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(Neuf heures cinquante minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): Je déclare la
séance de la commission de l'aménagement et des
équipements ouverte. Le mandat de la commission est de procéder
à l'étude détaillée du projet de loi 56, Loi
modifiant la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et d'autres
dispositions législatives. M. le secrétaire, est-ce qu'il y a des
remplacements?
Le Secrétaire: oui, mme la présidente. m. camden
(lotbinière) est remplacé par m. marcil
(salaberry-soulanges); mme juneau (johnson) par m. baril
(arthabaska).
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, au moment de
l'ajournement des travaux, hier, nous venions d'adopter, à ce qu'on m'a
dit, l'article 46. Alors, j'appelle l'article 47. M. le ministre.
Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
(suite)
M. Ryan: Mme la Présidente, en même temps que nous
vous souhaitons la plus cordiale bienvenue - c'est la première fois que
nous vous retrouvons depuis l'ajournement des fêtes - nous avons un
amendement à déposer. Ha, ha, ha!
Une voix: Est-ce que vous voulez qu'on distribue tout le jeu,
là?
M. Ryan: Je pense que oui. Peut-être qu'on pourrait faire
une chose pour accommoder l'Opposition. Nous pourrions vous distribuer un jeu
complet des amendements que nous entendons déposer au cours de la
journée; vous les aurez d'avance.
Le règlement de zonage
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
à l'article 47. Le paragraphe 16° du deuxième alinéa
de l'article 113 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
proposé par le paragraphe 1° de l'article 47 du projet de loi 56,
est amendé par le remplacement, dans la septième ligne, des mots
«de l'environnement» par le mot «environnementale».
Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Ryan: On a établi une règle hier que, quand
c'est clair, on ne ferait pas d'explications, ni d'un côté ni de
l'autre. Un très bon principe.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
est adopté?
Une voix: Adopté. M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'amendement
étant adopté, j'appelle l'article 47. Est-ce que vous avez
déterminé si vous discutiez de l'article dans son ensemble ou
paragraphe par paragraphe?
M. Dufour: Paragraphe par paragraphe.
La Présidente (Mme Bélanger): O.K. Alors, M. le
ministre, est-ce qu'il y a des commentaires sur le premier paragraphe?
M. Ryan: Oui, il s'agit d'un article dont l'importance est quand
même substantielle. On vise à donner des pouvoirs plus complets en
même temps que plus souples à une municipalité locale pour
l'utilisation de son règlement de zonage à des fins de
contrôle de certaines actions à proximité de sources de
contraintes dues à des facteurs naturels ou humains.
Le paragraphe 16° qui nous retient pour l'instant concerne les
sources de contraintes dues à des facteurs naturels. Il remplace un
paragraphe existant en y apportant divers changements. D'abord, à la
liste des choses qui peuvent être régies ou prohibées, il
ajoute les usages du sol qui ne sont pas couverts par les termes actuels,
constructions et ouvrages. Ensuite, il élargit le genre de sources de
contraintes dues à des facteurs naturels qui peuvent justifier la
règle ou la prohibition imposée.
Outre les facteurs pris en considération pour des motifs de
sécurité publique, comme c'est déjà prévu
dans le paragraphe actuel, le nouveau paragraphe mentionne que les facteurs
naturels pris en compte pourront désormais l'être aussi pour des
motifs de protection de l'environnement des rives, du littoral et des plaines
inondables. Comme vous le savez, cet ajout concorde avec un
élément que nous avons ajouté au contenu obligatoire du
schéma. Quand nous discutions des considérations qui devaient
guider la confection du schéma, nous avons ajouté ces contraintes
liées à la protection de l'environnement des rives, du littoral
et des plaines inondables. C'est normal que nous l'insérions maintenant
dans les pouvoirs des municipalités en matière de
règlement de zonage. Enfin, le nouveau paragraphe 16 est
épuré de son élément relatif à la
discrimination par zone; cet élément est désormais couvert
par le nouvel alinéa introduit par le paragraphe 2° de l'article 47
du projet de loi. On va l'avoir tantôt.
Alors, voilà pour le paragraphe 16°. Je
pense que c'est un élargissement, en somme, de la portée
de certaines dispositions qui existaient déjà, de manière
à tenir compte de modifications que nous avons introduites ailleurs dans
le projet de loi. Toujours le même objectif du législateur: que le
schéma d'aménagement ne soit pas une construction
théorique qui vient s'ajouter comme un chapeau au-dessus d'une
structure, mais qu'il soit plutôt un instrument de développement
dont les effets se répercutent jusque dans les décisions des
municipalités en matière d'aménagement du territoire.
M. Dufour: Ce n'est pas obligatoire encore? On regarde, par
exemple, «soit de tout autre facteur propre à la nature des lieux
qui peut être pris en considération pour des raisons de
sécurité publique». De la façon que c'est
écrit, ce n'est pas nécessairement obligatoire, si je lis bien.
Est-ce que l'intention, c'était de laisser une espèce de
possibilité aux municipalités de ne pas en tenir compte?
M. Ryan: Par le biais du document complémentaire qui
accompagnera le schéma d'aménagement, la MRC pourra exiger
d'établir des règles qui devront se traduire dans les
réglementations municipales ensuite.
M. Dufour: Là, on donne un pouvoir, mais on ne les
astreint pas, si je comprends bien.
M. Ryan: Non, non. Non, non. C'est «peut».
M. Morin: Bon, Moi, peut-être juste sur la formulation, je
trouve que ça fait un texte qui est assez lourd. Je voudrais vous
demander, à la dernière ligne du premier paragraphe, là,
pourquoi vous avez mis «ou» plutôt que «et»
lorsque vous parlez «des raisons de sécurité publique ou de
protection environnementale», plutôt que «et de protection
environnementale». Parce que je comprends que «ou»...
M. Ryan: En fait, l'une ou l'autre. Les raisons de
sécurité...
M. Morin: Je comprends, mais, dans ce contexte-là, ce
n'est pas...
M. Ryan: Parce que, si on avait le «et», en bon
amateur du français...
M. Morin: Parce que c'est deux choses totalement
différentes.
M. Ryan: ...vous sauriez que les deux sont liées. Si c'est
«et», les deux seraient liées, tandis qu'avec
«ou» c'est disjoint.
M. Morin: Vous le voyez de même.
M. Ryan: Ça peut être les deux aussi. Ça
n'empêche pas que ce soit les deux, mais ce n'est pas obligatoire,
ensemble.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors,
deuxième paragraphe, 16.1°.
M. Ryan: Le paragraphe 16.1° concerne les sources de
contraintes attribuables à des facteurs humains. Comme le nouveau
paragraphe 16°, il permet à la municipalité de régir
ou de prohiber soit tous les usages du sol, constructions ou ouvrages,- soit
certains d'entre eux seulement. La motivation d'une telle réglementation
est le fait que la sécurité publique, la santé publique ou
le bien-être général exigent de tenir compte de la
proximité d'un lieu où se trouve ou peut se trouver un immeuble
et où encore s'exerce ou peut s'exercer une activité qui est
source de contraintes majeures. Ce nouveau pouvoir concorde avec les
éléments du contenu obligatoires et facultatifs du schéma
introduits par les articles 4 et 5 déjà approuvés du
projet de loi.
M. Dufour: Est-ce que ça pourrait aller jusqu'à
dire que certaines bâtisses - je donne ça comme exemple - à
caractère humanitaire pourraient être empêchées de
s'installer dans un endroit plutôt qu'un autre parce que ça
pourrait faire atteinte au bien-être général? Si les gens
disent, demain matin: On ne pourrait pas avoir cette bâtisse-là,
ça nous dérange. Est-ce que ça pourrait aller
jusque-là?
M. Ryan: Je ne sais pas si, au nom du bien-être, on peut
faire des choses qui sont contraires à la santé des gens, par
exemple, à la sécurité des gens. Ce serait parfaitement
antinomique.
(Consultation)
M. Ryan: Ça va? M. Morin: Mme la
Présidente-La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Dubuc. (10 heures)
M. Morin: ...j'aimerais demander, probablement à Me
Carrier, pourquoi il n'a pas songé à le mettre en deux
paragraphes: un paragraphe pour l'existence actuelle ou projetée d'un
immeuble et l'autre pour l'exercice actuel ou projeté d'une
activité, qui sont quand même deux choses assez
différentes. Vous n'aviez pas pensé, pour alléger le
texte, à faire à 16.1°, pour un immeuble actuel et
projeté et l'exercice actuel et projeté d'une activité,
deux paragraphes différents? Il me semble que ça aurait
été moins lourd.
M. Ryan: Ça a été examiné, cette
possibilité-là...
M. Morin: Pourquoi on ne l'a pas fait?
M. Ryan: ...mais le Bureau des lois a conclu que ceci
était préférable, parce que les deux sont liés
ensemble. La municipalité va avoir le pouvoir d'interdire certains
développements dans des parties de territoire où existent des
contraintes par suite de l'existence d'un immmeuble qui crée des
problèmes, par ailleurs. Alors, il faut que ce soit ensemble.
M. Morin: Absolument pas!
M. Ryan: En tout cas, nous autres, c'est notre point de vue.
M. Morin: Absolument pas! C'est que la présence... Un
immeuble, ce n'est pas nécessairement au niveau des activités.
J'ai déjà vu, moi, des situations au niveau municipal où
ce n'était pas tellement l'immeuble qui créait problème
comme l'activité actuelle ou projetée. Chez nous, j'ai eu un
projet, par exemple, bon, de marina, où, finalement, ce n'était
pas l'immeuble qui faisait problème, surtout que c'était zone
agricole à proximité, mais c'était beaucoup plus
l'achalandage des gens de bateaux.
M. Ryan: Oui, c'est ça.
M. Morin: Donc, c'était vraiment l'activité qui
était appréhendée, à ce moment-là...
M. Ryan: C'est ça. Et là on a les deux.
M. Morin: ...qui faisait problème, et non pas l'immeuble.
Alors, c'est pour ça que je...
M. Ryan: Immeuble ou activité, on a les deux, là.
Il n'y a pas de problème.
M. Morin: Vous avez les deux, sauf que, moi, je pense toujours,
je me mets toujours à la place du monde ordinaire qui lit ça,
là.
M. Ryan: Ils ne liraient pas ça.
M. Morin: Si ça avait été dans deux
paragraphes, ça aurait été beaucoup plus
compréhensible, beaucoup plus léger. Mais je comprends bien que
vous ne voulez pas; ça fait que c'est beau comme ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Morin: Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? On est dans
l'Opposition.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
16.1°?
M. Morin: Merci, M. Dufour, vous êtes bien aimable.
M. Ryan: Vous me faites passer pour un méchant. Vous savez
que je suis bien accueillant.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, 2°,
troisième paragraphe.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
Une voix: Ça, ça vous permet de le regretter,
là, hein?
M. Morin: Hein?
Une voix: Ça vous permet de le regretter.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: Alors, ici, le paragraphe 2° ajoute un nouvel
alinéa à l'article 113 de la loi afin de prévoir toutes
les distinctions que peut faire une municipalité lorsqu'elle exerce ces
pouvoirs prévus par les nouveaux paragraphes 16° et 16.1°.
D'abord, le nouvel alinéa assouplit un critère de discrimination
déjà existant dans le paragraphe 16° actuel. Celui-ci
prévoit que la municipalité peut édicter ses règles
ou prohibitions par zone. Dans le contexte du règlement de zonage, il y
a un risque que la municipalité soit obligée d'utiliser
uniquement les zones qu'elle a délimitées de façon
générale, en vertu du paragraphe 1° du deuxième
alinéa de 113. Le nouvel alinéa donne une plus grande latitude
à la municipalité en lui permettant de diviser son territoire de
façon spécifique pour l'exercice de ces pouvoirs prévus
par les nouveaux paragraphes 16° et 16.1°. Alors, on dit: Pour
l'application de ces paragraphes-là, elle pourra diviser son territoire
de manière particulière, en fonction de son règlement de
zonage.
M. Dufour: Ça, c'est un paragraphe, c'est évident,
qui peut causer problème, hein? Quand on parle de «faire appel
à la mesure du degré des effets nocifs ou indésirables
produits par la source», là, comment, d'abord, on peut l'appliquer
dans les faits? Comment on peut mesurer les effets nocifs ou
indésirables? «C'est-u» par le nez? «C'est-u»
par un «sensomètre»? La vue? C'est quoi? Comment on peut le
faire?
M. Ryan: Écoutez, peut-être que M. Carrier pourrait
nous donner un ou deux exemples pour illustrer ce qu'on veut dire ici. Mme la
Présidente, M. Carrier, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Carrier.
M. Carrier (André): Merci, Mme la Présidente. Un
exemple qu'on peut donner, c'est que
ça permet d'avoir une meilleure souplesse dans la façon
d'édicter les règles. Plutôt que de dire d'une façon
bête et méchante, par exemple, que, à proximité
d'une usine qui fait beaucoup de bruit, une autoroute, par exemple, à
circulation très dense, d'une façon uniforme il va y avoir une
zone tampon où rien ne va pouvoir s'installer à moins de x
mètres, par exemple, par rapport à la source de contrainte, on
pourrait très bien décider que la façon d'établir
la zone tampon sera établie en fonction du nombre de décibels qui
sont mesurés de façon moyenne à certaines périodes
du jour, par exemple, de telle sorte que, finalement, l'effet qui est voulu par
le nouveau système, qui est d'éviter les effets nocifs et
indésirables pour les gens qui s'installent à proximité
d'une zone de contrainte, soit vraiment bien modulé pour atteindre son
but. Plutôt que de faire une zone tampon qu'on va essayer de faire, des
fois, un petit peu plus grande qu'il ne le faudrait pour être sûr
de couvrir tout le monde, là, avec une mesure comme ça, on est
capable d'atteindre le but d'une façon vraiment très
appropriée, très modulée.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Dubuc.
M. Morin: Oui. Les exemples que vous nous donnez, correct,
ça peut aller, mais, si vous vous référez au dernier
élément de 16.1°, par exemple, le bien-être
général, vous ne trouvez pas que c'est des termes qui sont
tellement larges que la municipalité qui va être obligée de
réglementer en fonction du bien-être général,
là...
M. Carrier: Bien, première des choses, elle n'est pas
obligée, évidemment.
M. Morin: Non, non, c'est évident, ça.
M. Carrier: Deuxièmement, c'est un débat qu'on a eu
justement quand on a parlé du contenu du schéma et des normes du
document complémentaire. Les mêmes questions ont été
posées: Est-ce que le bien-être général est une
expression appropriée? Et, à l'époque, on avait
signalé que c'était une expression qui était
consacrée en droit municipal, dans le Code municipal, notamment, et qui
avait été appliquée sans trop d'exagérations et
sans trop de problèmes par les municipalités. Plusieurs des
règlements de nuisance municipaux, par exemple, sont faits en fonction
de l'objectif du bien-être général. On avait
mentionné que, des fois, des choses comme, par exemple, les
problèmes d'odeur, les problèmes de bruit, etc., sont des
problèmes qui ne sont pas suffisamment aigus pour rendre quelqu'un
malade ou affecter la sécurité publique, mais ils sont
suffisamment aigus tout de même pour affecter considérablement le
bien-être des personnes qui sont aux alentours: forcer des gens, par
exemple, à garder les fenêtres fermées pendant tout
l'été à cause du bruit, à cause de l'odeur,
à cause des poussières ou d'autres choses du genre. Et, si la
municipalité décide que ce genre de choses là doit
être évité parce qu'elle estime que le bien-être
général l'exige, elle pourra utiliser ces
critères-là, même si la santé ou la
sécurité publique, en soi, n'est pas vraiment menacée.
M. Morin: II y a l'UPA qui a soulevé ça, là.
Qu'est-ce que vous avez répondu à l'UPA là-dessus?
Qu'est-ce que vous avez répondu par rapport à leurs
appréhensions?
M. Ryan: Oui, essentiellement, je pense qu'on le leur a dit.
C'est parce qu'ils n'ont pas compris la portée de cet article-ci. Ils
pensaient qu'on pouvait avoir comme objet d'éloigner l'agriculture avec
ça, alors que c'est tout le contraire. L'agriculture est une des sources
de contraintes qui peuvent exister. Évidemment, autour d'elle, on ne
permettra pas que n'importe quoi s'installe. C'est juste le contraire. Je pense
que ça leur a été expliqué et qu'ils ont saisi
ça. Je ne peux pas m'ériger en porte-parole de l'UPA, je n'ai pas
reçu de mandat, mais j'essaie de les comprendre.
M. Dufour: Quand on dit qu'on peut prohiber ou régir ou
établir des catégories d'immeubles, d'activités ou
d'autres facteurs, quels seraient les autres facteurs qu'on pourrait
identifier, si c'est possible de les identifier?
Une voix: C'étaient les facteurs dont on parle.
M. Ryan: Les facteurs inondation, éboulis, glissement de
terrain, etc. On va en parler à l'article suivant.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour le
troisième paragraphe?
M. Dufour: Mais, quand on parle de «faire appel à la
mesure du degré», est-ce que quelqu'un pourrait aller
jusqu'à dire que c'est par des moyens techniques, quand on parle de
mesure, ou si c'est juste une figure de langage? On dit: «faire appel
à la mesure du degré des effets nocifs ou
indésirables». Comment le règlement va pouvoir
interpréter ça? Comment il va pouvoir écrire
ça?
M. Ryan: II me semble que, pour l'exemple que donnait M. Carrier
tantôt, les décibels, par exemple, le règlement pourrait
établir un nombre x.
M. Dufour: O.K. Ça, c'est par un moyen technique. Une
senteur?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Les senteurs, les odeurs. La municipalité qui
va écrire ça dans son règlement, comment elle va
l'appliquer?
M. Ryan: En tout cas, dans le cas de certaines formes
d'agriculture, pas besoin de moyens techniques.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Oui, mais c'est pour le quantifier. Et il y en a qui
ont le nez plus sensible que d'autres.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: N'oublions pas ça. Il y a des degrés
aussi là-dedans.
M. Morin: II y a une différence entre une vache et un
cochon.
M. Ryan: Je pensais surtout à vous parce que, quand vous
représentez une circonscription entièrement urbaine, vous n'avez
pas ces charmes-là que nous avons dans les circonscriptions rurales.
M. Dufour: On les sent pareil.
M. Ryan: J'espère que ça ne vous incommode pas. (10
h 10)
M. Dufour: On en a, pas si loin que ça.
L'été, là. Ho! Ho! On n'est pas si loin que ça des
terres rurales.
Vous avez répondu à l'UPA par lettre?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Vous avez répondu par lettre à
l'UPA?
M. Ryan: Non. Sur ce point-là, c'est des échanges
qui ont eu lieu à l'été.
M. Dufour: Ah! c'est des échanges. Il n'y a pas eu de
correspondance. S'il y avait eu correspondance, j'en aurais demandé une
copie, mais vous n'en avez pas. Si ça avait été
possible.
M. Ryan: Ils devaient même nous envoyer un mémoire.
Je pense qu'on ne l'a pas reçu, hein? Ils sont plus empressés
quand arrive la dernière minute que dans le temps qui s'écoule
entre deux périodes de travail.
M. Dufour: On n'en adopte pas plus que le client n'en
demande.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour l'article 47? L'article 47 est adopté, tel qu'amendé?
M. Dufour: Adopté.
Le règlement de lotissement
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 48. À l'article 48, il y a aussi un amendement. Le paragraphe
4° du deuxième alinéa de l'article 115 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, proposé par le paragraphe 2° de
l'article 48 du projet de loi 56, est amendé par le remplacement, dans
la septième ligne, des mots «de l'environnement» par le mot
«environnementale». Alors, c'est accepté, adopté,
c'est-à-dire, l'amendement.
M. Ryan: Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 48, premier paragraphe. M. le ministre.
M. Ryan: Nous proposons d'insérer, après le
paragraphe 1° du deuxième alinéa de l'article 115 de la loi,
le paragraphe 1.1°, qui se lirait comme suit: «1.1°
établir à quelles conditions peut être agrandi ou
modifié un lot dérogatoire protégé par des droits
acquis, ces conditions pouvant varier selon les cas prévus par le
règlement».
Ce nouveau pouvoir vise, notamment, à permettre aux
municipalités d'autoriser certaines ventes d'accommodation entre voisins
lorsque l'un des lots concernés est dérogatoire. Ces ventes, par
ailleurs fort utiles, sont actuellement empêchées par le fait
qu'un droit acquis protégeant un lot dérogatoire s'éteint
si ce lot est modifié. Le propriétaire d'un tel lot est alors
forcé, pour éviter de perdre son droit acquis, de refuser de
contracter avec son voisin.
M. Dufour: Dans une municipalité, s'il y a seulement un
lot dérogatoire, ça va bien. Mais c'est possible qu'il y ait
plusieurs lots dérogatoires, pas pour les mêmes raisons. Ça
veut dire que, dans le règlement, ils vont être obligés de
prévoir à peu près tous ces cas-là s'ils veulent
les rendre conformes.
M. Ryan: Elles vont faire un inventaire des lots
dérogatoires qu'elles ont sur leur territoire, puis là elles vont
voir s'il y a différentes catégories et elles pourront s'ajuster
en conséquence. Moi, je n'ai pas d'idée, a priori, de ce que
ça pourrait être. Je n'ai pas idée de l'ampleur de ce
phénomène-là. C'est assez considérable.
M. Dufour: Est-ce que c'est nouveau, ça? C'est nouveau,
nouveau, ça?
M. Ryan: Peut-être qu'on pourrait avoir des
précisions de la part de notre collaborateur, M. Belgue.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Belgue.
M. Belgue (David): Oui, c'est nouveau. Mais c'est surtout
à la demande de municipalités qui étaient dans
l'obligation de refuser ces ventes d'une bande de terrain entre deux
propriétaires. Si quelqu'un, qui avait un lot qui est
dérogatoire, voulait agrandir, au moins, un peu en achetant son voisin,
il ne pouvait pas le faire. Donc, les municipalités nous ont
demandé d'avoir un pouvoir un peu plus souple pour ne pas être
obligées de refuser un permis dans ces situations. Donc, la façon
de le faire, c'est de permettre aux municipalités de dire: Avec
certaines modifications à des lots qui sont dérogatoires, surtout
pour les rendre moins dérogatoires, ce serait acceptable.
M. Dufour: Le fait qu'on permette, par règlement, de
rendre conformes des lots dérogatoires au moment où on pose le
geste, mettons à partir de maintenant, est-ce que ça pourrait
ouvrir la porte aux municipalités pour leur permettre d'aller jouer dans
leur règlement, puis de dire: Bien, on peut faire à peu
près... Au lieu de tenir compte... Ce n'est pas si grave que ça,
on va le faire, puis, après ça, on fera un règlement pour
les réorganiser. Est-ce que ça se peut?
M. Belgue: Non. Ça devrait même avoir l'effet
contraire parce que, ici, ce qu'on vise, c'est permettre à un lot qui
est dérogatoire de s'agrandir, donc de devenir moins dérogatoire.
On ne pourrait pas, avec cette approche-là, rendre plus
dérogatoires les lots. Donc, c'est plutôt pour améliorer la
situation que pour l'empirer.
M. Dufour: mais on parle d'agrandir ou de modifier, puis il n'y a
pas d'autre condition. c'est juste la question de la grandeur du lot dont on
parle là-dedans.
M. Belgue: Bien, c'est surtout ça qui est le
problème quand on dit d'un lot qu'il est dérogatoire.
M. Dufour: Est-ce que le règlement pourrait... À
quelles conditions il pourrait - puis, là, c'est au pluriel - être
agrandi ou modifié? C'est juste dans ces cas-là? C'est quand le
lot n'est pas assez grand ou qu'il a une forme irrégulière ou
autre?
M. Belgue: Oui, parce qu'on est dans le règlement de
lotissement, puis c'est ça que ça vise, le règlement de
lotissement.
M. Dufour: Qu'est-ce qui empêchait, avant, le contribuable
d'agrandir?
M. Belgue: Parce qu'il ne pouvait pas respecter les normes. La
municipalité disait, par exemple: II faut avoir 20 mètres de
large. Donc, chaque fois qu'il y a une opération cadastrale, il faut
avoir un lot de 20 mètres. Il y a quelqu'un qui a un lot, actuellement,
de 17 mètres. Il veut acheter un autre mètre pour avoir 18
mètres de large. Il ne pouvait pas respecter les 20 mètres. Donc,
la municipalité refusait le permis. C'est ça qui empêchait.
Il ne pouvait pas devenir complètement conforme et il n'avait pas la
possibilité de devenir un petit peu plus conforme. C'est ça qu'on
veut permettre ici.
M. Dufour: Ça veut dire que le lot ne deviendrait pas
nécessairement conforme.
M. Belgue: non, pas nécessairement, parce qu'il n'y a
peut-être pas assez d'espace. le voisin ne veut pas lui vendre tout le
terrain.
M. Dufour: On lui donnerait la permission pareil?
M. Belgue: Mais, au moins, il améliore la situation. Au
lieu d'être un très petit lot, ça peut devenir un peu plus
grand, même si ce n'est pas parfaitement conforme encore.
M. Dufour: II y a juste ça que je comprends dans votre
affaire, parce que le contribuable a toujours eu la possibilité
d'acheter du voisin quand il y a des possibilités. Ça ne devient
pas non conforme par rapport à... Le voisin peut vendre. Il n'est pas
obligé. Ça reste toujours une opération volontaire entre
les individus.
M. Belgue: Bien, justement. Ça l'empêchait, parce
que l'acheteur ne pouvait pas intégrer ce qu'il achetait dans son lot
pour avoir un seul lot.
M. Ryan: M. Carrier signale qu'avec la rénovation
cadastrale ça devient encore plus difficile.
M. Carrier: Oui, c'est ça. C'est qu'il ne faut pas oublier
que l'achat de bandes de terrain par tenants et aboutissants sans
opération cadastrale pour confirmer le tout dans les secteurs
rénovés, ce n'est plus possible, ça. Maintenant, quand on
veut agrandir un terrain, puis acheter du voisin, il faut non seulement acheter
du voisin, mais il faut également que cet agrandissement-là de
notre terrain, puis la diminution du terrain du voisin soient confirmés
par un nouveau numéro de lot, puis une nouvelle description cadastrale.
Donc, une opération cadastrale à l'égard de ces
terrains-là. Ce ne sera plus possible quand toute la rénovation
cadastrale va être terminée. Nulle
part au Québec il ne va y avoir moyen, sauf dans des cas
exceptionnels, de se contenter de passer un contrat avec son voisin et de dire:
O.K., j'ai le lot x plus une partie du lot y, maintenant que j'ai acheté
cette partie-là, sans avoir pris la peine de donner un nouveau
numéro et de redéfinir un nouveau lot avec la nouvelle
périphérie de terrain.
M. Belgue: C'est ça qu'on veut régler avec cette
modification, parce que c'est assez bête pour une municipalité de
dire à un propriétaire: Vous ne pouvez pas acheter un pied de
terrain de votre voisin. Et c'est ça que les municipalités nous
ont demandé.
M. Dufour: Mais comme il y a juste ces conditions que vous donnez
où c'est tellement identifié... Ça me surprend un peu
qu'on n'ait pas essayé de circonscrire exactement ce qu'on voulait dire,
parce que, à la façon dont on rédige l'alinéa, on
dirait qu'il y a beaucoup de conditions à remplir. Il n'y en a pas
tellement, d'après ce que j'ai compris dans ce que vous me dites. Vous
dites: On peut permettre qu'il y ait un agrandissement de terrain, puis on va
exiger que ça soit une opération cadastrale complète avec
la nouvelle loi, comme on va le faire. Et c'est juste dans ces cas-là. Y
a-t-il d'autres cas que, moi, je ne vois pas ou que vous ne nous dites pas?
M. Belgue: Nous, on voit...
M. Ryan: Nous, on laisserait à la municipalité le
soin de définir les situations auxquelles elle devrait apporter des
solutions.
M. Dufour: Donc, il pourrait y avoir d'autres situations qui se
comparent, mettons.
M. Ryan: Non, pour le moment, nous autres, on a indiqué
l'essentiel de ce qu'on peut fournir là-dessus. On n'est pas des experts
en lotissement, mais on a donné l'essentiel. Le. problème nous a
été signalé par les municipalités. Il y a les
nouveaux développements du côté de la confection du nouveau
cadastre. Il y a l'intérêt des contribuables qui est
évident là-dedans. Puis, on donne à la municipalité
le pouvoir de permettre des transactions là où elles ne sont pas
permises actuellement.
M. Dufour: Bon, moi, ce que je cherche, c'est à en savoir
le plus possible.
M. Ryan: Oui, je sais bien. Je vous comprends. Mais on
s'aperçoit de ça souvent: on n'a pas la connaissance du fond de
chacun des puits situés à travers le Québec. Même
quand on est le gouvernement, on n'est pas capable. J'étais à une
commission tantôt, c'était la même chose. Un comité
ministériel voulait aller au fond d'une question. Il y avait trois
fonctionnaires, ils ont dit: On ne le sait pas. On a dit: Essayez. Mais ils ne
peuvent pas aller gratter tout, tout, tout, tout, partout. C'est impossible.
Alors, Mme la Présidente, je crois que... (10 h 20)
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour le
paragraphe 1.1e?
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: ...les amis de l'Opposition sont disposés
à voter ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, 2°,
deuxième paragraphe.
M. Ryan: Le deuxième paragraphe, là, il s'agit d'un
ajout exactement comparable à ce qu'on a ajouté tantôt. Ces
quatre dernières lignes viennent s'ajouter à ce qu'on avait, de
manière à pouvoir tenir compte de «tout autre facteur
propre à la nature des lieux qui peut être pris en
considération pour des raisons de sécurité publique ou de
protection de l'environnement des rives, du littoral ou des plaines
inondables». C'est le souci de cohérence avec ce que nous avons
déjà fait à quelques reprises, là, jusqu'à
maintenant, à partir de l'article 4.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va. Alors,
le paragraphe 4.1°.
M. Ryan: Même chose. C'est le débat qu'on a eu
tantôt à propos du règlement de zonage. Même chose
que je viens de dire.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, le paragraphe
3°.
M. Ryan: À 3°, c'est l'insertion, au paragraphe
7°, de céder «gratuitement».
M. Dufour: Est-ce qu'il y a des... Oui, mais, si on...
M. Ryan: C'est lorsqu'une municipalité veut ouvrir une
voie de circulation, elle peut décider que le propriétaire
cédera gratuitement l'espace dont elle a besoin.
M. Dufour: C'est parce qu'il y a des municipalités qui ne
se protégeaient pas?
M. Ryan: Actuellement, on est obligé de faire ça,
souvent, pour la forme. Tu sais, ils vont verseri $pour...
M. Dufour: mais, règle générale, les
municipalités exigent d'avoir des terrains pour leurs rues? ceci semble
démontrer que ce n'est pas vrai dans tous les cas.
M. Ryan: Ici, ça va être plus clair. On va clarifier
l'affaire.
M. Dufour: Oui. Ça veut dire qu'il y a des
municipalités qui paient.
M. Ryan: Ça nous a été souligné par
les municipalités. C'est qu'il y a eu des litiges dans certains
endroits; ça va les éliminer à la source.
M. Dufour: Et les 10 % de terrain que les municipalités
peuvent exiger comme parc ou autrement, c'est plus loin. Ce n'est pas encore
obligatoire non plus. Les municipalités peuvent l'exiger ou pas. Ce
n'est pas nécessairement obligatoire. Mais, là, vu qu'on marque
que c'est gratuitement...
M. Ryan: On va en traiter bientôt.
M. Dufour: Oui. La seule chose... Je veux qu'on y
réfléchisse d'ici à ce temps-là. Si on marque que
c'est gratuitement, est-ce qu'on va marquer que, dans le futur, aussi, les 10 %
soient obligatoires?
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Parce qu'on joue là-dessus. Du 5, puis du 8,
puis, après ça, c'est du mauvais terrain, du terrain qui n'est
pas propice. Il y a des choses qui ne sont pas correctes là-dedans.
Ça va pour «gratuitement». Ça ne me dérange
pas.
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe
4°.
M. Ryan: C'est un paragraphe qu'on abroge ici, parce que tout
ça va être traité ultérieurement.
M. Dufour: Oui, je vois bien ça. Les 10 %, on en
parle.
M. Ryan: Ça va, ça? M. Dufour: Ça
va.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe
5°.
Une voix: Même chose que l'article
précédent.
M. Ryan: C'est le souci de cohérence, la
caractéristique du gouvernement actuel.
La Présidente (Mme Bélanger): Ha, ha, ha!
M. Ryan: Pas beaucoup d'approbation de l'autre
côté.
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: Au moins, ils ne se sont pas objectés.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 48
est adopté tel qu'amendé. J'appelle l'article 49. M. le
ministre.
