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(Vingt heures vingt et une minutes)
Le Président (M. Paré): À l'ordre, mesdames
et messieurs! La commission élue permanente des affaires culturelles
reprend ses travaux en vue d'étudier article par article le projet de
loi 3, Loi sur les archives, ainsi que le projet de loi 35, Loi sur les
musées nationaux. Lorsque nous avons ajourné les travaux, nous
étions à l'article 69 de la loi 3.
Les membres de la commission sont: Mme Bacon (Chomedey), MM. Vauqeois
(Trois-Rivières), Champagne (Mille-Îles), Charbonneau
(Verchères), de Bellefeuille (Deux-Montagnes), Dupré
(Saint-Hyacinthe), Hains (Saint-Henri), Proulx (Saint-Jean), Richard
(Montmorency), Ryan (Argenteuil), Champagne (Saint-Jacques).
Les intervenants sont: MM. Bisaillon (Sainte-Marie), Blouin (Rousseau),
Dauphin (Marquette), Lavigne (Beauharnois), Middlemiss (Pontiac), LeBlanc
(Montmagny-L'Islet), Leduc (Fabre), Leduc (Saint-Laurent), Rochefort (Gouin) et
Mme Bélanger (Mégantic-Compton).
Le rapporteur de la commission est M. Leduc, député de
Fabre.
Nous étions à l'article 69.
Projet de loi 3 (suite)
M. Richard: M. le Président, l'article 69 est
modifié par l'insertion, après l'article 69, de l'article
69.1.
Le Président (M. Paré): C'est un nouvel
article.
M. Richard: C'est cela.
Le Président (M. Paré): II est ajouté; donc,
il faudrait adopter l'article 69.
M. Richard: II faudrait adopter, d'abord, l'article 69; c'est ce
que j'allais dire, M. le Président. Est-ce que, malgré les
interruptions inopportunes du député de Saint-Jean, on pourrait
adopter...
M. Proulx: Ce n'est pas bien, celai
M. Richard: ...l'article 69?
M. Vaugeois: Adopté.
M. Hains: Ne commencez pas ce petit rythme. On n'a pas
parlé longtemps sur l'article 69.
Une voix: Une heure et quart. M. Richard: Cela va bien
ainsi. Des voix: Ah! Ah! Ah!
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît! Nous sommes toujours à l'article 69. Est-ce qu'il est
adopté ou si quelqu'un demande la parole sur l'article 69?
M. Hains: II a été sondé jusqu'au fond des
reins et des coeurs. Adopté.
Le Président (M. Paré): Donc, l'article 69 est
adopté. On apporte maintenant la modification. Ce projet de loi est
modifié par l'insertion, après l'article 69, du suivant: "69.1
L'article 173 de la Loi sur les services de santé et les services
sociaux (L.R.Q., chapitre S-5) est modifié par le remplacement du
paragraphe b du premier alinéa par le suivant: b statuer sur les
éléments et les pièces essentielles des dossiers des
bénéficiaires, la consultation des dossiers ainsi que leur
reproduction photographique." Est-ce que l'amendement est adopté?
M. Hains: Je ne le sais pas. Est-ce que je dois vous demander de
lire la loi sur les reproductions photographiques ou si...
M. Richard: Ah! Écoutez, M. le député de
Saint-Henri, je suis disposé à vous faire la longue lecture de la
loi.
M. Hains: Non, non, soyons sérieux là. C'est de la
concordance quand même entre les deux.
M. Richard: C'est toujours de la concordance.
M. Hains: Bon. Adopté.
Le Président (M. Paré): Donc, le nouvel article
69.1 est adopté. J'appelle l'article 70.
Des voix: Adopté.
M. Hains: Pas trop vite! Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 70,
adopté. Article 71?
M. Richard: C'est un autre article de concordance en rapport avec
la loi sur les documents photographiques.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Trois-Rivières.
M. Vaugeois: Ce sera peut-être un peu embêtant.
Est-ce que le ministre pourrait nous dire si, à sa connaissance, dans
les règlements qui s'en viennent, il y a une prescription
d'envisagée pour des documents qui ont trait à
l'assurance-maladie ou au Régime de rentes? Comme ce sont des documents
qui ont souvent un caractère individuel, est-ce qu'on peut avoir une
petite idée là-dessus. Dans combien de temps pourront-ils
être du domaine public ou accessibles aux chercheurs?
M. Richard: Cela va être prévu dans les
calendriers...
M. Vaugeois: De conservation?
M. Richard: ...de conservation dont il est question dans la
loi.
M. Vaugeois: Est-ce qu'on a une idée des délais qui
vont être recommandés?
M. Richard: Pour les documents confidentiels - on l'a vu,
d'ailleurs, dans un article précédent - c'est 150 ans.
M. Vaugeois: Avec le nom de la personne qui était
concernée? D'accord. Mais sans le nom de la personne? Si on veut faire
des statistiques sur une maladie, par exemple.
M. Richard: Cela va être à établir dans la
préparation des calendriers. Parce que -on l'a évoqué,
d'ailleurs - avec le nom des personnes, cela a posé des problèmes
même après 100 ans avec les héritiers, dans certains
cas.
M. Vaugeois: Les gens vivent de plus en plus vieux grâce au
gouvernement actuel.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 71 est
adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 71 est
adopté. Article 72? L'article 72 est-il adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
73?
M. Richard: Je voudrais présenter l'amendement suivant
à l'article 73. Je pense qu'il y a une modification entre les deux.
C'est cela, vous l'avez.
Le Président (M. Paré): L'article 73 du projet de
loi est remplacé par le suivant: "73. L'article 158 de la Loi sur la
santé et la sécurité du travail (L.R.Q., chapitre S-2.1)
est modifié par le remplacement du deuxième alinéa par le
suivant: La Loi sur la preuve photographique de documents (L.R.Q., chapitre
P-22) s'applique aux documents ou copies de documents émanant de la
commission ou faisant partie de ses archives."
M. Richard: Toujours un article de concordance.
Le Président (M. Paré): L'amendement est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
M. Richard: M. le Président...
Le Président (M. Paré): Juste un instant. Donc,
l'amendement est adopté. Est-ce que l'article 73 tel qu'amendé
est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article 74?
(20 h 30)
M. Richard: M. le Président, supprimé
jusqu'à l'article 80.
Le Président (M. Paré): Les articles 74 à 80
de ce projet de loi sont supprimés.
Une voix: À 80 inclusivement? M. Richard:
Inclusivement.
M. Hains: Quelle est l'idée de cela, M. le ministre,
puisque cela a été imprimé?
M. Richard: Les article 74 à 80 ont été
remplacés par tous les amendements qui ont été
ajoutés depuis l'article 54.
M. Vaugeois: Comme la consécration du titre de
conservateur des archives, par exemple? Bien oui, puisque c'était le but
de l'article 75.
M. Richard: Oui, le conservateur a vu à sa promotion.
M. Vaugeois: Cela suffit, là.
M. Richard: Oui, il avait organisé un lobby en
conséquence.
M. Hains: On l'a terriblement aidé à le mettre en
valeur et à le valoriser.
M. Vaugeois: C'est vrai.
M. Hains: Je n'ai pas eu de remerciements pour ça; je les
attends toujours.
M. Vaugeois: Tant de l'Opposition officielle que de l'opposition
de la majorité.
Le Président (M. Paré): L'amendement visant
à supprimer les articles 74 à 80 inclusivement est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 81?
M. Richard: "Avant l'article 81, du suivant..."
Le Président (M. Paré): Ce projet de loi est
modifié par l'insertion, avant l'article 81, du suivant: "80.1 L'article
19 de la Loi favorisant le développement scientifique et technologique
du Québec (1983, chapitre 23) est abrogé."
M. Hains: Qu'est-ce que cela veut dire?
M. Richard: C'est un article de concordance.
M. Hains: Mais vous n'abrogez pas le développement
scientifique et technologique, tout de même?
M. Richard: Non. J'abroge l'article 19 de la Loi favorisant le
développement scientifique et technologique du Québec. C'est
parce que dans cette loi il était question d'archives; on abroge cela,
car c'est prévu dans la loi actuelle, c'est tout.
M. Hains: D'accord.
M. Richard: Le prochain article, M. le Président, est
l'article le plus important du projet de loi.
Le Président (M. Paré): L'article 80.1 est
adopté. Article 81?
M. Richard: Non, c'est l'article 82 qui est le plus
important.
M. Vaugeois: Ne pourrait-on dire: Le ministre des Affaires
culturelles, quel qu'il soit?
M. Hains: Ce serait aussi bien, car ce ne sera peut-être
pas bien long.
M. Richard: Aux Affaires culturelles, ce n'est jamais long, M. le
Président.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 81 est
adopté?
M. Hains: Oui.
Le Président (M. Paré): Article 82?
M. Hains: C'est celui-là, n'est-ce pas, le grand
article?
M. Richard: Le plus important, M. le Président.
M. Hains: On va se résigner pour le moment à
accepter ça.
M. Richard: Je ne voudrais pas que ce soit confié au
président du Conseil du trésor.
Le Président (M. Paré): L'article 82 est
adopté. Article 83?
M. Hains: C'est bien compliqué, tout cela. Peut-on
demander à votre adjoint de nous expliquer l'article 83? C'est un peu
obscur pour moi.
M. Richard: M. le Président, c'est l'article usuel qui est
contenu dans toutes les lois depuis la Loi constitutionnelle de 1982 pour
donner effet à certaines dispositions de la loi.
M. Champagne (Saint-Jacques): Quel effet concret cela a-t-il sur
cette loi-ci? Est-ce que cela pourrait, par exemple, empêcher une
personne de se prévaloir des libertés civiles pour empêcher
que certains renseignements ne soient conservés?
M. Richard: J'imagine que c'est ça, pour éviter
qu'il n'y ait toujours des débats en rapport avec la Loi
constitutionnelle. Comme la Loi constitutionnelle permet
précisément d'avoir des clauses de non-application, pour donner
leur plein effet aux lois, dans la plupart des lois, on retrouve cette
clause.
M. Champagne (Saint-Jacques): J'ai vu que vous aviez presque
toujours cela.
M. Richard: Pour empêcher précisément qu'on
ne puisse toujours se prévaloir...
M. Champagne (Saint-Jacques): Les libertés civiles.
M. Richard: ...de la charte en particulier pour rendre
inapplicables certaines lois et certaines dispositions législatives.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 83 est
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 83 est
adopté. Article 84?
M. Richard: C'est au même effet que l'article 83.
M. Hains: Autrement dit, vous voulez dominer les
municipalités.
M. Richard: Oui.
M. Hains: Cela ne durera pas longtemps.
M. Richard: C'est parce qu'on a fait la concordance, M. le
Président, avec les dispositions des lois générales. On
n'avait jamais fait la concordance jusqu'à maintenant. On l'a faite avec
la Loi sur les cités et villes, plus tôt dans le projet de loi. On
le fait au cas où il y aurait des chartes municipales qui viendraient en
conflit avec le projet de loi.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 84 est
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
85?
M. Richard: C'est l'article habituel. C'est le moment du
dépôt de la loi pour ces articles qui s'applique. Le 31 mars, M.
le député de Saint-Henri, c'est la date du dépôt de
la loi.
M. Hains: Ah bon!
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 85 est
adopté?
M. Richard: Adopté. M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 85 est
adopté.
M. Richard: À l'article 86, il y a un amendement.
Le Président (M. Paré): L'article 86 est
remplacé par le suivant: "La présente loi entre en vigueur
le jour de sa sanction à l'exception des articles 54, 58.1, 59, 60, 61,
61.1, 63, 64, 64.1, 65, 65.1, 70 à 73 et 80.1 qui entreront en vigueur
à la date fixée par proclamation du gouvernement et auront effet,
à l'égard des organismes assujettis à la présente
loi, dans la mesure indiquée par ces proclamations."
M. le député de Pontiac.
M. Middlemiss: Les articles 78 et 80 n'ont-ils pas
été enlevés?
M. Richard: Oui, M. le Président.
M. Middlemiss: II me semble que vous les avez à l'article
86.
M. Richard: Non, c'est l'article 80.1 et l'article 78
n'apparaît pas à la liste. C'est l'article 80, paragraphe 1, qui
n'a pas été supprimé.
Une voix: Qu'est-ce que cela concerne, M. le ministre, les
articles en question?
M. Richard: Ce sont tous les amendements à la Loi sur la
preuve photographique de documents.
Une voix: C'est pour cela? M. Richard: Oui.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement
à l'article 86 est adopté?
M. Richard: Adopté.
M. Hains: Je veux vous faire languir un peu. C'est le
dernier.
M. Richard: II reste une annexe, M. le Président, pour
permettre au député de Saint-Henri...
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'amendement à
l'article 86 est adopté. Est-ce que l'article 86 tel qu'amendé
est adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Il y a aussi
l'amendement de réimpression.
À l'annexe, il y a un amendement: "L'annexe du projet de loi est
modifiée par l'insertion, dans la quatrième ligne du paragraphe 7
, après le mot "hospitaliers", des mots "et les centres d'accueil".
M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté. L'annexe est-elle adoptée?
M. Hains: C'est ce qu'on vient de lire. M. Richard: Oui,
adopté.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté. Maintenant, l'annexe telle qu'amendée? Adopté. Il
faudrait aussi une motion.
M. Richard: Oui, M. le Président, je fais motion pour
qu'il y ait renumérotation du projet de loi et pour que soient faits en
conséquence tous les changements de concordance et toutes les
modifications relatives aux renvois qui s'avéreront
nécessaires.
Le Président (M. Paré): L'amendement de
renumérotation est-il adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Paré): Adopté. Le titre du
projet de loi, Loi sur les archives, est-il adopté?
M. Richard: Adopté. M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Le projet de
loi dans son ensemble est-il adopté?
M. Hains: Adopté.
M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Vaugeois: Mes félicitations au ministre des Affaires
culturelles.
Le Président (M. Paré): II faudrait aussi adopter
les titres, les chapitres et les sections.
M. Proulx: II faut signaler le travail que l'Opposition a
fait.
M. Richard: M. le Président, pour les archives, je
voudrais saluer le travail absolument remarquable de mon collègue, le
député de Saint-Henri, dans ce dossier ainsi que celui de mes
collègues de la majorité ministérielle, en particulier les
plus assidus: le député de Saint-Jean et le député
de Deux-Montagnes qui ont été particulièrement assidus, le
député de Trois-Rivières aussi.
M. Vaugeois: Pour le sprint.
M. Richard: Non seulement pour le sprint, mais au moment du
débat de deuxième lecture. Également le
député de Saint-Hyacinthe. M. le Président, je dois dire -
dans ce cas, je pense qu'il faut le dire -qu'il faut saluer le travail de
qualité absolument exceptionnelle fourni par le conservateur et son
équipe. J'ai été à même d'observer
jusqu'à quel point il tenait à ce que tout soit marqué au
coin du professionnalisme. Ils ont travaillé parfois à des heures
indues et ils ont fait la preuve tout au long de la préparation de ce
projet de loi, de son élaboration et lors du débat de
deuxième lecture et de la commission parlementaire, qu'ils
étaient de grands serviteurs de l'État. Voilà, M. le
Président.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Trois-Rivières.
M. Vaugeois: Peut-on poser une question à
l'Opposition?
Le Président (M. Paré): C'est une bonne question,
M. le député de Trois-Rivières. Je pense que vous seriez
mieux de faire des commentaires.
M. Vaugeois: Mais est-ce que les gens de l'Opposition ont eu
l'occasion de visiter les Archives nationales à Québec?
Une voix: Oui.
M. Vaugeois: M. le Président, on pourrait se quitter
là-dessus. Le Conservateur des archives pourrait convenir d'un moment
qui serait propice à une visite. On peut attendre en janvier, mais je
crois que ce serait très intéressant de procéder à
une telle visite et d'avoir une idée en même temps du
réseau des Archives nationales. J'en fais une suggestion, M. le
Président.
Le Président (M. Paré): Sur cette bonne
suggestion...
M. Richard: Votre suggestion est adoptée à
l'unanimité.
M. Vaugeois: On sera surpris. Une voix: Oui,
j'imagine.
Le Président (M. Paré): Sur ces bonnes paroles, la
parole est à vous, M. le député de Saint-Henri.
M. Hains: Seulement un petit mot pour clore cette étude.
Moi aussi, je félicite M. le ministre des Affaires culturelles pour
avoir été à l'écoute des gens qui sont venus
à la commission parlementaire, ainsi que le conservateur, parce que je
crois que vous avez fait un très beau travail. J'ai consulté
beaucoup de ces gens qui sont venus à la commission parlementaire par la
suite afin de voir si vraiment ils étaient satisfaits de ce projet de
loi. Cela a été, je dois vous le dire à votre honneur, un
hommage passablement unanime. Je vous félicite.
Je voulais me faire le porte-parole de M. Le Moignan...
Une voix: Ah!
M. Hains: ...de la lointaine Gaspésie, qui m'avait
demandé si vous aviez pensé à
lui, parce qu'il voulait établir les archives dans le bout de la
Gaspésie.
M. Richard: M. le Président, il me fait plaisir de
répondre à cette question. Le projet de loi que nous venons
d'adopter, par l'agrément, permettra d'agréer un centre en
Gaspésie et, possiblement, d'agréer le Musée de
Gaspé comme centre de conservation d'archives. C'est un des objets du
projet de loi. Je pense que notre ex-collègue sera très
heureux.
Une voix: Oui.
Le Président (M. Paré): C'est complet. Sur ces
paroles le projet de loi est adopté dans son ensemble. On entreprend
maintenant l'étude article par article du projet de loi 35, Loi sur les
musées nationaux.
Les membres et les intervenants à la commission pour
l'étude du projet de loi 35 sont les mêmes que pour le projet de
loi 3. Avant d'appeler l'article 1, est-ce qu'il y a des remarques
préliminaires? Donc, sur le projet de loi 35, M. le ministre, est-ce que
vous avez des remarques préliminaires?
Projet de loi 35
M. Richard: Non, M. le Président. J'aimerais vous
présenter Mme Nicole Martin, qui est sous-ministre adjointe au
ministère des Affaires culturelles.
Le Président (M. Paré): Les travaux sont suspendus
pour quelques minutes.
(Suspension de la séance à 20 h 51)
(Reprise de la séance à 20 h 54)
Le Président (M. Paré): À l'ordre! Pour des
remarques préliminaires, la parole est à M. le
député de Saint-Henri.
