(Treize heures quarante minutes)
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, bon mardi à tous et toutes. Vous pouvez prendre place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Et nous allons débuter notre séance avec la
rubrique des déclarations de députés. Et je vais céder la parole à Mme la
députée de Bourassa-Sauvé.
Souligner le 60e
anniversaire du Guide de Montréal-Nord
Mme Rita Lc de
Santis
Mme de
Santis : Merci, Mme la Présidente. C'est avec fierté que je souligne les
60 ans du Guide de Montréal-Nord. Comme organe de presse
local, il est parmi les premières sources d'information pour les
Nord-Montréalais.
En 1957, Yves
Ryan et Pierre-Paul Trudeau ont quitté le journal pour lequel ils travaillaient
afin de fonder leur propre publication, et avec la contribution d'Yvon
Trudeau est né Le Guide de Montréal-Nord.
Je félicite
toute l'équipe du guide pour leur travail dans le développement de la vie communautaire. Le guide
est un moyen d'expression pour les
organismes communautaires qui travaillent d'arrache-pied pour façonner notre
secteur. Son personnel contribue à améliorer le vivre-ensemble en
partageant les réalités de tous et chacun. Le guide crée un sentiment de fierté pour les Nord-Montréalais en
continuant à publiciser les différents succès de Montréal-Nord. Longue
vie au guide! Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, Mme la députée de
Bourassa-Sauvé. Et maintenant je cède la parole à M. le député de
Trois-Rivières.
Souligner le 50e
anniversaire de Ciné-Campus (Trois-Rivières) inc.
M. Jean-Denis Girard
M. Girard : Merci, Mme la Présidente.
C'est un honneur pour moi de célébrer aujourd'hui avec vous le
50e anniversaire du Ciné-Campus de Trois-Rivières.
C'est grâce à la passion de l'abbé Léo Cloutier,
autrefois professeur de cinéma, que le Ciné-Campus est né. Ce cinéclub
est le plus important mais surtout le plus ancien toujours en fonction aujourd'hui.
Cela démontre tout l'intérêt de la population trifluvienne envers cette institution culturelle, qui met en valeur le travail de nombreux talents
cinématographiques d'ici et d'ailleurs.
Le Ciné-Campus a d'ailleurs contribué à l'éclosion de grands noms comme Denis
Villeneuve, Michel Audy, Bernard
Lajoie, et j'en passe. Une grande diversité de films est offerte dans le but de
satisfaire les abonnés de tous âges.
C'est donc un grand plaisir pour moi de
constater que cette institution perdure et qu'elle ne cesse d'épater les
cinéphiles de la région depuis maintenant 50 ans. Bravo à toute l'équipe
mais principalement à la directrice générale, Mme Stella
Montreuil! Stella, bravo pour ton travail inlassable à la tête de cette belle organisation! Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le
député de Trois-Rivières. Et maintenant je cède
la parole à M. le député de Rivière-du-Loup—Témiscouata.
Féliciter la
municipalité de Saint-Louis-du-Ha! Ha! pour
son inscription dans le Livre Guinness des records
M. Jean D'Amour
M.
D'Amour : Alors, merci, Mme la Présidente. C'est avec grand plaisir, aujourd'hui, que je désire souligner un exploit tout
à fait particulier d'une municipalité de ma circonscription, soit Saint-Louis-du-Ha! Ha!. En effet,
cette municipalité de plus de 1 200 personnes dans la MRC
de Témiscouata verra son nom dans l'édition 2018 du Livre Guinness des
records pour compter le plus de points d'exclamation dans le nom de sa municipalité, l'une des seules au monde qui en possède deux.
Mais d'où vient ce nom,
Saint-Louis-du-Ha! Ha!? Trois légendes, Mme la Présidente, la première
voulant que les explorateurs se soient écriés en voyant le lac Témiscouata.
D'autres attribuent le nom au cri de surprise et de joie émis par des voyageurs épuisés découvrant aussi le fameux lac
Témiscouata. Finalement, il y a aussi une explication voulant que cette exclamation désigne en langue
autochtone quelque chose d'inattendu, se rapportant toujours
à la vue du lac.
Permettez-moi,
Mme la Présidente, de saluer les membres du conseil de
Saint-Louis-du-Ha! Ha!, avec en tête la mairesse Sonia Larrivée. Alors, on a fait en sorte qu'on soit inscrits
dès l'an prochain dans le livre des records Guinness. Sur le plan
touristique, c'est une excellente nouvelle, et c'est une autre façon de parler
de notre Témiscouata. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, M. le
député de Rivière-du-Loup—Témiscouata. Et maintenant je cède la parole à M. le député de Bonaventure.
Rendre hommage à La
Maison des greffés Lina-Cyr
pour l'accueil fait aux patients des régions
M. Sylvain Roy
M. Roy : Merci,
Mme la Présidente. Je veux souligner aujourd'hui l'importance de La Maison des greffés Lina-Cyr de Montréal.
Depuis 1994, la maison fondée par Lina Cyr,
originaire de Saint-François-de-Pabos, dans ma circonscription, accueille des patientes et patients des régions
éloignées de la métropole à prix abordable. Il en coûte 25 $ par jour pour y être logé et nourri, c'est la seule maison de ce
type en Amérique du Nord. Plus de 25 000 greffés y ont séjourné
depuis sa création. La première patiente était d'ailleurs originaire des
Îles-de-la-Madeleine.
Après une greffe du foie en 1987, Mme Lina
Cyr s'est battue pour que les gens des régions en attente d'une greffe et durant leur convalescence puissent être logés
sans se ruiner. Sa fille, Micheline Cyr-Asselin, dirige maintenant l'organisme avec le même dévouement afin que des
patients économisent et puissent être accompagnés d'un proche, pour
favoriser une récupération plus rapide.
Mme Cyr-Asselin,
merci de poursuivre le travail de votre regrettée mère. Et longue vie à La
Maison des greffés Lina-Cyr!
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de Bonaventure. Maintenant, à
M. le député de Johnson de nous faire sa déclaration d'aujourd'hui.
Rendre hommage à M.
Jacques Gosselin, directeur général
du Carrefour jeunesse-emploi comté de Johnson
M. André Lamontagne
M.
Lamontagne : Merci, Mme la Présidente. Je souligne les 15 ans de
M. Jacques Gosselin à la direction du Carrefour jeunesse-emploi du
comté de Johnson.
L'impact de
l'organisme qu'il dirige est énorme. En 20 ans d'existence, le carrefour
jeunesse-emploi a accueilli 6 500 jeunes, a réalisé plus de
200 projets et a participé à 60 conseils, comités et tables de
concertation.
Sous la
gouverne de M. Gosselin, le carrefour change des vies en assistant des jeunes
pour se trouver un emploi ou pour
réintégrer leurs études. J'ai constaté à plusieurs reprises sa vision, son
engagement et son leadership. C'est un entrepreneur
né qui fait carrière dans le domaine social et communautaire depuis 26 ans.
Il a le sens de l'innovation et met tout
en oeuvre pour que ses idées se concrétisent. La preuve en est, Mme la
Présidente, qu'il a cofondé trois entreprises d'économie sociale, une entreprise d'insertion, une corporation de
développement communautaire ainsi qu'un organisme de développement de l'employabilité.
Il a également travaillé à la conception et à la réalisation de plus de
50 projets.
Mme la Présidente, des entrepreneurs sociaux de la trempe de Jacques Gosselin, nous n'en
aurons jamais trop au Québec. Jacques est avec nous. Merci et bravo,
Jacques!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci beaucoup, M. le député. Nous
vous souhaitons la bienvenue à l'Assemblée nationale. Pour la prochaine
déclaration, je vais céder la parole à Mme la députée d'Outremont.
Souligner le 25e anniversaire
de l'Académie
de danse d'Outremont inc.
Mme Hélène David
Mme
David : Merci, Mme la Présidente. Je souhaite souligner aujourd'hui
les 25 ans de l'Académie de danse d'Outremont.
Fondée
officiellement en 1992, l'Académie de danse d'Outremont a pour mission de
démocratiser la danse et les arts
vivants de la scène, de rendre l'art du mouvement accessible à tous par
l'expression du corps. Chaque semaine, elle offre à plus de
300 personnes, enfants, adultes et aînés, différents cours de danse,
allant du ballet classique à un style contemporain comme le jazz, en passant
par le mouvement et la mise en forme avec du zumba et du pilates.
Je désire
donc féliciter l'Académie de danse d'Outremont, sa directrice, Irène Galesso,
ainsi que son équipe de plus 20 professeurs pour le magnifique
travail artistique accompli semaine après semaine depuis un quart de siècle et
leur souhaite 25 autres années fructueuses au sein de la communauté outremontaise.
Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : Merci, Mme la députée d'Outremont. Maintenant, au tour
de M. le député de Nelligan.
Féliciter les lauréats du Gala des
Prix policiers du Québec
M. Martin Coiteux
M.
Coiteux : Oui, merci, Mme la Présidente. Alors, j'aimerais prendre
cette occasion pour féliciter les lauréats du 19e Gala des Prix
policiers du Québec, lequel s'est tenu le 16 novembre dernier.
Le Gala des Prix policiers du Québec a été créé en
1999 par des policiers et des policières dans le but de souligner la contribution exceptionnelle de certains d'entre
eux, qu'ils oeuvrent au sein de la Gendarmerie royale du Canada,
de la Sûreté du Québec
ou d'un corps de police municipal. Leurs efforts sont récompensés par la remise
d'un Cristal, ce trophée qui est dédié aux héros de l'ombre.
En
plus des policiers et des policières qui sont salués pour leur courage, leur
esprit d'équipe, leur persévérance ou
leur engagement auprès de leur communauté,
des civils peuvent également être honorés pour des gestes exceptionnels
qui ont permis d'assurer la sécurité des citoyens ou des actions qui ont
contribué à l'avancement d'une enquête.
Cette année, un
hommage a été rendu à 48 policières et policiers et à trois civils. 50
d'entre eux ont reçu une distinction en lien
avec un événement spécifique, une enquête, un sauvetage, un incendie, alors
qu'un autre a été honoré pour son engagement social hors du commun.
Je
tiens donc à exprimer l'immense respect que je porte à l'égard de tous les
policiers et de toutes les policières du Québec. Ils exercent et elles exercent un métier comportant de grandes
responsabilités mais également un métier qui requiert un dévouement
exceptionnel. Mes félicitations!
• (13 h 50) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le député de
Nelligan. Et maintenant au tour de Mme la députée de Soulanges de faire
sa déclaration.
Souligner la Semaine de prévention des dépendances
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : Alors,
merci, Mme la Présidente. J'aimerais souligner la Semaine de prévention des
dépendances, qui se roule du... qui se déroule, plutôt, du 19 au
25 novembre 2017.
Cette
Semaine de prévention des dépendances vise à fournir à nos jeunes une information juste et crédible sur les risques
associés à la consommation d'alcool
ou d'autres drogues et sur la pratique des jeux de hasard ou d'argent.
L'objectif est de mettre l'accent sur le développement de stratégies
d'adaptation positives pour faire face aux défis de la vie.
Et je profite de la
tribune qui m'est offerte pour souligner le travail de nombreux intervenants
qui oeuvrent auprès des jeunes partout au
Québec, Mme la Présidente. Par leur engagement au quotidien, ils contribuent à
aider nos jeunes à faire des choix éclairés dans différentes situations
de leur vie, notamment en matière de consommation et de pratique de jeux de hasard et d'argent. Et je les remercie encore une fois,
Mme la Présidente. Je leur dis : Bonne semaine!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, Mme la députée de Soulanges.
Et maintenant je me tourne vers M. le député de Rimouski pour sa
déclaration d'aujourd'hui.
Souligner le 35e anniversaire du Centre
d'action bénévole Rimouski-Neigette
M. Harold LeBel
M. LeBel :
Merci, Mme la Présidente. Je rends hommage aujourd'hui au Centre d'action
bénévole de Rimouski-Neigette, qui souligne cette année ses 35 ans
d'existence.
Créé
en 1982 afin de promouvoir et d'encadrer l'action bénévole, dans le but
d'offrir des services qui répondent aux
besoins du milieu, particulièrement dans le domaine de la santé et des services
sociaux, que ce soit dans l'accompagnement, transport, de l'aide aux déclarations de revenus, dans l'accompagnement
et la recherche d'information de programmes gouvernementaux et communautaires, d'une popote roulante, de visites
amicales, de programmes d'éveil à la lecture pour les jeunes enfants jusqu'à des activités
communautaires et thérapeutiques pour les aînés, bref, l'organisme a développé,
au cours des années, une kyrielle de
services qui améliorent les conditions de vie des gens. Le centre d'action bénévole est
indispensable dans notre communauté, autant pour les gens qui reçoivent un
service que pour celles et ceux qui s'impliquent
généreusement. Le bénévolat est une richesse collective qui favorise le
partage, l'entraide, tisse des liens précieux entre les gens, qui brise
l'isolement tout en améliorant la qualité de vie des personnes.
Je
félicite donc le Centre d'action bénévole de Rimouski-Neigette, qui a fait un
travail remarquable depuis 35 ans, ainsi
que ses 350 bénévoles qui donnent actuellement de leur temps et toutes celles et ceux qui ont
participé à ce grand projet depuis le tout début. Merci, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : Merci, M. le député de Rimouski. Alors, ceci met
fin à la rubrique des déclarations de députés.
