(Neuf
heures quarante minutes)
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, bon jeudi à tous et toutes. Vous pouvez
prendre place.
Affaires
courantes
Déclarations
de députés
Et nous allons
débuter notre séance avec la rubrique des déclarations de députés, et je vais
céder la parole à M. le député de Montmorency.
Souligner
le travail de la Fondation de zoothérapie
M.
Raymond Bernier
M.
Bernier : Merci, Mme la Présidente. Aujourd'hui, Mme la Présidente, je
veux vous parler de zoothérapie.
Je souhaite
aujourd'hui souligner le travail de la Fondation de zoothérapie. Cette
fondation existe maintenant depuis
17 ans et a été fondée par deux citoyennes de Beauport, Mme Ginette Wagner
et Mme Jocelyne Long. Elle a pour mission
d'offrir des services de zoothérapie à différentes clientèles cibles dans la
grande région de Québec, dans le but d'améliorer
la qualité de vie des personnes souffrant de troubles mentaux, physiques ou sociaux.
Les interventions se font soit de façon individuelle ou par groupes à
l'aide d'animaux familiers, chiens, chats et même les oiseaux. Ainsi, les
animaux permettent aux patients de vivre des moments de tendresse et de
découverte.
Je
souhaite donc féliciter tous ces bénévoles, qui démontrent de l'initiative et
du respect envers les personnes âgées. Et je vous invite à soutenir cette
fondation, c'est une fondation fort importante. Merci. Et du bien-être à toutes
ces personnes-là.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie. Je vous remercie,
M. le député de Montmorency. Maintenant, je vais céder la parole à Mme
la députée de Taillon.
Rendre
hommage à Mme Danielle Bilodeau pour
ses 15 années de travail au Théâtre de la Ville
Mme
Diane Lamarre
Mme
Lamarre : Merci, Mme la Présidente. Je tiens à rendre hommage à Mme
Danielle Bilodeau, une femme d'action,
une femme passionnée, une femme qui a décidé de se retirer après 15 années
à la barre d'un lieu culturel phare à Longueuil, le Théâtre de la Ville.
Danielle
Bilodeau a contribué à positionner le Théâtre de la Ville comme un leader dans
le paysage de la diffusion au Québec,
en plus de favoriser le développement de divers publics et d'assurer une
fidélité et une confiance remarquables envers les propositions offertes par le
Théâtre de la Ville. Je ne peux passer sous silence sa passion, son ouverture
et son leadership, démontrés tout au long de
son mandat, en plus de son immense talent et de sa capacité intrinsèque de
rassembler. Sa sensibilité, son
regard unique, elle les a partagés avec le public et avec son équipe. Grâce à
sa vision, elle nous a fait grandir.
Aujourd'hui, je me
fais la voix de tous les citoyens de Taillon et de Longueuil pour vous
remercier de votre contribution si tangible. Merci, Mme Danielle Bilodeau.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la députée de
Taillon. Maintenant, je cède la parole à M. le député de Chapleau.
Rendre
hommage à M. Gilbert Jolin, nommé Bénévole
de l'année au Gala Excellence Outaouais
M.
Marc Carrière
M.
Carrière : Merci, Mme la Présidente. Je suis très heureux de prendre
la parole ce matin pour rendre hommage à
un grand homme de chez nous, un homme qui a fait une belle carrière dans le
monde de l'enseignement, en plus d'être un bénévole fantastique et engagé. Il
s'agit de M. Gilbert Jolin, qui a oeuvré pendant 36 années en
enseignement.
Il a débuté sa
carrière comme enseignant pour ensuite devenir, entre autres, pendant
16 ans, directeur adjoint à la polyvalente
Nicolas-Gatineau, poste, d'ailleurs, qu'il occupait lorsque j'y faisais mes
études secondaires. À titre de bénévole,
il a mis sur pied le Gala Méritas de Gatineau. Il est actif au Club Rotary de
Hull. Il est organisateur et président du
fameux Tournoi pee-wee de Gatineau, qui en sera à sa 50e édition cet
automne. Il a agi comme coordonnateur bénévole du concours d'hommes
forts du Festival des montgolfières de Gatineau.
Cher
Gilbert, jeudi dernier tu as reçu, lors du Gala Excellence Outaouais, le titre
de Bénévole de l'année, ayant mis en
lumière tout le travail colossal que tu as accompli depuis si longtemps. Au nom
de tous les jeunes et de la population outaouaise, un grand merci. Et
bravo pour tout ce que tu as fait et continues de faire! Bravo, Gilbert!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le député de
Chapleau. Maintenant, au tour de M. le député de Blainville de faire sa
déclaration.
Souligner le
50e anniversaire de la ville de Blainville
M. Mario Laframboise
M.
Laframboise : Merci, Mme la
Présidente. Aujourd'hui, je vais rendre un hommage tout particulier à la ville
de Blainville à l'occasion de son 50e anniversaire de fondation.
La vie à
Blainville a connu une évolution depuis l'époque seigneuriale de 1683. Depuis,
elle n'a cessé de progresser. Fondée
officiellement le 29 juin 1968, l'histoire de la ville de Blainville,
c'est celle d'hommes et de femmes qui l'ont façonnée au fil du temps. Devenue la première ville au Canada pour
élever une famille selon le magazine MoneySense, elle a cheminé vers une fulgurante modernité.
Proposant à sa population une panoplie d'activités diversifiées et adaptées,
plusieurs parcs et espaces verts ainsi
qu'une communauté sportive et culturelle plus que vivante, la ville de
Blainville est simplement un endroit où il fait bon vivre.
À titre de député de Blainville, je veux
souhaiter à tous les Blainvillois et toutes les Blainvilloises d'hier et
aujourd'hui un bon 50e anniversaire.
Je salue le travail des sept conseils municipaux
qui se sont succédé tout au long de cette évolution, et plus particulièrement
au maire en place, Richard Perreault, et ses conseillers, conseillères.
Manifestement, l'avenir se conjugue au présent à
Blainville.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le député de
Blainville. Maintenant, je cède la parole à M. le député de
Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Rendre hommage à
Mme Diane V. Jacques, récipiendaire
de la Médaille de l'Assemblée nationale
M. Luc Blanchette
M. Blanchette :
Merci, Mme la Présidente. Vous savez, l'agriculture est à la base de
l'occupation dynamique du territoire.
Plus qu'un simple métier, elle est pour ceux et celles qui l'exercent une
passion, une fierté et un mode de vie.
Aujourd'hui,
je voudrais souligner la contribution exceptionnelle d'une femme de passion,
Mme Diane Jacques, qui contribue au développement de sa région et à
la reconnaissance de l'importance de l'agriculture.
Depuis la
reprise de la ferme familiale avec son mari en 1981, Mme Diane Jacques a
mis tout son coeur et toute son
énergie afin de démontrer le fabuleux potentiel de l'agriculture au
Témiscamingue. En plus de ses préoccupations professionnelles, Mme Jacques s'est impliquée dans son syndicat
local afin de défendre les droits des agriculteurs et des agricultrices, bien sûr, de faire connaître les
bonnes pratiques agricoles et de faire la promotion de cette belle profession.
Considérant
le rôle majeur de cette femme dans le développement de l'agriculture au
Témiscamingue, j'ai le plaisir de lui décerner la Médaille de
l'Assemblée nationale. Merci beaucoup, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le député. Maintenant, je cède la parole à Mme la
députée d'Outremont.
Rendre hommage au compositeur
José Evangelista
Mme Hélène David
Mme David : Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Je souhaite saluer la brillante carrière du compositeur et pédagogue José Evangelista, honoré par la Société
de musique contemporaine du Québec et résident de ma circonscription d'Outremont.
Passionné de
musique d'ailleurs, il a introduit comme nul autre au sein de la musique
contemporaine une ouverture sur le
monde des plus enrichissantes. M. Evanglista a su faire profiter de
manière exceptionnelle le Québec de ses découvertes musicales, effectuées lors de voyages à travers le monde,
qui ont teinté autant ses nombreuses oeuvres que son enseignement.
José Evangelista est un artiste reconnu à
travers le monde. Ses oeuvres ont conquis le public, et son travail de
pédagogue a marqué plusieurs générations de compositeurs.
Merci, M. Evangelista, pour votre grande
contribution culturelle.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Je vous remercie, Mme la députée. Maintenant, je cède la parole à M. le député
de Chambly.
Souligner le 40e anniversaire du Club d'échecs de
Chambly inc.
M.
Jean-François Roberge
M. Roberge : Mme la Présidente, un soir de février 1978,
Germain Laplante, Jacques Graveline et Michel Auclair se rencontraient
au sous-sol de l'église Très-Saint-Coeur-de-Marie pour disputer les toutes
premières parties du Club d'échecs de
Chambly. Au fil des années, le club d'échecs a vu ses rangs grossir et, le
calibre de ses joueurs, augmenter considérablement.
40 ans plus tard, il compte maintenant 108 membres, une équipe des
plus dynamiques, et même un club
jeunesse formé dans les écoles primaires de la région. Le plus jeune de ces
experts, Francis Durette, a d'ailleurs obtenu le titre de champion de la
Montérégie à l'âge de seulement 12 ans.
Le club d'échecs rayonne bien au-delà de
Chambly. Il a propagé, au fil des années, sa passion pour les échecs à
des milliers d'amateurs provenant des quatre coins de la Montérégie et même de
l'extérieur.
J'aimerais
souhaiter un joyeux 40e anniversaire au Club d'échecs de Chambly,
à toute l'équipe, et souligner le travail
exceptionnel de MM. Germain Laplante et Raymond Dubreuil, respectivement président fondateur et secrétaire
du club.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le député
de Chambly. Maintenant, je me tourne vers Mme la députée de Verdun.
Rendre
hommage à Mme Jocelyne Ménard, médaillée d'or à l'Exposition
internationale du Cercle des artistes peintres et sculpteurs du Québec
Mme
Isabelle Melançon
Mme Melançon :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Le 7 juin dernier, une grande artiste
verdunoise, Mme Jocelyne Ménard, a
remporté le premier prix lors de la 48e Exposition internationale du
Cercle des artistes peintres et
sculpteurs du Québec 2018. D'ailleurs, j'ai le privilège d'exposer ses
oeuvres à mon bureau de comté, à Verdun. Son oeuvre a su se démarquer parmi 90 autres oeuvres réalisées par
64 artistes à l'exposition internationale de l'abbaye Fontdouce, en
France, sous la thématique La diversité dans l'art.
En
tant que députée de Verdun, je ne peux qu'applaudir et être fière d'une telle
récompense, qui témoigne une fois de
plus du dynamisme et de la créativité des Verdunois. Félicitations, Jocelyne,
et merci de faire voyager la circonscription de Verdun partout sur la
planète par ton art et ta passion. Félicitations! Merci, Mme la Présidente.
• (9 h 50) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la
députée de Verdun. Et, pour clore cette rubrique de déclarations de
députés, je cède la parole à M. le député d'Abitibi-Ouest.
Remercier
les électrices et les électeurs
de la circonscription d'Abitibi-Ouest
M.
François Gendron
M. Gendron :
Mme la Présidente, ma déclaration s'intitule aujourd'hui Merci aux électeurs
et électrices d'Abitibi-Ouest. Je profite de ma dernière déclaration pour rendre
un hommage chaleureux et des plus
sentis à ma conjointe Madeleine, à
mes trois enfants, Nancy, Sylvain et David, et aux électrices et électeurs de
ma circonscription, qui, à 11 reprises, ont renouvelé leur confiance
dans les mandats que je sollicitais. Je les remercie du fond du coeur pour leur
confiance et leur extraordinaire fidélité. Aujourd'hui, je tiens à leur
témoigner toute ma reconnaissance.
Je
veux également souligner le travail de toutes celles et ceux qui m'ont
accompagné durant ces 42 ans — et je ne ferai pas la liste, évidemment — plus spécifiquement ma précieuse équipe
actuelle : Samuel Doré, Marie-Josée Céleste, Jacinthe Côté, Mathieu Proulx et
Chantal Desharnais ici, à Québec. Je remercie profondément les bénévoles
qui m'ont accordé leur soutien
indéfectible à chaque élection. Je salue les militantes et militants qui se
sont impliqués sur les différents exécutifs du comté. Sans eux, la vie
démocratique en Abitibi-Ouest n'aurait pas été de même nature. Mille mercis!
Un
petit paragraphe, excusez l'exception. Merci tout spécial au personnel de l'Assemblée nationale. Vous nous
offrez quotidiennement, les gens qui nous
accompagnent, une qualité de service exceptionnelle et un accompagnement sans
précédent, avec toujours discrétion et professionnalisme. Mille mercis pour ce
que vous êtes!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie. Alors, ceci met
fin à la rubrique des déclarations de députés.
Et je suspends nos
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 52)
(Reprise à 10 h 3)
Le Président : Mesdames
messieurs, nous allons nous recueillir quelques instants.
Merci.
Veuillez vous asseoir.
Avant
de poursuivre les affaires courantes, j'aimerais souligner l'excellent travail
accompli cette année par les pages
étudiants, qui terminent aujourd'hui... enfin, ils vont terminer demain, leur stage d'un
an parmi nous. Alors, en mon nom et
en celui de l'ensemble des membres de
cette Assemblée, j'aimerais...
Approchez-vous, venez-vous-en, venez-vous-en!
(Applaudissements)
Le
Président : Vous
comprenez que votre travail est extrêmement bien considéré par tous les collègues
ici, de l'Assemblée, et évidemment
ici, à l'Assemblée, mais aussi en commission
parlementaire. Alors, je pense que
l'expérience que vous aurez eue cette
année sera une expérience qui vous marquera probablement pour toute votre
vie. Vous opinez, donc je n'ai pas tort.
Je
souhaite évidemment, par la même occasion, remercier pour le travail
d'encadrement que Mme Chantale Martineau a fait et que
M. Gilles Jourdain a fait avec les pages.
Je
ne voudrais pas oublier Mme Stéphanie Labbé, aussi, qui a assuré la
formation de l'organisation de nos pages et la supervision d'une nouvelle équipe de pages pour cette année. Et
nous en aurons une autre, équipe, pour la prochaine législature. Encore
une fois, un grand merci!
Mesdames messieurs,
c'est notre avant-dernière réunion, en principe, normale, normale, de cette législature.
Et il
y a quelques... une semaine et
demie, deux semaines, notre collègue la
députée de Pointe-aux-Trembles m'avait suggéré que nous ayons une réception pour ceux qui nous
quittaient, ceux qui ne se représenteraient pas, avec les autres parlementaires, ici. Et cela fut fait à sa suggestion, et je l'en remercie. Et, durant cette réception,
le premier ministre avait une
conversation avec le député d'Abitibi-Ouest et lui a suggéré l'idée de peut-être : François, tu aimerais peut-être ça présider une autre réunion, une autre
journée, une autre Assemblée, une autre période d'affaires courantes de notre Assemblée? Et notre collègue député d'Abitibi-Ouest n'a pas beaucoup répondu
parce qu'il avait un peu les yeux embués. Alors, le premier ministre — je n'étais pas très loin — le premier ministre a dit : Jacques,
viens donc voir ça. Ça fait que je
suis allé. Il me dit : Qu'est-ce que t'en penses si François présidait,
une autre journée, les affaires courantes avant son départ? Bien, j'ai
dit : M. le premier ministre, je suis bien triste de ne pas y avoir pensé
moi-même.
Alors, aujourd'hui,
j'invite le député d'Abitibi-Ouest à présider nos travaux. M. le Président.
(Applaudissements)
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Arrangez-vous pas pour que je ne sois
pas capable de la faire. Alors, si vous poursuivez, ça risque d'être
dangereux.
Avant
de commencer, j'aurais une demande à vous faire, par exemple. Et, règle
générale, vous avez toujours été généreux
pour le doyen, en toutes circonstances. Je suis certain qu'on est capables,
comme parlementaires, de faire une période de questions modèle,
exemplaire.
Des voix :
...
• (10 h 10) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Non, non! Je vous jure que vous êtes
capables. Je n'étire pas ma luck, je
vous le jure. Ça t'inclut, Les Rivières, aussi, là.
Non,
mais sérieusement je suis sûr que vous êtes capables et que ça
serait beau de mettre de la dignité dans ce que nous sommes. Il n'y a qu'une seule institution, c'est la nôtre, l'Assemblée nationale, et mettre plus de tonus, de dignité, de fierté, de la faire dans l'ordre et dans le
respect mutuel des collègues parlementaires, combien de fois ça a été dit par tous et toutes? Au-delà de nos allégeances politiques,
on se ressemble bien plus que vous pensez. On se ressemble parce qu'on a tous le même mandat de représenter notre monde. Merci. Parce
que je ne peux pas faire une conférence qui ne finira plus.
Présentation de projets de loi
Alors, nous en sommes
maintenant à la rubrique Présentation de projets de loi. M. le leader de l'opposition
officielle, veuillez faire ce que vous avez à faire.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Ah oui! J'étais excité. Le leader de l'opposition
officielle, c'est vous.
M.
Bérubé :
C'est-u un souhait ou une prédiction?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Non, non! Allez pour la présentation de l'article a
du feuilleton.
M.
Bérubé :
Bien, j'allais le dire. M. le Président, veuillez appeler l'article a du feuilleton,
s'il vous plaît.
Projet de loi n° 1197
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, je croyais l'avoir dit. Je le répète dans l'ordre, parce que vous avez
tout de suite commencé à bien faire ça. Je vous félicite.
Alors,
à l'article a du feuilleton, c'est Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve
qui présente le projet de loi n° 1197, Loi visant à obliger les
établissements d'enseignement préscolaire, primaire et secondaire à adopter des
pratiques de gestion des cas d'anaphylaxie — je l'ai eu. À vous, Mme la
députée.