M. Hains: Est-ce à moi? Oui? M. le ministre ne parle
pas.
M. Richard: Non.
M. Hains: Je me demande si je ne devrais pas sauter mon tour,
parce que j'ai écrit ce petit mot sous l'effet de la colère, M.
le ministre, le lendemain de votre intervention à l'Assemblée
nationale. Je pense que je vais m'en dispenser, parce que vous vous êtes,
non pas morfondu en excuses mais, enfin, vous avez très bien fait cela.
Alors, je passe là-dessus et on peut commencer l'étude tout de
suite.
Le Président (M. Paré): Donc, j'appelle...
M. Proulx: Vous nous faites manquer une oeuvre de poésie,
de littérature, une oeuvre tout au moins....
M. Richard: Mais là vous risquez d'avoir deux oeuvres de
poésie.
M. Proulx: Oui! La vôtre aussi! Des oeuvres
littéraires!
M. Hains: Si vous faites une réplique, je vais y
aller.
M. Richard: Non, non.
Le Président (M. Paré): Donc, nous allons
procéder en appelant le chapitre I, Institution, article 1.
Étude article par article
M. Hains: M. le ministre, juste un mot avant de commencer
l'article 1. Dans les notes explicatives, vous ne parlez pas de l'acquisition.
Vous dites, au deuxième paragraphe: "Le Musée du Québec
aura pour fonctions de faire connaître, de promouvoir et de conserver
l'art québécois de toutes les périodes, de l'art
ancien..." Alors, on avait parlé d'acquérir aussi l'art ancien,
et que vous mettriez dans les articles 22 et 23.
M. Richard: C'est réglé. M. Hains: Oui.
M. Richard: C'est réglé par les amendements que
nous apportons.
M. Hains: Aux articles 22 et 23. M. Richard: Oui.
M. Hains: Exactement. Mais ici, vous n'avez pas senti le besoin
de l'indiquer dans vos notes explicatives?
M. Richards Non, parce que, d'abord, les notes explicatives ne
font jamais partie...
M. Hains: De la loi elle-même. M. Richards ...de la
loi elle-même. M. Hains: Je le sais bien. M. Richard: Et
cela eut été futile.
M. Hains: Je n'insisterai pas plus. Je pense que monsieur avait
une petite question à poser aussi avant qu'on commence.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Pontiac.
M. Middlemiss: Je pose une question
pour savoir - je ne veux pas soulever de polémique - pourquoi on
a appelé cela la Loi sur les musées nationaux. On sait
qu'à Hull il va y avoir le Musée de l'homme.
M. Richard: Oui. On ne peut pas parler de musées
d'État, juridiquement parlant. Quand je les qualifie ainsi, je parle des
deux musées d'État pour les distinguer des autres, parce que les
autres ne sont pas des musées nationaux, même s'ils sont
accrédités par le ministère des Affaires culturelles; ce
sont des musées privés. Donc, la seule façon de les
distinguer, c'est de parler des musées nationaux.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 1 est
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 1 est
adopté. J'appelle l'article 2.
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 2 est
adopté. Nous passons au chapitre II, Constitution et organisation,
article 3.
Constitution et organisation
M. Hains: Voici quelques remarques là-dessus, M. le
ministre. La formulation de l'article 3, chapitre II, n'offrirait-elle pas
moins d'ambiguïté si on disait "chacun de ces musées" au
lieu de dire d'une façon générale "un musée est une
corporation"? C'est de chacun de ces deux musées qu'on parle...
M. Richard: Vous avez raison, M. le président de
Saint-Henri.
Le Président (M. Paré): Le député de
Saint-Henri.
M. Richard: Qu'est-ce que j'ai dit? Le Président (M.
Paré): Président. M. Hains: Président.
M. Richard: J'ai dit le président de Saint-Henri; C'est la
même chose, je l'ai vu dans Saint-Henri...
M. Hains: II commence déjà à abdiquer.
M. Richard: ...et c'est un vrai président. Sauf que dans
un texte législatif, la technique législative, c'est de toujours
utiliser le pronom indéfini dans des cas comme celui-là, ce qui
permet, éventuellement, d'ajouter d'autres musées s'il devait y
en avoir d'autres.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettez une remarque,
M. le Président.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ne craignez-vous pas que l'article
3 tel que rédigé implique que les autres musées non soumis
à cette loi sont, finalement, une corporation etc., ce qui peut ne pas
être le cas? Le texte proposé par M. Hains me semblait...
M. Richard: C'est juste une question de technique
législative. Cela a été proposé, d'ailleurs, par le
Comité de législation. Cela ne peut pas être autre chose
qu'un musée puisque, juste avant, à l'article 1, vous avez "un
musée national" et "un musée national" et, tout de suite
après, c'est l'article 3. Vous vous souvenez de la règle
d'interprétation, les articles s'interprètent les uns par les
autres.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si on imaginait un litige
impliquant un musée autre que l'un de ces deux musées, les
plaideurs pourraient se référer à cet article pour trouver
des pouvoirs à un musée que, finalement, on ne veut pas lui
donner par cette loi.
M. Richard: Je ne pense pas, M. le Président, parce que
l'objet de la loi porte sur les musées nationaux.
M. Champagne (Saint-Jacques): C'est un fait.
M. Richard: À partir du moment, et c'est la distinction
qui est faite...
M. Champagne (Saint-Jacques): On pourrait peut-être
ajouter, à ce moment-là, "un musée national".
M. Hains: Voilà.
M. Richard: Non, c'est parce que...
M. Hains: Un musée national est une corporation.
M. Richard: Non. Aux articles 1 et 2, on donne la
définition. On a fait la même chose avec la Loi sur les archives.
Dans le premier article de la Loi sur les archives -je vous y
réfère, M. le député de Saint-Henri - on parlait
des archivas nationales du Québec. Après en avoir parlé
une fois dans la loi, on ne parle que des archives. On n'a plus besoin de
mentionner les Archives nationales du Québec.
La même chose pour le conservateur; dans la Loi sur les archives,
dès le premier
article où il est question du conservateur, on parle du
Conservateur des archives nationales du Québec. Après, on ne
parle que du conservateur pour ne pas surcharger - ce sont des techniques
législatives - les projets de loi. Quand on parle du conservateur,
évidemment, on réfère au Conservateur des archives
nationales du Québec.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je comprends votre point de vue.
Cependant, ne trouveriez-vous pas plus prudent, vu que l'idée est de
donner des pouvoirs à ces deux seuls musées, de vraiment le
préciser? Je ne serais pas du tout étonné que cela
complique les pouvoirs d'autres musées qui ne sont pas régis par
cette loi. Si vous regardez l'article 1, on dit bien: "Un musée national
institué".
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): À l'article 2, encore une
fois c'est "Un musée national", et il ne me semble pas y avoir de
préjudice à ajouter à l'article 3, à tout le moins:
"Un musée national est".
M. Richard: Oui, mais est-ce qu'à l'article 4 il faudrait
le mettre encore, deux fois, et à l'article 5? C'est cela la technique
législative.
M. Champagne (Saint-Jacques): Moi, je le mettrais à
l'article 4 aussi.
M. Richard: Partout alors.
M. Champagne (Saint-Jacques): II vaudrait mieux pour ne pas
donner de pouvoirs... Remarquez, je ne veux pas vous compliquer la vie avec
cela.
M. Richard: Non, non.
M. Champagne (Saint-Jacques): Mais on voit souvent un article
comme celui-là, perdu au milieu d'une loi, compliquer la vie à
des organismes qui ne sont pas impliqués.
M. Richard: On me fait valoir que les musées
privés, d'abord, sont tous incorporés en vertu de la Loi sur les
compagnies...
M. Champagne (Saint-Jacques): On peut penser qu'ils le
seraient.
M. Richard: ...et on ne voit aucune possibilité où
ils pourraient se servir de cette loi, parce qu'elle est plus restrictive que
la Loi sur les compagnies.
M. Champagne (Saint-Jacques): Mais si l'idée est que
l'article ne s'applique qu'aux deux musées qu'on vient de créer,
à mon sens, une prudence élémentaire serait de le dire de
régler le cas tout de suite.
M. Richard: Encore une fois, c'est parce qu'on ne veut pas
interdire la création d'un autre musée national, à un
moment donné, et on continue avec un musée, constamment, de la
même façon que dans la Loi sur les archives. C'est toute la
technique législative qui nous impose cela.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si on regarde, pour les
bénéfices de la discussion, M. le ministre, l'article 4, par
exemple: "Un musée est un mandataire du gouvernement".
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): ...on comprend qu'un musée
national est un mandataire du gouvernement, mais pas un musée
privé.
M. Richard: Non, je comprends, mais il faut...
M. Champagne (Saint-Jacques): II va falloir le préciser,
sinon un musée privé va se sentir lié par cela.
M. Richard: Oui, mais il faut que cela s'applique à cette
loi qui porte sur les musées nationaux. En vertu de la règle que
les dispositions d'une loi s'interprètent les unes par les autres,
regardez à l'article 5: "Un musée a son siège social
à l'endroit déterminé par le gouvernement". On voit bien
que cela ne peut pas s'appliquer aux musées privés.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je n'ai pas l'article 5.
M. Richard: L'article 5. "Un musée a son siège
social à l'endroit déterminé par le gouvernement".
M. Champagne (Saint-Jacques): Je ne l'ai pas.
M. Richard: À l'article 4, on dit: "Les biens d'un
musée font partie du domaine public". C'est bien évident qu'il ne
s'agit pas des musées privés. Tous les articles nous interdisent
de penser que cela peut toucher aux musées privés. Regardez
l'article 6: "Les affaires d'un musée sont administrées par un
conseil d'administration de neuf membres dont un président,
nommés par le gouvernement".
M. Champagne (Saint-Jacques): C'est clair que cela s'adresse aux
deux musées que vous avez créés.
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): Par contre, la technique de ne pas
le préciser dans la loi vient souvent du fait qu'on retrouve une
définition au début de la loi disant: Un musée est... Pour
cette loi, un musée, c'est toujours ce qui est inscrit là. Dans
cette loi-ci, il n'y a pas de définition comme celle-là, de sorte
qu'il n'y a rien qui nous définisse un musée dans la loi
jusqu'à maintenant. Comme je vous dis, l'abondance n'étant pas un
défaut, il serait prudent de le préciser et cela va éviter
tous les problèmes pour l'avenir. Si on disait qu'un musée,
lorsqu'il est employé dans cette loi, signifie musée national,
à ce moment, il n'y aurait plus de problème.
M. Richard: On nous fait valoir qu'à ce moment on est
redondant et les légistes modernes abhorrent les redondances.
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui, mais si vous me
permettez...
M. Richard: Dans un autre cas, j'aurais tendance à vous
donner raison parce que j'ai eu exactement le même réflexe,
surtout avec la Loi sur les archives nationales, où c'est encore plus
évident parce qu'on mentionne dès le départ les archives
nationales du Québec et, après, ce sont les archives et le
Conservateur des archives nationales du Québec. Mais les légistes
me disent que c'est redondant et il faut éliminer tout ce qui est
redondant dans les lois. Mais dans cette loi cela ne pose pas le moindre
problème à cause de l'ensemble des articles qui
s'interprètent les uns par les autres.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettiez un dernier
commentaire, disons qu'on regarde cette loi dans l'esprit où, dans
quelques années, ce n'est pas vous qui l'appliquerez, mais quelqu'un
d'autre. Cette personne pourrait peut-être se trouver des pouvoirs
qu'elle n'a pas dans cette loi. Mieux vaut le préciser tout de suite,
faute de quoi...
M. Richard: C'est impossible.
M. Champagne (Saint-Jacques): ...je serais curieux qu'on regarde
cela dans quelques années, cela peut causer des problèmes.
M. Richard: Non, c'est impossible, M. le Président, pour
une raison très simple. La règle fondamentale en droit, encore
une fois, c'est que les articles s'interprètent les uns par les autres
et on ne peut pas interpréter l'article 3 autrement que devant
s'appliquer exclusivement aux musées nationaux. Les articles 4 et 5,
également, ne s'appliquent qu'aux musées nationaux et n'importe
quel magistrat qui prend connaissance de ce texte il sait bien que cela ne peut
pas s'appliquer à un autre musée. Je vous avoue que jamais - j'en
ai plaidé des causes dans ma vie et elles n'étaient pas toutes
très bonnes - je n'irais plaider une cause comme celle-là.
M. Champagne (Saint-Jacques): Vous savez, les problèmes
d'interprétation peuvent causer des ennuis. Je me demande pourquoi ne
pas être prudent et le préciser. On ne perd rien, c'est
l'idée que vous avez de la loi de toute façon. Pourquoi ne le
préciserait-on pas? Tout serait réglé, tout serait clair,
au lieu de laisser cela à l'interprétation d'un juge qui n'est
pas toujours...
M. Richard: II y a à peu près quarante fois
où il faudrait le dire.
M. Champagne (Saint-Jacques): Mais on pourrait le dire seulement
dans, disons, une définition.
M. Richard: Bien non! Là, c'est dangereux si on le dit une
seule fois.
M. Champagne (Saint-Jacques): À ce moment, on ajoutera
à chaque fois "national" après "musée".
M. Richard: Parce que, là, on fait une distiction et on se
demanderait pourquoi on l'a mentionné là et on ne l'a pas
mentionné ailleurs. Tandis qu'au début on dit: C'est la Loi sur
les musées nationaux, on institue deux musées et, à partir
de là, on définit toujours musée national comme
étant un musée.
M. Champagne (Saint-Jacques): Bien non! Vous définissez
musée. Je m'excuse, mais c'est toujours: Un musée a tel pouvoir,
un musée a tel droit. Ce n'est pas un musée national, alors que
ce que vous voulez définir, c'est un musée national. À mon
sens, c'est imprudent de laisser passer ça comme cela et cela nous sera
reproché plus tard.
M. Richard: Je ne suis pas d'accord, M. le Président.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Trois-Rivières.
M. Vaugeois: Je comprends bien le point de vue du ministre, mais
j'aimerais qu'on laisse mijoter cela jusqu'à la fin de nos travaux.
Évidemment, j'ai été pris à partie pas mal dans un
débat sur les musées et je me rappelle très bien qu'on
nous a accusés, à un moment donné, de vouloir nationaliser
les collections des musées, par exemple, et ainsi de suite. Tel que
rédigé, on pourrait, effectivement, faire dire à un
article de la loi en l'isolant, M. le ministre...
M. Richard: Oui, mais, M. le Président, si le
député de Trois-Rivières me le permet, il y a une
règle d'interprétation qui interdit d'isoler.
M. Vaugeois: Les journalistes ne savent pas toujours qu'il y a
des règles d'interprétation. Je comprends que ce serait bien
redondant de dire: Un musée national est une corporation, un
musée national est un mandataire du gouvernement, un musée
national a son siège social. Mais c'est le seul inconvénient
parce que ce serait agréable de lire: Un musée national a son
siège social à l'endroit déterminé par le
gouvernement. Comme on peut espérer d'autres musées nationaux, on
saurait qu'il y a un statut pour les musées nationaux et autre chose
pour les musées qui ne sont pas des musées nationaux. Parce qu'on
traite ici des musées nationaux. On commence avec deux, on espère
bien qu'il y en aura d'autres et on crée un statut pour les
musées nationaux. Ou encore, glissons, après l'article 2, une
définition de "musée national" et disons: Chaque fois qu'on lira
"musée", entendons "musée national".
Je comprends, M. le ministre, que ce n'est pas nécessaire pour un
homme de loi et vous êtes un homme de loi. Donc, je comprends que pour
vous, ce serait simplement redondant, mais pas pour ceux qui ne sont pas hommes
de loi, d'autant plus que c'est tellement joli de lire "musée national",
c'est tellement agréable.
M. Champagne (Saint-Jacques): J'aimerais renchérir. C'est
vrai que le statut de musée national serait créé une fois
pour toutes; vous avez parfaitement raison.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Hyacinthe.
M. Dupré: Juridiquement, les articles...
M. Vaugeois: Qui est-ce qui légifère?
Est-ce à la table ici ou si c'est là? Va t'asseoir et
laisse-nous faire notre job! Les législateurs, c'est nous.
M. Dupré: M. le Président, justement, il parle des
législateurs et, juridiquement, les articles s'interprétant les
uns par rapport aux autres, il est, dès le début,
mentionné que ce sont les musées nationaux, et je ne vois pas
l'utilité d'ajouter, à chaque article, "musées
nationaux".
M. Richard: Je n'ai pas d'objection, mais on va inventer une
nouvelle technique législative.
M. Champagne (Saint-Jacques): On n'invente pas, on
précise. On fait une loi à côté de laquelle on ne
pourra pas passer.
Pourquoi ne serait-on pas tous contents de faire une loi qui serait
claire?
M. Richard: On va en rediscuter à la fin et j'aurai
peut-être une suggestion. Mais, quant à moi, je le
répète, il n'y a rien de plus clair que ça en vertu de la
règle que personne ne réfute que les dispositions
s'interprètent les unes par rapport aux autres.
M. Hains: C'est un fait que c'est une règle
d'interprétation, mais qui n'est pas absolue. Il faut se méfier
parce qu'un juge, qui n'est peut-être pas encore nommé, va, un
jour, interpréter cet article et les avocats diront: Lorsqu'ils ont fait
la loi, ils l'ont mal faite et on aura ça sur les épaules. Mieux
vaudrait être prudents, le préciser et on s'en ira tranquilles
chez nous, ce soir.
M. Richard: J'arriverai peut-être avec une proposition
à la fin, visant à régler le pseudo-problème.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ce qui est beau, c'est qu'on
s'entend sur l'idée de la loi; alors, mieux vaudrait que ce soit clair.
Il y a des pouvoirs qui s'ensuivent qui pourraient être compliqués
pour un musée privé.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Henri.
M. Hains: M. le ministre, quand vous parlez d'un musée,
vous insistez beaucoup pour dire qu'il y aura peut-être ouverture pour
d'autres musées qui pourraient être déclarés
musées nationaux.
M. Richard: Oui, c'est parce que...
M. Hains: Est-ce que vous pensez, par exemple, au futur
Musée de l'homme ou au nouveau Musée du Québec?
M. Richard: En effet.
M. Hains: Qui tomberaient sous la juridiction des musées
nationaux?
M. Richard: Oui, mais on le fera, à ce moment-là,
par amendement à cette loi-ci.
