(Neuf heures quarante minutes)
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Bon
jeudi. Vous pouvez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous allons débuter nos travaux aux affaires
courantes, à la rubrique de déclarations de députés, et je cède immédiatement
la parole à M. le député de Joliette.
Souligner le
65e anniversaire du Groupe Patrick Morin
M. François St-Louis
M. St-Louis : Merci, Mme la
Présidente. Cette année marque un anniversaire important dans le monde de la
quincaillerie et de la construction alors que le Groupe Patrick Morin souffle
65 bougies.
En effet, Mme
la Présidente, c'est en 1960 que l'entreprise familiale de Patrick Morin et de
son épouse, Denise Benny, voit le jour. Tout commence avec l'acquisition
de deux moulins à scie et d'une petite quincaillerie dans la municipalité de Sainte-Marcelline-de-Kildare. Cette entreprise
familiale de troisième génération, dont le siège social se situe à Saint-Paul
de Joliette, est aujourd'hui une véritable institution, avec
22 succursales et 1 700 employés. Lauréate au palmarès 2024
des Sociétés les mieux gérées au Canada, cette entreprise lanaudoise propose
des produits provenant à 90 % du Québec et du Canada.
Aujourd'hui, employés, clients et partenaires
font tous partie de la belle grande famille Patrick Morin.
Félicitations
à toute l'équipe! Bon 65e anniversaire à tous ceux qui, par leur
dévouement, contribuent à faire de Patrick Morin un nom synonyme de
succès partout au Québec. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Maintenant, je suis prête à céder la parole à Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Souligner le
20e anniversaire de Casteliers
Mme Michelle Setlakwe
Mme Setlakwe : Mme la Présidente,
j'ai le plaisir de souligner aujourd'hui le 20e anniversaire de
Casteliers, un organisme-phare de mon comté, à Outremont, dédié à la diffusion
et à la reconnaissance des arts de la marionnette. Depuis sa
fondation, en 2005, Casteliers s'est donné pour mission de faire rayonner le
11e art en offrant au grand public, plus jeunes et moins jeunes, des
spectacles riches de savoir-faire et d'imagination. Aujourd'hui, il souffle 20 bougies de créativité, de passion et
d'engagement, s'imposant comme un acteur incontournable de la scène artistique
au Québec et à l'international.
Au fil des ans, la Maison internationale des
arts de la marionnette et le Festival international de Casteliers, rassemblant des artistes d'ici et d'ailleurs, ont
vu le jour à l'initiative de l'organisme et contribuent grandement au succès
de ce dernier.
Je profite de
cette occasion pour saluer le travail exceptionnel de Louise Lapointe,
fondatrice et directrice artistique de Casteliers, et de Geneviève Therrien,
directrice générale.
Joyeux 20e anniversaire et longue vie à
Casteliers!
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme
la députée. Je vous rappelle que vous
avez un temps de parole d'une minute, alors essayez de le
respecter.
Sans plus tarder, je cède la parole à Mme la
députée de Huntingdon.
Saluer l'initiative de la
municipalité de Saint-Urbain-Premier visant
à offrir des cours de réanimation cardiorespiratoire
à des élèves de l'école primaire
Mme Carole Mallette
Mme Mallette : Merci, Mme la
Présidente. Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à la municipalité de
Saint-Urbain-Premier pour son initiative d'offrir aux élèves de l'école primaire des
cours de réanimation cardiaque, le RCR.
Ce geste remarquable pourrait un jour sauver des
vies. Cet engagement est un bon pas vers la sécurité et le bien-être de nos
enfants, de leurs familles et de leurs amis. En intégrant ces formations dès
leur plus jeune âge, vous outillez nos enfants avec des compétences
essentielles qui leur serviront tout au long de leur vie. Apprendre à réagir efficacement en situation
d'urgence renforce non seulement leur confiance, mais contribue aussi à bâtir
une communauté plus solidaire et sécuritaire. Votre engagement envers
l'éducation et la prévention démontre une vision éclairée et un souci du
bien-être collectif. Cette initiative est un bel exemple à suivre, et nous
espérons qu'elle inspirera d'autres municipalités à emboîter le pas.
Encore une fois, un
immense bravo à toute l'équipe municipale et aux partenaires impliqués dans ce
projet. Grâce à vous, nos enfants
grandissent avec des outils qui pourraient faire toute la différence dans des
situations critiques. Merci et félicitations!
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Nous poursuivons avec M. le député de Taschereau.
Souligner
le retour de la station de radio CKIA FM
dans le quartier Saint-Roch
M. Etienne
Grandmont
M. Grandmont :
Mme la Présidente, je suis
vraiment très heureux de prendre la parole aujourd'hui au salon rouge
pour souligner le retour de CKIA au coeur du quartier Saint-Roch.
CKIA,
c'est une station de radio communautaire qui a fêté ses 40 ans en 2024.
Pendant presque toutes ces années, CKIA,
qui s'appelait à l'époque Radio Basse-Ville, a eu pignon sur rue au coeur de
Saint-Roch et a vu ce quartier évoluer.
Après
avoir occupé les locaux du Vieux-Québec pendant quelques années, CKIA a
récemment fait l'acquisition d'un immeuble au carré Lépine, voisin de
Lauberivière et du YMCA Saint-Roch. Pour l'organisation de CKIA, c'était
important de revenir au coeur de la
Basse-Ville, là où tout a commencé et là où le milieu communautaire est fort et
bien enraciné.
Je suis fier de
constater que des organisations continuent de choisir la Basse-Ville de Québec
pour s'établir et pour rayonner.
Chers artisans de
CKIA, rebienvenue dans Saint-Roch. Je vous souhaite un autre beau 40 ans.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Maintenant, je cède la parole à M. le député de Beauharnois.
Rendre
hommage à M. Alfred Cormier
M. Claude
Reid
M. Reid : Merci,
Mme la Présidente. M. Alfred Cormier, un fier résident de
Salaberry-de-Valleyfield, fêtera son
100e anniversaire de naissance le 25 février prochain. Il est le
dernier vétéran acadien néo-brunswickois du débarquement de 1944 en
Normandie.
À l'âge de
16 ans, il accompagne un de ses amis au centre de recrutement à Newcastle.
Face au militaire responsable du
recrutement, il affirme avoir 19 ans et un poids de 126 livres, alors
qu'il ne pèse que 116 livres. Le poids minimum requis pour
s'enrôler était alors de 125 livres.
Le matin du
6 juin 1944, après trois ans d'entraînement en Écosse, Alfred Cormier, à
19 ans, débarque sur la plage de
Normandie avec trois mitraillettes sur le dos. Impossible pour lui d'oublier
cette journée où il a courageusement participé à l'histoire, mais où il
a aussi connu l'horreur.
M. Cormier a
reçu plusieurs médailles au cours de sa carrière, notamment la Légion
d'honneur, la plus haute distinction de la France. Par son courage, sa
ténacité, son dévouement et sa longévité, Alfred Cormier est un modèle pour notre société. C'est pour moi un honneur de
lui souhaiter un joyeux anniversaire, mais surtout de le remercier pour
ce qu'il a fait pour la démocratie.
Bon 100e anniversaire,
M. Cormier!
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Maintenant, je suis prête à céder la parole à Mme la députée de
D'Arcy-McGee.
Rendre
hommage à M. Dan Philip
Mme Elisabeth
Prass
Mme Prass : Merci,
Mme la Présidente. Aujourd'hui, dans le cadre du Mois de l'histoire des Noirs,
c'est avec un grand... un immense respect que je rends hommage à un grand
homme, un leader infaillible, un militant passionné, Dan Phillip, qui est
décédé en avril dernier.
Originaire de
Sainte-Lucie, Dan Phillip a dirigé la Ligue des Noirs du Québec, située dans
mon comté de D'Arcy-McGee, pendant plus de 40 ans. Il a lutté contre le
racisme, la brutalité policière et le profilage racial, marquant l'histoire par
son engagement pour l'égalité des droits.
Under
his leadership, the Black Coalition took active legal actions against injustice
to address issues of racial profiling. His work advanced the cause of equality
in Québec and also laid the groundwork for a more equitable future for generations to come. We
witnessed his dedication to the cause of the Black communities and the
promotion of a strong, self-assured local leadership. Dan Phillip was
truly a beacon of justice, dignity, and resilience for all of us.
Dan
Phillip était véritablement un phare de justice, de dignité et de résilience
pour nous tous.
Merci, Dan Phillip.
Reposez en paix. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Maintenant, je cède la parole à
M. le député de René-Lévesque.
Souligner
le travail de l'organisme Homme Aide Manicouagan
M. Yves
Montigny
M. Montigny :
Mme la Présidente, je tiens aujourd'hui à vous parler d'un organisme
indispensable et reconnu, à Baie-Comeau, dont un papa, en quittant son hébergement
temporaire à leur Maison Oxygène, a mentionné que cet espace de vie lui avait
tout simplement redonné ses lettres de noblesse d'être papa.
Comme son nom
l'indique, Homme Aide Manicouagan vient en aide aux hommes qui vivent des
difficultés en leur offrant divers services, en soutenant leurs proches, tout
en favorisant la préservation et la considération du lien père-enfant. La Maison Oxygène offre aux papas un
toit où poser leurs bagages pour obtenir de l'aide, du soutien pour être en
mesure de reprendre le contrôle de leur vie. L'accueil chaleureux, courtois et
surtout sans préjugé des intervenants chevronnés facilite les
interventions, car ils ont à coeur la santé et le bien-être des hommes en
difficulté.
Donc, bravo à toute
votre équipe, et continuez votre excellent travail, Homme Aide Manicouagan.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Maintenant, Mme la députée de Brome-Missisquoi,
à vous la parole.
Rendre
hommage à M. Laurent Phoenix
Mme
Isabelle Charest
Mme Charest :
Merci, Mme la Présidente. Je
salue la présence, dans les tribunes, de M. Laurent Phoenix, à qui on rend
hommage aujourd'hui pour ses 37 années à la tête de la municipalité de
Sainte-Sabine.
Élu
maire en 1987, il a détenu le titre de doyen des maires de la MRC de
Brome-Missisquoi. L'engagement politique
municipal est une véritable affaire de famille pour les Phoenix. Son grand-père
Adélard, son père Gérard ont aussi marqué l'histoire de la municipalité.
Sous la gouverne du
maire Phoenix, Sainte-Sabine a bien grandi, passant de 750 à plus de
1 100 citoyens. Les infrastructures
ont été améliorées, spécialement le réseau routier, dont il a toujours eu à
coeur l'entretien. Pendant 27 ans, il a présidé le comité de
sécurité publique de la MRC, siégeant aussi sur de nombreux comités régionaux.
M.
Phoenix, votre dévouement a contribué au rayonnement de Brome-Missisquoi, et
vous laissez derrière vous un legs durable. Nous vous remercions pour
votre engagement et nous vous souhaitons une retraite bien méritée. Merci.
• (9 h 50) •
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Maintenant, nous poursuivons avec Mme la députée de
Châteauguay.
Féliciter
la ville de Mercier pour son projet concernant
l'église de Sainte-Philomène
Mme Marie-Belle
Gendron
Mme Gendron :
Merci, Mme la Présidente. C'est dans les petites heures du matin du
19 septembre 2019 que les pompiers de Mercier reçoivent l'appel. L'église
de Sainte-Philomène, le symbole villageois au coeur de la ville de Mercier, est
la proie des flammes pour la troisième fois depuis sa construction, en 1840.
Après les ravages
qu'ont causés l'incendie, à l'image d'un phénix, la ville a réimaginé le futur
de ce lieu patrimonial important, et naîtra de ses cendres un tout nouveau
projet. En février 2024, la ville a fait l'acquisition de l'église, qui abritera un centre communautaire
multifonctionnel qui accueillera notamment Les Marmitons de Mercier, qui
cuisinent et préparent des repas pour les citoyens dans le besoin.
Cette rénovation est
rendue possible grâce à une aide financière de 1,5 million de dollars de
ma collègue la ministre des Affaires municipales, mais surtout de la vision de
la ville de Mercier et d'un travail collaboratif entre celle-ci et la fabrique
de Sainte-Philomène.
Félicitations
à la ville pour cette très belle initiative qui permet de redonner une deuxième
vie au coeur de la ville de Mercier! Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Maintenant, je cède la parole à
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Souligner le 150e anniversaire du parc Jean-Drapeau
Mme Karine
Boivin Roy
Mme Boivin
Roy : Merci, Mme la Présidente. Terminant leur année de festivités,
pour l'occasion, je me lève aujourd'hui pour saluer le 150e anniversaire
du parc Jean-Drapeau, joyau du Québec et théâtre des grands événements
marquants de notre histoire.
Ce lieu unique, au
coeur du fleuve, est un symbole de rassemblement et d'émerveillement, offrant
aux visiteurs du monde entier des expériences vibrantes et enrichissantes. Plus
grand parc insulaire au Canada, le parc Jean-Drapeau est un lieu d'exception qui accueille chaque année plus de
10 millions de personnes et près de 300 événements culturels,
sportifs et récréotouristiques. Il a été le berceau d'Expo 67, qui a propulsé
Montréal sur la scène internationale et laissé un héritage durable, qui
continue d'inspirer.
