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(Dix heures dix minutes)
Le Président (M. Gauvin): À l'ordre, s'il vous
plaît! Je déclare la séance de la commission de
l'aménagement et des équipements ouverte, après avoir
constaté qu'il y a quorum. J'aimerais vous rappeler le mandat de la
commission. Le mandat est de procéder à la vérification
des engagements financiers relevant du ministre des Transports, et ce, à
compter de l'engagement financier 9 du mois de mai 1991. M. le
secrétaire, est-ce que nous avons des remplacements?
Le Secrétaire: Oui, M. le Président. Mme
Bélanger (Mégantic-Compton) est remplacée par Mme Loiselle
(Saint-Henri).
Réponses déposées
Le Président (M. Gauvin): Merci. Maintenant, je
dépose la liste des réponses obtenues aux questions
laissées en suspens lors de la séance du 15 août 1991. Ces
réponses vous ont été transmises le 16 janvier 1992. M. le
secrétaire, les réponses sont déposées.
Maintenant, est-ce que nous sommes prêts à débattre
de l'engagement 9 ou, M. le ministre, avant d'aborder l'engagement 9, avez-vous
des commentaires, des remarques préliminaires?
M. Elkas: Normalement pas, M. le Président, mais,
après la déclaration du député de Lévis, il
me semble qu'il est important que je fasse une remarque, d'ailleurs,
préliminaire, concernant cette affaire.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre. Remarques
préliminaires M. Sam L. Elkas
M. Elkas: M. le Président, nous sommes ici aujourd'hui
pour étudier les engagements financiers de la dernière
année, et je suis certain que je parle au nom de mes collègues
lorsque je demande au député de Lévis de s'en tenir,
justement, à ces engagements. Cependant, je ne peux passer sous silence
les énormités que le député de Lévis se
permet de faire publiquement, et ce, de façon totalement
irresponsable.
Le député de Lévis, maître dans l'art du
réchauffé, fait des accusations grotesques envers mon
ministère, sans aucun fondement, sur des engagements qui ont
déjà fait l'objet d'une étude par cette commission. Le
député crie au scandale devant les suppléments de contrats
accordés en 1990 pour les travaux routiers. Ce qu'il néglige de
dire est que ces suppléments étaient limités aux travaux
de la Métropolitaine. Ça, la Métropolitaine, pour bien
situer le député de Lévis, c'est à Montréal.
Oui, les travaux sur le lien routier vital à Montréal ont
coûté plus cher que prévu. On a découvert, au cours
des travaux, que la structure de l'autoroute était en pire état
qu'on pensait. C'est le résultat, M. le Président, de neuf ans de
négligence du gouvernement pé-quiste qui refusait d'investir dans
l'entretien du réseau routier. M. le Président, ça, c'est
le scandale.
Je suis convaincu que les usagers de la Métropolitaine
apprécient l'investissement - et je parle d'un investissement - que nous
avons fait sur cette autoroute. Nous avons, d'ailleurs, tous les
témoignages, puis on en a beaucoup. Le député, bien
sûr, n'a pas relaté le fait qu'ailleurs en province les
suppléments représentaient à peine 2 %.
Il s'époumone à demander au Vérificateur
général de mener une enquête spéciale sur la gestion
des fonds publics au ministère. Le député n'hésite
pas à salir la réputation des fonctionnaires du ministère
sans toutefois avancer la moindre preuve. Heureusement, le Vérificateur
n'a pas de conseil à prendre du député de Lévis,
puisqu'il a annoncé qu'il ne donnera pas suite à sa demande.
Heureusement que la population ne prend pas plus au sérieux depuis fort
longtemps les bouffonneries du député de Lévis. Le
Vérificateur général, comme il se doit, étudie
à chaque année la gestion des fonds publics du ministère.
Dans son dernier rapport, 1989-1990, il n'avait aucun reproche à faire
au ministère des Transports.
J'accepterais volontiers une décision du Vérificateur
général d'enquêter sur la gestion du ministère. Ce
serait inutile cependant, parce que le député de Lévis
mettrait en doute l'honnêteté même du Vérificateur
général lorsqu'il lirait le rapport qui ferait état de la
bonne gestion du ministère. J'accepterais volontiers que le
Vérificateur étudie les allégations irresponsables du
député, parce que, devant les faits, le député de
Lévis serait obligé de s'excuser devant les fonctionnaires du
ministère et devant moi-même.
M. le Président, le député crie publiquement qu'on
n'a rien fait au ministère depuis mon arrivée. Ça prouve
à quel point il est mal informé. On peut parler du plan
quinquennal, du contrôle routier, de la mise en place du CMTC, de mesures
de mitigation, de l'autoroute 30, de compléter le programme
d'aéroports nordiques, du programme de modernisation du train de
banlieue Montréal-Deux-Montagnes, du programme de corrections des points
noirs, du bilan de réseau routier, du programme de port de la ceinture,
du
rapprochement avec l'industrie du camionnage - une chose qu'ils n'ont
jamais pu faire - des projets de loi, cet automne, sur les véhicules
hors route et sur l'industrie du taxi-limousine et du programme
d'immobilisation pour le transport en commun.
M. le Président, en terminant, devant cette attitude
bornée et irresponsable du député de Lévis, dont le
comportement n'est pas digne de ses commettants qu'il représente
à l'Assemblée nationale, je demande au chef de l'Opposition de
changer de critique en matière de transport, de désigner parmi sa
deputation un député responsable qui pourra contribuer au
bien-être des citoyens plutôt qu'en attaquant de façon
scandaleuse tous les faits et gestes du ministère des Transports et de
son ministre.
Vous savez, M. le Président, je suis une personne qui a toujours
été ouverte à la critique, critique constructive. Mais,
quand je vois des déclarations, comme il en a été fait
dernièrement, je ne peux pas me retenir. Il faut absolument que je pose
ce geste ce matin. Je trouve irresponsable de la part d'un député
de faire des choses semblables.
M. le Président, je regrette qu'on doive ouvrir de cette
façon, mais il me semble qu'à chaque fois qu'on a les
engagements, ce bouffon de Lévis doit se lever et faire des remarques
semblables, une chose que je ne peux pas accepter. Merci, M. le
Président.
M. Garon: M. le Président, je vous demanderais d'appliquer
le règlement...
M. Elkas: Je regrette, comme je l'ai mentionné, qu'on ait
une ouverture semblable, mais...
M. Garon: ...d'appliquer le règlement
immédiatement...
M. Elkas: ...j'ai dit ce que j'avais à dire. Une voix:
Question de privilège.
Le Président (M. Gauvin): Question de règlement, M.
le député de Lévis.
M. Garon: Alors, demandez donc au député de retirer
ses propos antiparlementaires.
Le Président (M. Gauvin): Évidemment, M. le
ministre...
Une voix: Quels propos?
Le Président (M. Gauvin): ...je pense qu'on devrait
commencer nos travaux sur une note qu'on devrait considérer plus
conciliante. Les propos que vous avez avancés nous laissent croire que
le débat va se faire avec des expressions qui ne sont pas
nécessairement très, très coutumières en
commission. Donc, j'invite...
M. Elkas: Excusez-moi. Je m'excuse, M. le Président.
Peut-être que... Ce n'est pas ma langue, mais vous allez comprendre que
ça fait trois ans que je fais face au député...
M. Garon: M. le Président, je vous demande d'appliquer le
règlement.
M. Elkas: ...et c'est toujours, toujours la même
histoire.
M. Garon: M. le Président...
M. Elkas: II insulte. Il n'a pas le courage de nommer...
M. Garon: M. le Président, question de
règlement.
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. Elkas: Non...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre...
M. Garon: Vous avez demandé quelque chose...
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. Garon: Vous avez demandé au ministre de retirer ses
propos antiparlementaires. Pou-vez-vous faire appliquer votre décision?
Il n'a pas de commentaires à faire, il doit appliquer la décision
que vous avez rendue.
Le Président (M. Gauvin): C'est ce que j'ai tenté
de faire comprendre au...
M. Tremblay (Rimouski): M. le Président, quels propos ont
été antiparlementaires?
Une voix: Qu'est-ce qui a été dit?
M. Tremblay (Rimouski): Qu'est-ce qui a été dit? Je
ne me rappelle pas, moi.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Elkas: J'ai dit quoi? Je ne sais pas. Peut-être
pouvez-vous...
M. Dufour: vous avez dit... moi, je vais le dire, m. le
président. il a très bien dit du député de
lévis «le bouffon de lévis». moi, des attaques
personnelles, je n'accepte pas ça. je vais vous dire bien
honnêtement, je pourrais parler du «niaiseux» de rimouski, si
vous pensez que c'est correct.
Des voix: Hé! Hé! Hé!
M. Dufour: Je pourrais penser n'importe
quoi...
Le Président (M. Gauvin): Non. Regardez, là...
M. Dufour: ...de n'importe qui. Ça ne marche pas,
ça. Dans mon esprit, des attaques personnelles, je n'accepterai jamais
ça.
Le Président (M. Gauvin): Bon. M. le député
de Jonquière, justement, si nous commençons nos travaux sur cette
note-là, et vous allez comprendre que le mandat de la commission est de
procéder à la vérification des engagements, ce n'est pas
de cette façon-là, je pense, qu'on va avancer très vite
dans la vérification des engagements. Et ça, ça vaut pour
tous les membres de la commission. M. le ministre...
M. Elkas: Je les retire, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Merci. Est-ce que d'autres
membres de la commission ont des remarques préliminaires avant d'aborder
les engagements?
M. le député de Lévis.
(10 h 20)
M. Jean Garon
M. Garon: M. le Président, le ministre ne semble pas se
rendre compte de ce qui se passe, non seulement dans son ministère, mais
autour de son ministère, puisque même le coroner Bouliane veut
entendre le premier ministre pour connaître les politiques du
ministère en matière de transport scolaire, et ce, après
avoir entendu le ministre. Il a tellement été peu
éclairé que lui-même veut entendre le premier ministre pour
savoir s'il y a des politiques au ministère des Transports en
matière de transport scolaire.
Deuxièmement, quand le ministre induit la commission en erreur,
quand il dit que, l'an dernier, le Vérificateur général
n'avait rien à dire, le ministre devrait savoir ou, s'il ne le sait, les
40 personnes autour de lui devraient lui indiquer que le Vérificateur
général ne vérifie pas tous les ministères à
chaque année et que les deux années qu'il a
vérifiées depuis 1986, c'est-à-dire les années se
terminant en mars 1987 et en mars 1990, il y a eu des commentaires très
défavorables sur l'administration du ministère des Transports,
sauf qu'en 1991 il n'a pas analysé ce ministère-là, il en
a analysé d'autres. Ça, le ministre devrait savoir ça.
S'il ne le sait pas, sur les 25, 30 ou 40 personnes qui l'entourent, il devrait
y avoir au moins une personne, si ce ministère est si compétent,
pour lui dire qu'il est en train d'errer encore une fois, puisqu'il ne sait
même pas comment ça marche, la vérification
générale.
M. le Président, essentiellement, la lettre que j'ai
envoyée au Vérificateur général contient huit
pages; huit pages basées sur des engage- ments financiers que nous avons
faits ici et sur des réponses, ou des absences de réponses, qui
ont été données par les ministres qui se sont
succédé, les deux ministres, le ministre des Transports et le
ministre délégué aux Transports. Essentiellement, j'ai
parlé d'appels d'offres mal préparés. Bien, c'est le
résultat des discussions aux engagements financiers.
Une route qui ne mène nulle part, ça nous a
été révélé par les journaux. J'ai
posé une question en Chambre, ça n'a pas été
nié, ça non plus. Puisque la route ne mène nulle part, le
développement qui devait se faire ne s'est pas fait, et on n'avait pas
pris l'assurance qu'il se ferait, on a dépensé 500 000 $ pour
ça.
La subvention à la ville de Montréal-Nord pour la
réfection du boulevard Pie IX, alors que c'était une entente
à bar ouvert, où ça a coûté trois fois plus
que prévu; c'est la réponse qu'on a eue en cette Chambre
également.
La sortie de l'autoroute 5, Tulip Valley, où on ne respecte
même pas les normes du ministère et où, vous, comme
responsable de la sécurité publique, vous auriez dû
intervenir comme ministre responsable de votre ministère, puisque votre
ministre délégué aux Transports fait des sorties
d'autoroute qui mènent dans des stations d'essence, contre les propres
normes de sécurité de votre ministère, qu'est-ce que vous
avez fait pour répondre à ça? Rien, comme d'habitude,
alors que c'est votre propre ministère. Quand j'ai demandé ici,
en Chambre, en commission parlementaire, au ministre
délégué aux Transports, responsable de la région de
l'Outaouais en plus, pourquoi il a fait une sortie d'autoroute qui va dans une
station d'essence, contre les normes de son ministère, il l'a admis, que
c'était contre les normes de son ministère, mais il ne savait pas
pourquoi. Alors, vous, comme responsable, ministre de tutelle et responsable de
la sécurité, la sécurité, est-ce que ça vous
intéresse, oui ou non? Même les coroners sont obligés de
faire comparaître le premier ministre pour avoir des réponses
à ces questions de sécurité.
Dépassement des coûts des travaux de construction.
Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise? C'est dans le rapport du
Vérificateur général lui-même pour l'année
1990, terminée le 31 mars 1990, où on constate des augmentations
de coûts considérables par rapport aux augmentations
habituelles.
Détérioration prématurée d'ouvrages
routiers. Je vous cite deux cas qui ont été mentionnés
ici, en cette commission parlementaire également, parce qu'on fait ces
études-là, justement, pour voir si l'argent des contribuables a
été bien dépensé.
Politique d'octroi des contrats de gestion des haltes routières.
Qu'est-ce que vous voulez? C'est ici, en commission parlementaire, qu'on a
aussi dévoilé qu'il y avait des gens qui soumissionnaient avec
des noms différents avec la même adresse - est-ce que ça
vous intéres-
se? - puis quand on a trop de soumissions également où il
y a un seul soumissionnaire.
La gestion du service aérien gouvernemental, c'est votre
collègue, le ministre des Approvisionnements et Services, qui a
blâmé votre ministère, puis là, qu'est-ce que vous
voulez? c'est écrit, c'est dans un mémoire adressé au
Conseil du trésor, du 20 mars 1991, et le blâme du ministre des
Approvisionnements et Services - je vous cite les paroles exactes du ministre
des Approvisionnements et Services... Et on aura des questions sur d'autres
engagements financiers, justement sur la vente de ces avions-là puis sur
ce que vous avez fait dans ce service aérien. Puis, récemment
encore, c'est les médias qui démontraient que votre
ministère fait tout ce qu'il peut pour déterminer la
procédure d'appel d'offres dans ce secteur, le service aérien.
Tout le monde a tort, tu sais?
Contournement du processus d'appel d'offres, tout le monde vous le dit,
qu'à votre ministère on fait tout ce qu'on peut pour contourner
le système d'appel d'offres. Je vous donne un certain nombre d'exemples
ici. Les honoraires des services professionnels ont triplé. Qu'est-ce
que vous voulez que je vous dise? Ils ont triplé, et même le
Vérificateur général vous avertissait; dès la
première année de votre administration, en 1986-1987, dans son
rapport annuel, il vous disait que les services augmentaient trop rapidement.
Il comparait deux années, 1986 avec 1982, puis il disait qu'en termes de
coûts, pour les professionnels de plans et devis et surveillance, votre
ministère était 22 % moins efficace que sous l'ancien
gouvernement, avec une autre année comparée.
Les réclamations sur contrat, encore là, on voit des
montants considérables de réclamations sur contrat. Puis on a
appris récemment que, maintenant, il n'y a pas seulement les
imprévus dans les contrats; il y a l'ajustement, la conciliation puis
les imprévus dans un contrat. L'appel d'offres ne veut plus rien dire et
le prix d'appel d'offres ne veut plus rien dire sous votre administration.
Construction d'un mur antibruit non conforme aux normes du
ministère à Ville Mont-Royal. Où, habituellement, on paie
selon l'indice de richesse de la municipalité, la ville la plus riche du
Québec a reçu une subvention - à peu près la ville
la plus riche; je pense que c'est la ville la plus riche du Québec - a
reçu 100 % pour un mur qui ne correspond même pas aux normes
antibruit du ministère. Alors, un mur qui est non conforme aux normes du
ministère, où vous payez, à 100 %, à la
municipalité la plus riche, alors qu'aux municipalités moins
riches vous ne payez jamais à 100 %.
Les pénalités pour les délais non respectés,
encore là, la même chose; quand les clauses sont marquées
et quand elles sont appliquées, on a de nombreux cas là-dedans
encore.
Nouvelle politique d'octroi des contrats de déglaçage et
de déneigement, on vient d'avoir ça aux engagements financiers,
il y a une dizaine de jours. On s'est rendu compte que la plupart du temps il y
avait un seul soumissionnaire. C'est quoi, un système d'appel d'offres
où il y a un seul soumissionnaire, de façon
régulière, majoritaire? Est-ce qu'il y a collusion? Est-ce qu'on
a organisé un système qui ne fonctionne pas? Mais est-ce que le
rôle des soumissions publiques, c'est d'avoir un seul soumissionnaire au
bout de la course?
Alors, comme ministre jovialiste, M. le Président - c'est un
terme parlementaire, «ministre jovialiste» - vous devriez vous
pencher un peu sur l'administration de votre ministère. Et j'ai compris
pourquoi le sous-ministre adjoint, votre nouveau sous-ministre adjoint,
n'était pas présent. J'ai compris qu'il ne voulait pas
défendre une telle administration. Maintenant, on va tomber avant
longtemps dans son administration à lui.
Tout ce que j'ai mentionné dans ma lettre au Vérificateur
général, ce sont des faits qui ont été
démontrés ici, en cette commission parlementaire, après
l'étude de 8200 engagements financiers. Et je vais vous dire, j'ai
été surpris également de constater que votre ministre
délégué aux Transports a admis, après m'avoir
obstiné pendant une heure la veille, le lendemain, qu'il y avait une
nouvelle politique. Alors qu'il était entouré des 40 personnes
autour de lui, personne ne lui avait dit qu'il était en train d'errer,
personne ne lui disait qu'il y avait une nouvelle politique. Je disais: Les
plans et devis et la surveillance, dans les mêmes contrats avant,
maintenant vous séparez ça en deux. Il me niait ça. Il me
traitait, comme vous, de tous les noms pour, le lendemain, arriver,
après une heure d'insultes la veille, et dire: Bien, vous avez raison,
je viens d'apprendre ce matin qu'il y a une nouvelle politique. Je viens
d'apprendre ce matin qu'il y a une nouvelle politique, comme s'il ne le savait
pas. J'ai dit: Comment ça se fait que vous ne le saviez pas? Pour
constater qu'il ne se fiait même pas sur les documents.
Je vais vous dire, on fait à peu près 1600 engagements par
année au ministère des Transports. 1600, ça veut dire un
peu plus de 30 par semaine. Il n'y a pas un ministre qui n'est pas capable de
signer 30 engagements par semaine. Si les ministres ne signent pas leurs
engagements financiers parce qu'ils sont sur le pilote automatique et qu'ils ne
sont pas intéressés à signer leurs engagements financiers
et à agir comme chef de leur ministère et à être
responsables de leur administration, ça, c'est votre problème.
Normalement, un ministre signe ses engagements financiers et, quand il les
défend, il ne les apprend pas ici comme si c'était la
première fois qu'il les voyait de sa vie. Alors, trop souvent, à
chaque fois qu'on pose des questions, vous regardez vos fonctionnaires et vous
répétez ce qu'ils vous disent. Pourquoi? Les deux ministres.
Pourquoi? Parce que vous n'êtes pas au courant, alors que,
normalement, vous auriez dû signer ces engagements financiers qui s'en
vont au Conseil du trésor... et vous seriez au courant d'avance, pas
après, parce qu'on vous pose des questions.
M. le Président, devant une telle incurie, oui, j'ai
demandé une enquête au Vérificateur général.
Et je vais vous dire une chose, je suis un de ceux qui questionnent aussi la
vérification générale, et vous remarquerez que le TIME
magazine, aux États-Unis, disait qu'il y a tellement de fraudes
aujourd'hui qui sont possibles parce qu'il y a de l'incurie sur le plan de
l'administration, de la vérification générale... Et je
vais vous dire une chose, on disait, par exemple, que Maxwell aurait
détourné 1 000 000 000 $ de fonds des fonds de pension, et il n'y
a pas de comptables qui s'en sont aperçu, qui font la
vérification générale, personne ne s'est aperçu de
rien. Bien, je vais vous dire, une vérification générale
compétente comme ça, on n'en a pas besoin. Ça ne donne
rien de dépenser l'argent des citoyens pour faire une
vérification qui ne sert à rien. On paie le Vérificateur
général, qui dépend de l'Assemblée nationale, assez
cher, plus de 100 000 $ par année, pour faire une job, qu'il la fasse.
Qu'il la fasse! Nous, on n'a pas les moyens de faire toutes les
vérifications. Lui, il a les moyens, il est payé pour ça,
il dépend de l'Assemblée nationale, bien, qu'il fasse son
travail. Je l'ai dit souvent, et je le répète, j'aimerais
ça avoir un Kenneth Dye au gouvernement du Québec comme
Vérificateur général, parce que, lui, il fait son travail
à Ottawa.
Je le dis aujourd'hui, j'ai demandé - c'est un nouveau
Vérificateur général - qu'il fasse l'analyse. Il y a eu
assez d'éléments. Ecoutez, ça sort de partout. Vous
écoutez les postes de radio, les postes de télévision, les
journaux, ça sort de partout. La route 112, dans la Beauce, vous
êtes en charge de la sécurité. C'est le troisième ou
le quatrième camion qui rentre dans le restaurant. Quand vous allez
prendre un repas, une soupe, vous ne voulez pas avoir, comme visiteur
inopiné, un camion en face de vous, qui rentre à travers la
bâtisse du restaurant. Ça fait au moins trois camions qui
rentrent, si ce n'est pas plus. Pourquoi? Parce que la côte est trop
à pic. Là, on parie de faire une deuxième côte
où les gens vont pouvoir descendre et en monter une autre. Ça
fait que deux côtes au lieu d'une, ça coûte de l'argent aux
contribuables. C'est exactement le but des engagements financiers, et c'est
pourquoi je demande aux gens de faire leur travail, le Vérificateur
général comme les autres. Ça prend un peu de courage.
Ça prend le risque de ne pas être renommé si on est trop
sévère. Souvent, c'est de cette façon-là que la
démocratie doit fonctionner, parce qu'elle assume une chose au point de
départ, la démocratie: c'est que les gens ont le courage d'as-
sumer les fonctions qu'ils occupent. C'est ça qu'elle assume au point de
départ. Trop souvent, malheureusement, ce n'est pas le cas.
C'est pourquoi je vais le faire, c'est mon travail. Et je vais vous dire
une chose, tant qu'à insulter le député de Lévis,
vous en chercherez des députés qui sont élus avec les deux
tiers des votes dans leur comté; même dans votre parti, vous n'en
trouverez pas beaucoup. Alors, je vais vous dire une chose, si vous pensez que
la population de Lévis n'a pas un meilleur jugement que vous, M. le
Président, au point de vue du député de l'ouest de
Montréal, lui qui préfère dépenser l'argent des
contribuables pour faire des tunnels pour faire passer des petites voitures de
golf en dessous des autoroutes, comprenez-vous, avec huit mois de retard parce
qu'ils n'ont même pas été préoccupés d'avoir
une entente avec le Canadien National et le Canadien Pacifique avant de faire
les travaux... alors que ça a pris huit mois de retard et une
réclamation additionnelle pour le petit tunnel qui passe en dessous des
autoroutes pour les voitures de golf électriques, bien, M. le
Président, c'est de l'incurie au cube. C'est de l'incurie au cube, et
c'est pourquoi nous l'avons dénoncée. C'est notre travail de le
faire dans l'Opposition et nous allons le faire. Et je vais vous dire une
chose, je n'ai pas besoin de l'approbation de personne, au contraire, pour
faire ce travail-là. J'ai assez l'appui de la population. Et, si vous
sentiez aujourd'hui... Vous, si vous lisez les journaux de ce matin, vous vous
rendrez compte qu'il y a 74 % d'insatisfaction, dans les sondages, de votre
gouvernement. Il serait peut-être temps que vous vous posiez des
questions. (10 h 30)
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le
député de Lévis. M. le ministre, brièvement, vous
voulez réagir?
M. Sam L. Elkas
M. Elkas: Bien, ce n'est pas une question de réagir. M. le
Président, j'ai levé la main pour avoir votre attention sur un
point d'information. Je veux simplement savoir... On parlait de courage. Je ne
vois pas grand courage de la part du député de Lévis quand
on nous accuse de fraude et de collusion. On n'a pas de noms. Ça fait
trois ans qu'il le fait et il n'a pas le courage de se lever et de dire: Voici
le nom des gens qui sont responsables. S'il y a de la fraude, qu'il le dise.
Vous allez me faire une grande faveur, je vais nettoyer la «shop».
Faites-le donc! Vous n'avez pas le courage de vous lever! C'est sûr, on
se sert de l'Assemblée nationale pour se protéger. «Good
God»! Ça ne tient pas debout, votre position. Dites-le donc! Si
vous avez des noms de gens qui sont responsables de collusion ou de fraude,
dites-le. Vous allez sur la place publique puis vous salissez le nom du
ministère. Vous mentionnez des sous-ministres,
des sous-ministres adjoints. Dites-le donc! Ils ne sont pas tellement
nombreux. Ce n'est pas correct pour eux autres. Ils vont chez eux, ils ont des
familles. C'est des gens qui travaillent 10, 12 heures par jour, ils font leur
job d'une façon très honnête, puis vous arrivez et vous
salissez le nom de ces gens-là. Vous faites toujours la même
affaire.
Vous parlez du fameux tunnel de golf de Beaconsfield. Ça fait
trois ans que j'en entends parler. Puis vous le savez fort bien, pourquoi vous
ne le dites pas qu'on l'a démoli, ce tunnel, qu'il y en avait un qui
existait et qu'il fallait le rebâtir à nouveau après avoir
complété les travaux? Il le sait, ça, M. le
Président, mais il continue à enligner les gens dans une autre
direction; il fait accroire à tout le monde qu'on est une gang
d'incompétents. C'est faux, totalement faux.
Puis ils n'ont jamais fait autant qu'on en a fait. M. le
Président, la preuve est que, lorsqu'ils sont venus au pouvoir, il y
avait 60 % de notre enveloppe budgétaire qui se dépensait sur nos
routes, puis, quand nous, on est venus au pouvoir, il y en avait 20 %, parce
que ces gens-là ont embauché du monde. Ils en ont embauché
du monde, pour faire quoi? Je ne sais pas, les mettre sur les tablettes, je ne
sais pas quoi, mais il n'y a rien qui s'est fait sur les routes pendant ce
temps-là. C'est honteux de penser que, sur 2200 $ le kilomètre
pour entretenir une route, 1200 $, c'est sur les salaires. À cause de
quoi? Parce qu'on est partis de 60 % du budget à 20 %, qui allait sur
les routes, sur la construction. Il n'y a absolument rien de fait. L'an
passé, on en a dépensé 40 %, puis cette année,
c'est une année record. Le député de Lévis devrait
se promener au Québec pour voir ce qui se fait sur le routier, la
construction qui se fait, au lieu de se promener dans le New Hampshire.
Alors, tout simplement, M. le Président, j'aimerais savoir le nom
des gens que le député de Lévis accuse. S'il vous
plaît, si vous pouviez le faire, je l'apprécierais. Le nom des
gens que vous accusez de collusion et de fraude.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. Est-ce
que les membres de la commission sont prêts à aborder
l'engagement...
