(Neuf heures quarante minutes)
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Alors,
bonjour à toutes, bonjour à tous. Joyeuse Halloween! Je vous invite à prendre
place, nous allons débuter nos travaux.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous sommes à
la rubrique Déclarations de députés. Et, sans plus tarder, je reconnais M. le député
de Jonquière.
Rendre hommage à M. Sylvain
Côté
M. Yannick Gagnon
M. Gagnon : Merci, M. le Président.
M. le Président, j'ai dans ma circonscription un être d'exception, Sylvain Côté,
un pompier de Saguenay de 31 ans de service qui ne pensait jamais qu'un
soir de 2018 serait son dernier quart de
travail. Pourquoi? Cancer du sang. On lui donnait moins de trois semaines à
vivre, M. le Président, et il a combattu.
Rechute en 2022. Encore, à ce moment-là, on
mentionnait que sa vie était en danger. Mais Sylvain n'a jamais abandonné, M. le Président. Grâce au registre des
cellules souches d'Héma-Québec, Sylvain a trouvé un donneur et retrouvé la
santé. Il peut maintenant poursuivre sa mission de vie, c'est-à-dire la
reconnaissance des maladies professionnelles des pompiers et des
pompières du Québec.
Sylvain, ta
détermination fait une différence. Et encore hier tu étais ici, au parlement,
et tu as fait des pas de géant pour sensibiliser le gouvernement et
l'ensemble des élus pour l'ensemble des pompiers et des pompières du Québec.
Sylvain Côté, M. le Président, un gars de
Jonquière, une fierté de Jonquière.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Jonquière.
J'en profite pour rappeler aux collègues que la
déclaration des députés est d'une durée d'une minute. Merci de respecter ce
temps.
Alors, sans plus tarder, la parole revient
maintenant à Mme la députée de Chomedey.
Rendre hommage à M. Alberto
Carlos Feio
Mme Sona Lakhoyan Olivier
Mme
Lakhoyan Olivier : Aujourd'hui, j'aimerais rendre hommage à un
citoyen remarquable de ma circonscription, M. Alberto Carlos Feio.
Né à
Lisbonne, M. Feio a choisi le Grand Montréal comme terre d'accueil après
son arrivée au Canada, où il a poursuivi ses études cinématographiques à
l'Université de Montréal.
Avec plus de
40 ans de carrière à Radio-Canada en tant que directeur d'image, il a
contribué à des projets majeurs, notamment les documents The Fugitive
et Les enfants sorciers. Son talent et son dévouement lui ont valu
plusieurs distinctions prestigieuses.
Très engagé envers la communauté portugaise,
M. Feio continue de partager son expertise en tant que producteur et
réalisateur de TVMP, Televisão Portuguesa de Montreal, qui fête ses 20 ans
cette année. Son engagement et son apport au monde des médias et à notre
communauté sont inestimables.
Merci, M. Feio, pour votre contribution
exceptionnelle et votre dévouement sans faille.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Chomedey. Et je cède maintenant la parole à M. le député de
Maskinongé.
Rendre hommage à Mme
Marjelaine Labonne
M. Simon Allaire
M. Allaire : Merci. Merci, M. le
Président. Je me lève aujourd'hui pour honorer Mme Marjelaine Labonne, une
véritable source d'inspiration pour notre belle communauté.
Il y a sept ans, elle a accepté un défi, de
redresser le Centre L'Étape du bassin de Maskinongé. Étant la seule employée, elle a insufflé une nouvelle vie à
l'organisme, qui a pour mission de venir en aide aux clientèles aux prises avec
un problème de dépendance. Grâce à son
leadership inspirant, Marjelaine a su rassembler une équipe dévouée, renforcer
les liens avec les partenaires et tracer une voie claire pour l'avenir de
l'organisme, qui fête ses 30 ans. Nous avons vu le Centre L'Étape prospérer sous la direction... sous
sa direction et devenir un pilier incontournable, accueillant de plus en
plus de personnes en recherche de soutien et
de secours, offrant un refuge et une écoute attentive à ceux qui en ont le plus
besoin.
Alors, M. le Président, l'ensemble de
mes collègues se joignent assurément à moi pour dire un gros merci, Marjelaine.
Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Maskinongé. La parole revient maintenant à M. le député
de Gouin.
Réclamer
l'augmentation des fonds dédiés
à la transition socioécologique
M. Gabriel
Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : Merci, M. le Président. Les changements climatiques
sont commencés, et leurs impacts sur le Québec sont maintenant indéniables. La
bonne nouvelle, c'est qu'il existe de nombreuses initiatives en transition socioécologique, des initiatives qui sont inspirantes
et porteuses d'espoir. Pour être réalisées, par contre, ces initiatives-là
ont besoin d'un soutien significatif de la part du gouvernement du Québec.
Pourtant, sur le budget total, en 2024‑2025, c'est
moins de 1 % qui est attribué à l'adaptation aux changements climatiques.
Sur le premier appel à projets d'Action-Climat Québec, seulement
16 projets ont été retenus sur plus de 160 soumissions.
Je joins donc
aujourd'hui ma voix aux dizaines de signataires de la lettre Pour un
financement à la hauteur de l'urgence
climatique et sociale pour
réclamer une augmentation majeure des fonds dédiés à la transition
socioécologique et au financement des municipalités et des organismes
communautaires, ainsi qu'un plus grand soutien aux personnes vulnérables.
L'adaptation aux
changements climatiques, c'est un défi énorme, et la moindre des choses qu'on
peut faire, c'est de se donner les moyens de le relever.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, M. le député de Gouin. Et je reconnais
maintenant Mme la députée de Huntingdon.
Souligner
le 40e anniversaire du Club Optimiste Sainte-Clotilde
Mme Carole
Mallette
Mme Mallette : Merci, M. le Président.
Je souligne aujourd'hui le 40e anniversaire d'existence d'un organisme de
ma circonscription, le Club Optimiste de Sainte-Clotilde. 40 années
d'engagement bénévole qui contribue à favoriser l'épanouissement de nos
jeunes en offrant des activités qui marqueront leur enfance.
Cet événement,
remarquable en soi, est d'autant plus exceptionnel que deux des membres
fondateurs du club oeuvrent toujours activement dans l'organisation actuelle.
MM. Gaétan Lécuyer et Marcel Tremblay, je souligne votre exceptionnelle contribution à notre communauté
depuis 1983. Votre implication dans la vie de centaines, voire de milliers
d'enfants et de familles leur a apporté une
différence positive et constitue un exemple à suivre. Vous et tous les membres
du Club Optimiste de Sainte-Clotilde êtes généreux de votre temps, de vos idées
et de votre énergie.
Merci de partager vos
belles et inspirantes valeurs au sein de notre collectivité avec autant
d'optimisme.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de Huntingdon. Au tour,
maintenant, de Mme la députée de Robert-Baldwin.
Souligner
le 100e anniversaire de Mme Ludmilla Chiriaeff
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau :
Merci beaucoup. J'ai l'honneur aujourd'hui de rendre hommage à une géante
de la danse en Amérique du Nord, Mme Ludmilla Chiriaeff.
Née en Allemagne en
1924, elle est déjà une danseuse reconnue quand elle émigre à Montréal, en
1952, pour continuer d'y partager sa passion de la danse.
Porteuse de grandes
ambitions pour cette discipline, elle se dévoue à la création de l'École
supérieure de ballet du Québec, laquelle
devient l'Académie des Grands Ballets canadiens, et par la suite, en 1980,
l'École supérieure de danse du Québec.
En
2011, l'organisme a été renommé l'École supérieure de ballet du Québec et
devient l'une des plus prestigieuses écoles de danse de renommée
mondiale.
Après avoir vécu une
vie digne d'un roman, Mme Chiriaeff nous a quittés, en 1996, en laissant
derrière elle un immense legs pour la culture et la danse au Québec. Elle
occupera toujours une place de choix dans notre patrimoine collectif. Que sa
passion continue de briller à travers les générations de danseurs et de
créateurs qu'elle a inspirés.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de Robert-Baldwin. Et je
reconnais maintenant M. le député de Masson.
Souligner le 40e anniversaire de la bibliothèque
Bernard-Patenaude
M.
Mathieu Lemay
M. Lemay : M.
le Président, le 19 novembre prochain, la bibliothèque Bernard-Patenaude
célébrera quatre décennies de services auprès de notre communauté.
Depuis
sa fondation, en 1984, cette institution culturelle, nommée en... ancien maire
de Mascouche, excusez-moi, un ardent défenseur de l'éducation et de la
vie municipale, elle enrichit le quotidien de nos citoyens.
Grâce
à l'engagement de ses fondateurs et de ceux qui en assurent la pérennité, la
bibliothèque a su se développer pour offrir aujourd'hui plus de
100 000 documents ainsi qu'une collection variée contribuant au
rayonnement du savoir et de la culture dans notre ville.
Alors,
pour souligner cet anniversaire, une série d'activités gratuites est proposée à
la population, et ce, jusqu'au 19 novembre. Au menu, il y aura jeux
d'énigmes, contes interactifs, murs des souvenirs et animations musicales, qui
ajoutera une touche festive à l'événement.
En terminant,
j'invite, donc, les citoyens à participer aux festivités et de célébrer
ensemble ce 40e anniversaire de la bibliothèque Bernard-Patenaude. Merci,
M. le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Masson. La parole revient maintenant à M. le député des
Îles-de-la-Madeleine.
Demander
au gouvernement de maintenir ses engagements
concernant le CHSLD des Îles
M. Joël
Arseneau
M. Arseneau :
M. le Président, aujourd'hui, aux Îles-de-la-Madeleine, des centaines de
personnes aînées et leurs familles vivent
dans l'incertitude. C'est que le ministre de la Santé a décidé de couper les
vivres au CHSLD des Îles et de le mettre
sous administration provisoire, sans égard aux ententes prévoyant un soutien
financier jusqu'à son conventionnement.
La CAQ s'était en
effet engagée à conventionner le CHSLD privé de 65 places dans les plus
brefs délais lors de la campagne électorale
de 2022. Le coup de force actuel risque de pousser à la faillite Résidence
Plaisance des Îles, un OBNL qui gère
le CHSLD, mais aussi une résidence de personnes âgées de 143 unités, soit
les deux tiers des places aux Îles-de-la-Madeleine.
Il faut savoir que le CHSLD des Îles cumule une dette de
6 millions de dollars envers la RPA pour compenser le
sous-financement ministériel.
Ça fait plus de deux
ans qu'on tourne en rond, M. le Président. Je me lève aujourd'hui au nom de mes
concitoyens pour demander encore une fois aux ministres de la Santé et des
Aînés de clarifier leurs intentions et de nous rassurer sur la pérennité de tous
ces services essentiels à nos aînés.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, M. le député des Îles-de-la-Madeleine. Et je
reconnais maintenant M. le député de Beauce-Nord.
Souligner
le 30e anniversaire de l'entreprise Jyga Technologies
M. Luc
Provençal
M.
Provençal : Merci, M. le Président. L'année 2024 marque une étape
importante pour une entreprise de ma région. En effet, Jyga Technologies de
Saint-Lambert-de-Lauzon célèbre son 30e anniversaire.
En 1994, l'entreprise
amorçait une grande révolution dans l'industrie porcine en étant la première à
concevoir et fabriquer des systèmes d'alimentation automatisée pour les porcs.
Jyga
Technologies conçoit et fabrique le tout entièrement à son usine située en
Beauce. Tous ses produits et logiciels sont rigoureusement testés à sa
ferme expérimentale afin d'assurer qu'ils répondent aux plus hauts standards de
qualité et de bien-être animal.
30 ans
plus tard, le fabricant compte plus de 130 employés, dont une centaine à
Saint-Lambert-de-Lauzon, et ses systèmes se retrouvent dans plus de
40 pays, nourrissant chaque jour plus de 1 million de porcs.
Mes
hommages à M. Alain Lefebvre, président, et toute l'équipe de Jyga
Technologies. Un magnifique succès dont nous pouvons toutes et tous être
fiers. Merci, M. le Président.
• (9 h 50) •
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, M. le député de Beauce-Nord. Et je cède
maintenant la parole à Mme la députée de Duplessis.
Souligner
le 50e anniversaire de Développement économique Sept-Îles
Mme Kateri
Champagne Jourdain
Mme Champagne
Jourdain : «Kuei, kuei», M. le Président. Merci.
Le 19 août 1974, Développement économique
Sept-Îles voit le jour avec l'impulsion du maire Jean-Marc Dion.
C'est l'âge d'or de
Sept-Îles. La ville se développe à vitesse grand V autour de la compagnie IOC.
Il fallait créer une vision ordonnée de ce développement.
Puis est survenue la crise du fer, à la fin des
années 70. Développement économique Sept-Îles, avec ses partenaires et
l'appui du député de la région, qui n'était nul autre que le premier ministre
Brian Mulroney, ont travaillé pour
relancer l'économie de notre ville. On a construit un quai sur la pointe noire,
et, grâce à cette infrastructure, on a attiré l'Aluminerie Alouette. Le
quai de La Relance porte très bien son nom.
Diversifier l'économie, maximiser les retombées
pour nos PME, mettre en valeur nos atouts, planifier pour que la ville demeure
attractive, c'est la mission de Développement économique Sept-Îles depuis
50 ans.
