(Neuf
heures quarante minutes)
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Bon
jeudi matin, chers collègues. Je vous invite, s'il vous plaît, à bien prendre
place.
Affaires
courantes
Déclarations
de députés
Alors,
nous en sommes maintenant à la rubrique Déclarations de députés. Et je suis
maintenant prêt à reconnaître le premier intervenant, et ce sera M. le
député de Côte-du-Sud.
Féliciter
Mmes Catherine Lemelin et Gilberte Picard,
lauréates de prix Hommage bénévolat-Québec
M. Mathieu
Rivest
M. Rivest : Merci, M. le Président.
Les prix Hommage bénévolat-Québec est une reconnaissance de nos citoyens
et organismes salués par la ministre responsable de la Solidarité sociale et de
l'Action communautaire.
Cette année, pour la
26e édition, nous avons souligné l'apport de deux bénévoles de ma
circonscription, soit Catherine Lemelin, de Saint-Pamphile, et de Gilberte
Picard, de Saint-Jean-Port-Joli.
Je veux prendre le
temps de vous féliciter et de vous dire à quel point ce que vous faites est un
apport tellement important pour notre
collectivité. Vous l'avez souligné vous-mêmes, et c'est tout à votre honneur,
que c'est un travail d'équipe et que
partout dans Côte-du-Sud l'implication de nombreux bénévoles améliore notre
quotidien et embellit notre paysage.
On
le sait, notre temps est précieux. Et vous avez décidé de l'offrir aux autres,
et ça, je trouve ça tout à fait admirable. Merci de votre engagement
inestimable. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Côte-du-Sud. Je cède maintenant la parole à M.
le député de Marquette.
Souligner
le 40e anniversaire du Centre multi-ressources de Lachine
M. Enrico
Ciccone
M. Ciccone : Merci, M. le Président. Le 27 avril marque une date importante pour
les Lachinois, le 40e anniversaire du Centre multi-ressources de
Lachine.
Je
félicite de tout coeur les générations d'hommes et de femmes derrière le
centre, que ce soient les bénévoles de son
conseil d'administration, son personnel régulier et ses intervenants, qui ont
su y donner vie avec bienveillance, persévérance et créativité.
Pour
que chaque personne ait son importance, il faut être à l'écoute. Il faut aller
voir au-delà d'un nom, d'un visage, les
besoins, la vie, le potentiel. C'est ainsi que le centre a créé, au cours des
années, une grande variété de projets pour répondre aux divers besoins, toujours en cherchant à briser
l'isolement et à promouvoir l'autonomie et l'intégration des aînés, des néo-Québécois, des familles et des enfants. Parmi
les projets, il y a le service Bon matin, Sentinelles en veille, Abordage
ainsi que Le monde dans ma cuisine.
Bon
40e à toute la grande famille du Centre multi-ressources! Merci de rendre le
monde meilleur une personne à la fois. Longue vie à vous tous! Merci, M.
le Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Marquette. Et je cède maintenant la parole à
Mme la députée de Jean-Talon.
Féliciter
les lauréats des Prix de la députée de Jean-Talon
dans le cadre de la Semaine de l'action bénévole
Mme Joëlle
Boutin
Mme Boutin : Merci, M. le Président.
La semaine dernière se tenait la Semaine de l'action bénévole. C'est important
pour moi de souligner l'apport incroyable de
personnes de ma circonscription qui font une différence positive dans notre
communauté jour après jour, année après année.
C'est
donc un honneur pour moi de décerner les Prix de la députée pour trois
personnes d'exception de mon comté.
Le
prix Impact social va à Léandre Cloutier pour son initiative Le temps des
sucres au parc du Bois-de-Coulonge. Cette initiative a permis d'amasser des
sommes importantes au profit de l'école Saint-Michel pour les enfants autistes.
Le
prix Impact jeunesse est décerné à Michaël Leblond, de la Maison des jeunes
Envol, qui représente notre relève et la volonté de s'impliquer pour
redonner aux autres.
Le prix Coup de coeur va à Alain Côté
pour son implication à la Société d'histoire de Sainte-Foy depuis plus de
40 ans, pour que notre mémoire et notre patrimoine soient mis en valeur.
Je
les salue et je les remercie très chaleureusement. Ils sont ici, dans nos
tribunes, avec Yvon Giroux, qui assiste mon bureau de comté dans le
processus de sélection pour les Prix de la députée. Alors, je vous remercie
incroyablement pour votre dévouement indéfectible pour les gens de la
communauté.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Jean-Talon. Et je cède maintenant la parole
à Mme la députée de Mercier.
Souligner
l'Accord de collaboration en recherche
scientifique Québec-Palestine
Mme Ruba
Ghazal
Mme Ghazal : Il y a 75 ans, en
1948, mes grands-parents ont été chassés de leur terre natale, la Palestine.
C'est la Nakba, la catastrophe. C'est le début d'un drame humain dont
les conséquences terribles marquent au fer rouge des générations de
Palestiniens jusqu'à nos jours.
Quand
une nation est dépossédée de sa terre, de son pays, de sa dignité, qu'est-ce
qu'il lui reste? Pour les Palestiniens, c'est l'éducation.
C'est pour ça que je
veux souligner le programme de collaboration en recherche scientifique
Québec-Palestine. Très peu connu des
Québécois, ce programme a permis à 73 universitaires palestiniens, dans
des domaines de recherche variés, de
venir passer quelques mois au Québec, à l'invitation d'universitaires
québécois. Malheureusement, comme le Pr Youcef
Omar et d'autres, même s'ils ont été acceptés dans le programme, ils n'arrivent
pas à sortir de la prison à ciel ouvert qu'est Gaza.
J'espère
que cette collaboration va durer longtemps. Mais le Québec peut en faire plus
pour le peuple palestinien, M. le
Président, à commencer par reconnaître la Nakba, comme on le fait déjà pour
l'Holocauste ou le génocide arménien. C'est un devoir moral. Merci.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Mercier. Je cède maintenant la parole, pour
sa déclaration, à Mme la députée de Soulanges.
Souligner
le travail de l'Association pulmonaire du Québec
Mme Marilyne
Picard
Mme Picard : Merci, M. le Président.
En ce mois d'avril, l'Association pulmonaire du Québec tient à sensibiliser
les membres de l'Assemblée nationale et la population en général à la
croissance des cas de maladies pulmonaires, qui constituent la deuxième plus
grande cause de décès au Canada.
Chaque
année, plus de 9 000 Québécois et Québécoises reçoivent un diagnostic
de l'une ou de l'autre de ces maladies, et plus de 3 millions
vivent avec l'une d'entre elles.
Je
tiens à saluer la directrice générale de l'organisme, qui était présente ici,
hier, à l'Assemblée nationale, et je remercie et je salue les efforts de
l'Association pulmonaire du Québec, qui, depuis 139 ans, oeuvrent auprès
de ces personnes, qu'elles soient atteintes
d'apnée du sommeil, d'asthme, de maladie pulmonaire obstructive chronique,
cancer ou autres, afin de leur apporter soutien et soulagement. Merci,
M. le Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Soulanges. Et la prochaine déclaration sera
celle de Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce. Mme la députée.
Souligner
la participation des équipes de hockey de l'école secondaire
Loyola au Championnat provincial D1 à Québec
Mme Désirée
McGraw
Mme McGraw :
Merci, M. le Président. Alors, pendant les prochains jours, les
championnats provinciaux de hockey du RSEQ se dérouleront à travers le Québec.
La
Capitale-Nationale va recueillir les 16 meilleures équipes D1 des
niveaux M13, 15 et 18. Je suis fière que l'école secondaire Loyola,
une institution importante à Notre-Dame-de-Grâce, envoie deux équipes pour
compétitionner.
Since its founding in 1896,
notwithstanding its Catholic heritage, Loyola High School has graduated
generations of
students from all faiths, beliefs, and traditions who model the Jesuit ideal of
being men and women for others. Servant
leadership is a cornerstone of Loyola's ethos.
Je souhaite donc
beaucoup de victoires pour les deux équipes de Loyola et j'espère qu'ils
pourront rapporter deux bannières à la circonscription et à la maison. «Go,
Warriors, Go!» Merci.
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Merci beaucoup, Mme la députée
de Notre-Dame-de-Grâce. Et la prochaine déclaration sera celle de M. le
député de René-Lévesque. M. le député.
Féliciter les joueurs de l'équipe de hockey des
Vikings M11 BB pour leur geste de solidarité
M. Yves
Montigny
M. Montigny : M. le Président, merci.
Je tiens aujourd'hui à mettre en lumière les jeunes hockeyeurs de l'équipe
des Vikings M11 BB de Baie-Comeau, des
jeunes au grand coeur qui, en février dernier, ayant appris qu'un proche d'un
des joueurs était atteint du cancer, ont décidé
de poser des gestes significatifs afin de démontrer leur solidarité envers leur
coéquipier et sa famille.
Ils
ont notamment observé une minute de silence lors d'un match les opposant aux
Prédateurs de la Haute-Côte-Nord, en
plus d'enrouler du ruban de couleur sur leurs bâtons en y inscrivant le nom
d'une personne qui a dû faire face à la maladie. Ils ont aussi amassé pas moins de 3 275 $ au profit de la
maison de soins palliatifs la Vallée des roseaux, et ce, en seulement
72 heures, M. le Président.
Merci du fond du
coeur à ces jeunes pour leur bienveillance et leur grande générosité. Vous êtes
formidables!
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de René-Lévesque. Et la prochaine déclaration
sera celle de M. le député des Îles-de-la-Madeleine. M. le député.
Souligner
le 40e anniversaire du campus des Îles-de-la-Madeleine
du cégep de la Gaspésie et des Îles
M. Joël
Arseneau
M. Arseneau : Merci, M. le Président.
Le campus des Îles-de-la-Madeleine du cégep de la Gaspésie et des Îles
accueillait ses premiers étudiants le 22 août 1983, il y aura bientôt
40 ans.
Inauguré par le
premier ministre René Lévesque et la députée Denise Leblanc, cet établissement
a démocratisé l'accès aux études
postsecondaires pour les gens de chez nous. Il a ouvert, pour nos jeunes, la
porte à l'enseignement supérieur, préuniversitaire ou technique, sans
avoir à s'exiler sur le continent.
On
le sait tous, l'éducation est la pierre d'assise d'une société. Offrir à toute
la population accès à une éducation de qualité, c'est primordial. Depuis
40 ans, des milliers d'insulaires ont obtenu chez eux un diplôme d'études
collégiales. Des dizaines de
formations connexes ont été offertes en partenariat avec des universités, des
entreprises et le milieu
institutionnel.
Les
jeunes se sont davantage enracinés chez nous, investis dans l'archipel. Le
tissu social, culturel et économique en a largement bénéficié.
La présence de
l'institution a rayonné et rayonne toujours. Je souhaite à tous un bon 40e!
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Merci beaucoup, M. le député des
Îles-de-la-Madeleine. Et la prochaine déclaration sera celle de M. le député de
Granby.
Souligner
le 30e anniversaire de La Maison
Soutien aux aidants
M. François
Bonnardel
M. Bonnardel : Merci, M. le Président.
En 2021, notre gouvernement a reconnu toute l'importance des proches aidants avec la mise en place de la toute première
politique nationale des proches aidants et du tout premier plan d'action
qui en a découlé par la suite.
