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(Dix heures douze minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): la commission de
l'aménagement et des équipements déclare sa séance
ouverte. le mandat de la commission est de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 1, loi modifiant la loi
sur la communauté urbaine de québec. m. le secrétaire,
est-ce qu'il y a des remplacements?
Le Secrétaire: II n'y a pas de remplacements, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci. Alors, M. le
ministre, est-ce que vous avez des remarques préliminaires au projet de
loi modifiant la Loi sur la Communauté urbaine de Québec?
Remarques préliminaires M. Claude Ryan
M. Ryan: Oui. Mme la Présidente, il me fait plaisir que la
commission soit réunie pour l'examen du projet de loi modifiant la Loi
sur la Communauté urbaine de Québec. Nous avions prévenu
les autorités de la Communauté urbaine de Québec de la
tenue de la séance de la commission parlementaire ce matin. Elles ne
sont pas présentes à l'heure actuelle. J'imagine qu'elles
arriveront un peu plus tard, mais je m'étonne un petit peu de ça.
Quoiqu'il en soit, la teneur du projet de loi fait l'objet d'échanges
répétés avec la Communauté urbaine de
Québec. C'est un projet de loi qui est présenté à
la suite de demandes qui nous furent soumises par la Communauté urbaine.
En conséquence, je pense que nous pouvons fonctionner sans
difficulté.
Je voudrais signaler qu'essentiellement le projet de loi vise à
préciser et élargir les pouvoirs de la Communauté urbaine
en deux matières: en matière d'assainissement des eaux et de
l'aqueduc et d'égout deuxièmement, en matière
d'élimination, de récupération et de recyclage des
déchets. Autour de chacun de ces deux objets, le projet de loi vise
à doter la Communauté urbaine de Québec de pouvoirs mieux
adaptés, dans le cas de l'assainissement des eaux, à des
équipements nouveaux dont elle dispose désormais. Et, dans les
deux cas, de pouvoirs qui nous mettront, à toutes fins utiles, sur le
même pied que la Communauté urbaine de Montréal.
En matière d'assainissement des eaux, d'aqueduc et
d'égout, les pouvoirs dont disposait la Communauté urbaine de
Québec étaient plus limités à Québec
qu'à Montréal. En matière de gestion des déchets,
c'est la même chose. Alors, avec les modifications que nous apportons,
nous avons puisé ce qu'il y a de mieux, au stade actuel de nos
connaissances, dans la charte, la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal, pour en faire bénéficier la Communauté
urbaine de Québec. Je vous signale, Mme la Présidente, que le
projet de loi a l'air considérable, quand on le regarde
superficiellement, mais qu'en réalité, il contient deux articles
majeurs, les articles 14 et 17, et j'aurai une proposition à vous faire
là-dessus tout de suite, les autres articles sont, en
général, soit des articles de «fine tuning», de
précision, on essaie de mieux ciseler l'outil dont on dispose en
employant des termes plus précis, ici ou là. Essentiellement, les
deux articles qui sont vraiment substantiels sont les articles 14 et 17 et ma
suggestion, quand nous en viendrons là voudrait que nous abordions
peut-être, en priorité, ces deux articles avec l'article 1.
L'article 1 contient une évocation du but général
du projet de loi. Ensuite, si nous abordions 14 et 17, je pense que tout le
reste viendrait se situer en perspective parce que la très grande
majorité des autres dispositions, une fois que nous aurons
réglé le cas de ces deux articles que je viens de mentionner,
seront des dispositions de concordance, d'ajustement par rapport aux
changements qui seront faits. Nous serions amenés tout de suite au coeur
de l'échange qui doit avoir lieu entre nous autour du projet de loi.
Alors, voilà ce qui en est essentiellement. Je me réserve
d'expliquer davantage, quand nous en viendrons à ces articles, la
portée exacte des changements qui sont proposés dans le projet de
loi.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci M. le ministre.
M. le député de Jonquière.
M. Francis Dufour
M. Dufour: Oui. Lors de la première lecture, nous avions
salué la volonté de la Communauté urbaine d'aller un peu
plus loin dans l'étendue de ses pouvoirs concernant la gestion des
déchets et de l'assainissement de l'eau. On a reconnu aussi que la
question non seulement de la disposition des déchets, mais de la
question d'un pollueur-payeur était une volonté d'aller un peu
plus loin, que même le gouvernement du Québec n'a pas
été aussi loin que ça, n'a pas décidé de
passer à l'attaque ou passer à des réalisations dans ce
sens-là. C'est la deuxième fois que la question pollueur-payeur
sera adoptée à travers une loi. En creusant un petit peu plus la
loi, par exemple, j'ai été appelé à m'interroger
concernant les pouvoirs qu'on accorderait à la Commission municipale. On
aura sûrement, au cours des échanges, à savoir ce que
ça veut dire exacte-
ment. Si on amène ,a Commission municipale à se prononcer
sur toutes les facettes de l'environnement, autrement dit si elle joue le
rôle d'un tribunal de droit commun, il faudra bien s'interroger si c'est
une nouvelle orientation qu'on est en frais de donner à la Commission
municipale ou si c'est seulement une question de trancher certaines questions
qui sont, par exemple, ce qu'on est habitué de faire concernant des
frais qu'on doit charger pour îsi service ou tel autre. La Commission
municipale a toujours joué ce rôle-là, mais si c'est pour
aller dans la mécanique et puis, que la Commission municipale veut se
prononcer sur toutes les questions de cheminement de dossiers ou d'actions que
la Communauté urbaine prendra, je pense, qu'il faudra s'interroger
sérieusement d'abord, non pas sur sa capacité de le faire - elle
sera toujours capable de le faire - mais sur les moyens qu'elle a à sa
disposition pour le faire, est-ce que c'est la meilleure façon, le
meilleur véhicule pour leur donner?
Quant à la Communauté urbaine comme te!!e il y a un autre
point qui, à mes yeux, peut faire problème; c'est
l'étendue des pouvoirs qu'on va confier au comité
exécutif. J'ai l'impression que. actuellement, on est en frais de faire
un pas un peu plus grand ou on va un peu plus loin que ce qu'on reconnaît
à des comités exécutifs puisque, dans le projet de loi, on
parle que le comité exécutif pourrait déterminer les
coûts de tarifs ou des droits. Ça, à venir jusqu'à
maintenant, je pense, en tout cas, que les législateurs ont toujours
été très prudents dans cette question, parce que c'est
difficile de confier un pouvoir qu'on a qui est déjà
délégué à un autre, parce que c'est double
délégation, ce qui a pour effet d'éloigner toujours la
décision. Autrement dit, on essaie toujours de se débarrasser.
Moi. je veux bien qu'on ait des comités exécutifs mais les
comités exécutifs, à mon point de vue, ne doivent pas se
substituer à l'ensemble des élus qui ont la responsabilité
de répondre de leurs actes concernant des tarifications, des droits ou
des taxes. Et, ça, ça me semble un droit fondamental que les
élus ont de prendre des décisions et de répondre de leurs
actes vis-à-vis de la population et vis-à-vis de leurs
commettants. (10 h 20)
Donc, ce sont les deux points, qui, à mes yeux, sont susceptibles
de faire problème lors de l'étude du projet de loi. C'est
évident que je m'attends à ce qu'il y ait des explications
supplémentaires qui seront données. Il y a peut-être des
échanges qui nous permettront d'éclairer le projet, mais,
à mon point de vue actuellement ce n'est pas suffisamment
détaillé; en tout cas, je ne peux pas voir exactement où
on veut en venir et, sûrement qu'au cours des échanges on pourra
éclaircir cette question.
Pour moi, c'est une question assez fondamentale, je vous le dis
d'avance, j'aime autant vous expliquer d'avance ou vous dire d'avance que c'est
un cheminement, s'il n'y a pas d'explications qui nous satisfont, on verra ce
qu'on pourra en faire, mais, moi, je vous dis qu'actuellement ces deux
interrogations-là me semblent des questions de principe. Le principe
pollueur-payeur, le principe de donner des pouvoirs à la
Communauté urbaine pour mieux s'administrer, mieux gérer, oui,
puisque, gouvernementalement pariant, on a de la difficulté à
appliquer des normes locales et à les faire appliquer au point de vue de
l'ensemble du gouvernement. Sûrement que les municipalités ont les
chances d'être mieux servies par elles-mêmes que par d'autres dans
ce cas-là.
Donc, en gros, c'étaient les premières remarques ou les
remarques préliminaires que je voulais faire avant de passer à
l'étude du projet de loi. Je suis d'accord qu'il y a quelques articles
que vous avez nommés, 14 et 17, qui sont le coeur du projet; les autres,
il y a beaucoup de lois et de concordances à travers ça. C'est
des changements de description ou autre; il n'y a pas de quoi à se
flageller sur la place publique pour changer ces choses-là. C'est des
questions de principe qu'on a attisées beaucoup plus que des questions
de détail. Voilà les quelques remarques que j'avais à
faire. Donc, comme Commission municipale est-ce qu'on veut lui donner une
nouvelle orientation? Les pouvoirs de la Communauté urbaine de
Québec, est-ce que ce ne sont pas des pouvoirs excessifs? Voilà
les deux points qui, à mon point de vue, font problème et que les
discussions pourront nous permettre de mieux éclairer. Je vous remercie,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M le
député de Jonquière. Alors, à ce moment-ci, est-ce
qu'il y a d'autres membres qui veulent faire des remarques? Non? Alors,
j'appelle l'article 1.
M. Dufour: Peut-être un point, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: On a parlé tout à l'heure de la
Communauté urbaine de Québec. M. Matte qui m'accompagne
m'informait qu'il semblait qu'il y avait une certaine hésitation, ou il
n'était pas encore certain ou on n'a pas été capable de
faire confirmer que ces gens-là seraient ici aujourd'hui. C'est un
dossier qui nous concerne beaucoup. J'aurais trouvé normal, même
si c'est une loi d'intérêt public, c'aurait été
normal qu'ils soient ici pour qu'on puisse regarder et qu'on puisse
écouter leur point de vue.
La Présidente (Mme Bélanger): c'est ce que m. le
ministre a fait remarquer tout à l'heure, qu'il pensait qu'ils seraient
ici, mais ils ne sont pas encore arrivés, en tout cas. la
communauté
urbaine de Québec.
M. Ryan: On n'est pas pour attendre. On va procéder. Il
n'est pas question d'attendre.
M. Dufour: Est-ce que, actuellement, vous prévoyez qu'il y
aura des amendements d'apportés au projet de loi?
Des voix: Non. M. Ryan: Non.
Une voix: II y a deux petites modifications.
M. Dufour: S'ils en ont, ils se feront...
M. Ryan: II n'y a que deux petites modifications d'ordre purement
technique.
M. Dufour: Est-ce qu'ils ont été avertis à
la Communauté urbaine que leur projet de loi passerait aujourd'hui?
Est-ce qu'ils ont été avertis qu'il passait aujourd'hui, le
projet de loi...
M. Ryan: Oui, oui.
M. Dufour: ...parce que, moi, j'ai été averti
très tard hier, hein!
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: Je l'ai appris très tard.
M. Ryan: Oui, oui. On a tous été avertis tard parce
que ça, c'est le leadership de la Chambre qui prend ces décisions
et il faut qu'on soit toujours disponibles. En temps de sessions, ça,
c'est une règle qui est bien connue. Ceux qui ont toutes sortes de
programmes en dehors, ils ont des problèmes. Ceux qui n'en ont pas se
rendent disponibles...
M. Dufour: On a même des problèmes avec des
programmes à l'interne.
M. Ryan: Moi, je n'en ai pas parce que je donne toujours la
priorité à la législation. Je n'ai jamais de
problème.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: C'est ceux qui font d'autres choses qui en ont.
M. Dufour: Non, mais nous autres, on avait une petite rencontre
entre députés à 10 heures et c'est
réglé.
M. Ryan: Ah oui! mais ça, ce n'est pas de la
législation, c'est de l'intrigue, ça.
M. Dufour: Non, non. Ce n'est pas de la législation, mais
c'est pour vous dire que ça perturbe pareil ou ça
dérange.
M. Ryan: II n'y a aucune excuse. À la Chambre, c'est une
règle sacrée. Il n'y a aucune excuse. Quand le leadership de la
Chambre donne un ordre, que ce soit un ministre, un député, un
porte-parole de l'Opposition, n'importe qui, c'est ça qui passe avant.
C'est ça que veut dire le principe de la suprématie de la
Chambre.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre, j'ai
appelé l'article...
M. Dufour: Ça, je comprends ça.
M. Ryan: Ça s'applique également à ceux qui
veulent avoir des législations. Évidemment, ils savent que
ça passe au printemps. Qu'ils se gardent en état de veille. Tout
le monde sait ça.
M. Dufour: Ah bien... M. Ryan: Oui, oui.
M. Dufour: En tout cas. Il y a une politesse tout de
même qui devrait exister, même si la Chambre est suprême
là, ce n'est pas le bon Dieu et même, ce que vous dites, moi, je
ne suis pas prêt à acheter ça. Je suis obligé de
vous dire qu'il y a des règles de politesse qui existent. On pourrait le
savoir deux jours d'avance, comme trois jours d'avance. Moi, j'avais une petite
entrevue de deux minutes, ce n'est pas grand-chose. C'était prévu
pour 11 h 30. À 11 h 30, on est obligés de rechanger ça.
Ça dérange tout le monde. Une journée ou deux jours
d'avance, moi, je pense... En tout cas... Vous avez droit à votre
opinion, mais je pense qu'on doit respecter les gens. Moi, j'ai ce
respect-là de ne pas bousculer le monde à la dernière
seconde. C'est toujours facile de faire ça. À ce que je sache, ce
n'est pas militaire ici, là. La démocratie...
M. Ryan: regardez, le côté démocratique de
cette opération était assuré depuis longtemps, bien avant
que le député de jonquière commence à parler.
M. Dufour: J'espère.
M. Ryan: Tout le monde a été consulté.
Ça s'est fait dans un climat de concertation étroite, tout
ça.
M. Dufour: En tout cas.
M. Ryan: II n'y a personne qui légifère sur le dos
de qui que ce soit dans cette affaire-ci.
M. Dufour: Bien moi, je l'ai su hier après-midi.
M. Ryan: Pardor,;
M. Dufour: Moi, je l'ai su hier après-midi. Je ne l'ai pas
su avant-hier là. Hier après-midi, tard.
M. Ryan: Mais ça, je ne prétends pas qu'un
leadership sera toujours impeccable dans ces choses-là. C'est humain
d'errer à ce niveau-là comme à d'autres. On fait chacun
nos représentations.
M. Dufour: Non, non. Sauf que c'est bousculer des agendas
de...
M. Ryan: Non, il n'y a pas de bousculade.
M. Dufour: On finit toujours par s'arranger. Il n'y a rien qui ne
s'arrange pas.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: Mais à l'exception que, pour moi, il y a une
façon de procéder au moins une couple de jours, deux jours
d'avis. Il n'y a pas de problème. À mon point de vue, il n'y a
pas grand problème là-dedans, puis ça nous donne le temps
de se virer de bord. Je vais vous dire bien honnêtement, je l'ai su
à 17 h 45 hier après-midi.
La Présidente (Mme Bélanger): Ceci étant
dit, et sachant que la législation et la Chambre ont toujours
priorité surtout...
M. Ryan: Mais il y a peut-être des communications qui font
défaut entre votre leader, puis vous aussi, parce que, ça, c'a
été discuté.
M. Dufour: Oh! On se parie pas mal!
M. Ryan: Au niveau des leaders, c'a sûrement
été discuté la semaine dernière.
Sûrement.
M. Dufour: En tout cas, on va s'informer.
M. Ryan: Des fois, les communications, c'est votre
problème aussi.
M. Dufour: On verra. Parce qu'on a l'habitude de se parler.
M. Ryan: Les gens ne sont pas... Il y en a qui ne sont pas
toujours d'humeur égale chez vous. Pardon?
M. Dufour: J'ai dit: On a l'habitude de se parler entre nous
autres.
M. Ryan: Ah oui?
M. Tremblay (Rimouski): Ça nous rassure!
M. Ryan: Ça nous rassure!
M. Dufour: Ha, ha, ha! Ce n'est pas inquiétant de ce
côté-là.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Dufour: excepté que...
La Présidente (Mme Bélanger): Ceci étant
dit, j'avais appelé l'article 1, M. le ministre.
Étude détaillée
M. Ryan: L'article 1, Mme la Présidente, a pour objet
d'apporter deux modifications à l'article 93 actuel de la loi de la
Communauté urbaine de Québec laquelle définit les champs
de compétence de la Communauté. À l'alinéa h, on
remplacerait les mots «la disposition des ordures» par les mots
«l'élimination, la récupération et le recyclage des
déchets». Puis à l'alinéa i, les mots
«l'assainissement des eaux ainsi que la construction et l'entretien des
égouts-collecteurs, des stations de pompage et les usines
d'épuration des eaux» seront remplacés par l'expression
«l'assainissement des eaux».
Alors, je pense que, dans le premier cas, comme les mots le disent
eux-mêmes, on élargit, l'on précise le champ
d'intervention. Au lieu de dire «la disposition des ordures», ce
qui veut dire de les cueillir puis les déposer dans un champ, là,
on a «l'élimination, la récupération et le recyclage
des déchets». Le mot «déchet» est de plus en
plus employé aujourd'hui. Puis dans l'autre cas, on prend l'expression
«l'assainissement des eaux». Ça englobe tout le reste.
La Présidente (Mme Bélanger): Des commentaires, M.
le député de Jonquière. (10 h 30)
M. Dufour: Oui. Je comprends à h, qu'on élargisse
la question de la disposition des ordures, parce que je pense que ça
fait juste rencontrer ce qui se passe réellement sur ce territoire ou ce
qui va se passer. Quant à l'article i, «l'assainissement des
eaux», on parle de l'entretien des égouts-collecteurs, de stations
de pompage et d'usines d'épuration. Puis quand on examine, dans le
projet de loi, on revient toujours avec la notion de construction, et on ne se
limite pas juste à l'assainissement de l'eau. Est-ce qu'il y a une
définition qui dit que l'assainissement de l'eau, ça renferme
toutes ces actions-là ou bien si c'est seulement par rapport à
cet article-là? Dans le fond, on enlève des choses et, ailleurs,
on les remet. Alors, nous, on regarde la définition où on est
beaucoup plus précis. Est-ce que, effectivement, les mots
«l'assainissement des eaux» couvrent tout ça ou bien si
c'est une question de vouloir changer un texte seulement?
M. Ryan: regardez, je pense que quand on va voir l'article 3 du
projet de loi, tantôt, on va comprendre la concision de l'expression
à l'article 1. si vous regardez l'article 3...
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: ...on donne une définition de l'ouvrage
d'assainissement. Ça comprend toutes les choses qui pouvaient être
comprises dans l'énumération précédente et plus.
C'est pour ça qu'ici on s'en tient à une expression
générale qui embrasse tout.
M. Dufour: Mais s'il n'y a pas de définition avec
l'article 125.1, l'assainissement de l'eau, ça n'aurait pas pu couvrir
tout ça.
M. Ryan: Non, mais ça pourrait prêter à
toutes sortes d'interprétations. Ça pourrait embrasser tout ceci,
mais il pourrait toujours y avoir un avocat plus intelligent que d'autres qui
trouverait que ce n'est pas ça.
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: C'est pour ça que ça va être dit
clairement dans l'article 3.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 1
est adopté. Alors, tel que l'a demandé le ministre, nous passons
à l'article 14. M. le ministre. Pour la meilleure compréhension
du projet de loi, en étudiant les articles 14 et 17, le ministre dit que
ce sera plus facile pour le reste.
M. Ryan: Oui, il y a beaucoup...
La Présidente (Mme Bélanger): Le
député de Jonquière ne semble pas d'accord.
Une voix: II a des hésitations.