Au nom des Nord-Côtiers et en mon nom personnel,
DESI, je te souhaite de poursuivre ta mission encore longtemps.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de Duplessis. Et je
reconnais maintenant M. le député de Richelieu.
Souligner le
40e anniversaire du Carrefour naissance-famille
M. Jean-Bernard Émond
M. Émond : Merci beaucoup, M. le
Président. J'ai le plaisir de souligner aujourd'hui le 40e anniversaire du
Carrefour naissance-famille, un organisme qui oeuvre au coeur de notre
communauté, chez nous, à Sorel-Tracy.
Depuis quatre
décennies, le CNF accompagne avec dévouement les familles, de la périnatalité
jusqu'à l'adolescence, soutenant le développement du rôle parental et
offrant un espace sécurisant où chaque famille peut trouver écoute, soutien et
conseil.
M. le Président, je tiens à souligner la
présence, dans nos tribunes, de Mme Julie Naud, directrice générale, dont
le travail et l'engagement incarnent cette mission si précieuse.
Grâce à son équipe passionnée, cet organisme
contribue de manière significative au bien-être de nos enfants et de leurs
parents.
Mme Naud, merci à vous et à toute votre
équipe pour votre travail inestimable. Et je vous souhaite un bon
40e anniversaire.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député de Richelieu. La prochaine
déclaration revient à M. le député de Papineau.
Rendre hommage à la Dre Sylvie
Charbonneau
M. Mathieu Lacombe
M. Lacombe : Merci, M. le Président.
Je souhaite profiter de cette tribune pour souligner le dévouement exceptionnel
d'une médecin de ma circonscription, bien connue et fort appréciée de ses
nombreux patients, Dre Sylvie Charbonneau.
Depuis maintenant 40 ans, Dre Charbonneau
franchit chaque jour les portes du CLSC de la Petite-Nation, à
Saint-André-Avellin, pour prendre soin des gens de chez nous.
C'est en 1984, âgée de 25 ans, que celle
dont l'engagement et la détermination sont reconnus de tous ses collègues est
débarquée en Outaouais, au terme d'un parcours à la Faculté de médecine de
l'Université de Montréal. La jeune médecin s'était à l'époque laissé convaincre
par le directeur général du CLSC, Pierre Ipersiel, de jeter l'ancre dans ce magnifique coin de pays situé entre la
métropole et Gatineau. Quatre décennies plus tard, elle ne l'a jamais quitté,
malgré de nombreuses offres pour s'expatrier.
Toujours aussi passionnée et motivée à prodiguer
des soins de grande qualité aux gens de sa région d'adoption,
Mme Charbonneau est sans contredit un modèle pour les jeunes médecins et
une perle pour ses patients.
Au nom des résidents de la Petite-Nation, merci
et félicitations, Dre Charbonneau. Merci.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Papineau. Alors, voilà qui met fin à la rubrique Déclarations
des députés. Je remercie tous les collègues pour vos déclarations.
Et nous allons suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 9 h 55)
(Reprise à 10 h 05)
La Présidente : Bonjour, tout le
monde. Vous êtes nombreux, ce matin, en ce 31 octobre, jour de
l'Halloween. On a d'ailleurs des petits monstres à l'arrière. Bienvenue, tout
le monde. Le parlement du Québec, c'est chez vous.
Messieurs dames les députés, nous allons nous
recueillir quelques instants.
Je vous remercie. Veuillez vous asseoir.
Présence
de M. Jacques Chagnon, ex-parlementaire
de l'Assemblée nationale
Aujourd'hui,
j'ai le plaisir de souligner la présence, dans les tribunes, du
45e président de l'Assemblée nationale, M. Jacques Chagnon,
accompagné des membres de sa famille, à l'occasion du dévoilement de son
portrait officiel.
Présence de M. Albert
Khelfa, ex-parlementaire
de l'Assemblée nationale
J'ai
également le plaisir de souligner la présence, dans nos tribunes, de
M. Albert Khelfa, ancien député de Richelieu.
Présence de la consule
générale de Grèce, Mme Aikaterini Varvarigou
Et je souligne aussi la présence, dans les
tribunes, de la consule générale de Grèce, Mme Aikaterini Varvarigou, à
l'occasion de sa visite de prise de poste.
Nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles ni de présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, M. le ministre
de l'Éducation.
M. Drainville : Merci, Mme la
Présidente. Permettez-moi de déposer le rapport annuel de
gestion 2023-2024 du protecteur national de l'élève.
La
Présidente : Ce document est déposé. M. le ministre de l'Immigration, de la Francisation et
de l'Intégration.
M. Roberge : Merci, Mme la
Présidente. Permettez-moi de déposer le plan d'immigration du Québec 2025.
La Présidente : Ce document est
déposé. Mme la ministre de la Famille.
Mme Roy
(Verchères) : Merci, Mme la Présidente. Permettez-moi de déposer
le rapport annuel de gestion 2023-2024 du Curateur public du Québec.
Merci.
La Présidente : Ce document est
déposé. M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : ...Mme la Présidente. Je dépose la réponse à la
question inscrite au feuilleton le 25 septembre 2024 par la députée
de Westmount—Saint-Louis.
Merci.
La Présidente : Ce document est
déposé.
Dépôt de rapports de
commissions
À la rubrique Dépôt de rapports de commissions,
M. le président de la Commission des institutions et député de Richmond.
Consultations particulières
sur le projet de loi n° 73
M. Bachand : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Je dépose le rapport de la Commission des
institutions, qui, les 29 et
30 octobre 2024, a tenu des auditions publiques dans le cadre de
consultations particulières sur le projet de loi n° 73,
Loi visant à contrer le partage sans consentement d'images intimes et à
améliorer la protection et le soutien en matière civile des personnes victimes
de violence. Merci.
La Présidente : Voilà. Ce rapport
est déposé.
Il n'y a pas de dépôt de pétitions.
Il n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni
d'interventions portant sur une violation de droit ou de privilège.
Je vous avise qu'après la période des questions
et réponses orales seront tenus les votes reportés sur la motion de M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne
débattue hier aux affaires inscrites par les députés de l'opposition et sur la
motion d'amendement de M. le député de l'Acadie à la motion précitée.
Questions et réponses orales
Nous en sommes maintenant rendus à la période de
questions et de réponses orales, et, pour ce faire, je cède maintenant la
parole, en question principale, au chef de l'opposition officielle.
Révision du système de protection de la jeunesse
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, 2019,
le drame de la fillette de Granby, tout le monde, collectivement, on s'est
dit : Prise de conscience, on ne peut plus abandonner nos enfants
vulnérables. Commission Laurent, rapport important, beaucoup de
recommandations, en 2021, à mettre en application. Le gouvernement n'a pas répondu
à l'appel.
2024, les scandales
qui touchent la protection de la jeunesse : janvier, centre jeunesse à
Laval, allégations de maltraitance; mars, salles d'isolement qui ressemblent à
des cellules de prison, DPJ de Laval; avril, famille d'accueil de Val-Bélair, on a dénoncé une agression
sexuelle, on n'a pas réagi, d'autres jeunes ont été agressés; mai, l'isolement
et la contention de jeunes hébergés en hausse dans les régions de
Québec; mai toujours, une Inuite de 16 ans placée dans plus de
64 foyers différents; octobre, un nombre croissant d'unités de débordement
injustifiées; octobre toujours, DPJ Mauricie-et-Centre-du-Québec sous tutelle
et Cité-des-Prairies, plein d'autres cas.
Le ministre, hier, a
dit : C'est sûr que je parlais à chaque semaine, si ce n'est à chaque
jour, à la directrice nationale de la
protection de la jeunesse. Il lui parlait à chaque jour, Mme la Présidente. Il
n'a jamais vu, en trois ans, ce qui se passait?
Il parle d'un
changement de culture. Il parlait de quoi à chaque jour? Pourquoi n'a-t-il pas
agi?
• (10 h 10) •
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Oui. Mme la Présidente, effectivement, il est arrivé un drame à Granby,
puis, suite à ce drame, il y a eu une commission qui a été mise en place,
dirigée par Régine Laurent, qui a fait une série de recommandations. Elle-même,
elle a dit : Ça devrait prendre environ 10 ans pour changer la
culture puis mettre en place toutes les recommandations. Le ministre
responsable des Services sociaux a commencé à mettre en place ses
recommandations.
Et, Mme la
Présidente, ce qu'on se rend compte, c'est qu'il y a des pratiques dans
certains centres jeunesse qui ne sont pas
des bonnes pratiques. Donc, le chef de l'opposition officielle parle de la
façon de faire de l'isolement avec des jeunes,
la façon de faire de l'adoption de jeunes. Bon, il faut quand même... Puis ce
n'est jamais noir ou blanc. On a d'ailleurs adopté un projet de loi qui
dit : Ça devrait être toujours d'abord l'intérêt de l'enfant, avant même l'intérêt
de la famille biologique, si je peux dire.
Donc, Mme la
Présidente, on s'est rendu compte que la directrice nationale, qui est celle
qui devrait être responsable de s'assurer
qu'on a les bonnes pratiques dans les centres jeunesse, bien, défendait plus
les directeurs ou directrices des
différents centres jeunesse. Et donc il y a une nouvelle personne qui a été
nommée, le ministre aura l'occasion de la présenter aujourd'hui. C'était
quelqu'un qui était sur la commission Laurent, qui a à coeur les enfants.
La
Présidente : En terminant.
M. Legault : Puis on pense que cette
personne va avoir plus d'autorité pour s'assurer que, dans chacun des centres
jeunesse...
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay :
Mme la Présidente, le premier ministre vient de dire que la responsable,
c'était Mme Lemay, Mme Lemay qui
n'agissait pas bien, Mme Lemay qui ne faisait pas son travail, et qui a
justifié son congédiement, lundi de
cette semaine. Mais le problème, c'est que, le ministre qui est responsable,
puis qui l'a dans le titre, mais on voudrait qu'il l'ait dans les faits,
il lui parlait à chaque semaine. Il a même dit lui-même : À chaque jour.
Les cas sont nombreux, et ça fait six ans, il débute sa septième année. Ce
matin, c'est les triplés qu'on voulait séparer.
Quand le premier
ministre va prendre ses responsabilités?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Oui. Mme la Présidente, il y a une quarantaine de centres jeunesse au
Québec. On doit s'assurer que dans chacun des centres jeunesse il y ait un
directeur ou une directrice compétente qui s'assure aussi de bien superviser le
travail, superviser les pratiques. Tout le monde va convenir que ce n'est pas à
un ministre d'aller s'assurer des pratiques
dans chacun des établissements, c'est à la directrice nationale de le faire.
Malheureusement, ça n'a pas été fait suffisamment. Le ministre, entre
autres en Mauricie, a dû insister pour mettre en tutelle un centre jeunesse.
La
Présidente : En terminant.
M. Legault :
Donc, Mme la Présidente, je pense que les choses vont...
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente,
là-dessus, ça, je vais le donner au ministre, le ministre a été plus lucide et
a été plus direct quand il a reconnu,
cette semaine : «J'ai cessé de rencontrer les DPJ personnellement chaque
mois. J'aurais dû continuer à le faire.
Je vais m'asseoir à la table avec eux pour être au courant.» Ça, c'est une
chose. Lui-même, le ministre, l'a reconnu, qu'il avait cessé de faire
ses responsabilités, de mettre en pratique ses responsabilités.
Le
premier ministre, face à ça, il fait quoi, à cette heure que Mme Lemay a
quitté, Mme la Présidente? Et qu'est-ce qu'il lui disait, le ministre,
quand il la rencontrait à tous les jours?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
Oui. Mme la Présidente, ce n'est pas au chef de l'opposition officielle
d'évaluer les pratiques dans chacun des
centres jeunesse, ce n'est pas au ministre non plus. Il faut se fier sur des
experts, des personnes qui ont été formées puis qui ont de l'expérience
dans le secteur. Ce n'est pas blanc ou noir, de savoir est-ce qu'on isole dans
un local un enfant, un jeune pour une période de temps, comment évalue-t-on une
famille éventuelle d'accueil pour adopter un
enfant. Ça prend des experts. Mais il faut aussi avoir le courage, à un moment
donné, de dire : Quand il y a des directeurs ou des directrices...
La
Présidente : En terminant.
M. Legault :
...qui n'ont pas la compétence, bien, il faut les remplacer.
La
Présidente : Troisième complémentaire.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay :
Le premier ministre dit que ce n'est pas au chef de l'opposition officielle
de déclarer que tout est noir ou tout est blanc. Mme la Présidente, je viens de
vous dresser — c'est
un article de La Presse de ce matin, Gabrielle Duchaine de l'équipe
d'enquête — le
tableau en protection de la jeunesse. Il est noir, Mme la Présidente. Le
tableau est totalement noir. Le premier ministre dit : Ce n'est pas notre
travail d'évaluer les pratiques. On le constate, ça ne marche pas. Il doit y
avoir un changement de culture. Il est dans sa septième année, puis c'est pire
que pire.
Alors, nous, notre
travail, c'est d'évaluer le ministre puis le premier ministre. Puis on constate
que le ministre est plus protégé parce que c'est...
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Mme la Présidente, une de
mes grandes fiertés, c'est d'avoir réussi à réunir une équipe extraordinaire,
autant je parle des ministres que des députés. J'ai eu des centaines de
rencontres pour convaincre des gens de venir en politique. Ce sont des gens compétents, ce sont des personnes qui sont
au service des Québécois, qui sont là pour les bonnes raisons. Et je ne me gênerai pas pour dire que, oui, j'en
ai recruté une bonne partie, de l'équipe de la CAQ, puis je suis très fier de
ça.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant la
députée de Robert-Baldwin.