M. Hains: Alors, on laisse l'article 2 en suspends? L'article 3,
pardon.
M. Richard: C'est-à-dire que...
M. Hains: Oui, peut-être un appendice qui
spécifierait ce que l'on désire. Vous avez un avocat qui vous a
parlé, vous avez ensuite un vétéran des musées qui
vous a parlé, je sais que vous êtes avocat vous-même.
M. Richard: Je ne ferai point de débat interminable
là-dessus.
M. Hains: Non, mais c'est que le député de
Trois-Rivières, qui a déjà été pris dans des
problèmes semblables, nous apporte son expérience.
Peut-être serait-ce à considérer. Je sais que vous l'avez
vous aussi, mais quand même.
Une voix: ...
M. Richard: ...moins blanchi!
Le Président (M. Paré): L'article 3 est-il
adopté?
M. Hains: On va le suspendre. Non?
M. Richard: Ce n'est pas ce que je propose, je propose qu'on
revienne sur cette discussion.
M. Hains: C'est ça.
M. Richard: On adopte l'article 3 et on reprendra la discussion
parce qu'on va y revenir aux articles 4, 5 et 6.
M. Hains: Non. Ça réglerait. (21 h 15)
M. Champagne (Saint-Jacques): Si on laisse passer l'article 3...
On ne peut pas adopter l'article 3 tel quel, faute de quoi on se prête
à une interprétation qui nous sera reprochée plus tard.
Mieux vaut le suspendre carrément, sinon on va voter contre.
M. Richard: Oui, mais on va être obligé de tout
suspendre.
M. Hains: Non.
M. Richard: Oui, parce que cela revient à l'article 4, M.
le député de Saint-Henri.
M. Champagne (Saint-Jacques): Cela revient à l'article 4.
Vous avez raison.
M. Richard: Cela revient à l'article 6, cela revient
à l'article 14. Cela revient 40 fois dans le projet de loi et c'est pour
cela que je répète que ce serait redondant.
M. Hains: Si on met, je ne sais pas, un article 4.1 disant
quelque chose comme...
M. Champagne (Saint-Jacques): Disons 2.1 pour faire une
définition de un musée national. Le reste de la loi, cela
prendrait...
M. Richard: Non. Ce qu'on pourrait proposer, c'est qu'à la
toute fin on dise dans un article - c'est pour cela que je vous dis à la
fin, peut-être; cela ne me ferait rien -que, chaque fois qu'il est
question d'un musée, je serais presque obligé de dire qu'il est
évidemment question d'un musée national.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord, mais pourquoi ne le
ferait-on pas tout de suite, M. le ministre?
M. Hains: Oui.
M. Richard: Parce que cela ne se fait pas tout de suite. Je ne
veux pas que ma loi ait l'air aussi fou. On va le mettre à la
fin.
M. Champagne (Saint-Jacques): Non, vous embellissez votre loi en
faisant cela.
M. Richard: On va le mettre à la fin. Non, c'est
redondant. En tout cas, cela n'est pas grave.
M. Hains: À la fin, ce sera aussi redondant.
M. Richard: Non, mais, à la fin, ce que je souhaiterais,
plutôt que de toujours répéter "national et nationaux",
c'est qu'on ajoute un article pour dire que, chaque fois qu'il est question
d'un musée dans la loi, il s'agit d'un musée national.
M. Hains: Pourquoi ne pas dire simplement ceci: Dans cette loi,
le mot "musée"...
Une voix: Signifie "musée national".
M. Hains: ...signifie "musée national"? Pourquoi pas?
À partir de ce moment-là, on n'aura plus besoin de
répéter toujours.
Des voix: 3.1.
M. Dupré: Le législateur ne parle pas pour rien,
d'habitude. Le titre de la loi le dit: c'est la Loi sur les musées
nationaux.
M. Hains: 3.1. Est-ce que c'est cela?
M. Richard: On va proposer tout à l'heure...
Une voix: Un alinéa.
M. Richard: ...une disposition omnibus.
M. Champagne (Saint-Jacques): M. le ministre, pourquoi ne pas le
faire tout de suite? Je vois venir l'article 4 où l'on dit: "Les biens
d'un musée font partie du domaine public..."
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): II faut le préciser, sinon
je vous dis que cette phrase peut aller loin.
M. Richard: Non, c'est une Loi sur les musées nationaux et
un musée a son siège social... Regardez: il faut lire l'article
5, l'article 6, l'article 14. Je reviens toujours. Je m'excuse d'être
redondant - c'est moi qui suis redondant et non la loi - mais les articles d'un
projet de loi s'interprètent les uns par les autres.
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui, mais il ne faut pas aller trop
loin. Quand vous dites...
M. Richard: C'est la règle 2 de la Loi
d'interprétation.
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui, mais cette
règle-là est délicate et pas toujours appliquée.
Quand vous dites: les biens d'un musée font partie du domaine public,
cela va trop loin. On ne peut pas accepter cela, jamais de la vie. Il y a un
paquet de musées privés qui vont être englobés
là-dedans.
M. Richard: Voyons donc!
M. Champagne (Saint-Jacques): Dites-le. Pourquoi ne pas le dire?
Y a-t-il quelque chose à cacher?
M. Richard: Mais non!
M. Champagne (Saint-Jacques): S'il n'y a rien à cacher,
dites-le donc tout de suite, ce sera terminé.
Une voix: ...
M. Hains: Votre bill omnibus avec un article, cela va être
redondant pas ordinaire.
M. Richard: Pourquoi?
M. Hains: Un article pour un petit bill omnibus.
M. Richard: Non, pas un bill omnibus. J'ai dit...
M. Hains: Non, mais c'est l'expression que vous avez
employée.
M. Richard: Non, j'ai dit: "une disposition omnibus".
M. Hains: Un bill.
M. Richard: Si j'ai dit un bill, c'est un lapsus linguae.
Le Président (M. Paré): Alors, on s'entend pour
adopter l'article 3?
M. Hains: Pas encore. On ne s'est pas entendu.
M. Vaugeois: II y a d'excellents juristes au ministère,
ils vont arranger cela.
M. Richard: ...de ne pas commettre d'erreur là. C'est
cela, l'inutilité de l'affaire.
Une voix: ...les quelques secondes qu'il fallait.
M. Richard: II n'est question des musées privés
à aucun endroit dans ce texte, jamais.
Une voix: À ce moment-là...
M. Richard: Comment un juge peut-il aboutir à la
conclusion qu'un article situé quelque part entre le troisième et
le cinquième parlerait des musées privés, à partir
de la règle? Jamais la règle n'a été aussi claire
que les articles doivent s'interpréter les uns par les autres. Sauf que
je ne peux pas... Je pensais à la clause omnibus qui aurait
réglé tout le problème, mais elle ne règle pas mon
problème parce que j'ai l'article 43 pour le transfert en ce qui a trait
aux conventions collectives. Je ne peux pas parler d'un musée national.
Il faut que je parle du Musée du Québec, du Musée d'art
contemporain. Ma clause omnibus ne marche plus parce qu'il faut que je
reparle... Je ne peux pas parler du Musée national du Québec, du
Musée national d'art contemporain. Donc, il faut que je fasse attention
parce qu'à 43 c'est la même chose; à 44, c'est la
même chose; à 42, à 41. Toute la loi ne porte que sur ces
deux musées qui sont des musées nationaux. C'est pour cela qu'il
n'y a pas la moindre ambiguïté.
M. Vaugeois: M. le ministre, si on disait, à l'article 3,
"dans la présente loi, un musée désigne un musée
national"?
M. Richard: Cela n'irait pas parce que, quand je parle du
Musée d'art contemporain, dans 42 et 43, je dis qu'ils deviennent,
à compter du moment qui est indiqué dans la loi, des
musées nationaux. Il faut qu'à chaque fois que je parle du
Musée d'art contemporain, je fasse des exceptions, et cela va nous
prendre du temps à le faire. C'est la même chose à 41,
à 44 aussi. Il y en a peut-être d'autres. 48, c'est encore la
même chose; 47, il en est question; 46...
M. Vaugeois: Attention là, dans les articles qu'on
mentionne, il s'agit d'un musée national.
M. Richard: Non, parce qu'on parle...
M. Vaugeois: À 15, par exemple.
M. Richard: Moi, je parle de 40 à 55.
Là, il n'est pas question d'un musée national puisque
c'est le Musée d'art contemporain dans son état actuel.
M. Bisaillon: Réglez par l'article 1 et par l'article 2 ce
que vous soulignez, M. le ministre.
M. Richard: Le problème est le même.
M. Vaugeois: Je m'excuse, mais puisqu'on soulève les
objections de 41, 42, 43, on a déjà le problème parce
qu'à 1, on a dit: Un musée national est intitulé sous le
nom de "Musée du Québec". On pourrait renverser cela et dire: le
Musée du Québec est un musée national. Cela nous pose le
problème pour 41, 42, 43. Quand on nomme le Musée du
Québec, qu'est-ce qui nous dit qu'on n'est pas en face du musée
national?
M. Richard: On est en face du Musée du Québec comme
musée national, mais est-ce que cela indique tout le chapitre VII? Ce
sont les dispositions transitoires qui sont embarrassantes. C'est pour cela que
la clause omnibus est difficile à rédiger.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous permettez, j'aurais
peut-être une suggestion. On pourrait peut-être inscrire une clause
qui dirait: Dans la présente loi, lorsque le mot "musée" est
employé seul, il signifie "musée national".
M. Richard: Très bien.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si on l'emploie autrement avec
d'autres qualificatifs, on verrait les qualificatifs à ce moment.
M. Richard: C'est très bien.
M. Vaugeois: C'est bon quand l'Opposition apporte une
contribution comme celle-là.
M. Richard: À quel endroit suggérez-vous de mettre
cela?
M. Champagne (Saint-Jacques): Je le mettrais au début,
immédiatement après l'article 2.
M. Richard: Alors, un article 2.1...
M. Champagne (Saint-Jacques): Ce serait excellent.
M. Vaugeois: Non, non.
Le Président (M. Paré): Si on veut apporter une
définition, à mon avis, en fonction des lois, il faudrait qu'il y
ait un chapitre qui s'appelle Définitions, qui serait au tout
début et qui viendrait définir les musées. Ensuite, le
chapitre II deviendrait Institution; le chapitre III, Constitution et
organisation. Parce que, si on fait une définition, c'est un
chapitre.
Une voix: Ce n'est pas bête ce que vous dites.
M. Richard: Si on ne veut pas faire cela, on peut le mettre - ce
que je proposais tout à l'heure - peut-être à la toute fin
de l'article, à la toute fin du projet de loi.
Le Président (M. Paré): Est-ce que je pourrais
avoir la proposition par écrit, s'il vous plaît?
M. Champagne (Saint-Jacques): Dans la présente loi,
lorsque le mot "musée" est employé seul, il signifie
"musée national".
M. Vaugeois: Ou "il désigne".
M. Champagne (Saint-Jacques): Ou "il désigne"; oui, c'est
mieux. (21 h 30)
M. Richard: M. le Président, je voudrais faire une
dérogation aux règles habituelles en commission parlementaire. Je
suis disposé à accepter cet article à la fin, à la
condition qu'on ne retrouve pas le mot "musée" utilisé dans un
autre contexte. Je ne veux pas commettre d'erreur, c'est seulement de la
prudence. Tout à coup, on trouve... Je ne le sais pas, je pense que non.
On va le vérifier en adoptant les dispositions. Tout à coup, on
retrouve le mot "musée" dans un autre contexte...
M. Vaugeois: II faudra réagir.
M. Richard: ...il faudra réagir et donc le modifier en
conséquence.
M. Vaugeois: On met cela au réfrigérateur, M. le
ministre?
M. Richard: Oui.
Le Président (M. Paré): Alors, on s'entend pour
définir le mot "musée" à la toute fin. D'accord. Est-ce
que l'article 3 est adopté?
M. Middlemiss: Non.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Pontiac.
M. Middlemiss: À quel article fait-on
référence pour décrire "outre de ceux que la
présente loi lui confère"?
M. Hains: L'article 3 encore?
Une voix: Oui, nous sommes à l'article 3.
M. Hains: ..."les pouvoirs d'une corporation en outre de ceux que
la présente loi lui confère".
M. Middlemiss: À quel article est-ce que cela fait
référence? C'est-à-dire "en outre de ceux que la
présente loi lui confère", les pouvoirs.
M. Richard: C'est la présente loi. Par exemple,
l'article... Mon Dieu, il y a un grand nombre d'articles là-dedans.
L'article 14 donne des pouvoirs à un musée.
M. Vaugeois: ...
M. Richard: De musée national.
M. Middlemiss: D'accord.
M. Richard: L'article 24 confère des pouvoirs
spécifiques. L'article 30 confère des pouvoirs
spécifiques, l'article 31 également. Alors, ce sont des pouvoirs
spécifiques non prévus dans la Loi sur les compagnies qui accorde
des pouvoirs généraux à une corporation, mais, en outre
des pouvoirs généraux d'une corporation, un musée a les
pouvoirs que lui confère la présente loi.
M. Middlemiss: C'est bien. Merci.
Le Président (M. Paré): Est-ce qu'il y a d'autres
questions sur l'article 3? Non.
M. Hains: Adopté. M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 3 est
adopté. J'appelle l'article 4. Est-ce que l'article 4 est adopté?
Oui, M. le député de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me le permettez, le sens de
ce texte, c'est que les oeuvres d'art elles-mêmes sont mises à
l'abri d'une exécution judiciaire.
M. Richard: C'est exactement cela.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 4 est
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): J'appelle l'article 5.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me le permettiez, avant,
j'aurais aimé une précision...
Le Président (M. Paré): Oui, M. le
député de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): ...à l'article 4 "...et qui
font partie de ses collections". Je me demandais si cela permettait
l'exécution sur une oeuvre unique et comment on définirait "...et
qui font partie de ses collections". M. le ministre, si vous me permettiez de
revenir à l'article 4 seulement quelques secondes.
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je pense que l'idée de
mettre à l'abri d'une exécution judiciaire les oeuvres d'art du
musée est excellente, mais je me demandais si, de la façon dont
le texte est rédigé, on ne laissait pas certaines oeuvres non
protégées. Je me disais: "Les biens d'un musée font partie
du domaine public mais l'exécution de ses obligations peut être
poursuivie sur ces biens autres que les biens qui font partie des oeuvres d'une
personne - on enlève une catégorie - ou des produits de la nature
et qui font partie de ses collections." C'est ce qui me fatigue. Je me
demandais si ce ne serait pas plus simple d'inscrire: "Peut être
poursuivie sur ces biens autres que les oeuvres d'art s'y trouvant", même
si l'oeuvre d'art ne fait pas partie d'une collection appartenant à ce
musée. Quoiqu'on imagine mal une saisie des biens, mais...
M. Richard: Cela ne s'imagine pas, quand il s'agit du
musée lui-même; c'est parce qu'on ne veut pas empêcher un
saisie en main tierce.
M. Champagne (Saint-Jacques): Parce que, étant une
corporation, on peut la poursuivre et exécuter en justice sur les biens
du musée. Et on voudrait mettre à l'abri les oeuvres d'art qui
sont à l'intérieur du musée. Il restera les meubles et les
bâtisses.
M. Richard: D'autant plus que c'est le gouvernement en la
matière. Ce serait bien bête de permettre l'exécution sur
des oeuvres d'art.
M. Champagne (Saint-Jacques): C'est ça, on ne peut pas
permettre cela.
Le Président (M. Paré): Est-ce que cela
répond à votre question?
M. Champagne (Saint-Jacques): Je soumettais l'idée de
préciser peut-être davantage, mais pas plus que cela.
Le Président (M. Paré): On revient à
l'article 5.
M. Hains: À l'article 5, M. le Président, vous avez
quelque chose de très bien en général. Une personne
viendrait de la communauté urbaine, après la nomination des
membres...
M. Richard: L'article 5, c'est le siège social.
M. Hains: Est-ce que j'en ai passé? J'allais trop vite.
Excusez. Je ne l'ai pas, c'est pour cela.
M. Richard: L'article 5: "Un musée a son siège
social à l'endroit déterminé par le gouvernement..."
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 5 est
adopté?
M. Hains: Adopté. M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 5 est
adopté. L'article 6?
M. Hains: À l'article 6, il y a donc un membre qui vient,
comme je le disais, de la communauté urbaine. Est-ce cela?
Le Président (M. Paré): Avant de discuter l'article
6...
M. Richard: II y a des amendements.
Le Président (M. Paré): L'article 6 est
modifié de la façon suivante: Premièrement, par
l'addition, à la deuxième ligne du deuxième alinéa,
après le mot "urbaine" des mots "ou régionale".
Deuxièmement, par la suppression, à la troisième
ligne du deuxième alinéa, du mot "urbaine".
Troisièmement, par le remplacement du quatrième
alinéa par le suivant: "Les autres membres sont nommés
après consultation du conseil d'administration du musée et de
personnes ou d'organismes ou associations intéressés à la
muséologie."
M. Richard: Cela fait suite aux consultations que nous avons
eues, notamment avec la Société des musées.
M. le Président, si mes collègues me le permettent,
l'amendement du premier paragraphe, c'est pour ajouter "régionale" parce
qu'il y a des communautés régionales, notamment dans l'Outaouais.
L'amendement au deuxième paragraphe est un amendement de concordance. Et
dans le troisième, c'est un amendement plus substantiel puisque...
M. Hains: Donc, ce serait la communauté urbaine ou
régionale.
M. Richard: Ou régionale.
M. Hains: C'est très bien. Est-ce que "du milieu de
l'éducation" reste tel quel?
M. Richard: Oui.
M. Hains: Ensuite, les sept autres membres sont nommés.
Est-ce cela? Avez-vous quelque chose de nouveau ici? Après consultation
du conseil d'administration, est-ce que vous avez ajouté cela?
M. Richard: Du musée et de personnes ou d'organismes ou
associations intéressés à la muséologie.
Je vais vous donner un exemple. Il y a maintenant deux associations des
Amis du musée d'art contemporain. Il y a une association des Amis du
musée d'art contemporain comme il y a une association... Ce sont deux
nouvelles associations qui se sont créées dans la foulée
de ce projet de loi, même avant son adoption. Il y a aussi une
association des Amis du musée du Québec. Il est bien
évident que, si ces deux associations existent maintenant et si elles
sont dynamiques, il serait important de les consulter.
M. Hains: Maintenant, les sept autres membres vont venir, comme
vous dites, sur la recommandation...
