(Neuf
heures quarante et une minutes)
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, je vous souhaite une bonne journée.
Veuillez prendre
place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous
allons procéder à la rubrique Déclarations de députés, et je suis prêt à entendre la première déclaration, et
il s'agit de M. le député de Côte-du-Sud pour sa déclaration de ce matin. M. le
député, à vous la parole.
Féliciter l'Auberge des
Glacis, finaliste
des prix Excellence Tourisme
M. Norbert Morin
M.
Morin : M. le Président, ce matin, je tiens à féliciter Mme
Nancy Lemieux, propriétaire de l'Auberge des Glacis, qui s'est distinguée au niveau provincial en
devenant l'un des 35 finalistes québécois dans le cadre de la première édition
des prix Excellence Tourisme. L'auberge s'est illustrée cette année dans la
catégorie Stratégie numérique pour sa chaîne
Web Glacis.tv. Cet établissement voit couramment ses efforts être récompensés,
puisqu'il a été primé à plusieurs reprises
dans les dernières années. Grâce à Glacis.tv, l'auberge met en valeur 70
producteurs, j'ai bien dit, 70 producteurs qui garnissent leurs tables
de délicieux produits du terroir à travers des reportages Web et des capsules
connexes.
L'Auberge des Glacis
fait ainsi rayonner partout dans la province les produits des nombreux
producteurs et éleveurs qui font la fierté
de la Côte-du-Sud. Merci à vous, Nancy et Mme Danièle Laforce, vidéojournalistes
et réalisatrices de capsules de Glacis.tv. Longue vie à l'Auberge des
Glacis!
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Je vous remercie, M. le député de
Côte-du-Sud. Et je me joins à votre
motion. Je les connais comme il faut, ils viennent de l'Abitibi. Une
raison additionnelle.
M. le député de Sanguinet,
pour votre déclaration de ce matin, à vous la parole.
Souligner le 20e anniversaire
de l'organisme Complexe Le Partage
M. Alain Therrien
M.
Therrien : Merci, M. le Président. Cette année est célébré le 20e anniversaire
du Complexe Le Partage, un organisme
qui oeuvre dans le Roussillon comme dépannage alimentaire, friperie abordable
et tout autre support pour les familles.
Le Partage, c'est un ami, un grand frère qui supporte ceux qui sont dans le
besoin. Comme je le dis souvent, nul n'est
à l'abri, un jour, d'avoir besoin d'un coup de main. C'est pourquoi
il est rassurant et nécessaire pour une communauté d'avoir un organisme tel que Le Partage, un
organisme composé d'employés et de bénévoles qui sont dévoués à la cause
citoyenne.
Je
vous salue et je vous remercie, au nom des citoyens que je représente.
Salutations particulières à Mme Cathy
Lepage, directrice générale de
l'organisme, et au président du C.A., M. Hugo Bélanger. Bon anniversaire, et
encore une fois, au nom des citoyens de Sanguinet et de La Prairie,
merci!
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, je vous remercie, M. le député.
Je cède maintenant la parole à M. le député de Vanier-Les Rivières pour
sa déclaration de ce matin. À vous, M. le député.
Féliciter Mme Nicole Demers,
récipiendaire
de la Médaille de l'Assemblée nationale
M. Patrick Huot
M.
Huot : Merci, M. le Président. J'aimerais souligner aujourd'hui
l'engagement de Mme Nicole Demers envers les citoyens de Vanier.
Résidente
de Vanier depuis 1971, Mme Demers a dirigé La Ruche Vanier pendant quelque 30
ans avant de prendre sa retraite il y a quelques mois. La Ruche Vanier,
c'est un organisme communautaire phare dans le quartier Vanier. Comme directrice de La Ruche, Mme Demers a
contribué à d'innombrables initiatives telles que des logements sociaux, des services de garde, la maison des jeunes, des
activités de cuisine collective, la création d'un organisme d'alphabétisation,
des distributions de paniers alimentaires,
et j'en passe. Elle vous dira : Moi, je ne suis pas La Ruche Vanier, c'est
ensemble qu'on est La Ruche. Moi, je lui dis qu'elle a été une
merveilleuse chef d'orchestre. Aujourd'hui, malgré sa retraite professionnelle,
Mme Demers demeure impliquée comme bénévole dans de nombreuses causes à Vanier.
Donc, M. le
Président, permettez-moi de rendre hommage aujourd'hui à Mme Nicole Demers pour
son apport inestimable au bien-être des Vaniérois. Mme Demers, à qui je
remettrai la Médaille de l'Assemblée nationale dans quelques minutes, a su contribuer à combler les
besoins de personnes démunies, à améliorer un quartier qui en avait besoin
et surtout à faire une énorme différence
dans la vie de plusieurs centaines de Vaniérois. Et je tiens à saluer Mme
Demers, qui est avec nous aujourd'hui. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Merci, M. le député. Et on vous souhaite la bienvenue à
l'Assemblée nationale, madame. Je cède
maintenant la parole à M. le député de Borduas pour sa déclaration de ce matin.
M. le député, à vous.
Souligner le 45e anniversaire
du
Club FADOQ Saint-Jean-Baptiste
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette :
Merci, M. le Président. J'aimerais aujourd'hui souligner un anniversaire
particulier pour plusieurs citoyens de la circonscription de Borduas, soit le
45e anniversaire du Club FADOQ de la municipalité de Saint-Jean-Baptiste. En effet, M. le Président, si
la municipalité de Saint-Jean-Baptiste compte moins de 3 000 habitants,
son Club FADOQ compte, pour sa part, près de
400 membres. D'ailleurs, chaque an, son souper des fêtes fait l'envie de
plusieurs et attire, chaque fois, des membres des FADOQ de partout dans la
région.
C'est
pourquoi j'aimerais prendre le temps aujourd'hui de souligner le travail des
membres du conseil d'administration actuel,
soit Mme Noëlla Breton, M. André Valin, M. Pierre André Poulin, Mme Chantal
Poulin et M. Daniel Robert, ainsi que
tous ceux et celles qui se sont impliqués de près ou de loin depuis 45 ans et qui, par leur implication, ont
contribué à animer la vie des aînés de la municipalité et à renforcer le
tissu social de la municipalité de Saint-Jean-Baptiste.
À vous tous ainsi
qu'à tous les membres, bon 45e! Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
On vous remercie de votre déclaration, M. le
député. Je cède maintenant
la parole à M. le député de Papineau pour sa déclaration de ce matin. À
vous, M. le député.
Rendre hommage à M.
Jean-Pierre Girard pour avoir sauvé
la vie d'un homme prisonnier de son véhicule en feu
M. Alexandre Iracà
M. Iracà :
Merci, M. le Président. À l'été 2017, M. Jean-Pierre Girard, maire de
Lochaber-Partie-Ouest, a sauvé la vie
d'un homme d'une cinquantaine d'années prisonnier de son véhicule en feu sur le
rang 4 à Lochaber. Un homme est accouru à la porte de la résidence
du maire pour demander du secours. Une fois sur les lieux, M. Girard a aidé le malheureux à s'extirper de son véhicule. Ce
dernier s'en est tiré sans blessure grave. À l'arrivée des pompiers, la voiture
était complètement en feu. Ceux-ci l'ont
informé que l'homme aurait fort probablement perdu la vie s'il était resté
coincé dans son auto une ou deux minutes de plus.
Je
tiens à féliciter M. Girard pour son courage, son calme exemplaire et pour ce
geste héroïque qu'il a posé afin de sauver une vie. Merci, M. le
Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Je vous remercie de votre déclaration,
M. le député. Je cède maintenant la parole à M. le député de Gouin. M.
le député de Gouin.
Souligner le succès de
l'entreprise MaBrasserie
Coop de solidarité brassicole
M. Gabriel Nadeau-Dubois
M. Nadeau-Dubois : Merci, M. le Président. Le 1er octobre
dernier, une entreprise importante de Gouin célébrait son deuxième anniversaire. La coopérative de
solidarité MaBrasserie a pour mission de mousser le savoir-faire artisanal,
de faire connaître la bière québécoise et de former les gens à sa dégustation
et à sa fabrication.
En deux ans, ce
complexe de fabrication collaboratif a produit plus de 500 brassins de bière et
30 kombuchas différentes. Il a aussi
contribué à la formation de plus de 100 étudiants et étudiantes de l'Institut
brassicole du Québec, tout cela en
plus d'être devenu une des terrasses préférées des familles de Gouin. C'est en
travaillant ensemble, de manière coopérative,
que des brasseurs de partout au Québec peuvent embouteiller, échanger leurs
idées, perfectionner leur art et ainsi développer ce créneau qui
positionne le Québec sur le radar mondial de la bière.
Avec
l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange Canada-Union européenne, le
marché québécois sera bientôt inondé
de produits du terroir européen, et ce sera grâce à des modèles comme
MaBrasserie que nos artisans pourront tirer leur épingle du jeu. Joyeux
anniversaire et longue vie à MaBrasserie!
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Je vous remercie, M. le... Je cède maintenant la parole
à M. le député de Huntingdon pour sa déclaration de ce matin. À vous, M. le
député.
Souligner le 40e anniversaire du
Club Lions de Lacolle inc.
M. Stéphane Billette
M.
Billette : Merci beaucoup,
M. le Président. J'aimerais profiter de cette tribune afin de souligner le 40e
anniversaire du Club Lions de
Lacolle. Le Club Lions de Lacolle offre, depuis plusieurs décennies, des
opportunités de bénévolat aux personnes
de tous les âges qui suscitent et encouragent la prise de responsabilités en
plus de permettre aux membres de servir leur communauté en participant à
différents projets.
On ne dira jamais assez toute l'importance que
représente la contribution des bénévoles au mieux-être de la collectivité de la région. Pour cette raison, je
tiens à remercier sincèrement tous ceux qui se sont impliqués de près ou
de loin au cours des 40 dernières
années, tout en offrant une pensée à ceux qui nous ont quittés, malheureusement, depuis. Je souhaite donc au Club Lions un très joyeux 40e
anniversaire et de nombreuses années d'activité à venir. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
On vous remercie, M. le député de Huntingdon, de votre déclaration. Je
cède maintenant la parole à M. le député de Beauce-Nord pour sa déclaration
de ce matin. À vous, M. le député.
Souligner la contribution d'une mairesse et de six maires
sortants de la circonscription de Beauce-Nord
M. André Spénard
M.
Spénard : Merci,
M. le Président. Étant moi-même
ancien maire de Saint-Joseph-de-Beauce, je profite de cette tribune pour souligner le départ de certains
maires et mairesses de Beauce-Nord qui, après un ou plusieurs mandats, ont récemment décidé de quitter la vie municipale
à l'aube des élections du 5 novembre prochain. Il s'agit de François
Barret, à Saint-Lambert; Michel Cliche, à Saint-Joseph; Adrienne Gagné,
à Sainte-Marguerite; Henri Gagné, à Saint-Frédéric; André Labbé, à Saint-Odilon; Jean-Marie Pouliot, à Saints-Anges; et
Richard Lehoux, à Saint-Elzéar. Merci à chacun de vous pour votre implication
et votre dévouement au fil des ans pour vos citoyens et citoyennes. Certains
ont été là depuis plus de 27 ans.
Je félicite également
les maires et mairesses déjà élus ou réélus par acclamation dans 17 des
21 municipalités de mon comté. Il y aura donc élections à la mairie dans quatre municipalités, et, en
ce sens, j'invite les électeurs et électrices à se prévaloir du droit de vote qu'ils possèdent afin de faire en sorte
que la démocratie municipale s'exprime le 5 novembre prochain.
Merci, M. le Président.
• (9 h 50) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie de votre
déclaration. Je cède maintenant la parole à Mme la députée de Gatineau
pour sa déclaration de ce matin. À vous, Mme la députée.
Féliciter M. Maxime Galipeau, récipiendaire de la Croix de
courage
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée : Merci, M. le
Président. Alors, j'aimerais féliciter M. Maxime Galipeau, pompier volontaire
du Service de sécurité incendie de Messines,
qui a été honoré de la Croix de courage pour acte d'héroïsme lors de la
première édition de la cérémonie de
reconnaissance, qui s'est tenue dans le cadre de la Journée nationale de
reconnaissance des pompiers.
