs, on voit
l'opposition qu'a le ministre à la loi, maintenant qu'elle est
adoptée. On pourra sûrement y revenir dans les semaines qui
viennent. On aura l'occasion de regarder l'ensemble des activités du
ministère, dans le cadre de l'étude des crédits...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et, au niveau de la
réglementation, également, on va avoir beaucoup d'occasions.
Mme Marois: ...et évidemment, on regardera la question de
la réglementation. Mais, cependant, si on pense à Petresa, c'est
quoi, c'est 60 jours pour qu'un règlement soit publié? Bon, donc,
de toute façon, il n'aurait pas été couvert. Il n'a pas
été couvert.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est toujours la boule de neige
qui roule. Tant et aussi longtemps... C'est les 60 jours qu'on étire
dans le temps, puis moins on agit vite, plus on a à se plaindre.
Mme Marois: Oui. Je suis bien consciente de ça, sauf qu'il
vaut la peine, parfois, de prendre un peu plus de temps à une certaine
étape pour qu'ensuite l'outil soit plus adapté à ce qu'on
veut lui faire accomplir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Moi, je ne connais pas de loi
québécoise qui ne soit pas perfectible.
Mme Marois: Ça, je suis d'accord. J'espère que le
ministre est sensible au fait que nous voudrions l'améliorer... (11 h
30)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a toujours de la place.
Mme Marois: ...et on fera des propositions dans ce sens, M. le
Président.
Alors, donc, pour l'instant, si on revient à l'engagement 19 et
aux travaux de caractérisation, après toute la discussion qu'on a
eue, où est-ce qu'on en est très concrètement,
actuellement, sur le territoire?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Appels d'offres publiés
pour extraire...
Mme Marois: On en est là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...le noyau. Oui.
Mme Marois: D'accord. Et quand...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je précise: peut-être
reçus aussi, mais au moins publiés dans les journaux. C'est
à l'étude, on a reçu les propositions.
Mme Marois: On a reçu les propositions; c'est à
l'étude.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est à l'étude
à l'interne, au ministère.
Mme Marois: Est-ce qu'il y a un délai de prévu pour
la fin des études des soumissions?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On souhaite être sur le
terrain en excavation comme telle au cours de la présente année
et on a les budgets à cet effet, sans annoncer les crédits.
Mme Marois: Au cours de la prochaine année.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De la présente
année, 1993.
Mme Marois: D'accord.
Une voix: C'est facile à régler.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Bien, c'est le genre de travaux qui doivent se faire
préférablement, j'imagine, en été, en effet. Bon.
Ça va pour l'engagement 19.
Le Président (M. Garon): Engagement 19,
vérifié. J'appelle l'engagement 20. Il faut aller au début
de l'engagement parce qu'il a été remplacé par
l'engagement au début du cahier.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Garon): Pour 136 850 $ au lieu de 75 000
$.
Mme Marois: Oui, c'est ça. Bon, là, c'est la
réalisation de travaux d'analyse chimique et organique dans des
échantillons de types industriels; réduction et traitement des
effluents industriels. Est-ce qu'on sait de quelle entreprise il s'agit? Je
devrais toujours commencer par ma première question
générale sur les soumissions: Quelles sont les raisons qui
expliquent qu'on n'ait pas retenu les soumissionnaires qui étaient
là? Est-ce que c'étaient des sommes qui étaient au-dessus
de celles de la firme?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'évaluation de la
qualité. Les propositions ont accumulé celles qui n'ont
pas été retenues moins de 60 points, à ce qu'on me
dit.
Mme Marois: D'accord. Et la firme Novalab avait recueilli combien
de points?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce n'est pas le point que j'ai;
c'est le rang: premier.
Mme Marois: C'est le rang premier. M. Paradis
(Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Mais ce n'était pas... Et c'était donc
en termes de qualité: la qualité de l'expertise pour accomplir le
travail. C'est un comité, évidemment, qui avait jugé
ça et reçu les soumissions.
Une voix: Conformément à la
réglementation.
Mme Marois: C'est ça, conformément aux
règles. Revenons maintenant... On n'a toujours pas les montants, mais on
dit, là, que, dans les prochains engagements, on les retrouvera.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quand c'est insuffisant, on ne
sait même pas le montant, l'enveloppe...
Mme Marois: Quand on dit «insuffisant», vous voulez
dire quoi par cela?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les professionnels qui sont
indiqués ne rencontrent pas l'expérience.
Mme Marois: Ah! oui. D'accord. D'abord, on regarde la firme en
termes d'expertise et de connaissance de la problématique.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parfois, une firme peut avoir...
C'est plus la personne mise à la disposition par la firme, à ce
moment-là.
Mme Marois: D'accord. Et il y a un système de prévu
au fichier, avec une qualification sur la base d'un pointage qui est fait. Bon.
Réalisation de travaux, réduction et traitement je n'y
reviens pas. Est-ce qu'on connaît les entreprises qui étaient
visées par les analyses?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien, je vais vous donner le
contexte dans lequel on va en appels d'offres. Laboratoire de Laval
reçoit des différentes unités ministérielles des
demandes pour des travaux d'analyse qui excèdent sa capacité
analytique.
Mme Marois: Bon, expliquez-moi ça, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ainsi, afin de répondre
à sa clientèle dans des délais raisonnables, certaines
analyses sont confiées à des laboratoires privés. Il y a
différents ministères qui demandent au ministère de
l'Environnement, parce qu'on a des laboratoires à l'interne, au
ministère de l'Environnement, qui ne suffisent pas à la demande,
et, de façon à donner un service qui soit potable, on donne des
contrats à des laboratoires que le ministère a
accrédités. Mais, pour être accrédité, il
faut rencontrer des normes objectives d'accréditation.
Mme Marois: D'accord. Donc, c'est essentiellement un trop-plein
auquel le ministère ne réussit pas à...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Puis un trop-plein
régulier. Ce n'est pas un trop-plein accidentel.
Mme Marois: D'accord. Est-ce que vous avez fait les comparaisons
sur ce que ça coûterait à l'interne versus ce que ça
coûte à l'externe pour faire de telles analyses chimiques?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Écoutez, on n'a pas le
choix. On est condamné à donner le service et aller à
l'externe.
Mme Marois: Bon.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur le plan de l'interne, nos
laboratoires ont de l'équipement qui est... À part nos TAG A,
comme on appelle nos unités mobiles d'analyse, qui sont de
l'instrumentation moderne à la fine pointe de la technologie, ce que
l'on a dans nos laboratoires, au ministère, ce n'est plus à la
fine pointe de la technologie comme telle, et les demandes ont
été... Il ne manque pas de travail pour les gens qui sont
là, croyez-moi. Les délais sont à ce point longs que,
parfois, on est obligé de reprendre les échantillonnages parce
que...
Mme Marois: L'échantillon n'est plus valable.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...l'échantillon n'est plus
valable.
Mme Marois: Bon. Mais il n'y a pas d'analyses qui ont
été faites sur les coûts à l'interne versus les
coûts à l'externe, même avec des laboratoires
comparables...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non.
Mme Marois: ...ou des outillages de laboratoire comparables.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Plus on va, plus on est
spécialisé dans les types d'analyse, et certains laboratoires
sont accrédités. Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de
laboratoires qui sont accrédités pour tout, comme on dit. Ils
sont accrédités pour leur...
Mme Marois: Oui, ça, j'imagine, selon le type, oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour le gouvernement, pour
s'équiper en analyse dans tout, ce n'est pas pensable.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça ne sert à rien de
le calculer, là.
Mme Marois: Et vous dites même être désuet
pour un certain nombre de vos équipements.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien, c'est-à-dire,
désuet... ils ne sont pas neufs, comme on dit. Ce qui ne permet pas la
productivité, là, correcte, mais le mouvement, de plus en plus,
à cause des exigences, c'est de ne pas grossir à l'interne; c'est
d'aller justement vers des laboratoires que le ministère
accrédite, mais qui sont les meilleurs dans tel domaine. Les gens
veulent avoir beaucoup plus de précision aujourd'hui, puis ça
existe.
Mme Marois: Oui. Ça, je le comprends bien. Bon. On parle
des échantillons de types industriels. Est-ce que c'est dans des
secteurs particuliers? On parle là de trop-plein qui s'accumulerait dans
différents ministères, mais ça concerne quoi,
là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On me dit que c'est dans le
dossier surtout des déchets solides où on a fait des
opérations au cours des dernières années, puis j'imagine
que, quand on parle de liquide dans les déchets solides, ça doit
être le lixivia, qu'on appelle.
Mme Marois: C'est ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Si vous venez de déjeuner,
ne me demandez pas de décrire le lixivia.
Mme Marois: Non. J'ai eu déjà quelques informations
à ce sujet, cher collègue. Pourquoi est-ce le ministère
qui assume le paiement de ces analyses-là? À cause de son mandat?
À cause de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parfois, on le fait pour fins
d'inspection...
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...et on monte des preuves.
Mme Marois: O.K. Donc, c'est dans ce contexte-là que ces
analyses-là seraient faites. D'accord. C'est un programme
régulier, ça, du ministère, j'imagine.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On en a à
l'année.
Mme Marois: Ça va.
Le Président (M. Garon): Alors, l'engagement 20 est-il
vérifié?
