(Neuf
heures quarante-deux minutes)
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Bon vendredi à tous. Vous pouvez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous allons débuter
les affaires courantes par les déclarations de députés. Et j'invite le député
de Masson à prendre la parole.
Souligner la générosité des Mascouchois à l'occasion de la
guignolée
M. Mathieu Lemay
M.
Lemay : Mme la Présidente, la période des fêtes est à nos portes et
amène avec elle son lot de traditions, et une de nos plus belles traditions est celle de la guignolée. À
Mascouche, c'est l'ensemble des communautés religieuses qui s'unissent pour regrouper leurs efforts et
ainsi aider davantage de familles. S'ajoutent à eux les scouts, l'escadron Optimiste 757 de Mascouche, l'organisme Le Relais,
les Chevaliers de Colomb, le corps de pompiers de la ville, et ça arrive
à de formidables résultats.
L'année
dernière, la guignolée avait été une véritable réussite, ayant battu des
records de dons. Eh bien, sachez, Mme
la Présidente, que le record a une fois de plus été fracassé et que l'élan de
générosité des Mascouchois s'est bien fait
sentir encore cette année. Effectivement, ce sont quatre camions cubes remplis
de denrées qui ont été récoltés et plus de 53 000 $ en dons qui ont
été récoltés lors de la guignolée ainsi que la collecte des pompiers, donc des
résultats qui ont de quoi donner chaud au coeur.
Alors,
je remercie tous les bénévoles, plus de 400 bénévoles, Mme la Présidente,
qui ont travaillé d'arrache-pied pour en arriver à un tel résultat.
Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le député. Maintenant, je cède
la parole à Mme la députée de Fabre. La parole est à vous.
Souligner le 100e anniversaire de la Roumanie
Mme Monique Sauvé
Mme Sauvé :
Merci, Mme la Présidente. J'aimerais saluer chaleureusement la présence parmi
nous de la consule générale de la Roumanie à Montréal, Mme Ioana Costache,
accompagnée d'une délégation de la communauté roumaine du Québec. Mme Costache, soyez la bienvenue au Parlement
du Québec, grand lieu d'une démocratie qui nous est chère.
Mme
la Présidente, le 1er décembre dernier, mes amis de la communauté roumaine
célébraient le centenaire de leur beau
pays, un moment chargé de symbolisme et percutant pour l'ensemble de cette
nation. Membre de l'OTAN et de l'Union européenne, la Roumanie assurera la présidence du Conseil de l'Union européenne à partir du 1er janvier prochain pour la première fois dans
son existence.
Merci
à vous, chers amis de la communauté roumaine, pour votre immense contribution au Québec,
pour votre immense contribution au
comté de Fabre. Je souhaite de tout coeur poursuivre la route
avec vous sur le chemin de l'amitié. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Maintenant, la parole est à Mme la députée de Laviolette—Saint-Maurice.
Rendre hommage à M. Yvon Leclerc, chercheur indépendant,
photographe, graphiste, réalisateur, éditeur
et auteur d'ouvrages scientifiques
Mme Marie-Louise Tardif
Mme
Tardif : Bonjour. Bonjour, tout le monde. Donc, Yvon Leclerc,
chercheur indépendant et aidant naturel depuis sept ans. Ce qui le caractérise : sa générosité, son millier
d'heures de bénévolat, sa détermination et sa passion.
Auteur de
30 études publiées, entre autres, chez Québec Science et aux
Éditions Broquet, il a collaboré à la rédaction de nombreux volumes, de
dizaines d'articles et de chroniques sur la nature pour la télévision et la
radio et a participé à une centaine de
documentaires télédiffusés. Éditeur, graphiste et photographe, il produit des
dizaines de milliers de photos qui sont abondamment utilisées.
Ses recherches paléontologiques ont donné lieu à
des centaines de conférences au Québec. Il a même découvert une nouvelle forme de fossilisation et
17 empreintes fossiles de 530 millions d'années dans les Laurentides. Il présente
ses travaux de recherche à des congrès
internationaux de paléontologie, et ses recherches ont été exposées au Musée
d'anthropologie de Vancouver.
Bref, Yvon Leclerc est un homme de projets, de
passion et de partage. Merci. Et bravo, monsieur!
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci,
Mme la députée. Maintenant, je cède la parole à M. le député de LaFontaine.
Féliciter le Club de
soccer Rivière-des-Prairies
pour son titre de Club par excellence
M. Marc Tanguay
M. Tanguay : Merci beaucoup, Mme
la Présidente. Le 26 octobre dernier, lors de la soirée des mérites de
l'Association régionale de soccer Concordia, le Club de soccer
Rivière-des-Prairies, CSRDP, s'est vu remettre pour la troisième fois depuis
2015 le prix Club par excellence.
CSRDP est un
organisme important de ma circonscription. Il regroupe plus de 1 700 jeunes
joueuses et joueurs de soccer et plus
de 200 entraîneurs et entraîneuses bénévoles. Tout au long de l'année, le
club offre un camp d'été, une académie
d'hiver et un programme parascolaire de soccer intérieur. La pratique du
soccer est une belle école de vie pour nos jeunes. Ils y apprennent la
discipline, la persévérance et l'esprit d'équipe.
Je salue très
chaleureusement, Mme la
Présidente, le président de CSRPD,
M. Bruno Di Spirito, de même que les nombreux bénévoles qui appuient les joueurs et les joueuses dans leur développement. Félicitations et longue vie au Club de soccer
Rivière-des-Prairies!
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, M. le député. J'invite maintenant Mme la députée de Louis-Hébert à
prendre la parole.
Rendre hommage à M.
Michel Juneau pour son
engagement bénévole et communautaire
Mme Geneviève Guilbault
Mme
Guilbault : Merci, Mme la Présidente. La circonscription de Louis-Hébert est privilégiée de compter dans ses rangs des citoyens qui s'illustrent par
leurs qualités personnelles remarquables, et j'ai le plaisir de souligner aujourd'hui la présence de l'un d'eux dans les tribunes, M. Michel Juneau,
accompagné de son épouse, Mme Micheline Petitclerc.
Toujours
d'une bonne humeur contagieuse, d'une vitalité qui fait l'envie de plus d'un et
d'une grande générosité, la notoriété
de M. Juneau n'est plus à faire à Saint-Augustin-de-Desmaures. Par exemple, à peine à la retraite, M. Juneau est devenu président, en 2016, du Club FADOQ Moisson d'or, mandat qui a d'ailleurs
été reconduit pour les deux prochaines années.
Il s'est également impliqué dans le mouvement Optimiste pendant
presque 20 ans, occupant la plupart des postes au sein de l'organisation.
Deux décennies au service de la jeunesse de Louis-Hébert, quel dévouement!
De plus, M. Juneau a été, il y a de cela
30 ans, l'un des fondateurs du club de badminton de
Saint-Augustin-de-Desmaures. Il est encore très actif à ce sport et surtout
très compétitif, à ce qu'on m'a dit.
Enfin, si
vous êtes soudainement entraînés par un air d'accordéon, il se pourrait bien
qu'il s'agisse de Michel Juneau, qui sait donner vie à cet instrument
depuis son tout jeune âge, au grand bonheur de tout le monde.
Bravo et merci, M. Juneau, pour votre
bienfaisance à l'égard de notre collectivité!
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, Mme la députée. J'invite maintenant Mme la députée de Gaspé à prendre la parole.
Souligner le
15e anniversaire du Festival Musique du bout du monde
Mme Méganne Perry
Mélançon
Mme Perry
Mélançon : Merci, Mme la Présidente. Je désire souligner aujourd'hui le 15e anniversaire du
Festival Musique du bout du monde à Gaspé qui a eu lieu cette année, en
2018.
Le Festival
Musique du bout du monde, communément
appelé FMBM, c'est un événement écofestif qui a lieu sur la pointe gaspésienne à la mi-août de chaque année et qui se démarque par sa qualité artistique. Il est
soutenu par une centaine de partenaires de la région et plus de
250 bénévoles.
Le FMBM
rassemble des artistes de talent de partout dans le monde et célèbre les
différences culturelles par l'art et la musique. Il accueille près de
14 000 festivaliers de tous
les âges et de toutes les régions du Québec dans une ambiance festive, conviviale et
des plus harmonieuses.
Ce festival
contribue sans contredit au développement régional et au rayonnement de la
Gaspésie et du Québec sur la scène nationale et internationale. Il est
une fierté pour toute la population.
En
mon nom et en celui des citoyens et citoyennes de la circonscription de Gaspé,
je tiens à féliciter tous les organisateurs
de cet événement, car c'est un bel exemple de volonté, de détermination et de
mobilisation citoyenne en faveur de la vitalité de cette belle région
qu'est la Gaspésie. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci. Je cède maintenant la parole à Mme la
députée de Soulanges.
Souligner l'initiative de sensibilisation à la violence
faite
aux femmes du Centre de femmes La Moisson
Mme Marilyne Picard
Mme Picard :
Merci, Mme la Présidente. Aujourd'hui, j'aimerais reconnaître les efforts du
Centre de femmes La Moisson. Cet organisme vient en aide aux femmes de
Vaudreuil-Soulanges et contribue à leur épanouissement.
Cette
année, le centre a mis sur pied un comité formé de sept organismes locaux, soit le Centre de femmes La Moisson,
le CALACS-La Vigie, Accueil pour elle, Espace Suroît, la Résidence-Elle,
Centre D'Main de femmes, hébergement La Passerelle. Ils se sont associés à
l'artiste Mme Tina M. Struthers afin de créer une oeuvre collective
sous le thème Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait?. Un
des six panneaux de l'oeuvre m'a été remis dans le cadre des
12 jours d'action contre les violences envers les femmes.
Je
tiens à souligner cette initiative, qui nous porte à réfléchir à notre contribution
collective à cette cicatrisation ainsi
qu'à l'importance de poser des gestes concrets quotidiennement afin que les femmes n'aient plus, un jour, à subir de violence.
Merci.
• (9 h 50) •
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Je cède maintenant la parole à Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Féliciter Mme Christine Girard, haltérophile, médaillée
d'or
aux Jeux olympiques de Londres et de bronze
aux Jeux olympiques de Beijing
Mme Émilise Lessard-Therrien
Mme Lessard-Therrien : Merci,
Mme la Présidente. C'est avec beaucoup
de fierté que j'aimerais souligner, ce matin, la prouesse d'une athlète
olympique de ma région, Christine Girard.
Lundi
dernier, l'haltérophile de Rouyn-Noranda est montée sur le podium pour recevoir une
médaille de bronze et une médaille
d'or 10 et six ans après avoir accompli ses exploits aux Jeux olympiques de
Pékin et de Londres. Ainsi, elle
devient non seulement la première femme à recevoir une médaille dans cette
discipline au Canada, mais elle incarne désormais la victoire du sport
propre.
Mme la Présidente,
les modèles féminins, en sport, sont peu nombreux, particulièrement dans les
domaines traditionnellement masculins, et
Christine Girard est devenue une icône sportive incontournable, qui marquera
les prochaines générations. Et cette athlète exceptionnelle, elle vient
de ma région. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci. M. le député de Chambly, la parole est à vous.
Souligner la tenue de la 20e campagne La lecture en
cadeau
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : Mme la Présidente, j'aimerais souligner la tenue de l'édition 2018 de la campagne La
lecture en cadeau. Cette année est
toute spéciale puisqu'elle marque le 20e anniversaire de cette
brillante initiative de la Fondation pour l'alphabétisation.
La
lecture en cadeau, c'est avant tout une occasion d'offrir le plaisir de lire à
nos enfants et de leur donner une autre
manière de développer leur potentiel. En contribuant à valoriser le goût de la
lecture dès leur plus jeune âge, nous favorisons évidemment leur
réussite scolaire.
L'an
dernier, pas moins de 66 000 enfants issus de milieux défavorisés ont
reçu un livre en cadeau. Cette année, la
fondation souhaite que 100 000 d'entre eux aient la même chance. Je suis
confiant qu'ensemble on peut y arriver et même faire un petit peu plus. Le concept est simple et accessible à
tous : offrir un livre neuf aux enfants de zéro à 12 ans
vivant en milieu défavorisé au Québec.
Ayant
moi-même participé en offrant le roman Le combat des caboches, de
l'auteure québécoise Marie Beauchamp, que je connais bien, lors de ma visite au Salon du livre de Montréal,
je vous invite tous et toutes, chers collègues, à faire de même et à contribuer ainsi au
développement de nos jeunes.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, M. le député. Alors, pour clore la rubrique des déclarations de députés, je cède la parole à Mme la députée de Verdun.
Rendre hommage aux Grands
Verdunois pour
leur engagement communautaire
Mme Isabelle Melançon
Mme
Melançon : Merci, Mme la Présidente. Alors, le 28 novembre dernier avait lieu la 26e soirée des
Grands Verdunois. Pour obtenir le titre de Grand Verdunois, on doit
avoir contribué de façon exemplaire et extraordinaire au développement ou à la
vie de Verdun.
Cette
année, deux nouveaux membres ont rejoint ce groupe très sélect des Grands
Verdunois. Je désire donc rendre hommage
et féliciter Yolande Gaudreau et Richard Langlais. Merci de votre implication
dans la communauté verdunoise.
Lors de la même
soirée, le Réseau d'affaires Verdun a décerné le prix Personnalité d'affaires
de l'année à Alexandre Forgues, que je félicite aussi chaleureusement. Bravo
aussi à la récipiendaire du prix Hommage-Carrière Grand Bâtisseur, la Dre
Geneviève Dechêne, qui est au coeur du succès des soins à domicile à Verdun!
L'âme
de Verdun repose sur sa communauté tissée serré. Mme Gaudreau,
Dre Dechêne, MM. Langlais et Forgues, votre dévouement envers
Verdun est honorable. Je vous en remercie.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, Mme la députée de Verdun. Cela met fin à la rubrique de déclarations de députés.
Je vais suspendre les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 54)
(Reprise à 10 h 3)
Le Président :
Mmes et MM. les députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie.
Veuillez vous asseoir.
Je vous souhaite une
excellente journée aujourd'hui, vendredi, la dernière avant un arrêt bien
mérité. Alors, bonne journée. Bonne session aujourd'hui.
Présence
de la consule générale de Roumanie
à Montréal, Mme Ioana-Gabriela Costache
J'ai
d'ailleurs, juste avant, le plaisir de souligner la
présence, dans les tribunes, de la consule générale de Roumanie, Mme Ioana-Gabriela Costache, à l'occasion
d'une visite de courtoisie. Mme Costache. Heureux de vous accueillir,
madame.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles.
Présentation
de projets de loi
À la rubrique
Présentation de projets de loi, M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette :
M. le Président, je vous demande d'appeler l'article a, s'il vous plaît.
Projet
de loi n° 4
Le Président :
À l'article a du feuilleton, M. le leader du gouvernement et ministre de
l'Immigration, de la Diversité et de
l'Inclusion, conjointement avec le leader de l'opposition officielle, le député
de Rimouski et le député de Gouin,
présente le projet de loi n° 4, Loi entérinant l'Entente relative à la
notion de groupe parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des commissions parlementaires,
ainsi qu'aux aspects budgétaires pour la durée de la 42e législature.
M. le leader du gouvernement.
M.
Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Merci, M. le Président. Permettez-moi de
présenter le projet de loi n° 4, en collaboration avec les leaders
parlementaires des autres groupes officiellement reconnus ici, à l'Assemblée
nationale.
Ce
projet de loi a pour objet d'entériner l'Entente relative à la notion de groupe
parlementaire, au fonctionnement de
l'Assemblée et des commissions parlementaires, ainsi qu'aux aspects budgétaires
pour la durée de la 42e législature.
À cet égard, le projet de loi modifie la
composition du Bureau de l'Assemblée nationale pour la durée de la
42e législature de façon à ce
que celui-ci soit composé, en outre du président de l'Assemblée nationale, de
six membres du parti gouvernemental, de
trois membres du parti de l'opposition officielle et d'un membre de chacun des
autres partis d'opposition représentés à l'Assemblée nationale à la
suite de l'élection générale du 1er octobre 2018.
Le
projet de loi modifie également, pour la même durée, les conditions pour que
les partis d'opposition autres que celui de l'opposition officielle
puissent avoir droit aux fonctions parlementaires de chef et de leader
parlementaire et qu'ainsi cette possibilité soit accordée à tous les partis
représentés à l'Assemblée nationale à la suite de la dernière élection
générale.
Enfin,
le projet de loi habilite le Bureau de l'Assemblée nationale à prendre tout
règlement nécessaire pour donner suite à ces modifications et précise
qu'un tel règlement peut rétroagir à la date du début de la
42e législature. Merci, M. le Président.
Mise aux voix
Le Président : Merci. Est-ce
que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi?
Des voix : Adopté.
Le Président : Adopté. M. le
leader du troisième groupe d'opposition.
M. Nadeau-Dubois : Merci, M. le
Président. Je vous demanderais d'appeler l'article b du feuilleton.
Projet de loi n° 190
Le
Président : À l'article b du feuilleton, Mme la députée de
Sherbrooke présente le projet de loi n° 190, Loi visant à exclure
les pensions alimentaires pour enfants du calcul des revenus dans diverses lois
à caractère social. Mme la députée de Sherbrooke.
Mme Christine Labrie
Mme Labrie :
Merci, M. le Président. Le présent projet de loi vise à édicter que les
pensions alimentaires pour l'entretien
d'un enfant ne font pas partie du revenu
des particuliers qui les reçoivent aux fins de l'application de diverses lois à caractère social, à savoir la Loi sur
l'aide aux personnes et aux familles, la Loi sur l'aide financière aux études,
la Loi sur l'aide juridique et sur la prestation de certains autres services
juridiques et la Loi sur la Société d'habitation du Québec.
Le Président : Merci, Mme la
députée.
Mise aux voix
Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de
ce projet de loi? Adopté.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, Mme la
ministre responsable des Aînés et des Proches aidants.
Rapport annuel sur l'Entente-cadre
nationale pour lutter
contre la maltraitance envers les personnes aînées
Mme Blais
(Prévost) : M. le Président, permettez-moi de déposer le rapport
annuel 2017-2018 sur l'Entente-cadre nationale pour lutter contre
la maltraitance envers les personnes aînées.
Le Président : Merci. Ce
document est déposé. M. le leader du gouvernement.
Rapport annuel des Offices
jeunesse internationaux
M. Jolin-Barrette : M. le
Président, au nom de ma collègue ministre des Relations internationales et de
la Francophonie, je dépose le rapport des
activités 2017-2018 de LOJIQ, Les Offices jeunesse internationaux du
Québec. Merci, M. le Président.
Le Président : Ce document
est déposé. Mme la ministre de la Justice.
Rapport annuel du Directeur
des poursuites criminelles et pénales
Mme LeBel : Merci, M. le
Président. Je dépose le rapport de gestion 2017-2018 du Directeur des
poursuites criminelles et pénales. Merci.
Le Président : Ce document
est déposé. M. le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
Rapport annuel du ministère de
l'Énergie et des Ressources naturelles
M. Julien : Oui, M. le
Président. Permettez-moi de déposer le rapport de gestion 2017-2018 du
ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles. Merci.
Le
Président : Ce document est déposé. M. le ministre des Forêts,
de la Faune et des Parcs.
Rapport
annuel du Forestier en chef
M. Dufour :
M. le Président, permettez-moi de déposer le rapport d'activité 2017-2018
du Forestier en chef. Merci, M. le Président.
Le
Président : Ce document est maintenant déposé. M. le ministre
du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale.
Rapport
annuel du Tribunal administratif du travail
M. Boulet : M. le
Président, permettez-moi de déposer
le rapport de gestion 2017‑2018 du Tribunal administratif du travail. Merci.
Le
Président : Ce document est déposé. Mme la ministre de la
Culture et des Communications et ministre responsable de la Langue
française.
Rapports
annuels du ministère de la Culture et des Communications, de la Bibliothèque
et Archives nationales, du Conseil supérieur de la langue française, du
Conseil consultatif de la lecture et du livre, de la Commission de
toponymie et de l'Office québécois de la langue française
Mme Roy :
Oui. Merci, M. le Président. Permettez-moi de déposer le rapport annuel de
gestion 2017-2018 du ministère
de la Culture et des Communications, les rapports d'activité 2017-2018 de
la Bibliothèque et Archives nationales du
Québec, du Conseil supérieur de la langue française, du Conseil consultatif de
la lecture et du livre, ainsi que le rapport annuel d'activité 2017-2018 incluant le rapport d'activité de la
Commission de toponymie, de l'Office québécois de la langue française. Merci,
M. le Président.
Le Président :
Ces documents sont déposés.
Rapport
d'enquête du Commissaire à l'éthique et à la déontologie au président
de l'Assemblée nationale au sujet de M. François Legault, chef du
deuxième groupe d'opposition et député de L'Assomption
Pour ma part, je
dépose le rapport d'enquête de la Commissaire à l'éthique et à la déontologie
au président de l'Assemblée nationale au sujet de M. François Legault, député
de L'Assomption.
Il n'y a pas de dépôt
de rapports de commissions.
Dépôt
de pétitions
À la rubrique Dépôt
de pétitions, j'ai reçu une demande de M. le député des Îles-de-la-Madeleine
pour la présentation d'une pétition non conforme. Y a-t-il consentement pour la
présentation de cette pétition?
Des voix :
Consentement.
• (10 h 10) •
Le Président :
Consentement. M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
Améliorer
les services de garde aux Îles-de-la-Madeleine
M.
Arseneau : Merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition
adressée à l'Assemblée nationale, signée par 708 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyennes des Îles-de-la-Madeleine.
«Il n'y a pas de
faits invoqués.
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
demandons au gouvernement du Québec :
«Que la totalité des
36 places — 20 poupons,
16 multiâges — accordée
en 2013 au CPE La Ramée soit disponible dans des installations temporaires
le plus rapidement possible;
«Que
le Comité consultatif sur l'offre de services de garde éducatifs à l'enfance et
le ministre de la Famille réévaluent
les besoins d'ici septembre 2018 afin de rehausser le nombre de places
prévues au projet de développement d'une nouvelle installation du CPE
La Ramée;
«Que
le projet de service de dépannage pour les responsables de service de garde en
milieu familial élaboré par le bureau coordonnateur Chez ma tante soit
mis en place tel que proposé;
«Que les employeurs
des Îles-de-la-Madeleine développent des services de garde en milieu de
travail;
«Que
des mesures fiscales et financières soient prises par les autorités publiques
pour encourager le développement de la main-d'oeuvre en service de garde
et le suivi du présent dossier.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le
Président : Cet extrait de pétition est maintenant déposé.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions.
Interventions
portant sur une violation de droit ou de privilège
Décision
de la présidence sur la recevabilité de la question de droit ou de privilège
soulevée verbalement le 28 novembre 2018 et par écrit le 29 novembre 2018
concernant la transmission du discours d'ouverture du premier ministre
à des journalistes avant sa lecture à l'Assemblée
À
la rubrique Interventions portant sur une violation de droit ou de privilège ou
sur un fait personnel, eh bien, je
suis maintenant prêt à rendre ma décision sur la question de privilège soulevée
d'abord verbalement par le leader de l'opposition
officielle lors de la séance du 28 novembre 2018, immédiatement après
le prononcé du discours d'ouverture de la session du premier ministre,
puis par écrit, le lendemain, au moyen d'un avis qu'il m'a transmis, dis-je
bien, conformément au règlement de l'Assemblée nationale.
Selon
le leader de l'opposition officielle, le premier ministre et son cabinet
auraient commis un outrage au Parlement en transmettant l'intégralité du discours d'ouverture à des
journalistes, alors que le premier ministre venait de commencer son
intervention au salon bleu. Au soutien de ses allégations, le leader de
l'opposition officielle a joint à son avis des copies d'articles de presse qui référeraient à des éléments du discours
avant que ces sujets n'aient été abordés par le premier ministre en Chambre. De même, il a joint à son
avis une photo d'un document intitulé Discours d'ouverture de la première
session de la 42e législature, avec la mention «sous embargo».
Les
leaders des différents groupes parlementaires ont eu l'occasion de me formuler
leurs observations sur cette question
lors de la séance du 4 décembre 2018. Je profite d'ailleurs de l'occasion pour les remercier du sérieux avec
lequel ils l'ont fait. Voici maintenant un court résumé des principaux aspects qu'ils ont
abordés.
Le
leader de l'opposition officielle allègue que la communication anticipée du
discours d'ouverture aux médias constituait
un outrage au Parlement. Selon lui, le discours d'ouverture est un acte important,
qui intervient immédiatement après l'allocution d'ouverture du lieutenant-gouverneur et qui énonce, de manière
générale, les préoccupations qui animeront le gouvernement au cours de la session à venir. Le leader de
l'opposition officielle mentionne aussi que ces éléments sont d'un intérêt
particulier pour les députés, étant donné le lien étroit entre le contenu de ce
discours et les travaux parlementaires à
venir, notamment en ce qui concerne le rôle des députés comme contrôleurs de
l'action gouvernementale.