M. Galipeau a accompli un acte d'héroïsme au
péril de sa vie lors d'une intervention visant à secourir deux motoneigistes sur les eaux glacées du lac Blue
Sea, dans La Vallée-de-la-Gatineau. Son action remarquable pour porter secours et sauver des vies en danger est une
source d'inspiration pour toute la population de l'Outaouais. Le courage et le
savoir-faire qu'il a démontrés méritent
grandement d'être soulignés. Je suis fière qu'un pompier volontaire de la
Haute-Gatineau soit au nombre des récipiendaires honorés.
Encore une
fois, je le félicite et l'encourage à continuer d'avoir à coeur la sécurité des
citoyens. M. Galipeau, vous représentez
un exemple pour toute la communauté, et votre générosité d'esprit est digne de
notre plus profond respect. Merci.
Le Vice-Président (M. Gendron) : On
vous remercie de votre déclaration. Je cède maintenant la parole à M. le député
de Bonaventure pour sa déclaration de ce matin. À vous, M. le député.
Souligner le travail des infirmières, infirmiers,
inhalothérapeutes
et préposés aux bénéficiaires gaspésiens
M. Sylvain Roy
M. Roy :
M. le Président, je tiens à saluer le travail exceptionnel des infirmières,
infirmiers, inhalothérapeutes et
préposés aux bénéficiaires gaspésiens, ces femmes et ces hommes qui continuent, malgré les coupures, à se donner
corps et âme
pour les gens qui en ont besoin. Les tâches sont multiples pour ceux qui
constituent le maillon fort du réseau de la santé. Ils apportent du soulagement à ceux qui souffrent, du réconfort à
ceux qui angoissent, de la dignité à ceux qui en manquent, et bien plus encore. Je suis très fier de constater que la
Gaspésie compte sur des travailleurs et travailleuses de la santé qui démontrent un comportement
héroïque envers les citoyens, et ce, malgré la détérioration des conditions
de pratique.
En
terminant, j'aimerais dire un merci particulier à Mme Micheline Barriault,
qui a donné 28 ans à la présidence du Syndicat des infirmières,
infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est du Québec
avant de se retirer en juin dernier. Merci, Mme Barriault. Et bonne
chance à son successeur, Pierre-Luc Bujold!
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie, M.
le député de Bonaventure, de votre déclaration.
Et cette dernière déclaration met fin à la rubrique Déclarations de députés.
Les travaux sont
suspendus pour quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 52)
(Reprise à 10 h 1)
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, bon jeudi à tous et toutes, Mmes et MM. les députés. Nous
allons nous recueillir quelques instants.
Je vous remercie.
Vous pouvez prendre place.
Alors, nous
poursuivons les affaires courantes.
Et aujourd'hui il n'y
a pas de déclarations ministérielles ni de présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
Et maintenant, à la
rubrique des dépôts de documents, je vais céder la parole à M. le ministre
des Affaires municipales, de l'Occupation du territoire et de la Sécurité
publique.
Rapport annuel de la Régie des alcools, des courses et des
jeux
M.
Coiteux : Alors, Mme la Présidente, j'ai le plaisir de déposer le
rapport annuel de gestion 2016-2017 de la Régie des alcools, des
courses et des jeux.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, ce
document est déposé. Maintenant, je vais céder la parole à M. le
ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs.
Avenant à l'entente relative à la mise en oeuvre du Plan
Nord à l'horizon 2035,
plan d'action 2015-2020 entre la Société du Plan Nord et le
ministre responsable des Affaires autochtones
M.
Blanchette : Mme la Présidente, je dépose, au nom de mon collègue
ministre responsable des Affaires autochtones, l'Avenant à l'entente relative à
la mise en oeuvre du Plan Nord à l'horizon 2035.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, ce document est déposé.
Maintenant, M. le leader du
gouvernement.
Réponses à des pétitions
M.
Fournier : Bonjour, Mme la Présidente. Je dépose les réponses du gouvernement aux pétitions présentées par la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques le 13 juin 2017, la députée de
Jeanne-Mance—Viger le
19 septembre, le député de
Deux-Montagnes le 20 septembre, le député de
Rimouski le 21 septembre, le député de
Saint-Jean le 21 septembre.
Réponse à une question inscrite au feuilleton
Je
dépose également la réponse du gouvernement à la question
inscrite au feuilleton le 27 septembre 2017 par le
député de Rimouski. Merci.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, ces documents sont déposés.
Lettre de nomination du député de Côte-du-Sud, M. Norbert Morin,
à titre de whip adjoint du gouvernement
Maintenant,
à la rubrique des dépôts de documents toujours, pour ma part, je dépose une lettre qu'a adressée
au président de l'Assemblée nationale M. le premier ministre, dans
laquelle il l'informe de la nomination de M.
le député de Côte-du-Sud à la fonction de whip adjoint du
gouvernement en remplacement de M. le député de Vanier-Les Rivières, et
cette nomination prenait effet le 18 octobre 2017.
Lettre de démission du député de
Côte-du-Sud, M. Norbert Morin, à titre de
vice-président de la Commission de l'économie et du travail
Je
dépose aussi une lettre qu'a adressée au président de l'Assemblée nationale M.
le député de Beauce-Sud, dans laquelle il l'informe de sa démission à
titre de vice-président de la Commission de l'économie et du travail, et cette
démission prenait effet le 18 octobre 2017.
Décisions du Bureau de l'Assemblée nationale
Je dépose aussi
quatre décisions du Bureau de l'Assemblée nationale.
Nouveau diagramme de l'Assemblée
Et je dépose aussi le
nouveau diagramme de l'Assemblée en date d'aujourd'hui.
Dépôt de rapports de commissions
Maintenant,
à la rubrique des dépôts de rapports de commissions, je vais céder la parole à M. le président de la Commission de la santé et des services sociaux et député
de La Prairie.
Étude détaillée du projet de loi n° 130
M.
Merlini : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je souligne d'abord
l'excellent travail fait par le secrétariat de la commission, Mme
Carolyne Paquette et Mme Marie-Astrid Ospina d'Amours.
Je
dépose donc l'excellent rapport de la Commission de la santé et des services
sociaux qui, les 17, 18, 30 et 31 mai, les 7, 8, 14 et 15 juin, le 22 août, les 27 et
28 septembre, les 3, 4, 5, 17 et 18 octobre 2017, a procédé à
l'étude détaillée du projet de loi n° 130, Loi modifiant certaines
dispositions relatives à l'organisation clinique et à la gestion des
établissements de santé et des services sociaux. La commission a adopté le
texte du projet de loi avec des amendements. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, ce rapport est déposé.
Dépôt de pétitions
Maintenant,
nous en sommes à la rubrique de dépôt de pétitions, et je vais céder la parole
à M. le député de Labelle.
Augmenter les seuils de remboursement des
bandelettes pour lecteurs de glycémie
M. Pagé :
Oui. Merci, Mme la Présidente. Alors, aujourd'hui, je dépose l'extrait d'une
pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
308 pétitionnaires, mais qui concerne des dizaines de milliers de
Québécois et de Québécoises. Désignation : citoyens et citoyennes du
Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que les diabétiques doivent contrôler
leur taux de glycémie pour maintenir une bonne santé et qu'un contrôle
adéquat nécessite l'utilisation de bandelettes pour le fonctionnement de leur
lecteur de glycémie;
«Considérant
que le diabète est une maladie insidieuse qui, si mal contrôlée, peut causer
des dommages irréversibles aux organes des personnes atteintes, donc une
détérioration permanente de la santé;
«Considérant
que le gouvernement du Québec a pris la décision de diminuer la quantité de
bandelettes remboursée par [...]
l'assurance maladie du Québec à 3 000 par année pour les personnes
diabétiques traitées à l'insuline, 400 par année pour celles traitées par hypoglycémiant oral sans insuline [à] 200 par
année pour ceux sans ordonnance d'hypoglycémiant oral ni insuline;
«Considérant
que le nombre limité de bandelettes désormais autorisées est insuffisant pour
permettre aux personnes diabétiques d'exercer un contrôle optimal et adéquat
de leur glycémie;
«Considérant
que les limites imposées seront particulièrement problématiques pour les
personnes diabétiques ayant des revenus limités, ces dernières n'ayant
pas les moyens de se procurer de bandelettes supplémentaires;
«Considérant
que cette décision entraînera [...] des hospitalisations [des] personnes
victimes de diabète, ce qui, à terme, fera en sorte qu'elle n'entraînera
aucune économie pour l'État québécois;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec de revoir sa décision de
limiter le nombre de bandelettes remboursées pour les personnes
atteintes du diabète.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie, et cet
extrait de pétition est déposé. Maintenant, je vais céder la parole à M.
le député de Granby.
Universaliser et indexer la prestation de décès
M.
Bonnardel :
Merci, Mme la Présidente. Si vous permettez, je veux saluer les gens de
l'AFEAS-Granby, qui sont les responsables de ces pétitions.
Je dépose
l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par 113
pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Attendu que
toutes les Québécoises et tous les Québécois n'ont pas droit à la prestation de
décès de Retraite Québec;
«Attendu que
les prestations de décès sont de 2 500 $ depuis 1998 et qu'à l'époque
ça permettait de couvrir la moitié des frais funéraires;
«Attendu
qu'en 2017 il faudrait au moins une prestation de 3 300 $ pour
couvrir la moitié des frais funéraires;
«Attendu
qu'un montant de 5 107 $ est actuellement remis par la SAAQ et la
CNESST aux familles des gens qui
meurent sur la route ou au travail;
«Attendu que
la plupart des gens veulent rendre un dernier hommage décent à leur défunt,
qu'ils s'endettent pour le faire et que 38 % des ménages québécois
ne participent à aucun régime collectif d'épargne;
«Attendu que
les femmes sont souvent les survivantes et désavantagées par leur absence de
cotisation — travail
à la maison;
«Attendu que la personne qui a payé les frais
funéraires doit payer de l'impôt sur la prestation reçue;
«Attendu que l'AFEAS est signataire d'un mémoire — Trois
nouvelles générations de femmes pauvres à la retraite — qui a été déposé le 19 janvier 2017
dans le cadre de la consultation de la Commission des finances publiques;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous demandons au gouvernement du Québec ce qui
suit :
«Une réelle universalité de la prestation de
décès — cotisants
ou non;
«Une indexation rétroactive de la prestation de
décès — de
2 500 $ à 3 300 $;
«Une indexation annuelle de la prestation de
décès;
«La non-imposition de la prestation de décès.»
Et je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, cet extrait de pétition
est déposé. Et j'ai reçu une demande de M. le député de Granby pour la présentation d'une pétition non conforme.
Y a-t-il consentement pour la présentation de cette pétition?
Consentement. Alors, M. le député, la parole est à vous.
M. Bonnardel : Mme la
Présidente, je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale,
signée par 5 489 pétitionnaires. Désignation : citoyens
et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Attendu
que toutes les Québécoises et tous les Québécois n'ont pas droit à la
prestation de décès de Retraite Québec;
«Attendu que
les prestations de décès sont de 2 500 $ depuis 1998 et qu'à l'époque
ça permettait de couvrir la moitié des frais funéraires;
«Attendu
qu'en 2017 il faudrait au moins une prestation de 3 300 $ pour
couvrir la moitié des frais funéraires;
«Attendu qu'un montant de 5 107 $ est
actuellement remis par la SAAQ et la CNESST aux familles des gens qui meurent
sur la route ou au travail;
«Attendu que
la plupart des gens veulent rendre un dernier hommage décent à leur défunt,
qu'ils s'endettent pour le faire et que 38 % des ménages québécois
ne participent à aucun régime collectif d'épargne;
«Attendu que
les femmes sont souvent les survivantes et désavantagées par leur absence de
cotisation — travail
à la maison;
«Attendu que la personne qui a payé les frais
funéraires doit payer de l'impôt sur la prestation [de décès];
«Attendu que l'AFEAS est signataire d'un
mémoire — Trois
nouvelles générations de femmes pauvres à la retraite — qui a été déposé le 19 janvier 2017
dans le cadre de la consultation de la Commission des finances publiques;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous demandons au gouvernement du Québec ce qui
suit :
«Une réelle universalité de la prestation de
décès — cotisants
ou non;
«Une indexation rétroactive de la prestation de
décès — de
2 500 $ à 3 300 $;
«Une indexation annuelle de la prestation de
décès; et
«La non-imposition de la prestation de décès.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
• (10 h 10) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, cet extrait de pétition est déposé.
J'ai aussi reçu une demande de Mme la députée de
Fabre pour la présentation d'une pétition non conforme. Alors, y a-t-il consentement pour la présentation de cette pétition?
Consentement. Alors, la parole est à vous, Mme la députée.
