(Neuf
heures quarante minutes)
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, chers collègues, je vous souhaite une très bonne journée. Veuillez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous
en sommes à la rubrique de la déclaration des députés. Et je cède la parole à M. le député de D'Arcy-McGee.
Souligner
le 70e anniversaire de l'État d'Israël
M. David Birnbaum
M. Birnbaum :
M. le Président, j'ai l'honneur de me lever, dans cette Assemblée ce matin,
pour souligner le 70e anniversaire de
la création de l'État d'Israël. Ce pays est né des cendres de l'Holocauste
ainsi que de la détermination et de
la solidarité du peuple juif en vue de bâtir une nation ancrée dans la paix,
fondée sur la démocratie, instruite
par l'égalité et alimentée par l'espoir.
Today, Israel is a light onto the
nations of the world. As it enters its 8th decade of existence, Israel is
building its future
on technological innovation, cultural and scientific creativity and an
unwavering commitment to the rules of law.
I'm privileged to participate as our
own Government intensifies its growing relationship in business and friendship with Israel, a country so dear to our own Jewish community here, in
Québec. (S'exprime en hébreu).
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de
D'Arcy-McGee. M. le député de Sanguinet, je vous cède la parole pour
votre déclaration.
Souligner
le 50e anniversaire du Groupe scout
Saint-Constant—Sainte-Catherine,
district Montérégie inc.
M. Alain Therrien
M. Therrien :
Merci, M. le Président. Mes chers collègues, c'est avec joie que je m'adresse à
vous aujourd'hui afin de souligner le 50e anniversaire du
47e Groupe scout Saint-Constant—Sainte-Catherine.
Les
scouts portent en leur mission une longue tradition axée sur le développement
physique, personnel et social des
jeunes de sept à 25 ans. Au fil des 50 ans d'histoire du
47e groupe scout, ce sont des milliers de jeunes de ma région qui
se sont émancipés grâce à ce riche héritage.
Je
salue celles et ceux qui font partie de ce groupe scout des cinq dernières
décennies et celles et ceux qui en sont membres encore aujourd'hui. Je salue aussi ceux et celles qui se sont
impliqués d'hier à aujourd'hui afin de permettre à nos jeunes de grandir au sein de cette belle aventure. Un salut particulier
à la directrice actuelle, Mme Louise Trahan. Sachez que, pour vous,
je suis toujours prêt.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, M. le
député de Sanguinet.
M. le député de Papineau,
à vous la parole.
Rendre
hommage à M. Florian Goulet pour
son engagement dans sa communauté
M. Alexandre Iracà
M. Iracà : Merci, M. le Président. M. Florian Goulet est à la retraite depuis quelques années. Il a exercé un métier non
conventionnel pendant 52 ans. Il a été propriétaire, conducteur et
entraîneur de chevaux de course.
Tout
au long de sa carrière, il a pris soin de son écurie de chevaux tout en élevant
ses 10 enfants avec son épouse. Pendant de nombreuses années,
M. Goulet s'est impliqué dans l'association des locataires où il réside.
Il a organisé plusieurs soupers et
activités. De plus, alors qu'il était président, il s'est assuré que la salle
communautaire soit chaleureuse, accueillante et confortable. Il s'est
également impliqué au conseil d'administration des Habitations de l'Outaouais.
Merci,
M. Goulet, pour votre implication dans votre communauté! Merci
chaleureusement!
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de
Papineau. M. le député de Chambly, à vous la parole.
Souligner l'ouverture du centre de cancérologie intégrative
Vivacia Coopérative de solidarité à Saint-Basile-le-Grand
M. Jean-François Roberge
M. Roberge :
M. le Président, tout récemment, le tout premier centre de cancérologie
intégrative du Québec, la coopérative de solidarité Vivacia, a ouvert
ses portes à Saint-Basile-le-Grand. Vivacia s'est donné comme mission d'améliorer la qualité de vie et la longévité de
ses membres atteints du cancer. À cette fin, l'organisme offre une panoplie
de services qui va de l'information et l'accompagnement jusqu'à l'accès aux
soins de cancérologie intégrative.
Lors
de la soirée d'ouverture, j'ai eu le privilège de m'entretenir avec la
présidente du conseil d'administration, Mme Annie Trudel, ainsi qu'avec plusieurs bénévoles de l'organisme.
Ces personnes se nomment des vivaces, c'est-à-dire des gens qui vivent
ou ont vécu avec le cancer.
En
terminant, j'aimerais remercier les cofondatrices de l'organisme,
Mmes Trudel et Vallée, pour cette initiative. Je tiens aussi à remercier
l'ensemble de leur équipe et partenaires, qui ont fait passer Vivacia de projet
à réalité. Le centre va venir combler
des besoins très importants dans la région de Saint-Basile et dans toute la
Montérégie. Longue vie à Vivacia et aux vivaces!
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de
Chambly. Mme la députée de Vaudreuil, à vous la parole.
Féliciter
M. Jacques Vanier, récipiendaire
de la Médaille de l'Assemblée nationale
Mme Marie-Claude Nichols
Mme Nichols :
Merci, M. le Président. J'ai eu la chance récemment de remettre la médaille de
l'Assemblée nationale à un grand homme de
science originaire de Vaudreuil-Dorion. Maintenant résident de
Notre-Dame-de-l'Île-Perrot, toujours
dans le magnifique comté de Vaudreuil, M. Jacques Vanier s'est démarqué
dans le domaine de la physique et particulièrement dans la mesure du
temps.
M. Vanier
a participé, entre autres, à l'élaboration des horloges atomiques de très haute
précision encore utilisées dans les
GPS, dans les voitures, mais aussi pour la cartographie, la téléphonie
cellulaire et dans bien d'autres domaines. Il a été premier directeur général du Conseil national de recherches du
Canada, devenu aujourd'hui un centre d'excellence pour la science et la mesure du temps, de la
longueur, de la masse, de la température, de l'électricité et de nombreux
autres paramètres physiques et
chimiques. Il est aussi l'auteur de nombreux ouvrages, dont une brique de
1 567 pages, devenue la référence absolue des scientifiques,
en plus d'être conférencier un peu partout sur la planète.
Je
félicite encore cet homme formidable pour ses nombreuses réalisations qui font
avancer le monde. Nous pouvons fièrement affirmer que nous avons une
sommité internationale, gardien du temps, dans le comté de Vaudreuil.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, Mme la députée
de Vaudreuil. Mme la députée de Taillon, à vous la parole.
Souligner
le 35e anniversaire du Choeur Amabilis de Longueuil
Mme Diane Lamarre
Mme Lamarre :
Aujourd'hui, je tiens à souligner le 35e anniversaire du Choeur Amabilis
de Longueuil. Chacun des concerts du Choeur Amabilis est une découverte en soi,
car il nous offre un répertoire très diversifié du monde des chansonniers, de la musique a cappella ou du
gospel, des oeuvres sacrées ou encore du classique. Authenticité, inspiration,
leurs chants portent droit au coeur. Le
succès du Choeur Amabilis réside d'abord dans ses chanteurs, des choristes aux
multiples talents qui cultivent ensemble le
plaisir de la musique et célèbrent avec l'auditoire la fierté et la joie de
chanter.
Depuis
35 ans, quatre directeurs de chorale se sont succédé : André
Beaumier, fondateur, M. Richard Ducas, présent dans nos tribunes, pendant 16 ans,
M. Étienne Lemieux-Després et, aujourd'hui, Anne Hébert. C'est dire la
fidélité et le plaisir de s'associer à un choeur aussi attachant.
Félicitations
aux membres de la chorale et à sa coordonnatrice, Diane Roy, pour les
magnifiques programmations. Merci aux choristes de nous emporter au-delà
de la quotidienneté sur un mode fabuleux d'émotions et de découverte.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, Mme la
députée de Taillon. M. le député de Sherbrooke, à vous la parole.
Inviter
la population à assister au Festival Petits bonheurs de Sherbrooke
M. Luc Fortin
M. Fortin
(Sherbrooke) : Oui, merci beaucoup, M. le Président. J'aimerais
aujourd'hui souligner la neuvième édition du Festival Petits bonheurs
Sherbrooke, dont je suis l'heureux parrain d'honneur.
L'initiative
de l'organisme sherbrookois Côté scène est l'occasion, pour les six ans et
moins, bien sûr, accompagnés de leurs
parents, de s'initier à l'univers culturel sous toutes ses formes. Ils peuvent
ainsi découvrir le théâtre, le chant, la musique, le conte et plusieurs autres activités qui leur permettront de
développer leurs aptitudes sociales, d'acquérir une bonne discipline de
vie et de découvrir leurs multiples talents.
Je salue le
travail colossal, M. le Président, des organisateurs de l'événement et
l'implication des artistes, animés d'une passion inébranlable, qui ne
demandent qu'à partager cet engouement.
Du
28 avril au 6 mai prochains, j'invite la population et même vous,
M. le Président, à venir à Sherbrooke vivre un moment de qualité en
famille au rythme des enfants. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, merci à vous, M. le député de Sherbrooke. Mme la députée de Repentigny, à vous la parole.
Souligner le
35e anniversaire de l'organisme Équijustice Lanaudière-Sud
Mme Lise
Lavallée
Mme Lavallée :
Merci, M. le Président. Cette année, l'organisme Équijustice Lanaudière-Sud,
anciennement connu sous le nom de L'Avenue, Justice alternative, fête
ses 35 ans d'existence.
L'organisme a pour mandat d'initier, de
développer et de participer à des programmes de prévention dans les domaines reliés à la délinquance juvénile. Il voit
à la réalisation des mesures extrajudiciaires dans le cadre de la Loi sur
le système de justice pénale pour les
adolescents. L'organisme s'implique aussi dans les différentes actions
communautaires et sociales de la
collectivité en matière de résolution de conflits. Centrées prioritairement sur
la notion de réparation, ses actions visent à influencer et changer les
mentalités en valorisant les comportements pacifiques entre individus.
Je tiens à
féliciter et remercier sa directrice, Mme Joane Vandal, ainsi que les
intervenants et bénévoles qui font un travail colossal auprès de nos
jeunes et notre communauté. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, Mme la députée
de Repentigny. Mme la députée de Verdun, je vous cède la parole.
Souligner le
25e anniversaire des établissements verts Brundtland (EVB)
Mme Isabelle
Melançon
Mme Melançon :
Merci beaucoup, M. le Président. Il y a 25 ans, les premiers
établissements verts Brundtland ont
vu le jour au Québec. Ce mouvement compte maintenant
1 500 établissements, majoritairement des écoles primaires et secondaires. Il a vu passer des étoiles du développement
durable comme Mme Monique Fitz-Back et Frédéric Back, ainsi que de nombreux autres artisans
visionnaires. D'ailleurs, aujourd'hui, j'aurai le bonheur d'accueillir certains
de ces jeunes ambassadeurs qui seront parmi nous.
Ce mouvement,
dès 1993, nous proposait de penser globalement et d'agir localement pour un
avenir viable. Tous les établissements membres sont des endroits où l'on pose
des gestes concrets dans le but de créer un monde écologique, pacifique,
solidaire et démocratique.
Bon succès aux établissements verts Brundtland
avec les activités de son 25e anniversaire et longue vie à ce mouvement
qui permet de reconnaître socialement et de valoriser les initiatives de
milliers de jeunes et d'adultes en éducation relative à l'environnement!
• (9 h 50) •
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, merci à
vous, Mme la députée de Verdun, pour cette déclaration. Mme la
députée de Laporte, enfin, c'est à votre tour.
Souligner le
30e anniversaire de la résidence pour aînés Le Castel
Mme Nicole
Ménard
Mme Ménard :
Merci. Merci, M. le Président. Alors, je souhaite aujourd'hui souligner le
30e anniversaire de la résidence Le Castel à Saint-Lambert.
D'ailleurs, Le Castel tient aujourd'hui même une journée portes ouvertes.
Le Castel est
une résidence à échelle humaine, située au coeur de Saint-Lambert, qui favorise
l'épanouissement et la socialisation de ses résidentes et ses résidents.
Les propriétaires, Eva et Philippe Dufaux, accompagnés de Michel Constantin, ancien propriétaire, ainsi
que toute l'équipe du Castel veillent au mieux-être de toutes et tous dans une
ambiance chaleureuse. Pour avoir visité à
quelques reprises l'établissement, je peux confirmer le bonheur et la joie de
vivre qui règnent au Castel.
Bravo, M. et Mme Dufaux,
M. Constantin, et à toute l'équipe pour votre dévouement constant envers
vos résidents et résidentes! Je vous souhaite une excellente journée
portes ouvertes. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, Mme la
députée de Laporte. Voilà qui met un terme à la rubrique Déclarations de
députés.
Je
suspends les travaux de l'Assemblée quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 52)
(Reprise à 10 h 1)
Le Président :
Mmes, MM. les députés, nous allons nous recueillir quelques instants.
Merci. Veuillez vous
asseoir.
Nous poursuivons les affaires
courantes.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles.
Présentation de projets de loi
À la rubrique Présentation
de projets de loi, Mme la députée de Vachon.
Mme Ouellet :
Oui. Merci, M. le Président. Est-ce que vous pouvez appeler l'article a?
Projet de loi n° 1095
Le
Président : Bien sûr. Alors, à l'article a du feuilleton, Mme
la députée de Vachon présente le projet de loi n° 1095, Loi permettant l'utilisation de textiles recyclés pour
le rembourrage dans une perspective de développement durable. Mme la
députée de Vachon.
Mme Martine Ouellet
Mme Ouellet : Merci, M. le Président. Permettez-moi de saluer M. Stéphane
Guérard, directeur général de Certex, à l'origine de l'initiative du
projet de loi, et les élèves des écoles vertes Brundtland, et leurs professeurs.
Donc,
M. le Président, permettez-moi de déposer le projet de loi n° 1095, Loi
permettant l'utilisation de textiles recyclés pour le rembourrage dans
une perspective de développement durable.
Ce
projet de loi a pour objet de permettre l'utilisation de fibres recyclées comme
matériau de rembourrage dans une perspective de développement durable.
Le
projet de loi modifie la Loi sur les matériaux de rembourrage et les articles
rembourrés pour permettre l'ajout de
rembourrage fait à partir de fibres textiles recyclées provenant du recyclage
d'un filé, d'un tissu, d'un article textile de consommation ou d'un
produit de plumage.