M. Ryan: Non. Je pense que quand il va regarder ça de plus
près, il a l'air d'être peut-être encore en train de
s'ajuster.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que ça
va, M. le député de Jonquière, à savoir de passer
à l'article 14?
M. Dufour: On n'a pas l'habitude de le faire, mais si c'est pour
une meilleure compréhension, une meilleure discussion, je n'ai pas
d'objection de fond par rapport à ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les articles 2
à 13 sont suspendus pour le moment. J'appelle l'article 14.
M. Dufour: On va les faire article par article par
après.
La Présidente (Mme Bélanger): Article par article
après.
M. Ryan: C'est entendu.
La Présidente (Mme Bélanger): À l'article
14, vous voulez faire paragraphe par paragraphe, c'est-à-dire article
par article...
M. Dufour: C'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): ...136.1 et 136.2.
Alors, M. le ministre.
Attributions de la Communauté
M. Ryan: Je pense que pour bien situer l'article 14 et les
nombreux sous-articles qu'il comporte dans leur contexte, ce serait
peut-être bon de donner communication de ce que comporte l'article 136
actuel. Nous disons, là, que la loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 136, des articles suivants.
Alors, l'article 136 actuellement définit comme suit la
compétence de la Communauté urbaine en matière de gestion
des eaux. «La Communauté peut adopter des règlements pour:
a) la fourniture d'eau potable aux municipalités et à la
réception de leurs eaux usées; b) l'entretien, la gestion et
l'exploitation de ses usines ou ouvrages de traitement d'eau, de ses conduites
maltresses d'aqueducs et de ses égouts collecteurs; c)
l'établissement d'un tarif pour la fourniture aux municipalités
de ses services; d) la détermination des conditions, y compris le
paiement d'honoraires et tout raccordement à son réseau d'aqueduc
et d'égout; e) la location des compteurs, le cas
échéant.
Et on ajoute «Les règlements adoptés en vertu du
premier alinéa reçoivent l'approbation du ministre de
l'Environnement.»
Alors, ceci demeure. On n'enlève pas l'article 136. Tout ceci
demeure et l'article 136.1 a pour objet de préciser davantage la
portée des attributions de la Communauté dans ce domaine. Alors,
on trouve toutes sortes de déterminations plus précises qui vont
permettre à la Communauté d'agir avec une plus grande assurance
et une autorité sensiblement élargie en ces matières. On
nous avait fait valoir que ça devenait nécessaire parce qu'il y a
de nouveaux équipements qui doivent entrer en fonction. Je pense, que
c'est cet été.
Alors, comme on le verra par chacun des alinéas de l'article
136.1, le projet de loi ajoute une série de précisions qui
viennent compléter, rendre plus nettes les choses déjà
dites et ajouter certains éléments qui n'y étaient pas
à l'article 136.
La Présidente 'Mme Bélanger): M. le député
de Jonquière.
M. Ryan: Ici, j'ajoute juste un point, si vous me le permettez,
Mme la Présidente. Nous pourrons établir à mesure que nous
avancerons que la plupart des dispositions qu'on trouve dans les articles
136.1, 136.2, 136.3 et 136.4, 136.5, 136.6, 136.7, 136.8, 9, 10, 11 et 12, la
très grande majorité de ces dispositions se trouve presque sous
la même formulation dans la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: On avait parlé qu'on pourrait étudier
ça article par article. À ce moment-là, il faudra les
appeler 1, 2, 3, 4. Ça va bien là, je pense. On n'adoptera pas
ça en bloc.
M. Ryan: Ah non, c'est entendu. Ah! il n'y a pas de soin.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 136.1 tel
que présenté par l'article 14 est-il adopté?
M. Dufour: Bien non, il faut les prendre paragraphe par
paragraphe.
La Présidente (Mme Bélanger): Ah! paragraphe par
paragraphe?
M. Ryan: Oui, oui. M. Dufour: Bien oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, c'est le
paragraphe 1° qui est adopté.
M. Dufour: Son. Celui-là ça va. Paragraphe
2°.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 2°,
M. le ministre.
M. Ryan: «2° déterminer des normes de
construction, d'entretien, ou d'exploitation d'un ouvrage d'assainissement, y
compris des normes relatives aux matériaux employés, et des
normes relatives aux méthodes d'exécution des travaux
d'assainissement». Je pense que celui-là est déjà
compris dans la loi actuelle. Il est déjà compris. On le reprend
ici d'une manière plus précise. On l'a déjà
à 126, celui-là, je pense.
M. Dufour: Mais si la Communauté, on sent le besoin de lui
donner ce pouvoir-là ou de le... à moins que ce ne soit une
répétition comme telle, déterminer les normes de
construction, est-ce que ça veut dire... D'abord c'est eux autres qui
ont envie de confier à d'autres les travaux.
Parce que, en fait, déterminer les normes, ils n'en auraient pas
besoin si c'est eux qui sont les maîtres d'oeuvre.
M. Ryan; Mais s'ils ne sont pas les maîtres d'oeuvre, s'ils
doivent procéder par appel de soumissions, à ce moment-là
ils sont autorisés par la loi à définir les normes qui
devront être observées par l'auteur des soumissions.
Déjà, actuellement, à l'article 126, la Communauté
a un pouvoir qui équivaut à ce qu'on dit ici. Je vais en donner
lecture. «La Communauté peut, par règlement, établir
des normes minirrr'ei pour l'ensemble de son territoire relativement aux
méthodes d'exécution de tous travaux d'aqueduc, d'égout et
de construction d'usine, ouvrage de traitement d'eau ainsi qu'aux
matériaux employés dans l'exécution de ces travaux. Ces
règlements sont obligatoires dans toutes les municipalités de son
territoire.» Là, ici, à ce moment-là c'est pour les
travaux qui sont exécutés dans les municipalités. Ils
s'appliquent pour tout le monde. Là, ici, on donne ce pouvoir-là
sur tout ouvrage d'assainissement.
La Présidente (Mme Bélanger): Paragraphe 2°
adopté?
M. Ryan: O.K.
M. Dufour: Un instant, c'est parce que je veux regarder si
l'article 3...
M. Ryan: II est très important. Le 3 c'est le coeur.
M. Dufour: Est-ce que ce pouvoir-là est donné aussi
pour la question de la fourniture d'eau?
M. Ryan: Oui, elle l'a déjà ça. Elle l'a
déjà en vertu de 136.
M. Dufour: La job? M. Ryan: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 2°
est adopté?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 3? M.
le ministre.
M. Ryan: Là, évidemment, c'est le pouvoir de
régir le déversement d'eaux usées de toute matière
déterminée par la Communauté dans un ouvrage
d'assainissement ou dans un cours d'eau et, à cette fin, établir
des catégories de contaminants, des sources de contamination et
déterminer, à l'égard d'un contaminant, la quantité
ou la concentration maximale permise dans des
eaux usées ou dans des matières déversées
dans un ouvrage d'assainissement ou un cours d'eau. Ça c'est un pouvoir
essentiel que détient déjà la Communauté urbaine de
Montréal, que détient aussi la Communauté urbaine de
l'Outaouais. On a fait - le député s'en souvient - la Loi sur la
Communauté régionale de l'Outaouais et on avait repris ces
points-là.
M. Dufour: Pourquoi est-ce qu'on leur donne ce pouvoir-là,
est-ce qu'ils sont obligés pareil de respecter au moins la
réglementation du Québec? Ils ne peuvent pas aller plus loin.
M. Ryan: La réglementation du Québec a toujours
antériorité, a toujours priorité.
M. Dufour: C'est sous-entendu.
M. Ryan: Oui. C'est prescrit dans la Loi sur la qualité de
l'environnement qu'elle a préséance.
M. Dufour: Oui. Il ne faut pas donner un pouvoir plus grand que
ce qu'on a.
M. Tremblay (Rimouski): C'est à peu près les
mêmes normes. Tu ne peux pas avoir des normes différentes ou
énormément différentes d'un endroit à l'autre. (10
h 40)
M. Dufour: Bien ça pu arriver que la municipalité
aille plus loin que le gouvernement du Québec. Elle ne peut pas aller
moins.
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: C'est ça. Ma question c'était
ça.
M. Tremblay (Rimouski): Les normes minimales. O.K.
M. Dufour: Oui. c'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, le paragraphe
3° est adopté. Oui. Alors, j'appelle 4°.
M. Ryan: C'est un corollaire de ce qui a été dit
jusqu'à maintenant, hein? Les municipalités seront
appelées à contribuer suivant le volume d'eau consommée et
le volume de matière qui vont être déversés dans des
égouts. Il faut établir des méthodes de calcul pour
ça.
M. Dufour: En fait, ça, c'est vraiment le
pollueur-payeur.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Non, pas tout à fait encore, mais par la
quantité...
M. Ryan: Mais quand même, ça donne des... Oui,
oui.
M. Dufour: ...l'utilisation, la quantité qu'elles
utilisent. C'est un peu ça pareil. C'est peut-être plus clair
ailleurs. Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): 4°...
M. Ryan: Ça, c'est pris tel quel de 151.1 de la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 4°,
adopté. Paragraphe 5°.
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: À 5°, c'est la même chose. Ça
va?
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Paragraphe 6°.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe
6°.
M. Dufour: Le paragraphe 6°. Le pouvoir de soustraire de
cette obligation toute personne ou toute catégorie de personnes
déterminées, ça veut dire quoi, exactement? Comment
peut-on... Au point de vue pratique, comment ça pourrait
s'appliquer?
M. Ryan: Ici, je vais vous dire franchement, je ne connais pas
d'exemple concret de personnes ou d'organismes qui auraient été
soustraits à l'obligation du permis, mais cet article-là est
emprunté presque littéralement, celui qui existe
déjà dans les deux autres communautés urbaines. Ce
pouvoir-là y est expressément à l'alinéa 10° de
151.1.
M. Dufour: Oui, mais quand elles l'ont...
M. Ryan: II y a sûrement un rationnel. Moi, je
n'étais pas là.
M. Dufour: ...dans le fond, une loi qui... M. Ryan: Je
n'étais pas là. M. Dufour: C'est ça.
M. Ryan: Et je ne peux pas m'ériger en interprète
de ce qui a été fait il y a 10 ans sur ce point-là. Mais,
ça remonte à 1985. 1982? 1985, oui. Est-ce qu'il y a des
explications que quelqu'un peut donner?
Une voix: On me dit que, malheureusement, non.
M. Dufour: Je vous avais dit tout à l'heure que vous aviez
discuté de tout ce projet de loi avec la Communauté urbaine de
Québec. J'ima-
gine, eux autres, qu'ils l'ont étudié, point par
point.
M. Ryan: C'est comme je vous dis...
M. Dufour: Je pense qu'ils devaient être bien heureux
d'avoir les mêmes pouvoirs que Montréal, de ce côté.
Il doit y avoir des raisons pourquoi ils sont heureux ou pas. Normalement, dans
la législation, on dit toujours que le législateur ne peut pas ne
rien dire, si on l'applique ou on ne l'applique pas. S'il y a des mots ou il y
a des pouvoirs qu'on donne qui ne sont jamais appliqués, on ne sait pas
pourquoi, alors... Ce n'est pas parce que ça a été... On
reproduit.
M. Ryan: Regardez à Québec d'abord, ils ne peuvent
pas nous renseigner là-dessus parce qu'ils ne l'ont jamais exercé
ce pouvoir. Il faudrait qu'on prenne des renseignements auprès de la
Communauté urbaine de Montréal à savoir s'ils ont
déjà utilisé le pouvoir de soustraire une personne ou un
groupe à l'obligation d'avoir un permis. Peut-être, qu'un coup de
téléphone nous permettrait de le savoir, mais je ne vois pas ce
que ça va nous donner.
M. Dufour: En fait, ça a une incidence, M. le ministre,
sur le coût de l'utilisation des services. Bon! Pourquoi on donnerait
à quelqu'un le pouvoir de mettre des déchets dans des
équipements qui, lui, n'ait pas de coûts à payer? Ce qui
veut dire qu'on envoie le coût sur les autres. C'est un peu dans ce
sens-là, c'est arbitraire. Moi, je ne sais pas dans quelle question et
comment il pourrait le faire? Supposons, par exemple...
M. Ryan: Regardez là.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Ce n'est pas ça.
M. Dufour: Non, c'est ça que j'essaie...
M. Ryan: Pour la tarification c'est l'article
précédent lequel ne comporte pas d'exceptions. C'est de
prévoir, de prescrire un tarif pour la réception des eaux
usées par la Communauté et l'autre c'est pour le permis.
Ça peut arriver, disons que c'est la ville qui a un organisme qui est le
sien, elle dit: Bien, ce n'est pas nécessaire qu'il y ait un permis.
C'est un organisme de la Communauté urbaine de Québec, par
exemple, c'est une de ses filiales ou quelque chose. Ils vont dire: Dans ce
cas-là, ce n'est pas nécessaire qu'il y ait un permis, ils sont
déjà sous notre autorité. Je trouverais que ça a du
bon sens.
M. Dufour: Mais, est-ce que ça pourrait être - et
puis là, on va pousser jusqu'à l'autre bout - par exemple une
entreprise privée qui, elle aurait à utiliser le service et
qu'elle déciderait, oui, ce n'est pas grave, vous arrangez ça?
Bon! C'est un organisme privé. Donc, je dis organisme privé, mais
ça pourrait être sans but lucratif, ça pourrait être
à...
M. Ryan: ça, ici, le règlement doit être
approuvé. après ça, s'ils décident de soustraire un
de leurs amis, c'est ça que craint le député de
jonquière.
M. Dufour: Voilà!
M. Ryan: Non sans validité, à ce moment-là,
ce n'est pas soumis à personne. Maintenant, là, on a fait
confiance aux deux autres communautés urbaines là-dessus. Je
pense que ce serait difficile de ne pas faire confiance à celle-ci.
L'appréhension du député de Jonquière est tout
à fait compréhensible.
M. Dufour: C'est pour ça que j'aimerais savoir,
c'était quoi le but des gens qui ont...
M. Ryan: Regardez, je vais demander à nos conseillers de
communiquer avec la Communauté urbaine de voir s'il y avait des exemples
de décisions déjà prises soustrayant des personnes ou des
groupes de personnes à l'obligation d'avoir un permis.
M. Dufour: D'abord, un, si c'est déjà arrivé
et deux, dans quelles conditions que ça pourrait arriver?
M. Ryan: Oui, oui, vous avez raison. Je m'excuse là.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Tantôt j'ai mal écouté et puis je me
suis trompé. Il faut que ce soit mentionné explicitement dans le
règlement, lequel est soumis à l'approbation du ministre de
l'Environnement. Ça limite la portée singulièrement. Elle
peut, par règlement, soustraire. Non pas par décision
administrative...
M. Dufour: Ah bon!
M. Ryan: ...par règlement, O.K. Je pense qu'à ce
moment-là, le danger qu'on appréhendait n'existe plus, surtout
avec le ministre de l'Environnement qu'on a actuellement.
M. Dufour: Ça, on appelle ça la ceinture puis les
bretelles.
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: On appelle ça, la ceinture puis les
bretelles.
M. Ryan: ...avant ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Ryan: Mme la Présidente, moi, je suis d'accord.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, 6° est
adopté. J'appelle 7°, M. le ministre.
M. Ryan: Je pense bien que si la Régie est
habilitée à délivrer des permis, il faudrait qu'elle soit
également apte à établir les qualités requises de
la personne qui veut obtenir un permis; les conditions de délivrance et
le renouvellement du permis, les renseignements que la personne devra fournir.
Également, les conditions...
M. Dufour:... M. Ryan: Pardon?
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va. Alors,
l'article 136.1 est adopté dans son ensemble. J'appelle l'article 136.2.
M. le ministre.
Coût des redevances
M. Ryan: L'article 136.2 est un corollaire de ce qui a
été dit. C'est une transcription de ce qui existe
déjà dans la Loi sur la Communauté urbaine de
Montréal, à 151.2. Vous trouverez littéralement à
la fin de l'article une disposition... Pardon? Ah oui, c'est point 2. O.K.
M. Dufour: O.K. Le 3° est correct.
M. Ryan: O.K. Ça va?
M. Dufour: Le 1° est correct.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 136.2 est
adopté?
M. Dufour: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
136.3.
M. Dufour: Bon, le 2°, le 3e. Le 2°, le
paragraphe 2°, c'est correct.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 1°
c'est correct?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe 2°?
(10 h 50)
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragra-
phes0?
M. Dufour: «Édicter un tarif permettant de fixer la
redevance requise pour l'utilisation de broyeurs de résidus ou de
déchets ménagers, pour la réception...» Vous voulez
dire que quelqu'un qui aurait un broyeur sur un évier dans une maison?
Est-ce que c'est ça que ça couvre ou si c'est plus gros que
ça? Parce que là, ça ne semble pas un instrument...
Une voix:...
M. Dufour: Oui, là «Édicter un tarif
permettant de fixer la redevance requise pour l'utilisation de broyeurs de
résidus ou de déchets ménagers, pour la réception
et le traitement des résidus ou des boues de fosses septiques, de
puisards...» De broyeurs de résidus pour déchets
ménagers. Ça veut dire que quelqu'un qui aurait un broyeur dans
sa cuisine pourrait avoir un taux supplémentaire à payer.
M. Ryan: Je ne pense pas que ce soit ça. M. Dufour:
Bien!
M. Ryan: Pour moi, c'est dans le cas d'entreprises, des
restaurants ou des choses comme celles-là, parce que là,
ça peut être utile. Il faut qu'il y ait cette
possibilité-là. Mais je serais étonné que ça
s'applique à des petits broyeurs dans les maisons.
M. Dufour: C'est parce qu'on dit «de déchets
ménagers».
M. Ryan: Oui, mais des déchets...
M. Dufour: Ça peut...
M. Ryan: ...ménagers...
Une voix:...
M. Ryan: Oui, oui.
M. Dufour: Je comprends votre explilcation; elle est logique.
Mais si on lit ce qu'il y a dedans, ça veut dire que quelqu'un passerait
dans les maisons et pourrait fixer un tarif pour...
M. Ryan: Encore là, c'est parce qu'on reproduit le texte
qui est écrit dans la loi des deux autres.
M. Dufour: Oui, mais seulement le texte peut aller plus loin que
ce que les gens appliquent.
M. Ryan: Mais des déchets ménagers, ce n'est pas
nécessairement des déchets résidentiels. C'est des
déchets de nature domestique ou
ménagère; la nourriture, ça entre
là-dedans.
M. Dufour: Mais ce n'est pas exclusif. Autrement dit,
déchets ménagers, ça couvre tout.
M. Ryan: Oui, oui. Ils peuvent édicter un tarif pour
ça. S'ils sont assez fous pour le faire, ils vont payer le prix.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Ha, ha, ha! C'est ça que je voulais vous
mentionner.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: C'est ça.
Mme Pelchat: Si vous me permettez, M. Ryan.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme Pelchat. Mme
Pelchat: Au niveau...
M. Ryan: On a l'adjointe parlementaire du ministre de
l'Environnement. Il faut écouter avec respect.
Mme Pelchat: Vous êtes très, très
drôle, M. Ryan. Non, mais c'est parce qu'au niveau du traitement des
déchets qui sont broyés, des déchets domestiques ou des
déchets de table qu'on appelle, le traitement coûte un peu plus
cher quand ça entre dans l'égout et tout ça. Ce n'est pas
normal qu'on jette notre nourriture, si on veut, dans l'eau. Alors, c'est
peut-être en fonction de ça. C'est que les gens qui vont avoir des
broyeurs, dans le fond, font des pollutions un peu plus grandes qu'une personne
qui n'utilise pas de broyeur. C'est peut-être... En tout cas, c'est
l'esprit.
M. Dufour: Mais ça dépend. Si on prend
l'utilisation des boues pour en faire du compost ou autre chose, ça
pourrait être un enrichissement.
