(Neuf
heures quarante et une minutes)
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Alors,
bon jeudi matin, chers collègues. Je vous invite, s'il vous plaît, à bien
vouloir vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous
en sommes à la rubrique Déclarations de députés, et, pour cette première
déclaration, aujourd'hui, je reconnais Mme la députée de Huntingdon.
Féliciter Mme Valériane Besombes, lauréate
d'un prix Hommage bénévolat-Québec
Mme Carole Mallette
Mme Mallette :
M. le Président, nous célébrons
l'action bénévole, cette semaine, sous le thème Bénévoler, c'est
brillant!. Chaque citoyenne, chaque citoyen impliqué dans le bénévolat mérite nos
remerciements et notre admiration, quel que soit son milieu
d'engagement.
Cette semaine avait
lieu ici même, à l'Assemblée nationale, la cérémonie de remise des prix Hommage
bénévolat-Québec 2024. Je suis fière de souligner qu'une de nos citoyennes,
Valériane Besombes, s'est vu décerner le prix
Jeune Bénévole pour son implication auprès du Club de soccer d'Ormstown. Dès
son arrivée au club, son engagement à
110 % a rendu sa passion contagieuse, et son dynamisme a propulsé le club
vers de nouveaux sommets. Son dévouement et son leadership ont eu un effet profond sur la communauté. Elle est
devenue une figure incontournable d'inspiration pour les parents des
jeunes joueurs.
Chers
citoyennes et citoyens de Huntingdon, inspirons-nous de la fougue de Valériane.
Choisissez le domaine qui vous convient, et vous réaliserez que ce don
de temps vous fera autant ou sinon plus de bien que le bonheur que vous
apporterez à votre prochain.
Bravo, Valériane!
Bravo aux bénévoles! Merci à vous.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Merci beaucoup, Mme la députée de Huntingdon. Et, pour
la prochaine déclaration, je reconnais M. le député de Viau.
Souligner la tenue du Séminaire des profs
M. Frantz Benjamin
M. Benjamin :
Merci, M. le Président. J'aimerais souligner la présence parmi nous des
participantes et participants à la quatrième
édition du Séminaire des profs. Cette activité éducative de l'Assemblée
nationale réunit durant trois jours des professionnels de l'éducation de niveau
primaire, secondaire et collégial afin d'approfondir leur connaissance de la démocratie et du parlementarisme. Par des
visites guidées, des conférences et des ateliers de travail, nous souhaitons
inspirer ces professionnels de l'éducation à
devenir de fiers ambassadeurs et ambassadrices de nos institutions
démocratiques.
Nous
savons à quel point le personnel enseignant accomplit un travail essentiel.
Au-delà de la matière enseignée, ce
sont bien souvent des façons d'être et d'agir qui sont transmises en classe. La
participation de ces pédagogues au Séminaire des profs témoigne de leur
sensibilité aux valeurs de citoyenneté et d'engagement et de leur désir
d'assumer un rôle de modèle tant auprès de leurs élèves que dans leurs
communautés.
Je tiens donc à
féliciter ces professionnels de l'éducation pour leur travail au quotidien et
je leur souhaite une expérience des plus enrichissantes à l'Assemblée
nationale. Bienvenue parmi nous.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Viau. Et je souhaite la bienvenue aux profs ici
présents pour le Séminaire des profs.
Maintenant, je vais
céder la parole, pour la prochaine déclaration, à M. le député de Vanier-Les Rivières.
Souligner le travail de l'organisme JeunesExplos
M. Mario Asselin
M. Asselin : M. le Président, il me fait plaisir, aujourd'hui,
de saluer un organisme qui, bien qu'il soit en dehors de mon comté, fait une belle différence dans la
vie des jeunes qui en bénéficient. Je parle de l'organisme JeunesExplos, qui
permet à des jeunes de partout dans le
Québec de vivre une journée de stage dans le domaine de leur choix, notamment
en créant un lien entre les écoles et
les différents employeurs. Au total, depuis 17 ans, c'est
25 000 jeunes de secondaire III à V qui ont vécu cette
expérience.
Ce matin, j'ai le privilège d'être
accompagné d'un jeune stagiaire de JeunesExplos, Maverick Therrien, qui est
avec nous dans les tribunes, un élève
de secondaire IV de l'école St. Pat's. Alors, je voudrais souhaiter à
Maverick, parce que je vais passer la
journée avec, une belle journée à l'Assemblée nationale. Et j'espère que cette
visite va être bénéfique pour toi dans tes choix futurs.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Vanier-Les Rivières. Et, Maverick, je vous
souhaite bienvenue dans votre Assemblée nationale.
Maintenant, je
reconnais, pour la prochaine déclaration, M. le député de Laurier-Dorion.
Souligner le travail du Comité de lutte contre le racisme
et la
discrimination de Villeray—Saint-Michel—Parc-Extension
M. Andrés Fontecilla
M.
Fontecilla : Merci, M. le Président. Aujourd'hui, j'aimerais
célébrer le travail du Comité de
lutte contre le racisme et la discrimination de Villeray—Saint-Michel—Parc-Extension
à Montréal.
Basé
dans l'un des arrondissements les plus multiethniques du Québec, ce comité est
né de la volonté qu'avait notre communauté
à combattre le racisme et la discrimination, et de justice sociale. Ce projet a
réussi à mobiliser une cinquantaine d'organismes et d'institutions autour d'un
objectif commun, celui d'assurer la participation pleine et entière ainsi que
l'inclusion de tous les Québécoises et
Québécois à la vie citoyenne. Que ce soit à travers la recherche, l'offre de
formation ou des actions de
sensibilisation, ce comité contribue à la construction d'une société plus
juste, et c'est tout le Québec qui en
sort gagnant. Ce projet est un modèle dont d'autres quartiers et des
communautés locales québécoises pourraient s'en inspirer.
Je
suis heureux de pouvoir compter sur leur expertise et leur travail dans la
lutte contre le racisme et contre toute forme de discrimination dans ma
circonscription. Merci beaucoup.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Merci beaucoup, M. le député de Laurier-Dorion. Et,
pour la prochaine déclaration, je cède la parole à M. le député de Maskinongé.
Rendre hommage à Mme Diane Charette
M. Simon Allaire
M. Allaire : Merci, M. le Président. Il me fait plaisir,
aujourd'hui, d'honorer une personne qui se démarque par son implication dans sa
communauté depuis son jeune âge, et je parle ici de Mme Diane Charette.
Grâce
à sa personnalité remarquable, et je peux en témoigner, les gens qui
l'entourent sont heureux de participer à ses initiatives communautaires.
Impliquée dans les clubs Optimiste afin de soutenir la cause des jeunes, elle
s'est aussi investie dans le programme
baseball jeunesse à Sainte-Ursule. Grâce à son implication des
15 dernières années, la FADOQ de Sainte-Ursule a connu une
croissance phénoménale et significative, lui valant une reconnaissance
exceptionnelle.
Voilà donc une femme
d'exception, qui mérite grandement que nous lui rendions hommage aujourd'hui.
Alors, l'ensemble de mes collègues se joignent à moi pour dire : Merci,
Diane, vraiment!
Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Maskinongé. Et, pour la prochaine déclaration,
nous allons entendre M. le député de Maurice-Richard.
Demander au gouvernement de venir en aide
au Centre communautaire Ahuntsic
M. Haroun Bouazzi
M. Bouazzi : Merci,
M. le Président. Dans ma circonscription, on a la chance d'avoir le Centre
communautaire Ahuntsic, un des rares lieux à
Montréal qui rassemble autant d'organismes sous un même toit. On y retrouve la
seule banque alimentaire du quartier
et des organismes qui viennent en aide aux familles, aux locataires, aux
nouveaux arrivants, aux personnes
vulnérables et en situation d'itinérance. L'année dernière, c'est environ
26 000 personnes qui ont pu bénéficier de leurs services.
Pourtant,
on risque de perdre ce maillon essentiel du filet social de notre quartier. Le
centre de services scolaire de Montréal
a annoncé la reprise des locaux d'ici 2025. La perte de ce centre multiservice,
dans le contexte actuel de crise de coût de la vie, d'insécurité alimentaire, serait une véritable catastrophe. C'est
pourquoi j'appelle le gouvernement Legault à collaborer avec le centre de services scolaire pour offrir aux organismes
communautaires un délai supplémentaire de cinq ans, soit jusqu'à ce que des locaux adéquats soient
disponibles. Seule cette prolongation permettra de préserver le tissu social
et communautaire indispensable pour aider les plus vulnérables dans Montréal.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Maurice-Richard. Et, pour la prochaine déclaration,
je cède la parole à M. le député de Granby.
Souligner la 50e Semaine de
l'action bénévole
M. François Bonnardel
M. Bonnardel :
Merci, M. le Président. Partout
au Québec, cette semaine, on souligne la 50e édition de la Semaine
de l'action bénévole.
Ce
qui est merveilleux avec le bénévolat, c'est que tout le monde peut en faire.
On compte par centaines de milliers de personnes qui ont fait don de leur temps
et de leur expertise gracieusement au service d'une cause ou d'un organisme qui
les tient à coeur. Au Québec, le bénévolat ne représente rien de moins que
2,5 millions de bénévoles et 310 millions d'heures d'engagement.
Il
n'existe d'ailleurs pas de forme meilleure qu'une autre pour en faire. Que ce
soit pour donner un coup de pouce au
tournoi de hockey amateur de sa région, participer à la guignolée annuelle, ou
encore en faisant les raccompagnements pour
Nez rouge, tous les moyens sont bons pour redonner au suivant. Quel que soit le
nombre d'heures que vous avez à donner ou encore de vos capacités
physiques, vous pouvez aider.
Je
tiens, par le fait même, à souligner le travail du centre d'action bénévole de
chez nous, à Granby, qui fait un travail très important au quotidien.
Et
finalement un énorme merci à l'ensemble des bénévoles pour le travail
incroyable que vous faites. Cette semaine est pour vous, profitez bien
des activités organisées en votre honneur, vous le méritez. Merci.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Granby. Et, pour la prochaine déclaration, je
cède la parole à M. le député de Saint-Jérôme.
Souligner le succès de la 50e revue sur glace du Club
de patinage artistique Saint-Jérôme
M. Youri Chassin
M. Chassin : Merci,
M. le Président. Alors, samedi et dimanche derniers a eu lieu la
50e édition de la revue sur glace de Patinage Saint-Jérôme.
Patinage
Saint-Jérôme, c'est 70 patineurs et patineuses artistiques et 220 qui sont
inscrits, là, de trois à 17 ans, qui sont inscrits à Patinage Plus, le programme pour débutants. Et, cette
année, l'organisme a célébré son 74e anniversaire, lors de cette revue annuelle, avec une foule record de
800 personnes qui étaient présentes, ce qui témoigne, évidemment, de
l'intérêt et de l'admiration que la
population a envers nos jeunes et moins jeunes athlètes de la région.Les
représentations ont affiché complet.
210 patineurs, patineuses ont présenté des numéros pour l'occasion.
Certains ont rendu hommage à des numéros qui étaient célèbres, de
versions précédentes.
Et je tiens donc à
féliciter le président de Patinage Saint-Jérôme, Danyel Laurin, les
organisateurs et tous les bénévoles de l'organisme, puisque c'est la Semaine de
l'action bénévole. Merci beaucoup.
• (9 h 50) •
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Saint-Jérôme. Et, pour la prochaine déclaration,
je cède la parole à Mme la députée de Roberval.
Rendre hommage à Mme Lauraine Gagnon
Mme Nancy Guillemette
Mme Guillemette : Merci, M. le Président. À
la fin avril, une grande dame, une leader régionale prendra une retraite bien
méritée après 40 ans au zoo de Saint-Félicien, Mme Lauraine Gagnon,
qui est avec nous dans les tribunes cet avant-midi. Elle aura occupé plusieurs postes au sein de
l'organisation, en tant qu'adjointe, au service à la clientèle, ventes,
communications et, depuis
18 ans, comme directrice générale de l'organisation. Elle est une femme
discrète, humble, mais une femme d'équipe.