Refaire
les délimitations des circonscriptions de Laval
Mme Sauvé : Merci, Mme la Présidente. Je dépose l'extrait
d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
344 pétitionnaires, citoyens et citoyennes du Québec.
«Les
faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que la
Commission de la représentation électorale a établi de nouvelles délimitations
pour les circonscriptions de Chomedey et
Fabre dans son rapport final publié à la Gazette officielle du Québec le
2 mars 2017;
«Considérant
que l'article 15 de la Loi électorale assure que chaque circonscription
doit représenter une "communauté naturelle" sur la base de
considérations démographiques, géographiques et sociologiques;
«Considérant que les
nouvelles délimitations établies entre Chomedey et Fabre sépareront la
communauté hellénique dans deux
circonscriptions distinctes et donc ne prendront pas compte de la communauté
naturelle établie dans la région;
«Considérant
que le nombre d'électeurs à Chomedey est supérieur à 22,2 % par rapport à
la moyenne provinciale autorisée par la Loi électorale;
«Considérant que
Laval connaît une des croissances les plus dynamiques de la province et une
croissance démographique importante qui devrait continuer à progresser au cours
des prochaines années;
«Considérant
que le rapport final de la Commission de la représentation électorale ne tient
pas compte de cette croissance qui affectera les six circonscriptions
provinciales à Laval;
«L'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
demandons au gouvernement du Québec de :
«Modifier la Loi
électorale afin d'abolir la nouvelle délimitation prévue à Laval;
«Renvoyer
le dossier à la Commission de la représentation électorale afin d'établir de
nouvelles délimitations à Laval qui prendraient en compte la population
dans l'ensemble des six circonscriptions lavalloises.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, je vous remercie. Cet extrait de
pétition est déposé.
Maintenant,
il n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur
une violation de droit ou de privilège.
Et je vous avise qu'après la période de questions et de réponses orales sera tenu le vote reporté sur la motion de
M. le ministre de la Sécurité publique
proposant que le projet de loi
n° 133, Loi obligeant le port de l'uniforme par les policiers et les constables
spéciaux dans l'exercice de leurs fonctions et sur l'exclusivité de fonction des policiers
occupant un poste d'encadrement, soit adopté.
Questions et réponses orales
Alors,
nous en sommes maintenant à la période
de questions et de réponses orales,
et je cède la parole à M. le
chef de l'opposition officielle.
Lutte contre le
harcèlement et la violence sexuelle
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Mme la Présidente, cette semaine, au Québec, on est en
train de vivre un changement social important.
Des personnes en autorité, des personnes
populaires, des personnes qui se croyaient dans une zone d'impunité apprennent
que des gestes inacceptables seront désormais inacceptés, que des gestes qu'ils
croyaient pouvoir commettre en privé viendront
dans le domaine public et qu'ils devront rendre des comptes. Si les événements que nous vivons en ce moment envoient, de façon suffisamment forte, un signal à
toutes les personnes en autorité qu'elles devront désormais appliquer la règle de décence élémentaire, que, s'il n'y a
pas de consentement, c'est non, que, si ce n'est pas oui, c'est non et qu'il
n'y a pas de zone grise, nous aurons fait un
pas en avant. Et je tiens à saluer le courage des femmes et des hommes qui
parlent, qui font preuve de solidarité, qui
se regroupent pour dire : Il est temps que ça cesse, et je pense que c'est
une bonne chose.
Maintenant,
nous savons qu'un certain nombre de groupes, de centres d'aide aux agressions
sexuelles ont besoin de financement supplémentaire de 5 millions
par année. Est-ce que le président du Conseil du trésor...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre de la Condition féminine.
Mme
Hélène David
Mme
David : Oui, Mme la Présidente. Je veux saluer la question du chef de
l'opposition. Je salue le fait qu'un homme,
un chef de l'opposition prenne la peine de parler de cette question. Je le
salue et je le remercie. Je connais, je connais vraiment son côté
féministe et je l'apprécie d'autant plus.
Une fois qu'on a dit
ça, effectivement, ça va prendre de l'argent supplémentaire. Quand il y a des
vagues de dénonciations comme ça, que l'on salue, mais qui sont lourdes de
conséquences pour les femmes et pour les hommes... Et je salue aussi le fait qu'il ait mentionné les
hommes, parce qu'il y a des hommes aussi qui sont dans cette situation-là,
il y a des personnes handicapées, il y a des communautés autochtones, il y a
les groupes LGBT.
Et, oui, la solidarité du réseau social... J'ai
parlé tout à l'heure de grandeur et misère des réseaux sociaux. Dans la
grandeur, il y a peut-être cette solidarité où les gens osent enfin. Et on ne
peut plus rester immobiles.
J'aurai le plaisir, après
la période de questions, d'annoncer quelque chose avec ma collègue responsable
de la Santé publique. Ça me fera plaisir de faire un bout de chemin sur cette
question. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En première complémentaire, M.
le chef de l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Bien, je salue la réponse de la ministre responsable de la Condition féminine.
On sait qu'à chaque fois qu'il y a de
ces événements où les dénonciations se multiplient, les organisations d'aide
aux victimes d'agression sexuelle sont
débordées. Par exemple, Viol-secours, à Québec, a, pour la première fois en
40 ans, une liste d'attente. Après la vague de dénonciations à
l'Université Laval, 50 % de demandes de trousse médicolégale de plus.
L'ensemble des 43 centres d'aide disent
qu'il leur manque 5 millions. Vont-ils...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre de la Condition féminine.
Mme Hélène David
Mme David : Alors,
effectivement, quand j'ai fait ma tournée... Et le chef de l'opposition a fait
référence à l'Université Laval. Il a tout à
fait raison. Quand j'ai fait ma tournée, c'est une des choses, évidemment, qui
a été demandée, et expliquée, et justifiée.
Et c'est pour
ça que, quand nous avons déposé la stratégie pour contrer et prévenir les
violences sur les campus collégiaux
et universitaires, nous avons annoncé 23 millions de dollars de plus, à
l'immense satisfaction, je peux dire, des institutions d'enseignement
supérieur. Parce que, très souvent, on parle de l'université. C'est là que ça
se passe, c'est là que les étudiants ont
besoin d'aller parler, d'être accompagnés. Ça ne va pas toujours en cour, ça ne
va pas toujours jusque-là. Mais il faut les accompagner, et c'est ce que
nous faisons.
Et attendez après la période de questions, nous
faisons un pas de plus dans cette direction.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M.
le chef de l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Nous serons très attentifs parce qu'effectivement de l'argent a été annoncé
mais, pour l'instant, n'est pas arrivé dans les groupes. Alors, je
compte sur la ministre pour accélérer ce processus.
Par ailleurs,
le Québec en entier demande — et je m'adresse au ministre de
l'Éducation — la
généralisation du cours d'éducation
sexuelle. Et, dans ce cours d'éducation sexuelle, on parle de vie affective et
amoureuse, de violence sexuelle, d'agression sexuelle, de globalité de
la sexualité.
Quand ce cours sera-t-il obligatoire partout au
Québec?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx : Merci, Mme la Présidente. À mon tour de saluer la
question du collègue chef de l'opposition officielle et également son
préambule en lui disant que je suis tout à fait en accord avec ce qu'il dit.
Il y a,
depuis 2015, des projets pilotes qui effectivement ont été mis de l'avant,
puisque malheureusement les cours d'éducation
à la sexualité, Mme la Présidente, ont été retirés dans les années 2000.
Et c'est bien malheureux, mais c'est ainsi.
Alors, depuis 2015, il y a un retour, il y a eu
un projet pilote, malheureusement pas assez d'écoles, Mme la Présidente. Il y avait à peu près une trentaine
d'écoles. L'an dernier, je l'ai ouvert à l'ensemble des écoles du Québec,
il y a un peu plus de 200 écoles qui
ont dit oui et qui maintenant enseignent ces différents contenus à leurs
élèves. Je voudrais que ce soit l'ensemble des écoles du Québec. On va
faire ce qu'il faut...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
M. Proulx : ...mais on ne pouvait
pas passer, Mme la Présidente, de 30 à 3 000. Il fallait faire...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En troisième complémentaire, M. le
chef de l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
On comprend, M. le ministre, qu'il y a eu d'abord des projets pilotes et que,
l'année prochaine, les écoles qui le désirent vont l'offrir.
Maintenant,
on veut savoir si, l'année suivante, toutes les écoles seront tenues de donner
le cours d'éducation à la sexualité. Nous, on est pour. Si vous êtes
pour, ça va se faire.
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M.
Proulx : Oui, Mme la
Présidente. Distinguez une chose, on n'est pas en présence d'un cours, on est
en présence d'enseignement, une
matière qui se retrouve ici et là dans l'ensemble du parcours scolaire d'un
enfant. Elle est là, la différence, et elle est là, la difficulté
d'application maintenant.
Une fois que
j'ai dit ça, Mme la Présidente, dès cette année, l'ensemble des écoles du
Québec pouvaient adhérer et inclure
dans leur programme ces cours. Mon souhait, je l'ai déjà dit, si je peux, dès
l'an prochain je souhaiterais que ce soit
obligatoire. Je vais travailler en ce sens, Mme la Présidente, et je suis
convaincu que j'ai ici des parlementaires qui seront très heureux de
m'appuyer dans cette démarche.
• (10 h 20) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En principale, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Consultation sur la discrimination systémique et le
racisme
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Merci, M. le Président. Alors, pour sa
consultation 2.0, le gouvernement a choisi de mandater les mêmes
organismes que pour sa première consultation, des organismes comme le Forum
musulman canadien, la Fédération des
Canadiens musulmans qui ont déjà dit ouvertement que les Québécois étaient
racistes et islamophobes. Ils demeurent donc en charge de mener des consultations. Le supposé nouveau mandat de
la consultation est de se pencher sur l'emploi, mais on choisit de
garder des organismes qui n'ont aucune expertise là-dedans.
Le forum canadien musulman est-il pertinent pour
faire avancer l'emploi chez les néo-Québécois?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M. Heurtel : Merci, Mme la
Présidente. Alors, regardons juste cette semaine. LeJournal de
Québec, lundi : Pénurie historique de main-d'oeuvre, un cauchemar
pour les employeurs de Québec. Le lendemain, dans La Presse, l'économie... l'éditorialiste André Dubuc nous
parle des PME canadiennes et des immigrants. L'économiste en chef de la BDC nous dit que, pour maintenir la croissance
économique du Canada et du Québec, il va falloir se tourner... une des solutions, c'est l'immigration et la diversité. Et
en même temps cet article-là nous apprend, puis on le sait déjà depuis quand même longtemps, que les taux de chômage chez
les communautés culturelles sont beaucoup plus élevés que les taux nationaux. L'Actualité de ce
mois-ci : Le prochain Québec inc. — Les immigrants sont les champions de
l'entrepreneuriat.
Il est clair, Mme la Présidente, que l'enjeu
numéro un sur le terrain, c'est l'emploi, c'est la formation, c'est la francisation, et, oui, c'est également la lutte
contre la discrimination. Et il faut qu'on en parle, il faut qu'on soit
capables d'avoir une conversation
avec les Québécoises et les Québécois de toutes les origines sur les enjeux à
la discrimination...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
M. Heurtel : ...et c'est ce que nous
allons faire sobrement et dignement, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En première complémentaire, Mme la
députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Carole Poirier
Mme
Poirier : Alors, Mme la Présidente, je veux qu'on comprenne
tous ici, là : on a gardé les mêmes 31 groupes, on garde le
même forum en décembre, on garde le même site Web, on garde le même mandat, on
remplace les mots «discrimination
systémique» et «racisme» par «lutte à la discrimination». Ça, ça s'appelle le
recadrage du nouveau ministre.
Alors,
finalement, en quoi le forum canadien musulman a de l'expertise en matière
d'employabilité des néo-Québécois?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Mme la Présidente, la députée fait référence à un site
Internet qu'elle n'a pas vu, qui est un site qui va justement porter sur
les quatre objectifs du forum, qui s'intitule Un forum sur la valorisation
de la diversité et de la lutte contre la
discrimination, et c'est un forum
qui va traiter d'emploi, de formation, de francisation et, oui, de lutte
contre la discrimination. Nous pouvons avoir
cette conversation-là. Qu'est-ce que le Parti québécois a contre le Carrefour
jeunesse-emploi Beauce-Nord, qui nous a proposé un projet où l'organisme
propose des activités afin de déceler les problématiques
de discrimination vécue par les personnes immigrantes en emploi et dans la
communauté beauceronne...