Le
projet de loi modifie également le Règlement sur les matériaux de rembourrage et les articles
rembourrés afin de prévoir
l'étiquetage des matériaux de rembourrage composés de fibres textiles recyclées
et des articles rembourrés à partir de ces matériaux. Il prévoit l'ajout de deux
modèles d'étiquette, soit Matériaux neufs et recyclés, de couleur bleu pâle, et
Matériaux recyclés seulement, de couleur vert pâle. Merci, M. le Président.
Mise aux voix
Le Président :
Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi? Adopté. Mme
la leader de l'opposition officielle.
Mme Poirier :
Alors, M. le Président, pouvez-vous appeler l'article b de notre
feuilleton, s'il vous plaît?
Projet de loi n° 1099
Le Président :
Alors, à l'article b du feuilleton, M. le député de Rousseau présente le...
Une voix :
...
Le
Président : ...pas si vite, pas si vite, pas si vite — présente le projet de loi n° 1099, Loi
modifiant la Loi sur la Caisse de dépôt et placement du Québec. M. le
député de Rousseau.
M. Nicolas Marceau
M.
Marceau : Merci, M. le Président. Alors, oui, j'ai l'honneur et le
plaisir de présenter le projet de loi n° 1099, Loi modifiant la Loi
sur la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Alors,
M. le Président, ce projet de loi modifie la Loi sur la Caisse de dépôt et
placement du Québec à diverses fins.
Tout d'abord, il fait en sorte que la contribution au développement économique
du Québec, de ses régions et des différents
secteurs de son économie ainsi que l'appui au maintien et à l'attractivité de
sièges sociaux de sociétés sur le territoire québécois soient des objectifs
poursuivis par la caisse dans le cadre de sa mission, au même titre que la
recherche du rendement optimal du capital des déposants.
Le projet de
loi crée également le fonds des Québécois, lequel a pour mission de détenir une
participation dans le portefeuille global de la caisse qui soit représentative
des actifs québécois qui le composent. Il prévoit que le fonds doit lancer un appel public à l'épargne au plus
tard un an après la date de sa sanction, selon des modalités déterminées
par règlement du conseil d'administration du fonds.
Le projet de loi introduit aussi l'obligation
pour le conseil d'administration de la caisse d'adopter un plan de
désinvestissement graduel des actifs de la caisse dans des juridictions à
fiscalité réduite et dans des activités liées à l'exploitation de ressources pétrolifères ou charbonnières. Le projet de
loi précise que ce plan de désinvestissement doit être révisé tous les
cinq ans.
Pour assurer
une reddition de comptes relativement à la réalisation du plan de
désinvestissement, le projet de loi prévoit que le plan est déposé
devant l'Assemblée nationale et que la commission compétente de l'Assemblée
entend le président et chef de la direction de la caisse à ce sujet dans les
trois mois de son dépôt et par la suite chaque année.
Le projet
de loi modifie également
la Loi sur les transports afin que la caisse exige que le matériel de transport
roulant comporte au moins 25 % de contenu local lorsqu'elle conclut une
entente avec le gouvernement ayant pour objet une nouvelle
infrastructure de transport. Voilà. Merci, M. le Président.
Mise aux voix
Le Président : Est-ce que
l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi? Adopté. Mme la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé : Oui, M. le Président. Je
vous demanderais d'appeler l'article c du feuilleton, s'il vous plaît.
Projet de loi
n° 1190
Le
Président : Alors, à l'article c du feuilleton, Mme la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques
présente le projet de loi n° 1190, Loi instaurant une représentation
paritaire entre les femmes et les hommes au Conseil des ministres. Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Merci, M. le Président. En effet, le projet de loi
n° 1190 s'intitulant Loi instaurant une représentation paritaire
entre les femmes et les hommes au Conseil des ministres, ce projet de loi
modifie la Loi sur l'exécutif afin d'imposer un minimum de 50 % de femmes
parmi les membres du Conseil exécutif.
Mise aux voix
Le Président : Est-ce que l'Assemblée
accepte d'être saisie de ce projet de loi? Alors, c'est adopté.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, Mme la leader
adjointe du gouvernement.
Réponse à des pétitions
Mme Vien : Bon matin, M. le Président. Alors, je
dépose la réponse du gouvernement aux pétitions présentées par le député de Bonaventure
le 14 mars 2018.
Réponses à des
questions inscrites au feuilleton
Et je dépose
aussi les réponses du gouvernement aux questions inscrites au feuilleton le
13 mars 2018 par le député
de Saint-Jérôme et le 15 mars 2018 par la députée de Mirabel, M. le
Président.
Le Président : Alors, bon
matin. Ces documents sont déposés.
Nouveau diagramme de
l'Assemblée
Pour ma part, je dépose le diagramme, le nouveau
diagramme de l'Assemblée en date d'aujourd'hui.
Il n'y a pas de dépôt de rapports de commissions.
Dépôt de pétitions
À la rubrique Dépôt de pétitions, M. le député
de Saint-Jérôme.
Faire déterminer les salaires
des membres de conseils municipaux par le
ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire
M.
Bourcier : Alors, bonjour, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une
pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
230 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que,
depuis l'adoption du projet de loi n° 122, Loi visant principalement à
reconnaître que les municipalités sont des
gouvernements de proximité et à augmenter à ce titre leur autonomie et leurs
pouvoirs, en vertu de l'article 212, les augmentations salariales
des membres d'un conseil municipal ne sont plus limitées;
«Considérant que ce
sont ces mêmes élus qui décident et bénéficient de ce salaire;
«Considérant qu'il
n'y a pas de barème entre le salaire des élus des différentes municipalités;
«Considérant que
certains conseils municipaux se rajoutent des primes et avantages de toutes
sortes;
«Considérant
que ce sont les contribuables qui paient leurs salaires et que les
municipalités sont assujetties aux lois et règlements du gouvernement du
Québec;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec de déterminer au prorata du
nombre d'habitants le salaire des membres élus d'un conseil municipal en tenant
compte des infrastructures à gérer, qu'il abolisse les primes et avantages de toutes sortes et que l'échelle
salariale soit établie par le ministère des Affaires municipales et de
l'Occupation du territoire.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
Le Président :
Alors, l'extrait de cette pétition est déposé.
Il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions.
Interventions portant sur une violation de droit ou de
privilège
Atteinte aux droits et privilèges du député de Groulx dans
le rapport d'enquête du Commissaire à l'éthique et à la
déontologie au président de l'Assemblée à son sujet
J'ai
une intervention concernant une violation de droit ou de privilège sur un fait
personnel. J'ai reçu de la part de M.
le député de Groulx une demande de question de privilège portant sur une
violation de droit ou de privilège, qui dit à peu près ceci... qui dit,
en fait, précisément ceci.
J'ai
reçu, dans les délais prescrits, de M. le député de Groulx une demande
d'intervention sur une violation de droit ou de privilège. Dans son
avis, dont j'ai une copie ici, le député de Groulx allègue que le Commissaire
ad hoc à l'éthique et à la déontologie des
membres de l'Assemblée nationale, Me Jacques Saint-Laurent, a porté atteinte à
ses droits et privilèges dans le rapport qu'il a déposé à son sujet le
30 novembre 2017.
Selon le député de
Groulx, le commissaire ad hoc aurait induit l'Assemblée en erreur en se basant
sur des allégations qu'il prétend mensongères.
Le
député de Groulx estime par ailleurs que le commissaire ad hoc aurait mis en
cause sa conduite en portant des jugements de valeur à son égard, lui
aurait prêté des intentions et aurait exercé son pouvoir de manière abusive.
L'avis
fait également mention de l'intention du député de Groulx de présenter une
motion en vertu des articles 324 et suivants du règlement.
Je
prends cette question en délibéré et je rendrai ma décision à ce sujet dans les
meilleurs délais. Mme la leader de l'opposition.
• (10 h 10) •
Mme Poirier :
Alors, M. le Président, nous allons examiner les documents envoyés par le
député de Groulx. Et je dois vous indiquer qu'il est notre intention de
plaider la question.
Le Président :
O.K. Est-ce qu'il y a d'autres... M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Tanguay : M. le Président. Oui, effectivement, nous allons vous
laisser apprécier la recevabilité, le cas échéant, de cette question de
privilège, comme il se doit, et nous n'entendons pas... Nous attendrons donc
votre décision, tout en vous rappelant que notre règlement... tant notre
règlement et la jurisprudence ne vous imposent nullement l'obligation d'entendre les représentations des leaders,
puisqu'il est de votre responsabilité de vous prononcer sur la recevabilité de
la question.
Le Président :
Vous avez quelque chose à ajouter, Mme la leader de l'opposition?
Mme Poirier :
Je maintiens notre droit de plaider, M. le Président, et je compte le faire lorsque
vous nous le présenterez.
Le Président :
Est-ce qu'il y a d'autres commentaires? Mme la leader de l'opposition.
Demande de directive concernant la
présence des députés indépendants
et la prévisibilité de l'étude des crédits en commission parlementaire
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Alors, j'aimerais obtenir une directive de votre part
sur la prévisibilité de la présence des députés indépendants de Québec
solidaire lors de l'étude des crédits qui débute aujourd'hui.
Alors,
dans la correspondance reçue du secrétariat le 11 avril dernier, il était
écrit : «Concernant la participation des députés indépendants, je vous invite à m'indiquer, au plus tard
mercredi le 18 avril, à midi, les volets où vous avez l'intention d'intervenir. Lorsque le volet se
déroule sur plusieurs parties de séance, a.m., p.m. ou soir, il faudrait
m'indiquer le moment privilégié.» Fin de la citation.
Or,
hier, les députés indépendants de Québec solidaire nous ont indiqué que leurs
plages d'intervention choisies étaient
sujettes à changement. Ce matin encore, les députés indépendants de Québec
solidaire ont changé leurs plages d'intervention
pour la journée d'aujourd'hui, alors que la date limite du secrétariat était
hier, à midi, pour indiquer les plages
auxquelles ils seraient présents. Or, cela va à l'encontre des indications du
secrétariat du 11 avril dernier. En aucun cas, les volets indiqués
ne devaient être sujets à changement.
Je
dois vous rappeler votre décision du 3 avril 2012, qui a fait
précédent en la matière. Je vous cite : «De plus, en regard du
calendrier d'étude des crédits qui a été déposé, les députés indépendants
devront aviser à l'avance des moments au
cours desquels ils désirent intervenir de manière à permettre une meilleure
gestion du déroulement des débats. Pour
ce faire, ils auront jusqu'à 17 heures le mercredi précédent le début de
l'étude des crédits, soit le mercredi 11 avril 2012, pour
signifier ces moments au directeur des travaux parlementaires.»
Encore
une fois, les volets n'étaient pas sujets à changement. La façon de fonctionner
proposée par les députés indépendants
de Québec solidaire nuira assurément au bon déroulement de nos travaux, et va à
l'encontre des précédents, et empêche
une nécessaire prévisibilité pour les députés des groupes parlementaires
d'opposition. Il en va d'une équité avec
les autres députés qui ont préparé, eux aussi, leurs crédits et ont déjà
indiqué leur présence à l'avance. Cela a un impact sur le temps dont ils
disposeront pour étudier les crédits, d'où la nécessité d'une prévisibilité.
De
plus, vous avez déjà reconnu le concept de prévisibilité dans votre décision du
10 octobre 2013. Finalement, je me permets de vous rappeler
qu'en 2012 tous les députés indépendants se sont conformés à votre décision.
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M. Marc Tanguay
M.
Tanguay : M. le Président, sur cette question, qui évidemment
est d'importance, je vous suggérerais que l'on fasse le débat à la rubrique la plus appropriée, soit celle sur le
renseignement des travaux et qui va venir ultérieurement, et ça nous
permettra d'étayer les représentations que nous pourrons faire, le cas échéant.
Le Président :
Mme la leader de l'opposition et M. le député de Gouin.
Mme Carole Poirier
Mme Poirier :
Alors, M. le Président, je pense qu'on a besoin d'une question de directive
immédiatement, puisqu'à la période du
renseignement sur les travaux il sera trop tard, puisqu'on aura annoncé,
justement, les travaux. Alors, les avis auront déjà été donnés. Alors,
je vous demande d'agir maintenant, si possible.
Le Président :
M. le député de Gouin.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : M. le Président, d'abord, je veux commencer par
exprimer une inquiétude, l'inquiétude de voir un parti d'opposition se lever comme ça et faire des pressions sur
les députés indépendants en ce qui a trait à l'utilisation de notre
temps...
Des voix :
...
M.
Nadeau-Dubois : ...l'utilisation de ce temps n'étant pas, M. le
Président, un privilège, hein, mais bien un droit.
Ensuite,
je veux rappeler que ça fait neuf ans maintenant que les députés indépendants
de Québec solidaire, disons, contribuent
à l'étude des crédits, participent à l'étude des crédits. On l'a toujours fait
dans un esprit de collaboration avec le secrétariat général et avec la
présidence de l'Assemblée nationale.
En terminant, je suis
tout à fait d'accord avec l'intervention du leader adjoint du gouvernement à
l'effet que le meilleur moment pour discuter
de tout ça serait à la rubrique sur les renseignements sur les travaux. Je vais
faire à ce moment-là des
représentations sur l'utilisation du temps des députés de Québec solidaire.
Alors, je vous invite à, tout comme l'a
proposé le leader adjoint du gouvernement, reporter cette discussion-là à la
rubrique appropriée. Merci, M. le Président.
Décision de la présidence
Le
Président : Il est de la responsabilité du président d'un
Parlement de protéger les droits de tous les parlementaires, qu'ils soient ceux du groupe ministériel, ceux de
l'opposition officielle, ceux de la deuxième opposition ou encore,
évidemment, les députés indépendants.
Notre règlement
prévoit que tous les députés indépendants peuvent participer à n'importe quelle
commission, n'importe quand. Nous avons, pour des raisons de facilité
d'organisation, travaillé sur un concept qui s'appelle la prévisibilité. Vous avez, avec raison, mentionné
le fait qu'en 2012 j'avais déjà statué sur le concept de la prévisibilité.
Je vous rappelle qu'en 2012 il y avait
15 députés indépendants, et on se serait trouvé avec un problème majeur si
chacun des députés indépendants avait
pris la situation de dire : Nous étions... et Québec solidaire aussi... et
nous décidons d'aller dans cette
commission-là plutôt qu'une autre. En termes de temps alloué, le temps alloué
aux députés d'opposition aurait été, à ce moment-là, nettement diminué.