Cela fait toutefois
maintenant plus de 30 ans qu'un organisme dans ma région s'y attarde. En
effet, La Maison Soutien aux aidants de
Granby est un organisme qui est maintenant très bien implanté dans la région et
qui répond à des besoins sans cesse croissants. L'importance de l'équipe
le démontre bien, si bien qu'ils sont rendus maintenant une cinquantaine de
personnes. On peut affirmer sans crainte que cet organisme, c'est un des plus
importants du genre au Québec.
• (9 h 50) •
La
maison s'est donné comme défi de prévenir l'épuisement physique et
psychologique relié au rôle du proche aidant, soutenir le proche aidant
dans chacune des étapes de son rôle, défendre les intérêts et les droits des
proches aidants et promouvoir la création de
services appropriés ou de toute autre activité servant l'intérêt des proches
aidants. Pour y arriver, ils offrent notamment des services de répit et
de l'aide psychosociale.
Je
tiens à remercier Mme Marie-Pierre Hébert, directrice de l'organisme
depuis plus de sept ans maintenant et qui fait preuve d'un dynamisme à toute épreuve, le C.A. et l'ensemble de
l'équipe de La Maison Soutien aux aidants pour le remarquable travail
qu'ils font depuis maintenant 30 ans. Merci.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Granby. Et la prochaine déclaration sera celle
de M. le député de Charlesbourg.
Rendre hommage à Mme Carole Pelletier pour ses
35 ans
de service au sein du Patro de Charlesbourg
M. Jonatan
Julien
M. Julien : Merci, M. le Président.
J'aimerais, ce matin, rendre hommage du fond du coeur à Mme Carole Pelletier,
qui est avec nous aujourd'hui, qui a été directrice, M. le Président,
directrice générale du Patro de Charlesbourg pendant 35 ans.
C'est une femme
d'exception, Mme Pelletier. Ce fut la première femme au Québec qui a
dirigé une direction générale d'un patro.
C'est une femme qui est dynamique, c'est une femme qui est talentueuse, d'une
grande efficacité, mais c'est surtout d'une femme de coeur,
d'engagement.
Au cours des quatre
dernières années et demie, j'ai eu l'occasion de la fréquenter constamment, et
toujours, toujours elle travaille au
bien-être de la communauté de Charlesbourg, au centre de cette communauté-là,
avec le Patro de Charlesbourg.
Mme Pelletier,
je vais vous dire que je vous aime beaucoup, Carole. On a bien travaillé
ensemble. Et je vous remercie pour tout ce que vous avez fait. C'était
précieux.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député de Charlesbourg. Et je souhaite la bienvenue à
l'Assemblée nationale à Mme Pelletier et les gens qui l'accompagnent.
Prochaine
déclaration, je cède la parole à Mme la députée de Bertrand.
Féliciter
les participants et les lauréats du Gala de la nuit adéloise
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Merci, M. le Président.
J'ai eu le plaisir, samedi dernier, au Club de golf Val-Morin, de participer
au Gala de la Nuit adéloise.
Berceau des
Pays-d'en-Haut, et bien plus que l'a imaginé le créateur des Belles
histoires, ce territoire de mon comté de
Bertrand foisonne de talents entrepreneuriaux. Fièrement appuyés par le conseil
d'administration et l'équipe de la permanence,
les gens d'affaires et membres de la Chambre de commerce et de tourisme de
Sainte-Adèle contribuent tant au développement économique de la région
qu'au rayonnement de celle-ci.
À
toutes les entreprises et employés en lice, à tous les nommés et, bien sûr, à
tous les gagnants de cette 36e édition du gala, recevez, en mon nom
et celui de tous les citoyens et villégiateurs des Laurentides, mes plus
sincères félicitations. Et merci pour votre contribution à toute l'économie du
Québec.
Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Bertrand. J'ai une demande de remplacer la
déclaration de la députée de Rimouski par celle de Mme la députée de Repentigny.
Est-ce qu'il y a consentement? Consentement.
Alors, la prochaine déclaration sera celle de Mme la députée de Repentigny. La
parole est à vous, Mme la députée.
Souligner
le 50e anniversaire de la Ligue navale de Repentigny
Mme Pascale
Déry
Mme Déry : Merci beaucoup, M. le
Président. Alors, aujourd'hui, je suis très, très fière de souligner le
50e anniversaire de la Ligue
navale de Repentigny, un organisme, bien sûr, dans mon comté, très actif auprès
de la jeunesse, notre jeunesse.
Créée
en 1973, la filiale repentignoise de la Ligue navale du Canada s'est donné
comme mission de former de jeunes citoyens
responsables, respectueux d'autrui, bienveillants et physiquement très, très
actifs. Après 50 ans, je peux affirmer sans me tromper que c'est
vraiment mission accomplie.
Organisme sans but
lucratif, la Ligue navale de Repentigny a pu compter sur un très grand nombre
de bénévoles dévoués. Certains d'entre eux
ont su innover, développer, au fil du temps, des programmes, des activités pour
les cadets, les cadettes, autant dans des camps de jour qu'à travers des
rencontres hebdomadaires.
Ils ont inculqué aux
jeunes des valeurs de partage en contribuant activement à des causes
importantes pour ma communauté. Ils ont fait
croître le sentiment d'appartenance en permettant à ces jeunes cadets et
cadettes de s'accomplir et d'acquérir, bien sûr, une confiance en soi.
Alors, bravo! Merci à
tous. Longue vie à la Ligue navale de Repentigny! Merci.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, Mme la députée de Repentigny. Et cela met fin à la rubrique
Déclarations de députés.
Et je suspends nos
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 55)
(Reprise
à 10 h 10)
La Présidente :
Bonjour, tout le monde.
Distingués invités, Mmes, MM. les députés, nous allons nous recueillir
dans le silence quelques instants.
Je vous remercie.
Veuillez vous asseoir.
Nous poursuivons les
affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles.
Présentation
de projets de loi
À la rubrique
Présentation de projets de loi, M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M. Leduc :
Merci, Mme la Présidente. Pourriez-vous appeler l'article a du
feuilleton, s'il vous plaît?
Projet
de loi n° 397
La Présidente :
À l'article a du feuilleton,
Mme la députée de Mercier présente le projet de loi n° 397, Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les
établissements d'enseignement dispensant des services de l'éducation préscolaire, d'enseignement au
primaire ou d'enseignement en formation générale ou professionnelle au
secondaire, incluant les services éducatifs pour les adultes. Mme la
députée.
Mme
Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Merci, Mme la Présidente. Il me fait plaisir,
donc, de présenter le projet de loi n° 397, Loi visant à prévenir et à
combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements
d'enseignement dispensant des services de
l'éducation préscolaire, d'enseignement au primaire ou d'enseignement en
formation générale ou professionnelle au secondaire, incluant les
services éducatifs pour les adultes.
Les
notes explicatives. Ce projet de loi prévoit que les établissements
d'enseignement qui dispensent des services de l'éducation préscolaire, d'enseignement au primaire ou d'enseignement
en formation générale ou professionnelle au secondaire, incluant les services éducatifs pour les adultes, doivent,
dans un délai d'un an suivant la date de l'entrée en vigueur de la présente loi, adopter une politique
pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel. Il précise le
processus d'élaboration, de diffusion et de révision de la politique et oblige
les établissements à rendre compte de son application selon les paramètres
prévus.
Aussi,
le projet de loi définit les violences à caractère sexuel qu'il souhaite
combattre et identifie les établissements d'enseignement auxquels il
s'applique.
De plus, le projet de
loi détermine les éléments qui doivent être prévus par la politique, notamment
des règles encadrant les activités des
élèves, des mesures de sécurité, des formations obligatoires, un processus de
plainte ainsi que des services
d'accueil, de référence, de soutien psychosocial et d'accompagnement des
personnes. En outre, cette politique doit inclure un code de conduite
prévoyant les règles qu'une personne ayant une relation pédagogique ou
d'autorité avec un élève doit respecter. Il
permet également au ministre d'ajouter des éléments qui doivent être prévus par
la politique en plus de l'habiliter à
déterminer, par voie réglementaire, l'aide financière qu'il doit verser à
l'établissement d'enseignement pour l'implantation des différentes
mesures.
Le projet de loi
prévoit également le regroupement des services disponibles en matière de
violences à caractère sexuel au sein de
l'établissement d'enseignement ou la désignation d'une personne chargée
d'orienter les personnes vers les services et ressources disponibles ainsi que
la possibilité pour un établissement de prendre des ententes avec d'autres
établissements d'enseignement et des ressources externes pour offrir des
services.
Enfin,
le projet de loi accorde au ministre le pouvoir d'imposer des mesures de
surveillance et d'accompagnement et,
en cas de défaut de se conformer à une disposition de la loi, de faire exécuter
les obligations d'un établissement d'enseignement par une tierce
personne, aux frais de l'établissement. Merci.
Mise
aux voix
La
Présidente : Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet
de loi? Adopté?
Des voix : Adopté.
La
Présidente : Adopté. M. le leader du deuxième groupe
d'opposition.
M. Leduc : Mme la
Présidente, pourriez-vous appeler l'article b du feuilleton, s'il vous
plaît?
Projet
de loi n° 399
La Présidente :
À l'article b du feuilleton,
M. le député de Maurice-Richard présente le projet de loi n° 399, Loi modifiant
la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec afin d'obliger la Caisse
de dépôt et placement du Québec à
faire des investissements ayant des impacts sociaux et environnementaux
durables et à en rendre compte.
M. le député.
M. Haroun Bouazzi
M. Bouazzi : Merci, Mme la Présidente. Il me fait très
plaisir de vous présenter aujourd'hui, donc, le projet de loi n° 399, Loi modifiant la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec afin
d'obliger la Caisse de dépôt et placement du Québec à faire des
investissements ayant des impacts sociaux et environnementaux durables et à en
rendre compte.
Ce
projet de loi modifie la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec afin
d'obliger la Caisse de dépôt et placement du Québec à faire des
investissements sociaux et environnementaux durables dans le cadre de sa
mission.
Le
projet de loi introduit également l'obligation pour la caisse de prévoir, dans
le rapport de ses opérations présenté chaque année au ministre des
Finances, un état des impacts sociaux et environnementaux de ses
investissements.
Enfin, le projet de
loi prévoit qu'un règlement du gouvernement peut déterminer les critères
suivant lesquels l'évaluation des impacts sociaux et environnementaux des
investissements de la caisse doit être faite et les modalités applicables à la
divulgation de ces impacts dans le rapport prévu à cette fin.
Mise
aux voix
La
Présidente : Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet
de loi?
Des voix : Adopté.
La Présidente :
Adopté.
Dépôt
de documents
À la rubrique Dépôt
de documents, je reconnais maintenant M. le leader adjoint du
gouvernement.
M. Caire : Oui. Mme la Présidente, je dépose la réponse
du gouvernement à la question inscrite au feuilleton le
22 mars 2023 par Mme la députée de Mercier.
La
Présidente : Ce document est déposé.
Pour ma part, je
dépose le plan stratégique 2023-2028 du Protecteur du citoyen.
Il n'y a pas de dépôt
de rapports de commissions.
Il n'y a pas de dépôt
de pétitions.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de
droit ou de privilège.
Questions
et réponses orales
Nous
en sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales, et je
cède la parole, en question principale, au chef de l'opposition
officielle.
Troisième lien entre Québec et
Lévis
M.
Marc Tanguay
M. Tanguay : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Nous en sommes dans la cinquième
année caquiste, et ce qui caractérise ce gouvernement, c'est les échecs
et les promesses brisées.
