(Neuf heures quarante minutes)
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Bonjour. Vous pouvez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous allons
débuter aux affaires courantes, à la rubrique des déclarations de députés. Je cède la parole au premier
intervenant. M. le député de Chauveau, la parole est à vous.
Souligner le succès de la
Distillerie de Québec inc.
M. Sylvain Lévesque
M. Lévesque
(Chauveau) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je tiens à souligner
aujourd'hui le travail et le succès de deux entrepreneurs et créateurs
de Québec, Christian Légasse et David Lévesque, ici présents.
Il y a plus
de cinq ans, après avoir visité une trentaine de distilleries aux États-Unis,
ils ont commencé à mettre sur pied le
projet de la Distillerie de Québec, qui a démarré sa production en 2017. Moins
de deux ans plus tard, la distillerie vient de remporter la médaille de
bronze au concours de l'American Distilling Institute, à Denver, au Colorado,
pour l'excellence de leur gin Trait-Carré 1665, dans lequel on retrouve
les ingrédients du terroir du Québec.
Comme
Christian et David disent vouloir mettre l'histoire dans la bouteille, le nom
de ce dry gin fait référence à une
année marquante de l'histoire de Québec avec l'arrivée de l'intendant Jean
Talon et la fondation du Trait-Carré dans Charlesbourg. Je souligne
aussi leur désir de faire rayonner Québec à travers leurs produits.
Leur talent,
leurs connaissances et leur détermination expliquent le succès rapide de leur
entreprise et de leurs produits. Bravo à la Distillerie de Québec! Et
longue vie aussi!
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Je cède
maintenant la parole à M. le député de Vimont.
Souligner la Journée mondiale
pour la sécurité et la santé au travail et
le Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail
M. Jean Rousselle
M.
Rousselle : Merci, madame. En tant que porte-parole de l'opposition
officielle pour les dossiers en matière de travail, je tiens à souligner la journée mondiale de la santé et
sécurité du travail, où le même jour, soit le 28 avril prochain, se
tient aussi le Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail.
Chaque domaine d'emploi peut créer un danger. Ce
n'est pas parce que nous ne travaillons pas en hauteur ou à des endroits non à risque que nous ne sommes pas
susceptibles aux accidents. Chaque accident est un accident de trop. Il est
primordial de continuer à sensibiliser non
seulement les travailleuses et les travailleurs, mais aussi les employeurs. Les
conséquences des accidents de travail n'affectent pas seulement les accidentés,
mais aussi leur entourage.
Dans mon
passé, j'ai eu à affronter des risques reliés au travail. En tant qu'ancien policier,
on ne savait jamais quelle situation
que nous pouvons faire face pendant la journée ou on ne pouvait pas s'enfuir
non plus devant des situations plus à risque.
La formation
en santé et sécurité du travail est de nature non seulement importante, mais
essentielle. Nous avons donc une pensée, aujourd'hui, pour ces
travailleurs et travailleuses défuntes, défunts et leurs proches. Merci, Mme la
Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Je suis
maintenant prête à céder la parole à M. le député de
Chutes-de-la-Chaudière.
Souligner le 25e
anniversaire de l'Orchestre d'harmonie des Chutes
M. Marc Picard
M. Picard :
Merci, Mme la Présidente. L'Orchestre d'harmonie des Chutes célèbre cette année
son 25e anniversaire.
Issu du
programme de musique de l'école secondaire les Etchemins du quartier Charny, à
Lévis, cet ensemble de vents et percussions regroupe une cinquantaine de
musiciens et musiciennes adultes sous la direction du chef d'orchestre,
M. André Lévesque. C'est en 1993 que M. Lévesque fonde l'orchestre en
recrutant d'anciens étudiants de l'école
secondaire afin qu'ils puissent continuer à pratiquer leur art et partager leur
passion commune pour la musique d'harmonie.
Au fil des ans, le talent, la motivation et le goût du dépassement permettent
au groupe musical de se perfectionner et d'offrir des prestations de
grande qualité dans un répertoire des plus variés.
Je profite de cet anniversaire pour féliciter
M. Lévesque et tous les musiciens et musiciennes pour leur contribution
exceptionnelle au succès de l'Orchestre
d'harmonie des Chutes et tous ceux et celles qui, avec dévouement, en assurent
le rayonnement et la pérennité. Merci, M. Lévesque.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Maintenant, je
cède la parole à M. le député de Mont-Royal—Outremont.
Rendre
hommage à Mme Lorraine Vaillancourt, récipiendaire
de la Médaille de l'Assemblée nationale
M.
Pierre Arcand
M. Arcand :
Merci, Mme la Présidente. Il me fait plaisir de souligner en cette Chambre la
présence de Mme Lorraine
Vaillancourt, fondatrice et directrice musicale du Nouvel Ensemble moderne, qui
est situé dans mon comté. Aujourd'hui, d'ailleurs, j'aurai l'honneur de lui
remettre la Médaille de l'Assemblée nationale.
Mme Vaillancourt
est diplômée du conservatoire de musique de Québec, chef d'orchestre, pianiste,
a reçu de nombreuses et de prestigieuses reconnaissances tout au cours de sa
carrière.
Le
Nouvel Ensemble moderne, c'est un orchestre de chambre qui fait rayonner les
grandes oeuvres musicales et le répertoire
du XXe et du XXIe siècle tant sur la scène nationale qu'internationale.
Cette année, il célèbre ses 30 années d'existence grâce notamment au leadership naturel, à l'expérience et à
la passion de Mme Vaillancourt pour la musique.
Mme Vaillancourt,
merci pour votre apport inestimable envers la communauté québécoise et votre
accomplissement exemplaire. Encore une fois, longue vie au Nouvel
ensemble de chambre! Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Mme la
députée de Bellechasse, la parole est à vous.
Féliciter
la judoka Coralie Godbout, médaillée d'or aux Jeux du Canada
Mme
Stéphanie Lachance
Mme Lachance : Merci,
Mme la Présidente. J'ai l'honneur, aujourd'hui, de saluer les performances de Coralie Godbout, une jeune judoka de
Saint-Charles-de-Bellechasse.
Coralie
s'est brillamment illustrée aux derniers Jeux du Canada en remportant la
médaille d'or. Sur la scène internationale, elle a fait bonne figure à des
compétitions au Portugal, en Allemagne et aux Jeux panaméricains.
Je félicite Coralie
pour sa persévérance et sa ténacité. Je veux témoigner ma considération à ses
parents, Mme Annick Bolduc et
M. Luc Godbout, aux membres de sa famille, aux partenaires de Coralie pour
leur soutien de tous les instants. Je salue également le travail du
sensei Gérard Blanchet, qui soutient Coralie depuis plusieurs années.
Je lui souhaite le
meilleur des succès pour les prochaines compétitions et j'espère de tout coeur
qu'elle puisse réaliser son rêve de prendre part aux Jeux olympiques de Paris
en 2024. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. M. le
député de Sainte-Rose, la parole est à vous.
Souligner
le succès de l'entreprise Les Moteurs Nordresa inc.
M. Christopher
Skeete
M. Skeete :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je tenais à féliciter et encourager
M. Sylvain Castonguay, fondateur et dirigeant des entreprises Moteurs
Nordresa, qui se trouvent dans mon comté, à Sainte-Rose.
Ingénieur,
diplômé de l'Université de Sherbrooke, il s'est donné la mission de rendre la mobilité
compatible aux énergies renouvelables, et ce, en se concentrant d'abord
sur l'électrification du transport de marchandises, qui compte pour plus
de 40 % des gaz à effet de serre du Québec.
Avant-gardiste,
innovatrice, la société connaît une forte croissance et participe notamment au
rayonnement du Québec à l'international. En effet, 90 % des ventes
de Nordresa sont vouées à l'exportation.
Je
suis fier de compter parmi les entreprises dans mon comté un leader dans le
domaine de la technologie verte et, de
surcroît, qui offre aussi des emplois de qualité. Félicitations à son directeur
et surtout félicitations à toute l'équipe! Merci beaucoup, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Mme la députée de Repentigny,
on vous écoute.
Souligner
le 20e anniversaire de la Coopérative de solidarité
en soutien à domicile de la MRC de L'Assomption
Mme
Lise Lavallée
Mme Lavallée : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. J'aimerais adresser quelques mots à l'équipe de la coopérative de soutien
à domicile de la MRC L'Assomption, qui célèbre ce mois-ci son
20e anniversaire.
Ces deux dernières décennies, votre professionnalisme
et votre bienveillance ont permis d'améliorer la qualité de vie de vos
membres, à qui vous offrez des services indispensables dans les moments où ils
en ont le plus besoin.
Au
cours de la dernière année seulement, votre équipe a offert près de 120 000 heures de service à plus de 1 400 membres. Ces chiffres démontrent à
quel point la coopérative de soutien à domicile est un pilier pour les
personnes en perte d'autonomie dans notre région et un acteur essentiel
au bien-être de notre communauté.
Votre expertise et votre bonté changent des vies
au quotidien. Cette différence que vous faites mérite toute notre
admiration. Merci pour ces 20 années et bonne continuation pour celles à
venir. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Mme la députée de Gaspé, la
parole est à vous.
Féliciter
M. Éric Brodeur, gagnant du Shell Science Lab Challenge
Mme
Méganne Perry Mélançon
Mme Perry Mélançon : Mme la
Présidente, je profite de l'occasion
qui m'est offerte aujourd'hui pour féliciter M. Éric Brodeur, enseignant en sciences à l'école Gabriel-Le Courtois
de Sainte-Anne-des-Monts, qui est le tout premier gagnant de district québécois du Shell Science Lab
Challenge. Organisé par le National Science Teachers Association, ce concours récompense le travail des enseignants qui
mettent de l'avant des stratégies innovantes pour offrir des expériences de
laboratoire de qualité, et ce, malgré un équipement et des ressources limitées
dans leur école.
Depuis
plus de 20 ans, M. Brodeur est un enseignant très engagé auprès de
ses élèves. Son enseignement est en constante innovation pour s'adapter
aux nouvelles technologies, et il accorde une place importante à la récupération
et à l'environnement dans les projets qu'il réalise avec les élèves. Son
travail a d'ailleurs été reconnu parmi quelque 500 candidatures canadiennes
et américaines.
Félicitations
à M. Brodeur pour cette reconnaissance!
Et bonne continuation dans votre
carrière d'enseignant. Merci,
Mme la Présidente.
• (9 h 50) •
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Je cède maintenant la parole
à M. le député de Deux-Montagnes.
Souligner
le Jour de la Terre
M.
Benoit Charette
M. Charette : Merci,
Mme la Présidente. Lundi prochain, le
22 avril, plusieurs nations souligneront le Jour de la Terre sous le thème de la protection des espèces.
Voilà une occasion privilégiée de prendre conscience de ce cadeau de la nature que constituent les millions d'espèces
vivantes qui composent nos écosystèmes et qui rendent de précieux services
écologiques.
Nous
serons invités surtout à prendre conscience des menaces que nous faisons peser
sur ces espèces. En effet, leur diminution rapide est bien souvent le
résultat de l'activité humaine.
Heureusement,
il n'est pas trop tard pour agir. C'est pourquoi le Québec s'est engagé à
développer son réseau d'aires
protégées, à veiller sur ces espèces menacées ou vulnérables et à lutter contre
les espèces exotiques envahissantes.
J'invite
mes collègues ainsi que nos concitoyennes et concitoyens à adopter au moins un
nouveau comportement écoresponsable, et ce, dès ce lundi. Ensemble, nous
pouvons faire la différence. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Je cède
maintenant la parole à M. le député de Dubuc.
Souligner
le travail du Centre d'employabilité de La Baie
M. François
Tremblay
M. Tremblay : Merci, Mme la Présidente. Au cours du présent mandat et dans une
approche de gouvernement de
proximité, aussi dans une perspective entrepreneuriale, j'ai assumé le
privilège d'une visite de reconnaissance au Centre d'employabilité de La Baie. Fondé en 2000, la
mission fondamentale est de venir en aide aux personnes qui souhaitent
retourner sur le marché du travail, n'ayant pas ou peu de formation ou encore
qui sont éloignées du marché.
Le projet arrive à
l'âge adulte et dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre, mais aussi, à mon
sens, à la confluence d'une rencontre avec
une reconnaissance de l'intelligence des projets d'économie sociale, nous ne
parlons plus d'un organisme, mais bien
d'un projet à fort potentiel humain qui cherche à jouer un rôle structurant à
l'aube de cette entrée en scène d'un
retour à des actions de prospérité industrielle. Notre gouvernement, je le
crois, bousculera bien des paradigmes.
Salut, vous autres.
Merci, madame.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Ceci met fin à la rubrique
Déclarations de députés.
Et je suspends les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à 9 h 51)
(Reprise à 10 h 2)
Le Président : Mmes et MM.
les députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie. Veuillez vous asseoir. Bon
jeudi à toutes et à tous.
Nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles.
Présentation de projets de loi
À la rubrique Présentation de projets de loi, M.
le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Bonjour, M. le
Président. Je vous demande d'appeler l'article a, s'il vous plaît.
