(Neuf
heures quarante minutes)
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, chers collègues, je vous souhaite une très bonne séance.
Veuillez vous asseoir.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Nous en sommes à la
rubrique de la déclaration de députés, et je cède la parole à M. le député de
Granby.
Féliciter les lauréats du gala Génération Avenir
M. François Bonnardel
M.
Bonnardel : Merci, M. le Président. Vendredi soir dernier,
Génération Avenir, la jeune chambre de commerce de Granby, nous en a mis plein la vue lors de son gala qui remercie
l'audace des jeunes entrepreneurs qui se sont démarqués durant l'année.
Je profite donc de cette tribune pour nommer et féliciter chaudement les
gagnants.
La
catégorie Communication, marketing et divertissement a été remportée par le
vidéaste Antoine Senay-Latendresse, de
Tarzan Studio. Le lauréat de la catégorie Commerce de services est le
développeur de logiciels de fine pointe Maxime Roy, d'Emyx Technologies.
Pour la catégorie Santé, c'est la coach Manon Jacob, de Concept Vie active, qui
a remporté la palme. Kevin Migué, de Migué & Fournier Arpenteurs-géomètres,
est pour sa part reparti avec le prix de la catégorie Services professionnels.
Le producteur de camerises Manuel Gosselin a remporté la catégorie Commerce de
produits pour son produit congelé Indigo
Super Fruit ainsi que la catégorie Jeune entrepreneur de l'année. Et quant à
Maxime Poulin, du Café de La Brûlerie, il a remporté les prix Coup de
coeur et Personnalité de La Voix de l'Est.
La
relève entrepreneuriale va très bien à Granby, M. le Président. J'en suis très,
très fier et je désire également remercier le comité organisateur du
gala Génération Avenir pour l'excellence de cette soirée. Merci, M. le
Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de
Granby. M. le député de Matane-Matapédia.
Obtenir des engagements
clairs quant à l'acquisition
des infrastructures du port de Matane
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : M. le Président, aujourd'hui, je souhaite rappeler
au gouvernement du Québec l'importance pour La Matanie d'obtenir des
engagements clairs dans le dossier du port de Matane. Ottawa souhaite se
départir de cette infrastructure, et Québec doit confirmer ses intentions quant
à son acquisition d'ici juin prochain. L'état actuel des infrastructures inquiète
grandement les entreprises qui utilisent quotidiennement le port pour le
transport de leurs produits. Considérant l'état de désuétude, la
capacité portante risque de diminuer une fois de plus et de nuire aux
opérations. C'est une grande partie
de l'activité économique de La Matanie qui subira les conséquences d'un
échéancier retardé de travaux de mise à niveau.
À très court terme,
notre communauté souhaite des engagements clairs de la part de Québec et d'Ottawa
ainsi que la mise en place d'un échéancier
réaliste tenant compte de l'urgence des travaux à effectuer. La négociation entourant la rétrocession
d'une telle installation est un processus complexe qui nécessite la bonne
volonté des deux gouvernements.
Pour
ma part, je demande au gouvernement
du Québec de tout mettre en place
afin que ce dossier progresse dans les meilleurs délais, et ce, dans le
meilleur intérêt des citoyens de notre région. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Matane-Matapédia. Mme la
députée de Crémazie, à vous la parole.
Saluer le travail de la Fondation des maladies
du coeur et de l'AVC du Canada
Mme Marie Montpetit
Mme
Montpetit : Merci, M. le Président. J'aimerais aujourd'hui saluer le travail
de la Fondation des maladies du coeur
et de l'AVC, qui contribue, depuis plus de 60 ans, à la santé de notre communauté.
J'en profite d'ailleurs pour saluer des représentants de la
fondation qui sont avec nous aujourd'hui dans nos tribunes.
Par
ses actions, la Fondation des maladies du coeur et de l'AVC permet de sauver de
nombreuses vies. Elle joue un rôle
essentiel dans le financement de la recherche. Les initiatives menées par la
fondation ont, entre autres, permis de réaliser
d'importantes découvertes comme la transplantation cardiaque
et certains traitements de l'AVC qui diminuent le taux de mortalité de
50 %.
La fondation est présente aujourd'hui à l'Assemblée nationale. J'invite donc mes collègues à visiter leur
clinique au sous-sol de l'hôtel du
Parlement et leur kiosque, qui est localisé dans le hall principal. M. le Président, j'aimerais, au nom de
députés présents dans cette Chambre, féliciter et remercier la fondation pour
le travail qu'elle accomplit pour la santé de notre population. Merci.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, Mme la députée de Crémazie. Mme la
députée de Taillon,
je vous cède la parole pour votre déclaration.
Souligner l'engagement des bénévoles de la circonscription
de Taillon
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : M. le Président, en cette période de reconnaissance si justifiée envers les bénévoles du Québec,
je tiens à souligner tout le bien que les
bénévoles de la circonscription de Taillon apportent à notre communauté. Je veux les remercier pour leur engagement,
qui a des impacts humains et économiques inestimables. Jour après jour, ils prennent
soin des gens, ils écoutent, ils
conseillent, ils divertissent, ils soignent, ils enseignent, ils informent, ils
construisent, ils cuisinent, ils sont
là tout près des gens. Je veux leur dire : C'est dans la discrétion de vos
gestes, dans le bonheur apporté par
vos sourires et tous vos talents, dans la paix apportée par la constance de
votre présence... il y a une promesse immense de sécurité et
d'espoir. Merci d'être là pour nous tous, vous êtes précieux. Merci.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, Mme la députée de Taillon. M. le
député de Saint-Maurice, je vous cède la
parole.
Féliciter Mme Lise Cloutier Lapointe pour son engagement
dans le développement du canotage
M. Pierre Giguère
M.
Giguère : Merci, M. le Président. C'est avec un grand plaisir que je tiens à
féliciter Mme Lise Lapointe pour son implication exceptionnelle dans
l'action bénévole, notamment dans le développement de la discipline sportive du
canotage depuis plusieurs années. Mme Lapointe est l'initiatrice de la
création de l'école de canotage de Shawinigan, chapeautée aujourd'hui par l'Association des coureurs en canot du
Québec. En plus de son implication dans le monde du canotage, elle est
aussi bénévole à la Société d'histoire et de généalogie de Shawinigan.
Je
la remercie d'avoir transmis sa passion
du canotage aux jeunes et l'encourage à garder son engouement pour le bénévolat.
Mme Lapointe, merci.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de
Saint-Maurice. M. le député de Mont-Royal, à vous la parole.
Souligner la victoire de l'équipe des Fan-As Shining Stars
lors du championnat Cheer Evolution Nationals
M. Pierre Arcand
M. Arcand :
M. le Président, en tant que ministre responsable de la région de la Côte-Nord,
il me fait plaisir de souligner en
cette Chambre le succès des membres de l'équipe Fan-As Shining Stars de la
polyvalente des Baies à Baie-Comeau. Cette
équipe de cheerleading évoluant dans la catégorie Small Senior A est constituée
de 15 élèves du secondaire I à V.
Je tiens donc à
féliciter cette formation qui a remporté un premier titre canadien lors du
championnat national Cheer Evolution
Nationals à Niagara, en Ontario. Cette conquête est le résultat d'un
esprit d'équipe exceptionnel. Tout au
long de cette saison, elles sont parvenues à atteindre des sommets d'excellence
et, outre ce championnat, elles ont terminé également deuxièmes lors
d'une compétition de niveau national à Halifax.
Ces différents résultats illustrent bien le
travail acharné de ces jeunes athlètes, et permettez-moi, M. le Président,
de réitérer mes félicitations aux entraîneuses,
Mmes Manon Couturier, Geneviève St-Pierre et Marie-Josée Arsenault
pour leur conquête du championnat canadien.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Mont-Royal. M. le
député de Pontiac,
à vous la parole.
Féliciter M. Reynald Labelle, nommé Citoyen de
l'année par le Club Civitan d'Aylmer
M. André Fortin
M. Fortin
(Pontiac) : Merci. Merci, M. le Président. En cette Semaine de l'action bénévole, il m'apparaît important de souligner l'apport d'un bénévole exceptionnel
de la circonscription de Pontiac. Récemment, M. Reynald Labelle s'est
vu décerner le titre de bénévole de l'année 2017 par le Club Civitan
d'Aylmer.
Depuis plus longtemps qu'on ne se
souvienne, M. Labelle est actif auprès des différents organismes d'Aylmer
et de l'Outaouais. Pendant les 20 dernières
années, il s'est impliqué activement auprès de Vallée-Jeunesse, un organisme
de chez nous... pour mission d'aider des élèves en difficulté et des
décrocheurs.
Plus
récemment, M. Labelle agit bénévolement depuis cinq ans à titre de
président du conseil d'administration du Centre alimentaire d'Aylmer. C'est sous son leadership que l'équipe du
Centre alimentaire a pu voir se concrétiser son projet de relocalisation qui permettra d'assurer pour plusieurs années
le maintien de leur important service au bénéfice de notre population.
Alors, à
M. Reynald Labelle, Citoyen de l'année, merci pour votre engagement
envers les gens d'Aylmer.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci, M. le député de
Pontiac. M. le député de Jonquière, à vous la parole.