Mme Marois: Vérifié.
Le Président (M. Garon): Vérifié.
L'engagement 21.
Mme Marois: Bon. Alors, repères altimétriques et
planimétriques de base, cartographie des zones inondables. Là,
ça va être une question plus générale, compte tenu
de mon entrée récente dans ce dossier. C'est de la
responsabilité du ministère d'établir ce type de
cartographie? Ce n'est pas la responsabilité des...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Énergie et Ressources.
Mme Marois: Oui, Énergie et Ressources, ou des
municipalités?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Au niveau de l'ensemble de la
cartographie de la province, ça relève du ministère,
traditionnellement, des richesses naturelles, Énergie et Ressources.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le ministère procède
actuellement à une nouvelle cartographie de l'ensemble de la province
par un nouveau procédé qu'on appelle la géomatique. Ce
n'est pas fait partout parce que, lorsque ça va être fait à
partir du procédé géomatique, on va être une des
sociétés les plus avancées, et ça va affecter les
titres de propriété, les bureaux d'enregistrement, etc.
Mme Marois: Est-ce que... Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous, à l'Environnement, on
n'a pas le temps d'attendre que ce soit complété pour
protéger les milieux les plus sensibles qui sont en zones inondables,
etc. On a une entente avec le gouvernement fédéral, où on
défraie 50 % des coûts, et là où on a des zones plus
sensibles, on tente de les cartographier le plus rapidement possible pour
permettre d'appliquer de façon raisonnable notre réglementation
qui protège ces zones-là.
D'ailleurs, on a eu des jugements des tribunaux, dernièrement,
qui nous ont dit que les citoyens ont le droit de connaître une mesure
objective, qu'on ne doit pas laisser ça à la discrétion
des fonctionnaires du ministère ou des caprices du ministre, etc., et
c'est dans ce but-là qu'on procède à ces travaux. (11 h
40)
Mme Marois: D'accord. Est-ce qu'il y en a beaucoup qui se
font?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Jamais assez rapidement,
là, à notre goût. Vous voyez, là, un contrat pour un
endroit très déterminé...
Mme Marois: Oui. Les rivières Matane et des Ha! Ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On n'en fait pas beaucoup sur une
base annuelle, non.
Mme Marois: Non. Donc, c'est dans le cadre d'ententes...
M. Paradis (Brome-Missisquoi):
Fédérales-provinciales sur les zones inondables.
Mme Marois: Et c'est une entente... J'entendais la somme
mentionnée. C'est une entente de 800 000 $ par année?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur une base annuelle. On est en
révision présentement et en renégociation, mais au cours
des dernières années, c'était à peu près 800
000 $.
Mme Marois: O.K. C'est dans quel cadre? Est-ce que c'est dans le
cadre des ententes régionales, des ententes...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Spécifiques et
sectorielles.
Mme Marois: Spécifiques et sectorielles. Qu'est-ce c'est,
les règles? C'est juste parce que ça va me permettre d'en
comprendre un autre bout, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les règles, c'est que vous
avez un comité de fonctionnaires...
Mme Marois: Non. Attendez un peu. J'ai mal posé ma
question. On va recommencer. Quand on dit «spécifiques»,
est-ce que c'est à budget limité, déterminé par
Ottawa ou dans le cadre de négociations?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Négociations.
Mme Marois: Dans le cadre de négociations. Et ce budget
est disponible pour l'ensemble des autres provinces dans des proportions
semblables ou pas?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ouf! Dans les autres provinces, je
crois que le fédéral intervient unilatéralement, de
mémoire. Oui, mais on paie parce qu'on exerce notre juridiction aussi,
là.
Mme Marois: O.K. Mais, les autres provinces, ça veut dire
qu'elles ne paieraient pas, puis le gouvernement...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je le dis sous toutes
réserves. Je me souviens de discussions dans le cadre du Conseil
canadien des ministres de l'Environnement.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a beaucoup de sujets en
environnement sur lesquels le Québec intervient et est jaloux de sa
juridiction, et vous avez d'autres provinces qui, carrément, laissent le
fédéral avec le plan vert, parce que le plan vert...
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...si vous le lisez, peut affecter
à peu près toutes les juridictions québécoises. Il
y a des provinces à qui ça fait l'affaire, sauf que, lorsque
c'est le cas, je peux vous dire que non seulement en environnement on a
réussi à dégager notre proportion juste sur le plan des
équilibres: si notre population est de quelque 25 %, on obtient quelque
25 % des budgets. On a même réussi, dans le domaine de la
recherche, à se faire garantir des budgets au prorata de notre
population, et on est le premier ministère à l'avoir
réussi.
Mme Marois: Bon. Mais, dans le cas spécifique qui est ici,
là, j'aimerais ça savoir ce qui arrive dans les autres
provinces.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): O.K. Le budget national du
fédéral, on me dit, est de 4 000 000 $, pour la dernière
entente, sur cinq ans.
Mme Marois: 4 000 000 $ sur cinq ans.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais on peut vérifier la
situation...
Mme Marois: Oui. J'aimerais ça, puis, si vous aviez de
l'information...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On est membres du Conseil
canadien, il faut s'en servir. Donc, c'est de l'information qu'on peut avoir
à partir du Conseil canadien des ministres de l'Environnement.
Mme Marois: Tout à fait. J'aimerais bien pouvoir le
savoir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Même si on n'est pas
allé siéger depuis longtemps, on va retourner, on a l'intention
de retourner. Parce que l'environnement, c'est difficile de placer des
frontières.
Mme Marois: Oui. Je suis d'accord, mais on peut, comme vous le
disiez si bien, assumer notre responsabilité et en être
même...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De façon
complémentaire.
Mme Marois: ...sinon jaloux, du moins complètement
responsable.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, oui, oui.
Le Président (M. Garon): Les engagements 20 et 21 sont-ils
vérifiés?
Mme Marois: Non. Un instant, M. le Président. Pourquoi les
autres soumissionnaires n'ont-ils pas été retenus?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ils ont fini à des rangs
supérieurs. Ce que j'ai, c'est Gervais Murray, la candidature.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est marqué oui; rang,
deuxième. Gilbert Bérubé, candidature, oui; rang,
troisième...
Mme Marois: Mais on ne sait pas pourquoi. C'est à cause du
pointage, là, toujours.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Lavoie, Jean-Paul, c'est
marqué non; il n'y a pas de rang.
Mme Marois: Non. Puis il n'est pas indiqué ici,
d'ailleurs. Bon, ça va pour 21.
Le Président (M. Garon): Alors, l'engagement 21,
vérifié. L'engagement 22.
Mme Marois: Bon. Conception et réalisation par
édition électronique de 10 numéros du magazine interne
De Bonne Source. Dans le cas qui nous préoccupe, il n'y a pas
une... J'essaie de me souvenir du nom qu'on donne à cette organisation.
Il n'y a pas une régie au sein du gouvernement qui assume ce type de
travaux?
Une voix: Le fonds de communication.
Mme Marois: Oui, c'est ça, le fonds de communication,
voilà!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Et pourquoi ici est-on allé à
l'extérieur?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien, le fonds de communication va
à l'extérieur.
Mme Marois: Essentiellement? Il ne procède pas par le
ministère des Communications?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a déjà,
là, sur le plan interne, une direction des Communications au
ministère de l'Environnement.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...qui compte une quarantaine de
personnes.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et c'est eux autres qui mettent
ça ensemble, j'imagine, pour le produire.
Mme Marois: Bon. C'est quoi le tirage d'un tel journal?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, mais le tirage, ça,
c'est...
Mme Marois: Mais à combien de numéros?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): À peu près 2000.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Plus ou moins 2000.
Mme Marois: Est-ce que les 28 000 $ dont on fait état,
ici, sont la somme totale de ce que coûte ce magazine?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je dirais que non, moi. Je pense
qu'ils le mettent ensemble, eux autres, ils doivent le produire, alors que,
quand je le lis, je m'aperçois qu'il y a des gens, à l'interne,
qui rédigent des articles, qui prennent des photos. Donc, ça doit
être pour le mettre ensemble.
Mme Marois: Parce qu'on dit ici «conception et
réalisation».
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Concevoir une présentation
visuelle de l'ensemble du magazine, laquelle inclut une grille de montage, des
titres de rubriques et de chroniques régulières et une
proposition pour les différents caractères typographiques.
Réaliser et faire l'édition électronique du magazine. On
en a un seul.
Mme Marois: Oui. C'est ça que j'allais poser, aussi. Il
n'y a pas d'autres types de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quand je suis arrivé
à Main-d'oeuvre et Sécurité du revenu, je pense qu'on en
avait deux ou trois.
Mme Marois: On avait un seul...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Ah non!
Mme Marois: ...qui était...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, parce que j'en ai aboli un ou
deux, moi.
Mme Marois: ...Le travail. Le Marché du travail
était fait avec le ministère du Travail et le ministère de
la Main-d'oeuvre, puis il y en avait un qui était propre au
ministère de la Main-d'oeuvre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En tout cas, il y en avait plus
qu'un, parce qu'on avait réduit ça à un, à
l'époque. Le Trésor nous avait pinces.
Mme Marois: Cela étant dit, vous dites donc qu'il n'y en a
qu'un seul.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Ce serait intéressant, enfin, j'imagine qu'il
doit y avoir quand même, au sein du ministère, une
évaluation de ce que coûte globalement la production
décela...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La dépense...