Le
troisième lien caquiste, rappelons-nous, mars 2017, le premier ministre,
je le cite : «Il ne faut pas que ça soit une promesse en l'air. Les gens de Québec sont tannés
de se faire niaiser.» Ça, c'est le premier ministre en mars 2017.
Janvier 2018, le ministre député
de La Peltrie : «S'il y a un recul de la CAQ, je démissionne.» «Il n'y aura
aucune excuse.» Fin de la citation.
18 juin 2022, postpandémie, ce même député ministre ajoute :
«C'est un projet pour lequel je suis prêt à me battre jusqu'à ma
dernière goutte de sang.» Fin de la citation.
Le 5 avril, Mme la Présidente, le premier ministre
s'est fait donner un résumé d'étude, et 13 jours après, le 18 avril,
il le mettait de côté, il reniait la promesse formelle. 13 jours pour
renier un engagement-phare qu'il a fait rouler pendant deux élections. Ceux qui ont été roulés, c'est les
Québécoises et les Québécois. Ça, c'est le signe d'un gouvernement pas fiable.
Hier,
le premier ministre, à l'étude des crédits, a confirmé. Il ne considère pas que
c'est une promesse brisée, il n'a pas
l'intention, lui, de s'excuser. Comble du cynisme, il garde le député de La
Peltrie au Conseil des ministres en disant : Il est là depuis le
début.
La loyauté du premier
ministre est-elle envers le caucus de la CAQ ou les Québécois?
La
Présidente : Juste avant de répondre, M. le premier ministre, je vous
invite ici à faire attention à vos propos. Certains termes que vous avez
utilisés sont blessants et même non parlementaires. M. le premier ministre.
M.
François Legault
M.
Legault : Oui, Mme la
Présidente, je pense, c'est important de se rappeler que les libéraux ont été
au pouvoir pendant 15 ans,
15 ans, puis, pendant ces 15 ans, il y a un bout de temps où ils
étaient pour un troisième lien autoroutier, il y a un bout de temps où ils n'étaient plus d'accord
avec un troisième lien autoroutier. Je pense que c'est important, là, qu'on
se rappelle tous ça, là. Je pense, entre
autres, aux députés qui sont là depuis un certain temps, qui ont même été
ministre des Transports, donc qui ont défendu une chose et son
contraire.
Mme la Présidente,
maintenant, il y a eu une pandémie, puis, plus que ça, il y a eu des
changements d'habitudes, entre autres à
cause du télétravail. Donc, la ministre des Transports le disait hier, quand on
regarde les chiffres puis qu'on voit
les temps de parcours de 2019, comparativement à 2022, puis qu'on voit qu'il y
a une diminution importante des temps de parcours, si on avait dit : On ne
change rien, les premiers à crier, ça aurait été les gens de l'opposition, qui
auraient dit : Bien, voyons donc,
ils sont donc irresponsables, les données ont changé, mais eux autres, ils ne
changent rien. C'est ça qu'ils auraient dit, l'opposition.
Donc, Mme la
Présidente, c'est une décision qui est difficile, mais c'est une décision qui est
responsable.
La
Présidente : Première complémentaire.
M.
Marc Tanguay
M. Tanguay : Ce qui est irresponsable, Mme la Présidente, c'est faire des promesses
en l'air. Ce qui est irresponsable, c'est
passer pendant six ans, deux élections générales, 2018, 2022, à dire aux gens
de la Capitale-Nationale et de Lévis—Chaudière-Appalaches... à leur dire, main sur le
coeur : Nous, on va le réaliser, on met notre siège en jeu — ça, c'est le collègue de La Peltrie qui l'a
dit. Ce qui est irresponsable, c'est rouler tout le monde dans la farine
pendant six ans, Mme la Présidente.
La
Présidente : Attention! Ici, je dois vous arrêter. Vous savez très
bien que «rouler dans la farine» est non parlementaire. Je vous invite à
retirer vos paroles.
M. Tanguay : Je les retire, Mme la Présidente. Que vaut la parole du premier
ministre? Encore une fois, que vaut sa parole?
La
Présidente : M. le premier ministre.
M.
François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente, j'écoute le chef de
l'opposition officielle, puis on dirait qu'il fait comme si on n'avait pas eu de pandémie, comme si on n'avait
pas eu de changement d'habitudes, entre autres à cause du télétravail. Et il fait la même chose quand il parle des temps
d'attente dans nos hôpitaux. Il nous dit : Ah! vous aviez promis telle
chose, mais là on voit que les temps
d'attente, bien, ce n'est pas ce que vous aviez promis. Mme la Présidente, on a
eu une pandémie. Il y a des
chirurgies qui ont été reportées. Il y a des employés qui sont épuisés. C'est
responsable, à un moment donné, de s'ajuster.
• (10 h 20) •
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M.
Marc Tanguay
M. Tanguay : «Responsabilité» doit rimer avec «fiabilité». Ce n'est pas la marque du
gouvernement caquiste. Le gouvernement caquiste a été irresponsable,
dans ce dossier-là, n'a pas été fiable.
Là,
nouvelle promesse formelle, imaginez-vous donc : un nouveau transport en
commun, troisième lien. Le premier ministre
ignore le mode de transport, le coût, le tracé, le lieu, le budget, et il n'a
aucune garantie que le fédéral va investir là-dedans. Encore une fois,
c'est une promesse en l'air d'un gouvernement pas fiable.
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui, Mme la Présidente, effectivement, quand on
regarde les temps de parcours, on pense qu'il y a eu une baisse du côté
des autos, mais il reste des délais qui sont inacceptables pour le transport
collectif.
Maintenant,
Mme la Présidente, compte tenu de ce nouveau contexte, il faut se demander
quelle sorte de transport collectif
on veut avoir dans le tunnel Québec-Lévis. Est-ce qu'on veut des autobus?
Est-ce qu'on veut un tramway? Est-ce qu'on
veut un métro? Évidemment, dépendamment de cette décision-là, le coût ne sera
pas le même. Donc, Mme la Présidente, on va faire les choses dans
l'ordre.
La
Présidente : Troisième complémentaire.
M.
Marc Tanguay
M.
Tanguay : Rien de rassurant, ce matin, après six ans de
promesses en l'air, se faire dire par le premier ministre que, là, ils vont faire les choses dans l'ordre.
Ils ont lancé un autre projet, on ne sait rien de ce projet-là. J'ai posé la
question au
premier ministre hier : Pensez-vous que ça va débuter d'ici à la prochaine
élection? Il n'en a aucune idée. Et là il dit que, pour financer son projet, il a besoin de 40 % des fonds
fédéraux. Or, le Parti conservateur a dit qu'il n'y aura pas de
financement si ce n'est pas autoroutier.
Va-t-il maintenant
appeler les Québécois à voter pour Justin Trudeau, pour son projet fantôme?
La
Présidente : M. le premier ministre.
Des voix :
...
La
Présidente : Pas de commentaire.
M.
François Legault
M. Legault : Bon,Mme la Présidente, là, je comprends
qu'il risque d'y avoir une course à la chefferie entre le chef de l'opposition officielle puis le député de
Pontiac. On sait tous que le député de Pontiac a préparé Justin Trudeau au
dernier débat des chefs...
La Présidente :
Oui, M. le leader de l'opposition officielle.
M. Derraji : C'est hors sujet. Et probablement il aura besoin
du député de Pontiac, parce qu'il a mis tous les oeufs dans le même...
La
Présidente : M. le leader adjoint, brièvement. Je vais trancher.
M. Caire : Mme la Présidente, juste dire à mon collègue que ce
n'est pas une question de règlement, là. S'il manque d'exercice, il peut
faire ça ailleurs.
La
Présidente : Bon, M. le leader adjoint... On poursuit. On poursuit.
Des voix : ...
La Présidente :
Je suis debout, messieurs. Messieurs! Messieurs!
Des voix :
...
La Présidente :
Youhou! Messieurs! Messieurs! Messieurs, il y a des gens qui vous regardent. Je
suis debout. Notre code dit : Lorsque
je suis debout, vous vous taisez, vous écoutez. On a tranché. Poursuivez, M. le
premier ministre.
M. Legault : Oui. C'est le chef de l'opposition officielle qui
vient de parler de M. Poilievre. Donc, je ne sais pas s'il va y avoir, un débat à la chefferie, un
candidat qui appuie M. Poilievre, l'autre candidat qui aide Justin Trudeau, qui
va même jusqu'à le préparer pour les débats. Donc, on va suivre ça avec
attention, cette course à la chefferie.
Une voix :
...
La Présidente :
M. le chef de l'opposition
officielle, je vous entends trop bien. En question principale, je reconnais
la députée de Saint-Laurent.
Enquête sur des allégations de violence verbale et
de voies de fait visant une enseignante
Mme
Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Moi, je ne sais pas qui prépare le premier
ministre, mais cette semaine ça pourrait être revu et corrigé.
Mme
la Présidente, à l'école des Grands-Vents, tout le Québec a été choqué de
qu'est-ce qui se passe présentement. On est rendu à trois plaintes
policières pour voies de fait, une plainte policière pour intimidation, donc
quatre plaintes policières au total.
Hier,
j'ai envoyé au ministre de l'Éducation un document avec une preuve qui démontre
que le directeur affirme que l'avocate du centre de services scolaire était au
courant au moins depuis le mois de février non seulement des cris et des hurlements, mais aussi d'un voie de fait, et
que les ressources humaines aussi étaient au courant, selon les dires du
directeur d'école, dans la preuve que j'ai transmise au ministre de
l'Éducation.
Moi, aujourd'hui, je
veux savoir : Est-ce que le ministre de l'Éducation, après avoir pris
connaissance de cette preuve, a fait les
vérifications qui s'imposent? Si oui, et si c'est avéré, va-t-il suspendre les gens,
aussi, qui étaient au courant et qui n'ont rien fait?
La Présidente : La réponse du
ministre de l'Éducation.
M. Bernard Drainville
M. Drainville :
Oui. Mme la Présidente, d'abord,
dès que j'ai reçu les documents que m'a transmis la députée de
Saint-Laurent pendant la période des questions d'hier, dès que je les ai reçus,
j'ai fait des captures d'écran et je les ai envoyés
à mon équipe pour qu'ils puissent les acheminer aux enquêteurs afin qu'ils les
prennent en considération, donc, dans cette enquête qui sera menée,
donc, sur les événements à l'école des Grands-Vents. Parce que, je vous le
rappelle, Mme la Présidente, dans le mandat d'enquête général que j'ai
déclenché il y a quelques semaines de ça, ça nous permet d'ajouter, au fil de
l'enquête, des nouveaux faits qui nous sont rapportés. Et, lorsque j'ai entendu
la bande sonore des événements à l'école des
Grands-Vents, j'ai demandé, effectivement, à ce que nos enquêteurs se
saisissent de ce qui s'était passé, et
donc nos enquêteurs vont aller sur place et nous feront rapport. Ça s'ajoute,
bien entendu, aux enquêtes policières dont parle la députée de
Saint-Laurent ainsi qu'à l'enquête interne.
Maintenant,
la députée de Saint-Laurent, Mme la Présidente, voudrait que je prenne des décisions
maintenant, que je suspende, si j'ai
bien compris, en tout cas que je sanctionne. Mme la Présidente, on se saisit
des faits, on aura les faits, on enquête, et, s'il y a besoin, on
sanctionnera, on sanctionnera.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme
Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Présentement, l'enseignant et le directeur sont
suspendus, durant l'enquête, et c'est la bonne chose à faire. Maintenant que nous avons une preuve, on
doit aussi, durant cette enquête, suspendre l'avocate et les gens des
ressources humaines qui sembleraient avoir... sont au courant, voies de
fait ainsi qu'intimidation, depuis le mois de février.