De
son côté, le leader du deuxième groupe d'opposition trace un parallèle entre la
situation dont la présidence est maintenant saisie et des précédents en
matière de divulgation du contenu d'un projet de loi avant sa présentation à l'Assemblée. Selon lui, le discours d'ouverture et
les projets de loi méritent un degré comparable de protection à l'égard
d'une divulgation hâtive, et il invite la présidence à conclure en ce sens.
Enfin, le leader du
troisième groupe d'opposition s'inspire d'arguments avancés en juin dernier,
alors que la présidence était saisie d'une
question où il était allégué qu'un projet de loi avait été remis sous embargo à
des journalistes avant sa
présentation en Chambre. Il en conclut que la diffusion d'informations à des
tiers constitue, à première vue, un outrage
au Parlement, sans égard à la mention d'un embargo pouvant apparaître sur ces
documents. Selon lui, la volonté de
bloquer la diffusion de l'information avant un moment déterminé ne devrait pas
changer l'analyse que la présidence doit faire du présent cas.
Pour
sa part, le leader adjoint du gouvernement et député de La Peltrie m'a soumis
des décisions rendues par les présidents
des Parlements de l'Alberta, de l'Ontario ainsi que par le président de la
Chambre des communes du Canada. Selon
lui, dans ces trois cas, la présidence était saisie d'une question similaire à
celle qui nous occupe et a conclu à chaque fois qu'il ne s'agissait pas d'un outrage au Parlement. Il invite donc
la présidence à suivre ces précédents et à déclarer irrecevable, à première vue, la question soulevée
par le leader de l'opposition officielle. Je reviendrai un peu plus tard
sur ces trois précédents.
Par
ailleurs, au cours de sa plaidoirie, le leader adjoint du gouvernement et
député de La Peltrie a lui-même admis que le discours avait bel et bien
été communiqué aux journalistes sous embargo, et ce, 90 minutes avant
qu'il ne soit prononcé au salon bleu. Selon lui, cette manière de procéder est
usuelle et ne visait pas à rendre public le discours du premier ministre avant
sa lecture, mais bien à faciliter le travail des médias.
Cette
précision ayant été faite, la question que je dois trancher aujourd'hui n'est
donc pas de déterminer si, oui ou non,
le discours a été transmis à des journalistes. La question est plutôt de savoir
si le fait de transmettre sous embargo le contenu du discours d'ouverture de la
session avant qu'il n'ait été
prononcé en Chambre par le premier ministre constitue, à première vue,
un outrage au Parlement.
Sachez
que c'est la première fois que la présidence de l'Assemblée est saisie d'une question de privilège sur la divulgation du contenu du discours d'ouverture de
la session. Il y a cependant déjà eu un rappel au règlement sur cette question.
En
effet, 2012, une situation similaire s'est produite ici même, à l'Assemblée,
alors que des journalistes avaient reçu
copie du discours d'ouverture de la première ministre avant qu'elle n'ait
terminé de le livrer en Chambre. Une demande de directive avait alors
été faite par le leader de l'opposition officielle de l'époque, ce qui avait
amené la présidence à rappeler les principes entourant le prononcé du discours
d'ouverture de la session.
Après avoir
souligné l'importance que revêt ce moment dans nos traditions parlementaires,
en raison notamment du fait que le
discours d'ouverture est inscrit au premier rang des affaires prioritaires et
qu'il se termine désormais par la présentation d'une motion qui engage
la confiance de l'Assemblée envers le gouvernement, la présidence mentionna, et je cite : «Vu l'importance qu'occupe le
discours d'ouverture de la session dans notre système parlementaire, il est
tout à fait normal et légitime que
les députés veuillent connaître les grands enjeux qu'entend proposer le
gouvernement au cours de la session et que, de surcroît, cette information ne soit pas
divulguée avant qu'ils en soient eux-mêmes informés. En ce sens, il importe ici de rappeler le principe
parlementaire fondamental voulant que les grandes orientations du gouvernement
soient divulguées aux députés en Chambre
avant que le public en général en soit informé, puisqu'il s'agit là d'une
coutume qui consacre le respect qu'entretient le pouvoir exécutif
vis-à-vis le pouvoir législatif.
«De plus, il en va du
respect de leur rôle de contrôleur de l'action gouvernementale que les députés
soient les premiers informés du contenu du
discours d'ouverture de la session. Pour cette raison, il est clair que le
texte du discours d'ouverture n'aurait pas dû être divulgué à des tiers
avant que sa lecture ne soit terminée à l'Assemblée.
«Il
est donc impératif de rappeler à tous les parlementaires l'importance d'être
très vigilants lorsque vient le temps de communiquer de l'information
destinée en priorité à l'Assemblée.» Fin de la citation.
Malgré
l'importante mise en garde de la présidence, cette dernière n'avait pas eu à
trancher formellement si cette situation
constituait ou non un outrage au Parlement, à première vue. En effet, ce n'est
pas sous cet angle que lui était soumise la question.
Alors,
comme je l'évoquais précédemment, le leader adjoint du gouvernement et député
de La Peltrie s'est appuyé sur trois précédents canadiens lors de son
intervention sur la recevabilité de la question de privilège. Dans ces trois
cas, tant à la Chambre des communes
du Canada qu'à l'Assemblée législative de l'Alberta et celle de l'Ontario, les
présidents de ces assemblées
respectives en sont venus à la conclusion qu'une divulgation prématurée du
discours du trône, soit l'équivalent de notre discours d'ouverture de la
session, avant qu'il ne soit lu en Chambre ne constituait pas une atteinte aux
privilèges.
Dans
ces trois cas, les présidents ont également fait un rapprochement avec le
secret entourant le prononcé du discours du budget qui, comme ils l'ont
affirmé, «tient davantage à une convention parlementaire qu'au privilège».
Mentionnons au passage que, malgré ses recherches, aucun autre précédent que ceux relevés
par le leader adjoint du gouvernement et député de La Peltrie n'a
été retracé par la présidence.
Avant de transposer
dans notre jurisprudence parlementaire les précédents élaborés dans d'autres
assemblées législatives, il importe de
s'assurer que les principes qui s'en dégagent sont compatibles avec notre
propre droit parlementaire.
En ce qui concerne la
divulgation du contenu d'un projet de loi avant sa présentation à l'Assemblée,
notre jurisprudence parlementaire est claire
et catégorique : un tel geste
peut constituer un outrage au Parlement. Par contre, la présidence de notre Assemblée a déjà conclu, au même titre que les trois cas canadiens
présentés et précités, qu'une fuite sur le discours du budget ne
relevait pas des privilèges parlementaires.
Comme
la jurisprudence québécoise concernant
une fuite sur le discours du budget est similaire à la jurisprudence
canadienne précitée, devrait-il en être autrement pour une fuite sur le
discours d'ouverture?
Je
ne crois pas qu'il serait opportun de différencier ces deux situations. De
plus, comme la jurisprudence canadienne précitée est conforme à la nôtre
sur une fuite sur le discours du budget, on peut difficilement prétendre
qu'elle serait incompatible avec notre
fonctionnement quant au discours d'ouverture. Cela dit, même si une divulgation
prématurée du discours d'ouverture ne relève pas de la sphère des privilèges
parlementaires, cela ne diminue en rien l'importance que j'y accorde. À mon sens, à mon sens, jamais le discours d'ouverture
n'aurait dû être remis à des tiers avant qu'il ne soit présenté aux députés.
En
ce début de législature où l'on compte plusieurs nouveaux députés, mais aussi
beaucoup de nouveaux employés politiques qui les entourent, je ne peux
ici que réitérer l'avertissement qui avait été servi par la présidence en 2012.
Certaines informations doivent être
communiquées en priorité aux députés avant d'être transmises à des tiers. Tel
est le cas, notamment et par exemple,
des projets de loi, des rapports à être déposés à l'Assemblée, des questions
inscrites, écrites, à inscrire au
feuilleton et, c'est maintenant clair, du discours d'ouverture de la session.
Il en va de la déférence envers les députés et du respect des
importantes fonctions qu'ils occupent.
• (10 h 20) •
J'aimerais
aussi préciser qu'à l'égard de ce principe les journalistes n'ont pas de statut
particulier. On ne peut pas leur remettre des documents dont les députés
doivent être saisis en priorité. Je sais, pour moi-même être issu de ce milieu, qu'il peut être tentant de vouloir
faciliter le travail journalistique. De même, je comprends très bien l'intérêt
du public à être informé. Cependant,
aussi importants soient-il, ces principes ne devraient jamais être considérés
au détriment d'autres principes fondamentaux de notre système
parlementaire, dont le droit des députés de recevoir en priorité les
informations qui leur sont destinées.
Lors des plaidoiries,
il a été mentionné qu'il est courant que des journalistes reçoivent sous
embargo de tels documents. À ce sujet,
j'aimerais préciser un élément afin que ce soit bien clair pour le futur. Un document
qui doit être communiqué en priorité aux députés ne peut être remis au
préalable aux journalistes, et ce, même s'il comporte la mention «sous embargo». La raison est bien
simple : ce faisant, les députés sont privés de leur droit le plus
légitime, soit celui de prendre connaissance du document avant toute
autre personne.
Il
est normal que le gouvernement souhaite faciliter le travail des journalistes
en leur transmettant de l'information de
qualité qu'ils pourront ensuite retransmettre. Cela étant dit, il pourrait être
tentant pour le gouvernement de vouloir contrôler son message en
choisissant à qui il souhaite transmettre de l'information. Or, le fait
d'exclure de cette communication les
parlementaires pose problème, puisque, ce faisant, les députés se trouvent à
être privés d'informations dont
bénéficient les journalistes. C'est d'ailleurs pour cette raison que, comme l'a
rappelé la présidence dans sa décision de
juin dernier, en ce qui a trait au huis clos sur le budget qui précède le
discours du ministre des Finances, non seulement les journalistes y
participent, mais les députés sont aussi conviés à y prendre part.
La
présidence mentionnait aussi dans cette même décision que la transmission du
contenu d'un projet de loi sous embargo
à des journalistes avant qu'il ne soit présenté à l'Assemblée place les députés
dans une situation d'iniquité qui n'est
pas souhaitable. Je pense qu'il en est de même pour la divulgation du discours
d'ouverture de la session à des tiers avant qu'il ne soit lu en Chambre.
Ces
précisions ayant été apportées, j'espère que mon message sera compris. Je vous
remercie de votre attention.
M. le leader de l'opposition officielle.
M.
Proulx : Merci, M. le Président. J'aurai l'occasion, bien entendu, de
relire à tête reposée, également, votre décision. Vous dire que, de toute façon, je comprends nos principes
parlementaires et j'entends les respecter. Même si j'ai semblé comprendre que vous ne reconnaissez
pas... et ne pas vouloir introduire le discours d'ouverture dans la violation
de droit et privilège, vous avez quand même
émis ce constat, je vais l'appeler ainsi, ce blâme à l'égard du gouvernement,
qu'on ne doit pas rendre public et surtout divulguer
ce discours avant qu'il soit prononcé ici dans son entièreté. C'est ce que
j'ai compris de la décision.
Je ferais quelques observations, M. le
Président. Je n'ai pas l'occasion d'en appeler de votre décision. Si je
pouvais, je le ferais peut-être sur certains points, et je vous explique.
D'abord, M.
le Président, vous avez parlé du discours sous embargo remis à des
journalistes. Je tiens à vous rappeler que
le communiqué qui a été émis par le cabinet du premier ministre à
15 h 23, lui, n'était pas sous embargo. Il a été émis sur le
fil de la presse. Ça, c'est la première chose.
La deuxième,
M. le Président, c'est que vous avez fait une association ou vous avez tenté
une association avec le discours sur
le budget. Je vous rappelle, M. le Président, et si j'ai bien compris votre
décision, que vous pourriez lier les
deux dans l'importance de ne pas les divulguer. Je vous rappelle que, dans le cadre du discours sur le budget, M. le Président, c'est notamment pour s'assurer de ne pas se retrouver dans des situations
d'initié que le discours sur le budget
n'est pas dévoilé. Alors, on n'est pas dans
les mêmes natures. Je voulais faire la mise en garde. Je voulais juste
m'assurer, M. le Président, que, dans ce contexte, vous aviez bien vu la
différence.
Je vous
rappelle, M. le Président, que notre responsabilité à nous, c'est
de soulever ce genre de questions. Je
comprends que le collègue
veut s'exprimer, soit pour me dire d'arrêter ou pour pouvoir le faire. Je n'en
ai pas pour longtemps. Ce que je voulais vous rappeler, M. le Président, également, c'est que c'est notre devoir à nous de vous
demander de préciser les choses.
J'ai
utilisé cette rubrique, M. le
Président, pour une raison très
simple : c'est qu'une mise en garde ici, à l'Assemblée, il y en
avait déjà eu. Et, dans ce contexte-là, M. le Président, je crois et je suis convaincu qu'on se doit
d'utiliser les rubriques.
Je termine en
vous disant qu'il a été dit que c'était usuel. M. le Président, jamais, dans la preuve qui vous a
été déposée, ce contexte ou ce
caractère d'usuel ne vous a été démontré, jamais. Alors, le dire, c'est une
chose, le prouver, c'en est une autre. Vous le savez, c'est des
principes qui doivent nous guider. Je vous remercie.
Le Président : Merci, M. le
leader de l'opposition officielle. Je reconnais le leader du gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : Merci, M.
le Président. Nous prenons acte de votre décision et nous allons nous assurer
qu'elle sera respectée. D'ailleurs,
en aucun moment vous ne mentionnez qu'il est question de blâme, avec égards
pour le collègue de l'opposition officielle. Et votre décision a été
rendue, et on ne peut pas refaire le débat.
Alors, très
certainement, votre message est entendu par l'ensemble de la députation ici, à
la Chambre de l'Assemblée, et nous notons que nous allons respecter
cette décision.
Le Président : M. le leader
du deuxième groupe d'opposition.
M.
Ouellet : Merci beaucoup, M.
le Président. Donc, nous accueillons votre décision, et je tiens à souligner la
façon dont vous rappelez cette importance, et différence, et indépendance entre
les parlementaires et les gens des médias. Donc, dans votre décision, on sera en mesure d'apprécier effectivement
que, même si les médias jouent un rôle fondamental dans notre démocratie, il n'en existe pas moins
que c'est important que les parlementaires soient saisis avant les médias,
notamment sur des enjeux reliés au discours inaugural. Merci, M. le Président.
Le Président : Merci. M. le
leader du troisième groupe d'opposition.
M.
Nadeau-Dubois : Je veux
saluer votre décision, M. le Président, dire qu'on l'entend bien, ici,
également, du côté du troisième groupe d'opposition. Je me permets d'insister,
pour ma part, sur un enjeu, sur un aspect de votre décision que je trouve particulièrement
intéressant puis qu'on doit tous, je pense, garder à l'esprit à partir de
maintenant, comme parlementaires. Vous l'avez, je crois, bien dit, le
fait de dévoiler quelque chose en y accolant l'étiquette d'embargo, je pense que vous avez été clair,
là, ça ne protège pas les parlementaires d'une éventuelle accusation
d'outrage au Parlement. C'est la deuxième fois que la présidence de
l'Assemblée réitère cela. Ça avait été fait en 2012, vous le refaites... Pardon, ça a été fait en juin dernier,
vous le refaites aujourd'hui, et je pense que c'est à bien retenir pour tout
le monde, là, que ce soit un projet de loi,
ou un discours d'ouverture, ou un discours sur le budget, la question d'embargo,
ça ne nous dispense pas de respecter les
privilèges des autres parlementaires, d'entendre ces choses-là en premier. Je
pense que c'est important de le souligner. Merci.
Le Président : Merci, M. le
leader du troisième groupe d'opposition.
Décision de la présidence sur
la demande de directive soulevée le 4 décembre 2018
concernant la tenue d'une commission parlementaire sur l'avenir de
l'information
au Québec annoncée par la ministre de la Culture et des Communications
Je
vais maintenant rendre ma directive sur la question soulevée par le leader du
deuxième groupe d'opposition le
4 décembre 2018. Dans son intervention, et je le rappelle, il
alléguait que, le 30 novembre 2018, la ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de
la Langue française, accompagnée de son adjoint parlementaire, le député
de Saint-Jean, a tenu
une conférence de presse au cours de laquelle elle aurait annoncé son intention
de tenir, dans le cadre d'un mandat d'initiative, une commission
parlementaire sur l'avenir de l'information au Québec. Selon lui, cette déclaration de la ministre laisse croire qu'elle
présume de la décision qui sera prise par la commission. Au soutien de sa
demande de directive, il dépose une série de
documents comprenant une déclaration de la ministre sur Twitter annonçant
la création d'une commission parlementaire
de même que le communiqué de presse publié par le cabinet de la ministre
annonçant que le député de Saint-Jean
déposerait, au cours de la prochaine semaine, un mandat d'initiative visant la
mise sur pied d'une commission
parlementaire portant sur l'avenir de l'information au Québec. De nombreux
articles de journaux reprenant cette annonce ont également été déposés.
Par
sa question de directive, le leader du deuxième groupe d'opposition souhaite
rappeler à tous les membres de l'Assemblée, et en particulier aux membres du
Conseil exécutif, de ne pas présumer des décisions qui seront prises par l'Assemblée et par les commissions
parlementaires ainsi que l'importance du principe de la séparation des
pouvoirs.
Dans
son intervention, le leader adjoint du gouvernement et député de
La Peltrie a pour sa part insisté sur le fait que la ministre ne faisait
que communiquer publiquement une intention gouvernementale en étant tout à fait
consciente que la commission
parlementaire est souveraine et disposera de la question comme elle le
souhaitera. Selon lui, l'annonce de la ministre a été faite dans le
respect de nos institutions et du fonctionnement de notre Parlement.
Il
n'existe aucun précédent dans notre jurisprudence parlementaire traitant
spécifiquement d'un cas comme celui qui
m'est soumis. Cependant, un rapprochement peut être fait avec les nombreuses
décisions portant sur le fait de présumer de l'adoption d'un projet de loi ou, comme on le dit dans le jargon
parlementaire, le fait de se prévaloir sciemment de dispositions législatives non adoptées. Sur cet
aspect, la jurisprudence est claire et constante : le fait de se prévaloir
de dispositions législatives toujours
à l'étude à l'Assemblée nationale pour poser des gestes de même que laisser
croire qu'un projet de loi a force de
loi dans des publicités ou des communications sont des actes qui pourraient
constituer des outrages au Parlement.
• (10 h 30) •
Chaque fois qu'une telle
question a été soumise à la présidence, elle a reconnu le droit et le devoir du
gouvernement d'informer les citoyens, mais
également le respect et la déférence envers l'Assemblée et ses membres dont
ces commissions doivent témoigner. Et, à cet
égard, la présidence a rappelé le principe suivant, et je le cite : «...il
n'y a rien de répréhensible dans le
fait que le gouvernement ou l'Administration veuille communiquer de l'information, puisqu'il
s'agit d'une responsabilité qui lui
incombe. Les autorités gouvernementales ont pleinement le droit de faire connaître leurs décisions, même si les décisions annoncées
devaient ensuite prendre la forme de dispositions
législatives. Toutefois,
il est important que soit mentionné le rôle de l'Assemblée nationale et de ses membres lorsqu'une information gouvernementale porte sur des mesures
contenues dans un projet de loi.» C'est la fin de la citation.
En
effet, malgré cette responsabilité d'informer les citoyens, on ne doit pas
laisser l'impression au public qu'une mesure projetée est un fait
accompli et que le Parlement n'a aucun rôle à jouer dans l'examen et l'adoption
de cette mesure. En 2013, la présidence ajoutait ceci quant au respect du rôle
de l'Assemblée, et je cite à nouveau :
«La
présidence rappelle à nouveau l'importance de faire mention de manière
explicite du rôle de l'Assemblée et de
ses membres quant à l'adoption d'un projet de loi avant de faire une publicité
ou une communication d'information sur
une mesure contenue dans un projet de loi. Le rôle de l'Assemblée et des
députés n'est pas cosmétique. Les députés sont les seuls à avoir reçu le
mandat populaire de légiférer.
«Il
faut faire preuve de respect et de déférence à cet égard. C'est l'Assemblée
nationale qui décide du contenu et de l'échéancier d'adoption de projets
de loi, et rien ne doit être fait ou dit qui donnerait l'impression qu'il en
est autrement. Ainsi, ces communications
doivent porter la mention que les mesures envisagées se matérialiseront
"sous réserve de l'adoption du projet de loi par l'Assemblée
nationale".»
Bien
entendu, en l'espèce, il ne s'agit pas d'un cas où un ministre se serait
prévalu de dispositions législatives encore à l'étude à l'Assemblée,
mais, malgré cela, le message de fond livré par les présidents qui ont eu à
rendre ces décisions se transpose à la
situation qui m'a été soumise par le leader du deuxième groupe d'opposition. Si
nous revenons un peu dans le temps,
on se rappellera que c'est lors de la réforme parlementaire de 1984 que l'on a
notamment introduit la possibilité pour les commissions parlementaires
de se saisir de mandats d'initiative. Cette vaste réforme portait
essentiellement sur le fonctionnement des commissions parlementaires. Elle
visait, notamment, à rehausser le rôle du Parlement
et des députés en leur donnant de nouveaux moyens pour exercer leurs fonctions
de façon plus efficace et avec une
autonomie accrue. D'ailleurs, depuis cette réforme, les ministres ne sont plus
membres permanents d'une commission, à l'exception de trois situations
bien précises prévues par le règlement. Ainsi, non seulement la réforme a rendu
les commissions plus autonomes en leur
permettant de se donner des mandats d'initiative, mais elle leur a également
accordé davantage d'indépendance
vis-à-vis de l'Exécutif. Par conséquent, dans ses communications, le
gouvernement devrait se montrer soucieux de ne pas diminuer le rôle des
parlementaires. En effet, il ne devrait pas donner l'impression qu'ils n'ont aucun rôle à jouer dans la décision de se
saisir ou non d'un mandat d'initiative, ce qui irait évidemment à l'encontre du but premier de l'introduction de ce type de
mandats dans notre règlement, à savoir la revalorisation de la fonction de
député.
Lors
des plaidoiries, le leader de l'opposition officielle a rappelé à juste titre
que les commissions parlementaires se
donnent des mandats d'initiative sur proposition adoptée à la majorité de
chaque groupe parlementaire. Le gouvernement ne peut donc pas imposer à une commission la tenue d'un mandat
d'initiative sur une question particulière. Toutefois, en procédant à une annonce comme celle du
30 novembre dernier, on crée indéniablement de la confusion quant à
l'implication du gouvernement dans
une procédure mise à la disposition des députés membres d'une commission,
d'autant plus que notre règlement fournit au gouvernement d'autres
moyens lui permettant de proposer à l'Assemblée de confier un mandat à une
commission parlementaire.
Comprenez-moi
bien, ce n'est pas le fait que l'on souhaite confier un mandat à une commission
pour étudier la question de l'avenir
de l'information qui pose problème. Une commission parlementaire est
effectivement un forum tout indiqué pour obtenir
l'avis d'experts et l'opinion de personnes intéressées par un tel enjeu. Ce qui
doit toutefois être évité, c'est de créer de
la confusion entre le rôle du gouvernement et celui de l'Assemblée en donnant
l'impression que les parlementaires n'ont aucun rôle à jouer dans la
décision de se saisir d'un tel mandat.
La situation qui
m'est soumise trouve un certain rapprochement avec celle s'étant produite en
2004, où un communiqué annonçant le résultat
d'un vote à l'Assemblée avait été publié alors que le vote était toujours en
cours. La présidence avait alors conclu que le communiqué n'avait eu
aucun impact sur le vote des députés, qui demeuraient complètement libres de se prononcer sur la motion qui leur était
soumise. Elle avait également mentionné que la diffusion du communiqué découlait plus d'une maladresse que
d'une volonté de porter atteinte à l'autorité et à la dignité de l'Assemblée et de ses membres. Il semble en être
de même de l'annonce faite par la ministre quant à un éventuel mandat d'initiative donné à une commission. En effet,
malgré l'intention exprimée par la ministre, la commission compétente conservera toute son autonomie et sa capacité de
se prononcer librement lorsque la proposition de mandat d'initiative lui sera
officiellement soumise.