M. Garon: M. le Président, nous sommes prêts
à procéder à l'étude des engagements financiers du
ministère des Transports. Le ministre devrait savoir que nous n'avons
nullement parlé dans le sens qu'il vient de mentionner. Nous, ce que
nous avons dit, c'est: Comment ça se fait qu'il y a un seul
soumissionnaire, de façon générale? Comment ça se
fait qu'on dit qu'il y a deux soumissionnaires alors qu'ils ont la même
adresse? Comment ça se fait qu'on fait des routes qui ne mènent
nulle part? C'est ça qu'on a demandé au ministre. Le ministre ne
veut pas répondre, libre à lui, mais on va continuer à
dire ce qui est vrai, puis c'est notre seul critère.
Deuxièmement, il semble être bien satisfait de ses
fonctionnaires. Nous, ce que nous devons contrôler, c'est les
impôts des citoyens, qui ont augmenté de façon faramineuse
depuis 1986, pour qu'ils soient dépensés à bon escient et
qu'ils ne soient pas gaspillés. Tous les gens actuellement
considèrent qu'ils paient trop de taxes, qu'ils se font
«pleumer» littéralement, qu'ils se font vider
littéralement les poches, alors qu'ils ne voient pas le rendement pour
les taxes qu'ils paient. Si le ministre ne comprend pas ça et ne saisit
pas ça, bien, il est le seul au Québec, parce que les gens sont
tannés de payer des taxes. Ils en paient trop, des impôts et des
taxes, puis ils voient que les prix augmentent de façon
considérable, et un de ceux qui les ont augmentés le plus, M. le
Président, en plus de se faire vider la caisse de la
Société de l'assurance automobile, c'est le ministre des
Transports, alors que les permis de conducteur ont triplé, que les
droits d'immatriculation ont doublé, qu'il n'y a pas un secteur
où les taxes et les droits chargés par le gouvernement ont
augmenté autant, pour n'avoir à peu près aucune
augmentation, si on tient compte de l'inflation, du budget du ministère.
Au contraire, diminution du budget, puisqu'on dépense à peu
près 200 000 000 $ de moins par année que sous l'ancien
gouvernement, si on tient compte des dollars constants plutôt que des
dollars soufflés de l'inflation.
Engagements financiers Mai
Le Président (M. Gauvin): Merci. Donc, j'appelle
l'engagement 9 du mois d'avril 1991.
M. Garon: L'engagement 9. Subvention supplémentaire pour
compléter les travaux entrepris sur la situation de l'ensemble du
transport ferroviaire à Montréal. Pourquoi une subvention
supplémentaire de 33 750 $, et est-ce que le rapport est
terminé?
M. Elkas: Le rapport est terminé. Il y a des montants
supplémentaires qui ont été demandés pour imprimer,
d'ailleurs, ce rapport. La Table de concertation a fait son travail. Le partage
a été fait, des 67 000 $, entre le MTQ et Transports Canada. Un
dossier qui était nécessaire pour positionner notre
ministère, le gouvernement du Québec, dans ce domaine.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9 étant
vérifié, j'appellerais maintenant les engagements qui se
rapportent à la Commission des transports du Québec. Toujours du
mois d'avril 1991, l'engagement 1.
M. Garon: À l'engagement 1, il s'agit des services
informatiques...
Le Président (M. Gauvin): Excusez. Juste une minute. Oui,
M. le ministre, ça touche la Commission des transports du Québec,
les engagements d'avril 1991. C'est dans la liste du mois de mai, c'est
identifié dans le document du mois de mai 1991.
M. Elkas: est-ce qu'on pourrait passer, m. le président,
tout ce qui est ministère puis, après ça, on pourrait
passer la commission, parce qu'on ne veut pas retenir les gens toute la
journée...
Le Président (M. Gauvin): Avec l'appui des membres de la
commission. Est-ce que les membres de la commission seraient d'accord pour que,
à la demande de M. le ministre, on passe aux engagements du
ministère pour revenir plus tard à la Commission des
transports?
M. Garon: Est-ce qu'ils sont là, les gens de la Commission
des transports?
Une voix: Ce n'est pas ça, le problème. Ce n'est
pas ça...
(Consultation)
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'on est
favorable...
M. Elkas: ...puis des systèmes informatiques, ce n'est pas
grand-chose. Si vous voulez les passer tout de suite, ça ne me
dérange pas. J'avais pensé que ça aurait
été, qu'on aurait avancé...
M. Garon: Mais ce n'est pas indiqué, nous autres. Ici, ce
n'est pas indiqué que c'est la Commission des transports.
Une voix: Oui, oui.
M. Elkas: O.K. Mais ça ne me dérange pas. On ne
veut pas perdre notre temps à débattre sur ce qu'on devrait faire
et qui devrait passer en premier.
Une voix: Regardez, ici...
M. Garon: Ah oui! O.K., Commission des transports...
Le Président (M. Gauvin): Là, on va vider la
question. Vous proposez de passer aux engagements, de continuer aux engagements
du ministère. Les membres de la commission, est-ce que vous êtes
en accord ou si on doit procéder selon l'ordre? M. le
député de Lévis.
M. Garon: Moi, je préfère procéder selon
l'ordre, parce que, d'abord, à la Commission des transports, il n'y en a
pas beaucoup et on aura moins de questions. On n'a pas beaucoup de questions
là-dessus. Ça fait que...
Le Président (M. Gauvin): On est en accord, les membres de
la commission? Donc, on suit, on procède selon l'ordre
présenté. On appelle l'engagement 1 de la Commission des
transports du Québec pour le mois d'avril 1991, toujours...
M. Elkas: M. le Président... Le Président (M.
Gauvin): Oui.
M. Elkas: ...le président, M. Maurice Feriand, qui se
joint à moi.
Le Président (M. Gauvin): Vous allez nous présenter
vos collaborateurs.
M. Elkas: M. Maurice Feriand, président de la
Commission.
Le Président (M. Gauvin): Merci.
M. Garon: Contrat relié aux opérations du Fonds des
services informatiques, 620 000 $. Est-ce que c'est du fonctionnement
régulier ou si c'est des investissements additionnels?
M. Elkas: Quel engagement, ça, s'il vous plaît?
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 1, avril 1991, mais
dans le document, dans le cahier identifié «mai 1991».
(Consultation)
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le ministre. (10
h 40)
M. Elkas: II étudie la question. On vient de se retrouver.
Je m'excuse, c'est qu'on a remis les choses en ordre. On revient. O.K.
Question, encore? Excusez.
M. Garon: Bien, les choses en ordre. C'est la première qui
vient. Je pense bien que les gens de chez vous devraient être... À
chaque fois, c'est la même affaire.
M. Elkas: Non, non, non.
M. Garon: On pose une question, on commence à partir de
l'engagement 9, on est rendu au deuxième engagement. Là, on a
l'impression de découvrir le Pérou. Je demande la question...
M. Elkas: M. le Président... Demandez donc la question, au
lieu de zigonner.
M. Garon: Oui, bien, c'est ça, justement. Les gens
devraient être prêts. Batêche! On a l'air de prendre les
commissions parlementaires pour des bouffonneries, justement parce qu'on ne se
prépare pas du tout. Je regrette, ils ont des comptes à rendre.
Les fonctionnaires ne dépensent pas leur argent, ils dépensent
l'argent du public, et on pose des questions pour le public. Alors, ils
devraient être au courant et connaître leurs affaires. Et, si vous
ne me croyez pas, M. le ministre, je vous suggère d'aller à
d'autres ministères. Allez au ministère de l'Agriculture voir
comment votre collègue répond. Vous allez voir que les
réponses, il les a vite. Le système, c'est moi qui l'ai mis en
place. Alors, je vais vous dire une chose, il est capable d'avoir les
réponses très... C'est exceptionnel qu'il n'ait pas les
réponses immédiatement.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, M. le ministre m'avait demandé quelques minutes pour se
référer au bon document. Il vous informe qu'il est en
présence de M. Ferland, avec le bon document, pour répondre
à vos questions à l'engagement 1.
M. Garon: J'ai demandé ma question. Alors, est-ce qu'il
s'agit du fonctionnement ou de l'immobilisation pour 620 000 $?
M. Elkas: Du fonctionnement.
M. Garon: Combien cela a-t-il coûté l'an
dernier?
M. Ferland (Maurice): 620 000 $.
M. Garon: Le même montant que l'an dernier?
M. Ferland: Oui.
Le Président (M. Gauvin): M. Ferland.
M. Ferland: C'est la dépense qui est reliée et
qu'on paie au ministère des Communications pour l'usage de
l'ordinateur.
M. Garon: parfait. vérifié. l'engagement 2. contrat
concernant le fonds des services de télécommunications. fonds des
services de télécommunications, 222 000 $. de quoi s'agit-il?
M. Elkas: De téléphone?
M. Garon: Est-ce que c'est le même montant que l'an dernier
ou si c'est un montant supérieur ou inférieur à l'an
dernier?
M. Ferland: Sensiblement le même. On n'a pas eu de
changement.
M. Garon: Non, mais c'est le même ou ce n'est pas le
même?
M. Ferland: C'est le même. C'est le même.
M. Garon: Hein? C'était combien, l'an dernier?
M. Ferland: 210 000 $, je pense, l'an dernier.
M. Garon: Ça ne devrait pas être «je
pense». C'est quoi? C'est 210 000 $, c'est 209 000 $, c'est quoi
exactement?
M. Ferland: Je ne l'ai pas ici, mais c'est 220 000 $ cette
année.
M. Garon: Je le sais, je l'ai devant moi. Mais l'an dernier?
M. Elkas: Vous ne l'avez pas? M. Ferland: Non, je ne l'ai
pas.
M. Elkas: On ne l'a pas. On va vous le fournir.
M. Garon: Pourriez-vous nous fournir le renseignement?
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que vous souhaitez faire
les vérifications?
M. Elkas: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Faire les vérifications
nécessaires et informer la commission.
M. Garon: Fournir le renseignement, oui.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 2 est
vérifié sous...
M. Garon: Vérifié sous réserve.
Le Président (M. Gauvin): Sous réserve.
L'engagement 3.
M. Garon: contrat concernant l'entente d'occupation no 05892. je
vais vous dire que c'est clair en mosus, hein? c'est l'occupation de quoi?
c'est 445 593,33 $. est-ce que c'est l'occupation du pont d'oka?
Le Président (M. Gauvin): On se réfère
à la Société immobilière dans le document.
M. Garon: Les loyers de quoi? On dit que c'est une entente
d'occupation, no 05892.
M. Ferland: C'est les loyers d'édifices qu'on occupe
à Montréal et à Québec.
M. Garon: Combien ça coûtait l'an dernier pour le
même item, les mêmes loyers?
(Consultation)
M. Garon: Est-ce que le ministre pourrait nous présenter
les gens qui l'accompagnent? Il y a le président, M. Ferland. Est-ce
qu'il pourrait nous présenter les gens qui accompagnent M. Ferland?
M. Elkas: La personne qui est à ma gauche, c'est M. Pierre
Méthot, un attaché politique. Et l'autre monsieur, c'est...
M. Ferland: Yves-Marie Picard, directeur de l'informatique.
Le Président (M. Gauvin): Pouvez-vous
répéter, s'il vous plaît, votre nom, M. le directeur de
l'informatique?
M. Picard (Yves-Marie): Yves-Marie Picard.
Le Président (M. Gauvin): M. Yves-Marie Picard et M.
Pierre Méthot. Si vous n'avez pas l'information, M. Ferland pourrait
peut-être...
M. Ferland: On l'a.
Le Président (M. Gauvin): Vous l'avez. Excusez.
M. Ferland: Le loyer mensuel, au total, en 1990-1991,
c'était 101 485 $ et, en 1992-1993, c'est 97 542 $.
M. Garon: Là, c'est 445 000 $. C'est 445 593 $, programme
4, élément 1, pour les loyers.
M. Ferland: II y a l'aménagement aussi. Il y a les
aménagements là-dedans. En aménagement, à
Montréal, ça a été...
M. Garon: Mais combien y a-t-il pour les loyers? Vous parlez de
80 000 $ et 100 000 $. Là, on parle de 445 000 $.
M. Ferland: Ah bon! Les coûts annuels, 484 486 $ en
1992-1993 et 541 000 $ en 1990-1991.
M. Garon: Ce n'est pas du loyer, comme ça? Une voix:
C'est pour Québec, ça. M. Ferland: Pour Québec,
oui.
M. Garon: C'est parce que, ici, c'est marqué:
«Activité: Loyers». Ce n'est pas du loyer, c'est, les prix
que vous dites, les aménagements. Combien pour du loyer et combien pour
de l'aménagement? Est-ce qu'il y a un directeur des services financiers
à la Commission des transports? M. le Président...
M. Elkas: Concernant les coûts annuels, au total, pour
1990-1991, c'est 1 291 124,28 $. Vous voulez avoir la prévision de cette
année?
M. Garon: Ce n'est pas la prévision, c'est un engagement
financier au mois d'avril 1991. Il y en a plusieurs... Moi, je parle sous la
même rubrique. Est-ce qu'il y a un directeur financier à la
Commission des transports?
M. Ferland: Oui.
M. Garon: Vous ne pensez pas que ce serait une bonne idée
qu'il vienne quand on vérifie les engagements financiers plutôt
que ce soient des gens qui ne sont pas au courant des engagements financiers?
Il me semble que ça ne prend pas-ce n'est pas bien, bien
compliqué. Ce ne sont pas des questions d'informatique que je veux
demander. C'est des questions concernant les engagements financiers.
Normalement, les gens qui s'occupent des questions financières...
(Consultation)
M. Elkas: M. le Président, on va appeler pour savoir,
à la Commission, combien on a payé de loyer l'année
précédente.
M. Garon: M. le Président, on va revenir cet
après-midi parce que... Je ne perdrai pas de temps, moi.
M. Ferland: Vous voulez le coût du loyer, M. le
député?
M. Garon: Non. Si vous voulez, M. le Président, comme le
président n'est pas au courant du budget pour lequel on demande des
réponses, j'aimerais qu'on revienne plutôt cet après-midi,
et qu'il fasse venir le directeur des services financiers. C'est parce que,
là, ce n'est pas sérieux. Il y a un minimum de respect pour les
institutions. La commission parlementaire pose des questions. Le
président n'est pas au courant, les gens qui l'accompagnent ne sont pas
au courant et le ministre n'est pas au courant. Alors, attendons à cet
après-midi, et qu'il fasse venir quelqu'un qui est au courant à
son service.
Le Président (M. Gauvin): En fait, c'est la proposition
d'un membre de la commission, mais je souhaiterais qu'on s'entende. On a fait
le choix, tantôt, d'entendre la Commission. La Commission s'engage
à nous fournir l'information additionnelle plus tard.
M. Garon: Non, non, il faut qu'il y ait un minimum de
réponses. Le président ne semble pas
au courant du tout de ses budgets. Alors, qu'est-ce que vous voulez? Il
ne peut pas dire: Je pense que c'est ça, ou: C'est peut-être
ça. Bien là, ce n'est pas ça. On a besoin de
réponses précises.
M. Elkas: M. le Président, est-ce qu'on peut avoir...
Le Président (M. Gauvin): La question est en rapport avec
l'engagement 3.
M. Elkas: Bon, l'engagement 3. Est-ce qu'il y a plusieurs
questions à l'engagement 3? Est-ce qu'on peut être clair sur la
question?
M. Garon: Bien, la question, oui, elle était claire. J'ai
demandé: Sous la même rubrique, l'an dernier, de ces
loyers-là contenus au contrat d'occupation no 05892, combien ça a
coûté? C'est ça que j'ai demandé. Et j'ai
demandé si c'était rien que du loyer ou s'il y avait d'autres
choses là-dedans.
M. Elkas: Loyer, espace et aménagement. Ça comprend
les deux. On peut les séparer tous les deux, si vous voulez.
M. Garon: Combien c'était l'an passé?
M. Ferland: Ça comprend le loyer, l'espace et les
aménagements.
M. Garon: 445 000 $? M. Ferland: Oui.
M. Garon: L'an dernier, combien ça faisait au total, ces
trois affaires-là, sous la même rubrique?
M. Ferland: 541 518 $.
M. Garon: Et vous expliquez la baisse par quoi?
M. Ferland: C'est parce qu'on a réduit les
aménagements, le coût des aménagements, et on a
réduit le loyer en déménageant au complexe La Capitale. On
est partis du boulevard Charest pour s'en aller au... et ça a
baissé le loyer, effectivement.
M. Garon: Parce que le coût était moins
élevé ou parce que vous avez moins d'espace?
M. Ferland: Plus bas, et on a réduit notre occupation en
pieds carrés.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3 est-il
vérifié?
M. Garon: Je vous remercie. Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 4.
M. Garon: contrat concernant l'entente d'occupation 00633, 793
218,74 $. quel était le montant, l'an dernier, pour la même
rubrique? et c'est pour le loyer, l'occupation de quel endroit?
M. Ferland: C'était pour Montréal. L'an
passé, c'était 749 605 $.
M. Garon: Les loyers ont augmenté parce qu'il y a eu des
changements...
M. Ferland: On a eu des changements... M. Garon: ...de
surface ou de prix? M. Ferland: ...de surface. M. Garon: Le prix
a-t-il changé, lui? M. Ferland: Non.
M. Garon: C'est parce que vous avez augmenté votre surface
occupée?
M. Ferland: Non. C'est toujours le même bail depuis 10
ans.
M. Garon: Mais est-ce que vous avez occupé plus d'espace
que l'année précédente à Montréal?
M. Ferland: Non, des modifications d'espace, mais c'est
sensiblement la même chose. Il y a eu des modifications avec
l'hôtel. On occupe, avec le Holiday Inn, le même édifice, et
on a eu des échanges d'espaces qui ont pu faire des modifications, mais
pas significatives.
M. Garon: Ça veut dire que vous avez baissé...
M. Ferland: Oui.
M. Garon: ...vos espaces occupés à Québec,
mais vous ne les avez pas baissés à Montréal.
M. Ferland: On ne les a pas augmentés non plus.
M. Garon: Non, non... M. Ferland: Non, non.
M. Garon: ...mais vous avez dit tantôt que vous avez
baissé ceux de Québec.
M. Ferland: On a baissé ceux de Québec.
M. Garon: C'est parce que vous avez moins d'employés
à Québec que vous en aviez avant?
M. Ferland: Oui.
M. Garon: Combien de moins?
M. Ferland: On a baissé de 50 employés, je
dirais...
M. Garon: À Québec?
M. Ferland: ...que c'est les deux tiers à
Québec.
M. Garon: Vous avez baissé le nombre d'employés
à Québec? Et, à Montréal, le nombre a baissé
moins. Vous avez baissé de combien, au total, le nombre de vos
employés? Combien à Québec et combien à
Montréal? (10 h 50)
M. Ferland: On est partis de - les chiffres, je les ai ici - 197,
en 1989-1990, à 195, en 1990-1991. Notre gros changement a
été de 1988-1989 à 1989-1990, on a descendu de 241
à 197, dans l'ensemble.
M. Garon: Ces quelque 50 employés coupés, combien
en avez-vous enlevé à Québec et combien en avez-vous
enlevé à Montréal?
M. Ferland: On en a enlevé 26 à Québec, sur
les 47...
M. Garon: Sur?
M. Ferland: Les 47.
M. Garon: Oui.
M. Ferland: On en a enlevé 26 à Québec.
M. Garon: C'est parce que le prix des loyers a baissé
à Québec, en plus.
M. Ferland: Non. C'est à cause de nos
activités.
M. Garon: Vous avez réduit les activités à
Québec principalement.
M. Ferland: Oui, c'est ça. Nous autres, nos
activités suivent les demandes, et les demandes de camionnage sont plus
nombreuses à Montréal, M. le député.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait avoir la liste des postes des
gens qui ont été réduits...
M. Ferland: Oui.
M. Garon: ...à Québec et à
Montréal?
M. Ferland: Oui.
M. Garon: Le nombre des employés.
M. Ferland: Oui, oui, je peux vous la faire...
M. Garon: Et la surface diminuée depuis 1986, à
Montréal et à Québec?
M. Ferland: Je vais faire venir ça, là.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'engagement 4,
vérifié sous réserve de fournir la liste des
employés, si on peut s'exprimer ainsi, mis à pied, et à
Québec et à Montréal.
M. Garon: Quelle est la surface occupée à
Québec, antérieurement et maintenant?
Le Président (M. Gauvin): Toujours à l'engagement
4, M. le député de Lévis, oui.
M. Garon: Non, c'est 3, parce que je ne savais pas...
Le Président (M. Gauvin): À Québec, oui.
M. Ferland: Actuellement, à Québec, c'est 2655
mètres carrés; à Montréal, c'est 2735 mètres
carrés.
M. Garon: Et l'année dernière, avant que vous
baissiez à Québec, c'était combien?
M. Ferland: À Québec, c'était 3874
mètres carrés.
M. Garon: 3814 mètres carrés à
Québec, vous avez passé à 2000...
M. Ferland: 2655.
M. Garon: À Québec. Et, à Montréal,
ça n'a pas baissé?
M. Ferland: 2839, que c'était, à 2735. Ça
a baissé un peu.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4,
vérifié, M. le député de Lévis, sous
réserve de l'information qui doit être transmise.
M. Garon: Mais, si vous avez baissé... Comment ça
se fait que vous avez baissé le nombre d'employés à
Québec de 26 et que vous dites qu'à Montréal vous l'avez
baissé de 21, et que vous n'avez pas baissé la surface à
Montréal? Vous avez baissé la surface à Québec
quasiment du tiers?
M. Ferland: C'est une relocalisation. En fait, on s'est
départis, à l'occasion du contrôle routier, des
enquêteurs. En principe, on ne fait plus de contrôle routier
à la Commission, c'est fait à la SAAQ maintenant. Nous autres, on
a un service, pour nos fins d'audiences publiques.
d'inspecteurs. Alors, on a transféré quelque 25
employés dans d'autres ministères, particulièrement
à la SAAQ et au ministère. Pour le contrôle routier, chez
nous, on a gardé une seule personne, qui était l'inspecteur-chef,
et, autour de lui, on a bâti un mini-service pour répondre aux
enquêtes dont on a besoin pour les fins d'audiences publiques. Alors,
dans cette restructuration, il s'est avéré qu'on a plus
d'audiences à Montréal qu'à Québec, donc on a
utilisé plus d'inspecteurs à une place qu'à une autre.
Bien que les inspections se fassent souvent sur le territoire à
l'échelle de la province, qu'elles partent de Montréal ou de
Québec, c'est moins important.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Garon: 415 000 $ pour un contrat relié aux publications
des avis de nature de la demande d'un requérant et avis publics et
audiences de la Commission des transports du Québec. Ce sont des avis
dans les journaux ou dans la Gazette officielle?
M. Ferland: Dans Le Devoir, dans les journaux.
M. Garon: Seulement dans Le Devoir? M. Ferland: Seulement
dans Le Devoir. M. Garon: Pourquoi?
M. Ferland: C'est des avis publics que la Commission doit publier
en vertu de la loi et des règlements. Le ministère des
Communications et la Commission ont procédé à des
soumissions publiques, et c'est Le Devoir qui avait les tarifs les moins
élevés.
M. Garon: Mais c'est moins lu aussi. M. Ferland: Oui.
M. Garon: Le but, c'est d'aviser, ce n'est pas d'avoir un avis
secret.
M. Ferland: II faut préciser qu'avec nos clientèles
qui sont des clientèles fermées, les taxis, le vrac et le
camionnage, les publications ne paraissent dans Le Devoir que le samedi.
Alors, il est possible, par un arrangement qu'on a fait avec le journal, que
les gens s'abonnent, la clientèle s'abonne au journal du samedi. Donc,
ils ont tous les avis. Alors qu'autrefois c'est nous qui les publiions dans un
journal, un quotidien qu'on publiait, les brochures qu'on publiait,
aujourd'hui, on s'en est remis à l'entreprise privée, ce qui nous
permet de sauver beaucoup.
M. Garon: Pourquoi n'allez-vous pas en appel d'offres
là-dessus? C'est un contrat négocié. Pourquoi ne pas aller
en appel d'offres là-dessus?
M. Ferland: On a demandé des prix à tout le monde.
Le Devoir, évidemment, est beaucoup moins cher que tous les
autres.
M. Garon: Oui, mais il est moins lu aussi. M. Ferland:
Deux à trois fois moins cher.
M. Garon: Mais le but, c'est quoi? C'est d'aviser le monde ou de
ne pas payer cher?
M. Ferland: D'aviser le monde. C'est simplement qu'en vertu de la
loi et des règlements il faut publier, il faut avertir.
M. Garon: Oui. Mais le but de publier, c'est quoi?
M. Ferland: C'est de susciter des oppositions.
M. Garon: Vous pouvez publier dans une revue, aussi, qui n'est
pas très lue et ça ne coûtera pas cher.
M. Ferland: Non, mais la raison que je vous donne, c'est parce
que Le Devoir, il est disponible partout en province.
M. Garon: Depuis quand mettez-vous ça seulement dans Le
Devoir plutôt que dans votre revue?
M. Ferland: Quatre ans.
M. Garon: Quatre ans. C'est récent.
M. Ferland: Avant, on avait une revue, mais il fallait
faire...
M. Garon: Avant, vous publiiez ça dans votre revue.
Ça coûtait combien dans votre revue?
M. Ferland: Ah! bien, là... 800 000 $; 700 000 $à
800 000 $.
M. Garon: Votre revue était distribuée à
combien de tirages?
M. Ferland: 25 000. M. Garon: 25 000.
M. Ferland: Pour ce qui est de notre clientèle,
publiée à toute la clientèle.
M. Garon: À votre clientèle.
M. Ferland: Aux camionneurs, 25 000.
M. Garon: Vous leur chargez combien pour s'abonner à la
revue?
M. Ferland: On ne charge rien. On chargeait pour la publication
des avis comme on charge aujourd'hui.
M. Garon: Vous ne chargiez rien à ceux qui la
recevaient?
M. Ferland: Non.
M. Garon: Le but, publier ces avis, c'est pour être lus par
les camionneurs?
M. Ferland: C'est ça, de façon à ce qu'ils
puissent...
M. Garon: Avez-vous fait un sondage pour savoir combien de
camionneurs lisent Le Devoir?
M. Ferland: Bien, ce n'est pas qu'ils le lisent ou qu'ils ne le
lisent pas. Ils peuvent s'abonner pour le journal du samedi s'ils le veulent.
Mais il faut vous dire que les camionneurs ont aussi des associations. C'est,
en général, les associations qui le lisent pour eux.
M. Garon: Est-ce que votre revue existe encore?
M. Ferland: Non. On l'a remplacée par ça.
M. Garon: oui. mais vous, c'est d'aviser les camionneurs. est-ce
que les camionneurs sont vraiment avisés par une publication dans le
devoir? je ne suis pas certain.
M. Ferland: Mais ils sont tous...
M. Garon: Je suis même certain du contraire.
M. Ferland: Ils sont tous avisés. Que ce soit
publié dans la revue qu'on transmettait ou que ce soit publié
dans Le Devoir, habituellement la plupart des camionneurs s'en remettent
aux directives de leur association et aux services de leur association.