Et je suspends nos
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
13 h 52)
(Reprise à 14 h 1)
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, mesdames messieurs, nous allons nous
recueillir quelques instants.
Alors,
merci. Veuillez vous asseoir.
Présence du haut-commissaire
de Nouvelle-Zélande, M. Daniel John Mellsop
Alors,
j'ai le plaisir de souligner la présence, dans les tribunes, du
haut-commissaire de Nouvelle-Zélande, Son Excellence M. Daniel John Mellsop, à
l'occasion de sa visite officielle.
Présence du consul général des
États-Unis d'Amérique
à Montréal, M. Robert Warren Thomas
J'ai également le plaisir... Vous
pouvez rester debout, là, parce que j'ai également le plaisir de souligner la
présence du conseil général des
États-Unis d'Amérique à Montréal, M. Robert Warren Thomas — on vous souhaite la bienvenue, merci
à lui également — à
l'occasion de sa visite de poste.
Vous
pouvez vous asseoir, oui, vous pouvez vous asseoir.
Nous
poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui,
il n'y a pas de déclarations ministérielles ni présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
Mais,
à la rubrique Dépôt de documents, je cède la parole à M. le ministre des
Finances pour un dépôt. M. le ministre.
Comptes publics 2016-2017
M. Leitão : Merci, M. le
Président. Alors, conformément aux dispositions de l'article 87 de la Loi
sur l'administration financière, permettez-moi de déposer les comptes
publics 2016-2017, volumes 1 et 2.
Le Vice-Président (M.
Gendron) : Documents déposés. M. le ministre de la Santé et des
Services sociaux, à vous.
Rapport sur l'application de
la procédure d'examen des plaintes du
Centre intégré universitaire de santé et de services
sociaux de l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal
M. Barrette : M. le
Président, je dépose le rapport annuel 2016‑2017 sur l'application de la
procédure d'examen des plaintes, la
satisfaction des usagers et le respect de leurs droits du Centre intégré
universitaire de santé et de services sociaux de
l'Ouest-de-l'Île-de-Montréal.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Document déposé. Mme la ministre de
l'Enseignement supérieur.
Rapport annuel de l'Institut
de tourisme et d'hôtellerie
Mme David : M. le
Président, j'ai le plaisir de déposer le rapport annuel de
gestion 2016-2017 de l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du
Québec.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Ce document est déposé. M. le leader du
gouvernement.
Réponses à des questions
inscrites au feuilleton
M. Fournier : Oui, M. le Président. Je dépose les réponses du
gouvernement aux questions inscrites au feuilleton par le député de Nicolet-Bécancour le
5 octobre 2017, le député de Beauce-Nord le 18 octobre, le
député d'Arthabaska le 25 octobre et la députée de Mirabel le
1er novembre 2017.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Ces documents sont déposés.
Lettre
du premier ministre demandant d'annuler la convocation
de l'Assemblée en séances extraordinaires
prévue le 16 novembre 2017
Pour
ma part, je dépose la lettre qu'a adressée M. le premier ministre au président
de l'Assemblée nationale en date du
16 novembre 2017 lui demandant d'annuler la convocation de
l'Assemblée en séances extraordinaires prévue cette même journée, à
compter de 19 heures.
Rapport d'enquête du
Commissaire à l'éthique et à la déontologie au président
de l'Assemblée nationale au sujet de M. Donald Martel, whip du deuxième
groupe d'opposition et député de Nicolet-Bécancour
En application de l'article 98 du Code
d'éthique et de déontologie des membres de l'Assemblée nationale, je dépose
le rapport intitulé Rapport d'enquête du
commissaire ad hoc à l'éthique et à la déontologie au président de l'Assemblée
nationale au sujet de
M. Donald Martel — oui, c'est écrit de même — whip du deuxième groupe d'opposition et
député de Nicolet-Bécancour. Alors, document déposé.
Préavis d'une motion des
députés de l'opposition
J'ai
reçu préavis d'une motion qui sera inscrite dans le feuilleton de demain aux
affaires inscrites par les députés de l'opposition, conformément à
l'article 97.1 du règlement. Et je dépose copie du texte de ce préavis.
Dépôt de rapports de
commissions
À la rubrique Dépôt
de rapports de commissions, je cède la parole à M. le président de la
Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles et député de Labelle. M. le député de Labelle, à vous.
Examen des orientations, des
activités et de la gestion administrative
de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec
M. Pagé :
Merci, M. le Président. Alors, je dépose le rapport de la Commission de
l'agriculture, des pêcheries, de
l'énergie et des ressources naturelles qui a siégé le
26 septembre 2017 afin de procéder à l'examen des orientations,
des activités et de la gestion
administrative de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec. La
commission s'est également réunie en séance de travail le 14 mars,
le 20 septembre ainsi que le 26 octobre 2017 relativement à ce
mandat.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Ce rapport est déposé. Je cède
maintenant la parole à M. le président de la Commission de la santé et
des services sociaux et député de La Prairie. Monsieur.
Étude détaillée du projet de
loi n° 148
M. Merlini :
Merci beaucoup, M. le Président. Je dépose le rapport de la Commission de la
santé et des services sociaux qui,
les 15 et 16 novembre 2017, a procédé à l'étude détaillée du projet
de loi n° 148, Loi encadrant l'approvisionnement en médicaments génériques par les pharmaciens
propriétaires et modifiant diverses dispositions législatives. La commission
a adopté le texte du projet de loi avec seulement un amendement.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, ce rapport est déposé. Et je
cède maintenant la parole à M. le président de la Commission des
transports et de l'environnement et député de Papineau.
Étude détaillée du projet de
loi n° 147
M. Iracà : Merci, M. le Président. Il me
fait plaisir de déposer le rapport de la Commission des transports et de l'environnement qui, le 21 novembre 2017, a procédé à l'étude détaillée du projet de loi n° 147, Loi
concernant l'interdiction d'intenter
certains recours liés à l'utilisation des véhicules hors route dans les
sentiers faisant partie du réseau interrégional. La commission a adopté le texte du projet de loi sans amendement.
Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Ce rapport est déposé.
Dépôt de pétitions
Nous en sommes maintenant à la rubrique Dépôt de pétitions, et je cède la parole à Mme
la députée d'Hochelaga-Maisonneuve pour sa pétition. À
vous, Mme la députée.
Appuyer
les employés touchés par les compressions budgétaires dans le domaine
de la numérisation de la mémoire collective et du patrimoine
Mme
Poirier : Merci, M. le Président. Alors, je dépose l'extrait d'une pétition
adressée à l'Assemblée nationale,
signée par 380 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes
du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant
les récentes coupes de 1,6 million
de dollars à la numérisation [de] la
BANQ effectuées par le ministère
de la Culture et des Communications;
«Considérant
que ces coupures visent plus de 25 pertes d'emploi dans le secteur de la
numérisation et d'autres services à la BANQ;
«Considérant
que plusieurs vieux documents audio [et] audiovisuels, papiers
et autres supports de notre patrimoine collectif québécois doivent être
numérisés très rapidement;
«Considérant
l'investissement de plus de 3 millions de dollars en équipement pour
numériser notre patrimoine;
«Considérant
l'importance de protéger et de numériser notre patrimoine, notre histoire et
notre mémoire collective québécoise;
«Considérant que la
BANQ représente le coeur de la conservation du patrimoine du Québec;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
demandons au gouvernement du Québec de ne pas couper dans le secteur de la
culture, et particulièrement à la BANQ, de conserver le budget de la
numérisation afin de préserver des emplois de qualité et de continuer le
travail de préservation et de numérisation de la mémoire collective ainsi que
du patrimoine du Québec.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, cet extrait de pétition est déposé.
Il
n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une
violation de droit ou de privilège.
Questions et réponses orales
Nous
en sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales, et je
cède la parole au chef de l'opposition officielle pour sa première
question principale. M. le chef de l'opposition officielle, à vous.
Légalisation du cannabis
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
M. le Président, le gouvernement a fait son lit, ses lits sur la légalisation
du cannabis et a procédé à plusieurs
volte-face surprenantes qui méritent débat. Premièrement, on s'est rendu compte
que, contrairement à ce qu'on pensait,
il sera possible de consommer du pot sur la voie publique, et dans les parcs,
et sur les trottoirs. Alors, c'est interdit de boire de la bière à ces endroits-là, mais ce sera permis de fumer du
pot. Au Colorado, c'est interdit dans les lieux publics. En Ontario, c'est interdit dans les lieux publics.
Alors, on est un peu surpris de voir que le gouvernement n'a rien appris
sur cette question centrale des
consultations préprojet de loi qu'il avait faites et qu'il a décidé de
soumettre les passants, les poussettes, les gens dans les parcs à la fumée
secondaire extrêmement perceptible qu'est la marijuana.
Alors,
pourquoi le premier ministre, un médecin, décide-t-il qu'ici on sera plus
permissifs qu'au Colorado et qu'en Ontario pour la consommation sur la
place publique?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : D'abord, une petite correction, puis je suis certain que c'est ce que
le collègue voulait dire : ce
n'est pas le gouvernement du Québec qui a décidé de légaliser le cannabis. Je
pense que tout le monde ici en est conscient. On est devant une situation de
fait accompli avec une échéance excessivement rapprochée. Les consultations
prédépôt ou préprojet de loi ont permis de rejoindre 12 000 citoyens, et les prochaines consultations
vont permettre également d'ajouter à ce nombre-là.
Sur
le plan des principes, on est plus rigoureux qu'ailleurs sur beaucoup
d'éléments, par exemple sur la possibilité de faire pousser du cannabis à la maison. Je serais curieux de savoir
quelle est l'opinion du chef de l'opposition là-dessus.
Sur
la question des lieux publics, on pense que la législation doit être similaire
à celle qui existe pour le tabac. J'entends
bien la remarque que fait mon collègue de l'opposition officielle. C'est
exactement le genre de sujet qu'il faut discuter en commission parlementaire. Nous, on est ouverts à discuter de
cette question-là et des autres, mais commençons l'exercice de
commission parlementaire.
• (14 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Première complémentaire, M. le chef de l'opposition
officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Alors, ce n'est pas Justin Trudeau qui a décidé de mettre dans le projet de loi
du gouvernement libéral du Québec la permissivité dans les lieux
publics.
De la même façon, on avait compris
que, pour la conduite en état d'ébriété de marijuana, ce serait tolérance zéro.
Mais là on apprend ce matin que, non, ça va
être tolérance 100 %. Parce qu'à partir du moment où il n'y a pas de façon
de le tester, bien, les gens pourront
consommer et conduire sans conséquence. C'est irresponsable, M. le premier
ministre.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Non, ce n'est pas irresponsable. Au contraire, ça tient
compte de ce qui est disponible comme technique,
technologie actuellement. Et on peut présumer que bientôt la technologie
permettra de faire une vérification précise
du niveau de cannabis dans l'organisme des gens qui se font intercepter par la
police sur la voie publique avec un soupçon de conduite en facultés
affaiblies.
Il est clair que, si
on n'a pas autre chose, comme c'est le cas actuellement, que de dire si, oui ou
non, il y a du cannabis dans l'organisme de
la personne, sur le plan légal, ça représente un fardeau considérable. Alors,
il faut être capable d'aller au bout
de cette volonté qu'on maintient. La tolérance zéro, c'est ce qu'on veut mettre
en place, mais il est clairement nécessaire
d'avoir dans les mains, pour les forces policières, un instrument de mesure qui
soit valide et fiable, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition
officielle.
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Donc, le premier ministre confirme : à partir du
1er juillet 2018, ce sera tolérance 100 % jusqu'à temps qu'on trouve une façon de le contrôler. Mais c'est
complètement irresponsable! La conduite sur nos routes... Les gens vont
savoir qu'ils ont droit de consommer et qu'il n'y aura pas de contrôle s'ils
consomment dans la voiture.
Est-ce
qu'il ne peut pas dire aujourd'hui que jamais il ne va permettre que des gens
consomment librement, sans contrôle de leurs facultés affaiblies sur les
routes du Québec?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Je suggère à mon collègue d'aller un peu plus loin dans sa réflexion,
là. Il est question de conduite en
facultés affaiblies, et c'est déjà interdit, sous l'influence des drogues. La
question à laquelle il ne veut pas répondre, parce qu'il n'est pas capable de répondre, c'est : Comment est-ce
qu'on prouve effectivement le lien entre la faculté affaiblie et un niveau
déterminé de concentration de cannabis dans l'organisme, ce qui est nécessaire
pour que des poursuites devant les tribunaux aient une chance de succès?
Et il le sait très bien lui-même.
Alors,
on va continuer à appliquer la loi telle qu'elle est, on va maintenir le cap
sur la tolérance zéro, et j'espère que
le plus tôt possible on aura dans les mains des tests qui soient à la fois
fiables et corrects, de façon à permettre de mettre en place cette
politique qui, je crois, est très bien reçue par la population.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Troisième complémentaire, M. le chef de l'opposition
officielle.