M. Ryan: L'article 49 a pour objet de rendre plus étanche
l'une des conditions pouvant être exigées dans le règlement
d'une municipalité sur les conditions de délivrance d'un permis
de construction. Actuellement, cette condition est que le terrain sur lequel
doit être érigée la construction projetée forme un
ou plusieurs lots distincts sur les plans officiels du cadastre. Cette
condition a été édictée sur la base du postulat
selon lequel tous les lots sont ou bien conformes au règlement de
lotissement ou bien protégés par des droits acquis face à
ce règlement. Toutefois, particulièrement avec la
rénovation cadastrale, le ministre de l'Énergie et des Ressources
est tenu d'immatriculer des terrains même s'ils ne respectent pas les
exigences des règlements municipaux. Il devient donc essentiel de
préciser que tout lot compris dans le terrain servant d'assiette
à la construction désirée doit être soit conforme au
règlement de lotissement de la municipalité, soit
protégé par des droits acquis à rencontre de ce
règlement.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 49
est adopté. J'appelle l'article 50.
M. Dufour: L'article 49, dans son ensemble, est adopté.
C'est ça?
M. Ryan: Oui, très bien. Est-ce que ça a
été... Peut-être qu'on peut le demander, l'article 49 dans
son ensemble, Mme la Présidente? Considérez-vous...
La Présidente (Mme Bélanger): Mais non, l'article
48, dans son ensemble, est adopté. Là, on vient d'adopter
l'article 49.
M. Ryan: 49, ça va bien. Ça marche. O.K.
M. Dufour: O.K. On tombe à 50.
M. Ryan: On ne veut pas... Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): II y a cinq
lignes. Alors, l'article 50, premier paragraphe, 117.1.
M. Ryan: J'étais mêlé avec deux articles.
Ça va tellement vite, là, qu'il faut que je m'ajuste à ce
nouveau rythme.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: On est très compréhensifs. On peut se
permettre...
M. Ryan: C'est bien. C'est pour ça que vous
comprendrez...
La Présidente (Mme Bélanger): C'est tellement
clair.
M. Ryan: ...qu'au point de vue psychologique ça demande de
se déplacer un petit peu, nous autres. On s'était
conditionnés autrement.
Les dispositions des règlements de
zonage et de lotissement sur les parcs,
terrains de jeux et espaces naturels
L'article 50 édicté une section, une série
d'articles qui concernent à la fois le règlement de zonage et le
règlement de lotissement. Ces nouveaux articles introduisent des mesures
destinées à fournir à la municipalité des terrains
ou des sommes pouvant servir à établir ou maintenir des parcs,
des terrains de jeux et des espaces naturels. Ces nouveaux articles
assouplissent et amplifient considérablement le pouvoir actuellement
prévu par le paragraphe 8° du deuxième alinéa de 115,
que nous avons supprimé tantôt. Alors, ça nous introduit
dans une section très intéressante, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): 117.1.
M. Dufour: On dit que, lorsqu'on délivre un permis de
construction à l'égard d'un -immeuble, quand c'est la
première fois, il y a des ententes, il y a eu du cadastrage, la
municipalité a exigé le pourcentage de l'eau ou un montant
d'argent correspondant, mais là on parle d'un projet de
redéveloppement. En supposant que quelqu'un aurait fait diviser son lot
pour de la basse densité et qu'un peu plus tard ça change et
là on devient avec une densité plus forte, ça devient,
à mon point de vue, un redéveloppement. Le premier,
c'était un développement; on avait prévu telle chose,
telle chose, et il y a une partie... Mettons qu'on l'ait fait pour une partie
et là, après ça, on prend une partie de l'autre et on dit:
Ça, ça pourrait changer de vocation. On fait un
redéveloppement. Est-ce que, ça, ça veut dire que la
municipalité pourrait exiger qu'il y ait de nouveaux
déboursés faits au profit de la ville?
M. Ryan: Est-ce que...
M. Belgue: Je peux?
M. Ryan: Oui, monsieur.
M. Belgue: Oui, effectivement. D'abord, la municipalité
doit décider si c'est ça, pour elle, le redéveloppement.
Si elle veut conserver ce genre de projet comme un projet de
redéveloppement, on donne le choix.
M. Dufour: Oui. Ça, il faut que ce soit fait.
M. Belgue: si elle décidait de le faire, effectivement,
elle pourrait demander une autre contribution, mais elle doit, toutefois,
soustraire ce qui a déjà été payé. on ne
veut pas être dans une situation d'exiger plusieurs fois de payer le
plein montant. donc, on va soustraire. dans la situation que vous avez
mentionnée...
M. Dufour: Oui.
M. Belgue: ...elle ne paiera pas la différence parce que,
là, il va y avoir plus de monde. Donc, les besoins pour fins de parcs
pourraient être plus grands.
M. Dufour: Mais, comme le maximum, à venir jusqu'à
maintenant, c'était 10 % que le développeur cédait
à la municipalité, est-ce que ça voudrait dire qu'on
pourrait excéder les 10%?
M. Belgue: Bien, peut-être que le résultat global
pourrait être ça parce que, chaque fois qu'on exige le paiement,
le maximum est de 10 %. Mais, avec ce mécanisme de soustraire ce qui a
déjà été payé, finalement, le
résultat devrait être... Pour le projet final à
densité plus élevée, on ne paiera pas plus que 10 % de la
valeur du terrain, à ce moment-là. Ça ne changera pas le
pourcentage.
M. Dufour: Parce que, moi, j'ai eu connaissance que même un
individu qui aurait pu faire cadastrer son terrain, pour une raison ou pour une
autre aurait pu être obligé de débourser aussi le montant.
Et là c'est un individu; je ne parle pas de plusieurs terrains, un
terrain. Il aurait pu être obligé de le faire.
M. Belgue: Effectivement. Les dispositions actuelles, qui ne
prévoient pas, justement, la soustraction de ce qui a déjà
été payé, font que, si on fait plusieurs opérations
cadastrales, chaque fois qu'il y en a une, la municipalité,
légalement parlant, est obligée d'aller chercher une autre
contribution de 10 %. Et on trouve ça peut-être plus ou moins
juste aussi pour le contribuable.
M. Dufour: Elle était obligée de le faire?
M. Belgue: C'est parce que le texte de loi dit, actuellement,
que, quand il y a une opération cadastrale, si la municipalité a
décidé d'aller chercher un pourcentage, elle ne peut pas choisir:
pour cette opération cadastrale, je vais aller le chercher; deux ans
plus tard, je ne le ferai pas. Ça devrait être appliqué
d'une façon uniforme. (10 h 30)
M. Dufour: Mais ces règles-là ont changé,
ça ne fait pas beaucoup d'années. Anciennement,
l'opération cadastrale, quand elle était payée... Il y a
des municipalités qui ne la chargeaient pas du tout. Mais celles qui la
chargeaient, elles la chargeaient pour une fois. Tout ce qui était
concerné... C'était juste dans des cas de développement de
plusieurs lots. Les lots qui avaient déjà eu une charge, ils
n'étaient pas considérés. Je sais que cette
difficulté s'est pointée peut-être après la loi
d'urbanisme. Non? Elle a toujours existé?
M. Ryan: Mme la Présidente, je pense bien que c'est le
principe qui est établi ici, à 117.1, que la municipalité
peut «prescrire toute condition préalable». Les conditions,
ça va venir après.
M. Dufour: Je veux m'assurer aussi qu'on n'aura pas d'abus
là-dedans, parce que, si on peut charger deux fois, trois fois, quatre
fois, s'il y a de la spéculation sur des lots, on pourrait arriver avec
plusieurs...
M. Ryan: Non. Je pense que, plus loin, il y a beaucoup de
réponses à ces questions-là.
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 117.1?
M. Ryan: Ça va?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.2. M.
le ministre.
M. Ryan: Attendez un petit peu. Article 117.2. La condition
préalable, justement, prescrite à 117.1 «peut être
l'une des suivantes: soit que le propriétaire s'engage à
céder gratuitement à la municipalité un terrain qui, de
l'avis du conseil ou du comité exécutif, convient à
l'établissement ou à l'agrandissement d'un parc ou d'un terrain
de jeux ou au maintien d'un espace naturel, soit qu'il verse une somme à
la municipalité, soit qu'à la fois il prenne un tel engagement et
effectue un tel versement». Ça peut être l'une ou l'autre
des trois formules. «Le terrain que le propriétaire s'engage
à céder doit faire partie du site», verrons-nous plus loin.
Et on va dire, plus loin, que la valeur du site ou de la somme versée ne
peut pas dépasser 10 % de la valeur de ce terrain. Alors, ici, il y a
trois formes possibles de contribution du propriétaire à
l'aménagement d'un parc, d'un terrain de jeux ou à la
préservation d'un site naturel.
M. Dufour: Oui, mais il y a quelque chose que je trouve
dérangeant là-dedans. Ce n'est pas le pourcentage comme tel. Le
plafond ne me dérange pas, c'est le plancher. Dans la description, on
dit: «La condition préalable prescrite [...] peut être l'une
des suivantes: soit que le propriétaire s'engage à céder
gratuitement à la municipalité un terrain qui, de l'avis du
conseil ou du comité exécutif, convient à
l'établissement ou à l'agrandissement d'un parc ou d'un terrain
de jeux...». Mais, le terrain, et on ne parle pas d'un minimum, on ne dit
pas toutes les conditions et que, quand on développe, le pourcentage
doit être égal pour tout le monde. D'après moi, à la
façon dont c'est écrit, ça peut se faire par arbitraire.
Le conseil pourrait bien dire que, dans un cas, le terrain de 100 x 100, c'est
suffisant. D'abord, on remplit la condition «s'engage à
céder gratuitement à la municipalité un terrain qui, de
l'avis du conseil...». Si le conseil ou le comité exécutif
dit: Ça peut faire pour ce que j'ai, on va se contenter de ça. Il
n'y a pas de minimum. On dit «un terrain» et on ne fixe aucune
norme. Ce n'est pas ça que ça veut dire? Moi, je le lis comme
ça.
M. Ryan: Oui, c'est exactement ça. Mais c'est la
responsabilité de la municipalité parce que nous faisons
confiance au jugement et au sens des responsabilités des administrateurs
municipaux. Nous leur disons: Vous établirez, vous autres, la valeur
à partir de 0 % jusqu'à 10 %. Et, dans la contribution...
M. Dufour: mon interprétation est correcte, mais ça
veut dire que, dans un cas, ils pourraient accepter que ça
représente 2 % et, dans un autre cas, ça pourrait être 5
%.
M. Ryan: Vous voulez enlever ce pouvoir-là aux
municipalités, M. le député de Jonquière? On ne
connaît pas les conditions. Il peut arriver qu'une municipalité
trouve tellement d'avantages à un développement qu'elle va dire:
On va se contenter de 5 % parce que ce qu'on va retirer en taxes... C'est
ça qu'ils regardent, eux autres, surtout. Il va être tellement
important qu'on ne voudra pas le perdre au profit d'un autre qui essaie de les
attirer aussi. C'est comme ça que ça se passe.
M. Dufour: Là, il ne faudrait plus que vous me parliez de
l'étalement urbain.
M. Ryan: On en fait, des concessions, quand on veut avoir des
revenus de taxes.
M. Dufour: Là, c'est fini. Si c'est comme ça que
ça se passe, ça veut dire que c'est au plus fort la poche.
Là, vous ne pouvez plus parler d'étalement urbain, c'est au plus
fort la poche. Ça veut dire n'importe quoi. On peut même accepter
de n'avoir rien.
M. Ryan: Mais il va toujours y avoir une certaine concurrence. On
ne peut pas faire un collège avec le Québec.
M. Dufour: Ah! Ça a toujours été comme
ça, j'imagine. Vous ne changerez pas tout le monde parce que vous
décidez que vous le changez. Ça s'est passé... Avant, il y
avait des règles un peu plus serrées, puis ça n'a pas
empêché le Québec de se développer; si vous les
mettez trop desserrées... Moi, je vais vous dire mon opinion
là-dessus. Elle mérite peut-être d'être dite. Une
municipalité où il ne se produit rien, où il n'y a pas de
nouvelles industries, où il n'y a pas de nouveaux commerces majeurs,
elle n'a aucune raison de se développer, si ce n'est que pour satisfaire
ou faire plaisir au maire en place. Ce n'est pas vrai qu'une ville qui
construit ou qui développe, nécessairement il n'y a aucune raison
là-dessous. Si c'est juste une question de légitimer des
opérations cadastrales, puis de légitimer les gens qui vont faire
un peu de spéculation sur les terrains en disant: On va amener du monde,
je m'excuse, mais, au bout de 5 ans, puis au bout de 10 ans, les
municipalités vont avoir des moyens problèmes. Ce n'est pas parce
qu'il y a un contribuable qui s'installe que la ville s'enrichit. Humainement
parlant, elle peut s'enrichir, mais, au point de vue économique, ce
n'est pas vrai. La ville va être en banqueroute, puis en faillite. Il y a
trop de municipalités qui se développent et qui n'ont pas de
vocation. Il faut au moins décider si elle a une vocation ou non, avant
de développer. S'il se produit un phénomène, une grosse
industrie comme Lauralco, et que la municipalité développe
quelque peu à cause de ça, c'est justifiable, mais, s'il ne se
produit rien, pourquoi une municipalité va grossir? Pour faire plaisir
à qui? Le conseil municipal va dire: Notre ville a grossi. Mais ce n'est
pas le but. La population n'augmente pas, puis on donne de plus en plus de
services, puis on ajoute de plus en plus de maisons. Il y a quelque chose qui
n'est pas correct là-dedans, en tout cas comme approche.
Par rapport à ça, c'est évident que le conseil peut
décider lot par lot, mais il doit l'écrire quelque part. Je ne
sais pas si on l'a prévu. Comment c'était avant? Comment
ça se passait? Si le conseil est obligé d'établir toutes
ces règles, ce n'est pas juste... Là, on est rendu que, dans les
conseils municipaux, ça va être quoi? Ils vont passer leur temps
à négocier, puis à faire des approches pour dire: Si tu me
donnes ça... Il va se développer des choses là-dedans; en
tout cas, je peux vous dire que, d'ici à quelques années, on va
peut-être avoir du plaisir là-dedans, il va falloir retoucher
à ça.
M. Ryan: Ici, on ne parle pas encore du taux, on anticipe. Le
taux vient plus loin, d'ailleurs. Tout ce qu'on dit, c'est que la condition
préalable prescrite en vertu de 117.1 qui doit présider à
l'octroi d'un permis de construction pour un projet de redéveloppement,
ça va être soit que le propriétaire s'engage à
céder gratuitement à la municipalité un terrain
jugé convenable pour l'établissement d'un parc ou d'un terrain de
jeux ou pour le maintien d'un site naturel, d'un espace naturel, soit qu'il va
verser une contribution financière, ou un mélange des deux. Je
pense bien que, là-dessus, il n'y a pas de problème. Je pense
bien qu'on s'entend là-dessus. J'espère.
M. Dufour: Excepté que quelqu'un qui est bien fin avec un
conseil municipal et tout ça, il va négocier à rabais.
Vous savez bien que... Est-ce qu'on peut garantir que l'ensemble des
contribuables y trouvent leur profit par rapport à ça? C'est
ça, ma question. Si vous pouvez me convaincre que c'est le contraire,
que, oui, la communauté va avoir raison...
M. Ryan: II y a un article suivant qui prescrit les règles
devant présider au calcul pour ces opérations-là. Ce n'est
pas laissé à l'arbitraire de M. le maire.
M. Dufour: Je le demande depuis tantôt, puis je n'ai pas de
réponse.
M. Ryan: Non, non. Mais on vous dit qu'on a hâte de passer
à l'article 117.3.
M. Dufour: Non, non, mais ce n'est pas une réponse.
M. Ryan: Ha, ha, ha! À 117.2, on ne peut pas en sortir ce
qui n'y est pas.
M. Dufour: En tout cas, moi, j'aimerais qu'on attende... Je ne
serais peut-être pas prêt à l'adopter tout de suite. On
pourrait aller à 117.3.
M. Ryan: Pas de problème.
M. Dufour: Si c'est satisfaisant, on les prendra tous les
deux.
La Présidente (Mme Bélanger): On peut aller
à l'article 117.3.
M. Ryan: Pas de problème, pas de problème. Vous
connaissez notre souplesse.
M. Dufour: On peut le suspendre temporairement.
La Présidente (Mme Bélanger): On l'adoptera dans
son ensemble, après. L'article 117.3. (10 h 40)
M. Ryan: Justement, «le règlement qui contient une
disposition édictée en vertu de l'article 117.1 doit
établir les règles de calcul de la superficie de terrain qui doit
être cédée ou de la somme qui doit être
versée. Il peut, à cette fin, définir des
catégories de terrains selon les usages auxquels peuvent être
destinés les sites et les immeubles qui s'y trouvent, selon leur
superficie ou selon ces deux critères à la fois, délimiter
des parties du territoire d'application de la disposition ou former des
combinaisons faisant appel à une catégorie de terrains et
à une partie de territoire. Les règles de calcul [...] peuvent
varier selon ces catégories, parties ou combinaisons.» Elles
peuvent varier selon que la condition prescrite est soit un engagement à
céder du terrain, soit un versement seulement, soit les deux à la
fois.
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: Est-ce que ça va, ça?
M. Dufour: Bien, l'autre serait correct.
M. Ryan: Ça va aussi? Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Les articles 117.2 et
117.3 sont adoptés. L'article 117.4.
M. Ryan: Nous en venons aux 10 % dont nous avons amplement
discuté. Ici, il y a une protection qui est établie pour le
propriétaire appelé à céder du terrain ou à
verser une contribution. On dit que cette contribution ne devra pas
excéder 10 % de la valeur du site dont le mode de détermination
sera établi à l'article subséquent. On a parlé de
ça, tantôt. Je pense que...
M. Dufour: Qui établit la valeur du site?
«C'est-u» l'évaluateur municipal ou si c'est la valeur du
marché après, avant? Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 117.4. L'article 117.5.
M. Ryan: «Une entente...» On crée une
exception, ici, à l'application des règles de calcul et du
maximum lorsque la municipalité et le propriétaire s'entendent
sur la cession d'un terrain non compris dans le site. On présume qu'il
s'agit alors d'un accord mutuellement profitable. Il pourrait être
difficile d'appliquer les règles de calcul et de maximum dans un
contexte où le terrain à céder est peut-être d'une
autre classe que le site.
M. Dufour: Ça, ça nous semble nouveau. Pourquoi on
ne prévoit pas des règles qu'on connaît bien, puis qui ne
laissent pas place à l'interprétation? Par exemple, quelqu'un
voudrait céder un terrain ailleurs; il n'y a rien qui empêche la
municipalité de prendre une somme d'argent, puis de la consacrer
à acheter un terrain ailleurs au lieu de faire un échange. Pour
moi, c'est moins mêlant, ce serait plus clair. Voyez-vous, quelqu'un dit:
Je veux avoir un terrain, on s'entend. Je n'ai pas de terrain dans mon site,
puis, d'ailleurs, on n'a pas besoin de parc, ça arrive. On dit:
Voulez-vous accepter de l'argent? Le gars dit non. Le développeur dit:
Je pourrais peut-être avoir un terrain qui vous intéresse, quelque
part par là. Il pourrait établir le montant, mais, ça, ce
n'est pas à nous autres à le déterminer, à dire:
À 10 %, c'est tant. La municipalité se revire, après
ça, puis elle dit: Moi, je veux engager...
Je pense que, pour des opérations cadastrales, puis le
développement futur, ce serait beaucoup plus facile à en tenir
compte. Moi, c'est l'impression que j'ai. Je ne sais pas si c'est...
M. Ryan: C'est ça. Ils pourront très bien faire
ça. Il n'y a rien qui interdit de faire ce que vous dites. Ça
peut très bien être fait. De là à l'imposer par la
loi, je pense que ce serait pousser trop loin. Mais tout ça est
parfaitement possible. Déjà, on a approuvé le principe de
ceci dans l'article 177.2, mais ça ne change pas le bien-fondé de
la proposition qui est faite. Ils voudraient que ça se passe de telle
manière. Nous autres, on dit: Ils se sont entendus sur un autre site,
très bien. Alors, les règles de calcul qu'on a ici ne
s'appliquent pas. C'est évident qu'elles ne peuvent pas s'appliquer.
S'il fallait qu'il y ait un terrain qui soit enlevé, il n'y en aurait
pas.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.5 est
adopté. L'article 117.6.
M. Ryan: Là, c'est la valeur du terrain devant être
cédé; comment sera-t-elle établie? Elle «est
établie selon les concepts applicables en matière
d'expropriation». La «valeur est établie, aux frais du
propriétaire, par un évaluateur agréé
mandaté par la municipalité». «Malgré les
trois premiers alinéas, le règlement peut prévoir
l'utilisation du rôle d'évaluation foncière de la
municipalité. Dans un tel cas, si un terrain, y compris le site, dont la
valeur doit être établie constitue, à la date visée
au premier alinéa, une unité d'évaluation inscrite au
rôle ou une partie d'une telle unité dont la valeur est
distinctement inscrite au rôle, sa valeur aux fins de la présente
section est le produit que l'on obtient en multipliant la valeur inscrite au
rôle de l'unité ou de sa partie correspondant au terrain dont la
valeur doit être
établie, selon le cas, par le facteur du rôle établi
conformément à l'article 264 de la Loi sur la fiscalité
municipale.» Alors, le règlement peut prévoir que ça
va être le rôle qui va servir de base de calcul et il pourra
arriver également que ce soit une valeur établie par un
évaluateur professionnel désigné par la
municipalité, mais agissant aux frais du propriétaire.
M. Dufour: II n'y a pas de place pour un litige. C'est la
municipalité qui a le dernier mot là-dedans...
M. Ryan: Dans ça, oui.
M. Dufour: ...par l'évaluateur. C'est l'éva-luateur
qui a le dernier mot.
M. Ryan: c'est ça. sauf qu'on va voir tantôt,
à l'article 117.7, une possibilité de recours devant la chambre
de l'expropriation de la cour du québec.
M. Dufour: L'évaluateur agréé mandaté
par la municipalité.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article
117.6,ça va. j'appelle l'article 117.7.
M. Ryan: Nous venons de le voir. L'article 117.7, c'est la
possibilité d'un recours à la chambre de l'expropriation de la
cour du québec, autant de la part de la municipalité que de la
part du propriétaire.
La Présidente (Mme Bélanger): Le
propriétaire paie pareil. Ça va pour l'article 117.7?
M. Dufour: C'est le même principe qu'on a au point de vue
de la fiscalité municipale, si quelqu'un conteste. Si c'est un gros qui.
conteste, est-ce qu'il va être obligé de céder pareil, en
supposant? La fiscalité municipale, quand c'est un gros, là, il
n'est pas obligé de déposer son argent. Il peut contester et ne
pas payer ses taxes. Oui, oui, oui, une compagnie. Voyons! Il y a deux poids,
deux mesures dans ça. Je ne sais pas là-dedans si ça va
être pareil. Dans les contestations d'évaluation municipale, il y
a des industries qui se permettent de ne pas payer leurs taxes. Le gros...
M. Ryan: Vous savez celui qui est protégé par vos
textes législatifs.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Un gros, un riche, un méchant. (10 h 50)
La Présidente (Mme Bélanger): Si c'est un gros, il
a encore plus d'argent pour payer.
M. Morin: Moi, je ne comprends pas. J'aimerais qu'on m'explique
l'utilité de reprendre dans cette loi-là, comme dans tous les
articles qui viennent, tout ce qui touche la Loi sur l'expropriation.
Finalement, ce qui est compris dans la Loi sur l'expropriation ne couvre pas
nécessairement toutes ces situations?
Une voix: L'expropriation, c'est la municipalité qui veut
avoir un terrain et qui s'obstine sur le prix qu'elle va payer au
propriétaire. Là, c'est le contraire.
M. Morin: J'imagine que ce n'était pas pratique de
modifier la Loi sur l'expropriation pour couvrir ces situations. J'ai vu plus
loin, évidemment, qu'on dit que la Loi sur l'expropriation s'applique en
autant qu'elle n'est pas incompatible ou contraire aux articles qu'on a
là. Ça ne risque pas de provoquer, je ne sais pas, des secteurs
confus?
M. Ryan: L'expropriation ne relève pas de la
compétence du ministre des Affaires municipales. Elle relève de
la compétence soit du ministre des Transports, soit du ministre de la
Justice. Ça dépend. Le ministre des Transports a beaucoup
à faire là-dedans. Nous autres, on prend juste les
éléments qui sont nécessaires pour les fins de
l'opération plutôt limitée qui est ici
envisagée.
M. Morin: C'est un peu comme le fardeau de la preuve au niveau de
la Loi sur l'expropriation. Est-ce qu'il n'appartient pas nécessairement
à celui qui conteste l'évaluation? Oui.
M. Ryan: On va le voir tantôt. On a un article qui traite
de ça, l'article 117.10.
M. Morin: C'est toujours la municipalité, normalement, qui
paie des frais.
M. Ryan: Mme la Présidente, je suggérerais que nous
prenions une décision au sujet de l'article 117.7.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va,
l'article 117.7?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
L'article 117.8.
M. Ryan: Là, on décrit la procédure à
suivre pour saisir la Chambre de l'expropriation d'une demande d'examen. Je
pense que chacun peut lire ça pour son propre bénéfice. Je
pense bien que ça ne pose pas de problème particulier, même
si c'est assez nouveau.
M. Morin: C'est ça. Mais ça, c'est la même
chose.
M. Ryan: Oui. C'est pas mal du même ordre que bien des
choses qu'on a vues jusqu'à maintenant.
M. Dufour: Quand il y a une contestation comme ça, qui
est-ce qui paie? C'est à chacun ses frais?
M. Ryan: C'est la cour qui va décider.
M. Morin: Pardon?
M. Ryan: C'est la cour qui va décider dans son jugement,
j'imagine. On l'a plus loin, ça.
M. Morin: C'est celui qui conteste l'évaluation, dans ce
cas-ci.
M. Ryan: «Elle statue également sur les
dépens.» Vous allez voir ça à 117.11. Je vois que
vous avez une volonté d'anticipation qui s'accroît, et on est
prêts à collaborer.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 117.8?
M. Morin: C'est parce qu'on veut...
M. Dufour: Qui l'eût cru?
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.8,
adopté. J'appelle l'article 117.9.
M. Morin: On ne veut pas se faire accuser de retarder les
travaux, ce coup-là.
M. Ryan: Non, non, pas du tout.
M. Dufour: C'est compliqué, ça.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.9.
M. Ryan: Ici, je pense bien que c'est encore des questions de
modalités, ça, pour que les deux parties puissent être
vraiment engagées dans la contestation. Là, on dit comment
ça va se passer. C'est de la tuyauterie.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 117.9?
M. Dufour: C'est une tuyauterie importante. C'est
adopté.
M. Ryan: Oui. Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
117.10.
M. Ryan: Ici, la règle établie découle de la
méthode que l'on a choisie. Si on décide que la valeur de la
propriété sera établie par un évaluateur
professionnel et qu'il y en a un des deux qui conteste la valeur
établie, c'est normal qu'il lui incombe de faire la preuve de son
assertion, de son allégation. On ne peut pas demander à celui qui
accepte le jugement de prouver que ce jugement-là était bon, il a
payé le gars pour faire ça.
M. Morin: Comment vous allez gérer ça par rapport
à la Loi sur l'expropriation, lorsqu'il s'agit, là... En dehors
de ces cas-là, un simple contribuable qui est exproprié par la
municipalité, à ce moment-là, si ça se ramasse
devant la Chambre, c'est la municipalité qui paie les frais, sauf les
frais d'avocat ou... Il y a une certaine catégorie de frais que la
municipalité n'a pas à assumer, mais ce qu'on appelle les frais
admissibles, c'est la municipalité. Comment vous allez gérer
ça? Comment vous allez faire la distinction lorsqu'il s'agit de cas
régis par la Loi sur l'expropriation et ces cas-là, la ligne de
démarcation qui va faire que, dans ces cas-là, c'est celui qui
conteste l'évaluation qui paie?
M. Ryan: Les frais, ça va venir après ça.
C'est le fardeau de la preuve, ici.
M. Morin: Eh bien, mettons le fardeau de la preuve. O.K. Oublions
les frais.
M. Ryan: Ce n'est pas la même chose.
M. Morin: Uniquement le fardeau de la preuve.
M. Ryan: Oui, mais...
M. Morin: On va y revenir plus tard, oui.
M. Ryan: Regardez, il me semble que c'est un principe de logique
élémentaire qu'il incombe à celui qui conteste une
décision prise par un intervenant, définie dans la loi, de faire
la preuve qu'il s'est trompé. C'est ça qu'on dit, ici. On fait
intervenir l'évaluateur professionnel et, vous, vous contestez; vous
êtes le propriétaire ou la municipalité, il vous incombera
de prouver qu'il a erré. Les frais, c'est une autre chose. Ça va
être traité, ça, dans 117.11.
M. Morin: Mais, selon la Loi sur l'expropriation, ce n'est pas la
municipalité qui a le fardeau de la preuve?
M. Ryan: Oui. M. Morin: Oui.
M. Ryan: En général. M. Dufour: Tout le
temps.
M. Ryan: Oui, parce que c'est elle qui veut s'emparer du bien
d'un autre. Elle lui arrache son bien pour le bien général, et il
est normal qu'elle fasse la preuve qu'il vaut tant parce que c'est elle qui va
payer. Il faut qu'elle fasse la preuve qu'il vaut tant et pas plus.
M. Morin: Oui, mais, dans ce cas-là, c'est un peu
ça qui se produit. C'est une mésentente sur une
évaluation.
M. Ryan: Oui, mais ici on a prévu une autre
procédure. On fait intervenir l'évaluateur. C'est ça qui
est la différence. C'est une exception au régime
général, d'accord. C'est pour simplifier les choses qu'on fait
ça, parce que, dans la grande majorité des cas...
M. Morin: je me méfie de ces simplifications-là
parce que vous savez qu'entre les lois municipales il y a un problème
d'harmonisation assez sérieux.
M. Ryan: Oui. Celui-ci, il est bien, bien campé, il est
bien identifié et il est fait délibérément.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 117.10? Adopté. J'appelle l'article 117.11. M. le
ministre.
M. Ryan: Alors, la Chambre, par une décision
motivée, peut «soit confirmer la valeur établie par
l'évaluateur, soit l'infirmer et établir la valeur du terrain
visé à la date de la réception par la municipalité
de la demande de permis de construction [...] selon le cas; elle n'est pas
tenue d'établir une valeur qui se situe entre celles proposées
par les parties. Elle statue également sur les dépens.»
M. Morin: Qu'est-ce qu'il y a de nouveau dans ce texte-là
par rapport à la Loi sur l'expropriation? Dites-moi en quoi ça
diffère des articles qu'on retrouve dans la Loi sur l'expropriation.
Dites-moi ça. Tout ce qui est écrit là, on le retrouve
dans la Loi sur l'expropriation. À moins qu'il n'y ait quelque chose
de... En quoi ça diffère de la Loi sur l'expropriation, ce
texte-là?
M. Ryan: Ici, regardez. Regardez, là...
M. Morin: On retrouve ça presque intégralement dans
la Loi sur l'expropriation. Bien, ne dites pas non.
M. Ryan: Cette situation-là est unique. C'est un cas
où un propriétaire va être obligé de céder un
terrain pour des fins précises. La valeur de ce terrain-là est
établie suivant le règlement de la municipalité. Ça
peut être la valeur inscrite au rôle, ça peut être une
valeur qui va être déterminée par un évaluateur
professionnel. C'est dans ce cas-là que la Chambre va intervenir. C'est
ce qu'on prévoit ici, tout le long.
(Consultation)
M. Ryan: Alors, c'est seulement dans les cas où la valeur
a été établie par un évaluateur que le recours
à la Chambre de l'expropriation de la Cour du Québec est
prévu par la loi. Alors, une fois que le recours est prévu, il
faut bien qu'il y ait un pouvoir de décision. C'est ce qui est dit ici,
tout simplement.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
ça va pour l'article 117.11?
M. Dufour: Est-ce que...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: ...la Chambre pourrait décider que
l'évaluateur a erré, puis que ce serait plus élevé
que la valeur fixée? Elle pourrait aller plus haut que la valeur de
l'évaluateur même si ce n'est pas à la demande de la
municipalité.
M. Ryan: Elle peut infirmer la valeur et l'établir
à la date de la réception de la demande de permis. Elle peut
l'infirmer, puis établir la valeur. Donc, elle dit: Votre jugement n'est
pas bon, on peut l'établir en plus ou en moins.
Une voix: Es-tu content?
M. Dufour: Non, non. Je ne suis pas content, mais je comprends
ça.
M. Ryan: Je pense que vous êtes bien satisfait de cette
disposition-là, malgré les apparences.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.11 est
adopté. L'article 117.12.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Un peu de bougonnement...
M. Morin: C'est des préjugés, ça. Vous
n'avez pas le droit de juger...
M. Dufour: Sur des apparences.
M. Ryan: J'ai le droit de distinguer entre le bougonnement et
l'opinion et la conviction. Le bougonnement peut être de bonne...
M. Morin: II faut bien que ce soit là. M. Ryan:
Est-ce que ça va?
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.12.