Projet de loi n° 23
Le
Président : À l'article a du feuilleton, M. le ministre
responsable de l'Administration gouvernementale et président du Conseil du trésor présente le projet de loi n° 23, Loi sur la dénomination et les responsabilités de certains ministres
et de certains ministères en édictant la Loi sur le ministère des Forêts, de la
Faune et des Parcs. M. le ministre.
M. Christian Dubé
M.
Dubé : Alors, M. le Président, il me fait plaisir de déposer le projet
de loi n° 23, qui est la loi sur la dénomination et les responsabilités de certains ministères et
de certains... de certains ministres, pardon, et de certains ministères et
édictant la Loi sur le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Ce projet de
loi apporte aux lois et aux règlements les modifications nécessaires pour y
traduire les dénominations de
ministres, de ministères, de même que les attributions de responsabilités
ministérielles, décrétées par le gouvernement depuis octobre 2018
conformément à l'article 9 de la Loi sur l'exécutif.
Le projet de
loi édicte la Loi sur le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et
confirme législativement, de ce fait, l'existence de ce ministère
institué par décret en 2014.
Le projet de
loi modifie aussi la Loi sur le Recueil des lois et des règlements du Québec pour
y prévoir que la mise à jour de ce
recueil comprend le pouvoir de modifier, dans une loi ou dans un règlement, la
dénomination ou la référence faite à
un ministre, à un ministère, à un secrétariat ou à une autre autorité visée
pour assurer la concordance avec un décret pris en vertu de
l'article 9 de la Loi sur l'exécutif.
Et finalement
le projet de loi modifie aussi la Loi sur l'exécutif pour donner au
gouvernement le pouvoir d'apporter aux
textes des lois et des règlements les modifications qui, au-delà des opérations
prévues par la Loi sur le Recueil des lois
et des règlements du Québec, sont nécessaires pour traduire toute décision
prise en vertu de l'article 9 de la Loi sur l'exécutif sans
toutefois ajouter ou modifier quelque norme que ce soit. Merci, M. le
Président.
Mise aux voix
Le
Président : Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce
projet de loi? M. le leader de l'opposition officielle.
M.
Proulx : Oui, M. le Président. Comme nous le faisons à l'habitude, et
ça se passe très bien, nous échangerons des groupes peut-être pour des
consultations à venir. Merci.
Le Président : M. le leader
du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : M. le Président,
nous échangerons.
Le Président : Présentation
de projets de loi toujours, M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Oui. M. le
Président, je vous demande d'appeler l'article b, s'il vous plaît.
Projet de loi n° 390
Le Président : À l'article b du feuilleton, M. le député des Chutes-de-la-Chaudière présente le projet de loi
n° 390, Loi remplaçant la Loi sur l'Amicale des
anciens parlementaires du Québec. M. le député.
M. Marc Picard
M.
Picard : Merci, M. le Président. Ce projet de loi remplace la Loi sur
l'Amicale des anciens parlementaires du Québec afin d'instituer le
Conseil des ex-parlementaires de l'Assemblée nationale du Québec. Il prévoit
que le Conseil des ex-parlementaires de
l'Assemblée nationale du Québec est constitué de membres réguliers et de
membres honoraires.
Le projet de loi prévoit que le
Conseil des ex-parlementaires de l'Assemblée nationale du Québec a notamment
pour objets de mettre les connaissances et
l'expérience des ex-parlementaires de l'Assemblée nationale du Québec au
service de la démocratie parlementaire, de
promouvoir les relations entre les ex-parlementaires de l'Assemblée nationale
du Québec et les membres de l'Assemblée
nationale, de servir l'intérêt public et de favoriser le rayonnement des
institutions démocratiques.
Enfin, il permet au
Conseil des ex-parlementaires de l'Assemblée nationale du Québec de former tout
comité consultatif, de prendre position sur des sujets d'intérêt et de faire
connaître son opinion. Merci, M. le Président.
Mise aux
voix
Le Président :
Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi? Adopté?
Adopté.
Dépôt de
documents
À la rubrique Dépôt
de documents, M. le leader du gouvernement.
Réponse
à des pétitions
M. Jolin-Barrette : M. le Président, je dépose la réponse en Chambre... Je dépose la
réponse du gouvernement aux
pétitions déposées en Chambre le 19 mars 2019 par le député de Rimouski.
Merci, M. le Président.
Le Président :
Ce document est déposé.
Il n'y a pas de dépôt
de rapports de commissions ni de dépôt de pétitions.
Il n'y a
pas de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation de droit ou de privilège.
Décision
de la présidence sur la demande de directive soulevée le 9 avril 2019
concernant le quorum lors des travaux à l'Assemblée
Et
je suis maintenant prêt, à ce moment-ci, à rendre ma décision sur la question
de directive soulevée par le leader du
deuxième groupe d'opposition, lors de la séance du mardi 9 avril dernier,
concernant le fait de signaler le défaut de quorum au cours du débat sur
une affaire inscrite par les députés de l'opposition.
Revenons
d'abord sur les faits de manière plus spécifique. Le leader du deuxième groupe
d'opposition réfère à la situation
qui s'est produite lors du débat sur la motion inscrite par la cheffe du
deuxième groupe d'opposition le mercredi 3 avril 2019. À cette occasion, avant que la présidence ne
cède la parole à la cheffe du deuxième groupe d'opposition pour la
présentation de sa motion, une députée du groupe parlementaire formant le
gouvernement a soulevé le défaut de quorum.
La présidence a alors dû suspendre les travaux quelques instants, le temps que
le quorum soit rétabli. Ce faisant, deux minutes ont ainsi été amputées
au débat.
Selon le leader
du deuxième groupe d'opposition, tous
les députés membres de son groupe ne pouvaient alors être présents en Chambre pour assurer le quorum,
certains étant à ce moment à effectuer d'autres travaux parlementaires ailleurs à l'Assemblée. Le leader
du deuxième groupe d'opposition a ajouté que, de toute manière, même si la
totalité des députés de son groupe
avaient été présents en Chambre, ils n'auraient pas été en nombre suffisant
pour assurer le quorum de 13 députés alors requis.
Selon
lui, les affaires inscrites par les députés de l'opposition sont des moyens
parlementaires importants de contrôle de l'action gouvernementale. Il souligne
aussi que l'usage de ces moyens est restreint, chacune des formations politiques ne disposant que d'un nombre déterminé
de ces motions. De plus, la durée du débat sur celles-ci est limitée à deux heures. Selon le leader du deuxième groupe
d'opposition, il est donc essentiel que la présidence, dans son rôle de protectrice des droits des députés, garantisse
l'intégrité de ce moyen de contrôle et empêche quiconque d'en écourter la
durée.
• (10 h 10) •
Le
leader du deuxième groupe d'opposition mentionne que la règle du quorum, bien
que légitime, n'a pas été établie pour
nuire au travail des parlementaires et ne constitue en rien une règle absolue
devant être appliquée de manière systématique
et rigide. À cet égard, il rappelle que le quorum est vérifié au début d'une
séance et qu'il est par la suite présumé,
rendant ainsi possible que du travail parlementaire soit effectué sans que le
quorum ne soit atteint dans les faits. Le
leader du deuxième groupe d'opposition fait d'ailleurs état des dispositions du
règlement concernant les débats de fin de séance et les interpellations
où il est spécifié que le défaut de quorum ne peut être soulevé. Il rappelle
enfin que l'Assemblée a déjà adopté par le
passé des modifications temporaires à son règlement afin de partager la
responsabilité du maintien du quorum entre les groupes parlementaires.
Pour
sa part, le leader du gouvernement allègue que plusieurs députés du deuxième
groupe d'opposition n'étaient pas
présents en Chambre au moment où devait débuter le débat sur la motion inscrite
par la cheffe du deuxième groupe d'opposition. Il affirme que le gouvernement s'était
engagé à faire un pairage avec les députés du deuxième groupe d'opposition en assurant la présence d'un certain
nombre de ses députés pour reprendre la séance à 15 heures, mais que le
groupe parlementaire auteur de la motion
devait aussi faire des efforts pour assurer le quorum, efforts qui n'avaient
pas été suffisants, selon lui. Le leader du gouvernement a également
souligné que la reconnaissance de Québec solidaire comme groupe parlementaire comporte certaines obligations, dont celle de
contribuer au maintien du quorum. Lorsqu'un groupe présente une motion à l'occasion des affaires inscrites par les
députés de l'opposition, ce groupe devrait insister pour que ses députés
soient présents en Chambre pour ce débat, ajoute-t-il.
Le
leader de l'opposition officielle a, quant à lui, mentionné l'importance, pour
la présidence, de protéger les députés de
la minorité. À cet égard, il demande ce qui arrivera lorsqu'un député
indépendant souhaitera inscrire une motion du mercredi pour en débattre, alors que ce dernier ne peut compter sur des
collègues de la même formation politique pour assurer le quorum.
Le leader de l'opposition officielle
mentionne aussi qu'au-delà des règles il existe des us et coutumes, et qu'en
regard de celles-ci il ne devrait pas être nécessaire de demander à un groupe
parlementaire peu nombreux de garantir le maintien du quorum.
Enfin, le
leader du troisième groupe
d'opposition a souligné, quant à lui,
que l'entente du début de la législature ayant permis la reconnaissance d'un
deuxième et d'un troisième groupe
parlementaire d'opposition ne prévoit pas tout. Il a lui aussi indiqué que le maintien du quorum représentait un
important défi pour son groupe parlementaire en raison du nombre de
députés qu'il compte. Il a également tenu à préciser que le travail de député
comporte certains aspects qui se déroulent à
l'extérieur du salon bleu et qu'il peut être tout à fait légitime pour un
député de s'absenter des travaux parlementaires
pour vaquer à d'autres occupations liées à sa charge de député. Le leader du
troisième groupe d'opposition a conclu son intervention en proposant de revoir
la règle du quorum dans le cas de débats sur une affaire inscrite par un
groupe d'opposition moins nombreux que le quorum requis.
Voilà pour les arguments, mais qu'en est-il,
maintenant, des règles?
L'article 8
de la Loi sur l'Assemblée nationale prévoit que le quorum de l'Assemblée ou de
sa commission plénière est du sixième
de ses membres, y compris le président. Toutefois, lorsqu'une commission de l'Assemblée
siège, ce quorum est réduit au dixième des membres, y compris le
président.
Ainsi,
lorsque l'Assemblée est composée de ses 125 membres, comme c'est le cas
actuellement, son quorum est de 13 députés lorsqu'une commission
siège et de 21 lorsqu'aucune commission ne siège.
La présidence
n'a aucune discrétion à l'égard de l'application de la règle du quorum. Ainsi,
lorsqu'un défaut de quorum lui est
signifié, elle a l'obligation de suspendre les travaux jusqu'à ce qu'elle
constate que le quorum est rétabli pour que la Chambre puisse siéger.
Comme c'est
le gouvernement qui contrôle l'essentiel de l'ordre du jour des travaux de
l'Assemblée, c'est à lui que revient l'obligation tacite de maintenir le
quorum pour pouvoir faire débattre les mesures qu'il propose. Il ne s'agit cependant pas de la situation qui nous occupe en
ce moment. Il s'agit plutôt de se demander à qui revient l'obligation de
maintenir le quorum de la Chambre lorsqu'on débat d'une affaire inscrite par un
député de l'opposition.
Bien entendu,
une telle affaire peut être inscrite par un député appartenant à un groupe
parlementaire d'opposition en mesure
de maintenir le quorum de la Chambre, comme c'est le cas actuellement pour
l'opposition officielle. Par contre, elle
peut aussi être inscrite par un groupe parlementaire d'opposition qui n'est pas
en mesure d'assurer le quorum ou par un
député indépendant. C'est surtout dans ces derniers cas de figure qu'il faut se
demander comment peut-on faire respecter la règle du quorum.
D'emblée, je
suis tenté de vous dire qu'il n'y a pas de recette miracle en la matière, mais
il y a le gros bon sens aussi. Selon
moi, tout le monde devrait contribuer au maintien du quorum dans la mesure de
ses capacités. Bien entendu, un gouvernement majoritaire, qui compte un
aussi grand nombre de députés que celui en l'espèce, doit jouer un rôle important dans le maintien du quorum. Par contre,
un groupe parlementaire d'opposition devrait aussi faire un effort à la hauteur de ses moyens lorsque sa motion du
mercredi est débattue. En ce qui concerne les deuxième et troisième groupes
d'opposition, ils disposent chacun d'un nombre limité de motions du mercredi
par année. Ils devraient donc, dans la mesure
du possible, prioriser la présence de leurs députés en Chambre lors du débat
sur les affaires qu'ils ont inscrites.
Dans ce contexte, on ne devrait jamais empêcher
ou retarder la tenue d'un débat sur une motion du mercredi, puisqu'il s'agit
d'une mesure trop importante dans une démocratie parlementaire.