À
ses débuts, pas d'Internet, elle partait en mission en Europe avec ses
cassettes VHS sous le bras et ses valises pas de roulettes. Elle aura
posé les premiers jalons du développement touristique régional à
l'international pour le zoo de Saint-Félicien, mais aussi pour tout le Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Mme Gagnon,
merci pour votre dévouement et votre engagement envers le zoo. La région vous
doit beaucoup. Mes collègues... ma collègue
du Tourisme se joint à moi pour vous souhaiter une excellente retraite. Merci,
Mme Gagnon.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Merci beaucoup, Mme la députée de Roberval. Et,
Mme Gagnon, je vous souhaite bienvenue dans votre Assemblée nationale.
Nous allons
maintenant poursuivre avec la prochaine déclaration, et ce sera celle de M. le
député de Groulx.
Rendre hommage à M. Roger Barrette
M. Eric Girard
M. Girard (Groulx) : M. le
Président, je suis fier de me lever aujourd'hui afin de souligner
l'anniversaire professionnel de l'un de mes
concitoyens. En effet, M. Roger Barrette a célébré le mois dernier sa
45e année de service au sein du réseau de la santé et des services
sociaux.
Ayant oeuvré pendant l'essentiel de sa carrière au
CISSS des Laurentides, M. Barrette est une véritable ressource pour les
organismes jeunesse dans la MRC de Thérèse-De Blainville. En effet, cet
organisateur communautaire a l'occasion de jouer un rôle clé en veillant à la concertation du milieu mais aussi
à l'accompagnement des différents OSBL du territoire.
Désireux
de faire une différence dans notre communauté, Roger Barrette a su mettre sa
carrière au service d'un noble objectif, soit l'amélioration de la condition de
nos jeunes. Aujourd'hui, je tiens à lui exprimer toute ma reconnaissance
de continuer à tout mettre en oeuvre afin de
permettre à nos jeunes d'atteindre leur plein potentiel. Merci et bonne
continuité, M. Barrette.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Merci beaucoup, M. le député de Groulx.
J'ai été informé que
M. le député de Chambly souhaite intervenir à la place de Mme la députée
d'Iberville, en remplacement. Est-ce que j'ai consentement? Consentement.
Alors, pour la prochaine déclaration, je cède la parole à M. le député de
Chambly.
Souligner l'excellence du service d'aide en
alphabétisation
de l'organisme Éduc à tout
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : Merci, M. le Président. Il me fait plaisir, ce
matin, de me lever pour souligner l'excellence du service d'aide en alphabétisation régional Éduc à tout,
établi depuis 1985 à Marieville. D'ailleurs, les gens d'Éduc à tout sont
présents ici aujourd'hui.
Éduc à tout prouve
qu'apprendre, c'est un processus continu tout au long de la vie, et ça se fait
avec l'aide de 300 bénévoles...
300 heures par année de bénévolat et beaucoup, beaucoup, beaucoup
d'apprenants, qui sont très satisfaits.
Quatre
missions sont remplies avec brio : l'alphabétisation, la francisation,
l'aide aux devoirs et le soutien technologique.
Ça permet aux gens de persévérer dans leurs apprentissages, de leur permettre
d'accéder à une profession qui est valorisante, ça leur permet de
transformer des échecs en réussites et d'apprivoiser la technologie.
Donc,
je veux vraiment féliciter toute l'équipe. Et, au nom de ma collègue Audrey
Bogemans, députée d'Iberville, et moi-même, je veux les remercier. Merci
beaucoup.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci,
M. le député de Chambly. Et je salue l'équipe d'Éduc à tout à votre
Assemblée nationale.
Et nous concluons
maintenant cette rubrique avec M. le député de René-Lévesque.
Souligner le 40e anniversaire du Regroupement des
femmes de la Côte-Nord
M. Yves Montigny
M. Montigny :
Merci beaucoup, M. le Président. Ça me fait plaisir, aujourd'hui.
J'aimerais
souligner d'abord 40 ans de lutte, 40 ans d'alliance, 40 ans
d'espoir pour le Regroupement des femmes de la Côte-Nord. Cet organisme a pour
mission de regrouper, de concerter différents organismes afin d'agir
solidairement sur l'amélioration des conditions de vie des femmes de la
Côte-Nord, entre autres par la défense collective des droits.
Le
Regroupement des femmes de la Côte-Nord est sans contredit l'interlocuteur
incontournable pour tous les enjeux touchant la condition féminine sur la
Côte-Nord. Solidarité, égalité, justice et inclusivité sont les valeurs
fondamentales de cet organisme, qui a
lancé, d'ailleurs, le balado Parole de Nord-Côtières dans le cadre de
leur 40e anniversaire. Ce projet, porteur de témoignages inspirants,
marque une nouvelle étape dans leur engagement à donner une voix aux femmes
de la Côte-Nord, en plus de mettre en valeur le territoire nord-côtier dans
toutes ses particularités. Bravo!
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de René-Lévesque. Et cela met fin à la rubrique
Déclarations de députés.
Et je suspends nos
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 56)
(Reprise à 10 h 04)
La Présidente :
Bonjour, mesdames messieurs.
Bienvenue chez vous. Le parlement du Québec, c'est chez vous.
Messieurs dames les
députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie
beaucoup. Veuillez vous asseoir.
Nous poursuivons les
affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles ni de présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, M. le ministre
de la Cybersécurité et du Numérique.
M.
Caire : Oui, Mme la Présidente. Permettez-moi de déposer,
au nom de mon collègue le ministre de la Justice, les documents suivants : le rapport 2023‑2027
du Comité de la rémunération des juges, addenda au rapport 2023‑2027 du
Comité de la rémunération des juges.
La Présidente : Ces documents sont
déposés. À nouveau, M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Caire : Oui, Mme la Présidente. Je dépose les réponses aux
pétitions déposées en Chambre le 14 mars 2024 par le député de
Pontiac et le 19 mars 2024 par le député de Laurier-Dorion.
Je dépose
également les réponses du gouvernement aux questions inscrites au feuilleton du
14 mars 2024 par le député de Rosemont et le 20 mars 2024 par
le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
La Présidente : Ces documents sont
déposés.
Pour ma part, je dépose les lettres que m'a fait
parvenir M. le premier ministre m'informant des nominations suivantes qui prenaient effet le 17 avril
2024 : M. Mario Laframboise, député de Blainville, à la fonction de whip en
chef du gouvernement; M. François Jacques, député de Mégantic, à la
fonction de président du caucus du gouvernement.
Et finalement je dépose le nouveau diagramme de
l'Assemblée nationale en date d'aujourd'hui.
Il n'y a pas de dépôt de rapports de
commissions.
Dépôt
de pétitions
M. le député de Saint-Jean, à la rubrique Dépôt
de pétitions.
Évaluer les impacts sur la
santé et l'environnement du nouveau site de
l'école primaire du secteur Saint-Luc, à Saint-Jean-sur-Richelieu
M.
Lemieux : Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait
d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
2 095 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du
Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que, le 2 février 2024, le centre de services scolaire des Hautes-Rivières
et la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu
ont annoncé l'emplacement de la nouvelle école primaire dans le secteur
Saint-Luc;
«Considérant
que, sans consulter la population, la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a
identifié un terrain de 20 950 mètres carrés dans un des
derniers milieux naturels jouxtant un boisé destiné à la conservation;
«Considérant que l'identification du site a été
faite sans analyse d'impact sur la santé au préalable;
«Considérant
que par la résolution n° 2017-09-0654 la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a
adopté un plan de conservation des
milieux naturels, lequel prévoit la protection et la conservation de
386 hectares de milieux naturels en zone blanche;
«Considérant
l'importance des services écologiques rendus par les milieux naturels et que
ceux-ci représentent moins de 7 % du territoire de la ville;
«Considérant que ces terrains boisés
représentent le seul espace non fragmenté [dans] ce secteur et bénéficient à
l'ensemble de la population;
«Considérant
qu'il y a d'autres terrains disponibles pour accueillir cette école et que
ceux-ci permettraient de gérer de façon plus sécuritaire la circulation
des usagers qui, pour la majorité, s'y rendront en autobus; et
«Considérant que la ville de
Saint-Jean-sur-Richelieu veut se positionner comme une ville où il fait bon
vivre;
«[...]l'intervention réclamée — Mme
la Présidente — se
résume ainsi :
«Nous,
signataires, demandons au gouvernement du Québec de renoncer à ce site et
d'évaluer les autres sites en tenant compte des impacts sur la santé et
l'environnement.»
Je certifie, Mme la Présidente, que cet extrait
est conforme à l'original de la pétition.
La Présidente : Cet extrait de
pétition est déposé.
Alors, il n'y
a pas de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une
violation de droit ou de privilège.
Questions
et réponses orales
Nous en
sommes maintenant rendus à la période de questions et de réponses orales, et je
cède la parole, en question principale, au chef de l'opposition
officielle.
Accès aux soins de
santé
M.
Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, dans la sixième année du
mauvais gouvernement caquiste, un constat est clair : les Québécoises et Québécois n'ont pas les
services auxquels ils ont droit. En santé, c'est un échec partout. Après trois
plans de rattrapage en chirurgie,
bien, c'est trois échecs. Au 31 mars 2024, la cible à atteindre était
7 600. Bien, on peut constater qu'en réalité c'est près de
12 000 Québécoises et Québécois qui sont en attente d'une chirurgie
depuis plus d'un an. La
fameuse promesse, Mme la Présidente, vous vous en rappelez, du 90 minutes
d'attente en urgence pour voir un médecin, ce matin c'est trois heures. Les séjours plus de 24 heures sur
civière, ça devrait être zéro; bien, c'est 29 % des Québécoises et Québécois qui vont attendre plus de 24 heures
sur civière aux urgences. Un médecin de famille par Québécois,
par une prise en charge, ça aussi,
c'est un échec, il y a moins de personnes aujourd'hui qui ont un médecin de
famille qu'en 2018. On parle de prise en charge.
Seule
solution que la CAQ avait mise de l'avant, c'était le guichet d'accès à la
première ligne, le GAP. Bien, on a appris hier soir que le GAP passe à
la trappe, une coupure en santé par le premier ministre, qui, pas plus tard
qu'hier, Mme la Présidente, lorsque je le
questionnais sur les crédits, il me disait : Il n'y en aura pas, de
coupure en santé. Bien, quelques heures après, on a pu voir qu'il va
couper en santé, en coupant le financement du GAP, 12 heures à peine
après.
Que vaut la parole du
premier ministre?
• (10 h 10) •
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. Legault :
Bon, par quoi on commence, Mme la Présidente?
La
Présidente : Par le début.
M. François Legault
M. Legault :
Bon, d'abord, on va s'entendre sur une chose, le premier défi qu'on a, en
santé, c'est la prise en charge en première
ligne. C'est écrit dans tous les rapports qui ont été faits, à partir de Michel
Clair, puis tout ce qu'on peut lire.
Et, Mme la Présidente, quand on est arrivés, en 2018, il y avait
6,4 millions de Québécois qui étaient pris en charge par un médecin de famille ou un GMF. Aujourd'hui, il y
a 7 millions de Québécois qui sont pris en charge par un GMF ou un
médecin de famille, donc une augmentation de 600 000.
Mais
on va tous convenir qu'il y a 9 millions de Québécois, donc il reste du
travail à faire. Qu'est-ce que fait le ministre
de la Santé? D'abord, grande nouvelle, il a réussi à convaincre le Collège des
médecins qu'à l'avenir les IPS, donc les
infirmières praticiennes, vont pouvoir prendre en charge des patients sans être
supervisées par un médecin. Je sais que le Dr Barrette avait essayé
d'obtenir ça. Nous, on l'a obtenu.