M. Dufour: Ça, c'est une question pour mon information. Un
coup que la Chambre de l'expropriation s'est prononcée, est-ce qu'il y a
d'autres mécanismes qui pourraient contester ça? Il n'y en a pas?
Moi, je ne me rappelle pas avoir vu... Est-ce que quelqu'un pourrait aller plus
loin que ça? Là, c'est juste une information.
M. Ryan: M. Carrier indique que ses jugements sont sans
appel.
M. Dufour: Ses jugements...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que ça
va pour l'article 177.12?
M. Dufour: Je ne me rappelle pas avoir vu une évaluation
fixée par un tribunal contestée.
M. Ryan: Moi, je n'ai jamais eu les moyens d'aller là.
M. Dufour: Bien, les municipalités, on y est allés,
nous autres.
M. Ryan: Mais je n'ai pas été maire, je l'ai dit
souvent.
M. Morin: Oui, oui, c'est ça. À moins que...
Évidemment, la Chambre...
M. Ryan: C'est un privilège que vous avez, pas seul,
ici.
M. Dufour: Est-ce qu'il y en a une qui... M. Morin:
Ça peut être contesté.
M. Ryan: Aujourd'hui, oui. Seul, ici, aujourd'hui.
M. Morin: Ce n'est pas le jugement sur l'évaluation qui
est contesté, mais je pense qu'on peut quand même contester si la
Chambre dépasse son mandat.
M. Ryan: C'est entendu. Le pouvoir général de
surveillance des tribunaux s'applique, oui.
M. Morin: Ça, ça peut être porté
à un autre niveau. Mais, au niveau de l'évaluation comme telle,
c'est sans appel.
M. Ryan: Je suis content que M. Carrier vérifie parce
qu'il est porté à exclure ça, ces appels-là. Il est
porté à considérer que son opinion est définitive.
C'est ça. «Est également sujette à appel, sur
permission d'un juge de la Cour d'appel, toute ordonnance de la Chambre sur une
question de droit ou de compétence.»
M. Morin: C'est ça.
M. Ryan: C'est bien ça. Alors, on s'entendait, tout le
monde, Mme la Présidente. C'est de bon augure.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.12 est
adopté. L'article 117.13.
M. Ryan: J'aime mieux ne pas faire de commentaire. C'est des
choses tellement évidentes que tout commentaire risquerait de rendre les
affaires moins claires.
La Présidente (Mme Bélanger): Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha! Tous les moyens du bord.
La Présidente (Mme Bélanger): Ce qui veut dire que
l'article 117.13 est adopté.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.14.
M. Ryan: Alors, c'est l'inverse de l'autre, mais c'est aussi
clair. Il y en a un, c'est quand il n'est pas assez payé...
M. Morin: Ça, c'est des choses...
M. Ryan: ...et l'autre, quand il est trop payé.
M. Morin: Ça me paraît farfelu... M. Ryan:
Ça va?
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.14,
adopté. L'article 117.15.
M. Morin: ...ces affaires-là. Si tu as donné un
petit montant de trop, il faut que tu le reprennes.
M. Ryan: Quoi?
M. Dufour: L'article 117.14 est adopté. On est rendus
à 117.15.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 117.15.
M. Ryan: Des commentaires là-dessus, M. le conseiller?
Ça va? (11 heures)
M. Dufour: Y a-t-il des explications?
M. Ryan: Non. Je m'enquérais d'une manière
gratuite, comme toujours.
Une voix: Ah, O.K.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Je n'ai jamais
d'arrière-pensées.
La Présidente (Mme Bélanger): Pas sûr.
M. Ryan: Des calculs, oui. Oui, pas sûr non plus, vous avez
raison.
La Présidente (Mme Bélanger): Ha, ha, ha!
M. Ryan: Même quand on croit les ignorer, ils sont
là. Alors, l'article 117.15 semble être de bonne inspiration. Un
terrain qui a été cédé pour les fins
décrites à 117.1 ne peut servir qu'à ces fins-là,
de même que les sommes qui ont été perçues au titre
du même article. On prévoit un cas, là. Le dernier
paragraphe mérite de retenir notre attention: La Communauté
urbaine de Montréal et toute municipalité dont le territoire est
compris dans celui de la communauté urbaine «peuvent conclure une
entente selon laquelle la municipalité cède à la
Communauté, aux fins de l'exercice par celle-ci de sa compétence
en matière de parcs régionaux, une partie des terrains ou du
fonds visés au présent article». La Communauté a
fait cette demande de manière tout à fait justifiée, je
pense bien. Il ne faudrait pas qu'on arrive à une situation où
une municipalité...
M. Dufour: II semblerait aussi qu'il y ait des
municipalités ou des MRC qui s'apprêtent, à travers leurs
plans, là, à décréter des parcs à
caractère régional. J'ai comme l'impression que...
M. Ryan: On y vient plus loin, à ça.
M. Dufour: Oui. Mais non. Quand vous dites que la
communauté urbaine a fait une demande spécifique, ça peut
arriver ailleurs aussi.
M. Ryan: Oui, oui, c'est sûr.
M. Dufour: II pourrait y avoir les mêmes...
M. Ryan: C'est pour ça que l'UMRCQ nous l'avait
demandé, et nous avons décidé d'ajouter des dispositions
spéciales traitant des MRC aussi qui se verront conférer des
possibilités comparables.
M. Dufour: Par rapport à l'utilisation, à
l'accumulation de fonds par des cessions de terrains, est-ce qu'il y a des
éléments différents de ce qui existait auparavant?
Là, on parle de la construction. Il me semble qu'on avait le droit
avant, mais c'est juste pour me le confirmer: «comprend la construction
sur celui-ci d'un bâtiment».
M. Ryan: Peut-être que M. Belgue pourra nous donner
quelques explications sur ce point.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Belgue.
M. Belgue: Oui. Il y a quelques éléments qui
permettent une utilisation un peu plus grande du fonds. On mentionne que
ça peut être utilisé pour l'acquisition d'espaces naturels,
parce qu'on a toujours eu une certaine incertitude: est-ce qu'un parc et un
espace naturel sont la même chose? Donc, ici, clairement, on dit: Pour
fins de conservation, on pourrait acquérir pour les espaces naturels,
pour les actions de verdissement, donc plantation d'arbres, surtout en milieu
urbain, et aussi construction de bâtiments qui sont reliés au
parc. Il y a eu un certain nombre de questionnements dans les
municipalités: Est-ce qu'on peut construire un chalet dans le parc
à partir du fonds? Donc, ici, on veut clarifier ça, tout en
disant: C'est vraiment relié au parc, ce n'est pas pour faire d'autres
types de bâtiments, toujours à la demande des
municipalités.
M. Dufour: Avant, ce n'était pas clair, clair, ce
bout-là.
M. Belgue: C'est ça.
M. Dufour: Est-ce qu'il y avait des municipalités qui
avaient tendance à le faire?
M. Belgue: Je pense que ça arrivait qu'on
interprétait «aménagement de parcs» dans un sens plus
large.
M. Ryan: Ça va?
M. Dufour: Et l'entretien des végétaux, les planter
et les entretenir sur les propriétés... Quand on parle
d'entretenir des végétaux, et de les planter, ça voudrait
dire qu'on pourrait prendre des sommes d'argent provenant du fonds pour faire
l'entretien?
M. Belgue: Dans ce cas spécifique parce que, souvent, on a
de bonnes intentions: on fait des plantations, des aménagements
paysagers et, les années subséquentes, la municipalité se
trouve à avoir des difficultés à financer l'entretien.
Donc, on perd finalement l'investissement qu'on a fait.
M. Dufour: Oui, là, je comprends pour des immobilisations,
mais pour de l'entretien? Êtes-vous sûr que c'est ça qu'on
cherche? Parce que, là, si c'est vrai qu'on peut l'extensionner pour de
l'entretien, ça pourrait être vrai aussi pour de
l'amélioration de bâtiments, ça pourrait être
vrai
pour du chauffage, ça pourrait être vrai pour de
l'éclairage. Un coup que la bâtisse est sur le terrain, elle va
demander de l'entretien. Moi, en tout cas, le mot «entretien» par
rapport à ça, ça m'inquiète un peu parce que ces
montants-là sont vraiment faits pour de l'immobilisation. Je comprends
que, quand on plante des arbres, on met des végétaux, ça
dépasse un peu l'entretien. C'est un entretien beaucoup plus grand.
Ça peut être de l'immobilisation parce que, des arbres, ça
vaut des sous, mais de l'entretien normal... Là, on va
jusque-là.
M. Belgue: Oui. Il faut dire que ce n'est pas l'entretien des
bâtiments. On dit: L'entretien des végétaux, c'est
plutôt spécifique à ça. Donc, c'est le
problème de l'aménagement paysager qui se
détériore.
M. Dufour: Oui, je comprends; seulement, pour la bâtisse
qui est là, la municipalité pourrait bien dire, en extensionnant
parce que c'est à l'intérieur des mêmes paragraphes: Vous
vous permettez d'entretenir des végétaux... Quel juge ou quelle
personne pourrait déterminer que la municipalité n'est pas en
droit d'entretenir sa bâtisse si elle n'a pas d'argent? Plutôt que
d'emprunter, elle va dire: Je vais entretenir ma bâtisse. J'entretiens
des végétaux. Ils attachent de l'importance aux
végétaux, puis, la bâtisse, ce n'est pas important?
Moi, je pense que, là-dedans, il y a un point important qui est
soulevé, c'est qu'on peut le permettre pour de l'immobilisation, mais on
va jusqu'à l'entretien. Puis l'entretien, à ce moment-là,
on peut l'extensionner à n'importe quoi. On devrait permettre qu'il y
ait de l'immobilisation. Je pense que c'est pour ça qu'on a fait
ça. Mais faire de l'entretien, même sur des arbres, on ne pourrait
pas aller aussi loin que ça. Un coup que les arbres sont plantés,
la municipalité, ça rentre dans...
Non, non, mais, quand on emprunte une somme pour construire une
bâtisse... Non, mais la municipalité est supposée
s'entretenir. Voyons! C'est dans la normale des choses. Une municipalité
qui emprunte pour acheter une bâtisse pour construire un immeuble, elle
n'emprunte pas pour faire de l'entretien. C'est pour la construction.
L'entretien, ça rentre sous l'opération normale, puis ça
devrait être la même chose pour ça. C'est quoi, la
différence? Pourquoi me dites-vous que, là, vous êtes
obligés de prévoir de l'argent ou ce montant-là pour de
l'entretien? Expliquez-moi donc ça, voir! Vous êtes en train de me
donner un cours d'administration municipale. Je ne connais rien
là-dedans, moi.
M. Belgue: Si je peux donner l'exemple d'une municipalité
qui est relativement bien développée, où le territoire est
presque complètement développé, donc elle n'aura
peut-être pas besoin d'acquérir d'autres parcs, mais elle a un
grand besoin d'entretenir les parcs qui sont là, de s'assurer qu'ils
sont très fonctionnels et que l'aménagement, l'investissement qui
a été fait demeure. Dans ce cas-là, ça permet au
moins à la municipalité de dire: L'argent que je vais recueillir,
je peux l'utiliser pour mes parcs, pour les garder en bon état.
M. Dufour: Vous ouvrez la porte à n'importe quoi.
M. Ryan: II y a un point, là. C'est un fonds
spécial qu'on constitue. C'est vraiment un fonds d'immobilisation.
M. - Dufour: C'est un fonds spécial pour de l'immeuble,
pas pour de l'entretien.
M. Ryan: C'est pour le développement de parcs et d'espaces
récréatifs.
M. Dufour: Mais le parc, un coup qu'il est construit?
M. Ryan: là, vous allez leur permettre d'entretenir des
fleurs avec ça, puis tout, là. je ne sais pas si c'est absolument
nécessaire d'aller aussi loin que ça.
M. Dufour: Moi, je vous dis, M. le ministre,...
M. Ryan: J'écoute toujours, je pense bien... Une voix:
Pas toujours, mais... En tout cas!
M. Ryan: Des fois plus laborieusement, ça dépend du
contenu. Dans ce cas-ci, je pense que la remarque est très pertinente.
Je vois le souci du député de Jonquière de ne pas
multiplier des fonds qui vont seivir à des fins de fonctionnement et de
préserver le principe d'«account-ability» en matière
de fonctionnement. Je pense que c'est important. On a déjà des
problèmes avec des paramunicipales qui ne sont pas faciles. Il ne
faudrait pas aboutir à quelque chose d'équivalent ici. On va
prendre ça en considération, puis on va vous revenir un peu plus
tard, voir si c'est possible de...
M. Dufour: sûrement. j'ai juste à faire sauter,
à une couple de places, deux ou trois lignes. moi, je peux vous dire
où on peut le faire.
M. Ryan: Si vous voulez préparer un projet d'amendement en
consultation avec nous, on l'examinera volontiers. Je voudrais entendre l'avis
de nos conseillers avant.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
117.15 est suspendu. (11 h 10)
M. Dufour: On a juste à sauter «les
entretenir» et vous allez probablement rejoindre ce que j'ai
exprimé. C'est juste «les entretenir». C'est là
que...
M. Ryan: «Acheter des végétaux et les
planter», ça ne vous crée pas de problème?
M. Dufour: Bien, ça pourrait parce que, moi, je pense
qu'une municipalité, vraiment, devrait se contenter de l'immobilisation
qui a une nature permanente. Les végétaux, on peut en acheter et
ils peuvent mourir d'ici à deux ans. On serait obligés de
recommencer. Si la municipalité ne sait pas quoi faire, on va lui
dire.
M. Ryan: On pourrait laisser «acheter des
végétaux et les planter». L'entretien, ça devrait
aller sur le budget de fonctionnement. C'est que ça répondait
à une demande de la ville de Montréal, et notre sous-ministre
associé veut toujours plaire aux municipalités, compenser pour
les chagrins que d'autres leur causent.
M. Dufour: Moi, je pense que c'est acceptable.
M. Ryan: Oui. Ça irait, ça.
M. Dufour: Oui. Je suis prêt à faire ce
compromis-là.
M. Ryan: Je pense qu'on est prêts à faire ce
compromis-là qui est honorable. Ça va?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
117.15 est suspendu. On va déposer un amendement.
M. Ryan: Nous allons vous présenter un amendement. Nous
vous présenterons un amendement. Vous pouvez passer à 117.16, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger):' L'article
117.16.
M. Ryan: Ici, c'est pour des fins de taxation, d'après ce
que je comprends.
M. Dufour: Mais, si ce n'est pas une taxe, si ce n'est pas une
compensation, si ce n'est pas un mode de tarification, est-ce que... On a dit
quelque part que la municipalité peut se faire payer, qu'elle a un droit
de se faire payer. Comment elle va l'exercer, ce droit-là? Si ce n'est
pas une taxe, si ce n'est pas une compensation, si ce n'est pas un mode de
tarification, c'est un don?
M. Ryan: C'est ça. Elle ne donnera pas de permis si la
condition n'est pas remplie. C'est une condition préalable, on l'a vu
à 117.1. Je pense que les effets potentiels de l'absence de toute
distinction ici sont clairement illustrés dans les notes qui vous ont
été communiquées, d'ailleurs, dans un esprit de
collaboration qui caractérise le gouvernement. Une municipalité
devrait tenir compte de cette somme dans l'établissement de son taux
global de taxation si c'était considéré comme une taxe. Ou
encore une commission scolaire pourrait prétendre qu'elle n'a pas
versé la somme au motif que la compensation tenant lieu de taxe
versée par le gouvernement à l'égard du site tient lieu
aussi de cette somme. C'est ces complications-là qu'on veut
éviter. Je suis content de constater que nous nous comprenons.
M. Dufour: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 117.16?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on va le
laisser suspendu, l'article 50, en attendant l'amendement à l'article
117.15. J'appelle l'article 51. M. le ministre.
Le règlement de construction
M. Ryan: L'article 51 apporte une légère
modification à l'article 118 de la loi actuelle de manière
à permettre... Il supprime la mention «portée au rôle
d'évaluation» parce que ça peut être limitatif.
Celle-ci, d'après l'expérience qu'on a faite de cet article, peut
être interprétée de manière limitative et on nous
dit qu'il est incorrect de présumer que chaque bâtiment voit sa
valeur inscrite au rôle. C'est la valeur globale de l'ensemble des
bâtiments compris dans l'unité d'évaluation qui
apparaît au rôle.
M. Morin: Oui, mais on va se baser sur quoi, à ce
moment-là?
M. Ryan: M. Carrier pourrait peut-être donner des
explications complémentaires.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Carrier.
M. Carrier: On va se baser sur la valeur telle qu'elle existe
à ce moment-là, tout simplement.
M. Morin: Je comprends, mais vous savez qu'il y a des situations,
à un moment donné, où quelqu'un, à cause d'un
changement de zonage, peut ne plus avoir droit de reconstruire ces
choses-là, dépendamment du degré de destruction par le feu
ou autrement.
M. Ryan: Ici, ce qui arrive, il peut ordonner... Regardons le
contexte comme il faut. Le
conseil peut «ordonner que la reconstruction ou la
réfection de tout bâtiment détruit ou devenu dangereux ou
ayant perdu au moins la moitié de sa valeur portée au rôle
d'évaluation - portée au rôle d'évaluation - par
suite d'un incendie ou de quelque autre cause soit effectuée en
conformité...». En ayant cela, on limite le pouvoir du conseil
d'ordonner seulement pour les biens portés au rôle
d'évaluation. Il y en a d'autres qui ne sont pas là. Il faut
qu'il ait le pouvoir d'ordonner la construction ou la réfection de ces
bâtiments-là même s'ils ne sont pas inscrits au rôle.
C'est ça qu'on dit, là.
M. Morin: Je comprends votre objectif, mais ça ne
répond pas à ma question. Vous savez que c'est quand même
assez compliqué pour que quelqu'un conserve ses droits à
reconstruire en fonction des règlements d'antan. Bien souvent, vous avez
des règlements qui disent: C'est 50 % ou 30 % de perte
d'évaluation qui fait en sorte que tu maintiens ton droit ou que tu le
perds. Alors, ça devient important de savoir sur quoi on se base, sur
quelle valeur. On dit: Maintenant, ce n'est plus la valeur portée au
rôle d'évaluation. Bon! On rentre avec toute la discussion:
«c'est-y» la valeur marchande de l'immeuble concerné,
«c'est-y» en fonction de l'évaluation du secteur? Non.
J'aimerais ça qu'on m'explique le fait d'enlever ça. Même
si, dans votre remarque, vous faites mention que, dans l'article 231...
M. Ryan: Regardez...
M. Morin: ...on ne fait pas nécessairement
référence à l'évaluation foncière, ça
me laisse toujours perplexe parce que la loi indique toujours sur quelle
évaluation, soit valeur marchande ou valeur portée au
rôle.
M. Ryan: Oui, mais, dans une unité d'évaluation, il
peut y avoir plus qu'un bâtiment.
M. Morin: Oui, oui. D'accord.
M. Ryan: À ce moment-là, c'est la valeur globale
qui est inscrite au rôle. Ce n'est pas la valeur de chaque
bâtiment. C'est pour ça que, en n'ayant pas cette
limitation-là, on ne sera pas embarrassé. C'est ça qui est
le but de l'article.
M. Morin: Oui, oui, mais écoutez! La valeur portée
au rôle, bien sûr, si vous parlez du compte de taxes, je suis
d'accord, mais dans l'évaluation...
M. Ryan: Non, non, regardez. Disons que c'est un...
M. Morin: ...vous devez avoir la description de chaque immeuble.
Voyons donc!
M. Ryan: Disons que c'est un hangar...
M. Morin: Pardon?
M. Ryan: ...qui est annexé et qui est joint à une
maison, là.
M. Morin: Oui.
M. Ryan: le hangar a été détruit par le feu
ou a été négligé pendant longtemps; sa valeur
propre n'est pas établie dans le rôle d'évaluation. c'est
la valeur de la propriété qui est là. si on met seulement
pour des choses dont la valeur est inscrite au rôle d'évaluation,
on a un problème d'interprétation qui est compliqué pour
rien. tout ce qui est inscrit au rôle d'évaluation est couvert.
ça, ça va de soi, mais il y en a d'autres qui ne sont pas
couverts explicitement là-dedans. on élargit le champ
d'intervention de la municipalité au lieu de le restreindre.
M. Morin: Je suis d'accord avec le but que vous m'expliquez.
M. Ryan: O.K.
M. Morin: Je suis d'accord avec votre objectif, sauf que
ça me paraît en même temps comporter une
difficulté.
M. Ryan: On fait référence, dans des notes dont
vous avez eu connaissance, à un autre article de la loi, l'article 231,
qui donne à un juge le pouvoir d'ordonner la destruction de
bâtiments dans un semblable état. Il n'y a pas de
référence du tout à l'inscription de ces
bâtiments-là au rôle d'évaluation.
M. Morin: Ça va. M. Ryan: Ça va?
M. Dufour: Ça veut dire que, si la bâtisse a moins
de dommages que 50 % de la valeur, si elle n'est pas portée au
rôle, c'est la valeur marchande, j'imagine?
M. Ryan: Regardez...
M. Dufour: Ça veut dire, mettons, que, si elle a
brûlé à 33 %, la municipalité ne pourrait pas exiger
qu'elle se conforme au règlement. Elle pourrait aller contre le
règlement? C'est ça que ça veut dire?
M. Ryan: Elle n'est pas astreinte au règlement.
M. Dufour: Les règlements en vigueur. Il y a des fois
qu'il y a des bâtisses non conformes. La question des 50 % de la valeur
portée au rôle, la plupart du temps, ça a été
mis là parce qu'il y a des bâtisses qui sont non conformes et la
municipalité a trouvé un moyen de les rendre
conformes par ce moyen-là...
M. Ryan: C'est ça. C'est ça, l'affaire.
M. Dufour: ...en disant: II y en a plus de 50 % de
brûlés, de détruits, tu la détruis ou, si tu la
refais, il faut que tu te conformes à tous nos règlements.
M. Ryan: Ce qui peut arriver, c'est que c'était un vieux
bâtiment qui déparait tout le reste. Là, ils vont dire: Tu
reconstruis, maintenant tu vas te mettre à la norme d'aujourd'hui.
M. Dufour: S'il est brûlé, s'il est détruit
à 30 %, à ce moment-là, la municipalité ne peut pas
l'exiger. Il pourrait se bâtir de la même façon qu'il
était auparavant, avant l'incendie.
M. Ryan: II reste «détruit ou devenu
dangereux». Il y a ces critères-là qui restent. Il ne faut
pas oublier ça: «détruit ou devenu dangereux»; C'est
beaucoup, ça.
M. Dufour: En tout cas, ça demeure toujours très
complexe à appliquer. J'ai vécu l'expérience.
M. Ryan: On pourrait avoir bien d'autres choses, si
c'était à refaire.
M. Dufour: II y a des intérêts, là-dedans, et
ce n'est pas parce que ce n'est pas dénué d'intérêt,
hein?
M. Ryan: Le problème dans ces choses-là... 51 on
devait faire ça à nouveau, je pense qu'on aurait chacun une
manière de concevoir tout ça. mais on est obligés
d'obéir à un instinct de conservation, aussi, en
légiférant. parce que les lois ont pris une signification aux
yeux de ceux qui les appliquent depuis longtemps. il faut avoir des motifs
sérieux de changer la chose établie. c'est dans ce sens-là
qu'on est un petit peu conservateurs en législation. s'il fallait que
chacun suive son inspiration du moment, le destinataire, au bout de la ligne,
se trouverait dans une situation impossible. imaginez les complications pour
les avocats, puis les tribunaux, puis tout. c'est pour ça que tout ce
que nous faisons ici est l'objet d'une grande surveillance de la part du
gouvernement aussi, du comité de législation, du bureau des lois,
puis tout, qui surveillent tout de très, très près.
M. Dufour: Moi, ce que je veux vous dire, c'est: Imaginez-vous
que le 50 %, même si on le détermine, quand vient le temps de
l'établir avec un individu, «c'est-y» 48 %, 47 %, 49 % ou 51
%? Ce n'est pas facile de sortir de là-dedans. En mathématiques,
ça fait, en théorie, mais la pratique, c'est très
compliqué. (11 h 20)
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 51?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
52.
M. Ryan: Est-ce qu'on pourrait suspendre cinq minutes?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui. La commission
suspend ses travaux pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 22)
(Reprise à 11 h 33)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Le mandat
de la commission est de procéder à l'étude du projet de
loi 56, Loi modifiant la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme et
d'autres dispositions législatives. Au moment de la suspension, nous
étions à l'adoption de l'article 52. M. le député
de Jonquière, des commentaires sur l'article 52?
Permis et certificats
M. Dufour: Est-ce qu'il y aurait des commentaires de la part du
ministre là-dessus? Parce que, là, il nous réfère
à toutes sortes de...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, sur
l'article 52.
M. Ryan: L'article 52 apporte une concordance avec l'article 47
quant aux opérations qui peuvent donner ouverture à la
délivrance d'un certificat d'autorisation. Comme les nouveaux
paragraphes 16° et 16.1° introduits par l'article 47 au deuxième
alinéa de 113 LAU permettent aux municipalités de régir ou
de prohiber, en fonction de sources de contraintes, non pas seulement les
constructions ou les ouvrages pouvant faire l'objet d'un permis de
construction, mais aussi des usages du sol qui ne peuvent faire l'objet d'un
tel permis, il faut ajouter ces deux paragraphes dans la liste des dispositions
qui, selon le paragraphe 2° de l'article 119, visent les opérations
pouvant faire l'objet d'un certificat d'autorisation. Et c'est cet ajout que
veut effectuer l'article 52 du projet de loi. Au lieu de mettre
«14°», on met «14°, 16e et
16.1°». Je pense bien que c'est assez clair pourquoi on doit ajouter
16° et 16.1°.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Article 52,
adopté. J'appelle l'article 53.
L'adoption des règlements
M. Ryan: On ajouterait: L'adoption «et l'entrée en
vigueur» des règlements. C'est dans l'intitulé de la
section, ça.
M. Dufour: C'est une nouvelle formulation qu'on va trouver
régulièrement, ça?
M. Ryan: Non, non. M. Dufour: Non?
M. Ryan: C'est pour ce cas-ci, là, parce qu'il y a des
articles qui viennent s'ajouter traitant de l'entrée en vigueur.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Article 53,
adopté.
M. Ryan: Adopté, la section?
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
54.
La consultation sur un règlement original et
son adoption
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Vous êtes pince-sans-rire? Ha, ha, ha! Vous en
mettez gros.
M. Ryan: La foi me soutient dans mes oeuvres.
M. Dufour: Ha, ha, ha! Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 54,
adopté. J'appelle l'article 55.
M. Ryan: Ici, on enlève la référence
à la modification ou à l'abrogation. Comme on dit, là,
c'est une section qui va traiter de l'adoption et de l'entrée en vigueur
des règlements, non pas de leur abrogation ou de leur modification; par
conséquent, on aligne le texte en conséquence. C'est une
conséquence logique de ce que nous venons d'adopter, là,
concernant l'intitulé de la section, pour le premier paragraphe, en tout
cas. Et on supprime ensuite les deux derniers alinéas pour la même
raison: ces alinéas traitent d'abrogation et de modification. Alors, on
enlève tout ça, une opération d'émondage. Est-ce
que ça va, Mme la Présidente?
M. Dufour: C'est correct.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 55,
adopté. J'appelle l'article 56.
M. Ryan: Là, on enlève simplement, à 56, un
intitulé qui devenait superflu après l'article 123, «La
consultation».
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 56,
adopté. J'appelle l'article 57.
La consultation sur un règlement modificateur
et son adoption
M. Dufour: On va aller au...
La Présidente (Mme Bélanger): On va y aller par
article.
M. Ryan: Sept nouveaux articles.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, article
57,130.1. M. le ministre.
M. Ryan: Ici, on énumère les règlements
modificateurs qui sont assujettis au nouveau processus de consultation et
d'adoption. Il s'agit de tout règlement qui modifie le règlement
de zonage, le règlement de lotissement ou le règlement de
construction, le règlement sur les conditions de délivrance d'un
permis de construction, le règlement sur les dérogations mineures
aux règlements d'urbanisme, le règlement sur les plans
d'aménagement d'ensemble, le règlement sur les plans
d'implantation et d'intégration architecturale. Toutefois, le nouveau
processus de consultation préalable ne s'applique pas à un tel
règlement modificateur adopté par une MRC à l'égard
d'un territoire non organisé.
Alors, on élargit les dispositions par rapport à la loi
actuelle. La loi actuelle ne rend pas applicables aux règlements
modifiant le règlement sur les conditions de délivrance d'un
permis de construction, dans tous les cas, le processus de consultation
préalable et même le processus d'adoption. Ces processus ne sont
applicables actuellement que lorsque le règlement modificateur est rendu
nécessaire par l'entrée en vigueur du plan d'urbanisme ou d'une
modification de celui-ci.
M. Dufour: Moi, je n'ai pas de question sur l'article 130.1.
Seulement, je voudrais poser une question. Si vous voulez retourner à
l'article 55, on a «un règlement de zonage, de lotissement ou de
constructions» et là «constructions» est au pluriel.
Là, on parle d'«un règlement de zonage, de lotissement ou
de construction» et il est au
singulier. (11 h 40)
M. Ryan: C'est singulier, partout. Une grave erreur qui s'est
glissée à 55.
M. Dufour: Tout à l'heure, je me suis posé une
question. Je me suis dit: Pourquoi lui est au pluriel par rapport à
ça? Ce n'est peut-être pas une grosse erreur, là. Je ne
ferai pas de drame avec ça. Peut-être qu'il est correct aussi.
Moi, je ne le sais pas.
M. Ryan: ...la fiche de M. Carrier.
M. Dufour: Là-dessus, il y a un «s» et
là il n'y en a pas.
M. Ryan: On va lui faire passer un examen à l'Office de la
langue française.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: On va envoyer ça à M. Auclair, à
Me Auclair.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: On va tirer ça au clair!
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Où, ça?
M. Ryan: L'article 55 du projet de loi.
Une voix: L'actuel article 123.
M. Ryan: Oui? Est-ce que c'est 55 actuel?
M. Dufour: Oui. Le nouveau texte, l'article 123. On a
enlevé «la modification ou l'abrogation» dans le
règlement de zonage, de lotissement ou de constructions. Là, il
est au pluriel et ici, dans le 130.1...
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: ...je le vois au singulier.
M. Ryan: C'est correct, ça, c'est dans la loi actuelle.
C'est l'héritage de votre ancien gouvernement.
M. Dufour: On est là pour corriger. Tout ce qui peut
être corrigé...
M. Ryan: On ne s'occupait pas de la qualité de la langue,
à ce moment-là.
M. Dufour: Tout ce qui peut être redressé, on le
redresse.
M. Ryan: Dans ce temps-là, on parlait de la qualité
de la langue, on ne s'en occupait pas.
La Présidente (Mme Bélanger): On ne faisait
simplement qu'en parier. Alors, l'article 130.1 est adopté.
M. Ryan: Oui, on va le modifier. On va faire un petit...
Une voix: Vous pensez que ça vaut la peine?
M. Ryan: Ah, oui.
M. Dufour: Le français, c'est le français. Le
gardien de la langue, à part de ça! Vous demandez ça
à la mauvaise personne.
M. Ryan: Très bien. Je pense qu'il y a un recours qui est
intéressant, qu'indique M. Carrier. Il dit qu'on a seulement à
écrire une lettre à la Commission de refonte des lois, puis la
correction pourra se faire. Elle est autorisée. On va le faire. On le
prend en note, par exemple, si vous voulez nous le rappeler. C'est bon. Ha, ha,
ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour l'article 130.1.
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 130.2. M.
le ministre, l'article 130.2.
M. Ryan: Je pense que vous me permettrez de saluer le passage
parmi nous de notre collègue, le député de Viau, whip en
chef du gouvernement, qui nous revient radieux de santé après
avoir subi une intervention chirurgicale très importante. Et, avec sa
détermination bien connue, il a passé à travers ça,
puis il nous remplit tous d'espoir pour nous-mêmes. Pas dans son cas,
c'est réglé, apparemment. C'est formidable. Tu as l'air
très bien!
M. Cusano: Merci. On se sent bien, aussi. Des voix: Ha,
ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Avec un coeur de 23
ans!
M. Dufour: II n'a pas maigri.
La Présidente (Mme Bélanger): II a même
engraissé un peu.
(Consultation)
M. Ryan: Si vous voulez vous asseoir avec nous quelques minutes,
vous pourrez nous aider à accélérer le rythme.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ça va très bien ici, il y a un climat de
collaboration.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 130.1 est
adopté. on est à l'article 130.2. m. le ministre, l'article
130.2.
M. Ryan: Je pense bien qu'il n'y a rien d'étonnant
là-dedans, le processus commence par l'adoption d'un projet de
règlement. Ça va, ça?
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 130.2est
adopté. l'article 130.3.
M. Ryan: Nous sommes en terrain familier. «Le conseil de la
municipalité doit tenir une assemblée publique de consultation,
présidée par le maire.» On a dit la même chose a
propos du plan d'urbanisme, si mes souvenirs sont bons.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 130.3est
adopté. l'article 130.4.