Mme Pelchat: Oui, mais le problème, c'est que quand le
déchet domestique, la nourriture...
M. Dufour: En principe, ça prend plus d'eau aussi
pour...
Mme Pelchat: Vous savez qu'il y a des villes américaines
qui interdisent l'utilisation des broyeurs à déchets justement
parce que ça contamine beaucoup plus l'eau à être
décontaminée par la suite et c'est plus compliqué. Je
pense que c'est un peu dans ce sens-là.
M. Dufour: Bon.
Mme Pelchat: C'est ça, exactement. C'est exactement le
même principe que le compteur d'eau.
La Présidente (Mme Bélanger): Mais des broyeurs
à déchets, tu peux même jeter du papier dedans.
M. Dufour: Non, mais c'est à cause que c'est
ménager. Ça couvre tout. En fait, ce qu'on dit, c'est que
ça couvre même le petit broyeur domestique.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour l'article 3°?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
136.3 est adopté. J'appelle l'article 136.4. M. le ministre.
M. Ryan: Là, c'est l'obligation pour une personne qui agit
contrairement aux règles établies d'exécuter à ses
frais les travaux qui ont été nécessaires pour nettoyer ou
réparer selon le cas l'ouvrage d'assainissement, puis éliminer du
cours d'eau les matières nuisibles ou dangereuses qu'elle y aurait
illégalement déversées.
M. Dufour: C'est ça tout à l'heure dont on parlait,
pollueur-payeur. Pas d'objection.
M. Ryan: Oui, c'est ça. Ça, vous n'avez pas
d'objection à ça.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 136.4 est
adopté?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
136.5.
M. Ryan: ici encore, nous reproduisons littéralement, mme
la présidente, les dispositions contenues à l'article 151.2.3 de
la loi sur la cum.
M. Dufour: On y va par paragraphe, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Bélanger): Pardon? M. Dufour:
On y va par paragraphe? La Présidente (Mme Bélanger): Oui,
oui. M. Ryan: Très bien. Allez-y. M. Dufour: Mais
appelez-les! Une voix: Apoelez-les!
M. Dufour: Je ne peux pas les appeler, moi, à votre place.
Ha, ha, ha!
Une voix: On a un problème avec la présidente.
M. Ryan: C'est parce qu'elle n'est pas habituée à
autant de célérité.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
136.5, paragraphe 1°.
Une voix: Voilà.
M. Dufour: Voilà. Ça, ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: Je n'ai pas de commentaire. Une voix: Pas de
commentaire.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que là
on fait les alinéas a, b, c, d, e, f, g, h?
M. Ryan: Oui. Il l'a ordonné.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, paragraphe a,
M. le ministre.
Conditions de déversement des eaux
usées
M. Ryan: Là, il y a toute l'énumération dans
les paragraphes qui suivent des conditions que peut indiquer la
Communauté comme devant être observées par toute personne
qui déverse des eaux usées ou des matières dans un ouvrage
d'assainissement. Alors, la première, c'est la construction d'un regard
sur l'égout pour permettre l'inspection, l'échantillonnage, la
mesure et l'enregistrement de la qualité et du débit des eaux
usées et des matières déversées.
Je pense bien que c'est nécessaire. S'il n'y a pas
ça...
La Présidente (Mme Bélanger): Le paragraphe a est
adopté, b?
M. Ryan: C'est un regard sur l'égout qui est important
ici. Alors, l'autre c'est: Peut prescrire les conditions concernant
l'installation et le maintien en bon état des équipements
appropriés pour l'échantillonnage, l'analyse, la mesure et
l'enregistrement de la qualité et du débit des eaux et des
matières déversées.
M. Dufour: Bon. Vu qu'il y a des... En fait, quand on permet de
poser des instruments ou de mettre des instruments pour enregistrer la
qualité du débit des eaux et des matières
déversées, c'est que ça a des corollaires avec d'autres
actions que la Communauté pourrait pren- dre.
Quand on dit «les méthodes prescrites par la
Communauté», la méthode prescrite par la Communauté,
est-ce qu'elle est astreinte à des normes autres que... Parce que
ça pourrait être très arbitraire, la Communauté
pourrait se donner des normes qui sont autres que ce qui est connu et, à
ce moment-là, la personne qui est astreinte à payer en fonction
de ces choses-là...
Une voix:...
M. Dufour: Oui. Vous comprenez qu'elle serait astreinte à
payer par rapport à des normes ou des méthodes prescrites par la
Communauté qui ne seraient pas nécessairement des règles
de l'art qu'on connaît. Est-ce que ça...
M. Ryan: Regardez...
M. Dufour: ...pourrait se faire?
M. Ryan: ...tantôt, à 136.1, nous avons donné
à la communauté le pouvoir de déterminer toutes les normes
qui devront être respectées...
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: ...en matière de déversement d'eau ou de
substances dans un ouvrage d'assainissement dans un cours d'eau, hein? On lui a
donné ce pouvoir-là, le pouvoir d'établir des
manières de mesurer ça et tout. Là, on dit maintenant que
la Communauté va pouvoir exiger de toute personne qu'elle respecte tout
ou partie des conditions suivantes, dont l'installation et le maintien en bon
état des équipements, conformément aux méthodes
prescrites par la Communauté. Ces méthodes-là vont
être prescrites par règlement. On lui a déjà
donné ce pouvoir-là à 136.1. Là, on lui donne le
pouvoir de le faire exécuter maintenant. Après ça, il va y
avoir des amendes, des pénalités.
M. Dufour: Mais toutes ces normes-là, les exigences, la
construction, l'installation, est-ce que ça, c'est aussi par
règlement?
M. Ryan: Oui. M. Dufour: Oui?
M. Ryan: Déterminer des normes de construction,
d'entretien ou d'exploitation d'un ouvrage d'assainissement, y compris des
normes relatives aux matériaux employés, des normes relatives aux
méthodes d'exécution des travaux d'assainissement.
Puis ça, il y a des méthodes pour le calcul de la
quantité des eaux ou des matières déversées qui
sont inscrites plus loin. Ça couvre à peu près tout,
ça, déjà. Le pouvoir de réglementation
est très large.
M. Dufour: Le point que je soulève, c'est qu'à
136.3 la Communauté peut, par ordonnance. À 136.1, la
Communauté peut, par règlement. À 136.5, il n'y a plus de
règlement, il n'y a pas d'ordonnance, c'est: Elle peut exiger. Est-ce
que c'est... (11 heures)
M. Ryan: Oui, mais là, c'est parce qu'elle s'en va... Il y
a une personne qui est en train de déverser des eaux d'une certaine
manière ou qui a des équipements qui ne répondent pas
à ses normes. Ici, ça, ça veut dire: Le
représentant de la Communauté s'amène puis toi,
débarque de là, organise ton affaire comme ceci. Autrement, tu
seras sujet aux sanctions qui sont prévues plus loin. On lui donne le
pouvoir de faire ça, dire: Là, débarque. Seulement un
règlement, ça ne donne pas ça parce que le
règlement est sur les papiers. S'il n'a pas le pouvoir de l'appliquer,
bien, il manque quelque chose. Là, ici, c'est ça: Peut exiger de
toute personne déversant des eaux usées... Là, il y a des
choses précises qui sont mentionnées. Je pense que c'est un
corollaire absolument indispensable.
M. Dufour: Mais quand on dit «l'installation et le maintien
en bon état des équipements appropriés pour
l'échantillonnage», c'est quoi qui détermine s'ils sont en
bon état ou pas?
M. Ryan: Là, regardez... M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Là, regardez dans 136 - je reviens à 136.1
- Elle va «déterminer des normes de construction, d'entretien ou
d'exploitation...» Supposez qu'ils n'entretiennent pas leur fameux
dispositif d'assainissement, qu'ils laissent rouiller ça, que c'est
malpropre, ils vont dire: Là, tu n'es pas dans les normes qu'on a
prévues. C'est bien de valeur, mais on va te le fermer si tu ne
t'améliores pas. Ça va?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, le paragraphe
6 est adopté. Un instant, le paragraphe b. La, j'appelle le paragraphe
c. Ça va, c?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Paragraphe d.
M. Ryan: Le paragraphe d, c'est un autre corollaire, ça.
C'est normal qu'ils soumettent pour approbation les plans relatifs à
l'installation des équipements dont nous parlons.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Paragraphe e.
M. Ryan: Ça, c'est un corollaire aussi de pouvoirs de
réglementation qu'elle a tantôt.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Paragraphe f.
M. Ryan: À condition que les rapports soient
véridiques.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, 2°.
M. Ryan: Comme on voit ici, 2°, on donne le pouvoir de
déterminer l'échéancier d'exécution des travaux
requis pour corriger une mauvaise situation. Ils vont dire: Bien, ton
système, il ne fonctionne pas bien, il a ceci ou ça. Ils peuvent
très bien dire: On t'ordonne de le modifier, mais s'il n'y a pas de
délais de fixés, la personne va dire: Très bien, je ferai
ça dans cinq ans. Avec ceci, la Communauté a le pouvoir de
déterminer l'échéancier d'exécution des travaux
requis pour la correction de la situation dénoncée.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, 2°, les
paragraphes a et b sont adoptés?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
136.5, dans son ensemble, est adopté. J'appelle l'article 136.6. M. le
ministre.
M. Ryan: On a: La Communauté a le pouvoir de prescrire des
appareils et des méthodes dont l'utilisation est reconnue aux fins d'une
analyse, d'un échantillonnage ou d'un calcul de concentration. Elle peut
aussi fixer la durée d'un programme d'échantillonnage et d'un
programme de mesure de débit, déterminer les paramètres
d'analyses et obliger le titulaire d'un permis à effectuer ces mesures,
échantillonnages ou analyses et à lui en fournir les
résultats. Si la personne ne s'exécute pas, la Communauté
peut le réaliser aux frais de la personne en question. Avec ça,
c'est un autre cela va de soi.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça, c'est le
premier paragraphe?
M. Dufour: C'est évident que ça pourrait porter
à abus quand on veut se fier à un certain
nombre de critères de gros bon sens. Ça pourrait porter
à abus, ça?
M. Ryan: C'est sûr. C'est sûr que c'est des pouvoirs
très larges.
M. Dufour: Ah oui! Oui, puis quand on sait les coûts que
ça fait quand on commence à faire de la surveillance par
échantillonnage des méthodes, il s'agirait qu'on retrouve
quelqu'un qui serait bien porté vers la chose pour augmenter les
coûts assez rapidement! Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
136.6 est adopté. L'article 136.7. M. le ministre.
M. Ryan: Là, c'est le pouvoir à la
Communauté d'obliger une personne à prendre les moyens
nécessaires pour prévenir le déversement dans un ouvrage
d'assainissement ou dans un cours d'eau d'une substance préjudiciable
aux personnes, à l'ouvrage au cours d'eau et elle soumet pour
approbation les plans des travaux requis et les processus
d'opération.
M. Dufour: II y a le deuxième paragraphe. «Elle peut
aussi obliger une personne à l'aviser dans le cas d'un
déversement accidentel». Si ce n'est pas écrit ou si ce
n'est pas dit, lorsqu'on émet un permis, de quelle façon la
personne aurait-elle été avertie? Elle est avisée, mais
elle peut aussi... Si on prend le mot, au point de vue littéraire ou
littéral, «Elle peut aussi obliger une personne à l'aviser
dans le cas d'un déversement accidentel». S'il y a un
déversement accidentel, dans tous les cas, est-ce qu'elle doit
être avertie ou pas? De la façon que c'est écrit, ça
n'a pas l'air à couvrir comme il faut ce qu'on veut. S'il y a un
déversement accidentel d'une substance préjudiciable, pourquoi
elle n'oblige pas tout le temps? En fait, c'est la question, c'est la
façon dont c'est rédigé.
M. Ryan: C'est parce que l'autre, le déversement habituel,
c'est interdit.
M. Dufour: O.K.
M. Ryan: c'est interdit. c'est toute l'essence du projet de loi.
là, on dit que même si c'est accidentel, vous aurez le devoir de
prévenir.
M. Dufour: C'est vrai, mais de la façon dont c'est
écrit, ce n'est pas comme ça. Elle peut aussi obliger une
personne, elle ne le fera pas nécessairement.
M. Ryan: Regardez, dans le premier cas, là...
M. Dufour: Oui, c'est obligatoire.
M. Ryan: ...au premier article, elle peut obliger une personne a
prévenir le déversement de substances...
M. Dufour: Préjudiciables.
M. Ryan: ...contre-indiquées dans un ouvrage
d'assainissement ou dans un cours d'eau. Elle peut l'obliger à
prévenir, à prendre des mesures et à faire des travaux en
conséquence. On ne peut pas aller beaucoup plus loin que ça.
Deuxièmement, on dit que s'il arrive quelque chose d'accidentel qui n'a
pas pu être prévenu par des travaux, des mesures de
prévention, à ce moment-là, vous êtes obligés
d'informer la Communauté. Évidemment, je pense qu'on peut
comprendre la réaction du député de Jonquière qui
dit: Les gens, on ne peut pas courir après eux pour leur dire ça
tous les jours.
M. Dufour: Bien, c'est ça.
M. Ryan: c'est une question d'éducation qui se fait. la
personne finit par savoir, étant devenue plus orientée vers des
préoccupations environnementales. si quelque chose d'irrégulier
survient, il faut qu'elle prévienne l'autorité publique. si elle
n'était pas assez bien élevée pour le savoir toute seule,
bien, la loi va le lui dire.
M. Dufour: Mais dans la Loi sur la qualité de
l'environnement, il n'y a pas des articles qui obligent quelqu'un qui fait des
déversements accidentels d'avertir le ministère. On peut lui dire
de nous le dire, mais c'est obligatoire de le dire. C'est dans ce
sens-là que, moi, je soulève la question. Ils n'ont pas grand
choix. Moi, je me souviens, par exemple, qu'il y a des entreprises, chez nous,
qui, de temps en temps, ont des accidents et elles sont obligées
d'avertir le ministère de l'Environnement.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
l'article 136.7 est adopté?
M. Dufour: On a dit, tout à l'heure, qu'on ne peut pas
aller moins que ce que la loi dit. On peut aller plus, mais pas moins. Dans
cette question-là, il me semble que le fait que ce ne soit pas
obligatoire, ça n'ôte pas... De quelle façon pourrait-on le
rendre obligatoire? Si quelqu'un fait un abus et qu'il ne le dit pas, comment
il peut le rapporter, on ne le sait pas. Ça me semble qu'il y a quelque
chose qui ne marche pas clairement. On dit: On peut obliger une personne
à l'aviser dans le cas d'un déversement accidentel. La personne
qui a un déversement accidentel, elle ne courra pas pour dire: J'ai fait
un déversement accidentel. De quelle façon la Communauté
pourrait-elle dire: Oui, mais tu aurais dû nous avertir? Si ce n'est pas
marqué dans un règlement ou quelque part, comment la
personne va-t-elle le savoir et comment la Communauté va-t-elle
exercer ce pouvoir-là?
M. Ryan: La seule chose, pour moi, ça va être par le
mécanisme de l'infraction. Si l'obligation est faite, dans le
règlement, de communiquer toute action inusitée qui survient dans
ce domaine-là, à ce moment-là, la Communauté peut
dire: La personne qui ne s'acquitte pas de cette obligation encourra une
sanction. Regardez, il y a une disposition très semblable dans la Loi
sur la qualité de l'environnement, à l'article 21, dans lequel on
lit: «Quiconque est responsable de la présence accidentelle dans
l'environnement, d'un contaminant visé à l'article 20 doit en
aviser le ministre sans délai. »
M. Dufour: Ça, je comprends ça. Ça, c'est
clair, mais là-dedans, c'est moins clair.
M. Ryan: Évidemment, c'est parce que l'économie de
la rédaction est différente ici.
M. Dufour: Elle est différente, mais...
M. Ryan: Ça revient au même. (11 h 10)
M. Dufour: Tu sais, on se dit: Est-ce qu'on fait ça pour
quelque chose ou bien si on ne le fait pas pour quelque chose? C'est surtout
ça. Je me dis: Ce qu'on fait, c'est important et ça doit se faire
comme ça. Si on donne le pouvoir, ils devront l'appliquer. Si on ne le
donne pas, ils ne l'appliqueront pas, mais de la façon dont on le fait,
ce n'est pas tellement exact, là. Je ne suis pas sûr qu'on
rencontre vraiment ce qu'on cherche.
M. Ryan: Ça établit une règle
générale. Elle peut le faire là. Tout lui est donné
pour ça. Mais, ici, c'est le pouvoir d'intervention dans des cas
individuels. Elle va dire: II est arrivé, disons, un
événement complètement inusité, en l'absence du
propriétaire, mais ils peuvent l'obliger... Toi, il est arrivé
ça par ta faute ou la faute de tes équipements. Tu vas
déposer un rapport écrit là-dessus.
M. Dufour: Mais comme ce sont des contaminants, il faut bien
croire que c'est ça. On dit: C'est une substance
préjudiciable.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: On dit: Un comité peut obliger une personne
à prendre les moyens nécessaires pour prévenir le
déversement. Donc, ça c'est important. Si la Communauté
l'a fait, est-ce qu'elle a le choix? C'est ça ma question: Est-ce
qu'elle a le choix de dire... Après ça, ça devient un peu
flou, un coup que la Communauté a pris cette action-là de
prévenir des déversements préjudiciables.
M. Ryan: Ça veut dire que la personne contre qui elle va
exercer un recours ne peut pas invoquer l'absence de pouvoir de la
Communauté. Elle a le pouvoir de dire: Toi, tu as fait ça et
ceci. C'est ça que ça veut dire. Maintenant, l'exercice de ces
pouvoirs, il n'y a personne qui peut prescrire par loi: Tu vas les exercer 24
heures par jour, tout le temps, dans toutes les situations. Il y a une question
de discrétion qui va s'exercer aussi.
M. Dufour: c'est-à-dire qu'on ne peut peut-être pas
tout à fait respecter 24 heures par jour, mais on peut avoir le pouvoir
24 heures par jour.
M. Ryan: On est déjà complexé pas mal
là. Je trouve que c'est correct ça.
M. Dufour: Oui?
M. Ryan: Elle a le pouvoir. C'est ça que ça veut
dire. Elle n'a pas la faculté, mais elle a le pouvoir.
M. Dufour: oui. mais, ce que j'essaie d'aller... le corollaire de
ça, si elle a le pouvoir de le faire et qu'elle le fait, on n'a plus le
choix s'il y a des accidents de parcours en chemin, elle ne peut obliger une
personne à l'aviser dans le cas d'un accident. elle doit, ça va
avec le pouvoir qu'on lui donne.
M. Ryan: C'est sûr que formulation pour formulation, j'aime
mieux celle de la Loi sur la qualité de l'environnement, parce qu'elle
relie l'obligation de faire rapport à la «causation» de
l'acte. C'est un acte dont elle est responsable, tandis qu'ici ça peut
s'appliquer à n'importe quel passant sur la rue, dans le cas d'un
déversement accidentel. Tu crées une obligation. Même, ils
peuvent venir te dire: Tu étais obligé de faire rapport de
ça. C'est un peu fort.
Mais là, c'est qu'on emprunte le texte de la CUM, il ne faut pas
oublier ça. Puis, si on commence à s'éloigner de
ça, à faire des textes différents, c'est une toute autre
opération qu'on va faire. Il ne faut pas oublier ça, on a trois
communautés urbaines au Québec.
M. Dufour: Est-ce qu'on est obligé... Quand on
réécrit, si ce n'est pas écrit selon ce qui doit
être fait, il faut accepter ça comme ça. C'est un peu
ça que vous me dites là. Vous me dites: Ce qui a
été fait, on ne peut plus le corriger.
M. Ryan: Non. Si vous me disiez: il y a telle chose qui n'a pas
de bon sens. Ils ont mis ça là, puis on n'est pas obligés
de répéter des grosses erreurs. Parfaitement d'accord.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Mais quand on est dans l'ordre de l'optatif et du
désirable, je pense que là il faut faire attention, parce que,
des fois, en voulant améliorer, on peut empirer aussi.