D'ailleurs,
par le passé, il est arrivé à plusieurs reprises qu'un groupe parlementaire peu
nombreux ou qu'un député indépendant
inscrive une motion aux affaires inscrites par les députés d'opposition sans
que la règle du quorum ne pose réellement problème. Lors de la 32e législature,
par exemple, un total de 10 motions ont été présentées soit par le deuxième groupe d'opposition, formé à l'époque de
quatre députés de l'Action démocratique du Québec, ou par un député indépendant. Encore plus récemment, lors de la
41e législature, c'est quatre motions du mercredi qui ont été présentées
par des députés indépendants.
Ces deux législatures, au cours desquelles
aucune règle temporaire n'a été adoptée pour modifier la règle du quorum,
démontrent très bien que le Parlement peut fonctionner avec les règles
actuelles.
Pour la bonne
marche de nos travaux en général et pour s'assurer de la tenue des débats sur
les affaires inscrites par les députés de l'opposition, parce que c'est ce dont
il s'agit, je fais appel à votre sens des responsabilités. Comme je l'ai
mentionné dans une précédente directive, dans un Parlement, le mot le dit, il
faut pas mal se parler.
Quelques mois
seulement après le début de l'actuelle législature, je constate un climat
parfois difficile entre les leaders parlementaires.
Dans une assemblée parlementaire, les leaders ont la responsabilité de bien la
faire fonctionner. Je peux comprendre que la stratégie politique fait
également partie de leur rôle. Par contre, cela ne devrait jamais se faire au
détriment du bon fonctionnement de notre Assemblée.
Ça fait
plusieurs fois que je dois me prononcer sur des questions de directive qui
auraient pu, selon moi, se régler autrement. Ce n'est qu'en dernier
recours qu'on devrait en référer à la présidence pour trancher des questions
qui, fondamentalement, relèvent de l'organisation des travaux parlementaires.
Cela étant dit, en terminant, voici ce que je
souhaite pour l'avenir en matière de quorum.
Dans un
premier temps, le gouvernement a une responsabilité évidente en matière de
maintien du quorum, surtout dans le contexte de gouvernement majoritaire où il
se trouve actuellement, avec ses 72 députés, si l'on exclut les membres
de la présidence.
Dans un deuxième temps, un groupe
d'opposition doit tout faire pour avoir le plus grand nombre de députés
présents lorsqu'on débat d'une de ses motions du mercredi.
Dans
un troisième temps, le gouvernement doit s'assurer que le quorum est atteint
lors du débat sur une affaire inscrite par un député indépendant.
Enfin,
aucun débat sur une affaire inscrite par un député de l'opposition ne devrait
être suspendu en raison d'un défaut
de quorum. Dans les faits, il devrait y avoir des discussions préalables entre
les leaders afin d'éviter que cela ne se produise.
Si vous le souhaitez, bien sûr, la règle du quorum
pourrait être ajoutée à la liste des sujets à débattre dans le cadre de
la réforme parlementaire que nous nous sommes engagés à entreprendre.
Alors
donc, je vous demande à tous un effort de réflexion. Il en va de l'efficacité
et de la bonne marche de nos travaux.
Merci
pour votre attention. Des commentaires de qui que ce soit? M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M.
Nadeau-Dubois : Je vous
remercie, M. le Président, pour votre décision. Je prends note de vos préoccupations
quant à la bonne entente. Et, pour notre part, on va faire le bout de chemin
qui nous revient en matière, bien sûr, de participation
au quorum. Mais, plus généralement, on va tenter d'être le plus productifs
possible pour éviter que les situations regrettables des dernières
semaines se reproduisent. Merci.
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Merci, M. le Président. J'ai bien entendu votre décision. J'ai entendu
également la volonté du leader du deuxième groupe d'opposition de
collaborer. Et, en résumé, si je vous ai bien entendu, il faut que tout le monde
ici y mette du sien pour que ça fonctionne, puis ça, je suis d'accord avec ça.
Puis sachez que le gouvernement met du sien en tout temps. Il faut faire
un effort.
Cela
étant dit, M. le Président, je constate aussi que, dans votre décision, vous
souhaitez qu'il y ait maintien du quorum.
Cela étant dit, pour que tout le
monde y mette du sien et pour que le
quorum ne soit pas invoqué, il faut faire en sorte que les députés soient présents en Chambre pour faire fonctionner
le Parlement, de toutes les formations politiques. Je vous remercie, M.
le Président.
• (10 h 20) •
Le
Président : Merci. Et
je pense que ce que vous dites était assez clair aussi dans la décision. Merci
de votre collaboration, d'avoir bien entendu mes propos. Et que la suite
reflète, évidemment, ce dont on vient de parler.
Présence
de l'administratrice de l'Organisation internationale
de la Francophonie, Mme Catherine Cano
Permettez-moi,
à ce moment-ci, cependant, de souligner la présence, dans les tribunes, de
l'administratrice de l'Organisation internationale de la Francophonie,
Mme Christine Cano. Mme Cano.
Questions
et réponses orales
Nous en sommes maintenant
à la période de questions et de réponses orales, et je cède la parole au chef
de l'opposition officielle.
Position
du gouvernement concernant la péréquation fédérale
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand : M. le
Président, depuis deux jours, je
tente d'obtenir des réponses de la part du premier ministre sur son plan pour libérer le Québec de la
péréquation. J'ai eu droit à des statistiques, mais pas de plan concret.
Lorsqu'il
était le chef de la deuxième opposition, il ne se passait pas une semaine sans
qu'il parle de son intention de
mettre fin aux paiements de péréquation. À la suite du dépôt du budget fédéral
de 2018, il s'était enflammé sur les réseaux sociaux pour s'indigner contre la péréquation. Il avait dit :
«Jamais le Québec n'a été aussi dépendant économiquement et
financièrement du reste du Canada. C'est gênant!»
Hier,
pourtant, lors de l'étude des crédits, il a soudainement semblé moins gêné : «La péréquation est un avantage indéniable à faire partie de la fédération
canadienne. 13 milliards de péréquation en 2019-2020, ça commence bien», a-t-il
répondu. Donc, le premier ministre accepte de faire partie du Canada parce qu'il reçoit un chèque du fédéral, mais son
intention est de ne plus recevoir ce chèque d'ici 15 à 20 ans.
Est-ce
que le premier ministre peut nous dire quelle est la prochaine étape, une fois
qu'il aura atteint la souveraineté financière du Québec?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M.
Legault : M. le Président, c'est incroyable. On a passé une bonne
partie des crédits, hier, à parler vous savez de quoi? Pas d'éducation, pas d'économie, pas de santé, mais plutôt de
parler de souveraineté puis de pourquoi on aime plus ou moins le Canada. Ça a été l'essentiel des
questions du Parti québécois puis du Parti libéral. C'est une espèce de vieille chicane qui existe depuis 50 ans. Les
Québécois, pourtant, ont été clairs le 1er octobre : ils sont tannés
de cette chicane-là. Moi, ce que je
veux dire au chef du Parti libéral, c'est que, qu'on soit souverainistes ou
qu'on soit fédéralistes, ce n'est pas une bonne chose que le Québec soit
plus pauvre que le reste du Canada, qu'on reçoive 13 milliards de péréquation du reste du Canada parce qu'on est
moins riches que le reste du Canada. Quand on va négocier avec Ottawa,
bien, on n'a pas le gros bout du bâton, hein? On demande pour avoir, je vous
donne un exemple, le siège social d'Infrastructure Canada. On se fait
dire : Écoutez, là, vous recevez 13 milliards de péréquation.
Donc,
il y a un gouvernement ici qui a de l'ambition. Ça fait longtemps qu'on aurait
dû avoir l'ambition effectivement de
se débarrasser de la péréquation. Ça n'a pas de bon sens qu'on ait un écart de
richesse de 15 % avec l'Ontario,
20 % avec le reste du Canada. On va changer le rôle d'Investissement
Québec. On va mettre les meilleurs chez Investissement Québec. On va faire exploser les investissements des
entreprises. On est en train de nommer des personnes qui connaissent
l'économie, dans nos délégations à l'étranger, pour augmenter les exportations.
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
M. le Président, on va s'attaquer au problème d'écart de richesse du Québec.
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand : Je
comprends, mais, en attendant, elle
demeure, cette péréquation. Et le nouveau premier ministre de l'Alberta,
M. Kenney, c'est connu, est fâché du fait que le Québec reçoive autant de
péréquation. Il veut même tenir un référendum sur la question qui
pourrait priver le Québec, selon plusieurs, de 3 milliards de dollars.
Est-ce que le premier ministre entend se battre
pour ne pas changer cette formule et pour conserver, en attendant, la
part reçue du Québec?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François
Legault
M.
Legault : Bien sûr, M. le Président. Écoutez, il y a une entente
actuellement. Le ministre des Finances en a parlé avec le ministre des Finances
à Ottawa. Il y a une entente jusqu'en 2024. Bon, je sais que la CAQ va être là
pour au moins trois, quatre mandats,
là, mais 2024, c'est dans le prochain mandat, donc on aura l'occasion d'en
parler beaucoup dans la campagne
électorale de 2022. J'ai hâte d'en discuter. J'ai hâte de voir qui va être le
chef du Parti libéral. Il ne semble pas
y avoir beaucoup de preneurs actuellement. Mais, M. le Président, c'est certain
que le Québec va se battre pour garder la formule actuelle.
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
Mais, M. le Président, moi, mon objectif, à terme, c'est qu'on...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
Des voix :
...
Le Président :
La parole n'appartient qu'au chef de l'opposition officielle. Votre attention,
s'il vous plaît.
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand :
M. le Président, quand j'écoute le premier ministre, le Canada, pour lui, c'est
un mal nécessaire. Il n'a pas le choix d'en faire partie en raison de
l'argent qu'il reçoit.
Est-ce
que le premier ministre maintient que ces versements provenant du fédéral,
c'est le seul avantage à faire partie du Canada?
Le Président :
M. le premier ministre.
Des voix :
...
Le Président :
Toujours, encore une fois, votre attention.
M. François
Legault
M.
Legault : M. le Président, c'est ésotérique, c'est surréaliste. Les
Québécois qui nous écoutent, là... On veut parler de l'avantage du Canada versus la souveraineté du Québec. M. le
Président, moi, je l'ai souvent dit, les Québécois, là, la majeure partie des
Québécois, ils sont nationalistes. Donc, c'est le Québec d'abord, à l'intérieur
du Canada, le Canada qui est un pays
très démocratique, qui a une bonne réputation dans le monde. Donc, il y a un
attachement aussi à ce pays-là, mais les Québécois, en majeure partie,
là, sont d'abord Québécois. Donc, si on a le choix...
Le Président : En terminant.
M. Legault : ...entre un siège
social à Montréal ou à Toronto, on aime mieux Montréal.
Le Président : Troisième
complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : C'est parce qu'hier
on rappelait, à juste titre, qu'il était l'architecte du budget de l'an 1. Et,
à chaque fois, on le sent, il est mal à l'aise à citer des avantages à
faire partie du Canada.
Je vais donc
lui poser ce matin une question encore plus facile : Est-ce qu'il peut
citer des avantages pour le Québec à ne pas faire partie du Canada?
Le Président : M. le premier
ministre.
Des voix : ...
Le Président : La parole vous
appartient. Attention, s'il vous plaît! S'il vous plaît!
M. François Legault
M.
Legault : Est-ce qu'on rêve, M. le Président, là? Il y a des enjeux
importants en éducation, en économie et en santé, puis là le chef du
Parti libéral me demande quels sont les avantages de la souveraineté du Québec.
Écoutez, les Québécois sont ailleurs. Les
Québécois sont ailleurs, les vieilles chicanes entre le Parti libéral puis le
Parti québécois sur les avantages de la souveraineté versus les avantages du
Canada, ils ne sont plus là, les Québécois. Les Québécois veulent qu'on leur parle de leurs préoccupations en
éducation, en santé, leur parler des bonnes jobs, remettre de l'argent dans le
portefeuille. C'est pour ça que la CAQ a gagné le 1er octobre.
Quand le Parti libéral va-t-il...
Le Président : En terminant.
M. Legault : ...tirer des leçons du
1er octobre?
Le Président : Question
principale...
Des voix : ...
Le
Président : S'il vous plaît, votre attention! La parole
appartient maintenant au député de La Pinière. Pour votre question.
Des voix : ...
Le Président : Silence, s'il
vous plaît!
Renseignements fournis lors de
l'étude des crédits
budgétaires du Conseil du trésor
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, en 2014, trois mois après avoir été élu, l'actuel président du Conseil du trésor démissionne avec fracas. Monsieur n'était pas
content parce que, et je cite, «tout est fait pour cacher le plus d'information possible». Avec une position comme ça et son retour en politique,
on ne s'attendait à rien de moins qu'une petite révolution en transparence. Et, en démocratie, le moment où se fait la reddition de comptes, c'est à l'étude des crédits. Où est exactement
dépensé l'argent des contribuables? Est-ce qu'il y a des coupures cachées? Et,
pour le voir facilement, il faudrait d'abord
divulguer les coûts de système, ce que ça coûte au minimum pour opérer les
grands réseaux. On les a demandés, les coûts de système, M. le
Président. Zéro réponse, zéro transparence. Ça, c'est gênant, M. le Président.
