(Neuf heures quarante et une
minutes)
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, bon jeudi. Veuillez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous allons
procéder à la rubrique Déclarations
de députés. Je suis prêt à entendre
la première déclaration et je reconnais Mme la députée de Vaudreuil
pour sa déclaration de ce matin. À vous.
Rendre hommage à plusieurs ex-élus municipaux
de la circonscription de Vaudreuil
Mme Marie-Claude
Nichols
Mme Nichols :
Merci, M. le Président. Je tiens à souligner le dévouement ainsi que la passion
pour la politique municipale qui
animait des personnalités importantes du comté de Vaudreuil et qui se sont
démarquées en ayant cumulé 20 années et plus en tant que maire,
conseillères ou conseillers municipaux.
Étant
moi-même ancienne mairesse, je sais à quel point la politique municipale
demande un engagement profond afin
d'être à l'écoute et de bien servir ses citoyens. Durant toutes ces années,
vous avez su les représenter avec conviction et humanisme. Ainsi, je tiens à les saluer : M. Marc Roy,
maire à L'Île-Perrot pendant 20 ans; Mme Michelle LeCavalier, conseillère à L'Île-Perrot pendant 24 ans;
M. Jim Miron, conseiller à Pincourt pendant 23 ans; et M. Rénald
Gabriele, conseiller à Vaudreuil-Dorion pendant 20 ans. Je salue
également les élus qui se sont retirés.
À vous tous,
félicitations pour l'accomplissement de vos mandats au bénéfice de notre
population! Travailler avec vous a été pour moi un honneur, un plaisir.
Au plaisir de se revoir.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, on vous remercie, Mme la députée. Je cède maintenant la parole à M. le
député de Rimouski pour sa déclaration de ce matin. À vous, M. le député.
Rendre hommage à M.
Roland Lavoie pour
son engagement communautaire
M. Harold LeBel
M.
LeBel : Merci, M. le Président.
Roland Lavoie est un personnage important de Saint-Marcellin, un village
du Haut-Pays, de ma circonscription. Humanisme et solidarité sont des valeurs
qu'il porte dans les nombreux projets auxquels il a contribué dans sa communauté.
Leader
reconnu et apprécié de ce village qui compte maintenant 350 âmes, il a été
au centre de la majorité des initiatives
communautaires, que l'on parle des États généraux du monde rural de 1990, qui a
permis de voir émerger des organismes essentiels de défense de la
ruralité aux plans régional et national, de la fondation de l'Association pour
le développement de Saint-Marcellin,
association qu'il préside depuis maintenant 20 ans, ou de la fédération
des producteurs d'agneaux du Québec. J'ajoute qu'il a également été
échevin et maire de son village.
Je tiens donc
à souligner aujourd'hui le dévouement exceptionnel de Roland. Des projets
d'envergure qui visaient à consolider
et développer le village ont pris forme, et, grâce à sa détermination, Saint-Marcellin
a su traverser le temps, malgré les nombreux défis à relever dans le
monde rural québécois. Félicitations, Roland!
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, on vous remercie pour votre déclaration. Maintenant, je reconnais M. le
député de Côte-du-Sud pour sa déclaration de ce matin. À vous, M. le député.
Remercier la population
de la circonscription de Côte-du-Sud pour sa
contribution à la campagne de financement L'IRM à nos portes
M. Norbert Morin
M. Morin : M. le Président,
aujourd'hui, je suis très heureux de prendre quelques instants pour remercier
la population des MRC de Montmagny, L'Islet et de Bellechasse pour leur
contribution à la campagne de financement L'IRM à nos portes de la Fondation de
l'Hôtel-Dieu de Montmagny.
Je savais que
cette sollicitation serait une réussite, mais j'ai été estomaqué de la grandeur
de ce succès. Grâce aux généreux dons provenant des entreprises, des
municipalités, des acteurs sociaux importants de la région ainsi que des citoyens,
la fondation a amassé en quelques mois seulement près de
2 050 000 $, soit environ 300 000 $ de plus que
l'objectif initialement fixé. Il s'agit d'un véritable tour de force collectif,
où chacun a mis la main à la pâte.
Sous
la présidence de M. Richard Guimont, le comité responsable de la collecte
de fonds a été l'artisan de ce beau triomphe
grâce à son efficacité extraordinaire. Mille mercis aux donateurs, aux
bénévoles et aux citoyens qui contribuent par leurs dons à
l'amélioration de nos soins de santé et à notre qualité de vie. Merci.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : On vous remercie, M. le député de la
Côte-du-Sud. Je reconnais maintenant M. le député de Beauce-Nord pour sa
déclaration de ce matin. À vous.
Souligner le
100e anniversaire de la gare ferroviaire
patrimoniale de Vallée-Jonction
M. André Spénard
M.
Spénard :
Merci, M. le Président. L'année 2017 marque le 100e anniversaire de la
gare ferroviaire patrimoniale de
Vallée-Jonction. Le 16 novembre dernier ont été soulignés les récents
travaux de restauration effectués sur ce bâtiment riche en histoire. Les différentes remises à neuf
dont la municipalité de Vallée-Jonction était le maître d'oeuvre permettront,
entre autres, au Musée ferroviaire de Beauce
de tenir des activités et des expositions sur une base permanente, en plus
d'offrir de nouveaux locaux au cercle des fermières ainsi qu'au club de l'âge
d'or.
Pour
l'histoire, rappelons que, quelques semaines seulement après sa construction,
la gare subissait son premier véritable
test face à la rivière Chaudière. C'est le 31 juillet 1917 que la Beauce
vivait la pire inondation de son histoire. Malgré cela, 100 ans plus tard, la gare y est toujours,
fidèle, plus belle que jamais et impatiente d'accueillir la population locale et les visiteurs des
quatre coins du Québec.
Félicitations
à Vallée-Jonction, aux bénévoles et aux donateurs pour leur persévérance et
leurs accomplissements! Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, on vous remercie, M. le député de Beauce-Nord. Je cède maintenant
la parole à M. le député de Rouyn-Noranda—Témiscamingue pour sa déclaration.
À vous, M. le député.
Souligner la contribution de M. André Tremblay au
développement de l'industrie forestière
M. Luc Blanchette
M.
Blanchette : Merci, M. le Président. Je désire souligner la contribution de M. André Tremblay, ici dans les estrades, à titre de président-directeur
général du Conseil de l'industrie forestière du Québec.
De janvier 2011 à septembre 2017,
M. Tremblay est sans contredit l'un des artisans du virage qu'a entrepris
l'industrie forestière québécoise. Résolument tourné vers l'avenir, il a
travaillé de manière acharnée pour assurer la pérennité
de l'industrie forestière. Son implication dans le Collectif pour une forêt
durable a témoigné de sa volonté de montrer
à nos concitoyens et au monde entier que nous avons tous pris nos responsabilités en termes d'utilisation du
bois, d'exploitation de la forêt, de
conciliation des usages de la forêt et en plus de contribuer à la lutte aux
changements climatiques.
Au nom du
gouvernement du Québec, je souhaite donc souligner la contribution
significative de M. Tremblay au développement de l'industrie forestière
québécoise ainsi que ses efforts et sa rigueur à faire progresser ce
secteur d'activité économique d'une grande
importance pour le Québec et ses régions. Merci, M. Tremblay. Et merci, M.
le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, M. Tremblay, on vous souhaite la plus cordiale des bienvenues. Et
je suis convaincu que le député de Rouyn-Noranda
ne m'en voudra pas de me joindre à sa motion, parce que vous méritez ces
hommages. Alors, bravo!
Je cède maintenant la parole à Mme la députée de
Vachon pour sa déclaration. À vous.
Souligner le
90e anniversaire de l'Aéroport
Montréal Saint-Hubert Longueuil
Mme Martine Ouellet
Mme
Ouellet : Merci, M. le
Président. Il y a 90 ans, l'aéroport de Saint-Hubert voyait le jour, il
s'agit du premier lien aérien du
Grand Montréal. Par ce fait même, cet aéroport a fait l'histoire en août 1930,
lors du passage du dirigeable le R-100, une prouesse technologique pour
l'époque. 100 000 personnes se sont déplacées pour l'occasion.
Je ne peux
pas parler des 90 ans de l'aéroport de Saint-Hubert sans parler de Roméo
Vachon, qui a donné son nom à la
circonscription que je représente. C'est un pionnier de l'aviation et de
l'aéropostale au Québec, qui a travaillé à établir un lien aérien entre
les diverses régions du Québec.
L'aéroport de Saint-Hubert continue de relier la
Rive-Sud aux autres régions du Québec. Il permet à des entreprises québécoises
d'offrir des services aériens à la population, dont AirMédic et Pascan
Aviation. C'est aussi un lieu
d'apprentissage grâce à l'École nationale d'aérotechnique. C'est en plus
diverses entreprises dans l'aéronautique et l'aérospatiale.
J'aimerais
remercier l'ensemble des acteurs qui permettent le bon fonctionnement de
l'aéroport, d'hier à demain.
Le Vice-Président (M.
Gendron) : Merci, Mme la députée de Vachon, pour votre déclaration. Je
cède maintenant la parole à M. le député de Huntingdon pour sa
déclaration de ce matin. À vous, M. le député.
Souligner le 20e anniversaire de la Corporation de
développement
communautaire du Haut-Saint-Laurent
M. Stéphane Billette
M. Billette : Merci beaucoup, M. le
Président. Je profite de cette
tribune pour souligner le 20e anniversaire de la Corporation de
développement communautaire du Haut-Saint-Laurent. La CDC est une partenaire
incontournable dans la région, travaillant
avec ardeur pour l'action communautaire et la participation citoyenne du
Haut-Saint-Laurent.
Je tiens à féliciter
l'ensemble des citoyens, des organismes et des partenaires qui travaillent de
concert depuis toutes ces années pour la vitalité sociale et économique de
notre communauté en offrant des services vraiment hors pair à toute la
population. Je tiens à remercier tous ceux qui se sont impliqués depuis les
20 dernières années. Et je souhaite à
la corporation de développement communautaire encore plusieurs années
d'activité. Bon 20e anniversaire!
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie de votre
déclaration. Je cède maintenant la parole... non, un instant, Mme la députée de... à M. le député de Drummond—Bois-Francs, puis on va vous indiquer votre rang.
M. le député de Drummond—Bois-Francs,
à vous.
Souligner le 75e anniversaire du Cercle de fermières
Saint-Rémi-de-Tingwick
M. Sébastien Schneeberger
M.
Schneeberger : Merci, M. le Président. Depuis 75 ans,
Le Cercle des fermières de Saint-Rémi-de-Tingwick promeut les intérêts
de la femme au sein de la famille tout en transmettant le patrimoine culturel
et artisanal d'une génération à l'autre. Le
cercle a été fondé en 1942, à la demande des femmes de la paroisse, pour
sauvegarder, comme elles disaient, la terre et le foyer.
Une fois par mois,
les membres partagent leur savoir-faire, fraternisent et dégustent une recette
qu'elles ont confectionnée ensemble. Elles
pratiquent le tissage, broderie, tricot, crochet, couture et la courtepointe.
Elles fabriquent des oeuvres avec des
objets récupérés, elles réalisent aussi des bijoux de fantaisie. Tout en
perpétuant les connaissances artisanales, le cercle collabore à
plusieurs oeuvres de charité soit en argent soit par le don de pièces
d'artisanat.
En
terminant, je salue Mme Hélène H. Charest, qui préside Le Cercle des
fermières de Saint-Rémi-de-Tingwick depuis 2015. Et je leur souhaite un
joyeux 75e anniversaire.
• (9 h 50) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie, M. le député.
Et maintenant c'est Mme la députée de Taschereau pour la déclaration de
ce matin. À vous, Mme la députée.
Souligner le 25e anniversaire de l'organisme
Croissance-Travail
Mme Agnès Maltais
Mme
Maltais : Merci, M. le Président. J'avais tellement hâte de
souligner les 25 ans de Croissance-Travail, qui offre des services d'intégration sociale et
professionnelle aux personnes ayant des problèmes de santé mentale, et je rends
hommage à ceux et celles qui ont fréquenté
et qui fréquentent encore l'organisme, et souligner la contribution
extraordinaire de l'équipe de travail de Croissance-Travail, dont
certaines sont présentes ici, dans nos tribunes.
En
25 ans, Croissance-Travail s'est mérité la confiance et la reconnaissance
de la population. Ça faisait seulement deux ans que l'organisme était fondé que
déjà il gagnait le prix Persillier-Lachapelle, si important dans le réseau de
la santé et des services sociaux.
Après
avoir mis sur pied un projet de jardinage avec des bénévoles, ils se sont vu
confier par la ville de Québec le développement de l'Arboretum au domaine
Maizerets. Lors de leur 20e anniversaire, ils ont planté un arbre, d'ailleurs,
pour montrer leur présence grandissante. Aujourd'hui, l'organisme est même
devenu un collaborateur régulier du jardin Van den Hende, à l'Université Laval.
Alors, cette
organisation, sa croissance est le reflet de l'engagement social de ses
membres. Merci beaucoup.
M. le Président, je
vais prendre le temps de saluer...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, je vous remercie. Puis on vous souhaite la plus cordiale des bienvenues.
Je
cède maintenant la parole à Mme la députée de Gatineau
pour sa déclaration de ce matin. À vous, Mme la députée.
Souligner le 40e anniversaire du Club Les Ours blancs
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée : Merci,
M. le Président. Alors, vous savez, M. le Président, depuis la fin des années 60, l'énorme croissance dans la
popularité de la motoneige a nécessité une organisation, évidemment,
par les adeptes de ce sport, et ça a permis de créer les premiers clubs de
motoneigistes. En 1977, il y a maintenant 40 ans, le club de motoneigistes des Ours blancs a débuté ses activités, au grand
bonheur des citoyens val-gatinois et des touristes qui apprécient ce magnifique
sport de plein air. Couvrant un territoire de plus de 700 kilomètres de
sentiers, les membres et les bénévoles du club s'impliquent activement pour informer les bénéficiaires des conditions
des sentiers mais surtout pour en assurer l'entretien et une sécurité
optimale.
Je tiens donc
à saluer le président actuel, M. Sylvain Marchand, et tous les bénévoles
du club, qui, grâce à leur travail et
à leur implication, ont réussi à faire rayonner La Vallée-de-la-Gatineau
à travers le Québec, en plus de soutenir d'autres clubs de la région et différents
événements dans la communauté. J'en profite aussi pour faire un petit clin
d'oeil à un ancien président, M. François Saumur.
En prévision de cette 40e saison, je
souhaite que dame Nature enneige les sentiers. Merci.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Je vous remercie, Mme la députée de Gatineau. Et cette dernière déclaration met fin à la rubrique Déclarations de députés.
Les travaux sont suspendus pour quelques
instants, les travaux sont suspendus.
(Suspension de la séance à 9 h 53)
(Reprise à 10 h 1)
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, bon jeudi. Mmes et
MM. les députés, c'est avec
tristesse que nous avons appris le
décès de M. Henri-E. Laberge, ancien député de Jeanne-Mance, et nous allons nous recueillir
quelques instants en ayant une pensée particulière pour la famille et
les proches de M. Laberge.
Alors, je vous remercie. Vous pouvez prendre
place.
Alors, nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a pas de déclarations
ministérielles.
Présentation
de projets de loi
Et, à la rubrique de présentation de projets de
loi, je cède la parole à M. le leader du gouvernement.
M. Fournier : Oui, Mme la
Présidente, je vous demanderais d'appeler l'article b, s'il vous plaît.
Projet
de loi n° 160
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, à l'article b du feuilleton, M. le ministre de la Santé et des Services sociaux présente le projet de loi
n° 160, Loi confirmant certaines conditions de travail applicables aux
cadres des établissements de santé et de services sociaux. M. le
ministre, je vous cède la parole.
M.
Gaétan Barrette
M.
Barrette : Merci, Mme la Présidente. Donc, je dépose... je présente le
projet de loi n° 160, comme vous venez de l'indiquer. Ce projet de loi clarifie l'intention du législateur
quant à l'application de certains articles de la Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux
notamment par l'abolition des agences régionales.
De plus, le projet de loi valide le Règlement modifiant le Règlement sur
certaines conditions de travail applicables aux cadres des agences et
des établissements de santé et de services sociaux.
Enfin, le projet
de loi énonce son caractère
déclaratoire et il précise qu'il a effet malgré toute décision administrative,
quasi judiciaire ou judiciaire rendue.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie. Est-ce
que l'Assemblée accepte d'être
saisie de ce projet de loi? M. le leader de l'opposition officielle.
M.
Bérubé : Mme la
Présidente, nous souhaitons la tenue de consultations particulières sur ce projet
de loi.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
C'est très bien. Alors, est-ce que... Vous voulez prendre la parole, M. le
leader du gouvernement?
M. Fournier : ...échange sur ce
sujet, Mme la Présidente.
Mise
aux voix
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, est-ce que vous acceptez d'être saisis de ce projet de loi?
Des voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Adopté. Maintenant, je vais céder la parole à M. le leader du deuxième groupe
d'opposition.