M. Richard: Oui.
M. Hains: ...du musée et ensuite des organismes.
M. Richard: Oui.
M. Hains: Maintenant, est-ce que vous allez procéder comme
vous l'aviez fait pour le cinéma? Chaque organisme en nommait trois et
vous choisissiez...
M. Richard: Non, parce qu'on ne peut pas se raccrocher à
des organismes comme dans le milieu du cinéma. D'ailleurs, ils seraient
tellement plus nombreux. Le cinéma, c'est un milieu quand même
très spécialisé et là il faudrait se raccrocher...
Il y a des organismes qui vont peut-être naître, qui vont
être intéressés à la muséologie. Dans le
cinéma, ce n'était pas toujours le cas, c'était le cas
uniquement pour la composition de l'institut, ce n'était pas le cas pour
la régie.
M. Hains: Non, non.
M. Richard: Et ce n'était pas le cas pour la
société d'aide.
M. Hains: Maintenant, vous vous gardez le privilège de
nommer le président, dans le
moment.
M. Richard: Oui.
M. Hains: Vous n'aimeriez pas mieux qu'il soit nommé par
le conseil d'administration.
M. Richard: Non, je préfère...
M. Hains: Vous avez objection là-dessus.
M. Richard: ...que le conseil d'administration ait le
privilège de nommer -ce qui est un énorme privilège et
peut-être encore plus important, en un sens - le directeur
général.
M. Hains: Pour nommer le président, est-ce que vous allez
consulter, M. le ministre, le conseil d'administration?
M. Richard: Normalement, cela se fait tout le temps comme
ça parce qu'on imagine mal qu'un ministre impose un président
à un conseil d'administration.
M. Hains: Oui. Puis ensuite, vers la fin, vous dites "d'autres
catégories de membres...". Cela est maintenu aussi?
M. Richard: Oui.
M. Hains: Cela n'est pas enlevé, "...sans droit de vote
peuvent être prévues par règlement d'un musée."
C'est cela?
M. Richard: Oui.
M. Hains: Maintenant, avez-vous prévu un nombre
quelconque?
M. Richard: Non, j'ai laissé cela au... M. Hains:
Au musée même.
M. Richard: ...au musée même, au conseil
d'administration. L'important, c'est que le conseil d'administration ait la
plus large autonomie possible, ce qui est l'objet même du projet de loi,
pour créer toute une dynamique dans un milieu donné et se
raccrocher aux municipalités et au milieu de l'éducation parce
que ce sont des institutions à caractère pédagogique, les
musées. Donc, il s'agit de laisser la plus large autonomie possible au
conseil d'administration.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): Merci, M. le Président.
Aviez-vous songé à laisser quelques-uns de ces membres être
nommés soit par les municipalités, par les MRC, plutôt que
de les faire nommer tous par le gouvernement?
M. Richard: II y en a un qui est nommé sur recommandation
de la communauté urbaine.
M. Champagne (Saint-Jacques): C'est parce qu'on ne voit pas
beaucoup de précisions. Une recommandation, c'est peu de chose; on peut
recommander quelqu'un et il ne semble pas que le gouvernement soit lié
par cela.
M. Richard: Ah non, non.
M. Champagne (Saint-Jacques): À moins que vous
disiez...
M. Richard: Dans la pratique, il est absolument lié. Je
vis deux cas: le Grand Théâtre et la Place des Arts. Et c'est sur
recommandation; cela a été adopté tel quel.
M. Champagne (Saint-Jacques): Et si, par exemple, la personne
recommandée... je discute toujours le cas où ce ne serait pas
vous qui seriez ministre; admettons que ce serait un autre gouvernement et que
la personne recommandée n'aurait pas la manière de penser de ce
gouvernement; il serait peut-être prudent de se garder au moins quelques
membres qui ne seraient pas nommés par le gouvernement, qui pourraient
alerter l'opinion publique s'il se faisait des choses plus ou moins...
M. Richard: Non. Quand on parle de recommandation, cela lie le
gouvernement. Quand on parle de consultation, cela ne le lie pas. C'est
pourquoi il y a une distinction entre les deux. Et, quand on parle de la
communauté urbaine, on parle de recommandation parce que là le
gouvernement est lié par la recommandation.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettez, M. le
Président, je suis toujours inquiet de voir des organismes comme ces
musées-là qui vont détenir une foule de renseignements et
dont tous les membres du conseil d'administration sont nommés uniquement
par le gouvernement. Il est toujours bon d'avoir un tiers dans ces conseils
pour alerter l'opinion publique lorsque cela ne va pas ou que ce n'est pas
utilisé à bon escient. Et je me disais: Une municipalité
qui nomme une personne, cela dérange si cela ne marche pas tout...
M. Richard: C'est exactement le cas, c'est la même
formulation que pour le Grand Théâtre et la Place des Arts.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ah bon! Et on pourrait
peut-être ajouter, à ce moment-là: Cette recommandation
sera
péremptoire.
M. Richard: Non, non, cela va de soi. Autrement, ce serait une
consultation. Quand on parle de consultation, cela ne lie pas, je le reconnais,
le gouvernement; quand on parle de recommandation, cela lie le gouvernement. On
n'a pas besoin de cela. Dans tous les autres textes de loi où il y a des
organismes qui recommandent, cela lie le gouvernement. (21 h 45)
M. Champagne (Saint-Jacques): Enfin, cela m'inquiète quand
même, mais je me soumets à ce que vous dites. Je me dis toujours
que, lorsqu'on veut dire quelque chose, il est souvent plus prudent de le dire
que de le laisser à l'interprétation possible. Si vous aimiez que
cette recommandation soit obligatoire, cela prend une seconde pour le
marquer.
M. Richard: Non, mais de toute manière, c'est la
municipalité qui recommande. Ce ne peut être personne d'autre que
la municipalité qui recommande. Ce sera toujours quelqu'un de la
municipalité.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je comprends votre point de
vue.
M. Richard: Je vais aller plus loin, ce serait illégal de
nommer les membres sans qu'il y ait quelqu'un au sein du conseil
d'administration qui ne serait pas une recommandation de la communauté
urbaine.
M. Champagne (Saint-Jacques): Cela a un certain sens.
M. Vaugeois: C'est bien différent, M. le ministre, du
paragraphe suivant, parce que vous pourrez dire que vous avez consulté
le milieu de l'éducation sans avoir à préciser qui vous
avez consulté.
M. Richard: C'est cela que j'ai reconnu. En ce qui a trait au
milieu de l'éducation, cela ne lie pas le gouvernement.
M. Vaugeois: Voilà.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement
à l'article 6 est adopté?
Une voix: Oui. M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 6 tel
qu'amendé est adopté? Adopté.
M. Hains: Oui, c'est vrai; il y a l'amendement.
Le Président (M. Paré): Article 7? M. Richard:
Les cloches?
M. Hains: Oui. Je ne sais pas si ce n'est pas un vote.
Le Président (M. Paré): Article 7?
M. Hains: Je vais vous demander, M. le ministre, la
différence qu'il y a ici entre un conseil d'administration et un conseil
de direction.
Une voix: Pour un musée.
M. Richard: J'aurais envie de dire que, dans le cas d'un conseil
de direction... Je ne sais pas si on parle de conseil de direction quelque
part. Est-ce qu'on en parle?
M. Hains: Non, mais je vous demande cela.
M. Richard: Alors, je vais vous le dire. Le conseil de direction,
c'est un anglicisme.
M. Hains: C'est "board of directors". M. Richard: C'est
"board of directors". M. Hains: L'autre, c'est "board of...
M. Richard: C'est pour cela que je vous ai posé la
question, à savoir si on parlait de...
M. Hains: L'autre, c'est "board of trustees". La
Société des musées du Québec avait fait,
là-dessus, un genre de représentation, si vous vous le rappelez.
Elle demandait si c'était plutôt un conseil de direction qu'un
conseil d'administration, à un moment donné.
M. Richard: À mon humble avis, au sens commun, quand on
commet l'erreur de faire un anglicisme, si tel est le cas - je pense que tel
est le cas - il n'y a pas de distinction. Si vous me parliez d'un conseil de
direction, je comprendrais que c'est le conseil d'administration. C'est
l'expression qu'on utilisait couramment il y a un certain nombre
d'années et qui a été corrigée par la suite.
M. Champagne (Saint-Jacques): Aujourd'hui, on parle souvent de
CA.
M. Richard: C'est cela.
M. Champagne (Saint-Jacques): Conseil d'administration.
M. Richard: C'est une traduction - vous aviez raison, M. le
député de Saint-Henri -
de "board of directors". On avait adopté l'anglicisme durant de
nombreuses années au Québec.
M. Hains: Est-ce qu'il y a un vote?
Le Président (M. Paré): Non. Est-ce que l'article 7
est adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
8?
M. Richard: Vous aurez compris que la distinction entre cinq ans
et trois ans, c'est pour échelonner. Il y aura, dans un premier temps,
des mandats de trois ans, de quatre ans et de cinq ans, pour ne pas que tout le
monde parte en même temps.
M. Hains: De trois ans et de cinq ans. C'est cela.
M. Richard: C'est-à-dire qu'au moment de nommer les
membres, on ne les nommera pas tous pour cinq ans pour ne pas aboutir à
la situation où tout le monde pourrait partir en même temps.
M. Champagne (Saint-Jacques): Une continuité.
M. Hains: C'est pour assurer la continuité.
M. Richard: Voilà.
Le Président (M. Paré): L'article 8 est-il
adopté?
M. Hains: Un instant! Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 8 est
adopté. Article 9?
M. Hains: Comme on dit ici dans l'article 9: "...assume toutes
les autres fonctions qui lui sont assignées par règlement du
musée". Est-ce que les règlements du musée sont faits par
les musées eux-mêmes ou...
M. Richard: Par les conseils d'administration. M. le
Président, c'est là une des choses des plus importantes, pour un
musée, que d'adopter ses propres règlements.
M. Hains: D'ailleurs, c'est le but de la loi. C'est de leur
donner de l'autonomie.
M. Richard: Oui.
M. Hains: C'est pour cela que nous avons toujours cette
idée qui nous revient. Ces règlements doivent-ils être
approuvés par le ministre ou quoi?
M. Richard: Certains d'entre eux, oui. On le verra plus tard. Pas
par le ministre, mais par le gouvernement.
M. Hains: Est-ce que vous pouvez aussi contester certains
règlements qui sont faits par les musées ou quoi?
M. Richard: Pas s'ils sont faits conformément à la
loi. Les seules limites sont toutes contenues dans la loi, entre autres, les
limites ayant trait aux conventions collectives, au budget.
M. Hains: Est-ce que le plan de développement des
musées fait également un peu partie de ces règlements? Y
a-t-il des limites?
M. Richard: Le plan de développement est dans les limites
parce qu'il est à caractère budgétaire.
M. Hains: Si le musée a des interventions urgentes
à faire comme des réparations, est-ce qu'il faut que ce soit
approuvé également?
M. Richard: Oui.
M. Hains: Cela dépend-il d'un certain montant?
M. Richard: Oui, comme pour le Grand Théâtre ou la
Place des Arts.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 9 est
adopté?
M. Richard: Je dois vous dire, M. le Président, qu'en
pratique, cela ne pose pas beaucoup de problèmes.
Le Président (M. Paré): Pardon?
M. Richard: En pratique, à ma connaissance, cela n'a
jamais causé de problèmes. Quand il y a une réparation
urgente et nécessaire au Grand Théâtre, vous pouvez vous
imaginer qu'il ne se pose pas beaucoup de problèmes.
Le Président (M. Paré): L'article 9 est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 9 est
adopté. J'appelle l'article 10.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettez une question,
M. le ministre.
M. Richard: Bien sûr.
M. Champagne (Saint-Jacques): Lorsqu'il y a une vacance, le
membre qui remplace est-il en poste pour la fin du mandat de cette personne ou
s'il s'agit d'une nouvelle nomination?
M. Richard; En général, la règle qui s'est
toujours appliquée, c'est pour la fin de...
M. Champagne (Saint-Jacques): Mais, règle
générale, on...
M. Richard: ...pour la fin, parce qu'il est écrit,
à l'article 10: "...suivant le mode prescrit par la nomination du membre
à remplacer."
M. Champagne (Saint-Jacques): Peut-être voudrait-il...
M. Richard: Donc, c'est implicite. C'est pour la fin. Si c'est,
par exemple, un membre de la Communauté urbaine, normalement, cela va
jusqu'à..., si c'est celui qu'il faut remplacer...
Une voix: Il complète le mandat.
M. Richard: ...donc, il complète le mandat.
M. Champagne (Saint-Jacques): Mieux vaudrait l'inscrire, à
ce moment-là, sinon on va...
M. Richard: Oui, mais l'autre règle s'applique toujours.
S'il n'est pas remplacé, à ce moment, il continue parce qu'il y a
l'autre règle. "À l'expiration de son mandat, un membre demeure
en fonction jusqu'à ce qu'il ait été remplacé ou
nommé de nouveau."
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui, d'accord. Mais, lorsqu'il y a
une vacance.
M. Richard: On a, dans cette loi, contrairement à la
pratique... Je retire ce que j'ai dit tout à l'heure. Contrairement
à la pratique et aux autres lois, parce que cela posait des
problèmes, car, parfois, quelqu'un peut quitter trois mois...
M. Champagne (Saint-Jacques): Avant la fin.
M. Richard: ...avant la fin. On n'a pas mis l'obligation. C'est
à la discrétion du ministre. Cela dépend de
l'étendue du mandat.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord.
Le Président (M. Dupré): L'article 10 est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Dupré): Article 11?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Dupré): Article 12?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Dupré): Article 13?
M. Hains: On revient un peu ici à l'article 6, je
crois.
M. Richard: Oui.
M. Hains: Lors des nominations.
M. Champagne (Saint-Jacques): M. le Président, si vous me
le permettez, je voudrais demander à M. le ministre si on ne pourrait
pas laisser le soin de cette nomination au conseil d'administration, lui
laisser une certaine autonomie, certains pouvoirs.
M. Richard: Ah non! parce que ce serait trop...
M. Champagne (Saint-Jacques): Parce que si un membre est
absent...
M. Richard: ...périlleux que le musée retombe
uniquement entre les mains d'un petit groupe. L'objectif de la loi, c'est
d'élargir le plus possible, qu'il y ait des gens du milieu de
l'éducation. On dit "un"; c'est un minimum. S'il y en a deux, je n'aurai
pas d'objection. C'est de prendre les gens les plus intéressés et
non pas que le président éventuel s'entoure uniquement de ses
amis, parce qu'à ce moment-là on retomberait en milieu
fermé. Je pense que c'est toujours périlleux de donner à
un conseil d'administration le mandat de voir à tous les remplacements
au sein de ce conseil d'administration.
M. Champagne (Saint-Jacques): On voit que le gouvernement,
finalement, contrôle cela totalement. Si le conseil d'administration a un
membre absent temporairement, il ne peut pas décider de la façon
de le remplacer.
M. Richard: Oui, mais c'est un musée national, c'est un
musée d'État. Donc, il est assez normal que ce soit le
gouvernement qui nomme les membres du conseil d'administration, même si,
dans le cas qui nous concerne, dans au moins un cas, c'est sur recommandation
de la communauté urbaine ou d'une communauté régionale.
Mais
voyez l'article 14 et vous allez voir là quelque chose de
très important. C'est l'article suivant qui est le plus important et
vous n'en verrez pas beaucoup de projets de loi comme celui-là.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettez, M. le
Président.
Le Président (M. Dupré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ne pourrait-on pas, M. le ministre,
à tout le moins préciser que ce remplacement sera fait à
la demande du conseil d'administration? Prenons le cas où une personne
est absente pour quelques mois et que le conseil d'administration ne sent pas
le besoin de la remplacer par une autre personne parce qu'il a quorum et qu'il
peut agir normalement. Le ministre pourra arriver et lui imposer un tiers: Toi,
tu embarques ici. On pourrait ajouter à tout le moins qu'à la
demande du conseil d'administration, s'il voit que cela ne peut pas fonctionner
parce qu'un membre est absent pour une très longue période...
M. Richard: Non, M. le Président, je ne serais pas
d'accord avec une telle modification, parce que, par exemple, vous pourriez
aboutir à un imbroglio avec des votes égaux. Je pense que c'est
la responsabilité d'un gouvernement, à un moment donné, de
nommer quelqu'un qui est susceptible de trancher un débat qui durerait
durant des mois. Cela a été un des problèmes qu'on a
vécus atrocement dans un musée, qui sont réglés
heureusement aujourd'hui.
M. Champagne (Saint-Jacques): Parce que le président
ayant...
M. Richard: Mais je ne vous reparlerai pas du problème du
Musée des beaux-arts de Montréal avec lequel tous les ministres
des Affaires culturelles sont bien familiers. (22 heures)
M. Champagne (Saint-Jacques): Je me disais que, vu que le
président a une voix prépondérante, peut-être qu'il
n'y avait pas beaucoup de danger d'arriver à un...
M. Richard: Non, mais on peut arriver à des
imbroglios.
M. Champagne (Saint-Jacques): ...cul-de-sac.
M. Richard: Oui, c'est cela qu'on a voulu aussi, donner une voix
prépondérante. Mais si vous avez le président d'un
côté et qu'il est minoritaire et constamment minoritaire et que
vous n'avez pas le pouvoir... Vous pourriez régler le problème,
mais vous n'avez pas le pouvoir de le faire parce que...
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui, ce n'est pas bête.
M. Richard: ...vous avez été empêché
d'assumer cette responsabilité-là. D'autant plus que cela s'est
présenté, on l'a vécu, le problème. ;
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui. Dans le fond, vous avez
raison.
Le Président (M. Dupré): Article 13? M. Hains:
Adopté.
Le Président (M. Dupré): L'article 13,
adopté. Article 14?
M. Richard: Alors, à l'article 14, il y a un amendement de
concordance avec l'article 31, mais c'est évidemment une disposition
majeure...
M. Hains: Ah oui?
M. Richard: ...qui témoigne de l'autonomie que l'on veut
laisser aux musées nationaux.
Le Président (M. Dupré): L'article 14 est
modifié par le remplacement, à la troisième ligne, des
mots "fixées dans le contrat prévu par l'article 31" par les mots
"établies par un contrat qui le lie à ce musée".
M. Hains: Maintenant, il y a l'article 31 qui se trouve à
entrer en ligne de compte quand même.