Est-ce que le
président du Conseil du trésor, s'il croit vraiment à la transparence, s'engage
à inclure les coûts de système dans les futurs crédits qu'il aura à
déposer?
Le Président :
M. le président du Conseil du trésor.
M. Christian Dubé
M.
Dubé : Bon, alors, premièrement, j'aimerais préciser au député de
La Pinière que ça a été une session extraordinaire hier. La session des crédits a été extraordinaire, de
très, très bonnes questions. Et non seulement je le remercie pour la pertinence de ses questions, mais
j'aimerais qu'on continue à avoir nos vendredis où on peut continuer à discuter
régulièrement des différents points.
Mais
ce que j'aimerais lui répondre ce matin, concernant la transparence :
C'est toujours un très grand souci de ce gouvernement. Et je sais qu'il me posait beaucoup de questions, M. le
Président, hier sur le détail des coûts de système. J'en dirais même que
je pense qu'il en fait une obsession, même plus grande que la mienne. C'est
quand même intéressant, parce que, de mon
passé, de mon bagage comme comptable, de voir qu'un expert en santé s'intéresse
aux coûts de système, c'est très intéressant.
Mais
je le ramènerais, par exemple, à quelque chose d'aussi important, c'est que,
dans le rapport préélectoral qui a été
publié par son gouvernement et qui a été vérifié par le Vérificateur général, à
la page B.58, les coûts de système sont très bien détaillés. Alors,
je ne sais pas exactement où il essayait d'aller hier...
Le Président :
En terminant.
M. Dubé :
...en passant autant de temps à vouloir discuter de quelque chose qui est déjà
dans...
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de La Pinière.
M.
Gaétan Barrette
M.
Barrette : Bien, où je
voulais aller, c'était bien simple, je voulais qu'il me réponde tout simplement, ce qu'il ne fait pas, encore une fois, aujourd'hui. On n'a pas eu de réponse à plusieurs
questions cruciales, pointues hier, M.
le Président. Mais le pire, c'est que, sur QUB Radio lundi dernier, il
avait annoncé le contraire, on allait en avoir plus.
Est-ce
que le président du Conseil du trésor considère qu'hier, à l'étude de ses crédits, il a
mis fin à ce qu'il appelait lui-même, et je cite : «Une
supercherie»?
• (10 h 30) •
Le Président :
M. le président du Conseil du trésor.
M. Christian Dubé
M.
Dubé : Alors, la supercherie
qui a été référée cette semaine par quelques médias, M.
le Président, c'est ce que je disais des crédits dans le temps que c'était les
libéraux il y a cinq ans, ils se sont juste trompés d'année, premièrement.
Deuxièmement,
si on peut faire l'examen de la transparence, pour revenir aux mots du député
de La Pinière, oui, je
voudrais juste le rassurer sur une chose. On a besoin d'avoir des données
opérationnelles, puis j'ai passé beaucoup de temps
hier à discuter ça, qu'ils n'ont jamais été capables d'avoir dans 15 ans. On a
besoin de ces données opérationnelles là pour être capables de bien décrire
les coûts de système...
Le Président :
En terminant.
M.
Dubé : ...au niveau de
détails où il veut avoir. Alors, moi, je suis intéressé à lui dire :
Continuez à me questionner le vendredi, puis on va avoir beaucoup...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de La Pinière.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette :
M. le Président, hier, le président du Conseil du trésor, en réponse à beaucoup
de questions et pointues et précises, a
répondu : «[Les informations] que l'on donne globalement est suffisante pour
les gens qui nous écoutent.» Quel
mépris envers les citoyens, M. le
Président. Pourtant, en 2013, il
disait, à propos de son idéal de gouvernement, et je le cite encore : «[Un] gouvernement
qui ouvre ses bases de données à tous.»
M. le Président, c'est quand, ça, que ça va arriver, des bases de données ouvertes à tous?
Hier, ce n'est pas arrivé.
Le
Président : Attention
toujours, hein, aux termes «mépris envers les citoyens»,
faire attention aux termes que l'on utilise.
Une voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît. M. le président du Conseil du trésor.
M. Christian Dubé
M.
Dubé : J'ai été assez
habitué à sa terminologie au cours des derniers jours, faites-vous-en pas, M. le Président. Mais, ce que j'ai dit clairement
hier, M. le Président, la population, ce n'est pas tellement les coûts de système
auxquels ils sont assurés... qu'ils sont intéressés. Ce
qu'ils sont intéressés, c'est à s'assurer qu'on ne coupe pas dans les services.
Et, lorsqu'en 2015 le gouvernement libéral a eu des croissances de dépenses de 1,5 %, ça, je peux vous dire que c'est bien
en bas des coûts de système, et les citoyens ont réalisé qu'il avait coupé dans
les services, M. le Président.
Le Président :
Question principale, Mme la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mode de nomination des dirigeants d'organismes publics
Mme Dominique Anglade
Mme
Anglade : Alors, M. le Président, hier, en étude de crédits
budgétaires sur l'économie, nous avons tous été renversés de constater
que le P.D.G. d'Investissement Québec ne s'est même pas présenté, M. le
Président.
Pour
un P.D.G. d'une société d'État qui gagne un demi-million de dollars par année,
la moindre des choses aurait été venir défendre son bilan. C'était une
décision inacceptable qui démontre un manque de jugement de la part du
gouvernement, d'autant plus qu'on sait que le P.D.G. actuel va rester avec son
plein salaire pendant huit mois.
Puis,
aujourd'hui, M. le Président, c'est le comble. On apprend que le nouveau P.D.G.
d'Investissement Québec, qui est
aussi un ami du ministre, qui est sans doute aussi compétent... mais pourrait
gagner jusqu'à 50 % de plus en rémunération. Ça, c'est 250 000 $
de plus que ce que fait le P.D.G. actuel, M. le Président.
Ma
question est simple. Quand le premier
ministre se targue de vouloir créer
des emplois payants, est-ce que ce sont des emplois payants pour les
nominations pour les proches de la CAQ?
Le Président :
M. le premier ministre, à qui appartient maintenant la parole.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, le choix des nominations des personnes qui ont des responsabilités
importantes va toujours se faire par le gouvernement de la CAQ sur une
seule base : la compétence. Quand on a nommé Jacynthe Côté
présidente du conseil d'administration d'Hydro-Québec, là, j'étais là dimanche,
là, puis c'était unanime que c'est une personne
très compétente. Je ne parlerai pas de ceux qui avaient été nommés par les
libéraux, là, je parle de Jacynthe Côté.
Hier,
on a annoncé la nomination de Michèle Boisvert comme déléguée générale du Québec à
Paris. Même chose, j'ai eu des tas de courriels pour me dire :
Quelle nomination d'une personne qui est compétente! M. le Président, cet après-midi... pas cet après-midi, dans quelques
minutes, le ministre de l'Économie va annoncer puis, bon, c'est déjà su,
que l'ex-président, donc le directeur
principal de PricewaterhouseCoopers, ce qui n'est quand même
pas rien, là... J'espère que la députée
de Saint-Henri—Sainte-Anne accepte que l'ex-président de Pricewaterhouse est quelqu'un
de compétent.
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
Donc, M. le Président, on va continuer à nommer des gens selon leur compétence.
Le Président :
Première complémentaire.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! La parole appartient à la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Dominique Anglade
Mme
Anglade : M. le Président, le premier ministre disait qu'il fallait mettre fin aux nominations
partisanes, et le ministre actuel de
l'Économie a décidé de faire un changement à la tête d'Investissement Québec puis de nommer une nouvelle personne. Cette personne-là est sans doute compétente, mais il
se trouve aussi qu'elle est l'amie du ministre et qu'il y a une
rémunération de plus de 50 % qui est proposée à ce P.D.G.
Alors, la question
est simple : N'y a-t-il pas un conflit d'intérêts flagrant?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, le ministre de l'Économie, là, j'ai eu juste des félicitations depuis son
choix, parce qu'il connaît tout le monde ou à peu près dans le monde des
affaires. Donc, tout le monde, en tout cas, quand ils me rencontrent, prétendent
être l'ami du ministre de l'Économie. Ceux...
Des voix :
...
Le
Président : Je vous
demanderais votre silence, s'il vous
plaît. On continue à être attentifs
aux réponses, c'est ce qui nous intéresse aussi.
M. Legault : M. le Président, ce qu'on a dit, c'est que le critère qui va être
utilisé, c'est la compétence. Est-ce que la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne
est en train de nous dire que l'ancien président-directeur principal de PricewaterhouseCoopers est un homme qui n'est pas
compétent? C'est quelqu'un qui a passé sa vie en fusion, acquisition.
Tout le monde reconnaît sa compétence...
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne.
Mme Dominique Anglade
Mme Anglade : M. le
Président, 50 % d'augmentation en matière de rémunération.
Investissement Québec, c'est une société qui a connu ses meilleurs résultats à
vie dans les deux dernières années. La société d'État n'est pas en
restructuration complète, il n'y a pas de changement de structure, il n'y a pas
de fusion avec d'autres organismes, c'est simplement du capital de risque pour compléter la chaîne de financement.
On a eu plein de discussions hier avec le ministre de l'Économie. M. le Président, les changements qui
sont faits à Investissement Québec ne justifient en rien une augmentation
de 50 % de la rémunération.
Est-ce
que le premier ministre peut répondre à la question : Pourquoi 50 %
d'augmentation de la rémunération?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président, j'invite la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne à rencontrer le
président de la Banque Nationale, le
président de Desjardins, le président du Fonds de solidarité. Ils vont tous
dire la même chose : Sur beaucoup de deals, on est en compétition avec Investissement Québec. L'ancien gouvernement a fait d'Investissement Québec une espèce de
banque qui doit faire des profits plutôt que de s'occuper des retombées.
On va recentrer le
rôle d'Investissement Québec. On va avoir une équipe de haut calibre, avec des
personnes compétentes qui savent comment négocier des transactions, hein? Je
pourrais vous parler de Bombardier...
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
...pendant longtemps puis de beaucoup de deals. M. le Président, on va être
fiers...
Le Président :
Question principale, M. le député de Rosemont.
Nomination de M. Guy LeBlanc à titre de
président-directeur général
d'Investissement Québec
M. Vincent Marissal
M.
Marissal : Oui. Merci, M. le Président. On savait que le ministre de l'Économie avait
l'intention de nommer son chum Guy LeBlanc...
Une voix :
...
M. Marissal :
...Guy, aux commandes d'Investissement Québec. Aujourd'hui, on apprend que le ministre
et M. LeBlanc n'étaient pas juste des chums
de vélo, ils vendaient aussi des protéines de légumes ensemble dans une
business. Donc, en plus d'une belle nomination,
la rémunération de M. LeBlanc pourrait atteindre 800 000 $ — 800 000 $ — 277 000 $ de plus que son prédécesseur. M. LeBlanc a
tellement à coeur l'intérêt du public qu'il faut lui donner trois fois le
salaire du premier ministre pour l'encourager.
Pendant ce temps-là,
le même premier ministre a le culot de dire aux travailleurs d'ABI qu'ils gagnent
trop d'argent. J'ai l'impression, M. le Président, qu'on nous prend pour des
légumes protéinés ici.
Est-ce
que le gouvernement va admettre qu'en matière d'éthique CAQ, PLQ,
c'est pareil, puis un chum, c'est un chum?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, ce qu'on veut faire dans Investissement
Québec, c'est une institution de haut calibre, au même titre que la Caisse de dépôt, où il y a eu des changements qui ont été faits. Puis actuellement
ils sont capables d'attirer les
meilleurs, avec une rémunération qui est compétitive. On veut qu'Investissement
Québec, quand ils travaillent dans
une transaction avec Desjardins ou avec la Banque Nationale... qu'on ait des gens aussi compétents que les
grandes institutions financières au Québec.
La
rémunération qui est offerte actuellement
au président d'Investissement Québec est très compétitive avec des personnes qui occupent des postes comparables. M.
le Président, c'est trop facile d'aller comparer des postes ou d'aller facilement dire aux gens : Bien, voyons donc,
c'est un salaire important. Comparons avec des institutions comparables.
On offre une
rémunération. D'abord, la moitié de la rémunération, c'est selon les résultats.
Donc, ça sera payé seulement s'il y a
de la performance. Puis je peux vous garantir une chose, c'est qu'on va avoir
une institution qui va être respectée, qui
va faire exploser les investissements des entreprises. Puis, dans quatre ans,
Québec solidaire puis tout le monde nous remercieront.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Rosemont.
M. Vincent Marissal
M.
Marissal : Parlant de compétitivité, quand on nomme des chums, il n'y
a pas beaucoup de compétition, hein? C'est pas mal pipé d'avance. Il y a
deux jours, le ministre m'a demandé d'être patient. Je peux bien être patient.
