(Neuf heures quarante minutes)
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci. Bon matin à toutes et à tous. Donc, je vous
invite à prendre place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Alors,
aux affaires courantes, à la rubrique des déclarations de députés, je cède
maintenant la parole à Mme la députée de Rivière-du-Loup-Témiscouata.
Souligner
le 30e anniversaire du journal Info Dimanche
Mme Amélie Dionne
Mme Dionne : Merci, M. le Président. Aujourd'hui, je tiens à
souligner le 30e anniversaire du journal Info Dimanche,
30 ans à partager l'information et à collaborer avec le milieu dans les
MRC de Kamouraska, Rivière-du-Loup, Témiscouata et Les Basques.
Info
Dimanche se distingue par sa disponibilité dans chacun des foyers, par
l'engagement de son équipe à couvrir la nouvelle sur son grand
territoire et par son implication dans le milieu.
J'ai
eu la chance de collaborer avec cette équipe professionnelle lorsque j'ai
participé à la rédaction du projet de rédaction
de trois livres intitulés Leur histoire, leur succès!, mettant en
valeur les entreprises des MRC de Rivière-du-Loup, Témiscouata et des
Basques.
Info
Dimanche, c'est aussi 30 ans à gravir les échelons technologiques afin
de demeurer un diffuseur d'exception, attractif et accessible.
Bon 30e à toute
l'équipe! Et merci de faire rayonner notre belle circonscription. Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée. Au tour, maintenant, de la députée de D'Arcy-McGee.
Rendre
hommage à Mme Sheila Goldbloom pour son
engagement bénévole, social et communautaire
Mme Elisabeth Prass
Mme Prass : Merci,
M. le Président. Sheila Barshay Goldbloom, who passed away in
July of this year, was a remarkable woman. Originally from New York, she
immersed herself in all aspects of Québec's society and strove to build bridges between Quebeckers of different
backgrounds. Her story is that of a woman determined to devote herself to help
make a better world. She did so exceptionally for 96 years.
Elle
a passé sa vie à vouloir faire une différence en tant que professeure de longue
date à l'Université McGill, en tant
que leader communautaire engagée, en tant que bénévole dévouée et en tant que
mentor pour de nombreuses personnes. Elle
était la femme derrière l'homme qui était Victor Goldbloom, ancien député et
ministre. À 82 ans, elle a été mandatée par le gouvernement du Québec pour coprésider une commission sur les
besoins des aînés du Québec. Les innombrables contributions de Sheila
ont été reconnues par l'Ordre du Canada et l'Ordre national du Québec.
In
her 2019 autobiography Opening Doors, she stated that «an individual can
make a difference, each person should live
his or her life with that objective». She honorably dedicated her life to the
entire Québec community and most importantly cared about others and was
empathetic every turn.
Sheila Goldbloom will continue to
inspire Quebeckers of all backgrounds to dedicate themselves to community and the betterment of our society. Merci.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée. Maintenant, au tour de Mme la députée de Saint-François.
Souligner
le départ à la retraite de M. Simon Gilbert, pompier du
Service de protection contre les incendies de Sherbrooke
Mme Geneviève Hébert
Mme Hébert : M. le Président,
M. Simon Gilbert a pris sa retraite du Service de protection contre les
incendies de Sherbrooke le 1er août, après avoir veillé à la
sécurité de la population pendant 33 ans.
Affecté
au combat des incendies, M. Gilbert est devenu également premier répondant
médical lorsque Sherbrooke a offert
ce service, à partir de 1998. En 2004, il a été promu lieutenant à
l'intervention. Reconnu pour ses qualités de médiateur, il est impliqué en santé et sécurité au syndicat
des pompiers et pompières de Sherbrooke, dont il a été vice-président et
finalement président de 2010 à 2022. Il a
répondu à des milliers d'appels, dont plusieurs incendies majeurs et de
nombreux accidents de la route, sa caserne, située à Fleurimont, étant
spécialisée en désincarcération.
Pour M. Gilbert, le métier de
pompier est gratifiant. Quand l'alarme sonne, dit-il, on sait qu'on va aider quelqu'un,
ça n'a pas de prix.
M. Gilbert ayant
transmis sa passion à ses deux fils, Philip et Xavier, devenus pompiers
professionnels, alors, maintenant, M. Gilbert, je vous souhaite de couler une
heureuse retraite. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, Mme la députée. Au tour, maintenant, de la
députée de Verdun.
Féliciter
les lauréats du Gala de reconnaissance du patrimoine interculturel
dans le cadre du Mois de l'héritage latino-américain
Mme Alejandra Zaga Mendez
Mme Zaga Mendez : Merci, M. le Président.
Je veux souligner aujourd'hui une initiative dans ma circonscription, une initiative de la MANA, qui est la Maison
d'accueil des nouveaux arrivants et qui a pour mission d'aider les nouveaux
arrivants et les personnes réfugiées à s'adapter, à s'installer et s'intégrer
ici, au Québec.
La
MANA est un centre d'aide et est au coeur de la vie communautaire de l'Île-des-Soeurs.
Chaque mois d'octobre, dans le cadre
du Mois de l'héritage latino-américain, qui est déclaré par l'Assemblée
nationale, la MANA organise un gala de
reconnaissance pour souligner l'intégration exceptionnelle des nouveaux
arrivants de provenance de l'Amérique latine au Québec, donc, à leur société d'accueil. Et ils reconnaissent aussi la
contribution des personnes qui favorisent l'accueil des personnes
immigrantes.
Cette
année, la Mana a honoré trois personnes lors de ce gala, et je veux féliciter
les trois honorés, Pablo Sanchez Vinueza,
Fabian Silguero et Maryse Bayard. J'ai eu le plaisir de reconnaître leur
contribution et leur intégration à la vie communautaire de Verdun.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée. Au tour, maintenant, de la députée de Repentigny.
Souligner
les performances sportives du joueur de soccer Samuel Piette
Mme Pascale Déry
Mme Déry : Merci beaucoup, M. le Président. Permettez-moi
aujourd'hui de souligner le parcours de Samuel Piette, un joueur de
soccer originaire de Repentigny, mon comté. Vous avez certainement entendu
parler de lui au cours des derniers jours.
L'année 2022
aura été riche en réalisations pour le capitaine du CF Montréal. Il a tout
d'abord vécu une saison record en MLS avec
le Bleu-blanc-noir, avant de contribuer à la qualification historique de
l'équipe du Canada à la Coupe du
monde pour la première fois en 36 ans, évidemment l'un des plus gros
événements sportifs au monde. Cette équipe 2022 du Canada voit deux autres Québécois nous
représenter pour la première fois dans cette grande compétition, Ismaël Koné et
James Pantemis. On peut dire, M. le Président, que Samuel Piette a fait
rayonner le Québec plus que jamais cette année, de Montréal à Los
Angeles, de Doha à Vancouver.
Félicitations,
Samuel, pour cette année exceptionnelle, et le meilleur des succès en 2023.
Évidemment, tout Repentigny peut être fier de toi. Merci beaucoup, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée. Au tour... Maintenant, j'accueille le député de l'Acadie.
Souligner
la participation du cégep Vanier au jury du Prix Goncourt des lycéens
M. André Albert Morin
M. Morin :
Merci, M. le Président. Je tiens
à souligner la participation du cégep Vanier, qui est dans ma circonscription
et qui a représenté le réseau collégial au Prix Goncourt des lycéens 2022
qui avait lieu en France.
Le
Prix Goncourt des lycéens a été lancé en 1988. Ce prix est organisé par le
ministère de l'Éducation nationale de France, en coopération avec l'Académie
Goncourt, pour donner aux jeunes l'envie de la lecture, le goût de l'écriture
et le partage des idées.
Le
collège Vanier a participé aux délibérations du Prix Goncourt des lycéens. Afin
de se préparer pour les délibérations, les
jeunes ont eu à lire 15 ouvrages, et ces étudiants ont choisi leurs
oeuvres préférées, et ils ont également choisi Mme Sofia Marsico Perron pour les représenter. Après délibération,
le jury a décerné le 35e Prix Goncourt à M. Ghoussoub pour son
roman Beyrouth-sur-Seine. Merci.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, M. le député. J'accueille maintenant le député
de Taillon.
Souligner
la Journée internationale des personnes handicapées
M. Lionel Carmant
M.
Carmant : Merci, M. le Président. Le 3 décembre de
chaque année, nous soulignons la Journée internationale des personnes
handicapées. C'est l'occasion pour nous de réitérer l'importance de soutenir
les personnes vivant avec une ou des situations de handicap devant les nombreux défis auxquels ils
peuvent faire face, et ce, sur une base quotidienne.
Je suis fier des
actions de notre gouvernement pour offrir à ces personnes le support dont ils
ont besoin. Seulement en matière d'hébergement, nous allons ouvrir jusqu'à
1 500 places en maisons alternatives et logements supervisés, et nous
travaillons à en faire plus. La liste est d'ailleurs disponible sur le site du
ministère de la Santé.
Nous devons, en tant
que société, continuer nos efforts en matière d'inclusivité, notamment en éliminant
toutes les formes d'obstacles qui empêchent la pleine participation et la
pleine autonomie des personnes handicapées.
Je tiens à remercier
toutes les personnes et tous les partenaires, notamment l'Office des personnes
handicapées du Québec, qui mettent l'épaule
à la roue afin de rendre notre société plus équitable et plus inclusive. Merci,
M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, M. le député. Au tour, maintenant, de la
députée de Roberval.
Féliciter
l'organisme Récif 02, lauréat du prix
Femmes et démocratie municipale
Mme Nancy Guillemette
Mme Guillemette : Merci, M. le Président.
Le 21 novembre dernier, l'organisme Récif 02, un organisme en défense
collective des droits des femmes au Saguenay—Lac-Saint-Jean, s'est vu remettre le prix Femmes et démocratie municipale, octroyé dans le cadre du Mérite municipal. C'est
avec leur programme de mentorat Femmes et pouvoir au coeur des décisions qu'elles
ont raflé ce prestigieux prix.
Créé
en 2009, Récif 02 est un organisme important pour notre démocratie. Ils
offrent plusieurs programmes pour l'avancement des femmes en politique
et l'atteinte de la parité, des conférences, des formations, des ateliers et de
la mobilisation sociale.
Récif 02
est un incontournable dans la gouvernance au féminin. Je leur dis félicitations
et je leur souhaite longue vie. Merci, M. le Président.
• (9 h 50) •
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, Mme la députée. Au tour, maintenant, du député
de Sainte-Rose.
Souligner
le Jour commémoratif des réfugiés juifs des pays arabes
M. Christopher Skeete
M. Skeete : Merci, M. le Président. Le 30 novembre
dernier était le jour de la commémoration de l'exode des Juifs du
Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
Rappelons
que, dans la foulée du conflit entre Israël et certains pays arabes, les
communautés juives d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient ont été
contraintes de fuir l'exclusion, la persécution et aussi des violences.
Ainsi,
des communautés deux fois millénaires ont été à jamais déracinées. La majorité
de ces réfugiés juifs ont pu reconstruire leur vie en Israël, mais
d'autres ont trouvé refuge au Québec, attirés par le fait français.
Ces
réfugiés et leurs descendants ont contribué à façonner la personnalité
francophone et francophile de la communauté juive en enrichissant notre belle vie culturelle d'aujourd'hui. Pensons
notamment à Naïm Kattan, auteur d'Adieu, Babylone, qui a donné
certaines des plus belles lettres de littérature québécoise.
Aujourd'hui,
le monde assiste encore à la persécution et le déracinement de certaines
communautés, donc souvenons-nous.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
M. le député de Sainte-Rose. Au tour, maintenant, du député de Chapleau.
Souligner
le 30e anniversaire du club de hockey L'Intrépide de Gatineau
M. Mathieu Lévesque
M. Lévesque (Chapleau) : Merci beaucoup, M. le
Président. Aujourd'hui, je tenais à souligner le 30e anniversaire
de L'Intrépide de Gatineau.
L'Intrépide
est une organisation de hockey sans but lucratif qui s'est donné pour mission
d'offrir un encadrement scolaire, sportif et social de qualité afin de former
de jeunes hockeyeurs élites et aussi les citoyens de demain.
Depuis 30 ans, L'Intrépide de Gatineau ne
ménage aucun effort afin de développer et de maximiser le plein potentiel
de ces jeunes hockeyeurs talentueux,
déterminés et passionnés. La réalisation de soi, le travail d'équipe, le
respect et l'intégrité sont au coeur de leurs valeurs.
M.
le Président, je tiens à féliciter toute l'organisation de L'Intrépide de
Gatineau. 30 ans, c'est tout un accomplissement, et cela démontre
une détermination à toujours donner le meilleur de soi-même et à se surpasser
pour la réussite de nos jeunes athlètes.
Un
bravo spécial à tous les joueurs pour leurs exploits sportifs inspirants, toute
une réussite dont ils peuvent être très fiers. Toutes mes félicitations
et bon 30e anniversaire!
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, M. le député. J'accueille maintenant la députée
de Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Souligner
le 25e anniversaire de l'organisme Mains de l'espoir de Charlevoix
Mme Kariane
Bourassa
Mme Bourassa : Merci, M. le
Président.
M. le
Président, nous connaissons tous quelqu'un qui s'est battu ou qui se bat
présentement contre le cancer. Pour ma part, ma grand-maman a perdu son
combat, et mon grand-père mène présentement un combat très courageux.
Vous savez, cette maladie affecte non seulement
les personnes qui sont atteintes de la maladie, mais également leurs proches, leurs amis. Quand un diagnostic de
cancer tombe, ce sont toute une gamme de personnes qui sont ébranlées.
Heureusement, dans Charlevoix, on a la chance
d'avoir les Mains de l'espoir. C'est un organisme qui vient en aide aux
personnes atteintes de cancer et à leurs familles. Et cet organisme célèbre ses
25 ans chez nous.
Depuis
25 ans, Mains de l'espoir accompagne les familles dans cet impitoyable
combat contre la maladie. Depuis 25 ans,
cet organisme offre une ressource incontournable pour toutes les personnes qui
sont ébranlées. Depuis 25 ans, il oeuvre sans relâche pour alléger
le lourd fardeau qui les accable.
Alors, pour
toutes ces années de travail, pour toutes ces années d'écoute, également, je
vous demande de souligner les 25 ans des Mains de l'espoir, une
reconnaissance bien méritée.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, Mme la députée. Au tour, maintenant, de la
députée de Brome-Missisquoi.
Souligner le
40e anniversaire du Centre Femmes des Cantons
Mme
Isabelle Charest
Mme Charest : Merci,
M. le Président. Nous soulignons cette année les 40 ans du Centre Femmes
des Cantons.
Cet organisme
à but non lucratif a été fondé en 1982 par sept citoyennes, Christiane
Lebel-Deshaies, Gaëtane Rioux-Paquette,
Geneviève Nobert, Lucie Boileau, Agnès Hébert, Louise Gagnon-Lessard et Nicole
Côté. Leur souhait était de créer un
lieu d'appartenance pour les femmes, un endroit où elles pourraient se
regrouper, s'informer, s'outiller et se soutenir tout en reprenant du
pouvoir sur leur vie.
Dans le cadre
des 12 jours d'actions contre les violences faites aux femmes, il est
important de souligner le travail d'organismes
comme le Centre Femmes des Cantons. Leur mission qui est de promouvoir la
défense des droits des femmes et d'encourager leur participation à la
vie politique et sociale reste actuelle, même après 40 ans.
Félicitations
à Josiane Whittom, coordonnatrice générale, et à toute son équipe. Longue vie à
Centre Femmes des Cantons! Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, Mme la députée. Voilà qui met fin à la
rubrique Déclaration des députés.
Je suspends les travaux pendant quelques
instants.
(Suspension de la séance à 9 h 55)
(Reprise à 10 h 03)
La
Présidente : Mmes, MM. les députés, nous allons nous recueillir
quelques instants — et
moi, je vais trouver la petite planche.
Je vous remercie.
Alors, nous allons poursuivre les affaires
courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles.
Présentation de projets de loi
À la rubrique Présentation de projets de loi, M.
le leader du gouvernement, la parole est à vous.
M. Jolin-Barrette : Bonjour,
Mme la Présidente. Je vous demanderais d'appeler l'article a du
feuilleton, s'il vous plaît.
Projet de loi n° 2
La Présidente : Alors, à l'article a
du feuilleton, M. le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie
présente le projet de loi n° 2, Loi visant notamment
à plafonner le taux d'indexation des prix des tarifs domestiques de
distribution d'Hydro-Québec et à accroître l'encadrement de l'obligation de
distribuer de l'électricité. M. le ministre.
M. Pierre Fitzgibbon
M. Fitzgibbon : Mme
la Présidente, ce projet de loi modifie principalement la Loi sur Hydro-Québec
afin de prévoir le plafonnement du taux d'indexation des prix des tarifs
domestiques de distribution de l'électricité.
Le
projet de loi modifie également cette loi afin de préciser qu'Hydro-Québec
verse une redevance au Fonds des générations
pour toutes les forces hydrauliques qu'elle exploite au Québec. Il valide les
redevances versées au Fonds des générations par Hydro-Québec depuis le
1er janvier 2007.
Le projet de
loi modifie la Loi sur la Régie de l'énergie afin de donner au gouvernement le
pouvoir de déterminer par règlement les cas ou les conditions selon
lesquels Hydro-Québec ou un autre titulaire d'un droit exclusif n'a pas l'obligation de distribuer de l'électricité. Il permet au
ministre de l'Économie, de
l'Innovation et de l'Énergie
d'autoriser la distribution
d'électricité à une personne lorsque cette obligation ne s'applique pas et
détermine les critères dont il doit tenir compte avant de délivrer une
autorisation.
Finalement, le projet de loi contient des
dispositions de nature transitoire. Merci.
Mise aux voix
La Présidente : Est-ce que
l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi?
Des voix : Adopté.
La Présidente : Adopté.
À la rubrique Dépôt... Oh! Oui, M. le leader de
l'opposition.
M. Derraji : Oui,
merci, Mme la Présidente. Je comprends que ce projet de loi vise à corriger une
erreur historique commise par le
gouvernement caquiste par le projet de loi n° 34. Nous sommes très ouverts
à en prendre connaissance, de ce projet de loi, et continuer la
discussion par rapport aux tarifs. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente : Merci, M. le
Président... M. le leader, que dis-je.
Dépôt de documents
Maintenant, à
la rubrique Dépôt de documents — nous
y sommes — M. le
ministre de l'Environnement, de la
Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, la
parole est à vous.
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Permettez-moi de déposer le rapport annuel 2021‑2022 de RECYC-QUÉBEC,
les états financiers de l'exercice financier clos le 31 mars 2021 du Fonds
d'électrification et de changements climatiques,
du rapport des activités 2021‑2022 du Comité consultatif pour l'environnement de la
Baie James et, finalement, le rapport
annuel de gestion 2021‑2022 du ministère de de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
La
Présidente : Alors, ces documents sont déposés. M. le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de
l'Alimentation, la parole est
à vous.
M. Lamontagne : Merci,
Mme la Présidente. D'abord, félicitations pour votre nomination, Mme la
Présidente!
Permettez-moi
de déposer les rapports annuels de gestion 2021‑2022 de la Commission de
protection du territoire agricole, du ministère de l'Agriculture, des
Pêcheries et de l'Alimentation, ainsi que le rapport annuel 2021‑2022 de La Financière
agricole du Québec. Merci.
La
Présidente : Ces documents sont déposés. Je reconnais Mme la ministre des Affaires municipales, maintenant.
Mme Laforest : Oui,
merci, Mme la Présidente. Alors, permettez-moi de déposer les rapports annuels
de gestion 2021‑2022 du ministère des Affaires municipales et de
l'Habitation et de la Commission
municipale du Québec. Merci.
La Présidente : Bien. Ces documents
sont déposés.
Pour ma part,
je dépose le rapport d'activité et de gestion 2021‑2022 de la Commission des droits de la personne et des
droits de la jeunesse.
Et je dépose également des décisions du Bureau
de l'Assemblée nationale.
Il n'y a pas de dépôt de rapports des
commissions.
Dépôt de pétitions
À la rubrique Dépôt de pétitions, M. le député
de Marquette, la parole est à vous.
Revoir le financement
des places adaptées pour les
enfants handicapés dans les camps de jour
M. Ciccone : Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 841 pétitionnaires. Désignation :
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que la Convention
relative aux droits de l'enfant reconnaît le droit de l'enfant aux loisirs — article
31 — et
que le manque d'accès à des services adaptés
dans les camps de jour compromet le droit à l'égalité des enfants en situation
de handicap;
«Considérant
que les camps de jour sont essentiels pour la conciliation famille-travail de
plusieurs familles, incluant celles des enfants à besoins particuliers;
«Considérant
que les parents d'enfants à besoins particuliers qui demandent une subvention
d'accompagnement et qui n'ont que
tardivement une réponse quant à l'octroi ou pas du service et son étendue sont
désavantagés par rapport aux autres parents;
«Considérant
que la disponibilité des ressources financières, humaines qualifiées et
matérielles des camps de jour sont
insuffisantes pour répondre aux demandes d'accommodement, particulièrement en
matière d'accompagnement, pour répondre adéquatement aux besoins des
enfants;
«Considérant
que les camps de jour doivent offrir des services accessibles, sécuritaires et
de qualité pour assurer le bien-être et le développement global des
enfants;
«Considérant
que la planification des accommodements dans les camps de jour, tels que
l'accompagnement, demande une prévisibilité du financement et des délais
suffisants pour embaucher, former le personnel et assurer une intégration
adéquate des besoins des enfants;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec une réforme du financement
permettant une récurrence, une
prévisibilité pour l'inclusion des enfants handicapés dans les camps ainsi que
des ressources afin d'assurer la complémentarité et la collaboration
entre les systèmes scolaires et de la santé au bénéfice des camps de jour.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci.
• (10 h 10) •
La
Présidente : Alors, cet extrait de pétition est déposé.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de
droit et de privilège.
Questions
et réponses orales
Nous
en sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales, et je
cède la parole au chef de l'opposition officielle.
Effets
de la pénurie de main-d'oeuvre sur les services publics
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Depuis la Révolution tranquille, tous les premiers ministres
québécois ont une responsabilité
particulière, responsabilité particulière face à la nation québécoise
francophone, responsabilité particulière face au panier de services que
collectivement et historiquement nous nous sommes dotés. Pour se payer, Mme la Présidente, cette force qui permet la force
de la nation francophone en Amérique du Nord qui est le Québec, pour se
payer nos services publics, nous devons avoir une assise économique extrêmement
forte.