Effectivement,
j'ai dit et je répète que je préfère, je préférais faire en sorte que... On
était plus que ça en 2012.
Des voix :
...
Le
Président : Non, non, je parle de 2012. J'ai mentionné 2012, la
situation de 2012. Vous me faites signe parce que... Pour que les gens comprennent, c'est parce qu'on me fait signe
qu'actuellement il y a huit députés indépendants. Mais à l'époque, en 2012, il y en avait 15. Alors,
quand il y en avait 15, évidemment, c'était... il y avait une obligation
de prévisibilité qui était absolument
incontournable. Et le concept de la prévisibilité ne doit pas avoir pour effet
de nier les droits des députés. On se comprend là-dessus.
Les
députés de Québec solidaire ont mentionné qu'ils étaient prêts à regarder le
dossier de la prévisibilité. Ça, vous l'avez mentionné ici. Les députés de la
formation Québec solidaire, qui sont indépendants, dans le fond, nous ont
dit depuis hier qu'ils préféraient éviter ce qu'ils ont fait depuis trois ans,
c'est-à-dire dire à l'avance... au lieu d'avoir 20 ministères ou 20 endroits où ils pourraient consacrer un
espace-temps qui soit davantage plus grand que le temps alloué sur
l'ensemble des heures qui leur sont données, préféraient étaler leur
participation dans différentes commissions.
J'entends, mais je comprends leur sentiment, sauf
qu'encore une fois les députés indépendants ont ce droit, et je ne peux pas le nier. Ce que j'ai demandé, et je pense
qu'on a acquiescé, je vais m'assurer que chaque député de Québec solidaire nous
dise au moins avant chaque dossier qui sera étudié pendant les crédits, de nous
dire exactement s'ils y participeront ou non. Le caractère de
prévisibilité est, à ce moment-là, assez... va dans le sens du caractère de
prévisibilité.
Le
temps n'est pas absolu, comme on l'a vu les années passées, j'en conviens, mais
je ne peux pas non plus faire en
sorte de modifier ou tordre l'esprit de notre règlement. En fait, j'essaie de
trouver un compromis acceptable qui permettra à tout le monde de respecter les droits des députés minoritaires et je
demande évidemment aux présidents des commissions de faire
un travail avec une ouverture d'esprit qui nous permettra assurément de
conserver les droits des parlementaires. Madame.
• (10 h 20) •
Mme Poirier :
Alors, M. le Président, je suis assez surprise que ce que vous nous annoncez
aujourd'hui est totalement contraire à la
directive qui nous a été transmise par le secrétariat des travaux
parlementaires. J'en suis tout à fait surprise.
Je vous rappellerai qu'il y a neuf députés indépendants actuellement. Ce n'est
pas une question de nombre, c'est une
question de directives et de règles. Actuellement, le secrétariat... et nous
nous gouvernons en fonction de cette directive, puisque nous n'avons pas reçu aucune directive suite à une décision qui
semble avoir été prise hier soir suite au plaidoyer. Nous ne voulons pas refuser à Québec solidaire de participer à nos travaux. Nous voulons que ce soit fait dans les
règles, et la règle qui nous a été
donnée, c'est celle de la directive du 11 avril dernier, qui est à l'effet
qu'ils devaient transmettre à partir
d'hier soir les présences auxquelles ils ont droit et auxquelles ils étaient en
mesure de faire... M. le Président, si on nous transmet des directives et
qu'on ne suit pas les directives, comment vous voulez qu'on se gouverne?
Alors,
moi, je vous demande d'appliquer la directive qui nous a été transmise, et, si
vous souhaitez nous transmettre une
autre directive, bien, il faudrait le faire assez rapidement
parce que les travaux
commencent dans quelques minutes. Et je peux vous dire qu'entre autres
tous les autres députés indépendants se sont conformés à cette directive, et on
se gouverne dans ce sens. Est-ce qu'il y a
des règles pour un parti et des règles pour l'ensemble des autres
parlementaires de cette Assemblée? M.
le Président, je pense que l'équité, elle est nécessaire. On l'a dit, la
prévisibilité nous gouvernait, la prévisibilité, c'est la directive du
11 avril.
Le
Président : Vous parlez de la directive du secrétariat.
C'était, à notre sens, la compréhension que le secrétariat en avait des discussions préalables qui ont été
tenues avec chacun des partis. Québec solidaire nous a fait mention, et c'est
son droit... de nous dire qu'ils voulaient
intervenir à chaque volet des travaux. Eh bien, ils vont nous aviser avant
chacun des volets pour faire en sorte
que la directive, qui est... c'est celle que je vais rendre, fasse en sorte
qu'ils nous permettent de connaître
ce qu'on aura comme participation de Québec solidaire aujourd'hui et demain, et
j'invite évidemment les gens de Québec solidaire de nous le dire le plus
rapidement possible pour qu'on sache ce qui va se passer la semaine prochaine. Parce que je comprends très bien, je
comprends très bien le problème qui est posé par la leader de l'opposition
officielle. Ce serait vrai aussi pour le leader du deuxième groupe
d'opposition. Mme la leader.
Mme
Poirier : M. le Président, les indépendants qui ne sont pas de
Québec solidaire se conforment à la directive du 11 avril. Les gens de Québec solidaire nous ont transmis
mercredi les présences auxquelles ils prévoyaient être. Ils ont changé d'idée
ce matin. Alors, ce n'est pas une façon de gouverner notre Parlement dans le
respect de l'ensemble des parlementaires. Les gens de l'opposition préparent
des blocs. Vous le savez comment ça fonctionne, les crédits, on se prépare avec des blocs, et, si les gens de Québec
solidaire décident d'intervenir quand bon leur semble, on n'est pas dans
la même préparation.
Alors, M. le Président, je vous
demande de faire respecter la directive, qui était d'informer hier, ce qu'ils
avaient fait, mais de ne pas changer ce calendrier et de respecter
l'ensemble des parlementaires, parce que l'ensemble des parlementaires ont
autant de droits que ceux de Québec solidaire.
Documents déposés
Et, M. le Président,
je déposerais... alors, je déposerais justement les modalités qui avaient été
informées et la répartition des temps, pour
que chacun d'entre nous se conforme à votre directive. Et je vous demanderais
de faire en sorte que l'équité
et la prévisibilité soient ce qui nous gouverne dans cette Assemblée.
Le Président : En fait, je
comprends très bien votre argumentation. Mon rôle est, en fait, de
trouver un compromis, non pas un compromis entre une directive et le règlement,
le règlement étant le règlement. Mais je tiens à vous signaler que le compromis
que j'essaie de trouver ne peut pas être à côté du règlement,
à moins qu'à partir du moment où les députés décident que le règlement
tient lieu... parce qu'on n'a pas d'entente autre que celle que le règlement
prévoit, je dois appliquer le règlement.
Ceci
étant dit, l'application du règlement permet à chaque député de participer à n'importe
quel volet... député indépendant, j'entends, peut participer à n'importe
quel volet de nos travaux, entre autres, de surveillance des crédits gouvernementaux. Mais, à ce moment-ci, je constate que Québec solidaire a effectivement décidé de prendre une option, celle
de participer à tous les volets plutôt que de se concentrer sur quelques
volets spéciaux, comme ils l'ont fait dans les années passées. Alors, je
ne peux pas faire autrement que de tenir compte de cette situation-là.
M. le député de Gouin,
vous voulez ajouter?
M. Nadeau-Dubois : Oui, bien... Bon. Écoutez, M. le Président, là, je comprends que le trois minutes par heure que détiennent
les députés de Québec solidaire cause beaucoup d'émoi du côté de l'opposition
officielle.
Ceci
étant dit, vous avez bien raison de mentionner, bien raison de mentionner que
nous avons indiqué au secrétariat
général notre intention, en effet à la
différence des dernières années, d'intervenir à tous les volets lors de l'étude
des crédits. Vous l'avez vous-même
dit, mais je le resouligne, ça, ce n'est pas un privilège, c'est un droit des
députés indépendants, c'est un droit qui appartient à tous les députés,
nous allons exercer ce droit.
Et,
M. le Président, nous nous sommes engagés, et je le refais avec
vous ce matin, à annoncer à l'avance, avant le début de chaque volet, la quantité de temps qui va être utilisée afin
que le critère de prévisibilité soit rempli le plus possible. Je veux,
en terminant, M. le Président, vous...
Des voix :
...
Le Président :
J'aimerais entendre le député de Gouin.
Une voix :
...
Le Président :
Je ne suis pas certain. M. le député de Gouin.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît!
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! Vous êtes en train de faire la démonstration contraire de ce que le député
de Gouin est en train de plaider. M. le député de Gouin, je voudrais
vous entendre.
M.
Nadeau-Dubois : Vous m'enlevez
les mots de la bouche, M. le
Président. Alors, en terminant, je
voudrais vous assurer de notre
entière et pleine collaboration, une collaboration à votre égard, à l'égard du secrétariat général, la même collaboration, la même collégialité dont fait preuve Québec solidaire depuis neuf ans maintenant. On va travailler avec tout le monde ici pour que les crédits soient le plus prévisibles possible, et
j'espère que ça va être une attitude partagée par tous les partis dans la
Chambre.
Le Président :
Mme la leader de l'opposition.
Mme
Poirier : M. le Président, ce qui nous a toujours gouvernés, c'est de s'assurer que l'ensemble des parlementaires aient droit au droit de parole auquel ils ont droit. Nous
reconnaissons cela, nous n'avons même pas remis en question la répartition du temps. Je nous rappellerai que
l'opposition officielle a 15 minutes pour 28 députés, Québec solidaire a trois minutes pour trois
députés.
Ce
que nous plaidons aujourd'hui, c'est la prévisibilité. La décision était claire, c'était, avant le début de
l'étude des crédits, de faire savoir
les présences. Là, votre décision était : la veille ou l'avant-veille. Là,
on est rendus à une nouvelle demande :
on veut le faire à chaque étape, à chacun des blocs. Alors, ça veut dire que,
dès cet après-midi, on va savoir au fur et à mesure, à chacun des blocs, à quelle présence Québec solidaire sera.
M. le prévision... M. le prévision! M. le prévisionniste...
Des voix :
...
Mme Poirier :
Alors, je comprends que la directive du 11 avril ne tient plus, je
comprends qu'il n'y a plus de prévisibilité.
Et je peux vous dire, M. le Président, que ce qui nous a gouvernés en 2012,
c'était la collégialité, et c'est ce que je nous demande de... je vous
demande de rétablir, cette collégialité, et de s'assurer que la prévisibilité
que vous aviez prévue justement et que vous
aviez reconnue nous gouverne. Et je vous le dis, M. le Président, je vous
demande de revenir à la décision du
11 avril afin que l'ensemble des parlementaires aient les mêmes droits
ici, dans cette Assemblée.
Le Président :
Mme la députée de Vachon.
Mme Ouellet : Oui. Merci, M. le Président. Question de directive. Comme députée
indépendante, j'aimerais ça savoir si cette nouvelle directive là s'applique
aussi aux autres députés indépendants, parce qu'effectivement ce serait important pour nous de le savoir, qu'est-ce qui
nous gouverne, en termes de directive. Donc, j'aimerais savoir si cette
nouvelle directive là s'applique à tous les députés indépendants.
• (10 h 30) •
Le
Président : Ce n'est franchement pas très compliqué. Ce n'est
franchement pas très compliqué. Ce
qui nous gouverne ici, c'est le règlement
de l'Assemblée. Le règlement de l'Assemblée prévoit des temps d'utilisation, la capacité
de chaque député d'opposition, indépendant de pouvoir participer à n'importe quels
travaux de n'importe quelle commission n'importe
quand. Ça, c'est le règlement. La directive dont on parle est le fruit d'un
consensus qui nous a permis de faire fonctionner... je ne dirais pas «à
l'encontre», évidemment, mais de façon un petit peu parallèle à notre règlement
l'organisation de nos travaux. Jusque-là,
tout va bien. Et je peux émettre une directive basée sur un consentement mutuel
mais simplement à partir du moment où j'ai ce consentement mutuel. À partir du
moment où on me dit : Nous ne consentons
pas à cette forme de vision qu'on a connue les années passées, mais que nous
voyons les choses en tenant compte du
droit que nous avons dans notre règlement, et qui nous permet effectivement de
participer à n'importe quel volet de nos crédits qui vont s'en venir, eh
bien, je ne peux pas m'empêcher de dire que le règlement doit prévaloir.
Ceci
étant dit, j'essaie à faire en sorte de trouver un compromis acceptable. Je
comprends que ce n'est pas ce que vous
souhaitez. Mais je ne peux pas faire autrement que d'appliquer le règlement. Et
ce règlement-là, il vaut pour tout le
monde ici. Et ça, on connaît, au moment où on se parle, ce qui va se passer
aujourd'hui et demain. J'aimerais savoir et j'aimerais que Québec solidaire, particulièrement les députés de
Québec solidaire nous disent ce qui va se passer lundi et mardi avant que nous quittions demain. Ça, je
vous le demande, parce que, si l'exercice de ce que nous allons entreprendre
d'ici à mardi prochain ne nous permet pas
d'avoir ce que... avec une certaine demande puis une demande importante que
l'opposition nous formule, faire en sorte que l'on puisse savoir un peu où on
s'en va dans nos travaux... Et ça, c'est assez
normal. Mais, si on est capables de le faire et de réaliser... moi, je fais en
sorte que, s'il y a un problème, on se réunira mardi prochain puis on remettra les pendules à
l'heure ou on retrouvera une façon de procéder qui soit encore meilleure.
Mais,
pour l'instant, moi, je cherche à faire en sorte de trouver en même temps le compromis qui nous permettra de fonctionner et en même
temps faire en sorte que les droits
de tous les parlementaires soient respectés. M. le député de Gouin.
M. Nadeau-Dubois : M. le
Président, encore une fois, je veux le répéter, ça fait neuf ans qu'on travaille en collaboration avec vous et avec le secrétariat, on va continuer à le faire, et donc à
votre proposition de fournir nos intentions pour le début de
la semaine prochaine on répond positivement, on va le faire d'ici demain sans
aucun problème.