Et
je rappelle aussi une chose : l'avocate en question est aussi responsable
de l'accès à l'information. Voyez-vous le conflit d'intérêts? Moi, je le
vois.
Alors, durant une
enquête, il est normal de suspendre les gens qui sont visés par cette enquête.
La
Présidente : M. le ministre.
M. Bernard
Drainville
M. Drainville :
Mme la Présidente, je suis très
sensible aux faits qui m'ont été rapportés. Vous pouvez être certain... certaine, dis-je bien, qu'on va aller au fond des
choses, qu'on va aller chercher l'information. Et, s'il y a des personnes qui
doivent être sanctionnées, Mme la députée de Saint-Laurent, je vous assure
qu'elles le seront.
Maintenant,
Mme la Présidente, je ne veux pas qu'on tombe dans une espèce de, comment
dire... Tu sais, la loi de la jungle, là, ça n'a jamais fonctionné, ça.
Il faut faire les choses dans l'ordre. Je suis conscient des faits qui ont été
rapportés, mais faisons les choses dans l'ordre. Soyons rigoureux. Et, s'il
doit y avoir sanction, il y aura sanction.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme
Marwah Rizqy
Mme Rizqy : Je ne vous parle pas de sanction. Je vous parle,
dans l'ordre des choses, lorsqu'une personne est visée par une enquête, il est normal de suspendre cette
personne. Je vous demande aussi de dépêcher les enquêteurs sur les lieux pour
justement vérifier aussi comment le son voyage dans cette école.
D'autre
part, vous avez aussi entendu, cette semaine, un enseignant de l'école
secondaire Édouard-Montpetit dire à
un de ses élèves de deuxième année du secondaire : À 25 ans, ton
visage va ressembler au derrière de mon chien, et : Tu es un futur
BS.
Moi,
je veux savoir : Êtes-vous d'accord que deux jours de suspension, c'est
suffisant pour un acte aussi dérogatoire?
La
Présidente : M. le ministre.
M. Bernard
Drainville
M. Drainville :
Mme la Présidente, je dois vous
dire en toute franchise que, lorsque j'ai appris que c'était deux jours de sanction, deux jours de suspension, je me suis
questionné, effectivement, sur la sévérité de la sanction par rapport à la
gravité des propos qui avaient été prononcés.
Donc, je suis tout à fait conscient de l'enjeu que soulève la députée de
Saint-Laurent.
Encore
une fois, Mme la Présidente, je veux que les procédures soient suivies
correctement. Ce n'est pas à nous, ici, à l'Assemblée nationale, d'arriver puis de pénaliser, sanctionner, révoquer,
suspendre comme ça, là. On a un travail à faire, d'élus. Il faut s'assurer que les règles soient respectées, que les lois
soient respectées, que les mandats d'enquête sont donnés. Et, au terme
du processus, il y aura décision.
La Présidente :
En question principale, je reconnais maintenant le député de Pontiac.
Délais d'attente pour une
mammographie
M.
André Fortin
M.
Fortin : Merci, Mme la Présidente. Mardi,
le ministre de la Santé et moi, on a eu une conversation assez surréelle, merci, surréelle parce que ce n'est pas
la première fois qu'on l'a, puis que ça ne s'améliore pas, mais surréelle par
l'ampleur de la chose. Écoutez ça.
Partout au Québec, le
délai d'attente pour avoir une mammographie, pour une patiente à qui son
médecin recommande d'avoir une mammographie,
c'est deux à trois semaines. Jusque-là, ça va. Mais, dans deux régions, dans
tous les hôpitaux de l'Abitibi, c'est
plus de 30 semaines, 30 semaines pour avoir une mammographie, et à
Gatineau le CISSS de l'Outaouais nous dit que c'est plus d'un an, un an
pour avoir une mammographie.
Mme
la Présidente, le ministre, là, je le sais, que, contrairement à plusieurs de
ses collègues, il aime ça, regarder les chiffres, il les regarde à la journée longue. Comment il a pu voir ces
chiffres et laisser la situation se détériorer à ce point-là? On ne parle pas de médecine nucléaire, on ne parle
pas d'une chirurgie cardiaque hypercomplexe, on parle d'un soin de base,
la mammographie.
La
Présidente : La réponse du ministre de la Santé.
M.
Christian Dubé
M. Dubé : Bien, Mme la Présidente, comme j'ai eu l'occasion
d'en parler hier avec le député de Pontiac, lors de la session des crédits... mardi, plutôt, excuse-moi,
j'ai bien expliqué que la responsabilité au niveau du CIUSSS, ici, dans le cas
du CIUSSS de l'Outaouais, c'est de prendre
des mesures correctives, parce qu'effectivement, quand on regarde, puis c'est
ça qu'on fait pour être capable de comparer
les régions, il y a des régions qui font très bien, le député vient de le dire,
mais malheureusement, dans certaines
régions, soit que le focus n'est pas là, soit que les ressources ne sont pas
là, peu importe, et c'est à nous de dire aux gestionnaires de faire ce
qu'il faut.
Ils
ont pris deux gestes. Le premier, c'est qu'ils ont décidé de favoriser encore
plus le privé, puis ça, je pense que les
Québécois le reconnaissent, quand on a des retards dans des listes d'attente,
bien, le privé a été une excellente solution, et on lui a demandé de pousser encore plus. Et, deuxièmement, je l'ai
expliqué hier, encore une fois, au député, qu'on allait prendre, par
exemple, des cliniques mobiles, qui pourraient aller sur place pour accélérer
le dépistage dans le cas des mammographies.
Alors,
on en a déjà discuté. Je comprends que le député veut revenir là-dessus, mais
l'engagement qu'on a pris, c'est qu'on allait pousser pour que ces
choses-là arrivent.
• (10 h 30) •
La
Présidente : Première complémentaire.
M. André Fortin
M. Fortin : C'est
sûr qu'on va revenir là-dessus, parce que les patientes, elles continuent
d'attendre. Puis une clinique mobile,
là, pour l'Abitibi, qui est votre unique solution pour l'Abitibi, c'est, en
soi, une solution temporaire. La liste, elle va continuer de s'allonger
dès que la clinique mobile, elle ne sera plus là.
Puis,
pour l'Outaouais, votre clinique privée, là, c'est bien beau, ça va aider,
mais, si vous ne prévoyez pas investir dans
le public, qu'est-ce que vous attendez pour lui octroyer son permis? Elle
attend après le permis du ministère de la Santé, puis, pendant ce
temps-là, les listes continuent de s'allonger.
Des voix : ...
La
Présidente : Pas de commentaires après la question. M. le ministre.
M. Christian Dubé
M. Dubé : C'est ça, Mme la Présidente, j'ai encore bien
expliqué hier... mardi, au député, qu'il y avait d'autres... Oui, on va accélérer les cliniques privées, parce
qu'effectivement, lorsque les cliniques peuvent nous prouver qu'ils vont
faire des actions dans des secteurs spécifiques où on a des enjeux, on va
accélérer, là, de donner les permis.
Ensuite,
dans la question des mammographies, on avait un problème avec les techniciens.
On a décidé... Et vous le savez, Mme la Présidente, le député le sait aussi, on
ne peut pas aller chercher des primes pour les techniciens tant qu'elles
ne sont pas négociées avec les syndicats. On s'est occupés de ça aussi.
Alors, je le répète,
il y a plusieurs mesures que l'on fait en ce moment pour accélérer.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. André Fortin
M.
Fortin : Mettez-vous dans la peau de ces femmes qui
attendent, là. Après avoir réussi à voir un médecin de famille dans ces deux régions-là, où c'est difficile,
après avoir attendu jusqu'à 52 semaines pour leur mammographie, si les résultats ne sont pas
ceux souhaités et qu'elles ont besoin d'une imagerie mammaire, c'est plus de
trois mois d'attente, dans ces deux régions-là; partout ailleurs au
Québec, une à deux semaines.
Elles
ne demandent pas la lune, là, elles demandent un service de base. Pouvez-vous
juste leur donner le même service que partout ailleurs au Québec?
La
Présidente : M. le ministre.
M. Christian Dubé
M. Dubé : C'est
d'ailleurs pour ça, Mme la Présidente, qu'on s'entend si bien, le député et
moi, c'est qu'on s'entend qu'il y a des
endroits où ça va très bien, maintenant, ce qui n'était peut-être pas le cas.
On a amélioré beaucoup de régions. Les régions où c'est plus difficile,
c'est là qu'on met notre attention, en ce moment, avec différentes mesures.
Alors, quand
j'entends, maintenant, qu'il y a une acceptation populaire pour le privé, quand
le privé nous aide à donner des meilleurs services, bien, on va le faire plus,
parce que c'est notre façon... Ce qui est important, c'est le patient, et de le
servir le plus rapidement possible. Merci.
La
Présidente : En question principale, je reconnais maintenant le député
de Marguerite-Bourgeoys.
Mesures pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre
M. Frédéric Beauchemin
M. Beauchemin :
Mme la Présidente, les petites
entreprises du Québec sont dans une situation difficile, et leur confiance, pour les 12 prochains mois,
n'augure rien de bon. En effet, selon le Baromètre des affaires publié ce
matin, les propriétaires de PME du
Québec envisagent les 12 prochains mois de façon plus pessimiste que les
neuf autres provinces du Canada. Alors
que les niveaux d'optimisme des ministres semblent débordants, nos PME, elles,
doivent se battre pour leur survie.
Vous
ne serez pas surprise d'apprendre, Mme la Présidente, que la cause principale
de cette perte de confiance des entrepreneurs
est le manque de main-d'oeuvre qualifiée. Devant cette situation, on voit bien
que ce que la CAQ fait ne fait pas bouger l'aiguille.
Lui, le ministre, est
confiant, mais pourquoi ça ne se répercute pas sur l'ensemble des PME du
Québec?
La
Présidente : Je reconnais le ministre de l'Économie, de l'innovation
et de l'Énergie.
M. Pierre Fitzgibbon
M. Fitzgibbon :
Mme la Présidente, clairement
nous sommes très soucieux de l'état des PME du Québec. Notre
gouvernement, depuis cinq ans, a agi dans ce sens-là. Nous avons...
Une voix : ...
M. Fitzgibbon :
Quatre ans et demi, je m'excuse. Quand on...
Des voix : ...
La
Présidente : Vous perdez du temps, hein, c'est pour vous. Alors, M. le
ministre, poursuivez.
M. Fitzgibbon :
Alors, quand on regarde les
indicateurs, je suis très confortable avec ce qu'on a fait, très confortable
aussi que l'état d'esprit des entrepreneurs
est de vouloir investir plus au Québec. Il y a d'autres sondages qui démontrent
que le niveau de confiance dans l'économie québécoise est, en fait, supérieur à
beaucoup de provinces canadiennes.
Deuxièmement,
l'impact qu'on a avec nos programmes pour augmenter la productivité. Parce
qu'on sait que les enjeux de
main-d'oeuvre, les enjeux de productivité, c'est 80 % l'investissement
dans les entreprises et 20 % au niveau du travail. Donc, avec ma
collègue la ministre de l'Emploi, on a identifié les besoins d'emploi au Québec
et on essaie de corriger ça avec de la
requalification, avec un programme ciblé d'immigration temporaire. Je pense
qu'avec ce qu'on fait en termes
d'investissement en productivité les PME sont dans une bonne position pour
pouvoir passer à travers la période difficile qu'on a présentement.
