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(Quatorze heures sept minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, je
déclare la séance ouverte. Le mandat de la commission est de
procéder à la vérification des engagements financiers du
secteur voirie du ministère des Transports à compter de
l'engagement 30 du mois d'avril 1991. L'horaire de la convocation, le 4
août 1992, est de 14 heures à 18 heures, de 20 heures à 22
heures, suivi du mercredi 5 août, de 10 heures à 13 heures et de
15 heures à 18 heures, ainsi que le jeudi 6 août, de 10 heures
à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures. M. le secrétaire,
est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Non, Mme la Présidente. Il n'y a
aucun remplacement.
M. Garon: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis.
M. Garon: Le ministre m'a appelé après qu'on avait
convenu des trois jours pour me dire que, jeudi après-midi, il avait
quelque chose dans son comté et qu'il souhaitait pouvoir partir
après...
La Présidente (Mme Bélanger): Jeudi à 13
heures?
M. Garon: À moins qu'il y ait un changement,
là.
M. Middlemiss: Je voudrais, si possible, qu'on termine
à...
La Présidente (Mme Bélanger): 12 h 30?
M. Middlemiss: ...12 h 30, jeudi, si on n'a pas terminé
d'ici ce temps-là.
M. Garon: Oui. Si on n'a pas terminé à ce
moment-là, bien, on ajournera. Comme on a convenu d'un commun accord, ce
n'est pas une convocation d'autorité. C'est... il y avait consentement.
Comme le ministre, à ce moment-là, arrive avec quelque chose qui
l'occupe jeudi après-midi, je pense que...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ce qui
signifie que...
M. Garon: ...dépendamment où on sera rendus, on
verra comment on disposera de...
La Présidente (Mme Bélanger): ...jeudi, les travaux
se termineront à 12 h 30. Il n'y a pas de remplacement, M. le
secrétaire?
Le Secrétaire: Non, Mme la Présidente.
Réponses déposées
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, avant de
commencer l'étude, je dépose les réponses aux questions
prises en note lors des séances du 13 et du 14 août 1991. Ces
réponses ont été transmises aux membres de la commission
le 1er avril et le 3 juin 1992.
Une voix: Est-ce que vous pouvez ajourner pour qu'on les
lise?
La Présidente (Mme Bélanger): Vous les avez
reçues assez tôt pour les lire, M. le député. Alors,
j'appelle l'engagement 30 du mois d'avril 1991.
Engagements financiers Avril
M. Middlemiss: Mme la Présidente, peut-être pour
aider aux membres de la commission, j'aimerais présenter les gens qui
m'accompagnent. À ma gauche, M. Paul Maranda, sous-ministre adjoint
à l'administration; à ma droite, mon attaché politique, M.
Jean Morin; ici, à mon extrême droite, M. Luc Crépeault, M.
Luc Bergeron, M. André Descôteaux, M. Gaston Dionne, M. Daniel
Pelletier, M. Clément Tremblay, M. Lafontaine, M. Serge Labbé,
mon directeur de cabinet, M. Pierre Boucher, M. André Bossé, M.
Jean-Claude Larrivée. C'est le groupe qui m'accompagne aujourd'hui.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre.
M. Garon: Le sous-ministre n'est pas venu?
Une voix: Pardon?
M. Garon: Le sous-ministre? Le nouveau sous-ministre?
M. Middlemiss: Le sous-ministre, malheureusement... le
sous-ministre en titre est en vacances. Donc, il ne peut pas être ici.
À la prochaine. (14 h 10)
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'engagement 30 du mois d'avril 1991. M. le ministre.
M. Middlemiss: Oui. Est-ce qu'on a des questions sur
ça?
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce qu'il y a des
commentaires sur l'engagement 30, M. le député de
Lévis?
M. Garon: Non. Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 31.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 32.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 33.
M. Garon: II y a un gros dépassement, là. Porter
à 20 400 000 $ le coût du contrat pour la construction de quatre
ponts de chaussée de la route 138 de la municipalité de Drucourt,
canton, et Aguanish. Dépassement de 1 846 000 $. Quelles sont les
raisons?
M. Middlemiss: C'est qu'il n'y avait aucun montant qui avait
été prévu dans le décret pour les imprévus
et variations. Le montant indiqué au décret 01-009090 de 18 553
580 $ est le montant du contrat.
M. Garon: Mais ce n'est pas une raison de dépassement,
là, parce que leur soumission était pour un prix.
M, Middlemiss- Non, regardez, c'est que normalement, il y a
toujours 10 % d'imprévus. Dans ce cas-ci, les 18 553 000 $, c'est le
prix du contrat, le prix que l'entrepreneur nous a soumis. Donc, normalement,
on ajoute toujours un 10 % d'imprévus. Dans ce cas-ci, il n'y en avait
pas.
M. Garon: Quels ont été les imprévus?
M. Middlemiss: C'est 1 846 411,30 $. C'est ça qu'on
demande ici, le crédit demandé.
M. Garon: C'est le montant demandé, oui, mais quels sont
les imprévus?
M. Middlemiss: C'est quoi? Excusez! Les variations de
quantités; il y avait 46 521 tonnes, emprunts, classe A, sur l'argile,
pour une somme de 255 865,50 $. Des travaux imprévus...
M. Garon: Les quantités, c'est pourquoi, là? C'est
un pont.
M. Middlemiss: Ça, c'était l'emprunt, classe A, qui
était une variation, plus que ce qui avait été
prévu dans le cahier des charges et les devis. C'est qu'on a
été obligés de mettre 46 521 tonnes de plus de classe
A.
M, Garon: Dans quoi? Dans le pont? Le plan devait prévoir
les quantités.
M. Middlemiss: Non, mais, ça, c'est pour augmenter, parce
que le sous-sol était de l'argile.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: C'est pour augmenter l'épaisseur du coussin
sur l'argile. C'est pour s'assurer d'avoir une meilleure qualité de
route, parce que c'était de l'argile.
M. Garon: Alors, pour les emprunts, c'était combien?
M. Middlemiss: 46 521 tonnes, emprunts, classe A - c'est
ça que je vous dis, là - pour une somme de 255 865,50 $.
M. Garon: Et le reste? C'est 1 800 000 $.
M. Middlemiss: Oui, oui, d'accord. C'est qu'il y avait de
l'acier. L'augmentation de jauge s'est avérée nécessaire
afin de prolonger la durée de vie des ponceaux contre la perforation due
à l'acidité des eaux dans la région. Donc, si on prend
tous ces montants-là, on finit...
M. Garon: Non, mais le pont devait être prévu.
L'acier qu'il y avait dedans, ce n'est pas un imprévu, ça. Il a
soumissionné sur un plan. Qu'est-ce que vous me dites là? Vous
avez décidé, en cours de route, de mettre plus d'acier dans le
pont parce que le milieu est plus acide que vous aviez prévu. Là,
ça veut dire que vos plans ne valaient pas grand-chose. Ça ne
marche pas, ça.
M. Middlemiss: Regardez, est-ce qu'on est en train de faire des
commentaires sur la qualité du plan ou est-ce que vous voulez
savoir...
M- Garon: Bien, c'est parce que vous dites que les
imprévus c'est pour de l'acier additionnel dans le pont.
M. Middlemiss: Non, mais une seconde, là! Vous me demandez
de vous donner les quantités qui ont changé le prix. Je suis en
train de vous donner ces choses-là. Maintenant, si vous avez des
commentaires, on pourra les faire après. Si vous le jugez à
propos que les plans et devis n'ont pas été bien faits,
ça, c'est une autre paire
de manches, ça.
M. Garon: Non, mais vous avez soumissionné sur un
plan.
M. Middlemiss: L'entrepreneur a soumissionné sur un
plan.
M. Garon: Bon.
M. Middlemiss: On s'est aperçu, on a découvert,
l'acier, c'est qu'il fallait en mettre plus pour le protéger. C'est des
choses qu'on...
M. Garon: Vous avez découvert l'acier comment? Vous dites:
On a découvert l'acier. Vous avez découvert ça où?
Le plan, ça devait spécifier de l'acier, de l'acier... Les
explications doivent être quand même crédibles un peu,
là. Vous dites qu'on a découvert l'acier. L'acier, vous ne l'avez
pas découvert. C'était spécifié au plan l'acier qui
était requis. Ça n'a toujours bien pas de bon sens.
(Consultation)
M. Middlemiss: O.K. Mme la Présidente, c'est que oui, il y
avait des plans et devis, mais, durant la construction, on s'est aperçu
que le genre de sol... l'acidité du genre de sol nous a forcés
à augmenter le montant d'acier pour s'assurer d'avoir une vie plus
longue.
Non, mais c'est ça. Vous pouvez faire des grimaces, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Non, non...
M. Middlemiss: Non, mais regardez, c'est qu'il y a des
sols...
M. Garon: écoutez, m. le ministre, là, on est sur
un contrat de 20 000 000 $. j'imagine que l'acidité des sols est
calculée avant de faire le plan.
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: ça, on fait des plans à peu près,
là... écoutez, c'est 20 000 000 $. j'imagine que vous avez
engagé des firmes. elles ont coûté combien les firmes
d'ingénieurs qui ont préparé les plans?
M. Middlemiss: Regardez, ça, c'est tout... On...
M. Garon: Elles ont coûté 2 000 000 $ ou 3 000 000
$, 3 000 000 $ ou 4 000 000 $ peut-être. Puis, là, vous dites que
le plan, il fallait le changer parce que l'acier... parce que le sol est plus
acide qu'on avait prévu.
M. Middlemiss: Oui, d'accord. Oui, c'est ça, exactement
ça.
M. Garon: Pour découvrir qu'on était dans l'eau
salée...
M. Middlemiss: Non, mais non, peut-être que vous ne
comprenez pas, M. le député, peut-être que vous ne
comprenez pas.
M. Garon: Je ne comprends pas, non.
M. Middlemiss: C'est que vous me posez une question à
savoir pourquoi les coûts ont augmenté. Moi, je vous dis: Voici
les raisons pourquoi les coûts ont augmenté. Que vous soyez
d'accord ou non, ça, c'est tout une autre chose, puis c'est votre
privilège.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Sauf que je vous dis, moi, je vous donne une
réponse que, lorsqu'on a exposé les sols, on s'est aperçu
que les sols étaient plus acides qu'on l'avait prévu. Donc, au
lieu de construire tel que prévu, on a décidé d'augmenter
la grosseur de l'acier pour s'assurer d'avoir une vie normale de ces
structures-là. C'est ça qu'on a fait. O.K.? Ça a
coûté des sommes d'argent additionnelles.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Ça fait partie des montants. O.K.
M. Garon: Bon. Est-ce qu'on peut avoir la ventilation du montant
total que vous demandez, là? 1 846 411,30 $, ça, vous le demandez
en supplément. Est-ce qu'on peut avoir la ventilation complète
des 1 846 411,30 $? Ce n'est pas des pinottes; c'est juste 2 000 000 $ de
plus!
M. Middlemiss: Oui, d'accord. Je peux vous fournir ça,
là. Je peux vous fournir la liste des choses, là.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: D'accord. Ça, je peux vous la fournir.
M. Garon: on veut l'avoir parce qu'on veut poser des questions
là-dessus. on voit, d'une fois à l'autre, que le ministère
n'est jamais plus préparé.
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: Le ministère n'est jamais plus
préparé, d'une fois à l'autre. (14 h 20)
M. Middlemiss: Non, non, non. Regardez une seconde. C'est que
vous me demandez des
questions. Je peux vous en donner, je peux vous dire que la terre
végétale, l'épaisseur de la terre... Il y a toute une
série de choses. Je peux toutes vous les énumérer...
M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: ...ou bien vous les donner.
M. Garon: C'est ça.
M. Middlemiss: Qu'est-ce que vous voulez, là?
M. Garon: La terre végétale, habituellement,
ça ne dépasse pas, dans ce coin-là, ça ne peut pas
dépasser un pied.
M. Middlemiss: Bien non! Regardez, il y a du roc aussi, il y a du
déblai de première classe, une bande de roc. Ça, il y
avait du roc aussi à déblayer. Il y avait toutes sortes de
choses. Je peux vous donner... Est-ce que vous voulez...
M. Garon: Les 1 846 411,30 $, pourquoi c'a coûté
plus cher? Les raisons qui justifient le 1 846 411,30 $.
(Consultation)
M. Garon: D'une fois à l'autre, ils ne sont pas
préparés, jamais.
(Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on l'a.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Middlemiss: Les 1 846 411,30 $, on avait dit: L'imprévu
de 10 %, ce serait ce montant-là. Ce n'est pas ça que ça a
coûté. Le supplément était de 535 624,27 $, et
ça, c'était deux choses montant dû aux variations de
quantités, 255 865,50 $...
M. Garon: Des quantités pourquoi?
M. Middlemiss: Des quantités de roc d'acier, de choses
comme ça, pour être capable... parce qu'on a modifié en
cours de route. On a modifié les choses pour améliorer, s'assurer
que la qualité serait là. L'autre montant dû à des
travaux imprévus était de 279 758,57 $.
Non, mais regardez, je peux vous donner la liste. Je peux vous donner
une liste, là; j'en ai deux pages pleines de choses. Je peux vous la
donner, la liste, si vous voulez la regarder.
M. Garon: Oui. Est-ce qu'on peut l'avoir tout de suite? Vous
l'avez devant vous, là.
M. Middlemiss: O.K. Dans ce cas-là, je vais vous la lire.
La variation des quantités...
M. Garon: Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Oui, mais c'est ça.
M. Garon: Vous m'offrez de me la donner. Après ça,
je vous dis oui et vous ne voulez plus.
M. Middlemiss: On va passer la journée sur
celui-là?
M. Garon: C'est parce que vous nous faites une offre. Elle est
acceptée.
M. Middlemiss: Je vais vous la donner après. Mais
là, si on veut continuer à faire ces travaux-là, il me
semble que...
M. Garon: Non, non. C'est parce qu'on continuerait et on
reviendrait après, quand on l'aurait.
M. Middlemiss: O.K. Je vais vous faire faire une copie, moi, puis
on va continuer, puis on reviendra sur celui-là.
M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: Pas de problème là-dessus.
M. Garon: On va le laisser en suspens.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
33 est suspendu. J'appelle l'engagement 34.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 35. M. le
député de...
M. Camden: Lotbinière.
La Présidente (Mme Bélanger):
...Lotbinière.
M. Camden: Oui. M. le ministre, est-ce que vous pouvez nous
indiquer, à 35, quelle est la contribution de la ville d'Arthabaska dans
ce contrat qui permet l'accès à la route 116? Plus
particulièrement, je sais que ça fait référence en
bonne partie... pour permettre à des gens, jf pense, de sortir, de
permettre à un centre d'achats d'accéder également
à d'autres commer ces et à une partie aussi de la ville, d'autre
part, de Victoriaville...
M. Middlemiss: La municipalité, c'est 50 %, avec un
maximum de 150 000 $.
M. Camden: Ça va, merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 35,
vérifié.
M. Garon: Les travaux sont faits par la municipalité?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, les
travaux sont faits par la municipalité?
M. Middlemiss: Je suis en train de vérifier, madame, si le
maître d'oeuvre, c'est la municipalité.
Une voix: Oui, c'est la municipalité.
M. Middlemiss: Oui, c'est la municipalité qui est
maître d'oeuvre.
M. Garon: O.K. Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 35est
vérifié. j'appelle l'engagement 36.
M. Garon: Ici, est-ce que c'est une route municipale ou un chemin
sous la responsabilité du ministère des Transports?
M. Middlemiss: L'engagement 36, concernant...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Sur l'autoroute 55.
M. Garon: Oui, c'est sur l'autoroute 55 même? Bien,
c'est...
M. Middlemiss: Oui, une partie sur... M. Garon:
...drôlement rédigé. C'est...
M. Middlemiss: 36, plus l'autoroute... Pour tout le district 36,
ça serait des routes à l'entretien du ministère, plus
l'autoroute 55.
M. Garon: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger):
Vérifié. Engagement 37.
M. Garon: Vérifié. Une voix:...
M. Garon: Engagement 37? Non, j'ai dit: Engagement 36,
vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 36est
vérifié. l'engagement 37.
M. Maltais: J'ai une question, Mme la Présidente, qui ne
se rapporte pas particulière- ment à 37, mais les mélanges
d'asphalte, la formule exigée par le ministère, est-ce qu'elle
est standard à la grandeur du Québec, M. le ministre, ou si elle
a des particularités dans certaines régions? La formule que le
ministère accepte, avant que le...
M. Middlemiss: On m'indique que c'est standard, que les
agrégats peuvent varier d'une place à l'autre, mais certainement
qu'il y aurait des mélanges peut-être qu'on veut obtenir, qui sont
des mélanges spéciaux, où on exigerait quelque chose de
spécial. Mais, de façon générale, ce sont les
mêmes mélanges d'un bout à l'autre de la province.
M. Maltais: Est-ce qu'il y aurait moyen - écoutez, je ne
suis pas un spécialiste là-dedans, moi, je ne connais rien
là-dedans - que ce mélange-là, lorsque le contrat, de
telle place à telle place, est prévu dans le courant de l'hiver,
que le mélange soit prévu, que la formule acceptée soit
accrochée après le contrat, dès l'hiver? Je vais vous
expliquer le problème. À l'heure actuelle, cette année, on
a une saison pluvieuse, pas besoin de le dire. C'est que les mélanges,
la formule adoptée contrat par contrat est donnée à
l'entrepreneur lorsque celui-ci vient de signer le contrat. Quand le
contracteur n'a pas trop d'ingénieurs à son emploi ou des
techniciens en formule, il en fait sept, huit, avant d'avoir la bonne, puis
ça retarde d'une semaine à l'autre et de 15 jours. Vous savez,
aujourd'hui, un été comme on a en 1992, quand il fait beau, c'est
le temps de faire l'asphalte, ce n'est pas le temps de chercher la formule. Y
aurait-il moyen que, dès le printemps, je ne sais pas moi, le 1er juin,
toutes les formules nécessaires soient connues de l'entrepreneur?
M. Middlemiss: On m'indique que la formule, elle, c'est standard.
C'est que c'est l'acceptation des mélanges. Donc, c'est les
entrepreneurs qui doivent préparer les mélanges et les soumettre
pour approbation de la part du ministère. C'est là qu'il semble y
avoir le problème. Je pense que, même si on donnait la formule...
C'est toujours la même formule. Elle ne change pas, elle. Donc, c'est
peut-être les agrégats qui peuvent varier, c'est peut-être
autre chose dans le mélange de l'entrepreneur en question qui peut
être un problème, à un moment donné ou l'autre.
M. Maltais: Voyez-vous, l'inconvénient de ça, c'est
que, comme députés, on se bat - et ce n'est pas facile, vous le
savez fort bien - pour qu'il y ait des travaux d'asphalte dans nos
comtés, et là, depuis le mois de juin, ils se passent la pierre
de Caïphe à Pilate sur le mélange. On est rendus au 4
août 1992 et il n'y a pas d'asphalte de fait encore dans mon
comté. Je suis passé encore en fin de semaine, là, et il y
a trois ou quatre petits «patchings».
J'ai des contrats d'asphalte importants et je vois la
température, je vois la saison qui avance et je ne vois pas le jour
où il va finir cette année. Ça, je suis capable de compter
ça qu'il ne finira pas cette année, d'après moi,
d'après mon expérience là-dedans, là, et lui, tout
ce qu'il me dit, c'est le mélange. Chaque fois que je parie à
quelqu'un, c'est le mélange. Le «calice» de mélange,
il doit y avoir un moyen de le faire qui a du bon sens, quelque part à
un moment donné. Je ne sais pas, moi, je ne connais rien
là-dedans, mais, quand on signe le contrat, on devrait dire: Ça
te prend telle sorte d'agrégats, telle sorte de jus qui va avec
ça, et ça sort des framboises au bout. Ça ne doit pas
être si compliqué que ça, faire de l'asphalte,
«joualvert»! Y «a-t-u» moyen que, dès le mois de
juin, lorsque les contrats sont donnés, les mélanges soient
acceptés et testés en petite quantité? Je ne le sais pas,
là, mais ça cause des préjudices aux citoyens. (14 h
30)
Ce n'est pas de votre faute, vous, vous avez accordé le contrat.
Le contrat ne se fait pas parce que le mélange n'est pas accepté.
Allez donc expliquer ça à Jos Bleau du rang croche, là. Il
va dire: Ton mélange, tu veux-tu te le passer où les poules ont
l'oeuf! Moi, je n'ai pas mon asphalte, je suis encore dans la poussière.
Y «a-t-u» moyen, à quelque part de regarder ça?
M. Middlemiss: Regardez, on m'indique que, si la formule est
standard, les variations, ça devient des variations locales
d'agrégats, ainsi de suite, mais c'est laissé à
l'entrepreneur de préparer son mélange et de le soumettre pour
approbation. Maintenant, s'il y a des problèmes d'approbation, c'est
parce que le mélange n'est pas bien fait...
M. Maltais: N'est pas bon.
M. Middlemiss: ...ou ses agrégats, il y a des choses...
C'est un peu à lui la responsabilité de présenter quelque
chose qui est acceptable. Peut-être, dans votre cas, cette année,
le fait qu'on a eu beaucoup de pluie pourrait expliquer le fait que,
peut-être, c'est seulement du «pat-chage» qui a
été fait et non pas des contrats de couches d'usure qui ont
été faits encore. C'est peut-être la température qui
est responsable de Ça plus que le mélange.
M. Maltais: Maintenant, écoutez, là, je dis
ça pour prévenir pour les autres années. Cette
année, c'est trop tard. Est-ce qu'il n'y aurait pas une
possibilité qu'à un moment donné on informe l'entrepreneur
qu'à telle date, son mélange, il doit être bon ou pas bon,
là? Il ne faut pas lui laisser mélanger ça tout
l'été, là. La saison dure deux mois au Québec.
Alors, le mélange, il doit avoir une date limite. Si son mélange
n'est pas accepté, on passera à un autre entrepreneur. Ça
n'a pas de cristi de bon sens, ça! Le mélange, le mélange!
Ça ne prend pas un curé pour mélanger de l'asphalte.
(Consultation)
M. Middlemiss: Regardez, il y a certainement... On ne peut pas
guider les entrepreneurs par la main tout le temps. Donc, on leur dit,
lorsqu'on leur donne un contrat, que le contrat doit être terminé
à une certaine date. Donc, c'est à lui de s'organiser, de faire
ses mélanges et de les faire accepter pour qu'il puisse exécuter
son contrat pour la date prévue de fin de travaux.
M. Garon: Ce n'est pas ça qui est en cause, là.
Ici, c'est...
M. Maltais: Non, non. Je ne parle pas du cas ici
spécifiquement. J'ai profité de ce cas-là pour parler des
mélanges parce qu'on parlait des mélanges là-dedans.
M. Middlemiss: Non, non, non. Moi, je parle des cas qu'il a
soulevés, que l'entrepreneur donnait un contrat avec une date de
finition, et c'est à lui de voir à ce que ses mélanges,
tout ce qu'il a à faire pour exécuter son contrat pour une telle
date, ce soit fait.
M. Maltais: Quand vous signez un contrat d'asphalte, quand vous
signez un contrat le 1er juillet, il y a une date dans le temps. C'est
marqué que, le 15 août, c'est supposé être
terminé, mettons.
M. Middlemiss: C'est ça, oui.
M. Maltais: Bon. S'il n'est pas terminé le 15 août,
qu'est-ce qui arrive?
M. Middlemiss: II est pénalisé. M. Maltais:
il est pénalisé. M. Middlemiss: Oui, sauf que... M.
Maltais: Comment il est...
M. Middlemiss: ...si, pendant deux mois de temps, ce n'est pas
exécutable...
M. Maltais: Bon. Cette année, ce n'est pas l'année
iuéale...
M. Middlemiss: Non.
M. Maltais: ...il a mouillé toute l'année.
L'année passée, il a fait beau, il y a eu des feux de forêt
toute l'année. Là, j'ai hâte qu'on ait un été
normal chez nous, en ciel! Ils ne pouvaient pas faire d'asphalte; il faisait
trop chaud. Cette année, il fait trop froid.
(Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on m'indique que c'est
de l'ordre de 250 $ par jour de retard.
M. Maltais: O.K. Ça va, M. le ministre. Je ne vous
retarderai pas longtemps sur les mélanges. Moi, je n'ai pas encore
trouvé le bon chez nous.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
37?
M. Garon: Non, non, non. C'est parce que le député
de Saguenay avait des questions entourant la question des mélanges.
Mais, concernant l'engagement tel quel, ici, c'est le supplément pour
porter à 272 100 $ le coût du contrat pour la réalisation
du contrôle des mélanges bitumineux exécutés au
cours de la saison 1989 par diverses usines. 1989! Voyez-vous, on est en 1992,
là.
Comment ça se fait que, trois ans plus tard, ils
s'aperçoivent qu'ils ont besoin de 48 500 $ de plus pour réaliser
le contrôle des mélanges bitumineux exécutés au
cours de la saison 1989? C'est pour dire qu'on n'est pas dans les avions
supersoniques, là. On est en mars 1991, c'est-à-dire deux ans
plus tard. C'est un engagement de mars 1991. Qu'est-ce qui s'est
passé?
M. Dufour: Deux ans plus tard dans les Maritimes. Ha, ha, ha!
C'est quelque chose.
M. Garon: Géo-Spec inc. de Québec.
(Consultation)
M. Middlemiss: L'écart de temps, c'est que ça a
été déposé au Conseil du trésor au mois de
novembre 1990, à la fin de la saison. C'est un contrat qui a
été donné au mois de septembre pour des travaux qui se
sont faits dans l'année 1990. Donc, à la fin de la saison 1990,
on a soumis cette demande-là au Conseil du trésor qui a
donné son approbation le 19 février 1991, et c'est pour ça
que c'est daté du 19 février 1991. Maintenant, la raison pour
laquelle on a augmenté, la justification des 48 500 $, c'est que la
demande initiale avait été basée sur une estimation du
coût des travaux à réaliser de 6 629 000 $, alors qu'on a
exécuté pour un montant de 7 826 000 $, soit une augmentation de
1 200 000 $ de plus de travaux exécutés.
Donc, on a fait 1 200 000 $ de plus de travaux dans cette
période-là. Donc, on a été obligé
d'augmenter par 48 500 $ les honoraires des gens qui faisaient la
vérification des mélanges.
M. Garon: Les travaux en plus, est-ce que c'était des
dépassements?
M. Middlemiss: Non, non, non. C'est qu'on a fait plus de pavage
avec l'addition du quinquennal. Les 1 700 000 000 $ qu'on a ajoutés en
1990 nous ont permis... et vous pouvez le voir, lorsque vous circulez sur les
routes du Québec, qu'il y a pas mal plus d'asphalte qui se fait
maintenant qu'il ne s'en faisait avant.
M. Garon: Ah, ça saute quand même! Moi, je suis
arrivé par la route de Cornwall...
M. Middlemiss: Non, mais...
M. Garon: ...dimanche soir, puis je vais vous dire une chose: Au
Québec, je m'en suis aperçu, je me suis mis à danser dans
mon auto. J'ai dit: Tiens, on est arrivés au Québec!
M. Middlemiss: Non, mais regardez...
M. Garon: La route de Cornwall, je vous le dis tout de suite,
ceux qui ne me croient pas, c'est verifiable, ça, physiquement. À
l'arrivée de la route de Cornwall, la route était très
belle en Ontario. Je suis arrivé au Québec, c'était une
planche à laver.
M. Gauvin: Ce n'était pas la joie de revenir au
Québec?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je suggérerais au
député de Lévis d'attendre peut-être un mois ou deux
et de se repromener encore sur la 20, qui joint la 401 en Ontario, et la 40,
qui joint la 417, d'ici deux mois. Allez-y, puis vous allez voir que ça
va être pas mal mieux.
M. Garon: Je vais en prendre deux autres. Je vous le dis d'avance
si vous voulez les avoir. Je vais...
M. Middlemiss: La 55?
M. Garon: Oui, je vais passer par Sherbrooke.
M. Middlemiss: La 15? Et la 15?
M. Garon: Je vais revenir par la frontière sans doute ou
je vais descendre par celle-là, en arrière de Sherbrooke...
M. Middlemiss: C'est la 55, je pense, hein?
M. Garon: ...et puis je vais peut-être descendre, revenir
par la beauce. ça fait que je vous dis d'avance les routes que je vais
prendre.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Je vais vous dire le résultat à
l'automne.
M. Middlemiss: Non, non. O.K. Bien, là, je vous...
M. Garon: Ça va être à la fin
d'août.
M. Middlemiss: c'est vous qui l'avez soulevé. mme la
présidente, c'est lui qui a soulevé la 20 et la 401. je lui dis:
ii y a des travaux de prévus.
M. Garon: Oui, je n'ai pas d'affaire là au mois
d'août.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: II y a 7 000 000 $ de travaux pour
améliorer les entrées du Québec au Québec, de
l'Ontario et des États-Unis. C'est certainement plus évident
lorsque la province voisine a fait du pavage juste l'automne dernier. C'est
certainement plus évident. La saison qu'on va faire, nous autres, le
pavage à ce point-là et que ça va faire deux ou trois ans
que la province voisine aura fait ses travaux, les gens vont s'apercevoir de la
même chose dans le sens inverse.
M. Garon: En passant, je vais passer le message au
ministère. Tant qu'à mettre des barres sur la route, c'est aussi
bien de les mettre avant les neiges, parce que, là, il n'y a pas de
barres. Vous en avez fait un bout de pavage dans ce bout-là, mais il est
noir comme de l'encre, comprenez-vous? Il n'y a pas de barres. Les barres,
s'ils les mettent au mois d'octobre, elles vont être recouvertes de neige
rapidement après. Ça fait que ça serait peut-être
mieux de mettre les barres au plus sacrant.
M. Middlemiss: Ah bien, Mme la Présidente, il me semblait
qu'il a dit qu'il s'était fait «barouetter». Ce n'est
certainement pas le manque de barres qui est responsable de ça,
hein?
M. Garon: Non. Il y a un bout qui a eu du pavage, mais il y a un
bout qui n'est pas pavé.
M. Middlemiss: II me semble que le pavage, il était beau,
il était noir, il était beau. Donc, ce n'est pas les barres.
M. Garon: Non, non. Mais les barres, souvent, on les met trop
tard. La peinture - au ministère, ils doivent le savoir... Le printemps,
habituellement, au mois d'avril, le 15 avril, la neige est partie. Alors, s'ils
pouvaient mettre de la peinture, ce serait mieux au mois de mai qu'au mois
d'octobre. Au ministère, vous pouvez mettre quelqu'un pour faire une
recherche là-dessus peut-être bien, voir si ce ne serait pas mieux
de commencer la peinture au printemps plutôt que de la commencer à
l'automne. Ça réveillerait peut-être bien quelqu'un,
là. On dirait que ce ministère-là, il dort debout.
Ça n'a pas de bon sens.
Mais le député de Saguenay a parfaitement raison. J'ai
l'impression qu'ils ne savent pas encore quand est-ce que l'hiver commence,
puis il finit, puis quand est-ce que le printemps commence, puis il finit,
quand est-ce que l'été commence et finit. C'est vrai que la
météo ne le sait même plus cette année non plus.
Mais ce serait bon de savoir quand est-ce que, pour le ministère des
Transports, le printemps commence. Évidemment, quand on commence plus
tard, on peut justifier de faire moins de travaux. (14 h 40)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je pense qu'on sait
quand le printemps commence. On fait des expériences avec...
Premièrement, on fait deux fois par année le marquage. On utilise
différents genres de peinture pour s'assurer de la durabilité.
Entre autres, on l'a fait sur la 175, dans le parc, et d'autres places. Donc,
on continue à tenter de vouloir s'améliorer. On n'est pas
parfaits.
M. Garon: Ça, je sais ça.
M. Middlemiss: Toutefois, on cherche à atteindre cette
perfection-là, mais tant et aussi longtemps qu'on va être humains,
on va toujours être ouverts à la critique.
M. Garon: J'espère.
M. Middlemiss: Ça, on est capables...
M. Garon: Bien, je vais donner juste...
M. Middlemiss: ...en autant qu'on ne répète pas les
mêmes erreurs deux fois.
M. Garon: ...un conseil. Demandez donc, dans l'État de New
York, quelle peinture ils prennent - il y en a tout le temps, là -
...
Une voix: On est au Québec.
M. Garon: ...puis s'ils en mettent plus souvent que vous autres.
Demandez-leur quelle peinture ils prennent et combien de fois ils en mettent,
à tous les combien de mois. Quand on arrive dans l'État de New
York, parce qu'on a une frontière quasiment tout le long avec
l'État de New York, rien qu'un petit bout avec l'Ontario et un bout avec
le Maine, de la peinture, ils en ont tout le temps, eux autres. Leurs
recherches ont l'air d'avoir abouti. Alors, demandez-leur donc quelle sorte de
peinture ils mettent. Ils en mettent combien de fois, à quel intervalle.
Ils ont l'air de le savoir. En Ontario, la peinture est un peu moins bonne,
mais, là encore, on la voit. Au Québec, c'est de la peinture
invisible, à moins que ça prenne des lumières infrarouges
pour la voir, sur nos auto-
mobiles. Là, on ne la voit pas.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, comme je l'indiquais
tantôt, on tente d'améliorer la qualité de la peinture,
mais il y a une chose: on n'a pas réduit la largeur de la ligne. On a
ramené la largeur de la ligne à ce qu'elle devrait être,
comme elle l'est partout au monde, non pas comme c'était dans le temps
de nos prédécesseurs, qui ont réduit la largeur de la
ligne, puis ils l'ont distancée aussi pour économiser de la
peinture. Oui, Mme la Présidente, puis je pourrais certainement en
donner la preuve à M. le député de Lévis, s'il veut
le savoir.
M. Garon: Non, non, c'est possible.
M. Middlemiss: C'est qu'on avait réduit la largeur de la
ligne et on l'avait distancée en plus, à ce moment-là.
Mais, là, on est revenus à la même largeur que le restant
des autres provinces et des États-Unis. On est revenus aux distances
standard, qui n'étaient pas celles avant qu'on arrive au pouvoir. On
avait réduit ça.
M. Garon: Oui, mais ce n'est pas pire, excepté que c'est
un peu comme dans certaines villes du Mexique: le transport en commun est
gratuit, sauf qu'il n'y a pas d'autobus. Les lignes peuvent être larges
à mort, sauf que, si vous n'en faites pas...
M. Middlemiss: Non, non, non.
M. Garon: II peut y avoir des lignes de peinture dans des
règlements bien larges, sauf qu'on n'en fait pas. Ça ne
coûte pas cher, ça.
M. Middlemiss: En tout cas, Mme la Présidente...
M. Garon: Vérifié, l'engagement 35. M.
Middlemiss: ...on travaille là-dessus. M. Garon:
Vérifié, puis on était à quel...
La Présidente (Mme Bélanger): À l'engagement
37.
M. Garon: L'engagement 37, vérifié. L'engagement 33
également. On a eu le papier. C'est vérifié.
M. Middlemiss: Oui? O.K. Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
33, qui était suspendu, est vérifié.
M. Garon: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 38.
M. Camden: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lotbinière.
M. Camden: S'il vous plaît. À l'égard du
lignage, il y a combien d'unités de lignage, au Québec, qui font
de ces travaux durant l'été? Ces unités sont-elles
centrées par direction régionale, par regroupement de directions
régionales ou sous un même service?
M. Middlemiss: II y a une unité par direction
régionale et, s'il y a un surplus, on va en soumissions publiques.
M. Camden: O.K. Est-ce qu'à ce moment-là, de
façon systématique, le travail se fait non seulement sur les
routes numérotées, mais également sur les routes locales
qui sont pavées?
M. Middlemiss: Oui.
M. Camden: Ça va. Je vous remercie.
M. Middlemiss: Bienvenue.
M. Maltais: ...des lumières sur la 20.
M. Garon: Ce n'est rien. Quand elles brûlent...
M. Maltais: Mme la Présidente pourrait peut-être
nous expliquer ça.
M. Garon: ...il faut qu'il y en ait tant de brûlées
pour qu'ils fassent venir le service de Québec, parce que c'est un
service centralisé pour réparer les lumières
brûlées sur les autoroutes. Je me suis déjà
informé. Ils m'ont dit qu'il n'y en avait rien que huit en ligne de
brûlées, que ce n'était pas assez pour qu'ils y aillent.
À un moment donné, tu n'as plus besoin de lumières.
M. Camden: Mme la Présidente, je pense que le
député de Lévis a des problèmes sur ses
amortisseurs. Pour moi, il a également des problèmes avec ses
phares pour éclairer la route devant lui.
M. Garon: Non, non, non, mais c'est parce que vous voyez les
poteaux...
M. Camden: Je lui suggérerais fortement de changer de
véhicule, parce qu'il semble voyager beaucoup aux États-Unis,
puis il risque de passer un contrôle routier aux États-Unis. Il va
rester là, puis, pour nous, ça va être une perte
importante, évidemment.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Pas de problème.
M. Camden: Son absence va être remarquée et...
Une voix: Regrettée.
M. Garon: Non, les routes sont meilleures.
M. Camden: ...regrettée, me dit ma collègue,
ici.
M. Garon: Les routes sont meilleures, l'éclairage est
meilleur, la signalisation est meilleure, et, je vais vous dire une chose,
pourquoi? Parce que, quand il y a une fourche, là, ils ne mettent pas la
signalisation sur la fourche...
M. Camden: Vous faites des bémols là-dessus, vous,
là.
M. Garon: ...parce que, habituellement, quand la signalisation
est sur la fourche, tu es déjà rendu dans la fourche pour savoir
le chemin. Si tu as pris le bon chemin ou si tu as pris le mauvais, tu viens de
t'en rendre compte. Alors, ils mettent ça avant, eux autres. C'est une
bonne idée. Ils mettent ça en fonction de la vitesse où tu
circules sur cette route-là. Souvent, nous autres, il y a une fourche
là et l'endroit où on doit prendre un bord ou l'autre on met
ça dessus. C'est la première fois qu'il y a le premier signe. Eux
autres, ils vous le mettent peut-être bien un mille d'avance ou un
demi-mille d'avance pour vous dire que, dans un demi-mille, il y a une fourche.
Puis là, si tu vas à gauche, tu vas là, puis si tu vas
à droite, tu vas là. Nous autres, habituellement, ils mettent
ça sur le pointu de la fourche. Ça fait que, à un moment
donné, tu arrives et tu es entré dedans. Il y a des causes
d'accidents.
Moi, je dis: N'inventons rien. La signalisation aux États-Unis
est de beaucoup supérieure à celle du Québec. Copions-la
telle quelle s'il le faut. On va sauver de l'argent. Les fonctionnaires qui
font des recherches n'auront pas besoin d'en faire.
M. Camden: Mme la Présidente, on va mettre des
bémols à ça, là. Je me suis invité, à
l'invitation presque du député de Lévis, à aller
voir tellement de routes aux États-Unis et comment c'était fait.
Il y a certains États américains où c'est effectivement le
cas. Mais, j'étais dans l'État du Massachusetts, il y a quelques
semaines, et je dois vous dire que les panneaux indicatifs, là, ils sont
dans la courbe, là, et il faut les voir. Quand on est sur la
deuxième voie ou la troisième, on n'a pas le temps de
traverser.
M. Garon: Non, mais ce n'est pas le premier panneau.
M. Camden: Non, non, je regrette. Dans l'État du
Massachusetts, il y a une déficience marquée.
M. Garon: Non, mais ce n'est pas le premier. Il y en a un...
M. Camden: Là-dessus, au Québec...
La Présidente (Mme Bélanger): Bon, là, si
ça ne vous dérange pas, là, on va revenir au
Québec.
M. Camden: Et, là-dessus, au Québec, je pense, au
ministère des Transports, on doit reconnaître
là-dessus...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lotbinière...
M. Camden:... qu'on se compare très avantageusement
à bien des États américains.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lotbinière, si ça ne vous dérange
pas trop, nous allons revenir au Québec...
Une voix: Je suggère qu'on déplace la
commission.
M. Camden: Oui, ça me dérangeait parce que je
rétablissais les faits.
La Présidente (Mme Bélanger):... à
l'engagement financier 38.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, juste pour vous laisser
savoir qu'il y a un professeur de l'Université Laval, un M. Guy
Paquette, qui, auprès des touristes américains, il leur a
demandé leur perception de la signalisation ici, au Québec. Je
suis tellement heureux de vous dire, Mme la Présidente, que les
Américains ont trouvé qu'on avait la même qualité,
aussi bonne qu'ils avaient chez eux. Donc, merci au professeur qui est
allé le demander à des gens qui se sont promenés au
Québec et qui se promènent aux États-Unis, puis leur
perception, c'est que la signalisation est aussi bonne ici qu'elle l'est aux
États-Unis.
M. Garon: L'étude a été faite en quelle
année?
M. Middlemiss: L'an passé, en 1991, ça.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait avoir une copie de
l'étude? Vous vous y êtes référé. J'aimerais
ça avoir une copie de l'étude, parce que je vais vous dire qu'il
a dû chercher en maudit pour avoir des licences américaines. Il
n'y
a pas d'Américains, de touristes américains au
Québec cette année. C'est pour ça... l'an passé. Il
n'y en a pas beaucoup. Il y a surtout du touriste européen cette
année.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente, l'étude
appartient encore à l'Université Laval. On va leur demander.
M. Garon: Bon! Oui.
M. Middlemiss: Si on peut en avoir une copie, on va vous la
donner.
M. Garon: L'avez-vous subventionnée?
M. Middlemiss: On va certainement vous éclairer, M. le
député de Lévis.
M. Garon: L'avez-vous payée? Vous avez sans doute
payé l'étude.
M. Middlemiss: Non, rien. On «est-u» impliqués
là-dedans, nous autres?
M. Garon: Ils ne font pas ça pour le «fun»,
les universités, les études.
M. Middlemiss: Non, on n'était pas impliqués dans
ça.
M. Garon: Qui l'a payée? Le ministère des
Transports, du Tourisme?
M. Middlemiss: Bien, ça doit être
l'Université ou quelqu'un d'autre, là.
M. Garon: Bien, l'Université fait rarement des recherches
comme ça sans commanditaire.
M. Middlemiss: Bien, regardez, on va leur demander une copie du
rapport et puis on va leur demander.