Révision
du système de protection de la jeunesse
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau : Merci, Mme la Présidente.
Je suis bouleversée. Trois petits triplés ont failli être arrachés l'un des
autres en raison de l'ineptie de la DPJ, encore. Le ministre n'est pas écoeuré que
tous ces enfants soient victimes de négligence d'un réseau de la protection de
la jeunesse qu'il prétend contrôler? Moi, je suis écoeurée. Malgré des signaux d'alerte répétés, aucune intervention n'a
été faite pour prévenir cette tragédie. Hier, le ministre a même refusé de
commenter l'affaire. Encore une affaire qu'il ne savait pas? Voyons donc! C'est
ridicule de toujours le voir se réfugier sous le silence.
Est-ce
que le ministre peut admettre enfin que son inaction, depuis six ans, ébranle
sincèrement les vies de plusieurs enfants les plus vulnérables?
La Présidente : La réponse, oui, du
ministre responsable des Services sociaux.
M. Lionel Carmant
M. Carmant :
Oui. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je remercie la députée de Robert-Baldwin
de sa question, mais je l'invite quand même à un peu de prudence. J'ai fait les
vérifications requises, et ce qu'on me dit, c'est
qu'il n'y a jamais eu de demande d'adoption, là, on parlait plutôt d'un
déplacement de famille d'accueil. Donc, je ne commenterai pas sur ce dossier particulièrement, Mme la Présidente. La
bonne nouvelle, c'est qu'actuellement les enfants sont avec la maman et
que les organismes communautaires et l'établissement s'en occupent.
Et, Mme la
Présidente, là où je suis d'accord avec la députée de Robert-Baldwin, c'est
qu'il y a un enjeu de transparence au niveau
de la protection de la jeunesse et que l'établissement en lien aurait dû aller
de l'avant. Mais dans la loi,
actuellement, la personne qui peut faire ce... vérifier ces deux côtés de la
médaille, c'est la directrice nationale de la protection de la jeunesse. Et la raison pourquoi on a une nouvelle
directrice nationale de la protection de la jeunesse, c'est que la personne qu'on vient de nommer
actuellement, Mme Hill, est prête à faire ce travail, dans tous les
dossiers, et travailler avec moi pour améliorer la fameuse culture, à la
protection de la jeunesse...
La
Présidente : En terminant.
M. Carmant :
...une culture qu'on veut transparente. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau :
...culture qui n'a jamais changé, en passant, sous votre gouverne. La crise
de confiance autour de la protection de la
jeunesse atteint un sommet inquiétant, Mme la Présidente. Dans les dossiers...
le dossier des triplés, malgré des signalements multiples, le système a
échoué, laissant ces petits êtres fragiles dans une situation tragique et
intenable. Absence de coordination, manque de ressources criant, DPJ blâmée,
encore une fois, par le tribunal.
Quand la protection
de la jeunesse cessera-t-elle d'être un échec?
La Présidente :
Et je vous rappelle que vous vous
adressez directement à la présidence. La réponse du ministre.
M. Lionel
Carmant
M. Carmant : Mme la Présidente, comme
j'ai dit plus tôt cette semaine, l'échec, il a débuté en 2015, quand on a
changé la loi, avec la loi n° 10 de ce gouvernement, de cet ancien
gouvernement, Mme la Présidente, hein? Alors, c'est là que ça a commencé. La
fusion syndicale qui a fait que les employés ont fui vers d'autres services,
Mme la Présidente, c'est là que ça a
commencé. C'est là qu'on a commencé à avoir de la difficulté à recruter des
gens à la protection de la jeunesse, Mme la Présidente, c'est là que ça
a commencé. Alors, moi, je me garderais une petite gêne.
Moi,
je travaille dans le sens... pour améliorer la qualité de vie des enfants.
C'est important, Mme la Présidente, c'est un sujet très sensible, il faut y
aller avec modération. Comme je vous dis, on va vérifier les faits, on va
vérifier les faits...
La
Présidente : En terminant.
M. Carmant :
...la directrice, la nouvelle directrice nationale est là pour ça. Merci,
Mme la Présidente.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau : Mme la Présidente, on
nous dit qu'il existe un système pour protéger les enfants, mais toute cette
histoire en montre les failles dramatiques. Malgré les alertes répétées, la
situation n'a fait que s'empirer, laissant des traces de négligence. Les intervenants eux-mêmes expriment leur grande frustration
face aux lenteurs administratives et au manque de suivi.
M. le ministre, que
répondez-vous aux familles qui ont perdu toute confiance en vos services?
• (10 h 20) •
La
Présidente : Et à nouveau je vous rappelle que vous passez par la
présidence pour poser votre question. M. le ministre, votre réponse.
M. Lionel
Carmant
M. Carmant :
Bien, Mme la Présidente, on a mis sur pied plein de choses pour améliorer
la jeunesse au Québec : Agir tôt, les
programmes de santé mentale pour les jeunes, les aires ouvertes, les programmes
au niveau de la parentalité, le
programme pour soutenir les parents. Mme la Présidente, on a mis plein de
programmes pour que les gens améliorent leur accès aux services en santé
des jeunes. C'est 137 000 signalements par année. C'est la première
fois en 10 ans, l'an dernier, que les
signalements ont diminué d'une année à l'autre. Ça, c'est grâce à tous les
programmes qu'on a mis sur pied, Mme la Présidente. Puis, oui, il faut
regagner la confiance...
La
Présidente : En terminant.
M. Carmant :
...et c'est pour ça qu'on a une nouvelle directrice nationale qui va
travailler avec nous pour plus de transparence.
La
Présidente : En question principale, je reconnais à nouveau la députée
de Robert-Baldwin.
Révision du système de protection de la jeunesse
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau : Mme
la Présidente, la DPJ Mauricie—Centre-du-Québec a déjà été mise sous tutelle en raison d'une très mauvaise gestion des dossiers des enfants confiés en adoption
dans la région. Ce matin, la suite de la tragédie de la petite Alice et sa
famille. L'histoire de cette enfant vulnérable laissée sans protection adéquate
est malheureusement représentative des failles criantes dans notre
système de protection de la jeunesse. Sous la direction du ministre des Services sociaux, on a promis maintes réformes, et
pourtant des drames comme celui d'Alice continuent de se produire.
Comment le ministre
peut-il affirmer qu'il a le contrôle de son réseau alors que des enfants comme
Alice sont toujours laissés pour compte?
La
Présidente : La réponse du ministre responsable des Services sociaux.
M. Lionel
Carmant
M. Carmant :
Bien, Mme la Présidente, dans le cas du dossier de Mauricie—Centre-du-Québec,
on a agi promptement en mettant la DPJ sous
tutelle, et ça, personne ne peut le nier. Mme la Présidente, en plus, dans ce
dossier-là, on a demandé de réviser les dossiers et on attend la révision du
dossier de cette jeune fille là. Et, encore une fois, maintenant qu'on a
une directrice nationale qui est prête à réviser les dossiers, on va voir les
deux côtés de la médaille dans cette histoire-là.
Il faut aller au fond des choses. Il faut faire les choses avec transparence.
Et ça, c'est très important, Mme la Présidente.
Maintenant, pour ce
qui est de la suite des choses, moi, je pense qu'il faut soulever toutes les
pierres et s'assurer que les pratiques soient les meilleures partout au Québec.
Et ça, encore, c'est le rôle important de la directrice nationale de la protection de la jeunesse, Mme la
Présidente. Donc, on va travailler ensemble, elle et moi, pour améliorer la
qualité des services, pour améliorer
l'accès aux services. Et, au cours des prochaines années, Mme la Présidente, on
va voir une différence dans la culture, au niveau de la protection de la
jeunesse.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau : Mme la Présidente, il y
en a combien, de petites Alice sous la gouverne du ministre et en raison
du fait qu'il n'a pas agi? Face à l'inertie ministérielle, des enfants en
détresse se retrouvent exposés à des situations traumatisantes. Et pourquoi?
Pour protéger le système.
Comment
le premier ministre peut-il continuer de minimiser les failles dans le réseau
de son ami le ministre de la protection de la jeunesse?
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. Lionel
Carmant
M. Carmant : ...Mme la Présidente, qui a lancé la commission Laurent? C'est notre
gouvernement. Qui a changé la loi de
la protection de la jeunesse? Qui a mis l'enfant au centre de la loi? C'est
notre gouvernement. Qui a décidé de changer les choses? C'est notre
gouvernement, Mme la Présidente.
Je ne baisserai
jamais les bras pour aider les enfants, Mme la Présidente. Il a fallu faire des
changements difficiles au niveau de la direction nationale. On les a faits. On
regarde de l'avant, les choses vont s'améliorer, et on va être sûrs d'être... de mieux encadrer nos gestionnaires qui ont
tendance à fermer les yeux. Je l'ai dit, on va aller partout...
La Présidente :
En terminant.
M. Carmant :
...où enquête devra être faite.
La Présidente :Deuxième complémentaire.
Mme Brigitte B. Garceau
Mme Garceau :
Les choses, Mme la Présidente, n'ont pas changé, dans les derniers six ans,
c'est même pire. Combien de vies brisées et de familles déchirées faudra-t-il
avant que le gouvernement n'assume ses responsabilités? C'est au nom de ces
familles que je me lève aujourd'hui.
M. le ministre, que
comptez-vous faire pour regagner la confiance des familles et des enfants du
Québec?
La Présidente :
Je vous rappelle, Mme la députée,
que vous posez votre question à la présidence. La réponse du ministre.
M. Lionel
Carmant
M. Carmant :
Oui. Merci, Mme la Présidente. Écoutez, nous, ce qu'on veut, c'est vraiment
s'assurer que le système soit transparent. Et c'est
137 000 signalements par année que ces intervenantes gèrent. La
plupart d'entre elles font bien leur travail. On a nommé 10 cas,
10 cas de trop où les choses ont été mal gérées, mais c'est pour ça qu'il
faut s'attaquer à ces problématiques-là, aller voir qu'est-ce qui se passe dans
ces cas-là et s'assurer que les corrections soient
faites. Il faut que quelqu'un puisse regarder les dossiers, revirer toutes les
pierres et décider qu'est-ce qu'il va arriver.
C'est pour ça qu'on a
également nommé le commissaire, pour que les individus aient accès...
La
Présidente : En terminant.
M. Carmant :
...à quelqu'un directement. Et il va être nommé sous peu, Mme la Présidente.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le député
de l'Acadie.
Francisation
des immigrants
M. André
Albert Morin
M. Morin :
Mme la Présidente, ce matin, je veux vous parler des coupes en
francisation. Moi, j'ai parlé de tronçonneuse. Le journal Le Soleil
titrait La francisation passe à la hache à Lévis. Hache ou tronçonneuse,
dans les deux cas, ça coupe.
Permettez-moi de
citer le ministre de l'Éducation, c'est sa circonscription : «On est
conscients que c'est une période
d'adaptation et de changement.» Méchant changement. Ça coupe dans les
Basses-Laurentides, en Abitibi, à Québec, à Sherbrooke, en Beauce, à
Montréal, partout.
Évidemment que ça
coupe dans les centres de services scolaires, parce que le financement
déterminé par le ministre l'a été en
fonction de la clientèle déclarée pour 2020 et 2021. C'est des gens qui sont
anxieux, qui sont désespérés, qui
veulent se franciser et qui ont besoin de services. Le gouvernement est
incapable de donner des services à la population.
Quand le ministre
va-t-il réajuster ses budgets? Parce qu'au Québec c'est en français que ça se
passe.
La
Présidente : La réponse du ministre de l'Immigration, de la
Francisation et de l'Intégration.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge : Mme la Présidente, c'est
une question à laquelle j'ai déjà répondu, donc on va y aller sur les mêmes
thèmes. Le Parti libéral, il veut y aller avec des synonymes, alors on pourrait
dire «chaos» ou «fiasco». Le mot retenu par
la Vérificatrice générale pour qualifier la gouvernance libérale de la
francisation, c'était «fiasco». Définition de «fiasco» : «Échec complet, notoire.» Et aujourd'hui ils
veulent nous faire la leçon. Ceux qui francisaient environ
20 000 personnes par année
veulent critiquer un gouvernement qui francise entre 75 000 et
80 000 personnes par année. Ceux qui refusaient la
francisation aux immigrants temporaires trouvent que nous ne francisons pas
assez d'immigrants temporaires. Je pourrais continuer comme ça, Mme la
Présidente, mais, écoutez, ça n'a pas de sens.
Nous avons adopté la
loi n° 96. Avez-vous voté en faveur de cette loi-là? Parce que c'est la
loi qui créait Francisation Québec, donc, Francisation Québec qui vient gérer et
assurer des services de francisation, qui vient améliorer les services.
Vous étiez contre Francisation Québec. Vous trouvez aujourd'hui que nous n'en
faisons pas assez.
La
Présidente : En terminant.
M. Roberge :
Mme la Présidente, c'est n'importe quoi.
La Présidente :
Je vous rappelle, M. le ministre,
que vous vous adressez à la présidence. Première complémentaire.