M.
Bonnardel : Mme la
Présidente, je vous demande d'appeler l'article c, s'il vous plaît.
Projet
de loi n° 1092
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : À l'article c du feuilleton, M. le
député des Chutes-de-la-Chaudière présente le projet de loi n° 1092, Loi modifiant la Loi sur les normes du travail
afin d'interdire les clauses de disparité de traitement entre les
salariés. M. le député de Chutes-de-la-Chaudière.
M.
Marc Picard
M. Picard : Merci,
Mme la Présidente. Ce projet de loi rétablit l'équité intergénérationnelle en modifiant la Loi sur les normes du travail pour étendre l'interdiction des disparités de
traitement fondées uniquement sur la date d'embauche à toutes les conditions de travail et non plus
seulement à celles visées par une norme du travail. Ce projet de loi couvre
ainsi l'ensemble des conventions collectives.
Le projet de
loi a notamment pour but... pour objet d'éliminer les clauses de disparité de
traitement dans les régimes complémentaires de retraite et les régimes
d'assurance collective. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Je vous remercie, M. le député.
Mise
aux voix
Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de
ce projet de loi? C'est adopté?
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Oui.
Dépôt
de documents
Rapport
annuel du Vérificateur général
À la rubrique de dépôt de documents, je dépose
le rapport du Vérificateur général du Québec à l'Assemblée nationale pour
l'année 2017-2018, automne 2017.
Nouveau
diagramme de l'Assemblée
Je dépose aussi le nouveau diagramme de
l'Assemblée en date d'aujourd'hui.
Il n'y a pas de dépôt de rapports de commissions
ni de dépôt de pétitions.
Il n'y a pas
de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une violation
de droit ou de privilège.
Questions
et réponses orales
Et nous en
sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales, et je vais
céder la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Francisation
des immigrants
M.
Jean-François Lisée
M. Lisée :
Mme la Présidente, on sait depuis cet été que la proportion de francophones au
Québec qui parlent le français à la maison est en déclin sur tout le
territoire, en particulier dans la région de Montréal. On a appris il y a deux
semaines que la proportion de néo-Québécois qui connaissent le français au
point d'entrée, c'est 60 % qui ne le connaissent
pas. J'ai interrogé le premier ministre, il a dit : Ça va bien. Ensuite,
je lui ai dit : Bien, vous savez, il y a 70 % des immigrants qui prennent des cours... qui
devraient prendre des cours, qui ne les prennent pas. 70 % de
non-participation. Ah! il a
dit : Ça va bien. Puis aujourd'hui on apprend par la Vérificatrice
générale que 90 % de la minorité qui prennent les cours échouent. 90 % d'échecs. Chez les
néo-Québécois ne connaissant pas le français et qui prennent des cours,
90 % ne peuvent pas terminer
leurs cours en pouvant parler le français, 95 % ne peuvent pas le lire,
97 % ne peuvent pas l'écrire.
À partir de
quel niveau d'échec est-ce que le premier ministre va constater qu'il y a un
grave problème après 15 ans de gestion libérale de la question
linguistique?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Il n'y a pas
d'action marquante de la part du Parti québécois dans ce domaine, alors qu'ils
ont occupé le pouvoir pendant
18 mois. Ceci dit, il y a des grands exemples de succès. Et, avant d'y
arriver, je vais dire que, ce rapport de la Vérificatrice générale, bien
sûr, on l'accueille avec beaucoup de sérieux. Mon collègue le ministre de
l'Immigration va déposer un plan d'action très, très prochainement, je ne sais
pas, aujourd'hui même, sur cette façon d'améliorer ce qu'on fait. Clairement,
il faut toujours améliorer les façons de faire.
Mais, plutôt
que de créer ici une image d'apocalypse et de désastre qui n'est absolument pas
conforme à la réalité, moi, je vais
lui raconter une histoire que je connais personnellement. Une famille de quatre
personnes arrive à Dorval, il y a
bientôt deux ans, ne parlant pas un seul mot de français. La petite fille,
quelques mois plus tard, reçoit un prix de rédaction française. Elle est admise au PEI, alors qu'elle ne parlait
pas français il y a quelques mois à peine. Le petit gars joue au hockey
avec ses amis à l'aréna, chez nous, à Saint-Félicien. Les deux parents ont des
emplois puis ils parlent français. Ça, c'est ce qui se passe en réalité sur le
terrain.
Alors là,
dans l'intervention du collègue, il a à dire : «Bien, tout va mal, c'est
catastrophique.» Non, il y a pas mal de choses qui vont bien, qui vont même de mieux en mieux. Est-ce qu'on peut
faire mieux? Est-ce qu'on doit faire mieux? On peut toujours faire mieux. On a investi 104 millions en
francisation. Les inscriptions ont augmenté de 17 %. Ça va dans la
bonne direction. Ça va continuer d'aller dans la bonne direction, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, M. le chef de
l'opposition officielle.
M.
Jean-François Lisée
M. Lisée :
Je salue l'exemple qu'a donné le premier ministre. Je salue cet exemple parce
qu'effectivement, des immigrants qui
ne connaissent pas le français au point d'entrée, selon la Vérificatrice
générale, il y en a 4 % qui réussissent à apprendre à lire et à écrire l'anglais. Alors, dans les
4 %, il a raison. Mais, dans les 96 %, il a tort. 96 % des
immigrants ne connaissant pas le
français, prenant les cours de français des 15 années libérales de gestion
ne passent pas le test de rédaction.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : En fait, on fait beaucoup de bonnes choses, mais
je pense que la grande majorité, et c'est heureux et c'est bien, la grande majorité des nouveaux
arrivants, dont, en passant, nous avons absolument besoin pour des raisons
pures d'économie et de croissance économique...
Et, je dirais, même pas la croissance, la non-stagnation de notre économie
demande de façon impérative qu'on continue à
accueillir des personnes de partout dans le monde, des personnes compétentes, des personnes qui, comme le ministre
des Finances, arrivent ici à 19 ans sans parler un mot de français et sont
ministres des Finances du Québec quelques
décennies plus tard. Et c'est ce qu'on fait année après année, jour après jour,
semaine après semaine. C'est ce qu'on va continuer à faire.
Le Québec va
mieux sur beaucoup de plans. Il va mieux également sur le plan de la
francisation des immigrants. Est-ce qu'on peut faire mieux encore?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
• (10 h 10) •
M. Couillard : Bien sûr qu'on
peut faire mieux. Et on fera mieux.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M. le chef de
l'opposition.
M.
Jean-François Lisée
M. Lisée :
Mme la Présidente, il y a des limites au jovialisme linguistique. Le premier
ministre vient de dire que ça va
mieux. Il y avait 40 % de non-parlants français il y a quelques années au
point d'entrée, il y en a 60 % maintenant. Le nombre de gens qui participent aux cours de
français s'est dégradé au cours des 10 dernières années sous le
gouvernement libéral. On ne peut pas continuer à nier la réalité.
L'échec de la francisation, c'est l'échec de son gouvernement.
Vous allez célébrer, là, 150 ans de votre parti
en fin de semaine, là.
Posez-vous la question : Pourquoi il y a un
déclin du français? Regardez-vous dans le miroir.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : Oui, effectivement, là, notre parti a
150 ans cette année et il a été au rendez-vous de tous les grands changements qui ont émaillé l'histoire du Québec,
a été le parti qui a continuellement innové, qui a fait prendre le prochain
virage vers la modernité. Au
XXe siècle, l'électricité, c'était ça qu'il fallait faire. Qui l'a fait?
Le Parti libéral du Québec. Au
XXIe siècle, c'est l'Internet, la fibre optique. Qui est en train de le
faire? Le Parti libéral du Québec. Alors, on est le parti de la modernité, on est le parti du renouveau
du Québec et on va amener le Québec encore plus haut et encore plus
loin, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En troisième complémentaire,
M. le chef de l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
On a remarqué que le premier ministre n'a plus de réponse sur la question
linguistique. Il parle d'électricité. Je lui
parle de déclin du français; il parle d'électricité. Hier, à Montréal, un
représentant francophone d'Adidas a
dit que, pour accommoder les francophones, il allait dire quelques mots de
français. Ça, c'est le résultat de quatre ans de signaux du premier ministre, qui a dit : L'important, c'est que
tout le monde dans une usine parle anglais au cas où il y ait quelqu'un
qui pose une question.
Qu'est-ce
qu'il pense, lui, du mépris qui a été affiché hier par Adidas envers tous les
francophones du Québec?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, il sait très bien, là, mon collègue, que ce qu'il vient de dire
sur l'usine est totalement inexact. Maintenant,
je vais dire de façon très ferme que, si ces mots qu'on a lus ce matin ont été
prononcés, ils sont inacceptables, inacceptables.
Le signal des chefs d'entreprise doit être clair : la langue de travail au
Québec, c'est le français. Dans la métropole
du Québec, on parle français. Ce qui ne veut pas dire que l'anglais soit une
langue étrangère, loin de là. Les citoyens
de langue anglaise au Québec sont des actifs très importants pour notre
société, auxquels on veut donner
encore plus d'importance d'ailleurs. Mais, de dire ça, de la
part d'un chef d'entreprise à Montréal, je trouve ça excessivement
regrettable. J'espère que ça ne se reproduira plus, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, Mme la députée de Taschereau.
Irrégularités
dans la vente d'immeubles
par la Société immobilière du Québec
Mme Agnès Maltais
Mme
Maltais : Mme la Présidente, le rapport de la Vérificatrice
générale vient d'ajouter une couche
au scandale de la vente d'immeubles
par la SQI. Il y a des magouilleurs d'allégeance libérale qui ont
dilapidé les biens publics, et ceux qui
ont gagné l'appel d'offres ont obtenu des concessions qui coûtent une fortune aux
contribuables. 32 millions de
dollars pour se sortir de ce bourbier libéral. Pourquoi? Parce que les
Bartlett, Fava, les Rondeau, les Gantcheff, les Fournier, il valait mieux pour eux... il valait mieux donner
des concessions inacceptables, scandaleuses pour se garder la plus grande
commission possible. Il y a eu : un, un rapport externe; deux, un rapport
interne; trois, maintenant il y a le rapport de la Vérificatrice générale.
C'est certain maintenant, tout le monde le sait, les Québécois se sont fait
voler, mais à l'os.
Quand
le gouvernement va-t-il enclencher les poursuites civiles pour
récupérer cet argent volé aux Québécois?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand :
Mme la Présidente, je pense que ce qui s'est produit en 2008, dans le cas,
entre autres, de ces trois immeubles qui
étaient à vendre, est en effet inacceptable. C'est déplorable, c'est
inacceptable, et, oui, nous travaillons, avant même la publication du rapport par la Vérificatrice générale, avec
nos avocats, avec les autorités policières également, pour pouvoir
s'assurer justement qu'on puisse récupérer les sommes qui ont cours
actuellement, ce dont on parle à ce moment-ci. Alors, il est clair que nous allons
donner suite aux recommandations de la Vérificatrice générale.
Et
je pense également que, depuis les dernières années, il y a eu quand même des
améliorations qui ont été apportées. Mais, une chose est certaine, le
Québec a un besoin urgent d'une vision immobilière, et j'entends pouvoir annoncer au cours des prochaines semaines une
véritable vision immobilière pour le Québec et s'assurer également, auprès des conseils d'administration, de la Société
québécoise des infrastructures, des contrôles qui seront encore plus sévères,
Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, Mme la députée de
Taschereau.
Mme Agnès Maltais
Mme
Maltais :
Ça fait 10 ans que ce scandale a eu lieu, il ne s'est toujours rien passé.
Pourtant, quand un contribuable vole
50 $ ou a 50 $ de retard à Revenu Québec, là on n'hésite pas à lui
arracher le coeur, s'il le faut. Alors, nous sommes face à une des plus grandes fraudes immobilières envers le
gouvernement du Québec, qui a coûté, encore récemment, 32 millions
de dollars.
Ce que je veux savoir, c'est :
Est-ce que vous allez protéger les organisateurs libéraux ou si vous allez
enfin entamer des poursuites civiles? On n'en peut plus d'attendre.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : Bien, d'abord, premièrement, Mme la Présidente, je tiens à rappeler encore une fois que c'est notre formation politique qui a demandé, entre autres, le fameux rapport Accuracy, qui a été demandé déjà en
2012, sur cette question-là, et nous avons également établi des
contrôles. J'ai ici, par exemple, une liste des améliorations qui ont été
apportées, les problèmes qui existaient, et on voit ce qui se passait avant, ce
qui se passe maintenant. Il y a déjà des améliorations qui ont été faites, et
nous allons travailler dans ce sens-là.
Le nouveau président-directeur
général de la Société québécoise des infrastructures est un sous-ministre du Conseil
du trésor...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M.
Arcand : ...qui est habitué à la rigueur, Mme la Présidente, et nous allons continuer à travailler dans ce sens-là.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En complémentaire? Deuxième complémentaire, M. le
leader de l'opposition officielle.
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : Mme la Présidente, il y a plus d'un an, l'équipe d'Enquête, de Radio-Canada, a fait une démonstration spectaculaire
sur les malversations de William Bartlett, Charles Rondeau, Franco Fava et
Marc-André Fortier. Depuis un an, il n'y a
rien qui bouge. Ça, c'est l'opération Justesse de l'UPAC. Ça s'ajoute à
Mâchurer. Comme il ne se passe rien, le gouvernement pourrait décider,
lui, de poursuivre.
Est-ce qu'il va
poursuivre ou ces bons libéraux seront invités samedi soir au souper du Parti
libéral?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : Je comprends, Mme la Présidente, qu'on va
centrer nos discussions actuellement sur un débat qui, je l'espère, ne tombera
pas dans la partisanerie, comme le fait actuellement le député.
La
question, elle est sérieuse. J'ai répété et je l'ai dit,
nos avocats travaillent avec les autorités policières pour faire en sorte, justement, qu'on puisse faire la lumière et poursuivre pour
récupérer ces sommes, si nécessaire. Je l'ai dit et je le répète.
Également,
le député doit savoir qu'on a terminé l'étude en commission parlementaire du projet de loi, entre autres, qui crée, en fait, l'Autorité des marchés
publics.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M.
Arcand :
Mon collègue aura l'occasion d'en parler un peu plus tard, mais c'est clair que
c'est...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, M. le député de Rousseau.
Investissements de la Caisse de dépôt et
placement dans des paradis fiscaux
M. Nicolas Marceau
M. Marceau :
M. le... Mme la Présidente, pardon, je n'ai plus besoin de le dire, la réponse
du ministère des Finances sur les paradis
fiscaux est nettement insuffisante. Le ministère des Finances nous dit, dans le
fond : On va faire un peu mieux ce qu'on faisait déjà, mais il n'y
aura pas de changement véritable.
Dans
ce contexte, ce qui se passe à la Caisse de dépôt est proprement scandaleux. La
caisse devrait réduire ses placements dans les paradis fiscaux, mais, au
contraire, ils augmentent. De 14,8 milliards qu'ils étaient en 2013, ils ont presque doublé, à 26,2 milliards, l'an
dernier. Le gouvernement nomme le conseil d'administration de la caisse, le
P.D.G. de la caisse et il donne ses grandes orientations à la caisse.
Alors,
Mme la Présidente, est-ce que le gouvernement a demandé à la caisse de réduire ses placements
dans les paradis fiscaux?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de l'Emploi et de la Solidarité
sociale.
M. François Blais
M.
Blais : Alors, tout d'abord, Mme la Présidente, je veux vous rappeler, là, qu'il y a
eu un plan d'action qui a été déjà présenté il y a quelque temps. Je pense qu'il a été assez bien
accueilli. À l'intérieur de notre pouvoir d'action, il y a des
choses qui sont annoncées, là, dans lesquelles on montre très bien
qu'on est proactifs sur l'enjeu important, important pour l'ensemble de
la population, important pour l'ensemble des parlementaires ici, là, des
paradis fiscaux.
Cependant,
le collègue nous demande d'intervenir directement auprès de la Caisse de dépôt, de lui dire à
quel endroit elle devrait faire des
placements, à quel endroit elle ne devrait pas faire de placements. Ce genre de
choses ne se discutent pas, certainement pas ici, à l'Assemblée
nationale. Il y a
une politique de placement de la Caisse de dépôt, elle est connue, elle est transparente. La Caisse de dépôt a déjà mentionné qu'ils allaient faire évoluer cette politique
dans les prochaines années. Je pense que la réponse est satisfaisante
pour le moment.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, M. le député de Rousseau.
M. Nicolas Marceau
M. Marceau :
Mme la Présidente, la caisse, en toute indépendance, on peut lui dire un
certain nombre de choses. On peut lui
dire : Vous allez investir au Québec, vous allez faire fructifier l'avoir des Québécois,
vous allez réduire vos investissements dans les hydrocarbures. Et surtout vous pouvez lui dire : Vous
allez arrêter d'investir dans les paradis fiscaux, vous pouvez réduire
graduellement vos investissements dans les paradis fiscaux. À ce jour, je n'ai
eu aucun engagement de la part de ce gouvernement de s'assurer, là,
que ces investissements réduisent... Ils étaient à 26,2 milliards.