M. Garon: J'aimerais ça, oui.
M. Middlemiss: Je vous dis que, nous autres, on n'a pas
participé.
M. Garon: Bon.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'engagement 38?
M. Garon: Ça va. Ça doit être le
ministère du Tourisme. Ça va pour l'engagement 38. Engagement 38,
oui, ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 39.
M. Garon: Engagement 39, ça va. (14 h 50)
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 40.
M. Garon: Soumissions sur invitation. Puis, là, vous avez
fait des soumissions sur invitation, puis ceux que vous avez invités,
c'est Ford du Canada, à Oakville, en Ontario, et General Motors du
Canada, pour l'achat de 100 camionnettes. Alors, habituellement, vous passez
par des garages du Québec. Là, je vois que vous avez fait faire
l'appel d'offres en Ontario, à Ford et à GM, c'est-à-dire
une soumission sur invitation à Ford et à GM. Les camionnettes
que vous avez... Parce que vous dites: 100 camionnettes 4x2 neuves. Alors, vous
avez soumissionné sur des Ford ou bien des GM, ou bien quel genre de
soumissions vous avez faites pour demander à Ford et à GM sur
invitation? Parce qu'ils ne vendent pas les mêmes marques de
camionnettes. C'est la première fois que je vois ça.
M. Middlemiss: Oui, mais regardez, c'est... Les camionnettes
répondant à la spécification d'achat, là, SAG-256,
ne sont fabriquées que par deux des manufacturiers automobiles reconnus
dans...
M. Garon: Vous avez demandé quoi?
M. Middlemiss: Oui, O.K. Donc, dans la décision de la
commission permanente des achats du 3 mai 1989, il y en a deux. Il y a General
Motors et Ford Canada qui font la camionnette qui répond à cette
spécification-là. Donc, c'est pour ça qu'il n'y avait
seulement que les deux. Il n'y a pas personne d'autre qui la fait.
M. Garon: Ils ne sont pas pareils.
M. Middlemiss: Ils rencontrent la même
spécification.
M. Garon: Puis vous faites un appel d'offres en Ontario.
M. Middlemiss: Un, c'est Ford et l'autre, c'est GM.
M. Garon: Oui, je sais.
M. Middlemiss: Mais ils sont capables de rencontrer les exigences
du devis, des spécifications.
M. Garon: Mais là, pour l'exécution des garanties,
vous faites ça comment? Vous n'avez pas passé par un garage du
Québec. Comment ça marche, ça? C'est la première
fois que je vois ça fait comme ça.
M. Middlemiss: C'est la compagnie Ford ou GM qui garantit
ça par l'entremise des distributeurs de camionnettes. C'est la
même façon. Si
on achète les... Je pense que les commandes d'autos, ainsi de
suite, en grande partie, on achète ça directement de GM. On
n'achète pas ça nécessairement des concessionnaires
locaux. Je pense qu'on va...
M. Garon: Non, mais habituellement, moi, j'ai toujours vu des
appels d'offres dans les concessionnaires locaux. C'est la première fois
que je vois un appel d'offres sur invitation à Ford, en Ontario, et
à GM du Canada Itée.
M. Middlemiss: On m'indique que, si c'est une camionnette ou deux
camionnettes, on va passer par un concessionnaire. Mais, lorsqu'on en
achète 100, on va directement au manufacturier.
M. Garon: Bon.
M. Middlemiss: Certainement que c'est plus économique de
procéder de cette façon-là. Je ne peux pas vous donner les
montants d'économie, mais, à 100, ça coûte moins
cher d'aller directement à la compagnie qui, elle, je suis convaincu,
s'occupe de faire faire l'entretien par les concessionnaires locaux.
M. Garon: avez-vous l'intention, après le
libre-échange avec le mexique, de faire vos commandes au mexique? parce
qu'ils vont être meilleur marché peut-être.
M. Middlemiss: Regardez, je ne pense pas. On va continuer.
À moins qu'on juge à propos que c'est dans l'intérêt
supérieur du Québec.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 40,
vérifié.
M. Middlemiss: Pour vous donner une idée, Mme la
Présidente, pour l'écart, l'estimé était de 2 200
000 $ et le coût réel a été de 1 860 000 $. Donc, on
parle de 340 000 $ à peu près d'économie sur 100
véhicules.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 40,
vérifié. Engagement 41.
M. Garon: Là, vous avez un montant additionnel de 311 000
$, c'est-à-dire qu'il y a une réclamation... Pourquoi il y a une
réclamation de 311 000 $? Charles Duranceau Itée, de
Montréal, pour des travaux exécutés à
L'Ange-Gardien et Masson, dans le comté de Papineau.
M. Middlemiss: O.K. C'est suite à l'exécution d'un
contrat d'un tronçon de l'autoroute 50. Le contrat a été
accordé pour un montant de 8 751 112 $, et l'entrepreneur a fait une
réclamation de 987 655 $ en date du 10 avril 1987. En date du 9
août 1988, on présentait une proposi- tion de règlement au
montant de 107 000 $, laquelle fut refusée et argumentée à
la fois par l'entrepreneur et le ministère, au cours de rencontres
tenues le 9 mai 1989, le 25 septembre. Suite à ces interventions, le
service de réclamation sur contrat présente une offre finale de
311 143 $, et c'est le montant qu'on demande.
Donc, la réclamation était pour... et c'était pour
des travaux de terrassement et d'excavation dans le roc.
M. Garon: Pourquoi? Je sais ça. C'est marqué
là. Mais pourquoi la réclamation de 311 000 $?
M. Middlemiss: C'est que, suite à l'exécution de
son contrat, l'entrepreneur a réclamé 987 655 $ en travaux
supplémentaires.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Le ministère a dit: Non, on vous offre 107
000 $. Ça, c'est le 9 août 1988. L'entrepreneur refuse. Suite
à ça, il y a des discussions, on revient et on leur offre 311 143
$ qu'ils ont acceptés. C'est sur des travaux de terrassement, des
travaux additionnels. Il y a eu traitement de chaux, de l'argile pour la rendre
un peu plus sèche, plus travaillable. Donc, c'est tous des travaux
additionnels, du déblai de classe 2, excavation et coussins de support,
le banc d'emprunt. Il y a toute une série de travaux et de
quantités additionnels.
M. Garon: O.K. Vérifié. Engagement 42. L'engagement
42, c'est un contrat pour la réparation de 3 structures de
l'échangeur Anjou au-dessus de l'autoroute 40, dans la
municipalité de ville d'Anjou, comté d'Anjou. C'est un contrat
pour la réparation de 3 structures. Est-ce que les travaux sont
terminés?
M. Middlemiss: on m'indique, mme la présidente, que les
travaux ne sont pas terminés encore. il y a à peu près 70
% des travaux de complétés.
M, Garon: Est-ce qu'il va y avoir des dépassements et des
réclamations?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, si je pouvais
prévoir toutes ces choses-là, je serais peut-être
millionnaire aujourd'hui. Je pourrais gagner la 6/49, sachant quels
numéros sortiraient.
M. Garon: Ce n'est pas un numéro de 6/49. Voulez-vous dire
que la 6/49 peut être truquée?
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'engagement 42?
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 43.
M. Garon: Est-ce qu'il y a des pénalités
prévues au contrat à 42?
M. Middlemiss: Oui, il y a des pénalités. On
m'indique que, depuis deux ans, il y a des pénalités à
tous les contrats.
M. Garon: Combien?
Une voix: Les structures, ça varie suivant...
M. Garon: Dans ce cas-là?
M. Middlemiss: On n'a pas le contrat, mais on me dit que
ça peut varier entre 500 et 5000. Mais on pourrait certainement, pour
celui-là, regarder dans le contrat et vous faire parvenir la
pénalité pour ce contrat-là spécifiquement.
M. Garon: Ça marche. Vérifié. À
l'engagement 43, vous dites: 407 000 $ de travaux d'ingénieur
additionnels pour porter à 1 570 000 $ le coût du contrat pour
effectuer la préparation des plans, devis et estimations ainsi que la
surveillance, avec résidence au chantier, des travaux de construction de
5 structures situées dans le tronçon de la route 138, 3 km
à l'ouest de Baie-Johan-Beetz, jusqu'à 1 km à l'est de la
rivière Watshishou du comté de Duplessis, dans un endroit
où, comme vous l'avez dit tout à l'heure, l'eau peut être
acide.
Alors, les 407 000 $ de plus, c'est pour faire les plans qui ne seront
peut-être pas définitifs, mais, en tout cas, pour faire les plans.
Pourquoi on a besoin de 407 000 $ pour porter le contrat à 1 570 000 $
de plans qui, de toute façon, ne seront peut-être pas
définitifs?
M. Middlemiss: O.K. Comme vous voyez, c'était censé
être la construction de trois ponts. Ce bureau-là, c'était
le bureau qui faisait la surveillance. Donc, on était censé
construire trois ponts. Il était censé y en avoir deux en 1988 -
excusez, c'était cinq - et trois en 1989. On n'en a construit qu'un en
1988, deux en 1989 et deux en 1990. Cet échéancier de
réalisation a eu pour conséquence que la firme a dû
maintenir, pendant une saison de plus, deux équipes de surveillance sur
le chantier, l'entrepreneur travaillant sur deux projets à la fois. (15
heures)
M. Garon: Ça dépend de qui si les travaux ont pris
plus de temps? Parce que, là, ça coûte plus cher. Pourquoi
n'avez-vous pas préparé des équipes pour des travaux, tant
dans un an et tant dans une autre année? S'ils ne sont pas faits dans le
temps voulu, ça dépend de quoi, ça? Est-ce que ça
dépend du ministère ou de l'entrepreneur? Si ça
dépend de l'entrepreneur, c'est à lui de payer les coûts
supplémentaires. Comment ça se fait, ça? Drôle de
planification! On met le gars à surveiller sur le chantier alors qu'il
n'y a pas de surveillance à faire, et il faut le payer comme s'il y en
avait, en plus!
M. Middlemiss: O.K. Regardez, oui, sur ça, le
ministère a l'intention d'étudier la possibilité d'un
recours contre l'entrepreneur afin de récupérer la partie des
honoraires et des frais afférents qui pourraient lui être
imputable.
M. Garon: Qui est l'entrepreneur? Une voix: Piette.
M. Garon: Non. Il surveille, Piette. Dans ce cas-là...
(Consultation)
M. Middlemiss: Fernand Gilbert, oui. C'est ça qui me
semble être...
M. Garon: Pourquoi n'a-t-il pas fait ses ponts comme il devait
les faire? Là, vous payez une firme pour la surveillance...
M. Middlemiss: Non, c'est...
M. Garon: ...alors que les travaux ne se font pas dans le bon
temps, et il faut payer 407 000 $ de plus, de l'argent des contribuables...
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: ...parce que l'entrepreneur n'a pas fait les travaux
quand il devait les faire.
M. Middlemiss: Oui. Et c'est pour ça que je vous dis qu'on
est en train de prendre la possibilité d'un recours contre
l'entrepreneur pour ces sommes-là. Donc, on doit croire que
l'entrepreneur n'a pas produit les structures dans l'espace de temps qu'on
avait prévu. Et, pour ces raisons...
M. Garon: Mais pourquoi ne l'a-t-il pas fait? Est-ce que vous le
savez, ou bien...
M. Maltais: II y a des explications que... Ils ne les savent pas,
les explications.
(Consultation)
M. Middlemiss: Regardez. On donne un contrat à un
entrepreneur. La saison est très courte. C'est très difficile,
dans ce bout-là de la province, donc il n'a pas pu exécuter les
travaux dans la période de temps voulu. Et c'est pour ces
raisons-là que nous avons l'intention de prendre un recours pour lui
faire payer cette somme-là, parce que c'est sa faute à lui.
M. Garon: II faut le faire. Vous dites: On a l'intention.
M. Middlemiss: On a l'intention. Il va falloir vérifier si
on a une cause qui est valable. Est-ce qu'on peut avoir gain de cause dans tout
ça? Ça ne sert à rien de dépenser des sommes
d'argent sachant qu'on n'a pas de chance de gagner.
M. Garon: Est-ce qu'il y avait des pénalités de
prévues au contrat?
M. Middlemiss: On peut vérifier. On me dit que, depuis
deux ans, on a des pénalités sur tous les contrats. On pourra
vérifier celui-là, à savoir s'il y en a. On me dit
sûrement, là, mais je veux vérifier.
M. Garon: Oui, mais, là, il faudrait que vos
fonctionnaires aient quelques réponses. Je comprends que le
sous-ministre est en vacances, mais, là, vous avez des sous-ministres
adjoints, vous avez des gens, au ministère, qui sont là, vous les
avez nommés tantôt. Ils n'ont quasiment jamais de
réponses.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente, on pourrait
avoir tous les employés du ministère des Transports en
région...
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: Regardez, juste une seconde. Chaque fois qu'on
vient ici et qu'il y a plusieurs fonctionnaires avec nous, on nous fait la
remarque: Ah! mon Dieu! pourquoi vous avez tel item? Donc, on tente de
fonctionner avec les gens qui ont une idée générale, mais
ils ne sont pas toujours sur le chantier. Ces choses-là, je vais aller
vous les chercher, je vais aller vous chercher la réponse à
ça. Mais, si vous voulez que je puisse répondre à chaque
jour sur un cas comme celui-là en particulier, il me semble que je vais
être obligé d'aller chercher le surveillant du chantier, de
l'asseoir à côté de moi et de lui dire: Regarde, telle
journée, qu'est-ce qu'ils n'ont pas fait qu'ils auraient dû
faire?
M. Garon: Non, mais le surveillant a dû... M.
Middlemiss: Mais oui, c'est un peu ça.
M. Garon: ...faire approuver ses affaires. Un surveillant de
chantier, ça montre... Vous, ces papiers-là, vous les avez
signés. Pour avoir un dépassement budgétaire, vous avez
signé ces papiers-là, le sous-ministre les a signés, et il
y a un paquet de monde qui a signé ça. Ce n'est pas le
surveillant du chantier. À moins que le sous-ministre ne se garde les
yeux fermés... Je comprends, il est en vacances, mais il y en a un autre
avant lui qui a signé, et il y a toute une ligne de monde qui a
signé quelque chose qu'ils comprenaient ou dont ils ne se rappellent
plus. Est-ce que ce sont des gens qui sont frappés d'Alzheimer, au
ministère? Ils ne sont jamais au courant quand on pose une question. Ils
ont tous signé ces papiers-là. Ça arrive au Trésor,
signé par tous vous autres, ça.
M, Middlemiss: Oui.
M. Garon: Mais vous rappelez-vous quelque chose de temps en
temps?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, si ce document a
été présenté, c'est que le surveillant du chantier,
lui, a justifié ou a accepté le temps de plus que
l'ingénieur a passé sur le chantier. Maintenant, on dit qu'on
veut prendre recours et on est en train de regarder si on a une cause qui est
valable.
M. Garon: Est-ce que les pénalités prévues
au contrat ont été appliquées?
M. Middlemiss: Je vous dis que je n'ai pas le contrat ici.
M. Garon: II y avait des pénalités au contrat.
M. Middlemiss: On va vérifier le contrat. Je vais vous
donner les renseignements. Mme la Présidente, saviez-vous qu'on fait
2500 contrats par année? Il me semble qu'on ne peut pas... On pourrait
venir ici et remplir toute la salle avec les documents.
M. Garon: On va le laisser en suspens, 43.
M. Middlemiss: Non, non, on va vous le donner.
M. Garon: Je vais attendre.
M. Middlemiss: On va vérifier le contrat et on va vous le
donner.
M. Maltais: Si vous me permettez, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Saguenay.
M. Maltais: Je suis convaincu que le ministre a totalement
raison. Ce n'est pas la seule réclamation additionnelle qu'on va
retrouver, dans ce contrat-là. On va en trouver plus loin, des
laboratoires, des ci et des ça, parce que le contracteur a pris 18 mois
de plus à le faire. C'est bien clair que les professionnels ont
été engagés pour une certaine période, et, quand
ils ont du monde là plus longtemps, que le gouvernement, que le
ministère fasse une réclamation globale à la fin du
contrat contre l'entrepreneur,
s'il le peut, si la loi le permet, en soi, il n'y a pas de
problème, mais c'est sûr que ça va coûter plusieurs
millions additionnels parce que le contrat a duré 18 mois de plus que
prévu.
M. Garon: Les entrepreneurs, ils soumissionnent sur des travaux
qu'ils sont capables de faire ou qu'ils ne sont pas capables de faire. S'ils
prennent 18 mois de plus et qu'après ça ça coûte
plus cher de ci et plus cher de ça, de surveillance, de contrôle,
etc., c'est le contribuable qui paye. Nous autres, on est supposé
administrer l'argent du contribuable comme si c'était notre argent
à nous autres. Là, il n'y a pas un citoyen qui administrerait son
argent comme ça.
M. Maltais: Le problème du Nord...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, une seconde. Ça,
je ne peux pas accepter ça. J'ai dit au député de
Lévis, Mme la Présidente, que ça nous a coûté
une somme additionnelle et qu'on va tenter de récupérer ça
de l'entrepreneur, en autant qu'on puisse démontrer que c'est lui qui
est responsable de ça. Il n'y a pas de raison...
M. Garon: Les pénalités prévues au contrat
ont-elle été, elles, appliquées? La réclamation,
c'est une affaire, mais il y a des pénalités de prévues au
contrat.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, il me semble que de
répondre oui ou non à ça, ça serait être un
petit peu incohérent, parce que je viens de lui dire tantôt que je
ne sais même pas s'il y a des pénalités et quelles sont les
pénalités dans le contrat. J'ai offert d'aller chercher ces
renseignements pour lui donner les renseignements et, à ce
moment-là, on pourra vérifier, à savoir s'il y en a, des
pénalités, et est-ce qu'on les a réclamées, oui ou
non.
M. Garon: J'imagine que, comme ministre, quand vous avez
signé 407 000 $ de demande supplémentaire concernant ce
contrat-là, vous avez posé ces questions-là à vos
fonctionnaires, à ce moment-là. J'imagine que ces
questions-là, à moins que vous signiez avec un petit bras...
M. Middlemiss: Non, je ne signe pas avec un petit bras.
M. Garon: Si vous signez vos papiers vous-même, là,
la première question que vous avez dû poser... Il y a 407 000 $ de
plus; vous avez déjà dû, normalement, poser toutes ces
questions-là à vos fonctionnaires. Normalement, quand un ministre
signe ces papiers-là, il pose ces questions-là avant, à
moins que le ministère ne soit administré sous pilote
automatique.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, les documents me sont
présentés après vérification de la part des
fonctionnaires. Comme je l'ai dit au tout début, nous ne sommes pas
parfaits, et on m'a assuré qu'on pouvait justifier le supplément
à ce contrat-là. Et, sur cette recommandation et la foi des gens
du ministère, je l'ai signé. Maintenant, ce n'est plus de
ça qu'on parle, là. On dit maintenant qu'on va payer les 407 000
$; on l'a accepté. On dit: C'est quoi, la cause? C'est que
l'entrepreneur n'a pas exécuté les travaux dans la période
de temps qu'il aurait dû, et ceci a causé ce supplément.
Donc, on se dit maintenant qu'on va aller après l'entrepreneur, à
savoir si on peut réclamer de lui cette somme d'argent là. Et
nous sommes en train d'étudier la possibilité de le faire.
Entre-temps, le député me demande s'il y a des
pénalités. On va vérifier - et quelles sont les
pénalités dans ce contrat-là - et on va transmettre les
renseignements au député le plus tôt possible. (15 h
10)
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Garon: On peut avoir les réponses demain matin? Ce
n'est pas bien long, là. On est ici jusqu'à jeudi.
M. Middlemiss: Oui. M. Garon: Ou ce soir?
M. Middlemiss: Regardez, on va certainement avoir les
réponses pour demain matin, Mme la Présidente.
M. Garon: Ou ce soir?
M. Middlemiss: Le député de Lévis le sait
qu'on est toujours prêt à l'accommoder, à répondre
le plus tôt possible à ses questions.
M. Garon: Alors, on va le laisser en suspens.
M. Maltais: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Saguenay.
M. Maltais: J'aimerais juste apporter une petite remarque. Les
contrats du Nord, c'est un problème pour le ministère. D'abord,
ce n'est pas à la porte du ministère, et ce n'est même pas
à la porte des régions. Je vais parler de la région de
Sept-îles. Aller sur la rivière Machin Chouette, ce n'est pas chez
le voisin non plus, ça. Les moyens de transport n'existent pas. Lorsque
l'entrepreneur voit passer ça dans le cahier de constructions ou
d'appels d'offres publics, ah! beau petit contrat! 20 000 000 $, un beau
contrat! C'est le manque de connaissance du milieu.
Je vais vous donner un exemple. En 1988, à
un moment donné, le ministère des Transports a
accordé un contrat de déneigement sur la route de Gagnon, Manie
5-Gagnon. C'est un monsieur du comté, qui avait de l'argent, bien
organisé, le beau monsieur. Il voit passer ça, un beau petit
contrat, il ramasse ça, 575 000 $. Il vient me voir, et bien content de
travailler chez nous. J'ai dit: Connais-tu le territoire? Ah non! Il dit: Je
suis déjà allé à la chasse au caribou. J'ai dit: Tu
vas voir. Il arrive le 15 octobre pour faire ses agrégats. La terre est
gelée sur 15 pieds dans !a terre. Là, il n'y a plus un
«crisse» de concasseur qui marche là-dedans. Il ne
connaît pas le milieu. Le pauvre monsieur a tout mangé sa
compagnie, a tout mangé sa chemise, parce qu'il ne connaissait pas
ça. L'hiver, il fait -40. À -40, ce n'est pas comme à
Montréal ou à Québec. Il a tout laissé sa chemise
là.
Le ministère, en lui accordant le contrat, qui était un
appel d'offres public - selon M. Bernard, le rapport Bernard, tout va en appel
d'offres public pour sauver de l'argent aux contribuables - non seulement on
n'a pas eu de service, non seulement le gars est tombé dans la rue, mais
on aurait dû refuser la plus basse soumission et donner ça
à quelqu'un qui connaît le Nord. Ça aurait peut-être
coûté 200 000 $ de plus, mais le gars, il aurait donné du
service à la population et il n'aurait pas fait faillite comme ce pauvre
monsieur là a fait faillite.
Alors, la méconnaissance du Nord... Il devrait y avoir des normes
spécifiques, spéciales pour le Nord, qui n'entrent pas dans les
cadres habituels. Lorsqu'on fait les travaux... Le même maudit pont
à Montréal, il aurait pu se faire, peut-être, pour 5 000
000 $ de moins, mais sur la Basse-Côte-Nord, il faut le faire! Ce n'est
pas chez le voisin, et on devrait avoir des normes spécifiques pour les
régions nordiques. Le contracteur dont je pariais, c'est M.
Hébert, qui est... On devrait avoir des normes spécifiques. Je
vais vous donner un exemple.
Le contracteur, Fernand Gilbert, tantôt, il est venu me voir. Il
était bien malheureux. On a fait un accroc au décret de la
construction pour permettre d'employer des gens de la place, qui n'ont pas
nécessairement la carte. Dans le meilleur temps qu'il peut faire du
concassé, opérer un concasseur... Il n'y a pas 200 personnes
à Aguanish qui opèrent un concasseur, là; il y a 350
personnes à Aguanish. Le gars, l'opérateur du concasseur, pour
lui, bien, c'est le temps d'aller au caribou; il part trois semaines, il s'en
va au caribou. Le concasseur reste là. Qu'il aille donc s'engager un
opérateur dans le bureau de placement pour trois semaines, à
Aguanish, il n'en trouvera pas sur la terre. Au bout de trois semaines, c'est
la chasse aux phoques. Le gars sacre son camp aux phoques. Alors, il
s'aperçoit, Fernand Gilbert, que son concasseur a opéré
deux semaines dans la saison. Là, rendu au mois de janvier, le
concasseur est gelé bien dur. Il n'y a plus un cylindre qui marche, il
n'y a plus rien à faire. Il ne le sait pas, le pauvre diable. Il est
accoutumé à travailler dans la région de Chicoutimi ou de
Québec, ou à la Baie James, où, là, ils ont des
équipements, ils ont des garages et ils ont des «Neilson
Units». Ils ont tout ce qu'il faut. Il ne le sait pas, lui, qu'il n'est
pas capable de trouver du monde là. Opérateur de tracteur, c'est
la même affaire; opérateur de chargeur, c'est la- même
affaire. Ils sont tous partis à la chasse. C'est du bon monde, mais,
quand la chasse arrive, ils s'en vont. Le pauvre gars, il se retrouve avec six
mois et il rajoute trois autres mois à la saison suivante. Dix-huit mois
de retard parce qu'il ne connaissait pas le milieu. C'est rien que
ça.
Le problème, c'est qu'il ne connaissait pas le milieu. Avant
d'accorder un contrat dans le Nord, on devrait faire des soumissions
spécifiques, donner des spécifications sur le genre de personnes
qu'il y a là, les conditions climatiques. Quand tu casses un morceau de
concasseur à Aguanish, tu ne l'as pas le lendemain. Tu n'es pas à
côté de chez vous, au pied de Côte-des-Neiges. Ce n'est pas
vrai. Tu es bien plus loin que ça. Ça prend deux semaines, trois
semaines, et c'est trop gros pour venir en avion. Il faut que tu attendes le
bateau, qui peut prendre un mois avant de venir. C'est compliqué,
ça. Mais Jos Bleau, quand il soumissionne là-dessus,
l'entrepreneur, il ne sait pas ça, lui. Il pense qu'il va casser un
«idle» de tracteur et qu'il va l'avoir le lendemain matin.
Ça lui prend un mois et demi avant de l'avoir. Pendant ce
temps-là, on ne travaille pas.
Alors, c'est des conditions spécifiques, ça, la
Basse-Côte-Nord, puis ça devrait être spécifié
quand on va dans un appel d'offres. On éviterait peut-être ces
choses-là. Mais il n'y a personne qui l'ait fait à venir à
date. Je ne sais pas si ça peut se faire, parce que le gouvernement a
rien qu'une directive, c'est d'aller en appel public, puis c'est bon pour tout
le monde. C'est bon pour tout le monde, mais ce n'est pas bon dans le Nord.
À chaque fois qu'il se fait un contrat, on se ramasse avec des affaires
de même. Puis c'est vrai.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est certain que la
méthode qu'on utilise - donner ça au plus bas soumissionnaire, la
plupart du temps - peut occasionner des problèmes, surtout dans une
région comme la Basse-Côte-Nord où les conditions
climatiques, en plus des conditions souterraines, sont extrêmement
difficiles. Si quelqu'un s'en va là, puis n'a pas l'expertise, c'est
certain qu'il peut facilement, comme l'indiquait le député de
Saguenay, manger sa chemise.
On cherche un peu partout. Je pense qu'on n'est pas les seuls. Je vois
qu'aux États-Unis, en Europe, ils se posent la question, à
savoir: Est-ce que, réellement, la méthode qu'on a de donner le
contrat au plus bas soumissionnaire, c'est la
meilleure façon? En Europe, ils se servent de la moyenne. Ils
prennent la moyenne entre le haut et le bas, et ils donnent à celui qui
se situe le plus près. Même ça, ça ne garantit pas,
Mme la Présidente, que, réellement, l'entrepreneur pourra
exécuter les travaux dans ces conditions-là. Il y a tout autre
chose, aussi. L'entrepreneur qui soumissionne a une responsabilité lui
aussi. Il devrait se renseigner avant de soumissionner.
Toutefois, peut-être qu'on devrait avoir un peu plus de latitude
de refuser une soumission qui est plus basse que les estimés du
ministère. Et je pense que le seul endroit où on a établi
un plancher, c'est dans les contrats de déneigement, depuis qu'on va en
soumissions publiques, pour, exactement, éliminer la possibilité
d'être pris avec un entrepreneur qui fait faillite au milieu de l'hiver
parce qu'il a soumissionné à un prix plus bas que réel. On
a établi le plancher à 80 %. On dit: Pour toute soumission en bas
de 80 % de l'estimé du ministère, on disqualifie la personne
immédiatement. Ça, c'est le seul que je connaisse. Et ça a
été fait dans ce sens-là parce que c'est pas mal plus
difficile, du jour au lendemain, d'aller chercher un entrepreneur en
déneigement en plein hiver. Donc, on a dit: On veut s'assurer que les
gens qui vont avoir les contrats vont être des gens qui vont être
sérieux et capables d'exécuter les choses.
Mais il y a beaucoup de place, et je pense que c'est en
échangeant comme ça... Mais le gouvernement doit toujours
répondre. Comme le disait le député de Lévis, c'est
l'argent des contribuables qu'on dépense, donc il faut trouver une
façon de ne pas dépenser plus qu'on ne devrait dépenser.
Et le système qu'on a là, c'est de donner au plus bas
soumissionnaire, mais je pense qu'il y a de la marge pour améliorer
cette chose-là. Et, en bout de piste, probablement que ça ne nous
coûterait pas plus cher. C'est qu'il y aurait moins d'ajustements
à faire en cours de route. On saurait, dès le début,
quelles sont les sommes les plus réelles pour l'exécution de ces
travaux.
M. Garon: Mais il y autre chose, aussi. Il y a deux ans, on
parlait des mêmes choses. On n'était pas dans le Nord, on
était à Montréal. Les plus gros dépassements ont
été faits sur les constructions à Montréal, il y a
deux ans, alors qu'on avait des firmes spécialisées à
Montréal, des firmes d'ingénieurs spécialisés dans
Montréal, des grandes firmes. Il va falloir se poser la question. Quand
les ingénieurs puis ces gens-là viennent travailler, ils ne vous
disent pas: Je ne connais pas ça. Ils vous chargent le tarif de gens qui
connaissent ça, et même plus. Des fois, on se demande s'ils ne
sont pas connectés directement sur les oeuvres de Notre-Seigneur, avec
une valeur infinie. Alors, ils nous chargent le gros prix tout le temps.
Et, si vous lisez la littérature américaine actuellement,
vous vous rendez compte qu'on se demande aussi si les dirigeants des grandes
entreprises ne sont pas surpayés pour ce qu'ils valent. Voyez-vous,
actuellement, on dit: Même si des compagnies perdent de l'argent
plutôt que d'en faire, on augmente les tarifs, puis on donne des bonis,
envoie donc, à tour de bras! Est-ce qu'on est assez exigeant par rapport
à ceux à qui on paie le gros prix pour faire des plans, des
devis, puis est-ce qu'on donne des contraintes quand on va en soumissions? Je
ne suis pas sûr. Moi, je pense, au contraire, qu'on n'est pas assez
sévère.
Regardez dans la littérature ce qui se passe actuellement, dans
la crise économique qu'on vit actuellement. Il y a une grande remise en
question de la compétence des gens qui font leur travail. Et vous vous
demandez pourquoi? Je viens de visiter une firme en Ohio, dans un
congrès, aux États-Unis, de Honda. «Just in time».
Leur concept: «Just in time». Une firme importante. L'inventaire
total est pour quatre heures. Comprenez-vous ce que ça veut dire? C'est
qu'il y a quelque 240 fournisseurs différents. S'il y en a un qui n'est
pas à temps, la chaîne arrête. Bien, ils sont tous à
temps. Quand ils ne sont pas à temps, ils les sacrent dehors,
comprenez-vous, là. Alors, les gens, ils ont une obligation de
résultats. Nous autres, ce qu'on entend, au ministère des
Transports: II a fait son possible. (15 h 20)
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: C'est tous des gens qui font leur possible, tu sais,
sauf que ça prend, de temps en temps, des obligations de
résultats. Les gens, ils se font payer le prix des gens qui
réussissent, pas des gens qui essaient. On a comme l'impression, des
fois, que les contrats du ministère sont tous donnés à des
gens qui essaient de faire quelque chose, tu sais. Il a fait son possible. Sauf
que, si vous avez une automobile qui est un citron, si le gars vous dit: Bien,
le gars qui l'a faite, ou ceux qui l'ont faite, ils ont fait leur possible;
qu'est-ce que vous voulez, ils ont fait un citron... Ce n'est pas de même
que ça marche, dans la vie. Quand vous payez le prix, vous parlez du
prix d'un char qui marche. Bien, prenez le prix d'un pont qui se fait et, pour
le prix qu'on paie, c'est un produit fini, pas celui d'une gang qui va essayer
de faire son possible.
Moi, je pense, actuellement, que c'est justement... Autrement, si on ne
change pas, je vais vous dire une chose. La crise, on est rendu à 12,9 %
de chômage au printemps, là, alors que l'engagement est à
son meilleur; on va être rendu à combien au mois de novembre ou au
mois de décembre, avec des mentalités comme ça? Moi, je
pense qu'on est dans un contexte de nouvelle concurrence, avec des gens qui ont
des obligations de résultats. Pourquoi l'entreprise japonaise
réussit-elle? Parce qu'elle finit un produit qui marche. Elle a des
exigences sur le
plan de la qualité, de la compétence, de la qualification.
Nous autres, on n'en a pas. Tu sais, on dit: Le gars arrive, il ne
connaît pas ça, qu'est-ce que tu veux? Bien, là, on n'est
pas à la maternelle. On engage des gens. On les paie le prix de gens qui
connaissent ça, mais, s'ils ne connaissent pas ça, «just
too bad». Ce n'est pas de même que ça marche dans la
réalité. Les ingénieurs qu'on engage, ce n'est pas des
ingénieurs, des commençants qui se pratiquent, là. Au prix
qu'ils chargent, je vais vous dire une affaire, là, quand ils vous
demandent 407 000 $ de plus pour surveiller les travaux, ils ne demandent pas
des pinottes, tu sais. On les paie le gros prix. Bien, s'ils ne connaissent pas
ça, on est en droit d'exiger qu'ils connaissent ça.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, il me semble,
là...
M. Garon: Moi, je pense que c'est ça qui est le
problème. On n'est pas assez exigeant par rapport à
l'entreprise.
M. Middlemiss: Je veux faire une mise au point, Mme la
Présidente. C'est que les 407 000 $, on l'a expliqué
tantôt, c'est parce qu'ils ont été obligés de faire
de la surveillance plus longtemps. C'est l'entrepreneur qui n'a pas
réussi à construire les ponts dans le temps donné. On a
même indiqué qu'on était en train de vérifier si on
ne pouvait pas poursuivre l'entrepreneur pour que, lui, soit responsable de
payer ces montants-là.
Il y a une chose, Mme la Présidente, que je voudrais indiquer. Le
député de Lévis est encore revenu sur le boulevard
Métropolitain, à Montréal. Mme la Présidente, je
l'ai expliqué, et je vais l'expliquer encore une autre fois. C'est une
chose différente que de travailler dans quelque chose de naturel. Le
boulevard Métropolitain, Mme la Présidente, c'est une structure
qui existe depuis nombre d'années, et on n'y avait pas fait de
réparations majeures. On a tenté d'identifié; les besoins
en faisant des relevés. On ne pouvait pas «driller» des
carottes sur tout le boulevard Métropolitain, on n'aurait rien eu de
reste. On l'aurait tout enlevé en carottes. Donc, il fallait utiliser
les moyens qu'on avait à notre disposition, et on a fait une
évaluation. On s'est aperçu, malheureusement, en voulant faire
les travaux, que les quantités de béton étaient plus que
ce qu'on avait estimé. Je pense que la preuve est là, Mme la
Présidente. C'est que, Ia première année, c'est là
qu'on a eu les plus gros suppléments et les plus gros imprévus,
je devrais dire. Je ne dirais même pas le mot
«suppléments», c'étaient des imprévus. On ne
pouvait pas prévoir autant de quantités. Et, si vous regardez la
performance avec les années, la dernière année,
l'expérience vécue nous a permis d'être capables
d'établir les quantités de façon plus précise.
Il me semble, Mme la Présidente, qu'on devrait être fier
des travaux qu'on a faits sur le boulevard Métropolitain. C'était
la première fois que des travaux de ce genre-là étaient
faits sur une structure semblable. On a été les pionniers dans
ça, et il me semble que, même avec les erreurs de parcours qu'on a
pu avoir, on devrait dire: Bravo d'avoir fait des travaux et d'avoir
réussi à faire des travaux dans les circonstances dans lesquelles
on les a faits. On n'est pas parfaits, je l'ai dit, mais il me semble que, sur
ça, au lieu d'être toujours en train de critiquer, on devrait
dire: Regardez, on a fait des bons travaux. C'était absolument
nécessaire de les faire, et on les a bien faits. Ce n'est pas: II a fait
de son mieux. Ce n'est pas vrai. On a fait un bon travail, et le fait d'avoir
payé un peu plus... Si on avait pu faire le relevé
nécessaire, on aurait déterminé les mêmes
quantités. La seule différence: on aurait pu savoir, avant de
commencer, que le coût serait majoré de tant, parce qu'il y avait
plus de béton.
Je l'ai dit avant, Mme la Présidente, c'est comme quelqu'un qui
décide qu'il veut changer l'électricité dans sa maison. Il
ouvre le mur et s'aperçoit que la plomberie, elle aussi, aurait besoin
d'être changée. Il ne ferme pas le mur en disant: Je vais revenir
l'année prochaine. Comme on ne pouvait pas, sur le boulevard
Métropolitain, dire: Regarde, on avait prévu 200 mètres
cubes et on en a besoin de 400; on va revenir en mettre 200 l'année
prochaine. Je pense que, ça, là, ça aurait
été un signe de gens incompétents qui ne comprenaient pas
les travaux qu'il y avait à faire. On a fait les travaux qu'on avait a
faire, et c'est pour ça que ça nous a coûté plus
cher. Donc, ne mélangeons pas des choses comme le boulevard
Métropolitain ou des structures existantes qui sont là depuis
longtemps et que nous sommes en train de réparer et des contrats comme
celui-là. Celui-là, je vous l'ai dit, on était en retard
de six mois parce que l'entrepreneur n'avait pas construit le pont. Je ne pense
pas qu'il y ait d'erreur majeure, à part que c'est le temps. C'est le
temps.
M. Garon: Ce n'est pas quelque chose de compliqué que de
savoir que la terre est gelée à l'automne dans le Nord. On n'est
pas dans le cinquième degré d'abstraction.
M. Middlemiss: Oui, mais, ça...
M. Garon: Deuxièmement, je vais vous dire une affaire. Un
instant, là, Mme la Présidente! Le citoyen
québécois, lui, il paie plus cher son gaz que partout. Il est en
droit d'avoir les meilleurs résultats. Moi, quand je suis revenu des
États-Unis, j'ai payé 1,09 $ le gallon. Nous autres, on est
à 0,629 $ le litre, multiplié par 4,5, ça vous donne le
prix qu'on paie le gallon, à peu près 2,75 $ le gallon
américain, alors qu'eux autres sont à 1,10 $ à certains
endroits, 1,09 $.
Alors, au prix qu'on paie on est en droit d'avoir des routes.
Comprenez-vous? On est en droit d'avoir des routes. Sauf qu'actuellement on n'a
pas la marchandise pour ce qu'on paie comme citoyens. C'est aussi clair que
ça. Au Québec, c'est clair comme l'eau de source qu'on n'a pas la
marchandise pour le prix qu'on paie. On paie le gaz le plus cher, on paie...
Tout ce qu'il y a pour l'automobiliste, c'est... Le plus cher en
Amérique du Nord, c'est ici, mais on n'a pas les résultats. C'est
tout simplement ce que je dis.
Puis, par ailleurs, ceux qui chargent les prix, qui font les travaux,
ils chargent des prix comme s'ils étaient bons. Les ingénieurs,
nos ingénieurs, apparemment, sont bons. Dans tous les secteurs, eux
autres, ils sont bons. Sauf qu'à toutes les minutes on entend des
excuses pour dire: Bien, qu'est-ce que tu veux, ils sont dans quelque chose de
compliqué. Bien oui, mais, «Christophe», est-ce que c'est
rien que dans le facile qu'ils peuvent opérer, nos gens? Bien, qu'ils
mettent des firmes spécialisées dans le facile; à ce
moment-là, dans le compliqué, ils ne soumissionneront pas. Si
vous voulez, faites deux catégories de firmes: celles qui soumissionnent
dans le facile, puis celles qui sont capables de soumissionner dans le plus
compliqué. À ce moment-là, vous direz: Tu n'es pas
compétent pour soumissionner dans le compliqué. Parce que,
là, il y a des limites, ça n'a plus de bons sens! C'est des
dépassements, des réclamations, ça ne finit plus. On n'a
jamais le résultat, puis ça prend un an, deux ans, trois ans de
plus pour faire les travaux. Si le gars a trop d'ouvrage, bien, qu'il ne
soumissionne pas, ou bien qu'on lui mette des pénalités pour
qu'il fasse ses travaux dans le temps voulu. Un homme averti en vaut deux.
Ça va se savoir que, s'il n'est pas à temps, c'est tant par jour,
ça finit là! Comprenez-vous?
Il faut arrêter, à un moment donné, de toujours
penser que les affaires peuvent fonctionner comme ça. On est dans un
monde concurrentiel. On va peut-être bien être dans le
libre-échange avec le Mexique rendu au mois de mars 1993, puis on se
comporte encore actuellement comme si on était une gang de gens qui font
leur possible. Bien, ce n'est pas de même que ça se passe dans le
monde, actuellement! Ce n'est pas pour rien qu'on est à 12 %, 12,9 % de
chômage. Il semble qu'au ministère des Transports on ne s'en rende
pas compte. Essentiellement, c'est ça qui est... Puis, nos routes, c'est
bien de valeur, ce sont les plus mauvaises de l'Amérique du Nord. Ne
nous contons pas d'histoires, c'est ça.
M. Middlemiss: Mme la Présidente...
M. Garon: Alors, Mme la Présidente, j'ai posé des
questions concernant cette affaire-là. On va laisser 43 en suspens. On
est ici pour trois jours, alors on reviendra sur 43. Puis on a demandé
des explications et on ne veut pas parler indéfiniment,
éternellement sur quelque chose qu'on demande, qui est normal.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je voudrais...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Middlemiss: ...faire un commentaire, encore, sur les
imprévus et les suppléments. C'est que le Vérificateur
général - et je pense que je suggérerais au
député de Lévis de regarder son rapport de 1990 - a
identifié qu'à Montréal, pour le boulevard
Métropolitain, oui, les imprévus et les suppléments
étaient de l'ordre de 39,4 %. Ça, c'est à partir du prix
du contrat. Normalement, on met 10, donc ça voudrait dire 29,4 %.