M. Garon: Ce n'est pas ça que je veux dire. C'est
qu'essentiellement le but de la publication, c'est d'aviser le monde. Si vous
voulez aider Le Devoir, je n'ai aucune objection à ça,
mais aidez-le par un montant d'argent pour les fins de l'aider. Mais l'aider en
lui donnant un contrat de publication pour les camionneurs qui ne doivent pas
lire Le Devoir dans une très forte proportion, je ne suis pas
certain qu'on fait le travail qu'on doit faire. Vous voyez, c'est ça,
dénaturer les fonctions. Le but, c'est d'aviser les camion- neurs, la
publication. Je serais curieux... Avez-, vous fait un sondage pour voir combien
de camionneurs lisaient Le Devoir, Il y en a combien sur les 20 000 qui
lisent Le Devoir
M. Ferland: Non, pas un sondage. On prend...
M. Garon: Quel est le tirage du Devoir?
M. Ferland: C'est le ministère des Communications,
évidemment, qui dirige...
M. Garon: Mais quel est le tirage du Devoir?
M. Ferland: le tirage du Devoir, je ne le sais pas. nous
autres, on prend, évidemment, le tirage du bbm, mais on sait que le
Devoir se rend partout, il est disponible partout.
M. Garon: Mais combien de personnes lisent Le Devoir? Quel
est le nombre de camionneurs au Québec?
M. Ferland: 25 000.
M. Garon: 25 000 camionneurs?
M. Ferland: Pour notre clientèle, les transporteurs...
M. Garon: Voulez-vous dire que les lecteurs du Devoir sont
seulement les camionneurs?
M. Ferland: Non, non.
M. Garon: Parce que c'est à peu près le même
nombre de lecteurs, au total, du Devoir que le nombre de camionneurs au
Québec.
M. Ferland: Non, mais, M. le député, je vous
explique que le camionneur ne lit pas Le Devoir. Il s'en remet
à... Le gars de taxi, il s'en remet aux dirigeants de sa ligue, il s'en
remet aux associations pour le lire pour lui, puis l'avertir.
M. Garon: Ce n'est pas ça, l'affaire. C'est que...
M. Ferland: Si on prend le vrac, par exemple, l'ANCAI...
M. Garon: Je comprends ça.
M. Ferland: ...un seul avocat qui représente tous les
camionneurs, c'est Pierre Beaudet.
M. Garon: Je comprends ce que vous dites, mais, quand c'est
marqué: «Contrat relié aux publications des avis de nature
de la demande
d'un requérant et avis publics et audiences de la Commission des
transports»...
M. Ferland: C'est ça.
M. Garon: ...c'est fait pour être lu par des gens
intéressés.
M. Ferland: C'est ça.
M. Garon: Si on veut aider Le Devoir, je n'ai aucune
objection à ça, sauf qu'on ne peut pas aider Le Devoir en
lui donnant un contrat dans un domaine de publication où les gens...
M. Ferland: Mais on n'a pas fait...
M. Garon: ...qu'on vise ne sont pas très nombreux à
lire ce journal-là. On mélange des pommes et des raves. (11
heures)
Le Président (M. Gauvin): Je voudrais juste rappeler aux
membres de la commission que nos travaux, on avait prévu les terminer
à 11 heures, suspendre à 11 heures pour reprendre à 15
heures cet après-midi.
M. Garon: Ça marche.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 5 est
vérifié?
M. Garon: Bien, j'aimerais avoir...
Le Président (M. Gauvin): Ça compléterait le
mois de mai.
M. Garon: ...le nombre de lecteurs du Devoir et le nombre
de camionneurs au Québec qui sont susceptibles d'avoir à lire la
publication.
Le Président (M. Gauvin): J'aimerais porter à
l'attention de M. Ferland, le président, que le tirage du samedi du
Devoir est drôlement plus important que les autres jours, à
ce que je crois.
M. Ferland: Mais on n'a pas eu une seule plainte
là-dessus, d'aucune...
M. Garon: Non, non, je comprends, les gens qui ne l'ont pas lu ne
se plaignent pas.
M. Ferland: Non, non, mais ils se plaignent...
Une voix: Les associations, mais les... Une voix: C'est
eux autres qui le lisent.
M. Ferland: Ils se plaignent du concurrent qui arrive sur le
territoire, par exemple.
M. Garon: Ce n'est pas comme ça. Le but de la loi, ce
n'est pas une loi pour élites ou pour gens initiés. La
publication des avis en vertu de la loi, c'est pour avertir la population en
général. Il y a d'autres façons d'avertir les gens, les
initiés. Là, vous ne pouvez pas dire, à ce
moment-là, que les gens qui devraient le savoir le savent parce qu'il y
a quelques initiés qui lisent un journal.
M. Ferland: Mais, M. Garon, il y en a d'autres...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, votre question à M. Ferland, c'est: Le tirage...
M. Garon: Est-ce qu'on a fait une étude pour
démontrer, pour savoir combien de camionneurs lisaient le journal?
M. Ferland: Oui, oui.
M. Garon: Quel est le nombre de camionneurs auxquels on s'adresse
et quel est le nombre de lecteurs du Devoir...
Le Président (M. Gauvin): Merci. Donc, deux questions
très précises...
M. Garon: ...dans les différentes régions du
Québec?
Le Président (M. Gauvin): Deux questions très
précises et...
M. Garon: Dans les différentes régions du
Québec.
Le Président (M. Gauvin): ...sur ce, la commission ajourne
ses travaux jusqu'à 15 heures cet après-midi, dans la même
salle.
Une voix: On suspend.
Le Président (M. Gauvin): On suspend. Excusez.
(Suspension de la séance à 11 h 2)
(Reprise à 15 h 11)
Le Président (M. Gauvin): Je demanderais une minute
d'attention, s'il vous plaît. La commission de l'aménagement et
des équipements reprend ses travaux. Le mandat de la commission est
toujours de procéder à la vérification des engagements
financiers relevant du ministre des Transports, et ce, à compter de
l'engagement financier 9 du mois de mai 1991. Au moment de l'ajournement, nous
en étions à l'engagement 5 du mois de mai 1991. Oui, M. le
président, M. Ferland.
M. Ferland: M. Garon, j'ai des réponses, j'ai des
documents à vous fournir au sujet du Devoir. Le Devoir, ça
a été choisi parce que c'est, comme on le disait tantôt, un
quotidien qui est distribué à l'échelle de la province.
J'ai ici les statistiques de distribution. Ça coûtait deux
à trois fois moins, c'était le seul qui avait un abonnement le
samedi. C'est payé par les camionneurs qui paient la totalité du
coût de publication dans Le Devoir, 110 $ par demande. La
distribution, on l'a pour toutes les municipalités du Québec, et
ça représente, le samedi, un tirage de 26 348 et, la semaine, de
28 044. On a 27 201 détenteurs.
M. Garon: Détenteurs? M. Ferland: De permis.
M. Garon: Voulez-vous dire que tous les lecteurs du Devoir
sont des camionneurs?
M. Ferland: Non, non. C'est une coïncidence. D'ailleurs, ils
n'ont pas tous au même titre le besoin de lire Le Devoir. Comme le
camionnage, il y a un peu d'opposition, alors...
Le Président (M. Gauvin): Le document que vous avez
cité au niveau des statistiques, est-ce que c'est un document que vous
voulez déposer à la commission?
M. Ferland: Oui. S'il vous plaît. Le Président
(M. Gauvin): Merci.
M. Garon: Mais je voudrais avoir... Ce que j'avais demandé
ce matin, c'était la ventilation du nombre de camionneurs par
région et la distribution du Devoir par région. Parce que
c'est évident que...
M. Ferland: Bien, là, il va falloir faire des...
M. Garon: ...quand vous regardez, par exemple, dans la
Gaspésie, vous pouvez faire, dans certains cas, j'imagine, 50, 100
milles ou 150 milles pour avoir un numéro du journal Le Devoir.
Il y a certains territoires où la distribution n'est pas la
même. Alors, j'aimerais avoir la distribution du journal Le Devoir,
dans les différentes régions, par rapport au nombre de
camionneurs dans les différentes régions.
M. Ferland: II va falloir le faire par secteur d'activité.
Ce n'est pas le même problème dans le camionnage, dans le vrac ou
dans le taxi.
M. Garon: Ça marche.
M. Ferland: On pourrait le faire.
M. Garon: O.K.
Le Président (M. Gauvin): O.K. Votre document est
déposé à la présidence.
M. Garon: Et j'ai demandé des renseignements additionnels,
là.
Le Président (M. Gauvin): Oui. M. Ferland: Les
employés? M. Garon: Pardon? M. Ferland: Excusez!
M. Garon: Les camionneurs. Le tirage du Devoir par
région et la ventilation du nombre de camionneurs par région
également, en tout cas, dans le domaine du transport. Maintenant par
catégorie: camionneurs, taxis... L'autre question que je voudrais
demander: Pour être autorisé à changer votre façon
de faire la publication de vos avis, avez-vous fait un mémoire au
Conseil du trésor?
M. Ferland: Ah oui! Au début, quand on avait...
Évidemment, c'était avec le ministère des Communications
dans l'objectif de réduire les dépenses et, effectivement, on les
a coupées de moitié.
M. Garon: Alors, est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une copie du
mémoire au Conseil du trésor que vous avez fourni pour cet
engagement financier, pour être autorisé à procéder
de cette façon-là?
M. Ferland: Oui. Je pense que c'est le ministère des
Communications...
M. Garon: Ça ne fait rien.
M. Ferland: ...qui est l'organisme central.
M. Garon: Sauf que c'est le ministère qui dépense
l'argent qui doit répondre en commission parlementaire. Alors, c'est le
ministère des Transports qui doit répondre pour ses
dépenses, même si ça passe par le ministère des
Communications.
M. Ferland: Alors, on va relever - il y a quatre ans - ce
processus-là et on va fournir le document correspondant à ce que
vous demandez.
Le Président (M. Gauvin): Donc, M. Ferland, la question du
député de Lévis, je pense, a trois volets, trois
questions. Est-ce que l'engagement 5 est vérifié, sous
réserve de l'information?
M. Garon: Des renseignements qui vont nous être
fournis.
M. Ferland: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Donc, ça complète
le mois de mai 1991. J'appelle l'engagement 1 du mois de juin 1991 du
ministère des Transports, M. le ministre.
Juin
M. Elkas: Merci beaucoup, M. le Président. M. Garon:
Vérifié. Le Président (M. Gauvin): L'engagement
2.
M. Garon: La Société des traversiers, 19 000 000 $.
Est-ce que ça a été le montant total, la subvention de 19
000 000 $ à la Société des traversiers du Québec,
ou s'il y a eu d'autres montants qui ont été ajoutés par
la suite? Quel est le total des montants pour l'année 1991-1992,
puisqu'il s'agit d'un engagement du mois de mai 1991? Est-ce qu'il y a eu
d'autres montants ou si c'est le seul?
M. Elkas: Dans un premier temps, M. le député,
c'est 19 000 000 $, et le montant total, c'est 25 600 000 $.
M. Garon: C'est 19 000 000 $ sur un total de 25 000 000 $ ou 26
000 000 $, vous dites?
M. Elkas:25 600 000 $.
M. Garon: Maintenant, est-ce que vous avez l'intention de
procéder, au cours de l'année 1992-1993 et des années
suivantes, de la même façon? Je sais qu'à plusieurs
reprises la Société des traversiers voulait changer les bateaux
qui prennent les automobiles pour des petits bateaux ou, comme vous voulez, des
plus petits traversiers ou des grosses chaloupes pour faire la traversée
entre Québec et Lévis. Est-ce que vous avez l'intention de
continuer avec les traversiers que nous connaissons, qui permettent le passage
des automobiles?
M. Elkas: Regardez, on doit, comme vous le savez, en bons
responsables, députés, ministres, représentants du peuple,
regarder l'ensemble des subventions qu'on donne. Il est sûr que, toutes
les fois qu'on soulève le point des 6 000 000 $ de déficit qu'on
encourt avec la traverse de Lévis, tout le monde pense qu'on va aller de
l'avant en essayant d'abolir le service. Je ne pense pas que ce soit juste
d'accuser le ministre de faire la même chose. Ce qu'on fait, c'est
d'essayer de trouver une solution à long terme aussi, non seulement
à court terme, mais à long terme, qui va régler les
problèmes des gens pour leur donner un service équitable, quelque
chose de sécuritaire et quelque chose de confortable aussi, pour attirer
des gens à le prendre, mais ça ne veut pas dire que le ministre
ou le ministère a toutes les réponses à ces choses.
Alors, c'est pour cette raison-là que j'ai mis sur pied une table
de concertation qui comprend les gens de la rive sud ainsi que les gens de la
rive nord. On a eu une journée de réflexion sur un ensemble de
dossiers. On va finalement mettre sur pied un comité permanent qui va
regarder l'ensemble des transports dans la région de Québec, rive
sud et Québec, des gens qui vont se joindre à la CUQ, des gens de
Lévis, de Saint-Romuald, un arrondissement assez important. À
l'intérieur de tout ça, on retrouve le transport que je
considère comme un transport en commun: la question du traversier. Puis,
il me semble qu'avant que le ministère s'engage à faire des
démarches, on a lancé des idées. Il y a des études
qui ont été faites par le milieu. Au lieu de s'engager, puis de
dire: Voici la solution et c'est final, il me semble que c'est normal qu'on
demande aussi au milieu de faire une analyse de ce qui a été
étudié et de voir ce qu'eux aussi pourraient apporter. Parce que
les contribuables de Lévis et les contribuables de Québec sont
tous les mêmes contribuables et c'est toujours aux mêmes qu'on va
chercher de l'argent de leurs poches pour offrir des services semblables. (15 h
20)
Alors, pour répondre à votre question, il y a des
scénarios qui ont été déposés, mais
ça ne veut pas dire que c'est la chose finale.
M. Garon: Vous avez fait une étude préliminaire sur
la possibilité d'un métro entre Québec et Lévis,
mais l'étude s'est terminée, semble-t-il, alors qu'elle indiquait
que le coût pourrait être de 220 000 000 $. On m'a dit que
l'étude était faite sur des analyses des coûts de creusage
pour le métro de Montréal. Étant donné qu'on sait
maintenant comment ça a coûté pour passer des fils à
Grondines - des fils, ce n'est peut-être pas plus important que le monde,
en tout cas... On a fait un tunnel de 4 km, 3,5 m de large, ça veut
dire, je pense, si ma mémoire est bonne, 13,5 ou 14 pi de large, de
diamètre, qui a coûté, on m'a dit, 25 000 000 $,
bétonné.
J'aimerais savoir si on a déjà fait une étude sur
le coût d'un métro, mais pas conçu comme une autoroute,
parce que trop souvent, dans le passé... Encore là, quand on
parle de 6 km, on pense à une voie comme pour un autobus, quand il
était question de faire une autoroute de centre à centre, entre
Québec et Lévis, dans les années soixante, avec un
transport en commun là-dedans. C'est évident qu'à ce
moment-là, si on descend en autobus, pour avoir une pente, le trou est
pas mal plus long. Mais, si on fait un métro avec des ascenseurs
à chaque bout, le trou est pas mal moins long. Alors, j'ai
remarqué qu'on a parlé de 6 km. Moi, je ne suis pas convaincu
qu'on ait besoin de 6 km. J'ai l'impression que pout être avec 4 km,
peut-être moins même, ça serait suffisant parce qu'à
ce moment-là il est en ligne droite et les gens débarquent
à des ascenseurs comme dans un
métro. Ils descendent dans des ascenseurs et puis ils prennent le
métro, ils traversent et ils remontent dans l'ascenseur à l'autre
bout.
Mais, quand on regarde que pour faire 4 km, 14 pi de large, pour des
fils téléphoniques à Grondines, ça a
coûté 25 000 000 $, bétonné, peut-être qu'avec
cette technologie... La technologie a bien avancé depuis... Le
métro de Montréal, ça date de longtemps, ça fait
une trentaine d'années. Alors, la technologie a bien avancé
depuis ce temps-là. On regarde la Manche, les taupes qui avancent en
tournant là. puis le roc se retrouve en arrière, les camions le
ramassent et s'en vont. Ce n'est pas la même technologie. Quatre
kilomètres, aujourd'hui, pour un métro, ce n'est pas quelque
chose de très considérable. Alors, est-ce qu'on a fait une
étude sérieuse du coût d'un métro entre
Québec et Lévis, étant donné qu'on cherche des
moyens alternatifs de faire en sorte que ça soit plus efficace? Parce
que, là, on parlerait de quelque chose qui traverserait dans quatre
à cinq minutes. Là, on parlerait d'une alternative
sérieuse plutôt que d'alternatives qui ne sont pas plus rapides
que le système actuel. À ce moment-là, les gens pourraient
être intéressés à connecter justement le transport
en commun ou encore un stationnement comme à Longueuil, à laisser
leur automobile et puis à traverser. Et la durée des ponts serait
prolongée considérablement. Autrement, les gens vont demander de
plus en plus... D'ailleurs, les chambres de commerce se sont prononcées
pour un troisième lien par IHe d'Orléans. Mais ça,
ça va coûter beaucoup plus cher.
Est-ce qu'on a étudié le coût d'un métro
selon les techniques les plus modernes de creusage - pas les techniques
anciennes - comme pour les fils de Grondines?
M. Elkas: Premièrement, M. le député, si
vous me permettez, je n'aimerais pas qu'on compare des fils électriques
à des vies humaines. Alors, les préoccupations des gouvernements,
évidemment, c'est de construire quelque chose de sécuritaire.
Quant à la taupe, il est évident que c'est quelque chose dont on
se sert aujourd'hui. Dans la région de Montréal, on s'en est
servi pour des prolongements de métros. On s'en est aussi servi pour des
projets d'assainissement des eaux usées. C'est quelque chose qui
fonctionne assez bien. Sauf que ça va bien tant et aussi longtemps qu'on
n'arrive pas dans le gros roc. Je vous dis que ça peut coûter pas
mal cher. Au moment où je vous parle, on n'a pas fait d'études.
Il n'y a pas de demande comme telle, mais on peut figurer, avec le projet de
Lévis, environ 60 000 000 $ du kilomètre. Alors, si on parle de
réduire de 6 000 000 $ à 4 000 000 $ du kilomètre, on est
encore dans les 240 000 000 $ à 250 000 000 $ pour un métro entre
les deux points.
Je vous parle seulement d'un escalateur à chaque bout. On
n'ajoute pas tellement d'autres infrastructures. C'est pas mal limité.
Alors, bien sûr, on veut regarder à l'avant. Je pense qu'on veut
le faire dans les intérêts de nos enfants, pas
nécessairement dans les nôtres, mais on a des décisions
à prendre aujourd'hui pour les années 2020 et puis on va le
faire. Par contre, il y a toujours une question de capacité de payer et,
pour le moment, je pense que ce qui est important, c'est d'impliquer le milieu
comme on l'a fait dans la région de Montréal.
Le gouvernement a voulu supporter les municipalités dans la
planification du transport en commun, et c'est exactement ce qu'on veut faire.
Je ne peux pas croire qu'on se limite simplement aux joueurs de la CUQ. On doit
aller au-delà de cette région qui est une communauté
urbaine, mais il faut comprendre qu'il y a du service qui doit servir les
régions éloignées. Un peu comme la région de
Montréal, où on se limitait à la CUM. Aujourd'hui, on a
agrandi le rayon et on a maintenant un CMTC qui regarde et planifie le
transport pour les années à venir.
M. Garon: Parce que j'ai vu, dans la revue Construire de
juin-juillet 1992, un titre d'un article par Yvon Giroux
«Développer la vision 2020 pour s'éviter de graves
ennuis». On voit votre photo en gros. Vous parliez d'un plan d'avenir
pour la vision 2020. Dans cette vision 2020, voyez-vous un métro entre
Québec et Lévis ou si vous voyez des bateaux-passeurs comme au
XVIIIe siècle...
M. Elkas: Mais je pense que...
M. Garon: ...où on reviendrait à des bateaux, comme
dans le temps des bateliers - peut-être pas avec des rames mais avec des
moteurs - pour transporter des individus à pied? On était aussi
bien avec le pont de glace. Avec le pont de glace, on avait un pont tout
l'hiver, au moins. Pour rendre service à Montréal et aux autres,
on n'a plus notre pont de glace dans la région de Québec. On
avait un pont de glace direct en face de Québec et Lévis. C'est
pour ça que, dans cette vision 2020, je dis que l'avenir, dans les
technologies modernes et dans les systèmes de communication
rapide...
M. Elkas: Regardez, M. le député de Lévis,
je pense qu'il est important... Et ça fait trois ans que vous me
demandez la même question à savoir si on a l'intention d'aller de
l'avant avec une espèce de métro entre les deux points. Mais
avant que le gouvernement, lui...
M. Garon: Pas entre les deux ponts.
M. Elkas: Les deux points.Québec et Lévis.
M. Garon: Entre le centre de Québec et le centre de
Lévis.
M. Elkas: Deux points, j'ai dit. M. Garon: Oui.
M. Elkas: Alors, avant qu'on s'enligne sur une décision
formelle qui va entraîner des coûts additionnels - que vous avez
l'habitude de critiquer - il me semble qu'il est important qu'on ait, du
milieu, une volonté d'aller dans cette direction-là. C'est pour
ça que c'est important que la table de concertation mise en place
travaille avec nous - on ne sera pas absent de la table - et, de là, on
va pouvoir préparer... On va regarder l'offre et la demande. On va
regarder qu'est-ce qu'on peut envisager dans les années 2020.
Entre-temps, s'il y a des changements dans les traversiers entre Lévis
et Québec... Il est évident qu'on ne le fera pas à
l'aveuglette. Il me semble que c'est important que, si on remplace une
unité dans la région de Lévis-Québec, on puisse
l'envoyer ailleurs. C'est parce qu'il y a des besoins ailleurs aussi. On n'est
pas limité seulement...
M. Garon: Quand vous parlez...
M. Elkas: ...à cette région-ci. Il y a d'autres
régions aussi qui ont des besoins.
M. Garon: Parce que, moi, je...
M. Elkas: II y a des possibilités. On pourrait prendre des
traversiers ici et les envoyer ailleurs, en les remplaçant avec quelque
chose qui est plus efficace, qui se prête mieux au milieu de
Lévis-Québec.
M. Garon: Non, mais ce que je vous demande, au fond...
Tantôt vous m'avez dit que vous ne parliez pas des fils, parce que des
fils, ce n'étaient pas des êtres humains. Mais vous avez fait des
métros pour l'eau sale. Peut-être que les gens valent autant que
l'eau sale. À Montréal, on a le droit d'avoir des grands trous
pour l'eau sale et on creuse. Mais ici, quand vous calculez 60 $du
kilomètre...
M. Elkas:60 000 000 $.
M. Garon: ...60 000 000 $ du kilomètre...
M. Elkas: Oui.
M. Garon: ...c'est selon quelle technologie, ça?
M. Elkas: Ça, c'est la plus récente
technologie.
M. Garon: Parce qu'à Grondines ça a
coûté 6 000 000 $ du kilomètre.
M. Elkas: Non, mais on ne parle pas de la même chose.
M. Garon: Bien, c'est 14 pieds de large. (15 h 30)
M. Elkas: Ce sont des choses biens différentes et il y a
les infrastructures associées au tunnel, qu'on doit considérer
aussi, il y a les ascenseurs, il y a les infrastructures, on parle de la
ventilation. Il y a un paquet d'affaires qui seraient intéressantes,
parce que je ne vous lance pas un chiffre comme ça, là. Je vous
lance un chiffre des derniers prolongements et des nouvelles technologies
associées avec les prolongements qu'on vient de faire dans la
région de Montréal. Alors c'est..
M. le député de Lévis, demandez à n'importe
qui, dans le milieu, le métro, aujourd'hui, grosso modo, combien
ça coûte. Ils vont vous répondre: 50 000 000 $ à 60
000 000 $, en partant, dépendant de ce qu'on va voir aussi.
M. Garon: Et les fils de Grondines...
M. Elkas: Mais ce n'est pas la même chose.
M. Garon: Le diamètre était quand même de 14
pieds.
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Faire passer deux rames de métro d'un bord
à l'autre, ça prend quelle largeur?
M. Elkas: Je ne sais pas ce qui est arrivé à
Grondines, je ne sais pas quelle sorte de sol ils ont, mais, ici, on joue dans
le roc, dans le vrai roc. Un autre exemple qu'on peut apporter. On nous
critique parce qu'on a fait des «surdépenses» dans la
région de Montréal dans la fameuse... le projet de la
Métropolitaine. On ne savait pas sur quoi on travaillait. Là,
aujourd'hui, ça devient de plus en plus important qu'on sache dans quoi
on travaille, mais, pour répondre à votre question, si vous me
demandez combien ça pourrait coûter, grosso modo, voici la
réponse, et je ne l'ai pas pondue tout seul.
M. Garon: Bien, vous allez être obligé de le savoir
avant longtemps parce que... Je comprends que les revendications
environnementales des Cris sont importantes dans le Grand-Nord, puisqu'il y a
un gros village de 2500 de population, excepté que... N'essayez pas de
passer d'autres lignes d'Hydro sur l'île d'Orléans et sur la rive
sud, comme on a passé des lignes à Beauport, l'île
d'Orléans et Beaumont, avec des lignes au-dessus du fleuve. Les gens
vont peut-être aussi considérer qu'ils sont aussi importants
là qu'ailleurs. Et, quand on fera des barrages, ils vont peut-être
dire aussi: On ne prendra pas de pylônes plus que... On va demander
d'être respectés autant qu'on l'a demandé ailleurs.
Là, il est question de passer des lignes dans le Nord.
Vous savez, dans les derniers débats, les lignes, il va falloir
qu'elles aillent quelque part. Alors, on va voir. Si vous êtes capables
de creuser pour des fils, vous êtes capables de creuser pour du monde. Si
on est capable de creuser chaque bord de Québec pour des fils et que,
dans Québec, on n'est pas capable de creuser pour du monde, entre
Québec et Lévis, le débat va être sérieux,
parce qu'on va être dans le même roc.
M. Elkas: II faudrait, pour comparer les choses, se baser sur des
expériences qu'on a vécues ailleurs, M. le député
de Lévis.
M. Garon: Oui, oui.
M. Elkas: Vous allez comprendre ça.
M. Garon: C'est pour ça que je vous parle de
Grondines.
M. Elkas: Un tunnel pour des fils, c'est une chose, mais un
tunnel pour transporter du monde... La ventilation, il y a l'ensemble...
Là, on regarde, 25 000 000 $ simplement pour creuser le trou.
M. Garon: Oh! Un instant, là. Les gens vont vouloir aller
dans...
M. Elkas: Et 25 000 000 $ pour la ventilation, la
mécanique et tout ce qui est associé avec.
M. Garon: quand les gens vont aller voir si les fils sont
corrects, pour les réparer, je suppose qu'ils vont y aller avec des
scaphandriers?
M. Elkas: Ce n'est pas la même chose! Ce n'est pas la
même chose!
M. Garon: II va falloir qu'ils aillent aussi voir les fils de
temps en temps. Il va falloir qu'ils se promènent dans ce
tunnel-là avec les fils. Il va falloir qu'ils fassent des
réparations, à un moment donné. Les gens vont vouloir
passer là aussi.
M. Elkas: Une fois mis en place, il y a aussi la question
à savoir qui va payer au niveau de l'exploitation. Comme vous le
savez...
M. Garon: C'est deux affaires.
M. Elkas: ...on s'est retiré de l'exploitation. Ça
pourra changer dans les années à venir, mais, aujourd'hui, c'est
des municipalités, membres de cet organisme, qui seraient
obligées de payer au-delà de 2 000 000 $ par année pour
l'exploitation; 3 000 000 $ ou 4 000 000 $ par année, parce que, si l'on
parle de 4 km, c'est estimé que ça coûte 1 000 000 $ du
kilomètre pour exploiter un métro.
M. Garon: Mais, à ce moment-là...
M. Elkas: Alors, 4 000 000 $, demandez ça aux
contribuables de Lévis...