M. Richard: Oui.
M. Hains: Est-ce qu'on peut le laisser en suspens et lorsqu'on
aura étudié l'article 31...
M. Richard: Je n'ai pas la moindre objection, M. le
Président.
M. Hains: ...on pourra y revenir?
M. Richard: Je n'ai pas la moindre objection.
Le Président (M. Dupré): Oui. L'article 14 est
suspendu. L'article 15?
M. Richard: Il ne faut pas l'oublier!
M. Hains: Non, non. On a changé de président
encore. Il me semblait que ce n'était pas la même voix.
Maintenant, est-ce
que les gens vont évoluer avec les anciens règlements ou
s'ils vont être obligés de formuler de nouveaux
règlements?
M. Richard: Ils vont se faire leurs propres règlements
parce que, actuellement, encore une fois ces musées-là sont
administrés par le ministère.
M. Hains: Bien oui.
M. Richard: Donc, ils n'ont pas de règlement...
M. Hains: ...proprement dit. M. Richard: ...autonome. M.
Hains: Cela va.
Le Président (M. Dupré): Article 15, adopté.
Article lé?
M. Hains: Est-ce que le directeur général est
membre d'office du conseil d'administration? Vous dites qu'il peut cumuler ses
fonctions en même temps que la fonction de secrétaire.
M. Richard: II n'est pas membre du conseil d'administration.
M. Hains: Est-ce que cela peut vouloir dire, s'il n'est pas
membre du conseil d'administration, qu'il n'assistera pas au conseil
d'administration?
M. Richard: Non. Généralement, le directeur
général assiste. Mais, si on lui demande...
M. Hains: De ne pas assister.
M. Richard: ...de ne pas assister, il n'est pas là. S'il
s'agit de déterminer ses conditions de travail, par exemple...
M. Hains: Oui, une exception.
M. Richard: Bon. Non, il peut y avoir un conflit. On peut
imaginer beaucoup de cas...
M. Hains: C'est cela.
M. Richard: ...des conflits avec du personnel et ainsi de suite.
Alors, on n'a pas choisi la formule du P.-D.G. parce qu'on voulait - parce que
cela aurait pu être un P.-D.G. - que le directeur général
soit désigné par le conseil d'administration.
M. Champagne (Saint-Jacques): M. le Président, si vous me
permettiez une précision.
Le Président (M. Dupré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): Vous dites: II peut toutefois
cumuler les fonctions de secrétaire. Est-ce que c'est le
secrétaire du conseil d'administration?
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): II pourrait être
secrétaire du conseil d'administration.
M. Richard: C'est cela.
M. Champagne (Saint-Jacques): À ce moment-là,
est-ce qu'il faudrait qu'il soit nommé pour...
M. Richard: Oui. À ce moment-là, il est
nommé par règlement.
M. Champagne (Saint-Jacques): C'est parce que là...
M. Richard: On laisse la liberté au conseil
d'administration d'en décider.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'après un article
précédent, l'article 6, tous les membres du conseil
d'administration doivent être nommés par le gouvernement.
M. Richard: Les neuf dont il s'agit. M. Champagne
(Saint-Jacques): Oui.
M. Richard: Mais, il n'est pas question du secrétaire
là-dedans.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ah, il y a un autre membre.
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ah, il n'est pas membre du
conseil.
M. Hains: Non, non, il n'est pas membre.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord.
Le Président (M. Dupré): L'article 16 est
adopté.
M. Hains: Cela va, M. le ministre. D'accord.
Le Président (M. Dupré): Article 17?
M. Hains: Ici, on dit pourquoi un musée peut nommer un
secrétaire. Il me semble que cela serait plus beau de dire "Le
conseil
d'administration d'un musée", non?
M. Richard: Non, parce qu'on a choisi partout "un musée"
et on dit à un endroit que le musée est dirigé par un
conseil d'administration. À partir de ce moment-là, on utilise
toujours la même formule: "un musée".
M. Hains: Parce que, dans l'esprit des gens, le musée
c'est la bâtisse. Je vois très mal une...
M. Richard: C'est la même chose à l'article 14.
M. Hains: Oui, à l'article 14? Ah oui, c'est vrai, cela
m'a frappé à ce coup-là.
M. Champagne (Saint-Jacques): M. le Président, si vous me
le permettez...
Le Président (M. Dupré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): ...on retrouve encore ici
l'idée de "un secrétaire". Cela semble laisser penser que c'est
plutôt un secrétaire pour le musée qu'un secrétaire
pour le conseil d'administration.
M. Richard: Oui, en effet, c'est un officier du... je vais
être plus précis: le secrétaire c'est un officier du
"musée", qui peut avoir un secrétaire. Ce n'est pas un membre du
conseil d'administration.
M. Champagne (Saint-Jacques): Secrétaire du
musée...
M. Richard: C'est cela.
M. Champagne (Saint-Jacques): ...qui peut agir.
M. Richard: C'est cela.
Le Président (M. Dupré): Article 17?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Dupré): Adopté. J'appelle
l'article 18.
M. Hains: C'est la même petite fantaisie ici. Le
secrétaire, c'est aussi bien masculin que féminin, M. le
ministre? Je vous demandais simplement si le secrétaire, c'était
aussi bien masculin que féminin.
M. Richard: Oui, en vertu de la loi d'interprétation. Le
masculin, en vertu de cette vieille loi d'interprétation, comprend les
deux sexes...
Une voix: ...embrasse les deux sexes.
M. Richard: ...je n'y peux rien.
Le Président (M. Dupré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): M. le ministre, je m'excuse, est-ce
qu'on laisse, à ce moment-là, pleine liberté au conseil
d'administration d'attribuer n'importe quel salaire? C'est ce que...
M. Richard: Non, M. le Président, c'est l'article 31 qui
va fixer les limites des pouvoirs du conseil d'administration. C'est l'article
qu'on reverra tout à l'heure, puisqu'on a suspendu l'adoption de
l'article 14 qui est lié à cela, précisément
à cause de l'article 31.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ah oui!
Le Président (M. Dupré): Est-ce que l'article 18
est adopté?
M. Champagne (Saint-Jacques): Est-ce qu'on ne devrait pas lui
faire subir le même sort qu'à l'article 14 et débattre tout
cela à l'intérieur de l'article 31?
M. Richard: Non, parce que là on dit qu'on donne
l'autonomie; ce n'est pas du tout la même chose. L'article 31,
évidemment, était mentionné à l'article 14, tandis
que là, on ne mentionne pas l'article 31. C'est un article qui
détermine l'autonomie du musée, ce en quoi on est tous d'accord.
L'article 31 ne va que fixer les limites de cette autonomie.
Le Président (M. Dupré): Est-ce que l'article 18
est adopté?
M. Champagne (Saint-Jacques): Finalement, l'article 18 est un peu
un semblant d'autonomie. Si on lit attentivement l'article 31, il semble bien
que c'est le gouvernement qui va décider de tout cela.
M. Richard: Non, M. le Président. Le gouvernement peut
fixer un maximum mais à l'intérieur des limites, en ce qui a
trait aux salaires, il est bien évident que c'est le musée qui
aura toute son autonomie.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je vous référerais,
M. le ministre, à l'article 31, quatrièmement: "le contrat peut
prévoir les conditions auxquelles le musée peut signer une
convention collective avec ses employés". Cela ne laisse pas une grande
latitude au conseil d'administration.
M. Richard: Oui. Parce que...
M. Champagne (Saint-Jacques): Cela ne laisse pas une grande
latitude. Le contrat va
dire: c'est tant, tant, tant pour les employés et le conseil
d'administration a une autonomie bien relative.
M. Richard: II peut, après consultation d'un musée,
déterminer... Et on l'a; l'article 31 a été amendé
et il est bien évident que le gouvernement, à cause des
conventions collectives - imaginez les valeurs de précédent que
cela pourrait avoir - applique les règles qui s'appliquent partout.
Chaque fois qu'il y a un organisme d'État, ces règles
s'appliquent.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je me demandais jusqu'où,
finalement, l'article 18 ne jetait pas de la poudre aux yeux parce que le
conseil d'administration, à mon sens, n'aura pas grand pouvoir.
M. Richard: Non, parce que le conseil d'administration n'aura pas
le pouvoir de donner 150 000 $ par année à un directeur
général de musée. Cela, j'en conviens. Il y a un Conseil
du trésor qui va lui dire: non, non.
M. Champagne (Saint-Jacques): C'est ça.
M. Richard: Bon. Mais le conseil d'administration pourra juger,
suivant la personne qu'il embauchera, s'il lui verse 40 000 $ ou 45 000 $ ou 50
000 $, à l'intérieur de certaines limites.
Le Président (M. Dupré): Est-ce que l'article 18
est adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Dupré): L'article 18 est
adopté. J'appelle l'article 19.
M. Richard: Voilà l'article sur les règlements, M.
le Président.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettez une question,
M. le Président?
Le Président (M. Dupré): Allez, M. le
député de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ne serait-il pas prudent, à
l'alinéa 2 de l'article 19: "Ce règlement entre en vigueur
à compter de la date de son approbation par le gouvernement" de
substituer "à compter de sa publication à la Gazette officielle"?
Parce qu'il y a toujours un problème de publicité de ces
règlements. À mon sens, que les tiers puissent connaître
que les règlements existent est important.
M. Richard: Ces règlements ne peuvent pas affecter le
public.
M. Champagne (Saint-Jacques): Parce qu'on a...
M. Richard: Cela pourrait retarder indûment parfois le
fonctionnement...
M. Champagne (Saint-Jacques): II n'y a pas de règlement
plus épouvantable qu'un règlement qui n'est pas publié et
qui ne sera pas à la portée du public. Toute la réforme
parlementaire, présentement, nous parle de toute cette
réglementation mais, en règle générale, un
règlement est publié à la Gazette officielle. Ne pas
demander qu'un règlement le soit, c'est ouvrir la porte à des
abus épouvantables.
On va trouver des musées... Tenons pour acquis que, dans quelques
années on soit en présence d'une dizaine de musées, chacun
ayant des règlements différents qui ne seront pas publiés
à la Gazette officielle. Quelqu'un qui voudra consulter ces
règlements, pourra faire face à de graves problèmes.
À mon sens, on est mieux, même si présentement on ne parle
que de musées, obliger la publication afin que ce soit officiel et que
personne, par la suite, ne puisse jouer avec tout cela.
M. Richard: Ah bon. Une réponse, M. le Président.
C'est un règlement adopté par décret et en vertu de la Loi
sur l'accès à l'information, ces décrets sont
publiés à la Gazette officielle.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je n'ai rien vu dans la loi,
à ce jour, qui disait cela.
M. Richard: C'est la Loi sur l'accès à
l'information.
M. Champagne (Saint-Jacques): Malgré tout cela, il me
semble que, faire entrer en vigueur un règlement avant qu'il soit
publié à la Gazette officielle, c'est une
hérésie.
M. Richard: Non, non, M. le Président. M. le
député de Saint-Jacques m'a mal saisi. Ce règlement entre
en vigueur à compter de la date de son approbation par le gouvernement
et l'approbation par le gouvernement est un décret et en vertu de la Loi
sur l'accès à l'information, le décret est publié
à la Gazette offficielle. (22 h 15)
M. Champagne (Saint-Jacques): À ce moment, je suis
prêt à concéder mais j'aimerais voir l'article de la loi.
Quel article est-ce?
M. Richard: L'article 175, M. le Président.
M. Champagne (Saint-Jacques): Qui dit quoi? Avez-vous le texte de
l'article? On ne
peut pas invoquer un article si on n'a pas le texte. Cette question de
faire des règlements à la cachette et de ne pas les publier, il
n'y a rien de pis que cela. Si on peut me prouver que ces règlements
vont être nécessairement publiés, le texte qui est
là convient. Mais il n'est pas question d'accepter une loi qui permettra
à quelque organisme que ce soit de faire des règlements qui ne
seront pas publiés, parce que je vous dis que le ministre sera le
premier à avoir des problèmes et ces règlements-là
seront changés. Il faut que ce soit clair que ces règlements
doivent être publiés. Lorsque tout organisme qui se finance avec
notre argent fait des règlements, il faut qu'on puisse les retrouver
dans la Gazette officielle pour que ce soit clair et pour qu'on soit
tranquille. Si on veut me lire l'article 175, on va voir. Si c'est cela...
M. Richard: Vous pouvez allez le chercher.
M. Hains: On peut suspendre cinq minutes.
M. Richard: On peut le suspendre, M. le Président.
Le Président (M. Paré): D'accord. Donc, l'article
19 est suspendu.
Avant d'aborder l'article 20, nous allons suspendre nos travaux durant
quelques minutes, s'il vous plaît.
(Suspension de la séance à 22 h 17)
(Reprise de la séance à 22 h 24)
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît!
La commission reprend ses travaux pour l'étude du projet de loi
35. Nous avions suspendu l'article 19. Donc, nous sommes à l'article
20.
M. Champagne (Saint-Jacques): Un instant!
M. Hains: C'est d'accord pour l'article 19.
M. Champagne (Saint-Jacques): Un instant!
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): Vous allez me trouver tannant, M.
le ministre, mais il y a quelque chose. Où voit-on, là-dedans,
que ces règlements-là sont adoptés par décret?
M. Richard: Vous n'aurez plus de cadeau, vous.
Des voix: Ah!
M. Hains: C'est enregistré cela.
M. Richard: Pardon?
M. Hains: C'est enregistré.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Richard: Au lieu de cadeau, je vais parler de pot-de-vin. Vous
n'aurez plus de pot-de-vin, M. le député de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): J'ai juste un pot d'eau.
M. Richard: Plus de pot-de-vin pour le député de
Saint-Jacques. Fini.
Une voix: Regarde, c'est cela, comme la loi 38.
M. Richard: M. le Président, chaque fois qu'une
décision est prise par le Conseil des ministres, c'est un
décret.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord.
M. Richard: Voilà.
M. Champagne (Saint-Jacques): Vu le pot-de-vin...
M. Richard: Je vous laisse votre pot-de-vin.
Une voix: Cela servira pour un autre article.
Des voix: Ah!
Le Président (M. Paré): Est-ce que j'en conclus
qu'on adopte l'article 19?
M. Hains: Oui, adopté.
Le Président (M. Paré): Au lieu d'être
suspendu, l'article 19 est adopté. Article 20?
M. Richard: L'article 20, M. le Président, c'est l'article
usuel qu'on retrouve dans toutes les lois.
Le Président (M. Paré): L'article 20 est
adopté.
M. Hains: Oui.
Le Président (M. Paré): Article 21. Est-ce que
l'article 21 est adopté?
M. Hains: Non, pas encore.
M. Champagne (Saint-Jacques): Juste quelques secondes.
M. Middlemiss: M. le Président.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Pontiac.
M. Middlemiss: Les procès-verbaux seront-ils assujettis
à la loi régissant l'accès à l'information, la loi
65?
M. Richard: Oui, M. le Président.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je me demande s'il n'y aurait pas
lieu, M. le Président, de l'ajouter tout simplement, à savoir que
les procès-verbaux seront assujettis à la loi régissant
l'accès à l'information.
M. Dupré: C'est quand ils ne le sont pas qu'on le
mentionne.
M. Richard: En vertu de la loi sur l'accès à
l'information, c'est quand ils ne le sont pas qu'on doit le mentionner, comme
le député de Saint-Hyacinthe vient de le dire. Ce serait
très périlleux de mettre une addition comme celle-là parce
qu'on pourrait s'en servir après devant les tribunaux pour dire:
Regardez! Quand c'est précisé, on le dit dans les textes. On
pourrait se servir de cela. Je reprends votre argument de tout à
l'heure.
M. Champagne (Saint-Jacques): Vous aviez en main la loi 65.
M. Richard: Je l'ai toujours, M. le Président.
M. Champagne (Saint-Jacques): Est-ce que je pourrais y jeter un
coup d'oeil pour quelques secondes?
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Henri.
M. Hains: Oui, en attendant que monsieur trouve... Est-ce que
vous ne trouvez pas, M. le ministre, que cela fait quand même une
certaine lourdeur administrative, le fait que tout cela soit
contrôlé par le conseil d'administration? Pourquoi, par exemple,
le directeur général ne pourrait-il pas approuver ces
choses-là?
M. Richard: Ah non, M. le Président! Un
procès-verbal, il faut que ce soit nécessairement approuvé
par le conseil d'administration parce que ce sont les décisions
mêmes du conseil d'administration.
M. Hains: Oui.
M. Richard: La seule manière de savoir qu'il s'agit de
décisions véritablement prises au conseil d'administration, c'est
que le conseil d'administration lui-même l'approuve. Un membre du conseil
d'administration pourrait dire - et c'est un cas qui se présente
fréquemment - ceci: Le procès-verbal n'est pas conforme à
la décision que nous avons prise lors de notre dernière
réunion.
M. Hains: Oui, oui.
M. Richard: C'est pourquoi on ne peut faire approuver un
procès-verbal par d'autres personnes que les membres d'un conseil
d'administration. Je pense que le député de Saint-Jacques va me
rejoindre facilement, là-dessus.
M. Hains: C'est de la protection entre avocats, cela!
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord, je l'ai trouvé;
c'est vrai que c'est soumis à l'article 4...
M. Richard: Oui, oui, c'est cela. Alors, les articles 20 et
21?
Le Président (M. Paré): L'article 21 est-il
adopté?
M. Richard: Adopté.
Fonctions et pouvoirs
Le Président (M. Paré): Adopté. Nous passons
au chapitre III, fonctions et pouvoirs, article 22.
M. Richard: II y a un amendement, M. le Président.
Le Président (M. Paré): Oui, M. le ministre.
L'article 22 est modifié par le remplacement, à la
dernière ligne, des mots "des expositions et autres activités
d'animation" par les mots "des acquisitions, des expositions et d'autres
activités d'animation". (22 h 30)
M. Hains: Alors, le mot "acquisitions" corrige la question de
l'art international, qui complète au moins...
M. Richard: Qui clarifie.
M, Hains: ...clarifie, c'est cela.
M. Richard: Clarification qui, à mon
humble avis, je le répète, n'était pas absolument
nécessaire, mais, étant donné qu'un débat s'est
soulevé à ce sujet, je n'ai pas d'objection à le
clarifier, car l'article 24 était clair et je suis convaincu que,
là encore, le député de Saint-Jacques m'aurait
donné raison.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Champagne (Saint-Jacques): Je me posais, M. le ministre, une
simple question. Je ne voyais pas beaucoup, en ce qui concerne l'art
québécois, des pouvoirs pour le musée de l'acquérir
et cela me chicotait un peu. Est-ce que...