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Alors, on voit, les trous dans le projet de loi sont
béants, sont béants, et nous, on dit : Écoutez, c'est tellement important qu'on devrait permettre une
consultation en commission parlementaire équivalente à celle du projet de loi sur mourir dans la dignité, une cinquantaine...
une soixantaine de groupes. Mais aujourd'hui le gouvernement nous a dit : Non, il n'est pas question d'entendre
la Direction de la santé publique, il n'est pas question d'entendre le Conseil
pour la protection des malades, le mouvement
pour la santé mentale, la fédération des policiers municipaux, les intervenants
en cannabis médical, les comités de parents...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président, ils savent très bien, parce que, pour
quelques-uns, ils étaient là... Il y a eu 200 intervenants,
des experts qui ont participé à la consultation. Il y a eu sept régions où il y
a eu des consultations citoyennes, 128 mémoires,
570 citoyens, 12 600 personnes ont répondu. Alors, je pense que
déjà beaucoup de gens ont été consultés.
Maintenant, il y a
d'autres consultations, et on va se mettre d'accord sur les groupes à
consulter.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Un instant! Il y a juste le premier ministre...
Des voix :
...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Non. C'est ça que je dis, là. C'est le premier
ministre qui a la parole, alors je...
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Bien, je le sais, c'est ce que je dis.
Il faut arrêter ça. Laissez la parole au premier ministre, c'est lui qui
a la parole.
M. Couillard : M. le Président, un esprit mesquin pourrait soupçonner l'opposition
officielle de vouloir retarder le projet de loi pour être bien sûr que c'est juste
le gouvernement fédéral qui vend du cannabis au Québec à partir du
1er juillet.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, deuxième question de l'opposition
officielle, M. le député de Rousseau. Première principale, mais deuxième
question.
Lutte
contre l'évasion fiscale
M. Nicolas Marceau
M. Marceau :
O.K. M. le Président, une convention fiscale avec les États-Unis, c'est utile
pour favoriser les échanges commerciaux,
pour s'assurer que les revenus sont imposés et pour lutter contre l'évasion
fiscale. Une convention fiscale avec la Barbade, ça ne sert qu'à aider
les multinationales et les ultrariches à se sauver de l'impôt.
Le
document du ministre des Finances est clair, le Québec n'a pas signé lui-même
les conventions fiscales et il n'est
pas obligé de les appliquer. Par contre, le ministre reprend les arguments de
peur des multinationales qui supposément fuiraient le Québec si on leur demandait de payer leur juste part. Les
multinationales n'ont pas besoin des paradis fiscaux, et celles que le
ministre s'inquiète de voir partir sont précisément celles qui trichent.
Alors, M. le
Président, le ministre des Finances peut-il nous dire qu'est-ce que ça donne
aux Québécois, une convention fiscale avec la Barbade?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : Ce que ça donne, M. le Président, d'une façon très concrète,
ça donne l'accès à l'information. Parce que, quand on signe une convention avec ces pays-là, avec les nouveaux règlements de l'OCDE, ces informations-là fournissent
maintenant aux autorités fiscales canadiennes, américaines et autres, toute l'information dont les autorités fiscales ont besoin pour aller justement percevoir les taxes qui sont déguisées maintenant.
Alors, c'est important, ces conventions-là, parce que ce qui existait il y a
trois ans, il y a cinq ans, il y a 10 ans, le fameux
secret bancaire derrière lequel beaucoup d'entreprises se cachaient pour ne pas remplir leurs
obligations fiscales, bon, c'est fini. C'est fini. Maintenant, les autorités fiscales vont être automatiquement, automatiquement informées
de ces transferts qui se font dans des pays comme la Barbade, les Bahamas et les autres avec qui le Canada a
signé des conventions. C'est ça, à quoi ça sert, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le ministre des Finances. M. le député de Rousseau,
pour votre première complémentaire.
M. Nicolas Marceau
M. Marceau : M. le
Président, sur le crédit d'impôt pour la recherche et développement,
qui permet aux entreprises d'innover
et d'éventuellement commercialiser leurs découvertes, le ministre dit que c'est
tout à fait correct, qu'il ne va rien faire
quand une multinationale transfère ses brevets dans un paradis fiscal à un prix
trafiqué pour ensuite y déclarer tous ses revenus et ne pas payer
d'impôt au Québec.
Alors,
M. le Président, pourquoi le ministre refuse-t-il d'agir et de limiter le
crédit d'impôt R&D aux entreprises qui ne trichent pas?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão :
Bon. Là, maintenant, on va dans les crédits d'impôt. O.K. Nous avons mis en
place dans le budget de l'année
passée, je pense, ou 2016 plutôt, une mesure qui s'appelle — je m'excuse, je n'ai pas le nom — le «patent box», c'est-à-dire une mesure fiscale pour justement
encourager la commercialisation des brevets, que les entreprises québécoises,
soit québécoises ou des filiales étrangères,
commercialisent ces brevets chez nous, au Québec, avec des incitatifs fiscaux.
Ça fonctionne. Ça pourrait fonctionner mieux, mais ça fonctionne. Et ça, c'est
une façon...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M. Leitão :
...d'adresser un peu la question que le collègue a soulevée. Pour ce qui est de
l'autre façon, les crédits d'impôt...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci. Merci! C'est terminé. Merci.
Deuxième complémentaire, M. le député de Rousseau.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui, oui, mais...
M. Nicolas Marceau
M. Marceau : Que ce soit
pour les conventions fiscales ou pour les crédits d'impôt R&D, M. le
Président, le ministre protège des entreprises qui trichent. Et plusieurs
experts sont venus nous dire en commission parlementaire comment faire pour combattre, lutter contre les
paradis fiscaux. Le ministre des Finances leur a dit : Vous ne connaissez
rien. Il leur a dit... Il a repris les bons
vieux arguments de la peur. Le Parti libéral, M. le Président, dit oui aux
paradis fiscaux, et dit oui à l'évasion fiscale, et dit non aux experts.
Alors, M. le
Président, pour qui le ministre des Finances travaille-t-il? Est-ce qu'il
travaille pour ceux, pour les ultrariches qui mettent leur argent aux
îles Caïmans ou à Jersey, ou bien pour les Québécois?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le Ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão : Ce n'est pas fin, ça.
C'est même à la limite de la mesquinerie, M. le Président.
Des voix : ...
M. Leitão : Oui, oui. Vous n'aimez
pas ça, mais c'est ça, c'est ça.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui, je sais. Faites attention au vocabulaire utilisé, vous le savez. Alors, M.
le ministre des Finances, s'il vous plaît, veuillez poursuivre avec votre
expérience et votre sagesse habituelle.
M. Leitão : Merci, M. le Président.
Alors, le ministre des Finances du Québec, M. le Président, travaille dans l'intérêt de tous les Québécois. Mon objectif,
en tant que ministre des Finances, c'est de nous donner la meilleure économie qu'on puisse avoir.
Et d'ailleurs savez-vous quoi? C'est ce qu'on a
maintenant, M. le Président. Nous avons une création d'emplois qui est record. Nous sommes rendus maintenant à à
peu près 200 000 emplois depuis notre arrivée au pouvoir. L'économie
du Québec va bien. Et, un peu plus tard, à 3 h 30, vous allez comprendre
encore mieux. Merci.
Des voix : ...
• (14 h 20) •
Le Vice-Président (M. Gendron) : S'il
vous plaît! Question principale, Mme la députée de Joliette.
Annulation du procès de l'homme d'affaires Tony Accurso
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon : L'avortement du procès de Tony Accurso vendredi,
en toute fin de parcours, a semé consternation, découragement, voire colère au sein de la population. Depuis, évidemment,
toutes sortes de questionnements et d'hypothèses circulent à savoir comment on a pu en arriver là. Il est en effet très
difficile d'imaginer qu'avec toutes les consignes et l'encadrement
strict donnés au jury une telle contamination ait pu avoir cours. Une première
de cette nature dans les 15 ans d'expérience du juge Brunton, qui présidait,
et un fait rarissime de l'avis de tous les observateurs.
Dans ce
contexte et afin de préserver la confiance de la population, qui est déjà tellement
mise à mal, est-ce que la ministre de la Justice peut nous indiquer si une enquête
est en cours quant aux circonstances ayant mené à la contamination du jury et,
bien sûr, à l'avortement du procès?
Le Vice-Président (M. Gendron) : Mme
la ministre de la Justice, à vous.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée : M. le
Président, je pense que notre collègue
doit faire preuve d'un peu de réserve. Ce dossier-là n'est pas terminé, les parties reviendront devant
le tribunal en janvier prochain. Donc, dans les circonstances, M. le Président, malgré toutes les questions — et je vois les yeux de ma
collègue levés vers le ciel — je l'incite à la prudence. C'est
important. C'est important de respecter nos institutions, c'est important de
respecter le processus judiciaire.
Il y aura des représentations qui
seront formulées par le Directeur des poursuites criminelles et pénales, et le
travail... le dossier se poursuit, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Première complémentaire, Mme la députée de Joliette.
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon : Je pense que c'est important de faire la part des
choses. On n'est pas en train, ici, d'entrer dans le procès et le contenu du procès, on est en train de
parler de procédure d'enquête sur des faits qui ont mené à la contamination
du jury et à l'avortement d'un procès en toute fin de parcours, un procès très
important.
Alors,
moi, il me semble que, comme responsable de la justice au Québec, cette
question-là me préoccuperait dans ce cas-ci et plus généralement aussi
pour m'assurer que ça n'arrivera pas.
Est-ce qu'elle peut
s'engager à ce qu'une telle enquête ait cours?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : M. le Président, soyez assuré que nous sommes
préoccupés lorsque des circonstances telles que celles qui ont été portées à l'attention de l'ensemble de la population
vendredi dernier se déroulent. Des situations comme ça, ce n'est
souhaité par personne. À preuve, les propos mêmes du tribunal.
Ceci
dit, M. le Président, le dossier est toujours actif, et, dans les circonstances,
je nous recommande collectivement à faire preuve de prudence dans nos
propos ici et en dehors de l'Assemblée.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! On entend, on n'a pas
besoin... Deuxième complémentaire, Mme la députée de Joliette.
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon : Je pense que d'être prudent et de respecter nos
institutions, c'est précisément de s'assurer qu'on va au fond des choses
quand des choses aussi inhabituelles que celle-là arrivent.
En
plus, j'aimerais demander à la ministre, pour rassurer la population : Est-ce
qu'elle peut nous dire si tous les moyens vont être mis en place pour
que ce nouveau procès puisse se tenir dans des délais raisonnables, pour ne pas
qu'il y ait un arrêt de procédures, d'autant
plus que M. Accurso a un autre procès dans une autre cause, celle de Mascouche
cette fois, qui débute le 8 janvier.
Est-ce qu'elle peut
nous assurer que les deux procès vont être menés à terme?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : M. le Président, la préoccupation première, c'est
d'assurer que les procès puissent avoir lieu, que justice puisse être
rendue dans tous les dossiers. Tous les dossiers sont importants et tous les
dossiers méritent d'être traités à l'intérieur des meilleurs délais. Et c'est
pour ça qu'on a consenti, au cours de la dernière année, des sommes considérables pour assurer, justement, que les
ressources sont au rendez-vous pour assurer la tenue de procès à l'intérieur
des délais et des impératifs de la cour.
Alors,
M. le Président, je peux vous assurer que, oui, nous sommes préoccupés et, oui,
nous nous assurons que tout est mis à la disposition pour que justice
soit rendue en temps utile.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, Mme la ministre de la Justice. M. le chef du
deuxième groupe parlementaire, pour votre question principale, à vous.
Hausse des taxes et des tarifs
M. François Legault
M.
Legault : Oui. M. le Président, lors de la dernière campagne
électorale, le premier ministre avait promis de ne pas augmenter les tarifs de garderie. On s'en
souvient tous. Il les a augmentés. Le premier ministre, lors de la dernière
campagne électorale, il avait promis de
s'assurer, avec les commissions scolaires, qu'il n'y aurait pas d'augmentation
de taxe scolaire de plus que l'inflation.
Les commissions scolaires ont augmenté leurs taxes de plus que l'inflation.
Lors de la dernière campagne
électorale, le premier ministre avait promis qu'il s'assurerait qu'Hydro-Québec
n'augmente pas les tarifs de plus que
l'inflation. Les deux premières années, les deux premières années de son
mandat, il n'a pas respecté sa promesse.
M.
le Président, ça fait des mois, je dirais même au moins deux ans que la CAQ
demande presque à toutes les semaines qu'on
remette cet argent-là qui a été pris dans le portefeuille des familles. On
apprend, avec des fuites dans les médias, qu'aujourd'hui le premier
ministre remettrait cet argent-là essentiellement dans le portefeuille, aujourd'hui.
Est-ce que
le premier ministre peut regarder les Québécois dans les yeux puis
de leur dire : Je reconnais que je n'ai pas respecté ma promesse de ne pas augmenter les tarifs de garderie? Est-ce qu'il est capable, par respect, au moins de faire ça?
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît, là! M.
le leader du gouvernement, pas de
dialogue, ce n'est pas nécessaire. M. le premier ministre, à vous. M. le
premier ministre, à vous de répondre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : ...presque poindre une pointe de bonne humeur, parce qu'il y a plein de bonnes nouvelles, pour
les citoyens, qui vont arriver. Mais je vais être obligé encore une fois de
corriger les propos de mon collègue. En fait, on est un gouvernement qui a largement tenu ses
engagements et on aura l'occasion de le démontrer à de nombreuses reprises.