À
l'heure où on se parle, depuis plusieurs mois, depuis les dernières années,
l'économie du Québec est particulièrement frappée par la pénurie de main-d'oeuvre. Ça, ça met à risque notre
création de richesse, ça met à risque notre capacité de se payer les
services pour lesquels les Québécoises et Québécois sont extrêmement fiers.
Présentement, au Québec, donc, le MEQ, les
gens d'affaires, Manufacturiers et Exportateurs du Québec ont mentionné que,
dans la dernière année, c'est 7 milliards de dollars en pertes
économiques par des investissements annulés et retardés. Les PME, la FCEI,
c'est 11 milliards de dollars. Tout ça dans un contexte où notre économie
est particulièrement affectée par la pénurie de main-d'oeuvre, dans un contexte
où la société québécoise est parmi les sociétés les plus vieillissantes en
Occident.
Le
premier ministre, Mme la Présidente, reconnaît-il sa responsabilité
particulière envers le Québec et reconnaît-il que la pénurie de
main-d'oeuvre met à mal cette capacité?
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Mme la Présidente, je
suis très content d'avoir cette question-là sur l'économie. J'espère que j'en
aurai plusieurs autres pendant la
session. Et les chiffres sont têtus, Mme la Présidente, je vous en donne
quelques-uns : croissance économique du Québec en 2021, 6 %;
en Ontario, 5,2 %. Jusqu'à présent, en 2022, croissance économique du
Québec, 3,9 %; Ontario, 3,8 %.
Donc, Mme la Présidente, malgré le fait qu'effectivement l'Ontario accueille
plus d'immigrants, toutes proportions gardées, malgré ça, quand on
regarde la croissance totale de l'économie, on fait mieux que l'Ontario.
Et,
Mme la Présidente, je pourrais continuer en regardant la croissance économique
par habitant. On a réussi, en quatre ans, à réduire de 3,5 points l'écart
de richesse avec l'Ontario. On est passés de 16,4 % à 12,8 %. On
enrichit les Québécois. Les salaires augmentent plus vite au Québec
qu'en Ontario, que dans le reste du Canada.
Donc,
j'espère que le chef de l'opposition officielle a encore... je dirais
quasiment, c'est comme des questions plantées, mais j'en prendrais
d'autres.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Merci, Mme la Présidente. On va lui en planter une autre, question, on
va lui en planter une autre. Est-il
au courant que le Québec est parmi les derniers de classe au Canada quant au
taux de postes vacants? Ça, c'est une question
plantée. Que répond-il à ça? Une première historique au Québec, il y a plus de
postes vacants, 244 000, qu'il y a de chômeurs, 188 000. Ça,
c'est une question plantée.
Il
parle des salaires. Est-il au courant que ça se fait sur le dos de la santé
mentale des employés? La FCCQ dit que 59 % des entreprises
reconnaissent un épuisement dû au travail accru. Est-il au courant de cela?
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault :
M. le Président, je ne sais pas si je devrais... Mme la Présidente,
excusez-moi. Je vais m'habituer, Mme la Présidente.
La
Présidente : Ça va venir, ça va venir, vous allez vous habituer.
M. Legault : J'invite le chef de
l'opposition officielle à aller sur le compte Twitter du ministre de
l'Économie, il vient juste de montrer un beau tableau sur le taux de
postes vacants, même chose qu'en Ontario. Donc, il faut quand même tenir compte
qu'au total il y a plus de volume en Ontario, mais, quand on le met par
habitant, c'est la même chose.
Mais,
Mme la Présidente, ce qui est plus important pour les Québécois, c'est que
leurs salaires augmentent plus vite au Québec qu'en Ontario, dans
l'entreprise privée. Qui peut être contre ça? Ça prend juste des libéraux...
La
Présidente : En terminant.
M. Legault :
...pour dire le contraire.
La
Présidente : Deuxième complémentaire.
M. Marc
Tanguay
M. Tanguay :
Mme la Présidente, au Québec, on voit... Et il nous ramène sur les salaires.
Manufacturiers et Exportateurs du Québec ont
questionné les entrepreneurs, 54 % d'entre eux ont dit que la pénurie de
main-d'oeuvre a des conséquences sur
la santé mentale. Fédération des
chambres de commerce du Québec, 59 % des entreprises sondées disent que la pénurie crée un
épuisement supplémentaire. On le voit au privé, on le voit au public.
TSO, temps
supplémentaire, les conditions de travail de nos infirmières, les gens sont à
bout. Le reconnaît-il?
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Bien, Mme la Présidente,
c'est sûr, quand on parle aux propriétaires puis aux présidents d'entreprises,
ils se disent : De la main-d'oeuvre à
15 $ de l'heure, j'en prendrais plus. Mais il faut comprendre, là, qu'on
est dans un nouveau monde. Pendant
plusieurs années, on était dans une situation où, quand il y avait un emploi
d'affiché, ça se battait pour
l'avoir. Là, c'est le contraire, ce sont les travailleurs du Québec qui ont le
gros bout du bâton. Les salaires augmentent plus vite. Pourquoi le Parti
libéral est contre les travailleurs?
La
Présidente : M. le chef de l'opposition officielle.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay :
Wow! Le
fait de dire que les travailleurs sont à bout, ce serait être contre les
travailleurs? Le fait de faire écho
d'une réalité que... Même les entrepreneurs, qui n'ont pas juste une réflexion
économique de faire du profit à tout crin,
ont une préoccupation sur la santé mentale. Alors, en ce sens-là, quand il
parle de hausses de salaire, c'est l'épuisement professionnel, c'est la
santé mentale. À cause de quoi? Je reviens à la nécessité d'avoir une économie
forte.
La
pénurie de main-d'oeuvre cause des bris de service en santé, en éducation, en
services de garde. En est-il conscient, oui ou non?
La Présidente :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M. Legault : Oui,
Mme la Présidente. On voit encore, le chef intérimaire du Parti libéral mélange
deux dossiers. On l'a dit, en
éducation puis en santé on a augmenté les salaires, on a augmenté les primes,
puis ce sont des services essentiels. Mais, Mme la Présidente, quand un employé d'une
entreprise privée qui gagnait 15 $ de l'heure s'en va dans une autre
entreprise, à 25 $ de l'heure,
bien, nous, on pense que c'est bon pour le travailleur. Le Parti libéral
pense que c'est mauvais pour l'entreprise.
La Présidente :
En principale, je reconnais monsieur... Oui, M. le député de l'Acadie, c'est à
vous.
Effets
de la pénurie de main-d'oeuvre sur le système de justice
M. André
Albert Morin
M. Morin :
Merci, Mme la Présidente. Depuis
deux ans, les délais s'allongent dans les palais de justice. Il y a un manque flagrant de personnel. Les délais
occasionnent des frustrations chez les citoyens. Imaginez une victime
d'agression sexuelle qui est prête à témoigner, avec tout le stress que cela
engendre, et, voilà, le matin du procès, tout est remis à cause d'un
manque de personnel. Ce sont des cas concrets, Mme la Présidente. Des citoyens
attendent que justice soit rendue.
La
semaine dernière, on apprenait que 10 salles d'audience avaient dû fermer
par manque de personnel, causant le report
de procès en matière de pédophilie et de trafic de drogue. La bâtonnière du
Québec le souligne, et, j'ajoute, notre système de justice est au bord de la rupture. Mme la Présidente, c'est
un problème de confiance envers le système de justice que le ministre a
dans les mains.
Qu'attend le ministre
pour régler cette situation? C'est la mission de l'État qui est en péril.
Des voix :
...
La
Présidente : S'il
vous plaît! Pas de commentaire. Pour la suite, M. le leader et M. le ministre
de la Justice, dans le cas présent.
M. Simon
Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Oui, merci, Mme la
Présidente. Vous me permettrez quelques mots, pour débuter, pour féliciter
le député de... de, pardon, l'Acadie pour
son élection et le remercier d'avoir fait le choix de la politique, également.
Des hommes de sa qualité qui décident
de s'impliquer en politique active, je le souligne. Et je sens qu'on va avoir
beaucoup de plaisir à travailler ensemble, avec une grande
collaboration.
La
question du député de l'Acadie, elle est pertinente, Mme la Présidente, parce
qu'effectivement, dans le système de justice, on n'échappe pas aux
besoins de main-d'oeuvre. Et ce que nous faisons, Mme la Présidente, c'est que
nous travaillons activement, au ministère de
la Justice, sur un plan pour faire en sorte d'éviter ce genre de situations là
où on se retrouve avec une
difficulté, Mme la Présidente, à retenir le personnel et à combler les
différents postes. Parce que, vous savez, les acteurs essentiels du système de
justice, Mme la Présidente, ce sont le personnel judiciaire des palais de
justice. Que ce soient les huissiers-audienciers, les greffières-audiencières,
Mme la Présidente, les adjoints et les adjointes à la magistrature, ce sont eux
qui tiennent le système de justice, et ils font un travail incroyable. Alors,
en collaboration avec la présidente du Conseil
du trésor, nous avons signé la convention collective, nous avons haussé les
salaires avec une prime de 10 %, mais, Mme la Présidente, on doit continuer à soutenir le personnel judiciaire
pour offrir une justice de qualité, Mme la Présidente.
La Présidente :
M. le député. Première complémentaire.
M. André
Albert Morin
M. Morin :
Merci, Mme la Présidente. On l'a
vu dans l'enquête de La Presse, la situation est dramatique pour notre système de justice, et, malgré de nombreux avertissements, le problème
va en grandissant. Rien n'est fait. Il est temps que le ministre prenne
ses responsabilités sur cette question, qui a un impact direct sur le
personnel. Les employés sont sous-payés encore, et il faut s'assurer que cette
situation soit résolue rapidement.
À quand les
solutions?
• (10 h 20) •
La Présidente :
M. le ministre de la Justice.
M. Simon
Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Mme la Présidente,
l'ensemble du gouvernement travaille sur cet enjeu, parce qu'il est important
de faire en sorte que tous les dossiers
judiciaires soient traités dans des délais raisonnables. Mme la Présidente,
tous les acteurs du système de justice doivent contribuer à contrer
cette pénurie. Ça signifie notamment d'avoir des pratiques innovantes, alternatives, d'utiliser davantage la
technologie. On ne peut plus continuer, dans le système de justice, à
fonctionner de la même façon.
Alors,
depuis que je suis ministre de la Justice, je travaille sur l'accessibilité,
mais surtout sur l'efficacité du système de justice. Bien entendu, ça prend des
ressources, mais ce n'est pas uniquement des ressources. Et là on travaille
sur la voie technologique avec le programme
Lexius. On a un plan, également, de planification. On a embauché
1 000 personnes au cours des six derniers mois. On s'en va
dans la bonne direction.
La Présidente : Deuxième
complémentaire, M. le député de l'Acadie.
M. André Albert Morin
M. Morin :
Oui. Effectivement, moi, je vous
parle, Mme la Présidente, de gens qui travaillent dans les palais de justice avec des exemples concrets. Permettez-moi
de parler des constables spéciaux. Il manque de 50 à 60 constables
spéciaux, présentement. Les mauvaises
conditions de travail font en sorte que l'État paie pour former des employés et
les perd une fois leur formation
terminée, car les conditions ne sont pas concurrentielles. Ces gens-là assurent
la sécurité dans les palais de justice.
Le
ministre de la Justice est en poste depuis plus de deux ans. Va-t-il
reconnaître l'impact de cette pénurie? Et a-t-il un plan pour le
résoudre?
Des voix : ...
La Présidente :
Pas de commentaire pour personne.
Ah! Mme la présidente du Conseil du
trésor, la réponse est à vous.
Mme Sonia
LeBel
Mme LeBel : Merci, Mme la Présidente.
D'ailleurs, mon collègue député de l'Acadie, je le félicite également de
sa présence, ce sera un interlocuteur privilégié en matière de justice, entre
autres.
Écoutez,
on travaille effectivement pour dégager une entente avec les constables spéciaux.
Je pense qu'on doit préciser que
c'est à la demande du syndicat que nous sommes présentement en arbitrage. Mais
on travaille très fort pour trouver une entente parce que je suis fort
consciente, comme mon collègue — et il ne travaille pas seul, au gouvernement,
sur cet enjeu-là — qu'il
faut trouver des solutions à la pénurie de main-d'oeuvre. Mais je pense qu'il a
fort raison également, il faut
trouver des solutions à la réorganisation du système de justice, parce que la
pénurie de main-d'oeuvre est un enjeu, mais ça ne peut pas passer
uniquement par ça, et c'est l'affaire de tous les intervenants du système de
justice.
La
Présidente : En principale, je reconnais la députée de Westmount—Saint-Louis.
La parole est à vous.
Manque de répartiteurs d'urgence à la Sûreté du Québec
Mme Jennifer
Maccarone
Mme Maccarone : «Bonjour. Sûreté du
Québec.» Ce sont les mots que près de 400 préposés aux télécommunications
d'urgence disent chaque fois qu'un citoyen
appelle au 9-1-1, 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Ils sont
toujours là. C'est le premier contact
avec les citoyens lors d'une situation d'urgence. Des fois, ils vont gérer des
chicanes de voisins, d'autres fois ils vont sauver des vies. Les préposés aux
télécommunications, ce sont les «partners» invisibles des policiers. Ils leur fournissent de l'information et font des
vérifications pendant qu'ils sont en route vers des lieux de l'intervention. Ce
sont des alliés.
Mais,
depuis trois ans, ils sont très nombreux à quitter la SQ, beaucoup plus qu'à
rentrer. À Trois-Rivières, plus de 50 % ont quitté. En Estrie, une
vingtaine de départs depuis le début de l'année. À Québec, le taux de roulement
était de 65 %. C'est non seulement préoccupant, c'est inquiétant.
Mme la Présidente,
c'est la mission de l'État de protéger les citoyens. Qu'est-ce que le ministre
va faire?
La
Présidente : M. le ministre de la Sécurité publique.
M. François
Bonnardel
M. Bonnardel : Merci, Mme la Présidente.
C'est un dossier qui est sorti dans les médias voilà quelques semaines déjà. Il faut faire la part des choses. Il faut
bien comprendre que le 9-1-1 est géré majoritairement, premièrement, pour les
appels, du côté des municipalités. De ce
côté, il n'y a pas vraiment de problème, le 9-1-1 est bien géré, les employés
sont là, et le service qui est donné,
principalement, quand l'appel est fait, et par la suite est dédié soit aux
pompiers, aux ambulanciers ou autres, le travail est là.
Maintenant,
c'est du côté de la Sûreté du Québec que... Quand je dis «Sûreté du Québec»,
c'est ceux qui sont du côté du 9-1-1,
qui reçoivent les appels pour violence conjugale ou autres, où, là, on a un
petit peu plus de problèmes à avoir une
rétention de personnel, donc, dans ces conditions, ma collègue et moi sommes bien
au fait du dossier, pour être capables d'en arriver à répondre aux
besoins de la population dans ce cas précis.
La
Présidente : Première complémentaire.
Mme Jennifer
Maccarone
Mme Maccarone : Pas rien qu'un peu, Mme
la Présidente. Dans un document interne confidentiel, la Sûreté du Québec affirme que cette situation expose
l'organisation à des risques pouvant compromettre la sécurité des citoyens et
de ses membres,
les policiers. On parle de climat précaire, une perte d'expertise, d'épuisement,
de risque de rupture de services. C'est grave, Mme la Présidente. S'ils
ne sont plus là, c'est toute la population qui est à risque.
Protéger la population, c'est la mission de
l'État. Est-ce que le ministre le sait?
La Présidente : M. le ministre de la
Sécurité publique.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : Bien
là, M. le Président, il faut... C'est complètement faux, ce que la députée
vient de dire. Présentement, il n'y a
aucune découverture policière avec le 9-1-1 au Québec, aucune, aucune, le
service est donné, les gens qui ont à appeler, qui ont besoin du service du 9‑1‑1
peuvent le faire en toute sécurité, et de s'assurer que les personnes
qui sont au téléphone vont bien répondre à
leur appel. Donc, non, il n'y a pas de découverture policière avec le 9-1-1 au
Québec présentement.
La Présidente : En deuxième
complémentaire.
Mme Jennifer Maccarone
Mme Maccarone : Mme la Présidente, la SQ a les budgets
nécessaires pour embaucher du personnel, mais les banques de candidats sont vides. Le problème,
c'est que les salaires sont tellement peu compétitifs que le personnel quitte à
la première occasion pour aller faire
le même travail dans le corps de police municipal. Le premier ministre aime ça,
le hockey. Bien, la SQ, c'est le club-école de répartiteurs d'urgence.
Mme la Présidente, si l'ancienne ministre n'a
pas agi, est-ce que le ministre, lui, il va le faire?
La Présidente : Alors, je reconnais
la présidente du Conseil du trésor.
Mme Sonia LeBel
Mme LeBel : Oui.
Je pense qu'il faut replacer, recadrer la conversation. Il faut comprendre que
ces gens sont en négociation particulièrement... maintenant, au moment
où on se parle. Les problèmes d'attraction, rétention font partie, effectivement, des discussions. On est très au
fait de la situation et on va trouver des solutions pour la corriger. Mais je
vais réitérer, à l'instar de mon collègue,
qu'il ne faut pas jouer avec la sécurité des citoyens. Et il n'y a pas d'enjeu
de sécurité, il n'y aura pas de découverture.
La
Présidente : Je reconnais maintenant la députée de Mille-Îles
pour votre question principale. On vous écoute.
Effets de la pénurie de
main-d'oeuvre sur les services municipaux
Mme Virginie Dufour
Mme Dufour : Merci, Mme la
Présidente. Nous avons tous été impressionnés par la directrice générale de Saint-Sévère, Marie-Andrée Cadorette, qui a géré
avec brio l'enjeu des vaches en cavale, mais de très nombreuses municipalités n'ont pas la chance de Saint-Sévère,
leurs directions générales sont toujours vacantes. En effet, on apprend
cette semaine par les propos du président de la Fédération québécoise des
municipalités que des emplois clés dans de nombreuses
municipalités ne sont pas comblés et que ça aggrave la qualité des services
offerts. Tout comme les hôpitaux, hein,
les municipalités ne peuvent pas fermer leurs portes par manque de personnel,
elles doivent demeurer au service de leurs citoyens.
Concrètement,
comment la ministre des Affaires municipales entend-elle aider les
municipalités à combler des postes aussi cruciaux que ceux de la
direction générale?
La Présidente : ...
Mme Andrée Laforest
Mme Laforest : Oui,
merci, Mme la Présidente. Je salue également ma collègue députée des Mille-Îles
pour son travail, évidemment.
Alors, votre
question est très, très pertinente, mais on a agi, quand même, il y a quelques
années, parce que, dans le pacte fiscal, on a annoncé un fonds régions
et ruralité, avec un volet 4 très, très important, on appelle la
coopération intermunicipale.
Donc, c'est
important de mentionner, c'est un peu comme dans d'autres organismes, il y a
une certaine pénurie de main-d'oeuvre
dans les municipalités. Par contre, nous, on a des montants à la hauteur de
1,1 milliard pour un regroupement, le volet 4, dans le Fonds
régions et ruralité.
Et, pour
Saint-Sévère, évidemment, moi, j'ai discuté avec le maire, on est en
communication, mais ce qu'on peut dire,
présentement, c'est que toutes les plus petites municipalités peuvent se
regrouper, peuvent regrouper leurs services, puis c'est
important de le mentionner, parce qu'au Québec on a plusieurs projets pilotes
qui sont à l'étude, présentement, pour le regroupement, au niveau de la
pénurie de main-d'oeuvre municipale. Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente : Première complémentaire, Mme la députée de Mille-Îles.
Mme Virginie
Dufour
Mme Dufour : Merci, Mme la Présidente.
Bon, on apprenait cette semaine qu'il n'y a eu aucun soumissionnaire pour la collecte des déchets pour les villes de
Boischatel et Château-Richer. Faute de main-d'oeuvre, encore une fois, ces
deux villes, là, qui sont tout près de Québec, vont donc se retrouver sans
service dès le mois d'avril. On n'est pas dans La petite vie, ici, là,
les déchets, ça pue puis ça doit être ramassé, c'est un enjeu sanitaire.
Comment
la ministre des Affaires municipales entend-elle aider ces municipalités qui se
retrouveront sans collecte des déchets en avril prochain?
Une voix :
...
La
Présidente : Oui. Alors, Mme la ministre des Affaires
municipales. Je vous rappelle d'attendre que je sois levée pour vous exprimer,
lorsque je me rassois, puis c'est un rappel à tous, pour qu'on puisse vous
entendre, que je vous nomme. Allez-y.
Mme Andrée
Laforest
Mme Laforest : Oui, c'est important de
le mentionner, puis vraiment, comme je le répétais tout à l'heure, c'est
qu'il y a deux ans on a annoncé dans le
pacte fiscal, qui était assez généreux, 7,1 milliards, partout au Québec,
qu'il y avait des programmes
particuliers. Avant, on parlait du FARR, le Fonds d'appui au rayonnement
régional, c'était un programme. Maintenant,
on a changé le FARR, puis je veux informer ma collègue, parce qu'on parle d'un
véritable fonds. Dans ce fonds, qui est le Fonds régions et ruralité, que j'ai
discuté aussi, également, avec le président de la Fédération québécoise des municipalités, on donne la possibilité du
regroupement municipal pour des services comme vous mentionnez. Donc, c'est important,
il faut le dire. Partout, à la grandeur du Québec, le regroupement des
organismes municipaux, le regroupement des services, il y a des projets pour ça, on les finance, et ils peuvent
faire affaire, évidemment, avec le ministère des Affaires municipales.
La
Présidente : Deuxième complémentaire, Mme la députée.
Mme Virginie
Dufour
Mme Dufour : L'enjeu, ce n'est pas
l'argent, c'est le manque de soumissionnaires, et c'est de plus en plus
présent, des grands projets ne se
réalisent pas. À Laval, par exemple, il n'y a eu aucun soumissionnaire pour
l'usine de biométhanisation. L'Ordre
des architectes du Québec nous apprenait d'ailleurs que 72 % des
entrepreneurs ne souhaitent plus participer aux appels d'offres publics. Mais c'est normal qu'ils ne soumissionnent pas,
parce que, s'ils obtiennent les contrats, bien, ils ne trouveront pas de
travailleurs pour les réaliser.
Qu'est-ce
que ça va prendre au gouvernement pour réaliser que la pénurie de
main-d'oeuvre, bien, ça touche tout le monde?