M. Richard: Juste pour que cela soit vraiment clair et pour qu'il
n'y ait pas la moindre ambiguïté entre l'article 22 et l'article
23, car on le fait pour l'article 23 aussi, pour l'art international.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me le permettez, est-ce que
vous concluez de ceci que les musées vont avoir une vaste
possibilité d'acquérir l'art québécois?
M. Richard: Oui, bien sûr. Le premier objet, M. le
député de Saint-Jacques, c'est bien sûr. Prenez le
Musée d'art contemporain, c'est, d'abord et avant tout, un musée
d'art contemporain québécois, mais on ne veut pas exclure l'art
contemporain international. Bon. Alors, il n'en a jamais été
question. Donc, on précise, à l'article 22, qu'il pourra
acquérir, quoique cela revenait, comme vous me le diriez en tant que
juriste, à l'article 24. C'était assez précis à
l'article 24.1, mais il y a quelqu'un, M. le député de
Saint-Jacques - en fait une personne à ma connaissance - qui n'a lu que
l'article 23 et qui a dit: Selon les dispositions de l'article 23, les
musées n'auraient pas le droit d'acquérir des oeuvres à
caractère international, des oeuvres d'art international.
À mon avis, c'est inexact, parce que l'article 24 est
général. Mais, pour enlever toute ambiguïté, on dit
qu'on va le mettre aux articles 22 et 23 et qu'on va le laisser à
l'article 24.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement
à l'article 22 est adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 22 tel
qu'amendé est adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 23 avec un
amendement. "L'article 23 est modifié par le remplacement, à la
dernière ligne, des mots "des expositions et autres activités
d'animation" par les mots "des acquisitions, des expositions et d'autres
activités d'animation." Est-ce que l'amendement à l'article 23
est adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 23 tel
qu'amendé est adopté. Article 24 avec un amendement...
M. Richard: Oui, il y a un petit amendement.
Le Président (M. Paré): "L'article 24 est
modifié de la façon suivante: "1° par la suppression,
à la fin du paragraphe quatrième, des mots "au Québec";
"2° par le remplacement, à la première ligne du
deuxième alinéa, du chiffre "1°" par le chiffre "2e"."
M. Richard: On enlève "au Québec" pour permettre,
M. le Président, d'assurer et d'établir des modes de
collaboration avec n'importe quel autre musée. Juste pour expliquer,
encore une fois, l'un des objets du projet de loi, cela deviendra beaucoup plus
facile, maintenant, de solliciter et recevoir des dons, comme il est
explicité au paragraphe 2°.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je m'excuse, je saisis mal le
deuxième amendement: "par le remplacement, à la première
ligne du deuxième alinéa, du chiffre "1°" par le chiffre
"2°"."
M. Richard: Oui, c'est parce que c'est le deuxième
alinéa: "2° solliciter et recevoir des dons, legs, subventions ou
autres contributions et en disposer;" qui s'applique et non pas le premier.
C'était une erreur au moment de la rédaction initiale du projet
de loi.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je ne comprends pas...
M. Richard: Oui. Regardez...
M. de Bellefeuille: 1°, 2°, 3°, 4° sont
considérés comme faisant partie du premier alinéa. Ce
n'est qu'après un, deux, trois, quatre qu'on retrouve le deuxième
alinéa.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord, d'accord. Je
m'excuse.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Donc,
l'amendement est adopté. Est-ce que l'article 24, tel
qu'amendé, est adopté?
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettez...
Le Président (M. Paré): Oui, M. le
député de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): ...un petit commentaire à
l'article 24 pour féliciter le ministre. Il a marqué: "entre en
vigueur à la date de sa publication à la
Gazette officielle." Cela est à mon goût.
C'est clair, c'est net et on est sûr de notre coup en lisant le
projet de loi.
Le Président (M. Paré): Alors, l'article 24, tel
qu'amendé, est-il adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
25?
M. Hains: Juste une petite question. Dans le troisième
paragraphe, on dit: au-delà du montant déterminé par le
gouvernement. Est-ce que c'est un montant fixe?
M. Richard: Non. Cela va se retrouver à l'article 31. Cela
ne peut pas être un montant fixe, parce que ce sont des montants qui
augmentent, normalement, d'année en année, compte tenu de
l'inflation et compte tenu des disponibilités budgétaires.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 25 est
adopté?
M. Hains: II me semble que ce sont des articles assez rigides
ici.
M. Richard: Oui, mais vous ne pouvez quand même pas
permettre qu'un conseil d'administration décide d'emprunter...
M. Hains: Non, non.
M. Richard: ...une somme faramineuse.
Ce sont les fonds publics, alors cela échapperait au
contrôle de l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Paré): L'article 25 est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article 26.
Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 26? L'article 26 est-il
adopté?
M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Hains: Une minute! Là, vous parlez toujours de
soumissions publiques, n'est-ce pas?
M. Richard: Oui.
M. Hains: Maintenant, est-ce qu'il y a des postes
budgétaires auxquels les musées pourront se soustraire un peu,
comme, par exemple, les ministères des Affaires sociales et de
l'Éducation peuvent procéder quelquefois sans appel public
à l'octroi d'un contrat de publicité ou de choses semblables?
M. Richard: Ce sont les mêmes règles que celles
prévalant en vertu de la Loi sur l'administration financière.
M. Hains: Y a-t-il un montant minimal là-dedans?
M. Richard: Oui. Cela dépend des cas. Il y a plusieurs cas
qui sont prévus par la Loi sur l'administration financière.
M. Hains: Pour être plus précis, disons le contrat
de publicité; est-ce que les gens ont une règle budgétaire
sur cela, une règle bien claire? Non? Le ministère de
l'Éducation et celui des Affaires sociales peuvent...
M. Richard: À ce moment-là, ce que cela veut dire,
c'est qu'ils peuvent y aller par dérogation parce qu'en vertu de la Loi
sur l'administration financière, ils ont droit d'obtenir, du Conseil du
trésor, d'y aller par dérogation. Ce sont les mêmes cas
où un ministère... C'est la Loi sur l'administration
financière qui s'applique et je m'opposerais farouchement à ce
que ce soient d'autres règles que celles-là parce que ce serait
bien trop dangereux.
Une voix: Cela se fait dans deux ministères.
M. Richard: Oui.
Une voix: Pour la construction, par exemple, les gens ont leur
propre fichier au ministère. On veut savoir si...
Le Président (M. Paré): À l'ordre, s'il vous
plaît!
M. Champagne (Saint-Jacques): On se demandait s'ils
étaient soumis à Rosalie, disons, advenant un contrat de
construction...
M. Richard: Tout ce que la loi dit, c'est qu'ils sont soumis aux
règles de la Loi sur l'administration financière. La Loi sur
l'administration financière prévoit des dérogations sur
autorisation du Conseil du trésor. Alors, comme ils sont soumis à
cette
loi, ils pourront déroger sur autorisation du Conseil du
trésor. Je pense que c'est une balise qui est extrêmement
importante, vous pouvez bien vous imaginer! Je vous signale que c'est la
même disposition que pour le Grand Théâtre et la Place des
Arts.
Le Président (M. Paré): L'article 26 est-il
adopté?
M. Hains: Adopté. M. Richard: Adopté.
Garanties gouvernementales
Le Président (M. Paré): L'article 26 est
adopté. J'appelle l'article 27. Chapitre IV, Garanties gouvernementales,
article 27. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 27? M. le
député de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): M. le Président, je me
demande qui va déterminer les conditions de subventions. Est-ce le
ministre ou si cela pourrait être celui qui délie les cordons de
la bourse? On pourrait avoir un conflit à ce moment-là
entre...
M. Richard: La loi est très claire, M. le
Président. C'est le gouvernement parce que c'est une
responsabilité gouvernementale. Mais, il est bien évident que
c'est sur un dossier présenté par le ministre responsable de la
loi qui, en l'occurrence, est le ministre des Affaires culturelles. Ce ne
pourrait pas être le ministre, dans un cas comme celui-là. Cela
irait à l'encontre de la Loi sur l'administration financière.
M. Champagne (Saint-Jacques): Mais, lorsque l'on parle de
conditions de toute subvention, veut-on dire "les conditions de remboursement
d'intérêts" ou si cet article peut permettre au gouvernement
d'imposer aux musées des conditions imprévues comme... (22 h
45)
M. Richard: Dans le cas où il accorde une subvention, il
veut s'assurer qu'on utilisera celle-ci pour les fins pour lesquelles elle a
été accordée.
Le Président (M. Paré): L'article 27 est-il
adopté?
M. Hains: Cela va.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
28?
M. Richard: L'article 28, c'est la règle habituelle.
M. Hains: Oui, c'est cela.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 28 est
adopté?
M. Hains: Adopté. Le Président (M. Paré):
Adopté.
Comptes et rapports
Nous passons au chapitre V, Comptes et rapports. Article 29?
M. Hains: Cela va.
Le Président (M. Paré): L'article 29 est
adopté. Article 30?
M. Richard: L'article 30, c'est un autre article habituel.
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me le permettez.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): J'aurais une précision sur
l'article 29. Je me demandais si les états financiers étaient
déposés à l'Assemblée.
M. Richard: Probablement le rapport. Oui, les articles 36 et
33.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord.
Le Président (M. Paré): Est-ce qu'il y a des
questions sur l'article 30? Est-ce que l'article 30 est adopté?
M. Champagne (Saint-Jacques): On se demandait, M. le
Président, si ces plans de développement seront
étudiés, d'une façon ou d'une autre, en commission
parlementaire. De quelle façon le gouvernement pourra-t-il avoir un oeil
là-dessus?
M. Richard: C'est possible que ce soit étudié en
commission parlementaire. Le gouvernement aura un oeil là-dessus, bien
sûr, parce que le plan de développement lui est soumis.
M. Champagne (Saint-Jacques): Soumis à l'approbation du
gouvernement.
M. Hains: Quel est le rôle du comité
d'administration, puisqu'on dit que c'est le gouvernement qui établit le
plan de développement?
M. Richard: Non, on dit que c'est un musée qui
établit un plan de développement, mais qu'il doit le...
M. Hains: C'est cela, mais c'est quand même soumis...
M. Richard: ...soumettre au gouvernement, bien sûr, parce
qu'un plan de développement a un caractère essentiellement
budgétaire. Si cela a un caractère budgétaire, il faut
bien que le gouvernement, puisqu'il s'agit de fonds publics, approuve le plan
de développement. Supposons que le plan de développement
prévoit un agrandissement qui va coûter 25 000 000 $, il faut bien
que le gouvernement approuve le plan de développement.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 30 est
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Richard: L'article 31, M. le Président.
Le Président (M. Paré): Article 31?
M. Richard: II y a là une modification importante et
intéressante.
Le Président (M. Paré): L'article 31 est
remplacé par le suivant: "31. Le gouvernement peut, après
consultation d'un musée, déterminer: 1° les critères
servant à établir le traitement, les allocations, les
indemnités et les autres conditions de travail du directeur
général d'un musée; 2 le montant maximum au-delà
duquel le musée ne peut s'obliger sans l'autorisation du gouvernement; 3
les conditions auxquelles le musée peut exercer un mandat relatif
à la négociation d'une convention collective de travail avec ses
employés; 4 les conditions auxquelles le musée peut signer une
convention collective avec ses employés; 5 l'obligation pour un
musée de soumettre au gouvernement, pour approbation, son budget pour
l'année suivante ainsi que le délai et la forme dans lesquels il
doit le soumettre."
M. Champagne (Saint-Jacques): On parle de l'article 31 et de
l'article 14, j'imagine.
M. Richard: Voilà.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je me demandais, M. le
Président, si vous me le permettiez, la relation entre l'article 14 et
le paragraphe 1 de l'article 31. On voyait à l'article 14 que le
directeur général était engagé par contrat avec le
musée, le conseil d'administration. À l'article 31.1, j'ai
l'impression que c'est le gouvernement qui fixe le tout.
M. Richard: M. le Président, il fixe les critères.
C'est le plus loin, à mon humble avis, qu'on n'est jamais allé
pour un gouvernement dans quelque loi que ce soit.
M. Champagne (Saint-Jacques): Les critères, vous avez dit.
Pourquoi, M. le ministre, le gouvernement fixerait les conditions de travail du
directeur général? Cela relèverait plutôt du conseil
d'administration qui, lui, va avoir son directeur général et lui
dire tu travailles dans...
M. Richard: Encore là, les critères servant
à établir le traitement, c'est encore les critères, les
indemnités, les autres conditions de travail du directeur
général d'un musée. M. le Président, la
réponse est relativement simple. On ne pourrait pas par le biais de
conditions de travail donner des émoluments qui seraient exhorbitants
par rapport aux traitements des autres directeurs généraux dans
d'autres sociétés d'État.
M. Champagne (Saint-Jacques): Doit-on comprendre, M. le ministre,
que les critères qui s'appliquent aux traitements, aux allocations, aux
indemnités, et les autres...
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ah! bon, ce sont seulement les
critères.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Hains: C'est bien, c'est passablement clair.
M. Richard: Oui.
Le Président (M. Paré): Donc, l'article 31 tel
qu'amendé est adopté.
M. Richard: Je vois que le député de Saint-Henri
est satisfait de cette rédaction. Je vous avoue moi aussi ma
satisfaction. C'est une nouvelle rédaction.
Le Président (M. Paré): Est-ce qu'on peut conclure
que l'article 14 est adopté?
M. Hains: Oui.
Le Président (M. Paré): L'article 14 est
adopté. Article 32. Nous allons revenir à l'article 14 parce
qu'il y avait un amendement. Est-ce que l'amendement à l'article 14 est
adopté?
M. Hains: Oui.
Le Président (M. Paré): L'article 14 tel
qu'amendé est adopté. On revient à l'article 32. Est-ce
qu'il y a des questions sur l'article 32? L'article 32 est donc
adopté.
M. Hains: Je ne sais pas si le ministre va dire oui. Il va
peut-être apporter des amendements.
Le Président (M. Paré): J'ai l'impression que
probablement le ministre va être d'accord avec l'article 32.
M. Hains: Êtes-vous d'accord, M. le ministre, avec
l'article 32?
M. Richard: Certainement avec les articles 32, 33, 34, 35, 36 et
37 sont tous des articles standards qui répondent à la question
précédente du député de Saint-Jacques, le rapport
déposé à l'Assemblée nationale.
Le Président (M. Paré): L'article 33 est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article
34?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article
35?
M. Hains: "Vérifiés par le Vérificateur
général..." Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 35 est
adopté. Article 36?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 36 est
adopté. L'article 37?
M. Hains: Adopté.
Réglementation
Le Président (M. Paré): L'article 37 est
adopté. Donc, on arrive au chapitre VI; la réglementation.
Article 38.
M. Richard: Avant que le député de Saint-Jacques me
le rappelle, M. le Président, je voudrais vous dire qu'il sera
très heureux de la rédaction de l'article 39. Je prends de
l'avance.
Le Président (M. Paré): Est-ce qu'il y a des
questions sur l'article 38?
M. Richard: Adopté.
M. Hains: Cela va.
Le Président (M. Paré): L'article 38 est
adopté. Article 39?
M. Champagne (Saint-Jacques): M. le Président.
Le Président (M. Paré): M. le député
de Saint-Jacques.
M. Champagne (Saint-Jacques): L'article 39 dit: "Le musée
qui adopte un règlement en vertu de l'article 3". Je me demande si ce ne
serait pas en vertu de l'article 38.
Le Président (M. Paré): C'est effectivement
l'article 38 qui apparaît dans le projet de loi.
M. Richard: Moi, j'ai 38.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 39 est
adopté?
M. Richard: Le député de Saint-Jacques va adopter
deux fois le deuxième paragraphe, M. le Président.
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui, ça me plaisir.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 39 est
adopté?
M. Champagne (Saint-Jacques): Je me demandais où vous
vouliez en venir tout à l'heure, mais là je vois. Deux fois, M.
le Président.
Dispositions particulières, transitoires et
finales
Le Président (M. Paré): Nous passons maintenant au
chapitre VII. Le titre du chapitre VII est remplacé par le suivant:
"Dispositions particulières, transitoires et finales". Est-ce que cet
amendement est adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Nous passons à
l'article 40. Le projet de loi est modifié par la suppression de
l'article 40. Est-ce que cet amendement est adopté?
M. Richard: Adopté.
J'indique au député de Saint-Henri que le changement a
été fait au moment où on a adopté la Loi sur les
archives. Vous vous souvenez, on avait dit: On n'aura pas besoin de le refaire
au moment de la loi sur les
musées?
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement
à l'article 40 est adopté?
M. Richard: Adopté. M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
41?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): L'article 41 est
adopté. Article 42?
M. Richard: L'article 42 est assez important, M. le
Président, autrement la loi serait sans effet.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 42 est
adopté?
M. Champagne (Saint-Jacques): Est-ce qu'on peut l'examiner, M. le
Président?
Le Président (M. Paré): Oui, M. le
député de Saint-Jacques.
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): M. le Président, doit-on
comprendre que le Musée du Québec devient propriétaire de
ce qui se trouve situé respectivement au Musée du Québec
et au Musée d'art contemporain de Montréal.
M. Richard: Oui, exactement. C'est le mot "respectivement" qui
règle le problème. (23 heures)
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 42 est
adopté?
M. Hains: Qu'est-ce qu'on entend ici, M. le Président, par
"des produits de la nature"?
M. Richard: Ah! C'est dans la définition internationale de
l'UNESCO d'un musée, parce qu'il y a parfois des objets dans la nature
qui deviennent des objets de musée.
M. Hains: Ah bon!
Le Président (M. Paré): L'article 42 est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article
43?
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me le permettez, M. le
Président, je lisais mal la fin, "où il est fait mention de ces
directions". C'est bien cela?
M. Richard: Oui, de ces directions.
M. Champagne (Saint-Jacques): Je saisissais mal le sens,
"à moins que le contexte ne le permette pas, le Musée du
Québec et le Musée d'art contemporain de
Montréal sont respectivement substitués de plein droit
à la direction du Musée du Québec...
M. Richard: Oui.
M. Champagne (Saint-Jacques): ...et à la direction - Ah
oui! D'accord - du Musée d'art contemporain de Montréal."