Tourné
vers l'avenir, le parc Jean-Drapeau est aujourd'hui engagé dans une grande
transformation, en poursuivant sa
mission collective, toutes saisons confondues, un parc pour tous où nature,
sport, culture se rencontrent, où chaque génération trouve un espace
pour se rassembler, s'épanouir et vibrer au coeur de notre métropole. Merci.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Maintenant, je cède la parole à M. le député de Chapleau.
Souligner
le 50e anniversaire du Centre d'animation familiale de l'Outaouais
M. Mathieu
Lévesque
M. Lévesque
(Chapleau) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Aujourd'hui, je prends
la parole pour célébrer le 50e anniversaire du centre d'animation
familiale.
Depuis sa fondation,
le CAF a pour mission d'offrir un lieu accueillant pour les familles où chacun
peut trouver écoute, soutien et entraide
afin d'améliorer sa qualité de vie. L'organisme travaille sans relâche pour
répondre aux besoins des familles de l'Outaouais, en particulier du
secteur Pointe-Gatineau, dans Chapleau, en leur permettant de sortir de
l'isolement et de renforcer leur autonomie.
Au cours des cinq...
de ces cinq décennies, le CAF a développé une multitude de services qui
enrichissent notre communauté : des ateliers de cuisine collective, des
groupes de soutien pour la famille, un jardin communautaire, une halte-répit et un soutien alimentaire. Ces actions
témoignent de l'engagement inébranlable du CAF à améliorer la vie des
citoyens, en les accompagnant avec bienveillance. Ce parcours, marqué par
l'engagement sans faille des intervenants et bénévoles, est une véritable
source de fierté pour Gatineau.
En
terminant, je tiens à offrir mes sincères remerciements à Mme Cindrella
Dumont, directrice générale du CAF, ainsi qu'à toute l'équipe dévouée
qui, au fil des ans, ont supporté cette vision avec passion et générosité.
Félicitations, et bon
50e!
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Maintenant, je cède la parole à Mme la députée d'Argenteuil.
Rendre
hommage à Mme Cécile-Hélène Wojas
Mme Agnès
Grondin
Mme Grondin :
60 secondes, Mme la
Présidente, c'est trop peu pour rendre justice à la mémoire de Cécile-Hélène
Wojas, une grande dame d'Argenteuil qui nous a, malheureusement, quittés samedi
dernier. Je vais donc m'attarder sur ce qui nous liait profondément,
soit l'amour des sciences de la nature.
Pendant plus de
30 ans, Cécile a enseigné la biologie et l'écologie chez nous, marquant le
parcours de milliers d'élèves. Sa salle de
classe était un véritable écosystème où s'éveillaient la curiosité et le goût
d'apprendre. La vie, pourtant, ne l'a pas épargnée, mais, tel un roseau,
elle pliait sans jamais rompre. Comme la nature qu'elle chérissait, elle
trouvait toujours la force de se relever. Une véritable force de la nature,
diront ceux qui l'ont connue.
Au nom d'Argenteuil,
merci, Cécile-Hélène. Ton héritage est un terreau fertile qui va continuer de
faire grandir notre communauté.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, Mme la députée. Ceci met fin à la rubrique des
déclarations de députés.
Et je suspends les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 55)
(Reprise à 10 h 05)
Le
Président : Bonjour, tout le monde. Bienvenue au parlement du Québec.
Mmes, MM. les
députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie beaucoup. Veuillez vous
asseoir.
Nous
poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles ni de présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt
de documents — et
les portes sont bien fermées — Mme la ministre responsable de
l'Administration gouvernementale et présidente du Conseil du trésor.
Mme LeBel : Merci,
Mme la Présidente. Alors, permettez-moi de déposer le rapport de la présidente
du Conseil du trésor et de la ministre responsable de l'Administration
gouvernementale concernant l'application de la Loi sur l'administration
publique, rapport 2023‑2024.
La
Présidente : Ce document est déposé. M. le ministre de l'Éducation.
M. Drainville :
Oui, madame. Merci, Mme la
Présidente. Permettez-moi de déposer le rapport annuel d'activité 2023‑2024
du Protecteur national de l'élève. Merci.
La
Présidente : Ce document est déposé. M. le ministre de la Sécurité
publique.
M.
Bonnardel : Mme la Présidente, permettez-moi de déposer le plan
stratégique 2025‑2029 du Commissaire à la déontologie policière.
La
Présidente : Ce document est déposé. M. le leader adjoint du
gouvernement.
M. Caire : Mme
la Présidente, je dépose les réponses aux questions inscrites au feuilleton le
4 décembre 2024 par la députée de Jeanne-Mance—Viger,
le 4 février 2025 par le député de Taschereau, le... et, pardon, le
6 février 2025 par le député de Rosemont.
Je
dépose également la réponse du gouvernement aux pétitions déposées le
30 janvier 2025 par la députée de D'Arcy-McGee.
La
Présidente : Ces documents sont déposés.
Pour
ma part, je dépose le rapport du Vérificateur
général du Québec à l'Assemblée
nationale pour l'année 2024‑2025, tome de février 2025.
Oui. Je reconnais
maintenant le leader de l'opposition officielle.
M. Derraji : Mme
la Présidente, j'ai constaté, après avoir pris connaissance du rapport de la
VGQ que vous venez de déposer, qu'il semble que la Société de l'assurance
automobile du Québec a tenté d'induire en erreur les parlementaires en
transmettant des documents qui contiendraient de fausses informations. Je vous
mentionne donc que j'ai l'intention de transmettre en bonne et due forme un
avis écrit portant sur une question de violation de droit ou de privilège, et
ce, conformément à l'article 69 de notre règlement. Je vous remercie, Mme
la Présidente.
La
Présidente : Je prends acte. C'est la procédure à suivre en pareille
circonstance.
Dépôt de rapports de
commissions
Maintenant, à la
rubrique Dépôt de rapports de commissions, M. le président de la Commission de
l'économie et du travail et député de Maskinongé.
Étude détaillée du projet de
loi n° 87
M. Allaire : Merci,
Mme la Présidente. Je dépose le rapport de la Commission de l'économie et du
travail qui, les 4, 5 et 19 février
2025, a procédé à l'étude détaillée du projet de loi n° 87, Loi concernant principalement le développement
et la mise en valeur de terrains industriels
et la gouvernance de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour. La commission a adopté le texte du projet
de loi avec des amendements. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente : Ce rapport est déposé.
Dépôt de pétitions
À la rubrique Dépôt
de pétitions, je reconnais maintenant M. le député de Beauharnois.
Reconnaître les problèmes de santé mentale et de suicide
chez les hommes
M.
Reid : Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait
d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
115 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Attendu
que la majorité des suicidés au Québec sont des hommes;
«Attendu
que les hommes québécois sont trois fois plus susceptibles de se suicider
que les femmes de certains groupes d'âge;
«Attendu que les
hommes sont plus susceptibles de réussir leurs tentatives de suicide;
«Attendu
que les hommes sont moins susceptibles de demander de l'aide pour leurs
problèmes de santé mentale;
«Attendu
que le gouvernement du Québec perd des milliards de dollars en traitant des
problèmes de santé mentale graves chez les hommes, autrement évitables, ainsi
qu'en perdant des impôts sur le revenu chez les personnes incapables de
travailler;
«Attendu que les
programmes existants dans le cadre du mandat plus large de Santé Québec sont
trop vastes et manquent de vision spécifique pour répondre adéquatement à la
crise unique de la santé mentale chez les hommes;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, signataires,
demandons au gouvernement du Québec :
«De
reconnaître formellement la crise de santé mentale des hommes comme telle et
qu'il est de sa responsabilité d'y faire face;
«De
reconnaître formellement les causes uniques, les défis, les obstacles [...] les
besoins de solutions spécifiques à la crise de santé mentale des hommes;
et
«D'établir un
département, agence, société ou institution dédié uniquement à la
reconnaissance des problèmes de santé
mentale et de suicide chez les hommes, à l'identification et à la mise en
oeuvre de solutions et à l'apport d'un soutien aux personnes concernées.»
Je certifie que cet
extrait conforme à l'original de la pétition. Merci.
• (10 h 10) •
La Présidente :
Cet extrait de pétition est déposé. Je reconnais maintenant M. le député de
Jean-Lesage.
Abolir le délai d'accès au Programme de revenu de base
pour
les personnes autistes ou en situation de handicap
M. Zanetti :
Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 578 pétitionnaires. Désignation :
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que le projet
de loi n° 71 vise à améliorer l'accompagnement des
personnes et à simplifier le régime d'assistance sociale;
«Considérant qu'une
grande proportion de la population autiste et/ou en situation de handicap au
Québec bénéficie du régime d'assistance
sociale, et plus particulièrement des Programmes d'aide sociale et de
solidarité sociale;
«Considérant
qu'une proportion de cette population serait en mesure d'intégrer un emploi si
celui-ci était adapté à ses besoins particuliers;
«Considérant
que seul le Programme de revenu de base permet un gain de travail significatif
de l'ordre de 15 276 $ par année sans que cela n'affecte le
montant de la prestation;
«Considérant que les
capacités et le niveau d'énergie des personnes autistes et/ou en situation de
handicap fluctuent, et [...] donc le degré
d'intensité de l'implication dans un milieu de travail est susceptible de
varier dans le temps;
«Considérant
qu'il est incohérent qu'une personne diagnostiquée avec une contrainte sévère
soit laissée pendant 66 mois (sur 72) sur le Programme de
solidarité sociale avant d'être éligible au Programme de revenu de base, et
donc maintenue dans une précarité institutionnelle;
«Considérant que le
Programme de revenu de base permet justement de répondre aux besoins des
personnes autistes et/ou en situation de handicap en leur donnant la
possibilité de vivre dignement et à leur rythme;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, signataires,
demandons au gouvernement du Québec de donner accès aux personnes autistes
et/ou en situation de handicap au Programme de revenu de base, sans délai.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
La Présidente :
Et cet extrait de pétition est déposé.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de
droit ou de privilège.
Je vous avise
qu'après la période de questions et de réponses orales sera tenu le vote
reporté sur la motion de M. le député de Marguerite-Bourgeoys débattue hier aux
affaires inscrites par les députés de l'opposition.
Questions et réponses orales
Et nous en sommes
maintenant à la période de questions et de réponses orales. Pour ce faire, je
cède la parole, en question principale, au chef de l'opposition officielle.
Rapport de la Vérificatrice générale sur le projet
SAAQclic
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, ce matin, on va reparler du fiasco caquiste SAAQclic.
Ce matin, la Vérificatrice générale a remis un rapport qui fait l'état
des lieux et qui démontre par a plus b la responsabilité du gouvernement
caquiste dans le contexte du fiasco SAAQclic.
La ministre des Transports, elle est
responsable en vertu de la loi québécoise de l'administration de la Société de l'assurance automobile du Québec. Elle doit répondre à nos questions. Le premier
ministre doit répondre du travail de sa ministre des Transports, qui a échoué,
échoué dans sa responsabilité, Mme la Présidente, de veiller au bon fonctionnement
de la société d'État qui était sous sa responsabilité.
Il est révélateur,
Mme la Présidente, de voir ce mauvais gouvernement là aujourd'hui dans un
fiasco qui fait en sorte que des milliers de Québécoises et Québécois,
début 2023, en plein hiver, faisaient la file, n'avaient pas les services, alors que la ministre avait vu cet
accident routier là arriver au ralenti et avait eu des voyants très, très
clairs s'allumer pour dire que ça
n'allait pas fonctionner. Les coûts allaient en explosant. La Société de
l'assurance automobile du Québec allait être fermée pendant
21 jours, Mme la Présidente. Il était clair qu'ils n'étaient pas prêts. La
ministre n'a pas posé les questions, n'a pas fait son travail.
Mme
la Présidente, la question, maintenant, revient au premier ministre. C'est lui
l'ultime responsable, c'est lui le patron, normalement. Que va-t-il
faire avec sa ministre qui a échoué?
Des voix :
...
La Présidente :
Pas de commentaire après les questions. Et j'aimerais entendre la réponse.
M. François Legault
M. Legault :
Oui. Bien, Mme la Présidente, les constats de la Vérificatrice générale sur la
gestion de la SAAQ sont très graves, très
sérieux. Et, Mme la Présidente, ce que le rapport nous apprend, c'est que de la
mauvaise information a été donnée par la SAAQ au gouvernement. C'est
inacceptable.
Qu'est-ce qu'on a
fait? On n'a pas attendu pour agir. On a remplacé le président de la SAAQ puis
on a remplacé le président du conseil d'administration de la SAAQ.
Maintenant, Mme la
Présidente, on va s'assurer que la SAAQ mette en oeuvre toutes les
recommandations de la Véficatrice générale. On sait que le virage numérique de
la SAAQ, ça reste nécessaire.
Maintenant,
on doit être capables, comme gouvernement, de compter sur de l'information
fiable. C'est totalement inacceptable, ce qui est arrivé, que le gouvernement
ait reçu de la mauvaise information de la part de la SAAQ. On va
s'assurer que ce soit corrigé.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : En
tout respect pour le premier ministre, l'information s'est rendue au
gouvernement. La VG nous apprend :
«Tout au long de l'année 2022, des avis écrits indiquant que les retards
dans la réalisation des tests ainsi que
la qualité de ces derniers engendraient des risques importants ont été produits
aux différentes firmes.» Le gouvernement a été informé que le projet était reporté de décembre à janvier. Le
gouvernement a été informé qu'il allait suspendre tous les services
transactionnels pendant 21 jours. La ministre l'a reconnu, qu'elle était
au courant. Ils ont été au courant depuis le début.
