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(Dix heures dix minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements déclare sa séance
ouverte. Le mandat de la commission est de procéder à la
vérification des engagements financiers du secteur voirie du
ministère des Transports à compter de l'engagement 30 du mois
d'avril 1991. Lors de l'ajournement des travaux, nous étions à
l'engagement 84 du mois d'août 1991.
M. Garon: Contrat pour la démolition et la reconstruction
d'un pont acier-bois au-dessus de la rivière...
Réponses à des engagements en
suspens
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je ne sais pas, je ne
veux pas empêcher le député de procéder, mais
j'aurais des réponses à des questions d'hier, comme le nombre de
véhicules sur la 73, etc. Est-ce que vous voudriez que je le fasse
immédiatement?
M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: À quel engagement?
M. Middlemiss: Ça, c'est pour l'engagement 19 ou
l'engagement 23.
M. Garon: À l'engagement 19, il y en avait un, oui, du
mois de mai 1991.
M. Middlemiss: Vous avez demandé le nombre de
véhicules sur la 73.
M. Garon: Entre Saint-Joseph et Saint-Georges.
M. Middlemiss: Oui. Saint-Joseph, de Beau-ceville au nord de
Saint-Joseph...
M. Garon: Comment au nord? M. Middlemiss: ...8300.
M. Garon: Au nord. Oui, la route est déjà...
M. Middlemiss: O.K. Je vais vous donner, après ça,
juste au sud, c'est 6000.
M. Garon: 6000. Entre Saint-Joseph et Saint-Georges, c'est au
sud, ça.
M. Middlemiss: Je vais juste vous donner au nord, il y en a 8000.
Les gens arrêtent là et, après ça, là, il y
en a 6000. Rendu à Beauceville. c'est 15 000; ensuite, au sud de
Beauceville, on parle de l'ordre de 10 000 et, rendu à
Notre-Dame-des-Pins, c'est 9000.
M. Garon: Par jour?
M. Middlemiss: Oui, par jour.
M. Garon: Par jour, O.K.
M. Middlemiss: C'est le débit journalier moyen en
1991.
M. Garon: En 1991?
M. Middlemiss: Si vous voulez avoir...
M. Garon: C'est l'enquête de 1991 ou les chiffres de
1991?
M. Middlemiss: Les chiffres de 1991.
M. Garon: Parce que, habituellement, elle sort trois ans plus
tard.
M. Middlemiss: Aussi, si vous voulez avoir la proportion des
véhicules lourds, à Notre-Dame-des-Pins on parle d'une moyenne
d'à peu près 11,5 %. La même chose à Beauceville,
entre 11 % et 12 % et, à Saint-Joseph-de-Beauce, on parle de 17,5 % de
véhicules lourds.
M. Garon: Où?
M. Middlemiss: À Saint-Joseph, 17,5 % pour les
camions.
M. Garon: Au nord ou au sud? M. Middlemiss: Juste
là.
M. Garon: Bien non. Vous avez donné tantôt au nord
et au sud, vous avez fait une distinction entre le nord et le sud.
M. Middlemiss: Au nord... Je vous le dis, c'est ça: juste
à Saint-Joseph-de-Beauce, c'est 17,5 %. Au nord, c'est 14,9 %; au sud,
c'est 17,5 %. D'accord?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Mais, juste là, c'est 17,5 %. Donc, c'est
des chiffres que vous m'avez demandés.
M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je voudrais aussi,
concernant le tunnel... C'était au moment des crédits.
M. Garon: À quel numéro?
M. Middlemiss: Le fameux tunnel que vous trouvez fort
intéressant, je ne sais pas le numéro. J'indiquais hier que vous
aviez demandé les renseignements et qu'on vous avait transmis les
renseignements. En date du 12 juin 1990, mon prédécesseur, M.
Vallières, je cite: «Conformément à l'engagement
pris envers vous, je vous transmets les réponses aux questions
laissées en suspens lors de l'étude des crédits
1990-1991». Ça, c'est adressé à M. Jean Garon.
«Les renseignements soumis concernent les éléments
suivants: l'utilisation de béton polymère sur les contrats 665,
etc. - ça, ce n'est pas important - la liste des fonctionnaires en
congé sans solde ou en congé sabbatique, les mandats
découlant du rapport du Vérificateur général de
1987, le document sur le développement de la gestion de la
qualité au ministère, le tunnel piétonnier sous la route
20 à Pointe-Claire.» Donc, sur ça, la question
était: Quelle est...
M. Garon: Quel document?
M. Middlemiss: ...la nature des travaux faits pour le tunnel
piétonnier menant au club de golf Beaconsfield, entente 1625? Qui a fait
les plans et devis, la réalisation des travaux et la surveillance de
ceux-ci? Fournie, copie des avenants. Nous joignons en annexe une copie des
plans et devis des travaux ainsi qu'un sommaire d'exécution des travaux.
On vous a envoyé tout ça en date du 12 juin 1990, à vous
et aussi à la commission.
M. Garon: Oui, mais ça ne nous dit pas, en voyant le plan,
que vous l'avez prolongé, parce qu'il servait au golf, pour qu'il puisse
servir aussi aux piétons. Ça ne nous dit pas ça en voyant
le plan.
M. Middlemiss: Regardez, les plans, je ne les ai pas ici, mais
certainement que les plans, si c'étaient les plans de la soumission, ont
démontré à l'entrepreneur ce qui existait...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...et ce qui était projeté.
M. Garon: Oui, mais ça ne montre pas...
M. Middlemiss: Bien oui. Mais vous avez demandé les plans,
on vous les a donnés.
M. Garon: Mais ce n'est pas la question que j'ai posée
hier.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Vous me disiez que vous aviez remis ça. Vous
n'avez pas remis ce que... Comme je vous le disais hier...
M. Middlemiss: Mme la Présidente... M. Garon:
...c'est la première fois qu'on...
M. Middlemiss: Une seconde! Il a demandé les plans et
devis, on les lui a donnés. Les plans et devis qui sont soumis à
l'entrepreneur lui demandant de donner un prix sur la construction du tunnel
démontrent ce qui existe. Donc, on peut voir ce qui existe, la longueur
de ce qui existe, et on peut voir ce qu'on demande de construire. Vous allez
les avoir, les dimensions. Vous avez demandé les plans. C'est vous qui
les avez, les plans.
M. Garon: Mais non, ce n'était pas ça la question,
hier.
M. Middlemiss: C'était quoi?
M. Garon: Hier, la question, c'était la suivante. Vous
nous avez dit que... Parce qu'il a toujours été question que
c'était un tunnel entre les deux golfs. Vous avez dit: II a
été rallongé pour ajouter une clientèle de
piétons à ça.
M. Middlemiss: Non, ce n'est pas vrai. M. Garon: C'est ça
que vous avez dit hier.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je n'ai jamais dit
ça hier...
M. Garon: On verra, on a les galées.
M. Middlemiss: ...et qu'on aille chercher les galées.
M. Garon: Non, non. J'ai demandé les galées hier,
mais elle ne les avait pas.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, j'ai dit qu'il avait
été allongé, hier, à cause du chemin de fer. C'est
ça que j'ai dit. J'ai dit: Avant, le tunnel était pour les
golfeurs, mais, depuis qu'on a fait les travaux, c'est aussi pour les
piétons...
M. Garon: Pourquoi? Et comment? Avant, les piétons ne
pouvaient pas passer dedans?
M. Middlemiss: Non. D'accord. C'est que les travaux
d'aménagement de la 20 ont rendu ça tellement difficile pour les
gens de traverser à niveau qu'on a dit: Pour la sécurité
des gens, on va utiliser le tunnel qui est là. On l'a abaissé
et
le fait qu'on l'a abaissé nous a forcés aussi à
l'allonger parce qu'il y avait des pentes. On ne pouvait pas demander aux gens
d'être obligés d'accepter des pentes. C'est cette raison-là
aussi qui le fait plus long. Je n'ai jamais dit qu'on l'avait allongé
à cause des piétons. Ce n'est pas ça que j'ai dit. Le
point que je voulais faire, c'est qu'avant c'était un tunnel pour les
joueurs de golf, mais, une fois qu'on a décidé de faire les
travaux sur la 20, on a ajouté, dans ce même tunnel, les
piétons pour qu'ils puissent traverser.
M. Garon: Je suis en train de comprendre. Vous dites qu'à
cause des pentes vous avez été obligés de le faire plus
long. Dans le fond, ce n'est pas à cause des piétons, c'est
à cause des petites voitures de golf électriques...
M. Middlemiss: Madame...
M. Garon: ...parce que les piétons, ils peuvent descendre
des escaliers, pas besoin de rallonger le tunnel.
M. Middlemiss: Non. Mme la Présidente...
M. Garon: Mais, les petites voitures de golf, elles, ne peuvent
pas descendre les escaliers.
M. Middlemiss: ...on voit immédiatement que c'est dans la
tête du député de Lévis...
M. Garon: Non, mais c'est clair.
M. Middlemiss: ...que le tunnel a été
allongé parce que c'est lui qui parle des piétons. Je n'ai jamais
dit que c'était à cause des piétons. Tout ce que j'ai dit,
c'est que le tunnel sert maintenant aussi aux piétons, mais on a
été obligés de l'allonger et de l'abaisser. C'est
ça que j'ai dit. Donc, je pense que je n'ai rien à cacher dans ce
sens-là. C'est qu'aujourd'hui le tunnel est utilisé aussi par les
piétons, et c'est pour des raisons de sécurité. Ça
deviendrait impossible pour eux de traverser l'autoroute 20 maintenant à
cause de sa largeur et de la circulation qui est là. C'est pour
ça.
M. Garon: Sauf que vous leur avez mis des pentes plus longues.
Pourquoi? Un piéton, ça descend des escaliers. Sauf que les
petites voitures de golf ne descendent pas les escaliers.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'était pour
accommoder la...
M. Garon: En quoi, en rallongeant le tunnel, ça accommode
les piétons plutôt que des escaliers de chaque bord?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est qu'à cause
de l'échangeur nous avons été obligés d'abaisser le
profil de la route 20. En étant obligés d'abaisser le profil de
la route 20... Pour ceux qui ne le savent pas, le tunnel est en dessous de la
route. Donc, si on baisse la route, il faut baisser le tunnel. On ne peut pas
laisser le tunnel sortir. Le tunnel, il faut qu'il baisse, lui aussi. On baisse
la route de deux pieds, le tunnel descend de deux pieds ou de trois pieds.
C'est ça. À cause de l'échangeur, nous avons
été obligés de changer le profil de la route 20. Donc, on
a baissé le tunnel et, donc, on a été obligés
d'avoir des pentes. Mais ça n'a rien à faire avec les
piétons et ça n'a rien à faire avec les joueurs de golf.
Si c'étaient les joueurs de golf, je vous le dirais, M. le
député. Moi, je n'ai aucune cachette à faire.
M. Garon: Bien, vous avez admis que c'était un tunnel pour
les joueurs de golf.
M. Bergeron (Deux-Montagnes): Et les handicapés. Les
handicapés, là, descendre des marches!
M. Middlemiss: Mais c'est les rampes pour handicapés.
Aujourd'hui, on demande ça. Merci, M. le député de
Deux-Montagnes. Lui, il connaît ça, Mme la Présidente. Il a
indiqué qu'aujourd'hui on le fait pour les handicapés. On fait
des rampes au lieu de faire des escaliers parce qu'il faut qu'ils y aient
accès, eux aussi.
M. Tremblay (Rimouski): On corrige les erreurs de 1976 à
1985. On passe notre temps à corriger ça, ces erreurs-là.
C'est ça qui coûte cher.
M. Middlemiss: Non. Mais, Mme la Présidente, tout ce que
je voulais dire, c'est qu'on vous a remis les plans, vous les avez en main. Mme
la Présidente, si le député de Lévis et son
recherchiste regardent les plans, ils vont voir que ces plans-là
indiquent où est situé le tunnel existant avec le profil et aussi
indiquent, là, exactement ce qu'on demande de faire. S'ils regardent
ça comme il faut, ils vont voir que le tunnel, il est là, le
niveau est plus bas, et on est obligés de faire ça. Ils vont voir
tout le portrait s'ils se donnent la peine de regarder les plans qu'on leur a
remis.
M. Gauvin: Mme la Présidente, pour comprendre, je pense
que...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Montmagny-L'lslet.
M. Gauvin: ...M. le ministre, les golfeurs passaient avant...
M. Middlemiss: Oui.
(10 h 20)
M. Gauvin: ...puis ils passent encore aujourd'hui.
M. Middlemiss: Oui.
M. Gauvin: Donc, ça ne change pas grand-chose au niveau
des golfeurs.
M. Middlemiss: Non, du tout.
M. Gauvin: Aujourd'hui, les piétons peuvent aussi profiter
du tunnel.
M. Middlemiss: Oui.
M. Gauvin: Bon, je pense que ça nous permet de
comprendre.
M. Middlemiss: C'est exactement le point que j'ai fait hier,
puis...
M. Garon: En quoi, avant, les gens ne pouvaient pas passer
à pied?
M. Middlemiss: Le tunnel était là. Je ne sais pas
à quel moment dans le temps on avait construit le tunnel...
M. Garon: Mais en quoi les gens ne pouvaient pas passer à
pied, avant?
M. Middlemiss: C'était réservé pour les gens
qui jouaient au golf. C'était pour le...
Une voix: C'était tout simplement une petite...
M. Middlemiss: Non, non. C'était le terrain de golf et,
à ce moment-là, peut-être que... Je ne le sais pas. Au
moment de la construction du tunnel, le seul besoin était pour le
terrain de golf. Je ne sais pas en quelle année ça a
été fait, Mme la Présidente, sauf qu'avant
d'élargir et de construire la route 20 il y avait moins de circulation.
Donc, les golfeurs pouvaient traverser peut-être facilement la route.
Mais, avec l'achalandage, l'élargissement de la route, ils ont
prévu construire un tunnel, comme on fait des fois, Mme la
Présidente, dans des régions rurales pour permettre aux animaux
de traverser d'un côté à l'autre de la route sans
être obligé d'arrêter la circulation. Ça se fait, ces
choses-là. Je ne sais pas en quelle année ça a
été fait, mais ça existait et c'était seulement
pour les joueurs de golf. Aujourd'hui, on l'a changé et les
piétons ont l'utilisation de ce tunnel. Nous avons été
obligés de l'allonger à cause du fait qu'on a été
obligés de l'abaisser à cause du profil de la route 20.
M. Garon: Avez-vous d'autres renseignements à nous
donner?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, tout ce que je voulais
faire, c'est indiquer au député de Lévis que, le 12 juin,
on lui a envoyé les plans et devis et toutes ces choses-là, tous
les détails des montants, les avenants, etc.
M. Garon: Ma question ne concernait pas les plans et devis.
M. Middlemiss: Donc, je lui suggérerais fortement d'aller
voir dans ses dossiers. Il a tous ces renseignements.
M. Garon: Non, non. La question, c'était concernant
l'affirmation que vous aviez faite, que vous avez niée par après.
J'ai demandé les galées, on a dit que les gens sont en vacances.
On va les avoir, les galées.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Ce débat-là, il est tout
enregistré. Vous allez voir ce que vous avez dit. C'est vous qui avez
dit qu'on avait prolongé le tunnel pour le rendre accessible aux
piétons. On va aller le voir, le tunnel.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je n'ai jamais dit
ça. Si le député a compris ça...
M. Garon: On verra.
M. Middlemiss: ...c'est un problème d'ouïe de sa
part.
M. Garon: Non, non, non. On verra.
M. Middlemiss: Non, non. Mme la Présidente, tout ce que
j'ai dit par rapport au passé et au présent, c'est que, dans le
passé, le tunnel était pour les joueurs de golf; aujourd'hui,
c'est pour les piétons et les joueurs de golf. J'ai dit qu'il a
été allongé à cause de la voie ferrée. C'est
ça que j'avais dit, de la voie ferrée, et non pas parce qu'il y
avait des piétons.
M. Garon: II n'y avait pas de voie ferrée avant?
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: II y en avait une avant.
M. Middlemiss: Oui, c'est ça. Les deux voies
ferrées.
M. Garon: Bon.
M. Middlemiss: Comme je vous l'ai dit aussi, l'affaire d'abaisser
le tunnel a augmenté la distance.
M. Garon: Mais les voies ferrées étaient là
avant.
M. Middlemiss: Oui, oui, elles étaient là.
Oui, elles étaient là avant, les voies ferrées.
M. Garon: Alors?
M. Middlemiss: Non, mais regardez. Tantôt... Là,
vous changez, vous êtes mal pris.
M. Garon: Non, non, je ne suis pas mal pris du tout.
M. Middlemiss: Là, ce n'est plus les piétons; vous
allez essayer de dire que c'est la voie ferrée. Décidez-vous.
M. Garon: Non, non. C'est vous qui avez dit que vous avez
été obligés de rallonger le tunnel pour les
piétons.
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: Les voies ferrées étaient là
avant. Là, vous niez avoir dit ça. Je ne comprends pas
pourquoi...
M. Middlemiss: Oui. Non, non...
M. Garon: ...vous niez autant avoir dit ça.
M. Middlemiss: Non. C'est que je n'aime pas qu'on m'attribue des
choses que je n'ai pas dites.
M. Garon: On verra aux galées. On va les revoir aux
galées.
M. Middlemiss: C'est bien ça. C'est ça. J'ai
parlé de la voie ferrée et je n'ai pas parlé que c'est
pour des piétons qu'on l'a allongé. Jamais de la vie je n'ai dit
ça. O.K.
M. Garon: Vous vous en défendez beaucoup.
M. Middlemiss: Oui, oui. Non. Mais, quand je me fais accuser, Mme
la Présidente...
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: ...par quelqu'un là, tu sais, lui
même ferait mieux d'aller vérifier. On verra.
M. Garon: On va le vérifier. Les galées... M.
Middlemiss: C'est ça.
M. Garon: ...on n'a pas pu les vérifier. On n'a pas pu les
faire venir parce que les gens qui font la transcription des débats sont
en congé, Mme la Présidente. Mais on va revenir aux
galées.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est que l'exemple est
ici. Regardez là, j'ai la preuve ici que, le 12 juin 1990, mon
prédécesseur, Yvon Vallières, lui a envoyé tous les
renseignements qu'il m'a demandés hier. M. Garon: Non.
M. Middlemiss: Et il m'a dit hier, et on va vérifier les
galées, qu'on ne lui avait jamais envoyé ça. J'ai dit
qu'on avait envoyé une caisse de documents. Il m'a dit hier, Mme la
Présidente, qu'on ne lui avait jamais envoyé ça.
M. Garon: Les renseignements qu'on vous a demandés
là, ce n'est pas compris là-dedans.
M. Middlemiss: Les plans et devis, je vous ai dit hier... Mme la
Présidente, j'ai dit... Regardez, on lui a remis une caisse de
documents...
M. Garon: Ce n'est pas une caisse, d'abord.
M. Middlemiss: À ce moment-là, Mme la
Présidente, le député de Lévis a même
indiqué que c'était avec le député de Charlesbourg.
Je lui ai dit: Êtes-vous certain que c'est avec le député
de Charlesbourg et non pas avec mon prédécesseur immédiat,
le député de Richmond? Je pense que je n'ai même pas dit
«le député de Richmond», j'ai dit «mon
prédécesseur». Donc, c'est juste pour faire le point.
Maintenant, je suis prêt à continuer avec...
M. Garon: Mais je vois que vous vous êtes bien
défendu de dire que c'était pour les piétons. Donc,
ça reste pour les joueurs de golf.
M. Middlemiss: Non, non. Mme la Présidente, tout ce que
j'ai voulu faire, c'est...
M. Garon: Vous vous êtes défendu beaucoup. Vous
l'avez affirmé au point de départ; après ça, vous
avez eu peur, je ne sais pas pourquoi, mais on verra pourquoi.
M. Middlemiss: Non, non. Mme la Présidente, tout ce que
j'ai fait, c'est que j'ai tenté de le dire tel que ça existe. Le
député de Lévis - ça fait presque deux ans que je
suis au ministère des Transports - chaque fois qu'on a l'occasion, soit
aux engagements financiers, soit à un discours en Chambre, soit aux
crédits, il parle toujours du tunnel des golfeurs.
Une voix: C'est ça.
M. Middlemiss: Toujours le tunnel des golfeurs. Donc, Mme la
Présidente, je voulais faire le point que le tunnel - oui - je n'ai
jamais caché qu'il était pour les golfeurs. Je n'ai jamais
caché qu'il était là avant pour les golfeurs, mais
aujourd'hui il est là pour les golfeurs autant que pour les
piétons. C'est tout ce que je voulais dire. Il me semble que la
vérité a sa place. Si M. le député n'y croit pas...
Moi, je
crois que la vérité a sa place.
M. Garon: On va aller le voir, le tunnel.
La Présidente (Mme Bélanger): Ceci étant
dit...
M. Garon: Je vais aller le voir justement en fin de semaine,
demain, vendredi.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il y a
d'autres réponses aux questions posées hier, M. le ministre?
M. Middlemiss: Non... M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: ...pas pour le moment. Après le
dîner, j'en aurai d'autres. On va à la recherche, Mme la
Présidente.
Engagements financiers
La Présidente (Mme Bélanger): D'accord. Alors, nous
revenons à l'engagement 84.
Août (suite)
M. Garon: L'engagement 84. Contrat pour la démolition et
la reconstruction d'un pont en acier-bois au-dessus de la rivière
Escuminac, dans la municipalité d'Escuminac, comté de
Bonaventure: 196 700 $. Alors, c'est sur quelle route? C'est marqué
«sur la route côté ouest de la rivière dans la
municipalité d'Escuminac». Est-ce qu'elle a un nom, cette
route-là?
M. Middlemiss: Route 132, Gascons-Bonaven-ture.
M. Garon: Ah! C'est la route 132. Ce n'est pas marqué.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, le contrat était
pour 196 700 $, incluant les imprévus; l'estimation du ministère
était de 212 674 $.
M. Garon: Maintenant, vous avez fait la démolition du
pont, pour le reconstruire. Vous avez changé la configuration du pont.
Pourquoi a-t-il été démoli? Parce qu'il était fini
ou bien parce que... Ce n'était pas un très, très vieux
pont.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, le pont, on l'a
démoli parce qu'il était fini et on en a construit un neuf.
M. Garon: Ce n'est pas parce que vous avez changé la
configuration, c'est parce que le pont était fini.
M. Middlemiss: Non. C'est parce que le pont était fini, on
l'a démoli.
M. Garon: C'est un pont en quoi qu'il y avait là
avant?
M. Middlemiss: Un pont acier-bois.
M. Garon: C'était un pont acier-bois avant.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Et vous avez reconstruit un pont acier-bois.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: En quelle année l'autre avait-il
été construit?
M. Middlemiss: Je n'ai pas ça ici. Je peux certainement
aller aux renseignements.
Une voix: Avant la guerre.
M. Garon: Non. La route 132, ce n'est pas avant la guerre.
M. Middlemiss: Mais on peut vérifier. Regardez, il me
semble, Mme la Présidente... On va vérifier.
M. Garon: Oui, oui, c'est correct.
M. Middlemiss: S'il y avait un besoin pour des raisons de
sécurité, il me semble qu'on devrait...
M. Garon: Non. Je sais qu'il y a eu des travaux sur la route,
dans ce coin-là. Je me demandais si c'était parce qu'on refaisait
la route. Vous me dites: Non, c'est parce que le pont était fini. C'est
pour ça que je vous demande...
M. Middlemiss: Ce n'était pas un changement de
géométrie, comme des fois on change la
géométrie.
M. Garon: Oui, oui. C'est pour ça que je vous demandais la
question. Vous me dites que c'est parce que le pont était fini.
M. Middlemiss: Le pont était fini.
M. Garon: C'est pour ça que j'aimerais savoir en quelle
année avait été construit l'ancien pont.
M. Middlemiss: On va tenter d'obtenir la date de la construction
du pont.
M. Garon: Est-ce que les capacités portan-
tes de l'ancien pont et du nouveau sont les mêmes?
M. Middlemiss: Non. Pour le nouveau pont, ça a
été amélioré pour les normes d'aujourd'hui.
M. Garon: Passant de quoi à quoi?
M. Middlemiss: Ça,on va aller aux renseignements; je ne
les ai pas. C'est simplement qu'aujourd'hui c'est pour rencontrer les charges
normales.
M. Garon: J'aimerais savoir quelle était la
capacité portante avant sa démolition et la capacité
portante du nouveau pont.
M. Middlemiss: Le nouveau pont, c'est pour prendre les charges
légales telles qu'elles sont aujourd'hui. L'ancien, dépendant
à quel moment, dans le temps, il a été construit, parce
qu'à partir de 1972...
M. Garon: C'est pour ça que je veux le savoir.
M. Middlemiss: ...je crois, on était toujours aux charges
légales, mais, avant ça, ce n'est pas certain que tous les ponts
avaient été conçus pour les charges légales.
Ça fait partie de l'inspection...
M. Garon: vous dites: c'est parce que ce n'est pas certain. ce
n'est pas ça que je veux savoir. je veux savoir quelle était la
capacité avant et quelle est la capacité du nouveau pont.
M. Middlemiss: Mme la Présidente...
M. Garon: Vous dites qu'il a été démoli
parce qu'il était fini. Je vous demande...
M. Middlemiss: ...j'ai indiqué que j'irais aux
renseignements.
M. Garon: ...en quelle année le pont a été
construit.
M. Middlemiss: C'est ça. M. Garon: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger):
Vérifié, l'engagement 84. L'engagement 85.
M. Garon: L'engagement 85. Contrat pour la réparation d'un
ponceau sur la route 132, au-dessus de la rivière Caplan, dans la
municipalité de Caplan, comté de Bonaventure: 95 400 $ avec les
imprévus. Est-ce que le ponceau est construit? (10 h 30)
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Combien a-t-il coûté?
M. Middlemiss: Le coût final n'est pas là encore,
mais il semblerait qu'on va arriver à l'intérieur de la somme de
95 400 $.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des imprévus?
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: Donc, s'il n'y a pas d'imprévus, ça va
être...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, à date, on
m'indique que tout semble - il n'y a pas eu de demande - avoir
été exécuté sans contrainte. À ce
moment-là, on ne s'attend pas à avoir de demande. On ne sait
jamais.
M. Garon: Quelle était la date prévue au contrat
pour la fin des travaux et quelle a été la fin réelle des
travaux?
M. Middlemiss: On n'a pas le contrat avec nous, Mme la
Présidente. On va vérifier et on va transmettre les
renseignements au député de Lévis.
M. Garon: Ça marche. Engagement 86, vérifié;
engagement 87, vérifié; engagement 88, vérifié;
engagements 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, vérifiés.
Engagement 99. Réclamation sur le contrat 7078-87-0970 pour
l'élargissement d'un tronçon de la route 105, dans la
municipalité de La Pêche, dans le comté de Gatineau.
C'étaient des travaux de combien qu'il y a eu lieu là? Le
contrat, c'était un contrat de combien à l'appel d'offres?
M. Middlemiss: 1 474 701,10 $.
M. Garon: La réclamation porte sur quoi?
M. Middlemiss: Ça, c'était le montant du
marché. Ça, c'est le contrat.
M. Garon: La réclamation porte sur quoi? M. Middlemiss:
La réclamation...
M. Garon: Et le coût final? Le coût final et la
réclamation?
M. Middlemiss: Incluant la réclamation, le montant serait
de l'ordre de 1 886 348,71 $.
M. Garon: Dans la réclamation, il y a eu des
imprévus. Donc, vous avez utilisé les imprévus au complet
plus une réclamation de 159 751 $. Alors, qu'est-ce qu'il y a eu en
termes d'imprévus et de réclamations supplémentaires?
M. Middlemiss: O.K. Pour donner un petit peu l'historique, suite
à l'exécution du contrat, l'entrepreneur a présenté
une réclamation au montant de 681 408,85 $. Après analyse par le
service des réclamations, il a été recommandé de
lui faire droit pour un montant de 159 751,06 $ que l'entrepreneur a
accepté, le 21 mars, en règlement complet et final. Il a
demandé 681 000 $ et on lui a accordé 159 751,06 $.
M. Garon: Quelles sont les raisons des 159 000 $ additionnels en
réclamation?
(Consultation)
M. Middlemiss: O.K. Trois parties: coûts
supplémentaires découlant des changements apportés aux
plans et devis et au profil. Donc, après l'octroi du contrat, on a
demandé des changements aux plans et au profil. Pertes dues aux
changements apportés au mur et des frais de pension pour une somme de
681 408,85 $. Suite à l'analyse par le ministère, on lui a fait
l'offre suivante: coûts supplémentaires découlant des
changements apportés aux plans et au profil, au lieu de 622 253,85 $, on
a offert 119 837,75 $. Quant aux pertes dues aux changements apportés au
mur, il demandait 43 720 $, on lui a offert 34 511,06 $ et les frais de
pension, au lieu de 15 435 $, c'est 5402,25 $ pour une somme totale de 159
751,06 $.
M. Garon: Pourquoi vous avez changé les plans et le profil
en cours de construction, après l'appel d'offres?
(Consultation)
M. Middlemiss: Regardez...
M. Garon: Ce qui est étonnant, c'est que les gens autour
de vous... C'est tous des papiers que vous avez signés. Vous êtes
allé au Trésor et, à chaque fois qu'on vous pose une
question, c'est comme si on était en train de découvrir
l'Amérique du Nord ensemble dans le temps de Christophe Colomb. Vous
avez signé tous ces papiers-là. On dirait que personne n'est au
courant autour de vous.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est donc facile de
critiquer!
M. Garon: Je l'ai été pendant neuf ans, je sais ce
que c'est. J'étais au courant, moi, des affaires que je signais.
M. Middlemiss: Oui, d'accord, sauf, Mme la Présidente,
qu'on est ici... On dit que c'est une réclamation au montant de... On
dit pourquoi. Maintenant, la question que pose le député de
Lévis, c'est: Pourquoi on a abaissé le profil? C'est qu'on a
jugé à propos...
M. Garon: Non, non, ce n'est pas ça que j'ai
demandé.
M. Middlemiss: Oui, oui.
M. Garon: C'est pourquoi vous avez changé vos plans
initiaux.
M. Middlemiss: Bien, c'est exactement ça que je viens de
dire.
M. Garon: II y a une réclamation. Vous avez changé
vos plans. Ce n'est pas normal. Ce n'est pas habituel. Alors, pourquoi?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, regardez, vous voyez
qu'il ne comprend pas, le député de Lévis. J'ai dit qu'on
a changé le profil et il dit: Non, ce n'est pas ça, on a
changé les plans. C'est exactement ça. On a changé le
profil et, parce qu'on a changé le profil, ça a occasionné
des changements. C'est exactement ça que je viens de dire. Ça, ce
n'est pas nécessairement dans... On a accepté le principe que,
oui, on a demandé d'abaisser. Je n'ai pas les raisons ici. Ça ne
fait pas partie du contrat, ça. On n'a pas ça dans le
contrat.
M. Garon: Ça fait partie de la réclamation, par
exemple.
M. Middlemiss: Ça fait partie de l'analyse pour justifier
la réclamation.
M. Garon: Bien oui.
M. Middlemiss: Je vous ai dit que la réclamation
était de 681 000 $ et on a réglé pour 159 000 $. Il me
semble que c'est là que le travail a été fait de la part
des gens au ministère.
(Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je n'ai pas les
renseignements ici. On peut aller aux renseignements. J'ai l'impression qu'il a
dû y avoir quelque chose au moment de l'exécution des travaux.
M. Garon: Moi, je ne veux pas savoir vos impressions. Ce n'est
pas ça que je veux savoir. C'est la raison.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je vous parle dans le
sens que je vais aller aux renseignements. Toutefois, j'essaie d'expliquer
quelles pourraient être les raisons qui nous ont forcés à
changer le profil ou les plans au moment de l'exécution des travaux.
C'est parce qu'on s'est aperçu de quelque chose qu'il n'aurait pas
été favorable de continuer à faire tel que prévu.
Donc, pour s'assurer d'une plus grande sécurité
et d'une meilleure qualité des travaux, on a décidé
de changer le profil. On va aller aux renseignements et on va vous les
fournir.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Garon: L'engagement 99, en suspens.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 100. (10
h 40)
M. Garon: On va laisser 99 en suspens parce que... Engagements de
100 à 106, vérifiés. Engagement 107,
vérifié. Engagement 108, vérifié. Engagement 109.
Contribution accordée pour la réalisation d'une halte
routière aux abords de la route 132, à l'intérieur de la
municipalité de Paspébiac-Ouest, comté de Bonaven-ture:
215 000 $. C'est une nouvelle halte routière pour pouvoir regarder les
arbres que vous aviez plantés? Quel est le but de la halte
routière? Est-ce que c'est une nouvelle halte routière ou si
c'est l'amélioration d'une halte routière existante?
M. Middlemiss: C'est une nouvelle.
M. Garon: C'est proche des arbres que vous avez plantés.
Une halte routière pourquoi?
M. Middlemiss: C'est à 3 kilomètres... Ça,
c'est dans Paspébiac-Ouest; l'autre, il me semble que c'est à New
Carlisle.
M. Garon: Donc, entre New Carlisle et Paspébiac, que vous
voulez dire.
M. Middlemiss: Ça, c'est dans Paspébiac-Ouest.
M. Garon: Oui, mais à l'intérieur de la
municipalité. Vous avez dit à trois milles de la
municipalité.
M. Middlemiss: Trois kilomètres que j'ai dit.
M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: À trois kilomètres.
M. Garon: Trois kilomètres, O.K. À l'est ou
à l'ouest?
M. Middlemiss: À l'est.
M. Garon: À l'est. Donc, ce n'est pas du même
côté de la municipalité où vous avez planté
les arbres. Donc, ce n'était pas pour regarder les arbres. C'est
à l'est. Du côté nord ou du côté sud?
M. Middlemiss: Du côté sud. La halte routière
est du côté sud.
M. Garon: Du côté du fleuve. Pourquoi avez-vous fait
une halte routière là?
M. Middlemiss: Ça faisait partie d'un protocole d'entente
suite à l'engagement au sommet socio-économique.
M. Garon: Combien avez-vous construit de haltes routières
cette année-là, en 1991, dans tout le Québec? On entend
dire que vous voulez vous en débarrasser. Je ne pensais pas que vous en
construisiez d'autres. Mais, là, apparemment, à Bonaventure,
c'est différent. Vous en avez construit combien dans le Québec,
en 1991, de nouvelles haltes routières?
M. Middlemiss: Je dois dire que je n'ai pas la réponse. On
va aller aux renseignements. Sauf que, Mme la Présidente, c'est un point
que je veux faire, ça fait partie d'un engagement au sommet
socio-économique pour la région de la Gaspésie. Il me
semble que le député de Lévis qui, lui, crie qu'on n'en
fait pas assez pour la Gaspésie... Il me semble qu'après la
pêche, la forêt, le développement de la Gaspésie,
c'est le tourisme et il me semble qu'avoir des haltes routières, parce
que réellement le moyen pour les touristes de se rendre en
Gaspésie, c'est via la route... Il me semble qu'ils utilisent la route
et qu'on construit des haltes routières pour le développement
économique de la Gaspésie. Si M. le député de
Lévis est contre le développement économique en
Gaspésie, à ce moment-là, qu'il le dise carrément.
Mais ça fait partie du développement économique parce que,
le tourisme, c'est un des axes pour le développement de la
Gaspésie.
M. Garon: Mme la Présidente, ce que je veux savoir du
ministre, c'est combien il en a construit, parce que les gens n'iront pas en
Gaspésie s'ils ont juste une halte routière dans le comté
de Bonaventure. Il y en a un peu tout le long. C'est ça que je veux
savoir: Combien vous en avez construit en 1991, dans tout le Québec, de
nouvelles haltes routières? Je vous demande une question
générale.
Ensuite, je vais aller aux questions plus particulières. Vous
avez construit combien de nouvelles haltes routières dans le
comté de Matane, dans le comté de Gaspé, dans le
comté de Matapédia, dans le comté de Rimouski, dans le
comté de Rivière-du-Loup, de Kamouraska-Témiscouata, pour
aller voir cette halte routière là dans Bonaventure? Parce que
les gens ne prendront pas la route tant de milles juste pour aller voir la
halte routière de Paspébiac-Ouest. C'est pour ça que je
vous demande combien vous en avez construit de nouvelles, en 1991.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, comme
je l'ai indiqué tantôt, on va aller aux renseignements.
M. Garon: Nous autres, il faut avoir des haltes routières
dans Deux-Montagnes pour voir les films indiens.
M. Middlemiss: Tout ce sur quoi je voulais, Mme la
Présidente, attirer l'attention du député de Lévis,
c'est que le milieu, au moment du sommet socio-économique, a
demandé dans cette région-là d'avoir des haltes
routières pour aider au développement touristique. Le
gouvernement a acquiescé a leur demande et on a construit la halte
routière.
Je vais aller vérifier s'il y a d'autres endroits au
Québec où, pour la promotion, pour l'amélioration de leur
économie, ils ont demandé de construire des haltes
routières. On va aller aux renseignements. On n'a pas ça ici, Mme
la Présidente.
M. Garon: la seule chose que je demande, c'est combien vous avez
construit de nouvelles haltes routières, en 1991, au québec. je
vois qu'ici vous...
M. Middlemiss: On va lui fournir les renseignements, Mme la
Présidente.
M. Garon: ...en avez construit une à
Paspébiac-Ouest, dans le comté de Bonaventure. Je demande combien
vous avez construit de nouvelles haltes routières au Québec.
Parce qu'on a entendu dire que, votre politique, c'était de vous
débarrasser des haltes routières. Alors, là, ce
n'était pas d'en construire de nouvelles, vous vouliez vous en
débarrasser. Je veux savoir si votre politique est cohérente,
votre action avec vos déclarations. Je veux tout simplement savoir: Vous
avez construit combien de nouvelles haltes routières? Je ne parle pas de
celle de Paspébiac plus que ça. Je demande combien vous en avez
construit, en 1991, au Québec.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, j'ai compris et j'ai dit
oui, au député, qu'on irait aux renseignements.
M. Garon: Bon, ça marche.
M. Middlemiss: Une seconde, là.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: Une seconde. Celui qui prêche qu'on
néglige la Gaspésie, là, cette fois-ci, le milieu a
demandé, au moment du sommet socio-économique...
M. Garon: Le milieu du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ils barrent les
routes depuis trois ans pour avoir des affaires et ils n'ont rien.
M. Middlemiss: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis, le ministre est en train de vous donner
des explications.
M. Garon: Oui, mais je n'ai pas demandé d'explication
là-dessus.
M. Middlemiss: II ne veut rien comprendre, il ne veut rien
entendre. En tout cas, je vais faire le point, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous devez prendre
les réponses qu'il a à vous donner.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est vrai.
M. Garon: Non. En vertu du règlement, il répond
à nos questions; il ne répond pas aux questions qu'il aurait
aimé qu'on lui pose. Il répond aux questions qu'on lui
demande.
M. Middlemiss: Regardez, je réponds aux questions et,
ça, ça fait partie de la réponse. Le député
de Lévis a indiqué qu'on se débarrassait des haltes
routières. Oui, c'est vrai. C'est vrai. On demande aux
municipalités de reprendre les haltes routières et de se prendre
en main. Dans le cas, ici, le milieu, au moment du sommet
socio-économique, a demandé, à cause du
développement touristique qu'il veut améliorer, de construire des
haltes routières. C'est les municipalités qui vont être
responsables de l'entretien. Ça a été construit à
même un protocole d'entente entre la municipalité et le
gouvernement du Québec. C'est tout ce que je veux dire, Mme la
Présidente. Donc, ce n'est pas un changement de politique. Il y a
d'autres endroits, à des sommets socio-économiques, qui ont
demandé autre chose. On a tenté de répondre aux milieux et
à ce que les milieux voulaient avoir.
M. Garon: Sauf que je dois dire que j'ai vu les résultats
des sommets socio-économiques. Celui qui a le moins haut taux de
réalisation, c'est le ministère des Transports. Le taux de
réalisation est à peu près nul, sauf que, dans
Bonaventure, apparemment que son taux de réalisation est de 100 %. Dans
le reste du Québec, son taux de réalisation des engagements aux
sommets socio-économiques, c'est à peu près de zéro
et, dans certaines régions, c'est zéro.
M. Middlemiss: Un exemple, Mme la Présidente.
M. Garon: On va vous faire...
M. Middlemiss: Exemple, exemple. C'est facile de parler.
Donnez-moi des exemples.
M. Garon: On va avoir le Développement régional
dans 15 jours et on va faire le...
M. Middlemiss: Je voudrais avoir des exemples. C'est facile de
faire des...
M. Garon: Non. On va faire le Développement
régional avec le ministre, dans 15 jours...
M. Middlemiss: Ah oui, on va le faire.
M. Garon: ...et on vous donnera le résultat, vous allez
voir.
M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: On va lui demander quelle autorité il y a sur le
ministère des Transports dont la réalisation est à peu
près nulle en termes de sommets socio-économiques.
M. Middlemiss: Donnez-en des cas.
M. Garon: Là, il ne peut pas dire que ça
dépend des autres, il est tout seul responsable. Parce que le ministre
souvent nous dit, dans le développement régional, que ça
dépend des promoteurs qui changent d'idées. Le ministère
des Transports, lui, c'est son engagement à lui, il n'attend pas
après les promoteurs pour faire ses travaux. Ça n'avance pas. La
route, par exemple, entre Matane et Amqui, promise au sommet
socio-économique, la route qui fait du slalom, vous êtes rendus
où dans les travaux? Il y avait eu un appel d'offres avant les
élections. À venir jusqu'à il y a un an, il n'y avait pas
un pouce de fait.
M. Middlemiss: On m'indique, Mme la Présidente, que, dans
ce cas-là, la partie pour laquelle il y a eu un appel d'offres,
ça, c'est construit. Le restant, il y a une étude d'impact qui se
fait parce que ça suit une rivière à saumon. On doit se
conformer à la Loi sur la qualité de l'environnement.
M. Garon: Ça n'aboutit pas à la rivière
à saumon.
M. Middlemiss: Regardez, vous me posez la question, je vous donne
une réponse et vous me dites que ce n'est pas vrai. Est-ce que vous
êtes allé voir?
M. Garon: Bien oui, j'ai fait cette route-là. Je suis
allé la faire, justement.
M. Middlemiss: Y a-t-il une rivière à saumon?
M. Garon: C'est la route la plus en slalom que j'ai vue au
Québec. (10 h 50)
M. Middlemiss: Oui, mais est-ce qu'il y a une rivière
à saumon là?
M. Garon: Vous vous promenez d'un bord à l'autre de votre
automobile comme ça.
M. Middlemiss: Est-ce qu'il y a une rivière à
saumon?
M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: Est-ce qu'il y a une rivière à
saumon tout le long de cette route-là?
M. Garon: Pas tout le long.
M. Middlemiss: La rivière Matane, c'est ça?
M. Garon: Bien non, il n'y a pas une rivière tout le long
de la route.
M. Middlemiss: Non, mais cette partie-là est soumise
à des études d'impact et la partie en soumission est
complétée.
M. Garon: Mais vous l'avez promise, ça fait plusieurs
années, là. Ce n'est pas hier.
M. Middlemiss: Oui, d'accord. Est-ce qu'il y en a d'autres...
La Présidente (Mme Bélanger): On n'est pas encore
rendus à cet engagement financier là.
M. Garon: On en parlera au Développement régional.
Alors, l'engagement 110. Bon, un dépassement, un supplément de 2
786 000 $ pour porter les travaux à 12 084 000 $. Quel était le
coût initial de l'appel d'offres avant les imprévus pour les
travaux à Rimouski: l'éclairage de l'autoroute 20 et de la rue
Lausanne, la supersignalisation et l'aménagement paysager (plantation).
Il y a des arbres qui ont été plantés là. Pour 12
000 000 $, vous avez dû en planter un puis un autre! Alors, quel
était le prix, le coût initial, avant imprévus, de ce
contrat dans les municipalités de Bic et de Rimouski? Parce que,
là, vous demandez des suppléments de 1 786 000 $, mais je
voudrais savoir le prix initial, avant imprévus. Ce n'est pas
compliqué. On va compter combien ça va prendre de temps pour
répondre.
(Consultation)
M. Tremblay (Rimouski): Mme la Présidente, est-ce que vous
me donnez la parole...