Mme Marois: ...avec même la contribution, là, des
gens de l'interne. Parce que, quand on fait la planification budgétaire,
on identifie les différentes activités qu'on mène en les
qualifiant et en les quantifiant.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On pourrait le faire, mais je suis
certain, moi, pour voir de quelle façon ça se passe... Parfois,
s'il y a une activité plus importante en région et que la
directrice des Communications, avec son adjoint, apportent la caméra eux
autres mêmes, qu'ils prennent un portrait à la table, puis c'est
ça qu'on retrouve dans la revue, si je commence à tout faire
chiffrer ça, ça va me coûter plus cher pour faire chiffrer
ça que le résultat que ça peut me donner, là.
Mme Marois: On reviendra sur les engagements financiers. Les
soumissions, la même façon: Comment expliquer les rejets des gens
qui étaient là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah, c'est la plus basse... Non? Ne
bougez pas, là. Oui. C'est la plus basse qui a été
retenue. Couture et Tremblay étaient à 39 330 $, puis Olive
Communication était à 34 770 $.
Mme Marois: O.K. Et dans les deux autres cas?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je n'ai pas de prix. C'est
marqué «insuffisante», avec un astérisque,
«prix non soumis».
Mme Marois: O.K. Bon. Ça va.
Le Président (M. Garon): Alors, l'engagement 22 est
vérifié. J'appelle l'engagement 23.
Mme Marois: Bon. Contrat négocié. Pourquoi a-t-on
négocié un contrat dans le cas de l'achat d'un chro-matographe en
phase gazeuse? Alors, vous allez m'ex-pliquer c'est quoi un chromatographe en
phase gazeuse de modèle 3400.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça sert à faire le
dosage des substances organiques, puis ça s'ajoute à
l'équipement de l'unité mobile. Quand je disais qu'on
était bien équipé sur nos unités mobiles.
Mme Marois: Pour faire des analyses en laboratoire par
l'unité mobile.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Des analyses. Raison du choix de
ce fournisseur: l'appareil Varian, modèle 3400, s'ajuste bien aux
espaces très restreints de notre unité mobile. Cet appareil
mesure 21 pouces de largeur, comparativement à 35 pouces pour ses
concurrents, HP et Perkin Elmer. Le Varian 3400 ne nécessite pas
d'ordinateur auxiliaire pour son opération et dans le traitement des
données, étant équipé d'un circuit
électronique plus complet lui permettant de fonctionner d'une
manière autonome. Le ministère des Approvisionnements et Services
a négocié auprès du distributeur exclusif de cette marque
de produits et, le prix ayant été jugé acceptable, le
contrat fut octroyé à Varian Canada inc.
Mme Marois: Bon. D'accord. Je pense que c'est suffisamment clair.
Cette analyse-là, elle est faite par le ministère, à ce
moment-là...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: ...avec Approvisionnements et Services? C'est quoi,
les règles dans le cas... (11 h 50)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): on donne nos
spécifications, puis approvisionnements et services procède
à l'achat. maintenant, depuis à peu près un an,
approvisionnements et services doit tenir compte, dans sa politique d'achat, de
normes environnementales et il peut accepter des prix jusqu'à 10 %
supérieurs, si les effets environnementaux sont présents.
Mme Marois: Je suis tout à fait d'accord et je trouve
ça très intéressant.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Depuis que le ministre de
l'Environnement siège sur ce comité.
Mme Marois: J'espère qu'il aura la même influence
à d'autres niveaux et pour d'autres projets.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On l'a fait. On est intervenu au
niveau de l'Assemblée nationale même, madame, un peu partout.
Mme Marois: On n'a plus qu'à le souhaiter. Bon!
Le Président (M. Garon): L'engagement 23,
vérifié?
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Garon): L'engagement 24.
Mme Marois: Bon, études, recherches et préparation
de plans, de programmes et de projets concernant l'environnement. Alors, on
parle d'études environnementales en milieu inuit. Évidemment,
j'aimerais bien savoir de quels projets il s'agit et si c'est dans le cadre
d'une entente spécifique ou pas...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oh, la, la! Mme Marois:
...avec l'Administration régionale?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En vertu de l'article 104 de la
Loi sur la qualité de l'environnement, le ministère est
autorisé à verser des subventions pour des études et des
recherches et pour la préparation de plans, de programmes et de projets
concernant l'environnement. L'Administration régionale Kativik, mieux
connue sous le nom de ARK, participe à la procédure des
études d'impact sur l'environnement et le milieu social des projets de
développement situés au nord du 55e parallèle. À
cette fin, l'ARK nomme, rémunère sur une base de per diem et
rembourse les frais de voyage pour trois représentants sur le
Comité consultatif de l'environnement Kativik et quatre sur la
Commission de la qualité de l'environnement Kativik. Le comité
étudie des politiques et des programmes en matière
d'environnement. La commission précise la portée des
études d'impact sur l'environnement et les révise, le cas
échéant. Il s'agit, là, de la même subvention,
depuis 1986-1987, du même montant.
Mme Marois: Ce qui veut dire que ce n'est pas particulier. C'est
statutaire, jusqu'à un certain point...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est jusqu'à...
Mme Marois: ...mais dans le cadre d'une entente, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le montant n'est pas statutaire.
L'obligation gouvernementale est prévue à la loi.
Mme Marois: D'accord. Est-ce que c'est prévu à la
loi suite à l'entente qui lie la Baie James ou pas?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je pense que ça
découle de l'entente de la Baie James parce que les comités
comme... Ça, il s'agit du comité consultatif. Après les
comités consultatifs, vous avez les commissions et, comme les
commissions découlent de la Convention de la Baie James, là,
sujet à une vérification, mais je ne pense pas me tromper en
disant que ça découle de la Convention. Oui, ça
découle de la Convention de la Baie James, et c'est au nord du 55e.
Donc, ça doit découler parce que la loi ne s'applique pas.
Mme Marois: Bien, normalement, là, mais vous pouvez agir
dans le cas de l'article 104 de la loi sur l'environnement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La loi sur l'environnement
incorpore la Convention de la Baie James.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a codifié, finalement,
tout comme... On a codifié la Convention de la Baie James dans la Loi
sur la qualité de l'environnement.
Mme Marois: Parfait. Ce montant-là se compare à
quoi par rapport aux années précédentes?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Même chose. Mme Marois:
Ça, c'est pour toute l'année? M. Paradis
(Brome-Missisquoi): Oui. Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En 1990-1991, c'était 66
700 $. Même chose en... Depuis 1986-1987, c'est toujours le même
montant.
Mme Marois: Ah oui, c'est ça. C'est pour ça que je
l'avais noté ici, mais je me demandais, là, quand vous l'avez
mentionné... Depuis 1986-1987, c'est ce même montant qui est
versé d'une année à l'autre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Mme Marois:
D'accord. Ça va.
Le Président (M. Garon): L'engagement 24,
vérifié. L'engagement 25.
Mme Marois: Bon, l'engagement 25, on parle d'un projet concernant
les facteurs contrôlant la répartition d'espèces
arborescentes le long d'un gradient envi- ronnemental. J'aimerais bien savoir
en quoi ça consiste, là, pour mon intérêt personnel
et scientifique.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'environnement a ça
d'intéressant: il nous ouvre de nouveaux horizons à chaque page
que nous tournons.
Mme Marois: Ha, ha, ha! C'est tout à fait extraordinaire.
Je suis persuadée que vous en apprenez tout autant que moi. Ha, ha,
ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. J'ai l'occasion de
l'apprendre quand je...
Mme Marois: Préalablement.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, quand on signe, finalement,
on en apprend. Ça touche à toutes les dimensions: spatiales,
économiques, etc., et, à moins d'avoir la science infuse
universelle, on en apprend régulièrement.
Mme Marois: Non, je... On va se comprendre sur ça,
là. Bon!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Cette recherche constitue un
prolongement complémentaire et essentiel d'une recherche entreprise il y
a cinq ans et qui portait sur la dynamique de population d'une
érablière à bouleaux jaunes. La présente recherche
porte sur la dynamique spatio-temporelle de la forêt décidue et
mixte dans la réserve écologique de Tantaré. De plus, on
cherche à établir un...
Mme Marois: La réserve écologique de? M. Paradis
(Brome-Missisquoi): Tantaré. Mme Marois: C'est où,
ça?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Tantaré, elle n'est pas
loin. C'est juste en arrière de Québec. C'est une fondation
anglaise qui avait donné ça.
Mme Marois: Ah bon!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et, soit dit en passant, c'est une
réserve écologique où on a agrandi, au cours des
dernières années, au cours des deux dernières
années. Oui, c'est une des plus anciennes réserves
écologiques au Québec. Je peux continuer?
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De plus, on cherche à
établir un monitoring sur le suivi d'espèces
végétales et sur la dynamique des communautés naturelles.
Ces connaissances de base sur le fonctionnement des écosystèmes
protégés dans le réseau de réserves
écologiques font encore défaut, ce qui constitue un handicap
à
une gestion pertinente des réserves écologiques. Cette
recherche en milieu protégé et non perturbé depuis plus de
deux siècles assure une compréhension du fonctionnement naturel
de ces écosystèmes et celle-ci doit servir de point de
repère pour toute comparaison avec les milieux perturbés.