M. André
Albert Morin
M. Morin : Oui,
Mme la Présidente. J'aurais tellement aimé que le ministre réponde à ma
question. C'est un enjeu important au Québec présentement.
Parlons-en,
des listes d'attente en francisation. Les chiffres, en date d'octobre 2024,
très récents : Montréal, 19 286 en liste d'attente; Montérégie,
5 361; Lanaudière, 592; Abitibi, 175. Total : 33 376.
Quand le ministre
va-t-il agir, Mme la Présidente?
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge : Mon collègue était sur
les mots. J'ai répondu sur les mots et sur les chiffres. On va y aller sur les
chiffres. L'an passé, entre le 1er juin
et le 30 septembre 2023, les centres de services scolaires ont
francisé 13 591 personnes. Cette
année, en 2024, même période, 1er juin au 30 septembre 2024, les
centres de services scolaires ont francisé 32 040 personnes.
L'an passé, nous avons francisé entre 75 000 et
76 000 personnes. Cette année, nous allons faire encore mieux, Mais, Mme la Présidente, on ne peut
pas franciser 200 000, 300 000, 400 000,
500 000 personnes par année. La demande est trop élevée parce
qu'il y a trop de résidents temporaires...
La
Présidente : En terminant.
M. Roberge :
... non francophones sur le territoire québécois. Qu'en dit mon collègue?
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. André
Albert Morin
M. Morin :
Oui. Alors, bien, j'attends
encore la réponse à ma question. J'invite le ministre à parler à son collègue
au fédéral, ça pourrait aider. Ça, ce serait bon.
Mais,
au-delà des chiffres en francisation, il y a aussi des gens, et ça, je l'ai dit
à plusieurs reprises... il y a des gens qui ne sont pas capables de se
faire franciser, présentement, qui veulent avoir accès à des cours.
Que
répond la ministre à Esperanza — un
article important dans Le Soleil
— qui disait qu'elle veut absolument être
francisée, mais qu'il n'y a aucune place pour elle? Ça ne fonctionne pas. Quand
le ministre va-t-il agir?
Des voix : ...
• (10 h 30) •
La
Présidente : C'est bruyant, à droite, là. M. le ministre, je veux vous
entendre.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge : Mme la Présidente, dans
les premiers jours où j'ai pris ce portefeuille important, pris une décision,
réallouer des sommes, je pense que les gens
ont dénoncé ça, parce qu'eux, ils pensent que l'argent pousse dans les arbres,
mais j'ai réalloué des sommes pour faire
plus avec les mêmes dollars, diminué certaines allocations pour créer
15 000 places de plus,
franciser 15 000 places de plus cette année, et l'an prochain, et les
années qui suivent, pour en faire davantage avec l'argent que nous confient les Québécois. Parce que, c'est vrai, les
besoins sont importants. Mais l'année n'est pas terminée, nos budgets ne sont
pas épuisés. D'ailleurs, nos budgets sont en augmentation de plus de 15 %
cette année. On va continuer d'annoncer de nouveaux cours. J'ai hâte que
mon collègue souligne...
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le chef
du deuxième groupe d'opposition.
Révision
du système de protection de la jeunesse
M. Gabriel
Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois :
Merci, Mme la Présidente. Quand on pense qu'un enfant est maltraité, au
Québec, qu'est-ce qu'on dit aux Québécois? On leur dit : Faites un
signalement à la DPJ, parce que c'est le système qu'on s'est donné, au Québec, pour prendre soin des enfants
qui sont les plus fragiles, les enfants qui ont été abandonnés par leurs
familles ou par la société. Mais, quand on voit ce qui se passe à la
DPJ, quand on voit combien d'enfants sont maltraités par la DPJ elle-même, qu'est-ce que les Québécois
retiennent? Quel impact ça a sur le lien de confiance envers notre système de
protection de la jeunesse?
C'est ça dont il est
question depuis le début de la semaine. La responsabilité d'un ministre
responsable de la protection de la jeunesse,
c'est de s'assurer de la confiance. Ça fait six ans que le ministre est en
poste. C'est quoi, son bilan? C'est
scandale après scandale, après scandale, après scandale. Le lien de confiance
entre les Québécois et la DPJ, il est en train de se briser sous nos
yeux, et le ministre responsable, lui, il n'en prend aucune responsabilité.
Ma question pour le
premier ministre : Qu'est-ce que ça prend, au Québec, pour qu'un ministre
démissionne?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bon,
Mme la Présidente, donc, on a un chef du deuxième groupe d'opposition qui
semble prétendre, là, que lui, il saurait
quoi faire, là, tu sais, c'est quoi, les pratiques d'isolement des jeunes qu'on
devrait avoir dans chaque centre
jeunesse, c'est quoi, les pratiques qu'on devrait avoir dans l'adoption de
certains jeunes. Lui, là, il serait capable, là, tu sais, avec toute son
expérience de vie, il serait capable de gérer ça.
Mme
la Présidente, les pratiques qui sont utilisées dans les centres jeunesse, dans
la majorité des cas, sont correctes, mais
il y a trop de cas où les pratiques ne sont pas acceptables. Donc, qu'est-ce
qu'on a fait? On a mis en place... On a créé un poste de directrice nationale, qui doit s'assurer que les directeurs,
directrices des 40 centres jeunesse s'assurent des bonnes
pratiques, supervisent les employés, agissent quand ça ne marche pas. On s'est
rendu compte, malheureusement, que Mme Lemay
n'était pas la bonne personne, donc on a nommé une nouvelle personne, qui est
Mme Lesley Hill, qui va être responsable de s'assurer qu'on a les
bonnes pratiques dans chacun des 40 centres jeunesse. »
Mme
la Présidente, encore une fois, le chef de Québec solidaire se drape d'un
grand drap blanc puis pur, et puis il y a juste lui qui veut s'occuper
des enfants puis qui veut s'assurer que tous les enfants mangent...
La
Présidente : En terminant.
M. Legault : ...et
puis que nous, on est des méchants. Mme la Présidente...
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : Le premier ministre a raison sur une chose. Contrairement
à lui, moi, ça ne fait pas 25 ans que
je fais de la politique. Par contre, je suis un père de famille, je suis un
citoyen du Québec, je suis un député de l'opposition, puis, comme tous les députés de l'opposition, depuis le
début de la semaine, ce que je fais, c'est mon travail, porter
l'indignation des Québécois puis des Québécoises, dont ça brise le coeur de
voir des enfants maltraités dans un réseau
de services publics qui devrait en prendre soin. Puis, comme tous les
Québécois, je sais reconnaître un gouvernement qui se lave les mains de
ses responsabilités quand j'en vois un.
Des voix : ...
La
Présidente : M. le leader du gouvernement, si vous avez une question
de règlement, laquelle est-elle?
M.
Jolin-Barrette : ...laver les mains.
La
Présidente : Vérifions donc.
M.
Jolin-Barrette : Il devrait être au lexique, effectivement, Mme la
Présidente.
Des voix : ...
La
Présidente : Je suis... Maintenant, c'est beau, M. le leader du
gouvernement, vous pouvez vous rasseoir. On reprend notre calme. Ce n'est pas
une question de règlement. La critique peut parfois déplaire, mais elle est
permise. La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui.
Mme la Présidente, moi aussi, je suis un père de famille. J'ai deux garçons.
Puis, moi et mon épouse, on est très
préoccupés par les problèmes que vivent des jeunes. D'ailleurs, mon épouse,
régulièrement, va souper avec des jeunes de la DPJ pour pouvoir essayer
de les encourager à sortir de ce cercle vicieux.
Mme la Présidente,
moi, je n'accepte pas que le chef de Québec solidaire prétende qu'il est le
seul ici à se préoccuper des jeunes. On est tous préoccupés des jeunes. Le
ministre responsable des Services sociaux a réduit les listes d'attente...
La
Présidente : En terminant.
M. Legault : ...malgré
l'explosion de cas qu'on a vécue au Québec. Donc, on fait des efforts puis on
va...
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : On le voit tous,
que le premier... que le ministre, il est bouleversé quand il lit un scandale
dans les journaux, mais le travail d'un ministre, ce n'est pas d'être
bouleversé après les faits, c'est d'agir pour faire en sorte
que les mêmes faits arrêtent de se reproduire à répétition. Ça fait six ans
qu'il est responsable de la protection de la jeunesse, ça fait six ans que ça
empire. Qu'est-ce que ça prend, au Québec, pour qu'un ministre démissionne?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, on a commencé à le faire, entre
autres, dans le réseau de la santé. Quand il y a un dirigeant d'un
établissement qui ne supervise pas bien les services, on le congédie, Mme la
Présidente.
Je
ne pense pas que Québec solidaire serait le genre de parti à imposer des
actions fermes pour s'assurer que les services sont bien rendus. Bien,
on doit s'assurer que la directrice nationale ait ce courage-là, et c'est ce
qu'on va faire avec Mme Hill.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le député
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Révision du système de protection de la jeunesse
M. Guillaume Cliche-Rivard
M.
Cliche-Rivard : Mme la Présidente, devant tous les scandales qui
s'accumulent, le ministre ne nous a pas convaincus qu'il saisissait l'urgence
sur la crise nationale de la DPJ. Qu'il soit peiné, choqué, troublé, dégoûté,
certes, je le crois. Qu'il soit dépassé, à bout de ressources, sans appui, je
le crois aussi.
J'ai essayé de
collaborer avec le ministre, Mme la Présidente, mais les résultats ne sont pas
au rendez-vous. On n'a pas encore de commissaire au bien-être des enfants et on
n'avance pas suffisamment sur le rapport Laurent.
Je voudrais faire
plus, tellement plus, parce que je ne supporte plus de lire les horreurs qui
accablent les enfants vulnérables au
quotidien dans notre revue de presse. C'est rendu un supplice quotidien pour
moi et pour tout le Québec. Je voudrais faire plus, tellement plus, mais, au
final, ce n'est pas moi qui porte la responsabilité ministérielle, c'est le
ministre.
Va-t-il prendre la
seule décision qui s'impose et démissionner?
La
Présidente : La réponse du ministre responsable des Services sociaux.
M. Lionel Carmant
M. Carmant : Mme la Présidente, je l'ai clairement dit, non, je
ne démissionnerai pas, là. Soyons clairs là-dessus.
Maintenant,
Mme la Présidente, qu'est-ce qu'il faut faire, c'est appliquer la carte de
route que le rapport Laurent nous a donnée, Mme la Présidente. Et c'est ce
qu'on fait. Le rapport Laurent nous a demandé d'agir d'abord et avant
tout en amont. Il y avait une hémorragie
importante en amont. Il y avait des listes d'attente qui, d'année en année,
augmentaient, des enfants qui étaient
en détresse et qui n'étaient même pas évalués, Mme la Présidente. Et c'est la
première chose sur laquelle on s'est... on s'est attardés. Et quel est
l'impact de ça? On a produit de nombreux programmes pour nos jeunes, et là on
commence tranquillement à voir nos listes d'attente diminuer, Mme la
Présidente.
Ensuite,
il a fallu s'attaquer aux programmes... à l'évaluation, à la protection de la
jeunesse, et ce qu'on a fait. Et, là
aussi, les choses s'améliorent.
Maintenant,
il faut s'attaquer aux centres de réadaptation. C'est l'étape qui est faite. On
vient de lancer le chantier, Mme la Présidente, et on va le faire
promptement.
• (10 h 40) •
La
Présidente : En terminant.
M. Carmant : Merci,
Mme la Présidente.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Guillaume Cliche-Rivard
M.
Cliche-Rivard : Mme la Présidente, le comité de suivi nous dit qu'à ce
rythme-là ça va prendre 20 ans, 20 ans
pour mettre en place le rapport Laurent. C'est une génération complète qui est
sacrifiée. Et le ministre, de l'autre côté, il nous vante son bilan, son
bilan qui, au quotidien, nous amène les articles de presse qui nous a amenés,
ici, dans la crise nationale de la DPJ. Et c'est ça, la réponse? On vante ce
qui a déjà été fait? Voyons donc!
Quand est-ce que le
ministre va prendre ses responsabilités puis démissionner?
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. Lionel Carmant
M.
Carmant : Alors, Mme Hill, qui est une des signataires
du rapport, elle dit elle-même que plusieurs choses ont été faites, Mme la Présidente. Et, oui, quand il y
a urgence, on est sur le terrain, Mme la Présidente. Moi, j'y vais, sur le terrain, régulièrement.
Je suis allé visiter le Mont-Saint-Antoine récemment. Chaque année, je fais le
tour des DPJ à travers le Québec, Mme la Présidente, et les problèmes
qui nous sont signalés sont réglés.
Maintenant, ce qu'il
faut régler, c'est un manque de transparence, et, pour ça, il faut que la
personne qui a le pouvoir d'aller dans les dossiers... Il faut comprendre que
le ministre n'a pas ces pouvoirs-là, là. Il y a des enjeux de confidentialité. La personne qui a ces
pouvoirs-là, c'est la directrice nationale, et maintenant celle qu'on a nommée
va faire ce travail-là.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Guillaume Cliche-Rivard
M. Cliche-Rivard : Mme la Présidente, Mme Lemay, c'était sa directrice nationale,
c'était son choix. Mme la Présidente, les Québécois sont inquiets. Les
Québécois comprennent l'urgence. Les Québécois veulent de l'action, ils veulent
que ça se règle. Les Québécois veulent mieux, beaucoup mieux pour nos enfants
qui souffrent.