M. Garon: Non.
M. Tremblay (Rimouski): ...pour une minute? Non. Je veux juste
apporter, étant donné que c'est dans mon comté et que
c'est une route qui
relie Bic à Rimouski...
M. Garon: Oui, mais les questions, c'est au ministre. Le
député n'est pas responsable, lui.
M. Tremblay (Rimouski): C'est un projet... Une voix: Le
député a droit de parole aussi.
M. Garon: Le député a le droit de poser des
questions. Je ne veux pas avoir de réponse du député.
M. Tremblay (Rimouski): Bien non, mais...
M. Garon: Je ne pose pas mes questions au député.
Le député n'a aucune responsabilité
ministérielle.
M. Tremblay (Rimouski): Mais c'est une belle route qu'on est
à la veille d'inaugurer, madame. Elle est complètement
asphaltée à partir du Bic jusqu'à Rimouski, pour un
tronçon de 13 km. C'est une route superbe, à mon sens. On va
inaugurer ça dans un mois, complètement asphaltée. Je
considère que c'est un plus pour la région.
M. Garon: On n'a pas de doute là-dessus.
M. Tremblay (Rimouski): Au lieu d'avoir une promesse, nous
autres, on réalise.
M. Garon: On n'a pas de doute.
M. Tremblay (Rimouski): Ça a été promis en
1976 avec rien de réalisation. En 1990-1991, on réalise.
M. Dufour: Mais ça prend 13 ans pour faire une route et
c'est normal.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Middlemiss: Je suis prêt, Mme la Présidente.
C'est un dossier qui est fort épais.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: II y a beaucoup de choses à dire. La
demande initiale de crédits a été faite en 1972.
M. Dufour: II ne devrait pas y avoir de surplus.
M. Garon: Non, non. Je vous demande...
M. Middlemiss: Une minute, là! Regardez. Vous m'avez
posé une question, là.
M. Garon: Ce n'est pas ça que je vous demande. Je vous
demande le prix initial, avant imprévus, du contrat accordé au
plus bas soumissionnaire.
M. Middlemiss: Mme la Présidente...
M. Garon: C'est tout ce que je vous demande.
M. Middlemiss: ...je vais répondre.
M. Garon: Je ne veux pas avoir une histoire, là.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, lui, il pose les
questions; moi, je vais donner les réponses.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis, le ministre tente de vous
répondre...
M. Garon: Oui, mais écoutez.
La Présidente (Mme Bélanger): ...et vous ne voulez
pas écouter les réponses.
M. Garon: oui, mais je pose une question. écoutez, madame.
là, on est dans les crédits depuis hier. on n'avance pas parce
qu'on n'a jamais de réponse précise. je pose une question
précise. ce n'est pas compliqué, ce que je demande: le prix
initial, au moment de la soumission, avant imprévus, du contrat. point.
je ne demande pas d'autre chose.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Garon: Je ne veux pas une histoire.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je crois que je dois...
Je vais venir à ça. C'est qu'en 1972 on se basait sur...
M. Garon: II y a 20 ans.
M. Middlemiss: ...des coûts de travaux de 12 000 000 $.
Aujourd'hui, l'estimé est de 30 000 000 $ pour ces travaux-là.
C'est un dossier qui a évolué à partir de 1972, de 1981
aussi, Mme la Présidente, si on regarde l'évolution de toutes ces
choses-là.
M. Garon: Mme la Présidente, question de
règlement.
M. Middlemiss: Oui. Mme la Présidente, c'est que...
Une voix: Quel article c'est?
La Présidente (Mme Bélanger): Bon, là...
M. Garon: J'ai posé une question précise: le prix
du contrat pour lequel on demande un supplément de 2 786 000 $. C'est
l'argent des contribuables que le ministre traite avec mépris. On pose
des questions au nom des contribuables.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Garon: Je regrette. On pose des questions au nom des
contribuables, comme Opposition. Je demande c'était quoi, le prix de la
soumission, avant imprévus, pour ce contrat-là. Point. Je n'ai
pas demandé autre chose.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, comme je vous l'ai dit,
c'est un dossier qui a évolué depuis 1972 et, au moment de...
M. Garon: Je ne parle pas de l'évolution, je demande le
prix.
M. Middlemiss: Le montant du marché, Mme la
Présidente, était de 9 298 961,49 $. Le montant final des travaux
est de 12 084 988,80 $.
M. Garon: J'ai demandé avant imprévus. Je n'ai pas
demandé après imprévus. Avant imprévus.
M. Middlemiss: mme la présidente, si on ne comprend pas ce
que veut dire «le montant du marché»... le montant du
marché, c'est le contrat, ça.
M. Garon: J'ai demandé le montant du prix de la soumission
avant les imprévus, et le montant des imprévus, si vous
voulez.
M. Middlemiss: C'est le montant du marché, ça.
M. Garon: Non, non. Écoutez, je vous demande...
M. Middlemiss: Bien, c'est le...
M. Garon: N'essayez pas de jouer à la cachette.
C'était quoi, le prix avant les imprévus?
M. Middlemiss: Le montant... Une voix: C'est ça
qu'il vous donne.
M. Garon: Non, il me donne le prix avec les imprévus.
M. Middlemiss: Bien non.
M. Garon: Je sais comment ça marche.
M. Middlemiss: Le montant du marché, c'est le prix du
contrat.
M. Garon: Avant les imprévus que je demande. Dans le
contrat, il y a deux choses: le prix...
M. Middlemiss: Non. Dans le contrat, il y a une chose.
M. Garon: ...du contrat, les imprévus, et le prix
total.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, là, je dois faire
une mise au point. Lorsqu'on demande un contrat, on demande des soumissions.
L'entrepreneur nous soumet un prix et, ça, c'est le prix du contrat.
Nous ajoutons à cet engagement-là 10 % pour des imprévus.
Ça ne -fait pas partie du contrat avec l'entrepreneur du tout. C'est une
somme qu'on met de côté en cas d'imprévus, et cette
somme-là est de l'ordre de 10 %. Lorsque je dis le montant du
marché, je réponds à la question du député.
Le montant du marché, c'est le prix du contrat de 9 298 961,49 $. C'est
ça, Mme la Présidente.
M. Garon: II y a eu combien d'imprévus, avant les
suppléments?
M. Middlemiss: Bien, c'est 10 % de ça, ce qui est 929 896
$.
M. Garon: Vous demandez, en plus, 2 786 000 $.
M. Middlemiss: 2 000 000 $ incluant ce montant-là,
incluant les 900 000 $. C'est le montant total, c'est 2 786 027 $
incluant...
M. Garon: Incluant les imprévus?
M. Middlemiss: Oui, les 10 % qui avaient été
prévus pour les imprévus.
M. Garon: Depuis quand les suppléments incluent-ils les
imprévus? Est-ce qu'il y avait des imprévus de prévus
à ce contrat-là ou s'il n'y en avait pas? Habituellement, les
suppléments viennent en plus des imprévus.
M. Middlemiss: Non. Mme la Présidente, je pense que le
député de Lévis devrait écouter ce que je lui
donne. Dans un premier temps, il m'a demandé le prix du contrat, je le
lui ai donné.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Ensuite, j'ai dit le montant final des travaux.
Ça, c'est le total. Donc, la différence entre les deux, c'est 2
786 027,32 $ et, dans ces 2 000 000 $, il y a les 10 % d'imprévus au
contrat qu'on met toujours dedans. Donc, qu'on fasse l'opération: 2 900
000 $ moins 900 000 $, on parle de l'ordre de 1 700 000 $, en plus des
imprévus.
M. Tremblay (Rimouski): C'est un beau projet, Mme la
Présidente, c'est excellent. Une route asphaltée d'un bout
à l'autre, c'est excellent.
M. Garon: Quelle est la raison des imprévus et des
suppléments...
La Présidente (Mme Bélanger): S'il vous
plaît, M. le député de Rimouski.
M. Garon: ...de près de 3 000 000 $?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, dans un premier temps,
les variations de quantités, une somme de 21 948,68 $.
M. Garon: Quantités de quoi?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, j'y arrivais,
là.
(Consultation)
M. Middlemiss: Les travaux, sans imprévus, pour un montant
de 1 622 400 $; variations des travaux non prévus et approuvés,
43 677,79 $; travaux non prévus et à venir, c'est 358 000 $.
Ajustement des taux de transport, 50 000 $; ajustement au décret de la
construction, 40 000 $; et un montant provisoire pour réclamation de
l'ordre de 250 000 $.
M. Garon: La réclamation, elle est dans le
supplément ou elle est à part?
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: La réclamation dont vous venez de parler, elle
est dans le supplément ou elle est àpart?
M. Middlemiss: Non. Ça, c'est en prévision,
provisoire pour une réclamation. On doit s'attendre d'avoir une
réclamation de la part de l'entrepreneur. Donc, au lieu de revenir
encore, on prévoit une somme à cet engagement-là.
M. Garon: Vous votez des crédits d'avance pour une
réclamation à venir?
M. Middlemiss: On se prépare...
M. Garon: Vous faites autoriser des crédits pour une
réclamation à venir que vous n'avez pas encore eue?
M. Middlemiss: C'est ça.
M. Garon: Qu'est-ce que c'est ça, cette
affaire-là?
M. Middlemiss: Non. Regardez, Mme la Présidente, on ne
travaille pas avec les yeux fermés. Sur les chantiers, on peut percevoir
s'il y a une réclamation à cause des problèmes qu'on a eus
durant la construction. Donc, devant l'évidence même... Tu sais,
si on est obligés de revenir ici...
Donc, durant l'exécution des travaux, on s'est aperçu
qu'il y avait des variations et des choses qui n'étaient pas
prévisibles, selon nos documents. Donc, se fermer les yeux à
cette possibilité-là, ce serait ne pas assumer notre
responsabilité. Devant ces faits-là, on a dit: II y a une
possibilité de réclamation. Nous estimons que cette
réclamation pourrait être de l'ordre de 250 000 $, donc on va
demander des crédits, si nécessaire. On ne les dépensera
pas s'il ne sont pas nécessaires. Donc, au lieu de revenir, de retourner
encore au Conseil du trésor et toutes ces choses-là, on a
prévu de demander une somme de 2 786 027,32 $. Si on n'est pas
obligés de la dépenser, on ne la dépensera certainement
pas. (11 heures)
Une voix: C'est des crédits périmés.
M. Garon: Non. (Consultation)
M. Garon: C'est la première fois, depuis que je fais des
engagements, que je vois ce que vous venez de me dire: anticiper des
réclamations des entrepreneurs qui n'ont pas encore été
faites, alors qu'habituellement il faut les analyser.
M. Middlemiss: Oui. Mme la Présidente, il y a une chose
que je n'ai pas ajoutée, c'est...
M. Garon: Vous n'avez même pas eu la réclamation et
vous la prévoyez.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, ce que je n'ai pas dit,
c'est que l'entrepreneur nous a avisés qu'il avait l'intention de faire
une réclamation.
Une voix: Ça, je comprends ça.
M. Garon: Bien oui, je comprends ça, mais une
réclamation, c'est comme une demande de paiement. Vous ne pouvez pas
l'assumer tant que vous ne l'avez pas eue, que vous ne l'avez pas
regardée. Vous autorisez des crédits d'avance pour une
réclamation à venir en dehors du contrat.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, regardez, ce n'est pas
des crédits. On a réservé des fonds en prévision
d'une réclamation et, si elle ne vient pas - je l'ai dit tantôt -
ces sommes d'argent là ne seront pas dépensées.
M. Garon: Je comprends ça, mais, après
ça,
je comprends que ça a des conséquences. Parce que
administrer le budget du ministère comme ça...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est...
M. Garon: ...ça veut dire essentiellement... Après
ça, vous dites à des députés que vous n'avez pas
d'argent, alors que vous avez réservé... Parce qu'une fois que
vous avez l'autorisation budgétaire, c'est comme si votre budget
était réservé pour cette fin-là. Et là, vous
brûlez vos crédits de cette façon-là et,
après ça, on n'a pas besoin de se demander pourquoi les travaux
ne se font pas.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est une affirmation
gratuite de la part du député de Lévis.
M. Garon: Non, non, je sais comment ça marche,
l'administration financière.
M. Middlemiss: Oui, oui, ils savent tous comment ça
marche. Mme la Présidente, regardez, je ne comprends pas...
M. Garon: Je sais assez à quel point ça marche que,
quand votre ministre des Finances est arrivé avec sa loi, il a
changé toute sa loi, puis même ses notes explicatives. Il n'y a
rien que le titre et le numéro qui n'ont pas changé.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je ne comprends pas
l'attitude du député de Lévis. Il change...
M. Garon: Non, je ne change pas.
M. Middlemiss: Hier, il nous accusait de ne pas prévoir,
de ne pas bien planifier. Vous auriez dû faire ci, vous auriez dû
faire ça. Là, on regarde la possibilité... L'entrepreneur
nous a avisés qu'il était pour faire une réclamation et on
met une provision là pour couvrir cette réciamation-là.
Si...
M. Garon: Vous avez acheminé votre demande...
L'entrepreneur vous a avisés à quelle date qu'il y aurait une
réclamation?
M. Middlemiss: Qu'il avait l'intention de faire une
réclamation?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Je n'ai pas la date ici. On va vous la donner.
Ça fait partie du...
M. Garon: Par écrit ou verbalement? M. Middlemiss:
Par écrit.
M. Garon: II vous a avisés de ça à quelle
date?
M. Middlemiss: Bien, je ne le sais pas. J'ai dit: On va
vérifier.
M. Garon: Est-ce qu'il vous a ventilé la
réclamation?
M. Middlemiss: Non, Mme la Présidente. C'est que, dans le
devis, le cahier des charges, c'est indiqué que, si l'entrepreneur a
l'intention de faire une réclamation, il doit nous aviser. Donc, il nous
a avisés par écrit, pas avec une ventilation, qu'il était
pour soumettre une réclamation. S'il nous avait soumis la
réclamation, on ne serait pas en train de faire le débat qu'on
fait là. Le député de Lévis me reproche que je suis
en train de faire une provision pour une réclamation que je n'ai pas
reçue. Ensuite, il me pose la question: Est-ce qu'il a ventilé la
réclamation?
M. Garon: Le supplément, c'est pour porter à 12 084
000 $ le contrat. L'autorisation budgétaire de ce contrat-là
était de quel mois et de quelle année? Parce que, là, on
ne se réfère pas au numéro du contrat. Supplément
pour porter à 12 000 000 $ le coût du contrat pour les travaux de
terrassement, la structure de chaussée, l'aménagement d'espaces
verts, le pont sur la rue Lausanne au-dessus de l'autoroute 20, le pont sur
l'autoroute 20 au-dessus de la route Brillant, l'éclairage routier:
intersection A-20 et route 132, l'éclairage de l'autoroute 20 et de la
rue Lausanne, la supersignalisation et l'aménagement paysager
(plantation) dans les municipalités de Bic et de Rimouski. Mais on ne
réfère pas au numéro du contrat de l'autorisation
budgétaire elle-même. Habituellement, on y
réfère.
M. Middlemiss: L'autorisation originale était le 19
octobre 1989.
M. Garon: Le 19 octobre 1989.
M. Middlemiss: Oui. Oui, c'était 9 298 000 $... Non.
M. Garon: La date pour terminer les contrats était
quand?
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: La date où les travaux devaient être
terminés, c'était quand?
M. Middlemiss: La date de signature était le 3 novembre
1989, date de fin prévue pour le 1er septembre 1991.
M. Garon: La date de fin réelle des travaux, c'est quand?
Le 1er septembre 1991, les travaux
devaient être finis.
M. Middlemiss: Oui. Ça a été
respecté.
M. Garon: Les travaux ont été finis le 1er
septembre 1991.
M. Middlemiss: Oui, pour le 1er septembre 1991.
M. Garon: II n'y a donc pas eu de délai. Donc, les
réclamations ne sont pas dues aux délais. Qui va payer
l'inauguration?
M. Tremblay (Rimouski): On en fera une avec grande pompe!
M. Middlemiss: On verra bien. Ça ne coûte pas
cher.
M. Garon: C'est peut-être pour ça qu'il y a des
réclamations très élevées.
M. Middlemiss: Ah, ça ne coûte pas cher,
l'inauguration.
M. Garon: Ça fait partie du coût du contrat, je
suppose.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente,
peut-être des renseignements additionnels; c'est que ça n'inclut
pas le pavage. Le pavage va être fait cette année. C'est un
contrat à part, ça. Donc, ça, c'était le
terrassement et gravela-ge.
M. Garon: Mme la Présidente, j'aimerais ça avoir
une copie du contrat de même que les addenda qu'il y a eu au contrat,
s'il y en a eu.
M. Middlemiss: C'est bien. M. Garon: Ça marche?
M. Middlemiss: Oui. M. Garon: O.K., vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Oui. J'aurais aimé poser au ministre cette
question-ci. Dans le fond, quand vous nous dites qu'il y a une
réclamation potentielle de 2 000 000 $ et quelques, puis que vous...
M. Middlemiss: Non, excusez, la réclamation était
de 250 000 $.
M. Dufour: 250 000 $, bon. Ce montant-là, bon, vous le
prévoyez comme dépense probable. Donc, vous gelez le montant dans
votre ministère. Si la réclamation n'est pas bonne, vous prenez
l'argent, puis ça fait un crédit périmé.
M. Middlemiss: Pas nécessairement, non. On peut le
dépenser dans d'autres travaux.
M. Dufour: Bien, ce n'est pas sûr, sûr, là.
Normalement, une dépense qui est prévue pour une fin
précise, si vous ne la faites pas, l'argent n'est pas disponible pour
d'autres choses. Il est disponible pour les fins pour lesquelles le montant a
été prévu. Donc, ce montant-là, si, à la
fin, il n'est pas utilisé... Ça veut dire, pour le
prévoir, que c'a été pris à même le
ministère, c'a été pris à même les sommes
disponibles au ministère, ce qui fait qu'à la fin de
l'année vous pouvez dire: Bon, on a eu tant d'argent de prévu
pour l'année et puis vous ne l'avez pas dépensé, en
réalité.
Moi, ça m'intrigue un peu. Je comprends qu'il y a beaucoup de
ministères ou de municipalités qui ont des contestations, puis
ils ne prévoient pas l'argent nécessairement. On fait des
prévisions fictives en disant: Ils vont le mettre aux états
financiers. Mais l'argent n'est pas dépensé; il n'est pas
là. Il est juste en prévision de... Puis, vous autres, vous
dites: On le fait autoriser d'avance. Moi, je ne sais pas si c'est une pratique
courante ou pas.
M. Middlemiss: Bien, regardez, je pense que le
député de Lévis a soulevé que ça faisait la
première fois. Je dois dire que, moi aussi, c'est la première
fois que je vois une prévision de cette nature-là.
M. Garon: Vous aussi?
M. Middlemiss: Oui, oui, d'accord. Je suis d'accord. Regardez, je
vous le dis. Je ne cache rien, sauf que je comprends la préoccupation du
député de Jonquière aussi. Si on réalise que,
malgré cette somme-là, on ne réglera pas la
réclamation cette année... Puis on surveille ça. On
regarde un peu partout les montants qu'on ne dépense pas. On suit
ça de près. Donc, si ces 250 000 $, on voit qu'on n'en aura pas
besoin dans l'année financière, on peut les attribuer à un
autre contrat dans le développement, parce que ça fait partie du
développement. On pourrait le faire. On suit ça de
près.
Je suis un peu comme vous. Je me pose la question, à savoir
peut-être qu'on ne devrait pas du fait que ça peut nous
empêcher de dépenser cette somme-là sur un autre contrat,
si on le garde gelé, là. Mais qu'on en fasse une prévision
de façon à dire: De façon générale, on aura
besoin de 250 000 $, mais on ne sait pas si c'est cette année ou
l'année prochaine, de cette façon-là, il n'y aura pas de
danger que ces sommes-là soient périmées.
M. Dufour: Mais qui vous garantit que les négociations ou
les tractations vont se faire
d'une façon correcte quand l'argent est disponible? Il me semble
que quelqu'un qui négocie en sachant qu'il y a un montant disponible
pour régler le cas à 100 %... Qu'est-ce qui me donne la garantie
que la négociation va être serrée, puis qu'elle va se faire
d'une façon très forte qui pourrait même aller jusqu'en
cour? Parce que la tentation va être là, quels que soient les gens
qui vont négocier en votre nom. Ils savent que l'argent est là.
Donc, la somme est disponible. Comment ils font pour négocier
très serré? Ils disent: Bien, coudon, si on sauve 100 000 $, ce
n'est pas pire; si on sauve 50 000 $, ce n'est pas pire; si on sauve 1000 $, ce
n'est pas pire, parce que l'argent est disponible. S'il ne l'est pas, ils sont
obligés de faire la preuve après et ils sont obligés de
venir s'expliquer. Moi, je trouve que ce n'est pas la même
démarche pantoute. (11 h 10)
M. Middlemiss: Regardez, je pense qu'on pourrait faire un grand
débat sur ça...
M. Dufour: Non, mais...
M. Middlemiss: ...sauf que j'ai confiance, moi. Regardez, je vous
donne les exemples. Ça fait deux ou trois demandes qu'on a, et on voit
toujours que la demande de l'entrepreneur... L'un, c'était 600 000 $ et
quelques; on a fini à 150 000 $. Donc, on négocie serré,
puis il faut qu'il fasse la preuve. Moi, j'ai confiance qu'on va faire la
même chose.
M. Dufour: Oui, mais ils sont obligés de venir
après pour demander des approbations et venir chercher l'argent. Ce
n'est pas prévu avant. Ce n'est pas pareil pantoute, là.
M. Middlemiss: Regardez, ça, moi, je crois qu'on fait
affaire avec des gens sérieux, et ça ne changera pas leur
approche. Leur premier devoir, c'est de justifier ces réclamations.
Regardez, je prends bonne note des préoccupations. Moi, la plus grosse
préoccupation que j'ai, Mme la Présidente, c'est que si, par
hasard, on a 250 000 $ qu'on ne dépensera pas cette année, on
aurait pu les utiliser à faire d'autres choses. Ça, ça me
préoccupe parce que je tente de dépenser tout pour remplir les
besoins qu'on a. On sait tous qu'on a des besoins et, sur ça, là,
je suis sur la même longueur d'onde. Je ne voudrais pas en périmer
plus que nécessaire. Peut-être qu'on peut le faire comme vous
l'avez suggéré, soit dire: O.K., ça va prendre à
peu près une somme de ça, on ne le demande pas dans les
engagements. On va négocier et, après ça, on va aller le
chercher. Je suis pleinement d'accord avec vous, mais il faut prévenir
de périmer plus que... Tu sais, il ne faudrait pas que, par
négligence, on le laisse là et que, cette année, on soit
privés de 250 000 $ de travaux qu'on aurait pu faire et qu'on n'a pas
faits parce qu'on avait fait une provision là. Je suis d'accord avec
vous sur ça.
On suit ça de près. Je dois vous dire qu'on suit ça
de très près à cause du fait que, depuis quelques
années, mes prédécesseurs ont mis beaucoup d'efforts pour
débuter les travaux le plus tôt possible dans la saison
d'été, soit au début de mai. Donc, ça veut dire
que, si on commence les travaux tôt dans la saison, il faut s'assurer que
nos budgets soient adéquats, parce que ça nous donne un mois ou
deux mois de plus de travaux à faire. Donc, on est obligés de
surveiller de très près les dépenses et, ce faisant, on
est plus au courant s'il y a des sommes de disponibles ou si on doit aller
chercher d'autres crédits parce qu'on dépense plus sur un contrat
qu'on avait prévu. Donc, on suit ça de très près,
mais je prends bonne note de votre préoccupation.
M. Dufour: Est-ce que vous pouvez nous assurer que c'est une
nouvelle pratique qui va s'établir au ministère ou si c'est
accidentel? Est-ce que vous allez poursuivre votre recherche un peu plus loin,
à savoir si, à l'avenir, chaque fois qu'il y aura une
réclamation, vous allez demander une approbation avant qui correspond
à la réclamation, mais qui n'est pas véridique dans le
fond?
M. Middlemiss: Non, ce n'est certainement pas une politique
générale. C'est qu'on m'indique que peut-être, dans ce
cas-ci, on avait une plus grande certitude qu'il y aurait une
réclamation et qu'on avait une meilleure idée des coûts.
C'est pour ça qu'on l'aurait inclus. Ce n'est pas pratique courante et
je ne crois pas que ça va devenir une pratique courante. C'est une
chose, suite à cet engagement-là, qu'on va vérifier.
M. Dufour: O.K. Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Tremblay (Rimouski): Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): ...si vous me donnez un temps de parole,
étant donné que ça se passe dans mon comté, dois-je
vous dire que, moi, je n'ai que des félicitations à faire au
ministre et à ses officiers supérieurs pour la façon dont
ils ont mené les travaux, avec beaucoup de détermination et avec
une rapidité remarquable. Je pense que les travaux, tout compte fait...
J'ai passé sur cette route-là en m'en venant de Rimouski,
voilà deux jours passés. Dois-je vous dire que ce sont
d'excellents travaux. Ça a été très bien fait, sous
une bonne surveillance, et je pense qu'on aura une qualité de produit
qui sera remarquable. Il y a trois gros
viaducs qui sont faits sur cette route-là, en plus de la route
centrale qui est d'une longueur d'à peu près 13
kilomètres. Alors, ce sont des travaux majeurs qui seront
complètement asphaltés et qui seront au service de la population,
je l'espère, début de septembre ou fin de septembre prochain.
Alors, ce sont des travaux très bien faits, sous une excellente
surveillance, et je n'ai que des félicitations à faire aux
officiers du ministère pour ajouter une note optimiste et, en même
temps, pas toujours de critique, comme on semble vouloir le faire ces
jours-ci.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Rimouski.
Une voix: Je n'ai pas vu le rapport avec la question.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 110 est
vérifié.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, une chose que je voulais
juste ajouter, c'est que le député de Lévis tantôt
s'objectait à ce que je fasse un peu un recul dans le temps. La raison
pourquoi je voulais faire ça, c'est que, souvent, lorsqu'on a
commencé la préparation des plans et ces choses-là, il y a
20 ans passés, il y a certaines choses qui ne sont pas remises à
date au fur et à mesure qu'on avance. Ça fait partie un peu,
là, des quantités dans les suppléments, les
imprévus qu'on a. C'est que ça a un effet. Je voulais juste, Mme
la Présidente, indiquer ça. Je ne veux pas commencer à...
C'est la raison pourquoi je voulais retourner en 1972; c'est à ce
moment-là qu'on a commencé à faire les plans et, à
ce moment-là, on prévoyait que ça pouvait être 12
000 000 $. C'est rendu à 30 000 000 $ et il y a certaines choses qu'on
n'a pas remises à date dans ces plans-là, parce que les plans ont
été faits en 1972.
M. Garon: Voulez-vous dire que vous allez en appels d'offres sans
remettre vos plans à date?
M. Middlemiss: On les remet à date. Regardez...
M. Garon: Les remettez-vous à date ou si vous ne les
remettez pas à date? Là, vous êtes en train de me dire que
vous allez en appels d'offres avec des plans qui datent de 17 ans.
M. Middlemiss: Non, non. Ce n'est pas ça que j'ai dit, Mme
la Présidente.
M. Garon: C'est ça que vous avez dit.
M. Middlemiss: Non. Non. Regardez, Mme la Présidente, il
va falloir que le député de Lévis...
M. Garon: J'écoute.
M. Middlemiss: ...écoute.
M. Garon: Les mots veulent dire quelque chose.
M. Middlemiss: J'ai dit qu'une des raisons qui affectent les
quantités et ces choses-là, c'est qu'il y a des plans qui ont
commencé en 1972.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Ils ont évolué avec le temps. On les
a repris, mais on ne les a pas refaits de a à z, c'est-à-dire
qu'on recommence à neuf et puis on fait des choses. Il y a des
études de sols qui probablement ont été faites en 1978. On
n'est pas pour reprendre les études de sols. Il y a peut-être eu
des changements de profil entretemps, et c'est des choses comme ça.
Certainement qu'on a mis le profil, et il y a des choses qui n'ont pas
été... On ne recommence pas tous les travaux, parce que ça
coûterait énormément cher. Donc, je voulais juste dire
ça.
M. Garon: Je sais ça que les plans, normalement, avant
d'aller en soumissions, sont remis à date.
M. Middlemiss: Oui. Et c'est que les gens avaient
déjà, les ingénieurs...
M. Garon: Ce n'est pas avec des vieux plans.
M. Middlemiss: Non, regardez, on met tout ce qu'on peut à
date, Mme la Présidente. On pourrait certainement faire la
préparation des plans et dépenser plus dans la préparation
des plans. Ceci, ça augmenterait le coût des travaux totalement
parce que tout ce que ça ferait, c'est que ça donnerait plus de
renseignements à l'entrepreneur et peut-être que les
imprévus seraient moindres. Mais le coût en soi serait plus
élevé. Je voulais juste faire cette mise au point là, Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Garon: Alors...
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 110 est
vérifié?
M. Garon: Oui, mais on va vérifier des affaires
entre-temps.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 111.
M. Garon: Engagement 111, vérifié. Engagements 112,
113, 114, 115, 116, 117, 118, 119,
vérifiés. Engagement 120, là vous avez... O.K. Non,
engagement 120, vérifié également. Engagements 121, 122,
123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133, 134, 135, 136, 137
vérifiés. Engagement 138. Dépassement, supplément
de 541 890 $ pour porter à 18 020 000 $ le coût de la construction
pour le réaménagement de l'autoroute 20 dans le comté de
Jacques-Cartier, dans les municipalités de Pointe-Claire et
Beaconsfield. Quel était le prix initial du contrat avant
imprévus?
M. Middlemiss: Le montant du contrat: 16 048 490,46 $.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: 16 048 490,46 $.
M. Garon: Et les imprévus?
M. Middlemiss: C'était 10 %. (11 h 20)
M. Garon: Ce qui le portait à combien? Vous avez un
supplément. C'est au-delà des imprévus ça, le
supplément. (Consultation)
M. Middlemiss: Je vais l'expliquer. C'est 16 000 000 $, le prix
du contrat. Mme la Présidente, je dois recommencer là. Ça,
c'est le montant du... Je vais juste faire éclaircir ça un peu.
C'est 16 048 490,40 $. Ça, c'est le coût du contrat, mais il y a
un montant qui est payable par la ville de Pointe-Claire pour 1 150 000 $.
Donc, le contrat, en réalité, si on regarde juste le contrat pour
le ministère des Transports, ça serait 14 818 490,56 $.
M. Garon: Comprenant des imprévus ou ne comprenant pas
d'imprévus?
M. Middlemiss: Non, non, ça, c'est le contrat. Les
imprévus, avec un contrat de 14 818 490,56 $, font 1 489 509 $. Dans les
16 000 000 $, il y a 1 150 000 $ qui sont payés par la ville de
Pointe-Claire. C'est clair, là?
M. Garon: Là, est-ce que c'est dans le bout du tunnel pour
les golfeurs?
M. Middlemiss: C'est pour tout le réaménagement de
l'autoroute 20.
M. Garon: Est-ce que c'est dans le bout du tunnel pour les
golfeurs?
M. Middlemiss: Oui, oui, c'est ça. Là, c'est
marqué un passage de piétons, une station de pompage,
l'éclairage, la supersignalisation, l'aménagement d'espaces
verts...
M. Garon: Ce n'est pas marqué dans nos notes, à
nous autres.
M. Middlemiss: Non? O.K. D'accord.
M. Garon: Oui, oui, c'est marqué. Oui, oui, c'est vrai,
c'est marqué.
M. Middlemiss: O.K. C'est clair, là? M. Garon:
C'est le même bout, là? M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: C'est un autre passage, les piétons, ou bien si
c'est le même que celui des golfeurs?
M. Middlemiss: C'est le même.
M. Garon: Parce que, là, on dit: Comment ça se fait
que vous le payez deux fois? Normalement, vous parlez du coût du contrat
pour le réaménagement de l'autoroute 20, comprenant la
construction de la chaussée, le revêtement souple, un pont, les
murs de soutènement, un passage de piétons. Il y avait un autre
contrat à part tantôt pour le passage de piétons.
M. Middlemiss: Non, non, c'était la surveillance. Celui
qu'on a discuté, hier, là, c'était la surveillance, les
gens qui avaient la surveillance de ces travaux-là, et c'était
pour ça qu'on parlait de 11Vè mois, 8 mois. Il y avait
111/* mois dans un cas et 8 mois dans l'autre. C'est ça qui
justifiait l'augmentation des honoraires.
M. Garon: non, non. l'engagement 30 du mois d'avril, là,
dit: réclamation sur le contrat 665-0312-7 concernant les travaux d'un
tunnel piétonnier sous l'autoroute 20.
M. Middlemiss: Ça, c'est une réclamation. Excusez,
ça, c'est une réclamation.
M. Garon: Bien oui, c'est une autre entreprise, Entreprises
Ménard Itée. Tandis qu'ici, on voit, dans la construction, ici,
que Mole Construction doit construire le passage de piétons. Y a-t-il eu
deux contrats pour le même travail? C'est quoi cette affaire-là?
Il y a quand même un contrat de 2 500 000 $. Là, ici, on voit
qu'il apparaît encore dans les 18 000 000 $, le passage des
piétons. Comment il se fait qu'il apparaît deux fois pour deux
contrats différents?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est que, oui, il y
aurait eu deux contrats. Le tunnel lui-même a fait partie d'un contrat
spécifique, mais après on est venus et on a fait la route et
toutes les autres choses nécessaires: l'échangeur, la route,
ainsi de suite. Et ça, ici, c'est le contrat de la route,
l'échangeur et pas nécessairement le tunnel.
M. Garon: Pourquoi c'est marqué ici, par exemple, dans les
notes: comprenant la construction de la chaussée, le revêtement
souple, un pont, les murs de soutènement, un passage de piétons,
une station de pompage, l'éclairage, la supersignalisation? Le passage
de piétons est compris dans ce contrat-là de Mole
Construction.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on m'indique, puis je
vais aller chercher les renseignements plus spécifiques, qu'une fois que
le tunnel a été fait, c'est les aménagements qu'on a
dû faire; après que la route et tout a été
construit, il y a eu des aménagements. C'est peut-être pour
ça qu'on a mis le passage de piétons pour raccorder. Donc, le
montant pour le tunnel, on va vérifier, puis on va vous donner les
renseignements.
M. Garon: C'est parce que, le tunnel, il ne coûte pas le
même prix, à ce moment-là.
M. Middlemiss: Non, mais le tunnel...
M. Garon: Là, on était rendu, dans l'autre contrat,
à 2 500 000 $ pour le tunnel pour les golfeurs...
M. Middlemiss: Et les piétons.
M. Garon: ...mais, là, on voit qu'il apparaît encore
là.
M. Middlemiss: mme la présidente, c'est un tunnel pour les
piétons et les golfeurs. le député semble oublier qu'il y
a des piétons qui s'en servent.
M. Garon: J'ai compris tantôt, de vos explications, que
c'était plutôt pour les golfeurs et les piétons.
M. Middlemiss: Non, non. C'était pour les piétons
et les golfeurs.
M. Garon: Là, vous dites: Les piétons et les
golfeurs. J'ai compris que c'était d'abord fait pour les golfeurs.
M. Middlemiss: Non, non. Ce que j'ai indiqué, Mme la
Présidente, c'est que le tunnel qui existait avant ces nouveaux travaux
était seulement pour les golfeurs. C'est ça que j'ai dit. Moi, je
dis toujours la vérité, Mme la Présidente.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait ventiler là-dedans? Dans
les 18 000 000 $, combien vous aviez prévu, dans ce contrat-là,
pour le passage de piétons et de golfeurs?
M. Middlemiss: On va vérifier. M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Mais, comme j'indiquais, Mme la Présidente,
c'est que la construction du tunnel, c'était un contrat qui était
séparé, là, et on va tenter de voir, dans ce
contrat-là, quel montant était pour le passage de piétons.
On pense que c'est peut-être de l'aménagement, là, une fois
que les travaux ont été faits.
M. Garon: C'est parce que je veux avoir une réponse
précise.
M. Middlemiss: Oui. Et ici, la ville de Pointe-Claire a mis 1 150
000 $.
M. Garon: Et une copie du contrat, s'il vous plaît.
M. Middlemiss: Oui. O.K. Pas de problème.
M. Garon: Une copie de ce contrat et addenda. La copie du contrat
et addenda de ce numéro-là.
M. Middlemiss: C'est bien.
M. Garon: O.K. Engagements 139, 140, 141, 142, 143, 144,
vérifiés. Engagements 145 et 146, même question. Vous
remarquez qu'on a le prix des soumissions, mais qu'on n'a pas le prix des
autres soumissionnaires. Sous «soumission publique», on voit, par
exemple, à 145, 243 000 $ à Labo S.M. inc., de Sherbrooke, et,
à 146, 365 500 $, Compagnie nationale de forage et de sondage inc.,
Boucherville. Mais les autres soumissionnaires, on n'a pas le prix sur nos
feuilles.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, regardez, ça,
c'est le choix des professionnels. On va au fichier central et on nous
soumet...
M. Garon: Alors, ce n'est pas une soumission publique, à
ce moment-là?
M. Middlemiss: Hein?
M. Garon: Ça a été une soumission publique
ou non? Parce que c'est marqué «soumission publique».
Habituellement, une soumission publique, les gens...
M. Middlemiss: Non, une seconde! Ce n'est pas une soumission
publique, là.
M. Garon: C'est parce que c'est marqué «soumission
publique».
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: C'est pour ça que je vous demandais la
question.
M. Middlemiss: C'est sur invitation.
M. Garon: C'est parce que, nous autres, sous notre titre...
M. Middlemiss: C'est qu'on va au fichier et on a...
M. Garon: Oui, mais ce n'est pas marqué, ça, dans
nos feuilles à nous.
M. Middlemiss: D'accord. Non, non. O.K.
M. Garon: C'est marqué «soumission
publique».
M. Middlemiss: C'est pour ça que je veux faire la... C'est
qu'on est allés au fichier et on a sorti 11...
M. Garon: Vous en avez reçu 11.
M. Middlemiss: ...offres de service, oui, et il y a...
M. Garon: Parce que c'est surprenant que vous ayez
été au fichier, et que dans un cas, vous en ayez reçu 11
et, dans l'autre cas, 21. Vous êtes allés au fichier. C'est parce
qu'à 145 vous dites que vous avez reçu 11 propositions et,
à 146, vous en avez reçu 21, à moins que les
renseignements qu'on ait ne soient pas bons.
M. Middlemiss: O.K. Dans ce cas-ci, au lieu d'aller au fichier
central, on a fait une demande publique aux bureaux de nous faire des
offres.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Donc, aux bureaux, dans un cas, il y en avait 11
qui nous ont fait des offres et, dans l'autre cas, il y en avait 21, et le
choix a été fait par un comité de sélection. Toutes
les offres ont été analysées par un comité de
sélection et on a choisi. Sur le prix, le règlement est pour tout
le monde. Sur ça, tous les laboratoires auraient les mêmes
honoraires, 243 000 $. Mais, sur la base d'une grille, on évalue, on
choisit le...
M. Garon: C'est un appel de propositions, au fond.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: C'est parce que, avec le terme «soumission
publique», c'est pour ça que je ne comprenais pas.
M. Middlemiss: D'accord.
M. Garon: Vous avez fait un appel public de propositions.
M. Middlemiss: Je pense que c'est une demande publique au lieu
d'une demande au fichier.
M. Garon: O.K. Ça marche. C'est sans doute meilleur
même de faire ça de même. Ça permet à tout le
monde de pouvoir faire des propositions.
M. Middlemiss: Sauf que, Mme la Présidente, le fichier,
c'est quelque chose aussi qui nous assure, dans des régions, pour des
montants un peu moindres, que les travaux vont être là. Parce que,
si on se fie seulement sur l'expertise, des fois, c'est difficile. Les gros,
gros bureaux auraient tous les travaux. Il me semble qu'il faut aussi s'assurer
que les gens en région ont des travaux, eux aussi.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, tout le mois
d'août est vérifié.
M. Garon: Vous savez qu'on s'en va dans un monde de plus en plus
concurrentiel.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis, le mois d'août
vérifié? (11 h 30)
M. Garon: Oui, moins deux... L'engagement 99 est en suspens.
La Présidente (Mme Bélanger): Ce qui veut dire 146
à...
M. Garon: 99 est en suspens.
La Présidente (Mme Bélanger): ...165.
M. Garon: Sauf 99 en suspens.
La Présidente (Mme Bélanger): Sauf 99 en suspens.
Alors, j'appelle septembre 1991.
Septembre
M. Garon: Septembre 1991. L'engagement 1, vérifié.
Engagement 2...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, peut-être avant de
commencer, je pourrais donner une réponse sur l'engagement 84. Comme je
l'indiquais, le pont a été démoli parce qu'il était
désuet. Il ne pouvait plus prendre les charges admissibles. Il avait
été construit vers 1965, le pont sur la 132, à Gascons,
O.K. La capacité portante du nouveau pont, c'est, selon le
règlement... Les charges permises varient, selon la configuration des
véhicules, de 28 000 à 58 000 livres de charge totale.
M. Garon: Est-ce que c'est normal qu'un pont ne dure pas plus
longtemps que ça? Évidemment, M. Levesque est rendu qu'il
remplace les ponts qu'il a lui-même construits, qu'il a lui
même fait construire. 1965, ce n'est pas vieux, ça, comme
pont.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on m'indique que, dans
ce genre de pont là, où il y a du bois - et c'était du
bois naturel qu'on a utilisé en 1965 - c'est la durée de vie,
ça, de 1965 à aujourd'hui. Aujourd'hui, avec du bois
traité, on pourrait peut-être s'attendre à avoir une vie
plus longue, de 50 ans. Au lieu de 25, ça serait 50 ans, avec du bois
traité. Ce n'est pas l'acier dans ce cas-ci, c'est le bois.
M. Garon: Je me méfie de ça, moi, des garanties de
50 ans. Habituellement, tous ceux qui sont impliqués ne sont plus
là, y compris l'entrepreneur.
M. Middlemiss: On vérifiera dans 50 ans.
M. Garon: Ah oui! Puis, habituellement, même ceux qui ont
fait faire les travaux ont oublié qu'ils avaient une garantie de 50
ans.
À l'engagement 2, contribution accordée de la
répartition des coûts de construction pour compléter
l'échangeur de l'autoroute 440 (autoroute Laval) route 125 (boulevard
Pie IX) à l'intérieur des limites de la ville de Laval.
Ça, ce sont des travaux pour mener les automobiles où? Quel est
le partage des coûts entre la municipalité et le
ministère?
M. Middlemiss: O.K. Ça porte sur les travaux menant au
parachèvement de l'échangeur existant. Le ministère, lui,
a une rampe, deux boucles complètes, ainsi que d'autres travaux de
raccord permettant de compléter l'échangeur à
l'intérieur des emprises déjà réservées par
le ministère; pour la municipalité, le prolongement nord du
boulevard Pie IX à l'extérieur des emprises ci-haut
mentionnées.
M. Garon: Les travaux ont servi à quoi, là? Parce
qu'on ne peut pas voir. Ce n'est certainement pas pour compléter
l'échangeur. L'échangeur n'est pas fait par parties. Il a
dû se faire... Ça a servi à quoi, ces 2 400 000 $
là? Quelle était la part de la municipalité
là-dedans? Parce que c'est la route... On dit: C'est le boulevard Pie
IX. Donc, ça a l'air d'une route municipale. Qui a payé? La
municipalité a payé combien et puis le ministère combien?
Puis ça mène les automobiles où, ça?
M. Middlemiss: Non, c'est que, je vous l'ai indiqué, le
protocole d'entente dit bien l'échangeur existant, le carrefour, au
croisement de l'autoroute 440 et du boulevard Pie IX, incluant toutes les
rampes et boucles manquantes, pour permettre tous les mouvements de circulation
en tenant compte d'un prolongement du boulevard Pie IX vers le nord, dans les
limites de la municipalité.
M. Garon: Est-ce qu'il est fait, le prolongement du boulevard Pie
IX?
M. Middlemiss: Oui. Ça, c'est pour compléter
l'échangeur et le prolongement du boulevard Pie IX à
l'extérieur des emprises ci-haut mentionnées. Donc, le
prolongement vers le nord fait partie de cette entente-là. Le
coût, c'est 2 400 000 $.
M. Garon: Mais l'échangeur n'était pas fini? Il
était fait en morceaux?