Souligner le 15e rassemblement national de l'Association
des descendants de Nicolas Audet dit Lapointe
M. Sylvain Gaudreault
M. Gaudreault :
Oui, M. le Président. Permettez-moi de souligner la contribution exceptionnelle
de Gaston Audet-Lapointe, Louise Lapointe,
Guy Saint-Hilaire, Andréa Lapointe et Alicia Dufour à la
transmission de notre mémoire collective.
Ces cinq bénévoles ont fondé, en 2002, l'association des Audet dit Lapointe,
une organisation qui a pour mission de
réunir les descendants de Nicolas Audet ayant colonisé la Nouvelle-France
et les Amériques. L'organisation
regroupe aujourd'hui plus de 1 000 membres répartis un peu partout
au Québec, au Canada et aux États-Unis.
Je
salue donc chaleureusement ces cinq passionnés qui se sont investis sans
compter. Ils ont investi des heures pour
développer et diffuser la riche histoire de la famille Audet dit Lapointe.
Votre attachement à l'histoire, aux ancêtres et à nos racines est
inspirant.
J'en
profite également pour souhaiter la bienvenue aux membres de
l'association des Audet dit Lapointe, qui vont organiser leur 15e
rassemblement national dans ma circonscription, à Jonquière, en septembre 2017.
Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Jonquière. Enfin,
pour clore cette période, M. le député de Marguerite-Bourgeoys, je vous cède la
parole.
Rendre hommage à l'organisme Handicap Action Intégration
M. Robert Poëti
M.
Poëti : Merci, M. le Président. Handicap Action Intégration est un organisme à but non lucratif de LaSalle qui a pour but de contribuer à l'amélioration de
la qualité de vie des personnes handicapées. Cet organisme s'est démarqué
en offrant des services-conseils et du
soutien aux personnes à mobilité réduite ainsi que des services d'écoute et
d'orientation. Diverses activités
d'intégration sont également organisées afin d'aider ces derniers à développer
de l'autonomie au plan personnel et
professionnel. Ce qui est le plus remarquable pour Handicap Action Intégration, c'est le sentiment de
confiance et d'appartenance à la société québécoise qui est promu par
cette organisation.
Je
tiens à féliciter M. Mody Maka Barry, directeur
général, pour son travail, et
félicitations à toute son équipe, qui travaille avec acharnement pour
aider les gens! Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, M. le
député de Marguerite-Bourgeoys. Voilà qui met un terme à la rubrique Déclarations de députés.
Je suspends les
travaux de l'Assemblée quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 50)
(Reprise à 10 h 1)
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, Mmes et MM. les députés, nous allons nous recueillir quelques
instants, et ayons une pensée pour notre collègue le député de Groulx,
qui vient de perdre sa mère.
Alors, merci, veuillez
vous asseoir.
Nous poursuivons les affaires
courantes, et aujourd'hui il n'y a pas de déclarations ministérielles.
Présentation de projets de loi
À la rubrique Présentation
de projets de loi, M. le leader du gouvernement.
M. Fournier :
Oui, M. le Président, je vous demanderais d'appeler l'article a, s'il vous
plaît.
Projet de loi n° 133
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : À l'article a du feuilleton, M. le ministre de la Sécurité publique présente le projet de loi n° 133, Loi obligeant le port de l'uniforme par
les policiers et les constables spéciaux dans l'exercice de leurs fonctions. Alors, M. le ministre de la Sécurité publique.
M. Martin Coiteux
M.
Coiteux : Oui, merci, M. le Président. Alors, ce projet de loi
modifie la Loi de la police afin d'y introduire l'obligation pour les policiers et les constables spéciaux, dans
l'exercice de leurs fonctions, de porter l'uniforme et l'équipement
fournis par leur employeur.
Le projet de
loi crée également une nouvelle obligation aux directeurs des corps de police
et aux autorités de qui relèvent les constables spéciaux relativement à
l'application de ces règles.
Enfin, le projet de loi prévoit des dispositions
pénales en cas d'infraction à ces nouvelles dispositions.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, merci à vous, M. le ministre.
Mise aux voix
Est-ce que
l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi? Adopté. M. le leader de
l'opposition officielle.
M.
Bérubé : M. le
Président, nous aimerions des consultations particulières. C'est bien ça?
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. M. le leader du gouvernement.
M.
Fournier : J'attendais ce moment avec impatience pour répondre oui,
comme d'habitude, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, M. le ministre
des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire.
Rapport
annuel 2015 et états financiers de l'Administration
régionale Kativik, et rapport annuel du Grand Conseil
des Cris et du Gouvernement de la nation crie
M.
Coiteux : Encore une fois, merci, M. le Président. Cette fois-ci, il
me fait plaisir de déposer le rapport d'activité et les états financiers de l'Administration régionale Kativik ainsi que
ceux du Gouvernement de la nation crie 2015-2016.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Merci. Alors, ce document est déposé. M. le leader du gouvernement.
Nouvel
horaire de l'étude des crédits 2017-2018
M.
Fournier : Oui, M. le Président, je dépose une mise à jour du
calendrier de l'horaire de l'étude des crédits
budgétaires 2017-2018 en commission parlementaire.
Réponses
à une pétition et à des
questions inscrites au feuilleton
Je dépose
également la réponse du gouvernement à la pétition déposée par le député de
Granby le 15 mars 2017 et les
réponses du gouvernement aux questions inscrites au feuilleton par le député de Nicolet-Bécancour le 5 avril 2017 et par la députée de Montarville le
6 avril 2017.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, merci, M. le leader du gouvernement. Ces documents sont déposés.
Alors, il n'y a pas de rapports de commissions.
Dépôt de pétitions
À la rubrique
Dépôt de pétitions, avant de céder la parole à un premier député, je vous
informe que j'ai reçu une demande de la part du député de Beauharnois afin de reporter au 3 mai 2017 la présentation de sa pétition, dont la date limite de présentation est aujourd'hui.
Est-ce qu'il y a consentement? Consentement.
Alors, M. le député
de Jonquière, pour le dépôt d'une pétition.
Abolir
l'Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier
du Québec et modifier la Loi sur le courtage immobilier
M.
Gaudreault : Oui, merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
239 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que [l'organisation] d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec — OACIQ — n'est
pas en mesure d'accomplir son principal
mandat qui consiste à assurer la protection du public dans toutes les
transactions immobilières au Québec;
«Considérant
que l'OACIQ est un organisme à but non
lucratif mandaté par le ministère des Finances pour réglementer et appliquer de façon
adéquate la Loi sur le courtage immobilier;
«Considérant que l'OACIQ accepte que des
courtiers immobiliers recommandent aux futurs acheteurs des inspecteurs en bâtiment qui réalisent des
inspections préachat ne satisfaisant pas nécessairement aux règles de
l'art en ce domaine;
«Considérant que le fonctionnement actuel de
l'OACIQ ne permet pas d'octroyer des sanctions adaptées aux préjudices encourus par les consommateurs lors
d'une mauvaise représentation d'un courtier immobilier et ne permet pas d'empêcher d'éventuelles récidives de la part du
courtier fautif, alors que la vente et l'achat d'une propriété constituent,
pour la plupart des gens, la transaction la plus importante de leur vie;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec l'abolition de l'OACIQ. Par le fait même, nous demandons que la Loi sur
le courtage immobilier soit modifiée, que le mandat de l'OACIQ soit octroyé à
une autre organisation et que des mesures soient mises en place pour
dédommager les personnes ayant été lésées par un courtier immobilier.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci. Alors, cet extrait de pétition est déposé. M. le député de Saint-Jean.
Rétablir les services de
répits spécialisés offerts à la famille de
Jonathan Cadieux par le CISSS—Montérégie-Ouest
M.
Turcotte : Merci,
M. le Président. Je dépose l'extrait
d'une pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par 2 247 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que Jonathan Cadieux est atteint de
trisomie 21 avec déficience intellectuelle sévère et graves troubles
comportementaux, qu'il est en réalité comme un bébé de huit mois et qu'il peut
uniquement bénéficier des services de répits spécialisés offerts par le CISSS
de la Montérégie-Ouest;
«Considérant
que les répits offerts dans les autres résidences sont totalement inadéquats
pour Jonathan, ses parents ne peuvent se tourner vers ces endroits
lorsque les répits spécialisés de leur CISSS sont épuisés;
«Considérant
que les parents de Jonathan étaient capables de le garder à la maison avec les
services offerts avant novembre 2016,
mais qu'ils doivent désormais le placer, car les services sont passés de 150 jours de répits spécialisés par année et 0,43 $ par kilomètre pour voyager Jonathan au CISSS et au centre
d'activité Maribro, à seulement 48 jours de répits spécialisés par
année;
«Considérant
que le fardeau fiscal des contribuables était d'environ 10 000 $ par
année, incluant le remboursement d'essence, et qu'il sera maintenant
supérieur à 150 000 $ pour placer Jonathan;
«Considérant
que Jonathan est gardé en contention 24 heures par jour, sept jours par
semaine au CISSS, en plus d'être coupé de ses parents, alors qu'il était
libre avec ses parents et dans sa maison avant novembre 2016;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec de rétablir les services de la famille Cadieux à 150 jours de
répits spécialisés par année et le remboursement de leur essence, afin qu'ils
puissent continuer de garder Jonathan dans leur maison.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Merci, M. le député de
Saint-Jean. Alors, l'extrait de cette pétition est déposé.