Ça, c'était pour les travaux du boulevard Métropolitain.
Mais, dans toutes les autres régions du Québec, dans des travaux,
des travaux dans des conditions naturelles, on parlait de 2,5 %.
Donc, Mme la Présidente, c'est facile de vouloir dire toutes
sortes de choses, mais je suggérerais au député de
Lévis d'aller voir le rapport du Vérificateur
général, et il va voir que lui-même l'a dit. Et, depuis ce
temps-là, le Vérificateur général n'a pas fait de
mise au point concernant ces choses-là. Et, nous autres, on travaille,
au ministère, à vouloir améliorer. On vérifie la
compétence des ingénieurs, des entrepreneurs, dans le but de
s'assurer que les entrepreneurs ou les ingénieurs qui ne font pas leur
travail selon la qualité qu'on exige, bien, des mandats, ils n'en auront
plus. Comme les entrepreneurs qui manquent, qui sont toujours à nous
causer des problèmes, bien, on pourra les disqualifier, et on a des
clauses qui nous permettent de le faire. Donc, on travaille dans ce
sens-là, et je voulais juste faire cette mise au point, Mme la
Présidente.
M. Garon: On n'avance pas vite. Alors, on suspend 43.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 43 est
suspendu. J'appelle l'engagement 44.
M. Garon: Engagement 44, vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 45.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 45,
vérifié. Les engagements d'avril 1991 sont
vérifiés, à l'exception de 43 qui est suspendu. J'appelle
mai 1991. Engagement 1. (15 h 30)
Mai
M. Garon: Des fûts en aluminium. Des potences, des
fûts et des caissons. Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement
1,vérifié. j'appelle l'engagement 2.
M. Garon: Vérifié. Attendez un peu! Comment se
fait-il qu'il ne soit pas le plus bas, lui? Comment ça? Vous dites que
c'est à cause du coût des palettes, mais le coût des
palettes serait de 2675 $. Vous marquez: Total, 44 991 $, mais si
j'enlève 2675 $ de 44 991 $, il n'est pas plus le plus bas
soumissionnaire, dans ce cas-là. Le plus bas soumissionnaire, il y en a
un qui est à 41 400 $. Pourquoi donnez-vous le contrat à celui de
44 991 $? Vous dites qu'il y a pour 2675 $ de palettes. Si j'enlève les
2675 $ pour les palettes, il est encore à 42 316 $. Comment se fait-il
que vous ayez donné le contrat à quelqu'un qui n'est pas le plus
bas soumissionnaire, d'autant plus qu'il y en a deux qui sont plus bas que
lui?
M. Middlemiss: Conforme.
M. Garon: Engagement 2, du mois de mai. Société
chimique Laurentide inc., Shawinigan-Sud.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Pour l'achat de 77 285 litres de diluant essence
minérale en barils non retour-nables. Vous expliquez le contrat à
44 000 $. Vous dites qu'il est à 41 316 $, mais qu'il y a un coût
de palettes là-dedans. Est-ce que c'est le coût avec palettes ou
sans palettes? L'autre, avec palettes, il aurait été à
combien au lieu de 41 400 $? Et vous avez calculé ces palettes, 107
palettes à 25 $. C'est curieux, ça.
(Consultation)
M. Garon: Est-ce que c'est avant ou après la palette?
M. Middlemiss: Le montant pour les palettes est identique pour
tout le monde.
M. Garon: Bon, O.K. C'est ça, l'explication. M.
Middlemiss: Oui. M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement
2,vérifié, j'appelle l'engagement 3.
M. Garon: C'est quoi 3? Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 4.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 5.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 6.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 7.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 8.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 9.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 10.
M. Garon: C'est quoi, ça, des
nucléoden-simètres de marque Troxler?
M. Middlemiss: Troxler? M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: C'est Troxler, oui. C'est pour vérifier la
densité du sol, dans la compaction des sols.
M. Garon: Est-ce qu'il y a rien qu'un appareil pour ça,
parce que c'est un contrat négocié?
M. Middlemiss: Non, il y a d'autres marques que Troxler.
M. Garon: C'est pour vérifier la compaction.
M. Middlemiss: Oui. Sur la route... M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...lorsqu'on fait la compaction, au lieu de le
faire à la mitaine comme avant, ça se fait avec ça.
M. Garon: Engagement 10, vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 11.
M. Garon: Vérifié.
Une voix: Y avait-il des Indiens au bout?
M. Garon: Des flèches. Les flèches sont
chères.
La Présidente (Mme Bélanger):
Vérifié. L'engagement 12?
M. Garon: Engagement 12, vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 13.
M. Garon: Elle est chère, la photocopieuse! Il y en a pour
1000 $. Vérifié, 13.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 13,
vérifié. Engagement 14.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 15.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 16.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 17.
M. Garon: Est-ce que c'est un contrat avant la politique des
soumissions publiques, ça, à l'engagement 17?
M. Middlemiss: Oui. M. Garon: Oui?
M. Middlemiss: Oui, c'était avant. Ça fait juste un
an; c'est en 1991 qu'on a commencé les soumissions... En 1990, il y en a
eu quelques-unes, mais c'est surtout l'an passé.
M. Garon: 18: Supplément de 148 000 $ pour porter -
après des imprévus - à 2 785 527 $ le coût du
contrat pour des travaux de terrassement. Quelle est la raison du
supplément?
M. Middlemiss: II y a plusieurs éléments: des
variations de quantités, pour 318 000 $; des travaux non prévus,
pour 3770 $; ajustement des taux de transport, pour 23 194 $; indexation du
décret de la construction, 31 000 $; conciliation de bitume, pour 12 000
$, ce qui fait une somme de 388 115,15 $. Mais on avait une
disponibilité de 239 587,33 $, 10 % d'imprévus. Donc, on demande
seulement la différence, qui est de 148 527,82 $.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 19.
M. Garon: Contrat pour la réalisation d'une étude
d'opportunité du prolongement de l'autoroute 73 entre Saint-Joseph et
Saint-Georges, ainsi que des liens interrives dans l'agglomération de
Saint-Georges, comté de Beauce-Sud, 185 000 $. Quelle est la circulation
entre Saint-Joseph et Saint-Georges, par jour, moyenne annuelle et moyenne
estivale?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je n'ai pas les
chiffres. Je les ai, mais pas ici. Je pourrai vous les donner demain matin, sur
tous les tronçons. On a celui-là...
M. Garon: Ou ce soir.
M. Middlemiss: Je vais essayer de les avoir ce soir, si je peux,
mais demain matin... C'est qu'ils sont disponibles, ces chiffres-là, Mme
la Présidente. Je dois vous dire que les chiffres sont assez
élevés pour justifier le genre de construction qu'on propose pour
l'autoroute 73.
M. Garon: Combien? 13 000? M. Middlemiss: Ça
justifie...
M. Garon: Actuellement, il y a des grands bouts de l'autoroute de
la Beauce où il y a 8500 chars par jour.
M. Middlemiss: Je vais vous les donner. On les a, les chiffres,
et les chiffres tels qu'ils sont aujourd'hui.
M. Garon: O.K. Alors, 19, en suspens.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 19,
suspendu. Engagement 20.
M. Garon: 20: Contrat pour la réalisation de l'inspection
et la détermination de la capacité portante de 26 ponts
localisés dans la région administrative de l'Estrie du MTQ.
Est-ce que l'un des ponts analysés, c'est le pont qui est tombé
sur la 20?
La Présidente (Mme Bélanger): Ce n'est pas un pont
dans l'Estrie, ça.
M. Middlemiss: Premièrement, Mme la Présidente, il
faudrait être un peu prudent lorsqu'on parle du pont sur la 20. Si le
député de Lévis n'a pas réalisé que le pont
était en train d'être démoli au moment... (15 h 40)
M. Garon: Une chance!
M. Middlemiss: Non, non. Mme la Présidente, c'est qu'on
avait déjà...
M. Garon: J'ai posé une question.
M. Middlemiss: On avait prévu, Mme la Présidente,
que ce pont-là était rendu... Il avait peut-être rendu
d'immenses services à la société québécoise
et, pour des raisons de sécurité, il fallait le changer. Et on a
donné un contrat pour le démolir, dans le but d'assurer une plus
grande... Malheureusement, on n'a pas le rapport des causes, mais ça n'a
rien à faire du tout et ça ne met pas du tout en doute la
capacité des ponts qu'on a ici, au Québec.
M. Garon: Mais, sur la 20...
M. Middlemiss: Donc, je ne voudrais pas que le
député de Lévis commence, à cause de ces
choses-là...
M. Garon: Je pose une question.
M. Middlemiss: ...à généraliser qu'à
travers le Québec...
M. Garon: Non, non. Je pose une question. Est-ce qu'on devait
refaire le pont sur la 20 au moment où le problème est
arrivé, ou si on ne devait pas seulement refaire le tablier?
M. Middlemiss: Non, on devait démolir le tablier.
M. Garon: Le pont au complet?
M. Middlemiss: Mais qu'est-ce qui est tombé? Avez-vous
remarqué, ce qui est tombé? C'est le tablier.
M. Garon: Oui, mais il n'a pas...
M. Middlemiss: C'est le tablier, mais les piliers et les
culées sont demeurés en place. C'est une partie du tablier qui
est tombée.
M. Garon: Trouvez-vous ça...
M. Middlemiss: Regardez. Je vous dis qu'il y a une
enquête...
M. Garon: C'était imprévu, j'espère!
M. Middlemiss: II y a une enquête qui se fait, à
savoir quelle est la cause. Une chose qu'il faut comprendre, Mme la
Présidente, c'est que, lorsqu'un pont se tient, il y a des tensions qui
se font, mais une fois qu'on ouvre le pont et qu'on en enlève une partie
de l'armature et le béton, il y a des changements qui se font dans la
structure. Et c'est ça que nous sommes en train d'analyser pour savoir
quelle est la cause. Il est certain qu'une fois qu'on a eu commencé
à démolir le pont il ne réagissait pas de la même
façon qu'il le faisait lorsqu'il était tout attaché
ensemble.
M. Garon: Mais, entre vous et moi, s'il y a une enquête qui
se fait, c'est parce qu'il y a des gens qui se posent des questions. Ce n'est
peut-être pas anormal qu'on vous pose des questions. Si on pose des
questions, vous avez l'air offusqué. Il y a une enquête en cours,
donc il y a d'autres personnes qui se posent des questions également.
Autrement, on ne ferait pas une enquête pour le plaisir de faire une
enquête.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, sans être capable
de vous donner les détails, je peux vous affirmer que la cause de
l'effondrement est la méthode de démolition. Je peux vous dire
ça, là, que la cause, c'est la méthode de
démolition. Le rapport n'est pas encore complet.
M. Garon: La méthode...
M. Middlemiss: Et ça n'a rien à faire du tout avec
la capacité ou le pont. C'est la méthode de démolition qui
a été la cause, malheureusement, de cet effondrement.
M. Garon: Mais est-ce que la méthode était
prévue au plan de démolition...
M. Middlemiss: Regardez, ça... M. Garon: ...ou si
on a...
M. Middlemiss: L'analyse qui se fait, c'est que...
M. Garon: ...donné un contrat de démolition sans
prévoir la méthodologie?
M. Middlemiss: mme la présidente, sur ça, les
entrepreneurs doivent soumettre un plan de démolition. nous sommes en
train de vérifier si... on m'indique, mme la présidente, qu'il y
a un plan de démolition qui avait été soumis et...
M. Garon: Par qui?
M. Middlemiss: ...qu'il y a des indications qui n'ont pas
été suivies.
M. Garon: Par qui? Soumis par qui?
M. Middlemiss: Par l'entrepreneur. C'est l'entrepreneur qui
soumet au ministère un plan. Il dit: Voici la méthode que je vais
utiliser pour démolir le pont. Ce plan-là doit être
accepté par le ministère, par la CSST aussi, et, dans ce cas-ci,
on a des indications que le plan n'a pas
été suivi.
M. Garon: Le plan de démolition... M. Middlemiss:
C'est ça.
M. Garon: ...présenté par l'entrepreneur
lui-même, et approuvé.
M. Middlemiss: Ou...
M. Garon: Est-ce qu'il y avait un surveillant?
M. Middlemiss: S'il y avait un surveillant?
M. Garon: Bien oui! On paie toujours des surveillants; ça
coûte cher, là, hein! Ça coûte cher, les
surveillants. Est-ce qu'il y avait un surveillant ou s'il n'y avait pas de
surveillance?
M. Middlemiss: mme la présidente, on m'indique que
l'effondrement a eu lieu vers 19 heures. l'inspecteur a laissé le
chantier - on m'indique - à 17 heures.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Et c'est possiblement après son
départ que la méthode de démolition a changé.
M. Garon: La méthode de démolition aurait
été suivie jusqu'à 17 heures, puis, après 17
heures, elle n'aurait plus été la même.
M. Middlemiss: On m'indique ces choses-là. Comme je vous
l'ai dit tantôt, Mme la Présidente...
M. Garon: est-ce que, habituellement, l'inspecteur est là?
parce que, souvent, ça coûte toujours plus cher un inspecteur,
parce qu'il faut qu'il surveille.
M. Middlemiss: Non, non, l'inspecteur était là. Il
était là.
M. Garon: Mais il est parti à 17 heures, et le gars a
continué à démolir pareil.
M. Middlemiss: C'est ça.
M. Garon: Mais est-ce que la surveillance ne se fait pas pendant
qu'il démolit ou bien si, lui, il fait du 9 à 17? À 17
heures, il dit: Moi, ma journée est faite. Salut, les potes! Moi, je
m'en vais.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, il y a certains genres
de travaux, on n'est pas obligé d'être là de façon
continue. L'entrepreneur, c'est lui qui nous soumet ses plans, c'est lui qui
doit faire les travaux. On présume qu'il va exécuter les travaux
selon les plans qu'il nous a soumis. Il y a des heures. On travaille à
certaines heures. Des fois, l'entrepreneur, lui, il peut travailler plus tard.
Mais, si c'est des choses qui doivent être vérifiées, on a
toujours la possibilité de vérifier le lendemain.
Malheureusement, dans ce cas-ci, je ne sais pas si la présence d'un
inspecteur sur le chantier aurait changé ou non la possibilité de
ces choses-là. Ce n'est pas à moi de le dire. On peut toujours
présumer de ces choses-là.
M. Garon: mais comment savez-vous que l'entrepreneur, une fois
l'inspecteur du ministère parti, n'a pas suivi la méthode,
puisque l'inspecteur n'était pas là et que le pont est
tombé? comment l'avez-vous su...
M. Middlemiss: C'est les constatations... M. Garon: ...si
l'enquête est en cours?
M. Middlemiss: ...faites le lendemain, après
l'effrondrement, des choses qui ont été faites après le
départ de l'inspecteur.
M. Garon: Mais qui vous a dit ça?
M. Middlemiss: Regardez, le lendemain, après, ils sont
allés vérifier ce qui était tombé, ils ont
regardé. Ils savaient où étaient rendus les travaux
à 17 heures. Donc, c'est les travaux qui ont été faits
entre 17 heures et 19 heures qui ont été la cause de
l'effrondrement de la dalle.
M. Garon: Non, mais vous avez dit que la méthode avait
cessé d'être utilisée après 17 heures, entre 17
heures et 19 heures. L'inspecteur était parti, et là le pont est
tombé. Vous savez qu'il est tombé après 17 heures, parce
que, quand l'inspecteur est parti, il n'était pas tombé. Vous
savez qu'il est tombé à 19 heures. Mais comment savez-vous que la
cause, c'est parce que l'entrepreneur a changé de méthode une
fois l'inspecteur du ministère parti?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, regardez, une fois que
le pont ait été effrondré on a vérifié ce
qu'il restait. Donc, ce qui a été enlevé entre 17 heures
et 19 heures, c'est les travaux qui ont été faits dans cet espace
de temps-là; entre le temps où l'inspecteur est parti et celui
où le pont est tombé. Tous ces travaux qui ont été
faits après, c'est ceux-là qui n'étaient pas
nécessairement conformes au plan de démolition.
La Présidente (Mme Bélanger): Mais, là, de
toute façon, M. le ministre, étant donné que l'affaire est
devant la cour, est sous enquête...
M. Garon: Qui fait l'enquête?
M. Middlemiss: C'est la CSST. À l'heure actuelle, c'est la
CSST qui fait l'enquête.
La Présidente (Mme Bélanger): Étant
donné que, la CSST, c'est un organisme quasi judiciaire, je pense qu'il
n'est pas de bon augure d'en parler. L'article 35, à 3°:
«parler d'une affaire qui est devant les tribunaux ou un organisme quasi
judiciaire, ou qui fait l'objet d'une enquête, si les paroles
prononcées peuvent porter préjudice à qui que ce
soit». Il ne faut pas en parler. Alors, nous revenons au contrat de
l'engagement 20.
M. Garon: Qui est responsable de l'enquête? C'est la CSST,
mais qui, à part ça?
M. Middlemiss: La CSST fait l'enquête, et on jugera
à propos, après...
M. Garon: Mais qui? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui a
été affecté à l'enquête?
M. Middlemiss: C'est l'inspecteur. Je ne connais pas le nom de la
personne responsable de cette région-là à la CSST. Une
fois que le rapport sera préparé, ils prendront les moyens
nécessaires qu'ils jugent à propos.
M. Garon: II fait l'enquête dans quelle fonction?
M. Middlemiss: J'ai indiqué que je n'avais pas le nom de
l'inspecteur responsable de la CSST. C'est lui qui est en train de
compléter l'enquête sur la cause de l'effondrement.
M. Garon: C'est une enquête publique ou c'est une
enquête...
M. Middlemiss: Non, c'est une enquête sur la cause, juste
la cause de l'effrondrement.
M. Garon: Ah!
M. Middlemiss: De là, s'il y a d'autres...
M. Garon: C'est un enquêteur.
M. Middlemiss: ...choses à faire... Non, c'est la cause.
Une enquête, c'est pour trouver quelle a été la cause de
l'effrondrement. (15 h 50)
M. Garon: Pour les fins de la CSST.
M. Middlemiss: Oui, et les fins du ministère des
Transports aussi.
M. Garon: Mais, vous autres, votre ministère, est-ce
que...
M. Middlemiss: Nous autres aussi, on veut savoir. Les gens
veulent savoir la cause.
M. Garon: Parce que l'entrepreneur est
décédé dans l'affaire, mais il avait peut-être des
assurances, quelque chose de même. Est-ce que le ministère, lui,
laisse faire l'enquête de la CSST, qui la fait pour ses fins
administratives à elle? Mais, vous, est-ce que votre
ministère...
M. Middlemiss: Mais c'est eux qui sont responsables de la
sécurité sur les chantiers de construction, et ils doivent
approuver. Les plans de démolition doivent être approuvés
par la CSST. Le ministère aussi enquête.
M. Garon: Oui, mais vous les approuvez chacun pour des fins
particulières.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: La CSST ne doit pas approuver le plan de
démolition pour les fins du ministère des Transports. C'est pour
les fins des accidents du travail. Ce n'est pas les mêmes fins.
M. Middlemiss: Regardez, c'est pour protéger les
travailleurs. La CSST n'accepterait pas un plan de démolition...
M. Garon: Je comprends ça.
M. Middlemiss: ...qui indiquerait que la vie des travailleurs
serait en danger.
M. Garon: Oui, mais le pont aurait pu tomber et la vie des
travailleurs n'aurait pas été en danger. Ce n'est pas les
mêmes fins.
M. Middlemiss: Oui, bien, une seconde!
M. Garon: Le ministère approuve le plan pour des fins
différentes. C'est-à-dire que la CSST, c'est pour les fins des
accidents du travail. Vous autres, c'est pour les fins du ministère des
Transports. Maintenant, l'un peut être correct et l'autre ne pas
l'être. Alors, vous, votre ministère, là-dedans, qu'est-ce
qu'il fait? Il est spectateur?
M. Middlemiss: Non, regardez. Mme la Présidente, c'est que
les plans sont aussi approuvés par le ministère des Transports
pour indiquer si la méthode... Pour les fins de sécurité,
là. C'est qu'on est en train de démolir le pont. Il faut
s'occuper de la sécurité des travailleurs et de tout le monde. On
a une responsabilité. On ne peut pas laisser n'importe qui embarquer sur
le pont, faire ce qu'il veut et mettre la vie des travailleurs en danger. On
avait la méthode de démolition aussi pour préserver les
choses qu'on voulait garder. Je pense que les piliers et les culées, on
voulait les garder et, à ce moment-là, il y avait une
méthode de démolition qui devait préserver dans
l'état présent ces piliers.
M. Garon: Moi, je voudrais avoir la réponse en dehors de
vous.
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: Vous, le ministère qui approuvait le plan, vous
approuviez le plan de démolition sous quels aspects?
M. Middlemiss: Des aspects de sécurité et aussi
pour s'assurer qu'il serait démoli de façon à ne pas
endommager ce qu'on voulait garder. Et la sécurité est toujours
là. On ne peut pas se fermer les yeux à la
sécurité.
M. Garon: Oui, mais, là, il faut... Une voix: II
faut surveiller.
M. Garon: Un instant! C'est que, vous autres, vous approuvez pour
la sécurité et la CSST approuve autre chose, alors...
M. Middlemiss: Non, non, ils n'approuvent pas. Ils approuvent la
même chose, Mme la Présidente. La CSST, eux, ils sont plutôt
préoccupés par la sécurité des travailleurs.
M. Garon: Les deux.
M. Middlemiss: et, nous autres, en plus de la
sécurité, qui est toujours la première chose... la
première préoccupation, que ce soit du ministère des
transports ou de la csst, c'est la sécurité des travailleurs sur
le chantier. ça, là, on ne fait rien... la première chose,
c'est la sécurité.
M. Garon: Bon.
M. Middlemiss: Dans un deuxième temps, au ministère
des Transports, on veut s'assurer qu'une fois que, ça, c'est
assuré, la sécurité des gens, la démolition se fera
d'une certaine façon pour qu'on n'endommage pas les piliers et les
culées qui vont demeurer, qu'on veut réutiliser. Et, la preuve de
ça, c'est qu'avec l'effondrement il me semble qu'on a fait
l'évaluation d'un des piliers, et on va être obligé de
faire peut-être des travaux additionnels qu'on n'avait pas prévu
faire avant.
M. Garon: L'inspecteur qui était là, c'est un
inspecteur de la CSST ou le vôtre?
M. Middlemiss: C'était notre...
M. Garon: II prenait ses ordres de qui?
M. Middlemiss: mme la présidente, à un moment
donné, il y avait les deux inspecteurs, celui de la csst et le
nôtre. celui de la csst est parti avant le nôtre. ensuite, le
nôtre a été là jusqu'à cette heure-là,
et il est parti lui aussi. Donc, à un moment donné, il y avait
les deux.
M. Garon: Le vôtre? M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Donc, s'il y a deux inspecteurs, c'est parce qu'ils ne
surveillent pas la même chose.
M. Middlemiss: Non. Chacun a ses responsabilités. C'est
que, nous autres, on a la surveillance du chantier...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...et le gars de la CSST n'est pas là de
façon continue, lui. Il va vérifier si les plans sont
acceptables. Toutefois, nous autres, le ministère des Transports...
M. Garon: Je vais vous poser une question toute simple.
M. Middlemiss: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Je pense, M. le
député de Lévis, que c'est la dernière
question.
M. Garon: L'inspecteur qui était là, est-ce qu'il
était un employé ou non du ministère?
M. Middlemiss: Oui, c'est un employé du ministère
des Transports.
M. Garon: Est-ce qu'il avait un mandat écrit?
M. Middlemiss: Ça fait partie de sa tâche, sa
description de tâche. C'est un inspecteur, et on lui a assigné
d'être l'inspecteur sur le contrat de démolition de ce
pont-là. Donc, il était là, en train de faire ce
travail.
M. Garon: Oui, mais, quand il fait ce travail, est-ce qu'on lui
spécifie ce qu'il fait, ce qu'il surveille? Parce qu'il y a un
inspecteur de la CSST puis un inspecteur du ministère des Transports;
ils ne surveillent pas la même chose. Chacun surveille quelque chose de
différent.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, j'ai indiqué que
l'inspecteur de la CSST, lui, il s'est assuré que les plans
étaient acceptables et que le chantier était sécuritaire.
Donc, ceci étant dit, quand il a vérifié ça, il est
parti. Toutefois, notre surveillant, en plus de se préoccuper de la
sécurité des gens, voit à ce que les travaux soient
exécutés selon le devis et le cahier des charges.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Rimouski, sur le même sujet.
M. Tremblay (Rimouski): Mme la Présidente, pour ne pas
nuire à l'enquête qui est présentement en cours, il me
semble qu'on doit arrêter les discussions, en vertu de l'articie 35, et
se limiter aux discussions en rapport avec l'étude des crédits.
Le pont qui est présumément tombé, d'après le
député de Lévis, on ne sait pas, c'est une enquête
qui va déterminer ça. Mais, présentement, à la
commission, on n'a pas le mandat d'étudier ça, puis on ne veut
pas nuire à l'enquête. Alors, en vertu de l'article 35, Mme la
Présidente, je vous ramène, s'il vous plaît... Rappelez
à l'ordre, et je vous demande que la commission discute des
crédits, point, à la ligne. Qu'on arrête ces
discussions-là! Ça va nuire à l'enquête.
Mme Pelchat: Pour une fois, le député de Rimouski a
une remarque pertinente.
M. Tremblay (Rimouski): Merci!
La Présidente (Mme Bélanger): La remarque avait
été faite avant son arrivée!
M. Garon: Mme la Présidente, on a réussi à
savoir qu'il y avait deux inspecteurs, de peine et de misère. On a
réussi à savoir qu'il y avait deux inspecteurs, et qu'il y a une
enquête de la CSST. Je ne pose pas de questions sur l'enquête de la
CSST, je pose des questions sur le ministère des Transports. Puisque la
CSST ne vient pas devant notre commission, je n'ai pas à poser de
questions sur la CSST. Mais les questions que je pose, c'est par rapport au
ministère des Transports et aux responsabilités du
ministère des Transports, essentiellement. Mais on aura l'occasion de
revenir là-dessus.
J'aimerais, par ailleurs, avoir une copie des mandats ou du mandat, en
l'occurrence, spécifique ou du mandat général, en
distinguant l'un et l'autre, s'il y a lieu, de l'inspecteur du ministère
des Transports qui surveillait la démolition du pont sur la route 20,
sur la rivière Nicolet.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, regardez, ça,
c'est totalement en dehors de ce qu'on est en train d'étudier. Je suis
bien prêt à répondre à des questions
générales du député de Lévis, mais on n'est
pas en train d'étudier rengagement financier de ce pont-là. Ici,
c'est un mandat de consultants pour vérifier des ponts.
M. Garon: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous avez raison, M.
le ministre.
M. Middlemiss: Donc, à ce moment-là...
M. Garon: On peut aller sur n'importe quel engagement. Il y a
un...
La Présidente (Mme Bélanger): Mais ce n'est pas un
engagement, ça, M. le député de Lévis. Et vous
demandez des informations sur des choses qui ne font pas du tout partie de
l'engagement.
M. Middlemiss: Ça, c'est un mandat donné à
des ingénieurs pour vérifier la capacité des ponts.
Là, vous voulez avoir le mandat de l'inspecteur dans un contrat
spécifique de démolition d'un pont. Il n'y a rien qui se
ressemble dans ça.
M. Garon: Alors, Mme la Présidente, parfait. Je voudrais
avoir la liste des 26 ponts, selon l'engagement 20. Contrat pour la
réalisation de l'inspection et la détermination de la
capacité portante de 26 ponts localisés dans la région
administrative de l'Estrie du ministère des Transports du Québec.
Je veux avoir le nom des 26 ponts qui font l'objet de ce mandat, et est-ce que
le rapport a été produit?
M. Middlemiss: Est-ce qu'on a la liste? On peut avoir la liste
des 26 ponts?
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que vous
pouvez la remettre immédiatement?
(Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, il n'y a aucun
problème pour donner la liste des 26 ponts. On va vérifier,
à savoir: Est-ce qu'on a les rapports des 26 ponts à date? Est-ce
que tout a été complété? Est-ce qu'on a les
rapports disponibles sur les résultats?
La Présidente (Mme Bélanger): Vous les avez dans le
moment, M. le ministre, ou si ça va venir?
M. Garon: Deux choses, c'est deux choses différentes. Je
demande d'abord la liste...
M. Middlemiss: Des 26 ponts, d'accord. Ça...
M. Garon: ...des 26 ponts, parce que le contrat, lui, a
été accordé. Maintenant, est-ce que le rapport a
été fait?
M. Middlemiss: C'est ça, oui. Pas de problème, Mme
la Présidente. On donnera... Le contrat n'est pas ici. Cest un
engagement où on dit: II y a 26 ponts. On va vous donner la liste des 26
ponts. Pas de problème!
M. Garon: Oui, j'aimerais savoir - c'est ce que je dis, donc - la
liste des 26 ponts qui ont été analysés. Mais, comme on
analyse et inspecte pour la détermination de la capacité portante
des
26 ponts, j'aimerais avoir également le rapport sur la
capacité portante de ces 26 ponts-là.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est exactement
ça que j'ai dit. S'il écoutait, M. le député de
Lévis, il n'y aurait pas de problème.
M. Garon: C'est parce que c'est deux choses différentes.
(16 heures)
M. Middlemiss: J'ai dit: On a la liste des 26 ponts. Pas de
problème. Ça, on peut vous la donner. On va aller la chercher. On
n'est pas certains qu'on a les rapports des 26 ponts. Vous savez, on va aller
à la source pour voir si on les a, et on va les donner au
député de Lévis. C'est tout ce que j'ai dit, Mme la
Présidente.
M. Garon: Quel était le délai d'exécution
dans ce contrat-là?
M. Middlemiss: De vérification?
M. Garon: Oui. C'est un contrat du mois d'avril 1991.
M. Middlemiss: Non, ce n'est pas un contrat d'exécution de
travaux, là. C'est une inspection.
M. Garon: Bien oui! C'est un contrat pour la réalisation
de l'inspection et la détermination de la capacité portante de 26
ponts.
M. Middlemiss: Écoutez, le contrat était sur deux
ans. On le payait sur deux ans. Donc, il y avait deux ans pour faire les
travaux.
M. Garon: Bien non! Ça veut dire 76 000 $ en 1990-1991 et
23 900 $ sur les autres années. Mais quelles autres années?
M. Middlemiss: Ce serait 1991-1992. C'est ça que je veux
vérifier...
M. Garon: C'est fini ça aussi.
M. Middlemiss: ...s'ils sont complétés, si on a les
rapports. C'est ça que je veux faire.
M. Garon: Bien, quel est l'échéancier de
réalisation? À quand...
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente. Il n'y a pas
de pénalité. Il n'y a pas d'échéancier. On donne le
mandat...
M. Garon: Bon! Il n'y a pas d'échéancier.
M. Middlemiss: Bien non! C'est qu'on établit les montants
nécessaires et on dit que ça va se dépenser sur deux
ans.
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir le mandat, une copie du contrat
qui a été signé avec la firme de consultants Lemieux,
Royer, Donaldson, Fields et associés inc. de Sherbrooke?
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des dépassements?
M. Middlemiss: Pas que je sache. On verra.
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir le contrat avant la fin des
travaux? Ce soir, par exemple? Ce n'est pas bien, bien compliqué,
là.
M. Middlemiss: Non, regardez. Il n'y a rien de compliqué
pour le député de Lévis, mais c'est des choses qu'il faut
aller chercher au contrat. Si on peut l'avoir pour ce soir, on va le lui
donner, mais on va certainement lui donner d'ici à jeudi...
M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: ...ce qu'on a de disponible.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
20 est vérifié sous réserve des réponses
demandées.
M. Garon: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 21.
M. Garon: L'engagement 21, l'inspection et la
détermination de la capacité portante de 13 ponts.
M. Middlemiss: C'est 13 ponts. Vous voulez la liste des 13?
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir la liste des 13? Est-ce que le
rapport est fini?
M. Middlemiss: Même réponse que pour l'autre, Mme la
Présidente.
M. Garon: Alors, est-ce qu'on peut avoir une copie du mandat
donné à la firme, le délai de réalisation et le
rapport, s'il est produit, avec la capacité portante? La capacité
portante, ça ne peut pas être quelque chose de secret.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
21, vérifié, sous la même réserve que l'engagement
20.
M. Garon: S'il y a quelque chose qui est évident, qui est
d'intérêt public d'être connu, c'est la capacité
portante.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça
va
pour l'engagement 21. L'engagement 22.
M. Garon: Là, il n'a pas donné de réponse
J'attends.
La Présidente (Mme Bélanger): II a dit oui. M.
Garon: II a dit comme tantôt?
La Présidente (Mme Bélanger): II a dit la
même chose.
M. Garon: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 22.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, juste une mise au point.
C'est qu'il y a certainement des copies de rapports qu'on ne pourra pas
remettre d'ici à la fin de la séance. Ceux qu'on peut remettre,
on va les remettre, mais on ne peut pas garantir de les remettre. 26 plus 13,
ça fait 39, là. Je ne peux pas garantir les 39.
M. Garon: Mais s'il est fait? Le rapport, il est fait ou il n'est
pas fait.
M. Middlemiss: S'il est fait, on va vous le donner. S'il n'est
pas fait, s'il n'est pas disponible, on vous le donnera quand il deviendra
disponible.
La Présidente (Mme Bélanger): Parfait.
M. Garon: Mais vous allez nous dire s'il a été
remis ou non.
M. Middlemiss: Oui, oui.
M. Garon: S'il a été remis, je ne vois pas pourquoi
il n'est pas disponible, puisqu'on a vu, tantôt, qu'on a approuvé
l'achat d'une photocopieuse à 49 500 $. Ça doit photocopier
joliment à 49 500 $. Ça ne doit pas être une page à
la minute.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente. Des fois, le
rapport est soumis, mais le ministère doit en faire l'analyse. On est
peut être à ce stade-là, où on a reçu le
rapport, mais on n'en a pas fait l'analyse. Avant de donner un rapport qui n'a
pas été analysé par le ministère, je
préfère attendre qu'on en fasse l'analyse.
M. Garon: oui, mais, si vous faites une étude pour voir la
capacité portante, ils vont vous dire quelle est la capacité
portante. il faut que vous soyez d'accord avec ce qu'ils vont dire?
M. Middlemiss: Regardez. Il me semble, Mme la Présidente,
encore tantôt, il n'y a pas tellement longtemps, que le
député de Lévis nous semonçait, nous disait:
Hé! Vous devriez vérifier, vous devriez vous assurer. On le fait,
là, et on nous dit qu'on ne devrait pas le faire, qu'on devrait accepter
ça sans vérifier.
M. Garon: non, mais vous donnez des contrats pourquoi, là?
pour qu'ils puissent vous dire que vous avez raison de dire que la
capacité portante...
M. Middlemiss: Non, non, du tout. M. Garon: ...est de
tant?
M. Middlemiss: Non. C'est qu'on veut s'assurer, Mme la
Présidente, que...
M. Garon: Est-ce que c'est eux qui doivent vous dire quelle est
la capacité portante?
M. Middlemiss: ...les travaux, que les rapports sont bien faits
et logiques. S'il y a des changements ou des choses à apporter, bien, on
en discute avec les gens qui les ont préparés. Il me semble que
c'est normal.
M. Garon: Mais c'est quoi l'affaire, là? Les firmes, vous
leur donnez des contrats de milliers de dollars, de dizaines et même de
centaines de milliers de dollars pour vérifier, inspecter et
déterminer la capacité portante et, après ça, vous
la remettez en cause?
M. Middlemiss: Non, c'est que, dans un premier temps, Mme la
Présidente, la raison qu'on donne les contrats aux entreprises dans le
privé, c'est qu'on n'a pas suffisamment de personnel pour faire... Il y
a une certaine urgence à faire cette vérification-là.
Donc, on donne des contrats à l'extérieur. Ça ne veut pas
dire qu'on n'a pas le droit d'avoir un droit de regard. C'est encore nous
autres, le ministère qui est responsable des ponts, et on veut s'assurer
que les rapports qui nous sont soumis sont réels et sont bien faits.
Ça, je pense que c'est la prérogative de tout ministère et
d'un bon gouvernement.
M. Garon: Oui, parce que là on va commencer à se
poser des questions, si les ponts tombent là. Les firmes ne s'entendent
pas...
M. Middlemiss: Non, mais regardez, Mme la
Présidente...
M. Garon: Je vais vous dire...
M. Middlemiss: ...il faudrait arrêter de parler en
paraboles.
Une voix: Bien oui!
M. Middlemiss: Si le député de Lévis a
des
choses à dire qu'il les dise.
M. Garon: SNC là, dans des... Je vais vous demander une
chose. SNC, ils sont responsables ou non quand ils font une étude sur la
capacité portante des ponts?
M. Middlemiss: Oui, d'accord, ils le sont. M. Garon: Bon!
Là, vous demandez...
M. Middlemiss: Mais ça ne veut pas dire qu'on doit...
M. Garon: Si vos ingénieurs ne sont pas bons, ou bien
s'ils sont meilleurs, pourquoi vous ne la faites pas faire par eux autres?
M. Middlemiss: Non, Mme la Présidente, ce n'est pas du
tout un jugement de la compétence de SNC ou de n'importe quel autre
bureau. C'est que, comme client, comme donneur de travail, puis étant
responsable, au ministère, des ponts, on veut s'assurer que le rapport
qui nous est donné, qu'on est d'accord avec ces
données-là. On a des experts nous autres aussi, au
ministère, dans les ponts.
M. Garon: Oui, oui, sauf que le public est en droit de savoir si
sur un pont les experts s'obstinent sur sa capacité portante, parce que
celui qui va tomber, c'est celui qui va tomber là.
M. Middlemiss: Mme la Présidente...
M. Garon: Si les experts ne s'entendent pas...
M. Middlemiss: ...ce n'est pas une affaire...
M. Garon: ...j'imagine qu'à ce moment-là c'est la
plus faible capacité portante qui prévaut. J'imagine que c'est de
même que ça marche.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est une
vérification qui se fait de façon normale de la part du
ministère des Transports lorsqu'on donne un mandat aux
ingénieurs. Même les plans de construction de routes, les plans de
construction de ponts qui sont faits par des ingénieurs sont remis au
ministère, et le ministère fait l'analyse et il fait l'examen.
Ça fait partie des moeurs.
M. Garon: Je comprends tout ça.
M. Middlemiss: On fait la même chose...
M. Garon: Sauf qu'on est dans un domaine d'intérêt
public. L'intérêt public, à ce moment-là, ce n'est
pas de cacher, c'est de dévoiler.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, le but c'est...
M. Garon: Quand les ponts tombent là... On va revenir sur
le pont qui est tombé. Ce n'est pas fini cette affaire-là, hein?
Les ponts ne tombent pas de même à peu près. Tu sais
si...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, le député
de Lévis...
M. Garon: On a déjà vu...
M. Middlemiss: ...ne sait pas de quoi il parle. C'est un pont qui
s'est effondré en étant démoli. Mme la
Présidente...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...c'est qu'il voudrait bien voir un pont
tomber.
M. Garon: Non!
M. Middlemiss: II le voudrait bien. J'espère que
jamais...
M. Garon: Non, j'ai déjà vu, par exemple, les
ingénieurs en grève qui ont dit qu'un pont...
M. Middlemiss: Moi, je me sens bien en
sécurité...
M. Garon: ...tenait par la peinture.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je suis... Je me sens
«sécuritaire».
La Présidente (Mme Bélanger): M, le
député de Lévis. M. le député de
Lévis. M. le ministre.
M. Middlemiss: Moi, je me sens en sécurité. Je l'ai
dit aux gens du Québec, que nos ponts, ceux qui ne sont pas capables de
prendre la capacité, ils sont identifiés. C'est pour ça,
pour accélérer cette vérification-là qu'on donne
des mandats à des ingénieurs. On n'acceptera pas
nécessairement le rapport de l'ingénieur à l'aveuglette
pour faire plaisir au député de Lévis. Ils savent,
lorsqu'ils nous soumettent un rapport, qu'on regarde le rapport, puis, si on
est satisfait... Si on n'est pas d'accord, on va échanger avec ces
experts-là pour s'assurer d'avoir la réponse, la vraie
réponse pour que les gens soient en sécurité sur nos ponts
au Québec, Mme la Présidente.
M. Garon: Mme la Présidente, on n'escamotera pas cette
question-là. Je vais vous dire une chose, on va en parler longtemps.
M. Middlemiss: Oui, je suis prêt, Mme la
Présidente.
M. Garon: Vous voulez transférer actuellement les routes
locales aux municipalités qui n'ont pas de service d'analyse des ponts.
Là, à ce moment-là, qui va être responsable? Il va y
avoir des routes aux municipalités avec des ponts, il va y avoir des
ponts qui vont rester aux Transports, il va y avoir des firmes qui vont faire
des analyses, puis personne ne va voir les rapports qui vont devenir des
rapports confidentiels. Wo! Wo, les moteurs!
M. Middlemiss: Mme la Présidente, regardez, il s'en va
encore sur un terrain extrêmement glissant.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: II ne sait même pas où il s'en
va.
M. Garon: J'espère que personne ne va glisser dessus.
M. Middlemiss: C'est que, dans le cas des ponts, et il a
seulement la peine de vérifier avec les maires et avec les unions, on a
dit qu'on va leur remettre, d'ici trois ans, un rapport complet de tous les
ponts qui sont sur les routes. On va remettre leur condition, quels seront les
travaux qui devront être faits, et aussi établissant les
coûts. Donc, Mme la Présidente, je pense que ça ne...
M. Garon: Établissant quoi?
M. Middlemiss: ...fait pas partie des engagements financiers,
mais, quand je vois le député de Lévis commencer à
s'embarquer sur un terrain glissant comme ça...
M. Garon: Non, non, non...
M. Middlemiss: ...je veux le sauver de tomber en pleine face.
M. Garon: Non, non, non, Mme la Présidente. Non, non, non.
Ce n'est pas de ça qu'il est question. On parle ici de capacité
portante. On dit qu'on confie des routes et des ponts aux municipalités
qui n'ont aucun moyen d'établir la capacité portante des ponts.