M. Middlemiss: bien oui. c'est que, d'après ce que je peux
voir, l'échangeur n'était pas complété dans toutes
les rampes et boucles manquantes pour permettre tous les mouvements de la
circulation.
M. Garon: Le monde passait où, avant?
M. Middlemiss: Ça existait du côté sud de
l'autoroute. Il y avait la boucle, mais ça n'existait pas du
côté nord. Donc, on est en train de finir le trèfle de
l'autre côté, du côté nord.
M. Garon: Quelle est la contribution de la municipalité
là-dedans?
M. Middlemiss: C'est zéro. 100 % pour le
ministère.
M. Garon: Mais ça a été fait par la
municipalité?
M. Middlemiss: Oui, la municipalité était
maître d'oeuvre. Excusez, le MTQ était maître d'oeuvre.
M. Garon: Mais là, les travaux comprennent quoi,
précisément?
M. Middlemiss: Excusez, excusez, là. Oui, c'est la
municipalité. Regarde, si on a signé un protocole
d'entente...
M. Garon: C'est une grosse boucle à 2 400 000 $. Est-ce
que c'est rien que la boucle ou bien si c'est une partie de la route municipale
aussi? Ici, c'est marqué: pour compléter l'échangeur de
l'autoroute 440 (autoroute Laval) route 125 (boulevard Pie IX) à
l'intérieur des limites... Alors, l'argent sert à quoi,
là?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, là, je commence
à voir les choses plus claires. C'est que le ministère a
payé les boucles 2 400 000 $. La route Pie IX, ce n'est pas dans ce
contrat-ci. C'est la municipalité de Laval qui a fait faire le
prolongement vers le nord du boulevard Pie IX. Donc, c'est certain que, pour
les boucles, c'est le ministère des Transports qui a payé
à 100 % et qui a été aussi maître d'oeuvre. Donc, la
munici-
palité est impliquée, elle, seulement pour le prolongement
vers le nord de Pie IX.
M. Garon: Non, mais là, vous marquez: contribution
accordée pour la répartition des coûts. Donc, vous donnez
l'argent à la ville. C'est la ville qui a fait des travaux là; ce
n'est pas vous. Vous venez de dire que c'est le ministère qui a fait des
travaux, la boucle.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Si c'est pour la boucle, la contribution que vous avez
ici, elle est faite à la ville, d'après ce qu'on a comme
indication, nous autres. C'est marqué: contribution accordée
à la corporation municipale de la ville de Laval: 2 400 000 $. C'est
pour ça que je demande pourquoi.
M. Middlemiss: II y a un contrat qui a été
donné, donc, pour tous les travaux...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...et, donc, au ministère, notre
contribution était de 2 400 000 $.
M. Garon: Juste pour la boucle.
M. Middlemiss: Oui, pour la boucle. Pour la partie qui
était...
M. Garon: Le contrat était de combien? Est-ce que c'est un
contracteur privé ou si c'est la ville qui fait les travaux?
(Consultation)
M. Middlemiss: mme la présidente, je vais faire une
vérification. je vais donner les détails, parce que je n'ai pas,
malheureusement, les réponses ici, aujourd'hui.
M. Garon: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement 2
est suspendu.
M. Garon: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 3.
M. Garon: Contribution de combien, ici, dans 3, à la
municipalité de la cité de Dorval, comté de
Jacques-Cartier? Contribution accordée de 2 000 000 $ pour la
répartition des coûts de réalisation d'un tronçon du
chemin de service nord et de l'étagement de l'avenue Marshall au-dessus
de l'autoroute 520. Vous avez payé à quel pourcentage, ici, le
chemin de service? (11 h 40)
(Consultation)
M. Middlemiss: Dans le protocole d'entente, on indique que le
ministère a les travaux, préliminaires, l'égout pluvial,
fondations en granulat concassé, bordures, trottoirs, éclairage,
signalisation, revêtement bitumineux et tous les autres travaux requis
pour la réalisation de la partie du projet qui se rapporte au
tronçon du chemin de service nord de l'autoroute 520. La
municipalité a la partie du projet qui se rapporte au prolongement de
l'avenue Marshall vers le nord, y inclus les remblais et l'étagement de
l'autoroute 520 et du chemin de service nord mentionné en 2a.
M. Garon: Payé à combien? Le pourcentage? La
contribution de la municipalité est de combien?
M. Middlemiss: je n'ai pas nécessairement le montant ici.
je sais que la contribution du ministère des transports est de 2 000 000
$ pour sa partie.
M. Garon: Oui, mais par rapport au chemin de service, par
exemple, tout ce que vous venez de...
M. Middlemiss: Et la municipalité paie la sienne. Donc, je
vais être obligé, comme dans l'autre cas, d'aller voir si
c'était un contrat qui était donné et quel est le
coût total du contrat. Notre participation, à nous autres,
était de 2 000 000 $. Combien la ville a payé pour le
prolongement...
M. Garon: Oui, mais, habituellement, dans l'entente faite avec
les municipalités, vous dites quel pourcentage vous payez des prix, des
coûts.
M. Middlemiss: On paie 100 % de nos travaux qui nous concernent,
nous.
M. Garon: Oui, mais le chemin de service, là, vous le
payez à quel pourcentage?
M. Middlemiss: Pour tout ce que j'ai indiqué tantôt,
on paie à 100 % ce qui nous concernait, comme étant de notre
responsabilité.
M. Garon: Le chemin de service, vous avez parlé de faire
la route, les trottoirs, l'éclairage, tout. Vous payez à 100
%?
M. Middlemiss: Oui, tout ça, c'est à 100 %.
M. Garon: C'est drôle. À Lévis, c'est
à 50 %, le chemin de service. C'est parce qu'on n'est pas assez anglais,
nous autres, je suppose?
M. Middlemiss: Je ne pense pas, Mme la Présidente.
M. Garon: bien, je suis intéressé, parce qu'on a
fait la même négociation avec lévis, puis le chemin de
service, il est à 50 %. ici, vous dites qu'à dorval, c'est
à 100 %. je suis intéressé à le savoir. c'est quoi
le barème?
M. Middlemiss: On m'indique, Mme la Présidente, que le
chemin de service, c'est un chemin avec non-accès, et c'est strictement
rattaché... C'est pour ça que notre participation est de 100
%.
M. Garon: Qu'est-ce que vous voulez dire par un chemin de service
avec non-accès? Il n'y a pas de service.
M. Middlemiss: II n'y a pas d'accès. C'est pour
améliorer la fluidité de la circulation sur ce chemin de service
là. Il y a une limite de non-accès, c'est rattaché
à l'échangeur, puis rattaché à
l'accessibilité à l'aéroport de Dorval. Donc, c'est...
M. Garon: II n'y pas de bâtisses de chaque
côté de la route?
M. Middlemiss: II n'y a pas d'accès.
M. Garon: Le non-accès, vous voulez dire qu'il n'y a pas
de...
M. Middlemiss: II y a non-accès à ce
chemin-là. C'est pour nous amener à l'aéroport de
Dorval.
M. Garon: mais le tronçon du chemin de service nord,
ça veut dire qu'il n'y a pas de constructions, de commerces ou
d'industries ni d'un bord, ni de l'autre du chemin?
M. Middlemiss: Non, on m'indique que c'est plutôt une route
qui a une vocation de collecteur, et il n'y a pas d'accès pour les
édifices. Ça mène à l'aéroport de
Dorval.
M. Garon: Est-ce que je pourrais avoir une copie du protocole
d'entente avec la municipalité de Dorval, de même que pour l'autre
précédent, corporation municipale de la ville de Laval, une copie
du protocole d'entente avec la ville?
M. Middlemiss: Oui. Il y a aussi un plan qui pourrait vous...
M. Garon: Dans 2 et 3.
M. Middlemiss: C'est ça, oui. Et le plan va être
capable de vous indiquer où se situent ces choses-là.
M. Garon: Le quoi?
M. Middlemiss: II y a un plan qui va avec le protocole
d'entente.
M. Garon: O.K. On va aller voir ça. À 2, vous avez
dit que vous alliez donner d'autres explications, mais j'aimerais que vous
preniez l'engagement de nous donner la copie du protocole d'entente dans
l'engagement 2 avec la ville de Laval, de même qu'avec la cité de
Dorval. Vous avez dit que, dans les deux cas, vous nous donneriez une copie du
protocole d'entente. Ça marche?
M. Middlemiss: Oui, oui.
M. Garon: Une copie du protocole d'entente pour la cité de
Dorval de même qu'avec la ville de Laval à 2. À 2, vous
avez dit que vous alliez nous donner des explications additionnelles.
J'aimerais avoir une copie du protocole d'entente...
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: ...en plus des explications additionnelles, vu qu'on
l'a laissé en suspens, à 2. O.K.
Une voix: Engagement 3.
M. Garon: Bien, là, on tombe à 1 encore.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 3 est
fait, là, ou il est suspendu.
M. Garon: Oui, mais on retombe à 1. Une voix: C'est
le même. M. Dufour: Ah, c'est le même.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, je le sais. Mais
le premier 3 est fait. C'est deux fois la même page. L'engagement 4.
M. Dufour: Quelqu'un qui est bègue. M. Garon:
Engagement 4, vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 5.
M. Garon: Engagement 5, vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 6.
M. Garon: Je vais vous les nommer: engagement 6, engagement
7...
M. Dufour: Une halte routière.
M. Garon: Où ça? Ce n'est pas grand-chose,
ça. Engagement 5, vérifié. Quand vous dites, à
5:
Service de gestion (entretien et nettoyage) d'une halte routière
pour la période d'un an ainsi qu'un droit d'exploitation d'un service de
cantine mobile à la halte routière située sur l'autoroute
20, voie nord, dans la municipalité de Bernières, comté
des Chutes-de-la-Chaudiere, c'est à quel endroit, ça, voie nord?
Il y a une halte routière du côté sud, mais, du
côté nord, là, j'essaie de...
M. Middlemiss: passé les maisons mobiles à
bernières, ça se peut, du côté nord. apparemment, il
y en a une autre du côté sud, pas tellement loin de là
aussi.
M. Garon: Est-ce que vous avez fait un changement par rapport aux
façons de donner les contrats sur les voies routières? Vous avez
vu qu'elle n'est pas grosse, hein. Elle coûte 6400 $. Des haltes
routières à 6400 $, il n'y en a pas beaucoup au Québec.
C'est parce que c'est trop proche de chez nous.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on m'indique que non. On
se sert des mêmes moyens. C'est qu'on fait une demande
régionalisée, publique pour les gens qui sont
intéressés à faire l'exploitation d'un service de cantine
et l'entretien de...
M. Garon: À Bernières, vous avez eu quatre
soumissions, là. Ailleurs, dans les autres comtés,
habituellement, il n'y en a jamais. Là, on voit qu'il y avait une
soumission publique et il y a quatre propositions, voyez-vous.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on fait ça
partout, des soumissions publiques régionalisées. Maintenant,
peut-être que, dans des régions, il n'y a pas d'autres personnes.
On tente de favoriser le développement régional.
M. Garon: Parce que, avant, vous faisiez un appel de candidatures
dans les journaux; après ça, un appel sur invitation après
votre appel de candidatures par rapport aux candidatures que vous aviez
reçues. Là, on voit que c'est une soumission publique. C'est pour
ça que je vous demande si vous avez changé votre méthode
de faire des appels d'offres concernant les haltes routières.
M. Middlemiss: Non, c'est la même façon qu'avant et
c'est fait de façon publique.
M. Garon: Non, non. Avant, vous faisiez un appel de candidatures,
après ça, une soumission sur invitation. On avait fait un grand
débat avec vous et M. Vallières pour nous expliquer comment
ça marchait. Là, on voit que c'est une soumission publique dans
le cas de Bernières. Est-ce rien que Bernières qui a une
soumission publique? Parce que tous les autres cas qu'on a, c'est des
soumissions sur invitation.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente, il me semble
qu'on parle de la même chose. C'est qu'on fait une demande de
candidatures publique. Donc, tout le monde a le droit de faire une offre et de
s'inscrire. À ce moment-là, ces gens-là...
M. Garon: Oui, on fait un appel...
M. Middlemiss: Bien, c'est le fait d'une offre publique. On leur
demande de soumettre un prix pour ça.
M. Garon: Une proposition.
M. Middlemiss: Oui, une proposition.
M. Garon: Après ça, vous faites un appel sur
invitation.
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: Bien, dans tous les autres cas, c'est ça qu'on
a. C'est soumission sur invitation.
M. Middlemiss: Pour les haltes routières? M. Garon:
Oui, partout.
M. Middlemiss: Non, non. C'est que, si on va en région, on
appelle les candidatures de façon publique. N'importe qui qui est dans
dans ce domaine-là...
M. Garon: oui. après ça, vous faites l'appel de
candidatures et vous choisissez parmi les candidatures celles à qui vous
faites une invitation.
M. Middlemiss: Non, non, non. On demande aux gens qui sont
intéressés de nous faire parvenir... et là on leur demande
de soumissionner.
M. Garon: C'est ça.
M. Middlemiss: Alors, c'est fait publiquement.
M. Garon: Oui, mais, dans ce cas-ci, c'est une soumission
publique.
M. Middlemiss: C'est la même façon. On a
procédé de la même façon. C'est qu'on demande aux
gens intéressés de s'identifier et là on leur demande de
nous faire une proposition.
M. Garon: Comment ça qu'avant c'était toujours
marqué soumission sur invitation et là c'est soumission publique?
C'est la première fois que je vois soumission publique. Habituellement,
ça s'appelle soumission sur invitation. (11 h 50)
M. Middlemiss: M. le Président, ce qu'on fait, c'est fait
de façon publique. En région, on demande aux gens qui sont
intéressés de s'identifier, de nous le laisser savoir. Une fois
qu'ils nous avisent qu'ils sont intéressés, on leur demande de
nous faire une offre avec un devis. C'est la même chose. C'a toujours
été de cette façon-là, et c'est public. C'est une
soumission.
M. Garon: J'en ai d'autres, ici, là. Par exemple, en
février 1990, voyez-vous, ici, j'ai les engagements 60 et 61. Soumission
sur invitation. Soumissions demandées: cinq; une reçue.
Engagement 61, soumission sur invitation; demandées: huit;
reçues: deux. Tandis qu'ici, c'est soumission publique. Avant,
c'était toujours soumission sur invitation. Avant, il y avait deux
étapes. C'est ça que j'entends. C'est ça.
M. Middlemiss: Non. O.K. C'est que, présentement, il y a
deux étapes. Dans le passé, il y avait une étape. On
invitait les gens à nous envoyer des offres. Aujourd'hui, on les invite.
Après ça, on leur donne un devis. Donc, c'a toujours
été public.
M. Garon: Non, non. Ce n'est pas ça que j'ai dit,
là. Ici, c'est parce que vous avez une soumission publique, là.
Il n'y a pas deux étapes, il y en a une. Vous mettez soumission
publique; les gens font leur appel d'offres. Avant, ce n'était pas
ça; vous faisiez un appel de candidatures et une soumission sur
invitation à ceux qui avaient fait des propositions de candidatures. Il
y avait deux étapes différentes.
M. Middlemiss: D'accord. Oui, mais...
M. Garon: Ici, c'est une soumission publique. Vous avez dit
appel...
M. Middlemiss: C'est la même chose, M. le
Président.
M. Garon: Non, non, ce n'est pas pareil. Non, ce n'est pas la
même chose.
M. Middlemiss: Regardez, on va s'expliquer, là. La
première procédure, on met un avis dans le journal invitant tous
les gens qui sont intéressés à faire l'entretien et le
nettoyage de la halte routière...
M. Garon: Dans le cas ici...
M. Middlemiss: Excusez. M. le Président, je veux finir:
...et à faire l'exploitation d'une cantine. Donc, à tous les gens
en région - on identifie la région - on dit: Tous ceux qui sont
intéressés, soumettez votre nom.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Ils nous soumettaient leur nom. On leur donnait un
devis. On disait: Maintenant, avec ce devis-là, faites-nous une
offre.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: II me semble que c'est la continuation...
M. Garon: Non, ici, là...
M. Middlemiss: ...d'une demande publique Une minute, là.
M. le Président...
M. Garon: Je sais tout ça ce que vous me dites,
là.
M. Middlemiss: Non, non, vous ne le savez pas.
M. Garon: bien oui. je peux vous donner ce que nous avait fourni
le ministre dans le temps, avis aux intéressés. toute la
politique du ministère, je la sais.
M. Middlemiss: M. le député de Lévis...
M. Garon: Sauf qu'ici... C'est parce que ça prend toujours
une demi-heure à chaque fois qu'on veut des renseignements. On dirait
que le ministre ne comprend jamais ce qu'on lui dit.
M. Middlemiss: M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, on devrait...
M. Garon: Ici, c'est marqué «soumission
publique». Ce n'est pas deux étapes. Soumission publique. Ici, y
a-t-il eu une soumission publique ou s'il y a eu deux étapes? C'est
ça que je demande.
Le Président (M. Gauvin): On devrait permettre à M.
le ministre de terminer.
M. Middlemiss: c'est ça que je veux dire. c'est de la
même procédure qu'on se sert aujourd'hui. c'est encore deux
étapes. mais la première, c'était public. lorsqu'on
demande aux gens de s'identifier, êtes-vous intéressés?
c'est fait de façon publique. une fois qu'ils sont identifiés, on
leur donne le devis et on dit: soumettez-nous un prix, une offre.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: On fait la même chose encore
aujourd'hui.
M. Garon: Pourquoi ici c'est marqué «soumission
publique», comme si vous aviez été en
appels d'offres dans les journaux, alors que dans les cas
antérieurs...
M. Middlemiss: On l'a fait.
M. Garon: ...c'était toujours marqué
«soumission sur invitation», après un appel aux
intéressés, selon la politique que vous avez distribuée
lorsqu'on l'avait demandée dans le temps?
M. Middlemiss: Peut-être, M. le Président, qu'on
aurait dû identifier que, dans un premier temps, la demande de
candidatures est publique et, une fois que les candidats sont
identifiés, c'a été par invitation. Donc, c'est ça
qu'on aurait dû dire.
M. Garon: Non.
M. Middlemiss: Mais il me semble que c'était public sur
toute la ligne.
M. Garon: Écoutez...
M. Middlemiss: Les gens qui ont soumissionné, c'est les
gens qu'on est allé chercher avec un avis public. Aujourd'hui, c'est
encore la même chose, sauf que parce qu'on a écrit soumission
publique...
M. Garon: Ce n'est pas...
M. Middlemiss: ...au lieu d'invitation, ça a tout
mélangé le député de Lévis.
M. Garon: Non, ce n'est pas rien que ça. C'est parce
qu'antérieurement vous marquiez «soumissions
demandées». C'est marqué ici, là. Je vais vous
donner un exemple. Regardez, je vous donne un exemple. Tantôt, je vous ai
dit: Engagement 60 de février 1990. Soumissions demandées: cinq;
soumission reçue: une. Engagement 61. Soumissions demandées:
huit; soumissions reçues: deux. Là, vous demandez ici, dans ce
cas-ci, en août 1991, soumission publique; soumissions reçues:
quatre. Vous ne dites pas que vous en avez demandé à des
personnes. Vous dites: soumissions reçues: quatre, comme si vous en
aviez demandé à tout le monde.
M. Middlemiss: M. le Président, j'essaie d'expliquer au
député de Lévis que c'est de la même
procédure qu'on se sert aujourd'hui.
M. Garon: Vous en avez demandé...
M. Middlemiss: La différence, c'est juste qu'on a
écrit, là, «soumission publique» au lieu de par
invitation, mais c'est la même procédure.
M. Garon: Alors, O.K. Vous en avez demandé combien de
soumissions ici? Soumissions demandées, combien ici, comme ça,
dans le cas qu'on a là? Vous en avez reçu quatre. Vous en avez
demandé combien? Vous avez fait des invitations à combien de
personnes?
M. Middlemiss: Dans ce cas-ci, M. le Président, on en a
demandé quatre, puis on en a reçu quatre.
M. Garon: O.K. Il faudrait un peu de constance dans votre
façon de l'exprimer. Ça change sans arrêt, mais ça
ne donne rien, hein! Il n'y a pas de méthode.
M. Middlemiss: M. le Président, c'est ça que j'ai
essayé...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, oui.
M. Middlemiss: M. le Président, c'est ça que j'ai
essayé de dire au député de Lévis que
c'était la même procédure, sauf qu'à un moment
donné...
M. Garon: Mais oui, exprimez-le donc de la même
façon.
M. Middlemiss: Je suis d'accord avec vous, M. le
député, que déjà on disait par invitation et
là on a dit «soumission publique», mais c'est la même
procédure qui est utilisée.
M. Garon: Combien, après votre appel aux
intéressés, avaient indiqué qu'ils étaient
intéressés?
M. Middlemiss: Quatre, ils étaient quatre.
M. Garon: Vous l'avez demandé à quatre parce qu'il
y en avait quatre qui avaient dit qu'ils étaient
intéressés?
M. Middlemiss: Oui, c'est ça. M. Garon: O.K.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 3 est
vérifié?
M. Garon: Ce n'est pas 3. On est rendus à 5.
Le Président (M. Gauvin): Excusez-moi. Vous avez raison.
Engagement 5.
M. Garon: Engagement 5, vérifié. Engagements 6, 7,
8, 9, vérifiés. Engagement 10, dans le comté de
Bonaventure.
Une voix: Encore? M. Garon: 182 700$.
Une voix: Ça coûte cher, ce
comté-là.
M. Garon: Contrat pour le remplacement ou l'implantation des
glissières de sécurité pour les routes 132 et 299 sur
l'approche de structures. Est-ce qu'il s'agissait de nouvelles
glissières de sécurité ou si vous remplaciez les
anciennes? Ah, c'est l'un ou l'autre.
M. Middlemiss: Les deux, les deux, oui. Remplacement et
implantation.
M. Garon: O.K. Vérifié. Les engagements 11, 12, 13,
14, 15, 16, 17, 18, 19, vérifiés. Les engagements 20, 21, 22, 23,
24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, vérifiés.
Engagement 36. Contrat pour l'achat de 58 965 tonnes métriques de
chlorure de sodium en vrac: 3 683 000 $. Tantôt, vous m'avez dit que, du
chlorure de calcium, vous en achetiez à peu près pour un maximum
de 4 000 000 $ par année. Là, seulement dans ce mois-là,
seulement pour cet appel-là, c'est presque 4 000 000 $. Puis on a vu
qu'il y en avait bien plus que ça.
M. Middlemiss: Excusez, wo! Minute! M. le Président,
ça, c'est du chlorure de sodium. Hier, on parlait du calcium.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Ça, c'est du sel. Ça, c'est pour
l'hiver. Ça, c'est pour le déneigement, le
déglaçage. L'autre, c'est pour le contrôle de la
poussière.
M. Garon: Oui, O.K., ça marche. Ça, est-ce que
c'est le contrat de sel total ou bien s'il y en a plus que ça?
M. Middlemiss: C'est seulement pour la région de
l'Abitibi, qu'on m'indique.
M. Garon: Seulement pour l'Abitibi? M. Middlemiss: Puis la
région 6, 5.
M. Garon: Bon. Puis qui fait le transport de ça?
M. Middlemiss: C'est les artisans.
M. Garon: Non, non, mais Mines Seleine, c'est aux
îles-de-la-Madeleine, là.
M. Middlemiss: Les artisans, excusez. Avez-vous compris? C'est
moi qui parle.
M. Garon: Oui, oui. (12 heures)
M. Middlemiss: C'est moi qui parle, là.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: Je vous ai dit: Les artisans. Je n'ai pas dit: Les
Mines Seleine, moi. J'ai dit: Les artisans. Dans le contrat, on achète
le sel des mines.
M. Garon: O.K. C'est les camionneurs artisans qui le prennent
à quel endroit et qui vont le porter à quel endroit?
Une voix: II part de Montréal.
M. Garon: II part de Montréal en camion pour aller
jusqu'en Abitibi ou bien s'il monte en train jusqu'en Abitibi?
(Consultation)
M. Middlemiss: Dans la région d'Amos, Rouyn, La Sarre, il
arrive là en train à partir de Montréal et, de là,
c'est par camion artisan, par route.
M. Garon: À partir de?
M. Middlemiss: Amos, La Sarre, Rouyn.
M. Garon: Ah bon! Il monte en train jusqu'à...
M. Middlemiss: Oui, c'est ça. M. Garon: O.K. C'est
correct. M. Middlemiss: D'accord.
M. Garon: Vérifiés, engagements. 37, 38. Vous
savez, quand je pose des questions, ce n'est pas des accusations.
M. Middlemiss: Non, non, non.
M. Garon: Vous voyez, là, j'ai demandé une
explication. Votre explication, je m'attendais à ça.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Alors, ce n'est pas une accusation, quand je pose une
question.
M. Middlemiss: Et je ne prends pas ça comme une accusation
du tout.
M. Garon: C'est parce que vous êtes toujours sur la
défensive, comme quelqu'un qui se sent coupable.
M. Middlemiss: M. le Président, je ne me sens pas
offensé du tout. Du tout! Jamais. Comme je l'ai dit, je dis toujours la
vérité.
M. Garon: Non. Mais c'est un peu comme quelqu'un qui se sent
coupable.
M. Middlemiss: Non. C'est que, M. le Président, c'est
toujours la même rengaine avec le député de
Lévis.
M. Garon: II y a des gens, quand ils vont dans des endroits, qui
s'assoient toujours dos au mur parce qu'ils ont peur.
M. Middlemiss: Non. Je ne suis pas un peureux.
Le Président (M. Gauvin): Ce qu'on reconnaît, M. le
député de Lévis, c'est des vérifications que vous
faites.
M. Garon: Oui. 38.
Le Président (M. Gauvin): Parce que vous avez admis que
vous vous en doutiez.
M. Garon: Bien, je sais comment d'autres transports se faisaient
en Abitibi, par exemple, pour les engrais chimiques, la chaux, des affaires de
même. Alors, je m'attendais à ce que ça marche de la
même façon.
M. Middlemiss: Autre chose: pour Ville-Marie, ça nous
vient de l'Ontario, toutefois. On le transporte à partir de
l'Ontario.
M. Garon: Oui. Engagements 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44,
vérifiés. Engagement 45. Là, c'est les mêmes...
(Consultation)
M. Garon: L'engagement 45. Là, est-ce que ce sont des
travaux, l'asphalte autour des arbres dont on parlait tout à l'heure?
Parce que ça ne coûte quasiment pas plus cher d'asphalte que
ça coûtait d'arbres.
M. Middlemiss: M. le Président, c'est l'asphalte pour
mettre sur la route.
M. Garon: L'asphalte a coûté, pour 4,6
kilomètres... Vous parlez de 300 000 $, alors que les arbres
coûtaient 200 000 $. C'est dans le même coin. C'est entre New
Carlisle et Paspé-biac. Est-ce que c'est le même territoire
où on parlait des arbres, tantôt? On a planté des arbres
pour 200 000 $ et là on pose de l'asphalte pour 300 000 $. Ça
donne une idée à quel point ils sont chers, les arbres. C'est que
l'asphalte ne coûte quasiment pas plus cher que les arbres, dans ce
coin-là.
M. Middlemiss: On m'indique que, dans ce contrat-là,
l'asphalte, un montant de 309 000 $, incluant les imprévus, c'est la
couche de fond. On met la couche de fond, on laisse ça un an et on va
être obligés de revenir pour faire la couche de surface.
M. Garon: Oui. Mais pourquoi y a-t-il des imprévus,
là? Quels imprévus peut-il y avoir dans la pose d'asphalte sur un
chemin neuf qu'on vient de refaire?
M. Middlemiss: On fait ça de façon assez
régulière, automatique, et ça ne veut pas dire
nécessairement qu'on s'en sert. Le problème, M. le
Président...
M. Garon: Est-ce que l'asphalte est posé, là?
M. Middlemiss: Là? Oui.
M. Garon: Ça a coûté combien?
M. Middlemiss: On me dit que le contrat a été
respecté selon la somme, là.
M. Garon: Qu'est-ce que vous voulez dire?
M. Middlemiss: Le problème, je pense, M. le
Président, c'est que si...
M. Garon: II n'y a pas eu d'imprévus, vous voulez
dire.
M. Middlemiss: On m'indique que, non, il n'y a pas eu
d'imprévus.
M. Garon: Les imprévus n'ont pas été
payés.
M. Middlemiss: Non. Il n'y en a pas. C'est juste mis là en
cas de besoin. Le problème, c'est que, si on ne l'avait pas prévu
et qu'on avait un problème d'exécution, est-ce qu'on arrête
l'entrepreneur...
M. Garon: Non, non. Ça marche. Je vous demande, je voulais
savoir...
M. Middlemiss: ...rendu au montant? C'est juste une marge de
sécurité pour être capable d'exécuter les
travaux.
M. Garon: Je sais que les ministères font ça, 10 %
d'imprévus, mais, dans l'asphalte, je ne vois pas quels imprévus
il peut y avoir. C'est pour ça que je vous demandais ça. Vous me
dites: On a payé le prix du contrat sans les imprévus. Correct.
Engagement 46, vérifié.
Là, dans Gascons et Port-Daniel, comté de Bonaventure,
l'exécution de travaux de pose d'une couche d'usure. Est-ce qu'on avait
fait la route ou seulement... Pour 79 100 $, est-ce qu'on a fait...
M. Middlemiss: C'était juste une couche d'usure par-dessus
la surface existante.
M. Garon: Quand est-ce que ça avait été
fait, la couche, antérieurement?
M. Middlemiss: Je n'ai pas...
M. Garon: La couche d'usure antérieure était en
quelle année?
M. Middlemiss: Je vais aller aux renseignements. On va vous les
fournir. Je ne les ai pas ici.
M. Garon: j'aimerais ça. c'est pour voir le nombre
d'années qu'a duré l'asphalte. quand vous parlez qu'il y a une
conciliation de 7 000 $ là-dedans... c'est marqué: contrat: 65
540 $, conciliation: 7 000 $, imprévus: 6 555 $. c'est quoi ça,
la conciliation? c'est la première fois que je vois apparaître
ça.
M. Middlemiss: O.K. On m'indique que c'est un ajustement pour le
bitume qui est fait après, lorsqu'on a les quantités exactes. Et
ça se fait de façon normale dans tous les...
Le Président (M. Gauvin): Ce que vous voulez dire, c'est
que c'est du volume additionnel.
M. Middlemiss: C'est le volume de bitume... M. Garon: Ce
n'est pas un imprévu, là? M. Middlemiss: Non. M. Garon:
C'est quoi?
M. Middlemiss: On vérifie, après la pose de
l'asphalte, le pourcentage de bitume dans le mélange même et on
l'ajuste en conséquence pour les montants. Disons qu'on exige...
M. Garon: C'est parce que c'est la première fois que je
vois ça «conciliation». Je ne me rappelle pas avoir vu
ça avant.
M. Middlemiss: On exige 5,5 % en moyenne de bitume et on fait la
vérification en place.
M. Garon: Mais est-ce que vous avez déjà mis
ça, «conciliation»? Je ne me rappelle pas avoir jamais vu
ça, moi. C'est la première fois que je vois ça.
M. Middlemiss: Je dois dire que c'est la première fois que
j'en vois dans un engagement, mais je suis conscient que ça existe. Une
fois que l'asphalte est posé, on fait la vérification et, s'il y
a un ajustement...
M. Garon: Est-ce qu'on fait ça dans tous les contrats?
M. Middlemiss: Oui, dans tous les contrats.
M. Garon: On marque «contrat» et «con-
ciliation» avant «imprévus»? (Consultation)
M. Middlemiss: On a changé la façon de
procéder. Avant 1991, on sortait un avenant pour cette conciliation.
Aujourd'hui, on le fait à même l'engagement, à même
la demande de crédits.
M. Garon: Seulement depuis cette période-là?
M. Middlemiss: Oui. Avant, ça se faisait, mais sous forme
d'avenant...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...au lieu de l'avoir ici. Donc, on ne le voyait
pas sur ça ici, nécessairement.
M. Garon: On le voyait plus tard. M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Vous reveniez avec un montant
supplémentaire.
M. Middlemiss: Oui. Ultérieurement, on revenait avec un
montant.
M. Garon: Est-ce qu'il a été utilisé, le
montant de conciliation, ici, dans ce cas-là?
M. Middlemiss: Pardon? Je n'ai pas saisi la question.
M. Garon: Est-ce qu'on les a utilisés, les 7 000 $ pour
conciliation possible?
M. Middlemiss: Oui. M. Garon: C'a été
payé.
M. Middlemiss: Pas nécessairement à la cent
près, mais on me dit que oui, c'a été utilisé.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des imprévus? M.
Middlemiss: Non.
M. Garon: II n'y a pas eu d'imprévus. Ça fait comme
des doubles imprévus, là.
M. Middlemiss: Non. Regardez, la conciliation, c'est pour
payer... Si, par hasard, on demande 5,5 % de bitume et qu'ils ne rencontrent
pas ça, on a seulement 4,5 %...
M. Garon: Je vais vous dire pourquoi je ne comprends pas,
là. Regardez bien. À 47, c'est marqué: contrat,
conciliation. C'est la même compagnie d'asphalte, puis après,
à 48, contrat
négocié, même chose, contrat pour la fabrication et
la pose d'enrobé bitumineux (couche de surface) sur la route 132.
Contrat de 322 000 $; imprévus de 32 000 $; 355 000 $. C'est la
même compagnie, puis, là, il n'y a pas de conciliation.
M. Middlemiss: Oui, regardez à 49, il y en a aussi.
M. Garon: Oui, mais là, regardez encore 49...
M. Middlemiss: II l'a aussi.
M. Garon: Essayez de comprendre ça, là.
M. Middlemiss: Pourquoi il n'y en aurait pas... (12 h 10)
M. Garon: À 49, il y a: contrat, ajustement, conciliation,
imprévus. Là, je ne comprends plus rien. À 50, on revient
avec contrat et imprévus. Essayez de comprendre. Il n'y a aucune...
Ça n'a pas de bon sens!
M. Middlemiss: M. le Président... Le Président
(M. Gauvin): Oui.
M. Middlemiss: ..on m'indique... regardez, vous voyez qu'à
47 et 49... j'ai indiqué que c'est seulement depuis 1991 qu'on
amène ça ici. ça se peut que, dans le cas de 48 - on va
vérifier -ça vienne sous forme d'avenant.
M. Garon: Regardez 49. Là, je ne comprends plus vraiment.
C'est marqué: Contrat: 65 280 $. Ajustement: 1 500 $. Conciliation: 7000
$ et imprévus: 6500 $. C'est quoi, la patente? Là, franchement,
c'est la ceinture, les bretelles, la ceinture fléchée et la
corde. Avant, on ne voyait jamais d'addenda pour ces affaires-là.
C'était exceptionnel, on ne voyait jamais ça, quasiment.
M. Middlemiss: M. le Président, si on remarque bien,
à 49, ce sont les travaux de rapiéçage
mécanisé. Donc, ce n'est pas une couche d'usure et, à ce
moment-là, il y a un ajustement au taux de pose dans le cas où il
y aurait moins... Des fois, ça va être plus mince. Donc, ce n'est
pas tout à fait la même chose qu'une couche d'usure. Je comprends
qu'il y a beaucoup de choses et je suis d'accord avec le député
que, pour des gens qui ne travaillent pas dans ça à la
journée longue, ça devient assez difficile a suivre.
M. Garon: Ça fait plusieurs années, moi, que j'en
fais, c'est la première fois que ça apparaît comme
ça. Je n'ai jamais vu ça avant.
(Consultation)
M. Middlemiss: M. le Président, on me dit que, cet
ajustement-là, c'est plutôt pour être plus équitable
envers l'entrepreneur parce que, des fois, si, dans le rapiéçage
mécanisé, l'entrepreneur ne met pas autant de tonnes d'asphalte
que prévu, il est obligé quand même de travailler parce
qu'il est obligé d'en mettre plus mince et plus long. C'est une formule
de compensation pour être plus équitable. Ça, c'est
l'ajustement au taux de pose.
M. Garon: Vous avez un ajustement en moins au cas où il
mettrait moins d'asphalte que prévu? Parce que là, l'ajustement
est toujours en plus.
M. Middlemiss: Non, c'est qu'il est payé à la
tonne; donc, on le paie seulement pour les tonnes qu'il met, mais si, par
hasard, il en met moins épais, plus long, ça lui donne plus de
travail. Donc, c'est une formule de compensation, ça, pour plus
d'équité, parce qu'il y a une perte de productivité.
Le Président (M. Gauvin): Ce que vous voulez dire, c'est
que, s'il doit appliquer un certain nombre de tonnes sur plus de
kilomètres, ça lui prend plus de temps...
M. Middlemiss: ...plus de temps. donc, c'est une formule
d'équité pour l'ajuster, vu qu'il est payé juste sur la
quantité. tout ça, c'est parce que c'est
prénégocié...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...sur une base d'une certaine
productivité. Donc, s'il en met moins épais sur plus long,
ça lui prend plus de temps et c'est une affaire pour compenser.
M. Garon: Mais l'ajustement se fait sur quelle base et la
conciliation sur quelle base? Vous négociez, mais sur quelle base?
M. Middlemiss: On négocie sur quelle base? M. Garon:
Oui.
M. Middlemiss: C'est toute la même formule qui a toujours
existé depuis nombre d'années. Toutes les usines, on a un prix
de...
M. Garon: Non, mais, avant, vous me disiez que c'était
à la tonne; ça, je comprends ça, on payait à la
tonne.
M. Middlemiss: Oui, c'est ça.
M. Garon: Mais, là, vous me dites...
M. Middlemiss: C'est encore à la tonne.
M. Garon: ...si c'est plus mince ou plus épais, peu
importe le tonnage, il peut y avoir un ajustement.
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: Alors, ça marche comment, le mince et
l'épais?
M. Middlemiss: Je dis que la négociation se fait encore
selon le tonnage, selon la tonne.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Sauf que, dans les travaux de
rapiéçage mécanisé, des fois, pour faire le
rapiéçage, il y en a moins épais sur une distance plus
longue et, à ce moment-là, la productivité est moindre.
Pour compenser, parce qu'on paie encore selon le nombre de tonnes, on dit:
Voici, c'est négocié, on vous donne un ajustement au taux de
pose. C'est pour le manque de productivité. S'il en met deux pouces pour
une longueur de un kilomètre, ça va bien, mais s'il est
obligé d'en mettre un pouce sur l'équivalent de deux
kilomètres, ça lui prend plus de temps, mais il en a posé
pour le même montant.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: Donc, à ce moment-là, pour
être plus équitable, il y a une formule de compensation.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que le calcul se fait
à l'heure ou au kilomètre?
M. Garon: II se fait à quoi, le calcul? Ça se fait
sur quel base?
M. Middlemiss: La tonne, la tonne-journée. M. Garon:
Non, non, vous m'avez dit...
Le Président (M. Gauvin): O.K. Tonne-journée,
ça veut dire calcul à l'heure.
M. Garon: La tonne-journée, c'est un peu... Là, il
n'y a pas de rendement là-dedans. Tonne-journée, c'est dangereux,
ça. Je comprends qu'à la tonne, c'est une mesure
équitable. Après ça, si c'est à la tonne à
l'heure, bien là, je prends mon temps et ça me prend plus
d'heures pour poser des tonnes. Je vais plus vite et ça me prend moins
de temps. Là, je n'ai aucun intérêt à aller vite. Je
comprends que vous dites qu'on bouche des petits trous puis des gros trous. Je
comprends ça aussi, mais c'est pour ça que je vous demande sur
quelle base vous payez.
Si je mets du rapiéçage, mettons, dans 20 trous
différents et si j'en fais sur 500 trous, c'est évident que ce
n'est pas le même coût, même si c'est le même
tonnage.
M. Middlemiss: m. le président, il y a une formule. je
vais vous faire parvenir la formule qui est utilisée. c'est basé
sur le nombre de tonnes.
M. Garon: C'est ça que j'aimerais savoir, oui. C'est
ça que je vous demande.
M. Middlemiss: Oui, d'accord. On va faire parvenir la formule aux
membres de la commission. C'est un taux de pose, puis tout ça. Donc, on
va vous envoyer la formule.
M. Garon: On peut l'avoir ce soir ou bien cet
après-midi?
M. Middlemiss: Oui, cet après-midi. M. Garon:
O.K.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 49 est
vérifié?
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): J'aimerais revenir aux
engagements 45, 46, 47, 48. On les considère vérifiés
aussi?
M. Garon: Oui, sujet aux renseignements qu'on a demandés.
Le ministre nous dit qu'il va nous apporter un document. Parce que c'est
nouveau pour nous autres. C'est la première fois qu'on voit ça
comme ça. Engagements 50, 51.
M. Middlemiss: C'est la même chose que 49, l'engagement
51?
M. Garon: Oui, je vois ça réapparaître.
L'engagement 52. C'est curieux pareil. Vous remarquez, à un moment
donné, quand vous regardez 49, c'est une longueur de 8,46 km, puis
l'autre, c'est une longueur de 5,10 km, à 51, mais c'est le même
ajustement de 1500 $, puis c'est la même conciliation à 7000 $. Ce
n'est pas la même valeur du contrat, mais on voit que, dans un cas, c'est
pour 8,5 km puis l'autre, sur 5 km. Engagement 52. Je ne comprends plus rien
là. Là, franchement, je ne comprends plus rien. Je regarde 53.
Là, c'est un contrat de 149 000 $; ajustement: 500 $; conciliation: 7000
$; imprévus: 14 900 $. Là, on en pose sur 12,3 km. L'ajustement
est de 500 $ seulement. Tantôt, sur 5 km, l'ajustement était de
1500 $. Là, je ne comprends plus.
(Consultation)
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: Regardez, je pense qu'on pourrait y revenir une
fois qu'on vous aura donné la formule. Le taux de pose, c'est tout
rattaché à ça. Donc, il me semble que, demain, on
pourra y revenir, après qu'on aura eu la formule, pour être
capables d'expliquer exactement ce qui se passe et pourquoi cette
différence qui semble être illogique dû au fait que c'est 12
km, puis c'est 500 $ et, dans un cas de moindre distance, c'est plus
élevé.
Ce que j'indiquais, M. le député de Lévis, c'est
qu'on va vous remettre la formule aujourd'hui et peut-être que demain on
pourrait... Je vais m'organiser. Peut-être que je pourrais demander
à quelqu'un du ministère, qui est très familier, de nous
expliquer, une fois qu'on aura la formule en main...
Le Président (M. Gauvin): Le processus de calcul.
M. Middlemiss: C'est ça, pour que ce soit plus clair.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça vous
convient, M. le député de Lévis? (12 h 20)
M. Garon: Bien oui, moi, je demande à comprendre, parce
que, là, en regardant ça, je ne vois pas la
compatibilité.
M. Middlemiss: D'accord. C'est basé sur des estimés
de la part des gens, en région, qui, connaissant les travaux à
faire, disent: Voici, c'est de cette façon-là. On prévoit
que l'ajustement du taux de pose va être de tel montant. Donc, on pourra
mieux comprendre demain.
Le Président (m. gauvin): m. le député de
lévis, est-ce que les engagements 50, 51 et 52 pourraient être
vérifiés sous réserve de l'information qui va être
donnée?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Merci.
M. Garon: Les engagements 53, 54 également, 55, 56,
même chose, 57, 58. On voit la conciliation partout. Toujours le
même montant, par exemple, 7000 $. À 59, on le voit encore, c'est
le même montant. Peu importe le coût du contrat, c'est toujours une
conciliation de 7000 $. Je ne comprends pas trop. Les engagements 59, 60.
M. Middlemiss: C'est une estimation de la part des gens. C'est
pour ça qu'en regardant les...
M. Garon: Regardez à 61, là, on voit un contrat
pour le rapiéçage... L'ajustement sur un contrat de 29 000 $ est
de 2895 $; conciliation, toujours 7000 $; imprévus: 2900 $. Regardez,
quand vous voyez le contrat de 29 000 $, au total, il peut monter à 42
000 $ quand on calcule l'ajustement, la conciliation et les imprévus.
Pourtant, c'est un des plus petits contrats, et c'est le plus gros montant
d'ajustement, de conciliation et d'imprévus.
Le Président (M. Gauvin): C'est toujours la même
chose, M. le ministre, l'explication pourra être donnée.
M. Middlemiss: Oui, oui, oui. C'est à cause de conditions
de production.
M. Garon: Ça fait un gros montant, à 61. À
62, 63, 64, 65, 66, là, il n'y en a plus, ici, de conciliation. Il n'y
en a plus à 65 et 66. Dans le comté de Dubuc, là, il n'y
en a plus.