J'ai reçu une
demande de M. le député de La Peltrie pour la présentation d'une pétition
non conforme. Y a-t-il consentement pour la présentation de cette
pétition? Consentement. Veuillez poursuivre, M. le député de La Peltrie.
Rétablir un point de service
CLSC à Val-Bélair
M.
Caire :
Merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 2 303 pétitionnaires.
Désignation : citoyens et citoyennes de Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que le quartier de Val-Bélair n'a plus de point de service du CLSC depuis 2010
et qu'il est en pleine expansion;
«Considérant
que les citoyens de Val-Bélair et ses environs ont perdu [des] services de
proximité auxquels ils ont droit;
«Considérant
que l'accès au point de service le plus près, rue de l'Hôpital à Loretteville,
se fait difficilement en transport en commun;
«Considérant
que cet emplacement manque de visibilité et d'accès, surtout pour les personnes
en situation de crise, vulnérables et sans réseau;
«Considérant
que Val-Bélair est le troisième quartier le plus populeux, plus de
25 000 personnes, et possède le plus grand nombre de
0-18 ans, plus de 6 000, dans la ville de Québec;
«Considérant que, malgré l'arrivée de plusieurs
nouveaux résidents, nous retrouvons à Val-Bélair le plus bas revenu moyen
personnel de l'arrondissement de La Haute-Saint-Charles;
«Considérant qu'à
compter du 1er avril la clinique médicale de Val-Bélair cessera d'être une
clinique-réseau et qu'il n'y aura plus de sans rendez-vous pour les
personnes qui n'ont pas de médecin à cette clinique;
«L'intervention réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au ministre de la
Santé et des Services sociaux de rétablir un point de service CLSC à Val-Bélair en y offrant des services de
première ligne en lien avec les besoins médicaux et sociocommunautaires
de la population.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
• (10 h 10) •
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, merci à vous, M. le député de La Peltrie. Cet extrait est déposé.
J'ai également reçu une demande de M. le député de Jonquière pour la
présentation d'une pétition non conforme. Y a-t-il consentement pour la
présentation de cette pétition? Consentement. M. le député de Jonquière.
Abolir l'Organisme
d'autoréglementation du courtage immobilier
du Québec et modifier la Loi sur le courtage immobilier
M.
Gaudreault : Merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par 1 086 pétitionnaires. Désignation : citoyens
et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que [l'organisation]
d'autoréglementation du courtage immobilier du Québec — OACIQ — n'est
pas en mesure d'accomplir son principal
mandat qui consiste à assurer la protection du public dans toutes les
transactions immobilières au Québec;
«Considérant que l'OACIQ est un organisme à but
non lucratif mandaté par le ministère des Finances pour réglementer et
appliquer de façon adéquate la Loi sur le courtage immobilier;
«Considérant que l'OACIQ accepte que des
courtiers immobiliers recommandent aux futurs acheteurs des inspecteurs en bâtiment qui réalisent des
inspections préachat ne satisfaisant pas nécessairement aux règles de l'art en
ce domaine;
«Considérant que le fonctionnement actuel de
l'OACIQ ne permet pas d'octroyer des sanctions adaptées aux préjudices encourus par les consommateurs lors
d'une mauvaise représentation d'un courtier immobilier et ne permet pas d'empêcher d'éventuelles récidives de la part du
courtier fautif, alors que la vente et l'achat d'une propriété constituent,
pour la plupart des gens, la transaction la plus importante de leur vie;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au gouvernement du
Québec l'abolition de l'OACIQ. Par le fait même, nous demandons que la Loi sur
le courtage immobilier soit modifiée, que le mandat de l'OACIQ soit octroyé à
une autre organisation et que [les] mesures
soient mises en place pour dédommager les personnes ayant été lésées par un
courtier immobilier.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition. Merci.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Jonquière. Alors, cet extrait de pétition est déposé.
Enfin, j'ai reçu une demande de M. le député de Saint-Jean pour la présentation
d'une autre pétition non conforme. Y a-t-il consentement? Oui, M. le député de
Saint-Jean.
Rétablir les services de
répits spécialisés offerts à la famille de
Jonathan Cadieux par le CISSS—Montérégie-Ouest
M.
Turcotte : Merci,
M. le Président. J'aimerais saluer la
présence de M. et Mme Cadieux, et la famille Cadieux, et des
représentants de l'AQIS, qui sont présents avec nous dans les tribunes pour
cette pétition.
Je dépose
donc l'extrait d'une deuxième pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par 4 478 pétitionnaires, donc totalisant
6 725 pétitionnaires. Désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant
que Jonathan Cadieux est atteint de
trisomie 21 avec déficience intellectuelle sévère et graves troubles
comportementaux, qu'il est en réalité comme
un bébé de huit mois et qu'il peut uniquement bénéficier des services de
répits spécialisés offerts par le CISSS de la Montérégie-Ouest;
«Considérant que les répits offerts dans les
autres résidences sont totalement inadéquats pour Jonathan, ses parents ne
peuvent se tourner vers ces endroits lorsque les répits spécialisés de leur
CISSS sont épuisés;
«Considérant
que les parents de Jonathan étaient capables de le garder à la maison avec les
services offerts avant novembre 2016,
mais qu'ils doivent désormais le placer, car les services sont passés de
150 jours de répits spécialisés par
année et 0,43 $ par kilomètre
pour voyager Jonathan au CISSS et au centre d'activité Maribro, à seulement
48 jours de répits spécialisés par année;
«Considérant
que le fardeau fiscal des contribuables était d'environ 10 000 $ par
année, incluant le remboursement d'essence, et qu'il sera maintenant
supérieur à 150 000 $ par année pour placer Jonathan;
«Considérant
que Jonathan est gardé en contention 24 heures par jour, sept jours par
semaine au CISSS, en plus d'être coupé de ses parents, alors qu'il était
libre avec ses parents et dans sa maison avant novembre 2016;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
demandons au gouvernement du Québec de rétablir les services de la famille
Cadieux à 150 jours de répits spécialisés par année et le remboursement de
leur essence, afin qu'ils puissent continuer de garder Jonathan dans leur
maison.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
(Applaudissements)
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Merci, M. le député de Saint-Jean. Cet extrait de
pétition est déposé.
Il
n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une
violation de droit ou de privilège.
Questions et réponses orales
Nous
en sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales, et je
cède la parole à M. le leader de l'opposition officielle.
Principe d'immunité pour les
élus
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : M. le Président, quand un affidavit rendu public a
révélé l'existence d'une immunité diplomatique pour les élus, le premier ministre a affirmé : Ça n'existe pas. Au
98,5 ce matin, au micro de Paul Arcand, le président de la fraternité des policiers de Montréal, Yves
Francoeur, a révélé qu'il y aurait des pressions indues pour bloquer le dépôt
d'accusations envers deux élus, dont un membre actuel du caucus libéral. Selon
M. Francoeur, il y a tout un dossier pour
procéder. Des procureurs sont intervenus auprès de lui par personne
interposée : «Yves, peux-tu faire quelque chose?» Selon lui, si ce n'est pas deux élus libéraux, les
accusations seraient déposées. Visiblement, l'immunité libérale existe.
Qui
fait pression pour éviter le dépôt d'accusations contre ces deux membres de la
famille libérale? Est-ce que le premier ministre du Québec connaît
l'identité de cet élu de son caucus?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. Alors, Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : M. le Président, M. le Président, ce qui se passe depuis le début de la semaine
avec les interventions de
l'autre côté, c'est une attaque en règle contre nos
institutions, une attaque en règle contre l'indépendance de nos institutions.
Le
Directeur des poursuites criminelles
et pénales a été créé justement
pour séparer le politique et le judiciaire, et les démarches prises dans le cadre des poursuites de niveau criminel.
Ça a été fait dans un contexte tout particulier où on alléguait des interventions politiques.
Alors, ensemble, unanimement, l'Assemblée nationale s'est
dotée d'une structure, d'une
institution qui est le Directeur des
poursuites criminelles et pénales,
qui est à l'abri de toute pression, les pressions politiques,
les pressions journalistiques, les pressions policières, les pressions
médiatiques. Bref, le Directeur des
poursuites criminelles et pénales fait son travail en toute
indépendance.
M. le Président, la Directrice des poursuites
criminelles et pénales sera avec nous cet après-midi, à compter de 15 heures, elle pourra
répondre aux questions de l'opposition. Et d'ailleurs elle a invité pas plus
tard que ce matin...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Première complémentaire, M. le leader de
l'opposition officielle.
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : M. le Président, Yves Francoeur, de la fraternité des policiers de Montréal,
est un homme crédible, c'est reconnu.
La dernière fois qu'il a fait une intervention publique, elle était tellement
crédible qu'une enquête a été déclenchée au SPVM suite à ses déclarations.
Aujourd'hui, je pose la question au premier
ministre : Connaît-il l'identité
de cet élu de son caucus qui ferait l'objet d'accusations?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Mme la ministre de la Justice.