Quel sera le chiffre
l'année prochaine?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de l'Emploi et de la Solidarité
sociale.
M. François Blais
M.
Blais : Je pense que le
collègue, Mme la Présidente, a une définition, là, inusitée, là, du mot «indépendance»,
hein? Donc, la Caisse de dépôt a elle-même déjà annoncé ses préoccupations, son réalignement devant... pour ses placements.
Elle veut se mettre... bien sûr,
s'aligner, là, sur les nouvelles orientations au niveau international, elle va le faire
progressivement. Je pense qu'ici
personne, personne ne souhaite que la Caisse
de dépôt pose des gestes trop rapides
qui auraient des conséquences sur
l'épargne de l'ensemble des Québécois. Je pense que les orientations de la caisse sont
bien connues. Elle agit de manière prudente, dans l'intérêt de l'ensemble
des Québécois. Et, encore une fois, je demande au collègue de réfléchir
à la notion d'indépendance de la Caisse de dépôt et placement.
• (10 h 20) •
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M. le député de
Rousseau.
M. Nicolas Marceau
M.
Marceau : Mme la Présidente, c'est intolérable de voir le
manque d'engagement et de fermeté de ce gouvernement contre les paradis fiscaux. Aujourd'hui même, il y
a une manifestation devant l'Assemblée par
le collectif Échec aux paradis fiscaux. Mon collègue le chef de
l'opposition et moi-même allons nous y rendre.
J'aimerais
savoir si le premier ministre va se présenter devant les manifestants pour leur
dire pourquoi il ne veut pas exiger de la caisse qu'elle
réduise ses investissements dans les paradis fiscaux.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de l'Emploi et de la Solidarité
sociale.
M. François Blais
M.
Blais : Je suis obligé de rappeler amicalement, bien entendu, là, au
collègue, là, qu'il y a une stratégie qui a été présentée ici. Je pense que
c'est une stratégie importante, une des rares provinces, à ma connaissance, qui
ait présenté une stratégie qui
allait aussi loin, qui donne une bonne compréhension de l'enjeu, des limites de
ce que nous pouvons faire ici, même au niveau, bien sûr, provincial, de ce que
le fédéral peut aussi faire en termes d'actions, et ce que va demander dans les
prochaines années une collaboration internationale encore plus forte. Le Canada
et le Québec sont partenaires des actions de
l'OCDE dans le domaine. Il faut simplement encourager et demeurer extrêmement
proactifs dans le domaine, c'est tout.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, M. le chef du deuxième groupe
d'opposition.
Irrégularités dans des transactions effectuées par la
Société immobilière du Québec
M. François Legault
M. Legault :
Le rapport de la Vérificatrice générale est accablant pour le gouvernement
libéral. On y apprend qu'un important
donateur libéral, George Gantcheff, a obtenu, après son appel d'offres pour
deux immeubles, des concessions de 11 millions de dollars. Donc, le
gouvernement libéral a fait un cadeau de 11 millions de dollars à George
Gantcheff. Les Québécois se sont fait flouer de 11 millions de
dollars par le gouvernement libéral.
Est-ce que ce
matin le premier ministre peut au moins se lever et dénoncer ce qui a été fait
par le gouvernement libéral pour des amis du Parti libéral?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Alors, je vais
laisser le collègue choisir ses adjectifs, mais je vais répéter ce qu'il a
entendu il y a quelques instants à
peine pour ces événements qui remontent à bientôt 10 ans : un rapport
juricomptable a été demandé, a été
obtenu, le rapport de la Vérificatrice générale que nous avons demandé a été
obtenu et il y a une enquête de l'UPAC en
cours. Nous avons certainement condamné — et referons ça également à plusieurs
reprises — condamné
sans compromis ces gestes-là, qui
sont inacceptables dans une société démocratique, et le collègue regarde avec
les avocats la façon de retrouver ces sommes-là.
Ceci dit, le
collègue de la deuxième opposition, hier, a parlé de péréquation, et là il
s'est mis tout de suite à reculer très, très rapidement, très, très
rapidement...
Des voix : ...
M.
Couillard : Non, mais est-ce
que... Mme la Présidente, il faut qu'il s'habitue, je ne laisserai plus rien
passer de ce qu'il dit. Hier, il a dit d'abord : On va se
débarrasser de la péréquation, dans un mandat d'un gouvernement de la CAQ, il n'y aura plus de péréquation. Ensuite,
il a dit : Bien, je n'ai jamais dit quand est-ce que ça se ferait.
D'ailleurs, je salue l'intervention du collègue de l'opposition
officielle sur le sujet. Alors, je vais lui donner les vrais chiffres.
Une voix : ...
M. Couillard : C'est quoi,
l'affaire?
M.
Bonnardel :
L'article 79 sert à quoi, Mme la Présidente? Est-ce que...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Je vais demander à M. le premier ministre de poursuivre.
Une voix : ...
M.
Couillard : J'ai répondu
très clairement à la question. Alors, moi, je vais lui donner quelques
informations, parce que, clairement,
il ne répondra pas au petit défi que
je lui ai lancé. Pour ne plus avoir de péréquation, Mme la Présidente, ça prendrait une augmentation du PIB du Québec de 80 milliards
de dollars, soit 20 %, 80 milliards de dollars, soit
20 %, et ça, c'est en supposant que la croissance des autres
provinces canadiennes, en même temps, serait à zéro.
Alors, c'est
typique de la CAQ, on dit n'importe quoi, on s'en va une journée après sur un
autre sujet, puis on pense que le
monde oublie. Nous, on n'oubliera plus, on va traquer chaque mot du chef de la
deuxième opposition et on va le tenir à ses paroles.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En première complémentaire, M. le
chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président... Mme la Présidente, on apprend ce matin que les Québécois se
sont fait flouer de 11 millions
de dollars pour faire un cadeau à un ami libéral, George Gantcheff. Je demande
au premier ministre de dénoncer le gouvernement libéral, je n'ai pas
entendu un mot, pas entendu un mot.
Est-ce qu'il
peut se lever aujourd'hui puis dire : Je dénonce ce qui a été fait par le
gouvernement de Jean Charest?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, Mme la
Présidente, j'ai répondu à cette question et je vais encore leur
répondre : Les agissements sont
inacceptables, ils sont inacceptables, bien
sûr. Et on va le répéter, et il y aura des enquêtes policières, et il y aura éventuellement des poursuites pour
qu'on récupère les sommes, pour que les citoyens soient justifiés, vraiment,
de voir corriger ce problème, un problème qui remonte à 10 ans.
Alors, autre
caractéristique de la CAQ, on conjugue le passé au présent. Alors, 2008, 2018,
ce n'est pas tout à fait la même époque, on est dans une autre époque. Il y a
un plan d'action qui est actuellement en cours pour les actifs immobiliers, je pense que la société des
infrastructures est gérée maintenant de façon très rigoureuse, et c'est bien
qu'elle le soit, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M. le
chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président... Mme la Présidente, les Québécois se sont fait flouer, je le
répète, de 11 millions de dollars pour faire un cadeau à un ami
libéral, George Gantcheff.
Est-ce que le
premier ministre pourrait au moins avoir la décence de critiquer la décision de
son invité de marque de la fin de semaine pour son congrès? Je lui
rappelle son nom : Jean Charest, il a été...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Alors, M.
Charest a obtenu, effectivement, un titre que je doute que le chef de deuxième
opposition obtienne un jour. C'est également
le premier ministre qui a littéralement géré une crise financière
d'ampleur internationale de façon remarquable, qui a lancé le Plan
Nord, le libre-échange avec l'Europe, l'équité salariale, la représentation paritaire des hommes et des femmes dans les conseils d'administration et au Conseil
des ministres. Je pense
que, quand le chef de la deuxième opposition aura fait la moitié de ça,
si un jour ça se produit, on pourra en reparler.
Maintenant,
pour ce qui est de la question de la SQI, pour ce qui est de la question
de la SQI, on s'en occupe. On s'en
occupe pour que les Québécois retrouvent les sommes qui ont été très mal
utilisées. On déplore et on condamne ces façons de faire. Elles ne sont
pas acceptables. Elles n'ont plus cours, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En principale, M. le député de La Peltrie.
Participation de
collecteurs de fonds du Parti libéral dans des
transactions de la Société immobilière du Québec
M. Éric Caire
M.
Caire :
Merci, Mme la Présidente. Le conseil d'administration de la SIQ a été trompé.
La CAQ a été trompée. On a tassé les
experts de la SIQ, ce qui a eu pour effet d'augmenter sa vulnérabilité. On a
négocié des clauses de ti-n'amis. On
a éliminé de la concurrence sans justification, ce qui a évidemment permis à un
certain George Gantcheff de se qualifier. Et, Mme la Présidente, il a eu
accès à de l'information privilégiée. Ça, c'est le système.
Qui l'a mis en
place? Ça adonne bien, on a les portraits-robots : collecteurs de fonds
libéraux, M. Bartlett, M. Rondeau, M. Fava et M. Fortier, président
de la SIQ de l'époque. Donc, des collecteurs de fonds libéraux, par la négligence du gouvernement libéral, parce qu'il
faut dire que c'étaient des incompétents assez qu'on ne s'en occupait
pas, ont mis en place ce stratagème.
Est-ce que le premier ministre va bannir ces
gens-là à vie de sa formation politique?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : Mme la
Présidente, j'aimerais d'abord dire et redire, parce que je ne sais pas combien
de fois l'opposition va répéter la même
question : C'est inacceptable. On l'a dit, on l'a répété, et c'est clair
pour tous les parlementaires ici que
ce qui s'est produit dans cette transaction-là est inacceptable. Alors, je n'ai
pas besoin de revenir sur cette question-là.
Maintenant,
moi, ce que j'aimerais dire actuellement, c'est que j'ai une liste ici de ce
qui se faisait avant ou de ce qui ne
se faisait pas avant et de ce qui se fait aujourd'hui. Et je pense que c'est ça
qui est important, de le dire : l'accompagnement
par une firme de juricomptables ne se faisait pas d'une façon correcte
auparavant. Il y avait un faible encadrement des courtiers immobiliers lorsque
ces éléments-là se produisaient. Il y avait une faible mise à profit de
l'expertise interne des demandes d'autorisation du C.A. Et regardez également
la réponse de la SQI lorsqu'elle dit qu'en 2008 elle n'a pratiquement pas été
mise à contribution lors de ces événements-là.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
M.
Arcand : Alors, Mme la
Présidente, nous allons continuer dans la direction qui est, encore une fois,
avec les autorités, de...
• (10 h 30) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Première complémentaire, M. le député de La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire :
La négligence du gouvernement de Jean Charest a permis à des collecteurs de
fonds libéraux de mettre en place un
stratagème qui nous a coûté, au bas mot, 50 millions. 50 millions
qu'on s'est fait voler par des collecteurs de fonds libéraux, par la négligence du gouvernement libéral. Ce gouvernement-là, il est fort sur les ultimatums, là. Je vais lui en donner
un, moi.
Est-ce qu'en fin de
semaine vous allez bannir à vie ces personnes-là du Parti libéral?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M. Arcand :
Mme la Présidente, je pense qu'on va rester sur le dossier de la Vérificatrice
générale, qui, pour nous, est un
dossier qui est préoccupant et sur lequel, encore une fois, nous avons pris les
mesures pour s'assurer que cette situation ne se reproduise pas. Et il faut établir des contrôles, il faut mettre
en place les éléments, et je suis très heureux de voir que le projet n° 108 avance et va
éventuellement être adopté. Parce qu'encore une fois on va créer l'Autorité des
marchés publics, l'Autorité des
marchés publics qui a la capacité maintenant et qui aura la capacité, lorsque
ce sera adopté, d'intervenir dans les baux qui ne font pas l'affaire
actuellement...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M. Arcand :
...et qui ne fonctionnent pas. Alors, on va éviter ce genre de problématique
qu'on a vécu.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Deuxième complémentaire, M. le député de
La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire :
Quand vous parlez de ce genre de problématique, vous parlez de ce genre de
problématique là : Rondeau, Fava, le
bénévole Bartlett? Le premier ministre, il est bon pour donner des ultimatums
puis dire qu'il va nous traquer.
Moi, je vous pose une
petite question bien, bien simple : Ces
personnes-là ont mis en place un stratagème où on s'est fait voler
50 millions. Est-ce que ces personnes-là sont toujours les bienvenues dans
votre formation politique?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M. Arcand :
Je tiens à rappeler au député de La Peltrie que, premièrement, personne
n'est au-dessus des lois. S'il y a
des gens qui ont commis des actions, les enquêtes se poursuivent, ces gens-là
vont être poursuivis de façon très claire.
Le
rapport de la Vérificatrice générale ajoute encore à ce que la police a pu
obtenir. Alors, nous allons surveiller ça
de près, et nos avocats, Mme la Présidente, ont le mandat de faire le maximum pour
pouvoir récupérer ces sommes d'argent
au cours des prochains mois et des prochaines années. C'est donc un travail
entre nos avocats et les autorités policières pour qu'on puisse en
arriver à une conclusion qui sera...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M. Arcand :
...la meilleure pour l'ensemble des Québécois.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, Mme la députée de Taillon.
Accès aux services préhospitaliers d'urgence
Mme Diane Lamarre
Mme Lamarre :
Mme la Présidente, nous apprenons ce matin qu'un classement provincial des
charges de travail par zones
ambulancières, produit par le ministère de la Santé, a déterminé que, dans la
Capitale-Nationale, il y avait une surcharge bel et bien documentée pour
les besoins de la population de Québec et de ses environs. Le ratio utilisation
clinique réelle sur l'utilisation clinique
moyenne visée, c'est-à-dire ce qu'on vise comme utilisation d'une ambulance,
au lieu d'être un maximum de 100 %, on
est passé à 127 %. Ça veut dire beaucoup plus de demandes d'ambulances que
la moyenne visée par les standards du
ministère, donc un manque d'ambulances connu et démontré pour la région de
Québec.
Ma question est
simple : Depuis quand le ministre le sait-il?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de la Santé et des Services sociaux.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Alors, Mme la Présidente, comme je l'ai dit hier et je vais
le répéter aujourd'hui, de façon périodique nous faisons la réévaluation de l'état de situation quant à la
couverture en services préhospitaliers d'urgence. Évidemment, il peut
arriver que, dans une période donnée, il y ait certains dépassements.
Je vois que la collègue a un document,
dont j'ai eu copie moi-même hier via une journaliste, et c'est probablement la
même personne qui l'a donné à la collègue. Je lui fais remarquer que, sur le
document qu'elle possède, il y a une quinzaine
de zones dans la région de la Capitale-Nationale, et seul un regroupement de zones — le seul — montre un dépassement. C'est un fait. Maintenant, toutes les autres zones... sur
179 zones au Québec, on est très, très, très loin d'une surcharge.
Ceci dit, Mme la
Présidente, je l'ai dit hier, nous faisons des évaluations périodiques. Et, je
vais le répéter, s'il y a une tendance clairement démontrée, donc, qui se
maintient, des ajustements à la hausse seront faits...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M. Barrette :
...comme je l'ai fait dans plusieurs régions du Québec cette année et je
continuerai à le faire, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, Mme la députée de
Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme Lamarre :
La région Québec métropolitaine, c'est la région où il y a la densité de
population, Mme la Présidente. Le ministre le sait depuis mars 2015, il y a eu
un deuxième rapport en mars 2016 qui l'a confirmé. Ça fait deux ans et demi qu'il le sait, et il est encore
en train de réfléchir. D'habitude, il agit plus vite dans des coupes. Alors là,
il est temps d'ajouter des choses.
Comment
ça se fait que le ministre accepte depuis deux ans et demi que la population de
Québec soit en danger par un manque d'ambulances malgré les délais
dramatiques et malgré des surplus budgétaires?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de la Santé et des Services sociaux.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Alors, pour un peu illustrer la mécanique du fonctionnement
du réseau d'ambulances, je vais informer la population et probablement la collègue également, quoique cet
élément-là est sur le document qu'elle possède, quand on est à 120 %... Il faut comprendre que
100 %, c'est une activité ambulancière de 50 % du temps. Je vous
l'explique, sur une heure, sur une
heure, ça veut dire que l'ambulance transporte des patients pendant
30 minutes. Alors, 127 %, ce n'est pas un débordement, c'est
une question de standard, tout simplement. Je vais le répéter pour que ce soit
clair...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M.
Barrette : ...sur une heure de travail, il y a du transport de
patients pendant 30 minutes, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Complémentaire? En deuxième
complémentaire, Mme la députée de Taschereau.
Mme Agnès Maltais
Mme
Maltais : Avant de déposer les classements qui montrent que la région
de Québec métro, le centre-ville est débordé, je voudrais expliquer au ministre
que cette semaine, parce qu'il n'y avait pas d'ambulance disponible au
coin de Hamel et Marie-de-l'Incarnation, dans mon comté, un appel pour un arrêt
cardiaque a pris 12 minutes, et la personne est
décédée. C'est ça que ça donne quand on laisse traîner les choses et que ce scandaleux
127 % qu'il a depuis deux ans entre les mains n'est pas réglé.