Mais je lui ai dit que j'étais inquiet puis
j'ai apparemment raison d'être inquiet. Le nom de M. Guy LeBlanc circule
dans les journaux, notamment dans La
Presse, depuis le 7 février. C'est cousu de fil blanc, pour ne pas
dire de câble à bateau, cette affaire-là.
Si
le processus a été exemplaire en vue de la nomination, est-ce qu'on pourrait
rendre public le rapport à 60 000 $ du...
• (10 h 40) •
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, dans le processus, il y a eu deux étapes.
D'abord, on a embauché une grande firme de chasseurs de têtes, qui a
rencontré beaucoup de candidats puis qui est arrivée avec deux recommandations.
Ces deux recommandations ont été étudiées par le comité de sélection, qui
relevait direct de Monique Leroux, du conseil d'administration,
puis ils ont recommandé Guy LeBlanc. Donc, M. le Président, le député de Québec
solidaire, je comprends que ce n'est pas quelqu'un qui vient du monde
des affaires, mais devrait comprendre quand même...
Des voix :
...
M.
Legault : ...quand même, devrait comprendre qu'on ne peut pas rendre
public le nom des autres candidats. Imaginez-vous, M. le Président...
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
...des candidats qui n'ont pas eu la job, si leur patron le savait. Ça ne
marche pas comme ça.
Le
Président : Deuxième complémentaire. Encore une fois, je vous
demande votre collaboration et votre attention surtout. La parole
n'appartient qu'au député de Rosemont.
M. Vincent Marissal
M.
Marissal : C'est comme ça qu'on vit au Québec, hein, apparemment,
c'est juste les gens d'affaires qui peuvent comprendre comment ça
marche. C'est extraordinaire.
Parlant
de comment ça marche, la fiducie sans droit de regard, comment ça marche? Parce
qu'on apprend des choses inquiétantes ce matin dans les journaux. On apprend,
par exemple, que le ministre aurait donné directive à sa fiducie sans droit de regard pour qu'elle se débarrasse rapido
de ses actions dans les légumes protéinés avec son chum Guy LeBlanc.
Est-ce
que le gouvernement peut demander au Commissaire à l'éthique de venir expliquer
à ses ministres c'est quoi exactement, une fiducie sans droit de regard?
Le Président :
M. le premier ministre. Et, s'il vous plaît, encore une fois, collaboration.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, le ministre de l'Économie avait des
placements dans plusieurs entreprises. Vendre un placement dans une entreprise qui est cotée en bourse, c'est facile.
Vendre des placements dans une entreprise privée, ça peut prendre quelques mois
avant de trouver des acheteurs. Et, là où je peux rassurer Québec solidaire,
c'est que la Commissaire à l'éthique
a accompagné le ministre de l'Économie... qui est très satisfaite, tous les
placements ont été vendus. Donc, la
situation actuellement est régulière. Mais, bon, effectivement, les gens ont le
droit d'avoir une autre vie avant...
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
...puis ils acceptent de vendre leurs placements, puis c'est ce qui a été fait.
Le Président :
Question principale, M. le chef du troisième groupe d'opposition.
Mode de nomination du président-directeur général
d'Investissement Québec
M.
Pascal Bérubé
M.
Bérubé : M. le Président, les Québécois ont payé 60 000 $ de
fonds publics à une firme de chasseurs de têtes pour trouver le P.D.G. d'Investissement Québec, la meilleure personne
possible. Puis, avec raison, les Québécois s'attendaient à ce que la CAQ mette fin aux nominations des petits amis.
C'est ça que le premier ministre disait quand il était assis ici.
Bien, à 11
heures ce matin, ce qui va se passer, c'est que le ministre de l'Économie va
annoncer la nomination de Guy
LeBlanc. Puis, pour lui, Guy LeBlanc, ce n'est pas qu'un P.D.G., c'est un ami,
c'est un collègue de vélo, c'est un
partenaire d'affaires, c'est un donateur important de la CAQ. Les deux
premières années de la CAQ, 1 000 $ à chaque année. Guy
LeBlanc, il était, jusqu'à la semaine dernière, un coactionnaire du ministre,
puis ça pressait, là, de faire disparaître
ces liens-là. Le ministre de l'Économie nous démontre qu'à la CAQ un chum,
c'est un chum, comme disait le député de La Peltrie il n'y a pas si
longtemps que ça.
Est-ce que le
premier ministre peut prendre acte des faits troublants révélés dans les médias
et annuler immédiatement la
nomination prévue de Guy LeBlanc, qui n'est manifestement pas la personne qui
avait été choisie par le comité de sélection?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François
Legault
M.
Legault : M. le Président, je pense que le chef du Parti québécois va
regretter ce qu'il vient de dire quand il va avoir toute l'information.
Je répète ce que j'ai dit tantôt, il y a une firme internationale de chasseurs
de têtes qui a été mandatée, qui a rencontré beaucoup de candidats. Ils ont
retenu deux candidats en finale. Ces deux candidats ont été rencontrés par le comité de sélection, qui relève
de Monique Leroux puis du conseil d'administration, puis ils ont recommandé
Guy LeBlanc.
M. le
Président, il me semble, c'est facile à comprendre, on ne peut pas commencer à
rendre public le nom des candidats
qui n'ont pas été choisis. Ça les mettrait dans une situation intenable. Il me
semble que c'est facile à comprendre.
Pour ce qui
est des donations, bien, je peux vous dire aussi que Guy LeBlanc était un
donateur du Parti libéral. Bon, écoutez, personne n'est parfait dans la
vie, donc il a effectivement aussi été un donateur du Parti libéral. Mais, M.
le Président, je veux rassurer le chef du Parti québécois, je ne dois rien à
personne.
Des voix : ...
Le
Président :
Attention, s'il vous plaît! M. le
chef du troisième groupe d'opposition, je vous demande d'être prudent dans vos propos. Vous avez la liberté de
poser une question, la parole vous appartient, mais faisons attention aux
propos qui sont dits.
M.
Pascal Bérubé
M.
Bérubé : Celui qui est dans une situation intenable
aujourd'hui, c'est le nouveau P.D.G. d'Investissement Québec, parce qu'on connaît maintenant les raisons qui
font en sorte qu'il a été choisi par le ministre. On connaît ses liens, et, sur
la fiducie sans droit de regard, bien là, il y a des questions importantes. On
apprend qu'il a donné des instructions à cette même fiducie de vendre les actions, et le premier ministre n'a pas
vraiment expliqué comment un ministre peut donner des instructions à son
fiduciaire si la fiducie est sans droit de regard. C'est un enjeu éthique,
essentiellement. Puis le gouvernement s'était engagé formellement à ne pas
nommer des amis du pouvoir. Il vient de...
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François
Legault
M.
Legault : M. le Président, ce que vient de dire hors micro le chef du
Parti québécois me blesse profondément. C'est quelqu'un avec qui j'ai travaillé dans le même cabinet qui vient
de dire : Je ne le crois pas. On l'a tous entendu ici, il a dit : Je
ne le crois pas. Je ne peux pas croire... J'espère qu'il va y réfléchir puis
qu'il va s'excuser d'avoir dit ça, parce qu'il devrait assez me
connaître pour savoir que c'est vrai que je ne dois rien à personne.
M. le
Président, les actions que détenait le ministre de l'Économie ont été vendues.
Qu'est-ce que vous voulez demander de plus que ça?
Le Président : En terminant.
M. Legault : Ça a été vendu, dans
certains cas, à des prix qui n'étaient pas idéals pour le...
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef du troisième groupe d'opposition.
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé :
L'engagement que le premier ministre a pris de ne pas nommer personne sur des
bases partisanes, ça fait deux fois
qu'il le rompt : délégation du Québec à New York et maintenant
Investissement Québec. Ce qu'on veut obtenir, c'est le rapport de la firme de
chasseurs de têtes, à savoir qui a été choisi, qui devrait occuper le poste, au
lieu d'un proche du ministre, qui
vient tout de suite, tout de suite d'envoyer un signal très, très mauvais quant
aux nominations du gouvernement du Québec. C'est une erreur éthique
importante. Lui, il devrait s'excuser.
Le Président : ...encore une
fois, soyez prudents dans les propos et dans vos échanges. La parole appartient
maintenant au premier ministre. M. le premier ministre, pour vos réponses.
M. François
Legault
M.
Legault : M. le Président, je redemande la même chose, là. Au nom de
l'amitié qu'on peut avoir, le chef du Parti
québécois et moi, je lui demande de s'excuser. De dire qu'il ne me croit pas,
je ne peux pas accepter ça, ça me blesse profondément. Guy LeBlanc, là, je l'ai connu... je l'ai rencontré deux,
trois fois. Quand j'étais aux HEC, on n'était pas dans la même année. Guy LeBlanc a été président de
PricewaterhouseCoopers. On devrait être fiers au Québec qu'une personne
de ce calibre-là accepte de venir travailler dans la fonction publique.
Donc, je répète ce que j'ai dit...
Le Président : En terminant.
M. Legault : Est-ce que le chef du
Parti québécois peut retirer ses paroles?
Des voix : ...
Le
Président : S'il vous plaît! On ne s'interpelle pas à ce
moment-ci. M. le chef de la troisième
opposition, je vous parle directement. La parole appartient maintenant au leader
de l'opposition officielle. Soyez
attentifs, et prudence dans les propos.
Consultation
de la Commissaire à l'éthique et à la déontologie
par le ministre de l'Économie et de l'Innovation
M. Sébastien
Proulx
M.
Proulx : M. le Président, le premier ministre a dit beaucoup de choses dans les dernières minutes, mais il a
aussi dit que le ministre de
l'Économie a été accompagné par la Commissaire à l'éthique. Ce que je comprends, M.
le Président, c'est que la
Commissaire à l'éthique, elle savait pour la décision qui a été prise par
Investissement Québec. Ça veut dire
que la Commissaire à l'éthique était au courant de toutes les démarches qui ont
été faites. Il a référé à un rapport, à un accompagnement. Le règlement
est très clair, M. le Président.
Je demande au premier ministre : Est-ce
qu'il peut s'engager à ce qu'à son retour en Chambre le ministre de l'Économie
dépose l'avis de la Commissaire à l'éthique qui lui disait que c'était correct
de nommer son ami?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. François
Legault
M.
Legault : M. le Président, quand je dis que la Commissaire
à l'éthique a accompagné le ministre de l'Économie, je parle des placements du ministre de l'Économie. Puis, honnêtement, je
pense que la Commissaire à l'éthique est d'accord, il va
falloir revoir la loi parce que, quand un ministre a des placements...
Puis je sais que le chef de
l'opposition officielle sait très bien de ce que je parle parce qu'il a
déjà eu les mêmes problèmes. Non, mais, quand un ministre détient des
participations dans une entreprise privée, hein, une entreprise qui n'est pas
cotée en bourse, ce n'est pas évident, en quelques jours, de trouver un
acheteur. Souvent, la personne est obligée de faire des gros sacrifices sur le
prix parce qu'il n'y a pas... ce n'est pas
facile de trouver, pour une entreprise privée, des acheteurs qui vont payer le
prix du marché.
Donc, il va
falloir se pencher sur ces règles. Combien de temps on donne aux nouveaux
députés ministres pour vendre des
placements privés? Ça ne peut pas se faire instantanément. Puis je sais que le
chef de l'opposition officielle sait très bien de ce que je parle.
• (10 h 50) •
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef de l'opposition...
M. Sébastien
Proulx
M.
Proulx : ...aux propos du premier ministre. Vous pourrez les vérifier
après. Elles seront reprises partout, ses paroles. Il a dit : Le ministre a été accompagné. Il a dit :
Le ministre a consulté. Il a fait référence à un avis. S'il y a avis écrit,
M. le Président, le
premier ministre ne doit faire qu'une seule chose, c'est de permettre à son
ministre de le déposer ici. On verra
s'il est question d'Investissement Québec. On verra s'il est question de cette
relation avec son ami et on verra si c'est vrai qu'il avait le droit de
faire ça avec l'appui de la Commissaire à l'éthique.
Le Président :
M. le premier ministre.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, tous les députés, tous les ministres
consultent, dans certains cas, là, la Commissaire à l'éthique quand il
s'agit de leurs placements, O.K.? Il y a effectivement, au gouvernement de la
CAQ, plusieurs entrepreneurs qui détenaient
des placements. Quand on détient un placement dans une entreprise
privée, la loi dit : On doit vendre.
Mais, pour vendre, il faut trouver un acheteur. Puis, parfois, ça peut prendre
un certain nombre de mois avant que ça arrive.
C'est ça, les discussions qu'il
y a eu entre le ministre de l'Économie puis la Commissaire à l'éthique. Même genre de discussion
que le chef l'opposition officielle avait eu...
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
...avec la Commissaire à l'éthique.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le leader de l'opposition officielle.
M. Sébastien Proulx
M.
Proulx : M. le Président, je veux bien, mais il n'est pas question du chef de l'opposition officielle, il est question
du premier
ministre mal pris et du ministre de l'Économie qui a nommé son ami. C'est de ça dont il est question
aujourd'hui. Le premier
ministre, M. le Président, a dit : Des nominations partisanes, il n'y en aura plus. C'est l'engagement qu'il a pris avec les Québécois.