Notre engagement principal, en passant,
lui-même disait que ce serait — je vais le citer — «mathématiquement impossible» de, un, remettre l'argent dans les services, deux,
remettre l'argent dans les poches des contribuables et, trois, rembourser
la dette. On va faire les trois. Je l'invite à écouter dans quelques minutes.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le chef du deuxième groupe, première complémentaire.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Non, mais s'il vous plaît, là! Ce n'est
pas terminé. Ce qu'on va entendre dans quelques
minutes, vous le commenterez demain. Ce n'est pas... on ne fait pas ça ici, en
Chambre, là. Ce n'est pas pour rien que le point de presse n'est pas
ici, là. À vous.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, le premier ministre, là, vient de
dire aux Québécois : Vous avez tous vu, depuis trois ans, que vos taxes puis vos tarifs ont
augmenté, puis là je vous remets cet argent-là aujourd'hui. Il dit aux
Québécois : Ce n'est pas vrai. C'est ça qu'il dit aux Québécois.
Est-ce
qu'il ne pourrait pas reconnaître qu'il a pris d'une main de l'argent puis que,
là, il est en train de la remettre aujourd'hui? C'est tout ce que je lui
demande.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le premier ministre, à vous de répondre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Erreur mathématique fatale, encore une fois, de mon collègue,
d'ailleurs, qui vient de montrer... Je lui rappelais sa citation de l'an
dernier, je crois, alors qu'on faisait une mise à jour, où il disait impossible
ce qu'on est en train de réaliser. Mais pourquoi
maintenant on a des marges de manoeuvre? Pourquoi on a des moyens de baisser le
fardeau fiscal des Québécois,
d'augmenter l'investissement dans les services publics, de lutter contre la
pauvreté? En passant, je n'ai jamais
entendu le mot «pauvreté» dans la bouche de mon collègue de la deuxième
opposition. Je serais heureux de connaître son opinion là-dessus.
La
réalité, c'est que la raison pour laquelle nous avons ces marges de manoeuvre,
c'est la croissance de l'économie. Il disait que ça serait impossible de
faire croître l'économie. Elle croît à un niveau sans précédent. Il y a des
créations d'emplois de qualité. C'est pour
ça qu'il y a plus d'argent dans les coffres du gouvernement. Et les Québécois
ont droit à leurs parts, ils auront leurs parts.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Deuxième complémentaire, M. le chef du deuxième groupe.
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président, oui, effectivement, je suis de bonne humeur aujourd'hui.
Enfin!
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : C'est tout du temps qu'on perd à la période de
questions. Moi, ça ne me dérange pas. À vous.
M. Legault :
M. le Président, après avoir talonné le premier ministre pendant des mois, des
années, enfin il a vu la lumière. Je
ne sais pas si c'est les sondages qui l'ont aidé à voir la lumière. Peut-être
que c'est les sondages, M. le Président. Je veux tout simplement lui
dire bravo!
Le Vice-Président
(M. Gendron) : C'est terminé, terminé. Alors, M. le premier
ministre.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
S'il vous plaît! J'aimerais l'entendre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, je suggère de transformer le
«bravo» en motion et qu'on ait un vote nominal sur la motion, parce que,
franchement, je ne m'attendais vraiment pas à ça. En fait, M. le Président,
j'en suis abasourdi. M. le Président, honnêtement, là, je ne sais pas comment
je vais faire pour finir la période de questions, là.
Mais,
regardez, la bonne nouvelle... Il a raison de parler de bonne nouvelle. Et, en
passant, lui, qu'est-ce qu'il voulait qu'on
fasse pour baisser les impôts des Québécois? Il voulait qu'on aille piger à
pleines mains dans l'argent de nos enfants, dans le Fonds des générations, puis il disait que ça serait impossible
de diminuer la dette. Le Québec a diminué sa dette. En dollars, la dette du Québec a diminué. Il
disait que c'était impossible. Alors, la raison pour laquelle on réussit, c'est
que nous, on a des politiques publiques
basées sur des principes, et, contrairement à ce qu'il dit, c'est lui qui a des
politiques basées sur les sondages quotidiens et les premières pages des
journaux.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
En terminant.
M. Couillard : Nous, on est sur
les principes.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, principale, M. le député de Verchères. À vous.
Encadrement législatif
du cannabis
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Borduas, M.
le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Borduas, Borduas. Non, non, Borduas. Ça va.
M. Jolin-Barrette : M. le Président, jeudi, le gouvernement du Québec
déposait son projet de loi cadre concernant le cannabis. Nous constatons que ce projet de loi est trop permissif et
trop timide. En effet, on apprend que le cannabis pourra être fumé dans les endroits publics :
les trottoirs, sur les rues, les places publiques et dans les parcs. Le
gouvernement a fait le choix de
traiter le cannabis comme le tabac. Cela a pour effet de banaliser la
consommation de cannabis. M. le Président, imaginez une famille qui fait
un piquenique dans un parc. Elle va pouvoir subir les vapeurs, les effluves de cannabis qui va être fumé à côté, à proximité de
la petite famille. M. le Président, ce n'est pas permis de consommer de l'alcool dans un parc, mais maintenant, avec le
projet de loi de la ministre, ça va être permis de consommer du cannabis.
Comment, M. le Président, la ministre peut-elle
justifier cette incohérence d'avoir fait le choix d'assimiler le cannabis à du tabac?
C'est irresponsable, cette position-là, M. le Président.
• (14 h 30) •
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Mme la ministre déléguée à la Réadaptation, à vous.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : Bien, merci, M. le Président. Je veux
remercier le député de Borduas de s'intéresser au dossier. On a eu l'occasion d'avoir un forum d'experts, on a eu l'occasion
de consulter la population à travers le Québec, on a eu
12 800 personnes qui ont répondu au questionnaire. J'ai déposé un
projet de loi qui ressemble à ce que les Québécois voulaient. Ils voulaient une forme de, pour l'usage, tabac plus. C'est
ce qu'on a déposé. Maintenant, M. le Président, je l'ai dit à multiples reprises en entrevue, je suis
ouverte aux discussions. On va avoir des consultations qui vont se
dérouler suite au dépôt du projet de loi, on va entendre plusieurs groupes, on aura l'occasion d'échanger. Il y aura
l'étude article par article. M. le
Président, si on peut bonifier le projet de loi dans le sens où les Québécois veulent qu'on aille et si on peut respecter aussi ce que la science nous a
enseigné lors du forum... Notamment les personnes où il y a eu légalisation, dans d'autres États, notamment aux États-Unis, tout ça, ce qu'ils nous
ont dit, c'est : Soyez plus restrictifs au départ, mais il faut quand même laisser certaines libertés.
Moi, je rappelle aux gens, là, que fumer du tabac et du cannabis ne sera pas
permis sur les terrains de jeux où il y a
des enfants. Non seulement ça, mais on a élargi la disposition. Sur les
terrains de collèges...
Le Vice-Président (M. Gendron) : En
terminant.
Mme
Charlebois :
...les cégeps et les universités, ce sera aussi interdit.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. M. le député, première complémentaire.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Merci, M. le Président. Dès le mois de septembre, M. le Président, la
CAQ a proposé d'interdire la
consommation de cannabis dans tous les lieux publics, notamment les parcs. Ce
que la ministre nous dit aujourd'hui, c'est
que ça va être possible de consommer du cannabis dans les endroits publics,
dans les parcs. L'Ontario, M. le Président, a dit que ça n'allait pas
être possible de consommer du cannabis dans les espaces publics, dans les
endroits publics.
Pourquoi
la ministre ne se fonde pas sur ce qui a été fait en Ontario et pourquoi
n'arrime-t-elle pas son projet de loi avec une interdiction complète de
consommer du cannabis dans les lieux publics, M. le Président?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Mme la ministre.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : M. le Président, moi, j'aimerais bien mieux...
ce qui serait encore plus favorable, c'est qu'il n'y ait pas de drogue du tout au Québec. Mais je pense que le député
doit marcher dans les rues, comme moi, tant à Montréal que dans les rues ici, de Québec, et ça arrive que
j'ai certaines odeurs qui rentrent autour de moi. Ça fait que j'imagine
que je ne dois pas être la seule au Québec pour qui ça arrive. Et savez-vous
quoi? C'est illégal, en ce moment...
Une voix :
...
Mme
Charlebois : Non, peut-être dans le vôtre, votre caucus, M.
le chef de la deuxième opposition, mais ça arrive, même si c'est
illégal, que des gens consomment en ce moment.
Ce
que je dis, c'est que, dans les parcs avec enfants, c'est déjà interdit de
fumer la cigarette, ça va être la même chose
pour le cannabis. Et savez-vous quoi, M. le Président? Les municipalités
pourront aussi légiférer sur un encadrement qui...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
Mme
Charlebois :
...les concernera de plus près.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. M. le député de Borduas, Deuxième complémentaire.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : M. le Président, ce que vient de nous dire la ministre, c'est qu'elle
veut faire la même chose que le
fédéral fait avec le Québec dans le dossier du pot, elle veut pelleter ça dans
la cour des municipalités. Les municipalités vous demandent aujourd'hui
de réglementer, la population vous demande de réglementer et d'interdire la
consommation dans les lieux publics. La population le veut, c'est ce qu'on vous
demande.
Est-ce
que vous allez, dans votre projet de loi, l'amender et interdire la
consommation dans les lieux publics, dans les parcs, dans les espaces
publics, M. le Président?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Mme la ministre.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : M. le Président, je pense que je ne peux pas
être plus claire. Je suis à l'écoute depuis le début. On a déposé un projet de loi, j'ai toujours dit
qu'il était perfectible. Un projet de loi, quand il est déposé, à sa première
mouture — j'ai
fait la même chose pour le projet de loi sur la protection de la jeunesse — est
toujours possible d'être modifié, amélioré.
Et j'entends, j'ai tendu la main au député de Labelle, je vous tends la main,
M. le député de Borduas, pour
bonifier ce projet de loi là, mais toujours dans une perspective de santé
publique et de sécurité publique. S'il avait assisté à toutes les consultations, M. le Président, probablement qu'il
aurait entendu l'ensemble de la population, qui nous a dit : Laissez-nous un peu d'espace. Parce
que, si on ne peut plus fumer dans les logements, si on ne peut plus fumer sur
la rue, si on ne peut plus fumer nulle part, qu'est-ce qu'on fera?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le député de Gaspé, en question principale, à vous.
Soutien financier au transport ferroviaire en Gaspésie
M. Gaétan Lelièvre
M.
Lelièvre : Oui. M. le Président, depuis bientôt quatre ans, le chemin
de fer de la Gaspésie n'est plus accessible ni au transport des personnes et des marchandises. Depuis trois ans, le
gouvernement du Québec est propriétaire de ce chemin de fer. Les conséquences de la fermeture du chemin
de fer sont énormes parce qu'en plus de ne pas avoir accès à un service de transport aérien décent, dorénavant et depuis
quelques années les Gaspésiens et Gaspésiennes, les touristes, les gens d'affaires
n'ont plus accès à un service ferroviaire, tant au niveau du transport des
personnes que des marchandises. Donc, ce sont des inconvénients majeurs qui
sont causés à toute l'économie et au développement de la région.
Le gouvernement a annoncé, il y a quelques mois, une
somme de 100 millions, et aucune information précise n'a été rendue publique quant au déploiement de cette
somme. Il y a quelques semaines, nous avions une rencontre avec
les élus de la région, avec le
nouveau ministre responsable de la région. J'ai demandé au nouveau ministre
de nous déposer ou que son gouvernement dépose dans les meilleurs délais
une planification de l'engagement de ces fonds.
Quand
le gouvernement du Québec pourra-t-il déposer un échéancier complet et
précis du déroulement des travaux pour la...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre des Ressources naturelles, à vous.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : Merci, M. le Président. D'abord, je veux remercier
le député de Gaspé pour sa question, le remercier également de sa participation à la rencontre que
nous avons organisée avec l'ensemble des élus de la Gaspésie. Il y avait, à
cette rencontre-là, cinq préfets et plus
d'une vingtaine de maires, et nous avons eu l'occasion, justement, de débattre
des enjeux qui touchent la Gaspésie,
et notamment celui du chemin de fer. Ça m'a permis de rappeler aux élus et au
député de Gaspé que le meilleur allié
des Gaspésiens dans ce dossier-là, c'était le premier ministre lui-même, qui
avait annoncé un investissement de
100 millions de dollars pour le rétablissement du chemin de fer de la
Gaspésie. Ce 100 millions de dollars
là est divisé en trois tronçons, M. le Président, selon l'état de situation des
tronçons, et il est inscrit au Plan québécois des infrastructures.
J'ai
verbalement indiqué aux élus, à ce moment-là, un échéancier sommaire pour la
réalisation des travaux et pour le
passage de chacune des étapes au programme québécois des infrastructures. Je me
suis engagé auprès d'eux, d'ailleurs, à
le transmettre par écrit, et c'est ce
que je ferai au cours des prochaines semaines. Ce qui est important, c'est que
les gens sachent que, malgré l'absence d'équipement sur... il y a des
travaux concrets...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M. Moreau :
...qui se passent, notamment les travaux de planification de ces travaux.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci, M. le ministre. M. le
député de Gaspé,
pour votre première complémentaire.