M. Ryan: L'article 130.4, c'est l'avis de la tenue de
l'assemblée. C'est, encore une fois, un terrain familier, des choses que
nous avons déjà établies à propos du plan
d'urbanisme.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que ça
va? L'article 130.4 est adopté. L'article 130.5.
M. Ryan: L'article 130.5. Si le projet de règlement doit
avoir des effets à l'égard d'un immeuble acquis en vertu d'une
disposition de la Loi sur les immeubles industriels municipaux ou de toute
autre disposition législative permettant à une
municipalité d'acquérir des immeubles à des fins
industrielles, le greffier doit transmettre au ministre de l'Industrie, du
Commerce et de la Technologie un avis indiquant sommairement en quoi l'immeuble
est touché par le projet.
Vous savez pourquoi? Parce que, en vertu de la Loi sur les immeubles
industriels municipaux, les décisions modifiant le statut d'un immeuble
doivent être prises conjointement par les deux ministres
concernés. Je pense que c'est normal, en conséquence, que l'on
prévoie dans le projet de loi l'envoi obligatoire d'un avis au ministre
de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Dufour: Est-ce que c'est encore juste le ministère de
l'Industrie et du Commerce qui donne son avis sur la permission, là,
accordée aux municipalités d'acquérir des immeubles
industriels ou si le ministre des Affaires municipales a son mot à dire
aussi?
M. Ryan: Les deux.
M. Dufour: Du fait qu'on avertit seulement le ministre de
l'Industrie et du Commerce, est-ce qu'on prend pour acquis que le ministre des
Affaires municipales doit le savoir, le sait sans conteste? Parce que,
là, on a «transmet au ministre de l'Industrie et du Commerce un
avis qui indique...», bon. Mais le ministre des Affaires municipales, qui
a donné son premier avis, est-ce qu'il est ignoré sciemment
ou...?
(Consultation)
M. Dufour: Est-ce qu'il y a un mécanisme à
l'interne? Je ne sais pas, moi?
M. Ryan: Ah oui, mais là je ne le sais pas. On
répète une disposition qui était déjà
contenue dans la loi. Si c'est déjà contenu, on est aussi bien de
ne pas y toucher. Mais je ne suis pas prêt à abandonner ça,
moi, complètement à l'autre ministre, pour être franc avec
vous. On a eu des transactions à faire là-dessus. Le
député de Rimouski est-il ici? S'il était ici, il pourrait
confirmer que c'est assez important, parfois, que le ministre des Affaires
municipales soit impliqué.
(Consultation)
M. Ryan: Maintenant, si l'article était déjà
là, comme nous ne l'avons pas étudié, j'aimerais quasiment
autant le retranscrire avec la légère modification qu'on veut
apporter, mais il y a un problème là.
M. Dufour: Ah oui! À moins que - moi, je l'ignorerais - il
y ait un mécanisme interne qui est bien...
M. Ryan: Non, non, dans ce cas-là, il n'y a pas
d'obligation stricte. Il n'y a pas d'obligation stricte, là.
M. Dufour: Ah, s'il n'y a pas d'obligation...
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 130.5 ou s'il y a une modification?
M. Dufour: Est-ce que vous avez l'intention de revenir
après ou si vous le...
M. Ryan: Bien, là, je n'aurais pas l'intention de revenir
d'ici la fin de l'examen du projet de loi, tu sais.
M. Dufour: Non? Mais vous pourriez revenir
en troisième lecture?
M. Ryan: Oui. Ça, il faut qu'on le retouche. Le ministre
de l'Industrie, du Commerce et de la Technologie et le ministre des Affaires
municipales doivent se rencontrer pour réviser cette loi-là, la
Loi sur les immeubles industriels municipaux. À cette
occasion-là, on pourra reprendre cet article-ci. Mais, là, je ne
voudrais pas commencer à jouer dedans; ça impliquerait des
consultations avec mon collègue; il consulterait ses juristes et on se
retrouverait au mois de juin. Il est à Davos, d'ailleurs, là.
M. Dufour: Non, mais ça aurait pu être aussi que
vous auriez pu consulter et, lors du dépôt du projet de loi pour
l'étude, là...
M. Ryan: En tout cas, si on progressait, je n'ai pas d'objection,
mais...
M. Dufour: Oui, ça pourrait être en troisième
lecture.
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour l'article 130.5?
M. Ryan: On le prend en note.
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Article 130.6.
M. Ryan: Alors, 130.6 se passe de commentaires.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Article 130.6
adopté. Article 130.7.
M. Ryan: Je pense qu'il n'y a pas besoin d'avoir de commentaires
non plus.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): l'article 130.7
adopté. alors, l'article 57 dans son ensemble est adopté.
j'appelle l'article 58. l'article 58 introduit l'article 130.8.
L'approbation de certains règlements par les
personnes habiles à voter
M. Ryan: Ici, ce qu'on ajoute dans l'intitulé, Mme la
Présidente, par l'article 58, ce sont les mots «L'approbation de
certains règlements par les personnes habiles à voter». On
ajoute ces mots-là ici. Ça indique que la section aura une
portée plus limitée. (11 h 50)
M. Dufour: Mais il y a juste l'approbation par les personnes.
Ça veut dire qu'on ne peut pas toucher à d'autres façons
d'approuver les règlements.
M. Ryan: C'est de ça qu'il question dans cette section-ci.
O.K.? Alors, on va voir que les articles dont nous traiterons, qui
prévoient un processus de consultation des électeurs,
s'appliquent à l'égard de tout règlement qui a pour objet
de modifier le règlement de zonage ou de lotissement d'une
municipalité, selon les modalités indiquées plus loin. On
dit que ça ne s'applique pas, cependant, à l'égard d'un
règlement de concordance qui n'apporte qu'une modification visant
à ajuster le règlement en fonction du plan d'urbanisme, lequel
doit être ajusté en fonction du schéma
d'aménagement. C'est la règle générale qu'on
établit ici qui a déjà été
énoncée à quelques reprises depuis le début du
texte.
(Consultation)
M. Dufour: Vous avez eu des recommandations ou des suggestions de
la part de l'Union québécoise pour la conservation de la
nature...
M. Ryan: Je crois que oui.
M. Dufour: ...et de Solidarité rurale? Ils parlent, eux
autres, de l'article 58 du projet introduisant l'article 130.8
séquentiel. Recommandation: prévoir un processus
référendaire au niveau municipal comportant signature de
registre, comme dans le cas de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme
actuelle, qui aurait pour conséquence non pas de rejeter la
réglementation en cas de vote négatif, mais d'en suspendre la
mise en vigueur jusqu'à ce que la MRC examine sa révision,
commande une étude spécialisée, si cela est indiqué
ultérieurement, soit modifie ou confirme sa décision
initiale.
Bon! Ça rajouterait un autre palier pour la décision. Je
ne sais pas si vous l'avez examinée. Avez-vous regardé
l'hypothèse là-dessus?
M. Ryan: Oui, oui. J'en ai pris connaissance.
M. Dufour: Puis, vous ne l'avez pas retenue?
M. Ryan: Voulez-vous m'indiquer la page pour que ça soit
précis dans mon esprit?
M. Dufour: C'est à la page 8 de leur texte,
recommandations, en haut de la page.
M. Ryan: On va venir un peu plus loin à ça, on en
traite aux articles suivants.
M. Dufour: Mais cette partie de recommandation, vous ne l'avez
pas retenue?
M. Ryan: Non. M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 130.8 est
adopté. L'article 131.
M. Ryan: C'est pour la même chose, ici. «Tout
règlement à l'égard duquel s'applique le présent
article doit, conformément à la Loi sur les élections et
les référendums dans les municipalités, être
approuvé par les personnes habiles à voter de tout le territoire
de la municipalité ou d'une partie de celui-ci, selon ce que
prévoit l'article 132.»
Dans l'article 132, il est prévu qu'il faut que ça soit
à la suite d'une volonté exprimée par un nombre suffisant
de personnes habiles à voter. Ça ne peut pas être fait
obligatoirement et automatiquement à tous les coups; il faut qu'un
nombre suffisant de personnes habiles à voter aient exprimé leur
désir d'avoir un référendum, en conformité avec la
loi sur les élections et les référendums où les
procédures relatives à cette tenue de référendum
sont définies avec précision.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 131?
M. Dufour: Ça va toujours avec le nombre de personnes qui
sont concernées. Si c'est un ensemble, si c'est tout le projet de
règlement ou si c'est des zones contiguës qui sont
déjà déterminées avant, lors de l'adoption du
règlement, on est obligé de dire qui a le droit de vote, puis le
nombre qui est fixé pour pouvoir s'opposer.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: On connaît la formule. Il n'y a pas de
problème, trop, trop.
M. Ryan: Oui, je pense qu'on est familiers avec ça.
M. Dufour: Oui. M. Ryan: Ça va, ça? M. Dufour:
Ça va. M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 131. L'article 131.1.
M. Ryan: Là, je pense que ça se passe de
commentaires: obligation d'aviser la MRC. C'est l'approbation d'un
règlement modificateur. C'est un règlement d'urbanisme.
M. Dufour: La MRC, un coup qu'elle a ce règlement, est-ce
qu'elle est obligée d'en faire part aux autres ou si elle le garde juste
pour sa gouverne à elle?
M. Ryan: II est nécessaire qu'elle l'ait pour la
délivrance de son certificat de conformité.
M. Dufour: Pour sa gouverne à elle, oui. Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 131.1. Alors l'article 58 dans son ensemble est adopté.
L'examen de la conformité de certains
règlements aux objectifs du
schéma
d'aménagement et aux dispositions
du document complémentaire
J'appelle l'article 59. Il y a un amendement à l'article 59, mais
c'est simplement à l'article 137.16; on en prend connaissance
immédiatement.
M. Ryan: Combien ça va faire d'articles réels dans
ce projet de loi là? Il y en a bien 400? Comme on est partis là,
il y en a bien 400. Vous auriez dû nous dire ça.
M. Dufour: Ah, bien oui! C'est pour ça que je disais que
ça n'avait pas de bon sens de vouloir faire ça...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on va le voir
seulement quand on arrivera à l'article 137.16.
M. Dufour: C'est pour ça que je disais que ça
n'avait pas de bon sens, en fin de session, de ramasser tout ça et
d'essayer de travailler d'une façon ordonnée.
M. Ryan: Non, non, vous aviez raison.
M. Dufour: On a notre voyage à suivre ça
tranquillement pas vite; on a de la misère à suivre. C'est
compliqué, ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
59,137.1.
M. Ryan: D'ailleurs, on ne vous en a pas fait grief.
M. Dufour: Non, non.
M. Ryan: On l'a compris et admis.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre,
article 137.1. Il est indiscipliné, le ministre.
M. Ryan: C'est vrai, mais ça marche pareil.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
M. Ryan: Celui-là, je pense qu'on va en suspendre la
discussion jusqu'à ce qu'on ait vu 137.2 à 137.8. C'est par souci
de...
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.1 est
suspendu. L'article 137.2.
M. Ryan: Ici, on définit les règlements qui doivent
être transmis à la MRC afin que la conformité aux objectifs
du schéma soit vérifiée. C'est la même enumeration
que nous avons faite à maintes reprises. On indique les conditions qui
doivent accompagner tout ça. Je pense qu'il n'y a rien d'inédit
là-dedans, c'est «familiar ground».
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.2,
adopté. L'article 137.3.
M. Ryan: L'article 137.3 nous rappelle des choses
familières. On aura deux articles complémentaires: s'il approuve
ou s'il désapprouve, qu'est-ce qu'il arrive? Les 120 jours
réglementaires sont là. Mme la Présidente, je proposerais
modestement l'approbation de 137.3, l'adoption.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 137.3. Adopté. L'article 137.4.
M. Ryan: C'est le corollaire de 137.3, celui-là, qu'on
pourrait adopter du même souffle. (12 heures)
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 137.4?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.4,
adopté. J'appelle l'article 137.5.
M. Ryan: Ici, également, c'est du déjà vu.
C'est la manière dont la Commission- doit se comporter après
avoir été saisie d'un dossier. Dans les 60 jours, elle doit
émettre l'avis qui lui a été demandé; accompagner
l'avis, si elle le juge à propos, de suggestions quant à la
manière dont pourrait être assurée la conformité du
règlement aux objectifs du schéma.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article
137.5...
M. Dufour: On parle de «contenir les suggestions de la
Commission», mais ce n'est pas obligatoire, ça?
M. Ryan: Non, «peut contenir».
M. Dufour: «Peut contenir». La Commission n'est pas
obligée, non plus, de faire des commen- taires ou des suggestions.
M. Ryan: II faut qu'elle motive son avis, par exemple.
M. Dufour: Oui. S'il n'est pas conforme ou s'il est conforme.
C'est correct.
M. Ryan: Ça va?
M. Dufour: Oui, ça va.
M. Ryan: Ça va, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.6,
adopté. L'article 137.7... L'article 137.5, je m'excuse.
M. Dufour: L'article 137.6.
M. Ryan: Merci de votre anticipation.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
137.5, adopté. L'article 137.6. M. le ministre.
M. Ryan: Le nouvel article 137.6 prévoit ce qui arrive
lorsque le règlement dont on constate la non-conformité est
censé être un règlement de concordance rendu
nécessaire par la modification de la révision du schéma.
Pour s'assurer qu'un véritable règlement de concordance sera
adopté, la municipalité régionale de comté doit
alors demander à la municipalité locale de remplacer dans un
certain délai son règlement par un autre règlement qui
soit conforme aux objectifs du schéma.
M. Dufour: Le dernier paragraphe: «Le délai prescrit
pour le remplacement ne peut se terminer avant l'expiration de la
période de 45 jours...», est-ce que ça veut dire que dans
tous les cas c'est comme ça que ça se passe ou si ça
pourrait se terminer avant si on se conforme?
M. Ryan: Je croirais qu'il n'a pas dû arriver beaucoup de
ces cas. Je ne sais pas si, M. Belgue, vous pourriez nous éclairer
là-dessus.
M. Belgue: Je n'ai pas d'informations là-dessus.
M. Ryan: Je croirais qu'il n'a pas dû arriver beaucoup de
ces cas-là parce que ça doit tout se faire oralement, ça.
Quant, à la MRC, on va constater un chose, ils vont dire: Tu es mieux de
faire attention, tu es mieux de faire ça, autrement tu vas recevoir un
avis. En général, la municipalité va
préférer redresser son affaire sans être l'objet d'une
sanction écrite. De la manière dont je vois fonctionner les
choses, il se règle beaucoup, beaucoup de choses comme ça.
C'est infiniment préférable d'ailleurs.
M. Dufour: Mais est-ce que «la période de 45 jours
qui suit la transmission prévue au deuxième
alinéa»... Ah, mais, s'il n'y en a pas, il n'y en a pas, elle ne
pourra pas en tenir compte. Mais supposons qu'il y a un avis, est-ce que, si la
municipalité se conforme avant, elle va suivre le délai? Est-ce
que les 45 jours vont s'appliquer pareil ou si ça pourrait être
moindre? Un coup que c'est réglé, c'est réglé,
c'est moindre. C'est correct.
M. Ryan: Ça peut être moindre.
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: Ça va. Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
137.6 est adopté. J'appelle 137.7.
M. Ryan: Évidemment, la consultation ne sera pas
obligatoire quand il s'agit - oui, je pense que c'est la consultation -
uniquement d'un règlement de concordance. C'est ce que ça veut
dire, ça, ici. Encore là, c'est un principe qu'on a
affirmé au moins à quatre ou cinq reprises depuis deux jours.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.7est
adopté. l'article 137.8.
M. Ryan: Autre principe que nous avons déjà
adopté, qui a fait l'objet de réserves de la part du
député de Jonquière, mais qui, finalement, nous a
semblé devoir être retenu. Je pense qu'on pariait du plan
d'urbanisme lorsqu'on a adopté une disposition exactement semblable. Il
s'agit du pouvoir qui est donné à la MRC de prendre la
décision à la place de la municipalité si celle-ci n'est
pas capable de la prendre toute seule.
M. Dufour: Oui. La réticence que j'avais par rapport
à ça, c'est qu'on permet à une municipalité de se
substituer à une autre et là ça me dérange un peu
encore. J'ai la même réticence qu'hier.
M. Ryan: Jam tractatum.
M. Dufour: Voilà! Ça fait que, par rapport à
ça, ce sera sur division, à cause justement de la
particularité qui permet à la MRC de se substituer à la
municipalité.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.8est
adopté. alors, est-ce que...
M. Dufour: Sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): Sur division. Alors,
l'article 137.8 est adopté sur division, évidemment. J'appelle
l'article 137.9.
L'examen de la conformité de certains
règlements au plan d'urbanisme
M. Ryan: II précise quels sont les règlements qui
doivent faire l'objet d'un examen de leur conformité locale. Il s'agit
de règlements de concordance qui, selon la loi, doivent être
conformes au plan d'urbanisme, qu'il s'agisse du plan non modifié ou du
plan modifié. Toutefois, cet examen ne s'applique pas à un
règlement de concordance adopté par la MRC à la suite du
défaut de la municipalité locale. Le plan qui a été
adopté par la MRC est présumé conforme au plan dès
son adoption. Ça, je pense que ça va de soi.
M. Dufour: C'est sûr.
M. Ryan: C'est vraiment une question de cohésion,
ça. Il n'y a rien de neuf là-dedans.
M. Dufour: On a des remarques, par exemple...
M. Ryan: Oui?
M. Dufour: ...de l'Union des municipalités du
Québec qui parle d'éclaircissement pour la compréhension.
On parle de la conformité de certains règlements au plan
d'urbanisme lorsqu'il y a révision de schéma. La question,
c'était: Cette conformité est-elle nécessaire lorsqu'il y
a modification du plan ou des règlements?
M. Ryan: Là, c'est nécessaire lorsqu'il y a
modification du plan.
M. Dufour: C'est la question que l'UMQ se posait.
M. Ryan: Oui. La réponse vient d'être donnée.
Je pense que c'est clair.
M. Dufour: C'est? Je n'ai pas compris.
M. Ryan: La réponse, c'est: oui, elle s'applique lorsqu'il
y a modification du plan.
M. Dufour: Du plan et des règlements, forcément,
ou...
(Consultation)
M. Ryan: Les deux points où on fait l'exercice de
conformité: quand il y a un schéma révisé qui est
adopté - là, il faut tout vérifier, le plan d'urbanisme,
les règlements - et, quand il y a un plan d'urbanisme qui est
adopté, il faut vérifier les règlements. Il n'y a pas
d'autres cas. O.K.?
M. Dufour: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.9,
adopté. J'appelle l'article 137.10.
M. Ryan: Alors, ça, c'est l'avis public qui suit
l'adoption d'un règlement, comme on l'a vu dans des cas
antérieurs; l'avis public obligatoire que doit donner le
secrétaire-trésorier de la municipalité.
M. Dufour: Bon, on peut le suspendre un peu; on fait
référence à 137.11, 137.12 qui ne sont pas
adoptés.
M. Ryan: Très bien, très bien. Oui.
M. Dufour: Ça ne sera pas grave, on le suspend
temporairement.
M. Ryan: Oui, c'est correct.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, suspendu,
137.10. L'article 137.11.
M. Ryan: En retour, on va vous demander d'aborder ensemble les
articles 137.11, 137.12 et 137.13, comme nous l'avons fait
antérieurement; ça traite des recours à la Commission
municipale.
M. Morin: C'est la même chose.
M. Ryan: Mêmes objections ou difficultés qu'hier et
même position...
M. Morin: Même position de votre part.
M. Ryan: ...du côté ministériel. Ça
veut dire qu'on s'attend à une adoption sur division de ces trois
articles-là.
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: On n'a pas changé d'idée.
M. Morin: Ah câline! Il faut le faire!
M. Dufour: Oui, oui!
M. Ryan: Non, mais je pense que...
M. Dufour: Vous êtes bien conseillé, c'est
ça.
M. Ryan: ...nous convenons qu'il n'y a pas lieu de rouvrir ce
débat-là qui est assez byzantin. O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Les articles 137.11,
137.12, 137.13 et 137.10, adoptés sur division.
M. Dufour: L'article 137.9 aussi, qu'on a suspendu.
La Présidente (Mme Bélanger): Non, c'était
137.10 qu'on avait suspendu.
M. Ryan: C'était 137.10.
M. Dufour: On vous suit.
M. Ryan: Très bien.
M. Dufour: On vous suit à la trace!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
137.14.
M. Ryan: Alors, si un règlement de concordance n'a pas
été trouvé conforme, il faut qu'il en adopte un nouveau.
Et là, ce nouveau-là ne peut pas différer du
précédent sauf sur le point où il n'a pas
été trouvé conforme. Autrement, il faut reprendre toute la
procédure. Ce sont déjà des choses dites aussi, ça.
C'est une bonne occasion de vérifier si on a compris. Si vous pensez
qu'il faut qu'on répète trois fois pour comprendre, on progresse.
(12 h 10)
M. Dufour: Comment peut-on remplacer «celui qui n'est
pas»?
M. Ryan: Qui n'est pas conforme, «qui n'est pas
réputé conforme au plan».
M. Dufour: Ha, ha, ha! Bien oui. C'est la formulation.
M. Ryan: Oui?
M. Dufour: Un «règlement de concordance qui remplace
celui qui n'est pas». Ha, ha, ha! C'est un mystère.
M. Ryan: Alors, ça va pour celui-là? M. Dufour:
Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.14
adopté. L'article 137.15.
L'entrée en vigueur des
règlements
M. Ryan: Alors, comme on l'a déjà dit à
propos du plan d'urbanisme, ceci entre en vigueur à la date de la
délivrance du certificat de conformité. Évidemment, si les
articles 137.10, 137.14 s'appliquent, ce qui nous mène à la
Commission municipale, c'est la date la plus tardive entre la délivrance
du certificat de conformité, puis l'avis de la Commission munici-
pale. Je pense que ça va. M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): l'article 137.15 est
adopté. l'article 137.16. il y a un amendement à l'article 59
introduisant l'article 137.16. l'article 137.16 de la loi sur
l'aménagement et l'urbanisme proposé par l'article 59 du projet
de loi 56 est amendé par la suppression, dans la troisième ligne
du premier alinéa, du nombre «44».
M. Ryan: M. Carrier pourrait-il expliquer pourquoi on supprime
l'article 44, ici?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Carrier.
M. Carrier: Merci, Mme la Présidente. Le nouvel article
137.16 concerne l'entrée en vigueur de certains règlements
d'urbanisme sur un territoire où aucun schéma
d'aménagement n'est en vigueur. Puis ce nouvel article-là, parmi
les articles actuels de la loi sur l'aménagement dont il fait
réserve, il y a l'article 44 là-dedans. Or, quand on va voir
l'article 44, on s'aperçoit que c'est un article qui vise uniquement une
municipalité locale dont le territoire est assujetti a un schéma
en vigueur. Donc, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas là-dedans;
notre article vise un territoire non assujetti à un schéma en
vigueur et l'article 44 vise un tel territoire. Alors, il faut l'enlever de
là.
M. Dufour: Ça va. C'est très clair. M. Ryan:
Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que
l'amendement est adopté?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
137.16 tel qu'amendé est adopté?
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.17.
M. Ryan: C'est l'envoi obligatoire du règlement dès
qu'il est entré en vigueur «à toute municipalité
dont le territoire est contigu à la MRC et, à des fins
d'enregistrement, à la Commission municipale».
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 137.17 est
adopté. L'article 59 dans son ensemble est adopté sur
division.
M. Dufour: Sur division, voilà. Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Tel
qu'amendé.
M. Dufour: C'est bien.
Les plans d'aménagement d'ensemble
M. Ryan: L'article 60, Mme la Présidente, modifie
l'article 145.14 de manière à tenir compte des modifications que
nous venons d'approuver au cours de la dernière heure. L'article 145.14,
comme formulé, n'a plus sa raison d'être sous la forme qu'on lui
donnait. Ça fait qu'on dit: «conformément aux dispositions
applicables de la section V». On couvre tout. Le deuxième
alinéa n'est plus nécessaire.
M. Dufour: J'imagine que le plan d'ensemble a changé
aussi, pour l'adapter au nouveau plan d'urbanisme. Elle a approuvé son
plan d'ensemble, elle a adopté un règlement, mais elle parait
avoir un règlement d'aménagement d'ensemble qui n'est pas en
vigueur, qui n'est pas... Parce qu'on dit: «Le conseil d'une
municipalité qui a approuvé un plan d'aménagement
d'ensemble - bon, elle l'a approuvé - peut [...] adopter - elle n'est
pas obligée d'adopter - un règlement ayant pour objet de modifier
les règlements d'urbanisme pour y inclure le plan d'aménagement
d'ensemble». Si elle ne le faisait pas, ça ferait quoi? Ça
veut dire qu'elle ne pourrait pas l'appliquer? Si elle le fait, il faut qu'elle
s'assure que tout est conforme.
M. Ryan: Ce que je crois comprendre...
M. Dufour: Article 145.14. «Le conseil d'une
municipalité qui a approuvé un plan d'aménagement
d'ensemble peut (...] adopter un règlement ayant pour objet de modifier
les règlements d'urbanisme pour y inclure le plan d'aménagement
d'ensemble.» Autrement dit, la municipalité, de la manière
dont c'est écrit là, on pourrait dire qu'elle peut approuver un
projet d'aménagement, mais elle n'est pas obligée d'adopter un
règlement qui aurait pour objet de modifier les règlements
d'urbanisme pour inclure son règlement.
M. Ryan: Je vais demander à M. Belgue de nous donner une
explication là-dessus.
M. Dufour: Ça me semble un peu...
La Présidente (Mme Bélanger): M. Belgue.
M. Belgue: Là, il faut comprendre qu'il ne s'agit pas du
règlement sur les plans d'aménagement d'ensemble, mais bien d'un
projet spécifique. Une municipalité a déjà un
règlement qui dit: Je suis prête à accepter des projets
d'en-
semble qui pourraient m'être soumis et, une fois qu'elle a
étudié et accepté le projet, bien, là, elle peut
modifier le règlement d'urbanisme lui-même pour incorporer le
plan. mais, parce qu'elle a toujours discrétion de modifier ou pas son
règlement, pour cette raison, on a «peut modifier».
M. Dufour: Mais là, est-ce qu'elle est astreinte à
le donner à la MRC, ce plan d'ensemble là, ou bien si
c'est...
M. Belgue: En modifiant ses règlements, mais parce que
tout règlement d'urbanisme doit être transmis à la MRC pour
fins de conformité, ça va l'être, oui, également,
à ce moment-là.
M. Ryan: Très bien. Ça va bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, article 60,
adopté?
M. Ryan: L'article 60 est adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Article 61.
M. Ryan: L'article 61, bien, là, c'est une concordance. On
fait le renvoi aux articles qui viennent d'être adoptés
plutôt qu'aux anciens, là.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 61,
adopté. Article 62.
Le comité de concertation agricole
M. Ryan: C'est l'effet d'une renumérotation, ça,
une question d'ajustement mécanique, ici encore. Il n'y a rien de
substantif ici.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, article 62
adopté. Article 63.
M. Dufour: Le comité de concertation agricole,
là...
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: ...est-ce que ça fonctionne ou si ça ne
fonctionne pas?
M. Ryan: Ce n'est pas en vigueur, ça? M. Carrier,
pourriez-vous dire où nous en sommes à propos des comités
de concertation agricole?
M. Carrier: Tout ce que je peux dire, c'est que les articles ne
sont pas en vigueur.
M. Dufour: Ils ne sont pas en vigueur. M. Carrier:
Non.
M. Dufour: En fait, c'est difficile de les mettre en vigueur
aussi. Parce que, si vous faites ça... En tout cas, il n'y a pas eu de
pressions.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, à
l'article...
M. Dufour: II y a des demandes dans ce sens-là?
M. Ryan: Regardez, c'est vrai que cet article n'est pas en
vigueur, mais le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation m'a écrit, il y a quelques mois déjà, deux
ou trois mois, pour demander que nous désignions quelqu'un pour faire
partie d'un comité qui examinerait toute cette question-là pour
voir si on doit maintenir ça, si on doit en envisager la mise en oeuvre.
Alors, il y a un comité qui doit... Il n'a pas fonctionné encore?
Il n'a pas été confirmé. Oui? Le comité s'est
réuni deux fois à ce jour.
M. Dufour: Mais il n'y a pas de développements?
M. Ryan: Non, pas encore.
M. Dufour: En tout cas, autant que je me souvienne, lorsque
ça a été adopté, on avait émis certaines
réticences par rapport à ça, parce qu'on pourrait avoir
aussi un comité de concertation pour les marchands, comme un
comité de concertation pour toutes les professions, le centre-ville, la
moitié du centre-ville. Ça va.
M. Ryan: Très bien. Alors, l'article 62, là, c'est
un ajustement. On est rendu à l'article 63, je m'excuse.
Les interventions gouvernementales
La Présidente (Mme Bélanger): Oui. L'article 62 a
été adopté. À l'article 63, il y a un amendement.
L'article 149 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme proposé
par l'article 63 du projet de loi 56 est amendé: 1° par le
remplacement du paragraphe 1° du premier alinéa par le suivant:
«1° commence à utiliser un immeuble, dans le cas où
celui-ci est inutilisé ou, dans le cas contraire, commence à en
faire un usage différent»; 2° par la suppression, dans les
deuxième et troisième alinéas du paragraphe 3° du
premier alinéa, des mots «ou change l'usage qu'il en fait».
Pardon? O.K., le 2e, par la suppression, dans les deuxième et
troisième lignes au lieu d'alinéas?
Une voix: C'est ça. (12 h 20)
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il faut en
faire un sous-amendement ou si on le fait comme ça?
Je pense qu'on peut faire la correction
comme ça: par la suppression, dans les deuxième et
troisième lignes du paragraphe 3° du premier alinéa, des mots
«ou change l'usage qu'il en fait»; 3° par le remplacement du
troisième alinéa par le suivant: «Pour l'application du
paragraphe 1° du premier alinéa, la cession d'un droit à
l'égard d'un immeuble ne constitue pas en soi le début de
l'utilisation de celui-ci ni un changement de son usage».
M. Ryan: Juste une minute. (Consultation)
M. Ryan: Est-ce que nous pouvons aborder la discussion?
Évidemment, nous abordons une section fort importante du projet de loi,
ici, qui traite des interventions gouvernementales et des contraintes
auxquelles elles doivent être soumises en vertu de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. Nous allons constater tantôt qu'il y
a un accroissement des contraintes devant peser sur le gouvernement. Nous le
verrons à l'examen de chaque paragraphe de l'article 149 en particulier,
mais c'est toute la section traitant des interventions gouvernementales qui se
trouve à être modifiée par le projet de loi. Comme on le
dit, ce sont les articles 149 à 157 de la loi actuelle qui sont
remplacés par ceux que nous proposons dans le projet de loi 56.
Le premier amendement dont nous devons discuter traite du paragraphe
1° du premier alinéa. Ce paragraphe disait: «Les articles 150
à 157 s'appliquent à l'égard des interventions qui
consistent dans le fait que le gouvernement, ou l'un de ses ministres ou
mandataires: 1° commence à utiliser un terrain ou change l'usage
qu'il en fait». On propose à la place: «commence à
utiliser un immeuble, dans le cas où celui-ci est inutilisé ou,
dans le cas contraire, commence à en faire un usage
différent». Alors, c'est une formulation plus précise que
la formulation précédente. Je ne pense pas que, sur le fond, il y
art de modification radicale.
(Consultation)
M. Ryan: Comme vous le savez, dans la loi actuelle, on ne
précise pas tous ces objets précis qui doivent donner lieu
à des références au schéma d'aménagement et
à l'avis de la MRC. Alors, ça, ce sont toutes des contraintes
plus précises que devra observer le gouvernement dans le
déploiement de ses projets d'intervention dans le territoire d'une MRC.
Je pense que le premier, le critère dont nous discutons maintenant, est
très important. Ça s'applique non seulement au gouvernement, mais
aussi à l'un de ses ministres ou mandataires. Peut-être que je
pourrais demander à M. Carrier de nous donner la définition de
«mandataires», pour qu'on sache exactement ce que ça
comporte.
M. Carrier: Vous n'êtes pas sérieux?
M. Ryan: Ha, ha, ha! Je vous estime beaucoup.
M. Carrier: II y a à peu près 27
critères.
M. Ryan: Quelques-uns.
M. Carrier: Peut-être que Me Langlois...
M. Ryan: Me Langlois serait le bienvenu. J'ai justement eu une
discussion avec lui hier à ce sujet-là. Je m'entends très
bien avec Me Langlois sur ce sujet.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, Me
Langlois.
M. Langlois (André): Effectivement, en ce qui
concerne...