La
Présidente : Première complémentaire, la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme
Cadet : Merci, Mme la Présidente. Parlant de la ministre de l'Emploi, en février dernier on
apprenait que des diplômés d'un des programmes de requalification de la CAQ
étaient incapables de se trouver un emploi. Hier, j'ai questionné la
ministre pour obtenir un suivi sur la question, et elle ne sait toujours pas si
ce programme de formation subventionnée est un succès ou un échec pour les
2 610 diplômés qui sont passés par là.
Est-ce
que la ministre de l'Emploi peut m'expliquer comment c'est possible pour le
gouvernement caquiste de dépenser des fonds publics au hasard?
La
Présidente : Je reconnais la ministre de l'Emploi.
Mme Kateri Champagne
Jourdain
Mme Champagne Jourdain : Merci, Mme la Présidente.
J'aimerais d'abord prendre le temps de rectifier certaines choses qui
ont été dites lors du point de presse de ma collègue, ce matin.
D'abord,
dans l'Opération main-d'oeuvre, on a 80 mesures, donc résumer ça en un
seul programme, c'est un peu simple,
je vous dirais. Ensuite, le programme auquel vous faites... elle a fait
référence, pardon, a été lancé à la fin 2021 et non pas en 2019
comme il a été rapporté.
Je
vous dirais que, ce programme-là, on en a, des chiffres, je lui en ai donné
hier, on a 2 610 participants qui ont complété la formation, donc des diplômés du PRATIC, et on a actuellement
3 759 personnes qui sont en train de suivre cette
formation-là.
La
Présidente : ...complémentaire.
Mme Madwa-Nika Cadet
Mme Cadet : Mme la Présidente, le ministre de l'Économie vient
de le dire, il travaille avec la ministre de l'Emploi sur ces dossiers-là. Or, le secteur économique
nous dit qu'il nous manque de main-d'oeuvre qualifiée. Le programme de requalification de la CAQ a été le socle de
l'Opération main-d'oeuvre. On a manifestement devant nous un gouvernement
qui fait de l'improvisation.
Dans
le fond, est-ce qu'on est en train de nous dire que, pour les caquistes, à
l'Emploi on fait comme aux Transports, pas besoin d'études, pas besoin
de données, on dépense l'argent des Québécois sans compter?
La
Présidente : La réponse de la ministre de l'Emploi.
Mme Kateri Champagne
Jourdain
Mme Champagne Jourdain : Mme la Présidente, j'ai
donné les chiffres hier. Le PRATIC est un programme qui est toujours en cours. Il y a eu des dernières
inscriptions au 31 mars dernier. Les gens commencent à intégrer le marché
du travail dans les technologies de l'information.
Et,
si on veut mesurer le succès d'un programme comme ça, il faut savoir si les
gens intègrent, oui, le marché de l'emploi
dans les technologies de l'information, mais on doit savoir aussi s'ils y
demeurent. Pour savoir s'ils y demeurent, puisque c'est un projet qui... c'est un programme qui a environ un an,
ça nous prend du temps. Ce n'est pas au jour 1 de leur embauche en
technologies de l'information qu'on sait si c'est un succès. On doit prendre le
temps d'aller chercher ces données-là. Je me suis engagée à apporter des
résultats et des données à l'automne prochain. C'est ce qu'on va faire.
La
Présidente : En question principale, je reconnais la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Entretien du métro de Montréal
Mme Manon Massé
Mme Massé : Merci,
Mme la Présidente. Hier, mon co-porte-parole avait un très bel échange avec le
premier ministre, mais je le rassure aujourd'hui, le tunnel dont je veux lui
parler, il est à Montréal.
Cette
semaine, la ligne verte a été bloquée pendant des heures à cause d'une fuite
d'eau. Ce n'est pas juste un casse-tête pour les usagers, c'est aussi un signal d'alarme pour le gouvernement.
Encore ce matin, la ligne verte est paralysée entre Viau et Berri-UQAM.
Le
métro de Montréal, une grande fierté pour l'ensemble du Québec, a presque
60 bougies derrière lui, et il a un grand besoin d'amour, et il a besoin d'entretien. Depuis que la CAQ est
au pouvoir, les sommes d'entretien pour le transport collectif au PQI
ont diminué. Des projets d'entretien à la STM sont mis de côté par faute de
financement. On ne veut certainement pas vivre ce qui se passe actuellement à
New York avec un métro complètement en décrépitude.
Est-ce que le premier
ministre est conscient de ça? Puis est-ce qu'il est prêt à mettre l'argent sur
la table?
• (10 h 40) •
La
Présidente : La réponse de la ministre des Transports et de la
Mobilité durable.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Et merci à la collègue de
Sainte-Marie... Saint-Henri, enfin, Saint-Henri—Saint-Jacques, oui, excusez... Sainte-Marie—Saint-Jacques, excusez, je confonds souvent les deux circonscriptions, je suis désolée. Donc,
enfin, merci de poser la question, parce que ça me permet de parler de
transport collectif, dans notre métropole en l'occurrence, mais de
transport collectif en général.
La
collègue a tout à fait raison, il y a eu un incident avec la ligne verte, cette
semaine, qui a duré quelques heures. Heureusement,
le lendemain matin, ça a été réglé, parce que, dans les échanges qu'on avait
eus, la STM et nous, on ne savait pas,
au début, là, donc il y a eu un peu de l'expectative ou, en tout cas, de
l'incertitude sur la durée de l'arrêt en question et de la problématique en
question, mais, le lendemain matin, la STM a été capable de gazouiller que le
service avait repris sur la ligne verte. Et donc, là, il y a d'autres
incidents.
Mais, plus
généralement, Mme la Présidente, évidemment, la gestion, l'exploitation,
l'entretien, les opérations dans le métro de Montréal relèvent de la Société de
transport de Montréal et, par extension, de la ville de Montréal. Donc, je ne pense pas qu'il n'y ait personne ici
qui pense que le gouvernement gère le métro de Montréal ou qui
souhaiterait que le gouvernement s'ingère dans la gestion au quotidien du métro
de Montréal. Par contre, on s'assure, via des
investissements sans précédent en transport collectif, que le Québec a les
moyens de financer son transport collectif.
La
Présidente : ...complémentaire.
Mme Manon Massé
Mme Massé : Écoutez, ce qu'elle nous dit, la STM, c'est que,
malheureusement, elle n'a pas l'argent nécessaire pour pouvoir réaliser les travaux dont elle a
besoin. L'entretien du métro, c'est une responsabilité partagée entre la ville,
le fédéral, le gouvernement du Québec. Tout le monde doit faire son effort.
Comment
se fait-il qu'au PQI du gouvernement du Québec l'entretien des infrastructures
est en diminution depuis quelques années, depuis que vous êtes là?
La
Présidente : Mme la ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Mme la Présidente, je vais me permettre de corriger la collègue, là,
parce que, depuis deux ans, on a au
PQI, pour la première fois de l'histoire, en tout cas de l'histoire qu'on est
capables de remonter depuis que les PQI existent, donc depuis, quoi, environ 2005... entre 2005 et 2010, on a,
pour la première fois, plus d'investissement en transport collectif
qu'en transport routier. On a plus d'investissement en transport collectif
qu'en transport routier. C'était vrai au PQI 2022‑2023, qui a été
complètement confectionné par la CAQ, et c'est encore vrai au PQI 2023‑2033,
qui, lui aussi, a été confectionné par la
CAQ. Alors, la CAQ a inversé la tendance qui prévalait avec tous les précédents
gouvernements.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
Mme Manon Massé
Mme Massé : Écoutez, Mme la Présidente, moi, je parle
d'entretien du réseau existant et non pas du développement. Il faut faire les deux. Si on ne veut pas se retrouver
dans la situation de New York dans quelques années, il faut... il fallait
investir par le passé, il faut continuer d'investir.
Je
sais que la ministre a des discussions avec la mairesse. Est-ce qu'elle lui a
dit : Je tiens en compte que vous me dites, Mme la mairesse, et je vous assure que, pour nous, le transport
en commun, c'est important? Le premier ministre l'a dit hier :
C'est tellement important qu'on va mettre l'argent nécessaire pour ne pas
perdre notre métro.
La
Présidente : Mme la ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui, bien, Mme la Présidente, premièrement, est-ce que j'ai des
discussions avec la ville de Montréal? J'en
ai énormément et très souvent, sur plusieurs sujets, entre autres le métro,
mais sur le transport collectif beaucoup. Je suis en train de faire une tournée sur le financement du transport
collectif et je ferai près de 30 ou 40 rencontres, là, en personne
ou en Teams avec plusieurs intervenants, dont la ville de Montréal. J'ai rencontré
la STM.
Alors, l'argent, il
est là, mais ce n'est pas le gouvernement qui doit financer le métro
entièrement. Le métro de Montréal, c'est une
responsabilité municipale. Alors, il y a une part à faire de la part de la
ville de Montréal dans la gestion et la planification de l'entretien de
ses actifs.
Mais,
Mme la Présidente, je veux terminer là-dessus parce que c'est très important,
là : la CAQ aura été le parti qui,
une fois au gouvernement, a investi plus en transport collectif qu'en transport
routier, contrairement à tous les partis qui ont formé le gouvernement
avant.
La
Présidente : En question principale, je reconnais le député de
Taschereau.
Projet de troisième lien entre
Québec et Lévis
M. Etienne Grandmont
M. Grandmont :
Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Vous savez, une hirondelle fait le printemps. Il y a d'autres
signes aussi, des fois, importants. Ce
matin, paraît-il que quelqu'un aurait vu un faucon pèlerin au-dessus de
l'Assemblée nationale. Pour moi, c'est signe que les réponses de la CAQ
sur le troisième lien sont plus «sketch» que jamais.
Hier,
on a appris que le premier ministre ne sait pas combien coûte la version 7
du troisième lien. Le chiffre existe, il
l'a dit à mon collègue hier, mais il ne veut pas le savoir ou il ne l'a pas vu.
Disons que c'est plutôt particulier comme façon de gérer les finances
publiques.
On
a aussi appris que le premier ministre ne savait pas que son ministère des Transports étudie depuis avril 2022 un scénario 100 % transport collectif sous le
fleuve. Moi, je trouve ça inquiétant que le premier ministre soit si mal informé.
Alors,
je vais poser ma question à quelqu'un d'autre et je vais me tourner vers la
personne qui était ministre des
Transports à l'époque. Pendant que son patron promettait une autoroute en campagne
électorale, l'ex-ministre des Transports étudiait en secret un scénario
complètement différent.
Pourquoi il ne l'a
pas dit au premier ministre?
La
Présidente : La réponse de la ministre des Transports et de la
Mobilité durable.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je vais parler au nom de mon
prédécesseur, et en mon nom
personnel, et au nom de tout le gouvernement. Bon, il y a plusieurs éléments
là-dedans, là, le troisième lien, mais, sur l'affaire des études, j'ai pris la décision, nous avons pris la décision
de rendre publiques l'entièreté des études qui ont été faites sur le
troisième lien pour montrer aux gens que, contrairement à ce qui a déjà été
avancé, notamment par certaines personnes
dans l'opposition, les études, elles ont toujours existé. Les firmes, les
mandataires qui ont fait ces études-là ont fait le travail exhaustivement, convenablement. Et le ministère des Transports et de la Mobilité durable, en collaboration avec les gens avec qui il a contracté les études, ont étudié des
scénarios, ont évalué les choses, ont fait... ont dressé le portrait de l'achalandage, des déplacements, de la
situation socioéconomique des deux régions, ont fait un travail normal dans ce
genre de situation là, dans ce genre de projet là qu'on veut documenter, qu'on
veut élaborer.