• (10 h 30) •
La Présidente :
Mme la ministre des Affaires municipales.
Mme Andrée
Laforest
Mme Laforest : Oui, alors, évidemment,
on sait très, très bien, la pénurie de main-d'oeuvre, hein, ça touche plusieurs
municipalités. Par contre, on donne les moyens. Ce n'est pas juste le financement, on ouvre les programmes et on donne tout le financement, on donne
les ressources nécessaires, au ministère des Affaires municipales.
Alors,
je vous invite à communiquer avec nous, c'est important, et aussi avec toutes
les MRC du Québec, avec tous les
préfets. Tous les préfets peuvent avoir un programme qu'ils vont décider pour
leurs municipalités, pour leurs services, avec la régie intermunicipale. Donc, tous les moyens sont là, les
ressources sont là, c'est important. Et le regroupement, c'est important de le
rementionner, c'est essentiel pour continuer d'offrir les services à tous les
citoyens et dans toutes les MRC...
La
Présidente : En terminant.
Mme Laforest :
...et les municipalités également.
La
Présidente : Je reconnais maintenant le chef du deuxième groupe
d'opposition pour sa principale.
Hausse du salaire minimum
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Merci,
Mme la Présidente. On va mettre les choses au clair. Les gens qui mangent la
claque du coût de la vie, ils ne sont
pas ici, ils sont en train de se casser le dos à travailler à 14,25 $ de
l'heure, ils sont en train de faire la file dans des banques alimentaires pour
recevoir leurs paniers de Noël. Ces gens-là vont le prendre, le chèque de
600 $ du premier ministre, surtout si
c'est le dernier, mais après Noël, en janvier, le seul chèque qui va compter
pour ces gens-là, c'est leur chèque de paie.
Économie 101.
Le premier ministre propose 600 $ par mois... en fait, non, 600 $ une
seule fois, une seule fois. À Québec
solidaire, on propose un salaire minimum de 18 $ de l'heure, et ça, ça
représente 600 $ par mois. 600 $ dans les poches de gens qui en ont vraiment besoin, des
gens qui, en ce moment, travaillent à temps plein mais n'ont même pas les
moyens de payer leur épicerie. Je ne demande
pas au premier ministre de faire preuve de charité, je lui demande de faire
preuve d'un peu de fierté. Il n'y a pas de travail minable, au Québec, il ne
devrait pas y avoir de salaire minable.
Je
ne peux pas croire que le premier ministre trouve ça suffisant, 14,25 $ de
l'heure, je ne peux pas croire, donc je vais lui poser une question très très
simple : C'est quoi, selon lui, en 2022, le salaire nécessaire pour vivre
comme du monde au Québec?
La
Présidente : M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente,
bien, d'abord, encore, je note que le chef de Québec solidaire est en train
de se recentrer, est en train de faire un
virage. En campagne électorale, il nous proposait des nouvelles taxes orange,
il nous proposait de geler certains
tarifs, geler les loyers. Là, il est maintenant en train de vouloir plafonner
les loyers. Durant la campagne
électorale, il n'était pas d'accord avec le 600 $ qu'on proposait pour les
personnes qui gagnent moins de 50 000 $ par année.
Il
propose de geler les tarifs d'électricité. Mme la Présidente, savez-vous
combien ça représente, geler les tarifs de l'électricité, en moyenne? 66 $ par année. 5 $ par mois. Ça,
c'était la proposition de Québec solidaire, 5 $ par mois, entre autres pour aider les Québécois à faire leur
épicerie. Donc, Mme la Présidente, je suis content de voir que Québec
solidaire, maintenant, est d'accord avec le 600 $ qu'on va donner
aux gens qui gagnent moins de 50 000 $.
Bon,
est-ce qu'on devrait en faire plus? Donc, je vois, là, qu'il évolue de ce
côté-là, mais, Mme la Présidente, ce n'est
pas une bonne solution, d'aller toucher au salaire minimum. On a déjà fait
passer le salaire minimum de 12 $ à 14,25 $. Il y a des
étudiants qui travaillent dans des dépanneurs à 14,25 $. Mais là il est en
train de nous dire que, dans certaines régions,
bien, il viendrait...
La Présidente :
En terminant.
M. Legault :
...abolir certains emplois.
La
Présidente : Première complémentaire.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Mme la Présidente, je lui
parle du monde qui en arrache, du monde qui travaille à temps plein, une job; un couple, deux jobs. Ces gens-là
travaillent à temps plein au salaire minimum, ils ne sont pas capables de
manger à leur faim. Et sa réponse,
c'est une espèce de long éditorial confus sur Québec solidaire. La campagne est
finie, petit mémo, il l'a gagnée, il gouverne.
C'est
quoi, sa réponse à la question suivante : Quel est, selon lui, le salaire
que ça prend, en 2022, pour vivre comme du monde au Québec?
La
Présidente : M. le premier ministre, la parole est à vous.
M. François Legault
M. Legault : Oui. Mme la Présidente,
quand on est arrivés, en 2018, l'écart de salaire entre le Québec puis
l'Ontario était de 9,8 %. On est
rendus à 7,6 %. Donc, on augmente les salaires plus vite au Québec, le
salaire moyen, on l'augmente plus vite.
Maintenant,
il faut aussi aider les gens. Et je comprends, là, qu'il n'aime pas se faire
dire que, lui, ce qu'il proposait, c'était 66 $ pour les tarifs
d'électricité par année, 5 $ par mois; nous, on proposait 600 $.
Donc
là, il est d'accord avec le 600 $ puis il voudrait qu'on en fasse plus sur le
salaire minimum. Donc, il y a toute une évolution du côté de Québec
solidaire.
La
Présidente : Deuxième complémentaire, M. le chef du deuxième groupe
d'opposition.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Bien, le premier
ministre, il aime ça, parler de moi. Je comprends. C'est correct. Je vais
essayer de le prendre comme un compliment. Moi, je lui parle du monde
qui en arrache, au Québec. Ça l'intéresse-tu?
Le
chat sort du sac, Mme la Présidente. Il vient de dire : Ce n'est pas une
bonne idée de toucher au salaire minimum. Ça fait 30 ans que l'inflation n'a pas été à des niveaux comme ça.
Le monde, ils ne sont pas capables de se payer l'épicerie, puis le
premier ministre du Québec dit : Ce n'est pas une bonne idée de toucher au
salaire minimum.
Est-ce que
j'ai bien entendu? Est-ce que le premier ministre est en train de nous dire
qu'il n'augmentera pas le salaire minimum?
La Présidente : M. le premier
ministre, la parole est à vous.
M. François
Legault
M. Legault : Oui.
Mme la Présidente, on a augmenté le salaire minimum. On l'a fait passer de
12 $, quand on est arrivés, à 14,25 $. Donc, ça a augmenté
plus rapidement que l'inflation de ces années-là.
Maintenant,
il y a une règle qu'habituellement on ne dépasse pas 50 % du salaire moyen
parce qu'il y a un risque de voir des emplois disparaître, entre autres, en
région. Je sais que ça n'intéresse pas beaucoup Québec solidaire, les régions,
mais le salaire moyen n'est pas le même à Montréal que dans les régions. Il y a
des étudiants qui travaillent dans des dépanneurs qui pourraient réduire leurs
heures et puis qui perdraient un revenu. Je pense que ça devrait l'intéresser,
la situation des étudiants.
Mais je suis content de voir qu'il a l'air
d'avoir oublié ses taxes orange.
La
Présidente : Je reconnais maintenant en principale le député de
Laurier-Dorion. La parole est à vous, seulement à vous.
Plafonnement des
hausses de loyer
M.
Andrés Fontecilla
M. Fontecilla : Merci,
Mme la Présidente. Tout d'abord, j'aimerais souhaiter la bienvenue à la députée
de Bertrand et nouvelle ministre de l'Habitation.
Ceci étant
dit, on est dans une crise historique du coût de la vie, on en parle amplement,
mais, dans le discours du premier
ministre, jamais il n'a dit le mot «loyer». J'ai des nouvelles pour lui. Le
logement, c'est la dépense numéro un des ménages au Québec. Ça fait des années que les loyers augmentent deux,
trois, quatre fois plus vite que l'inflation. Les hausses abusives sont
devenues monnaie courante. Les locataires ne cessent de s'appauvrir ici, au
Québec.
Mme la
Présidente, c'est assez. Il est temps que le bouclier anti-inflation fasse une
place importante aux 3 millions de locataires du Québec, là. J'ai
fait une proposition simple et efficace ce matin, une hausse maximale des
loyers.
Est-ce que la
ministre de l'Habitation va rompre avec la tradition caquiste et agir
enfin pour freiner l'inflation des loyers au Québec?
La Présidente : Je reconnais la
ministre responsable de l'Habitation, j'imagine.
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Merci, Mme la
Présidente. Merci, M. le député de Laurier-Dorion. Je suis contente d'enfin
pouvoir répondre à une question, là, en matière d'habitation.
Écoutez, je
suis fière de faire partie d'un gouvernement qui aide les Québécois, justement,
en mettant de l'avant des mesures
pour contrer les effets de l'inflation. On fait face à une année difficile,
puis c'est vrai sur le marché locatif, à cause de l'inflation, à cause
de la hausse des taux d'intérêt. Et notre gouvernement a choisi de mettre de
l'avant un bouclier anti-inflation et de
remettre de l'argent dans les poches des Québécois. Puis on leur fait confiance
d'utiliser cet argent-là à bon
escient et pour, justement, payer, si jamais... si on parle de hausse de loyer.
Puis on travaille aussi sur le plafonnement, là, de tarifs gouvernementaux.
Alors, on a en tête, justement, les préoccupations des Québécois.
Et, écoutez,
je note aussi, là, un recentrage de Québec
solidaire, là, qui propose, cette
fois... qui proposait un gel et qui, maintenant, propose un
plafonnement. Donc, une belle évolution de ce côté-là.
Des voix : ...
• (10 h 40) •
La
Présidente : S'il vous plaît! Pas de commentaire. M. le député
de Laurier-Dorion... S'il vous plaît! Des deux côtés, aucun commentaire.
Votre première complémentaire, je vous prie.
M.
Andrés Fontecilla
M. Fontecilla : J'invite
le gouvernement à s'occuper de ses affaires, là, au lieu de parler de
l'opposition, qui n'est pas au
gouvernement, là. Les locataires du Québec sont inquiets, Mme la Présidente. Ce
n'est pas les paroles de la ministre qui
vont les rassurer. Et, en pleine crise du coût de la vie, les Québécois, les
Québécoises subissent des loyers trop chers, et des évictions sans scrupules, et des loyers qui n'arrêtent pas
d'augmenter et qui grugent les revenus des ménages québécois.
Qui va les défendre? Qui va être le bouclier?
Est-ce que la ministre s'engage au moins à être la voix des...
La Présidente : Levez-vous. Mme la
ministre responsable de l'Habitation.
Mme France-Élaine Duranceau
Mme Duranceau : Mme
la Présidente, qui va défendre les locataires? On a, au Québec, le Tribunal administratif du logement qui est
là pour maintenir un équilibre, un équilibre qui n'est pas toujours facile à
maintenir, mais entre les locataires et les
locateurs. Il y a aussi le droit au maintien dans les lieux. Ça, c'est un droit
qui existe pour le locataire. Alors, si
le loyer qui est proposé ne convient pas, il en fait part au locateur, mais il
demeure dans les lieux, et le Tribunal
administratif du logement interviendra, là, pour que le différend entre
locataire et locateur soit réglé.
Alors,
l'autre chose, bien, évidemment, il faudra augmenter l'offre, l'offre de
logements, parce que c'est le manque d'offre qui a un impact, justement,
sur l'abordabilité.
La Présidente : Deuxième
complémentaire...
Des voix : ...
La Présidente : Je vous prie,
pas de commentaire! Allez-y.
M.
Andrés Fontecilla
M. Fontecilla : Je
profite de l'occasion, Mme la Présidente, pour informer la ministre : le
système québécois de fixation des loyers ne fonctionne pas.
Ceci dit, le
gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard
a décidé de limiter les hausses des
loyers à 3 %, 3 % maximum. Ça
vous dit quelque chose, Mme la Présidente, peut-être, là. C'est ce que propose
le gouvernement pour les tarifs, là. Si c'est bon pour les tarifs, c'est
bon aussi pour les logements.
La ministre va-t-elle adopter une hausse maximum
des loyers?
La Présidente : Je reconnais la
ministre responsable de l'Habitation.
Mme France-Élaine
Duranceau
Mme Duranceau : Mme
la Présidente, je le répète, il y a le Tribunal
administratif du logement qui est là
pour gérer ce type de questions là.
Alors, s'il y a un différend entre locataire et locateur, ce sera géré par le Tribunal administratif du logement.
Et puis on invite les locataires qui ne sont pas d'accord avec les hausses
proposées, s'il y a lieu... Parce que le TAL propose des balises, et ce n'est pas une obligation, là, de la part
du locateur d'aller là. Alors, s'il y a un différend, bien, je remets la
question au Tribunal administratif du logement.
La
Présidente : Je reconnais, en question principale, la députée
de Verdun. La parole est uniquement à vous, on vous écoute.
Protection de la rivière Magpie
Mme Alejandra
Zaga Mendez
Mme Zaga
Mendez : Merci, Mme la Présidente. Montréal accueille la
conférence internationale sur la biodiversité. Le ministre de l'Environnement a une opportunité de briller à
l'international. Il peut prendre des engagements concrets pour protéger
la nature. Il peut protéger la rivière Magpie sur la Côte-Nord.
La rivière
Magpie, bien, c'est une des dernières rivières sauvages au Québec, c'est une
des plus belles rivières au monde, et
ça fait 15 ans, ça fait 15 ans que les gens de la Côte-Nord se
battent pour la protéger. Mais ils ont entendu le discours du premier
ministre et ils commencent à être inquiets, parce que, depuis 2015, il y a un
projet d'aires protégées pour la Magpie, et c'est un projet qui est prêt à être
adopté, il est sur la table du ministre, on ne peut plus attendre.
Donc, est-ce
que le ministre de l'Environnement va enfin écarter pour de bon la menace d'un
barrage et protéger la rivière Magpie?
La
Présidente : Je reconnais le ministre de l'Environnement, de la Lutte aux changements
climatiques et également des
Parcs... de la Faune et des Parcs. Allez-y.
M. Benoit
Charette
M. Charette : Voilà, c'est bien
résumé. Merci, Mme la Présidente.
J'accueille
très, très favorablement cette question de la collègue. Et, oui, c'est une
belle occasion pour le Québec de
faire valoir son expertise, son leadership en matière de protection du
patrimoine naturel. Le Québec est un des rares endroits dans le monde à avoir atteint les cibles qui
avaient été déterminées pour l'année 2020, et, comme Québécois, on a
toutes les raisons d'être fiers. Et
d'ailleurs, comme Assemblée nationale, moi, je vais souhaiter que l'ensemble
des formations politiques représentées
ici participent à cette COP. Ce n'est pas une histoire de Coalition avenir Québec, ce n'est pas que le gouvernement du
Québec, c'est le Québec qui peut rayonner lors de cet événement-là.
Naturellement,
je ne dévoilerai pas tous les engagements qui seront pris dans les prochaines
semaines, mais, oui, je réitère avec
beaucoup de confiance qu'on confirmera notre statut de leader au moment de
cette COP15, qui se tiendra, là, du 7
au 19 décembre ici même, au Québec, et, par l'occasion, en profiter pour
donner quelques explications sur nos démarches, voir comment on peut influencer d'autres États et gouvernements à suivre
notre exemple et surtout souhaiter que l'on arrive à convenir d'un
nouveau cadre mondial pour l'après-2020.
La Présidente : Mme la députée de
Verdun. Première complémentaire.
Mme Alejandra
Zaga Mendez
Mme Zaga
Mendez : Merci. Oui, en effet, on a des cibles pour la
protection de notre territoire, mais, vous savez, atteindre 30 % de la protection du territoire
en 2030, en 2030, bien, c'est demain matin. Et les gens sur la Côte-Nord
attendent des engagements concrets
pas demain, pas après-demain, ils les attendent aujourd'hui. Puis il faut le
dire, que les élus locaux le réclament, les communautés innues le
réclament, le BAPE le réclame.
Alors, est-ce que, oui ou non, le ministre va
protéger la rivière Magpie de tout projet de barrage?
La Présidente : M. le ministre de
l'Environnement.
M. Benoit
Charette
M. Charette : Merci,
Mme la Présidente. La collègue, je suis convaincu, comprendra qu'on ne révélera
pas le plan d'annonces ce matin, à
travers la période de questions. Ce sera fait au moment opportun. Mais, pour ce
qui est de l'atteinte souhaitée de ce
nouveau cadre mondial de 30 % de degré de protection, je pense que les
gens peuvent nous regarder avec confiance.
Encore une fois, on est un des rares gouvernements à avoir atteint la cible, de
27 %, c'est-à-dire, en 2020. Et on partait de loin. Si on regarde, sur un
seul mandat on a couvert de 10 % à 17 % du territoire. Et on a un
immense territoire, au Québec.
1 %, ce n'est pas rien, hein, c'est plus de 16 000 kilomètres
carrés. Donc, le passé avec la Coalition avenir Québec est certainement
gage d'espoir pour la suite des choses.
La Présidente : C'est terminé.
Alors, en deuxième complémentaire, Mme la députée de Verdun.
Mme Alejandra
Zaga Mendez
Mme Zaga
Mendez : Merci, Mme la Présidente. De ce que je comprends,
il y a peut-être une ouverture pour protéger cette rivière, mais ce qu'il faut comprendre aussi, c'est que, quand la
CAQ nous parle des nouveaux barrages, on se demande c'est où, on se
demande c'est quand. Parce que c'est ça, la question.
Donc,
j'espère que le ministre de l'Environnement ne va pas sacrifier la rivière
Magpie et j'espère que la CAQ va avoir le courage de protéger ce trésor
national pour les générations futures.
La Présidente : M. le ministre de
l'Environnement.
M. Benoit
Charette
M. Charette : Ma seule réponse
serait de souhaiter, exprimer un souhait que la collègue et que l'ensemble des parlementaires saluent les engagements qui seront
pris au cours des prochains jours, des prochaines semaines, dans la foulée
de la COP15. Et je vais souhaiter,
naturellement, leur appui pour la réalisation de ces engagements-là. La seule
chose que je peux dire à ce moment-ci : Le Québec va honorer son
statut de leader pendant la COP15.
La Présidente : En terminant, je
reconnais le député de Robert-Baldwin...
Une voix : ...
La Présidente : Toutes mes excuses.
Le député de Marguerite-Bourgeoys, en principale. Allez-y.
Effets de la pénurie de main-d'oeuvre sur le développement
économique
M. Frédéric
Beauchemin
M. Beauchemin : Mme
la Présidente, la semaine dernière, les Manufacturiers et Exportateurs du
Québec ont déposé un rapport à propos des effets dévastateurs de la pénurie de
main-d'oeuvre sur les entreprises québécoises. Les constats sont clairs, la pénurie provoque un manque à gagner de
7 milliards de dollars pour notre économie, des pertes de contrats,
la délocalisation d'activités à
l'extérieur du Québec, des retards d'investissement, des retards de livraison,
des clients insatisfaits.
Ça augure mal
pour les prochaines années. C'est notre compétitivité qui est affectée. Pendant
qu'ici on entend le premier ministre
nous dire que la pénurie de main-d'oeuvre est encore une bonne nouvelle, nos
entreprises, elles, se demandent ce que leur réserve l'avenir.
On le voit, le ministre de
l'Économie aime ça, penser différemment que le premier ministre.
Est-ce que le
ministre de l'Économie est prêt à répéter les mots du premier ministre, que la
pénurie de main-d'oeuvre est encore une bonne nouvelle?
La Présidente : Je reconnais le
ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie. La parole est à vous.
M. Pierre
Fitzgibbon
M. Fitzgibbon : Mme
la Présidente, je pense que tout le gouvernement est engagé avec un plan
d'action pour résoudre le problème de pénurie de main-d'oeuvre. Par exemple,
mes collègues à l'Éducation et l'Enseignement supérieur travaillent très fort sur le rehaussement des
compétences. Ma collègue au niveau de l'Emploi et du Travail travaille pour
intégrer les personnes, dans le marché du
travail, qui ne travaillent pas. Ma collègue à l'Immigration travaille sur
l'arrimage des besoins avec les entreprises.
Et, à
l'Économie, on a deux éléments importants sur lesquels on travaille. Le
premier, c'est l'offensive transformation
numérique, parce qu'il faut que la
productivité passe par la numérisation. Donc, on a alloué des budgets
importants, de 130 millions,
pour accompagner nos PME, pour faire le chemin de comprendre qu'est-ce qu'ils
peuvent faire pour se rendre plus
efficaces, qui est pallié aussi avec le programme ESSOR, qui est géré par Investissement
Québec, où on a mis 2,4 milliards à la disponibilité pour rehausser
la productivité et l'automatisation quand le chemin critique a été établi.
Donc, je
pense, on regarde, Investissement Québec soutient toutes les entreprises dans
toutes les régions du Québec. Je pense que le gouvernement dans son
ensemble travaille fortement pour réduire l'impact...
La Présidente : En terminant.
M. Fitzgibbon : ...de la
pénurie de main-d'oeuvre.
• (10 h 50) •
La
Présidente : Alors, première complémentaire? D'accord. Parfait.
Alors, Mme la députée de Bourassa-Sauvé, je vous écoute.
Mme Madwa-Nika
Cadet
Mme Cadet : Merci,
Mme la Présidente. Radio-Canada nous apprenait aussi, il y a deux semaines, que
la pénurie de main-d'oeuvre aurait coûté environ
221 millions de dollars aux entreprises de l'Estrie. À l'usine de
l'entreprise de Coaticook Cabico, les
employés se démènent pour fabriquer 1 300 armoires par semaine alors
qu'une quinzaine de postes restent vacants, dont certains depuis six
mois.
Que répond
Mme la ministre de l'Emploi à Mme Annick Bélanger, vice-présidente du
talent chez Cabico, qui trouve extrêmement frustrant de ne pouvoir
répondre à la demande du marché?
La Présidente : Et je
reconnais la ministre de l'Emploi? Parfait. Allez-y. La parole est à vous.
Mme Kateri
Champagne Jourdain
Mme Champagne
Jourdain : Merci, Mme la Présidente. Je salue ma collègue
pour sa nomination. Et je me permets de
prendre quelques secondes pour remercier les citoyens et les citoyennes de
Duplessis, qui me permettent de siéger ici et de les représenter, de me
faire ce grand honneur. Mes premiers mots vont pour eux.