Mme
Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : Comme je le
disais, M. le Président, le travail du DPCP, du Directeur des poursuites criminelles et
pénales, se fait dans une indépendance totale, en l'absence de toute pression politique,
et ça, on peut le garantir.
Ceci étant dit, M. le
Président, si M. Francoeur, d'aventure, a de l'information qu'il souhaite
transmettre à la Directrice des poursuites
criminelles et pénales, il est important
qu'il le fasse, qu'il soit en communication
avec elle pour lui transmettre cette information-là.
Ceci étant dit, si le
collègue, le député de Matane a des questions plus précises, plus pointues
concernant les allégations à travers...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En terminant.
Mme Vallée :
...qui ont eu cours cette semaine, je l'invite à se joindre à nous à
15 heures, cet après-midi.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Deuxième complémentaire, M. le chef de
l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : M. le Président, il y a une impression d'immunité
libérale dans nos institutions. Nous voudrions que les institutions fonctionnent. Là, il y a un policier
crédible qui dit qu'il y a un verrou libéral dans l'institution, et le député
de Marguerite-Bourgeoys, ancien
policier, dit que c'est crédible, un député du caucus dit que c'est crédible,
un ancien policier.
Le premier ministre
acceptera-t-il de faire la lumière sur un...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, M. le Président, la ministre de la Justice s'est exprimée
clairement là-dessus, là, et puis... Non,
mais c'est incroyable. Ce à quoi on assiste actuellement, c'est une pression
politique délibérée sur l'organisation qu'est
la direction des poursuites criminelles et pénales. C'est ça qu'on voit. Et
d'ailleurs on a entendu tantôt, M. le Président, la directrice, présente en commission parlementaire, et j'invite les
citoyens à écouter le témoignage et les questions posées par
l'opposition. Ils seront ainsi témoins en direct de pressions politiques sur
une organisation indépendante.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. Alors, M. le député de Sanguinet, en
principale.
Travaux réalisés sur le
pont Honoré-Mercier
par la compagnie Schokbeton inc.
M. Alain Therrien
M.
Therrien :
M. le Président, le président du Conseil du trésor a encore laissé entendre que
le contrat du pont Mercier impliquant
Schokbeton n'avait rien à voir avec le MTQ. Pourtant, il y a un seul contrat
pour les parties fédérale et
québécoise du projet. Dans ce contrat de 11 pages, 23 fois le MTQ est
impliqué. Ils vont dépenser, au départ, 9 millions, ce qui est
prévu. Ça va doubler avec les extras, M. le Président.
Le
seul sous-contractant auquel on spécifie les paiements qui doivent être faits,
c'est Schokbeton. C'est écrit dans le
contrat, M. le Président. On sait maintenant que, quand le Parti québécois l'a
dénoncé, M. Dufresne est intervenu auprès du gouvernement pour aider Marc Bibeau, pour avertir le cabinet, le
cabinet des libéraux. Grâce à cette intervention, le gouvernement a
défendu Marc Bibeau.
Est-ce que le premier
ministre va démettre M. Dufresne de ses fonctions?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : Je constate que mon voisin de comté se complaît à se
rouler dans la boue et dans les informations qui sont inexactes.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Je vous demanderais d'être
prudent, M. le ministre. La question est bien posée et dans le respect du règlement. Je vous demande
de faire attention de ne pas prêter des intentions. Veuillez poursuivre.
• (10 h 20) •
M.
Moreau : M. le Président, les gens qui nous écoutent jugeront
de cette attitude-là. Ce que j'ai dans les mains ici, c'est le contrat qui existe entre Schokbeton... pour le pont
Honoré-Mercier, et à titre de sous-contractant pour Mohawk Bridge Consortium sur la partie fédérale du pont
Mercier. Il devrait peut-être apprendre que le pont Mercier, qui donne tout près de son comté, comporte une situation
juridique unique, c'est-à-dire qu'une partie du pont, qui surplombe la voie
maritime, est de juridiction fédérale, et c'est de ça dont on parle.
Ce dont on parle, c'est un contrat qui
a été donné qui ne touche en rien la juridiction du ministère des Transports.
C'est ce que j'ai dit à son prédécesseur, M.
Rebello, qui représentait le même comté. C'est ce que j'ai dit en conférence
de presse sur la base des informations que
j'ai reçues du ministère des Transports, que j'avais l'honneur de représenter
comme ministre à l'époque. Ce que j'ai dit à ce moment-là était véridique,
juste, conforme à la réalité, et je le répète aujourd'hui...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En terminant.
M.
Moreau : ...et je le dirai sur n'importe quelle tribune. Et je
vais déposer le contrat, M. le Président. On évitera de dire...
Document déposé
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. Y a-t-il consentement pour le dépôt du
contrat? Consentement. M. le député de Sanguinet, en première complémentaire.
M. Alain Therrien
M.
Therrien :
Le contrat est là. Schokbeton est écrit dans le contrat. C'est de la grande
diversion libérale.
Oui,
le MTQ était dans le contrat, oui, le MTQ était dans le contrat, oui, on
spécifiait Schokbeton pour les dalles, oui,
Jean-Louis Dufresne est intervenu pour Bibeau, c'est l'homme le plus puissant
du gouvernement actuellement à part le premier ministre.
Si
on parle du pont Mercier, moi, je vous parle du pont entre Jean Charest et le
gouvernement actuel : Jean-Louis Dufresne. Il va-tu le démettre,
oui ou non?
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : M. le député de Sanguinet, je vous
demandais la prudence à ne pas imputer de motif indigne. M. le président
du Conseil du trésor.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : Écoutez, juste à regarder, là, la façon dont la
question est posée, l'attitude du député, la façon dont il hurle dans cette Assemblée, l'espèce d'amalgame
qu'il fait qui ressemble davantage à un mélange incroyable de faits établit
clairement que son intention n'est pas d'obtenir la vérité, et n'est pas de
soutenir la vérité, et n'est pas non plus de soutenir
le rôle qu'on doit tous avoir dans cette Assemblée, c'est-à-dire ne pas induire
la population en erreur, ne pas induire la Chambre en erreur et se
conformer à la réalité des faits telle qu'établie par le contrat. C'est ça
qu'on doit faire...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En terminant.
M. Moreau :
...et c'est ce qu'il ne fait pas, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le député de Sanguinet, en deuxième
complémentaire.
M. Alain Therrien
M.
Therrien : M. le Président, les faits sont têtus :
23 fois, on parle du MTQ dans le contrat. Le seul sous-contractant
qui est écrit dans le contrat, c'est Schokbeton. Il se défend encore malgré
tout.
Moi,
je vous dis, le pont entre Jean Charest et ce gouvernement, c'est Jean-Louis
Dufresne. Il est entaché et il entache le premier ministre. Puis il
trouve ça drôle, le premier ministre.
Est-ce
qu'il va prendre ses responsabilités puis démettre son chef de cabinet, et qu'on n'en
parle plus une fois pour toutes?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le président du Conseil du trésor.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : M. le Président, sur une chose, je suis
d'accord : les faits sont têtus. Mais les faits nous donnent raison.
Il y a une chose que
devrait considérer le député, c'est de cesser d'avoir une vision obtuse et
d'essayer de transformer les faits qui indiquent que ce contrat ne relève
d'aucune façon et n'a jamais relevé d'aucune façon de la juridiction du gouvernement du Québec, du
ministère des Transports, puisque c'est un sous-contrat entre un consortium
mohawk qui intervient sur la juridiction fédérale du pont Mercier.
Ça, c'est la réalité,
et les faits ont la tête dure. Et je le dirai n'importe où, je le répéterai...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En terminant.
M. Moreau : ...devant
n'importe qui.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci. En principale, M. le chef
de l'opposition officielle.
Tarification des services de garde
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Il y a des faits qui sont têtus, et il y a une ligne
qui frappe les familles québécoises de la classe moyenne, c'est la
ligne 434 de leur déclaration de revenus qu'ils doivent remplir en ce
moment. 107 M$ arrachés aux familles : «Mme Lapierre et son conjoint ont dû débourser 2 100 $ au
moment de faire leur déclaration d'impôt, en plus du tarif de base[...].
«Avec un deuxième
enfant en bas âge, la facture de l'an prochain sera encore plus élevée.
«[...]François Talbot,
de Québec, est un père de trois fillettes. Sa quittance s'élève à
3 400 $.»
Et
pourtant le premier ministre, dans son discours d'ouverture, avait dit :
Nous mettrons les familles de classe moyenne
à l'abri d'un choc tarifaire. Bien, les familles de classe moyenne, elles ont
le choc tarifaire en plein corps en ce moment.
Les chiffres parlent. C'est 100 $ lorsqu'on fait moins de
75 000 $, c'est 300 $ lorsqu'on fait moins de
100 000 $. Pour le premier
ministre, c'est peut-être des pinottes, mais, pour les familles du Québec, ça
veut dire des dépenses de moins, ça
veut dire des jouets de moins. Et, pour plus de 7 000 de ces familles, ils
ont dû dire au fisc : On n'y arrivera pas, la taxe libérale famille qui arrive sur notre rapport
d'impôt nous oblige à demander à Revenu Québec une entente parce qu'ils
nous appauvrissent trop.