Alors,
je trouve ça un peu surréel, Mme la Présidente, que les mêmes personnes qui
nous reprochaient : Vous n'avez rien fait, vous n'avez pas étudié rien,
vous ne faites rien, vous cachez, le jour où tout est public se surprennent de
découvrir qu'en fait, le travail, on l'a toujours fait convenablement. Alors,
ce serait ça, ma réponse, Mme la Présidente.
Des voix :
...
La
Présidente : Pas de commentaire après les réponses. Première
complémentaire.
M. Etienne Grandmont
M. Grandmont :
Oui, merci. En campagne
électorale, la CAQ jurait qu'elle n'avait qu'un seul type de projet sous le fleuve, un seul type de projet qui comprenait une
autoroute. Le ministre des Transports de l'époque, lui, étudiait quatre scénarios, dont un projet 100 %
transport en commun. Dans cette étude, on est à la version 6, il y a eu
des allers-retours avec le ministre des Transports. Les Québécois
n'étaient pas au courant qu'il y avait une étude qui étudiait un scénario
100 % transport collectif, contrairement à ce qui se disait en campagne
électorale.
Qui, au gouvernement,
était au courant de ce scénario-là?
La
Présidente : La réponse de la ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui. Donc, Mme la Présidente, j'ai fait moi-même la... Bien là, la
dernière annonce sur le TQL, c'est
jeudi dernier, mais, avant ça, la dernière était en avril, avec mon
prédécesseur et moi-même à titre... en ma qualité, de l'époque, de ministre la Capitale-Nationale, et on
a parlé du scénario du bitube avec du routier, avec du transport collectif
à même le routier, ce qui nous cantonnait...
finalement, on est limités à l'option des autobus. Mais, Mme la Présidente, je
l'ai... on l'a toujours dit, et les collègues étaient sceptiques, il y avait
des études en cours, il y avait des études en cours par des firmes, il y avait de l'argent qu'on avait mis
au PQI pour financer des études sur le troisième lien. Ce n'est pas parce que
Québec solidaire a toujours refusé le fait, d'accepter qu'il y avait des études
en cours qu'il n'y en avait pas. Et là, aujourd'hui, ces études-là sont
publiques. Ils sont confrontés au fait que leur scepticisme n'était pas fondé.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Etienne Grandmont
M. Grandmont : Merci, Mme la
Présidente. Donc, pour récapituler, on parle ici d'une étude caviardée qui a
coûté 31 millions de dollars sur le plus grand projet
d'infrastructure depuis le Stade olympique ou à peu près. On parle d'un mandat
qui a été donné par la CAQ il y a un an. Et maintenant on est censés croire que
personne n'était au courant qu'il y avait un
scénario 100 % transport collectif là-dedans. Le premier ministre ne le
savait pas, l'ex-ministre responsable de la Capitale-Nationale ne le
savait pas, les députés de la région de Québec ne le savaient pas non plus.
Est-ce que quelqu'un au Québec est assez fou
pour acheter ça?
La Présidente : Mme la ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Oui, donc... Bien là, je ne sais pas, voulez-vous...
voulez-vous...
La Présidente : ...
Mme Guilbault : Bon. Parfait. Non, mais c'est qu'il y a des propos douteux
qui ont été tenus en fin de question. Mais, bon, moi, ça ne me dérange pas du
tout.
Alors, c'est
ça. Donc, je l'ai dit, il y a des études qui étaient en cours. Et c'est
courant, Mme la Présidente. Tu élabores un projet d'infrastructure majeur dans une... peu importe la région où
tu le fais, c'est sûr qu'il y a des scénarios, c'est sûr qu'il y a des études, c'est sûr qu'il y a de la
documentation, des analyses qui se font. On l'a toujours dit. QS ne nous
croyait pas, et là, aujourd'hui, ils
fouillent dans le site Web et ils découvrent qu'effectivement il y a une foule
d'études qui ont été faites, exactement comme la CAQ l'a toujours
prétendu, et là ils sont pris là-dedans.
Donc, je ne comprends pas trop l'angle, là, que
prend QS en ce moment. Est-ce qu'ils sont contre un tunnel de transport collectif? Parce que ça fait une semaine
que je les entends se plaindre de ce projet-là. Alors, je trouve ça un peu
absurde. Peut-être que je les inviterais à avoir une position cohérente avec ce
qu'ils ont toujours dit.
La Présidente : En question
principale, je reconnais le député de Matane-Matapédia.
Mesures pour la
protection et la promotion du français
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé : Mme la Présidente, le
gouvernement du Canada annonçait hier son Plan d'action pour les langues officielles.
Résultat : 140 millions pour la promotion de l'anglais au Québec et
des miettes pour le français.
Ma question au
ministre responsable de la Langue française : Est-ce qu'il pourrait nous
indiquer en quoi le gouvernement du Canada contribue à freiner le déclin
du français au Québec?
La Présidente : Le ministre de la
Langue française.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : Merci bien, Mme la
Présidente. D'abord, on ne compte pas sur le gouvernement du Canada pour arrêter le déclin de la langue française au
Québec. On l'a reconnu, on a diffusé les informations, on est tout à fait
lucides avec le fait que plusieurs
indicateurs sont au rouge, puis c'est pour ça qu'on a créé le Groupe d'action
pour l'avenir de la langue française.
Il y a un groupe de ministres qui se rencontrent très fréquemment, on est en
train d'élaborer un important plan
d'action gouvernemental pour arrêter le déclin de la langue française au Québec,
et on est vraiment déterminés à le faire.
D'ailleurs,
j'ai envoyé des invitations aux porte-parole des oppositions pour qu'on se
rencontre en toute collégialité, pour que je puisse tenir compte des
propositions. Puis je suis convaincu que mon collègue a des propositions qui
sont intéressantes, je veux en tenir compte.
Puis le plan d'action du gouvernement du Québec sera très audacieux à cet
égard.
La Présidente : Première
complémentaire.
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : Mme la Présidente, c'est quand même une admission
importante. Le ministre concède qu'on ne peut rien... on ne peut s'attendre à rien du gouvernement fédéral pour la
protection du français. Il devrait tirer des conclusions politiques. C'est 140 millions de l'argent
durement gagné des Québécois qui va servir à l'anglicisation du Québec. Alors,
le seul point qu'il a trouvé, hier,
positif : c'est bon pour les francophones hors Québec. Mais rien pour le
Québec. Il me semble que la réaction devrait être plus forte.
Quant à son
groupe qui a été créé, moi, j'ai participé à la loi n° 96,
je suis pas mal sûr que c'est votre gouvernement...
• (10 h 50) •
La Présidente : M. le ministre.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge : Mme la Présidente, surprenant que le Parti
québécois compte sur le gouvernement fédéral pour sauver le français au
Québec. Ce n'est pas notre approche, ce n'est pas notre approche.
Par
contre, on s'attend à ce qu'il ne nuise pas au français au Québec. On a eu
quand même un gain important grâce à la négociation que nous avons menée ici.
Le projet de loi C-13 n'est pas encore adopté, mais on a fait inscrire
dans la loi fédérale, la Loi sur les langues officielles, la Charte de
la langue française. On a maintenant un régime fédéral qui sera compatible avec la Charte de la langue française.
J'imagine que c'est un bon coup que mon collègue soulignera dans sa
prochaine question.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé : Mme la
Présidente, moi, je n'ai pas d'attentes quant au gouvernement fédéral, je ne
suis pas un fédéraliste. Mais on a fait un
exercice, au Québec : la loi n° 96. C'est comme si ça n'avait jamais
existé. Pourtant, je suis pas mal sûr que c'était ce gouvernement-là
puis c'était le député de Chambly qui étaient là.
Ma
question... On n'a même pas invité le ministre responsable de la loi
n° 96. C'est comme si ça n'avait jamais existé. Alors, si c'était
si mauvais que ça, avouez-le. C'est la semaine pour ça, il me semble.
La
Présidente : M. le ministre.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : Bon, Mme la Présidente, d'abord, il faut
corriger certains faits. La loi n° 96, non seulement elle a existé, mais c'est le socle sur lequel on peut bâtir le
reste. L'exemplarité de l'État. Pour la première fois, la Charte de la langue
française s'applique et changera le visage du collégial au Québec. Le droit
exécutoire de travailler en français, il y a des gestes extrêmement
importants qui ont été posés avec l'adoption de la loi n° 96, et on va
aller encore plus loin.
Le
gouvernement fédéral, dans son plan d'action déposé hier, veut financer les
groupes anglophones. Moi, je soumets qu'on
peut bien le faire, mais utilisons ces sommes-là pour faire de la francisation.
C'est la demande que je vais formuler.
La Présidente :
En question principale, je reconnais le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Taux d'intérêt sur les prêts étudiants
M. Alexandre Leduc
M. Leduc : Merci,
Mme la Présidente. Après deux ans de pause pendant la pandémie, les taux
d'intérêt sur les prêts étudiants ont fait
leur grand retour, le 1er avril dernier. Et quel retour, Mme la
Présidente! En effet, un prêt obtenu pour l'aide financière aux études est maintenant fixé autour de 7,2 %.
C'est énorme, et, dans le passé récent, ce taux variait entre 3 %
et 3,5 %.
Charlotte
a terminé ses études supérieures cet hiver, et, depuis le début de son parcours
universitaire, on lui a dit qu'un
prêt étudiant était superavantageux. Elle ne s'est donc pas trop souciée du
montant de sa dette. Mais ça, ça, c'était avant que l'inflation s'en mêle. Elle a appris récemment que, sur son
prêt étudiant de près de 26 000 $ remboursé sur 15 ans,
elle va devoir payer 13 000 $ en intérêts. 13 000 $ pour
avoir étudié au Québec. C'est la moitié de son prêt initial.
Est-ce
que la ministre de l'Enseignement
supérieur trouve ça raisonnable que
Charlotte commence sa vie professionnelle avec un tel fardeau financier?
La Présidente :
La réponse de la ministre de l'Enseignement supérieur.
Mme Pascale Déry
Mme Déry : Merci beaucoup pour cette question. Écoutez, le
gouvernement de la CAQ et le parti de la CAQ, au cours des dernières années, a fait énormément pour les étudiants et a
investi des sommes substantielles pour l'aide financière aux études.
Durant
la pandémie, il y a eu des mesures transitoires, des mesures, évidemment, qui
étaient là de manière transitoire, qu'on
est venus pérenniser. Les étudiants en sont très satisfaits. On est venus, au
cours du dernier budget, pérenniser une mesure de subsistance qui ajoute, évidemment, des montants substantiels
pour les étudiants qui sont, évidemment, dans ces situations-là. Il y a
un montant à peu près de 96 $ par mois qui s'ajoute, évidemment, aux prêts
et bourses pour les étudiants qui sont à la maison et 206 $ pour les
étudiants qui ne le sont pas.
Tout
ça pour vous dire qu'au cours des derniers mois et des dernières années le
gouvernement de la CAQ a vraiment investi.
Ça nous tient à coeur. On est conscients de la hausse des coûts des loyers, de
la hausse du coût de la vie, de l'inflation. On est venus les aider, au cours des dernières années, et je peux vous
dire qu'on va continuer à les soutenir. Il n'y a pas juste l'aide
financière aux études, il y a des programmes de bourses, évidemment, les
bourses Perspective s'y ajoutent. On a plafonné également les droits de
scolarité pour les prochaines années.