Cela
dit, je profite tout de même de l'occasion qui m'est donnée aujourd'hui pour
rappeler à tous de garder à l'esprit en tout temps la déférence dont ils
doivent faire preuve envers l'Assemblée et les députés qui la composent. Cela
est d'autant plus vrai pour les membres du
Conseil exécutif, qui sont appelés à communiquer une foule de décisions et
d'annonces à la population qui nécessitent, par la suite, de poser des
gestes parlementaires pour que ces mesures se concrétisent.
Je souhaite que les
principes que j'énonce en ce début de législature soient maintenant bien
compris, autant par les parlementaires que par ceux qui les entourent, et
qu'une plus grande prudence soit désormais la règle. Je vous remercie également
de votre attention.
M. le leader du
deuxième groupe d'opposition.
M. Ouellet : Merci beaucoup, M. le
Président. Donc, notre objectif
était de sensibiliser les membres du Conseil
exécutif aux droits des parlementaires. La ligne est souvent mince entre le droit
d'informer le public et le respect du rôle de l'Assemblée nationale, c'est pourquoi que les membres de cette
Assemblée et du Conseil exécutif en particulier doivent toujours avoir ce
principe à l'esprit.
On
invite aussi, M. le Président, les ministres à laisser les députés de leur parti qui ne sont
pas membres du Conseil exécutif...
de toute leur indépendance parlementaire. Nous tenons aussi à saluer, M. le Président, le parallèle entre la présente situation et l'adoption
des projets de loi. Nous avons maintenant un précédent précis
pour guider le comportement futur de tous les membres de cette
Assemblée. Je vous remercie, M. le Président.
Le Président :
Merci, M. le leader du deuxième groupe d'opposition. M. le leader du
gouvernement.
M. Jolin-Barrette : M. le
Président, nous prenons acte de votre
décision. Et d'ailleurs, à cet effet-là, la ministre de la Culture a
répété à de très nombreuses reprises que nous ne pouvions pas présumer du
résultat du vote d'une commission
parlementaire relativement à la
saisie d'un mandat d'initiative. C'est très clair, c'est compris. Ça a été répété
ad nauseam par la ministre de la Culture lors de la conférence de
presse. Alors, c'est très clair que nous ne présumions aucunement de la
souveraineté des commissions parlementaires de l'Assemblée nationale, vous
pouvez en être sûr.
Le
Président : Merci pour vos interventions. J'ai été avisé
qu'après la période de questions et de réponses orales il pourrait y
avoir des votes requérant l'approbation des deux tiers des membres de
l'Assemblée. Je vous en avise.
Je
vous avise également qu'après la période de questions et réponses orales seront
tenus les votes reportés sur les
motions formulant un grief présentées dans le cadre du débat sur le discours d'ouverture
et sur la motion de M. le premier ministre proposant que l'Assemblée
approuve la politique générale du gouvernement.
Questions et réponses orales
Nous
en sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales, et je
cède, à ce moment-ci, la parole au chef de l'opposition officielle.
Mesures pour contrer la pénurie de main-d'oeuvre
M. Pierre Arcand
M. Arcand :
Merci, M. le Président. Le ministre des Finances a affirmé il y a quelques
semaines que la pénurie de
main-d'oeuvre viendrait ralentir l'élan économique du Québec, un élan,
d'ailleurs, qui est primordial pour maintenir nos services publics. M.
le Président, hier, ce sont des exemples concrets dont j'ai parlé et qui font
mal actuellement à l'économie québécoise. J'ai parlé d'une compagnie en Beauce,
la compagnie Rotobec, qui voulait agrandir ses installations au Québec mais qui a été obligée, par manque de
main-d'oeuvre, de déplacer ses activités aux États-Unis. Peut-on vraiment se permettre de perdre de telles
entreprises? M. le Président, la mise à jour budgétaire prévoit d'ailleurs
en 2021 une croissance anémique de seulement
1,3 % de notre produit intérieur brut, alors que nous avons présentement
une croissance qui est plus que deux fois plus élevée.
M.
le Président, est-ce que le ministre des Finances peut confirmer aux Québécois
que la décision de son gouvernement de diminuer le nombre de
travailleurs étrangers ne viendra pas assombrir la santé de nos finances
publiques?
Le Président : M. le ministre
de l'Emploi.
M. Jean Boulet
M. Boulet :
Merci, M. le Président. J'ai vraiment l'impression et même la conviction de ne
pas avoir autant entendu parler de rareté de
main-d'oeuvre que depuis la semaine dernière, alors que
ce phénomène-là, on le réitère à notre collègue... Je me souviens d'un article qui a paru dans Le Devoir dont
l'auteur était Claude Turcotte, et il disait : «La pénurie [de main-d'oeuvre] bien formée
dans plusieurs domaines d'activité et plusieurs régions menace d'influer sur la compétitivité
et la croissance des entreprises [du] Québec.»
Donc,
cet impact-là, il est connu depuis belle lurette. Et, dans le journal Les Affaires, l'économiste bien connu René Vézina parlait du choc démographique, qui
allait entraîner une raréfaction de la main-d'oeuvre, et que toutes les entreprises au Québec, notamment
les PME, allaient devoir s'adapter. Nous avons attendu jusqu'à
mai de cette année avant d'avoir une stratégie
nationale de main-d'oeuvre que nous revoyons en collaboration avec l'ensemble des partenaires du marché du travail.
• (10 h 40) •
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Pierre Arcand
M. Arcand : M. le
Président, on peut faire toutes les stratégies,
mais, une chose est claire, il manque de monde. C'est ça qui est important. Et, encore
une fois, l'économiste du Mouvement
Desjardins affirme d'ailleurs que la baisse prévue par le gouvernement est un choix politique. Les manufacturiers et exportateurs nous disent, pour leur part, qu'on ne peut pas
attendre.
Est-ce qu'encore une
fois le ministre des Finances endosse la décision illogique, antiéconomique de
son gouvernement et admet, en fait, que ses décisions vont limiter notre
capacité de financer les services à la population?
Le Président :
M. le leader du gouvernement, ministre de l'Immigration.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : M. le Président, la pénurie de main-d'oeuvre, elle était prévisible pendant 15 ans, et d'ailleurs
le député de Mont-Royal—Outremont, qui est avec nous depuis 2008, 2007, je crois, sait très bien... il
vient du milieu des affaires, savait
que cette pénurie de main-d'oeuvre là était prévisible. Et aujourd'hui
il nous dit deux mois après avoir quitté son siège, la banquette de ce
côté-ci, que la pénurie de main-d'oeuvre, c'est quelque
chose de soudain.
Or,
on se retrouve dans une situation où, nous, ce qu'on veut faire, c'est
s'assurer d'avoir des gens qui vont réussir à combler les postes dans les différentes régions du Québec et de
s'assurer aussi qu'on fasse bien les choses d'une façon à s'assurer, notamment, au niveau de l'immigration,
parce que ce n'est pas la seule solution, l'immigration, à la pénurie de main-d'oeuvre,
que les gens répondent aux besoins du marché du travail, alors que ce n'était
pas le cas au cours des dernières années.
Le Président :
En terminant.
M. Jolin-Barrette :
Il le sait très bien. Et je l'invite à faire preuve de prudence à ce niveau-là.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Pierre Arcand
M. Arcand :
Je rappelle que, pendant la campagne électorale, on avait aussi décidé, nous,
en campagne électorale, de parler de l'aide qu'on pouvait apporter aux
travailleurs de 55 ans et plus qui décidaient de ne pas immédiatement
prendre la retraite. Alors, ce que l'on voit, M. le Président, c'est l'effet de
la CAQ déjà.
Est-ce que ça
n'enlèvera pas aux Québécois leur capacité de faire des choix et ne va pas
ralentir l'élan économique du Québec? C'est dans leurs chiffres actuellement.
Le Président :
M. le ministre de...
Des voix :
...
Le Président :
...de l'Économie. Excusez-moi.
M. Pierre Fitzgibbon
M. Fitzgibbon :
Alors, j'aimerais juste rassurer le chef de l'opposition qu'au niveau du
développement économique il y a des
programmes qu'on met en place présentement. Il y en a trois. Le premier, c'est
l'adéquation entre la main-d'oeuvre... Le
chiffre est effectivement réel, 117 000 postes. On est en train de
regarder la segmentation du 117 000. On travaille avec les gens de l'Éducation supérieure, entre
autres, le ministre du Travail. On regarde comment on va faire l'arrimage,
l'adéquation des manques.
Deuxièmement,
on va aussi regarder d'accélérer l'investissement en innovation. D'ailleurs,
hier, j'étais à Montréal pour le
lancement de la supergrappe fédérale, le Scale.AI, qui va permettre, avec le
manufacturier innovant, de pouvoir rendre la main-d'oeuvre plus
efficiente, qui va aider aux enjeux. Et, dernièrement...
Le Président : En terminant.
M. Fitzgibbon : ...on a aussi
l'immigration économique qui va être ciblée pour des besoins que nous avons.
Le Président : Troisième
complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Pierre Arcand
M. Arcand : Écoutez, tout le
monde le dit, on n'invente pas ça. Luc Godbout, le fameux chercheur, dit
que les tendances budgétaires seront insoutenables à long terme. Et vous
le savez, vous avez des promesses coûteuses. Le gouvernement en a beaucoup. Et hier, en plus, vous vous êtes trompés de
200 millions de dollars avec la taxe scolaire.
Alors,
comment le ministre des Finances va faire pour financer le reste? Est-ce qu'il
va piger dans ses réserves?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : M. le Président, d'abord merci pour la question de celui
qui est mon député, puisque je suis résident
de sa circonscription. Les tendances budgétaires à long terme du Québec sont excellentes.
Je tiens à rassurer tous les Québécois.
Il faut le dire, nous sommes ici sur une trajectoire de diminution de la dette,
et ces efforts appartiennent à tous les Québécois. Et nous pouvons voir apparaître, à l'horizon 2023, 2024,
2025, un poids de la dette qui sera même inférieur à l'Ontario et
peut-être même, un jour, égal au Canada, et ce sera un très beau jour pour le
Québec.
Le Président : Question
principale, M. le député de La Pinière.
Prolongement du Réseau
express métropolitain
M. Gaétan Barrette
M. Barrette :
M. le Président, la semaine dernière, j'ai questionné le président du Conseil
du trésor sur l'absence de
priorisation des projets d'infrastructures promis par la CAQ. Il m'a répondu en
parlant des docteurs. On a donc compris évidemment qu'à la CAQ on ne veut plus vraiment parler des engagements.
En fait, si on pouvait en oublier quelques-uns, ça ferait bien leur affaire. En campagne,
c'était la multiplication des REM, M.
le Président : on va prolonger à
Boucherville, à Sainte-Julie, 17
kilomètres à Laval, puis Chambly, que le député a promis de réaliser dans un premier mandat. M. le Président, un projet, ça se fait dans
l'ordre : un, concept et propositions; deux, analyse de faisabilité;
trois, chiffrer le projet; quatre, réalisation.
Est-ce que le
ministre des Transports a fait une proposition et une demande d'analyse à la
Caisse de dépôt pour l'un ou les projets de prolongement du REM? Si oui,
lesquels? Si non, pourquoi?
Le Président : M. le
président du Conseil du trésor.
M. Christian Dubé
M. Dubé : Ça me ferait...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît!
M.
Dubé : M. le Président, ça me ferait excessivement plaisir de répondre
à mon voisin et député de La Pinière. Je pense que j'avais répondu, puis je pourrai donner l'occasion à mon
collègue des Transports de répondre, mais on va montrer qu'on peut donner
beaucoup plus de profondeur que l'ancien gouvernement.
Alors, mon
premier point est sur le fait du PQI qui avait été demandé, et je pense que
j'avais très bien répondu la semaine dernière, M. le Président. Dans le
cadre du PQI, je tiendrais à rappeler aux électeurs que, lorsque l'ancien
gouvernement disait qu'on mettait 10 milliards par année,
10 milliards par année dans le PQI... c'est-à-dire, en infrastructures, ce gouvernement-là n'a pas
respecté ses promesses, et c'était environ 75 % du montant qui était
investi, parce qu'il n'avait pas la
rigueur de le faire. Alors, aujourd'hui, non seulement il faut s'occuper des
projets qui sont en cours, mais il faut voir comment on va faire le
rattrapage, M. le Président.
Je vais laisser mon collègue répondre à la
deuxième partie de la question. Merci, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de La Pinière.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette : M. le Président, en
campagne, on proposait trois prolongements du REM. Maintenant, c'est peut-être
quatre, comme l'a suggéré la députée de Pointe-aux-Trembles le 22 novembre
dernier. La CAQ, en réalité, c'est comme
quelqu'un qui dirait au petit gars du troisième voisin : Dans trois
semaines, tu vas avoir tous les cadeaux que tu veux, je connais le père
Noël. Malheureusement, il n'en a pas parlé à ses parents.
Est-ce que le
ministre des Transports peut nous dire quel prolongement du REM il va
abandonner pour faire plaisir à sa collègue de Pointe-aux-Trembles?
Le Président : M. le ministre
des Transports.
M. François Bonnardel
M.
Bonnardel :
M. le Président, le projet du REM, qui a démarré sous l'ancien gouvernement,
est un beau projet, un beau projet qu'on a appuyé, tout comme... non,
peut-être pas le Parti québécois.
Maintenant,
un de nos engagements pendant la campagne électorale était, oui, de prolonger
de 17 kilomètres au nord, 22
kilomètres au sud. J'ai rencontré déjà la Caisse de dépôt, j'ai parlé à mon
ministre des Finances. On va dévoiler et déposer une lettre mandat pour
que la Caisse de dépôt étudie le prolongement de ce qui a été annoncé pendant
la campagne électorale. Voilà.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le député de La Pinière.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Très bien. Ça m'amène à la question suivante, M. le
Président : Est-ce que le ministre des Transports peut se tourner vers ses collègues nouveaux
députés, qui l'ont applaudi hier, et leur dire qu'à la CAQ on propose des
projets dont ils n'ont pas le contrôle? Une proposition, ça se fait à la
Caisse de dépôt, qui a le pouvoir de dire non.
Alors, M. le Président, est-ce qu'il peut dire à
ses collègues nouveaux députés quel projet il va abandonner? Le SRB? La ligne
jaune? La ligne bleue? La nouvelle ligne rose? Quelle sera la couleur de
l'abandon de la CAQ?
Le Président : M. le ministre
des Transports.
M. François Bonnardel
M.
Bonnardel : M. le
Président, l'ancien gouvernement ou le député semble être contre tous les
projets...
Une voix : ...
M.
Bonnardel :
... — oui — que
notre formation politique souhaite mettre en place. Non?
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît!
M.
Bonnardel :
Alors, je lui dis une chose, un de nos engagements était de prolonger au nord,
prolonger au sud, je le répète, 17 kilomètres, 22 kilomètres.
La Caisse de dépôt va évaluer, faire une étude
et vérifier si, oui ou non, il est viable de faire ce prolongement possible. Alors, la caisse va étudier tout ça, il
y aura une lettre mandat qui sera signée avec mon collègue des Finances.
On pourra évaluer la suite quand sera dévoilée cette étude en bonne et due
forme.
Le Président : Question
principale, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mesures pour la
protection du français dans les établissements
d'enseignement postsecondaire francophones
Mme Marwah Rizqy
Mme
Rizqy : M. le Président, cette semaine, une étudiante francophone de
cycle universitaire sonnait l'alarme. Le risque de bilinguisation de nos
établissements d'enseignement supérieur francophones est bien réel. Des cours
qui devaient se donner en français sont donnés en anglais, M. le Président.
Nos
étudiants, qui ont le droit d'obtenir un enseignement de qualité en langue
française, reçoivent désormais des cours
en anglais dans une université francophone. Je suis alarmée par cette situation
et je ne suis pas la seule, la FAECUM, la Fédération des associations étudiantes du
campus de l'Université de Montréal, l'est tout aussi, et je les cite :
Elle est inquiète «de la tangente actuelle que prend notre réseau
universitaire. Il est de plus en plus fréquent de retrouver des ressources académiques en anglais, parfois dès la
première année [du] baccalauréat, ainsi que des cours en anglais aux
cycles supérieurs.»
M. le Président,
hier, le premier ministre disait qu'il avait à coeur la défense du français,
alors que fait son ministre de l'Éducation pour protéger le français dans nos
établissements, cégeps et universités francophones?
• (10 h 50) •
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge :
Merci bien, M. le Président. Je suis content de répondre à cette question-là,
parce que ça m'a préoccupé de voir cette
lettre ouverte de l'étudiante, la réaction aussi de ma collègue de
l'opposition, qui dit qu'elle avait vécu quelque chose comme ça.
Il est de notre
responsabilité, comme seul gouvernement d'une nation francophone en Amérique du
Nord, de garantir le droit des étudiants à
étudier en enseignement supérieur en français. Et je me souviens qu'au
printemps dernier on a travaillé
ensemble, on a adopté une loi qui modifie la Charte de l'Université de
Montréal, et c'est elle-même, c'est l'Université
de Montréal qui a déposé ce projet de loi là et qui a ajouté un préambule. Et
dans le préambule on disait bien : «Attendu le caractère résolument francophone de l'université.» Et plus
loin : «Attendu le rôle que joue l'université dans la francophonie
et dans le monde universitaire francophone.»
Donc, je pense qu'il faut respecter le préambule
de la nouvelle Charte de l'Université de Montréal, c'est certain. Cependant, il
est prévu qu'il est possible que, dans le cas de professeurs invités, les
professeurs s'expriment en anglais pour un court laps de temps, mais il
est prévu aussi qu'ils se forment en français et que les étudiants puissent
faire leurs travaux en français, poser les questions en français. On va
s'assurer à ce que tout ça...
Le Président :
En terminant.
M. Roberge :
...soit respecté, évidemment.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Saint-Laurent.
Mme Marwah Rizqy
Mme
Rizqy : M. le Président, la situation à l'Université de Montréal est
vraiment grave. Ici, on ne parle pas d'un professeur invité, on parle ici d'un professeur à temps plein à
l'Université de Montréal. Oui, je comprends qu'à l'Université de Montréal on leur donne trois ans pour faire
apprendre le français, mais nos étudiants qui sont inscrits dans une université
pas anglophone, mais francophone et la plus
grande au monde doivent obtenir du matériel didactique en français et des
cours en français, pas en anglais. Je
comprends que la politique linguistique de l'Université de Montréal n'est pas
respectée.
Est-ce que le
ministre va la faire respecter?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, bien sûr qu'on veut que la charte et que le
préambule de l'université soient respectés et que la politique
linguistique de l'université soit respectée aussi. On est en communication avec
les directions des universités. Mais je dois dire que le précédent
gouvernement, lors de sa modification à la formule de financement, a compliqué les choses, parce qu'en déréglementant
totalement les frais de scolarité chargés aux étudiants internationaux sans prendre des mesures pour protéger
l'université francophone, bien, il est venu en quelque sorte mettre de la
pression sur l'université francophone
pour se bilinguiser, et, nous autres, on est obligés de travailler pour réparer
les pots cassés. Donc, laissez-nous réparer vos erreurs.
Le Président :
Deuxième complémentaire.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! C'est la députée de Saint-Laurent qui a la parole. Mme la
députée.
Mme Marwah Rizqy
Mme
Rizqy : Hier, M. le Président, c'était le député de Taillon qui
avançait en anglais pour reculer en français. Aujourd'hui, c'est le ministre de l'Éducation qui recule en français. Je
m'excuse, le français, ici, au Québec, c'est notre langue commune, c'est
notre langue de travail, c'est notre langue d'enseignement. La seule chose que
je demande au ministre
de l'Éducation, c'est de vraiment prendre le téléphone et de rappeler à l'ordre
aujourd'hui, maintenant, et de façon sérieuse, tous les établissements
francophones.
Est-ce qu'il peut prendre ses responsabilités
puis arrêter de parler des 15 dernières années?
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. Jean-François
Roberge
M.
Roberge : M. le Président, bien sûr qu'on prend nos responsabilités,
bien sûr qu'on communique avec cette université
et avec toutes les autres. Et on est au travail, comme je l'ai dit. Puis elle
n'aime pas ça l'entendre, mais, vous savez, souvent, la vérité choque,
et c'est la vérité. Ce qu'ils ont fait avec la formule de financement des
étudiants étrangers, bien, c'était bien
maladroit, et le réseau francophone est sous pression en ce moment pour se
bilinguiser, et on travaille en ce moment à apporter des correctifs qui
sont importants et nécessaires.
Le Président : ...le leader
de l'opposition officielle.
M.
Proulx : M. le Président, j'ai eu l'occasion de croiser le fer à quelques occasions avec le collègue. Il connaît le règlement. Il connaît l'article 79. Il ne peut
pas susciter de débat. Il ne peut pas accuser les autres de faire ce qu'il n'a
pas fait. On lui a demandé c'est quand qu'il va régler ça, M. le Président. Il
lui reste du temps.
Le Président : M. le leader
du gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : M. le
Président, le leader de l'opposition officielle connaît très bien le règlement
également. Et le ministre de l'Éducation est en train de répondre à la
question de façon très précise. Alors, M. le Président, vous conviendrez que
l'appréciation de la réponse n'est pas...
Le
Président : S'il vous plaît! Je pense qu'on est en train de
perdre du temps. Je demande à M. le ministre de poursuivre sa réponse,
s'il vous plaît.
M. Roberge :
M. le Président, nous sommes un gouvernement nationaliste, nous défendrons le
fait francophone en Amérique.
Le Président : Question
principale, M. le député de Rosemont.
Allègement de la taxe
scolaire
M. Vincent Marissal
M. Marissal :
Oui. Merci, M. le Président. On a constaté hier que le premier geste de ce
gouvernement pour son redressement
national en éducation, c'est d'enlever un revenu autonome pour nos écoles.
Franchement, ça commence bien. C'est
mauvais pour notre réseau d'éducation public, c'est aussi mauvais pour nos
écoles, et ça ne changera rien dans le portefeuille
de millions de Québécois et de Québécoises. Le ministre des Finances, M. le
Président, se vante de remettre de l'argent dans les poches des
contribuables, mais il en oublie, au passage, des millions qu'il laisse de
côté. Les propriétaires d'immeuble toucheront le fruit des baisses de taxe
scolaire, pas les locataires.
Ma question
au ministre des Finances : Sait-il combien de gens au Québec vivent à
loyer et sait-il combien ces gens économiseront sur leurs loyers avec sa
baisse de taxe scolaire?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Merci pour la
question du député de Rosemont. Je peux vous le donner en pourcentages :
alors, au Québec, 61 % de
propriétaires, 31 % de locataires. Et, ce que j'ai dit hier, et je tiens à
le dire, je veux être sincère et
transparent au niveau des finances publiques et en tout, en fait, avec la
population, ce que j'ai dit hier, c'est que l'effet direct d'une baisse de taxe scolaire est sur ceux
qui paient cette taxe scolaire, et c'est évident, mais je l'ai dit pour que ce
soit clair. Quant à ceux qui sont locataires, O.K., le taux de la taxe scolaire
entre dans les calculs, est un intrant dans les calculs de la Régie du
logement, et c'est via ce mécanisme qu'ils pourront bénéficier d'une partie de
la réduction de la taxe scolaire.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Rosemont.
M. Vincent Marissal
M. Marissal : Oui. Merci, M. le
Président. Est-ce que le ministre est en train de nous dire que les loyers vont
systématiquement être réduits en vertu de sa baisse de taxe scolaire? Soit le
ministre a des pouvoirs surnaturels soit ça fait
longtemps qu'il n'a pas été locataire. Des baisses de loyer, ça n'existe pas.
Dans le vrai monde, ça fait juste monter.
Est-ce
que le ministre peut s'assurer et rassurer 40 % de la population qui
vivent à loyer au Québec — ça, c'est 1,3 million de ménages — et
leur dire aujourd'hui qu'il va trouver un mécanisme pour que cet argent se...
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Bien, je peux rassurer le député de Rosemont, j'ai déjà été
locataire, et, je l'ai dit, lorsqu'on baisse
une taxe, l'effet direct est sur ceux qui paient cette taxe, les propriétaires, et c'est via la Régie du logement, parce que la taxe scolaire est un intrant dans les calculs
de la Régie du logement, que les locataires pourront avoir soit moins de
hausse ou pas de hausse. Merci.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Rosemont.
M. Vincent Marissal
M.
Marissal : La dernière fois
que ça s'est produit au Québec, c'était sous le précédent gouvernement. Allez demander aux locataires au
Québec s'ils ont eu une baisse de taxe... ou une baisse de loyer, c'est-à-dire,
M. le Président. Ça n'arrive
pas, ça n'arrivera pas. Évidemment, les propriétaires d'immeuble, qui n'ont pas
intérêt ni d'obligation à le faire, ne le feront pas. Ils vont mettre
l'argent dans leurs poches.