M. Morin: S'il vous plaît.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Dubuc, une question?
M. Morin: Concernant l'engagement 65, vu que ça touche la
route 170, est-ce qu'il serait possible d'avoir, du ministre, la situation
concernant le projet de l'autoroute Alma-La Baie pour le secteur Saint-Bruno?
Où en est la situation? Quels sont les échéanciers?
M. Middlemiss: Je pourrais vous donner ça. Je vais
demander qu'on me le sorte, je ne l'ai pas ici. On ne l'a pas
nécessairement, mais je vais vous le donner cet après-midi.
M. Morin: Parce que ça ne semble pas bouger. Ça
fait qu'on a un problème.
M. Middlemiss: Est-ce que vous parlez de la partie où on
vient d'avoir le CAR?
M. Morin: Oui.
M. Middlemiss: Oui. Mais, ça, ça procède. On
doit ajuster les plans. Il me semble que la programmation...
M. Dufour: Oui, mais l'expropriation et tout ça?
M. Middlemiss: Je pense que c'est complété, le
problème de l'expropriation.
M. Morin: En tout cas, cet après-midi, on aimerait bien
avoir l'heure juste.
M. Middlemiss: C'est qu'on attendait d'avoir le certificat
d'autorisation et, suite à une négociation avec le
ministère de l'Environnement et le propriétaire concerné,
on a réussi à avoir une entente. Donc, on a le certificat. On
peut procéder maintenant à finaliser les plans, à faire
l'expropriation. Aussitôt que ça va être prêt, on
pourra partir. Donc, je vais vérifier la date.
M. Dufour: Le début des travaux, vous pourrez nous donner
ça cet après-midi?
M. Middlemiss: Oui.
M. Dufour: O.K.
M. Middlemiss: D'accord.
M. Dufour: On va être ici, comme un seul homme.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, les engagements 61, 62, 63 et 64 pourraient être
vérifiés?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 65.
M. Garon: Aux engagements 65, 66, là, on n'a plus la
conciliation. Il n'y a plus d'ajustement. L'engagement 66,
vérifié. Les engagements 67, 68 sont vérifiés. On
le voit, là. Regardez comment ça fait. Un contrat qui est de 50
000 $ peut aller jusqu'à 66 000 $ avec ajustement, conciliation et
imprévus, à l'engagement 68, dans Roberval.
M. Dufour: Un comté de ministre.
M. Garon: Ça fait beaucoup, ça. Regardez,
l'engagement 69. Roberval, encore là, est-ce que ça va devenir
comme Bonaventure? Un contrat de 46 000 $; ajustement: 3800 $; conciliation:
7000 $; imprévus: 4600 $. Le ministère se donne une sacrifice de
marge de manoeuvre, là. Un contrat de 46 000 $ qui peut monter à
62 000 $.
M. Morin: Est-ce des frais d'honoraires, 7000 $?
M. Garon: Même chose dans le contrat négocié
à l'engagement 70.
M. Middlemiss: Dans les comtés de Dubuc, Jonquière,
Lac-Saint-Jean, il y a des provisions là aussi.
M. Garon: À l'engagement 72, on voit que ce n'est plus les
kilomètres, c'est les tonnes. On serait mieux de mettre les
kilomètres que les tonnes peut-être, parce qu'on marque: Contrat
pour le rapiéçage à l'enrobé bitumineux
préparé et posé à chaud, sur différentes
routes, dans différentes municipalités, comtés de
Lac-Saint-Jean... Quantité de tonnes: 1800. Là, on ne sait plus
le nombre de kilomètres. Là, c'est marqué 62 000 $ de
contrat; 6500 $ d'ajustement; 7000 $ de conciliation; 6200 $ d'imprévus,
ce qui peut monter à 82 000 $. Ça veut dire que le contrat de 62
000 $ peut être 20 000 $ plus cher, ça veut dire 33 % plus cher.
Je ne le sais pas, mais...
M. Middlemiss: Comme je l'indiquais tantôt... M. Garon:
...ça m'inquiète, moi, ça.
M. Middlemiss: M. le Président, dans le cas des
imprévus et variations, il semblerait que ce n'est pas tellement souvent
qu'on l'utilise dans ça, mais on fait la provision. Dans le cas de la
provision pour ajustement au taux minimum de pose quotidienne, ça, c'est
pour être équitable, et on va avoir l'explication de la formule
cet après-midi. L'autre, c'est le bitume. Donc, j'ai l'impression que,
si partout on a mis 7000 $, ça doit être parce que ça
ressemble beaucoup aux provisions de conciliation qu'on a été
obligés de faire dans les contrats dans le passé.
Le Président (M. Gauvin): Ce n'est pas des montants
nécessairement déboursés.
M. Middlemiss: Non. On dit: La moyenne, c'est 5,5 % de bitume.
Donc, si la pose, disons, c'est 5 %, là, il manque 0,5 % et on doit en
ajouter. On fait un estimé basé sur l'expérience
vécue. C'est pour ça que probablement plus souvent on a ce
montant de 7000 $.
M. Garon: Regardez à 71. Contrat: 25 000 $; ajustement:
1500 $; conciliation: 7000 $; imprévus: 2585 $. Contrat, donc, 25 855 $,
le total peut monter à 36 941 $. C'est 40 % de plus que le contrat
initial. Ce n'est plus des marges de manoeuvre...
M. Middlemiss: regardez, tout ça, c'est les contrats qui
sont négociés et tous ces éléments d'ajustement
font partie de ces contrats négociés là. a part
l'imprévu...
M. Garon: Avant, ce n'était pas ça.
C'étaient les tonnes, point.
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: Et les addenda, on n'en avait pas souvent dans les
contrats d'asphalte. Il y en avait très peu. Mais là...
M. Middlemiss: On n'a pas changé, on n'a jamais
changé la politique. On paie toujours à la tonne. Je vous disais,
toutefois, que la provision pour conciliation de bitume venait, avant, dans un
avenant. Donc, il n'était pas là, mais on payait quand
même. On ne le voyait pas ici, mais on le payait quand même. On n'a
pas changé la politique ou la façon de négocier, ou la
façon de payer ces entrepreneurs.
M. Garon: Dans ce cas-là, mettons, combien c'a
coûté, en réalité, le contrat de 71? Il vous a
coûté 25 000 $, possibilité de monter à 36 900
$.
II a coûté combien?
M. Middlemiss: On va vous le donner. Je vais vérifier. Je
ne l'ai pas ici.
M. Garon: J'aimerais savoir, pour chacun de ces
contrats-là...
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: ...quel a été le prix payé, depuis
le début. Tout le mois d'août, les contrats négociés
d'asphalte.
M. Middlemiss: Est-ce qu'on pourrait donner les numéros,
là, pour le mois d'août?
M. Garon: Pour le mois d'août, tous les contrats
d'asphalte. Quel a été le prix payé pour chacun des
contrats? À 71, le prix payé en réalité.
C'était quoi qui a été payé en
réalité, au total?
M. Middlemiss: Oui. On va vous le donner.
M. Garon: L'engagement 72, quel a été le prix
payé? Pour chacun des contrats du mois d'août. C'est la
première fois que cette formule-là apparaît. On va pouvoir
voir ce que vous avez payé en réalité par contrat.
M. Middlemiss: D'accord. Pas de problème. On va vous le
sortir. On ne l'aura peut-être pas aujourd'hui.
M. Garon: Parce que, ça, c'est de l'asphalte posé
l'an passé. Donc, ça a été payé.
M. Middlemiss: Ça devrait être... Donc, je vais
essayer de vous le donner avant qu'on finisse aujourd'hui. Sinon,
aussitôt que possible, je vais vous l'envoyer.
Le Président (m. gauvin): merci, m. le ministre. donc, m.
le député de lévis, les engagements 69, 70, 71, 72
pourraient être vérifiés?
M. Garon: Le prix réel. À 73, le prix réel
également payé. Pour chacun des contrats du mois d'août, le
prix réel payé. À 74, voyez-vous, on nous dit le prix
à la tonne. Ici, c'est à la tonne. On ne parle plus du
kilomètre.
M. Middlemiss: C'est toujours à la tonne.
M. Garon: Oui, mais des fois on met le kilométrage, des
fois c'est la tonne.
M. Middlemiss: Regardez, c'est qu'on dit: On paie tant la tonne
et on regarde sur quelle longueur on doit faire du rapiéçage
mécanisé ou sur quelle longueur on va faire la couche d'usu- re.
Donc, il y a un lien entre le tonnage et le kilométrage,
dépendant de l'épaisseur qu'on pose.
Le Président (M. Gauvin): Le député de
Lévis dit que la référence, dans le cahier, est parfois au
kilomètre et parfois à la tonne.
M. Middlemiss: Oui, mais on paie toujours à la tonne.
M. Garon: On n'a jamais les deux en même temps. On n'a
jamais les deux en même temps, dans le même contrat: les tonnes et
les kilomètres.
M. Middlemiss: O.K. Donc, peut-être qu'à l'avenir on
préférerait avoir les deux parce que, apparemment, c'est dans le
contrat. On pourrait juste l'ajouter, s'assurer que les tonnes et les
kilomètres soient là. (12 h 30)
M. Garon: Aux engagements 75, 76, encore là, le prix
réel payé. Le prix payé. À 77, 78, combien on a
payé? Engagement 79 aussi, le prix réel payé.
Le Président (M. Gauvin): Engagements 78, 79,
vérifiés.
M. Garon: Engagements 80, même chose, 81, même chose,
82, même chose, 83, même chose, 84, même chose, 85, 86,
même chose, 87, 88, même chose, 89, 90, même chose, 91, 92,
93, même chose, 94, même chose, 95, 96, même chose, 97, 98,
99, 100, 101, 102, même chose. C'est la même chose pour tous ces
engagements-là. Engagements 103, 104, 105, 106, 107, 108, même
chose, 109, 110, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123,
124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, même chose pour tous ces
engagements-là. Engagements 133, 134, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141,
142, 143, 144, 145, 146, même chose. J'aimerais savoir, pour tous ces
engagements-là, depuis le début du mois d'août, combien on
a payé, le prix réel. J'aimerais savoir combien on a payé
pour la conciliation, pour l'ajustement et pour les imprévus pour chacun
des contrats.
M. Middlemiss: Le coût réel?
M. Garon: Oui. Pas le prix réel total seulement, mais
aussi le prix réel pour le contrat, les imprévus,
l'ajustement...
M. Middlemiss: On va vous les ventiler.
M. Garon: ...et la conciliation. Parce que, là, c'est une
nouvelle façon, et on ne sait pas comment ça marche. On va
essayer de voir, après ça, comment ça marche.
M. Middlemiss: M. le Président, on va
donner le coût réel ventilé. M. Garon: C'est
ça.
Le Président (M. Gauvin): Ça couvre les engagements
du mois d'août 1991. C'est ça. On reprend septembre.
M. Garon: Ici, ce qu'on a, c'est marqué: secteur voirie.
Septembre, c'est encore dans le mois de...
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 1 du mois
de septembre 1991.
M. Garon: Oui, mais c'est encore au mois de... En tout cas, on en
a zéro en septembre. En réalité, on en a, mais ils sont
là. L'engagement 1, vérifié. L'engagement 2, là, le
prix a doublé. Supplément pour porter la préparation des
plans, devis et estimés préliminaires et définitifs ainsi
que la surveillance des travaux... 780 000 $ de supplément pour porter
le contrat à 1 440 000 $. Ça veut dire que le supplément
est plus haut que le contrat initial. Comment ça se fait, à
l'engagement 2?
M. Middlemiss: Les principales raisons de cette demande sont les
suivantes: la demande initiale de crédits faite en 1976 a
été basée sur une rémunération en
pourcentage, selon l'arrêté en conseil 1273-68, d'après un
coût estimé des travaux de 2 500 000 $. En avril 1978, la firme a
opté pour une rémunération à l'heure selon les
stipulations de l'arrêté en conseil 2270-77. En mars 1988, la
firme a signé un avenant pour être rémunérée
selon la méthode horaire du décret 1235-87. En plus de ces
modifications à la tarification des honoraires, le coût de
construction de ce projet est passé de 2 500 000 $, estimé en
1976, à 8 000 000 $, en 1991.
Actuellement, la préparation des plans et devis est
terminée et la firme a déjà rendu des services de
surveillance relativement au contrat de déboisement. Les travaux de
construction de la chaussée débuteront en 1991. Les honoraires
pour les services à rendre durant la construction des travaux sont
estimés à 960 000 $. Donc, les crédits qui ont
déjà été autorisés: le 15 octobre 1976, un
montant de 160 000 $; le 25 juin 1980, un montant de 500 000 $, et un montant
à ajouter depuis 1980, 780 400 $, pour un grand total de 1 440 400
$.
M. Garon: Vérifié. L'engagement 3,
vérifié. Engagement 4. Qu'est-ce qu'il y a eu ici? Subvention
accordée pour les réparations d'urgence aux routes d'accès
des Attikameks (Mana-wan, Weymontachie et Obedjiwan). Conseil de bande de
Manawan, Obedjiwan et Weymontachie. 140 000 $. C'est quoi, les
réparations d'urgence aux routes d'accès des Attikameks?
M. Middlemiss: À tous les printemps, après la fonte
des neiges...
M. Garon: C'est à quel endroit? M. Middlemiss: On
le dit, là.
M. Garon: Je comprends, mais Manawan, je ne sais pas exactement
où c'est.
M. Middlemiss: Vous ne savez pas où est Manawan?
M. Garon: Non. Je demande: Où ont été faits
les travaux?
M. Middlemiss: Oui. Ça a été fait
là-bas.
M. Garon: Dans quel bout? Je comprends, là-bas.
Là-bas, c'est grand.
M. Middlemiss: O.K. C'est la route Saint-Michel-des-Saints.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: À Manawan.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: La route Weymontachie, réseau routier
forestier de La Tuque; Obedjiwan, réseau routier forestier de La Tuque;
40 000 $ pour Manawan; les deux autres pour 50 000 $.
M. Garon: C'est des routes de terre, ça?
M. Middlemiss: Oui. En plus, au printemps 1991, il y avait eu une
crue des eaux et...
M. Garon: Est-ce que c'est des routes pour les automobiles ou des
routes pour la chasse? C'est quoi?
M. Middlemiss: Non. C'est des routes pour les autochtones. C'est
là qu'ils demeurent et c'est pour ça que...
M. Garon: Ce n'est pas des autoroutes.
M. Middlemiss: C'est des routes forestières
utilisées par les autochtones, les gens de Manawan.
M. Garon: Ça marche.
M. Middlemiss: O.K. M. le Président, à tous les
printemps, on doit intervenir avec les nive-leuses pour...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...rendre la route plus
carrossable.
M. Garon: L'engagement 5. Là, vous avez ici: Octroi d'une
subvention pour la réalisation d'une étude d'impact
socio-économique visant à situer l'intérêt pour la
région de maintenir en activité l'exploitation des
carrières à Sainte-Justine-de-Newton. Corporation de la paroisse
Sainte-Justine-de-Newton, comté de Vaudreuil. 25 000 $. C'est quoi,
cette affaire-là? Un cadeau au président du Conseil du
trésor?
M. Middlemiss: Non, non. C'est que, suite à des plaintes
de citoyens des municipalités de Sainte-Justine-de-Newton et de
Sainte-Marthe concernant les activités des carrières, dont
principalement le dynamitage, et la détérioration du
réseau routier due à la circulation des camions lourds, le
ministère des Transports du Québec a entrepris une étude
interne qui touche le volet réseau routier. Cette étude vise
à définir l'option de moindre impact de la circulation lourde sur
le réseau routier. Cette étude du ministère permet de
faire une analyse du réseau routier actuel et de son état, du
potentiel...
M. Garon: Est-ce que c'est des carrières pour les fins du
ministère, ça? C'est des carrières de quoi, ça?
M. Middlemiss: La circulation qui vient de ces
carrières-là...
M. Garon: Des carrières de quoi?
M. Middlemiss: De la pierre concassée.
M. Garon: Pour les routes? (12 h 40)
M. Middlemiss: Pour les routes et toutes sortes de travaux, et
elles sont toutes situées dans la région de... Il y a beaucoup de
circulation et les gens se plaignent de la condition de la route. Donc, on est
en train de regarder quelle va être la solution pour que ces
gens-là puissent être moins affectés par ce transport.
C'est important parce que ça fait partie de la vie
économique.
M. Garon: Ça marche. Payez-vous à 100 %? M.
Middlemiss: Oui, 25 000 $.
M. Garon: O.K. Alors, l'engagement 6 vérifié.
L'engagement 7. Réclamation sur le contrat pour les travaux de
remblayage d'une savane. Est-ce qu'il y a eu une étude d'impact pour le
remblayage de la savane? Ça, c'est dans le bout de la
municipalité de Frelighsburg, dans le comté de Brome-Missisquoi.
Vous savez que les savanes sont des endroits de nidification importants pour la
faune et les poissons.
M. Dufour: Bien oui, c'est le comté du ministre
Paradis.
M. Garon: C'est dans le comté du ministre de
l'Environnement. Est-ce qu'il y a eu une étude d'impact sur
l'environnement avant de faire des travaux de remblayage d'une savane?
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ce sont des travaux
de remblayage d'un tronçon de route ou de la savane?
M. Garon: Bien ils disent «travaux de remblayage d'une
savane». On bouche le...
M. Middlemiss: c'est le remblayage d'une savane et la
construction d'un ponceau. donc, il me semble que probablement c'est
relié, là. je vais...
M. Garon: Je ne le sais pas. Quand vous dites
«probablement», vous dites: On pense ça. Mais ce n'est pas
ça. C'est quoi, en réalité? Ces travaux-là sont
faits, c'est une réclamation. Le coût du contrat était de
combien au total? Parce que c'est rien que la réclamation additionnelle,
107 000 $. Le coût de ces travaux-là était de combien, lors
de l'appel d'offres?
M. Middlemiss: Le montant du marché, là?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: 349 460 $.
M. Garon: Est-ce que ça inclut les imprévus,
ça?
M. Middlemiss: Non, non. Ça, c'est le montant du
marché.
M. Garon: Bon. Puis les imprévus sont de combien?
M. Middlemiss: Bien ça serait 10 % de ça, 34 000 $
ou proche de 35 000 $.
M. Garon: Plus 107 000 $.
M. Middlemiss: Près de 35 000 $
M. Garon: Ça fait 500 000 $, là. C'est un gros
ponceau, un bon remblayage.
M. Middlemiss: Le montant final est de 447 000 $, incluant les 10
% qui avaient été prévus de 35 000 $.
M. Garon: Puis la réclamation est pour quoi?
M. Middlemiss: Puis la réclamation, oui, oui.
M. Garon: La réclamation est pour combien? 107 000 $, ils
réclament ça pour quoi? Parce que la savane a été
plus dure à remblayer qu'ils pensaient?
M. Dufour: La savane du ministre. (Consultation)
M. Middlemiss: Suite à l'exécution du contrat,
l'entrepreneur a présenté, le 20 décembre 1989, une
réclamation au montant de 644 240 84 $ due au changement
d'exécution du contrat survenu à cause du retard à
autoriser le début des travaux. Après analyse de la
réclamation, le service des réclamations du ministère des
Transports a recommandé un montant de 107 290 68 $ qui a
été accepté.
M. Garon: Pourquoi les travaux ont été
retardés?
M. Middlemiss: o.k. le contrat a été signé
le 5 décembre 1988 pour le remblayage léger d'une savane avec des
copeaux de bois et la construction d'un ponceau.
M. Garon: Mais pourquoi ça a été
retardé? M. Middlemiss: Manque de budget. M. Garon: Vous
aviez signé le contrat. M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Y a-t-il eu une étude d'impact
là-dessus?
M. Middlemiss: II y a eu des restrictions... Bien, ça, je
vais vérifier. Je n'ai aucune indication ici qu'il y en a eu ou qu'il
n'y en a pas eu. On va vérifier.
M. Garon: O.K. Vous avez signé le contrat et vous avez
retardé les travaux parce que vous n'aviez pas d'argent.
M. Middlemiss: Oui. Oui. C'étaient des travaux qui
devaient être exécutés durant la période hivernale.
Donc, du fait qu'on n'avait pas les budgets nécessaires pour l'hiver
1988-1989, on a été obligés d'attendre l'hiver
1989-1990.
M. Garon: Ça va.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 7 est
vérifié, sous réserve d'une information.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: L'engagement 8 est vérifié. Engagement 9
vérifié. Engagements 10, 11, 12, c'est toujours la même
chose, la même question concernant l'asphalte.
M. Middlemiss: Pour ces contrats-là aussi, vous voulez
avoir...
M. Garon: Le prix réel ventilé, oui. M.
Middlemiss: O.K.
M. Garon: Je veux comprendre comme il faut comment ça
marche.
M. Middlemiss: Oui, oui.
M. Garon: Les engagements 12, 13, même question, 14,
15.
M. Middlemiss: M. le Président, est-ce que je pourrais
poser une question à la commission et au député de
Lévis?
Le Président (M. Gauvin): Oui, M. le ministre.
M. Middlemiss: Est-ce que c'est nécessaire de sortir tous
les contrats? Si on vous donnait des genres types comme...
M. Garon: Oui, mais là...
M. Middlemiss: ...en sortir du mois de septembre et d'autres?
M. Garon: Moi, je ne pourrais pas voir parce que les
fonctionnaires, je ne sais pas ce qu'ils vont choisir et je ne sais pas ce que
votre cabinet va choisir là-dedans. Si je les ai tous, je peux voir.
M. Middlemiss: Non, si on vous donne tous ceux du mois
d'août, d'abord?
M. Garon: C'est ça. M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: Les mois d'août et de septembre parce que, nous
autres, c'est tout dans le même mois, là.
M. Middlemiss: Non, mais ça devient une grosse commande.
C'est pour ça que j'essaie de... Ça veut dire que quelqu'un doit
aller chercher dans tous les contrats tous ces montants-là.
M. Garon: Mais ils ont ça, ils l'ont tous, ça. Ils
savent déjà comment...
M. Middlemiss: Je sais, mais ça prend du temps. Il me
semble que, si on dit tout le mois d'août, là, on ne fera pas un
choix, on va prendre tout ce qui est là au mois d'août. Donc,
qu'est-ce que ça donne?
M. Garon: Ça doit être informatisé,
ça? M. Middlemiss: Non.
M. Garon: Le ministère est encore à la mitaine? Il
me semble qu'on a payé beaucoup d'argent pour l'informatisation, il n'y
a pas longtemps.
M. Middlemiss: Mais, ça, ça n'est pas
informatisé. C'est pour ça que j'ai fait la suggestion, M. le
Président.
Le Président (M. Gauvin): La proposition qui est faite, M.
le député de Lévis, c'est que M. le ministre fournirait ce
qui couvre le mois d'août.
M. Garon: O.K. Mettons le mois d'août et, après
ça, si on en a des particuliers, on vous le dira.
M. Middlemiss: D'accord. Si vous avez d'autres questions
après, si ce n'est pas clair...
M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: ...vous pourrez revenir nous le demander pour le
mois de septembre.
M. Garon: Ça marche. M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: Au mois d'août, ce qui va vous permettre de
fournir les renseignements plus vite, sans doute, mais pas dans six mois. C'est
supposé être 15 jours, normalement, d'après le
règlement.
Le Président (M. Gauvin): Ventiler chacun des contrats du
mois d'août et les montants déboursés.
M. Middlemiss: C'est ça, oui.
M. Garon: Oui. Et si on a des cas particuliers, on va vous les
dire en passant. L'engagement 16, ça marche; engagements 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39,
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51... On ne voit pas
Jonquière et Lévis, souvent.
M. Dufour: Non.
M. Garon: Quasiment jamais. Nous autres, on a l'impression qu'on
est dans les sentiers...
M. Dufour: On est des laissés-pour-compte.
M. Garon: ...dans le temps de Champlain. Les engagements 52, 53,
54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61... Il va falloir avoir du rattrapage quand on va
gagner les élections.
M. Dufour: Oui, on va se payer la traite, certain.
M. Garon: II va falloir faire une compensation sur 10 ans. Pour
ceux qui ont été laissés pour compte pendant 10 ans, on va
faire du rattapage systématique.
M. Dufour: On va mettre un homme là-dessus. (12 h 50)
M. Garon: Oui. Les plans ont besoin d'être prêts au
ministère, avec les plans en surplus qu'ils font. Les engagements 62,
63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78. 79, 80, 81, 82,
83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93... Rapide-Danseur, j'ai
déjà passé là, moi.
M. Middlemiss: C'est en Abitibi, ça.
M. Garon: Ah oui. Engagements 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101,
102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, vérifiés. Engagements
110, 111, 112, 113, 114, vérifiés. Engagement 115. C'est quoi,
cette affaire-là? Contrat pour la réalisation d'une étude
de planification et de gestion des transports pour les travaux routiers
réalisés au cours de l'année budgétaire 1990-1991
dans la région de Montréal. C'est une étude pour analyser
ce qui a été fait de planification dans le passé. Contrat
pour la réalisation d'une étude de planification et de gestion
des transports pour les travaux routiers réalisés au cours de
l'année budgétaire 1990-1991 alors qu'on est en septembre 1991.
Comment peut-on planifier et gérer le passé quand on a comme
programme de maîtriser l'avenir? Je ne comprends pas trop. 160 000 $.
Le Président (M. Gauvin): Maîtriser l'avenir
à partir des expériences du passé.
M. Dufour: Ce n'était pas si clair que ça.
(Consultation)
M. Middlemiss: C'est vrai que c'est après les travaux,
mais suite aux travaux pour avoir... Avant les travaux qui ont
été faits, il fallait tenter de prévoir quelles seraient
les difficultés pour la circulation pendant les travaux de construction,
pour les usagers. Donc, on a fait faire une étude avant les travaux pour
être capables d'indiquer aux gens, pendant la construction, ce qui serait
le plus facile pour eux, des routes à prendre qui seraient plus faciles
et qui causeraient moins de problèmes à la circulation. C'est
ça qui a été fait. C'est un engagement
présentement. Mais cela a été fait avant.
M. Garon: Mais pourquoi? Vous avez été
autorisés après seulement à le faire? Vous l'avez
fait faire en 1990-1991, mais l'autorisation budgétaire est de septembre
1991. Donc, les travaux étaient finis, comme ça, s'ils les
avaient fait faire avant. Contrat pour la réalisation d'une étude
de planification et de gestion des transports pour les travaux routiers
réalisés au cours de l'année budgétaire 1990-1991.
En 1991, ça finit le 31 mars 1991. Votre autorisation budgétaire
est en septembre 1991. Si les travaux étaient faits avant, ça
veut dire que vous avez fait faire ces travaux-là par une firme, sans
autorisation du Conseil du trésor.
M. Middlemiss: Non. C'est qu'en décembre 1990 il y avait
eu un engagement provisoire. Là, maintenant, on s'en vient le finaliser.
La présente est donc afin de rendre définitive notre demande
provisoire approuvée par le C.T. du 11 décembre 1990.
M. Garon: Mais, même au 11 décembre 1990, les
travaux devaient être finis, non? Les travaux, en 1990-1991...
M. Middlemiss: Non, c'était pour les travaux de
l'année 1991. Donc, ils n'étaient pas terminés au mois de
décembre 1990, au moment du C.T. provisoire.
M. Garon: Mais les travaux ont été
réalisés quand? Parce qu'on marque «réalisés
au cours de l'année budgétaire...
M. Middlemiss: En 1991. M. Garon: Quand, en 1991?
M. Middlemiss: Entre avril et septembre ou octobre 1991.
M. Garon: C'est marqué: «pour les travaux
réalisés au cours de l'année budgétaire 1990-
1991» dans ce qu'on a ici: «contrat pour la réalisation
d'une étude de planification et de gestion des transports pour les
travaux routiers réalisés au cours de l'année
budgétaire 1990-1991».
M. Middlemiss: Bien oui. L'année 1991, les travaux 1991,
c'est l'année 1990-1991. Donc, c'est ça que je vous ai dit, avril
à septembre 1991. C'est dans l'année budgétaire 1990-1991,
ça.
M. Garon: Non, non, l'année budgétaire 1990-1991
finit au 31 mars 1991. Ce dont vous parlez, c'est de l'année
budgétaire 1991-1992, là.
M. Middlemiss: On va vérifier. C'est peut-être
l'année budgétaire 1991-1992.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie du contrat de
l'étude et du rapport?
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Merci. Vérifié, l'engagement 115, sujet
aux renseignements à être fournis par le ministre. Engagement 116.
Est-ce que l'étude est faite à 116? Contrat pour une étude
de faisabilité des voies réservées pour véhicules
à taux d'occupation élevé sur les accès de
l'île de Montréal.
M. Middlemiss: L'étude n'est pas complétée,
elle est en cours.
M. Garon: L'étude est en cours? M. Middlemiss:
Oui.
M. Garon: Est-ce que vous avez un rapport préliminaire
vous indiquant si c'est concluant ou non?
M. Middlemiss: On m'indique que l'étude est assez
avancée et qu'on a pu identifier une couple de sites potentiels.
M. Garon: Est-ce que c'est pour réserver une voie aux
automobilistes, mettons, qui ont trois personnes et plus dans leur automobile,
comme on en trouve dans certaines villes américaines?
M. Middlemiss: J'ai l'impression que les modalités
pourront être faites après. Dans le moment, c'est de trouver
les...
M. Garon: non mais, des fois... nous autres, j'ai vu qu'on avait
des voies réservées pour les autobus. mais, dans certaines villes
aux états-unis...
M. Middlemiss: Le covoiturage.
M. Garon: Oui. C'est-à-dire qu'on permet la voie
réservée, à la condition que vous soyez trois personnes au
moins dans l'automobile. Habituellement, ça roule plus vite, en plus, la
voie de gauche.
M. Middlemiss: Oui, c'est dans ce sens-là qu'on cherche,
qu'on dit qu'on a des sites potentiels. Ensuite, on pourra
établir...
M. Garon: Oui mais, ça, ça prend des routes
à trois voies pour que ça marche bien. À deux voies,
ça marche mal en mosus.
M. Middlemiss: ...les modalités, à savoir le
nombre. Dans le moment, c'est de trouver les routes potentielles.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 116 est
vérifié? (13 heures)
M. Garon: On a remarqué que le député de
Deux-Montagnes nous a quittés. Il a quitté son siège.
Le Président (M. Gauvin): Que temporairement, M. le
député de Lévis, je pense.
Une voix: II est en agréable compagnie. M. Garon:
Le député de Deux-Montagnes...
Le Président (M. Gauvin): II vient tout juste de
s'absenter, finalement, mais vous l'aviez remarqué.
M. Garon: J'ai remarqué qu'il a l'air de s'occuper de
tâches plus agréables que de vérifier les engagements du
ministère des Transports.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Le député de Deux-Montagnes est
d'accord avec moi que c'est probablement à cause de celui qui pose des
questions que ça n'avance pas aussi vite.
Des voix: Ah!
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 116 peut
être considéré comme vérifié, M. le
député de Lévis?
M. Garon: Vérifié, oui.
Le Président
(m. gauvin): compte tenu de l'heure,
il est 13 heures, la commission suspend ses travaux pour les reprendre à
15 heures, cet après-midi.
(Suspension de la séance à 13 h 1)
(Reprise à 15 h 10)
Le Président (M. Gauvin): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux, toujours
pour procéder à la vérification des engagements financiers
du secteur voirie du ministère des Transports, à compter de
l'engagement 30 d'avril 1991. Au moment de l'ajournement, on en était
à l'engagement 116 du mois de septembre 1991. M. le député
de Lévis.
M. Middlemiss: M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, oui.
M. Middlemiss: ...j'avais indiqué ce matin qu'on pourrait
apporter le formulaire et vous expliquer le formulaire en ce qui concerne le
bitume et aussi l'ajustement au taux de pose. J'ai vérifié avec
le député de Lévis et peut-être que c'est le moment
propice de le faire.
Le Président (M. Gauvin): Avec l'accord des membres de la
commission, nous allons prendre le temps nécessaire pour permettre
à un représentant du ministère des Transports, M. le
ministre, d'expliquer à cette commission de quelle façon les
évaluations sont faites.
M. Middlemiss: Peut-être que, pour nous assurer que tous
les membres l'ont, on pourrait en faire faire des copies.
Le Président (M. Gauvin): S'il vous plaît. Si vous
en faites parvenir une copie à la présidence, on va s'occuper de
ça.
(Consultation)
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que vous déposez
la copie à la commission?
M. Middlemiss: oui, et surtout que ça serait bon pour
suivre aussi pendant que m. bergeron va l'expliquer. ça va prendre
peut-être quelques minutes avant qu'on puisse avoir ces copies-là
pour les membres.
Le Président (M. Gauvin): Commencez déjà
l'explication. Je pense que le temps de la commission est important. S'il y a
lieu, on s'y référera en temps et lieu.
M. Middlemiss: D'accord. Je demanderais à M. Luc Bergeron,
qui est le chef du service des opérations, de vous expliquer ces deux
items-là.
M. Bergeron (Luc): Si on commence par l'ajustement au taux de
pose, il faut peut-être comprendre, d'abord, ce que c'est un contrat de
rapiéçage. Au contraire d'un contrat de couche d'usure où
c'est une couche continue sur toute la surface de la chaussée, le
rapiéçage, c'est de la pose d'enrobé bitumineux sur des
sections d'une route. Le ministère a estimé que pour être
rentable on devait poser 550 tonnes d'enrobé bitumineux par jour. Toute
quantité posée en moins que cette quantité optimale
là, ça pouvait causer un certain préjudice à
l'entrepreneur. Par exemple, pour un entrepreneur qui pose, dans une
journée de 7, 8 heures, 300 tonnes par jour alors que, nous, on estime
que ça prend 550 tonnes pour être rentable, on a prévu un
ajustement au taux de pose. Donc, c'est dans le document qui va vous être
présenté.
On a proposé ce qu'on a appelé une formule d'ajustement,
qui prend une journée quotidienne de 10 heures, qui multiplie ça
par sa production, ce qu'on a appelé une production effective, et on
divise ça par le nombre d'heures où il a travaillé. Si
c'est moins que 550 tonnes, il y a une table qui lui donne, pour un nombre de
tonnes,
un montant d'argent à la tonne. Par exemple, s'il produit une
production normalisée de 300 tonnes sur 550, ça va lui donner
5,68 $ pour ces 300 tonnes-là. C'est ce qu'on a appelé le taux
d'ajustement. Ça, ça se calcule... Le district, lorsqu'il fait
son devis, sachant qu'il veut avoir un taux de pose de x, estime ce que
l'entrepreneur ne pourra pas poser durant la durée de production de 6,
7, 8, 9 jours. Il va peut-être poser, au lieu de 550 tonnes, 500 tonnes.
Il va calculer qu'on devra à l'entrepreneur 1 $, 0,50 $, 0,60 $ la
tonne. En plus, c'est ce qui lui permet de faire, dans l'engagement, une
provision. C'est pourquoi on a vu, ce matin, que, sur certains contrats,
c'était 500 $, sur d'autres, c'était 3000 $, sur d'autres,
c'était 4000 $. C'est parce qu'il avait prévu que quotidiennement
on ne poserait pas 550 tonnes, soit parce que l'entrepreneur dort se
déplacer souvent, soit parce qu'il y a beaucoup d'intersections, soit
parce qu'il y a beaucoup de circulation, etc.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'il y a des questions
suite aux informations qui ont été transmises sur ce point
précis?
M. Garon: Est-ce qu'on va avoir le papier? C'est parce que...
Le Président (M. Gauvin): Oui, d'ici quelques minutes, M.
le député de Lévis. On est après faire des
copies.
M. Garon: Bien, là, c'est parce qu'on n'a pas le papier,
alors c'est difficile...
Le Président (M. Gauvin): Oui, mais on peut
peut-être passer à l'information sommaire. M. le
député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): II y avait trois dimensions. Il y a des
imprévus, il y a une clause pour des ajustements que j'ai vue, et
conciliation. Ce que vous nous expliquez là, c'est la conciliation?
M. Bergeron (Luc): C'est l'ajustement au taux de pose...
M. Tremblay (Rimouski): L'ajustement au taux de pose.
M. Bergeron (Luc): ...uniquement dans les cas des contrats de
rapiéçage mécanisé.
M. Tremblay (Rimouski): O.K. Et la...
M. Bergeron (Luc): Conciliation de bitume.
M. Tremblay (Rimouski): ...conciliation, c'est quoi?
M. Bergeron (Luc): Je vais l'expliquer.
M. Tremblay (Rimouski): C'est 7000 $ toujours qui figurent
quasiment. C'est quoi que ça veut dire, ça?
Le Président (M. Gauvin): Donc, vous allez nous expliquer
la conciliation.
M. Bergeron (Luc): C'est ça. Le Président (M.
Gauvin): O.K.
M. Bergeron (Luc): Pour tous les contrats d'enrobé
bitimuneux négociés, donc ça exclut tous les contrats en
appels d'offres publics, c'est le ministère qui fournit le bitume. Donc,
au contrat, on indique à l'entrepreneur qu'il devra s'approvisionner,
soit à Québec, soit à Montréal, à telle
usine, à tel raffineur. L'entrepreneur doit s'approvisionner là.
Dans son contrat, il va fixer le coût du transport via les taux de la
Commission des transports, mais c'est le ministère qui fournit.
Le problème survient lorsque, sur le dernier voyage de
l'entrepreneur... Un entrepreneur, lorsqu'il va à une raffinerie, on
estime qu'il va chercher, en général, 35 tonnes de bitume. Ces 35
tonnes de bitume là sont suffisantes pour produire environ 700 à
800 tonnes d'enrobé bitumineux. Donc, on comprendra que, si on demande,
par exemple, à un entrepreneur - un exemple théorique - de
produire 1400 tonnes de béton bitumineux, ça lui prendra deux
voyages de 35 tonnes de bitume. Sauf que, si on ne lui demande pas des
multiples de 700, si on lui demande 1400 tonnes plus 300, 1700 tonnes de
béton bitumineux, ça va lui prendre deux voyages et demi de
bitume. Le demi-voyage qu'il est allé chercher et que, nous, on ne paie
pas au contrat, l'entrepreneur est pris avec.
Donc, on a une directive qui est signée par le directeur
général des opérations, depuis février 1991, qui
dit: Les districts devront prévoir la fourniture de bitume en raison du
site le plus près de la centrale, estimé à 200 $ à
ce moment-là. Afin d'éliminer les dépassements
d'engagements budgétaires non reliés à l'exécution
des travaux, vous devez prévoir une provision pour la conciliation du
bitume d'une quantité de 35 tonnes, qui pourrait être fournie par
l'entrepreneur. Alors, 35 tonnes fois 200 $ la tonne de bitume au moment de la
directive en février 1991, ça faisait 7000 $. Ça veut dire
que, à la limite, un entrepreneur qui va chercher 35 tonnes de bitume et
qui utiliserait uniquement une tonne de bitume, on va lui payer les 34 tonnes
de bitume à même le contrat.
Pourquoi a-t-on prévu une conciliation de bitume? C'est que,
anciennement, si on avait uniquement le coût du contrat, à un
montant donné, et qu'on ajoutait après ça, par
négociation, 1 tonne, 2 tonnes jusqu'à 35 tonnes, donc
jusqu'à 7000 $, dans nombre de cas, pour les petits contrats, on
dépassait le CO., et on
devait produire un autre C.O. Donc, administra-tivement, c'était
très lourd et, avant de payer, ça exigeait beaucoup de gestes
administratifs. On a voulu accélérer le paiement et, pour ne pas
défavoriser l'entrepreneur, on a donc prévu, à
l'engagement initial, une provision, au départ, pour tous les contrats.
Maintenant, on dit bien: Les districts peuvent. C'est pour ça qu'on voit
sur certains contrats que les districts l'ont prévue dans certains cas
et, dans d'autres, ils n'ont pas prévu une provision pour le bitume.
C'est clair que - on en a parlé ce midi - c'est une provision qui prend,
dans tous les cas, la pire des situations, celle où l'entrepreneur irait
chercher 35 tonnes de bitume et où on n'en utiliserait à peu
près pas. Donc, c'est pour ça qu'on a une provision maximale de
7000 $.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que vous avez des
questions suite à l'explication qui vient d'être donnée par
M. Bergeron sur la conciliation, ce qu'on retrouve aux engagements financiers
de différents contrats? M. le député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): Est-ce que j'ai bien compris que les 7000
$ ne sont pas toujours utilisés? Ils peuvent être utilisés
de 1 tonne à 35 tonnes.
M. Bergeron (Luc): On pourrait dire, si on faisait une moyenne,
que, habituellement, ils vont être utilisés. La moyenne devrait
faire à peu près 3500 $, c'est-à-dire qu'il y en a qui
vont les utiliser et il y en a qui ne les utiliseront pas.
M. Tremblay (Rimouski): O.K.
M. Bergeron (Luc): C'est probablement ce qu'on va retrouver dans
l'inventaire qu'on pourrait faire des contrats du mois d'août. On va
s'apercevoir que, dans nombre de cas, la provision n'est pas utilisée.
Dans certains cas, elle est utilisée de 0 $ jusqu'à 7000 $. Mais
ça ne peut pas être plus que 7000 $. La directive disait aussi que
cette provision ne s'applique qu'aux contrats négociés de moins
de 200 000 $. Donc, on ne retrouvera pas cette formule-là pour les
contrats d'en haut de 200 000 $ parce qu'on estime que, pour les gros contrats,
la quantité de béton bitumineux à produire et la
quantité de bitume devraient s'ajuster. Ça s'applique surtout aux
petits contrats.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'il y a d'autres
questions? Je comprends que c'est toujours en attendant le document officiel
qui arrive justement. Maintenant, il y avait les imprévus. Est-ce que
les membres de la commission souhaiteraient avoir de l'information sur
l'utilisation des imprévus? (15 h 20)
M. Garon: Oui. On écoute tout le kit, là.
M. Bergeron (Luc): Dans les contrats d'enrobé bitumineux,
effectivement, les imprévus sont assez rares, mais il peut y en avoir,
particulièrement si on a de l'enrobé bitumineux sur du gravier,
sur du terrassement qui a été fait à l'automne. Quand on
arrive au printemps, souvent, on doit rajouter du gravier pour rendre la
surface mieux adaptée. Donc, on peut prévoir de l'ajout de
gravier qui n'était pas prévu au départ. De façon
habituelle, sur des contrats d'enrobé bitumineux, les imprévus
sont assez rares, mais il y en a. Ces contrats-là étant des
contrats de construction, ils sont soumis aux mêmes règles que
tous les contrats de construction. Donc, on ajoute systématiquement 10 %
d'imprévus à ces contrats-là.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. Bergeron. Est-ce qu'il
y a des questions additionnelles?
M. Garon: Dans le document que je viens d'avoir, on parle de
conciliation seulement.
M. Bergeron (Luc): C'est que vous avez deux séries de...
C'est parce qu'ils sont ensemble, mais ça traite des ajustements pour le
taux de pose et la conciliation de bitume.
M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: II y en a peut-être d'autres à
venir.
M. Garon: Je ne sais pas. Celui que j'ai...
M. Middlemiss: M. le Président, je ne sais pas. Y en
a-t-il d'autres?
M. Garon: ...parle seulement de conciliation.
Le Président (M. Gauvin): Oui. Ça vient, là,
on le distribue.
M. Garon: Alors, avec ces nouvelles directives, est-ce que le
ministère a fait une étude d'impact économique pour savoir
si ça va contribuer à faire en sorte, cette nouvelle
méthode-là... Ça va coûter combien de plus cher?
Là, j'ai compris que c'était de l'argent donné en plus
pour l'ajustement et la conciliation. Il y avait des imprévus avant,
mais, maintenant, est-ce qu'on a fait une étude d'impact
économique ou si on veut simplement dire qu'on a réduit le
coût du contrat? Avant, on ne calculait pas ça comme ça.
Comme on calcule maintenant le montant du contrat, le montant pour
l'ajustement, le montant pour la conciliation, le montant pour les
imprévus - on a dit que c'était pour mieux payer les
entrepreneurs - quel va être l'effet économique, pour le
gouvernement du Québec, d'une telle
politique, au point de vue des coûts?
M. Middlemiss: M. le Président, non...
Le Président (M. Gauvin): Allez-y, M. le ministre,
oui.