M. Garon: Non.
M. Elkas: ...demandez ça aux contribuables de
Québec et comparez ça aujourd'hui ou même dans 15 ans -
«you have to extrapolate the costs» - à savoir si je
maintiens le pont comme c'est aujourd'hui ou si je mets du métrobus. Si
je compare les coûts, il est évident qu'il y a des choix qui vont
être faits. Je ne pense pas que, dans les temps qui courent, les gens
soient prêts à accepter un autre fardeau de 4 000 000 $ pour le
transport en commun. Il faut se demander cette question aussi. C'est pour
ça que ce comité est mis sur place parce qu'on cherche... Et on a
souvent dit que les municipalités devraient être imputables. Bien
là, on ne leur lance pas nécessairement la balle et on ne leur
dit pas: Arrivez avec la solution, mais on devient «partners» dans
les décisions qu'on doit prendre pour l'avenir du transport en commun de
la région de Québec.
M. Garon: Bien, ce ne sera pas pire que de payer 30 $ qui ne
servent à rien pour les gens de la rive sud. Ils paient 30 $ qu'ils
envoient ailleurs alors qu'ils sont ceux qui payent le plus cher; ils payent 2
$ par passager actuellement. Même les enfants, pour aller à
l'école, payent 2 $.
M. Elkas: Malheureusement, si vous voulez faire ce
débat-là, on peut en avoir pour longtemps.
M. Garon: Non, non. Nous autres, on va demander le même
montant d'argent que pour Montréal. Le gouvernement conservateur parie
actuellement d'un pont-tunnel de 1 000 000 000 $ avec
l'île-du-Prince-Édouard pour 118 000 de population. Sur la rive
sud de Québec, il y a à peu près 400 000 de population. Ce
n'est quand même pas une bourgade, là.
M. Elkas: Oui, mais il y a déjà des ponts
existants. Il y a des moyens de transport existants. Il faudrait encourager les
modes qui sont très efficaces, éprouvés, comme les
métrobus. Vous seriez le dernier, j'espère...
M. Garon: C'est-à-dire de faire le tour entre Lévis
et Québec, vous parlez d'au-dessus de 30 km, tandis que ça peut
être fait à peu près en 3 km. Vous parlez d'au-dessus de 30
km ou autour de ça. Tantôt, les ponts vont être de plus en
plus bouchés et, à ce moment-là, quelle sera
l'alternative? C'est uniquement en termes
de... Moi, je parle toujours sur une base économique de
coûts-bénéfices: Qu'est-ce que coûte la situation
actuelle? Qu'est-ce que coûterait une situation nouvelle avec un
système centre à centre qui aiderait beaucoup Québec aussi
parce que le point de chute de tous les gens qui arrivent en transport en
commun serait dans Québec? Quand vous parlez d'étalement,
l'étalement urbain ça coûte cher aussi.
M. Elkas: Ah oui! Très cher, parce que c'est vrai qu'il y
a des gens comme vous et nous qui réprésentons seulement des
banlieues. Dans le temps qu'on était vraiment actif dans le milieu
municipal, on faisait notre part aussi pour aller chercher notre partie du
gâteau, puis on amenait des écoles dans notre coin. Alors,
qu'est-ce qui arrive dans tout ça? C'est que ça prend des routes,
ça prend des modes de transport pour envoyer les gens d'une place
à l'autre, puis c'est sûr qu'on est toujours pris à
contribuer. Alors, il faut arrimer nos projets et, malheureusement, ça
ne s'est jamais fait dans le passé. Mais encore, M. le
député de Lévis, vous allez comprendre que notre
gouvernement est sensible aux coûts que ça peut coûter.
Quand je regarde...
M. Garon: Ah! Je ne suis pas sûr.
M. Elkas: Bien oui! Écoutez, là, il y a des projets
de prolongement de métro dans la région de Montréal. Je
voudrais être bien clair, là; on ne dit pas non au projet, mais,
entre-temps, il y a d'autres moyens de transporter du monde, puis je pense que
vous allez nous supporter quand on parle du projet de train de banlieue ou de
projets qui sont équitables et moins dispendieux. On pourrait
transporter bien du monde sur des chemins de fer qui sont disponibles
aujourd'hui, et Dieu sait que ça pourrait être un peu une
réponse à une partie des problèmes auxquels cette
région-ci ne fait pas face aujourd'hui, mais peut-être dans 10
ans, avec la croissance.
Un de mes sous-ministres, et je regrette, je ne veux pas le viser, mais
on était en discussion une journée à une table, puis il
m'a soulevé le fait qu'il y avait des délais de quatre minutes
à un échangeur dans son comté. Quatre minutes! Il faudrait
aller dans la région de Montréal où les gens attendent une
demi-heure ou trois-quarts d'heure pour se déplacer de 1 km. Alors, vous
allez comprendre que ce n'est plus la même chose, là. La demande
n'est pas aussi accrue ici, pour le moment, pour justifier des grandes
études sur les métros. Mais, comme je vous l'ai mentionné
au début, si c'est la volonté de ce comité d'aller de
l'avant, eh bien, on trouvera les fonds.
M. Garon: Quel comité?
M. Elkas: II y a un comité, une table de concertation de
la région de Québec, incluant la rive sud, qui a
été...
M. Garon: Oui. Il y a eu une rencontre, mais ce n'est pas
un...
M. Elkas: Non. On a eu une rencontre, M. le député,
puis ces gens-là nous... C'est sûr qu'on ne peut avoir 15
personnes sur un comité de travail. Leur premier mandat, c'est de
s'assurer qu'une ou deux personnes puissent représenter une
région de la grande région de Québec.
M. Garon: Quelles sont les personnes qui sont sur ce
comité-là?
M. Elkas: On les a?
Une voix: Les négociations ne sont pas terminées
encore. Il y en a une partie...
M. Elkas: Elles sont déléguées par les
municipalités. Elle n'est pas terminée encore, mais ça
devrait se terminer bientôt.
M. Garon: Qu'est-ce qui n'est pas terminé?
M. Elkas: La délégation des personnes qui doivent
siéger.
M. Garon: Si elles ne sont pas nommées, le comité
ne fonctionne pas encore.
M. Elkas: Non, non, mais on s'est parlé dès le
début. Nous autres, pendant ce temps-là, on fait la
préparation pour le début de ces rencontres. Il ne faut pas
attendre qu'on se rencontre puis là commencer à faire nos
travaux. Dès qu'on aura tous les noms, ces gens-ià vont pouvoir
s'asseoir; on va les convoquer, puis là on va se retrousser les manches,
puis on va...
M. Garon: Ils ne sont pas nommés.
M. Elkas: Pardon?
M. Garon: Ils ne sont pas nommés encore.
M. Elkas: II y en a plusieurs qui ont été
nommés, oui.
M. Garon: Qui? Est-ce qu'on peut avoir la liste de ceux qui ont
été nommés?
M. Elkas: Ils sont presque tous complétés. On va
vous envoyer les noms.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le député
de Lévis.
M. Garon: Alors, vous n'avez pas de projet immédiat pour
la Société des traversiers en termes de changement des
opérations actuelles?
M. Elkas: À court terme, non.
M. Garon: O.K. À court terme, ça veut dire
quoi?
M. Elkas: À court terme, c'est d'ici six mois, d'ici un
an. Je n'en ai pas, non.
M. Garon: Puis à moyen terme?
M. Elkas: Même si on passait une commande, si on avait
l'approbation d'un comité qui représente les
municipalités, si vous voulez, seulement la question de
Lévis-Québec, ça prendrait trois ou quatre ans avant qu'on
puisse avoir un nouveau traversier. Alors, ce n'est pas du jour au lendemain
qu'on peut tout changer. Mais, avant qu'on change ça, on va certainement
avoir l'appui du milieu.
M. Garon: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2,
vérifié.
M. Garon: Alors, vous ne procéderez pas sans l'appui du
milieu.
M. Elkas:...
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: L'appui du milieu?
M. Garon: Oui.
M. Elkas: De la table. C'est pour ça qu'on l'a mis en
place, ce monde-là, pour faire la même chose qu'on a faite
à Montréal.
M. Garon: Parce que, moi, la critique que j'ai, dans le domaine
des traversiers, c'est de ne pas vous brasser assez. La seule critique que j'ai
du milieu, ils disent que je ne suis pas assez revendicateur par rapport
à la Société des traversiers.
M. Elkas: Mais voulez-vous les maintenir, M. le
député de Lévis? Est-ce que c'est votre option?
M. Garon: Moi, j'ai dit que, tant qu'on n'a pas un système
meilleur - et je pense que le seul système meilleur que je connaisse,
c'est un métro entre Québec et Lévis - bien là,
ça ne donne rien de changer pour des petits bateaux.
M. Elkas: Alors, vous dites que vous voulez garderie statu
quo...
M. Garon: Bien non, ce n'est pas ça que j'ai dit. (15 h
40)
M. Elkas: ...pour cinq, six ans. M. Garon: Pour
maintenir...
M. Elkas: Avec un déficit de 5 000 000 $, 6 000 000 $.
M. Garon: Quand je parle d'un métro, je tiens compte aussi
qu'il y a des coûts d'opération au système actuel et qu'un
système éventuel devrait être plus efficace. Mais plus
efficace... Un gros facteur, c'est le temps, et le temps... Je sais bien aussi
où sont les traversiers de part et d'autre du fleuve. Le bateau, il ne
part pas du centre de Québec, il ne part pas du centre de Lévis,
il part du bord de l'eau. Alors, un système qui va partir du bord de
l'eau, ce n'est pas nécessairement là où les gens peuvent
aller pour le transport en commun. Si on veut donner une chance, vraiment, au
transport en commun, à mon avis, il n'y a pas d'autre système
actuellement qu'un métro direct. Il faut analyser les coûts, mais
pas quelqu'un qui dise: Fais-moi une étude pour me prouver que ce n'est
pas bon. Ce n'est pas ça. C'est de faire une étude pour voir,
avec les techniques les plus modernes, combien ça coûterait et une
analyse coûts-bénéfices de ce que ça pourrait
être. Alors, ça va. Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Garon: Quelle est la part des autres dans... Vous payez 28 000
$ pour une étude pancanadienne, une enquête pancanadienne sur des
priorités canadiennes en recherche et développement dans le
domaine des Intelligent Vehicles-Highway Systems. Des véhicules
intelligents!
M. Elkas: Proportionnelle à la population. L'ensemble du
budget est de 112 000 $.
M. Garon: Est-ce que l'étude est faite?
L'enquête?
M. Elkas: Oui, c'est fini. La première étape du
rapport est déposée, la finale n'est pas encore
déposée.
M. Garon: C'est quoi ça, des Intelligent Vehicles-Highway
Systems?
M. Elkas: c'est un système de «smart cards»,
si vous me comprenez. l'intelligence derrière la carte. une nouvelle
technologie qui s'introduit.
M. Garon: Un véhicule qui marche tout seul? Vous n'avez
pas besoin de le conduire, si le véhicule est intelligent?
M. Elkas: Si vous me permettez: «Traffic signals control
systems in most of the larger
cities across Canada, freeway corridor traffic management projects in
Toronto and Montréal areas, automatic vehicle monitory and control
systems for bus transit in Hull, Halifax and Toronto as well as several other
Canadian cities and wide area vehicle monitoring of trucks using satellite
communications.»
M. Garon: Halifax? M. Elkas: Pardon?
M. Garon: Vous avez dit: Halifax et Toronto?
M. Elkas: II y a Halifax, Hull, Toronto...
M. Garon: Est-ce que je peux avoir une copie du protocole
d'entente et une copie du rapport préliminaire que vous avez
reçu?
M. Elkas: Ce sont les systèmes qui ont été
divisés en cinq catégories, et ils s'appliquent partout,
d'ailleurs.
M. Garon: Est-ce je peux avoir une copie du protocole d'entente
et une copie...
M. Elkas: «Sure».
M. Garon: ...du rapport préliminaire qui a
été fait?
M. Elkas: «Yes».
M. Garon: Merci. Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Garon: Combien y a-t-il eu d'employés ici? Subvention
accordée au club social des employés du ministère des
Transports, pour une fête «Quart de siècle», à
l'intention des employés...
M. Elkas: 355.
M. Garon: 355 employés?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Ça veut dire une fête qui a
coûté 300 $ par employé.
M. Elkas: Bien, il y a leurs conjoints aussi, et ça
comprend le repas, les cadeaux-souvenirs, comme vous le savez, qui existent, et
il y a divers autres coûts, un coût de quelque 3000 $. L'ensemble
du budget était de 96 000 $. Ce qu'il faut comprendre aussi, c'est que
la seule chose que le ministère des Transports subventionne... C'est la
participation dans le club social, si vous permettez.
M. Garon: C'est une fête qui a coûté combien,
au total?
M. Elkas: 96 000 $.
M. Garon: Ça a coûté 274 $ par personne, par
employé. Ça fait un gros souper.
M. Elkas: Pour les gens qui ont travaillé, M. le
député de Lévis...
M. Garon: Je comprends, mais...
M. Elkas: ...qui ont donné 25 ans de service... Ça
comprend, comme je l'ai mentionné, l'orchestre, les repas, les
conjoints, les cadeaux-souvenirs.
M. Garon: Est-ce que le club social a fourni quelque chose ou si
vous avez payé le montant à 100 %?
M. Elkas: Non, le club social n'a pas fourni, pas que je
sache.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait avoir la ventilation du
coût de la fête à 96 000 $ pour 350 personnes?
M. Elkas: Si vous voulez la ventilation, il y a 355 jubilaires.
Pour le repas et le cocktail, c'est 40 282,50 $; les cadeaux-souvenirs, 42
789,60 $, sans la TPS. Au niveau de l'administration, les gens qui ont tout
organisé, ça veut dire aussi les taxes, les fleurs et autres, on
parle de 13 000 $.
M. Garon: Des fleurs?
M. Elkas: C'est inclus dans ça.
M. Garon: 13 000 $ pour des fleurs.
M. Elkas: Les locations, les fleurs, les taxes, la chambre et
tout.
M. Garon: Mais c'est quand même un gros montant; 25 ans de
service, ce n'est pas des gens à leur retraite, là.
M. Elkas: M. le député de Lévis, ça
fait 30 ans qu'on le fait, et je ne sais pas si...
M. Garon: Non, non, mais on est dans une période où
on est très serré financièrement. On a 30 000 000 $ de
déficit.
M. Elkas: En 1981 aussi, M. le député de
Lévis, on était dans la misère.
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: En 1981 aussi on était dans la
misère. Mais on a réduit nos coûts, ons a
trouvé des moyens d'y aller plus doucement.
M. Garon: Tout à l'heure, on entendait aux nouvelles, ce
midi, que la dette, au Canada, par citoyen - je ne me rappelle pas de quel
âge - est de 82 000 $. Je ne sais pas si c'est vrai. Je n'ai pas
vérifié. Il me semble que c'est ça, 82 000 $. Seulement en
taux d'intérêt, là, imaginez-vous ce que ça
représente 82 000 $ par citoyen qui a 30 et quelques années.
Quand ils viennent au monde, je ne me rappelle pas du montant, mais on disait
que le Conseil du trésor venait de faire les chiffres, là.
Habituellement, on a les fêtes de l'argent qu'on a dans ses poches. Quand
on a surtout des déficits, tant à Ottawa qu'à
Québec, bien, il faut être prudent dans l'argent qu'on
dépense. On peut fêter autant, parce que la fête, c'est
souvent une affaire de coeur; ce n'est pas seulement une affaire d'argent. Vous
savez, des fois, vous pouvez offrir une rose à une amie et être
apprécié davantage que si vous en donnez deux douzaines. Ce n'est
pas toujours la quantité. C'est souvent aussi la qualité des
sentiments qui prévaut.
Une voix: ...de Montréal.
M. Garon: Non, mais je vais vous dire une chose. Les gens ne
trouvent pas beaucoup drôle au gouvernement...
Une voix: C'est mieux une rose qu'une douzaine d'oeillets.
M. Garon: La preuve: on voit, actuellement, que le taux
d'insatisfaction est presque à 70 %. Alors, est-ce qu'on reprend les
traditions? Bien, habituellement, on a les traditions de ses moyens. Si je suis
riche, je peux faire un plus beau cadeau que quand je suis cassé.
Actuellement, bien, les gens qui paient... Ce n'est pas le ministre qui prend
l'argent. Ce n'est pas le premier ministre qui prend l'argent dans ses poches,
c'est le citoyen qui paie des taxes et qui est écoeuré d'en
payer.
Le Président (M. Gauvin): Je m'excuse, là. M.
Garon: C'est ça, essentiellement.
Le Président (M. Gauvin): Je vous invite à
échanger avec M. le ministre qui est ici pour informer...
M. Garon: Je m'adresse tout le temps au président.
Le Président (M. Gauvin): ...la commission.
M. Garon: Je ne m'adresse pas au ministre, je m'adresse au
président.
Le Président (M. Gauvin): Bien, là, vous
répondiez à la question du député de Rousseau.
M. Garon: II avait eu une remarque. Ça m'a permis
de...
Le Président (M. Gauvin): Non, mais il s'agit de revenir
à l'intérêt de la commission.
M. Garon: C'est pour ça que vous devriez dire au
député de Rousseau d'arrêter de parler.
Une voix: On devrait l'inviter. On ne l'a pas invité.
M. Elkas: A-t-il 25 ans de service, le député de
Lévis? (15 h 50)
M. Garon: Je ne vais pas à ces invitations qui
coûtent de l'argent aux contribuables.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 5.
M. Elkas: Lorsque vous aurez 25 ans de service, ce qui n'est pas
nécessairement probable, on va vous inviter.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Moi, dans 9 ans j'aurai 25 ans de service.
Une voix:...
M. Garon: Non. Ce qui me satisfait le plus, c'est mes
majorités électorales. C'est ça qui est le plus grand
compliment, puis ça ne coûte pas une cent.
Le Président (M. Gauvin): De toute façon, il n'est
pas coutume d'envoyer des invitations 9 ans à l'avance.
M. Garon: Non, non. On se comprend, parce qu'il y en a qui
feraient les invitations et qui ne seraient pas là au moment du 25e.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Garon: Engagement 5. Subvention accordée pour le
maintien et l'amélioration du service des traversiers pour passagers.
Ça va, ça. Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Engagement 6.
M. Garon: subvention accordée pour des
améliorations à l'aéroport d'amos. est-ce que
l'aéroport appartient à la ville? parce que c'est une subvention
à la ville d'amos.
M. Elkas: C'est un aéroport de la ville, de la
municipalité.
M. Garon: L'aéroport appartient à la ville?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Ça va, vérifié.
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qui complète les
engagements du mois de juin 1991.
M. Garon: Le mois de juillet, il n'y en a pas.
Le Président (m. gauvin): donc, pour juillet, il n'y a pas
d'engagement. nous procédons avec les engagements du mois d'août.
l'engagement 1.
Août
M. Garon: Contrat pour la location à long terme de deux
avions par voie de crédit-bail: 5 500 000 $, en dollars US; 5 500 000 $
US. Ça veut dire 20 % de plus, 6 600 000 $. Sur invitation, sept
soumissions reçues. On n'a pas les montants des propositions des autres.
Alors, ce n'est pas le montant qui tenait compte... Ce n'est pas selon le
montant. Avez-vous offert le contrat au plus bas soumissionnaire ou non?
M. Elkas: Je peux vous le fournir.
M. Garon: C'est drôle, le fournisseur s'appelle
Crédit-bail BNP (Canada) inc., Montréal. Après ça,
Crédit-bail Banque Laurentienne. Avez-vous loué les avions des
banques? Parce qu'il y a eu la Banque Laurentienne, la Banque Nationale et la
Banque Royale qui ont fait des propositions et vous avez accordé
ça à Crédit-bail BNP. BNP - je ne sais pas c'est quoi, BNP
- (Canada) inc.
M. Elkas: BNP, c'est la Banque Nationale de Paris.
M. Garon: Ah!
M. Elkas: Ceux qui ont soumissionné: Crédit-bail
Banque Laurentienne inc., Crédit-bail Banque Nationale de Paris inc.,
Crédit-bail Banque Royale inc. et Crédit-bail CIBC Itée.
Ah! excusez, il y en a encore. Crédit-bail City-Bank Inc., Fimacor
International Ltd., Trust First City, GATX Corporate Leasing Inc., GPA Group
PLC, AGES AIR/Group Equipment Sales Inc. Les ententes sont faites avec le
ministère des
Finances, évidemment. Donc, on suit leurs recommandations.
M. Garon: Est-ce que les avions sont loués? Quelles sont
les conditions de la convention?
(Consultation)
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Elkas: C'est un crédit-bail pour 10 ans et, à la
fin des 10 ans, ça nous revient.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Est-ce que ça a coûté 5 500 000 $
au total ou si ça a coûté un montant différent?
M. Elkas: Au total.
M. Garon: Le total, c'est 5 000 000 $. Ça n'a pas
coûté plus cher?
M. Elkas:5 500 000 $.
M. Garon: US?
M. Elkas: US.
M. Garon: Quels sont les avions en question?
M. Elkas: Le Sherpa.
M. Garon: Puis quelle est la période?
M. Elkas: le sherpa qui a remplacé le dc-3 qui s'est
écrasé dans le nord en 1990, à l'été, je
crois, puis le çheyenne qui remplace - je ne peux pas me souvenir du
nom, du terme là - un avion jet, un réacté qu'on avait,
hs-125, qui a servi à plusieurs premiers ministres du québec.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
complète l'engagement 1?
M. Garon: C'est combien par année pour le contrat? Est-ce
que c'est une échelle graduée ou si c'est un...
M. Elkas: C'est fixe.
M. Garon: Fixe par année.
M. Elkas: Oui, oui.
M. Garon: Est-ce qu'on décortique le prix de chacun des
avions dans le contrat?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Est-ce qu'il y aurait moyen d'avoir une copie du
contrat ou de la convention?
(Consultation)
M. Elkas: On va vous envoyer le compte rendu des deux contrats.
Ça va nous faire plaisir.
M. Garon: Qu'est-ce que vous voulez dire par le compte rendu? Le
contrat lui-même ou bien...
M. Elkas: Bien, le contrat, il est à peu près
ça d'épais. On va vous donner l'important, le
résumé de tout ça.
M. Garon: Oui.
M. Elkas: C'est des contrats d'achat. Si vous voulez, moi,
ça va me sauver de l'ouvrage si... On va tout vous l'envoyer et puis
vous le feuilletterez vous-même.
M. Garon: Parce qu'il y a deux arrêtés en conseil:
un aux pages 2500 et 2501 du 24 avril 1991 concernant l'acquisition de deux
avions par voie de crédit-bail, où on parle de 5 500 000 $ US
pour le compte de Crédit-bail BNP (Canada) inc., et un autre, aux pages
42 031 et 42 032, concernant la location à long terme de deux avions par
voie de crédit-bail, et là encore la même compagnie, mais
on parle de 8 513 561,70 $ US, à l'exclusion des taxes applicables.
Est-ce qu'il s'agit des deux mêmes appareils ou de deux autres appareils,
puisqu'il s'agit, dans un cas, d'un décret du 24 avril et, dans l'autre
cas, d'un décret du 10 juillet 1991?
M. Elkas: M. le Président, si vous permettez, M. Denis
Côté, du service, pourrait répondre à la question de
M. le député.
Le Président (M. Gauvin): M. Côté.
M. Côté (Denis-E.): Dans le décret où
on parle de 8 000 000 $, c'est qu'il devait y avoir aussi l'achat d'un
hélicoptère biréacteur. Cet achat-là ne
s'étant pas encore matérialisé, c'est pour ça que,
dans le décret, on était autorisé à emprunter, par
crédit-bail, un montant de 8 000 000 $. Mais, vu qu'il y a juste deux
avions qui ont été achetés par crédit-bail, c'est
simplement 5 500 000 $ qui ont été financés.
M. Garon: Mais le décret du 10 juillet 1991 ne dit pas
ça. Il parle de la location à long terme de deux avions par voie
de crédit-bail, le même titre que l'arrêté en
conseil. Il ne parle pas d'un troisième, il parle de deux.
M. Côté (Denis-E.): C'est-à-dire que... (16
heures)
M. Garon: Puis il dit: Crédit-bail BNP inc., en vue de la
location à long terme d'un avion de type Piper Cheyenne-400 et d'un
avion de type Short SD3-30 Sherpa PT-645, et de payer au Crédit-bail
BNP, en vertu de cette convention, une somme n'excédant pas 8 513 561,70
$. Il ne parle pas d'hélicoptère.
M. Côté (Denis-E.): À l'origine, il y a eu
une convention de mandat entre le gouvernement du Québec et
Crédit-bail BNP. La convention de mandat était pour un montant de
8 000 000 $, lequel comprenait l'achat par crédit-bail du Short Sherpa,
du Cheyenne et d'un hélicoptère bimoteur. La
matérialisation des transactions a été faite dans l'ordre
suivant: le Sherpa et le Cheyenne ont été achetés.
Lorsqu'ils ont été achetés, il y a des décrets qui
en ont autorisé l'achat par crédit-bail, de même que le
mode de financement, mais l'achat de l'hélicoptère bimoteur ne
s'étant pas réalisé, c'est pour ça qu'il y a une
différence. C'est parce que l'autorisation de convention du
crédit-bail, c'était pour un montant de 8 000 000 $, mais vu
qu'il y a simplement deux avions qui ont été achetés, la
balance est restée ouverte.
M. Garon: Comment se fait-il, à ce moment-là, que
le 24 avril 1991, pour la location de deux avions par voie de
crédit-bail, c'est 5 500 000 $ et que c'est l'autre, par après,
pas le premier, mais le deuxième, qui est pour 8 000 000 $? Celui du 10
juillet 1991, le décret 990-91, qui est postérieur au premier,
est pour 8 513 561 $.
M. Côté (Denis-E.): O.K.
M. Garon: Alors, si je suis votre raisonnement, ça devrait
être le premier qui serait pour 8 000 000 $.
M. Côté (Denis-E.): non, non. dans le décret,
ils ont dû, sans doute, calculer les intérêts, parce que les
5 500 000 $, c'est le montant de capital des deux avions. o.k.? si vous payez
des intérêts, le taux d'intérêt est de 9,25 % ferme
pour 10 ans. les intérêts sur 9,25 % ferme pour 10 ans sur un
montant de 5 500 000 $ donnent 8 513 000 $.
M. Garon: Vous dites que ça doit être les
intérêts. Je ne peux pas marcher comme ça, moi.
M. Côté (Denis-E.): C'est les intérêts.
Ça ne peut pas être autre chose que les intérêts.
M. Garon: Vous dites: «Ça ne peut pas être
autre chose.» Ils ne parlent pas de ça nulle part.
(Consultation)
M. Garon: Bien, le 24 avril, c'est vrai qu'on
parle d'hélicoptère et, le 10 juillet, on parle
d'hélicoptère, dans le premier paragraphe. On dit: «Le
Conseil des ministres a autorisé le ministre des Transports à
mettre en service deux nouveaux avions et un hélicoptère.»
Mais ont-ils la même chose dans les deux?
Quand on a un nouvel arrêté en conseil... On ne voit pas
les intérêts. L'arrêté en conseil pour 5 500 000 $.
C'est payé comment, ça?
M. Côté (Denis-E.): Pardon?
M. Garon: C'est la location pour un montant annuel? Vous me dites
que c'est le même montant par année.
M. Côté (Denis-E.): Le montant est fixe
mensuellement. C'est, de mémoire, 68 600 $ par mois, en dollars US.
M. Garon: En quoi ça prend des intérêts? Je
ne comprends pas trop, là. Les intérêts pour une location
qu'on paie à chaque mois.