Est-ce
que le premier ministre peut s'excuser d'avoir promis aux familles de classe
moyenne de leur éviter un choc fiscal, alors que 7 000...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, en fait, merci pour la question, parce que c'est précisément ce
que nous avons fait. Le choc fiscal a
été annoncé par l'opposition officielle, et je crois me souvenir que la
deuxième opposition les soutenait également. Le choc fiscal, c'était
quoi? C'était d'augmenter à 9 $ pour tout le monde, quel que soit le
revenu, y compris les gens défavorisés, y compris les familles à bas revenus.
C'était ça, le choc fiscal.
Et
ça, M. le Président, pour un parti politique qui se prétend progressiste, c'est
le contraire du progressisme. Que les gens un peu plus fortunés paient
un peu plus, c'est ça, le progressisme. C'est comme ça que ça marche, le vrai
progressisme, et le vrai progressisme qui se donne les moyens de l'être en
ayant des finances publiques équilibrées.
Hier,
j'ai eu l'occasion de rappeler à mon collègue — et, je pense, ça l'a beaucoup ému — l'impasse de 7,2 milliards qu'on a eu à combler, à laquelle tout le monde,
bien sûr, a contribué, mais, contrairement à ce que ce pseudo-parti
progressiste voulait faire, nous avons épargné les familles de la classe
moyenne et notamment les familles à bas revenus.
Des voix :
...
M. Couillard : J'entends : Faux, faux, faux. Est-ce que, oui ou non, on voulait
charger 9 $ à tout le monde, même si tu fais 40 000 $ par
année?
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Je vous demande votre
collaboration pour qu'on puisse entendre le premier ministre et sa
réponse comme on entend le chef de l'opposition lorsqu'il pose sa question.
Première
complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Le premier ministre vit dans un univers parallèle, un univers où il n'y a pas
de choc fiscal sur les familles en ce
moment, un univers où il n'y a pas 7 200 familles qui ont dû demander
au fisc de leur donner un petit peu... quelques mois de plus parce
qu'ils n'y arrivent pas à cause de lui. Et il est dans un monde parallèle où il
a en même temps fait ce choc fiscal et en
même temps réduit de 300 millions les budgets dans les CPE. Donc, les services sont moins bons, puis ça
coûte plus cher. C'est ça, son bilan.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Bien, je ne sais pas c'est quoi, la question, mais je vais pouvoir
continuer, M. le Président, à parler du véritable progressisme. Le véritable progressisme, c'est d'avoir les
moyens de l'être, ne pas envoyer ça sur la carte de crédit de nos enfants. C'est présenter un budget avec des crédits
plutôt que de parler en l'air sur des investissements publics
qui n'étaient pas destinés à avoir lieu parce qu'ils étaient
impossibles. Sinon, comment ça se fait qu'on ne dépose pas de crédits?
C'est qu'on n'est pas capables de faire des crédits.
Alors,
je vais lui expliquer le progressisme, c'est quoi. M. le Président, je vais
expliquer le véritable sens du progressisme.
78 000 familles, 35 %
des familles n'ont eu aucune contribution additionnelle à payer parce que leurs
revenus nets étaient inférieurs à 50 000 $. Toutes ces
familles auraient eu à payer 9 $. Près de 39 000 familles...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En terminant.
M.
Couillard : ...ont payé un tarif de 8 $, soit 17 % d'entre
elles. C'est autant de familles... On parle...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition
officielle.
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Oui. Bien, il parlera aux 42 068 familles qui
ont chacune payé 370 $ de plus. Il va voir que le choc fiscal, il est là. Mais ce qu'il a organisé, c'est
un système de privatisation, alors que les CPE au Québec sont reconnus
par l'Institut de la statistique comme la meilleure façon de donner les
meilleurs services. Les garderies privées non subventionnées qu'il favorise,
30 % d'entre elles donnent des services inacceptables.
C'est ça qu'il veut
pour les enfants du Québec?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Alors, ce n'est pas ça du tout, M. le Président, mais je vais continuer
un peu de faire la démonstration sur
le progressisme de pacotille du Parti québécois. Alors, ainsi, suite à notre
intervention, 129 000 familles — 129 000 familles, c'est 57 % des familles — ont payé un tarif inférieur à ce que leur
promettait le Parti québécois, qui était 9 $. Ça, c'est être progressiste, dire que, quand tu es pauvre,
quand tu as plus de misère, on va t'aider plus. Et ça nous permet, M. le Président, de continuer à investir dans les
services de garde et de réaffirmer qu'au Québec, bien sûr, les CPE sont
excellents, ils font du très bon
travail, mais les services de garde offrent également un choix aux familles du
Québec. Et nous sommes, nous, pour que les parents aient le choix de
décider qui va garder leurs enfants.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Troisième complémentaire, M. le chef de
l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Un reportage récent d'Alec Castonguay : «Des
activités de stimulation pour les enfants ont été éliminées. Des tout-petits qui s'apprêtent à intégrer la
maternelle n'ont pas eu les mêmes chances que leurs prédécesseurs», sous
les gouvernements péquistes. Il a fait en
sorte de dégrader la qualité des services en CPE et de faire augmenter trois
fois plus vite les places en
garderies non subventionnées qu'en CPE. Et, dans ces garderies non
subventionnées, selon l'Institut de la statistique, dans le tiers des
cas, les services sont inacceptables. C'est ça, son bilan.
Va-t-il le
reconnaître?
• (10 h 30) •
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Au contraire, M. le Président, nous avons rendu pérenne un système de
garde qui allait s'écrouler pour des
raisons de coûts importants, d'autant plus qu'une impasse de 7,2 milliards
de dollars, M. le Président, nous amenait directement dans une impasse
totale pour tous les services publics. Et je ne parle même pas de l'option
séparatiste de l'opposition, qui est encore
pire, qui est encore pire, parce que, M. le Président, avec un trou de
15 milliards au Québec par rapport
à ce que dépense le fédéral, ils ne seront même pas capables d'ouvrir une
garderie, ils ne seront même pas capables d'ouvrir une garderie.
Alors, M. le
Président, il y a un parti ici qui voulait se préoccuper...
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Juste un instant, M. le
premier ministre, là! Je n'arrive pas à entendre la réponse du premier
ministre. Vous posez les questions, vous voulez les réponses, il faut écouter
le premier ministre. Ça va? M. le premier ministre.
M. Couillard :
Alors, le bruit et les borborygmes émis par l'opposition sont proportionnels
avec leur malaise profond devant le fait, M. le Président...
Des voix :
...
M. Couillard : ...devant le
fait que ce parti politique n'est pas...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. En principale, M. le chef de la
deuxième opposition.
Présumée
fraude impliquant des collecteurs de fonds du Parti libéral
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président, depuis le début de la semaine, c'est le supplice de la goutte
pour le gouvernement libéral mais
aussi et surtout pour les Québécois. D'abord, on a appris que le collecteur de
fonds Marc Bibeau, qui collectait 10 millions
de dollars par année pour le Parti libéral, a toujours 40 contrats avec le
gouvernement actuel. Ensuite, on a appris
que l'actuel directeur de cabinet du premier ministre était l'intermédiaire
entre Marc Bibeau et le gouvernement de
Jean Charest. Et, ce matin, le président des policiers de Montréal affirme, et
je le cite : Un membre actuel du caucus libéral aurait dû faire l'objet d'accusations depuis longtemps. Il
s'agit de fraude, de trafic d'influence en retour de contributions au Parti libéral. Ce n'est pas rien, là. Donc,
chaque jour, on en apprend un peu plus sur le bon vieux système d'influence
du Parti libéral.
Est-ce que le
premier ministre comprend que toutes ces histoires fragilisent la confiance des
Québécois? Et quand va-t-il faire enfin le ménage?
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, c'est certain que la confiance
de la population peut être ébranlée, et le cynisme, augmenté par la façon dont l'opposition officielle
et la deuxième opposition construisent des histoires qui n'ont aucun
rapport avec la réalité. Je vais les prendre un par un parce qu'on a touché
plusieurs thèmes dans cette intervention.
D'abord, le
financement. M. le chef de la deuxième opposition nous parle que M. Bibeau
aurait été à l'origine d'un système
permettant la collection de millions de dollars. C'est ce que vous avez dit?
Bon, bon. En 2003, à titre de coprésident de la campagne nationale de
financement, François Legault... excusez-moi, le collègue a ramassé près de 6 millions de dollars au Parti québécois.
Alors, millions pour millions, on
verra quels sont les bons millions, quels sont les moins bons millions. Le résultat de tout ça, c'est que le système
de financement, heureusement, a changé, l'ensemble des politiques, pour travailler dans le même contexte.
Maintenant,
pour les autres sujets qu'il a égrenés dans son intervention, j'ai vu ce matin
les documents publiés dans
les médias. Il n'y a rien là-dedans qui indique que M. Dufresne ait manqué
d'éthique de quelque façon que ce soit. On ne voit qu'une relation purement professionnelle d'une firme de
communication avec son client. Et, à ce que je sache, il est permis, au Québec,
de gagner sa vie.
Maintenant,
pour les allégations de M. Francoeur, qu'il aille à l'UPAC, qu'il aille
les déposer et il pourra lui aussi questionner et peut-être tenter un
peu d'intimider la Directrice des poursuites criminelles et pénales cet
après-midi.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : M. le premier ministre, ça va. Il ne faut pas prêter des intentions. Il ne
faut pas prêter des intentions. Première complémentaire, M. le chef de
la deuxième opposition.