Alors, il a dit qu'il ne devait rien à personne; il doit aux Québécois sa
parole.
Est-ce qu'il y a deux
vérités pour le premier ministre ou il n'a qu'une parole?
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : C'est très clair qu'ici, dans cette Chambre, on doit
prendre la parole des députés.
Une voix :
...
M. Jolin-Barrette : Non, le député de Jean-Talon est en train de mettre en doute la parole
du premier ministre. Il sait qu'il n'a pas le droit de faire ça.
Le
Président : Pardon, je vous demande encore une fois, puis les
règles sont très claires, on ne peut pas supposer... ou mettre en doute la parole dans une réponse de
quelqu'un qui est questionné. Je vous demande de faire attention dans
les propos que l'on dit.
M.
Proulx : ...M. le Président, parce que c'est mon privilège de pouvoir
y répondre. Je n'ai pas mis en doute sa parole, je l'ai mis en contradiction avec son engagement pour les
Québécois. C'est ça que j'ai fait, M. le Président. Je termine à ma
question.
Est-ce
qu'il va redemander à son ministre de déposer ici l'avis du Commissaire à
l'éthique qu'elle a rendu, semble-t-il, sur cette...
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : M. le Président, les règles sont très claires ici. Lorsqu'on est nommé
au conseil exécutif, on fait une
démarche avec la Commissaire à l'éthique. Le député de Jean-Lesage le sait très
bien, il est passé par là lui aussi. Même chose pour le chef de l'opposition
officielle. L'ensemble des actifs du ministre de l'Économie ont été placés dans les règles en fonction desquelles
la Commissaire à l'éthique lui a dit de se diriger, et le débat n'est pas
là-dessus.
Pour
ce qui est des nominations des gens, qui sont effectuées par le gouvernement de
la CAQ, le seul critère qui est
regardé, M. le Président, c'est le critère objectif de la compétence. Trop
longtemps, le Parti libéral a nommé des gens en fonction de leur
inexpérience, mais... en fonction des liens qu'ils avaient avec eux. Nous, ce
qu'on dit : C'est la compétence qui prime, et on ne pénalise pas les gens
parce qu'ils connaissent des individus.
Le Président :
Question principale, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Conflit de travail à l'Aluminerie Bécancour inc.
M.
Alexandre Leduc
M. Leduc : Hier, le ministre du
Travail a soumis une hypothèse de règlement dans le cadre du conflit à ABI. Il a dit, en conférence de presse, que les deux
parties devaient mettre de l'eau dans leur vin. À l'écouter, on avait presque
l'impression que le gouvernement jouait
enfin son rôle d'arbitre. On a eu envie d'y croire, mais... Mais, au même
moment, le premier ministre en a remis une couche, en commission
parlementaire, en attaquant de nouveau les travailleurs et travailleuses d'ABI. Il a dit, et je cite :
Le syndicat exagère. Le syndicat devrait faire plus de compromis. Tout ça,
alors que l'encre de l'hypothèse de
règlement n'était même pas encore sèche. C'est surréaliste, M. le
Président. On a l'impression d'assister
à une reprise de Bon Cop, Bad Cop en formule mauvais théâtre d'été. À chaque fois que le ministre
fait un geste pour essayer de régler le conflit, le premier ministre
fait un geste pour empirer le conflit.
Ma question pour le ministre : Vous essayez
de ramer par en avant, le premier ministre rame par en arrière. Coudon, est-ce
que le gouvernement tourne en rond?
Le Président : M. le ministre
de l'Emploi.
M.
Jean Boulet
M.
Boulet : Merci, M. le Président. Merci pour la question. Ça démontre, encore
une fois, l'intérêt de Québec solidaire
pour le règlement d'un conflit de
travail qui perdure depuis 15 mois. On devrait tous se préoccuper du sort
des familles des travailleurs affectés. C'est ce que nous faisons depuis
l'automne dernier.
On a créé un conseil de médiation, on a créé un
groupe d'experts, on a identifié des objectifs de négociation et on rame avec les deux parties. On essaie de trouver une
solution. Le premier ministre était à mes côtés quand on les a rencontrés. On était en mode recherche de
solution. Le premier ministre a toujours été créatif dans ce dossier, a toujours été
préoccupé par les conséquences humaines, sociales et économiques de ce conflit
de travail là. Donc, on essaie, on a déposé
une hypothèse de règlement. Les deux parties sont attentives, vont se mettre
en mode analyse, et on aura la réponse dans un délai raisonnable. Merci,
M. le Président.
Le Président : M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve,
pour votre première complémentaire.
M.
Alexandre Leduc
M.
Leduc : Visiblement, la main
gauche ne sait pas ce que la main droite fait, M. le Président, et, dans mes
12 ans de syndicalisme, je n'ai
jamais vu ça. Par contre, dans mes études en histoire, j'ai souvent vu ça.
Puis vous savez où? C'est quand
j'étudiais le régime antisyndical de Duplessis. Ça, il y en avait
en masse, des interventions du premier
ministre, dans ce temps-là.
Je sais que
le ministre a une longue expérience en relations de
travail. Peut-il me donner un seul exemple récent où le gouvernement a
autant joué dans l'équipe du patron?
Le Président : M. le ministre
du Travail.
M.
Jean Boulet
M. Boulet : M. le Président, pour la
première fois au Québec, on a un gouvernement qui se préoccupe des
répercussions d'un conflit de travail qui perdure depuis trop longtemps.
On a un gouvernement qui est proactif, qui décide de faire les choses autrement, encore une
fois pour aider les familles, les
travailleurs et préserver des jobs qui sont intéressantes pour l'économie
du Québec. On a toujours dit, on l'a répété en campagne électorale, les emplois bien rémunérés, il faut les
valoriser, et ça, c'est pour l'ensemble des Québécois et de l'économie du Québec, et ça...
Le Président : En terminant.
M. Boulet : ...on va continuer à
agir et dans la même direction.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la cheffe du deuxième groupe d'opposition.
Mme
Manon Massé
Mme
Massé : La dernière fois que
je me suis levée en Chambre pour parler d'ABI, j'avais demandé au premier ministre de s'élever au-dessus de
la mêlée. Visiblement, il n'est pas capable de faire ça bien, bien.
À défaut de
faire ça, est-ce que c'est pensable qu'il pourrait se retenir un petit peu, tu sais, juste prendre une petite pause pour les 10 prochains jours? Parce que c'est le temps que le
conflit a besoin pour avancer. Est-ce
que le premier ministre peut au moins être capable de faire ça?
Le
Président : M. le premier ministre.
M. François
Legault
M.
Legault : M. le Président, c'est très grave, pour la région de la Mauricie puis la région du Centre-du-Québec, ce qui se passe chez ABI. On a actuellement non
seulement une masse salariale de 100 millions par année qui n'est pas versée, il
y a des retombées, quand on inclut
les fournisseurs puis les sous-contrats, 500 millions de dollars par
année de retombées qui ne sont pas
données, tout ça dans un contexte où le prix de l'aluminium
est très bas puis qu'il y a une taxe de
10 % pour l'exportation
d'aluminium aux États-Unis. Actuellement, moi, j'ai une inquiétude réelle que
cette entreprise reste fermée pendant longtemps si le syndicat ne fait
pas de compromis.
Le Président :
En terminant.
M. Legault :
Donc, je vais continuer, M. le Président, de travailler pour...
Le Président :
Question principale, M. le député de Laval-des-Rapides.
Plan
du gouvernement pour augmenter les exportations d'électricité
M.
Saul Polo
M.
Polo : Merci, M. le Président. Cette semaine, j'ai eu l'occasion
d'échanger avec le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles sur sa vision de l'alliance énergétique. Le
ministre nous a dit à plusieurs reprises qu'il fallait avoir la vision et qu'il fallait aller de l'avant avec ce
projet afin de positionner le Québec comme la batterie de l'Amérique du Nord.
Ceci
dit, nos voisins sont déjà d'importants partenaires d'hydroélectricité.
47 % de nos exportations d'électricité vont aux six États de la Nouvelle-Angleterre, 24 % à l'État de New
York, 19 % en Ontario et 7 % au Nouveau-Brunswick. Nous sommes tous d'accord que nous avons une
richesse énergétique que nous voulons exporter davantage auprès de nos voisins. Mais, pour y parvenir, il faut
consolider les partenariats existants. Pour y parvenir, il faut leur parler et
aller à la rencontre de nos alliés
afin de leur exprimer notre volonté d'explorer d'autres opportunités et de
faire affaire ensemble. L'alliance
énergétique est le projet économique au centre de ce gouvernement. M. le
Président, depuis que le ministre a été nommé dans ses fonctions il y a
six mois, le ministre n'a eu qu'une seule rencontre avec un de ses partenaires.
Comment il
explique... et qu'est-ce qu'il attend pour faire preuve de leadership, et
qu'est-ce qu'il attend pour démontrer de l'ambition?
• (11 heures) •
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M.
Jonatan Julien
M.
Julien : Oui, merci, M. le Président. Je suis très, très, très curieux
d'entendre cette question-là de mon collègue par rapport à l'ambition puisque, très récemment, on nous reprochait
justement d'avoir des discussions, des négociations, par exemple, avec l'Ontario. Et, pour nous, on a
l'ambition, et elle est claire pour nous... favoriser plus d'exportations
d'hydroélectricité, une grande richesse du
Québec. On a actuellement une entente avec le Massachusetts. On travaille avec
le Maine justement pour la ligne de transmission, et les discussions vont bon
train. Et on va poursuivre également les discussions avec nos voisins, les provinces voisines, à la fois
Terre-Neuve, avec les enjeux... On a régularisé, fort heureusement, le dossier de Churchill Falls, mais
2041, oui, on a du temps, mais il faut déjà commencer à travailler sur
la suite.
Et
la même chose pour l'Ontario. On a des discussions avec l'Ontario. Hydro-Québec
communique continuellement avec
l'équipe du MERN sur l'évolution des discussions pour faire en sorte
qu'effectivement un projet ambitieux, le Québec, batterie du Nord-Est
américain... et on y travaille fortement, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Laval-des-Rapides.
M. Saul
Polo
M. Polo :
M. le Président, j'entends des paroles mais aucune action. Le ministre a eu une
seule rencontre au Massachusetts le
15 novembre dernier, mais après ça rien d'autre. Est-ce que c'est ça, le
leadership que veut exercer le ministre
de l'Énergie? Vous savez, M. le Président, l'alliance énergétique, si elle voit
le jour à un certain moment donné, cette alliance commence par nos
voisins, nos alliés.
Je
peux donner des suggestions au ministre : tout d'abord, commencez par
rencontrer votre homologue de l'Ontario, Greg Rickford, sinon Derrick
Dalley, le ministre des Ressources naturelles de Terre-Neuve-et-Labrador.
Est-ce qu'il a besoin
que je fasse des téléphones à sa place pour l'aider à faire son travail, M. le
Président?
Le Président :
M. le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan
Julien
M. Julien :
Encore là, M. le Président, je pense que mon collègue n'écoute pas l'étude des
crédits, puisqu'on a eu l'occasion d'en discuter ensemble longuement.
Effectivement,
j'ai été au PDAC, en fin de compte, le plus grand congrès des mines en Ontario,
à Toronto, et j'ai eu l'occasion de
rencontrer le ministre Rickford de l'Ontario, et on en a discuté lors d'un
lunch. Alors, je mentionnais... C'est
une discussion lors d'un lunch, mais on discute de quoi, lui et moi? On
discute, en fin de compte, d'échanges économiques, de développement économique. Au mois
de juillet, on aura la rencontre de tous les ministres, et c'est certain
qu'on va encore en discuter. Effectivement,
on discute également avec le Massachusetts,
avec la Nouvelle-Angleterre. Alors, toutes les discussions, on les a,
mais l'objectif est clair...
Le Président : En terminant.
M. Julien : ...c'est un objectif ambitieux que le Québec
n'a probablement pas assez eu dans les dernières années.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le député de Laval-des-Rapides.
M. Saul Polo
M. Polo : M. le
Président, le 31 janvier
dernier, le gouverneur de l'État de New York, Andrew Cuomo,
nommait un nouveau secrétaire à
l'Énergie et à l'Environnement, M. Dale Bryk. L'État de New York
est notre principal allié après la Nouvelle-Angleterre.
Est-ce que
le ministre a déjà pris contact? Est-ce qu'il a déjà
prévu aller le rencontrer en personne pour lui démontrer sa volonté de consolider les relations d'affaires?
Qu'est-ce qu'il attend pour faire
preuve de leadership et d'ambition? Est-ce que je dois lui rappeler que c'est sous notre gouvernement qu'Hydro-Québec
a signé l'entente la plus importante de contrat d'électricité, M. le
Président?
Le Président : M. le ministre
de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan Julien
M. Julien :
Oui, écoutez, M. le Président, je pense qu'on n'a vraiment pas de leçons à
recevoir, au gouvernement, en termes
de leadership et d'ambition. On a clairement mentionné, lors de toute la
campagne électorale, que l'ambition de notre gouvernement, c'est de
faire du développement économique, avec la santé et l'éducation, notre
priorité.