En ce sens, la recherche menée à Tantaré sur
l'érablière à bouleaux jaunes compte parmi les recherches
les plus pertinentes pour avoir dégagé le rôle des
fluctuations climatiques sur la dynamique forestière. Le ministre des
Forêts du Québec considère les changements climatiques
comme l'un des facteurs parmi d'autres pouvant entraîner le
dépérissement de la forêt. Le but est de déterminer
la contribution relative de divers facteurs qui contrôlent la
répartition d'espèces arborescentes le long d'un gradient
environnemental. Trois espèces d'arbres qui caractérisent la
forêt décidue du nord-est américain seront principalement
étudiées: l'érable à sucre, le bouleau jaune et le
sapin baumier. Les connaissances qui seront acquises sont nécessaires
à l'établissement de modalités de gestion de la
réserve écologique de Tantaré et des réserves,
etc.
Mme Marois: Bon, parfait. Et c'est l'Université Laval qui
a la responsabilité de cette étude?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Qui est le
bénéficiaire de l'engagement financier.
Mme Marois: D'accord. Est-ce qu'elle a la responsabilité
de ce projet depuis longtemps, parce que j'imagine que ce n'est pas nouveau,
là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Depuis 1991-1992.
Mme Marois: D'accord. Et, à chaque année, on lui a
versé des sommes semblables?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le même montant. Oui.
Mme Marois: C'est un département... J'imagine que c'est la
faculté...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le Centre d'études
nordiques de l'Université Laval.
Mme Marois: D'accord, qui présente le projet et qui en est
bénéficiaire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça, dans le cadre du
fonds de recherche en développement technologique, section
environnementale. Ah, puis l'Université en finance un bout: sur un
contrat total de 36 mois de 150 000 $, l'Université en met 66 000 $.
Mme Marois: D'accord. C'est dans le cadre de quel programme,
ça?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous? Fonds de recherche en
développement technologique.
Mme Marois: En environnement. Il y a combien de...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 50 000 000$, sur 5 ans.
Mme Marois: 50 000 000 $. Ah, c'est celui-là, là.
Bon, d'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Un autre 50 000 000 $, suite aux
engagements du gouvernement en environnement.
Mme Marois: À l'origine, on me rappelle que ce fonds
devait investir 10 000 000 $ par année. Est-ce que le rythme est
celui-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non, il n'est pas celui-là,
parce qu'on a manqué de projets. À peu près tous les
projets crédibles qui ont été soumis ont été
acceptés. Les gens ne sont pas habitués...
Mme Marois: À être proactifs, pour utiliser... M.
Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, ah oui!
Mme Marois: ...l'expression chère à votre
collègue, le ministre de l'Industrie et du Commerce.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Nous sommes très proactifs,
mais vous comprendrez aisément que le réflexe n'est pas naturel
chez les industriels de s'adresser au ministère de l'Environnement pour
des projets. Lorqu'ils avaient affaire, traditionnellement, avec le
ministère de l'Environnement, ce n'était
généralement pas pour de bonnes nouvelles. Donc, il nous faut,
là, être très proactif. Ça a augmenté
régulièrement. C'est 6 000 000 $ à peu près cette
année, qu'on m'indique.
Mme Marois: C'est ça. On reviendra sur cette
question-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien, dans 5 ans, à 6 000
000 $ pour une première année, moi, je considère que, si
on se compare aux autres, là, on a fait...
Mme Marois: Quand est-ce qu'on a pris cet engagement d'investir
50 000 000 $?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Au budget 1990-1991. Maintenant,
il faut toujours que les normes soient approuvées par le Conseil du
trésor, et je pense que ça a été
opérationnel. Finalement, ça fait un an que c'est
opérationnel.
Mme Marois: En 1991-1992.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Puis c'est un excellent programme,
je vous incite à poser des questions.
Mme Marois: Je n'en doute pas, mais le problème, c'est
que...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Vous allez nous aider à le
faire connaître.
Mme Marois: Je n'ai aucune objection et, justement, c'est un peu
ce qui m'inquiète, dans le fond. On annonce d'excellents programmes,
sauf que, sans les camoufler, je dirais qu'on n'en fait pas
nécessairement toute la promotion qui serait souhaitable, de telle sorte
que ça fait une belle annonce, sauf qu'on ne livre pas toujours la
marchandise. (12 heures)
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais, comme je vous dis, les
projets, nous, on les fait connaître partout. Moi, quand je suis devant
les ingénieurs, les chercheurs, je le glisse toujours dans le discours
du ministre. Mais, vous avez raison, on n'est pas très enclin, dans les
budgets de publicité... On a coupé beaucoup, beaucoup, beaucoup
dans ce qu'on appelle la publicité gouvernementale. On investit
davantage dans les programmes, et là, on a besoin... Lorsqu'on a un
partenaire comme l'Université Laval, c'est un partenaire qui
connaît bien, généralement, les programmes gouvernementaux.
Ça ne vaut pas la peine de prendre des annonces...
Mme Marois: Ça, on s'entend...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...dans les médias
électroniques.
Mme Marois: ...sauf qu'il y a des publicités parfois
ciblées qui peuvent être très efficaces et qui comportent
des coûts, mais dont l'effet de levier est très important. Je
pense que, dans des cas comme ça, ça le mériterait. On
pourra y revenir.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On vous rappellera ces paroles
lorsqu'on arrivera aux crédits.
Mme Marois: D'accord, et lorsqu'on fera le bilan, parce que je me
dis que c'est dommage qu'on... C'est parce qu'on jette un peu de la poudre aux
yeux. C'est ça qui est un peu dommage. On annonce des choses et on ne
les réalise pas.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais, dans le cas qui nous
concerne...
Mme Marois: Je comprends que le ministre veut bien, sauf que
prend-il les moyens de sa volonté? La foi sans les oeuvres,
là...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah non! Dans le cas qui nous
concerne, si vous me parlez d'un résultat de 6 000 000 $, cette
année, sur une année d'opération, avec une
clientèle du secteur privé qui n'était pas habituée
de faire affaire avec l'Environnement, sauf pour se faire taper sur les doigts,
je considère que le rythme de croisière ce n'est jamais
satisfaisant, mais il est très bien amorcé.
Mme Marois: Alors, on y reviendra, de toute façon.
Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Garon): Vérifié. J'appelle
l'engagement 26.
Mme Marois: Bon, ça va, ça. C'est
l'élaboration...
Le Président (M. Garon): L'engagement 26,
vérifié?
Mme Marois: ...de fiches... Attendez un peu, M. le
Président. Technologies industrielles appropriées:
eau-déchets. Qu'est-ce que c'est ça, d'une façon un petit
peu plus précise?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le présent projet vise la
réalisation d'une entente qui stipule, entre autres, que le
ministère s'engage à fournir des fiches complètes de
technologies des entreprises et des associations québécoises
qu'il souhaite inclure dans un guide.
Mme Marois: Un guide qui va servir à quoi? À savoir
faire des technologies industrielles appropriées.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Technologies industrielles eau et
déchets.
Mme Marois: Et qui va être utile à qui?
Destiné à qui?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce guide constituera un apport
important pour la protection de l'environnement, dans les pays en
développement, en faisant connaître et en favorisant
l'implantation de technologies environnementales appropriées. Les
entreprises et associations québécoises qui figureront au guide
en retireront une grande visibilité pour éventuellement percer
dans un marché en évolution rapide. La subvention a
été versée à l'École polytechnique, Centre
de développement technologique.
Mme Marois: Ah, c'est ça le Centre canadien d'innovation
industrielle?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Mme Marois:
C'est à Poly, ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Il est associé
dans ce projet-là avec l'École polytechnique.
Mme Marois: Ah bon. D'accord. Et le guide va être
disponible pour les entreprises qui oeuvrent dans les pays en
développement, les entreprises québécoises, ou directement
au pays?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Bien, à titre d'exemple, on
vient d'adopter tous ensemble, à l'Assemblée nationale, le volet
international de la Société québécoise
d'assainissement des eaux.
Mme Marois: Oui, c'est ça. Oui. Je sais, là, parce
que je suis intervenue.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce volet-là va avoir un
outil de travail qui va pouvoir diffuser...
Mme Marois: C'est dans ce contexte-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...et les maisons du Québec
à l'étranger, également.
Mme Marois: D'accord. Mais on n'en a pas beaucoup en Afrique,
à ce que je sache, si on prend ce continent-là. Ça doit
être un problème, d'ailleurs.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'y a pas d'endroit où
il n'y a pas de problèmes environnementaux.
Mme Marois: Bon, ça va.
Le Président (M. Garon): Engagement 26,
vérifié. J'appelle l'engagement 27.
Mme Marois: C'est ça. C'est parce que... On reviendra,
parce que quand on nous dit que c'est pour les pays en développement, je
trouve ça intéressant, mais les plus concernés, c'est,
entre autres, les pays d'Afrique...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Entre autres, oui.
Mme Marois: ...qui ont les plus graves problèmes. Bon.
Ça va. Passons à 27. Remarque que l'Asie en a probablement son
lot, là, mais l'Afrique...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On en a même ici.