Va-t-il prendre ses
responsabilités?
Des voix : ...
La
Présidente : Messieurs. J'aimerais entendre la réponse du premier
ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente, ce que vient de dire le
chef de l'opposition officielle n'est pas exact, n'est pas exact. Il le
sait, à part de ça, mais, bon, il veut faire sa clip aux nouvelles ce soir.
Mme la Présidente,
c'est très grave, ce qui est arrivé. La SAAQ, c'est un organisme important, qui
a son propre conseil d'administration. Et ce
qu'on se rend compte, c'est que de la mauvaise information, de l'information
fausse a été donnée au gouvernement. On agit. Il faut comprendre, là,
que, quand on a une société comme la SAAQ, c'est comme Hydro-Québec,
Loto-Québec, il y a un conseil d'administration qui aurait dû voir ça, qui ne
l'a pas vu.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Désolé
de contredire le premier ministre. 6 avril 2023, la ministre des
Transports, je la cite : «On savait longtemps d'avance qu'on allait devoir
fermer les bureaux pendant trois semaines. À la quantité de transactions qui
s'effectuent dans les bureaux, c'est à peu près 2 millions par mois, à
l'évidence il allait y avoir plus de monde.»
Tommy
Chouinard, question : Vous avez été informée que ça allait être fermé
trois semaines? Réponse de la ministre : Moi, je suis arrivée en
octobre, mais, oui, on a tous été... le conseil exécutif, tout le monde était
au courant. Tout le monde était au courant.
Maintenant, c'est l'heure des responsabilités.
Va-t-il les prendre?
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien, Mme la
Présidente, le chef de l'opposition officielle, là, bon, je ne veux pas
l'accuser, là, mais mélange deux dossiers. Probablement qu'il ne fait pas
exprès. Il y avait effectivement des longues files d'attente. On a agi pour réduire les files d'attente.
Maintenant, c'est différent, de ne pas avoir les informations sur ce qui se
passait avec ce changement, qui, encore une fois, est nécessaire pour
simplifier la vie des Québécois.
La Présidente : Troisième
complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente,
aujourd'hui, la VG nous dit : «La prestation de services au comptoir prend
plus de temps qu'auparavant, et les services
en ligne offerts sur la plateforme SAAQclic sont utilisés par moins d'usagers
de la route que les anciens services en ligne.» Ça, j'espère qu'il est notifié
de ça aujourd'hui. J'espère qu'il est notifié du fait que le projet va coûter
plus de 1,1 milliard, minimum. La VG dit que ça va coûter encore plus que
ça.
À partir de maintenant, peut-il prendre ses
responsabilités et dire à la ministre de faire sa job?
Le Président : La réponse du premier
ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien, Mme la
Présidente, c'est évident qu'il reste encore beaucoup de travail à faire à la
SAAQ, et on va s'assurer que le nouveau
président puis la nouvelle présidente du conseil d'administration de la SAAQ...
Ce n'est quand même pas rien, là, l'ancienne secrétaire générale,
Dominique Savoie, est maintenant la présidente du conseil d'administration de
la SAAQ. C'est une des fonctionnaires qui a le plus d'expérience, qui a été
dans les gouvernements libéraux et autres. Donc, Mme la Présidente, on va
s'assurer que la situation soit corrigée.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le député de Nelligan. Et c'est un tableau.
Rapport de la
Vérificatrice générale sur le projet SAAQclic
M. Monsef Derraji
M. Derraji : Excellent. Ça, là,
c'est votre résultat. Le projet a été évalué à 600, après, 900, et aujourd'hui
c'est 1 milliard, 1,1. Et ça, Mme la Présidente, j'y étais, lors de la
rencontre de ce matin, la VGQ disait très clairement : Ça, c'est 2022. 2022, 2022. On est en 2024. Les
Québécois, avec vous, ils ont perdu du temps mais beaucoup d'argent. On ne
parle plus d'un fiasco, on ne parle plus de
CASA, on parle de CATA, comme catastrophe, Mme la Présidente. C'est ça, la
réalité.
Alors, ma question est très simple. Le conseil
d'administration était au courant, il y avait des lumières rouges. La question est très simple. Les Québécois veulent
savoir, aujourd'hui, qui était au courant, au niveau de ce gouvernement,
et qui a donné et qui a ordonné le go au déploiement de CATA.
• (10 h 20) •
La
Présidente : Et je vous rappelle, M. le leader, que vous vous
adressez directement à moi et non au gouvernement. Vous l'avez fait deux
fois.
M. le ministre de la Sécurité publique, nous
vous écoutons.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : Mme la Présidente,
d'entrée de jeu, la question du chef de l'opposition et du leader de
l'opposition sont tout simplement malhonnêtes, malhonnêtes dans
l'interprétation que vous faites aujourd'hui.
Des voix : ...
La Présidente : Oui, je vais vous
reconnaître, par acquit de...
M. Derraji : Mme la Présidente, je
pense qu'il est interpelé, il était ministre. Il doit éviter de pointer le chef
de l'opposition officielle. Et qu'il retire «malhonnêtes», s'il vous plaît.
La Présidente : Et,
oui, monsieur... Je vais vous reconnaître brièvement et trancherai après, mais
je vais vous reconnaître, par souci d'équité. M. le leader adjoint. Quel est
votre rappel au règlement?
M. Caire : Oui. Merci, Mme la
Présidente. Bien, tout simplement pour dire que vous avez déjà statué sur le
fait que la critique était permise, et je trouve que c'est une excellente
critique.
La Présidente : Alors, on revient au
règlement. M. le ministre, vous avez suffisamment d'expérience, ce mot est au
lexique, je vous demande de le retirer, je vous prie. Et nous écoutons vos
explications. Vous retirez?
M. Bonnardel : Je le retire, Mme la
Présidente.
La Présidente : Parfait.
M. Bonnardel : D'entrée de jeu, Mme
la Présidente, ma collègue aux Transports, présentement, préside une rencontre
fédéral-provincial, donc elle aura la chance de réagir plus tard dans
l'après-midi. Quand j'écoute la question du
chef de l'opposition et du leader, aujourd'hui, on devrait parler tous, tous
ensemble. Pourquoi? Parce que moi, comme ex-ministre des Transports, mon
collègue, Cybersécurité, ma collègue au Trésor, les membres de la Commission de
l'administration publique, aujourd'hui, ont été trompés, ont été trompés, dans
ce rapport, vous l'avez dit vous-mêmes quand vous vous êtes levés, tantôt.
La VG dit, à l'article 100 : «La SAAQ
rendait compte de l'avancement du programme, notamment à la Commission de
l'administration publique, au dirigeant principal de l'information et à la
population. Or, l'information contenue dans les documents transmis n'offrait pas
un portrait clair et complet de la situation.» J'ai été trompé. Vous avez été
trompés. On ira au fond des choses pour comprendre ce qui s'est passé.
Des voix : ...
La Présidente : Pas de bravo.
Première complémentaire.
M. Monsef Derraji
M. Derraji : Mme la Présidente, je
suis content que l'ancien ministre des Transports se lève. En 2022, parce qu'il y a un autre bout dans le rapport de la VGQ,
la SAAQ a évalué deux options. Une des options, c'est 222 millions de
dollars. Entre parenthèses : risque médiatique et politique élevé. Ça, c'était
sur le conseil d'administration. Il était ministre. C'est sous sa
responsabilité, la SAAQ. Est-ce qu'il était au courant de cette décision ou le
risque politique est ce qu'on lui a dit, et il leur a dit, parce qu'on
est dans une année électorale, non?
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : Mme la Présidente,
j'ai fait un suivi pendant quatre ans avec mon collègue. La VG dit ceci,
encore : «Certaines redditions de comptes transmises à la Commission de
l'administration publique — où
vous siégez, où vous avez une présidente — et
au dirigeant principal de l'information étaient en contradiction avec celles
présentées au comité de direction et au conseil d'administration de la
SAAQ.»
Je le répète, on m'a menti, on vous a menti, on
a menti aux collègues ministres. Puis on ira au fond des choses pour comprendre
ce qui s'est passé à la SAAQ avec ce dossier SAAQclic.
La
Présidente : Et je vous rappelle, M. le ministre, que vous vous
adressez directement à la présidente. Et, M. le leader, deuxième
complémentaire.
M. Monsef Derraji
M. Derraji : Mme la Présidente,
c'est deux sujets. Je veux le ramener sur sa responsabilité. Sur la Commission
de l'administration publique, il m'a vu, je me suis levé, je vais faire le
suivi.
Il était ministre, 16 juin 2022, j'ai un
p.-v., j'ai un procès-verbal de la SAAQ, point 7, suivi de CASA, je dirais
plus suivi de CATA, présentation du vice-président, Mme la Présidente, et il y
avait tout à l'intérieur.
Est-ce qu'il était au courant? Est-ce qu'il a
parlé avec le P.D.G.? Et est-ce qu'il est au courant de ce p.-v.?
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : C'est tellement
n'importe quoi, quand j'entends le leader de... C'est tellement n'importe quoi,
Mme la Présidente. Ce dossier-là a commencé avant que j'arrive, en 2015‑2016.
Ce serait facile de mettre ça sur votre faute, mais aujourd'hui on devrait parler tous
d'une seule voix, parce que vous, les parlementaires de l'opposition,
je connais le travail, l'autre côté, j'y ai été pendant presque 11 ans,
mais il y a des limites à dire n'importe quoi. On devrait parler d'une seule
voix, parce que vous avez été trompés, j'ai été trompé.
La Présidente : Je vous rappelle, M.
le ministre, que vous vous adressez à la présidence. M. le leader, quel est
votre rappel au règlement?
M. Derraji : Bien, qu'il retire
«n'importe quoi», Mme la Présidente.
La Présidente : Dans le cas
présent... M. le leader adjoint du gouvernement, je vais trancher. La critique
est bonne d'un côté, la critique est bonne de l'autre. Terminez. Il vous reste
quelques secondes.
M. Bonnardel : Bien, voilà, Mme la
Présidente, il reste 15 secondes pour dire aux oppositions, aujourd'hui,
que, oui, on devrait parler tous d'une seule voix, parce que la Commission de
l'administration publique, les ministres concernés,
moi-même, ma collègue aux Transports, on n'a pas eu la bonne information qui
venait du comité de direction de la SAAQ pour comprendre ce qui s'est
passé avec le dossier SAAQclic.
La
Présidente : En question principale, maintenant, en principale,
je reconnais à nouveau M. le député de Nelligan.
Accès à l'information
sur le projet SAAQclic
M. Monsef Derraji
M.
Derraji : Mme la Présidente, ça, là, c'est l'ensemble des
procès-verbaux de la SAAQ de 2022. Avant que je me lève, on a fait notre
travail.
Donc, oui, le ministre a raison de parler de la Commission
de l'administration publique. Ce n'est pas ça, ma question. J'ai au moins trois
p.-v., trois. Je les dépose, Mme la Présidente. Bien sûr, ils sont caviardés,
mais je présume qu'un ministre responsable
parlait avec son P.D.G. et un ministre responsable savait ce qui se passait à
l'intérieur de la société d'État. C'est ça, pour moi, la responsabilité
ministérielle. Sinon, aujourd'hui, il n'y a personne de responsable, et c'est
les Québécois qui paient les frais, avec des pertes de 1,1 milliard de
dollars, selon les prévisions de 2022.
Mme la
Présidente, je vais déposer en Chambre les trois procès-verbaux. Dans les trois
procès-verbaux, il y a un point à l'ordre du jour : le système CASA...
ou le système CATA.
Est-ce qu'il était au courant?
Documents déposés
La Présidente : Consentement pour le
dépôt des documents? Consentement. La réponse du ministre.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : Mme la Présidente,
pendant quatre ans, j'ai suivi ce dossier avec mon collègue. Plus d'une fois on
a rencontré la SAAQ. Si on ne me donne pas les bonnes informations...
Puis je répète encore une fois, là, noir sur
blanc, ce qui est écrit par la VG à l'article 100 : «La SAAQ rendait
compte de l'avancement du programme, notamment à la CAP — la Commission de
l'administration publique — au
dirigeant principal de l'information et à la population. Or, l'information
contenue dans les documents n'offrait pas un portrait clair et complet de la
situation.» Ça ne peut pas être plus clair. On m'a menti, on m'a trompé. On
nous a trompés, on vous a trompés. Donc, aujourd'hui, là, au lieu de faire de
la petite partisanerie avec vos questions...
La Présidente : Oui, M. le leader de
l'opposition officielle, je vais vous écouter.
M.
Derraji : Mme la Présidente, je sens que ça l'interpelle, il
était ministre. Je l'invite à un peu plus de prudence, et qu'il retire
ce qu'il vient de dire.
Une voix : ...
La Présidente : M. le leader
adjoint, par souci d'équité, brièvement. Quel est votre rappel au règlement?
M. Caire : Mme la Présidente, depuis
tout à l'heure, le ministre de la Sécurité publique invoque le fait que les parlementaires
devraient se scandaliser, tout le monde ensemble qu'on est, alors... et
effectivement, Mme la Présidente, ce que le ministre de la Sécurité publique a
dit. Alors, pourraient-ils s'élever au-dessus de la situation, s'il vous plaît?