Quand est-ce qu'il va
régler le problème? Quand est-ce qu'il va arrêter de mettre la population en
danger?
Je vais déposer...
Document déposé
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, il y a consentement pour le dépôt du document? Consentement. M. le ministre de la Santé et
des Services sociaux.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : C'est gênant,
comme parlementaire, de faire de telles affirmations qui inquiètent inutilement
la population parce que rien ne peut indiquer qu'il y a une relation de
cause à effet entre ces cas-là, surtout que tous les cas qui ont été rapportés dans les médias ont été vérifiés, et les
protocoles ont été suivis, et, non, il
n'y a pas eu de situations
qui ont mis la situation des patients en danger.
D'ailleurs,
je veux simplement... pour une fois, là, je vais faire un peu comme le chef de
la deuxième opposition, je vais féliciter le député de Lévis, qui, lui,
a dit à deux reprises, une fois ici, en Chambre, et une fois dans les médias aujourd'hui,
que, non, on ne peut faire...
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : En terminant.
M.
Barrette : ...ce lien-là de
cause à effet. Notre collègue de Taschereau choisit une autre politique, qui n'est pas
très...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En principale, M. le député de Gouin.
Clauses de disparité de
traitement
M. Gabriel
Nadeau-Dubois
M.
Nadeau-Dubois : Merci, Mme la Présidente. Dans la dernière année, celui qui est actuellement ministre des Transports
a présidé un groupe de travail portant sur les clauses de disparité de
traitement. Après avoir fait des consultations, il
est arrivé à une conclusion claire : Il faut interdire les clauses
orphelin au Québec. Mais il
y a un gros «mais», et je le cite dans La Presse de ce matin : «"Les modifications proposées à la loi" ne devraient entrer en vigueur "qu'au
moment de l'adoption, par l'ensemble des autres juridictions
canadiennes, d'une législation similaire".» Donc, le ministre dit qu'il y a
un problème, qu'il faut le régler, mais il dit : Toutes
les autres provinces doivent le faire avant que nous, on le fasse.
Est-ce que la
ministre du Travail va devoir faire
un «road trip» à travers le Canada pour convaincre l'ensemble des autres homologues provinciaux pour qu'on le
fasse ici avant? L'injustice, elle est au Québec. Ce n'est pas sérieux
comme explication.
Qu'est-ce qu'attend le gouvernement pour agir et
interdire ici les clauses orphelin?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Mme la ministre du Travail.
Mme Dominique Vien
Mme Vien :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, rappeler à cette Chambre que le
premier ministre a tenu un forum national sur la main-d'oeuvre en début
d'année, qu'il a été question, effectivement, de différents sujets, notamment
de la révision des normes du travail. Ce
qu'on veut donner, Mme la Présidente, finalement, c'est plus de temps aux
familles et aux citoyens, revoir aussi toute la question de la
régulation des agences de placement, également toute la question entourant la disparité de traitement. Alors, ce
sont des sujets qui sont au coeur des réflexions que nous menons, mais des
actions aussi que nous menons actuellement.
Rappeler à
cette Chambre aussi que mon cabinet, avec les gens du ministère, ont rencontré
une quarantaine de groupes sur
l'ensemble de l'oeuvre que nous menons
sur la révision de la Loi sur les normes du travail. Ce n'est pas rien, Mme la Présidente. La Loi sur les normes du travail, c'est une loi d'ordre public. On ne
peut pas l'ouvrir à la pièce. Nous allons l'ouvrir, nous allons la regarder
de façon sérieuse et rigoureuse. C'est ce que nous faisons.
Et, sur la question
des disparités de traitement, nous avons un collègue qui s'est penché sur
cette question-là de
façon très rigoureuse. Il en est sorti un rapport qui est intéressant. Nous
en prenons, bien sûr, connaissance, et, au moment opportun, la loi sera déposée, et tout le monde pourra regarder
et donner ses commentaires et suggestions pour améliorer les conditions
de vie au travail...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
Mme Vien : ...des citoyens
du Québec, Mme la Présidente.
• (10 h 40) •
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, M. le député de Gouin.
M. Gabriel
Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Mme la
Présidente, en toute honnêteté, je ne
suis pas certain que la ministre a lu le rapport de son collègue parce que, quand on apprend ce qu'on apprend ce matin dans
les journaux, ce qu'on lit, c'est une attitude — et
vous me corrigerez si je n'ai pas le droit de dire ça — une
attitude de suiveux. L'injustice, là, elle n'est pas entre les travailleurs du Yukon puis les travailleurs du Québec,
elle est entre les jeunes travailleurs du Québec et les autres travailleurs du Québec.
Qu'est-ce qu'attend la ministre pour agir? Les
solutions, on les connaît. Le problème, on le connaît. Les solutions
sont sur la table. Il y a deux oppositions...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre du Travail.
Mme Dominique Vien
Mme Vien :
Le député devrait faire attention à ce qu'il dit. Le Québec, en plusieurs
matières, est un leader au Canada comme ailleurs dans le monde, Mme la
Présidente.
Et en ce qui
a trait au... Je réponds à sa question et je l'ai écouté attentivement, il
pourrait entendre la réponse. Alors,
en ces matières, des normes du travail, Mme la Présidente, nous sommes un
leader au Québec. Nous allons continuer à assurer
ce leadership avec celui du premier ministre du Québec et, au moment opportun,
nous aurons, bien entendu, certainement des représentations à faire. Nous les
ferons, Mme la Présidente. Inquiétez-vous pas, on les fera.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Deuxième complémentaire, M. le député de
Gouin.
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois :
Mme la Présidente, ce que je constate, c'est que, quand vient le temps de
trouver des prétextes à l'inaction,
les ministres libéraux, là, rivalisent d'originalité et d'imagination. La
vérité, c'est que le Québec a le pouvoir d'agir maintenant, mais que ce
gouvernement a peur d'agir.
Et
savez-vous, Mme la Présidente, qui va payer le prix pour cette inaction? C'est
les jeunes du Québec encore une fois.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre du Travail.
Mme Dominique Vien
Mme Vien :
Mme la Présidente, si on écoutait le collègue, là, ce sont des pertes d'emploi
auxquelles on ferait face puis à une
économie qui serait chancelante. Ce n'est pas ce que nous recherchons comme
objectif. Je travaille avec la
ministre de l'Enseignement supérieur, avec la ministre responsable des Aînés,
avec différents collègues de la Solidarité sociale, de la Famille sur le
projet de la révision des normes du travail. Pourquoi? Parce qu'on travaille en
équipe. Pourquoi? Parce que c'est une pièce
législative qui est majeure, qui est maîtresse au Québec. C'est une loi d'ordre
public. Nous ne le ferons pas à la pièce, nous allons le faire de façon
coordonnée, ordonnée et en équipe, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, Mme la députée de Montarville.
Rapport du Vérificateur général sur l'intégration
et la francisation des immigrants
Mme Nathalie Roy
Mme
Roy : Merci beaucoup, Mme la Présidente. La Vérificatrice
générale a déposé son rapport ce matin. Il est dévastateur pour le gouvernement libéral. Et ces constats sont aussi
très graves, pas juste sur la SIQ, mais sur la gestion interne du ministère de
l'Immigration. La Vérificatrice générale conclut que ce ministère n'effectue
aucun suivi individuel des immigrants
qui ont déclaré ne pas connaître le français et qui n'ont pas participé à des
cours du ministère. En d'autres mots,
ils sont perdus dans la nature. Elle nous dit : Seulement le tiers des
immigrants, entre 2010 et 2013, qui ont
déclaré ne pas connaître le français ont participé à des cours du ministère.
Mme la Présidente, c'est un sur trois. Et la vaste majorité des immigrants qui ont suivi le programme de francisation
du ministère n'ont pas atteint le seuil d'autonomie langagière. En d'autres mots, la majorité est
incapable de parler le français. Bref, après 15 ans de gouvernement libéral,
ça empire au ministère de l'Immigration.
Est-ce que le
ministre peut enfin admettre que son gouvernement est incapable de...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Merci, Mme la Présidente. Alors, d'abord, je vais dire que
nous adhérons aux constats et recommandations
de la Vérificatrice générale et, aujourd'hui même, je dépose un plan d'action
pour répondre à ces constats et recommandations. Et j'y reviendrai.
Cela
dit, notre gouvernement n'a pas attendu le rapport de la Vérificatrice générale
pour agir. Le 28 mars dernier, nous
avons déposé ici même, à l'Assemblée nationale, le plan stratégique 2016‑2021
du ministère. Et je rappelle quand même
que la période visée par la Vérificatrice générale est d'avril 2011 à mars
2017, et, dans cette période-là, il y a quand même eu, de septembre 2012 à avril 2014, un gouvernement du Parti québécois.
Donc, les constats de la Vérificatrice générale s'appliquent également à
nos amis du Parti québécois, Mme la Présidente.
Cela
dit, nous avons également, lors du dernier budget, ajouté des ressources
majeures, 104 millions de dollars pour bonifier la francisation,
ajouté des ressources, ajouté des classes, ajouté des allocations pour les
garderies...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M.
Heurtel : ...pour le transport. Donc, nous avons mis les ressources,
et elles font leur travail dès maintenant, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, Mme la députée de
Montarville.
Mme
Nathalie Roy
Mme Roy :
Mme la Présidente, ça ne fait pas 24 heures que le gouvernement libéral est au
pouvoir, ça va faire 15 ans. En 2015,
selon la VG, sur les 8 500 immigrants qui apprenaient le français, la
Vérificatrice générale a découvert que
seulement 1 500 d'entre eux ont appris un peu de français. Ce qui signifie
que, sur les 8 500 immigrants qui ont suivi leurs cours, il y en a
7 000 qui ne comprennent toujours rien au français. 7 000, c'est
catastrophique.
Après 15 ans, vous attendez quoi pour les
franciser, les immigrants?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Merci, Mme la Présidente. Alors, le plan d'action que je
dépose aujourd'hui, qui vient renforcer le plan stratégique... Je sais qu'à la CAQ on aime beaucoup les plans
stratégiques. Nous en avons un, j'invite la députée à en prendre connaissance. Alors, notre plan
d'action d'aujourd'hui : une connaissance plus approfondie des besoins des
personnes immigrantes; une concertation plus
efficace à l'échelle nationale de toutes les régions du Québec; un
accompagnement soutenu des clientèles
et un encadrement efficace des partenaires qui dispensent des services;
l'implantation d'indicateurs de
performance, la tenue de revues mi-parcours des programmes et une reddition de
comptes; une évaluation et une amélioration continue des programmes et
des services. Nous avons, en plus de ça, Mme la Présidente, bonifié, je le
rappelle...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
M.
Heurtel : ...on a bonifié la
francisation en milieu de travail et
on a bonifié les allocations. Nous sommes en action, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En deuxième complémentaire, Mme la députée de Montarville.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy :
Vous savez, à la CAQ, on dit depuis des années que des immigrants, il faut en
prendre moins, mais pour en prendre
soin. Au Parti libéral, on n'en prend tellement pas soin qu'ils retournent chez
eux. La Vérificatrice générale le dit :
En janvier 2016, le quart des immigrants admis au cours des neuf dernières
années avait quitté le Québec, faute d'intégration
réussie. Ça va faire 15 ans que vous êtes là, vous n'avez plus aucune
crédibilité en ce qui a trait à l'intégration des immigrants.
Allez-vous arrêter d'être sur le pilote
automatique?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Alors, rappelons-nous, Mme la Présidente, comment la CAQ
veut prendre soin de nos immigrants : c'est en les expulsant durant la période de trois ans après qu'ils
soient arrivés au Québec. C'est comme ça qu'on prend soin des immigrants à la CAQ, on les sort du Québec.
Puis, alors qu'on fait face à des besoins en main-d'oeuvre historiques partout au Québec, comment la CAQ prend soin du
Québec et prend soin de l'immigration? En réduisant l'immigration au
Québec. C'est comme ça qu'on prend soin de l'immigration à la CAQ.
Et je terminerai en disant, Mme la Présidente,
que l'Office de la langue française a rendu publique une étude aujourd'hui,
qu'entre 1997 et 2016...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
M.
Heurtel : ...la proportion des allophones utilisant principalement le
français au travail est passée de 57,7 %...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En principale, M. le député de Saint-Jean.
Aide financière aux parents d'enfants lourdement
handicapés
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte :
Le Parti québécois a dénoncé l'explosion des frais scolaires dans les écoles
publiques du Québec. Le Parti
québécois s'est aussi engagé depuis longtemps à faire le ménage dans les frais
et à aider les familles financièrement lors de la rentrée scolaire. Dans
sa dernière mise à jour économique, le gouvernement libéral annonce l'envoi
d'un chèque de 100 $ aux familles du
Québec avec des enfants d'âge scolaire. Or, la mesure vise les enfants âgés
entre quatre et 16 ans. À la
page C.13 de la mise à jour économique, il est précisé que, dans le cas
des enfants handicapés, le supplément
sera versé aux familles dont les enfants sont âgés d'au plus 17 ans. Le
ministre de l'Éducation est bien au fait que, selon la Loi sur l'instruction publique, les élèves vivant avec un handicap ou une
déficience intellectuelle vont à l'école jusqu'à 21 ans.
Pourquoi
avoir oublié ces jeunes? Combien le gouvernement libéral économise sur le dos
des familles avec les enfants les plus vulnérables du Québec?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M.
Proulx : Merci, Mme la Présidente. D'abord, j'aurais peut-être apprécié que le collègue
salue cette initiative, cette
décision, qui, je pense, est favorable pour l'ensemble des parents du Québec.
Vous savez, ils vont recevoir de l'aide pour pouvoir assumer cette
facture que représentent les frais scolaires. Et c'est vrai pour chacun des
enfants, Mme la Présidente. Et ça va se faire quand? Ça va se faire avant la
rentrée scolaire. Je pense qu'on est à la bonne place.
Les détails — et
c'est ce qui est inclus dans la mise à jour — Mme la
Présidente, sont ceux-ci. C'est la
période de fréquentation scolaire qui
a été choisie par le gouvernement du Québec. C'est un investissement, Mme la Présidente, qui
représente près de 100 millions
de dollars par année, c'est 700 000 enfants qui seront touchés. Je
considère, Mme la Présidente, très sincèrement, pour tous les parents du
Québec, qu'il y a là une excellente nouvelle.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En première complémentaire, M. le député de Saint-Jean.
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte :
Bien, Mme la Présidente, on va le féliciter quand la mesure sera la bonne parce
qu'il met de côté des parents. Il dit : L'ensemble des parents,
faux. Faux, on l'a démontré. Il dit : Chacun des enfants, faux.
Pourquoi
encore mettre de côté les enfants et les familles qui vivent avec une
déficience intellectuelle ou qui vivent avec un handicap? Pourquoi, quand le gouvernement libéral fait une
mesure, pourquoi qu'il ne la fait pas correctement dès la première fois? Pourquoi il faut toujours se
lever pour qu'il change de position? Parce qu'ils ne sont pas capables
de faire correctement dès la...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M.
Proulx : Oui. Mme la
Présidente, écoutez, jusqu'à maintenant, je pense qu'on a fait la démonstration
qu'on soutenait tous les enfants qui sont à l'école, peu importent leur
âge et leur condition, Mme la Présidente. Il n'y a pas d'investissement plus important que ceux qu'on a faits dans les
dernières années, notamment pour les élèves avec des besoins très particuliers et handicapés. Ces
écoles, qu'on appelle des écoles-hôpitaux, Mme la Présidente, sont en
rénovation et/ou en construction
partout au Québec. Tous les projets ont été vus et revus. Et, s'il y en avait
d'autres à faire, Mme la Présidente, j'en fais toujours une priorité.
Il y a une
mesure très concrète qui a été mise de l'avant, elle sera dans la mise à jour.
Il faut remercier le ministre des Finances, il faut remercier le
gouvernement du Québec qui a travaillé à faire en sorte qu'on se sorte de ces
cycles répétitifs de déficits... qui, aujourd'hui, nous permettent d'investir
dans la poche de tous nos concitoyens...
• (10 h 50) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
M.
Proulx : ...chez les parents
du Québec pour 700 000 enfants, près de 100 millions de dollars
pour les fournitures...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En deuxième complémentaire, M. le député de Saint-Jean.
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte : Ces enfants
vivant avec un handicap ou avec une déficience intellectuelle, entre 18 et
21 ans, continuent de fréquenter les
mêmes écoles. Les parents ont les mêmes responsabilités, ils ont les mêmes
charges financières et même, dans certains cas, ils ont plus de charges
financières que les autres familles du Québec.
Pourquoi pénaliser, encore une fois, encore plus
lourdement les familles les plus vulnérables du Québec? Pourquoi? Et combien vous
économisez avec ça?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M.