Mme Marois: Oui, ça, on le sait. Engagement 27. Oui,
ça va. Qu'est-ce que c'est? L'état des structures
d'entreposage...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Programme PAAGF, ça.
Mme Marois: De quoi?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est le pro- gramme de fosses
à fumier en agriculture.
Mme Marois: Ah! Est-ce que... J'ai cru comprendre qu'il y avait
certaines difficultés en ce qui concerne les fosses et qu'elles avaient
des petits problèmes, sinon d'étanchéité,
peut-être être d'un autre ordre. Peut-être est-ce de
structure, justement?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans un... Oui, oui.
Mme Marois: Je ne sais pas si c'est ici que vous pouvez nous
parler de ça, parce que ça revient souvent. On verra plus tard
qu'il y a les subventions pour les fosses, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans un souci de contenir les
effluents de divers élevages, les producteurs agricoles ont fait
construire, depuis bon nombre d'années, des structures d'entreposage en
béton armé.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'en ai même vu en blocs de
ciment, à un moment donné, avant. Bien que la théorie et
les techniques de construction de structures d'entreposage aient
évolué au cours des dernières années, beaucoup de
ces structures ont subi ou subiront des dommages affectant leur solidité
et leur étanchéité. On connaît, à chaque
année, là, les périodes de gel et de dégel. Ces
structures demandent un investissement substantiel de la part des producteurs
agricoles ainsi que du public par le biais du PAAGF.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II convient, donc, que leur soit
apportée une attention particulière afin d'évaluer la
pertinence d'une récupération. Le but de ce projet est la
création d'un guide permettant d'orienter la démarche de
l'ingénieur utilisateur dans l'évaluation de l'état d'une
structure d'entreposage présentant des dommages ou des vices et de
proposer des modes de réfection. Le principal résultat attendu de
cette étude est la production d'un ouvrage de référence
basé sur des problèmes réels, qui servira de guide
regroupant une quantité appréciable d'informations,
évitant ainsi nombre d'heures de recherche individuelle aux
ingénieurs et améliorant la qualité des études.
Mme Marois: D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ainsi, à partir des
indications...
Mme Marois: Est-ce qu'il y a un état de situation qui a
été fait au ministère et qui explique qu'on propose la
mise en oeuvre, si on veut, ou la constitution, là, d'un document qui va
servir aux ingénieurs?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est-à-dire qu'on a...
Mme Marois: Parce que, si on a décidé ça,
c'est parce qu'on a pu constater qu'il y avait des problèmes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: Est-ce qu'on a fait ce constat sur une base un peu
systématique ou ça a été...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oh non! On n'a pas le portrait des
40 000 firmes québécoises. Nos services d'inspection, qui
fonctionnent sur plaintes, essentiellement, ont pu constater qu'il y avait des
fosses à certains endroits, que c'était un problème. Ce
n'est pas un problème qu'on n'avait pas venu venir. On est parti de pas
de fosse à des fosses en blocs de béton, à des fosses en
béton armé, à des couvercles sur des fosses. Et là,
il faut les maintenir.
Mme Marois: Et là, ce qui vous...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Maintenant, on ne pense pas,
à long terme, demeurer dans le domaine. Au ministère de
l'Environnement, on pense que ça serait plus avantageux que le
ministère de l'Agriculture, qui a beaucoup plus d'expertise...
Mme Marois: Prenne charge.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...que nous autres, prenne charge
de cet aspect-là. Présentement, les producteurs agricoles vont au
ministère de l'Agriculture s'enregistrer dans le cadre du programme.
Là, le dossier est transmis au ministère de l'Environnement, qui
étudie ce que les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture
ont étudié, et là, les réponses sont
préparées par le ministère de l'Environnement, qui
est...
Mme Marois: Vous êtes en train de me faire état de
votre propre turpitude, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est, sur le plan administratif,
très lourd. Il faut apporter des corrections. On va avoir besoin de
votre aide.
Mme Marois: Bien, alors, on vous l'offre. Mais là, je veux
savoir pourquoi. Qu'est-ce qui a justifié que...
Le Président (M. Garon): Ha, ha, ha! Vous pourriez faire
une visite, une tournée de citernes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Qu'est-ce qui a justifié
que ça...
Mme Marois: C'est-à-dire oui. C'est ça,
là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...soit élaboré
comme ça au tout début?
Mme Marois: Non, je veux dire... Non, ce n'est pas ça que
je veux poser...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Peut-être qu'on
pourrait...
Mme Marois: ...comme question. Non. Probablement que le
président et moi pourrions y répondre en partie, mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non. Non, non, non.
Mme Marois: Non. Ce que je veux savoir, là... Le
Président (M. Garon): Au printemps.
Mme Marois: ...qu'est-ce qui a fait qu'on a senti le besoin de
faire ça? Est-ce qu'il y a eu des plaintes ou bien, non, vous dites:
C'est une connaissance générale de l'état de situation qui
vous a été apportée comment?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah bien, le ministère de
l'Environnement, régulièrement, poursuit des producteurs
agricoles qui violent la réglementation.
Mme Marois: Qui ne sont pas conformes.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et, si votre fosse coule, bien,
vous êtes en infraction, et l'inspecteur va, constate. Les gens jasent
ensemble, puis il explique qu'elle était étanche l'année
d'avant, mais que, là, l'hiver vient de passer. Là, on met des
ingénieurs là-dessus, puis on essaie au lieu que chaque
ingénieur analyse le problème de voir comment on peut
corriger le plus facilement, d'avoir quelque chose de global où les
ingénieurs pourront puiser une science plus avancée...
Mme Marois: Parfait.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...de façon à ce que
ça coule moins.
Mme Marois: O.K. Il y a un seul fournisseur?
Le Président (M. Garon): Le ministre pourrait
peut-être inviter les membres de la commission à faire une
tournée de citernes au printemps.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Excusez?
Le Président (M. Garon): Le ministre pourrait
peut-être inviter les membres de la commission à faire une
tournée de citernes de démonstration, au printemps.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Peut-être que je pourrais
vous suggérer mon adjoint parlementaire, le député de
Saguenay, ou Mme la députée de Vachon.
Ha, ha, ha!
Mme Marois: Bon. Si je comprends, il n'y a pas...
M. Maltais: Avec Mme Marois. Ils sont accoutumés dans la
«marde», eux autres.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gauvin: II n'y a pas entente au niveau des
responsabilités.
Mme Marois: II n'y a pas de volontaires qui expriment
spontanément le souhait de participer à cette
tournée...
M. Gauvin: Ça n'a pas été clairement
défini, M. le ministre, au niveau des responsabilités, je pense,
hein?
Le Président (M. Garon): Non, mais si le ministère
fournissait les bottes, peut-être que...
Mme Marois: Peut-être que ce serait possible. Une voix:
Les masques.
Mme Marois: Bon, c'est ça. Revenons au fournisseur,
là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. C'est un promoteur qui s'est
inscrit dans le cadre d'un programme qu'on appelle «volet PAAGF» et
qui a fait une proposition. (12 h 10)
Mme Marois: Ah, d'accord, et c'est une subvention. Est-ce que
c'est un...
M. Maltais: Je m'excuse, madame.
Le Président (M. Garon): M. le député de
Saguenay.
M. Maltais: Est-ce qu'on peut vous faire une suggestion? Vous
savez, les Suédois ont inventé un nouveau principe...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II veut aller en Suède,
lui. Ha, ha, ha!
M. Maltais: ...le transvidage de ça: on pourrait
peut-être aller voir ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Les pays norvégiens ont des
méthodes de traitement du purin, soit par procédé
aérobique ou anaérobique. Sous l'ancien gouvernement, on avait
autorisé une expérience-pilote à Saint-Lambert de
Lévis, et vous pourriez... Non, on a détruit les
équipements...
M. Maltais: C'est détruit.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est détruit parce que
ça n'avait pas donné les résultats escomptés, je
pense, pour des raisons climatiques ou autres. On a eu des
problèmes.
M. Maltais: On n'est pas comme Jean-Guy Le-mieux. On a encore de
l'argent. Notre commission ne dépense pas, nous autres.
Une voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): II faut dire que les pays
Scandinaves ont un hiver beaucoup moins rigoureux que le nôtre.
M. Maltais: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et c'est, entre autres, pour des
raisons climatiques que ça n'avait pas fonctionné. Les
bactéries n'ont pas survécu au climat.
Mme Marois: Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Garon): Je pense que l'offre de
tournée n'a pas l'air d'avoir trouvé beaucoup d'amateurs.
M. Gauvin: M. le Président, est-ce qu'il vous reste des
budgets dans votre...
Le Président (M. Garon): Ah oui. Il n'y a pas de
problème de budget, surtout devant un sujet comme celui-là.
M. Gauvin: Donc, il n'y a pas de problème à votre
niveau, M. le député de Saguenay.
M. Maltais: Alors, vous en faites une proposition, M. le
député de Montmagny-L'Islet?
M. Gauvin: Je vous supporte dans cette présentation.
Une voix: Une chance que ce n'est pas toujours les mêmes
qui y vont.
Une voix: Des experts.
Mme Marois: M. le Président, est-ce que vous allez
recommander que certains membres de cette commission aillent en voyage
d'étude?
Le Président (M. Garon): Bien non, j'avais
suggéré que le ministre...
Mme Marois: Au Québec, pour commencer?