Maintenant,
je veux rappeler à ma collègue de l'opposition que, dans les prochaines années,
la croissance va passer par
l'augmentation de la productivité. C'est comme ça qu'on va créer des emplois
mieux payés et qu'on va augmenter aussi notre niveau de richesse. La situation des manufacturiers me préoccupe
énormément, et c'est pourquoi j'ai déjà pris le temps de m'asseoir, et de les rencontrer, et d'échanger
avec eux. Maintenant, on est en action, on a des résultats et on va continuer
comme ça, Mme la Présidente.
La Présidente : En deuxième
complémentaire, Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Mme Madwa-Nika
Cadet
Mme Cadet : Mme la Présidente, la ministre de l'Emploi nous
parle de productivité, mais les chiffres ne mentent pas. 15 % des
PME de la province ont délocalisé une partie de leurs opérations hors Québec en
raison de la pénurie de main-d'oeuvre.
15 % de nos entreprises enrichissent aujourd'hui d'autres États pendant
que nous nous mettons la tête dans le
sable. Régulièrement, des PME de tous les secteurs d'activité envisagent
publiquement de leur emboîter le pas, contraintes de refuser des gros
contrats faute de personnel.
Quelle est la réaction de la ministre de
l'Emploi face à ces données, les pires chiffres en la matière en 13 ans?
Des voix : ...
La Présidente : Pas de commentaire,
je vous prie! Mme la ministre de l'Emploi.
Mme Kateri Champagne
Jourdain
Mme Champagne
Jourdain : Merci, Mme la Présidente. Comme vous le savez, on l'a dit à
plusieurs reprises, concernant la pénurie de main-d'oeuvre, on est en action
pour soutenir l'ensemble des secteurs, notamment celui des manufacturiers. On a facilité l'accès aux
travailleurs étrangers temporaires, on a investi dans la formation des
travailleurs, on ramène le plus de gens possible sur le marché du
travail et on soutient les entreprises dans leur réinvestissement en
productivité. On va travailler ce dossier-là, mais on va le travailler avec
tout le monde.
On
a déjà des résultats. Dans les trois dernières années, mon ministère a aidé
plus de 300 000 personnes à réintégrer le marché du travail.
Ça, c'est important. Et, depuis 2018, le nombre de...
La Présidente :
...
Mme Champagne
Jourdain : On est en action, madame, je le répète, Mme la Présidente,
et on va trouver des solutions avec...
La Présidente :
Question principale. Je reconnais
la députée de — et
là c'est le cas de le dire — Robert-Baldwin. La parole est à vous.
Bris de confidentialité à la direction
de la protection de la jeunesse
Mme Brigitte B. Garceau
Mme Garceau : Merci, merci beaucoup,
Mme la Présidente. Nous apprenions cette semaine que la DPJ a commis une
erreur flagrante en divulguant l'adresse d'une mère victime de violence
conjugale à son ex-conjoint en dépit d'une ordonnance
de la Cour supérieure. Bien malgré elle, cette femme est replongée dans
l'angoisse, l'insécurité et la peur, comme elle en témoigne elle-même, et je la
cite : «J'avais ma petite bulle dans laquelle je me sentais protégée et
maintenant je ne l'ai plus[...]. Je me sens en danger et ça me cause du
stress.»
Mme la Présidente,
les conséquences auraient pu être fatales pour cette femme et son jeune fils.
Le
ministre va-t-il déclencher une enquête immédiatement afin de savoir exactement
où la DPJ a failli et garantir qu'une telle situation ne se reproduise
jamais?
La
Présidente : Je reconnais maintenant le ministre responsable des
Services sociaux. La parole est à vous.
M. Lionel Carmant
M. Carmant :
Merci, Mme la Présidente. Et moi aussi, je tiens à vous féliciter. Merci
pour la question, à la députée de Robert-Baldwin. Et j'aimerais qu'elle sache
que je partage son émotion, que cette situation est tout à fait inacceptable. J'ai d'ailleurs tout de suite réagi,
et on a contacté la DPJ, le P.D.G. du CIUSSS de Laval pour investiguer cette
situation.
Je
tiens à la rassurer également, on a fait des changements importants lors de la
dernière législature à propos de la protection
de la jeunesse et de la gestion de la violence conjugale. Dans le projet de loi
n° 15, on adresse la violence conjugale comme une cause de compromission, et on va prévoir
une formation pour tous les intervenants en protection de la jeunesse, que ce soient les intervenants psychosociaux, que
ce soient les avocats, que ce soient les juges, sur l'importance de la violence
conjugale et sur la façon de bien gérer la situation.
Donc, on va attendre
la fin de cette enquête, je ne veux pas me compromettre à ce moment-ci, mais
c'est sûr qu'on va s'assurer que de telles
situations ne se représentent pas. C'est important. La violence conjugale, ça a
été une priorité de notre
gouvernement. C'est une priorité au niveau de la DPJ. Puis on veut protéger
tous les enfants et leurs familles pour les prochaines années. Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente :
Et, en principale, me dit-on, je
reconnais encore une fois la députée de Roberval-Baldwin. La parole est
à vous.
Divulgation de renseignements confidentiels par la
direction de la protection de la jeunesse
Mme Brigitte B. Garceau
Mme Garceau : Merci, Mme la Présidente.
J'entends le ministre, mais la situation aurait pu avoir des conséquences
très graves. Elle a déjà eu des conséquences importantes pour cette femme et
son fils.
Peut-il
nous expliquer les mesures que vous avez mises en place dans la foulée de la
divulgation de cette situation afin de rappeler la DPJ à ses obligations
de confidentialité?
La
Présidente : En réponse, M. le ministre...
M. Lionel Carmant
M. Carmant : ...Mme la Présidente.
Premièrement, il y a une enquête qui se fait localement pour savoir qu'est-ce
qui s'est produit, où a été le bris de
service. Il y a une certaine confidentialité autour de la situation. Mais,
comme je vous dis, on prend la situation très au sérieux, et pas seulement au
niveau de cette région-là, mais dans toutes les régions du Québec. On va avoir une formation pour tous les
intervenants par rapport à la violence conjugale, comment gérer la violence
conjugale et comment intervenir dans ces situations pour tous les intervenants
du Québec, pour s'assurer que ça ne se reproduise plus. Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente :
Merci à vous, M. le ministre.
Alors, cela met fin à la période de questions et de réponses orales.
Je vous ferais ici un
petit rappel. Attendez que je me lève, et vous, vous levez, pour que je puisse
vous nommer, puisque, comme ça, on va avoir votre nom, votre circonscription,
tout sera entendu.
Pour
la suite des choses, comme il n'y a pas de votes reportés, nous allons passer à
la rubrique Motions sans préavis. Et je cède le siège au vice-président.
Motions sans préavis
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Alors,
à la rubrique des motions sans préavis, en fonction de nos règles et de l'ordre de présentation des motions sans préavis,
je reconnais maintenant un membre du groupe formant l'opposition officielle.
M. le député de l'Acadie.
M. Morin :
Alors, M. le Président, je
sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion
suivante conjointement avec la députée de Vaudreuil :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte de l'importante pénurie de main-d'oeuvre qui
sévit actuellement au sein du système judiciaire québécois;
«Qu'elle
constate que chaque jour, des causes sont reportées en raison du manque de
personnel nécessaire au bon fonctionnement de la justice, tels que [des]
constables spéciaux, les greffiers-audienciers [...] les interprètes
judiciaires;
«Qu'elle déclare que
les premières personnes à subir les contrecoups de cette pénurie sont les
victimes d'actes criminels qui doivent composer avec l'anxiété et le
traumatisme renouvelés par ces reports;
«Qu'elle rappelle que
cette pénurie a donné lieu à des situations intolérables telles que celle de
demander à un présumé trafiquant de stupéfiants faisant l'objet d'un mandat
d'arrestation de se livrer lui-même au poste de police de Trois-Rivières, ce
qu'il n'a pas fait;
«Qu'elle
souligne que l'absence de solution à cette pénurie risque de mettre en péril
des centaines de causes en vertu de l'arrêt Jordan [et] ce qui aurait pour
effet de fragiliser la confiance des citoyens envers notre système de justice;
«Qu'elle
rappelle que des solutions à la pénurie de main-d'oeuvre dans le milieu
judiciaire sont connues et passent notamment par l'octroi [de] salaires
compétitifs favorisant le recrutement et la rétention du personnel;
«Qu'elle
souligne que la mission du ministre de la Justice est de favoriser la confiance
des citoyens et le respect des droits
individuels et collectifs par le maintien au Québec d'un système de justice qui
est à la fois accessible et intègre et de protéger la primauté du droit;
«[Qu'elle
exige enfin] du gouvernement caquiste qu'il déploie des solutions adaptées afin
de pallier à cette pénurie qui met à mal l'administration de la justice
au Québec et la confiance des justiciables [envers le système].»
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M. Lévesque
(Chapleau) : Il n'y a pas de consentement.
• (11 heures) •
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Pas
de consentement. Je reconnais maintenant un membre du deuxième groupe
d'opposition.
Condamner
la répression des manifestations et les abus aux
droits de la personne commis par le régime iranien
Mme Ghazal : ...motion unanime en solidarité avec l'Iran. Et je veux aussi souligner
la présence de membres de la communauté iranienne qui sont ici parmi
nous.
Je sollicite le
consentement de la Chambre pour déposer la motion suivante conjointement avec
la députée de Mirabel et la députée de Robert-Baldwin :
«Que
l'Assemblée nationale unisse sa voix pour condamner la violente répression des
manifestations et les abus aux droits de la personne commis par le régime
théocratique iranien envers sa population depuis la mort de la jeune femme
kurde, Mahsa Amini;
«Qu'elle
affirme son entière solidarité aux femmes en Iran qui prennent part à une
véritable révolution féministe et démocratique en sortant dans la rue sans
voile, au péril de leur vie, pour défendre leurs droits et ceux des générations
futures;
«Qu'elle
salue également les hommes iraniens qui se sont massivement solidarisés avec
leurs concitoyennes, rompant avec l'antagonisme de genre dont le régime
a cherché à en faire le fondement de l'ordre social iranien;
«Qu'elle
affirme son entière solidarité à nos frères et soeurs de la diaspora iranienne
du Québec, qui portent avec force la voix de leurs proches en Iran pour que ces
derniers voient un jour leurs droits fondamentaux et démocratiques respectés;
«Qu'elle condamne fermement les
meurtres d'enfant commis par le régime iranien, l'utilisation de la torture dans
les prisons iraniennes et la condamnation à la peine de mort à des manifestants
emprisonnés de façon arbitraire;
«Que l'Assemblée
nationale demande aux autorités de la République islamique d'Iran de collaborer
pleinement avec la mission d'enquête internationale indépendante qui portera
sur les violations alléguées des droits de la personne dans la foulée des
soulèvements populaires suivant la mort de Mahsa Amini;
«Que
l'Assemblée nationale demande le retrait de la République islamique d'Iran de
la Commission de la condition de la femme des Nations unies.»
(Applaudissements)
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Est-ce qu'il y a consentement pour débattre de cette
motion?
M. Lévesque (Chapleau) : Oui, merci, M. le
Président, il y a consentement pour un débat de deux minutes. Les intervenants
sont dans l'ordre suivant, donc : la députée de Mercier, la députée de
Mirabel et la députée de Robert-Baldwin.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Je
comprends qu'il y a consentement pour qu'il y ait des intervenants et pour
que la durée des interventions soit limitée
à un maximum de deux minutes. Alors, allons-y. Donc, j'y vais avec la
députée de Mercier.
Mme
Ruba Ghazal
Mme Ghazal : Merci, M. le Président. Avant de commencer, je veux
aussi inviter tous mes collègues députés à aller aujourd'hui, à partir de midi, devant l'Assemblée nationale,
autour de la fontaine, parce qu'il y a un rassemblement avec des affiches, des photos des prisonniers, et allez
les saluer. Et, je veux aussi souligner, il y a des membres qui sont ici, il y
en a d'autres à tous les jours, tous
les jours, depuis le 1er novembre, sans aucune exception, devant la
porte 6, il y a des gens de la diaspora iranienne qui sont là et
qui attendaient avec impatience notre prise de parole aujourd'hui.
Femme, vie,
liberté. À quel moment de l'histoire de l'humanité un slogan
révolutionnaire scandé par tout un peuple commençait par le mot «femme»? Nous
sommes les témoins d'une véritable révolution féministe en Iran. Les Iraniennes sont en train d'écrire l'histoire du
monde devant nos yeux. Elles donnent au monde entier une leçon de courage
inouïe dont nous nous rappellerons très longtemps.
L'Iran
a connu une succession de soulèvements populaires contre la répression et l'autoritarisme
violents de la République islamique
d'Iran, mais l'assassinat lâche et horrifiant de Mahsa Amini a été la bougie
d'allumage qui ébranle aujourd'hui
les plaques tectoniques d'un régime criminel et sanguinaire. Les femmes
iraniennes en ont assez, assez d'avoir peur,
assez d'être brimées dans leurs libertés, épiées dans leurs mouvements,
surveillant la moindre mèche de cheveux qui dépasse, elles en ont assez de l'apartheid sexuel. Des jeunes femmes se
filment sur les réseaux sociaux à visage découvert, cheveux au vent, un geste très banal pour
n'importe quelle jeune fille ici. En Iran, ce geste peut être fatal, des
écolières en paient le prix de leur
vie. Les hommes iraniens ont été solidaires des femmes dès le début des
soulèvements. Ils ont compris, les hommes iraniens, que, quand les droits des
femmes sont bafoués, bien, leurs droits à eux ne seront jamais protégés.
Tout
l'Iran, femmes, hommes, enfants, commerçants, ouvriers des villes et des
villages, du nord au sud, de l'est à
l'ouest, tout un peuple se soulève pour la liberté, pour l'égalité, pour la
dignité, pour la démocratie. Est-ce qu'il y en a parmi nous ici qui sommes prêts à mourir pour ces valeurs universelles
et démocratiques? En sortant dans la rue, les Iraniennes et les Iraniens le font au péril de leur vie.
Jusqu'à maintenant plus de 400 sont morts, plus de 1 000 sont emprisonnés
et torturés, six sont condamnés à la
peine de mort. Nous avons le devoir, nous, ici, qui vivons dans une démocratie,
de nous soulever à notre tour pour dire au peuple iranien qu'il n'est
pas seul.
Je
suis très fière que les 125 députés de l'Assemblée nationale au Québec se
joignent à ce mouvement international qui
grandit de jour en jour. Merci aussi à mes collègues députées femmes de
l'Assemblée nationale d'avoir répondu aussi rapidement à mon appel pour appuyer cette révolution féministe. On pose
aujourd'hui un premier geste, il faudra tout faire en notre pouvoir pour
que la révolution ne s'essouffle pas et pour que ce régime infâme tombe.
Je
veux terminer avec un message d'espoir, celui de l'avocate et militante des
droits humains Narges Mohammadi, arrêtée le 16 novembre et
emprisonnée après un procès qui a duré cinq minutes. Dans une lettre adressée
au Parlement européen, à partir de la
prison, elle écrit : «Maintenant, je suis en prison et je ne ressens aucun
regret ni doute, mais je continue à
me battre à l'intérieur de l'Iran avec beaucoup de passion, de l'espoir et de
la vitalité, et je suis sûre que nous vaincrons. J'espère qu'en luttant contre la tyrannie et en réalisant la démocratie
en Iran, un jour nous nous unirons et marcherons tous ensemble, main
dans la main, pour la paix mondiale. Ce jour viendra.» Merci.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Mercier. Au tour, maintenant, de la députée de
Mirabel.
Mme
Sylvie D'Amours
Mme D'Amours : Merci, M. le Président.
Je suis très fière que, dès le début de cette 43e législature, nous, les
députés de l'Assemblée nationale,
posions un geste fort. C'est le symbole d'une belle collaboration qui s'amorce,
j'en suis convaincue. Nous nous unissons d'une même voix pour soutenir
les femmes iraniennes.
Je pense que
nous avons toutes et tous été secoués par les images qui nous sont arrivées
d'Iran dans les dernières semaines.
Le décès de la jeune Mahsa Amini nous a consternés. Elle est devenue le triste
symbole de la répression violente sous le régime théocratique. Depuis cet événement,
on assiste de loin à des actes de bravoure absolument admirables de la part des femmes iraniennes. Chaque jour, appuyées
par la population, elles risquent leur vie pour revendiquer leurs droits
les plus fondamentaux de la liberté. Elles le font pour elles, mais aussi pour
toutes les générations qui succéderont.
Ce
soulèvement populaire attire l'attention du monde entier. Les Iraniennes et les
Iraniens subissent des violences arbitraires
et inouïes, elles et ils sont torturés et emprisonnés sans raison. Pourtant, la
population continue de se défendre contre
un régime théocratique hautement condamnable. Les manifestantes et les
manifestants sont en train de nous donner une solide leçon de courage. On ne peut rester silencieux face à ce qui
se passe en Iran, nous devons condamner haut et fort la répression et dénoncer chaque geste qui va à
l'encontre des droits des femmes. Nous devons offrir notre solidarité pleine
et entière à la population iranienne.
D'ailleurs, dans les dernières semaines, nous avons vu les Iraniennes du Québec
se mobiliser pour dénoncer un régime
oppressif. Les Québécoises et les Québécois ne peuvent que se ranger aux côtés
de leurs concitoyens et concitoyennes d'origine iranienne.
Au
Québec, nous avons le privilège de vivre dans une société qui prône l'égalité
et la liberté. Le respect des droits de
la personne et de la liberté d'expression sont des valeurs fondamentales. Avec
ce privilège vient la responsabilité de défendre ces valeurs sur la scène internationale et de soutenir les
peuples qui se réclament de ces droits. Le geste que nous posons aujourd'hui va en ce sens. Notre message,
aujourd'hui, il est clair et unanime : les Québécoises et les Québécois
sont aux côtés de la population iranienne. Merci, M. le Président.
• (11 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de Mirabel. J'accueille
maintenant la députée de Robert-Baldwin.
Mme Brigitte
B. Garceau
Mme Garceau :
Merci, M. le Président. En tant
que femme et nouvelle élue à cette Assemblée nationale, je suis fière du travail accompli avec mes collègues la
députée de Mont-Royal—Outremont, la députée de Mercier, la députée de Mirabel, la ministre des Relations internationales, de la Francophonie et de la Condition féminine et aussi la présidente
du Comité national des jeunes du Parti québécois.
Cette motion
transpartisane est le fruit de notre volonté commune ancrée dans notre
reconnaissance des valeurs fondamentales et
démocratiques de notre nation, la liberté d'expression, le respect des droits
de la personne, le respect des droits
des femmes et de l'égalité. Nous sommes la seule province au Canada à poser ce
geste d'unité et de solidarité afin de dénoncer la répression et la
violence faites aux femmes par le régime iranien.
Nous
sommes tous fortement et profondément choqués par les actes de violence
indignes et l'atteinte répréhensible aux droits humains commis par le régime
iranien envers ses citoyens. Nous condamnons fermement et sans équivoque la
répression brutale à l'encontre des manifestants en Iran et les infanticides
commis par le régime iranien.
Nous
saluons l'extrême courage des Iraniennes qui prennent part à une véritable
révolution féministe afin d'obtenir leur pleine liberté, leurs droits et
le respect des droits fondamentaux pour les générations futures.
Nous
espérons que cette motion sera une source d'inspiration à toute la communauté
iranienne québécoise et pour tous ceux et celles qui défendent sans
relâche les droits des manifestants iraniens.
Et je tiens
particulièrement à féliciter nos invités qui sont ici avec nous aujourd'hui,
pour votre courage, votre persévérance et
votre détermination dans ce grand combat des droits humains. Nous espérons que
cette démarche commune de solidarité sera suivie par d'autres
législatures à travers le Canada et ailleurs. Merci beaucoup.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Cette motion est-elle adoptée?
Une voix : ...
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Oui, M. le leader.
M. Leduc : M.
le Président, dans les circonstances, j'aimerais que l'on procède à un vote par
appel nominal, s'il vous plaît.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Alors, qu'on appelle les députés.
• (11 h 14
—
11 h 15
)
•
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : À l'ordre, s'il vous plaît! À l'ordre, s'il vous plaît!
Mise
aux voix
Alors,
nous allons maintenant procéder à la mise aux voix de la motion présentée par
la députée de Mercier. Que les députés en faveur de cette motion
veuillent bien se lever.
Le Secrétaire adjoint : M. Nadeau-Dubois
(Gouin), M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), Mme Massé
(Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Marissal (Rosemont), M. Fontecilla (Laurier-Dorion),
M. Zanetti (Jean-Lesage), Mme Ghazal
(Mercier), Mme Labrie (Sherbrooke), M. Bouazzi (Maurice-Richard),
Mme Zaga Mendez (Verdun), M. Grandmont (Taschereau).
M. Legault (L'Assomption), M. Jolin-Barrette (Borduas),
Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville), Mme Fréchette (Sanguinet), M. Dufour (Abitibi-Est),
M. Bonnardel (Granby), Mme LeBel (Champlain), M. Boulet (Trois-Rivières), Mme D'Amours
(Mirabel), Mme Proulx (Berthier), M. Charette (Deux-Montagnes),
Mme Rouleau (Pointe-aux-Trembles),
M. Fitzgibbon (Terrebonne), Mme Lecours (Les Plaines),
Mme Biron (Chutes-de-la-Chaudière), Mme Roy (Verchères),
M. Julien (Charlesbourg), M. Drainville (Lévis), M. Carmant
(Taillon), M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre
(Arthabaska), M. Dubé (La Prairie), Mme Bélanger (Prévost),
M. Lamontagne (Johnson), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), Mme Hébert (Saint-François),
M. Émond (Richelieu), Mme Blanchette Vézina (Rimouski), Mme Champagne Jourdain (Duplessis), Mme Laforest
(Chicoutimi), M. Lévesque (Chapleau), Mme Charest (Brome-Missisquoi),
Mme Duranceau (Bertrand), Mme Déry (Repentigny), M. Lafrenière
(Vachon), M. Skeete (Sainte-Rose), M. Simard (Montmorency),
Mme Grondin (Argenteuil), M. Provençal (Beauce-Nord),
Mme Lachance (Bellechasse), M. Jacques
(Mégantic), Mme Boutin (Jean-Talon), M. Reid (Beauharnois),
M. Bachand (Richmond), M. Caron (Portneuf), Mme Blais
(Abitibi-Ouest), M. Sainte-Croix (Gaspé), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Asselin (Vanier-Les Rivières),
Mme Boivin Roy (Anjou—Louis-Riel),
M. Bussière (Gatineau), M. Lamothe (Ungava), Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac), M. Poulin (Beauce-Sud), M. Lemay (Masson),
M. Girard (Lac-Saint-Jean), M. Bernard (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), Mme Dorismond
(Marie-Victorin), Mme Schmaltz (Vimont), M. Montigny (René-Lévesque),
Mme Bourassa (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), Mme Mallette (Huntingdon),
Mme Dionne (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
Mme Blouin (Bonaventure), Mme Haytayan (Laval-des-Rapides),
M. Tremblay (Dubuc), Mme Bogemans (Iberville),
Mme Tremblay (Hull), M. Thouin (Rousseau), Mme Guillemette
(Roberval), Mme Poulet (Laporte), M. Gagnon (Jonquière),
M. St-Louis (Joliette), Mme Gendron (Châteauguay).
M. Tanguay (LaFontaine),
M. Derraji (Nelligan), Mme Setlakwe (Mont-Royal—Outremont), Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis),
M. Beauchemin (Marguerite-Bourgeoys), Mme Dufour (Mille-Îles), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), Mme Garceau (Robert-Baldwin),
Mme McGraw (Notre-Dame-de-Grâce), Mme Prass (D'Arcy-McGee), Mme Caron (La Pinière),
M. Morin (Acadie), Mme Cadet (Bourassa-Sauvé), M. Ciccone
(Marquette).