Je veux néanmoins
prendre le temps de faire une précision. Notre décision, par le passé, de ne
participer qu'à certains volets de l'étude
des crédits, c'était une décision que nous avions prise, et qui était légitime,
et qui était acceptable. Cette année,
nous décidons de participer à tous les volets de l'étude des crédits, et, vous l'avez dit vous-même, c'est tout à fait légitime et acceptable de le faire également. Il n'y
a pas ici de nouvelle directive. Il y a une décision de notre formation politique
de participer tout simplement à tous les volets des crédits. Je ne comprends
pas les esclandres de l'opposition officielle. C'est tout à fait en ligne avec
nos pratiques des dernières années.
Et, pour faire la
démonstration, M. le Président, de notre collaboration, oui, nous allons vous
fournir le plus rapidement possible nos intentions pour la semaine prochaine.
Le Président :
Mme la leader de l'opposition, Mme la députée de Vachon, et ensuite nous allons
passer à la période de questions.
Mme
Poirier : M. le Président, il n'est aucunement question, dans notre plaidoirie, de diminuer les
droits des uns versus les autres. Les
indépendants ont tous des droits que nous avons aussi tous, députés de l'opposition et du gouvernement.
Nous
avons les mêmes droits. Le temps des crédits n'est pas prévu au règlement,
c'est une entente que nous faisons en fonction de l'article 285, dans
lequel nous établissons les temps, dans lequel nous établissons les règles.
Nous nous sommes réunis précédemment.
Nous avons plaidé la prévisibilité. La directive du 11 avril introduit la
prévisibilité, introduit des règles. Et je comprends que, parce que
trois députés, en cette Chambre, d'une formation politique, de Québec solidaire, ne veulent pas se conformer à la
directive majoritaire des parlementaires, nous allons changer nos règles
qui existent depuis 2012. M. le Président,
aujourd'hui même, on a eu la démonstration que la prévisibilité, pour le groupe
de Québec solidaire, ça ne fonctionne pas.
Hier, nous avons eu un premier calendrier pour l'étude des crédits
d'aujourd'hui et de demain, et, déjà ce matin, ils ont changé d'idée.
Alors, M. le
Président, est-ce qu'on peut s'entendre que Québec solidaire dépose
aujourd'hui, avant le début de l'étude
des crédits, un calendrier, pour jusqu'à la fin des crédits, de la
prévisibilité de leur présence et qu'ils s'y tiennent, à ce calendrier, comme nous le faisons nous-mêmes?
Parce que nous, nous avons déposé justement ce calendrier comme les autres députés indépendants ont déposé ce
calendrier. Je pense que la bonne marche de nos travaux, c'est justement ça,
l'équité dans cette Assemblée.
Le
Président : Mme la députée de Vachon.
Mme Ouellet : Oui. Merci, M. le Président. Moi, comme députée indépendante, M. le
Président, et l'année passée et cette
année, j'ai reçu la consigne de ne choisir seulement que trois blocs. Je
pensais que ça avait été entendu, mais ce que je comprends maintenant,
c'est que ça pourrait être autrement.
Moi,
ce que je voudrais savoir, M. le Président, comme députée indépendante, et
vous n'avez pas répondu à ma question :
Est-ce que cette nouvelle directive, ou façon de fonctionner, ou consigne — appelez-le comme vous voulez, je ne le sais pas, c'est quoi, le vocabulaire à
utiliser — s'applique
à l'ensemble des députés indépendants et est-ce que ça ferait donc en sorte que ce serait possible, par
exemple, pour moi de choisir plus que trois blocs, mais en ayant moins de temps
pour chaque bloc? Ce serait important de le savoir, M. le Président, parce que
ça a un impact sur les choix qu'on fait.
Moi, M. le Président, j'ai respecté de bonne grâce la consigne qu'on m'avait
donnée sur les trois blocs et de le dire d'avance. Si ça reste tel quel, je n'ai aucun problème, mais, si on a
des consignes différentes, c'est important de savoir si, cette
souplesse-là, je peux l'utiliser pour diviser mon temps, pour être capable de
cibler plus de dossiers.
Donc, M. le Président, ce serait important d'avoir
la consigne et que vous répondiez à ma question : Est-ce que, oui ou non, ça s'applique à tous les députés indépendants? Si
non, j'aimerais ça savoir pourquoi. Si oui, quelles sont les nouvelles
consignes...
Le
Président : Alors, je répète, je répète pour que tout le monde
le comprenne bien, tous les députés indépendants, je l'ai dit à plusieurs
reprises, ont le droit de se présenter dans chacune des commissions et de
participer, tous les députés indépendants. La tradition, depuis quelques
années, a fait qu'on a dit : Ça serait une bonne chose qu'on ait la capacité de pouvoir s'entendre pour être capables
de comprendre comment la participation des députés indépendants se fera.
Tout cela se fait dans le cadre d'un consentement mutuel, et à date ça a
fonctionné.
Maintenant,
la demande qui nous est faite par les députés de Québec solidaire est de
participer à tous les volets. C'est
leur droit, je ne peux pas les en empêcher. Maintenant, à partir du moment où
j'aurais souhaité trouver une façon, une
voie de passage qui nous aurait permis de pouvoir avoir une entente complète
sur la prévisibilité dont parle la leader de l'opposition, avec raison... Eh bien, cette voie de passage là ne
semble pas fonctionner cette année, alors je dis ceci : Cette
prévisibilité-là demeure importante. On nous dit qu'aujourd'hui Québec
solidaire veut nous faire savoir... On sait
déjà aujourd'hui, semble-t-il, aujourd'hui et demain, quelle sera leur participation. Ils nous disent : Nous allons vous le dire pour lundi, mardi et, j'espère, mercredi, le
plus longtemps possible, en
tout cas, de façon à ce qu'on puisse
le savoir. En fait, ce qu'on devra
faire mardi s'il y a un problème, on se réunira, on fera le point, et je ferai le
point avec vous. En attendant, nous allons continuer nos travaux aujourd'hui.
Mme la leader de l'opposition.
Après ça, je vais passer à d'autre chose.
• (10 h 40) •
Mme
Poirier : M. le Président, hier, nous avons reçu la liste des présences des députés de Québec solidaire. Ce matin, cette liste a changé pour les travaux qui nous
gouvernent aujourd'hui.
Quelle
certitude je peux avoir dans ce que vous nous demandez qu'il n'y aura pas, tous les jours, ce changement? Et comment on peut s'engager
mutuellement dans une relation équitable entre les parlementaires, puisque, nous, nos présences sont confirmées, celles des députés
indépendants sont confirmées? Alors, est-ce qu'il y a des droits
différents pour les parlementaires dans ce Parlement? Et, à ce moment-ci, je pense que, oui, il y a des droits différents,
puisque nous nous gouvernons en fonction de votre directive et il y a
trois députés qui ont décidé de faire bande à part et de se gouverner pour eux-mêmes.
M.
le Président, les droits des uns ne sont pas moindres que les droits des
autres. Alors, je vous demande de nous assurer
qu'il n'y a pas de changement de dernière minute, de journée et même de
plusieurs jours à l'avance. Si Québec solidaire
nous dit : Nous serons présents à tels, tels, tels crédits, à tels
moments, eh bien, je vous demande, M. le Président, de faire respecter les
droits de l'ensemble des parlementaires.
Le
Président : Encore une fois, je répète, les droits des
parlementaires sont déjà inscrits dans notre règlement. Mais moi, je demande particulièrement aux députés
de Québec solidaire de faire en sorte que, ce que vous annoncez, vous
vous y teniez, et ça, c'est pour le bénéfice de tout le monde. Je pense que
c'est absolument capital. Alors, vous nous avez
dit : Aujourd'hui et demain. Je vous demande, d'ici à demain, que vous
nous le disiez au moins jusqu'à la mi-semaine prochaine, qu'on puisse savoir où on s'en va. Et, encore une fois, comme
je vous ai dit, s'il y a un problème, nous nous réunirons au début de la
semaine prochaine pour regarder cette question-là.
En
attendant, nous sommes à la période de questions, et je vous avise qu'après la
période de questions et de réponses
orales sera tenu le vote reporté sur l'adoption du principe du projet de loi
n° 173.
Des voix :
...
Le Président :
J'ai terminé.
Une voix :
...
Le Président :
Non, j'ai terminé.
Questions et réponses orales
Nous
en sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales,
et je cède la parole à Mme la députée de Joliette.
État de situation des demandeurs
d'asile au Québec
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon : On a assisté, hier soir, à un très bel exercice
de diplomatie canadienne entre le ministre québécois de l'Immigration et ses homologues fédéraux, mais bien peu d'engagements clairs et surtout de solutions responsables pour l'avenir. Un beau
comité de travail pour compenser les dépenses du Québec, mais aucune admission de montant. 74 millions pour
accélérer le traitement des demandes, mais un montant clairement insuffisant
quand on sait que déjà c'est deux ans, parfois beaucoup plus, pour obtenir une
première audition et que le nombre de migrants va en augmentant. Des beaux
énoncés d'intention pour diriger les migrants, mais rien en amont pour éviter
qu'ils ne se présentent en très forte majorité au Québec. 91 % de
l'ensemble des entrées irrégulières sont au Québec en ce moment.
Est-ce que le ministre peut reconnaître que,
malgré la réunion d'hier, absolument rien ne va changer quant à l'intensité et l'augmentation annoncées du nombre
de migrants qui arrivent par le chemin Roxham, le chemin le plus connu...
Le Président : M. le ministre
de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Merci, M. le Président. Ce serait intéressant que le Parti
québécois reconnaisse que, pour la première fois cette année et depuis le début de l'enjeu des demandeurs d'asile, le gouvernement fédéral a reconnu concrètement
et véritablement que c'est le Québec qui porte le gros fardeau dans ce
dossier-là.
Est-ce que
le Parti québécois peut reconnaître que, pour la première fois,
après avoir dit le 21 mars dernier qu'il en faisait assez en matière du
dossier de demandeurs d'asile pour le Québec, maintenant, le gouvernement
fédéral dit clairement : On va
s'asseoir avec le Québec pour trouver une entente concrète sur la facture de
2017? Changement majeur et changement
réel. Est-ce que le Parti québécois peut reconnaître que maintenant on va
travailler dès aujourd'hui avec le gouvernement fédéral pour s'assurer
que les demandeurs d'asile qui n'ont pas comme destination finale le Québec n'aboutissent pas au Québec? Puis parfois c'est
jusqu'à 40 %. Alors, ça, ça va désengorger concrètement nos ressources,
particulièrement à Montréal, M. le
Président. Est-ce que le Parti québécois peut reconnaître également que
74 millions de dollars, ce n'est quand même pas rien pour réduire
les délais de traitement de demandes des demandeurs d'asile?
Est-ce que le Parti québécois peut reconnaître
tout ça, M. le Président?
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Joliette.
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon :
Est-ce que le ministre peut reconnaître que ça fait neuf mois que cette
crise-là a débuté et qu'on a eu hier, pour la première fois, pas des
solutions, pas des engagements concrets, des énoncés d'intention?
Bien, nous,
on a une solution durable, intéressante et responsable à proposer, et le
ministre la connaît très bien, et on
dépose une motion aujourd'hui, c'est celle de suspendre l'entente bilatérale
Canada—États-Unis
pour faire en sorte que les migrants passent par les postes frontaliers
réguliers.
Est-ce qu'il est ouvert à cette solution? Est-ce
qu'il en a discuté hier?
Le Président : M. le ministre
de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : ...peut reconnaître, M. le Président, que la gestion des
frontières, les ententes internationales, que ça soit sur les migrants ou tout
autre secteur, c'est de responsabilité entièrement fédérale? Est-ce que le
Parti québécois peut reconnaître cela?
On comprend
que le Parti québécois veut tenter de
semer à nouveau une chicane, veut encore, à nouveau, tenter de...
Des voix : ...
Le
Président : Non, non!
C'est un peu trop bruyant. Je
comprends qu'on avait commencé la période de questions peut-être
un peu plus tardivement, mais on va faire ça dans l'ordre, c'est-à-dire qu'on va écouter chaque intervenant un après l'autre de façon normale. M. le
ministre.
M.
Heurtel : Merci, M. le Président. Le PQ est en mode chicane, là, depuis ce matin,
et ça continue. On comprend qu'on veut essayer de démontrer que le
fédéralisme ne marche pas, qu'on essaie de trouver une pogne.
Ce qu'on a fait depuis les dernières semaines, M.
le Président...
Le Président : En terminant.
M. Heurtel : ...c'est que nous nous
sommes levés debout et nous sommes allés chercher des résultats.
Des
voix : ...
Le
Président : Bon, s'il vous plaît! On n'est pas en mode chicane,
on est en mode opération. Mme la députée de Joliette.
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon : Puis nous, on a effectivement la meilleure solution
pour éviter les chicanes, c'est la souveraineté du Québec, M. le
Président.
Mais,
si je peux vous dire, j'aimerais ça savoir ce que le ministre de l'Immigration
a à me répondre quand je lui dis que
rien ne va changer concrètement, à la suite de cette rencontre-là, quant à
l'importance, l'intensité et l'augmentation annoncées du nombre de migrants qui vont entrer au Québec par le chemin
Roxham, le chemin dit irrégulier, pourtant le plus connu du monde. Qu'est-ce
qui va changer?
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : C'est assez fascinant, M. le Président. On en est rendus que
le Parti québécois veut que ça aille encore plus mal au Québec, c'est ça, là, alors que, nous, ce qu'on dit :
On a trouvé des engagements complets, concrets pour que justement les migrants qui désirent aller ailleurs
au Canada vont y aller, qu'on va pouvoir mettre en oeuvre nos mesures en
matière de régionalisation pour s'assurer que les personnes qui sont en mesure
de travailler peuvent travailler plus vite dans leurs champs de
compétence et également en région, là où on a besoin de cette main-d'oeuvre-là.
Des
sommes importantes pour réduire les délais, ça, c'est des engagements concrets.
On avance puis on continue à dire que nous, on est au sommet de nos
capacités et que le fédéral doit prendre ses responsabilités, M. le Président.
Le Président :
Principale, M. le député de Rousseau.
Mission de la Caisse de dépôt
et placement
M. Nicolas Marceau
M.