Mme Carole Poirier
Mme Poirier :
Merci, M. le Président. Puis d'ailleurs c'est un honneur de le faire devant
vous, vraiment.
Alors,
il me fait plaisir de déposer le projet de loi n° 1197. Et j'aimerais
souligner la présence, dans nos tribunes, de Mme Dominique Seigneur,
directrice générale d'Allergies Québec, qui est avec nous présentement.
Alors,
M. le Président, ce projet de loi vise à obliger les établissements
d'enseignement préscolaire, primaire et secondaire, publics ou privés, à adopter des pratiques de gestion des
cas d'anaphylaxie applicables à tout élève, à l'exception de celui
inscrit à la formation professionnelle ou aux services éducatifs pour les
adultes.
Le
projet de loi impose à chaque commission scolaire et à chaque établissement
d'enseignement privé d'adopter et de mettre en oeuvre une politique
relative à la gestion des cas d'anaphylaxie. Cette politique comprend notamment
l'obligation pour chaque directeur d'école
de détenir pour chaque élève à risque de réaction anaphylactique un plan
d'urgence individuel.
Enfin, le projet de loi autorise l'employé d'une
commission scolaire ou d'un établissement d'enseignement privé qui a des motifs
raisonnables de croire qu'un élève fait une réaction anaphylactique à lui
administrer une injection d'épinéphrine même en l'absence du
consentement préalable des parents, du tuteur ou de l'élève.
Alors, M.
le Président, on a devant nous un projet de loi pour assurer la sécurité de nos enfants en lien avec les
allergies. Merci.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci.
Mise aux voix
Est-ce que l'Assemblée
accepte d'être saisie de ce projet de loi? Alors, on m'indique que oui. M. le
leader du deuxième groupe d'opposition, M. le député de La Peltrie, à
vous.
M.
Caire : Oui. Merci, M. le Président. Veuillez appeler
l'article b du feuilleton, s'il vous plaît, M. le Président.
Projet de loi n° 1196
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Ça fait plaisir. À l'article b
du feuilleton, c'est M. le député de La Peltrie qui... excusez, de
Borduas qui présente le projet de loi n° 1196, Loi visant à faciliter la
communication de renseignements médicaux au
bénéfice des personnes adoptées ou issues d'une technique de procréation
assistée. M. le député de Borduas, à vous.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Merci, M. le Président. Je souhaite souligner la
présence, dans nos tribunes, de Mme Caroline Fortin ainsi que
Mme Diane Poitras, du Mouvement Retrouvailles.
Alors,
le projet de loi n° 1196, M. le Président, Loi visant à faciliter la
communication de renseignements médicaux au bénéfice des personnes
adoptées ou issues d'une technique de procréation assistée.
Ce
projet de loi a pour but de faciliter la communication de renseignements
médicaux au bénéfice des personnes adoptées ou issues d'une technique de
procréation assistée.
À
cette fin, le projet de loi modifie le Code civil afin de permettre à un
médecin d'obtenir des autorités médicales concernées les renseignements médicaux requis pour évaluer la santé
d'une personne adoptée ou issue d'une technique de procréation assistée.
Le
projet de loi modifie également la Loi sur la protection de la jeunesse pour
assurer que les établissements qui exploitent
des centres de protection de l'enfance transmettent les renseignements
d'identification du parent d'origine au médecin qui en fait la demande.
Enfin,
le projet de loi modifie la Loi sur les services de santé et les services
sociaux afin d'ajouter les articles du Code civil modifiés par le présent
projet de loi parmi les exceptions relatives à la confidentialité du dossier
médical d'une personne.
Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Je vous remercie.
Mise aux voix
Est-ce que
l'Assemblée accepte le dépôt de ce projet de loi là? La réponse, c'est oui.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, je cède la
parole à M. le ministre des Finances.
Rapports
annuels de la Société des alcools et de Loto-Québec
M. Leitão :
Merci beaucoup, M. le Président. Alors, j'ai le plaisir de déposer le rapport
annuel 2018 de la Société des alcools du Québec et le rapport
annuel 2017-2018 de Loto-Québec.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, ces documents sont déposés. Mme la ministre
responsable de l'Enseignement supérieur.
Plan quinquennal des
investissements universitaires
2018-2023 et cadre de référence
Mme David :
M. le Président, j'ai le plaisir de déposer le plan quinquennal des
investissements universitaires 2018-2023 et cadre de référence du
ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Le document est déposé. M. le
ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l'Électrification
des transports.
Rapport sur l'application de
la loi constitutive
de la Société des traversiers
M. Fortin
(Pontiac) : Oui. Merci, M. le Président. Permettez-moi de déposer le
rapport sur l'application de la loi constitutive de la Société des
traversiers du Québec.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Le document est déposé. Mme la ministre du
Tourisme.
Rapport sur l'application de
la Loi sur la Régie des installations olympiques
Mme Boulet :
M. le Président, je dépose aujourd'hui le rapport sur l'application de la Loi
sur la Régie des installations olympiques.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Ce document est déposé. M. le leader du gouvernement.
Réponses à des pétitions
M.
Fournier : M. le Président, je dépose les réponses du gouvernement aux
pétitions présentées par le député de Montmorency le
1er mai 2018, le député de Borduas le 9 mai.
Réponses à des questions
inscrites au feuilleton
Je
dépose également les réponses du gouvernement aux questions inscrites au
feuilleton les 17 mai et 6 juin 2018 par le député de
Gouin et le 5 juin par le député de Chambly.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Ces documents sont déposés.
Dépôt de rapports de
commissions
À
la rubrique Dépôt de rapports de commissions, je cède la parole à Mme la présidente
de la Commission de la culture et de l'éducation et députée de
Bourassa-Sauvé. Mme la députée, à vous la parole.
Étude détaillée du projet de
loi n° 400
Mme
de Santis : M. le Président, je dépose le rapport de la Commission de
la culture et de l'éducation qui, les 12
et 13 juin 2018, a procédé à l'étude détaillée du projet de loi
n° 400, Loi modifiant la Loi concernant la succession de l'honorable Trefflé Berthiaume et la Compagnie de
Publication de La Presse, Limitée. La commission a adopté le texte du
projet de loi avec un amendement.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Ce rapport est déposé. Je cède maintenant la
parole à Mme la députée... c'est-à-dire Mme la présidente de la Commission de l'aménagement du territoire et
députée... absent, déposé par... M. Ouellette ne peut pas être ici, donc
c'est vous, Mme la députée de Pointe-aux-Trembles, qui avez déposé ce rapport.
À vous.
Auditions et étude détaillée
du projet de loi n° 236
Mme
Léger : Oui, en tant que vice-présidente. M. le Président, je
dépose le rapport de la Commission de l'aménagement du territoire qui,
le 13 juin 2018, a procédé à l'audition des intéressés et à l'étude
détaillée du projet de loi d'intérêt privé
n° 236, Loi concernant la Ville de Sherbrooke. La commission a adopté le
texte du projet de loi sans amendement.
Le Vice-Président (M.
Gendron) : Ce rapport est déposé.
Mise aux voix du rapport
Non. Ce rapport est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Adopté.
Mme la présidente de la Commission de l'économie
et du travail et députée de Duplessis.
Auditions et étude détaillée du projet de loi n° 237
Mme Richard : Merci, M. le
Président. Je dépose le rapport de la Commission de l'économie et du travail qui, le 13 juin 2018, a procédé à
l'audition des intéressés et à l'étude détaillée du projet de loi d'intérêt
privé n° 237, Loi modifiant la
Loi de la Société du port ferroviaire de Baie-Comeau—Hauterive. La commission a adopté le texte du
projet de loi avec un amendement.
Mise aux voix du rapport
Le Vice-Président (M. Gendron) : Ce
rapport est-il adopté? Adopté.
Un instant... Oui, M. le président de la
Commission des finances publiques et député de Montmorency.
Auditions et étude détaillée du projet de loi n° 235
M. Bernier : Merci, M. le Président.
Je dépose le rapport de la Commission des finances publiques qui, le 13 juin 2018, a procédé à l'audition des
intéressés et à l'étude détaillée du projet de loi d'intérêt privé n° 235,
Loi modifiant la Loi concernant
L'Industrielle-Alliance Compagnie d'Assurance sur la Vie. La commission a
adopté le texte du projet de loi avec un amendement. Merci.
Mise aux voix du rapport
Le Vice-Président (M. Gendron) : Ce
rapport est-il adopté? Adopté.
M. le président de la Commission des
institutions et député de Champlain.
Auditions et étude détaillée du projet de loi n° 238,
du
projet de loi n° 240 et du projet de loi n° 241
M. Auger : Merci, M. le Président.
Je dépose les rapports de la Commission des institutions qui a siégé le 13 juin 2018 afin d'entendre les
intéressés et de procéder à l'étude
détaillée des projets de loi d'intérêt privé suivants : le projet de loi n° 238, Loi
concernant les immunités accordées à l'Agence mondiale antidopage; la
commission a adopté le texte du projet de loi avec des amendements;
le projet de loi n° 240, Loi
concernant La Fabrique de la paroisse Saint-Jacques-le-Majeur; la
commission a adopté le texte du projet de loi sans amendement; et finalement le
projet de loi n° 241, Loi visant à
déclarer la compétence d'un célébrant; la commission a adopté le texte du
projet de loi sans amendement.
Mise aux voix des rapports
Le Vice-Président (M. Gendron) : Ces
rapports sont-ils adoptés?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Adopté.
Dépôt de pétitions
À la rubrique
Dépôt de pétitions, je cède la parole à Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve pour sa pétition. À vous.
Adopter une politique alimentaire et une
loi-cadre sur le droit à l'alimentation
Mme
Poirier : Merci, M. le Président. Alors, je dépose l'extrait d'une pétition
adressée à l'Assemblée nationale,
signée par 1 920 pétitionnaires. Désignation : citoyens et
citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont
les suivants :
«Considérant l'insécurité alimentaire au
Canada : 1 million d'enfants, plus de 115 000 ménages de
personnes âgées, 55 % des bénéficiaires de l'aide sociale;
«Considérant
qu'il manque 5 200 $ au budget annuel d'une famille de trois
personnes vivant de l'aide sociale pour couvrir ses besoins de base;
«Considérant
que 10,6 % de la population québécoise ayant eu recours aux banques
alimentaires en 2016 occupait un emploi;
«Considérant
qu'en 10 ans l'indice du prix des aliments a augmenté de 26 % contre 14 %
pour les biens et services;
«Considérant que 500 multinationales
contrôlent 70 % des affaires alimentaires mondiales;
«Considérant qu'au Canada 50 % de l'apport
énergétique alimentaire provient d'aliments ultratransformés;
«Considérant
que le taux canadien de surpoids et d'obésité — 62,1 % — engendre 4,6 à 7 milliards de dollars
par année en soins de santé;
«Considérant que se nourrir est essentiel, comme
respirer et boire;
«L'intervention réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec d'exercer son leadership sur cette question par :
«L'adoption d'une politique alimentaire
québécoise engageant l'ensemble des ministères et l'adoption d'une loi-cadre
sur le droit à l'alimentation;
«La fixation du prix d'un panier d'aliments de
base;
«L'accessibilité
à des marchés de proximité, des jardins, des locaux de cuisine municipaux et
des territoires de cueillette, chasse et pêche;
«Le financement accru des organismes
communautaires en alimentation;
«Une offre d'aliments sains dans les
établissements publics;
«La taxation accrue des boissons sucrées et
aliments ultratransformés;
«La réintroduction des cours de cuisine dans les
programmes éducatifs.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
• (10 h 20) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, cet extrait de pétition est déposé. Je cède maintenant
la parole à M. le député de Mercier
pour la présentation de sa pétition. À vous.
Modifier la Charte de la langue française relativement à
l'utilisation
d'aides techniques pour démontrer la qualité de la langue française
lorsqu'une limitation fonctionnelle est reconnue
M. Khadir : Merci, M. le Président. Je dépose donc l'extrait d'une pétition adressée
à l'Assemblée nationale, signée par 719 pétitionnaires.
Désignation : citoyennes et citoyens du Québec.
«Les
faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que la Charte de la langue française
protège la qualité de la langue française;
«Considérant que la science médicale a démontré que certains
types de handicaps, tels que le trouble du langage, la dyslexie, la dysorthographie, la dysphasie, le
trouble du spectre autistique [et] le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité, demandent l'utilisation d'aides techniques — ordinateurs,
logiciels — lors
de condition d'écriture [et] de lecture de la langue française;
«[...]que plusieurs
citoyens et citoyennes se voient refuser ou retirer leurs moyens ou
aides techniques pour pallier leurs déficiences sous
prétexte qu'ils doivent démontrer une qualité de la langue française;
«[...]qu'il est faussement perçu que
l'utilisation des moyens ou aides techniques est un privilège injuste;
«[...]que l'on ne doit pas abaisser les
exigences en matière de la qualité de la langue française;
«Considérant
[enfin] que cela porte un préjudice considérable aux personnes ayant [des]
déficiences, cela devient donc une discrimination en vertu de la loi,
article 10 de la Charte des droits et libertés de la personne;
«L'intervention réclamée se résume ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons à l'Assemblée nationale que l'article 35 de la
Charte de la langue française apporte des
précisions afin que la qualité de la langue française puisse être démontrée par
le biais d'aides techniques lorsqu'une limitation
fonctionnelle affectant les sphères du langage est reconnue, et ce, pour les
secteurs de l'éducation et de l'emploi ainsi que lors de passation de
tests exigés par les ordres professionnels.»
M. le Président, je certifie que l'extrait est
conforme à l'original de la pétition.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le député de Mercier. Je
cède maintenant la parole à Mme la députée de Bourassa-Sauvé pour le dépôt
de sa pétition.
Créer une unité d'intervention mixte spécialisée dans
les cas d'enlèvement d'apparence criminelle
Mme de
Santis : J'aimerais
souligner la présence, dans la tribune
aujourd'hui, de M. Kouadio Frédéric Kouakou, père d'Ariel, et de
Mme Ozoua Annick Djédjé.
Je dépose
l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
2 318 pétitionnaires. Désignation : citoyens et
citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont
les suivants :
«Considérant la disparition mystérieuse et
inquiétante d'Ariel Jeffrey Kouakou, survenue le 12 mars 2018;
«Considérant
les irrégularités constatées dans la procédure de signalement au poste [du]
quartier 10 à Montréal;
«Considérant
la menace réelle que représentent les
disparitions et/ou enlèvements d'apparence criminelle d'enfants ou de personnes, en tout lieu et à tout moment. En
nous référant aux informations sur les disparitions disponibles sur le site Web du service de police de Montréal,
on dénombre, en moyenne, une disparition par mois, de novembre 2017 à
mars 2018;
«Considérant la non-existence d'une escouade
mixte Sûreté du Québec-corps de [policier] majeur dans les cas d'enlèvement;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec :
«D'accélérer la mise en place de mesures pour créer
une unité d'intervention rapide mixte spécialisée dans les cas
d'enlèvement d'apparence criminelle;
«De donner les moyens à cette unité spécialisée pour
intervenir plus promptement en cas d'enlèvement.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci, Mme la députée. Je cède maintenant la parole à M. le député de Rimouski
pour le dépôt de sa pétition.
Construire une nouvelle école primaire à Rimouski
M.
LeBel : Merci, M. le Président. Je vous annonce déjà que le gouvernement a répondu positivement à la pétition,
mais, par respect pour les gens qui se sont mobilisés depuis deux ans, je vais
la lire quand même.
Je dépose
l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par 1 116
pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que l'école du Grand-Pavois voit sa clientèle
augmenter de manière importante et que les nouveaux élèves doivent être
installés dans des locaux modulaires dont les frais sont assurés par la commission scolaire des Phares;
«Considérant que certains quartiers [de]
Rimouski vivent une croissance démographique importante et que, d'ici 2020,
c'est près de 200 élèves additionnels qui s'inscriront à l'école du
Grand-Pavois;
«Considérant qu'en raison d'une décision de la Direction de la
santé publique, la commission
scolaire des Phares a dû
cesser d'offrir des services éducatifs dans l'un de ses bâtiments;
«Considérant qu'après de nombreuses assemblées
et consultations visant la modification des quartiers
scolaires, la seule solution
envisageable pour assurer la sécurité des élèves et offrir un service éducatif
de proximité est la construction d'une école;
«Considérant que Rimouski est une ville
d'accueil et qu'on prévoit l'arrivée de 200 réfugiés d'ici 2019;
«Considérant que le projet de construction d'une nouvelle
école a obtenu l'appui du conseil des commissaires, des conseils d'établissement, du comité
de parents de la commission scolaire et [...] de la ville de Rimouski;
«Considérant que la commission
scolaire a également
démontré son intérêt à participer au projet de Lab-École et que
cette approche pourrait voir le jour dans ce nouvel établissement;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec d'accueillir favorablement le projet de
construction d'une nouvelle école
primaire à Rimouski avant la fin de l'année scolaire 2017-2018
afin d'enclencher les travaux le plus rapidement possible.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Extrait déposé. Je vous invite à présenter votre seconde pétition, M. le
député de Rimouski.
Désigner Rimouski comme emplacement pour
un campus de médecine décentralisé
M.
LeBel : Pour celle-là, il
reste encore des choses à faire, mais on s'approche, on s'approche. Je ne sais
pas, on dirait qu'ils ont baissé les caractères de la police à chaque
fois.