M. Ryan: 11 n'a pas besoin de notes.
M. Langlois: ...la qualification de «mandataires» du
gouvernement, c'est la jurisprudence, finalement, ce sont les jugements qui ont
établi, dans le temps, de nombreux critères pour
déterminer cette qualification. Ces critères, c'est surtout au
niveau du contrôle que le gouvernement assure sur les corporations ou les
organismes visés, des contrôles surtout financiers, le
contrôle également des nominations des membres, des
contrôles financiers, donc, par exemple, pour s'assurer d'où
proviennent les budgets. Est-ce que les budgets proviennent des sommes d'argent
votées par l'Assemblée nationale? Est-ce que c'est dû, en
grande partie, à des subventions gouvernementales? Est-ce que le
gouvernement garantit les emprunts des organismes en question? Par exemple
aussi, tout ce qui concerne le contrôle sur l'activité même
de l'organisme. L'organisme en question peut avoir des règlements, un
pouvoir réglementaire, mais est-ce que les règlements doivent
être assujettis aux approbations gouvernementales?
Finalement, si je peux utiliser l'expression, c'est un peu un genre de
«check list» sur un certain nombre de contrôles et la
jurisprudence, en additionnant les contrôles, en vient à dire que
l'organisme est vraiment un mandataire du gouvernement, c'est-à-dire que
le gouvernement assure tellement de contrôles que, finalement, c'est un
bras droit du gouvernement. C'est pour ça que c'est factuel; ça
dépend vraiment de chacune des lois. Par exemple, quand on regarde les
contrôles que le gouvernement a sur HydroQuébec, la jurisprudence
a établi qu'Hydro-Qué-bec, c'est un mandataire du gouvernement.
Il y a la SIQ, par exemple, la Société immobilière; les
contrôles établis font que c'est un mandataire.
M. Dufour: La SDI.
M. Langlois: Exactement, la SDI. Il y a plusieurs cas où
la jurisprudence est venue établir qu'effectivement c'en
était.
M. Dufour: Mais vous n'avez pas de liste?
M. Langlois: On n'en a pas; on pourrait sortir
éventuellement une liste à partir des jugements, mais ça
fluctue. À un moment donné, bon, il y a certains juges de la Cour
provinciale ou de la Cour supérieure qui ont pu dire que certains
organismes n'en étaient pas. Or, deux, trois ans après, la Cour
d'appel est venue dire qu'effectivement c'en étaient. Par exemple, les
organismes visés à la loi sur la santé... C'est ça,
tous les établissements dans le domaine de la santé, la Cour
d'appel est venue dire en 1987 qu'effectivement, à cause du
contrôle que le gouvernement exerçait, c'en étaient.
M. Dufour: On peut penser, par exemple, à la SEPAQ, la
Société des établissements de plein air.
M. Langlois: On a eu à se pencher sur la situation de la
SEPAQ. À ce niveau-là, malheureusement, il n'y a pas encore de
jugement qui a porté sur cette situation-là. Sauf que, quand on
regarde la loi générale de la SEPAQ, on peut présumer que
le contrôle serait suffisamment fort pour qu'on puisse dire que c'est des
mandataires du gouvernement, mais il n'y a pas de jugement, à l'heure
actuelle, qui porte sur cette situation-là, en tout cas, à notre
connaissance.
M. Dufour: II y a les pourvoiries qui sont largement
subventionnées, publiques, ce ne seraient pas des mandataires?
M. Ryan: Non.
M. Langlois: Non. Il faut que ce soit, quand même, un
organisme sur lequel on est capables de démontrer qu'il y a un
contrôle. Si c'est vraiment des organismes sans but lucratif... Par
exemple, un des éléments de contrôle, c'est de savoir
comment l'organisme est créé. Est-ce qu'il est créé
à l'initiative du gouvernement ou bien si c'est à l'initiative
privée? Si c'est des organismes sans but lucratif qui sont
constitués de façon privée, déjà on a un
élément de contrôle de moins.
M. Morin: par contre, la pourvoirie, sans être assujettie
comme mandataire, va être soumise à la conformité du plan
comme une industrie...
M. Ryan: Comme tout autre intervenant, c'est entendu.
M. Morin: ...comme n'importe qui qui fait des interventions dans
le domaine public, puis qui a à se conformer au schéma
d'aménagement. Pas en tant que mandataire, mais en tant que
corporation.
M. Ryan: C'est ça. Si elle n'est pas mandataire, elle ne
peut pas revendiquer ce statut-là pour se soustraire; à plus
forte raison, elle est soumise.
Mme la Présidente, est-ce qu'on pourrait revenir à la
teneur de l'amendement? Merci, M. Langlois. (12 h 30)
M. Morin: Mais, moi, j'aimerais vous poser une question. Il a
été un certain temps, au début, où
Hydro-Québec a refusé, et je pense qu'il n'y a pas de doute
qu'Hydro-Québec est un mandataire du gouvernement... Elle a toujours
été très réticente à se conformer au
schéma d'aménagement. Et même, plus que réticente,
je me demande si elle s'y est conformée, du moins si elle a obtenu un
avis de conformité des MRC, ce qu'elle a toujours refusé.
Qu'est-ce qu'il en est aujourd'hui?
M. Ryan: On le verra plus tard. Dans l'article dont nous
discutons, il y a des dispositions spéciales parlant
d'Hydro-Québec.
M. Morin: Ah bon! Je m'en doutais bien!
M. Ryan: Ça va venir tantôt. Je vois votre
hâte. On va vous aider à arriver jusque-là.
M. Morin: Ah! Vous êtes d'une amabilité. Je savais
bien qu'Hydro-Québec ne ferait pas comme tout le monde.
M. Ryan: O.K. Là, vous avez raison. Tout ne sera pas
réglé avec le projet de loi.
M. Morin: Ha, ha, ha! M. Ryan: Alors, ici...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour...
M. Ryan: ...ce que nous proposons, Mme la Présidente,
c'est une modification qui consisterait à prévoir que le
gouvernement doit se soumettre au processus d'approbation «lorsqu'il
commence à utiliser un immeuble dans le cas où celui-ci est
inutilisé ou, dans le cas contraire, lorsqu'il commence à en
faire un usage différent». Je pense bien que tout le monde va
convenir que c'est une bonne chose. Peut-être que ce ne serait pas
mauvais qu'on énumère tout ceci pour avoir une idée
d'ensemble des contraintes que le gouvernement s'impose par ce projet de loi
pour mieux favoriser la réalisation des objectifs de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme.
Les articles dont nous traiterons tantôt s'appliqueraient à
l'égard des interventions suivantes: lorsque le gouvernement ou l'un de
ses mandataires ou ministres commence à utiliser un terrain ou change
l'usage qu'il en fait; lorsqu'il effectue des travaux sur le sol; lorsqu'il
construit, installe, démolit, retire, agrandit ou déplace un
bâtiment, un équipement ou une infrastructure; lorsqu'il
crée ou abolit une réserve faunique, un refuge faunique, une zone
d'exploitation contrôlée, un parc ou une réserve
écologique ou en modifie les limites; lorsqu'il désigne et
délimite une partie des terres du domaine public aux fins de
développer l'utilisation des ressources fauniques comme lorsqu'il abolit
ces désignations, délimitations ou les modifie; lorsqu'il
autorise la construction d'un chemin autre qu'un chemin forestier ou minier
conformément à la Loi sur les terres du domaine public; lorsqu'il
autorise la construction d'un chemin forestier principal prévu dans un
plan d'aménagement général d'aménagement forestier;
lorsqu'il met en disponibilité, à des fins de villégiature
sur des terres du domaine public, un site constitué d'au moins cinq
emplacements où la concentration atteint au moins un emplacement par 0,8
hectare.
Et là, on dit qu'ensuite - ça c'est important - les
articles 150 à 157 ne s'appliqueront pas à l'égard
«d'une intervention mentionnée à l'un des paragraphes
1° à 3° du premier alinéa, autre qu'une telle
intervention concernant un élément d'un réseau
d'électricité, sur un territoire visé à l'un des
paragraphes 4° et 5° du premier alinéa». Ensuite, à
«une intervention d'Hydro-Québec mentionnée à l'un
des paragraphes 1° à 3° du premier alinéa, autre qu'une
construction devant, en vertu de la Loi sur Hydro-Québec, être
autorisée au préalable par le gouvernement». Là, je
pense que c'est les constructions... Le montant, M. Carrier, c'est 1 000 000
$?
M. Carrier: C'est plus que ça.
M. Ryan: C'est plus que ça. Ensuite, on fait exception...
Je continue pendant que M. Carrier vérifie. Les exceptions toujours,
ça. Une intervention mentionnée... Vous l'avez? Alors, c'est:
centrale d'une valeur supérieure à 10 000 000 $; la construction
d'un barrage ou d'une digue placés à la décharge d'un lac,
dont la superficie totale excède ou excédera 200 000
mètres carrés ou d'un barrage ou d'une digue destinés
à créer un réservoir d'une superficie totale
excédant 50 000 mètres carrés; la construction d'un
ouvrage de détournement ou d'élévation des eaux d'une
rivière ou d'un fleuve; la construction d'une ligne de transport et de
répartition d'énergie électrique d'une tension minimale
égale ou supérieure à 120 kW sur une distance de plus de 2
km. Alors, toutes ces interventions doivent faire l'objet d'une approbation par
le gouverne- ment. Puis, comme ça doit faire l'objet d'une approbation
par le gouvernement, ça ne tombera pas sous les clauses 150 à
157.
M. Dufour: Est-ce que ça voudrait dire que les
mini-centrales qui vont être permises par Hydro... C'est Hydro qui donne
l'accord, aussi. Comment ça va être traité, ça? Il y
a des minicentrales qui ont coûté plus de 10 000 000 $.
M. Ryan: La mini-centrale, en général, ça va
être fait par un intervenant généralement privé.
M. Dufour: Oui, mais...
M. Ryan: Là, il va être soumis, lui, comme tous les
autres intervenants, aux contraintes de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme. Il n'y a pas d'exception qui est prévue pour lui.
M. Dufour: Mais Hydro, elle, va pouvoir se soustraire.
M. Ryan: C'est dans le cas des projets majeurs qui auront
été l'objet d'un examen par le gouvernement.
M. Gauvin: Mais notre compréhension devrait être...
Excusez.
La Présidente (Mme Béianger): M. le
député de Montmagny-L'lslet.
M. Gauvin: M. le ministre, notre compréhension devrait
être à l'effet qu'Hydro ne se soustrait pas. Étant
donné que ça lui prend l'approbation du gouvernement, je pense
que le débat se fait de toute façon, pour 10 000 000 $ et
plus.
M. Dufour: Elle ne se soustrait pas. Elle fait ça pour ne
pas le dire. Elle n'est pas obligée de le dire. Autrement dit, elle le
cache. Elle n'est pas obligée de le dire, elle n'a pas subi l'examen du
gouvernement.
M. Gauvin: Elle le cache, c'est votre expression, ça.
M. Ryan: Je m'excuse. Je vous ai induit en erreur, tantôt.
Les projets d'Hydro qui doivent être soumis sont ceux de portée
inférieure, parce que, là, ça comprendrait des
opérations interminables. Mais les opérations plus importantes
doivent être soumises à l'examen, dans le cadre du schéma
d'aménagement.
Une voix: Plus de...
M. Ryan: C'est ça. Toutes les approbations, tous les
projets qui doivent faire l'objet d'une approbation gouvernementale doivent
passer par
le schéma d'aménagement. Mais, pour les petits projets,
les projets particuliers, ça, franchement, il y a une latitude qui doit
être donnée à HydroQuébec, puis qui est
conférée par le projet de loi, ici. Evidemment, dans ces cas-ci,
s'il survient un litige autour d'un projet d'Hydro-Québec, à ce
moment-là, le gouvernement, lui, peut prendre la décision que
ça va marcher comme ça. Il a toujours la possibilité de
prendre une décision contraire aux dispositions d'un schéma
d'aménagement. Il a son pouvoir général dans la loi. Je ne
sais pas quel article c'est, vers la fin de... Il a toujours son pouvoir.
M. Dufour: C'est Bell Helicopter qui est l'exemple qu'on emploie.
Il y en a eu d'autres, mais c'est celui-là qui est le plus frappant.
M. Ryan: II n'y en a pas eu beaucoup, mais il y en a
quelques-uns. Comme vous dites, Bell Helicopter, ça a été
le premier cas.
M. Dufour: Hyundai, je pense que ça n'a pas
été... En tout cas.
M. Ryan: Pas à ma connaissance.
M. Dufour: Lauralco. C'est plus compliqué que Bell
Helicopter. Ça fait qu'on commence paragraphe par paragraphe?
M. Ryan: Oui. Il y a l'amendement dont nous devons disposer tout
d'abord.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il est
adopté, l'amendement? Alors, le premier paragraphe.
M. Ryan: Le premier paragraphe de l'amendement est
approuvé, adopté. Ensuite, il y a l'amendement suivant. Dans les
deuxième et troisième alinéas du paragraphe
3e...
La Présidente (Mme Bélanger): Lignes.
M. Ryan: ...lignes, excusez, la suppression des mots «ou
change l'usage qu'il en fait». Ça, c'est de concordance avec celui
qu'on vient juste de voir. Est-ce que ça va, ça?
La Présidente (Mme Bélanger): Le quatrième
paragraphe.
M. Ryan: Très bien. Ça, c'est adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Le quatrième
paragraphe.
M. Ryan: Ça va. Ensuite, on passe à...
M. Dufour: «Effectue des travaux sur le sol», il n'a
pas été enlevé. Non?
M. Ryan: Non, non. Ça reste là, ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Le quatrième
paragraphe. (12 h 40)
M. Ryan: Ça nous mène au quatrième
paragraphe. On remplace le troisième alinéa par le suivant:
«Pour l'application du paragraphe 1° du premier alinéa, la
cession d'un droit à l'égard d'un immeuble ne constitue pas en
soi le début de l'utilisation de celui-ci ni un changement de son
usage». C'est de la concordance, là; tous les termes qu'on
emploie: terrain, bâtiment, équipement, infrastructure, on
remplace ça par le mot «immeuble». Ça va?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Tout est complet pour
l'amendement? Alors, là, on est rendu au paragraphe 4°?
M. Ryan: Est-ce qu'on peut adopter l'amendement?
La Présidente (Mme Bélanger): il a
été adopté.
M. Ryan: II a été adopté?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
M. Ryan: Magnifique.
M. Morin: Oui, l'amendement.
M. Ryan: Non?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, il a
été adopté, l'amendement.
M. Ryan: Tout l'amendement a été adopté?
M. Dufour: L'amendement, c'est ça, là? M. Morin:
Oui. M. Ryan: Les trois parties, là?
La Présidente (Mme Bélanger): Dans son ensemble, il
a été adopté, oui, oui.
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Là, on revient
en arrière.
M. Dufour: Là, on recommence.
La Présidente (Mme Bélanger): Là, on revient
sur l'article. Les paragraphes 1°, 2°, et 3° ont été
adoptés...
M. Ryan: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): ...avec
l'amendement.
M. Ryan: 1°, 2°, il faut les adopter tels
qu'amendés.
La Présidente (Mme Bélanger): Bien oui, c'est
ça.
M. Ryan: On les adopte tels qu'amendés un après
l'autre?
La Présidente (Mme Bélanger): Tels
qu'amendés.
M. Ryan: Un après l'autre?
La Présidente (Mme Bélanger): On peut dire: Les
paragraphes 1°, 2° et 3° adoptés tels qu'amendés.
M. Ryan: Très bien.
M. Dufour: On est tout mêlé, on va tout se
mêler.
M. Ryan: Parce que...
Une voix: «Effectue des travaux sur le sol»,
ça, on n'y a pas touché.
La Présidente (Mme Bélanger): «Effectue des
travaux sur le sol».
Une voix: Ça n'a pas été touché,
ça.
M. Ryan: Oui, ça, c'est vrai. Je pense qu'on est mieux de
les prendre un par un, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): O.K. Le paragraphe
1° adopté, tel qu'amendé?
M. Ryan: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 2°,
est-ce qu'il est adopté?
M. Ryan: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 3°,
adopté tel qu'amendé?
M. Dufour: Là, c'est: «Effectue des travaux sur le
sol»?
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: C'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté?
M. Dufour: Quand on dit «effectue des travaux sur le
sol», là, la nature des travaux peut être n'importe quoi?
Par exemple, apporter de la terre, rehausser le niveau, est-ce que c'est
considéré comme des travaux sur le sol? Donc, quelle que soit
l'activité qui est sur le sol? Si on fait de l'entretien, ça ne
devient pas...
M. Ryan: Non, il y a des exceptions qui viennent plus loin
là-dessus.
M. Dufour: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): alors, le paragraphe
2° est adopté. le paragraphe 3°, adopté tel
qu'amendé? le paragraphe 4°. m. le ministre.
M. Ryan: Je pense que l'article parle par lui-même.
M. Morin: Sauf que, de la façon dont il est
formulé, là, quand on dit aussi «où en modifie les
limites», si je comprends bien, ça peut modifier les limites
autant de la réserve faunique, du refuge, que d'une zone d'exploitation,
d'un parc ou d'une réserve écologique? Parce que, de la
façon dont il est formulé, on serait tenté de croire,
là, qu'avec «un parc ou une réserve écologique ou en
modifie les limites», c'est de cette réserve écologique. Je
comprends bien, là, que la modification s'adresse à l'ensemble.
Parce que vous savez qu'à l'heure actuelle, si je pose la question,
là, Énergie et Ressources, sa vente de terrains à des
individus, pour, finalement, une utilisation privée à
l'intérieur des zones d'exploitation contrôlée, ça a
pour effet de modifier les territoires de ces mêmes zones-là.
C'est pour ça que je veux bien m'assurer qu'ici, quand on parle de
modifications, ça touche tous les domaines, soit des réserves,
des ZEC, etc.
M. Ryan: Oui, je pense que c'est tout expressément
mentionné.
M. Morin: Le paragraphe 5°, lui, m'apparaft mieux
formulé que le 4°. Quand, au 5°, on dit: «désigne
et délimite une partie des terres du domaine public aux fins de
développer l'utilisation des ressources fauniques, abolit ces
désignation et délimitation ou les modifie», ça me
plaît plus comme forme que le paragraphe 4° qui lui, bien... Mais,
ceci dit, écoutez, si vous le dites... Ça a besoin d'être
serré parce qu'il va arriver des choses là-dedans.
M. Dufour: Une réserve et un refuge, c'est quoi, la
différence?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Un refuge et une réserve. On
parle d'une réserve faunique et d'un refuge faunique.
Une voix: Ce n'est pas pareil. M. Dufour: Ce n'est pas
pareil?
M. Morin: Un refuge, c'est comme un habitat. Des habitats
fauniques, c'est des endroits protégés.
M. Ryan: Je pense que ce sont des termes qui ont fait l'objet de
vérification avec le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. Nous avons emprunté les termes qu'il jugeait les plus
appropriés et je souhaiterais que nous acceptions leur terminologie.
Merci.
M. Morin: C'est ça. Vous pouvez chasser et vous pouvez
pêcher dans une réserve, mais vous ne pouvez pas le faire dans un
refuge.
M. Dufour: O.K. Alors, on va prendre ça. Au paragraphe
5°.
M. Ryan: Le paragraphe 4° a été
adopté?
M. Dufour: Oui, oui. On va attendre. Le président est
arrivé.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 4° est
adopté?
M. Ryan: Bienvenue parmi nous.
Le Président (M. Garon): Alors, j'appelle le paragraphe
5° du premier alinéa.
M. Ryan: J'en propose l'adoption, n'est-ce pas?
Le Président (M. Garon): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Ça va, à moins que, toi, tu aies des
questions.
Le Président (M. Garon): C'est correct?
M. Dufour: Le spécialiste de la faune est à
côté de moi.
M. Morin: Moi, je voudrais juste m'assurer dans quel paragraphe
on pourrait trouver ça, lorsque le gouvernement donne un permis
d'exploitation, un permis de droits exclusifs, une pourvoirie à droits
exclusifs. Est-ce que ça serait dans le 8°? Oui? Pour des fins de
villégiature, pas nécessairement? Parce que, même s'il
s'agit d'une pourvoirie, c'est quand même le gouvernement qui donne, qui
octroie le permis d'utilisation, là, d'un territoire donné par
une pourvoirie. Dans quel paragraphe on retrouverait ça?
M. Ryan: Voulez-vous, on va demander à M. Felli
peut-être de donner un mot d'explication.
M. Felli (Georges): Dans le paragraphe 5°. En fait, la
définition que vous trouvez ici vient de la Loi sur la conservation et
la mise en valeur de la faune. C'est l'article 85. Alors, c'est textuellement
pour la pourvoirie à droits exclusifs. C'est ce
paragraphe-là.
M. Morin: O.K.
M. Ryan: O.K.? Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, le paragraphe 5° est
adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Garon): Alors, passons au paragraphe
6°. M. le ministre.
M. Dufour: Bon! La construction de chemins forestiers ou miniers,
ce n'est pas soumis. Est-ce que ça arrive, par exemple, que... Il y a
des contraintes là-dedans. Il y a des exploitations de mines, là,
qui dérangent pas mal de monde. Le ministère peut bien
décider d'ouvrir un chemin, mais les désagréments, c'est
nous autres qui sommes poignes avec. Comment on organise ça? Parce que,
s'il n'est pas soumis pour ouvrir des chemins et que la MRC n'a même pas
été avertie, ça peut causer quelques petits
problèmes, des coups de mine, là.
M. Ryan: Ça, ici, ça a donné lieu à
des échanges prolongés avec le ministère des Forêts.
Ce que nous avons inscrit ici, dans les 2 articles 6 et 7, c'était
vraiment ce qui paraissait le minimum qu'on pouvait inscrire ici.
Au-delà de ça, le ministre des Forêts ne voulait pas
entendre parler de contraintes qui l'empêcheraient de prendre une
décision rapide dans certains cas.
M. Morin: Ah! Ils sont bien chatouilleux, eux autres.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Mais imaginez-vous, vous êtes... Moi, je connais
un endroit de villégiature, puis, l'été, ils
décident de faire une route pour exploiter une mine. Ce n'est pas trop
loin des gens. Puis, à tout bout de champ, il y a des...
M. Ryan: Mais c'est autre que «forestier ou
minier».
M. Dufour: Oui, mais c'est ça. Ça veut dire que
«forestier et minier», ce n'est pas soumis.
M. Ryan: Correct.
M. Dufour: à moins que je lise mal: «la construction
d'un chemin autre qu'un chemin forestier...». donc, un chemin forestier
ou minier, il n'est pas soumis.
M. Morin: 11 n'est pas assujetti à la conformité.
Ça va.
M. Dufour: Ça peut causer des inconvénients assez
importants.
M. Ryan: Je vais laisser M. Carrier donner quelques explications,
ici, qui vont permettre de mieux circonscrire la discussion.
Le Président (M. Garon): M. Carrier, au nom du
ministre.
M. Carrier: Merci. Les deux genres de chemins qui sont
mentionnés là, aux paragraphes 6° et 7°, sont ceux qui
sont connus et pour lesquels il y a besoin d'une autorisation gouvernementale.
En vertu de la Loi sur les terres du domaine public, il est prévu que,
sur les terres du domaine public, c'est le ministre de l'Énergie et des
Ressources qui va autoriser les chemins autres que les chemins forestiers et
miniers.
Ensuite, on a une autre loi, qui est la Loi sur les forêts, qui,
dans le cas des chemins forestiers, prévoit qu'il va y avoir un ministre
qui va avoir son mot à dire, une autorisation à donner sous forme
de délivrance d'un permis à la suite d'une approbation d'un plan
général de développement, comme on l'appelle ici, d'un
plan général d'aménagement forestier dans lequel il peut y
avoir des chemins forestiers, soit principaux ou soit secondaires, etc. Alors,
ces deux actes gouvernementaux, l'approbation du ministre de l'Énergie
et des Ressources en vertu de la Loi sur les terres du domaine public qui
visait tous les chemins autres que forestiers et miniers, plus l'autre
autorisation, celle du ministre des Forêts à l'égard des
chemins forestiers principaux, sont couverts par les deux paragraphes qui sont
là.
Maintenant, à la question que vous me posez, à savoir: Les
chemins miniers, qu'est-ce qui arrive? bien, il faut se poser: Y a-t-il quelque
part une loi qui dit que tout chemin minier doit être autorisé au
préalable par un ministre quelconque? Ce n'est pas sûr. Ce n'est
pas écrit dans la Loi sur les terres du domaine public, en tout cas. Ce
n'est pas écrit dans la Loi sur les forêts. (12 h 50)
M. Dufour: Comme c'est écrit, c'est exclu de
l'approbation, ça n'a pas d'affaire à la MRC.
M. Carrier: C'est ça. Il ne faut pas oublier que,
ça, c'est un régime pour viser les interventions qui sont faites
par un ministre ou un de ses mandataires, ou le gouvernement dans son ensemble.
Si un chemin minier est construit par un exploitant de mine...
M. Dufour: C'est ça.
M. Carrier: ...à ce moment-là, lui, il est encore
bien plus contrôlé. Lui, il va être obligé d'obtenir
un permis de la municipalité. Il ne faut jamais oublier que le
système des avis d'intervention gouvernementale est une façon
d'obliger les organismes gouvernementaux à aller voir la MRC et à
vérifier la conformité aux objectifs du schéma pour
pallier le fait que, en temps normal, en tant que, justement, mandataires de la
couronne, ils ne sont pas liés par la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme, ils ne seraient pas liés par l'obligation d'avoir un
permis. Alors, ce n'est pas parce que quelqu'un n'est pas visé par les
articles sur les avis d'intervention que la MRC perd tout son contrôle,
au contraire. Si quelqu'un n'est pas un mandataire, n'est pas un ministre,
n'est pas le gouvernement, il est une personne privée et, en tant que
personne privée, le contrôle de la municipalité locale et
de la MRC est encore plus fort. Il est obligé d'obtenir un permis.
M. Dufour: L'exploitant, à ce moment-là, est-ce que
la MRC... Quelqu'un a «claimé», là, a fait un claim,
et il veut exploiter. Est-ce que la municipalité peut refuser
d'émettre un permis pour une route?
M. Carrier: Sous la réserve que vous connaissez, à
savoir qu'il y a certaines activités déjà, dans la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, depuis le début, en faveur de
certains actes bien précis qui découlent de la Loi sur les mines,
notamment, qui échappent à tout contrôle. Alors, vous avez
mentionné le mot «claim», par exemple, le jalonnement ou des
choses comme claim. Depuis le début de la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme, il y a des exceptions qui sont faites pour certains actes de
nature minière. On verra également l'article 246, plus loin,
là, qui protégeait également les sablières,
carrières, gravières et autres activités d'extraction, en
vertu de la Loi sur les mines, qui sont également
protégées. Alors, il faut toujours faire attention. Avant de
faire une affirmation globale, là, il faut toujours aller voir les
articles qui existent depuis le début, qui créent certaines
exceptions bien particulières.
M. Ryan: Et là vous aurez une autre exception très
importante, un peu plus loin dans le même article: les interventions
reliées à la gestion des ressources sur les terres du domaine
public sont soustraites à la contrainte ici.
M. Dufour: À quel endroit, ça?
M. Ryan: ça, c'est la deuxième partie de l'article
3° «d'une intervention mentionnée à l'un des
paragraphes 1° à 3° du premier alinéa qui est
reliée a la gestion des ressources sur les
terres du domaine public, telle une activité d'aménagement
forestier ou une activité d'aménagement à des fins
fauniques». Là, c'est l'autorité de la ministre de
l'Énergie et des Ressources qui s'exerce: elle n'est pas obligée
d'en référer continuellement au schéma
d'aménagement de la MRC, dans ces cas-là.
M. Dufour: Le seul problème qui est soulevé, que je
soulèverais là, c'est que...
M. Ryan: Non, mais, lorsque c'est elle qui l'exerce...
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: s'il s'agit d'un chemin minier, disons que c'est une
concession qui a été donnée et que c'est la compagnie qui
va faire le chemin, à ce moment-là...
M. Dufour: Est-ce que la MRC peut refuser? M. Ryan:
Pardon?
M. Dufour: Est-ce que la MRC peut refuser? J'ai l'impression que
non parce que Me Carrier nous informe que, vis-à-vis le jalonnement,
là...
M. Ryan: Mais mettons-nous en dehors des terres publiques,
là, une mine et la compagnie va vouloir faire un développement,
sort routier ou autre, qui serait jugé contraire au schéma
d'aménagement. À ce moment-là, elle n'obtiendra pas le
permis de procéder.
M. Dufour: C'est là que je ne suis pas sûr.
M. Ryan: Oui. Non, je ne pense pas, non. Il faut qu'il y
ait...
M. Dufour: bien, ce n'est pas ce que me carrier m'a dit, parce
que l'exploitation des mines, là... moi, je l'ai eu, le problème,
j'ai fait des recherches là-dedans et...
M. Morin: Si elle le demande, il n'y a pas de problème,
mais c'est dans les cas où elle ne le demande pas, l'avis.
M. Dufour: Moi, ils l'exploitaient et j'ai essayé, parce
que ça causait des problèmes à pas mal de monde... Les
gens se plaignaient parce que les coups de mine qui partent, ça brasse,
ça.
M. Morin: quand elle demande un avis de conformité,
là, la mrc peut, il n'y a pas de problème, mais c'est quand elle
ne le demande ¦ pas.
M. Dufour: Mais c'est de la MRC du Fjord que je parle,
pour...
M. Morin: Oui. Le problème, c'est quand ils ne les
demandent pas, les avis de conformité.
M. Dufour: À ce moment-là, tu peux les bloquer.
M. Morin: Non, c'est là où on voit des
problèmes.
M. Ryan: Regardez, je pense qu'il faut vous
référer, également, comme M. Carrier me l'indique,
à l'article 246 de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme pour
ces questions-là.
M. Carrier: Nous, on va l'assouplir un peu, dans le projet de
loi, pour faire exception à ça.
M. Ryan: Oui. On va en traiter plus tard. Je pense qu'on pourrait
reporter cette discussion. On va en traiter, puisqu'on a une
légère modification qui sera apportée.
Le Président (M. Garon): Au paragraphe 6°, vous voulez
dire?
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Garon): Voulez-vous le laisser en suspens
ou quoi?
M. Ryan: Je pense qu'on pourrait le laisser en suspens. Non, non.
Oui, seulement 6°, c'est correct. Je pensais que vous proposiez qu'on
laisse en suspens tout l'article 149.
Le Président (M. Garon): Non, non. M. Ryan:
Très bien, ça va.
Le Président (M. Garon): Est-ce que le paragraphe 6°
est adopté?
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle le
paragraphe 7°.
M. Ryan: Ici, c'est l'entente que nous avons eue avec le ministre
des Forêts, c'est que nous inclurions parmi les contraintes les
opérations autorisant la construction d'un chemin forestier principal
prévu dans un plan général d'aménagement forestier.
Les autres, chemin secondaire et tout, le ministre des Forêts ne voulait
pas qu'on s'embarque là-dedans parce qu'il y a toutes sortes de
décisions à prendre en territoire souvent inconnu, souvent
très difficile à vérifier. Ça aurait
été de créer un paquet de contraintes artificielles.
M. Morin: Par contre, si ça a un lien...
M. Ryan: Ça a fait l'objet de longs échan-
ges, ça. Oui.
M. Morin: Par contre, si ces chemins secondaires là se
trouvent à interférer avec soit des secteurs définis,
comme des ZEC ou des réserves fauniques, par le biais du changement
d'activité à l'intérieur, là, il va être
obligé de demander un avis à ce moment-là. S'il n'a pas
voulu s'embarquer au niveau des chemins secondaires, par rapport aux autres
paragraphes... Vous savez, avec le plan de développement
intégré des ressources qu'Énergie et Ressources et Loisir,
Chasse et Pêche sont en train de mettre en plan, il pourrait arriver que
la construction d'un chemin secondaire n'ait pas pour but exclusif
l'exploitation forestière, mais ait un impact à
l'intérieur d'un territoire d'une réserve faunique. Alors, par le
biais des autres paragraphes où il y aurait un changement
d'activité, je présume qu'il faudrait qu'il obtienne un avis de
conformité. Est-ce que j'ai raison de penser comme ça?
Le Président (M. Garon): M. le ministre.
M. Ryan: Oui, oui, si la condition définie au paragraphe
5° est remplie, c'est sûr que ce paragraphe-là va
s'appliquer.
M. Morin: Ça fait qu'il peut y avoir
interférence?
M. Ryan: C'est ça. Je pense que...
M. Morin: Énergie et Ressources, ce n'est pas avec les
petits, ça.
M. Ryan: Nous sommes prêts à l'approuver.
Le Président (M. Garon): Est-ce que le paragraphe 7°
est adopté?
Une voix: Ça va.
M. Morin: quand le ministre dit que le ministre des forêts
était très, très chatouilleux, ça ne me surprend
pas pantoute; eux autres sont...
M. Ryan: Je ne veux pas dire nécessairement lui, mais ses
représentants.
M. Morin: Non, non, d'accord. Ah oui.
M. Dufour: C'est pour faire circuler ses CL-215.
M. Ryan: Vous connaissez sa grande ouverture.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 7° est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté.
M. Ryan: Le paragraphe 8°.
Le Président (M. Garon): J'appelle le paragraphe
8°.