Alors,
ma question, je la réitère : Le ministre peut-il au moins s'engager à
prendre des vraies mesures pour que tous les ménages du Québec profitent
de sa mesure, pas seulement les propriétaires de maison et les propriétaires
d'immeuble, tous les...
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M. Eric Girard
M.
Girard (Groulx) : M. le Président, je vais rappeler notre engagement,
il s'agit de faire de l'équité interrégionale et de baisser le fardeau fiscal des citoyens. Et je me suis permis,
hier, d'écouter les réactions, et à première vue les citoyens semblent
très heureux de ce projet de loi.
Le Président :
Question principale. Je reconnais le député de Rimouski.
Mesures pour la protection et la promotion du français
M. Harold LeBel
M. LeBel :
M. le Président, la semaine qui s'achève a été sombre pour la langue française.
À l'Université de Montréal, une université
francophone, on donne un cours entièrement en anglais pour accommoder deux
élèves unilingues sur 15. À Montréal,
la mairesse agit avec nonchalance en prononçant un discours entièrement en
anglais. Du jamais-vu. Elle s'en est
excusée. Hier, Doug Ford a officiellement fait adopter une loi faisant reculer
les droits des Franco-Ontariens. À
croire que les pressions du premier ministre n'ont pas donné grand-chose. Et
maintenant la CAQ en rajoute en proposant d'accueillir une plus grande proportion d'immigrants qui ne maîtrisent
pas le français. Pendant son discours inaugural, le premier ministre n'a
prononcé aucun mot sur ses intentions de renforcer la loi 101.
Ma
question est simple, pour la ministre responsable de la Langue française :
À quand un projet de loi pour renforcer la langue française au Québec?
Le Président :
Mme la ministre de la Culture et des Communications.
Une voix :
...
Mme Nathalie Roy
Mme
Roy : Merci beaucoup, M. le Président. Je ne sais pas, il y a
quelqu'un qui a un malaise de l'autre côté, là. Est-ce que ça va bien?
J'ai entendu crier.
Des voix :
...
Le Président :
Mme la ministre.
• (11 heures) •
Mme Roy :
Alors, M. le Président, je suis tout aussi préoccupée que mon collègue de
Rimouski — endroit
où j'ai vécu, d'ailleurs — tout aussi préoccupée, et, comprenez-moi
bien, les événements qui se sont produits au cours des derniers jours, parce
qu'il y en a eu plusieurs aussi — on a vu qu'il y a eu des discours qui se
sont faits uniquement en anglais à Montréal, par exemple, là — tout
ça me préoccupe grandement et, je vous dirais, me choque.
Vous nous
parlez de cet événement à l'université. Mon collègue le ministre de l'Éducation
en a expliqué les tenants et les
aboutissants, je ne vais pas revenir là-dessus. Mais vous nous parlez
précisément de faire des modifications à la loi 101. Ça, c'est votre question très précise. Avant de
faire des modifications à la
loi 101, il faudrait peut-être l'appliquer, et nous allons faire
en sorte que la loi 101 soit
appliquée. Elle existe actuellement, mais j'ai les mêmes préoccupations que vous, et même j'ai des
craintes à l'effet que le français recule, M. le Président. On le
constate, au cours des derniers mois, au cours des dernières années, on
constate...
Le Président : En terminant.
Mme Roy : ...puis j'ai hâte d'avoir des chiffres plus
récents, mais je crains qu'il y ait un recul du français, et nous allons agir.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Rimouski.
M. Harold
LeBel
M.
LeBel : Oui. La ministre, hier, dans son discours, au discours inaugural,
là, disait qu'elle craignait pour le recul du français. Nous aussi, on le craint, mais il faut
bouger, il faut bouger vite. Au PQ, on avait proposé un projet de loi pour renforcer la
loi 101, et la CAQ avait refusé de collaborer avec nous. Il y a
urgence d'agir. Si la ministre craint pour le recul du français, elle
doit bouger.
Quand est-ce qu'elle va déposer un projet de loi pour
renforcer la protection du français au Québec concrètement?
Le
Président : Mme la ministre de la Culture et des
Communications, ministre responsable de la Langue française.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy :
Merci beaucoup, M. le Président. La loi française, nous allons l'appliquer.
Déjà là, ça serait quelque chose
d'intéressant puis ce serait une avancée par rapport à ce qui s'est fait au cours
des 15 dernières années, là, hein, où on est très, très, très... il y a eu beaucoup de laxisme à l'égard de la
langue française. Et, tout comme mon collègue de Rimouski, je veux rappeler que nous sommes la nation francophone en
Amérique et que tous les élus qui sont ici ont un devoir d'exemplarité à
l'égard de la langue française.
Par ailleurs,
vous nous parliez également d'un projet de loi qui avait été à l'étude, et je
me souviens très bien que j'étais présente lors de l'étude de ce projet
de loi qui voulait renforcer la loi 101...
Le Président : En terminant.
Mme Roy : ...et nous
avions des réticences. Nous avions des réticences à certains égards... et je
vois le temps qui file, je vais vous revenir tout à l'heure avec des...
Le
Président : Mme la ministre, je vous inviterais à vous
adresser — bien,
pour tous, hein? — à la
présidence le plus possible, s'il vous plaît. M. le député de Rimouski,
pour votre complémentaire.
M. Harold LeBel
M.
LeBel : Vous dire que, même si on vient de régions, on est inquiets
pour l'avenir du français à Montréal. On est fiers de Montréal, même dans
toutes les régions du Québec, et on veut que Montréal demeure une ville
francophone. La ministre dit qu'elle
veut appliquer la loi 101. D'ailleurs, pour renforcer le français, une des
mesures les plus urgentes à adopter, c'est d'appliquer la loi 101
aux entreprises de 25 à 49 employés, c'est concret.
Est-ce que la ministre est d'accord avec cette
mesure?
Le Président : Mme la
ministre de la Culture et des Communications.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy :
Oui. Alors, je vais poursuivre sur mon explication, parce que je vous dis qu'il
faut l'appliquer, la loi 101,
pour le moment. Et ce qui est important, ce qui n'a pas été fait au cours des
dernières années... on s'est enfargés dans les «pastagate», on s'est insurgés
pour un «on/off» sur un appareil. Il faut l'appliquer de façon intelligente.
Dans l'affichage, le visage de Montréal doit
être français, nous y verrons. Actuellement, on voit une prolifération des
affiches en anglais seulement, c'est inadmissible. C'est le visage même
de Montréal et du Québec qui est ici touché.
Et, pour
répondre à sa question relativement à la loi 101, il y avait des bonnes
choses dans les modifications qui étaient apportées. Cependant, il y
avait un élément sur lequel je ne pouvais pas, je ne pouvais pas, être en
faveur des modifications qui étaient proposées sous l'ancien gouvernement...
Le Président :
En terminant.
Mme Roy : ...de Mme Marois,
c'est que cet ancien gouvernement voulait interdire l'accès...
Le Président : Question
principale, M. le député de Laval-des-Rapides.
Restauration des sites
miniers
M. Saul Polo
M.
Polo : Merci beaucoup, M. le Président. Il y a deux semaines se tenait
le congrès Québec Mines et Énergie. J'ai
rencontré des entrepreneurs qui ont des projets pour nos régions et qui veulent
le faire correctement. La Coalition Pour
que Québec ait meilleure mine! a d'ailleurs rappelé que l'industrie minière,
bien qu'elle soit bonne pour l'économie régionale, doit être bien
encadrée parce qu'annuellement ce sont 100 millions de tonnes de déchets
miniers qui sont générés au Québec, soit 20 fois plus que la quantité des
déchets domestiques. Cependant, la population est inquiète, M. le
Président. Le Soleil titrait : Des citoyens demandent au
gouvernement de mettre l'industrie au pas.
Le ministre a
déclaré qu'il était de la responsabilité des entreprises de nettoyer des sites
miniers, c'est ce que nous croyons
aussi. D'ailleurs, rappelons-nous du soutien, je dirais même du spectacle de la
CAQ lors de l'adoption par bâillon de
la Loi sur les mines en 2013. Or, la même CAQ, aujourd'hui, souhaite diminuer
les critères de calcul pour la réserve de restauration des sites
miniers.
Est-ce que le
gouvernement peut commencer par faire preuve de cohérence sur ce dossier,
rassurer la population? Et est-ce que
le ministre peut clarifier ses intentions pour préserver la qualité de vie des
citoyens qui vivent à proximité des sites miniers?
Le Président : M. le ministre
de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan Julien
M.
Julien : Oui, merci, M. le Président. Bien, écoutez, le discours que
j'ai tenu lors de ce congrès, je le tiendrais encore aujourd'hui. Pour nous, c'est indéniable que les exploitations
minières doivent assumer, les promoteurs, 100 % des frais de
restauration des sites au moment où les sites ne sont plus exploités. Alors, on
le réitère totalement.
Donc, la garantie financière actuellement prise
correspond à 100 % des coûts de restauration anticipés pour l'ensemble du site qui doit être versée dans les
deux années suivant l'approbation du plan de réaménagement et de restauration.
Alors, notre gouvernement est responsable,
notre gouvernement va tenir ces engagements-là, et effectivement 100 % des
frais de restauration seront faits par le promoteur. Il n'y a pas de question
là pour moi.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Laval-des-Rapides.
M. Saul Polo
M.
Polo : En effet, M. le Président, il n'a jamais répondu à la question
sur pourquoi il veut diminuer les critères. En 2016, nous avions déposé un plan de travail pour la restauration des
sites miniers. Ce plan prévoyait de diminuer de 80 % le passif environnemental minier du Québec. Ce sont des
investissements de 620 millions de dollars qui étaient prévus, notamment, pour les sites abandonnés parce que,
dans le passé, sans règlement approprié, les entreprises n'ont pas toutes
fait bonne figure.
Est-ce que le
ministre croit encore au principe de pollueur-payeur? Est-ce que le ministre
s'engage à maintenir entièrement ce plan et les 620 millions
associés?
Le Président : M. le ministre
de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan Julien
M.
Julien : M. le Président, écoutez, j'entends bien, là, la question
de mon collègue, là. C'est vrai qu'il ne faudrait pas revenir sur le passé, qu'est-ce qui n'a pas
bien été fait. Alors là, je suis d'accord avec lui, ça n'a pas été bien fait
dans le passé.
Nous, on
regarde, en fin de compte, le futur, c'est nos engagements,
la restauration des sites 100 % garantie, dépôt garanti à la charge du promoteur. C'est ce qu'on
applique, et le futur va être beaucoup mieux que le passé, effectivement. Je rejoins mon collègue.
Le Président : Deuxième
complémentaire, monsieur...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Deuxième complémentaire, M. le député de Laval-des-Rapides.
M.
Saul Polo
M. Polo : M. le Président, les membres
du gouvernement sont plus volubiles lorsqu'ils parlent des berges du Saint-Laurent et de leur plan Saint-Laurent, mais qu'en est-il des sites miniers ailleurs au Québec?
Les seules personnes qui demandent au gouvernement de réduire
les critères, ce sont les entreprises minières, pas les citoyens.
Alors que le premier ministre annonçait qu'il ne répondrait d'aucun lobby, est-ce que le ministre
sera du côté de la population, tel que M. Gagnon et les cosignataires
d'une lettre ouverte ce matin, ou du côté du lobby minier? Est-ce que le
ministre fera preuve d'audace ou sera-t-il fugace, M. le Président?
Le Président : M. le ministre
de l'Énergie et des Ressources naturelles.
M. Jonatan Julien
M.
Julien : Oui. M. le Président, écoutez, j'entends encore la question,
là, de mon collègue, mais une fois de plus, lors du congrès Québec Mines, j'ai rencontré
tous les groupes, et, Pour que Québec ait meilleure mine!, je les ai rencontrés également
pour une rencontre de 45 minutes. Donc, écoutez, là...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! S'il vous plaît!
M.
Julien : On les rencontre,
on les écoute, mais, je réitère, c'est vrai que, dans le passé, ça n'a pas toujours
été bien géré, ces éléments-là. Dans
le futur, ça va être bien fait, garantie de 100 % des frais, mis en
garantie pour assurer la restauration des sites. On s'engage à ça, nous,
M. le Président.
Le Président : Question
principale, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
Hausse du salaire
minimum à 15 $ de l'heure
M. Alexandre Leduc
M.
Leduc : Merci, M. le Président. En 2016, l'Ontario adoptait une hausse importante
de son salaire minimum, passant de
11,40 $ à 14 $ l'heure, un rattrapage spectaculaire de 2,60 $
d'un seul coup. Plus d'un an plus tard, tous les indicateurs sont au vert : pas de fermeture massive d'entreprises,
pas de réduction du nombre d'emplois, pas de réduction du nombre
d'heures travaillées.
Au Québec,
le salaire viable est, en ce moment, calculé à 15 $ l'heure. En deçà de ce
salaire, une personne n'en a pas assez pour se loger, se
nourrir, se vêtir et se divertir. M. le Président, les salariés du Québec ont
besoin de 15 $ maintenant. Ils travaillent fort, ils le méritent.
Et, dans un contexte de pénurie de main-d'oeuvre,
le ministre du Travail peut-il nous dire s'il a un plan pour procéder à un
rattrapage similaire du salaire minimum au Québec?
Le Président : M. le ministre
du Travail.
M. Jean Boulet
M.
Boulet : Merci, M. le Président. Merci à mon collègue. On a eu
l'opportunité, hier, d'en discuter, du salaire
minimum. Évidemment, c'est une préoccupation. C'est extrêmement pertinent d'en parler à ce temps-ci parce que, pour nous, au gouvernement, ce sera important de permettre aux entreprises
de bien s'adapter à la hausse du salaire
minimum. Et on a vraiment l'intention de poursuivre et d'annoncer au mois
de janvier quelle sera l'augmentation du salaire
minimum qui sera en vigueur le 1er mai 2019.
Il faut
savoir qu'en Ontario on avait prévu l'augmenter à 15 $ en janvier 2019. On a constaté
l'effet pervers de l'augmentation du salaire minimum. Ceux qu'on veut
protéger le plus, les jeunes, sont généralement les plus affectés. Il y a eu un nombre incalculable de
mises à pied en Ontario, au point où le gouvernement conservateur a décidé
d'annuler l'augmentation du salaire minimum, le 1er janvier 2019, à
15 $.
Ce qui est
important pour nous, c'est de l'augmenter de façon constante, graduelle,
s'assurer que ça respecte la capacité de payer des entreprises...
Le Président : En terminant.
M. Boulet : ...et aussi de maintenir
le pouvoir d'achat des salariés. Merci.
Le Président : Première
complémentaire...
• (11 h 10) •
Des voix : ...
Le
Président : S'il vous plaît! Maintenant, la parole au député
d'Hochelaga-Maisonneuve.
M.
Alexandre Leduc
M.
Leduc : Merci. M. le Président, dois-je comprendre que le nouveau
gouvernement sera aussi séraphin que le
précédent? Parce que le 0,75 $ qui nous a été offert l'année passée, ce
n'était pas la grosse affaire. Le gouvernement cherche toujours à justifier sa hausse avec toute une série de critères
un peu bidon, alors que le seul qui compte vraiment, c'est : Est-ce
qu'on en a assez pour vivre? Pas survivre, M. le Président, vivre.
Le ministre
s'engage-t-il à écouter les besoins criants du monde ordinaire et à procéder à
un rattrapage plus ambitieux que celui des libéraux?
Le Président :
M. le ministre de l'Emploi.
M.
Jean Boulet
M.
Boulet : Merci, M. le Président. On est extrêmement sensibles au
pouvoir d'achat des salariés à faibles revenus au Québec. Il y a un nombre impressionnant, au-delà de 200 000
salariés, au Québec, qui touchent le salaire minimum, et, quand on
considère ceux qui sont en dessous de 15 $ l'heure, c'est un nombre encore
plus impressionnant.
Cependant,
comme je le mentionnais tout à l'heure, il faut le faire de façon à respecter
l'évolution de notre économie de manière à respecter la capacité de payer des
entreprises. Mais on veut le faire pour accroître aussi le pouvoir
d'achat des salariés.
Le Président :
En terminant.
M. Boulet :
On est conscients du contexte actuel de rareté de main-d'oeuvre et on va tenir
et respecter nos engagements.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député d'Hochelaga-Maisonneuve.
M.
Alexandre Leduc
M.
Leduc : M. le Président, la droite québécoise est dure à suivre. Quand
l'économie va mal, ce n'est pas le moment de faire un rattrapage du salaire minimum parce que les entreprises en
arrachent, mais là, quand l'économie va bien, devinez quoi, on se fait
dire que ce n'est toujours pas le bon moment.
Pour
m'aider à comprendre ça va être quand, le bon moment, M. le Président,
j'aimerais que le ministre m'indique, selon
ses savants calculs, en quelle année, en quelle décennie ou dans quel siècle il
prévoit que le salaire minimum atteigne 15 $ l'heure au Québec.
Le Président :
M. le ministre de l'Emploi.
M.
Jean Boulet
M. Boulet :
Je requiers de la patience de la part de mon collègue. On va y arriver, au
15 $. On a mentionné qu'on allait l'augmenter de façon constante et
graduelle. On a l'intention de poursuivre dans cette direction-là. On ne veut cependant pas blesser ceux qui sont au salaire
minimum, notamment les jeunes. Il y a toujours cette conséquence-là qui est inéluctable. Ça engendre parfois des
licenciements et des mises à pied importantes. Et, parfois, cette
augmentation-là, elle est rapportée aux consommateurs, qui doivent
assumer une augmentation des prix à la consommation.
Le Président :
En terminant.
M. Boulet :
Ceci dit, on est sensibles, encore une fois, et préoccupés par le pouvoir
d'achat des salariés.
Le Président :
Question principale, M. le député de Jacques-Cartier.
Modification de l'organisation des commissions scolaires
M.
Gregory Kelley
M. Kelley :
Merci, M. le Président. Lors de son discours inaugural, le premier ministre a
déclaré être fier de protéger les droits
historiques des Québécois d'expression anglaise et s'engageait à le faire. Cet
engagement a duré à peu près
20 minutes puisque le premier ministre ensuite s'est engagé à abolir les
commissions scolaires, et ce, malgré le fait que les commissions scolaires anglophones ont une protection
constitutionnelle. C'est, à tout le moins, une contradiction majeure qui n'est pas passée inaperçue dans la
communauté. Les Québécois d'expression anglaise sont attachés à leurs commissions scolaires, qui jouent un rôle
incontournable au chapitre de l'éducation des enfants et aussi à la vitalité
des communautés.
La vice-première ministre peut-elle
s'engager ici, dans cette Chambre, à ce que les droits constitutionnels de la
communauté d'expression anglaise seront protégés?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge :
Merci bien, M. le Président. Bien sûr que nous allons respecter les droits de
la communauté anglophone. Bien sûr que nous
respecterons la Constitution canadienne. J'ai bien lu celle-ci. J'ai bien pris
connaissance de l'article 23.
Nous faisons des vérifications. Le projet de loi qui nous permettra de
transformer les commissions scolaires en centres de services, de
remettre les écoles entre les mains de la communauté, d'accroître la
participation citoyenne et de mobiliser les
gens autour de leurs écoles n'est pas encore écrit, mais on s'y prépare en
tenant compte de ce que mon collègue vient de dire. Il n'est nullement
question de forcer des fusions entre des territoires de commissions scolaires anglophones. Les neuf commissions scolaires
anglophones seront transformées en neuf centres de services anglophones.
La communauté demeurera en plein contrôle de
son réseau. Les parents garderont le contrôle de leur réseau. Les communautés pourront s'investir sur les conseils
d'établissements et aller sur le conseil d'administration des centres de
services aux écoles anglophones. Il n'y a pas d'enjeu, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire.
Des voix :
...
Le Président :
La parole est au député de Jacques-Cartier.
M. Gregory Kelley
M. Kelley : Mr.
Speaker, it seems that our Minister of Education, overnight, has become a
constitutional scholar. He has also stated recently in interviews that the
Constitution does not contain the words «school boards», and thus is not protected by the Charter of Rights and Freedoms, an answer,
I am sure, that left his colleague the Minister of Justice perplexed.
Does she share the same opinion as her colleague? La ministre
de la Justice peut-elle expliquer que
le contrôle des institutions
scolaires par la minorité anglophone est protégé par l'article 23
de la charte et que c'est pour cette raison que le...
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge : Merci,
M. le Président. We will respect the rights of the
anglophone community. On va respecter
les lois, les droits de la communauté
anglophone, c'est certain. Ceci étant
dit, l'amélioration qu'on veut
faire au réseau scolaire, on veut le
faire pour l'ensemble des Québécois. Il n'y
a pas de raison de priver la communauté
anglophone d'une amélioration de la gouvernance.
Le Président :
...complémentaire, M. le député de Jacques-Cartier.
M.
Gregory Kelley
M. Kelley : M. le
Président, le ministre de l'Éducation s'est finalement rendu à l'évidence qu'il devrait minimalement parler avec les commissions scolaires avant d'aller à l'avant avec le projet
d'abolition. Le ministre doit se rendre
dans le comté de son collègue le député
d'Abitibi-Est pour visiter Golden Valley, à Val-d'Or, pour se rendre compte de
l'impact sur le terrain de sa mesure idéologique.
Le
ministre peut-il s'engager à aller consulter activement la communauté et de
respecter la parole de son premier ministre à l'effet que les droits de
la communauté d'expression anglaise seront pleinement défendus?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge :
M. le Président, évidemment qu'il y aura des consultations. D'ailleurs, j'ai
une rencontre prévue avec les gens de la Fédération des commissions scolaires
anglophones, je pense, à l'intérieur de la prochaine semaine. Je les ai
déjà rencontrés précédemment. On va les rencontrer encore, c'est certain.
Ce
que je veux dire, c'est que, bien sûr, les droits seront respectés, mais on
peut améliorer la gouvernance sans brimer
les droits de la communauté. Et je vais rappeler à mon collègue que, lors de la
dernière élection scolaire, malgré que
l'ancien premier ministre, M. Couillard, avait dit que la participation
allait être cruciale, bien, il y a à peu près 83 % des membres de
la communauté anglophone qui ont choisi de ne pas aller voter, sachant que ça
allait probablement éliminer les élections scolaires.
Le
Président : Question principale, Mme la députée de
Notre-Dame-de-Grâce.
Soutien de la francophonie canadienne
Mme
Kathleen Weil
Mme Weil :
M. le Président, le 1er décembre dernier, des manifestations d'une ampleur
historique ont eu lieu en Ontario, notamment à Ottawa, pour dénoncer des
coupes du gouvernement de Doug Ford, qui portent gravement atteinte aux droits des Franco-Ontariens et
constituent une injustice intolérable. Nous étions plusieurs ici, de
l'Assemblée nationale, qui étaient
présents, un geste de solidarité fort apprécié. Nous avons aussi collectivement
envoyé un signal de soutien très
puissant en hissant le drapeau franco-ontarien au mât de l'Assemblée nationale.
Aujourd'hui, tous les premiers ministres du Canada sont réunis à
Montréal, au coeur de la plus grande ville francophone de l'Amérique du Nord.
On apprend que le sujet n'est pas à l'ordre
du jour. Le Québec doit exercer son leadership par la voix de son premier
ministre.
Est-ce
que la ministre peut nous confirmer que le premier ministre abordera le sujet
et plaidera vigoureusement pour le respect des droits des Francophones
d'un océan à l'autre?
Le Président :
Mme la ministre de la Justice.
Mme Sonia
LeBel
Mme LeBel :
Oui, merci, M. le Président. Alors, je suis très contente de pouvoir répondre à
titre de ministre responsable de la
Francophonie canadienne. Vous savez, notre gouvernement est très soucieux de la
promotion et du soutien de la francophonie
à l'extérieur du Québec. Ce sont des sujets qui nous tiennent à coeur, qui me
tiennent particulièrement à coeur. Je
dois dire, M. le Président, que j'ai moi-même des racines hors Québec du côté
de ma mère, au Nouveau-Brunswick, des
racines acadiennes. Donc, ce sont des valeurs et des objectifs qui sont très
pertinents, très présents au sein de notre gouvernement. Je suis
convaincue d'ailleurs que la promotion d'un français fort et vivant à
l'extérieur du Québec va contribuer à la
promotion d'un français fort et vivant à l'intérieur du Québec. Plusieurs
questions d'ailleurs ont porté, ce matin
dans la Chambre, à l'Assemblée, sur ce fait-là. J'en suis fort heureuse parce que
ça démontre que la conversation est
active, et on en est tous préoccupés. Nous serons là, nous serons des leaders
et nous soutiendrons la francophonie hors Québec, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme
Kathleen Weil
Mme Weil : Oui, M.
le Président. La semaine dernière, la ministre a déclaré, en réponse à ma question, qu'elle considère que la situation vécue par les Franco-Ontariens constitue une
grave injustice. La ministre est aussi responsable des Relations
canadiennes.