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : En terminant.
M.
Heurtel : ...afin de travailler collectivement sur des solutions
concrètes? Qu'est-ce que le Parti québécois a contre ça, Mme la
Présidente?
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, Mme la
députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Mme Carole Poirier
Mme Poirier : En quoi le
forum des musulmans canadien et la Fédération des Canadiens musulmans ont une expertise en matière d'employabilité? On ne lui
parle pas des carrefours jeunesse-emploi, on lui parle de ces deux
organismes-là.
Est-ce que le ministre peut au moins répondre à
sa première question en matière d'immigration?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre de l'Immigration.
M. David Heurtel
M. Heurtel : Mme la Présidente, le
constat est clair, le Parti québécois revient dans ses vieilles pantoufles d'exclusion et son fonds de commerce, qui est,
finalement, de nous ramener dans un débat de division qui était illustré
par sa charte des valeurs. C'est ça, le Parti québécois.
Puis ce que je voudrais, c'est que la députée se
tourne à son voisin, parce que son voisin, en juillet, dans Le Devoir,
le député de Lac-Saint-Jean disait qu'il se disait «favorable à la création
d'une commission sur le racisme systémique
au Québec, un geste qui constituerait, à son avis, "un pas dans la bonne
direction"». Est-ce que le député de Lac-Saint-Jean fait la
promotion du racisme et traite les Québécois et Québécoises de racistes, Mme la
Présidente?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En principale, M. le député de Borduas.
Projet de loi rendant imprescriptibles les recours
judiciaires
pour les victimes d'agression à caractère sexuel
M. Simon Jolin-Barrette
M.
Jolin-Barrette : Merci, Mme
la Présidente. Aujourd'hui, Mme la Présidente, le gouvernement libéral doit
envoyer un message de soutien aux victimes d'agression sexuelle. La ministre de
la Condition féminine ainsi que la ministre
de la Justice ont le pouvoir de
changer la loi afin d'aider davantage les victimes. En mars 2016, Mme la Présidente, j'ai déposé le projet de loi
n° 596 qui vise à combler un
trou dans la loi pour les victimes d'agression sexuelle du passé afin qu'elles puissent être indemnisées et
qu'elles puissent poursuivre au civil leurs agresseurs. Depuis le
2 mars 2016, c'est la
quatrième fois que je demande à la ministre
de la Justice et au leader du gouvernement d'appeler le projet de loi et de combler le
trou dans la loi. Les victimes d'agression sexuelle ont souvent la vie brisée,
elles ont besoin d'accompagnement, de soutien financier, de soutien
psychologique et parfois elles se retrouvent sans rien, sans indemnité de
l'État, sans indemnité de leurs agresseurs.
Alors, M. le Président,
aujourd'hui je demande quelque chose de... Mme la Présidente, je demande
quelque chose de simple au gouvernement : Est-ce qu'ils peuvent, après la
période des questions, appeler le projet de loi n° 596, soutenir
les victimes, aider, et combler le trou qu'il y a dans la loi?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée : Merci, Mme la
Présidente. Vous savez, notre gouvernement est extrêmement préoccupé par l'aide, par l'accompagnement qui doit être accordé
aux victimes d'agression sexuelle, et d'ailleurs la réponse préalable de
ma collègue ministre responsable de la
Condition féminine est assez éloquente. Nous ferons un pas de plus aujourd'hui
justement pour accompagner celles et ceux qui ont besoin de notre appui.
Je tiens à rappeler, Mme la Présidente, qu'à
travers le réseau des CAVAC, qu'à travers les dispositions et les modalités de l'IVAC que nous avons bonifiées au
printemps dernier, il y a réellement une volonté, non seulement par le biais d'investissements importants et sans
précédent, mais d'accompagner les victimes d'agression sexuelle, d'accompagner
aussi au moment où elles font leur
dénonciation au corps policier. Dans la politique, dans la stratégie contre les
violences sexuelles, qui a été déposé il y a tout près d'un an, on peut
y retrouver...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
Mme
Vallée : ...une bonification substantielle de l'aide accordée
aux victimes, tant à travers les formations offertes...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En première complémentaire, M. le député de Borduas.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Mme la Présidente, pour les victimes du passé, quand une victime porte
plainte à la police, c'est l'État qui
poursuit. Pour l'État, il n'y a pas de prescription, il n'y a pas de délai.
Quand c'est la victime qui souhaite être
indemnisée, poursuivre son agresseur pour les dommages qu'elle a subis, il y a
une prescription pour les victimes du
passé, il y a une prescription de trois ans. Toutes les victimes qui ont été
agressées en 1982, en 1987, en 1994, les victimes qu'on a entendues hier
et aujourd'hui, celles-ci peuvent se faire opposer la prescription.
Pourquoi vous ne
changez pas la loi pour elles?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée :
Mme la Présidente, quant à la question de la prescription... Parce que j'ai
mentionné toutes les actions que nous menons
pour accompagner les victimes, je pense que c'est important de le faire. C'est important que
ceux et celles qui sont à l'écoute ce matin soient informés de l'aide
additionnelle qui leur est offerte non seulement par l'accompagnement policier,
mais aussi tout au long du cheminement du processus criminel, à travers le
support des équipes du Directeur des poursuites criminelles et pénales.
Pour
ce qui est de la prescription, Mme la Présidente, je rappellerai que cette
Assemblée, en 2013, a unanimement modifié de façon substantielle les
règles de prescription du Code civil.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
Mme Vallée :
Ce débat, il a été porté ici. Une décision des parlementaires a...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M. le député de
Borduas.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : Mme la
Présidente, la ministre
sait très bien qu'il y
a un rapport qui a été déposé, le
rapport du juge Dussault, qui permet une rétroactivité et qui permet, pour les
victimes du passé, de pouvoir poursuivre leurs agresseurs.
Mme la Présidente, depuis mars 2016, le projet
de loi n° 596 est là. Il est
possible pour tous les parlementaires aujourd'hui, après la période de questions,
d'adopter ce projet de loi là pour que les victimes du passé puissent
poursuivre directement leurs agresseurs. Il n'en va que de la responsabilité
du gouvernement.
Pourquoi refuser ce
droit aux victimes? Pourquoi refuser de modifier...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le leader du gouvernement.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier : Oui. Peut-être pour la meilleure information de l'ensemble des
parlementaires et de la population,
à laquelle cette question sérieuse
s'adresse, je tiens à rappeler que, lorsque les oppositions ont des projets de loi qu'ils veulent faire étudier,
ils ont des temps pour la chose. Notamment, le 4 octobre dernier, la deuxième opposition
avait du temps à la motion du
mercredi pour commencer l'étude de ce projet
de loi, a préféré ne pas l'appeler.
Et, le 25 octobre prochain, la semaine prochaine, elle a aussi la possibilité de l'appeler. J'invite la deuxième opposition à joindre l'acte
à la parole.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Maintenant, en principale, je cède la parole à M. le député de Blainville.
Aide financière pour la
course de formule E de Montréal
M. Mario Laframboise
M. Laframboise : Mme la Présidente, le 29 juillet dernier, on apprenait que le
gouvernement du Québec avait attribué une subvention de 500 000 $
à l'organisme Montréal, c'est électrique dans le cadre du grand prix de formule
électrique. Ce montant a été fixé à
500 000 $, puisqu'il s'agit de la subvention maximale par événement
que peut accorder le programme FIRM, Fonds d'initiative et de
rayonnement de la métropole.
Or,
on apprenait, mardi dernier, par un décret inscrit à la Gazette officielle
du Québec, que le gouvernement aurait octroyé un montant supplémentaire de 1 million de dollars pour le
grand prix de formule E. Cette saga très médiatisée faisait état de
billets donnés, d'un site qui enclavait les résidents et d'une participation
loin des attentes.
Puisque
le ministre des Affaires municipales a décidé d'octroyer une subvention
supplémentaire après la tenue du
grand prix de formule E, est-ce qu'il pourrait nous donner les chiffres du
nombre de billets vendus, du nombre de billets donnés et le nombre de
touristes qu'a attirés cet événement?
• (10 h 30) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : M. le ministre des Affaires
municipales et de l'Occupation du territoire.
M. Martin Coiteux
M. Coiteux :
Alors, Mme la Présidente, c'est très simple, hein? C'est qu'il s'agit d'un
nouvel événement important à
Montréal, et le gouvernement a été sollicité pour participer financièrement par
Montréal, comme le gouvernement fédéral, par ailleurs. Et notre financement,
à la hauteur de 1,5 million de dollars, est à peu près équivalent à celui
du gouvernement fédéral.
Maintenant,
comment financer notre participation alors qu'on nous demandait
4 millions, pour fins d'information, de manière récurrente pendant plusieurs années? On a voulu aider le
démarrage de cet événement, on verra pour l'avenir. Mais donc ce 1,5 million est financé, d'une
part, par un programme qui a été mentionné par le député et puis par aussi
les crédits de transfert du ministère des Affaires municipales, et c'est comme
ça qu'on a procédé.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, M. le député de Blainville.
M.
Mario Laframboise
M.
Laframboise : Mme la Présidente, le ministre des Affaires municipales
a décidé de surpasser son propre programme,
qui accordait un montant maximal de 500 000 $
par événement, pour ajouter une somme additionnelle de 1 million. En
d'autres mots, le gouvernement a pris l'argent des contribuables québécois pour
accorder une seconde subvention à un événement sur lequel il manquait
d'information et sur lequel aucun bilan final n'a été fait.
Pourquoi le
gouvernement a-t-il décidé d'accorder une subvention supplémentaire de
1 million de dollars deux mois après l'événement de la formule E?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Affaires municipales.
M.
Martin Coiteux
M.
Coiteux : Parce que,
tout comme le gouvernement fédéral, on a participé au financement de l'événement et on a participé au
financement de l'événement à hauteur de 1,5 million de dollars. Puis
on nous demandait 4 millions de
dollars, on a mis comme financement
pour aider au démarrage d'un événement qui pourrait continuer à l'avenir... Mais on n'a
pas de demande pour l'année prochaine, on
verra à ce moment-là. Et, à
ce moment-là, bon, il y aura
des questions qui seront posées après la tenue d'un événement, puisqu'il
s'agirait d'une deuxième occasion.
Maintenant,
on a analysé cette situation bien avant la date où le décret a été, effectivement, autorisé par le Conseil
des ministres, et c'est comme ça qu'on a procédé.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M. le député de
Blainville.
M.
Mario Laframboise
M.
Laframboise : Mme la
Présidente, les Québécois méritent plus de transparence de la part du
gouvernement. 1,5 million ont
été injectés dans le grand prix de formule E sans bilan et sans savoir le
nombre de billets donnés et vendus. C'est inacceptable et irresponsable
de la part du gouvernement, ça s'apparente à un gaspillage de fonds publics.
Le
ministre des Affaires municipales peut-il, au moins, rendre publique la
recommandation de son ministère pour cette
subvention additionnelle de 1 million de dollars ou tout simplement nous
dire qu'il a octroyé 1 million de dollars sur un simple appel du
maire de Montréal?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Affaires municipales.
M.
Martin Coiteux
M.
Coiteux : Je pense que le collègue de la deuxième opposition n'a pas
tout à fait compris ce que ça veut dire d'aider le démarrage d'un événement qui peut avoir des retombées
importantes, notamment en termes touristiques, pour le Québec. Et il s'agit d'un événement qui est en
démarrage, un événement qui pourrait connaître un essor dans le futur. Et puis il y a plein d'exemples dans l'histoire où
on a commencé à financer des événements qui se sont avérés des grands
succès dans la deuxième, la troisième année, la quatrième année.
On
n'a pas encore de demande ni pour une deuxième ni pour une troisième. Nous
avions une demande de 4 millions
de dollars et nous avons accordé un financement de 1,5 million de dollars,
tout comme le gouvernement fédéral a financé le même événement à la même
hauteur.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, en principale, M. le député de
Deux-Montagnes.
Mode
d'attribution des contrats dans le réseau de la santé et des services sociaux
M.
Benoit Charette
M. Charette : Merci, Mme la
Présidente. Hier, le gouvernement a offert un spectacle navrant comme seul le Parti libéral peut le faire. J'ai posé une question très simple, mais d'une grande importance : Pourquoi
la compagnie Air Inuit a obtenu un contrat de gré à gré d'une valeur de
180 millions de dollars alors que d'autres entreprises étaient
intéressées à soumissionner? Le Parti libéral a préféré favoriser une entreprise au détriment des contribuables québécois.