M. Dufour: Moi, voici comment j'interprète ça. On
donne le pouvoir. Elle n'est pas obligée, mais si elle est une
communauté, elle peut obliger. Donc, elle peut le faire ou ne pas le
faire... «à prendre les moyens nécessaires pour
prévenir le déversement dans un ouvrage d'assainissement ou dans
un cours d'eau d'une substance préjudiciable aux personnes, à
l'ouvrage ou au cours d'eau et à lui soumettre pour approbation les
plans des travaux requis et les processus d'opération.» Une fois
qu'on a fait ça, quand vous me dites après, dans un
deuxième temps «Elle peut aussi obliger une personne à
l'aviser dans le cas d'un déversement accidentel», pourquoi
ça devient discrétionnaire, ce n'est pas obligatoire. Moi, je ne
comprends pas. Si on donne le pouvoir et que la Communauté l'a fait,
pourquoi y a-t-il un doute qui s'installe dans notre esprit en disant: Elle
peut l'obliger à l'avertir ou pas. Il me semble que c'est lié
ensemble. Si la Communauté a dépensé de l'argent et
qu'elle dit aux gens: Vous allez faire ça. Vous allez empêcher
telle chose, forcément, s'il y a un accident, il va falloir qu'elle
l'oblige à le dénoncer, et la façon dont c'est
libellé, ce n'est pas obligé. C'est quoi? Est-ce pour le
«fun» qu'on lui a fait ça ou si c'est quelque chose de
sérieux?
Il me semble qu'on prend un certain nombre de précautions, on
exige des coûts, il y a une surveillance, on mesure, on
échantillonne, puis malgré ça, s'il y a un accident, on
n'est pas obligé de le rapporter. C'est ça que ça dit dans
l'article. Et dans la Loi sur la qualité de l'environnement ce n'est pas
marqué comme ça. Si on dit à quelqu'un: On prend les
moyens pour empêcher quelque chose, forcément, le reste s'ensuit.
Moi, je ne comprends pas.
M. Ryan: Mme la Présidente, je serais suffisamment
éclairé pour demander le vote.
M. Dufour: Mais vous n'achetez pas ça là? M.
Ryan: Non.
M. Dufour: Pour quelqu'un qui est supposé avoir de la
rigueur, il me semble que c'est forcément... Pourquoi est-ce qu'on donne
un pouvoir si on n'a pas l'intention de l'appliquer intégralement?
M. Ryan: Non, encore une fois là...
M. Dufour: Surtout s'ils le font. Ils sont libres de le faire ou
de ne pas le faire.
M. Ryan: ...encore une fois ici, c'est un pouvoir habilitant
qu'on donne à la Communauté urbaine. On lui donne le pouvoir
d'obliger une personne à faire rapport d'un déversement
accidentel dont elle serait responsable ou non. Ici ce n'est même pas
dont elle serait responsable. On lui donne ce pouvoir-là de l'exiger. Et
comme tous les pouvoirs qu'on donne à un organisme, c'est à lui
de l'appliquer après ça. On ne peut pas lui faire l'obligation de
l'appliquer dans chaque cas, dans chaque circonstance particulière.
Ça relève de sa responsabilité, ça.
M. Dufour: Oui, mais, en fait...
M. Ryan: Moi, j'ai un grand nombre de pouvoirs qui me sont
attribués comme ministre des Affaires municipales. Je pense qu'il y en a
beaucoup qui doivent se réjouir que je ne les exerce pas tous les
jours.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Moi, je...
Mme Pelchat: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Vachon...
Mme Pelchat: ...dans la Loi sur la qualité de
l'environnement, l'obligation est à la personne qui cause un dommage
à l'environnement. Tandis qu'ici on dit que la Communauté
«peut obliger la personne». Dans le fond, c'est la personne qui
cause le dommage qu'on veut obliger à rapporter l'accident et non pas la
Communauté. La distinction entre l'article 21 de la Loi sur la
qualité de l'environnement qui dit quiconque cause un dommage accidentel
doit le rapporter.
M. Dufour: Oui, mais là il faut comprendre que quand on
fait des réglementations, qu'on a fait des ouvrages d'assainissement et
que les cours d'eau, etc., les gens, eux autres, ne sont pas ici. On donne le
pouvoir habilitant à quelqu'un pour le faire. Bon. Il y a des
coûts qui sont rattachés à ça. C'est encore l'argent
du public. Ça fait que s'il y a un déversement
préjudiciable, le déversement, il va faire des dommages à
qui? Il va faire des dommages à la personne. Il peut faire des
problèmes aux équipements, bon. C'est toujours le public qui est
poigne avec ça. Pourquoi avoir tout fait ça si on peut fermer les
yeux, si la Communauté peut fermer les yeux sur un déversement
accidentel? Parce que de la manière dont c'est rédigé, on
n'est pas obligé de l'aviser. Ça veut dire que quelqu'un va avoir
un déversement accidentel, on va lui charger, parce qu'il a fait un
déversement accidentel, il ne l'a pas rapporté, il n'a pas
l'obligation de le rapporter. Donc...
Mme Pelchat- La Loi sur la qualité de l'environnement
c'est une loi d'ordre public et l'article 21 s'applique dans ce cas-là
aussi.
M. Dufour: Ah, ce n'est pas si clair que ça, par
exemple.
M. Ryan: Oui, mais ça c'est l'application
générale.
M. Dufour: Oui, mais elle aussi... Elle aussi c'est une loi
d'ordre public.
M. Ryan: Je pensais à un autre exemple. Regardez. On va
prendre en matière d'entretien de la voirie. C'est la
responsabilité du ministre des Transports de fournir à la
population un réseau de voirie en bon état, mais il arrive
à un moment donné qu'il n'a pas d'argent pour l'entretenir le
réseau, il a l'obligation de fournir un réseau en bon
état, mais selon les ressources dont il dispose. Il peut arriver
qu'à cause de la rareté des ressources il y ait un bon nombre de
chemins qui présentent des dangers réels d'accident. On ne peut
pas lui faire une obligation mathématique d'aller réparer chaque
trou qui se présente immédiatement. Et pendant ce
temps-là, son obligation générale n'est pas accomplie
à 100 %.
Même chose, le ministre de l'Éducation, il faut qu'il
fournisse des bonnes écoles. Il y a encore un certain nombre
d'écoles qui ressemblent à des taudis et tout le monde en est
conscient. Mais l'argent ça ne se crée pas avec le Crédit
social.
Des voix: Ha,ha, ha!
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Dufour: On pourra peut-être en parier
deçà.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: On pourrait peut-être en parler longtemps.
Une voix: II aurait pu dire autre chose mais...
M. Dufour: Parce que... En tout cas...
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: ...je n'irai pas plus loin que ce que j'ai à
dire. Je le dirai à un autre forum... (11 h 20)
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: ...ce que je pense par rapport à ça,
parce qu'il y a... Je ne parlerai pas du Crédit social, c'est
évident que ce n'est pas une théorie que j'ai achetée,
jamais de ma vie. Mais il y en a qui l'applique peut-être sans s'en
rendre compte...
M. Ryan: Certaines de vos politiques...
M. Dufour: ...ou ils nous font accroire qu'on l'applique sans
qu'on... En tout cas, on s'en reparlera de ça.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Dufour: II demeure que c'est un déversement accidentel,
on peut l'obliger à l'avise' dans le cas d'un déversement
accidentel mais, dans ce cas-ci, est-ce qu'on va l'avertir après? Elle
peut l'obliger après. Il y a un déversement accidentel -
supposons que le cas est réel - la personne n'est pas obligée de
le dire, elle se ferme les yeux. Qu'est-ce qui arrive si elle ne le dit pas?
Qu'est-ce qui arrive au point de vue pratique? La Communauté a pris tous
les moyens pour empêcher le déversement, prévenir, etc., et
il arrive un accident. Moi, je suis un utilisateur et j'envoie un
déversement accidentel, qu'est-ce qui arrive, dans ce cas-là?
Vous fermez les yeux? Moi, je ferme les yeux et je ne le dis pas, comment
faites-vous pour le savoir? Ça va faire une enquête. Supposons,
par exemple - je vais donner des cas - quelqu'un a une station-service, il a 10
stations-service, il y a un déversement accidentel, la station-service
dit... Elle décide de ne pas le dire. Fini. Là, c'est
l'enquête qui commence et tout ça. Est-ce qu'il y a quelque
part... Elle n'est pas obligée de le dire, mais si ce n'est pas
marqué dans nos règlements quelque part, qu'est-ce qui arrive
dans un cas comme ça?
M. Ryan: là, je ne sais pas, il me semble qu'elle va
pouvoir créer l'obligation de l'aviser. dans le cas d'un
déversement accidentel, disons le cas d'une station d'essence...
M. Dufour: Oui, ça peut être accidentel. M. Ryan:
...dont les réservoirs débordent. M. Dufour: C'est
ça. M. Ryan: À ce moment-là...
M. Dufour: ...ou il est cassé et rentre dedans.
M. Ryan: ...la personne qui est témoin de ça a
l'obligation de le communiquer, en vertu de la loi de l'environnement, elle
l'aurait aussi également ici. Et, là, la Communauté peut
prévoir une infraction, si elle ne l'a pas communiquée; elle peut
prévoir une infraction. Tu as été témoin, tu
étais sur les lieux, tu ne l'as pas fait et là, il y
a une infraction qui pourrait être...
M. Dufour: Oui, mais elle ne peut pas lui charger pour dire: Tu
n'as pas averti.
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: La personne qui n'a pas averti, vous ne pouvez pas lui
dire: Aïe! C'était ton devoir de le faire, d'avertir. C'est deux
choses, ça.
M. Ryan: Oui, oui. Et là, ça va dépendre des
sanctions qui vont être instituées par voie de règlement.
Elle peut dire, dans le cas d'une personne qui est témoin d'un
déversement effectif ou en voie de se préparer, qu'elle n'a pas
avisé, elle paiera une amende de tant.
M. Dufour: Moi, ce que je comprends, c'est que si on fait une loi
qui s'applique à la Communauté urbaine, pourquoi fait-on cette
loi-là si on ne... On pourrait prendre la Loi sur la qualité de
l'environnement et l'embarquer direct dedans. Ce n'est pas ça qu'on
fait, on dit: On donne des pouvoirs spécifiques...
M. Ryan: Oui, mais ça vient en plus. M. Dufour:
...pour qu'elle l'applique.
M. Ryan: Regardez, ici, ça, c'est général,
c'est les tribunaux et le ministère de l'Environnement qui voient
à l'application de ça, tandis qu'ici, c'est la Communauté
urbaine de Québec, on lui donne des pouvoirs spécifiques qui vont
lui permettre d'agir sans l'ombre d'un doute, mais ce n'est jamais en
contradiction avec la législation générale.
Une voix: C'est ça... qui peut intervenir.
M. Gauvin: Mme la Présidente, j'ai une question
d'information.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Montmagny-L'lslet.
M. Gauvin: Merci, Mme la Présidente. M. le ministre, ce
qu'on croit comprendre, c'est que la Communauté urbaine va pouvoir
légiférer en rapport avec des situations particulières sur
son territoire. Exemple...
M. Ryan: Oui, c'est ça. M. Gauvin: C'est ça? M.
Ryan: C'est ça, et agir.
M. Gauvin: C'est parce que c'est différent des
dispositions générales. Ça pourrait être
ça.
Une voix: ...faire respecter sa réglementation.
M. Gauvin: Ça va.
M. Dufour: Si vous avez tout compris, moi, je n'ai pas compris ce
bout-là. Je serais contre, au moins, la deuxième partie.
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
136.7 adopté sur division. L'article 136.8.
M. Ryan: Encore une fois, si nous faisions du neuf
entièrement. Je pense qu'il y a bien des considérations comme
celles qu'énonçait le député de Jonquière,
dont nous serions naturellement enclins à tenir compte, selon les
habitudes de collaboration que nous avons à cette commission. C'est
parce que, là, nous sommes collés à des textes existants
et, à moins qu'il n'y ait des preuves manifestes que le texte n'est pas
bon, on lui donne le bénéfice du doute. Moi-même, je n'en
fais pas l'apologie d'une manière absolue. Je donne le
bénéfice du doute, parce que je ne voudrais pas qu'on pense
qu'à Québec, on lui a donné moins qu'à
Montréal non plus, c'est toujours une considération.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Je ne suis pas poigne avec ça, moi. Je ne me
sens pas poigne, moi.
M. Ryan: Vous êtes bien chanceux. Une voix: Ha, ha,
ha!
M. Dufour: Je veux bien croire qu'il y a des choses qu'on peut
faire et qu'il y a des choses qu'on peut corriger, ça va avec les
individus, qu'est-ce que vous voulez? C'est la couleur, on appelle ça,
la coloration des lois.
M. Ryan: II y a deux grands pôles de la vie
québécoise, c'est Québec et Montréal...
Une voix: Voilà.
M. Ryan: ...et le Saguenay est très important aussi.
M. Dufour: C'était hier, la fête de
Montréal.
M. Ryan: Ça continue pendant toute l'année parce
qu'on a les moyens.
M. Dufour: L'article 136.8, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors,
l'article 136.8 est adopté
Des voix: Non.
La Présidente (Mme Bélanger): Non?
M. Dufour: Non, l'article 136.7, c'est correct sur division.
136.8.
La Présidente (Mme Bélanger): Bon, vous avez
adopté sans...
M. Ryan: Oui, il l'a adopté sans nous attendre.
La Présidente (Mme Bélanger): Sur division.
M. Dufour: L'article 136.8.
La Présidente (Mme Bélanger): Surdivision?
M. Dufour: Le 136.8 qu'on va discuter.
La Présidente (Mme Bélanger): Bien là, je
voudrais savoir si le 136.7 s'il est adopté sur division ou...
M. Dufour: Sur division.
La Présidente (Mme Bélanger): Sur division. Alors,
j'appelle l'article 136.8.
M. Dufour: C'est la question des pouvoirs qui sont
délégués à la Communauté, on
délègue ça au comité exécutif?
M. Ryan: Pas tous M. Dufour: Examiner...
Pouvoirs du comité exécutif
M. Ryan: Pas tous. Le pouvoir d'ordonnance, pas le pouvoir de
réglementation évidemment. Le pouvoir d'émettre des
ordonnances pour des choses précises et le pouvoir d'assurer
l'exécution de l'application des règlements là.
M. Dufour: C'est là-dessus que j'en suis.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: C'est l'article 136.3.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Fixer le montant des redevances que doit payer une
personne qui déverse des eaux usées. Je comprends que la CUM a
ses pouvoirs là. C'était en 1985, moi, en 1985, je n'étais
pas ici. Je ne peux pas dire que... Je ne veux pas plaider que, je
n'étais pas là, bon, ce n'est pas plus grave que ça. C'est
qu'à venir jusqu'à maintenant - et ça marchait pareil,
ça je suis d'accord avec vous aussi, je n'ai pas de problème non
plus - ce que j'essaie de soulever ou ce que je veux soulever, c'est que c'est
un pouvoir tout de même de fixer des coûts, des redevances, puis
des droits. Ça, on délègue ça à un
comité exécutif. En règle générale, dans les
municipalités, où il y a un comité exécutif, elles
ne vont pas aussi loin que ça. En fait, c'est un pouvoir qui appartient
à l'ensemble des élus et moi, jusqu'à maintenant, j'ai
toujours assayé de protéger les pouvoirs des élus.
Lorsqu'on le confie à un comité exécutif, ça me
semble faire fi un peu de la responsabilité de l'ensemble des
élus. Et ça, je m'interroge aujourd'hui là. C'est
évident qu'on peut faire ce qu'on veut là, mais, moi, je dis que
dans la Communauté urbaine il y a un groupe de maires qui
représentent la Communauté urbaine et s'il y a des coûts
qui sont chargés ils devraient être partie prenante du dossier et
non pas donner ce pouvoir à un comité exécutif seul.
M. Ryan: Je vais vous dire, là, j'avais dit, à
moins qu'on ne décèle des points très sérieux, je
donne le bénéfice du doute au libellé que nous
connaissons, mais, je pense que le député de Jonquière
vient de soulever un point qui mérite considération. Je serais
porté à ce stade-ci, peut-être à laisser tomber le
1°, à 136.3 là, parce que s'ils ne sont pas capables de
soumettre ça à leur conseil de la Communauté urbaine,
bien, qu'est-ce qu'ils font là? De ce point de vue votre affaire a du
bon sens et vous savez que chaque fois que vous frappez le mille, je suis
toujours heureux de souscrire à votre point de vue. Là, il y a un
point, tu sais, je ne vois pas pourquoi ce serait l'exécutif. Je ne sais
pas si les gens de la Communauté urbaine qui sont ici, là, vous,
vous n'êtes pas des élus, je pense, hein? Les élus sont
très occupés. Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: Peut-être qu'on pourait leur demander s'ils ont
quelque chose à dire sur ce point-là, si le député
de Jonquière n'a pas d'objection?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, si vous voulez
bien passer à la table des témoins.
M. Tardif (Daniel): Me Daniel Tardif, du contentieux de la
Communauté urbaine de Québec et M. René Gélinas,
directeur du service de l'environnement. À ce stade-ci, ce que l'on peut
vous dire c'est qu'effectivement au comité exécutif de la
Communauté urbaine de Québec sont présents les maires de
chacune des municipalités constituantes de la Communauté
urbaine
de Québec. Ce qui fait que, normalement, au comité
exécutif, vous avez l'opinion du territoire de la Communauté
urbaine de Québec qui est représenté par chacun de ces
maires. Le conseil serait constitué, en plus des maires qui sont au
comité exécutif, des représentants des
municipalités. Cependant, dans la mesure où à
l'exécutif chacun des maires y est présent, je pense
qu'effectivement, la voix de chacune des municipalités est
représentée à l'exécutif et permet une expression
de l'opinion en ce sens-là. (11 h 30)
M. Ryan: Là, c'est parce qu'il y a des contributions
financières qui vont être demandées à la population.
Ça devrait être le parlement de la Communauté qui
décide de ça et non pas l'exécutif. Vous savez qu'au
parlement de la communauté, la représentation est
pondérée suivant la population, tandis qu'à
l'exécutif, c'est chaque ville, un vote. Sur ce point-là, le
député de Jonquière a une réaction qui suscite
viscéralement ma sympathie. C'est une question de principe
démocratique, ça. À moins que... Pardon? J'aimerais
peut-être que vous me donniez une opinion définitive, vous autres,
avant. Définitive dans le sens légal. Le point qui est
soulevé par le député de Jonquière qu'est-ce que
vous en pensez?
La Présidente (Mme Bélanger): M. Blanchet.
M. Blanchet (Marcel): Merci. Il s'agit de savoir si,
effectivement, on fait adopter un pouvoir de délégation comme
ça par le comité exécutif qui est composé
uniquement des maires, comme le soulignaient les représentants de la
Communauté ou par l'ensemble du conseil. En fait, on peut penser
effectivement que, si l'ensemble du conseil décide de ça,
ça représente davantage la volonté de l'ensemble de la
population membre de la Communauté urbaine, par ailleurs. En fait, c'est
une question vraiment d'opportunité. Les maires, on peut penser qu'ils
représentent bien aussi leur municipalité au conseil de la
communauté. Je pense que la question devient beaucoup plus politique que
strictement juridique. Au point de vue juridique, il n'y a pas d'objection.
M. Ryan: Mme la Présidente, on va déposer un
amendement en vertu duquel on laisserait tomber le paragraphe 1°. O.K.
Une voix: Ça deviendrait un article sans paragraphe.
M. Ryan: Ça va, ça? M. Dufour: Oui, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça
deviendrait... L'amendement, est-ce que vous pouvez l'écrire, M. le
ministre?