M. Richard: Oui, vous comprenez pourquoi, parce que là
c'est une direction d'une direction générale qui administre le
Musée du Québec...
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord.
M. Richard: ...de même pour le Musée d'art
contemporain.
M. Champagne (Saint-Jacques): Chaque fois que l'on mentionne la
direction de l'un de ces deux musées, maintenant, c'est le musée
qui prend la place.
M. Richard: Voilà:
Le Président (M. Paré): L'article 43 est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article 44
est remplacé.
M. Richard: Oui, il y a un amendement important. Il est
même remplacé.
Le Président (M. Paré): Important et très
long. L'article 44 est remplacé par les suivants: "44. Toute personne
à l'emploi du Musée du Québec peut demander sa mutation
dans un emploi de la fonction publique ou participer à un concours de
promotion conformément à la Loi sur la fonction publique (L.R.Q.,
chapitre F-3.1) si, le (insérer ici la date d'entrée en vigueur
de l'article 1), elle était fonctionnaire permanent du ministère
des Affaires culturelles et si sa nomination au Musée du Québec
est survenue dans les six mois qui suivent cette date. "Le premier
alinéa s'applique également à un fonctionnaire permanent
du ministère des Finances, du ministère de la Justice ou du
ministère des Travaux publics qui était au
service du ministère des Affaires culturelles le (insérer
ici la date d'entrée en vigueur de l'article 1) et qui est à
l'emploi du Musée du Québec." "44.1 Toute personne à
l'emploi du Musée d'art contemporain de Montréal peut demander sa
mutation dans un emploi de la fonction publique ou participer à un
concours de promotion conformément à la Loi sur la fonction
publique si, le (insérer ici la date d'entrée en vigueur de
l'article 2), elle était fonctionnaire permanent du ministère des
Affaires culturelles et si sa nomination au Musée d'art contemporain de
Montréal est survenue dans les six mois qui suivent cette date. "Le
premier alinéa s'applique également à un fonctionnaire
permanent du ministère des Finances, du ministère de la Justice
ou du ministère des Travaux publics qui était au service du
ministère des Affaires culturelles le (insérer ici la date
d'entrée en vigueur de l'article 2) et qui est à l'emploi du
Musée d'art contemporain de Montréal."
M. Hains: C'est pas mal dilué, M. le ministre.
Pourriez-vous nous simplifier cela un peu en quelques mots?
M. Richard: Oui, M. le Président. Toute personne qui
travaille présentement au Musée du Québec ou au
Musée d'art contemporain aura six mois à compter de la mise en
vigueur - ce qui est important, parce que dans les faits cela va être
plus de six mois, on va peut-être donner un an, parce que, avant que
toutes les dispositions soient applicables, cela peut prendre un certain temps
- pour décider de revenir dans la fonction publique ou alors de choisir
de rester au Musée du Québec ou au Musée d'art
contemporain, donc conservent leur sécurité d'emploi.
Après six mois, ils sont assujettis au contrat qui liera
éventuellement les employés du Musée du Québec et
du Musée d'art contemporain. Ces dispositions, toutes les dispositions
qui suivent ayant trait aux employés, ont été
négociées avec le syndicat.
M. Champagne (Saint-Jacques): Elles ont toutes été
acceptées par le syndicat. Je me demandais, si vous le permettiez, M. le
Président...
M. Richard: Elles ont été négociées
par la fonction publique.
M. Champagne (Saint-Jacques): Est-ce qu'il y a une
possibililité pour le nouveau musée de congédier, par
exemple, des employés qui décideraient de ne pas se
prévaloir de cet article 44 ou s'ils sont obligés de...
M. Richard: Comme je viens de l'expliquer, ils sont dans la
fonction publique. Ils ont leur sécurité d'emploi comme
telle.
M. Champagne (Saint-Jacques): Ce que je veux dire par là,
je ne veux pas dire congédier, faire perdre l'emploi. Par exemple, un
conseil d'administration qui déciderait de faire un grand ménage
dans le musée, est-ce que celui-ci a le pouvoir de dire: Telle ou telle
personne, dorénavant, ne travaille plus ici. On l'envoie ailleurs. Je ne
parle pas de congédiement ou de perte d'emploi.
M. Richard: Non, après l'expiration du délai
prévu pour choisir.
M. Champagne (Saint-Jacques): Après les six mois.
M. Richard: Oui, mais, encore là, s'il n'y a pas de
convention collective, ce qui est assez improbable.
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui, c'est vrai.
M. Richard: S'il y a une convention collective, ce sera
prévu dans les mécanismes de la convention collective.
M. Champagne (Saint-Jacques): D'accord.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement
à l'article 44...
M. Richard: D'ailleurs, il y a l'article 49 qui répond de
façon très précise à votre question.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement
à l'article 44 est adopté?
M. Hains: Cela va.
Le Président (M. Paré): Est-ce que le nouvel
article 44 est adopté?
M. Hains: Oui, adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce que
l'article 44.1 est adopté?
M. Richard: Oui, adopté.
Le Président (M. Paré): Donc, l'article 44 tel
qu'amendé est adopté. Article 45?
M. Richard: II y a un petit amendement.
Le Président (M. Paré): L'article 45 est
modifié par l'addition, à la fin, des mots suivants: Dans un
emploi de la fonction publique. Est-ce qu'il y a des questions sur
l'amendement ou sur l'article 45? M. Richard:
Précision.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'amendement est
adopté?
M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article 45
tel qu'amendé est adopté. Avant d'adopter l'article 45 tel
qu'amendé, il faudrait corriger aussi pour spécifier: "s'applique
à un employé visé à l'article 44 et l'article
44.1.
M. Richard: Oui.
Le Président (M. Paré): Donc, ce nouvel amendement
est adopté.
M. Hains: C'est cela, M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Ce nouvel amendement est-il
adopté?
M. Hains: Très bien.
Le Président (M. Paré): II y a aussi un changement
à l'article 46. L'article 46 est remplacé par le suivant: "46.
Lorsqu'un employé visé à l'article 44 ou 44.1 selon le
cas, pose sa candidature à la mutation ou à un concours de
promotion, il peut requérir de l'Office du recrutement et de la
sélection du personnel de la fonction publique qu'il lui donne un avis
sur le classement qu'il aurait dans la fonction publique. Cet avis doit tenir
compte du classement que cet employé avait dans la fonction publique
à la date de son départ ainsi que de l'expérience et de la
scolarité acquises depuis qu'il est à l'emploi du Musée du
Québec ou du Musée d'art contemporain de Montréal. "Dans
le cas où un employé est muté suite à l'application
du premier alinéa, le sous-ministre ou le dirigeant de l'organisme lui
établit un classement conforme à l'avis prévu au premier
alinéa. Dans le cas où un employé est promu en application
de l'article 44 ou 44.1 selon le cas, son classement doit tenir compte des
critères prévus au premier alinéa."
Y a-t-il des questions sur l'article 46?
L'amendement est-il adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Paré): L'article 46 tel
qu'amendé est adopté.
J'appelle les articles 47 et 48. On va les prendre en même temps.
Les articles 47 et 48 sont remplacés par les suivants: "47. En cas de
cessation partielle ou complète des activités du Musée du
Québec ou du Musée d'art contemporain de Montréal ou s'il
y a manque de travail, l'employé visé à l'article 44 ou
44.1 selon le cas, a le droit d'être mis en disponibilité dans la
fonction publique, au classement qu'il avait dans la fonction publique à
la date de son départ. Dans ce cas l'Office du recrutement et de la
sélection du personnel de la fonction publique lui établit, le
cas échéant, un classement en tenant compte des critères
prévus au premier alinéa de l'article 46. "48. Une personne mise
en disponibilité suivant l'article 47 demeure à l'emploi du
Musée du Québec ou du Musée d'art contemporain de
Montréal, selon le cas, jusqu'à ce que l'Office du recrutement et
de la sélection du personnel de la fonction publique puisse la
placer."
Est-ce qu'il y a des questions sur les nouveaux articles 47 et 48?
M. Champagne (Saint-Jacques): Est-ce que tout ça a
été négocié avec le syndicat aussi?
M. Richard: En effet, M. le Président, cela apparaît
assez clairement à la lecture du texte d'ailleurs.
M. Champagne (Saint-Jacques): Un détail me chicotait. En
cas de cessation complète des activités du Musée du
Québec pour une raison ou une autre, l'article 48 nous dit: "Une
personne mise en disponibilité suivant l'article 47 demeure à
l'emploi du Musée du Québec." À ce moment-là le
Musée du Québec qui a cessé ses activités
devrait-il continuer à la payer jusqu'à ce qu'elle trouve un
emploi?
M. Richard: Voilà:
M. Champagne (Saint-Jacques): Cela pourrait causer des
problèmes.
M. Richard: Oui, mais on imagine mal que le Musée du
Québec cesse ses activités.
M. Champagne (Saint-Jacques): Peut-être une faillite.
À la façon dont vous dépensez...
M. Hains: II est écrit aussi: "En cas de cessation
partielle." Est-ce que cela veut dire par exemple que si un directeur de
musée veut se débarrasser des fois de quelqu'un, il peut lui
dire: Je regrette, on n'a plus de place, on n'a plus de travail pour toi? (23 h
15)
M. Richard: Non.
M. Hains: Qu'est-ce qui garantit cela là-dedans? Est-ce
que ce n'est pas un peu de
liberté donnée aux musées pour se
débarrasser des fois de certains membres en disant: On n'a pas de
travail pour toi?
M. Richard: C'est le contraire, il est obligé de le mettre
en disponibilité dans la fonction publique au classement qu'il avait
avant la date de son départ et de le payer.
M. Hains: Je sais. Cela existe. D'un autre côté, le
type qui peut être très attaché au musée et qui est
remercié de ses services un peu de cette façon parce qu'il ne
fait pas l'affaire du patron, il n'est pas tellement protégé.
M. Richard: Oui, mais il y a une convention collective, il y a
des règles de mise en disponibilité, il y a cela. Il peut
difficilement être mieux protégé qu'il ne l'est
là-dedans.
M. Hains: Non, cela ne fait rien. Je voulais éclaircir
cela. Je suis certain que le syndicat peut toujours le protéger.
Le Président (M. Paré): Est-ce que les amendements
47 et 48 sont adoptés?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. L'article 47
tel qu'amendé est adopté. L'article 48 tel qu'amendé est
adopté.
L'article 49 est modifié par le remplacement aux deuxième,
troisième et quatrième lignes des mots "ne peut être
révoqué ou destitué qu'en vertu des articles 87 et 97 de
la Loi sur la fonction publique, selon le cas" par les mots "qui est
révoqué ou destitué peut en appeler conformément
aux articles 87 et 97 de la Loi sur la fonction publique, selon le cas". Est-ce
qu'il y a des questions sur l'amendement?
M. Champagne (Saint-Jacques): J'imagine, M. le ministre, que cela
a été discuté aussi avec le syndicat.
M. Richard: En effet, y compris 49.1; vous vérifierez
49.1.
Le Président (M. Paré): L'amendement est-il
adopté?
M. Hains: Comme cela, vous n'avez pas peur, M. le ministre, qu'on
aille aux preuves là-dessus.
M. Richard: Non, M. le Président. Si c'était le
cas..,
M. Hains: Voilà! D'ailleurs, c'est vraiment... C'est
confirmé.
M. Richard: ...il y aurait plusieurs destitutions au
ministère des Affaires culturelles.
M. Hains: Cela va.
Le Président (M. Paré): L'amendement est
adopté à 49. L'article 49 tel qu'amendé est adopté.
Ici, il faudrait ajouter: Ce projet de loi est modifié par l'insertion
après l'article 49 de l'article suivant: 49.1.
M. Richard: Vous allez vous rendre compte que cela a
été négocié, M. le Président.
Le Président (M. Paré): Les associations de
salariées accréditées conformément aux dispositions
du chapitre VIII de la Loi sur la fonction publique (L.R.Q., chapitre F-3.1)
qui représentent des groupes d'employés au ministère des
Affaires culturelles le (insérer ici la date d'entrée en vigueur
du présent article) continuent de représenter ces employés
au Musée du Québec ou au Musée d'art contemporain de
Montréal selon le cas, jusqu'au 31 décembre 1985. "Ces
associations de salariés représentent également, selon les
groupes visés, les employés futurs de l'un de ces musées
jusqu'au 31 décembre 1985. "Les dispositions des conventions collectives
suivantes s'appliquent aux employés de la société dans la
mesure où elles sont applicables: 1 les conventions collectives
déposées au greffe du commissaire général du
travail conformément à la Loi concernant les conditions de
travail dans le secteur public (1982, chapitre 45); 2 la convention collective
signée le 21 avril 1978 entre le Syndicat des agents de la paix de la
fonction publique et le gouvernement du Québec; 3 toute convention
collective entre le gouvernement du Québec et le Syndicat des constables
spéciaux du gouvernement du Québec signée après la
date de la sanction de la présente loi et dont la date d'expiration est
fixée au 31 décembre 1985. "Toutefois, en aucune circonstance,
les dispositions de ces conventions collectives concernant la
sécurité d'emploi ne peuvent s'appliquer aux employés
visés au deuxième alinéa. "Les règlements
prévus à l'annexe 1 s'appliquent aux employés de l'un de
ces musées qui étaient visés par ces règlements
avant leur transfert dans la mesure où les dispositions des conventions
collectives auxquelles ils réfèrent sont applicables."
Est-ce que ce nouvel article 49.1 est adopté? Est-ce qu'il y a
discussion sur l'article 49.1?
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettez, M. le
Président, j'ai une
question. Pourquoi la date du 31 décembre 1985? Est-ce que les
conventions collectives expirent à cette date?
M. Richard: C'est ce qui a été
négocié; je croirais que oui, le 31 décembre 1985.
M. Champagne (Saint-Jacques): II y a une chose aussi au
troisième paragraphe: "Les dispositions des conventions collectives
suivantes s'appliquent aux employés de la société dans la
mesure où elles sont applicables", et on mentionne à 3°:
"toute convention collective entre le gouvernement du Québec et le
Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec
signée après la date de la sanction de la présente loi..."
Je me demande où cela rejoint nos deux musées.
M. Richard: C'est parce qu'il y a des syndicats qui sont sur le
point de signer leurs conventions collectives. Ils sont en
négociation.
M. Champagne (Saint-Jacques): "...et dont la date d'expiration
est fixée au 31 décembre 1985." Cela veut dire que ces
conventions collectives qui ne sont pas encore signées devront expirer
le 31 décembre?
M. Richard: Le 31 décembre 1985.
M. Hains: Est-ce parce qu'il n'y a pas quorum?
M. Richard: C'est un vote...
Le Président (M. Paré): Comme les
députés sont appelés, est-ce qu'on adopte l'article 49.1
avant de suspendre la séance ou si on le fait en revenant?
Des voix: En revenant.
Le Président (M. Paré): Les travaux sont suspendus
temporairement.
(Suspension de la séance à 23 h 23)
(Reprise de la séance à 23 h 43)
Le Président (M. Paré): La commission reprend ses
travaux pour étudier article par article le projet de loi 35. Nous
avions suspendu après la lecture du nouvel article 49.1. Est-ce qu'il y
a des discussions sur le nouvel article 49.1? M. le député de
Saint-Henri.
M. Hains: Dans quel climat, M. le ministre, est-ce que tout cela
s'est fait avec les syndicats?
M. Richard: À ma connaissance, dans un bon climat.
M. Hains: La question des syndicats des agents...
M. Richard: Cela a été négocié, je
vous le rappelle, par la fonction publique, parce qu'il faut qu'il y ait des
règles uniformes. Je pense que ce sont des négociations qui ont
eu lieu dans le cadre des autres négociations sur la
société qui va maintenant gérer les travaux publics.
Alors, il y avait d'autres modèles, je pense qu'on a été
à la remorque, en quelque sorte, d'un plus gros dossier.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 49.1
est adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. J'appelle
l'article 50. Est-ce qu'il y a des questions sur l'article 50?
Une voix: Est-ce que l'article 50 a été
modifié?
M. Hains: Non, il n'est pas modifié.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 50 est
adopté?
M. Richard: Adopté.
M. Hains: Qu'est-ce que c'est, le paragraphe 19, est-ce que cela
vient du régime de retraite?
M. Richard: Oui.
M. Hains: Des fonctionnaires?
M. Richard: C'est cela.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 50 est
adopté?
M. Richard: Adopté.
M. Hains: Parce que cela ne dit pas grand-chose, comme cela, "du
directeur général et des employés". Franchement, au point
de vue clarté... Je ne comprends pas grand-chose, mais en tout cas.
M. Richard: C'est parce que cela s'applique à une autre
loi.
M. Hains: Oui, c'est cela.
M. Richard: Dans l'autre loi, c'est très clair. C'est
uniquement pour assurer la protection du directeur général et des
employés d'un musée, par rapport aux régimes de
retraite.
M. Champagne (Saint-Jacques): J'imagine qu'il y a une
énumération.
M. Richard: II y a une énumération et, au
paragraphe 20, on ajoute le directeur général et les
employés d'un musée institué en vertu de la
présente loi. C'est l'énumération qui donne des droits en
ce qui a trait aux fonctionnaires. Et puis, au vingtième paragraphe, on
indique que le directeur général et les employés vont
être couverts.
M. Middlemiss: Vous n'avez pas... M. Richard: Non, jene l'ai pas ici.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 50 est
adopté?
M. Richard: Adopté. M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Article 50, adopté.
Article 51?
M. Champagne (Saint-Jacques): Si vous me permettez, M. le
Président, la Loi sur les musées se trouve à être
complètement abrogée, à ce moment-là?
M. Richard: Complètement.
M. Champagne (Saint-Jacques): Complètement.
M. Richard: Oui, c'est celle-ci qui la remplace.
M. Champagne (Saint-Jacques): II n'y avait rien, dans cette
loi-là, qui protégeait les musées privés.
M. Richard: Non.
M. Champagne (Saint-Jacques): Non, d'accord.
M. Richard: II n'y a pas de loi sur les musées
privés.
M. Champagne (Saint-Jacques): En aucune façon.
M. Richard: II y a une loi particulière pour le
Musée des beaux-arts de Montréal, qui est régi par une loi
particulière. Elle s'applique uniquement au Musée des beaux-arts
de Montréal.