Je dépose
l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par 2 551 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que les hôpitaux
de la région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ont un plus haut taux de
bris de service médical au Québec;
«Considérant
que le modèle des facultés de médecine en région permet une meilleure formation
et rétention des diplômés dans ces régions;
«Considérant que les médecins de l'Hôpital
régional de Rimouski forment des externes en médecine depuis plus de
10 ans;
«Considérant
que plus de 150 médecins du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ont signé
une lettre signifiant leur intérêt de former des médecins dans leur
région dès le préclinique;
«Et
l'intervention réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du Québec
de désigner Rimouski comme étant l'emplacement logique et nécessaire
pour un campus de médecine décentralisé et que le gouvernement du Québec mette
en place les mécanismes pour que cela voie le jour dans un avenir rapproché.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Je reconnais maintenant Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques
pour le dépôt de sa pétition. Mme la députée, à vous.
Donner à des salles de
commission parlementaire le nom de femmes
ayant contribué à l'avancement de la cause féminine
Mme
Massé : Oui, merci, M. le Président. Je
dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée
par 191 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du
Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que les
deux nouvelles salles de commission parlementaire à l'Assemblée nationale qui
seront inaugurées à l'ouverture du nouveau pavillon n'ont pas encore de nom;
«Considérant que
l'Assemblée nationale représente l'entièreté des citoyennes et citoyens du
Québec et que la toponymie des salles en son sein devrait représenter cette
diversité;
«Considérant
que Marie-Claire Kirkland — 18 septembre 1924,
24 mars 2016 — ait
marqué l'entrée des femmes en politique active au Québec et qu'elle ait
grandement contribué à l'avancement de la cause des femmes au Québec;
«Considérant
que l'Assemblée nationale s'est engagée à participer aux efforts de
réconciliation avec les peuples autochtones;
«Considérant
que Mary Two-Axe Earley — 4 octobre 1911,
21 août 1996 — a
grandement contribué à l'avancement des droits des femmes autochtones;
«Considérant
que Léa Roback — 3 novembre 1903,
28 août 2000 — est
une pionnière du féminisme ouvrier au Québec;
«Considérant
que ces trois femmes sont représentatives d'une grande partie des femmes au
Québec et de la diversité de leurs apports à la société québécoise;
«Considérant que la
grande majorité des salles à l'Assemblée nationale du Québec porte le nom
d'hommes;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons à l'Assemblée nationale du Québec de nommer les deux
nouvelles salles de commission parlementaire les salles
Marie-Claire-Kirkland et Mary-Two-Axe-Earley et de renommer la salle
Marie-Claire-Kirkland, le salon Léa-Roback.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
• (10 h 30) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : L'extrait de pétition est déposé. Je reconnais maintenant M. le député d'Arthabaska pour la
présentation de sa pétition. À vous.
Abolir le programme Objectif
emploi
M.
Lefebvre : Merci, M. le Président. Permettez-moi de saluer une vingtaine d'élus de
ma circonscription qui sont présents ici aujourd'hui, mais
qui ne sont pas en lien avec cette pétition.
Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 104 pétitionnaires. Désignation :
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant
que l'aide sociale est une aide de dernier recours ainsi qu'un droit pour toute
personne privée de ses moyens de subsistance, et ce, quelle que soit la
cause du besoin;
«Considérant
que le gouvernement propose le programme Objectif emploi, un programme qui sera
imposé aux personnes qui demanderont de l'aide sociale pour la première
fois et qui seront considérées aptes au travail;
«Considérant que ces
personnes devront se plier à des obligations de parcours d'insertion pendant un
an;
«Considérant que ces
obligations seront assorties de suppléments de participation, mais aussi de
sanctions importantes à la prestation de base en cas de non-conformité;
«Considérant
que le gouvernement vise, avec l'aide de ce programme, une économie annuelle de
près de 50 millions, et cela, au nom de l'équité et sur le dos des
personnes les plus économiquement vulnérables;
«Considérant
que, jusqu'à maintenant, les programmes incitatifs à l'emploi n'ont donné aucun
résultat probant, et ce, encore moins lorsque les mesures étaient
coercitives;
«Considérant
que le programme Objectif emploi risque d'aggraver les inégalités sociales tout
en accentuant la pauvreté et l'exclusion sociale;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec de tenir compte de la
complexité de la pauvreté en réfutant
les mesures discriminatoires portant atteinte au droit à un travail librement
choisi et au droit à un revenu suffisant. Pour toutes ces raisons, nous
demandons le retrait du programme Objectif emploi.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
Le Vice-Président (M.
Gendron) : Cet extrait de pétition est déposé. J'ai également reçu une
demande de M. le député de Deux-Montagnes
pour la présentation d'une pétition non conforme. Y a-t-il consentement pour le
faire? Il y a consentement pour le faire? Alors, on procède. M. le
député de Deux-Montagnes, à vous.
Protéger les chats errants
M.
Charette : Merci, M. le Président. Sachez d'abord que ça a été un
privilège de vous côtoyer et d'apprendre de vous ces dernières années.
Permettez-moi
la lecture de cette pétition. Donc, je la dépose au nom de 261 pétitionnaires,
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que la Loi sur le bien-être et la sécurité de l'animal stipule que les animaux
ne sont pas des biens, mais qu'ils sont des êtres doués de sensibilité
ayant des impératifs biologiques et que cette loi confirme la volonté du
gouvernement de réprimer la négligence et la cruauté envers les animaux;
«Considérant
que cette loi stipule aussi que l'espèce humaine a une responsabilité
individuelle et collective de veiller au bien-être et à la sécurité des
animaux;
«Considérant
que les chats errants sont des animaux domestiques perdus ou abandonnés sans
domicile fixe et qu'ils sont victimes de grande violence, parce que non
protégés;
«Considérant
que les chats errants ont besoin de se nourrir, de boire et d'avoir un abri et
qu'il est cruel de ne pas répondre à ces impératifs biologiques;
«Considérant
que des villes et des municipalités du Québec interdisent de nourrir des chats
errants et que cette interdiction va à l'encontre de l'esprit de la Loi
sur le bien-être et la sécurité de l'animal;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec de : déclarer que les
chats errants seront dorénavant considérés
comme les chats de la communauté; reconnaître que les chats de la communauté
ont pleinement le droit de circuler
sur le territoire des villes et municipalités, libres de toutes contraintes,
étant donné qu'ils n'ont pas de domicile fixe; reconnaître le droit
légitime de tout citoyen de voir au bien-être des chats de la communauté en
leur fournissant nourriture, eau et abri.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, cet extrait de pétition est
déposé. Et j'ai également reçu une demande de M. le député de Gouin pour la présentation d'une pétition non
conforme. Y a-t-il consentement pour la faire? Il y a consentement pour
la faire. M. le député de Gouin, à vous.
Mettre en place une consigne sur les bouteilles
provenant de la Société des alcools du Québec
M. Nadeau-Dubois :
M. le Président, en soulignant mon plaisir de la déposer devant vous, qui avez
donné plusieurs décennies au service
public. Pour les jeunes qui arrivent en politique, comme moi, vous êtes un
modèle. Et, donc, content de déposer
l'extrait de cette pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
18 891 pétitionnaires. Désignation: citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que la consigne sur les bouteilles de bière brunes assure un taux de
récupération de près de 100 %;
«Considérant que 218 millions de bouteilles
de vin et de spiritueux sont vendues chaque année au Québec;
«Considérant
que le recyclage du verre avec la collecte pêle-mêle est largement déficient et
que seulement 14 % du verre placé au recyclage est effectivement
recyclé selon le bilan 2015 de RECYC-QUÉBEC;
«Considérant
que les contenants [de] verre et ce qu'ils contiennent viennent souiller le
contenu du bac de recyclage, augmenter les risques de blessures et que
leur collecte pêle-mêle complique le tri par couleur;
«Considérant
qu'une usine de fabrication de verre québécoise peine à s'approvisionner en
verre et doit en importer à des coûts
plus élevés ou diminuer la proportion de verre broyé dans ses recettes, ce qui
entraîne une hausse des émissions de gaz à effet de serre émis lors de
la production de verre;
«Considérant
que la Société des alcools du Québec est une société d'État et que les
Québécois s'attendent à ce qu'elle assume ses responsabilités sociales
et environnementales;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec d'instaurer une consigne sur
les bouteilles de vins et de
spiritueux et d'organiser une collecte séparée de celles-ci, le tout dans une
perspective de renforcement du système québécois
de consigne du verre. Nous demandons également de tenir une commission
parlementaire pour étudier l'enjeu du recyclage du verre.»
M. le Président, je certifie que cet extrait est
conforme à l'original de la pétition.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, merci. Cet extrait de
pétition est déposé. Ça met fin au dépôt de pétitions.
Il n'y a pas
de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation
de droit ou de privilège.
J'ai été
avisé qu'après la période de questions et réponses orales il pourrait y avoir
des votes requérant l'approbation des deux tiers des membres de
cette Assemblée.
Je
vous avise également qu'après la période des questions et réponses orales sera
tenu le vote reporté sur le rapport d'enquête
du 4 juin 2018 de la Commissaire à l'éthique et à la déontologie au président
de l'Assemblée nationale au sujet de
M. Pierre Paradis, député de Brome-Missisquoi, recommandant une sanction. Le
Code d'éthique et de déontologie des
membres de cette Assemblée prévoit que, pour être adopté, le rapport doit être
approuvé par au moins les deux tiers des membres de cette Assemblée.
Questions et réponses orales
Nous en sommes maintenant à la période de
questions, et c'est surtout là que je voudrais qu'on se distingue aujourd'hui,
la faire dans la dignité la plus totale. Ça serait un exemple extraordinaire à
laisser dans nos archives.
M. le chef de l'opposition officielle, pour
votre question principale.
Bilan économique du premier ministre
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : M. le Président, c'est l'heure des bilans et l'heure
des palmarès et des notes, et, bien sûr, je vous donnerais un A plus. Mais, dans la dignité, je vais être un
peu plus sévère pour le premier ministre, avec votre permission. Sur ses...
Le Vice-Président (M. Gendron) : ...
M. Lisée : ... — vous grugez mon temps, M. le Président — décisions industrielles, il a commencé son
mandat en avisant tout le monde que RONA était à vendre, une grande
entreprise stratégique.
Ensuite, il a
mis, contre l'avis du Parti québécois et de plusieurs observateurs économiques,
1 milliard de dollars au mauvais
endroit dans Bombardier, pour la série C, et la Vérificatrice générale, hier, a
dit qu'elle est incapable de dire ce
qu'il reste de cet investissement, incapable. Ensuite, il a décidé, dans un
moment de panique, de vendre pour zéro dollar la série C aux Européens
et il a dit que c'était la meilleure décision en aérospatiale de l'histoire du
Québec.
Et,
finalement, il a mis plus de 7 milliards... en fait, on est rendus proche
de 8 milliards de dollars dans le REM, et la Vérificatrice générale,
hier, a dit : Il est incapable de dire jusqu'où ça va monter.
Alors, pourquoi est-ce qu'on ne lui donnerait
pas E moins pour l'ensemble de son oeuvre? Pourquoi pas?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, M. le premier ministre, à vous.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Ce sera
effectivement la saison des bilans, et la saison risque de se prolonger pendant
l'été. Mais je suis très, très
intéressé à comparer le bilan de notre gouvernement à celui qui nous a
précédés. Après tout, n'avait-on pas dit
aux Québécois qu'on rétablirait l'équilibre budgétaire et, par deux fois, on a
échoué? N'avait-on pas dit aux Québécois qu'on créerait de l'emploi? On a perdu de l'emploi, le taux chômage
s'est aggravé. N'avait-on pas dit aux Québécois qu'on les unirait? Au contraire, on a adopté une des
mesures les plus divisives de l'histoire du Québec, la bien nommée ou mal
nommée charte des valeurs.
Sur le plan économique, M. le Président, tout le
monde s'entend que l'économie du Québec va très bien. Les créations d'emplois se font à un rythme accéléré,
et tout ce que nos adversaires annonçaient comme impossible est en train
de se réaliser.
Pour ce qui est de l'aéronautique, au contraire,
M. le Président, c'est une décision qu'il fallait prendre, et, malheureusement,
on ne l'a pas prise avec l'accord des oppositions, sinon les travailleurs
seraient bien embêtés aujourd'hui, parce
qu'on a littéralement sauvé leurs emplois et le coeur du secteur aéronautique de Montréal.
Comment? D'abord, en investissant au bon moment au bon endroit — parce que la compagnie mère aurait été le mauvais endroit — au
bon endroit, dans le programme de la série
C, et ensuite en donnant notre accord au transfert de contrôle majoritaire à
Airbus, qui va faire en sorte qu'il va se
vendre des avions. Si on veut que le Québec profite de cette transaction-là, bien, il faut vendre des avions. Et, sans cette
transaction-là, je ne pense pas qu'on aurait la perspective de vendre un avion de plus de la série C. Il y a plusieurs
raisons pour ça, et qui sont bien connues de ceux qui connaissent le secteur.
Alors, au
contraire, M. le Président, moi, je suis très, très fier de ce qu'on a
fait pour l'économie du Québec. Cet
élan du Québec actuel, les finances
publiques équilibrées, la création d'emplois, la pauvreté qui recule, c'est
notre bilan, j'en suis excessivement fier.
• (10 h 40) •
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Première complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Alors, il vient de dire que Bombardier aurait été incapable de vendre un seul
avion de la série C si on ne l'avait pas donnée à Airbus. Alors, ça,
c'est extraordinaire.
Maintenant,
est-ce qu'il est... Il y a une certitude. On ne sait pas combien ça va coûter,
combien ça vaut dans la série C, on
ne sait pas combien va coûter le REM, mais on est sûr qu'on a envoyé
650 millions de dollars en Inde pour construire le
train électrique de la caisse, qui est le grand legs du premier ministre,
650 millions de dollars, parce que le Parti libéral et la CAQ ont
voté deux lois du REM sans contenu local.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre, en réponse.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, M. le Président, j'espère que mon collègue
est au courant que l'alternative qu'il souhaitait et qu'on aurait aimée, nous, que Bombardier
obtienne ce contrat-là, elle aurait juste changé le nom du pays, mais elle
aurait eu exactement le même impact.
Alors,
en 18 mois, au Parti québécois, qu'est-ce qu'on a fait? On a fait perdre
près de 20 000 emplois dans le secteur privé. On a fait augmenter le taux de chômage. On a raté deux fois
l'engagement d'équilibre budgétaire. On a mis la cote de crédit de la province sous perspective négative.
On a ralenti la croissance économique. On a fait décroître l'investissement
des entreprises. On a créé la division et
l'exclusion avec la charte des valeurs. On a brillé par l'inaction pour améliorer le système de santé et d'éducation.
Je le répète, la comparaison, pour nous, est très favorable, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Deuxième complémentaire, M. le chef de
l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée : Donc, le premier
ministre est très content qu'on ait
envoyé 650 millions de dollars en Inde pour le train électrique du REM. Et cette erreur-là, ce
fiasco-là, il s'est rendu compte que, oui, ça avait enlevé des emplois à La
Pocatière et à Sorel-Tracy, puis il a
dit : Il faut qu'on répare cette erreur. Ça fait qu'on va voter une loi
ici pour obliger la ville de
Montréal et la STM d'acheter plus vite qu'elles le pensaient des wagons de
métro.
Combien
de millions de dollars de plus est-ce
que l'État va verser à Montréal
et à la STM pour corriger son erreur?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre, en réponse à la question,
à vous.
M. Philippe Couillard
M. Couillard :
Alors, M. le Président, je vais mettre au défi mon collègue de démontrer que
l'issue aurait été différente pour la
fabrication des trains. Je répète, c'est juste le continent puis le pays qui
auraient changé, il y aurait eu exactement le même résultat, quelle que soit l'entité qui aurait remporté le
contrat de construction du train. Tout
le monde dans le secteur, y compris les syndicats, tout le monde le
sait.
Maintenant,
nous, on est préoccupés et on était préoccupés, dès l'annonce de la décision de
la caisse, par le sort des travailleurs de La Pocatière. Avec cette heureuse
décision et le projet de loi qui la rend à l'abri de toute intervention,
on permet de prolonger, prolonger le travail
d'une centaine de travailleurs pour augmenter le nombre de voitures des métros.
Mais c'est une solution qui fait un pont, ça va
prendre également du travail à plus long terme, et c'est à
Bombardier que revient la responsabilité de ramener du travail à
La Pocatière pour l'avenir.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, M. le premier ministre. Troisième
complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Alors, c'est complètement faux. Si la CAQ et le PLQ
avaient accepté le contenu local de 25 %, ça aurait donné un avantage comparatif aux usines déjà
installées à La Pocatière et Sorel-Tracy. Les syndicats le savent,
Bombardier le sait.
Mais
combien de dizaines de millions de dollars est-ce que les contribuables
québécois vont payer à Montréal et à la STM pour réparer l'erreur du
premier ministre sur le train électrique du REM construit en Inde?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre, à vous.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Ça frôle un peu le ridicule, M.
le Président, parce que tout le monde sait, tout le monde sait, là — et puis
ce n'est pas un reproche que je fais à Bombardier — que, si Bombadier avait remporté le contrat, les
wagons n'auraient pas été construits au Québec.
Maintenant,
Alstom, eux-mêmes, ont dit :
Vous savez, les wagons du train, ça représente une centaine d'emplois pour un an, et après c'est fini. Ce qui est
important pour le REM à plus long terme, c'est des milliers d'emplois, d'abord
au cours de la construction, mais également durant l'opération du système. La
valeur ajoutée, la démonstration de la richesse
du Québec en hydroélectricité, la lutte contre les changements climatiques, la
modernité de Montréal, qui va être visible et faire l'envie du monde
entier, il me semble que c'est un très bon résultat, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci.
Une
voix : ...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, question principale...
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! Ça allait bien, là, ça va très bien.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Non, mais c'est pour ça.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, j'ai un peu la même crainte que vous.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! Il est capable de faire ça comme il
faut. M. le député de Sanguinet, à vous.