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Que
les députés qui sont contre cette motion veuillent bien se lever. Y a-t-il
des abstentions?
La motion est donc
adoptée. Mme la secrétaire générale...
Des voix :
...
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Vous aurez compris mon enthousiasme. Alors, je
vais demander à Mme la secrétaire générale de nous donner le résultat du
vote.
La
Secrétaire : Pour : 100
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : La motion est donc adoptée. M. le leader.
M. Leduc : M.
le Président, j'aimerais qu'une copie de cette motion soit envoyée au
secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, et au premier ministre
du Canada, M. Justin Trudeau.
• (11 h 20) •
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Ce sera fait. Merci.
Alors,
nous sommes rendus maintenant à... Je reconnais maintenant un membre formant le
gouvernement. M. le ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les
changements climatiques, de la Faune et des Parcs.
Demander
la création d'une formation transpartisane pour les
députés portant sur les changements climatiques
M. Charette :
Merci, M. le Président. Je
sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion
suivante conjointement avec la députée de Notre-Dame-de-Grâce, la députée de
Verdun et la députée de Vaudreuil :
«Que l'Assemblée
nationale demande au président du Comité consultatif sur les changements
climatiques, au consortium sur la
climatologie régionale et l'adaptation aux changements climatiques Ouranos
ainsi qu'au Scientifique en chef du Québec d'organiser, dans les
meilleurs délais, une formation transpartisane pour les députés qui porte sur
les changements climatiques.»
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Une voix : Consentement,
sans débat.
M. Derraji : ...le
Parti libéral s'est engagé à suivre cette formation.
Mise
aux voix
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président (M.
Benjamin) : Adopté. Oui?
M. Schneeberger : ...féliciter le
greffier, qui a fait un sans-faute lors de la nomination des députés.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci.
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Oui, M. le
Président, je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec le chef de l'opposition
officielle et le leader du deuxième groupe d'opposition, le projet de loi
n° 5, Loi entérinant l'Entente relative à la notion de
groupe parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des commissions
parlementaires, aux aspects budgétaires et à d'autres mesures favorisant la
conciliation travail-famille.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour déroger à
l'article 53 du règlement concernant l'ordre des affaires
courantes?
Des voix : Consentement.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour déroger à
l'article 232 du règlement, puisque ce projet de loi n'a pas fait
l'objet d'un avis de feuilleton?
Des voix : Consentement.
Projet de loi n° 5
Présentation
Le Vice-Président (M. Benjamin) : M.
le leader du gouvernement.
M. Simon Jolin-Barrette
M.
Jolin-Barrette : Oui. M. le Président, ce projet de loi a pour
objet d'entériner l'entente relative à la notion de groupe parlementaire, au fonctionnement de
l'Assemblée et des commissions parlementaires, aux aspects budgétaires et à
d'autres mesures favorisant la conciliation travail-famille.
À cet égard,
le projet de loi modifie, pour la durée de la 43e législature, les
conditions pour que les partis d'opposition, autres que celui de l'opposition officielle, puissent avoir droit aux
fonctions parlementaires de chef, de leader parlementaire ou de whip,
selon le cas.
Le projet de
loi donne le pouvoir au Bureau de
l'Assemblée nationale d'établir les
conditions, barèmes et modalités de
paiement de frais de logement dans la circonscription électorale des députés
qui ont leur résidence principale sur le territoire de la ville de Québec ou
dans son voisinage immédiat mais qui ne représentent pas une circonscription
électorale qui s'y trouve.
Le projet de
loi précise, dans le Code d'éthique et de déontologie des membres de
l'Assemblée nationale, que ne fait
pas défaut d'assiduité le député qui s'absente à l'occasion de sa grossesse, de
la naissance de son enfant, de l'adoption d'un enfant, d'un congé de maternité, d'un congé de paternité, d'un
congé parental ou en raison de l'état de santé d'un parent ou d'une
personne pour lequel le député agit comme personne proche aidante.
Enfin, le
projet de loi habilite le Bureau de
l'Assemblée nationale à prendre tout
règlement nécessaire pour donner suite
à ces modifications et précise qu'un tel... — il manque un bout, ce ne sera pas long — qu'un
tel règlement peut rétroagir à la date du début de la
43e législature.
Mise aux voix
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Est-ce
que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi?
Des voix : Consentement.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : M.
le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Oui. M. le
Président, je vous demande le consentement de procéder à toutes les étapes de
l'adoption du projet de loi et que la motion d'adoption du principe soit mise
aux voix sans débat.
Adoption du principe
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : M. le leader parlementaire du gouvernement et
ministre de la Justice, conjointement
avec M. le chef de l'opposition officielle et M. le leader parlementaire du
deuxième groupe d'opposition, propose
l'adoption du principe du projet de loi n° 5, Loi entérinant l'Entente relative à la notion de
groupe parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des
commissions parlementaires, aux aspects budgétaires et à d'autres mesures
favorisant la conciliation travail-famille.
Y a-t-il consentement pour déroger à
l'article 236 du règlement prévoyant que le débat sur l'adoption du
principe du projet de loi soit inscrit aux affaires du jour de la séance
suivant sa présentation, soit le rapport de la commission?
Des voix : Consentement.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Y
a-t-il consentement pour procéder à toutes les étapes de l'adoption du projet
de loi et que la motion d'adoption du principe soit mise aux voix sans débat?
Des voix : Consentement.
Mise
aux voix
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Le
principe du projet de loi n° 5, Loi
entérinant l'Entente relative à la notion de groupe parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des
commissions parlementaires, aux aspects budgétaires et à d'autres
mesures favorisant la conciliation travail-famille, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : M. le Président, je fais
motion afin de déférer ce projet de loi à la commission plénière et que,
de consentement, nous puissions procéder aux écritures.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Est-ce que la motion de renvoi en commission plénière
est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Y a-t-il consentement pour procéder aux écritures?
Des voix : Consentement.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : M. le Président, je fais
motion afin que l'Assemblée se constitue en commission plénière afin de
procéder à l'étude de ce projet de loi.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Commission
plénière
Étude
détaillée
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Est-ce
que tous les articles du projet de loi n° 5, Loi entérinant l'Entente relative à la
notion de groupe parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des
commissions parlementaires, aux aspects budgétaires et à d'autres mesures
favorisant la conciliation travail-famille, sont adoptés?
Des voix : Adopté
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Est-ce que l'ensemble du projet de loi, incluant le
titre, est adopté?
Des voix : Adopté.
Mise
aux voix du rapport de la commission
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Est-ce que le rapport de la commission plénière est
adopté?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : M. le leader du gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : Oui. Donc, M. le Président, je propose que nous
procédions à l'adoption du projet de loi.
Adoption
Le Vice-Président (M. Benjamin) : M.
le leader parlementaire du gouvernement et ministre de la Justice,
conjointement avec M. le chef de l'opposition officielle et M. le leader
parlementaire du deuxième groupe d'opposition, propose l'adoption du projet de loi n° 5, Loi entérinant l'Entente
relative à la notion de groupe parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des commissions parlementaires, aux
aspects budgétaires et à d'autres mesures favorisant la conciliation
travail-famille.
Y
a-t-il consentement pour déroger à l'article 230 du règlement prévoyant
que l'adoption d'un projet de loi doit avoir lieu à une séance distincte
de celle de l'adoption du rapport de la commission plénière?
Des voix : Consentement.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Y
a-t-il consentement pour déroger à l'article 22 du règlement prévoyant
qu'un projet de loi présenté après le
15 novembre ne peut être adopté pendant la période de travaux en cours de
laquelle il a été présenté?
Des voix : Consentement.
Mise
aux voix
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Y
a-t-il des interventions? Le projet de loi n° 5,
Loi entérinant l'Entente relative à la notion de groupe parlementaire,
au fonctionnement de l'Assemblée et des commissions parlementaires, aux aspects
budgétaires et à d'autres mesures favorisant la conciliation travail-famille,
est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Avis
touchant les travaux des commissions
Le Vice-Président (M. Benjamin) : À
la rubrique Avis touchant les travaux des commissions, je vous avise que
la commission de l'Assemblée nationale se
réunira aujourd'hui, après les affaires courantes, à la Salle des Premiers-Ministres de l'édifice Pamphile-Le May, afin de procéder à
la formation des commissions parlementaires et à l'adoption de la liste
des présidents de séance.
À la rubrique
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée.
Affaires
du jour
La période des
affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant passer aux affaires
du jour.
Nous allons suspendre
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à
11 h 28)
(Reprise à 11 h 33)
Le Vice-Président
(M. Benjamin) : Alors, à l'ordre, s'il vous plaît!
Affaires
prioritaires
Reprise du débat sur la motion du premier ministre
proposant que
l'Assemblée approuve la politique générale du gouvernement
et sur les motions formulant un grief
Aux affaires
prioritaires, à l'article 1 du feuilleton, l'Assemblée reprend le débat
ajourné le 1er décembre 2022 sur le discours d'ouverture et sur la motion
de M. le premier ministre proposant que l'Assemblée approuve la politique
générale du gouvernement ainsi que sur les motions de grief présentées par M.
le chef de l'opposition officielle, M. le député
de Rosemont, Mme la députée de Westmount—Saint-Louis, M. le député de Marguerite-Bourgeoys, Mme la députée de
Mille-Îles.
Avant
de donner la parole au prochain intervenant, je vous informe que
8 h 32 min 33 s ont été utilisées dans le cadre
de ce débat. La répartition du temps de
parole restante est la suivante : 7 h 47 min 59 s
au groupe parlementaire formant le gouvernement,
3 h 39 min 36 s au groupe parlementaire formant
l'opposition officielle, 2 h 46 min 20 s au deuxième
groupe d'opposition, 1 h 3 min 32 s au
troisième groupe d'opposition, 10 minutes à la députée de Vaudreuil et
60 minutes au représentant du gouvernement pour sa réplique.
Je suis maintenant
prêt à céder la parole à un prochain intervenant. Et j'accueille le député de
Marquette.
M. Enrico Ciccone
M. Ciccone : Merci beaucoup, M. le Président. Je profite de l'occasion,
comme tous mes collègues, pour vous féliciter
pour votre nomination à titre de vice-président de l'Assemblée nationale. Je
félicite également tous les collègues députés
qui, comme moi, avons le privilège de voir nos mandats renouvelés et tiens à
souhaiter une chaleureuse bienvenue aux nouveaux collègues. Bonne
rentrée parlementaire à tous.
Après un premier
mandat, je peux vous confirmer qu'être un député est une vocation, et, M. le
Président, mes cheveux gris en témoignent.
Cette vocation, c'est d'être au service des personnes, tous âges confondus, de
tous les horizons, de toutes les
origines, langues, confessions et couleurs politiques, peu importe où elles
résident ou leur statut, en étant à leur écoute, en mettant tout en oeuvre pour leur venir en aide, en les
soutenant dans leurs démarches et leurs projets, en appuyant le travail des élus, des gouvernements de
proximité, des fonctionnaires, des institutions, des administrateurs et
bénévoles, des organismes
communautaires et des entrepreneurs. C'est d'être présent. J'étais, je suis et
je serai, avec mon équipe, là pour vous.
La
pandémie a réaffirmé à quel point notre présence et notre écoute active sont
fondamentales et incontournables, nécessaires
pour mener à bien nos responsabilités. Mais notre présence, notre écoute, s'ils
ne sont pas suivis par des actions, servent
très peu. C'est là, dans l'action, que se trouve notre imputabilité envers ceux
et celles qui ont déposé leur confiance en nous pour que nous les écoutions, pour que nous soyons présents et
pour que nous soyons leur voix au salon bleu, dans les salles de commission, dans les réunions, au
téléphone, par courriel, dans les couloirs, devant les caméras, dans des textes
de loi. C'est avec intégrité et dévouement que je me fais, une fois de plus, le
porte-parole des concitoyens et des parties prenantes de Dorval et de Lachine.
La belle circonscription de Marquette, je suis votre défenseur.
La
pandémie nous a appris qu'il peut arriver que l'action traditionnelle d'un
député, de représentation, soit insuffisante et nous a ramenés à notre condition de base, celle d'humains, avant et
par-dessus tout. Je retiens de la pandémie, de mon expérience en CHSLD et de l'écoute d'un grand
nombre de jeunes, découragés par tous les changements qu'on leur imposait,
que, bien que nous vivions en Amérique du
Nord au XXIe siècle, nous sommes tellement, mais tellement vulnérables. Cette
vulnérabilité a renforcé en moi ma vocation à répondre au mandat donné par mes
concitoyens par un service public présent, à l'écoute, à leur défense et avec
humanité.
Tout
comme vous, M. le Président, je suis à mon deuxième mandat, et c'est un honneur
de pouvoir me lever de nouveau ici,
au salon bleu. J'ai un souvenir du sentiment de la première fois que je l'ai
fait, il y a quatre ans. J'étais nerveux, fébrile, j'avais le sentiment d'entrer dans l'histoire du Québec. J'ai
été frappé par son côté grandiose, solennel, du salon bleu. J'ai pris conscience de l'importance du rôle
de représentant. En 2018, j'ai pu compter sur des collègues qui m'ont aidé,
ils ont agi de mentors. Je pense notamment,
et vous le savez tous, chers collègues, à la députée de Jeanne-Mance—Viger,
qui m'a littéralement, littéralement pris
par la main à mes débuts. Je pense aussi à Kathleen, Carlos, Pierre, David,
Sébastien, qui avaient toujours les mots justes en temps de remise en
question. Je vous en remercie.
• (11 h 40) •
Aujourd'hui,
c'est mon tour d'accueillir les nouveaux députés dans ma formation politique,
de les soutenir. Je prends ce rôle à
coeur. Je tiens à vous dire, chers collègues, que je serai là pour vous aider,
vous appuyer, vous conseiller, mais surtout,
pour vous défendre. I am
so honoured to be here for a second mandate and to be able to act as a veteran,
a support for all my
new elected colleagues. La
politique est un sport d'équipe, cruel, parfois, M. le Président, mais l'unité
fait foi de tout, et c'est seulement de cette façon que nous pouvons y
arriver, et vous pouvez compter sur moi.
J'aimerais
aussi en profiter pour remercier une autre équipe, celle sans qui je ne serais
pas ici : Sylvain, Émiliane, Dominique,
Andrée-Anne, présentement à mon bureau de comté. C'est grâce à vous que je peux
prendre la parole aujourd'hui.
Vous m'avez aidé à passer à travers cette
campagne, qui a commencé de façon rocambolesque, avec le cambriolage, et le
vandalisme, les menaces au bureau de circonscription. On s'est relevés et on
est sortis de cette épreuve avec une victoire mémorable. Un merci particulier à Viviana Iturriaga Espinoza qui est
avec moi depuis 2018. Elle est le calme derrière ma tempête.
Un
merci particulier à tous ceux qui ont prêté main-forte durant la campagne, et
particulièrement à ceux qui sont entrés dans mon local de campagne, sans se
connaître, pour offrir leur aide. Cela m'a ému au plus haut point. Également,
je tiens à souligner et à saluer ma petite
Catherine — elle
se reconnaît, je suis persuadé — qui
a été directrice de mon bureau en 2018 jusqu'en
2022, qui relève maintenant un nouveau défi, Nadia Sofia, Nathalie, Gloria et
Gabrielle, qui sont passées également dans mon bureau lors de ma
première législature.
Mais
l'équipe numéro un, celle dont je fais partie depuis toujours et qui me donne
la force de continuer, c'est ma famille : mon épouse Natacha, ma meilleure
amie; mon pompier, mon fils, Sean-Anthony, au service du citoyen comme son père. Merci beaucoup, merci d'accepter de me
partager avec les citoyens de Marquette. Je suis conscient du sacrifice que
vous faites et je l'apprécie. Votre amour est ce qui compte le plus pour moi,
et je vous aime énormément. Mes parents, Francine et Antonio. (S'exprime
en italien). Mes soeurs, également, mes amies, mes alliées.
Je
veux aussi saluer mon beau-père, qui m'a aidé dans la campagne au sein de
l'association de Marquette. Je tiens à souligner que mon père a 80, il a l'air
d'un gars de 60. Quand je vois ton implication pour que je réussisse, ça
m'émeut énormément, et merci. Une
pensée particulière pour mon mentor Gilles Lupien, qui est disparu trop tôt. Je
suis ici aujourd'hui à cause de toi,
à cause de lui. Une de mes tantes également qui est partie trop tôt, ma tante
Gabrielle qui a allumé mon amour pour nos glorieux, quand je dis «nos
glorieux», c'est bien entendu le Canadien de Montréal, qui a allumé en moi
cette fibre sportive. Alors qu'elle
me faisait, à tous les samedis soir, manger, elle me donnait mon bain, elle
m'habillait de mon pyjama favori,
celui du Canadien de Montréal, on écoutait le Canadien ensemble à partir de
20 heures, et, si j'étais chanceux, j'étais capable de regarder deux périodes parce que je m'endormais. Comme chaque
fois, je me lève ici, au salon bleu, je pense aux citoyens de Marquette également. Merci aux
12 255 électeurs qui m'ont accordé leur confiance. Je ferai tout pour
être digne de cette fonction.
I would like to thank the citizens of
Marquette for trusting me once again. I will be your loyal defender and
continue to bring our local issues here, in Québec.
Je vais représenter tous les citoyens de
Marquette, quelle que soit votre allégeance politique, comme je l'ai fait lors
de ma première législature, car les dossiers
que je continuerai de porter nous touchent tous. Défendre notre hôpital communautaire de Lachine, son urgence, les heures
d'ouverture. Modèle, tant en accessibilité des soins qu'en rétention du personnel, cet hôpital devrait être cité en
exemple, pas menacé d'une réduction de services. Favoriser un accès plus rapide
au centre-ville à partir de Marquette
en mettant en place des infrastructures de transport collectif performantes.
Moderniser notre réseau routier,
notamment le rond-point de Dorval et l'échangeur Saint-Pierre, pour les rendre
plus sécuritaires. Désenclaver le quartier
Saint-Pierre pour que ce ne soit plus un désert alimentaire. M.
le Président, en 2022, nous avons encore des déserts alimentaires.
Lutter contre la crise du logement pour que chacun
puisse avoir un toit sur la tête. Se loger, c'est un besoin essentiel, mais ce n'est pas normal que des familles soient
obligées de consacrer trois quarts de leurs revenus à leur loyer. Ça inclut
les itinérants, les itinérants de Lachine,
avec la halte-chaleur qui doit être ouverte 12 mois par année. Tout le
monde a droit à la dignité, et je compte sur le ministre des Services sociaux
pour me supporter dans ce dossier. Il faut un toit pour tous.
Our
Lachine community hospital, the tramway project, the REM station, the security
issues in the Dorval roundabout and the Saint-Pierre
interchange, the housing crisis will constantly continue to be at the center of
my priorities.
Je vais m'assurer qu'il
y a assez de place dans nos écoles pour accueillir les enfants des nouvelles
familles qui viendront s'établir dans Marquette.
Deux projets d'agrandissement d'école dans mon comté ont été mis sur la glace,
l'école des Berges-de-Lachine ainsi
que l'école Très-Saint-Sacrement. J'attends toujours la réponse du ministre de
l'Éducation à une demande de rencontre à ce sujet. Je vais aussi continuer à
soutenir nos organismes communautaires parce que j'ai été en mesure de constater à quel point ils avaient un
rôle crucial dans la vie des gens de Lachine et de Dorval. J'ai vu leurs
équipes travailler d'arrache-pied pendant
les dernières années, faire des miracles avec si peu, surtout pendant la
pandémie.
Je vais aussi
continuer à soutenir nos organismes communautaires, parce qu'également j'ai vu
les besoins, que ce soit au Centre
multi-ressources de Lachine, la P'tite Maison Saint-Pierre, aux légions de
Lachine et de Dorval, au GRAME, aux
associations sportives. J'ai vu leurs équipes travailler d'arrache-pied, M. le
Président, et pour ça, je serai toujours mais toujours à vos côtés.
Je vais
également... une petite pensée, je vais également mentionner que je suis
chanceux de pouvoir compter sur des
maires et des mairesses, dans mon comté, comme Maja Vodanovic, Marc Doret,
Gisèle Chapleau, pour faire avancer des
projets qui nous sont chers. Ils sont des gens extraordinaires. Je suis vraiment
chanceux d'avoir des maires extraordinaires de la sorte. Je vais aussi porter attention à des enjeux qui touchent
des citoyens de Marquette, mais aussi tous les Québécois où qu'ils soient. La hausse du coût de la vie
frappe durement. Pour certains, ça signifie qu'il faut couper dans le superflu,
les voyages, les soupers au resto, mais pour
beaucoup, M. le Président, puis beaucoup trop de Québécois, ça veut dire qu'il
faut couper dans l'essentiel, l'épicerie. On
est là d'abord et avant tout pour servir et aider nos citoyens, et j'estime
donc que c'est notre devoir de protéger les plus démunis d'entre nous de
la faim. J'espère qu'on travaillera tous en ce sens.