Est-ce
qu'elle peut nous dire si elle a discuté avec l'ensemble de ses homologues
canadiens pour partager l'indignation du Québec face à cette injustice
et bâtir un consensus canadien sur cette question?
• (11 h 20) •
Le Président :
Mme la ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie
canadienne.
Mme Sonia
LeBel
Mme LeBel :
M. le Président, nous avons... j'ai réagi, notre gouvernement a réagi très
rapidement lors de l'annonce de l'intention du gouvernement Ford, annonce qui
s'est malheureusement concrétisée hier par l'adoption d'un projet de loi en
Ontario effectivement. J'ai réagi très rapidement. J'ai été rapidement en
contact avec Mme Mulroney, qui est
responsable de la Francophonie en Ontario. J'ai contacté également Mélanie Joly, qui est responsable au niveau fédéral. J'ai contacté les organisations de la défense des
droits franco-ontariens, mais aussi les organisations de la défense des
droits des Francophones hors Québec et partout au Canada. Nous leur avons
affirmé notre appui...
Le Président :
En terminant.
Mme LeBel :
Merci. Non. Oui, nous leur avons affirmé notre appui. C'est tout.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Notre-Dame-de-Grâce.
Mme
Kathleen Weil
Mme Weil :
J'entends la ministre, mais le moment, c'est maintenant. Le premier ministre du
Canada, le premier ministre de
l'Ontario, notre premier ministre et tous les premiers ministres des provinces
sont ici, chez nous, au Québec, à Montréal. C'est l'occasion d'agir avec
vigueur.
Pourquoi le sujet n'était
pas à l'ordre du jour? Pourquoi le gouvernement est si timide publiquement sur
un enjeu aussi important pour tous les
Québécois et pour tous les francophones du Canada? La ministre peut-elle nous
dire c'est quoi, le plan de match pour protéger...
Le Président : Mme la
ministre de la Justice.
Mme Sonia LeBel
Mme
LeBel : Merci, M. le Président. Nous avons réagi très vivement. Nous
avons exprimé notre déception, notre appui.
Tous les canaux de communication sont maintenant ouverts avec les organisations
sur le terrain. Ils vont décider des meilleures actions à prendre. Nous sommes
en contact avec eux, nous leur affirmons notre appui. D'ailleurs, nous avons appuyé et voté pour la motion qui a été
présentée la semaine dernière par la députée de Joliette. Je pense que le
Québec le dit haut et clair, nous sommes un allié de la francophonie
canadienne, nous sommes un allié des Franco-Ontariens.
Le Président : Principale, M.
le député de Robert-Baldwin.
Impact de l'allègement
de la taxe scolaire
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : Merci, M. le Président. Alors, revenons à la question des
taxes scolaires. Le ministre des Finances, hier, a déposé un projet de
loi, et d'ailleurs je l'ai invité à retirer ce projet de loi parce qu'il est
incomplet. D'ailleurs, il a même, en
conférence de presse... il l'a bien avoué, que l'esprit de la loi, donc, il y a
encore beaucoup de détails à être peaufinés.
Je comprends bien. Ce sont des sujets complexes et ç'aurait été mieux de
poursuivre les conversations, des discussions avant de présenter un projet
de loi.
Un des enjeux
qui a sauté aux yeux immédiatement — il y en a plusieurs — c'est les coûts, les coûts éventuels d'une
telle réforme qui ont soudainement passé de 700 millions de dollars à
900 millions de dollars, et l'explication... et c'était
préliminaire. Ça pourrait même être encore plus que ça.
Alors là, est-ce que le ministre pourrait nous
expliquer, M. le Président, comment ça se fait que ça a sauté si rapidement de
700 à 900 millions?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Eric Girard
M. Girard
(Groulx) : Merci, M. le Président. Un estimé, c'est toujours
préliminaire, et ce que je tiens à dire, c'est que c'est dans le cadre... Après l'adoption du projet de loi, c'est dans
le budget que nous avons les chiffres précis, mais, oui, ce sont des estimations à l'aide de
simulations dynamiques. Et il y a plusieurs facteurs. Il y a la période de
temps dans laquelle le projet de loi
soit implanté, ça impacte le coût. Il y a évidemment l'évolution de l'assiette
foncière et l'évolution des coûts de l'éducation puisque... ou des
commissions scolaires puisque nous nous sommes engagés à ce que notre gouvernement continue à investir, à donner un
financement stable en éducation, qui va croître de 3,5 % par année dans
les quatre prochaines années.
Le
Président : Cela met fin à la période de questions et de
réponses orales. Merci à tous de votre collaboration.
Votes reportés
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, nous sommes à la rubrique des votes reportés.
Motions formulant un grief
présentées à l'occasion
du débat sur le discours d'ouverture
Comme annoncé
précédemment, nous allons maintenant
procéder aux votes reportés sur les motions formulant un grief présentées dans le cadre du débat sur le
discours d'ouverture, sur la motion de M. le premier ministre proposant
que l'Assemblée approuve la politique générale du gouvernement.
Je mets
maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée par M. le chef de
l'opposition officielle. Cette motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement caquiste pour son manque
de rigueur et pour sa remise en doute des règles comptables utilisées par le
ministère des Finances et validées par la Vérificatrice générale, ce qui
nuit à la confiance des citoyens envers nos institutions et à la saine gestion
de l'État.»
Que les députés en faveur de cette motion
veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe : M. Arcand (Mont-Royal—Outremont), M. Proulx (Jean-Talon),
M. Leitão (Robert-Baldwin),
M. Barrette (La Pinière), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee),
Mme St-Pierre (Acadie), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce),
M. Tanguay (LaFontaine), M. Rousselle (Vimont), Mme Montpetit
(Maurice-Richard), Mme Melançon (Verdun), Mme Ménard (Laporte),
Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne),
M. Fortin (Pontiac), Mme Nichols
(Vaudreuil), Mme Charbonneau (Mille-Îles), Mme Robitaille
(Bourassa-Sauvé), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis),
M. Benjamin (Viau), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), Mme Sauvé (Fabre),
Mme Rizqy (Saint-Laurent).
M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Ouellet (René-Lévesque), M. LeBel (Rimouski),
Mme Hivon (Joliette), M. Roy (Bonaventure), M. Gaudreault
(Jonquière), M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine),
Mme Perry Mélançon (Gaspé), Mme Fournier (Marie-Victorin).
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Nadeau-Dubois (Gouin),
Mme Labrie (Sherbrooke), M. Marissal (Rosemont), M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), M. Fontecilla
(Laurier-Dorion), Mme Ghazal (Mercier), Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Zanetti (Jean-Lesage).
M. Ouellette
(Chomedey).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Maintenant, que les députés contre cette
motion veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe :
M. Jolin-Barrette (Borduas), Mme Guilbault (Louis-Hébert),
M. Laframboise (Blainville),
M. Charette (Deux-Montagnes), M. Girard (Groulx), Mme McCann
(Sanguinet), M. Fitzgibbon (Terrebonne), Mme Roy
(Montarville), M. Lemay (Masson), M. Simard (Montmorency),
Mme Lavallée (Repentigny), M. Martel (Nicolet-Bécancour),
M. Roberge (Chambly), Mme LeBel (Champlain), M. Bonnardel
(Granby), M. Lévesque (Chauveau),
Mme Lachance (Bellechasse), M. Lacombe (Papineau), M. Lamontagne
(Johnson), M. Carmant (Taillon), Mme Blais
(Prévost), M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska),
M. Dubé (La Prairie), Mme Laforest (Chicoutimi),
Mme Rouleau (Pointe-aux-Trembles),
M. Skeete (Sainte-Rose), Mme Hébert (Saint-François), M. Dufour
(Abitibi-Est), Mme Charest
(Brome-Missisquoi), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Julien (Charlesbourg),
M. Boulet (Trois-Rivières),
Mme Proulx (Côte-du-Sud), M. Lafrenière (Vachon), M. Poulin
(Beauce-Sud), M. Émond (Richelieu), M. Bachand (Richmond), Mme IsaBelle (Huntingdon), M. Chassin
(Saint-Jérôme), Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. Bélanger (Orford), Mme Picard (Soulanges),
Mme Jeannotte (Labelle), M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Reid (Beauharnois),
Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque (Chapleau), M. Thouin
(Rousseau), M. Tremblay (Dubuc), Mme Blais (Abitibi-Ouest),
M. Campeau (Bourget), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice),
M. Caron (Portneuf), Mme Grondin (Argenteuil), Mme Lecours
(Les Plaines), M. Lemieux (Saint-Jean), Mme Lecours
(Lotbinière-Frontenac), M. Lamothe (Ungava), M. Bussière (Gatineau),
M. Allaire (Maskinongé), M. Provençal (Beauce-Nord), M. Jacques
(Mégantic), M. Girard (Lac-Saint-Jean).
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a des abstentions? M. le secrétaire
général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre : 64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, cette motion est rejetée.
Je mets maintenant aux voix la motion formulant
un grief, présentée par M. le chef du deuxième groupe d'opposition. Cette
motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale blâme le gouvernement pour l'absence d'engagements
concrets, détaillés et chiffrés pour améliorer les services offerts aux
Québécois.»
Que les députés en faveur de cette motion
veuillent bien se lever. Oui, M. le leader?
M. Jolin-Barrette : Mme la
Présidente, de consentement avec mes collègues...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, M. le secrétaire général.
Le Secrétaire : Pour : 43
Contre : 64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, cette motion est rejetée.
Je mets maintenant aux voix la motion formulant
un grief, présentée par Mme la chef du troisième groupe d'opposition. Cette
motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement de la Coalition avenir
Québec pour la faiblesse de ses
orientations en matière de protection de l'environnement, notamment en matière
de lutte aux changements climatiques et de diminution de gaz à effet de
serre.»
Oui, M. le leader de l'opposition, on...
M. Jolin-Barrette : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Est-ce qu'il y a consentement pour... Parfait. M. le secrétaire général.
Le Secrétaire :
Pour : 43
Contre : 64
Abstentions :
0
• (11 h 30) •
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, cette motion est rejetée.
Je mets
maintenant aux voix la motion formulant un grief, présentée par M. le député de
Rimouski. Cette motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement pour l'absence
d'engagements concrets, détaillés et chiffrés pour lutter contre la pauvreté
au Québec.»
Donc, M. le leader du gouvernement.
Une voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : M.
le secrétaire général.
Le Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, cette motion est rejetée.
Je mets maintenant
aux voix la motion formulant un grief présentée par Mme la députée de Sherbrooke. Cette
motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée nationale blâme le gouvernement de la Coalition
avenir Québec pour son manque de
vision globale et pour son manque de cohérence en matière d'éducation et
de services éducatifs à la petite enfance.»
M. le leader.
Une voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Parfait. M. le secrétaire général. Il y a consentement? Oui.
Le Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci. Cette motion est rejetée.
Je mets maintenant aux voix la motion formulant
grief présentée par Mme la députée de Saint-Laurent. Cette motion se lit comme
suit :
«Que l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement
caquiste qui refuse d'écouter les partenaires en petite enfance et en éducation concernant les impacts que la maternelle 4 ans
pour tous les enfants auraient sur le réseau des services de garde et
sur le réseau de l'éducation.»
M. le leader du gouvernement.
Une voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Consentement? M. le secrétaire général.
Le Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, cette motion est rejetée.
Je mets
maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée par M. le député de
Pontiac. Cette motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement caquiste alors qu'il
fait le choix de l'idéologie plutôt
que de la science et qu'il fait fi des experts en santé publique concernant
l'âge minimal pour l'achat et la possession de cannabis.»
Une voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Est-ce qu'il y a consentement? M. le secrétaire général.
Le Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme
Soucy) : La motion est rejetée.
Je mets maintenant aux voix la motion formulant
un grief présentée par Mme la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne. Cette motion se
lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement caquiste qui refuse de
reconnaître que l'enjeu numéro un du développement économique au Québec
est la pénurie de main-d'oeuvre.»
Une voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Je
comprends, M. le leader. Oui, M. le leader du troisième groupe...
Une voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Pas de consentement? Parfait. Alors, on va procéder au vote par appel
nominal. Alors, j'invite les
députés qui sont pour cette motion de se lever.
La Secrétaire adjointe : M. Arcand (Mont-Royal—Outremont), M. Proulx (Jean-Talon), M. Leitão
(Robert-Baldwin), M. Barrette (La Pinière), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), Mme
St-Pierre (Acadie), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), M. Tanguay (LaFontaine), M.
Rousselle (Vimont), Mme Montpetit (Maurice-Richard), Mme Melançon (Verdun), Mme
Ménard (Laporte), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Fortin (Pontiac),
Mme Nichols (Vaudreuil), Mme Charbonneau (Mille-Îles),
Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis), M. Benjamin (Viau), M. Polo
(Laval-des-Rapides), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), Mme Sauvé (Fabre),
Mme Rizqy (Saint-Laurent).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Que les députés qui sont contre cette
motion... de se lever.
La Secrétaire
adjointe : M. Jolin-Barrette (Borduas), Mme Guilbault
(Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville),
M. Charette (Deux-Montagnes), M. Girard (Groulx), Mme McCann (Sanguinet), M.
Fitzgibbon (Terrebonne), Mme Roy (Montarville), M. Lemay (Masson), M.
Simard (Montmorency), Mme Lavallée (Repentigny), M. Martel (Nicolet-Bécancour),
M. Roberge (Chambly), Mme LeBel (Champlain), M. Bonnardel (Granby), M. Lévesque
(Chauveau), Mme Lachance (Bellechasse), M.
Lacombe (Papineau), M. Lamontagne (Johnson), M. Carmant (Taillon), Mme
Blais (Prévost), M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Dubé (La
Prairie), Mme Laforest (Chicoutimi), Mme
Rouleau (Pointe-aux-Trembles), M. Skeete (Sainte-Rose), Mme Hébert
(Saint-François), M. Dufour (Abitibi-Est),
Mme Charest (Brome-Missisquoi), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Julien (Charlesbourg), M. Boulet (Trois-Rivières), Mme Proulx
(Côte-du-Sud), M. Lafrenière (Vachon), M. Poulin (Beauce-Sud), M. Émond
(Richelieu), M. Bachand (Richmond), Mme IsaBelle (Huntingdon), M. Chassin
(Saint-Jérôme), Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. Bélanger (Orford), Mme Picard
(Soulanges), Mme Jeannotte (Labelle), M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
M. Reid (Beauharnois), Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque (Chapleau), M. Thouin (Rousseau), M. Tremblay (Dubuc), Mme
Blais (Abitibi-Ouest), M. Campeau (Bourget), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Caron (Portneuf), Mme Grondin
(Argenteuil), Mme Lecours (Les Plaines), M. Lemieux (Saint-Jean), Mme
Lecours (Lotbinière-Frontenac), M. Lamothe (Ungava), M. Bussière (Gatineau), M.
Allaire (Maskinongé), M. Provençal (Beauce-Nord), M. Jacques (Mégantic), M.
Girard (Lac-Saint-Jean).
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Nadeau-Dubois (Gouin), Mme
Labrie (Sherbrooke), M. Marissal (Rosemont),
M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), M. Fontecilla (Laurier-Dorion), Mme Ghazal
(Mercier), Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Zanetti
(Jean-Lesage).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Y a-t-il des abstentions?
La Secrétaire adjointe : M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Ouellet (René-Lévesque), M. LeBel (Rimouski),
Mme Hivon (Joliette), M. Roy
(Bonaventure), M. Gaudreault (Jonquière), M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine), Mme Perry Mélançon (Gaspé), Mme Fournier
(Marie-Victorin).
M. Ouellette (Chomedey).
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : M.
le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 24
Contre : 73
Abstentions : 10
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Alors, cette motion est rejetée.
Je mets maintenant
aux voix la motion formulant un grief présentée par M. le député de Jonquière. Cette motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement
pour son refus de s'engager à atteindre la cible de réduction de gaz à effet de
serre de 2020.»
Que les députés en faveur de cette motion
veuillent bien se lever.
La
Secrétaire adjointe : M. Bérubé (Matane-Matapédia), M. Ouellet
(René-Lévesque), M. LeBel (Rimouski), Mme Hivon (Joliette), M. Roy (Bonaventure), M. Gaudreault
(Jonquière), M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine),
Mme Perry Mélançon (Gaspé), Mme Fournier (Marie-Victorin).
M. Arcand
(Mont-Royal), M. Proulx (Jean-Talon), M. Leitão (Robert-Baldwin),
M. Barrette (La Pinière), M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee), Mme St-Pierre (Acadie), Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce), M. Tanguay (LaFontaine), M. Rousselle (Vimont), Mme Montpetit
(Maurice-Richard), Mme Melançon (Verdun), Mme Ménard (Laporte),
Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Fortin (Pontiac),
Mme Nichols (Vaudreuil), Mme Charbonneau (Mille-Îles), Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé), M. Kelley
(Jacques-Cartier), Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis), M. Benjamin (Viau), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger),
Mme Sauvé (Fabre), Mme Rizqy (Saint-Laurent).
Mme Massé
(Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Nadeau-Dubois (Gouin), Mme Labrie (Sherbrooke), M. Marissal (Rosemont), M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Fontecilla (Laurier-Dorion), Mme Ghazal
(Mercier), Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Zanetti (Jean-Lesage).
M. Ouellette
(Chomedey).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Que les députés contre cette motion
veuillent bien se lever.
La
Secrétaire adjointe : M. Jolin-Barrette (Borduas),
Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville), M. Charette (Deux-Montagnes), M. Girard
(Groulx), Mme McCann (Sanguinet), M. Fitzgibbon (Terrebonne),
Mme Roy (Montarville), M. Lemay (Masson), M. Simard
(Montmorency), Mme Lavallée (Repentigny), M. Martel
(Nicolet-Bécancour), M. Roberge (Chambly), Mme LeBel (Champlain),
M. Bonnardel (Granby), M. Lévesque (Chauveau),
Mme Lachance (Bellechasse), M. Lacombe (Papineau), M. Lamontagne
(Johnson), M. Carmant (Taillon), Mme Blais (Prévost),
M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Dubé
(La Prairie), Mme Laforest (Chicoutimi),
Mme Rouleau (Pointe-aux-Trembles), M. Skeete (Sainte-Rose),
Mme Hébert (Saint-François), M. Dufour (Abitibi-Est), Mme Charest (Brome-Missisquoi), M. Schneeberger
(Drummond—Bois-Francs),
M. Julien (Charlesbourg), M. Boulet
(Trois-Rivières), Mme Proulx (Côte-du-Sud), M. Lafrenière (Vachon),
M. Poulin (Beauce-Sud), M. Émond (Richelieu), M. Bachand
(Richmond), Mme IsaBelle (Huntingdon), M. Chassin (Saint-Jérôme),
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
M. Bélanger (Orford), Mme Picard (Soulanges), Mme Jeannotte
(Labelle), M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Reid
(Beauharnois), Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque (Chapleau), M. Thouin (Rousseau),
M. Tremblay (Dubuc), Mme Blais (Abitibi-Ouest), M. Campeau
(Bourget), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Caron
(Portneuf), Mme Grondin (Argenteuil), Mme Lecours (Les Plaines),
M. Lemieux (Saint-Jean), Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac),
M. Lamothe (Ungava), M. Bussière (Gatineau), M. Allaire
(Maskinongé), M. Provençal (Beauce-Nord), M. Jacques (Mégantic),
M. Girard (Lac-Saint-Jean).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Y a-t-il des abstentions?
M.
le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
• (11 h 40) •
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Alors, cette motion est rejetée.
Je
mets maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée par M. le
député de Laurier-Dorion. Cette motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement de la Coalition avenir
Québec pour son intention d'abaisser les cibles d'immigration au cours
des prochaines années.»
M. le leader du
gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : Mme la Présidente, je vais vous demander, de
consentement, d'adopter le même vote qu'à la précédente motion.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a consentement pour adopter le même vote?
M. le secrétaire
général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : La motion est rejetée.
Je mets maintenant aux voix la motion formulant un
grief présentée par Mme la députée de Marguerite-Bourgeoys. Cette motion
se lit comme suit :
«Que l'Assemblée
nationale blâme sévèrement le gouvernement caquiste qui abandonne complètement
les plus vulnérables de notre société et ignore complètement les besoins en
services sociaux des citoyens et organismes communautaires, et ce, en situation
de surplus budgétaires importants.»
M. le leader du gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : Même vote, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a un consentement pour le même vote? Oui.
Alors, M. le
secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Alors, cette motion est rejetée.
Je
mets maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée
par Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Cette motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée
nationale blâme sévèrement le gouvernement de la Coalition avenir Québec pour ne
pas avoir annoncé de mesures soutenant la conversion écologique du
secteur agricole.»
M. le leader du
gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : Même vote, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a consentement pour que
les résultats du vote précédent soient appliqués?
M. le secrétaire
général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Cette motion est rejetée.
Je
mets maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée
par M. le député de René-Lévesque. Cette motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée
nationale blâme sévèrement le gouvernement pour son manque de volonté de
soutenir nos régions et l'Est du Québec en
particulier et l'absence d'engagements clairs et concrets pour favoriser leur développement.»
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette :
Même vote, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a consentement pour que le résultat
du vote précédent soit appliqué? M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Alors, la motion est rejetée.
Je
mets maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée
par Mme la députée de Verdun. Cette motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement caquiste qui laisse le milieu culturel du Québec
sans aucune réponse quant au maintien des sommes liées à la politique
culturelle du Québec lancée par le gouvernement précédent.»
M. le leader du
gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : Même vote, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a consentement pour que le résultat du
vote précédent soit appliqué? M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre : 64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Cette motion est rejetée.
Je
mets maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée
par M. le député de D'Arcy-McGee. Cette motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement caquiste et le premier
ministre pour l'absence d'une vision
humaniste sur l'avenir des relations gouvernementales avec les Premières
Nations et les Inuits, avec qui nous partageons le territoire
québécois.»
M. le leader du gouvernement.
M.
Jolin-Barrette : Même vote, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Est-ce qu'il y a consentement pour que le résultat du vote précédent soit
appliqué? M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Cette motion est rejetée.
Je mets maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée
par M. le député de Rosemont. Cette motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée
nationale blâme sévèrement
le gouvernement de la Coalition
avenir Québec pour l'absence d'engagement
concret dans le réinvestissement des services publics.»
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Même vote, Mme
la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Il y a consentement pour que les résultats du vote précédent soient
appliqués? M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : La
motion est rejetée.
Je mets aux
voix cette motion formulant un grief présentée par Mme la députée de Mercier. Cette motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée
nationale blâme le gouvernement de la Coalition avenir Québec pour son projet de troisième lien entre Lévis et Québec.»
Que les députés en faveur de cette motion
veuillent bien se lever...
M. Proulx : ...le vote par
appel nominal, Mme la Présidente. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, le vote par appel
nominal. Que ceux qui sont en faveur de cette motion se lèvent.
La Secrétaire adjointe :
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Nadeau-Dubois (Gouin), Mme Labrie
(Sherbrooke), M. Marissal (Rosemont), M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Fontecilla (Laurier-Dorion),
Mme Ghazal (Mercier), Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Zanetti (Jean-Lesage).