M. Middlemiss: ...ce n'est pas ça. On n'a pas
changé, sauf que c'est la façon dont on le prévoit
maintenant, à ce stade-ci, au lieu de faire l'ajustement après et
de revenir. Donc, la politique elle-même n'a pas changé, c'est
juste qu'on le présente et on le prévoit. Au lieu de revenir
après et de demander d'autres sommes d'argent pour faire ces deux
ajustements-là, on le prévoit avant.
Le Président (M. Gauvin): m. bergeron, avez-vous autre
chose à ajouter ou si ça complète la réponse
à la question du député de lévis?
M. Bergeron (Luc): Je pense que, comme M. le ministre l'a dit, le
ministère fonctionne depuis des années avec un ajustement de taux
de pose et une conciliation de bitume, sauf que c'était fait à la
fin du contrat. On ajustait le prix et on devait faire, administrativement,
beaucoup de paperasserie. On a voulu éliminer cette
paperasserie-là en le prévoyant initialement sur l'engagement,
mais ça ne change rien au coût final du contrat. On payait,
anciennement, le même coût qu'aujourd'hui. On fait juste le
prévoir d'avance au lieu de l'ajouter ensuite.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Middlemiss: Je peux peut-être rajouter une autre chose
là-dessus, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: C'est la première fois qu'on a autant de
contrats individuels de pose d'asphalte. Avant, on arrivait et on donnait
ça globalement, pour toute la province. On donnait des contrats. La
comptabilité nous a suggéré de le faire de cette
façon-ci, par région. En plus, aussi, on a demandé aux
régions de s'occuper des couches d'usure. C'est pour ça que,
maintenant, c'est plus facile de vous fournir un rapport individuel parce qu'il
est fait en région. Avant, on regroupait tous les contrats de pavage
ensemble, puis ça pouvait faire des millions de dollars, et l'ajustement
était inclus aussi à la fin.
Le Président (M. Gauvin): Merci, M. le ministre. Est-ce
que ça complète, M. le député de Lévis, pour
le moment?
M. Garon: Ça ne nous apparaît pas tellement
différent sur le plan des contrats là, sauf que la ventilation
n'est pas la même.
M. Middlemiss: Non, ça ne change rien. Regardez, on ne
paie pas plus et on ne paie pas moins. C'est juste qu'on fait la
prévision au niveau de la région et qu'on sait avant les
montants. On prévoit les montants avant au lieu de les fournir à
la fin.
Le Président (M. Gauvin): Donc, merci, M. Bergeron.
M. Garon: Mais, si ça ne coûte pas plus cher,
là, en quoi l'ancienne formule... Le fonctionnaire qui donnait les
explications disait: C'est plus juste pour l'entrepreneur. C'est plus juste
parce qu'on lui paie plus. Autrement, si on ne lui paie pas plus, en quoi c'est
plus juste?
M. Middlemiss: La seule chose...
M. Garon: le fonctionnaire a bien dit ça tantôt.
c'est la façon qui va être plus juste pour l'entrepreneur. alors,
si on ne lui donne rien de plus, en quoi c'est plus juste?
M. Middlemiss: Je pense, M. le Président, que ce
qu'indiquait M. Bergeron, c'est que c'était compenser pour la pose, vu
qu'on ne pouvait pas poser 550 tonnes à ce moment-là. C'est
là qu'il dit que, pour être plus juste on a
développé une formule.
M. Garon: C'est parce qu'on lui paie... M. Middlemiss:
Sauf que la seule...
M. Garon: Est-ce que ça a pour effet de lui donner plus
d'argent?
M. Middlemiss: Non, non, non.
M. Garon: Si ça ne lui donne pas plus d'argent, en quoi
c'est plus juste?
M. Middlemiss: Non, c'est que d'avoir cet ajustement-là...
Il a parlé d'ajustement. Il n'a pas dit: La méthode de
prévision aujourd'hui. Le fait d'avoir un ajustement du coût de
pose - ça, là, ça a toujours été et
ça l'est encore - c'est ça qui était plus juste pour
l'entrepreneur. Si on peut dire qu'il y a peut-être un peu plus de
justice encore aujourd'hui, c'est que l'entrepreneur devrait être
payé plus vite. Du fait qu'on le prévoie avant, on n'est pas
obligés de revenir après chercher des crédits additionnels
pour payer ces montants-là à la fin de la saison. On peut les
ajuster. Donc, dans ce contexte-là, ça serait peut-être la
justice qu'on pourrait dire. Mais, lorsqu'il parlait de justice, il parlait du
fait qu'on a une formule de compensation pour le fait qu'il n'en pose pas
autant, de béton bitumineux. La formule, on m'indique, existe de-
puis 1978.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'on est prêts
à entamer l'engagement 116, M. le député de
Lévis?
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Gauvin): J'appelle l'engagement 116.
M. Dufour: Je ne veux pas faire, M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. Dufour: M. le ministre s'était engagé un peu
à nous faire un rapport sur la route 170. Je ne sais pas s'il a eu le
temps de se préparer en conséquence. Il me semble que
c'était une question en suspens.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, oui, en rapport
avec la route 170, pourriez-vous compléter l'information?
M. Middlemiss: Regardez, on va vous la donner tantôt. On ne
l'a pas ici, là. On va s'assurer d'avoir les informations. Elles ne sont
pas arrivées encore.
Réponses déposées
O.K. Je peux peut-être vous déposer toutefois, sur des
questions d'hier, l'engagement 20 de mai 1991 ou d'avril 1991 et l'engagement
21, une partie, c'est le nombre de ponts, là. C'était le mandat
qu'on a donné à deux firmes pour vérifier la
capacité portante des ponts. On a la liste des 39 ponts. On n'a pas,
malheureusement, encore les rapports des firmes-conseils, mais on peut
déposer la liste des 39 ponts.
Le Président (M. Gauvin): Alors, vous êtes
prêts à déposer ce complément d'information
là?
M. Middlemiss: Oui, et aussi, à l'engagement 22 du mois de
mai 1992, la liste des cinq compagnies invitées à
soumissionner.
M. Garon: Dans quel engagement là?
M. Middlemiss: Engagements 20, 21 et 22 de mai 1991.
Le Président (M. Gauvin): Vous avez mentionné que
ce n'est pas complet comme documents.
M. Middlemiss: Non. C'est que, dans le cas des ponts, c'est la
liste des ponts. Il reste à venir les 39 rapports pour les 39 ponts. (15
h 30)
Le Président (m. gauvin): donc, on accepte comme
dépôt un complément d'information au niveau des engagements
20, 21, 22 de mai 1991. m. le député de lévis.
M. Garon: Bon, on va continuer. En tout cas, demain, on va
être encore ici, s'il y a des renseignements additionnels. Il y a des
questions qui sont restées en suspens, là. Engagement 116.
Le Président (M. Gauvin): Juste une minute, s'il vous
plaît. Je pense que M. le député de Jonquière
parlait de la route 170 et vous n'êtes pas prêt à ajouter
à l'information.
M. Middlemiss: On va avoir les informations d'ici deux
heures.
Le Président (M. Gauvin): D'ici à la fin de la
séance de cet après-midi.
M. Middlemiss: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Merci. M. le
député de Lévis, excusez-nous.
Engagements financiers Septembre (suite)
M. Garon: L'étude à 116 n'est pas finie. Vous avez
dit que, quand elle serait finie, on en aurait une copie.
M. Middlemiss: Non. On a dit que l'étude n'est pas
complétée.
M. Garon: C'est ça, oui.
M. Middlemiss: Toutefois, on a identifié des sites
potentiels où on pourrait pratiquer l'utilisation de voies
réservées pour véhicules à taux d'occupation
élevé pour l'accès à I'île de
Montréal.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 116 est
vérifié.
M. Garon: Les engagements 116, 117, 118. À l'engagement
118, c'est un contrat pour la réalisation des plans et devis d'un pont
d'étage-ment sur la chaussée ouest de l'autoroute 73, au-dessus
du raccordement au lac Clément, municipalité de Charlesbourg,
comté de Chauveau. C'est pour desservir combien de personnes, ça,
un pont d'étagement sur la chaussée ouest de l'autoroute 73, au
lac Clément?
M. Middlemiss: Regardez, M. le Président, je ne vois
pas... C'est que c'est l'autoroute 73.
M. Garon: Oui, mais, là, on dit que c'est au-dessus du
raccordement au lac Clément.
M. Middlemiss: Sur la chaussée ouest de l'autoroute
au-dessus du raccordement...
M. Garon: Combien y a-t-il de monde qui reste au lac
Clément?
M. Middlemiss: ...au lac Clément. C'est l'autoroute
73.
M. Garon: Oui, je sais.
M. Middlemiss: Bien, c'est un pont d'étage-ment.
M. Garon: Oui. Mais vous voulez desservir du monde, j'imagine,
avec ça.
M. Middlemiss: C'est une sortie de l'autoroute.
M. Garon: II y a combien de monde qui demeure au lac
Clément?
M. Middlemiss: M. le Président, je ne fais pas partie de
Statistique Canada, moi, pour faire un relevé de la population.
M. Garon: Non, mais votre ministère doit le savoir,
là.
M. Middlemiss: Non, non, c'est que le ministère des
Transports... Si vous me le demandiez, peut-être que je pourrais vous
donner une réponse sur le nombre de véhicules qui se
promènent sur la route 73. Je pourrais vous donner ça.
M. Garon: Non, non, parce qu'ils ne vont pas tous au lac
Clément. Le lac Clément, ce n'est pas un lac...
M. Middlemiss: Vous ne semblez pas être d'accord qu'on ait
un échangeur à cet endroit-là.
M. Garon: Je vous demande la question. Combien pensez-vous...
M. Middlemiss: Je ne sais pas la population du lac
Clément. Je ne le sais pas et ça ne fait pas partie,
nécessairement, de nos données.
M. Garon: C'est pour desservir quoi, ça? L'autoroute
est-elle faite actuellement?
M. Middlemiss: M. le Président, je vais tenter d'aller
chercher tous les renseignements possibles dans ce sens-là. C'est que,
dans la planification et la conception de l'autoroute 73, on a
décidé qu'il y aurait un échangeur d'étage-ment
à cet endroit-là. C'est exactement ça qu'on fait.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que les travaux sont
réalisés à ce moment-ci?
M. Middlemiss: Non, c'est la conception, ça. Le
Président (M. Gauvin): O.K.
M. Garon: L'autoroute va être une route parallèle
à la route actuelle qui va être la voie de service, n'est-ce
pas?
M. Middlemiss: Oui, oui. Regardez, ce n'est pas moi qui ai fait
la conception, M. le Président.
M. Garon: Je comprends.
M. Middlemiss: II me semble que... Pour répondre aux
besoins du réseau routier dans la région de Québec, on a
jugé qu'on avait besoin d'un pont d'étagement, d'un
échangeur à cet endroit-là, et on l'a fait. Maintenant, on
peut toujours nous poser la question. On peut aller aux renseignements et vous
apporter les réponses pourquoi, dans notre sagesse, on a
décidé qu'on avait besoin d'un échangeur.
M. Garon: Un pont d'étagement sur la chaussée ouest
de l'autoroute 73 au-dessus du raccordement au lac Clément. Combien de
gens veut-on desservir avec ça?
M. Middlemiss: Oui, d'accord. Je vais vous donner les raisons qui
ont justifié la construction d'un pont d'étagement à cet
endroit-là.
M. Garon: Ça, ce n'est que...
M. Middlemiss: Ça fait partie de la conception.
M. Garon: ...la réalisation des plans et devis d'un pont
d'étagement. Les plans vont coûter 60 000 $ qu'on dit, rien que
les plans et devis d'un pont d'étagement, sans compter la surveillance,
sans compter la construction, sans compter les raccordements.
M. Middlemiss: M. le Président...
M. Garon: Alors, je voudrais savoir comment ça dessert de
monde, là.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, oui.
M. Middlemiss: M. le Président, il me semble que, si on
allait en soumissions, sans avoir préparé des plans, on serait
critiqués.
M. Garon: Non, non. Ce n'est pas ça.
M. Middlemiss: Donc, on a décidé que c'était
dans le meilleur intérêt pour avoir un
meilleur réseau routier pour la grande région de
Québec d'avoir un pont d'étagement là. Je vais vous donner
les renseignements qui ont justifié le fait qu'on ait
décidé de faire une structure, un pont d'étagement
à cet endroit-là.
M. Garon: C'est correct. M. Dufour: Ça,
c'est...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière, oui.
M. Dufour: Oui. Ça c'est la nouvelle route qu'on est en
train de faire...
M. Middlemiss: Oui, oui, c'est ça. M. Dufour:
...qui est en construction.
M. Middlemiss: Elle n'est pas en construction, celle-là.
Ça va être l'autre tronçon.
M. Dufour: Bon. Eh bien, il y a juste deux voies. Combien va-t-il
y avoir de sorties pour ce kilométrage-là qu'on refait en
neuf?
M. Middlemiss: Je n'ai pas...
M. Dufour: Dans le fond, c'est vrai que, le lac Clément,
ce n'est pas populeux beaucoup. Mais, si c'est pour desservir les autres lacs
qui sont autour et d'autre monde, moi, je ne sais pas. Il faut bien y penser.
Cela permet de l'étalement urbain un petit peu. Ça va à
rencontre un peu des politiques municipales qui parlent d'étalement
urbain. Plus on favorise les gens pour s'en aller-Une voix: En
périphérie.
M. Dufour: ...plus ils s'éloignent, plus ça
coûte cher. Les écoles pour le futur et des constructions
nouvelles...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, oui.
M. Middlemiss: Oui. Regardez, l'autoroute 73, ce n'est pas un
dossier d'hier, là.
M. Dufour: Non.
M. Middlemiss: On m'indique que ça fait 15, 16 ans que la
planification du besoin de cette autoroute-là est là.
M. Garon: L'autoroute, oui, mais, avant de faire des ponts,
peut-être bien qu'il serait bon de faire l'autoroute.
M. Middlemiss: Non, non, regardez, ça va de pair, ces
choses-là. On construit un réseau routier et, si on juge que dans
l'avenir on va avoir besoin d'un échangeur pour ne pas que ça
devienne un boulevard urbain qui va créer des problèmes de
fluidité de circulation, on fait la conception de l'autoroute de a
à z et on juge où mettre les échangeurs.
M. Dufour: Elle a 18 km à peu près, je pense, cette
route-là. Elle n'est pas complète. Quand elle va être
complète, ça va être à peu près 18 km, si mes
souvenirs sont exacts. Combien va-t-il y avoir d'échangeurs sur cette
longueur-là...
M. Middlemiss: Je pense qu'on va aller chercher les plans de
l'autoroute 73.
M. Dufour: ...en excluant l'entrée et la sortie? On peut
les considérer comme des échangeurs, mais ce n'est pas
ça.
M. Middlemiss: Non. C'est qu'il peut y avoir un échangeur
à cette route-là. Il pourrait y en avoir à une autre.
M. Dufour: C'est ça. Va-t-il y en avoir trois, quatre,
cinq, six?
M. Garon: La route existante, elle va être voie de service.
Il va y en avoir des échangeurs ailleurs. Au lac Clément, je vais
vous dire une chose, il n'y a pas beaucoup de chalets là.
M. Middlemiss: Oui, mais est-ce que la route existante est
près de l'autoroute 73, toutefois? C'est à savoir. Est-ce
qu'à cet endroit-là ils sont côte à côte ou
est-ce que la 73 est éloignée de la 175? Ça, je ne le sais
pas, moi.
M. Garon: Le lac Clément, on le voit quand on passe. Il
est annoncé.
M. Middlemiss: Oui, mais...
M. Garon: On le voit en passant. Le lac est à
côté de la route actuelle. Alors, quand ils s'en vont, ils
prennent la route actuelle, ils tournent et ils s'en vont au lac
Clément. Quand ils vont prendre l'autoroute, qui va être
parallèle à la route actuelle qui va être la voie de
service, les gens ne pourront pas prendre l'échangeur qui est avant,
puis arriver sur la route de service qui est le chemin actuel. C'est ça
que je me demande. Ça dessert combien de personnes? Quand on regarde les
plans et devis, la construction et la surveillance, une affaire comme
ça, c'est 1 000 000 $. Je voudrais savoir combien ça dessert de
monde.
M. Middlemiss: Oui. M. le Président, on m'indique que le
tracé de l'autoroute 73 dans cette direction est à l'est de la
route existante,
bien à l'est, dans le flanc de montagne. Le lac Clément
est à l'ouest de la route existante. Donc, ça pourrait être
à la hauteur du lac Clément. Ça serait un échangeur
pour nous ramener à la route 175 d'aujourd'hui. Donc, ce n'est pas
seulement le lac Clément. Ça adonne que ça tombe dans cet
axe-là.
M. Garon: À l'est, vous êtes dans le bois.
M. Middlemiss: C'est ça. On est en train de construire
l'autoroute à l'est de la route 175. C'est pour ça que je vous ai
dit hier qu'il faut savoir exactement la géométrie et la
conception. (15 h 40)
M. Garon: Oui. Vous ne comprenez pas, là. Je m'en vais sur
l'autoroute. La route, actuellement, elle existe. Elle va devenir la voie de
service. Est-ce qu'il faut qu'on débarque au même endroit à
chaque fois ou si quelqu'un peut débarquer au pont, à
l'échangeur qui est avant, puis prendre la voie de service et s'en aller
chez lui, surtout qu'il n'y a pas grand monde là? Est-ce qu'il va
falloir avoir des échangeurs au-dessus de l'autoroute à chaque
fois qu'il y a quelques chalets?
M. Middlemiss: On va avoir l'information, mais on m'indique que
l'autoroute 73 va être à un kilomètre à l'est de la
route existante. O.K.? Vous dites que la 175 va devenir une route de service.
À un moment donné, il faut la raccorder à l'autoroute et
c'est exactement ça qu'on fait.
M. Garon: Oui, mais il va y avoir combien de raccordements? C'est
une voie de service, là.
M. Middlemiss: Cette question-là, ce n'est pas vous qui
l'avez posée.
M. Garon: Mais faire trois ou quatre kilomètres sur une
voie de raccordement, il n'y a rien là.
M. Middlemiss: Le député de Jonquière m'a
posé cette question: Combien est-ce qu'il y en a dans cette
longueur-là? J'ai dit qu'on va aller chercher les renseignements.
M. Garon: C'est parce que, dans ce coin-là, vous
êtes dans le bois. Il n'y a pas beaucoup de monde.
M. Middlemiss: Non, mais les gens qui sont sur la 175 qui
voudraient embarquer sur la 73, pensez-vous qu'ils vont prendre des ailes, puis
qu'ils vont voler?
M. Garon: Bien non!
M. Middlemiss: Ils vont être obligés d'avoir une
route d'accès pour se rendre et d'avoir un échangeur pour
être capables d'embarquer sur la 73 et aussi de débarquer. C'est
ça qu'on dit. Il va y avoir un pont d'étagement à cet
endroit-là.
M. Garon: Allez-vous faire disparaître la voie de
service?
M. Middlemiss: Quelle voie de service?
M. Garon: Si, à ce moment-là, leur autoroute
devient la voie de service, ils n'en ont plus besoin.
M. Middlemiss: Non, j'ai dit que l'autoroute est à un
kilomètre de la route existante. vous dites que la route 175 va
être la voie de service. elle ne peut pas l'être à un
kilomètre. il va falloir avoir quelque chose qui va partir de la 73
à l'est pour venir rejoindre la 175 à l'ouest, hein?
M. Garon: Oui, mais vous allez venir la rejoindre à
combien de fois sur les 18 km?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, si j'ai bien
compris, vous proposiez de donner de l'information additionnelle à
partir des plans et devis. Est-ce que ça répond à votre
question, M. le député de Lévis?
M. Garon: Ah! Moi, je n'ai rien contre une commission rogatoire
qui va voir sur les lieux l'utilité des services en fonction des
coûts.
M. Middlemiss: M. le Président, si le député
de Lévis trouve que le pont d'étagement n'est pas
nécessaire, qu'il le dise, si c'est ça qu'il croit.
M. Garon: C'est selon vous. Je vous l'ai demandé et vous
n'êtes pas capable de répondre. Je vous demande depuis
tantôt combien de personnes vous prétendez desservir avec votre
pont d'étagement au-dessus du raccordement au lac Clément.
À cet endroit-là, vous pensez desservir combien de personnes avec
ça?
M. Middlemiss: M. le Président...
M. Garon: Dans ce bout-là, il n'y a pas beaucoup de
monde.
M. Middlemiss: ...s'il me pose une question de ce
genre-là, c'est parce que le député de Lévis croit
que le pont d'étagement, c'est seulement pour les gens qui demeurent au
lac Clément. La question qui a été posée par le
député de Jonquière, ça, c'est encore bien plus
intelligent, parce que, lui, il a posé la question: Combien est-ce qu'il
y a d'étagements sur cette longueur?
M. Garon: J'ai demandé ça aussi.
M. Middlemiss: Là, on vous dit que, parce que l'autoroute
73 est à l'est de la 175, à ce moment-là, la route 175
devient une route de service et il va falloir un accès. C'est pour
ça qu'on a décidé qu'à cet endroit ça doit
être un point important où il y a beaucoup de circulation
où des gens voudraient embarquer et débarquer de l'autoroute
73.
Le Président (M. Gauvin): En un mot, c'est pour desservir
le trafic local.
M. Middlemiss: c'est ça, ce n'est pas seulement pour le
lac clément. c'est juste par hasard qu'on a identifié le lac
clément. on va vous donner les détails.
M. Garon: Pour tous ceux qui vont être desservis qui sont
entre les deux, il y a combien de personnes que vous pensez desservir? C'est
ça que je demande.
M. Middlemiss: Là, ce n'est pas du monde qui demeure au
lac Clément. C'est combien de gens, de véhicules - dans une
étude origine-destination - voudraient embarquer et débarquer de
l'autoroute à cet endroit. Ça, on va aller vous le chercher.
C'est loin d'avoir la population du lac Clément. Ça ne se
ressemble pas du tout. C'est comparer des pommes avec des oranges.
M. Garon: Non, mais les gens qui vont débarquer là,
il va falloir qu'ils aillent à quelque part.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: II va y avoir un autre pont un peu plus loin, puis un
autre pont un peu plus loin.
M. Middlemiss: Oui, oui, c'est ça.
M. Garon: Alors, vous desservez le territoire à partir de
l'échangeur.
M. Middlemiss: Ce n'est pas seulement le lac Clément. On
va desservir toute cette région-là.
M. Garon: Ceux qui sont autour de cet échangeur-là.
Ceux qui sont plus loin, ils vont prendre l'autre échangeur.
M. Middlemiss: C'est ça.
M. Garon: Alors, c'est ça. C'est ça que je vous
demande.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
complète l'engagement 118, sous réserve de l'information qui sera
fournie à partir des plans et devis?
M. Garon: Quel est le coût estimé de ce pont
d'étagement?
M. Middlemiss: On ne l'a pas ici. On va aller aux
renseignements.
M. Garon: Vous ne savez pas combien il va coûter?
M. Middlemiss: Non, je n'ai pas dit... M. Garon: Le
coût anticipé.
M. Middlemiss: M. le Président, je voudrais corriger
ça.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, oui.
M. Middlemiss: Je n'ai pas dit que je ne le savais pas. J'ai dit:
Je vais aller aux renseignements. Je ne l'ai pas ici. Ce n'est pas parce qu'on
ne le sait pas au ministère. C'est que ça ne fait pas partie...
C'est un engagement de professionnels pour faire des plans d'un pont
d'étagement, mais on n'a pas ici les estimés, l'estimation.
M. Garon: Moi, je veux savoir ce qu'on va desservir en fonction
de la population existante, pas en fonction de la population envisagée
par des promoteurs éventuels.
M. Middlemiss: M. le Président, si on...
M. Garon: Vous savez que, si on avait seulement la population des
promoteurs dans la région de Québec, on serait à peu
près trois fois le monde qu'on est là, minimum, et on calcule
qu'il va y avoir plutôt un vieillissement de la population.
M. Middlemiss: M. le Président, je voudrais juste indiquer
que, si on faisait une planification à si court terme que le veut le
député de Lévis, on aurait des problèmes. C'est
que, dans la conception de routes, c'est un horizon de 20 ans qu'on
regarde.
M. Garon: Ah oui!
M. Middlemiss: 20 ans.
M. Garon: 20 ans.
M. Middlemiss: C'est de la même façon que... On
regarde les municipalités, elles font toutes des projections de
population et de véhicules. On fait la même chose. Il ne faudrait
pas commencer à construire des routes pour demain parce que, par rapport
au temps où elles seront construites, c'est hier et là il est
trop tard. Il me semble qu'il faut avoir une planifies-
tion, mais une planification raisonnable. Donc, vouloir nous
suggérer, M. le Président, de seulement décider, dans la
conception d'une autoroute, d'après la population qui est là
aujourd'hui ou le nombre de véhicules qui est là aujourd'hui, il
me semble que c'est manquer un peu de vision. C'est manquer de vision,
ça.
M. Garon: Dans cette perspective visionnaire, est-ce qu'on
pourrait avoir l'esquisse du plan de ce projet d'autoroute avec les...
M. Middlemiss: Non. M. le Président, là, c'est
rendu...
M. Garon: C'est vous qui venez de parler de ça. On
n'aurait pas besoin de vous poser des questions. Vous avez une esquisse. Vous
avez une visée, un horizon de 20 ans. Là, il y a des travaux qui
s'en viennent dans ce coin-là. Vous avez un plan qui est fait. Vous
êtes en train de faire les raccordements. Est-ce qu'on pourrait avoir,
sur cette autoroute-là envisagée, l'esquisse du plan avec les
embranchements, les ponts d'étagement, les sorties et les bretelles
envisagés?
M. Middlemiss: M. le Président, regardez, on vient de
donner un mandat à des gens pour le faire, ça.
M. Garon: Oui, mais vous avez une esquisse. M. Middlemiss:
Non, non, mais regardez. M. Garon: J'ai demandé l'esquisse
envisagée.
M. Middlemiss: M. le Président, on vient d'engager
quelqu'un. On a certainement des projections du nombre de véhicules, de
leur origine et destination. À partir de ça, on dit: Voici, on a
besoin d'avoir un pont d'étagement ou un échangeur ici et,
maintenant, on engage une firme pour faire ça. Premièrement, je
ne vois pas le lien, M. le Président, à fournir un plan, une
esquisse du pont d'étagement. Il me semble que la question, c'est une de
deux choses. Soit que le député de Lévis n'est pas
d'accord avec nous d'avoir choisi de mettre un pont d'étagement à
cet endroit-là, soit ça, ou bien on va lui donner des
renseignements qui pourront peut-être le satisfaire. Mais même si
on a une justification, s'il n'est pas d'accord, je ne pourrai jamais le
satisfaire.
M. Garon: Ce n'est pas ça, M. le Président. C'est
que le ministre se sent toujours coupable avant de répondre.
M. Middlemiss: Non, je ne me sens pas coupable du tout.
M. Garon: C'est drôle. Moi, je trouve ça
épouvantable, de vivre dans une atmosphère comme ça.
M. Middlemiss: Ah, Seigneur!
M. Garon: Moi, je ne porte pas de jugement, je pose la question.
Vous dites: Peut-être que le député va être
satisfait. Bien oui, peut-être. Mais je vous pose la question. Si je
connaissais la réponse, je ne la demanderais pas. Dans ce cas-là,
je ne connais pas la réponse.
M. Middlemiss: C'est pour ça que je vous dis: On va vous
donner...
M. Garon: Je sais qu'autour du lac Clément - je le vois en
passant, j'ai été souvent à Chicoutimi - il n'y a pas
l'air à y avoir affluence, et c'est uniquement ça. Je vois mon
collègue de Jonquière, mon collègue de Dubuc qui passent
souvent. Ils savent tous où est le lac Clément. Mon recherchiste
aussi connaît le lac Clément Tout le monde connaît le lac
Clément autour d'ici. On ne voit pas actuellement qu'il y ait besoin
beaucoup de feux rouges, de feux de circulation. Alors, c'est pour ça
qu'on pose ces questions-là. Comme il y a eu une étude du BAPE,
vous avez dû produire au moins des esquisses de ce que vous vouliez faire
pour que l'Environnement puisse se prononcer. Alors, ça a
été public, ça. Donc, c'est des documents publics,
ça. Vous avez dû déjà les produire au BAPE. (15 h
50)
Alors, ce qu'on vous demande, au fond, c'est l'esquisse du projet avec
ce qu'il va comprendre. On ne demande pas des plans détaillés,
mais une esquisse de la localisation de l'autoroute, des ponts
d'étagement, des sorties et des entrées sur l'autoroute,
simplement. Comme vous avez déjà eu une étude
d'environnement, on ne vous demande pas une étude additionnelle;
ça doit être un plan que vous avez déjà produit.
Alors, comme parlementaires qui surveillent les fonds publics, on doit avoir le
droit d'avoir ça. Ça a été payé à 100
% avec des fonds du gouvernement. J'imagine que c'est un projet dont vous devez
être fier, vous en parlez comme si vous vous sentiez coupable et honteux
avant de partir.
M. Middlemiss: M. le Président, regardez...
M. Garon: Moi, je...
M. Middlemiss: ...le député de Lévis...
M. Garon: Vous êtes en train d'éveiller mes
soupçons, avec vos réponses.
M. Middlemiss: Non.
Le Président (M. Gauvin): La parole est à vous, M.
le ministre.
M. Middlemiss: M. le Président, regardez, c'est que le
député de Lévis, plus il parle, plus il se cale. Il a
commencé tantôt là, parce qu'il a vu le lac
Clément.
M. Garon: Si je me calais tant que ça, vous seriez heureux
de me voir caler parce que...
M. Middlemiss: M. le Président, c'est parce qu'il avait vu
le lac Clément et il s'imaginait que la 73 était collée
sur la 175.
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: II a dit: Ah! Ils...
M. Garon: Je n'ai jamais dit ça.
M. Middlemiss: ...sont en train de faire un pont
d'étagement pour les gens du lac Clément. Combien y a-t-il de
monde qui demeure au lac Clément? Ça n'a rien à faire avec
le nombre de personnes qui demeurent là.
M. Garon: Je n'ai pas demandé ça.
M. Middlemiss: Je lui ai expliqué depuis ce
temps-là que la 73 était à un kilomètre de la 175
et que c'était un pont d'étagement pour desservir toute cette
région-là. Ceci étant dit, M. le Président, les
plans et devis, c'est tout prêt. On est allés en soumissions
publiques pour tout ça.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: On va venir aux engagements financiers pour le
projet, dans, son entier. À ce moment-là, on...
M. Garon: Non, non.
M. Middlemiss: Bien oui. Regardez là. Non, non, non.
M. Garon: Bien non. Vous ne faites pas des plans pour faire des
plans, vous faites des plans pour faire des travaux. Alors, on vous demande
d'avoir...
M. Middlemiss: Oui, oui. Une seconde. C'est que l'engagement
financier pour la construction de l'autoroute 73 de Stoneham vers le nord,
c'est en soumissions. On est en train d'analyser les soumissions. On va venir
ici avec un engagement pour la construction...
M. Garon: II va être trop tard.
M. Middlemiss: ...de l'autoroute, des ponts d'étagement
et, à ce moment-là, c'est là qu'on pourra poser les
questions...
M. Garon: Non, non.
M. Middlemiss: ...parce que l'engagement financier pour la
construction va être là. Ça. c'est pour un mandat qui est
déjà terminé. Les plans sont déjà
préparés et on est allés en soumissions publiques.
À ce moment-là, on pourra, au moment de...
M. Garon: Oui, mais là vous avez fait un contrat pour la
réalisation des plans et devis d'un pont d'étagement. Donc, c'est
parce que vous avez l'intention de le faire. Vous ne faites pas des plans et
devis pour le plaisir de la chose. Là, vous dites: II faut voir
d'avance. Bien, justement, on voit d'avance. On veut savoir ce que vous voulez
desservir avec ça. Alors, c'est pour ça qu'on vous demande
l'esquisse, actuellement, qui n'est pas secrète, à moins que vous
ne soyez...
Le Président (M. Gauvin): Vous vous êtes
engagé à nous informer...
M. Middlemiss: Oui, de donner...
M. Garon: Non, non, non. L'engagement est ici actuellement.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: C'est un contrat donné, ça.
Le Président (M. Gauvin): Non, non, mais M. le ministre
s'était engagé à nous donner l'information.
M. Middlemiss: Ce qui nous a justifiés de donner ce
mandat-là à un bureau de consultants et dire pourquoi on a
décidé d'avoir un pont d'étagement là, voici
pourquoi.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Je vais vous donner ça, ces
renseignements-là.
M. Garon: Non. M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: Comme ces affaires-là ne se voient pas une
à une seulement, on vous demande l'esquisse de l'autoroute parce qu'il y
a...
M. Middlemiss: Ça n'a rien à faire avec
ça.
M. Garon: Bien oui, parce que, celui-là, sa
nécessité ou non dépend de ceux qu'il y a de chaque bord.
S'il y en a un à 3 km ou s'il y a en un à 20 km, c'est
différent. Si l'autre pont d'étagement est très loin,
c'est évident qu'à ce moment-là on tient compte de
ça, mais, si l'autre est très près, celui qui va un peu
plus loin, c'est évident qu'il n'a pas besoin de celui-là pour
aller
où il veut aller. alors, ça, ça se voit dans son
ensemble, quels sont les ponts d'étagement par rapport à une
autoroute. on ne les voit pas rien qu'un par un. leur nécessité,
c'est l'un par rapport à l'autre. c'est évident, là. on ne
peut pas juger du pont par lui-même sans voir ceux qu'il y a de chaque
bord...
M. Middlemiss: M. le Président, regardez, il me semble que
c'était clair.
M. Garon: ...au nord et au sud.
M. Middlemiss: Tantôt, on m'a posé la question:
Allez-vous nous donner les éléments qui ont justifié un
pont d'étagement là? J'ai dit oui. Ensuite, la question
intelligente est venue du député de Jonquière.
Une voix: Oui, c'est vrai.
M. Middlemiss: II m'a demandé combien d'échangeurs
ou de ponts d'étagement on va avoir dans ces 18 km. J'ai dit: Oui, on va
vous le donner. Donc, on va vous donner tous ces renseignements-là. On
n'a pas besoin d'avoir une esquisse du pont pour vous dire combien il y en
a.
M. Garon: Pas une esquisse du pont, une esquisse du projet qu'il
y a là...
M. Middlemiss: Non, non, on va vous donner le nombre...
M. Garon: ...avec les infrastructures qu'il va y avoir au-dessus
de l'autoroute, de même que les sorties et les entrées. C'est
évident que vous avez ça. C'est évident, ça.
M. Middlemiss: on va vous donner le nombre d'échangeurs
qu'il va y avoir sur les 18 km. on va vous donner les raisons qui ont
justifié l'échangeur, celui-là, pourquoi on a
décidé d'en mettre un là, quel est la nombre de
véhicules et, dans notre sagesse, pourquoi on a choisi cet
endroit-là.
M. Garon: Vous avez l'air de ne pas vouloir nous donner...
M. Middlemiss: Je ne vois pas pourquoi... Une esquisse là,
ça va vous donner quoi? Il me semble que vous voulez...
M. Garon: On va voir la situation dans son ensemble.
M. Middlemiss: Non, non. Vous voulez avoir un plan... Je vous
l'ai dit, la construction de l'autoroute 73, ça va venir. On est
allés en soumissions publiques, on est en train de faire l'analyse.
L'engagement pour la construction de l'autoroute 73 va venir aux engagements
financiers et là ça va être pour le coût de
construction...
M. Garon: Ça va venir...
M. Middlemiss: ...de l'autoroute 73, avec les échangeurs,
les ponts d'étagement. À ce moment-là, on vous donnera
tous les détails. Aujourd'hui, vous posez la question: Pourquoi on a
décidé de faire un pont d'étagement à cet
endroit-là? et je vous dis: Oui, on va vous donner la justification et
on va vous dire combien il y en a, aussi, sur cette longueur-là de 18
km.
Le Président (M. Gauvin): En rapport avec l'engagement
118.
M. Garon: Pourquoi, l'esquisse de l'ensemble de ce
projet-là, vous êtes réticent à vouloir la
fournir?
M. Middlemiss: C'est qu'il faudrait que je vous donne tous les
plans de...
M. Garon: Non, non, non, je n'ai pas demandé
ça.
M. Middlemiss: II n'y en a pas. M. Garon: C'est
l'esquisse. M. Middlemiss: L'esquisse...
M. Garon: Vous savez où vous allez faire la route,
à quelle place elle va être, ce qu'il va y avoir par-dessus, ce
qui va sortir et ce qui va entrer. Sur l'ensemble du projet, vous avez une
esquisse de ça. Vous avez une étude d'environnement, un
schéma, si vous voulez, de ce que ça va comprendre, cette
affaire-là.
M. Middlemiss: Vous vouiez avoir un plan qui donne le
tracé, l'endroit où il va y avoir... Tantôt, je vous ai
dit: On va vous les donner, les échangeurs, combien il y en a et ce qui
a justifié celui-là. Il me semble que ce n'est pas
nécessaire d'avoir le plan. Vous questionnez la justification d'avoir un
échangeur. C'est ça.
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: Si on vous dit combien il y en a et où ils
sont situés, il me semble que vous n'avez même pas besoin du plan.
Parce que, là, je serais obligé de sortir un cahier de 40 choses.
C'est ça, le problème.
M. Garon: Non, ce n'est pas ça. M. Middlemiss: Bien
oui, mais... M. Garon: Au début de votre cahier...
M. Middlemiss: ...je n'en ai pas.
M. Garon: ...votre projet d'ensemble, vous devez avoir une
esquisse d'ensemble de ce que vous allez faire là. Après
ça, le détail un par un. Moi, je ne vous demande pas le
détail un par un; je vous ai demandé celui-là en
particulier. J'ai demandé l'esquisse du projet dans son ensemble. Vous
fartes une autoroute qui va avoir à peu près seulement 2 voies
sur 18 km. Il va y avoir des entrées, des sorties et des ponts
d'étage-ment. Je vous demande l'esquisse de l'ensemble de cette
affaire-là, point. Ça ne m'apparaît pas bien, bien
compliqué. Vous avez dû produire ça au BAPE, d'ailleurs.
C'est là-dessus qu'ils ont dû discuter.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: M. le Président, si on a un plan
d'ensemble, une feuille qu'on peut vous donner, moi, je n'ai aucun
problème. C'est que je ne voulais certainement pas commencer à
faire imprimer 40 feuillets des plans.
M. Garon: Non, non. Je n'ai pas parlé de 40 feuillets.
M. Middlemiss: L'autre chose, c'est qu'il me semble, M. le
Président, que ce projet-là... C'est le député de
Lévis lui-même qui a dit qu'on était obligés d'avoir
des études d'impact. On a eu des audiences publiques. Les gens du milieu
ont eu la chance de se prononcer. On a réussi à avoir notre
certificat d'autorisation de réalisation. Donc, ça veut dire que
les gens du milieu ont regardé ça. Ils ont regardé les
impacts sur l'environnement et ils étaient d'accord pour qu'on
procède à faire ces choses-là.
M. Garon: Les coûts envisagés de l'autoroute sont de
combien? Il y a eu des plans de faits pour combien, à date?
M. Middlemiss: M. le Président, regardez, ça
là... On est en train, à partir d'une structure, d'un mandat de
conception de plans, de nous poser des questions sur l'autoroute. L'autoroute,
ça va venir. Je ne l'ai pas ici. Il me semble qu'on est en train de
déborder sur les choses. Moi, ça ne me fait rien de le donner,
mais...
M. Garon: On ne déborde pas, là.
M. Middlemiss: ...ça va venir. À un moment
donné, on va venir avec le contrat lui-même, ici.
M. Garon: Vous avez fait faire des plans pour combien pour ce
bout d'autoroute là? Le coût envisagé est de... Les plans
ont coûté combien?
M. Middlemiss: M. le Président, on dit que, pour
l'engagement 119, ça nous a coûté tant pour ce
mandat-là.
M. Garon: On est à 118, là.
M. Middlemiss: À 118, ça nous a coûté
tant. Je n'ai pas tout le reste de l'autoroute 73, j'ai cette
structure-là au lac Clément.
M. Garon: Je vais laisser aller le député de
Jonquière parce qu'il a des questions que vous trouvez intelligentes.
Ça va être...
M. Middlemiss: Ah oui! D'accord. Ça va bien aller.
Des voix: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Jonquière.
M. Dufour: M. le Président, pour la route 173, qui est
commencée depuis plusieurs années, il y a eu des plans de faits.
Parce qu'on ne peut pas travailler si on n'a pas des plans. Donc, il y a eu des
plans de faits. Est-ce qu'on pourrait savoir de la part du ministre combien
ça a coûté, la fabrication de ces plans-là, pour
l'ensemble? Je comprends qu'actuellement il y a la moitié de faite. Il
reste l'autre moitié à faire. Comment pouvez-vous expliquer que
les étagements n'aient pas été prévus en même
temps que la confection de ces plans-là?
M. Middlemiss: M. le Président, c'est que ça a
été fait. J'ai indiqué tantôt que ce
mandat-là a produit un plan du pont d'étagement. Ce
plan-là du pont d'étagement a été inclus dans la
demande de soumissions qu'on est en train d'analyser. Ça, c'est pour
l'autre partie qui n'est pas encore donnée. On est allés en
soumissions publiques. Ça fait un an de ça, que ce
mandat-là a été donné.
M. Dufour: Oui, mais l'autoroute 173, M. le ministre...
M. Middlemiss: 73.
(16 heures)
M. Dufour: ...73, il y a des plans qui existent pour
ça.
M. Middlemiss: Oui, pour les plans, on vient d'aller en
soumissions.
M. Dufour: Non, non, mais ces plans-là existent
déjà. Ils ont été confectionnés il y a deux
ou trois ans de ça. Vous ne faites pas faire vos plans à la
dernière minute.
M. Middlemiss: Oui. On ne peut pas finaliser les plans tant et
aussi longtemps qu'on n'a pas eu le certificat d'autorisation de
réalisation. À ce moment-là, on les finalise, parce qu'il
faut
les ajuster selon les exigences du bureau des audiences ou bien du
ministère de l'Environnement.
M. Dufour: Oui, mais on sait que la première partie est
faite depuis deux ans; elle a été commencée il y a deux
ans et elle a été terminée l'automne passé...
M. Middlemiss: Oui.
M. Dufour: ...si mes souvenirs sont exacts. je suis allé
la voir. donc, cette partie-là ne pouvait pas être faite sans
tenir compte de la deuxième partie. donc, les plans qui ont
été commandés par le ministère, ils sont sur la
longueur complète.
M. Middlemiss: Bien oui. Les plans sont terminés pour ce
tronçon-là.
M. Dufour: Bon. Combien ça a coûté, pour ces
18 km, ces plans-là?
M. Middlemiss: Je ne l'ai pas ici, malheureusement.
M. Dufour: Vous ne l'avez pas. Non, je ne veux pas que vous
l'ayez; d'abord que vous vous engagez à dire: Bien oui, on va vous le
faire parvenir.
M. Middlemiss: Ah oui! Je vais vous le donner.
M. Dufour: Bon. Après ça, le nombre
d'échangeurs. Quand on parle du nombre d'échan-geurs, lorsque ces
plans-là, initiaux, ont été faits, comment ça se
fait qu'on n'ait pas prévu ces étagements-là?
M. Middlemiss: Oui, on les avait prévus. C'est que...
M. Dufour: Mais comment n'avait-on pas pensé de les faire
immédiatement, avec les plans?
M. Middlemiss: Les mandats sont donnés. On donne le mandat
pour les ponts d'étagement et on donne aussi des mandats pour la
chaussée elle-même. C'est ça qu'on fait. Et c'est des
contrats séparés qu'on donne à des firmes
d'ingénieurs pour la conception.
M. Dufour: Là, ils ont fait juste une double voie. On n'a
pas des voies séparées, là. Il n'y a pas 4 voies à
la 73; c'est juste sur 2 voies qu'on va pouvoir circuler. Il y a juste les
viaducs qui sont à quatre voies. J'espère que le plan de la
deuxième voie est fait, que vous n'aurez pas la peine de le faire faire
la prochaine fois, quand on va aller en appels d'offres.
M. Middlemiss: Oui, oui. Non, non. C'est que, oui... Ce que j'ai
dit, c'est qu'on donne à un bureau le mandat de faire la conception de
la structure et, ensuite, quelqu'un fait la conception de la chaussée.
Mais, tu sais, s'il y a deux chaussées, c'est la conception des deux
chaussées, même si on en construit seulement une
présentement.