M. Ryan: on est en train de l'écrire. on peut
peut-être passer au paragraphe suivant si vous voulez. on va vous le
déposer très rapidement.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on va
suspendre l'article 136.8 puis on va appeler l'article 136.9.
M. Ryan: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: L'article 136.9, c'est une clause de protection qui est
familière. On dit que, dans l'exercice de leurs fonctions accomplies de
bonne foi, la Communauté, le comité exécutif, un directeur
de service ou un fonctionnaire ne peuvent être poursuivis en justice.
C'est une protection qu'on donne habituellement, ça. Je pense qu'il n'y
a pas de problème avec celui-là.
M. Dufour: Bon. Mais il y a eu une nouvelle... Il semble
qu'actuellement, il y ait une nouvelle, pas une procédure... Avant, on
disait: Si un fonctionnaire délivre un certificat de bonne foi ou
autrement, la municipalité ne peut pas être poursuivie. Le
fonctionnaire pouvait peut-être être poursuivi, mais pas la
municipalité. Il y a de la nouvelle législation qui est
arrivée et on a reconnu que les fonctionnaires pouvaient être
poursuivis et la municipalité aussi, dernièrement, dans certains
cas.
Dans ce cas-ci, est-ce que ça veut dire que personne ne peut
être poursuivi en raison d'un acte de bonne foi accompli, en vertu de
l'article qui est là? Est-ce que ça va à rencontre de ce
qui se passe actuellement sur le terrain? Parce qu'il y a des gens... On disait
avant que, si quelqu'un donnait un permis et qu'il y avait une erreur sur le
permis, c'était le fonctionnaire qui avait fait l'erreur, mais la
municipalité n'était pas poursuivie pour ça. Mais il y
a eu des jugements dernièrement qui contredisent un peu cette
question-là, où la municipalité a été
poursuivie et le fonctionnaire aussi. Là, on le dit. Est-ce que
ça, ça va à rencontre? Je ne le sais pas, mais il y a eu
des choses qui ont été faites dernièrement. Est-ce que
ça, c'est juste un voeu pieux ou si c'est correct, ce qu'on fait
là?
Dans la loi générale des cités et villes ou des
municipalités, il y a eu des cas où la législation disait,
et c'était comme ça que ça se passait, puis il y a eu des
changements qui ont été apportés. Il y a des jugements qui
ont dit le contraire dernièrement.
M. Ryan: En tout cas, nous autres, on n'a pas fait de changement
à la législation municipale là-dessus.
M. Dufour: Non, c'est vrai. Mais il y a eu,
par exemple, des poursuites où on a eu des résultats
différents de ce qui existait auparavant. Est-ce que vous avez
vécu ça, vous autres? Non?
M. Ryan: C'est parce que, nous autres, on s'en est tenus à
la tradition. On a formulé l'article comme ils sont
formulés...
M. Dufour: On va y aller pour la tradition. Ça va.
M. Ryan: pardon?
M. Dufour: Ça va aller. Ha, ha, ha! On va y aller pour la
tradition.
M. Ryan: Les chances de se tromper sont moins grandes
ordinairement.
M. Dufour: Mais il y a une tendance tout de même à
écrire de la nouvelle législation.
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: J'ai vu ça... En tout cas, quand je le verrai
quelque part, je le soulèverai.
M. Ryan: Oui. Ici, on va faire enquête sur ce
point-là; on va le vérifier. Mais là, je n'en suis pas
informé.
M. Dufour: Je n'ai pas d'objection à accepter l'article.
Il n'y a pas de problème.
M. Ryan: O.K. Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
136.9 est adopté?
M. Ryan: Oui. M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
136.10.
M. Ryan: Alors ça, c'est un point sur lequel le
député de Jonquière a soulevé des
difficultés. Je crois qu'ici nous agissons en harmonie avec les
dispositions actuelles de la législation. Ce pouvoir de renvoi à
la Commission municipale soulève des problèmes. Il est même
question de le faire tomber éventuellement, parce qu'il est question
d'une révision des tribunaux administratifs. Dans cette
révision-là, il est question que l'article de la loi sur l'Office
de la protection de l'environnement du Québec, - ça, c'est le
projet de M. Paradis, ça - ce serait transféré à la
Cour du Québec? En tout cas, il est question de l'enlever à la
Commission municipale, laquelle n'aura pas d'objection du tout à s'en
voir dépouillée. Là, nous autres ici, c'est inscrit tel
quel parce que l'autre loi n'est pas adoptée encore, puis c'est
dedans.
M. Dufour: Mais vous m'informez que ça pourrait
tomber.
M. Ryan: Oui, oui.
M. Dufour: Que je regardais... Parce que je n'étais pas
!à en 1985, donc ça s'est fait en 1985. Je ne dis pas que les
gens qui l'ont fait en 1985 ne l'ont pas vu. Moi, en examinant ce projet de
loi, je vois ça d'un oeil différent parce que je ne suis pas
lié, je ne I'"' pas vu, moi, ce qui s'était écrit avant.
Quand je regarde ça, je dis: Mon doux! si je regarde les articles un
après l'autre, la Commission municipale devient un tribunal. Ce n'est
plus un tribunal nécessairement administratif. Si on veut le faire, on
peut le faire, mais ce n'est pas évident parce qu'on ne l'a pas vu tout
de suite. Moi, depuis 1986, où j'ai eu l'occasion de toucher les lois
municipales, je n'ai jamais vu un pouvoir renversé à la
Commission municipale qui est semblable.
M. Ryan: Regardez, ici, ce qui va arriver là, là,
nous autres, nous maintenons l'économie qui existait, parce que la loi
qui est actuellement à l'étude n'a pas été
adoptée par l'Assemblée nationale. Donc, s'il y avait un appel,
une décision, il irait à la Commission municipale du
Québec. Mais, si le projet de loi qui est présentement à
l'étude est adopté, automatiquement, tous les appels qui allaient
à la Commission municipale vont aller à la Cour du Québec
pour des causes ouvertes après l'adoption du projet de loi. Puis, celles
qui auront été ouvertes avant l'adoption du projet de loi seront
poursuivies devant la Commission municipale.
M. Dufour: Ce qui veut dire que la Commission municipale pourrait
garder encore le pouvoir de la fixation des taux, d'arbitrer, par exemple, sur
des taux qui sont chargés. Ça, je pense que c'est un pouvoir qui
est reconnu depuis toujours. Mais quand ça vient dans le fonctionnement
des techniques, etc., la Commission municipale, d'après moi, n'est pas
habilitée pour le faire, à moins qu'elle s'engage des experts et
qu'elle...
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: O.K. C'est un point que je soulevais. Je ne l'avais
pas vu dans ce projet de loi là. Bien sûr que j'ai toujours une
petite réserve parce que, la loi, il faut considérer qu'elle
n'est pas acceptée tant qu'elle n'a pas été
approuvée. Bon. J'émets seulement ce commentaire-là que
s'il n'y avait pas ce changement-là j'aurais été
obligé de faire un débat assez fort pour... En tout cas, j'aurais
essayé de démontrer que c'était trop de pouvoirs
conférés à la Commission municipale, que ce n'était
pas dans ses habitudes et je ne suis même pas sûr que la
Commission municipale, dans sa loi constituante, couvrait ces
cas-là. Je ne suis même pas sûr.
M. Ryan: Ah oui! Au début, sans doute non. Mais ce qui lui
était donné dans la loi sur l'environnement faisait partie
également de sa constitution finalement.
M. Dufour: La loi 412 que vous avez devant vous, c'est la loi
412, est-ce que vous avez des indications qu'elle va être appelée
à cette session-ci?
M. Ryan: Oui, oui. Il n'en dépend que de vous qu'elle soit
adoptée rapidement.
Mme Pelchat: Aussitôt que M. Lazure, le critique officiel,
reviendra de Rio.
M. Ryan: Reviendra?
Mme Pelchat: De Rio.
Une voix: II est allé au Festival de Rio.
M. Dufour: Est-ce qu'il y a eu adoption en première
lecture?
Mme Pelchat: II n'est pas allé au festival, il est
allé au Sommet de la terre.
Une voix: Je retire mes paroles.
La Présidente (Mme Bélanger): J'espère
qu'elles n'avaient pas été enregistrées.
M. Ryan: Ça va, ça, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, est-ce que
l'article 136.10 est adopté?
M. Ryan: Je pense qu'avec les explications que nous avons
fournies, il n'y a pas de problème.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté?
M. Dufour: bien, c'est entendu que je l'adopte sous
réserve, mais on ne peut pas adopter sous réserve. on l'adopte ou
on est contre.
M. Ryan: C'est oui ou bien non.
M. Dufour: Mais ça me dérange. (11 h 40)
M. Ryan: C'est la plus belle règle de notre
système, ça, que ça finit par un oui ou un non!
M. Dufour: Bien oui! Ha, ha, ha! Mais à condition que la
question soit claire!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Gauvin: Ah! Vous avez une bonne expérience de la
vie.
M. Ryan: Une bonne manchette pour demain! Le député
de Jonquière condamne la question de 1980!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Je n'étais pas là!
M. Ryan: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Ça n'aurait
probablement pas changer grand-chose.
M. Ryan: Qui condamne Claude Morin?
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 136.10 est
adopté. J'appelle l'article 136.11.
M. Dufour: Moi, j'ai toujours le principe de l'évangile.
Des fois, on périt toujours par...
La Présidente (Mme Bélanger): Par où on a
péché.
M. Dufour: ...où on a péché. il ne faut pas
condamner pour ne pas l'être nécessairement. je pense qu'il faut
laisser le temps juger dans ces questions-là. il n'y a pas...
M. Ryan: Donc, vous réservez votre jugement. Ce n'est pas
assez clair.
M. Dufour: Moi, je pense que, dans la vie, il y a des choses qui
sont aussi à réprouver d'un bord comme de l'autre. Il n'y a
jamais aussi clair que la clarté du jour, mais, même là, il
y a encore de l'ombre à des places.
M. Ryan: En tout cas, avec le sujet, il va en rester longtemps,
de l'ombre! Ha, ha, ha!
M. Dufour: Oui. Mais la lueur pourrait être faite plus si
tout le monde parlait et disait ce qu'il y a.
M. Ryan: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Ça, ça nous mène pas mal loin du
sujet qu'on débat.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Malgré la
clarté du jour, quand on est myope, ce n'est pas tout à fait
clair!
M. Dufour: Voilà! 136.11?
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 136.
11, M. le ministre.
M. Ryan: Nous sommes d'accord, malgré les apparences!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Ryan: Le pouvoir qui est donné aux fonctionnaires, Mme
la Présidente, de pénétrer à toute heure
raisonnable «dans un endroit où peut se trouver une substance, un
appareil, une machine, un ouvrage ou une installation faisant l'objet de ces
règlements ou ordonnances» est un pouvoir d'inspection
générale, qui est accordé aux fonctionnaires suivant
certaines limites raisonnables.
Une voix: Avec des moyens légaux.
M. Ryan: Si on veut que, justement, la Communauté
s'acquitte des obligations qu'elle tenait à lui attribuer tantôt,
le député de Jonquière, il faut qu'elle ait les moyens de
pénétrer dans des endroits où il y a des inspections
à faire.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Jonquière.
M. Ryan: J'étais étonné l'autre jour, parce
qu'on discutait d'un projet semblable dans une autre instance, puis il y en a
qui trouvaient que c'étaient des pouvoirs excessifs qui étaient
donnés aux fonctionnaires. Mais je crois que c'est des pouvoirs
normaux.
M. Dufour: Bien, nous autres, ce n'est pas la première
fois.
M. Ryan: Non, non.
M. Dufour: On en avait fait la discussion déjà.
M. Ryan: On l'a déjà fait à propos
même de projets privés. Vous vous souvenez?
M. Dufour: Oui. O. K. Appelez-les là à 1°,
2° et 3°. On va...
M. Ryan: Très bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 136.
11 est adopté?
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
136. 12. M. le ministre.
M. Ryan: Alors, c'est une autre clause qui est familière
et dont nous avons eu l'occasion de discuter à maintes reprises, qui
nous apparaît logique dans le contexte de cette législation.
M. Dufour: Le fonctionnaire. Ah! Il y a peut-être le
deuxième. «Le fonctionaire ou employé doit, s'il en est
requis, donner son identité et exhiber un certificat attestant sa
qualité... ». S'il en est requis. Est-ce que la personne, dans
toutes les lois qu'on a vues à venir jusqu'à maintenant... Il me
semble que la personne qui est employée dans une municipalité, et
qui est investie d'un pouvoir d'enquête, doit avoir quelque chose qui
I'identifie automatique-ment. Elle n'a pas à demander à...
Quelqu'un n'a pas le droit de demander: As-tu quelque chose qui... C'est quel
pouvoir que vous avez, puis comment vous vous appelez, puis vous êtes un
petit qui?
M. Ryan: Regardez, ici, c'est une mesure de protection,
ça. Il va arriver... Disons qu'un fonctionnaire se présente assez
souvent dans un endroit, il ne sortira pas sa «badge» à
chaque fois. Mais si ce n'était pas inscrit clairement, il pourrait
arriver qu'il a fait une visite à un endroit, puis il y aurait une cause
devant le tribunal, puis là, il dirait: Bien, avais-tu sorti ta
«badge» le 3 avril 1990? Je ne me souviens pas. L'autre dit: Je ne
l'ai pas présentée, puis on peut perdre une cause à cause
de ça, tandis qu'avec ceci, s'il en est requis, il doit présenter
son certificat d'identification, autrement, le citoyen peut refuser de le
laisser entrer. Il a le droit. Mais quand il reconnaît qu'il
n'éprouve pas ce besoin-là, c'est mieux de laisser une clause
comme celle-ci qui donne un petit peu de marge.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 136. 12?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 136.
12 est adopté. Si vous me permettez, nous allons revenir à
l'article 136. 8 introduit par l'article 14. Nous avons un amendement.
L'article 14 du projet de loi 1 est modifié par le remplacement de
l'article 136. 8 de la Loi sur la Communauté urbaine de Québec
par le suivant: «136. 8 La Communauté peut, par règlement,
déléguer: au comité exécutif ou à un
directeur de service les pouvoirs qui lui sont conférés par les
articles 136. 4 à 136. 7».
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va. Alors,
l'amendement est adopté.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 136. 8 tel
qu'amendé est adopté.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
136.13.
Infraction et peine
M. Ryan: Voici un article très important, Mme la
Présidente, qui apporte des réponses à des questions qui
ont été soulevées à des stades antérieurs de
nos échanges. Si je prends, par exemple, l'article 136.7 dont nous
discutions tantôt, la CUQ peut obliger une personne à l'aviser
dans le cas d'un déversement accidentel. Bien, ici, vous voyez
très bien qu'elle peut, par règlement, prescrire qu'une
infraction à un règlement adopté selon l'article 136.1,
une infraction à une ordonnance adoptée selon l'article 136.3,
une infraction à l'article 136.11 ou 136.12 ou le non-respect d'une
prohibition, condition ou exigence établie selon les articles 136.4,
136.5, 136.6 et 136.7 entraîne comme peine une amende pouvant aller
jusqu'à un maximum... Attendez un petit peu. C'est beaucoup, ça,
là.
M. Dufour: Je trouve que ça fait beaucoup d'argent, une
amende minimale 25 000 $. On ne sait même pas c'est quoi. Ça peut
être une infraction pas si grosse que ça. Quelqu'un ferait un
regard mal fait et on pourrait lui fourrer une amende de 25 000 $. On serait
obligé de faire 25 000 $, je comprends.
M. Ryan: II faut bien comprendre, là. C'est une amende
minimale d'au plus 25 000 $. Ça peut être 25 $ pour une
première infraction. Pour le cas de récidive, bien, là, le
montant minimum sera d'au plus 50 000 $. Par conséquent, il y a beaucoup
de marge, là.
M. Dufour: Oui, mais pourquoi on met «minimale d'au plus 25
000 $»? Ça pourrait être, pour une première
infraction, entre tant et tant. D'habitude, ils mettent le montant final et
puis ils mettent le minimum. On ne peut pas en bas de ça s'ils veulent
le mettre. Normalement, on dit...
M. Ryan: Évidemment, on est dans un domaine où les
situations sont susceptibles de grandes variations. Il faut laisser une marge
de souplesse plus grande. Ici, là, on s'inspire des normes
déjà établies dans les deux autres communautés
urbaines. Je pense qu'il y a une grande marge de souplesse. En matière
d'environnement, de façon générale, il y a une grande
marge qui doit être laissée au sens des responsabilités des
élus, à chaque niveau de responsabilité. On ne peut pas
gérer ça comme on va gérer la construction des routes, par
exemple. C'est plus complexe. Il y a toutes sortes de facteurs qui entrent
là-dedans. Alors, ça donne beaucoup de marge et, en même
temps, ça protège les citoyens, surtout les entreprises qui ont
des décisions abusives toujours possibles également.
M. Dufour: Mais la seule question qui est à se
questionner, vu que c'est la première amende, elle ne peut pas
coûter plus que 25 000 $. On s'entend. C'est bien écrit comme
ça. Il pourrait y avoir des dommages de 75 000 $ et la personne se
sauverait. Elle paierait juste 25 000 $. C'est le maximum. Une amende minimale
d'au plus 25 000 $. C'est curieusement écrit, en tout cas. D'une
façon ou de l'autre, c'est un libellé qui n'est pas...
M. Ryan: Ce n'est pas un libellé qui est
spécialement lumineux.
M. Dufour: Non. C'est lumineux obscur. Des voix: Ha, ha,
ha!
M. Ryan: Ça nous ramène à notre
modèle de tantôt.
M. Dufour: Oui, oui. C'est ça. Je n'ai pas besoin de vous
le dire. C'est toujours comme ça dans la vie. C'est clair. Il y a juste
l'amour qu'on peut écrire clair. Le reste, ce n'est plus vrai. (11 h
50)
M. Ryan: On pourrait avoir un minimum de 10 000 $ et un maximum
de 100 000 $, à titre d'exemple. Le minimum peut être n'importe
où, il peut être 10 $ et le maximum... Voyons ça, pour
qu'on se comprenne clairement. Le maximum, quel serait le plus petit montant
qui pourrait être...
M. Dufour: Entre 25 $ et 500 $.
M. Ryan: Hum?
M. Dufour: Entre 25 $ et 500 $.
M. Ryan: C'est ça. La seule exigence, c'est qu'il soit
supérieur au minimum.
M. Dufour: Mais, honnêtement, la façon dont c'est
libellé, ce n'est pas si clair.
M. Ryan: II faut lire ça deux fois pour comprendre.
M. Dufour: Puis deux, puis trois. Il faut même en faire
presque l'analyse.
M. Ryan: Mais vous êtes plus modeste que moi.
M. Dufour: Oui. Moi, je le fais deux, trois fois.
M. Ryan: Vous êtes franc.
M. Dufour: Je vais sauver sur l'analyse. On décortique.
O.K. Et ils ont vécu avec ça ailleurs?
M. Ryan: Oui, c'est ça. M. Dufour: Vivons avec.
M. Ryan: Ça semblait assez bon pour attirer nos esprits
critiques de Québec. C'est eux qui porteront le fardeau si ça ne
marche pas.
M. Dufour: C'est nous autres ou bien eux autres?
M. Ryan: Les gens de la CUQ. Je vais leur dire: Vous avez pris le
modèle de Montréal, payez pour.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
136.13 est-il adopté?
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: Oui.
Une voix: ...du député de Jonquière.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
136.14. M. le ministre.
M. Ryan: Est-ce que je pourrais demander à notre
conseiller juridique d'expliquer celui-là, s'il vous plaît?
La Présidente (Mme Bélanger): Me Blanchet.