Le Président (M. Garon): ...pourrait organiser
une tournée, pour les membres de la commission, de fosses
à purin ou de citernes qui pourraient être visitées.
Une voix: Une saison...
Le Président (M. Garon): J'ai fait ça à
plusieurs reprises, quand j'étais titulaire du ministère de
l'Agriculture. Ça donne des idées, au fond, puis...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La coutume veut...
Mme Marois: On a un président un peu maoïste qui
suggère que les premiers à prendre les décisions soient
les premiers à vivre l'expérience, c'est ça?
Le Président (M. Garon): Je pense, oui, comme Mao. Des
fois, il faut fermer les universités, puis envoyer les professeurs dans
le champ.
Une voix: Êtes-vous en faveur de la grève des
cégeps?
Mme Marois: Je ne suis pas nécessairement en
désaccord avec vous, M. le Président.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): La tradition veut, à cette
commission, que, lorsqu'il y a des mandats d'initiative, ce soit l'adjoint
parlementaire, le député de Saguenay avec le critique du
parti de l'Opposition qui prenne en charge les démarches
pour...
M. Maltais: C'est ça. Alors, on s'occupe de ça.
Mme Marois: Alors, on pourra voir, lors d'un prochain
comité directeur de la commission...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Où vous en êtes.
Mme Marois: ...quelles sont les propositions à cet
égard.
Une voix: C'est ça.
Mme Marois: Alors, pour ce qui...
Le Président (M. Garon): Alors, votre cicérone
serait le député de Saguenay.
Mme Marois: ...concerne l'engagement 27... M. Maltais:
Plutôt Brutus. Le Président (M. Garon): Pardon? Mme
Marois: II préfère Brutus, dit-il.
Une voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: Je ne suis pas certaine d'avoir bien entendu,
cependant. L'engagement 27, ça va?
M. Maltais: C'est vrai.
Le Président (M. Garon): L'engagement 27,
vérifié. J'appelle l'engagement 28.
Mme Marois: Bon, on a une autre recherche, ici, la
détermination des charges et calcul aux états limites par
éléments finis des réservoirs à lisier en
béton armé. On est dans le même secteur, si je comprends
bien.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On a annulé. Il n'y a pas
d'engagement financier.
Mme Marois: II n'y a pas d'engagement financier?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le projet a eu une
évaluation négative par le comité directeur.
Mme Marois: O.K. Et pourquoi, puisqu'on l'a là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça ne satisfaisait pas les
exigences du ministère. C'est un programme normalisé.
Le Président (M. Garon): C'est annulé?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'y a pas d'engagement
financier. Ça n'a rien coûté.
Mme Marois: C'est ça. C'était à
l'Université Laval.
Le Président (M. Garon): C'est-à-dire que vous
aviez été autorisés, mais vous n'avez pas donné
suite.
Mme Marois: C'est ça. Ça avait été
autorisé, il y avait eu...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a du papier qui a
été fait, mais le comité directeur a décidé,
suite à une évaluation négative, de ne pas y aller.
Mme Marois: C'est l'Université Laval qui était le
fournisseur. De toute façon, c'est un engagement qui n'existe pas,
là. On pourra...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Le Président (M. Garon): Donc, l'engagement 28 n'a pas
besoin d'être vérifié.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Non.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Garon): L'engagement 29.
Mme Marois: Hum! bon, justement, on est dans le radon, là.
L'engagement 29. Projet concernant la détection des fuites ponctuelles
de systèmes d'entreposage et prédiction de l'évolution des
fronts de contamination par la méthode du radon.
Le Président (M. Garon): Une étude qui pourrait
être intéressante, c'est que, comme les autochtones étaient
là depuis de nombreuses années et qu'il ne devait pas y avoir de
gros solages quand ils étaient dans des habitations autochtones
c'est-à-dire c'étaient toutes des tentes peut-être
qu'on pourrait voir si, dans le passé, il y a beaucoup de gens qui ont
eu le cancer.
Une voix: Du radon.
Mme Marois: C'était quoi, la source de base? C'est une
mine qu'il y avait dans...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a du radon, là,
à l'état naturel.
Mme Marois: Naturel. C'est pour ça que je pose la
question.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais, dans le cas d'Oka, il y
avait eu une ancienne mine qui était en opération, qui a
été recouverte de terre ou de gazon, là, mais les
éléments radioactifs... Du radon, il y en a partout. Il s'agit de
savoir à quelle dose.
Mme Marois: Oui, oui, à quelle profondeur il est, quelle
dose.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Même là, le radon...
On parle du radon, dans le cas qui nous concerne, dans cet engagement financier
là. En effet, un des composés volatiles aidant la diffusion
ascendante du radon est le méthane, lequel est un sous-produit de
dégradation du lisier. On est rendu sur les fermes.
Mme Marois: On est encore dans le lisier, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On est encore dans le PAAGF,
là.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Garon): Le radon, c'est...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce que j'ai, là... Je vais
vous le donner au complet. On va avoir une compréhension...
Mme Marois: Parfait. Ça va être intéressant,
oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De nombreuses recherches ont
été menées depuis quelques années afin de
définir une nouvelle technologie appelée prospection au radon
permettant de reconnaître la présence d'hydrocarbures dans le sol.
La conclusion de ces recherches a permis d'adapter une nouvelle technique
d'exploration permettant la reconnaissance et l'identification des fuites des
réservoirs d'hydrocarbures et de solvants organiques volatiles enfouis
dans le sol. L'emploi de cette technique permet de définir l'enclave de
contamination présente dans le sol et dans l'eau souterraine.
Le principe de cette méthode est basé sur la
détection de particules alpha émises par le radon. Dans le sol,
les composés volatiles associés aux hydrocarbures et aux solvants
organiques facilitent le processus de la diffusion ascendante du radon vers la
surface. Par conséquent, la reconnaissance des régions où
les concentrations de radon par rapport aux bruits de fond sont plus
élevées peut indiquer la présence de contaminants.
Cette technique de prospection au radon est une technique de
détection qui pourrait être employée au niveau des
systèmes d'entreposage de fumier. En effet, un des composés
volatiles aidant la diffusion ascendante du radon est le méthane, lequel
est un sous-produit de dégradation du lisier.
Le but de cette étude est de vérifier
l'applicabilité de la prospection au radon pour la détection de
fuites ponctuelles et pour la prédiction de l'évolution des
fronts de contamination dans l'environnement hydrogéologique
immédiat des systèmes d'entreposage de fumier. Cette étude
permettra de déterminer le potentiel d'applicabilité d'une
méthode de prospection offrant divers avantages. En effet, la
prospection au radon requiert peu d'équipements et un seul
opérateur. Elle permet la prospection rapide de grandes surfaces avec
peu d'impact sur les infrastructures existantes ainsi qu'une évaluation
rapide de l'étendue de la contamination.
Si je comprends bien, là, le méthane qui se retrouve dans
le fumier aide le radon...
Mme Marois: Aiderait le radon à s'étendre.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...à s'élever. Donc,
c'est plus facile à mesurer.
Mme Marois: À avoir des fuites. C'est assez
spécial. Bon.
C'est une recherche qui est engagée depuis un moment ou c'est
spécifique, cette recherche-ci?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sur deux années
budgétaires, 1991-1992 et 1992-1993.
Mme Marois: O.K. Alors, ce qu'on a ici, c'est le budget de
1991-1992. Et ici, on dit: C'est Lavalin qui a amené le
bénéficiaire.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On me dit que c'est Hydrogeo
Canada inc. et non pas Lavalin.
Mme Marois: Donc, il y a une erreur dans notre cahier.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et dans le mien aussi.
Mme Marois: Parfait.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): J'avais Lavalin, moi aussi.
Mme Marois: Bon. Alors, on le corrige. C'est quoi?
Une voix: Hydrogeo Canada.
Mme Marois: Bon. On pourrait le laisser en suspens, puis, comme
on revient cet après-midi, ce serait peut-être intéressant
de savoir pourquoi ces changements-là ont eu lieu.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parce que ce n'est pas le
même bénéficiaire.
Mme Marois: Bien, c'est surtout parce qu'on l'a au cahier.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est majeur. Une voix:
Oui.
Mme Marois: Bon. D'accord. Alors, on le laisse en suspens.
Le Président (M. Garon): Alors, l'engagement 29 en
suspens. L'engagement 30.
Mme Marois: On est encore dans... le porc, quoi!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui!
Mme Marois: Gestion sous forme liquide des déjections de
porcs. Projet concernant une étude de solutions de rechange.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): L'amélioration de la
productivité, l'ouverture sur les marchés internationaux et une
réglementation peu sévère concernant la gestion des
résidus ont entraîné un essor considérable des
élevages intensifs hors-sol. Cela a conduit à des zones de
concentration des élevages pour lesquels il est apparu des
excédents de fumier et de lisier de près de 5 000 000 de
mètres cubes. Près de 90 % de ces excédents sont sous
forme liquide et 10 % sous forme solide. Cette situation rend la gestion des
excédents fort complexe puisque, sous forme liquide, le produit suscite
très peu de demandes de la part des receveurs potentiels. Ceci oblige,
en principe, les éleveurs à parcourir des distances
considérables pour trouver suffisamment de superficies cultivées
pour l'épandage de leur lisier et il s'ensuit des coûts de gestion
très élevés pour en assurer une utilisation
environnementalement acceptable. (12 h 20)
Dans une avenue d'agriculture durable, l'une des alternatives pour
résoudre ces problèmes de coût et d'acceptabilité
des lisiers serait de transformer la gestion des déjections actuellement
sous forme de liquide à une gestion sous forme de solide ou de solide
liquide. Avec la venue de nouveaux équipements performants et de
méthodes novatrices, cette stratégie devient de plus en plus
plausible pour résoudre en bonne partie les problèmes
environnementaux des excédents de lisier.