M. Gaétan Lelièvre
M.
Lelièvre : M. le Président, le train touristique L'Amiral est cloué à la gare depuis trois ans, le
tronçon touristique qui relie Percé
et Gaspé. La semaine dernière, on apprenait que le train allait être démantelé
pour être déménagé à l'extérieur
dans la région, puisqu'il est sous-utilisé... ou non utilisé.
Est-ce que
le gouvernement peut s'engager à mettre en priorité les
réparations du tronçon Gaspé-Percé, 100 kilomètres nécessitant des réparations à une seule infrastructure, donc un seul pont ferroviaire qui nécessite des travaux de 2 millions sur une annonce pour
l'instant virtuelle de 100 millions? Pourra-t-elle est faite?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : ...terminé. M. le ministre des Ressources
naturelles et de l'Énergie.
M. Pierre Moreau
M. Moreau : M. le
Président, c'est beaucoup
plus que virtuel, c'est inscrit au Plan
québécois des infrastructures. Ce sont des documents qui sont
accessibles et qui peuvent être questionnés lors de l'étude des crédits.
Maintenant, sur la question
du tronçon dont il parle, un tronçon ferroviaire — et là je parle comme
dans une ancienne vie — c'est
une infrastructure qui est beaucoup plus complexe qu'une route. Et le tronçon dont on
parle a la particularité d'être une
voie ferrée côtière, ce qui implique des infrastructures encore plus
spécifiques. Et la raison pour laquelle,
justement, il y a des délais dans la mise en oeuvre des travaux,
c'est précisément parce qu'ils doivent être préparés en tenant compte de la réalité spécifique de cette
infrastructure, qui est une voie ferrée côtière, qui est une infrastructure assez unique en termes d'ingénierie.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M. Moreau :
Alors, ce qui est fait, c'est un engagement du gouvernement à aller de l'avant,
et on va le faire correctement.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Deuxième complémentaire, M. le député de
Gaspé.
M. Gaétan Lelièvre
M. Lelièvre :
M. le Président, on entend beaucoup le mot «étude», le mot «évaluation», mais
peu d'actions. Écoutez, entre 1867 et 1870,
on a réussi, au pic et à la pelle, à relier trois provinces canadiennes en
construisant un chemin de fer.
Pourquoi ne
peut-on réussir à réparer strictement des ponts ferroviaires en Gaspésie en
2017? Y a-t-il une volonté?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre des Ressources naturelles et de
l'Énergie.
M.
Pierre Moreau
M. Moreau :
Alors, M. le Président, je vais probablement décevoir le député de Gaspé, ça
prend plus qu'un pic et une pelle
pour remettre en état cette infrastructure-là, qui est une infrastructure très
importante pour le développement économique de la région.
Le bricolage,
on laisse ça à la deuxième opposition. En ce qui nous concerne, nous, on prend
des engagements qui sont fermes, M. le Président, et le chemin de fer de
la Gaspésie va revivre.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Merci. Question principale, M. le député de Saint-Jean.
Services
offerts aux personnes vivant avec un handicap
intellectuel ou un trouble du spectre de l'autisme
M.
Dave Turcotte
M. Turcotte : Les personnes
vivant avec une déficience intellectuelle ou avec un trouble du spectre de
l'autisme ont été profondément choquées d'apprendre la récente décision
du centre de réadaptation Miriam, qui dessert l'île de Montréal. Dans une lettre dont nous avons obtenu copie, le centre
informe les usagers qu'il coupe unilatéralement des services d'intégration communautaire. Et je
cite : «Les usagers âgés de 55 ans et plus seront mis à la retraite
du programme.» Mis à la retraite du
programme, M. le Président. C'est une coupe de services complète pour toutes
les personnes de 55 ans et plus qui fréquentent le centre. Comme si
on ne pouvait plus apprendre après 55 ans.
Est-ce que la
ministre peut confirmer la seule option possible, c'est-à-dire maintenir les
services pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou
un trouble du spectre de l'autisme?
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci. Mme la ministre déléguée à
la Santé et aux Services sociaux, à vous.
Mme
Lucie Charlebois
Mme
Charlebois :
M. le Président, ce que je peux vous dire, c'est qu'on doit tout faire comme
gouvernement pour donner la
possibilité aux gens de pouvoir et s'intégrer et participer socialement à la
société. Et, dans le cas qui nous occupe,
quand on parle du Centre Miriam, oui, j'ai été informée que les gestionnaires
souhaitaient revoir l'organisation des
services. Ceci étant dit, les services spécialisés qui sont offerts à la
clientèle déficience intellectuelle et TSA de tous les âges, ce qu'on souhaite faire, c'est leur
donner les services appropriés au bon endroit et en fonction de la situation de
chacune des personnes. Alors, c'est pour ça
que nous allons rencontrer chacune de ces personnes qui sont dans ce centre-là.
Mais il y a une chose qui est sûre, M. le Président,
la réorganisation ne va pas se faire abruptement. On va rencontrer chacune
des personnes, nous allons prendre le temps
d'analyser chacun des dossiers et de faire tout dans l'ordre pour faire en
sorte que ces personnes-là puissent obtenir les bons services aux bons
endroits. Merci, M. le Président.
• (14 h 40) •
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Première complémentaire, M. le député de Saint-Jean.
M.
Dave Turcotte
M.
Turcotte :
M. le Président, dans la lettre, c'est mentionné : Pour bénéficier de services en réadaptation, un
usager devra présenter un potentiel
d'apprentissage de nouvelles habiletés qui auront un impact sur sa vie
quotidienne. Il s'agit d'un
changement par rapport au modèle précédent selon lequel l'accent était mis sur
le maintien des habiletés.
M. le Président,
si les personnes n'ont plus le maintien de leurs habiletés, ils vont régresser.
Donc, c'est une coupe de services et une coupe dans la qualité de vie de
ces personnes, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Mme
la ministre déléguée à la Santé et aux Services sociaux, à vous.
Mme
Lucie Charlebois
Mme
Charlebois :
En aucun temps, M. le Président, il n'est question de laisser tomber les
personnes qui sont en déficience
intellectuelle ou qui souffrent du trouble du spectre de l'autisme. Et je veux
vous assurer que chaque cas va être
étudié correctement pour, justement, acheminer les personnes vers les bons
services aux bons endroits, là où ils vont avoir le meilleur du réseau.
Ceci étant
dit, on me confirme, au Centre intégré universitaire de santé et de services
sociaux, qu'il y a différentes actions
qui sont là pour soutenir le changement telles que l'embauche d'un récréologue,
qui est en cours, il y a des partenaires
communautaires qui ont été rencontrés afin d'établir des priorités pour les
opportunités de collaboration. Bref, nous allons tout mettre en oeuvre
pour venir en aide à ces personnes-là...
Le Vice-Président (M. Gendron) : En
terminant.
Mme
Charlebois : ...et donner les services appropriés aux bons
endroits.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Deuxième complémentaire, M. le député de Saint-Jean.
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte :
M. le Président, une des raisons mentionnées dans la lettre pour couper les
services : Afin de diminuer la liste d'attente toujours grandissante au
Centre Miriam. M. le Président, la solution pour réduire les listes d'attente, ce n'est pas de couper des services,
c'est d'augmenter les services et les ressources financières dans l'organisme.
On prend le problème à l'envers. Les gens, en ce moment, auront une coupe de
services.
Est-ce
que la ministre peut revenir sur sa décision et maintenir les services pour les
personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du
spectre de l'autisme?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Mme la ministre de la Santé et des Services sociaux, à
vous.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : Bon, premièrement, M. le Président, les
gestionnaires dans le réseau de la santé et services sociaux sont
capables de prendre ces décisions-là, et c'est le CIUSSS qui a pris la
décision.
Deuxième
élément, je ne sais pas comment lui expliquer,
M. le Président. Regardez bien, là, il y a
des personnes qui sont là qui peuvent
obtenir des services ailleurs qui sont plus appropriés à leurs besoins, ailleurs.
Alors, ce qu'on fait, c'est qu'on va
mettre les bonnes personnes aux bons endroits, tant au Centre Miriam que dans
d'autres services. Ce n'est pas une
question de couper les services, c'est une question de donner les bons services
à l'ensemble de la population. Je ne sais pas si c'est clair. Il y a
des gens qui sont au Centre Miriam qui devraient être ailleurs
pour obtenir des meilleurs services,
adaptés à leur condition. À cette heure, M. le Président, je ne peux
pas dire plus que ce que je dis là, on ne coupe pas de services.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Alors, M. le député de Lévis, pour votre
question principale.
Accès aux services préhospitaliers d'urgence
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : Merci, M. le Président. Je tiens d'abord à préciser que personne au Québec
ne peut conclure qu'un décès a été causé par un manque d'ambulances,
sauf un coroner. Il faut donc être très prudent.
Par contre,
des manques d'ambulances sont rapportés à Québec, dans Chaudière-Appalaches, en Montérégie, dans les
Laurentides, dans Lanaudière, en Mauricie, au Centre-du-Québec, et j'en passe.
J'ai obtenu de nouveaux cas de découverture
ambulancière. Dans la nuit du 18 novembre, à Lévis, une patiente est
tombée au sol à 1 h 30 du matin et a attendu les ambulanciers pendant 53 minutes, alors que la norme
pour une priorité 4 est de 30 minutes. Les ambulanciers rapportent aussi qu'aucune ambulance n'était
disponible entre 1 h 40 et 2 h 55, 3 h 4 et
3 h 15, entre 3 h 45 et 4 h 18 du matin.
Est-ce que
le ministre de la Santé s'engage à compléter une évaluation
complète des besoins ambulanciers dans toutes les régions du Québec et à
ajouter des véhicules au besoin d'ici la fin de l'année?
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
M. le ministre de la Santé et des
Services sociaux, pour votre réponse,
à vous.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Alors, je suis
content, M. le Président, que notre collègue ait commencé en
prenant un exemple qu'il n'y avait, effectivement, pas de relation entre le délai de l'ambulance,
qui était selon les protocoles, et les décès.
Et je pense qu'on
doit, aujourd'hui, ici, rassurer la population sur deux éléments. Un, nous
avons un service préhospitalier de grande
qualité. Je souligne le travail de nos ambulanciers et de nos paramédics. Et la
population, qu'elle soit rassurée, les services sont à leur disposition
en temps requis, selon les protocoles établis.
Maintenant, M. le Président, la répartition du
nombre d'ambulances et d'heures de services offerts à la population se fait de façon périodique, on réévalue sur tout
le territoire du Québec de façon cyclique ces besoins-là. La meilleure
démonstration, M. le Président, c'est que, cette année, à date, nous avons
converti les horaires de faction en horaires réguliers
dans 12 endroits, M. le Président, incluant le comté de notre collègue. On
l'a fait, M. le Président. On l'a fait en Abitibi, on l'a fait en
Montérégie...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M.
Barrette : ...on l'a fait à Montréal, on l'a fait à plusieurs endroits
et on va continuer à le faire, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. M. le député de Lévis, pour votre première
complémentaire.
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : Merci, M. le Président. Autre exemple récent, ce n'est pas rien, le 16 novembre, aucune ambulance n'était disponible à Lévis entre
10 h 21 et 11 h 49, aucune. Trois transports ambulanciers
ont été effectués par des équipes
situées à l'extérieur de Lévis. Résultat : les ambulances qui sont venues
dépanner à Lévis ont laissé d'autres secteurs sans ambulance.
Le ministre de la
Santé peut-il rassurer la population?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre, pour votre réponse.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette :
Je vais continuer à rassurer la population parce que la situation que décrit le
collègue arrive périodiquement. Il arrive que, des régions limitrophes — parce
que «limitrophe», ça veut dire qu'il y a une frontière entre deux régions — qu'une région aide l'autre. Heureusement qu'on fait ça, sinon on
abandonnerait des gens. Alors, nous
sommes au rendez-vous pour donner les services, d'une part. Et je vais le
répéter, nous réévaluons de façon périodique les besoins et on les
ajuste.
Je
vais donner un autre exemple. Récemment, on a augmenté les heures de service
d'ambulance dans les Laurentides. Pourquoi?
Parce que la population croît et elle est plus vieillissante dans cette zone.
C'est ce que l'on fait partout, et on est en train de le faire aussi en
Chaudière-Appalaches...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : En terminant.
M. Barrette :
...et dans la région de Québec. Et, selon les évaluations qui nous seront
fournies, il y aura des ajustements si nécessaire.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci. Deuxième complémentaire, M. le député de Lévis.
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : M. le Président, on parle d'équipements, on parle d'ambulances, le
ministre ne peut nier les nombreux
exemples publics de découverture ambulancière. On le sait, quand les patients
composent le 9-1-1 pour une urgence,
bien, on s'attend à une réponse rapide des ambulanciers. Le rôle du
gouvernement, M. le Président, c'est d'assurer que les ambulances sont
suffisantes pour répondre aux besoins, qui varient selon, évidemment, la
démographie et la géographie.
Je
répète ma question : Est-ce que le ministre va terminer une évaluation
complète des besoins pour toutes les régions d'ici la fin de l'année et
agir maintenant?