M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Ouellet (René-Lévesque), M. LeBel (Rimouski),
Mme Hivon (Joliette), M. Roy
(Bonaventure), M. Gaudreault (Jonquière), M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine), Mme Perry Mélançon (Gaspé), Mme Fournier
(Marie-Victorin).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Que les députés contre cette motion
veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe :
M. Jolin-Barrette (Borduas), Mme Guilbault (Louis-Hébert),
M. Laframboise (Blainville), M. Charette (Deux-Montagnes),
M. Girard (Groulx), Mme McCann (Sanguinet), M. Fitzgibbon
(Terrebonne), Mme Roy (Montarville), M. Lemay (Masson),
M. Simard (Montmorency), Mme Lavallée (Repentigny), M. Martel
(Nicolet-Bécancour), M. Roberge (Chambly), Mme LeBel (Champlain),
M. Bonnardel (Granby), M. Lévesque (Chauveau),
Mme Lachance (Bellechasse), M. Lacombe (Papineau), M. Lamontagne
(Johnson), M. Carmant (Taillon), Mme Blais (Prévost),
M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Dubé
(La Prairie), Mme Laforest (Chicoutimi),
Mme Rouleau (Pointe-aux-Trembles), M. Skeete (Sainte-Rose),
Mme Hébert (Saint-François), M. Dufour (Abitibi-Est), Mme Charest (Brome-Missisquoi), M. Schneeberger
(Drummond—Bois-Francs),
M. Julien (Charlesbourg), M. Boulet
(Trois-Rivières), Mme Proulx (Côte-du-Sud), M. Lafrenière (Vachon),
M. Poulin (Beauce-Sud), M. Émond (Richelieu), M. Bachand
(Richmond), Mme IsaBelle (Huntingdon), M. Chassin (Saint-Jérôme),
Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. Bélanger (Orford),
Mme Picard (Soulanges), Mme Jeannotte (Labelle), M. Tardif
(Rivière-du-Loup—Témiscouata),
M. Reid (Beauharnois), Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque
(Chapleau), M. Thouin (Rousseau), M. Tremblay (Dubuc),
Mme Blais (Abitibi-Ouest), M. Campeau (Bourget), Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice),
M. Caron (Portneuf), Mme Grondin (Argenteuil), Mme Lecours
(Les Plaines), M. Lemieux
(Saint-Jean), Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac), M. Lamothe
(Ungava), M. Bussière (Gatineau), M. Allaire (Maskinongé),
M. Provençal (Beauce-Nord), M. Jacques (Mégantic), M. Girard
(Lac-Saint-Jean).
M. Arcand
(Mont-Royal—Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Barrette (La Pinière), M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee), Mme St-Pierre (Acadie), Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce), M. Tanguay (LaFontaine), M. Rousselle (Vimont),
Mme Montpetit (Maurice-Richard), Mme Melançon (Verdun),
Mme Ménard (Laporte),
Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Fortin (Pontiac), Mme Nichols (Vaudreuil),
Mme Charbonneau (Mille-Îles),
Mme Robitaille (Bourassa-Sauvé), M. Kelley (Jacques-Cartier),
Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis), M. Benjamin
(Viau), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger),
Mme Sauvé (Fabre), Mme Rizqy (Saint-Laurent).
M. Ouellette
(Chomedey).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Y a-t-il des abstentions? M. le
secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 18
Contre :
89
Abstentions :
0
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : La motion est rejetée.
Je mets maintenant aux voix la motion formulant un grief présentée
par M. le député de La Pinière. Cette motion se lit comme
suit :
«Que l'Assemblée nationale blâme sévèrement le gouvernement
caquiste pour ses promesses de projets d'infrastructures
sans financement supplémentaire qui laissent entendre à la population qu'ils
pourraient être réalisés sans impacts sur les projets déjà en cours.»
Que les députés...
M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Mme la Présidente, je vous proposerais d'adopter le même vote que lors
de la motion du député de Rosemont, donc pas la précédente, mais l'autre
d'avant, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, est-ce
qu'il y a consentement pour que les résultats du vote concernant la
motion du député de Rosemont soient appliqués? Oui?
Alors, M. le
secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 43
Contre :
64
Abstentions :
0
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Motion rejetée.
Motion proposant que l'Assemblée
approuve la
politique générale du gouvernement
Enfin, je mets aux voix
la motion de M. le premier ministre proposant :
«Que l'Assemblée
[...] approuve la politique générale du gouvernement.»
Que les députés en
faveur de cette motion veuillent bien se lever.
La Secrétaire
adjointe : M. Jolin-Barrette (Borduas), Mme Guilbault
(Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville),
M. Charette (Deux-Montagnes), M. Girard (Groulx), Mme McCann
(Sanguinet), M. Fitzgibbon (Terrebonne), Mme Roy
(Montarville), M. Lemay (Masson), M. Simard (Montmorency),
Mme Lavallée (Repentigny), M. Martel (Nicolet-Bécancour),
M. Roberge (Chambly), Mme LeBel (Champlain), M. Bonnardel
(Granby), M. Lévesque (Chauveau),
Mme Lachance (Bellechasse), M. Lacombe (Papineau), M. Lamontagne
(Johnson), M. Carmant (Taillon), Mme Blais
(Prévost), M. Caire (La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska),
M. Dubé (La Prairie), Mme Laforest (Chicoutimi),
Mme Rouleau (Pointe-aux-Trembles), M. Skeete (Sainte-Rose),
Mme Hébert (Saint-François), M. Dufour (Abitibi-Est), Mme Charest (Brome-Missisquoi),
M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Julien (Charlesbourg), M. Boulet (Trois-Rivières), Mme Proulx (Côte-du-Sud),
M. Lafrenière (Vachon), M. Poulin (Beauce-Sud), M. Émond
(Richelieu), M. Bachand (Richmond), Mme IsaBelle (Huntingdon),
M. Chassin (Saint-Jérôme), Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
M. Bélanger (Orford), Mme Picard (Soulanges), Mme Jeannotte
(Labelle), M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Reid (Beauharnois),
Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque (Chapleau),
M. Thouin (Rousseau), M. Tremblay (Dubuc), Mme Blais
(Abitibi-Ouest), M. Campeau (Bourget), Mme Tardif (Laviolette—Saint-Maurice), M. Caron (Portneuf),
Mme Grondin (Argenteuil), Mme Lecours (Les Plaines),
M. Lemieux (Saint-Jean),
Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac), M. Lamothe (Ungava),
M. Bussière (Gatineau), M. Allaire (Maskinongé),
M. Provençal (Beauce-Nord), M. Jacques (Mégantic), M. Girard
(Lac-Saint-Jean).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Que les députés contre cette motion
veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe : M. Arcand (Mont-Royal—Outremont), M. Proulx (Jean-Talon),
M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Barrette (La Pinière),
M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), Mme St-Pierre (Acadie), Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce), M. Tanguay (LaFontaine), M. Rousselle
(Vimont), Mme Montpetit (Maurice-Richard), Mme Melançon (Verdun),
Mme Ménard (Laporte), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Fortin
(Pontiac), Mme Nichols
(Vaudreuil), Mme Charbonneau (Mille-Îles), Mme Robitaille
(Bourassa-Sauvé), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Maccarone (Westmount—Saint-Louis), M. Benjamin (Viau), M. Polo
(Laval-des-Rapides), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), Mme Sauvé
(Fabre), Mme Rizqy (Saint-Laurent).
M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Ouellet (René-Lévesque), M. LeBel (Rimouski),
Mme Hivon (Joliette), M. Roy
(Bonaventure), M. Gaudreault (Jonquière), M. Arseneau
(Îles-de-la-Madeleine), Mme Perry Mélançon (Gaspé),
Mme Fournier (Marie-Victorin).
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Nadeau-Dubois (Gouin),
Mme Labrie (Sherbrooke), M. Marissal (Rosemont), M. Leduc (Hochelaga-Maisonneuve), M. Fontecilla
(Laurier-Dorion), Mme Ghazal (Mercier), Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Zanetti (Jean-Lesage).
M. Ouellette
(Chomedey).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Y a-t-il des abstentions? M. le
secrétaire général.
• (11 h
50) •
Le
Secrétaire : Pour : 64
Contre : 43
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Cette motion est adoptée.
Motions sans préavis
Maintenant, nous allons à la rubrique des motions sans préavis. Mme la ministre de la
Justice, la parole est à vous.
Nommer Mme Marie Laure Leclercq membre à temps partiel de
la
Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
Mme LeBel : Merci,
Mme la Présidente. Alors, je propose,
au nom du premier ministre, après consultation auprès des partis d'opposition et du
député indépendant :
«Que,
conformément aux articles 58, 58.1 et 58.3 de la Charte des droits et libertés
de la personne, Me Marie Laure Leclercq
soit nommée membre à temps partiel de la Commission
des droits de la personne et des droits de la jeunesse, pour un mandat
de cinq ans à compter des présentes.»
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Je rappelle aux membres de l'Assemblée que, pour être adoptée, cette motion doit être approuvée par au moins les deux tiers
des membres de l'Assemblée. Elle soit être suivie d'un vote par appel
nominal.
Mise aux voix
Je
mets aux voix la motion de Mme la ministre
de la Justice, telle que lue précédemment. Que les députés en faveur de cette motion veuillent bien se
lever.
La Secrétaire adjointe : M. Jolin-Barrette (Borduas),
Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Laframboise (Blainville), M. Charette (Deux-Montagnes), M. Girard
(Groulx), Mme McCann (Sanguinet), M. Fitzgibbon (Terrebonne),
Mme Roy (Montarville),
M. Lemay (Masson), M. Simard (Montmorency), Mme Lavallée
(Repentigny), M. Martel (Nicolet-Bécancour), M. Roberge
(Chambly), Mme LeBel (Champlain), M. Bonnardel (Granby),
M. Lévesque (Chauveau), Mme Lachance
(Bellechasse), M. Lacombe (Papineau), M. Lamontagne (Johnson),
M. Carmant (Taillon), Mme Blais (Prévost), M. Caire
(La Peltrie), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Dubé
(La Prairie), Mme Laforest (Chicoutimi), Mme Rouleau (Pointe-aux-Trembles),
M. Skeete (Sainte-Rose), Mme Hébert (Saint-François), M. Dufour
(Abitibi-Est), Mme Charest
(Brome-Missisquoi), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Julien (Charlesbourg),
M. Boulet (Trois-Rivières),
Mme Proulx (Côte-du-Sud), M. Lafrenière (Vachon), M. Poulin
(Beauce-Sud), M. Émond (Richelieu), M. Bachand (Richmond), Mme IsaBelle (Huntingdon),
M. Chassin (Saint-Jérôme), Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. Bélanger (Orford), Mme Picard (Soulanges),
Mme Jeannotte (Labelle), M. Tardif (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Reid (Beauharnois),
Mme Dansereau (Verchères), M. Lévesque (Chapleau), M. Thouin
(Rousseau), M. Tremblay (Dubuc),
Mme Blais (Abitibi-Ouest), M. Campeau (Bourget), Mme Tardif
(Laviolette—Saint-Maurice),
M. Caron (Portneuf), Mme Grondin
(Argenteuil), Mme Lecours (Les Plaines), M. Lemieux
(Saint-Jean), Mme Lecours (Lotbinière-Frontenac), M. Lamothe
(Ungava), M. Bussière (Gatineau), M. Allaire (Maskinongé),
M. Provençal (Beauce-Nord), M. Jacques (Mégantic),
M. Girard (Lac-Saint-Jean).
M. Arcand
(Mont-Royal—Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Barrette (La Pinière), M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee), Mme St-Pierre (Acadie), Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce), M. Tanguay (LaFontaine), M. Rousselle
(Vimont), Mme Montpetit (Maurice-Richard), Mme Melançon (Verdun),
Mme Ménard (Laporte), Mme Anglade
(Saint-Henri—Sainte-Anne),
M. Fortin (Pontiac), Mme Nichols (Vaudreuil), Mme Charbonneau
(Mille-Îles), Mme Robitaille
(Bourassa-Sauvé), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Maccarone
(Westmount—Saint-Louis),
M. Benjamin (Viau), M. Polo
(Laval-des-Rapides), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger), Mme Sauvé (Fabre), Mme Rizqy
(Saint-Laurent).
M. Bérubé (Matane-Matapédia),
M. Ouellet (René-Lévesque), M. LeBel (Rimouski), Mme Hivon
(Joliette), M. Roy (Bonaventure),
M. Gaudreault (Jonquière), M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine),
Mme Perry Mélançon (Gaspé), Mme Fournier
(Marie-Victorin).
M. Ouellette
(Chomedey).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Que les députés qui sont contre
cette motion veuillent bien se lever.
Est-ce
qu'il y a des abstentions?
La Secrétaire adjointe :
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Nadeau-Dubois (Gouin), Mme Labrie
(Sherbrooke), M. Marissal (Rosemont), M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Fontecilla (Laurier-Dorion), Mme Ghazal
(Mercier), Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Zanetti
(Jean-Lesage).
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 98
Contre :
0
Abstentions :
9
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Alors, cette motion est adoptée.
Maintenant, Mme la
ministre de la Justice, la parole est à vous.
Nommer Mme Anne-Marie Santorineos membre à temps partiel de
la
Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse
Mme LeBel :
Merci, Mme la Présidente. Donc, je propose, au nom du premier ministre, après
consultation auprès des partis d'opposition et du député indépendant :
«Que,
conformément aux articles 58, 58.1, 58.3 de la Charte des droits et libertés de
la personne, Me Anne-Marie Santorineos
soit nommée membre à temps partiel de la Commission des droits de la personne
et des droits de la jeunesse, pour un mandat de cinq ans à compter des
présentes.»
Une voix :
...
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a consentement? M. le secrétaire général.
Le Secrétaire :
Pour : 98
Contre :
0
Abstentions :
9
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Alors, cette motion est adoptée.
En
fonction de nos règles et de l'ordre de présentation des motions sans préavis,
je reconnais maintenant un membre du groupe formant l'opposition
officielle.
Souligner le décès de M. François Macerola et saluer
sa contribution aux arts et à la culture du Québec
M.
Arcand :
Alors, Mme la Présidente, je sollicite le consentement de cette Assemblée afin
de présenter la motion suivante
conjointement avec la ministre de la Culture et des Communications, le député
de Rimouski, la chef du troisième groupe d'opposition, la députée de
Verdun et le député de Chomedey :
«Que
l'Assemblée nationale souligne le décès de M. François Macerola, survenu le 8
novembre dernier;
«Qu'elle salue sa
contribution exceptionnelle aux arts et à la culture du Québec; et
«Qu'enfin, les
membres de cette Assemblée observent une minute de silence en sa mémoire.»
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, je vous invite à vous lever. Oh!
est-ce qu'il y a consentement pour en débattre? Excusez.
M.
Schneeberger : Oui, alors, Mme la Présidente, il y a
consentement pour un débat de deux minutes avec interventions dans l'ordre suivant : le chef de l'opposition
officielle, la ministre de la Culture et des Communications, le député
de Rimouski, la chef du troisième groupe d'opposition et la députée de Verdun.
• (12 heures) •
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, est-ce qu'il y a un consentement
pour débattre? Je comprends donc qu'il y a consentement. Donc, je vais
inviter le chef de l'opposition officielle.
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand : Merci, Mme la Présidente. François Macerola a oeuvré dans le milieu des communications pendant 40 ans. C'était
quelqu'un que je connaissais bien, quelqu'un qui était vraiment
formidable. C'était quelqu'un qu'on appelait souvent le diplomate. Il m'a beaucoup aidé, entre
autres, parce que
j'étais, moi aussi, dans le secteur des communications, à voir des
différents côtés d'une médaille lorsque nous avions des décisions à prendre.
François, les artistes du Québec te doivent beaucoup
et dans le domaine cinématographique en particulier. François a travaillé très fort à développer un juste équilibre entre le
cinéma d'auteur et le cinéma commercial. Il a amorcé sa carrière avec l'Office national du film du
Canada dans les années 1970. Il est devenu président-directeur général à
la fin des années 1980. Il a travaillé pour Malofilm Distribution,
Téléfilm Canada, la Place des Arts. Il a été président de la SODEC et sur le
conseil d'administration de ComediHa!
On peut lui
reconnaître beaucoup d'efforts pour la promotion de tous les producteurs du
Québec. C'est lui qui avait accrédité,
entre autres, la productrice Fabienne Larouche. Et on sait le succès qu'elle a
connu et le succès que l'on voit aujourd'hui, avec des séries comme District 31.
Il a aidé des producteurs également au niveau de leur financement et, outre le cinéma, il a aussi contribué à
l'expansion des opérations du Cirque du Soleil en Chine, que ce soit à Tokyo,
Beijing, Shanghai, Macao, Las Vegas et partout dans le monde.
François a
aussi testé la scène politique. Il a failli être élu en 1998. Je crois qu'il
aurait été un excellent ministre
de la Culture. Les artistes n'auraient pas pu espérer d'avoir un meilleur défenseur.
Son parcours professionnel témoigne de sa passion pour les arts et la
culture.
Il était très
impliqué professionnellement, tout comme il l'a été dans sa vie personnelle
avec ses enfants, Stéphanie et Louis.
Je salue d'ailleurs aujourd'hui la grande animatrice Suzanne Lévesque, sa
conjointe, et son ami de longue date, Jean-Claude Mahé, qui sont
présents ici, dans nos tribunes.
François,
merci pour tout. Ce fut un privilège de te connaître. François était quelqu'un
qui avait un esprit vif, qui était
passionné et surtout authentique. À ses funérailles étaient présents le premier ministre du Québec, les chefs d'opposition, et il y avait
tellement de monde du milieu, encore une fois, qui était
présent pour offrir leurs sympathies qu'il y avait là une file tout
à fait interminable. Donc, jusqu'au dernier moment, cela en disait long sur
ses immenses qualités de rassembleur.
François,
repose en paix. Nous t'avons beaucoup aimé et nous n'oublierons pas de sitôt
tout ce que tu as accompli. Merci.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Maintenant, j'invite la ministre de la Culture à prendre la parole.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy : Merci beaucoup, Mme
la Présidente. C'est un homme dévoué au milieu culturel québécois et un véritable visionnaire qui nous a quittés le
8 novembre dernier. François Macerola a consacré une grande partie de sa
vie à l'épanouissement du septième
art au Québec. Il a su voir grand et être ambitieux pour contribuer à faire du
cinéma québécois ce qu'il est rendu aujourd'hui.
Et il en
fallait, de la vision, en 1976, quand il a obtenu son premier poste dans le
milieu comme directeur du programme français
de l'Office national du film. Le paysage était alors bien différent de ce qu'on
connaît aujourd'hui. Jusqu'en 1989 à
l'ONF, M. Macerola a été témoin et artisan de l'éclosion du cinéma du Québec
avec des projets d'envergure comme Le
déclin de l'empire américain.
Plus récemment, on se souvient de lui pour son passage à la SODEC de 2009 à
2013. Là encore, il n'a pas eu peur
de ses idées pour faire avancer la vision à laquelle il croyait, celle d'un
cinéma québécois prolifique chez nous et reconnu à l'international, et
ça, c'est tout à son honneur.
Partout où il
est passé et dans tous les hommages qu'il a reçus les dernières semaines, on se
souvient d'un homme passionné et
accessible. Ce n'est pas pour rien qu'on le surnommait «le diplomate». Il avait
la capacité de rassembler des gens d'horizons différents pour travailler
ensemble sur un objectif commun. C'était sans doute parce qu'il avait cette
vive passion pour ce qu'il faisait, la
passion contagieuse d'un homme dévoué à faire rayonner notre culture, celle
d'un grand défenseur du milieu culturel québécois.
Mme la Présidente, je veux saluer à mon tour la
conjointe de M. Macerola, qui est présente aujourd'hui avec nous. C'est une grande, grande communicatrice, je
tiens à le souligner. Alors, permettez-moi, au nom du gouvernement du Québec et en mon nom personnel, de vous offrir
nos plus sincères condoléances, à vous et à vos proches, proches laissés
dans le deuil. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, Mme la ministre. Maintenant, je cède la parole à M. le député de Rimouski.
M. Harold LeBel
M. LeBel : Merci, Mme la Présidente.
Ma famille politique veut aussi souligner la vie et l'oeuvre de M. François Macerola, un homme ayant laissé
son empreinte au coeur des plus grandes institutions culturelles que
compte le Québec.
Le grand
public n'est peut-être pas tout
à fait familier avec son nom, au
contraire des gens du milieu, qui le tiennent en haute estime depuis des décennies. Que ce soit à l'ONF, au Cirque du
Soleil, à Téléfilm Canada, à la SODEC, à la Place des Arts, partout
où il est passé, il a laissé sa marque, sa marque positive, sa marque digne et
noble.
M. Macerola avait du flair et de
l'instinct, dit-on. En effet, il a toujours réussi à rallier les gens autour de bons projets. Il savait aussi que le milieu culturel ne
s'apparentait à aucun autre, et il s'en dégageait une énergie particulière
qu'il fallait faire fructifier, ce qu'il a toujours
réussi à faire avec brio. À l'annonce de son décès, nous avons évidemment eu une pensée pour sa compagne, Mme Suzanne Lévesque, ainsi que
pour que ses enfants, Stéphanie et Louis. Madame. Une pensée aussi pour
tous ceux qui ont eu la chance et le plaisir de le côtoyer et qui l'ont
apprécié.
Au
nom de ma formation politique, donc, j'offre à tous les proches de M. Macerola
mes sincères condoléances. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, M. le député. Maintenant, j'invite la chef
du troisième groupe d'opposition à prendre la parole.
Mme
Manon Massé
Mme Massé :
Merci, Mme la Présidente. Alors, bien sûr, parler de M. Macerola ce matin,
c'est se rappeler qu'il y a des acteurs dans
notre société qui jouent un rôle fondamental, un rôle de liant.
Et je pense qu'étant moi-même consommatrice de films québécois j'ai eu
la chance de voir comment, lorsque quelqu'un porte une vision, quelqu'un porte une façon de travailler avec les gens, on en
a fait état, bien, ça change les choses puis ça donne des belles choses.
Je
sais et vous savez à quel point, la culture au Québec, on en est fier, et
comment c'est important, comment c'est important pour nous. La
culture, c'est un liant d'une société, c'est ce qui fait qu'on se reconnaît. Et ce
liant-là, bien, il s'adapte aussi à
la société qui évolue, à la société qui échange. Et François
savait avoir l'oeil, savait avoir le nez, le flair. Alors, ça nous
arrive souvent ici, en Chambre, d'honorer des artistes, mais plus rarement les
gens qui travaillent dans l'ombre. Ce sont
des gens indispensables pour faire tout le travail qu'il y a
à faire, le travail culturel qu'il y
a à faire. Alors, M. Macerola, que ce soit au niveau de la SODEC, Téléfilm Canada, Place des Arts, l'ONF, bien sûr,
ce sont des institutions majeures, qui ont su et pu bénéficier de
cet infatigable défenseur de la culture.
Alors
donc, en mon nom personnel et au nom de ma formation politique, on
aimerait, Mme Lapointe, les enfants, la famille, les amis, vous offrir nos sincères condoléances et vous dire
à quel point on va se souvenir de François. Merci.
• (12 h 10) •
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, Mme la députée. Maintenant, je reconnais la parole à Mme la députée de Verdun.
Mme
Isabelle Melançon
Mme
Melançon : Merci, Mme la Présidente. Alors, le 8 novembre dernier, le milieu
culturel du Québec a perdu un allié de taille. C'est avec
stupéfaction que nous apprenions le décès de François Macerola, celui qui, au
fil d'une carrière de plus de
42 ans dans le milieu de la culture, a notamment dirigé, comme
l'ont rappelé les collègues précédemment, de
grandes organisations, dont l'Office national du film du Canada, Téléfilm Canada. Il a oeuvré aussi pour
le Cirque du Soleil.
Pour
ma part, j'ai eu l'immense privilège de travailler en étroite collaboration avec celui, et avec justesse, qu'on a surnommé «le diplomate» de la
culture alors qu'il était président-directeur
général de la SODEC de 2009 à 2013.
Rigoureux, attachant, rassembleur et
gentleman, voilà quelques-unes des qualités qui me viennent en tête lorsque je pense
à lui.
Pour
plusieurs, le nom de François Macerola était associé au cinéma, mais son amour
pour la culture dépassait le septième
art. François était un mélomane, un amoureux des livres, mais, par-dessus tout,
François aimait les créateurs et les
créatrices. Il faisait tout en son pouvoir pour les mettre en lumière. J'ai des
dizaines et des dizaines de souvenirs qui me viennent en tête, et, lorsque
je pense à lui, ce sera toujours avec le sourire. François était aimé.
On a perdu notre ami
italien, j'ai perdu mon mentor, il me manque déjà. Ma chère amie, mes plus
sincères condoléances, bien entendu aussi à Stéphanie et à Louis. Merci.
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Alors, je vous invite à vous lever...
Cette motion est adoptée. Je vous invite à vous lever pour observer une
minute de silence.
• (12 h
13 – 12 h 14) •
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci. Vous pouvez vous asseoir.
Nous sommes rendus à la seconde motion sans
préavis. J'invite un membre du deuxième groupe d'opposition. M. le député.
Rendre
hommage à M. Benard Landry, homme d'État et ex-premier ministre
du Québec, pour sa contribution au développement du Québec moderne,
et offrir des condoléances à sa famille et à ses proches
M.