M. Champagne (Saint-Jacques): Un musée qui se trouverait
à l'intérieur d'une institution d'enseignement et qui
contiendrait des oeuvres importantes, il n'y a rien qui l'oblige à les
conserver?
M. Richard: Bien, en ce cas, c'est la Loi sur le ministère
de l'Éducation qui s'appliquerait.
M. Champagne (Saint-Jacques): La Loi sur le ministère de
l'Éducation s'appliquerait.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 51 est
adopté?
M. Hains: La Loi sur les musées qui est abrogée,
était-ce pour les musées privés qui étaient
accrédités?
M. Richard: Non.
M. Hains: Non?
M. Richard: C'était sur...
M. Hains: Parce qu'on parle de la Loi sur les musées.
Donc, il y en avait déjà une.
M. Richard: Oui, il y en a déjà eu une, mais il n'y
en a plus.
M. Hains: Vous dites qu'il n'y en a plus; la loi présente
remplace l'autre loi, donc elle doit être encore là.
M. Richard: Non, non, parce qu'il y avait une loi qui
s'appliquait notamment aux...
M. Hains: ...musées privés.
M. Richard: Non, pas aux musées privés, au
Musée d'art contemporain et au Musée du Québec. Le
Musée du Québec a été créé par une
loi.
M. Hains: Ah!
Une voix: C'est bon.
Le Président (M. Paré): L'article 51 est
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
52?
M. Richard: L'article 52, ce sont les mesures de
sécurité.
M. Champagne (Saint-Jacques): Pour autant que la Loi sur les
musées n'est pas abrogée par la présente loi.
M. Richard: Pour autant qu'elle n'est pas abrogée par la
présente loi.
M. Champagne (Saint-Jacques): Mieux vaudrait peut-être le
mettre.
M. Richard: Mais on n'a jamais abrogé un
règlement.
M. Champagne (Saint-Jacques): Mais, s'il y avait un conflit entre
ce qui est requis dans ce règlement et la présente loi, ce serait
peut-être aussi bien de le prévoir et dire: pour autant qu'il n'y
ait pas...
M. Richard: Le seul cas...
M. Champagne (Saint-Jacques): Oui.
M. Richard: ...que cela concerne, ce sont les comités
d'acquisition des deux musées. C'est le seul cas. Dans chacun des deux
musées, il y a des comités d'acquisition nommés en vertu
de décrets. D'accord? C'est pour garder une existence à ces deux
comités d'acquisition qu'évidemment on l'a conservé dans
le cadre des nouveaux règlements qui vont être adoptés.
M. Champagne (Saint-Jacques): II n'y a pas d'autres
règlements?
M. Richard: II n'y a rien d'autre.
Le Président (M. Paré): Y a-t-il d'autres questions
à l'article 52?
M. Champagne (Saint-Jacques): Je me demande si cela ne donne pas
un caractère de permanence.
M. Richard: Non, non, cela ne donne pas de caractère de
permanence, parce qu'à partir du moment où on a donné le
pouvoir aux deux nouveaux musées d'adopter les règlements qu'ils
veulent ils vont adopter un règlement. Ils n'auront peut-être
même pas besoin d'en adopter. Oui, ils vont en adopter un nouveau, quand
cela va être en vigueur, pour créer un comité
d'acquisition.
M. Champagne (Saint-Jacques): C'est drôle, M. le ministre -
je m'excuse - mais il me semble qu'il faudrait écrire "en autant que pas
amendé soit par la loi, soit par un règlement postérieur".
Sinon, ces gens vont faire des règlements qui viendront peut-être
en conflit avec le règlement qui demeure en vigueur par la loi et...
M. Richard: Un des pouvoirs, c'est de remplacer un
règlement par un autre. On s'entend là-dessus. On l'a vu tout
à l'heure. Quand il va y avoir un nouveau règlement, le conseil
d'administration va dire: Le nouveau règlement concernant le
comité d'acquisition remplace le règlement adopté
antérieurement et qui avait été maintenu en vigueur par
l'article 52. Comme c'est le seul cas, cela ne pose aucun problème.
M. Champagne (Saint-Jacques): Même si on ne prévoit
pas à l'article 52 la possibilité d'amender, croyez-vous qu'on va
pouvoir l'amender quand même?
M. Richard: Bien sûr.
Le Président (M. Paré): L'article 52 est-il
adopté?
M. Hains: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Article
53?
M. Richard: Très important, M. le Président.
Le Président (M. Paré): L'article 53 est-il
adopté?
M. Champagne (Saint-Jacques): Est-ce qu'on ajoute comme dans
l'autre loi "quel qu'il soit"?
M. Vaugeois: C'est cela.
Le Président (M. Paré): L'article 53 est-il
adopté?
M. Richard: Adopté.
M. Hains: J'espère que vous allez vous y appliquer, M. le
ministre.
M. Richard: Pardon?
M. Hains: J'espère que vous allez vous appliquer à
votre charge qui est très lourde.
M. Middlemiss: II ne sera pas là longtemps.
M. Richard: C'est un refrain, M. le député de
Pontiac, que j'ai entendu très souvent naguère.
M. Middlemiss: Cette fois-ci, c'est pour vrai.
M. Vaugeois: En 1980 aussi?
Le Président (M. Paré): L'article 53 est-il
adopté?
M. Richard: Méfiez-vous!
M. Middlemiss: Oui, mais pas maintenant. La lune de miel est
finie.
Le Président (M. Paré): Adopté?
Une voix: Oui.
Le Président (M. Paré): Article 54?
M. Champagne (Saint-Jacques): On a
notre amendement, M. le député de Trois-Rivières,
qui n'est pas encore...
Le Président (M. Paré): L'article 54 est-il
adopté?
M. Vaugeois: Je voudrais poser une question sur l'article 54.
M. Hains: II me semblait, aussi. Je vous trouvais très
tranquille.
M. Vaugeois: J'aimerais parler de la Loi du Parlement du
Royaume-Uni mais en tout cas, une autre fois.
Le Président (M. Paré): L'article 54 est-il
adopté?
M. Hains: Non, non, pas si vite que cela.
Le Président (M. Paré): Non?
M. Hains: "Indépendamment des dispositions des articles 2
et 7 à 15." Allez- y.
Le Président (M. Paré): L'article 54 est-il
adopté?
M. Hains: Oui, oui.
M. Vaugeois: M. le Président, comment se fait-il que la
Loi sur le Canada fasse encore partie du recueil des lois du Parlement du
Royaume-Uni? Il me semblait qu'on avait rapatrié la constitution.
Une voix: Le "Canada Bill".
M. Vaugeois: Oui, je comprends, mais cela a été
l'essentiel du geste, on a rapatrié la constitution. Avant,
c'était une loi de la Grande-Bretagne; aujourd'hui, ce n'est plus une
loi de la Grande-Bretagne. Est-ce qu'on a le temps de répondre à
cela?
M. Hains: C'est très, très important.
Une voix: Non, non, on est en commission.
M. Hains: II faut y répondre.
M. Vaugeois: Non, mais en tout cas...
M. Hains: Non, c'est sérieux.
M. Vaugeois: ...c'est sérieux, c'est certain.
M. Hains: Non, mais c'est vrai.
M. Vaugeois: Puisque vous avez trois ou quatre juristes à
votre disposition, M. le ministre, on ne pourrait pas ramasser cela dans une
phrase?
M. Hains: En voilà un qui s'approche.
Des voix: Ah! Ah! Ah!
M. Vaugeois: Non, mais sérieusement!
M. Richard: M. le Président, cela m'apparaît assez
évident, mais, puisqu'il faut y répondre, c'est en vertu d'une
loi du Parlement du Royaume-Uni, en 1982, que la Loi sur le Canada existe.
M. Vaugeois: C'est formidable.
M. Richard: C'est bon, n'est-ce pas?
M. Vaugeois: Donc, on n'y échappe pas, on est encore une
colonie?
M. Richard: Ah! Ah! Ah!
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 54 est
adopté?
M. Vaugeois: Cela me satisfait, M. le Président.
Le Président (M. Paré): Cela vous satisfait. Est-ce
que c'est adopté?
M. Hains: Ah non!
Le Président (M. Paré): Ce n'est pas
adopté.
M. Hains: Non, non.
Le Président (M. Paré): Est-ce qu'il y a des
questions sur l'article 54?
M. Vaugeois: M. le député de Saint-Henri, soyons
bons joueurs.
M. Hains: Bien oui, mais vous en profitez pour rire un petit peu
de notre colonisation française.
M. Vaugeois: Ah non, pas du tout, voyons! Ah non! On s'expliquera
après.
M. Hains: Bon, on va adopter celui-là.
Le Président (M. Paré): Donc, l'article 54 est
adopté. J'appelle l'article 55.
M. Hains: Est-ce que c'est la fatigue qui vous gagne, M. le
ministre? Vous avez l'air bourru un petit peu.
M. Richard: Non, pas du tout.
M. Hains: Non? Je vous l'ai dit, on est inusable, on va parler
toute la nuit et on ne
sera pas usé demain matin.
M. Vaugeois: M. le Président, sur l'article 55, est-ce
l'intention du ministre d'exclure des dispositions au moment de la proclamation
ou si c'est par mesure de précaution qu'il y a cette formule, "à
l'exception des dispositions exclues par cette proclamation"?
M. Richard: II y aura une mise en place progressive.
M. Vaugeois: Cela veut dire quoi?
M. Richard: Cela veut dire qu'il faut d'abord créer -
c'est une question de semaines - les deux corporations...
M. Vaugeois: D'accord.
M. Richard: ...pour la mise en place.
M. Vaugeois: D'accord. Dans le cas des deux musées, les
Amis du musée sont déjà en voie de formation.
M. Richard: Oui, dans les deux cas - je l'ai indiqué tout
à l'heure - les associations des Amis du musée sont
formées.
M. Vaugeois: Est-ce que vous êtes membre des Amis du
musée, M. le ministre? Est-ce qu'on peut, nous, être membres?
M. Richard: Rien ne s'oppose, j'imagine, à ce qu'un
député soit membre.
M. Vaugeois: C'est vrai pour les députés de
l'Opposition comme pour les députés ministériels?
M. Richard: Oui, rien ne s'oppose à cela.
M. Vaugeois: II y a des annonces dans les journaux, c'est facile.
On n'a qu'à envoyer un peu d'argent.
M. Richard: Ah! Ah! Ah!
M. Vaugeois: Cela me satisfait, M. le Président.
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 55 est
adopté?
M. Hains: Est-ce qu'on peut suspendre une minute pour une
consultation?
M. Champagne (Saint-Jacques): À l'article 55, je voudrais
que cela soit clair qu'on adopte notre amendement, celui qu'on avait
prévu au début sur la définition de musée national;
on s'était entendu qu'on le reportait à la fin. Je pense qu'on
s'était entendu là-dessus.
M. Richard: M. le Président, la demande du
député de Saint-Jacques qui, de surcroît, est avocat, me
chagrine un peu. Elle me chagrine, parce qu'il craint - c'est ce qu'il indique
par sa question - que, si l'on adoptait l'article 55, je risquerais de ne
pas...
M. Champagne (Saint-Jacques): Je vois le temps qui fuit, M. le
Président.
M. Richard: ...assumer l'engagement que j'ai pris. Entre avocats,
on est habitués à prendre des engagements verbaux, J'ai
exercé longtemps ce métier et il ne m'est jamais arrivé de
ne pas respecter ma parole. Il ne m'est jamais arrivé qu'un
confrère ne respecte pas sa parole. Or, à plus forte raison entre
collègues parlementaires, si j'ai donné ma parole, je vais
assumer l'engagement que j'ai pris. (minuit)
M. Hains: Excellent!
M. Vaugeois: Bravo! Une voix: Très bien.
M. Richard: Ceci étant dit, je ne m'interdirai pas
d'essayer de vous convaincre encore un coup que c'est inutile, mais en tout
cas.
Le Président (M. Paré): Si on veut faire un
changement ou un nouvel article, il faudrait que ce soit avant d'adopter
l'article 55.
M. Richard: Oui, mais il y a l'annexe à 55.
Le Président (M. Paré): L'annexe viendra par la
suite. Si on ajoute un article, il faut l'ajouter avant d'adopter l'article 55.
Est-ce qu'on ajoute un article de clarification?
Interprétation
M. Richard: Ah, c'est l'annexe! M. le Président, encore
une fois, je voudrais signaler, pour les fins du journal des Débats, que
les légistes vont bondir quand ils vont voir ça. C'est un article
qui est redondant et qui est futile. Cela étant dit, si le
député de Saint-Jacques insiste toujours pour l'avoir, je suis
disposé à proposer la rédaction suivante: La
présente loi est modifiée par l'addition, avant le chapitre I, du
chapitre suivant: "Chapitre. I: Interprétation: Dans la présente
loi, à moins que le contexte n'indique un sens contraire, on entend par
le mot "musée" un musée national institué en vertu de
la
présente loi."
Une voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que ce nouvel
amendement est adopté?
Une voix: Sur division.
Le Président (M. Paré): Adopté sur
division.
M. Richard: L'article 55, M. le Président.
Le Président (M. Paré): Est-ce que l'article 55 est
adopté?
Une voix: Oui, M. le Président. M. Richard:
Adopté. M. Hains: Adopté.
Annexe I
Le Président (M. Paré): Nous sommes maintenant
rendus à une modification. Le projet de loi est modifié par
l'addition, après l'article 55, de l'annexe suivante: "Annexe 1 1. Le
"Règlement sur les conditions de travail du personnel de bureau,
techniciens et assimilés, de certains employés à la
résidence officielle du lieutenant-gouverneur, des chauffeurs de
ministre et du personnel ouvrier" adopté le 13 avril 1982 par
l'arrêté ministériel 188-82 approuvé par le CT
138835 du 27 avril 1982, modifié le 2 décembre 1982 par
l'arrêté ministériel 263-82 approuvé par le CT
142047 du 7 décembre 1982, modifié le 17 décembre 1982 par
l'arrêté ministériel 269-82 approuvé par le CT
142284 du 20 décembre 1982 et modifié le 10 mai 1983 par
l'arrêté ministériel 292-83 approuvé par le CT
144821 du 7 juin 1983. "2. Le "Règlement sur les conditions de travail
du personnel professionnel" adopté le 12 janvier 1982 par
l'arrêté ministériel 187-82 approuvé par le CT
137510 du 16 février 1982, modifié le 29 mars 1982 par
l'arrêté ministériel 215-82 approuvé par le CT
139121 du 11 mai 1982, modifié le 2 décembre 1982 parl'arrêté ministériel 261-82 approuvé par le CT
142045 du 7 décembre 1982, modifié le 17 décembre 1982 par
l'arrêté ministériel 268-82 approuvé par le CT
142283 du 20 décembre 1982, et modifié le 10 mai 1983 par
l'arrêté ministériel 294-83 approuvé par le CT
144823 du 7 juin 1983. "3. Le "Règlement sur la
rémunération, les avantages sociaux et les autres conditions de
travail de certains fonctionnaires" (R.R.Q., 1981, chapitre F-3.1, r.19)
modifié le 2 décembre 1982 par l'arrêté
ministériel 262-82 approuvé par le CT 142046 du 7 décembre
1982, modifié le 28 février 1983 par l'arrêté
ministériel 279-83 approuvé par le CT 143074 du 1er mars 1983 et
modifié le 10 mai 1983 par l'arrêté ministériel
295-83 approuvé par le CT 144824 du 7 juin 1983."
Est-ce que cette modification est adoptée?
M. Hains: J'aimerais cela qu'on la relise.
Le Président (M. Paré): Oui, monsieur. Est-ce
adopté?
M. Richard: M. le Président, est-ce que le
député de Saint-Henri voudrait avoir l'explication de cette
annexe?
M. Hains: Non, aucunement.
Le Président (M. Paré): Donc, cette annexe...
M. Richard: Je peux vous l'expliquer. Cela paraît bien
ambigu, mais je peux vous l'expliquer. Tout à l'heure, on a
adopté l'article 49.1 qui dit: Les conventions collectives s'appliquent.
À côté des conventions collectives, il y a certains
règlements spéciaux, ce sont 1, 2 et 3; ceux-là aussi vont
continuer de s'appliquer. C'est tout ce que cela veut dire. Au fond, c'est un
article de concordance.
Le Président (M. Paré): D'accord. Est-ce que cette
annexe est adoptée?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce qu'on
accepte aussi une motion de renumérotation du projet de loi en fonction
des changements qui ont été apportés?
M. Richard: Oui, j'en fais motion, M. le Président.
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Donc, cela est
adopté. Est-ce que les chapitres du projet de loi sont
adoptés?
M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Est-ce que le titre du
projet de loi, Loi sur les musées nationaux, est adopté?
Des voix: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté. Est-ce que
le projet de loi dans son ensemble est adopté?
M. Richard: Adopté.
Le Président (M. Paré): Adopté.
M. Hains: II faut que cela se dise des deux
côtés.
Le Président (M. Paré): Est-ce que le projet de
loi, M. le député de Saint-Henri, est adopté?
M. Hains: Adopté. On voulait juste étriver
Clément jusqu'à la dernière minute.
Le Président (M. Paré): Adopté. Donc,
étant donné que la commission a rempli le mandat qui lui
était confié, s'il n'y a pas d'autres commentaires, M. le
ministre.
M. Richard: Un remerciement à mes collègues de la
majorité et de l'Opposition et à l'équipe du
ministère qui a travaillé d'une façon admirable.
M. Hains: Moi aussi, je joins mes remerciements à
l'équipe pour avoir bien travaillé. Je sais que ce sera pour le
bien des musées. C'est pour cela qu'on a voulu donner un coup de pouce
pour que la loi soit adoptée ce soir, parce qu'après le petit
avatar qu'on vient de connaître à l'Assemblée nationale, on
aurait pu se venger en douceur. C'est un cadeau de Noël que nous vous
faisons avec plaisir.
M. Vaugeois: Vous avez remarqué, M. le
député, que je n'ai pas voté sur cette motion.
M. Hains: Non.
M. Richard: L'esprit de vengeance, M. le député de
Saint-Henri, est très mauvais conseiller.
M. Hains: Absolument. Vu votre bonne volonté, je vous
apporte la paix.
M. Richard: Je vous donne ma bénédiction.
Le Président (M. Paré): Alors, sur ces bonnes
paroles, je rappellerais au député de Fabre, M. Leduc, de faire
rapport à l'Assemblée nationale dans les meilleurs délais.
Et sur ce, la commission ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 0 h 8)