Le Vice-Président
(M. Gendron) : M. le ministre de la Santé et des Services sociaux.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, je pense que je vais saisir cette
troisième occasion pour répéter la même chose. C'est la troisième fois que je le dis, là, on fait ça de façon
périodique pour tout le Québec, et je viens de donner des exemples où on a fait des ajustements à la hausse pour
améliorer et s'assurer que l'offre, la couverture en services préhospitaliers
soit adéquate. Alors, je peux, à une autre
prochaine question, le dire une quatrième, cinquième et sixième fois, mais
c'est ce que l'on fait actuellement.
À 12 reprises, on a fait des ajustements à la hausse, et ces évaluations
périodiques là continuent, et il y aura toujours des ajustements,
incluant chez lui.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : En terminant. Merci. Alors, Mme la
députée d'Hochelaga-Maisonneuve, pour question principale. À vous,
madame.
Développement du transport collectif dans la
région métropolitaine de Montréal
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Merci, M. le Président. Alors, le gouvernement
libéral a habitué les Québécois à des projets de transport soit en retard soit, tout simplement, jamais complétés. La
ligne bleue dans Anjou, la rue Notre-Dame, la rue Souligny, et même le REM voit ses délais s'allonger présentement. Un
des projets qui démontrent le mieux l'immobilisme du gouvernement libéral, c'est le SRB Pie-IX. Ça
fait plus de 15 ans qu'on en parle. En 2009, le gouvernement libéral promettait que le projet serait complété pour 2013. Ça, c'est il y a
quatre ans. Nous sommes en 2017, il
n'y a même pas une pelle de
sortie.
Est-ce que
le nouveau ministre des Transports peut nous donner aujourd'hui une date claire quand les Montréalais
pourront embarquer dans le SRB Pie-IX?
Le Vice-Président (M.
Gendron) : M. le ministre des Transports
M.
André Fortin
M. Fortin
(Pontiac) : Merci. Merci, M. le Président. J'apprécie la question parce que
c'est un des sujets que j'ai eu l'opportunité
de discuter pas plus tard qu'hier avec la nouvelle mairesse de Montréal. Il y a
plusieurs sujets importants sur
lesquels on s'est penchés ensemble, des sujets qui peuvent changer le quotidien
des Montréalais et des Montréalaises, entre
autres dans les secteurs qu'elle mentionne, les secteurs du nord-est et les secteurs de l'est de Montréal
qui seraient desservis par le SRB Pie-IX et par la ligne bleue, qu'elle
a également mentionnée dans sa question.
On l'a dit,
on a été clairs depuis mon arrivée en
fonction et même bien avant, la ligne bleue sera une priorité pour le
développement du transport en commun de l'est de Montréal, du nord-est de
Montréal. Bien sûr, M. le Président, il y a
la préoccupation qu'une fois arrivés sur la ligne bleue les gens doivent se
déplacer également vers un axe nord-sud. Le SRB Pie-IX fait partie des solutions. Donc, nous travaillons de
façon parallèle sur le projet de la ligne bleue, sur le projet du
SRB Pie-IX pour assurer une desserte efficace pour les gens et pour
s'assurer en même temps qu'on ne fait pas simplement congestionner la ligne
orange avec la ligne bleue, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Première complémentaire, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme
Carole Poirier
Mme
Poirier : Quand ça touche l'est, M. le Président, quand ça
touche l'est de Montréal, là, c'est toujours plus long puis toujours plus compliqué. La ligne bleue,
on l'attend encore; le SRB Pie-IX, aucune date. Le ministre ne s'est
engagé à rien.
Alors, est-ce qu'on peut, au moins, avoir un
pseudo-échéancier, au moins qu'on puisse, au moins, espérer?
• (14 h 50) •
Le Vice-Président (M. Gendron) : M.
le ministre des Transports.
M.
André Fortin
M. Fortin (Pontiac) : Merci. Merci,
M. le Président. La députée nous dit que les solutions sont toujours plus compliquées vers l'est. Quand on trouve une
solution simple, efficace, rapide vers l'ouest, ils nous disent que ça va trop
vite et que ce n'est pas une solution qui est appropriée pour eux.
Alors, M. le
Président, nous travaillons sur des solutions concrètes pour les gens du
nord-est de Montréal, pour les gens
de l'est de Montréal. Que ce soit la ligne bleue, que ce soit le SRB Pie-IX, ce sont des solutions sur
lesquelles on travaille avec
l'administration municipale à Montréal, avec la Communauté métropolitaine de
Montréal, avec la Société de transport
de Montréal pour améliorer au quotidien les déplacements des Montréalais. C'est
une priorité du gouvernement, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M.
Jean-François Lisée
M. Lisée : Les gens de l'est
de Montréal, les gens de Rosemont, que je représente, des gens qui sont
pourtant représentés par des députés de
votre groupe parlementaire, ne vous croient plus. Pour le REM dans l'ouest, loi
spéciale, budget spécial. Pour les
transports en commun dans l'est, des belles paroles. Comme disait
M. Parizeau, des paroles verbales. On ne peut même pas avoir un calendrier. Et ce gouvernement a voté contre une motion qui demandait de commencer à creuser la
ligne bleue avant la fin de leur mandat.
Ça fait qu'allez-vous commencer à agir plutôt
que de consulter?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le ministre des Transports.
M.
André Fortin
M. Fortin
(Pontiac) : Merci. Merci, M. le Président. Pourtant, pas plus tard que la semaine dernière, nous avons été
très clairs avec les députés de l'opposition quant à la nécessité de travailler
sur la ligne bleue et d'y travailler très rapidement. J'ai indiqué à cette Chambre que j'avais
l'intention de présenter rapidement à mes collègues du Conseil
des ministres une solution pour la ligne bleue qui nous
permettrait de commencer des travaux préparatoires dès l'approbation.
Alors, M. le Président, l'enjeu de la ligne bleue, c'est un enjeu qu'on discute de façon
quotidienne à l'intérieur du caucus
libéral. On en discute avec la
députée d'Anjou, on en discute avec le député
de Viau, la députée de Jeanne-Mance—Viger.
M. le Président, la ligne bleue, le SRB Pie-IX sont au coeur de nos préoccupations
pour faire avancer...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
En terminant.
M. Fortin (Pontiac) : ...les
dossiers de transport à Montréal.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Je cède maintenant... Mme la députée de
Repentigny...
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! S'il
vous plaît! On a entendu. Les gens
jugeront des réponses et des questions.
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Non, mais, quand c'est fini, on passe à la suivante. Mme la députée de Repentigny.
Projet
d'agrandissement de l'Hôpital Pierre-Le Gardeur
Mme
Lise Lavallée
Mme Lavallée : Merci, M.
le Président. L'Hôpital Pierre-Le
Gardeur est un centre de services névralgique pour la population du sud de Lanaudière. L'hôpital
est confronté depuis des années à un engorgement majeur qui ne peut que
s'aggraver avec la croissance démographique et le vieillissement accéléré de la
population.
En 2010, le ministre
de la Santé et des Services sociaux a déposé et accepté l'ajout d'environ
150 lits. Cet ajout se retrouve
dans le Plan québécois des
infrastructures 2015‑2025, mais son statut est toujours en
planification. La région a besoin de
ces nouveaux lits alors que, pour désengorger l'urgence, on déplace les
patients aux étages en augmentant la capacité des chambres.
Est-ce que le ministre de la Santé peut nous
dire quand débuteront les travaux?
Le Vice-Président (M. Gendron) :
M. le ministre de la Santé et des Services sociaux.
M.
Gaétan Barrette
M. Barrette :
Alors, je pense que notre collègue, M. le Président, aborde un sujet qui est
d'une grande pertinence, à savoir
l'offre de services en quantité. Ce n'est certainement pas une question de
qualité parce que la qualité est au rendez-vous partout au Québec. Mais,
en termes de quantité, je suis d'accord avec elle. Et je suis tellement
d'accord que c'est la raison pour laquelle le projet est au PQI. Et les projets
qui sont au PQI, comme celui-ci, vont arriver à destination.
Maintenant, ça me permet d'ouvrir la porte à la
CAQ, à la deuxième opposition, M. le Président, en ce sens qu'il y a un ordonnancement à être fait pour les
projets. Donc, il y a une gestion d'un budget à être faite, et j'ose espérer
que, lorsqu'ils auront éventuellement un
programme électoral, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, qu'ils auront un vrai
plan avec des vrais chiffres et des vraies
décisions proposées pour dire à la population : Voici vraiment ce qu'on va
faire, et non un accroire du père Noël.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, cette dernière réponse met
fin à la période de questions. La période des questions est terminée.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, puisqu'il n'y a pas de votes
reportés, nous allons passer à la rubrique
des motions sans préavis. Et, selon nos règles et l'ordre de présentation, je
vais céder la parole à M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Tanguay :
Alors, Mme la Présidente, je fais motion, conformément à l'article 146 du
règlement de l'Assemblée nationale, afin :
«Que la Commission de la santé et des services
sociaux, dans le cadre de l'étude du projet de loi n° 157, Loi constituant la Société québécoise du cannabis,
édictant la Loi encadrant le cannabis et modifiant diverses dispositions
en matière de sécurité routière, procède à des consultations particulières et
tienne des auditions publiques les 28, 29, 30 novembre, ainsi que le 1er
décembre 2017, à la salle du Conseil législatif;
«Qu'à cette
fin, elle entende les organismes suivants : l'Association québécoise pour
la promotion de la santé des personnes utilisatrices de drogues,
l'Association des intervenants en dépendance du Québec, le Groupe de recherche
et d'intervention psychosociale Montréal, la Fondation Jean-Lapointe,
Hydropothecary, le Collège des médecins du Québec, l'Ordre des pharmaciens du Québec,
la Fédération québécoise des
municipalités, l'Union des municipalités du Québec, l'Association des directeurs de police du Québec, le Barreau
du Québec, la Fédération des médecins spécialistes, l'Association des spécialistes en médecine d'urgence, l'Association des médecins
psychiatres, l'Association médicale
canadienne, l'Association médicale du Québec, l'Association canadienne des
chefs de police, la Fédération médicale étudiante du Québec, l'Ordre des
chimistes du Québec, l'Association pour la santé publique du Québec, L'Union
des producteurs agricoles, l'Institut de
recherche et d'informations socioéconomiques, l'Institut de recherche en
économie contemporaine, la Société des alcools du Québec, l'Assemblée
des Premières Nations du Québec et du Labrador, le Grand Conseil des Cris, l'Administration régionale Kativik, Dr Mark
Ware, directeur de la recherche clinique de l'Unité de gestion de la douleur Alan Edwards du Centre
universitaire de santé McGill, Dr
Didier Jutras-Aswad, psychiatre des toxicomanies,
médecin psychiatre au département de psychiatrie du CHUM, M. Jean-Sébastien
Fallu, professeur agrégé à l'École de psychoéducation de l'Université
de Montréal, et Mme Line Beauchesne,
professeure titulaire, département de
criminologie, Université d'Ottawa, et professeure associée au département de santé
communautaire de l'Université
de Sherbrooke;
«Qu'une période de 12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires, répartie de la manière suivante : 6
minutes au groupe parlementaire formant le gouvernement, 3 minutes 30 secondes au groupe parlementaire formant l'opposition
officielle et 2 minutes 30 secondes au deuxième groupe d'opposition;
«Que
la durée maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et
l'échange avec les membres de la commission
soit d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi : 17 minutes
30 secondes pour le groupe parlementaire formant le gouvernement,
10 minutes 30 secondes pour l'opposition officielle et 7 minutes
pour le deuxième groupe d'opposition;
«[Enfin, Mme la Présidente,]
que la ministre déléguée à la Réadaptation, à la Protection de la jeunesse, à
la Santé publique et aux Saines habitudes de vie soit membre de ladite
commission pour la durée du mandat.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, M. le
leader adjoint. Y a-t-il consentement pour débattre de cette notion? M.
le leader de l'opposition officielle.
M.
Bérubé : Mme la Présidente, comme nous sommes toujours en
négociation pour les groupes à entendre sur le projet de loi
n° 157, il n'y a pas de consentement pour l'instant.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, c'est très bien. Nous allons
maintenant passer à la prochaine motion sans préavis, et je vais céder
la parole à M. le député de Labelle.
M.
Pagé : Merci, Mme la Présidente. Alors, je sollicite le
consentement des membres de cette Assemblée afin de présenter,
conjointement avec la députée de Vachon, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement de ne permettre aucune vente
directe par les producteurs privés
dans le projet de loi n° 157, Loi constituant la Société québécoise du
cannabis, édictant la Loi encadrant le cannabis et modifiant diverses
dispositions en matière de sécurité routière;
«Et qu'en ce sens,
elle demande au gouvernement de retirer l'article 55 de ce projet de loi.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie. Je vous remercie,
M. le député. Maintenant, il y a-t-il consentement pour débattre de
cette motion?
M. Paradis
(Lévis) : Pas de consentement, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Il n'y a pas de consentement. Pour
la prochaine motion, je vais reconnaître M. le député de Lévis.
M. Paradis (Lévis) : Merci, Mme la Présidente. Je demande le consentement pour déposer la
motion suivante conjointement avec la députée de Taillon, le député de
Mercier, la députée de Vachon, le député de Gaspé, le député de Groulx :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement du Québec d'augmenter les heures
d'ouverture des groupes de médecine de famille le soir et la fin de
semaine là où le besoin le justifie.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le député de
Lévis. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay :
Pas de consentement, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Il n'y a pas de consentement. Pour
la prochaine motion, je cède la parole à M. le député de Mercier.