Proulx : Mme la Présidente,
si vous avez suivi nos débats dans les derniers mois, dans la dernière année,
on a fait beaucoup pour les parents
qui ont des enfants lourdement handicapés. C'est notre gouvernement qui a mis
en place des mesures très structurantes et très importantes pour faire
en sorte de régler des questions d'iniquité. Notamment, on fait beaucoup pour les soutenir au quotidien
avec du personnel spécialisé, des professionnels qui les soutiennent dans le
cadre de leur apprentissage et on s'assure qu'ils aient des milieux de vie
adéquats, où la dignité et la capacité d'apprendre dans la mesure de
leur condition est possible, M. le Président. Tout est là pour leur permettre
de réussir.
Mais, oui, on soutient les parents qui ont des
fournitures scolaires à payer, et, oui, il y aura de l'argent à leur
disposition, comme c'est inscrit dans la mise à jour.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
M. Proulx : Et c'est une excellente
nouvelle, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, ceci met fin à la période de questions et de réponses orales.
Motions sans préavis
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, nous en sommes à la rubrique des
motions sans préavis, et un membre du
deuxième groupe de l'opposition va présenter sa motion. Il s'agit du député des
Chutes-de-la-Chaudière. M. le député, à vous la parole.
M. Picard :
Merci, M. le Président. Je demande le consentement pour déposer la motion
suivante conjointement avec le député
de Beauharnois, le député de Gouin, le député de Groulx, le député de Gaspé et
la députée de Vachon :
«Que l'Assemblée nationale demande au
gouvernement de mettre fin aux clauses de disparité de traitement uniquement
fondées sur la date d'embauche des salariés d'ici le 1er octobre 2018;
«Qu'elle rappelle l'importance de l'équité
intergénérationnelle.»
Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le leader adjoint du gouvernement, y a-t-il consentement?
M. Tanguay : Pas de
consentement, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Il
n'y a pas de consentement.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Non, il n'y a pas de consentement.
Un membre du
groupe formant le gouvernement, et il
s'agit du premier ministre. M. le premier ministre, à vous.
Féliciter les finalistes du 15e Gala des prix
Reconnaissance du
Forum des jeunes de la fonction publique québécoise
M.
Couillard : Merci, M. le Président. Je veux solliciter le consentement de l'Assemblée pour présenter la motion suivante conjointement avec le chef
de l'opposition officielle, la députée
de Pointe-aux-Trembles, le chef
du deuxième groupe d'opposition, le député de Gouin, le député de Gaspé,
de Groulx, de Laurier-Dorion et la députée de Vachon :
«Que l'Assemblée
nationale félicite les finalistes de
la 15e édition du Gala des prix Reconnaissance du Forum des jeunes de la
fonction publique [du Québec].» Bienvenue parmi nous.
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le premier ministre, veuillez poursuivre.
M. Couillard : Je termine la lecture
de la motion?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui, oui, veuillez poursuivre votre motion.
M.
Couillard : «Que l'Assemblée nationale souligne les qualités professionnelles
de ces travailleuses et travailleurs de
l'appareil gouvernemental, leur capacité à innover ainsi que leur
détermination à accomplir un travail d'exception qui bénéficie à l'ensemble
des Québécois [et des Québécoises];
«Que l'Assemblée nationale souligne l'apport du Forum des jeunes de la
fonction publique québécoise qui depuis 20 ans constitue un lieu de réflexion privilégié qui contribue
activement au développement de [notre] fonction publique...»
Voilà.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion, M. le leader adjoint du gouvernement?
M. Tanguay : Oui, tout
à fait, M. le Président. Nous proposons
des interventions d'une durée d'environ deux minutes par intervenant et selon l'ordre
suivant : le premier ministre, suivi du chef de l'opposition officielle,
par la suite du chef du
deuxième groupe d'opposition et, finalement, des collègues de Gouin et Vachon.
Merci.
Le Vice-Président (M.
Gendron) : Alors, M. le premier ministre, à vous.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Merci, M. le Président. Donc, c'est avec beaucoup de joie que je me
lève aujourd'hui pour souligner la tenue du 15e Gala prix Reconnaissance de la fonction publique du Québec. C'est l'occasion de saluer le travail fait par de nombreux
jeunes membres de la fonction publique.
Lorsqu'on
prend la décision de faire carrière dans la fonction publique, c'est parce qu'on fait le choix du service public,
une décision qui est très noble, de servir ses concitoyens et concitoyennes,
participer à l'avancement de notre société
au début de la carrière jusqu'à
la fin de la carrière. Hier, j'étais à une activité soulignant le départ
à la retraite de plus d'une quarantaine d'employés du ministère du
Conseil exécutif. Donc, il y a de la place pour toutes les générations dans la fonction publique du Québec, bien sûr la
génération nouvelle et montante, mais également l'expérience et le contact avec
les membres plus expérimentés parmi nos ministères et organismes.
Donc,
l'apport de cette nouvelle génération, il est clairement indéniable, c'est un
vent d'air frais, des nouvelles façons
de voir les choses. Que ce soit avec des idées innovatrices ou encore une volonté
de changer des choses, les jeunes sont un atout pour notre fonction
publique, et, on doit le dire, on a la chance de compter sur une fonction
publique de grande qualité.
En cette
Chambre se trouvent les élus qui forment le gouvernement. Par contre, ce sont
des milliers de personnes qui nous
appuient tous les jours pour améliorer le Québec, pour simplifier la vie des
Québécois et des Québécoises. Une société
forte est une société dans laquelle il y a un transfert d'expertise et
d'expérience. Une des facettes intéressantes du gala, c'est qu'on souligne les gestionnaires qui font confiance à des
plus jeunes, qui appuient les plus jeunes. Préparer la relève, voilà une
des tâches les plus importantes de tout gestionnaire.
Au nom des
membres du gouvernement, je veux vous féliciter, vous remercier pour tout le
travail accompli. Je vous souhaite de brillantes carrières dans les
services publics. Et, bien sûr, bonne chance à tous les finalistes. Merci.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le premier ministre. Et,
toujours sur cette même motion, je cède maintenant la parole à M. le
chef de l'opposition officielle. À vous, monsieur.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée : M. le Président,
chers finalistes de la 15e édition, tout ce qu'a dit le premier ministre
est vrai, et je m'associe à ses propos. Cependant,
j'irai plus loin en disant que vous avez beaucoup de mérite d'avoir
choisi la carrière dans la fonction publique, d'avoir choisi le service de
l'État, le service public, parce que, franchement, la publicité n'était
pas très bonne pour le recrutement au cours des 15 dernières années.
Au cours des
15 dernières années, on a eu une période de dévalorisation de la fonction publique qui est réelle. Il faut dire les vraies choses, y compris dans ces courts
discours. Lorsqu'un gouvernement a dit : Dans tous les cas, il faut d'abord voir si le privé peut le faire avant de faire
confiance à la fonction publique, ce n'était pas un bon signal. Quand un gouvernement a dit : Il faut qu'un fonctionnaire
sur deux qui prend sa retraite ne soit pas remplacé, c'était le signal qu'il y en avait un sur deux dont on n'avait pas besoin. Lorsqu'un gouvernement et la CAQ, par exemple, disent qu'il faut couper, il faut en enlever, ce n'était pas un bon signal. Lorsque l'État québécois s'est départi, s'est
départi de son expertise interne, entre autres en Transports, ça a pavé
la voie au plus grand scandale du Québec.
Alors, on a besoin de vous...
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Un
instant, s'il vous plaît, là!
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Bien oui, mais...
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Un
instant! S'il vous plaît, là! Ça ne change pas le règlement.
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Mais non, les propos ne changent pas le
règlement. Il y a une personne qui a la parole, puis il faudrait
l'entendre, et ce n'était pas le cas. Veuillez poursuivre.
• (11 heures) •
M. Lisée :
Moi, je suis content d'être dans un parti dont le fondateur, Jacques Parizeau,
était un des créateurs d'une fonction
publique québécoise exemplaire, une des meilleures en Amérique du Nord. Comme
ministre, j'ai vu que notre fonction
publique était compétente, meilleure que celle de plusieurs provinces et
d'États américains, à la hauteur. Et je tiens à vous dire qu'une des
principales façons de redonner un État efficace au peuple québécois, c'est de
valoriser la fonction publique, c'est de dire qu'on a
besoin des gens de la fonction publique. Ça veut dire de s'appuyer sur les
artisans de la fonction publique pour améliorer constamment les services aux
citoyens.
Et moi, je
vous en prends l'engagement, chers jeunes finalistes, je serai à vos côtés,
nous, du Parti québécois, serons à votre côté pour dire que vous êtes
indispensables. Je vous remercie de faire partie du service public.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le chef du deuxième groupe, pour votre intervention.
M. François Legault
M. Legault : Merci, M.
le Président. Donc, Mmes, MM. les finalistes, on est contents de vous avoir
avec nous. Si vous êtes finalistes
pour le prix Reconnaissance du Forum des jeunes de la fonction publique, c'est
parce que vous visez l'excellence, c'est parce que vous faites preuve
d'innovation.
Au nom de
notre formation politique, je veux vous féliciter chaleureusement. Je ne veux
pas vous mettre trop de pression,
mais vous représentez notre espoir. Et cette volonté d'innover, le désir de
l'excellence, le sens des responsabilités, ça ne doit jamais être
freiné, ça doit être encouragé. Donc, vous incarnez donc cet espoir d'une
fonction publique qui retrouve le goût de la
performance, la fierté de figurer parmi les meilleures organisations au pays.
Donc, je vous demande de continuer, continuer à innover, à exceller, à
prendre vos responsabilités. Merci! Bravo!
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Je vous remercie, M. le chef du deuxième groupe. Je cède maintenant
la parole à M. le député de Gouin pour son intervention sur cette même
motion.
M. Gabriel
Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Merci,
M. le Président. Et, bien sûr, je veux ajouter ma voix à celle de mes collègues
pour féliciter les finalistes de la
quinzième édition du Gala des prix Reconnaissance du Forum des jeunes de la
fonction publique au Québec.
Ça a été dit
de plusieurs manières avant moi, mais ce n'est pas trop que de le redire, la
fonction publique, elle est très
importante pour la société québécoise. C'est le développement de la fonction
publique qui a fait entrer le Québec dans la modernité il y a quelques décennies. Il faut en être fier. C'est vrai,
par contre, que, dans l'espace public, malheureusement, il s'est installé une mode, dans les dernières
années, de beaucoup la critiquer, cette fonction publique, d'en parler comme
d'un synonyme d'inefficacité, de lourdeur, comme si la fonction publique au
Québec, c'était quelque chose qui nous empêchait
de prospérer collectivement, nous empêchait d'innover, comme si c'était un
frein à la société québécoise. Je fais
partie d'une formation politique qui croit qu'au contraire la fonction
publique, c'est une des clés du succès au Québec. C'est ce qui fait qu'on vit dans une société qui
est parmi les moins inégalitaires sur notre continent. Cette fonction publique là, elle est animée de gens de
différentes générations, et c'est justement cette alliance-là entre
l'innovation et les idées des jeunes et l'expérience des gens qui sont
là depuis plus longtemps qui en font l'excellence.
J'aimerais
faire un lien avec le débat que nous avons eu en cette Chambre il y a quelques
minutes. Un des éléments qui fait en
sorte que les jeunes dans la fonction publique sont reconnus et sont bien
traités, c'est l'absence de clause de disparité
de traitement dans leur convention collective. Ça aussi, c'est une manière de
reconnaître leur contribution, le fait
qu'on leur accorde, peu importe la date d'embauche, les mêmes conditions de
travail, les mêmes avantages sociaux, bref, la même reconnaissance.
Félicitations
aux finalistes de cette année! Merci! Bravo! Longue vie à une fonction publique
québécoise jeune, dynamique, innovatrice, qui fait du Québec une société
juste! Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le député de Gouin. Et je cède la parole à Mme la députée de Vachon pour son intervention sur cette même motion. Mme la
députée de Vachon, à vous.
Mme Martine
Ouellet
Mme Ouellet : Merci,
M. le Président. J'aimerais d'abord féliciter les finalistes de la quinzième
édition du Gala des prix
Reconnaissance du Forum des jeunes de la fonction publique québécoise, dont
certains sont avec nous aujourd'hui.
Vous êtes
l'avenir de la fonction publique, et, à ce titre, votre rôle est très important
dans l'évolution de l'État, car
l'État, ce n'est pas une vue de l'esprit, ce n'est pas une abstraction. L'État,
c'est un outil appartenant aux citoyens et qui doit être à leur service. Le rôle de l'État, c'est notamment de
protéger le bien commun. Et nous devons le protéger, cet idéal. C'est pour cela qu'il est essentiel de conserver et de
développer l'expertise dans la fonction
publique au lieu de la
sous-traiter à l'externe. C'est un des éléments essentiels dans la lutte à la
corruption, à la collusion, que nous avons beaucoup trop vues dans les dernières années et encore ce
matin avec le rapport du Vérificateur
général. L'exemple du ministère
des Transports est d'ailleurs éloquent à cet égard.
Mais l'avenir
du Québec, ce n'est pas moins d'État, comme on a trop vu
dans les dernières années, c'est mieux d'État.
Le Québec possède des atouts pour son développement économique, technologique,
social et politique et pour prendre
sa place dans le monde. Son État doit être revu afin qu'il soit meilleur, plus
fort et adapté aux défis actuels. Mais le
Québec, comme province, ne dispose que d'un demi-État. Il est nécessaire pour
son épanouissement qu'il contrôle la totalité
de ses outils de développement avec l'indépendance du Québec. Et ça, c'est le
plus bel avenir pour nos jeunes de la fonction publique.
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, Mme la députée de Vachon. Est-ce que cette
motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, la motion étant adoptée,
s'il vous plaît, nous poursuivons les motions sans préavis en reconnaissant un membre du groupe formant l'opposition
officielle. Il s'agit de M. le député de Rimouski pour la présentation
de sa motion. Allez.
Demander au gouvernement
fédéral de revoir la façon de calculer les
prestations d'assurance-emploi des travailleurs saisonniers
M.
LeBel : Merci, M. le Président. Je sollicite le consentement des
membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec le
député de Mercier, le député de Gaspé et la députée de Vachon, la motion
suivante :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement fédéral de revoir sa façon de
calculer les prestations de l'assurance-emploi
afin de mieux répondre aux besoins des travailleurs et travailleuses qui
occupent un emploi saisonnier; «Qu'elle
rappelle que la baisse du taux de chômage engendre de lourdes conséquences pour
ces hommes et ces femmes qui occupent des emplois importants pour
l'économie des différentes régions du Québec.»
Merci.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M. Tanguay :
Nous proposons de l'adopter dans débat, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, M. le leader de l'opposition officielle.
M. Bérubé :
M. le Président, nous demandons le vote par appel nominal.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, le vote par appel nominal étant demandé...
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît, là! On va vérifier si on peut...
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, c'est... Oui, là, j'ai un problème parce
que...
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Oui, puis... Oui, mais j'ai
dit : Elle est adoptée? Et on a répondu oui, tout le monde.
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Non, je le sais, mais j'ai un
problème. Une motion adoptée, la voter après, on a un problème.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! Par consentement,
on peut tout faire, ça, c'est clair. Mais moi, je préférerais effectivement :
Est-ce qu'il y a consentement de... parce que tout le monde est ici, là, on
pourrait régler ça, ce serait bien plus simple.
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Un instant! Est-ce qu'il y a
consentement pour qu'on puisse procéder au vote? M. le leader du
gouvernement.
M. Fournier :
...que nous consentions cette fois-ci et que, la prochaine fois, le leader de
l'opposition fasse la demande au bon moment.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : La remarque, je l'ai entendue.
Alors, c'est un bon compromis. Ça va? Alors, il y a consentement, on
procède.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, un instant! Oui, monsieur... Oui, oui.
Une voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Ah! bien, c'est... oui, c'est vrai.
Non, non, mais il se lève parce que... Qu'on appelle les députés. Il
manque quelqu'un, alors qu'on appelle les députés.
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Non, mais quand un whip... S'il vous plaît, là!
Des voix :
...
Mise aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) : C'est beau! Alors, on va... Oui, on
attend la caméra puis on procède. Alors, ça va, nous allons procéder au
vote. Quels sont ceux qui sont favorables?
• (11 h
10) •
Le
Secrétaire adjoint : M. Lisée (Rosemont), M. Bérubé
(Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette), M. Marceau (Rousseau),
Mme Léger (Pointe-aux-Trembles), M. LeBel (Rimouski),
Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre (Taillon), M. Leclair
(Beauharnois), Mme Richard (Duplessis), M. Rochon (Richelieu),
Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve), M. Therrien (Sanguinet),
M. Pagé (Labelle), M. Bourcier (Saint-Jérôme), Mme Jean (Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque),
Mme Fournier (Marie-Victorin), M. Traversy (Terrebonne),
M. Kotto (Bourget), M. Turcotte (Saint-Jean), M. Roy
(Bonaventure).