Le ministre ne veut
pas démissionner. J'adresse ma dernière question au premier ministre :
Qu'attend-il pour nommer un nouveau ministre responsable de la DPJ?
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. Lionel Carmant
M. Carmant : Je
vais me permettre de prendre la réponse, Mme la Présidente.
Clairement, on est en
train de changer les choses de façon importante. La réforme, là, elle devait
prendre 10 ans, 10 ans à
s'effectuer. On a dit qu'on allait le faire en six ans. Je rencontre le comité
de suivi pour leur montrer tout ce qui a été fait. C'est sûr que, s'il
se fie à ce qui est sur le site Web, Mme la Présidente, c'est difficile de
voir. Juste... Les 250 recommandations du rapport Laurent ne sont pas
liées avec une action, chacune d'entre elles. Donc, on va s'asseoir ensemble,
on va voir ce qui est fait, on va voir ce qui est à faire...
La
Présidente : En terminant.
M. Carmant : ...et
ce qui est à faire va être fait promptement.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le chef
du troisième groupe d'opposition.
Politique en matière d'immigration
M. Paul St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre
Plamondon : Mme la Présidente, pire que Jean Charest, pire que
Philippe Couillard. Le bilan en immigration
de ce gouvernement, en ce qui a trait à la perte de contrôle, à l'absence de la
planification de l'immigration est le plus désastreux de l'histoire du Québec,
et le nouveau document que vient de déposer le ministre, ce matin, le confirme.
Après avoir dit, en campagne, que dépasser des seuils de 50 000, ce serait
suicidaire, la CAQ nous annonce ce matin qu'elle est rendue à 70 000 pour
l'année 2025, potentiellement plus si on ajoute les immigrants
investisseurs comme on le devrait.
Qui est responsable
de ce fiasco? Bien, c'est la ministre de l'Économie, qui, à l'époque, était
ministre de l'Immigration. C'est aussi le
premier ministre, qui, par sa passivité et l'absence de suivi dans les
dossiers, n'avait aucune idée de ce qui était en train de se passer dans son
propre gouvernement. Parce qu'il y a un an la ministre de l'Économie
enlevait les seuils sur le PEQ, et, à l'époque, on était à 6 500.
Qu'est-ce qu'a répondu le Parti québécois à plusieurs reprises? Évidemment que,
s'il n'y a aucune limite, le chiffre va exploser. Résultat, aujourd'hui, on est
rendus à 15 000.
Souvenez-vous
ce que nous disait le premier ministre : On n'a pas brisé notre
engagement, c'est 50 000, mais là les 6 500 du PEQ sont à
part, les 5 000 des gens d'affaires sont à part. La vérité, c'est qu'on
est environ à 70 000.
Ma question est pour
la ministre de l'Économie : Est-ce qu'elle peut se lever en cette Chambre
et reconnaître qu'elle a induit en erreur tous les Québécois sur les seuils
d'immigration?
La
Présidente : Attention à ce que vous venez de dire. M. le leader du
gouvernement, je vais vous écouter.
M.
Jolin-Barrette : Mme la Présidente, le chef du troisième groupe
d'opposition ne peut pas faire ça, ce sont des propos blessants, mais surtout
on doit prendre la parole d'un collègue en cette Chambre. Alors, Mme la
Présidente, il devrait retirer ses propos.
La
Présidente : En fait, je vous dirais, M. le chef, que les propos que
vous venez de dire nécessitent une procédure, avec un avis et des conséquences.
Donc, je vous invite à les retirer si vous ne voulez pas suivre la procédure.
M. St-Pierre
Plamondon : ...
La
Présidente : Vous les retirez? Bien. La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme
la Présidente, le chef du Parti québécois, encore une fois, essaie de réécrire
l'histoire. Rappelons-nous, puis je sais que vous étiez là en 2018, la CAQ
disait : Ça prend moins d'immigrants, il faut en prendre moins mais en
prendre soin. Le PQ, à l'époque, se moquait de nous autres, se moquait de la
CAQ en disant : Bien, voyons donc, ça
prend un comité d'experts, comment ils peuvent dire qu'il faut réduire le
nombre d'immigrants? Or, quelques années
plus tard, qu'est-ce qui arrive? Le chef du PQ change d'idée puis dit,
essentiellement : La CAQ, qui veut réduire le nombre d'immigrants de 50 %, ils ont raison,
on est maintenant d'accord avec ça. Le même chef qui disait, Mme la
Présidente : Le déclin du
français, ça n'existe pas, bien, aujourd'hui, il nous dit : Oui, ça
existe, le déclin du français, puis il faut agir.
Mme
la Présidente, par contre, dans le plan que le chef du PQ a déposé lundi, ça ne
se tient pas debout, ça ne se tient pas debout. Il nous dit qu'il faut réduire
de 50 % le nombre d'étudiants, sans affecter les programmes dans les
régions. Mme la Présidente, c'est impossible. C'est du travail d'amateur. C'est
une gang d'amateurs qui ont déposé le projet, lundi.
Donc,
Mme la Présidente, oui, au total, on veut réduire de 50 %. La majorité, ça
passe par le gouvernement fédéral. Puis ce n'est pas avec un référendum sur
la souveraineté...
La
Présidente : En terminant.
M. Legault :
...qu'on va trouver des solutions.
Des voix :
...
La Présidente :
Attention aux propos. Première complémentaire.
M. Paul St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre
Plamondon : Donc, parlant d'amateurisme et de réécrire l'histoire,
l'élection de 2022, ça ne fait pas longtemps, là, le Parti québécois prônait
35 000 par année, notamment en raison du recul du français sous la CAQ.
François Legault... pardon, le premier ministre a dit : 50 000, plus
que ça, ce serait suicidaire.
Est-ce
qu'il peut aujourd'hui se lever et désavouer sa ministre, qui a brisé l'une de
ses plus importantes promesses?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault :
Mme la Présidente, d'un côté, on a 60 000 immigrants permanents,
puis, de l'autre côté, on est rendus à 600 000 immigrants
temporaires. Où pensez-vous que c'est urgent d'agir? Sur les 600 000.
Sur
les 600 000, il y en a 70 % que c'est contrôlé par Ottawa. Donc, ce
n'est pas le gouvernement du Québec. Dans le 30 % de temporaires
qui est contrôlé par le Québec, la grande partie, c'est des étudiants, puis le
PQ veut s'attaquer aux régions du Québec, je ne comprends pas que le député de
Matane laisse faire ça...
La
Présidente : En terminant.
M. Legault :
...en coupant 50 % des étudiants dans les régions du Québec.
La
Présidente : Deuxième...
Des voix : ...
La
Présidente : Silence! Deuxième complémentaire.
M. Paul St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre
Plamondon : Je suis content que le premier ministre, Mme la
Présidente, aborde la question de l'immigration temporaire, parce que non
seulement ce gouvernement a été absolument incohérent sur les seuils permanents, mais les temporaires, sous l'égide de
la CAQ, sont passés à un peu plus que 100 000, au début de leur mandat,
à au-dessus de 600 000 aujourd'hui. Bonne nouvelle que le premier ministre
vient d'allumer sur ça.
Quelles sont les
mesures? Où est la planification? Quels chiffres? Quels documents? Aucune
planification, Mme la Présidente, et c'est ça, les résultats.
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la
Présidente, on a des discussions, actuellement, avec le gouvernement fédéral
pour réduire le programme, entre autres,
qu'on appelle le PMI, ils sont ouverts à le réduire de façon importante. C'est
là qu'il faut agir, dans les immigrants
temporaires. Or, qu'est-ce que propose le PQ? Faire un référendum sur la
souveraineté, Mme la Présidente. Donc, on va
attendre un référendum sur la souveraineté pour réduire le 600 000. Ce
n'est pas sérieux. Il faut agir rapidement.
Puis, moi,
contrairement au chef du PQ, ça fait longtemps que je dis que je suis inquiet
du déclin du français. Je n'ai jamais, comme le chef du PQ...
La
Présidente : En terminant.
M. Legault :
...nié qu'il y avait un déclin du français au Québec.
• (10 h 50) •
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le député
de Saint-Jérôme.
Évaluation de la qualité et de l'efficacité des services
publics
M. Youri Chassin
M. Chassin : Mme la Présidente, au début du premier mandat, le
gouvernement a beaucoup blâmé les libéraux, ensuite la pandémie, et maintenant
c'est l'immigration. On ne voit pas la transformation numérique alléger la
lourdeur du gouvernement ou des institutions publiques. Est-ce que c'est
l'immigration, le problème? Toutes les provinces sont revenues au niveau d'avant la pandémie pour les chirurgies en attente,
sauf le Québec. Les hôpitaux prennent un temps fou à se planifier. Est-ce que
c'est la faute de l'immigration? À la DPJ, les inconduites sexuelles, l'omerta,
les approximations puis les mensonges devant les tribunaux, on dira ce
qu'on voudra, mais ce n'est pas l'immigration, le problème.
Est-ce qu'on peut
s'attendre à ce que le gouvernement reconnaisse enfin qu'on est devant une
crise des services publics et qu'on ne
parviendra pas à changer le résultat avec la même recette, soit plus d'argent,
plus d'embauches, plus de contrôle et
plus de bureaucratie? Est-ce que l'imputabilité, l'évaluation de la
performance, l'efficacité deviendront enfin la norme de ce gouvernement?
Des voix : ...
La
Présidente : Vous connaissez le règlement, pas de bravo. La réponse de
la présidente du Conseil du trésor.
Mme Sonia LeBel
Mme LeBel :
Bien, merci, Mme la Présidente. Ça va permettre d'exposer, encore une fois,
la démarche qu'on a entreprise cette année et pour les années à venir, qui est
une démarche qui est à la fois budgétaire mais également d'efficacité et d'optimisation des services de
l'État. Cette démarche-là et cette... ces principes-là, on les revoit dans
toutes nos actions. On les voit dans
la négociation qu'on fait avec les différents syndicats, dans nos employés.
Qu'est-ce qu'on demande? Plus
d'efficacité, plus d'agilité, plus de souplesse pour rendre de meilleure façon
plus de services à nos citoyens.
Et
c'est la même démarche qu'on fait présentement, que ce soit dans le
budget 2024 ou dans les budgets à venir, c'est-à-dire, oui, on doit
trouver une façon de revenir à l'équilibre budgétaire, comme l'a annoncé mon
collègue aux Finances lors du dernier budget, et, naturellement, le
résultat de la démarche sera déposé lors du prochain budget, mais on doit en profiter également pour revoir
l'efficacité des services de l'État, optimiser les services de l'État, et
comment on peut aussi rendre la vie
des citoyens beaucoup plus simple dans ses interactions avec l'État. Et on aura
le plaisir... À chaque semaine, on fait des annonces. On en a fait en
agriculture, on en a fait dans le domaine de la chasse, la pêche, la faune,
dans le domaine des permis de conduire.
La
Présidente : En terminant.
Mme LeBel :
Donc, on est sur le dossier et on continue de progresser, Mme la Présidente.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Youri Chassin
M. Chassin : Dans
l'examen des dépenses, il y a les dépenses fiscales. On va voir des résultats,
parce que la chaire de fiscalité en
finances publiques dévoile d'ailleurs aujourd'hui certaines évaluations des
dépenses fiscales. C'est transparent. J'aimerais la même chose, évidemment,
pour les dépenses de programmes. Je comprends qu'on devra attendre seulement en
mars prochain.
Est-ce que j'aurais
dû rajouter la transparence aux qualificatifs qui devraient caractériser le
gouvernement?
La
Présidente : La réponse de la présidente du Conseil du trésor.
Mme Sonia LeBel
Mme LeBel : Oui. Alors, je dirais
que le terme avec lequel je suis d'accord, dans la question de mon collègue, c'est le mot «transparence». Et, la transparence,
on la vit à chaque fois qu'on dépose le budget, qu'on dépose les cahiers
de crédits, qu'on
dépose la stratégie de dépenses du gouvernement, et cette transparence-là, elle
va continuer à être mise de l'avant
au dépôt du prochain budget. Cette transparence-là, on la vit également quand
on vit les 200 heures d'études de crédits,
où mes collègues de l'opposition ont l'occasion de nous poser des questions sur
les crédits passés, sur les crédits futurs. Cette transparence-là, on la
vit présentement dans la période de questions.
Alors, on
aura... On travaille sur la façon dont on va arriver à l'équilibre budgétaire,
et on sera transparents en masse.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M.
Youri Chassin
M. Chassin : En matière de transparence, moi, j'essaie de comprendre
comment, parfois, quand on arrive au gouvernement, on ne fait pas ce qu'on a
dit dans l'opposition.
En termes d'imputabilité, le ministre de la
Cybersécurité et du Numérique avait déposé, dans l'opposition, le projet de loi n° 992 afin qu'un sous-ministre
ou un dirigeant d'organisme soit imputable de l'efficience de son ministère ou
organisme. Est-ce qu'il considère que cet objectif, maintenant qu'il est au
gouvernement, est atteint?
La Présidente : La réponse du ministre
de la Justice.
M.
Simon Jolin-Barrette
M.
Jolin-Barrette : Mme la Présidente... Leader du gouvernement. Mme
la Présidente, ici, à l'Assemblée, il y a une reddition de comptes. Ce
qu'on vient de faire aujourd'hui avec la présidente du Conseil du trésor, c'est
justement... Les députés d'opposition, dans
leur rôle de contrôleurs de l'action gouvernementale, ils peuvent poser des
questions, avec des réponses qui sont complètes par les membres du
gouvernement.