Ce qui a
trait à l'électricité, à l'hydroélectricité, c'est : on veut faire en
sorte que nos surplus soient utilisés à bon escient. Et on a même dit que, tant et aussi longtemps
que ces surplus-là ne seraient pas utilisés à bon escient, on ne ferait plus
de développement électrique au Québec. Ça,
c'est l'engagement qu'on prend, et on veut que les surplus soient utilisés dans
les plus brefs délais. On y travaille fortement. On est juste orientés
là-dessus, M. le Président, et soyez assuré que les résultats seront là.
Le Président : Question
principale. Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Financement des Jeux de la
Francophonie
Mme Paule Robitaille
Mme Robitaille :
Je me réjouis, M. le Président, d'avoir avec nous, ce matin, la D.G. de l'OIF,
que je salue, parce que lundi, lors
de l'étude des crédits, la ministre des Relations internationales nous a appris
que la contribution du Québec pour
les Jeux de la Francophonie à Sherbrooke en 2021 devra être de 30 ou
35 millions de dollars, et là elle a dit : Ouf! Ça ne passera
pas.
Hier, dans La
Tribune de Sherbrooke, on nous rassure, son bureau nous dit que, non, non,
le projet est toujours vivant. Depuis
janvier, M. le Président, depuis que Sherbrooke a levé la main pour accueillir
les Jeux de la Francophonie, depuis
qu'Ottawa a promis de mettre autant que Québec et Sherbrooke, la ministre,
elle, tergiverse. Sa position n'est pas du tout claire. Un jour c'est,
hum, oui, peut-être, l'autre, c'est non. La ministre nous répète que la
francophonie, c'est important, que c'est important de poser des gestes. Eh
bien, voilà un geste fort.
On peut-u
savoir où elle s'en va? Est-ce que la ministre jette l'éponge ou poursuivra les
négociations pour que les Jeux de la Francophonie...
Le Président : ...des
Relations internationales.
Mme Nadine Girault
Mme Girault : Merci, M. le
Président. M. le Président, permettez-moi tout d'abord de saluer à mon tour la
nouvelle administratrice de l'OIF, dans les estrades, et surtout de la
féliciter pour sa nomination.
Cela étant dit, concernant les Jeux olympiques, j'ai eu la chance de
sensibiliser l'OIF à ce dossier. Effectivement, vous le savez, M. le Président, depuis le 11 février, je travaille
avec la ville de Sherbrooke et avec le gouvernement fédéral pour supporter... pour voir le support qu'on peut
avoir avec les Jeux olympiques... les jeux... excusez, les Jeux de la Francophonie à la ville de Sherbrooke. Nous
avions déjà statué que nous allions financer l'événement autour de
17 millions.
La semaine passée, vendredi passé, il y a eu une
rencontre auprès des fonctionnaires de la ville de Québec et d'Ottawa, et cette nouvelle estimation s'élève
maintenant entre 30 et 35 millions, M. le Président, 30 et
35 millions, et ça, c'est sans compter le risque financier, qui
n'est pas évalué, et sans compter non plus un montant additionnel pour la
sécurité, qui n'est pas non plus évalué dans ce montant, M. le Président.
Depuis le départ, M. le Président, nous disons
que nous devons respecter...
Le Président : En terminant.
Mme Girault :
...nous allons respecter la capacité de payer des Québécois, et c'est ce qu'on
va regarder en ce sens.
Le Président : Cela met fin à
la période de questions et de réponses orales. Merci de votre collaboration.
Motions sans préavis
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Comme il n'y a pas de votes
reportés, nous allons passer à la rubrique des motions sans préavis. En
fonction de nos règles et de l'ordre de présentation des motions sans préavis,
je reconnais maintenant un membre du deuxième groupe d'opposition. M. le député
de Jean-Lesage.
Reconnaître l'apport des auxiliaires en santé et
services sociaux dans le travail
interdisciplinaire effectué dans les CLSC et s'engager à mettre en oeuvre des
mesures pour résorber la crise dans le secteur du soutien à domicile
M. Zanetti : Merci, Mme la
Présidente. Je voudrais, avant d'énoncer ma motion, là, souligner la présence
de M. Jeff Begley, le président de la Fédération de santé et services
sociaux de la CSN, ainsi que de Donald Goulet et Nathalie Bourque,
qui sont des auxiliaires de services en santé et services sociaux. Merci d'être
présents.
Alors, je demande le consentement de la Chambre
pour débattre de la motion suivante conjointement avec le député de Jonquière
et la députée de Marie-Victorin :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte des résultats de la consultation menée auprès
des auxiliaires en santé et services sociaux du Québec;
«Qu'elle
reconnaisse la crise qui sévit actuellement dans le secteur du soutien à
domicile et s'engage à mettre en oeuvre les mesures requises pour
résorber la crise;
«Qu'elle
reconnaisse l'apport essentiel des auxiliaires en santé et services sociaux
dans le travail interdisciplinaire qui
s'effectue dans les CLSC du Québec assurant une offre [de] soins et [de]
services sécuritaires et de qualité aux bénéficiaires;
«Que l'Assemblée nationale affirme l'importance [de] l'organisation des
services de soutien à domicile ainsi que l'organisation du travail soient de nature à garantir le maintien de
l'intégrité physique et psychologique
des personnes qui y oeuvrent.»
Merci beaucoup.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Y a-t-il consentement pour
débattre de cette motion? M. le leader du gouvernement.
M. Schneeberger :
Consentement, sans débat.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Motion adoptée. Consentement. Un
membre... Oui, M. le leader du deuxième groupe...
Une voix : ...
Mise aux voix
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Parfait. Alors, on me demande un
vote par appel nominal. Alors, nous allons procéder au vote.
Les députés qui sont en faveur de cette motion
veulent bien se lever.
La Secrétaire adjointe : Mme Massé
(Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Nadeau-Dubois (Gouin), Mme Ghazal (Mercier), M. Marissal (Rosemont), Mme Labrie (Sherbrooke),
M. Fontecilla (Laurier-Dorion), Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve), Mme Dorion (Taschereau), M. Zanetti
(Jean-Lesage).
M. Legault (L'Assomption), M. Jolin-Barrette
(Borduas), Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville),
Mme D'Amours (Mirabel), M. Girard (Groulx), Mme McCann
(Sanguinet), M. Simard (Montmorency), Mme Lavallée (Repentigny),
M. Martel (Nicolet-Bécancour), M. Roberge (Chambly), Mme LeBel
(Champlain), M. Bonnardel (Granby), M. Lévesque (Chauveau),
Mme Lachance (Bellechasse), M. Charette (Deux-Montagnes), M. Lamontagne (Johnson), M. Carmant
(Taillon), Mme Blais (Prévost), M. Caire (La Peltrie),
M. Lefebvre (Arthabaska), M. Dubé (La Prairie),
Mme Laforest (Chicoutimi), M. Skeete (Sainte-Rose), Mme Hébert
(Saint-François), M. Dufour (Abitibi-Est), M. Lacombe (Papineau),
Mme Proulx (Berthier), Mme Charest (Brome-Missisquoi), M. Schneeberger
(Drummond—Bois-Francs), Mme Girault (Bertrand), M. Julien
(Charlesbourg), M. Boulet (Trois-Rivières), Mme Proulx (Côte-du-Sud),
M. Lafrenière (Vachon), M. Poulin (Beauce-Sud), M. Émond
(Richelieu), M. Bachand (Richmond), Mme IsaBelle (Huntingdon),
M. Chassin (Saint-Jérôme), Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. Bélanger
(Orford), Mme Jeannotte (Labelle), M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
M. Asselin (Vanier-Les Rivières), M. Reid
(Beauharnois), Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque (Chapleau),
M. Thouin (Rousseau), M. Tremblay (Dubuc), Mme Blais
(Abitibi-Ouest), M. Campeau (Bourget), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Caron (Portneuf),
Mme Grondin (Argenteuil), M. Girard (Lac-Saint-Jean),
Mme Lecours (Les Plaines), M. Lemieux
(Saint-Jean), Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac), M. Lamothe
(Ungava), M. Allaire (Maskinongé), Mme Guillemette (Roberval),
M. Provençal (Beauce-Nord), M. Jacques (Mégantic).
M. Arcand (Mont-Royal—Outremont), M. Proulx (Jean-Talon), M. Leitão
(Robert-Baldwin), M. Barrette (La Pinière),
M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce),
M. Tanguay (LaFontaine), M. Rousselle (Vimont),
Mme Montpetit (Maurice-Richard), Mme Ménard (Laporte),
Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne),
M. Fortin (Pontiac), Mme Nichols (Vaudreuil), Mme Charbonneau
(Mille-Îles), Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis),
M. Benjamin (Viau), M. Derraji (Nelligan), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger),
Mme Sauvé (Fabre), Mme Rizqy (Saint-Laurent), M. Ciccone
(Marquette).
M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Ouellet (René-Lévesque), M. LeBel (Rimouski),
M. Roy (Bonaventure), Mme Hivon
(Joliette), M. Gaudreault (Jonquière), M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine), Mme Perry Mélançon (Gaspé).
Mme Fournier
(Marie-Victorin).
•
(11 h 10) •
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Les députés qui sont contre cette
motion veuillent bien se lever. Est-ce qu'il y a des abstentions? M. le
secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 107
Contre :
0
Abstentions :
0
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : La motion est adoptée. Alors, je
suis prête à reconnaître un membre du troisième groupe d'opposition. M. le
leader du troisième groupe d'opposition, la parole est à vous.
M. Ouellet : Mme la Présidente, je sollicite le consentement
des membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne, le député de Rosemont et la députée
de Marie-Victorin, la motion suivante :
«Que l'Assemblée nationale demande au
gouvernement de rendre public tout rapport ou toute recommandation
produite par la firme Odgers en lien avec la nomination du PDG d'Investissement
Québec.»
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a consentement pour débattre de
cette motion? M. le leader.
Une
voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Comme il n'y a pas de consentement pour débattre de
cette motion, je suis prête à
entendre un membre du groupe formant le gouvernement. Mme la ministre des
Relations internationales et de la Francophonie, la parole est à vous.
Saluer
la nomination de Mme Catherine Cano en tant qu'administratrice de
l'Organisation internationale de la Francophonie et
réitérer la volonté
du Québec d'accompagner l'organisation dans sa mission
Mme Girault : Mme la
Présidente, je demande le consentement de la Chambre pour déposer la motion
suivante conjointement avec la députée de Taschereau, le député des
Îles-de-la-Madeleine et la députée de Marie-Victorin :
«Que
l'Assemblée nationale salue la nomination récente d'une Québécoise,
Mme Catherine Cano, en tant qu'administratrice de l'Organisation
internationale de la Francophonie;
«Qu'elle réitère la volonté du
gouvernement du Québec d'accompagner l'organisation dans sa mission et ses
efforts de modernisation en matière de gestion et reddition de comptes;
«Qu'elle
réitère son appui aux objectifs de l'organisation, notamment en matière de
défense et de promotion de la langue
française, d'égalité femme-homme, de développement économique durable, de
soutien à la jeunesse, ainsi qu'à la démocratie et aux droits de la
personne;
«Qu'elle
encourage notamment les efforts de la Francophonie en Afrique, où s'y trouvent
34 pays membres de l'organisation et où vivra 40 % de la
population mondiale en 2100;
«Qu'enfin,
elle confirme, en présence de l'administratrice aujourd'hui, le support
indéniable du gouvernement du Québec
envers l'Organisation internationale de la Francophonie, qui soulignera en 2020
son 50e anniversaire à Tunis en Tunisie.»
Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme la ministre. Est-ce
qu'il y a consentement pour débattre de cette motion? M. le leader du
gouvernement.
Une voix : ...
Mise aux voix
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, comme il y a consentement,
sans débat, cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Motion adoptée. Alors, je suis prête à reconnaître un membre du groupe formant
l'opposition officielle. Mme la députée de Maurice-Richard,
la parole est à vous.
Souligner le Jour de la
Terre
Mme Montpetit :
Je vous remercie. Alors, Mme la Présidente, je sollicite le consentement de
cette Assemblée afin de présenter la
motion suivante conjointement avec le ministre de l'Environnement et de la
Lutte contre les changements climatiques, la députée de Mercier, le
député de Jonquière et la députée de Marie-Victorin :
«Que l'Assemblée nationale souligne le Jour de
la Terre, qui se tiendra le 22 avril;
«Qu'elle
souligne cette occasion mondiale de se rallier tous ensemble autour des enjeux
primordiaux que sont la protection de l'environnement et la lutte aux
changements climatiques;
«Qu'elle demande au gouvernement de faire preuve
de leadership et de déposer immédiatement des mesures concrètes afin de faire
face au défi environnemental.»
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, Mme la députée. Est-ce qu'il
y a consentement pour débattre de cette motion? M. le leader du
gouvernement.
M. Schneeberger :
Consentement, sans débat.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, il y a consentement, sans
débat. M. le leader de l'opposition officielle.