La Présidente : Alors... On ne fera
pas une période de questions à l'intérieur de la période de questions. Alors,
je vous ai écouté, je tranche. M. le ministre, retirez ces propos. Vous
savez qu'ils sont non parlementaires. Et je vous invite à poursuivre.
M. Bonnardel : Je
les retire, Mme la Présidente. Ça reste, pour moi, indigne. Ça reste, pour moi,
indigne, de voir ce qui se passe
aujourd'hui, quand la VG, qui a préparé ce rapport depuis des mois, confirme...
Ce n'est pas banal, là. Ça fait presque 20 ans que je suis à
l'Assemblée nationale, je n'ai jamais vu un organisme blâmé par la VG, qui dit
aujourd'hui que les informations étaient inadéquates, celles qui étaient
données à la Commission de l'administration publique, qui est le chien de garde
des organismes. La population a été bernée.
La Présidente : Première
complémentaire.
M. Monsef Derraji
M.
Derraji : O.K. Mme la Présidente, on va aller jusqu'au bout.
J'ai des p.-v. où il était, lui, ministre. Je lui lance un défi,
aujourd'hui. Point 3.1, p.-v. du 14 septembre 2022. Est-ce qu'il va
avoir le courage de décaviarder cette partie? «Le
vice-président à l'expérience numérique parcourt la présentation sur le suivi
du projet CASA. Il débute en informant les membres des indicateurs
globaux.» On parle des indicateurs globaux au conseil d'administration.
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : Mme la Présidente, «certaines
redditions de comptes transmises à la Commission de l'administration publique
et au dirigeant principal de l'information étaient en contradiction avec celles
présentées au comité de direction et au conseil d'administration de la SAAQ».
Vous le savez, vous l'avez lu comme moi, vous avez eu la mauvaise information.
J'ai eu la mauvaise information. Mon collègue à la Cybersécurité a eu la
mauvaise information. Ma collègue au Trésor, la même chose.
Donc,
arrêtez, s'il vous plaît, là, levez-vous un peu et dénoncez la situation.
Parlons d'une seule voie pour dire aujourd'hui que la SAAQ nous a trompés,
comme parlementaires, a trompé la population, et ça, c'est extrêmement grave.
La
Présidente : Et je vous rappelle, M. le ministre, que vous vous
adressez à la présidence. Deuxième complémentaire.
M. Monsef Derraji
M. Derraji : Mme la Présidente, s'il
est courageux, qu'il décaviarde ce p.-v., hein? Décaviardez ce p.-v. Je lui dis
que ce qui s'est passé à la CAP est inacceptable. C'est la première chose que
j'ai faite. Et je vais faire une question de privilège. Maintenant, c'est très
simple. J'ai ce p.-v., je lui lance un défi. On parle des indicateurs globaux.
Qu'il décaviarde ce p.-v. à la population québécoise aujourd'hui.
Est-ce qu'il va le faire?
• (10 h 30) •
La Présidente : La réponse du
ministre.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : Mme la Présidente, à
l'interne, la direction du programme a véhiculé comme information que les coûts
prévus pour réaliser le programme s'élevaient désormais à 682 millions de
dollars sans dépassement de coût additionnel par rapport au contrat. De plus,
des informations incomplètes, incomplètes, ont été véhiculées dans les
communications transmises par la SAAQ aux acteurs impliqués : le Trésor,
Cybersécurité, moi-même, Commission de
l'administration publique. Ça prend
quoi de plus? Ça prend quoi de plus pour vous dire en majuscules, noir sur
blanc : On a été trompés, j'ai été trompé, vous avez été trompés?
La Présidente : En question
principale, à nouveau le député de Nelligan.
Accès à l'information
sur le projet SAAQclic
M. Monsef Derraji
M.
Derraji : Mme la Présidente, s'il pense que... s'il pense
qu'on n'est pas d'accord sur ce qui s'est passé au niveau de la Commission de
l'administration publique, il se trompe, on est d'accord. Est-ce qu'on a réglé
ça? Je ne veux pas qu'il revienne sur
la Commission de l'administration publique. Je reviens sur sa responsabilité en
tant que ministre. Je lui lance un défi : Dévoile le p.-v. Il y a
un procès-verbal, Mme la Présidente...
La Présidente : Bon, là, je le répète assez souvent, vous vous
adressez à la présidence. Et c'est bon des deux côtés, je vous le
rappelle. Poursuivez.
M.
Derraji : Mme la Présidente, la question est très simple. Il
est responsable de la SAAQ, il rencontre le P.D.G. de la SAAQ, et il y avait un p.-v. Un député de
l'opposition a réussi à avoir l'ensemble des p.-v. Je ne peux pas tout lire et conclure, mais ça parle de CASA au moins trois fois. Ça
veut dire qu'en termes de responsabilité ministérielle le P.D.G., il était au courant, et le P.D.G.
rencontre le ministre. Je veux savoir qu'est-ce qu'il y avait à l'intérieur de
ce p.-v. Et, Mme la Présidente, en 2022, noir sur blanc, chose qu'il n'a
pas dite : risque médiatique et politique élevé.
Qui n'a pas voulu aller
de l'avant avec cet appel d'offres?
La
Présidente : La réponse du ministre de la Sécurité publique.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel :
Mme la Présidente, le leader
tourne en rond, là, il tourne en rond, c'est la troisième question, là.
Il devrait lui-même l'avouer, il l'a fait même en début de période des
questions, là, parce que, lui avec, il doit être offusqué de savoir que son
équipe, les membres de son équipe n'ont pas reçu la bonne information.
Le premier ministre
l'a mentionné, là, on a pris acte de la situation voilà des mois déjà. On a
remplacé le P.D.G. On a remplacé le président du conseil d'administration. On
va aller au fond des choses avec ce qui s'est passé, pour moi un des rapports
les plus troublants que j'ai lus à l'Assemblée nationale dans les
20 dernières années.
Est-ce qu'il faut que
je répète le fait, ce qui est écrit, là, à l'article 24? Est-ce qu'il faut
que je répète encore une fois que «l'information contenue dans les documents
transmis n'offrait pas un portrait clair et complet de la situation»? Poliment, ça veut dire que vous, les
parlementaires, là, comme membres de la CAP, moi, comme ministre, mes collègues, comme ministres, vous n'avez pas la
bonne information pour faire le suivi adéquat d'un projet aussi important
pour la population, pas eu la bonne
information. Élevez-vous un peu, parlez avec nous, levons-nous, travaillons
ensemble.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Monsef Derraji
M. Derraji : Bien, on veut travailler
ensemble. Élevez-vous aussi, décaviardez les documents. De quoi avez-vous peur?
Je vous dis, Mme la
Présidente, c'est très simple, ma question. Il y a trois...
Une voix : ...
M. Derraji : Oui,
c'est l'accès de l'information qui ne fonctionne pas, M. le ministre. Oui,
absolument, c'est une demande d'accès à
l'information qui est caviardée, parce que c'est le gouvernement expert en
caviardage. La question est très simple, la question est très simple...
Des voix : ...
La
Présidente : Article 32. Je vous rappelle l'article 32, on
garde le silence, on écoute les questions. Il vous reste sept secondes. Et vous
vous adressez à moi.
M. Derraji : Mme
la Présidente, on veut toute la lumière. Je lui lance un autre défi. Est-ce
qu'il va décaviarder l'ensemble des p.-v. où il y a mention de CAS?
La
Présidente : La réponse du ministre responsable de l'Accès à
l'information.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge : Mme
la Présidente, je pense, mon collègue l'a dit plusieurs fois, c'est le temps de
s'élever, de travailler ensemble. Mon collègue est en train de commettre une
erreur, je pense, importante lorsqu'il demande à un ministre du gouvernement de
faire fi de nos lois puis de se mettre les deux mains dans l'accès à
l'information. Ce ne sont pas les ministres du gouvernement qui prenons un
crayon noir, là, ou Sharpie puis qui rayons des parties de cette
information-là. Ça ne se rend pas au ministre, on ne fait pas ce rôle-là. Ce
que mon collègue nous demande de faire, c'est
d'enfreindre nos règlements, nos directives, nos lois. Ce qu'on veut, ce n'est
pas enfreindre nos règlements, c'est d'avoir accès à la vérité. Y a-tu
moyen que nos...
La
Présidente : En question principale...
Des voix :
...
La Présidente :
Non, troisième...
Une voix :
...
La Présidente :
Deuxième complémentaire. M. le député de Nelligan.
M. Monsef Derraji
M. Derraji : Mme la Présidente, je leur offre ma collaboration.
Décaviardez les p.-v. Probablement, probablement, le gouvernement de
caviardage a peur de décaviarder ce qui se passait réellement, Mme la
Présidente. De quoi... De quoi il a peur, le
ministre? De quoi il a peur, le ministre? Pourquoi il ne veut pas décaviarder?
Nous, on veut aller au fond des choses. Est-ce qu'il va avoir le courage
de décaviarder les documents?
Des voix :
...
La Présidente :C'est très bruyant, je vous entends. J'aimerais entendre la réponse du
ministre.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge : Mme
la Présidente, le collègue nous demande d'avoir le courage de faire quelque
chose qu'il nous reprocherait ensuite. D'ailleurs, ils nous l'ont déjà reproché,
à tort, nous disant qu'on se mêlait de l'accès à l'information, qu'on cachait
des choses, ce qui est absolument faux. Là, il nous demande d'enfreindre les
règles, d'enfreindre les règlements parce qu'il a le goût d'utiliser à son
escient une crise qui nous affecte tous, alors qu'on devrait travailler ensemble, dénoncer ce qui s'est passé, faire front
commun puis arrêter d'essayer de nous jouer les uns contre les autres.
Élevez-vous, bon sang!
Des voix : ...
La
Présidente : Pas de bravo. En question principale, je reconnais
maintenant la députée de Mercier.
Aide aux itinérants
Mme
Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Merci,
Mme la Présidente. La cohabitation, à Montréal, est à un point de rupture. Ce
qu'on lit dans La Presse ce matin, c'est que les drames humains sont
rendus tellement banals qu'ils font partie du quotidien. On va porter les enfants en contournant les personnes
qui dorment dans le métro pour trouver un peu de chaleur. On détourne le
regard quand une femme en crise se met à parler trop fort. On achète notre café
en entendant, pas loin, un gars qui raconte la surdose de son chum le soir
d'avant.
Moi et mes collègues,
on prend souvent le métro, et on la voit, cette détresse humaine. Ma crainte,
ce matin, c'est qu'on s'habitue, qu'on en
vienne à tolérer que des Québécois et Québécoises vivent dans des conditions
inhumaines et qu'on ne fasse rien, parce
que ne rien faire, c'est exactement ce que la CAQ fait, en ce moment, en
itinérance. Les gens qui travaillent sur le terrain nous le disent, la
crise n'a jamais été aussi forte, la détresse n'a jamais été aussi profonde,
les besoins n'ont jamais été aussi élevés.
Où
est l'argent? Où sont les ressources? Où est la CAQ? Ça va prendre quoi pour
que le premier ministre du Québec et de tous les Québécois, y compris
ceux de Montréal, se soucie un peu de ce qui se passe à Montréal et des
Montréalais?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui.
Mme la Présidente, l'itinérance, c'est un enjeu qui est complexe. Évidemment,
ça implique des enjeux de santé mentale. Ça implique aussi des enjeux de
logement. Et on a vécu, depuis deux ans, une explosion démographique, en
particulier à Montréal. Ce n'est quand même pas rien, là, on a eu des
augmentations de la population de 2 % en 2023, de 2,4 % en 2024.
C'est énorme. Ça, c'est la moyenne au Québec. Si on prenait les chiffres de Montréal, on verrait que c'est vraiment une
explosion. En gros, c'est dû à l'immigration temporaire. On est passés de 300 000
à 600 000 personnes. Bon. Puis il y a eu la COVID qui a augmenté les
problèmes de santé mentale.
Et, Mme la
Présidente, ce n'est pas juste à Montréal. J'invite la cheffe du deuxième
groupe d'opposition d'aller à Ottawa, ils ont le même problème; à Toronto, ils
ont le même problème; à Vancouver, ils ont le même problème. Mme la Présidente, j'en parle avec mes collègues
des autres provinces, c'est un problème majeur dans toutes les grandes
villes du Québec.
Et
qu'est-ce qu'on a fait? Ce n'est pas exact de dire qu'on n'a rien fait. Mon
collègue le ministre responsable des Services sociaux a augmenté de façon très
importante les budgets, entre autres les places en hébergement. Mais, Mme la Présidente,
les besoins explosent. Donc, on doit continuer de travailler...
La Présidente :
Première complémentaire.
Mme
Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Mme la Présidente,
le premier ministre noie le poisson, il me parle de ce qui se passe ailleurs, des problèmes ailleurs. Ce qu'ils ont fait, ce
n'est pas suffisant. Je lui parle d'une crise humanitaire, une crise de
l'itinérance. Il y a une détresse humaine à tous
les jours. Il y a de moins en moins de sécurité aussi dans le métro. Moi, je le
prends. On est plusieurs à le prendre. Les Montréalais le prennent.