Vous fartes faire des études au ministère pour déterminer,
par des firmes spécialisées, la capacité portante des
ponts, et on ne sait pas si les rapports vont être publics, alors que les
municipalités, elles, devront administrer les ponts sans savoir quelle
sera la capacité portante qu'elles devront indiquer sur les ponts. Je
regrette, on est dans le domaine, non pas seulement de l'intérêt
public, mais de la sécurité publique. (16 h 10)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je ne sais pas
d'où le député de Lévis a pris ça, que les
rapports ne seront pas rendus publics. Tout ce que je lui ai dit, c'est qu'on
donne un mandat à un bureau, il nous soumet un rapport, on examine le
rapport. Si on n'est pas d'accord, on discute avec eux autres et ensuite le
rapport devient... Lorsqu'il sera accepté, il va être
disponible.
M. Garon: Ce n'est pas lorsqu'il va être accepté.
Dès qu'il va être fart. Pourquoi? Si le ministère n'est pas
d'accord avec une firme d'ingénieurs qu'on a jugée assez
compétente pour faire l'analyse de la capacité portante, est-ce
que, même s'il y a un débat sur quelle est la capacité
portante, le public ne doit pas être au courant? Si les ingénieurs
s'obstinent là, eh bien, moi, je suis en droit de savoir qu'ils
s'obstinent pour ne pas passer là avec mon camion ou avec mon
automobile, ou avec mon véhicule. La capacité portante, s'il y a
des firmes qui s'obstinent, j'imagine qu'elle doit jouer en faveur du public.
C'est la capacité portante la plus faible qui doit prévaloir et
non pas la plus forte, s'il y a un débat entre experts sur la
capacité portante du pont.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je pense que, le
député de Lévis, soit qu'il ne comprend pas ou il ne veut
pas comprendre...
M. Garon: Je comprends.
M. Middlemiss: ...ou qu'il écoute trop son
recherchiste...
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: ...et que, lui, il ne comprend rien.
M. Garon: J'écoute, et mon recherchiste est bon, à
part ça.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est que, dans tout
ça, je ne comprends pas pourquoi le député... Je lui ai
dit, je pense qu'on fait tout ça... Que ce soit de la construction de
routes, de la construction de ponts, le gouvernement, le ministère des
Transports fait la vérification des plans des
ingénieurs-conseils. Ça fait partie... Donc, c'est la même
chose pour une vérification de la capacité portante d'un pont. Le
bureau fait un rapport. On l'examine. Parce qu'on examine, ça ne veut
pas dire qu'on est en désaccord. Si on n'est pas d'accord pour des
raisons justifiables, on discute avec le bureau d'ingénieurs et on
arrive avec une réponse dans le sens d'assurer la
sécurité. Si le député de Lévis croit, Mme
la Présidente, que nous ne sommes pas préoccupés par la
sécurité, c'est la première préoccupation qu'on a
et c'est pour ça qu'on donne des mandats. Ça fait 39 mandats
qu'on donne à des ingénieurs-conseils pour
s'assurer de vérifier le plus tôt possible la
capacité portante de nos ponts au Québec.
Dans l'autre volet de la remise du réseau routier, eh bien,
ça, Mme la Présidente, vous le savez, vous avez été
présente à des réunions, Mme la Présidente,
où il y avait pas mal de monde, on leur a expliqué que, sur les
ponts, on comprend leur préoccupation, mais on va s'assurer que d'ici...
Pendant les trois premières années, on va continuer à
faire l'évaluation de la capacité des ponts et on va leur
remettre un rapport indiquant la capacité des ponts, et les
interventions qui devront être faites pour ces ponts-là pour les
maintenir et les rendre sécuritaires.
M. Garon: d'ailleurs, vous avez reçu une lettre qui a
été écrite le 17 juin 1992 par l'union des
municipalités, sous la signature du président et maire de
charlesbourg...
M. Middlemiss: Qu'est-ce qu'il dit? Dites-le donc.
M. Garon: ...qui dit, au troisième paragraphe...
M. Middlemiss: Non, lisez donc le début. Lisez donc au
commencement. Il me semble que ce serait le «fun» de lire cette
partie-là. Je m'en souviens de cette lettre-là.
M. Garon: Ah oui!
Une voix: On l'a tous eue.
M. Garon: Ah, bien oui, mais je vous la rappelle. Alors,
qu'est-ce qu'il dit? «En premier lieu, en ce qui concerne la question des
ponts et ouvrages d'art, je vous réitère ce que plusieurs des
membres de la délégation de l'Union vous ont signifié,
c'est-à-dire que nous souhaiterions que ces éléments
demeurent de la compétence du ministère des Transports,
puisqu'une majorité de municipalités ne disposent pas de
l'expertise nécessaire à cette fonction et que la longueur ou
encore l'état actuel de certains ponts risque de grever
sérieusement la capacité financière municipale.
«D'ailleurs, l'expérience ontarienne démontre que le
gouvernement est obligé d'investir lourdement dans l'entretien des ponts
à la charge des municipalités après avoir constaté
la détérioration de leur état
général.»
Alors, là, on parle de refaire des ponts. Ici, on est dans le cas
de l'inspection et de la détermination de la capacité portante
des ponts qui précèdent tout ça pour des raisons de
sécurité. Alors, c'est une question sur laquelle on reviendra,
Mme la Présidente, parce que c'est une question qui n'est pas
vidée et, actuellement, qui inquiète sérieusement le
public et les municipalités.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, est-ce qu'on pourrait
demander au député de Lévis de lire les premiers
paragraphes? Ce serait fort intéressant.
M. Garon: Oui, mais ça donne quoi? Les
députés l'ont eue. Ils m'ont dit de la lire. J'ai lu le bout qui
nous concernait, mais il ne dit rien de spécial qui... Vous pensez qu'il
vous félicite là-dedans, là? Les deux paragraphes qui
précèdent, je vais vous les lire: «M. le ministre, c'est
avec beaucoup de conviction que les membres de la délégation de
l'UMQ à la table Québec-municipalités ont pris part
à la séance du 16 juin courant, qui était
entièrement consacrée à la problématique du
transfert aux municipalités de la responsabilité de la voirie
locale. Votre présence, comme toujours, a permis de faire évoluer
un peu plus - un peu plus - ...
Des voix: Ah!
M. Garon: ...l'état de la problématique».
Écoutez bien, ce n'est pas des solutions, la problématique.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: c'est comme s'il y avait plus de problèmes
qu'avant. il dit: «...a permis de faire évoluer un peu plus
l'état de la problématique liée à cette
délicate question.» on dit que la problématique a
évolué.
M. Middlemiss: Continuez.
M. Garon: Moi, j'aimerais mieux faire partie des solutions.
«J'aimerais profiter de la présente missive pour rappeler les
prises de positions de l'Union sur les trois aspects du dossier que sont
lesdits ponts et ouvrages d'art, l'aide à l'amélioration et
l'aide à la prise en charge du réseau, ceci dans l'espoir que
cette contribution vous aide à cheminer au cours des prochaines
semaines.»
C'est ça, les paragraphes qui précèdent. Alors, je
ne sais pas en quoi vous trouvez que je vous cachais quelque chose,
là.
L'engagement 21 est vérifié, sujet aux renseignements que
le ministre va nous fournir. L'engagement 22. Sur invitation. Encore là,
je remarque encore une fois que, sur invitation, vous en invitez cinq et qu'il
n'y en a rien que un qui soumissionne. C'est quand même curieux.
Une voix: On n'a pas grand contrôle là-dessus.
M. Garon: C'est-à-dire que, si on en invite cinq, on peut
avoir le contrôle justement. Ça arrive trop souvent qu'on en
invite un certain nombre et qu'il n'y en a rien que un qui soumis-
sionne. Moi, si j'étais ministre, en tout cas, je me poserais des
questions. Quand on fait des soumissions sur invitation et qu'il n'y en a rien
que un qui soumissionne, c'est peut-être parce qu'on n'a pas
invité les bons.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, dans ce cas-ci, il y en
a cinq qui ont été invités et il y en a deux qui ont
soumissionné.
M. Garon: Est-ce qu'on pourrait avoir la liste des cinq qui ont
été invités à soumissionner?
Une voix: On ne l'a pas.
M. Garon: Pourquoi n'êtes-vous pas allé en appel
d'offres?
M. Middlemiss: Excusez-moi. Sur les cinq, il y en a seulement un
qui a répondu.
M. Garon: Oui. Mais vous avez demandé à cinq, puis
il y en a quatre qui...
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: ...n'ont pas répondu.
M. Middlemiss: On va vous donner la liste des quatre autres.
M. Garon: Pourquoi vous n'allez pas en appel d'offres public
là-dessus?
M. Middlemiss: O.K. C'est qu'on va au fichier des fournisseurs.
C'est à moins de 200 000 $.
M. Garon: Des fois, on allait en appel d'offres pour moins de 200
000 $.
M. Middlemiss: Regardez, la première année c'est 47
000 $. Je n'ai pas l'impression que, pou. des montants de cette
nature-là, des gens seraient intéressés à avoir des
soumissions publiques. Ça leur coûte beaucoup d'argent de
préparation et nous autres aussi, comme ministère, de
préparer toutes ces choses-là.
M. Garon: Vérifié. Engagement 23.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 22 est
vérifié. Engagement 23.
M. Garon: Vous n'êtes pas allé au fichier,
là, pour un contrat négocié pour effectuer les
réparations nécessaires sur un tracteur-chargeur de marque J.C.B.
Là, vous êtes dans les contrats négociés. C'est en
bas de 200 000 $.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors,
vérifié?
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 24.
M. Garon: Je cherche la cohérence dans tout ça.
M. Middlemiss: C'est la réparation sur un tracteur.
M. Garon: Bien oui!
La Présidente (Mme Bélanger): II est
vérifié, M. le ministre.
M. Garon: L'engagement 24. C'est notre pont. Contrat pour le
terrassement, la structure de chaussée, l'aménagement d'espaces
verts et la construction de deux ponts sur la rivière
Grande-Cascapédia, les branches est et ouest dans les
municipalités de Saint-Jules-de-Casca-pédia et
Grande-Cascapédia, comté de Bonaven-ture, là où il
y a déjà un pont sur la 132 à 4 km d'un bord et 5 km de
l'autre. Est-ce qu'on sait maintenant combien de véhicules passent sur
ce pont qui était au-delà des limites permises, qui
étaient, si ma mémoire est bonne, de 10 tonnes?
(Consultation)
M. Garon: Est-ce que les travaux sont faits?
(Consultation)
M. Middlemiss: M. le Président, comme on l'a
indiqué la dernière fois, on n'a pas certainement le nombre de
véhicules qui traversent le pont. (16 h 20)
M. Garon: Ce n'est pas des millions.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je pense qu'on s'est
débattus souvent sur le sujet de ce pont-là. L'alternative pour
que ces gens-là puissent communiquer entre eux était un pont sur
lequel les autobus scolaires ne pouvaient pas passer, les camions à
incendie ne pouvaient pas passer. On a regardé la possibilité de
renforcir le pont existant. Le propriétaire du pont qui est le
CN; si je ne me trompe pas, Mme la Présidente, a dit que ce
n'était pas possible de se raccrocher à ce pont. On aurait
certainement suivi la solution la plus économique pour donner un service
de communication entre ces deux municipalités de chaque
côté de la rivière.
M. Garon: L'école est située où? À
Saint-Jules ou à Cascapédia?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je peux
vérifier, mais que ce soit d'un côté ou de l'autre
de la rivière, ça prend le pont. Ils traversent d'un
côté à l'autre sur ce pont.
M. Garon: C'est pour savoir combien il y a d'enfants. Vous
savez...
M. Middlemiss: C'est les deux municipalités, l'une ou
l'autre des municipalités.
M. Garon: Oui, oui. Il y a une école des deux bords, ou il
y a une école rien que d'un bord? Il ne doit pas y avoir d'école
secondaire là, il doit y avoir une école primaire. Il s'agit de
combien d'enfants qui doivent traverser? Il y a peut-être...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, il semble que...
M. Garon: Non, non, j'y suis allé. Je sais de quoi je
parle.
M. Middlemiss: D'accord, si vous le savez, d'abord,
dites-le-nous.
M. Garon: Non, non, mais je ne vous demande pas de compter les
enfants, je veux savoir... Le problème, vous dites, c'est
l'école, la commission scolaire. Parfait! Combien y a-t-il d'enfants?
L'école est-elle à Saint-Jules ou à Cascapédia?
Vous me dites que c'est ça la raison, alors vous devez savoir
pourquoi.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, tout ce que j'ai dit,
c'est que ça permettait à l'autobus... Je n'ai pas dit dans
quelle direction.
M. Garon: Bien oui!
M. Middlemiss: j'ai dit que ça va permettre à
l'autobus de traverser le pont, sans dire dans quelle direction il va
être plein ou dans quelle direction il va être vide.
M. Garon: De Saint-Jules à la 132, il y a 5 km. Là,
il y a un pont sur la 132. Tu remontes à Cascapédia, et je pense
que c'est 4 km. Les deux ensemble, ça fait 9 km. Là, ils mettent
un pont, au fond, qui se trouve à 5 km du précédent.
Là, la route 132 est sur le bord de l'eau, du bord de la
Baie-des-Chaleurs, la 132. Mais, plus haut à 5 km d'un bord et à
4 km de l'autre, sur le bord de la rivière, il y a Saint-Jules et il y a
Grand-Cascapédia. Il y a déjà un pont là pour voie
ferrée, qui est organisé avec une voie ferrée et un pont
qui passe en dessous. Je suis allé voir. Là, la capacité
portante du pont est en bas... ce n'est pas supérieur à 10
tonnes. Donc, tous les véhicules moteurs, les automobiles peuvent passer
sur ce pont-là. Quand je suis passé, j'étais tout seul qui
passait. Je n'en ai pas vu qui venait ni en arrière ni en avant.
Là, on me dit: les autobus scolaires ou les gros camions. C'est
possible qu'il y en ait, mais ils ne savent pas combien. Je serais curieux de
mettre un compteur pour les compter. Mais, là, ça veut dire que 9
km... Au fond, 9 km, ça veut dire moins de 6 milles. C'est à peu
près 5,5 milles. C'est ça le détour qu'il y a à
faire pour un camion qui a plus de 10 tonnes. On dit: C'est les autobus
scolaires. Parfait, les autobus scolaires. J'ai dit: L'école est
située où? Elle est peut-être bien sur le bord de la 132,
je ne le sais pas. Ça, je n'ai pas vérifié l'école.
On dit: C'est la commission scolaire. Parfait. L'école est où et
combien d'enfants il faut transporter du village? Elle est d'un bord ou de
l'autre. S'ils en ont chacune une, ils n'ont pas besoin de se faire
transporter, ils sont dans leur école. J'imagine que, s'il faut les
transporter, c'est parce que l'école est d'un bord de la rivière,
hein? Ce n'est pas bien, bien compliqué. Je dois avoir quelques points
pour une bonne déduction.
M. Middlemiss: Ils les prennent à une place, ils vont les
chercher à l'autre et ils les amènent à une autre
place.
M. Garon: Oui, mais là ça dépend si on
transporte des enfants pour le «fun» ou bien non...
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: Mais, là, je pense qu'il doit y avoir
l'école d'un bord...
M. Middlemiss: II n'y a certainement pas d'école
secondaire.
M. Garon: ii y a des chances que ce soit à
grand-cascapédia, l'école. le village a l'air d'être un peu
plus gros. une école secondaire, ça m'étonnerait.
M. Middlemiss: II n'y a pas d'école secondaire là.
Donc, ça veut dire qu'il faut aller chercher les gens de chaque
côté. Soit qu'on prenne deux autobus pour monter ou bien qu'on
prenne l'autobus, on les ramasse et on descend la 132. Il me semble qu'il y a
un petit peu de logigue.
M. Garon: Là, écoutez, on est dans 4 000 000 $.
L'intérêt d'environ 4 650 000 $, là, à 10 %, c'est
465 000 $ par année. Ça coûte peut-être moins cher de
bâtir une école pour ne pas qu'ils voyagent. Entre vous puis moi,
on n'est pas dans les villages où il y a 10 000 de population. C'est
tout petit. C'est deux petits villages. Ça coûterait sans doute
meilleur marché de construire une école et le monde serait
peut-être bien plus content, ou bien de mettre un système
d'incendie de chaque bord. Des maisons
qui passent au feu, il n'y en a pas à tous les jours à
Saint-Jules ou à Grand-Cascapédia. Entre vous et moi, la
rivière est à côté. Il pourrait y avoir un tuyau en
permanence dans la rivière, «Christophe», pour pouvoir
arroser.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Ça coûterait moins cher que...
Écoutez. Vous me donnez des raisons que vous me donnez là. C'est
5 000 000 $ pour un pont. Vous me dites: II peut y avoir des feux. Oui, ii peut
y avoir des feux, c'est vrai. Il y a des enfants à transporter. Je vous
demande combien, et vous ne le savez pas. Alors, j'aimerais ça avoir les
renseignements qu'il faut parce que, là, je vais vous dire une chose...
On va discuter de cette affaire-là. Je veux dire, c'est...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je vais répondre
à l'engagement financier, mais il n'y a rien ici qui parle des
étudiants, du nombre d'autobus. On dit: Voici le coût.
M. Garon: C'est vous qui m'avez dit que c'était pour
ça.
M. Middlemiss: Maintenant, si vous avez des questions sur cet
engagement-là, ces montants-là, posez-moi les questions. Sur le
nombre de...
M. Garon: L'opportunité.
M. Middlemiss: Non. L'étude d'opportunité,
ça, ça ne fait pas partie.
M. Garon: Oui. L'opportunité fait partie des
questions...
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: ...qu'il faut se poser concernant l'engagement
financier.
M. Middlemiss: Regardez. Mme la Présidente, je l'ai dit
avant et je vais le dire encore, on a pris une décision de construire
les ponts. Ils sont presque complétés, Mme la Présidente.
On peut continuer pendant les 10 prochaines années. Si le
député de Lévis n'a rien d'autre chose à s'occuper
que de ces deux ponts-là, c'est son affaire, Mme la Présidente,
mais, moi, je vais lui répondre sur les engagements. C'est l'engagement
24...
M. Garon: Vous savez...
M. Middlemiss: ...sur 4 655 600 $.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Posez-moi des questions sur l'engagement.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: Ça adonne que, moi, je ne pose jamais mes
questions au hasard, tu sais. J'en ai posé sur le Pin rouge. J'avais
tellement raison de poser des questions sur le Pin rouge que le centre de ski,
l'an passé, n'a même pas ouvert. Le centre de ski était
tellement bien fait, avec 3 000 000 $ d'argent du gouvernement, que la
côte familiale est restée ouverte un avant-midi, et la pente de
ski pour l'école de ski est restée ouverte deux heures qu'on m'a
dit. Je ne pose pas mes questions à peu près, mais je sais
comment, dans certaines affaires, le poussage politique se fait aussi. Je vais
vous dire une affaire, là. Moi, je ne fais pas partie des gens qui ont
plus de souvenirs que de projets. Alors, je vais vous dire une chose.
Là-dessus, on va poser des questions et on n'a pas fini d'en poser.
Alors...
M. Middlemiss: Bien, continuez. Posez les questions, mais...
M. Garon: J'en ai posé une couple là...
M. Middlemiss: ...posez les questions qui ont rapport à
l'engagement.
M. Garon: Oui, l'opportunité.
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: J'en pose sur l'opportunité.
M. Middlemiss: Ça n'a rien affaire avec
l'école...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...où est l'école, le nombre
d'étudiants.
M. Garon: Alors, vous me dites: La raison, c'est le transport
scolaire. Parfait! Il y a combien d'enfants qu'il faut transporter?
M. Middlemiss: La sécurité des gens et les camions
à feu...
M. Garon: Parfait! M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: aussi, il y a combien de maisons dans les deux
villages? on va poser les questions. j'ai été sur les lieux, je
sais de quoi je parle. je sais où elle est la rivière, je sais
quel pont il y avait là et je sais exactement le détour qu'il y a
à faire. mais, quand je vous demande, par exemple, combien il y a de
véhicules qui
passent, vous ne le savez pas, vous. C'est vous qui devriez poser les
questions, vous avez un engagement de 5 000 000 $.
M. Middlemiss: Oui. M. Garon: Bon.
M. Middlemiss: Le pont va être construit, il va être
ouvert bientôt.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: La décision a été prise. On a
fait l'année... Je vous l'ai dit. Je vous l'ai dit, on va vivre avec nos
décisions.
M. Garon: Oui, oui, oui.
M. Middlemiss: On n'a pas peur de prendre des
décisions.
M. Garon: Ah non!
M. Middlemiss: Vous pouvez être en désaccord, mais
allez donc leur dire...
M. Garon: Ce n'est pas ça que je vous demande.
M. Middlemiss: Aïe! Les gens, là...
M. Garon: Je vous demande la justification.
M. Middlemiss: Les gens de Saint-Jules et de Cascapédia,
ils vous ont dit que, même s'ils ne vous revoyaient plus pour le restant
de vos jours, ils ne s'ennuieraient pas de vous.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: Ils ont dit: La seule chose...
M. Garon: C'étaient les deux préfets. Oui, je sais
les noms. On reverra ces deux préfets-là.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: C'est les deux préfets qui disaient...
M. Middlemiss: Les deux maires.
M. Garon: ...que, avec le Pin rouge, j'étais dans
l'erreur, tu sais. On verra tantôt...
M. Middlemiss: Je parte des deux maires, moi.
M. Garon: ...ce qui va arriver avec le Pin rouge et qui va
assumer les erreurs qui ont été faites avec des choix politiques,
hein? On verra. Les deux préfets, je n'ai pas peur de les ren- contrer
n'importe quand en Gaspésie. Il n'y en a rien que deux qui ont pris la
parole pour défendre cette folie-là. Il y a bien plus de
préfets que ça!
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Bien, je vais vous dire que je reçois bien des
appels de gens qui disent: M. Garon, vous voyez plus clair qu'on pensait.
La Présidente (Mme Bélanger): Bon. Ceci
étant dit, l'engagement 24 est-il...
M. Garon: Alors, je demande, à 24, combien d'enfants
doivent être transportés sur ce pont-là?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je n'ai pas ces
renseignements-là.
M. Garon: Combien d'autobus scolaires et combien d'enfants?
M. Middlemiss: Je n'ai pas ces renseignements-là au
ministère des Transports.
M. Garon: Non, mais vous m'avez dit que c'était ça
la raison.
M. Middlemiss: Regardez. On a construit un pont. Qu'on me
questionne sur le coût du pont, et tout ça, d'accord. Mais, Mme la
Présidente, je n'ai pas...
M. Garon: C'est vous autres qui payez le transport scolaire, vous
devez le savoir.
M. Middlemiss: Au ministère des Transports, dans nos
engagements financiers, on n'a pas le recensement scolaire. On ne sait pas
combien il y a d'écoles, combien il y a d'autobus. Ça ne fait pas
partie de notre mandat.
M. Garon: Mme la Présidente, le ministre devrait savoir,
comme ministre délégué aux Transports, que c'est son
ministère qui paie le transport scolaire, et c'est basé sur le
nombre d'enfants transportés. Alors, j'imagine qu'il sait combien il
transporte d'enfants de Saint-Jules vers Cascapédia ou de
Cascapédia vers Saint-Jules.
M. Middlemiss: C'est une question irrecevable sur cet engagement
financier là, Mme la Présidente.
M. Garon: Non, non. Écoutez, c'est ça la raison
qu'il a donnée.
M. Middlemiss: Bien non!
M. Garon: Alors, je demande le nombre...
M. Middlemiss: Ça n'a rien affaire avec des
étudiants, des autobus.
M. Garon: Non. Vous avez dit que la raison, c'était le
transport scolaire.
M. Middlemiss: J'ai dit: Une des justifications...
M. Garon: Je vous demande combien d'enfants doivent être
transportés. C'est vous qui avez donné ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Mais, M. le
député de Lévis, le ministre...
M. Garon: Maintenant...
La Présidente (Mme Bélanger): ...dit que c'est une
question irrecevable, et je ne peux pas obliger le ministre à
répondre à la question.
M. Garon: Non, non, non. Ce n'est pas irrecevable, c'est
même dans son ministère.
La Présidente (Mme Bélanger): Peut-être que
vous pourriez poser la question au ministre responsable du transport
scolaire.
M. Garon: Non, non. Deuxièmement, je lui demande la
question suivante: Où est le poste d'incendie? Où est le poste
d'incendie? Vous avez dit que c'était dangereux pour le feu. Le poste
d'incendie, est-ce qu'il est à Saint-Jules, ou Grand-Cascapédia,
ou le long de la 132? Si le poste d'incendie... Regardez bien ce que je vous
dis là...
M. Middlemiss: Non, Mme la Présidente, que le poste soit
d'un côté de la rivière ou de l'autre côté de
la rivière... Mme la Présidente, il est même question de
regroupement des deux municipalités. Que le poste soit d'un
côté ou de l'autre, il faut qu'ils traversent. Si le feu est de
l'autre côté, il va falloir qu'ils traversent. Donc, c'est dans ce
sens-là. Et l'autobus...
M. Garon: Pas nécessairement. M. Middlemiss: Non,
non. Ah non!
M. Garon: Pas nécessairement, parce que, si le
système d'incendie est le long de la 132, ils n'ont pas besoin du pont,
parce que, là. le pont, il y en a un sur la 132. Si le système
d'incendie est dans le village qui est le long de la 132, tous les arguments
que vous venez de donner là ne sont pas bons. Ça fait que je vous
demande: II est où le système d'incendie?
M. Middlemiss: À Saint-Jules ou à
Grand-Cascapédia, un des deux. (16 h 30)
M. Garon: Bien, c'est un ou l'autre ou peut-être même
pas là. Je vous demande où est le système d'incendie pour
ces deux municipalités.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, comme je vous ai dit,
ça ne fait pas partie du mandat...
M. Garon: Bien oui!
M. Middlemiss: ...du ministère des Transports de savoir
où est le poste d'incendie.
M. Garon: Non, je regrette, vous êtes obligé de
répondre à nos questions.
M. Middlemiss: Le nombre d'étudiants, c'est la commission
scolaire qui a ça, Mme la Présidente. C'est elle qui soumet le
nombre d'étudiants au ministère de l'Éducation. Ensuite,
le ministère des Transports donne les subventions. Ce n'est pas nous
autres qui s'occupons de compter le nombre d'étudiants qui sont
là.
M. Garon: Alors, je repose ma question.
M. Middlemiss: On s'occupe de subventionner le coût du
transport écolier.
M. Garon: Alors, je repose ma question, Mme la Présidente,
au ministre. Si le nombre d'étudiants n'est pas une raison, puisqu'on ne
veut pas nous le dire puis qu'on ne le sait pas, si le nombre de
véhicules dépassant la limite, le ministère, encore
là, ne le sait pas, si le poste d'incendie, on ne sait même pas
où il est, donc ce n'est pas la raison, quelle est la raison qui
justifie de bâtir un pont à cet endroit-là alors qu'il y en
a un à 4 ou 5 km plus bas, selon qu'on est d'un bord ou l'autre de la
rivière?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est pour remplacer le
pont qui était là, qui avait une limite de capacité, qui
était à voie simple et pour permettre que des véhicules
plus pesants puissent traverser. C'est de joindre les deux municipalités
par un pont qui est adéquat. Celui qui était là,
malheureusement, on ne pouvait pas le rendre adéquat. Donc, on l'a
remplacé par deux ponts. On a remplacé le pont par deux ponts.
C'est ça la raison, Mme la Présidente. On peut être en
désaccord. Ça, c'est le privilège du député
de Lévis d'être en désaccord. Mais c'est la raison qu'on
l'a fait. C'est pour remplacer un pont qui ne remplissait pas
adéquatement sa vocation.
M. Garon: Combien de personnes... Combien de véhicules en
haut de 10 tonnes du véhicule ou en bas de 10 tonnes traversent sur ce
pont par année, par jour, si vous vouiez?
M. Middlemiss: II n'y en a pas, parce que c'est limité
à 10 tonnes.
M. Garon: Non, mais combien de véhicules...
M. Middlemiss: II n'y en a pas. Il est limité à 10
tonnes.
M. Garon: Vous n'avez aucune étude de circulation sur ce
pont-là? Aucune étude de circulation sur ce pont-là?
M. Middlemiss: Ça, je vous l'ai dit la dernière
fois que vous m'avez posé la question. Je vous l'ai dit qu'on ne l'avait
pas et je vous l'ai répété encore aujourd'hui. Mais,
là, je viens de vous donner quelque chose de plus spécifique. Il
n'y en a pas plus que 10 tonnes. C'est limité à 10 tonnes. Donc,
ne me posez pas la question sur ça, il n'y en a pas. Plus de 10 tonnes,
ils ne peuvent pas.
M. Garon: Non, je le sais, ils ne peuvent pas.
M. Middlemiss: D'accord. Est-ce qu'il... M. Garon: II y en
a un plus bas à 4 km.
M. Middlemiss: ...n'y a pas un gabarit aussi qui limite la
hauteur? Vous êtes allé voir ça?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: II n'y avait pas un gabarit qui limitait la
hauteur aussi?
M. Garon: Oui, parce que c'est un pont qui est fait en dessous
d'une voie ferrée.
M. Middlemiss: C'est 8 tonnes en plus.
M. Garon: II y a un pont en dessous d'une voie ferrée.
M. Middlemiss: Oui, accroché après le pont de la
voie ferrée.
M. Garon: Oui, mais il y a un pont à 4 ou 5 km, 4 km d'un
bord de la rivière, 5 km de l'autre. Je l'ai mesuré
moi-même.
M. Middlemiss: bien oui! sur la route 132, il y a un pont. c'est
que, là, on est en train de remplacer le pont. vous pouvez être en
désaccord, c'est votre privilège, ça.
M. Garon: Mais quelle est la raison qui a fait que vous avez
décidé de dépenser 5 000 000 $ pour un pont entre
Saint-Jules-de-Cascapédia et Grande-Cascapédia? Vous dites que
c'est parce que les villages pourraient se fusionner éventuellement?
M. Middlemiss: Non, je n'ai pas dit que c'était
ça.
M. Garon: Vous avez dit ça tantôt.
M. Middlemiss: Non, non. J'ai dit: Les villages ont l'intention
de se fusionner. Ça, c'est après coup, là. Ce n'est pas
ça. Je vous ai dit la raison principale. Il y avait un pont qui
n'était pas adéquat. On a tenté de l'améliorer,
celui-là, pour le rendre adéquat. On ne pouvait pas le faire.
Donc, on a décidé de faire ce qu'on fait là. C'est
ça, pas plus que ça.
M. Garon: Pour favoriser la fusion.
M. Middlemiss: Non, non, non. Je n'ai pas dit ça du tout.
J'ai dit: Si par hasard; ça vient par surplus. J'ai dit, toutefois, que
ce pont-là, ce nouveau pont là va permettre aux autobus scolaires
de traverser, aux camions d'incendie de traverser de façon... Là,
ils ne peuvent pas le faire.
M. Garon: II y en a combien? C'est ça que je vous demande.
Le poste d'incendie est où?
M. Middlemiss: Je ne le sais pas. Mme la Présidente,
ça n'a rien affaire avec ça. J'ai dit: Qu'il soit d'un
côté ou de l'autre...
M. Garon: Non, mais s'il n'est pas d'un côté ou de
l'autre, justement. Je ne le sais pas. C'est pour ça que je vous demande
où est le poste d'incendie. Vous ne le savez pas vous non plus.
M. Middlemiss: Je ne le sais pas, parce que ça ne fait pas
partie...
M. Garon: Si le poste d'incendie est le long de la 132, ils n'ont
pas besoin de ce pont-là.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, j'ai déjà
indiqué pourquoi on a construit le pont. C'est pour remplacer celui qui
n'était pas adéquat, point à la ligne, final.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Garon: En suspens.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
24 en suspens. J'appelle l'engagement 25.
M. Garon: Quelle est la date prévue de la fin des
travaux?
M. Middlemiss: Peut-être d'ici à deux semaines.
M. Garon: La date prévue au contrat, c'est quoi?
M. Middlemiss: Je ne pense pas qu'il y ait de problème
à livrer le pont.
M. Garon: Non, non, on ne vous demande pas... Je ne dis pas qu'il
y a un problème.
M. Middlemiss: Le pont devrait être prêt, là.
Ça fait à peu près un an qu'on a donné le contrat,
si je ne me trompe pas. Il devrait être prêt vers le 22
août.
M. Garon: La date, c'est le 22 août?
M. Middlemiss: Bien, on me dit que, vers le 22 août, tout
devrait être prêt.
M. Garon: Bien, pourquoi ne pas donner la date précise
plutôt qu'une date à peu près, là?
M. Middlemiss: Bien oui, mais on ne sait jamais, là. S'il
pleut trop et qu'on ne réussit pas à faire les travaux qu'on
avait prévus...
M. Garon: La date prévue au contrat, c'est quoi?
M. Middlemiss: C'est le 4 septembre 1992.
M. Garon: Ça marche. Alors, en suspens, l'engagement
24.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 25.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 26.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 27.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 28.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 29.
M. Garon: Contribution accordée pour des travaux
d'amélioration du chemin du rang Saint-Georges, dans la
municipalité de Saint-Bernard, comté de Beauce-Nord, 55 000 $.
Alors, quels étaient les travaux à faire pour améliorer le
chemin du rang Saint-Georges? Est-ce une subvention à la
municipalité qui va faire les travaux elle-même?
M. Middlemiss: Terrassement, gravelage et revêtement
bitumineux du chemin décrit à l'article 1.
M. Garon: Quelle distance?
M. Middlemiss: 1 km, oui. C'est 338 mètres plus 602
mètres, à peu près 1 km.
M. Garon: Quelle est la raison qui justifiait ces travaux
d'amélioration dans le chemin du rang? Est-ce que le reste est en
asphalte ou si c'est 1 km d'asphalte dans un rang? Quelle était la
raison?
M. Middlemiss: Qui a justifié le protocole d'entente?
M. Garon: Non, c'est parce que vous dites: On va faire de
l'asphalte sur 1 km dans un rang. Est-ce que le reste est en asphalte ou s'il y
avait un problème? 1 km, dans un rang...
M. Middlemiss: Regardez, c'est la municipalité qui voulait
améliorer 1 km de route sur ce rang-la.
M. Garon: Quelle est la contribution du ministère en
pourcentage?
M. Middlemiss: C'est 100 % par le MTQ, 55 000 $.
M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: C'est un chemin qui est à l'entretien du
MTQ aussi.
M. Garon: Vous le faites faire par le ministère et vous
payez à 100 % sur 1 km. Mais ce kilomètre-là, est-ce qu'il
s'ajoute à un bout qui est en asphalte ou en gravelle? De quoi
s'agit-il? Rien que 1 km dans un rang, ça fait drôle. C'est
ça que je veux savoir.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente, on va
vérifier à savoir si le reste du rang est pavé ou non. Il
n'y a personne ici, malheureusement, qui peut me l'indiquer.
M. Garon: C'était quoi la nature des travaux
d'amélioration? On améliore 1 km par rapport à un
ensemble. Le rang n'a pas 1 km. Pourquoi on améliore 1 km par rapport
à un ensemble? Il y a un but à ça, là.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente...
M. Garon: C'est 1 km par année pendant 20 ans? C'est
quoi?
M. Middlemiss: Non, non. C'est que la
municipalité voulait qu'on améliore ce rang-là, et
on a acquiescé à sa demande. On a fourni 55 000 $ pour faire les
travaux. La municipalité, elle, a une certaine autonomie. Elle a
jugé à propos que c'était dans l'intérêt de
ses citoyens d'améliorer cette route-là ou ce kilomètre de
route là. Les conseils municipaux agissent normalement dans le but de
vouloir améliorer le sort de leurs citoyens. On a jugé à
propos qu'on contribue... Il y en a plusieurs comme ça dans... (16 h
40)
M. Garon: Ce n'est pas ça que je vous demande. Vous ne
comprenez pas ce que je vous demande.
M. Middlemiss: Non?
M. Garon: C'est une route sous la responsabilité du
ministère des Transports, ce n'est pas une route municipale. C'est
ça que vous m'avez dit, que c'est sous la responsabilité du
ministère des Transports.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Vous donnez de l'argent à la municipalité
pour faire 1 km en asphalte.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Pourquoi vous faites faire ce
kilomètre-là par rapport au reste du rang? C'est ça que je
vous demande. C'est votre responsabilité à vous. C'est votre
responsabilité à vous. Ce n'est pas la municipalité qui...
C'est votre responsabilité, c'est votre chemin. On était en 1991,
à ce moment-là, au mois d'avril 1991, pour faire sans doute en
1991. Alors, pourquoi vous faites faire ce bout-là de 1 km? Quel est le
but poursuivi par rapport à l'ensemble du rang Saint-Georges?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est que je suis
convaincu que la municipalité a exprimé le désir de
vouloir améliorer ce kilomètre-là auprès du
ministère. Le ministère a regardé, puis il était
d'accord. On a dit: Regardez, pour améliorer ça, on va signer un
protocole d'entente avec vous. On va mettre les 55 000 $ et vous allez
être le maître d'oeuvre. Probablement que de cette
façon-là on a réussi à en faire un petit peu plus
avec moins. C'est dans ce contexte-là.
M. Garon: Oui, mais, vous améliorez quoi, par rapport
à avant?
M. Middlemiss: C'était, regardez, c'était...
M. Garon: Est-ce qu'il y avait de l'asphalte là avant, ou
s'il n'y en avait pas?
M. Middlemiss: Je ne le sais pas, Mme la Présidente.
M. Garon: Oui, mais c'est vous qui dépensez 55 000 $ au
nom des contribuables du Québec. C'est vous qui devriez le savoir.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, si le
député de Lévis ne comprend pas, je vais le dire plus
lentement cette fois-ci, là. C'est que la municipalité a
exprimé le voeu de vouloir améliorer 1 km de route sur son
territoire, une route qui est de notre responsabilité.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: On l'a jugé à propos, que
c'était bien fondé. À ce moment-là, on a dit: On va
mettre 55 000 $, vous allez être les maîtres d'oeuvre et vous allez
faire les travaux. C'est exactement ça qu'on a fait. On a donné
55 000 $ pour améliorer la condition de la route là. Donc,
peut-être...
M. Garon: Qui a fait les plans?
M. Middlemiss: La municipalité était responsable,
je crois... C'est le ministère qui a fait les plans, et le maître
d'oeuvre était la municipalité.
M. Garon: Bon, le ministère a fait faire les plans.
M. Middlemiss: On a fait les plans.
M. Garon: II a fait faire des plans pour améliorer quoi
par rapport à ce qu'il y avait avant? Pourquoi il a fait faire des plans
sur ce kilomètre-là?
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente, je ne sais pas
pourquoi ce...
M. Garon: C'était quoi le but des travaux? M.
Middlemiss: C'était d'améliorer la route... M. Garon:
Oui, je comprends ça.
M. Middlemiss: ...avec du terrassement, du gravelage et du
pavage. Donc, c'était...
M. Garon: Par rapport à ce qu'il avait avant...
M. Middlemiss: C'était pour l'améliorer. M.
Garon: Avant il y avait quoi?
M. Middlemiss: Je ne le sais pas, peut-être du gravier.
M. Garon: Bien oui! Mais vous avez fait faire un plan.
M. Camden: Mme la Présidente, écoutez, je
peux peut-être donner une information. C'est la localité
voisine de celle où je réside et c'est aussi peut-être
voisin de mon comté. C'est un chemin qui était effectivement
reconstruit, qui était en gravier, qui avait besoin probablement
d'être reconsolidé. À ce moment-là, le
ministère a contribué pour faire du kilomètre, 1 km de
pavage sur ce tronçon-là. Je dois vous indiquer que la
municipalité - c'est de notoriété publique dans le secteur
- de Saint-Bernard de Beauce contribue annuellement sur des chemins du
ministère, à la réfection de chemins du ministère,
soit à faire de la reconstruction, soit à faire du pavage, de
concert ou sans l'aide du ministère des Transports du Québec.
C'est un tronçon de chemin qui sort d'ailleurs aussi dans mon
comté, qui débouche sur une route locale dans ma
circonscription.
Je dois vous dire une chose, on pratique ça, je pense, chez vous
aussi. Moi, je dois vous dire que je suis plus partisan de voir le
ministère concrétiser 1 km dans une localité que de le
voir en faire 4, 5, 6 ou 10 dans une localité et faire en sorte que la
balance des autres gens, dans la balance du comté, de la circonscription
n'ont rien, et ça fait en sorte que leur tour risque d'arriver à
tous les 40 ans ou tous les 50 ans, ce qui m'apparaît être
relativement long dans le temps. Il m'apparaît beaucoup plus
équitable qu'on puisse en arriver à un partage de cette
façon. Une majorité de municipalités et davantage de
concitoyens un peu partout peuvent profiter évidemment de ces
tronçons. Moi, ça m'apparaît...
M. Garon: Je comprends ce que le député de
Lotbinière dit, sauf que le ministère a des...
M. Camden: Je m'en réjouis.
M. Garon: ...responsabilités par rapport à son
réseau. Je demande au ministère, lui, par rapport à son
réseau, qui a décidé de mettre 55 000 $ sur ce
kilomètre-là, quelles étaient les fins poursuivies par
rapport au reste. C'est vous qui êtes responsable.
M. Middlemiss: Regardez, c'était pour l'améliorer.
C'était pour l'améliorer, et c'a été
identifié par la municipalité. Il me semble que c'est clair,
ça là. Premièrement, on voulait l'améliorer, et la
municipalité a dit: C'est là qu'on veut l'améliorer. On a
jugé...
M. Garon: Oui, sauf que c'est votre réseau. M.
Middlemiss: Oui.
M. Garon: C'est votre réseau, c'est vous qui êtes
responsable de ce réseau-là.
M. Middlemiss: Oui, mais si on peut le faire faire et que
ça nous coûte moins cher, hein?
Peut-être qu'eux aussi en ont fait. Je pourrais vérifier
pour le savoir. Mais il me semble que, pour répondre aux questions du
député de Lévis, si c'a été fait, c'est
parce que la municipalité a exprimé le voeu de vouloir
améliorer ce réseau-là.