Donc, on a eu la démonstration, encore
aujourd'hui, de l'ensemble des réponses. Probablement que ça ne fait souvent pas... ça ne répond pas à ce que
l'opposition voudrait, parce que tout ce que l'opposition voudrait, ces
temps-ci, c'est de salir le gouvernement et faire en sorte de salir des
hommes et des femmes qui décident de s'investir, Mme la Présidente, pour aider
les enfants, notamment.
Alors, Mme la Présidente... Je pense que vous
avez une...
La Présidente : M. le leader du
gouvernement, je vous ai laissé aller. Vous avez suffisamment d'expérience. Retirez le terme que vous avez employé. Vous savez
que vous êtes allé un petit peu trop loin. Retirez-le. Et il vous restera
six secondes.
M. Jolin-Barrette : Mme la
Présidente, je le retire.
La Présidente : Vous le retirez?
M. Jolin-Barrette : ...constater ce
que Québec solidaire a fait et qui prône la désobéissance civile. Puis leur
comportement sera jugé par les Québécois, Mme la Présidente.
La Présidente : Alors, cela met fin
à la période de questions et de réponses orales. Demeurez en place pour les
votes reportés. Et, pour ce faire, je cède la place au troisième
vice-président. Merci. Bonne journée.
Votes
reportés
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Alors,
bonjour, collègues. Comme annoncé précédemment, nous allons maintenant
procéder...
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Benjamin) : S'il
vous plaît! Nous allons maintenant procéder aux votes reportés sur la motion de M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne débattue hier aux affaires inscrites par les députés de l'opposition
et sur la motion d'amendement de M. le député de l'Acadie.
Conformément
au règlement, je dois d'abord mettre aux voix la motion d'amendement présentée
par M. le député de l'Acadie avant de procéder au vote sur la motion
principale. Je vous fais lecture de ces deux motions.
La motion principale de M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
se lit comme suit :
«Que l'Assemblée nationale constate la fermeture
de plusieurs dizaines de classes de francisation partout au Québec;
«Qu'elle demande au gouvernement du Québec de
s'engager à réinstaurer les services de francisation en milieu scolaire qui ont été interrompus dans les
dernières semaines et à prendre tous les moyens nécessaires pour éviter de
nouvelles fermetures de services dans ces milieux.»
La motion d'amendement de M. le député de
l'Acadie se lit comme suit :
Que la motion du député de Saint-Henri—Sainte-Anne
soit amendée de la manière suivante :
À la quatrième ligne, ajouter, après le mot
«scolaire», les mots «pour adultes».
Motion
d'amendement à la motion proposant que l'Assemblée demande au
gouvernement de s'engager à rétablir les services de francisation en milieu
scolaire suspendus récemment et à prendre les moyens nécessaires
afin d'éviter de nouvelles fermetures de classes
Je mets d'abord aux voix la motion d'amendement
de M. le député de l'Acadie que je viens tout juste de lire. Le vote est
maintenant ouvert.
La période de vote est terminée. M. le
secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 103
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président (M. Benjamin) : La
motion d'amendement est adoptée.
Motion
amendée
Je mets maintenant aux voix la motion de M. le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne,
telle qu'amendée, qui se lit désormais comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale constate la fermeture de plusieurs dizaines de classes de
francisation partout au Québec;
«Qu'elle demande au gouvernement du Québec de
s'engager à réinstaurer les services de francisation en milieu scolaire pour
adultes qui ont été interrompus dans les dernières semaines et à prendre tous
les moyens nécessaires pour éviter de nouvelles fermetures de services dans ces
milieux.»
Le vote est maintenant ouvert.
La période de vote est terminée. M. le
secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 29
Contre :
73
Abstentions :
1
Le Vice-Président (M. Benjamin) : La
motion adoptée... telle qu'amendée, est donc rejetée.
Motions
sans préavis
Nous allons maintenant passer à la rubrique des
motions sans préavis. En fonction de nos règles et de l'ordre de présentation
des motions sans préavis, je reconnais maintenant un membre du groupe formant
le gouvernement. Et je reconnais M. le ministre de la Justice.
Reconnaître que le
nationalisme est légitime
M. Jolin-Barrette : Merci, M. le Président.
Je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion
suivante conjointement avec le député de l'Acadie, la députée de Mercier, le
député de Matane-Matapédia, la députée de Vaudreuil, le député d'Arthabaska et
le député de Saint-Jérôme :
«Que l'Assemblée nationale reconnaisse que le
nationalisme est légitime;
«Qu'elle souligne qu'au Québec, le nationalisme
est associé à un développement très positif de notre société.» Merci,
M. le Président.
• (11 heures) •
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Est-ce
qu'il y a consentement pour débattre de cette motion?
M.
Caire : M. le Président, il y a consentement, sans débat. Et,
devant un tel enthousiasme, je vous demanderais un vote électronique.
Mise
aux voix
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Un
vote a été demandé. La période de vote est ouverte.
La période de vote est terminée.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Benjamin) : S'il
vous plaît! S'il vous plaît, collègues! Merci. M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 101
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président (M.
Benjamin) : Cette motion est donc adoptée.
La prochaine
motion revient à un membre du groupe formant l'opposition officielle, et je
cède la parole à Mme la députée de Robert-Baldwin.
Mme Garceau : Merci, M. le
Président. Je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la
motion suivante conjointement avec le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
et la députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée nationale prenne acte des
nombreuses problématiques touchant la protection de la jeunesse au Québec sous
le présent gouvernement, notamment des abus d'enfants et de jeunes mineurs en
famille d'accueil et en centre jeunesse, le placement erroné d'enfants, des
procédures d'adoption irrégulières, des enjeux d'hébergement non sécuritaire
ainsi que la production de documents frauduleux et trompeurs par la DPJ devant
le tribunal;
«Qu'elle rappelle que l'actuel ministre des
Services sociaux, responsable de la protection de la jeunesse, est en poste
depuis six ans;
«Qu'enfin, l'Assemblée nationale se rappelle que
La procédure parlementaire du Québec, 4e édition, indique que — et je
cite — "selon
le principe de la responsabilité ministérielle, un ministre est responsable
devant le Parlement non seulement de ses
propres actions, mais aussi de celles des fonctionnaires de son ministère.
C'est ainsi qu'un ministre pourrait éventuellement être obligé de démissionner en raison d'un cas important de mauvaise gestion
dans son ministère".»
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Caire : Non, M. le
Président, pas de consentement.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Pas
de consentement.
Nous allons
maintenant à la prochaine motion, qui revient à un groupe... au deuxième groupe
d'opposition, et je cède la parole à Mme la députée de Verdun.
Réitérer l'appui de
l'Assemblée à l'interdiction de la vente de
véhicules passagers neufs à essence à partir de 2035
Mme Zaga Mendez : Merci, M. le
Président. Je sollicite le consentement de cette Assemblée pour présenter la
motion suivante conjointement avec le ministre de l'Environnement, de la Lutte
contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs et le député des Îles-de-la-Madeleine :
«Que l'Assemblée nationale réitère son appui à
l'interdiction de la vente de véhicules passagers neufs à essence à partir de 2035, tel qu'affirmé dans la motion
adoptée du 26 septembre dernier, appuyée par tous les partis représentés
en cette Chambre.»
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Caire : M. le Président, il
y a consentement, sans débat.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Il y a consentement, sans
débat. M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M. Leduc : Un vote
électronique, s'il vous plaît, M. le Président.
Mise
aux voix
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Un
vote a été demandé. Donc, la période de vote est ouverte.
La période de vote est terminée. M. le
secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 99
Contre :
0
Abstentions :
2
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Cette
motion est donc adoptée.
Et la
prochaine motion revient au troisième groupe d'opposition. Je reconnais M. le
député des Îles-de-la-Madeleine.
M. Arseneau : M. le Président,
je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec le leader parlementaire de
l'opposition officielle, le député de Taschereau et la députée de Vaudreuil,
la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte des diminutions [de] services de la SAAQ
prévues notamment à Baie-Saint-Paul, Gaspé, Cap-aux-Meules,
La Sarre, Ville-Marie, Baie-Comeau, Sept-Îles, Rivière-du-Loup, Matane, Mont-Laurier, Montmagny, Shawinigan, Alma,
Roberval, Rimouski, Lachute, Rouyn-Noranda, Val-d'Or, Bonaventure et
Thetford Mines;
«Qu'elle
constate que cette diminution s'intègre dans une tendance plus large de
diminution [de] services offerts par l'État québécois en région,
particulièrement en santé et en éducation;
«Que
l'Assemblée nationale affirme que les gens des régions ne sont pas des citoyens
de seconde zone et qu'ils méritent le même panier de services publics que ceux
qui vivent en milieu urbain.»
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M. Caire :
M. le Président, il n'y a pas de consentement.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Il n'y a pas de consentement.
Avis touchant les travaux des commissions
Ce
qui nous amène maintenant à la rubrique des avis touchant les travaux des
commissions. M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Caire :
Oui, merci, M. le Président.
J'avise
cette Assemblée que la Commission de
l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles poursuivra l'étude détaillée du projet de loi n° 63, Loi modifiant la Loi sur
les mines et d'autres dispositions,
aujourd'hui, après les affaires
courantes jusqu'à 13 heures et de 14 h 30 à 16 h 30, à
la salle Marie-Claire-Kirkland, ainsi que le mardi 5 novembre, de
9 h 45 à 12 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des
institutions poursuivra l'étude détaillée du projet de loi n° 67,
Loi modifiant le Code des professions pour
la modernisation du système professionnel et visant l'élargissement de
certaines pratiques professionnelles dans
le domaine de la santé et des
services sociaux, aujourd'hui, de 12 heures à 13 heures et de
14 heures à 16 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des
transports et de l'environnement poursuivra l'étude détaillée du projet de loi
n° 61, Loi édictant la Loi sur Mobilité
Infra Québec et modifiant certaines dispositions relatives au transport
collectif, aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 13 heures et
de 14 heures à 16 h 30, ainsi que le mardi 5 novembre,
de 9 h 45 à 12 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de l'économie et du travail
poursuivra l'étude détaillée du projet de loi n° 71, Loi visant à améliorer l'accompagnement des personnes et à simplifier le
régime d'assistance sociale,
aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 13 heures et de
14 heures à 16 h 30, ainsi que le mardi 5 novembre, de
9 h 45 à 12 h 30, à la salle Pauline-Marois;
La Commission des
relations avec les citoyens entreprendra les consultations particulières et les
auditions publiques sur le projet de loi n° 74, Loi visant principalement
à améliorer l'encadrement relatif aux étudiants étrangers, le mardi
5 novembre, de 9 h 45 à 12 h 25, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission de
l'aménagement du territoire entreprendra l'étude détaillée du projet de loi
n° 76, Loi visant principalement à
accroître la qualité de la construction et la sécurité du public, le mardi 5 novembre, de 9 h 45 à
12 h 30, à la salle du Conseil législatif.
Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, M. le leader adjoint du gouvernement.
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée
Maintenant,
à la rubrique Renseignements sur les travaux de l'Assemblée, je vous rappelle
que, lors de l'interpellation prévue pour demain, le vendredi
1er novembre 2024, M. le député de Rosemont s'adressera à M. le ministre
de la Santé sur le sujet suivant : La montée de la privatisation dans les
soins de santé au Québec.
Affaires du jour
La
période des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant passer
aux affaires du jour. M. le leader adjoint du gouvernement.
• (11 h 10) •
M. Caire :
Oui. M. le Président, pourriez-vous appeler l'article 10 du
feuilleton, s'il vous plaît?
Projet de loi n° 72
Prise en considération du rapport de la commission
qui en a fait l'étude détaillée
Le Vice-Président (M. Benjamin) : À
l'article 10 du feuilleton, l'Assemblée prend en considération le rapport
de la Commission des institutions sur le
projet de loi n° 72, Loi
protégeant les consommateurs contre les pratiques commerciales abusives
et offrant une meilleure transparence en matière de prix et de crédit.
Y a-t-il des
interventions? Je reconnais M. le ministre de la Justice.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Alors,
M. le Président, ça me fait plaisir d'intervenir au moment de la prise en
considération du projet de loi n° 72, M. le Président, donc, Loi
protégeant les consommateurs contre les pratiques commerciales abusives et
offrant une meilleure transparence en matière de prix et de crédit.
On a terminé l'étude détaillée du projet de loi,
M. le Président, et c'est une bonne chose, parce qu'on arrive vers la fin du
processus législatif pour, justement, permettre aux Québécois d'en avoir plus
pour leur argent, permettre aux Québécois de pouvoir faire des choix qui sont
en fonction de leur portefeuille.
Et c'est pour ça qu'on met des mesures, M. le
Président, notamment pour un affichage plus clair des prix à l'épicerie sur les
aliments, M. le Président.
C'est pour ça qu'on fait en sorte que le calcul
des pourboires sur les terminaux sera calculé avant les taxes, d'une façon
neutre, M. le Président, et on va pouvoir indiquer le montant que l'on
souhaite, également, sur le terminal de paiement.