Le ministre de la Santé a fait fausse route en disant qu'Air Inuit était sans doute la seule compagnie en mesure d'offrir
le service, alors que c'est faux. La
ministre déléguée au Transport aérien a complètement erré en parlant d'un
sommet, et en évitant la question, et démontrant son ignorance du sujet.
Le gouvernement ne s'inquiète pas...
Des voix :
...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : M. le député, j'aimerais que
vous fassiez un peu plus attention à vos propos. Vous pouvez poursuivre.
M. Charette :
J'offre une deuxième chance à la ministre déléguée aux Transports. Pourquoi
avoir autorisé un contrat en dépit des règles établies du Conseil du
trésor?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le président du Conseil du trésor.
M.
Pierre Arcand
M. Arcand :
Mme la Présidente, j'aimerais pouvoir répondre aujourd'hui en disant encore une
fois que, dans la loi, la loi nous
permet d'octroyer, d'une part, de gré à gré lorsqu'on croit qu'un seul
fournisseur est capable de répondre à la demande. Vous le savez sans doute, moi, j'ai eu l'occasion d'être
ministre responsable du Plan Nord. Et, quand on arrive dans des
territoires nordiques, évidemment, on est dans des situations, souvent, qui
sont particulières.
Maintenant,
vous comprendrez que je serai prudent aujourd'hui parce qu'il y a, évidemment,
certaines contestations à ce
niveau-là. Ce qui s'est produit, c'est qu'un centre de santé qui est situé dans
le Nunavik considérait qu'Air Inuit était le seul groupe capable de pouvoir fournir le service en question, et
c'est sur cette base-là qu'ils ont donné le contrat de gré à gré, Mme la
Présidente. Alors, c'est ce qui s'est produit. Et, encore une fois, tout le
monde sait qu'Air Inuit est probablement celui qui fait le travail maximal
actuellement...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M. Arcand :
...au niveau du transport dans le Grand Nord québécois.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Première complémentaire, M. le député de
Deux-Montagnes.
M.
Benoit Charette
M. Charette :
Mme la Présidente, le contrat accordé représente un dépassement de
1 800 fois le seuil convenu pour
les appels d'offres. C'est complètement navrant, complètement inacceptable.
Nous sommes en communication avec six
compagnies aériennes qui nous confirment desservir exactement le même
territoire qu'Air Inuit, et, de ces six compagnies, deux ont publiquement pris position et mentionné
qu'elles souhaitaient soumissionner et dénoncer la façon de faire. Bref,
un favoritisme qui va à l'encontre des intérêts du contribuable.
Comment...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le président du Conseil du trésor.
M.
Pierre Arcand
M. Arcand :
Encore une fois, vous comprenez qu'on est dans une situation qui est judiciaire
actuellement, donc on doit être extrêmement prudents dans la réponse que
nous allons donner.
Il
y a deux points dans ça. Il y a l'opinion qui a été émise par le conseil
d'administration du centre de santé, qui estime encore une fois qu'il fallait donner le contrat de gré à gré
parce qu'aucune entreprise, selon eux, n'était en mesure d'offrir les vols réguliers. Et, deuxièmement, ils
avaient, Air Inuit, selon eux, des appareils bimoteurs qui étaient équipés
pour se poser sur des pistes de gravier, ce qui n'était pas le cas, selon eux,
des autres entreprises.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M. Arcand :
Alors, c'est sur cette base-là qu'ils ont pris la décision d'offrir...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, M. le député de
La Peltrie.
M.
Éric Caire
M.
Caire :
Merci, Mme la Présidente. Six entreprises confirment desservir les sept
communautés en question, mais, Mme la
Présidente, une seule gagnante, Air Inuit, 180 millions, contre toutes les
règles d'attribution de contrats, contre toutes les règles éthiques et
contre tous les intérêts des contribuables québécois.
Comment
le nouveau responsable de l'éthique et de l'attribution des contrats pour ce
gouvernement, là, peut-il expliquer une telle dérive?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Arcand
M. Arcand : Encore une fois,
c'est un débat qui aura cours probablement devant les tribunaux sur cette
question-là. Je le répète, le centre
de santé estime qu'Air Inuit était le seul, justement, qui pouvait permettre
d'offrir ce service-là. Et, dans cette circonstance-là, il y avait donc
un intérêt public à le faire, selon le centre de santé.
Maintenant,
les autres entreprises prétendent qu'elles peuvent offrir le service. Il y aura
donc une démonstration, éventuellement, à faire. Mais, pour des raisons,
évidemment, évidentes, puisque ce dossier est en cour, est un dossier
judiciaire, vous comprendrez que je serai prudent sur cette question.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, Mme la députée de Taillon.
Accès à un médecin de famille
Mme Diane Lamarre
Mme Lamarre :
Mme la Présidente, malgré la promesse et les lois en chaîne du ministre de la
Santé, seulement 77 % des
Québécois ont actuellement un médecin de famille, ce qui est loin, très, très
loin de la cible de 85 % qui devait être atteinte d'ici le
31 décembre 2017.
Incapable
d'atteindre la cible promise à la population du Québec, le ministre invente un
nouveau truc : la préinscription.
Les patients seront transférés sur la liste de prise en charge d'un médecin de
famille sans être vus. Ils vont être
comptabilisés comme inscrits, ils vont disparaître comme par enchantement de la
liste d'attente, mais ils ne seront toujours
pas vus. Ça fait des belles statistiques, mais pas de soins pour les Québécois.
Le ministre et la FMOQ apparaîtront gagnants, car ils prétendront avoir
atteint les cibles. Les grands perdants sont encore les patients.
Est-ce que le
gouvernement peut confirmer que ça pourrait prendre jusqu'à
trois ans avant qu'un patient préinscrit ne voie un médecin?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Mme la ministre déléguée à la Réadaptation.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois :
Merci, Mme la Présidente. Comme vous le savez, Mme la Présidente, on a posé
plusieurs gestes qui donnent l'accès aux services de première ligne.
C'est quoi, les services de première ligne? C'est les services de proximité. Je comprends que ça fait mal, que
maintenant on a plus de 900 000 Québécois — du côté
de l'opposition, ils n'ont pas été
capables de le faire, nous, on l'a fait, on a un ministre de la Santé compétent — il y a plus de 900 000 Québécois
qui ont accès à un médecin. Ça, c'est depuis
2014, Mme la Présidente. Dans trois ans, là, c'est du jamais-vu. Alors, Mme la Présidente, elle le sait très bien, la députée, la
loi n° 20 existe et elle ne va pas cesser d'exister et elle ne sera pas
abrogée en 2018. Ce que je lui dis,
c'est que nous allons continuer d'inscrire des patients. Et qu'elle soit
rassurée, les patients seront vus.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En première complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : La FMOQ confirme le 77 % sans médecin de famille et
elle confirme aussi que le truc qui va entrer
en vigueur va leur permettre d'éviter les sanctions de la loi n° 20 du
ministre de la Santé. Ce que nous avons appris, c'est que les Québécois qui se retrouveront en préinscription pourraient
attendre jusqu'à trois ans avant de voir un médecin. Est-ce que, oui ou non, le gouvernement confirme
que les médecins ne seront pas obligés de voir les patients préinscrits
avant une période de trois ans?
• (10 h 40) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Mme la ministre responsable de la Réadaptation.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois :
Bon, Mme la Présidente, moi, quand j'avais 22 ans, là, je n'avais pas besoin de
voir un médecin de famille à toutes les semaines. Bref, je n'y allais
jamais parce que je n'avais pas besoin de ça. Ça fait que, là, il faut relativiser l'affirmation de la députée. O.K.?
Parce que, quand tu n'as pas besoin d'un médecin, tu n'as pas besoin d'aller
le voir, en partant. En vieillissant, moi,
j'en ai 58 maintenant, savez-vous quoi? J'ai besoin d'aller voir mon médecin
plus souvent parce que j'ai besoin de soins de santé.
Bon, une fois
qu'on a dit ça, on a ajouté 900 000 Québécois de plus qui peuvent voir des
médecins de famille. Quand je vous
dis qu'il y a 900 000 Québécois de plus, c'est quand même mieux que ce qui
se faisait avant. On pourrait reconnaître au moins ça. Une fois qu'on a tout dit
ça, je comprends qu'elle est pressée. Mon collègue, il est en fédéral,
provincial, territorial, en conférence, il fait du travail pour le Québec...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En deuxième complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : Dans les urgences, pour améliorer les statistiques, on a
créé des unités de débordement. Pour les
médecins de première ligne, les médecins de famille, pour améliorer les
statistiques, on crée une liste de préinscription. Alors, le gouvernement a du talent pour soigner
des statistiques, mais pas les patients parce qu'en clair les patients vont se
faire dire qu'ils ne sont plus sur la liste
d'attente au guichet pour se retrouver encore sur une liste d'attente pour un
médecin de famille.
Le
gouvernement a juste à nous confirmer que la préinscription, ça ne durera pas
trois ans. On ne peut pas encore attendre pendant trois ans des patients
en prétendant qu'ils sont...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Mme la ministre déléguée à la Réadaptation.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois :
Mme la Présidente, je suis tellement contente d'être ici. Je serais gênée à sa
place, à la députée, de pouvoir
affirmer que nos médecins au Québec sont prêts à inscrire des patients et à ne
pas les voir. C'est ce qu'elle en
train de dire, là. Elle est en train de dire que nos professionnels de la santé
n'ont aucune conscience, c'est faux. Et là ce qu'elle affirme, c'est ce
qu'elle a lu dans le journal.
J'invite la
députée à plus de prudence, Mme la Présidente. Ce que je lui dis, il y a
900 000 Québécois de plus qui ont des soins chez les médecins, il y a
une population qui n'a pas besoin de voir un médecin en ce moment. Alors, il
faut faire attention quand on parle d'inscription.
Si elle veut aller en médecine, il y a toujours
des cours qui s'offrent.
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant...
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En principale, Mme la députée...
Des voix : ...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
S'il vous plaît! S'il vous plaît! J'aimerais...
Des voix : ...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Vous perdez du temps. Vous perdez
du temps précieux pour permettre à un plus grand nombre de vos collègues
de poser des questions et y répondre.
Si vous le
voulez bien, nous allons permettre à Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques de présenter sa question.
Cours d'éducation sexuelle
Mme Manon Massé
Mme Massé : Ce n'est pas facile
quand on est une femme, hein, Mme la Présidente. Je...
Des voix : ...
Mme Massé : C'est ma question. On se
donne le temps d'une question. On sait que, dans les événements des derniers jours, ce qui est triste, c'est que, mois
après mois, on se retrouve devant des situations qu'on ne souhaite pas, qu'on ne souhaite pas, personne, pour soi, pour
les autres. Et, dans ce sens-là, j'aimerais pouvoir discuter avec le ministre
de l'Éducation sur la question des cours d'éducation sexuelle.
En fait, on
ne peut pas le dire comme ça, puisque c'est des apprentissages en éducation
sexuelle. Pas de temps prévu, réservé
pour ça, pas d'embauche spécifique formée pour faire ce type d'enseignement,
pas d'uniformité à travers les écoles.
Est-ce que le
ministre voit bien le rôle que pourrait jouer un vrai cours d'éducation à la
sexualité pour mettre fin au fléau actuel?
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : M. le ministre de l'Éducation.
M.
Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui. Mme la Présidente, d'abord, les apprentissages qui sont faits dans les
classes ne sont pas de mauvais
apprentissages, ce sont d'excellents apprentissages. Les gens qui donnent, dans
plus de 200 écoles, ces apprentissages sont d'excellentes personnes formées pour donner ces apprentissages.
Alors, dans ce contexte, Mme la Présidente, il ne faut pas répudier la
façon dont ça va fonctionner. Si la collègue a déjà eu l'occasion de lire ce
qui se dit à l'OMS, par exemple, c'est une façon de travailler avec les jeunes
pour leur enseigner, c'est vrai, ces contenus, qui sont des apprentissages. C'est des façons de vivre, c'est
des compétences pour eux. Ce sont des apprentissages pour eux et comment
se comporter avec les autres, pour apprendre
à se connaître, pour apprendre à comprendre les relations avec les autres et
toutes ces notions, notamment, de consentement
pour lesquelles on parle régulièrement ici et ailleurs dans la société.