M. Garon: Ce n'est pas ça. J'essaie de comprendre...
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: ...votre politique. J'essaie de la comprendre et je ne
la comprends pas. J'essaie de la comprendre, là. Ça adonne que
c'est dans cette municipalité-là où on fait 1 km pour 55
000 $. Ça aurait pu être dans n'importe quelle
municipalité. Vous là-dedans, quand vous dites: Je mets 55 000 $
pour faire 1 km... J'imagine que n'importe quelle municipalité va vous
demander 55 000 $ pour faire 1 km et qu'elle ne l'aura pas. Alors, vous
là, vous avez dit: Ça, c'est sur mon réseau. La
municipalité veut faire 1 km sur mon réseau. J'ai dit oui dans ce
cas-là. Pourquoi vous avez dit oui dans ce cas-là par rapport
à d'autres cas où les gens vont vous demander de l'argent?
Qu'est-ce qu'il y avait qui était nécessaire, que vous avez
jugé assez important pour donner 55 000 $ par rapport à d'autres
où vous ne le donneriez pas?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, comme j'ai
indiqué, il n'y a pas de... J'ai mentionné que dans le
passé aussi la municipalité de Saint-Bernard a demandé de
s'impliquer avec elle, et on l'a fait. J'ai déjà posé la
question au député de Lévis, et il me semble qu'il y avait
d'autres députés. Je leur ai dit: Donnez-moi donc le nom de
certaines municipalités qui nous ont demandé d'embarquer dans un
protocole d'entente avec elles dans des circonstances pareilles et qu'on aurait
refusé. Si vous pouvez m'apporter ces choses-là, à ce
moment-là, je pourrai vous dire pourquoi on a refusé. Mais il n'y
en a pas de cas. J'en ai demandé, personne ne m'en a apporté des
cas. Donc, c'est ça qu'on essaie de faire, là. On essaie de
faire-La Présidente (Mme Bélanger): De toute façon,
on a décidé de faire des travaux sur 1 km... J'en fais, moi, chez
nous...
M. Garon: Non, non, ce n'est pas ça. C'est de savoir la
raison.
La Présidente (Mme Bélanger): ...sur des routes
numérotées, 1 km.
M. Garon: C'est de savoir la raison.
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, mais ça
se fait parce que les disponibilités budgétaires ne sont pas plus
hautes.
M. Garon: Non, non, mais c'est parce que...
La Présidente (Mme Bélanger): J'ai la route 141,
moi, cette année. On fait 1,3 km dessus.
M. Garon: Ça, c'est correct, mais il y a une raison.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est parce qu'il
reste 10 km à faire, mais on n'avait pas d'argent pour faire plus que
1,3 km. Le gouvernement a mis 500 000 $ pour faire 1,3 km sur la route 141.
M. Garon: 500 000 $.
La Présidente (Mme Bélanger): 500 000 $.
M. Middlemiss: Regardez, sur ça, on pourrait continuer
à discuter. Je peux vérifier à savoir quel est
l'état de cette route-là et aller demander... Il me semble que
ça ne fait pas partie de notre mandat, Mme la Présidente, d'aller
chercher des renseignements auprès de la municipalité.
M. Garon: ne parlez pas de routes, là. ne parlez pas de
ça. moi, je ne veux pas savoir ça. ce n'est pas la route de la
municipalité, c'est la vôtre.
M. Middlemiss: Vous ne comprenez pas. Ce n'est pas de ma faute,
là. Je vous le dis, moi. On vous l'a dit que c'est notre route, et la
municipalité a exprimé le voeu que cette partie-là de
notre route...
M. Garon: Je comprends ça.
M. Middlemiss: ...soit améliorée
immédiatement.
M. Garon: Elle aurait peut-être voulu toute la route au
complet aussi.
M. Middlemiss: Alors, on a dit: Voulez-vous être le
maître d'oeuvre? On va vous donner un maximum de 55 000 $ pour faire ces
travaux-là. Elle a dit oui, on a signé un protocole d'entente et
on a fait les travaux. C'est ça.
M. Garon: Bon. Alors, est-ce que je pourrais avoir une copie du
protocole d'entente?
M. Middlemiss: Oui. M. Garon: Parfait.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, engagement 29,
vérifié.
M. Garon: Vérifié.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, est-ce qu'on pourrait...
Cinq minutes.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous voulez suspendre
cinq minutes? Oui. La commission suspend ses travaux pour cinq minutes.
(Suspension de la séance à 16 h 49)
(Reprise à 16 h 59)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux afin de
poursuivre l'étude des engagements financiers du ministère des
Transports, section voirie. Au moment de la suspension, nous étions
rendus à l'engagement 30.
M. Garon: Ici, il s'agit de 340 000 $ dans le rang de la
Chapelle, dans la municipalité de Notre-Dame-de-Portneuf paroisse,
comté de Port-neuf. Longueur, 2,28 km.
La Présidente (Mme Bélanger): Je m'excuse, c'est
l'engagement 30.
Une voix: Oui, on est à 30.
M. Garon: Oui, 30, O.K. Ah oui! C'est un supplément de 525
000 $...
Une voix: C'est le tunnel.
M. Garon: Ah oui! C'est le tunnel, oui, je m'excuse.
Réclamation sur le contrat concernant les travaux d'un tunnel
piétonnier sous l'autoroute 20 et sous les voies ferrées, dans la
ville de Pointe-Claire, comté de Jacques-Cartier. 271 166 $. C'est un
contrat de combien, ça? Il y a une réclamation de 271 166 $ sur
un contrat global de combien? Quel était le prix de la soumission, puis
le montant qu'il réclame, 271 000 $ de plus? (17 heures)
M. Middlemiss: Le montant du marché était del 923
794 $. Le montant final: 2 568 648,98 $.
M. Garon: C'est pour relier quoi à quoi, le tunnel
piétonnier, à cet endroit-là?
M. Middlemiss: C'est pour les piétons qui traversent
l'autoroute 20 ainsi que la voie ferrée. Auparavant...
M. Garon: Mais qu'est-ce qu'il y a de chaque bord? Y avait-il un
tunnel avant ou s'il n'y en avait pas?
M. Middlemiss: Oui. Avant, il y avait un tunnel exclusivement
pour les joueurs de golf.
M. Garon: Ah! C'est le tunnel des joueurs
de golf, ça.
M. Middlemiss: Oui. Originalement, il y avait un tunnel qui
passait sous la 20 pour les joueurs de golf. Maintenant, avec les travaux qu'on
a faits là, c'est qu'on a extensionné le tunnel, et il est
combiné maintenant pour que les gens, les piétons puissent
traverser la voie ferrée et l'autoroute 20, en dessous.
M. Garon: Mais comment...
M. Middlemiss: Vous savez le volume de circulation qu'il y a
là. Donc, c'aurait été impossible de traverser à
niveau. On a profité de l'occasion, durant les travaux, pour avoir une
meilleure traverse pour les piétons.
M. Garon: II y en avait un tunnel pour les joueurs de golf.
M. Middlemiss: Oui, qui appartenait...
M. Garon: là, vous avez extensionné de quoi
à quoi, pour que les piétons puissent traverser en même
temps que les joueurs de golf?
M. Middlemiss: C'est qu'il y a deux sections, si je comprends
bien, au tunnel. Il y en a une partie qui est utilisée par les...
(Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je dois dire que c'est
un tunnel pour les piétons et aussi pour les gens qui jouent au golf.
Dans la nouvelle construction, on a été obligé d'abaisser
le niveau du tunnel pour passer en dessous de la route et on a
été obligé de l'allonger pour passer en dessous de la voie
ferrée.
M. Garon: Allonger de combien?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, dans les engagements
financiers du passé, le député nous avait demandé
énormément de renseignements sur cet engagement.
M. Garon: Non.
M. Middlemiss: On m'indique qu'on lui avait remis les plans et
devis, une boite pleine de documents. Maintenant, s'il n'a pas eu la chance
d'examiner ce dossier-là, il me semble que tout était dans ce
dossier. On lui a déjà donné tous ces
renseignements-là.
M. Garon: En quelle année les travaux ont
été faits? On en a parlé, mais...
M. Middlemiss: Regardez, ça, c'est une réclamation
d'un contrat qui avait été octroyé en 1988. La fin des
travaux, en 1989, donc...
M. Garon: L'engagement financier était de quelle date?
M. Middlemiss: Donc, ça a dû être...
M. Garon: Non, non, pas nécessairement. Le nombre pouvait
être autorise, mais il y a peut-être bien...
M. Middlemiss: Le contrat a été signé.
M. Garon: C'est l'engagement financier que je veux savoir. Ce
n'est pas quand le contrat a été signé.
M. Middlemiss: Non, mais c'est que les engagements financiers se
font au moment où on signe le contrat.
M. Garon: Pas nécessairement, des fois ça prend du
temps avant qu'ils ne soient faits. Des fois, l'engagement financier
précède, le contrat prend plus de temps.
M. Middlemiss: Malheureusement, je n'ai pas... Attendez,
là...
M. Garon: Une réclamation sur un contrat. Je voudrais le
contrat, mais l'engagement financier autorisant le contrat date de quand? C'est
ça que je demande, en réalité, là.
M. Middlemiss: Le contrat a été signé le 23
du deuxième mois de 1988.
M. Garon: L'engagement financier datait de quand?
M. Middlemiss: Regardez, je ne le sais pas à quel moment,
sauf que je vous dis que, normalement, l'engagement financier suit de
près la date de la signature du contrat.
M. Garon: II précède normalement - vous ne signez
pas le contrat avant d'être autorisé - il ne suit pas, il
précède.
M. Middlemiss: II suit. M. Garon: Bien non! M.
Middlemiss: Pardon?
M. Garon: L'engagement financier précède toujours
le contrat. Il faut que vous soyez autorisé à dépenser
l'argent pour faire un contrat. S'il n'y a pas de contrat, vous n'allez pas
l'autoriser antérieurement.
M. Middlemiss: Bien non! On signe le contrat. C'est qu'on signe
le contrat avant ou à
la date. Il ne faut pas venir ici. On n'attend pas l'engagement
financier avant de commencer les travaux.
M. Garon: Bien oui!
M. Middlemiss: Bien non! Bien non, c'est une fois qu'on a
l'approbation du Conseil du trésor pour procéder, pour faire les
travaux. Quand on vient ici, les travaux sont déjà en marche ou
sont exécutés.
M. Garon: Bien, voyons, vous n'êtes pas autorisé
à dépenser l'argent. Comment pouvez-vous signer des contrats
alors que vous n'êtes pas autorisé à dépenser
l'argent?
M. Middlemiss: Non, non. Le contrôle, ça, c'est en
autant que les crédits sont acceptés. On procède pour
signer le contrat, en autant que c'est dans le budget. C'est dans le budget,
dans le budget de l'année. Donc, on n'attend pas de venir ici avant de
signer le contrat. L'engagement vient à peu près
immédiatement. Si on s'est engagé à signer un contrat avec
une entreprise le 22, comme j'indiquais ici, à ce moment-là,
c'est à peu près la date où on va...
M. Garon: Oui, parce que le programme est autorisé. Le
programme 3, no 1.
M. Middlemiss: Oui, mais ici, après, on vient faire la
vérification des engagements financiers dépassant 25 000 $. Donc,
la date de signature du contrat, c'était le 3 du deuxième mois de
1988. Donc, à ce moment-là, on n'est pas venu aux engagements
financiers avant. On n'a pas eu d'engagement avant le 3 du deuxième mois
de 1988.
M. Garon: Moi, je peux vous dire... Quand vous dites: Vous avez
demandé toutes sortes de renseignements concernant ces
travaux-là, ce n'est pas exact.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on va être capable
de lui donner le mois ainsi que la lettre de transmission...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...avec la caisse de documents qu'on lui a
déjà envoyée...
M. Garon: Oui, j'aimerais ça, parce que vous allez voir
que j'ai...
M. Middlemiss: ...concernant ce projet-là.
M. Garon: Non, vous ne verrez pas ça, justement. Vous ne
verrez pas ça parce que... Non, justement, là, soyez bien
prudent, parce qu'à ce moment-là, quand je posais des ques-
tions, j'ai commencé à demander des renseignements additionnels
quand je me suis aperçu que les ministres ne répondaient pas. Le
ministre qui était là, à ce moment-là,
répondait, lui, aux questions. Alors, je n'ai pas eu besoin de lui
demander autant de renseignements additionnels parce qu'il répondait aux
questions.
M. Middlemiss: Oui?
M. Garon: Oui. Vérifiez, avant, le nombre de
renseignements que vous m'avez fournis.
M. Middlemiss: C'est qui? Qui répondait? Lequel des
ministres répondait?
M. Garon: Le député de Charlesbourg.
M. Middlemiss: Oui, hein.
M. Garon: Et il répondait aux questions.
M. Middlemiss: Oui. C'est bien. On va vous donner exactement la
date et qui était le ministre avec qui vous avez discuté.
M. Garon: En février 1988. Le ministre a été
changé en 1989, après les élections de 1989.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: À l'automne 1989.
M. Middlemiss: D'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour l'engagement 30?
M. Middlemiss: Oui. On va lui... Mme la Présidente, on
m'indique qu'il y avait eu une demande de renseignements et qu'on a
envoyé une caisse de renseignements au député de
Lévis concernant ce contrat-là en particulier, et ce
n'était pas moi. Ce n'était pas moi qui était ici,
ça, je peux vous l'assurer que ce n'était pas moi. Mais, entre le
député de Charlesbourg et le député de Pontiac, il
y a eu un autre député qui était ministre
délégué aux Transports.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les
renseignements étant donnés...
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: On va apporter la lettre de transmission.
Ça, on va la trouver.
M. Garon: II y a une affirmation. On va vérifier les
renseignements parce que, moi, je ne me rappelle pas de ça, ce qu'on dit
là.
M. Middlemiss: Non, non. Nous autres aussi, on va
vérifier. Mme la Présidente, tout ce que je
dis, c'est qu'on va vérifier et qu'on va lui donner une copie de
la lettre de transmission.
M. Garon: Parce que, à ce moment-là, je ne devais
pas...
M. Middlemiss: Si on a une copie de la lettre de transmission
avec la date et avec les documents qu'on a envoyés, on déposera
ça. Moi, on m'indique que ça a été fait. Si
ça n'a pas été fait, comment ça se fart qu'on n'est
pas revenu nous le demander, parce qu'il me semble que j'ai signé...
M. Garon: Parce que...
M. Middlemiss: La semaine dernière, j'ai signé une
lettre qui répondait à toutes les demandes des crédits. On
a donné tous les renseignements au député sur
l'étude des crédits. (17 h 10)
M. Garon: À ce moment-là, }e ne savais pas, moi,
que... Je vais vous dire pourquoi, simplement. C'est parce que je pensais que
c'était seulement un tunnel piétonnier dans le temps. C'est que,
par après, j'ai su que c'était un tunnel qui reliait des clubs de
golf. C'est par après que j'ai su ça. Au moment où je l'ai
su, à ce moment-la, le ministre...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député, vous le savez depuis le début, que c'est une
passerelle pour les joueurs de golf.
M. Garon: Non, je l'ai su quand le député de
l'Ouest, M. Elkas, est devenu ministre.
M. Middlemiss: C'était ça en premier. Maintenant,
c'est pour les piétons.
M. Garon: C'est au moment où il était ministre que
j'ai su ça, pas avant.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous l'avez toujours
su.
M. Garon: Non, on va vérifier. C'est simple. C'est facile
à vérifier, ça.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, ce qu'il semblait
manquer dans les renseignements, c'est qu'au tout début, avant de faire
les travaux, le tunnel était utilisé seulement pour les golfeurs.
C'est en faisant les nouveaux travaux qu'on l'a aménagé de
façon à ce que les piétons puissent l'utiliser. Donc, on
n'a pas construit un nouveau tunnel pour les golfeurs, c'est qu'on a construit
un nouveau tunnel pour accommoder les piétons, et on a remis aux
golfeurs ce qu'ils avaient déjà. C'est tout.
M. Garon: Alors, la distance... De toute façon, on peut
revenir sur l'engagement n'im- porte quand. Alors, je vous demande la distance
qu'il a fallu allonger pour les fins des piétons par rapport au club de
golf.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente, je n'ai pas
ça ici, sauf que, si on a transmis les plans, puis tout ça au
député, il devrait être capable de retourner à ces
renseignements...
M. Garon: Non, pas nécessairement.
M. Middlemiss: ...et d'établir c'est quoi la longueur.
C'est qu'il nous a demandé une liste de choses.
M. Garon: Non, ce n'est pas ça que je vous demande. Je
vous demande... Vous avez dit qu'on a... Ce n'est même pas marqué
ici. C'est vous qui m'avez dit ça dans vos réponses.
Écoutez, on va arrêter de jouer aux niaiseux. Moi, je suis
tanné de ça, j'ai passé l'âge de jouer avec ces
niaiseries. C'est marqué ici: un tunnel piétonnier. Je ne suis
pas à même, en lisant, de dire ça, que c'est entre des
clubs de golf. Quand j'ai posé la question, je ne savais même pas
que c'était en fonction des clubs de golf. Je sais qu'il y en a eu qui
ont été faits pour des clubs de golf. Vous me dites qu'il a
été obligé d'être rallongé pour qu'il serve
aussi aux piétons, parce que, initialement, il ne servait rien qu'au
club de golf.
Quand vous lisez ça, vous ne le savez pas. C'est vous qui venez
de me répondre ça. À votre question, je vous demande -
parce que c'est la réponse que vous m'avez donnée - de combien il
a fallu le rallonger pour qu'il serve aussi aux piétons. C'est tout
ça que je vous demande.
M. Middlemiss: Je n'ai jamais dit ça. On va corriger
ça. J'ai dit qu'en plus d'être abaissé le tunnel a
été allongé et que, maintenant, les piétons peuvent
l'utiliser. S'il a été allongé, c'est parce que, avant, il
était seulement sous la route 20. Aujourd'hui, il est sous la route 20
et les voies ferrées. Regardez, c'est ça. Je n'ai jamais dit
qu'il a été allongé pour les piétons. Ça,
vous avez mal compris, c'était très clair.
M. Garon: O.K. On va le mettre en suspens. On va faire venir les
galées et on en reparlera ce soir. Écoutez, moi, je sais ce que
je dis. Je ne déraille pas.
M. Middlemiss: Non, non. Regardez...
M. Garon: Alors, on va faire venir les galées, puis on va
en parler ce soir.
M. Middlemiss: Une seconde. Mme la Présidente, c'est qu'il
y a deux volets à la chose. J'ai dit que les piétons peuvent
l'utiliser et j'ai dit qu'on l'a allongé et abaissé. On l'a
allongé
pour qu'il passe en dessous de la voie ferrée. C'est ça
que j'ai dit. C'est exactement ça que j'ai dit, moi.
M. Garon: Oui, mais, au début, à la première
question que je vous ai demandée, vous m'avez dit que
c'était...
M. Middlemiss: Un tunnel qui était pour les
piétons.
M. Garon: ...pour les clubs de golf... M. Middlemiss: Puis
les piétons.
M. Garon: ...et qu'il était rallongé pour servir
également aux piétons.
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: C'est ça que vous m'avez dit au point de
départ. Je ne savais pas que c'était le tunnel des clubs de
golf.
M. Middlemiss: Au point de départ, Mme la
Présidente, j'ai dit que c'était le tunnel pour les
piétons et les joueurs de golf. Après ça, je suis revenu
et je vous ai dit, Mme la Présidente, que, dans la nouvelle
construction, on avait été obligé d'abaisser le tunnel
pour passer en dessous et qu'on l'avait allongé pour passer en dessous
de la voie ferrée. C'est dans ce contexte que j'ai parlé
d'abaisser et de rallonger.
M. Garon: On va faire venir les galées, puis on en parlera
ce soir.
M. Middlemiss: C'est ça.
M. Garon: Alors, on suspend.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
30 est suspendu. J'appelle l'engagement 31.
M. Garon: Mais, vous ne m'avez pas dit, par exemple,
c'était pourquoi la réclamation.
M. Middlemiss: Mais, vous ne m'avez pas posé la
question!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Je ne peux pas deviner vos questions, M. le
député de Lévis.
M. Garon: Bien oui, mais c'est ça le but de l'affaire.
C'est une réclamation de 271 000 $. Vous m'avez dit que ça devait
coûter 1 950 000 $ et que le total faisait 2 500 000 $. J'ai donc
déduit qu'il y avait un montant d'à peu près 200 000 $
pour les imprévus, quelque 200 000 $. Puis, vous avez dit, donc, qu'il y
avait 271 000 $. Vous avez dit que ça ferait à peu près
autour de 2 500 000 $. Je vous demande: La réclamation est pourquoi?
C'est ça le but de l'engagement, c'est pour la réclamation.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Middlemiss: On veut savoir c'est quoi la
réclamation.
La Présidente (Mme Bélanger): La raison de la
réclamation.
(Consultation)
M. Middlemiss: O.K. La réclamation de l'entrepreneur,
c'est au mois de novembre 1989. L'entrepreneur a présenté une
réclamation de 638 043 $. Suite à un premier rapport
d'étude et à une offre de 195 900,78 $, l'entrepreneur
révisa ses demandes pour un montant total de 441 235,81 $, soit: perte
de production, 147 920,08 $; travaux imprévus non payés, 73
267,07 $; prolongation du délai de plus de 8 mois, 120 827,66 $; frais
de financement et intérêts, 99 221 $, pour un total de 441 235,81
$. La recommandation du service des réclamations y donne droit, sauf
pour les frais de financement. Donc, on lui donne: perte de
productivité, 91 448,20 $; travaux imprévus non payés, 64
871,59 $; délai supplémentaire, 104 644,58 $, pour un montant de
260 964,37 $.
M. Garon: Qu'est-ce que vous avez accepté, vous,
là-dedans? Qu'est-ce que vous n'avez pas accepté?
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: II y a des montants que vous n'avez pas
acceptés. La perte de production, c'est quoi? La perte de
productivité, la perte de production, c'est quoi, ça?
M. Middlemiss: II réclamait 147 000 $ et on a donné
91 448 $.
M. Garon: Pour la perte de production. C'est quoi? Je ne
comprends pas ça, là.
M. Middlemiss: Bien, c'est que, lorsque l'entrepreneur
soumissionne sur un contrat, selon les conditions, il doit assumer que
ça va lui prendre tant d'heures, tant de temps pour exécuter les
travaux.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Puisqu'il a dû y avoir quelque chose qui
n'était pas tout à fait indiqué dans les plans et devis,
l'entrepreneur n'a pas pu produire aussi vite qu'il l'avait prévu. Donc,
pour
ces raisons-là, ou bien il y avait des problèmes de... La
perte de productivité, c'est parce que, dans les emprises du CN et du
CP, faire l'excavation jusqu'au niveau du tunnel et installer des ponts
temporaires pour supporter, ces travaux devaient être terminés le
1er mai, mais ne le furent que le 16 septembre. Ça, c'est dû au
fait qu'ils ne pouvaient pas travailler les heures nécessaires. C'est
qu'il y avait des travaux qui devaient être exécutés par le
CN et le CP, et, après ça, l'entrepreneur a été
retardé. Donc, sa production n'était pas aussi bonne qu'il ne
l'avait prévu. Pour les travaux imprévus, sa réclamation
était de 73 267 $. Après vérification, on accordait 64
871,59 $.
M. Garon: mais, pourquoi sa production n'était pas aussi
bonne que prévu, après, parce que les travaux ont
été retardés? je ne comprends pas.
M. Middlemiss: Comme je l'ai indiqué, c'est qu'il y avait
des travaux qui devaient être exécutés par des tierces
personnes, qui étaient le CP et le CN.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Donc, si eux n'exécutaient pas les travaux
assez vite, lui, il était retardé. Il ne pouvait pas produire
autant. C'est ça qu'il réclamait.
M. Garon: Mais, en quoi ça lui a coûté plus
cher, là?
M. Middlemiss: Regardez, il a été obligé de
garder son chantier ouvert, je pense que c'est huit mois de plus, pour
être capable...
M. Garon: Huit mois?
M. Middlemiss: ...d'exécuter - oui - ces
travaux-là, parce qu'il n'a pas pu faire les travaux tel qu'il l'avait
prévu.
M. Garon: Mais le CN et le CP, vous étiez-vous entendu
avec, ou si vous ne vous étiez pas entendu avec?
M. Middlemiss: Pardon? (17 h 20)
M. Garon: Huit mois, c'est...
M. Middlemiss: Prolongation du délai de plus de huit
mois.
M. Garon: Huit mois, ce n'est pas un délai en monde
là. Vous étiez-vous entendu avec le CN ou le CP, ou bien...
Comment ça marche, ça? Ça n'a pas de bon sens. Huit mois!
Ça n'a pas de bon sens, ça. Ça marche comme la chienne
à Jacques.
(Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on m'indique que,
malheureusement, c'est le CN et le CP qui sont responsables, dans le sens qu'on
travaillait sur leurs emprises et qu'il fallait malheureusement attendre qu'ils
fassent les choses qu'ils avaient à faire avant qu'on puisse
exécuter et compléter ce contrat-là.
M. Garon: Aviez-vous une entente avec eux, comme quoi ils
devaient les faire à telle date?
M. Middlemiss: Non. M. Garon: Hein?
M. Middlemiss: II n'y avait pas d'entente sur le temps. Il y
avait une entente sur les choses qu'ils devaient faire, mais sur le temps, non.
Ils sont maîtres chez eux.
M. Garon: Je comprends, mais vous devez avoir travaillé
ensemble sur leurs affaires. Vous dites: On s'entend sur ce qu'ils doivent
faire, mais il n'y a pas de délai. Vous avez un entrepreneur qui a un
délai. Ça ne marche pas, ça. Entre vous puis moi,
là...
M. Middlemiss: Non, regardez...
M. Garon: ...on voit bien que ce n'est pas de la bonne gestion.
Il doit y avoir des coor-donnateurs là-dedans. Il doit y avoir des gens
qui s'occupent que les choses soient faites, qu'on se soit entendu pour que
tout marche ensemble.
M. Middlemiss: Regardez, comme je vous ai dit, les travaux
devaient être terminés le 1er mai et ne furent finis que le 16
septembre de la part du CN et du CP. Donc, après ça,
l'entrepreneur a pu exécuter ses travaux.
M. Garon: Mais les huit mois sont où? Ça devait
être au mois de mai, et c'est au mois de septembre. Ça fait quatre
mois.
M. Middlemiss: Oui, sauf que le retard de débuter les
travaux... Au lieu de les débuter au mois de mai, tu les débutes
au mois de septembre. Il y a un problème là aussi de saison,
donc, qui a eu comme effet que c'était huit mois de plus comme
délai pour l'entrepreneur.
M. Garon: Les travaux ont été finis quand, au
complet?
M. Middlemiss: Le 15 du cinquième mois de 1989. Le 15 mai
1989.
M. Garon: Le 15 mai?
M. Middlemiss: Oui, 1989. M. Garon: Le 15 mai 1989?
M. Middlemiss: Oui. La date de fin prévue était le
3 du huitième mois de 1988.
M. Garon: ii n'y avait pas d'obligation pour les chemins de fer
de finir leurs affaires à telle date, pour que vous puissiez vous
organiser en conséquence?
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: Est-ce que c'est toujours comme ça que vous
marchez, au ministère des Transports?
M. Middlemiss: Non. Regardez, lorsqu'on est sur le terrain, le
droit de passage de CNCP, c'est un peu eux qui dictent les lignes de conduite.
Peut-être qu'il y a des cas où il n'y en a pas, de retard. Dans
celui-là, ici, il y en a des retards et, malheureusement, il n'y avait
rien qu'on pouvait faire pour les empêcher.
M. Garon: Les travaux qui devaient être faits sur les
terrains du CN, est-ce qu'ils étaient prévus au devis de la
soumission?
M. Middlemiss: C'est pour le tunnel des piétons qui passe
en dessous de la voie ferrée.
M. Garon: Est-ce que les travaux qui devaient être faits
par le CN et le CP étaient prévus au devis de la soumission?
M. Middlemiss: Non, ce n'était pas prévu au
contrat. C'est que les travaux que le CNCP... C'était entre le
ministère et le CNCP que ces travaux-là devaient être faits
par le CNCP. Donc, ça ne faisait pas partie du contrat avec
l'entrepreneur.
M. Garon: mais les travaux que vous autres, que votre
entrepreneur devait faire sur les terrains du cncp, est-ce qu'ils
étaient prévus au devis de la soumission?
M. Middlemiss: Que l'entrepreneur... Oui, oui, c'est certain.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: C'est que l'entrepreneur a soumissionné sur
la construction d'un tunnel en dessous de la voie ferrée et de la route
20, sauf que le CNCP avait des travaux, eux, à faire-Une voix:
Ils devaient faire l'excavation en même temps que la pose des ponts
temporaires, CN ou CP.
M. Garon: Trouvez-vous ça normal?
M. Middlemiss: Regardez, lorsqu'on travaille sur...
M. Garon: Non, non, vous faites un contrat avec un entrepreneur,
il y a des échéanciers à respecter, il y a un devis
à faire. Vous travaillez sur des terrains, les travaux doivent
être faits par le CN et le CP avant, antérieurement à ce
qu'il puisse faire les siens. Il y a un délai, il y a un prix, puis vous
ne vous assurez pas que le CN et le CP vont avoir fait ces travaux en temps
utile. Vous n'avez pas d'entente avec le CN et le CP que ça va
être fait en temps utile, pour que votre entrepreneur, lui, puisse
fonctionner en fonction du contrat qu'il a signé avec vous autres.
Trouvez-vous ça normal?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, dans un cas comme
ça, c'est certain qu'il y a eu des discussions entre le ministère
des Transports et le CNCP sur la longueur de temps, combien ça prendrait
de temps. Sur cette base-là, on est allé en soumissions et on a
indiqué à l'entrepreneur qu'il devait terminer ses travaux
à une certaine date. Mais, malheureusement, le CNCP n'a pas
réussi à exécuter les travaux tel que prévu pour le
1er mai 1988. Ça a occasionné des retards pour l'entrepreneur,
pour que lui puisse exécuter son contrat.
Mais je suis convaincu qu'il a dû y avoir des discussions, des
échanges avec le CNCP.
M. Garon: Mais il n'y avait pas d'entente entre le CN, le CP et
vous autres sur un délai pour le 1er mai?
M. Middlemiss: On m'indique, Mme la Présidente, qu'une
partie des retards du CNCP, ce n'est pas juste un problème administratif
là, c'est un problème technique. C'est que la ligne, c'est la
ligne transcontinentale qui passe là, et eux-mêmes ont eu, dans
l'exécution de leurs travaux, des problèmes techniques avec le
sous-sol. Donc, eux-mêmes ont été retardés, non pas
par des choses qui étaient peut-être... C'était
imprévu qu'ils rencontrent des problèmes de sous-sol, surtout
avec l'importance de cette voie ferrée là, la
transcontinentale.
Donc, c'est une série de problèmes techniques qui a
occasionné un retard de la part du CNCP et qui a eu, par ricochet, pour
effet de retarder l'exécution du contrat de l'entrepreneur.
M. Garon: Sauf que, si vous aviez eu une entente écrite,
il aurait été responsable, le CN. Il aurait eu une obligation de
faire ses travaux en temps.
M. Middlemiss: Mais, regardez, j'ai l'impression qu'à ce
moment-là le CN, vu que c'était leurs emprises, leurs voies
ferrées, ils auraient
pu certainement exiger un temps peut-être... pas mal plus. Donc,
c'est des choses qui, malheureusement, arrivent.
M. Garon: comment pouvez-vous avoir des soumissions pour faire
des travaux sur le terrain des autres sans avoir d'entente écrite que
ces gens-là, qui doivent faire les travaux préliminaires, vont
les avoir faits quand votre entrepreneur va pouvoir faire les siens? ça
n'a pas trop de bon sens!
M. Middlemiss: Regardez, comme je vous ai dit, il y a eu des
échanges, des discussions avec ces gens-là, lorsqu'on travaille,
tu sais, sur leurs voies ferrées. Et, dans ce cas-ci, ils ont eu des
problèmes techniques. Mais probablement que, sur d'autres contrats,
où il n'y en a pas, de problèmes techniques, il n'y a pas de
problème d'échéancier. C'est ces choses-là qui se
produisent.
M. Garon: Mais, qu'est-ce qu'ils devaient faire, le CN et le CP,
sur leur terrain avant que votre entrepreneur puisse faire ses travaux?
Qu'est-ce qu'ils avaient à faire, eux autres? Le soutien de leurs rails?
(17 h 30)
M. Middlemiss: Non, c'est qu'il fallait qu'ils soutiennent,
qu'ils prennent en sous-oeuvre les rails, parce qu'il y a un train qui passe
là à toutes les heures. Donc, eux, c'était leur travail de
maintenir leurs voies ferrées en opération et
sécuritaires.
M. Garon: Malgré le trou.
M. Middlemiss: C'était ça. Ils ont eu des
problèmes techniques, probablement avec le sous-sol. Donc, ça
leur a pris plus de temps à être capable de faire le support
temporaire pour laisser l'entrepreneur arriver et faire son tunnel.
M. Garon: Oui. Ce n'est pas drôle tout ça, hein? Si
vous ne vous êtes pas entendus... Vous vous êtes entendus qu'ils
devaient tenir leurs rails, mais vous ne vous êtes pas entendus quand il
devait tenir leurs rails. Votre gars attendait qu'ils viennent tenir leurs
rails, et ça a pris huit mois. Ce n'est pas drôle. C'est triste,
quand on voit ça. Le gars qui paie des taxes, il est
éc?uré bien net quand il entend des affaires de même,
tu sais.
Ce n'est pas pour rien qu'actuellement, en Angleterre, ils veulent
mettre en vente 25 000 écoles, les privatiser. L'État,
actuellement... La Russie est en train de se débarrasser de son
État parce qu'ils sont écoeurés d'une affaire qui ne
marche pas, et regardez-nous, avec des affaires de même. Quand des
fonctionnaires du CN et du CP. des fonctionnaires du ministère des
Transports ne peuvent pas s'entendre, faire de coordination plus que ça,
je vais vous dire que je comprends que le monde veut sacrer tout ça
dehors. Il y a des limites à faire gaspiller l'argent du public par des
gens, comprends-tu, qui pensent que, faire une entente, c'est se mordre le
front avec les dents d'en haut. Il y a des limites à des niaiseries.
Ça n'a pas de bon sens! C'est l'incurie. Les gens responsables de
ça, si j'étais vous, je les mettrais à la porte, je vais
vous dire une affaire. On dépense l'argent des contribuables, et il y a
des gens qui ne sont pas capables de faire leur job. Je comprends qu'il n'y a
pas encore de femmes dans votre ministère.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: je commence à penser que ça serait
peut-être bien un peu plus précis, s'il y en avait quelques-unes
assises à la table, devant vous autres!
Mme Pelchat: C'est la première parole sensée que je
vous entends dire aujourd'hui, M. Garon.
M. Garon: Non. Je vous dis que c'est le testament que j'ai
laissé, moi, à l'Agriculture, de mettre un peu plus de femmes
là-dedans pour qu'on pense plus aux besoins des gens.
Mme Pelchat: C'est vrai. Regardez en arrière, il n'y en a
pas une.
M. Garon: Hein?
Mme Pelchat: II n'y en a pas une en arrière, c'est
vrai.
M. Garon: Je le sais bien. Ça n'a pas de bon sens!
Ça n'a pas de bon sens, tout simplement!
Une voix: II y a du sexisme.
Mme Pelchat: C'est vrai. C'est vrai.
M. Garon: Je comprends que les contribuables sont
dégoûtés quand ils voient une affaire de même. Il y a
peut-être bien trop de permanence dans tout ça. Il y a des gens
qui ne sentent pas qu'ils ont des obligations de résultats quelconques.
Huit mois, pour aller tenir les rails des chemins de fer! On ne s'est pas
entendus, on a eu le contrat, puis le gars était là et il
attendait qu'ils viennent tenir les rails, lui, pour faire ses travaux.
Après ça, il charge la réclamation. Le citoyen qui n'est
pas responsable de ça, lui, il paie, parce qu'il y a des
incompétents qui ont été là-dedans. Ne nous
comptons pas d'histoires, c'est ça. C'est de l'incompétence
crasse, en autant que je suis concerné. Il y a des limites,
batêche!
Est-ce que je pourrais avoir une copie de la demande de
réclamation de 271 000 $ de l'entre-
preneur et la copie de I'avenant au contrat produit par votre
ministère?
M. Middlemiss: II n'y a pas d'avenant au contrat, Mme la
Présidente. C'est une réclamation.
M. Garon: Non, mais la...
M. Middlemiss: Bien, vous avez demandé un avenant au
contrat là.
M. Garon: Comme quoi le ministère...
M. Middlemiss: Bien, décidez-vous, là. Qu'est-ce
que vous voulez avoir?
M. Garon: Vous appelez ça peut-être bien
différemment, comme quoi vous avez accepté de payer...
M. Middlemiss: Savez-vous qu'est-ce que vous voulez avoir?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: C'est quoi?
M. Garon: Pourquoi vous avez accepter de payer 271 166,31 $?
M. Middlemiss: De quoi vous parlez? L'avenant au contrat, c'est
quoi, là, ça? Savez-vous ce que vous voulez avoir, là?
M. Garon: II y a eu une demande de réclamation, et vous
l'avez acceptée pour 271 166,31 $. Alors, ce n'est pas un avenant au
contrat. Le contrat était de 1 950 000 $, il va coûter 2 500 000
$. Là-dessus, il y a une réclamation que vous acceptez pour 271
166 $. Donc, vous changez le contrat. L'amendement au contrat... Comment vous
appelez ça, un changement au contrat?
M. Middlemiss: Non.
Une voix: Un ordre de changement.
M. Garon: En tout cas, vous devez avoir votre langage à
vous autres.
M. Middlemiss: Regardez, Mme la Présidente. On parle des
compétences de tout le monde, ici, puis, tout d'un coup...
M. Garon: Bien, écoutez...
M. Middlemiss: ...on nous pose une question. on nous demande...
il me demande la réclamation. c'est une réclamation, ça.
je n'ai pas dit que c'était un avenant au contrat, là.
M. Garon: Non, mais...
M. Middlemiss: On n'a pas signé un avenant à un
contrat.
M. Garon: Ce n'est pas ça.
M. Middlemiss: Lorsqu'on signe un contrat et qu'on ajoute quelque
chose au contrat, on signe un avenant.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Ça, là, c'est ça qu'on
fait.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Là, c'est une réclamation.
M. Garon: C'est parce que, dans votre affaire...
M. Middlemiss: C'est bien beau de beurrer tout le monde et
d'appeler tout le monde des incompétents...
M. Garon: Oui, mais...
M. Middlemiss: ...mais il va falloir qu'on montre notre
compétence, nous autres aussi.
M. Garon: Si vous ne croyez pas que c'est de
l'incompétence, ça, vous l'êtes, vous aussi!
M. Middlemiss: Oui, on va vous montrer notre
compétence.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis, là.
M. Garon: Écoutez, non, mais il y a des limites...
Une voix: M. le député de Lévis... Non, non,
non. On peut peut-être faire des farces, mais...
M. Garon: Mme la Présidente, j'affirme que, si...
Une voix: ...soyez poli, quand même.
M. Garon: ...le ministre ne considère pas que son
ministère, qui ne s'est pas assuré que les deux compagnies de
chemin de fer fassent leurs travaux en temps, et on va payer 271 000 $ de plus
à cause de ça, si lui ne considère pas qu'il y a eu de
l'incompétence à son ministère, de s'assurer que les
travaux soient faits en temps de la part des compagnies de chemin de fer, qu'on
n'a même pas eu d'entente sur le moment où ils feraient leur
travaux... Il y a de l'incompétence dans son ministère.
M. Middlemiss: Mme la Présidente...
M. Garon: Si, lui, il ne considère pas que c'est de
l'incompétence, il...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est facile pour
quelqu'un...
M. Garon: II y a des limites.
M. Middlemiss: ...de porter des jugements comme ça.
Ça, c'est très facile. J'ai indiqué tantôt que ce
n'était pas des problèmes nécessairement administratifs.
Il y avait des problèmes techniques de sous-sol. Ça, Mme la
Présidente, il n'y a personne qui peut le deviner, avec toute la bonne
foi possible. Des gens avaient prévu que ça prendrait un certain
temps. Malheureusement, ça a pris plus de temps. Je voulais juste faire
une mise au point. C'est tellement facile de critiquer tout le monde quand,
soi-même... Qu'on regarde donc. On regarde la poussière dans
l'oeil du voisin, qu'on regarde donc la poutre qu'on a dans notre oeil, nous
autres mêmes. C'est facile d'accuser tout le monde.
Vous voulez avoir la réclamation, je vais vous la donner, la
réclamation, mais ne me demandez pas un avenant au contrat, parce qu'il
n'y en a pas. Ce n'est pas un avenant au contrat.
M. Garon: Y compris la demande de l'entrepreneur et votre
acceptation de payer le montant que vous demandez aujourd'hui comme
réclamation, puisque le contrat, initialement, qui devait coûter 1
950 000 $, il va coûter 2 500 000 $: 550 000 $ de plus que prévu!
C'est beaucoup d'argent. Pour les gens qui ne sont pas blasés là,
c'est beaucoup d'argent.
M. Middlemiss: On connaît la différence entre un
avenant au contrat et une réclamation, Mme la Présidente. Oui,
ça, on connaît ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
30 est vérifié sous réserve. J'appelle l'engagement
31.
M. Garon: L'acceptation d'une réclamation, vous appelez
ça comment?
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: L'acceptation d'une réclamation pour un montant,
vous appelez ça comment, au ministère, par rapport au
contrat?
M. Middlemiss: Une réclamation.
M. Garon: Puis, l'acceptation d'imprévus au contrat, vous
appelez ça comment?
M. Middlemiss: Un avenant à un contrat, c'est lorsqu'on
signe un contrat pour certains travaux et qu'on décide d'en ajouter. On
met un avenant pour augmenter la chose. Ici, le contrat a été
payé. C'est une réclamation pour des travaux additionnels non
prévus. On analyse la réclamation. Je vous ai tout raconté
ça, tout à l'heure, qu'à une certaine date ils ont soumis
une demande pour un montant de tant. Ensuite, on a dit: Non, on n'accepte pas
ça. On va vous offrir ça. C'était ça la
réclamation.