Je l'invite, au lieu
de me faire une analyse de ce que son gouvernement a fait, et il n'y a rien qui
est fait en ce moment, la crise est forte, je l'invite à venir avec moi à
Montréal et à aller voir cette détresse humaine dans le métro. Est-ce qu'il
accepte?
• (10 h 40) •
La Présidente :
La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Mme la Présidente, on ne nie pas le problème, on est tous les deux d'accord sur
le problème, mais c'est un problème complexe. Il n'y a pas de solution
simpliste. Il n'y a pas de solution simpliste. On doit travailler avec les villes, entre autres avec la ville de
Montréal. Puis c'est exactement ce que fait mon collègue aux Services sociaux. On
a augmenté les budgets de façon importante, puis on va continuer de le faire.
La Présidente :
Deuxième complémentaire.
Mme
Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Les groupes sont là, il y a plein de projets qui
attendent, il n'y en a aucun qui a été mis en place. Il n'y a pas de refuge. Il
n'y a pas plus de lits. L'argent qui a été donné n'est pas suffisant. Ce n'est
pas suffisant face à la crise. C'est une crise humanitaire. Et on ne peut pas
dire que c'est les villes qui doivent s'en occuper ou tel organisme, c'est la
responsabilité du gouvernement, c'est la responsabilité du premier ministre,
qui doit travailler avec les organismes et qui doit débloquer les fonds.
Je l'invite une
deuxième fois. J'aimerais qu'il constate la crise et qu'il vienne avec moi.
Est-ce qu'il accepte?
La Présidente :
La réponse du ministre responsable des Services sociaux.
M.
Lionel Carmant
M. Carmant :
Bien, Mme la Présidente, on a développé des services partout au Québec, incluant
à Montréal. Cette année, Mme la Présidente, c'est 93 millions de dollars
qui va dans les services à Montréal. Doublé, le nombre de refuges,
24 heures par jour, 12 mois par année. Mme la Présidente, on y est. Et
on attend 25 millions de plus, qui vont être débloqués bientôt. Et on a
insisté, insisté pour que les municipalités, les organismes et les CIUSSS
soient assis à la même table pour prendre
les meilleures décisions. On ne peut pas décider de Québec qu'est-ce qui est la
meilleure solution. Nous, on dit aux gens sur le terrain :
Dites-nous quelle va être la meilleure solution pour vous, et nous, on va les
aider à déployer celle-ci, Mme la Présidente, sans oublier les interventions
spécifiques à la santé mentale.
La Présidente :
En question principale, je reconnais maintenant le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Impact des activités de la Fonderie Horne sur
l'environnement
M.
Alexandre Leduc
M. Leduc :
Merci, Mme la Présidente. Espérance de vie de cinq à sept ans inférieure à
celle de la moyenne de la population. La prévalence de maladies pulmonaires
chroniques y est presque deux fois plus élevée que dans le reste du Québec. On
ne parle pas de Tchernobyl en 1986, ici, on parle de Rouyn-Noranda, ici,
maintenant.
Aujourd'hui
même, les inspirantes femmes du groupe Mères au front sont avec nous dans les
gradins. Je les salue. Elles sont venues nous parler d'un livre qui
s'appelle Zones sacrifiées, dont je vais vous lire quelques extraits. «Tu
vis dans une ville que tu aimes, où tu as passé toute ta vie. Depuis peu, tu
sais avec certitude qu'habiter ici
t'empoisonne depuis le début de ton existence. Ton enfance est une zone
sacrifiée. Le plomb s'introduit dans le sang et les os, conduit à un
dérèglement nerveux ou une intoxication aiguë. Ton corps est une zone
sacrifiée. Pour la santé de ton bébé,
tu te demandes si tu dois poursuivre ta grossesse ailleurs qu'à Rouyn-Noranda.
Ta grossesse est une zone sacrifiée.»
La
cible de 15 nanogrammes d'arsenic est déjà insuffisante. La CAQ n'est même
pas capable de nous garantir que la compagnie va s'y plier. Devons-nous
comprendre que, pour la CAQ, Rouyn-Noranda est en fait une zone sacrifiée?
La
Présidente : La
réponse du ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements
climatiques, de la Faune et des Parcs.
M.
Benoit Charette
M. Charette :
Merci, monsieur... Mme la Présidente. Et je remercie le collègue pour la
question, tout en l'invitant à une certaine prudence. C'est cette attitude qui
a fait perdre à la formation qu'il représente la seule députée qu'il a en
région, avec des propos qui sont, ma foi, démagogiques.
Ce qu'il faut savoir, depuis notre arrivée au
pouvoir...
Des
voix : ...
La Présidente :
Oui, je vais reconnaître le leader du deuxième groupe d'opposition. Je vous
écoute, monsieur.
M. Cliche-Rivard : Mme la Présidente, il y a certaines limites, là,
il y a des propos blessants ici, là. Inciter que mon collègue fait des propos
démagogiques, ça ne respecte pas la bonne entente ici puis le règlement qu'on
s'est donné.
La Présidente :
Et j'ajouterais...
Des voix :
...
La
Présidente : Je vais
trancher. On écoute. J'ajouterais à vos propos que c'est également au lexique,
M. le ministre, et que je vous demande de retirer ce mot.
M. Charette :
...retire, Mme la Présidente.
La Présidente :
Poursuivez.
M. Charette :
Une critique qui est démesurée, mais qui reprend, malheureusement, une
vieille méthode de Québec solidaire qui lui a fait perdre la confiance des gens
de Rouyn-Noranda lors de la dernière élection.
Ce qu'il faut savoir,
lorsqu'on parle de la Fonderie Horne, c'est une institution, dans la région,
qui va célébrer ses 100 ans dans les prochaines années. Ce qu'il faut
savoir, c'est que les gouvernements qui se sont succédé au fil des années ont
littéralement mis de côté les avis qui nous provenaient, notamment, de la Santé
publique et ils ont laissé l'industrie se développer sans contrainte
environnementale.
Le
portrait a radicalement changé depuis que nous sommes au pouvoir. Avec la
dernière autorisation, on oblige la compagnie à se conformer aux
différentes règles environnementales qui sont en vigueur, et le tout conseillé par
la Santé publique. La Santé publique a accompagné...
La
Présidente : Première complémentaire.
M.
Alexandre Leduc
M. Leduc : «Depuis des dizaines et des dizaines d'années, la
Fonderie Horne, qui surplombe ta ville, a outrepassé les normes
d'émissions d'arsenic en toute connaissance de cause, avec la bénédiction de
l'État québécois. Ta confiance est une zone sacrifiée.»
Mme la Présidente, il
y a des gens qui perdent près d'une décennie de leur espérance de vie à cause
de l'inaction de leur gouvernement, puis le ministre nous répond : Tout va
bien, Madame la Marquise. Bien, ce n'est pas compliqué, Mme la Présidente. On
ne veut pas savoir ce qu'il fait déjà, on veut savoir ce qu'il va faire de
plus.
La
Présidente : La réponse du ministre.
M.
Benoit Charette
M. Charette :
Donc, on reprend le même... le même modus operandi. Lorsqu'on dit que le
gouvernement n'a pas agi, le dernier, bien, dans tous les cas agit. Dans les
attestations précédentes, tous les métaux qui sont normalement assujettis à la Loi
sur la qualité de l'environnement et de l'air n'étaient pas assujettis au
respect de la norme. On a imposé ça. On a aussi imposé une transparence qui
oblige autant la compagnie que le ministère de l'Environnement à révéler les
données à la station légale, et on a justement reçu ces chiffres au cours des
derniers jours. Pour l'arsenic, on est en
plein respect de la norme annuelle. Pour le cadmium, on est tout à fait en
respect de la norme annuelle. Pour le plomb, on est aussi en respect de
la norme annuelle.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M.
Alexandre Leduc
M. Leduc : «Les
enfants de Rouyn-Noranda ont de l'arsenic dans les cheveux, dans les ongles et
probablement dans les os aussi. Tes enfants sont une zone sacrifiée.» Glencore,
ça fait des économies en sacrifiant la santé et la vie de notre monde, Mme la Présidente. On dit que ça va coûter trop cher de
baisser les émissions plus drastiquement, mais, pourtant, Glencore,
c'est 14 milliards de profit. Ça fait que, du lousse, là, il y en a en
masse là-bas.
Comment
est-ce que le ministre peut expliquer aux gens de Rouyn-Noranda qu'on a une
norme, au Québec, mais que, pour eux, pour les gens de là-bas, bien, ce
n'est pas grave de ne pas la respecter?
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. Benoit Charette
M. Charette :
Le collègue peut répéter certains extraits. Moi, je vous dis que les normes
qui ont été imposées sont respectées. Il y a des avancées majeures qui ont été
réalisées au cours des dernières années. Et moi, je me demande comment peut-on
être aussi déconnecté avec la population de Rouyn-Noranda. C'est un travail qui
se fait avec la population, avec le conseil
municipal, avec l'entreprise. Il y a des comités de suivi qui ont été mis en
place. Mais malheureusement Québec
solidaire s'isole dans ce dossier, et ça explique les résultats de la campagne
électorale de 2022 dans le secteur de Rouyn-Noranda. Heureusement que
nous avons dorénavant un excellent député dans le secteur, qui est en mesure
d'assurer les suivis nécessaires et qui peut témoigner des améliorations qui
ont eu cours au cours des dernières années.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le chef
du troisième groupe d'opposition.
Compressions budgétaires dans les services publics
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme la Présidente, la CAQ
a fait le pire déficit de l'histoire et elle essaie maintenant de
réparer sa mauvaise gestion en faisant des compressions. On apprend aujourd'hui
dans La Presse que de nouveaux services aux citoyens sont menacés d'être
supprimés. Notamment, la centaine de cliniques de vaccination que le
gouvernement a choisi de pérenniser pour y ajouter des activités de prévention
et de services de première ligne, ce serait coupé. On considère également la
réduction des activités et des heures d'ouverture des petites urgences, c'est
le cas de Fortierville, Trois-Pistoles, Rivière-Rouge, et ce, au même moment où
ce gouvernement se targue d'être le gouvernement des régions. On est en train
de créer un désert médical. Il est question également de la fermeture des
programmes Aire ouverture. Donc, on va supprimer... on se propose de supprimer
des services en santé mentale aux adolescents, alors que c'est un autre
programme qui a été mis en place par la CAQ elle-même. Donc, tous ces projets sont sur pause parce que la CAQ a dépensé sans
compter, alors que sa principale promesse, c'était de bien gérer les finances
publiques.
Je vais poser la même
question qu'au cours des dernières semaines, parce que ça fait des semaines que
le gouvernement nie que ces coupures-là, elles ont lieu, qu'il y a des coupures
importantes en services à la population. Est-ce
que le premier ministre peut reconnaître qu'il a trop dépensé dans des projets
douteux, que, par conséquent, ils coupent dans les services à la
population? Et surtout est-ce qu'il peut nous présenter un plan de compressions
budgétaires transparent pour chacun de ces ministères? Parce que, oui, ça a
lieu.
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente, le chef du troisième
groupe d'opposition est dur à suivre, parce que j'essaie de comprendre, là. Est-ce qu'il pense qu'on dépense
trop ou il pense qu'on ne dépense pas assez? Ce n'est vraiment pas clair,
là. Dans une phrase, il dit une chose. Dans la phrase suivante, il dit le
contraire.
Mme la Présidente, la
réalité, là, c'est que, si on parle de santé, depuis six ans, on a augmenté le
budget de la santé de 50 %. C'est du
jamais-vu, là. Jamais un gouvernement libéral ou un gouvernement péquiste n'en
a fait autant du côté de l'augmentation des dépenses.
• (10 h 50) •
Maintenant, Mme la
Présidente, quand on regarde le budget 2024-2025, il est en croissance sur
le budget de l'année précédente, 2023-2024.
Ce qu'on demande au réseau, c'est de respecter le budget, un budget qui est en
croissance. Je pense que ça, c'est de la bonne gestion.
Donc,
peut-être que, dans sa complémentaire, il peut nous éclairer, là. Est-ce qu'il
trouve qu'on dépense trop, en santé, ou on ne dépense pas assez, en
santé?
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon :
Avec plaisir, Mme la Présidente. Je trouve que ce gouvernement dépense trop
dans des projets comme Northvolt Suède, je trouve que ce gouvernement dépense
trop en bureaucratie et je trouve que ce gouvernement ne dépense pas assez en
services essentiels à la population. Ça peut-tu être plus clair que ça?
Là, il y a une
pétition sur Amos, là, signée par 25 000 personnes. Est-ce que le
premier ministre peut nous répondre, à
savoir si les usagers d'Amos vont obtenir leur nouvelle urgence? Qu'est-ce qu'il
répond à sa propre députée, qui a parrainé une pétition dont on connaît
à peine l'existence, apparemment, du côté du gouvernement?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente,
je pense que Bernard Landry serait un peu triste d'entendre le chef du troisième groupe d'opposition dire : On met
trop d'argent en... en économie, pardon, mais pas assez en santé. Franchement!
Franchement! De comparer ce qu'on a mis dans les entreprises avec ce
qu'on met en santé!
Mme la Présidente, ce qu'il est important de
dire, là, c'est qu'on a réussi, depuis six ans, à réduire l'écart de richesse
du Québec avec le reste du Canada, ce que n'a pas réussi à faire ni le
gouvernement du Parti québécois...