Marceau : M. le Président, le 9 juin 1965, le premier ministre
Lesage s'est exprimé ici même sur la mission de la Caisse de dépôt. Il disait : «[La caisse] doit être
administrée de façon à respecter [...] le double critère de la sécurité des dépôts et du développement accéléré du
Québec.» En 2004, le premier ministre Charest a abandonné cette mission
et a mis en seconde place le développement économique du Québec dans la mission
de la caisse. La caisse s'est donc éloignée de sa mission initiale, et ça s'est
empiré dans le mandat libéral actuel.
Depuis
2014, la part des actifs de la caisse qui sont des actifs québécois est passée
de 26,6 % à 21,2 %, et c'est la même chose, d'ailleurs, pour les actifs privés au Québec. J'ai déposé,
il y a quelques minutes, un projet de loi pour corriger l'erreur historique du premier ministre Charest et
remettre sur un pied d'égalité le développement économique du Québec et
le rendement.
Alors, M. le
Président, est-ce que le ministre des Finances est favorable à ce qu'on
retourne à la mission de Jean Lesage et qu'on adopte rapidement le projet
de loi que je viens de déposer? Merci.
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão :
Merci, M. le Président. Alors, nous sommes entièrement dans la continuité du
début de la formation de la Caisse de dépôt et placement du Québec.
La
Caisse de dépôt et placement du Québec a une double mission, de contribuer au
développement économique et de faire
fructifier les avoirs de ses déposants, et elle le fait très bien. Elle le fait
très bien, et à tel point que, M. le Président, le portefeuille Québec de la Caisse de dépôt et placement, surtout en ce
qui concerne les investissements et les interventions dans les
entreprises québécoises, surtout des PME, mais d'autres aussi, a augmenté
rapidement au cours des quelques dernières
années, a d'ailleurs augmenté de 50 %, donc a pratiquement doublé. Il y a
maintenant à peu près 63 milliards de dollars — c'est 63 000 millions de
dollars — que la
Caisse de dépôt et placement du Québec investit dans des entreprises québécoises. Et elle investit de façon très
proactive non seulement dans les entreprises publiques québécoises cotées en
bourse, mais aussi dans beaucoup de PME, M.
le Président, beaucoup de PME qui commencent à devenir de nouveaux
fleurons québécois.
Donc, moi, je
supporte entièrement la politique actuelle de la Caisse de dépôt et placement
du Québec et je ne vois pas du tout dans quoi la proposition du Parti
québécois...
• (10 h 50) •
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Rousseau.
M. Nicolas Marceau
M. Marceau : M. le Président,
ça a baissé, on ne peut pas être plus clair que ça. Par ailleurs, la caisse
fait des rendements autour de 10 %. Et
nous proposons, nous, de créer le fonds des Québécois, un fonds dans lequel les
Québécois pourraient investir leurs épargnes personnelles. On donnerait
ainsi aux Québécois la chance de faire fructifier leurs économies et de contribuer au développement économique du Québec. C'est
dans le projet de loi que j'ai déposé, M. le Président.
Est-ce que le
ministre des Finances est favorable à ce qu'on permette aux Québécois
d'investir à la caisse comme le font les 40 déposants actuels de la
caisse?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão :
M. le Président, on verra dans le temps qu'est-ce qu'on va faire avec cette
proposition-là. Mais je reviens, je reviens à la question
fondamentale...
Des voix : Ah!
M. Leitão :
Ah! Je reviens à la question. Je ne sais pas qu'est-ce qui se passe ce matin,
il y a quelque chose dans l'air. Peut-être le souper d'hier, je ne sais
pas. Il y a quelque chose qui... Je reviens à la question du début, du départ, M. le Président. La caisse est très active dans l'économie du Québec, particulièrement
depuis 2014, où elle a créé une unité qui intervient directement dans
l'économie du Québec. C'est 63 milliards de dollars d'actif dans
l'économie québécoise...
Le Président : En terminant.
M. Leitão : ...une augmentation de
50 %, augmentation vers le haut.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le député de Rousseau.
M. Nicolas Marceau
M.
Marceau : M. le Président, le ministre n'aime pas les faits, apparemment, il se plaint
de «fake news», mais, regardez, ça, ce sont les vrais faits, là, ça, ce
sont les vrais faits.
Par ailleurs, vous n'êtes pas sans savoir, M.
le Président, que la caisse investit
de façon importante dans les paradis fiscaux : 26 milliards, 26 milliards l'année dernière. On demande à la caisse de
désinvestir, on demande un plan graduel de désinvestissement dans les paradis
fiscaux.
Est-ce que le
ministre va se ranger de notre côté et demander à la
caisse de cesser cette pratique complètement
inacceptable?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : Encore une fois, M. le Président, la participation de la Caisse de dépôt et placement dans l'économie québécoise, directement dans les PME
québécoises, dans les entreprises québécoises est à la hausse, est fortement à la hausse. J'invite encore une fois le collègue à
revoir un peu ses chiffres. Il y a probablement dans ses chiffres, par exemple,
une diminution du poids des obligations du
gouvernement du Québec dans l'actif de la caisse, mais, pour ce qui est de
l'actif de la caisse dans les entreprises québécoises, il est en hausse de
50 %.
Bon. Encore
une fois, les collègues de l'opposition se trompent. Quand on parle de
chiffres, ça devient toujours un peu hasardeux, leurs histoires...
Le Président : En terminant.
M. Leitão : ...parce
qu'augmentation, diminution, ça semble les confondre absolument.
Le Président : Principale, Mme
la députée de Montarville.
Des voix : ...
Le Président :
On vous entendra plus tard.
Ressources
allouées au traitement des demandes d'asile
Mme Nathalie Roy
Mme
Roy : Merci beaucoup, M. le Président. Alors, on le voit, la crise des migrants se
poursuit. Cette année, ils sont déjà plus de 6 000 à être entrés au Québec
par les bois, par le chemin Roxham, et ce n'est pas fini. Depuis un an et
demi, notre frontière déborde, nos services
sont saturés, et on vous le disait, d'ailleurs, déjà l'année dernière. Mais ce
qu'on a appris, et qui est totalement aberrant, c'est que ce gouvernement
libéral a décidé de réduire ses propres effectifs qui s'occupaient des dossiers
de ces demandeurs d'asile.
Par
demande d'accès à l'information, nous avons appris que le ministère
de l'Immigration, l'été dernier, en pleine crise, comptait l'équivalent de 10 effectifs à
temps complet. Imaginez-vous, M. le
Président, qu'au moment où on se parle ils ne sont à peine plus que six employés. C'est
une baisse de 35 % des effectifs. Le ministre sait depuis des mois
que les délais de traitement sont
inacceptables. Sa solution : réduire le nombre de ses employés chargés, justement,
d'accélérer le traitement de ces demandes.
Pourquoi, M. le
ministre, avez-vous fait ça?
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : M. le Président, la question de la CAQ révèle une ignorance complète et totale
de comment fonctionne le traitement
des demandes d'asile au Canada et au Québec. Elle vient de dire qu'on a réduit les effectifs
au sein du ministère de
l'Immigration québécois pour traiter les demandes d'asile.
Dans
notre système, M. le
Président, c'est le gouvernement fédéral qui traite les demandes d'asile, ce n'est pas du
tout le gouvernement du Québec. Alors, il
n'y a aucun effectif. Je vais même
répondre à la CAQ : Il y a zéro effectif du gouvernement du Québec
qui traite des demandes d'asile, parce que c'est entièrement fédéral, M. le
Président. Alors, première chose.
Deuxième
chose. Nous, ce qu'on s'occupe... Ce n'est pas seulement au ministère de l'Immigration que le Québec
donne des ressources. Les centres
d'hébergement temporaire, c'est le ministère
de la Santé; l'expertise
psychosociale qui accompagne les
demandeurs d'asile, c'est les Services sociaux. Le ministère de l'Éducation, le ministère
de la Justice, le ministère
de la Famille, c'est ça,
les effectifs qui sont au rendez-vous, M.
le Président, et c'est de ça qu'on
parle quand on parle de se faire rembourser auprès du fédéral pour les
coûts de l'année dernière et les coûts à venir. Merci, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Montarville.
Mme Nathalie Roy
Mme
Roy : Alors, qui dit
vrai? Le ministre ou son ministère? Allez lire ça, vous allez apprendre quelque chose. Ça prend plus de deux ans et
demi pour traiter un seul dossier au fédéral. Vous saviez, M. le ministre, qu'on avait besoin d'effectifs pour traiter ce flot incessant
de demandes. Votre réaction, ça a été de couper 35 % des employés de votre
ministère qui traitaient, justement, de ces
dossiers. C'est ce que dit votre ministère. Allez lire, M. le ministre. Alors,
c'est une incohérence.
Pourquoi avoir réduit
le nombre d'employés qui s'occupaient de ces migrants?
Document déposé
Le Président :
Est-ce que... Pas demandé le dépôt. Dépôt? Consentement pour le dépôt?
Des voix :
...
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Alors là, la
question vient d'évoluer. Là, on ne parle plus de traiter les demandes d'asile,
mais de s'occuper du flot. Nous nous
occupons du flot, je l'ai dit. Puis on voit, là, la CAQ : ça fait
deux jours qu'ils essayaient de nous
faire comprendre qu'on allait tout régler par un traitement proportionnel
démographique. Quand on leur a démontré que, si on faisait ça, ça allait nous coûter plus de 35 millions de dollars par
rapport à la réclamation qu'on
fait... Parce que nous, on demande 100 % du remboursement des dépenses au fédéral. Eux, ils veulent qu'on
prenne les dépenses sur notre poids
démographique. Donc, c'est 100 % moins 23 %. La proposition de la CAQ
nous coûterait 35 millions de dollars.
Le Président :
En terminant.
M. Heurtel : Nous, on s'occupe de
donner des services aux demandeurs d'asile, et le fédéral doit prendre...
Le
Président : Deuxième complémentaire, Mme la députée de
Montarville.
Mme Nathalie Roy
Mme
Roy : Le ministre de l'Immigration a participé hier soir, et je
dis bien «a participé hier soir», à sa première rencontre avec le groupe de
travail fédéral-provincial. On le félicite. Ça a fait des belles images. Mais,
en ce qui a trait au remboursement de notre facture de 146 millions
de dollars pour ce qu'on a payé l'an dernier, tout ce qu'il a réussi à obtenir, c'est la création d'un groupe de travail
à l'intérieur d'un groupe de travail qui existe déjà. Rien pour arrêter le
robinet des dépenses.
Alors, à quand un
remboursement des dépenses de l'année dernière?
Le Président :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M. Heurtel :
Bon, bien, zéro en trois : trois questions, trois erreurs factuelles massives,
M. le Président.
J'ai
assisté personnellement, à Ottawa, à
la rencontre du comité ad hoc sur les demandeurs d'asile le 23 novembre
dernier, j'étais à Ottawa. Et j'ai assisté, via téléphone, à la rencontre de
janvier. Alors, c'est complètement faux. J'ai participé,
et, à chaque autre rencontre, le gouvernement du Québec était représenté.
J'étais là hier, et, comme je l'ai dit tout
à l'heure, M. le Président, nous sommes allés chercher des gains concrets. Et
on va continuer à maintenir la pression, parce que nos ressources sont saturées et il faut que le fédéral prenne
ses responsabilités, et nous sommes allés chercher des gains hier soir pour
aller dans cette direction-là. Merci, M. le Président.
Le Président :
Principale, M. le député de Lévis.
Rémunération des médecins
spécialistes
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : Merci, M. le Président. Le nombre de médecins
millionnaires a explosé au Québec depuis quelques années. Selon des données de la RAMQ obtenues par la CAQ,
107 médecins ont facturé plus de 1 million de dollars en 2012; 2016,
185 médecins sont millionnaires. M. le Président, sept médecins ont même
gagné 2 millions de dollars ou
plus en 2016. Les ophtalmologues, les radiologues sont particulièrement choyés.
Je suis convaincu que, comme radiologue, le ministre de la Santé connaît
très bien la situation.
La
question que je lui pose : Est-ce que le ministre trouve ça normal qu'il y
ait 185 médecins millionnaires au Québec?
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : À l'instar de mon collègue qui a donné plusieurs fois cette
réponse-là, le collègue montre clairement son ignorance du système de santé
aussi. M. le Président, il y a des médecins qui sont payés par la RAMQ, et
ces médecins-là sont payés aussi pour
couvrir des frais d'opération qui sont substantiels. Par exemple, dans une
clinique de radiologie où il y a
quatre, cinq, six, sept appareils, bien, les appareils coûtent en moyenne
500 000 $. Il faut les payer. Bien, c'est sûr qu'à la CAQ «il faut les payer», c'est quelque chose de
mystérieux. Mais, que voulez-vous, M. le Président, quand on fait des
examens et qu'on les paie par la RAMQ, bien, c'est ça que ça donne.
Mais
j'ai une prédiction que je vais faire ici, M. le Président, parce que, si je me
fie au candidat Chassin, qui veut privatiser le système de santé, son
graphique va être extraordinaire, il va y en avoir encore plus, des
millionnaires, M. le Président, parce que, le jour où ça va être privatisé, hein,
privatisé comme dans payé de sa proche, libre marché, concurrentiel, offre, demande, bien, il va avoir
un graphique qui va monter au plafond. La CAQ actuellement est un parti très, très, très à droite. Que fait le député de
Lévis avec le candidat Chassin, lui qui se présente toujours avec un discours
de gauche...
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
...et il vient de recruter un monsieur très à droite?
• (11 heures) •
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Lévis.
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : M. le
Président, c'est encore un dossier qui n'intéresse pas le ministre,
manifestement.
Le développement des nouvelles technologies a
permis à certains médecins spécialistes d'augmenter leur productivité. Ce qui prenait 30 minutes dans
le temps en prend peut-être 10 maintenant. Le problème, c'est que les tarifs
payés par la RAMQ n'ont pas été révisés.
Résultat, 185 médecins millionnaires en 2016, une hausse de 73 %
par rapport à 2012.
Je vais poser la question
au ministre, qui voit dans l'avenir : Ça va s'arrêter quand?
Le Président : M. le ministre
de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette :
M. le Président, écoutez, je me lève avec le plus grand des sourires, hein,
parce que c'est clair qu'en matière
de santé la CAQ n'a toujours pas dévoilé son programme formellement, par la
voix du député de Lévis. Par contre, elle l'a révélé par la bande en...
Une voix : ...