M. Côté (Denis-E.): La façon que c'est fait,
un crédit-bail, c'est que c'est l'acquéreur, c'est-à-dire
Crédit-bail BNP (Canada) inc., qui a acquis les deux avions et il les
reloue au gouvernement sur une base de financement. Maintenant, dans la
comptabilité gouvernementale et en vertu de l'Institut des comptables
agréés, on doit inscrire dans l'actif la valeur du
crédit-bail, c'est-à-dire la valeur du bien acquis et
mensuellement, lorsque nous payons la location, il y a une partie qui sert
à payer le capital et l'autre partie sert à amortir les
intérêts.
M. Garon: Vous allez devenir propriétaire à la
fin?
M. Côté (Denis-E.): À la fin, le gouvernement
va devenir propriétaire.
M. Garon: Mais ils devaient le savoir lors du premier contrat -
je ne comprends pas trop - le décret 572-91 du 24 avril, les gens
devaient être au courant de ça. Pourquoi est-ce que ça
prend un autre décret du 10 juillet 1991, le décret 990-91?
M. Côté (Denis-E.): si vous lisez bien, dans celui
du 24 avril, on parle d'une première tranche de financement. c'est bel
et bien marqué, une première tranche de financement de 5 500 000
$.
M. Garon: Où ça?
M. Côté (Denis-E.): Au cinquième paragraphe
du décret du 24 avril 1991, on parle d'une première tranche de
décaissement de 5 500 000 $.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Denis-E.): Bon. Cette tranche de
décaissement là, c'était pour deux avions.
M. Garon: Est-ce qu'à ce moment-là le décret
du 10 juillet 1991 remplace le décret du 24 avril 1991?
M. Côté (Denis-E.): Bon. Le décret du 10
juillet 1991 autorise le gouvernement à signer le crédit-bail
avec BNP, parce que la convention de mandat, qui avait été
signée par suite du décret du mois d'avril, disait que le
décaissement devait se faire le 15 juillet.
(Consultation)
M. Garon: Le décret du 24 avril dit: Que le ministre des
Transports soit autorisé à verser, à même la somme
du Fonds du service aérien gouvernemental, au moment de sa signature des
accords d'achat de ses avions et de leur livraison, une somme n'excédant
pas 5 500 000 $. Alors qu'on dit, dans l'autre du 10 juillet: Que le ministre
des Transports soit autorisé à conclure et signer, pour et au nom
du gouvernement, une entente-cadre de crédit-bail avec l'entreprise BNP
et à payer à Crédit-bail une somme n'excédant pas 8
513 000 $. Dans les deux cas, on parle de payer: dans un cas, 5 500 000 $; dans
l'autre cas, quelque 8 000 000 $.
M. Côté (Denis-E.): Dans le décret du 24
avril, si vous lisez vers la fin, c'est une convention de mandat qui a
été signée. La façon dont cela a fonctionné,
c'est qu'étant donné que Crédit-bail, pour le taux
d'intérêt qu'il avait fixé, avait prévu une date de
décaissement, c'est-à-dire que lui...
M. Garon: Le 15 juillet.
M. Côté (Denis-E.): Le 15 juillet.
M. Garon: Oui.
M. Côté (Denis-E.): Entre-temps, le gouvernement a
acquis les aéronefs. Le gouvernement, à même le Fonds du
service aérien gouvernemental, a payé les aéronefs et,
lorsque la transaction s'est effectuée le 15 juillet, Crédit-bail
a remboursé le gouvernement des acquisitions d'avions, et c'est à
partir de ce moment-là que le crédit-bail est entré en
vigueur. Le décret du mois d'avril autorisait à signer une
convention de crédit-bail et le décret du mois de juillet
autorisait le gouvernement à signer le crédit-bail lui
même.
M. Garon: Mais les montants, à ce moment-là, ne
veulent plus dire grand-chose.
M. Côté (Denis-E.): Dans le premier cas,
c'était un montant de 5 500 000 $. C'était pour
le capital.
M. Garon: Et l'autre? C'est 8 513 000 $ de plus?
M. Côté (Denis-E.): Non, non, non. C'est tout le
temps les mêmes montants.
Le Président (M. Gauvin): M. Côté a une
donnée intéressante. Vous avez mentionné que les
versements mensuels étaient de quelque 68 000 $. Quand on multiplie
ça par 120 mois - 10 ans - ça fait quelque 8 000 000 $.
M. Côté (Denis-E.): Les versements sont de 67 567 $
par mois pour 120 mois. Ces versements incluent le capital et
l'intérêt. Si vous multipliez 67 par 120, ça fait
très proche des 8 000 000 $.
M. Garon: Mais pourquoi ils n'ont pas vu ça au moment du
décret du 24 avril?
M. Côté (Denis-E.): C'est parce que, lorsqu'ils ont
fait le décret du 24 avril, c'était pour autoriser une signature
de convention de mandat dans la...
M. Garon: À verser.
M. Côté (Denis-E.): Non.
M. Garon: On dit: À verser une somme n'excédant pas
5 500 000 $. On dit: Que le ministre soit autorisé à verser,
à même le Fonds du service aérien gouvernemental, une somme
n'excédant pas 5 500 000 $.
M. Côté (Denis-E.): Oui, mais cette somme a
été versée par le gouvernement pour le Crédit-bail
BNP, tel que stipulé dans le décret. Parce qu'il était
bien entendu que les acquisitions d'avions se faisaient au nom de
Crédit-bail BNP mais que, étant donné que le
décaissement ne se faisait que le 15 juillet, entre-temps, c'est le
gouvernement qui achetait les avions. Mais, à toutes les fois qu'on a
fait les versements, on les faisait toujours pour le compte de
Crédit-bail BNP. Parce que c'est bel et bien marqué que c'est un
décaissement pour le compte de Crédit-bail BNP.
M. Garon: Là, vous dites que vous allez payer quelque 60
000 $ par mois.
M. Côté (Denis-E.): 67 567 $ US par mois depuis le
15 juillet 1991, parce que ça commençait au premier
versement.
M. Garon: Et avant, vous en avez versé combien?
M. Côté (Denis-E.): Avant, on n'a rien versé.
Parce que les avions ont été acquis durant l'année 1991.
Il y en a un qui a été acquis en avril et l'autre au mois de
juin. On n'a rien payé. Le gouvernement avait avancé les fonds
pour acheter les avions et, par la suite, le 15 juillet, lorsque la transaction
s'est conclue, Crédit-bail BNP a remboursé le gouvernement des
avances de fonds qu'il avait faites.
M. Garon: De quel montant?
M. Côté (Denis-E.): Mais du montant des
déboursés qu'on a faits. Ça se chiffrait... Les chiffres
exacts: pour le Sherpa, c'était 3 187 000 $ et, pour le Cheyenne,
c'était 2 351 475 $, toujours en dollars US.
M. Garon: Le gouvernement a été remboursé du
montant qu'il avait avancé à Crédit-bail...
M. Côté (Denis-E.): Non, il n'avait pas
avancé à Crédit-bail. Le gouvernement avait acheté
les deux avions. Il avait acheté le Short Sherpa de Bombardier. On
l'avait payé directement à Bombardier. Et le Cheyenne, il avait
été acheté d'un particulier aux États-Unis. On
avait payé ce...
M. Garon: Après ça, vous vous êtes fait
financer par Crédit-bail BNP pour l'achat... (16 h 10)
M. Côté (Denis-E.): Des deux avions. Il y a eu une
période transitoire. Lorsque le gouvernement a conclu le
crédit-bail, la convention de crédit-bail n'était pas
déterminée encore à savoir quand les avions seraient
disponibles. C'est pour ça qu'il y a toujours une date, comme on dit
dans les crédits-baux, de «closing». Entre-temps, le
gouvernement a fait comme un «bridge loan», il a financé
ça jusqu'à temps que la transaction soit conclue.
M. Garon: Ça équivaut à quel taux
d'intérêt?
M. Côté (Denis-E.): C'est au taux fixe de 9,25 %.
Lorsque l'appel d'offres a été fait par le ministère des
Finances, c'était le taux le plus avantageux. C'est le ministère
des Finances qui a fait les appels d'offres et jugé que c'était
l'offre la plus valable.
M. Garon: est-ce qu'on pourrait avoir une copie de la...
vérifié. vous allez donc nous envoyer les éléments
du contrat. m. le président, le ministre l'a dit.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, vous avez
confirmé que vous pourriez transmettre à la commission certains
éléments du contrat ou le contrat lui-même?
M. Elkas: C'est, comme c'est voulu. Je peux peut-être me
sauver bien de l'ouvrage si on...
Une voix: Oui, le contrat.
M. Elkas: On va donner le contrat au complet.
Le Président (M. Gauvin): Le contrat.
M. Elkas: On pourra regarder ce qu'on veut avoir au lieu
de...
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'engagement 1,
vérifié, sous réserve des documents à fournir.
Engagement 2.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Engagement 3.
M. Garon: Contrat pour la réalisation d'une étude
de faisabilité technique et économique de différents types
d'installations d'essais et de recherche sur les infrastructures
routières. Quand vous lisez ça, vous n'êtes pas beaucoup
plus avancés. De quoi s'agit-il, exactement?
M. Elkas: C'est des équipements qu'on veut mettre sur
pied, qui vont faire des tests sur des orniérages. Il y a une chose
semblable qui existe dans la province de la Saskatchewan et elle travaille
à capacité dans le moment. On n'en a pas...
M. Garon: Qu'est-ce qu'ils vont faire? Qu'est-ce qu'ils vont
vérifier sur l'omiérage exactement? Est-ce que c'est la charge
qui a rendu possible l'omiérage?
M. Elkas: Yvan Demers, sous-ministre adjoint, va nous donner une
description technique de ce que ça représente.
Le Président (M. Gauvin): M. Demers.
M. Demers (Yvan): C'est un équipement qu'on appelle un
manège de fatigue. Ça sert à vérifier
différents types de construction routière, différents
types de mélanges bitumineux et ça permet de simuler des cycles
de gel et dégel, ça permet de simuler différentes charges
de telle sorte que, sur un... C'est comme une piste circulaire sur laquelle
circule une charge. On peut faire circuler cette charge-là sur le nombre
de cycles désirés et sous différentes conditions. Alors,
ça nous permet de déterminer quelles pourraient être les
meilleures structures de fondation d'une route et les meilleurs types de
mélanges.
M. Garon: Quelle est la faculté de l'Université
Laval qui fait la recherche?
M. Demers: Pardon? Je m'excuse.
M. Garon: Qui fait la recherche à l'Université
Laval? Quel est le groupe...
M. Demers: C'est le Département de génie civil.
C'est une équipe dirigée par le professeur Marius Roy.
M. Garon: Mario? M. Demers: Marius.
M. Elkas: Marius. Jean-Marie Konrad, Pierre Larochelle et Serge
Leroueil.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5.
M. Garon: Vous dites: Subvention accordée à titre
d'aide financière pour la réalisation d'un projet de recherche
intitulé «Mise en application d'un système de
centralisation, de stockage et d'utilisation d'informations pertinentes au
domaine du transport routier des marchandises sur les territoires du
Québec et des États-Unis». Où voulez-vous
centraliser ça?
(Consultation)
M. Garon: L'information centralisée qui serait
centralisée...
M. Elkas: Je pense que c'est des données qui vont
être disponibles aux transporteurs, pas plus que ça.
M. Garon: Ça va être centralisé où? Au
ministère ou à la Commission des transports?
M. Elkas: C'est des disquettes qui vont être disponibles
à notre clientèle.
M. Garon: Mais elles vont être où, les
disquettes?
M. Elkas: Elles vont être distribuées; elles vont
être disponibles à notre clientèle.
M. Garon: Mais qui va les détenir? Qui va être...
Ça va être où? Le système de centralisation des
données va être où? Est-ce à la Commission des
transports, au ministère, dans un organisme privé?
M. Elkas: La compagnie Lamtag Geogester va être
dépositaire des disquettes.
M. Garon: On va en donner des copies à n'importe qui qui
va en demander? Gratuitement,
ou selon un prix, ou quoi?
M. Elkas: C'est payé à 50-50 et ceux qui veulent en
avoir, ils vont payer. C'est une avance qu'on fait.
M. Garon: Vous, vous avez payé le prix à 100 %
deçà ou quoi?
M. Elkas: 50 %.
M. Garon: Qui a payé les autres 50 %?
M. Elkas: La compagnie Lamtag Geogester
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir une copie du protocole
d'entente que vous avez fait pour accorder la subvention?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Quand vous dites: «utilisation d'informations
pertinentes», c'est quoi, c'est quel genre d'informations qu'il y a
là-dessus?
(Consultation)
M. Deniers: C'est de l'information sur les marchandises, sur le
transport des marchandises, le type de marchandises transportées, les
lieux d'origine, les lieux de destination, etc.
M. Garon: On va avoir une copie du protocole?
M. Elkas: Oui, on a dit oui. M. Garon: O.K.
Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 6.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 7.
M. Garon: Étude des sols en vue de l'aménagement
d'un terminal à la traverse Montma-gny-îles-aux-Grues. Est-ce que
c'est à l'endroit où le bateau, le catamaran s'est
échoué avec, à son bord, le maire de Montmagny et, la
deuxième fois qu'il s'est échoué, c'était avec le
chef du Parti libéral du Canada?
M. Dufour: M. le Président pourrait vous donner la
réponse.
M. Garon: On dit c'est pour l'aménagement d'un terminal
à la traverse de Montmagny-île-aux-Grues.
M. Elkas: Peut-être qu'on pourrait deman- der...
Une voix: C'est sur le bord de la rive. M. Elkas: C'est
sur le bord de la rive.
M. Garon: c'est quoi, le but de faire l'étude des sols en
vue de l'aménagement d'un terminal à la traverse? parce que,
là, il y a une traverse, il y a un quai. c'est quoi, le but de
l'étude?
M. Elkas: II me semble que c'est bien normal. Si on est pour
rebâtir le terminal, il me semble qu'on devrait savoir dans quel
état le sol se retrouve.
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: Quand on est prêt à rebâtir le
terminal, il me semble que c'est important de savoir l'état du sol.
M. Garon: Oui, mais, là, vous avez fait un appel sur
invitation au fichier. Une soumission demandée et une soumission
reçue. C'est rare qu'on en reçoive deux quand on n'en demande
qu'une. Pourquoi en a-t-on demandé rien qu'une?
M. Elkas: C'est le fichier qui nous l'a identifiée.
C'était la seule de l'endroit, la seule personne dans cette
catégorie et de l'endroit.
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir une copie du contrat?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Ou le protocole d'entente?
M. Elkas: Oui, l'un ou l'autre.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 7 est
vérifié?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 8. (16 h
20)
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9.
M. Dufour: Je m'excuse, là. Peut-être sur
l'engagement 8.
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Subvention pour permettre de compléter les
travaux et études pour Mirabel et Dorval. Est-ce dans le cadre de la
nouvelle société Aéroports de Montréal?
M. Elkas: Oui, ADM.
M. Dufour: Mais est-ce que le fédéral ne paie pas
là-dedans, dans ces études-là? Il me semble que le
fédéral a des intérêts assez importants.
M. Elkas: Oui. Le fédéral a payé la grande
partie du montant qui a été...
M. Dufour: Mais, là, ça veut dire que
l'étude est de plus de 100 000 $?
M. Elkas: Je n'ai pas, M. le député, toutes les
études ou les montants d'argent... Ah! Une minute!
M. Dufour: C'a été fait sur quelle longueur de
temps, ces études-là, puis est-ce que c'a été fait
avant la loi ou si c'a été fait après? Des fois, on...
M. Elkas: Avant la loi. M. Dufour: C'a été
fait avant la loi. M. Elkas: La loi passée... La dernière.
M. Dufour: Ce printemps.
M. Elkas: Celle-ci a été faite pas longtemps
après le mois d'avril 1991.
M. Dufour: La loi, il me semble qu'elle a été faite
en 1992.
M. Elkas: En 1992. Notre étude, nous, a été
faite...
M. Dufour: L'étude a été faite en 1991?
M. Elkas: ...pas longtemps après le 4 avril.
M. Dufour: Mais qui a fait cette étude-là?
M. Elkas: C'est ADM, sous la présidence de Jacques Auger,
qui a donné les contrats à d'autres firmes pour compléter
les travaux.
M. Dufour: C'est privé, ça? C'est une firme
privée ou...
M. Elkas: ADM? M. Dufour: Oui. M. Elkas: Non. C'est
l'administration des...
M. Dufour: C'est l'administration de l'aéroport
elle-même qui a fait cette étude-là.
M. Elkas: Oui.
M. Dufour: Mais ils ont engagé des consultants.
M. Elkas: Oui, c'est ça. Justement, oui. On a le protocole
d'entente aussi.
M. Dufour: Mais j'imagine que le ministère a aussi une
copie de l'étude.
M. Elkas: Oui.
M. Dufour: Remarquez bien que je ne veux pas avoir la copie de
l'étude parce que, les papiers, je suis enterré là-dedans,
mais je voudrais savoir au moins s'il y a quelqu'un qui l'a consultée
parce que, lorsqu'on a passé la loi pour l'aéroport, en fait,
nous, ils n'ont pas déposé d'étude non plus. Ça
s'est fait à l'interne. Les conclusions de l'étude, est-ce qu'il
serait possible de les avoir? Je ne demande pas l'étude au complet.
J'aimerais avoir...
M. Elkas: Un sommaire. M. Dufour: ...la conclusion.
M. Elkas: Si elle est disponible, ça va me faire plaisir
de vous l'envoyer.
M. Dufour: La conclusion, parce que l'étude comme
telle...
M. Elkas: Oui. O.K.
M. Dufour: Pour sauver du papier. Ça pourrait être
intéressant. Je vous remercie.
Le Président (M. Gauvin): En rapport avec l'engagement 8,
on l'avait déjà considéré vérifié.
L'engagement 9, M. le député de Lévis.
M. Garon: Est-ce qu'il s'agit du terminus où vous voulez
obliger les CIT de la Rive-Sud à aller?
M. Elkas: Je m'excuse, M. le député de
Lévis.
M. Garon: Est-ce qu'il s'agit, ce terminus aménagé
au montant de 30 000 000 $, pour lequel vous demandez 2 789 000 $ additionnels,
par la Société de transport de la Rive-Sud de Montréal, de
celui où vous voulez obliger les CIT, les conseils intermunicipaux de
transport, à aller, alors qu'ils trouvent qu'il leur coûte trop
cher.
M. Elkas: II faut faire attention. Non seulement le gouvernement
- parce qu'elle a déposé un montant assez important - mais la
ville de Montréal et la CUM, dans le temps, étaient
préoccupées de la façon dont les autobus de la Rive-Sud
venaient sur leur territoires, aucun endroit pour se stationner. Ils ont
cons-
truit comme vous le savez, un terminus temporaire, en plein air, sur
Lagauchetière et Université, où les gens pouvaient se
transporter ou être déposés. Une fois le terminal fait, on
a demandé aux CIT de se rendre à ce nouveau terminal. Pendant la
construction, il y a eu plusieurs rencontres et une bonne idée de ce que
c'était pour coûter aux utilisateurs. Il ne faut pas oublier aussi
que, pendant l'exercice, il y avait seulement un transporteur qui venait sur
l'île de Montréal, à ce terminal: c'était la STRSM.
Les CIT ont montré un grand intérêt, à Chambly et
d'autres CIT aussi. Donc, eux aussi voulaient emprunter le pont Champlain, la
voie réservée. J'ai mis la pression sur la STRSM pour qu'on
accepte que d'autres CIT puissent se servir de la voie réservée.
Ça a été fait par de longues discussions. Je pense que les
CIT étaient très, très heureux de savoir que leurs
passagers n'avaient pas à transférer à Brossard, revenir
sur le territoire de l'île de Montréal et transférer
à nouveau. Comme vous le savez, M. le député de
Lévis, un transfert vaut une diminution d'environ 25 % de la population.
Alors, on ne veut pas faire ça, on veut réduire le nombre de
transferts.
Alors, tout ça pour vous dire qu'on a permis aux CIT d'emprunter
la voie réservée sur le pont Champlain et qu'on leur a
demandé de se servir de ce nouveau terminal. Il y en a une couple qui se
sont objectés, disant que les coûts étaient trop
élevés. On est en train de négocier avec la ville de
Montréal pour s'assurer qu'on offre des coûts plus raisonnables au
niveau de la location.
M. Garon: Le coût de l'aménagement total a
été de combien? Le coût est de 30 000 000 $? Parce qu'on
dit: Pour un montant total de 30 000 000 $. Est-ce que c'est
l'aménagement total qui a coûté 30 000 000 $ ou si c'est la
subvention additionnelle qui va faire que le gouvernement du Québec aura
payé 30 417 000 $ de subvention?
M. Elkas: Le premier estimé était de 27 000 000 $.
Ça ne comprenait pas... Il y avait des éléments de la
construction qui n'étaient pas connus dans le temps, sachant qu'on
était pour aller au-delà, mais pas beaucoup au-delà des 27
000 000 $. On s'est aligné sur une demande de 27 000 000 $ et on a
conclu à 30 000 000 $. Il y a une esquisse qui avait été
montée dans le temps, qui semblait être assez raisonnable.
M. Garon: Quand vous dites - c'est parce que je ne comprends pas
ce que vous dites - 30 000 000 $, c'est le coût de l'aménagement
ou c'est le coût total des subventions?
M. Elkas: Coût total. M. Garon: De?
M. Elkas: De la subvention... C'est le coût total de tous
les travaux...
M. Garon: Vous avez payé à 100 %?
M. Elkas: ...de l'aménagement du centre. Oui.
M. Garon: Et vous payez à 100 %.
M. Elkas: Oui. C'est le coût d'immobilisation qu'on paie.
Le financement est inclus.
M. Garon: Pourquoi ça a coûté plus cher de 2
789 000 $?
M. Elkas: On s'est entendu qu'il y avait des études
préliminaires, des plans préliminaires qui... On devait
poursuivre nos travaux au niveau des études. On a décidé
de le faire en parallèle sachant que ça ne comprenait pas tous
les coûts. Il y avait le système d'éclairage, le
système de ventilation. Parce que je ne sais pas si vous avez
vécu ou visité le site, c'est quelque chose de pas mal
spécial. Il y a aussi, évidemment... Il y a eu des changements
dans la façon dont les autobus devaient stationner et faire leur recul
sans empêcher le va-et-vient des autres bus.
M. Garon: Ça, c'est un aménagement d'un nouveau
terminus. Il devait y avoir des soumissions. Comment ça se fait que
ça coûte 2 789 000 $ de plus? pourquoi y a-t-il un
dépassement?
M. Elkas: Comme je viens de le mentionner, on a
ajouté...
M. Garon: On n'est pas dans du vieux. Tantôt, vous disiez:
C'est dans du vieux, on ne sait pas...
M. Elkas: On a ajouté. On a ajouté. Il y a eu des
demandes d'ajouts pour un changement dans le système de design, et on a
aussi ajouté le système de ventilation après avoir connu
les vrais faits de l'ensemble de la bâtisse.
M. Garon: Mais êtes-vous allés en appels d'offres
sur un plan et devis complet? Comment ça se fait qu'on change les devis
en cours de route, qu'on change le design en cours de route et qu'on change la
conception en cours de route, après avoir été en appels
d'offres?
M. Elkas: La STRSM a eu le mandat de confier... était le
maître d'oeuvre de ce contrat. Il y a des éléments connus
qui étaient manquants. Ce montant était estimé à
environ 3 000 000 $, et ça s'adonne que ça a été un
peu moins. on se basait sur des faits.
M. Garon: Qui est le maître d'oeuvre? C'est
la STRSM?
M. Elkas: La STRSM.
M. Garon: Et, quand ça augmente, c'est vous qui payez.
C'est le gouvernement du Québec qui paie.
M. Elkas: Ah non! Écoutez, il y a des... On est toujours
en communication avec ces gens-là.
M. Garon: Je comprends.
M. Elkas: II y a de la surveillance qui se fait. C'était
bien connu qu'il y aurait des changements dans l'appel d'offres initial.
M. Garon: Mais, habituellement, les gens surveillent plus quand
c'est eux autres qui paient que quand c'est un autre qui paie. C'est un vieux
principe de la nature humaine. Est-ce que la STRSM est allée en appels
d'offres sur les plans et devis complets?
M. Elkas: Oui, ils sont allés en appels d'offres.
M. Garon: Qui a fait les plans et devis et qui a fait la
surveillance?
(Consultation)
M. Elkas: C'est la STCUM qui est maître d'oeuvre. Je peux
le lui demander. On va lui demander de nous fournir tous les détails sur
ceux qui ont soumissionné sur les travaux et on va vous les envoyer.
M. Garon: Vous ne le savez pas.
M. Elkas: Bien, je ne l'ai pas avec moi, mais...
M. Garon: Parce que vous payez 3 000 000 $. Est-ce qu'il y a eu
un avenant?
M. Elkas: C'est SNC-Lavalin qui était le maître
d'oeuvre. De mémoire, je vous donne ça, mais je suis pas mal
sûr que c'est...
M. Garon: Est-ce que vous avez un avenant à un contrat
là-dessus?
M. Elkas: Un avenant a l'entente. C'est une subvention qu'on a
donnée, comme toute autre subvention qu'on donne au programme
d'immobilisations.
M. Garon: Alors, est-ce qu'on pourrait avoir une copie de
l'entente...
M. Elkas: Oui
(16 h 30)
M. Garon: ...le nom de ceux qui ont fait les plans et devis,
c'est-à-dire le coût des plans et devis et ceux qui ont fait la
surveillance, et les raisons ventilées du dépassement de 2 789
000 $ par rapport à un appel d'offres initial?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Je vous remercie.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9,
vérifié. J'appelle l'engagement 10.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 11.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 12.
M. Garon: Est-ce que les travaux sont en cours, à
l'engagement 12...
Des voix: Oui.
M. Garon: ...pour la piste balisée d'Umiujaq?
M. Elkas: Umiujaq. C'est complété cet
été. C'est supposé se finir ces jours-ci, cet automne.
M. Garon: Est-ce que vous avez des raisons de penser qu'il va y
avoir des dépassements?
M. Elkas: Non. Je pense que ça va assez bien. Non, ce
n'est pas supposé.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 13.
M. Garon: À l'engagement 13, est-ce qu'il s'agit vraiment
d'une soumission publique? On parle de soumission publique ici.
M. Elkas: II y a eu 27 propositions qui ont été
reçues.
M. Garon: Mais est-ce que c'était une soumission publique
ou une soumission sur invitation? Parce que c'est marqué
«publique», mais des fois ce n'en est pas.
M. Elkas: C'est public, ça.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait avoir le prix des autres
propositions?
M. Elkas: Le coût des autres propositions?
M. Garon: Oui, en tout cas, les 5 plus basses, si vous voulez.
Là, on a Fondatec inc., Lon-gueuil. 251 900 $, mais on n'a aucun prix
des
autres.
M. Elkas: O.K.
M. Garon: Non pas les 27, mais, mettons, les 4 ou 5 plus bas
soumissionnaires.
M. Elkas: O.K. On va vous les envoyer. Les 5 plus bas?
M. Garon: Oui.
M. Elkas: Les 5 plus bas.
M. Garon: On en a déjà un. Les 4 autres. Merci.
L'autre, on dit: Contrat pour effectuer la surveillance des travaux, 781
000 $. Là, vous faites une soumission à part pour la
surveillance. Combien ont coûté les plans et devis et quelle est
la firme qui avait fait les plans et devis de la construction de
l'aéroport du village nordique d'Umiujaq?
M. Elkas: II y a 8 800 000 $ qui a été fait par la
compagnie Roch Lessard inc..