Je suis aussi très préoccupé par l'accès aux
soins de santé partout au Québec, par les listes d'attente pour les chirurgies qui s'allongent dangereusement, par la
situation dans nos urgences. C'est un défi de taille qui nous attend. Pour
moi, les solutions passent par
l'amélioration des conditions de travail
du personnel. Pour y arriver, il faudrait
s'attaquer à l'une des plus grandes crises qui frappent le Québec
actuellement, la pénurie de main-d'oeuvre.
Les
conséquences de cette pénurie sont partout, pas seulement nos entreprises qui
doivent refuser des contrats ou dans nos commerces locaux qui doivent
réduire leurs heures d'ouverture. Elle est dans nos hôpitaux, dans nos écoles, dans nos organismes. On doit utiliser tous les
outils à notre portée pour résoudre cette pénurie. On ne peut pas se contenter
de demi-mesures, et j'espère que le gouvernement le comprend.
C'est avec grand plaisir que je continuerai à
défendre les dossiers de sports, loisirs, les saines habitudes de vie,
également l'activité physique et le plein air. Je vais aussi porter un oeil
attentif à toutes les décisions du gouvernement à ce sujet, parce que, pour moi, le sport a un rôle crucial à jouer dans
notre société. Il faudra réaliser, M. le Président, un jour que le sport n'est pas seulement qu'un
loisir, mais une prévention à la maladie pour alléger la première ligne en
santé ainsi que les urgences.
• (11 h 50) •
Le milliard
de dollars réservé par le gouvernement pour les infrastructures sportives du
Québec est un excellent pas en avant, et
il faut le dire quand c'est des bons coups. Cependant, ce milliard de dollars
doit être récurrent à chaque année pour
démocratiser le sport. Tous nos jeunes ont le droit de pratiquer le sport de
leur choix, nonobstant leur situation familiale
ou bien financière. 170 millions de dollars de budget par année, pour
le sport, au Québec, est nettement insuffisant.
L'activité
physique influence la santé physique, la santé mentale, la cohésion sociale,
l'éducation. On garde les jeunes
accrochés à l'éducation, à nos écoles avec le sport, M. le Président. On a
beaucoup parlé de hockey dans la dernière législature, puis ça je ne m'en plains pas, bien entendu, mais on doit
porter cette attention à tous les sports si on souhaite inciter un
maximum de citoyens à rester actifs et en santé.
I am also very proud to be the critic
of sports, since, I strongly believe, the crucial role of physical activity can
play in our society. Sports help physical health, boost
mental health, strengthen our social fabric.
Je m'étais donné comme mission de mieux protéger
les jeunes qui pratiquent leur sport des commotions cérébrales. Et ça, là, M. le Président, ça inclut l'abolition
des bagarres dans le hockey, chez nos jeunes joueurs mineurs du Québec, et,
pour ça, je ne les abandonnerai jamais.
Mon chef m'a
également octroyé le dossier de la lutte contre l'intimidation, et je m'y
connais bien, M. le Président, en termes d'intimidation. C'est un
dossier que j'adore particulièrement puisque c'est un dossier qui est
transpartisan. Cependant, chers collègues,
l'exemple vient de nous. Nous sommes les représentants du peuple, nous parlons
pour le peuple, nous sommes la courroie du peuple
ici, au salon bleu. Et j'invite, pour cette 43e législature, tous les
collègues, tous les membres du personnel
également, de tous les collègues ici, ministres, députés, d'avoir une certaine
civilité l'un envers l'autre. Et ça,
ça commence, M. le Président, sur les réseaux sociaux. Dans l'intérêt de tous
les Québécois et des citoyens de Marquette, je vais faire mon travail de
député avec rigueur et sérieux. Ça veut dire que je vais travailler en
collaboration avec le gouvernement chaque fois que c'est possible.
For the next four years, I will
also keep a close eye on the action of the Government and act as a constructive
critic whenever it's
necessary, but I am also committed to work in collaboration with all the
members of the National Assembly, since, I am convinced, we share the
same goal, to bring Québec forward.
Les collègues de l'autre côté de la Chambre qui
étaient présents lors du dernier mandat pourront le confirmer, je suis un gars
parlable et affable. J'estime qu'on travaille tous avec le même but :
rendre le Québec meilleur. Même si on n'a pas toujours la même vision de ce meilleur et de la façon d'y arriver,
il faut toujours travailler ensemble. En tout respect, je saurai parler haut et fort lorsque j'estime que
les décisions du gouvernement ne sont pas dans l'intérêt des Québécois, car
c'est aussi ça, mon travail de député. Chers
collègues, je vous souhaite tous d'arriver à faire progresser le Québec au
cours des quatre prochaines années.
En terminant,
chers Québécois, je vous laisse sur une citation. Ne vous laissez pas
impressionner par l'argent, les suiveux, les diplômes et les titres,
soyez impressionné par la gentillesse, l'intégrité, l'humilité et la
générosité. Bonne 43e législature à tous. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député de Marquette. Au tour,
maintenant, de Mme la députée de...
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Benjamin) : ...Sanguinet.
Merci, Mme la députée. Mme la ministre de l'Immigration.
Mme Christine Fréchette
Mme
Fréchette : M. le vice-président, j'aimerais tout d'abord vous offrir mes félicitations pour votre poste
de vice-président.
D'abord, je veux dire également que je suis très
fière d'être ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, puisque ça m'amène à travailler
dans l'intérêt de tous les Québécois et pouvoir oeuvrer également au service
des personnes immigrantes. J'ai le plus
grand respect pour les personnes qui décident de tout quitter et qui
s'investissent dans un parcours
d'immigration. Ces personnes choisissent le Québec comme endroit pour
construire une vie meilleure pour eux et pour leurs enfants. Ça demande
courage, détermination et beaucoup de résilience.
La nation
québécoise est à un moment important de son histoire, un moment où l'on va
choisir les moyens pour que le Québec occupe toute sa place à l'échelle
économique internationale. C'est aussi un moment où il nous faut prendre les
décisions qui s'imposent pour freiner le
déclin du français au Québec. Entre l'économie et la langue française, certains
voient un dilemme, pensent qu'il
faille choisir l'un ou l'autre. Pas moi, pas notre premier ministre, pas notre
gouvernement. Ma vision, notre vision, c'est que l'immigration doit réunir ces
deux éléments.
Pour décrire
l'orientation que nous devons prendre en matière d'immigration, j'aime souvent
faire un parallèle avec la forme d'un
y, un y où l'une des branches représente nos besoins en matière de
main-d'oeuvre, l'autre branche représente nos besoins en matière de langue française et de francisation. Ces deux
branches doivent converger, et là où elles se rejoignent, c'est le début du tronc solide sur lequel doit
reposer notre politique d'immigration, un tronc qui combine nos besoins
en matière de main-d'oeuvre et nos besoins
en matière de langue française, un tronc qui doit trouver racine dans
l'ensemble des régions du Québec.
Et, bonne
nouvelle, le Québec a la chance d'être particulièrement attractif à l'échelle
internationale, grâce à sa qualité de vie. Et la langue française est parlée
par plus de 320 millions de personnes à l'échelle de la planète, alors
profitons-en pour aller chercher, aux
quatre coins de la planète, des locuteurs francophones dont le profil cadre
avec nos besoins en matière de
main-d'oeuvre et en matière de développement économique. Nous devons occuper
cet espace afin d'être la porte d'entrée pour l'Europe et la
francophonie en Amérique du Nord.
Si certaines
personnes n'étaient pas encore trop inquiètes de la situation du français au
Québec, eh bien, la publication des
données du recensement de 2021 sur la langue a eu l'effet d'un électrochoc. La
langue française est en déclin au Québec et particulièrement à Montréal. Depuis 2018, notre gouvernement s'est
employé à faire ce que les libéraux n'ont pas fait pendant 15 ans au
pouvoir, soit doubler les investissements en francisation et augmenter
significativement les investissements en
intégration. Le gouvernement de la CAQ a aussi enchâssé, dans la loi n° 96, la création de Francisation Québec, qui comprend un portail unique
pour accompagner tous ceux qui voudront apprendre le français. Des mesures qui
vont nous permettre d'être encore plus efficaces, mais on doit en faire
plus.
Et c'est pour
ça qu'on travaille à augmenter fortement la proportion de francophones à
l'intérieur des seuils actuels de
notre immigration permanente et économique. Ça veut dire qu'on n'hésitera pas à
utiliser tous les leviers à notre disposition, dont celui d'attirer davantage d'étudiants francophones vers nos
établissements d'enseignement supérieur francophones. J'en ai d'ailleurs fait part à mon homologue
fédéral, il faut augmenter la proportion d'étudiants africains francophones qui
viennent chez nous.
L'immigration, c'est une des solutions à la
pénurie de main-d'oeuvre. Notre gouvernement a déjà commencé à agir concrètement en ce sens en allégeant le
processus du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Je pense à la
hausse du nombre de travailleurs temporaires
permis par lieu de travail pour les postes à bas salaires. Il y a aussi
l'élargissement de
l'admissibilité au traitement simplifié qui a été mis en place, et, dans le
cadre de l'Opération main-d'oeuvre, le MIFI organise des journées Québec autour des secteurs prioritaires,
déterminés en fonction des besoins de chaque région. Mais il y a encore
du travail à faire. Certains programmes multiplient les va-et-vient entre le
gouvernement du Québec et le gouvernement fédéral. On veut que ça change.
Le manque de main-d'oeuvre, il touche toutes les
régions du Québec. Bien que nous retrouvions aujourd'hui plus de personnes immigrantes qu'avant dans les différents coins
du Québec, il y a encore des efforts à déployer. En région, on trouve des conditions gagnantes pour favoriser
une plus forte intégration en français des personnes immigrantes. En plus des travailleurs étrangers, on doit aussi y
attirer les étudiants étrangers et travailler à les retenir. Notre gouvernement
a d'ailleurs investi
80 millions de dollars pour encourager les étudiants étrangers à
poursuivre leur parcours postsecondaire dans nos régions. Ceux qui se
qualifient seront exemptés de payer les droits de scolarité supplémentaires qui
leur sont habituellement facturés. Qu'on
parle de la Gaspésie, du Saguenay—Lac-Saint-Jean, de la Mauricie, de l'Estrie, de l'Outaouais, toutes ont des cégeps et des universités offrant
des formations de pointe pour répondre aux besoins des étudiants et de leur
communauté. Des étudiants en région, c'est
gage à la fois d'une bonne intégration, mais aussi d'une revitalisation de ces
communautés, d'un apport de sang neuf. Je
suis fière du déploiement entrepris par le MIFI partout au Québec, un
déploiement qui facilite l'accompagnement des personnes immigrantes dans
nos communautés.
Un mot sur
les demandeurs d'asile, ceux qui entrent de manière irrégulière par le chemin
Roxham. Depuis des mois, le Québec demande au gouvernement fédéral d'accélérer
la délivrance d'un permis de travail pour ces personnes. À force de nous entendre, le fédéral nous promet
maintenant, depuis peu, que les permis seront délivrés plus rapidement. Les
Québécois sont généreux et veillent à
bien s'occuper de ces personnes. Ça exerce néanmoins une pression certaine sur
tous les services qu'on donne à la population et aux nouveaux arrivants en
santé, en éducation, en francisation, etc. Il est grand temps d'agir pour le gouvernement fédéral parce que le Québec
reçoit une part disproportionnée de ces personnes. Il doit aussi rapidement
rembourser tous les coûts entraînés par cet afflux de réfugiés entrés de
manière irrégulière au pays.
• (12 heures) •
Le
20 octobre dernier, lors de l'assermentation du Conseil des ministres, notre premier ministre a dit, et je le
cite : «Un de nos grands défis, évidemment, c'est l'immigration.» Je veux
qu'on aborde l'enjeu de l'immigration comme une solution pour l'avenir du français. Pour freiner le déclin de notre
langue ou, mieux, pour renverser la tendance, il faut miser sur une immigration
plus francophone. On doit poursuivre nos investissements en francisation, en
intégration et en régionalisation. On
a l'obligation de simplifier nos programmes, d'être plus agiles pour mieux
servir les personnes immigrantes,
mais aussi nos entreprises et, ultimement, les Québécois. Mais tout ça n'est
pas simple, car on doit le faire en
respectant notre capacité d'accueil, qui est de 50 000 immigrants
permanents par an.
En 2023,
notre gouvernement tiendra une importante consultation pour établir notre
planification pluriannuelle. En plus
d'entendre les différents partenaires, ce sera l'occasion pour nous de
réfléchir sérieusement sur plusieurs sujets, dont la pérennité du français, les enjeux de
main-d'oeuvre, de démographie, de vitalité de nos régions, tout comme
l'amélioration de notre capacité d'accueil.
Je termine
sur ceci, il faut cesser d'opposer développement économique et protection de la
langue française. Je serai la ministre qui fera les deux. Merci.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de Sanguinet et ministre de
l'Immigration. Prochain intervenant, M. le député de Jean-Lesage.
Allez-y.
M. Sol Zanetti
M.
Zanetti : Merci. M. le Président. On est qui, comme
personne, quand on ne décide pas de ce qu'on fait? Et on est qui, comme peuple,
quand on ne décide pas de ce qu'on fait? Je vais vous parler aujourd'hui
d'identité, d'aliénation, de démocratie, de langue, de souveraineté,
d'indépendance et de famille.
Depuis le référendum de 1995, le Québec est
rentré dans une phase plus conservatrice de son histoire politique. On est, je pense, à l'apogée de cette période-là.
Il s'est passé à peu près la même chose après la rébellion des Patriotes. C'est
comme si on s'était dit : La liberté
est impossible, alors, au moins, survivons, abandonnons nos rêves fous de
liberté, ajustons l'horizon de nos
possibles à ce que peuvent espérer atteindre ceux et celles qui ont perdu. Moi,
j'ai grandi dans ce contexte de léthargie politique là et j'ai trouvé ça
terrible.
Je nous
rappelle la définition du mot «léthargie» : sommeil pathologique profond
avec relâchement musculaire total. C'est terrible pour un peuple et pour sa
jeunesse de laisser le désespoir s'abattre sur lui comme une chape de plomb.
Quelle tristesse! Est-ce vraiment ce que nous voulons pour notre avenir?
La CAQ nous a
proposé la survie identitaire, mais c'est quoi, ça, survivre, exactement? La
survie, c'est ce qu'on vise quand on
n'a pas le choix. Dans la survie, on ne s'épanouit pas, on ne développe pas nos
talents, on ne grandit pas. On n'est pas heureux quand on est en mode
survie.
Le Québec et
les peuples qui le façonnent peuvent aspirer à beaucoup plus que la survie
s'ils s'en donnent les moyens politiques.
Les politiciens et politiciennes qui aujourd'hui dominent notre système
politique se sont hissés au pouvoir en vendant l'illusion qu'ils
sauraient défendre notre identité dans le système politique canadien. Mais le
système politique canadien, il n'a pas été créé pour ça, il a été créé pour
effacer nos identités. Et, pour s'en convaincre, il suffit de relire,
évidemment, le rapport Durham. En nous enlevant du pouvoir sur notre avenir, on
contribue à nous effacer.
Pourquoi
notre existence politique comme province au sein du Canada est-elle
incompatible avec l'épanouissement de notre identité? La raison est
simple : il n'y a que la souveraineté qui nous permettra d'être ce que
nous sommes. La souveraineté, pour un
peuple, c'est de décider par nous-mêmes de ce qu'on fait ensemble. En ce
moment, on a une influence minime sur ce qui se décide à
Ottawa pour nous, et cette influence est en déclin continu depuis 150 ans.
Plus ça va aller, moins les décisions
qui façonneront notre avenir seront nos décisions. Est-ce que c'est ça qu'on
souhaite pour nos enfants, la régression programmée et inéluctable de
notre liberté politique?
Même à l'intérieur de
l'État québécois, on a un problème de représentation politique. L'Assemblée
nationale du Québec, telle qu'elle est
composée actuellement, ne représente pas la diversité politique du Québec. Le
Québec n'est pas caquiste. Près de
60 % des électeurs s'étant exprimés n'ont pas voté pour la CAQ. C'est un
mode de scrutin colonial et favorisant
structurellement le conservatisme qui a donné 90 députés à la CAQ. Il n'y
a pas de quoi être fier de ça. J'espère que les députés du gouvernement
auront l'humilité de le reconnaître tout au long des quatre prochaines années.
Le gouvernement caquiste a gagné par défaut
d'avoir un mode de scrutin dans lequel chaque vote compte. L'élection de
90 députés caquistes, ce n'est pas l'expression de ce que nous sommes,
c'est une distorsion de ce que nous sommes, c'est la censure d'une partie importante de ce que nous
sommes, de notre identité. 41 % des votes exprimés, même pas 30 % du
vote des électeurs inscrits et pourtant
100 % du pouvoir, 100 % des décisions. Les décisions que le
gouvernement va prendre ici, ce sont
les décisions d'une minorité du Québec. Le mode de scrutin qu'on a met en péril
l'identité québécoise et sa diversité
politique. Défendre l'identité québécoise, ce serait réformer le mode de
scrutin, en commençant. Notre mode de scrutin
nous rend étrangers à ce que nous sommes, notre mode de scrutin nous aliène. On
est qui, comme peuple, quand on ne décide pas de ce qu'on fait?
Qu'est-ce
qui définit exactement l'identité d'un peuple? La question se pose. Les
peuples, comme les individus, sont la
somme de leurs actions. Le peuple, notre peuple, n'est pas ce que les
éditorialistes du Toronto Star en pensent. Nous ne sommes pas ce que le Maclean's
en pense. Nous ne sommes pas non plus ce que Mathieu Bock-Côté en pense. Nous
ne sommes pas... Nous sommes ce que nous
avons fait et nous deviendrons ce que nous allons décider d'être ensemble, si
on s'en donne les moyens politiques.
Être fidèle à
soi-même, ça ne signifie pas ne pas changer, ça signifie plutôt décider
librement de ce que nous allons devenir
ensemble, de comment nous allons changer. La meilleure protection de
l'identité, c'est la liberté. Comment on
est supposés faire ça dans l'État canadien? Comment on est supposés faire ça
dans un État dans lequel on ne parvient même pas à négocier une hausse de transferts en santé sans condition ou
encore à refuser que des oléoducs fracturent notre territoire?
L'identité,
pour une personne comme pour un peuple, ce n'est pas figé dans le temps. Les
peuples et les gens changent. En
fait, il est essentiel de changer parfois pour devenir réellement nous-mêmes,
surtout quand ça fait des siècles que d'autres décident pour nous.
Un peuple qui ne
prend pas toutes ses décisions par lui-même est coupé de ce qu'il est, il
devient étranger à lui-même et il s'aliène.
En se soumettant au régime canadien, la CAQ ne fait rien pour arrêter ça, elle
en est complice. Et le premier ministre actuel a déjà su ça, il s'est
déjà battu pour ça, et c'était juste et beau.
L'aliénation,
c'est le fait de devenir étranger à soi-même, d'être sous le joug d'une
puissance qu'on ne contrôle pas. L'aliénation, c'est un problème
d'injustice économique, évidemment, que Marx dénonce avec raison, mais c'est
plus profondément un problème identitaire. Notre système économique actuel est
très certainement aliénant, mais notre système
politique aussi. Si ce sont nos actions qui nous déterminent et que nous ne
décidons pas collectivement de tout ce que
nous faisons, qu'allons-nous devenir? Nous n'allons pas nous déterminer par
nous-mêmes, en tout cas, nous deviendrons ce que les autres auront voulu
et décidé qu'on soit, c'est terrible, personne ne souhaiterait ça à quelqu'un qu'il aime. La seule chose, évidemment, qui va
protéger l'identité québécoise, les identités québécoise et autochtone, la seule chose qui va nous permettre de devenir enfin
tout ce que nous portons de rêve et de désir, c'est la création commune
d'un pays, d'un pays de peuples souverains.
J'entendais
le premier ministre, dans son discours, s'inquiéter pour l'avenir du Français.
Il a bien raison de le faire, mais, en pointant les immigrants comme
menace à contrecarrer, il détournait notre attention du problème fondamental. On aura beau mettre toutes les lois provinciales
possibles en oeuvre pour protéger le français, tant qu'on restera au Canada,
l'anglais préservera toujours une
attractivité impossible à rivaliser. On est au Canada, la langue de la majorité
au Canada, c'est l'anglais, la langue de la majorité sera toujours plus
attractive et va faire décliner le français à long terme. Refuser de le voir et d'agir à ce sujet, ça ne nous mènera
pas loin. À la fin du mandat de la CAQ, ça va faire presque une décennie
qu'elle est au pouvoir et qu'elle gouverne
le Québec, on va voir les chiffres sur leur performance à protéger le français
et, si on continue sur la même voie, les résultats ne seront pas bons,
on aura perdu une autre décennie.
J'étais
d'accord avec le premier ministre lorsqu'il disait que la cohésion sociale est
importante et que les Québécoises et
Québécois sont solidaires. Par contre, je trouve qu'il n'en prend pas bien
soin, de notre cohésion sociale et du sentiment d'appartenance à notre nation. L'interdiction des signes religieux par
la loi n° 21 qui a été faite dans les dernières années, ça a
causé des grandes fractures chez beaucoup de Québécoises et de Québécois. On
aurait voulu les faire sentir étrangers au Québec qu'on ne s'y serait pas mieux pris. Et que dire de la récente
décision de porter en appel le jugement qui pourrait mettre fin à une part
significative du profilage racial au Québec? Les personnes qui vivent du
profilage racial et qui vous voient faire, elles se disent : Ce
gouvernement ne nous connaît pas, il ne nous comprend pas, ce n'est pas le
nôtre, nous considère-t-il vraiment comme Québécois? Pour soigner et cultiver
notre cohésion sociale, il faut gouverner de manière inclusive. J'ai entendu le premier ministre nous parler d'inclusion dans
son discours d'ouverture, mais je dois avouer que ça sonnait pas mal
creux.
J'ai
entendu aussi des souhaits concernant les familles au Québec, des souhaits que
tout le monde puisse trouver une place abordable en services de garde pour
toutes les personnes qui en ont besoin. C'est un souhait que je partage,
j'étais content d'entendre ça, mais
c'est difficile à croire que les moyens sont en place pour que ça arrive, même
en ce moment, quand on regarde les
inscriptions qui sont dans les techniques d'éducation à l'enfance par rapport
aux besoins de main-d'oeuvre qu'il y a à combler dans l'ensemble du
réseau.