Maintenant,
Mme la Présidente, si on parle des listes d'attente, on ne peut pas ignorer,
comme partout ailleurs dans le monde, qu'on a eu une pandémie puis on a fait le
choix, pendant la pandémie, de reporter des chirurgies. Ça nous a permis de sauver entre 10 000 et
20 000 vies. Quand on regarde les décès au Québec, comparativement au
reste du Canada, aux États-Unis, on a
eu 10 000 à 20 000 décès de moins. Maintenant, on est en
rattrapage pour ces chirurgies. Tout le monde comprend ça.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, le
premier ministre, il n'est pas en rattrapage, il est en coupures. Il a commencé
à couper en santé. Hier, je lui ai posé la
question, aux crédits, il dit : Il n'y en aura pas, de coupure, en santé.
Là, il veut faire une économie de x millions de dollars en passant le GAP à la
trappe. Ça, c'est les coupures. Alors, il n'est pas en rattrapage. Et
les chiffres sont clairs. Pour la prise en charge, médecins de famille, en
2018, c'était 6,4 millions de Québécoises et Québécois; sous la CAQ, c'est
6,1 millions de Québécois. Il y en a moins. C'est ça, la CAQ.
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Bien, Mme la
Présidente, là, je trouve ça ordinaire qu'on fasse peur aux Québécois comme ça.
Des voix : ...
La Présidente : Oui. Je reconnais M. le
leader de l'opposition officielle. Allez-y, je vous écoute pour une question
de règlement.
M. Derraji : Je vous invite à
appliquer notre règlement. Qu'il retire ce qu'il vient de dire. Il ne peut pas
dire ça au Parlement. Il a de l'expérience, Mme la Présidente.
La
Présidente : Alors, je vous donne raison, M. le...
Une voix :
...
La Présidente :
M. le leader adjoint du gouvernement, je vous écoute également.
M. Caire : Le
premier ministre énonce des éléments qui sont factuels. On ne retire pas les
faits, à l'Assemblée nationale.
La
Présidente : Alors, écoutez, je demande la collaboration de
tous et chacun. Vous connaissez le règlement. Vous avez raison, faisons
attention avec ce mot. Poursuivons dans le respect, je vous prie.
M. Legault : Bon,
Mme la Présidente, je le disais tantôt, quand on est arrivés, il y avait
6,4 millions de Québécois qui
étaient pris en charge, il y en a maintenant 7 millions. On va ajouter des
cliniques d'IPS, qui vont nous permettre d'augmenter ce chiffre-là. Et le ministre de la Santé a mis en place un
guichet d'accès pour les personnes qui ne sont pas prises en charge, et, jusqu'à présent, il y a
1 million de personnes qui ont utilisé le GAP. Maintenant, on a une
entente avec la FMOQ jusqu'au
31 mai...
La Présidente : En terminant.
M. Legault : ...on veut
continuer à utiliser le GAP, donc il n'est pas question de le couper.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M.
Marc Tanguay
M. Tanguay : Bien, Mme
la Présidente, le premier ministre peut bien nous dire, répéter : Il n'est
pas question de couper, c'est ce
qu'il fait. Il a mis en place une solution qui n'est pas une prise en charge.
Puis ça, c'est indéniable, les chiffres le disent, du ministère de la
Santé, c'est 300 000 Québécoises et Québécois de moins, sous la CAQ,
qui n'ont pas de médecin de famille. Ça,
c'est implacable. Une fois que j'ai dit ça, il a mis de l'avant le GAP. Là, il
veut conserver le GAP, mais il ne veut plus le financer.
Alors, quand
il dit : Il n'est pas question de coupure, c'est l'éléphant dans la pièce.
On va le nommer, le mot en c, les coupures en santé.
La Présidente : La réponse du premier
ministre.
M.
François Legault
M.
Legault : Oui. Mme la Présidente, en parlant de coupures, là, je me garderais une petite gêne, si
j'étais libéral. Maintenant, quand on dit que les chefs... les chiffres
sont implacables, bien, Mme la Présidente, là, je demande au chef de l'opposition officielle de dire le contraire de
ce que je vais dire. 6,4 millions de Québécois qui étaient pris en charge
quand les libéraux sont partis, en
2018; il y en a aujourd'hui 7 millions, 600 000 de plus. Ce n'est pas
une baisse, ça, c'est une augmentation de 600 000.
En plus, il y
a le guichet d'accès. On est en négociation avec la FMOQ. Il y a une entente
qui se termine le 31 mai...
La Présidente : En terminant.
M. Legault : ...on veut la
poursuivre.
La Présidente : Troisième
complémentaire.
M.
Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, le
premier ministre dit : On veut la poursuivre, mais il n'y a plus d'argent,
il n'y a plus d'argent. Alors là, on le
voit, là le chat vient sortir du sac : un déficit de
11 milliards de dollars. Quand on lui disait : Soyez transparents avec les Québécoises et Québécois, on
ne veut pas apprendre à toutes les semaines une mauvaise nouvelle. Hier...
Pour la mauvaise nouvelle de la semaine, c'était hier soir, la trappe dans le
GAP, Mme la Présidente. Il coupe en santé,
alors qu'il avait dit qu'il n'allait pas couper en santé. C'est ça, le
gouvernement caquiste, des déficits et des coupures en santé.
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M.
François Legault
M.
Legault : Oui. Mme la Présidente, les séries de la coupe
Stanley commencent demain, puis il y en a peut-être, des équipes, qui vont
jouer la trappe, mais ce qui est clair, c'est que, concernant le GAP, il n'est
pas question de couper le financement.
On est en négociation avec la FMOQ pour poursuivre cette entente. On a embauché
des infirmières pour répondre au téléphone, payées par le gouvernement,
puis on va continuer de le faire.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le député de Pontiac.
Prise
en charge des patients via le Guichet d'accès à la première ligne
M. André Fortin
M. Fortin : Merci,
Mme la Présidente. Mardi, en crédits, quand on a essayé, avec le ministre de la Santé, et comme beaucoup de Québécois, d'obtenir un
rendez-vous avec un médecin de famille, la seule solution que le ministre de la Santé pouvait évoquer, c'était le GAP, le Guichet
d'accès à la première ligne. La seule option qu'il avait à offrir aux Québécois,
là, qui ont besoin d'une consultation médicale, c'était le GAP.
Mardi,
le GAP, c'était l'option privilégiée du ministre de la Santé.
48 heures plus tard, à travers le topo d'Alain Laforest, on apprenait, Mme la Présidente, que tous les
patients suivis par le GAP risquent de perdre leur prise en charge
collective le 31 mai.
Le
GAP, là, c'est le bébé du ministre de
la Santé. Je peux vous sortir une
longue liste de citations du ministre qui dit à quel point c'est
fantastique, cette affaire-là. Mais le GAP, c'est aussi le seul panier dans
lequel il a mis ses oeufs.
Si
le GAP tombe, si, à la dernière minute, il n'est pas capable de s'entendre avec
les médecins, est-ce qu'il peut nous dire ce qui va se produire avec
tous ces Québécois-là qui comptent sur ce système-là?
La
Présidente : La réponse du ministre de la Santé.
M. Christian Dubé
M. Dubé : Je trouve ça intéressant, Mme la Présidente, là,
je ne peux pas m'empêcher de faire ça, ce matin, d'avoir écouté le député de
Pontiac, en crédits, essayer de montrer que le GAP ne fonctionne pas, puis là
de me dire : Pourquoi qu'il faut
l'arrêter? Tu sais, c'est... je ne comprends pas, là, je ne comprends pas. Mais
moi, je vais vous répondre une chose. Le premier ministre a été très clair, je vais être très clair, je l'ai dit
en entrevue ce matin plusieurs fois, le GAP, il est là pour rester.
Je
le répète, je le répète, on est en négociation avec le syndicat des médecins.
Ils ont dit hier à leurs médecins, ils vont le redire, qu'on veut déchirer
l'entente. C'est faux. C'est faux. On est là avec une innovation importante,
que tout le monde a saluée, pour être
capables, Mme la Présidente, d'améliorer l'accès. Pensez-vous qu'on veut
enlever ça, Mme la Présidente?
Alors,
écoutez, disons les vraies choses, c'est de la désinformation. Et on va être
clairs, Mme la Présidente, on va être très clairs...
La Présidente :
M. le leader de l'opposition
officielle, je vais vous écouter sur une question de règlement. Laquelle?
M. Derraji : Bien, Mme la Présidente, s'il vous plaît, nous
accuser de désinformation... Je sais que... Je sais que ce sont des
faits. Je l'invite à retirer, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La
Présidente : M. le leader adjoint du gouvernement, je vous écoute
également.
M. Caire : Mme la Présidente, je comprends que mon collègue
se sent visé, compte tenu de son passé, mais le ministre de la Santé ne
parlait pas de l'opposition officielle.
Des voix : ...
La
Présidente : Je suis debout, messieurs, je suis debout. M. le leader.
Messieurs.
Des voix : ...
La
Présidente : M. le ministre, il vous reste 20 secondes.
Des voix : ...
La
Présidente : S'il vous plaît! M. le député de Marquette, je vous
entends. Je vous en prie.
Alors,
on va ici clarifier pour les gens qui vous écoutent et qui tentent de
comprendre ce qui vient de se passer. M. le ministre de la Santé parlait
de désinformation, mais n'imputait pas à un député mais à un tiers.
Ceci dit, il reste
des secondes au chronomètre. Poursuivez, je vous prie.
M.
Dubé : Et je vais le dire en
anglais pour que les libéraux comprennent : «When they go low, we go
high.» Merci beaucoup.
Des voix : ...
La
Présidente : Bon. Article 32. Article 32,
article 37. Vous n'avez... Il y a... Nous avons un règlement sur le décorum. On n'applaudit pas, on ne commente pas
après les réponses, et vous le savez. J'aimerais maintenant entendre la question
complémentaire. Il n'y a qu'une personne qui a le droit de parole ici. M. le
député de Pontiac.
M. André Fortin
M. Fortin : Je
rappelle au ministre que le GAP, c'est la seule option qu'il offre aux
citoyens. Puis ce matin, là, ce n'est
pas nous, c'est la fédération des médecins qui envoie à tous les médecins du
Québec une lettre qui dit : Qu'est-ce qui va se passer avec les gens inscrits au GAP, ils vont retourner sur
la liste d'attente. C'est ça que les médecins vont dire à leurs patients
aujourd'hui.
Vous,
là, M. le ministre de la Santé, vous avez envoyé des lettres aux gens, vous
leur avez dit, puis vous étiez fier de ça, qu'ils avaient maintenant une
clinique, mais tous ces gens-là, aujourd'hui, ils ne savent pas s'ils vont la
perdre, puis il y a des médecins qui sont en train, ce matin, d'annuler des
disponibilités.
• (10 h 20) •
La
Présidente : La réponse du ministre de la Santé.
M. Christian Dubé
M. Dubé : Oui, bien, ce qui est vraiment intéressant, le
premier ministre l'a dit, premièrement il n'y a pas juste le GAP qu'on a amélioré pour l'accès, le premier
ministre a parlé des infirmières. Ça aussi, c'est un beau succès. On a mis
plusieurs mesures, et je crois, Mme la Présidente, que, si on regarde ça
froidement, je pense que tous les Québécois sont convaincus... et plusieurs
médecins, qui m'ont dit comment c'est important de continuer le guichet
d'accès, c'est important.
On
est en négociation, Mme la Présidente. Puis c'est sûr qu'hier soir le syndicat
des médecins, par l'intermédiaire de leurs avocats, ont décidé d'amener
ce débat-là de façon publique. C'est leur choix. Moi, j'ai réagi ce matin...
La
Présidente : En terminant.
M. Dubé : ...pour
recadrer la discussion. J'aimerais qu'on continue, comme avec la FMSQ...