Donc, je pense qu'on en fait, on va
continuer d'en faire, on va continuer de soutenir nos étudiants, au cours des
prochaines années.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Alexandre Leduc
M. Leduc : La CAQ ne doit pas être particulièrement fière
d'annuler cette mesure, parce qu'elle ne s'en est pas vantée dans son
dernier budget : pas de communiqué, pas de conférence de presse non plus,
rien du tout, juste un taux d'intérêt à
7,2 %, qui fait son grand retour. Est-ce que, pendant ce temps-là, le
salaire minimum, lui, a augmenté à 18 $ de l'heure? Non. Est-ce que
l'épicerie coûte moins cher? Est-ce que les loyers sont stabilisés? Non plus.
Pourquoi
les jeunes devraient commencer leur vie adulte avec une dette d'études
exagérément dopée par des taux d'intérêt énormes? Est-ce qu'elle peut
s'engager à exempter les prêts étudiants du paiement des taux d'intérêt?
La
Présidente : Mme la ministre.
Mme Pascale Déry
Mme Déry : On a investi dans l'aide financière aux études,
comme je le mentionnais il y a quelques minutes. Au cours des dernières années, on est venus
pérenniser, justement, des mesures qui étaient extrêmement importantes dans le
contexte actuel, où c'est difficile.
On
est conscients de la hausse du coût des loyers, on est conscients, évidemment,
de ce qui se passe, de la difficulté pour
ces étudiants de pouvoir poursuivre leurs études, le parcours étudiant qui
change également. On est devant les étudiants qui ont des parcours de plus en plus atypiques. Ils n'ont pas de
parcours linéaire. Donc, on est vraiment en face d'étudiants qui sont à temps partiel, des étudiants qui
reviennent aux études. Il faut être capables de soutenir ces gens-là tout au
long du parcours académique. Et c'est
ce qu'on fait. On n'annule rien, on investit et on continue d'investir. Il y a
évidemment d'autres programmes qui se
rattachent à l'aide financière aux études. C'est un des programmes les plus
généreux que nous avons, et j'en suis fière, et je vais continuer de
soutenir les étudiants.
La Présidente :
Deuxième complémentaire.
M. Alexandre Leduc
M. Leduc : Mme la Présidente, ailleurs au Canada, les
diplômés n'auront pas à payer des taux d'intérêt sur leurs prêts étudiants. Pendant ce temps, les diplômés
québécois, eux, vont continuer de se saigner pour rembourser des intérêts
qui explosent, et ce, une bonne partie de
leur vie adulte. Plusieurs commencent à se détourner même de l'AFE pour
s'essayer sur le marché des prêts privés. On en est rendus là.
Pourquoi
un étudiant du Québec n'a pas l'occasion de bénéficier de la même mesure?
Pourquoi la CAQ tient-elle tant à ramener le taux d'intérêt à
7,2 %?
• (11 heures) •
La
Présidente : Mme la ministre.
Mme Pascale Déry
Mme Déry : Alors, je le réitère, l'aide financière aux études
est très généreuse. C'est ce qu'on a fait au cours des dernières années, on est venus la bonifier. Il y
a, bien sûr, les bourses incitatives qui s'ajoutent à ça. Et il y a aussi,
comme on s'est engagés, suite à une motion qui a été déposée et qui a été adoptée,
il y a quelques jours, sur la rémunération des stages... C'est un enjeu extrêmement important qui va venir soutenir nos
étudiants au cours des prochaines années. Comme je l'ai mentionné, on travaille sur des scénarios pour la rémunération
de stages dans le secteur public. Et on va continuer, justement, à
s'engager dans cette voie, trouver les meilleurs moyens pour continuer de
soutenir ces étudiants, qui ont, encore une
fois, des parcours qui sont atypiques, des gens qui reviennent, des gens qui
arrêtent, qui reviennent aux études, la
requalification, la réorientation. Tous ces gens-là, il faut être capables de
les accompagner, parce qu'évidemment la mission première de l'enseignement supérieur, c'est la réussite et la
persévérance, et je m'y attaque, et je compte m'y attaquer au cours des
prochaines années.
La
Présidente : En question principale, je reconnais le député de
Jacques-Cartier.
Impact des dettes chez les prestataires de l'aide de
dernier recours
M. Gregory Kelley
M. Kelley : Mme la Présidente, je veux parler d'une réalité
méconnue, celle des dettes de l'aide sociale. Des gens subissent les effets catastrophiques d'une telle
dette. Pour toutes sortes de raisons, des personnes qui reçoivent l'aide
sociale peuvent contracter une dette
qui est de dépassement des avoirs, reconnaissance présumée de vie maritale,
entraide, héritage, succession, mauvais calcul des gains de travail.
Je vais vous parler de Lucie, une
personne ayant des contraintes sévères à l'emploi. Elle a... 10 ans
qu'elle se retrouve avec une dette de
46 000 $, qu'elle paie depuis. Aujourd'hui, la dette est rendue à
54 000 $, avec un taux d'intérêt de 10 %.
Mme la ministre,
êtes-vous à l'aise à la facture de 10 % des intérêts aux bénéficiaires de
l'aide sociale?
La
Présidente : En réponse, la ministre responsable de la Solidarité
sociale.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau :
Merci beaucoup, Mme la ministre... Mme la Présidente. On a mis en place,
effectivement, un programme de revenu de base
qui est extrêmement important pour les personnes qui ont des contraintes
sévères à l'emploi. C'est un
programme qui pose, qui place le Québec comme véritable leader au Canada dans
tout l'ensemble de l'aide sociale, qui...
et des différents programmes. C'est un programme qui permet d'augmenter de
manière très importante les revenus de ces personnes qui sont très éloignées du
marché du travail et d'atteindre un niveau de vie qui est plus équitable.
Il
peut arriver que des personnes aient des dettes envers le gouvernement. Cela
peut arriver à cause de certains gestes qui ont été posés. Et il est
toujours possible, pour les personnes qui ont une dette envers le gouvernement,
de faire des déclarations pour alléger ces dettes et trouver des ententes.
La
Présidente : En question... Complémentaire ou principale?
Complémentaire.
M. Gregory Kelley
M. Kelley : La vie de quelqu'un comme Lucie, c'est grave à
cause des taux d'intérêt. Chaque fois que Lucie reçoit un chèque, il s'est en allé environ 100 $.
Ça, c'est énorme pour quelqu'un qui est sur l'aide sociale. Puis le taux
d'intérêt, c'est à 10 %, c'est
comme une carte de crédit. Ce n'est pas juste. Elle n'a quand même pas payé une
cent sur la dette, juste les taux
d'intérêt. C'est... Je trouve ça vraiment, vraiment déplorable, Mme la
Présidente, puis j'espère que la ministre peut présenter des solutions
rapidement.
La
Présidente : Mme la ministre.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau :
Mme la Présidente, nous sommes conscients de cette situation. J'ai eu
l'occasion d'en parler avec le ministre des
Finances aussi. Ces taux d'intérêt sont basés sur les taux d'intérêt du
gouvernement fédéral. Je veux rappeler
au député que nous préparons un projet de loi de modernisation de l'assistance
sociale, tant en termes législatifs que
réglementaires, et que nous aurons l'occasion de revoir plusieurs aspects de
cette loi pour faire en sorte qu'on entre dans le XXIe siècle avec
la loi sur l'assistance sociale, Mme la Présidente.
La Présidente :
Deuxième complémentaire.
M. Gregory Kelley
M.
Kelley : Mme la Présidente, je ne pense pas que Revenu Québec ait besoin des
paiements sur le taux d'intérêt d'une
dette de quelqu'un qui reçoit l'aide sociale. Je ne pense pas que ça, c'est
juste. Je ne sais pas c'est quoi, le lien avec le gouvernement fédéral, mais je pense qu'ici, à l'Assemblée nationale,
avec la collaboration des autres partis d'opposition et le gouvernement, on peut présenter un projet de
loi pour abolir ces taux d'intérêt sur les personnes les plus vulnérables
de notre société, puis on peut faire ça dans
les prochaines trois semaines, Mme la Présidente. Moi, je suis disponible pour
travailler sur ça rapidement.
La
Présidente : Madame...
Des voix :
...
La Présidente :
Pas de commentaire après les questions. Mme la ministre.
Mme Chantal Rouleau
Mme Rouleau :
Bien, Mme la Présidente, c'est
une situation qui existe depuis de nombreuses années. Et pendant le règne du Parti libéral, ça existait, et jamais
le Parti libéral n'a touché à ce type de... n'a voulu réformer d'aucune façon
cette situation.
Alors,
je vais inviter le député à participer aux consultations lorsque nous aurons le
nouveau projet de loi de modernisation de l'assistance sociale, Mme la
Présidente.
La
Présidente : Et cela met fin à la période de questions et de réponses
orales.
Motions sans préavis
Comme il n'y
a pas de votes reportés, nous allons passer à la rubrique Motions sans préavis.
Et, pour ce faire, je cède la place au deuxième vice-président de
l'Assemblée nationale. Merci. Bonne fin de journée.
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. En fonction de
nos règles et de l'ordre de
présentation des motions sans préavis, je reconnais maintenant un membre de
l'opposition officielle, et ce sera Mme la députée de Mont-Royal—Outremont. Mme la députée.
Demander au gouvernement de permettre la présence de journalistes
lors des consultations publiques sur le développement
harmonieux de l'activité minière
Mme
Setlakwe : Merci, M. le Président. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante
conjointement avec la députée de Verdun, le député de Matane-Matapédia et la
députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale rappelle que l'accès pour les journalistes à des
consultations publiques menées par le gouvernement ne devrait pas être
entravé;
«Qu'en
conséquence, elle demande au gouvernement caquiste de permettre la présence de
journalistes lors de la consultation
publique sur le développement harmonieux de l'activité minière tenue par le
ministère des Ressources naturelles et des Forêts.»
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Caire : Il y a consentement, sans
débat.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Oui,
M. le leader de l'opposition officielle.
M. Derraji : Je vous demanderais un
vote par appel nominal, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Alors,
le vote par appel...
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Lévesque) : Alors, on va relire la motion, c'est ce que M. le secrétaire
général m'informe. Alors, la motion, M. le...On a-tu le libellé
de la motion?
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Lévesque) : C'est
correct, M. le secrétaire général?
Des voix : ...
Mise aux voix
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Alors,
que les députés qui sont en faveur veuillent bien se lever.