M. Garon: Oui, oui, mais ce que vous m'avez dit aussi, au point
de départ - je me rappelle ce que vous m'avez dit - c'est que le contrat
devait coûter 1 950 000 $. Il va coûter 2 500 000 $. Les
imprévus prévus au contrat ne suffisaient pas pour les montants
de dépassement. Pourquoi vous demandez un montant additionnel pour payer
des imprévus additionnels? Alors, au contrat il y avait
déjà des imprévus.
M. Middlemiss: II y avait 10 %, comme dans tous les contrats.
M. Garon: C'est ça.
M. Middlemiss: Sauf que, dans ce cas-ci, c'est une
réclamation pour des choses spécifiques. Perte de production,
ça, on n'en fait pas des imprévus pour ça. On assume que,
lorsqu'on donne un contrat, tout va être capable d'être
exécuté. On ne s'imagine pas qu'il y a une prolongation de
délai, ça non plus. Des travaux imprévus, il y en avait
là, et on l'a indiqué.
M. Garon: On continue.
M. Middlemiss: Donc, ça, c'est une réclamation que
l'entrepreneur a faite en plus du contrat qu'il avait
exécuté.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Garon: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 31.
M. Garon: C'est tous des dépassements. Alors, ça
n'a pas de bon sens. C'est des dépassements partout. 122 000 $, pour
porter le contrat à 525 000 $, à 31. Alors, à 32:
dépassement de contrat, 33 000 $ de plus, pour porter à 297 000
$. À 33, 400 000 $, pour porter le contrat à 1 800 000 $.
À 31 et 32, je ne poserai pas de questions additionnelles. À 33,
400 000 $ de plus pour porter un contrat à 1 800 000 $, le coût du
contrat pour effectuer la surveillance des travaux de réfection de
tronçons de l'autoroute 40. 400 000 $ de plus, pour 1 800 000 $, pour
surveiller. C'est intéressant de surveiller plus pour que ça
coûte plus cher. Je suppose que
le contrat a coûté plus cher, c'est pour ça? quelle
est la raison de ces 400 000 $ de dépassement sur une surveillance, pour
porter le contrat à 1 800 000 $?
M. Middlemiss: C'est une sous-évaluation de l'envergure
des travaux à réaliser qui se reflète directement sur les
coûts de surveillance. Aujourd'hui, dû à l'ajout de nombreux
travaux imprévus et de quantités additionnelles très
significatives, le montant final anticipé en juin dernier sera largement
dépassé. Cet état de fait a eu pour résultat un
accroissement du personnel affecté à la surveillance de ces
travaux et le prolongement de la période de surveillance.
M. Garon: Ils surveillaient quoi? C'était quoi? Des
travaux de combien, dans les municipalités de Saint-Laurent et de
Mont-Royal?
M. Middlemiss: C'est l'autoroute 40, boulevard
Métropolitain, dans les municipalités de Saint-Laurent et de
Mont-Royal, situées dans les circonscriptions électorales de
Saint-Laurent et de Mont-Royal.
M. Garon: Mais des travaux de combien qu'ils surveillaient pour 1
800 000 $?
M. Middlemiss: 22 000 000 $.
M. Garon: 22 000 000 $.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Qui devaient coûter combien et qui vont
coûter combien?
M. Middlemiss: Les coûts de surveillance?
M. Garon: non, le coût du contrat. parce qu'il semble que
plus le contrat que tu surveilles coûte cher, plus que la surveillance
coûte cher aussi.
M. Middlemiss: Le côut réel, c'est 22 000 000 $.
C'est de l'ordre de 22 000 000 $.
M. Garon: Ça devait coûter combien au point de
départ?
M. Middlemiss: Au point de départ, on parlait à peu
près de 17 000 000 $.
M. Garon: C'est bien.
M. Middlemiss: Excusez. Les soumissions, qui étaient de
six... On parlait d'un contrat de l'ordre de... La soumission était de 6
000 097 $ dans un cas, l'autre soumission était de 6 559 000 $. Donc, on
parle de 12 600 000 $, et ça a fini autour de 22 400 000 $. (17 h
40)
M. Garon: Alors, moi, si je surveille le contrat pour 1 400 000
$, qui doit coûter quelque 12 000 000 $, s'il coûte 22 000 000 $,
bien, je charge 400 000 $ de plus pour avoir surveillé un contrat qui
coûte quasiment le double. Ça va bien.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je pense que c'est
tellement facile, lorsqu'on ne comprend pas ce qui se passe, de faire
des...
M. Garon: Non, non. Mais, là, on n'est pas dans
Aguanish.
M. Middlemiss: Non, non. Mme la Présidente, c'est que les
gens qui font la surveillance sont engagés à tant l'heure. Ils
sont payés pour les heures... Tantôt, le député de
Lévis, concernant le pont sur l'autoroute 20, il se demandait pourquoi
l'inspecteur était parti à 17 heures et, après ça,
il vient maintenant et il nous critique parce qu'on veut garder l'inspecteur
là pendant que les travaux se font. Donc, ça prend plus d'heures
parce qu'il y a plus de travaux qui sont exécutés, c'est pour
ça que ça coûte plus cher. C'est ça. Une des raisons
pour lesquelles ça coûte plus cher - je l'ai expliqué
tantôt - le boulevard Métropolitain, c'est qu'on s'est
aperçu, lorsqu'on a commencé à le réparer, qu'il y
avait plus de quantité de béton qui était
nécessaire qu'avant, et c'est pour ça que ça va
coûter plus cher. C'est exactement ça.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 33 est
vérifié. J'appelle l'engagement 34.
M. Garon: Un autre contrat de surveillance qui coûte plus
cher. Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 35.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 36.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 37.
M. Garon: L'engagement 37, les fusils à peinture.
Une voix: Des fusils à peinture pour marquer ça?
Est-ce que c'était pour le marquage?
M. Garon: Je ne le sais pas. Des fusils à peinturer,
pourquoi? De marque Binks. Contrat pour l'achat de 50 fusils à peinturer
et accès-
soires.
M. Middlemiss: Ah oui! C'est pour les camions traceurs qui font
les lignes.
M. Garon: Ah! Pour faire des lignes blanches ou des lignes
jaunes?
M. Middlemiss: Ça prend des fusils pour faire la
peinture.
M. Garon: À quelle largeur?
M. Middlemiss: La largeur standard, pas la largeur que vous aviez
dans votre temps.
M. Garon: Non, non. Mais c'est des fusils qui sont
spécifiés pour une largeur précise?
M. Middlemiss: Bien, on fait nos lignes de la largeur standard,
qui est acceptée tout partout.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'engagement 37?
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 38.
M. Garon: Bon! La pellicule de 3M. M. Middlemiss: Ah!
M. Garon: Alors, est-ce que vous avez décidé
d'aller en appel d'offres maintenant, ou si c'est encore un contrat
négocié? 3M.
M. Middlemiss: Elle est la seule à s'être
qualifiée pour la fourniture de pellicule
réfléchissante...
M. Garon: Type 1, classe 1, grade 1.
M. Middlemiss: ...à haute intensité, selon les
conclusions du comité d'évaluation et d'approbation des
pellicules réfléchissantes autocollantes.
M. Garon: Vous n'allez pas en appel d'offres,
là-dessus?
M. Middlemiss: C'est les seuls qui... La compagnie 3M est la
seule à s'être qualifiée...
M. Garon: Bien oui!
M. Middlemiss: ...pour la fourniture de pellicule. Vous voulez
qu'on ait quelque chose de qualité.
M. Garon: Non, non, mais il y en a. On s'est rendu compte, en
posant des questions antérieurement, à un ministre
antérieur, qu'il y en avait huit compagnies qui faisaient des...
M. Middlemiss: Ça, c'est la haute intensité. Mme la
Présidente, ce que je dis au député de Lévis...
M. Garon: Vous réservez ça à quoi, la haute
intensité?
M. Middlemiss: Pardon? On utilise ça où?
M. Garon: Oui. Puis, il y a rien qu'une compagnie qui fait la
haute intensité?
M. Middlemiss: Non. C'est la seule à se qualifier. On a
dit que c'est la seule qui a pu se qualifier selon les conclusions du
comité d'évaluation et d'approbation des pellicules
réflichis-santes autocollantes.
M. Garon: Les autres ne sont pas qualifiées?
M. Middlemiss: Bien non, pas pour...
M. Garon: Mais, les autres, ils doivent en vendre ailleurs en
Amérique du Nord. Autrement, elles ne seraient pas en
opération.
M. Middlemiss: On va vous donner les compagnies: Arion, USA;
Kamematsu Gosho, Japon; Kleen Stik Fasson Inc., États-Unis; Masuko
International, Japon; Mitsui & compagnie Canada Liée et 3M Canada.
De 3M Canada, contrairement aux autres, le grade 1, classe 1 a
été accepté comme fournisseur potentiel; les autres, du
tout. Dans le grade 2, classe 1, Arion a été acceptée pour
la couleur jaune, la couleur orange et le vert; Kanematsu Gosho, dans le jaune,
le blanc et le vert, mais, 3M Canada, dans toutes les catégories.
M. Garon: Dans le grade 1... Une voix: Pardon?
M. Garon: ...il n'y en a rien qu'un que vous qualifiez, grade
1.
M. Middlemiss: Mais il y a 3M Canada, selon le comité, qui
rencontre toutes les...
M. Garon: Oui, sauf que, ailleurs en Amérique du Nord,
est-ce qu'il y en a d'autres qui vendent du grade 1?
M. Middlemiss: Regardez, ça, je ne le sais pas, moi. Nous
autres, on a établi des standards de qualité, au
ministère, et on a un comité qui a fait la vérification.
Dans le contexte du grade 1, classe 1, la seule compagnie, c'est 3M Canada, qui
a rencontré toutes les couleurs, sauf le
brun, et, dans le grade 2, classe 1, elle a rencontré tout. Les
autres en ont rencontré trois au maximum. Il n'y a pas une autre
compagnie - quatre, au maximum - qui a eu quatre couleurs. 3M rencontre sur
toute la ligne.
Donc, selon nos standards, selon la qualité - il me semble qu'on
parlait de qualité tantôt, qu'il fallait faire des choses de
qualité... Lorsqu'on veut faire des choses de qualité, on se fait
pointer du doigt comme n'étant pas, peut-être-comme favorisant
quelqu'un d'autre.
M. Garon: C'est parce que, si les autres vendent dans le reste de
l'Amérique du Nord, qui a une signalisation qui est aussi bonne, sinon
meilleure que la nôtre... Elles doivent en vendre. Autrement, elles ne
seraient pas en opération.
M. Middlemiss: ii me semble... regardez, c'est que vous allez aux
états-unis. est-ce que vous avez vérifié si c'était
3m ou une autre compagnie qui était là?
M. Garon: Non.
M. Middlemiss: Nous autres, on...
M. Garon: Mais je vous demande, et je vous dis: Les compagnies
qui font du grade 1, elles n'en feraient pas si elles ne pouvaient pas en
vendre aux autres gouvernements.
M. Middlemiss: Mais, regardez...
M. Garon: Si elles n'étaient pas capables d'en vendre dans
le reste de l'Amérique du Nord, elles n'en feraient pas. On est dans le
monde.
M. Middlemiss: Pour nous autres, ça n'a pas
rencontré nos exigences, Mme la Présidente.
M. Garon: Oui, oui. Contrat négocié.
M. Middlemiss: C'est une norme du BNQ, en passant, qui est le
Bureau de normalisation du Québec.
M. Garon: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'engagement 38?
M. Garon: Manufacturé où?
M. Middlemiss: Saint Paul. On me dit Saint Paul, Minnesota. C'est
utilisé sur les autoroutes.
M. Garon: Oui? M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Aux États-Unis, ils achètent seulement
3M, eux autres, pour leurs autoroutes?
M. Middlemiss: Je ne pourrais pas vous le dire, vous dire oui ou
non. Je parlerais à travers mon chapeau.
M. Garon: Des produits américains, selon les normes du
BNQ.
M. Middlemiss: Le Bureau de normalisation du Québec.
M. Garon: Et qu'ils vendent ailleurs aux États-Unis.
M. Middlemiss: Donc, en d'autres mots, est-ce que le
député de Lévis trouve que le Bureau de normalisation du
Québec, c'est farfelu, que ce n'est pas une bonne chose? Est-ce que
c'est ça qu'il nous dit, Mme la Présidente?
M. Garon: Non, ce que je dis essentiellement, c'est que la classe
1, grade 1, les autres compagnies n'en feraient pas si elles ne pouvaient pas
en vendre en Amérique du Nord.
M. Middlemiss: Mais, Mme la Présidente, à ce
moment-là, le député de Lévis devrait
vérifier auprès des États-Unis, puis des autres provinces,
à savoir de qui ils achètent leur grade 1, classe 1 et quelle est
la performance. Ça leur coûte combien et quelle est la
durée de... (17 h 50)
M. Garon: Je vais le faire. Je vais avoir une excellente occasion
de le faire, là.
M. Middlemiss: Bien, faites-le!
M. Garon: Bientôt, je vais le faire, justement.
M. Middlemiss: Je suis heureux de savoir que je vous ai
donné une bonne suggestion.
M. Garon: Je vais le faire, parce que je trouve curieux que des
compagnies qui font affaire ailleurs, elles ne se classent pas ici, mais elles
se classent ailleurs. Puis, la signalisation d'ailleurs, je vais vous dire,
s'il y a quelque chose, elle est supérieure à la nôtre.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, le professeur Paquette
de l'Université Laval a demandé à des
Américains...
M. Garon: Ah oui!
M. Middlemiss: ...leur perception de la signalisation au
Québec. Ils ont dit que c'était la même chose,
l'équivalent aux États-Unis.
M. Garon: On ne parie pas de la même affaire,
là.
M. Middlemiss: C'est les touristes eux-
mêmes qui ont dit ça, Mme la Présidente.
M. Garon: Oui, oui, il en vient de moins en moins. Nos
hôtels sont occupés à peu près à 50 %. Je
suppose qu'ils trouvent ça bon? Avec la taxe à 15,56 %,
même les gens d'ici s'en vont ailleurs!
M. Middlemiss: II semblerait que c'est le bonheur du
député de Lévis de voir qu'il y a moins de touristes qui
viennent ici, et tout ça. Il semble jouir du fait que, peut-être,
l'économie n'est pas aussi bonne qu'elle ne devrait l'être.
M. Garon: Non, mais, s'ils payaient moins détaxes...
M. Middlemiss: Au contraire. Moi, Mme la Présidente, je
déplore des situations, et on travaille dans le but de vouloir
améliorer.
Une voix: Voilà!
M. Garon: Bien, baissez les taxes. Baissez les taxes sur le gaz,
là. Vous avez dit que vous aviez augmenté les taxes de 13,3 cents
à 19,9 cents depuis que vous êtes là. Ça, c'est 6,6
cents du litre, alors que M. Bush est en difficulté parce qu'il a
augmenté, lui, de 5 cents du gallon.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on a ajouté 1 700
000 000 $ de plus sur cinq ans dans le réseau routier.
M. Garon: Non, non, ce n'est pas vrai, ça. M.
Middlemiss: Oui.
M. Garon: Non, non. Ça, on en a fait la preuve, ce n'est
pas exact. C'est par rapport à l'année de base. L'année de
base, c'est ce que coûterait le ministère si on le fermait. Ah
non, non. Il n'y a pas une cent de...
M. Middlemiss: Mme la Présidente, on le voit. Allez
demander aux gens! Allez voir les routes! Allez voir!
M. Garon: Non, non, il n'y a pas d'argent de plus. L'année
que vous avez annoncé ça, l'année 1989, il n'y en avait
pas plus que pour l'année précédente. L'année 1990,
il n'y en avait pas plus que pour l'année 1989. L'année 1991
n'était pas indexée et l'année 1992, non plus. Il va y en
avoir un peu plus en 1993 et 1994, mais il y en a eu moins en 1990,1991 et
1992.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je pense que tout le
monde, au Québec, le sait, qu'il y a plus de travaux qui se font, plus
de pavage, des améliorations. Il y a seulement M. le
député de Lévis...
M. Garon: Bien non, bien voyons! Demandez aux camionneurs!
M. Middlemiss: ...lui et son recherchiste, qui n'ont pas tout
à fait la bonne chose. Je me souviens, l'an passé,
l'envolée, les sorties qu'ils avaient faites concernant les
dépenses. Ils avaient mélangé l'année
précédente avec l'année courante.
M. Garon: Vous nous avez même donné raison dans les
chiffres qui ont été publiés cette année avec ce
qu'on vous avait dit. Vous avez essayé de vous chercher de l'ouvrage
pour essayer de demander à...
M. Middlemiss: Jamais! Jamais, Mme la Présidente.
Jamais!
La Présidente (Mme Bélanger): Revenons à la
pertinence du débat. L'engagement 38 est vérifié?
M. Tremblay (Rimouski): Mme la Présidente, les travaux se
font bien cette année.
M. Garon: Si les gens veulent payer plus de taxes, au
Québec, qu'ils votent libéral. On va leur dire aux prochaines
élections.
M. Tremblay (Rimouski): Allons!
M. Garon: Alors, les gens qui vont voter pour avoir plus de
taxes, ils auront rien qu'eux autres à plaindre.
M. Gauvin: Les gens qui veulent avoir plus d'argent, qu'ils
votent libéral.
La Présidente (Mme Bélanger): S'il vous
plaît! Des enfants d'école.
Une voix: Laissez-les dire la vérité, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît!
M. Garon: Robert la taxe.
M. Gauvin: J'espère que c'est tout enregistré en
même temps, parce qu'on va revenir là-dessus.
M. Garon: Oui, oui, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): En parlant
d'enregistrement, M. le député de Lévis, vous n'aurez pas
les galées ce soir, parce que les responsables du Journal des
débats ne sont pas là, et c'est un enregistrement. Le
gouvernement, il est économique. Il ne paie pas de surtemps.
M. Garon: Non, c'est parce qu'ils ont eu du monde en vacances en
même temps. Comme si le parlement était fermé pendant
l'été, d'ailleurs, ce dont les gens de Québec se
plaignent.
Une voix: On peut les mettre dehors.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous avez l'esprit
mal tourné.
M. Garon: non, la planification, c'est de ne pas mettre tout le
monde en même temps en vacances. c'est de faire en sorte qu'il y en art
qui tiennent le fort.
M. Gauvin: Vous irez expliquer ça à l'Office de la
construction.
M. Garon: Non, eux autres, ils font ça pendant 15 jours.
C'est mieux. Ce n'est pas pareil.
M. Camden: Vous auriez dû dire ça à M.
Brassard et à votre chef.
La Présidente (Mme Bélanger): S'il vous
plaît! S'il vous plaît!
M. Camden: II n'y plus personne pour commenter les
négociations, là.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 38 est
vérifié. J'appelle l'engagement 39.
M. Garon: Vérifié péniblement. L'engagement
39. Pourquoi la soumission n'est pas conforme?
M. Middlemiss: Laquelle?
M. Garon: Parce qu'il dit qu'elle ne répond pas aux
exigences du ministère. Quelles exigences? C'est un peu vague.
(Consultation)
M. Garon: On va demander au ministère de l'Industrie et du
Commerce si la qualité totale commence à être
appliquée dans ses ministères. La qualité totale.
(Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, regardez. Dans le cas du
no 1, qui est Freightliner...
Une voix: Oui.
M. Middlemiss: O.K. Premièrement, le ministère
demande un longeron d'une seule pièce. Le fournisseur offre un longeron
double.
M. Garon: C'est quoi un longeron?
M. Middlemiss: Le «frame». M. Garon: II est
meilleur? M. Middlemiss: Le châssis.
M. Garon: Un longeron double, c'est meilleur qu'un simple?
Une voix: C'est comme un «burger» double.
M. Garon: On ne l'accepte pas parce qu'il est meilleur
marché et qu'il fait un produit supérieur?
M. Middlemiss: Non, non. Provenant d'une seule pièce.
Donc, je présume que, s'il est double, c'est parce qu'on a pris deux
pièces et qu'on les a mises ensemble.
M. Gauvin: C'est ça.
Une voix: C'est en plein ça.
M. Middlemiss: O.K.?
M. Gauvin: Une pièce en avant et une pièce en
arrière.
Une voix: D'accord.
M. Middlemiss: Donc, on veut une seule pièce. O.K.?
L'autre, c'est la cabine-essieu CA-2743MM exigée. Le fournisseur ne fait
aucune mention de la distance cabine-essieu sur sa soumission.
M. Garon: Vérifié.
M. Middlemiss: Réservoir à carburant... Vous n'en
voulez plus là?
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 39 est
vérifié. L'engagement 40.
M. Garon: Engagement 40, vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 41.
M. Garon: Qu'est-ce qui s'est passé, là? 469 000 $
additionnels pour porter à 3 217 000 $ le coût du contrat pour le
nettoyage et la peinture des surfaces d'acier du pont Honoré-Mercier.
469 000 $ de plus pour nettoyer - la peinture, vous savez, elle était
là, elle - la peinture et la surface. Alors, qu'est-ce qui s'est
passé pour que ça coûte 469 000 $ de plus que la
soumission? C'est parce qu'ils repeinturaient à mesure?
Mme Pelchat: Bon, étant donné l'heure... Il reste
trente secondes, M. le député.
M. Garon: C'est quoi?
M. Middlemiss: En juin 1989, peu après le début des
travaux, l'entrepreneur a avisé le ministère qu'il contestait le
montant des quantités totales de surface d'acier à peinturer tel
qu'indiqué au bordereau de soumission. Selon lui, il avait
été mal évalué. La révision des calculs
effectuée par la Direction des structures révéla un
certain nombre de sources d'erreurs et d'omissions dans la procédure
d'évaluation originalement adoptée, d'où a
résulté une sous-estimation de la surface à calculer.
La surface totale révisée est ainsi devenue 64 392
mètres carrés au lieu des 55 000 mètres carrés
prévus au contrat. Cette différence s'explique par: l'omission de
la partie de la structure ajoutée lors du rehaussement du tablier au
temps de la canalisation du Saint-Laurent, donc on l'avait oubliée;
l'omission de tenir compte des surfaces supplémentaires résultant
des rivets, boulons, échelles, appareils d'appui, accessoires; une trop
grande erreur d'approximation par défaut dans l'évaluation de la
surface de l'arche. Une partie de l'arche ayant déjà
été peinturée, quelques années auparavant, il
s'agissait d'estimer la portion qu'il restait à faire dans le cadre du
présent contrat.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ceci
étant dit, étant donné l'heure, nous suspendons les
travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 heures)
(Reprise à 20 h 15)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Le mandat
de la commission est de procéder à la vérification des
engagements financiers du secteur voirie du ministère des Transports,
à compter de l'engagement 30 du mois d'avril 1991. Lors de la suspension
des travaux, nous étions aux engagements du mois d'avril, l'engagement
41.
M. Garon: Engagement 41. Alors, la peinture. Le ministère
a mal évalué la peinture. C'est le ministère qui a fait
l'évaluation de la peinture, qui s'est trompé de 15 % dans la
peinture à poser. Est-ce que c'était la première fois
qu'on peinturait ce pont-là?
M. Middlemiss: Non, il me semble que j'ai indiqué, en
donnant la description des raisons pourquoi ça a coûté plus
cher, qu'il y avait une arche qui avait déjà été
peinturée et qu'on tentait d'évaluer qu'est-ce qui avait
été fait et qu'est-ce qui n'avait pas été fait.
Donc, sur cette base-là, je dirais qu'il a déjà
été peinturé, ce pont-là.
M. Garon: Combien de fols? C'est un pont construit en quelle
année? 1935? Il a dû être peinturé plusieurs
fois.
M. Middlemiss: On m'indique, construit en 1935, au maximum trois
fois.
M. Garon: Peinturé trois fois depuis 1935. M.
Middlemiss: C'est ça, oui.
M. Garon: En 60 ans. Les ponts, on les peinture à tous les
20 ans?
M. Middlemiss: Ça dépend des ponts, ça
dépend où ils sont situés.
(Consultation)
M. Middlemiss: On m'indique que la moyenne aujourd'hui est de 12
à 15 ans. Mais, avant l'utilisation de sel en aussi grande
quantité qu'on le fait aujourd'hui, c'était pas mal...
peut-être à tous les 20 ou 25 ans, la période de...
M. Garon: Dans le temps des chevaux ça usait moins les
ponts.
M. Middlemiss: Mais non, c'est le sel. Ce n'est pas les chevaux
comme le sel.
M. Garon: Donc, dans le temps des chevaux, ils n'avaient pas
besoin de sel pour les chevaux.
M. Middlemiss: Non, ils n'en avaient pas besoin. C'étaient
des fers. Il fallait bien les ferrer.
M. Garon: Ça fart que, jusqu'en 1945, pendant les 10
premières années, il n'avait pas besoin d'être
peinturé. Mais les chemins d'hiver datent à peu près de la
deuxième partie, après la guerre.
M. Middlemiss: Non, c'est depuis l'utilisation de sel sur les
ponts qu'on est obligés de peinturer à tous les 10 ou 12 ans.
C'est le sel, "utilisation du sel.
M. Garon: Oui. Mais le sel, ça doit dater de la fin des
années quarante, début des années cinquante.
M. Middlemiss: Regardez, dans ces années-là on
n'utilisait pas tellement de sel.
M. Garon: Non.
M. Middlemiss: II y avait même des routes qui
n'étaient pas ouvertes en hiver.
M. Garon: On mettait un peu de sable; du sable.
M. Middlemiss: Oui. Mais il y a des routes qui n'étaient
même pas ouvertes en hiver.
M. Garon: Mais, du sable, ça magane autant que le sel,
peut-être bien plus.
M. Middlemiss: Non, je ne pense pas. Non, du tout. Non, c'est la
corrosion du...
M. Garon: Non, non.
M. Middlemiss: ...sel sur la peinture, c'est ça qui est le
problème. Le sable, les grains de sable qui frappent la peinture peuvent
peut-être faire partir la peinture, mais ce n'est pas aussi critique que
le sel.
M. Garon: Mais qu'est-ce qu'on a mal évalué
là, à 469 000 $? La peinture au complet du pont ou bien...
M. Middlemiss: Mais non, je vous l'ai indiqué, il y avait
trois... L'omission de la partie de la structure ajoutée lors du
rehaussement du tablier au temps de la canalisation du Saint-Laurent, un
détail n'apparaissant pas sur les plans disponibles; l'omission de tenir
compte des surfaces supplémentaires résultant des rivets,
boulons, échelles, appareils d'appui et accessoires; une trop grande
erreur d'approximation par défaut dans l'évaluation de la surface
de l'arche. Une partie de l'arche ayant déjà été
peinturée quelques années auparavant, il s'agissait d'estimer la
portion qui restait à faire dans le cadre du présent contrat. Au
lieu d'être 55 000 mètres carrés, on a fini par faire 64
392 mètres carrés.
M. Garon: Oui. Trouvez-vous ça normal qu'on se trompe
autant que ça dans la peinture? Tantôt, le député de
Saguenay parlait des routes du Nord. Je sais que les routes du Nord, le
permafrost, puis tout ça, des fois bien les gens peuvent moins
connaître certaines régions, surtout qu'il y a de l'argile sur la
Côte-Nord à des endroits. Ça, je comprends que quelqu'un se
trompe, surtout s'il n'est pas habitué là-dedans. On arrive dans
le vieux à Montréal, ils se trompent parce que c'est du vieux, on
ne voit pas à travers le vieux. Mais, là, on n'est pas dans le
Nord, puis on n'est pas dans le vieux, on est dans de la peinture qu'on voit,
de la peinture à la surface, et puis là on se trompe encore
là. Dans quel domaine on ne se trompe pas au ministère? Parce que
là on se trompe dans n'importe quoi au fond. (20 h 20)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est toujours tellement
facile de critiquer. Mais je pense que j'ai donné les raisons pourquoi,
dans ce cas-ci, on n'avait pas réussi à établir la surface
plus exactement, et on doit payer pour. Sauf, Mme la Présidente, une
chose que le député de Lévis devrait comprendre, que, si
on avait établi dans les devis, à la demande du contrat, que
c'était 64 392 mètres carrés, on aurait payé le
même prix. Si l'entrepreneur nous charge tant du mètre
carré pour sa peinture, s'il y avait eu 9000 mètres carrés
de plus à faire, il nous aurait chargé le même prix. Donc,
la seule chose, c'est que, malheureusement, on n'était pas
sensibilisés, avant de donner le contrat, que ça pourrait nous
donner plus cher que ce qu'on avait budgété. Parce qu'on aurait
payé pour. Le prix unitaire n'a pas changé.
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: Donc, en réalité, on a
peinturé 64 392 mètres carrés au lieu de 55 000 et on a
payé ce qui a été peinturé. Donc, on peut critiquer
la méthode, l'évaluation, oui...
M. Garon: Est-ce qu'il y avait eu un appel d'offres sur le
contrat initial qui avait été accordé à
Revêtements Nor-Lag Itée? M. le ministre dit que je critique.
D'abord, ma job, c'est de critiquer, ce n'est pas de vous...
M. Middlemiss: Non, non. D'accord.
M. Garon: ...dire: Bravo! les gars, vous vous êtes
trompés juste de 15 %, vous auriez pu vous tromper de 50 %, vous avez
fait une bonne job!
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: Moi, je suis obligé de prendre la part de celui
qui paie vraiment: le contribuable. C'est pour ça, comprenez-vous, que
je trouve... Il y en a plusieurs autour de la table qui sont là pour
vanter le gouvernement. Je suis tout seul, moi, à...
Une voix: Pauvre vous!
M. Garon: ...prendre pour le pauvre contribuable qui est toujours
en train de mettre sa main dans ses poches.
Une voix: Vous en valez au moins 40, M. Garon, vous savez
ça?
M. Garon: Ah non! J'en vaux rien qu'un. Une voix: Ah!
Deux, trois, comme il faut.
M. Maltais: M. le ministre, moi, ça ne me surprend pas un
dépassement de cette envergure-là sur le pont
Honoré-Mercier.
Une voix: Deux, trois, certain.
M. Maltais: J'ai vécu une expérience en 1984 chez
moi. Le pont de la rivière Bersimis, peut-être que quelqu'un
connaît ça quelque part,
c'est l'un des longs ponts au Québec, un pont qui a
été construit en 1957, tout acier. Dans l'opération de
peinture d'un pont, il ne faut pas oublier une chose, il y a un
«sandblasting» avant de le peinturer.
Lorsqu'on va en appel d'offres... On m'avait dit, le ministre du temps,
M. Michel Clair...
Une voix: C'est qui, ça?
M. Maltais: ...l'ancien ministre des Transports - et là,
si je me trompe, qu'on sorte les galées du temps - que, lorsqu'on
faisait un appel d'offres là-dedans, on était censé
enlever tant de centimètres de rouille avant de le peinturer. Or, il
apparaissait qu'en cours de route il y a des endroits que la rouille
était plus forte, dans le milieu du pont, par exemple, qu'aux abords du
ponts. Alors, l'opération «sandblasting» est plus
onéreuse parce qu'il y a un inspecteur du ministère sur le pont
et il ne permet pas de mettre de peinture tant que la rouille n'est pas revenue
à l'acier fin. Est-ce que ça pourrait être le cas
d'Honoré-Mercier? Parce que ça a été le cas sur la
Bersimis. Moi, je ne connais pas ça, mais on me dit que c'était
ça dans le temps. Ça avait coûté 272 000 $ de plus
que prévu. On m'avait dit que c'était l'opération
«sandblasting», c'est-à-dire enlever la rouille. Lorsqu'on
avait été en appel d'offres, on avait calculé un couche de
rouille uniforme à la grandeur du pont, mais il y avait des endroits
où il y avait plus de rouille, donc ça avait coûté
plus cher et ça avait pris plus d'heures de travail, plus d'heures de
compresseur, plus d'heures de signaleur, plus d'heures de ci, plus d'heures de
ça. «C'est-u» le cas?
M. Middlemiss: Non, Mme la Présidente.
M. Maltais: Ce n'est pas le cas d'Honoré-Mercier?
M. Middlemiss: Non. Pour celui-là, c'est que, dans
l'évaluation de la surface à peinturer, dans la méthode
utilisée pour évaluer, on a oublié les boulons, des choses
comme ça; en plus, pour l'évaluation d'une arche qui avait
déjà été peinturée, on n'a pas bien
évalué la surface précise. Donc, on doit se rendre compte
qu'il y a environ 9000 mètres carrés de plus qu'on paie au prix
unitaire. Donc, comme je l'indiquais tantôt, c'est que, si on avait
évalué au mètre carré près la surface
à peinturer, le coût du contrat aurait été
certainement de l'ordre de 3 292 000,24 $ parce que ça
représentait le nombre de mètres carrés a peinturer. Le
prix de 2 747 800 $ était basé sur 55 000 mètres
carrés et on a fait 64 000 mètres carrés.
M. Maltais: Je suis bien d'accord avec vous, M. le ministre, mais
entre vous et moi, ça ne prend pas un cours classique pour mesurer un
pont là.
M. Middlemiss: Non, regardez, comme je l'ai dit, c'est toujours
facile de critiquer.
M. Maltais: Non, non. Parce que, sur le plan du pont, le nombre
de mètres carrés est marqué.
M. Middlemiss: Non, non, non.
M. Maltais: Le plan original du pont.
M. Middlemiss: Non, non, ce n'est pas le...
M. Maltais: À moins qu'on ne l'ait modifié en cours
de route.
M. Middlemiss: Bien non! Si l'on regarde le pont, les
mètres carrés du pont, on ne les a pas indiqués. On peut
peut-être indiquer le tablier du pont, mais là il y a la
structure, la superstructure, il y a toutes les choses, les échelles...
C'est ça exactement où on s'est trompés. C'est chaque
poutre. Jamais ce n'est mentionné. Si c'était si facile...
Peut-être qu'il y aurait d'autres méthodes pour le faire
aujourd'hui là, ayant vécu l'expérience. On peut toujours
aller prendre des mesures et trouver une façon de le faire. C'est
surtout la partie de l'arche et d'autres choses qui ont été
oubliées, et on a fini par avoir manqué quelque 9000
mètres carrés et on doit payer pour.
M. Maltais: On appelle ça extraire la racine carrée
du citron.
M. Middlemiss: Oui. Mme la Présidente, pour
répondre à la question de tantôt du député de
Lévis, il y avait trois soumissionnaires dans la demande de soumissions.
Les Revêtements Nor-Lag Itée étaient les plus bas à
2 747 000 $. Le deuxième était Clark à 2 967 000.
M. Garon: Sur devis présenté par le
ministère?
M. Middlemiss: oui, oui, sur les mêmes quantités
là, tout le monde sur les mêmes quantités. donc, les trois
auraient certainement demandé des quantités...
M. Garon: C'est le ministère qui avait
préparé le devis?
M, Middlemiss: Oui, oui.
M. Garon: C'était sous la signature de qui?
M. Middlemiss: Ah! ça, je ne le sais pas.
M. Garon: II a dû y en avoir plusieurs qui ont signé
et il n'y en a pas un qui s'est aperçu
qu'il avait oublié les boulons.
M. Middlemiss: Non, mais regardez, je ne sais pas qui est
allé...
M. Garon: Un pont en fer d'une pièce. Ha, ha, ha! Le moule
est perdu.
(Consultation)
M. Garon: Est-ce qu'on peut avoir une copie du contrat et une
copie de la modification au contrat pour porter le supplément à 3
217 000 $ ainsi que la ventilation?
M. Middlemiss: Ce n'est pas pour porter le supplément,
c'est pour porter le prix du contrat à 3 000 000 $.
M. Garon: Oui, oui, mais c'est un supplément.
M. Middlemiss: Le montant additionnel d'imprévus
était de 544 200 $ en supplément.
M. Garon: II a dû y avoir un addendum au contrat?
M. Middlemiss: Oui, on va vous donner ça.
M. Garon: O.K. Une copie du contrat, et de l'addendum, et du plan
et devis de la soumission pour la peinture.
M. Middlemiss: Pour moi, ça ne doit pas être quelque
chose de tellement compliqué. On donne le nombre de mètres
carrés à peinturer, le genre de peinture, la garantie, et ainsi
de suite. On peut sortir ça.
M. Garon: C'est d'autant plus surprenant qu'on les ait
oubliés, les boulons. Ce n'était pas compliqué. Vous le
dites vous-même, que ce n'était pas compliqué.
M. Middlemiss: Je n'ai pas dit de tenter d'évaluer la
surface à peinturer. Vous-même, j'aimerais ça vous
voir.
M. Garon: Non, moi, je ne suis pas là-dedans.
M. Middlemiss: Ah! vous n'êtes pas là-dedans. O.K;
excusez.
M. Garon: Moi, je ne suis pas dans la peinture.
M. Middlemiss: O.K.
M. Camden: II a de la misère à peinturer sa
galerie.
M. Garon: Je n'en ai pas, de galerie.
M. Camden: II n'y en a plus, elle est tombée, elle
était pourrie.
M. Garon: Non, je rentre direct dans la porte.
M. Camden: Elle était pourrie.
M. Garon: Non, il n'y avait pas de galerie.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? Est-ce
que ça va pour l'engagement 41?
M. Garon: Ça va pour l'engagement 41 et ça va pour
l'engagement 42.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les
engagements financiers de mai 1991 sont vérifiés. J'appelle les
engagements financiers de juin 1991.
Juin
M. Garon: Bon, le mois de juin. Engagement 1. Nous autres, on
aimerait ça aller plus vite. Si on avait des réponses plus
rapides, on aimerait ça aller plus rapidement. Le contrat pour
l'élargissement du pont Médéric-Martin, appel d'offres
public, 18 600 000 $. Est-ce que le pont est fait? Les travaux
d'élargissement sont-ils faits? Vous attendez-vous à des
dépassements? Et est-ce que les 18 600 000 $ comprennent des
imprévus?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, dans le cas de
l'élargissement du pont Médéric-Martin, le contrat a
été fait sur deux ans; une partie a été faite l'an
dernier et l'autre partie est en train d'être faite cette année.
On m'indique qu'à date on suit bien les échéanciers et les
coûts.
M. Garon: La date prévue de fin des travaux, c'est
1993?
M. Middlemiss: Ce serait novembre 1992, à la fin de cette
saison, en 1992, à la fin de l'année 1992.
M. Garon: Novembre 1992? (20 h 30)
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Bon. Vérifié. Engagement 2. La
Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Garon: Non, ce n'est pas le plus bas soumissionnaire. Le
montant...
Une voix: Ça ne va pas.
M. Garon: ...comprend une provision pour une quantité
supplémentaire de 25 %. O.K.
Vérifié, 2.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle
l'engagement 3.
M. Camden: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): m. le
député de lotbinière.
M. Camden: Merci, Mme la Présidente. En voyant le nombre,
ici, de mètres linéaires de profilé d'aluminium, est-ce
que vous pouvez m'indiquer... Les bandes de protection et les câbles
qu'on retrouve en bordure des routes et autoroutes, il y a un certain nombre de
rapports qui ont déjà été soumis au
ministère et débattus, je pense, à l'effet qu'il
était préférable, même à l'entrée d'un
pont, d'avoir des bandes qui sont enfouies, faisant en sorte que les
véhicules, au lieu de s'écraser dans les extrémités
des bandes, montent en bordure ou prennent appui sur ces mêmes bandes
là. Il y a eu un certain nombre d'études qui ont
été publiées et qui avaient d'ailleurs même fait des
débats au moment de l'assurance automobile et dans tout ce débat
de la sécurité des usagers de la route à l'égard de
ces bandes protectrices qui permettent d'être parfois des garde-corps,
parfois des gardes le long de nos routes et autoroutes. Et on constate
qu'à certains endroits, pour prendre un exemple souvent cité par
le député de Lévis, en certains États
américains, ces bandes sont utilisées faisant en sorte que les
véhicules ne s'écrasent pas sur les parapets, dans les
extrémités des parapets, mais plutôt montent et sont
suspendus de côté, faisant en sorte que les gens qui seraient
blessés risqueraient de l'être moins ou de faire l'objet de
blessures mineures plutôt que de pertes de vie ou de blessures majeures,
faisant en sorte que le véhicule s'écrase après les
parapets. Est-ce que cette politique-là a été mise en
pratique à certains endroits par le ministère ou est-ce qu'il y a
des directives à cet égard?
M. Middlemiss: On m'indique, Mme la Présidente, que les
normes viennent toutes d'être révisées, et c'est
basé sur les normes américaines qui vont nous donner plus de
sécurité.
M. Camden: En tout cas, les indications qu'on a des études
que je me rappelle avoir lues à l'époque, M. ïe ministre, au
moment où je faisais des études pour compléter urt
baccalauréat, étaient à l'effet qu'on réduisait
ainsi d'une façon importante les blessures des gens qui
dérapaient sur une route et qui, au lieu, comme je l'indiquais
précédemment, de s'écraser après le bout de la
rampe, montaient sur la rampe, à ce moment-là, et ça
faisait en sorte que le véhicule s'immobilisait au moins à ces
endroits-là et ça faisait en sorte qu'il glissait
également; ça faisait en sorte aussi, lorsqu'il y a des
câbles, que le véhicule glissait. D'ailleurs, ça, je pense
que c'est une mécanique, entre autres, qui est utilisée chez
vous, les câbles qui sont à tension non maximale, ni minimale,
mais à une tension peut-être peu élevée, faisant en
sorte que ça fait un peu comme un élastique; les gens vont
chercher la tension et ça fait un amorti. Je pense que, de ce
côté-là, c'est un principe qui est particulièrement
intéressant et qui assure une plus grande protection pour les usagers
lors, particulièrement, d'accidents. Mais j'aimerais ça qu'on se
penche particulièrement sur ce point-là parce que ça
risque évidemment de poser des problèmes un peu particuliers, ce
qui fait en sorte que les rampes, elles sont enfouies dans le sol à
l'extrémité. Il n'est pas nécessaire qu'elles soient
enfouies très profondément, mais les véhicules
lèvent et, avec les câbles, sont aussi sur une distance amortis en
oblique.
M. Middlemiss: Non. Comme je l'ai indiqué, on vient de
changer les normes, et les normes sont basées sur des normes
américaines, et c'est basé pour augmenter la
sécurité dans le cas de gens qui dérapent.
M. Camden: Mais les mêmes rapports, vous savez, qui
étaient de cette même Assemblée, ici, étaient
relativement probants à cet effet-là, pour avoir entendu des
experts. Ce sont des copies, entre autres, de discussions qui se sont
déroulées ici, en commission parlementaire, lors du débat
sur la Société de l'assurance automobile, lors de sa formation,
et lors de rapports précédents sous le gouvernement
libéral, au milieu des années soixante-dix.