M. Dufour: Je ne suis pas sûr, là.
M. Middlemiss: Non, non. Bien oui. Mais, c'est ça qui
est...
M. Dufour: Bien, ça m'inquiète un peu,
là.
M. Middlemiss: Non, non, ne vous inquiétez pas pour
ça. C'est que c'est fait. On attend d'être capables de justifier
l'investissement de la deuxième chaussée. Et c'est prévu.
Si on a prévu la structure, on prévoit aussi la chaussée
parce que, la chaussée, c'est bien moins compliqué que la
structure.
M. Garon: Allez-vous arrêter d'appeler
«autoroutes» des routes qui n'en sont pas? Parce que le coroner
avait dit que ça avait induit le monde en erreur, la route 55 qu'on
appelait «autoroute». Alors, les gens pensaient qu'on circulait
dans un sens unique d'un bord, à deux voies, puis que l'autre
était de l'autre bord. Ça a causé des accidents; ça
a induit des gens en erreur. Il y a des gens qui passent là et qui ne
sont jamais passés là. Ils voient «autoroute». Ils
disent: Bon, bien, j'ai deux voies pour aller. Ils ne savent pas que c'est une
fausse autoroute Allez-vous arrêter d'appeler autoroutes des routes qui
n'en sont pas, selon les recommandations des coroners dans des accidents
d'automobile qui ont emporté des vies humaines? Vous avez pris une
décision là-dessus, au ministère?
M. Middlemiss: M. le Président, une autoroute, ce n'est
pas nécessairement seulement quelque chose à quatre voies. Une
autoroute, ça peut être une route à deux voies, avec
accès limité.
Une voix: C'est ça, accès limité.
Une voix: Si c'est une autoroute complète, à ce
moment-là, c'est quatre voies.
M. Middlemiss: Si on a l'intention, lorsqu'on fait la conception,
que ça soit une autoroute complète... Dans le cas de la 73, c'est
une autoroute complète, c'est quatre voies. Pour le député
de Jonquière, là, juste pour le rassurer, ce n'est pas 2 voies,
c'est 4 voies; 2 chaussées, 4 voies, la 73.
M. Dufour: Mais il y a juste un côté qui est
fait.
M. Garon: Voulez-vous dire qu'au ministère vous avez des
autoroutes à deux voies puis d'autres à quatre voies?
M. Middlemiss: Regardez, lorsqu'on fait la...
M. Garon: Votre définition d'une autoroute, c'est quoi, au
ministère des Transports?
Une voix: Accès limité.
M. Dufour: Une autoroute, c'est quatre voies divisées. Le
reste, ce n'est pas des autoroutes.
M. Middlemiss: Une autoroute, c'est une route à quatre
voies, avec accès limité...
Une voix: Divisées.
M. Middlemiss: ...ou plus, quatre voies divisées. Oui,
c'est ça.
M. Garon: Je vous demande: Allez-vous arrêter, au
ministère, d'appeler «autoroutes» des routes qui ne sont pas
des autoroutes, parce qu'elles ne sont pas à quatre voies
divisées, induisant les gens en erreur? Le ministère
lui-même est la cause d'accidents, parce qu'il induit les gens en erreur.
Ils pensent être sur une autoroute à quatre voies alors qu'ils
sont sur une route à deux voies.
M. Middlemiss: M. le Président, je pense que la
signalisation est...
M. Garon: Non, les gens ne le savent pas. Ce n'est pas tout du
monde local qui va sur les autoroutes.
M. Middlemiss: M. le Président, il y a quelqu'un à
la table qui n'a pas le droit de parole et qui parle beaucoup.
Le Président (M. Gauvin): La parole est à vous, M.
le ministre.
M. Garon: C'est le député de Rousseau. Des voix:
Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: C'est que la signalisation s'occupe du fait qu'il
n'y a peut-être pas deux chaussées séparées.
Toutefois, on prévoit construire une deuxième chaussée
avec accès limité, et divisée. C'est aussi une autoroute.
C'est qu'on a fait la première phase de l'autoroute, qui est une
chaussée, et la signalisation indique fort bien que c'est une route
à deux voies seulement. C'est indiqué que la circulation... Oui,
oui. Puis le marquage sur la route est là aussi. Il ne faudrait pas
commencer à charrier avec ça.
M. Garon: M. le Président, je demande au ministre une
question précise sur le plan légal. On n'est pas dans le plan du
taponnage, là, c'est le plan légal. Est-ce que le
ministère peut appeler «autoroute» une route tant qu'elle
n'est pas une autoroute à quatre voies? Disons que c'est un projet
d'autoroute, mais qui n'est pas une autoroute; est-ce qu'il peut l'appeler
«autoroute», induisant les gens en erreur, alors que c'est une
route à deux voies et non pas une autoroute à quatre voies
divisées?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: M. le Président, je donne la même
réponse. C'est qu'on a prévu que ça va être une
autoroute à quatre voies, mais, pour des raisons de justification
économique et de nombre de véhicules, on a décidé
que, dans une première phase, on faisait une chaussée à
deux voies, avec des prévisions, au moment nécessaire, lorsqu'on
pourra le justifier, de faire l'autre chaussée à deux voies.
Mais, entre-temps, on indique aux utilisateurs que c'est une route, une
chaussée à deux voies, avec la signalisation qui s'impose et
qu'il est nécessaire de faire. Il n'y a rien qui nous empêche, M.
le Président, de faire ça, sur le plan légal. Il me semble
qu'il faut appeler une autoroute une autoroute. Les prévisions, c'est de
faire quatre voies. On a commencé avec deux.
M. Garon: Sur le plan légal, on décrit ce qui est,
pas ce qui est en voie d'être, ce qui est. Quand je suis sur une route,
je suis sur une route. Quand je suis sur une autoroute, je ne suis pas sur une
route qui est en voie de devenir une autoroute et qu'on appelle, en attendant,
une autoroute pareil alors que ce n'en est pas une. Ça ne marche pas
comme ça, la loi. Je vais vous dire, si vous avez regardé le
débat sur l'avorte-ment, vous vous rendez compte qu'un être humain
qui a 12 semaines on dit que c'est encore un foetus. Ce n'est pas un être
humain tant qu'il ne sera pas arrivé. Si on avait pris votre
raisonnement, les spermatozoïdes seraient des êtres humains. Je vais
vous dire une chose: Dans le domaine du droit, soyez un peu plus précis.
Ça ne marche pas comme ça.
M. Middlemiss: M. le Président, si c'est une opinion
légale, juridique, que le député de Lévis veut nous
donner, qu'il la donne. Moi, on m'indique que l'utilisation du mot
«autoroute», c'est parce que, dans la planification, c'est une
autoroute, mais dans une première phase on l'a construite à deux
voies. Légalement, rien ne nous empêche de le faire. S'il y a
quelque chose qui nous empêche de le faire, bien...
M. Garon: Le coroner vous l'a dit.
M. Middlemiss: Non, le coroner, il a fait
son rapport. Il a le droit de faire son rapport, lui.
M. Garon: Peut-être que vous aurez besoin du même
genre d'enquête qu'il y a eu pour les autobus scolaires pour que le
ministère comprenne et arrête d'être une cause
d'accidents.
Le Président (M. Gauvin): J'aimerais inviter le
député de Lévis à revenir à l'engagement
118...
Une voix: II s'égare.
Le Président (M. Gauvin): ...tout simplement, qui traitait
d'un pont d'étagement sur l'autoroute 73; projet d'autoroute ou
autoroute.
M. Garon: Alors, j'aimerais donc qu'on nous dépose les
plans et devis de l'engagement 118, parce qu'on dit, ici, que vous êtes
allés en appels d'offres.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, la question est
de...
M. Middlemiss: Si on veut avoir... L'engagement 118...
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. Middlemiss: J'ai dit que j'étais prêt à
donner la justification pour le pont d'étagement, mais je ne peux pas...
Les plans et devis, là, c'est un cahier de 40 choses pour la route 73.
J'ai dit que, si j'avais un plan qui montrait la route 73 avec l'endroit des
étagements, je le déposerais, mais, les plans et devis, c'est un
cahier de 40 pages. Ce n'est pas du tout relié à cet
engagement-là en particulier.
Le Président (M. Gauvin): Donc, vous vous engagez
à...
M. Middlemiss: Je me suis engagé, M. le Président,
à donner tous les renseignements qui vont justifier pourquoi on a
décidé de faire un pont d'étagement à cet
endroit-là, combien il y a de ponts d'étagement dans les 18 km
et, s'il y a un plan qui montre le tracé avec l'endroit des
étagements, je vais le soumettre, mais pas les plans et devis.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que c'est une information
qui pourrait parvenir à la commission pour la session de demain?
M. Middlemiss: Oui, oui; sinon aujourd'hui, demain.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis. (16 h 10)
M. Garon: Je vous demande une copie des plans et devis du pont
d'étagement sur la chaussée ouest de la route 73, au-dessus du
raccordement au lac Clément, municipalité de Charlesbourg,
comté de Chauveau. Oui ou non?
M. Middlemiss: Non En fait, je vais vous donner tous les
renseignements pour ce mandat-là, pour la préparation. Vous
voulez que je vous donne le résultat du mandat qu'on a donné
à cette firme-là, de préparer un plan...
M. Garon: Le contrat. Vous avez le contrat, là?
M. Middlemiss: Le contrat qu'on a avec cette firme-là,
d'accord.
M. Garon: Une copie du contrat. M. Middlemiss: Le devis
qu'on a... M. Garon: Copie du contrat.
M. Middlemiss: ...avec cette firme-là, oui, d'accord, mais
pas les plans et devis pour la construction de ce pont d'étagement
là.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, est-ce que vous êtes à l'engagement 119?
M. Garon: À 118.
Le Président (M. Gauvin): Engagement 118.
M. Garon: Ça va. Il va me donner une copie du contrat.
Le Président (M. Gauvin): Engagement 118,
vérifié sous réserve...
M. Garon: De copie du contrat et des renseignements justifiant
l'opportunité.
Le Président (M. Gauvin): Avec des renseignements qui
justifient l'engagement financier 118. J'appelle l'engagement 119.
M. Garon: même chose. j'aimerais savoir, là, le
raccordement de place juan, au-dessus de l'autoroute 73, c'est à quel
endroit, ça, au juste, la place juan?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Garon: C'est quoi, la place Juan? Je ne la connais pas, je
vais être franc avec vous.
M. Middlemiss: Place Juan, Charlesbourg. C'est dans la
circonscription électorale de Chauveau. M. le Président, dans le
plan que j'indiquais que je pourrais peut-être déposer, on
m'indique qu'on pourrait avoir l'emplacement de
celui-là aussi.
Une voix: C'est où?
M. Garon: Vous ne vous êtes pas engagé à
produire l'esquisse générale, vous avez dit
«peut-être».
M. Middlemiss: Non, non, j'ai dit que, si j'ai un plan qui
démontre le tracé et l'endroit des choses, je vais le
déposer, mais je ne suis pas prêt à déposer un
cahier de 40 plans en détail.
M. Garon: Alors, parlons de 119.
M. Middlemiss: Non, mais, ça, je vous dis que, sur le
plan...
M. Garon: Place Juan, où est-ce? Ça ne doit pas
être une place secrète, là. Si ça prend un pont
d'étagement, il doit y avoir quelques personnes là. Où
est-ce? Je n'ai jamais entendu parler de ça.
M. Middlemiss: On me dit que c'est tout près de
l'accès au lac Saint-Charles, en haut de la côte.
M. Garon: Qu'est-ce que c'est, place Juan? C est une place...
M. Middlemiss: C'est un restaurant, un «truck stop»,
qu'on me dit.
M. Garon: Le pont d'étagement, c'est pour desservir quoi?
Il est à combien de kilomètres de l'autre endroit?
M. Middlemiss: C'est Notre-Dame-des-Laurentides.
M. Garon: Oui, mais il est à quelle distance du
raccordement au lac Clément?
M. Middlemiss: C'est pour ça, M. le Président, que
j'indiquais que, sur le plan, on pourrait identifier ça ainsi que le
précédent.
M. Garon: Le ministre n'a pas pris d'engagement. J'ai
demandé l'esquisse générale, il n'a pas pris d'engagement.
Il a dit «peut-être».
M. Middlemiss: Oui, j'ai pris l'engagement.
Le Président (M. Gauvin): Moi, ce que j'ai compris, c'est
que le ministre s'engage à vérifier s'il n'y a pas lieu de
trouver un document, une esquisse ou un schéma d'ensemble...
M. Middlemiss: Oui. Et on m'indique...
Le Président (M. Gauvin): ...et à donner
l'information à la commission sur le nombre de bretelles sur l'ensemble
de l'autoroute.
M. Middlemiss: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): De bretelles ou de ponts
d'étagement.
M. Garon: Je ne suis pas assuré d'avoir...
Le Président (M. Gauvin): Donc, peut-être qu'il
pourrait compléter l'information à votre questionnement...
M. Garon: Non, non.
Le Président (M. Gauvin): ...à ce
moment-là.
M. Garon: Là, on est sur 119.
Le Président (M. Gauvin): Oui.
M. Garon: C'est 113 000 $ pour effectuer la préparation
des plans et devis d'un pont d'étagement sur le raccordement de place
Juan. Place Juan, c'est à quelle distance du raccordement au lac
Clément?
M. Middlemiss: Je peux vous dire approximativement cinq à
six kilomètres, avec les renseignements que j'ai à ma
disposition. Je me suis engagé à donner l'endroit de chacun des
ponts d'étagement ou des échangeurs. Je l'ai dit tantôt,
à 118. Je vais faire la même chose avec 119. Je n'ai pas les
renseignements. En plus, j'ai dit: Je cherche un plan qui va démontrer
le tracé et l'endroit des ponts d'étagement, et je vais le
déposer.
M. Garon: Là, dans ce cas-là, la justification,
quand on prévoit combien d'automobiles vont utiliser ce pont
d'étagement... Et place Juan, combien de personnes restent là,
à part le garage dont vous parlez?
M. Middlemiss: M. le Président, je suis prêt
à donner encore la raison qui a justifié d'avoir un pont
d'étagement là. Ça n'a rien à faire avec le nombre
de personnes qui restent à place Juan; ça dépend du bassin
de véhicules qui sont aptes à utiliser ce pont d'étagement
pour descendre de l'autoroute 73. C'est ça, la justification. Ce n'est
pas le nombre de personnes...
Le Président (M. Gauvin): II doit y avoir une étude
pour démontrer la nécessité.
M. Middlemiss: On va vous donner les projections qui nous
amenés à faire une conception de cette nature-là.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Quel est le coût envisagé?
M. Middlemiss: Le coût envisagé pour ce
projet...
(Consultation)
M. Middlemiss: Vous voulez dire les estimations du
ministère? M. le Président, c'est les estimations ou le
coût réel?
M. Garon: L'estimé. Si vous avez le coût
réel, le coût réel.
M. Middlemiss: Non, non, mais on va avoir le coût
réel dans le contrat. Tu sais, le contrat qu'on est en train
d'analyser.
M. Garon: Oui, mais, si vous n'avez pas encore le coût
réel, l'estimé.
M. Middlemiss: O.K. Je ne l'ai pas ici. On va vous le
fournir.
M. Garon: O.K.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que ça
répond à l'engagement 119?
M. Garon: O.K. Engagement 119, vérifié. 120.
Le Président (M. Gauvin): Oui?
M. Dufour: Oui, il y a peut-être une question qui me
chicote. Il y a trois ans, il y a eu un feu. Ils appelaient ça
l'hôtel du Parc, à la sortie du parc des Laurentides. C'est sur la
73, puis Stoneham est dans ce coin-là. Il y a eu un feu, puis ce n'est
pas encore déblayé, ramassé complètement. C'est
quoi qui empêche ça? C'est la municipalité qui est
responsable ou si c'est le ministère?
M. Middlemiss: C'est privé, qu'on me dit.
M. Dufour: C'est privé, oui. Mais il y a des lois pour
forcer du monde à se ramasser.
M. Middlemiss: Oui, mais c'est la municipalité
M. Dufour: Je ne le sais pas.
M. Middlemiss: Si ce n'est pas sur notre terrain, on n'a aucune
juridiction, au ministère des Transports.
M. Dufour: mais le ministère ne peut pas avertir les gens
ou la municipalité de faire respecter son règlement? il doit y
avoir des règlements. ça n'a pas de bon sens! un feu,
après deux ans, c'est supposé être déblayé,
puis tout ramassé.
M. Middlemiss: Regardez, ce n'est pas une partie de nos
responsabilités.
M. Dufour: Je ne sais pas trop. C'est sur la route, ça, en
tout cas.
M. Middlemiss: Mais non, c'est à l'extérieur de la
route. Si ça causait un problème à la chaussée,
à la route ou à l'accès à la route, à ce
moment-là, on pourrait s'impliquer, mais, là, c'est un
règlement municipal qui doit les forcer à nettoyer ou à
faire des choses, et non pas un règlement du ministère des
Transports. Il y a peut-être l'Environnement, s'il y avait quelque chose
qui allait contre la loi sur la qualité...
M. Dufour: II y a un solage, c'est plein de matériel. Ce
n'est pas bien beau non plus.
M. Middlemiss: D'accord. Mais, ça, il me semble que ce
serait plutôt au niveau des Affaires municipales. C'est à la
municipalité d'appliquer son règlement des bâtiments, son
règlement de zonage.
M. Dufour: Mais je ne sais pas si c'est un territoire sans
désignation. Je ne sais pas. O.K.
Le Président (M. Gauvin): On revient à l'engagement
121, M. le député de Lévis.
M. Garon: À 121, c'est 2 100 000 $. Contribution pour la
construction de bretelles, incluant les terrassements, la structure de
chaussée, les ouvrages d'art, le drainage, les travaux divers,
l'aménagement paysager, l'éclairage routier et la
supersignalisation à l'échangeur de l'autoroute 440 et du
boulevard Pie IX, dans la municipalité de Laval, comté de
Mille-Îles. Longueur, 1,89 km. Corporation municipale de la ville de
Laval.
J'ai deux questions, à savoir...
M. Middlemiss: M. le Président, excusez. Je m'excuse, M.
le député, mais je vais l'enlever, celui-là. 121, c'est le
même que le numéro 2 de septembre 1991, qu'on a fait ce matin.
M. Garon: Ah! C'est le même? M. Middlemiss: Oui,
oui.
Le Président (M. Gauvin): Ça veut dire qu'on
devrait biffer l'engagement 121...
M. Middlemiss: C'est ça.
Le Président (M. Gauvin): ...parce qu'on l'avait
retrouvé en septembre.
Une voix: Exact.
M. Garon: C'est 2 400 000 $, l'autre. L'autre est à 2 400
000 $.
M. Middlemiss: Oui, c'est que 2 400 000 $ comprenait les plans et
devis, tandis que les 2 100 000 $ ne comprenaient pas les plans et devis.
M. Garon: Alors, celui-là, il doit être
biffé? M. Middlemiss: Oui, c'est ça. M. Garon:
122.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que l'engagement 122 est
vérifié?
M. Garon: Attendez un peu! Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 123.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 124.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 125.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 126.
M. Garon: Les engagements 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132,
vérifiés. Engagement 133. Contrat pour effectuer la surveillance
des travaux de construction de deux ponts sur la rivière
Grande-Cascapédia, branches est et ouest, de même que les travaux
de terrassement et de structure de chaussée sur les approches, soit le
projet portant le numéro 1104-91-0909. Ces travaux sont localisés
dans les municipalités de Saint-Jules-de-Cascapédia et
Grande-Cascapédia, comté de Bonaventure. 400 000 $. Alors, 400
000 $ de surveillance. Combien avaient coûté les plans et devis?
Le coût des plans et devis, de la surveillance - 400 000 $ - et le
coût du contrat; ça fait combien, au total, quand on additionne
les plans et devis, la surveillance et le contrat? Combien ça va avoir
coûté, cette affaire-là, au complet?
M. Middlemiss: M. le Président, je n'ai pas... Vu que
l'engagement, c'est pour la surveillance des travaux, donc, on a
déjà passé l'engagement...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...dans le passé pour la conception. Donc,
on a dû passer l'engagement dans le passé, là. (16 h
20)
M. Garon: Oui, oui. Mais je peux vous demander le coût
total.
M. Middlemiss: Ça doit être dans les documents qu'on
a fournis au député de Lévis.
M. Garon: Oui, mais le coût total de ce projet-là?
Quand on a calculé les plans et devis, la construction et la
surveillance, le coût du projet, c'est combien, au total? Le coût
réel.
M. Middlemiss: M. le Président, regardez, là. Moi,
il me semble que toujours revenir, à chaque fois...
M. Garon: On a le droit de revenir n'importe quand. C'est le
règlement, M. le Président.
M. Middlemiss: M. le Président, l'engagement pour la
conception et la préparation des plans et devis, ça a
déjà été fait, c'est passé.
M. Garon: On a le droit de revenir quand on veut.
M. Middlemiss: ii l'a. qu'il retourne dans ses dossiers.
aujourd'hui, on est en train de faire celui pour la surveillance, qui est de
400 000 $.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: II me semble qu'on est toujours obligés de
retourner un an en arrière et d'essayer d'aller un an et demi dans
l'avenir. Aujourd'hui, il me semble que ce n'est pas possible. Ce n'est pas
parce que je refuse de le lui donner, mais c'est qu'à chaque fois on est
obligés de donner des renseignements qu'on a déjà
donnés.
M. Garon: Oui, mais en vertu du règlement, M. le
Président, on a le droit de revenir où on veut.
M. Middlemiss: Bien oui, sur cet engagement-là. Je vous
donne l'engagement, c'est...
M. Garon: je demande le coût total, parce qu'on les a par
morceaux, mais on n'a pas la vue d'ensemble. par exemple, le coût total
du projet...
M. Middlemiss: C'est à vous de faire la compilation.
M. Garon: ...plans et devis, construction et surveillance.
Le Président (M. Gauvin): Donc, la question du
député de Lévis, M. le ministre, est de savoir si vous
avez l'information pour rajouter les coûts.
M. Middlemiss: Non.
Le Président (M. Gauvin): Donc, vous dites...
M. Garon: Le coût total du projet.
M. Middlemiss: M. le Président, les coûts
d'engagement des professionnels pour faire la conception et la
préparation des plans et devis, c'est déjà passé
aux engagements financiers. Donc, c'est quelque chose qui est connu, qu'on a
passé ici. Ici, on a 400 000 $. L'autre partie, il va falloir attendre
que la construction soit complétée pour savoir combien ça
va nous coûter. C'est pour ça que c'est fait comme ça.
Déjà, il y a deux éléments. Le député
de Lévis a deux éléments. On lui en donne un
aujourd'hui...
M. Garon: Oui, mais, là, je demande le coût
total...
M. Middlemiss: ...et il en a eu un l'année
passée.
M. Garon: ...anticipé à ce moment-ci.
M. Middlemiss: M. le Président, lorsque le contrat pour
l'exécution des travaux... Où est-il passé?
Le Président (M. Gauvin): II est devant vous. Ce que vous
voulez dire, M. le député de Lévis, c'est
l'évaluation du ministère.
M. Garon: Non. C'est parce que actuellement il y a des
coûts...
M. Middlemiss: Je pense qu'il a les trois éléments,
M. le Président.
M. Garon: Ils ont des coûts...
M. Middlemiss: On a déjà les trois
éléments.
M. Garon: Regardez...
Le Président (M. Gauvin): Excusez, on va...
M. Middlemiss: On les a. Regardez, on a déjà
donné les trois éléments aux engagements financiers.
M. Garon: Non, non.
M. Middlemiss: Donc, je ne suis pas ici, moi, pour faire la
compilation pour le député de Lévis.
M. Garon: Vous êtes là pour répondre à
nos...
M. Middlemiss: On a fait l'engagement de la conception des plans
et devis.
M. Garon: M. le Président, on n'est pas là pour
jouer à la cachette. Le ministre est là pour répondre aux
questions qu'on lui pose au nom des contribuables qui paient. Alors, on lui
demande le coût total du projet ventilé. C'est quoi?
M. Middlemiss: M. le Président, les éléments
pour faire la ventilation ont déjà été transmis au
député de Lévis. Aujourd'hui, on lui donne les 400 000 $
pour la surveillance. Il a eu le montant pour le contrat qui a
été octroyé. Je pense qu'on a même fait...
M. Garon: Oui, 4 655 600 $.
M. Middlemiss: C'est 4 500 000 $. Donc, c'est ça.
Regardez. Voyez-vous, il a tout ça.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Maintenant, c'est à lui à faire la
compilation.
M. Garon: Non, ce n'est pas ça, l'affaire. Je ne sais
jamais quand est-ce qu'il y a des coûts supplémentaires. On ne le
sait jamais. Ça arrive à tout... Il faut faire toutes sortes de
compilations et on ne sait jamais quand c'est fini, le projet. Là,
actuellement...
M. Middlemiss: M. le Président, c'est exactement
ça.
M. Garon: ...le ministre vient de nous dire ceci...
Écoutez, là, ne nous contons pas d'histoires. On nous parle d'un
pont; il ne sait même pas quel trafic il y a là-dessus, il n'a
aucune idée du nombre de véhicules qui passent là-dessus
et il ne veut pas nous donner les coûts. On est rendu au moins à 5
000 000 $ et c'est peut-être rendu à 6 000 000 $. Alors,
là, on a vu, ce matin, qu'il y avait 4 655 600 $ pour le contrat pour le
terrassement, la structure, l'aménagement d'espaces verts, la
construction de deux ponts. Bon. Là, on ne dit pas s'il y a des
raccordements là-dedans; on n'en parle pas. Là, on parle de 400
000 $ de surveillance des travaux. On ne parle pas de raccordement avec les
routes existantes. Il y a les plans et devis, et on ne sait pas s'il y a des
coûts supplémentaires. Je vous demande: À ce moment-ci, le
coût total du projet envisagé est de combien?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Garon: Pour un projet où il ne sait même pas le
nombre de véhicules qui passent.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre
M. Middlemiss: M. le Président, comme je l'indiquais
tantôt, les éléments ont tous été
présentés. Dans un premier temps, le coût pour la
conception et la préparation des plans et devis pour le pont et les
raccordements, ça a été donné dans le passé.
On a examiné l'engagement financier pour la construction des ponts et
des raccordements. Le député a ces renseignements-là.
Aujourd'hui, on arrive, on a 400 000 $. C'est à lui, maintenant, de
faire l'addition de ces trois montants-là.
M. Garon: Pas du tout! Pas du tout!
M. Middlemiss: La décision, le coût final...
M. Garon: M. le Président, en vertu de notre
règlement...
M. Middlemiss: M. le Président...
M. Garon: Je vous demande d'appliquer notre règlement, M.
le Président.
M. Middlemiss: M. le Président, c'est moi qui ai la parole
et je n'ai pas fini.
Le Président (M. Gauvin): On va permettre à M. le
ministre...
M. Middlemiss: Je n'ai pas encore fini.
Le Président (M. Gauvin): ...de compléter...
M. Garon: Bien, qu'il réponde! Et appliquez le
règlement, M. le Président!
Le Président (M. Gauvin): Oui, oui, mais c'est ça,
il est en voie de répondre, M. le député.
M. Middlemiss: M. le Président, je suis en train de
répondre à ces choses. La partie, à savoir... Le
député lui-même a dit: On ne sait pas s'il va y avoir des
coûts supplémentaires ou des imprévus. Moi non plus,
aujourd'hui, je ne le sais pas, M. le Président.
M. Garon: Les plans et devis, vous le savez.
M. Middlemiss: Donc, cette partie-là, je ne pourrai pas la
lui donner. Tout ce que je lui dis, c'est qu'à date on lui a
donné trois éléments. C'est le troisième. Ils sont
vérifiés. Il a les renseignements, c'est à lui de faire la
compilation. Moi, je ne suis pas ici pour faire une compilation de tous les
engagements qu'on a faits. On fait la vérification, on donne les
renseignements, faites-le!
M. Garon: O.K. Je vais vous poser une question.
M. Middlemiss: On devra revenir si, par hasard, il y a des
coûts excédentaires à la construction de ce pont-là.
On va revenir ici avec un engagement pour le faire approuver.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Les plans ont été faits au
ministère ou par contrat?
M. Middlemiss: ils ont été faits par la même
firme qui était engagée pour faire la surveillance. et c'est pour
ça qu'on les a engagés pour faire la surveillance.
M. Garon: Ah! Et vous avez fait deux contrats
différents.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Les plans et devis et la surveillance, habituellement,
c'est dans le même contrat. Là, vous avez fait plans et devis, et
là on voit un contrat de surveillance. Vous voyez, là! On
subdivise les contrats au maximum pour qu'ils paraissent plus petits. Hein? Je
vous demande combien ça a coûté de plans. Je veux
savoir...
M. Middlemiss: Monsieur...
M. Garon: À ce moment-ci dans le temps, vous dites: Les
travaux vont être finis à la fin d'août. C'est ça que
vous avez dit tantôt. Ils doivent être prévus pour le 4
septembre: si ma mémoire est bonne, vous avez dit le 4 septembre 1992,
pour les travaux. À ce moment-ci, je demande: Combien ont
coûté les plans et devis? Et, la surveillance, on vient de voir
que ça va être 400 000 $, et on a vu que les travaux, sans savoir
s'il y aura des dépassements, c'est 4 655 600 $, autorisés. On
vous demande, à ce moment-ci, combien ça coûte, dans son
ensemble, incluant, s'il y en a, des subventions aux municipalités pour
se raccorder avec les voies existantes. Si c'est la municipalité qui les
fait ou si c'est d'autres travaux... Ici, quand vous regardez, on ne parle pas
du béton, on ne parle pas... On ne sait pas. Est-ce que les
renseignements sont complets? On parle, comme renseignement, de la surveillance
des travaux de construction de deux ponts sur la rivière
Grande-Cascapédia, branches est et ouest, de même que les travaux
de terrassement et de structure de chaussée sur les approches, soit le
projet portant le numéro... On n'a pas assez de renseignements pour voir
c'est quoi, ça, ce que ça comprend. Plutôt que de jouer
à la cachette, je vous demande: Le projet dans son ensemble, au complet,
va coûter combien, en plans et devis, en surveillance des travaux, en
construction des ponts et en raccordement avec les voies existantes de chaque
bord de la rivière, rejoignant les deux villages?
D'autant plus qu'il y a un pont à quatre kilomètres plus
bas sur la rivière.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: Dans un premier temps, M. le Président, je
voudrais corriger une affirmation gratuite de la part du député
de Lévis. Si on sépare aujourd'hui le contrat de conception,
préparation des plans et devis, et la surveillance, c'est qu'on a
été pris avec des contrats qui dataient de 20 ans, où on
avait donné la préparation des plans et devis, la conception et
la surveillance, et les travaux ont été exécutés 20
ans plus tard. On était obligé, à ce moment-là,
d'engager le même bureau; des fois, les bureaux n'existaient plus et,
ensuite, ils ont été pris dans des problèmes de
coûts. Les estimés des coûts n'étaient même
plus représentatifs, et c'est pour ça qu'on arrivait ici avec des
suppléments et des imprévus. Aujourd'hui, la politique, c'est
qu'on donne le contrat de la conception et de la préparation des plans
et devis, ensuite on donne la surveillance, la plupart du temps au même
bureau de consultants. C'est pour ça qu'on le fait. Donc, je voudrais
corriger cette chose-là. Ce n'est pas pour que les montants soient moins
gros, du tout, du tout.
M. Garon: Non, mais...
M. Middlemiss: C'est qu'on a appris que donner ça et
revenir 20 ans plus tard... Souvent, je vous disais: On a engagé le
bureau... Ce matin, je pense, on parlait de Ryan. Vous souvenez-vous? On avait
engagé Ryan en 1976 pour faire des travaux. Ensuite, on a
augmenté ses honoraires en 1980 et ensuite on les a augmentés
encore. Mais, pour éviter d'être obligés, à tout
bout de champ, d'augmenter ces choses-là, on dit: On donne la
conception; ensuite, au moment où on fait l'exécution des
travaux, on donne la surveillance.
M. Garon: Oui, mais à partir de quel montant vous devez
aller en appels d'offres pour les plans?
M. Middlemiss: Pour la conception des plans?
M. Garon: Des plans.
M. Middlemiss: jamais. pour la préparation des plans et
devis, la conception, on fait affaire avec des professionnels. on peut aller au
fichier central, ils vont nous sortir cinq...
M. Garon: À partir de quand devez-vous y aller?
M. Middlemiss: II va y avoir un comité. (16 h 30)
M. Garon: À partir de quel montant?
M. Middlemiss: Si c'est en bas de 50 000 $, ça se peut que
ce soit seulement une sorte.. À partir de 10 000 $ d'honoraires
professionnels, on va au fichier.
M. Garon: Là, vous n'êtes pas allés, pour la
surveillance, au fichier. C'est un contrat négocié.
M. Middlemiss: non, c'est parce que c'est le même bureau
qui avait fait la conception. et c'est normal... c'est plus facile, disons, en
cas de problèmes.
M. Garon: Oui, mais ce n'est pas toujours comme ça.
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: Ce n'est pas toujours comme ça. Et, si
c'était plus facile, pourquoi, au point de départ, vous n'y
êtes pas allés pour les plans et devis et la surveillance?
M. Middlemiss: Mais je l'ai expliqué, ça.
M. Garon: Là, vous y êtes allés en deux
contrats différents.
M. Middlemiss: M. le Président, j'ai expliqué qu'au
tout début donner un mandat pour la surveillance en même temps que
la conception nous a occasionné des problèmes. Donc, on a
changé. On a dit: Regarde, on va changer. Mais on tente toujours d'avoir
le même, de préférence; l'article 84 nous permet de le
faire. Et on préfère faire ça, parce que, si on a la
conception qui est faite, plans et devis, par un consultant ou un
professionnel, et la surveillance par l'autre, après ça, si on a
des problèmes, on peut se lancer la balle de l'un à l'autre.
M. Garon: Vous savez, je vous pose des questions, mais si vous
regardez l'article de René Lafontaine, le président de
Construire, dans le numéro de juin et juillet 1992... Je vais
vous dire ce qu'il dit, M. Lafontaine, vous allez comprendre pourquoi on pose
des questions. Il dit: «Un abus de pouvoir qui, au départ -
entreprise, entrepreneur ou estimateur - revêtait la forme de cas
isolés prend de plus en plus une proportion
épidémique.» Ce ne sont pas des gens qui sont vos ennemis
qui écrivent là. «Ce mal, développé par les
donneurs d'ouvrage, concerne l'utilisation des entrepreneurs
généraux et spécialisés comme estimateurs gratuits
de projets par le biais du système de soumissions, pratique abusive qui
dénature l'objectif même de la politique de demande de soumissions
par appels d'offres.»
Je vais vous lire ce qu'il dit, M. Lafontaine: «La
procédure normale d'un système de soumis-
sions veut que, suivant l'appel d'offres, l'on procède à
l'ouverture des soumissions pour, finalement, attribuer le contrat à
l'un des soumissionnaires conformes. Actuellement, les entrepreneurs doivent
survivre à l'intérieur d'un système vicié par des
pratiques comme l'annulation d'appels d'offres après l'ouverture des
soumissions, le retour en appels d'offres sur la base de faux-fuyants,
l'attribution de contrats à des entreprises n'ayant aucune licence
d'entrepreneur, la manipulation des entrepreneurs généraux pour
obtenir l'accès direct aux entrepreneurs spécialisés
intéressés au projet et l'attribution de contrats à des
entreprises n'ayant même pas soumissionné sur le projet.» Ce
ne sont pas des accusations à peu près qui sont portées,
pour le ministère. «Pour s'en convaincre, nous n'avons qu'à
penser, notamment, aux projets de la salle Musique-Danse de Montréal, de
l'Agence spatiale canadienne de Saint-Hubert, du Canadian Tire de Sherbrooke,
de l'aqueduc de Gaspé, du centre d'accueil Louis-Denoncourt de
Trois-Rivières, qui sont tous une manifestation de l'une ou l'autre de
ces pratiques déloyales. Souvent, les raisons invoquées pour
annuler leur appel d'offres sont totalement loufoques, voire même
irresponsables. Les motifs les plus souvent utilisés sont à
l'effet que les coûts obtenus par voie de soumissions dépassent le
budget initialement prévu - vous m'en avez donné des cas, ce
matin, un cas, en tout cas - que certaines clauses sont interprétatives,
telles les clauses concernant la TPS et la TVQ, rendant ainsi les soumissions
non comparables, ou bien que des modifications superficielles sont
apportées. «Ces problèmes résultent d'une
déresponsabilisation des propriétaires et de leurs professionnels
à l'égard de l'établissement des budgets de construction
par l'utilisation de données irréalistes, assurés, de
toute façon, que l'entrepreneur doit compléter le travail. Et
voilà! Au lieu d'établir correctement les coûts dès
la phase de conception du projet - écoutez bien ce qu'il dit - on refile
après coup le travail à l'entrepreneur par une demande de
soumissions. «Cette façon d'agir dénote un manque de
respect évident envers les entrepreneurs et vis-à-vis de
l'industrie. Cette attitude démontre également toute la
désinvolture affichée à l'égard du système
de soumissions. Par leurs agissements, les propriétaires font la preuve
que la perte de temps et les coûts élevés de
préparation occasionnés aux entrepreneurs soucieux de
préparer leurs soumissions de façon professionnelle
représentent le dernier de leurs soucis. Assez, c'est assez!
L'entrepreneur n'a ni le temps, ni les ressources humaines, d'être la
cible de cette sinistre farce. «Il est inacceptable que les plus grands
instigateurs de cette pratique soient les institutions publiques et
parapubliques, au moment même où le gouvernement du Québec
s'apprête à amender son règlement sur l'acquisition des
services de construction pour y insérer une mesure visant à
indemniser le plus bas soumissionnaire d'une somme pouvant atteindre 5000 $
advenant l'abandon d'un projet après l'ouverture des soumissions,
obligation dont le gouvernement ou tout autre donneur d'ouvrage pourra se
soustraire en poursuivant certaines pratiques mentionnées
précédemment. Et voilà le futur principe d'indemnisation
contourné.» Alors, il continue. Je ne vous lirai pas tout
l'article, il continue.
Quand les organismes sont rendus à écrire des articles
comme ça dans les journaux pour montrer à quel point le
gouvernement est irresponsable, ne vous surprenez pas qu'on puisse poser des
questions. On parle au nom des contribuables qui doivent payer des factures par
un manque de planification du ministère. Et on en a vu. On a vu, hier,
par exemple, parce que les travaux ont été retardés de 11
mois et demi, des coûts de centaines de milliers de dollars additionnels,
parce que vous ne vous étiez même pas assurés que les
travaux soient faits en temps voulu alors que vous aviez donné des
contrats. Et le gars était assis, il attendait, le chantier ouvert, que
les travaux soient faits, et il a attendu 11 mois et demi. Sauf que c'est les
contribuables qui paient, et c'est cette irresponsabilité, je l'ai dit
hier, que vous avez défendue. J'ai dit que ça vous rendait aussi
responsables que ceux qui l'avaient fait.
Bien, aujourd'hui, je pose des questions concernant un travail, qui est
un pont; vous ne savez même pas le nombre de véhicules qui
passent. Vous avez dit hier, là-dessus, que c'était parce qu'il
pouvait passer des autobus scolaires. On vous a demandé où
était l'école, vous ne le saviez même pas. Vous avez dit:
Des camions à incendie. Je vous ai demandé où était
le poste d'incendie, vous ne le saviez même pas. Vous dites n'importe
quoi. Je vous parle de ce projet-là, je vous demande essentiellement
combien va coûter ce projet-là - le coût dans son ensemble -
où les contrats sont fractionnés actuellement: les plans et
devis, la surveillance. Vous avez le projet. Je ne sais pas s'il n'y a pas eu
d'autres contrats de raccordement. Je ne le sais pas, si l'asphalte est
à part. Je ne sais rien de ça actuellement quand je lis les
documents qu'on nous a fournis. C'est pour ça que je vous le demande.
Vous m'avez l'air d'avoir peur de vous mouiller. Combien coûte le projet
dans son ensemble, entre Saint-Jules et Grande-Cascapédia, pour un pont
dont vous ne savez même pas le nombre de véhicules qui vont passer
dessus?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: Premièrement, M. le Président, c'est
un exemple typique d'accusation. Dans tout l'article, il n'y a pas un contrat
qui touche le ministère des Transports du Québec. Pas un! Il
y a Canadian Tire; ça, c'est l'entreprise privée. Puis,
ici, on ne parle même pas d'entrepreneurs, là. On parle de
professionnels, M. le Président. On est en train de choisir des
professionnels, et ce n'est pas par soumissions publiques.
Et c'est hier, M. le Président, hier seulement qu'on a
été obligés de payer, en supplément, un surveillant
de travaux parce que l'entrepreneur était en retard. Qui
suggérait que l'entrepreneur devrait payer cette somme-là, sinon
le député de Lévis? Je lui ai dit: Oui, nous sommes en
train d'examiner si ce n'est pas l'entrepreneur qui devrait payer pour
ça, parce qu'il était en retard. Qui nous pose des questions: Y
a-t-il des clauses de pénalité, là? Les mêmes
personnes qu'il vient de défendre, des fois, il dit: Aïe! Il
faudrait bien les pénaliser, ces gens-là. Il se sauve avec tout.
Aïe! Il va falloir qu'on se décide, là. Écoutez, on
n'est pas une minute avec l'entrepreneur, puis, tantôt, contre
l'entrepreneur. Soyons réalistes! (16 h 40)
Maintenant, M. le Président, pour revenir à cet
engagement-là, tous les renseignements ont été
donnés. Ça le dit bien, là, hein, ça: la
préparation des plans, la surveillance des travaux de construction de
deux ponts sur la rivière Grande-Cascapédia. Ça dit
exactement tout le projet. On a fait l'engagement sur le contrat qui a
été donné à l'entrepreneur pour la construction des
ponts, des approches et tout. Tout, tout, tout, là. Et les trois
éléments que je vous ai donnés: il y a déjà
eu l'engagement sur la préparation des plans et devis, il y a eu
l'engagement pour l'exécution des travaux et voici l'engagement pour la
surveillance. La seule chose qui n'a pas été donnée au
député de Lévis, c'est s'il va y avoir des coûts
supplémentaires. Ça, moi non plus, je ne le sais pas. S'il y en
a, on devra revenir ici. Et tout ce que je dis au député de
Lévis, c'est de prendre les trois éléments qu'on lui a
déjà donnés aux engagements financiers, et qu'il fasse
l'addition; il va avoir le total.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: je redemande au ministre quelle est la ventilation du
coût total de ce projet. c'est clair, là. en vertu du
règlement, m. le président...
M. Middlemiss: M. le Président, les éléments
ont été fournis.
M. Garon: ...je demande la ventilation du coût total de ce
projet au moment où on est, actuellement, et quels sont les
suppléments ou les coûts additionnels qui sont
envisagés.
M. Middlemiss: M. le Président, comme je vous l'ai
indiqué, on a fait hier l'engagement sur la construction du pont. Il les
a, les éléments. Il me semble que je ne suis pas ici, moi, pour
recommencer à chaque fois à donner des choses qui ont
déjà été données, qui ont été
approuvées et acceptées. On est passé et là voici
un autre élément. C'est à lui et à son recherchiste
de faire l'addition de tout ça.
M. Garon: Non.
M. Middlemiss: II va savoir exactement combien ça a
coûté jusqu'à date.
M. Garon: Non, non, je regrette, M. le Président, en vertu
de notre règlement - je vous demande d'appliquer le règlement -
je demande au ministre...
M. Middlemiss: Quel article du règlement?
M. Garon: L'article où on peut revenir sur n'importe quel
engagement financier aussi souvent qu'on le veut.
Le Président (M. Gauvin): Non, non.
M. Garon: Je peux revenir sur un engagement financier quand je
veux.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis, vous avez le droit de poser des questions et de demander au
ministre des informations.
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Gauvin): C'est à lui de
répondre à la question.