Le Secrétaire adjoint : M. Tanguay (LaFontaine),
M. Derraji (Nelligan), Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont), M. Fortin (Pontiac), Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis),
M. Beauchemin (Marguerite-Bourgeoys), Mme Dufour
(Mille-Îles), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger), Mme Garceau (Robert-Baldwin),
Mme Rizqy (Saint-Laurent), M. Kelley
(Jacques-Cartier), Mme McGraw (Notre-Dame-de-Grâce), Mme Prass
(D'Arcy-McGee), Mme Lakhoyan Olivier (Chomedey), Mme Caron
(La Pinière), M. Morin (Acadie), Mme Cadet (Bourassa-Sauvé),
M. Ciccone (Marquette).
Mme Guilbault (Louis-Hébert),
M. Laframboise (Blainville), Mme Fréchette (Sanguinet),
M. Dufour (Abitibi-Est), M. Girard (Groulx), M. Bonnardel (Granby), Mme LeBel
(Champlain), M. Roberge (Chambly), M. Boulet (Trois-Rivières),
Mme D'Amours (Mirabel), M. Martel (Nicolet-Bécancour),
Mme Proulx (Berthier), M. Charette (Deux-Montagnes), M. Fitzgibbon (Terrebonne), Mme Lecours
(Les Plaines), Mme Biron (Chutes-de-la-Chaudière), Mme Roy
(Verchères), M. Julien
(Charlesbourg), M. Drainville (Lévis), M. Carmant (Taillon),
M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Dubé (La Prairie), Mme Bélanger
(Prévost), M. Lamontagne (Johnson), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), Mme Hébert (Saint-François), M. Émond
(Richelieu), Mme Blanchette Vézina (Rimouski), M. Lacombe (Papineau),
Mme Champagne Jourdain (Duplessis),
Mme Laforest (Chicoutimi), Mme Charest (Brome-Missisquoi),
Mme Duranceau (Bertrand), Mme Déry (Repentigny),
M. Lafrenière (Vachon), M. Skeete (Sainte-Rose), M. Simard
(Montmorency), M. Allaire (Maskinongé),
Mme Grondin (Argenteuil), Mme Lachance (Bellechasse), M. Jacques
(Mégantic), Mme Boutin (Jean-Talon), M. Bélanger (Orford),
Mme Picard (Soulanges), M. Reid (Beauharnois), Mme Jeannotte
(Labelle), M. Bachand (Richmond), M. Caron (Portneuf),
M. Sainte-Croix (Gaspé), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Asselin
(Vanier-Les Rivières), Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel),
M. Bussière (Gatineau), M. Poulin (Beauce-Sud), M. Lemay (Masson), Mme Abou-Khalil
(Fabre), M. Bernard (Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
Mme Dorismond (Marie-Victorin),
M. Montigny (René-Lévesque), Mme Bourassa (Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
Mme Mallette (Huntingdon), Mme Dionne
(Rivière-du-Loup—Témiscouata), Mme Blouin (Bonaventure), Mme Haytayan
(Laval-des-Rapides), M. Tremblay (Dubuc), Mme Bogemans (Iberville),
M. Thouin (Rousseau), M. Girard (Lac-Saint-Jean), M. Lemieux
(Saint-Jean), Mme Tremblay (Hull), Mme Schmaltz (Vimont),
Mme Guillemette (Roberval), Mme Poulet (Laporte), M. Gagnon
(Jonquière), M. St-Louis (Joliette), Mme Gendron (Châteauguay),
M. Rivest (Côte-du-Sud).
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve),
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Marissal (Rosemont), M. Fontecilla
(Laurier-Dorion), M. Zanetti (Jean-Lesage), Mme Ghazal (Mercier),
Mme Labrie (Sherbrooke), M. Cliche-Rivard (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Bouazzi (Maurice-Richard),
Mme Zaga Mendez (Verdun), M. Grandmont (Taschereau).
M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine).
Mme Nichols
(Vaudreuil).
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Que
les députés qui sont contre veuillent bien se lever. Y a-t-il des abstentions?
M. le secrétaire général.
M. Caire :
...puisse enregistrer son vote.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Y a-t-il le consentement pour que la députée puisse
enregistrer son vote? Il y a consentement. M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 111
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : La motion est adoptée. M. le leader de l'opposition
officielle.
M. Derraji : M.
le Président, j'aimerais qu'on puisse transmettre une copie de cette motion aux
organismes suivants : à la Tribune de
la presse, à la Fédération professionnelle des journalistes du Québec et, bien
sûr, le ministère des Ressources naturelles et des Forêts. Merci.
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Ce serait fait avec plaisir, M. le leader de
l'opposition officielle.
Je
suis maintenant prêt à reconnaître un membre du deuxième groupe d'opposition,
et je cède la parole à M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Souligner
la Journée internationale des
travailleuses et des travailleurs
M. Leduc : Merci,
M. le Président. Je demande le consentement de cette Assemblée pour présenter
la motion suivante conjointement avec le ministre du Travail, la députée de
Bourassa-Sauvé, le député des Îles-de-la-Madeleine et la députée de
Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale souligne la Journée internationale des travailleuses et
des travailleurs, qui se tiendra le 1er mai prochain;
«Qu'elle
rappelle à cette occasion que les [travailleurs] et les [travailleuses] jouent
un rôle premier dans la création de richesse au Québec et dans le monde;
«Qu'elle
reconnaisse l'importance des luttes syndicales passées et actuelles dans la
défense des droits et l'amélioration des conditions de travail de
l'ensemble des travailleuses et des travailleurs du Québec;
«Que
l'Assemblée nationale reconnaisse également l'importance de garantir aux
travailleuses et aux travailleurs des
conditions de travail dignes leur assurant une juste part dans la répartition
sociale de la richesse qu'ils et elles créent.»
Merci beaucoup.
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député. Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
Une voix : ...
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Alors, il y a consentement. Est-ce que cette motion
est adoptée? Adopté. M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M.
Leduc : Merci, M. le
Président. Est-ce qu'on pourrait envoyer copie de cette motion aux différentes
centrales syndicales, au Centre des
travailleurs et des travailleuses immigrants, à l'Union des travailleurs et
travailleuses accidentés de Montréal et ses autres régions et à
l'organisme Au bas de l'échelle, s'il vous plaît?
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Ce
sera fait selon votre demande, M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
Je
suis maintenant prêt à reconnaître un membre du troisième groupe d'opposition,
et je reconnais M. le député de Matane-Matapédia.
M. Bérubé : M. le Président, je sollicite le consentement des
membres de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante :
«Que l'Assemblée
nationale réitère que même au Québec, la langue française fait face à un déclin
et doit faire l'objet de mesures pour
assurer sa protection et sa pérennité face à [la] pression nord-américaine de
la langue [française];
«Qu'elle rappelle que
la communauté anglo-québécoise bénéficie d'institutions culturelles et
d'enseignement privilégiées qui garantissent amplement le maintien de sa
vitalité au Québec;
«Qu'elle
dénonce l'insuffisance des nouveaux investissements du Plan d'action pour les
langues officielles 2023‑2028 du gouvernement canadien destinés à la protection
de la langue française au Québec, comparativement aux sommes allouées à
la communauté anglo-québécoise.»
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Merci
beaucoup, M. le député. Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion? M. le leader de l'opposition officielle.
M. Derraji : Pas
de consentement.
• (11 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Alors, il n'y a pas de consentement. Je suis maintenant
prêt à reconnaître un membre formant le gouvernement, et je reconnais Mme la
ministre responsable de la Condition féminine.
Souligner
l'anniversaire de l'obtention du droit de vote des femmes
Mme Biron : M. le Président, je sollicite le consentement de
cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec la députée de Robert-Baldwin,
la députée de Mercier, le chef du troisième groupe d'opposition et la
députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale souligne le 83e anniversaire de l'obtention du droit
de vote des femmes au Québec;
«Qu'elle se souvienne
de l'importance des luttes portées par les suffragettes québécoises;
«Que l'Assemblée
nationale reconnaisse que l'égalité homme-femme est une valeur chère aux Québécois
et [...] Québécoises et que cela doit se refléter dans les institutions et dans
la société [en général].»
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Caire : Consentement,
sans débat, M. le Président.
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Lévesque) : Alors, la motion est-elle adoptée? Adopté.
Avis touchant les travaux des
commissions
Nous en sommes
maintenant à la rubrique Avis touchant les travaux des commissions. M. le
leader adjoint du gouvernement.
M. Caire : M. le Président, la Commission de l'économie et du
travail procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024,
volet Économie-PME et Innovation du portefeuille Économie, Innovation et
Énergie aujourd'hui, de 11 h 15 à 13 h 15, à la
salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024 du
portefeuille...
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Lévesque) : Excusez-moi, M. le leader adjoint du gouvernement. Je vais demander aux collègues, s'il vous plaît, votre précieuse
collaboration afin que je puisse entendre les propos de M. le leader. Alors, si
vous devez quitter, faites-le en silence, s'il vous plaît. Je vous
remercie infiniment.
M. le leader adjoint
du gouvernement, veuillez poursuivre.
M. Caire : ...oui,
donc, M. le Président, les crédits budgétaires 2023‑2024 du portefeuille
Agriculture, Pêcherie et Alimentation aujourd'hui, de 11 h 30 à
13 heures et de 14 heures à 15 h 45, à la salle
Pauline-Marois;
La Commission des
institutions procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024 du
volet Lutte contre l'homophobie et la
transphobie, du portefeuille Relations internationales et Francophonie
aujourd'hui, de 11 h 30 à 13 heures, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission de la santé
et des services sociaux procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024
du volet Santé et Services sociaux du
portefeuille Santé et Services sociaux aujourd'hui, de 11 h 30 à
13 heures et de 14 heures à 16 h 30, à la salle de
l'Assemblée nationale;
La Commission
des institutions procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024
du volet Relations avec les Québécois
d'expression anglaise du portefeuille Finances aujourd'hui, de 15 heures à
16 h 30, à la salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission de l'aménagement du territoire
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024 du volet Affaires municipales du portefeuille Affaires
municipales et Habitation aujourd'hui, de 14 heures à 15 h 30, à
la salle du Conseil législatif;
La Commission
des institutions procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024 du
volet Relations canadiennes et
Francophonie canadienne du portefeuille Conseil exécutif le mardi 2 mai
2023, de 9 h 45 à 10 h 30, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission des institutions procédera à
l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024 du volet Institutions démocratiques du portefeuille Conseil exécutif le
mardi 2 mai 2023, de 10 h 40 à 11 h 25, à la
salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
des finances publiques procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024
du volet Finances du portefeuille Finances le mardi 2 mai
2023, de 9 h 45 à 11 h 30, à la salle Pauline-Marois;
La Commission
des finances publiques procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024
du volet Finances-Revenu Québec du portefeuille Finances le
mardi 2 mai 2023, de 11 h 45 à 12 h 30, à la
salle Pauline-Marois;
La Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024 du volet Forêts
du portefeuille Ressources naturelles et Forêts le mardi 2 mai 2023, de
9 h 45 à 11 h 15, à la salle Marie-Claire-Kirkland;
La Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
entreprendra l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024 du volet
Ressources naturelles du portefeuille Ressources naturelles et Forêts le mardi
2 mai 2023, de 11 h 30 à 12 h 30, à la salle
Marie-Claire-Kirkland;
La Commission des transports et de
l'environnement procédera à l'étude des crédits budgétaires 2023‑2024 du
volet Transports du portefeuille Transports et Mobilité durable le mardi 2 mai
2023, de 9 h 30 à 12 h 30, à la salle de l'Assemblée
nationale;
La Commission
de la culture et de l'éducation entreprendra les crédits budgétaires 2023‑2024
du volet Éducation préscolaire, enseignement primaire et secondaire du
portefeuille d'Éducation le mardi 2 mai 2023, de 9 h 45 à
12 h 30, à la salle du Conseil législatif.
Le Vice-Président (M. Lévesque) :
Merci beaucoup, M. le leader adjoint du gouvernement.
À la rubrique Renseignements sur les travaux de
l'Assemblée.
Ajournement
Alors,
puisque nous sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que,
conformément aux dispositions de l'article 282 du règlement,
l'Assemblée ne procède qu'aux affaires courantes, je lève la séance, et les
travaux de l'Assemblée sont ajournés au mardi 2023, à 13 h 40.
(Fin de la séance à 11 h 16)