M. Garon: Oui, ça, on l'a vu.
M. Elkas: ...pour la construction et, là, il y a eu...
M. Garon: Ça, c'est la surveillance.
M. Elkas: ...781 000 $ pour la surveillance faite par
Gagné et Savard.
M. Garon: Mais les plans et devis? Qui a fait les plans et devis?
À quel prix?
M. Elkas: transports canada. vous savez, l'entente qu'on avait
pour les aéroports, transports canada faisait les plans et devis, et on
exécutait les travaux et la surveillance.
M. Garon: Bien, vous ne savez pas combien ont coûté
les plans et devis. Est-ce que c'est la même firme qui a fait les plans
et devis?
M. Elkas: Je pourrais m'informer, mais je n'ai pas cette
information-là.
M. Garon: Est-ce que le coût de réalisation...
M. Elkas: «Hold it! Hold it»! (Consultation)
M. Elkas: On vient de m'aviser que ça a été
fait «in house» par les fonctionnaires du ministère des
Transports Canada. Ça a été fait en 1985.
M. Garon: Quand vous payez 8 000 000 $, est-ce que vous payez
à 100 % puis il y a une subvention fédérale ou si vous
payez un pourcentage du coût des travaux?
M. Elkas: oui, on paie le tout et transports canada nous
rembourse 50 %.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'engagement 14 est
vérifié. Ça complète les engagements du mois
d'août 1991. On se rend aux engagements de septembre 1991. L'engagement
1.
Septembre M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2. M. Garon:
Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3. M. Garon:
Vérifié. (Consultation)
M. Garon: L'engagement 4, vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Excusez-moi. Oui,
vérifié, l'engagement 4. L'engagement 5.
M. Garon: dépassement de coût. supplément
pour porter de 96 818 $ à 196 818 $ le coût du contrat pour
effectuer l'étude de faisabilité technique et financière
en vue de l'amélioration du service maritime entre
rivière-du-loup et saint-siméon, solutionner la
problématique du manque de capacité du navire et de la
«saisonnalité» du service et analyser les besoins d'un
second point de service sur la rive nord du saint-laurent. pourquoi y a-t-il un
dépasssement de coût qui double le prix du contrat, à
toutes fins pratiques?
M. Elkas: Si vous me le permettez, M. le Président, les
100 000 $ qu'on a estimés, c'était un mauvais
estimé. M. Garon: Qui l'avait fait?
M. Elkas: L'estimé a été fait par notre
ministère.
M. Garon: Est-ce qu'il y avait un contrat de signé
à ce prix-là?
M. Elkas: L'estimé pour le contrat... On a fait la
demande à savoir combien le contrat pourrait nous coûter, puis on
a estimé le coût à 100 000 $. Après avoir vu ce
qu'il y avait à
faire, on a réalisé assez vite que le montant est parti de
100 000 $à 196 000 $.
M. Garon: Mais, quand vous avez eu le contrat, on vous a fait un
prix sur ce que vous avez demandé. Est-ce que le devis des travaux
à effectuer était changé considérablement
après qu'on ait eu un prix fixé? Qu'est-ce qui est
arrivé?
M. Elkas: On est allé en appels d'offres, puis on a
estimé les ouvrages pour 100 000 $. Lorsque le premier est venu... Le
plus bas soumissionnaire était à 250 000 $; on l'a
négocié à 196 000 $. C'est notre estimé qui
était mauvais, purement et simplement.
M. Garon: Alors, vous dites que votre estimé des plans et
devis était à 100 000 $. On n'a pas changé les plans et
devis. On vous a proposé un prix de 250 000 $, le plus bas. Vous l'avez
négocié à 196 000 $. Et, sur des plans et devis qui
étaient les mêmes que... (16 h 40)
M. Elkas: C'est une offre de service qu'on avait mal
estimée. Quand on a fait la demande, on est arrivé avec 250 000 $
et on l'a négociée à la baisse à 196 000 $. Jean
Boulet. Veux-tu ajouter quelque chose, Jean?
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. Boulet.
M. Garon: On s'était trompé dans quoi? Envoyez
donc!
M. Boulet (Jean): C'est-à-dire que, lorsqu'on fait une
étude dans ce secteur-là... C'est très, très rare,
ce n'est pas usuel de faire des études dans ce secteur-là. Alors,
on a estimé, à l'intérieur du ministère des
Transports, à partir d'une consultation, quel pourrait être
approximativement le prix d'une étude de cette envergure-là. On
est arrivé avec un chiffre de 100 000 $. Ensuite, il y a eu un processus
d'appel d'offres dans les journaux pour demander à quelque consultant
que ce soit de se prononcer, faire une offre sur ce devis-là. Il y en a
trois qui ont soumissionné.
Alors, le processus normal, au ministère, était de faire
une table de décision, ce qui a été fait, de voir quel
consultant pouvait se qualifier pour faire le travail. C'est la compagnie
Navtech qui a été retenue. L'ampleur des travaux, selon eux,
exigeait des déboursés d'environ 250 000 $. Suite à des
discussions avec les consultants, on a fait baisser les montants à 196
000 $.
Ce qui s'est rajouté par la suite, c'est l'étude d'une
question, à savoir quel pouvait être l'impact de la nouvelle
traverse aux Escoumins, Trois-Pistoles-Les Escoumins qui a été
rajoutée, mais toujours au même prix, à 196 000 $.
M. Garon: Sur quoi vous étiez-vous trom- pés?
M. Boulet: C'est-à-dire que des études dans ce
domaine d'activité là, ça ne se faisait pas, ou c'est
très peu courant. Et on a estimé à quel prix environ cette
étude-là pourrait se faire. On s'est trompé, comme vous
voyez. On croyait que c'était aux alentours de 100 000 $. Comme je vous
le dis, l'estimé, on le faisait à partir de consultations qui ont
été faites à gauche et à droite dans le
ministère; 100 000 $, c'était le chiffre. On pensait qu'on
pourrait avoir un consultant qui pourrait le faire pour cet ordre de grandeur
là.
Maintenant, comme je vous l'ai indiqué, on a été
dans les journaux pour pouvoir solliciter le plus de consultants possible.
Comme c'est un secteur qui n'est pas courant, alors il y en a trois qui ont
soumissionné.
M. Garon: À quel prix?
M. Boulet: C'est-à-dire que la façon dont ça
fonctionnait, c'est une soumission - probablement qu'on pourra me confirmer -
en deux paliers où, d'abord, il fallait que les consultants qui
faisaient le travail se qualifient. Et celui qui s'est qualifié c'est
Navtech. Ensuite, dans le processus normal, selon les prix fixés, il y a
des barèmes qui sont fixés, tant l'heure. Elle arrivait à
196 000 $, c'est-à-dire 250 000 $ initialement, mais, suite à des
discussions, on l'a baissé à 196 000 $.
(Consultation)
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 5 est
vérifié?
(Consultation)
M. Garon: Mais là on dit: Solutionner la
problématique du manque de capacité du navire et de la
«saisonnalité» du service et analyser les besoins d'un
second point de service sur la rive nord du Saint-Laurent. Est-ce qu'il s'agit
de mettre un deuxième navire ou... Le deuxième point sur la rive
nord, c'est quoi?
M. Boulet: II y avait trois volets à l'étude et le
volet auquel vous faites référence c'était de se demander
si, à partir de Rivière-du-Loup, il ne pourrait pas y avoir un
point d'arrivée à l'est du Saguenay. Alors, le consultant devait,
d'abord, voir s'il y avait un marché pour ça, dans un premier
temps, et, dans un deuxième temps, voir s'il y avait un endroit,
géographi-quement, qui pouvait être sécuritaire pour
permettre à un bateau d'accoster, etc. Comme je vous l'indiquais,
entre-temps, il y a eu la question de Trois-Pistoles-Les Escoumins, où
il y a un traversier qui offre le service maintenant l'été.
Et, suite à l'étude préliminaire que le consultant
a faite là-dessus pour voir, d'abord, s'il y avait un endroit
géographique sûr pour que le traversier puisse arriver, les
conclusions de son étude démontrent qu'il n'y en a pas. En plus
du fait de la présence de la nouvelle traverse, entre Trois-Pistoles et
Les Escoumins - il y a une traverse maintenant - il y a une raison
additionnelle qui fait que ça ne serait pas rentable d'établir un
lien supplémentaire. Ça, c'était un des trois aspects
majeurs de l'étude.
M. Garon: Vous faisiez l'étude pour le compte de qui? Pour
votre compte au ministère ou pour le compte de la compagnie qui fait le
transport entre Saint-Siméon et Rivière-du-Loup?
M. Boulet: C'était pour le ministère, pour le
milieu en général, parce qu'il y a des demandes qui
proviennent...
M. Garon: À la demande de qui?
M. Boulet: II y a des demandes qui proviennent du milieu en
général de savoir si, pour cette traverse-là entre
Saint-Siméon et Rivière-du-Loup, la capacité devrait
augmenter. Est-ce qu'on devrait fournir un service toute l'année? Et,
ultimement, est-ce qu'on devait avoir un lien à l'est du Saguenay?
M. Garon: On en avait déjà parlé. Est-ce
qu'il n'y a pas eu un autre montant qui avait été engagé
dans le passé pour vérifier ça?
Une voix: Les premiers 100 000 $.
M. Garon: Ah, c'était ça, c'étaient les 100
000 $. O.K.
(Consultation)
M. Garon: Comme on vérifiait la faisabilité
technique, est-ce qu'on était rendu à l'étape de se
demander si on devait procéder? Quelles ont été les
conclusions, finalement?
M. Boulet: C'est-à-dire qu'il y a plusieurs
considérations. L'étude n'est pas encore publique. Elle est sur
le point d'être rendue publique.
M. Garon: Est-ce que je pourrais en avoir une copie?
M. Elkas: Après qu'elle sera rendue publique, ça me
fera plaisir.
M. Garon: Là, avez-vous eu un rapport
préliminaire?
M. Elkas: Non, je ne l'ai pas eu encore. Ça va être
déposé bientôt. J'arrive, et je dois rencontrer mes
fonctionnaires pour en parler.
M. Garon: Elle devrait être rendue publique quand?
M. Elkas: En septembre, octobre.
M. Garon: Est-ce qu'on pourra en avoir une copie lorsqu'elle
sera...
M. Elkas: Avec plaisir. M. Garon: ...terminée?
M. Elkas: Oui. Après qu'elle sera rendue publique.
M. Garon: Bien, après qu'elle sera rendue publique... Elle
est payée par le gouvernement pour savoir s'il y a des besoins de
traversiers. Au fond, c'est une étude publique.
M. Elkas: Je le sais. Une fois que c'est rendu chez nous, c'est
rendu public.
M. Garon: Quand vous allez la recevoir, comme ça, vous
allez nous en envoyer une copie.
M. Elkas: Ça me fera plaisir.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5 est
vérifié?
M. Garon: Sur réserve de la copie que nous allons recevoir
du ministre.
Le Président (M. Gauvin): Nous avons tous compris
l'engagement du ministre.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Garon: Là, on voit que c'est pour assurer un support
complet pour l'entretien cédulé et non cédulé des
moteurs Garrett installés sur l'avion Piper Cheyenne. Contrat à
Garrett General Aviation Services Division, Phoenix, Arizona.
M. Elkas: C'est la seule place où ça se fait, M. le
député de Lévis, aux États-Unis.
M. Garon: Pourquoi? Il n'y a pas d'autres places qui font
ça? C'est eux autres qui manufacturent ce moteur-là?
M. Elkas: Ce sont les manufacturiers des moteurs, oui.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8.
M. Garon: Est-ce que c'est le même montant que l'an
dernier, pour l'Association des transports du Canada, ou si c'est
augmenté ou diminué?
M. Elkas: Une augmentation de 4,3 %.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9.
M. Garon: Là, c'est un autre montant. L'Association des
transports du Canada, pour le programme de recherche coopérative dans
divers domaines des transports. Qu'est-ce que vous voulez dire par recherche
coopérative?
M. Elkas: M. le député de Lévis, c'est
l'Association des transports du Canada, comme on l'a mentionné. Donc, le
ministère des Transports fait partie, poursuit, comme par les
années passées, un programme de recherche coopérative dans
les divers domaines de transport par l'intermédiaire de son Conseil de
recherche et de développement. Et puis c'est fait à des niveaux
de fonctionnaires.
M. Garon: Est-ce que c'est le même montant que
l'année précédente?
M. Elkas: II y a une augmentation de 4,3 %. M. Garon:
Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 10. (16 h 50)
M. Garon: À l'engagement 10, c'est pour la traverse du lac
Témiscouata, 275 000 $. Quel est le nombre de personnes et de
véhicules qui utilisent cette traverse?
M. Elkas: On les a.
M. Garon: Quelle a été la subvention l'an dernier
aussi?
M. Elkas: 275 000 $ et, cette année, on a
négociée la baissée 168 000 $.
M. Garon: Pour 1992-1993?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Et en 1990-1991?
M. Elkas: 275 000 $. On l'a maintenue, je crois. On l'a
maintenue. C'était du même ordre. On n'avait pas augmenté
le montant.
M. Garon: L'année précédente. Là,
vous l'avez fait baisser, pour 1992-1993, à 168 000 $.
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Ça va venir un peu plus tard, j'imagine. Alors,
quel est le nombre de véhicules et le nombre de personnes? Parce qu'on
n'a pas lu dans le journal, à un moment donné... Il
n'était pas question que vous vous désengagiez de ce traversier?
Il y avait eu un article comme quoi...
M. Elkas: M. le député de Lévis, ça
fait assez longtemps, je pense, que le gouvernement en parle. Le service avait
été établi lorsqu'il n'y avait pas de route qui longeait
le lac. Une fois que la route a été mise en place, on se
demandait le pourquoi du traversier. Il va sans dire que le traversier servait
seulement pour les périodes d'été et puis on avait
déjà un service essentiel en place, la route. La subvention avait
été mise en place parce qu'il n'y avait pas de service essentiel.
Il n'y avait pas de route. Alors la barge ou le traversier était
établi comme service essentiel. Là, on ne peut plus dire que
c'est un service essentiel. Le gouvernement veut se désengager de cette
traverse. J'ai rencontré, à plusieurs occasions, le milieu, les
gens de la place, les maires, la chambre de commerce, et on a
décidé qu'on était pour prendre un an pour regarder
comment on pourrait maintenir le service avec une réduction de la
contribution des contribuables, voir si on ne pourrait pas augmenter les
tarifs. C'est une chose qu'ils ont faite. Ils ont réduit les heures.
Alors, il y a une rationalisation et ils nous ont assurés qu'ils peuvent
travailler à l'intérieur de l'enveloppe de 168 000 $. Il y a 60
000 passagers par année et 30 000 véhicules.
M. Garon: 30 000 véhicules?
M. Elkas: 30 000 véhicules et puis 60 000 passagers.
M. Garon: Donc, vous n'avez pas décidé de vous
désengager? Vous avez baissé votre subvention en 1992-1993.
M. Elkas: On demande une meilleure participation. Je pense que
c'est important.
M. Garon: Une participation des usagers? Elles paient combien,
actuellement, les personnes et les automobiles?
M. Elkas: C'est pas mal plus élevé que... Bien, ce
n'est pas élevé, c'est-à-dire 1,25 $ pour le
véhicule... Je m'excuse, 1,05 $ pour le véhicule et 0,55 $ pour
le passager.
M. Garon: C'est une traverse de quelle distance?
M. Elkas: Une couple de kilomètres.
M. Garon: C'est à peu près la même distance
que Lévis de Québec.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: Ils ne veulent pas de métro, par exemple.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 10 est
vérifié?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): C'est ce qui complète les
engagements du mois d'août dans le cahier de septembre et on continue
avec les engagements de septembre.
M. Garon: Les engagements 1, 2, 3, 4, vérifiés.
Le Président (M. Gauvin): Les engagements 1, 2, 3, 4,
vérifiés. J'appelle l'engagement 5.
M. Garon: Non, il y avait 4, pardon.
Le Président (M. Gauvin): On revient à l'engagement
4.
M. Garon: Contrat pour la réalisation des modèles
prévisionnels de demande pour le transport de personnes basés sur
une approche désagrégée, 196 000 $. De quoi s'agit-il?
L'approche désagrégée...
M. Elkas: Denise, viens ici. Viens nous donner ton charme. Tu
vas...
Le Président (M. Gauvin): Que veut dire
«désagrégée»?
M. Garon: ...l'approche désagrégée.
M. Elkas: Denise Gosselin, directrice générale de
la région. Je lui ai dit aussi...
Mme Gosselin (Denise): Pas générale.
M. Elkas: Non? Directrice...
Le Président (M. Gauvin): Mme Gosselin.
M. Elkas: ...des trains de banlieue et des services de transport
en commun.
Le Président (M. Gauvin): Votre participation va
être sûrement appréciée du député de
Lévis, Mme Gosselin.
M. Garon: Je remarque au moins que le ministre en titre a deux
femmes dans son équipe.
Le ministre délégué, vous devriez lui faire la
leçon, il n'en a jamais une. Seulement la troisième
journée, je pense, qu'il y en a eu une qui est venue faire un tour. Mais
c'est quand même un ministère de mâles.
Des voix: Ha, ha, ha! M. Garon: Je regarde...
Mme Gosselin: En attendant, on peut peut-être parler de
l'approche désagrégée.
M. Garon: Oui.
M. Elkas: Voulez-vous que je vous réponde?
M. Garon: Est-ce que c'est l'approche que vous ressentez, quand
vous voyez tous ces mâles qui vous entourent?
Des voix: Ha, ha, ha!
Une voix: Propos sexistes, on s'oppose.
Le Président (M. Gauvin): Pour revenir à...
Mme Gosselin: L'approche désagrégée par
rapport à l'approche agrégée. L'approche
agrégée est plus connue, ce sont les grandes enquêtes o-d
qui sont faites dans la région et ça nous permet de grandes
analyses globales pour connaître les déplacements et pour pouvoir
avoir aussi des modèles prévisionnels. Le problème que
l'on a, c'est justement d'avoir plus de détails, ce qu'on appelle
justement une base désagrégée. On veut savoir, dans le
détail, quel est le profil de l'usager, où il se rend, quel
âge il a et établir des modèles qui prennent en compte
toutes sortes de critères de vieillissement, du taux de possession
d'automobile, ainsi de suite, alors développer des modèles dans
ce contexte-là pour avoir un profil, et ça doit nous être
très utile lorsque l'on veut, par exemple, implanter une infrastructure
dans un couloir déterminé. À date, ce que l'on fait, on
prend l'approche agrégée et on tente de l'appliquer dans un
couloir et, souvent, il y a une marge d'erreur importante. Avec ces
modèles-là, tout le monde pourrait travailler sur la même
base.
M. Elkas: C'est plutôt «a shotgun approach than a
rifle approach».
M. Garon: Vous n'avez pas l'approche de Sarajevo qui est un
«sniper approach». Est-ce qu'il serait possible d'avoir une copie
du protocole d'entente sur les objectifs...
M. Elkas: «Sure».
M. Garon: ...du contrat pour la réalisation des
modèles prévisionnels? Ça a l'air d'être une
étude intéressante.
Mme Gosselin: Oui. C'est le devis d'étude qui peut
être disponible et, également, l'entente qui lie le
ministère avec la corporation de l'École polytechnique, qui
était le seul organisme qui avait les compétences
nécessaires.
M. Garon: S'il vous plaît.
Le Président (M. Gauvin): Merci, Mme Gosselin.
M. Elkas: Et on est fier, à part ça, de savoir
qu'il y a des gens, chez nous, qui peuvent faire ce type de travail là
parce que c'est longuement voulu, ça, au niveau du monde municipal.
M. Garon: vous devriez avoir plus de femmes dans votre
ministère. avez-vous remarqué comment les réponses sont
venues précises, rapidement et sans hésitation?
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 5, M. ie
député de Lévis.
M. Garon: Optimalisation de l'énergie électrique
pour le service de transport par métro. Voulez-vous mettre les
métros à l'électricité? Quand vous dites
«optimalisation de l'énergie électrique pour le service de
transport par métro», quel est l'objectif poursuivi?
M. Elkas: Réduire les coûts d'énergie.
M. Garon: Ils trouvent que ça coûte cher
d'électricité.
M. Elkas: On devrait toujours être à l'avant et
essayer de réduire nos coûts.
M. Garon: Trouvez-vous que ça coûte cher?
M. Elkas: Tout coûte cher, M. le député de
Lévis.
M. Garon: Ça marche. Je suis d'accord avec vous.
Vérifié. Est-ce que c'était l'un des objectifs poursuivis
par l'équipe que vous avez envoyée à Marrakech? (17
heures)
M. Elkas: Faites attention, on embarque sur un terrain dangereux,
là. Ce n'est pas correct, M. le Président, je pense que je dois
répondre, là. On a fait des farces sur ce voyage, mais il faut
comprendre que Québec va recevoir 5000 à 7000 congressistes en
1995. Il y aura au-dessus de 50 ministres, 57 ministres des Transports, pour
être plus précis. Pour le prochain congrès, il me semble
normal qu'on envoie des gens sur place pour voir comment c'est organisé.
On avait fait une demande pour au-delà de 30 personnes, ce qui est
normal, quand on organise un congrès de cette ampleur. On y est
allés avec 14. Les gens ont travaillé comme des bons et des
bonnes. Ça a été une semaine très chargée.
Lorsqu'on regarde les retombées économiques pour le Québec
en 1995, je pense que c'est des pinottes, ce qu'on a dépensé
à Marrakech.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5,
vérifié. J'appelle l'engagement 6.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 7.
M. Garon: Est-ce que l'aéroport de Mingan est un
aéroport qui appartient au gouvernement du Québec
actuellement?
M. Elkas: Non, plus maintenant. C'est à la
municipalité.
M. Garon: On parle de la cession de la gestion, de l'exploitation
et de la propriété de l'aéroport du ministère des
Transports... Ah! c'est ça. Est-ce que c'est cédé
actuellement?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Est-ce que c'est subventionné pour
l'administration de la gestion qui opère l'entretien de
l'aéroport?
M. Elkas: On avait eu une demande de la région pour le
mettre en état, et les 55 000 $, c'était pour le mettre en
état, un «onetime shot», et le céder à la
municipalité.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Pour compléter les
engagements de septembre, nous avons un engagement au niveau de la Commission
des transports.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Donc, vérifié.
C'est ce qui complète les engagements de septembre. J'appelle, pour
octobre 1991...
Octobre M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): ...l'engagement de la Commission
des transports. Il y en a un aussi,
et il est considéré comme vérifié. Donc,
j'appelle novembre 1991, l'engagement 1. M. le député de
Lévis.
Novembre M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 2.
M. Garon: Est-ce que l'étude de l'engagement 2, subvention
accordée à titre d'aide financière pour la
réalisation du projet de recherche intitulé «Étude
du comportement des poutres de pont en béton armé
sous-dimension-nées», c'est pour trouver une façon
d'analyser la capacité des ponts, ce qu'on veut passer aux
municipalités?
M. Elkas: M. Demers.
M. Demers: II n'y a pas de rapport avec la
décentralisation des ponts, M. le député. C'est un projet
de recherche qui vise à évaluer les méthodes actuelles de
calcul des poutres de pont pour voir s'il n'y a pas des possibilités de
réduire les coûts de construction par une diminution de la
dimension des poutres.
M. Garon: Ah bon! Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 3.
M. Garon: À l'engagement 3, quand on dit «le
modèle prévisionnel bi-dimensionnel du comportement des
chaussées», qu'est-ce qu'on veut dire par
«bidimensionnel»? Je comprends qu'il y a deux dimensions, mais
quelles sont les deux dimensions?
Le Président (M. Gauvin): M. Demers.
M. Demers: Je vais vous lire la fiche ici, là: Le projet
consiste à développer un modèle bidimensionnel permettant
de combiner les caractéristiques des matériaux du
dimensionne-ment structural et du type de trafic pour évaluer, à
peu de frais et le plus rapidement possible, la performance des
chaussées, tout en tenant compte des conditions environnementales du
Québec. C'est le développement d'un modèle qui permet
d'évaluer le comportement des chaussées en tenant compte des
paramètres que sont le trafic et les conditions environnementales, les
conditions climatiques.
M. Garon: o.k. vérifié. l'engagement 4,
vérifié. l'engagement 5. subvention accordée à
titre d'aide financière pour la réalisation du projet de
recherche intitulé «influence des propriétés de la
fraction 2 mm-80 des granulats et du bitume sur la résistance à
l'orniérage, à la fissuration thermique et au désenrobage
des enrobés bitumineux».
M. Dufour: Ha, ha, ha!
M. Garon: Alors, qu'est-ce qu'on recherche au juste par
là? Les ingénieurs sont en train d'avoir un langage qui ressemble
à celui des médecins.
M. Elkas: Et des avocats.
M. Garon: Non. Les avocats ont un langage simple parce
qu'ils...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: «Give me a break»!
M. Garon: Hein?
M. Elkas: Ha, ha, ha!
M. Demers: Alors, c'est un projet qui vise à analyser
l'influence de la minéralogie, de l'«an-gularité», de
la forme et de la texture des granulats ainsi que celle de la viscosité
et de la susceptibilité à la température des bitumes sur
les trois aspects mentionnés précédemment. En fait, c'est
un projet qui porte davantage sur la partie granulat du mélange
bitumineux. Dans un mélange bitumineux, il y a du liquide asphaltique,
il y a des granulats. Alors, c'est les propriétés des granulats,
la forme et la texture des granulats.
M. Garon: Avez-vous fait une étude? Je remarque que vous
faites toutes sortes d'études pour l'orniérage, mais avez-vous
fait une étude pour la réduction du poids des camions sur les
routes pour réduire l'orniérage?
M. Elkas: Oui, oui. On est à la baisse. Dans les trains
routiers... On va en parler tout à l'heure.
M. Garon: Les trains routiers, c'est danger reux.
M. Elkas: Non, non, non.
M. Garon: Quand ça passe à côté de ton
automobile, tu as l'impression qu'il y a un tremblement de terre qui se
passe.
M. Elkas: Non. Au contraire. Au contraire.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5 est
vérifié. On appelle l'engagement 6.
M. Garon: Quel est le but de l'étude? C'est marqué:
Subvention accordée à titre d'aide financière pour la
réalisation du projet de recherche intitulé «Production de
poteaux de garde-fous». Alors, il s'agit de la production de poteaux de
garde-fous. Quel est le but de l'étude? Est-ce que c'est de changer les
matériaux avec lesquels ils sont faits ou... C'est quoi?
Une voix: Oui.
M. Elkas: C'est du caoutchouc qu'on va mettre par-dessus les
garde-fous.
M. Demers: En fait, ça fait partie du programme d'aide
à la recherche. C'est un programme à frais partagés,
c'est-à-dire que le ministère paie 50 %, puis l'entreprise qui
soumet le projet défraie 50 %. C'est un projet qui nous a
été soumis par une compagnie qui s'appelle Produits chimiques
Rustol inc. et qui vise à produire des poteaux de garde-fous en
utilisant des semelles de pneus usés qu'on enroule par lisières
autour des poteaux. Ça nous est apparu quelque chose qui peut
peut-être être intéressant. Elle assume 50 % des risques.
S'il s'avère que c'est bon, ça pourra faire un produit
additionnel et, en plus de ça, ça peut aider à
régler, en partie, le problème des pneus usés au
Québec. Alors, c'est un...
M. Garon: Mais c'est quoi, le but de ça? C'est de faire
quelque chose avec les pneus ou bien...
M. Demers: Non.
M. Garon: C'est de mettre un peu de gazoline sur le caoutchouc,
puis de mettre le feu avec une allumette? C'est pour faire des torches? Quel
est le but de ça? Ça va servir à quoi, un peu de
caoutchouc autour des poteaux?