M. François Legault
M. Legault : M. le
Président, le premier ministre est en train de nous dire qu'un
collecteur de fonds du Parti libéral qui
communique directement avec des ministres, qui a des contrats du gouvernement,
que, pour lui, là : «business as usual». M. le Président, on en
apprend à tous les jours, des nouveaux liens entre l'entourage du premier
ministre actuel et des collecteurs de fonds du Parti libéral. Il y a une chose
qui ne change pas, il est toujours en réaction.
Quand va-t-il...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le
Président, oui, je réagis. Je réagis
à l'injustice, je réagis au mensonge délibéré, je réagis à la calomnie gratuite. Ça, je vais toujours
réagir à ça. Et, en passant, je le ferais si on faisait ça à un autre de mes
collègues d'un autre parti politique.
Maintenant, je vais encore une fois lui répéter
la chose suivante. Il sait très bien que les personnes qu'il a mentionnées, M. Bibeau et d'autres, ne jouent
actuellement aucun rôle soit au Parti libéral soit au gouvernement. Il le sait très bien.
Ce qu'il a dit sur mon chef de cabinet, M. Dufresne, est faux. Il n'y a
aucune évidence d'autre chose qu'une relation professionnelle normale et
légitime entre une firme et une autre compagnie. C'est ça dont il est question.
Il voudrait bien que ce soit autre chose, M. le
Président...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
En terminant.
M. Couillard : ...mais ce n'est pas autre chose que ça. Puis, en
passant, lui aussi, c'est un collecteur de fonds.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Deuxième complémentaire, M.
le chef de la deuxième opposition.
M. François Legault
M. Legault :
M. le Président, le premier ministre est en plein déni. Il dit : Ce n'est
pas moi, c'est du temps de Jean Charest.
Mais ce qu'il ne comprend pas, là, c'est que ce sont les mêmes personnes, les
mêmes personnes qui sont là aujourd'hui,
qui ont des liens avec Marc Bibeau, les mêmes personnes du temps de
Jean Charest, les mêmes petits amis libéraux.
Quand va-t-il mettre
fin au système... au système...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard :
Alors, quand je parle de calomnies et de mensonges, c'est ça. C'est ça qu'on
vient de voir.
Maintenant,
je vais appliquer à mon collègue, M. le
Président, la même médecine qu'il
veut nous donner. Alors, je viens d'indiquer... et je ne le blâme pas
pour ça, c'était son rôle, il était un collecteur de millions de dollars pour
le Parti québécois. À l'époque, à l'époque, il y avait
une Mme Boivin, dont il a été absolument amplement question. Pendant qu'il était responsable de la campagne de financement, cette dame était là. C'était donc quelqu'un qu'il connaissait. Parce qu'il
la connaissait, il a donc, selon sa logique, participé activement à ce qui a
été reproché à Mme Boivin. Qu'il dise quels étaient ses liens avec
Mme Boivin.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. En principale, Mme la députée de Montarville.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Chers collègues, là, on a 45 minutes à passer ensemble. Il y a
des tensions. Je veux entendre les questions et les réponses dans le
silence. Mme la députée de Montarville.
Présomption
d'ingérence politique dans des enquêtes criminelles
Mme Nathalie Roy
Mme Roy :
Merci beaucoup, M. le Président. Ce matin, le président de la fraternité des
policiers du SPVM, M. Yves Francoeur, a
déclaré au micro de Paul Arcand des choses extrêmement troublantes. Des intervenants du système judiciaire lui ont dit que des enquêtes
criminelles béton, qui étaient prêtes à procéder, étaient bloquées, étaient
bloquées, et que ces gens lui ont demandé son aide.
M. le Président, ce qui est d'une gravité extrême ici, c'est la raison pour laquelle on
lui a demandé son aide. Un, c'est de l'ingérence, mais, deux, c'est que
ces dossiers-là touchaient deux membres du caucus libéral, dont un qui est toujours
assis ici ou pas depuis quelques minutes. M. Francoeur parle d'une enquête
criminelle pour fraude, trafic d'influence, modifications législatives
dans un dossier immobilier relié à la mafia.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Un instant! Un instant! Un instant! Mme la députée de Montarville, lorsque vous dites ce que
vous dites, vous êtes en train de prêter des intentions. Je vous demande
d'exercer la plus grande prudence dans le choix de vos mots.
Des voix :
...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, je vous demande de... Question de règlement, M. le leader de l'opposition officielle.
M. Bérubé : ...de nos travaux, les députés ont émis un
certain nombre, là, d'oppositions. On aimerait mieux que ça soit le
leader qui se lève que l'ensemble des députés qui chahutent.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, ce n'est pas une question de règlement. Mme la députée de Montarville, il
vous reste trois secondes.
Mme Roy : Écoutez, c'est très grave. Est-ce que le premier ministre est conscient de la gravité? Voulez-vous faire la lumière?
• (10 h 40) •
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. Alors, pour la réponse, Mme la ministre
de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée : M. le
Président, on peut être théâtral
comme on veut dans cette enceinte, mais il y a une responsabilité que nous avons tous et toutes et la collègue de Montarville, d'autant plus puisqu'elle
est officier de justice. Remettre en doute
l'intégrité de nos institutions, remettre en doute l'indépendance la plus
totale du Directeur des poursuites criminelles et pénales, il faut que
ça cesse.
Cet après-midi, on l'a mentionné, la directrice
sera ici, sera dans cette enceinte, devant la Commission des institutions, dans le cadre des crédits Justice.
J'invite la collègue à se joindre à nous cet après-midi, et si
M. Francoeur, d'aventure,
détient de l'information importante, je l'invite à transmettre cette
information-là à la Directrice des poursuites criminelles et pénales plutôt que de lancer un doute sur l'intégrité
d'une institution mise en place par cette Assemblée pour assurer une
indépendance entre le politique et le système de justice.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Première complémentaire, Mme la députée de Montarville.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy : Oui. Vous
savez, je citais, M. le Président, Yves Francoeur. Ce n'est pas une source
anonyme, Yves Francoeur. Le député,
d'ailleurs, de Marguerite-Bourgeoys a dit ce matin que c'était une source
crédible et qu'il le croit. Alors,
M. Francoeur a dit, à l'émission de radio la plus écoutée au Canada, qu'un
député libéral assis présentement en face de moi ou pas s'est servi de
son siège pour avantager la mafia.
Alors, est-ce
que le premier ministre va accepter d'aller au fond des choses et tenir une
commission parlementaire pour entendre M. Yves Francoeur au lieu de
dire qu'il fait des menaces?
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
M. le leader du gouvernement.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier :
Oui. D'abord, peut-être qu'on peut rappeler de nombreux commentateurs, dont
M. Boisvert, que je suggère à
notre collègue d'aller lire pour voir comment il faudrait éviter ce genre de
politisation qui est faite de nos institutions,
mais je veux surtout rappeler que notre collègue de Montarville ne dit pas
nécessairement les mêmes choses lorsqu'elle sort de l'Assemblée que ce
qu'elle dit à l'Assemblée.
Mardi de
cette semaine, elle était à faire un point de presse, et un journaliste lui
demande : «...est-ce que vous faites totalement confiance à l'UPAC
et au DPCP pour mener cette enquête jusqu'au bout?» Sa réponse à l'extérieur du
salon bleu : «La confiance dans nos institutions doit être totale.
[...]Moi, je leur fais confiance.»
Bien, si c'est vrai que vous leur faites
confiance...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
En terminant.
M. Fournier : ...laissez-les
donc faire leur travail.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Montarville.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy :
Oh que oui, que je fais confiance à nos institutions! Ce qu'Yves Francoeur nous
dit ce matin, c'est que les
enquêteurs... non, tout le système judiciaire veut faire son travail, mais il y
a de l'ingérence. Ça bloque. Vous vous servez des outils du pouvoir pour
protéger la grande famille libérale. C'est ça qu'il nous dit ce matin. Alors...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Ça, vous allez retirer ça,
Mme la députée de Montarville, parce que vous prêtez des intentions
indignes.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
S'il vous plaît! Je vous demande de retirer vos propos, Mme la députée de
Montarville. Je vous demande de retirer vos propos.
Mme Roy : Lesquels?
Des voix : ...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Un instant, là! J'aimerais
entendre retirer vos propos lorsque vous prêtez des intentions. Alors,
c'est oui ou c'est non?
Mme Roy : Lesquels?
Quels propos?
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Les propos que vous avez
prononcés, contraires au règlement.
Mme Roy :
Protéger la grande famille, point.
Alors,
écoutez, si vous pensez tout comme nous que ce qu'on a entendu ce matin, qui
provenait de M. Yves Francoeur, est
scandaleux, de grâce, de grâce, acceptez notre demande, tenez une commission
parlementaire pour qu'on puisse en avoir le coeur net, que
M. Francoeur vienne nous parler.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. M. le leader du gouvernement.
M. Jean-Marc Fournier
M. Fournier :
Bien, d'abord, je lui rappelle, puisque c'est la même question, qu'Yves
Boisvert... et Facal, dans le journal
ce matin, dit un peu la même chose : Laissez donc faire les policiers.