Je veux
terminer en parlant d'amour. Je pense que c'est important de venir faire de la
politique avec amour, mais qu'est-ce
que ça veut dire exactement et qu'est-ce que l'amour? C'est une grande
question. Je pense que l'amour, en politique, ça devrait être quelque chose comme vouloir du
bien aux autres, vouloir le mieux pour eux. Et je pense qu'on ne peut pas dissocier l'amour de la liberté parce
que, pour ceux qu'on aime et pour celles qu'on aime, on veut qu'ils soient
libres, on veut qu'ils fassent leurs propres choix, on veut qu'ils
aient un horizon libre, toutes les options pour eux et pour elles. Et, pour moi, clairement, aimer son peuple, c'est ça, c'est
vouloir qu'il soit libre, rien de moins, rien en bas de ça, c'est vouloir
qu'il ait les options, c'est vouloir qu'il
puisse absolument tout décider de ce qui concerne son avenir, c'est ça, l'amour
vrai, c'est ça, l'amour vrai pour une personne et c'est ça, l'amour vrai pour
un peuple. Je nous invite donc, les uns les autres, dans cette prochaine
législature, à nous aimer pour vrai, à nous donner tous les moyens politiques
de nos ambitions.
Motion formulant un grief
Et c'est pour ça que je vais déposer cette
motion de grief :
«Que
l'Assemblée nationale déplore le déficit d'amour du gouvernement envers son
propre peuple et qu'elle l'invite à renouer avec l'espoir, l'audace et
nos rêves de liberté collective.» Merci, M. le Président.
• (12 h 10) •
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député de
Jean-Lesage. Votre motion est déposée sous réserve, évidemment, de sa recevabilité. Alors, je cède la
parole maintenant au député de Granby, ministre de la Sécurité publique.
M. François Bonnardel
M. Bonnardel : Merci,
M. le Président. Juste quelques minutes à réagir, en réaction au discours
d'ouverture du premier ministre, mais
surtout pour dire un énorme merci aux gens de Granby qui m'ont accordé leur
confiance pour un sixième mandat consécutif.
Une voix : ...
M. Bonnardel : Je
suis vieux, oui. Ça fait quand même quelques années déjà, ça passe vite. Leur
dire merci, surtout, mais recevoir ce mandat avec beaucoup, beaucoup d'humilité
et de fierté. Et, vous savez, un sixième mandat, bien, ça ne se fait pas seul,
M. le Président, ça se fait avec la famille, ça se fait avec les bénévoles qui
nous accompagnent, ça se fait avec ma
conjointe, Joannie, qui a été avec moi, avec les enfants... et qui me voient
partir semaine après semaine, qui m'ont accompagné pendant cette
campagne électorale.
Et, quand je
dis merci aux bénévoles, je dis merci à ceux qui sont là depuis des années, que
ce soit Lynda, que ce soit Jennifer,
que ce soit Marc-André, qui sont au bureau de circonscription et qui reçoivent
semaine après semaine, quand on est absents, nos citoyens, qui, pour la
plupart, malheureusement, voient le bureau du député comme une lumière
au bout du tunnel pour être capable de
répondre à leurs inquiétudes. Et ces employés sont importants pour moi. Il y a
eu des gens qui m'ont accompagné
aussi, que ce soit Marc, que ce soit François, et tous les autres, là, que je
ne nommerai pas tous et toutes, mais vous avez été présents pendant ces 35,
40 jours où on a préparé cette élection. Et je veux vous dire, encore
une fois, que, sans vous, sans le comité
d'action local — on
a tous des comités — sans
vous, bien, il n'y aurait pas de député de Granby à l'Assemblée nationale qui représenterait la CAQ, parce que je
ne peux faire seul, et vous avez été partie prenante de ce succès dans
les 15, 16 dernières années.
Et je suis pas mal fier du dernier mandat de
quatre ans, et je prends quelques secondes aussi pour énumérer les engagements que nous avions pris, voilà quelques
années déjà, qu'on a livrés tous ensemble avec l'équipe ministérielle, et le
premier ministre en tête, qui nous a permis,
avec une augmentation — et
mon collègue est là — une
augmentation du PQI plus que
substantielle pendant les quatre dernières années... qui nous ont permis de
rénover nos écoles, d'avoir des engagements importants.
Puis, quand je
dis ça, premier bémol sur nos routes, à Granby, j'en parlais en 2007‑2008,
l'élargissement de la 139, sécuriser
cette 139, qui est notre porte d'entrée vers le zoo de Granby. On a un pôle
d'attraction qui est extrêmement important, qui est celui du zoo de Granby. Et ceux qui nous écoutent le savent très
bien, on a livré, cet été, donc, le deuxième viaduc, deuxième pont qui est
collé, qui est limitrophe à celui de la sortie 68. Présentement, on a
refait les intersections de Brodeur, du boulevard Industriel, du boulevard
Cowie, et on s'attaque présentement... on s'est attaqué, présentement, à la fin
de l'été, là, donc, à l'intersection de la
112 et de la 139. Et les gens vont voir, à partir des deux, trois prochaines
années, donc, on va terminer le travail, l'élargissement jusqu'au zoo de
Granby, pour avoir une entrée qui va être digne de ce nom. Et c'est plus
ou moins 100 millions de dollars
qui seront investis pour élargir le boulevard Jean-Lapierre et le boulevard
David-Bouchard à Granby depuis 2018.
Je parlais
d'éducation, bien, c'est indéniable que, oui, il y a plusieurs écoles qui ont
besoin d'amour, mais, avec l'aspect
démographique qui monte, oui, on a besoin de nouvelles écoles. Donc, le
ministre de l'Éducation nous a permis d'obtenir deux nouvelles écoles, qui sont
en construction présentement et qui seront livrées pour la rentrée de 2023, ce
qui est, pour moi et pour nous tous... On a
eu, que ce soit du côté de l'opposition ou du gouvernement, de nouvelles
écoles, qui sont importantes pour nos étudiants, pour nos enseignants.
Un nouveau CHSLD de 176 lits, qui a été
livré pendant le mandat, et je le dis sans gêne, qui avait débuté sous l'ancienne administration, sous l'ancien
gouvernement... L'ancien ministre de la Santé, Gaétan Barrette, je l'avais
remercié, a été un acteur principal pour livrer ce projet en début de
mandat et à la fin de son mandat au gouvernement.
Je ne peux
pas m'empêcher de parler de notre chère Marguerite Blais, notre chère
Marguerite, qui nous a permis d'avoir
et de livrer des maisons des aînés, la première maison des aînés, qui a été
inaugurée à Sherbrooke dans les derniers jours déjà. Nous en aurons une à Granby aussi, qui sera livrée dans les
prochains mois. Une nouvelle unité de soins intensifs à l'Hôpital de Granby. Malheureusement, cette
unité n'était pas digne des années modernes que nous connaissons, en 2022, donc
je suis fier aujourd'hui de dire aux patients, mais surtout ceux qui
travaillent, les médecins, les infirmières, d'avoir un environnement qui
est adéquat aujourd'hui pour faire leur travail, je pense que ça va de soi.
Je parlais des écoles, je ne peux pas m'empêcher
de parler d'enseignement supérieur, avec l'annonce des zones d'innovation pour Sherbrooke et pour Bromont. Mais
les effets collatéraux de tout ça, c'est un nouvel institut technologique
pour le cégep de Granby, qui a été octroyé
par notre collègue Danielle McCann, qui a quitté la vie politique dans les
derniers mois. Donc, je veux la remercier pour cet institut.
Je ne peux pas m'empêcher, aussi, de penser aux
sommes qui sont dédiées pour les infrastructures sportives et scolaires. On a eu, grâce aux sommes que ma
collègue des Sports a obtenues de la part du premier ministre et du ministre des
Finances... bien, nous aurons, à
Granby, à l'école du J.-H.-Leclerc, une nouvelle piste d'athlétisme, nous
aurons aussi un projet de gymnase qui
sera complètement rénové au cégep de Granby et qui était attendu depuis des
années. Donc, on peut dire que Granby ressort plus fort des quatre
dernières années.
Maintenant,
on peut... on regarde en arrière, mais il faut regarder aussi en avant. Et ce
qu'il y a d'important pour moi,
surtout en santé, c'est le centre mère-enfant après celui de Sherbrooke. C'est
sûr que celui de Granby sera beaucoup, beaucoup,
beaucoup plus petit, mais le centre mère-enfant de Granby est attendu depuis
des années, l'unité de santé mentale aussi, pour l'Hôpital de Granby,
est attendue.
Je ne peux
pas m'empêcher... je vois le temps filer déjà, il me reste une minute et
quelques, je veux parler de l'Estrie, le
Centre mère-enfant de Sherbrooke, donc, que nous avons livré. Je sais que la
députée de Saint-François, moi-même et toute
l'équipe, on a travaillé extrêmement fort pour être capable de livrer ce centre
mère-enfant, qui était attendu. On a mis en chantier cinq maisons des aînés. On en a parlé tantôt. Il y en a une
qui va être livrée, qui est déjà livrée pour la région de Sherbrooke.
Je ne
peux pas m'empêcher de parler du député d'Orford, qui a fait un travail, puis
vous le savez tous et toutes, colossal, colossal pour livrer...
Des voix : ...
M. Bonnardel : ...il
n'est pas là, je suis persuadé qu'il nous entend, mais il a fait un travail
colossal pour livrer Internet haute vitesse
partout sur le territoire québécois, en Estrie, où nous avions aussi des
endroits où on ne pouvait pas avoir
Internet, puis je pense que, grâce à son travail, bien, les Québécois... et les
sommes que le premier ministre nous a consacrées, livré ce dossier.
La réfection
de la route 257. Mes collègues de Richmond et de Mégantic m'ont maintes et
maintes fois... frappé à ma porte
pour me dire : François, enfin, est-ce qu'on peut livrer cette 257, qui
est une route qui avait bien, bien, bien besoin d'amour et qui touche l'ensemble du territoire de l'Estrie, ou presque?
Donc, on a, par décret, donné des sommes pour être capable de livrer
cette route qui est importante pour Richmond et pour Mégantic.
Et je termine
en vous disant que, des zones d'innovation, bien, les premiers au Québec à
avoir reçu ces zones d'innovation, à Sherbrooke et à Bromont. Donc, pour nous,
c'est une fierté qui est indéniable, qui est importante pour être capable
d'avoir un arrimage important entre le savoir, les technologies et aussi toutes
les sociétés qui viendront s'installer autant à Sherbrooke, à Bromont
qu'ailleurs en Estrie dans les prochaines années. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député de
Granby. Au tour, maintenant, du ministre des Infrastructures.
M. le ministre.
M. Jonatan Julien
M. Julien : Oui.
Merci, M. le Président. Quel plaisir, aujourd'hui, de prendre parole dans le
cadre du débat sur le discours
d'ouverture en présence de mes distingués collègues, des nouveaux collègues,
d'anciens collègues. Quel plaisir d'être ici avec vous aujourd'hui.
Je souhaite
d'abord, dans cette perspective-là, remercier, remercier chaleureusement, puis
moi, je vais faire preuve d'amour, comme le mentionnait mon collègue de
Jean-Lesage, mais je vais le faire de manière précise envers de vraies
personnes qui nous supportent au quotidien. Naturellement, ici, je fais
preuve... ou je veux démontrer le dévouement de ces gens-là pendant la campagne électorale. On a des
gens qui, pendant 30, 40, 45 jours, même plus, nous ont supportés dans une
démarche démocratique essentielle au
quotidien : naturellement, ma copine Natacha, mes parents, mes enfants,
qui, depuis plusieurs années, je dirais, subissent le fait que leur père
fait de la politique puis que c'est assez contraignant en termes d'horaires; toute l'équipe, l'équipe du comté,
Gabriel, Jean-Marc, tous les gens qui, bénévolement, ont supporté, comme
dans chacune des circonscriptions, les
candidats. C'est essentiel. Je vous remercie, je vous remercie infiniment. Ça a
été une belle campagne, puis les résultats sont probants pour nous tous qui
sommes assis ici aujourd'hui. Alors, merci à tous.
• (12 h 20) •
J'ai
l'honneur de représenter, pour un deuxième mandat, les citoyens de
Charlesbourg. Charlesbourg, bien, mon coeur
y est. Honnêtement, on a fait des grandes choses, les citoyens
et moi. On a 200 organismes communautaires, on bâtit actuellement
une école primaire, école secondaire, puis je me suis engagé avec eux également...
Dans le coeur de Charlesbourg, on a un parc
fantastique, le parc du Moulin, qui est d'ailleurs propriété de la Commission
de la capitale nationale. Donc, on va continuer d'améliorer la qualité
de vie des citoyens de Charlesbourg, à la fois en soutenant les organismes communautaires qui sont au coeur de notre mission,
mais également en faisant en sorte de travailler sur des parcs, sur des
services de proximité avec les gens de la ville avec qui je vais travailler
étroitement.
J'ai
également l'intention, dans mes nouvelles fonctions... puis je suis honoré de
ces fonctions-là, maintenant, je suis ministre responsable de la
Capitale-Nationale. La Capitale-Nationale, c'est ici que je suis né, moi, j'ai
50 ans, je suis un gars de
Québec, je suis né à Québec. La Capitale-Nationale, naturellement, c'est
beaucoup plus large que la seule ville de
Québec, là, ça part de Portneuf jusqu'à, naturellement, Charlevoix. Donc, cette
Capitale-Nationale, avec mes collègues de
la CAQ, mais également mes collègues de Québec solidaire, on a deux députés de
Québec solidaire avec qui ça va nous faire
plaisir de travailler avec amour, naturellement, on va faire en sorte que la
Capitale-Nationale devienne, avec la ville de Lévis, ce deuxième pôle économique du Québec, de manière très forte et
formelle, et on va travailler... Moi, mon mot d'ordre, c'est concertation, on
va additionner, on va additionner, oui, le travail de mes collègues députés,
mais on va travailler avec Mario
Girard au port de Québec, avec Stéphane Poirier à l'aéroport de Québec, avec
Sophie D'Amours, rectrice exceptionnelle de notre grande université à Québec, l'Université Laval, avec la Chambre
de commerce, avec Carl Viel, de Québec International,
on va travailler ensemble de manière, je dirais, complémentaire pour faire en
sorte qu'on unisse nos efforts pour faire de cette région une région où
la qualité de vie, pour les citoyens, soit exceptionnelle.
Naturellement,
je vais travailler, également, étroitement avec les maires, les mairesses, les
préfets et, de manière plus
spécifique, avec un maire que je découvre depuis déjà un an, que je côtoie de
manière très régulière, Bruno Marchand. Bruno, qui a une vision du développement de la région qui me plaît, donc
on va travailler ensemble avec, également, les élus de la ville, mais, comme je le mentionnais aussi, Charlevoix—Côte-de-Beaupré, l'ensemble des intervenants. Si on travaille ensemble, soyez assurés que la région de la Capitale-Nationale
va aller plus loin. Puis, naturellement, on a des projets fantastiques pour la Capitale-Nationale,
dont le Réseau express de la Capitale, entre autres, en mobilité, qu'on va
mener puis qu'on va faire avancer très rapidement au cours des prochains mois,
prochaines années, qui comprend les trois
volets, naturellement, une colonne vertébrale, le fameux tramway, également,
une bonne desserte des régions du nord vers le sud, et, certainement, un
troisième lien entre la septième plus grande ville du Québec, la ville de
Lévis, centre-ville à centre-ville,
avec la deuxième plus grande ville du Québec, Québec. Donc, ce lien va
favoriser le développement socioéconomique de la grande région, on y
croit fortement.
J'ai
également le mandat que m'a confié le premier ministre de ministre responsable
des Infrastructures. Ici, on a de
grands défis, M. le Président, pour le Québec. Alors, à la fois responsable du
Plan québécois des infrastructures, donc des sommes d'à peu près 142,5 milliards de dollars sur
10 ans... Et, naturellement, c'est de travailler avec mes collègues
pour faire en sorte qu'on puisse investir
ces sommes-là de manière efficiente pour s'assurer que les Québécois ont des
infrastructures à la hauteur de leurs attentes, que ce soient les
infrastructures routières avec ma collègue du MTQ, que ce soit pour tout ce qui est enseignement supérieur,
éducation avec mes collègues ministres également, tout ce qui est réseau
de santé avec mon collègue ministre de la
Santé, et tout ce qui est infrastructure, à tous égards, de tous les
ministères, organismes. On a des
besoins qui sont majeurs, on a des ressources limitées. Donc, comment qu'on
peut travailler ensemble, justement, pour s'assurer qu'on obtient plus avec
chaque dollar qu'on investit, justement, pour la qualité de vie des citoyens de
tout le Québec? Donc, on va s'affairer, avec mon collègue... Rousseau, mon
collègue de Rousseau, qui est mon adjoint parlementaire, on va travailler
tellement étroitement, je pense qu'on le fait déjà pas mal, justement,
pour s'assurer que les sommes qu'on
va investir au Québec, ça va être pour le grand bénéfice de tous les Québécois.
Donc, je vous remercie, M. le Président.
Je nous souhaite à tous et à toutes une excellente session parlementaire, puis
au plaisir de pouvoir partager avec vous, chers collègues.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député de
Charlesbourg et ministre responsable des Infrastructures. Prochain
intervenant, M. le député de Vanier-Les Rivières. Allez-y, M. le
député.
M. Mario Asselin
M. Asselin : Merci,
M. le Président. Je vous félicite pour votre élection, d'ailleurs, et ainsi que
je félicite l'ensemble de mes collègues. Je suis particulièrement fier
de prendre la parole aujourd'hui.
Et vous me
permettrez de remercier les électeurs de Vanier-Les Rivières de m'avoir élu,
évidemment. Je suis le premier député
de Vanier-Les Rivières, depuis la révision de la carte électorale, en 2011, à
être réélu. Il y avait un système d'alternance
qui faisait en sorte que c'est la première fois que ça arrive que le même
député est élu. Puis on n'est pas habitués à ça à Vanier-Les Rivières, mais on a obtenu la plus grosse majorité de
la Capitale-Nationale. Alors, j'en profite pour le dire et pour
remercier les gens.
La campagne a représenté une très belle occasion
de renouer avec les citoyens. J'ai été heureux de participer, avec plus de 100 événements dans le comté. Il
faut dire que je me suis donné. On comprend qu'en 2018 j'ai fini un peu sec.
Alors, j'ai voulu être plus présent puis je suis très heureux.
Dans les
perles que j'ai découvertes par les activités, il y a eu un organisme en
particulier que j'ai visité, qui s'appelle les Relevailles. C'est très particulier, ce qui se passe là. Je pense en
particulier aux gens qui trouvent, aux Relevailles, que le meilleur spécialiste des enfants, ce sont les
parents. Puis ce n'est pas faux de dire ça. Donc, j'ai en tête le groupe
d'entraide Oasis, qui est particulier pour les nouvelles mamans vivant
une difficulté d'adaptation avec leur rôle de mère. Je pense à l'assistance périnatale qui est offerte là, qui
est un bon allié des familles. Je pense à la programmation de belles activités.
Alors, il y a plein de choses intéressantes, aux Relevailles Québec, qui valent
la peine d'être connues.
Le
7 octobre dernier, en participant au premier caucus électoral, on a été
tous choyés de se revoir, évidemment, puis on a réalisé qu'il y avait un grand nombre de femmes qui ont été élues.
Des 343 femmes parmi 880 candidats, on a élu le plus grand nombre de
femmes au Québec. Puis, dans le contexte de la motion présentée... de la
députée de Mercier ce matin, je
pense, c'est important de le dire, on a fait faire un grand pas à la société en
ayant comme ça un grand nombre de femmes élues. Alors, bravo, mesdames!
C'est vraiment, vraiment bien. Je suis très content.
Un
mot sur mes nouvelles responsabilités. Je suis devenu adjoint de la ministre de
l'Enseignement supérieur. Je suis
convaincu que l'éducation, avec tous mes collègues, c'est important pour le
réseau collégial et universitaire. Notamment, il faut l'améliorer par
les multiples usages du numérique.
Vous savez,
je travaille fort à ce niveau-là. Puis, rapidement, j'ai été contacté par le
CTREQ, le Centre de transfert pour la réussite éducative, qui m'a
demandé de présenter... Bien, j'ai participé à la présentation d'un rapport, le
Rapport ÉVA – Équité et valeur ajoutée
pour les usages du numérique pour l'enseignement et l'apprentissage. Je vous encourage à aller voir, dans ce document-là, comment il est bien fait puis que
c'est une conférence de consensus. C'est un peu des pistes qui font en
sorte qu'on va aller loin par rapport à l'usage du numérique.
• (12 h 30) •
Alors, je
n'oublie pas que les aînés ont un rôle, en particulier, très important avec le
numérique. On pense souvent aux
jeunes — numérique,
jeunes — mais
les aînés, en particulier, je ne voudrais pas les oublier, parce qu'il y en a
plusieurs, parmi les aînés, qui ont
augmenté leurs compétences à ce niveau-là, donc, je voudrais leur lancer un
message qu'on va penser à eux autres,
dans la prochaine mouture de nos actions pour essayer qu'ils soient plus inclus
avec nous. Donc, tout au long de la
campagne, j'ai eu en tête ceux qui ont moins la chance de s'exprimer. De fait,
c'est un immense privilège d'être un des
125 élus pour représenter M., Mme Tout-le-monde. J'en étais à ma quatrième
campagne, et, cette fois, j'avoue que j'ai vécu le marathon de plus de
30 jours de façon très différente, le fait d'avoir bénéficié du statut de
député sortant, bien, ça fait en sorte que
les gens me connaissaient déjà, c'était plus facile pour moi, dans un sens,
même ma gang, mon groupe de bénévoles
m'a aménagé des pauses à chaque jour, donc j'ai pu faire en sorte que le rythme
était bon, puis c'était bon pour moi
aussi. Je les remercie, mes bénévoles, et j'ai eu plus qu'une vingtaine, une
trentaine de bénévoles, c'est vraiment constructif de travailler avec
eux.
Parmi les
différences, les gens que j'ai rencontrés au travers de la campagne, il y a
plein de gens aussi qui m'ont interpelé par rapport aux différences,
puis je voudrais inviter les personnes handicapées, en particulier, qui
travaillent avec... J'ai une personne que je
croise, qui s'appelle Kim Auclair, qui parle souvent de transformer les forces
en différences. Il faut faire en
sorte que les gens qui vivent des différences puissent reconnaître que ça peut
être une force pour les gens. Donc,
on a besoin, dans notre travail, de valoriser ça, de faire en sorte que les
gens qui ont ces différences-là, bien, ils puissent, dans la société,
avoir ça comme force. Alors, je m'arrête ici.