Le Président : M. le député
de Blainville.
M. Barrette :
...recrutant un candidat qui choisit, au nom de la CAQ, clairement, de faire la
promotion d'un système de santé
parallèle, privé. Je rappelle que le candidat Chassin, M. le Président, a fait
la promotion de l'assurance duplicative...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! S'il vous plaît! M. le député de Granby, M. le leader, vous dites :
C'est assez.
Des voix : ...
Le
Président : S'il vous plaît! M. le leader, je vous entends,
vous dites : C'est assez. Mais il reste encore 10 secondes, il
va falloir être patient.
Une voix : ...
M. Barrette :
J'oppose, M. le Président, à la position de la CAQ la position de notre parti,
qui a eu la volonté de faire en sorte que les services soient
disponibles et à l'intérieur de notre budget.
Le Président : M. le député
de Lévis, en deuxième complémentaire.
M. François Paradis
M. Paradis
(Lévis) : Troisième
tentative, puis les chiffres n'ont pas changé. Les médecins qui travaillent
fort méritent d'être bien payés, mais il faut revoir la tarification de
certains actes médicaux. Quand un radiologue gagne 2,2 millions par année, il y a un problème. Je le répète :
185 médecins millionnaires en 2016, 73 % de plus qu'en 2012.
Comment le ministre de la Santé — puis
on le comprend bien — peut-il
défendre l'explosion du nombre de médecins millionnaires? Il en fait son
affaire, il est heureux.
Le Président : M. le ministre
de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette :
Tout ce que la population québécoise souhaite, aujourd'hui, c'est une clarté
dans la position de la CAQ. Le
collègue de Lévis me demande qu'est-ce que je vais faire. M. le Président,
est-ce que la CAQ peut nous dire exactement
ce qu'ils proposent en matière de santé? Qu'est-ce qu'ils vont faire
exactement, M. le Président, pour modifier cette situation-là, puisqu'il semble que ce soit l'intention du député
de Lévis, au nom de son parti, alors qu'il recrute un candidat qui veut avoir un système de santé
parallèle, avec des assurances duplicatives, alors que le député de
La Peltrie a déjà à plusieurs reprises manifesté son désir...
Le Président : En terminant.
M. Barrette : ...d'avoir des
hôpitaux privés? Exprimez-vous clairement, on va...
Le Président : Mme la députée
de Repentigny, en principale.
Présomption
d'inconduite sexuelle concernant le député d'Argenteuil
Mme Lise Lavallée
Mme
Lavallée : M. le Président, hier, j'ai questionné la ministre de la
Condition féminine concernant le scandale sexuel du député d'Argenteuil.
Elle m'a assuré que son parti prenait la situation très au sérieux. Je cite sa
réponse : «Je le
répète, les plaintes doivent être déposées quand elles ont à être déposées,
quand la plaignante veut les déposer.» Ce
matin, La Presse nous apprend que l'organisatrice en chef du
Parti libéral a fait exactement le contraire. Elle a appelé la victime pour lui dire, et je la cite : «Je
lui ai dit de ne pas en parler pour lui éviter des poursuites.» Pendant que la
ministre prétend que son parti
encourage les victimes à dénoncer, l'organisatrice en chef libérale cherche à
les faire taire. M. le Président, c'est inacceptable.
La ministre de la
Condition féminine ne peut pas cautionner ces agissements. Est-ce qu'elle va
les dénoncer?
Le Président :
Mme la ministre de la Condition féminine.
Mme Hélène David
Mme
David : Alors, je vais poursuivre sur la lancée d'hier, puisque la
députée m'y invite. Alors, je répète que, premièrement, le premier ministre a demandé une vérification, et ça a
été très clair dans ses propos hier, il a demandé une vérification, attendons cette vérification.
Deuxièmement, la whip a très bien commenté, elle a très bien dit ce qu'elle a
fait, elle a suivi une politique, une
politique qui a été adoptée. On y a fait référence tout à l'heure, salué
l'entrée en vigueur de la Politique
relative à la prévention et à la gestion des situations de harcèlement au
travail, 5 juin 2015. Nous avons là tous
les extraits de l'enthousiasme de tous les partis, et je les comprends, et je
nous comprends collectivement d'avoir une politique relative à la prévention et
à la gestion des situations de harcèlement au travail, saluée par tout le
monde. Et c'est pour ça que nous
avons une politique à l'Assemblée nationale, c'est que les plaignants, les
plaignantes puissent porter plainte, et il faut que nos officiers...
Le Président :
En terminant.
Mme David :
...sachent comment les diriger, et c'est exactement ce qui est arrivé, M. le
Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Repentigny.
Mme Lise Lavallée
Mme
Lavallée : M. le Président, l'organisatrice en chef du Parti libéral a
demandé à la victime du député d'Argenteuil
de ne pas dénoncer. C'est elle-même qui l'a dit. La Presse
rapporte une autre version. Le cabinet du premier ministre serait intervenu pour demander à la
victime de se taire. C'est renversant de traiter une victime de cette façon.
On doit les aider à dénoncer, pas leur demander de se taire.
Pourquoi le Parti
libéral a-t-il voulu protéger ses propres intérêts plutôt que ceux de la
victime?
Le Président :
Mme la ministre de la Condition féminine.
Mme Hélène David
Mme David :
M. le Président, dans cette même politique adoptée par l'ensemble de l'Assemblée
nationale, il y est beaucoup
question de protection des victimes, beaucoup
question de protection des victimes. Comment protège-t-on
les victimes? Par un souci important de confidentialité des processus, et c'est
cela qui est mis en vigueur.
Par ailleurs, je le répète, le premier
ministre a demandé — il
a été très clair — aux
partis de vérifier un certain nombre de faits. Nous attendons les vérifications.
En attendant, soyons extrêmement prudents dans nos allégations, M. le Président.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Repentigny.
Mme Lise Lavallée
Mme
Lavallée : M. le Président, ce qui est clair, c'est que quelqu'un au Parti
libéral a demandé à la victime de se
taire. La ministre devrait se poser de sérieuses questions
sur son parti. Quand on est informé de cas de harcèlement, on ne doit pas banaliser, on doit tout faire pour
aider les victimes.
Comment la ministre
peut-elle défendre le comportement de l'organisatrice en chef du Parti libéral?
Le Président :
Mme la ministre de la Condition féminine.
Mme Hélène David
Mme
David : J'ai exactement les mêmes mots, il ne faut jamais banaliser
ces comportements, jamais, et je pense que
nous en avons fait la démonstration. Je ne vais pas nécessairement répéter ce
que nous avons accompli depuis deux ans en cette matière, y compris à l'Assemblée nationale, en adoptant cette
politique progressiste qui protège les victimes en tout respect de la
confidentialité.
Je le répète, il n'y a aucune
banalisation qui doit être faite, mais il y a de la protection qui doit être
exercée aussi, et c'est à travers une certaine confidentialité. Ceci
dit, il y a un travail en cours en ce moment, attendons les résultats, M. le
Président.
Le Président :
En principale, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Cours d'éducation sexuelle
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Merci, M. le Président. Je voudrais juste rappeler à
la ministre que les employés des partis politiques ne sont pas couverts
par notre politique de l'Assemblée nationale. Alors, il faudra trouver d'autres
réponses.
Pendant
ce temps-là, M. le Président, ça a pris... Excusez-moi, je reprends. Quand ça a
été le temps d'implanter le cours
d'éducation financière, le ministre de l'Éducation a réussi à entrer, quasiment
de force, le cours dans la grille-matières. Mais, pour le cours d'éducation à la sexualité réclamé par tous depuis
cinq ans, c'est une tout autre affaire. Projets pilotes, manque de formation, matériel pédagogique
insuffisant, comité de suivi de l'implantation du cours qui ne se rencontre
jamais; les exemples de cafouillage sont nombreux.
À
l'automne dernier, nous avons bien cru que ça y était. Le ministre annonçait
enfin, en grande pompe, l'implantation
du cours pour septembre prochain. Malheureusement, on constate que ce n'étaient
que de belles paroles. La Fédération des syndicats de l'enseignement,
Profs en mouvement ne sont pas prêts.
Alors, le ministre
peut-il nous expliquer son échec?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui, M. le Président, je
pense davantage répondre à la
question de la façon suivante, en disant que je pense que c'est une avancée et un succès pour la société
d'être capable de retrouver ces contenus et ces apprentissages à
l'intérieur de nos écoles. Ils n'y étaient plus, ce n'était pas une bonne idée,
il fallait agir, et nous l'avons fait, M. le Président. Ça s'est fait dans un contexte que vous
connaissez. Et je pense que c'était une décision assez courageuse de le
faire. Et elle a été saluée, saluée par les parents, saluée par bien des gens
dans le milieu scolaire.
Je veux rappeler à la
collègue que des formations, il y en a, il va y en avoir encore en avril et en
mai. C'est la responsabilité du ministère,
et il l'assume, M. le Président. Il y
a de la formation. 44 commissions
scolaires actuellement sont déjà formées, prêtes à faire en sorte que ça soit déployé dans les écoles. Il en reste; d'ici le mois de juin, il y en aura.
Ces projets
pilotes là, M. le Président, ils existent depuis trois ans. Déjà, de nombreuses écoles le
donnaient et il y a des régions où ça va très bien, M. le
Président. Pourquoi? Parce que les gens collaborent et y participent.
• (11 h 10) •
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Alors,
pendant ce temps-là, c'est encore les groupes communautaires qui continuent d'offrir des formations, M. le Président. Les profs dénoncent
le manque de formation. Alors, oui, on le sait, l'éducation à une saine
sexualité, ce n'est pas la matière la plus forte chez les libéraux.
Alors,
comment le ministre va-t-il réparer son gâchis afin que ce cours soit prêt, tel
que promis, à la prochaine rentrée scolaire?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui. M. le Président, je vais me garder, moi, de faire des commentaires comme
ceux-là.
J'ai
deux jeunes enfants. Ils ont droit à ces apprentissages à l'école. Et, comme
parent, je prends aussi, avec ma conjointe, nos responsabilités.
Maintenant,
M. le Président, je veux vous dire ceci : Les projets pilotes, ça fait
trois ans qu'ils étaient dans les écoles,
il fallait aller de l'avant, nous le faisons. Vous savez que les écoles et les
commissions scolaires, M. le Président, peuvent embaucher d'autres personnes, des professionnels, pour le faire.
Moi, c'est drôle, je rencontre des gens, M. le Président, où c'est des enseignants, parfois c'est des travailleurs
sociaux, parfois c'est des sexologues qui sont en charge de ces contenus
et qui vont former à la fois les enseignants ou vont eux-mêmes donner ces
cours. Ils ont la capacité d'embaucher, ils
ont accès à de la formation; le matériel, il existe depuis trois ans. À un
moment donné, il est temps que ça se fasse.
Le Président :
En...
M. Proulx : Ça commence en
septembre, qu'elle le veuille ou non.
Le
Président : Complémentaire? Principale. Principale, Mme la
députée de Joliette.
Baisse du taux de
natalité
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon : Le Québec a déjà été qualifié de paradis des
familles, mais malheureusement c'est terminé. Selon les plus récentes données de l'Institut de la
statistique du Québec, dévoilées hier, le Québec a enregistré une baisse des
naissances depuis plusieurs années, mais
particulièrement significative au cours de la dernière année :
2 500 naissances de moins,
3 %. Les analystes sont clairs, je les cite : «En investissant moins
dans les services de garde de qualité, on se trouve à ajouter des obstacles qui vont reporter les projets de
naissance.» On pourrait bien sûr nommer l'instauration de la taxe
famille, la modulation des tarifs, la baisse de services en CPE et d'investissements,
la révision du programme de procréation
assistée. Donc, des parents font maintenant le choix, faute de services de qualité, d'avoir
moins d'enfants.
Est-ce que le gouvernement
assume sa responsabilité sur cette baisse de natalité et qu'entend-il faire
pour en renverser la tendance?
Le Président :
M. le ministre de la Famille.
M. Luc Fortin
M. Fortin
(Sherbrooke) : Oui, merci beaucoup, M. le Président. Alors, je peux affirmer encore ici qu'en 2018 le Québec est le
paradis des familles. Au Canada, nous avons la politique familiale la plus
généreuse. Nous investissons collectivement,
à travers les ministères, plus de 8 milliards de dollars en soutien aux
familles. Alors, il y a des services qui sont donnés aux familles du
Québec. Nous assumons nos responsabilités et nous allons continuer de le faire,
M. le Président.
Et, lorsqu'on parle, justement... et on prend les
données de natalité, de les imputer à des décisions gouvernementales, je ne sais pas où est-ce que la députée de
Joliette a fait ses lectures, mais, si on regarde les indices de fécondité,
c'est différent à travers certaines
régions du Québec, alors que les tarifs sont les mêmes partout. Alors, on ne
peut pas imputer de motifs au gouvernement de ce côté-là. Et je lui
rappellerais qu'au début des années 2000 les tarifs étaient à 5 $, et
le taux de fécondité était plus bas qu'aujourd'hui, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme Lamarre :
En fin 2015, le gouvernement libéral a coupé l'aide aux couples infertiles qui
avaient besoin de fécondation
in vitro. Le ministre de la Santé a brisé leur rêve de fonder une famille.
Sans marge de crédit, la fécondation in vitro,
c'est impossible. Le Parti québécois a prédit un impact négatif chez ces
couples. Aujourd'hui, on a des chiffres pour la première année complète après cette décision choquante et on
observe quoi? On observe une baisse importante de naissances au Québec.
Est-ce que le
ministre de la Santé reconnaît son erreur?
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette :
Alors, M. le Président, il est inexact de dire que nous avons coupé l'appui
financier du gouvernement du Québec
aux femmes qui choisissent d'avoir accès à la fécondation in vitro. Nous
avons maintenu un appui financier selon
une formule qui est différente, une formule qui est adaptée à la rémunération
des couples de parents qui souhaitent choisir la voie de la fécondation
in vitro. Et je pense
que la mesure que nous avons mise en place, qui est proportionnelle au revenu de la famille, est une mesure qui est juste et équitable.
Maintenant, M. le Président, je ne pense pas qu'on puisse dire que ce
programme-là est un programme de natalité en soi. C'est un programme...
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
...pour aider les femmes, et nous avons maintenu l'appui financier au Québec.
Le Président :
Principale, M. le député de Nicolet-Bécancour.