C'est pour ça qu'on fait en sorte d'augmenter et
d'indexer la Politique d'exactitude des prix, qui n'avait pas été montée depuis
2001, M. le Président. C'était 10 $, maintenant ça va être 15 $, M.
le Président, lorsqu'un article n'est pas étiqueté au bon prix, et, pour
15 $ et plus, ce sera la différence, M. le Président.
Également, on a resserré les règles en matière
de crédit, notamment en matière de crédit variable, pour éviter les abus, parce qu'il y a beaucoup de personnes
vulnérables qui ont recours au crédit variable et qui se faisaient enfirouâper
dans des stratagèmes, M. le Président. Donc,
on vient donner des outils aux consommateurs québécois, notamment ceux
qui ont du... qui souhaitent avoir du crédit variable, pour que les règles
soient claires, transparentes et à l'avantage des consommateurs.
Et, M. le
Président, on prévoit également l'interdiction de la vente de certains produits
en vente itinérante, M. le Président. Combien de dossiers on a entendus,
M. le Président, de cas où des gens ont acheté des thermopompes, des appareils
de chauffage ou ont fait inspecter pour de l'isolation à la suite du fait qu'un
vendeur itinérant venait cogner à la porte
de la maison pour dire : Il y a un problème avec votre appareil, il leur
installait un appareil beaucoup trop cher comparativement au magasin,
avec des plans de garantie, M. le Président? On met fin à ça, toujours pour
éviter que le consommateur se fasse prendre entre... dans un stratagème qui
parfois s'avère frauduleux.
Également, M. le Président, on va mettre en
place des paramètres pour les équités négatives sur les véhicules, les fameuses
ballounes, parce que la spirale d'endettement, parfois, avec l'achat de
véhicules de cette façon-là, amène parfois les consommateurs à se retrouver
avec le couteau sur la gorge, M. le Président.
Et également la limitation de la responsabilité
à 50 $, M. le Président, et le remboursement des fraudes de type grands-parents avec les cartes de débit, donc les
comptes courants, M. le Président, les comptes de dépôt. Combien de gens
se font arnaquer, se font frauder, M. le
Président? Alors, on va venir limiter la responsabilité pour venir les couvrir,
donc, toutes des mesures qui touchent la vie quotidienne des gens, qui
font oeuvre utile dans le quotidien de la population, M. le Président.
Alors, je
remercie l'ensemble des parlementaires de la partie gouvernementale, des
oppositions ainsi que le personnel de
l'Office de la protection du
consommateur, qui travaille très fort
pour assurer aux consommateurs québécois que, dans leurs portefeuilles,
chaque dollar compte, que les familles puissent en avoir pour leur argent, et
on donne les outils aux familles pour ce faire. Je vous remercie, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le ministre de la Justice. Je reconnais maintenant M. le député de l'Acadie.
M. André
Albert Morin
M. Morin : Merci, M. le
Président. Heureux de prendre la parole à cette étape, donc, la prise en
considération du rapport de la commission relativement au projet de loi n° 72, Loi protégeant les consommateurs contre des
pratiques commerciales abusives et offrant une meilleure transparence en
matière de prix et de crédit.
Permettez-moi d'abord de dire, bon, évidemment,
on va... on vote pour, bien sûr, à cette étape-ci du projet de loi. C'est un projet de loi qui, effectivement,
son titre le dit, va protéger les consommateurs, mais c'est aussi un projet de
loi où nous avons posé, nous, l'opposition officielle, un nombre très
important de questions au ministre afin d'obtenir des clarifications, des
précisions. Et je dois vous souligner que, suite aux consultations
particulières, il y a aussi un grand nombre d'amendements qui ont été présentés
directement par le ministre, suite à des questions que nous avons posées, pour
améliorer le projet de loi et s'assurer, dans la mesure du possible, que son
applicabilité sera, évidemment, efficace.
Ça me permet de vous dire, M. le Président, que
c'est toujours, pour moi, comme parlementaire, une étape très importante, les consultations particulières, parce
qu'on a la chance d'avoir des groupes d'experts qui viennent nous parler
et qui attirent notre attention, parfois,
sur... bien, en fait, pas «parfois», qui attirent notre attention sur leurs
réalités, mais... qui, parfois, fait
en sorte qu'on va proposer des amendements ou que le ministre lui-même va se
rendre compte que son projet de loi est perfectible et qu'il va déposer
des amendements. Ça a été le cas avec le projet de loi n° 72.
Et je remercie... je prends la peine, évidemment, de remercier tous les
intervenants, notamment tous les fonctionnaires qui accompagnaient le ministre,
ainsi que tous les collègues parlementaires et le recherchiste de l'aile
parlementaire, M. Beauregard, qui m'accompagnait lors de l'analyse article
par article.
Quand je vous
parlais de mise en application qui sera peut-être difficile parce que ce n'est
pas toujours simple, bien, écoutez,
je fais référence, entre autres, à l'article 10, qui va venir... 10 du
projet de loi, qui va venir modifier l'article 65.1 de la Loi sur la
protection du consommateur, c'est-à-dire la responsabilité limitée en cas de
fraude ou d'utilisation non autorisée d'un
compte. Vous le savez, M. le Président, présentement, cette mesure est déjà en
place en ce qui a trait aux fraudes ou à une utilisation sur des cartes
de crédit, ce n'est pas le cas relativement aux cartes de débit. Ce que le
gouvernement essaie de faire, c'est de
transposer cette... en fait, cette obligation, cette responsabilité limitée en
matière de cartes de crédit aux cartes de débit. La procédure ne sera
pas simple, mais je souligne que l'intention est bonne.
Il y a également des éléments qui sont venus
préciser ce qui va être inclus, dorénavant, dans les frais de crédit. Et ça aussi, c'est important, c'est intéressant,
parce que le consommateur sera en mesure de mieux évaluer, évidemment,
ce qu'il va payer au bout de la... en fait, au bout de la fin du prêt.
Autre élément important, pourboire avant taxes.
Je tiens à le souligner, le projet de loi va maintenant indiquer clairement que... lorsqu'un consommateur veut
donner un pourboire, bien, il faut rappeler que ce n'est pas, d'abord,
obligatoire, d'une part; d'autre
part, que, selon la volonté du gouvernement, les machines qui sont utilisées
indiqueront que le pourboire sera
donné avant l'imposition des taxes et, évidemment, que le consommateur, aussi,
aura le choix de ne pas donner de pourboire.
Grosse modification en ce qui a trait à la location de véhicules : l'idée apportée par
le gouvernement et l'Office
de la protection du consommateur, c'est de faire en sorte que ces contrats-là
s'apparentent à des contrats de vente de véhicules, mais évidemment ça
va demander, pour l'industrie, des modifications importantes.
Dans les marchés d'alimentation, les objets
taxables seront identifiés, comme ça il n'y aura pas de surprise pour les
consommateurs à la fin, quand on va payer, évidemment, à la sortie du magasin.
Ceci étant, on a eu beaucoup de discussions avec
des groupes, mais aussi avec le ministre pour s'assurer qu'en ce qui a trait à l'étiquetage, bien, évidemment,
des petits détaillants, des petits commerçants seront en mesure d'être capables
assez facilement de rencontrer les
obligations de la loi. Ils n'auront pas le choix, mais vous comprendrez, M. le
Président, que, pour des grandes
bannières avec énormément d'employés, bien, évidemment, ils vont se conformer,
ils ont bien des items en vente, mais ils auront les moyens de se conformer.
Pour moi, ce qui était important, c'était aussi de s'assurer qu'on
tienne compte, évidemment, des régions du Québec et qu'on tienne compte des
plus petits détaillants, aux plus petits commerçants dans ces régions, et ce
sont autant de questions, évidemment qu'on a posées au ministre là-dessus.
Je vous souligne également qu'en commission il y
a eu un amendement qui a été présenté par le député de Beauce-Sud en ce qui a trait à la transparence au niveau de l'essence et
du prix de base de l'essence. Ma compréhension, c'est que c'était déjà
disponible via, évidemment, les institutions qui s'occupent de l'énergie, mais
là le gouvernement souhaite que ce soit plus
transparent. On a posé beaucoup de questions au député pour cette
modification-là, parce que, bien, évidemment, l'essence, c'est une
chose, mais il y a aussi plein d'autres items qui sont en vente, et on
n'indique pas nécessairement le coût de base
de ces items-là, de ces objets-là, de ces aliments-là, notamment. Mais, quoi
qu'il en soit, cet amendement-là a été adopté.
• (11 h 20) •
Je vous souligne qu'il y a eu beaucoup de
discussions en ce qui a trait au commerce itinérant. Je comprends qu'au départ la volonté du gouvernement, l'idée du
ministre, c'était de contrôler la vente itinérante pour faire en sorte que
des consommateurs ne soient pas confrontés à
des situations où un vendeur se présente chez eux et où... L'exemple classique
qui a été donné à de multiples reprises, c'est dans le cas des vendeurs de
thermopompes, et là on indique... on décrit une situation au
consommateur : il décide sur-le-champ d'acheter une thermopompe et par la
suite, évidemment, il se rend compte qu'il a peut-être été induit en
erreur. Ça, c'est une chose, mais, il faut le souligner, il y a eu beaucoup de débats et de discussions là-dessus, M. le
Président, parce que de la façon dont la disposition était rédigée, ça faisait
en sorte que ça, évidemment, allait empêcher à peu près tous les
vendeurs itinérants.
Donc, il y a des modifications, il y a des
exceptions qui ont été faites, puis je vous en donne quelques exemples, parce qu'on a reçu, évidemment, de différents
groupes, de différentes institutions, des commentaires pertinents, je pense,
entre autres, au Mouvement Desjardins, je pense à l'Association des banquiers
canadiens. Parce que le Mouvement Desjardins,
ils ont ce qu'ils appellent des caisses mobiles, c'est-à-dire, pour couvrir les
régions du Québec, ils ont un véhicule qui
est, en fait, une espèce de mini caisse populaire, mais qui peut se déplacer,
et la loi telle qu'elle était rédigée au départ aurait pu les empêcher
de rendre ce service-là. Vous comprendrez, M. le Président, toute l'importance
que j'accorde aux régions et, bien sûr, aux
services que les consommateurs peuvent avoir dans les régions, donc ça a été
modifié. On s'est assurés également,
nous, de l'opposition officielle, que non seulement ça allait permettre au
Mouvement Desjardins d'agir, mais également aux banques, pour que les
gens puissent avoir accès à différents services bancaires dans les régions. Même chose en ce qui a trait à différentes
compagnies, organisations qui vendent des services, je pense entre autres à certaines compagnies de gaz.
Exception,
aussi, qui a été discutée, bien sûr, pour permettre à un vendeur, à un
commerçant qui recevrait, par exemple, un appel d'un consommateur... prenons
l'exemple d'un consommateur qui loue ou qui a acheté un chauffe-eau au gaz, par exemple, donc le spécialiste, le
technicien va faire la réparation, l'inspection, puis il dit au
consommateur : Bien, écoutez, votre chauffe-eau, il est terminé, ça
risque de couler, est-ce que vous voulez que je le remplace tout de suite? Alors là, évidemment, la loi a été modifiée pour
permettre, justement, à ce genre de technicien là d'agir immédiatement,
sinon... se serait ramassé avec une
situation qui était absolument illogique, avec un délai d'attente alors qu'il y
a un dommage qui peut être causé aux biens. Donc, ça, c'est une autre des
modifications qui a été faite, tout ça grâce au travail de l'opposition
officielle.
Il
y a un absent, il y a un absent dans le projet de loi, je tiens à le souligner,
puis ça, ça avait fait couler pas mal d'encre quand le projet de loi a
été déposé, c'est toute la question des réservations qui ne sont pas honorées
dans les restaurants. Il y a eu beaucoup de
discussions avec le ministre là-dessus, questions de posées. On nous assure que
le gouvernement va regarder cette question-là de très près, et je le
souhaite, parce qu'effectivement, bien que ce n'est peut-être pas, au sens le plus strict possible, la protection de
consommateurs, disons-le comme ça, il n'en demeure pas moins, M. le Président,
puis je tiens à le souligner en cette Chambre, que
c'est quand même un enjeu dans notre société. Quand on réserve dans un
restaurant, bien, à moins d'avoir un enjeu et de ne pas pouvoir y aller parce
que... ça arrive, qu'on ne peut pas se rendre à un endroit pour cause de
maladie ou autre, peu importe, mais il me semble que la politesse élémentaire
commande d'aviser le restaurateur. Pourquoi?
Bien, parce qu'au niveau de l'économie, au niveau du fonctionnement d'un
restaurant, bien, c'est évident, tout
dépendant des réservations qu'ils ont, ils vont être obligés d'acheter des
aliments, acheter de la nourriture, faire entrer des travailleurs. Et,
si les gens ne se présentent pas, bien, ça pourrait être autant de
travailleurs... finalement, bien, ils vont
être retournés chez eux, ou des aliments vont être gaspillés, et puis ça
entraîne des pertes pour les restaurateurs, et ça, M. le Président, je
le comprends très bien, je le comprends très bien.
Alors, moi,
j'attends, là, j'ai très hâte de voir ce que le gouvernement... ce que le
gouvernement va faire, mais je tenais à le souligner publiquement ici
aujourd'hui, en espérant qu'ils vont nous revenir là-dessus rapidement et
qu'ils vont arriver avec quelque chose pour,
oui, bien sûr, évidemment, protéger les consommateurs, on en est, mais, dans un
cas comme celui-ci, s'assurer qu'il y ait un
mécanisme qui pourra aussi donner un certain dédommagement aux restaurateurs,
avec, évidemment, bien sûr, une discrétion.