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. André Fortin
M. Fortin : Votre
niveau de désinvolture, ce matin, n'est pas à la hauteur de l'enjeu. Le
ministre a laissé à la dernière seconde sa négociation avec les médecins, puis
là il y a 900 000 Québécois, là, qui avaient cru le ministre, qui ont
accepté d'être pris en charge collectivement
par un GMF plutôt que la promesse que vous leur aviez faite d'avoir un médecin
de famille, ce matin tous ces gens-là
se font dire qu'ils vont retourner sur la liste d'attente. On n'est plus dans
la négociation normale, là. Vous êtes en train de jouer à la roulette
avec l'accès de tous ces Québécois.
La
Présidente : Je vous rappelle que vous parlez à la présidente. M. le
ministre.
M. Christian Dubé
M. Dubé : Je trouve ça intéressant. Là, j'essaie de voir
comment je pourrais être correct avec le député de Pontiac. Habituellement, je respecte assez, là. Est-ce
qu'il va peut-être demander un don aux médecins pour aller les défendre sur les
lignes de piquetage, comme il le fait avec les agriculteurs? Je ne le sais pas,
là. Moi, je ne sais pas...
Des voix : ...
M. Dubé : Mme
la Présidente, Mme la Présidente...
Des voix :
...
La Présidente :
Bon. Ça va bien? M. le leader, je
vous entends. On demeure respectueux, dans les limites de notre code. Je
vous invite à poursuivre. Il vous reste 22 secondes. On l'écoute.
M. Dubé : Comme
on dit, Mme la Présidente, 22 longues secondes. Alors, allons-y. Les
libéraux ont été sur les lignes de piquetage
avec les infirmières. Moi, je fais juste demander, aujourd'hui : Est-ce
qu'ils vont être sur les lignes de piquetage avec la FMSQ?
Moi, je veux juste
que les faits soient sur la table. C'est ce que je fais depuis hier.
La
Présidente : En terminant.
M. Dubé : On
va continuer nos discussions avec les médecins, ils sont très professionnels.
Le GAP...
La
Présidente : En question principale, je reconnais à nouveau le député
de Pontiac.
Aide
aux producteurs agricoles
M.
André Fortin
M.
Fortin : Oui, merci, Mme la Présidente. Si le ministre veut
parler de financement politique, il a juste à regarder dans le siège
devant lui, puis il peut entamer une bonne conversation.
Mme la Présidente, je veux demander au ministre
de l'Agriculture, ce matin, de prendre une approche très différente de ce qu'on a fait, lui et moi, dans le
passé. Aujourd'hui, là, dans nos tribunes, il y a des producteurs agricoles,
des producteurs agricoles qui vivent des
situations très, très, très difficiles. Puis le ministre nous indique, depuis
des semaines... depuis des semaines,
le ministre nous indique que les producteurs agricoles sont accompagnés par La
Financière agricole, qu'il ne faut pas s'inquiéter pour eux.
J'aimerais
qu'on regarde le cas de Steve, qui est ici, là. Steve, il est producteur
agricole sur la Côte-Nord, il fait partie des 2 600 accompagnés du
ministre. Il a passé des mois à travailler sur un plan de restructuration, pour
se faire dire, ultimement, que son
plan n'était pas accepté, que le seul accompagnement qu'il va avoir, c'est un
accompagnement vers la faillite.
Qu'est-ce que le ministre a à proposer à un
agriculteur comme Steve qui se pose des questions sur son avenir?
La Présidente : La réponse du
ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.
M.
André Lamontagne
M.
Lamontagne : Mme la Présidente, c'est connu, de 2014 à 2017,
là, le Parti libéral a définancé le ministère de l'Agriculture de 200 millions de dollars. Ça fait que c'est
sûr que moi, quand je suis en Chambre puis j'écoute mon collègue me poser des questions, quand ça vient de
l'opposition officielle, j'ai énormément de difficultés à donner de la
crédibilité, quand il se lève debout
puis quand il parle. Mais il y a une chose qui est sûre, c'est que j'apprécie
mon collègue, puis, au fil des mois,
j'ai bâti une confiance qui fait en sorte que, depuis un petit bout de temps,
quand il se lève, je donne le meilleur de moi-même pour lui donner les
meilleures réponses.
Mais là,
hier, savez-vous ce que j'ai pris connaissance? Mon collègue, cautionné par son
parti, fait une longue liste des
choses... de sa sensibilité envers les agriculteurs, les agricultrices, il
explique tout ce que le Parti libéral a fait, puis là, bien, si vous voulez qu'on continue à vous aider,
cliquez sur «je donne». Puis là ça nous amène sur le site du Directeur général
des élections, puis là on peut leur donner des sous.
Mme la
Présidente, Mme la Présidente, je suis bouleversé. Quand j'ai vu ça, je ne
pouvais pas le croire. C'est une situation qui est très émotive,
présentement...
La Présidente : En terminant.
M. Lamontagne : ...on a des gens de
qui on doit prendre soin puis on a...
Des voix : ...
La
Présidente : Bon, attendez.M. le leader, je vous
entends. Là, vous êtes trop bruyants, ce matin. J'apprécierais que nous
retournions à l'ordre. Il vous restait deux secondes pour répondre.
Des voix : ...
La
Présidente : S'il
vous plaît! Il y a une seule personne qui aura le droit de parole ici. M. le
député de Pontiac, je veux vous entendre.
M.
André Fortin
M.
Fortin : Mme la Présidente, je comprends que ce serait
extrêmement difficile pour la CAQ d'envoyer une infolettre à ses membres sur
l'agriculture : Aidez-nous à ne faire absolument rien pour régler la crise
en agriculture, aidez-nous à
s'enfoncer la tête dans le sable bien solidement pendant que filière agricole
après filière agricole ferme. Ce n'est pas très gagnant. Mais j'aimerais qu'il se tourne, là, vers les producteurs qui
sont ici aujourd'hui puis qu'il leur dise, là. Tout ce que Steve a
besoin, c'est 50 000 $. C'est l'aide d'urgence qui lui avait été
promise, et il n'y a pas accès.
Qu'est-ce que vous allez faire pour ce
producteur-là et tous les autres comme lui?
La Présidente : La réponse du
ministre.
M.
André Lamontagne
M.
Lamontagne : ...que je m'adresse à tous ces gens-là, là, à
qui... tout mon coeur est avec eux, depuis que je suis en poste, puis
que je travaille du matin au soir pour les accompagner dans les meilleures
conditions possibles.
Il faut que je
termine, Mme la Présidente, parce que, ce qu'on a fait, là, d'un bord le MAPAQ
a été définancé comme aucun ministère
pendant qu'ils étaient au pouvoir, puis là, aujourd'hui, ils se servent des
agriculteurs, ils se servent des difficultés de nos agriculteurs pour
engraisser leur caisse électorale. Ça, là, que mon collègue se lève puis ne
soit même pas capable de s'excuser de faire ça, j'ai de la misère avec
ça, Mme la Présidente.
Ceci étant dit, on vit des situations qui sont difficiles.
Puis, une chose qui est sûre, là, on a trois agriculteurs qui sont en haut, il n'y en a pas un qui a la même
situation, il n'y en a pas un qui a la même ferme, il n'y en a pas un qui a la
même exploitation, Mme la Présidente. Je vais revenir en troisième question.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M.
André Fortin
M. Fortin : Oui, puis il n'y en a pas un que vous avez aidé jusqu'à
maintenant. Hier, là, hier, M. le ministre, j'ai
passé la journée avec des producteurs agricoles, O.K., puis il n'y a rien de
plus difficile, Mme la Présidente, que de passer une journée... que
d'entendre des producteurs agricoles, des gens qui ont donné toute leur vie à
une exploitation agricole, des gens qui ont
des mains deux fois grosses comme les miennes, là, pleurer, pleurer sur le
«stage» en avant de centaines de
producteurs. À ces gens-là, on ne peut pas dire que ça va prendre quatre ans,
réformer La Financière agricole. Si une de ces années-là sont
difficiles, ils sont cuits.
La Présidente : La réponse du
ministre.
M.
André Lamontagne
M.
Lamontagne : Mme la Présidente, vraiment un gros, gros, gros
déficit de crédibilité. Puis je passe quatre heures avec mon collègue
aujourd'hui en crédits, je vais avoir l'occasion d'en discuter avec lui.
Ceci étant
dit, là, la période qu'on traverse, il y a tout un ensemble d'outils qui sont
là pour accompagner chacune des
personnes qui sont là. Ce que j'ai dit, c'est qu'à travers les temps
particuliers qu'on traverse, à travers les temps difficiles qu'on
traverse, s'il le faut, on va aller en accompagnement personnalisé, puis les
gens vont être aidés cas par cas.
J'ai pris
connaissance des dossiers de chacune des exploitations qui sont là puis je vais
demander au président de La Financière
agricole, avec son équipe, de s'assurer de communiquer avec chacune des
personnes pour faire un suivi puis leur donner le meilleur soutien
possible, mademoiselle...
La Présidente : En terminant.
M.
Lamontagne : ...Mme la Présidente. Mais on a
29 000 exploitations agricoles, il n'y en a pas une qui est pareille,
au Québec, Mme la Présidente.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le chef de l'opposition officielle.
Aide aux producteurs agricoles
M.
Marc Tanguay
M.
Tanguay : Mme la Présidente, l'agriculture est au coeur de
notre économie et de toutes les régions au Québec. C'est des milliards
de retombées économiques. Ce sont des dizaines de milliers d'emplois, des
personnes qui se lèvent à tous les matins
pour nous nourrir. Les défis sont nombreux : explosion des coûts, pénurie
de main-d'oeuvre, la relève est quasi impossible, lourdeur de la
paperasse.
Ce matin, nous avons présents dans les tribunes,
ils sont là, fiers agriculteurs, Adrien Papin, relève agricole de Charlevoix; Serge Berthiaume, relève agricole de
la Côte-Nord. Le 11 avril dernier, le président de l'UPA, Martin Caron,
a dit : «Je n'ai jamais vu un niveau de
grogne aussi élevé dans le monde agricole.» Le 11 avril dernier, Audrey-Claude
Lemaire, de l'Outaouais-Laurentides,
disait : «Ce n'est pas normal que [40] % des producteurs de la
relève, mais [...] aussi des producteurs établis, doivent avoir un
deuxième emploi hors de la ferme...» Le 8 mars, centre-ville de Rimouski,
des manifestants sont venus dire et je les
cite : «En ce moment, il y a beaucoup d'agriculteurs et de relève qui ne
sont pas capables de vivre de leur
ferme, [...]c'est de pire en pire, de jour en jour. Plus on avance dans le
temps et moins on voit le bout.»
Ce matin, Mme
la Présidente, le premier ministre a l'occasion de s'adresser à deux d'entre
eux. Les manifestations font rage partout, dans toutes les régions du
Québec. Qu'est-ce qu'il va leur répondre?
• (10 h 30) •
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M.
François Legault
M.
Legault : Bien, Mme la Présidente, on est de tout coeur avec
les producteurs agricoles. C'est eux autres qui nous nourrissent.
Mme la Présidente, j'ai eu l'occasion de
rencontrer le directeur général de l'UPA et les producteurs maraîchers. On les a aidés parce que l'été 2023 a été
catastrophique, il y a eu et des pluies abondantes et de la sécheresse, donc il
y a eu des compensations qui ont été données.
Et, comme le disait mon collègue, le
ministère de l'Agriculture, pendant que les libéraux étaient au pouvoir, on
réduisait les budgets de l'agriculture. Nous, on les a augmentés, Mme la
Présidente.
Maintenant,
ce que nous disent, et je vais rencontrer... j'ai demandé à rencontrer le
président de l'UPA, on nous demande de faire des allègements réglementaires.