Investissement gouvernemental
dans le développement des CSeries
M. Alain Therrien
M.
Therrien : M. le Président, depuis des mois, la matrice de ce gouvernement-là dans le
dossier de la série C, on
pensait en avoir vu le paroxysme. Bien non, à chaque fois, il en rajoute une
couche, M. le Président, il trouve le moyen d'en rajouter une couche. Puis là je suis
sympathique, là. Quand j'ai révélé aux crédits que, selon Bombardier, le 1,3 milliard du gouvernement avait perdu le quart de sa valeur, la ministre m'a
répondu qu'on saurait en juin les résultats dans l'état financier du Fonds de développement économique, la
réelle valeur. Qu'est-ce qu'on a vu dans les états financiers? Rien. La Vérificatrice générale n'a pas eu accès aux
informations, M. le Président — ça ne s'invente pas — pour confirmer la valeur. Elle écrit, je cite : «Je n'ai pas
été en mesure d'obtenir les éléments probants suffisants et appropriés
concernant la valeur comptable de ce placement...»
Les Québécois ont perdu de l'argent dans Bombardier, ont perdu des millions.
Le gouvernement libéral n'empêche pas juste
aux Québécois — ça,
c'est un classique — mais
aussi à la Vérificatrice générale d'avoir accès aux informations. Ça
c'est nouveau.
Comment
ça se fait qu'au même moment où la ministre nous disait que la valeur serait
publique en juin... alors que son ministère, au même moment, refusait de
donner l'information?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Mme la ministre de l'Économie, en réponse à la question.
Mme Dominique Anglade
Mme
Anglade : Merci, M. le Président. M. le Président, peu importe la manière dont on regarde l'investissement qui a été fait dans la CSeries, on constate qu'on sort gagnants. Si
l'on regarde simplement les emplois, pour les emplois, on a garanti 2 000 emplois jusqu'en
2042. Encore une fois, les Québécois sortent gagnants. Si l'on regarde simplement
le fait que nous avons un fleuron dans
Bombardier, depuis l'investissement que nous avons fait, on constate quoi? Qu'il y a eu une croissance de la valeur boursière de plus
de 125 %. Là encore, on arrive à des résultats qui sont probants pour le
Québec. Troisièmement, l'écosystème, l'écosystème a réagi de manière
très positive par rapport aux investissements qui ont
été faits. Encore une fois, les Québécois sortent gagnants. Finalement, lorsque nous avons
investi 1,3 milliard de dollars
canadiens, qu'avons-nous obtenu en échange?
49 % de la CSeries, dans un premier temps, mais également
100 millions de bons
de souscription. C'est ça que nous avons obtenu. Si l'on regarde les
chiffres aujourd'hui — puis
là je peux vous citer le rapport de
KPMG qui le confirme — nous
avons investi 1,3 milliard de
dollars canadiens, aujourd'hui; demain matin, si on devait
liquider tout ce que nous possédons dans la CSeries, on additionne les deux
tranches qui ont été présentées par KPMG...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
Mme Anglade :
...et on constate qu'on ferait des gains. Sur tous les plans, c'est positif, M.
le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Première complémentaire, M. le député de
Sanguinet.
M. Alain Therrien
M.
Therrien : J'ai fait ma part. J'ai fait ma part. Elle ne
fait pas sa part, elle ne répond pas aux questions encore. Moi, entre ce qu'elle me dit et la Vérificatrice générale, là, ce n'est pas elle que je vais croire, là. La
vérificatrice : «Je n'ai pas été en mesure
d'obtenir les éléments probants suffisants et appropriés concernant la valeur
comptable de ce placement», M. le Président.
Je lui pose la question très simplement :
Pourquoi elle a promis en avril qu'on aurait la valeur du placement en juin? Le placement le plus important de
l'histoire d'un gouvernement dans une entreprise privée, ce n'est pas rien,
puis on ne l'a pas aujourd'hui. Pouvez-vous, au moins, répondre à cette
question-là?
Le Vice-Président (M. Gendron) : Mme
la ministre, en réponse à la question, à vous.
Mme Dominique Anglade
Mme
Anglade : Ça va me faire
plaisir de répondre à la question et de citer exactement ce que la Vérificatrice générale dit, et je vous
invite à appeler si vous voulez avoir la confirmation de cette citation :
«Le Vérificateur général du Québec a obtenu la pleine collaboration d'Investissement Québec à titre de mandataire du gouvernement du Québec dans le cadre de ses
travaux de vérification des états financiers du Fonds de développement économique»,
la pleine collaboration. Appelez vous-même, vous aurez cette réponse plutôt que
de lire d'autres citations, je ne sais d'où elles proviennent. Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Deuxième complémentaire, M. le député de Sanguinet.
M. Alain Therrien
M.
Therrien : C'est complètement fou, M.
le Président, ce qu'elle nous répond
là. Je vais reposer ma question
autrement, je vais me réessayer une autre fois. Puis elle parlait de fiasco,
là. Un fiasco, peu importe le côté que tu regardes, ça reste un fiasco, O.K.?
Votre série C, c'est un fiasco, de la façon que vous l'avez apportée.
Moi, ce que
je vous pose comme question, là, c'est simple. Vous nous avez promis qu'en
juin on aurait la valeur du placement. C'est une promesse que vous avez faite à
plusieurs reprises dans l'étude de crédits. J'invite les gens à aller la voir, l'étude de
crédits.
Quelle est la valeur du 1,3 milliard en
dollars canadiens? Répondez donc à ça simplement.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Mme
la ministre de l'Économie.
Mme Dominique Anglade
Mme
Anglade : M. le Président, je vais devoir déposer le tableau. Vous
avez un tableau ici, une étude de KPMG qui
a évalué la valeur du 1,3 milliard de dollars. Il ne veut pas l'entendre,
M. le Président, mais il devrait peut-être écouter, 1,3 milliard de dollars, combien ça vaudrait
aujourd'hui si on liquidait avec les... vous avez un chiffre, 1,4 milliard
ou 1,5 milliard. Je vais le déposer.
M. le
Président, vous nous avez demandé d'être dignes aujourd'hui, et il paraît que
nous nous ressemblons plus que les apparences, mais je vais devoir, dans le cas
de M. Sanguinet, que j'aime beaucoup par ailleurs... je pense que je
vais devoir vous croire sur parole quant aux ressemblances.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Ça vous permet de dire que vous l'aimez
beaucoup. Alors, est-ce qu'il y a consentement pour le dépôt du
document? Oui, il y a consentement pour le dépôt du...
Une voix : ...
Document déposé
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Oui, moi, je suis obligé de me fier au
leader. Il y a consentement, le dépôt. Ça va.
Question, M. le leader de Matane-Matapédia.
Rapport d'enquête de la Commissaire à l'éthique et à la
déontologie concernant le député de Brome-Missisquoi
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : M. le Président, dans un rapport d'une limpidité
absolue, la Commissaire à l'éthique et à la déontologie, notre
commissaire à tous, a conclu que le député de Brome-Missisquoi a commis un
manquement important au code d'éthique. Il
utilisait son allocation au logement pour payer la totalité du loyer de sa
fille et de son gendre, alors que ceux-ci étaient, tous les deux, sur le marché du travail et forment une famille
avec un enfant. Dans son rapport, la commissaire répond point par point
aux affirmations du député de Brome-Missisquoi. Son rapport est sans faille,
clair, limpide.
Pourquoi le Parti libéral entache-t-il la
crédibilité de la Commissaire à l'éthique pour protéger son député?
• (10 h 50) •
Des
voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! Les commentaires sont
supposés de venir après la fin de la période de questions. M. le leader,
à vous.
M. Jean-Marc Fournier
M.
Fournier : Dignement, M. le Président, je vous dirais que le leader de
l'opposition officielle tire une conclusion qu'il ne peut pas tirer, il devrait... Et je sais qu'il connaît notre
loi. Le code d'éthique que nous avons indique que la Commissaire à l'éthique, avec son équipe, mène des
enquêtes et fait rapport. Il est aussi prévu, M. le Président, que, lorsque
ce rapport contient sanction, il soit soumis
à l'approbation de cette Assemblée, ce qui arrivera dans quelques minutes.
Vous l'avez d'ailleurs déjà annoncé. De
voter sur le rapport en vertu de la loi ne signifie en rien un vote sur la
rédaction du rapport, sur la personne
qui l'a fait. Nous, ce qu'il faut constater, c'est quel est le rapport, quel
est son contenu, quelle est sa valeur, comment doit-on l'interpréter.
J'ai
moi-même demandé un avis externe pour l'analyser. Il a été déposé hier, je suis
persuadé que mon collègue a dû le
lire. Sur certains éléments, l'avis donne raison à la commissaire. Sur d'autres,
il soulève des questions. De façon générale,
tout le monde a reconnu que la commissaire, d'elle-même, disait qu'il y avait
incohérence entre les règles de l'Assemblée
et le code d'éthique. Pour l'ensemble des considérations soulevées dans l'avis externe
et considérant que le vote se fait sur l'ensemble du rapport, sans aucun
amendement...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M. Fournier :
...il nous a semblé de prendre la position la plus juste.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Première complémentaire.
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : M. le Président, il y aura des conséquences à cette
éthique à la carte appliquée par le Parti libéral du Québec, qui préfère son avis juridique maison à
une véritable enquête de la Commissaire à l'éthique et à la déontologie,
choisie par l'ensemble des parlementaires.
Alors,
je me pose la question : Est-ce qu'il y a un veto du gouvernement dans nos
règles qui fait en sorte que, si ça vient de chez eux, il n'y aura
jamais de conséquences aux enquêtes de la commissaire?
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! Ça va toujours bien. M. le leader
va donner la réponse.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier :
Oui. Je regarde la façon dont mon collègue essaie d'interpréter la loi et les
obligations que nous avons, il est en
train de dire à l'ensemble des Québécois que le vote que nous allons tenir sur
le rapport est un vote que nous
allons tenir sur tous les rapports à venir. Il est en train de dire qu'il va y
avoir des différences, puis on a toujours le même genre de vote, peu importent les cas qui sont soumis. Comme vous le
savez, ça ne colle pas avec la réalité. S'il était digne, il reconnaîtrait que l'article 103,
qui nous amène à faire un vote, on le fait sur le rapport. Nous avons pris soin
de nous prémunir d'un avis externe et
indépendant qui permet de voir les difficultés qu'il y a dans ce rapport et
nous allons voter en conséquence.
Libre à vous de voter dans un autre sens, mais cet avis amène que ce vote
pourrait amener une injustice...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant. Merci.
M. Fournier :
...nous ne voulons pas aller là.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! En terminant.
Deuxième complémentaire, M. le leader de l'opposition officielle.
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé :
S'il y a un préjudice, c'est pour notre institution de Commissaire à l'éthique
et à la déontologie à l'Assemblée nationale.
Donc, il vaut mieux mettre à mal une institution importante pour notre
démocratie que de se mettre à dos le député de Brome-Missisquoi.
Et qui sait ce qu'il
pourrait nous raconter?
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! M. le leader du
gouvernement, en réponse à la question.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier :
J'ai eu l'occasion, M. le Président, de participer aux dernières étapes de
l'adoption du code d'éthique avec un
des prédécesseurs du leader de l'opposition officielle. À cette occasion-là, et
dans toutes les délibérations, et le vote
de cette Assemblée, il a été décidé que le rapport du commissaire ne serait pas
exécutoire. Il a été décidé par toute cette
Assemblée, à l'unanimité, qu'il y aurait un vote par les pairs, les députés
suite à un rapport comme celui-là, c'est le vote que nous allons faire. Je comprends que mon collègue n'est pas
d'accord avec la loi qui a été adoptée, à lui de déposer des
amendements. Pourtant, elle a été adoptée à l'unanimité, et nous allons
l'exécuter.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, merci. Et je reconnais maintenant le chef
du deuxième groupe parlementaire. À vous, pour votre question principale.
Confiance du premier ministre
envers la Commissaire
à l'éthique et à la déontologie
M. François Legault
M. Legault :
Merci, M. le Président. Et félicitations pour toutes ces années!
La
nomination de la Commissaire à l'éthique,
Me Ariane Mignolet, a été adoptée
ici par un vote du deux tiers des
députés de l'Assemblée nationale. Il y a quelques jours, la Commissaire à
l'éthique a déposé un rapport qui blâme le député de Brome-Missisquoi pour mauvaise utilisation des fonds publics et lui impose une pénalité
de 25 000 $. Le député de
Brome-Missisquoi, en réponse, accuse la commissaire d'être impartiale. Le
gouvernement et le leader nous annoncent qu'ils vont voter contre le
rapport de la Commissaire à l'éthique. C'est du jamais-vu et, surtout, c'est un
dangereux précédent. Le gouvernement libéral, en votant contre ce rapport, s'attaque à une institution indépendante de l'Assemblée
nationale et il s'attaque à la
légitimité et la crédibilité de la Commissaire à l'éthique. Quel mauvais
message qu'on envoie aux Québécois, hein? Après, on se demandera
pourquoi qu'il y a du cynisme à l'égard de la politique.
Ma
question est claire : Est-ce que la
Commissaire à l'éthique a toujours la confiance du premier ministre? Et, si oui,
pourquoi?
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
M. le premier ministre, en réponse à la question, dans la dignité de
cette Assemblée.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Oui, bien sûr, M. le
Président. La réponse, sans
hésitation, c'est : Oui, bien
sûr qu'elle a la confiance. Et le vote que nous prendrons tantôt ne porte pas
sur cette confiance, la loi prévoit justement — sinon, il fallait changer la
loi — que
les rapports ne sont pas acceptés de façon automatique, qu'ils sont soumis à un
vote de l'Assemblée nationale et prévoit également qu'on ne peut pas dissocier
les segments du rapport, il faut l'adopter en bloc ou non.
Pour moi et pour
nous, des principes importants sont en jeu ici. D'abord, personne n'est
au-dessus des lois, clairement. Mais,
deuxièmement, chacun a le droit d'être traité selon les principes élémentaires
de la justice. Chacun a le droit
d'être traité selon les principes élémentaires de la justice. Si on examine le
rapport — et je
pense que, dans l'avis juridique
déposé par mon collègue, il en est amplement question — à mon avis, voter pour ce rapport fait une encoche
au droit à la justice pleine pour les citoyens du Québec.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Première complémentaire, M. le chef du
deuxième groupe parlementaire.
M. François Legault
M.
Legault : Le premier ministre a un sérieux problème de
cohérence, il ne peut pas commencer à choisir les rapports de la commissaire qui font son affaire.
Il a un problème de cohérence, il ne peut pas dire, d'un côté : J'ai
confiance en la commissaire, mais je vote contre son rapport.
Où voit-il la
cohérence?
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! Pourquoi que c'est
télévisé, là, c'est pour permettre que les gens jugent les questions puis les réponses. C'était une des raisons de la
télédiffusion des débats, ce n'est pas l'interprétation avant que le
concerné réponde.
Alors, M. le premier
ministre, à vous.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Alors, je
réitère l'appel aux deux principes, que nul n'est au-dessus des lois et que
chaque Québécois, chaque Québécoise a le droit d'être traité selon les
principes élémentaires de la justice. C'est important de le répéter.
Maintenant, la cohérence, la
cohérence, elle est évidente, elle se trouve dans la loi. Si nous, les
législateurs, avions décidé
autrement, nous aurions déclaré les rapports exécutoires et nous ne les aurions
pas soumis au vote de l'Assemblée nationale.
Ce n'est pas pour rien qu'il y a une étape, qu'on va franchir aujourd'hui, de
vote sur les rapports, c'est justement pour
garder les législateurs au courant et actifs en la matière. Et moi, je suis
très, très à l'aise avec le vote que nous allons prendre tantôt. En fait, j'aurais été très, très mal à l'aise dans
l'optique opposée non pas pour des questions partisanes, malgré ce que
soupçonnent et disent mes collègues...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant, M. le premier ministre.
M.
Couillard : ...mais pour des questions simples de justice, M. le
Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Deuxième complémentaire, M. le chef du deuxième groupe.
M. François Legault
M. Legault :
Les libéraux sont prêts à tout pour protéger la clique libérale. C'est ça qu'on
voit aujourd'hui. Après 15 ans, ce qu'on
voit, c'est que les libéraux choisissent de protéger un ami libéral plutôt que
de protéger les intérêts de l'ensemble des Québécois. C'est ça qu'on
voit aujourd'hui.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Un instant, là. Il faut toujours faire
attention, par exemple, aux motifs, là.
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Non, non, mais j'ai le droit de le dire,
moi, là. Faites attention aux motifs dans la façon de poser les
questions. M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Bien, le chef de l'opposition lui-même aura l'occasion de démontrer ces
principes. Je n'ai pas besoin de lui
citer les journaux de ce matin. D'ailleurs, ça serait intéressant de voir
comment il se comporterait aujourd'hui si la même situation se présentait au sein de notre parti. Je l'entends
déjà déchirer ses vêtements, réclamer des bûchers sur la place publique, comme d'ailleurs ils ont fait.
Ils n'ont pas été les seuls, au sujet d'une haute fonctionnaire honorable
qui a été insultée et traînée dans la boue ici, et on voit actuellement que
c'était sans aucun motif.
Transformer
l'Assemblée nationale en tribunal, ce n'est pas une bonne chose pour la société
du Québec. C'est pour ça qu'on
existe, nous, les législateurs, pour déposer des lois. Il pourra, lui, déposer
une loi ou proposer une loi où tous les rapports sont acceptés de façon
automatique. Il y a de bonnes raisons pour lesquelles cette loi a été faite
comme ça.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Question principale, M. le député de...