M. Proulx : Oui, Mme la
Présidente, je vais vous demander un vote par appel nominal, s'il vous plaît.
Mise aux voix
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, que les députés qui sont en
faveur de cette motion veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe : M. Arcand (Mont-Royal—Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. Leitão
(Robert-Baldwin), M. Barrette (La Pinière), M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), M. Tanguay
(LaFontaine), M. Rousselle (Vimont), Mme Montpetit (Maurice-Richard),
Mme Ménard (Laporte), M. Fortin (Pontiac), Mme Nichols
(Vaudreuil), Mme Charbonneau (Mille-Îles), Mme Robitaille
(Bourassa-Sauvé), M. Kelley (Jacques-Cartier),
Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis), M. Benjamin (Viau),
M. Derraji (Nelligan), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger),
Mme Sauvé (Fabre), Mme Rizqy (Saint-Laurent), M. Ciccone
(Marquette).
M. Jolin-Barrette
(Borduas), Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville),
Mme D'Amours (Mirabel), Mme Chassé (Châteauguay), M. Girard
(Groulx), Mme McCann (Sanguinet), M. Simard (Montmorency), Mme Lavallée
(Repentigny), M. Martel (Nicolet-Bécancour), M. Roberge (Chambly),
Mme LeBel (Champlain), M. Bonnardel (Granby), M. Lévesque
(Chauveau), Mme Lachance (Bellechasse), M. Charette (Deux-Montagnes),
M. Lamontagne (Johnson),
M. Carmant (Taillon), Mme Blais (Prévost), M. Caire
(La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Dubé (La Prairie), Mme Laforest
(Chicoutimi), M. Skeete (Sainte-Rose), Mme Hébert (Saint-François),
M. Dufour (Abitibi-Est), M. Lacombe (Papineau),
Mme Proulx (Berthier), Mme Charest (Brome-Missisquoi),
M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs),
Mme Girault (Bertrand), M. Julien (Charlesbourg), M. Boulet
(Trois-Rivières), Mme Proulx (Côte-du-Sud),
M. Lafrenière (Vachon), M. Poulin (Beauce-Sud), M. Émond
(Richelieu), M. Bachand (Richmond), Mme IsaBelle
(Huntingdon), M. Chassin (Saint-Jérôme), Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. Bélanger (Orford), Mme Jeannotte
(Labelle), M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Asselin (Vanier-Les Rivières), M. Reid
(Beauharnois), Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque (Chapleau),
M. Thouin (Rousseau), M. Tremblay (Dubuc), Mme Blais
(Abitibi-Ouest), M. Campeau (Bourget), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Caron (Portneuf),
Mme Grondin (Argenteuil), M. Girard (Lac-Saint-Jean),
Mme Lecours (Les Plaines), M. Lemieux (Saint-Jean), Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac),
M. Lamothe (Ungava), M. Allaire (Maskinongé), Mme Guillemette
(Roberval), M. Provençal (Beauce-Nord), M. Jacques (Mégantic).
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Nadeau-Dubois (Gouin),
Mme Ghazal (Mercier), M. Marissal (Rosemont), Mme Labrie
(Sherbrooke), M. Fontecilla (Laurier-Dorion), Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), Mme Dorion (Taschereau),
M. Zanetti (Jean-Lesage).
M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Ouellet (René-Lévesque), M. LeBel (Rimouski),
M. Roy (Bonaventure), Mme Hivon
(Joliette), M. Gaudreault (Jonquière), M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine), Mme Perry Mélançon (Gaspé).
Mme Fournier
(Marie-Victorin).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Que les députés contre cette motion
veuillent bien se lever. Y a-t-il des abstentions? M. le secrétaire général, le
résultat du vote.
Le
Secrétaire : Pour : 106
Contre :
0
Abstentions :
0
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, motion adoptée. M. le leader
du gouvernement.
M. Schneeberger :
Mme la Présidente, je demande le consentement pour déroger à
l'article 84.1 de notre règlement afin de déposer une motion de
consultations particulières donnant suite à une entente entre les leaders et
les députés indépendants.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Y a-t-il consentement pour la lecture de la motion?
Alors, M. le leader du gouvernement.
Procéder
à des consultations particulières sur le projet de loi n° 21
M. Schneeberger :
Alors, je fais motion, conformément à l'article 146 de notre règlement de
l'Assemblée nationale, afin :
«Que la Commission des institutions,
dans le cadre de l'étude du projet de loi n° 21,
Loi sur la laïcité de l'État, procède
à des consultations particulières et tienne des auditions publiques les dates
suivantes : le 7 mai [...] de 10 heures à 12 heures,
après les affaires courantes jusqu'à 18 heures et de 19 h 30 à
21 h 30, le 8 mai [...] après les affaires courantes jusqu'à 13 heures et de 15 heures à
18 heures, le 9 mai [...] après les affaires courantes jusqu'à
13 heures et de 15 heures à
18 heures, le 14 mai [...] de
10 heures à 12 heures, après les affaires courantes jusqu'à
18 heures et de 19 h 30 à 21 h 30, le 15 mai [...] après les affaires courantes
jusqu'à 13 heures et de 15 heures à 18 heures ainsi que le
16 mai [...] après les affaires courantes jusqu'à 13 heures et
de 15 heures à [18 heures];
«Qu'à
cette fin, la commission entende les personnes et organismes suivants :
Pour les droits des femmes, conjointement,
Djemila Benhabib et Louise Mailloux pour le Collectif citoyen pour l'égalité et
la laïcité, la Fédération des travailleurs du Québec, Leila Lesbet, association
des Nord-Africains pour la laïcité, le mouvement national des Québécois, le
Barreau du Québec, la Commission des droits de la personne et des droits de la
jeunesse, Mme Nadia El-Mabrouk, la Ligue
d'action nationale, M. Gérard Bouchard, l'Association des directeurs de
police du Québec, la Fédération des policiers et policières municipaux, le Syndicat des constables spéciaux du
gouvernement du Québec, Mme Julie Latour, Juristes pour la laïcité, le Syndicat de la fonction
publique et parapublique du Québec, la ville de Montréal, fraternité des
policiers et policières [du Québec], la fédération québécoise des
directeurs d'établissement d'enseignement, la Fédération des commissions scolaires, conjointement, [...]Charles
Taylor et Jocelyn Maclure, M. Guy Rocher, l'Union des municipalités
du Québec, la Fédération québécoise des
municipalités, le Syndicat des agents de protection de la faune du Québec, la Fédération autonome de l'enseignement, l'Association des commissions
scolaires anglophones du Québec, le Mouvement
laïque [des] Québécois, l'association des policiers et policières du
Québec, la [fédération] des syndicats nationaux,
la centrale des syndicats [nationaux],
M. Pierre Bosset, avocats et notaires de l'État, Fédération des femmes du
Québec, la Coalition Inclusion Québec, la Ligue des droits et libertés
et Mme Fatima Houda-Pepin;
• (11 h 20) •
«Qu'une période de
12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires répartie de la
manière suivante : 5 minutes [et]
34 secondes pour le groupe parlementaire formant le gouvernement,
3 minutes 43 secondes pour l'opposition officielle, 56 secondes [pour le] deuxième
groupe d'opposition, 56 secondes [pour le] troisième groupe d'opposition
et [...] 51 secondes [pour les députés indépendants];
«Que
la durée maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et
l'échange avec les membres de la commission
soit d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi :
16 minutes 15 secondes pour le groupe parlementaire formant le gouvernement, 10 minutes
50 secondes pour l'opposition officielle, 2 minutes 43 secondes
pour le deuxième groupe d'opposition,
2 minutes 43 secondes pour
le troisième groupe d'opposition et 2 minutes 30 secondes pour le [ou
les députés indépendants];
«Que le ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion soit membre de ladite commission
pour la durée du mandat.»
À
ce point-ci, Mme la Présidente, j'aimerais préciser quelques
précisions pour ces travaux-là. Alors, en cas de désistement, le premier choix reviendra au deuxième groupe de l'opposition pour entendre l'Association des musulmans et des Arabes pour la laïcité au Québec, le
deuxième désistement au député de Chomedey pour entendre l'Organisme de
communication pour l'ouverture et le rapprochement interculturel, le troisième
désistement au groupe parlementaire formant
le gouvernement pour un groupe qui
sera à déterminer, le quatrième désistement appartiendra au groupe formant
l'opposition officielle pour entendre M. Louis-Philippe Lampron, le cinquième
désistement au troisième groupe de l'opposition pour un groupe qui sera à déterminer. Et, en cas
de désistement supplémentaire, les personnes ou les groupes seront
choisis suivant l'accord de tous, s'il y a lieu. Merci, Mme la Présidente
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le leader. Est-ce qu'il y a consentement
pour débattre de cette motion? Il y a consentement.
Mise
aux voix
Cette motion est-elle
adoptée? Motion adoptée.
Avis
touchant les travaux des commissions
M. le leader du
gouvernement.
M. Schneeberger :
Oui, alors, l'avis touchant les travaux de commissions. Alors, encore
aujourd'hui, c'est très rempli.
Alors, j'avise cette Assemblée que la Commission des relations avec les
citoyens procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du volet Lutte contre l'intimidation du
portefeuille Famille aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à
13 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
Cette
même commission procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du
volet Jeunesse du portefeuille Conseil exécutif aujourd'hui, de
15 heures à 18 heures, à la salle du Conseil législatif;
Elle procédera
également à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du volet Aînés et
Proches aidants du portefeuille Santé et Services sociaux le lundi
29 avril 2019, de 14 à 17 heures, à la salle du Conseil législatif;
La
Commission des transports et de l'environnement procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2019‑2020 du portefeuille
Transports aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 13 heures et
de 15 heures à 18 heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine, et de 19 h 30 à 21 h 30,
à la salle du Conseil législatif;
Cette
même commission procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du
portefeuille Forêts, Faune et Parcs le lundi 29 avril 2019, de 14 à
18 heures, à la salle de l'Assemblée nationale;
Elle
procédera également à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du
portefeuille Environnement et Lutte contre les changements climatiques
le mardi 30 avril 2019, de 10 heures à midi, à la salle du Conseil
législatif;
La
Commission des institutions procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2019‑2020 du volet Relations avec les Québécois d'expression anglaise du portefeuille
Conseil exécutif aujourd'hui, de midi à 13 heures, à la salle du Conseil
législatif;
Cette
même commission procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du
volet Affaires autochtones du portefeuille Conseil exécutif aujourd'hui,
de 15 à 18 heures, à la salle de l'Assemblée nationale;
Elle
procédera également à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du volet
Relations canadiennes et Francophonie canadienne du portefeuille Conseil
exécutif le mardi 30 avril 2019, de 10 heures à midi, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission de l'agriculture, des
pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du portefeuille Agriculture, Pêcheries et Alimentation aujourd'hui de 15 à
18 heures et de 19 h 30 à 22 h 30, à la salle
Louis-Joseph-Papineau;
La Commission de
l'aménagement du territoire procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2019‑2020 du volet Affaires
municipales du portefeuille Affaires municipales et Habitation aujourd'hui, de
19 h 30 à 22 h 30, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission de
l'économie et du travail procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020
du volet Développement économie régionale du
portefeuille Économie et Innovation aujourd'hui, de 19 h 30 à
22 h 30, à la salle de l'Assemblée nationale;
Cette
même commission procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du
volet Stratégie numérique du portefeuille Économie et Innovation le
lundi 29 avril 2019, de 14 à 18 heures, à la salle
Louis-Joseph-Papineau;
Elle
procédera également à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020 du volet
Emploi et Solidarité sociale du portefeuille
de Travail, Emploi et Solidarité sociale le mardi 30 avril 2019, de 10 à
midi, à la salle de l'Assemblée nationale;
La Commission de la
culture et de l'éducation procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020
du volet Culture et Communications du
portefeuille Culture et Communications le lundi 29 avril 2019, de 14 à
18 heures, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
Et
cette même commission procédera à l'étude des crédits budgétaires 2019‑2020
du volet Éducation préscolaire, Enseignement primaire et secondaire du
portefeuille Éducation et Enseignement supérieur le mardi 30 avril 2019,
de 10 heures à midi, à la salle Louis-Joseph-Papineau.
Voilà, c'est tout.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Je vous remercie pour ces avis, M. le leader.
Renseignements sur les travaux
de l'Assemblée
Maintenant, à la rubrique Renseignements sur les
travaux de l'Assemblée, je vous avise que l'interpellation prévue pour le vendredi 3 mai 2019 portera
sur le sujet suivant : L'absence de réel leadership du gouvernement
caquiste en matière de vitalité économique régionale. M. le député de
Pontiac s'adressera alors à Mme la ministre déléguée au Développement
économique régional.
Ajournement
Puisque nous
sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que, conformément aux
dispositions de l'article 282 du
règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires courantes, je lève donc la
séance, et les travaux de l'Assemblée sont ajournés jusqu'au mardi
30 avril 2019, à 13 h 40. Merci.
(Fin de la séance à 11 h 28)