M. Couillard (Roberval),
M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Billette
(Huntingdon), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel), M. Arcand
(Mont-Royal), M. Coiteux (Nelligan), Mme David (Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
Mme Nichols (Vaudreuil), M. Kelley
(Jacques-Cartier), Mme Vallée (Gatineau), Mme Charlebois (Soulanges),
M. Barrette (La Pinière), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), M. Blanchette
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Poëti
(Marguerite-Bourgeoys), Mme Vien (Bellechasse), Mme Ménard (Laporte),
M. Fortin (Pontiac), Mme Tremblay (Chauveau), M. Fortin
(Sherbrooke), M. Reid (Orford), M. Morin (Côte-du-Sud),
M. Bernier (Montmorency), M. Ouellette
(Chomedey), Mme Montpetit (Crémazie), Mme Boulet (Laviolette),
Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Tanguay (LaFontaine), Mme Melançon (Verdun),
M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Drolet
(Jean-Lesage), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), M. Iracà
(Papineau), M. Bolduc (Mégantic), M. Simard (Dubuc), M. Matte (Portneuf), M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine),
M. Girard (Trois-Rivières), M. Huot (Vanier-Les Rivières), M. Rousselle (Vimont),
Mme Vallières (Richmond), M. Auger (Champlain), M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee), M. Boucher
(Ungava), M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Giguère (Saint-Maurice),
M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François),
M. Merlini (La Prairie), M. Plante (Maskinongé), M. St-Denis
(Argenteuil), M. Busque (Beauce-Sud), Mme Sauvé (Fabre).
M. Legault (L'Assomption),
M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie), M. Jolin-Barrette
(Borduas), M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière), M. Charette
(Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy
(Montarville), Mme Samson (Iberville),
M. Roberge (Chambly), M. Laframboise (Blainville),
M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Lefebvre
(Arthabaska), M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny),
M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours (Mirabel), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), Mme Guilbault
(Louis-Hébert), M. Paradis (Lévis), M. Spénard (Beauce-Nord).
M. Nadeau-Dubois (Gouin),
M. Khadir (Mercier), M. Surprenant (Groulx), Mme Ouellet
(Vachon), M. Sklavounos (Laurier-Dorion).
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Y a-t-il des abstentions? Y a-t-il des gens qui
s'opposent? Je n'en vois pas. Alors là, elle est vraiment adoptée. La
motion est adoptée.
Des
voix : ...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui, mais là le résultat, il est... Ça serait
préférable d'avoir le résultat pour être sûr qu'elle est très adoptée.
Le
Secrétaire : Pour : 106
Contre :
0
Abstentions :
0
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Nous en sommes certains. M.
le leader de l'opposition officielle,
vous avez un message.
M. Bérubé : M. le
Président, nous souhaitons que cette
motion soit envoyée au très honorable Justin Trudeau et à l'ensemble des
députés du caucus québécois du Parti libéral du Canada.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Ça sera fait.
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, je cède maintenant la parole — s'il vous plaît! — à M. le député de Gouin parce que les
motions sans préavis ne sont pas terminées. M. le député de Gouin, à vous.
M.
Nadeau-Dubois : M. le
Président, je demande le consentement de l'Assemblée pour débattre de la motion
suivante conjointement avec la députée de Joliette, la députée de Vachon et le
député de Gaspé :
«Que l'Assemblée nationale reconnaisse que
chaque enfant a droit à des services de garde de qualité;
«Qu'elle salue le travail des éducatrices et des
éducateurs de tout le Québec;
«Qu'elle
demande au gouvernement de s'assurer d'encadrer tous les services de garde de
manière équivalente, et ce, pour le bien-être de nos tout-petits.»
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay : Pas de consentement,
M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Il n'y a pas de consentement. Ça met fin à la rubrique... À moins... Oui. M. le
leader adjoint, je vous entends.
M. Tanguay :
Oui. Avec votre permission, M. le Président, j'aimerais présenter une seconde
motion suite à des échanges... et
donc entente est survenue entre les groupes parlementaires et les députés
indépendants, et donc de présenter une deuxième motion qui touche la tenue
de consultations particulières sur le p.l. n° 157.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, s'il vous plaît, là, comme
il s'agit d'une deuxième motion présentée par le même groupe, ça prend le consentement de cette Chambre. Y a-t-il consentement
pour la présentation de cette motion? Il y a consentement. M. le leader
adjoint, veuillez poursuivre.
Procéder
à des consultations particulières sur le projet de loi n° 157
M. Tanguay : Oui. Merci
beaucoup, M. le Président. Alors, je fais motion, conformément à l'article 146
du règlement de l'Assemblée nationale, afin :
«Que la Commission de la santé et des services
sociaux, dans le cadre de l'étude du projet de loi n° 157, Loi constituant la Société québécoise du cannabis,
édictant la Loi encadrant le cannabis et modifiant diverses dispositions en
matière de sécurité routière, procède à des
consultations particulières et tienne des auditons publiques le 30 novembre
ainsi que les 1er, 4, 5, 6, 7 et 8 décembre 2017 ainsi que les 16 et 17 janvier
2018 à la salle du Conseil législatif;
«Qu'à cette
fin elle entende les personnes et organismes suivants : l'Association
québécoise pour la promotion de la
santé des personnes utilisatrices de drogues, l'Association des intervenants en
dépendance du Québec, le Groupe de recherche et d'intervention
psychosociale Montréal, la Fondation Jean-Lapointe, Hydropothecary, le Collège
des médecins du Québec, l'Ordre des pharmaciens du Québec, la Fédération
québécoise des municipalités, l'Union des municipalités
du Québec, l'Association des directeurs de police du Québec, la Fédération des
médecins spécialistes, le Barreau du
Québec, l'Ordre des chimistes du
Québec, l'Association pour la santé publique du Québec, Dr Mark Ware,
directeur de la recherche clinique de
l'unité de gestion de la douleur Alan Edwards du Centre universitaire de santé
McGill, Dr Didier Jutras-Aswad, psychiatre des toxicomanies,
médecin-psychiatre au département de psychiatrie du CHUM, M. Jean-Sébastien Fallu, professeur agrégé à
l'École de psychoéducation de l'Université de Montréal, Mme Line
Beauchesne, professeure titulaire,
Département de criminologie, Université d'Ottawa et professeure associée au
Département de santé communautaire de
l'Université de Sherbrooke, l'Association des spécialistes en médecine
d'urgence, l'Association des médecins
psychiatres, l'Association médicale canadienne, l'Association médicale du
Québec, l'Association canadienne des
chefs de police, la Fédération médicale étudiante du Québec, L'Union des producteurs
agricoles, l'IRIS — Institut
de recherche et d'informations
socioéconomiques — l'IREC — Institut de recherche en économie
contemporaine — la
Société des alcools du Québec,
l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, le Grand Conseil des
Cris, l'Administration régionale Kativik, le Conseil québécois sur le
tabac et la santé, les Directions de santé publique du Québec, l'Institut
universitaire sur les dépendances, M. Serge Brochu, l'Ordre des
travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux
du Québec, le Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du
Québec, la Clinique d'évaluation
neuropsychologique et des troubles d'apprentissage de Montréal, le Dr Dave
Ellemberg, le Conseil pour la protection
des malades, la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec, la Fédération
interprofessionnelle de la santé du
Québec, le Mouvement Santé mentale Québec, le Regroupement provincial des
comités d'usagers, la Fédération des
policiers municipaux du Québec, l'Association des policiers provinciaux du
Québec, l'Association des restaurateurs du Québec, le Conseil du patronat du Québec, la Fédération canadienne de
l'entreprise indépendante, la Fédération des chambres de commerce du Québec, l'Association
canadienne des compagnies d'assurances de personnes, l'Association québécoise
des pharmaciens propriétaires, la Fédération des comités de parents du Québec,
la Fédération des commissions scolaires
du Québec, la Centrale des syndicats du Québec, la Confédération des syndicats
nationaux, la Fédération des travailleurs
et travailleuses du Québec, le Bureau de coopération interuniversitaire, la
Fédération des cégeps, la Corporation des propriétaires immobiliers du
Québec, le Regroupement des comités logement et des associations de locataires
du Québec, l'Institut national de santé publique du Québec;
«Qu'une
période de 12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires,
répartie de la manière suivante : 6
minutes au groupe parlementaire formant le gouvernement, 3 minutes 30 secondes
au groupe parlementaire formant l'opposition officielle
et 2 minutes 30 secondes au deuxième groupe d'opposition;
«Que l'exposé
des personnes et des organismes soit d'une durée maximale de 10 minutes et
l'échange avec les membres de la commission
soit d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi : 17 minutes 30 secondes
pour le groupe parlementaire formant
le gouvernement, 10 minutes 30 secondes pour l'opposition
officielle et 7 minutes pour le deuxième groupe d'opposition; enfin,
M. le Président
«Que la ministre déléguée à la Réadaptation, à
la Protection de la jeunesse, à la Santé publique et aux Saines habitudes de
vie soit membre de la commission pour la durée du mandat.» Merci.
Mise
aux voix
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Alors, est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, la motion est adoptée.
Avis
touchant les travaux des commissions
M. le leader
adjoint, nous sommes rendus maintenant aux avis touchant les travaux des
commissions. Alors, à vous, pour vos avis.
M. Tanguay :
Oui. Merci, M. le Président. Alors, j'avise cette Assemblée que la Commission
de la culture et de l'éducation poursuivra les consultations particulières à
l'égard du projet de loi n° 151, Loi visant à prévenir et à combattre
les violences à caractère sexuel dans les
établissements d'enseignement supérieur, aujourd'hui, à compter de
11 h 30 pour une durée d'une heure, et complétera lesdites
consultations de 15 heures à 18 heures à la salle du Conseil
législatif;
La Commission
des relations avec les citoyens poursuivra l'étude détaillée à l'égard du
projet de loi n° 143, Loi visant à améliorer la qualité éducative
et à favoriser le développement harmonieux des services de garde éducatifs à
l'enfance, aujourd'hui, de 15 heures à 17 h 30, à la salle
Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des institutions poursuivra
l'étude détaillée à l'égard du projet de loi n° 154, Loi mettant en oeuvre certaines recommandations du rapport du
comité de la rémunération des juges pour la période 2016‑2019, aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à
12 h 45, à la salle Louis-Joseph-Papineau, ainsi que le mardi
28 novembre 2017, de 10 heures à midi, à la salle du Conseil
législatif;
Et finalement
la Commission de l'économie et du travail entreprendra les consultations particulières
à l'égard du projet de loi
n° 149, Loi bonifiant le régime de rentes du Québec et modifiant diverses
dispositions législatives en matière de retraite, le mardi
28 novembre 2017, de 9 h 45 à midi, à la salle
Louis-Joseph-Papineau. Merci.
• (11 h 20) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Bon, s'il vous plaît, là! Une
seconde d'attention! Il y a une légère dérogation quant à l'horaire. Alors, ça prend un
consentement. Est-ce qu'il y a consentement pour déroger à l'article 143
du règlement concernant l'horaire des travaux des commissions? La
réponse est oui. Alors, il y a consentement. Alors, c'est réglé.
Pour ma part, je vous avise que la Commission de
l'aménagement du territoire se réunira en séance publique aujourd'hui, à 11 h 45, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine, afin de procéder à l'élection de la présidence de la commission;
Le Commission des institutions se réunira en séance publique aujourd'hui, à 12 h 45, à la salle Louis-Joseph-Papineau, afin de procéder à l'élection à la présidence
de la commission;
Également,
la Commission de l'économie et du
travail se réunira en séance de
travail aujourd'hui, à RC.161, de 13 heures à 13 h 30, afin de discuter du mandat sur la Commission de la construction du Québec adopté en juin 2016, de 13 h 30 à 14 heures afin
d'approuver les rapports de la commission à la suite des auditions des trois fonds de
recherche du Québec
et de 14 heures à 14 h 30 afin de discuter des mandats conférés
par une loi que la commission doit accomplir;
Enfin, la Commission des finances publiques se réunira en séance de travail aujourd'hui, de 14 heures à 15 heures, à la salle RC.171, afin de discuter du document intitulé Paradis
fiscaux : Plan d'action pour assurer l'équité fiscale et de
statuer sur la possibilité que la commission se saisisse d'un mandat
d'initiative sur ce sujet.
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée
Nous en sommes maintenant à la rubrique Renseignements
sur les travaux. Est-ce qu'il y a des demandes de renseignements? Il n'y en a
pas.
Je cède maintenant le fauteuil à mon collègue
vice-président de l'Assemblée nationale afin qu'il rende une décision.
M. le vice-président, à vous.
Décision
de la présidence sur les demandes de directive soulevées les 31 octobre
et 2 novembre 2017 concernant la transmission de documents caviardés aux
parlementaires ainsi que la transmission de documents par un organisme
à la demande d'un membre d'une commission parlementaire
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, je suis maintenant
prêt à rendre ma décision sur les questions de directive du leader du deuxième groupe d'opposition et du
leader de l'opposition officielle, soulevées respectivement les 31 octobre
et 2 novembre dernier,
concernant la transmission de documents aux parlementaires par l'UPAC et la
Sûreté du Québec.
Le leader du
deuxième groupe d'opposition me demande s'il est acceptable que l'UPAC ait
transmis, à la demande d'un député en commission, un document caviardé
de manière telle qu'il est pratiquement illisible.
Quant au leader de l'opposition officielle, il
veut savoir si un organisme public, soit la Sûreté du Québec en l'occurrence, peut refuser de fournir un document
à un parlementaire en invoquant la Loi sur l'accès aux documents des
organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
Afin de bien
cerner le contexte dans lequel s'inscrivent ces deux questions, j'aimerais
revenir brièvement sur les faits à leur origine.
Le
19 octobre dernier, le Commissaire à la lutte contre la corruption est
entendu dans le cadre des consultations sur le projet de loi n° 107, Loi
visant à accroître la compétence et l'indépendance du commissaire à la lutte
contre la corruption et du Bureau des
enquêtes indépendantes ainsi que le pouvoir du directeur des poursuites
criminelles et pénales d'accorder
certains avantages à des témoins collaborateurs. Un membre de la Commission des
institutions demande alors d'obtenir
une copie d'un document intitulé Rapport préliminaire sur la démarche d'amélioration
au service de la vérification de l'Unité permanente
anticorruption.
Quelques
jours plus tard, soit le 24 octobre, l'UPAC transmet une copie de ce
document, qui est alors remise aux membres
de la commission. Or, ce dernier document est caviardé d'une manière telle que
la quasi-totalité de son contenu est illisible, rendant ainsi sa
transmission à toutes fins pratiques inutile.
Le leader du
deuxième groupe d'opposition me demande donc si la transmission d'un tel
document caviardé à la suite d'une demande de l'Assemblée ou de l'une de
ses commissions est acceptable.
Quant à la
question du leader de l'opposition officielle, elle concerne une demande
similaire de transmission de documents
qu'il a formulée le même jour dans le cadre de consultations sur le projet de
loi n° 107. Cette demande s'adressait cette fois à l'inspecteur-chef de la Direction des enquêtes criminelles
de la Sûreté du Québec et concernait un diagnostic organisationnel de son service de police. À la
suite de la demande du leader de l'opposition officielle, l'inspecteur-chef
a mentionné qu'après vérification il ne pouvait communiquer ce document en
raison de la Loi sur l'accès.
Le leader de l'opposition officielle me demande
donc si ce refus de transmission du document était justifié.
Il importe d'abord de préciser qu'en l'espèce
les deux demandes de transmission de documents n'émanaient non pas de la
commission, mais relevaient plutôt d'initiatives individuelles de députés qui y
siégeaient. De plus, ces demandes n'ont pas
été faites par la voie d'un ordre de
production de documents, mais reposaient plutôt, comme cela se fait
généralement, sur la collaboration de bonne foi des organismes qui
participaient aux auditions.
En général,
lorsqu'un document est demandé à un organisme ou à un ministère au cours des travaux d'une commission parlementaire, ce dernier offre sa
pleine collaboration et remet le document aux membres de la commission afin qu'ils puissent accomplir efficacement leur
mandat. Lorsque des témoins expliquent aux députés leurs réticences quant au fait de rendre public un document, ceux-ci
sont généralement sensibles à leurs préoccupations. C'est d'ailleurs
après avoir entendu ces explications qu'ils
peuvent suggérer que certains mécanismes garantissant la confidentialité du
contenu du document soient employés.
Cela dit,
rappelons que, lorsque la collaboration n'est pas suffisante, l'Assemblée et
les commissions parlementaires possèdent
aussi les outils permettant d'exiger de toute personne de produire des documents
ou de comparaître en commission pour les produire, ces mécanismes étant
souvent utilisés en dernier recours.
Ce pouvoir de
faire enquête et d'exiger la comparution de témoins et la production de
documents est d'ailleurs codifié à l'article 51 de la Loi sur
l'Assemblée nationale, qui mentionne ce qui suit. L'article 51 :
«L'Assemblée
ou une commission peut assigner et contraindre toute personne à comparaître
devant elle, soit pour répondre aux
questions qui lui seront posées, soit pour y produire toute pièce qu'elle juge
nécessaire à ses actes, enquêtes ou délibérations.» Fin de la citation.