• (15 heures) •
M. Khadir :
Je souhaiterais un consentement, Mme la Présidente, de la part du gouvernement
pour la motion suivante, conjointement
avec la députée de Taillon, le député de Lévis, la députée de Vachon, le député
de Gaspé ainsi que le député de Groulx :
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte que les ambulanciers sont sans
contrat de travail depuis le 31 mars 2015;
«Qu'elle demande au gouvernement
de former un comité pour évaluer les différentes charges de travail des
ambulanciers dans les régions du Québec afin d'éviter le surmenage et des
délais inappropriés de réponse aux appels;
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement de modifier
l'horaire de faction des ambulanciers en horaire à l'heure afin
d'assurer leur sécurité et celle de la population dans toutes les régions où
cet horaire ne permet plus de répondre aux besoins de la population.»
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie, M. le
député. Y a-t-il consentement pour
débattre de cette motion?
M. Tanguay : Pas de
consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Il n'y a pas de consentement.
Avis touchant les
travaux des commissions
Alors, s'il
n'y a pas d'autre motion sans préavis, nous allons passer aux avis touchant les
travaux des commissions. Et je cède la parole à M. le leader
adjoint du gouvernement.
M. Tanguay :
Oui, merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, j'avise cette Assemblée que la
Commission des finances publiques
poursuivra l'étude détaillée à l'égard du projet de loi n° 108, Loi
favorisant la surveillance des contrats des organismes publics et
instituant l'Autorité des marchés publics, aujourd'hui, après les affaires
courantes jusqu'à 18 heures et de 19 h 30 à 21 h 30, à
la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de la culture et de l'éducation poursuivra les consultations particulières à
l'égard du projet de loi n° 151,
Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les
établissements d'enseignement supérieur,
aujourd'hui, à partir de 15 h 15, pour une durée de trois heures, et
de 19 h 30 à 21 h 30, à la salle du Conseil
législatif,
Enfin, Mme la
Présidente, la Commission des relations avec les citoyens poursuivra l'étude
détaillée à l'égard du projet de loi
n° 143, Loi visant à améliorer la qualité éducative et à favoriser le
développement harmonieux des services de garde éducatifs à l'enfance,
aujourd'hui, à compter de 16 h 45 jusqu'à 18 heures et de
19 h 30 à 21 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie. Alors,
est-ce qu'il y a consentement pour déroger à l'article 143 du
règlement concernant l'horaire des travaux des commissions? Il y a
consentement.
Alors, pour
ma part, je vous avise que la Commission des transports et de l'environnement
se réunira en séance de travail aujourd'hui, de 18 heures à
19 h 30, à la salle RC.171, afin de déterminer les observations,
conclusions ou recommandations dans le cadre du mandat d'initiative sur
l'utilisation des appareils de téléphonie mobile au volant.
Je vous avise également que la Commission de la
santé et des services sociaux se réunira en séance de travail demain, de 8 heures à 8 h 30, à la
salle RC.171, afin de statuer sur la possibilité que la commission se saisisse
d'une pétition concernant l'accessibilité aux antécédents médicaux de la
famille biologique des personnes adoptées.
Renseignements sur les
travaux de l'Assemblée
Maintenant, à la rubrique des renseignements sur
les travaux de l'Assemblée, je vais d'abord céder la parole à M. le président
pour la lecture d'une directive.
Décision de la
présidence sur la demande de directive soulevée le 7 novembre 2017
concernant la réponse du gouvernement à la question écrite de la députée de
Pointe-aux-Trembles inscrite au Feuilleton et préavis du 19 septembre
2017
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Bien, comme j'étais sur la...
j'occupais le siège au moment où on m'a soumis... je suis prêt à rendre ma décision sur la question de
directive soulevée le 7 novembre dernier par le leader de l'opposition officielle concernant la réponse du président du
Conseil du trésor à la question écrite par la députée de Pointe-aux-Trembles
au Feuilleton et préavis du 19 décembre 2017.
Dans sa question, la députée de
Pointe-aux-Trembles demandait ce qui suit, et je la cite :
«J'aimerais
obtenir le détail complet de l'utilisation du Fonds de suppléance 2016‑2017 — tant pour les 654 882 900 $ en budget de dépenses que pour les
700 millions en budget d'investissement — en date du 31 mars 2017.» Fin de la
citation.
Dans sa
réponse déposée lors de la séance du 7 novembre 2007, le président du Conseil
du trésor mentionnait ceci, et je le cite :
«...en vertu de l'article 30 de la Loi sur
l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels, ces documents ne sont pas communiqués.» Fin de la
citation.
La question
que le leader de l'opposition officielle me pose est donc de savoir si le
président du Conseil du trésor pouvait refuser de fournir les documents
demandés en invoquant la Loi sur l'accès.
Dans le cas
qui m'est soumis en l'espèce, la députée de Pointe-aux-Trembles s'est prévalue
de l'article 313 du règlement pour inscrire une question écrite au Feuilleton
et préavis.
Or,
l'article 314 du règlement prévoit que «les règles relatives aux questions
orales s'appliquent aux questions écrites».
Ainsi, comme
la jurisprudence parlementaire l'a déjà mentionné à plusieurs reprises,
d'ailleurs, l'article 82 du règlement, qui porte sur les réponses
aux questions orales, s'applique également aux réponses aux questions écrites.
Les premier
et troisième alinéas de cet article prévoient ce qui suit, et je cite — la rubrique s'appelle... l'article :
«82. Refus de répondre — Le
ministre auquel une question est posée peut refuser d'y répondre,
notamment :
«1° s'il juge contraire à l'intérêt public
de fournir les renseignements demandés;
«2° si
les renseignements ne peuvent être colligés qu'à la suite d'un travail
considérable que leur utilité ne justifie pas.
«[...]Le refus de répondre ne peut être
discuté.»
On ne peut pas débattre du refus de répondre.
Concernant
le cadre d'application de l'article 82, la jurisprudence parlementaire a aussi déjà établi qu'un ministre peut toujours
refuser de répondre aux questions, qu'il n'est pas permis à un député d'insister pour
avoir une réponse et que le président ne peut obliger qui que ce soit
dans cette Chambre à répondre à une question.
En raison de
ce qui précède, la présidence n'a donc pas à s'immiscer dans la réponse fournie
par le ministre, qui, lui,
se réfère à la Loi sur l'accès pour refuser de communiquer les documents. En effet,
il revient au ministre de décider s'il permet ou non la transmission de documents, et il peut, dans
l'exercice de ce jugement, s'inspirer de critères établis dans
différentes lois, dont la Loi sur l'accès.
Ça ne revient
pas à dire que la Loi sur l'accès s'applique à l'Assemblée nationale dans le
cadre de délibérations parlementaires. Il s'agit simplement de faire la
distinction entre un ordre de production de document et une question inscrite
au Feuilleton et préavis.
En effet,
il importe de préciser qu'il ne s'agit pas, en l'espèce, d'un cas où un ordre
de production de document aurait été adopté par l'Assemblée ou par l'une de ses
commissions en vertu de son pouvoir de faire enquête et d'exiger la
comparution de témoins et la production de documents. Dans un tel cas, il est
vrai que ce privilège parlementaire, qui découle
de l'article 51 de la Loi sur l'Assemblée nationale, doit prévaloir sur toute
autre règle de droit inférieure dans la hiérarchie juridique, telle que
la Loi sur l'accès.
Alors, tel
n'est pas le cas qui m'a été soumis. La présidence ne peut donc, par
conséquent, obliger le président du Conseil du trésor à fournir le
document demandé par la députée de Pointe-aux-Trembles.
Voilà la
décision rendue par la présidence. Et je rends à nouveau le siège à Mme la
vice-présidente pour la poursuite des travaux.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, je vous remercie.
Alors, toujours à la rubrique des renseignements
sur les travaux de l'Assemblée, je vais céder la parole à monsieur...
Une voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Ah! vous vouliez intervenir.
Oui, je recède le siège à M. le président.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Excusez-moi, si vous vous étiez — ce n'est pas grave, là — levé,
mais...
Une voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Non, non, mais c'est gentil. Merci
beaucoup de votre déférence. Alors, je suis prêt à vous entendre avec
énormément de déférence.
Une voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, je vais vous écouter. La réponse.
M. Bérubé :
Alors, nous accueillons votre décision. Cependant, nous aimerions que le
gouvernement coopère avec les
parlementaires afin de bien faire leur travail en leur fournissant les
documents pour être pleinement informés. Comme vous l'avez dit, la Loi d'accès ne s'applique pas aux
parlementaires. Alors, que cette décision puisse nous inspirer et inspirer le gouvernement à nous fournir
davantage d'informations nécessaires à l'accomplissement de notre travail.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : C'est une demande qui m'apparaît
légitime, mais la présidence n'a aucune façon... C'est les parties
concernées. C'est pour ça que je cède la parole à M. le leader adjoint du
gouvernement.
M. Tanguay :
Bien, M. le Président, je n'irai pas jusqu'à dire que le commentaire du leader
de l'opposition était superfétatoire parce qu'il va sans dire que le
gouvernement coopère toujours avec les parlementaires de manière très
transparente. Alors, en ce sens-là, M. le Président, je suis très heureux de
pouvoir continuer dans cette lignée-là.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, ce que j'ai entendu, c'est
que, pour la suite, ça va être une contribution exemplaire. Alors, je
vous remercie beaucoup. Et je cède à nouveau le siège à la vice-présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, voilà, nous sommes de retour aux
renseignements sur les travaux de l'Assemblée. Je vais céder la parole à
M. le leader de l'opposition officielle.
M. Bérubé :
Merci, Mme la Présidente. Et j'ai bien hâte d'entendre la réponse du leader
adjoint sur celle-ci.
Alors, depuis
deux semaines, le leader adjoint du gouvernement nous indique que le ministre
de la Sécurité publique était à pied
d'oeuvre pour bonifier le projet de loi n° 107 — vous vous souvenez? — la Loi visant à accroître la compétence
et l'indépendance du commissaire à la lutte contre la corruption, du Bureau des
enquêtes indépendantes ainsi que le pouvoir
du directeur des poursuites criminelles et pénales d'accorder certains
avantages à des témoins collaborateurs, et que le débat sur le principe de celui-ci serait rappelé dans les meilleurs
délais. Or, cette semaine, le débat sur le principe du projet de loi
n° 107 n'est pas appelé.
Est-ce que le leader adjoint du
gouvernement peut nous éclairer sur les intentions gouvernementales quant à ce
projet de loi? C'est la troisième fois que
je lui pose la question. Je vais finir par croire qu'on ne verra jamais le
projet de loi n° 107. Est-ce que le gouvernement l'a abandonné? Il
pourrait nous le dire maintenant, on arrêterait d'attendre.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie. Maintenant, M. le
leader adjoint du gouvernement.
• (15 h 10) •
M. Tanguay : Mme la
Présidente, j'invite mon collègue à
avoir cette discussion-là, entre autres, évidemment, au premier titre avec le ministre concerné. Et, en ce
sens-là, bien, il trouvera réponse en temps et lieu. Voilà.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie. Alors, s'il n'y a pas d'autre demande de renseignement, je vous informe que demain, lors des affaires inscrites par les députés
de l'opposition, sera débattue la motion inscrite par M.
le leader de l'opposition officielle. Et cette motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement d'interdire la consommation de
cannabis dans les lieux publics sauf ceux expressément désignés par les
municipalités.»
Affaires du jour
La
période des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant
passer aux affaires du jour. Et je cède la parole à Mme la leader
adjointe du gouvernement.
Mme Vien :
Bonjour, Mme la Présidente. Je vous prierais d'appeler l'article 18, s'il
vous plaît.
Projet de loi n° 154
Adoption du principe
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Je vous remercie. À l'article 18 du feuilleton, Mme la ministre de la Justice
propose l'adoption du principe du projet
de loi n° 154, Loi mettant en oeuvre certaines recommandations du
rapport du comité de la rémunération des juges pour la période 2016‑2019.
Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée :
Merci, Mme la Présidente. Alors, le projet de loi n° 154, qui est intitulé
Loi mettant en oeuvre certaines
recommandations du rapport du comité de la rémunération des juges pour la
période 2016‑2019, qui a été présenté
le 14 novembre dernier et dont le principe
est aujourd'hui soumis pour adoption, propose des mesures qui
visent, tel que son nom l'indique, à
donner suite à certaines recommandations que nous retrouvons au rapport du
Comité de la rémunération des juges
pour la période 2016‑2019, qui a fait l'objet d'une résolution adoptée
par notre Assemblée nationale le 9 février dernier.
Le
dernier Comité de la rémunération des juges, le comité Blais, comme nous
l'appelons, a remis au gouvernement
son rapport le 29 septembre 2016. Ce rapport, je l'ai déposé devant cette
assemblée le 18 octobre 2016.
Parmi
les recommandations qui sont formulées au rapport, il est proposé qu'à partir
du 1er janvier 2017 les juges de paix
magistrats participent au Régime de retraite des juges de la Cour du Québec et
de certaines cours municipales, que l'on
surnomme le RRJCQM, suivant les mêmes termes et conditions qui s'appliquent aux
juges de la Cour du Québec. C'est la
recommandation 29. L'objectif derrière cette recommandation est de
permettre une meilleure attractivité de la fonction de juge de paix
magistrat, entre autres.