M. Demers: C'est une question de sécurité.
M. Garon: si vous frappez un poteau à 50 milles à
l'heure, qu'il y ait un peu de caoutchouc ou qu'il n'y en ait pas, qu'est-ce
que ça va changer?
M. Demers: Non, mais c'est ce qu'on va voir par les essais. En
fait, chaque poteau, de la façon qu'ils le décrivent, va
être insérer dans une presse qui va réduire le volume. Des
fils d'acier sont utilisés pour entourer tout ça, puis les
poteaux sont, après ça, enduits de polymères pour assurer
une meilleure finition. C'est un projet de recherche qui nous est
proposé comme ça par une entreprise. Ils sont prêts
à assumer 50 % du risque et, pour nous, c'est un produit nouveau qui
peut peut-être s'avérer intéressant.
M. Garon: Mais ça servirait à quoi, ces...
M. Demers: Bien, ça pourrait remplacer, par exemple, les
poteaux de garde-fous qu'on utilise actuellement.
M. Garon: En bois? M. Demers: En bois.
M. Garon: On prendrait des vieux pneus. Ah! Ils seraient
entièrement en caoutchouc?
M. Demers: II y a un noyau en bois. Il reste un noyau en
bois.
M. Garon: On aurait plus de chômeurs dans la forêt.
On aurait plus de chômeurs dans la forêt, surtout que les scieries
s'en vont chez le diable et les papeteries aussi.
M. Elkas: Ce serait une amélioration au niveau de
l'environnement.
M. Garon: Je ne suis pas certain que des poteaux entourés
de vieux pneus, ce serait plus beau qu'un beau poteau de bois bien
peinturé. (17 h 10)
M. Elkas: On va voir ce que ça va donner.
M. Garon: Est-ce que ça réduirait les frais
d'entretien?
Le Président (M. Gauvin): M. Demers. M. Demers: Je
m'excuse.
M. Garon: Avez-vous étudié le rebondissement des
automobiles...
Le Président (M. Gauvin): M. le député
de
Lévis...
M. Garon: ...qui arrivent sur un poteau de caoutchouc?
Le Président (M. Gauvin): ...s'interrogeait sur les frais
d'entretien. Est-ce que ça influencerait les frais d'entretien?
M. Garon: Ça pourrait influencer les frais d'entretien.
C'est le seul avantage que je vois, là.
M. Demers: C'est un projet de recherche. Moi, je n'ai pas les
réponses avant que le projet soit complété.
M. Garon: Bonne réponse.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 6 est
vérifié?
M. Garon: Mais savez-vous ce qu'ils cherchent, par exemple?
M. Demers: Oui. Ils cherchent à produire un poteau tel que
décrit là.
M. Garon: Ça donnerait quoi dans leur esprit?
M. Demers: Ça pourrait remplacer les poteaux de garde-fous
qu'on a actuellement.
M. Garon: Oui, mais ça donnerait quoi d'avoir un poteau
comme ça?
M. Demers: bien, c'est ça qu'on va voir. s'ils
réussissent à nous dire qu'ils peuvent produire un poteau qui est
efficace et qui ne coûte pas plus cher...
M. Dufour: M. le Président, je suis en train de
m'interroger...
M. Elkas: M. le Président, notre sous-ministre aimerait
ajouter un mot.
Le Président
(M. Gauvin): si vous me le permettez,
je vais entendre la question du député de jonquière et on
reviendra à m. le sous-ministre.
M. Dufour: Probablement que c'est dans le même sens qu'il
veut répondre. Normalement, quelqu'un qui soumet un projet de recherche,
il dit où va aller sa recherche. Il y a des chercheurs qui cherchent et
il y a des chercheurs qui trouvent. Moi, je veux avoir un chercheur qui devrait
avoir un objectif à quelque part. Est-ce que c'est pour
économiser? Est-ce que c'est pour être plus sécuritaire? La
durée? Là, vous ne nous dites rien. Vous dites: Ils nous font
ça, et on va le voir après. Bien, moi, c'est bien de valeur, mais
quelqu'un qui vient chercher une subvention chez nous, il va me dire ce qu'il
fait avec. Me faire dire «je te le dirai après», eh bien,
non.
Le Président (M. Gauvin): M. Lalande.
M. Lalande (Georges): il y a deux points qu'on recherche. le
premier, c'est l'amortissement qu'on peut faire par rapport à un
matériel qui est rigide, dans un premier temps.
M. Dufour: Ça, c'est une économie.
M. Lalande: C'est un problème aussi de
sécurité à cet aspect-là. Il y a aussi la
résistance des poteaux qui peuvent être faits avec, justement, une
capacité ou un coefficient d'absorption qui est supérieur quand
vous avez un matériel qui est rigide. C'est ces valeurs-là, en
termes de sécurité routière, en termes de
résistance aux impacts et, bien sûr, peut-être d'une plus
grande longévité qu'on peut avoir avec ces choses-là.
Alors, c'est ce qu'on va essayer de révéler. Vous avez
sûrement observé,
M. le député, que, souvent, dans un impact qui est assez
solide, vous avez 3, 4, 5, 10 poteaux qui peuvent être brisés
parce qu'il n'y a pas eu d'élasticité au choc. C'est une
façon d'être capable d'absorber davantage et d'avoir une meilleure
résistance. Alors, ça, c'est ce qu'on essaie de vérifier.
Maintenant, il est trop tôt pour se prononcer sur les conclusions de
l'enquête, mais ça nous permettrait d'être capable de
valider ce point-là.
M. Dufour: Est-ce que vous avez une assurance relative que
ça pourrait donner des résultats? Est-ce qu'ils vous ont
montré un prototype ou si c'est juste une vue de l'esprit qu'ils vous
ont présentée?
M. Demers: Non, il n'y a pas de prototype. C'est une entreprise
qui a soumis un projet. Ça a été analysé par un
comité d'examen de l'ensemble des projets de recherche qui avaient
été soumis. Ça a été retenu comme un projet
qui présentait de l'intérêt pour le ministère.
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir une copie du projet de
recherche, du projet présenté au ministère?
M. Demers: Oui.
M. Dufour: Est-ce qu'on peut avoir une copie aussi des membres du
comité de sélection...
M. Elkas: Le protocole, on va vous le...
M. Dufour: ...qui ont accepté...
M. Garon: II parle du comité de sélection.
M. Dufour: ...qui ont porté des jugements
là-dessus?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Qui étaient les membres du comité de
sélection qui a accepté le projet? Je remarque que c'est une
firme qui est dans le bout de Saint-Amable. Il y a peut-être un
intérêt localement à ce qu'on fasse quelque chose avec ces
pneus-là.
Le Président (M. Gauvin): Engagement 6,
vérifié?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8.
M. Garon: Quand vous dites «subvention
accordée pour la réalisation de l'enquête
origine-destination 1991 sur un territoire élargi», en quoi le
territoire est-il élargi pour la Commission de transport de la
Communauté urbaine de Québec?
M. Elkas: C'est normal qu'on aille au-delà des territoires
desservis par la Communauté urbaine, qui est le cas ici, qu'on regarde
l'étude origine-destination qui provient d'un rayon pas mal
élargi, incluant, comme exemple, si vous me permettez, la Rive-Sud et le
territoire de la CUQ. Ça déborde même les territoires de
Lévis.
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: Ça déborde aussi les territoires de
Lévis.
M. Garon: De Lévis? M. Elkas: De Lévis,
oui.
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir une copie de
l'enquête?
M. Elkas: ce n'est pas une enquête. bien oui, c'est une
enquête.
M. Garon: Bien, ça doit être terminé.
C'était en 1991.
M. Elkas: Ça va être terminé en septembre
1992, et ça va nous faire plaisir... Ce n'est pas nécessairement
les choses les plus faciles à lire. Alors, si vous voulez, ça va
me faire plaisir de vous envoyer Mlle Gosselin, qui va vous expliquer comment
ça fonctionne.
M. Garon: J'aimerais mieux avoir l'étude d'abord et,
après ça, poser des questions à Mlle Gosselin...
M. Elkas: O.K. «That is fine».
M. Garon: ...après avoir lu l'étude.
M. Elkas: «That is O.K. I made the offer.» J'ai fait
une offre.
M. Garon: O.K. L'offre est acceptée. Une voix:
Ça nous obligerait à se réunir.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8,
vérifié.
M. Garon: Mes collègues me disent qu'ils vont se joindre
à moi pour poser des questions.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 8 est
vérifié. J'appelle l'engagement 9.
M. Garon: L'engagement 9. Octroyer un contrat pour la fourniture
de repas à bord des aéronefs du Service aérien
gouvernemental. Ce contrat est d'une durée d'un an avec deux
possibilités de renouvellement d'une année chacune. Est-ce qu'on
s'assure que les mets qui sont servis à bord des avions du gouvernement
sont des mets du Québec? Je remarquais qu'on avait surtout de l'eau
minérale française et des produits importés. Est-ce qu'on
s'assure, comme c'est des avions du gouvernement, qu'on prend des produits
québécois, d'autant plus qu'on dit qu'on en fournit aux maisons
du Québec pour les faire connaître à l'extérieur? Ce
serait peut-être bien quelque chose de les faire connaître au
Québec même.
M. Elkas: C'est un bon point, mais c'est un concessionnaire et il
fournit...
M. Garon: Non, non, mais c'est vous qui spécifiez ce que
vous mettez dans les repas à bord. C'est un contrat pour la fourniture
de repas à bord des aéronefs. Vous spécifiez ce qu'il y a
dans le plat.
M. Elkas: On ne sait jamais le menu de chaque jour. Alors, c'est
assez difficile de dire...
M. Garon: Non, non, mais il y a des produits
là-dedans.
M. Elkas: Je vous comprends. Vous avez soulevé l'exemple
de l'eau minérale.
M. Garon: L'eau minérale.
M. Elkas: Quand avez-vous vu ça, M. le
député? Dernièrement?
M. Garon: Non, mais j'ai déjà constaté
ça et j'avais indiqué qu'on avait des eaux minérales, au
Québec, qui feraient aussi bien. On a encore des produits qu'on utilise
et ce ne sont pas des produits québécois. On devrait exiger les
produits québécois.
M. Elkas: Ça va me faire plaisir de faire le point.
M. Garon: À bord de l'avion du gouvernement, ce serait
normal que ce soient des produits québécois.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 9,
vérifié. L'engagement 10.
M. Garon: Attendez un peu. Est-ce que je pourrais avoir une
copie, à l'engagement 9, du devis du contrat pour la fourniture de repas
à bord des aéronefs, une copie du devis?
M. Elkas: Oui.
M. Garon: O.K. Je vous remercie.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 10.
M. Garon: pourquoi on ne va pas en appel d'offres à
l'engagement 9? il me semble que c'est un contrat à une
cafétéria de québec. pourquoi on ne va pas en appel
d'offres?
M. Elkas: II est le seul, dans le moment, sur le territoire.
M. Garon: Quel territoire? M. Elkas: Québec.
M. Garon: Voyons donc! Il y a plusieurs cafétérias
à Québec. Il y a plusieurs traiteurs, des gens qui font des
repas.
M. Elkas: C'est le territoire de l'aéroport.
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: C'est le territoire de l'aéroport.
M. Garon: Bien, pourquoi le territoire de l'aéroport?
M. Elkas: On est revenu à l'engagement 9, là,
hein?
M. Garon: Pardon?
Le Président (M. Gauvin): On est revenu à
l'engagement 9, vous avez raison. M. le député de Lévis
questionne sur l'engagement 9.
M. Garon: Pourquoi ne pas donner la chance à tout le monde
de faire un prix et d'offrir ses services?
M. Elkas: II y en a un nouveau qui s'en vient, mais c'est le seul
sur le territoire de l'aéroport. Ça prend quelqu'un qui est
à l'aéroport, évidemment. Ça coûterait trop
cher.
M. Garon: Pardon? On ne le sait pas.
M. Elkas: Les délais de livraison et les
coûts...
M. Garon: On ne le sait pas. Moi, je me rappelle
déjà, il y a quelques années, qu'on supposait que la
Gazette officielle pouvait être imprimée rien que dans tel
corridor. J'ai protesté contre ça. On a fait des appels d'offres
publics. On disait que, si les gens de la Rive-Sud soumissionnaient, ils
seraient trop loin. Celui qui l'a obtenu au plus bas prix, ça a
été quelqu'un de la Rive-Sud, justement, Saint-Romuald Offset,
dans le temps. Alors, quand on joue à la mère avec des
fournisseurs... Pourquoi ne permet-on pas la concurrence et dire: Les gens
offriront leurs services? Tout ce que vous demandez, c'est que les repas soient
là à l'heure, à temps. Ils s'organiseront. C'est leur
problème. Pourquoi assumer qu'ils ne sont pas capables de
s'organiser?
M. Elkas: M. le député...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Elkas: ...je pense que c'est normal aussi, non seulement ici.
Quand on demande des offres, il est évident que ce n'est pas tout le
monde qui est intéressé à servir à
l'intérieur des 20 minutes qu'on demande. Par exemple, ici, à
Québec, si ma mémoire est fidèle, on va demander au
Marie-Antoinette qui se trouve en bas de la côté et, en bas de 30
minutes, oubliez-le. Alors, je suis d'accord avec vous, ce serait
agréable si on pouvait en avoir plus d'un, là. Ça
s'annonce qu'il y en aura peut-être un deuxième qui va nous
arriver.
M. Garon: mais, si vous faites un appel d'offres public, puis
vous mettez vos conditions, ceux qui sont capables de les remplir les
rempliront.
M. Elkas: Les maires vont comprendre ce que c'est des offres
où on demande des délais à l'intérieur de certains
intervalles; pour déneigement, exemple. Ils ne sont pas nombreux ceux
qui vont venir soumissionner.
M. Garon: On ne le sait pas.
M. Elkas: Dans ce cas-ci, c'est le cas. Dans 20 minutes, il y en
a seulement un qui peut répondre à la demande.
M. Garon: Mais 273 000 $... Je regarde, par exemple... Il y a des
gens qui ont des cuisines considérables. Ils s'organiseraient, c'est
leur problème. S'ils ne sont pas capables, ils n'offriront pas leurs
services. S'ils sont capables, ils vont offrir leurs services.
M. Elkas: C'est trois ans.
M. Garon: Oui, oui. Mais pourquoi ne pas donner la chance aux
gens de soumissionner et d'offrir leurs services? S'ils ne les offrent pas, ils
ne les offriront pas, mais là vous choisissez un fournisseur sans vous
informer et en ne donnant pas la possibilité à d'autres. C'est
jouer à la mère dans un système concurrentiel. On s'en va
dans le libre-échange avec les États-Unis et le Mexique, puis on
joue à la mère avec les fournisseurs.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'on considère
que 9 est vérifié? (17 h 20)
M. Garon: C'est parce que je n'ai pas de réponse. 273 950
$, c'est pour combien de repas?
M. Elkas: C'est pour une période de 36 mois, mais on va
fouiller pour savoir si on l'a, sinon on va vous l'envoyer.
M. Garon: J'aimerais avoir une copie, s'il vous plaît, du
devis des services demandés de même que du contrat.
M. Elkas: Vous l'avez demandé et j'ai dit oui, M. le
député de Lévis.
M. Garon: O.K., les deux. Ça marche.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 10.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Ceci complète dans le
cahier de novembre, mais c'étaient les engagements d'octobre. On
continue avec l'engagement 1 pour novembre 1991.
M. Garon: Vérifié, 1.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 2.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 3.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4.
M. Garon: Contrat pour réaliser la préparation des
plans et devis préliminaires et définitifs pour la construction
d'une gare fluviale dans la municipalité de Montmagny, comté.
Tantôt on a vu que l'étude avait coûté combien?
M. Elkas: 23 000 $.
M. Garon: 23 000 $, et les travaux vont coûter 50 000 $?
les plans vont coûter 50 000 $. la gare fluviale, vous estimez qu'elle va
coûter combien?
M. Elkas: L'estimé est à combien?
M. Garon: Oui. Là, l'étude des sols est à 29
000 $ et les plans et devis sont à 50 000 $. La gare elle-même est
évaluée à combien?
(Consultation)
M. Elkas: C'est de l'ordre de 300 000 $ à 400 000 $, M. le
député.
M. Garon: Quel est le nombre de passagers qui utilisent la gare
fluviale par année?
M. Elkas: Je ne l'ai pas avec moi, mais je pourrais vous
l'envoyer. On a des estimés sur ça.
M. Garon: Oui. On pourrait avoir..
M. Elkas: On a un estimé ici, mais on peut vous fournir
des chiffres. C'est environ 10 000. Si ça ne vous dérange pas, on
va vous envoyer les chiffres sur le nombre exact qui est estimé. Ce
qu'on me dit, c'est que c'est environ 10 000.
M. Garon: J'ai remarqué qu'au Témiscouata
tantôt, pour le traversier, vous vouliez vous désengager.
Là, vous voulez vous engager davantage dans le cas de la gare fluviale
à Montmagny
M. Elkas: Comme je vous ai expliqué, les raisons pour
lesquelles on voulait se retirer, c'était qu'on avait... C'était
un service établi et un service essentiel. On a complété
la route autour, puis là la route est existante.
M. Garon: C'est-à-dire que...
M. Elkas: Alors, ce n'est plus un service essentiel comme
tel.
M. Garon: II y a un service privé qui, avant - la famille
Lachance - faisait le service à partir de Montmagny jusqu'à
l'île aux Grues et qui, à un moment donné, parce qu'ils
trouvaient qu'il manquait d'eau dans le bassin, ont décidé
d'aller s'établir à Berthier. Ils offrent le service à
partir de Berthier-île-aux-Grues. La ville de Montmagny a acheté
un catamaran. On entend parler que de temps en temps... Ça ne fait pas
longtemps qu'il est arrivé, mais la première fois il y avait six
pouces d'eau. On serait mieux d'avoir un aéroglisseur, parce qu'à
six pouces d'eau il s'est échoué le jour même de son
lancement. Alors, l'hélice a crochi.
Alors, est-ce que vous avez l'intention de subventionner autant Berthier
qui va offrir ce service-là ou seulement Montmagny qui va offrir ce
service-là, alors que, dans un cas, il s'agit d'une corporation
municipale et, dans l'autre cas, d'un service privé qui opère, et
l'un est en concurrence avec l'autre? Allez-vous offrir les mêmes
services aux deux places ou...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre et membres de la
commission, si vous me permettez d'expliquer la situation, je pense qu'il faut
la comprendre...
M. Garon: Non, non, je demande au ministre.
Le Président (M. Gauvin): Non, non, mais je vous demande
si vous me le permettez...
M. Garon: Ah! M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre répondra
après parce que...
M. Garon: non, non, vous présidez la commission. c'est le
ministre qui engage les fonds. je comprends, mais le député
n'engage pas d'argent. j'ai posé la question déjà...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis...
M. Garon: ...à la biennale à Saint-Jean-Port-Joli
où là, à ce moment-là, le ministre du
Développement régional m'a dit que cette question était
à l'étude. C'est vrai qu'une entreprise privée... Je dois
vous dire que celui qui est propriétaire a fait une sortie publique
assez vigoureuse parce qu'il ne considérait pas normal que le
gouvernement donne des subventions à un autre pour le concurrencer, lui,
alors qu'il marche avec ses fonds, lui.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, ce que je demande aux membres de la commission, c'est que, comme
représentant de Montmagny-L'lslet, j'aimerais juste expliquer une
situation et M. le ministre va pouvoir répondre à votre question.
C'est que c'est une gare maritime, celle qui existe, qui était
privée. Elle est au service des insulaires, des familles ou des membres
de familles qui traversent par le traversier faire leur épicerie ou le
magasinage, qui attendent sur le quai avec des paquets sous le bras, et c'est
de là l'utilité d'une gare maritime.
M. Garon: Je ne nie pas ça. Ce n'est pas ça qui est
la question. C'est que...
Le Président (M. Gauvin): Non, mais je voulais le
préciser parce que le débat tourne autour de ça.
M. Garon: ...il y a un service à partir de Montmagny, puis
il y a un service à partir de Berthier. L'entreprise privée qui
était à Montmagny a décidé de se déplacer
vers Berthier avec un bateau. La famille Lachance, qui demeure à
l'île-aux-Grues...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre...
M. Garon: ...offre le service depuis des
générations. C'est la famille d'ailleurs qui gagne les courses de
canot à chaque année l'hiver, et ils sont habitués
à faire le service dans le fleuve entre la Rive-Sud et
l'île-aux-Grues. Je veux simplement savoir si, à ce
moment-là, on a l'intention d'offrir les mêmes services à
l'entreprise qui opère à partir de Berthier qu'à partir de
Montmagny où le Normand I, qui est le catamaran qui porte le nom du
maire, lors de son lancement, s'est échoué dans la vase, tordant
son hélice, ce qui a fait l'objet d'une nouvelle à la
télévision.
M. Elkas: La question, c'est quoi? Est-ce qu'on a reçu des
demandes de cette famille pour avoir une subvention? C'est ça? Si c'est
la question, il n'y en a jamais eu. Eux offrent un service, nous, on offre un
service non seulement pour piétons, mais un service pour les automobiles
aussi. L'autre, c'est seulement pour les piétons. Alors, il peut faire
ce qu'il veut, c'est privé. C'est une bonne initiative, si vous
voulez.
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: Mais il n'a jamais fait une demande au gouvernement
pour une subvention.
M. Garon: Bien, là, il faut s'entendre. Tantôt on
parlait des gens qui attendaient avec leurs bagages dans la gare. Ce n'est pas
des gens avec leurs automobiles qui attendent avec leurs bagages dans la gare.
Là, vous me parlez qu'il y a un service d'automobiles. Alors, les gens
n'attendent pas avec leurs bagages dans la gare s'ils sont en automobile.
J'imagine que leurs bagages sont dans l'automobile s'ils prennent la traverse
en automobile. Là, il va falloir s'entendre pour dire des choses
cohérentes. Le député de Montmagny tantôt, quand il
a parlé, il a parlé des gens qui attendaient dans la gare. Alors,
là, il s'agit de gens à pied, donc.
Le Président (M. Gauvin): C'est ça. Il y a un
complément de service pour véhicules. (17 h 30)
M. Elkas: Je ne vous suis pas, parce qu'on essaie de savoir
quelle sorte de question on nous pose. Tout ce que je vous réponds,
c'est qu'il y en a un service qui est offert par la Société des
traversiers, qui relève de chez nous, qui offre un service pour les
piétons ainsi que pour les automobiles. C'est un service complet.
Là, il en arrive un autre qui veut offrir un service à des
piétons. S'il veut le faire, qu'il soit libre de le faire. C'est quoi la
question?
M. Garon: II y a des gens qui amènent des gens sur
l'île-aux-Grues à partir de Montmagny et il y en a d'autres qui
apportent des gens a l'île-aux-Grues à partir de Berthier.
L'entreprise autrefois privée qui était à Montmagny s'est
déplacée à Berthier parce qu'elle calcule que, dans le
chenail de la Rivière-du-Sud de Montmagny, il n'y a pas un tirant d'eau
suffisant. La ville a fait bâtir à ces fins un catamaran, qui est
supposé quasiment naviguer dans quelques pouces d'eau. Lors de son
lancement, le catamaran s'est échoué, une pale de l'hélice
a été tordue. On me dit même qu'après le chef du
Parti libéral du Canada a essayé le catamaran avec le maire
de
Montmagny, qu'il essaie d'avoir comme candidat libéral au
fédéral, et qu'ils se sont échoués eux autres
aussi.
Vous avez la personne qui dit: Moi, j'ai une entreprise privée.
Voici pourquoi je me suis établi à Berthier. C'est parce que
c'est ça qui arrive. Il n'y a pas assez d'eau. Alors, le maire de
Montmagny a dit, suite à ça: II va falloir demander de faire
creuser le chenail. Vous savez que c'est un grand débat sur le creusage
du chenail. Il y a beaucoup de mouvements de vase de ce temps-là. Ce
n'est pas pour rien que les oies vont là. C'est une bonne place pour la
vase, pour les cirres qui poussent dans la vase. Alors, il y a tout un
phénomène. Le maire dit: Comme le bateau, maintenant qu'on l'a
construit, manque d'eau, il va falloir creuser le lit de la rivière pour
qu'il y ait assez d'eau pour qu'il passe. L'autre, qui est l'entreprise
privée, se dit: Moi, j'ai quitté le quai de Montmagny pour aller
là parce qu'il manquait d'eau. Vous mettez une gare là.
Allez-vous en mettre une à Berthier - c'est tout ce que je demande - ou
si vous allez intervenir dans le processus de concurrence entre deux
municipalités qui offrent le service avec, dans un cas, l'entreprise
privée, et, dans l'autre, un bateau qui porte le nom du maire, le
Normand I?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Mais il s'est échoué le jour de son
lancement.
Le Président (M. Gauvin): J'aimerais ajouter à
l'information. C'est qu'à Berthier il y a une marina avec un
bâtiment très respectable et tout neuf, et le gouvernement du
Québec y a participé.
M. Elkas: Ah oui? Quand? Je m'excuse...
Le Président (M. Gauvin): L'an passé et une autre
partie cette année. C'est tout récent.
M. Elkas: Ils n'ont pas besoin de gare, dans ce
cas-là.
M. Garon: Vous savez qu'il y a des marées importantes
à Montmagny. Il y a des marées importantes. C'est parce que,
vous, vous êtes de l'ouest de Montréal, vous connaissez moins
ça. Ceux qui sont de l'est du Québec, ou au sud, savent quelles
sont les marées qu'il peut y avoir, qu'il s'agisse de Beaumont,
Saint-Michel, Saint-Vallier, Berthier, Montmagny, Cap-Saint-Ignace. Je pourrais
nommer tous les villages jusqu'à Gaspé si vous voulez, je les
connais par coeur.
M. Elkas: Saint-Augustin, Harrington Harbour, La
Tabatière. Il y en a là aussi.
M. Garon: Non, Harrington, c'est sur la
Côte-Nord.
M. Elkas: II y en a là aussi.
M. Garon: Non, ce n'est pas les mêmes marées. Bien
non! Les marées de la Côte-Nord, à Harrington, et les
marées de Montmagny, c'est le jour et la nuit.
M. Elkas: C'est bien différent.
M. Garon: Alors, simplement, je demande comment vous allez...
Moi. essentiellement, c'est parce que, si vous dites: On met la gare là,
c'est que, là, il y a des marées et les bateaux peuvent y aller
à certaines périodes. Il y a des gens qui auraient voulu que les
bateaux passent plus souvent. Il y a une contrainte, ce sont les marées,
parce qu'il n'y a pas beaucoup d'eau dans la rivière. La ville a fait
bâtir un bateau alors que celui qui était l'entrepreneur
privé disait: II manque d'eau. Il va y avoir des problèmes. Quand
est arrivé le jour de l'inauguration, il était là pour
constater. La télévision s'est tournée vers lui et on lui
a demandé: Qu'est-ce que vous en pensez? Il a dit: Je l'avais dit
à la ville que, s'ils faisaient un bateau... Il manque d'eau. Vous, je
vous demande ceci: Quand vous investissez, là, c'est évident,
vous vous embarquez le bras dans le tordeur, à ce moment-là,
éventuellement, allez-vous avoir besoin de draguer l'estuaire de la
rivière pour que les bateaux puissent accoster à votre gare
fluviale ou si vous allez faire en sorte que les traverses alternent en
fonction des marées entre Berthier et Montmagny? C'est ça que je
vous demande. C'est ça qu'est le problème essentiellement.
M. Elkas: m. le président, on soulève un
problème qu'on a eu, que l'entrepreneur a eu, puis là le maire...
est-ce que c'est le maire? non?
Une voix: Oui, oui. C'est le maire.