M. Garon: Oui. Alors, on peut revenir sur un engagement.
Là, ce que le ministre est en train de dire... Un instant, M. le
Président! Le ministre est en train de dire, là: J'ai
déjà répondu.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Je dis que j'ai le droit de revenir sur un engagement
financier aussi souvent que je le veux parce que, dans le temps, les
coûts changent. Ce que je lui demande - et je précise bien ma
question, M. le Président - c'est qu'à ce moment-ci je veux le
coût ventilé - au moment où on est, à la date
où on est, aujourd'hui - des ponts, à partir du début de
tout le projet jusqu'à la fin du projet. Quel est le coût du
projet ventilé, au moment où on est? Je ne sais pas, moi, s'il y
a eu des coûts additionnels. Je ne sais pas s'il y a eu des
suppléments. Je ne sais pas s'il y a eu des imprévus. Je ne sais
pas si les plans, le contrat ou autre sont complets ou si ça ne comporte
pas d'autres choses. Alors, pour être bien certain d'avoir le portrait
dans son ensemble, je lui demande le coût ventilé de ce projet, au
complet.
Le Président (M. Gauvin): Je voudrais juste
préciser, M. le député de Lévis, que vous avez la
responsabilité, au nom de votre formation politique, de poser des
questions, et c'est tout à fait normal.
M. Garon: Au nom des citoyens. Je représente, comme
député, ici, les citoyens. Moi, quand je parle, je pose des
questions que les citoyens auraient le droit de poser.
Le Président (M. Gauvin): Excusez! M. le
député de Lévis, au nom de votre formation politique, vous
êtes ici...
M. Garon: Non, je suis porte-parole, mais je parle au nom des
citoyens.
Le Président (m.
gauvin): c'est ça. vous
posez des questions au ministre dans le cadre des engagements financiers et
c'est lui qui nous donne les réponses. vous me dites: faites respecter
le règlement! c'est ce que je tente de faire respecter, avec le plus
d'harmonie possible dans le débat.
M. Garon: M. le Président, je suis ici à deux
titres: comme porte-parole officiel de l'Opposition en matière de
transports, mais aussi comme député de Lévis qui
représente tous les gens de mon comté, sans exception, pas rien
que ceux qui ont voté pour moi, mais aussi ceux qui n'ont pas
voté pour moi, mais qui vont voter dans l'avenir. Alors, M. le
Président, je représente tout le monde du comté de
Lévis, actuellement, sans exception, et je suis porte-parole.
Une voix: Quel homme prétentieux!
M. Garon: Au contraire!
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: Regardez, M. le Président, je ne peux pas
dire le coût exact aujourd'hui. Je ne peux pas répondre à
ça.
M. Garon: Vous ne le savez pas.
M. Middlemiss: Non, c'est parce qu'il va falloir attendre de voir
s'il y a des montants supplémentaires dans l'exécution du
contrat. C'est ça que je ne sais pas. C'est pour ça, M. le
Président, que je dis au député de Lévis: Tous les
éléments que j'avais, je les ai déjà donnés.
S'il y a des suppléments ou d'autres coûts, on va être
obligés de revenir ici, dans des engagements, dans l'avenir. Je ne suis
pas encore rendu là. Il a tous les éléments que nous avons
à date, au ministère. Déjà, le troisième
élément, je viens de le lui donner, là.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Donc, il a ces trois
éléments-là. Je suis rendu à ce stade-là,
moi aussi. S'il y a d'autres dépenses en sus de ça ou en moins,
je reviendrai. La seule autre chose qu'il peut y avoir, c'est le pavage...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...et s'il y a des suppléments, des
réclamations ou des choses comme ça. C'est tout ce qu'il pourrait
y avoir en surplus.
M. Garon: Les plans et devis, ils étaient à quel
engagement?
M. Middlemiss: Je n'ai pas le numéro de l'engagement, mais
c'est passé bien avant.
M. Garon: Non, je ne suis pas sûr. Je ne me rappelle pas
avoir vu ça. C'est pour ça que j'ai même demandé si
les travaux avaient été faits par le ministère.
M. Middlemiss: Regardez, les plans et devis doivent dater de deux
ans.
M. Garon: Je ne le sais pas. Je vous le demande. C'est pour
ça que je vous demande l'affaire, là.
M. Middlemiss: Je vais vérifier.
M. Garon: Je vous ai demandé à quel engagement
financier étaient les plans et devis.
M. Middlemiss: On va vérifier à quel engagement et
on va vous le dire. On pourra aller le chercher. On vous les donne tous. Je
suis convaincu, M. le Président, que le député de
Lévis a demandé tous les renseignements sur ce projet-là
et on les lui a donnés.
M. Garon: Non. C'est pour ça que je vous les demande.
Vous-même, vous êtes en train de me dire qu'il y a des coûts
que vous ne savez pas encore. C'est pour ça que je vous dis,
actuellement...
M. Middlemiss: Bien oui, je le sais, c'est passé.
M. Garon: Écoutez, je connais le ministère. Vous
avez l'anticipation des coûts. Ce que j'ai demandé, à la
date où nous sommes aujourd'hui, c'est le coût. Remarquez bien ce
que j'ai dit. C'est enregistré, ce que j'ai dit. Je reviens à la
même question: À l'heure où on est, le coût
anticipé par le ministère pour ce projet-là dans son
ensemble, les deux ponts entre Saint-Jules et Grande-Cascapédia, sur la
rivière Cascapédia. C'est ça que j'ai demandé.
M. Middlemiss: Dans le moment, je peux
vous dire que le contrat était pour 4 232 245 $. Oui?
M. Garon: Avant imprévus. Il y avait 423 000 $
d'imprévus.
M. Middlemiss: O.K. C'est 4 232 000 $. M. Garon: 4 655 000
$ d'autorisés. M. Middlemiss: II y a 400 000 $, ici. M.
Garon: Oui.
M. Middlemiss: O.K. Donc, ça fait... M. Garon: 5
000 000 $.
M. Middlemiss: Non, non. Il y a 400 000 $. Une minute,
là!
M. Garon: D'autorisés.
M. Middlemiss: Pas autorisés. L'imprévu, il est
là si on en a besoin.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: Vous aviez un contracteur pour 4 232 245 $; on
s'est engagés vis-à-vis d'un surveillant pour 400 000 $. Si je
fais l'addition de ça, là, ça fait 4 632 245 $. Ce n'est
pas 5 000 000 $. il nous reste encore un petit peu de marge. D'accord,
là? Arrondir à 400 000 $ près, ce n'est pas pire. À
300 000 $ près, il me semble que c'est arrondir pas mal. Donc, c'est
là où nous sommes rendus. En plus de ça, il y a le montant
qui est déjà passé pour l'engagement du professionnel qui
a fait la préparation des plans et devis.
M. Garon: Et vous dites que c'est le même. M.
Middlemiss: Oui, oui. Ça, c'est le même. M. Garon: De
quel endroit?
M. Middlemiss: Qui, ça? Copac inc., rue Lafontaine,
Rivière-du-Loup. C'est ça, son adresse.
M. Garon: Je vais vous dire une affaire. C'est rare, en tout cas,
mais, là, aujourd'hui, dans ce cas-là, les travaux ont
été autorisés... L'engagement, c'est le 4 avril 1991. La
surveillance des travaux, qui, normalement, devrait être en même
'temps ou avant, est autorisée seulement au mois de septembre 1991.
C'est un peu curieux. On autorise la surveillance des travaux cinq mois
après qu'on a autorisé les budgets pour les travaux.
Écoutez, habituellement, la surveillance des travaux
précède au moins les travaux. Là, on autorise la
surveillance des travaux cinq mois plus tard. À sa face même, je
trouve ça curieux.
Deuxièmement, vous me dites que, les plans et devis, on les a
déjà vus. Je vais vous dire une affaire: Je cherche l'endroit, je
ne me rappelle pas les avoir déjà vus...
Une voix: Parce qu'on en aurait parlé.
M. Garon: ...parce qu'on en aurait parlé, justement. Et
là vous dites: Je vous ai déjà donné ça.
Même la référence, vous m'avez donné ça. Si
vous dites le mois et l'année de ce que vous m'avez donné, c'est
correct, je vais aller voir à cet endroit-là. Mais, là, je
trouve ça, à sa face même... Habituellement, on fait les
plans et devis de surveillance sur le même contrat Là, il est
subdivisé. Pourquoi? Je ne le sais pas pourquoi. Voyez-vous?
M. Middlemiss: Regardez, M. le Président, je pense qu'il
ne faudrait pas... C'est que la date de l'engagement n'est pas
nécessairement la date où on s'est engagés
vis-à-vis du surveillant. C'est le 24 juillet 1991 qu'on l'a fait
à l'interne. Mais, avant que ce soit tout passé et qu'on le
présente dans le cahier des engagements financiers, c'est rendu au mois
de septembre. Mais l'engagement lui-même a été pris
à ce moment-là. Je voulais juste éclaircir ça, M.
le Président.
M. Garon: Normalement, vous signez pour créer une
autorisation budgétaire. Vous ne commencez pas à faire des
ententes, des signatures de contrats avant...
M. Middlemiss: Le budgétaire, on l'avait, sauf que, pour
la préparation pour la vérification des engagements ici, ce n'est
pas du même mois; ça vient quelques mois plus tard.
M. Garon: Oh!
M. Middlemiss: Oui, oui. Non, non...
M. Garon: C'est une autorisation budgétaire. Une
autorisation budgétaire ne vient pas cinq mois après que vous
avez signé le contrat.
M. Middlemiss: Non. Ce n'est pas ça que j'ai dit.
L'autorisation budgétaire, c'est au moment où on signe.
L'autorisation budgétaire, on l'avait au mois de juillet, mais cet
engagement financier là, dans la préparation, la compilation avec
toutes les choses, ça a été fait au mois de septembre.
Pour que ce soit préparé, ce document-là, l'engagement
lui-même, ça nous a pris deux mois avant d'y arriver. Mais on
s'est engagés vis-à-vis du surveillant. On avait eu l'approbation
budgétaire au mois de juillet, au moment où on a signé, le
24 juillet. Mais, une fois que c'est fait, là, ça va tout
à l'administration pour être... (16 h 50)
M. Garon: Votre C.T. d'autorisation budgétaire, vous
l'avez signé quand?
M. Middlemiss: Le 24 juillet.
M. Garon: Pour la surveillance des travaux?
M. Middlemiss: Oui. C'est pour ça que je vous dis que,
ça, ça a été fait, le budget, le contrôle du
budget, tout ça - on avait toutes les approbations - le 27 juillet, mais
avant que ce soit préparé à l'administration et
préparé pour l'amener ici, aux engagements financiers, ça
date du mois de septembre.
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: Bien, ce n'est pas «non, non, non»,
c'est là.
M. Garon: Non, non. Je comprends, mais c'est les autorisations
budgétaires de ce mois-là; ce n'est pas les autorisations
budgétaires de cinq mois avant.
M. Middlemiss: Ça prend ce temps-là pour
procéder à la compilation.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Vous voulez dire que votre ministère
dépense l'argent plusieurs mois avant que vous ayez signé les
autorisations budgétaires?
M. Middlemiss: Non, non, non, ce n'est pas ça que j'ai
dit. J'ai dit: L'autorisation budgétaire, on l'a eue au mois de juillet.
Mais, ça, ici, pour la vérification des engagements
financiers...
M. Garon: Quand vous dites «on l'a eue», vous voulez
dire quoi?
M. Middlemiss: Le contrôle budgétaire, à
l'interne, on l'a eu le 24 du septième mois de 1991.
M. Garon: Vous avez eu quoi, le 24 du mois de juillet?
M. Middlemiss: Et le comptable l'a vérifié, le
Contrôleur des finances l'a vérifié le lendemain. Donc, une
fois que c'est fait, avant...
M. Garon: Non, non. Vous, vous avez signé à quelle
date?
M. Middlemiss: Qui? Moi?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Non. Moi, je n'ai pas signé ça.
M. Garon: Le sous-ministre a-t-il signé? Qui signe? Qui
est le personnage d'autorité qui signe là-dessus? C'est 400 000
$, là.
M. Middlemiss: Non. Le ministre n'a pas signé
d'autorisation pour celui-là.
M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: Je ne signe pas ça, moi.
M. Garon: Qui le signe?
M. Middlemiss: C'est le sous-ministre adjoint.
M. Garon: II a signé à quelle date, lui?
M. Middlemiss: Le 24 du septième mois 1991. C'est
ça que je vous dis. Ça, là, ce document-là...
M. Garon: Oui, mais comment ça se fait?
M. Middlemiss: Je pense que... M. le Président, j'essaie
de...
M. Garon: C'est parce qu'on a l'autorisation budgétaire du
mois de septembre 1991.
M. Middlemiss: On l'avait, l'autorisation budgétaire, au
mois de juillet, mais la fiche qu'on vous présente ici n'a pas
été compilée avant le mois de septembre.
M. Garon: Ce n'est pas vous qui compilez ça, ces
fiches-là.
M. Middlemiss: La compilation se fait au niveau
administratif.
M. Garon: Non. Qui compile ces documents-là, ici? C'est le
Trésor qui nous envoie ça.
Une voix: C'est le ministère.
M. Middlemiss: C'est le ministère.
M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: Le ministère.
M. Garon: Vous voulez dire qu'actuellement, quand on
étudie les engagements financiers du mois de septembre, ce ne sont pas
ceux du mois de septembre, ce sont ceux du mois de juillet?
M. Middlemiss: Oui. Un mois. Ça peut être un mois ou
deux avant, un mois et demi. C'est toujours comme ça.
M. Garon: Ah non!
M. Middlemiss: Bien oui!
M. Garon: Ah non!
Le Président (M. Gauvin): Ça a déjà
été expliqué à la commission, ici,
spécifiquement dans le domaine du transport.
M. Middlemiss: C'est que, selon la réglementation, on est
censé soumettre ça le 10 du mois suivant.
M. Garon: Oui, du mois suivant. M. Middlemiss: Oui,
sauf...
M. Garon: Mais, là, on est en septembre, et vous
étiez en juillet.
M. Middlemiss: Laissez-moi finir, s'il vous plaît! Sauf
que, les mois d'été, on accuse un retard de plus de 10 jours,
à cause des vacances, de toutes choses-là et du nombre qui nous
arrive, parce que c'est la saison la plus occupée, avec les contrats de
construction. Surtout depuis quelques années, ça marche.
M. Garon: Alors, quel est le coût total envisagé
pour ce contrat-là?
M. Middlemiss: M. le Président... M. Garon: Vous ne
le savez pas?
M. Middlemiss: Bien, je ne l'ai pas aujourd'hui. On vous a
donné tous les éléments...
M. Garon: Non.
M. Middlemiss: ...et la seule chose que je pourrais vous
donner...
M. Garon: Les plans et devis, vous ne l'avez pas
donné.
M. Middlemiss: Oui, pians et devis, ça a été
donné.
M. Garon: Quelle date?
M. Middlemiss: Je ne le sais pas. Je vais vérifier le
numéro de l'engagement et, ça, je vais vous le donner. Le seul
autre élément que je peux vous donner, M. le député
de Lévis - je vous l'ai indiqué tantôt - c'est le pavage.
Ce pavage va être de l'ordre de 71 000 $. Le pavage, là.
Le Président (M. Gauvin): Estimé.
M. Middlemiss: Oui. Il va être de l'ordre de 71 000 $.
M. Garon: Et les plans et devis? Vous devez le savoir,
là.
M. Middlemiss: Non. Je n'ai pas les plans et devis.
M. Garon: Vous avez le pavage, vous n'avez pas..,
M. Middlemiss: Je ne l'ai pas. Je n'ai pas les plans et devis. Je
vous ai dit: On les a passés à l'engagement... Les deux choses
que je n'ai pas: les plans et devis - parce qu'on les a passés il y a
longtemps - et, l'autre élément, c'est s'il y avait une
réclamation ou des coûts supplémentaires; et, ça, on
y reviendra à ce moment-là. Mais je vais vous donner le
numéro de l'engagement.
M. Garon: Les coûts supplémentaires anticipés
à ce moment-ci sont de combien?
M. Middlemiss: Aucun, actuellement. Mais j'attends. Ça va
être certainement avec plaisir, si on a été efficace et
qu'on a réussi à faire les travaux en dedans des budgets, des
coûts...
(Consultation)
M. Garon: On va laisser 133 en suspens pour le moment.
Le Président (M. Gauvin): O.K. L'engagement 133 en
suspens. J'appelle l'engagement 134.
M. Garon: Engagement 134, vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Engagement 135.
M. Garon: Vérifié.
M. Middlemiss: M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): Oui?
M. Middlemiss: ...excusez. je veux vous indiquer que 134 est
annulé, parce que c'est remplacé par le numéro 53 de
novembre 1991, qu'on devra faire plus tard. o.k.?
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'engagement 134
étant annulé...
M. Middlemiss: Oui.
Le Président (M. Gauvin): ...j'appelle l'engagement
135.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Engagement 136.
M. Garon: Vérifié.
Le Président (M. Gauvin): Engagement 137.
M. Garon: Pardon, à l'engagement 136, est-ce que c'est la
construction d'un nouveau pont ou le remplacement d'un pont existant?
M. Middlemiss: À 136?
M. Garon: Au-dessus de la rivière Portneuf, dans la
municipalité de Saint-Basile, on a un pont de 1 700 000 $.
M. Middlemiss: C'est la construction d'un pont et de ses
approches sur la route 365. Donc, c'est la construction d'un nouveau pont et de
ses approches.
M. Garon: ii y a un nouveau pont. et quel trafic y a-t-il
là? ça relie quoi à quoi? on dit «sur la route
365». il n'y avait pas de pont, là. la route...
M. Middlemiss: au-dessus de la rivière portneuf, dans la
municipalités de saint-basile paroisse et sainte-jeanne-de-pont-rouge,
portneuf.
M. Garon: Puis quel est le trafic qu'on anticipe, là? Les
gens passaient où avant?
M. Middlemiss: Ça, je n'ai pas ces
renseignements-là ici. On peut tenter de les obtenir s'ils sont
disponibles.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Et, en réalité, le remplacement d'un
pont n'a rien à faire, M. le Président... Il pourrait avoir
quelque chose à faire avec la sécurité des gens et pas
nécessairement avec le nombre de personnes qui sont là. Il me
semble que...
M. Garon: Non, mais s'il n'y avait pas de pont avant.
M. Middlemiss: On remplace un pont par un nouveau pont.
M. Garon: Bien, vous venez de me dire que vous ne le remplaciez
pas, là.
M. Middlemiss: II était désuet. Donc, si on n'est
pas préoccupé par la sécurité, nous autres, on
l'est.
M. Garon: Non, mais vous dites qu'il n'y avait pas de pont. Je
vous ai demandé si vous en remplaciez un et vous avez dit non.
M. Middlemiss: Non, non, non! J'ai dit oui.
C'est un pont neuf qui remplace un pont...
M. Garon: Vous n'avez pas dit... J'ai demandé si ça
remplaçait et vous m'avez dit non.
M. Middlemiss: Mais, regardez, j'ai...
M. Garon: Si ça remplace un pont existant ou non, c'est
ça que je vous ai demandé.
M. Middlemiss: Oui, ça remplace un pont existant.
M. Garon: Ah bon! C'est ça que je vous demandais.
M. Middlemiss: C'est un nouveau pont.
M. Garon: Oui, ça peut être un nouveau pont qui n'en
remplace pas un. Il n'y en avait pas avant. J'ai demandé si
c'était un pont nouveau qui remplaçait un pont ancien ou si
c'était un pont nouveau qui ne remplaçait pas un pont ancien.
M. Middlemiss: Dans le sens... D'accord. M. le Président,
je suis peut-être à blâmer. C'est que, moi, je pensais que
la question était: Est-ce que c'est un pont qu'on a réparé
ou si c'est un nouveau pont? C'est dans ce contexte-là. Moi, j'ai dit
que c'était un nouveau pont, mais... Tu sais, c'est un nouveau pont.
Une voix: C'est ça qu'il a dit.
M. Garon: Non, non, je vous ai demandé si ça
remplaçait un pont existant.
Le Président (M. Gauvin): Continuez, M. le ministre.
M. Middlemiss: Moi, j'ai compris que c'était
«réparation». Est-ce qu'il l'a dit, le mot
«réparation», ou non? J'ai compris ça dans ce
sens-là. Mais j'ai dit: Non, c'est un pont neuf, avec des approches,
dans le sens que ça remplace un pont qui était déjà
là, et non pas la réparation d'un pont existant.
M. Garon: O.K.
Le Président (M. Gauvin): L'engagement 136 est
vérifié?
M. Garon: je n'ai pas parlé de réparations; j'ai
parlé de remplacement d'un pont existant. engagement 137,
vérifié; engagement 138, vérifié; engagement 139,
vérifié. les engagements 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147,
148, 149, 150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163,
164, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171,172, 173, 174... (17 heures)
Le Président (M. Gauvin): Ça, ce sont tous...
M. Garon: Jonquière ne vient pas souvent.
Le Président (M. Gauvin): ...des numéros
vérifiés qu'on mentionne.
M. Garon: ...175, 176 - je vais vous dire ça à la
fin; vous ne pouvez pas présumer - 177, 178...
Le Président (M. Gauvin): Non, mais j'aimerais mieux qu'en
cours de route on le mentionne pour le...
M. Garon: ...179,180...
Le Président (M. Gauvin): ...Journal des
débats.
M. Garon: C'est tout dans le même paragraphe.
Le Président (M. Gauvin): Allez.
M. Garon: C'est parce que, quand vous m'interrompez, pour le
Journal des débats, là, ça peut faire des
paragraphes différents.
Le Président (M. Gauvin): Non, allez. Continuez.
M. Garon: Ha, ha, ha!
Le Président (M. Gauvin): Permettez-moi de parler à
l'occasion.
M. Garon: Engagements 181, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188,
189, 190, 191, 192, 193, 194, 195, 196, 197, 198, 199,200...
Le Président (M. Gauvin): C'est toujours des
numéros vérifiés?
M. Garon: ...vérifiés. Engagements 201, 202, 203,
204, 205, vérifiés. Engagement 206. Contrat...
Une voix: Dans Bonaventure à part ça!
M. Garon: Non, non. Je veux montrer aux députés
libéraux, en même temps, à quel point, comparés au
député de Bonaventure, eux autres, ils ont l'air d'enfants
d'école. Le député de Bonaventure, à lui tout seul,
vaut à peu près 25 députés libéraux.
Des voix: Oh! Oh!
Une voix: Oh! S'il vous plaît!
M. Garon: Contrat pour effectuer la surveillance, avec
résidence au chantier, des travaux de construction du projet d'un
tronçon de 5 km de la route 132, secteur Pointe-à-la-Garde, dans
la municipalité d'Escuminac, comté de Bonaventure. 950 000 $ pour
de la surveillance! Alors, les travaux de ces cinq kilomètres-là
vont coûter combien? Les plans et devis, combien? Et le total des
travaux, dont la surveillance est estimée à 950 000 $, est
estimé à combien?
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: m. le président, j'attends des
estimés. on me dit que c'est à la fin de septembre qu'on va aller
en soumissions publiques. m. le président, on va aller en soumissions
publiques vers la fin de septembre, et on est train de me chercher les
estimations du ministère pour ce tronçon-là
présentement.
M. Garon: Donc, vous n'êtes pas allés en soumissions
publiques encore pour le contrat.
M. Middlemiss: Non. On ira à la fin de septembre.
M. Garon: Vous voyez à quel point vous êtes... Je
vous l'ai dit tantôt. Vous voyez, contrat pour effectuer la surveillance,
vous le faites avant l'appel d'offres pour le contrat. Je vous l'ai dit
tantôt. Hein! Tantôt, vous arriviez avec le contrat dans les
engagements du 4 avril et la surveillance dans les engagements du mois de
septembre 1991, cinq mois plus tard. Vous voyez, ici, vous m'en faites la
preuve. Vous dites: Là, on fait le contrat de surveillance, 950 000 $,
et le contrat va venir plus tard. Voyez-vous? Alors, votre contrat, ici,
puisque ça va venir un peu plus tard dans les engagements et qu'on n'est
pas rendus là à ce moment-ci, donc on ne l'a pas vu. Alors,
ça va coûter combien au total, le projet?
(Consultation)
M. Middlemiss: M. le Président, l'estimation des travaux
aujourd'hui est de 8 300 000 $. Ils vont se faire en trois phases: une
première phase...
M. Garon: C'est 8 300 000 $ au total? M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Pour cinq kilomètres? M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Et ça va comprendre quoi? Les plans? Est-ce que
ça comprend la surveillance et les plans?
M. Middlemiss: Excusez! Non, la surveillance, c'est
là.
M. Garon: Pour 950 000 $. Mais les 8 300 000 $ comprennent
quoi?
M. Middlemiss: C'est la construction. C'est les
estimations...
M. Garon: Anticipées.
M. Middlemiss: Oui. Les estimations que le ministère a
faites pour le coût total de la construction de ces cinq
kilomètres-là, incluant l'élimination d'un passage
à niveau avec étage-ment. Donc, ça veut dire qu'il y a une
structure et la chaussée. Le coût estimé, c'est 8 300 000
$, dont 1 700 000 $ dans l'année financière 1992-1993, 6 000 000
$ l'année suivante et 600 000 $ l'année suivante.
M. Garon: Alors, vous envisagez 8 300 000 $.
M. Middlemiss: Oui, l'estimation à ce moment-ci.
M. Garon: Bon, et 950 000 $ pour les travaux de surveillance. Les
plans et devis ont coûté combien, vous avez dit?
M. Middlemiss: Je ne l'ai pas ici. C'est un autre cas comme le
pont à Cascapédia qui est déjà passé.
M. Garon: Pariant du cas du pont à Cascapédia,
puisque vous revenez là-dessus, on disait que les plans et devis
devaient coûter, selon l'engagement du mois d'août 1989, 290 000 $.
Est-ce que ça a coûté plus cher que ça? Est-ce qu'il
y a eu des dépassements là-dedans?
M. Middlemiss: Pour? M. Garon: Cascapédia. Une
voix: On a changé de dossier, là.
M. Middlemiss: Bien, attendez. Je suis rendu à 206, le
groupe-conseil pour Pointe-à-la-Garde.
M. Garon: Bien, je vais vous dire... O.K. On va finir 206. Je
vais revenir et vous allez comprendre pourquoi.
M. Middlemiss: Non, regardez, il y a une chose. Le
député de Lévis faisait la remarque tantôt - et il
faisait ça d'un côté et de l'autre de la table - que, le
groupe-conseil Roche Itée, on lui a donné un contrat de
surveillance bien avant qu'on ait donné celui au groupe Copac pour
Cascapédia. J'aimerais attirer son attention sur le fait que, dans un
premier temps, le contrat pour la préparation des plans et devis a
été donné en 1987.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: En 1987.
M. Garon: Ça disait quoi?
M. Middlemiss: C'est qu'il y a eu un retard, malheureusement,
à cause des études d'impact et ainsi de suite. On avait
donné un contrat de surveillance en date du huitième mois de
1991. Donc, on n'avait pas donné un mandat de surveillance en même
temps que la préparation des plans et devis. Je voulais juste corriger
ça parce que le député avait donné l'impression
qu'on les engageait pour les deux.
M. Garon: Alors, je vais laisser celui-là en suspens. Je
vais revenir à 133. Lorsque vous aviez donné le contrat...
M. Middlemiss: Pour la préparation des plans et devis?
M. Garon: Oui. Aviez-vous donné le contrat de surveillance
en même temps?
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: On va vous ramener à l'engagement 47 du mois
d'août 1989. Je demande à vos fonctionnaires de bien regarder.
J'ai remarqué que vous aviez beaucoup de réticence à
répondre. Voici comment se lisait l'engagement des plans et devis de la
rivière Cascapédia: Contrat pour la réalisation des plans
et devis et la surveillance de deux ponts sur la route des ponts, au-dessus des
branches est et ouest de la rivière Cascapédia,
municipalités de Saint-Jules et Grande-Cascapédia, comté
de Bonaventure: 290 000 $. Quand je pose des questions et que vous ne voulez
pas me répondre... Là, vous donnez un contrat de surveillance
seulement pour 400 000 $ de plus et vous ne dites même pas que c'est un
supplément. Un contrat de plans et devis et de surveillance, engagement
47 du mois d'août 1989. Je commence à comprendre les
réticences du ministère. (17 h 10)
M. Middlemiss: M. le Président, c'est encore... On va y
aller... Non, c'est que je n'ai rien à cacher, moi, M. le
Président. Je lui ai dit qu'on le lui avait donné et il m'a dit
que, non, il ne l'avait pas eu. On va vérifier, à savoir si,
réellement, on a dit que c'était un contrat pour la
préparation des plans et la surveillance alors qu'en
réalité c'était seulement un contrat de...
M. Garon: Le député met ma parole en doute; je vous
demande de lire vous-même l'engagement...
M. Middlemiss: Non, non. M. le Président, non. M. le
Président, ce n'est pas ça que j'ai
dit là.
M. Garon: ...ou le secrétaire, si vous voulez. Une
voix: II va finir son explication.
M. Middlemiss: Non, non. M. le Président, j'accepte ce qui
est écrit là. J'ai dit: On va vérifier à savoir
est-ce qu'on a pu se tromper et que c'était seulement un contrat pour la
préparation des plans et devis, mais qu'on avait indiqué aussi la
surveillance. Je veux aller vérifier ça, M. le
député; je ne l'ai même pas devant moi.
M. Garon: Non.
M. Middlemiss: Je veux m'assurer...
M. Garon: Tantôt, vous m'avez accusé de ne pas
l'avoir. C'est vous qui êtes en charge du ministère, ce n'est pas
moi. Vous me reprochez - je suis tout seul avec mon recherchis-te - de ne pas
avoir tous les papiers du ministère en même temps alors que, vous,
vous ne les avez même pas avec toute la gang qui vous accompagne.
M. Middlemiss: M. le Président, c'est un engagement du
mois d'août 1989 et vous pensez que je vais l'avoir ici...
M. Garon: Non.
M. Middlemiss: ...pour les engagements de septembre 1991?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Aïe!
M. Garon: Oui!
M. Middlemiss: Je ne peux pas me promener avec...
M. Garon: Et je vais vous dire pourquoi. M. Middlemiss:
Ah!
M. Garon: Parce que ce que vous nous demandez - parce qu'on a le
droit à la vérité des textes qu'on a ici, nous - c'est
pour un contrat négocié pour effectuer la surveillance des
travaux de construction de deux ponts. Vous demandez 400 000 $ pour un contrat
de surveillance des travaux de construction de deux ponts, alors qu'au mois
d'août 1989, en soumission publique - soumission publique, c'est
ça que vous dites là...
M. Middlemiss: Bien...
M. Garon: Vous avez dit tantôt qu'il fallait le donner
à celui qui avait fait les plans 20 ans avant. C'était
marqué «soumission publique», au mois d'août 1989,
à moins que ces documents-là ne veulent plus rien dire!
M. Middlemiss: M. le Président, je n'ai jamais...
M. Garon: Un instant! M. le Président, c'est moi qui ai la
parole.
M. Middlemiss: Aïe! Là, là...
M. Garon: J'ai la parole. Je regrette, M. le Président,
j'ai la parole!
M. Middlemiss: M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): Attendez un peu là.
M. Middlemiss: ...sauf que je n'ai jamais parlé que les
plans de ce pont-là avaient été faits il y a 20 ans
passés. jamais je n'ai dit ça concernant ce pont-là.
M. Garon: M. le Président! M. le Président!
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, on va laisser
compléter M. le député de Lévis...
M. Garon: Oui.
Le Président (M. Gauvin): ...et vous apporterez les
corrections nécessaires.
M. Garon: Oui. Alors que vous demandez un supplément...
Vous ne demandez pas un supplément, vous demandez un contrat
négocié pour effectuer la surveillance, comme si c'était
le premier contrat: 400 000 $, alors qu'à l'engagement 47 du mois
d'août 1989, c'était marqué «soumission
publique». Ce n'était pas marqué que vous donniez le
contrat négocié, «soumission publique». On a les
autres propositions, à moins que vous n'ayez fait faire - ce n'est pas
pour rien que j'ai posé... que j'ai lu l'article que je lisais - des
soumissions pour le «fun». Tantôt, vous avez dit qu'il
fallait donner le contrat à celui qui avait fait les plans 20 ans avant.
Vous avez donné le contrat, à 47, au mois d'août 1989,
à Copac inc., de Rivière-du-Loup. Propositions reçues,
c'est marqué 8. Autres propositions: Lajoie, Pellerin &
Associés; Dupont, Desmeules & Associés; Jean-Marie Marquis
& Associés. Vous avez donné à Copac inc., pour 290 000
$, un contrat pour la réalisation des plans et devis et la surveillance
de deux ponts sur la route des ponts au-dessus des branches est et ouest de la
rivière Cascapédia, municipalités de Saint-Jules et
Grande-Cascapédia. Là, vous dites que ça comprend tout:
plans et devis. Comme je vous l'ai dit, c'est de même que vous
opérez habituelle-
ment. Vous avez nié ça tantôt. Là, vous
revenez avec une demande d'engagement, à 133, de 400 000 $ pour
effectuer la surveillance, comme si vous ne l'aviez pas déjà
demandé dans votre soumission publique du mois d'août 1989. Ce qui
veut dire qu'à ce moment-là, au lieu de coûter 290 000 $,
ça va coûter 690 000 $, minimum.
Une voix: M. le Président...
M. Garon: Je comprends vos réticences à
répondre aux questions. Quand j'ai demandé le coût
d'ensemble, vous n'avez pas voulu répondre, vous n'avez jamais voulu
répondre. On est allés chercher les documents. On est plus
vîtes à deux que votre ministère au complet pour avoir les
renseignements. Comprenez-vous? Alors, on est allés le chercher et on
l'a trouvé tout de suite; ça n'a pas été bien long,
mon recherchiste est parti cinq minutes. Alors, on l'a trouvé, le mois
d'août 1989. Comment expliquez-vous qu'actuellement, alors que vous avez
déjà été en appels d'offres pour plans, devis et
surveillance, vous reveniez avec 400 000 $ pour la surveillance, comme si
c'était un contrat nouveau et que vous n'aviez pas déjà
demandé la surveillance? Et vous n'indiquez même pas que c'est un
supplément.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: Premièrement, M. le Président, il va
falloir qu'on fasse des mises au point. Jamais je n'ai dit que les plans
concernant les ponts à Cascapédia avaient été
préparés il y a 20 ans passés. Dans mon explication que je
voulais donner au député de Lévis pourquoi aujourd'hui,
lorsqu'on donne un mandat, on ne donne pas nécessairement un mandat de
préparation des plans et devis et de surveillance, c'est que, il y a 20
ans passés, on a donné beaucoup de mandats de cette
façon-là et ils se sont aperçus que, malheureusement,
parce que les projets n'ont pas été exécutés, 15 ou
20 ans plus tard on était pris avec le même consultant. Des fois,
il y en a qui ont fermé leurs portes. Et, en plus, on était pris
avec des estimations de coût qui dataient du moment où on avait
donné le mandat. Donc, pour éviter que ceci se présente
trop souvent, on donne le mandat de la préparation des plans et devis et
on tente, dans la mesure du possible... C'est pour ça qu'on a
passé un décret en 1988 qui permet de donner, sans aller au
fichier central, le contrat de surveillance au concepteur. C'est ça que
j'ai dit tantôt quand j'ai parlé d'il y a 20 ans. C'est exactement
ça que j'ai dit.
M. le Président, concernant l'engagement 47 du mois d'août
1989, je ne l'ai pas ici et ce n'est pas normal que je l'aie ici parce que c'a
été passé au mois d'août 1989. Et c'est pour
ça que je me suis référé au député de
Lévis. C'est moi qui ai dit: Va fouiller dans tes caisses, va le
chercher. Donc, si j'avais été un peu craintif de ce qu'il
était pour trouver, je n'aurais jamais suggéré ça.
Donc, je ne savais même pas les montants. Toutefois, tantôt, j'ai
indiqué que j'accepte la parole du député de Lévis
qui dit que c'est marqué: surveillance des travaux, préparation
des plans et devis, et surveillance. J'ai dit qu'on va vérifier le
contrat au ministère. Est-ce que le contrat a été
donné seulement pour la préparation des plans et devis? Si c'est
le cas, c'est qu'on s'est trompés en indiquant
«surveillance». On s'est trompés en le faisant. C'est
ça qui est arrivé si c'est le cas. Et on reviendra vous le dire.
Non, non, on viendra vous dire que le mot «surveillance»
était de trop.
Le Président (M. Gauvin): Quitte à vous laisser la
parole, je voudrais juste préciser, dans l'engagement 133, que vous nous
dites que vous allez revenir avec de l'information additionnelle pour clarifier
à savoir de quelle façon le contrat a été
signé.
M. Middlemiss: Oui, dès demain matin, on va
vérifier le contrat. Est-ce que le contrat a été
réellement donné pour la préparation des plans et devis et
la surveillance ou seulement la préparation des plans et devis, et si,
dans la compilation, dans la description du contrat, on a mis le mot
«surveillance» de trop? C'est ça là que je veux aller
vérifier. Je ne doute pas de la parole du député de
Lévis. Il me présente un document que, nous autres, on a
préparé. Est-ce que, nous autres, on s'est trompés, au
ministère, en incluant le mot surveillance? C'est certain que, si
ça avait été un supplément, on serait
arrivés avec un supplément de 400 000 $, si ça avait
été le cas. On a préparé ça au
ministère en disant: C'est un nouveau contrat.
Et même le député de Lévis là, dans sa
grande sagesse et ses grandes connaissances, nous a critiqués parce
qu'on avait signé le contrat de surveillance un peu plus tard. Il
était trop tard quand on l'a signé. Avant qu'il trouve ce
document-là - heureusement que je lui ai dit d'aller chercher le
document, ça vient de l'éclairer tout d'un coup - il disait:
Comment ça se fait que ça a pris tellement de temps pour signer
le contrat de surveillance? Vous l'avez signé au mois de septembre et
les travaux ont commencé au mois de juin! Bien, c'est exactement
ça qu'il nous a chanté tantôt. Il va falloir qu'on se
branche là une fois pour toutes.
Mais je vous le dis, on va vérifier, M. le Président, et
si on a à corriger le mot «surveillance», parce qu'il
n'était pas là, et si on a donné un contrat de
surveillance et de préparation des plans et devis, je vais le faire
changer, ça, ici, et dire que c'est un supplément pour augmenter
le montant du contrat. On déposera le contrat demain.
Le Président (M. Gauvin): M. le député
de
Lévis.
M. Garon: Bien, il n'y a pas rien qu'une inexactitude, il y en a
plusieurs. Premièrement, vous avez dit: On a donné le contrat
à la firme qui avait préparé les plans il y a 20 ans, il
fallait le donner à cette firme-là. Alors, avez-vous fait une
soumission publique...
M. Middlemiss: M. le Président... M. le
Président...
M. Garon: Un instant, M. le Président, j'ai la parole.
M. Middlemiss: Non, non. M. le Président, ah
non!
M. Garon: Non, non, j'ai la parole là. Je l'ai
laissé parler.
M. Middlemiss: M. le Président, non, on va aller chercher
les galées, M. le Président, parce que je n'accepterai pas qu'il
répète ça.
M. Garon: C'est moi qui vais répondre.
M. Middlemiss: II est très bon pour répéter
toutes sortes de sottises, de bêtises. Je n'ai jamais dit ça, M.
le Président.
M. Garon: Non, mais, M. le Président, j'ai la parole et il
dira tout ce qu'il voudra après. C'est à moi la parole.
Le Président (M. Gauvin): C'est-à-dire que le
ministre voulait corriger...
M. Garon: Non, non, il n'y a pas de «corri-geage»,
c'est moi qui ai la parole, M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Les intentions... M. Garon:
M'avez-vous donné la parole?
Le Président (M. Gauvin): C'est-à-dire que j'ai
permis au ministre de rectifier.
M. Garon: M. le Président, est-ce que j'avais la
parole?
Le Président (M. Gauvin): Vous avez la parole et je vous
la redonne.
M. Garon: Bon, O.K. Bien, laissez-la-moi après.
Le Président (M. Gauvin): C'est-à-dire que je vais
vous la laisser...
M. Garon: C'est moi qui parle et puis il parlera
après.
Le Président (M. Gauvin): ...jusqu'à ce que je juge
que je doive intervenir encore.
M. Garon: Non. Vous n'avez pas à intervenir dans ce que je
dis, vous n'avez pas à juger ce que je dis et vous n'avez rien à
dire sur ce que je dis, excepté si je suis hors d'ordre.
Le Président (M. Gauvin): Absolument pas. Absolument pas,
vous avez raison. Mais, là, vous avez la parole.
M. Garon: Alors, essentiellement, je dis ceci. M. le
Président, le ministre a dit: II fallait donner le contrat à
celui qui avait fait les plans 20 ans avant. Alors, j'ai dit: Pourquoi vous
avez fait une soumission publique bidon, si vous deviez donner le contrat
à celui qui l'avait fait initialement? Parce que vous avez fait une
soumission publique, vous avez fait soumissionner des gens: Lajoie, Pellerin;
Dupont, Desmeules: Jean-Marie Marquis, etc., 8 propositions reçues pour
le donner à celui qui avait préparé les plans 20 ans
avant. Je vous ai lu un papier tantôt de M. Lafontaine qui se plaint
justement que le ministère fait ça, fait faire des soumissions
bidon alors qu'il n'a pas l'intention de donner les contrats à ces
gens-là, comme si ça ne leur coûtait pas d'argent de
préparer des soumissions. Quand il s'agit de préparer des
soumissions sur des plans et devis, ça coûte de l'argent à
des firmes.
Là, actuellement, on dit: On donne le contrat à celui qui
l'a eu il y a 20 ans Donc, ce n'est pas une soumission publique si on a fait
ça. On a fait une soumission bidon ou, autrement, on s'est
trompés, ce n'est pas encore une soumission publique, il n'y a pas eu
d'appels d'offres et puis les noms sont là pour rien. (17 h 20)
Deuxièmement, on dit: Contrat pour la réalisation des
plans et devis et la surveillance de deux ponts. C'est ça qui est
marqué là. On dit que les plans sont déjà faits.
C'est vous-même qui avez dit ça que les plans étaient
déjà faits, il fallait seulement les actualiser. Je vais vous
dire qu'à Saint-Jules et à Cascapédia, on n'est pas sur le
boulevard Métropolitain. La réalité ne change pas aussi
vite à Saint-Jules et à Grande-Cascapédia. Les plans
à ajuster, je vais vous dire une chose, j'aimerais bien savoir quels
sont les ajustements qui ont été faits, 20 ans après,
à Saint-Jules et à Grande-Cascapédia par rapport au projet
de pont qu'il y a eu. On a dit que le plan était fait il y a 20 ans.
Donc, les 290 000 $ servaient à quelque chose.
Là, actuellement, on vient et on nous dit: Un contrat pour
effectuer la surveillance des travaux. Là, c'est le ministère
lui-même qui ne s'est pas préoccupé d'aller voir. On me
reproche de ne pas aller voir les engagements d'il y a deux ou trois ans, alors
que le ministère lui-même ne se préoccupe pas de regarder
ce qu'il
nous a écrit. Alors, on prend au sérieux ce qu'il nous
écrit. C'est marqué: Contrat pour effectuer la surveillance des
travaux; 400 000 $ qu'on demande, sans dire que c'est un supplément
à Copac inc. Là, je vais vous dire une chose: Les engagements
financiers, ce n'est pas un jeu de cachette. C'est pour voir essentiellement
comment l'argent des contribuables a été dépensé.
On pose des questions pour savoir comment l'argent a été
dépensé. Aujourd'hui, on voit, dans l'administration, le laxisme
qu'il y a quand on demande un projet dans son ensemble. Si le ministre avait
répondu au point de départ, ça aurait été
bien plus simple. Il a fallu le fouiller. J'ai posé 50 questions. On a
passé quasiment une heure là-dessus pour, finalement, trouver les
renseignements nous-mêmes parce que son ministère n'a pas l'air au
courant, malgré tous les gens qui l'accompagnent.
Je comprends que c'est peut-être des figurants, mais là je
pense qu'à un moment donné, quand vous amenez des fonctionnaires
avec vous, ils sont supposés vous donner des réponses. Vous
êtes supposé, au moins, écouter ce qu'ils vous proposent
comme réponse ou bien nous dire quelque chose. Là, vous
n'êtes jamais au courant. Là, on a été fouiller. On
a pris votre parole. C'est parfait, on va aller fouiller, et on l'a
trouvé, l'engagement d'il y a trois ans, sauf qu'on voit qu'il ne marche
pas du tout avec celui qui est devant nous. Jamais vous ne vous êtes
donné la peine d'indiquer que ce que votre engagement disait
était faux par rapport à l'engagement initial 47 du mois
d'août 1989. Et vous nous demandez d'être plus au courant de tous
vos contrats, au ministère, que vous ne l'êtes vous-même. Je
trouve ça fort pas mal! Le but des engagements financiers: ce n'est pas
à l'Opposition de renseigner le ministre; c'est supposé
être au ministre de renseigner les députés qui lui posent
des questions sur l'argent qu'il dépense avec les taxes des
contribuables. C'est ça le but, essentiellement.