De même, la
jurisprudence parlementaire a aussi clairement établi que, parmi les privilèges
parlementaires que possède
l'Assemblée nationale, le droit d'ordonner la production de documents est l'un
de ses privilèges constitutionnels les
plus incontestables : elle a donc le droit d'exiger la production de tout
document qu'elle estime nécessaire à l'exercice de ses fonctions.
De plus, comme l'a mentionné déjà la présidence,
étant donné que les privilèges parlementaires ont un statut constitutionnel, ils doivent prévaloir sur toute
autre règle de droit inférieure dans la hiérarchie juridique, telle que la Loi
sur l'accès. C'est ce qui explique que, face
à un ordre de production de documents, cette loi ne peut empêcher la remise de
documents ni à
l'Assemblée nationale ni à une commission parlementaire. Comme l'a déjà affirmé
la présidence, dans un tel cas, si
l'entité en cause a des réserves relativement à la nature des informations
qu'on lui demande de transmettre, il ne lui revient pas de décider unilatéralement de ne pas les communiquer,
puisque seuls les députés peuvent déterminer ce dont ils ont besoin pour exercer leur fonction de contrôleur de l'action
gouvernementale. Il leur appartient également de juger de la nécessité de mettre en place des mesures afin de protéger
certaines des informations qui pourraient se trouver dans les documents
demandés.
Toutefois,
lorsqu'il n'y a pas d'ordre de production de documents et que la demande de
transmission de documents comporte des enjeux de confidentialité, il
importe de rappeler que la prudence est de mise en regard notamment des
renseignements personnels qu'ils pourraient contenir.
Dans
ce contexte, le président de la commission a un rôle important à jouer,
puisqu'il doit tâcher de trouver une voie de passage entre, d'une part, le droit des députés de demander des
documents qu'ils jugent nécessaires à l'exercice de leurs fonctions et,
d'autre part, le devoir d'assurer le respect des droits fondamentaux des
citoyens dans le cadre des délibérations parlementaires.
Puisque,
dans les deux cas qui me sont soumis en l'espèce, aucun ordre de production de
documents n'a été adopté par l'Assemblée ou une commission, je ne peux conclure
qu'il y avait une obligation de transmettre les documents demandés. Néanmoins, pour l'avenir, je rappelle
que les parlementaires sont en droit de s'attendre à une collaboration des organismes qui participent aux travaux d'une
commission. Je réitère également qu'en l'absence d'une telle collaboration
les députés disposent d'outils qui leur permettent d'exiger la production des
documents.
Alors, je vous
remercie de votre attention.
M. le leader de
l'opposition officielle.
• (11 h 30) •
M. Bérubé :
M. le Président, concernant les deux cas en question, à la fois ma demande pour
obtenir un document qui nous apparaissait essentiel et la demande du leader de
la deuxième opposition, qui demandait un document que j'avais moi-même demandé en commission, nous accueillons
votre décision. Et nous comprenons que nous sommes tributaires d'une
décision soit de l'Assemblée nationale soit d'une commission où la majorité est
celle du gouvernement.
Alors,
nous vous informons et nous informons cette Chambre que nous allons faire une
demande en ce sens avec l'article 51 de la Loi de l'Assemblée
nationale comme vous nous le suggérez. Et j'invite fortement les membres de la Commission
des institutions, qui sont, je l'espère, eux aussi à la recherche de la vérité,
à demander formellement les deux documents en
question : celui qui est caviardé, qui nous a été remis et qui,
quant à moi, est une insulte aux parlementaires
qui siègent sur cette commission; et l'autre document, de la Sûreté du Québec, où on prétend qu'il y a
seulement des notes manuscrites pour un enjeu aussi important — nous voulons l'obtenir et nous
l'obtiendrons. Alors, nous allons
faire des demandes en ce sens, et il en va de la capacité des parlementaires de
bien faire leur travail dans un enjeu aussi sensible.
Alors,
nous allons faire cette demande. Nous espérons pouvoir compter sur la collaboration des parlementaires qui sont
membres de la Commission des
institutions, qui d'ailleurs élira, tout à l'heure, un nouveau président. Soyez assuré, M. le Président, que nous
avons, vous savez, un droit de veto sur cette élection et que nous allons
demander que cette nouvelle présidence
puisse nous accompagner dans cette demande, et nous reviendrons certainement pour obtenir le contenu de ces deux documents, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, c'est bien noté, M. le leader de l'opposition officielle. Ça fait partie des prérogatives de tous
les parlementaires. Bien noté. M. le leader adjoint de la deuxième opposition.
M.
Caire : Merci, M. le Président. Nous recevons votre décision, décision extrêmement importante. Je
décode dans ce que vous venez de dire
que c'est le privilège de l'Assemblée
nationale et de ses commissions
d'avoir accès à tout document dont
elle juge qu'il est nécessaire qu'il lui soit transmis et qu'en aucun temps
quelque organisme que ce soit ne peut refuser de transmettre le document en
invoquant quelque loi que ce soit, puisqu'il s'agit d'un privilège parlementaire. Donc, ça, c'est la première étape de votre décision.
La
deuxième étape, M. le Président. J'entends que ce document, en aucun temps, ne
peut être en tout ou en partie caviardé.
Donc, l'ensemble de l'information contenue dans le document doit être transmis sans
filtre aux parlementaires. Je
constate, malheureusement, que, dans le cas de l'UPAC, il s'agit d'une
récidive, M. le Président, puisque nous avions vécu sensiblement la même situation
avec la fameuse clé USB de Mme Trudel, où l'UPAC avait évoqué la loi d'accès à
l'information et où la présidence avait, là
aussi, statué que le privilège parlementaire avait préséance sur la loi d'accès à l'information. Je constate que l'UPAC n'a pas pris
connaissance, fait et cause de cette décision et qu'en transmettant un document caviardé, dans les faits, elle refusait
de transmettre ce document. J'entends de votre décision que, compte tenu du fait que c'était une demande de collaboration émanant d'un député, ce refus pouvait être acceptable, mais
j'entends aussi, M. le Président,
que, si l'Assemblée nationale ou l'une de ses commissions en faisait la requête
sous forme d'un ordre de la
commission ou de l'Assemblée nationale, notamment l'UPAC... et là j'entends mon
collègue de l'opposition officielle parler du document pour la SQ aussi,
donc ça sera évidemment la même décision, j'entends que l'UPAC, et j'espère que
l'UPAC entend aussi, qu'il ne lui est pas permis de refuser de transmettre le
document, de caviarder le document ou de retarder la transmission du document.
M.
le Président, nous prenons bonne note de votre décision. J'ose croire que
l'ensemble des parlementaires prennent bonne
note de votre décision et j'entends que l'ensemble des organismes au Québec
prennent bonne note de votre décision. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien, M. le leader adjoint de
la deuxième opposition. La présidence n'a pas à commenter votre
interprétation de ma décision, et, dans le doute, je vous renvoie au libellé de
la décision.
D'autres
commentaires? Alors, merci de votre attention. Et je recède le fauteuil à M. le
vice-président de l'Assemblée.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui. Nous en sommes aux renseignements, et je vais poursuivre.
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Oui. Alors, je vous rappelle, à titre de président, que, lors de
l'interpellation prévue pour demain,
vendredi le 24 novembre 2017, c'est Mme la députée de Repentigny
qui s'adressera à Mme la ministre
responsable de la Condition féminine sur le sujet suivant : Des solutions
concrètes pour lutter contre les violences à caractère sexuel et mieux
accompagner les victimes.
Affaires du jour
La période
des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant procéder aux
affaires du jour. Et je cède la parole à M. le leader adjoint du
gouvernement pour les affaires du jour.
M. Tanguay : Oui, M. le
Président. Je vous prierais d'appeler l'article 28, s'il vous plaît.
Projet de loi
n° 148
Adoption
Le
Vice-Président (M. Gendron) : À l'article 28 du feuilleton
d'aujourd'hui, c'est M. le ministre de la Santé et des Services sociaux qui propose l'adoption du projet de loi
n° 148, Loi encadrant l'approvisionnement en médicaments génériques par les pharmaciens propriétaires et
modifiant diverses dispositions législatives. Et je suis prêt à prendre les
interventions. M. le ministre, à vous la parole.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette : Merci, M. le
Président. Alors, nous en sommes donc à l'adoption du projet de loi
n° 148. Et, M. le Président, évidemment,
je serai bref, là, parce que le projet de loi lui-même est bref et sa portée
l'est tout autant, mais ce n'est pas parce que le projet de loi est bref
que sa portée n'est pas tout autant significative.
Alors, c'est
un projet de loi qui a été déposé à la suite de toutes les démarches que nous
avons faites pour faire en sorte que
les Québécoises, les Québécois paient moins cher leurs médicaments, paient
moins cher soit dans un régime privé
d'assurance médicaments soit moins cher par notre régime général d'assurance
médicaments, et les différentes lois que nous avons adoptées ainsi que
celle que nous adopterons aujourd'hui, je l'espère, font exactement ça.
Alors, ce
projet de loi, M. le Président, très spécifiquement vient limiter ou... j'irais
même jusqu'à dire, en fait, plus que
limiter, il vient empêcher la composition, le développement de monopoles dans
la distribution du médicament en
limitant à 50 % le volume de ventes de médicaments dans une pharmacie
donnée, donc chez un pharmacien propriétaire. Et ce projet de loi vient, dans la chaîne de distribution du médicament,
compléter les autres lois que nous avons posées. Nous avons eu la chance d'avoir en consultations l'opinion et certains
commentaires positifs qui ont été faits par différents groupes ou individus. Et nous avons, en commission
parlementaire, bien travaillé avec les collègues pour améliorer le projet
de loi, et je les en remercie.
Alors, M. le
Président, je pense que, si nous adoptons ce projet de loi aujourd'hui, c'est
un pas de plus dans l'intérêt des
citoyens du Québec, puisque ça nous permet d'aller chercher les meilleurs prix
possible. Et je vais terminer là-dessus, M. le Président : je pense qu'au Canada le Québec aura fait preuve
de leadership en cette matière. À ma connaissance, aucune province ou territoire au Canada n'a réussi
à aller chercher un niveau même comparable d'économies dans ses achats
gouvernementaux de médicaments. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : On vous remercie, M. le ministre, de
votre intervention. Et, pour la poursuite, je cède maintenant la parole
à M. le député de Saint-Jean pour son intervention. À vous.
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte : Bien, M.
le Président, nous sommes rendus à l'adoption finale du projet de loi, donc
vous me permettrez, tout d'abord, de
remercier tous les groupes qui, à toutes les étapes... les citoyens qui, à
toutes les étapes de l'étude du
projet de loi, ont contribué, ont participé au projet de loi, remercier aussi
l'ensemble du personnel de l'Assemblée nationale
tant en commission parlementaire que dans, bon, la transcription, etc., ici, au
salon bleu, qui nous ont permis d'étudier
ce projet de loi là, bien entendu, remercier Mathieu Lavigne, notre conseiller
politique, à l'opposition officielle, sur ces questions.
M. le Président, durant l'étude de ce projet de
loi, différentes questions ont été abordées, notamment le coût, l'accès aux médicaments, l'écosystème de
l'industrie du médicament, la question aussi des impacts que le projet de loi
peut avoir sur
les pharmaciens, les pharmaciennes, bien entendu, le fardeau administratif ou
le fardeau financier que ça peut reproduire. Le ministre a été très, je
pourrais dire, collaborateur dans les réponses qu'il a données à ce sujet.
• (11 h 40) •
C'est-à-dire,
entre autres, pour la question du rapport que les pharmaciennes et les
pharmaciens devront envoyer, à chaque
année, à la Régie de l'assurance maladie du Québec, bien, il nous a, bon, avec
les... pas les amendements, pardon, mais
il y a juste eu un amendement pour la version anglaise, mais, dans les
articles, plutôt, du projet de loi, bon, bien, on a pu constater qu'effectivement la régie pourrait faire un modèle de formulaire pour le rapport et
que ça pourrait réduire le travail ou
la charge de travail pour les pharmaciens, bien que le projet de loi traite... pour évaluer le 50 %
de médicaments produits par
une même compagnie que les pharmaciennes ou les pharmaciens pourraient acheter,
c'est en valeur monétaire et que, dans des
cas, le système que les pharmaciens utilisent est plus en termes de quantités qu'ils ont
en inventaire. Donc, malgré cet aspect-là, bon, le ministre
a semblé montrer une ouverture là-dessus, et, surtout, le plus important, c'est que les pharmaciennes et les
pharmaciens, via leur association, pourront être consultés sur l'élaboration dudit document.
Il
a été question, bien entendu, aussi, M.
le Président, de la date d'application, hein, parce qu'un des sujets
que j'ai abordés avec le ministre... Un coup que le projet de loi est
adopté, le ministre et le gouvernement, bien entendu, décideront du moment
d'application du projet de loi qui sera loi. Et, lors de l'étude détaillée, le ministre
nous a dit à quelques reprises qu'effectivement il allait rapidement, suite à l'adoption
du projet de loi, donner l'indication à quel moment la loi serait appliquée
pour faire en sorte que les pharmaciennes et les pharmaciens puissent, premièrement,
s'organiser pour la question du système
informatique, ou de la comptabilité, ou etc., comme je vous ai mentionné
tantôt, par rapport à l'inventaire en quantité versus en valeur
monétaire, mais aussi pour les personnes qui reçoivent actuellement, via leurs pharmaciennes ou leurs pharmaciens, un médicament, bon,
qu'ils achètent et qui provient d'une compagnie où la pharmacienne ou le
pharmacien excède déjà actuellement le 50 % de la production de cette
compagnie-là. Donc, il devra y avoir des
changements dans les molécules, ce qui fait en sorte qu'il se peut qu'il y ait
des... Bien, il faut, premièrement, expliquer
à la personne : Bon, bien, on doit changer le médicament que tu prends,
bon, il peut avoir des effets secondaires différents, puis tout ça. Il y
a des gens qui nous ont dit qu'ils avaient des impacts différents. Le ministre
a dit que ce n'était pas non plus un enjeu
si documenté que ça. Donc, peu importe, il y aura quand même une explication à
donner au citoyen par la pharmacienne
ou le pharmacien, ce qui fait en sorte que ça prend quand même un peu de temps.
Et, quand il y a le renouvellement
des prescriptions, bien, ça peut prendre un mois, deux mois, trois mois, tout
dépendant, ce qui fait en sorte que
ça prend une période de transition. Et, si les pharmaciennes et les pharmaciens
sont au fait rapidement du moment où
la loi sera appliquée, ils peuvent
déjà commencer cette transition-là pour ne pas dépasser le 50 % d'un même fabricant.
On
a abordé, inévitablement, la question des pénuries. Donc, dans le cas où il y a
un moment où il y a une pénurie d'un médicament, qu'est-ce qui
arrive par rapport à la règle du 50 %? C'est clair dans le projet de loi,
donc, il y aura suspension de la règle pour
ce médicament. On a abordé la question des sanctions, donc la hauteur des
sanctions qui seront imposées
notamment aux pharmaciennes et pharmaciens. On se questionnait, on trouvait que
c'était quand même élevé, là : c'est
entre 10 000 $ et 100 000 $ pour les pharmaciennes et les
pharmaciens. Donc, on trouvait que ça pouvait être élevé. Le ministre
nous a expliqué, bon, que c'est un avis, là, du ministère de la Justice qu'il
a reçu à ce sujet-là et que, bon, selon l'analyse qui a été faite par le ministère, bien, c'est le
montant qui devait être imposé. Donc, on a questionné à ce sujet-là. Et
on a questionné aussi concernant les avantages qui peuvent être offerts aux
pharmaciennes et aux pharmaciens, notamment la question des congrès, etc. Donc, le ministre
nous a expliqué qu'il peut y avoir des formations organisées, etc., mais c'est dans les dépenses, donc, et les
avantages monétaires, c'est-à-dire les questions d'hébergement, les repas, le
transport, etc. Donc, il peut
continuer à y avoir quand même des formations sur les médicaments qui peuvent
être offertes pour que les pharmaciennes
et les pharmaciens puissent connaître les médicaments. Mais c'est sur la
question des frais qui pourraient
être payés par les compagnies pharmaceutiques, là, c'est là que le projet de loi entre en ligne de compte.
Donc,
pour toutes ces raisons, M. le
Président, nous allons appuyer le projet de loi. C'est un projet de loi, au fond, qui met en application une entente qui, bon... difficile pour nous de juger, parce que
l'entente est secrète, puis le ministre
nous a expliqué pourquoi
elle était secrète, et, bon, on peut comprendre cet enjeu-là. Mais, malgré
tout, sur le principe, sur le fond de
la question, pour faire en sorte qu'il
y ait une plus grande transparence, qu'il y ait
une plus grande compétitivité,
mais aussi faire en sorte que chacun puisse être dans les règles et dans le
respect, pouvoir s'assurer que la qualité des services
mais aussi que les patients ne soient pas lésés par cette décision-là, ça nous
apparaît raisonnable, la hauteur de 50 %.