M. Blanchet: C'est qu'il n'est pas envisagé de demander
à la Communauté urbaine de fournir caution lorsqu'elle prend une
injonction. En fait, c'est un organisme public. C'est le genre de chose qu'on
prévoit lorsqu'il s'agit de personnes privées qui veulent prendre
des injonctions pour s'assurer en fait des frais, mais en matière
d'organisme public, on ne les oblige pas à fournir caution.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va, M. le
député de Jonquière?
M. Ryan: C'est-à-dire que nous aurions terminé
l'article 14?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui.
M. Dufour: o.k. si on la dispense de l'obligation, si on a une
caution, c'est parce qu'on prend pour acquis que c'est un organisme qui a les
sommes pour faire ça.
M. Blanchet: C'est ça.
M. Dufour: O.K., comme garantie, ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 136.4 est
adopté.
M.Dufour: 136.14.
La Présidente (Mme Bélanger): 136.14.
M. Dufour: Oui. Ça fart longtemps qu'on a passé le
4.
La Présidente (Mme Bélanger): Voyez-vous, la
presbytie, ce que ça fait.
M. Dufour: Ça va.
M. Ryan: L'ensemble de l'article.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 14, dans
son ensemble, est adopté. Je suspends les articles 15 et 16, pour venir
à 17, comme l'avait suggéré le ministre au début de
la commission. Alors, l'article 17, M. le ministre.
Responsabilités et pouvoirs en matière
de gestion des déchets
M. Ryan: Ainsi que nous l'avons dit au début, Mme la
Présidente, l'article 17 a pour objet d'habiliter la Communauté
urbaine de Québec à exercer des responsabilités
élargies en matière de gestion des déchets. Les
ajustements que nous proposons dans la définition des pouvoirs de la
Communauté permettraient à ceux-ci d'être
l'équivalent de ce qu'ils sont dans la loi qui régit la
Communauté urbaine de Montréal et également la loi qui
régit la Communauté urbaine de l'Outaouais. Essentiellement, on
va reprendre brièvement l'article 138 actuel de la Loi sur la
Communauté urbaine de Québec. On va voir tout de suite l'immense
différence.
L'article 138 dit: «La Communauté peut établir,
posséder et exploiter des centres de disposition des ordures dans son
territoire ou à l'extérieur et en réglementer
l'utilisation et vendre l'énergie résultant de l'exploitation de
ce centre». Les pouvoirs de la Communauté se bornent pratiquement
à ceci en matière de gestion des déchets, tandis qu'ici on
dirait à 138.1: «La Communauté peut, dans son territoire ou
à l'extérieur de celui-ci: «1° établir,
posséder et exploiter: «a) un établissement de
récupération et de recyclage des déchets; - ça,
ça n'y était pas - «b) un lieu d'élimination des
résidus provenant de l'exploitation de cet établissement ainsi
que des déchets possédés par la Communauté en vue
de cette exploitation qui ne peuvent être utilisés à cette
fin; «c) un lieu d'élimination des résidus provenant de
l'exploitation de toute usine d'épuration des eaux usées de la
Communauté; «d) un lieu d'enfouissement des boues provenant des
installations septiques».
Et on lui donnerait également le pouvoir de réglementer
tout établissement ou lieu visé par cette modification-là.
Alors, on élargit considérablement le champ d'intervention de la
Communauté urbaine de Québec en matière de gestion des
déchets de manière qu'elle puisse s'acquitter de fonctions qui
doivent être assumées aujourd'hui par une ville.
Et nous aurons tantôt, quand on parlera de 138.4, une modification
proposée, après 138.3.
Je pense que nous savons tous que la Communauté urbaine de
Montréal, contrairement à ce qui se produira vraisemblablement
à la Communauté urbaine de Québec, la Communauté
urbaine n'est pas très engagée dans le domaine de la gestion des
déchets. La ville de Montréal voit à la gestion de ses
déchets et les autres municipalités de l'île de
Montréal se sont regroupées dans une régie distincte, la
Régie intermunicipale de gestion des déchets de la région
de l'Ile de Montréal au sujet de laquelle nous avons un projet de loi
dont nous serons appelés à faire l'examen, la semaine prochaine,
moyennant entente entre les leaders. Je corrige...
M. Dufour: Non, ça, c'est «callé»,
c'est appelé.
M. Ryan: ...tantôt... Je fais juste une correction, Mme la
Présidente. On m'informait, à la suite de notre échange,
que le leader de l'Opposition a été informé hier matin des
travaux que nous ferions aujourd'hui. Par conséquent, vous n'avez pas
été informé la semaine dernière. Et, apparemment,
la règle qui est suivie c'est qu'il est informé dès que
l'avis est donné ou va être donné. Alors, si j'ai pu
créer une impression différente tantôt, je la corrige.
M. Dufour: Parce que l'avis a été donné
à 17 h 55 ou 18 heures exactement.
M. Ryan: Voilà l'objet... Par conséquent, à
Montréal, dans la pratique, ces choses-là ne se réalisent
pas pour la très grande majorité d'entre elles, mais à
Québec ça serait une situation qui pourrait être
différente. Ça sert de répétition pour l'autre
projet de loi aussi.
M. Dufour: Mais ce n'est pas...
M. Ryan: Un exercice de préparation. Ha, ha, ha! Et
j'espère, je ne peux pas dire plus, que c'est comme ça que
ça va se passer. Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va
pour l'article 138.1?
M. Dufour: En fait, il y a... On a été assez
discrets ou assez, je pourrais dire, restrictifs mais ça fait longtemps
que ça existe dans le projet de loi que vis-à-vis certaines
municipalités qu'elles possèdent des équipements à
l'extérieur de la municipalité comme des terrains. C'est
arrivé, par exemple, pour ville d'Anjou, si je ne me trompe pas, qui
avait un terrain qui lui appartenait, à Trois-Rivières ou dans la
région de la Mauricie, Shawinigan. C'est un terrain qui leur avait
appartenu par exemple, d'une autre façon. Ce n'était pas
nécessairement pour les déchets. Oui, ça arrive. On est un
peu... Mais je comprends qu'actuellement la Communauté urbaine a
déjà un terrain de disposition d'ordures à
l'extérieur de la Communauté comme telle. Cap-Santé, c'est
à l'extérieur de la Communauté urbaine?
M. Ryan: Oui, c'est ça, la Communauté urbaine de
Québec.
M. Dufour: Saint-Tite-des-Caps. Cap-Santé... C'est un cap,
pas le même.
M. Gélinas (René): Nous ne sommes pas
propriétaires.
M. Dufour: Vous n'êtes pas propriétaires?
M. Gélinas: Non, non, c'est une entreprise
privée.
M. Ryan: Vous pouvez juste déverser vos déchets
là.
M. Gélinas: C'est ça, c'est une entreprise
privée.
M. Dufour: O.K. Mais vous pourriez être
propriétaires selon la loi...
M. Gélinas: Oui. (12 heures)
M. Dufour: ...qu'on est en frais de passer. Vous pourriez
être propriétaires du terrain.
M. Gélinas: Oui. Si le besoin en était, on pourrait
être propriétaires par expropriation. Actuellement, nous ne le
sommes pas.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, pour le
bénéfice du Journal, c'était M. Gélinas.
Alors, est-ce que l'article 138.1 est adopté? M. le député
de Jonquière.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va. Alors,
j'appelle l'article 138.2. M. le ministre.
Disposition des ordures
M. Ryan: Là, c'est la répartition des frais
d'exploitation et d'entretien, au coût financier également, au
coût de financement. La Communauté se voit attribuer le pouvoir de
décréter que ses dépenses seront réparties entre
les
municipalités utilisatrices en proportion du poids des
déchets ou des boues provenant de chacune. C'est le principe de
cotisation suivant le degré d'utilisation.
M. Dufour: Le point qui me surprend, c'est qu'on a juste une
formule pour faire payer les déchets. Les balances, ça pourrait
être... Bien non. C'est ça, c'est toujours en fonction du poids.
Les balances seraient brisées et on ne saurait pas comment les faire
payer. Moi, ça ne me dérange pas. Je me dis: On est restrictif
terriblement par rapport à ce qu'on est en train de passer. Il me semble
qu'on aurait pu trouver une formule qui dit: En fonction du poids ou de tout
autre méthode que les gens décident entre eux autres.
M. Ryan: Mme la Présidente, est-ce qu'on pourrait demander
peut-être une explication à M. Tardif, peut-être, ou
à M. Gélinas.
M. Gélinas: Je vais y aller si...
M. Ryan: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): M.
Gélinas.
M. Gélinas: Merci, madame. Dans ce domaine-là,
c'est très commun de faire affaire au poids. Pour ce qui est des
balances, de notre expérience dans les 10 dernières
années, je n'ai pas eu connaissance qu'il y ait eu, on ne m'a pas
rapporté des bris de balance en autant qu'il y ait un entretien
préventif... Si, jamais, il y avait un problème de balance, on
connaît assez bien le tonnage des camions pour faire une
corrélation assez directe avec le poids, qui serait assez juste. C'est
juste pour vous mentionner, de notre expérience, que le genre de balance
qu'on utilise est assez chère pour être précise et
efficace. Je ne sais si ça répond à votre
préoccupation.
M. Dufour: Oui. J'admets que oui, c'est la méthode la plus
précise qu'on a, c'est selon le poids...
M. Ryan: C'est ça qui est pratiqué.
M. Dufour: ...à l'exception qu'il y a d'autres
méthodes aussi qui sont prises ailleurs; elles n'ont pas toutes le moyen
d'avoir leur balance, des fois, elles commencent tranquillement. Il y a
d'autres méthodes qui sont bonnes aussi. Ça peut être par
habitant, ça pourrait être d'une tout autre manière, enfin.
Je n'ai pas d'objection majeure. J'ai juste dit qu'en mettant une formule...
Mais si vous faites une évaluation et que quelqu'un veut la contester,
même si vous avez toutes les bonnes raisons du monde de dire: C'est notre
méthode, c'est celle-là qu'on veut prendre, je suppose que si
ça arrivait, vous pourriez être contestés, parce que, dans
la loi, elle est claire.
Quand on écrit quelque chose, qu'on est restrictif sur un
libellé, on est pris avec; moi, ça ne me dérange pas plus
que ça. Je ne vous causerai pas plus de problème que vous en
avez, j'imagine que vous allez avoir assez de problèmes sans
ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
138.2 est adopté?
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 138.2 est
adopté. J'appelle l'article 13F 3.
M. Ryan: Juste... À 138.2, par acquit de conscience...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: ...il y a un point là-dedans, ça m'avait
frappé, moi aussi, quand j'ai vu cet article-là. Je fais juste
une hypothèse, je raisonne tout haut là. En proportion du poids
des déchets ou des boues qui proviennent de chacune de ces
municipalités ou d'autres critères qu'elle détermine...
d'autres critères qu'elle détermine, si on avait ça, c'est
une protection. C'est vrai qu'en général, c'est le poids qui est
utilisé. Nous autres, on a une régie intermunicipale dans
Argenteuil et c'est le poids qui détermine la contribution de chaque
municipalité, sauf... Il y a eu une mise de fonds à faire au
début, par exemple, là ce n'était pas le poids et il est
arrivé des dépenses de capital un moment donné, là
il faut que tu détermines ça, mais, des fois, la richesse
d'évaluation foncière peut être prise en ligne de compte,
la population, la situation financière des municipalités, je ne
sais pas si ça ne serait pas une protection d'ajouter - je ne sais pas
ce que vous en pensez... Il n'est pas question ailleurs de contribution
financière, c'est ici qu'on règle le problème de la
contribution financière. Je ne sais pas ce que vous en pensez, vous
autres.
M. Dufour: C'est évident que ça n'enlève
rien, ça rajoute.
M. Ryan: Bien oui, c'est ça. Ça
élargit...
M. Dufour: ...plus de marge de manoeuvre. Moi, j'ai vécu
ça. On a trois, quatre sortes de critères pour toutes sortes de
dépenses dans une municipalité. Tantôt, on dit que
c'était basé sur le budget, ça peut être le nombre
d'habitants, ça peut...
M. Ryan: Parce qu'il y a deux choses. Disons... Là,
évidemment, c'est la Communauté urbaine, c'est un peu
différent, mais quand c'est une régie, c'est des
municipalités qui se mettent ensemble et elle? peuvent décider de
capitaliser
sur la base de la richesse foncière. Ça peut être
très bon comme principe, mais quand c'est le budget de fonctionnement,
là, elles vont dire on le marche avec le taux d'utilisation par chacun.
Ça peut être une combinaison des deux. Il y a toutes sortes...
Mais il y a bien d'autres formules qui sont possibles aussi. C'est pour
ça que si on peut leur donner un peu de souplesse, je pense qu'on va
améliorer l'affaire. D'autant plus que cet article là, je pense,
qu'il n'est pas emprunté celui-là de la loi de la CUM. On a un
peu plus de liberté.
M. Dufour: II faut se méfier des loups de
Montréal.
M. Ryan: Ils ne sont pas dangereux!
M. Dufour: Avez-vous écouté ça. «les
loups de Montréal»? en 1700, je l'ai dit hier, lorsque j'ai
parlé de la ville de Montréal.
M. Ryan: Non, malheureusement, j'ai été...
M. Dufour: Dans les débats parlementaires qu'on a eus pour
le 200e là, en 1790, à peu près, c'est en même temps
qu'on s'est donné des institutions, Montréal est devenue plus
peuplée, commençait à être plus peuplée que
la ville de Québec. Et un voyageur français, il appelait les gens
de Montréal, les loups de Montréal parce qu'ils étaient
habitués à être avec les Indiens et ils faisaient beaucoup
de commerce, donc, ça leur donnait une attitude différente. Et
les gens de Québec, vu qu'ils étaient prêts des
institutions, il les appelait, les moutons.
M. Ryan: Les moutons?
M. Dufour: Oui, c'est dans le livre qu'on a eu que le
président de l'Assemblée nationale nous a fourni pour les
députés. Je trouvais ça intéressant, je l'ai
souligné hier. Je pense bien que ça n'existe plus. Ni les uns, ni
les autres.
M. Ryan: Regardez on m'informe qu'il y a eu de nombreux
échanges là-dessus. Que la demande de la Communauté se
limitait finalement à une reprise d'un article qui est
déjà dans la Loi sur la Communauté régionale de
l'Outaouais. Celui-ci, il n'est pas, comme je le disais tantôt, dans la
Loi sur la Communauté urbaine de Montréal. Comme ils ont
demandé ça, qu'ils étaient satisfaits de ça,
j'aimerais peut-être autant ne pas ouvrir d'autres possibilités ce
matin, que je ne voudrais pas ouvrir de débats sur lesquels il n'y
aurait pas eu d'échanges préalables avec eux autres. On pourra
l'améliorer une autre fois, ils reviendront avec des amendements
à la loi sur la Communauté urbaine. Peut-être qu'on est
aussi bien de s'en tenir aux choses qui ont été entendues. On
m'informe qu'il y a eu des échanges assez approfondis
là-dessus.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
138.2 est adopté tel quel?
M. Dufour: On ne change rien?
M. Ryan: Je pense qu'on va s'en tenir à ça tout de
suite et en laissant la porte ouverte pour une autre intervention
éventuelle.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, j'appelle
l'article 138.3. M. le ministre.
M. Ryan: Alors, ça, je pense que c'est un pouvoir qui
comprend que la Communauté aura le pouvoir de conclure un contrat pour
confier l'élimination des déchets à une personne qui
exploite un lieu d'élimination des déchets.
M. Dufour: C'est quoi ça au point de vue pratique?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: c'est quoi au point de vue pratique? qu'est-ce qu'on
cherche à faire par rapport à ça? je comprends ce que
ça veut dire, mais c'est quoi l'application là de ça?
M. Ryan: Regardez, il y a deux choses. Elle pourrait exploiter un
tel lieu elle-même ou elle pourrait passer un contrat pour envoyer ses
déchets dans un lieu exploité par une personne. Ici, on lui donne
le pouvoir de... On lui a déjà donné le pouvoir
d'exploiter un site.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article
138.2 est adopté. L'article 17 dans son ensemble... Ah, il y a un
papillon.
Une voix: C'est l'article 138.3
La Présidente (Mme Bélanger): C'est 138.3. Il y a
un papillon à 138? Ah bon! Alors, à l'article 17, on ajoute 138.4
et un 138.5. (12 h 10)
Transport des déchets
M. Ryan: On ajouterait un 138.4. Vous a-t-il été
distribué?
La Présidente (Mme Bélanger): Pas encore.
M. Ryan: On va vous le distribuer immédiatement. En gros,
il s'agit d'un article par lequel on accorde à la Communauté
urbaine de Québec un pouvoir que détient déjà la
Communauté urbaine de Montréal sur la réglementation du
transport des déchets sur son territoire.
Ça peut obliger une personne qui veut faire le transport des
déchets sur le territoire de la Communauté à
détenir un permis. Évidemment, prescrire les conditions de
démission, de révocation de ces permis-là, de suspension
des permis également, pour obliger la personne à fournir un
manifeste de chargement pour établir clairement les substances qu'elle a
transportées, tenir un registre de ça. C'est en ça que
consiste cet amendement qui reproduit de très près le texte qui
est déjà à l'article 152.1 de la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça nous en
prend aussi. C'est bien important. Alors, est-ce que ça va pour
l'amendement à l'article 138.4?
M. Dufour: II faudrait l'introduire d'abord, comme amendement.
C'est nouveau, là.
La Présidente (Mme Bélanger): II est
déposé.
M. Dufour: II est déposé? Bon.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça fait un
article de plus, 138.4.
M. Dufour: Ça n'a pas l'air à vous faire
problème, mais...
La Présidente (Mme Bélanger): Non. Il est
recevable.
M. Dufour: Seulement qu'il y a 138.4 puis 138.5.
La Présidente (Mme Bélanger): Puis 138.5. M.
Dufour: II peut y avoir des...
La Présidente (Mme Bélanger): Les amendements sont
recevables.
M. Dufour: ...conséquences, d'après moi, là.
Ce n'était pas un pouvoir qui existait. Il n'y avait pas un...
M. Ryan: ...ça, vous avez raison.
M. Dufour: Ça n'existait pas avant, ça? Ce
pouvoir-là, il n'existait pas.
M. Ryan: Regardez. Il existe dans la loi de la Communauté
urbaine de Montréal.
M. Dufour: De Montréal. M. Ryan: Pour 138.4.
M. Dufour: Quand on regarde... C'est parce que là, on a la
Communauté urbaine de Montréal. La régie, est-ce qu'ils
ont ça, la régie des déchets à ITIe de
Montréal?
M. Ryan: Ah oui! Oui, oui. Là, on ajoute des pouvoirs dans
le projet de loi qui va être étudié la semaine prochaine.
Ça va dans le même sens.
M. Dufour: Oui, mais c'est ça. On ne peut pas
présumer de la décision qu'on prendra.
M. Ryan: Mais ici là, nous autres, en matière de
transport en tout cas, tout ce qui est dans l'amendement est déjà
contenu dans la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal et
vraisemblablement dans celle de la Communauté régionale de
l'Outaouais aussi, hein? C'est des pouvoirs absolument
élémentaires. C'est sûr que pour autoriser des
transporteurs à circuler sur le territoire de la Communauté avec
des contenus aussi dangereux que des déchets, il faut bien qu'il y ait
un pouvoir de réglementation là-dessus, même sur... Les
pouvoirs qui sont contenus ici sont très limités et votre
recherchiste avait raison de souligner tantôt que dans le projet de loi
sur la régie intermunicipale des déchets de IHe de
Montréal on va plus loin que ça.
M. Dufour: 152.1 La propriété des déchets,
est-ce qu'elle a été établie à quelque part? Pas
encore?
M. Ryan: Non. Ça, c'est un gros point. C'est une
matière complexe.
M. Dufour: Oui. C'est parce que... La propriété des
déchets, ça, c'est compliqué. Ça va avec la...
M. Ryan: ...ici.
M. Dufour: Bien là, je ne sais pas trop.
M. Ryan: alors, mme la présidente, 138.4, je penserais que
vous devriez être suffisamment éclairée pour l'adopter,
avec la bienveillante collaboration de la commission.