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M. Paul St-Pierre
Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme la
Présidente, je reviens au sujet. Des personnes handicapées qui perdent des
heures de soins et de services à domicile. Des préposés aux bénéficiaires
recrutés et formés à grands frais et qui sont remerciés.
330 postes d'infirmières et inhalothérapeutes éliminés en Chaudière-Appalaches. 200 millions de coupures dans les services aux élèves. Arrêt
des mammographies de soir au Bas-Saint-Laurent. J'en ai plein.
Est-ce que le premier ministre peut présenter
son plan de compressions budgétaires de manière transparente pour chacun des
ministères, au lieu de faire semblant que ça n'a pas lieu?
La Présidente : On demeure prudents.
La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente,
on ne sait toujours pas c'est quoi, la position du chef du troisième groupe
d'opposition. On a augmenté le budget de la santé de 50 % depuis six ans,
à chaque année le budget est en croissance, mais on est en train de faire une
réorganisation. Entre autres, il y a des postes de jour qui sont abolis à des
endroits, puis on crée des postes de soir,
de nuit, de fin de semaine. Pourquoi? Parce qu'on a été le premier puis le seul
gouvernement à avoir le courage de négocier avec les syndicats
d'infirmières pour avoir cette flexibilité.
Donc, Mme la Présidente, ce que le ministre de
la Santé est en train de faire, c'est de rendre notre réseau plus efficace.
C'est ça qu'on souhaite. C'est ça que les Québécois souhaitent.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le député de Taschereau.
Soutien
aux banques alimentaires
M. Etienne Grandmont
M. Grandmont : Mme la Présidente, la
vie coûte de plus en plus cher. On peut constater à tous les jours, quand on va payer l'épicerie. Il y a de plus en
plus de Québécois et de Québécoises qui cherchent les aubaines. De plus
en plus de personnes, aussi, se privent d'aliments sains.
Pour plusieurs Québécois et Québécoises, passer
à la caisse est devenu une source de stress, une source d'anxiété. Avec
l'épicerie qui va coûter jusqu'à 2 600 $ de plus en 2025, manger
sainement, c'est devenu un luxe pour plusieurs. Les familles, les personnes
âgées, les étudiants vont se tourner de plus en plus vers les banques
alimentaires. D'ici 2027, c'est plus de 3,2 millions de demandes d'aide
alimentaire mensuelles qu'on s'attend à avoir.
En ce moment même, il y a 100 millions de
dollars de l'argent des Québécois qui dort à Ottawa pour de l'aide alimentaire.
Si la CAQ ne signe pas l'entente d'ici le 31 mars, c'est 11 millions
de dollars, pour l'année en cours, qui va juste disparaître.
Est-ce que la ministre de la Solidarité sociale
peut se lever aujourd'hui pour nous dire comment elle va s'assurer que l'argent
des Québécois va servir à nourrir les Québécois dans les banques alimentaires
ici, à Québec... au Québec?
La Présidente : La réponse de la
ministre responsable de la Solidarité sociale et de l'Action communautaire.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Et je remercie le collègue pour sa question.
La sécurité alimentaire, c'est un enjeu qui est
extrêmement important pour nous, vraiment très important, parce que, oui, on a pu constater, évidemment, puis je
l'ai constaté en faisant le tour de toutes les régions du Québec, en préparant
le plan de lutte à la pauvreté, qu'il y a un accroissement des personnes qui
vont vers les comptoirs alimentaires, les banques alimentaires.
C'est pour ça, Mme la Présidente, que, depuis
que nous sommes en poste, c'est plus de 700 millions de dollars que nous avons investis dans la sécurité
alimentaire. C'est pour ça, Mme la Présidente, que, depuis 2022, quand Banques
alimentaires Québec est venu nous voir pour obtenir du financement, aussitôt on
a répondu à la demande et que, depuis, on répond à la demande de Banques
alimentaires Québec, pour que Banques alimentaires Québec, qui subvient aux
besoins de 1 300 comptoirs à travers le Québec, puisse distribuer de
la nourriture, puisse acheter de la nourriture, puisse avoir les infrastructures nécessaires pour
bien distribuer cette nourriture auprès des gens. On veut que
personne...
La Présidente : Première
complémentaire. Et, pour ce faire, je reconnais le député de Maurice-Richard.
M. Haroun Bouazzi
M. Bouazzi : Vous remarquerez qu'on ne sait toujours pas
comment on va rapatrier l'argent, Mme la Présidente.
Mais restons sur les banques alimentaires. Dans
ma circonscription, 12 organismes sont en train d'être évincés par le centre de services scolaire de Montréal.
Ils servent 25 000 personnes. La banque alimentaire qui s'y trouve a
servi plus de 4 000 personnes vulnérables en 2024. Tout ce que
ces groupes demandent, c'est un sursis, le temps que les locaux déjà prévus
soient prêts pour les accueillir.
Est-ce que le gouvernement va intervenir pour
sauver la principale banque alimentaire d'Ahuntsic?
La Présidente : La réponse de
la ministre.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Oui, il y a des organismes communautaires qui doivent trouver de nouveaux locaux, parce qu'il y a
certains enjeux. Et c'est quelque chose qui est très important pour nous, de
s'assurer que les organismes communautaires soient bien logés. C'est pour ça
que, dans le plan d'action gouvernemental en action communautaire, Mme la
Présidente, qu'on a déposé en 2022, 2021‑2022, un plan d'action qui était attendu depuis
15 ans par les organismes communautaires, qui contient une première
enveloppe de 1,1 milliard de dollars pour les organismes communautaires,
on est rendus à 2,2 milliards pour les organismes communautaires, et on a
une mesure, Mme la Présidente...
La Présidente : Voilà. Cela
met fin à la période de questions et de réponses orales.
Demeurez en
place pour la tenue du vote reporté. Et, pour ce faire, je vais céder la place
à la première vice-présidente de l'Assemblée nationale. Merci beaucoup.
Votes reportés
Motion proposant que
l'Assemblée déclare néfaste pour l'industrie
québécoise de l'aluminium l'imposition de tarifs à l'exportation
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, nous allons maintenant procéder au vote reporté sur la motion de M. le
député de Marguerite-Bourgeoys débattue hier aux affaires inscrites par les
députés de l'opposition, qui se lit comme suit :
«Que l'Assemblée nationale déclare que l'imposition
de tarifs à l'exportation sur l'aluminium québécois, tel que proposée par le
premier ministre du Québec, serait néfaste pour l'industrie québécoise de
l'aluminium et tout particulièrement pour l'économie de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean.»
Le vote est maintenant ouvert.
Donc, le vote est maintenant fermé. Mme la
secrétaire générale, pour le résultat du vote.
La
Secrétaire : Pour : 31
Contre :
69
Abstentions :
1
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Donc,
la motion est rejetée.
Motions sans préavis
Donc, nous allons poursuivre à la rubrique des
motions sans préavis. Donc, en fonction de nos règles et de l'ordre de
présentation des motions sans préavis, je reconnais maintenant un membre du
troisième groupe d'opposition, donc, un membre du troisième groupe
d'opposition. M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : Merci, Mme la
Présidente. Merci. Je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée
afin de présenter, conjointement avec la députée de La Pinière, le leader
du deuxième groupe d'opposition et la députée de Vaudreuil, la motion
suivante :
«Que
l'Assemblée nationale reconnaisse que les ressources intermédiaires sont
incontournables pour l'hébergement des aînés et les personnes les plus
vulnérables;
«Qu'elle reconnaisse que les ressources
intermédiaires sont en difficulté financière;
«Qu'elle constate que 4 937 Québécois
attendent une place dans une ressource intermédiaire;
«Enfin, que
le gouvernement rehausse l'entente nationale le plus rapidement possible dans
la prochaine négociation.»
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a
consentement pour débattre de cette motion? M. le leader adjoint du
gouvernement.
• (11 heures) •
M. Caire : Pas
de consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Comme il n'y a pas de consentement, nous allons
poursuivre. Je suis maintenant prête à entendre un membre du groupe formant le
gouvernement. M. le premier ministre.
Exprimer la solidarité de l'Assemblée
envers le peuple ukrainien
M. Legault : Oui, merci, Mme la Présidente. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec le député d'Acadie,
la députée de Mercier, le chef du troisième groupe d'opposition, la
députée de Vaudreuil et le député d'Arthabaska :
«Que
l'Assemblée nationale du Québec rappelle que, depuis trois ans, l'Ukraine fait
face à une invasion de la part de la
Russie, avec des conséquences humaines considérables, ainsi que des
destructions de villes et d'infrastructures qui sont essentielles;
«Qu'elle
rappelle l'engagement constant du Québec envers l'Ukraine et son peuple par le
biais de gestes concrets posés depuis février 2022;
«Qu'elle réaffirme
son attachement au respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine et aux
valeurs de démocratie et d'État de droit;
«Qu'elle
soutienne un dénouement diplomatique à cette guerre pour parvenir à une paix
juste, durable et négociée par toutes les parties;
«Qu'elle
soutienne le renforcement des efforts internationaux pour la reconstruction de
l'Ukraine;
«Qu'elle exprime sa
solidarité envers le peuple ukrainien et auprès des Québécois d'origine
ukrainienne;
«Qu'enfin,
l'Assemblée nationale observe une minute de silence pour honorer la mémoire de
tous ceux et celles qui ont perdu la vie ou qui ont été déplacés en
raison de cette invasion.»
(Applaudissements)
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le premier ministre. Est-ce qu'il y a consentement pour débattre de
cette motion? M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Caire : Oui, Mme la Présidente, il y a consentement pour
un débat de deux minutes de rigueur par intervenant dans l'ordre
suivant : le premier ministre, le député de l'Acadie, la députée de
Mercier et le chef du troisième groupe d'opposition.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci.
Donc, je comprends qu'il y a consentement pour qu'il y ait quatre
interventions et pour que la durée des
interventions soit limitée à un deux minutes de rigueur. Donc, je cède
immédiatement la parole à M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui, merci, Mme la Présidente. Trois ans après
l'invasion russe, le peuple ukrainien lutte toujours pour son indépendance, pour sa liberté, et les
Québécois sont solidaires de la résistance des Ukrainiens. On salue leur
courage.
Depuis maintenant
trois ans, le Québec dénonce la guerre menée par la Russie pour annexer
l'Ukraine. Notre nation est fière d'être alliée aux Ukrainiens. On partage leur
combat pour continuer d'exister comme nation.
La guerre a causé
trop de morts, a forcé aussi des femmes, des enfants à quitter le pays. On a
accueilli certains d'entre eux au Québec, et j'ai évidemment une pensée pour
tous ceux qui ont perdu la vie, pour tous ceux qui ont perdu un être cher. Au Québec, donc, on a accueilli des
dizaines de milliers de concitoyens d'origine ukrainienne, et nos deux
nations partagent des liens d'amitié depuis longtemps.
Donc, au nom des
Québécois, je réitère notre soutien à l'aide civile, à l'aide humanitaire, à
l'aide militaire que le gouvernement du Canada apporte à l'Ukraine. On soutient
aussi les sanctions contre la Russie de Poutine. Et on va rester aux côtés des
Ukrainiens aussi longtemps qu'il va le falloir pour mettre fin à cette
agression.
Je
tiens à souligner le consul honoraire d'Ukraine qui est avec nous, la
délégation qui l'accompagne dans les tribunes. Et, depuis le début, la
nation québécoise est avec l'Ukraine puis on va l'être jusqu'à la fin de la
guerre. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le premier ministre. Et maintenant nous allons
poursuivre avec M. le député de l'Acadie.
M. André
Albert Morin
M. Morin : Merci, Mme la Présidente. Permettez-moi de saluer
le consul honoraire et la délégation ukrainienne dans les tribunes.
J'ai le privilège de
prendre la parole dans le cadre de ce débat qui souligne le troisième
anniversaire de ce conflit, l'invasion par la Russie de l'Ukraine. En effet,
disons-le clairement, la Russie est l'agresseur, et non l'inverse. Une invasion brutale, une agression qui bafoue le
droit international, un conflit qui cible des civils, des femmes, des enfants, des
aînés. Ça sème la peur et la désolation.
Je salue la détermination et le courage du
peuple ukrainien ici et là-bas, la résilience du président Zelensky, qui doit
appuyer son peuple, obtenir l'aide des nations et maintenant convaincre le
président américain de pouvoir s'asseoir à la table pour des négociations de
paix. Les négociations de paix ne peuvent se faire sur le dos de l'Ukraine, en l'absence de la principale intéressée. Le
Québec et le Canada doivent continuer à soutenir l'Ukraine par le biais de gestes
concrets au Québec et en Ukraine.
Je salue ceux et celles qui se battent pour
repousser l'envahisseur russe. Saluons les héros qui tiennent tête à ceux qui attaquent nos démocraties et qui
fragilisent l'ordre mondial, qui ne respectent pas le droit international.
Saluons la mémoire des victimes de ce terrible conflit.
Continuons à appuyer l'Ukraine. Ne les oublions
pas. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Maintenant, nous allons
poursuivre avec Mme la députée de Mercier.
Mme Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Merci, Mme la
Présidente. Trois ans de guerre, trois ans d'une guerre illégale et injustifiée
de la Russie contre l'Ukraine, trois ans de jeunes Ukrainiens et de jeunes
Russes aussi qui perdent leur vie sur la boucherie du champ de bataille, trois
ans de Québécoises et Québécois qui se lèvent chaque matin la tête pleine
d'inquiétude pour une tante, des grands-parents, un mari, un fils resté là-bas.