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! On n'a pas besoin
d'entendre ces commentaires-là. M. le député de La Peltrie, pour
votre question principale.
Rapport d'enquête de la Commissaire
à l'éthique et à la
déontologie au sujet du député de Brome-Missisquoi
M. Éric Caire
M.
Caire : Le député de Groulx. Je vais juste répondre ça à sa
question, le député de Groulx. Dans un geste sans précédent, M. le
Président, le leader du gouvernement a choisi en catimini une firme d'avocats,
il a lui-même choisi, il a lui-même défini le mandat dans l'objectif avoué
d'obtenir un avis juridique, pierre d'assise d'une opération qui vise à
discréditer notre Commissaire à l'éthique. Pourquoi? Parce que, pour une fois,
un député libéral se fait prendre la main
dans le sac et fait l'objet d'une sanction, et qu'importe si on discrédite la
Commissaire à l'éthique et qu'importe
si on discrédite l'Assemblée nationale en se servant de la majorité pour
discréditer la Commissaire à l'éthique.
Est-ce
qu'on peut au moins savoir, l'avis juridique qu'il a obtenu, pierre d'assise de
son opération «un chum, c'est un chum», a coûté combien aux
contribuables québécois?
Des voix :
...
• (11 heures) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! M. le leader du gouvernement, en
réponse à la question.
M. Jean-Marc Fournier
M.
Fournier : Pas facile. Vous nous avez demandé d'avoir une période de
questions exemplaire, et je dois avouer que j'ai trouvé que, dans le
style de la question, elle était plutôt exemplaire dans la traditionnelle
plutôt que dans l'exceptionnelle, je dirais, je dirais.
La raison
pour laquelle j'ai fait une demande d'avis externe était justement parce que c'est important. Nous avons une institution que nous nous
sommes donnée, et ça ne pouvait pas être fait à la légère.
Le député
qui a posé sa question m'a prêté des intentions que je réfute totalement,
totalement. Je n'ai pas fait une demande d'avis de complaisance, j'ai fait une
demande d'avis objective, une analyse, une conclusion, une opinion qui nous est donnée pour guider le vote. Ça me
semblait important devant la teneur de la décision qui avait été
rendue, devant les commentaires formulés par des gens qui entourent M. Paradis, là, je ne me souviens
plus... le collectif. Face à ça, il m'a semblé qu'on devait aller chercher un avis externe. Il l'a qualifié,
l'avocat qui l'a fait, en disant qu'il était partisan, ce qui est faux. Il
a qualifié la demande comme quoi ce
serait un avis de complaisance, ce qui est faux. Nous avons voulu avoir un
guide pour ce vote, M. le Président...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui.
M. Fournier : ...et je vais
m'asseoir.
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Terminé. S'il vous plaît! Mme la
ministre, là, je préférerais que vous
soyez attentive sans démontrer des...
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Bien, sur le plan du décorum, c'est sûrement une distraction, en tout cas. Ça n'aide
pas au débat. Merci.
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît! Première question complémentaire, M. le député de La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire : M. le
Président, une personne
neutre et objective, l'Assemblée
nationale, unanimement, en a désigné une, c'est Me
Ariane Mignolet, O.K.? Sur les centaines de rapports
qui ont été déposés par un officier de l'Assemblée
nationale, c'est la première fois qu'un leader
du gouvernement demande un avis
juridique. Maintenant, ça adonne de même, c'est celui qui
blâme le député de Brome-Missisquoi. Hasard.
Je repose ma question : L'opération un
chum, c'est un chum a coûté combien aux contribuables québécois?
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le leader du gouvernement, en réponse à la question.
M. Jean-Marc Fournier
M.
Fournier : Je réfute totalement,
totalement ce qu'il vient de dire comme étant une opération, M. le Président. Je répète, je comprends qu'on ne veut pas le reconnaître, mais l'article 103
de notre code d'éthique — il
existe : «À la séance suivant la
réponse ou le dépôt du rapport prévus à l'article 102 ou, à défaut, à l'expiration du délai
prévu à cet article, l'Assemblée nationale procède au vote sur
le rapport du commissaire lorsque ce dernier a recommandé l'application d'une sanction. Ce vote a lieu à la rubrique des votes reportés. Aucun débat ni aucun amendement au rapport n'est recevable.»
On peut
bien en débattre en ce moment, mais il
n'y a pas d'amendement possible, le rapport est pris dans son ensemble.
Le Vice-Président (M. Gendron) : En
terminant.
M. Fournier : Un avis externe dit
que ce serait injuste si on le prenait ainsi, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Deuxième complémentaire, M. le député de La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire : M. le
Président, ma question,
elle est simple. D'abord, il ne répond pas, hein? On comprend qu'il y a un
seul rapport qui a fait l'objet d'une demande d'avis juridique, c'est celui qui
sanctionne le député de Brome-Missisquoi. Hasard, hasard. Ça va
discréditer inévitablement le travail de notre Commissaire à l'éthique. Ce
n'est pas grave, il s'en va, il n'en a rien à faire.
Mais
il y a une chose qui est importante, par
exemple : L'opération un chum,
c'est un chum, elle a coûté combien?
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le leader du gouvernement.
M. Jean-Marc Fournier
M.
Fournier : M. le Président, il présente sa question comme si, à chaque fois qu'il y a
eu des rapports... Il dit : Comment ça se fait qu'il n'y avait pas eu
d'avis externe demandé? Il ne vous a pas dit que c'est la première fois qu'il y a un rapport qui condamne à une amende
de 25 000 $...
Une voix : ...
M.
Fournier : ...qui condamne à
une amende tout court, une amende. Première fois, M. le Président, que ça arrive. Deuxièmement, M. le Président...
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît! Non, mais, s'il vous plaît, il a le droit
de donner la réponse. Vous avez eu le droit de poser la question, il a
le droit de donner la réponse.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Non, M. le député de La Peltrie, ce n'est pas correct, ce que vous faites.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Je
l'ai nommé, M. le député de La Peltrie, je l'ai nommé.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Bien oui.
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : M. le député de La Peltrie, vous n'avez pas un comportement que j'accepte.
M. le député de La Peltrie, je vous rappelle à l'ordre pour la première
fois, là, parce qu'on ne peut pas avoir ce comportement-là,
de continuer avec un collègue de l'autre côté comme si vous aviez 14 questions
additionnelles. Alors, en réponse, s'il vous plaît.
M.
Fournier : D'une part, donc,
c'était un précédent, cette décision-là. D'autre part, M. le Président, la commissaire
elle-même reconnaît dans sa décision qu'il y a incohérence entre les règles de
l'Assemblée et le code d'éthique. Elle interprète
le code d'éthique... et c'est l'avis externe qui le dit, elle interprète le code d'éthique d'une manière
qui était inconnue alors par la députation.
Le Vice-Président (M. Gendron) : En
terminant.
M. Fournier : Considérant ce fait...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Je suis obligé de terminer. Question principale, Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve. Question principale.
Conflit de travail à l'Université du Québec à
Trois-Rivières
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Merci, M. le Président. Comme nous l'avions prédit,
après un mois de négociations, absolument rien n'est réglé dans le dossier des relations de travail à l'Université
du Québec à Trois-Rivières. Malgré les interventions de la ministre, le recteur de l'UQTR a continué à
faire à sa tête. Il a redéposé la même offre aux professeurs, qui l'ont
rejetée à 87 %, M. le Président, hier midi. L'évolution du dossier n'a
rien de surprenant. La ministre avait elle-même retiré sa confiance au recteur. Deux jours plus tard, oups! elle lui
demande de poursuivre les négociations comme si de rien n'était. Si la ministre n'a plus confiance au recteur,
imaginez-vous les professeurs. Près de 70 % d'entre eux ont demandé
sa démission.
Combien de temps allez-vous laisser le recteur
en place? Combien de temps vous allez le laisser rire de vous, Mme la ministre?
Il ne serait pas temps de régler ce conflit-là? Avez-vous encore confiance au
recteur de l'UQTR?
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Mme la ministre de l'Enseignement supérieur,
en réponse à la question, à vous.
Mme Hélène David
Mme
David : Oui. Alors, M. le Président, je vous félicite de si bien
diriger aujourd'hui une séance difficile. On va rester dignes, on va rester
nobles puis on va rester au travail. Je pense que c'est ça, notre travail de
parlementaire, c'est de toujours travailler dans le but de servir la
population.
L'exemple que
la députée apporte est un exemple, justement, d'être noble, d'être patient,
d'être au travail, et c'est exactement
ce que je vais faire cet après-midi. Parce que je ne sais pas si elle a suivi
un peu l'actualité, mais, quand on écoute
la démocratie, quand on écoute les processus de négociation, quand il y a un
vote, quand il y a une offre, quand il y a une contre-offre, après ça,
il y a 48 heures pour laisser les professeurs voter. Ce n'est pas le temps pour
une ministre d'intervenir. Donc, j'ai
attendu le résultat du vote, et, pendant ce temps-là, nous, on réfléchit. Nous,
on regarde tout ce qui se passe. Il y a un processus de médiation. Il y
a eu des séances de conciliation, il y a eu beaucoup de séances de médiation.
C'est normal dans une question de renouveler une convention collective. Tout ça
est normal.
Le Vice-Président (M. Gendron) : En
terminant.
Mme David : Alors, on continue, on
est au travail, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Première
complémentaire, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Carole Poirier
Mme Poirier : Ce n'est pas
clair, clair, là, M. le Président, là. Ça fait un mois qu'on perd dans ce conflit
de travail là, qui a fait juste envenimer le climat de travail à l'UQTR. C'est à
croire que la ministre fait tout ça simplement pour protéger le recteur.
C'est un ancien candidat de la grande famille libérale, on va s'en rappeler.
Alors, Mme la ministre, je répète ma
question : Avez-vous encore confiance au recteur de l'UQTR?
Le Vice-Président (M. Gendron) : Mme
la ministre de l'Enseignement supérieur.
Mme Hélène David
Mme
David : C'est assez
incroyable d'entendre ça quand on pense que, justement, nous avons fait
lever le lock-out. Je répète, nous
avons fait lever le lock-out. Depuis le début, je pense que j'ai été assez
claire sur mon opinion, disons, par rapport à cette question de
lock-out.
Maintenant, qu'il y ait une négociation de convention
collective, ça existe. Il y en a des centaines dans les réseaux et toutes les universités et dans la société en général. Il y a
un conflit qui s'est réglé à l'UQO récemment. Ça fait trois ans qu'ils
étaient en négociation, la députée le sait très bien. Processus démocratique.
Ce qui nous
rendait extrêmement inconfortables, c'est la question
du lock-out. Maintenant, nous sommes au travail, nous voulons une
entente négociée, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Deuxième
complémentaire, Mme la députée.
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Les
professeurs ont rejeté à 87 % la
proposition hier midi. Les professeurs n'ont plus confiance au recteur. Il a défié l'autorité de la ministre. Il
n'a pas respecté les dispositions du Code du travail. Il refuse de respecter
les planchers d'emploi malgré une décision arbitrale.
Avez-vous
confiance encore au recteur? Pour la troisième fois, M. le Président, est-ce
que la ministre peut nous dire, oui ou non : J'ai confiance ou je
n'ai plus confiance au recteur de l'UQTR?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Mme la ministre.
Mme Hélène David
Mme David : M. le Président, ce
que les professeurs demandent, ce que la direction voudrait, je pense et je l'espère — c'est ce qu'on va vérifier cet
après-midi — c'est
une entente négociée. Pour qu'il y ait une entente négociée, il faut
qu'il y ait de la discussion, il faut qu'il y ait de la discussion dans un
climat serein. C'est ce que je vais faire cet après-midi
en rencontrant et la direction et les professeurs... pas les professeurs, mais
les représentants syndicaux. Nous allons aller le plus loin que nous
pouvons aller.
Nous avons travaillé très fort pour trouver des
voies de sortie. Je crois toujours qu'il y a des voies de sortie. J'y crois, les professeurs y croient aussi. Ils
ont dit qu'ils voulaient une entente négociée. On va tout faire pour qu'il y
ait une entente négociée.
• (11 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Mme la députée Sainte-Marie—Saint-Jacques, pour sa question principale.
À vous.
Accès aux soins d'hygiène
dentaire
Mme Manon Massé
Mme Massé :
Merci, M. le Président. Un Québécois sur quatre ne va pas chez le dentiste
parce que ça coûte trop cher.
D'ailleurs, hier, on apprenait que trois Québécois sur quatre croient que c'est
nécessaire d'avoir une assurance dentaire publique universelle. Québec solidaire a compris ça depuis longtemps.
D'ailleurs, on parle d'une urgence d'agir parce que ça coûte cher, ça
coûte cher aux ménages.
Plusieurs
nous traitent de pelleteux de nuages, mais ça a de l'air qu'on est juste bien
connectés sur les besoins du monde
ordinaire. Il faut sortir la santé dentaire des mains des assurances privées
puis il faut que l'évaluation de la santé dentaire puisse se faire par les hygiénistes, pas seulement les
dentistes. Mais ça, c'est l'engagement de Québec solidaire. Le premier
ministre n'a pas pris cet engagement-là, mais il a pris un engagement, par
contre, qu'il n'a pas respecté, c'est-à-dire
de revoir les codes des professions. Il faut sortir les hygiénistes
dentaires... il faut leur redonner l'autonomie.
Est-ce que le premier
ministre peut nous expliquer pourquoi qu'à deux jours ce n'est pas fait?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Alors, M. le premier ministre, en réponse à
la question.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : D'abord, je salue le retour de notre collègue à l'Assemblée ce matin,
lui dire qu'effectivement on croit
qu'il faut avoir le plus de perméabilité possible entre les professions. Et
d'ailleurs c'est l'esprit de ce qu'on a fait dans le domaine de la santé,
notamment avec les infirmières praticiennes spécialisées et les infirmières en
général.
Pour ce qui est des
hygiénistes dentaires, comme elle le sait, ça fait des années que les
hygiénistes font cette représentation. Je crois, sans me tromper, pouvoir dire
qu'il y a actuellement un projet pilote qui se déroule dans un établissement de
soins prolongés, parce que la question de la santé buccodentaire des personnes
âgées est un enjeu de santé très important.
Alors, on verra le résultat de ce projet. S'il est possible d'avoir des
dentistes qui collaborent à ça, c'est toujours mieux. Alors, on va le
faire.
Maintenant,
nous, on est fiers également de dire à la députée et à ses collègues que, sous
notre gouvernement, la pauvreté a
reculé au Québec. C'était inattendu. Certains diraient que ça aurait l'effet
contraire. On se souvient du début du
mandat. En fait, je suis très fier de dire que c'est au Québec que le taux de
bas revenus est le plus bas au Canada. On a des dizaines de milliers de
moins de personnes sur l'aide sociale qu'on avait au début, à notre arrivée.
Les revenus augmentent plus rapidement, la pauvreté recule quand on gère les finances publiques correctement, parce que
la solidarité, ça ne se paie pas sur la carte de crédit, ça se paie avec
des marges de manoeuvre.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, M. le premier ministre. Première complémentaire.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Pourtant, c'était un
engagement de la
part de son gouvernement de revoir le Code des
professions pour assurer d'enlever les hygiénistes dentaires de l'obligation
de supervision des dentistes.
Est-ce que
c'est le lobby des associations de dentistes ou des assurances privées qui a
gagné? On ne le sait pas, mais, il y a
une chose qui est sûre, cet engagement-là n'est pas respecté, ce qui fait que, la santé
dentaire des Québécois et des
Québécoises, on ne peut pas agir en prévention. Et, dans ce sens-là, est-ce que
le premier ministre s'engage à...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, je
crois que c'est un travail qui doit
continuer. On veut qu'il y ait le plus d'interactions possible pour tous les professionnels de la santé.
On a déjà fait des progrès importants avec les infirmières,
et je pense qu'il faut
continuer, avec les pharmaciens, et il
faut continuer, et également
avec les hygiénistes dentaires. Et justement
il y a des expériences terrain qui vont pouvoir nous guider pour aller vers
l'avant.
C'est
la santé des gens qui doit nous guider. Il y a déjà
l'accès aux soins dentaires au Québec pour les enfants, et pour les aînés on sait qu'on
doit améliorer les choses parce que
beaucoup de problèmes de santé des aînés viennent de la dénutrition et de la mauvaise santé
buccodentaire. Et ça, je pense que c'est reconnu par les études qui ont été
faites dans tous les pays du monde. Alors,
s'il y a un endroit où on doit agir, c'est, bien sûr, les enfants comme on le
fait déjà, mais également avec les
personnes âgées, les aînés. Et l'idée d'utiliser les hygiénistes pour ça, elle
est excellente, on est en train de la tester sur le terrain, et il y
aura lieu, dans un prochain mandat de notre gouvernement...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, M. le premier ministre. Deuxième complémentaire.
Mme
Manon Massé
Mme
Massé : C'est magnifique, le premier ministre est en train de réciter
le programme de Québec solidaire. C'est vraiment magnifique.
Ceci
étant dit, si une infirmière... Parce qu'il a eu quatre ans pour le faire. Il
s'était même engagé à le faire. Je sais même que la ministre a travaillé sur le dossier. À deux jours, ce n'est
toujours pas fait. Une infirmière peut faire l'évaluation d'un patient avant de rencontrer un médecin.
Pourquoi une hygiéniste ne peut pas le faire? Bien sûr, dans les CPE, dans
les écoles, dans les CHSLD, on est les cancres au Canada.