Ce
que je souhaite, Mme la Présidente, c'est que ces contenus soient étendus à tout le monde. On ne pouvait pas partir de
rien à tout, et je ne pense pas, Mme
la Présidente, qu'un seul cours de
50 heures à un moment dans un parcours scolaire...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M. Proulx :
...au primaire ou au secondaire aurait fait toute la différence. Ce que je dis,
c'est qu'il faut aller plus rapidement...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme
Manon Massé
Mme
Massé : Bien sûr,
moi non plus, je ne crois pas que c'est un cours de 50 heures, puisqu'on
parle de déconstruire une culture,
c'est long, etc. Par contre, le premier bilan qui nous été produit au mois
d'avril, les enseignants, enseignantes nous disent, nous parlent des
malaises lorsqu'il est temps d'aborder les questions d'agression sexuelle,
d'identité de genre, d'homosexualité, etc.
Je pense que, la notion de cours, son avantage, c'est qu'il inscrit du temps
tout le long du curriculum.
Est-ce qu'on peut
s'assurer qu'une telle matière soit enseignée par des gens formés?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de l'Éducation.
M.
Sébastien Proulx
M. Proulx :
Bien entendu, Mme la
Présidente, on souhaite que toute matière
et tout apprentissage soit enseigné par
des gens qui soient formés et à l'aise pour le faire. C'est la raison pour
laquelle on aura beau ici, à l'Assemblée
nationale, dire que c'est important, il faut que ces contenus
soient représentés et enseignés à nos enfants et aux adolescents. Il faudra
une participation puis une volonté du milieu de le faire également.
Vous
savez, Mme la Présidente, j'ai ouvert pour cette année scolaire à toutes
les écoles du Québec. Si l'ensemble des écoles primaires et secondaires du Québec avaient voulu le faire,
Mme la Présidente, ce serait fait. Je ne dis pas que ce serait parfait, je dis que ce serait fait.
Alors, dans le contexte actuel, je pense que des événements comme cette semaine
vont peut-être amener le milieu scolaire aussi...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M. Proulx :
...à réaliser qu'il faut se mettre en marche et faire en sorte que ça
fonctionne, et le plus...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : En deuxième complémentaire, Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme
Manon Massé
Mme
Massé : Moi, quand je parle
de formation, je parle de sexologues. Je ne parle pas des profs de maths qui,
dans le fond, vont essayer de condenser leur apprentissage puis se dire en bout de
ligne : Hi! si mes jeunes ont plus de difficultés en mathématiques,
je vais mettre de côté, dans le fond, les apprentissages aux saines relations, les
apprentissages à la sexualité et au consentement. Oui, les professeurs peuvent jouer un rôle dans l'apprentissage
général, mais il y a spécifiquement des gens que la ministre de l'Éducation
supérieure forme pour s'assurer qu'ils soient capables d'aborder les
sujets. Prenons-nous ça...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
À la question, Mme la Présidente : Est-ce qu'on prend ça au sérieux?, la
réponse, c'est oui. À la question : Est-ce qu'on fait le plus rapidement possible pour s'assurer que ça fonctionne vraiment,
pour ne pas arriver avec quelque chose qui ne serait pas applicable?, la
réponse, c'est oui.
Le
délai dans lequel nous sommes actuellement, il est nécessaire. Ce n'est pas un temps pour ralentir les choses,
c'est de prendre le temps de bien faire les
choses. J'ai, moi aussi, rencontré les sexologues. J'ai rencontré des gens qui
sont, par exemple, des infirmières
en milieu scolaire. J'ai rencontré des intervenants qui travaillent avec des gens. J'ai rencontré des enseignants qui enseignaient lorsque
la décision malheureuse a été prise par un autre gouvernement de mettre
fin à ces enseignements à l'école.
La réalité, Mme la
Présidente...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M. Proulx :...c'est
qu'on souhaite voir revenir ces contenus, on souhaite que tous les enfants y
aient accès et on va agir pour que...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Maintenant, je vais reconnaître le prochain intervenant. M. le député de Groulx, en principale.
Voie
réservée sur l'autoroute des Laurentides
M.
Claude Surprenant
M.
Surprenant : Mme la Présidente. On l'a rappelé récemment, le précédent ministre des Transports
s'était engagé à avancer avec le
réseau routier des Basses-Laurentides. Eh bien, ça ne s'est pas déroulé comme
ça, rien ne s'est passé. Ce n'est pas
la joie, on n'a rien pour célébrer, rien pour faire éclater un bouchon. Contrairement aux prétentions du député de Terrebonne et, malheureusement pour le député
de Saint-Jérôme, qui affirme sur les réseaux sociaux qu'il serait le seul
à pousser le dossier au salon bleu, la population des Basses-Laurentides est
bien consciente que tant le député de Blainville
que la députée de Mirabel ont fait équipe avec moi pour marteler depuis des
années qu'il y a urgence d'agir. Or,
je le répète, les Basses-Laurentides ont connu et continueront de connaître une
forte augmentation de la population. La situation endémique de la
congestion routière entre Laval et Mirabel entraîne des coûts socioéconomiques
qui se chiffrent en milliards en plus de
nuire sérieusement à la qualité de vie des citoyens et de l'environnement.
C'est pourtant dans le transport en commun que se trouve la solution à
la congestion.
Mme la Présidente,
est-ce que le ministre des Transports peut nous dire s'il va se rallier au
consensus et faire construire la voie réservée?
• (10 h 50) •
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : M. le ministre des Transports.
M.
André Fortin
M.
Fortin (Pontiac) : Merci, Mme la Présidente. Je vais commencer par
rassurer le député que, sur cet enjeu comme sur la plupart des enjeux
dont on pourra discuter, il aura mon entière collaboration.
Mme la Présidente, le
député parle de la 19, il parle des Basses-Laurentides, il parle d'un vrai
problème qui est dans sa région, qui est dans la région que représentent
plusieurs députés ici, qui est un problème de congestion, qui est un problème
que vivent des citoyens depuis des années et des années dans cette région-là,
parce que des citoyens veulent reprendre du temps pour le passer avec leurs
familles, ils veulent reprendre du temps pour une qualité de vie ensemble, et c'est un problème qui est connu depuis
longtemps dans les Basses-Laurentides, effectivement.
La
19, Mme la Présidente, elle est inscrite au Plan québécois des infrastructures,
mais il y a d'autres enjeux dans la
région, il a raison de le mentionner. Il y a l'enjeu du transport en commun
dans la région, qui peut améliorer la desserte. Il y a l'enjeu de l'autoroute 15, qui peut améliorer la desserte.
Il y a l'enjeu du REM, qui est un projet qui va se rendre dans les Basses-Laurentides, qui va se rendre à
Deux-Montagnes, Mme la Présidente. Ce sont toutes des façons d'améliorer
la situation pour les résidents des Basses-Laurentides qui veulent regagner du
temps en famille.
Mme la Présidente, j'ai aussi entendu dernièrement
les élus des Basses-Laurentides, qui ont fait des représentations, qui
ont fait des sorties médiatiques à ce sujet-là.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
M.
Fortin (Pontiac) : Dès la
conclusion de l'élection municipale, je vais m'asseoir avec eux pour faire
avancer le dossier.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En première complémentaire, M. le député de Groulx.
M.
Claude Surprenant
M.
Surprenant : Mme la Présidente, depuis 2014, j'ai rappelé les faits suivants aux trois précédents ministres
des Transports et je les répète à nouveau aujourd'hui. En 2005, l'AMT l'avait mis dans son PTI. En 2012, Genivar a publié une étude de justification complète. En 2016, j'ai
eu une pétition de la chambre de commerce, et, à l'étude des crédits, on me disait que ça s'en venait très rapidement,
dans les prochaines semaines.
Mme la Présidente, compte tenu qu'on mentionne donc en juin 2014 que l'annonce
devait être faite, est-ce que le ministre
des Transports peut m'assurer que son
gouvernement ne continuera pas à mettre en jeu la vie de mes
concitoyens, à pelleter par en avant et attendre d'en faire une annonce
électorale?
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre des Transports.
M. André Fortin
M.
Fortin (Pontiac) : Merci, Mme la Présidente. Comme je le disais plus tôt, c'est un enjeu au coeur des préoccupations des citoyens des
Basses-Laurentides et c'est un enjeu sur lequel on va travailler. J'ai déjà eu l'occasion,
Mme la Présidente, de m'asseoir avec certains des collègues de Laval,
pour qui l'enjeu de l'autoroute 19 est un enjeu primordial. On fera de même avec les députés et la ministre
régionale qui représente les Laurentides pour faire avancer ce dossier-là. Je
comprends aussi qu'il y a
des enjeux, Mme la Présidente, au niveau de Montréal, où la 19 aboutit. Ce
sera un dossier sur lequel on va se
pencher rapidement pour s'assurer qu'il avance. Mais j'ai aussi
entendu des préoccupations de la part de citoyens qui veulent que ça
prenne la forme d'un boulevard urbain. Alors, on va se pencher...
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En terminant.
M. Fortin
(Pontiac) : ...pour voir
l'ensemble des préoccupations des citoyens, pour faire sûr que ce dossier-là
avance rapidement.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En deuxième complémentaire, M. le député de Groulx.
M. Claude Surprenant
M. Surprenant : Mme la Présidente,
la voie réservée, c'est un consensus bien établi parmi les autorités et organisations de transport de la région, solidement
appuyé par la CMM, une vaste coalition d'acteurs politiques et socioéconomiques. Dans les présentes campagnes
électorales municipales, c'est même
devenu un enjeu : Lequel pourra faire
bouger le gouvernement? Alors, tout est prêt, Mme la Présidente. Qu'on ne recommence pas à mettre de l'argent dans des études, que
le gouvernement s'aide à prendre des décisions sur ce que doivent
être la 19 et la 13, qu'il construise les
voies réservées sur la 15, un dossier de moins de 50 millions, et ça lui permettra de mieux développer
ses projets de PQI 19 et 13.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
M. le ministre des Transports.
M. André Fortin
M. Fortin
(Pontiac) : Merci, Mme la Présidente. Le député essaie de me vendre un
dossier auquel je suis déjà vendu,
Mme la Présidente. L'autoroute 19, c'est un dossier qui sera prioritaire. Il a
entendu le premier ministre, lors de son discours suite à l'assermentation des nouveaux ministres, dire que
l'autoroute 19, c'est un dossier sur lequel on devra se pencher. Je comprends que la chambre de commerce
locale a des préoccupations. Je comprends que les députés de Laval veulent voir le dossier avancer. Je comprends
qu'il faut le voir sous l'angle d'un boulevard urbain, Mme la Présidente,
et c'est ce qu'on va faire au bénéfice des citoyens de Laval et des
Basses-Laurentides.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
En principale, M. le député de Rimouski.
Programme d'aide pour les
sinistrés affectés par la mérule pleureuse
M. Harold LeBel
M.
LeBel : Oui. Ma question
s'adresse à la ministre de
l'Habitation, ça concerne la mérule pleureuse. Il s'agit d'un fléau financier et psychologique pour les
propriétaires qui sont aux prises avec ce champignon lignivore. Il s'agit
d'un cancer du bâtiment qui fait des
propriétaires des sinistrés. Il faut qu'ils quittent rapidement,
ils paient deux hypothèques. C'est des problèmes de santé, c'est un
drame humain.
À Rimouski,
j'ai rencontré un couple, il y a trois ans, et je travaille beaucoup
avec eux autres. Pour eux autres, ça a été vraiment un drame. Ils ont
été obligés de quitter leur maison. La femme était enceinte à l'époque.
Anna-Ève a maintenant trois ans. On attend le rapport. Il y avait
un rapport qui devait être public en juin, on attend des réponses de ce
rapport-là.
Il
faut un fonds d'aide aux sinistrés. Il y a des cas partout au Québec. Les députés
ici, en avant, le savent, il y a des cas partout au Québec. On a besoin d'une
réponse pour la petite Anna-Ève.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre responsable de l'Habitation.
Mme
Lise Thériault
Mme
Thériault : Oui. Merci, Mme la Présidente. Évidemment, je
remercie mon collègue le député de Rimouski de soulever cette question,
qui est fort importante, évidemment.
J'ai
suivi, comme la plupart des députés ici, les reportages qui faisaient état de
ce cancer des maisons, parce que je pense que c'est comme ça qu'on doit
qualifier la mérule pleureuse. Oui, il y a eu le cas à Rimouski. Je sais que la
personne dont il me parle a parlé, pas plus
tard qu'hier après-midi, avec une de mes attachées politiques pour, justement,
qu'on puisse travailler à faire avancer ce dossier, Mme la Présidente.