M. Ryan: Je pense que le paragraphe dit ce qu'il veut dire. Je ne
voudrais pas obscurcir le sujet en essayant de l'expliquer.
M. Dufour: 0,8 hectare dans une forêt, il ne doit pas y
avoir une concentration très forte. Ça veut dire qu'il n'y est
pas soumis souvent, souvent. En pleine forêt, 0,8 hectare...
M. Morin: Ça tient compte du plan de développement
de la villégiature.
M. Ryan: On n'a pas été vérifier
ça.
M. Dufour: Ça veut dire qu'à toutes fins pratiques
ça ne touche personne. Je serais curieux de voir en forêt comment
les espaces sont exploités et à partir de quel principe. Le 0,8
hectare est en fonction de quoi? Est-ce un périmètre
déterminé ou si on peut l'extensionner, ce qui fait qu'on
n'atteint jamais les normes?
(Consultation)
M. Ryan: Regardez ici, M. le député de
Jonquière, on prend la superficie totale que le ministre veut
libérer, puis on divise par le nombre d'emplacements. C'est comme
ça qu'on établit la moyenne qui est ici.
Le Président (M. Garon): Alors, comme il est 13 heures,
nous suspendons nos travaux jusqu'à 16 heures cet après-midi.
M. Ryan: Oui.
Le Président (M. Garon): C'est à 16 heures, M. le
ministre? Jusqu'à 16 heures cet après-midi.
(Suspension de la séance à 13 heures)
(Reprise à 16 h 14)
Le Président (M. Garon): Alors, je déclare la
commission de l'aménagement et des équipements ouverte pour
continuer notre mandat, et nous sommes rendus à la page 54, au
paragraphe 8° de l'alinéa 1 de l'article 149 qui est proposé
par l'article 63.
Alors, la parole était, si je me rappelle bien, ce matin, au
député de Jonquière.
M. Dufour: Oui. Je me questionnais sur la
pertinence de cet article concernant le nombre d'emplacements.
Le Président (M. Garon): Pourriez-vous me permettre
seulement une chose, avant?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Garon): Je ne sais pas si vous l'avez eu.
On vient de recevoir...
M. Dufour: Une communication?
Le Président (M. Garon): ...un mémoire de l'UPA qui
vient juste de rentrer qui est adressé au ministre. Ils en ont
envoyé une copie ici. Si vous n'avez pas d'objection, je vais demander
au secrétaire de la commission de vous le donner, comme on le
reçoit tardivement, pour que vous en ayez une copie
immédiatement, les membres de la commission.
M. Dufour: Moi, j'en ai une copie. Nous, on en a une copie.
Le Président (M. Garon): O.K. Simplement parce qu'on l'a
reçu... C'est daté d'aujourd'hui.
Une voix: Mais il y a des privilèges pour les gens...
M. Dufour: Des privilèges, là. Je viens juste
d'avoir le privilège. On l'a eu de l'autre côté, on l'a eu
de votre bord. Ce n'est pas un gros privilège. Ha, ha, ha!
Une voix: Est-ce que c'était adressé à
vous?
M. Dufour: Est-ce que c'était adressé à moi?
Non? Ah oui, j'en ai une copie à moi.
M. Ryan: Quand un mémoire commence par: Tout n'est pas
mauvais dans votre projet...
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha! Il commence comme ça: Tout n'est pas
mauvais dans votre projet. Qu'est-ce qu'ils veulent?
M. Dufour: Bien, les préoccupations qu'ils
expriment...
M. Ryan: On a vu ça, on a tout vu ça. Le
père Proulx est en retard un peu.
M. Dufour: Oui. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Comment vous l'appelez?
M. Ryan: Le père Proulx.
Le Président (M. Garon): Autrefois, il disait ça
souvent. On entend moins ça aujourd'hui.
M. Ryan: Le père Marion, vous vous rappelez? Avez-vous
connu ça, ce temps-là, vous?
Le Président (M. Garon): Bien, moi, j'ai connu le temps
où, les gens d'un certain âge, on les appelait le père
quelqu'un.
M. Ryan: Le père Lemoyne. Le dernier en date, ça a
failli être le père Garon. Mais il est encore jeune.
M. Dufour: Mais là, il penserait que ça serait le
père prédicateur.
M. Ryan: II est encore vert. Il aimerait ça se faire
appeler le père Garon.
Le Président (M. Garon): Pas tout de suite.
M. Ryan: II a des dons de prédicateur... M. Dufour:
Ha, ha, ha! Bien oui.
M. Ryan: ...dans le genre rédemptoriste. Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Ha, ha, ha!
M. Dufour: Ou mariste. Ha, ha, ha! Pas jésuite? Vous ne
penseriez pas qu'il serait bon pour un jésuite?
M. Ryan: Ah non, voyons.
M. Dufour: II n'est pas assez rigoureux?
Le Président (M. Garon): Oui, comme la mouche qui passe
sur le rocher et donne un coup d'aile à tous les 100 ans.
M. Ryan: II y a bien des communautés qui... Le
Président (M. Garon): Hein?
M. Ryan: II y a bien des communautés qui vous auraient
pris.
M. Dufour: Bon! Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Oui, mais, quand je pense que
Michel Chartrand a été chez les trappistes, je veux dire, on peut
entrer dans n'importe quelle communauté.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): II avait fait le voeu du
silence.
M. Dufour: C'est pour ça qu'il est parti?
Le Président (M. Garon): II a pâti, et il n'est pas
resté longtemps.
M. Dufour: Bon.
M. Ryan: Tout ceci était pour démarrer le
député de Jonquière.
M. Dufour: Bon. Voilà. Je parlais, ce matin, du
«site qui est constitué d'au moins cinq emplacements et où
la concentration atteint au moins un emplacement par 0,8 hectare». 0,8
hectare, c'est à peu près une acre, en gros.
Le Président (M. Garon): Un hectare?
M. Dufour: Non, 0,8 d'un hectare, c'est une acre.
Le Président (M. Garon): Une acre. Un hectare, c'est 2,5
acres.
M. Dufour: C'est 2,5? Bien, 0,8...
M. Ryan: Deux acres.
Le Président (M. Garon): Deux acres.
M. Dufour: Non, non. C'est deux acres, ce n'est pas une acre.
C'est eux autres qui m'ont trompé, là. Moi, je le calcule,
j'arrive à deux, puis je dis un. Ha, ha, ha! Ce n'est pas grave.
M. Ryan: Ne vous fiez pas à eux autres... M. Dufour:
Ceci étant dit, on va... M. Ryan: ...ce sont des urbanistes.
M. Dufour: Ha, ha, ha! Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Le but de ça... Vous nous avez dit que
c'était à la suite de tractations avec le ministère des
Terres et Forêts que vous êtes arrivés à ça.
Pourquoi le ministère des Terres et Forêts?
M. Ryan: Non. Énergie et Ressources.
M. Dufour: Énergie et Ressources. Bon, un ou l'autre.
Pourquoi le ministère est arrivé à cette proposition?
C'était quoi qu'ils recherchaient, eux autres? Quand ils sont
arrivés avec une proposition comme ça là, qu'est-ce qu'ils
cherchaient?
M. Ryan: C'était une entente qu'ils ont établie
pour définir un site de villégiature regroupé.
M. Dufour: Mais, quand ils s'opposent à moins que cinq,
c'est quoi l'argumentation qu'ils vous donnent?
M. Ryan: J'imagine que c'est parce qu'ils ne veulent pas faire
des percées dans le territoire partout. Ils veulent concentrer ça
un petit peu. Ça doit être ça, l'objet. Je ne suis pas au
courant du tout.
M. Dufour: Mais, pour la MRC...
M. Ryan: Excusez. On va demander à... M. Felli,
pourriez-vous peut-être, avec l'autorisation du président, donner
quelques explications? Vous pouvez vous installer ici. Est-ce qu'on pourrait
demander à M. Felli, M. le Président?
Le Président (M. Garon): M. Fallu, au nom du ministre.
M. Felli: Felli.
Le Président (M. Garon): Felli? Pourriez-vous
épeler votre nom, parce qu'ils vont nous appeler pour nous demander
de...
M. Felli: Felli, F-e-l-l-i.
Le Président (M. Garon): F-e-l-l-i. O.K.
M. Felli: C'est parce qu'il y a deux types de
villégiature. Il y a une villégiature regroupée et une
villégiature dispersée, toujours sur les territoires du domaine
public. Ce que le MLCP et le MER veulent contrôler, c'est le type de
villégiature regroupée en conformité avec le schéma
d'aménagement, parce qu'ils ne veulent pas s'astreindre à
soumettre un avis d'intervention pour un chalet par-ci par-là sur le
territoire comme tel. Alors, par la villégiature regroupée, c'est
plus facile d'établir la conformité avec le schéma
d'aménagement que par un type de villégiature avec un chalet ici
et là sur le territoire.
M. Dufour: Mais le MER... Oui.
M. Felli: Cette définition-là, on la retrouve dans
le «Guide de développement de la villégiature sur les
terres du domaine public», qui a été distribué
à toutes les MRC, et la définition que vous retrouvez dans la
loi, c'est la définition que l'on retrouve pour le type de
villégiature regroupée. Alors, ce qui a été
fait...
M. Dufour: Auriez-vous la...
M. Felli: Oui, on va en donner une copie. Alors, ce qui a
été fait dans la loi, ça a été d'inscrire
intégralement la définition de la villégiature
regroupée. (16 h 20)
M. Dufour: ça, c'est juste aux fins administratives, mais,
au point de vue des coûts, est-ce qu'il y a une différence? est-ce
qu'il y aurait une économie? parce que, la mrc, elle est obligée
de s'en occuper pareil, même si c'est seulement un villégiateur
qui est seul à quelque part.
M. Felli: Oui. C'est une forme de villégiature qui est
beaucoup plus rare, dispersée. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas sur le
territoire. Il peut y en avoir, mais c'est une forme de villégiature qui
est beaucoup plus rare. Le fait d'avoir un concept de villégiature
regroupée, ça facilite, évidemment, les services,
l'accès à ces territoires-là.
M. Dufour: Ce qui veut dire qu'il pourrait y avoir cinq
emplacements sur un même lac, mais s'il y a moins d'emplacements que 1
par 2 acres, ça voudrait, dire, à ce moment-là, qu'il
pourrait y en avoir 20 sur un lac, puis que le ministère n'est pas
obligé de le rapporter.
M. Felli: Oui.
M. Dufour: II n'est pas soumis.
M. Felli: Oui. Mais le ministère n'aura pas
intérêt à développer une villégiature
dispersée tout autour du lac, à cause des moyens de
communication, d'accès à ces chalets-là.
M. Dufour: Oui, mais ce n'est pas le ministère
nécessairement qui développe lui-même. Il met en
disponibilité des terrains.
M. Felli: II met en disponibilité des terrains, c'est
ça. En fait, c'est la mise en disponibilité des terrains, cinq
terrains qui représentent une superficie de...
M. Dufour: Deux acres, à peu près. M. Felli:
C'est ça.
M. Dufour: Mettons-le au plus facile, là, deux acres par
lot. Mais, par concentration, donc, ce n'est pas juste une question de...
M. Felli: Non. Il faut que les terrains soient
regroupés.
M. Dufour: Parce qu'il pourrait y avoir 1 villégiateur par
2 acres ou par 0,8 autour d'un lac assez grand.
M. Felli: Assez grand.
M. Dufour: Ça ne rencontrerait pas ces normes-là,
puis, à ce moment-là, le ministère ne le soumettra pas.
Mais, s'il ne le soumet pas, la MRC, elle, c'est quoi, son moyen de
contrôle, à ce moment-là?
M. Felli: C'est quand même conforme au plan d'affectation
des terres du domaine public, en ce sens qu'il y a un plan d'affectation des
terres du domaine public, qui a été préparé, qui a
été acheminé aux MRC, qui est intégré dans
les schémas d'aménagement, et le type de villégiature est
identifié sur les plans d'affectation des terres du domaine public.
Alors, ce plan-là, où on a identifié quels sont les usages
que le gouvernement va faire des terres du domaine public, est
intégré au schéma d'aménagement.
M. Dufour: Ça a quel effet de mettre ça dans la
loi? Est-ce que ce n'est pas de nature à empêcher ces
regroupements-là pour se dispenser d'être soumis à...
M. Felli: Non. Au contraire, c'est que, ça, c'est venu
avec l'usage. Auparavant, ce qu'on avait, c'était que pratiquement toute
mise en disponibilité d'un terrain faisait l'objet d'un avis
d'intervention par le ministère et on se ramassait avec une somme
inouïe, considérable d'avis d'intervention pour chaque chalet.
C'est même le milieu qui a demandé s'il n'y aurait pas
possibilité de regrouper les avis d'intervention plutôt que de
soumettre pour chaque cas un avis d'intervention. Je pense que ça va
plutôt discipliner le ministère.
M. Ryan: Ça va, M. le Président?
M. Dufour: Je n'ai pas d'autres questions. Ça va.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 8° étant
adopté, nous passons au deuxième alinéa, au paragraphe
1°.
M. Ryan: Vous avez bien dit le paragraphe 1°, M. le
Président?
Le Président (M. Garon): Oui. Le paragraphe
1°du...
M. Ryan: «Toutefois, les articles 150 à 157 ne
s'appliquent pas à l'égard: 1° d'une intervention
mentionnée à l'un des paragraphes 1° à 3° du
premier alinéa, autre qu'une telle intervention concernant un
élément d'un réseau d'électricité, sur un
territoire visé à l'un des paragraphes 4° et 5° du
premier alinéa.»
(Consultation)
M. Dufour: l'article 150, c'est sûr, c'est évident
qu'on ne l'a pas étudié. on en fait mention, là. les
articles 150 à 157, on n'a pas étudié ça, hein?
M. Ryan: Non, non. Ce n'est pas nécessaire
de les avoir étudiés parce qu'on définit les grands
objets qui feront l'objet de contraintes ou encore d'exceptions pour le
gouvernement et ses ministres et organismes.
M. Dufour: En fait, il y a juste les interventions, concernant le
réseau d'électricité, qui toucheraient les
réserves, les ressources fauniques ou - c'est ça? - un parc ou
une réserve qui y seraient soumises. Les autres ne le sont pas. C'est
ça, si je comprends bien?
M. Ryan: C'est bien ça.
M. Dufour: Mais le réseau électrique qui passe en
dehors d'une réserve faunique, c'est possible dans les concessions
forestières. Il y a bien des endroits où ça pourrait
passer.
M. Ryan: Tout ce qui n'est pas une intervention
d'Hydro-Québec devant être autorisé au préalable par
le gouvernement, ce sont des interventions jugées mineures. Ça
n'a pas besoin de passer par toute la procédure qu'on décrit dans
le projet de loi. Ça vient au paragraphe 2°, ça.
M. Dufour: Est-ce que ça les exclurait des audiences
publiques? Je sais que les réseaux électriques, quand ils passent
un peu partout, ils cherchent des tracés, le meilleur tracé, et
c'est soumis à des audiences. Ça reste, ça.
M. Ryan: Les choses sujettes à l'approbation
préalable du gouvernement sont quand même assez importantes.
M. Dufour: Avec ça, je suis moins familier un peu. C'est
évident que je les regarde au point de vue de la MRC, mais je sais, par
exemple, que la décision finale appartient au gouvernement, dans ce
temps-là. Si je regarde ce qui s'est passé à Lauralco, on
va être obligés de passer trois lois.
M. Ryan: Nous sommes au paragraphe...
M. Dufour: Oui. L'intervention d'un autre gouvernement, est-ce
qu'elle est traitée de la même façon qu'Hydro?
M. Ryan: Voulez-vous dire un gouvernement municipal?
M. Dufour: Non. Un autre gouvernement. M. Ryan: Le
gouvernement ontarien?
M. Dufour: Ce n'est pas un gouvernement, une
municipalité.
M. Ryan: Le gouvernement ontarien, mais je ne savais pas si
vous...
M. Dufour: Oui, fédéral.
M. Ryan: Je suis content que vous reconnaissiez ça, entre
parenthèses.
M. Dufour: Non, non, mais s'il y en avait un autre...
M. Ryan: Je le dirai à M. le président de
l'UMQ.
M. Dufour: ...comment est-ce que ça serait
traité?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Quoi? Le président de l'UMQ ne reconnaît
pas qu'il y a un... Bien non, mais les municipalités, je n'ai rien
inventé, là.
M. Ryan: non, non, c'est parce que les présidents des deux
unions nous ont dit souvent que les municipalités étaient un
palier de gouvernement.
M. Dufour: Ça, là, on peut tenter de le faire
reconnaître, mais, en tout cas, à ce que je sache, ce n'est pas
reconnu encore par les statuts. Je pense bien que, de ce
côté-là, je ne découvre rien. Je ne pense pas que je
fais une grossière affirmation. (16 h 30)
M. Ryan: M. le Président, j'ai indiqué clairement
ce matin les cas de projets d'intervention d'Hydro-Québec qui doivent
faire l'objet d'une autorisation préalable du gouvernement. Ce sont les
cas visant: a) la construction ou l'agrandissement d'une centrale
destinée à produire de l'énergie électrique d'une
puissance supérieure à 10 MW ou ayant pour effet de porter la
puissance totale de la centrale à 10 MW ou plus; b) la construction d'un
barrage ou d'une digue placés à la décharge d'un lac, dont
la superficie totale excède ou excédera 200 000 mètres
carrés ou d'un barrage ou d'une digue destinés à
créer un réservoir d'une superficie totale excédant 50 000
mètres carrés; c) la construction d'un ouvrage de
détournement ou de dérivation des eaux d'une rivière ou
d'un fleuve; d) la construction d'une ligne de transport et de
répartition d'énergie électrique d'une tension nominale
égale ou supérieure à 120 kV sur une distance de plus de 2
km; e) la construction d'un poste de transformation ou de manoeuvre d'une
tension nominale égale ou supérieure à 120 kV et
l'implantation ou l'addition de tout équipement ayant pour effet
d'accroître la capacité des interconnexions avec les
réseaux électriques situés à l'extérieur du
Québec pour permettre ainsi l'exportation de l'énergie
électrique; f) la construction d'un aéroport à être
pourvu d'une piste d'atterrissage de 1 km ou plus, excluant tout
aérodrome à être aménagé sur une surface
d'eau gelée; g) la construction, sur une longueur de plus de 2
km, de toute route ou autre infrastructure routière à des fins
d'exploitation énergétique; h) la construction d'une installation
de gazéification ou de liquéfaction du gaz naturel et la
construction d'un gazoduc ou d'un oléoduc, à l'exception des
conduites de distribution de gaz de moins de 30 cm de diamètre
conçues pour une pression inférieure à 1400 kPa; i)
l'implantation ou l'agrandissement d'une usine d'eau lourde, d'un
établissement de fission ou de fusion nucléaire, d'une usine de
fabrication de traitement ou de retraitement de combustible nucléaire et
d'un lieu d'élimination ou d'entreposage de déchets toxiques ou
radioactifs; j) la construction de tout immeuble par ou pour
Hydro-Québec aux fins d'un siège social ou d'un centre
administratif du chef-lieu régional.
On en met pas mal. Ça, c'est toute la liste des projets qui
devront être soumis à l'approbation préalable du
gouvernement et à la procédure décrite entre 150 et 157.
Ça va?
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Alors, le paragraphe 1°
est-il adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle le
paragraphe 2°.
M. Ryan: Je pense que nous venons de disposer du paragraphe
2° par anticipation, M. le Président.
Le Président (M. Garon): Est-ce que le paragraphe 2°
est adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle le
paragraphe 3°.
M. Ryan: Alors, le 3°, nous en avons déjà
parlé par anticipation également: «d'une intervention
mentionnée à l'un des paragraphes 1° à 3° du
premier alinéa qui est reliée à la gestion des ressources
sur les terres du domaine public, telle une activité
d'aménagement forester ou une activité d'aménagement
à des fins fauniques».
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 3° est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle le
paragraphe 4°.
M. Ryan: «4° d'une intervention mentionnée
à l'un des paragraphes 2° et 3° du premier alinéa qui
vise à remettre les lieux en état à la suite d'une
occupation sans droit de ceux-ci.»
M. Dufour: Une occupation sans droit? Le Président (M.
Garon): Squatters. M. Dufour: Hein? Le Président (M.
Garon): Squatters.
M. Dufour: Mais «ceux-ci», ça ne
réfère pas à...
M. Ryan: C'est l'occupation des lieux.
M. Dufour: Oui. Mais «ceux-ci», ça
réfère à qui?
M. Ryan: Les lieux.
M. Dufour: Alors, ça ne pourrait pas être à
la suite d'une occupation sans droit des lieux.
M. Ryan: L'occupation des lieux sans droit. M. Dufour: Ah!
O.K. Ça va. M. Ryan: O.K.?
Le Président (M. Garon): Sans droit de ceux qui les
occupent.
M. Dufour: C'est ça.
Le Président (M. Garon): Comme quelqu'un qui
s'installe.
M. Dufour: Des squatters un peu. C'est correct, ça marche.
Ça va.
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Le paragraphe
4°, adopté. J'appelle le paragraphe 5°.
M. Ryan: «5° de travaux de réfection ou
d'entretien.» Je pense bien que nous allons convenir que ça va,
ça, hein?
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 5°,
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, nous appelons
l'alinéa trois, tel qu'amendé. Le dernier en haut de la page 55.
Vous aviez adopté
l'amendement, mais vous n'aviez pas adopté l'alinéa, je
pense. Est-ce que l'alinéa trois, tel qu'amendé, est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Alors, est-ce que
l'article 63, dans son ensemble, est adopté...
M. Ryan: Avec grand plaisir.
Le Président (M. Garon): ...tel qu'amendé? Oh,
pardon. L'article 149, dans son ensemble, tel qu'amendé, est
adopté.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Garon): J'appelle le paragraphe qui
propose l'article 150.
M. Ryan: L'article 150 affirme explicitement que toute
intervention du gouvernement, de l'un de ses ministres ou mandataires ne peut
être faite que si elle est réputée conforme aux objectifs
du schéma ou aux dispositions du règlement en vertu de l'article
157. Nous le verrons tantôt, puis je pense qu'on peut le voir par
anticipation, celui-là, pour simplifier les choses. Dès qu'on
entame le cheminement de la procédure, ce sont tous des articles qui se
tiennent.
M. Dufour: L'article 157?
M. Ryan: C'est lorsque le conseil de la municipalité
régionale a donné un avis favorable ou lorsqu'il n'a pas
donné son avis dans le délai prévu. Je pense bien que
cette procédure, au premier paragraphe, c'est clair. Il y a des
procédures d'exception qui sont prévues plus loin. Le
gouvernement, en la personne du ministre ou du mandataire, peut se faire
justice s'il estime que la position de la MRC n'est pas défendable. Je
l'ai déjà, dans la loi actuelle.
Le Président (M. Garon): Voulez-vous regarder ça
paragraphe par paragraphe?
M. Dufour: Oui, ça marche.
Le Président (M. Garon): Le premier paragraphe de
l'article 150.
M. Ryan: Je pense que le premier paragraphe ne donne pas lieu
à des difficultés.
Le Président (M. Garon): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Le premier paragraphe de
l'article 150 est adopté. Le deuxième.
M. Ryan: Le deuxième paragraphe, c'est l'hypothèse
où un schéma et un règlement seraient simultanément
en vigueur, puis que l'intervention serait conforme à l'un, mais non
conforme à l'autre. À ce moment-là, c'est le document dont
les dispositions applicables au territoire visé sont entrées en
vigueur le plus récemment qui a préséance.
M. Dufour: Mais est-ce que ça pourrait supposer que les
objectifs du...
M. Ryan: C'est une question de règlement de contrôle
intérimaire ici.
M. Dufour: ...schéma seraient connu, puis que le
règlement ne serait pas en conformité avec les objectifs du
schéma?
M. Ryan: Le règlement de contrôle
intérimaire.
M. Dufour: Oui, mais ça veut dire qu'il est en changement,
à ce moment-là, il est en mutation? Règle
générale, ça n'arriverait pas. Quand le schéma est
adopté, normalement, les règlements, ils suivent.
Une voix: C'est au bout de deux ans.
M. Ryan: Ça prend une couple d'années. Je pense
que, en tout cas, c'est ce qu'il y a de plus sage que c'est celui qui est le
plus récent qui s'applique. Je pense que ça va pour le
deuxième paragraphe.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe deux est-il
adopté?
M. Dufour: Oui.
Le Président (M. Garon): Adopté. Le paragraphe
trois.
M. Ryan: «Dans le cas d'une intervention prévue au
paragraphe 7°...» Est-ce que ça va?
M. Dufour: Ça va. Oui.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe trois est
adopté. Le paragraphe amenant l'article 150...
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): ...dans son ensemble est
adopté. J'appelle l'article 151. Voulez-
vous le regarder paragraphe par paragraphe aussi?
M. Dufour: Oui, oui. Je pense que ça va de soi. Vous
n'avez pas à le demander. Je pense qu'on devrait prendre
ça...
Le Président (M. Garon): Non, non, je ne peux pas assumer,
c'est vous autres qui décidez.
M. Dufour: Oui, mais...
Le Président (M. Garon): Oui, mais...
M. Ryan: Parce que le député de Jonquière
est habitué à diriger, ici. Ha, ha, ha!
M. Dufour: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Garon): Non, non, c'est parce que c'est
votre privilège de le demander ou de ne pas le demander.
M. Dufour: Non, mais si on s'entend sur la formule. Ce matin, Mme
la vice-présidente présidait, puis elle ne le demandait pas. On
fonctionnait paragraphe par paragraphe. On peut établir cette
règle-là au départ aussi.
Le Président (M. Garon): O.K. Moi, je peux le demander
jusqu'à temps que vous me demandiez de changer d'idée.
M. Dufour: Oui. Ça va. Ce sera plus facile.
Le Président (M. Garon): Paragraphe un de l'article
151.
M. Ryan: Je crois bien que le paragraphe un se passe de
commentaires.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Le premier paragraphe,
adopté. Deuxième paragraphe.
M. Ryan: Même remarque. M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Le deuxième paragraphe,
adopté. Le troisième paragraphe.
M. Ryan: L'avis que le ministre a donné demeure valide
pendant trois ans après la date où l'intervention est
réputée conforme aux objectifs du schéma
d'aménagement «et pendant la période où
l'intervention se poursuit après ces trois ans, sans égard aux
changements apportés au schéma ou au règlement qui entrent
en vigueur avant la fin de l'intervention». Si l'intervention n'est pas
commencée au cours de ces trois années et demeure projetée
à l'expira- tion de celles-ci, ce qui arrive souvent dans le cas des
routes en particulier, le ministre doit signifier un nouvel avis à son
égard. (16 h 40)
Le Président (M. Garon): Troisième paragraphe.
M. Dufour: En fait, l'avis, c'est pour signifier qu'il y a une
intervention qui va se faire de telle façon et, pendant trois ans, si
vous donnez cet avis-là, il demeure en force, qu'elle soit faite ou pas,
qu'elle soit commencée ou pas.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: Et qu'elle soit conforme ou pas.
M. Ryan: II faut qu'elle soit réputée conforme.
C'est bien écrit.
M. Dufour: Mais, du moment que vous signifiez l'avis, elle doit
s'appliquer conforme avec ce qui existe, avec les plans existants.
M. Ryan: Aux choses existant à ce moment-là.
M. Dufour: Aux choses existantes. M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Mais, s'il y a des changements en cours de route,
c'est toujours l'avis qui prime. C'est bien ça que ça dit.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: Et si, dans les trois ans, il n'y a rien qui se
produit?
M. Ryan: À ce moment-là, l'avis tombe et le
ministre doit signifier un nouvel avis.
M. Dufour: Qui doit être conforme à ce qui
existe...
M. Ryan: Oui, oui, à ce qui existe à ce
moment-là.
M. Dufour: ...à ce moment-là. Mais il ne peut pas
faire une reconduction de son premier avis.
M. Ryan: Non. Il y a bien des fois où ce n'est pas
nécessaire. S'il avait fait une promesse qu'il s'est aperçu qu'il
n'était pas capable de réaliser, il ne reviendra pas avec un
deuxième avis.
M. Dufour: II y a des grosses chances.
M. Ryan: Surtout l'année qui précède les
élections.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Vous avez l'air d'avoir eu des expériences
récentes.
M. Ryan: Non, mais je pense à votre dernière
année, à vous autres.
M. Dufour: Ha, ha, ha!
M. Ryan: J'avais hérité de beaucoup de promesses
d'écoles.
M. Dufour: Ha, ha, ha! M. Ryan: Partout à travers
le territoire. M. Dufour: On va réfléchir
là-dessus. M. Ryan: Je pourrai vous envoyer la liste.
M. Dufour: Ha, ha, ha! On va réfléchir
là-dessus.
M. Ryan: O.K.
M. Dufour: C'est correct.
Le Président (M. Garon): Alors, le troisième
paragraphe?
M. Ryan: Le quatrième est correct.
Le Président (M. Garon): Le troisième est
adopté? Est-ce que le quatrième est adopté aussi?
M. Dufour: Mais Hydro-Québec, quand elle le fait, est-ce
que c'est le ministre des Affaires municipales qui doit donner l'avis
aussi?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: C'est le gouvernement qui donne l'avis?
M. Ryan: C'est le ministre concerné.
M. Dufour: C'est parce qu'ils disent «le ministre».
Ce n'est pas marqué le gouvernement.
M. Ryan: C'est vrai que vous avez raison. L'article 149, c'est
«le gouvernement ou l'un de ses ministres ou mandataires».
M. Dufour: C'est à cause que, en haut, c'était
marqué «le ministre».
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: Moi, je me reporte en haut, mais... Ça va.
M. Ryan: Ça va, ça. M. le Président.
Le Président (M. Garon): L'article 151 est adopté.
J'appelle l'article 152.
M. Ryan: L'article 152 nous ramène à du connu. Dans
les 120 jours suivant la signification de l'avis reçu du ministre, le
conseil de la MRC doit «donner son avis sur la conformité de
l'intervention projetée aux objectifs du schéma
d'aménagement ou aux dispositions du règlement de contrôle
intérimaire».
M. Dufour: Quand le ministre ou le gouvernement donne un avis, il
n'est pas obligé de procéder. Est-ce que ça oblige pareil
la municipalité régionale de comté à donner son
avis dans les 120 jours?
M. Ryan: Oui. Si elle ne le donne pas, elle est
réputée avoir jugé tout ça conforme.
M. Dufour: Oui, mais c'est parce que l'avis dure trois ans. Trois
ans, c'est assez long. L'avis dure trois ans et la municipalité
pourrait... Ça arrive des fois qu'il y a des projets qui ne se
réalisent pas. Ça peut arriver. La seule chose à laquelle
je ne peux pas répondre, puis peut-être que M. Felli peut
répondre, c'est: Est-ce que c'est beaucoup de travail pour une MRC de
donner un avis là-dessus? Parce qu'on leur donne 120 jours. Ça
doit être compliqué. On dit que le conseil de la MRC prend 120
jours pour donner la réponse. C'est parce qu'on imagine que c'est
compliqué. Si l'avis qu'elle donne ne se réalise jamais,
ça veut dire qu'on a fait travailler des gens de la MRC pour rien.
M. Felli: Ça, c'est la réponse de la MRC à
la demande d'intervention du gouvernement.
M. Dufour: C'est ça.
M. Felli: La MRC a 120 jours pour répondre si
l'intervention est conforme ou pas. La durée de 120 jours, je veux dire,
on l'a extensionnée de 30 jours parce que, actuellement, les MRC
disposaient de 30 jours pour donner un tel avis.
Une voix: 90.
M. Felli: C'est ça, 90 jours. On l'a extensionnée
de 30 jours pour l'amener à 120 jours pour donner plus de temps à
la MRC de répondre, parce que, parfois, la demande transmise par les
ministres nécessite de plus amples informations. Il y a des copies qui
doivent s'ajouter, il y a plus d'informations que la MRC demande aussi avant
d'émettre son avis, ce qui fait qu'une période de 4 mois, de 120
jours, s'avère une période suffisante.
M. Dufour: Ça veut dire qu'il y a un
certain travail qui doit être accompli par la MRC.
M. Felli: Oui.
M. Dufour: Ce travail-là peut s'avérer vain, il
peut s'avérer inutile si le gouvernement, ou le ministre, ne donne pas
suite à cette demande-là. C'est prévu, parce que, à
l'article 151, c'est explicité que ça dure trois ans, l'avis. Je
ne dis pas que la MRC ne doit pas le faire, mais ça engendre des
coûts quand on demande un avis. S'il ne se réalise pas, la MRC
fait quoi? Elle a fait le travail, quelqu'un a payé, puis ça n'a
rien donné au bout. C'est dans ce sens-là qu'a été
ma réaction par rapport à ça.
M. Ryan: En général, pour répondre à
votre question, je ne pense pas que ça demande un travail
considérable de se prononcer sur un projet du genre de ceux qui vont
être soumis.