M. Elkas: Le Normand II, ou «whatever».
M. Garon: Le Normand I.
M. Elkas: Normand I.
M. Garon: On ne sait pas s'il va y avoir un Normand II.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Si Normand I s'échoue souvent, il n'y en aura
peut-être pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: On soulève des problèmes qui ont
eu lieu et là, quant à moi. à mon ministère,
on n'a pas eu de demande de qui que ce soit pour corriger le problème
qui a eu lieu, tel que décrit par le député de
Lévis. Êtes-vous retourné dernièrement, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Ah oui! J'étais là encore la semaine
dernière. Je vais régulièrement dans ces
coins-là.
M. Elkas: Et le problème existe encore?
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: Le problème existe encore?
M. Garon: II n'y a pas plus d'eau dans la rivière...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: ...et le sable est aussi haut. C'est pour ça que
le maire disait: On va demander de draguer. Étant donné qu'on a
le bateau et qu'il manque d'eau, eh bien, on va demander de creuser la
rivière.
M. Elkas: Oui.
M. Garon: Mais là, c'est un gros contrat. Je vais vous
dire que...
M. Elkas: Peut-être que la demande a été
faite au fédéral, parce que c'est eux qui, normalement, font le
dragage.
Le Président (M. Gauvin): C'est ça. Vous avez
raison. C'est que votre prédécesseur, en réponse à
une question semblable, en commission ici, il y a deux ou trois ans, avait
indiqué que, pour les services que le ministère des Transports,
services maritimes, offrait aux insulaires via l'île-aux-Grues et
Montmagny, ils allaient se conditionner aux marées et qu'ils n'avaient
pas l'intention de demander de dragage. Les gens nous semblent satisfaits du
service bien qu'ils souhaiteraient, à certaines journées, une
traversée de plus. Mais ils sont conscients que c'est conditionné
aux marées. Le but du terminal, c'est parce que les gens attendent
à cause que le traversier est conditionné aux marées. Ils
doivent attendre quelques demi-heures ou quelques heures.
M. Elkas: Dieu sait... Le député de Lévis
sait que je n'irai jamais contre la nature.
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir une copie du devis
demandé pour les plans et devis préliminaires et
définitifs pour la construction d'une gare fluviale? Qu'est-ce qu'on a
demandé de construire exactement? Je vous remercie.
Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 4 est
vérifié. J'appelle l'engagement 5.
M. Garon: Le transport scolaire. Vous savez que ça brasse
dans ce secteur-là. Est-ce que...
M. Elkas: Est-ce qu'on peut prendre deux minutes?
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le ministre.
M. Elkas: Deux minutes de suspension.
Le Président (M. Gauvin): Vous voulez qu'on suspende pour
deux minutes?
M. Elkas: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Donc, on suspend pour deux
minutes.
(Suspension de la séance à 17 h 37)
(Reprise à 17 h 40)
Le Président (M. Gauvin): On en était à
l'engagement 5. Engagement 5, M. le député de Lévis.
Transport scolaire.
M. Garon: Est-ce que le ministre a l'intention d'indiquer sa
politique en matière de transport scolaire? Vous savez qu'actuellement
il y a 400 000 000 $ en transport scolaire, c'est beaucoup d'argent, alors que
le coroner, M. Bouliane, a demandé au premier ministre de
comparaître pour savoir quelle était l'intention du gouvernement.
Alors, j'y faisais allusion ce matin, puisque... Alors que le ministre a
déjà comparu, c'est comme si le coroner disait, au fond: Le
ministre ne nous a rien dit. On avait invité le premier ministre pour
savoir quelle est l'intention du gouvernement en matière de transport
scolaire.
M. Elkas: C'est regrettable que vous n'étiez
peut-être pas à l'enquête où j'ai comparu ainsi que
mes collègues, M. Pagé et M. Ryan. Aussi, avant moi, ont comparus
les représentants de notre ministère, M. Claude Martin ainsi que
Liguori Hinse. M. Bouliane s'est dit très satisfait et encouragé
du comportement du ministère des Transports.
Lorsque j'ai comparu, M. Bouliane ne m'a pas questionné, je lui
ai fait voir notre position. Comme vous l'avez dit pendant la défense
des crédits, 406 000 000 $, c'est de l'argent, c'est un gros montant
d'argent. Notre mandat, M. le député de Lévis, est
très, très limité. Les 406 000 000 $ comprennent le
transport des écoliers le matin et le soir, les équipements,
évidemment, et les chauffeurs. On a le mandat
aussi de réglementer au niveau des équipements. On a aussi
le devoir de s'assurer que ces chauffeurs seront des conducteurs qui puissent
chauffer ces unités. On s'est engagés à s'assurer que le
bras d'arrêt-stop, avec feu clignotant, soit rendu obligatoire au mois de
septembre, cette année. Il y a 80 % des autobus qui parcourent le
territoire qui ont déjà ces équipements Le
ministère des Transports procède à la révision
complète du règlement des véhicules automobiles
affectés au transport des écoliers.
Je pense que c'est très, très important qu'on soit
à l'avance dans nos affaires. Je vous donne un exemple: étude
d'autobus nez plat versus nez allongé. On expérimente aussi avec
le détecteur micro-ondes et le bras d'éloignement, un bras
d'éloignement qui va être une aide en formation pour les jeunes,
pour s'assurer qu'ils s'éloignent de l'autobus d'environ huit pieds
lorsqu'ils vont traverser à l'avant. Le détecteur micro-ondes va
détecter s'il y a des corps qui bougent près ou en dessous de
l'autobus. Le groupe de travail sur l'évaluation des dispositifs de
sécurité aurait, à l'avenir, un caractère permanent
afin qu'il puisse surveiller l'évolution du transport des
élèves et intervenir au besoin.
Il y a des campagnes de sécurité annuelles qui se font. Je
n'ai pas à vous dire que, oui, on a un budget de 406 000 000 $. Il y a
au-delà de 200 000 000 de kilomètres parcourus par année.
Il y a 600 000 élèves qu'on transporte. 1,9 étudiant a
été tué l'an passé. C'est 1,9 ou 2 de trop. On ne
peut jamais minimiser cette affaire-là. Je vais vous dire que notre
ministère fait tout en son possible pour s'assurer qu'il y ait une bonne
formation au niveau de nos chauffeurs et que les équipements qui sont
à leur disposition soient de premier ordre.
À savoir si le ministère des Transports devrait intervenir
au niveau des parents ou des commissions scolaires, c'est une autre affaire. On
a avancé hier une proposition qui vient de la Commission...
Une voix: La Commission des écoles catholiques de
Montréal.
M. Elkas: ...des écoles catholiques de Montréal, la
CECM, qui fait une demande de la moitié de 1 500 000 $. Comme j'ai
mentionné, je pense qu'il y a peut-être un mélange. On ne
dit pas qu'on dit non - c'est un caractère très local, une
demande très locale - mais, quand on nous demande combien ça
pourrait coûter si on prenait cette recommandation et que l'on implantait
partout sur le territoire du Québec, on parle d'environ 100 000 000 $ On
ne sait pas si c'est la seule solution non plus. Je verrais très mal
d'arriver et de dire oui. C'est pour ça que j'ai hésité
à dire oui à une demande de 750 000 $. Ce n'est pas
nécessairement une demande faite au ministère des Transports. Eux
autres pensent qu'on paye déjà un montant. Ils pensent que le
même montant devrait sortir de ces mêmes enveloppes. Vous savez, la
demande doit être faite au gouvernement. Le gouvernement va
décider dans quelle enveloppe elle doit être payée.
M. Garon: Êtes-vous favorable aux brigadiers scolaires
adultes ou si vous êtes contre?
M. Elkas: Si je suis favorable à leur
demande7
M. Garon: Oui.
M. Elkas: M. le député, on ne m'a jamais fait la
demande. Il n'y a jamais eu une demande de faite au ministère. Il n'y a
jamais eu une demande qui a été faite au ministre. Qu'on me fasse
la demande, que je rencontre ces gens-là - c'est justement ça que
j'étais pour dire - mais je ne suis pas pour dire oui sur une demande
qui est faite via les médias. Là. je pense que je n'aurais pas
agi d'une façon responsable. Je comprends, et chapeau à ceux qui
vont prendre des initiatives pour corriger le problème, mais, par
contre, il faudrait absolument que je me permette et que je permette à
mon ministère de questionner la commission scolaire vu qu'elle fait une
demande de 750 000 $. Il y a peut-être d'autres solutions qu'on pourrait
lui recommander.
Ce que j'ai trouvé un peu surprenant aussi, c'est que les
commissions des transports savent fort bien que les ministères des
Transports, de la Sécurité publique et de l'Education se penchent
sur des recommandations, puis qu'ils devraient les déposer
bientôt. Ça, peut-être que ça aurait dû
être communiqué au comité de travail qu'on a mis sur pied
et il aurait pu faire une évaluation de cette demande. Avant de vraiment
s'engager dans une démarche, le comité aurait pu taire d'autres
recommandations qui pourraient peut-être donner le même
résultat à un moindre coût. De dire, vite: Oui, j'accepte,
ça veut dire, en effet, que j'accepterais 100 000 000 $ de plus pour
l'ensemble du Québec, chose que je ne peux pas faire à
l'aveuglette.
M. Garon: Avez-vous l'intention d'étudier la question?
M. Elkas: M. le député de Lévis, comme je
l'ai mentionné, et je l'ai dit assez souvent les deux dernières
journées, que M. Ouimet nous fasse la présentation, qu'il vienne
nous voir avec sa demande et on va l'étudier. Je vais vous dire, je ne
parlerai pas nécessairement au niveau du ministère des Transports
parce que mon enveloppe est très limitée, comme je l'ai
mentionné. Des brigadiers scolaires n'ont jamais fait partie de
l'enveloppe des 406 000 000 $ qu'on fournit annuellement. Des voyages qui se
font à l'heure du midi, des excursions qui se font par... C'est tout
fait aux frais des commissions scolaires, non
pas du ministère des Transports. Comme souvent on le mentionne,
pourquoi pas les voyages du midi? Ce n'est pas dans notre entente, ce n'est pas
la norme. Alors, la norme est très, très claire: voyages le
matin, voyages le soir. Tout ce qui se fait au-delà de tout ça
est fait par les commissions scolaires, à même leurs surplus. Si
elles veulent charger les étudiants pour faire une excursion à
telle ou telle place, c'est de leur responsabilité.
M. Garon: Les surplus sont récupérés par le
ministère. Les surplus dans les budgets de transport scolaire, pour une
bonne partie, sont récupérés par le ministère.
M. Elkas: II y a 50 % qui est récupéré.
M. Garon: Prenons une ville comme Fer-mont, par exemple, qui a 66
traverses différentes pour les écoliers, pour le transport
scolaire. Vous avez récupéré 52 000 $ de surplus qu'ils
auraient voulu affecter à cause de ces 66 traverses différentes.
Alors, je comprends que les besoins d'une ville ou d'une autre ville peuvent
être différents, mais le transport scolaire à
Montréal et le transport scolaire dans une ville semi-rurale ou
semi-urbaine peut être bien différent.
M. Elkas: Vous avez absolument raison et c'est pour cette
raison... Ceux qui préconisent de déposer l'enfant sur le
même côté de la rue, imaginez-vous dans des campagnes
où on fait peut-être 30 km, on va aller courir à l'autre
bout avant de revenir et de déposer l'enfant. Ce n'est quasiment pas
faisable.
M. Garon: Les écoles sont peut-être trop grosses.
(17 h 50)
M. Elkas: Les gens qui veulent fermer le moteur de l'autobus puis
débarquer, ça, c'est une autre chose. Il y a bien des gens qui
sont très, très préoccupés.
Comme je l'ai mentionné, il y a des équipements qui ont
bien servi ailleurs mais qui ne sont pas nécessairement sur notre
territoire. Des bras d'éloignement, je vous cite ça comme
exemple, c'est une aide pour l'individu, mais je pense que vous allez aussi
comprendre qu'une formation est nécessaire au niveau des
étudiants, des jeunes. Par contre, on doit mettre à leur .
disposition des aides. L'aide au niveau du bras d'éloignement est
quelque chose qui est très intéressant comme début, mais
ça ne veut pas nécessairement dire que c'est la réponse
à tout. Ce qui me préoccupe énormément, c'est qu'on
pourrait aussi vraiment s'engager avec des brigadiers qu'on va payer, je ne
sais pas, 10 $ à 12 $ l'heure, pendant une période de trois ou
quatre ans, puis réaliser qu'il y avait peut-être d'autres moyens
de le faire avant.
M. Garon: Moi, ma préoccupation, c'est que notre
système scolaire, avec la réforme Parent, je ne suis pas certain
que ça n'ait pas mené à un fiasco. Quand on a 40 % de
décrochage au secondaire, quand on a des jeunes au cégep qui
prennent trois ans et demi pour faire deux ans et qu'on a bâti de bien
grosses écoles, il faudrait peut-être bien se demander si on n'a
pas tellement... Alors qu'on les a conçues à une époque
où les deux conjoints étaient à la maison, aujourd'hui,
les deux conjoints sont au travail. Il faudrait peut-être se demander si
on n'a pas des écoles trop grosses, si on ne met pas trop d'argent dans
le transport scolaire, puis on serait peut-être mieux d'en mettre dans
des écoles plus petites pour que les gens aient des écoles plus
connectées sur leur milieu où le contrôle social va
être beaucoup plus facile et où les gens vont pouvoir se sentir
davantage chez eux plutôt que de faire de l'autobus.
Moi, je pense que tout ça ne peut pas se regarder en fonction de
la conception de l'école de demain, alors que le taux de natalité
a diminué, qu'il y a un paquet de facteurs qui sont différents.
Quand on regarde le succès de la réforme Parent, ça
ressemble beaucoup plus à un échec qu'à un succès,
mais comme nos universités ont embarqué là-dedans, comme
d'habitude, comme dans une religion plutôt que de critiquer un
système puis de le regarder un peu de façon critique, on se
retrouve avec le résultat qu'aujourd'hui on a des écoles
extraordinairement grosses, et il n'est pas certain qu'il soit
nécessaire d'avoir d'aussi grosses écoles pour rendre le monde
heureux. Je ne parle pas de revenir à l'école de rang, là,
mais possiblement que, si on avait des écoles à dimension plus
humaine, les gens se sentiraient plus chez eux. Il y aurait plus de
contrôle local, puis, en plus, l'école servirait plus à des
fins municipales. Ce serait plus une école qui appartiendrait aux
citoyens.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Elkas: J'écoute les préoccupations du
député de Lévis, puis elles sont partagées. Dans
les régions, c'est assez difficile de penser qu'on pourrait
établir des écoles ou des cégeps où... Il y en a
un, dans le moment...
M. Garon: Je ne parle pas des cégeps. M. Elkas:
...aux 150...
M. Garon: Je parle du primaire et du secondaire.
M. Elkas: Non, mais, même si on allait aux polyvalentes,
c'est une aux 50 km.
M. Garon: C'est trop gros. Elles sont trop grosses, les
polyvalentes.
M. Elkas: Oui, mais là, on ne peut pas justifier... C'est
le nombre d'étudiants qu'on...
M. Garon: bien, c'est parce que là, comme la population a
moins de natalité, il faut aller chercher les enfants de plus en plus
loin, alors qu'on a bâti des polyvalentes bien trop grosses.
M. Elkas: Si on en ferme une, la personne doit voyager 100 km
dans ce cas là.
M. Garon: Non, non. Ce n'est pas d'en fermer une, c'est
que...
M. Elkas: II y en a une aux 50 km. M. Garon: Hein?
M. Elkas: Dans les régions, il y en a une aux 50 km.
M. Garon: Oui, mais est-ce que c'est...
M. Elkas: Si vous la fermer, vous demandez aux gens de
voyager...
M. Garon: Ça, c'est une vision technocratique et
bureaucratique des choses.
M. Elkas: Ce n'est pas juste. Allez dans le coin de
Mégantic. Vous connaissez ça. Ils partent de Mégantic
à 5 heures du matin, puis ils s'en vont à Lennoxville. Une heure
et quart, une heure et demie ou deux heures plus tard, ils sont arrivés
à l'école, puis ils répètent ça le soir. Je
vous dis que ce n'est pas agréable. Alors, vous me dites que...
M. Garon: Ça n'a pas de bon sens.
Une voix: C'est ça qu'il dit.
M. Elkas: ...on devrait...
M. Garon: C'est ça que je dis.
M. Elkas: Non, non, mais...
M. Garon: C'est ça que je dis, que ça n'a pas de
bon sens. Moi, j'ai vu déjà...
M. Elkas: Bien, vous allez réduire le nombre de... On va
augmenter le nombre des écoles, que vous me dites.
M. Garon: Oui. Réduire la grosseur des écoles.
M. Elkas: On n'a pas la population pour le soutenir.
M. Garon: Pardon?
M. Elkas: On n'a pas la population pour soutenir les
écoles.
M. Garon: Non, non. On peut réaffecter une partie des
écoles peut-être à d'autres fins ou à d'autres fins
municipales ou intermunicipales, puis ravoir des écoles plus petites. Il
va falloir revoir les choses sûrement parce que, autrement, on s'en va
vers... Quand on est rendu à 40 % de décrochage, ça ne
prend pas une 500 watts pour se rendre compte que c'est un échec, notre
système, que ça ne marche pas. Alors, est-ce qu'on va continuer
dans la même direction et dire: Je suis sur le bord du précipice,
faisons un pas en avant, ou bien si on va commencer à réaliser
que ça n'a pas de bon sens ce qu'on est en train de mettre en place et
qu'on devrait changer?
Moi, je me rappelle d'avoir eu une école dans mon coin. Pour
faire secondaire I et secondaire II, ça prenait 1000
élèves. J'ai dit: Voyons, vous êtes malade! J'ai fait huit
ans de cours classique dans la même école. On était rien
que 500 et je ne trouvais pas qu'on n'était pas assez nombreux. Mais
ça prend toutes sortes d'options. Je vais vous dire une chose, s'il y
avait peut-être moins d'options peut-être que ies enfants sauraient
plus écrire leur français et sauraient plus compter. Quand on va
à l'école, c'est pour faire quoi? Il faut s'interroger un peu sur
notre système d'enseignement parce que, quand on s'en va dans la
concurrence...
Regardez aux États-Unis actuellement. Regardez ce qui se passe
dans la plupart des pays actuellement; dans une concurrence plus forte, ils
vont travailler sur l'éducation. Première chose,
l'éducation. Si le primaire et le secondaire vous amènent
à votre formation professionnelle quelqu'un qui n'est pas capable de
compter et qui n'est pas capable d'écrire, bien, vous vous
bâtissez sur du sable mouvant et vous ne serez pas en concurrence avec
ça, c'est bien de valeur. Notre système actuellement, où
on dit qu'ils font leur possible, je regrette, moi, mais, quand j'achète
une automobile, je ne veux pas un tacot, un citron, et dire que ceux qui l'ont
fait ont fait leur possible, ça ne m'intéresse pas. Je veux avoir
un char qui marche bien, une automobile qui marche comme il le faut.
Alors, être en concurrence mondiale aujourd'hui, de plus en plus,
bien, si on n'a pas une jeunesse bien formée... Ça, il faut voir
ça dans son ensemble ce problème-là parce que...
Le Président (M. Gauvin): J'aimerais ramener les membres
de la commission aux crédits dans le domaine du transport scolaire.
M. Garon: Bien, je pense que c'est interrelié. La grosseur
des écoles et le transport scolaire, c'est interrelié parce que
l'école, avec la dénatalité au Québec, bien,
là, il faut aller chercher les enfants de plus en plus loin pour remplir
des écoles qui sont trop grosses.
M. Elkas: Alors, vous êtes en train de me dire, M. le
député de Lévis... Dans ma jeunesse, j'habitais la rue
Alexandre, à Sherbrooke, et, parce que j'étais protestant,
l'école du centre, qui était à moins qu'un coin de rue de
chez nous, ne m'a pas accepté à l'école. Alors, ils ont
dit: Elkas, toi, tu vas aller - n'oublions pas une chose, je parlais seulement
le français dans le temps - à l'école protestante et tu
vas marcher trois milles. Alors, j'ai fait ça, et mes frères et
mes soeurs ont fait la même chose, trois milles de marche le matin comme
le soir. Il n'y avait pas de...
M. Garon: En quelle année?
M. Elkas: Ça, c'était en...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Elkas: De mémoire...
M. Garon: En quelle année?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Mais en quelle année?
M. Dufour: Vous n'êtes pas devenu catholique?
M. Elkas: Environ dans les années 1948, 1949, 1950.
M. Garon: Dans ce temps-là, les écoles
n'étaient pas grosses.
M. Elkas: Non.
M. Garon: Imaginez-vous aujourd'hui.
M. Elkas: Je vais vous dire une chose, on l'a fait, mais on
était vulnérables aussi.
M. Garon: Ah oui!
M. Elkas: Je traversais un paquet de rues et... Est-ce que vous
me dites que vous voulez un retour à ça?
M. Garon: II faut dire qu'en 1948 on rencontrait plus de chevaux
que d'automobiles.
M. Elkas: Une minute, là. Une minute.
M. Garon: L'hiver, il n'y avait pas de chemin d'hiver
seulement.
M. Elkas: Comment? Il y avait les chemins de fer, il y avait des
automobiles. Plymouth 1948, vous vous souvenez de ça.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): Le temps file. Il ne nous reste
que quelques minutes à la séance de la commission d'aujourd'hui.
On est toujours à l'engagement 5.
M. Elkas: Je voudrais savoir, M. le Président, est-ce que
c'est ça que le député de Lévis voudrait avoir?
M. Garon: Moi, je pense qu'il faut avoir une politique de
transport scolaire...
M. Elkas: L'option est là. Moi, ma responsabilité,
c'est de m'assurer qu'on transporte les jeunes en sécurité. Si
c'est sa solution, je ne suis pas sûr qu'il aurait grand appui.
M. Garon: Non. J'ai dit qu'il faut les transporter moins en ayant
des écoles davantage à dimension humaine.
M. Elkas: Oui. Mais, là, on les transporte encore.
M. Garon: Vérifié, 5.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 5 est
vérifié.
M. Garon: Engagement 6.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 6.
M. Garon: Vérifié. Il y a une question que je
voudrais vous poser parce que j'ai eu un appel aujourd'hui. Il y a une
politique au ministère des Transports qui ne relève pas
nécessairement principalement de vous, mais comme vous êtes
ministre en titre... Sur l'autoroute 55, entre Grand-Mère et
Trois-Rivières, on me dit que normalement la règle, ça
serait de prendre l'asphalte, sur le revêtement d'une couche d'usure
d'asphalte, de l'usine la plus proche et qu'on donne le contrat actuellement
à Pagé Construction, qui a une usine à Portneuf, alors que
normalement ça devrait être des contrats à une entreprise
plus proche comme Maskimo et Continental. Qu'est-ce qui fait que, dans des cas
comme ça, on décide de changer les règles normales
d'attribution des contrats d'asphalte?
M. Elkas: Je demanderais peut-être au sous-ministre de
répondre à cette question. (18 heures)
M. Lalande: Les règles d'attribution des contrats font en
sorte que la localisation des travaux qui sont à faire et de l'endroit
où est produit l'asphalte, c'est le plus proche dans ces
contrats-là qui sont négociés ou, à tout le moins,
si c'est négocié à quelqu'un d'autre, que ce le soit au
même prix que celui qui était le plus près. Le but est
d'être capable de diminuer les coûts le plus possible. Donc, celui
qui est le
plus près, normalement, a des coûts qui sont moindres que
celui qui est plus éloigné, parce que le transport est
diminué. Alors, les règles du Conseil du trésor
permettent, d'une part, de l'attribuer, de négocier avec celui qui est
le plus près ou, à tout le moins, s'il est octroyé
à quelqu'un d'autre, que ce soit au prix qu'il serait si c'était
celui qui était le plus près.
Le Président (M. Gauvin): Oui, brièvement, M. le
sous-ministre.
M. Garon: Normalement, on donne le contrat à celui qui est
situé le plus près. Si, dans certains cas, on décide de ne
pas le donner à celui qui est le plus près, on peut faire crever
l'entreprise facilement de cette façon-là, étant
donné que le gouvernement est celui qui donne les contrats. Si on ne
respecte pas les règles dans des cas... Comme ici, on dit... Continental
a une usine à Shawinigan, Maskimo a une usine à Pointe-du-Lac. Si
on décide de donner le contrat à une usine d'asphalte plus loin,
comme à...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, j'aimerais vous rappeler...
M. Garon: ...Pagé Construction à Portneuf, bien,
à ce moment-là, on peut faire crever les deux et,
éventuellement, se retrouver avec un monopole.
Le Président (M. Gauvin): ...ainsi qu'au membres de la
commission que le temps qui avait été prévu...
M. Garon: On a commencé en retard.
Le Président (M. Gauvin): Bien, ça me prendrait le
consentement des membres de la commission pour déborder de deux minutes,
cinq minutes.
Des voix: Deux minutes.
M. Garon: On a commencé à 15 h 10.
Le Président (M. Gauvin): J'aimerais clarifier avec les
membres de la commission, là. Est-ce qu'on ajoute deux minutes? M. le
député de Lévis, est-ce que c'est à
compléter, votre question?
M. Garon: Oui
Le Président (M. Gauvin): M. le sous-ministre.
M. Garon: Ma question est posée.
M. Lalande: Dans ce cas précis, M. le
député, je vais prendre note de ce que vous me soumettez, de ce
cas-là qui est particulier dans la région de la Mauricie. Bien
sûr qu'on va étudier la question, et je vais sûrement en
parler au ministre délégué aux Transports, M. Middlemiss,
à savoir s'il y a des irrégularités pour qu'on puisse
être capables de vérifier ces
irrégularités-là.
M. Garon: Mais, en 1991-1992, combien de fois le ministère
a-t-il donné des contrats à l'usine qui n'était pas la
plus proche? Normalement, la règle, c'est l'usine la plus proche.
Combien de fois c'est arrivé qu'on n'a pas donné le contrat
d'asphalte à l'usine la plus proche?
M. Lalande: Je prends note de la question.
M. Garon: C'est ça qu'on est en train de faire dans le cas
de l'autoroute 55 entre Grand-Mère et Trois-Rivières.
Le Président (M. Gauvin): O.K. Je pense que ça
devrait clore le débat, surtout que c'est une vérification
financière qui traite du domaine du ministre
délégué aux Transports. M. le sous-ministre, je pense que
vous vous êtes engagé à fournir de l'information au
député de Lévis.
M. Lalande: je prends note de la question. je vais communiquer
avec m. middlemiss, et le ministre délégué aux transports
communiquera avec.
Le Président (M. Gauvin): Donc, nous étions
à l'engagement 6. L'engagement 6 est vérifié. L'engagement
6 du mois de novembre étant vérifié, le mandat de la
commission...
M. Garon: Je peux vous dire que l'engagement 7 est
vérifié aussi.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7 est
vérifié.
M. Garon: Attendez un peu. L'engagement 8 est
vérifié également. L'engagement 9 est
vérifié. J'avais des questions sur l'engagement 10.
Le Président (M. Gauvin): Le mandat de la commission
était de vérifier, justement, les engagements à partir de
l'engagement 9 du mois de mai. Est-ce que les engagements que nous avions
à l'agenda sont considérés comme vérifiés?
Vous n'avez pas d'entente à cet effet-là?
Une voix: II n'y a jamais d'entente.
Le Président (m. gauvin): donc, la commission ajourne ses
travaux sine die, pour ce qui est du domaine des transports, mais la commission
reprend ses travaux demain à 10 heures, dans cette salle.
(Fin de la séance à 18 h 5)