La
mérule pleureuse, oui, il y a le cas dont il parlait, mais il y a aussi mon
collègue le député de Maskinongé, ma collègue
la députée de Laviolette, il y a d'autres députés en cette Chambre qui sont aux
prises avec cette problématique-là, que les citoyens les ont
sensibilisés.
Je
pense que c'est important de rappeler, Mme la Présidente, qu'à l'époque,
lorsque j'étais ministre du Travail et
que, dans la région de Trois-Rivières, on a eu des problématiques au niveau de
la pyrrhotite, j'ai été la première à faire avancer ce dossier-là. Parce
que, lorsqu'on considère qu'un couple investit dans sa résidence, c'est
l'investissement d'une vie, Mme la
Présidente, il faut faire en sorte qu'on puisse travailler avec eux, régler les
problématiques, et c'est exactement pourquoi le premier ministre...
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En terminant.
Mme Thériault :
...m'a nommée dans mes fonctions de ministre de l'Habitation, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : En principale, M. le député de Lac-Saint-Jean.
Législation en matière de
violence sexuelle sur les campus universitaires
M.
Alexandre Cloutier
M.
Cloutier : Je vous remercie, Mme la Présidente. En janvier 2017, des
chercheurs de l'UQAM ont déposé un rapport
sur les violences sexuelles en milieu universitaire. 9 200 étudiants,
étudiantes y ont participé, Mme la Présidente, et les résultats sont extrêmement préoccupants. On y
apprenait, entre autres, que le tiers des répondants avaient déjà subi une forme ou une autre de violence sexuelle durant
leur parcours scolaire — j'ai bien dit le tiers — et le quart, donc 25 %, dans les
12 derniers mois.
Lorsque
le rapport a été déposé, la ministre des Études supérieures s'était engagée à
déposer une loi-cadre. Ça, c'était à l'hiver 2017. Elle a réitéré sa
volonté à déposer une loi-cadre au printemps 2017. Ensuite, elle a
dit : Nous déposerons la loi
avant la rentrée scolaire 2017. Et nous sommes rendus le 19 octobre
2017, et nous n'avons toujours pas la loi-cadre.
Donc, quand
aurons-nous enfin ici, à l'Assemblée nationale, la fameuse loi-cadre?
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Mme la ministre responsable de l'Enseignement
supérieur.
Mme
Hélène David
Mme
David : Oui, monsieur...
madame, excusez, on se trompe souvent, mais, Mme la Présidente, ce n'est
pas... on va saluer votre travail. Et je salue vraiment la question de
mon collègue du Lac-Saint-Jean, vraiment, parce que savez-vous quoi? On travaille très fort et que les délais sont de plus en plus rapprochés, disons-le comme ça. La stratégie a été déposée. D'abord, ESSIMU, la recherche dont vous
parlez, j'y étais, j'étais au lancement. Je connais très bien les chercheurs,
dont Manon Bergeron, que je salue.
Après
ça, j'ai déposé la stratégie. En quelques mois, le 21 août, j'ai déposé la stratégie,
dans laquelle on annonçait une
loi-cadre. Savez-vous quoi? Ça s'en vient. Restez branché, M. le député de Lac-Saint-Jean. Puis savez-vous quoi? J'espère que vous allez
être à mes côtés quand on va le déposer parce que ça va être un très bon projet de loi qui va changer les choses radicalement. Merci beaucoup.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, ceci met fin à la période de questions et de
réponses orales.
Des voix :
...
Votes
reportés
Adoption
du projet de loi n° 133
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, s'il vous plaît! Comme annoncé précédemment, on voudrait...
Des
voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Comme annoncé précédemment, on voudrait — mais,
pour le faire, il faut avoir le décorum requis, ce qui n'est pas le cas — procéder
au vote reporté sur la motion de M. le ministre
de la Sécurité publique proposant que le projet de loi n° 133, Loi
obligeant le port de l'uniforme par les policiers et les constables spéciaux dans l'exercice de leurs fonctions et sur
l'exclusivité de fonction des policiers occupant un poste d'encadrement,
soit adopté. Que les députés en faveur de cette motion veuillent bien se lever.
• (11 heures) •
Le Secrétaire
adjoint : M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Anglade
(Saint-Henri—Sainte-Anne),
M. Billette (Huntingdon),
Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel),
M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Arcand (Mont-Royal), M. Coiteux
(Nelligan), Mme David (Outremont), M. Proulx (Jean-Talon),
M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
Mme Nichols (Vaudreuil), Mme Vallée
(Gatineau), Mme Charlebois (Soulanges), Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce), M. Blanchette
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys),
M. Heurtel (Viau), Mme Vien
(Bellechasse), Mme Ménard (Laporte), M. Fortin (Pontiac),
Mme Tremblay (Chauveau), M. Fortin
(Sherbrooke), M. Reid (Orford), M. Morin (Côte-du-Sud),
M. Bernier (Montmorency), M. Girard (Trois-Rivières), Mme Montpetit (Crémazie), Mme Boulet
(Laviolette), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Tanguay (LaFontaine),
Mme Melançon (Verdun), M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau
(Mille-Îles), M. Ouellette (Chomedey), M. Drolet (Jean-Lesage),
Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), M. Iracà (Papineau),
M. Bolduc (Mégantic), M. Matte (Portneuf),
M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), M. Carrière (Chapleau),
M. Huot (Vanier-Les Rivières), M. Rousselle (Vimont), Mme Vallières (Richmond),
M. Auger (Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), M. Boucher
(Ungava), M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose),
M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie), M. Plante (Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides),
M. St-Denis (Argenteuil), M. Busque (Beauce-Sud), Mme Sauvé
(Fabre).
M. Lisée (Rosemont), M. Bérubé
(Matane-Matapédia), M. Marceau (Rousseau), Mme Léger
(Pointe-aux-Trembles), M. LeBel (Rimouski), Mme Maltais
(Taschereau), Mme Lamarre (Taillon), M. Leclair (Beauharnois),
M. Rochon (Richelieu), Mme Poirier
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Cloutier (Lac-Saint-Jean), M. Therrien
(Sanguinet), M. Gaudreault (Jonquière),
M. Pagé (Labelle), M. Bourcier (Saint-Jérôme), Mme Jean
(Chicoutimi), M. Villeneuve (Berthier), Mme Fournier
(Marie-Victorin), M. Traversy (Terrebonne), M. Roy (Bonaventure).
M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie),
M. Jolin-Barrette (Borduas), M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière),
M. Charette (Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour),
Mme Roy (Montarville), Mme Samson (Iberville), M. Roberge
(Chambly), M. Laframboise (Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs),
M. Lefebvre (Arthabaska), M. Lemay
(Masson), Mme Lavallée (Repentigny), M. Lamontagne (Johnson),
Mme D'Amours (Mirabel), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe),
Mme Guilbault (Louis-Hébert), M. Paradis (Lévis), M. Spénard
(Beauce-Nord).
M. Surprenant
(Groulx), M. Sklavounos (Laurier-Dorion).
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Que les députés contre cette motion veuillent bien
se lever.
Le Secrétaire
adjoint : Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques),
M. Nadeau-Dubois (Gouin), M. Khadir (Mercier), Mme Ouellet
(Vachon).
Le Vice-Président (M. Gendron) : Y a-t-il
des abstentions? Il n'y en a pas. M. le secrétaire général, pour le résultat
du vote.
Le
Secrétaire : Pour : 99
Contre :
4
Abstentions :
0
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, la motion est adoptée.
En conséquence, le projet de loi
n° 133, Loi obligeant le port de l'uniforme par les
policiers et les constables spéciaux dans l'exercice de leurs fonctions et sur
l'exclusivité de fonction des policiers occupant un poste d'encadrement, est
adopté.
Motions sans préavis
Alors, nous en sommes maintenant à la rubrique des motions
sans préavis. Et je reconnais un membre du deuxième groupe de
l'opposition pour la présentation de leur motion, et il s'agit de Mme la
députée de Repentigny. À vous.
Mme Lavallée : M. le Président, je demande
le consentement pour déposer la motion suivante conjointement avec la
députée de Marie-Victorin, le député de Groulx, le député de Gaspé, la députée
de Vachon et la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques :
«Que l'Assemblée
nationale rappelle qu'elle a adopté unanimement une motion hier le
18 octobre concernant l'urgence d'améliorer le traitement des plaintes en
matière de harcèlement et violences sexuelles;
«Qu'elle prenne acte
du fléau social de la prostitution juvénile;
«Qu'elle fasse de la
lutte à ce problème un mandat non partisan et de haute priorité;
«Qu'à cette fin, la Commission des relations avec les
citoyens se donne le mandat d'approfondir la question de la lutte à la
prostitution juvénile;
«Qu'elle tienne des consultations particulières
afin d'entendre Mme Rose Sullivan, du Collectif d'aide des femmes
exploitées sexuellement, Mme Diane Matte, de la Concertation des luttes
contre l'exploitation sexuelle, Mme Pascale
Philibert du projet Mobilis, Mme Nathalie Khlat, de l'organisme Le Phare des
Affranchies, Mme Maria Mourani, criminologue,
Mme Mélanie Sarroino, du Regroupement québécois des CALACS, Mme Diane
Veillette et Mme Josée Mensales, policières au SPVM et
instigatrices du projet Les Survivantes, Mme Rose Dufour, chevalière de
l'Ordre national du Québec et fondatrice de
La Maison de Marthe, ainsi que toute autre personne que les membres de la
commission jugeront nécessaire d'entendre;
«Que
la commission fasse rapport à l'Assemblée au plus tard le 15 décembre
2017.» Merci.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : M. le leader adjoint du
gouvernement? Il n'y a pas de consentement.
Je
reconnais maintenant un membre du groupe formant le gouvernement, et il s'agit
de Mme la ministre de la Justice. Alors, Mme la ministre de la Justice, à vous.
Souligner la Journée nationale de la justice participative
Mme Vallée : M. le Président, je sollicite le consentement de
cette Assemblée afin de présenter la motion suivante conjointement avec la députée de Joliette, le
député de Borduas, le député de Gouin, le député de Laurier-Dorion, le député
de Gaspé et le député de Groulx :
«Que
l'Assemblée nationale souligne la deuxième édition de la Journée nationale de
la justice participative qui se déroule aujourd'hui, le 19 octobre;
«Qu'en cette journée,
elle sensibilise les citoyens aux alternatives à la justice traditionnelle qui
contribuent à améliorer l'accès à la justice pour toutes les Québécoises et
tous les Québécois.»
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Merci. Y a-t-il consentement, M. le
leader adjoint du gouvernement, pour débattre de cette motion?
M. Tanguay :
Nous proposons de l'adopter sans débat, M. le Président.
Mise aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on propose de l'adopter sans
débat. Est-ce qu'elle est adoptée? Pardon? Tout le monde est d'accord?
Adopté.
Alors,
maintenant, un membre du groupe formant l'opposition officielle, et je
reconnais M. le député de Bonaventure pour la présentation de sa motion
sans préavis. À vous, M. le député.
Demander au gouvernement fédéral d'empêcher la
privatisation du
traversier Cap-aux-Meules—Souris
et de confier sa gestion à la
Coopérative de transport maritime et aérien
M. Roy :
M. le Président, je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée
afin de présenter, conjointement avec le
député des Îles-de-la-Madeleine, le député de Mercier, le député de Gaspé et la
députée de Vachon, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale du Québec demande au gouvernement fédéral de soustraire
le traversier Cap-aux-Meules—Souris d'un éventuel appel d'offres visant à
privatiser ce service essentiel pour les Îles-de-la-Madeleine et que Transports Canada négocie un contrat à long terme
avec la coopérative CTMA, à titre d'opérateur de la [traversée].»
Le
Vice-Président (M. Gendron) : M. le leader adjoint, y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion?
M. Tanguay :
Nous proposons de l'adopter sans débat, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, est-ce que cette motion...
Des voix :
...
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Un instant. Est-ce que cette motion sans débat est adoptée?
Une voix :
...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Un instant. M. le leader de l'opposition officielle.
M.
Bérubé :
Non seulement c'est adopté, mais on souhaite que ce soit adopté par appel
nominal.
Le Vice-Président (M.
Gendron) : Alors, l'appel nominal est demandé. Alors, que l'on appelle
les députés.
• (11 h 7
—
11
h 8) •
Le
Vice-Président (M. Gendron) : À l'ordre, s'il vous plaît! Alors, tel
qu'indiqué, puisqu'il n'y avait pas de... on est prêts à procéder tout
de suite au vote. Alors, que les députés en faveur de cette motion veuillent
bien se lever.