Laissez donc faire les procureurs, faire leur travail. Je pense que
c'est un conseil qu'on devrait suivre parce que c'est nos institutions.
Je
lui demande et les journalistes lui demandent : Est-ce qu'elle a le
respect des institutions? Elle répond oui, mais après ça, tout de suite,
en Chambre, elle vient dire que non. Elle n'a aucun respect pour le DPCP, aucun
respect pour l'UPAC parce que, paraît-il,
ces gens-là seraient sous contrainte et ne feraient pas leur travail. Elle dit
une chose et son contraire.
Je
lui suggère une chose : Respectez pour vrai les institutions. Ayez
confiance au DPCP, ayez confiance à l'UPAC. Ils font leur travail,
laissez-les faire leur travail.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En terminant.
M. Fournier :
N'essayez pas de les intimider.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En principale, M. le député de Bonaventure.
Programme de garantie de prêt pour
les producteurs de bois d'oeuvre
M. Sylvain Roy
M. Roy :
M. le Président, cette semaine, nous avons eu la confirmation que le Département
du commerce américain imposera des droits
compensateurs importants aux entreprises québécoises. Non seulement ces
sanctions sont totalement injustifiées, mais en plus elles ne frappent
pas de la même façon toutes nos entreprises. Ce qui est le plus dramatique, c'est que l'imposition des droits
compensatoires va favoriser la grande entreprise, qui s'est vue imposer des
droits de près 13 %, et les petites et
moyennes entreprises, elles, de 20 %, et ce, de manière rétroactive sur
trois mois, tout ça malgré notre nouveau régime forestier que vous avez
échoué à faire reconnaître par le fédéral.
Est-ce
que le ministre des Forêts trouve normal que les PME québécoises, que nos
scieries soient les grandes perdantes de
cette nouvelle guerre commerciale? Est-ce que vous reconnaissez que nos petites
scieries vont être désavantagées en raison de votre échec?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Alors, M. le ministre des Forêts.
M. Luc Blanchette
M. Blanchette :
Alors, M. le Président, toute l'activité qu'on a menée ensemble, avec
l'ensemble de l'industrie, avec les
syndicats, avec les municipalités, avec les associations patronales, tout le
monde, depuis l'automne, on a concocté ce
qui s'en venait devant nous sur le plan des Américains. Les petites entreprises
comme les grandes entreprises du Québec pourront bénéficier d'un programme que ma collègue, au ministère de
l'Économie, a concocté, des garanties de prêt. Et, écoutez bien, c'est que toutes les entreprises en
opération dans le sciage pourront
être soutenues pour la durée du conflit,
que durera ce conflit-là. C'est essentiel.
Puis
c'est quoi, les impacts de tout ça? C'est que les entreprises,
les emplois directs vont pouvoir être maintenus, dans un premier temps. Par
ailleurs, les opérations en forêt,
les camionneurs, les fournisseurs, les équipementiers, tout le monde qui gravite autour des
220 municipalités qui accueillent des industries forestières, pourront
être soutenus.
Ce
qu'on fait là, c'est vraiment... On est à la bonne place parce qu'on défend les 60 000 emplois,
les 60 000 familles dans toutes les régions du Québec. Nous
les soutenons. Puis, honnêtement, nous sommes vraiment à la bonne place...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En terminant.
M. Blanchette :
...nous sommes ensemble pour défendre les intérêts de ces populations-là.
Merci.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Première complémentaire, M. le député de
Bonaventure.
M. Sylvain Roy
M. Roy :
En plus d'avoir failli à la tâche, vous avez annoncé un programme qui n'est
actuellement pas adapté à la
situation. Depuis deux jours, vous êtes incapables de fournir les détails des
critères d'admissibilité. On nous parle de marges de crédit accotées dans
le fond, des semaines de délai.
Le ministre
peut-il enfin nous donner les détails de son programme pour s'assurer qu'il va
protéger les petites scieries de la Gaspésie, de l'Abitibi et du
Saguenay?
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
M. le ministre des Forêts.
M. Luc Blanchette
M. Blanchette :
Écoutez, M. le Président, ce n'est pas tout à fait vrai, ce que le collègue de
Bonaventure émet là. Nous avions dit
que, le jour un, nous serions prêts, ce qu'on a fait. La semaine dernière, le
20 avril pour être très précis, toutes les 200 entreprises de
sciage du Québec ont reçu une lettre dans laquelle il y avait le nom d'une
personne, un téléphone, un courriel pour
pouvoir être en opération. Ma collègue a déjà reçu, dans ce service-ci créé
auprès d'Investissement Québec, une
trentaine d'appels. Nous accompagnons les entreprises. Toutes les directions
générales, que ce soit du ministère de la Forêt, de la Faune et des
Parcs ou le ministère de l'Économie, de la Science et de l'Innovation, sont
capables de rediriger tous ces appels-là.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
En terminant.
M. Blanchette : Nous
accompagnons nos entreprises forestières et les 60 000 familles du
Québec.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Deuxième complémentaire, M. le député de Bonaventure.
M. Sylvain Roy
M. Roy :
Écoutez, on se rappelle tous des résultats du programme Renfort mis en place en
2008 par les libéraux. Les critères
étaient tellement restrictifs que les entreprises n'arrivaient pas à se
qualifier. Les résultats, ça a été des fermetures de petites scieries
partout au Québec.
Est-ce que
l'histoire va se répéter? Mme la ministre, donnez-nous les critères du
programme, garantissez-nous que toutes nos petites scieries vont être
capables de se qualifier et ne fermeront pas.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, Mme la ministre du Développement économique.
Mme Dominique Anglade
Mme Anglade :
Merci, M. le Président. J'aimerais rappeler d'abord à quel point toute
l'industrie, les entreprises, c'est
avec elles que nous avons travaillé. Nous avons travaillé le programme avec
l'industrie pour nous assurer, pendant des
semaines auparavant, que le programme répondait aux attentes. Il y a eu un
appel qui a été fait avec plus de 100 personnes sur cet appel pour
décrire le détail de ce programme. Il y a 178 entreprises qui peuvent être
touchées par les droits compensatoires. Ces
178 entreprises là ont un contact au sein de mon ministère pour avoir des informations. Chaque jour,
chaque jour, M. le Président, nous nous
assurons de faire un bilan et de voir comment est-ce qu'on répond à la demande.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, M. le député de Saint-Jérôme, en principale.
Financement
du parc d'autobus scolaires électriques
M. Marc Bourcier
M. Bourcier : Alors, M.
le Président, on a failli aller vers
une catastrophe qui aurait eu comme conséquence d'annuler la moitié du carnet de commandes de tous les
autobus scolaires électriques du Québec, remplacés par des autobus à gaz
américains.
Depuis
deux semaines, j'ai fait plusieurs démarches directes auprès des ministres de
l'Éducation et de l'Environnement pour
faire débloquer le programme de soutien. J'ai aussi questionné, hier, le ministre des Transports, lors de l'étude des crédits de son ministère, qui m'a alors confirmé
que des actions concrètes seraient prises pour régler le problème, débloquer
toutes les sommes du programme pour 2016‑2017
et obtenir la collaboration de tous, notamment en rencontrant bientôt les principaux acteurs, dont Autobus Lion. Il m'a
aussi confirmé que la durée des contrats de transport scolaire sera étirée
de cinq à huit ans. Je salue ces engagements.
Est-ce que le
ministre de l'Éducation peut corroborer ces informations et s'engager
comme son collègue au bénéfice de l'électrification du parc
d'autobus scolaire au Québec?
• (10 h 50) •
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
En réponse, M. le ministre des Transports.
M. Laurent
Lessard
M. Lessard :
Oui, M. le Président. Donc, hier, lors de l'étude des crédits, mon collègue de
Saint-Jérôme a eu l'occasion, donc, de
parler, donc, d'Autobus Lion, qui est un autobus électrique dont le
gouvernement du Québec fait la promotion,
s'assure d'avoir un programme pour en faire aussi, donc pour qu'il puisse être
accessible à l'ensemble des utilisateurs. Il m'a fait part d'une
particularité, donc, qu'avait l'industrie. Et, dès l'avant-midi, donc, mon
collègue du ministère de l'Environnement
ainsi que de l'Éducation, donc, nous avons convenu, et puisque nous sommes deux
ministères, Éducation et Transports,
qui doivent intervenir dans les crédits de Lion, pour permettre, donc, aux
prochains acheteurs d'acheter, donc,
des autobus électriques, de bénéficier du remboursement de 125 000 $
par autobus électrique, puissent avoir
son carnet de commandes qui va de l'avant. Nos deux ministères ont convenu de
se rencontrer prochainement et de rencontrer
l'industrie pour sécuriser parce qu'on veut aller de l'avant. C'est un beau
projet. On en a fait notre promotion partout
aux États-Unis, mon collègue est allé à New York avec le groupe Lion. Ça
fait partie du plan d'électrification des transports, comme beaucoup
d'autres moyens de transport, et l'industrie va aller de l'avant.
Je
pense qu'il a même félicité le ministère des Transports, entre autres, pour la
bonne collaboration avec l'industrie. Ça, ça a été dit après, mais, bon,
je pense qu'il pourrait le répéter en cette Chambre aujourd'hui.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. En principale, un
représentant de la deuxième opposition. M. le député de Lévis.