M. Dufour: Ça doit bien, ça prend 120 jours.
M. Ryan: Oui. Ça, c'est... M. Carrier m'a rappelé
une chose tantôt. Dans bien des cas, en moyenne, le conseil de la MRC se
réunit à tous les deux mois. Ça lui permet de se
réunir deux fois là-dessus. Ce n'est pas la fin du monde,
ça. Ces choses-là vont être amenées à sa
réunion, puis ça va marcher. Il n'y a pas de problème,
là.
M. Dufour: Mais, si on veut, tout de même, être
correct, si on met dans la loi que ça prend 120 jours pour donner une
réponse, c'est qu'on suppose que les démarches sont suffisamment
longues pour donner 120 jours. J'espère qu'on ne fait pas ça par
caprice.
M. Ryan: Non, mais, justement, on essaie d'ajuster aussi les
exigences au rythme de travail normal des MRC. C'est ce qu'on fait, là.
Nous autres, on avait 90 jours. On met 120 jours. Pensez-vous que c'est le
caprice du ministre? Ce serait rien que 30 jours avec moi, mais je suis
obligé de tenir compte des conditions réelles. C'est pour
ça qu'on a porté ça à 120 jours. Ça a
été discuté longuement, longuement. Et on l'a choisi
après mûres délibérations et longues consultations.
Je pense que nous savons tous que ce projet-là a fait l'objet de
beaucoup d'examens dans les milieux municipaux. Ils ont tous eu la chance de
s'exprimer. C'est pour ça que nous avons retenu 120 jours. Ce n'est pas
du tout un caprice.
M. Dufour: Moi, c'était surtout le travail qui...
M. Ryan: Oui. Je comprends votre souci.
M. Dufour: ...était demandé à la MRC qui
risquait de tomber dans le vide.
M. Ryan: En général, ça va être fait
par des experts. Ça va être soit les cadres de la
municipalité, quand elle en a, ou le professionnel qui suit ça
pour eux autres, l'ingénieur, en général, ou l'architecte.
Non, ce n'est pas ça qui est le gros point.
M. Dufour: Est-ce qu'on peut donner l'avis sur la
conformité de l'intervention projetée aux objectifs du
schéma d'aménagement ou aux dispositions du règlement de
contrôle intérimaire... Ah, c'est le règlement, c'est la
même chose, c'est le schéma. Ça va.
M. Ryan: Très bien. 152, ça va.
Le Président (M. Garon): Alors, l'alinéa un de
l'article 152 est-il adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'alinéa deux?
M. Dufour: Deux aussi.
Le Président (M. Garon): L'alinéa trois?
M. Dufour: L'alinéa trois aussi.
Le Président (M. Garon): Adopté. L'article 152,
dans son ensemble, est adopté.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Ça va. J'appelle l'article
153...
M. Ryan: À l'article 153...
Le Président (M. Garon): ...alinéa un.
M. Ryan: ...si l'avis de la MRC indique que l'intervention
projetée n'est pas conforme aux objectifs du schéma ou au
règlement de contrôle intérimaire, le ministre, dans les
120 jours qui suivent la réception de la résolution formulant
l'avis, peut se retourner et demander à la Commission municipale son
avis sur cette conformité ou, encore, il peut carrément demander
au conseil de la municipalité régionale de modifier le
schéma ou le règlement pour assurer cette conformité.
«Si le ministre choisit - c'est le deuxième alinéa - de
demander un avis à la Commission, il signifie sa demande à
celle-ci dans le délai prévu au premier alinéa -
c'est-à-dire dans les 120 jours - et en transmet une copie à la
municipalité régionale de comté.»
S'il choisit de demander une modification au schéma, il signifie
une demande motivée à la MRC dans le délai prévu de
120 jours, indiquant
quelles modifications doivent être apportées pour assurer
la conformité.
M. Dufour: Dans le premier paragraphe, est-ce que c'est juste
parce qu'il y a un désaccord entre les deux ou si c'est parce que le
ministre veut continuer sa démarche?
M. Ryan: Je crois qu'ici il y a un désaccord, parce que le
ministre se fait dire que l'intervention qu'il projette de faire n'est pas
conforme au schéma d'aménagement ou au règlement de
contrôle intérimaire.
M. Dufour: O.K. À ce moment-là, vous pouvez
continuer en demandant un avis à la Commission.
M. Ryan: Pardon? (16 h 50)
M. Dufour: Après, mettons qu'il y a un désaccord,
le ministre choisit de demander un avis à la Commission, il s'appuie sur
la demande, bon, et il en transmet... S'il choisit de demander une modification
au schéma... Ce que j'essaie de comprendre, c'est: Est-ce que, par
l'avis que vous demandez, à ce moment-là, vous exigez de la MRC
qu'elle se conforme à votre demande ou si c'est parce que vous doutez de
l'avis qui vous est donné?
M. Ryan: Non, non. En général, c'est parce que le
ministre n'est pas d'accord avec la MRC. Il n'est pas d'accord avec le
schéma. Il dit: Vous nous avez donné ça, c'est correct. Il
accepte l'avis. Il dit: II faudrait que vous le changiez, ce
schéma-là, pour que la conformité puisse être
obtenue.
Le Président (M. Garon): L'alinéa un est-il
adopté?
M. Dufour: Oui. Une voix: Adopté. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'alinéa
deux.
M. Dufour: II est correct, le deux.
Le Président (M. Garon): L'alinéa deux,
adopté. L'alinéa trois.
M. Dufour: C'est le trois que je questionnais.
Le Président (M. Garon): Mais, là, vous voulez le
voir dans son ensemble.
M. Dufour: Non, non. C'est ça. Je suis rendu à
trois.
M. Ryan: Ici, le ministre indique quelles modifications doivent
être apportées. Il faut que sa demande soit motivée.
Ça veut dire qu'il faut qu'il indique pourquoi il veut ces
modifications. Il ne peut pas se contenter d'envoyer un ukase disant: Je veux
que vous changiez ça. Il faut qu'il dise pourquoi.
M. Dufour: Et si, nonobstant cette demande, la MRC persiste dans
son avis, qu'este qui...
M. Ryan: On revient après. Le ministre peut aller au
cabinet. O.K.?
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Alors, le troisième
alinéa est adopté. L'article 153, dans son ensemble, est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 154. Aimez-vous mieux
poser des questions sur l'ensemble de l'article ou bien...
M. Ryan: Oui. Je pense qu'ici...
Le Président (M. Garon): On est aussi bien de poser des
questions sur l'ensemble de l'article, puis on l'adopte à la fin.
M. Ryan: Ici, c'est la Commission qui fait connaître son
avis dans les 60 jours. Elle peut faire ses suggestions quant à la
façon de corriger la situation si le projet d'intervention n'est pas
conforme au schéma ou au règlement de contrôle
intérimaire. Dans les 30 jours suivant la réception de l'avis de
la Commission, si celui-ci n'est pas favorable à la reconnaissance de la
conformité, le ministre peut s'adresser au conseil de la MRC et lui
demander de modifier le schéma ou le règlement pour assurer cette
conformité.
M. Dufour: Peut-être juste le deuxième paragraphe
concernant les avis de la Commission. Je vois toujours «peut contenir les
suggestions».
M. Ryan: Oui. Le deuxième paragraphe?
M. Dufour: Oui. «...dispositions peut contenir les
suggestions de la Commission». L'avis peut contenir des suggestions et il
peut ne pas en contenir. Est-ce que c'est obligatoire? La Commission, quand
elle fait une étude, elle n'est pas obligée?
M. Ryan: non. elle peut dire: votre schéma n'est pas
conforme, point. elle peut ajouter également: nous aurions des
suggestions à vous faire quant à la manière d'assurer la
conformité.
M. Dufour: Mais à la Commission, en autant que je sache,
il y a des urbanistes aussi. À la Commission municipale, il y a des
urbanistes aussi. J'en connais certains. Il y a Rivest. C'en est un,
ça.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: II y en a peut-être d'autres que je ne connais
pas, mais il y a lui au moins. Ça va.
M. Ryan: Ça va, ça. Très bien.
Le Président (M. Garon): Alors, est-ce que l'article 154,
dans son ensemble, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. L'article 155.
M. Ryan: Alors, si le ministre fait une demande au conseil de la
MRC afin d'obtenir la modification du schéma ou du règlement de
contrôle intérimaire pour tenir compte de son projet
d'intervention, là, le conseil de la MRC doit réagir dans les 90
jours. Il doit adopter un règlement modifiant son schéma ou son
règlement de contrôle intérimaire pour tenir compte de la
demande ministérielle, et ça, dans les 90 jours. À ce
moment-là, s'il fait ça, les articles de procédure qu'on a
vus plus tôt concernant les étapes à franchir pour adopter
un règlement ne s'appliquent pas.
M. Dufour: Est-ce qu'il y en a eu souvent, jusqu'à
maintenant, de ces avis-là?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Dans le vécu, dans les dernières
années, est-ce qu'il y a eu beaucoup de demandes dans ce sens-là
ou si on essaie de prévenir les coups?
M. Ryan: Non, non. On n'en a à peu près pas eu, de
ça. On n'en a à peu près pas eu. On les compte sur les
doigts de la main, je pense.
M. Dufour: Est-ce que vous prévoyez que ça va
augmenter, ces demandes-là, avec le temps?
M. Ryan: Au contraire. Je pense que, avec les précisions
qui sont ici, les choses vont se resserrer. Puis l'effet majeur sera que, dans
la préparation de leurs projets d'intervention, les ministres et les
mandataires du gouvernement seront beaucoup plus conscients des écueils
qui les attendent et chercheront à en prévenir l'occurrence.
C'est là qu'est l'effet à long terme d'une loi comme
celle-là, je pense.
M. Dufour: C'est beau.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'article 155 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 156.
M. Ryan: Oui. L'article 156 reproduit une procédure que
nous avons déjà vue.
Le Président (M. Garon): Là, il y a plusieurs
paragraphes.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: On va prendre...
M. Ryan: Vous aimez mieux qu'on les prenne un par un?
Le Président (M. Garon): Bien, il y en a six. Ça
va...
M. Ryan: Je pourrais peut-être expliquer l'article dans son
ensemble et, après ça, on pourra prendre les paragraphes un par
un, M. le Président.
Le Président (M. Garon): Oui.
M. Ryan: Merci. Alors, ici, on dit que, si le conseil de la MRC
fait défaut de modifier son schéma d'aménagement pour
tenir compte de la demande du ministre, le gouvernement peut se substituer au
conseil. Là, H y a une procédure qui est prévue ici. Une
fois que le conseil est en défaut - il y a une question qui n'est pas
claire dans mon esprit, ici; je vais vous demander une précision, M.
Carrier - on dit que le ministre doit produire un document qui expose
l'intervention projetée et les modifications qui doivent être
apportées au schéma ou au règlement de contrôle
intérimaire. Il transmet une copie du document à la MRC et
à chaque municipalité et tient, par l'intermédiaire d'un
représentant, une ou plusieurs assemblées publiques de
consultation sur le document.
M. Dufour: Rendu là, c'est presque à la guerre.
M. Ryan: C'est seulement après, là, que le
gouvernement sera invité à adopter un décret. Il faut que
tout ça se fasse avant. Après ça, le gouvernement sera
invité à adopter un décret, s'il y a lieu, modifiant le
schéma d'aménagement ou le règlement de contrôle
intérimaire et qui sera réputé avoir été
adopté par le conseil de la MRC. Alors, voilà l'essentiel.
Voilà l'économie de cet article très important.
M. Dufour: Si ça arrive là, c'est presque à
la guerre.
M. Ryan: Ah, oui. Rendu là, c'est rendu loin.
M. Dufour: Ha, ha, ha! C'est quelque chose, là.
Le Président (M. Garon): Est-ce qu'on appelle les
paragraphes? Le paragraphe un.
M. Ryan: Adopté. M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Adopté. Le paragraphe
deux?
M. Ryan: Adopté.
M. Dufour: En tout cas, espérons que ça n'arrivera
pas trop souvent. Adopté.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe trois?
M. Dufour: Ce représentant-là, il est nommé
comment?
M. Ryan: C'est le ministre qui le nomme, j'espère.
M. Dufour: Oui, mais c'est par un arrêté en
conseil...
M. Ryan: Ah non, non. C'est rien qu'une lettre du ministre.
M. Dufour: Une délégation, une lettre.
M. Ryan: Même, il n'est pas obligé d'avoir une
lettre si... Ça va être notre sous-ministre adjoint qui va faire
cette job-là, s'il y a besoin de le faire, puis s'il est encore
là.
M. Dufour: Ce n'est pas prévu?
M. Ryan: Ha, ha, ha! Son bon travail...
Le Président (M. Garon): L'alinéa quatre.
M. Ryan: ...nous permettra d'éviter que ça
arrive.
Le Président (M. Garon): L'alinéa quatre. M.
Dufour: Je m'en tiens à vous. Ça va.
Le Président (M. Garon): L'alinéa quatre est
adopté. L'alinéa cinq?
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): L'alinéa cinq,
adopté. L'alinéa six?
M. Dufour: L'assemblée unique dont on parle...
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: ...on peut le demander parce que... À nulle
part, il est marqué qu'on en tient compte. On les écoute, point.
La loi est complètement muette là-dessus. Le public ou les
organismes qu'il faut entendre, ils n'ont rien à dire. Il ne sort rien
de ce qu'ils disent. Ça tombe là, flop. C'est quoi, l'idée
de ça? C'est une session de défoulement? Il y a quelque chose
là que, moi, je n'ai...
M. Ryan: C'est parce qu'on ne peut pas déplacer le foyer
de la décision. Le but de l'assemblée, c'est de permettre au
ministre d'éclairer les contribuables sur la nature, les motifs, les
effets éventuels d'une intervention gouvernementale et aussi de
permettre aux citoyens d'exprimer leur avis au ministre ou à son
représentant. Et là il y a une règle de base qui doit
jouer, à mon point de vue, c'est qu'il me semble qu'on ne va jamais
à une réunion pour n'en retirer rien. On retire toujours un
profit d'une manière ou de l'autre. Dans ce sens-là, il peut
arriver que l'intervention gouvernementale soit influencée dans ses
modalités ou même dans sa teneur essentielle par les choses qui
auront été dites au cours de l'assemblée ou des
assemblées publiques. On ne peut pas le prédire d'avance et on ne
peut pas le déterminer par législation. Et c'est pour ça
que ça a lieu. C'est, au cas où il y aurait des choses qui
auraient échappé à la perception des administrateurs
publics, pour qu'ils puissent procéder aux redressements
nécessaire pendant qu'il est temps.
M. Dufour: Ce qui est surprenant, c'est le libellé de
l'article. «Au cours d'une assemblée, le représentant du
ministre...», mais ce n'est pas juste la question du ministre; même
quand c'est le préfet qui préside, c'est la même chose.
«Au cours d'une assemblée, le représentant [...] explique
le document prévu au deuxième alinéa et entend les
personnes et organismes qui désirent s'exprimer.» Tout de suite
après, on dit: «Après la tenue de l'assemblée unique
ou, selon le cas...»; ça pourrait vouloir dire que, tout de suite
après, ils pourraient dire, sur le banc: C'est comme ça que
ça se passe. On fait un coup de téléphone et ça se
passe de même. C'est évident que c'est sous-entendu que, s'ils
viennent parler, ce n'est pas pour ne rien dire, mais, s'ils ne changent rien,
les gens qui sont là ont l'impression que ça a été
juste un exercice qui ne va nulle part. (17 heures)
M. Ryan: Là, le représentant - à plus forte
raison si c'est le ministre lui-même, il le fera -écoute les
représentations qu'on lui soumet et là il en fait rapport au
ministre. Il en fait rapport au ministre, lequel, avant de se prévaloir
du paragraphe suivant, voudra bien étudier les représentations
qui lui ont été faites. Et, si les représentations
arrivent à dire: Bien, là, on avait 200 personnes et il y en a
190 qui nous ont dit que ce n'était pas bon, le ministre, il y a des
chances qu'il en tienne compte. Il peut bien arriver qu'il s'entête
aussi.
M. Dufour: Mais ce n'est pas juste pour le ministre, ça.
La procédure qu'on emploie là est ailleurs. Là, c'est
parce que ça tombe que c'est le ministre, mais, en fait, on a vu la
même procédure avec des préfets et c'est exactement la
même chose. On peut avoir l'impression que, la population, elle est
consultée, mais juste pour l'apparence et non pas en fonction
d'influencer ou de changer des choses. C'est toujours le même principe:
il faut qu'il y ait de la justice, mais il faut aussi qu'il y ait apparence de
la justice. Ça peut être juste, mais ce n'est pas
nécessairement... Je pense qu'une action comme ça, il y a
peut-être quelque chose qui lui manque. Moi, je ne sais pas ce que c'est,
mais il y a comme un arrimage, pour moi, qui ne se fait pas quelque part. Ce
n'est pas à cause du ministre. Ce n'est peut-être pas là
que ça devrait se faire. C'est peut-être quand il y a des
assemblées avec des préfets, parce que c'est tellement rare qu'il
va arriver là, d'après moi, qu'il y a des grosses chances que
vous ne voyiez pas ça, vous autres.
M. Ryan: J'ai bien d'autres réunions avant
celle-là.
M. Dufour: Oui, oui. Ce n'est pas là surtout, mais c'est
quand on fait le plan de révision, le schéma comme tel, à
ce moment-là, c'est les mêmes procédures. Et le public peut
bien parler, mais il va dire qu'il y a juste en dernier que... Et il ne peut
plus influencer. J'ai vu ça, tout à l'heure, sur la lettre de
l'UPA, mais je pense que c'est ce point-là qu'elle soulève; il me
semble assez vrai. Le public peut se sentir évacué du processus
assez facilement, à cause du processus qui est lourd, qui prend beaucoup
de temps et qui, en même temps, ne donne pas beaucoup de prise à
des gens. Et ça, c'en est un, phénomène, qu'on constate.
Là-dessus, je pense qu'on continue.
Le Président (M. Garon): Alors, l'alinéa six est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'ensemble de l'article 156 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 157.
M. Ryan: 157 est un petit peu le couronnement de cette
série d'articles que nous venons d'examiner.
M. Dufour: Pas une triple couronne, toujours?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: ii y a justement trois paragraphes. ça va
dépendre de vous autres s'il n'a pas sa troisième couronne, parce
que vous lui faussez compagnie après l'avoir fait élire.
M. Dufour: On va vous suivre jusqu'au bout. M. Ryan:
Manque de fidélité. M. Dufour: On n'est pas des
lâcheurs. M. Ryan: Changement de conviction. M. Dufour: On
n'est pas des lâcheux.
M. Ryan: Ha, ha, ha! Alors, ici, on donne les conditions
auxquelles une intervention projetée du gouvernement sera
réputée conforme aux objectifs du schéma ou aux
dispositions du règlement de contrôle intérimaire. Je pense
que les trois paragraphes parlent par eux-mêmes. Je ne ferais qu'abuser
de votre temps en prétendant vous les expliquer.
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 157, adopté.
Alors, est-ce que l'article 63, tel qu'amendé, dans son ensemble, est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. Donc, nous passons
à l'article 64. M. le ministre.
La zone d'intervention spéciale
M. Ryan: Là, nous sommes dans les zones d'intervention
spéciale, une autre partie de la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme qui n'a jamais fait l'objet d'une intervention, à ma
connaissance, mais un instrument que j'estime utile, qui peut être
même nécessaire dans certains cas. Nous avons été
bien tentés d'y recourir à une couple de reprises au cours de la
dernière année. Je vous donnerai des exemples, au besoin.
M. Dufour: Moi, je pense qu'en cours
d'administration ça peut arriver qu'on soit tenté, et
c'est justement quand on n'y recourt pas, des fois, qu'on fait un meilleur
coup. Ça arrive dans beaucoup de causes. C'est comme un droit de veto;
on n'emploie pas ça à toutes les 24 heures. Pour moi, c'est dans
les mesures ultimes.
M. Ryan: je sais que, dans le cas de papineau en particulier...
vous vous rappelez le débat relatif au site d'enfouissement situé
à papineauville, juste au nord de papineauville?
M. Dufour: Oui. On a eu des représentations.
M. Ryan: Je pense que c'est Sainte-Angélique. Là,
il y a eu des grosses représentations de la MRC pour que le gouvernement
intervienne et décrète tout le territoire de la MRC zone
d'intervention spéciale. C'est considérable de
décréter tout le territoire d'une MRC... Il incombe au ministre
des Affaires municipales de faire une recommandation à cette fin au
gouvernement. Et, comme il s'agissait d'une question du site d'enfouissement,
moi, je devais consulter mon collègue de l'Environnement, lequel
trouvait que c'était un instrument trop fort pour le problème
qu'on avait à résoudre. Il avait lui-même ses recours; il y
avait les recours judiciaires qui étaient ouverts aux parties
intéressées. Finalement, le problème a pris une autre
direction. Je pense que le développement qu'on redoutait ne s'est pas
produit jusqu'à ce jour et ne semble pas devoir se produire à
cause de ce qui est arrivé plus tôt devant les tribunaux.
Maintenant, il aurait pu arriver - ça a été
examiné - qu'au lieu de désigner tout le territoire de la MRC
comme zone d'intervention spéciale le gouvernement ne retienne dans un
décret que le territoire plus immédiatement visé dans ce
cas-là en particulier. Le problème qu'il y avait, c'est
qu'à un moment donné ils voulaient adopter un règlement
pour que la MRC se donne la compétence pour agir en matière de
déchets et qu'elle fasse elle-même l'acquisition de sites.
Seulement dans ce secteur-là, il y avait peut-être cinq ou six
sites qui pouvaient être achetés, puis le développeur
éventuel les avait tous achetés. Ça a créé
un problème. Il y a toutes sortes de complications qui arrivent quand on
regarde un dossier, évidemment. Alors, c'est bon de maintenir ceci; on
peut en avoir besoin. Il y a un autre cas qui s'est présenté
récemment... Pardon?
M. Thérien: Voulez-vous que je complète?
M. Ryan: Je pense que tout a été clarifié en
ce qui touche le député de Rousseau, publiquement, à la
satisfaction de tout le monde. Mais il est arrivé un autre cas; je ne me
souviens pas... C'est assez récent.
Alors, ici, ce que nous proposons - pour revenir à l'article 64 -
c'est que l'article 161, qui traite des zones d'intervention spéciale,
soit modifié par la suppression, dans les quatrième et
cinquième lignes, des mots «au ministre de l'Énergie et des
Ressources pour les fins du cadastre et». Ça, c'est pour les
mêmes raisons que nous avons déjà évoquées.
Ce n'est vraiment pas nécessaire dans ce cas-ci, parce que le ministre
de l'Énergie et des Ressources n'a pas à intervenir dans une
chose comme celle-là.
M. Dufour: Si je comprends aussi, le décret de zone
d'intervention spéciale, ça peut se faire à n'importe quel
moment, quels que soient les plans ou le schéma qui sont en vigueur.
Mais, au cas où. Ça va. (17 h 10)
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 64 est
adopté. J'appelle l'article 65.
M. Ryan: l'articie 156 de la loi sur l'aménagement et
l'urbanisme définit les conditions qui doivent présider à
la tenue d'une consultation avant l'adoption du décret.
M. Dufour: Là, la procédure, je ne suis pas
familier avec ça. Vous pourriez faire le décret...
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: ...le publier et là il y a une période
de consultation? C'est la loi, ça?
M. Ryan: Là, il faut envoyer un avis préalable
à la MRC.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: II faut lui demander son avis là-dessus.
M. Dufour: Mais cet avis-là est publié à la
Gazette officielle...
M. Ryan: Ah oui.
M. Dufour: ...comme décret.
M. Ryan: Non, non, mais il n'est pas encore adopté,
là, comme décret.
M. Dufour: Non?
M. Ryan: C'est seulement un projet.
M. Dufour: Mais il n'y a pas des préavis là-dedans,
comme dans d'autres... Quand on fait des règlements, on les publie et le
monde a tant de temps pour s'opposer ou pour répliquer pour les
règlements. Mais, ça, ça veut dire qu'avant que le
décret soit appliqué ou décrété il pourrait
se passer des élections, entre le moment où vous commencez vos
consultations... Est-ce qu'il y a quelque chose qui se produit?
M. Ryan: On va revenir, là, pour se bien comprendre.
M. Dufour: Oui, bien, j'essaie de...
M. Ryan: À l'article 156, il est prévu une
consultation dans l'hypothèse de l'adoption d'un décret, à
défaut pour la MRC d'avoir pris la décision de modifier son
schéma d'aménagement.
M. Dufour: Ah! Ce n'est pas la zone spéciale; moi, je suis
dans l'autre...
M. Ryan: C'est ça. Là, on dit: Pour
décréter une zone d'intervention spéciale, on va retenir
l'article 156, à toutes fins utiles, compte tenu des adaptations
nécessaires. C'est ça que ça veut dire. Ça va
être la même procédure.
M. Dufour: C'est à cause que, moi, dans mon idée,
c'est l'intervention spéciale, puis ce n'est pas ça. Ce n'est pas
le décret. Ça va.
Le Président (M. Garon): L'article 65 est adopté.
J'appelle l'article 66.
M. Dufour: Moi, j'avais la zone d'intervention spéciale
dans l'esprit. C'est pour ça que je ne voyais pas comment on pouvait
procéder.
M. Ryan: Très bien, très bien.
Le Président (M. Garon): L'article 66.
Protection des rives, du littoral et des plaines
inondables
M. Ryan: Cet article abroge une disposition qui s'est
révélée difficile d'application et
exagérément contraignante concernant la transmission de certaines
copies de règlements d'urbanisme par la Commission municipale du
Québec au ministre de l'Environnement. Une entente administrative entre
ces deux organismes prendra la relève, et ceci, du consentement des deux
organismes concernés, la Commission et le ministre de
l'Environnement.
M. Dufour: Est-ce que c'est à cause du coin de Beauport,
ça?
M. Ryan: Non, c'est général. Ce n'est pas
particulier à Beauport. C'est général. C'est de la
bureaucratie, de la paperasse qui était de trop.
M. Dufour: C'est parce qu'on parle des dispositions qui sont
applicables aux rives, au littoral et aux plaines inondables. C'est ça
qu'on abroge, là: «Lorsqu'un règlement de zonage, de
lotissement ou de construction dont tout ou partie des dispositions sont
applicables aux rives, au littoral ou aux plaines inondables entre en vigueur,
la commission doit en transmettre...».
M. Ryan: Regardez, dans mon esprit, il n'y a pas de lien avec le
cas de la Côte-de-Beau-pré.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 66 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 67.
M. Ryan: Alors, là, nous supprimons un délai
imposé au ministre de l'Environnement, qui repose sur l'existence de
l'article 165.1 que nous venons d'abroger. C'est une conséquence logique
de ce que nous venons de faire.
M. Dufour: Quand le ministre des Affaires municipales est averti
- ou la Commission, parce que c'est elle qui est la gardienne de tout ça
- le ministre de l'Environnement, comment il peut être amené
à tout suivre ce processus-là qui est enclenché? Est-ce
qu'il y a des liens à quelque part qui se font?
M. Ryan: On me dit que ça va être remplacé,
ceci, par une entente administrative entre les deux.
M. Dufour: Ça pourrait supposer qu'il y ait des gens de
l'Environnement qui soient sur ces dossiers-là
régulièrement?
M. Ryan: Ça a l'air que l'entente prévoit
qu'à peu près tous les mois la Commission va informer le
ministère de la documentation qu'elle a reçue, des dossiers qui
lui ont été transmis, puis qu'eux autres pourront aller
vérifier s'ils le veulent, puis tout. Ça va se faire comme
ça. Ça va?
M. Dufour: O.K.
Le Président (M. Garon): L'article 67 est adopté.
J'appelle l'article 68. On va appeler chaque paragraphe. Le paragraphe
1°.
M. Dufour: Les deux premiers. M. Ryan: Pas de
problème.
Le Président (M. Garon): Alors, le paragraphe 1° est
adopté. Le paragraphe 2° est adopté. Le paragraphe
3°.
M. Dufour: Ça va. M. Ryan: Très bien.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 68 dans son
ensemble est-il adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 69,
paragraphe 1°.
Fonctions et pouvoirs de la Commission
municipale
M. Ryan: Ici, on agit en concordance avec des choses
adoptées à maintes reprises. Il faut redéfinir le
rôle de la Commission comme on a redéfini les exigences concernant
les différentes sortes de règlements qui devaient être
conformes au schéma d'aménagement ou au plan d'urbanisme.
Ça va?
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Alors, le paragraphe 1° est
adopté. Le paragraphe 2°.
M. Ryan: Adopté aussi.
Le Président (M. Garon): Adopté. L'article 69 dans
son ensemble est-il adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 70.
M. Ryan: Ici, c'est une modalité, une modification
strictement technique aussi. On remplace les mots «de l'article
151» par les mots «d'une demande d'avis portant sur une
intervention gouvernementale».
M. Dufour: Le fait qu'elle ait tous les documents, la Commission,
est-ce qu'elle tient encore copie de tous les règlements? Elle est la
gardienne de tout ce qui se passe dans les MRC?
M. Ryan: Ça va plus loin, là. Il «doit
fournir à la Commission - c'est la MRC, ou le ministre - tout document
public, règlement, étude ou rapport public qu'elle requiert pour
l'exécution de ses fonctions»; que la Commission requiert.
Ça fait que ce n'est pas rien que la demande, là. C'est, dans le
cas d'une demande, voici ce que doit fournir le requérant ou la MRC.
M. Dufour: Oui. On ne diminue pas la paperasse.
M. Ryan: Pardon? Non, ah non! Il faut bien que la Commission ait
les instruments nécessaires à l'exécution de son mandat.
Ça va?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'article 70 est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 71,
paragraphe 1°.
M. Ryan: Au paragraphe 1°, on ajoute un point très
important. On donne au Procureur général le droit de s'adresser
à la Cour supérieure pour faire cesser certaines activités
contraires au droit municipal d'aménagement et d'urbanisme et pour faire
remettre les lieux en état après une telle activité
illégale. Ça, ça nous est demandé souvent:
Qu'est-ce que vous allez faire pour arrêter ça? Et, ici, ça
clarifie la possibilité - encore là, l'usage sera très peu
fréquent - pour un ministre concerné de demander au Procureur
général d'intervenir auprès des tribunaux pour faire en
sorte que s'exécutent les dispositions du schéma
d'aménagement ou d'un règlement de contrôle
concernant...
M. Dufour: Le Procureur général, c'est bien le
Procureur général du Québec dont on parle?
M. Ryan: Ah oui.
M. Dufour: II n'y en a pas d'autre que ça?
M. Ryan: Non, c'est entendu.
M. Dufour: Bon. «La Cour supérieure peut, sur
requête du Procureur général...» Virgule?
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: «...de la municipalité...»
M. Ryan: Du Procureur général, virgule, de la
municipalité régionale de comté...
M. Dufour: «...de la municipalité...» M.
Ryan: Oui, c'est ça.
M. Dufour: «...ou de tout intéressé, ordonner
la cessation...»
M. Ryan: Je pense que c'est un ajout qui n'a l'air de rien, mais
qui est très significatif.
Le Président (M. Garon): Alors, le paragraphe
1°...
M. Dufour: Le paragraphe 1°, c'est beau.
Le Président (M. Garon): ...est adopté. J'appelle
le paragraphe 2°. (17 h 20)
M. Ryan: Le paragraphe 2° ajoute, au nombre des sources de
droit municipal d'aménagement et d'urbanisme qui peuvent être
sanctionnées par ordonnance de la Cour supérieure, les suivantes:
un règlement portant sur les condi-
tions de délivrance d'un permis de construction, un
règlement de contrôle intérimaire et un plan d'implantation
et d'intégration architecturale approuvé par une
municipalité.
M. Dufour: C'est l'article 145.19 qui dit ça, là,
c'est le plan architectural?
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: On ne l'a pas répété,
là.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: On va s'y référer.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: Ça va?
M. Dufour: C'est ça que...
Le Président (M. Garon): Alors, le paragraphe
2°...
M. Dufour: ...je regardais si on en avait oublié. Je
trouvais qu'on en avait oublié, mais on le trouve ailleurs.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 2° est
adopté. J'appelle le paragraphe 3°.
M. Ryan: Par le remplacement, dans le paragraphe 2° du
premier alinéa, de «du chapitre VI du titre I» par «de
l'article 150». Alors, on rend plus précis, là, le renvoi
aux dispositions qui empêchent le gouvernement ou l'un de ses ministres
ou mandataires de faire une intervention non conforme. On fait la
référence directement à l'article 150 dont on n'avait pas
l'équivalent dans la législation existant jusqu'à ce jour.
Ça va, ça? On se référait à toute la
section, avant.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Ici, on va directement à 150.
M. Dufour: La formulation: «ou, s'il n'existe pas d'autre
remède utile, la démolition de la construction». C'est un
remède, ça? C'est vraiment la bonne... «s'il n'existe pas
d'autre remède utile»?
Le Président (M. Garon): Est-ce que le paragraphe...
M. Dufour: Oui, mais je n'ai pas complété.
Le Président (M. Garon): C'est correct.