L'UPA nous a donné une liste. Bon, il y a beaucoup de choses qui touchent à l'environnement, ce n'est pas simple,
ce qui est demandé, mais je comprends les agriculteurs de dire : Bien, on
importe des produits des États-Unis, avec
des normes environnementales moins grandes qu'au Québec, donc comment on
peut faire pour être compétitifs? On
travaille avec l'UPA, on a travaillé avec l'UPA, puis on va continuer de
travailler avec les agriculteurs.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme
la Présidente, quand le premier ministre dit : On va continuer, rien pour
rassurer M. Papin et M. Berthiaume qui sont
ici, dans les estrades. Quand il dit : On est de tout coeur avec eux puis
on a fait ce qu'on avait à faire, et quand il dit : Bien, il y a la
paperasse qu'on va regarder, c'est faire trop peu des nombreux écueils et
difficultés auxquelles ils font face. Ils sont dans la rue.
Il parle du président
de l'UPA. Il disait, le 22 mars : «Le soutien [...] n'est pas à la
hauteur et les programmes sont insuffisants et mal adaptés aux réalités
économiques et climatiques.» Que va faire le premier ministre?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien,
Mme la Présidente, La Financière agricole, habituellement, dépensait à peu
près... donnait de l'aide, à peu près
500 millions, 400, 500 millions par année. On est rendus, cette
année, à plus de 1 milliard, plus de 1 milliard. Donc, quand
j'entends le Parti libéral dire : On ne fait rien... Un instant!
Donc,
oui, il y a encore du travail à faire avec certains producteurs. Mon collègue
le ministre de l'Agriculture regarde les productions puis les fermes une par
une, parce que c'est différent d'un producteur à l'autre, puis on va les aider
selon leurs besoins.
La
Présidente : En terminant.
M. Legault : Il
y a des problèmes avec les taux d'intérêt, donc on a besoin aussi d'aide
temporaire.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Mme la Présidente, la réalité est dure. Le premier
ministre vient de le dire, il y a encore du travail à faire avec certains
agriculteurs. M. Papin, là, oubliez-le, il a fermé. Sous votre gouverne,
il a fermé, parce que ça vous a pris des
années à reconnaître la crise. Vous n'agissez pas. Vous dites : Il y a une
crise, mais vous n'avez aucune mesure à la hauteur de la crise. Vous dites : On est de tout coeur, on va y
voir. Ils ne vous croient plus. Ils ne vous croient plus. Pas juste dans
ce dossier-là, d'ailleurs.
Que vaut la parole du
premier ministre?
La Présidente :
M. le chef, n'oubliez pas que vous
vous adressez à la présidente. Vous le savez. La réponse du premier
ministre.
M. François Legault
M. Legault : Mme la Présidente, d'abord, il faut rectifier les
faits. Quand on regarde le nombre de fermes, au Québec, aujourd'hui il y a 841 fermes de plus qu'en
2019, O.K.? Il y a des productions où on a de la misère à trouver de la
main-d'oeuvre, on a de la misère à trouver de la relève. Financièrement, on
aide, puis on va continuer d'aider.
Maintenant,
il y a beaucoup de réglementation. Quand les libéraux ont été là, pendant
15 ans, ils n'ont rien fait pour alléger la réglementation. Nous, on est
en train de le faire, puis on le travaille avec tous les autres collègues.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le chef
du deuxième groupe d'opposition.
Accès
à la propriété
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : Merci, Mme la Présidente. Ça fait des semaines que
je demande au premier ministre c'est quoi,
son plan pour que les jeunes familles soient capables de s'acheter une maison
au Québec. Hier, j'ai enfin eu une réponse, et c'est dans La Presse
ce matin. Le plan du premier ministre, c'est des baisses d'impôt.
Alors,
ce matin, j'aimerais ça faire un petit exercice de comptabilité avec lui. En ce
moment, le prix médian d'une maison au Québec, c'est 439 000 $. Ça,
c'est 68 % de plus qu'au moment où le premier ministre est rentré. Pour
acheter une maison à ce prix-là avec, disons, une mise de fonds minimale, il
faut donc avoir mis de côté au moins 22 000 $.
Maintenant,
revenons au plan du premier ministre. La moyenne de sa baisse d'impôt pour les
Québécois, pour les Québécoises, c'est combien? Bien, c'est 370 $
par année.
Le premier
ministre est comptable, alors j'ai une question de comptabilité pour lui :
À 370 $ par année de baisse d'impôt,
est-ce qu'il pourrait me dire combien d'années ça va prendre pour une jeune
famille, au Québec, à accumuler assez d'argent pour faire une mise de
fonds sur une maison bien ordinaire au Québec?
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François Legault
M.
Legault : Mme la Présidente, le problème du logement, c'est
un problème qui est complexe, donc on ne peut pas arriver avec des
solutions qui sont simplistes. On a besoin d'une série de mesures, une série de
mesures.
D'abord, du
côté de l'offre, qu'est-ce qu'on a fait? Le ministre des Finances a dégagé
6,3 milliards pour construire plus de logements.
Maintenant,
qu'est-ce qu'on a fait aussi? On a travaillé très fort, avec le ministre de
l'Économie, pour que les salaires augmentent,
que le salaire moyen augmente plus que dans le reste du Canada. On a eu une
augmentation des salaires de 24 %.
Maintenant,
on a aussi remis de l'argent dans le portefeuille. On a baissé les taxes
scolaires, on a baissé les impôts pour 4,6 millions de Québécois.
Donc, on fait
des mesures du côté de l'offre, mais là où on a une différence avec Québec
solidaire, c'est que le problème principal, c'est du côté de la demande. On est
rendus à 560 000 immigrants temporaires. C'est le problème principal de logement qu'on a, puis le chef de Québec
solidaire, vous allez le voir dans sa complémentaire, refuse de dire que c'est
le problème principal. Il dit : Oui,
oui, oui, c'est un petit problème, mais refuse de dire... de nommer le vrai
problème. 560 000 temporaires, incluant
180 000 demandeurs d'asile.
La Présidente : Première
complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Le
premier ministre veut débattre d'immigration. Il a l'air de vouloir faire le
tour de tous les dossiers où il n'a
rien planifié depuis qu'il est au pouvoir. Mais la réponse à ma question, c'est
59 ans. Ça va prendre 59 ans de
baisses d'impôt de la CAQ pour avoir assez pour faire une mise de fonds sur une
maison bien ordinaire au Québec. Puis à
Montréal c'est combien? 132 ans. 132 ans. Les jeunes Québécois, les
jeunes Québécoises vont avoir le temps d'être protégés par la loi
Françoise David avant d'avoir assez d'argent pour acheter une maison.
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François Legault
M.
Legault : Bon, Mme la Présidente, d'abord, je suis de tout
coeur avec les personnes qui, effectivement, un, ont de la misère à
trouver des logements; deux, voient que le prix des logements a beaucoup
augmenté.
Maintenant,
le chef de Québec solidaire nous dit : On n'a rien planifié. Bien, je ne
sais pas, dans sa boule de cristal, si, il y a deux ans, pas 10 ans, il y a
deux ans... Est-ce qu'il savait qu'on aurait 260 000 immigrants
temporaires de plus en deux ans? Est-ce qu'il savait ça? En tout cas,
moi, je ne le savais pas.
La Présidente : Deuxième
complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Bien,
il y a trois ans, en 2021, je critiquais son ministre de l'Immigration, qui
venait d'assouplir les critères pour qu'on fasse exploser l'immigration
temporaire au Québec.
Parlons-en,
des salaires, puisque le premier ministre en parle. Depuis qu'il est là, les
salaires ont augmenté de 24 %, au Québec; pendant ce temps-là, le prix des
maisons, de 68 %. Puis ce n'est pas fini. La SCHL prévoit des hausses de
16 %, jusqu'à 16 %, à Montréal, d'ici 2026.
Est-ce qu'il s'engage à augmenter les salaires
de 16 % d'ici la prochaine élection? Il n'a pas de plan.
La Présidente : La réponse du
premier ministre.
M. François Legault
M.
Legault : Bien, vous avez vu, Mme la Présidente, que le chef
de Québec solidaire n'a absolument rien, mais vraiment rien de concret à
proposer. Il mélange, puis il l'a fait tout l'après-midi, hier, le dossier de l'immigration,
où on est allés recruter, on a investi 7 millions
pour aller recruter quelques milliers d'infirmières parce qu'on manquait d'infirmières, il mélange ça avec les
560 000 temporaires, qui sont surtout décidés par Ottawa. Mais il
n'en veut pas, de chicane sur les compétences entre Québec puis Ottawa.
Bien, c'est ça, la décision de Québec solidaire.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le député
de Rosemont.
État
de vétusté des bâtiments de l'Institut
universitaire de gériatrie de Montréal
M. Vincent Marissal
M. Marissal :
Merci, Mme la Présidente. On
parle beaucoup de soins aux aînés, ces temps-ci. Tant mieux. J'ai accompagné mon vieux papa de 90 ans,
récemment, à l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal. D'abord,
trouver la place, c'est un défi, puis
ensuite, quand tu rentres dans la place, penser vraiment que c'est un centre
universitaire de soins, c'est un autre
défi. Les ascenseurs ne fonctionnent pas. Les portes n'ouvrent pas. Les bureaux
ont l'air du décor de Vol au-dessus
d'un nid de coucou. Le gériatre
me dit : Vous êtes chanceux que ce soit ouvert aujourd'hui, on est obligés
de fermer deux ou trois fois par année parce
qu'il y a des dégâts d'eau. On parle d'un institut de pointe avec des superbons
médecins, du personnel dévoué, là où on fait
de l'innovation, là où on donne des soins, malgré un environnement
épouvantable.
Ma
question au ministre : S'il a vraiment 70 millions à donner, là, pour
les soins aux aînés, pourquoi il ne le fait pas dans le public pour aider
ces gens-là à faire ce qu'ils peuvent faire puis qu'ils ne sont pas capables de
faire?
• (10 h 40) •
La
Présidente : La réponse de la ministre responsable des Aînés.
Mme Sonia Bélanger
Mme Bélanger :
Oui. Mme la Présidente, au Québec,
il y a deux instituts universitaires de gériatrie, un à Montréal, que je connais très bien, et un à Québec, et il y
a deux centres d'excellence pour les soins et services aux aînés, du côté de McGill et
du côté de Sherbrooke, et l'ensemble de ces institutions sont localisées dans
des bâtiments qui datent des années 30, des années 40. Bien
sûr, bien sûr, ils ont besoin de rénovation, et ils ont des enveloppes
d'entretien fonctionnel de leurs bâtiments.
Vous
arrivez aujourd'hui avec un événement, une journée, un dégât d'eau. Je veux
bien, on va faire le suivi auprès du
CIUSSS Centre-Sud, qui a la responsabilité de l'institut de gériatrie. Mais
moi, je voudrais quand même vous revenir sur le fait que ces instituts sont extrêmement importants, au Québec, ils
sont affiliés aux centres de recherche les plus influents au monde, et il faut
vraiment continuer de travailler avec les équipes interdisciplinaires qui sont
dans les instituts de gériatrie. On
parle, aujourd'hui, de problématiques de fonctionnalité, d'équipement. Ne
mélangeons pas le travail que les instituts de gériatrie font, au Québec,
pour les aînés du Québec.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Vincent Marissal
M. Marissal :
La ministre vient exactement de
dire ce que je dis, elle me donne raison, ces environnements de travail sont
vétustes, à la limite dangereux. Les budgets d'entretien, ça permet de régler
les dégâts d'eau. Les dégâts d'eau, là, à l'institut de gériatrie de
Montréal, ce n'est pas une anecdote, là, c'est l'état de nos institutions
publiques, de nos infrastructures publiques.
Est-ce qu'on peut
mettre l'argent là, avant de le donner au privé?
La Présidente :
La réponse de la ministre.
Mme Sonia Bélanger
Mme Bélanger :
Mme la Présidente, en tout
respect, le député de Rosemont est allé à l'institut de gériatrie, j'imagine
qu'il est allé au niveau des cliniques
externes, il a oublié de rentrer à la porte d'à côté. Je vous invite à
retourner faire une visite. Allez au centre
de recherche de l'institut de gériatrie de Montréal, qui est un des centres de
recherche les plus influents, les plus modernes au Canada, Mme la Présidente.