Deuxièmement, M. le Président, j'en appelle à vous
comme président. Ce n'est pas la première fois que ça
arrive. On nous dit: Bien, ce n'est pas tout à fait ça. Les
renseignements ne sont pas bons. Là, on nous dit: Peut-être bien
que c'est une erreur, il faudrait effacer des mots. On a les bons
renseignements, ou les renseignements qu'on a ne valent pas grand-chose. Moi,
je prends les documents tels qu'ils sont et je suis obligé de les
prendre tels qu'ils sont, sauf que j'ai le droit, par exemple, à avoir
de la bonne information d'un ministère qui est pas mal
«sloppy». Je vous le dis bien franchement, je le dis depuis deux
jours, depuis qu'on est ici: C'est un ministère qui est pas mal
«sloppy». Les gens qui écrivent concernant le
ministère se plaignent de plus en plus, justement, du laxisme
administratif du ministère.
Alors, M. le Président, nous autres, ici, on a le droit, en
commission, d'avoir des renseigne- ments qui sont exacts et je vous dis
d'avance que je vais écrire au président de l'Assemblée
nationale pour lui demander si c'est n'importe quoi qu'on a comme
renseignements, si on peut faire confiance aux renseignements qui nous sont
donnés ou si ces renseignements-là ne valent rien et qu'il faut
les prendre pour ce qu'ils sont, comme à peu près une indication
de ce que ça pourrait être.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, est-ce que j'ai
bien compris, que vous vouliez faire des vérifications?
M. Middlemiss: M. le Président, je vais vous le dire
exactement. Premièrement, le député de Lévis a lu
un article tantôt. Dans ses premières paroles, tantôt, il a
dit: Le ministère fait ça. Bien, dans l'article qu'il a lu, le
ministère des Transports du Québec n'est même pas
impliqué dans aucun des contrats qu'il a cités. Donc, qu'il
commence à dire la vérité dans ça.
Lorsque je parle d'un contrat de 20 ans, jamais, M. le Président,
je n'ai dit que le contrat pour la conception et la préparation des
plans pour les ponts à Cascapédia a été fait il y a
20 ans passés. C'est que le député de Lévis,
lorsqu'on a parlé du contrat de surveillance, nous a reproché de
ne pas avoir donné le contrat de surveillance au même moment
où on avait donné le contrat de la préparation des plans
et devis et de la conception. C'est là où je disais au
député de Lévis: II y a 20 ans passés, on donnait
des mandats pour la préparation des plans et devis et aussi pour la
surveillance. C'est ça que j'ai dit. Il ne comprend même pas, M.
le Président. Il ne comprend même pas. Après ça, il
est prêt à accuser. C'est ça que je lui ai dit. J'ai dit:
Pour éviter de causer les mêmes problèmes qu'on a
vécus parce que les mandats n'ont pas été
exécutés ou que la construction n'a pas été faite
avant 20 ans, et parce que les bureaux d'ingénieurs-conseils ont
disparu, on a été obligés d'augmenter les budgets, et
ça donnait l'impression de suppléments. J'ai dit: On a
arrêté cette méthode de faire et on donne un contrat pour
la préparation des plans et devis. Ensuite, on donne un contrat pour la
surveillance. C'est ça que j'ai dit, M. le Président. Jamais je
n'ai fait référence à ce que les plans des ponts de
Cascapédia ont été faits il y a 20 ans passés. Je
n'ai jamais fait référence à ça, du tout. Je ne
sais pas où il a pris ça, le député de
Lévis, mais il est toujours à côté de la route, M.
le Président. Ce n'est pas surprenant. Tu sais, il s'imagine toutes
sortes de choses.
Et, M. le Président, pour dire que je n'ai pas l'intention de
rien cacher, je lui ai dit: Je vais vous donner la copie du contrat qu'on a
signé avec Copac pour voir si c'est un contrat qui était
signé pour la surveillance aussi ou si c'était seulement pour la
préparation des plans et devis. Donc, je n'ai rien à cacher, je
vais
vous donner le contrat. Et le contrat, c'est pas mal plus important que
le morceau de papier qu'on lui a donné ici. Si on l'a induit en erreur,
je regrette. Mais le papier qui est important là, c'est le contrat qu'on
a signé avec Copac. C'est ça qui dit à Copac: On va te
donner tant d'argent pour exécuter tel mandat. Et ça, je l'ai
même offert. Il ne me l'a même pas demandé, c'est moi qui ai
dit: Je vais vous le mettre sur la table. On va aller vérifier
ça.
Le Président (M. Gauvin): Je m'excuse de vous interrompre,
mais je voulais juste vous faire préciser ça parce que M. le
député de Lévis s'adressait à la présidence
pour s'assurer que de l'information corrigée, s'il y a lieu, lui soit
donnée en rapport avec l'article 133.
M. Middlemiss: M. le Président, je l'avais dit
tantôt que j'étais pour soumettre le contrat.
Le Président (M. Gauvin): C'est ça. Je reconnais
que vous l'aviez déjà dit. Je voulais le faire
repréciser.
M. Middlemiss: Oui. Le contrat va être là et c'est
de cette façon-là qu'on va savoir exactement à quoi on
s'est engagés pour les montants indiqués avec Copac. Est-ce qu'on
s'est engagés? Je suis même allé plus loin tantôt.
J'ai dit: Si on s'est engagés pour que ça inclue la surveillance
des travaux, là, on va le changer, celui-là, on va dire
«supplément», si c'est ça le cas. Et c'est un peu
ça que M. le député de Lévis nous reprochait, M. le
Président, qu'on essayait de cacher des choses. Ce n'est pas vrai, parce
que, si c'est ça qu'on a fait, on va le ramener, on va le corriger et on
va marquer «supplément».
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Vous savez, M. le Président, ça commence
à ressembler au Pin Rouge. Quand je suis allé vérifier au
Pin Rouge, je n'ai pas parlé à travers mon chapeau. Je suis
allé vérifier au bureau d'enregistrement moi-même. J'ai
pris mon automobile et je suis descendu au bureau d'enregistrement pour
vérifier moi-même. Et, quand j'ai dit des choses, à ce
moment-là, il y en a qui les ont mises en doute, sauf que le centre de
ski l'hiver passé n'a pas ouvert. Quand vous lisiez les papiers
d'enregistrement, c'était facile à voir qu'il y avait pas mal de
comptes pas payés.
Maintenant, je vais vous demander ceci. J'aimerais ça avoir
ça pour demain matin pour vous dire une chose. Je vous demande copie de
l'appel d'offres. C'est marqué «soumission publique»
Engagement 47 du mois d'août 1989, copie de l'appel d'offres pour le
contrat de réalisation des plans et devis et la surveillance. C'est
marqué «soumission publique» dans le document. S'il y a une
soumission publique, donc il y a eu un appel d'offres. Alors, je demande une
copie de l'appel d'offres pour soumissions publiques.
Deux, la liste de ceux qui ont fait des propositions. On dit qu'il y a
huit propositions reçues. Je demande, M. le Président -
j'aimerais mieux que le ministre écoute quand je parle, ça
m'éviterait de répéter toujours la même chose - la
liste des huit firmes qui ont fait des propositions. Je demande
également copie du contrat pour la réalisation des plans et devis
et la surveillance tel qu'indiqué, en tout cas, à l'engagement
47, 044056 d'août 1989, de même que copie du contrat
négocié, qui n'est pas indiqué comme un addendum à
un contrat, mais comme un contrat, engagement 133, qui est mis ici au mois de
septembre 1991, no 046425, Contrat pour effectuer la surveillance des travaux
de construction de deux ponts au montant de 400 000 $ à la firme Copac
inc., de Rivière-du-Loup, comté de Rivière-du-Loup.
Je demande encore une fois au ministre le coût ventilé du
projet dans son ensemble. Il a dit qu'il avait 71 000 $ de plus pour
l'asphalte. Je demande le coût complet ventilé de tout ce
projet-là. Je vais vous dire une chose: Cette affaire-là, on va
la vider. C'est un projet qui coûte beaucoup d'argent. Le ministre n'a
jamais pu nous dire quel était le trafic qui passait là. Je lui
ai dit que j'avais été moi-même mesurer la distance entre
Saint-Jules et le pont de la 132 et du pont de la 132 jusqu'à
Grande-Cascapédia. D'un côté, il y a quatre
kilomètres. De l'autre côté, il y a cinq kilomètres.
Pour le pont actuel, en dessous du chemin de fer, dont les ingénieurs en
grève disaient qu'il pouvait être réparé pour 1 000
000 $, on est en train de faire des travaux qui ne sont plus à 5 000 000
$, qui s'en vont bien plus vers 6 000 000 $ que 5 000 000 $, pour un trafic de
quelques véhicules dont on ne sait même pas le nombre qui vont
traverser un pont. On ne sait même pas combien il y a de véhicules
qui traversent qui sont au-dessus de.. J'avais dit 10 tonnes. Je ne me
rappelais pas que c'était huit tonnes. Vous avez dit que c'était
huit tonnes. Mettons que c'est huit tonnes... (17 h 30)
M. Middlemiss: Oui, huit.
M. Garon: ...la limite. Pour les quelques camions qui ont un
détour à faire, vous n'avez aucune idée du nombre qu'il y
a. Vous avez dit que c'est à cause du transport scolaire. J'ai
demandé où était l'école qui faisait qu'ils
devaient traverser, et vous ne saviez même pas où était
l'école. Vous avez dit: II peut y avoir des feux. J'ai demandé
où était le poste d'incendie: à Saint-Jules ou à
Cascapédia ou sur la 132? Vous ne le saviez même pas. Vous n'avez
pas donné d'autres justifications pour le pont. J'ai dit que ça
coûterait peut-être moins cher de mettre les «hoses»
dans la rivière à l'année avec un trou pour prendre l'eau.
J'ai dit que ça coûterait peut-être meilleur marché
de bâtir une école des
deux bords pour ne pas qu'ils aient besoin de traverser la
rivière que de dépenser 6 000 000 $. Parce que je connais les
deux municipalités. J'ai demandé combien d'enfants à
transporter; vous ne le saviez même pas.
Alors, je comprends que le député de Bonaventure est
influent, excepté qu'on est dans une période de restrictions
budgétaires où vous dites qu'il faut compter chaque piastre ou
chaque cent, puis ça ne parait pas à certains endroits. Je vais
vous dire une chose: Même les députés libéraux sont
bien contents des questions que je pose. Ils me le disent en aparté,
lors des «breaks». Alors, je vais vous dire une chose: C'est plus
gênant pour eux autres de les poser.
M. Middlemiss: m. le président, regardez, si le
député de lévis a des reproches et des accusations
à faire au député de bonaventure, qu'il les fasse.
M. Garon: Je ne lui fais pas de reproches, c'est vous qui
gérez le ministère.
M. Middlemiss: Qu'il n'essaie pas de se cacher ici, dans une
commission parlementaire.
M. Garon: Non, non, je n'ai pas fait de reproches, j'ai dit que
le député était plus influent. Je ne fais pas de
reproches.
Le Président (M. Gauvin): Si votre intervention
était finie, M. le député de Lévis, on permettrait
à M. le ministre de répondre.
M. Middlemiss: M. le Président, sur l'octroi aux
professionnels pour faire la préparation des plans et devis et la
conception, c'était une soumission publique. On a invite des bureaux de
professionnels parce que c'était plus que 200 000 $. On les a
invités à soumettre une proposition sans prix. Et qu'est-ce qu'on
fait? Comme je l'expliquais ce matin, lorsque les bureaux d'ingénieurs
démontrent un intérêt à vouloir faire ces travaux,
on a un comité de sélection et le comité de
sélection choisit le bureau pour faire la préparation des plans
et devis. Et, dans ce cas-ci, c'est ça qui est arrivé. Et c'est
pour ça. L'affaire de demande de soumissions publiques, ce n'est pas une
soumission avec prix, c'est afin de démontrer un intérêt,
qu'on veut s'impliquer dans ce projet-là. Et, à ce
moment-là, on choisit, parmi les bureaux qui ont exprimé la
volonté de le faire, celui que nous jugeons avec une grille qu'on a
choisie. Dans ce cas-ci, on a choisi Copac. C'est ça qui est
arrivé. Et, de là, les plans ont été
préparés. Une fois que les plans ont été
préparés, on est allés en soumissions et, ensuite, on a
donné un mandat qui est identifié ici comme un mandat de
surveillance. Et, comme je vous l'ai dit, M. le Président, et je me
répète, on va aller chercher le contrat, on va le déposer
à la commission et voir ce que ça incluait, le contrat. Et, si le
contrat dit bien que c'est pour la préparation des plans et devis et la
surveillance, donc, à ce moment-ci, les 400 000 $ apparaîtraient
comme un supplément au contrat original de 200 000 $ et quelques pour
rendre ça à 600 000 $ et quelques.
M. Garon: Comme ça, vous dites que vous avez dû
aller en appels d'offres parce que c'était plus de 200 000 $?
M. Middlemiss: Oui. C'est un appel d'offres où on invite
des bureaux quand c'est plus que 200 000 $. En bas de 200 000 $, on va au
fichier central...
M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: ...qui nous sort des noms et là on demande
des soumissions, des offres.
M. Garon: Alors, là, vous dites ça. Tantôt,
à 206, je vous ai demandé la même question concernant un
contrat pour effectuer la surveillance, avec résidence au chantier, des
travaux de construction d'un projet de tronçon de 5 km, groupe-conseil
Roche, 950 000 $. Là, c'est un contrat négocié, puis vous
m'avez dit que vous n'étiez pas obligés d'aller en
soumissions.
M. Middlemiss: Bien, une minute, là! Une minute,
là! M. le Président, je viens d'indiquer ça. C'est que le
contrat original a été donné en 1987 à Roche pour
faire la préparation des plans et devis.
M. Garon: Est-ce qu'il y avait la surveii-lance aussi au
contrat?
M. Middlemiss: Non, non. Là, on vient de lui donner la
surveillance ici. Et j'ai même indiqué que l'article 84.5° du
décret 1500-88 nous permettait de donner le contrat au même
consultant qui avait fait la préparation des plans et devis. Je le
répète. Est-ce que vous m'écoutez ou non? Est-ce que vous
m'écoutez là?
M. Garon: Je vous écoute; je vérifiais vos
documents.
M. Middlemiss: Bien oui, mais ça n'a pas l'air que vous
m'écoutez.
M. Garon: Non, non, non. Je me fie à vos documents,
mais...
M. Middlemiss: Ça fait deux fois. Non, non! M. le
député de Lévis, au moment où on a regardé
l'engagement 206, vous avez dit: Regardez-en un contrat où vous avez
donné, en même temps, la préparation des plans et devis et
la
surveillance. Et je vous ai corrigé. Je vous ai dit: Non, non, ce
n'est pas ça.
M. Garon: Habituellement, c'est ça.
M. Middlemiss: Non. Je vous ai dit: Regardez, le contrat a
été donné en 1987. Je vous l'ai dit. et on ira voir dans
les galées. Là, il est 17 h 35. On ira voir vers 17 heures et
quelque chose. Vous allez voir...
M. Garon: On va en voir d'autres.
M. Middlemiss: ...que je suis en train de me
répéter.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Je suis en train de me répéter parce
que je vous ai expliqué ça tantôt et vous n'écoutez
pas. Vous n'écoutez pas. C'est ça votre problème.
Écoutez et vous allez voir que ça va aller pas mal mieux.
M. Garon: Bien, écoutez. Sur le problème que vous
avez là, vous n'êtes pas capable de répondre, rien.
Écoutez, moi, ça...
M. Middlemiss: Je n'ai pas de problème. M. le
Président, je n'ai pas de problème.
M. Garon: Ah oui!
M. Middlemiss: Je n'ai pas de problème.
M. Garon: Au Pin Rouge, il n'y avait pas de problème non
plus.
M. Middlemiss: Je n'en ai pas de problème sur ça,
M. le Président.
M. Garon: ah oui! il n'y avait pas de problème au pin
rouge. quand j'ai posé des questions en chambre, il n'y avait pas de
problème.
M. Middlemiss: Non. Bien, on n'est pas au Pin Rouge.
M. Garon: Oui. Ah! Même affaire...
M. Middlemiss: Regardez. Là, ça...
M. Garon: ...même comté, même
problème!
M. Middlemiss: Ah oui! Accrochez-vous.
M. Garon: Même influence.
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: Vous avez dit que vous allez nous donner les
renseignements demain matin sur 133. Bon. Alors, je passe à 206. Le
contrat initial était en quelle année? Là, c'est le
contrat de surveillance en septembre 1991. Le contrat initial, vous m'avez dit,
en 1987.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Quel engagement?
M. Middlemiss: C'était le contrat 4123-87 FA04.
M. Garon: Non, non. Quel numéro d'engagement?
M. Middlemiss: Je ne l'ai pas, le numéro d'engagement.
M. Garon: Dans quel mois? En 1987, dans quel mois?
M. Middlemiss: Je ne peux pas avoir ça ici, M. le
Président. Je vous donne toutefois que c'est en 1987 que le contrat...
On peut vérifier pour le...
M. Garon: En 1987, mais dans quel mois?
M. Middlemiss: Je ne le sais pas. J'ai seulement le numéro
du contrat ici. Je ne comprends pas. Je ne sais pas si le code le donnerait:
4123-87. La seule chose que j'ai, c'est 1987. FA04, là...
M. Garon: J'aimerais savoir, pour lui aussi, la
référence exacte. Et le montant était de combien pour le
contrat? Vous dites: Les plans et devis. Vous dites que ça ne comprenait
pas la surveillance, on va aller voir. Mais le contrat des plans et devis
était pour combien?
M. Middlemiss: Mais, ça, c'en était un autre.
Peut-être que vous devriez aller fouiller dans vos archives.
M. Garon: Écoutez là!
M. Middlemiss: Vous l'avez.
M. Garon: Vous avez les plans et devis en 1987.
M. Middlemiss: Tout à l'heure, vous vous êtes
pété les bretelles.
M. Garon: Là, vous arrivez avec le contrat de surveillance
en 1991.
M. Middlemiss: vous vous êtes pété les
bretelles tout à l'heure que, vous et vos recher- chistes, vous faisiez
ça plus vite que nous autres. allez le chercher.
M. Garon: Je vous le demande. Moi, j'ai le droit de vous poser
ces questions-là et vous êtes obligé de
répondre.
M. Middlemiss: Bien oui. D'accord. M. Garon: C'est
quoi?
M. Middlemiss: Je vous ai dit que je vais vous trouver le
numéro, mais je ne peux pas vous garantir que je vais vous le donner
demain. Je ne sais pas si on les a encore, ces choses-là, moi, au
ministère.
M. Garon: Bien, voyons donc!
M. Middlemiss: Mais on n'est pas pour... Aïe!
M. Garon: Le contrat n'est même pas fait. M. Middlemiss:
Pardon?
M. Garon: Voir si vous n'avez pas encore ça!
M. Middlemiss: Le contrat pour la préparation des plans et
devis, cet engagement-là, il est passé. Il a été
fait en 1987, on est en 1992.
M. Garon: Ah oui, mais il n'est pas encore
exécuté.
M. Middlemiss: Ça fait cinq ans. M. Garon: Bien
oui, vos plans sont...
M. Middlemiss: Bien non, mais cette partie-là, la
préparation des plans et devis, ça, c'est complété,
c'est fini.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: C'est fini, ça, là. Ça, c'est
fini.
M. Garon: Attendons.
Le Président (M. Gauvin): Ce que j'ai compris, M. le
député de Lévis, c'est que le ministre s'engage à
faire les recherches pour vous fournir la réponse.
M. Garon: Bon. Mais les travaux, est-ce qu'ils sont
effectués?
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: Non. Alors, vos plans et devis...
M. Middlemiss: Je l'ai dit.
M. Garon: ...ils vont peut-être bien être
changés, corrigés, comme on l'a vu... M. Middlemiss: J'ai
indiqué...
M. Garon: ...de nombreuses fois. Vous allez me dire que c'est un
contrat passé, fini, alors que les travaux ne sont même pas faits!
Arrêtez-moi ça, là!
M. Middlemiss: m. le président, regardez. je vais vous
montrer encore une autre fois que le député de lévis
n'écoute pas du tout. je lui ai dit que l'estimation était de 8
300 000 $...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...qu'il y avait 1 700 000 $ cette année, 6
000 000 $ l'an prochain et 200 000 $ l'année d'après.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Après ça, il vient me demander:
Est-ce que les travaux sont exécutés?
M. Garon: Bien non.
M. Middlemiss: II vient me poser la question après que je
lui ai dit tout ça.
M. Garon: Bierfoui.
M. Middlemiss: Et il écoute?
M. Garon: C'est parce que je le sais qu'ils ne sont pas
exécutés.
M. Middlemiss: Quelle cohérence, M. le
Président!
M. Garon: Ce n'est pas ça.
M. Middlemiss: Et une chose: pour le contrat de
préparation des plans et devis, le fait qu'on s'en va en soumissions au
mois de septembre, ça veut dire que cette phase-là, c'est fini.
Il a été payé, le...
M. Garon: Bien oui. Mais, M. le Président...
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, M. le
député de Lévis admet qu'il vous pose des questions qu'il
sait.
M. Garon: Non, non, ce n'est pas pour ça.
Le Président (M. Gauvin): II a dit: Je le
savais.
M. Garon: Non, non. Bien, je le sais qu'il n'est pas fait, le
contrat, je le sais, sauf que combien de fois on a vu ici qu'en cours de
travaux on a corrigé les plans et devis! On dit:
On a vu des choses différentes, il a fallu les corriger parce
qu'on n'avait pas pu faire toutes les carottes qu'il fallait au point de
départ et on les a corrigés. Donc, le contrat de plans et devis
qui n'est pas exécuté encore, dont les travaux ne sont pas
réalisés, ce n'est pas des plans et devis terminés tant
que les travaux ne sont pas finis, alors que là ils peuvent être
corrigés. Et, habituellement, on ne prend pas une autre firme, on prend
la même firme pour corriger des plans qui ont été faits
parce que, en cours de route, on se rend compte qu'il y a des choses à
changer.
C'est pour ça que je dis: Les plans et devis, à l'heure
actuelle, ont coûté combien? Étant donné que les
travaux ne sont pas encore faits et qu'il va possiblement y avoir encore des
corrections sur ces plans et devis, et que la surveillance n'est pas faite,
alors, ce n'est pas un contrat qui est terminé dans son ensemble; donc,
tout est encore sujet à modification, comme vous nous l'avez
indiqué à plusieurs reprises. Et, quand, après ça,
on vous pose des questions: Comment ça se fait que c'est modifié,
vous êtes surpris qu'on ne comprenne pas que ça ait
été modifié. Et, quand on vous demande des questions, vous
dites: C'est fini, comme si ça ne serait plus jamais changé alors
que c'est toujours changé. C'est pour ça, essentiellement... Je
comprends, mais il faut parler d'un seul coin de la bouche en même temps.
Là, vous essayez de parler des deux côtés de la bouche en
même temps. (17 h 40)
M. Middlemiss: M. le Président, regardez. Le fait qu'on
sera en soumissions au mois de septembre, c'est que la préparation des
plans et devis, c'est terminé. Et c'est ça que je dis. Cette
phase-là, cette partie-là est terminée et l'engagement
financier est passé en 1987. C'est tout ce que je dis.
M. Garon: Bien oui. Rappelez-vous, hier, les travaux d'Aguanish,
quand vous avez dit à quel point il a fallu remettre du roc, il a fallu
remettre de la gravelle, il a fallu remettre du concassé...
M. Middlemiss: Oui, mais ce n'est pas la préparation des
plans et devis.
M. Garon: ...parce que le fond du sol était
différent de ce qu'on pensait. ça a fini que ça a
coûté bien plus cher. là, vous dites: c'est fini, comme si,
quand ils vont creuser pour faire les travaux ici, il n'y aurait rien de
différent. vous allez être le premier à dire que ça
va être différent...
M. Middlemiss: M. le Président...
M. Garon: parco que vous ne pouviez pas tout prévoir au
point de départ...
M. Middlemiss: M. le Président. Wo! M. le
Président, regardez...
M. Garon: ...parce que vous n'avez pas des carottes à tous
les pieds.
M. Middlemiss: Non, non.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre.
M. Middlemiss: Encore! Il est dans les patates, le
député de Lévis, M. le Président. Il faut faire une
distinction entre un contrat d'exécution... C'est là, c'est
pendant l'exécution du contrat qu'on peut s'apercevoir que les
conditions souterraines sont différentes. Le mandat dont vous parlez, M.
le Président, dont parle le député de Lévis, c'est
la préparation des plans et devis. Donc, ça, c'est fait.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: C'est le groupe-conseil Roche Itée qui a
préparé les plans et devis. C'est tout prêt. On s'en va en
soumissions avec ça. Donc, cette partie-là du mandat, c'est
terminé. Et c'est pour ça qu'on s'en vient ici et qu'on dit:
Maintenant, on passe à la phase de la construction, on va donner un
mandat de surveillance des travaux.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: C'est là où nous en sommes rendus.
Donc, la partie de la préparation des plans et devis, c'est
complété, il ne peut pas y avoir de changement, à moins
que durant la construction on demande de changer les plans. Mais, ça,
ça n'arrive pas. Normalement, ce n'est pas ça. À ce
moment-là, on le devrait. Mais, présentement, aujourd'hui, on
s'en va en soumissions.
M. Garon: Oui, oui. Je sais ça.
M. Middlemiss: Et les plans sont finalisés pour aller en
soumissions.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: C'est pour ça que je dis que c'est
fini.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Ça n'a rien à faire avec la
construction. Tantôt, le député a commencé à
nous lire son article. On parlait de l'engagement d'un ingénieur; lui,
il était rendu encore dans la construction. Il mélange tout, il
ne comprend rien.
M. Garon: M. le Président, que le
député...
Le Président (M. Gauvin): M. le député de
Lévis.
M. Garon: ...ménage ses remarques. Quand son
ministère est administré comme il est administré, on ne
tire de roches nulle part parce qu'on vit avec plein de cordes dans une maison
de pendu. Alors...
M. Middlemiss: M. le Président, la personne qui nous
dit...
M. Garon: ...je vais vous dire une affaire...
M. Middlemiss: ...que, la préparation des plans et devis,
ça change parce qu'il y a du roc ou qu'il n'y a pas de roc...
M. Garon: II faut faire amender...
M. Middlemiss: C'est pour ça que j'ai fait le commentaire
que j'ai fait là. C'est que, si on trouve du roc ou qu'on n'en trouve
pas, ça n'a rien à faire avec les plans et devis; ça a
peut-être à faire avec l'étude géotechnique si on
trouve des choses durant la construction, mais les plans et devis ne changent
pas.
M. Garon: Bien oui... M. Middlemiss: Ça, c'est
préparé... M. Garon: ...vous modifiez les plans... M.
Middlemiss: ...et c'est le prix.
M. Garon: ...en fonction de ce que vous découvrez en cours
de route.
M. Middlemiss: Non. La préparation du plan d'une
structure, M. le Président, en acier ou...
M. Garon: Ah! Au nombre d'engagements qu'on a à faire, on
va vous en donner d'autres exemples tantôt.
M. Middlemiss: D'accord. Vous en donnerez d'autres exemples.
M. Garon: C'est plein. M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: C'est plein les engagements financiers!
M. Middlemiss: Ah oui! Ça, c'est facile à dire.
Le Président (M. Gauvin): Sujet à l'information
additionnelle, est-ce que l'engagement 133 est vérifié?
M. Garon: Alors, nous autres, on veut avoir le coût de
l'appel d'offres pour le contrat...
M. Middlemiss: De 206.
M. Garon: Non, non, l'appel d'offres pour les plans et devis.
M. Middlemiss: M. le Président, j'ai dit: Si je peux le
trouver.
M. Garon: Un instant! Écoutez! Je vais demander ce que je
demande, là. L'appel d'offres ou l'invitation pour les plans et devis,
le contrat pour les plans et devis, le contrat pour la surveillance des
travaux, de même que le contrat pour la réalisation des
travaux.
M. Middlemiss: Bien oui, mais, une seconde, là. C'est
quoi, ça, la réalisation des travaux? Ça ne se peut pas.
Regardez! Premièrement, je peux vous donner le contrat pour la
surveillance. C'est ça.
M. Garon: C'est ça. Les plans et devis qui ont
été faits par Roche avant.
M. Middlemiss: Je vais tenter de les avoir. Ça fait cinq
ans.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: Je ne sais pas si l'entreposage, ainsi de
suite...
M. Garon: Bien, ils vont s'en servir encore, les travaux ne sont
pas faits. Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Le contrat...
M. Garon: vous avez dû garder le contrat. les plans et
devis ne sont pas encore réalisés, c'est-à-dire que le
contrat n'est pas encore réalisé...
M. Middlemiss: M. le Président...
M. Garon: ...vous devez avoir encore les plans et devis.
M. Middlemiss: Encore! Voyez-vous, là, il ne comprend pas?
Je lui ai expliqué ça et je vais le lui expliquer encore. Les
plans et devis sont prêts, on s'en va en soumissions.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: On s'en va en soumissions au mois de
septembre.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Si les plans et devis
n'étaient pas prêts, on n'irait pas en soumissions.
M. Garon: Vous allez me dire que vous n'avez pas gardé le
contrat des plans et devis alors que les travaux ne sont pas faits? Et si, dans
les travaux qui sont faits, à un moment donné, il y a des
erreurs, vous ne vous référerez pas aux plans et devis et au
contrat que vous avez eu avec votre firme pour voir qui est responsable des
travaux mal faits s'ils sont mal faits? Voyons donc! Tout ça est encore
au ministère.
Le Président (M. Gauvin): Je voudrais juste apporter une
précision. Vous avez fait référence, à l'engagement
133, au groupe Roche.
M. Garon: Non, non, je suis à 206, là.
Le Président (M. Gauvin): Pour ne pas qu'il y ait... Ah!
Vous êtes à l'engagement 206!
M. Middlemiss: On est rendus à 206, là. Non. J'ai
dit: Si je peux mettre la main sur le contrat. Ça fait cinq ans, je ne
sais pas où c'est entreposé ça, là.
M. Garon: Écoutez, les travaux ne sont pas encore faits,
vous avez gardé les contrats certain.
M. Middlemiss: Non, bien, regardez, M. le Président, je
n'ai pas...
M. Garon: II y a des responsabilités dans des
contrats.
M. Middlemiss: ...refusé, j'ai dit: Si j'arrive demain et
que je ne l'ai pas ou que je ne peux pas le trouver...
M. Garon: Ça fait longtemps que vous n'avez pas
pratiqué comme ingénieur. La responsabilité de
l'ingénieur dure quelques années, hein! Alors, ça fait
longtemps que vous n'avez pas pratiqué pour dire ça. Si vous ne
gardez pas vos contrats alors que votre responsabilité dure
jusqu'à cinq ans après les travaux...
M. Middlemiss: Je n'ai pas dit, M. le Président,
que...
M. Garon: C'est peut-être utile de garder les plans tant
que les travaux ne sont pas faits.
M. Middlemiss: ...Roche n'a pas gardé sa copie de contrat;
j'ai dit: Je ne sais pas si...
M. Garon: Et le contrat, oui.
M. Middlemiss: ...je peux mettre la main sur le contrat au
ministère, ça fait cinq ans. Je ne sais pas où sont les
dossiers.
M. Garon: Vous n'avez pas besoin de le savoir, il y en a d'autres
qui doivent le savoir.
Le Président (M. Gauvin): Je voudrais clarifier, M. le
député de Lévis. L'engagement 133, on le garde en
suspens?
M. Garon: Non, non. J'ai dit ce que je voulais avoir comme
renseignements. On a demandé qu'on nous les apporte demain matin. On
avait laissé 133 en suspens parce qu'on nous donnera les renseignements
demain matin et on veut poser d'autres questions.
Le Président (m.
gauvin): je clarifie. l'engagement
133 est en suspens et là on débat l'engagement 206. vous faites
des demandes spécifiques.
M. Garon: J'ai fait la demande pour 206. Le Président
(M. Gauvin): Oui, c'est ça. M. Garon: Oui.
Le Président (M. Gauvin): Je voulais juste clarifier.
M. Middlemiss: Non. Celui pour les plans et devis, si je peux
mettre la main dessus, je vais le lui donner. L'autre, le contrat pour la
surveillance...
M. Garon: C'est l'appel d'offres pour les plans et devis.
M. Middlemiss: Oui, oui. O.K. Mais ça...
M. Garon: Ou l'invitation, je ne sais pas si ça s'est fait
par invitation.
M. Middlemiss: Ça serait une invitation à des
groupes-conseils...
M. Garon: Selon que c'est...
M. Middlemiss: ...s'ils étaient
intéressés...
M. Garon: ...une invitation ou une soumission publique.
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: ...puisque, si la surveillance est à 250 000 $,
le contrat devait être à plus de 200 000 $.
M. Middlemiss: Ce n'est pas une soumission publique dans le sens
où on demande à des gens de nous soumettre un prix.
M. Garon: Non, je le sais.
M. Middlemiss: Tout ce qu'on leur demande, c'est: Êtes-vous
intéressés à être impliqués dans la
préparation des plans et devis? Et, de là, un comité fait
la sélection.
M. Garon: Quand c'est au-dessus de 200 000 $, vous avez dit qu'il
y avait une soumission publique.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: C'est ça que je vous demande. M. Middlemiss:
Une demande publique, oui. M. Garon: Oui, une demande publique.
Le Président (M. Gauvin): Donc, l'engagement 206 est en
suspens.
M. Garon: L'engagement 207 est vérifié, aussi 208,
209. Bon. On passe au mois de...
Le Président (M. Gauvin): Octobre et novembre 1991.
Novembre
M. Garon: c'est ça, oui. l'engagement 1 est
vérifié, 2 également. pour le 1, attendez un peu. est-ce
que ce sont des travaux qui ont été réalisés en
1991 ou qui vont être réalisés cet été pour
l'autoroute 30 dans les municipalités de saint-isidore paroisse,
châteauguay ville et mercier ville?
M. Middlemiss: Sur deux ans. Ils seront complétés
l'an prochain.
M. Garon: Pardon? Sur 1991 et 1992.
M. Middlemiss: Excusez, cette année. Ça va
être complété cette année. On est sur la
deuxième année, 1991-1992, et on va les compléter cette
année.
M. Garon: Est-ce qu'on anticipe des dépassements?
M. Middlemiss: Non, on n'a pas d'indication.
M. Garon: Vous n'avez pas eu d'avis encore...
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: ...de réclamation ou de dépassement?
M. Middlemiss: Non, rien du tout.
M. Garon: L'engagement 1 est vérifié. L'engagement
2 est vérifié. Les engagements 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12,
13, 14, 15. Est-ce que tous ces contrats de déneigement sont en vertu de
la nouvelle politique? Parce qu'on ne voit pas beaucoup de soumissions
reçues. Des soumissions reçues: un, un, deux, un. (17 h 50)
M. Middlemiss: Dans lequel êtes-vous là?
M. Garon: Bien, c'est dans tous ceux qu'on vient de voir
là, 14,15.
M. Middlemiss: Non, c'est les...
M. Garon: Contrat de déneigement, deux soumissionnaires;
engagement 15, un soumissionnaire; engagement 16, deux soumissionnaires.
M. Middlemiss: C'est la nouvelle méthode par soumissions
publiques, avec une grille de qualification pour les entrepreneurs qui sont
invités à soumissionner. Il faut qu'ils rencontrent
certaines...
M. Garon: ça n'a pas l'air à favoriser les
soumissions beaucoup, parce qu'il n'y en a quasiment pas qui soumissionnent.
c'est un ou deux.
M. Middlemiss: Mais, ça, c'est régionalisé.
Puis, je pense qu'on a établi...
M. Garon: Oui, mais...
M. Middlemiss: La grille de sélection a voulu, en
reconnaissant les compétences et les propriétaires
d'équipement, donner la chance aux gens en région, des gens qui
connaissent le circuit, des gens qui ont une place d'affaires au milieu
préférablement du circuit. Et on peut en avoir deux ou trois.
Donc c'est régionalisé. Je suis convaincu que, si on ouvrait
ça au provincial, on en aurait certainement plus.
M. Garon: Bien, c'est-à-dire que ça
dépend...
M. Middlemiss: Mais, je ne pense pas que ça serait dans
l'intérêt des régions de faire des choses comme
ça.
M. Garon: C'est-à-dire qu'il y en a deux: il y a
l'intérêt des régions et il y a l'intérêt des
contribuables. Il faut que la région soit assez grande pour qu'il y ait
des soumissionnaires. S'il y en a toujours un ou deux, là, ce n'est pas
un régime de soumissions, au fond. Et là, comme il ne s'agit plus
non plus d'un contrat négocié, on a un montant de la soumission,
mais là il y a le coût que ça va coûter. Vous
regardez 10, 11, une soumission reçue dans les deux cas. À
beaucoup d'endroits, c'est un, deux; rares sont les cas où il y en a
plus que deux. Habituellement, même très souvent, rien qu'une.
Alors, il faut se poser
des questions sur le territoire couvert s'il n'y a jamais plus de
soumissionnaires que ça ou s'il n'y a pas collusion pour dire: Bien,
soumissionne là-dessus, moi, je soumissionnerai sur l'autre, ce qui
permet de «charger» des prix plus élevés. Il faut se
poser des questions quand on regarde votre nouvelle méthode: est-ce que
la nouvelle méthode favorise la concurrence ou si elle ne la favorise
pas?
M. Middlemiss: M. le Président, toutefois, je voudrais
ajouter que, si les coûts dépassent de beaucoup les estimés
du ministère, surtout dans le cas où le plus bas soumissionnaire
dépasse de beaucoup, nous sommes prêts à retourner en
soumissions. Et, à ce moment-là, on irait en soumissions pour la
province.
Je voudrais dire - je voudrais attirer sur ça l'attention de la
commission - que, l'an passé, la première année de
soumissions publiques, on est arrivés à 101 % des coûts
estimés du ministère. Donc, il me semble que, le but, ce
n'était pas d'économiser de l'argent, mais on est arrivés
à 101 %. Donc, il n'y a pas d'exagération de façon
générale.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'il n'y a pas lieu,
à ce moment-ci, de préciser qu'un entrepreneur peut soumissionner
s'il détient un garage dans le circuit?
M. Middlemiss: Oui, c'est ça. C'est que celui...
Le Président (M. Gauvin): Donc, ça limite un peu le
nombre d'entrepreneurs susceptibles d'être reconnus.
M. Middlemiss: D'accord. Et ceci était pour
protéger les emplois dans le milieu, que ça ne soit pas toutes
des grosses entreprises qui font de la construction l'été et qui,
en hiver, ont énormément d'équipement de disponible et
pourraient aller déplacer des gens en région dont c'est le
gagne-pain.
Le Président (M. Gauvin): Ah bon! M. le
député de Lévis.
M. Garon: Vérifié. On va revenir, de toute
façon, là-dessus.
Le Président (M. Gauvin): C'est-à-dire l'engagement
14 ou 15 vérifié?
M. Garon: Les engagements 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23,
24, 25, 26, 27, 28, 29...
(Consultation)
M. Garon: ...30, 31, 32. Voyez-vous? Deux soumissionnaires pour
le déneigement; 33, un soumissionnaire; 34, deux soumissionnaires; 35,
deux soumissionnaires; 36, un soumissionnaire; 37, un soumissionnaire.
Une voix: Trois.
M. Garon: trois, pardon. engagement 38, un; 39, un
soumissionnaire. engagement 40, ça, ce n'est pas du déneigement;
41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53. voyez-vous, à 53, il
y a un soumissionnaire.
M. Middlemiss: M. le Président, il y en avait d'autres
qu'on a passés où il y avait quatre ou cinq soumissionnaires.
J'ai remarqué que le député de Lévis...
M. Garon: Non, c'était pour du terrassement.
M. Middlemiss: ...intentionnellement, les met de
côté.
M. Garon: Non, non, c'était du terrassement. Ce n'est pas
rien que du déneigement qu'on passe, là.
M. Middlemiss: À l'engagement 52, M le Président,
il me semble qu'il y avait cinq soumissions.
M. Garon: Ah oui! Il y en a un de temps en temps. C'est pour
ça que je l'ai dit.
M. Middlemiss: II me semble que la vérité a sa
place aussi, là.
M. Garon: Oui, oui, il y en a un de temps en temps, mais je vais
tous les nommer. Engagements 47, un; 48, un; 49, un; 50, deux; 51, deux; 52,
cinq; 53, un; 54, deux; 55, un; 56, un; 57, un; 58, cinq.
M. Middlemiss: Une seule soumission.
M. Garon: Voyez-vous, la plupart du temps, c'est un. Engagements
59, un; 60, un; 61. deux soumissionnaires; 62, un; 63, un. Je vais tous les
nommer. Engagements 64, un; 65, un; 66, un; 67, un; 68, trois; 69, deux; 70,
quatre; 71, un; 72, un; 73, un; 74, un; 75, trois. On peut dire la
vérité, c'est ça. C'est quasiment tout le temps un.
Engagements 76, trois; 77, deux; 78, quatre; 79, un; 80, un; 81, un; 82,
un.
M. Dufour: II y a «demandée» et
«reçue», ce n'est pas la même chose. À 82, ce
n'est pas la même chose.
M. Garon: À l'engagement 82, ce n'est pas du
déneigement. On en a demandé une et on en a reçu une.
C'est rare qu'on en reçoit deux quand on en demande une Vous voyez!
Vérifié. Excepté que, moi, je me poserais des
questions
concernant le système, parce que le système montre que
c'est habituellement un soumissionnaire, occasionnellement deux, très
rarement plus que deux. C'est ça, la réalité.
Est-ce que vous avez la liste des entreprises, par région, qui
font du déneigement et qui sont susceptibles de soumissionner?
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: ah! mais sur quelle base avez- vous
déterminé des régions sans vous préoccuper du
nombre qui pouvait soumissionner dans une région?
M. Middlemiss: Regardez, c'est qu'on a établi que le
circuit... On connaît le circuit, et la grille de qualification exige que
l'entrepreneur soit situé dans ce circuit-là, à une
certaine distance du début du circuit.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: À ce moment-là aussi, on a une
grille qui exige que l'entrepreneur ait de l'expérience, que
l'entrepreneur soit propriétaire de l'équipement la
journée de la soumission.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Et une fois qu'il se qualifie, qu'il a toutes ces
choses-là, on lui demande de soumissionner. C'est des soumissions
publiques.
M. Garon: Oui, mais, entre vous et moi, là, si vous ne
savez même pas, dans le rayon couvert, le nombre d'entreprises qui
peuvent soumissionner, l'entrepreneur, lui, pensez-vous qu'il ne le sait pas?
S'il sait qu'il est tout seul à pouvoir soumissionner, ne pensez-vous
pas que le prix peut monter un peu?
Le Président (M. Gauvin): Est-ce qu'on peut
prétendre que chacune des régions ou des divisions invite les
entrepreneurs? En fait, j'ai vécu l'expérience dans mon
comté. On invite les entrepreneurs susceptibles de répondre. Ils
les invitent à aller se...
M. Middlemiss: On invite les entrepreneurs à soumissionner
par des demandes publiques sur tel parcours et ainsi de suite, et les gens
soumissionnent. Ils doivent se qualifier. On s'assure qu'ils sont
qualifiés. M. le Président, on peut bien tenter de vouloir
souligner que ça va coûter plus cher, mais j'ai indiqué
tantôt que c'était 101 % l'an passé, donc 1 % de plus que
les estimés du ministère. Il me semble que ce n'est pas tellement
plus élevé, mais on surveille ça. J'ai même
indiqué, M. le Président, qu'il y a des contrats, l'an
passé, où on a dit aux entrepreneurs qui étaient un ou
deux, que le prix était trop élevé. On a dit: Soit qu'on
négocie le prix ou bien on va en soumissions publiques dans toute la
province. Donc, on surveille ça de près.
Le Président (M. Gauvin): M. le ministre, excusez-moi.
Étant donné l'heure, il est 18 heures, donc, ça
complète le mandat de la commission. La commission va ajourner ses
travaux jusqu'à demain, 10 heures.
(Fin de la séance à 18 heures)