Le Secrétaire
adjoint : M. Lisée (Rosemont), M. Bérubé (Matane-Matapédia),
M. Marceau (Rousseau), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles), M. LeBel
(Rimouski), Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre (Taillon), M. Leclair (Beauharnois), M. Rochon
(Richelieu), Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve), M. Cloutier
(Lac-Saint-Jean), M. Therrien (Sanguinet), M. Gaudreault
(Jonquière), M. Pagé (Labelle), M. Bourcier (Saint-Jérôme),
Mme Jean (Chicoutimi),
M. Villeneuve (Berthier), Mme Fournier (Marie-Victorin),
M. Traversy (Terrebonne), M. Roy (Bonaventure).
M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Billette (Huntingdon), Mme Thériault
(Anjou—Louis-Riel),
M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Arcand (Mont-Royal), M. Coiteux (Nelligan), Mme
David (Outremont), M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata),
Mme Nichols (Vaudreuil), Mme Vallée
(Gatineau), Mme Charlebois (Soulanges), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), M.
Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac),
M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys), M. Heurtel (Viau), Mme Vien (Bellechasse), Mme Ménard (Laporte), M. Fortin
(Pontiac), Mme Tremblay (Chauveau), M. Fortin (Sherbrooke), M. Reid (Orford), M. Morin (Côte-du-Sud), M. Bernier
(Montmorency), M. Girard (Trois-Rivières), Mme Montpetit (Crémazie), Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger), M.
Tanguay (LaFontaine), Mme Melançon (Verdun), M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Ouellette
(Chomedey), M. Drolet (Jean-Lesage), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), M. Iracà (Papineau), M. Bolduc
(Mégantic), M. Matte (Portneuf), M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), M. Carrière (Chapleau), M. Huot (Vanier-Les
Rivières), M. Rousselle (Vimont), Mme Vallières (Richmond), M. Auger (Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), M.
Boucher (Ungava), M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La
Prairie), M. Plante (Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides), M. St-Denis
(Argenteuil), M. Busque (Beauce-Sud), Mme Sauvé (Fabre).
M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie),
M. Jolin-Barrette (Borduas), M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière),
M. Charette (Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour),
Mme Roy (Montarville), Mme Samson (Iberville), M. Roberge (Chambly), M. Laframboise
(Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Lefebvre (Arthabaska), M. Lemay (Masson),
Mme Lavallée (Repentigny), M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours
(Mirabel), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), Mme Guilbault
(Louis-Hébert), M. Paradis (Lévis), M. Spénard (Beauce-Nord).
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), M. Nadeau-Dubois (Gouin),
M. Khadir (Mercier), M. Surprenant (Groulx), Mme Ouellet
(Vachon), M. Sklavounos (Laurier-Dorion).
Le Vice-Président (M. Gendron) : Y a-t-il des
gens qui sont contre? Je n'en vois pas. Y a-t-il des abstentions? Alors,
M. le secrétaire général, pour le résultat.
Le Secrétaire : Pour : 103
Contre :
0
Abstentions :
0
• (11 h 10) •
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, adopté à l'unanimité. M. le leader de l'opposition
officielle.
M.
Bérubé : M. le
Président, nous souhaitons que cette
motion soit envoyée au ministre des
Transports du Canada, M. Marc
Garneau, ainsi qu'à la députée libérale fédérale de Gaspésie—Les Îles,
Mme Diane Lebouthillier.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Alors, la présidence donnera suite à
cette demande s'il n'y a pas d'objection. Et je ne vois pas d'objection,
alors la présidence de l'Assemblée nationale donnera suite.
Je reconnais maintenant...
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît! C'est parce qu'il faut
les entendre, les motions sans préavis. Alors, je cède la parole à M. le
député de Gouin pour la présentation de sa motion sans préavis.
M.
Nadeau-Dubois : Merci, M. le Président. Je demande le consentement de
la Chambre pour débattre de la motion suivante conjointement avec la
députée de Taschereau, la députée de Montarville, le député de Groulx, la
députée de Vachon :
«Au lendemain
de l'adoption d'une loi affirmant la neutralité religieuse de l'État, que l'Assemblée
nationale prenne acte que l'ensemble
des formations politiques qui y sont représentées adhèrent au principe de
séparation des pouvoirs entre l'Église et l'État;
«Que la
question du déplacement du crucifix ornant le salon bleu soit référée au Bureau
de l'Assemblée nationale où les groupes parlementaires et les députés
indépendants pourront siéger sur cette question.»
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, M. le leader adjoint du gouvernement, y a-t-il consentement pour
débattre de cette motion?
M. Tanguay : De
façon exceptionnelle, il y a eu des échanges, M. le Président, entre les
groupes parlementaires et les députés
indépendants, et nous demandons donc de reporter la présentation de cette
motion à mardi prochain, tout simplement. Donc, conséquemment, il y aura
consentement afin de permettre exceptionnellement la présentation de deux
motions de députés indépendants la même séance, soit mardi prochain.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : La présidence avait eu la même
information. Alors, si tel est le cas, parce que je ne vois pas d'opposition à ce qui vient d'être indiqué, nous
allons procéder comme indiqué. Alors, en conséquence, on se reparlera de
cette question-là mardi prochain.
Ça
met fin à la rubrique des motions sans préavis. Et je cède la parole à M. le
leader adjoint du gouvernement pour
la poursuite... Et, ceux qui doivent quitter, dans l'ordre, autant que
possible, pour qu'on puisse faire notre travail.
Oui. Oui, Mme la...
Oui.
Des voix :
...
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, Mme la whip, on va essayer. Si on ne
l'entend pas, on va suspendre. Alors, je ne suspends pas pour l'instant,
là. Présentez votre motion.
Mme Ménard :
D'accord. Merci, M. le Président. Alors, conformément...
Le Vice-Président
(M. Gendron) : S'il vous plaît! Il y a moyen de quitter dans le
silence.
Modifier
la composition de certaines commissions parlementaires
Mme
Ménard : Merci, M. le Président. Alors, conformément à
l'article 129 de notre règlement, je fais motion afin :
«Que
la députée de Bourassa-Sauvé soit nommée membre permanent à la Commission des
finances publiques, en remplacement du député d'Orford;
«Que le député
d'Orford soit nommé membre permanent à la Commission de l'économie et du
travail, en remplacement du député de Saint-François;
«Que ces changements
prennent effet immédiatement.»
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Adopté. Merci.
Avis touchant les travaux des commissions
Nous en sommes maintenant sur les avis touchant
les travaux des commissions, et je cède la parole à M. le leader adjoint
du gouvernement pour la présentation de ses avis. À vous.
M.
Tanguay : Oui, merci, M. le Président. Alors, j'avise cette
Assemblée que la Commission des relations avec les citoyens poursuivra
les consultations particulières à l'égard du projet de loi n° 134, Loi
visant principalement à moderniser des
règles relatives au crédit à la consommation et à encadrer les contrats de
service de règlement de dettes, les
contrats de crédit à coût élevé et les programmes de fidélisation, aujourd'hui,
après les affaires courantes pour une durée de 1 h 30 min
et de 15 heures à 17 h 15, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La
Commission des institutions poursuivra les consultations particulières à
l'égard du projet de loi n° 107, Loi visant à accroître la compétence et l'indépendance du commissaire à la
lutte contre la corruption et du Bureau des enquêtes indépendantes ainsi que le pouvoir du directeur
des poursuites criminelles et pénales d'accorder certains avantages à des
témoins collaborateurs, aujourd'hui, après
les affaires courantes pour une durée de 1 h 30 min et de
15 heures à 18 heures, à la salle du Conseil législatif;
La Commission de la
culture et de l'éducation poursuivra l'étude détaillée à l'égard du projet de
loi n° 144, Loi modifiant la Loi sur l'instruction publique et d'autres
dispositions législatives concernant principalement la gratuité des services éducatifs et l'obligation de fréquentation
scolaire, aujourd'hui, de 15 heures à 18 heures, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine, ainsi que le
mardi 24 octobre 2017, de 10 heures à midi, à la salle du Conseil
législatif;
Finalement, M. le
Président, la Commission des relations avec les citoyens entreprendra les
consultations particulières à l'égard du
projet de loi n° 143, Loi visant à améliorer la qualité éducative et à
favoriser le développement harmonieux des services de garde éducatifs à
l'enfance, le mardi 24 octobre 2017, de 10 heures à
11 h 45, à la salle Louis-Joseph-Papineau.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, je vous remercie, M. le leader adjoint du
gouvernement.
Pour ma part, je vous avise que la Commission de
la culture et de l'éducation se réunira en séance publique aujourd'hui, à 11 h 45, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine, afin de procéder à l'élection à la présidence
de la commission.
Je
vous avise également que la Commission des institutions se réunira en séance
publique mardi le 24 octobre 2017, de 10 heures à 11 h 30, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine, afin d'entendre le Directeur de l'état civil
et le Curateur public à la suite de
la consultation générale sur le rapport quinquennal 2016 intitulé Rétablir
l'équilibre — Rapport
sur l'application de la Loi
sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels et de la Loi sur la protection des
renseignements personnels dans le secteur privé.
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée
Y a-t-il des
renseignements sur les travaux? Oui, je donne la parole à M. le leader adjoint
de l'opposition officielle. À vous.
M.
Rochon : Merci, M. le
Président. Alors, nous aimerions savoir quand le gouvernement entend déposer sa
réponse aux questions inscrites par les députés de Pointe-aux-Trembles
et de Saint-Jean le 19 septembre 2017?
Le Vice-Président (M. Gendron) : La
question est posée. M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Tanguay :
Oui, M. le Président. Alors, nous aurons l'occasion dans les meilleurs délais,
donc, de répondre à cette question-là. Comme vous savez, en vertu du
règlement il n'y a pas de délai, mais question importante, réponse importante,
qui viendra, là, dans les meilleurs délais.
Le
Vice-Président (M. Gendron) : La rubrique est terminée. Je vous
rappelle que, lors de l'interpellation prévue pour demain, vendredi le
29 octobre, c'est M. le député... le 20 octobre, pardon, c'est M. le député de
La Peltrie qui s'adressera à M. le président du Conseil du trésor sur le
sujet suivant : La volonté du gouvernement libéral de rendre imputables
les sous-ministres et les dirigeants d'organisme quant à l'efficacité de leur
administration.
Je vous avise de plus que l'interpellation
prévue pour vendredi de la semaine suivante portera sur le sujet suivant : Le manque de cohérence du
gouvernement libéral en environnement. M. le député de Masson s'adressera alors
à Mme la ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte
contre les changements climatiques.
Affaires
du jour
La période des affaires courantes étant
terminée, on va maintenant passer aux affaires du jour. Et je cède maintenant
la parole à M. le leader adjoint pour les affaires du jour.
M. Tanguay :
Oui, M. le Président. Afin de permettre aux collègues des oppositions, le cas
échéant, de déposer des demandes de
débat de fin de séance, je vous demanderais donc de suspendre quelques minutes,
le temps d'atteindre, donc, le délai pour lesdites demandes. Merci.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, ça
veut dire qu'il n'y a pas de travaux prévus pour les travaux du jour.
Alors, comme
demandé, est-ce qu'il y a consentement pour suspendre... De toute façon, on n'a
pas le choix, là. Alors, on va
suspendre pendant quelques instants pour effectivement attendre la fin du délai
autorisé, au cas où il y aurait des débats de fin de séance.
Les travaux sont suspendus quelques instants
seulement, parce que c'est vers 11 h 28 qu'on va prendre cette
décision. Merci. Les travaux sont suspendus.
(Suspension de la séance à 11 h 18)
(Reprise à 11 h 28)
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, nous reprenons où nous avions laissé. Alors,
après vérification, il n'y a pas de
demande de débat de fin de séance. Et, en conséquence, comme le leader du
gouvernement l'a ajouté, je lui laisse la parole pour vous indiquer la
suite des choses, mais vous devinez ce qui va arriver. À vous.
Ajournement
M. Tanguay :
Merci beaucoup, M. le Président. Je vois de votre expérience que vous avez une
bonne idée de ce que je vais vous
demander, s'il vous plaît, soit de présenter une motion pour ajourner nos
travaux au mardi 24 octobre 2017, à 13 h 40.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, est-ce que cette motion d'ajournement est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, la motion...
Une voix :
...
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Oui, mais, la motion d'ajournement étant adoptée, les travaux sont ajournés tel
qu'indiqué. Bonne fin de semaine.
(Fin de la séance à 11 h 29)