Alors donc, qu'il aille visiter tous les laboratoires qui se retrouvent
dans cet institut de gériatrie, qui sont à
la fine pointe des technologies et qui innovent au quotidien. Qu'il aille aussi
voir ça, parce que ça, c'est important aussi. Quand on parle d'institut de
gériatrie...
La
Présidente : En terminant.
Mme
Bélanger : ...on parle de recherche, on parle d'évaluation. Alors, ils
sont là. Puis, pour ce qui est...
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Vincent Marissal
M.
Marissal : Depuis deux jours, là, le gouvernement essaie de
justifier cette mauvaise idée en disant : Les experts nous disent de faire ça. Bon, bien, c'est parce
que, moi, les experts à qui je parle, ils disent : C'est une bonne idée de
donner des soins aux aînés, mais faisons ça dans le public.
Alors, si
c'est vrai, là, puis c'est probablement vrai, le gouvernement le dit, qu'il y a
des études d'experts, bien, est-ce qu'on
peut les voir, ces études d'experts? Est-ce qu'on peut voir pourquoi il
faudrait absolument aller vers le privé, alors que les gériatres
eux-mêmes disent : Faisons ça au public?
La Présidente : La réponse du
ministre de la Santé.
M. Christian Dubé
M.
Dubé : Bien, je vais mettre le dogmatisme de côté, Mme la
Présidente, là, parce que ça fait plusieurs fois que je reviens... que
le député de Rosemont revient avec ce point-là : Pourquoi c'est si
important de le faire dans le privé? Ce
n'est pas ça, le débat, Mme la Présidente, dans ce cas-ci. Ce qui est important,
c'est d'être capable de donner un service aux patients, dans les urgences, à une clientèle spécifique que sont nos
aînés, être capable d'ouvrir une mini urgence spécialisée en soins gériatriques. J'en ai parlé avec ma
collègue, on a rencontré tout le monde au Québec qui peut nous donner leur
opinion. On regarde ce qui se fait ailleurs
dans le monde, on voit ce qui s'est fait avec les cliniques spécialisées en
soins pédiatriques. Les parents, c'est ça qu'ils veulent.
La Présidente : En terminant.
M. Dubé : On va continuer d'écouter
les patients.
La Présidente : En question
principale, je reconnais maintenant le chef du troisième groupe d'opposition.
Rapport
de l'enquête sur les disparités régionales
touchant le prix de l'essence
M. Paul St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme la
Présidente, les citoyens ont eu une autre mauvaise surprise ce matin en allant faire le plein. Encore une fois, des
hausses soudaines du prix de l'essence partout au Québec. On s'approche du
0,20 $ de hausse, la pire depuis deux ans, et, dans certaines
villes, l'essence frôle maintenant le 2 $.
Ça fait des
années que le Parti québécois demande au gouvernement d'agir sur cette
question. On a demandé une enquête de
l'Office de la protection du consommateur pour casser le cartel du pétrole. On
demande également d'imposer des
pénalités financières aux pétrolières pour la fixation des prix. On sait que le
Bureau de la concurrence du Canada dort au gaz, c'est le cas de le dire.
Le ministre
de l'Économie avait finalement agi sur la question dernièrement, il avait
commandé une enquête, et le rapport devait arriver en février dernier. J'ai
demandé au ministre où était ce fameux rapport, durant l'étude de crédits,
il m'a répondu qu'il l'avait reçu, mais qu'il n'avait pas eu le temps de le
lire, après plusieurs semaines sur son bureau. Les gens qui vont faire le plein à 2 $ ce matin, là, ils se font
une idée de l'importance qu'accorde la CAQ à leur quotidien.
Donc, ma
question au premier ministre : Pouvez-vous, à la CAQ, prendre 30 minutes
de votre temps et lire le rapport? Et
pouvez-vous également, du même coup, le rendre public, ce rapport, qu'on
travaille sur des solutions à la fixation du prix de l'essence?
La Présidente : Et je vous rappelle
que vous vous adressez à la présidente. La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien,
d'abord, j'espère que le chef du Parti québécois va rester jusqu'à la fin de la
période de questions, hein, sans se fâcher trop rapidement.
Maintenant,
il nous parle du prix de l'essence. Bien, il faudrait qu'il regarde un peu ce
qui se passe dans les autres provinces puis ailleurs dans le monde.
Actuellement, il y a des gens qui anticipent que le conflit à Gaza va
s'envenimer puis qu'il y aura un impact éventuellement sur la production de
pétrole. Donc, il y a une hausse du prix du pétrole brut.
Maintenant,
ce n'est pas la première fois que le chef du PQ nous dit ça, là, il dit :
Moi, si j'étais premier ministre du Québec,
je m'assoirais avec les pétrolières pour leur dire : Oui, mais, au Québec,
on va baisser les prix du pétrole. Ça va rester élevé ailleurs, mais
moi, là, je vais dire aux pétrolières : Gardons des prix bas, au Québec.
Le vrai
enjeu, ce n'est pas le prix du pétrole brut, c'est les marges de profit. Puis,
là-dessus, le ministre de l'Économie fait un suivi pour s'assurer que les
marges de profit... Mais comment le chef du PQ peut-il faire un lien entre les
problèmes géopolitiques puis le prix à la pompe ici, au Québec, où on subit
exactement ce qui se passe ailleurs?
La Présidente : Première
complémentaire.
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : Mme
la Présidente, donc, on est d'accord, le problème, c'est les marges de profit
des pétrolières, qui fixent les prix.
Le ministre a commandé un rapport, et, à l'évidence, personne ne l'a lu. Ils
dorment sur le rapport pendant des semaines.
Est-ce
qu'on peut prendre 30 minutes pour lire le rapport? Est-ce qu'on peut le
rendre public pour qu'on travaille maintenant sur des solutions qui
protègent le consommateur à la pompe?
La
Présidente : La réponse du premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Bien, on voit que le chef
du PQ est en train de modifier sa question. Sa première question, c'était :
Les prix à la pompe ont augmenté ce matin. Là, il est en train de nous
dire : Bien, le problème, c'est les marges de profit. Est-ce qu'il est capable de nous démontrer que
l'augmentation, ce matin, à la pompe, vient de l'augmentation des marges
de profit? Je voudrais quand même, là, avant
qu'il lance n'importe quoi, qu'il nous dise où a-t-il pris cette constatation
que le problème vient des marges de profit.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Paul St-Pierre
Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : ...la
même la première fois, la deuxième fois. Je vais la reposer une troisième fois.
Le ministre de l'Économie a commandé
un rapport sur la fixation des prix, sur comment on peut encadrer le cartel de
l'essence, qui coûte une fortune aux
Québécoises et aux Québécois. Il ne l'a pas lu, il me l'a dit en crédits, le
rapport est sur son bureau.
Est-ce
que vous pouvez lire le rapport? Est-ce que vous pouvez le rendre public? C'est
la même question trois fois.
La
Présidente : La réponse du ministre de l'Économie, de l'Innovation et
de l'Énergie.
M. Pierre Fitzgibbon
M. Fitzgibbon :
Mme la Présidente, je suis fier que le gouvernement ait été en action,
parce qu'on se rappelle effectivement qu'à
l'automne dernier on avait demandé à la Régie de l'énergie de faire un rapport
et de constater qu'est-ce qui se
passait sur les essenceries du Québec
par région. Mon collègue le député de la Beauce avait participé aussi à
l'exercice. Effectivement, nous avons engagé un expert pour regarder en
profondeur ce qui se passe.
J'ai dit hier, en
commission parlementaire, que le rapport a été reçu il y a quelques semaines.
La procédure est que les fonctionnaires
doivent prendre état du rapport. Je vais avoir un rapport la semaine prochaine,
je vais en discuter avec eux autres, et on va divulguer en temps et lieu
ce qui va se faire.
Au même moment, nous
avons demandé au Bureau de la concurrence, à Ottawa, qui est responsable pour
les...
La
Présidente : En terminant.
M. Fitzgibbon :
...les critiques qui peuvent être
faites ou les poursuites qui peuvent être faites, ils font leur travail...
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le député
de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Recours aux agences de placement privées dans le
réseau de la santé et des services sociaux
M. Guillaume
Cliche-Rivard
M.
Cliche-Rivard : Mme la Présidente, en 2022, il y avait
9 000 travailleuses sociales dans le réseau public, et aux dernières nouvelles il en restait
4 000. On en a perdu plus de la moitié, Mme la Présidente. Je dis qu'on
les a perdues, mais, en fait, la grande majorité d'entre elles sont
rendues dans les agences privées.
La
CAQ dépense des millions à payer au privé pour des services qu'on devrait avoir
dans le public.Il y a cinq ans, les agences privées étaient quasi absentes des centres jeunesse.
Aujourd'hui, elles sont partout, Gaspésie, Laval, Saguenay, Laurentides,
partout.
Le gouvernement a
décidé d'interdire le recours aux agences de placement en octobre prochain,
dans six mois. Très bien. Or, l'exode
continue. Même le ministre de la
Santé n'a pas perdu la moitié de ses
effectifs, en deux ans, au profit des agences. C'est une catastrophe.
C'est quoi, le plan
du ministre?
• (10 h 50) •
La
Présidente : La réponse du ministre responsable des Services sociaux.
M.
Lionel Carmant
M. Carmant : Bien, merci, Mme la Présidente. Je remercie le
député de Saint-Henri—Sainte-Anne pour sa question, qui va me permettre de rectifier les faits,
là.
Depuis
qu'on est au gouvernement, le nombre d'employés en jeunesse a augmenté de
2 500 ETC, là, équivalents temps complet. Donc, je ne sais pas
c'est quoi, l'exode des travailleurs sociaux, donc, qu'il décrit.
Ce
qu'on voit actuellement en centre jeunesse, Mme la Présidente, c'est qu'avec la
pandémie les jeunes, et les familles qui
ont des jeunes à besoins particuliers, beaucoup ont dû mettre un genou à terre
et, malheureusement, ont demandé l'aide de l'État pour prendre soin de
leurs enfants, et ça, ça a créé des débordements dans les différents centres
jeunesse à travers le Québec. Et, pour
augmenter le nombre d'intervenants dans ces centres de débordement, on a dû
engager des gens en surplus, qui sont
effectivement de la main-d'oeuvre indépendante. Il faut s'en occuper, de ces
jeunes-là. On ne peut pas les laisser tout seuls, Mme la Présidente.
L'autre
option, ça aurait été de demander du temps supplémentaire obligatoire, et tout
le monde dans le ministère de la
Santé et mes collègues ont fait un
effort important pour s'assurer qu'il n'y a pas besoin d'avoir de temps
supplémentaire obligatoire, Mme la Présidente.
La
Présidente : En terminant.
M. Carmant : Le travail des éducateurs est très difficile, on
les respecte, et on évite le temps supplémentaire obligatoire.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Guillaume
Cliche-Rivard
M. Cliche-Rivard : Mme la Présidente,
l'exode au public, je ne l'ai pas inventé, là, c'est dans Le Devoir, c'est dans La Presse, c'est même dans son cahier de
crédits. Alors, six mois pour renverser la vapeur, bonne chance!
Mais
ce n'est pas compliqué, Mme la Présidente, une travailleuse sociale à
l'échelon 1 va gagner 26 $ de l'heure avec la nouvelle convention
collective, alors qu'on lui offre 65 $ de l'heure dès sa première année
d'expérience dans les agences privées. Pas besoin d'y penser longtemps,
Mme la Présidente. On dirait quasiment que c'est fait exprès.
La
Présidente : La réponse du ministre.
M. Lionel Carmant
M. Carmant : Bien, alors, voici les chiffres des trois
dernières années, là : 2020 à 2021, 9 300 et quelques, là,
travailleuses sociales; 2023 à 2024, 9 600 travailleuses sociales
dans le réseau de la santé. Donc, je ne vois pas où sont les... la perte
de travailleuses sociales.