Est-ce que le premier
ministre va inclure ça dans son bilan demain?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Au contraire, M. le Président, je suis très, très fier de dire qu'on
est les meilleurs au Canada pour le
taux de bas revenus puis je pense qu'on devrait, à cet effet, reconnaître que
le Québec est fait de modèles canadiens dans la redistribution de la richesse, mais, comme disait un de mes
célèbres prédécesseurs, Robert Bourassa, c'est très bien de redistribuer la richesse, encore faut-il
qu'elle soit créée avec des politiques budgétaires, des politiques économiques
qui favorisent la croissance, les revenus
fiscaux de l'État en hausse, la disponibilité de marge de manoeuvre, parce que,
je répète, la solidarité sur la carte de crédit, c'est un faux discours.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Question principale, M. le député de
La Peltrie.
Avis juridique au sujet de l'enquête
de la Commissaire à l'éthique
et à la déontologie au sujet du député de Brome-Missisquoi
M. Éric Caire
M.
Caire : M. le Président, le leader du gouvernement vient de
nous dire le plus sérieusement du monde que, si le rapport de la
Commissaire à l'éthique ne contient qu'un blâme, son jugement est sans faille,
il n'y a pas lieu de le contester. S'il
contient un blâme et une sanction pécuniaire, alors là, là, il y a un problème,
là il y a un grave problème. Et là il essaie
le plus sérieusement du monde de nous faire croire que ça n'a rien à voir avec
le fait que la personne blâmée est son ami, le député libéral de
Brome-Missisquoi. Ça n'a rien à voir. M. le Président, c'est cousu de fil
blanc, cette histoire-là. De toute évidence,
on est dans une opération pour protéger un ami. On sait maintenant qu'il a
choisi lui-même, en catimini, la
firme qui allait émettre l'opinion juridique, il a défini lui-même, en
catimini, le mandat de cette firme-là.
Maintenant,
ce qu'on voudrait savoir, c'est : Qui a payé? Et l'opération un chum,
c'est un chum a coûté combien aux contribuables québécois?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le leader du gouvernement, en réponse à la question
posée.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier :
La question est mal posée, parce que la question dit ce que j'aurais dit, que
je n'ai pas dit. Comprenez-moi bien, tantôt
mon collègue se lève et dit : C'est la première fois
qu'il fait ça, puis c'est épouvantable! Bien oui, mais c'est la première fois qu'il y a un rapport contenant,
d'une part, un élément avec une sanction, une pénalité. C'est la
première fois, alors c'est au moins un précédent qui doit expliquer quelque
chose.
Deuxièmement, dans
ladite décision, il ne peut pas le nier, parce que personne ne peut le nier,
c'est écrit en noir et blanc, la commissaire écrit dans sa décision notamment qu'il y
a un manque de cohérence entre la Loi
de l'Assemblée, les règlements de l'Assemblée et le code d'éthique.
C'est aussi la première fois où on voit cela.
Devant
cet état de fait, j'ai cherché à avoir, pas en catimini, là... Je l'ai déposée,
l'opinion. Le nom du gars est dedans,
son adresse est dedans, viarge! À un
moment donné, ce n'est pas en
catimini, là, tu sais. Une minute, là! Tu sais, c'est public, je l'ai
déposée pour tout le monde. Dans cet avis-là, qui n'est pas le mien... Je le
donne, je l'offre. Allez l'interviewer,
l'avocat. J'offre cela comme étant un élément. Et il nous dit plein d'éléments
pour lesquels la commissaire a
raison, sur d'autres il y a des problèmes. Il dit : C'est une injustice si
on vote pour.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, M. le député de La Peltrie, en question
complémentaire. Première complémentaire.
M. Éric Caire
M.
Caire : Je ne me
souviens pas d'avoir été consulté sur le choix de la firme d'avocats ni sur le
mandat. Ça, il a fait ça pas mal tout seul, comme un grand garçon. Par
contre, par contre, ce qu'on veut savoir puis ce qu'il évite, là... Puis je vais juste lui poser cette question-là,
on réglera le reste plus tard. C'est le contribuable québécois
qui a payé pour ça.
Ça a coûté
combien? Allez-vous déposer la facture? Ça, allez-vous le rendre public, la
facture, ou juste l'opération un chum, c'est un chum?
Le Vice-Président (M.
Gendron) : M. le leader du gouvernement.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : S'il
vous plaît!
M. Jean-Marc Fournier
M.
Fournier : Je vais commencer
comme ceci : je m'engage à déposer la facture demain dans cette Chambre,
M. le Président. Demain, dans cette Chambre, à la prochaine
occasion, je m'engage à déposer la facture, elle va être publique.
Et il
dit : Comment ça se fait que je ne l'ai pas consulté? Lui, il vient du
parti, M. le Président, qui nous a imposé 1 million de plus des frais des citoyens
dans leur budget de recherche puis qui bloquait l'ouverture de l'Assemblée. On
était paralysés en 2014 parce que
son parti disait : Je veux 1 million de plus. Je peux vous dire quelque chose, elle coûte moins cher que
ça.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît! Alors, deuxième complémentaire.
M. Éric Caire
M.
Caire :
Oui, M. le Président. Si le leader du gouvernement trouve que les négociations
qui attribuent les budgets ne sont
peut-être pas correctes, c'est de sa faute, parce que c'est lui, qui n'a jamais
siégé sur le comité, qui aurait fait en sorte qu'on puisse systématiser
ça. Première responsabilité.
Deuxième
responsabilité. C'est sûr que, quand on monte une opération avec un objectif
avoué de protéger un ami, on a envie de décider quelle firme va nous
donner l'avis juridique. C'est sûr que ça aide.
Troisièmement, pourquoi demain? Pourquoi pas...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Terminé, terminé.
Des voix : ...
• (11 h 20) •
Le Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît! C'est terminé. M. le leader du gouvernement.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier : Ça va me faire
plaisir, M. le Président, de la déposer demain. Aucun problème.
Le député se souvient très bien qu'en 2014,
lorsque nous avons eu à ouvrir l'Assemblée, son parti empêchait l'ouverture de l'Assemblée en invoquant le
règlement parce qu'il voulait avoir 1 million de plus payé par les
contribuables pour son parti. Et on
ne payait pas de l'intérêt trop, trop cher, M. le Président. Parce que
peut-être qu'en plus ils auraient voulu
qu'on paie de l'intérêt au-dessus de 60 %, peut-être? C'est peut-être ça
qu'ils souhaitaient. Ça a l'air à être dans leurs valeurs, M. le
Président, ça coûte plus cher toujours à plus de monde.
M. le
Président, on a posé le geste qui devait être posé pour s'assurer que les
arguments soient solides, et c'est là-dessus qu'on va se guider.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
En terminant... Merci. M. le député de Matane-Matapédia.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît!
Adoption du projet de loi sur la protection de la
confidentialité des sources journalistiques
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé : M. le
Président...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Attends un peu! Attends un peu!
C'est parce que c'est pour entendre la question. Oui, allez.
M. Bérubé : M. le
Président, la loi sur la protection des sources journalistiques — on
est en fin de session parlementaire — rien n'indique qu'elle sera adoptée.
Pourtant, elle a l'appui des journalistes, des artisans de l'information.
Il y a urgence d'agir pour protéger les sources.
Alors,
pourquoi ne pas faire en sorte d'adopter ce projet de loi? Est-ce que le
gouvernement craint davantage cette loi-là que le projet de loi
n° 400 sur La Presse, qu'il va faire adopter par
bâillon?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le leader du gouvernement, réponse à la question.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier :
En termes simples, M. le Président, je sais qu'il y a des expressions usuelles
en cette Chambre... Puis je remercie
d'ailleurs le collègue et mes collègues de me permettre, puisque nous sommes en
fin de session, de me lever quelques
fois pour répondre. Je l'apprécie, je dois le dire, ça me manquait un peu, et
j'en aurai un meilleur souvenir pour la suite des choses.
Ceci étant,
M. le Président, en réponse à la question, du côté du gouvernement, on est
toujours prêts à accepter les consentements pour pouvoir adopter le plus
de lois possible. Nous en avions un d'ailleurs pour celui du n° 400. Je remercie le Parti québécois, la coalition,
Québec solidaire qui acceptaient qu'aujourd'hui nous puissions
faire toutes les étapes dans le cadre de nos articles du règlement. Il a
fallu utiliser d'autres articles du règlement. On pourra le faire, néanmoins.
Ça va nous permettre d'avancer. Je n'ai pas de problème. Si, demain, j'avais le
consentement de tous nos collègues pour
dire : Un, deux, trois, nous adoptions le menu législatif qui est dans
notre feuilleton, j'en serais très heureux.
Il semble que
peut-être il en restera un peu, mais, M. le Président, il y aura un autre
gouvernement libéral qui sera prêt avec déjà un menu législatif à
l'automne. On est déjà prêts à servir les Québécois, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le député de Matane.
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé :
Alors, M. le Président, je réponds oui au défi. La protection des sources
journalistiques, c'est à la base, à la base de notre démocratie et de la saine
liberté de presse, un enjeu qui a été évoqué à satiété dans les dernières
semaines. Alors, je le mets au défi. S'il
veut qu'on l'adopte pour le bénéfice de notre démocratie, on va le faire d'ici
la fin de la session parlementaire.
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le leader du gouvernement, en réponse.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier : ...donc que sa demande
de 25 groupes pour les consultations est maintenant obsolète.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, la période de questions est terminée.
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! La période de questions
est terminée. Merci de m'avoir permis de le faire.
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Bonne journée. Mais, quant au bulletin,
je vais laisser ça au spécialiste des bulletins. Alors, je ne donnerai
pas le résultat du bulletin. Merci.
Votes reportés
Rapport d'enquête de la Commissaire à l'éthique et à la
déontologie au président de l'Assemblée nationale au sujet
du député de Brome-Missisquoi, M. Pierre Paradis
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, nous en sommes à la rubrique des votes reportés.
Et, comme
annoncé précédemment, nous allons maintenant procéder au vote sur le rapport
d'enquête du 4 juin 2018 de la
Commissaire à l'éthique et à la déontologie au président de l'Assemblée
nationale au sujet de M. Pierre Paradis, député de Brome-Missisquoi. Ce rapport prévoit une sanction, et, pour
être adopté, le Code d'éthique et de déontologie des membres de l'Assemblée nationale requiert qu'un
vote aux deux tiers des membres de l'Assemblée, c'est-à-dire 84 députés...
Et que les députés en faveur veuillent bien se
lever.
La Secrétaire adjointe : M. Lisée (Rosemont), M. Bérubé
(Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette), M. Marceau (Rousseau), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles),
M. LeBel (Rimouski), Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre
(Taillon), M. Bergeron (Verchères), M. Leclair (Beauharnois),
Mme Richard (Duplessis), Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve), M. Gaudreault (Jonquière),
M. Therrien (Sanguinet), M. Rochon (Richelieu), M. Bourcier
(Saint-Jérôme), Mme Jean (Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque),
M. Villeneuve (Berthier), Mme Fournier (Marie-Victorin),
M. Traversy (Terrebonne), M. Kotto (Bourget), M. Turcotte
(Saint-Jean), M. Roy (Bonaventure).
M. Legault (L'Assomption),
M. Caire (La Peltrie), M. Jolin-Barrette (Borduas),
M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière), M. Charette
(Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy
(Montarville), Mme Samson (Iberville), M. Roberge
(Chambly), M. Laframboise (Blainville), M. Lefebvre (Arthabaska),
M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny), M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours (Mirabel),
Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), Mme Guilbault (Louis-Hébert),
M. Spénard (Beauce-Nord).
Mme Massé
(Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Nadeau-Dubois (Gouin), M. Khadir (Mercier).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Que les députés contre veuillent
bien se lever.
La Secrétaire adjointe : M. Couillard (Roberval), M. Fournier
(Saint-Laurent), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel), Mme St-Pierre (Acadie),
M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Arcand (Mont-Royal), M. Coiteux (Nelligan), Mme David (Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
Mme Nichols (Vaudreuil), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée
(Gatineau), Mme Charlebois (Soulanges),
M. Barrette (La Pinière), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce),
M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Moreau (Châteauguay),
M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys), M. Heurtel (Viau), Mme Vien (Bellechasse), Mme Ménard
(Laporte), M. Fortin (Pontiac), Mme Tremblay (Chauveau),
M. Fortin (Sherbrooke), M. Reid (Orford), M. Morin
(Côte-du-Sud), M. Bernier (Montmorency), Mme Montpetit (Crémazie), Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger),
M. Tanguay (LaFontaine), Mme Melançon (Verdun), M. Blais
(Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Carrière (Chapleau),
M. Drolet (Jean-Lesage), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé),
M. Iracà (Papineau), M. Bolduc (Mégantic), M. Matte (Portneuf),
M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), M. Girard (Trois-Rivières),
M. Huot (Vanier-Les Rivières), M. Rousselle (Vimont), Mme Vallières (Richmond), M. Auger
(Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), M. Bourgeois (Abitibi-Est),
M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose),
M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie), M. Plante
(Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
Mme Sauvé (Fabre).
M. Busque
(Beauce-Sud).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Y a-t-il des abstentions?
La
Secrétaire adjointe : M. Lelièvre (Gaspé), Mme Ouellet
(Vachon).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Pour le résultat du vote, M. le
secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 45
Contre :
60
Abstentions :
2
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Le rapport est rejeté.
Motions sans préavis
Maintenant, nous en
sommes à la rubrique des motions sans préavis, et je vais céder la parole à M.
le premier ministre.
Nommer M. Claude Corbo membre
et président du Comité de
surveillance des activités de l'Unité permanente anticorruption
Document déposé
M.
Couillard : Merci, Mme la Présidente. Je propose :
«Que,
conformément aux articles 35.8, 35.10, 35.11 et 35.12 de la
Loi concernant la lutte contre la corruption, M. Claude Corbo, universitaire retraité, soit nommé membre et président du Comité de surveillance des
activités de l'Unité permanente anticorruption, pour un mandat de sept
ans à compter des présentes.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie. Et je rappelle aux membres de l'Assemblée que,
pour être adoptée,
cette motion doit être approuvée par au moins les deux tiers des membres
de l'Assemblée. Elle doit donc être suivie d'un vote par
appel nominal.
Mise aux voix
Et je vais mettre aux voix la motion de M. le premier
ministre telle que lue précédemment.
Et que les députés en faveur
de cette motion veuillent bien se lever.
La
Secrétaire adjointe : M. Couillard (Roberval),
M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel), Mme St-Pierre (Acadie),
M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Arcand (Mont-Royal), M. Coiteux (Nelligan), Mme David (Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata), Mme Nichols (Vaudreuil),
M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée (Gatineau),
Mme Charlebois (Soulanges),
M. Barrette (La Pinière), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce),
M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Moreau (Châteauguay),
M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys), M. Heurtel (Viau),
Mme Vien (Bellechasse), Mme Ménard (Laporte), M. Fortin
(Pontiac), Mme Tremblay (Chauveau), M. Fortin (Sherbrooke),
M. Reid (Orford), M. Morin (Côte-du-Sud), M. Bernier
(Montmorency), Mme Montpetit (Crémazie), Mme Boulet
(Laviolette), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Tanguay (LaFontaine),
Mme Melançon (Verdun), M. Blais (Charlesbourg),
Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Carrière (Chapleau), M. Drolet
(Jean-Lesage), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), M. Iracà
(Papineau), M. Bolduc (Mégantic), M. Matte (Portneuf),
M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine),
M. Girard (Trois-Rivières), M. Huot (Vanier-Les Rivières),
M. Rousselle (Vimont), Mme Vallières (Richmond), M. Auger (Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee),
M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Giguère (Saint-Maurice),
M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François), M. Merlini
(La Prairie), M. Plante (Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides),
Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
Mme Sauvé (Fabre).
M. Lisée
(Rosemont), M. Bérubé (Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette),
M. Marceau (Rousseau), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles), M. LeBel
(Rimouski), Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre (Taillon), M. Bergeron (Verchères), M. Leclair
(Beauharnois), Mme Richard (Duplessis), Mme Poirier
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Gaudreault (Jonquière),
M. Therrien (Sanguinet), M. Rochon (Richelieu), M. Bourcier
(Saint-Jérôme), Mme Jean (Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque),
M. Villeneuve (Berthier), Mme Fournier (Marie-Victorin),
M. Traversy (Terrebonne), M. Kotto (Bourget), M. Turcotte
(Saint-Jean), M. Roy (Bonaventure).
M. Legault (L'Assomption),
M. Caire (La Peltrie), M. Jolin-Barrette (Borduas),
M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière), M. Charette
(Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy
(Montarville), Mme Samson (Iberville), M. Roberge
(Chambly), M. Laframboise (Blainville), M. Lefebvre (Arthabaska),
M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny), M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours (Mirabel),
Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), Mme Guilbault (Louis-Hébert),
M. Spénard (Beauce-Nord).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Y a-t-il des...
• (11 h
30) •
La
Secrétaire adjointe : M. Busque (Beauce-Sud),
M. Lelièvre (Gaspé).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Y a-t-il des députés contre
cette motion? Des abstentions?
La Secrétaire adjointe :
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Nadeau-Dubois (Gouin), M. Khadir
(Mercier), Mme Ouellet (Vachon).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, pour le résultat du
vote, M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 103
Contre :
0
Abstentions :
4
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, la motion est adoptée. Maintenant, M.
le premier ministre.
Nommer
Mme Anne-Marie Boisvert membre du Comité de
surveillance des activités de l'Unité permanente anticorruption
Document
déposé
M. Couillard :
...deux motions encore dans le même domaine. La deuxième se lit comme
suit :
«Que,
conformément aux articles 35.8, 35.10, 35.11 et 35.12 de la Loi concernant
la lutte contre la corruption, Me Anne-Marie Boisvert,
professeure titulaire, Université de Montréal, soit nommée membre du Comité de
surveillance des activités de l'Unité permanente anticorruption, pour un
mandat de cinq ans à compter des présentes.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je rappelle aux membres
de l'Assemblée que, pour être adoptée, cette
motion doit être approuvée par au moins les deux tiers des membres de
l'Assemblée. Elle doit donc être suivie d'un vote par appel nominal.