M. Middlemiss: On m'indique qu'on a un processus
systématique de révision de nos normes toujours dans le but
d'améliorer la sécurité des usagers. Donc, je suis
convaincu qu'on prend en ligne de compte toutes ces études d'experts qui
démontrent ia méthode à utiliser pour s'assurer d'une plus
grande sécurité et protection.
M. Camden: Mais est-ce que vos experts et vos professionnels au
ministère ont déjà lu des études à cet
effet?
M. Middlemiss: Je suis convaincu que, si les études ont
été présentées ici au moment de l'assurance
automobile, les gens au ministère des Transports ont certainement
été sensibilisés à leur existence. Et aussi, dans
l'évaluation qu'ils font de façon récurrente des besoins
ou de l'amélioration pour la sécurité, ces gens-là
ont accès à ce qu'on fait à d'autres endroits et aux
résultats, et surtout aux résultats probants.
M. Camden: Vous conviendrez, M. le ministre, qu'il y a des gens
qui... On remarque des visages en arrière qui n'étaient pas ici
il y a
six ans et qui sont là aujourd'hui. Il y a des gens qui assument
des postes au sous-ministériat qui n'étaient pas là non
plus il y a quelques années. Il y a des gens, dans ce ministère
comme dans d'autres, qui partent pour la retraite, d'autres qui ont des
mutations et d'autres qui ont des promotions, qui assument des
responsabilités supplémentaires. Il y a des gens qui
étaient dans des directions régionales, d'autres qui
étaient dans des districts qui se sont vu promus dans les directions
régionales. Ils ont fait tout un cheminement et, aujourd'hui, ils
assument des responsabilités plus importantes au niveau du
ministère. Alors, je ne pense pas que personne n'ait lu l'ensemble de la
production de documents qui a pu se faire là-dessus au fil des
années aussi. Il y a une progression, en tenant compte de ce
phénomène.
M. Middlemiss: Regardez, cette documentation, ces études
sont disponibles. Même s'il y a des visages nouveaux, ils peuvent avoir
eu accès à ces documents, plus le fait qu'on tente de suivre ce
qui se fait dans l'actualité - on ne veut pas réinventer la roue
à tout moment - à d'autres endroits et qui démontre que,
dans son application, c'est le coût-bénéfice et surtout le
côté sécuritaire. On va certainement tenter de s'en aller
vers ces choses-là en prenant en ligne de compte toutes les
études qui ont pu être faites. C'est un peu ça qu'on me
dit, on est en constante révision pour améliorer de façon
certaine la sécurité sur nos routes.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
Alors, est-ce que ça va pour l'engagement 2?
M. Garon: L'engagement 2, ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Engagement 3.
M. Garon: Engagement 3, vérifié; engagement 4,
vérifié; engagement 5, vérifié; engagement 6,
vérifié; engagements 7 et 8, vérifiés. Engagement
9. Remboursement additionnel à la municipalité de Newport
d'honoraires professionnels pour la préparation...
Une voix: New Carlisle.
M. Garon: Pas de Newport, de New Carlisle, dans le comté
de Bonaventure, d'honoraires professionnels pour la préparation et la
surveillance de travaux d'arboriculture ainsi que les travaux de plantation
d'arbres. Bon, c'était quoi le montant prévu pour ça,
puisqu'il y a un montant additionnel de 54 585 $? Êtes-vous en train de
reboiser le village? 54 585 $, vous reboisez sur un moyen coup! C'est le
montant additionnel seulement. Mais c'était quoi le contrat initial?
Option aménagement inc., Laval. Il faut que les gars partent de Laval
pour aller à New Carlisle. Ça prend des frais de séjour
à l'hôtel. C'était quoi le coût? Remboursement
additionnel à la municipalité de New Carlisle d'honoraires
professsionnels pour la préparation et la surveillance, imaginez-vous,
de travaux d'arboriculture ainsi que les travaux de plantation d'arbres. Alors,
ce n'est rien que pour préparer les plans et la surveillance de travaux.
C'est un montant de 54 585 $ additionnels pour les plans et la surveillance,
sans compter la plantation des arbres. Le plan total coûtait combien, le
plan initial? Ça s'ajoute à quoi, les 54 000 $? Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: C'était pour l'engagement de
professionnels. L'engagement original était de 140 000 $.
M. Garon: De 145 000 $?
M. Middlemiss: De 140 000 $.
M. Garon: Pour les plants? (20 h 40)
M. Middlemiss: Pour les honoraires professionnels, plus 14 000 $
d'imprévus, ça veut dire 154 000 $. Le coût réel,
c'est 208 585 $. Donc, le besoin est de 54 585 $.
M. Garon: Mais ils ont planté combien d'arbres, là?
Là, vous parlez de 200 000 $ pour un plan...
M. Middlemiss: Je ne le sais pas, là. Je parle des
honoraires professionnels, là, je ne parle pas des arbres.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: Je ne sais pas combien ils ont planté
d'arbres.
M. Garon: Oui, oui, mais, mosus...
M. Middlemiss: On parle d'honoraires professionnels.
M. Garon: Écoutez, là...
M. Middlemiss: je n'ai pas parlé d'achat d'arbres,
là. si on avait parlé d'achat d'arbres, on pourrait vous le dire.
un arbre, ça vaut tant et ça a coûté tant.
M. Garon: Non, non, mais c'étaient des travaux de combien,
ça? Vous avez fait des plans d'arboriculture et de surveillance à
New Carlisle pour 200 000 $. Est-ce des arbres de feuilles de laurier? Je
comprends que ça vaut 5000 $ l'arbre. Qu'est-ce que vous avez
planté, là? C'est quelque chose, là, 200 000 $ pour un
plan de plantation d'arbres dans le village, de l'arboriculture. Il va
être beau, le village!
M. Maltais: Les arbres, c'est de l'érable argenté.
Ça coûte très cher, ça.
M. Garon: C'est de l'argent, ça, 200 000 $ pour un plan
d'arboriculture, de préparation et de surveillance de travaux.
Une voix: C'est des projets-pilotes, ça.
M. Garon: Ça ne doit pas être de l'épinette
que vous avez plantée là.
M. Middlemiss: L'abattage de 21 arbres. Ça comprend
l'abattage d'arbres, de 21 arbres dans l'emprise de 66 pieds hors de...
M. Garon: Ce n'est pas rien que d'abattre 21 arbres. Ça
voudrait dire que ça coûterait 10 000 $ de l'arbre à
abattre.
M. Middlemiss: Un minute, là. L'élagage et la
fertilisation de 22 arbres dans l'emprise et de 289 arbres hors de l'emprise.
Travaux de plantation - ça, c'est les arbres - de 86 arbres dans
l'emprise et de 189 arbres hors de l'emprise.
M. Garon: Oui, mais pourquoi vous plantez des arbres en dehors de
l'emprise? C'est aux citoyens. Êtes-vous rendus que vous soignez les
arbres, que vous travaillez les arbres sur les pelouses du monde? En dehors de
l'emprise, ce n'est pas à vous autres. Vous n'avez pas d'affaire
là. C'est quoi la patente, là? Vous nous dites qu'il y a 21...
Écoutez, là, il y a un contrat de 200 000 $.
M. Middlemiss: C'était une des conditions...
M. Garon: Vous avez dit qu'il y avait 22 arbres dans l'emprise et
180 et quelques arbres en dehors de l'emprise.
M. Middlemiss: Non. Voulez-vous écouter, là?
M. Garon: Oui. Je ne demande rien que ça.
M. Middlemiss: Les travaux d'arboriculture comprennent l'abattage
d'arbres.
M.Garon: De21.
M. Middlemiss: De 21.
M. Garon: Dans l'emprise.
M. Middlemiss: Dans l'emprise.
M. Garon: De 21 arbres dans l'emprise.
M. Middlemiss: De 66 hors de l'emprise.
M. Garon: De 66 hors de l'emprise.
M. Middlemiss: O.K. L'élagage et la fertilisation de 22
arbres dans l'emprise...
M. Garon: L'élagage de... M. Middlemiss: De 22.
M. Garon: De 22?
M. Middlemiss: Oui, dans l'emprise, et de 289 arbres hors de
l'emprise. Maintenant, c'est juste ceux qui sont là. Travaux de
plantation de 86 arbres dans l'emprise et de 189 hors de l'emprise. Travaux
d'entretien de 275 arbres plantés à l'intérieur et
à l'extérieur de l'emprise pendant les 24 mois de la
période de garantie suivant l'acceptation provisoire du contrat de
plantation. Ceci était une des conditions du certificat d'autorisation
de réalisation.
M. Garon: Les conditions de qui?
M. Middlemiss: De l'Environnement. Le CAR, certificat
d'autorisation de réalisation, c'était une des conditions qu'on
fasse ces travaux d'arboriculture.
M. Garon: Quel ministère?
M. Middlemiss: L'Environnement.
M. Garon: L'Environnement. En région?
M. Middlemiss: Non, non, le ministère de l'Environnement,
la Loi sur la qualité de l'environnement. Avant l'exécution des
travaux, il faut avoir un certificat d'autorisation de réalisation.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Et les conditions d'émission de ce
certificat étaient de faire ces travaux qui ont été
exigés.
M. Garon: Pourquoi vous travaillez les arbres en dehors de
l'emprise? Je ne comprends pas, là.
M. Middlemiss: Parce qu'il y en a qui ont été
coupés en dehors de l'emprise, donc il faut les remplacer.
M. Garon: Vous en avez coupé 60 et quelques.
M. Middlemiss: Ça faisait aussi partie des travaux
d'assainissement. Ça, c'était tout un contrat d'assainissement,
et c'était une exigence du ministère de l'Environnement pour
obtenir...
M. Garon: Qui, au ministère de l'Environnement? Le
ministère de l'Environnement de New
Carlisle?
M. Middlemiss: Combien y a-t-il de ministères de
l'Environnement?
M. Garon: Bien, c'est parce qu'il y a un bureau du
ministère de l'Environnement à New Carlisle.
M. Middlemiss: Non, non, non. Le ministère de
l'Environnement, là, c'est le ministère.
M. Garon: Oui. Je comprends.
M. Middlemiss: Si j'avais dit: Le bureau régional de
l'Environnement, comme le bureau régional de l'Agriculture... Ce n'est
pas ça. On parle du ministère de l'Agriculture. Vous avez
été ministre de l'Agriculture, vous?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Lorsqu'on parlait du ministère, on ne
parlait pas du bureau en région. On parlait du ministère.
M. Garon: Qui a fait cette recommandation-là du
ministère de l'Environnement?
M. Middlemiss: Je ne connais pas... C'est que, pour obtenir le
certificat d'autorisation...
Une voix: C'est le règlement, M. Garon. M. Middlemiss:
Bien oui!
M. Garon: Non, écoutez, en dehors de l'emprise? Mais
pourquoi ils recommandent de faire de la plantation d'arbres en dehors de
l'emprise? Je ne comprends pas. Vous êtes le ministre des Transports.
C'est un contrat qui a l'air à part. On ne sait pas d'où il
vient. On dit: Remboursement additionnel à la municipalité de New
Carlisle d'honoraires professionnels pour la préparation et la
surveillance de travaux d'arboriculture en dehors de l'emprise.
Mme Pelchat: La juridiction du ministère, ce n'est pas
juste sur l'emprise. C'est comme évident.
M. Garon: C'est juste l'emprise. (Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est parce que les
travaux exigeaient qu'on coupe des arbres et l'Environnement a dit: Pour
maintenir l'environnement, pour protéger les gens, vous allez être
obligés de planter des arbres à l'extérieur de l'emprise.
Vous êtes obligés d'en couper à l'extérieur pour
construire votre route, vous allez être obligés d'en planter
à l'extérieur.
M. Garon: Pourquoi?
M. Middlemiss: Pour la protection de l'environnement. On en a
coupé.
M. Garon: Je comprends, mais pourquoi vous planteriez des
arbres... Là, vous parlez de quelque 300 arbres en dehors de l'emprise,
quand on les additionne. Pourquoi vous devez mettre des arbres en dehors de
l'emprise?
M. Middlemiss: C'est 189.
M. Garon: Non. Vous en avez mis à deux ou trois
places.
M. Middlemiss: La fertilisation? Non, non, les arbres sont
déjà là.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: II y en a 289 qui sont déjà
là.
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: On va juste les fertiliser, ceux-là.
M. Garon: Pourquoi devez-vous les fertiliser? Ils sont là.
C'est à ceux à qui ils appartiennent de les fertiliser.
M. Middlemiss: À cause des travaux. Pour s'assurer que ces
arbres-là continuent à vivre, ils ont demandé de les
protéger parce que les travaux qu'on faisait pouvaient affecter la vie
de ces arbres-là. C'est juste une protection de la Loi sur la
qualité de l'environnement qui a exigé ça. Êtes-vous
contre la protection des arbres?
M. Garon: Non, je ne suis pas contre la protection des arbres,
sauf que le gouvernement sera un peu comme autrefois: quand il faisait de
l'asphalte, il en profitait pour faire une beurrée d'asphalte dans
toutes les entrées privées. Là, je vois qu'en même
temps on plante des arbres dans des entrées privées. À
toutes fins pratiques, quand on dit tant d'arbres en dehors de l'emprise, ce
sont des arbres qui sont en dehors de l'emprise du gouvernement. Moi, j'ai des
arbres chez nous, c'est à moi de m'en occuper. Ce n'est pas au
gouvernement de s'en occuper à ma place.
M. Middlemiss: C'est que, pour faire les travaux d'assainissement
- ces travaux d'assainissement là, c'est pour une certaine population -
pour exécuter ces travaux-là, on était obligés d'en
couper des arbres et les travaux d'excavation ensuite auraient pu faire mourir
les arbres. Donc, une des conditions pour être capable de procéder
à ces travaux-là de la part du ministère de
l'Environnement, il a dit, dans
l'émission du certificat d'autorisation de réalisation:
Vous allez être obligés de faire ça et ça. On s'est
soumis aux exigences du ministère de l'Environnement.
M. Garon: O.K. Alors, j'aimerais avoir une copie du rapport du
ministère de l'Environnement qui exige ça.
Mme Pelchat: Ce n'est pas un rapport, c'est le
règlement.
M. Garon: Non, non. Il a fallu qu'il y ait un devis. Le
règlement, il ne précise pas les cas particuliers. Vous avez un
devis qui a été signé par le ministère de
l'Environnement...
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: ...qui a fait des exigences.
M. Middlemiss: Oui, oui. Pas de problème.
M. Garon: Vous devez avoir le rapport. Deuxièmement, le
contrat initial.
M. Middlemiss: O.K. C'est un protocole d'entente.
M. Garon: Avec la municipalité de New Carlisle, oui.
M. Middlemiss: Oui. C'est un protocole d'entente.
M. Garon: et puis la raison du remboursement additionnel. le
protocole d'entente avec la municipalité et la raison du remboursement
additionnel.
M. Middlemiss: Oui. Mme la Présidente, on va faire
parvenir ça au député de Lévis.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour l'engagement 9?
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu un appel d'offres au point de
départ pour avoir pris une firme de Laval?
(Consultation)
M. Middlemiss: C'est la municipalité - c'est un protocole
d'entente - qui a engagé...
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: ...les professionnels...
M. Garon: Sur appel d'offres ou pas d'appel d'offres?
M. Middlemiss: Je ne le sais pas. Ce n'est pas ici.
M. Garon: Vous, vous n'avez rien que la facture.
M. Middlemiss: Ce n'est pas nous autres qui avons fait la
demande, c'est la municipalité.
M. Garon: Oui, mais la municipalité s'en fout un peu, ce
n'est pas elle qui paie. Quand les gens paient, habituellement ils sont plus
préoccupés. Mais là, à New Carlisle, que la
municipalité de New Carlisle prenne une firme à Laval, eh bien,
c'est évident que... (20 h 50)
M. Middlemiss: Oui, mais ça faisait partie d'un contrat
d'assainissement, ça aussi. Ce n'était pas juste des arbres, il y
avait tous les travaux de terrassement et structure de la chaussée,
l'installation d'un égout pluvial, l'aménagement d'une
chaussée à deux voies, l'installation de bordures de rues, la
construction de trottoirs, la pose d'un revêtement bitumineux, le
raccordement aux rues et chemins que la route intercepte, l'éclairage,
l'engazonnement, la modification de la signalisation et le chemin de
contour-nement. Ça, c'est tous des travaux.
M. Garon: Je le sais, je suis passé là pendant les
travaux.
M. Middlemiss: Ah! Donc, c'est tout ça là. Et,
à ce moment-là, la municipalité avait un protocole
d'entente et elle devenait le maître d'oeuvre.
M. Garon: Elle n'était pas maître d'oeuvre des
travaux.
Une voix: Oui.
M. Garon: Dans leur ensemble? De la route, de la rue, des
trottoirs, tout?
Une voix: Juste pour les arbres.
M. Middlemiss: Elle est maître d'oeuvre pour les
arbres.
M. Garon: Seulement pour les arbres, la ville.
M. Middlemiss: Oui. M. Garon: Ah bon!
M. Middlemiss: Et apparemment il y a... (Consultation)
M. Middlemiss: On peut vérifier à savoir sur...
Mais, c'est la municipalité qui était maître
d'oeuvre pour ça et c'est elle qui a engagé la firme.
M. Garon: Les travaux ont été faits en quelle
année?
M. Middlemiss: En 1990, 1991, 1992, 1993. En 1991? O.K. D'accord,
c'est vrai. En 1992-1993 et 1993-1994, c'était l'entretien, deux ans
après. Donc, l'exécution des travaux, c'est 1990-1991 et
1991-1992.
M. Garon: Quelles sortes d'arbres ils ont planté
là? Ça n'a pas l'air d'être des arbres bon
marché.
M. Middlemiss: Je ne le sais pas. Si on peut vous le dire, on va
vous les identifier.
M. Garon: Ça peut être dans le devis.
M. Middlemiss: C'est souvent des arbres qui poussent vite comme
l'érable...
M. Garon: Des saules pleureurs.
M. Middlemiss: Non, non, ça c'est trop dangereux pour les
fondations.
M. Garon: Ça pousse vite.
M. Middlemiss: Ça passe à travers les
fondations.
M. Garon: Des peupliers? M. Middlemiss: Oui, ça
aussi. M. Garon: Ça pousse vite.
M. Middlemiss: Ça cherche l'eau. Ça cherche l'eau,
puis ça rentre même dans les tuyaux d'aqueduc et d'égout en
cherchant l'eau.
M. Garon: Ça draine.
M. Middlemiss: Donc, tu ne mets pas ça proche des services
municipaux ou des fondations. Mme la Présidente, je suis en train de
vous apprendre quelque chose là, je vois ça dans vos yeux!
M. Garon: Vous avez une bonne vue. Mme Pelchat: Ajustez
vos lunettes.
M. Middlemiss: Mme la Présidente fait signe que oui.
Mme Pelchat: Ah oui!
M. Garon: Bien non! Elle est en train de penser, Mme la
Présidente, que vous n'avez pas planté autant d'arbres dans tout
son comté qui est à peu près grand comme le quart du
Québec.
Mme Pelchat: Bon, bon, bon, n'interprétez pas les
pensées de la présidente, là, vous.
M. Gauvin: Parce que ça peut être très
différent de ce que vous pensez!
Mme Pelchat: Si vous saviez. Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Ce n'est pas des arbres qu'elle veut.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): On en a amplement
d'arbres chez nous, ce qui manque c'est de l'asphalte.
M. Middlemiss: C'est ça, c'est ça que je voulais
dire.
Mme Pelchat: Dans le rang 10. Dans le rang 10!
M. Garon: En 1991, pour des travaux d'assainissement, quel a
été le montant d'argent total que le ministère a
dépensé pour des arbres? Quel a été le budget total
du ministère pour ces fins-là?
M. Middlemiss: À nous autres?
M. Garon: Oui, en 1991. Parce que ça c'est quand
même à l'intérieur du programme 3, élément 2.
C'est marqué programme 3, élément 2. Alors, quel a
été le budget total au ministère cette
année-là, dans le cadre de ce programme-là pour les
arbres, dans tout le Québec?
M. Middlemiss: On va aller chercher ça. Ce n'est pas
quelque chose...
M. Garon: Bien ça, c'est facile. Ce que je vous demande,
c'est très précis; ma question est très pointue, programme
3, élément 2, 3-2. C'est quoi le programme 3-2?
M. Middlemiss: Ça, 3-2, c'était la construction au
niveau des routes régionales. C'était le programme 3-2.
M. Garon: Oui. Mais, dans ce programme-là au complet, quel
était le budget total pour ces fins-là?
M. Middlemiss: Pour des arbres?
M. Garon: Pour des arbres cette année-là.
M. Middlemiss: Bien, il va falloir aller vérifier. Il me
semble que c'est très minime, les
arbres, c'est la construction de routes. M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Là, ça s'adonne que, dans ce
contexte-ci, il y avait des arbres.
M. Garon: Oui, oui, mais dans l'ensemble du Québec? Parce
que c'est la première fois que je vois une chose comme ça, moi.
Ça fait plusieurs fois que je vois des engagements financiers, il n'y a
rien qu'à New Carlisle que j'ai vu ça...
M. Middlemiss: Bien oui! Mais, comme je vous ai indiqué,
Mme la Présidente...
M. Garon: ...autant d'arbres plantés.
M. Middlemiss: ...c'est pour respecter les exigences du
ministère de l'Environnement.
M. Garon: Ah! je connais ça. Oui, oui. Je connais
ça.
M. Middlemiss: Bien oui! Mais on va vous le donner,
là!
M. Garon: Oui, oui, mais...
M. Middlemiss: On va vérifier.
M. Garon: Peut-être que le ministère de
l'Environnement a des exigences à New Carlisle qu'il n'a pas
ailleurs.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: mais je voudrais savoir quel est le budget total
dépensé pour la plantation des arbres par le ministère des
transports cette année-là?
M. Middlemiss: On n'a pas ça ici et on n'a
certainement...
M. Garon: Vous ne le savez pas!
M. Middlemiss: Regardez...
M. Garon: Est-ce parce que ça vous gêne ou si vous
ne le savez pas?
M. Middlemiss: Non, non, non. Je ne suis pas gêné du
tout.
M. Garon: Bon.
M. Middlemiss: Je ne suis pas gêné du tout, sauf que
le ministère des Transports n'est pas là pour planter des
arbres.
M. Garon: Je le sais.
M. Middlemiss: Ça s'adonne dans un cas
spécifique.
M. Garon: Mais, à New Carlisle, ça ne paraît
pas. Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Non, ça, c'est facile de rire comme
ça là, sauf que c'est une exigence du ministère de
l'Environnement. Si vous n'êtes pas respectueux de l'environnement...
M. Garon: Ah! Je suis respectueux de l'environnement...
M. Middlemiss: ...nous autres, nous le sommes et nous sommes
soumis aux exigences...
M. Garon: ...mais à condition que l'environnement soit
respectueux de l'ensemble du québec, pas rien qu'à new carlisle.
alors, j'aimerais savoir le budget total pour ces fins d'arboriculture au
ministère des transports, dans le programme 3-2, par rapport à la
partie qui a été dépensée à new
carlisle?
M. Middlemiss: Cette année-là, 1991-1992?
M. Garon: Cette année-là.
M. Middlemiss: En 1991-1992?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: On va vérifier.
M. Garon: on aimerait ça savoir sur quelle distance ont
été faites ces plantations et à quel endroit exactement,
parce que je vais passer et je vais aller voir.
M. Middlemiss: Ah! Regardez, Mme la Présidente, là,
j'ai l'impression que commencer à identifier... Si vous croyez qu'on va
envoyer une équipe d'arpentage..
M. Garon: Non, je vais y aller, moi! M.
Middlemiss: Bien, allez-y!
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: Je vais y aller à mes frais à part
ça, je ne charqerai rien à personne.
M. Middlemiss: envoyer une équipe d'arpentage pow aller
identifier où sont...
Une voix: II n'est pas drôle!
M. Middlemiss: Bien non! Ça, ça devient ridicule,
Mme la Présidente.
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: Regardez.
M. Garon: Je veux avoir le rapport du ministère de
l'Environnement.
M. Middlemiss: J'ai donné le nombre d'arbres...
M. Garon: Je vais aller voir.
M. Middlemiss: ...qu'on a plantés et combien on va
fertiliser. Il me semble que, en soi, c'est adéquat. C'est juste une
demande, une exigence de la part du ministère de l'Environnement qu'on a
remplie pendant...
M. Garon: Non, non.
M. Middlemiss: ...qu'on exécutait des travaux de
voirie.
M. Garon: Je comprends ça.
M. Middlemiss: II fallait remplacer les arbres qu'on coupait.
M. Garon: Je comprends ça... M. Middlemiss:
O.K.
M. Garon: ...sauf que je veux voir la cohérence dans les
politiques du ministère de l'Environnement, s'il a ces mêmes
exigences à la grandeur du Québec. Chez nous, on a fait beaucoup
de travaux d'assainissement, je n'ai pas entendu parler qu'il plantait un seul
arbre.
M. Middlemiss: bien non! s'il n'y a pas d'arbres où vous
faites vos travaux d'assainissement, ils ne sont certainement pas pour vous
demander d'en planter.
M. Garon: Non, non, mais...
M. Middlemiss: C'est où il y a des arbres que vous coupez
en faisant les travaux...
M. Garon: Alors, j'aimerais avoir les renseignements...
M. Middlemiss: ...qu'on vous demande de les remplacer.
M. Garon: ...que je vous ai demandés. En vertu de notre
règlement, j'ai le droit de vous poser des questions et vous avez
l'obligation de me répondre. Alors, je vous demande, moi, à
quelle place exactement ces arbres-là ont été
plantés, le rapport de l'Environnement et puis le budget total qui a
été consacré à ça, au ministère,
cette année-là par rapport à la partie pour New Carlisle,
et quel est l'endroit spécifique où ça a été
planté, entre tel endroit et tel endroit.
Mme Pelchat: Combien de profondeur? M. Garon: Non, je n'en
ai pas besoin. Mme Pelchat: Vous êtes sûr de ça,
là?
M. Garon: Et les espèces d'arbres. En voyant le plan et le
devis, j'aimerais savoir combien ça coûte de l'arbre.
Une voix: Ah!
M. Garon: Bien oui, mais tu sais, 200 000 $...
Mme Pelchat: Ha, ha, ha! Vous allez me faire mourrir!
M. Garon: J'en ai fait couper, moi, des arbres. J'en ai
déjà engagé des arboriculteurs, je sais à peu
près combien ça coûte.
Une voix: Vous allez y aller, vous allez tout savoir
ça!
M. Garon: Je vais aller voir ça, je vais vérifier
ça. Je ne peux pas tout vérifier, mais il y a certains cas qu'on
peut vérifier.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je peux peut-être
lui indiquer, sans savoir exactement où sont les arbres, que les
travaux, c'était du chaînage 3 plus 600. C'est un coin qui est
situé à 500 mètres à l'est des bureaux du
ministère du district no 04, en allant en direction
générale est jusqu'au chaînage 8 plus 564.88 situé
à la limite, entre les municipalités de New Carlisle et de
Paspébiac-Ouest...
Mme Pelchat: L'adresse, s'il vous plaît.
M. Middlemiss: ...soit sur une longueur totale de... Pardon?
Mme Pelchat: L'adresse et le numéro de porte.
M. Middlemiss: Soit sur une longueur totale de 4964,88
mètres. C'est ça!
M. Garon: Oui. C'est ça.
M. Middlemiss: Vous lirez les galées, la description est
toute donnée.
M. Garon: Non, mais vous allez me donner le devis là,
l'appel d'offres. J'ai demandé le devis d'appel d'offres.
M. Middlemiss: Le protocole d'entente, oui.
M. Garon: Le protocole d'entente.
M. Middlemiss: Oui, c'est dans ie protocole d'entente.
M. Garon: Le devis de l'Environnement, le certificat
d'autorisation de l'Environnement.
M. Middlemiss: Oui. Non, mais tout ça, on a
déjà dit oui.
M. Garon: Oui, mais j'aimerais ça l'avoir le plus
rapidement possible...
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: ...parce que nous allons laisser l'article 9 en
suspens.
Mme Pelchat: Avant que vous ne vous rendiez à New
Carlisle!
La Présidente (Mme Bélanger): Pas en suspens.
Vérifié, sous condition de recevoir les réponses.
M. Garon: Bien oui! On va peut-être bien revenir
là-dessus.
Mme Pelchat: Avant que vous n'y alliez vous-même.
M. Garon: Non, non. Il va me donner ça. Ce n'est pas long,
ça.
M. Middlemiss: II est mieux de ne pas aller là, ils vont
le lapider.
M. Garon: II n'a pas d'étude à faire, lui, il n'a
qu'à fournir les documents.
Mme Pelchat: Essayez de l'avoir avant que vous n'y alliez
vous-même.
M. Garon: C'est ça.
M. Middlemiss: Si jamais il va là, ils vont le pendre.
M. Garon: Je ne veux pas l'avoir à l'hiver.
Mme Pelchat: Vous allez faire un compte rendu à la
commission, vous?
M. Middlemiss: On va annoncer son passage avant.
Mme Pelchat. Non, non, mais ii s'informe pour nous autres,
là. (21 heures)
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement 9
est suspendu. J'appelle l'engagement 10.
M. Garon: L'engagement 10, vérifié. L'enga- gement
11, vérifié. L'engagement 12, vérifié.
L'engagement 13. 470 000 $ pour porter à 1 120 000 $ la
contribution pour la construction complète incluant le terrassement, le
gravelage, les enrobés bitumineux, l'éclairage et la
signalisation d'un échangeur routier au croisement du boulevard Labrosse
et de l'autoroute 50, dans la municipalité de Gatineau. Pourquoi un
dépassement de quasiment... C'est quasiment doubler le coût des
travaux, 470 000 $ pour faire un total de l 120 000 $.
M. Middlemiss: Selon l'entente intervenue le 25 août 1989,
le ministère des Transports s'engageait à participer à 50
% du coût de réalisation des travaux évalués
sommairement à 1 300 000 $. À la suite de l'octroi du contrat, un
avenant, modifié à l'entente 17-80 originale, a
réévalué l'estimé des coûts à 2 240
000 $. C'est pour ça.
M. Garon: C'est le ministère qui a fait la
réévaluation?
M. Middlemiss: La première évaluation? M. Garon:
Oui, puis la deuxième.
M. Middlemiss: Non, c'est que la deuxième,
c'étaient les coûts réels.
M. Garon: La première, c'était sommaire.
M. Middlemiss: À la suite de l'octroi du contrat, le
coût était de 2 240 000 $.
M. Garon: Après la soumission?
M. Middlemiss: C'est ça.
M. Garon: O.K.
M. Middlemiss: Au lieu de 1 300 000 $.
M. Garon: O.K. Vérifié. Alors, jusqu'à
rengagement 17, c'est vérifié.
L'engagement 18. Je remarque qu'à l'engagement 18, contrat pour
la tonte de gazon, 27 000 $, vous allez en appel d'offres public... en
soumissions publiques. Tantôt, on en voyait, vous avez dit: C'est en bas
de 200 000 $, on n'est pas obligés d'y aller. Là, c'est du gazon,
vous y allez pour 27 000 $. Aiors, pourquoi? Vous n'y allez pas en bas de 200
000 $ et là vous allez en soumissions publiques. On voyait des cas
tantôt, vous disiez: C'est en bas de 200 000 $, on n'y est pas
allés. Ou encore, quand c'est des haltes routières, vous n'allez
pas en soumissions publiques. Là, pour le gazon, vous allez en
soumissions publiques. C'est quoi la logique dans tout ça?
M. Middlemiss: II n'y a pas de catégories dans le fichier.
Donc, à ce moment-là, la seule
façon, c'est d'aller en soumissions publiques. S'il y avait des
catégories dans le fichier, on irait au fichier chercher le nom des
entrepreneurs dans ce domaine-là et on les inviterait à
soumissionner.
M. Garon: Bon. Vérifié. Une voix:
Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 18,
vérifié. L'engagement 19.
M. Garon: Vérifié. Les engagements 20 et 21,
vérifiés.
L'engagement 22. 132 000 $ de plus, donc un supplément de 132 000
$, pour porter à 447 500 $ le coût de contrat pour effectuer le
contrôle des sols et de la mise en oeuvre des matériaux
d'infrastructure et des fondations, de même que le contrôle
qualitatif du béton de ciment pour la réalisation d'un projet sur
l'autoroute 20 dans les municipalités de Pointe-Claire et Beaconsfield
du comté de Jacques-Cartier.
Une voix: ...un député
d'Égalité...
M. Garon: Comment ça se fait que ça a
coûté 132 000 $ de plus, le contrôle des sols...
M. Middlemiss: dans un premier temps, un délai
supplémentaire de 11 mois et demi est nécessaire pour
compléter les travaux. donc, vu que c'était...
M. Garon: Pourquoi?
M. Middlemiss: Pourquoi?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Je vais vous donner la deuxième raison:
l'augmentation importante des quantités et les travaux imprévus
se reflètent sur les coûts de contrôle. L'augmentation des
tarifs en date du 1er juin 1990 par le C.T. 174036 contribue au
dépassement du coût des honoraires.
M. Garon: Les 11 mois et demi de dépassement dans le
temps, de retard, c'est quoi? Ça dépend de quoi?
M. Middlemiss: Vu que c'est encore des travaux qu'on faisait
sur... Probablement de l'existant, ça, hein?
(Consultation)
M. Middlemiss: On m'indique, Mme la Présidente, que
c'était dû à des problèmes techniques dans les
environs du même tunnel dont on a parlé cet après-midi.
M. Garon: Du tunnel piétonnier?
M. Middlemiss: Oui, piétonnier, et les choses de golf.
M. Garon: C'est encore là.
M. Middlemiss: Oui. C'est que le retard des travaux...
C'étaient des travaux qui étaient en retard.
M. Garon: Mais pourquoi ça a coûté 132 000 $
de plus?
M. Middlemiss: À cause de la surveillance, c'est un
facteur du nombre d'heures, de temps que les inspecteurs passent sur le
chantier.
M. Garon: Oui, mais ils ne devaient pas rester là s'il ne
se faisait pas de travaux. Si, pendant 11 mois, il ne se fait pas de travaux
parce que l'autre est en retard, ils ne doivent pas rester là à
ne rien faire.
M. Middlemiss: Non, c'est que ça a pris un délai de
11 mois et demi pour compléter les travaux. Si vous vous souvenez, des
fois, il y a des éléments de moins de production...
M. Garon: Tantôt, vous avez dit que le délai
était de 8 mois. Là, vous dites que c'est 11 mois et demi.
M. Middlemiss: Regardez. Ça, là, j'ai dit que
c'était rattaché au tunnel. Ça, c'est une autre chose.
M. Garon: C'est dans le cadre du tunnel, encore.
Une voix: Mais non.
M. Garon: Oui, il a dit ça tantôt.
«C'est-u» dans le tunnel ou ce n'est pas relié au
tunnel?
M. Middlemiss: C'est pour la route 20. Après que le tunnel
a été construit, il fallait compléter la route, donc
c'était dans les environs de l'échangeur Cartier, et il y a eu
des retards de 11 mois et demi, il y a eu une augmentation importante des
quantités et l'augmentation des tarifs en date du 1er juin 1990.
M. Garon: Mais pourquoi le retard de 11 mois et demi?
M. Middlemiss: Pour des raisons techniques. M. Garon: Ce
n'est pas le même contrat.
M. Middlemiss: Ça a pris plus de temps à
exécuter les travaux que prévu, pour des raisons techniques.
M. Garon: Mais pourquoi? Là, je ne comprends pas. C'est
quel contrat qu'il surveillait, lui? Le contrôle des sols et de la mise
en oeuvre des matériaux d'infrastructure et des fondations,
c'était pour quel contrat? On donne une référence au
projet, 665-0908-8. C'était quoi, ce contrat-là?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est encore des
problèmes de... Bon. Il fallait garder la circulation, laisser la
circulation passer, tous ces problèmes-là, en tentant de faire
des travaux pendant la circulation, et d'autres problèmes techniques.
C'est la cause. Là, j'essaie d'avoir ça...
M. Garon: Mais ça ne marche pas, là.
M. Middlemiss: ...on pourrait peut-être vous donner une
meilleure indication de choses spécifiques.
M. Garon: Mais, regardez. Ici, c'est marqué:
Supplément de 132 000 $ pour porter à 447 500 $ le coût du
contrat pour effectuer le contrôle des sols et de la mise en oeuvre des
matériaux d'infrastructure et des fondations, de même que le
contrôle qualitatif du béton de ciment. Là, vous me parlez
de maintenir le trafic, la circulation. Je ne comprends pas trop.
M. Middlemiss: Regardez. Pendant qu'ils font les travaux, le fait
de permettre la circulation, les travaux ne progressent pas aussi vite. Donc,
le fait d'être l'inspecteur sur le chantier... Si ça prend 11 mois
et demi de plus pour exécuter les travaux, ça veut dire qu'il y a
plus d'heures qui sont passées par les inspecteurs sur ce
chantier-là.
M. Garon: De quels travaux il s'agissait dans ce cas-là?
Quels travaux?
M. Middlemiss: La route 20...
M. Garon: Oui, mais la route 20, c'est long.
M. Middlemiss: ...puis l'échangeur Cartier. L'autoroute 20
à cet endroit-là et l'échangeur Cartier.
M. Garon: C'était le contrat de qui, ça, le
contrôle des sols et de la mise en oeuvre des...
M. Middlemiss: Bien, Labo S.M. inc., c'étaient les gens
qui faisaient la surveillance, le contrôle. L'entrepreneur...
M. Garon: C'était qui?
M. Middlemiss: Mole, Mole Construction.
M. Garon: Mole?
M. Middlemiss: Mole.
M. Garon: Mole.
M. Middlemiss: Mole Construction.
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des pénalités de
prévues à Mole Construction parce qu'ils étaient 11 mois
et demi en retard?
M. Middlemiss: Pardon? (21 h 10)
M. Garon: II y a eu un retard de 11 mois et demi. Est-ce qu'il y
en a qui ont payé des pénalités pour ça?
(Consultation)
M. Garon: Est-ce qu'il y a eu des pénalités?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je préfère
aller vérifier exactement toutes les choses, à savoir retourner
au contrat et aller voir les gens qui sont plus au courant de
l'évolution de ce dossier, pour qu'on puisse répondre de
façon plus spécifique au député de
Lévis.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
22...
M. Garon: On va le laisser en suspens. Vous allez revenir
demain?
M. Middlemiss: Bien, je ne sais pas si on peut avoir le
résultat pour vous.
M. Garon: C'est parce qu'on demande des réponses et
ça arrive, des fois, six mois, un an plus tard.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, il y a une chose qu'il
faut réaliser, c'est que toutes ces choses-là ne sont pas
à la porte du ministère en attendant que M. le
député de Lévis nous pose des questions puis qu'on les
sorte. C'est qu'il faut aller voir les gens qui ont été
impliqués dans ces travaux-là. Si on veut vous donner une
réponse précise et exacte, il va falloir aller voir les gens qui
ont été impliqués, parce que ce n'est pas
nécessairement écrit sur une feuille de papier, prêt
à vous présenter. C'est pour ça que j'hésite
à vous...
M. Garon: Non, mais 11 mois et demi de retard, c'est quand
même quelque chose de spécial. Vous savez quelle est la compagnie
de construction, vous savez quel est le laboratoire. Il doit y avoir un
ingénieur, aussi, pour les plans et devis, puis la surveillance, qui a
dû charger plus cher, lui aussi. Tout le monde charge plus cher, mais il
y a un responsable à ça quand il y a un retard aussi grand que
ça. Puis, là, il y a des pénalités. On demande si
des pénalités ont
été appliquées. On ne demande pas quelque chose de
très compliqué. Y a-t-il eu des pénalités ou s'il
n'y en a pas eu?
M. Middlemiss: Mme la Présidente, je peux lui dire que,
oui, il y a eu des pénalités pour sept jours, mais la raison pour
laquelle je veux aller voir, chercher plus de renseignements, c'est que ce
n'est pas sept jours, le retard, c'est 11 mois et demi. Et je veux savoir
pourquoi. Donc, c'est pour ça.
M. Garon: Parce que je sais que vous...
M. Middlemiss: C'est pour mieux répondre. C'est pour mieux
répondre au député de Lévis...
M. Garon: Je vais vous la donner la réponse, moi.
M. Middlemiss: Oui?
M. Garon: C'est Mole Construction, il y a eu une
pénalité de 35 000 $ pour un nouveau délai non
respecté - je ne sais pas s'il y a eu une pénalité pour le
premier délai pas respecté, mais vous lui en avez donné,
un nouveau délai, puis il ne l'a pas respecté, ça, non
plus. Il a payé 35 000 $ de pénalité. Sauf qu'en
coût aux contribuables pour ces retards-là, ça a l'air
d'être pas mal plus cher que ça. Comment ça se fait qu'on
fait des retards de 11 mois et demi, 35 000 $ de pénalité, mais,
là, que rien que sur le laboratoire des sols, ça va coûter
132 000 $ de plus aux contribuables, sans compter les dépassements, puis
sans compter les plans et devis puis la surveillance, sans compter tout ce qui
entoure ça?
C'était quoi, les pénalités qui étaient
prévues au contrat? On dit que vous avez imposé 35 000 $, mais
c'était quoi, les pénalités? Ils ont 11 mois et demi de
retard. Ce n'est pas un petit retard.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, pour mieux
répondre au député, c'est pour ça que j'ai dit: Je
vais aller aux renseignements. S'il les a, les renseignements, pourquoi il pose
des questions, d'abord? Tu sais? On est en train de faire un engagement pour
les surveillants et non pas le contrat de Mole Construction. On ne l'a pas, le
contrat de Mole, ici.
M. Garon: Oui, mais tout ça est interrelié. Tout
ça, ça fait un paquet.
M. Middlemiss: Bien oui! Mais, regardez. On est en train de
regarder... C'est l'engagement financier de quel mois, de quelle année,
Mole?
M. Garon: Pardon?
M. Middlemiss: Celui que vous avez, c'est daté de quelle
année? C'est des renseignements qu'on vous a fournis, ça,
hein?
M. Garon: C'est le projet 665-0908-8.
M. Middlemiss: C'est les renseignements qu'on vous a fournis dans
la caisse, que vous n'avez pas trouvés. C'est ça?