Mme Marois: Donc, c'est une recherche qui est sur deux ans aussi,
c'est-à-dire que c'est une...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: ...subvention qui est versée sur deux ans.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Il y a des partenaires de
réalisation qui sont le CRIQ et la compagnie Wic.
Mme Marois: Ce n'est pas indiqué, hein, dans notre
engagement, ça. Nous, on a «Les Consultants BPR».
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Mais là,
il y a toujours des partenaires... C'est très rare que, dans les projets
de recherche, il n'y ait pas de partenaires de réalisation.
Mme Marois: D'accord. Et les partenaires de réalisation
sont, dans le cas présent, le CRIQ...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, qui met 17 000 $.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): 40 000 $, excusez. La compagnie
Wic inc., c'est une compagnie privée de Drummondville qui met 17 000 $..
Un agriculteur et le programme PAAGF mettent 67 000 $.
Mme Marois: Ce qui donne un total...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pourquoi ils ne sont pas
identifiés comme tels, c'est parce qu'eux autres paient. Ce n'est pas de
l'argent qu'ils reçoivent du gouvernement. Ce sont des
déboursés qu'ils effectuent pour se joindre au projet.
Mme Marois: Pour se joindre à l'équipe de
chercheurs...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: ...qui est sous la responsabilité des
Consultants BPR.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Le coût
total du projet, finalement, est de 324 000 $, et le ministère de
l'Environnement...
Mme Marois: Dont 200 000 $ de fonds publics... M. Paradis
(Brome-Missisquoi): C'est ça.
Mme Marois: ...et 124 000$, enfin, semi-publics.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Quand on touche au CRIQ,
là...
Mme Marois: Parce qu'au CRIQ, là, disons que c'est
ça. Comment on fonctionne dans le cas de projets comme ça? On
présente le projet au ministère...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: ...essentiellement?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans le cadre...
Mme Marois: C'est une initiative, donc, qui vient de
l'extérieur du ministère, dans le cas présent.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Oui. Bien,
c'est-à-dire qu'on a un programme...
Mme Marois: À partir du programme, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a deux façons de
fonctionner. On peut le laisser ouvert ou on peut cibler, aller en
espèces d'appels d'offres, cibler des champs d'intérêt
comme tels...
Mme Marois: Sur lesquels vous souhaitez qu'il y ait des
études qui se fassent.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): C'est ça. Mme Marois:
D'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et on attend les propositions. Les
propositions entrent, et il y a un comité de sélection. Le
comité sélectionne les propositions.
Mme Marois: D'accord. C'est quoi, les sommes totales
allouées, dans le cas de ce programme-là, sur une base
annuelle?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II n'en reste plus. Il est fini,
lui. C'était 5 000 000 $ sur cinq ans, puis celui-là s'est
vidé. Il y a eu un intérêt très manifeste... Le
domaine agricole a toujours été un domaine très actif,
très vigilant.
Mme Marois: C'est très bien. On pourra y revenir dans le
cadre de l'étude des crédits, ce qui veut dire qu'il n'y aurait
plus de ressources disponibles dans le cadre de ce programme-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Pour le volet recherche, il a
été épuisé, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en
aura pas dans les crédits.
Mme Marois: Bon. Alors, on verra ça. On va retenir
ça...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce que je voulais vous signifier
comme bonne nouvelle, c'est que, dans ce cadre-là, on l'a
épuisé à 100 % sur le plan de la recherche.
Mme Marois: Bien, je suis très heureuse. Peut-être
qu'il n'y en avait pas suffisamment dans le fonds, hein? C'est peut-être
ça. Ha, ha, ha!
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah! Bien, ça... On
n'atteindra jamais l'équilibre parfait.
Mme Marois: Peut-être que, si l'autre ne fonctionne pas, on
pourrait lui virer quelques crédits ici, en s'assurant que c'est aussi
dans des secteurs de recherche.
Bon, ça va, pour le 30, M. le Président.
Le Président (M. Garon): Alors, l'engagement 30,
vérifié. J'appelle l'engagement 31.
Mme Marois: Bon. Alors, on a justement la firme Wic, là,
qui revient.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, ils sont très
actifs.
Mme Marois: C'était la même. Bon, projet concernant
des essais et évaluation d'un épandeur européen.
Ça, c'est le projet d'étude, évidemment, le projet de
recherche dans lequel on va investir 35 000 $... Est-ce que c'est une
proposition qui a été faite par la firme Wic ou si c'est une
demande, dans le cas présent, qui avait été...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Dans le cas de l'épandage
de fumier, je pense que c'est une demande du ministère.
Mme Marois: Et la firme a présenté cette
proposition-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui. Il n'y a pas beaucoup de
firmes, au Québec. Il y a Wic, Idéale. Des
québécoises, là, comme telles, là-dedans, il n'y en
a pas à profusion. Et elles ont chacune leur type de
technologie, elles sont en compétition.
Mme Marois: Et là, on parle d'un épandeur
européen. Est-ce qu'il existe des épandeurs... J'imagine, bien
sûr. Toutes les grandes sociétés, là...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ont leur épandeur.
Mme Marois: ...qui font de l'équipement agricole ont leur
équipement d'épandage.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Sauf que Wic, à ma
connaissance, s'est orientée vers un type d'épandage sous terre,
par injection à trois, quatre pouces...
Mme Marois: Ah oui?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...dans le sol, ce qui permet
d'éviter ce qu'on appelle les ruissellements qui sont...
Mme Marois: Les effets de ruissellement, oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Et ils sont assez avancés.
Je pense que je peux dire que, sur le plan technologique, c'est la compagnie
québécoise qui, sur le plan environnemental comme tel, a, sans
faire de publicité, là, le produit le plus sécuritaire. Le
plus cher, aussi, à ce qu'on me dit.
Le Président (M. Garon): En Europe, ils n'ont pas le
même genre d'élevage que nous autres. Moi, j'ai déjà
visité le Danemark. On élève ensemble des porcs et des
vaches. Alors, ça fait un fumier beaucoup plus solide. On brasse...
Mme Marois: Que le fumier de porc, oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): II y a un mélange.
Le Président (M. Garon): ...brasse un peu, si vous voulez,
la bouillabaisse...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Du solide avec du liquide.
Le Président (M. Garon): Et quand ce n'est pas la
même...
Mme Marois: Je n'aimerais pas qu'on compare ça à
une bouillabaisse. Disons de la mixture. Ils font une certaine mixture.
Le Président (M. Garon): Ça n'a pas la
même... M. Paradis (Brome-Missisquoi): Consistance. Le
Président (M. Garon): ...consistance. Tandis qu'ici, on est un des
endroits qui ont des élevages très spécialisés.
Mme Marois: C'est ça.
Le Président (M. Garon): Alors, ça ne fait pas le
même genre de jus, si on veut.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): De résultat. Mais,
maintenant, on est avancé au point où on travaille sur les
moulées, présentement, de façon à affecter les
odeurs ou à diminuer les odeurs dans les déjections animales.
Mme Marois: Ah oui?
Le Président (M. Garon): Ah!
M. Gauvin: On vous fera préciser ça plus tard.
Une voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: D'accord. Quand les résultats de ces
études sortent et là, c'est une question un petit peu plus
globale quelle est la diffusion qu'on en fait au ministère?
Comment on agit, suite aux résultats que l'on obtient?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ça dépend du contrat
que l'on a avec... Si on a une participation, ce qui n'est à peu
près jamais à 100 %...
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...on se dit que, si ce n'est pas
intéressant pour les partenaires, ce n'est peut-être pas
intéressant pour nous. Lorsqu'on a des partenaires, on signe des
contrats et, dans certains cas, il y a une question de secret industriel,
etc.
Mme Marois: Oui.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): On négocie, finalement. On
pourrait, dans chaque cas, vous déposer le contrat.
Mme Marois: Mais généralement, si vous disiez: Bon,
bien, voilà, on a ce programme... C'est toujours le même, bien
sûr, ce programme de 5 000 000 $ à 1 000 000 $ par année.
Bon. Alors, on vient de voir en quelques engagements qu'on avait, bon, 150 000
$, dans un cas, se subdivisant: 70 000 $, 60 000 $ par année ou 100 000
$, ce qui veut dire qu'on se retrouve peut-être avec quoi, entre 10 et 30
projets quelque part. Bon, quels sont les résultats de ces
projets-là?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ah, ils sont mis en application.
Comme dans le cas de la compagnie Wic, lorsqu'ils ont réussi à
améliorer leur technologie,
ils la mettent sur le marché, ils la vantent, ils tentent de la
vendre.
Mme Marois: Oui, c'est ça. Eux-mêmes l'utilisent
à leurs fins propres. Ça, ça va. Mais...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ils s'ajoutent de la
publicité, eux autres...