Bérubé : Mme la Présidente, je sollicite le consentement des
membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec la vice-première ministre, le chef de l'opposition
officielle, la chef du troisième groupe d'opposition et le député de
Chomedey, la motion suivante :
«Que l'Assemblée nationale rende
hommage à M. Bernard Landry, premier ministre du Québec de 2001 à 2003, vice-premier ministre de 1994 à 2001, ministre
d'État au Développement économique, ministre du Commerce extérieur, ministre des Relations internationales, ministre
des Finances, ministre des Affaires internationales, de l'Immigration et des
Communautés culturelles, ministre de
l'Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie, ministre du
Revenu et, surtout, député de Fabre et de Laval-des-Rapides, entre 1976
et 1985, puis de Verchères, de 1994 à 2005, pour sa contribution exceptionnelle
au développement du Québec moderne;
«Qu'elle
salue, notamment, sa contribution à l'essor d'un secteur du multimédia
florissant et à la signature de la "Paix des Braves", ainsi
que sa fidélité à ses convictions indépendantistes;
«Que les membres de
cette Assemblée observent une minute de silence en sa mémoire.»
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : M. le leader du gouvernement.
M. Schneeberger : ...débat de deux minutes dans l'ordre
suivant : le chef du deuxième
groupe d'opposition, la vice-première
ministre, le chef de l'opposition officielle et la chef du troisième groupe d'opposition.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Je cède la parole au chef du deuxième groupe
d'opposition.
M.
Pascal Bérubé
M. Bérubé : Merci,
Mme la Présidente. Chère Chantal
Renaud, ses amis, Jean-Yves Duthel et Annick Bélanger, je vous salue, les enfants du premier ministre Landry, qui ne peuvent être présents mais qui nous écoutent, tous ses
amis, les gens qui l'ont côtoyé et l'ensemble des patriotes québécois.
Mme la Présidente, j'ai bien connu M. le premier
ministre Landry au début des
années 2000, pendant son mandat de
premier ministre. J'étais alors président du Comité national des
jeunes du Parti québécois, pendant toute cette période. Sa seule présence m'impressionnait. Ses connaissances, son expérience et sa culture m'intimidaient, mais m'inspiraient
aussi. Le savoir de mon côté me donnait de
la force. M. Landry m'a enseigné une foule de choses sur la politique,
bien sûr, mais également
sur l'être humain, sur la vie. Entre
autres, il m'a appris l'espoir, cet
espoir qui fut le moteur de toute sa vie, le catalyseur de son action politique.
Il n'a jamais abandonné, il n'a jamais douté, il n'a jamais
dévié de ses convictions les plus
profondes. Il m'a enseigné qu'il n'y
avait pas de geste plus fort ni plus
noble que celui qu'on fait pour sa patrie. Je me le rappelle tous les
jours.
M. Landry, c'était la
fidélité et la loyauté au peuple québécois, envers le seul drapeau pour lequel
il a prêté allégeance, celui qui est juste à
côté de vous, Mme la Présidente, l'idée d'abord que notre peuple mérite plus et mieux qu'un statut de province, de locataire, et surtout
la volonté de faire en sorte que chacun puisse aller au bout de ses rêves,
que chacun des Québécois et chacune des Québécoises puisse aller au bout de ses rêves, individuellement et collectivement comme nation, qu'aucun Québécois ne soit forcé
de poser des limites à ses ambitions.
Cet
homme issu du XXe siècle a toujours été à l'avant-garde, c'est connu. Il
nous aura, de façon remarquable, préparés
au XXIe siècle. En grand patriote, il a pratiqué un véritable nationalisme
économique, un concept qu'on aurait certainement avantage à revisiter.
Visionnaire, il a créé la Cité du multimédia, nous en recueillons aujourd'hui
les fruits, et le domaine promet encore de grandes avancées, notamment à
Montréal.
Diplomate, il a signé un accord historique, la
«Paix des Braves», une belle victoire tant pour la nation québécoise que pour
la nation crie, une entente inspirante et citée en exemple, d'égal à égal entre
peuples. Prévoyant et ouvert,
il a fait adopter une loi instituant l'union
civile, un geste fort, empreint d'un immense souci de justice, une très grande
loi, à laquelle j'ai contribué, Mme la Présidente, et qui fait en sorte que des couples maintenant peuvent s'en
prévaloir, qu'ils soient hétérosexuels ou du même sexe. C'est une
immense avancée qui a inspiré d'autres législatures dans le monde.
Il n'y aura
jamais qu'un seul Bernard Landry, celui qui maniait à la fois les mots et les
chiffres avec éloquence et
discernement. Celui qui croyait aux régions du Québec, à leur potentiel
de développement et à l'importance de leur contribution,
et notamment à cette chère Gaspésie qu'il aimait tant.
Celui qui connaissait la valeur de l'effort et qui faisait confiance aux
entrepreneurs comme aux travailleurs pour tracer des voies d'avenir. Celui qui
savait que par les jeunes viennent l'innovation
et le progrès et que notre devoir est de faire fructifier cette audace et cette
créativité. Bien sûr, il y a Bernard Landry le grand patriote qui a consacré
sa vie, ses énergies et ses talents à promouvoir le Québec sur toutes les tribunes de façon volontaire et
convaincante. Il souhaitait plus que tout faire du Québec un pays, un État
comme les autres, qui apporterait une importante contribution aux Nations
unies, un État disposant de tous ses pouvoirs mais entièrement responsable de
ses décisions.
J'ai rendu visite à
M. Landry quelques jours avant son décès. Il aura été disponible pour
nous, pour ses amis jusqu'à la fin. C'est
admirable et c'est très représentatif de l'homme généreux, loyal et plein de
considération qu'il était.
M. Landry,
je suivrai les conseils que vous m'avez donnés cette journée-là, qui prend
maintenant l'allure d'un testament
politique. Je continuerai à tenter de convaincre le plus grand nombre possible
de personnes de joindre les rangs de la liberté. Je serai patient et
déterminé. Jamais je ne me laisserai distraire, tout comme mes collègues,
d'ailleurs. J'entretiendrai cette flamme qui
brûlait en vous et que vous m'avez transmise ainsi qu'à des milliers d'autres,
alimentés par l'amour du Québec, un combustible infini, une ressource
renouvelable. Elle ne s'éteindra jamais.
Enfin, pour
reprendre les mots du grand poète Gaston Miron, qu'il aimait tant,
M. Landry n'a jamais voyagé vers d'autres
pays que son pays, le Québec. Quand nous aurons atteint cette destination,
notre première pensée sera pour lui, lui
qui a si brillamment ouvert la voie. Et, lorsqu'on se réclame de Bernard Landry
aujourd'hui, il faut aller jusqu'au bout de son engagement. Et sa seule destination,
c'était celle du pays du Québec. Merci, monsieur le patriote de Verchères.
Merci, M. le premier ministre.
• (12 h 20) •
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Je reconnais maintenant Mme la vice-première ministre.
Mme Geneviève Guilbault
Mme Guilbault : Merci, Mme la
Présidente. Alors, c'est un honneur, bien sûr, pour moi de prendre la parole aujourd'hui au nom du gouvernement, mais je dirais
tout spécialement au nom des collègues qui ont bien connu, qui ont personnellement connu M. Landry. Je pense
bien sûr au premier ministre, mais je pense également à notre collègue de
Montmorency, qui a travaillé avec M. Landry. Je commence bien sûr en saluant
Mme Renaud et tous les proches de M. Landry
qui sont ici avec nous aujourd'hui. M. Landry qui était un Québécois qui aimait
profondément sa patrie, qui a défendu
les intérêts de la nation avec fougue et dévouement tout au long de sa vie. Un
grand homme d'État, un grand homme de devoir qui nous laisse à tous un héritage
immense et un souvenir poignant.
C'est le
propre de ces personnages qui imprègnent notre histoire de transcender la
partisanerie dans les hommages qu'ils
reçoivent. Adversaires, partisans, collègues, tous se souviennent à leur façon
de la marque indélébile laissée par Bernard
Landry sur le Québec. À bien des égards, c'est le ministre des Finances et le
premier ministre Landry qui a fait entrer
l'économie du Québec dans la modernité. C'est notamment grâce à sa vision et à
son audace que le Québec a su s'épanouir ici et partout dans le monde
pour devenir la nation qu'on connaît aujourd'hui. Je dis «vision» parce que Bernard Landry avait cette capacité unique de voir
cinq, 10, 15 ans en avant pour imaginer un avenir à la hauteur de son amour pour sa patrie. Je parle d'audace parce
qu'il avait cette ambition sans complexe pour le Québec. C'est un des grands
visionnaires que le Québec moderne ait connus.
Il a été un
véritable pionnier en jetant les fondations de notre institution... de notre
industrie numérique, pardon. Il a su stimuler l'innovation de nos
entreprises, dont plusieurs se sont imposés comme des leaders à
l'international. Il a conclu une entente
avant-gardiste avec le peuple cri, la «Paix des Braves», une référence pour la
réconciliation avec les peuples
autochtones partout au Canada. Il a mené un combat acharné pour le
libre-échange, à la fin des années 80, qui a défini plusieurs partenariats cruciaux que nous
avons avec nos voisins. Ce riche héritage restera gravé dans notre mémoire
collective et continuera assurément d'inspirer les prochaines générations.
Bernard
Landry a profondément marqué l'histoire du Québec à sa façon, avec toute sa
ténacité et son dévouement pour sa nation. Et, en plus de son côté
visionnaire, il a toujours su conserver un pragmatisme et un réalisme dans les
décisions qu'il prenait pour le Québec. Il tenait les ficelles de la bourse
avec beaucoup de rigueur et il est toujours demeuré
très responsable fiscalement. Il faisait passer l'intérêt du Québec avant les
étiquettes de gauche ou de droite, qu'il a toujours rejetées. Ceux qui
l'ont côtoyé se souviennent d'un politicien qui connaissait ses dossiers sur le
bout de ses doigts, capable d'expliquer en
détail les enjeux complexes avec lesquels il jonglait et de défendre ses
positions avec fougue. C'est
d'ailleurs très à propos qu'on souligne son héritage et son départ ici, dans
cette Chambre, parce que M. Landry a été l'un de ces plus grands et habiles tribuns, un précieux allié et un
redoutable adversaire durant la période des questions. Ça allait avec
son caractère, avec sa passion sincère et sa profonde considération pour la
vision du Québec qu'il défendait. Il le
faisait parfois avec une certaine pugnacité, mais c'était toujours empreint de
respect pour l'engagement de ses
adversaires. Je crois qu'il s'agit là d'un autre héritage dont on peut
s'inspirer ici pour nos débats à l'Assemblée nationale.
Bernard Landry a d'ailleurs été un modèle pour
de nombreux membres de cette Assemblée.
Il a su élever le débat et tracer la
voie à suivre pour ses successeurs. Il valorisait toujours ce sens du devoir et
ce sens de l'État qui le caractérisent.
«Le parti avant les hommes et la patrie avant le parti», disait-il si
bien.
Jusqu'à son
dernier souffle, il aura été ce Bernard Landry dont nous nous souvenons
aujourd'hui, fier et passionné, un Québécois profondément et sincèrement
Québécois, d'abord et avant tout.
Je me réjouis de savoir qu'il a passé ses
derniers jours chez lui, sur les rives de son fleuve, avec ses proches. Je les remercie de l'avoir accompagné jusqu'à la
fin. En mon nom personnel et au nom du gouvernement du Québec, je leur
offre mes plus sincères condoléances.
Merci, M.
Landry, pour votre engagement et votre dévouement. Même si vous n'êtes plus là
pour partager vos conseils, sachez que nous continuerons d'être guidés
et éclairés par votre riche héritage. Merci.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, Mme la vice-première ministre. Maintenant, je reconnais le chef de
l'opposition officielle.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : Merci, Mme
la Présidente. Bernard Landry, c'était évidemment un passionné, un amoureux du Québec. Quand on y pense, il s'est dévoué pendant
plus de 50 ans pour la politique et le service public. Plusieurs des gens
qui lui ont rendu hommage à la suite de son décès l'ont décrit comme étant
quelqu'un d'une très grande rigueur et surtout d'une très grande
volonté.
J'ai un peu une anecdote à vous conter, parce
qu'il y a plusieurs années, on parle des années 70, j'étais à ce moment-là beaucoup plus jeune et j'étais au cégep
de Drummondville pour assister à l'une de ses conférences. C'était un jour de tempête, une bonne tempête. Nous étions
tous convaincus que l'activité serait annulée, jusqu'à ce que l'on voie l'homme politique arriver à ce moment-ci dans sa
Citroën DS pour s'adresser à son public. Personne n'en revenait de voir
quelqu'un qui avait bravé les éléments, et c'est là que tout le monde s'était
dit : Voilà un homme de conviction.
M. Landry a contribué à bâtir le
Québec d'aujourd'hui. On parle évidemment de son implication dans les
différents ministères à caractère
économique. C'était un visionnaire. On a parlé, en fait, beaucoup de la Cité du
multimédia. C'est maintenant un
secteur d'activité qui crée des milliers d'emplois et qui permet au Québec de
se démarquer sur la scène internationale.
Le
député de Verchères voyait grand pour
le Québec, il voulait faire rêver les Québécoises
et les Québécois, et il voulait
développer le Québec, parce qu'il disait, entre autres, qu'il parviendrait un jour à convaincre les Québécois
que le Québec était capable de réaliser de grandes choses, et
ainsi leur donner confiance en cette capacité de devenir indépendant.
Même si c'est une
idéologie politique, sur l'indépendance, que nous ne partageons pas, je tiens quand
même à souligner la force des convictions de
M. Landry. Toute sa vie, et ce, jusqu'à la dernière minute, il a conservé
cette volonté de faire du Québec un pays.
Je
parle rapidement, évidemment, de l'entente de 2002 avec Ted Moses, la «Paix des
Braves», mais d'autres qui lui
doivent beaucoup, ce sont les employés de Packard, dans le nord de
Montréal. Il a évité, grâce à sa force de conviction,
un déménagement de cette usine. Il était allé rencontrer les dirigeants de l'entreprise
aux États-Unis.
J'ai
toujours eu un grand respect pour M. Landry. J'admirais sa
détermination, sa fougue, ses qualités d'orateur. Il savait choisir avec
finesse les mots justes pour passer son message. Celui évidemment que nous
aimons, dans notre formation politique,
non seulement moi-même, mais aussi le député
de Robert-Baldwin, c'est lorsqu'on parlait — et
il parlait avec beaucoup d'éloquence — des vallées verdoyantes de l'équilibre budgétaire. C'était quelque
chose que nous appréciions. J'espère, M. le premier ministre, que, là-haut, il y a de belles vallées dont
vous rêvez. Et un immense merci pour
votre dévouement, votre amour pour le Québec. À hauteur d'homme, vous avez fait beaucoup
par amour pour le Québec.
Je
voudrais aussi profiter de l'occasion, en terminant, de souligner le fait que
j'ai assisté aux funérailles de M. Landry. Sa fille, Pascale, a fait un éloge exceptionnel de son père. On
voit bien que l'éloquence, c'est vraiment de famille. Mes sincères condoléances,
donc, à sa conjointe, Chantal, à toute la famille et aux proches. Merci.
• (12 h 30) •
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Maintenant, je reconnais Mme la députée du troisième groupe d'opposition.
Mme Manon Massé
Mme Massé : Merci,
Mme la Présidente. Alors, je suis effectivement honorée de pouvoir me lever aujourd'hui
et pouvoir saluer la mémoire de
M. Bernard Landry. Bien sûr, je salue, d'entrée de jeu, Mme Renaud et je
vous offre mes condoléances encore, parce que
perdre un être aussi cher, ça coûte cher à notre coeur. Idem pour les enfants,
les amis, la famille, parce que
M. Landry savait s'entourer. Ah! ça, on l'a bien appris, c'était un homme
de famille, un homme dévoué, dévoué au peuple québécois mais, aussi,
dévoué à sa famille.
Vous
connaissez mon amour et mon respect pour les peuples des Premières Nations.
Alors, je vais commencer — d'autres l'ont déjà fait — par souligner l'engagement de M. Landry, premier ministre du
Québec à l'époque, auprès d'une nation, une grande nation sur le territoire, qui est la nation crie. La «Paix
des Braves», c'est une entente politique, économique et qui a marqué une
nouvelle ère dans les relations entre le Québec et cette nation crie. C'est une
entente qui faisait la fierté de
M. Landry, et avec raison, parce qu'elle a inspiré une façon de faire, de
nation à nation, de laquelle, j'espère, on continuera de s'inspirer pour toujours. Cette entente, elle est belle,
parce que, un, M. Landry se tenait debout comme chef de la nation
québécoise et que M. Moses se tenait debout comme chef de la nation crie.
C'est ce nouveau rapport que M. Landry
a inspiré. D'ailleurs, le premier ministre actuel, en campagne électorale, a
même dit qu'il s'inspirerait de cette façon-là
d'opérer en matière de relations avec les Premières Nations. Mais je me dis que
ce que M. Landry aurait voulu le plus être capable d'en arriver
avec les premiers peuples, avec les autochtones, c'était bien sûr de fonder le
pays du Québec avec eux, avec elles, parce
que, ce n'est pas une surprise, M. Landry, au plus profond de lui-même,
était surtout un indépendantiste
convaincu qui n'a jamais, d'ailleurs, dévié de son objectif. Il l'aura tenu, il
aura marché vers... chaque jour de sa vie et jusqu'à son dernier
souffle.
Comme l'a dit
récemment mon collègue de Gouin, M. Landry fait partie de la génération
des bâtisseurs. Il a contribué à faire du Québec
ce Québec moderne qu'on aime tant, mais il y a
un autre élément qui pour moi aura été bien important dans mon cheminement personnel, c'est lorsque M. Landry a
ouvert les portes à nos communautés LGBT et a reconnu la Loi instituant l'union civile et établissant les règles de
filiation. On venait d'arriver au XXIe siècle et on a, d'ailleurs,
été leaders mondiaux sur ces questions-là.
Or,
dans ses discours, M. Landry avait souvent l'habitude d'évoquer
l'East River, qui est la rivière qui coule à côté de l'édifice des Nations unies, et bien sûr il
rêvait de pouvoir, un jour, voir le fleurdelisé parmi les drapeaux du concert
des nations.
Alors,
M. Landry, reposez en paix et soyez assuré qu'il y a plusieurs Québécois
et Québécoises, dont ma formation politique, qui sont prêts à prendre le
relais. Merci beaucoup.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Merci, Mme la chef du troisième groupe
d'opposition.
Mise aux voix
Est-ce que cette motion
est adoptée?
Des voix :
Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Adopté. Veuillez vous lever. Nous allons observer
une minute de silence.
• (12 h 35
—
12 h 36)
•
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Vous pouvez vous asseoir. Merci.
Maintenant,
nous allons passer à la motion sans préavis. J'invite un membre du troisième
groupe d'opposition à se... Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue,
la parole est à vous.
Demander à Nav Canada de préserver les services offerts
aux
transporteurs aériens dans les aéroports des régions éloignées
Mme Lessard-Therrien :
Merci, Mme la Présidente. Je demande le consentement de la Chambre pour
débattre de la motion suivante
conjointement avec le ministre des Transports, le député de Pontiac, la députée
de Marie-Victorin et le député de Chomedey :
«Que
l'Assemblée nationale reconnaisse que l'aéroport de Rouyn-Noranda est le 3e en
importance au Québec;
«Qu'elle
s'inquiète du remplacement envisagé par Nav Canada du service d'informations de
vol — FSS — actuellement administré par un humain, par un système automatisé la nuit, alors que
ces services sont reconnus par ses utilisateurs comme étant efficaces, fiables, sécuritaires et nécessaires
pour le développement économique des régions et les évacuations médicales
d'urgence;
«Que
l'Assemblée nationale demande à Nav Canada de préserver les services offerts
envers les transporteurs aériens afin de tenir compte des besoins et des
particularités des régions éloignées.» Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : M. le leader.
M.
Schneeberger :
Alors, il y a consentement, sans débat.
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Motion adoptée.
Une voix :
...
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Oh! excusez-moi, je ne vous avais pas
vu. M. le député, la parole est à vous.
M.
Nadeau-Dubois : Merci beaucoup. Je vais vous demander, s'il vous
plaît, de faire parvenir le texte de cette motion à M. Marc Garneau, ministre canadien des Transports, à Mme
Christine Moore, députée d'Abitibi-Témiscamingue à la Chambre des
communes du Canada, et à Mme Diane Dallaire, mairesse de la ville de
Rouyn-Noranda.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Ce sera fait. Merci. Donc, motion
adoptée. Nous allons passer maintenant à
un membre du groupe formant le gouvernement, pour sa motion sans préavis, le
député de Nicolet-Bécancour. La parole est à vous.
Demander au gouvernement fédéral d'attribuer à Chantier
Davie Canada inc.
un contrat de construction de navire de la classe Resolve
M.
Martel :
Merci, Mme la Présidente. Je demande le consentement pour déposer la motion
suivante conjointement avec le député des Îles-de-la-Madeleine :
«Que l'Assemblée nationale reconnaisse l'expertise
des chantiers Davie de Lévis qui ont démontré au cours des dernières années
leur capacité à réaliser des contrats navals complexes;
«Qu'elle
demande au gouvernement fédéral d'ajuster sa stratégie nationale de
construction navale du Canada afin que le Québec obtienne sa juste part
[des] contrats fédéraux;
«Qu'elle
demande au gouvernement fédéral de faire sienne la recommandation du Sénat de
procéder dès maintenant au renouvellement de la flotte vieillissante de
brise-glaces de la Garde côtière canadienne;
«Qu'elle
demande au gouvernement fédéral d'octroyer à court terme, aux chantiers Davie
de Lévis, un contrat portant sur un second navire ravitailleur intérimaire de la classe Resolve.»
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Merci, M. le député de Nicolet-Bécancour. Est-ce qu'il y a consentement
pour en débattre? Monsieur...
Une voix :
...
Mise aux voix
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Motion adoptée. Alors, M. le leader
du gouvernement, la parole est à
vous.
• (12 h 40) •
M. Jolin-Barrette : Mme la
Présidente, avec votre permission et avec le consentement des collègues, nous pourrions procéder aux voeux des fêtes. Hier, il
est arrivé un événement malheureux. Nous avons obtenu le consentement
du deuxième
groupe d'opposition pour procéder aux
voeux de joyeuses fêtes, de joyeux Noël pour tous les Québécois et
toutes les Québécoises, alors il m'apparaîtrait approprié de le faire à
cette rubrique-ci avec une intervention, dans
un premier temps, de la vice-première
ministre, du chef de l'opposition officielle, du chef du deuxième groupe d'opposition et de la chef du troisième groupe
d'opposition.
Vous me
permettrez, M. le Président, de demander, dans un premier temps, le
consentement pour dépasser 13 heures, si jamais on en venait là, pour pouvoir adopter le projet de loi sur l'entente relativement à la reconnaissance des groupes parlementaires, de façon à ce qu'on
puisse procéder rondement, et, deuxième demande de notre part, M. le Président,
si on pouvait faire en sorte de ne pas
suspendre les travaux. On sait qu'on se souhaite de joyeuses fêtes tous
ensemble, les parlementaires, c'est
la tradition, mais, si on pouvait le faire à la fin de l'adoption du projet de
loi, il m'apparaîtrait que ce serait approprié, M. le Président... à la
fin des travaux complets de la séance.
Le Président : Consentement
sur ces propositions?
Des voix : Consentement.
Le Président : Consentement,
tous.
Bilan
et voeux
Alors, oui,
c'est une période importante, c'est la fin de la période des travaux, c'est à
l'approche de la période du temps des
fêtes, et, en ce sens, j'invite la vice-première ministre à nous adresser la
parole. Mme la vice-première ministre.
Mme
Geneviève Guilbault
Mme
Guilbault : Merci, M. le Président. Alors, je suis bien heureuse de
prendre à nouveau la parole pour ces souhaits, je dirais, plus
décontractés et enjoués, cette période plus décontractée enjouée de la période
des travaux.
Alors, M. le Président, M. le chef de l'opposition
officielle, M. le chef du deuxième groupe d'opposition, Mme la chef du troisième groupe d'opposition, chers collègues, notre
courte session se termine aujourd'hui. Courte session mais intensive. Comme on dit, ça a été bref mais
intense, je pense qu'on s'entendra tous là-dessus, mais certainement très constructif et très instructif pour tous nos
nouveaux collègues, les nombreux nouveaux visages qu'on a la chance de côtoyer
depuis le... 27 novembre dernier — excusez, je cherchais le début de la
session parlementaire.
Donc, je suis
heureuse de pouvoir souhaiter ces bons voeux au nom de notre premier ministre,
qui, bien sûr, aurait préféré pouvoir
les souhaiter lui-même, mais, compte tenu des circonstances, je me fais un
plaisir de prendre la parole en son nom aujourd'hui et, bien sûr, au nom
de l'ensemble de mon équipe.