Il est aussi recommandé que chaque juge de paix
magistrat puisse choisir quant au transfert au Régime de retraite des juges de
la Cour du Québec et de certaines cours municipales de base de sa participation
antérieure à titre de juge de paix
magistrat au Régime de retraite du personnel d'encadrement, que nous appelons
le RRPE, recommandation 30.
Le
comité recommande aussi que ce transfert de la participation antérieure au
Régime de retraite du personnel d'encadrement se fasse sur certaines
bases. Il est recommandé qu'il n'y ait pas de reconnaissance rétroactive de la participation des juges de paix magistrats au
RRJCQM supplémentaire et, en cas de transfert, seule la moitié des années de
participation dans le Régime de retraite du personnel d'encadrement à titre de
juge de paix magistrat soit prise en compte pour l'admissibilité à ce que nous
appelons le facteur 80, soit l'âge et les années de participation du juge,
qui totalisent au moins 80 ans. Ça, c'est la recommandation 31.
Il
est recommandé que la cotisation au RRJCQM soit haussée de 8 % à 9 %
à compter du 30 juin 2019. Ce nouveau taux
de cotisation sera applicable tant aux juges de la Cour du Québec que certaines
cours municipales qui sont placées sous
l'autorité d'un juge président, donc on parle ici des villes de Montréal, Québec
et Laval, il s'agit là des recommandations 5 et 13, et également
aux juges de paix magistrats, ce qui relève de la recommandation 29.
Donc,
dans la résolution que notre Assemblée... qui a été adoptée en février dernier,
nous avons collectivement décidé de
donner suite à la réponse qui a été proposée par le gouvernement au rapport du
comité et nous avons décidé collectivement d'approuver les
recommandations relatives à la participation obligatoire des juges de paix
magistrats à compter du 1er janvier 2017 au régime du RRJCQM ainsi que celles
relatives à la hausse du taux de cotisation au RRJCQM de 8 % à 9 %.
La
recommandation relative au choix optionnel de transfert a été modifiée dans la
réponse gouvernementale adoptée à l'unanimité ici afin de prévoir une
date limite pour exercer ce choix au 1er septembre 2018.
De plus, le gouvernement a recommandé
d'appliquer, à l'égard des années de service réalisées dans la fonction de juge de paix magistrat, un gel aux dispositions
du Régime de retraite du personnel d'encadrement en vigueur au moment de la dernière journée de participation des juges
de paix magistrats au régime, soit le 31 décembre 2016, de façon à ce que
l'exercice de leur choix soit basé sur des
bénéfices qui ne seront pas appelés à varier au fil du temps. Alors, ces
recommandations ont été adoptées à l'unanimité, je le rappelle.
Ce
projet de loi, donc, vise à donner suite à cette volonté de la Chambre et il
prévoit une série de modifications de concordance. C'est un projet de
loi qui est très technique, vous le conviendrez, Mme la Présidente. Donc, on
vient modifier le régime de prestations
supplémentaires des juges auxquels s'applique le régime de retraite prévu à la
partie V.1 de la Loi sur les
tribunaux judiciaires ainsi le Règlement sur le partage et la cession des
droits accumulés au titre des régimes de retraite des juges de la Cour
du Québec et de certaines cours municipales.
Pour
ce qui concerne la hausse du taux de cotisation au RRJCQM, le projet de loi
prévoit un nouveau règlement d'application pour que les modifications
ultérieures qui seront apportées ou qui pourraient être apportées au taux de cotisation et au taux d'intérêt du régime soient
réalisées non plus par voie législative, mais par voie réglementaire, tout
en respectant, évidemment, le processus, qui
est celui du comité de la résolution
de l'Assemblée et de ce qui s'ensuit.
Évidemment,
ces modifications devraient toujours faire l'objet de recommandations du comité. Et, pour respecter les
obligations constitutionnelles qui sont applicables en telles matières, tel
qu'il a été déterminé par la Cour
suprême, on prévoit... Évidemment, tout ce processus-là
est prévu à travers la Loi sur les tribunaux judiciaires et prévoit également...
cette loi-là prévoit également
que nous devons prendre les mesures qui sont requises pour mettre en résolution
cette oeuvre.
Alors,
Mme la Présidente, tout ça pour vous dire que l'objectif
du projet de loi n° 154, c'est de donner suite à la résolution
de l'Assemblée nationale adoptée à l'unanimité par les membres de cette
Chambre. Alors, je présume qu'il y aura une collaboration dans le cadre de la suite des choses. Et je propose évidemment
que le principe soit soumis à l'adoption des membres de cette Assemblée.
Je vous remercie.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, Mme la
ministre de la Justice. Maintenant, je vais céder la parole à Mme
la députée de Joliette,
qui est aussi porte-parole de l'opposition
officielle en matière de justice.
Mme Véronique Hivon
Mme Hivon : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, à mon tour de prendre la parole au sujet du projet de loi
n° 154, Loi mettant en oeuvre certaines recommandations du
rapport du comité de la rémunération des juges pour la période 2016‑2019.
La
ministre a fait un très bon tour d'horizon de l'historique
qui nous mène donc à discuter de ce projet
de loi fort technique, effectivement.
Donc, nous avons, l'hiver dernier, accepté par motion les recommandations du
Comité de rémunération des juges, qui comprend, oui, les juges de la
Cour du Québec, mais, parfois un fait moins connu, aussi les
juges municipaux et les juges de
paix magistrats, qui sont de plus en
plus connus, ceci dit, dans la foulée
de ce qui se passe avec la commission
Chamberland. Donc, ils ont aussi des fonctions très importantes dans notre système. Et il faut donc, pour une partie des recommandations, déposer un
projet de loi en lien avec les modifications qui vont être apportées au régime de retraite parce que le but du projet de
loi est de transférer, donc, les juges de paix magistrats d'un régime de
retraite de la haute fonction publique au Régime de retraite des juges
de la Cour du Québec.
Alors,
aujourd'hui, je vais être très brève. Je vais simplement dire que nous allons
bien sûr avoir plusieurs questions lorsque
nous allons débuter l'étude détaillée de ce projet de loi, d'abord pour revenir
sur les motivations qui ont fait... parce qu'elles ne sont pas très
élaborées dans le rapport du comité de rémunération, donc les motivations qui
ont fait en sorte qu'alors que, dans le
passé, cette recommandation-là n'avait jamais été faite, donc, de transférer
les juges de paix magistrats d'un
régime de retraite à celui des juges de la Cour du Québec... Pourquoi, donc,
cette recommandation est maintenant
venue et pourquoi le gouvernement a décidé d'y donner suite, alors que,
précédemment, il ne s'y était jamais montré
favorable et, à mon souvenir, il a même émis des arguments contre ce
changement-là lors des représentations qu'il avait faites lors des derniers travaux du Comité de rémunération des
juges? Donc, on va simplement vouloir
comprendre les arguments rationnels qui font en sorte que ce qui, dans
le passé, ne semblait pas comme une mesure opportune ou nécessaire en est maintenant
une.
• (15 h 20) •
On
va bien sûr aussi avoir des questions sur les coûts. On
comprend qu'on parle environ de 400 000 $ de coût supplémentaire
pour le transfert de régime pour 38 juges de paix magistrats. On comprend
aussi qu'au global, compte tenu de la hausse de cotisation de l'ensemble des
juges, donc des juges de la Cour du Québec, il pourrait par ailleurs y avoir certaines économies. Donc, bien
sûr, on va vouloir fouiller cet aspect-là. Et, de manière plus technique,
c'est certain qu'on va avoir plusieurs
questions sur comment le transfert de régime va pouvoir se faire bien
concrètement : la liberté, les
choix, les possibilités qui vont être donnés aux juges de paix magistrats,
aussi ce que ça peut vouloir dire pour
la suite des choses quand on va vouloir comparer, donc, l'évolution de la
rémunération globale des juges de paix magistrats à celle des juges de
la Cour du Québec, et aussi s'il y a, bien sûr, certains effets qui pourraient
avoir une rétroactivité, là. La ministre l'a abordé rapidement.
Donc,
il va y avoir beaucoup d'enjeux techniques, beaucoup aussi d'enjeux de fond sur
ce qui nous amène, donc, à faire ce choix-là, à poser ce geste-là
aujourd'hui. Alors, nous allons travailler en collégialité, mais, bien entendu,
de manière très rigoureuse pour s'assurer
que ce sont les bons choix qui sont faits à travers ce projet de loi là. Merci
beaucoup, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Je vous remercie, Mme la députée de Joliette.
Voilà. Et maintenant je vais céder la parole à M. le député de Borduas, qui est
lui aussi porte-parole en matière de justice, mais pour la deuxième opposition.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Merci, Mme la Présidente. Donc, à mon tour
d'intervenir sur l'adoption de principe du projet de loi n° 154, Loi mettant en oeuvre
certaines recommandations du rapport du comité de la rémunération des juges
pour la période 2016‑2019.
Alors, Mme la
Présidente, mes collègues l'ont mentionné tout à l'heure, c'est un processus
qui se déroule à chaque trois ans au niveau
du Comité sur la rémunération des juges. On a voté, dans le projet de loi
n° 51... maintenant, ça va être étendu aux quatre ans, Mme la
Présidente. Il y avait un souci d'économie de coûts associés au comité.
Alors,
le 29 septembre 2016, le comité a déposé un rapport pour la
période 2016‑2019 concernant 40 recommandations
au gouvernement et à la ministre de la Justice. Et, le 18 octobre suivant,
le rapport a été déposé à l'Assemblée nationale, Mme la Présidente. Le
7 février 2017, le gouvernement répondait au rapport du comité en acceptant 22 des 40 propositions. Et, le
9 février suivant, une résolution a été adoptée par l'Assemblée nationale
et elle a eu pour effet d'approuver la réponse gouvernementale, Mme la
Présidente.
Alors,
concrètement, ce qu'on va faire au cours des prochains jours, peut-être
semaines, Mme la Présidente, c'est étudier de façon approfondie le
projet de loi qui a été déposé par la ministre de la Justice relativement aux
différentes clauses qui visent à intégrer le
rapport du comité Blais à l'intérieur de la législation pour que ça prenne
éventuellement effet.
Donc,
Mme la Présidente, je l'avais dit lors de mon intervention sur la réponse
gouvernementale au rapport du comité
Blais à l'effet que, bien entendu, il est important d'avoir un système de
justice indépendant. Ça passe notamment par l'indépendance judiciaire au
niveau de la magistrature, au niveau des différents types de juges que nous
avons au Québec : juges de la Cour du
Québec, juges de paix magistrats, juges des cours municipales également. Mais
c'est important aussi que tout le
monde mette l'épaule à la roue au niveau du système de justice et ça va être
important que la justice au Québec
soit bien dotée d'effectifs, mais aussi que le citoyen, lorsqu'il se présente à
la cour, sache, en tant que justiciable, que son droit d'être entendu et
le droit de faire valoir ses intérêts à l'intérieur des cours, bien, ça va
fonctionner, Mme la Présidente, mais en fait qu'il n'aura pas d'empêchement à
le faire. Et notamment ça passe par une grande accessibilité à la justice. Et la magistrature doit être partie à cela,
Mme la Présidente. Il s'agit de moderniser nos façons de faire dans les
tribunaux, d'alléger notamment la procédure qu'il y a.
On
a beaucoup débattu de justice l'année dernière, notamment en matière criminelle
et pénale, au niveau de la procédure
avec l'arrêt Jordan, mais je souhaite éventuellement que le gouvernement fasse
de la justice une de ses priorités, notamment parce que vous savez que
c'est une partie importante de la démocratie, Mme la Présidente, le fait de
faire pouvoir... valoir ses droits et
surtout le fait de pouvoir moderniser nos institutions, notamment le système de
justice où parfois on se retrouve à une époque qui nous apparaît parfois
révolue.
Alors,
Mme la Présidente, ma formation politique
va appuyer le principe du projet de loi n° 154, et nous serons
prêts à étudier le projet de loi dans les prochains jours. Je vous remercie,
Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le député de Borduas.
Mise aux voix
S'il
n'y a pas d'autre intervention, je dois vous demander si le principe du projet
de loi n° 154, Loi mettant en oeuvre
certaines recommandations du rapport du comité de la rémunération des juges
pour la période 2016‑2019, est adopté.
Des voix :
Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Adopté. Maintenant, Mme la leader adjointe du
gouvernement.
Renvoi à la Commission des institutions
Mme Vien :
Oui, Mme la Présidente. Alors, moi, je fais motion pour que ce projet soit
déféré à la Commission des institutions pour étude détaillée, s'il vous
plaît.
Mise aux voix
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Adopté. Pour connaître la
suite de nos travaux, je vous recède la parole.
Ajournement
Mme Vien :
Merci, Mme la Présidente. Je suis informée qu'il n'y a pas de débat de fin de
séance qui est prévu. Alors, à ce
compte-là, je fais motion pour ajourner nos travaux à demain, mercredi le 22
novembre, à 9 h 40. Merci beaucoup.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Adopté.
Alors, en conséquence, j'ajourne nos travaux au
mercredi 22 novembre, à 9 h 40.
(Fin de la séance à 15 h 26)