M. Garon: Non, non, non. Ce n'était pas dans la même
caisse. On l'a.
M. Middlemiss: Ah! vous l'avez, la caisse?
M. Garon: Non, non, ce n'est pas sur l'autre affaire.
M. Middlemiss: Ce matin, cet après-midi, vous ne l'aviez
pas reçue?
M. Garon: Bien non! Là, on ne parle pas de la même
année.
M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: Là, on parle de l'année...
M. Middlemiss: Ah! Ah!
M. Garon: Ce n'est pas la même année. J'ai fait des
engagements plusieurs fois ici. Quand j'ai les renseignements, je n'essaie pas
de taponner. J'aime ça avancer, j'aime ça aller plus vite, mais
je trouve que c'est lent.
M. Middlemiss: Bien oui, moi aussi. C'est pour ça que je
vous ai dit: On va aller aux renseignements. On va vous donner tous les
renseignements. Là, je ne les ai pas ici, et vous donner
ça...
M. Garon: Alors...
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 22 est
suspendu.
M. Garon: Engagement 22, en suspens.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 23.
M. Garon: L'engagement 23, vérifié.
L'engagement 24. Subvention accordée à titre d'aide
technique et financière pour améliorer et rendre plus
sécuritaire le transport des personnes et des marchandises à
Akwesasne, Mohawk Council of Akwesasne. Considérez-vous que vous avez eu
du succès...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: ...et est-ce que les 50 000 $ ont été
payés? C'est marqué: Remplacement d'un pont
sur le ruisseau Brochet.
M. Middlemiss: Oui, je pense qu'il fallait remplacer un pont, et
on a donné les 50 000 $.
M. Garon: Et le pont est remplacé. C'est sur quelle route,
ce pont-là sur le ruisseau Brochet?
M. Middlemiss: C'est le réseau routier situé sur
l'île de Snye.
M. Garon: Pardon?
Une voix: C'est sur l'île de Snye.
M. Middlemiss: S-n-y-e.
M. Garon: Je ne suis jamais allé là.
Une voix: C'est dans la réserve.
M. Middlemiss: Oui, la réserve Saint-Régis.
M. Garon: Bon. Mais, là, est-ce que c'est une route
locale? Dans la réserve?
M. Middlemiss: Oui, dans la réserve.
M. Garon: Est-ce que vous avez eu une étude d'impact sur
l'environnement pour mettre un pont sur le ruisseau Brochet?
M. Middlemiss: C'est une route dans la réserve
Saint-Régis.
M. Garon: O.K. Est-ce que je pourrais avoir une copie du
protocole d'entente?
M. Middlemiss: O.K. On va sortir ce qu'il y a, s'il y a eu un
protocole d'entente, ou c'est peut-être une subvention.
M. Garon: Est-ce qu'il y en a eu un?
M. Middlemiss: C'est peut-être juste une subvention et non
pas un protocole d'entente.
Une voix: C'est une subvention.
M. Middlemiss: C'est une subvention.
M. Garon: Oui, mais vous avez dû avoir une lettre d'offres
avec des conditions rattachées à ça, quelque chose.
M. Middlemiss: Oui, mais ce n'est pas un protocole d'entente,
toutefois.
M. Garon: Non, non, je sais bien. Mais, à ce
moment-là, si c'est une lettre qui...
M. Middlemiss: On va vous donner ce qu'on avait comme documents
pour cette subvention.
M. Garon: Est-ce que les travaux sont terminés?
M. Middlemiss: Oui. M. Garon: Ça marche.
M. Middlemiss: Ça s'est fait l'an passé, et on me
dit que c'est bien fait.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'engagement
24, vérifié. L'engagement 25.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 26.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 27.
M. Garon: Vérifié.
Une voix: Engagement 28.
M. Middlemiss: II n'y en a pas.
La Présidente (Mme Bélanger): II n'y en a pas.
M. Garon: Là, vous recommencez la deuxième
série.
La Présidente (Mme Bélanger): Deuxième
série, l'engagement 1.
M, Garon: Attendez un peu. Engagements 1 à 40,
vérifiés.
M. Middlemiss: Engagements 1 à 40,
vérifiés.
M. Garon: Ha, ha, ha! Ils sont surpris. L'engagement 41,
vérifié... Ah! Ici, c'est: Contrat pour la fourniture, le
transport et l'épandage de chlorure de calcium sous forme de solution
à 35 % sur différentes routes, dans certaines
municipalités, de divers comtés, sur une longueur de 425,7 km.
C'est dans quelle région?
M. Middlemiss: Toutes les régions du Québec.
M. Garon: oui, mais, là, vous en avez un autre tout de
suite après, pour la fourniture, le transport et l'épandage de
chlorure de calcium sous forme de solution à 35 %.
Une voix: C'est un contrat par région.
M. Garon: Là, c'est pour différentes
municipalités, comtés de Rivière-du-Loup, Rimouski et
Kamouraska-Témiscouata, longueur de 301 km, 150 000 $.
M. Middlemiss: O.K. Puis il y en a un autre après
ça pour... Non.
M. Garon: Vous en avez deux autres après ça. Dans
le comté de Bonaventure... Bien, là, sacrifice!
M. Middlemiss: Oui. Des voix:...
M. Garon: Ils vont manquer de poussière, eux autres.
M. Middlemiss: Dans Charievoix aussi.
M. Garon: Vous allez manquer de routes de gravelle, là.
Vous mettez du calcium; après ça, vous allez avoir
endommagé les arbres. Le ministère de l'Environnement ne vous a
pas dit que les arbres que vous allez poser, si vous mettez de la gravelle en
plus... pas de la gravelle, du calcium comme ça, ce ne sera pas bon pour
ces arbres-là. Juste dans le comté de Bonaventure, là, 46
000 $ de calcium; le reste du Québec, 297 000 $.
M. Middlemiss: Non, non, ce n'est pas vrai. (21 h 20)
M. Garon: Bien oui! Vous avez tout le Québec pour le
contrat de 297 000 $.
M. Middlemiss: Du tout. Du tout. Non, non, non. Tout à
l'heure, il y avait 921 000 $...
M. Garon: Avez-vous un contrat pour leur apporter de la
poussière pour justifier tout ce calcium-là?
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Non... 921 000 $ pour les circonscriptions
électorales de la région 3-2.
M. Garon: Pouvez-vous nous donner la ventilation de
l'épandage - parce que, là, on a tout ça en vrac, 76 km,
90 km, 300 km - du calcium à 35 % sur les routes du Québec?
M. Middlemiss: Combien de kilomètres en tout et
partout?
M. Garon: Non, non, par comté, l'épandage du
calcium à 35 %.
M. Middlemiss: C'est par région.
M. Garon: Oui, mais vous l'avez par comté aussi.
M. Middlemiss: Non.
M. Garon: Vous l'avez pour Bonaventure. C'est rien que pour
Bonaventure que vous l'avez par comté? Parce qu'à Bonaventure
vous l'avez par comté. Charievoix, vous l'avez par comté aussi,
après: contrat, dans Charievoix, 51 000 $.
Une voix: C'est un projet-pilote.
M. Garon: C'est un projet-pilote que vous avez dans Charievoix et
dans Bonaventure? Mais, dans le reste du Québec, vous marquez:
différents comtés.
Une voix: Ah! Rimouski, il y en a un. (Consultation)
M. Garon: Parce que, le calcium, ça continue, hein? Au
mois d'août, dans Kamouraska-Témiscouata, pour 245 km...
Une voix: Pour moi, ce n'était pas un projet-pilote.
M. Garon: 80 000 $, 245 km. Ils vont en mettre en sacrifice,
là.
M. Middlemiss: On va tenter de vous sortir les montants.
M. Garon: Les usines n'auront plus besoin d'ajouter du calcium
dans le lait. Les vaches vont le boire direct.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Est-ce que vous préféreriez le
lignosulfonate?
M. Garon: Elles vont le manger direct dans le foin.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, est-ce que je peux
déduire de ça que le député de Lévis
voudrait bien qu'on utilise le lignosulfonate à la place?
M. Garon: Hein? Non, non, je veux savoir simplement. C'est pour
voir comment vous répartissez ça, le calcium. Parce que je sais
qu'à Saint-Henri-de-Lévis, dans le chemin Jean-Guérin, ils
se plaignent que leurs maisons ont toutes changé de couleur tellement
ils n'en mettent pas de calcium.
Des voix:...
M. Garon: On voit que, dans le Parti
libéral, il y a deux genres de députés: il y a le
député de Bonaventure et les autres.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Garon: ...on va pouvoir demander le traitement classe 1, on va
demander le traitement de Bonaventure. Là, les autres
députés sont traités comme des députés de
campagne.
Une voix: On se retient...
M. Garon: Puis, là, le député de
Bonaventure, il est traité, lui, comme...
Une voix: Comme le député de Bonaventure.
M. Garon: ...la troisième personne de la Sainte
Trinité.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, si le
député de Lévis a des reproches ou des commentaires
à faire au député de Bonaventure...
M. Garon: Non, non.
M. Middlemiss: ...je ne suis pas son messager, moi. Ce sera
à lui de les lui faire, en temps et lieu.
Une voix: II a peur du député de Bonaventure; II ne
le fera pas.
M. Garon: Bien non! Moi, ce que je souhaiterais, c'est que tous
les députés aient le traitement du comté de
Bonaventure.
M. Middlemiss: En d'autres mots, les gens de Bonaventure
devraient vivre dans la poussière, ne pas avoir de pont.
M. Garon: Non, non, non.
M. Middlemiss: Chaque fois que le député de
Lévis, Mme la Présidente, a l'occasion de dire qu'on
néglige la Gaspésie... Chaque fois qu'on investit dans la
Gaspésie, il critique. Est-ce qu'il va se décider un jour, ce
qu'on devrait faire?
M. Garon: Non, non. Ce que je dis, c'est qu'il faudrait faire des
choses qui marchent, pas ouvrir des centres de ski où on ne peut pas
faire de ski parce que les côtes sont trop à pic, où les
centres restent fermés tout l'hiver au complet. C'est ça que je
voudrais, que les affaires marchent...
M. Middlemiss: Je n'ai rien à faire avec des centres de
ski, Mme la Présidente.
M. Garon: ...que les investissements soient bien faits.
Une voix: Dans Lévis.
M. Garon: Non, non, dans la Gaspésie. Moi, je n'ai rien
contre la Gaspésie, au contraire.
M. Middlemiss: En tout cas. Le ministre des Finances ne se
promène pas avec un chèque dans sa poche, lui.
M. Garon: Non, il n'en a pas. Il est cassé comme un clou.
Le déficit est à 4 500 000 000 $.
M. Middlemiss: Bien oui! Mais on ne perd pas
d'intérêts, nous autres, comme d'autres que j'ai connus ont
fait.
M. Garon: Mais ils en ont de l'argent, ceux-là.
M. Middlemiss: Oui, hein?
M. Garon: II n'y a pas beaucoup de ministres qui arrivent avec
des chèques de même dans leurs poches. Moi, j'ai été
chercher dans l'espace de trois semaines 39 000 000 $ au fédéral,
à moi tout seul.
M. Middlemiss: C'est ça, puis vous vous êtes
promené deux semaines avec un chèque...
M. Garon: Non, non, pas deux semaines.
M. Middlemiss: ...puis vous avez fait perdre des
intérêts au gouvernement du Québec.
Une voix: Vous l'avez gardé dans vos poches pendant trois
semaines.
M. Garon: Je l'ai montré.
M. Middlemiss: Moi, j'en ai eu un de 15 000 000 $ puis on l'a
déposé immédiatement. Ça n'a pas pris grand temps,
il y avait quelqu'un pour aller le déposer.
M. Garon: vous voyez, votre premier ministre, il est à
ottawa et il va revenir les deux poches avec rien, avec des kleenex dans ses
poches.
M. Middlemiss: Ah! Vous êtes tellement curieux, vous
voudriez savoir ce qu'il a mis dans ses poches. Bien, on ne vous le dira
pas.
M. Garon: Des Kleenex, pour s'essuyer les yeux.
M. Middlemiss: Essuyer les vôtres.
Une voix: Mme la Présidente, le député de
Lévis veut nous faire la preuve du fédéralisme rentable
pour lui?
Une voix: ...c'est un fédéraliste?
M. Garon: Toute chose est rentable aux gens qui se tiennent
debout.
Une voix: ...c'est un des plus grands fédéralistes
qui existent.
La Présidente (Mme Bélanger): Si on revenait
à nos oignons.
M. Garon: À nos oignons, oui. Ils ont pleuré des
yeux, faisons venir des Kleenex. Donc, je vous demandais la ventilation de
l'épandage de chlorure de sodium à 35 %.
M. Middlemiss: Calcium ou sodium, là? M. Garon:
Calcium. M. Middlemiss: O.K.
M. Garon: Le chlorure de calcium, pardon, sous forme de solution
à 35 %, sur les routes des différents comtés. Je voudrais
savoir la ventilation de l'épandage par comté, parce que le
ministère marche par comté. Ça marche?
M. Middlemiss: Oui.
Août
M. Garon: O.K. Alors, les engagements 1 et 2,
vérifiés, dans le mois d'août. L'engagement 3,
vérifié. L'engagement 4 - c'est beau, les soumissions publiques
pour le gazon - ça marche, vérifié. Vous voyez comme c'est
beau les soumissions publiques. Voyez-vous? le gazon, dans Saint-Jean,
Beauharnois-Huntingdon et La Prairie, le plus bas soumissionnaire, 21 900 $; le
deuxième, 29 000 $...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lévis, est-ce que je pourrais savoir où
vous êtes rendu?
M. Garon: ...le troisième, 31 000 $; le quatrième,
35 000 $.
Des voix: Au mois d'août. M. Garon: Au mois
d'août.
La Présidente (Mme Bélanger): Bien, on était
à juin.
M. Garon: L'engagement 4, vérifié. Juillet, il n'y
en a pas.
La Présidente (Mme Bélanger): Je veux bien croire,
mais juin, vous avez lâché sans le dire.
M. Garon: Oui, j'avais fini. C'est pour ça que je ne vais
pas trop vite, parce que je veux que les membres me suivent.
Des voix: Ha, ha, ha!
Mme Pelchat: Vous êtes donc bon pour nous!
M. Garon: Juillet, c'est parce qu'il n'y en a pas. Alors, le mois
d'août, l'engagement 5, vérifié. Voyez-vous comme c'est
beau, les soumissions publiques. Vous voyez la différence entre le
premier, 13 900 $, puis le deuxième, 19 700 $. Les soumissions
publiques, c'est le plus beau système.
L'engagement 6, vérifié. Tonte de gazon, là;
à Montréal, il ne doit pas y avoir beaucoup de gazon sur le bord
des routes. Avez-vous remarqué? tonte du gazon à Montréal,
Anjou, Saint-Léonard, Montréal-Est... L'engagement 6,
vérifié. L'engagement 7, vérifié.
M. Middlemiss: L'engagement 8.
M. Garon: L'engagement 8. Ah! Là, c'est un bon contrat,
dans l'Outaouais.
M. Middlemiss: Ah oui! Dans l'Outaouais.
M. Garon: 263 000 $ de calcium.
M. Middlemiss: Dans l'Outaouais, ça, hein?
M. Garon: C'est chez vous, là.
M. Middlemiss: Oui, ça, c'est chez nous.
M. Garon: Le monde doit être blanc!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Middlemiss: Non, du tout.
M. Garon: 263 000 $, là, vous êtes comparable
à Bonaventure.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Dans Papineau, Gatineau, Pontiac et Chapleau.
M. Middlemiss: Pour 459,44 km.
M. Garon: L'engagement 9, vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 10.
M. Garon: Vérifié. L'engagement 11.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 11.
(21 h 30)
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 12.
M. Garon: L'engagement 12, vérifié. L'engagement
13, vérifié. L'engagement 14... Vous me le direz si vous avez des
affaires, hein?
Une voix: Je suis rendu à l'engagement 29.
M. Garon: L'engagement 14, vérifié. L'engagement
15, vérifié. Les engagements 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24,
25, 26... Dites-moi, le contrat pour le grattage et la mise en forme de chemins
de gravier pour les années 1991 et 1992, dans la municipalité de
Saint-Côme-de-Kennebec, c'est une entente avec la
municipalité?
M. Middlemiss: Lequel, ça?
M. Garon: Vos ententes pour gratter...
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: ...pour le grattage et la mise en forme de chemins,
pour les années 1991-1992, dans différentes municipalités,
est-ce que c'est à la grandeur du Québec ou si c'est seulement
à certains endroits que vous faites des ententes pour gratter et mettre
en forme les chemins?
M. Middlemiss: Oui, d'accord. Là où le
ministère n'a pas d'équipement, soit qu'on va en soumissions
publiques...
Une voix: On négocie avec la municipalité...
M. Middlemiss: ...ou bien on va en soumissions publiques pour des
entrepreneurs. Donc, là où on n'a pas suffisamment
d'équipement, on négocie avec des municipalités ou on va
en soumissions publiques.
M. Garon: À Saint-Côme de Beauce, vous devez avoir
de l'équipement là, dans Beauce-Sud, à l'engagement 25...
26, pardon.
M. Middlemiss: Peut-être qu'on a de l'équipement,
mais on ne pourrait pas donner un service de qualité acceptable et,
à ce moment-là, on négocie avec la municipalité. On
m'indique qu'on n'a pas suffisamment d'équipement pour faire tout le
réseau.
M. Garon: Vérifié. L'engagement 27,
vérifié. L'engagement 28, vérifié.
L'engagement 29. Contrat pour le nettoyage des abords de routes le long
des autoroutes 40 et 55, dans diverses municipalités, comtés de
Maskinongé... C'est quoi, ça, le nettoyage des abords? Ce n'est
pas le coupage du foin. C'est quoi?
La Présidente (Mme Bélanger):
Trois-Riviè-res, Saint-Maurice et Laviolette.
M. Garon: Et il y a des drôles d'explications
incompréhensibles dans l'affaire: Reclassé au dernier rang suite
à la correction des produits aux 2 articles du bordereau. Le montant de
sa soumission est porté à 6 732 000 $, et on est dans une affaire
de 70 000 $.
M. Middlemiss: 6 000 000 $?
M. Garon: Bien oui! C'est ça qui est marqué dans
les notes explicatives qu'on a. Après ça, c'est marqué:
Soumission corrigée pour se lire 432,98 $. L'explication qu'il y a
là, dans la colonne qu'on a à droite - je ne sais pas si vous
avez le même cahier que nous autres - c'est incompréhensible.
M. Middlemiss: Bien non! C'est que vous êtes dans...
M. Garon: À 29.
(Consultation)
M. Middlemiss: Mme la Présidente, c'est que l'entrepreneur
s'est trompé.
M. Garon: parce que vous en avez deux que vous avez
déclassés: entretien éric houle, qui était à
15 199 $, et françois carpentier, qui était à 17 298
$.
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: Gaston Labarre, à 22 000 $, était le
quatrième et le troisième, vous l'avez accepté, à
21 733 $. Les deux premiers que vous avez déclassés, je ne suis
pas capable de comprendre les raisons qui sont marquées là.
M. Middlemiss: Regardez, c'est que le premier, il avait 15 199 $
pour la première année. C'est ça, là?
Une voix: Oui. M. Middlemiss: O.K. (Consultation)
M. Middlemiss: Dans sa soumission, il a marqué 6 000 000
$. Il s'est trompé dans sa multiplication. Donc, par le fait même,
son prix était trop élevé. L'autre, lui, il a
marqué 432,98 $, et c'est ça, son erreur, François
Carpentier. Donc, pour ces raisons-là, ils n'étaient pas
conformes, on a été obligés de les éliminer.
M. Garon: Vérifié. Les engagements 30 et
31, vérifiés. L'engagement 32, vérifié.
L'engagement 33, vérifié. L'engagement 34, vérifié.
Les engagements 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43...
M. Camden: Engagement 43, Mme la Présidente.
M. Garon: ...vérifiés.
M. Camden: Un instant, question.
M. Garon: Je veux dire jusque-là pour vous laisser
aller.
M. Camden: Ah bon!
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Lotbinière.
M. Camden: On vous remercie, M. le député de
Lévis, de votre grandeur d'âme.
M. Garon: Ah! vous avez tous les droits, M. le
député.
M. Camden: Mme la Présidente, je ne sais pas si le
ministre pourrait nous indiquer... Les mesures qu'on appelle des mesures de
déflexion de chaussée à l'aide d'appareil, on voit
ça sur le bord du chemin, quel est l'objectif, à quoi ça
sert spécifiquement et comment le ministère se sert-il de ces
éléments-là par la suite? Je parle lorsque vous utilisez
l'appareil dynaflect pour les relevés visuels et les autres essais sur
les routes, les mesures de déflexion de chaussée. Ça sert
à quoi au ministère?
M. Middlemiss: À vérifier la capacité
portante de la chaussée, ça peut porter une charge de
combien.
Une voix: Sans se déformer.
M. Middlemiss: Oui, sans se déformer... une
déformation acceptable.
Une voix: Acceptable.
M. Camden: On émet quoi? Des vibrations, des
ultrasons...
M. Middlemiss: Non, non, non, c'est le poids. C'est un poids,
ça mesure la déflexion sous la charge. «Right»?.
M. Camden: Et on fait ça systématiquement sur les
routes?
M. Middlemiss: On vérifie, oui, aux trois ans. Disons,
à tous les trois ans, on fait le même parcours.
M. Camden: On fait le même parcours.
M. Middlemiss: Oui.
M. Camden: Et on évalue comme ça la capacité
portante des routes?
M. Middlemiss: Et, de cette façon-là, on peut
évaluer où on devrait faire les interventions. Comme le nouveau
programme qu'on vient de commencer cette année, le renforcement de la
chaussée, on utilise ça pour les identifier.
Une voix: C'est un des critères.
M. Middlemiss: C'est un des critères du nouveau programme
de cette année où on renforcit la chaussée.
M. Camden: Est-ce qu'on fait ça également sur les
routes de gravier ou strictement sur les routes en béton bitumineux?
M. Middlemiss: En béton bitumineux. Une voix: Et le
béton de ciment.
M. Middlemiss: Et le béton de ciment. C'est assez
difficile sur le gravier d'essayer de...
M. Camden: Je vois ici que, dans la région de
Chaudière-Appalaches, je présume que vous avez
vérifié la route 269?
M. Middlemiss: Cette année, vous voulez dire?
M. Camden: Ah! je vais vous dire, cette année, ou
l'année passée, ou l'année d'avant, elle est dans un
état tellement pitoyable!
M. Middlemiss: On ne sait pas exactement dans le temps, mais il
semblerait qu'on devrait passer dessus. Vous voulez qu'on vérifie,
à savoir: Est-ce que les résultats ont donné...
M. Camden: Vous comprendrez bien mon intérêt.
M. Middlemiss: Est-ce que les résultats sont
représentatifs de l'apparence?
M. Camden: De fait, j'apprécierais beaucoup, vous savez,
prendre connaissance de cette évaluation-là à
l'égard de ce tronçon qui est extrêmement
détérioré dans mon comté.
M. Middlemiss: Oui, d'accord.
M. Camden: Est-ce possible?
M. Middlemiss: Oui, on va vous donner ça.
M. Camden: Excellent! J'apprécie beaucoup, M. le
ministre.
M. Middlemiss: Bienvenue.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Garon: Oui.
M. Middlemiss: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 42 et
43, ça va?
M. Garon: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 44 et
45.
M. Garon: Allez-y.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 46,
47...
M. Garon: Les engagements 48,49...
La Présidente (Mme Bélanger): ...48,49...
M. Garon: ...50, 51, 52, 53, 54, 55, vérifiés.
Une voix: Engagement 56.
M. Garon: L'engagement 56.
La Présidente (Mme Bélanger): Divers.
M. Garon: Là, c'est des travaux sur quelle longueur, les
travaux de réfection de la route 101 à l'intérieur des
limites de la municipalité de Saint-Édouard-de-Fabre.910 000 $?
(21 h 40)
M. Middlemiss: 1,3 km, 1,229 km.
M. Garon: Mais comment ça se fait que ça
coûte si cher que ça? Comment ça se fait? 910 000 $ pour la
route 101 à l'intérieur des limites d'une municipalité.
Qu'est-ce qu'il y a de spécial?
M. Middlemiss: Ce n'est pas seulement la route, il y a
l'égout.
M. Garon: Hein?
M. Middlemiss: II y a l'égout pluvial, installer la
signalisation.
M. Garon: Oui, mais 910 000 $, vous dites, pour 1,3 km, en
campagne. 910 000 $.
M. Middlemiss: Le ministère paie... J'ai l'impression que
la municipalité, elle aussi, a fait des travaux dans ça et notre
participation...
M. Garon: À Saint-Bruno, 1 450 000 $, c'est sur quelle
distance?
M. Middlemiss: À Saint-Bruno? C'est le suivant,
là?
M. Garon: Oui. Des voix:...
M. Middlemiss: Non, c'est dans le comté de
Rouyn-Noranda-Témiscamingue, celui-là. C'est 1,38 km.
M. Garon: À Saint-Bruno? Comment ça se fait que
ça coûte si cher, 1 450 000 $, pour 1,3 km?
M. Middlemiss: À Saint-Bruno-de-Guigues... Attendez.
À Saint-Bruno-de Guigues, c'est l'enfouissement des équipements
de... Celui-là, c'est 1,3 km pour 1 450 000 $ et l'autre, c'était
un peu moins, c'était 1,229 km, 1,3 km, pour 910 000 $. Donc, ça
se compare. C'est des travaux de même envergure, le même genre de
travaux: égout pluvial, terrassement.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Rousseau.
M. Thérien: M. le ministre, ça, c'est la
participation du ministère des Transports, mais c'est des travaux totaux
de combien? La municipalité, elle, met combien?
M. Middlemiss: Ça, c'est les montants que le
ministère des Transports... C'est le montant du ministère des
Transports à 100 %.
M. Thérien: C'est 100 % du coût des travaux.
M. Middlemiss: Oui.
M. Thérien: C'est les travaux éligibles. Donc, la
ville n'en fait pas d'autres. C'est le pluvial, la chaussée, et tout
ça.
M. Middlemiss: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
L'engagement 58.
M. Garon: Et c'est seulement le pluvial et la
chaussée.
M. Middlemiss: Non, non.
M. Garon: Parce que 1 000 000 $...
M. Middlemiss: Lequel?
La Présidente (Mme Bélanger): 56 et 57.
M. Middlemiss: Oui, sauf qu'il y en a deux. Je vais vous les
donner séparément, comme ça on
ne sera pas tous mélangés.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 56, 910
000 $.
M. Middlemiss: O.K. À l'engagement 56, c'est 910 000 $,
pour une longueur de 1,229 km et...
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 57.
M. Middlemiss: ...ça comprend... Une minute. Vous allez me
laisser, Mme la Présidente, indiquer c'est quoi les travaux:
terrassement, installation d'un système d'égout pluvial, bordure
de rues, remplacement des trottoirs, structure de chaussée et
revêtement bitumineux sur la route et le chemin décrits à
l'article 1. Ça, c'est pour l'engagement 56.
Pour l'engagement 57, on parle d'une longueur de 1,380 km et les travaux
sont: terrassement, bordure de rues, remplacement des trottoirs, structure de
chaussée et revêtement bitumineux et déplacement des
services d'utilités publiques et d'éclairage pour la route
décrite à l'article 1.
Une voix: ...parlementaire?
M. Thérien: Non, non, non. Juste pour mon... Remplacement
des trottoirs?
La Présidente (Mme Bélanger): Quand tu fais les
égouts pluviaux, tu brises les trottoirs.
M. Thérien: Oui, mais on paie pour ça?
C'est-à-dire que...
M. Middlemiss: Bien, dans ce protocole d'entente...
M. Thérien: On paie.
M. Middlemiss: ...oui, le remplacement des trottoirs. On ne paie
pas nécessairement, aujourd'hui, la construction de nouveaux trottoirs.
S'il y a des trottoirs qu'on est obligés de démolir pour faire
des travaux, on les remplace.
M. Thérien: Merci. M. Garon: Continuons.
La Présidente (Mme Bélanger): Les engagements 56 et
57 sont vérifiés. L'engagement 58.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 59.
M. Garon: Vérifié.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 60.
M. Garon: L'engagement 60. Contrat pour la construction
complète, excluant les enrobés bitumineux, d'un tronçon de
4,93 km de la route 301, dans la municipalité de Thome, comté de
Pontiac, 1 675 368 $. C'est-à-dire, avec les imprévus, 1 843 000
$. Comment il y a de trafic qui passe à cet endroit-là? Quel est
le trafic qui passe là?
M. Middlemiss: Ça, je pourrais vous le dire.
(Consultation)
M. Middlemiss: L'été, 780, l'autre, 650, incluant
des camions qui transportent du pin blanc et du pin rouge aux usines de sciage
dans le comté de Pontiac et aussi des camions qui transportent le
bois.
M. Garon: Combien, vous avez dit, par jour? M. Middlemiss:
780, l'été, et 650... M. Garon: L'hiver.
M. Middlemiss: ...annuel, par jour. 650 par jour.
M. Garon: Eh! sacrifice!
M. Middlemiss: Et ça inclut les camions qui transportent
le bois à l'usine de Stone Consolidated à Portage-du-Fort.
M. Garon: II y en a combien? Combien de camions? Parce que,
souvent, ils distinguent les véhicules des camions.
M. Middlemiss: II y en a. Ils font partie des 650 et des 780. Et,
Mme la Présidente, j'inviterais le député de Lévis
à venir au printemps. C'est une route où on est obligés de
mettre du gravier sur l'asphalte le printemps pour laisser passer les camions.
Et ça fart partie de l'économie, hein? C'est que Stone
Consolidated, ils font leur part, c'est une des usines qui fonctionne
très bien dans l'économie du Québec. J'inviterais le
député de Lévis. Au lieu d'aller se promener en
Gaspésie, qu'il vienne nous voir dans l'Outaouais, dans cette
partie-là, pas seulement à Tulip Valley, ce n'est pas seulement
Tulip Valley.
Mme Pelchat: C'est trop loin. C'est trop loin, puis ce n'est pas
en Amérique, ce n'est pas aux États-Unis.
Une voix: Ce n'est pas aux États-Unis, non.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, farce à part,
c'est que ce n'est certainement pas un
luxe. Peut-être que 780 véhicules par jour, ce n'est pas
grand-chose, mais ça fait partie de l'économie de la
région, la forêt, les gens qui descendent soit les billes de
sciage ou bien le bois pour la pâte, à l'usine de Stone
Consolidated.
Mme Pelchat: Mme la Présidente, on a demandé au
député de Lévis de venir sur le pont Champlain où
il y a 65 000 véhicules par jour. Il n'est pas venu. Alors,
j'espère qu'il va venir chez nous avant.
M. Garon: Sur le pont Champlain, j'y vais souvent.
Mme Pelchat: Avant d'aller chez vous sur votre route de 780
personnes.
M. Garon: Sur le pont Champlain, j'y vais souvent.
Mme Pelchat: Ah oui?
M. Garon: Bien oui! Moi, je comprends les arguments, sauf qu'ils
n'ont pas l'air de valoir quand il s'agit d'autres places. (21 h 50)
M. Middlemiss: Où ça, par exemple, Mme la
Présidente?
M. Garon: Bien, quand vous regardez une place comme Pintendre
où il passe 25 000 véhicules par jour, là, on est loin de
650 par jour.
La Présidente (Mme Bélanger): ...Pontiac à
date.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, vous n'avez pas besoin
de me défendre.
M. Garon: Quand vous avez d'autres routes où il passe des
camions...
M. Middlemiss: Je peux me défendre, Mme la
Présidente. Ne vous inquiétez pas!
M. Garon: ...des camions de lait, c'est aussi pesant que des
charges de bois. Les camions plein de lait, eux autres...
M. Middlemiss: Mme la Présidente...
M. Garon: Ça n'a pas l'air d'être le même
traitement partout.
M. Camden: Le lait qui est transporté, ce n'est pas du
lait qui vient de la ville de Lévis, ça?
M. Garon: Non, non, je ne parlais pas du même chemin. Je
pensais à l'autre chemin, là.
M. Camden: Non? Ni de la zone de Lauzon?
La Présidente (Mme Bélanger): S'il vous
plaît!
M. Garon: Je pensais à un autre chemin.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est
déjà assez difficile. Modérons nos transports!
M. Camden: J'allais lui demander, Mme la Présidente:
ça pouvait peut-être être des chèvres qui
étaient dans la pente de ski à Lauzon.
La Présidente (Mme Bélanger): S'il vous
plaît, M. le député de Lotbinière!
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): On peut se passer de
ces commentaires. Ça va pour l'engagement 60?
M. Garon: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 61.
M. Garon: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 62.
M. Garon: Les engagements 62, 63, 64, 65, ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 66.
M. Garon: L'engagement 66, ça va. L'engagement 67, le
calcium, 35 %. L'engagement 68, 590 000 $ de calcium, Cowansville,
Drummondville et Saint-Hyacinthe.
M. Middlemiss: En réalité, là...
M. Garon: Après ça, l'engagement 69. Attendez un
peu!
M. Middlemiss: Excusez. Mme la Présidente.
M. Garon: À l'engagement 69, 566 000 $ de calcium.
M. Middlemiss: Mme la Présidente. La Présidente
(Mme Bélanger): Oui.
M. Middlemiss: À l'engagement 68, je crois, si vous faites
l'addition, 590 000 $ plus 58 000 $, ça va vous donner plutôt 649
000 $.
M. Garon: Oui, je sais, avec des imprévus,
des imprévus pour poser du calcium. Je ne sais pas quel genre
d'imprévus il peut y avoir là.
M. Middlemiss: Oui, oui... Non.
M. Garon: Épandre du calcium. Les imprévus ne
doivent pas être forts, surtout un été comme cette
année. S'il y a un imprévu, ça va coûter moins cher
pas mal, parce qu'on n'a pas besoin de beaucoup de calcium cette année,
il mouille tout le temps. La pluie, c'est un abat-poussière, ça
aussi. C'est un abat-poussière naturel.
M. Middlemiss: Sauf que, Mme la Présidente...
M. Garon: En mettez-vous pareil?
M. Middlemiss: ...lorsqu'on va en soumissions publiques pour le
calcium, ce n'est pas au milieu de la saison d'été et on ne sait
pas s'il va pleuvoir. Je vous garantis, Mme la Présidente, que, si on
assumait qu'il va pleuvoir et qu'on n'avait pas de calcium dans le comté
de Lévis, le premier à nous critiquer serait le
député de Lévis.
M. Garon: De quoi?
M. Middlemiss: Comment? Vous n'avez même pas prévu?
Vous vous êtes fiés sur la mère nature pour avoir de la
pluie et il n'y a pas eu de pluie? Comment ça se fait que vous ne vous
êtes pas engagés à mettre du calcium? C'est pour ça
qu'on s'engage au calcium au printemps.
Une voix: Du 15 mai au 15 juin.
M. Middlemiss: On signe les contrats... On va en soumissions
à quel moment?
Une voix: Au mois de mars, avril...
M. Middlemiss: O.K. C'est ça. On va négocier en
mars, avril, en prévision de l'application entre le 15 mai et le 15
juin.
M. Garon: Là, je vous ferai remarquer que c'est les
crédits du mois d'août.
M. Middlemiss: Pardon?
M. Garon: C'est les crédits du mois d'août 1991.
Une voix: De juillet.
M. Middlemiss: De juillet, oui.
M. Garon: De juillet, mais pour août. De juillet pour
août. Juillet, oui.
M. Middlemiss: Oui, mais ça n'a rien à faire avec
l'épandage, ça. Ça, c'est le moment pour la... Ça,
c'est l'engagement...
M. Garon: En tout cas, je demande la ventilation. Vous y allez
par petits bouts. C'est toujours la même compagnie, mais, là, vous
y allez toujours par petits bouts au lieu d'y aller globalement pour tout le
Québec. Ça commence à...
Une voix: C'est un contrat par région.
M. Garon: Oui, je comprends...
M. Middlemiss: II y a seulement une compagnie.
M. Garon: ...excepté que ça négocie mieux
les prix quand on y va sur le global.
Une voix: On négocie globalement.
M. Garon: Là, vous marquez: contrat, 590 000 $; engagement
69, 566 000 $; engagement 70, 537 000 $. C'est avant les imprévus,
ça. Engagement 71, 123 000 $ après les imprévus. Alors,
pourquoi ne pas y aller d'une claque? Vous en achetez pour combien, de calcium,
par année, au total?
M. Middlemiss: Maximum, 4 000 000 $. Mme la
Présidente...
M. Garon: 4 000 000 $...
M. Middlemiss: Oui.
M. Garon: ...ou 7 000 000 $?
M. Middlemiss: Oui, de 3 000 000 $ à 4 000 000 $, maximum
4 000 000 $. Mme la Présidente, on négocie globalement les
quantités de calcium, mais on signe des contrats par région
à cause du kilométrage et du transport. Donc, c'est pour ces
raisons. On négocie globalement pour les quantités, mais, pour le
transport, il y a différentes distances de transport et, à ce
moment-là, on fait ça par région.
M. Garon: Je voudrais revenir à... Attendez un peu!
À date, dans la région de Chaudière-Appalaches, je n'en ai
pas vu beaucoup, du calcium. On va peut-être bien en avoir plus loin.
À l'engagement 64, je voudrais revenir. La pose de
contreventements sur différents ponts, dans diverses
municipalités, dans le comté de Bonaventure. Est-ce que c'est le
seul endroit où vous posez des contreventements?
M. Middlemiss: Non. Je crois...
M. Garon: C'est quoi, des contreventements sur différents
ponts?
M. Middlemiss: C'est pour s'assurer que les ponts... une
stabilité des ponts. C'est qu'il y avait des ponts que ça faisait
des années qu'on avait construits. On n'avait pas de contrevente-ments.
Donc, lorsqu'on a commencé à faire la vérification de la
capacité des ponts, on a décidé qu'on devrait mettre des
contreventements qui sont nécessaires pour la stabilité.
M. Garon: C'est quoi, ça, des contreventements?
M. Middlemiss: C'est pour empêcher... C'est
l'équivalent des croix de Saint-André que vous avez dans une
structure pour empêcher les poutres de verser. C'est un support des
poutres pour qu'elles soient stables.
M. Garon: Vérifié.
M. Middlemiss: Et ça, je peux vous assurer, Mme la
Présidente, il y en a partout.
M. Garon: L'engagement 72, vérifié. L'engagement
73.
La Présidente (Mme Bélanger): L'engagement 74.
M. Garon: Vérifié... Non. L'engagement 73 est
vérifié. L'engagement 74 et l'engagement 75. Là, vous
dites: un contrat sur invitation. C'est drôle, un contrat sur invitation,
vous en invitez rien qu'un. Je vois ici: 72, soumission sur invitation, une
demandée, une reçue; 72 et 73, une demandée, une
reçue; 74, 75, 76... Pardon, 74 et 75, une demandée, une
reçue. C'est au fichier. Depuis quand, des soumissions sur invitation au
fichier pour des contrats autour de 100 000 $, vous en demandez rien
qu'une?
M. Middlemiss: Lorsqu'on va au fichier et que c'est moins de 100
000 $, le fichier donne un nom, et c'est régionalisé. C'est pour
s'assurer que les contrats sont donnés aux gens qui sont en
région.
M. Garon: L'engagement 73, il est de 163 000 $, lui, et il dit la
même chose: soumission demandée, une, reçue, une. Alors, la
soumission ne veut rien dire Ce serait mieux de dire: un contrat
négocié.
M. Middlemiss: On se sert du fichier central pour aller voir qui
sont les laboratoires ou les professionnels qui sont disponibles et, à
ce moment-là, on leur donne le contrat dans leur région. Un peu
comme le commentaire que faisait tantôt le député de
Lévis lorsqu'il disait que c'est un professionnel de Laval qui faisait
des travaux à Bonaventure et, à ce moment-là, il faut
qu'il paie le transport, la chambre et pension de ses employés. Donc, on
tente d'avoir des professionnels qui demeurent dans la région où
sont faits les travaux.
M. Garon: Mais ce n'est pas mieux quand c'est comme ça.
Une demandée et une reçue; il n'y a pas de soumission, au fond.
C'est faux.
M. Middlemiss: Non, non. Bien, le fichier central...
M. Garon: Soumission sur invitation... C'est plutôt un
contrat qui doit être négocié, à ce
moment-là, s'il y en a rien qu'un.
M. Middlemiss: Mme la Présidente, le fichier central des
professionnels a été mis sur pied par le gouvernement qui nous a
précédés.
M. Garon: Oui, oui.
M. Middlemiss: Et c'est pour choisir... Non, non. C'est que c'est
la façon... Cest que vous avez...
M. Garon: L'idée, ce n'est pas d'en inviter rien qu'un.
L'idée, c'est d'en inviter plusieurs.
M. Middlemiss: Oui, d'accord. Regardez. Pour des travaux en
région, dépendant du montant, vous allez au fichier en chercher
un. Des fois, vous allez au fichier en chercher cinq et, là, il va y
avoir... Donc, il y a un comité de sélection. Des fois, il y en a
cinq, le fichier va en donner cinq, et il y a un comité de
sélection qui choisit un des cinq sur une base de points. Mais, lorsque
le fichier est demandé d'en nommer un en région, il en met
seulement un. Parce que ça ne fait pas de sens de donner, de faire
sortir le nom de quelqu'un de Montréal pour aller faire des travaux,
disons...
M. Garon: Mais s'il arrive le plus bas soumissionnaire.
M. Middlemiss: Non, mais ce n'est pas... Regardez, c'est des
ingénieurs et des consultants et ce n'est pas sur une base... C'est
qu'il y a un C.T. pour les honoraires des professionnels, et tout le monde est
basé sur ça. (22 heures)
M. Garon: C'est ça. Vérifié. On était
rendus à quoi, là?
Mme Pelchat: Étant donné l'heure, M. le
député de Lévis..
M. Garon: On va terminer, là. On était rendus
où, là?
Mme Pelchat: Ça finit à 22 heures.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est l'engagement
76.
M. Garon: Alors, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84...
l'engagement 83, on va arrêter là, vérifiés.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, étant
donné l'heure, la commission ajourne ses travaux à demain, 10
heures.
(Fin de la séance à 22 h 1)