Conflit de travail à l'Aluminerie Bécancour inc.
M. Donald Martel
M. Martel :
M. le Président, après 14 semaines de lock-out à l'Aluminerie de
Bécancour, la situation s'aggrave et
les répercussions négatives se font sentir sur les 1 000 travailleurs
touchés ainsi que sur leurs familles et sur l'ensemble de l'économie régionale. Les négociations sont non seulement au point mort, mais
l'écart entre les parties se creuse.
Pendant ce temps, des emplois
étudiants se perdent, on constate un manque à gagner de dizaines de millions de dollars chez Hydro-Québec, et l'économie en région en souffre de manière
importante. Il n'y a pas plus de discussion entre les parties, le niveau de confiance est à son plus bas. Pendant ce
temps, on craint le pire pour cette usine, qui aurait des conséquences
incalculables pour la région. Tout le monde serait perdant.
Hier,
les maires de Bécancour, de Trois-Rivières, la mairesse de Nicolet et le préfet
de la MRC de Bécancour ont demandé à la ministre de s'impliquer
davantage. Va-t-elle le faire?
Le Président :
Mme la ministre du Travail.
Mme Dominique Vien
Mme Vien :
...M. le Président. Et, de ce côté-ci de la Chambre, bien sûr, on est bien au
fait de la situation de cette entreprise, de même que le député,
ministre responsable du Centre-du-Québec, la ministre, députée de Laviolette et
ministre responsable de la Mauricie, tout le
caucus de la Mauricie, et en particulier, bien sûr, le député de Trois-Rivières,
tout le monde est bien au fait de la
situation. On est bien compatissants également pour l'ensemble des familles qui
sont touchées par ce lock-out, bien entendu.
Alors,
il s'agit, pour faire un petit peu de pédagogie, d'un conflit qui est de nature
privée, bien entendu, ce qui n'a pas empêché le ministère du Travail
d'être proactif dans ce dossier-là, puisqu'avant même que les conventions collectives se terminent le ministère a appelé les
parties pour leur offrir tous les services nécessaires en médiation, ce qui
a été d'ailleurs accepté puisque, depuis le
mois de novembre 2017, plus de 20 rencontres de médiation ont eu lieu.
Vous savez tous également que j'ai demandé de rencontrer les parties,
c'était le 9 février dernier. Nous avons eu de bons échanges, et, par la
suite, une rencontre a eu lieu entre les parties, également, et un médiateur.
Maintenant, vous avez
raison aussi de dire que, depuis ce temps, les négociations n'ont pas repris...
Le Président :
En terminant.
Mme Vien :
Oui, M. le Président, j'aurai l'occasion de revenir.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Nicolet-Bécancour.
M. Donald Martel
M. Martel :
M. le Président, la ministre du Travail n'en fait pas assez. Elle dispose
pourtant de ressources humaines
considérables, expérimentées et compétentes qui pourraient être mises à
contribution dans la recherche d'une solution
à ce conflit. Ses premières interventions n'ont pas porté fruit. La ministre
doit assumer pleinement ses responsabilités et mettre en place des
conditions qui vont favoriser concrètement un rapprochement.
Va-t-elle s'impliquer
davantage dans le conflit?
Le Président :
Mme la ministre du Travail.
Mme Dominique Vien
Mme Vien :
Je suis très engagée dans les dossiers qui concernent le ministère du Travail,
je pense que la démonstration est
assez faite de par les actions que je pose. Et en particulier, dans ce
dossier-là, M. le Président, c'est tout
le ministère qui est mobilisé, si les parties en ont besoin, bien entendu.
Alors, il y a une vingtaine de médiations, de rencontres de médiation qui ont eu lieu, j'ai moi-même rencontré les
parties. Maintenant, ce que je peux annoncer à cette Chambre, c'est que
j'ai l'intention de nommer un médiateur spécial. Le ministère, actuellement, à
ma demande, est à chercher un médiateur
particulier ou une médiatrice spéciale pour justement tenter de dénouer
cette impasse qui touche plusieurs travailleurs. Alors, nous sommes en
train de vérifier la disponibilité de certaines personnes.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Nicolet-Bécancour.
M. Donald Martel
M.
Martel : M. le Président, je ne suis pas certain que la
ministre comprend l'écart important qu'il y a entre les parties. Je ne veux pas
politiser ce dossier-là, c'est trop important pour l'économie de la région. Je
propose à Mme la ministre de venir à l'usine
rencontrer les parties, je lui propose de l'accompagner, et, ensemble, nous
devrions travailler pour faire avancer ce dossier-là.
Le Président :
Mme la ministre du Travail.
Mme Dominique Vien
Mme
Vien : De ne pas vouloir politiser un dossier, poser une
question sur un dossier de conflit privé à l'intérieur du salon bleu de l'Assemblée nationale, en tout
cas, il me semble que ça ne va pas tellement ensemble. Mais, bon, ceci étant dit, M. le
Président, si vous voulez, je peux répéter toutes les actions que nous avons
posées, les rencontres que j'ai eues
également, et je réitère à cette Chambre que j'ai demandé qu'on nomme un
médiateur spécial dans ce dossier qui est
éminemment préoccupant et que nous sommes en train de vérifier les disponibilités
de personnes qui pourraient nous aider
à dénouer cette impasse. Alors, le ministère est disposé, tout le monde est
bien disposé... Si les parties veulent, dès cet après-midi, se
rencontrer, entreprendre les discussions, bien sûr, nous serons là...
Le Président :
En terminant.
Mme Vien :
...mais je suis en train de chercher un médiateur spécial. Merci beaucoup.
• (11 h 20) •
Le Président :
Principale, M. le député de Sanguinet.
Mesures d'atténuation dans le cadre de la construction
du Réseau express métropolitain
M. Alain Therrien
M.
Therrien : M. le Président, pendant au moins deux ans, le
tunnel du Mont-Royal sera fermé en raison du REM. Conséquemment, ça prend un
plan pour amener les gens au centre-ville, les usagers de la ligne
Deux-Montagnes et Mascouche, qui empruntent présentement ce tunnel.
Et
quelle est la grande solution du gouvernement libéral pour ces 10 000
usagers? Les amener vers le segment de
transport en commun qui est déjà le plus saturé au Québec, la ligne orange. Il
faut le faire, M. le Président. Est-ce qu'il va falloir faire comme dans certains pays, avoir des agents avec des
bâtons, là, pour les pousser à l'intérieur du métro? C'est ça que vous voulez? C'est ça que vous
réservez aux usagers de la ligne orange? C'est ça? Vous allez faire vivre
l'enfer à ces gens-là?
Ma
question va être simple, M. le Président. Je ne la pose pas au ministre des
Finances parce qu'il ne connaît pas le sujet. Est-ce que la Caisse de dépôt va
fournir les agents et les bâtons?
Le Président :
Je voudrais vous rappeler, M. le député de Sanguinet, que, contrairement à
votre collègue de Rousseau, qui, lui, a
présenté un véritable diagramme, ce que vous avez présenté n'était pas
présentable à l'Assemblée. M. le ministre des Transports.
M. André Fortin
M.
Fortin (Pontiac) : Merci, M. le Président. Je ne sais pas, M. le
Président, qui a préparé l'ordre des questions du Parti québécois
aujourd'hui, mais, honnêtement, on aurait apprécié un peu de cohérence. Il y a
quelques instants à peine, le député de
Rousseau nous parlait de l'importance de l'investissement québécois de la
Caisse de dépôt et placement du
Québec. Dans sa question, le député de Sanguinet sous-entend la position très
claire du Parti québécois, qui est d'annuler un des grands projets
d'investissement au Québec de la Caisse de dépôt et placement du Québec :
le Réseau express métropolitain, M. le Président.
Maintenant,
pour ce qui est du fond de la question ou, disons, ce qui devrait être le fond
de la question du député de
Sanguinet, M. le Président, c'est-à-dire comment, pendant la période des
travaux, les gens vont se déplacer à l'intérieur du système de transport dans le Grand Montréal, M. le Président, l'ARTM,
l'ARTM travaille avec la Caisse de dépôt et, très bientôt, déposera un plan pour l'ensemble des travaux au cours de
la prochaine année et ce que ça voudra dire pour les usagers, y compris toutes les mesures de mitigation, toutes les
mesures qui seront mises à leur disposition pour mieux se déplacer.
M.
le Président, lui, il peut bien prendre des photos sur le Web et nous démontrer
toute l'importance que le fond de l'enjeu a pour lui, mais nous...
Le Président :
En terminant.
M. Fortin
(Pontiac) : ...on travaille sur des solutions concrètes pour le
citoyen, M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Sanguinet.
M. Alain Therrien
M.
Therrien : Il faudrait que ces gens-là arrêtent de défendre
la caisse, les intérêts de la caisse, puis défendent l'intérêt des Québécois. Valérie Plante disait à
Denis Coderre, au sujet de ce segment-là : «J'invite Denis Coderre à
prendre le métro à l'heure de pointe
pour qu'il constate lui-même [ce que] veut dire la classe sardines. Il va
comprendre que la ligne orange est à
pleine capacité.» Puis ces gens-là, là — encore une fois, de l'improvisation totale
dans le dossier du REM, là — ce qu'ils nous proposent, c'est de rajouter
10 000 personnes de plus là-dedans. L'intérêt des Québécois n'est
pas protégé. Levez-vous enfin puis essayez de régler la situation.
Le Président : ...s'adresse
à la présidence. Bien, ça va être à la présidence que vous vous adressez. M. le
ministre des Transports.
M. André Fortin
M.
Fortin (Pontiac) : Merci, M. le Président. De toute évidence, M. le
Président, et le député le sait très bien, de toute évidence, l'ARTM travaille avec la Caisse de dépôt, travaille
avec l'ensemble des sociétés de transport du Grand Montréal pour s'assurer que les usagers qui auront
à faire face à des situations où il y aura des travaux sur leurs lignes habituelles et qui devront prendre un autre moyen
de transport, M. le Président, un, sont bien informés de l'ensemble des mesures qui sont à leur disposition et, deux, ont
des mesures efficaces qui sont mises à leur disposition, M. le Président.
Ce
qu'on pense là-dedans, oui, c'est de trouver des solutions à court terme pour
les usagers qui vont faire face à des inconvénients, mais ce qu'on pense
surtout, M. le Président...
Le Président :
En terminant.
M.
Fortin (Pontiac) : ...c'est qu'on doit trouver un meilleur système de
transport en commun pour les gens de Deux-Montagnes, pour les gens de
Laval et pour les gens de partout dans le Grand Montréal.
Le Président :
Complémentaire? Principale, M. le député de Rimouski.
Accès à un service d'hémodialyse en région
M. Harold LeBel
M. LeBel :
M. Henley, 62 ans, M. Fillion, 71 ans : 300 kilomètres aller-retour pour
recevoir leurs traitements d'hémodialyse à
Rimouski trois fois/semaine. Et, comme dit M. Henley : Je n'ai pas le
choix, sinon je crève. Il pourrait aller à Sainte-Anne-des-Monts, plus
près, mais il n'y a pas de place puis il n'y a pas de personnel suffisant.
À
la demande de mon collègue de Matane, je pose la question : Est-ce que le ministre trouve ça normal, 62
ans, 71 ans, 300 kilomètres
trois fois par jour pour avoir des services, puis tout ce qu'on leur propose, c'est
de déménager? Ils ne veulent pas
déménager. C'est-u parce qu'on vit en région qu'on n'a pas le droit aux mêmes
services que l'ensemble des citoyens du Québec?
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, si on regarde ce que nous avons fait dans notre mandat, nous nous
sommes adressés d'une façon
spécifique à la question qui est soulevée par notre collègue
de Rimouski, et nous avons développé de nouveaux points de service partout au Québec, et on a développé ces points de service là en collaboration avec les patients eux-mêmes.
Il
existe une association de patients qui souffrent de cette maladie-là,
qui, avec nous, ont établi des barèmes, des paramètres de distance et de
temps. C'est avec eux que l'on a fait ça, et, sur la base de ces paramètres-là
qui sont convenus, non pas avec des politiciens, là, mais avec des gens qui sont
concernés à tous les jours, qui vivent ça à tous les jours, on a établi des balises. Et ces balises ont fait en sorte que
nous avons ouvert de nouveaux points de service sur la Côte-Nord, en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent,
en Abitibi, on en a mis en Estrie, on en a mis partout au Québec. Et évidemment, M. le Président, les points de
service, on les installe en fonction de l'apparition de nouveaux cas, et nous
faisons ça de façon constante, et nous continuerons de le faire pour le
bénéfice des patients.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Duplessis.
Mme Lorraine Richard
Mme Richard : Merci, M. le Président. M. le Président, on a un service d'hémodialyse
à Sept-Îles, mais plusieurs personnes
doivent demeurer à Québec. On leur suggère même de déménager à Québec. Tout ça
à cause de quoi, M. le Président? À
cause d'une mauvaise gestion au niveau des effectifs, au niveau des budgets. Le
service aux patients ne semble pas être une priorité.
M.
le Président, ce que je demande au ministre, c'est que le service aux patients
devienne pour lui une priorité et de faire en sorte que les personnes reviennent chez elles et qu'elles puissent
avoir le service d'hémodialyse à Sept-Îles. J'attends ça...
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, il y a eu et il y aura encore des services
d'hémodialyse à Sept-Îles. Maintenant, encore
faut-il que les équipes soient en place. Et, pour aller dans la même ligne que
j'ai prise il y a un instant pour son collègue de Rimouski, bien, on a
ouvert un point de service à Baie-Comeau parce qu'il y avait un besoin.
Alors, on les ouvre, les points de
service, M. le Président, là où les besoins sont, à la condition qu'il puisse y
avoir, un, les infrastructures; deux, le personnel entraîné pour le faire.
Alors, non seulement c'est le patient qui est au centre de nos
décisions, mais nous les prenons, ces décisions-là, sur tout le territoire du
Québec, là où le besoin est.
Alors, ce que la
collègue a soulevé ici n'est pas vraiment exact, M. le Président.
Le Président :
Cela met fin à la période de questions et de réponses orales.
Votes reportés
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Et nous en sommes à la rubrique des votes
reportés.