J'ai d'ailleurs dans mon entourage des gens très proches de moi qui sont affectés par cette guerre. Je veux
d'ailleurs saluer Babaïra, l'arrière-grand-mère de Victor, mon beau-fils, qui
est ici, aujourd'hui, et qui a fui la guerre du haut de ses 90 ans.
J'aimerais me lever en cette Chambre aujourd'hui
pour vous dire avec confiance que l'Ukraine sera libre, mais ce serait mentir.
Vous connaissez l'expression : Dites-moi qui sont... dis-moi qui sont tes
amis et je te dirai qui tu es. Dans les
derniers jours, le président américain a dit au monde entier qui est son ami et
qui est son ennemi. Donald Trump est l'ami de Vladimir Poutine.
Donald Trump est l'ami des dictateurs et des criminels de guerre. Donald Trump
est l'ennemi des peuples libres de la planète. Pour fêter le troisième
anniversaire de l'invasion, il fait des cadeaux aux conquérants. Il découpe un pays souverain comme on découpe un gâteau.
Comme toujours, dans le monde de Trump, la seule chose qui importe,
c'est de créer des opportunités d'affaires. Hier, il voyait dans les ruines de
Gaza des futurs tout-inclus. Aujourd'hui, il voit dans les ruines fumantes de
l'Ukraine les minerais stratégiques qu'il rêve de piller.
Si on reste
silencieux, demain ce sera qui? C'est dans ce monde-là, malheureusement, qu'on
est en train de glisser. Si on reste silencieux, si on laisse Trump et
Poutine faire les ordres, demain ce sera qui?
Dis-moi qui sont tes amis, je te dirai qui tu
es.
Le Québec est
l'ami du peuple ukrainien hier et aujourd'hui. Et d'ailleurs, mes collègues,
nous allons être présents auprès de nos amis ukrainiens à Québec et à
Montréal pour souligner les trois ans de cette guerre.
«Slava Ukraini!» Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Maintenant, je cède la
parole à M. le chef du troisième groupe d'opposition.
M. Paul St-Pierre
Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme la
Présidente, alors que, cette semaine, on tente d'imputer à l'Ukraine la
responsabilité d'un conflit dont elle est victime, il est important de se
souvenir, se souvenir qu'il y a longtemps que la Russie s'attaque à
l'indépendance de l'Ukraine en violation des règles fondamentales du droit
international; se souvenir que, le
24 février 2022, c'est la Russie qui est passée à une autre étape de
violence et d'agression en lançant une offensive militaire sur tous les
fronts contre l'Ukraine, il s'agit d'une invasion; se souvenir que des crimes
de guerre et des crimes contre l'humanité sont commis par les troupes russes,
et ils sont documentés, vastement documentés, notamment par la Cour pénale internationale; se souvenir, donc,
que nos devoirs ici, au Québec, comme partout dans le monde, c'est de nous
tenir debout pour préserver les principes fondamentaux sur lesquels reposent la
paix et la sécurité dans le monde.
Les Ukrainiens sont sur la ligne de front au nom
de ces principes. Le combat qu'ils mènent pour leur liberté, leurs droits et
leur indépendance inspire évidemment pour nous l'admiration. Les Ukrainiennes
et les Ukrainiens, au prix de tous les sacrifices, ont fait le choix du
courage. Sous les bombes, au péril de leur vie, sans céder à la peur, ils
tiennent tête aux forces réunies d'un pays trois fois plus peuplé, et ils
tiennent tête, surtout, à l'une des plus grandes puissances militaires au
monde. Ils ne sont pas seuls.
La résistance de l'Ukraine nous inspire. Nous
avons le devoir de continuer à l'appuyer, parce que soutenir l'Ukraine, c'est
soutenir les valeurs qui nous sont chères, c'est combattre les crimes de
guerre, c'est reconnaître le droit à
l'autodétermination des peuples, c'est réitérer l'objectif fondamental de la
paix dans le monde et la nécessité d'agir de manière cohérente vis-à-vis cet objectif. Et la paix commande donc qu'il
n'y ait pas de décision concernant l'avenir de l'Ukraine sans l'Ukraine
à la table.
Donc, je
joins ma voix à celles de mes collègues. À mon tour de dire : Vive
l'Ukraine libre! Merci, Mme la Présidente.
Mise aux voix
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le chef du troisième groupe d'opposition. Est-ce que cette motion est
adoptée? Motion adoptée.
Donc, veuillez vous
lever pour observer une minute de silence.
• (11 h 14 — 11
h 15) •
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Vous pouvez vous asseoir.
Donc, nous allons
poursuivre. Et je suis maintenant prête à entendre un membre du groupe formant
l'opposition officielle. Mme la députée de Robert-Baldwin, à vous la parole.
Mme Garceau :
Merci, Mme la Présidente. Je sollicite le consentement de cette Assemblée
afin de présenter la motion suivante conjointement avec le député de
Matane-Matapedia et la députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée
nationale reconnaisse que le milieu culturel québécois traverse présentement
une crise;
«Qu'elle constate que
cette crise mène à une diminution de l'offre culturelle dans plusieurs régions
du Québec où la culture est un moteur économique important;
«Qu'elle déclare
qu'il est opportun d'organiser, dès que possible des États généraux sur la
culture afin de mettre de l'avant des solutions à la dégradation des conditions
socio-économiques des artistes et des créateurs;
«Qu'enfin,
elle demande au gouvernement de procéder, dès cette année, à l'indexation des
subventions octroyées par le Conseil des arts et des lettres dans le
cadre du programme Soutien à la mission.»
Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Est-ce qu'il y a
consentement pour débattre de cette motion? M. le leader adjoint du
gouvernement.
M.
Caire :
Pas de consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Comme il n'y a pas de consentement, je suis
maintenant prête à entendre un membre du deuxième groupe d'opposition. Alors,
M. le leader du deuxième groupe d'opposition, à vous la parole.
M. Cliche-Rivard :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je sollicite le consentement de cette
Assemblée pour présenter la motion suivante conjointement avec la députée de D'Arcy-McGee,
le député des Îles-de-la-Madeleine et la députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée
nationale prenne acte de l'augmentation alarmante du nombre de personnes en
situation d'itinérance cherchant refuge dans le métro de Montréal;
«Qu'elle
remarque que cette affluence est en grande partie attribuable aux débordements
fréquents des refuges existants et à l'insuffisance des places disponibles pour
offrir un hébergement digne et adéquat aux personnes vulnérables;
«Qu'enfin, elle
demande au gouvernement du Québec de mettre en place de manière urgente des
refuges supplémentaires et des ressources d'urgence, notamment gérées par les
CIUSSS, afin d'offrir des espaces d'accueil dignes et adaptés, tout en
travaillant à des solutions durables pour sortir les personnes de
l'itinérance.»
Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a consentement pour débattre de
cette motion? M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Caire :
Pas de consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Comme il n'y a pas de consentement, nous allons
poursuivre.
Avis
touchant les travaux des commissions
Alors, nous sommes
rendus à la rubrique Avis touchant les travaux des commissions. M. le leader
adjoint du gouvernement, je vous cède à la parole.
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui, merci beaucoup, Mme la Présidente.
Et donc j'avise cette
Assemblée que la commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'alimentation
et des ressources naturelles va poursuivre l'étude détaillée du projet de loi
n° 69, la Loi assurant la gouvernance responsable des ressources
énergétiques et modifiant diverses dispositions législatives, aujourd'hui,
après les affaires courantes jusqu'à 13 heures et de 14 heures à
16 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau, ainsi que le
mardi 25 février, de 9 h 45 à 12 h 30, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission des
finances publiques va poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 82,
la Loi concernant l'identité numérique nationale et modifiant d'autres
dispositions, aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 13 heures
et de 14 heures à 16 h 30, à la salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission de l'aménagement du territoire va
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 86, Loi visant à assurer
la pérennité du territoire agricole et sa vitalité, aujourd'hui, après les
affaires courantes jusqu'à 13 heures et de 14 heures à
16 h 30, à la salle Pauline-Marois;
La
Commission des transports et de l'environnement va poursuivre l'étude détaillée
du projet de loi n° 81, la Loi modifiant diverses
dispositions en matière d'environnement, aujourd'hui, après les affaires
courantes jusqu'à 13 heures et de 14 heures à 16 h 30, à la
salle Louis-Hippolyte-La Fontaine, ainsi que le mardi 25 février,
de 9 h 45 à 12 h 30, à la salle Pauline-Marois;
La Commission de la
culture et de l'éducation va entreprendre l'étude détaillée du projet de loi
n° 90, la Loi reconnaissant le hockey
sur glace comme sport national du Québec et concernant — également — les
référents culturels nationaux, aujourd'hui, après les affaires courantes
jusqu'à 13 heures et de 14 heures à 16 h 30, à la salle du Conseil législatif;
La Commission
de l'aménagement du territoire va
poursuivre l'étude détaillée du projet de loi n° 79, la Loi édictant la Loi sur les contrats des
organismes municipaux et modifiant diverses dispositions principalement aux
fins d'allègement du fardeau administratif des organismes municipaux, le mardi 25 février, de
9 h 45 à 12 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des
relations avec les citoyens va entreprendre les consultations particulières et
les auditions publiques sur le projet de loi n° 84, la Loi
sur l'intégration nationale, le mardi 25 février, de
9 h 45 à 12 h 25, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission de
l'économie et du travail va entreprendre l'étude détaillée du projet de loi
n° 85, la Loi modifiant diverses dispositions principalement aux fins
d'allègement du fardeau réglementaire et administratif, le
mardi 25 février, de 9 h 45 à 12 h 25, à la salle
du Conseil législatif.
Renseignements
sur les travaux de l'Assemblée
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci. Donc, nous sommes maintenant rendus à la rubrique Renseignements sur les travaux de l'Assemblée. Alors, j'ai été
informée que l'interpellation prévue pour demain, le
vendredi 21 février 2025, entre Mme la députée de Mont-Royal—Outremont et Mme la
ministre de l'Enseignement supérieur et qui porte sur le sujet suivant :
Les coupures drastiques imposées aux cégeps et aux universités par le
gouvernement caquiste, se tiendrait de 8 heures à 10 heures. Est-ce
qu'il y a consentement pour déroger à l'article 298 du règlement
relativement à l'horaire habituel des interpellations? Il y a consentement.
Affaires
du jour
Donc, la période
courante des affaires étant terminée, nous allons maintenant passer aux
affaires du jour. Et je vous cède la parole, M. le leader adjoint.
• (11 h 20) •
M. Lévesque
(Chapleau) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. À ce stade-ci, je vous
demanderais une courte suspension afin que le délai pour la transmission des
débats de fin de séance s'écoule. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Donc, je suspends les travaux jusqu'à 11 h 28,
étant le délai pour déposer les débats de fin de séance, pour faire la demande
de débat de fin de séance.
(Suspension de la séance à
11 h 21)
(Reprise à 11 h 29)
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Je
vous informe que le débat de fin de séance annoncé hier entre M. le député
d'Hochelaga-Maisonneuve et M. le ministre du Travail concernant la protection
du droit de grève des travailleuses et travailleurs du Québec est retiré à la
demande du député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Par ailleurs, je vous
informe qu'un autre débat de fin de séance se tiendra aujourd'hui, à
13 heures. Ce débat portera sur une question adressée par M. le député de
Taschereau à Mme la ministre responsable de la Solidarité sociale et de
l'Action communautaire concernant le financement des banques alimentaires.
Ceci étant dit, M. le
leader adjoint du gouvernement, pouvez-vous nous indiquer la suite de nos
travaux?
M. Lévesque
(Chapleau) : Oui. Merci, Mme la Présidente. Je vous demanderais de
suspendre nos travaux jusqu'à la tenue de ce débat annoncé, s'il vous plaît.
Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci. Donc, je suspends les travaux jusqu'à
13 heures.
(Suspension de la séance à
11 h 30)
(Reprise à 13 h 01)
Débats
de fin de séance
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Comme
prévu, nous allons maintenant procéder au débat de fin de séance, qui portera
sur une question adressée par M. le député de Taschereau à Mme la ministre
responsable de la Solidarité sociale et de l'Action communautaire concernant le
financement des banques alimentaires.
Je vous rappelle que,
conformément à l'article 310 du règlement, le député qui a soulevé le
débat et la ministre qui lui répond ont
chacun un temps de parole de cinq minutes, et par la suite, M. le député, vous
aurez un droit de réplique de deux minutes.
Alors, sans tarder, je vous cède la parole.
Soutien aux banques
alimentaires
M. Etienne Grandmont
M. Grandmont : Merci,
Mme la Présidente. D'abord, j'aimerais saluer la ministre. C'est la première
fois qu'on a des échanges ensemble sur ce dossier, en fait, là, dont j'ai
acquis la responsabilité tout récemment, solidarité sociale et action
communautaire autonome. Donc, ça me fait vraiment plaisir de commencer les
échanges avec Mme la ministre.