Mme Marois: D'accord. Mais, quand c'est un... Mais, imaginons
qu'on a des... Par exemple, l'Université Laval, bon, les institutions
publiques, est-ce qu'elles s'en servent, à ce moment-là? Est-ce
qu'elles font la promotion de ces nouvelles techniques qu'elles
découvrent ou des résultats?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais l'Université Laval ne
serait pas seule. Il y aurait l'Université Laval avec un privé,
là...
Mme Marois: Qui serait associé, parce que ça fait
partie des normes du programme, ça, ou des...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...qui serait associé.
Ça fait partie... Non. C'est-à-dire que le pointage est plus
élevé si vous êtes associé.
Mme Marois: D'accord. Et, donc, c'est la firme qui a
participé qui, finalement, fait elle-même, après les
résultats qu'elle obtient...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais, si vous avez le CRIQ comme
partenaire, bien, à ce moment-là, ça diffuse...
Mme Marois: Plus largement les résultats.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...plus largement.
Mme Marois: Ce serait intéressant, éventuellement,
là, de savoir... J'imagine que vous devez faire un bilan, puisque
ça fait cinq ans et que le programme est épuisé. Il serait
intéressant d'avoir un bilan de ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: Je le soulève, puis on y reviendra.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): En recherche et
développement, les taux de réussite sont toujours plus faibles
que dans l'application de solutions contenues, mais les bilans demeurent
intéressants.
Mme Marois: Oui, sauf que ça reste... C'est sûr
qu'il faut lancer la ligne à plusieurs endroits, quand on fait de la
recherche et du développement; c'est normal.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le taux de risque. C'est pour
ça qu'on participe avec de l'argent du public.
Mme Marois: C'est ça. D'accord. Alors, ce serait
intéressant d'y revenir. On était au 31.
Le Président (M. Garon): L'engagement 31,
vérifié.
Mme Marois: Oui.
Le Président (M. Garon): L'engagement 32.
Mme Marois: Nous sommes toujours dans le fumier, hein? Ça
continue.
Le Président (M. Garon): C'est principalement, ça,
l'environnement.
Mme Marois: Oui. Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Marois: C'est, entre autres, cela. Mais, principalement, on a
cette impression-là, aujourd'hui, mais ça ne veut pas
nécessairement dire que c'est le cas.
Le Président (M. Garon): II y en a beaucoup.
M. Gauvin: Les grands débats publics ne sont pas
nécessairement dans ça. Peut-être que les engagements
se...
Mme Marois: Ha, ha, ha! S'y retrouvent.
Le Président (M. Garon): C'est parce que ceux qui
règlent les problèmes concrètement sont surtout
là-dedans. Ceux qui en parlent sont peut-être dans d'autre
chose.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gauvin: C'est un moyen détourné pour arriver
à clarifier. C'est ça. (12 h 30)
Le Président (M. Garon): Mais on ne réalise pas
à quel point, dans ces domaines-là, il y a eu des progrès,
au cours des dernières années. Les gens ne réalisent pas
à quel point...
Mme Marois: Ah oui! Non, ça, c'est évident.
Le Président (M. Garon): ...parce que, autrefois,
là, ça sentait sur un joli temps. Aujourd'hui, c'est enfoui.
C'est même à...
Mme Marois: Oui, oui. Oui, oui. Puis on évite que
ça aille dans nos cours d'eau. Il y a eu un travail qui s'est fait. Je
suis d'accord.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Mais il en reste
à faire.
Mme Marois: Mais voilà, c'est ça que j'allais dire.
Il faut s'attarder à ce qu'il reste à faire, parce qu'il faut
finir par corriger encore plus correctement cette agression à notre
environnement.
Le Président (M. Garon): L'engagement 32.
Mme Marois: L'engagement 32, bon, c'est une autre subvention dans
le cadre de comment vous l'appelez, PAAGF?
M. Paradis (Brome-Missisquoi): PAAGF. Programme d'aide à
la gestion des fumiers.
Mme Marois: Aïe! ça fait longtemps, ça, qu'il
y a... Série de simulations sur les systèmes de transport de
lisiers et traités en usine.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Mme Marois: C'est parce que je me souviens de débats que
nous avons eus autour d'autres tables, dont celle-ci aussi, il y a un certain
nombre d'années. Ça fait longtemps qu'on fait des études
sur cette question-là. Je m'adresse à l'engagement qui est devant
nous, là, les systèmes de transport.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Le programme comme tel, ça
fait peut-être longtemps qu'il s'en fait, mais le ministère de
l'Environnement comme tel n'est impliqué de façon proactive que
depuis 1988.
Mme Marois: D'accord. Soit depuis le lancement de ce
programme-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Depuis la création, c'est
ça.
Mme Marois: O.K. Parce que j'imagine que ça ne doit pas
être la...
Le Président (M. Garon): Le ministère de
l'Agriculture...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce qui n'exclut pas que le
ministère de l'Agriculture, à l'époque, s'est
impliqué, là.
Le Président (M. Garon): Oui, oui, depuis longtemps.
Mme Marois: Bien oui, c'est ça que je dis, ça fait
des années que, moi, j'entends parler de ça. Ce serait
peut-être intéressant. On y reviendra dans le cadre des
engagements financiers. Mais on parlait d'un bilan, là. Il serait
peut-être intéressant de savoir, par secteurs d'intervention,
combien d'argent on a mis. Comme, par exemple, on parlait de Fépandage,
tantôt. Ici, c'est celui du transport et du traitement. Il y a
différentes techniques, on est confronté à
différentes réalités. Il serait peut-être
intéressant de voir comment ça s'est partagé, les
investissements qui se sont faits en matière de recherche dans ce
programme-là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je suis certain que le traitement
remporte la palme de loin. Par la suite, transport et épandage. À
peu près ça.
Mme Marois: Oui. C'est ça, hein? Alors, ce serait
intéressant. En tout cas, peut-être que vous pouvez le noter,
maintenant, puisqu'on y reviendra dans les questions plus globales. Ça
va pour 32.
Le Président (M. Garon): Alors, 12 h 30 étant
arrivé, nous allons suspendre les travaux de la commission. Nous allons
suspendre les travaux de la commission...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui.
Le Président (M. Garon): ...jusqu'après la
période des questions.
Mme Marois: C'est ça.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, et peut-être...
Là, je le dis pour la planification du temps des parlementaires: il est
possible qu'il y ait des questions de règlement qui requièrent la
présence des deux leaders cet après-midi à
l'Assemblée nationale.
Mme Marois: Vous n'avez pas des adjoints qui peuvent...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Oui, on a des adjoints, mais je
pense que M. Chevrette est dans la même situation que moi, là. Si
M. Chevrette envoie un adjoint, j'envoie un adjoint.
Mme Marois: Mais je vous dis...
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Parce qu'il est en commission, lui
aussi, avec des invités.
Mme Marois: Je suis d'accord.
Le Président (M. Garon): Ça veut dire qu'on revient
ou on ne revient pas?
Mme Marois: C'est ça que je veux pouvoir comprendre,
là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Je ne peux pas, là,
prévoir...
Une voix: À quelle heure?
M. Gauvin: Parce que vous avez des réserves,
M. le ministre, sur le temps.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): Ce que je dis, c'est: Soyez
attentifs, après la période des questions, s'il y a des
questions...
Mme Marois: Oui, je sais de quoi il s'agit un peu, là.
M. Paradis (Brome-Missisquoi): ...de règlement qui sont
soulevées, ça peut durer...
Mme Marois: Longtemps, ce qui veut dire que...
Mme Pelchat: Moi, j'ai l'impression qu'il y a un gros
débat.
Le Président (M. Garon): C'est concret, l'environnement,
hein!
(Suspension de la séance à 12 h 34)
(Reprise à 20 h 14)
La Présidente (Mme Bélanger): Le mandat de la
commission est de procéder à la vérification des
engagements financiers du ministère de l'Environnement pour les mois de
novembre 1991 à janvier 1993.
Mme Marois: Mme la Présidente, comme on peut le constater,
le ministre, à cause de sa double fonction... D'ailleurs je le
déplore un peu, là, et je le mentionne: être leader, c'est
une tâche qui est très exigeante, et être ministre de
l'Environnement aussi. Et, quand on a deux fonctions, évidemment, on ne
peut pas être toujours à deux places en même temps.
Mais, cela étant dit, je constate qu'il n'est pas là,
qu'il ne peut participer à nos travaux, ce soir. Alors, moi, je veux
pouvoir étudier les engagements financiers, mais je considère
qu'il est essentiel que le ministre soit là. Dans ce contexte-là,
si on devait suspendre nos travaux, je veux que l'on comprenne bien que tous
les engagements qui n'ont pas été étudiés pourront
l'être lors d'une séance subséquente que le
président ou vous-même convoquerez.
La Présidente (Mme Bélanger): Parfait. M. le
député de Montmagny-L'Islet.
M. Gauvin: Mme la Présidente, suite à ce qui vient
d'être mentionné, conformément à l'article 165 de
notre règlement, je fais motion pour que nos travaux soient
ajournés.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il y a
consentement pour ajourner les travaux?
Une voix: Consentement.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que la motion
est adoptée?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, la commission
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 20 h 16)