Donc,
l'important, comme je vous dis, Mme la Présidente, c'est qu'on a des... on a dû
ouvrir des sites alternatifs dans un
contexte d'augmentation de jeunes en centre jeunesse. Nous, on fait tout ce
qu'on peut pour éviter le temps supplémentaire obligatoire. Est-ce que vous aimeriez ça, qu'ils fassent du temps
supplémentaire obligatoire? La réponse est claire pour nous, c'est non.
Et ce que ça prend, c'est de la main-d'oeuvre indépendante. Ce n'est pas la
solution idéale, mais c'est la solution pour le moment.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Guillaume
Cliche-Rivard
M.
Cliche-Rivard : Mme la Présidente, j'invite le ministre à aller
regarder l'ensemble de la revue de presse sur
le dossier, c'est assez clair. Les recours constants aux agences privées auront
de graves conséquences. Les jeunes de la DPJ ont besoin de stabilité, pas de passer d'une intervenante à l'autre.
L'APTS dénonce même que le réseau devient de plus en plus un modèle
carcéral. C'est ça qu'ils disent.
C'est la vision du
gouvernement pour nos jeunes plus vulnérables, ça, Mme la Présidente, la
prison? Vraiment?
La
Présidente : La réponse du ministre. On l'écoute.
M. Lionel Carmant
M. Carmant : Je suis vraiment déçu. Je ne veux pas répondre à
ça, là. Sincèrement, là, sincèrement, je vais répondre à ça? Je ne peux pas répondre à ça, Mme la
Présidente. Un modèle carcéral? Alors, moi, je suis sorti du réseau de la santé
pour implanter un modèle carcéral. Voyons donc! Bien, voyons donc! C'est
épouvantable!
Des voix :
...
La
Présidente : Du calme, s'il vous plaît! On terminait. Alors, on va laisser terminer en douceur le ministre,
s'il le souhaite.
Une
voix : ...
La
Présidente : Voilà. Cela met fin à la période de questions et de
réponses orales.
Motions sans préavis
Comme
il n'y a pas de votes reportés, nous allons passer à la rubrique Motions sans
préavis. Et, pour ce faire, je cède la place au deuxième vice-président
de l'Assemblée nationale. Merci. Bonne fin de journée à tous.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Alors,
bon jeudi à tous. Alors, nous en sommes à la rubrique Motions sans préavis. Et, pour cette première motion, je
reconnais un membre du deuxième groupe d'opposition et je cède la parole à
M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Demander au gouvernement de reconnaître officiellement la
Journée internationale de sensibilisation aux surdoses
M.
Cliche-Rivard : M. le Président, je demande le consentement de cette
Assemblée pour présenter la motion suivante conjointement avec le ministre
responsable des Services sociaux, la députée de D'Arcy-McGee, le député des
Îles-de-la-Madeleine et la députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte que selon les dernières données de l'INSPQ,
entre janvier et décembre 2023, il y aura eu 536 décès reliés aux
surdoses des opioïdes;
«Qu'elle rappelle le
rôle essentiel des pairs dans la prévention et la réponse aux surdoses;
«Qu'elle reconnaisse
le deuil des familles et des proches des personnes disparues des suites d'une
surdose;
«Qu'elle
encourage le gouvernement à soutenir une collaboration étroite avec les
organismes communautaires en réduction des méfaits et les personnes
concernées pour venir à bout de ce fléau;
«Que l'Assemblée
nationale demande au gouvernement du Québec de reconnaître officiellement la
Journée internationale de sensibilisation aux surdoses qui se tient le
31 août de chaque année.»
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion? M. le leader
adjoint du gouvernement.
M. Caire : Il
y a consentement, sans débat, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Alors, il y a consentement, sans débat. Est-ce que...
Oui, M. le député.
M.
Cliche-Rivard : ...
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Alors, est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Adopté. Alors, M. le député de série Saint-Henri—Sainte-Anne.
M. Cliche-Rivard : Merci, M. le Président.
Je demande qu'une copie soit envoyée... une copie de la motion soit envoyée à l'Association québécoise de la promotion
de la santé des personnes utilisatrices de drogues ainsi que l'organisme Moms
Stop the Harm.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Ce sera fait, M. le député.
Alors, je suis
maintenant prêt à reconnaître un membre du troisième groupe d'opposition et je
cède la parole à M. le député de Matane-Matapédia.
M. Bérubé : À la bonne heure, M. le Président. Je sollicite le
consentement des membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement
avec le député de Pontiac, la députée de Verdun et la députée de Vaudreuil, la
motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte que les producteurs et productrices agricoles
sont confrontés à des hausses du coût des intrants, des taux d'intérêt
et de la valeur des terres agricoles qui mettent en péril leurs entreprises;
«Qu'elle reconnaisse
que l'agriculture, au Québec, est en crise;
«Qu'elle constate que
les trois derniers exercices budgétaires du gouvernement ont consacré moins de
1 % des dépenses à l'agriculture;
«Qu'en conséquence
l'Assemblée nationale demande au gouvernement de s'engager à hausser les
dépenses en agriculture au-delà du seuil de 1 % dès cette année et pour
les années suivantes.»
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Merci beaucoup, M. le député. Y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion? M. le leader adjoint.
M.
Caire : Il n'y a pas de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Alors, il n'y a pas de consentement.
Je
suis maintenant prêt à reconnaître un membre du gouvernement et je cède la
parole à Mme la ministre de l'Enseignement supérieur.
Souligner le 100e anniversaire de M. Guy Rocher
Mme Déry : Merci beaucoup, M. le Président. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante
conjointement avec la députée de Mont-Royal—Outremont, le député de Jean-Lesage, le chef du troisième
groupe d'opposition et la députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée
nationale souligne le centenaire du sociologue et grand bâtisseur du Québec
moderne, M. Guy Rocher;
«Qu'elle
le remercie pour sa contribution inestimable à l'avancement de la société
québécoise, notamment par sa participation à la commission Parent et à
l'élaboration de la Charte de la langue française;
«Qu'elle salue
également son engagement comme acteur clé de la laïcisation de l'État
québécois;
«Qu'elle
rappelle le rôle névralgique qu'il a occupé dans la création des cégeps et de
l'Université du Québec pour assurer une accessibilité toujours plus
grande aux études supérieures en français, et ce, partout au Québec;
«Qu'elle
réitère que cette mission est une condition essentielle au développement
économique, social, culturel et scientifique du Québec;
«Qu'enfin, elle rende
hommage à ce grand intellectuel québécois.»
Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion? M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Caire : Oui, M. le Président, il y a consentement pour un
débat de deux minutes par intervenant dans l'ordre suivant : la ministre de l'Enseignement
supérieur, la députée de Mont-Royal—Outremont, le député de Jean-Lesage et le chef du
troisième groupe d'opposition.
Le
Vice-Président (M. Lévesque) :
Alors, je comprends donc qu'il y a consentement pour qu'il y ait quatre interventions et que la durée de ces
interventions soit d'une durée de deux minutes. Alors, je cède donc la parole à
Mme la ministre de l'Enseignement supérieur.
Mme Pascale Déry
Mme Déry :
Merci beaucoup, M. le Président.
Le grand philosophe allemand Hegel disait : Aucun homme ne peut surpasser
l'esprit de son temps, car l'esprit de son temps est également le sien. Au
Québec existe un homme qui a non seulement surpassé l'esprit de son
temps, mais également réussi à le façonner. Cet homme, c'est Guy Rocher.
De
1961 à 1966, en tant que membre de la commission Parent, Guy Rocher mène la
charge. Il met de l'avant le faible niveau d'instruction et la piètre qualité
de la langue française au Québec. Il était urgent de trouver une manière de rehausser le taux de diplomation des Québécois et
de rendre l'enseignement supérieur accessible afin de propulser le Québec
vers l'avenir. Le travail de Guy Rocher au
sein de la commission mène, en 1967, à la création des collèges d'enseignement
général et professionnel. Aujourd'hui, ils sont plus de
175 000 étudiants, répartis à travers 43 cégeps de langue française
partout au Québec, à franchir cette première marche de l'enseignement
supérieur.
• (11 heures) •
Les
conclusions de la commission en main, il préside également son propre comité,
chargé de créer une nouvelle université de langue française à Montréal. En
1968, le réseau de l'Université du Québec est ainsi lancé, et, dans la foulée,
en 1969, l'Université du Québec à Montréal. 56 ans plus tard, c'est près
de 100 000 Québécois qui suivent des études universitaires dans un
des 10 établissements du réseau de l'Université du Québec.
Cette
vision qu'a portée Guy Rocher, cette façon qu'il a eue de surpasser l'esprit de
son temps demeure un succès retentissant, une évolution sans précédent de la
façon de concevoir l'enseignement supérieur au Québec. Il s'est senti obligé, en 1968, de publier le tout premier ouvrage,
intitulé Introduction à la sociologie générale, en langue française,
puisque les étudiants francophones n'avaient pas droit... n'avaient
droit qu'à des manuels de sociologie en anglais.
Il
y a cinq jours, j'avais le privilège d'entendre ici même le discours du premier
ministre de la République française, Gabriel Attal. Il a dit, et je cite :
«Certains pensaient sans doute que le français avait vocation à disparaître de
la carte de l'Amérique du Nord. Ils
ne connaissaient pas les Québécois...» Aujourd'hui, je me permettrais de le
paraphraser en reprenant également la
triste formule de lord Durham : Si certains pensaient sans doute que les
Québécois avaient vocation à être un peuple sans histoire et sans
littérature, c'est qu'ils ne connaissaient pas Guy Rocher.
Merci,
M. Rocher, et bon 100e anniversaire!
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la ministre. Et je cède maintenant la parole, pour son
intervention, à Mme la députée de Mont-Royal—Outremont.
Mme Michelle
Setlakwe
Mme Setlakwe :
Merci, M. le Président. Je me sens vraiment très privilégiée de me lever
aujourd'hui pour souligner l'engagement et la contribution inestimables de
M. Guy Rocher envers l'éducation et la justice sociale, pour lesquelles il
a profondément marqué le Québec.
M. Rocher est un
universitaire engagé, professeur émérite et avec une expérience de près de
60 ans auprès de l'Université de Montréal. Il a également été un acteur
important pour différents mandats gouvernementaux dans les dernières décennies,
tous partis confondus, apportant ses réflexions sur des questions sociales,
linguistiques, culturelles et éducatives. Son
expertise et son dévouement auront été précieux dans l'élaboration de
politiques publiques qui ont fait progresser le Québec.
Il
a joué un rôle crucial dans la réforme éducative en participant à la commission
Parent. Le leadership de M. Rocher a contribué notamment à l'adoption de la Loi sur l'instruction publique, en
1964, qui a complètement transformé et modernisé l'éducation, au Québec,
autrefois sous la responsabilité de l'Église, offrant ainsi une meilleure
égalité des chances.
Loin de se satisfaire
de cette victoire, il fera de la défense d'un système d'éducation plus
égalitaire son cheval de bataille. Grâce à
sa participation à la création du réseau des cégeps et de celui de l'Université
du Québec, toutes les régions du Québec ont pu faire un pas de géant dans le
développement scientifique, social, économique et culturel, deux réseaux
d'enseignement supérieur qui ont grandement contribué à bâtir le Québec
moderne et qui font encore aujourd'hui notre grande fierté.
Depuis plus de
50 ans, sa contribution a permis à des milliers de Québécoises et de
Québécois d'avoir accès à un enseignement de
qualité, et ce, sur tout le territoire du Québec. Pas étonnant que Guy Rocher
soit considéré comme le bâtisseur de
l'enseignement supérieur. Son engagement profond a fait de ce grand
intellectuel une figure unique et marquante de notre héritage collectif.
Permettez-moi
de terminer en souhaitant à M. Rocher un bon 100e anniversaire.