M. le
Président, selon moi, certains députés ont déjà commencé à écouter leurs
classiques de Noël, classiques du temps
des fêtes cette semaine. Je dirais que le deuxième groupe d'opposition a
commencé par Le Grincheux qui a volé Noël; le troisième groupe
d'opposition, probablement, Miracle sur la 34e rue; et, pour
l'opposition officielle, j'irais avec La course au jouet, encore
que, dans leur cas, par contre, on ne sait pas encore qui sera en vedette au
bout de la course.
Plus sérieusement, je veux profiter de
l'occasion qui m'est offerte pour remercier, dans un premier temps, les employés de l'Assemblée nationale, dont on a
certains représentants ici aujourd'hui, les employés aussi de nos cabinets
ministériels, de tous nos bureaux de circonscription, de tous les
employés, bien sûr, ici, de la maintenance et autres départements de l'Assemblée nationale, qui sont toujours à pied
d'oeuvre, au quotidien, pour nous soutenir, que ce soit dans l'informatique et dans les nombreuses
procédures parlementaires, et autres. On a toujours un excellent service avec
votre équipe, M. le Président. Alors, je
tiens à les en remercier, à leur souhaiter, à eux aussi, bien sûr, de joyeuses
fêtes, un moment de répit entre les
deux sessions parlementaires, puisque chaque jour, comme je le disais, ils sont
présents ici et dévoués pour nous aider à accomplir notre travail de la façon
la plus ordonnée et la plus productive possible.
On vient de
vivre une grosse année. Je pense aussi qu'on s'entendra là-dessus. Il y a eu,
bien sûr, la campagne électorale et,
j'en parlais, beaucoup d'apprentissage, un apprentissage condensé pour
plusieurs d'entre nous qui... dont plusieurs
sont nouveaux ici, en cette Chambre, des changements, aussi, majeurs, au sein
des diverses formations politiques, en
termes de statut, maintenant, depuis le 1er octobre, en termes, donc, ce
faisant, d'apprentissage, comme je le disais. Alors, pour 2019, je nous souhaite vraiment d'entamer cette prochaine
année avec des débats qui seront les plus sereins possible, les plus constructifs, les plus
positifs. Je dois dire que, quand on compare nos débats avec ceux qu'on voit
dans d'autres pays, je pense qu'on peut tous être très fiers de la façon
dont on conduit les nôtres ici.
Le Québec
fait face aux mêmes défis que tous les pays occidentaux, les inégalités,
l'intégration des immigrants, les
changements climatiques, mais ici on a réussi à éviter les extrêmes, on a
réussi ici à débattre de ces questions avec respect, sans haine, sans violence, et je suis profondément convaincue
que, si on continue de débattre avec civilité ici, à l'Assemblée nationale, on va éviter, dans notre
société, les dérapages qu'on a, malheureusement, pu observer ailleurs. Je nous invite donc tous à cette civilité et à
cette tempérance qui est souhaitable pour tous nos débats de la prochaine
année.
En
voyant tous les nouveaux visages au salon bleu, je crois que notre démocratie
se porte néanmoins très bien et que nous pouvons en être fiers. Comme
dirait mon estimé collègue de Taillon, ce n'est pas banal.
Je nous
souhaite donc, à tous, de profiter du temps des fêtes pour essayer de ralentir
un peu, pour essayer de se reposer un
peu, parce que la prochaine année sera chargée pour tout le monde, pour retrouver nos conjoints, nos amis, nos enfants, nos jeunes enfants dans plusieurs cas, et tous ceux
qu'on aime, notre entourage, profiter de nos plaisirs de la vie et de nos activités,
faire du sport, chose qu'on néglige aussi, malheureusement, souvent,
quand on fait de la politique...
en tout cas, je parle pour moi.
Donc, je nous
souhaite de profiter au maximum de cette belle et heureuse période qui s'amorce
et je nous souhaite, bien sûr, en
terminant, une année 2019 remplie de
santé, de bonheur et de paix d'esprit pour cette prochaine année. Joyeuses
fêtes à tous et à très bientôt!
Le Président : Merci. Je cède
la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
M.
Pierre Arcand
M.
Arcand : Merci, M.
le Président. ...dire que 2018 aura été une année pour le moins mouvementée.
Pour nous, on voit que la disposition de la
Chambre a quelque peu changé, et, dans notre cas, bien, je crois que le député
de Marquette pourrait sûrement dire que
c'est un peu comme quand tu perds les séries au hockey, là : tout ce qu'il
te reste à faire, c'est de te retrousser les manches et
revenir plus fort. Nous avons maintenant brisé la glace avec cette courte
rentrée parlementaire. Ça aura été
pour nous tous une période d'essai, d'ajustement qui va nous permettre d'être
encore meilleurs en 2019.
Je tiens donc
à remercier les collègues députés, tout le personnel politique, le personnel de
l'Assemblée nationale qui nous accompagnent au quotidien. Merci pour
votre travail, votre énergie, votre détermination.
Je le
soulignais, on a eu une année intense, chargée d'émotions. J'ai des collègues
avec lesquels j'ai eu la chance d'évoluer pendant plusieurs années qui ont
quitté la vie politique. Je voudrais aujourd'hui les saluer, les remercier
pour les années qu'ils ont consacrées au
service public. Ça prend toujours beaucoup de courage pour se présenter en
politique. Je tiens donc à saluer l'aplomb de l'ensemble des candidats
qui ont osé cette expérience.
Je voudrais
également remercier l'ensemble des Québécoises et des Québécois. C'est vous qui
nous donnez cette motivation
d'exercer notre fonction. Parfois, on aimerait que le verdict populaire soit
différent, mais nous vivons dans une démocratie, et il est important
d'être à l'écoute de la population.
On ne peut
que s'améliorer parce que la politique, vous savez, M. le Président, c'est une
question de conviction, ça soulève souvent les passions, les débordements,
mais, pour ma part, je pense que je peux m'accorder une assez bonne note sur ma capacité à garder mon calme. Parfois,
on me dit que c'est une bonne stratégie. D'autres fois, on me dit que je devrais être plus incisif. Ainsi donc, je vous
annonce qu'en janvier et au début de février je suivrai des cours avec le député de La Pinière.
Sur une note
plus sérieuse, je crois, M. le
Président, qu'à titre de parlementaires nous avons une responsabilité à l'effet d'élever les débats à l'Assemblée
nationale. À titre de chef de l'opposition officielle, je ne peux pas
promettre, M. le Président, que nous
serons toujours tranquilles, mais je crois que nous pouvons faire nos débats dans le respect, de manière constructive, et ce sera le défi pour nous en 2019.
En terminant,
je souhaite à toutes et à tous de joyeuses fêtes. Profitez-en pour passer du
temps avec votre famille, vos amis.
Je salue tous mes collègues ici présents, le chef de la deuxième opposition, la
chef de la troisième opposition, Mme
la vice-première ministre, le premier ministre. Gardez-vous du temps pour vous,
pour relaxer. Je rappelle la phrase du premier ministre
Jean Charest, qui disait toujours : Avant la politique, il y a la
vie. Et ce dernier conseil s'adresse particulièrement
aux parlementaires. Alors, encore une fois, à tous, la santé — c'est primordial — bonheur et prospérité, mais cette
prospérité, ça dépend aussi beaucoup de nos amis d'en face au cours des
prochains mois.
Et comme tout dernier point, bien, je ne peux
pas m'en empêcher, j'ai un voeu pour terminer l'année 2018. J'aimerais bien — donnez-nous un break, comme on dit, en bon
français — j'aimerais
bien terminer avec une belle victoire dans Roberval lundi prochain.
Merci.
• (12 h 50) •
Le
Président : Merci, M. le chef de l'opposition officielle. Je
cède la parole maintenant au chef du deuxième groupe d'opposition. À
vous la parole.
M.
Pascal Bérubé
M. Bérubé :
Merci, M. le Président. La session fut courte mais intense. Elle se termine
aujourd'hui, alors que toutes et tous, nous allons bientôt retourner
dans nos circonscriptions avant de prendre une pause pour les fêtes.
Je tiens d'abord
à vous remercier, M. le Président, d'avoir si bien mené nos travaux. On peut dire
que c'est un bon départ. Vous êtes
bien assisté avec le secrétaire
général, M. Michel Bonsaint, et toute
l'équipe de la table, l'ensemble des employés
de l'Assemblée nationale, qui sont là pour participer avec nous à la démocratie, des gens qu'on croise chaque jour. Alors, je veux, à travers ces quelques mots,
les saluer tous, cette grande communauté de l'Assemblée nationale du Québec.
Vous avez démontré, M. le Président, un enthousiasme pour la fonction, il faut
le souligner, et vous êtes le gardien
de notre décorum, de nos règlements, mais aussi de cette famille politique qui,
au-delà des allégeances, doit travailler ensemble à l'avancement du Québec, parfois avec des idées différentes,
mais avec le souci du service public, et ça mérite d'être souligné.
Chacun des députés ont à coeur leurs
citoyens, leurs concitoyens, leurs circonscriptions. On pense à eux lorsqu'on
est ici, et je sais que cet intérêt, il est
partagé par l'ensemble des collègues. J'ai une pensée pour les conjoints et
conjointes des parlementaires et les
enfants et les membres de la famille et les amis, qui souvent sont privés de
nos présences compte tenu du type de
vie qu'on a, de l'horaire qu'on a. Alors, je veux les remercier pour d'abord
leur amour, leur complicité, leur
patience, leur compréhension et aussi pour leurs conseils. C'est souvent ces
personnes qui nous offrent les meilleurs conseils dans nos vies respectives, dans notre travail. Alors, on ne
fait pas ça seuls, on a besoin d'être accompagnés dans nos vies pour
faire cela.
J'ai
une pensée toute spéciale pour les membres de mon équipe, qu'elle soit ici, au
cabinet à Québec, ou dans mes bureaux
de Matane, Amqui et Mont-Joli. C'est la même chose pour nos collègues, qui vont
retrouver leurs personnels de
circonscription et aussi leurs concitoyens. C'est toujours là qu'on se sent le
plus près de notre engagement. Je profite de cette occasion qui m'est offerte pour souhaiter à toutes ces
personnes de joyeuses fêtes, à l'ensemble des Québécois et Québécoises.
J'en souhaite de très belles également à toutes ces personnes qui ne seront
peut-être pas fâchées que les hommes et les
femmes politiques puissent prendre une pause pour se ressourcer, pour entendre
les préoccupations, pour bien amorcer l'année parlementaire 2019, bien
amorcer cette législation.
Je
veux saluer plus particulièrement les familles qui viennent d'arriver au Québec
et pour qui ce Noël sera une première.
Je veux leur souhaiter la bienvenue. Déjà, il y a la neige, il y a Noël, il y a
cette grande famille politique qui est la
nôtre, mais il y a la famille québécoise qui s'agrandit constamment, et nous
savons que nous sommes capables de bien accueillir les gens et que nous avons le coeur à la fête. J'espère que
le Québec sera pour vous votre patrie qui vous permettra de réaliser vos
rêves.
Au
Québec, on peut être fiers d'une chose, la majorité des gens fêtent Noël dans
une relative tranquillité d'esprit.
Ils sont à même de se réunir entre amis ou
en famille et de célébrer à leur goût, avec des cadeaux et de la nourriture souvent en
abondance. Par contre, il ne faut jamais oublier que certains de
nos compatriotes n'ont pas cette chance, que ça soit la pauvreté, l'isolement, la solitude ou l'injustice,
qui en touchent plusieurs, de nos compatriotes. À ces gens, ces familles,
je veux vous dire : Je pense à vous,
nous pensons à vous, et pas seulement dans cette période de l'année. C'est pour vous,
pour vos parents, pour vos enfants que nous avons décidé, comme la plupart de
nos collègues et nos collaborateurs,
de s'engager en politique, de devenir
députés ou de s'engager sur la scène publique. Je veux voir le Québec
progresser et la misère reculer
toujours, parce que je veux voir tout le monde heureux et optimiste à Noël tout
comme le reste de l'année, qu'il n'y
ait plus de laissés-pour-compte et que notre société serve d'exemple dans le
monde. Je sais qu'on peut y arriver. On a suffisamment de talent. Il
s'agit maintenant de montrer de la volonté.
Dans
cette optique, j'invite le gouvernement à la réflexion, le temps des fêtes
étant particulièrement propice à ce genre
d'exemple. Je ne suggère pas de classique de Noël, je veux que ça demeure
digne. Son rôle est important, déterminant, et le nôtre aussi. On va travailler ensemble à trouver des solutions
pour que les plus vulnérables, les premières personnes qui viennent cogner à nos bureaux de
circonscription, puissent trouver du réconfort et sortir de nos bureaux mieux
outillés que lorsqu'ils sont entrés.
C'est un rôle important, celui de député, mais il y a beaucoup d'autres
professions importantes, et nous devons
être là quand ça compte pour les gens. On pourra compter sur les députés de
toutes les formations politiques pour échanger des idées bénéfiques,
cohérentes et...
M. le secrétaire
général, chers collègues, d'ici là, garnissons nos tables de produits
québécois, faisons-leur honneur en cette
période de l'année. Renouons avec nos racines et nos traditions, puisqu'elles
nous appartiennent. Retrouvons notre coeur et nos yeux d'enfants pour
mieux apprécier toute la magie de cette période de l'année si particulière. Profitons-en peut-être pour échanger avec des gens
avec qui les liens sont moins faciles, des gens qui se sont égarés un
peu de nos vies. C'est un bon moment pour renouer.
En
terminant, rappelons-nous l'esprit des fêtes, les retrouvailles, l'amour, le
partage, la volonté de faire un bilan pour
bien démarrer la nouvelle année parce que 2019 nous réserve, à tous, de beaux
défis, de belles surprises et suffisamment d'énergie pour en profiter pleinement. Et vous savez quoi, M. le
Président? Je suis assez convaincu que, pour notre formation politique, l'année 2019 sera bien meilleure
que l'année 2018. Merci beaucoup. Joyeux Noël à tous! Bonne année, à tout
le monde!
Le
Président : Merci, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
La parole est à la chef du troisième groupe d'opposition. À vous.
Mme Manon Massé
Mme Massé :
Merci, M. le Président. Alors, voilà, on est rendus à notre dernière journée ici,
au Parlement, parce qu'on sait bien
que notre travail se poursuit avec les partys de Noël, la dinde, les patates, puis tout ça, dans les prochains jours, comme c'est déjà commencé, va nous
permettre de continuer à travailler, mais moins avec nos collègues
parlementaires, un peu plus avec les concitoyens qui
nous ont élus cette année.
Je
voulais vous dire que c'est ma deuxième législature et je mesure à
quel point on est privilégiés, au Parlement du Québec, d'avoir des équipes extraordinaires comme l'équipe de la table, la présidence, bien sûr,
et l'ensemble de son équipe, bien sûr
les employés politiques ici, à l'Assemblée, ou dans nos bureaux de
comté, mais, plus que ça, je pense aux gens
de la maintenance, les constables, les gens qui travaillent à la cafétéria, les
gens qui font l'accueil, qui accueillent notre monde quand ils viennent visiter la maison du peuple, je pense aux
pages, aux gens qui aident les pages. Bien, tout ce monde-là, vous allez
avoir un break de nous autres, vous allez être contents.
Dans
les quelques secondes qui me restent, je veux, comme mes collègues,
nous rappeler que le temps des fêtes, c'est
un temps pour prendre soin de soi, moi, je dis toujours : Mettre de
l'air dans sa tête, mettre de l'air dans son coeur, être proche des gens qu'on aime, se laisser
approcher aussi par les gens qu'on aime, et ça fait tellement
de bien qu'on revient puis on est superpeppé, puis là, bien, on a un peu
plus de fun, peut-être.
Je veux vous souhaiter bonnes fêtes,
chers collègues, ainsi qu'à votre personnel. Je veux vous
souhaiter bonnes fêtes, M. le Président. Je souhaite aussi bon repos à mon équipe, parce que, comme nouveaux,
ils ont pas mal scoré en arrivant,
ils ont vite pris le collier, et j'espère qu'on se retrouvera, au mois de
février, en pleine forme et prêts à entamer cette nouvelle année, parce
qu'on n'attendra pas bien, bien plus longtemps. Joyeux Noël, tout le monde!
Le Président
Le
Président : Vous me
permettrez de prendre quelques secondes également pour vous dire que
c'est avec vraiment une immense fierté que je vous retrouve tout le temps le plaisir de faire les choses, et ce sont de grands défis que
nous nous sommes donnés, de faire les choses différemment dans notre façon,
donc, de faire, dans notre façon de dire également.
Je suis obligé de le rappeler, parce que le chef de l'opposition officielle
disait il y a quelques instants : Je vais suivre des cours
du député de La Pinière, n'étudiez pas trop, il faut se reposer aussi dans le temps
des fêtes, hein, il faut avoir du repos.
J'aime ces échanges, ces sourires. Ça doit aussi nous accompagner dans notre
volonté d'aller plus loin.
• (13 heures) •
Il
y a peu de temps, avec ma conjointe,
on était à la maison puis on s'est arrêtés quelques secondes simplement pour
avoir le plaisir de penser au moment présent. Où sommes-nous? Qu'avons-nous
accompli? Où allons-nous? Quels sont nos
objectifs? Je disais à Brigitte : Ce moment-ci, là, sans bruit, seulement
à penser à ça, ce que je fais, c'est que j'apprécie. Puis, en fait, plus qu'apprécier, c'est de
s'apprécier. Puis là c'est de tenter d'arrêter le temps, de se donner du temps,
c'est le cadeau le plus précieux, de le prendre pour soi, pour écouter,
pour rire, pour pleurer s'il le faut, mais se donner le droit de ça.
Quand on pense à nous, inévitablement on pense à
ceux qui nous entourent, à ceux qui sont indispensables. Je pense que ça, on a
ici le devoir de le faire, vous l'avez justement dit : on a besoin des
gens autour de nous. Alors, je vous
souhaite de prendre ce temps-là, je vous souhaite de vous arrêter un peu, de
sourire à ceux qui vous entourent, d'être fiers de ce que vous avez accompli, de savoir qu'on a encore de grands
défis, d'avoir cette fierté de vous retrouver ici puis d'accomplir des
gestes qui font toute la différence.
Et,
vous le savez, je l'ai dit au début, bien, oui, les habitudes sont tenaces, je
regarde la caméra. Les souhaits que je partage,
que nous avons partagés, ils sont aussi pour vous à la maison. Nous serons
présents, j'en suis convaincu, dans votre quotidien, parce que vous nous
habitez et vous nous faites confiance.
Alors,
à vous, Mmes, MM. les députés, merci d'être là avec moi, merci d'être ce que
vous êtes. Je vous souhaite de très joyeuses fêtes.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : À la rubrique des avis touchant les
travaux des commissions, M. le leader du gouvernement... Oui, O.K.
Je vous avise que la Commission de
l'administration publique se réunira en séance de travail aujourd'hui, après
les affaires courantes, pour une durée de 15 minutes, à la salle RC.171
afin d'organiser les travaux de la commission.
À la rubrique
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée... Oui?
M.
Proulx : Est-ce que vous pourriez... Je m'excuse, les informations que
j'ai, c'est que cette séance-là ne se tenait plus. Alors, je veux juste m'en
assurer pour le bénéfice des collègues. On me dit que ça a été annulé. C'est
les informations que j'ai.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Mme la Présidente, si le leader de l'opposition officielle nous laisse
quelques instants, je vais pouvoir lui transmettre l'information. En
attendant, on pourrait procéder et on va revenir.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : M. le leader du gouvernement?
M. Jolin-Barrette :
Mme la Présidente, les informations circulent vite ici. C'est effectivement
annulé.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Alors, c'est réglé.
À
la rubrique des Renseignements sur
les travaux de l'Assemblée, la
période des affaires courantes étant terminée... je constate qu'il n'y a
pas de demande.
Affaires
du jour
Alors,
la période des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant
passer aux affaires du jour. M. le
leader du gouvernement, vous étiez pressé de vous lever, alors je vous cède la
parole.
M. Jolin-Barrette : Toujours prêt, Mme
la Présidente. Mme la Présidente, je vous demande d'appeler l'article a du feuilleton
afin que nous puissions, de consentement, procéder à toutes les étapes de l'adoption
du projet de loi n° 4... de l'adoption du projet de loi
n° 4.
Projet de loi n° 4
Adoption du principe
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le leader. M. le
leader du gouvernement et ministre de l'Immigration, et de la Diversité, et de l'Inclusion, conjointement avec M. le leader de l'opposition officielle, M. le député de Rimouski et
M. le député de Gouin, propose l'adoption du principe
du projet de loi n° 4, Loi entérinant l'Entente relative à la notion
de groupe parlementaire, au fonctionnement de
l'Assemblée et des commissions parlementaires, ainsi qu'aux aspects budgétaires
pour la durée de la 42e législature.
Afin
de procéder, est-ce qu'il y a consentement pour déroger à l'article 236
qui prévoit que le débat sur l'adoption du principe du projet de loi est
inscrit aux affaires du jour de la séance suivante, soit sa présentation, soit
le rapport de la commission, et à
l'article 237 qui prévoit un délai d'une semaine entre la présentation et
l'adoption du principe du projet de loi? Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix :
Consentement.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a des interventions? Pas
d'intervention.
Mise
aux voix
Le principe du projet
de loi n° 4, Loi entérinant l'Entente relative à la notion de groupe
parlementaire, au fonctionnement de
l'Assemblée et des commissions parlementaires, ainsi qu'aux aspects budgétaires
pour la durée de la 42e législature, est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Adopté. M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Mme la Présidente, je fais motion afin de déférer
ce projet de loi à la commission plénière, et que, de consentement, nous
puissions procéder aux écritures.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Motion adoptée. Est-ce qu'il y a
consentement pour procéder aux écritures?
Des voix :
Consentement.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Consentement. M. le leader du gouvernement.
M. Jolin-Barrette : Mme la Présidente, je fais motion afin que
l'Assemblée se constitue en commission plénière afin de procéder à
l'étude de ce projet de loi.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Motion adoptée.
Commission plénière
Étude détaillée
Est-ce
que tous les articles du projet de loi n° 4, Loi entérinant l'Entente
relative à la notion de groupe parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des commissions parlementaires,
ainsi qu'aux aspects budgétaires pour la durée de la
42e législature, sont adoptés?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Adopté. Est-ce que l'ensemble du projet
de loi, incluant le titre, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Mise
aux voix du rapport de la commission
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Adopté. Est-ce que le rapport de la commission plénière est adopté?
Des voix : Adopté.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Adopté. M. le leader du gouvernement.
Adoption
M. Jolin-Barrette : Mme la
Présidente, je propose que nous procédions à l'adoption du projet de loi.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Merci, M. le leader. M. le leader du
gouvernement et le ministre de l'Immigration,
de la Diversité et de l'Inclusion, conjointement avec M. le leader de
l'opposition officielle, M. le député de
Rimouski et M. le député de Gouin, propose l'adoption du projet de loi
n° 4 entérinant l'Entente relative à la notion de groupe
parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des commissions
parlementaires, ainsi qu'aux aspects budgétaires pour la durée de la
42e législature.
Y a-t-il
consentement pour déroger à l'article 230 du règlement, prévoyant que
l'adoption d'un projet de loi doit avoir
lieu à une séance distincte de celle de l'adoption du rapport de la commission
plénière? Est-ce qu'il y a consentement pour déroger?
Des voix : Consentement.
La Vice-Présidente
(Mme Soucy) : Est-ce qu'il y a consentement pour déroger à
l'article 22 du règlement, prévoyant qu'un projet de loi présenté après le 15 novembre ne peut être
adopté pendant la période des travaux au cours de laquelle il a été
présenté? Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix : Consentement.
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
Consentement. Est-ce qu'il y a des interventions? Pas d'intervention.
Mise aux voix
Alors, le
projet de loi n° 4, Loi entérinant l'Entente relative à la notion de
groupe parlementaire, au fonctionnement de l'Assemblée et des commissions parlementaires, ainsi qu'aux aspects
budgétaires pour la durée de la 42e législature, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) : Projet adopté, projet de loi adopté.
Alors, M. le leader du gouvernement.
Ajournement au 5
février 2019
M. Jolin-Barrette : Oui. Bien, Mme
la Présidente, je fais motion pour ajourner nos travaux.
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) :
...juste un instant. Un instant. Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Soucy) : Je
vous demanderais silence, s'il vous plaît, juste pour qu'on termine.
Alors, cette
motion est adoptée. En conséquence, nous ajournons nos travaux jusqu'au mardi
5 février 2019, 13 h 40.
Alors, ceci met fin à la première session
intensive de la 42e législature...
Une voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Soucy) :
13 h 40. J'en profite pour vous souhaiter un temps des fêtes des plus
agréables avec vos proches et vos amis. Alors, on se retrouve le
5 février prochain. Merci à tous.
(Fin de la séance à 13 h 9)