M. Dufour: Avant de... O.K., il y a 138.4, ça va.
M. Ryan: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): 138.4 est
adopté.
M. Ryan: 138.4, ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
138.5.
M. Ryan: Maintenant, 138.5, je voudrais indiquer que nous
reproduisons ici ce qui est
déjà contenu à 152.2 de la Loi sur la
Communauté urbaine de Montréal, hein? C'est déjà
contenu là et, disposition logique, si la Communauté s'engage
dans la gestion d'un établissement de récupération et de
recyclage des déchets, une municipalité particulière ne
pourra pas accorder un contrat pour l'enlèvement des déchets sans
que le mode d'élimination de ceux-ci ne soit approuvé par la
Communauté. Évidemment, ça, c'est un gros problème.
C'est tellement complexe qu'à Montréal il n'est pas
exercé, ce pouvoir-là, parce que les municipalités n'ont
pas voulu le confier à la Communauté urbaine. Comme la ville de
Montréal voulait garder son autorité là-dessus, la
Communauté urbaine ne pouvait pas agir sans la ville de Montréal.
C'est pour ça qu'il s'est construit une régie à
côté. Mais le pouvoir est là quand même. Et c'est
ça que la Communauté urbaine de Québec voudrait obtenir et
peut-être qu'elle sera dans une situation pour exercer ces
pouvoirs-là qui serait différente de celle où se trouve la
Communauté urbaine de Montréal.
M. Dufour: Vous dites que vous êtes prêts à
donner le pouvoir... Ça veut dire que la Communauté urbaine de
Québec, elle, elle vous a demandé ça?
M. Ryan: Oui.
M. Dufour: L'amendement 138.5?
M. Ryan: Oui, ça vient d'eux autres, ça. C'a
été discuté avec eux?
Une voix: Oui...
M. Ryan: Comprenez l'idée ici. Disons que la
Communauté devient propriétaire d'un établissement de
disposition des déchets, d'un lieu d'établissement des
déchets. Après ça, s'il arrive une municipalité
particulière qui dit: Moi, je donne mon contrat à un tel, puis,
lui, va aller porter mes déchets à Lachenaie ou à
Saint-Nicéphore, il peut arriver que ce lieu soit déficitaire,
à cause du manque de logique des gens qui auraient voté pour
ça, puis après ça, ils diraient: Moi, je m'organise, je
n'ai pas besoin de ça. Ils auraient fait des dépenses
d'investissement et tout, des dépenses d'installation, et après
ça, ils ne pourraient pas compter sur la clientèle de ceux pour
lesquels tout ça aurait été fait.
M. Dufour: Ça, c'est le débat de mardi prochain.
C'est la régie?
M. Ryan: Oui.
Une voix: C'est le débat...
M. Ryan: C'est le débat d'aujourd'hui. Mais, dès la
semaine prochaine, on va l'anticiper justement.
M. Dufour: Mais s'il n'y a pas de problème... En tout cas,
c'est évidemment qu'on ne peut plus avoir de sons de cloche d'autres
personnes, de personne d'autre que la Communauté urbaine, contrairement
à ce qui se passe sur le territoire de Montréal.
M. Ryan: regardez. on sait que vous l'avez probablement eu
privément. puis si on veut l'avoir en commission, on l'aura
également. vous connaissez notre mentalité. on n'est pas
barrés.
Des voix: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
l'article 138.5?
M. Dufour: Attendez un peu. Le conseil de la Communauté,
est-ce qu'il l'a approuvé ou bien si... C'a été fait de
quelle façon, cette demande-là, par la Communauté urbaine
de Québec?
M. Ryan: II y a peut-être M. Tardif qui pourrait nous
renseigner. On n'a pas d'agence de renseignement là.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Tardif, est-ce que
vous l'avez, l'amendement?
M. Tardif: On vient de nous le remettre, effectivement. Mais,
malheureusement, je ne suis pas en mesure de me prononcer là-dessus.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Vézina non
plus?
M. Gélinas: Non, c'est-à-dire que... Je ne sais pas
si c'a été approuvé par le conseil comme tel, mais je peux
voir le besoin de ça, par exemple, parce que si on parle de recyclage,
c'est pour éviter que les recycleurs soient payés par les
municipalités puis que, tout d'un coup, à cause qu'ils ne se
forcent pas pour avoir des marchés, mais s'en aillent dans un lieu
d'élimination puis enterrent ça. C'est pour éviter des
abus dans ce sens-là, pour s'assurer que les produits à recycler
qui sont collectés pour ça soient vraiment recyclés et non
pas...
La Présidente (Mme Bélanger): Enfouis.
M. Tardif: ...une autre élimination que ça.
D'après moi, c'est le sens qu'on peut voir dans cette... qui est une
préoccupation très légitime.
M. Ryan: C'est évidemment qu'il va y avoir des objections.
Là, on n'en a pas eu du tout. J'ai été saisi d'aucune
objection dans ce cas-ci. La Communauté urbaine de Montréal a
ça dans sa charte depuis 1982, depuis 10 ans. On n'a jamais
entendu parler de difficiles. Tout ce qu'on...
M. Dufour: Par exemple, ils n'étaient pas rendu loin,
comme vous dites, la récupération, puis le recyclage des
déchets. On n'est pas avancés beaucoup dans ça. (12 h
20)
M. Ryan: À Montréal, le gros problème qui
peut se poser, entre nous autres...
M. Dufour: C'est l'entreprise privée bien plus que les
municipalités.
M. Ryan: Le gros problème qui peut se poser vient de deux
sources. Il vient des entreprises privées de disposition de
déchets, puis il va venir de municipalités individuelles qui vont
penser réaliser un meilleur marché en réglant ça
elles-mêmes. C'est évident qu'à court terme, par exemple,
une municipalité de 111e de Montréal qui voudrait disposer de ses
déchets à Lachenaie ou à Saint-Nicéphore
trouverait, pour l'avenir prévisible, des meilleures conditions
financières que si elle fonctionne avec le projet de la Régie
intermunicipale, mais, à la longue, ça, ça viole le
principe selon lequel on doit réduire le plus possible l'exportation des
déchets. Ça va bien pendant un temps. Les grandes villes disent:
On se débarrasse de nos vidanges, on envoie ça dans les
campagnes, mais les gens des campagnes ne sont pas fous. Ils se
réveillent. Ils disent: L'environnement, c'est bon pour nous autres
aussi et on n'a pas d'affaire à gaspiller notre environnement avec les
déchets des autres. C'est pour ça que c'est très important
que des communautés urbaines ou des regroupements de
municipalités puissent être habilités à prendre les
initiatives nécessaires pour disposer le plus possible de leurs
déchets chez elles. Alors, c'est ça qu'est le principe.
Ça, il faut bien qu'on accepte certaines règles de
solidarité. C'est évident que si on se fie sur les entreprises
à but purement commercial, elles vont dire: Nous autres, c'est
«free market» d'un bout à l'autre. En matière de
déchets, ça ne peut plus marcher. Il faut certaines contraintes
minimales. C'est ça qu'introduit l'article 17.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Encore une fois, on n'innove en rien parce que c'est
dans la Loi sur la Communauté de Montréal depuis 10 ans.
M. Dufour: Mais elle ne l'a pas appliqué.
M. Ryan: Ça a permis à Montréal... À
Montréal, il y a bien des choses qui ont été faites. Les
autres ne l'appliquent pas, mais la ville de Montréal fonctionne comme
ça. Elle a beaucoup de mesures, et je vais vous dire une chose. L'autre
jour, j'ai rencontré un transporteur individuel de déchets, un
petit entrepreneur.
Il m'a dit: C'est la ville de Montréal qui a sauvé les
petites entreprises d'élimination des déchets au cours des
dernières années, parce qu'elle a évité de se
laisser investir complètement par les gros. J'ai été bien
surpris, agréablement. L'autre, la Régie dont on va parler, c'est
le même principe de fond. C'est évident que les transporteurs
individuels, ils ont fait des pressions énormes. On les a
rencontrés. Ils ont dû aller vous voir.
M. Dufour: Moi, je ne peux pas dire qu'on a subi, à venir
jusqu'à maintenant des pressions énormes. D'ailleurs, je ne
rencontre pas pour rencontrer, moi.
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: J'ai dit: Des rencontres, normalement, en principe,
pas trop, parce que je veux bien exercer mon jugement. J'aime bien les entendre
parler, par exemple, quand on fait quelque chose, quand on pose des gestes.
À ce moment-là, ils viennent exprimer leur point de vue et,
là, on peut faire l'analyse du pour et du contre. Actuellement, c'est
évident que vous me dites qu'à Montréal, ils l'ont. Ils ne
l'ont pas appliqué nécessairement tout le temps ou
régulièrement.
M. Ryan: À la Communauté, non.
M. Dufour: donc, s'ils ne l'ont pas appliqué, ça
n'a pas causé de problème. la régie l'applique ou veut
l'appliquer; là, ça fait problème. c'est un peu ça
qu'est le phénomène à montréal.
M. Ryan: Mais pas pour les municipalités membres.
M. Dufour: Non, non, c'est pour d'autres intervenants sur le
territoire.
M. Ryan: Les intervenants privés.
M. Dufour: C'est ça. Mais à Montréal, la
ville de Montréal comme telle, il n'y a pas de problème.
Ça, je comprends ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va pour
138.5?
M. Dufour: Ouais. Je n'ai pas eu le rapport, à savoir si
les municipalités comme telles l'ont approuvé. Ça,
ça enlève un pouvoir à la municipalité comme telle.
C'est un pouvoir qui appartient à la municipalité qu'on transfert
à la Communauté urbaine. Donc, moi je n'ai pas cette
indication-là.
M. Ryan: Sur le projet, il y a eu une résolution du
Conseil de la Communauté urbaine, puis apparemment, c'était dans
le projet qui
avait été approuvé, mais quand ils ont fait la
transcription, ce point-ci avait été oublié par une erreur
technique ou purement cléricale. Ceci vient compléter, puis quand
on regarde la source, 11 n'y a pas d'invention, rien, c'est là en toutes
lettres.
M. Dufour: On va leur demander de se mettre à jour. C'est
des grosses erreurs.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 138.5
est-il adopté?
M. Ryan: Pardon?
M. Dufour: C'est des grosses erreurs s'ils font des omissions
importantes.
M. Ryan: Corrigées à temps.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 17,
dans son ensemble, est adopté tel qu'amendé.
M. Dufour: Un instant! Ça va. Vous continuez dans vos...
Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Adopté.
J'appelle l'article 2.
M. Dufour: Mme la Présidente, j'avais un engagement
à 11 h 30; j'en ai un autre à 12 h 30 et, de toute
évidence, on ne pourra pas adopter la loi avant midi. si on pouvait
siéger jusqu'à 12 h 30.
La Présidente (Mme Bélanger): Mais s'il y avait
consentement. C'est parce que le ministre a des obligations aussi dans
l'après-midi.
M. Dufour: non, non, on n'est pas obligés... on n'a pas de
contrainte d'adopter la loi avant 12 h 30. on n'a pas d'ordre de la chambre en
ce sens-là.
La Présidente (Mme Bélanger): Non, non.
M. Dufour: C'est ça. Ça fait qu'on pourrait...
La Présidente (Mme Bélanger): Étant
donné que le reste de la loi, c'est juste des articles de concordance,
alors il n'y a pas consentement.
M. Dufour: Non, à 12 h 30. J'étais prévu
pour 11 h 30 et là je suis à 12 h 30. J'ai été
obligé de retarder mes affaires.
Une voix: Ce ne sera pas long votre affaire.
M. Dufour: C'est sûr que ça n'indispose pas le
ministre. Le principal est fait.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça le
contraint un peu, mais en tout cas. Comme c'est...
M. Ryan: Mais ça ne l'indispose pas.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Bon, je suis certain de ça, moi.
La Présidente (Mme Bélanger): Comme le ministre est
un homme de devoir...
M. Ryan: Merci, merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, la commission
suspend ses travaux jusqu'après la période de questions.
(Suspension de la séance à 12 h 29)
(Reprise à 15 h 24)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements... À l'ordre, s'il vous
plaît! La commission de l'aménagement et des équipements...
Qu'est-ce qu'il a dit? Vous parlerez quand ça sera le temps, M. le
député de Deux-Montagnes.
La commission de l'aménagement et des équipements reprend
ses travaux. Lors de la suspension des travaux, j'avais appelé l'article
2 du projet de loi. Le mandat de la commission est de procéder à
l'étude détaillée du projet de loi 1, Loi modifiant la Loi
sur la Communauté urbaine de Québec. Lors de la suspension des
travaux, j'avais appelé l'article 2. M. le ministre.
Amendements de nature technique
M. Ryan: Alors, j'ai une question de concordance. Ici, on veut
employer la même expression qui est employée à d'autres
endroits, «l'alimentation en eau potable», au lieu de
«l'établissement de systèmes intermunicipaux d'eau potable
conformément à...»
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va. M.
Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 2 est
adopté. J'appelle l'article 3. M. le ministre.
M. Ryan: L'article 3, là, il y a un peu plus. Ici, ce
n'est pas une question de concordance uniquement là, ça
répond à une préoccupation exprimée ce matin. On
définit l'expression «ouvrage d'assainissement» qui a
été introduite dans l'article 1. On la définit de la
manière suivante, ça comprend: «un égout, un
système d'égout, une station de pompage, une station
d'épuration ou tout autre ouvrage pour la collecte, la
réception, le transport, le traitement ou l'évacuation des eaux
usées ou des matières compatibles avec les procédés
d'épuration de la Communauté». Alors, cette
définition est empruntée de la Loi sur la Communauté
urbaine de Montréal.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
3 est adopté?
M. Dufour: Oui, je veux poser la question.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: Vu qu'on change le titre à
«Assainissement des eaux et alimentation en eau potable», on
définit très bien là ce qu'on entend par ouvrage
d'assainissement. Puis, l'eau potable, tout à l'heure on voyait que
c'était l'établissement de systèmes intermunicipaux d'eau
potable, bon, que c'était l'établissement de systèmes.
Est-ce que l'eau potable, de la façon qu'on le titre là, est-ce
que c'est bien couvert que l'alimentation en eau potable ça comprend les
ouvrages, les travaux, etc., parce qu'on parle juste d'assainissement
là, d'ouvrage d'assainissement.
M. Ryan: Quand on se reporte aux articles 126 à 137 de la
loi, tout ça est détaillé. Je pense qu'il n'y a pas de
danger qu'on échappe quoi que ce soit.
M. Dufour: Ça va. M. Ryan: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 3
est adopté. J'appelle l'article 4. M. le ministre.
M. Ryan: Ici, Mme la Présidente, il s'agit d'une question
de concordance uniquement avec les choses qu'on a fait ailleurs. «Tous
travaux d'aqueduc, d'égout et de construction d'usines ou ouvrages de
traitement». Le mot que nous laissons tomber est compris dans
l'expression «tous travaux d'aqueduc [... ] et de construction d'usines
ou d'ouvrages de traitement d'eau».
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Dufour: Un instant!
M. Ryan: C'est un article de concordance avec 14, ça.
M. Dufour: Quand vous enlevez, M. le ministre,
«égout»... Tout à l'heure, on parlait de la
définition d'un ouvrage d'assainissement, et là, vous... Il me
semblait que ça pouvait être compris dans la définition
d'ouvrage d'assainisse- ment, mais là, vous le répétez.
Vous vous donnez spécifiquement ce que vous voulez donner. Est-ce qu'il
y a une raison à ça ou si c'est juste de la concordance? Parce
que si je regarde le système d'égout, on l'explique. Ça
peut être «une station de pompage, une station d'épuration
ou tout autre ouvrage pour la collecte, la réception, le transport, le
traitement ou l'évacuation». Et à l'article 5, vous
remarquerez qu'on enlève «égout» et on le remplace
par «un ouvrage d'assainissement».
M. Ryan: On va peut-être s'amender, là. Il y a des
choses de concordance là-dessus. On va peut-être demander, avec la
permission des députés, à nos conseillers juridiques
d'expliquer les soucis qui ont guidé ces propositions. O. K.
La Présidente (Mme Bélanger): Me Blanchet.
M. Blanchet: Je vous remercie, mais c'est M. Couture. Sur
l'aspect technique, c'est lui qui les a préparés.
La Présidente (Mme Bélanger): O. K. M. Couture. (15
h 30)
M. Couture (Robert): Les articles 4 et suivants du projet de loi
vont faire en sorte qu'on place dans l'article 136. 1 les dispositions
relatives aux ouvrages d'assainissement des eaux et, dans les autres articles,
les dispositions concernant le traitement de l'eau potable. Ça fait que
126 qui, auparavant, traitait des normes d'exécution des travaux
d'aqueduc, des travaux d'égout, n'est réservé maintenant
qu'aux normes concernant l'eau potable. Et les ouvrages d'assainissement des
eaux seront prévus par l'article 136. 1. Toutes les autres modifications
sont dans celui-là.
M. Dufour: C'est clair.
La Présidente (Mme Bélanger): O. K. L'article 4 est
adopté. J'appelle l'article 5. M. le ministre.
M. Ryan: C'est la même chose l'article 5. C'est la
même explication.
M. Dufour: Je vais juste le lire pour voir si ça
correspond, s'il vous plaît.
La Présidente (Mme Bélanger):... par les mots d'un
ouvrage d'assainissement.
M. Dufour: Avant, on parlait des municipalités.
Actuellement, on parle d'une municipalité.
M. Couture: C'est juste une correction de concordance, en fait,
de français, de style. C'est parce qu'on parle d'une
municipalité. En général, on se donne le pouvoir à
une municipalité ou
l'obligation à une municipalité qu'on mette au pluriel
ça n'apporte rien. C'est une amélioration du texte qu'on
apporte.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 5 est
adopté.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle 6. M. le
ministre.
M. Ryan: Même chose. L'article 6, c'est encore la
même modification, ce sont les mots «d'égout un».
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 6 est
adopté. J'appelle l'article 7. M. le ministre.
M. Ryan: ...que le premier alinéa, c'est la remarque qu'on
a déjà faite. On remplace les mots «d'égouts
collecteurs» par les mots «de tout ouvrage
d'assainissement».
La Présidente (Mme Bélanger):
Deuxièmement.
M. Ryan: Regardez, dans le texte actuel de la loi, c'est le
coût des travaux visés au premier alinéa est réparti
par le comité exécutif entre les municipalités de son
territoire en proportion du potentiel fiscal de chacune. Là ça
c'est modifié par les mots «sont réparties entre les
municipalités en proportion de leur volume respectif d'eau
consommée, quant aux dépenses se rapportant à
l'alimentation en eau potable, et en proportion de leur volume respectif d'eaux
déversées, quant aux dépenses se rapportant à
l'assainissement des eaux.»
C'est basé sur l'utilisation des services plutôt que sur le
potentiel fiscal.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va?
M. Dufour: Oui, je comprends, mais quand on dit: En proportion de
l'alimentation en eau potable et en proportion du volume respectif d'eaux
déversées. En fait, il y a de grandes chances que l'eau qui est
reçue devienne de l'eau à traiter. Pourquoi on a
l'idée...
M. Couture: C'est parce que... Je peux répondre?
La Présidente (Mme Bélanger): M. Couture.
M. Dufour: Oui.
M. Couture: C'est que ce pouvoir-là qu'on introduit, c'est
un pouvoir additionnel pour répartir les dépenses. Le premier
mode de répartition de base là, s'il n'y a pas de
règlement, c'est le potentiel. On permet maintenant de répartir
selon le volume des eaux traitées, en parlant des eaux usées, ou
selon le volume des eaux consommées en pariant de l'eau potable.
C'est...
M. Dufour: Oui, mais comme l'eau potable elle est mesurée,
d'une façon ou de l'autre, par les municipalités.