Adoption du principe du projet de loi n° 173
Comme
annoncé précédemment, nous allons maintenant procéder au vote reporté sur la motion de M. le ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale proposant que le principe du projet
de loi n° 173, Loi visant principalement à instaurer un
revenu de base pour des personnes qui présentent des contraintes sévères à
l'emploi, soit adopté.
Alors, que les
députés en faveur de cette motion veuillent bien se lever.
• (11 h 30) •
Le Secrétaire adjoint : Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Billette (Huntingdon),
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel),
M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Arcand (Mont-Royal), M. Coiteux
(Nelligan), Mme David (Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata), Mme Nichols (Vaudreuil), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée
(Gatineau), Mme Charlebois (Soulanges), Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce), M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Moreau (Châteauguay), M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys),
M. Heurtel (Viau), Mme Vien (Bellechasse), Mme Ménard (Laporte),
M. Fortin (Pontiac),
Mme Tremblay (Chauveau), M. Fortin (Sherbrooke), M. Reid
(Orford), M. Morin (Côte-du-Sud), M. Bernier (Montmorency), M. Ouellette (Chomedey),
Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Tanguay (LaFontaine), Mme Melançon (Verdun),
M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles),
M. Carrière (Chapleau), M. Drolet (Jean-Lesage),
Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), M. Iracà (Papineau),
M. Bolduc (Mégantic), M. Simard (Dubuc),
M. Matte (Portneuf), M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine),
M. Girard (Trois-Rivières), M. Huot (Vanier-Les Rivières), M. Rousselle (Vimont), M. Auger
(Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), M. Boucher (Ungava),
M. Bourgeois (Abitibi-Est),
M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy
(Saint-François), M. Merlini (La Prairie), M. Plante (Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides),
Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), Mme Sauvé (Fabre), M. Busque
(Beauce-Sud).
M. Lisée (Rosemont),
Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve), Mme Hivon (Joliette),
M. Marceau (Rousseau), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles),
M. LeBel (Rimouski), Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre
(Taillon), M. Bergeron (Verchères),
M. Leclair (Beauharnois), Mme Richard (Duplessis), M. Traversy
(Terrebonne), M. Gaudreault (Jonquière),
M. Therrien (Sanguinet), M. Rochon (Richelieu), M. Pagé
(Labelle), M. Bourcier (Saint-Jérôme), M. Ouellet
(René-Lévesque), M. Turcotte (Saint-Jean), Mme Fournier
(Marie-Victorin), M. Kotto (Bourget).
M. Bonnardel (Granby),
M. Caire (La Peltrie), M. Jolin-Barrette (Borduas),
M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière), M. Charette
(Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy
(Montarville), M. Roberge (Chambly), M. Laframboise
(Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Lefebvre (Arthabaska),
M. Lemay (Masson),
Mme Lavallée (Repentigny), M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours
(Mirabel), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), Mme Guilbault
(Louis-Hébert), M. Paradis (Lévis).
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Surprenant (Groulx),
M. Lelièvre (Gaspé), Mme Ouellet (Vachon).
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Que les députés contre cette motion
veuillent bien se lever. Y a-t-il des abstentions? Oui, Mme la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Massé :
...de Gouin pour enregistrer son vote, monsieur...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, y a-t-il consentement de permettre au député de Gouin d'enregistrer
son vote? Il y a consentement? Alors, M. le député de Gouin.
Le
Secrétaire adjoint : M. Nadeau-Dubois (Gouin).
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, il n'y a pas de député contre, et je ne vois pas d'abstention
non plus. Pour le résultat du vote, M. le secrétaire général.
Le
Secrétaire : Pour : 102
Contre :
0
Abstentions :
0
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : En conséquence la motion est
adoptée. M. le leader adjoint du gouvernement.
Renvoi à la Commission de
l'économie et du travail
M. Tanguay :
Oui, M. le Président. Conformément à l'article 243 du règlement, je fais
motion afin que ce projet de loi soit déféré à la Commission de l'économie et
du travail pour étude détaillée.
Mise aux voix
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Adopté.
Motions sans préavis
À la rubrique des motions sans préavis
maintenant, je cède la parole à M. le député de Borduas.
M. Jolin-Barrette : M. le Président, je demande le consentement pour
déposer la motion suivante conjointement avec le député de Labelle, le député de Gouin, le député de Groulx, la
députée de Vachon, ainsi que le député de Gaspé :
«Que
l'Assemblée nationale dénonce les contrats signés par la Société des alcools du
Québec pour l'approvisionnement en
cannabis de sa filiale de la Société québécoise du cannabis auprès
d'entreprises ayant recours aux paradis fiscaux;
«Qu'elle
exige de la Société des alcools du Québec qu'elle révise ces contrats afin que
ces fournisseurs de cannabis ne reçoivent pas de financement provenant de
paradis fiscaux, et que ces entreprises soient soumises aux règles et
vérifications de l'Autorité des marchés financiers et l'Autorité des marchés
publics.»
Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci, M. le député de
Borduas. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion? Il n'y a
pas de consentement.
Mme la ministre responsable de la Protection des
consommateurs et de l'Habitation, à vous la parole.
Féliciter l'Union des
consommateurs, lauréate du Prix de l'Office de la protection
du consommateur, et souligner le travail de M. Yves Therrien, récipiendaire
de la Mention de l'Office de la protection du consommateur
Mme Thériault :
Merci, M. le Président. Je sollicite le consentement de cette Assemblée afin de
présenter la motion suivante
conjointement avec le député de Terrebonne, le député de Borduas, de Gaspé, le
député de Gouin, la députée de Vachon et le député de Groulx :
«Que
l'Assemblée nationale du Québec félicite l'Union des consommateurs,
récipiendaire 2018 du 16e Prix de l'Office de la protection du
consommateur;
«Qu'elle
reconnaisse que l'Union des consommateurs est un organisme incontournable dans
la défense des droits des consommateurs depuis le début des
années 2000;
«Qu'elle
souligne également la qualité du travail de M. Yves Therrien, journaliste du
quotidien Le Soleil, lauréat de la Mention l'Office, pour sa
série d'articles portant sur l'endettement et les finances personnelles;
«Qu'elle salue
l'engagement des deux récipiendaires envers les consommateurs en les informant
et [en] les sensibilisant aux enjeux auxquels ils font face; et
«Qu'enfin,
elle réitère la contribution remarquable de ces lauréats en matière de
protection des consommateurs.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, Mme la
ministre. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion? M. le
leader adjoint du gouvernement.
M. Tanguay : M. le Président,
nous proposons de l'adopter sans débat.
Mise aux voix
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Adopté.
Mme la députée de Marie-Victorin, à vous la
parole pour la présentation d'une autre motion sans préavis.
Mme
Fournier : Merci, M. le Président. Alors, je sollicite le consentement
des membres de cette Assemblée afin de
présenter, conjointement avec le député de Gouin, le député de Gaspé et la
députée de Vachon, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale réitère le devoir du Québec d'accueillir des demandeurs
d'asile en vertu de la Convention de 1951 relative au statut des
réfugiés;
«Qu'elle constate que le Québec a reçu, en 2017,
91 % du total canadien des demandes d'asile provenant des passages
irréguliers;
«Qu'elle
souligne que cette part a fortement augmenté depuis l'entrée en vigueur, [à la]
fin [de l'année] 2004, de l'entente conclue entre le Canada et les
États-Unis sur les pays tiers sûrs;
«Qu'elle demande la suspension de cette entente;
«Qu'elle
indique que cette suspension mettra un terme à l'utilisation du chemin Roxham
et favorisera le passage des migrants par les voies régulières, y
compris ailleurs au Canada;
«Qu'elle
exige du gouvernement fédéral le remboursement de la totalité des sommes
encourues par le gouvernement du
Québec pour la prise en charge des demandeurs d'asile et la mise en place d'un
mécanisme de remboursement récurrent pour toutes les futures dépenses.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, Mme la
députée de Marie-Victorin. Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion? Il n'y a pas de consentement.
M. le député de Gaspé, pour la présentation
d'une motion sans préavis.
Prendre acte de la
dangerosité du métier de pêcheur en haute mer
et demander au gouvernement fédéral d'assurer leur sécurité
M. Lelièvre : Oui, M. le Président.
Je sollicite le consentement de cette Chambre afin de présenter la motion suivante conjointement avec le député de Rimouski,
la députée de Mirabel, le député de Groulx, le député de Gouin et la
députée de Vachon :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte que le métier de pêcheur en haute mer se
classe en deuxième position parmi les métiers les plus dangereux en
Amérique du Nord;
«Que la saison de pêche de certaines espèces
commerciales décrétée de plus en plus tôt par Pêches et Océans Canada entraîne
des conditions de plus en plus difficiles, voire périlleuses pour les activités
de pêche en haute mer;
«Que les
changements climatiques affectent grandement le climat et complique encore plus la tâche des pêcheurs;
«Que
l'accroissement de la dimension des bateaux de pêche commerciaux au fil des
dernières décennies, notamment
pour des motifs de compétitivité, est un fait indéniable;
«Que l'Assemblée nationale demande au gouvernement du Canada
d'évaluer les impacts de la situation ci-avant mentionnée
et d'adapter la flotte de navires de la Garde côtière [nationale] afin
d'assurer de façon maximale la sécurité des pêcheurs en haute mer notamment
au Québec.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci, M. le député de Gaspé, pour cette motion. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
Monsieur...
M. Tanguay : ...M. le
Président, sans débat.
Mise aux voix
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, cette motion, est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
La motion est adoptée. M. le député de Gaspé.
M. Lelièvre : Est-ce
que c'est possible de transmettre
dans les meilleurs délais à la Garde
côtière canadienne
et à Pêches et Océans Canada la motion, M. le Président?
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, si telle est la volonté des parlementaires, ce sera fait, M. le
député de Gaspé. Y a-t-il d'autres motions sans préavis?
S'il n'y en a
pas, nous allons maintenant passer aux avis touchant les travaux des
commissions. M. le leader adjoint du gouvernement.
Avis touchant les travaux des commissions
M. Tanguay : Oui, merci
beaucoup, M. le Président.
J'avise cette
Assemblée que la Commission des finances publiques procédera à l'étude du volet
Conseil du trésor des crédits
budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Conseil du trésor et Administration
gouvernementale dès maintenant, pour une durée de deux heures, et de
19 h 30 à 21 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
procédera à l'étude du volet Énergie
et Ressources naturelles des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille
Énergie et Ressources naturelles dès
maintenant, pour une durée de deux heures, et de 15 heures à
17 heures, et elle procédera à l'étude du volet Hydro-Québec des crédits
budgétaires 2018‑2019 de ce même portefeuille, de 17 heures à
18 heures et de 19 h 30 à 22 h 30, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
Cette même
commission procédera à l'étude du volet Développement nordique des crédits budgétaires 2018‑2019
du portefeuille Énergie et Ressources naturelles le vendredi 20 avril
2018, de 9 heures à 13 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
des transports et de l'environnement procédera à l'étude du volet Affaires
maritimes des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Conseil
exécutif aujourd'hui, après les affaires courantes, pour une durée de deux
heures, à la salle de l'Assemblée nationale;
Cette même
commission entreprendra l'étude des crédits budgétaires 2018‑2019 du
portefeuille Développement durable, Environnement et Lutte contre les
changements climatiques le mardi 24 avril 2018, de 10 heures à midi,
à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de l'aménagement du territoire procédera à l'étude du volet Développement du
loisir et sport des crédits
budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Éducation et Enseignement supérieur
dès maintenant, pour une durée de deux heures, et à l'étude du volet
Capitale-Nationale des crédits budgétaires 2018‑2019 de ce même portefeuille,
de 14 h 30 à 17 h 30, à la salle du Conseil législatif;
• (11 h 40) •
Cette même
commission procédera à l'étude du volet Affaires municipales et Occupation du
territoire des crédits budgétaires
2018‑2019 du portefeuille Affaires municipales et Occupation du territoire
aujourd'hui, de 19 h 30 à 22 h 30, à la salle du
Conseil législatif;
De plus,
cette commission procédera à l'étude du volet Métropole des crédits budgétaires
2018‑2019 de ce même portefeuille le lundi 23 avril 2018, de 14
heures à 17 heures, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
des relations avec les citoyens procédera à l'étude du volet Protection des
consommateurs des crédits budgétaires
2018‑2019 du portefeuille Affaires municipales et Occupation du territoire, de
15 heures à 17 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
Cette même
commission procédera à l'étude du volet Aînés et Lutte contre l'intimidation
des crédits budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Famille aujourd'hui,
de 19 h 30 à 22 h 30, à la salle de l'Assemblée nationale;
La Commission de l'économie et du travail
procédera à l'étude du volet PME, Allégement réglementaire et Développement économique régional des crédits
budgétaires 2018‑2019 du portefeuille Économie, Sciences et Innovation
le vendredi 20 avril 2018, de 9 h 30 à 12 h 30, à la
salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
Cette même
commission entreprendra l'étude du volet Économie des crédits budgétaires 2018‑2019
du portefeuille Économie, Sciences et Innovation le mardi 24 avril
2018, de 10 heures à midi, à la salle du Conseil législatif;
La Commission
de la culture et de l'éducation entreprendra l'étude du volet Enseignement
supérieur des crédits budgétaires
2018‑2019 du portefeuille Éducation et Enseignement supérieur le mardi 24 avril
2018, de 10 heures à midi, à la salle de l'Assemblée nationale;
Enfin, M. le
Président, la Commission des institutions entreprendra l'étude des crédits
budgétaires 2018‑2019 du portefeuille
Sécurité publique le mardi 24 avril 2018, de 10 heures à 12 heures, à la
salle Louis-Joseph-Papineau. Merci.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Merci à vous, M. le leader adjoint du gouvernement, pour ces avis.
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée
Avis de sanction du projet de loi n° 155
Nous en sommes maintenant à la rubrique
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée. Je vous informe qu'il y aura
sanction du projet de loi n° 155, Loi modifiant diverses dispositions
législatives concernant le domaine municipal
et la Société d'habitation du Québec, aujourd'hui, à 16 heures, au bureau de Son
Honneur le lieutenant-gouverneur.
Ajournement
Puisque nous
sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que, conformément aux
dispositions de l'article 282 du
règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires courantes, je lève la séance,
et les travaux de l'Assemblée sont ajournés au mardi 24 avril 2018,
à 13 h 40. Alors, merci, et bons travaux en commission.
(Fin de la séance à 11 h 42)