Donc,
dans les circonstances, M. le Président, nous allons voter contre le... voter
pour, voter pour. Je voulais faire le saut
au ministre, mais c'est moi qui ai eu le saut, finalement. Donc, nous allons
voter pour le projet de loi. Je m'excuse. C'est une habitude. Mais c'est
une exception, dans ce cas-ci.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie de votre
intervention, M. le député. Et, pour la poursuite du débat toujours sur l'adoption finale de ce projet de loi
là, je cède la parole à M. le député de Lévis pour son intervention. À
vous.
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : Merci, M. le Président. On va tenter d'éviter les
lapsus qui font sourire. Écoutez, on est à l'étape finale, évidemment, alors, des remerciements à
tous ceux et celles qui participent à l'organisation et au mieux-être de ceux
et celles qui tentent de bonifier des projets de loi tels que déposés.
L'exercice
est important, hein, quand le projet de loi est très volumineux ou, s'il est
moins, parce qu'un projet de loi aura toujours une portée, bien sûr.
Alors, remerciements à tous ceux et celles qui ont fait partie du processus, projet de loi qui aura...
Il y a d'autres projets de loi qui ont provoqué davantage de remous et de
questionnements, mais celui-là, somme
toute, ça se déroule bien, il est assez simple à comprendre, et l'essentiel du
propos, bien, c'est d'empêcher, le
ministre l'a bien indiqué, d'empêcher l'émergence ou la création de monopoles
en plafonnant la valeur annuelle des achats
de produits génériques. En fait, ce que ça veut dire, en termes très clairs,
c'est que, compte tenu et en fonction de son adoption, bien, les contribuables
québécois et québécoises pourront profiter d'économies substantielles eu égard
à ce qui a été présenté. D'ailleurs,
le projet de loi n° 148, on l'a déjà dit, est une suite logique... hein,
découle directement de la loi n° 81, où on avait abordé toute la
notion des appels d'offres.
Alors,
bien sûr, pendant le processus, nous avons tous, je pense, été vigilants. On a
parlé de clarté dans la définition des
termes, d'amendes, évidemment, de période de transition, on l'a abordé, de
formulaires uniformisés. Pourquoi? Pour
permettre de faciliter, encore une fois, l'application de nouvelles
règles. On a beaucoup parlé, évidemment, de nos professionnels, de ces professionnels de la santé, pharmaciens,
pharmaciennes, qui, de fait, en regard de ce projet de loi là, n'ont pas manifesté de concertation pour s'opposer
de façon très claire à ce qui est proposé, mais il y avait des questionnements.
Il y a eu des questionnements et on a adressé ces questionnements-là au
ministre, ce qui nous a permis, à travers les amendements
proposés, d'éclairer également ceux et celles qui sont des acteurs de premier
plan, dans notre système de santé, quand on parle de médication, quand on parle
de médicaments, quand on parle de pharmaciens et pharmaciennes. Ce sont des gens de première ligne, hein, ce sont
souvent ceux à qui on fait affaire au tout début. Alors, toutes ces notions-là
sont importantes. Également, faire en sorte
que ces gens-là puissent être à l'aise dans de nouvelles réglementations et une
nouvelle façon de faire.
Vous
savez, c'est important de le dire, le projet de loi que l'on s'apprête à
adopter n'a pas, je le disais, provoqué d'opposition concertée, mais, malgré tout, l'exercice nous a permis
d'avancer davantage, et je pense que la bonification finale de ce que l'on s'apprête à faire, c'est
l'effet, sur les contribuables québécois et québécoises, d'économies
importantes.
Alors,
sans aller plus loin, sinon que de remercier tous ceux et celles qui ont
participé aux travaux, nous voterons pour
le projet de loi n° 48, en ce sens que c'est une étape aussi importante
pour faire en sorte qu'on puisse améliorer le service au contribuable, les économies en général et notre réseau de la
santé dans son ensemble. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, je vous remercie de votre intervention, M. le
député de Lévis.
Mise aux voix
Est-ce
à dire que le projet de loi n° 148 — puisqu'il n'y a pas d'autre intervenant — Loi encadrant l'approvisionnement en
médicaments génériques par les pharmaciens propriétaires et modifiant diverses
dispositions législatives... est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Adopté. Et je cède à nouveau la parole à
M. le leader adjoint du gouvernement pour la poursuite de nos travaux.
• (11 h 50) •
M. Tanguay :
Oui. Merci beaucoup, M. le Président. Je vous prierais d'appeler
l'article 27, s'il vous plaît.
Projet de loi n° 147
Adoption
Le
Vice-Président (M. Gendron) : À l'article 27 du feuilleton
d'aujourd'hui, c'est Mme la ministre déléguée aux Transports qui propose l'adoption du projet de loi n° 147, Loi
concernant l'interdiction d'intenter certains recours liés à
l'utilisation des véhicules hors route dans les sentiers faisant partie du
réseau interrégional.
Et
je suis prêt à entendre des interventions s'il y en a. Mme la ministre déléguée
aux Transports, à vous la parole.
Mme Véronyque Tremblay
Mme
Tremblay : Merci beaucoup, M. le Président. Alors, j'ai le plaisir de
soumettre à cette Assemblée pour adoption le projet de loi n° 147, vous
l'avez bien dit, Loi concernant l'interdiction d'intenter certains recours liés
à l'utilisation des véhicules hors route
dans les sentiers faisant partie du réseau interrégional. C'est un tout petit
projet de loi, un seul article, mais
combien important, très attendu de la part du milieu et de l'industrie du hors
route : motoneige, quad, VTT. Il fallait agir vite, puisque la date
butoir du 1er décembre 2017 approche à grands pas.
Il est important de
rappeler que l'industrie du véhicule hors route, c'est 8 000 bénévoles
partout en province, 14 000 emplois,
c'est plus de 3 milliards de retombées économiques annuellement au Québec.
C'est un produit d'appel touristique
majeur. C'est plus de 320 clubs d'utilisateurs. Et pourquoi ce projet de loi?
Bien, pour le maintien des emplois associés à l'industrie, pour la pérennité
des sentiers interrégionaux. C'est pour consolider les retombées économiques
qui sont associées à la pratique de cette
activité. C'est pour permettre à l'industrie d'effectuer correctement son
virage vers des pratiques plus
respectueuses de l'environnement et des riverains également. Ce que nous
faisons avec ce projet de loi, c'est
que nous reportons l'échéance de l'immunité jusqu'au
1er janvier 2020. Pourquoi 2020? Parce que ça coïncide avec l'imposition d'une
motorisation qui est moins polluante et moins bruyante pour les véhicules hors
route. Et, d'ici là, bien, le maintien de l'immunité signifie aussi le
maintien du processus de traitement de plaintes, d'arbitrages-médiations.
Je
tiens, évidemment, à remercier pour leur présence lors des consultations la
Fédération des clubs de motoneigistes du
Québec, la fédération des clubs quads, le Club de motoneige Diable et Rouge, le
Centre québécois du droit de l'environnement. Merci pour vos commentaires, qui
ont été très pertinents et qui ont grandement contribué à nos échanges.
Et,
à cette étape ultime, vous me permettrez également, M. le Président, de
remercier pour leur collaboration mes collègues
députés, notamment le député de Maskinongé, les députés de Mégantic,
d'Abitibi-Est, d'Ungava, de Dubuc. Je remercie
également les collègues des deux oppositions, donc, le député de René-Lévesque,
le député de Deux-Montagnes. Nous
avons eu des échanges enrichissants dans un but commun, alors merci beaucoup de
votre participation. Et je tiens d'ailleurs
à réitérer à mon collègue de René-Lévesque que ses représentations concernant
le dossier du P'tit-Train-du-Nord ont été entendues très bien.
D'ailleurs, nous travaillons très fort sur ce dossier important.
Je
tiens à remercier aussi l'équipe du ministère des Transports qui m'a épaulée,
appuyée dans toutes les étapes du
cheminement de mon premier projet de loi ici, à l'Assemblée nationale. Et,
évidemment, merci à mon équipe de cabinet.
Donc, finalement, M.
le Président, j'invite l'ensemble des membres de cette Assemblée à voter en
faveur de l'adoption du projet de loi n° 147. Merci beaucoup, M. le
Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, merci, Mme la ministre déléguée.
Et je cède la parole au porte-parole de l'opposition officielle en ces
matières, M. le député de René-Lévesque, pour son intervention. À vous, M. le
député.
M. Martin Ouellet
M. Ouellet : Merci beaucoup, M. le Président. Donc, effectivement, nous sommes
rendus à la dernière étape, soit l'adoption finale du projet de loi en
question, et on arrive, effectivement, très près du 1er décembre, date à
laquelle, effectivement, l'immunité tombait à échéance. Donc, je vais être très
bref, M. le Président.
J'ai pu effectivement
discuter de long et en large lors des différentes prises de parole, que ce soit
la prise en considération et lors du
principe, et ça ne fait aucun doute pour nous, M. le Président, que cette immunité
qui est offerte encore pour tout près
de trois ans, donc jusqu'au 1er janvier 2020, elle est importante pour
l'industrie, elle est importante pour toutes
les régions du Québec, elle est importante d'ailleurs aussi pour tous ceux et
celles qui ont à oeuvrer autour de cette industrie, mais elle est aussi essentielle aussi pour assurer ce fragile
équilibre qui, malheureusement, par le passé, a été mis à mal. On va se rendre jusqu'au 1er janvier
2020, M. le Président, mais force est de constater que, suite aux discussions
que nous avons eues avec la ministre lors de
l'étude article par article, je crois, M. le Président, que ce sera la dernière
fois que nous allons étirer cette
immunité, d'avoir mis ce socle, qui ne permettait pas de faire des poursuites par
rapport aux bruits, aux nuisances ou à la pollution. Donc, on s'attend
effectivement que l'ensemble de l'industrie, suite à l'adoption de cette disposition, adopte les modalités mais
surtout les comportements qui vont faire que cette industrie, M. le Président,
cette pratique sera florissante, sera
respectueuse de l'environnement mais aussi sera respectueuse de l'ensemble des
utilisateurs et des villégiateurs qui ont à vivre aux alentours de ces
différents sentiers.
M. le Président, cette immunité nous amène au 1er janvier 2020. À ce
1er janvier 2020, un nouveau règlement
entrera aussi en vigueur, soit celui de l'obligation pour les vendeurs d'avoir
en magasin exclusivement des modèles quatre
temps ou des modèles deux temps avec injection directe. Les différents groupes,
dont notamment l'Association
des motoneigistes, nous ont dit qu'à leur évaluation,
en 2020, lors de l'application du règlement, 90 %
des utilisateurs devraient avoir cette technologie entre les jambes.
Malheureusement, il va rester encore un 10 %. Et, quand je dis «malheureusement», ce que je veux dire, c'est que
ces gens-là qui auront ces cylindrées-là devront adopter des comportements respectueux, devront respecter la quiétude des
gens qui ont à vivre aux abords de ces sentiers-là. Et je pense que la ministre
a été quand même assez claire lors de
l'étude article par article pour que, si effectivement on doit légiférer par
règlement pour s'assurer que ces
petits comportements désobligeants ou désagréables qui viennent remettre en
cause l'ensemble des comportements
qui sont responsables et appréciés de tous... bien, qu'on puisse se trouver
ensemble les moyens de les corriger ou, du moins, de les contraindre.
Alors,
M. le Président, on va accepter cette adoption. Nous allons voter pour. Et c'est
une bonne chose qui arrive pour nos
industries, mais c'est surtout une bonne chose, parce que — M. le Président, vous êtes de l'Abitibi, je
suis de la Côte-Nord — de la neige, il y en a déjà. Alors, je suis
sûr et certain que tout le monde ont bien hâte d'enfourcher leurs
motoneiges et de parcourir l'ensemble des sentiers au Québec. Merci, M. le
Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Je vous remercie, M. le député de
René-Lévesque. Et toujours sur cette dernière étape du projet de loi je
cède maintenant la... Oui.
M. Bonnardel :
M. le Président, je vous demanderais juste de suspendre peut-être pour deux
minutes. Mon collègue responsable de
ce projet de loi vient de terminer ses voeux de Noël. Il est en train de courir
pour s'en venir au salon bleu.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, est-ce qu'il y a
consentement pour une suspension modeste de deux minutes? Alors, c'est
le cas. Les travaux sont suspendus pour quelques instants.
(Suspension de la séance à
11 h 57)
(Reprise
à 11 h 58)
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, la suspension a été de très
courte durée. Et nous allons poursuivre là où nous en étions. Et je cède la parole à M. le député de Deux-Montagnes
pour son intervention sur l'étape finale du projet de loi que vous
connaissez. À vous, M. le député de Deux-Montagnes.
M. Benoit Charette
M. Charette :
Merci, M. le Président. À mon tour de prendre la parole à cette dernière étape
de l'étude du projet de loi. Et, à ce
moment-ci, je dois vous avouer, on a le sentiment de répéter un petit peu la
même chose en quelques jours à peine,
étant donné que c'est un projet de loi qui s'est étudié sur quelques jours,
sinon quelques heures. Un projet de loi, deux articles, c'est vrai,
c'est bien court, mais, en même temps, d'une grande importance.
On
a eu, avant l'étude article par article, l'occasion d'entendre différents
groupes, les fédérations, naturellement, de clubs de motoneige, un club de motoneige, la fédération de clubs quads
également, et tous nous ont dit ce qui semble une évidence pour le Québec, une terre hivernale comme on la connaît et
comme on l'aime bien, c'est-à-dire que l'industrie de la motoneige est
d'une grande importance pour plusieurs régions, au niveau de son économie
notamment.
• (12 heures) •
Donc,
ce sont des gens qui nous ont dit d'une seule voix qu'il était important
d'adopter le projet de loi qui a été présenté
par le ministre des Transports, pour une raison fort simple : ça leur
permettra de s'ajuster, parce qu'il reste encore des ajustements à faire entre, bien sûr, la quiétude des riverains et
celle des nombreux usagers du sentier interrégional. Et l'échéancier qui nous est confirmé dans le
présent projet de loi nous amène dans deux ans et quelques semaines. Pourquoi
cette période de temps? Tout simplement pour
permettre un arrimage avec une réglementation qui va aussi s'appliquer sur le type de motorisation de ces différents
engins pour qu'ils soient, naturellement, moins polluants, moins bruyants
aussi et permettre aux nombreuses personnes
qui pratiquent ce beau sport d'hiver de pleinement en bénéficier et en profiter
sans pour autant déranger le voisinage.
C'est
bien certain qu'il y a un caractère particulier à cette loi, c'est-à-dire qu'on
suspend des droits, ce qui n'est pas habituel, ce qui n'est jamais souhaitable
dans une société démocratique comme la nôtre, mais en même temps on
comprend le pourquoi. Et, lorsqu'on a questionné la ministre à ce sujet, elle
s'est faite rassurante pour dire qu'on est confiants
cette fois-ci que nous n'aurons pas besoin d'un énième report dans quelque deux
ans, parce que, normalement, et
l'industrie, et le voisinage, et le gouvernement du Québec seront parvenus à
des ententes pour permettre justement la poursuite de cette pratique. Et, si jamais on devait la perdre, cette
occasion, ce serait bien dommage. Ce sont des milliers d'emplois qui en
dépendent. Ce sont des millions, voire des milliards, sur quelques années, de
dollars d'investis dans l'économie québécoise.
Donc, on va souhaiter que la ministre puisse effectivement parvenir aux
objectifs qu'elle nous a présentés et faire en sorte qu'une fois pour
toutes on cesse de reporter continuellement cet échéancier.
Et,
bien sûr, lorsque les groupes sont venus devant nous, ils en ont profité pour
rappeler l'importance aussi de continuer à bien relier le réseau. Il y a
certains tronçons qui actuellement, notamment dans les Laurentides, une région
que je représente, ne sont pas interconnectés, et ça prive justement d'un grand
potentiel les secteurs qui en sont visés. Là aussi, on va souhaiter que
le gouvernement puisse répondre à ces préoccupations-là le plus rapidement.
Mais, pour le reste,
on appuie le projet de loi. D'ailleurs, j'ai eu l'occasion de saluer la ministre
à quelques occasions. C'est le premier projet de loi qu'elle pilotait.
Donc,
bravo pour cette belle réussite! On a tous bien collaboré ensemble. Je salue
également mon collègue de René-Lévesque.
Bref, je pense que, d'une seule voix, on pourra appuyer l'adoption de ce projet
de loi. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, M. le député de Deux-Montagnes, on vous remercie de votre
intervention. Et ça met fin à l'adoption...
Mise aux voix
Est-ce
que le projet de loi n° 147, Loi concernant l'interdiction d'intenter certains
recours liés à l'utilisation des véhicules hors route dans les sentiers
faisant partie du réseau interrégional, est adopté?
Des voix :
Adopté.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Adopté. Alors, M. le leader adjoint du gouvernement, pour la poursuite de nos travaux.
Ajournement
M.
Tanguay : Oui. M. le Président, je fais motion pour ajourner nos travaux au mardi 28 novembre 2017, à
13 h 40.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président (M.
Gendron) : Alors, la motion étant adoptée, nos travaux sont ajournés
tel qu'indiqué. Nos travaux sont ajournés.
(Fin de la séance à 12 h 3)