Mise aux voix
Et
je mets aux voix la motion de M. le premier ministre telle que lue
précédemment. Et vous voulez intervenir, M. le leader du gouvernement?
M. Fournier : Oui, Mme la
Présidente, juste du regard pour voir si j'ai un consentement pour que nous
enregistrions le même vote. Je crois avoir ledit consentement.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, il semble que ce soit le cas. Alors,
pour le résultat du vote, M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 103
Contre :
0
Abstentions :
4
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, la motion est adoptée. M. le premier
ministre.
Nommer Mme Diane Derome membre
du Comité de surveillance
des activités de l'Unité permanente anticorruption
Document déposé
M. Couillard : «Que, conformément aux articles 35.8, 35.10,
35.11 et 35.12 de la Loi concernant la lutte contre la corruption, [nous proposons que]
Mme Diane Derome, directrice générale, Caisse Desjardins du complexe
Desjardins, soit nommée membre du
Comité de surveillance des activités de l'Unité permanente anticorruption, pour
un mandat de cinq ans à compter des présentes.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je rappelle aux membres
de l'Assemblée que, pour être adoptée, cette
motion doit être approuvée par au moins les deux tiers des membres de
l'Assemblée. Elle doit donc être suivie d'un vote par appel nominal.
Mise aux voix
Et je mets
aux voix la motion de M. le premier ministre telle que lue précédemment. M. le
leader du gouvernement.
M. Fournier : Je crois
probablement avoir le même consentement pour que nous enregistrions le même
vote, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, il y a consentement pour enregistrer le
même vote. Alors, M. le secrétaire général, pour le résultat du vote.
Le
Secrétaire : Pour : 103
Contre :
0
Abstentions :
4
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors la motion est adoptée. M. le premier
ministre.
Nommer M. Denis Gallant président-directeur
général de l'Autorité des marchés publics
Document déposé
M. Couillard : Dans un autre
domaine, Mme la Présidente, nous proposons :
«Que
conformément aux articles 4 et 7 de la Loi sur l'Autorité des marchés
publics, Me Denis Gallant, inspecteur général [au] Bureau de
l'inspecteur général, [de la] ville de Montréal, soit nommé président-directeur
général de l'Autorité des marchés publics pour un mandat de sept ans à
compter du 25 juillet 2018.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je rappelle aux membres
de l'Assemblée que, pour être adoptée, cette
motion doit être approuvée par au moins les deux tiers des membres de
l'Assemblée. Elle doit donc être suivie d'un vote par appel nominal.
Mise aux voix
Et je mets
aux voix la motion de M. le premier ministre telle que lue précédemment. Et que
les députés en faveur de cette motion veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe : M. Couillard (Roberval), M. Fournier
(Saint-Laurent), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel), Mme St-Pierre (Acadie),
M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Arcand (Mont-Royal), M. Coiteux (Nelligan), Mme David (Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
Mme Nichols (Vaudreuil), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée
(Gatineau), Mme Charlebois (Soulanges),
M. Barrette (La Pinière), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce),
M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Moreau (Châteauguay),
M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys), M. Heurtel (Viau), Mme Vien (Bellechasse), Mme Ménard (Laporte),
M. Fortin (Pontiac), Mme Tremblay (Chauveau), M. Fortin
(Sherbrooke), M. Reid (Orford), M. Morin (Côte-du-Sud),
M. Bernier (Montmorency), Mme Montpetit (Crémazie), Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger),
M. Tanguay (LaFontaine), Mme Melançon (Verdun), M. Blais
(Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Carrière (Chapleau),
M. Drolet (Jean-Lesage), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé),
M. Iracà (Papineau), M. Bolduc (Mégantic), M. Matte (Portneuf),
M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), M. Girard (Trois-Rivières),
M. Huot (Vanier-Les Rivières), M. Rousselle (Vimont), Mme Vallières
(Richmond), M. Auger (Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee),
M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel
(Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie),
M. Plante (Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Simard
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
Mme Sauvé (Fabre).
M. Lisée
(Rosemont), M. Bérubé (Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette),
M. Marceau (Rousseau), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles), M. LeBel
(Rimouski), Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre (Taillon), M. Bergeron (Verchères), M. Leclair
(Beauharnois), Mme Richard (Duplessis), Mme Poirier
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Gaudreault (Jonquière),
M. Therrien (Sanguinet), M. Rochon (Richelieu), M. Bourcier
(Saint-Jérôme), Mme Jean (Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque),
M. Villeneuve (Berthier), Mme Fournier (Marie-Victorin),
M. Traversy (Terrebonne), M. Kotto (Bourget), M. Turcotte
(Saint-Jean), M. Roy (Bonaventure).
M. Legault (L'Assomption),
M. Caire (La Peltrie), M. Jolin-Barrette (Borduas),
M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière), M. Charette
(Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy
(Montarville), Mme Samson (Iberville), M. Roberge (Chambly), M. Laframboise (Blainville), M. Lefebvre
(Arthabaska), M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny), M. Lamontagne (Johnson),
Mme D'Amours (Mirabel), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe),
Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Spénard (Beauce-Nord).
M. Busque
(Beauce-Sud), M. Lelièvre (Gaspé).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Y a-t-il des députés contre
cette motion? Des abstentions?
La Secrétaire adjointe : Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Nadeau-Dubois (Gouin),
M. Khadir (Mercier), Mme Ouellet (Vachon).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : M. le secrétaire général, pour
le résultat du vote.
Le
Secrétaire : Pour : 103
Contre :
0
Abstentions :
4
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, la motion est adoptée.
Nous
sommes toujours à la rubrique des motions sans préavis, et je
vais maintenant céder la parole à M. le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport.
Mandater
le Directeur général des élections pour la réalisation
d'une étude visant à proposer un mode de votation à distance
M. Proulx : Merci,
Mme la Présidente. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement
avec la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, le député de Gouin et le député de
Gaspé :
«Que
l'Assemblée nationale mandate le Directeur général des élections de réaliser
une étude visant à proposer, dans un
délai de deux ans, un mode de votation à distance, conformément à l'adoption
par l'Assemblée nationale du projet de loi n° 185.»
Merci, Mme la
Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, M. le
ministre. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Mise aux voix
Alors, est-ce que
cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Adopté. Maintenant, je vais
céder la parole à M. le député de Matane-Matapédia.
Une voix :
...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Non? C'est changé? D'accord.
Alors, M. le député de Rousseau, la parole est à vous.
Réitérer l'appui de l'Assemblée
nationale à l'interdiction
de prêts à des taux d'intérêt supérieurs à 35 %
M. Marceau :
Mme la Présidente, je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée
afin de présenter, conjointement avec
le ministre des Finances, le député de La Prairie, la députée de
Sainte-Marie—Saint-Jacques
et le député de Gaspé, la motion suivante :
«Que l'Assemblée nationale rappelle qu'au Canada,
un taux d'intérêt supérieur à 60 % est criminel;
«Qu'elle souligne qu'il est du devoir des élus
de, entre autre, protéger les plus démunis;
«Qu'elle réitère son appui à l'interdiction des
prêts à des taux d'intérêt supérieurs à 35 %;
«Qu'elle affirme
que toute implication dans des activités de prêt à des taux d'intérêt
supérieurs à 35 % est incompatible avec la nécessaire protection des
consommateurs, peu importe l'endroit où ces activités ont lieu.» Voilà.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Je vous remercie et je vous...
Des voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Un instant, s'il vous plaît!
Des voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : S'il vous plaît!
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Un instant!
Des voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Voulez-vous, s'il vous plaît,
cesser de vous interpeller d'un côté et de l'autre? M. le député de
Borduas!
Une voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Non, vous n'avez pas à
intervenir, je voulais tout simplement vous demander...
Des voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Vous pouvez vous asseoir, s'il
vous plaît! Vous pouvez vous asseoir. Et
je vous demande un peu plus de silence parce que je vais demander à M. le
leader adjoint s'il y a consentement pour débattre de cette motion.
M. Tanguay :
Nous désirons statuer, afin qu'il n'y ait aucune ambiguïté, par vote par appel
nominal, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, nous avons une demande
de vote par appel nominal. Et est-ce que vous souhaitez que je relise la
motion sans préavis?
Des voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je vais la relire.
Des voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : S'il vous plaît! Un instant!
Des voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. Khadir... pardon.
Des voix : ...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le député de Mercier, vous souhaitez
intervenir?
• (11 h 40) •
M. Khadir :
Pouvons-nous nous opposer au vote par appel nominal?
Des voix : ...
M. Khadir : ...parce
qu'il y a un niveau de cynisme qui me dépasse.
Des voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Wo! Wo! Wo! On ne commencera pas
ça. Il y a eu, M. le député...
Des voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Un instant! Je vais répondre à M.
le député de Mercier. Il y a eu une demande
de vote par appel nominal et il est trop tard. Je vais vous relire la motion
présentée par M. le député de Rousseau conjointement avec M. le ministre
des Finances, M. le député de La Prairie, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
M. le député de Gaspé, et cette motion se lit comme suit :
«Que l'Assemblée nationale rappelle qu'au
Canada, un taux d'intérêt supérieur à 60 % est criminel;
«Qu'elle souligne qu'il est du devoir des élus
de, entre autre, protéger les plus démunis;
«Qu'elle réitère son appui à l'interdiction des
prêts à des taux d'intérêt supérieurs à 35 %;
«Qu'elle affirme que toute implication dans des
activités de prêt à des taux d'intérêt supérieurs à 35 % est incompatible
avec la nécessaire protection des consommateurs, peu importe l'endroit où ces
activités ont lieu.»
Mise aux voix
Et que les députés en faveur de cette motion
veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe : M. Lisée
(Rosemont), M. Bérubé (Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette),
M. Marceau (Rousseau), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles),
M. LeBel (Rimouski), Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre (Taillon), M. Bergeron
(Verchères), M. Leclair (Beauharnois), Mme Richard (Duplessis),
Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve),
M. Gaudreault (Jonquière), M. Therrien (Sanguinet), M. Rochon
(Richelieu), M. Bourcier (Saint-Jérôme), Mme Jean
(Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque), M. Villeneuve (Berthier),
Mme Fournier (Marie-Victorin), M. Traversy (Terrebonne),
M. Kotto (Bourget), M. Turcotte (Saint-Jean), M. Roy
(Bonaventure).
M. Couillard (Roberval), M. Fournier (Saint-Laurent),
Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel),
Mme St-Pierre (Acadie), M. Leitão (Robert-Baldwin),
M. Arcand (Mont-Royal), M. Coiteux (Nelligan),
Mme David (Outremont), M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour
(Rivière-du-Loup—Témiscouata), Mme Nichols (Vaudreuil), M. Kelley
(Jacques-Cartier), Mme Vallée (Gatineau), Mme Charlebois (Soulanges),
M. Barrette (La Pinière), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce),
M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Lessard
(Lotbinière-Frontenac), M. Moreau (Châteauguay), M. Poëti
(Marguerite-Bourgeoys), M. Heurtel (Viau), Mme Vien (Bellechasse),
Mme Ménard (Laporte), M. Fortin (Pontiac), Mme Tremblay
(Chauveau), M. Fortin (Sherbrooke), M. Reid (Orford), M. Morin
(Côte-du-Sud), M. Bernier (Montmorency), Mme Montpetit (Crémazie),
Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger),
M. Tanguay (LaFontaine), Mme Melançon (Verdun), M. Blais
(Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Carrière (Chapleau),
M. Drolet (Jean-Lesage), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), M. Iracà (Papineau), M. Bolduc (Mégantic),
M. Matte (Portneuf), M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), M. Girard (Trois-Rivières), M. Huot
(Vanier-Les Rivières), M. Rousselle (Vimont), Mme Vallières
(Richmond), M. Auger (Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee),
M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel
(Sainte-Rose), M. Hardy
(Saint-François), M. Merlini (La Prairie), M. Plante (Maskinongé),
M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
Mme Sauvé (Fabre).
M. Legault (L'Assomption), M. Caire
(La Peltrie), M. Jolin-Barrette (Borduas), M. Picard
(Chutes-de-la-Chaudière), M. Charette (Deux-Montagnes),
M. Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy (Montarville), Mme Samson
(Iberville), M. Roberge (Chambly),
M. Laframboise (Blainville), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Lemay
(Masson), Mme Lavallée (Repentigny),
M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours (Mirabel), Mme Soucy
(Saint-Hyacinthe), Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Spénard
(Beauce-Nord).
Mme Massé
(Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Nadeau-Dubois (Gouin), M. Khadir (Mercier), M. Busque
(Beauce-Sud), M. Lelièvre (Gaspé), Mme Ouellet (Vachon).
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Y a-t-il
des députés contre? Cette motion... ou des abstentions? Alors, M. le
secrétaire général pour le résultat du vote.
Le
Secrétaire : Pour : 107
Contre :
0
Abstentions :
0
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, la motion est adoptée. Et je
vais maintenant céder la parole à M. le leader de l'opposition officielle.
M.
Bérubé :
Mme la Présidente, nous souhaitons que le résultat de cette motion soit envoyé
à l'Office de protection du consommateur.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, ce sera fait.
Et nous en sommes toujours
à la rubrique des motions sans préavis, et je vais céder la parole à M. le chef
du deuxième groupe d'opposition.
Réaffirmer
la confiance de l'Assemblée nationale envers la Commissaire
à l'éthique et à la déontologie, Me Ariane Mignolet
M.
Legault : Mme la Présidente, je demande le consentement pour
déposer la motion suivante conjointement avec le premier ministre, le
chef de l'opposition officielle, le député de Mercier, le député de
Gaspé :
«Que
l'Assemblée nationale réaffirme sa confiance envers la Commissaire à l'éthique
et à la déontologie Me Ariane Mignolet.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le chef du
deuxième groupe d'opposition. Y a-t-il consentement pour débattre de
cette motion?
M. Tanguay :
Nous proposons de l'adopter sans débat, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, M. le député de La Peltrie.
M.
Caire :
...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, il y a une demande de vote
par appel nominal, et je vais relire la motion cette fois-ci encore.
Alors, je vais mettre aux voix la motion déposée par M. le chef du deuxième
groupe d'opposition conjointement avec M. le
premier ministre, M. le chef de l'opposition officielle, M. le député de
Mercier et M. le député de Gaspé. Et la motion se lit comme suit...
Des voix :
...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Un peu de silence, s'il vous plaît!
«Que
l'Assemblée nationale réaffirme sa confiance envers la Commissaire à l'éthique
et à la déontologie, Me Ariane Mignolet.»
Mise aux voix
Et que les députés en
faveur de cette motion veuillent bien se lever.
La
Secrétaire adjointe : M. Legault (L'Assomption), M. Caire
(La Peltrie), M. Jolin-Barrette (Borduas), M. Picard
(Chutes-de-la-Chaudière), M. Charette (Deux-Montagnes), M. Martel
(Nicolet-Bécancour), Mme Roy (Montarville),
Mme Samson (Iberville), M. Roberge (Chambly), M. Laframboise
(Blainville), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny),
M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours (Mirabel), Mme Soucy
(Saint-Hyacinthe), Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Spénard
(Beauce-Nord).
M. Couillard (Roberval),
M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel), Mme St-Pierre (Acadie),
M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Arcand (Mont-Royal), M. Coiteux
(Nelligan), Mme David (Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata), Mme Nichols (Vaudreuil),
M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée (Gatineau),
Mme Charlebois (Soulanges), M. Barrette (La Pinière),
Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Moreau (Châteauguay),
M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys), M. Heurtel (Viau), Mme Vien
(Bellechasse), Mme Ménard (Laporte), M. Fortin (Pontiac),
Mme Tremblay (Chauveau), M. Fortin (Sherbrooke), M. Reid
(Orford), M. Morin (Côte-du-Sud), M. Bernier (Montmorency),
Mme Montpetit (Crémazie),
Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Tanguay (LaFontaine),
Mme Melançon (Verdun),
M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles),
M. Carrière (Chapleau), M. Drolet (Jean-Lesage),
Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), M. Iracà (Papineau),
M. Bolduc (Mégantic), M. Matte (Portneuf), M. Chevarie
(Îles-de-la-Madeleine), M. Girard (Trois-Rivières), M. Huot
(Vanier-Les Rivières), M. Rousselle (Vimont), Mme Vallières
(Richmond), M. Auger (Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee),
M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel
(Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie),
M. Plante (Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Simard
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
Mme Sauvé (Fabre).
M. Lisée
(Rosemont), M. Bérubé (Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette),
M. Marceau (Rousseau), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles), M. LeBel
(Rimouski), Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre (Taillon), M. Bergeron (Verchères), M. Leclair
(Beauharnois), Mme Richard (Duplessis), Mme Poirier
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Gaudreault (Jonquière),
M. Therrien (Sanguinet), M. Rochon (Richelieu), M. Bourcier
(Saint-Jérôme), Mme Jean (Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque),
M. Villeneuve (Berthier), Mme Fournier (Marie-Victorin),
M. Traversy (Terrebonne), M. Kotto (Bourget), M. Turcotte
(Saint-Jean), M. Roy (Bonaventure).
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Nadeau-Dubois (Gouin), M. Khadir (Mercier), M. Busque
(Beauce-Sud), M. Lelièvre (Gaspé), Mme Ouellet (Vachon).
• (11 h
50) •
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : Y a-t-il des députés contre? Des abstentions? Alors,
pour le résultat du vote, M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 107
Contre :
0
Abstentions :
0
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, la motion est adoptée. M. le député de
La Peltrie.