Quelqu'un qui ne peut pas se rendre pour des raisons, bien sûr, valables, bien,
évidemment, il ne devrait pas être pénalisé, ça se comprend, mais aviser le
restaurateur, aviser le restaurant, il me semble que c'est un minimum.
Autre élément, aussi,
qui nous a été dit, donné, puis on a fait... l'opposition officielle, on a
insisté là-dessus, puis là, finalement, le ministre s'est rangé et a modifié
lui-même son projet de loi, c'est en ce qui a trait aux dispositions finales et
à la mise en oeuvre, l'entrée en vigueur des dispositions du projet de loi.
Plusieurs groupes, M. le Président, sont venus nous dire que l'échéancier qui
était fixé par le ministre n'était pas réaliste. Alors, on n'a pas eu besoin de
proposer d'amendement. On l'aurait fait, on
l'aurait fait avec plaisir, mais on n'a pas eu besoin parce que, de toute façon,
le ministre a amendé lui-même son projet de
loi pour tenir compte de la réalité. Donc, plutôt que de parler de trois mois,
de six mois, bien, on parle maintenant de
six mois et de neuf mois. Pourquoi? Bien, écoutez, je vous parlais, tout à
l'heure, de la modification qui va
être apportée au contrat de location de véhicules automobiles, évidemment, ce
sont des documents juridiques
complexes, puis évidemment ils vont devoir... ils vont devoir refléter la
nouvelle réalité législative au Québec, d'où, bien sûr, l'importance de les modifier. Je vous parlais des
pourboires, bien sûr, les différentes machines qui sont en fonction dans les établissements, chez les
commerçants ne pourront pas être changées en l'espace de deux ou trois
semaines, donc... importance de leur
accorder du temps. Accorder du temps aussi, je vous dirais, pour que l'ensemble
de l'industrie soit capable de, évidemment, se conformer à ces nouvelles
dispositions là qui traitent de plusieurs, plusieurs domaines, hein, on parle des banques, on parle du domaine
financier, on parle du domaine économique, domaines très, très, très
importants, bien sûr, pour le Québec, bien sûr, tout en s'assurant qu'on
va protéger le consommateur.
Alors,
il y aura plus de temps, mais nous, on va continuer, évidemment, dans
l'opposition officielle, à être en contact avec les groupes, avec les gens sur le terrain pour voir s'il y a des
ennuis avec la mise en oeuvre. C'est toujours un aspect qui, pour moi, est
fondamental. Je l'ai dit en commission parlementaire, j'aurai sûrement la
chance de le répéter, vous pouvez
avoir les plus belles idées, le plus beau projet de loi, les plus belles
dispositions législatives adoptées, mais, si la mise en application ne
se fait pas, si la mise en application est chaotique, bien, en bout de piste,
pour le consommateur, le résultat n'y sera pas.
Alors,
c'est la raison... c'est, en fait, ce que je voulais partager avec vous et avec
les collègues de la Chambre puis le public qui nous écoute aujourd'hui, au
niveau de la prise en considération du rapport de la commission. Puis par la
suite, bien, évidemment, on passera... j'imagine, le gouvernement passera à une
autre étape avec ce projet de loi. Je vous remercie beaucoup, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de l'Acadie. Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
projet de loi n° 72?
Mise aux voix du rapport
S'il
n'y a pas d'autre intervention, le rapport de la Commission des institutions
portant sur le projet de loi n° 72, Loi protégeant les consommateurs contre les pratiques
commerciales abusives et offrant une meilleure transparence en matière de prix
et de crédit, est-il adopté?
• (11 h 30) •
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Adopté. M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Caire :
Oui. M. le Président, pourriez-vous appeler l'article 11 du
feuilleton, s'il vous plaît?
Projet de loi n° 77
Prise en considération du rapport de la commission
qui en a fait l'étude détaillée
Le Vice-Président (M. Benjamin) : À
l'article 11 du feuilleton, l'Assemblée prend en considération le rapport
de la Commission des finances publiques sur
le projet de loi n° 77, Loi
modifiant principalement des lois instituant des régimes de retraite du
secteur public.
Je reconnais M. le député de Maskinongé.
M. Simon Allaire
M. Allaire : Merci. Merci, M.
le Président. On poursuit, on poursuit le processus parlementaire, on est
rendus à la prise en considération du rapport en commission, commission qui a
siégé en début de semaine, la Commission des finances
publiques, pour le projet de loi n° 77, Loi modifiant principalement des lois instituant
des régimes de retraite du secteur public.
C'est un beau moment, c'est un bon moment, en
fait, pour permettre à l'ensemble des parlementaires de parler, de discuter de ce qui s'est passé en commission
mardi dernier, mardi de cette semaine. Ça me permet de souligner, M. le Président, l'excellent travail, et je répète,
l'excellent travail de mes collègues de la partie gouvernementale pendant
l'étude détaillée de cet important projet de loi.
Et pourquoi,
en fait, je dis que je salue leur travail? Parce que ça a été rondement, ça a
été même très rapidement. On a adopté
le projet de loi, là, à peu près en une heure et, naturellement, sous
l'excellent leadership de la présidente du Conseil du trésor. Et ça me permet aussi de saluer le travail de la
députée de Saint-Laurent, qui a également travaillé main dans la main avec la
présidente du Conseil du trésor pour que le projet de loi chemine très
rapidement. On est allés par blocs, et les quatre blocs, là, comme j'ai
dit un peu tantôt, là, ont été adoptés très, très, très rapidement.
Il faut se
rappeler pourquoi on a déposé ce projet de loi. Ça fait suite aux dernières
négociations avec les différents syndicats, notamment le Front commun.
Donc, c'est dans le cadre, vraiment, là, du renouvellement des conventions collectives 2023‑2028 des secteurs publics
qu'on a apporté les modifications à travers ce projet de loi. Donc, il fallait
respecter, naturellement, ce qui a été négocié dans l'entente.
Il y a trois
objectifs qui se traduisent via ce projet de loi là : le premier, c'est
encourager le personnel expérimenté à demeurer à l'emploi, naturellement, plus
longtemps; le deuxième, c'est reconduire des dispositions dérogatoires qu'on
retrouve dans cinq régimes du secteur public, M. le Président; et enfin le
projet de loi vise à ajouter des dispositions liées au crédit des
rentes. Donc, vous voyez, les trois objectifs ont été rencontrés, là, à cette
étape-ci.
Et j'ai envie de dire aussi, M. le Président,
qu'habituellement les partis de l'opposition déposent différents amendements pour venir bonifier le projet de loi.
Dans ce cas-ci, ça n'a pas été le cas. Donc, le projet de loi était complet,
aux yeux des différents partis d'opposition,
donc c'est une bonne nouvelle. Ça a permis aussi d'avancer, comme j'ai dit un
peu tantôt, très rapidement dans l'adoption, là, à cette étape-ci, au niveau de
l'étude détaillée.
Il y a
certaines préoccupations qui ont été soulevées par la députée de
Saint-Laurent qui ont été répondues par la présidente du
Conseil du trésor, donc ça n'a pas eu lieu de déposer différents amendements.
Je termine en mentionnant qu'il était important
pour nous de respecter le plus rapidement possible ce qui a été négocié. Je
pense que c'est une question de respect, notamment pour les différents salariés
de l'État.
Alors, M. le
Président, on a naturellement bien hâte de procéder à l'adoption finale. Il
faut d'abord procéder à cette étape-ci.
Et j'invite l'ensemble de mes collègues à voter favorablement, naturellement, à
l'étape où on est rendus actuellement. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député de
Maskinongé. Et je reconnais maintenant M. le député de
Marguerite-Bourgeoys.
M. Frédéric
Beauchemin
M. Beauchemin : Merci beaucoup,
M. le Président. Écoutez, M. le Président, je pense que je vais être quand même relativement bref. C'est un projet de loi
simple. Il y a eu beaucoup de conversation qui a eu lieu entre ma collègue
de Saint-Laurent et le gouvernement à ce sujet-là.
C'est un
projet de loi qui modifie la Loi sur le régime de retraite de certains
enseignants et la Loi sur le régime de retraite du personnel employé du
gouvernement et des organismes publics afin de permettre à une personne
employée de participer au régime de retraite jusqu'au 30 décembre de
l'année au cours de laquelle elle atteint l'âge de 71 ans,
comparativement, donc, à 69 ans.
Le projet de
loi modifie aussi par ailleurs la Loi sur le régime de retraite du personnel
employé du gouvernement et des organismes publics afin de permettre la
prolongation des ententes de mise à la retraite de façon progressive. Ça, c'est
une bonne avancée.
Le projet de loi préserve aussi le principe de
souveraineté parlementaire en reconduisant les dispositions dérogatoires
prévues par la Loi sur le régime de retraite de certains enseignants, par la
loi sur le régime de retraite des personnes employées du gouvernement et des
organismes publics, par la Loi sur le régime de retraite des enseignants, par
la loi des régimes de retraite des fonctionnaires et par la Loi sur le régime
de retraite du personnel d'encadrement.
M. le Président, je trouve aussi que c'est
important de noter que le projet de loi précise qu'une bonification des
prestations liées à des crédits de rente obtenus en vertu du régime des
rentes... de retraite du personnel employé du gouvernement
et des organismes publics est applicable à l'égard de crédits de rente liés à
la participation antérieure à un régime complémentaire de retraite.
Donc, de
façon générale, le projet de loi semble donc donner suite à la négociation
entre le gouvernement et les acteurs
syndicaux qui ont été, évidemment, là, concernés. On respecte... le projet de
loi respecte, donc, en renouvelant les dispositions dérogatoires de la Charte canadienne des droits et libertés qui ont été renouvelées par les gouvernements
successifs depuis 1985 dans le but de
déroger et de protéger spécifiquement contre une contestation en vue de
l'article 15 de la Charte canadienne, droit à l'égalité... Celle-ci
vise des clauses qui, justement, visaient à permettre des conditions d'accessibilité à la retraite plus souples pour
des femmes selon des principes de discrimination positive. Le projet de loi,
donc, reconduit ces
clauses-là. C'est un objectif qui est noble, et ça nous permet, donc, d'avoir
une accessibilité à la retraite pour
certains participants des régimes de retraite, en fonction, évidemment, de leur
genre, évidemment, notamment les femmes.
Et puis, vous savez, le projet de loi, il
s'inscrit dans le contexte, comme on le mentionnait tout à l'heure, des
négociations qu'il y a eu avec les syndicats du secteur public. Puis les deux
mesures, là, qui ont été... qui allaient être fixées,
c'est-à-dire la retraite de façon progressive et l'âge maximum de participation
aux régimes de retraite, ces deux points-là ont été atteints.
Le projet de loi aussi ajoute deux ans, donc, à
la mise en retraite de façon progressive, en passant de sept... cinq, plutôt, à sept ans. Ça, ça va permettre
vraiment un meilleur équilibre au niveau de la planification personnelle des
individus, mais aussi, évidemment, pour l'employeur, pour le gouvernement, pour
les entités publiques qui... à qui on fait référence pour leurs employés, ici,
va donc leur permettre d'avoir une meilleure rétention de personnel, et ce,
pour une période de deux ans additionnels. Ça, ça a l'air d'un petit chiffre,
comme ça, quand on se parle entre nous, juste deux
ans, mais, en termes de pourcentage, c'est extrêmement significatif, surtout
dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre.
Pour les individus, donc, je mentionnais que
c'est une meilleure planification, mais c'est une réduction, évidemment, du temps de travail de façon
progressive, permettant l'entrée à la retraite de façon plus acceptable pour
tous. On parle... je parlais, donc, que les conditions de la clause
dérogatoire qui ont été reconditionnées... c'est-à-dire repoussées, ça nous a
permis de pouvoir permettre, justement, qu'on considère toute la contestation
légale qui aurait potentiellement pu avoir
lieu d'être repoussée par l'avant. C'est en ligne droite avec le principe de
l'égalité hommes-femmes et, évidemment, une valeur libérale.
Donc, ma formation politique restera tout le
temps, évidemment, à l'écoute de pouvoir faire avancer les causes aussi
efficaces comme celles-ci, et puis, comme vous comprenez, M. le Président,
notre position sur cet enjeu restera donc favorable. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Marguerite-Bourgeoys.
J'en profite pour vous informer que le débat de
fin de séance annoncé hier entre M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne
et M. le ministre responsable des Services sociaux concernant la gestion de la
direction de la protection de la jeunesse est retiré à la demande du député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Est-ce qu'il y a d'autres interventions sur le
projet de loi n° 77?
Mise
aux voix du rapport
Alors, dans ce cas-là, le rapport de la Commission
des finances publiques portant sur le projet de loi n° 77,
Loi Loi modifiant principalement des lois instituant des régimes de retraite du
secteur public, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Adopté.
M. le leader adjoint du gouvernement.
Ajournement
M.
Caire : Oui,M. le Président, compte tenu que vous
venez d'annoncer qu'il n'y avait plus de débat de fin de séance, je fais
motion afin d'ajourner nos travaux à mardi le 5 novembre 2024, à
13 h 40.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Est-ce
que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Alors, par conséquent, les travaux sont donc
ajournés à mardi le 5 novembre 2024, à 13 h 40.
(Fin de la séance à 11 h 39)