M. Dufour: «La démolition de la construction ou la
remise en état du terrain», ça suppose qu'il est
nettoyé, qu'il est remis en place. C'est correct. À
première vue, il n'y a pas de changement avec ce qui existait
auparavant. On a rajouté des éléments, mais c'est à
peu près ce qui se produisait avant?
M. Ryan: Bien, écoutez, les sortes de règlements
qu'on a ajoutés tout le long du projet de loi...
M. Dufour: Oui, mais ce n'est pas des notions différentes,
l'utilisation, la construction, la démolition. Ça va.
M. Ryan: ...partout. L'article est adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, le paragraphe 3° est
adopté?
M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Garon): Paragraphe 4°.
M. Ryan: Adopté.
M. Dufour: Adopté
Le Président (M. Garon): Adopté. L'article 71, dans
son ensemble, est-il adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 72. D'abord, le premier alinéa, qui appelle l'article...
Une voix: 223.
Le Président (M. Garon): ...223.
M. Dufour: 228.
Le Président (M. Garon): L'article 228, pardon.
M. Ryan: Alors, ici, vous voyez qu'on élargit la
portée de 228, là. D'abord, dans son texte actuel, on dit: Est
annulable non seulement un lotissement, mais une opération cadastrale ou
le morcellement d'un lot fait par aliénation s'il est effectué
à rencontre d'un règlement de lotissement, d'un règlement
de contrôle intérimaire ou d'un plan d'urbanisme approuvé
conformément à 145.19.
Là, dans les intervenants qui peuvent s'adresser à la
Cour, nous ajoutons, encore une fois, le Procureur général.
M. Dufour: On les a tous.
M. Ryan: Moi, je pense que ça va bien, ça.
M. Dufour: On n'en a pas oublié, là. M.
Ryan: Non.
M. Dufour: «Ou tout intéressé». Il faut
que ce soit quelqu'un qui réside dans une municipalité ou qui a
des intérêts directs?
M. Ryan: C'est une personne qui va démontrer à la
satisfaction du tribunal son intérêt. Alors, on ajoute un...
Est-ce qu'on a disposé du premier alinéa?
Le Président (M. Garon): Non. Est-ce que le paragraphe
1° est adopté?
M. Dufour: 145.19, là...
Le Président (M. Garon): Le paragraphe...
M. Dufour: oui. un instant, là! 145.19, ce n'est pas
l'intégration architecturale, d'après ce qu'on voit, là.
c'est la consultation... ça ne marche pas, ça. c'est une des
raisons. ça va.
Le Président (M. Garon): Alors, le paragraphe 1° est
adopté. J'appelle le paragraphe 2°.
M. Ryan: Le paragraphe 2° indique que «le premier
alinéa ne s'applique pas à l'égard d'un lotissement, d'une
opération cadastrale ou d'un morcellement dont les effets ont
été confirmés par l'immatriculation des immeubles faite
dans le cadre de la rénovation ou de la révision
cadastrale...». Faite sous la responsabilité du ministère
de l'Énergie et des Ressources.
M. Dufour: Ça protège aussi les droits acquis,
ça?
M. Ryan: Oui. Ah oui. M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Est-ce que le paragraphe 2°
est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'article 72, dans son
ensemble, est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): J'appelle l'article 73,
paragraphe 1°, d'abord.
M. Ryan: Je pense que c'est une question de concordance, ici, M.
le Président, dans le premier alinéa; concordance avec l'article
71.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 1° est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): J'appelle le paragraphe
2°.
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 2° est
adopté. Est-ce que l'article 73, dans son ensemble, est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 74, le paragraphe 1°, d'abord.
M. Ryan: Concordance avec l'article 72.
Le Président (M. Garon): Ça va, M. le
député de Jonquière?
M. Dufour: Ça va.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle le
paragraphe 2°.
M. Ryan: Même chose que l'autre fois. M. Dufour:
Adopté.
Le Président (M. Garon): Le paragraphe 2° est
adopté. Est-ce que l'article 74, dans son ensemble, est
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Dispositions générales, transitoires et
finales
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 75 qui remplace l'article 234... Non, qui insère l'article
234.1 après l'article 234. Il y a deux grands paragraphes. Voulez-vous
les voir un par un?
M. Dufour: Oui, parce qu'on pourrait discuter les deux
séparément.
Le Président (M. Garon): Pardon? M. Dufour:
Oui.
Le Président (M. Garon): O.K. Alinéa un de
l'article 234.1.
M. Ryan: Peut-être qu'on peut juste relire l'article 234,
en guise d'introduction, M. le Président.
Le Président (M. Garon): Pas de problème.
M. Ryan: L'article 234 dit: «Lorsque la...». Pardon!
L'avez-vous devant vous autres, là? Juste
pour savoir où ça se situe dans le projet de loi, on entre
dans les dispositions générales, transitoires et finales.
M. Dufour: 234, signification. Le Président (M. Garon):
L'article 234.1. M. Dufour: Oui, mais ça va suivre le 234.
Une voix: Ça n'a pas de rapport.
Le Président (M. Garon): Le conseiller juridique dit qu'il
n'y a pas de rapport entre les deux.
M. Ryan: II s'agit de modalités relatives à la
transmission au même destinataire de plusieurs documents identiques ou
quasi identiques. Je pense qu'il n'y a peut-être pas lieu de
vérifier chaque mot.
M. Dufour: Le destinataire, ce n'est pas tout le monde,
là. C'est le destinataire...
M. Ryan: C'est les destinataires prévus dans la loi.
M. Dufour: Ça peut être la Commission.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: La municipalité.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: Bon. Ça va pour le premier paragraphe.
Le Président (M. Garon): Le premier paragraphe est
adopté. Les alinéas, pardon! Le premier alinéa est
adopté; passons au deuxième.
M. Ryan: Ici, je pense que, encore là, je me dispense de
commentaires, parce que c'est clair en soi. Au lieu d'être obligé
d'envoyer la brique à chaque fois, on peut envoyer les pages qui ont
été modifiées.
M. Dufour: Est-ce que c'est toujours la même formulation?
Est-ce que c'est par courrier recommandé? Est-ce que c'est par huissier
ou...
M. Ryan: Ça, c'est traité ailleurs, justement.
Lorsque la loi exige une signification - c'est ça qu'on dit à 234
- elle peut être faite soit par huissier, soit par courrier
recommandé.
M. Dufour: Ça s'appliquerait pour 234.1 aussi? Non?
Une voix: Pas nécessairement. (17 h 30)
M. Dufour: II ne semble pas?
M. Ryan: Là, c'est rien qu'une transmission, ici.
Quelqu'un veut avoir une copie du document...
M. Dufour: Non, non. C'est plus qu'une transmission,
là.
M. Ryan: C'est plus que... Là, c'est l'obligation de le
transmettre.
M. Dufour: C'est ça. C'est une obligation.
Une voix: II faut aller voir chacun des articles qui oblige
à une transmission, une signification...
M. Ryan: Les fois où on en a parlé, en
général, c'était par courrier enregistré.
M. Dufour: Mais ce n'est pas si clair que ça.
M. Ryan: Non, mais c'est parce que ça varie selon les cas.
Ce n'est pas toujours la même modalité qui est prévue selon
les cas. On l'a tout réglé, ça, dans des dispositions
antérieures. S'il fallait faire un recensement de toutes les fois
où on a décidé de ça depuis le début, on en
trouverait au moins...
M. Dufour: Ah, si c'était réglé, on ne le
répéterait pas.
M. Ryan: Non, mais, ici, c'est des cas particuliers. C'est pour
l'authenticité des copies, puis l'intégralité des textes.
On dit: S'il a déjà eu le texte de base et qu'il y a eu une
modification qui a été apportée, on peut lui envoyer les
pages qui ont été modifiées, puis ça va suffire
pour les fins légales. C'est seulement une affaire de notaire, puis
d'avocat, ça, ici.
M. Dufour: Ça ne veut pas dire que ce n'est pas important.
Ha, ha, ha!
M. Ryan: Non, mais c'est des aspects plus ingrats de leur
rôle...
M. Dufour: Oui. M. Ryan: ...de greffier. M. Dufour:
Correct. M. Ryan: O.K.
Le Président (M. Garon): Alors, le deuxième
alinéa est adopté. Est-ce que l'article 75, dans son ensemble,
est adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 76.
M. Ryan: On veut tenir compte, là, des deux cas où
nous avons décidé que des personnes habiles à voter ont le
droit de s'adresser à la Commission municipale du Québec pour
contester l'affirmation d'une municipalité locale selon laquelle un de
ses règlements serait déjà conforme à son plan
d'urbanisme et n'aurait pas besoin d'être modifié. Alors, c'est
une disposition de concordance, là.
M. Dufour: Quand il y a un certain nombre de personnes qui
demandent un avis à la Commission, il faut que ce soient des personnes
qui sont habiles à voter.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Mais est-ce que la Commission, elle, va s'assurer que
ce sont des personnes qui sont habiles à voter? Et la façon de le
faire, il faut qu'elle appelle la municipalité?
M. Ryan: Ça fait partie de son intervention, si elle est
chargée de l'application de cet article-là de la loi, de
s'assurer que...
M. Dufour: C'est-à-dire qu'elle va appeler la
municipalité?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Elle va appeler la municipalité pour savoir si
elles sont inscrites au rôle.
M. Ryan: Elle peut vérifier par ses propres moyens, oui.
C'est à elle qu'il incombe de s'assurer qu'elles sont habiles à
voter.
M. Dufour: Puis, quand on parle de...
M. Ryan: Et, comme c'est formulé ici, on élargit
pour tenir compte des deux occasions où on introduit expressément
cette disposition-là dans le cas des règlements municipaux.
M. Dufour: Oui. Elle a le droit de demander un avis d'un certain
nombre de personnes habiles à voter. Là, pour le droit de
demander un avis à la Commission, c'est toujours les cinq qu'on avait au
départ?
M. Ryan: C'est ça. C'est ça. Pardon?
M. Dufour: Ce n'est pas toujours le même nombre?
M. Ryan: II y a d'autres articles dans la loi existante,
où on parle de trois. Mais, nous autres, dans les articles que nous
avons adoptés, c'est cinq. Puis les ajouts que nous faisons ici, c'est
pour les articles que nous avons adoptés. M. Dufour: Donc, c'est
cinq? M. Ryan: O.K.?
M. Dufour: Ce n'est pas si clair, mais en tout cas.
Adopté.
Le Président (M. Garon): Alors, l'article 76 est
adopté. J'appelle l'article 77 et il y a un amendement.
M. Ryan: Alors, ça, 77, nous en avons parlé
à plusieurs reprises depuis le début de l'étude du projet
de loi. L'article 77 vise à permettre au conseil de la MRC d'adopter un
règlement par lequel le conseil délègue au comité
administratif de la MRC tout ou partie de ses pouvoirs prévus par le Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, sauf lorsqu'il s'agit de pouvoirs
impliquant des décisions plus fondamentales comme l'adoption d'un
règlement, d'un projet de règlement ou d'un document devant
accompagner l'un ou l'autre.
On vous a fait part d'un amendement également, que nous allons
examiner d'abord, avec votre bienveillante autorisation, M. le
Président.
(Consultation)
M. Ryan: Je ne sais pas si on peut, peut-être, prendre les
dispositions une par une. Là, on va prendre l'amendement. L'amendement,
vous en avez copie, là. Il s'agirait d'un article 237.2 dans lequel il
est dit: «Le conseil de la municipalité régionale de
comté peut, par règlement, déterminer dans quels cas un
règlement d'une municipalité dont le territoire est compris dans
celui de la municipalité régionale de comté doit faire
l'objet d'un examen de sa conformité aux objectifs du schéma
d'aménagement et aux dispositions du document complémentaire.
«Si un règlement adopté en vertu du premier alinéa
est en vigueur, les dispositions de la présente loi qui concernent les
règles relatives à la conformité d'un règlement aux
objectifs du schéma et aux dispositions du document
complémentaire ne s'appliquent pas à l'égard d'un
règlement d'une municipalité dont le territoire est compris dans
celui de la municipalité régionale de comté qui n'est pas
visé par le règlement adopté en vertu du premier
alinéa.»
C'est clair, là? Alors, par conséquent, ce ne sont pas
tous les règlements d'une municipalité qui devront être
soumis au test de la conformité aux objectifs du schéma
d'aménagement ou du règlement de contrôle
intérimaire, mais seulement les règlements qui sont directement
visés par le règlement d'une municipalité ou le
règlement de la MRC.
Le Président (M. Garon): Alors, sur l'amen-
dement.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Dufour: est-ce qu'on pourrait voir un peu de quelle
façon ça va... quels sont les cas, là, que la
municipalité pourrait exclure, concernant la...
M. Ryan: Regardez...
M. Dufour: ...la demande de conformité?
M. Ryan: ...je vais demander à monsieur...
M. Belgue: Peut-être un exemple où la
conformité ne serait pas vraiment...
Le Président (M. Garon): M. Felli, au nom du ministre.
S'il vous plaît, M...
M. Dufour: Non, c'est M. Belgue.
Le Président (M. Garon): Belgue, pardon. Belgue, oui,
c'est vrai.
M. Dufour: Ha, ha, ha! Je suis plus vite que vous, là.
M. Belgue: Merci, M. le Président. Un exemple d'un
règlement où ce ne serait vraiment pas nécessaire
d'examiner la conformité avec le schéma, ce serait un
règlement sur les clôtures. Une municipalité locale modifie
la hauteur exigée pour une clôture, mais ce n'est pas du tout
évident qu'il faudrait passer par la MRC et regarder la
conformité avec le schéma...
M. Dufour: O.K.
M. Belgue: ...pour un élément mineur comme
ça. Ou si on...
M. Dufour: O.K. Ça me semble assez évident,
là. Ça, ça me semble un bon exemple. Est-ce qu'il y en a
d'autres cas où...
M. Belgue: Si on changeait les matériaux qui peuvent
être permis dans une certaine partie du territoire, encore, ce n'est pas
évident que ça toucherait la conformité au schéma;
peut-être la distance d'un bâtiment à la ligne de l'eau.
M. Dufour: L'occupation du sol?
M. Belgue: Bien, l'occupation du sol, si c'est déjà
touché par le document complémentaire, ça sera plus
difficile de modifier ça sans toucher la conformité au
schéma.
M. Dufour: Par exemple, un règlement de piscine, c'est
l'occupation du sol; ça, ça pourrait...
M. Belgue: Bien, dans tout ça, c'est vraiment la MRC qui
va choisir.
M. Dufour: Elle va choisir.
M. Belgue: On peut imaginer qu'un règlement sur les... (17
h 40)
M. Dufour: Les développements domiciliaires, etc.,
ça, c'est déjà connu. C'est déposé aussi
dans les MRC. Normalement, une municipalité prévoit son
développement. Il y a des zones vertes, il y a des zones... Bon. Est-ce
que, ça, on est obligé de le soumettre?
M. Belgue: Tout dépend de la décision de la MRC. Si
la MRC dit qu'on change...
M. Dufour: O.K. A contrario, là, est-ce que la MRC
pourrait exiger que tous les projets, tous les sujets lui soient soumis?
M. Belgue: Oui, comme c'est le cas actuellement.
M. Dufour: C'est ça. A contrario. O.K.
Le Président (M. Garon): Alors, l'amendement est-il
adopté?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): Pardon?
M. Dufour: Adopté.
Le Président (M. Garon): L'amendement est adopté.
Alors, j'appelle l'article 77, tel qu'amendé, dans son ensemble.
M. Dufour: Adopté. C'est celui-là. On vient de le
faire.
Le Président (M. Garon): Pardon?
M. Dufour: C'est lui qu'on vient de faire. L'amendement
complète tout l'article.
Le Président (M. Garon): Oui, oui. M. Dufour:
Excepté dans l'introduction.
Le Président (M. Garon): Bien oui, mais ce n'est pas le
même article. Il rajoute quelque chose.
M. Dufour: O.K. Alors, on va en parler, de ça.
Le Président (M. Garon): C'est pour ça que j'ai
demandé... On a adopté l'amendement. Maintenant, on parle de
l'article 77, tel qu'amendé, dans son ensemble.
M. Dufour: Bon, bon, bon! Ça, 237.1, c'est un nouvel
article. Il n'existait pas dans la loi originale?
M. Ryan: II y avait deux dispositions particulières qui
prévoyaient une délégation au comité administratif
pour l'examen des règlements d'emprunt en particulier. Mais, là,
c'est étendu beaucoup plus largement. Vous n'aimez pas trop ça?
Il n'est pas fort là-dessus.
M. Dufour: Le comité administratif devient de plus en plus
un comité exécutif. C'est ça. Ça, ça
m'inquiète un peu, là. Je suis un petit peu plus chatouilleux
là-dessus parce que, en fait, la délégation de pouvoir,
c'est déjà pas mal délégué. Les
municipalités en délèguent à la MRC. C'est un peu
ça. Non seulement c'est un peu ça, mais c'est ça qui se
produit. Puis, là, après ça, on délègue
à l'intérieur de ça, mais il n'y a pas beaucoup de monde.
En principe, c'est des représentants de toutes les municipalités.
Est-ce que c'est parce qu'il y a trop de travail à la MRC et qu'on veut
les décharger de leurs responsabilités ou si on veut faire
ça en petits groupes, puis que ce soit le moins clair possible? Moi, il
me semble que, dans la municipalité régionale de comté, le
conseil administratif, il a un certain nombre de décisions, et ça
devrait être des décisions qui ont trait à
l'administration, purement et simplement. Mais, quand ça touche un peu
le vécu des municipalités, ça devrait être un peu
plus visible qu'à l'intérieur du comité administratif.
Mais on sait que le comité administratif ne siège pas avec le
public. Le comité administratif, il siège à
l'intérieur des normes.
Ça fait que je ne sais pas si on doit donner autant de pouvoir
que ça au comité administratif. Je comprends qu'on puisse dire
que ça va plus vite; il y a moins de monde, ça va plus vite. Mais
est-ce que c'est ça qu'on recherche? Il y a déjà pas mal
de visibilité, de la part du public, qui est évacuée. On
regarde au point de vue de la réglementation, comment on propose nos
plans, quand le public est consulté et, en dernier, on dit: Ça va
encore plus vite, on va en ôter encore. Il me semble que la
municipalité, ce ne sera plus vrai tantôt qu'elle est proche du
citoyen. Plus ça va, plus on va l'éloigner du citoyen. Le citoyen
n'est plus là parce que, à force de tout le temps ramasser nos
affaires...
Moi, des municipalités avec des comités exécutifs,
des villes avec des comités exécutifs, vous savez un peu mon
opinion là-dessus: je ne suis pas chaud, chaud de ça. Puis, dans
des MRC, des comités administratifs, j'en ai fait partie. Je sais que
c'est utile dans certains cas, parce qu'il y a des fois où c'est
vraiment des décisions administratives. Ils sont obligés de faire
rapport. On ne peut pas s'en sortir autrement. Mais, par rapport à
l'urbanisme, par rapport aux projets et aux lois, on a intérêt
à ce que tout le monde soit bien au courant, soit bien
sensibilisé à ça, puis que le préfet se trouve des
moyens pour faire rapport, mais pas... Oui.
M. Ryan: Me Carrier me signale que l'interprétation du
député de Jonquière est peut-être excessive et
même inexacte. Il est prévu au Code municipal que, lorsque le
conseil de la MRC délègue des responsabilités à un
comité administratif, celui-ci doit fonctionner suivant les mêmes
règles que celles qui gouvernent le fonctionnement du conseil. Par
conséquent, on est en train de vérifier dans la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme s'il y aurait des exceptions et si les
réunions du comité administratif doivent être
publiques.
M. Dufour: Bien... M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Ah! Moi, je n'en ai pas vu. Ha, ha, ha!
Non.
M. Ryan: Oui. M. le député de Montmagny?
M. Gauvin: M. le Président, je veux juste peut-être
demander à M. le ministre s'il y a eu des représentations de
faites ou si on a des exemples où ça aurait apporté des
délais ou empêché un fonctionnement normal à la MRC.
Je suis le raisonnement du député de Jonquière, et le
comité exécutif a plutôt tendance à se réunir
pour compléter les travaux de la MRC; et ça se fait à des
heures particulières. Je ne dirais pas que c'est à huis clos,
mais c'est perçu comme ça de la population. Ce n'est pas
annoncé au public autant qu'on le croirait, d'une part. Mais, si on nous
dit que ça peut faciliter le fonctionnement de la MRC, j'aimerais avoir
des explications.
M. Ryan: Je vais vous dire, j'ai eu un cas, récemment,
à la MRC de Roussillon où nous avons autorisé la formation
d'un comité administratif. Il existait déjà, mais il a
fallu faire des changements dans la représentation. On prévoyait
un comité administratif de quatre ou cinq membres, mais sans
préciser de quels secteurs du territoire ils devaient venir. Puis,
là, on a accepté des modifications prévoyant que chaque
grand secteur devrait être représenté. Selon ce que m'a dit
le préfet, M. Gagné, la matière dont ils trartent aux
réunions du conseil est trop abondante pour qu'on puisse faire un examen
approfondi. Puis ils éprouvent le besoin non seulement d'avoir un
comité administratif, mais d'en avoir un où sera assurée
la présence de chaque région, de chaque secteur du territoire de
la MRC. On nous a demandé ça tout récemment. On l'a
accordé il y a deux ou trois semaines.
M. Dufour: À Roussillon, combien il y a de
municipalités?
M. Ryan: II y en a une quinzaine, je pense.
M. Dufour: Mais, quand vous nous dites que les assemblées
du comité administratif sont publiques, là, par exemple,
ça ne marche plus pantoute. Moi, je n'ai pas vu... En tout cas.
M. Ryan: Bien, regardez...
M. Dufour: J'ai été illégal sûrement,
parce que, moi, je n'ai jamais fait d'assemblées publiques du
comité administratif. Ça ne s'est jamais fait. C'est comme un
comité exécutif.
M. Gauvin: Elles auraient pu être publiques, mais...
M. Dufour: Oui, mais vous savez bien que...
M. Gauvin: ...dans la perception, là, elles
n'étaient pas vues comme ça.
M. Dufour: Non, mais, si on la fait publique, il faut avertir, il
faut donner des avis. Puis, souvent, on est averti par téléphone.
L'avis n'est pas nécessairement fait dans les normes, puis, bien
souvent, on fait ça dans un restaurant; bien souvent, c'est alentour de
la table.
M. Gauvin: Ce qui est plus rassurant, c'est que les MRC que je
connais particulièrement ont l'avantage d'être assez bien
représentées au comité exécutif sur le plan de la
région de la MRC. Il y a des maires qui proviennent de chacune des
régions. Si jamais une MRC, pour une raison ou une autre, était
formée d'un comité exécutif qui regroupe des maires d'une
région plutôt urbaine, ça pourrait poser des
problèmes de suivi de dossiers aux autres maires, je pense. Et
ça, ce n'est peut-être pas notre responsabilité de
sensibiliser les maires à bien suivre les activités d'une MRC,
mais les circonstances pourraient faire que ça soit comme ça.
M. Dufour: Au début de la MRC, quels étaient les
pouvoirs qui étaient confiés au comité administratif? Il
faudrait peut-être revenir à l'origine. C'est quoi, les pouvoirs
qu'on leur confiait?
M. Ryan: On l'a dit tantôt. Peut-être que M. Carrier
pourrait les résumer. Il a des pouvoirs très limités.
M. Carrier: C'est ça. Ce qui est prévu dans la Loi
sur l'aménagement et l'urbanisme, c'est deux pouvoirs. Puis, encore, ce
n'étaient même pas des pouvoirs qui étaient là
à l'origine. Si je me rappelle bien, ça avait été
des ajouts qu'on avait faits par la suite aux articles 46 et 74, sur l'examen
par l'organisme régional des règlements d'emprunt
décrétant les travaux.
M. Dufour: Ça, c'était fait par le comité
administratif?
M. Carrier: C'est-à-dire que c'est toujours le même
scheme qu'on adopte. C'est-à-dire que le législateur n'accorde
jamais de compétence directe au comité administratif. Du moins
dans les récentes législations qu'on fait, là, on dit
toujours que ça va être aux élus eux-mêmes.
M. Dufour: Bon, bien, les élus, quels sont les pouvoirs
qu'ils pouvaient confier au comité administratif?
M. Carrier: C'est ça que je dis. C'est que...
M. Dufour: C'étaient les règlements d'emprunt?
M. Carrier: On a ajouté quelque chose après
l'entrée en vigueur de la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme,
les derniers alinéas des articles 46 et 74, disant que le comité
administratif peut recevoir, si le conseil le veut bien, une
délégation pour donner l'avis sur la conformité des
règlements d'emprunt décrétant des travaux majeurs. (17 h
50)
Quant au reste, à savoir qu'est-ce qu'un comité
administratif de MRC a comme pouvoirs, ça dépend des
délégations qui lui sont faites en vertu du Code municipal. Parce
que les articles 123 à 127 du Code municipal sont applicables par renvoi
au comité administratif visé par la Loi sur l'aménagement
et l'urbanisme. Alors, la MRC a deux façons de créer un
comité administratif: c'est soit de voir ce comité-là
créé dans ses lettres patentes, avec ses règles de
fonctionnement, ou encore de créer le comité administratif par
elle-même, en dehors de ses lettres patentes, en vertu des articles du
Code municipal, 123 et suivants.
M. Dufour: Le Code municipal, moi, je suis moins familier un peu,
là. C'est quoi, les pouvoirs qu'ils peuvent... C'est n'importe quel
pouvoir?
M. Carrier: En vertu de l'article 124 du Code municipal, on dit
que: «Le conseil peut, par règlement adopté au vote
affirmatif des deux tiers de ses membres, déléguer au
comité administratif l'une quelconque des compétences qu'il est
habilité à exercer par résolution. «Toutefois, le
conseil ne peut déléguer au comité administratif la
nomination et la fixation du traitement d'un employé affecté
à un poste dont le titulaire n'est pas un salarié au sens du Code
du travail, ni l'adjudication d'un contrat dont le montant excède 10 000
$.»
M. Ryan: Ici, on soustrairait à la
délégation l'adoption d'un règlement, d'un projet de
règle-
ment ou d'un document devant accompagner l'un ou l'autre. Ça fait
que, la MRC, il ne lui restera pas énormément de choses à
déléguer.
(Consultation)
M. Dufour: L'adoption d'un règlement, c'est des
règlements d'emprunt, ça? On les soustrairait, actuellement?
M. Ryan: C'est des règlements relatifs à la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme.
M. Dufour: mais les règlements d'emprunt, elles pourraient
les avoir encore. on a parlé tout à l'heure des règlements
d'emprunt; moi, je trouve que ça a un certain sens. il y en a beaucoup.
c'est de la cuisine, ça. et, après ça, elles sont
obligées de les soumettre à l'assemblée des maires,
à la mrc.
M. Ryan: Tout ce dont on traite ici, c'est la
délégation au comité administratif de certains pouvoirs ou
responsabilités afférents à la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme. On ne va pas au-delà de ça.
Le reste, c'est le Code municipal, qu'on pourra reprende en temps utile.
M. Dufour: C'est ça. Mais la crainte que, moi, j'exprime
à travers tout ça, c'est toujours la même: c'est
d'ôter aux élus une partie des responsabilités. Ils veulent
bien nous dire qu'ils sont responsables, qu'ils font leur job, mais, quand on
peut la donner à d'autres, on passe la «puck» vite aux
autres. Et ça, je trouve que c'est, dans le fond... Regardez dans les
conseils municipaux, c'est la même chose. Les conseils municipaux
essaient des fois de passer ça à l'autre, hein. Parce qu'on ne
touchera pas... Mais ça a pour effet d'enlever un certain
intérêt de la part des gens qui sont en place. C'est
évident que, tant qu'on n'en rajoute pas, de pouvoirs, ça va pas
trop pire, mais il va finir par s'en rajouter, des pouvoirs, quelque part dans
les MRC. Cet article-là, c'est un appareil. Il n'est pas circonscrit
plus que ça, là.
M. Ryan: Non. Ici, c'est bien circonscrit. En matière
d'aménagement et d'urbanisme, on dit qu'il y aura un pouvoir de
délégation, mais qui ne pourra pas embrasser l'adoption d'un
règlement, d'un projet de règlement ou d'un document devant
accompagner l'un ou l'autre. Là, on a étudié le texte du
projet de loi, puis on s'aperçoit que ça limite
singulièrement. On a dit plus loin: S'il y a des assemblées qui
doivent être tenues, ils ne peuvent même pas
déléguer. Mais, là, c'est au
secrétaire-trésorier, le choix de l'endroit, la ville où
il y aura des...
Le Président (M. Garon): Alors, M. le député
de Jonquière, toujours sur l'article 77, tel qu'amendé.
M. Ryan: On a pas mal indiqué les limites et la
portée de cet article-là, qui ne sont pas aussi dangereuses que
ne pouvait le craindre, non sans fondement, le député de
Jonquière avant que les explications pertinentes n'aient
été apportées.
M. Dufour: Bon. Dans l'article 124 du Code municipal, on dit que
«le conseil peut, par règlement...» Par règlement,
pas juste par résolution, là. Bon, par règlement, c'est la
même chose...
M. Ryan: Oui, oui.
M. Dufour: ...par les deux tiers des membres. Mais,
là-dessus, on dit que «le premier alinéa prime l'article
124 du Code municipal». Donc, est-ce que ça suppose que ce serait
juste à la majorité simple?
Une voix: Non, ça va être la majorité...
M. Ryan: C'est sa règle décisionnelle inscrite dans
les lettres patentes de la MRC. C'est rarement une majorité simple,
ça. S'il fallait qu'on mette les deux tiers, là, on viendrait
mêler les cartes.
M. Dufour: Non, non, mais ce n'est pas... Est-ce que c'est si
clair que ça, ce que vous dites...
M. Ryan: Ah oui, oui!
M. Dufour: ...que c'est les lettres patentes qui
déterminent ça?
M. Ryan: Oui, mais c'est entendu que...
M. Dufour: Toutes les lettres patentes? Bien, je ne les ai pas
toutes lues, moi.
M. Ryan: Non, mais c'est entendu que la règle de
décision est inscrite dans les lettres patentes. On ne pouvait pas avoir
une formule uniforme à travers tout le Québec.
M. Dufour: Oui, c'est...
M. Ryan: On a dit: Chacune proposera, et le gouvernement
décidera s'il émet des lettres patentes à cette
fin-là. On modifie de temps en temps...
M. Dufour: Bon, on se fait confiance.
M. Ryan: ...mais la règle de décision, en
général, est astreignante.
M. Gauvin: Mais il y a un nombre de... M. Ryan: Oui.
M. Gauvin: ...voix de spécifié, là, dans
chacune des lettres patentes, pour différentes municipalités.
M. Dufour: oui. mais il y a eu tout un changement
d'apporté dans les lettres patentes. moi, je le sais. chez nous, il y a
eu de gros changements d'apportés. je n'ai pas vu les dernières
lettres patentes...
M. Ryan: Non, mais c'est justement...
M. Dufour: ...qu'ils ont adoptées, mais ça a
changé substantiellement.
M. Ryan: C'est justement à la demande des
concernés. Ce n'est pas le gouvernement qui impose ça; c'est eux
autres qui viennent nous voir et qui disent: On voudrait changer ça.
M. Dufour: Mais peut-être, oui, à la demande de
certains concernés...
M. Ryan: O.K.
M. Dufour: ...et à la naïveté de
quelques-uns.
M. Ryan: Correct. Oui, ça...
M. Dufour: Ils ont perdu des pouvoirs importants.
M. Ryan: C'est que les...
Le Président (M. Garon): Est-ce que l'article 77, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Dufour: Adopté. M. Ryan: Adopté.
Le Président (M. Garon): Adopté. J'appelle
l'article 78. Pardon?
M. Ryan: Je pense que...
Le Président (M. Garon): Avez-vous le temps ou... Non?
M. Dufour: Ah, il reste deux minutes. M. Ryan: Je pense
bien que...
Le Président (M. Garon): Alors...
M. Dufour: On peut bien essayer de le faire, mais ce n'est
pas...
M. Ryan: Je ne veux pas presser les choses, M. le
Président. On a fait beaucoup de travail aujourd'hui.
Le Président (M. Garon): O.K.
M. Ryan: J'aimerais quasiment autant qu'on reprenne ça
dans un esprit frais, à moins qu'on ne veuille...
Le Président (M. Garon): Alors, sur le projet de loi 56,
la commission se réunira à nouveau le mardi 10 février,
à 10 heures. J'ajourne les travaux de la commission de
l'aménagement et des équipements...
M. Gauvin: Non, mercredi. Excusez-moi, M. le Président. Ce
n'est pas mercredi, plutôt, le 10?
M. Dufour: C'est mercredi.
Le Président (M. Garon): Vous avez raison. La commission
se réunira le mercredi 10 février, à 10 heures. Le 9,
mardi, c'est sur la voirie. Et j'ajourne les travaux de la commission à
demain pour étudier le projet de loi 62, Loi modifiant la Loi sur le
transport par taxi; demain à 10 heures.
(Fin de la séance à 17 h 59)