C'est un
dossier qui me tient très à coeur, ayant moi-même travaillé pendant plusieurs
années dans des organismes en défense collective des droits ici, à Québec, un
comité de citoyens et citoyennes en Basse-Ville de Québec. On travaillait
beaucoup sur des enjeux de lutte à la pauvreté, d'accès au logement, droit des
locataires, logement social, et aussi, pendant 10 ans, comme directeur
général d'une organisation qui faisait la promotion des transports collectifs
et actifs et qui défend les droits collectifs des personnes qui utilisent ces
mêmes modes de transport. Donc, c'était avant de faire de la politique. En
fait, c'était de la politique, mais de la politique non partisane, parce que
c'est un peu ça, l'action communautaire autonome, aussi la défense collective
des droits. Donc, ça me fait plaisir de commencer à discuter puis de prendre du
temps dans ce dossier-là.
Et, si j'ai demandé un débat de fin séance,
Mme la Présidence, c'est parce que j'ai posé une question à Mme la
ministre pour laquelle j'ai eu une réponse qui m'est apparue décevante. Et je
voulais donner la chance à Mme la ministre d'étoffer, d'étayer sa réponse parce
que j'avais eu l'impression qu'elle n'y avait pas répondue.
Vous savez,
puis je vais le rappeler parce que c'est quand même assez important puis c'est
quand même assez frappant, c'est de
voir combien le nombre de Québécoises et de Québécois qui ont recours à une
aide alimentaire est incroyablement élevé et combien cette aide-là est
appelée à croître dans les prochaines années. On a un contexte économique
difficile, qui risque de s'amplifier avec la
guerre commerciale dans laquelle on est aux prises avec le président Trump au
sud de la frontière. Il y a eu une étude, il n'y a pas longtemps, qui a été
rendue publique, de la part... par Banques alimentaires Québec, par le réseau des Banques alimentaires du Québec,
qui disait que, pour le Québec, en 2027, ça serait 3,2 millions de
demandes d'aide alimentaire mensuelles qu'on aurait au Québec. C'est une
augmentation assez importante. On est à 2,90 millions actuellement. Donc,
c'est important.
On sait aussi
qu'une épicerie saine va coûter 2 600 $ de plus cette année, en 2025,
à cause de l'inflation, à cause d'un paquet d'éléments, en fait, un
contexte qu'on ne contrôle pas tout, évidemment. Je ne demanderai pas à la
ministre de faire baisser le prix du coût de
l'épicerie. Par contre, si les revenus ne suivent pas, puis si en plus le prix
du loyer coûte toujours plus cher, puis si en plus on a des
augmentations de tarifs un peu partout dans la société, bien, ça fait que les
gens ont de la misère et ont besoin de cette aide de dernier recours, qui est
très importante.
Je rappellerais aussi que, selon Banques
alimentaires Québec, 35 % des bénéficiaires des banques alimentaires au
Québec sont des enfants. C'est extrêmement important, et on le sait, et on
avait fait des propositions en ce sens-là aussi,
rappelez-vous mon collègue chef parlementaire, député de Gouin, qui parlait
d'un programme d'alimentation scolaire, qui disait qu'un enfant...
c'était le centre de notre proposition, mais qu'un enfant qui arrive à l'école
avec le ventre plein a plus de chances de
réussir et va mieux écouter à l'école. Alors, évidemment, ça, c'est des choses
qui nous préoccupent évidemment beaucoup, beaucoup, chez Québec
solidaire.
Il y a toutes sortes d'organismes aussi qui
travaillent à la sécurité alimentaire dans nos différentes villes du Québec. Je prends exemple... Parce que Mme la
ministre a beaucoup parlé, ce matin... a nommé le fait qu'elle faisait des
tournées. Et je salue ce geste-là,
évidemment, il faut se promener sur le terrain. Moi aussi, je fais des
tournées. Récemment, je suis allé rencontrer les gens du Pignon Bleu,
les gens du Pignon Bleu qui servent actuellement 10 000 repas par
jour à des gens, à des jeunes de Québec.
C'est un organisme incroyable. Ils font des miracles avec, malheureusement,
trop peu d'argent, mais ils arrivent à servir des repas à
10 000 jeunes par jour. Grâce à des investissements gouvernementaux, ils ont pu construire une nouvelle cuisine. Il y a
eu 6,8 millions, du gouvernement du Québec, qui a été investi dans une
nouvelle cuisine. Le Pignon Bleu pourrait servir des repas à
25 000 personnes... jeunes, en fait, à 25 000 jeunes dès
demain matin, dès l'ouverture de leur cuisine. Imaginez combien les besoins
sont immenses.
Donc, ça va
prendre... Évidemment, sur les 100 millions de dollars, parce que j'y arrive,
les 100 millions de dollars qui devraient être dans l'entente que Mme la
ministre, j'espère, signera d'ici le 31 mars avec le gouvernement fédéral,
cet argent-là devra faire l'objet d'une répartition équitable entre les
différents organismes, notamment le Pignon Bleu, à Québec. Et c'est une
responsabilité de la ministre de s'assurer que les besoins de la population
sont répondus. Et ça, évidemment, ça passe par aller chercher l'argent du
fédéral, c'est notre argent, et évidemment une saine gestion de la répartition.
Donc, je reviens sur le 100 millions de
dollars que j'ai évoqué ce matin. Il y a 100 millions de dollars de notre argent, actuellement, en sécurité alimentaire, qui
dort à Ottawa. On attend une signature d'ici le 31 mars, sans quoi on perd
11 millions de dollars pour l'année en cours. Est-ce que la ministre est
d'accord avec ces chiffres-là? Et qu'est-ce qu'elle va faire pour aller
chercher l'argent qui finance nos banques alimentaires?
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
M. le député. Je vais maintenant céder la parole à Mme la ministre. Et je vous
rappelle que vous avez un temps de parole maximum de cinq minutes.
Mme Chantal
Rouleau
Mme Rouleau : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Et je remercie le député pour ce moment privilégié que nous avons à
passer ensemble pour parler de sécurité alimentaire, qui est un... qui est
quelque chose qui me tient vraiment à coeur. Parce que, comme il le dit, j'ai
fait le tour du Québec et j'ai pu constater qu'il y a des besoins énormes
partout, dans toutes les régions du Québec. Et j'ai été en milieu urbain, en
milieu rural, j'ai fait les 100 kilomètres de plus pour aller voir ce qui
se passait derrière. J'ai rencontré plus de 500 organismes, et différentes
personnalités, et des gens qui travaillent sur le terrain pour, en fait,
m'inspirer pour bâtir le nouveau plan de lutte à la pauvreté, que j'ai déposé
récemment, plan de lutte qui contient des mesures fort importantes en sécurité
alimentaire, parce que j'ai fait inscrire dans le plan de lutte la sécurité
alimentaire. C'est 141 millions, c'est 13 mesures qui permettent...
qui vont permettre d'augmenter de 30 % les projets en sécurité alimentaire.
Alors, on veut investir, évidemment, pour s'assurer que les gens puissent
manger à leur faim.
Et c'est un plan gouvernemental, c'est un plan
gouvernemental qui contient aussi des mesures importantes en habitation et en
itinérance. Globalement, c'est un plan de 4,3 milliards de dollars, plus
de 3 milliards qui sont liés à l'habitation, pour permettre aux gens
d'avoir des logements à bon prix, parce que c'est ça qui vient impacter la
capacité de payer des gens, c'est le logement, évidemment, puis toutes les
mesures en itinérance, pour prévenir l'itinérance évidemment. Un plan
gouvernemental...
Et le député
souligne l'ajout, là, du... l'argent du gouvernement fédéral qui doit venir.
Les négociations sont en cours, c'est mon collègue le ministre de l'Éducation
qui est en train de finaliser ces discussions, donc on aura les résultats
très prochainement, puis je travaille avec lui, je suis ça, de très, très près.
Mais on aura notre part, c'est certain, parce qu'on a besoin évidemment de cet
argent-là.
Mais je veux souligner aussi tout ce qu'on fait
en matière de sécurité alimentaire. Depuis qu'on est en poste, j'ai mentionné
déjà que c'est plus de 700 millions de dollars, par les différents
ministères, qui sont dédiés à la sécurité alimentaire.
Et je vous donne en exemple... moi, lorsque je suis arrivée dans ce dossier, en
2022, déjà, bon, on a répondu à la demande de Banques alimentaires
Québec, qui était de 6 millions. Alors, on a démarré, là, en décembre
2022.
2023, à l'été, c'est 34 millions qu'on a
investis, comme gouvernement, 20 millions pour des infrastructures
permettant de mieux conserver la nourriture, la proportionner, mieux la
distribuer, alors des équipements qui sont fort importants, qui viennent du ministère de l'Agriculture, donc mon
collègue qui est très investi dans cette mission-là aussi, et
14 millions qui servait pour l'achat de denrées, notamment, et quelques
autres initiatives d'aide alimentaire.
• (13 h 10) •
Mon collègue des Services sociaux, via le
programme du PSOC, a investi 83 millions auprès des organismes en aide alimentaire, toujours en 2023. On a... là,
je ne veux pas me tromper. Ah! en 2023, donc, à l'été, c'était 34 millions.
On a rajouté, à l'automne, un autre 21 millions auprès de différents
réseaux : on parle des banques alimentaires, on parle du Club des petits déjeuners, on parle de La Tablée des chefs, on
parle de la Fondation OLO, on parle de La Cantine pour tous, qui
permettent, ces organisations, de nourrir des enfants, évidemment, et contrer
le gaspillage alimentaire.
Dans le
dernier budget, le tout dernier budget, c'est 80 millions de dollars que
nous avons ajoutés pour... 40 millions pour Banques alimentaires
Québec, toujours pour acheter de la nourriture, et pour La Tablée des chefs, le
Club des petits déjeuners, Cantine pour tous, continuer et augmenter l'offre
auprès des jeunes, notamment.
Alors, on fait différents gestes, et, dans le
plan de lutte à la pauvreté, 141 millions de 13... avec 13 mesures. Par exemple, la semaine dernière, j'étais à
Gatineau avec les alliances, où on investit 145 millions pour contrer la
pauvreté dans les différentes régions. Et j'annonçais 1,4 million
pour l'organisme AU/LAB, qui est une organisation spécialisée dans
l'agriculture urbaine, pour permettre d'accompagner des gens qui veulent faire
de l'agriculture urbaine.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme la ministre. Maintenant, je cède la
parole à M. le député pour son droit de réplique.
M. Etienne Grandmont
(réplique)
M. Grandmont : Merci, Mme la
Présidente. Bien, écoutez, je remercie la ministre pour sa réponse, mais, en
même temps, ça m'a permis de comprendre un petit peu mieux pourquoi elle n'a
pas pu me répondre ce matin. En fait, c'est que ce n'est pas elle qui négocie
avec le fédéral. Ce n'est pas elle qui négocie actuellement, c'est son collègue
à l'Éducation. Donc, j'espère
qu'effectivement elle garde un oeil attentif aux négociations, parce qu'il y a
beaucoup de gens qui comptent sur elle pour être capables de finir la
fin de mois. Il y a beaucoup d'organismes, comme Le Pignon bleu, par exemple, à
Québec, et toutes les autres banques alimentaires de ce monde du Québec qui la
regardent, elle, et qui s'attendent à des résultats, qui s'attendent à des
résultats parce que l'argent qui est à Ottawa, évidemment, on va se le
rappeler, hein, c'est notre argent qui nous revient. On l'a payé en impôts puis
en taxes, puis ça nous revient. Ça serait peut-être une chose différente si on
était un pays, hein? On éviterait bien des étapes puis bien de la bureaucratie,
mais ça nous permettrait d'après ça choisir nous-mêmes comment notre argent est
dépensé. Mais, pour l'instant, le système est tel qu'on doit aller chercher cet
argent-là puis le négocier avec le gouvernement fédéral.
Donc, j'espère que la négociation se passe bien.
J'espère qu'elle garde un oeil attentif à comment ça se passe, parce que je
n'aurais pas envie qu'on fasse, tous, le constat qu'après le 31 mars,
cette entente-là, on ne soit pas arrivés à la signer puis qu'on ait perdu 11 millions
de dollars. On n'a pas les moyens actuellement, si je peux me permettre, Mme la Présidente, de se passer de
11 millions de dollars qui vont servir aux banques alimentaires pour
nourrir les gens qui, actuellement,
sont dans des états de vulnérabilité très, très grands. Pourquoi? Parce qu'on a
une inaction, actuellement, du côté de la CAQ. On s'est creusé un déficit, on
s'est... on est en train de couper partout dans les services, on n'augmente
pas le salaire minimum, on n'a pas augmenté les salaires à l'aide sociale non
plus. Donc, évidemment, les gens sont plus mal pris qu'avant. Donc, j'espère
qu'effectivement Mme la ministre... Puis je vais continuer à suivre le dossier
avec elle, évidemment, parce que ça me tient très à coeur, pour les organismes,
pour les gens qu'on représente, s'assurer que cette signature d'entente là se
fasse avant le 31 mars. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Cela met fin au débat de fin
de séance. Mme la ministre, je crois que vous avez une petite motion à
nous faire.
Ajournement
Mme Rouleau : ...je vous demande
d'ajourner nos travaux au mardi 25 février 2025, à 13 h 40.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Cette
motion est-elle adoptée? Motion adoptée.
En conséquence, nous ajournons nos travaux au
mardi 25 février 2025, à 13 h 40.
(Fin de la séance à 13 h 14)