Continuez d'enrichir notre débat public
avec toute la passion et la conviction qui vous habite. Comme vous l'avez dit
récemment : «Mais avoir 100 ans ne m'empêche pas de me
préoccuper du présent et de l'avenir du Québec et de la société autour de moi.»
Ces mots nous inspirent tous. Merci,
M. Rocher, pour votre l'immense contribution. Nous vous en sommes
extrêmement reconnaissants.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Mont-Royal—Outremont. Et, pour la prochaine intervention, je
reconnais M. le député de Jean-Lesage.
M.
Sol Zanetti
M. Zanetti : Merci beaucoup, M. le Président. Guy Rocher aura
participé, à titre d'acteur principal, à deux des plus importants
projets de loi québécois du XXe siècle : la création du ministère de
l'Éducation, demandé par la commission Parent,
dont il était membre, et la loi 101, dont il a été un des rédacteurs. Par
ces deux actions à elles seules, il en aura fait plus que bien des ministres. Mais Guy Rocher, c'est encore plus que ça.
C'est un grand sociologue et un grand professeur qui aura vu défiler devant lui d'innombrables étudiantes et étudiants.
Son Introduction à la sociologie générale, classique des sciences
humaines, aura aidé à former plusieurs cohortes.
Et, par sa
participation à la commission Parent, il est aussi à l'origine de la création
des cégeps. Et, en tant qu'enseignant au
niveau collégial, temporairement prêté à la politique, j'ai pu constater aux
premières loges l'importance et l'originalité de cette institution
unique au monde. Il n'y a pas grand pays qui offrent une formation générale de niveau universitaire, notamment en philosophie et
en littérature, à ses étudiantes et étudiants des secteurs techniques. Il en
découle une richesse culturelle que nous envient bien des gens à
l'international, et cette richesse culturelle, accessible au plus grand
nombre, contribue fortement à la vigueur de l'identité québécoise. Il faut donc
la traiter avec soin.
Ma
collègue la députée de Mercier me disait justement hier que son identité
québécoise, à titre d'enfant de la loi 101 et d'enfant de l'école
publique, elle le doit... elle la doit à des gens comme Guy Rocher. Et qu'une
Québécoise d'origine palestinienne
soit devenue une figure de proue de la défense de la langue française et de
l'indépendance du Québec, ça donne confiance en l'avenir.
Permettez-moi de citer
M. Rocher au sujet de l'éducation, je le cite : «Le grand objectif de
la commission Parent, c'était l'égalité des
chances pour toutes et tous en éducation. Tout le rapport se résume à cet
objectif et à se donner les moyens
d'en arriver là. Or, je constate que nous n'avons pas réussi parce que,
progressivement, nous avons laissé se développer un système d'éducation à trois
vitesses.» Je le cite encore : «Le réseau à trois vitesses est
inacceptable, on est très loin de
l'objectif d'égalité sociale qu'on s'était fixé.» Et de nouveau : «Je
crois que ce serait le moment de faire [de nouveau] une [...] commission
Parent.»
En
espérant que cette sagesse inspirera nos actions à toutes et tous en cette
Chambre. Et, au nom de Québec solidaire, je tiens à souhaiter un joyeux 100e anniversaire à M. Guy
Rocher et à lui dire un immense merci pour sa contribution à la société
québécoise.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Jean-Lesage. Et, pour la prochaine
intervention, je cède la parole à M. le chef du troisième groupe d'opposition.
M. Paul
St-Pierre Plamondon
M. St-Pierre Plamondon : M. le
Président, la pensée audacieuse, les plus grandes ambitions pour soi-même et pour son pays, l'engagement et le sens du
devoir n'ont pas d'âge. Ces quatre qualités, M. Guy Rocher les a portées
et les porte toujours au plus haut degré.
Il n'est pas du tout exagéré de dire
que Guy Rocher a accompagné l'émancipation du Québec, des Québécoises et des
Québécois. Il a été l'un des artisans de certaines des réformes les plus
importantes de notre histoire récente, qu'on pense à la commission Parent, qui
devait ouvrir à tous et à toutes les portes de l'université, les voies de la
connaissance et du sens critique,
qu'on pense à la fondation de l'UQAM, à laquelle il a participé, une
oeuvre-phare pour la démocratisation du savoir et des études supérieures, qu'on
pense également et surtout à la Charte de la langue française, qui est sans
doute un des plus beaux legs que nous a laissé la Révolution tranquille,
un héritage que nous défendons toujours avec la même énergie aujourd'hui, qu'on
pense aussi à ses prises de position courageuses et avant-gardistes sur plein
de sujets, dont la plus récente sur la
nécessité d'étendre la Charte de la langue française aux cégeps, aux
établissements collégiaux. Il n'y a que le Parti québécois qui défend
cette idée-là.
Ce legs, cet héritage, c'est celui de Guy Rocher,
le plus révolutionnaire de nos révolutionnaires tranquilles. Aux côtés de
d'autres penseurs de sa génération, comme Fernand Dumont, par exemple, il aura tracé
les contours de la nation québécoise moderne, le chemin vers l'égalité, vers la
justice sociale et vers la pleine affirmation de notre différence, notre
spécificité culturelle.
Nous
pouvons dire que, dans ce dernier siècle, l'oeuvre de Guy Rocher, plus que
celle de quiconque, a su donner un sens moderne à notre ancienne devise, Notre
langue, nos institutions et nos droits, et de cela tout le Québec se
souvient.
Le
meilleur hommage que nous pouvons lui rendre, c'est de rester fidèle à ses
engagements et à son enthousiasme.
Donc,
c'est avec un immense honneur, à titre de chef du Parti québécois, que je peux
lui rendre hommage aujourd'hui et que je peux lui souhaiter un excellent
100e anniversaire. Merci, M. Rocher.
Mise
aux voix
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le chef du troisième groupe d'opposition. Est-ce que cette
motion est adoptée? Adopté.
Maintenant,
nous allons céder la parole à un membre de l'opposition officielle, et je
reconnais M. le député de Pontiac.
• (11 h 10) •
M. Fortin : Merci.
Merci, M. le Président. Je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de
présenter la motion suivante conjointement avec la députée de Verdun, le député
de Matane-Matapédia et la députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée
nationale reconnaisse que le monde agricole québécois traverse actuellement une
crise;
«Qu'elle
déclare qu'il est nécessaire que le gouvernement du Québec prenne des actions
additionnelles et accélère tous les travaux en cours afin d'appuyer les
Québécoises et les Québécois qui oeuvrent dans le secteur agricole;
«Qu'enfin,
elle demande au gouvernement caquiste d'accorder sans délai l'aide d'urgence
requise par le secteur horticole, de
procéder sans délai à une vaste réforme des programmes de La Financière agricole, de mettre en oeuvre la révision de
l'assurance récolte à temps pour la prochaine saison et [enfin] d'augmenter le
budget récurrent alloué aux travailleurs de rang.»
Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion? M. le leader adjoint du
gouvernement.
M. Caire : Pas
de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Alors, il n'y a pas de consentement.
Avis
touchant les travaux des commissions
Nous
en sommes maintenant à la rubrique Avis touchant les travaux des commissions. Et,
avant de céder la parole au collègue, je vous demanderais, s'il vous plaît, à
ceux et celles qui doivent quitter l'enceinte du salon bleu, de bien
vouloir le faire en silence afin de... pour
permettre la poursuite des travaux. Merci beaucoup de votre précieuse
collaboration. Alors, M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Caire : Oui,
M. le Président.
La
Commission des institutions procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du volet Accès à l'information du
portefeuille Conseil exécutif aujourd'hui, de 11 h 30 à
12 h 45, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La
Commission de l'économie et du
travail procédera à l'étude des
crédits budgétaires 2024‑2025 du volet PME du portefeuille Économie,
Innovation et Énergie aujourd'hui, de 11 h 30 à 13 heures et de
14 heures à 14 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission de l'agriculture, des
pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du portefeuille Agriculture, Pêcheries et
Alimentation...
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Pardonnez-moi, M. le leader adjoint du gouvernement.
J'ai demandé aux collègues un peu de
respect, je ne l'ai pas. Alors, je vous demanderais, s'il vous plaît, ceux et
celles qui doivent quitter le salon bleu, de le faire en silence. Puis
je vais vous demander de poursuivre vos discussions à l'extérieur du salon bleu,
il y a des travaux qui se poursuivent.
Alors, je vous remercie beaucoup à l'avance. Je vous souhaite un excellent
avant-midi.
M. le leader, veuillez poursuivre.
M.
Caire : ... — oui, M. le Président — la Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025 du
portefeuille Agriculture, Pêcheries et Alimentation aujourd'hui, de
11 h 30 à 13 heures et de 14 heures à 16 h 30, à
la salle Pauline-Marois;
La Commission de l'aménagement du territoire procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2025‑2024 du volet Sports, loisirs et plein air du
portefeuille Éducation aujourd'hui, de 11 h 30 à 12 h 30, à
la salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission de la santé et des services
sociaux procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025 du projet du volet Services sociaux du
portefeuille Santé et Services sociaux aujourd'hui, de 11 h 30 à
13 heures et de 14 heures à 16 h 30, à la salle de
l'Assemblée nationale;
La Commission de l'économie et du travail procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du volet Économie sociale du portefeuille Économie, Innovation et Énergie aujourd'hui, de
14 h 45 à 15 h 15, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission des relations avec les citoyens procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du volet Lutte contre le racisme du portefeuille
Conseil exécutif aujourd'hui, de 15 h 30 à 16 h 15, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission des finances publiques procédera à
l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025 du volet Conseil du trésor du
portefeuille Conseil du trésor et Administration gouvernementale aujourd'hui,
de 12 h 45 à 15 h 45, à la salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission de l'aménagement du territoire
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025 du volet Capitale-Nationale du portefeuille Conseil du trésor et Administration gouvernementale le
mardi 23 avril, de 10 h 30 à 12 h 30, à la
salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des institutions procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du volet Affaires autochtones du portefeuille
Conseil exécutif le mardi 23 avril, de 9 h 30 à
11 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
des institutions procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025 du
volet Lois professionnelles du portefeuille Conseil du trésor et Administration
gouvernementale le mardi 23 avril, de 11 h 45 à
12 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de la culture de l'éducation procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du portefeuille Langue française le
mardi 23 avril, de 12 h 15... pardon, de 10 h 15
à 12 h 30, à la salle Pauline-Marois;
La Commission des finances publiques procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2024‑2025 du volet Finances du portefeuille Finances le
mardi 23 avril, de 9 h 45 à 11 h 30, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission
des finances publiques procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025
du volet Revenu Québec du portefeuille Finances le
mardi 23 avril, de 11 h 45 à 12 h 15, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission des relations avec les citoyens
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2024‑2025 du volet Famille du
portefeuille Famille le mardi 23 avril, de 9 h 30 à
12 heures, à la salle de l'Assemblée nationale. Voilà.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le leader adjoint du gouvernement.
Et, pour ma
part, je vous avise que la Commission de l'administration publique se réunira
en séance de travail virtuelle le vendredi 19 avril 2024, à
8 heures, pour une durée de 30 minutes, afin d'organiser les travaux
de la commission.
Est-ce qu'il
y a consentement pour déroger à l'article 282 du règlement prévoyant que
la période de l'étude de crédits... que,
pendant la période de l'étude de crédits, aucune commission ne peut siéger le
lundi et le vendredi afin de permettre à la commission de se réunir en
séance de travail? Il y a consentement.
Alors, j'en suis à la rubrique Renseignements
sur les travaux de l'Assemblée.
Ajournement
Alors,
puisque nous sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que,
conformément aux dispositions de
l'article 282 du règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires
courantes, je lève la séance, et les travaux de l'Assemblée sont
ajournés au mardi 23 avril 2024, à 13 h 40. Bon retour dans
vos circonscriptions respectives, chers collègues.
(Fin de la séance à 11 h 18)