Je m'engage,
dans cette 43e législature, à travailler fort pour transformer nos
différences en forces. Et puis je souhaite à tout le monde une bonne
43e législature. Merci.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, M. le député de
Vanier-Les Rivières. Prochain intervenant ou prochaine
intervenante? J'accueille, donc, la députée de Mirabel.
Mme Sylvie D'Amours
Mme D'Amours : Quelle
surprise, M. le Président! On m'avait dit la semaine prochaine, mais je vais
prendre le moment qu'on m'offre sans
mes notes. Vous comprendrez que mes premiers remerciements, je vais les faire à
mon équipe de comité d'action locale. Le comité d'action local, chez
nous, c'est des bénévoles qui viennent faire un cinq minutes, une journée, 30 jours pendant la campagne
électorale. J'ai eu énormément de bénévoles qui se sont joints à mon équipe.
J'aimerais particulièrement remercier
quelques bénévoles qui m'ont suivi tout le long de mon parcours, qui ont été
aussi mes gardes du corps parce que,
vous savez, la campagne électorale n'a pas été facile, j'ai été agressé
deux fois physiquement, et à tous les
jours verbalement. J'ai donc dû avoir quelqu'un avec moi en permanence, et
c'étaient Serge et Nicolas, et je les remercie infiniment parce que,
sans eux, je n'aurais pas pu faire la campagne électorale que j'ai menée.
J'aimerais
aussi remercier ma famille, mon mari André, mes filles Catherine et Alexandra,
qui m'ont suivi tout au long de la campagne électorale et qui m'ont aidé aussi,
là, à passer à travers ces 30 quelques jours, qui n'étaient pas faciles,
et, j'en suis convaincue, là, pour certains de mes collègues aussi.
J'aimerais
remercier aussi les citoyens qui ont voté pour la troisième fois — c'est
mon troisième mandat — pour
moi, je les remercie sincèrement de la
confiance qu'ils m'offrent, du privilège qu'ils m'offrent aussi de venir
travailler ici, à l'Assemblée
nationale, et d'être leur voix. M. le Président, je veux aussi remercier
tous ceux qui ont voté, même ceux qui
n'ont pas voté pour moi. Je veux les remercier, parce que c'est un droit qu'ils
ont utilisé, et on ne le dira jamais assez, tout le monde doit aller voter. C'est un privilège que nous avons ici,
au Québec, et c'est comme ça qu'on va aussi travailler, avec la
démocratie. C'est une démocratie à laquelle, moi, j'y crois.
Et donc je
vous dis ça parce que le chef de Québec solidaire, quand il s'est levé puis
qu'il a parlé, qu'il remerciait les
gens qui avaient voté pour Québec solidaire, puis il avait nommé le nombre, là,
500 quelques mille, puis qu'il disait qu'il allait être là pour les défendre, ça m'a un peu choquée, parce que moi,
je n'ai jamais entendu le premier ministre dire qu'il remerciait juste
les caquistes.
Et, pour moi, pour un député, c'est important
qu'il soit ici pour représenter l'ensemble de sa circonscription, l'ensemble des gens qui votent, mais des gens
aussi qui ne votent pas pour le parti, parce que, quand on est député, on est
député pour l'ensemble de la population de
notre circonscription. Quand on est législateur ici, on travaille sur des lois
pour l'ensemble de la population des Québécois et des Québécoises.
Alors, moi, si je vivais dans le comté du chef de Québec solidaire, j'aurais une petite réflexion, parce
que je me sentirais un peu comme une citoyenne de second ordre parce que je
n'aurais pas voté pour lui, puis il ne
s'occuperait pas de moi. C'est ça, le message que j'ai entendu. Donc, pour moi,
ce qui est bien important, c'est qu'on représente l'ensemble de la
population et de notre circonscription un coup élu.
Vous savez,
j'ai eu une fonction de... (Interruption) Merci.
Elle m'a apporté mes notes. Elle est-tu
gentille? Si je prends
quelques secondes... Je me suis fait un devoir, quand j'ai été élue, de bien
les représenter mais aussi, surtout, de bien les écouter.
Mon bureau est ouvert, mon équipe est formidable. C'est une équipe qui est là...
il y a certaines personnes qui sont
là depuis huit ans, puis je veux les nommer. Mon bureau de circonscription, il
y a Martine, il y a Céline, Johanne, et
il y a Nicolas. Ces personnes, c'est des personnes-ressources pour tous les
citoyens de la circonscription de Mirabel. Et j'invite les gens de tout horizon politique. Maintenant que je suis
élue, je suis à leur service, et ils peuvent venir à mon bureau pour
avoir des services qu'ils ont besoin.
Vous savez,
on a eu un quatre ans qui a été difficile, surtout chez moi, dans la
circonscription de Mirabel, où on a eu
les inondations de Sainte-Marthe-sur-le-Lac. Je pense que tout le monde se
souviendra que ça a été une catastrophe et qu'il y a eu énormément de familles qui ont été touchées. Il y a eu de
l'aide, même pendant la pandémie. Il y a eu aussi, dans mon comté, des écoles qui se sont construites,
une maison des aînés qui s'est construite. Même pendant la pandémie, le gouvernement de la CAQ n'a jamais arrêté de
travailler. En parallèle, on devait gérer une crise, mais aussi on travaillait
au niveau de l'économie, au niveau de nos
infrastructures, des écoles. Et ça, ça s'est fait sans relâche, et j'en suis
très fière.
• (12 h 40) •
Un autre
député de Québec solidaire, qui parlait d'amour — c'est vraiment à propos, mon nom de famille porte
le même nom — bien,
encore là, j'étais surprise, parce que, quand on travaille comme députée...
Puis là je vais le dire très franchement,
je suis convaincue que les 125 députés qui travaillent ici, ils
travaillent pour le Québec. Ils ont un amour pour le Québec, ils veulent qu'on
avance, au Québec. Je pense qu'on a tous le même point, mais on n'a peut-être
pas la même façon d'y aller, et c'est
peut-être ça qui fait qu'on a des discussions ici, au salon bleu. Mais je suis
convaincue que tous les députés qui
sont ici, qui ont été élus, travaillent et travailleront pour les Québécois,
toutes circonscriptions confondues.
En terminant,
j'aimerais remercier mon chef, le premier ministre, de m'avoir fait confiance
encore, une troisième fois. Je
félicite tout le monde, tous ceux qui ont été élus à la dernière élection, je
vous félicite, M. le Président, je félicite tous les collègues qui ont été nommés ministres, parce que, tous
ensemble, les 125 députés, nous allons faire avancer le Québec pour les quatre prochaines années, et je
suis convaincue que nous y arriverons dans l'harmonie, dans l'amour et
dans la paix. Merci.
Le
Vice-Président (M. Benjamin) : Merci, Mme la députée de
Mirabel. Au tour, maintenant, de la députée de Vimont.
Mme Valérie Schmaltz
Mme Schmaltz : M. le Président,
bonjour, chers nouveaux collègues. C'est avec une grande fierté, pour moi,
d'être ici, à l'Assemblée nationale, pour représenter les citoyennes et
citoyens de Vimont à titre de députée. Je me sens vraiment privilégiée de
m'adresser à vous dans ce salon bleu qui a vu défiler les plus grands
politiciens du Québec.
Permettez-moi
d'adresser quelques remerciements. Je souhaite tout d'abord remercier les
électeurs de Vimont de m'avoir
accordé leur confiance. J'aimerais aussi remercier ma famille, tout
spécialement mes deux filles, pour leur soutien et leur grande compréhension, et mon fils, pour m'avoir accompagnée à de
nombreux événements, et avec le sourire, lors du porte-à-porte. Un énorme merci à mes parents qui ont été à mes côtés
depuis les tout débuts, et plus spécifiquement ma mère, qui a agi comme
une porte-parole hors pair au sein de la communauté des 65 ans et plus.
Je me suis
lancée dans l'arène politique avec optimisme et confiance, à la fois bien
épaulée et surtout bien entourée. Cette première expérience fut celle de
la conviction, cette preuve évidente qui nous assure et nous rassure d'avoir
fait exactement ce qui devait être accompli.
Je tiens d'ailleurs à remercier très, très chaleureusement les membres de mon
équipe au bureau de circonscription
qui ont accepté de me suivre dans cette aventure politique : merci,
Adriana, merci, Reine, merci, Philibert, vous êtes de précieux alliés pour mon
premier mandat de députée; merci également à l'équipe de la permanence,
et à Jean Morin et Réjean Léveillé, pour
leur formidable soutien. Je profite de la présente occasion pour remercier tous
les bénévoles qui m'ont accompagnée
durant ma campagne : Paul, Adriana, Reine, Caroline, Joe, Jean-Luc, Serge,
Jean, Pierre, Bernard, François,
Richard, James, Marine-Océane, Michel, Charlotte, Louise, Glory, Sal et notre
mascotte canine Victor. Ces semaines
en votre compagnie m'ont permis de mesurer toute l'étendue de votre grand
coeur. Je n'aurai jamais assez de remerciements
pour ces milliers de pas partagés à vos côtés qui ont été jalonnés de rires,
d'espoir et d'échanges enrichissants. Sans
oublier messieurs les ministres Eric Girard et Benoit Charette, qui ont
généreusement accepté de faire un bout de chemin avec moi en guise de
soutien.
Tout au long de ma campagne électorale, on m'a
demandé ce qui m'avait poussée à me lancer en politique. Lorsque j'ai décidé de
me présenter comme candidate, j'étais motivée par l'envie de contribuer au bien
commun et au bien-être des gens, par la
perspective de jouer un rôle utile dans la société. Alors que j'étais
journaliste, j'ai été témoin de nombreuses
injustices et iniquités. J'ai tenté de réparer, d'aider, de soutenir et d'agir
pour renverser la vapeur. La porte de la
politique s'étant ouverte, je l'ai franchie car l'action parlementaire constitue
une voie concrète vers le progrès, l'amélioration et la transformation de notre nation. Et je suis
bien consciente que la meilleure formule pour y parvenir demeure la
collaboration et le partenariat. À
mon bureau de circonscription, cette approche nous tient à coeur, et nous ne
ménagerons pas nos efforts pour le bien de nos citoyennes et citoyens de
ma circonscription de Vimont, située dans la grande ville de Laval.
Laissez-moi
d'ailleurs vous faire une petite confidence. À l'approche de mon 11e anniversaire,
j'ai quitté l'Alsace en France avec
mes parents et mon frère dans l'espoir d'une destinée différente de celle qui
était déjà programmée. Nous avons élu
domicile à Laval dès notre arrivée. Une grande partie de mon coeur a donc pris
racine à Laval. Laval, c'est ma première histoire d'amour québécoise.
Permettez-moi
maintenant de vous parler de Vimont, la circonscription que je représente. J'ai
découvert, pendant ma campagne électorale, que Vimont avait deux rues
liées à mon passé, la rue Strasbourg, la ville où je suis née, et la rue Obernai, une petite commune alsacienne.
Saviez-vous qu'il y a 60 ans la ville de Saint-Elzéar devenait
officiellement le
quartier de Vimont? La municipalité se modernisera en se dotant, notamment,
d'un hôtel de ville, où seront intégrés plusieurs services municipaux,
incluant une nouvelle caserne d'incendie, à l'endroit même où est toujours
localisée la caserne 9, qui a donc été
le dernier hôtel de ville de Vimont. Au cours de la première moitié des
années 1960, la population totale de la municipalité passe d'un peu plus de 4 000 âmes, en 1961, à
plus de 10 000, en 1966, peu de temps après la création de la ville de Laval. Soulignons d'ailleurs les
bâtisseurs de la ville de Vimont. Je profite pour souligner les beaux moments
passés pendant cette dernière
campagne électorale aux côtés de tous les candidats lavallois. Et je tiens à
féliciter mes trois collègues élus députés de Laval.
En tant que
nouvelle députée, je suis consciente que plusieurs enjeux formeront la composition
des actions que nous aurons à poser, et ce, afin que l'avenir affiche un
optimisme réconfortant pour les générations à venir. Tout comme les citoyens, je suis consciente de l'importance de
notre hôpital Cité-de-la-Santé sur le territoire lavallois. Nous savons que les
besoins en matière de santé sont énormes. La
collaboration entre les divers partenaires, constatée sur le terrain, permettra
assurément de relever les grands défis de
notre système de santé. Je reste confiante quant à l'efficience et l'efficacité
de notre système de santé, qui
passent par une gestion et une organisation optimales de celui-ci, et qui de
mieux que notre ministre de la Santé,
qui, dès son entrée en poste, démontre une sensibilité aux besoins de la
population en posant des gestes concrets en vue de rendre notre système
de santé plus performant et plus humain?
L'un des
défis de la modernité est celui de l'accueil et de l'intégration des
immigrants. Et tous ceux et celles qui m'entourent
savent à quel point l'avenir de la langue française me préoccupe et, par
extension, celui de la francisation aussi, évidemment. À ce chapitre, je tiens à remercier le premier ministre et
la ministre Christine Fréchette pour leur confiance accordée, en me nommant adjointe gouvernementale
de la ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration,
au volet Francisation. Comme parlementaires,
nous devons aussi assurer le bien-être et la paix de nos citoyennes et citoyens.
Nous travaillerons fort pour que toutes et tous puissent se loger
convenablement et selon son budget.
Pour bien
desservir nos citoyens de Vimont, nous devons également faciliter leurs
déplacements. De belles annonces ont
été faites au cours des derniers mois, venant ainsi améliorer, de façon
certaine, la mobilité urbaine. Notre gouvernement vise une transition vers les
énergies renouvelables et un mode de transport plus écologique. Au cours des
prochaines années, le transport
collectif représentera une option gagnante, à coup sûr. Ajoutez à cela l'esprit
visionnaire de la ville de Laval, et nous voilà assurés d'avancer dans
la même direction.
Pour ma part,
je suis fière de faire partie d'une équipe qui a tant à coeur le sort de notre
planète et l'avenir de notre beau Québec.
M. le Président, je vous remercie de votre
écoute. Et soyez assuré de ma plus sincère collaboration. Merci.
• (12 h 50) •
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée de Vimont.
Donc, j'en
profiterais pour faire trois petits rappels, donc, pour notre bon
fonctionnement. En fait, le premier, donc, quand vous voulez que je reconnaisse votre droit de parole, il faut vous
lever à partir de votre siège. Donc, si vous n'êtes pas debout, donc, je ne pourrai pas vous
reconnaître. Premier rappel. Deuxième chose, deuxième rappel, pour les
collègues qui siègent en cette
enceinte, on n'interpelle... on n'appelle pas les collègues par leur nom, mais
plutôt par leur titre, donc c'est «M.
le député de» ou «M. le ministre de», donc, et pas par leur nom. Et, troisième
rappel, aussi, important aussi, donc, si
un collègue n'est pas présent dans la salle, il n'est pas nécessaire de dire
que le collègue est absent, donc, c'est important.
Alors,
maintenant je reconnais une troisième intervention, celle de Mme la députée de Laviolette—Saint-Maurice.
Mme Marie-Louise Tardif
Mme Tardif : Merci. Tout
d'abord, permettez-moi de remercier les citoyens et citoyennes de mon comté,
les 19 418 électeurs qui ont voté
pour moi et qui m'ont reportée au pouvoir, avec une majorité de
13 131 voix, correspondant à
52 % des votes. Merci beaucoup, c'est un grand honneur pour moi de vous
représenter et de défendre vos intérêts ici, à l'Assemblée nationale. Mais, comme je le dis souvent, une fois élue, je
travaille pour l'ensemble des citoyens, même les quelques personnes qui
m'ont donné du fil à retordre durant ma campagne. Je suis toujours disponible
et disposée pour vous aider. Le Québec
d'aujourd'hui s'est bâti dans la diversité des cultures et des croyances, et
c'est en dialoguant que nous trouvons les meilleures idées.
De plus,
évidemment, je ne peux passer sous silence la merveilleuse équipe de bénévoles
qui m'ont accompagné durant cette
très belle campagne électorale. Vous savez que ma circonscription est immense,
c'est la quatrième plus grande au
Québec. J'accote les Laurentides, l'Abitibi, le Lac-Saint-Jean, Portneuf et
Trois-Rivières. J'avais donc deux équipes de campagne, une au nord et une au sud de mon comté.
Merci infiniment à Michel, Jacques, Gilles, Jérémie, Clément, Yves, Michèle, Mélanie-Marie, Diane G., Diane B.,
Mathieu, Maria-Bella, Hugo, Guy, Steven, Érika, Mélanie, André, Bernard,
Luc, Marc, Christian, Jocelyne, Roger,
Raymonde, Louise, Cécile, etc. Donc, merci beaucoup, je vous ai sur le coeur.
Un merci tout spécial à Michel H. et
Daniel pour les centaines de kilomètres que vous avez faits avec moi en
déplacements pour aller rencontrer
des citoyens et des citoyennes. Les citoyens, et les citoyennes, et les
bénévoles m'ont inondée d'amour, et, encore
à tous les jours, je reçois des messages d'encouragement et de remerciements.
C'est moi qui vous remercie, merci beaucoup.
Mon équipe et
moi, nous avions continué à travailler à nos bureaux durant la campagne
électorale, car nous avions des
centaines de dossiers de citoyens à faire avancer. Un jour, un nouvel employé,
embauché seulement depuis quelques semaines,
m'a fait le commentaire en me disant : Je ne sais pas comment vous faites,
vous êtes toujours dans les problèmes. Eh
bien, moi, je lui ai répondu : Moi, je vois ça d'une autre façon, je suis
dans les solutions, et c'est ce qui me motive. Car, oui, au cours des
quatre dernières années, nous en avons fait avancer, des dossiers. J'aime
défendre et porter des causes, mais
j'aime aussi réussir et atteindre des buts. J'ai adapté la politique à ma
personnalité. Certains diront que je ne suis pas reposante
ou que je suis une lionne qui défend ses petits. Eh bien, pour moi, ce sont des
compliments, car, oui, si vous m'avez élue,
c'est pour porter vos voix et pour faire des gains pour notre comté. Et des
gains, j'en ai fait, et j'en ai fait grâce à vous, parce que vous m'avez
interpelée et que vous avez confiance en moi. Merci.
Voici quelques exemples dont je suis très fière.
Les horaires à l'heure pour les ambulanciers de La Tuque, une demande qui avait été faite depuis près de
10 ans. 8 millions de dollars pour la réfection de la piste
d'atterrissage de La Tuque. Une
nouvelle ambulance adaptée pour circuler dans des chemins forestiers pour aller
desservir Parent. Une nette amélioration, évidemment, de la desserte d'Internet haute vitesse dans des centaines
de foyers. 10 millions pour décontaminer les sols de Shawinigan.
La décontamination des sols du terrain de l'ancienne usine Belgo, la démolition
du mur de l'ancienne usine. La construction d'un garage municipal à
Notre-Dame-du-Mont-Carmel et la construction d'un nouveau garage, aussi, à Lac-Édouard. 400 nouvelles places
subventionnées en garderie. Des nouvelles classes, des nouveaux gymnases dans
des écoles, des millions investis dans nos routes, du soutien aux
60 organismes communautaires, etc.
J'arrête ici mon énumération, car je veux vous
parler de certains dossiers sur lesquels je vais travailler dans les prochaines années. Bien entendu, je souhaite
obtenir davantage d'argent pour avoir quelques centaines de places
additionnelles en garderies
subventionnées. Ça m'avait été demandé, et nous allons le faire. Nous allons,
entre autres, convertir des places en garderies privées et les
subventionner. L'objectif est que chaque enfant ait sa place dans un délai
raisonnable.
Une autre chose qui manque, ce sont des places
pour nos aînés semi ou non autonomes. Des gestionnaires de résidences privées me l'ont demandé, eh bien, nous
allons le faire. Nous allons augmenter nos partenariats entre le public et le privé afin que le CIUSSS-MCQ fasse des
partenariats avec les résidences privées qui ont des sections en soins adaptés.
Nous avons d'ailleurs un bel exemple qui se
matérialise ces jours-ci, avec la résidence des Bâtisseurs, à La Tuque et le
Château Bellevue, à Shawinigan. Je compte
aussi continuer à travailler afin que nos aînés puissent avoir davantage de
soins à domicile et que les proches aidants soient davantage soutenus et
pris en charge.
En matière
d'emploi, nous allons continuer à soutenir les organismes qui accueillent, font
la francisation et l'intégration des
nouveaux arrivants. Nous allons continuer à travailler afin de diminuer les
fameux délais administratifs.
Du côté de l'environnement et de la lutte contre
les changements climatiques, vous savez que Shawinigan fait partie de la Vallée de la transition énergétique
et qu'un important centre de recyclage de batteries sera installé à Shawinigan
prochainement. Ce sont des dizaines de
millions de dollars qui seront injectés dans le domaine de l'innovation et de
la filière batterie au cours des
prochaines années. Évidemment, je vais continuer à travailler sur les dossiers
de l'usine de traitement des eaux de
Shawinigan et du nettoyage de l'ancien site de l'usine Belgo afin que les
meilleures solutions soient prises dans l'intérêt des citoyens et
citoyennes et de l'environnement.
Je vais aussi
poursuivre mes dossiers d'appui et rencontrer les citoyens et citoyennes,
rencontrer les associations de
villégiateurs afin que les opérations forestières intègrent les considérations
citoyennes tout en respectant l'approvisionnement en bois des usines.
Vous ne serez
pas surpris de savoir que je vais continuer à soutenir les organismes
communautaires, les maires, les mairesses
et les citoyens et citoyennes dans leurs demandes de dossiers gouvernementaux.
Je remercie d'ailleurs le premier ministre, M. Legault, pour sa
confiance en m'ayant nommée adjointe parlementaire à la ministre responsable de
la Solidarité sociale et de l'Action communautaire. Je vais aussi continuer à
travailler avec et soutenir les organismes communautaires,
les organismes, et les communautés autochtones, et les centres d'amitié
autochtone afin de faire avancer leurs projets. Je vais continuer avec
les centres de services scolaires, pour les nouvelles écoles, les rénovations,
etc.
J'en aurais
pour encore longtemps, mais je vais m'arrêter ici parce que je veux tout
simplement vous dire que mes collaborateurs au bureau et moi, nous
sommes disponibles pour vous aider. Merci beaucoup de votre confiance.
Le Vice-Président (M. Benjamin) : Merci,
Mme la députée.
Ajournement
Compte tenu de l'heure, les travaux de
l'Assemblée sont ajournés au mardi 6 décembre 2022, à
13 h 40.
(Fin de la séance à 12 h 59)