M. Couture: Oui, elle pourrait être mesurée.
M. Dufour: Je ne sais pas comment ça fonctionne.
Règle générale, quand ils se vendent de l'eau aux
municipalités là, l'une à l'autre, c'est vrai que vous
avez peut-être des particularités là, c'est une
communauté urbaine. En tout cas, règle générale,
une régie pour de l'eau potable, ils vendent par exemple à des
usagers avec des compteurs, des gros compteurs. Pour la municipalité
c'est un gros compteur, donc, s'il est réparti. Ça, cette
eau-là qui entre dans le tuyau qui va aux résidents, il y a des
chances que cette eau-là devienne de l'eau à traiter...
M. Couture: Oui.
M. Dufour: ...parce qu'elle est consommée, elle est, elle
va recycler quelque part là. Et pourquoi on est obligé d'avoir
deux barèmes? Parce que, à cause de la grosseur des clients, on
pourrait, je ne dis pas par exemple qu'une industrie qui, je ne sais pas, moi,
une industrie qui ferait de la liqueur, ça se pourrait qu'il y ait de
l'eau, qu'il en entre plus et qu'il en sorte moins. Elle va ailleurs. Mais,
dans une municipalité, il y a de grosses chances que l'ensemble, c'est
deux barèmes en fait, on s'oblige à deux barèmes. Il
pourait arriver qu'on traite... Bonjour, M. le Président.
Une voix: On va se lever debout. Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: Mais ça là, moi, c'est juste une
question. C'est comment ça ne vous a pas été
soulevé cette question?
M. Couture: En fait, c'est... Naturellement, l'eau
consommée n'est pas nécessairement traitée par
après. En fait, l'eau qui sera bue pour le moins...
M. Dufour: II y a des grosses chances, oui, oui, oui.
M. Couture: C'est ça. Mais, ce que je veux dire c'est
qu'il y a une méthode de calcul d'utilisation de l'eau potable et une
autre pour
les eaux usées qui pourraient être des eaux
industrielles.
M. Dufour: Mais, il pourrait y avoir plus d'eau achetée,
enfin moins d'eau achetée et puis plus à traiter.
M. Couture: Puis la...
M. Dufour: Parce que, puis ça aussi c'est une autre
éventualité, parce qu'il peut y avoir de l'infiltration dans les
tuyaux là puis...
M. Ryan: Là, ils sont facturés pour les eaux qu'ils
viennent déverser.
M. Dufour: Oui.
M. Ryan: Ça, c'est clair. Puis, après ça,
ils sont facturés pour l'eau qu'ils vont consommer. Il n'y a pas de
facturation. C'est deux modes de facturation qui sont prévus là.
Ça fait que l'eau qu'ils vont consommer vienne d'une source ou de
l'autre, ça ne change rien. Ça va être facturé
optativement suivant le volume, s'ils préfèrent le volume au
potentiel fiscal.
M. Tremblay (Rimouski): Si je comprends bien...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): ...ils tiennent compte des deux choses.
Ils tiennent, d'une part, compte de l'entrée d'eau, et ils tiennent
compte de l'eau qu'on va déverser...
M. Dufour: C'est ça.
M. Tremblay (Rimouski): ...de façon à trouver un
équilibre entre différentes municipalités, parce qu'il
peut y avoir une municipalité qui dépense plus d'eau, une qui en
dépense moins et ainsi de suite. Alors, ils font l'équilibre
entre les deux pour avoir une facturation la plus juste possible.
M. Dufour: C'est bien discutable. Moi, c'est juste pour
m'informer.
M. Tremblay (Rimouski): C'est beau. La Présidente (Mme
Bélanger): Ça va? M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 7 est
adopté. J'appelle l'article 8.
M. Ryan: Ça, c'est un article de concordance, comme
plusieurs que nous avons vus depuis tantôt. On remplace...
La Présidente (Mme Bélanger): «Égouts
collecteurs» par «ouvrage d'assainissement».
M. Ryan: ...les mots «d'égouts collecteurs»
par les mots «de tout ouvrage d'assainissement».
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 8 est
adopté. J'appelle l'article 9.
M. Ryan: Même problème à 9. On remplace le...
On fait disparaître les mots «égouts collecteurs».
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 9 est
adopté. J'appelle l'article 10. M. le ministre.
M. Ryan: Là, c'est toutes les usines ou ouvrages. On
laisse tomber «de traitement d'eau».
M. Dufour: Est-ce qu'actuellement il y a des usines qui
appartiennent à des municipalités?
M. Ryan: Je pense que les témoins, la ville de
Québec, la Communauté urbaine, pourraient nous éclairer
là-dessus, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Gélinas. M.
Gélinas: Oui, la question est?
M. Dufour: la question est à savoir s'il y a des
municipalités qui ont des usines soit de traitement d'eau ou de
filtration ou usines de pompage qui leur appartiennent en propre?
M. Gélinas: Oui. La Communauté, actuellement, n'est
pas propriétaire d'usines de traitement d'eau. Par contre, elle est la
seule propriétaire de stations d'assainissement des eaux. D'accord?
M. Dufour: Oui.
M. Gélinas: Donc, le traitement de l'eau potable,
actuellement, ce sont les municipalités qui...
M. Dufour: Est-ce que l'intention de la Communauté
urbaine, actuellement, c'est d'acquérir tous ces
équipements-là?
M. Gélinas: Pas nécessairement, actuellement, mais
je sais qu'il y a des études de rationalisation qui s'en viennent. Je ne
peux pas prédire quels seront les résultats de ces
études-là, mais, actuellement, il y a des études.
M. Dufour: Donc, il serait prématuré de poser la
question à savoir si les usines sont bien
réparties ou mal réparties sur le territoire? S'il y en a
qui sont appelées à disparaître? Est-ce qu'il y en a qui le
devrait à cause des montants d'argent à investir ou des choses de
même? Vous n'avez pas actuellement...
M. Gélinas: Non. Je n'ai pas réponse à
ça autre que dire qu'il y a une certaine rationalisation qui pourrait se
faire, et les municipalités, entre elles, font certains exercices. Je
vous donne l'exemple de la ville de Sillery qui a décidé,
l'année dernière, de se connecter au réseau de
Québec au lieu d'utiliser celui du fleuve Saint-Laurent. Ça fait
qu'il y a un certain jeu qui se fait.
M. Dufour: Donc, la compétence appartient à la
Communauté urbaine. Elle n'est pas exercée nécessairement
pour l'ensemble du territoire.
M. Gélinas: c'est ça. c'est, actuellement, une
compétence qui est dans la loi, mais qui n'est pas exercée par la
communauté, pour l'eau potable.
M. Dufour: Ça va.
M. Gélinas: Pour l'assainissement des eaux, c'est le
contraire.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 10 est
adopté?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 10 est
adopté. J'appelle l'article 11. M. le ministre. (15 h 40)
M. Ryan: Là, on ajouterait les «boues de fosses
septiques» aux substances que les installations pourraient recevoir pour
fins de traitement. Est-ce que M. Gélinas pourrait nous expliquer le
pourquoi de ça exactement?
M. Gélinas: Parce qu'actuellement, la loi ne comprend pas
la question des boues de fosses septiques. Il faut se rappeler que tout
dernièrement, on parle de voilà un mois, nous avons mis en
service les stations d'épuration des eaux usées, une à
l'est et une à l'ouest, à chacun de ces endroits-là, il y
a un endroit spécifique pour recevoir des boues de fosses septiques qui,
auparavant, étaient déversées dans le réseau et
envoyées au fleuve.
Maintenant, on a arrêté tout ça et on a dit: Vous
allez aller à ces deux endroits-là qui sont faits justement pour
pouvoir traiter ça d'une manière plus rationnelle. C'est pour
ça que cet article-là se retrouve.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Dufour: Oui, mais...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Jonquière.
M. Dufour: ....d'autres que d'une municipalité des eaux
pour faire un traitement sauf du consentement de la municipalité
intéressée. Ça veut dire que la communauté pourrait
recevoir des boues de d'autres endroits?
M. Gélinas: Que les municipalités? Non.
M. Dufour: Oui. Regardez, pour fins de traitement. La
communauté ne peut recevoir directement d'autres personnes que d'une
municipalité des eaux usées ou des boues de fosses septiques pour
fins de traitement, sauf du consentement de la municipalité
intéressée. J'imagine que si c'est sauf du consentement,
ça veut dire qu'elle pourrait en recevoir d'autres.
M. Gélinas: C'est ça. Mais avec la permission de la
municipalité seulement. Ça c'est soit les municipalités
qui disent: Nous on s'occupe de la collecte et on envoie ça à la
communauté, ou les municipalités qui disent, qui donnent la
permission à des entrepreneurs de collecter ça et de venir
à la communauté. Selon la lot, il doit y avoir une permission de
la municipalité.
M. Dufour: Est-ce qu'il pourrait arriver des boues de fosses
septiques de d'autres endroits que de la communauté urbaine?
M. Gélinas: Oui. Actuellement, nous avons
déjà des demandes de MRC limitrophes que nous analysons. Vous
devez comprendre, quand je disais que ça fait seulement un mois qu'on
débute, nous allons commencer à regarder comment nous allons
traiter nos boues de fosses septiques, mais nous regardons ces
demandes-là.
M. Tremblay (Rimouski): Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Rimouski.
M. Tremblay (Rimouski): À Rimouski, on a le même
problème, mais on a fait une usine de traitement des boues de fosses
septiques à côté des champs d'épuration, et on
reçoit les boues de fosses septiques des municipalités
environnantes et on les traite dans les bassins. Alors, ça permet
à des municipalités environnantes d'utiliser les bassins
d'épuration.
M. Dufour: Jonquière a mis sur pied un programme,
l'année dernière, et ils ont eu le prix environnemental pour
l'initiative parce que c'a permis, avec le consentement de certains
agriculteurs, d'augmenter la récolte pour beaucoup, et Jonquière
a l'intention de poursuivre dans cette démarche. Ça veut dire
qu'ils vont se
construire une bâtiss::, pour recevoir et avec les cultivateurs,
les agriculteurs autour, ça permet d'augmenter la production de 50 %
à 60 %, si je ne me trompe pas. ils ont gagné le prix
environnemental cette année, pour cette initiative.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 11
est adopté.
M. Dufour: C'est beau.
La Présidente (Mme Bélanger): Article 12?
M. Ryan: À l'article 12 c'est encore une modification de
même nature. On laisse tomber les mots «égouts
collecteurs» parce que...
M. Dufour: O.K.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 12
est adopté. J'appelle 13. M. le ministre.
M. Ryan: Ça ce sont toutes des modifications de
concordance dans le même esprit que celles dont il a été
question jusqu'à maintenant.
M. Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 13 est
adopté. L'article 14 étant adopté, cet avant-midi, il y a
un ajout 14.1. Le projet de loi est amendé par l'insertion après
l'article 14 du suivant. L'article 14.1. L'article 137 de cette loi est
modifié par le remplacement dans...
M. Dufour: Mme la Présidente, un instant. La
Présidente (Mme Bélanger): Pardon?
M. Dufour: Est-ce que c'est un nouvel amendement?
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, on vous l'a
donné cet avant-midi, je pense.
M. Dufour: On ne l'a pas nous autres.
La Présidente (Mme Bélanger): Ah bon! Alors, c'est
un article, 14.1, qui est ajouté après 14. Le projet de loi 1 est
amendé par l'insertion après l'article 14 du suivant. Article
14.1. L'article 137 de cette loi est modifié par le remplacement dans la
troisième ligne des mots «les eaux usées» par les
mots «des eaux usées ou des boues de fosses septiques».
Concordance. Alors, 14.1 est adopté. J'appelle 15.
M. Ryan: L'article 14 a été adopté. À
l'article 15, c'est un changement à l'intitulé de la sous-section
9 de la section VII du titre I de la Loi sur la Communauté urbaine de
Québec. C'est un article qui est inséré ici par souci de
concordance, avec des modifications que nous avons déjà
approuvées lors de l'examen des articles 16 et 17 du projet de loi. On a
remplacé «disposition des ordures», déjà, par
«élimination, récupération et recyclage des
déchets», pour illustrer l'élargissement d'attribution.
M. Dufour: Récupération, recyclage. Et l'autre?
Une voix:...
M. Dufour: On ne l'a pas, celui-!à. Il en manque un.
M. Ryan: Ils vont nous revenir dans deux ans.
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: II y a des grosses chances. Adopté. Ha, ha, ha!
Il y a des grosses chances.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, l'article 15
est adopté. J'appelle l'article 16.
M. Ryan: À l'article 16, essentiellement, c'est de
remplacer l'expression «centres de disposition des ordures» par
«lieux d'élimination des déchets». Ça revient
à plusieurs reprises dans l'article.
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va? M.
Dufour: Ça va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 16 est
adopté. L'article 17 ayant été adopté cet
après-midi, j'appelle l'article 18. M. le ministre.
M. Ryan: Notez que ce sont des modifications de concordance, ici,
encore. L'expression «centres de disposition des ordures» dont nous
venions de parler est remplacée par «aux lieux ou aux
établissements d'élimination, de récupération ou de
recyclage des déchets». On ajoute «aux lieux
d'élimination des résidus» également.
M. Dufour: L'article 92, c'est...
M. Ryan: Le reste, c'est exactement la même chose
qu'auparavant, sauf des petits changements de formulation. L'article 92, on
peut vous donner ce que c'est. Ce sont les règles qui régissent
l'octroi des contrats, à l'article 92.
M. Dufour: Ça veut dire qu'il faut qu'ils acceptent la
publication ou qu'ils acceptent de se conformer à l'octroi de contrat en
passant par...
M. Ryan: C'est ça.
M. Dufour: ...la publication, etc. Ça va.
M. Ryan: II y a l'autorisation du ministre. Chaque fois que la
soumission ne permet pas d'accorder au plus bas soumissionnaire, il faut la
permission du ministre.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
18 est adopté? Oui. L'article 18 est adopté. J'appelle l'article
19.
M. Ryan: C'est la même chose que nous venons de voir, le
remplacement des mots «centres de disposition des ordures» par
«lieux ou établissements d'élimination, de
récupération ou de recyclage».
M. Dufour: Quand on dit: «La Communauté peut, par
contrat autorisé au préalable par le ministre, accorder une
concession pour l'exploitation de l'un ou de plusieurs lieux ou
établissements d'élimination, de récupération ou de
recyclage des déchets ou de ses lieux d'élimination des
résidus.» Est-ce que ça veut... Mais il faut qu'auparavant
ils aient suivi le processus d'octroi de contrat, toujours sur la
même...
M. Ryan: Les mêmes règles. M. Dufour: Ça
va.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 19 est
adopté. J'appelle l'article 20.
M. Ryan: C'est conformément à l'article 92.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 20, M. le
ministre.
M. Ryan: Ici, il s'agit d'une disposition transitoire visant
à assurer la survie des règlements adoptés en vertu des
articles 126 ou 136, malgré leur modification qui fait disparaître
cette source législative habilitante et la transfère au nouvel
article 136.1 de la Loi sur la Communauté urbaine de Québec.
M. Dufour: Avant d'adopter l'article, il y a quelque chose qui me
chicote. Est-ce que l'incinérateur de la ville de Québec - c'est
une façon de disposer des déchets - appartient à la
Communauté ou à la ville de Québec?
M. Gélinas: À la Communauté urbaine de
Québec.
M. Dufour: II appartient à la Communauté
urbaine.
M. Gélinas: Oui.
M. Dufour: Est-ce que - je m'adresse à vous - si la
Communauté urbaine, parce qu'elle a le droit de procéder à
une vente, elle a le droit de nantir, elle a le droit de donner... Si la ville
de Québec décidait demain matin... C'est-à-dire la
Communauté urbaine, je ne peux pas...
M. Gélinas: Oui. (15 h 50)
M. Dufour: ...si la Communauté urbaine décide de
vendre son système, est-ce que par le projet de loi on lui accorde ce
pouvoir-là?
M. Ryan: Pas par le projet de loi. Elle a déjà le
pouvoir de disposer de ses actifs, la Communauté urbaine, je ne peux pas
vous...
M. Dufour: Elle l'avait auparavant?
M. Ryan: Voulez-vous on va demander l'avis de notre conseiller
juridique là-dessus.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Couture.
M. Couture: Bien, je pense que si on voulait permettre à
la Communauté urbaine de disposer de son incinérateur, ça
prendrait une disposition législative spécifique parce qu'en
droit c'est considéré comme dans les biens du patrimoine domanial
de la Communauté, c'est-à-dire les biens qui appartiennent au
public et qui doivent être habilités de façon expresse
pour...
M. Dufour: Mais, si la Communauté urbaine décidait
de vendre son incinérateur, même pour les mêmes fins, est-ce
que ça prendrait, à ce moment-là, une disposition
législative?
M. Ryan: Regardez...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Ryan: Dans les entretiens qui ont marqué la
préparation du projet de loi, il a été question de ce
sujet-là à un moment donné. Je pense que c'est le
président de l'exécutif qui avait dit, si on voulait vendre
l'incinérateur, parce qu'il avait été question de
ça, il a dit qu'est-ce qui arriverait? Puis là, nous lui avons
dit que c'était une question complexe qui requerrait probablement une
habilitation législative. On a dit que ça demanderait
d'être étudié, et puis il a renoncé à le
mentionner dans le projet de loi. Ça fait que ça donnerait raison
à l'interrogation que vous formulez.
M. Dufour: Oui, bien moi, l'interrogation, je me disais si cette
chose-là était possible et que ça arrivait, est-ce qu'on
trouverait le prix que ça coûte, et puis est-ce qu'on pourrait
s'assurer de la même qualité d'opération? Vous savez, les
opérateurs, l'entreprise privée des fois, je n'ai rien contre, je
n'ai rien pour, je me dis dans les mêmes conditions elle n'est pas
meilleure que l'entreprise publique assez souvent, parce que si on avait les
mêmes exigences, puis les mêmes
précisions, les même 3 critères, probablement que
l'entreprise privée arriverait au même résultat que
l'entreprise publique.
M. Ryan: Le même taux de syndicalisation.
M. Dufour: En plus, bien je dis les mêmes critères,
les mêmes normes, les mêmes exigences, j'ai bien parlé.
M. Ryan: Ha, ha, ha! C'est sûr.
M. Dufour: Parce que, j'en ai fait l'expérience une fois,
j'arrivais à la même chose, à l'exception que nous on
gardait les employés, au lieu de 9 mois par année, on les gardait
12 mois, puis même si on les transférait sur d'autres sortes de
travaux, bien ça frottait un petit peu plus.
M. Ryan: Pas sur l'assurance-chômage.
M. Dufour: On avait décidé de municipali-ser, puis
c'était une coopérative. On ne perdait pas d'argent. Ça
va.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'article
20 est adopté?
M. Dufour: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): J'appelle l'article
21.
M. Dufour: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): L'article 21 est
adopté. M. le ministre, est-ce que vous voulez faire une motion de
renumérotation.
M. Ryan: Oui, je la ferais volontiers.
M. Tremblay (Rimouski): Est-ce qu'on n'avait pas un article de
suspendu ce matin.
La Présidente (Mme Bélanger): Non, on les a tous
faits.
M. Dufour: On l'a corrigé.
Une voix: Pendant que vous étiez parti, on a
travaillé.
M. Tremblay (Rimouski): On s'excuse que ça...
La Présidente (Mme Bélanger): Pendant que vous
dormiez, M. le député de Rimouski! Ha, ha, ha!
Des voix: Ha, ha, ha!
M. Dufour: On pourrait peut-être recom- mencer la
commission.
M. Ryan: Mais, ça va vite avec le député de
Jonquière...
La Présidente (Mme Bélanger): alors, est-ce que le
titre du projet de loi, loi modifiant la loi sur la communauté urbaine
de québec, est adopté?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'ensemble
du projet de loi tel qu'amendé est adopté?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, la commission
ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 15 h 54)