M.
Caire : Mme la Présidente, auriez-vous l'amabilité d'envoyer
une copie de la motion qu'on vient d'adopter au bureau du député de
Brome-Missisquoi, s'il vous plaît?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Ce sera fait. Pour la prochaine motion, je vais
céder la parole à Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme
Massé : Parfois décourageant, Mme la Présidente. Mme la Présidente, je
demande le consentement pour présenter cette motion :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte des exigences grandissantes de la population
en matière de transparence [de] l'utilisation des fonds publics par
[l'ensemble des] député.es;
«Qu'elle
rappelle que l'allocation de logement à Québec ne doit servir qu'à
l'hébergement des député.es qui l'utilise comme résidence de fonction,
et non pas comme lieu principal de résidence;
«Qu'elle stipule que
l'achat d'une propriété avec l'allocation pour l'hébergement mise à la
disposition des député.es ne correspond pas aux valeurs des Québécoises et des
Québécois, puisque cette allocation vise strictement à rembourser l'hébergement
dans la capitale et non à financer un actif immobilier pouvant ensuite être revendu;
«Que
l'Assemblée nationale exige que les règles relatives à l'allocation pour
l'hébergement soient éclaircies et resserrées,
afin que les valeurs incluses dans le code d'éthique et de déontologie se
reflètent dans la gestion financière et administrative de l'allocation.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la députée de
Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Maintenant, y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay :
Pas de consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Il n'y a pas de consentement.
Avis touchant les travaux des
commissions
Alors,
s'il n'y a pas d'autres motions sans préavis, nous allons passer à la rubrique
des avis touchant les travaux des commissions. Et je vais céder la
parole à M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Tanguay : Oui, merci beaucoup, Mme la Présidente. J'avise cette
Assemblée que la Commission de la culture et de l'éducation entendra les intéressés et procédera à l'étude
détaillée du projet de loi d'intérêt privé n° 239, Loi concernant la subdivision d'un lot situé dans le site
patrimonial de Percé, aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à
13 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le leader adjoint du
gouvernement.
Renseignements sur les travaux
de l'Assemblée
Et, maintenant, nous
en sommes à la rubrique des renseignements sur les travaux de l'Assemblée.
Et, hier, il y a eu
une demande de renseignements qui provenait de la part de Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve à M. le
vice-président... troisième vice-président. Et je vais lui céder la parole pour
répondre à cette demande de renseignement.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, tel qu'indiqué... C'est parce qu'il y a une
rubrique...
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Oui, il y a toujours moyen de sortir
dans le silence. Ça a l'air dur à faire, mais ça peut se faire.
Alors, hier,
on a soulevé une question. La présidence est en mesure de rendre sa décision,
et je commence à vous indiquer la décision de la présidence.
Décision
de la présidence sur la demande de directive soulevée
le 13 juin 2018 concernant le suivi donné aux pétitions
Je suis
maintenant prêt à rendre ma directive, parce que c'était une demande de
directive, sur la question soulevée à
la rubrique Renseignements sur les travaux de l'Assemblée, à la séance d'hier,
par la députée d'Hochelaga-Maisonneuve et leader adjointe de l'opposition officielle concernant neuf pétitions à
l'égard desquelles des demandes pour que les commissions visées s'en
saisissent ont été formulées.
De manière plus spécifique, la leader adjointe
de l'opposition officielle me demande si l'article 64.3 de notre règlement a pour effet d'obliger les présidents de
commissions concernés à convoquer leur commission pour décider de se saisir ou non de ces pétitions avant le
29 août prochain, dans le cadre prévu à l'article 6 de la Loi sur
l'Assemblée nationale, pour la
dissolution de l'actuelle législature. Tant et aussi longtemps que l'Assemblée
n'est pas dissoute, les délais prévus
au règlement continuent de s'appliquer. Ça, c'est clair.
Depuis la réforme parlementaire de 2009, il est
prévu que les commissions peuvent se saisir de pétitions déposées à l'Assemblée. L'article 64.3 du
règlement prévoit le délai applicable en cette matière. Le premier alinéa de cet
article mentionne, et je le cite :
«Séance de
travail; délai - Dans les 15 jours de la présentation de la pétition, la
commission, à la demande d'un de ses membres, se réunit en séance de
travail pour décider si elle se saisit de la pétition.» Fin de la citation.
À cela
s'ajoute l'article 64.7 du règlement, qui prévoit l'interruption de ce délai
dans différentes circonstances.
Plus précisément, cet article mentionne, et je le cite :
«Les délais
prévus aux articles 64.3 et 64.6 ne courent pas lors d'une
prorogation de l'Assemblée, [ni] lors d'un ajournement de plus
de quinze jours ou lors d'une semaine de travail en circonscription. Ils ne courent [non pas] plus en période de travaux intensifs
ni pendant l'étude des crédits budgétaires...» Fin de la citation.
Ainsi, le
délai de 15 jours prévu à l'article 64.3 pour qu'une commission se réunisse afin de
décider de se saisir d'une pétition
est, en raison de l'article 67.7, suspendu en période de travaux intensifs — c'est
notre cas — comme
c'est actuellement le cas,
ainsi que lors d'un ajournement de plus de 15 jours, comme ce sera le cas à la
suite de l'ajournement de nos travaux demain. L'idée derrière ces articles était de faire en sorte que les commissions
puissent se consacrer à l'étude de certaines affaires en priorité, comme
par exemple les crédits budgétaires, et de tenir compte du calendrier
parlementaire de l'Assemblée nationale.
Ainsi, compte
tenu de cette interruption de délai prévue au règlement en période de travaux
intensifs ainsi que lors d'un
ajournement de plus de 15 jours, il ne peut y avoir d'obligation de
convoquer les commissions pendant cette période.
Cela dit,
est-ce à dire que les présidents de commission ne peuvent convoquer leur
commission pour décider de se saisir des pétitions concernées avant la
dissolution de la législature, étant donné que les délais sont interrompus?
Non. À
l'exception des semaines, que j'ai mentionnées dans la décision, des travaux en
circonscription où il ne peut n'y
avoir aucuns travaux, rien n'empêcherait une commission de se saisir d'une
pétition pendant une interruption de délai,
sachant que les commissions ont la possibilité de se réunir à de multiples
moments à l'extérieur des périodes prévues pour les travaux de cette
Assemblée.
Ainsi, la décision de se réunir appartient aux
présidents des commissions concernées.
De ce que je
comprends de la situation et, comme le mentionnait hier à ce propos le leader
adjoint du gouvernement, il y a eu des discussions en cours pour en
arriver à une solution.
Une fois
cette précision faite quant à la manière de calculer les délais, comme l'a
souvent précisé la jurisprudence présidentielle
ou parlementaire, il n'appartient pas à la présidence, à ce moment-ci, de
l'Assemblée de s'immiscer dans les décisions prises par les présidents
de commission.
Mais c'était
normal de demander à la présidence de donner une directive d'interprétation.
C'est ce que je viens de faire. Ça clôt la situation. Merci.
Et, pour la poursuite, je remets l'Assemblée
entre les mains de ma collègue.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je pense qu'il est parti avec mon document. Un
instant.
Affaires du jour
Bon, alors la
période des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant passer
aux affaires du jour.
Affaires prioritaires
Motions relatives à des violations de droit ou de
privilège
Prise en considération
de la motion proposant que l'Assemblée statue sur la conduite de la ministre
responsable de l'Accès à l'information et de la Réforme des institutions
démocratiques qui
aurait commis un outrage au Parlement en dévoilant le contenu du projet de loi
n° 179,
Loi modifiant la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la
protection des renseignements personnels, avant sa présentation à l'Assemblée
Et, à
l'article 1 du feuilleton, aux affaires prioritaires, l'Assemblée prend en
considération la motion inscrite par le leader de l'opposition
officielle en vertu des articles 315 à 321 du règlement, et cette motion
se lit comme suit :
«Qu'en vertu des articles 315 à
321 du règlement de l'Assemblée nationale, l'Assemblée statue sur la conduite
de la députée de Notre-Dame-de-Grâce et
ministre responsable de l'Accès à l'information et de la Réforme des
institutions démocratiques, qui
aurait commis un outrage au Parlement en dévoilant le contenu du projet de loi
n° 179, Loi modifiant la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, avant sa
présentation à l'Assemblée;
«Qu'en
conséquence, l'Assemblée statue sur la faute reprochée en se prononçant sur le
rapport de la Commission de l'Assemblée nationale après que celle-ci
aura fait enquête de plein droit.»
Conformément
à l'article 319 du règlement, l'auteur de la motion, de même que le mis en
cause, peuvent s'exprimer pour une
durée de 20 minutes chacun. Je vous informe également que ce débat
n'entraîne aucune décision de l'Assemblée, puisque l'article 318 du règlement prévoit que l'enquête de la
Commission de l'Assemblée nationale se tient de plein droit.
• (12 heures) •
Je
cède donc immédiatement la parole à M. le leader de l'opposition officielle, et
vous disposez d'un temps de parole de 20 minutes.
M. Pascal Bérubé
M. Bérubé :
Merci, Mme la Présidente.
Vous
savez, le rôle de leader parlementaire, c'est notamment de faire respecter nos règles sans égard aux parlementaires, aux partis, il y a l'institution qui compte. Vous en avez vu une démonstration ce matin avec la
Commissaire à l'éthique; c'est la même chose aussi pour les prérogatives des parlementaires. Alors, c'est
un parlementaire avisé qui vous indique que cette question est importante pour nous parce que, quel que soit le
parti qui gouvernera dans l'avenir, bien, il sera assujetti aux mêmes
règles, celui de respecter les parlementaires.
C'est
noble, être député, Mme la Présidente, c'est un grand privilège, qui est
accompagné de responsabilités. Mais un
de ces privilèges, c'est d'être les premiers informés des projets de loi. Et je
siège depuis 11 ans en cette Chambre, je tiens à cette règle et je
pense qu'il en est bien ainsi, c'est correct. Et ce que je fais, je le fais par
sens du devoir.
Alors,
la présidence a reconnu, le 12 juin dernier, que la ministre responsable
de l'Accès à l'information et de la Réforme
des institutions démocratiques et députée de Notre-Dame-de-Grâce a commis, à
première vue, un outrage au Parlement en transmettant aux journalistes,
avant son dépôt en Chambre pour les parlementaires, copie d'un projet de loi. Il s'agit d'une faute grave et rare commise par la ministre
et son entourage, d'autant plus que la ministre a d'abord
nié les faits ici, en Chambre, indiquant même
que, si tel était le cas, en fait, la question que j'ai posée, ce serait un outrage au Parlement, ce qui s'est avéré. Nous avons
plaidé devant vous qu'il s'agit d'une atteinte à la dignité de notre institution et à celle de l'ensemble des parlementaires,
et vous nous avez donné raison.
Je
rappelle que l'Assemblée pourrait refuser le dépôt
d'un projet de loi et ainsi ne jamais rendre public son
contenu. Il importe donc que ce
contenu ne soit pas présenté, notamment aux journalistes, avant que les parlementaires acceptent d'en être saisis.
Ce n'est pas un automatisme, c'est la
prérogative de la Chambre, qui pourrait refuser, pour une raison qui lui
appartient, d'être saisie d'un projet de loi malgré la volonté du ministre
concerné.
Il y a eu un temps,
Mme la Présidente, où la responsabilité ministérielle voulait encore dire
quelque chose, au Québec, un temps où, lorsqu'une faute d'une telle ampleur
était commise, le ou la ministre en question prenait ses responsabilités et
remettait sa démission, nous avons des exemples en tête. Or, il semble
maintenant que rien ne gêne ce gouvernement
libéral, qui est toujours prêt à baisser la barre de l'éthique gouvernementale.
Trop souvent, les projets de loi sont
transmis à d'autres avant d'être déposés en Chambre, à un point tel qu'un
ministre s'est cru autorisé à écrire «sous
embargo» sur un projet de loi. Puis on pourrait avoir un vaste débat également
sur des rapports, sur des orientations gouvernementales
qui, peut-être par le fruit du hasard, sont d'abord reçus par les journalistes.
C'est une pratique qui est condamnable. Pas seulement dans ce cas-ci,
mais dans d'autres cas également.
L'Assemblée
doit envoyer un message clair que cette pratique est inacceptable. Comment y
arriver? Ce sera à la présidence,
ultimement, et aux parlementaires de trancher. Il s'agira donc maintenant à la
Commission de l'Assemblée nationale de statuer sur la sanction qui
devrait être appliquée à la ministre. La ministre ayant reconnu les faits,
ayant fait des excuses... qui ont été
reçues, mais ce n'est pas codifié, ça ne fait pas partie de nos règles, ça fait
partie, je dirais, de l'éthique
propre à chaque ministre. Et ça a été un plaisir d'échanger, moi-même, avec la
ministre, pour qui j'ai de l'estime, j'espère qu'elle le sait, mais il y
a des règles. L'enquête qui devra d'abord s'effectuer par la CAN, la Commission
de l'Assemblée nationale, n'est pas vraiment
nécessaire. Son comité directeur peut, selon moi, se réunir dès aujourd'hui
afin de statuer sur une recommandation
de sanction envers la ministre, qui pourrait être votée dès demain. Alors,
qu'on m'entende bien : Le comité directeur peut se réunir dès
maintenant, et on peut statuer demain.
Toute
autre suggestion serait une mesure dilatoire qui viserait, comme dans le cas du
député de Brome-Missisquoi, à le
soustraire aux règles admises par l'ensemble des parlementaires et qui nous gouvernent.
Mais laissez-moi faire une prédiction :
Le gouvernement libéral va utiliser un moyen, je ne sais pas lequel, on en a
plusieurs aujourd'hui, il y a parfois le déni, parfois le bâillon, parfois l'avis judirique — vont-ils encore nous surprendre? — pour que cette rencontre n'ait pas lieu et empêcher le dépôt, demain, d'un rapport de
la Commission de l'Assemblée nationale contenant une recommandation de sanction contre la députée de
Notre-Dame-de-Grâce. On a trop souvent vu ce gouvernement baisser la barre de
l'éthique gouvernementale. S'il
relève le défi de dignité d'appliquer les règles, je serai le premier à l'en
féliciter. Et j'ai terminé.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Tanguay :
...règlement en vertu de l'article 35. Je le cite au texte : On a été
trop souvent habitués à ce gouvernement de baisser la barre de l'éthique
gouvernementale. Fin de la citation.
Il
a terminé. Je vous demanderais qu'il retire ses propos, même s'il a terminé. C'est
inacceptable en vertu de notre règlement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le leader de l'opposition officielle, je demande la collaboration de tous, puisque nous débutons ce débat. Il a
terminé son intervention. Et maintenant je vais céder la parole à Mme la
ministre responsable de l'Accès à
l'information et de la Réforme des institutions démocratiques pour son
intervention. Et vous disposez, vous aussi, d'un temps de parole de 20
minutes.
Mme Kathleen Weil
Mme Weil :
Merci, Mme la Présidente. Alors, Mme la Présidente, je prends acte de la
décision du président de l'Assemblée
nationale concernant la divulgation du projet de loi n° 179 avant sa
présentation. J'exprime encore une fois en cette Chambre mes regrets quant aux inquiétudes qui ont pu naître en
regard du breffage technique et de la distribution sous embargo des documents transmis à la presse
parlementaire dans l'heure ayant précédé le dépôt du projet de loi n° 179,
le 17 mai dernier.
Jamais je n'ai autorisé la transmission du texte
du projet de loi à la presse parlementaire. Je crois bien que ma réaction
spontanée de surprise et même de choc, lorsque questionnée en Chambre à ce
sujet par le député de Matane-Matapédia à la
fin de la période de questions cette même journée, en témoigne et démontre
aussi mon respect profond pour les privilèges parlementaires.
Immédiatement
après la période de questions, j'ai entrepris des vérifications. Il en est
ressorti qu'il s'agissait d'une erreur
de bonne foi commise dans une optique de favoriser une bonne compréhension du
projet de loi par la presse parlementaire.
À titre de
ministre responsable de l'Accès à l'information, j'en assume la responsabilité.
Ainsi, le jour même, j'ai rapidement
formulé mes regrets lors d'une conférence de presse, via communiqué et lors de
conversations téléphoniques, dans les heures et jours qui ont suivi, avec les
députés de Matane-Matapédia, de Borduas, de Mercier ainsi que les députés indépendants de Gaspé, de Groulx et de
Vachon. Je tiens à leur réitérer, Mme la Présidente, qu'en près de 10 ans
de vie parlementaire j'ai toujours eu le
plus grand respect envers l'institution de l'Assemblée nationale et envers mes
collègues députés.
En terminant,
je profite de cette occasion ici, au salon bleu, pour exprimer encore une fois
à tous mes collègues mes sincères regrets. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la ministre.
Et, cette intervention mettant fin au débat, je vous avise que, conformément à
l'article 319 du règlement, je convoquerai la Commission de l'Assemblée
nationale dans les meilleurs délais, et ce, après avoir consulté les leaders
des groupes parlementaires.
Maintenant,
pour connaître la suite de nos débats... de nos travaux, pardon, je vais céder
la parole à M. le leader adjoint du gouvernement.
Ajournement
M. Tanguay :
Oui, Mme la Présidente, je fais motion pour ajourner nos travaux au vendredi
15 juin 2018, à 9 h 40.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, cette motion est-elle
adoptée? Alors, en conséquence, nos travaux sont ajournés au
15 juin, à 14 heures... 13 h 40. Merci.
Une voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : C'est 9 h 40? Pardon,
excusez-moi. Je suis un petit peu surprise de cette motion.
Alors, j'ajourne nos travaux au vendredi
15 juin, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 12 h 9)