Hébergement de jeunes handicapés en CHSLD
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : M. le Président, je vous raconte l'histoire de
Charles-Olivier Rathier. C'est un jeune handicapé de 26 ans qui vit dans un CHSLD depuis quatre
ans, un CHSLD de Brossard, alors que ce n'est pas sa place. D'ailleurs, je salue son père Robert, qui est dans les
tribunes aujourd'hui avec nous, qui se bat pour son fils, pour que son fils
soit hébergé ailleurs, depuis plus de trois ans.
Charles-Olivier
ne devrait pas se retrouver dans un CHSLD. Des fonctionnaires et un sous-ministre l'ont souligné et l'ont reconnu, et j'en cite un : «Nous convenons parfaitement
que le milieu d'hébergement actuel de
votre fils n'est pas adapté à sa réalité.»
J'ai
interpellé le ministre de la Santé il y a deux mois, deux mois et demi. Je le
sais sensible au dossier, mais, depuis ce temps-là, rien n'a changé,
Charles-Olivier vit encore dans son CHSLD. Ça fait des années qu'on promet de
sortir Charles-Olivier du CHSLD, mais ça ne
change pas. Son père se bat en son nom. Aujourd'hui, c'est l'ultime démarche.
M.
le Président, est-ce que le ministre de la Santé accepte de rencontrer
aujourd'hui Robert Rathier, après la période de questions, pour discuter
du cas de Charles-Olivier?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le ministre de la Santé et des Services
sociaux.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette : Évidemment, M. le Président, que j'accepte de
rencontrer le père, M. Rathier, et évidemment que je vais le rencontrer
avec le plus grand des plaisirs, M. le Président, puisque nous sommes liés ne
serait-ce que par un lien de représentation.
Maintenant,
en quelque part, je déplore l'action du député de Lévis. Je pense que j'ai bien
répondu lorsqu'il a fait son intervention, il y a plusieurs semaines, à
l'effet que ce sujet-là est un sujet auquel nous travaillons. On travaillait à
l'époque, et on continue encore à travailler aujourd'hui, et on va continuer à
travailler pas simplement pour cette situation-là,
mais bien pour la situation des centaines — il y en a plusieurs centaines — de citoyens qui sont dans cette situation-là, malheureusement, des citoyens qui
sont affublés d'une condition médicale qui fait en sorte qu'ils doivent
être dans un environnement qui est celui que
l'on connaît, et on comprend que cet environnement-là idéal ne devrait pas être
celui des CHSLD.
Ceci
dit, pour en arriver à une solution qui soit définitive, bien, évidemment qu'il
faut faire un certain nombre de
réflexions, prévoir certains rassemblements et, oui, prévoir certaines
nouvelles infrastructures. Et ça, ça ne se fait pas du jour au
lendemain.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : En terminant.
M. Barrette :
La politique faite par le collègue de Lévis en est une de spectacle, j'en...
Le Vice-Président (M. Ouimet) : Ah! ça, M. le ministre, là, ce
n'est pas nécessaire, ça. Ces propos-là ne sont pas nécessaires. M. le
député de Lévis.
M. François Paradis
M. Paradis
(Lévis) : Moi, M. le
Président, je n'en reviens pas. Je n'en reviens pas, de cette réponse-là. Je
n'en reviens pas, de l'attitude du ministre dans cette réponse-là. Quand
on prend la voix, la parole au nom de citoyens qui réclament et qui travaillent
fort, je pense qu'on doit s'en réjouir.
Je me réjouis quand même de la
rencontre. Je ne comprends pas son attitude, je ne la comprendrai probablement
jamais. Charles-Olivier vit son combat
depuis trop longtemps. Trois ans de démarches, des courriels qui signifient que
ce n'est pas sa place.
Alors, je demanderai
au ministre : Trouve-t-il que ce délai de plus de trois ans est un délai
raisonnable?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette :
Et je vais le redire, monsieur, puis je vais le dire, M. le Président, en
personne à la famille, en personne : On
travaille déjà là-dessus. On travaille déjà là-dessus et on va continuer à
travailler. Et l'enjeu, M. le Président, est un enjeu qui est clair. Aujourd'hui, notre réseau, malheureusement,
ne dispose pas, sur notre territoire, d'infrastructures dédiées
à cette clientèle, et c'est ce à quoi on travaille. Et, quand on parle d'infrastructures, M. le Président, encore faut-il pouvoir les avoir, encore faut-il avoir les masses critiques permettant
de les construire. Ce que le député de Lévis nous demande, et je comprends très bien
que ce que le père de notre citoyen...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. M. le député de Lévis, deuxième complémentaire.
M. François Paradis
M. Paradis (Lévis) : M. le
Président, 3 500 adultes de 18 à 65 ans vivent en CHSLD.
Certains sont obligés de vivre en
CHSLD en raison de leur condition médicale, mais d'autres pas, et ils s'y
retrouvent quand même. M. Rathier fait un combat au nom de tous les
Charles-Olivier que l'on ne connaît pas.
Le
ministre a annoncé de nouvelles places en CHSLD. Peut-il nous dire combien il y
aura de places spécifiques en ressources intermédiaires pour tous ces
Charles-Olivier que l'on ne connaît pas et qui attendent?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette : M. le
Président, bien, je vais pouvoir tout de suite, à l'avance, rassurer M. Rathier. Nous sommes, actuellement en Montérégie, en appel d'offres pour ce type d'infrastructure, pour ce type de place. Nous étions en train de travailler, M. le Président, à ça et nous
les sommes encore. Et ce n'est pas un seul cas dont on doit s'occuper mais de
tous les cas qui sont dans cette situation-là.
Et le député de Lévis se lève
régulièrement en Chambre pour avoir une solution instantanée, qui est
impossible.
Bien,
moi, je vais en profiter à l'instant pour rassurer la population du Québec.
Bien oui, trois ans, vous pouvez bien faire des trois, mais il n'en reste pas
moins que nous sommes en mouvement, et il y aura une solution qui sera
déployée.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. En principale maintenant, du côté
de l'opposition officielle. Mme la députée de Joliette.
Réaction du gouvernement à la
présomption
d'ingérence dans des enquêtes criminelles
Mme Véronique Hivon
Mme Hivon : Merci,
M. le Président. Alors, on entend le gouvernement nous dire, depuis des jours, combien il faut respecter et protéger nos institutions. C'est vrai, M. le Président. Mais vous savez aujourd'hui ce que ça veut
dire, protéger et respecter nos institutions? C'est quand des propos
aussi explosifs, aussi graves que ceux qui ont été tenus par M. Yves Francoeur, ce matin, sortent
publiquement. Ce que ça veut dire, respecter et protéger nos institutions, ça veut dire faire sur-le-champ toutes les vérifications qui
s'imposent, poser toutes les questions qui s'imposent.
Alors, je voudrais
savoir ce que la ministre de la Justice, la responsable, première responsable
de la justice au Québec, la Procureur
général du Québec...
oui, il y a un Directeur
des poursuites criminelles et pénales,
mais il y a toujours
une Procureur général du Québec. Quel geste a-t-elle posé ce matin devant ces
affirmations gravissimes?
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée : M. le
Président, c'est vraiment... Je vais
faire un aparté. C'est vraiment agréable, lorsqu'on se lève pour répondre à des questions sérieuses, et on
entend, de l'autre côté, des commentaires insignifiants. Et c'est comme ça d'une
façon... Notre collègue de Joliette s'est levée et a posé une question
sérieuse.
C'est
vrai que, lorsqu'on entend des propos comme ceux de
M. Francoeur, on est interpellé. Lorsqu'on est ministre
de la Justice, on est interpellé. Et la directrice
des poursuites criminelles et pénales
a pris la balle au bond, a invité M. Francoeur
à lui transmettre l'information dont il disposait parce qu'elle-même n'avait aucune connaissance des faits qui
étaient allégués en ondes.
Ceci étant,
il est certain qu'il y a une volonté de faire la lumière sur cette question-là,
et c'est pourquoi Me Murphy et les équipes du Directeur des
poursuites criminelles et pénales ont justement lancé cette invitation et
transmis cette demande à M. Francoeur de transmettre toute l'information à
leur disposition.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
En terminant.
Mme Vallée :
Ceci étant dit, il ne m'appartient pas de me mettre les deux mains dans le
processus du Directeur des poursuites criminelles et pénales.
L'indépendance...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Première complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Ce qu'on comprend de ce que M. Francoeur dit, c'est la même chose que ce
que Patrick Duclos a dit, c'est qu'il y a des verrous d'immunité
libérale à l'intérieur de nos institutions. C'est très grave, les allégations
de ces deux personnes : un directeur de fraternité de police, un enquêteur
sous serment.
Je demande
simplement au premier ministre de retirer les verrous qu'ils ont installés dans
nos institutions pour l'immunité libérale.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le
Président, on ne peut pas retirer quelque chose qui n'existe pas. D'ailleurs, plusieurs officiers de la Sûreté
du Québec l'ont affirmé. Mais c'est tellement
absurde que je vais l'illustrer de façon très simple. S'il existait des verrous, comment explique-t-il qu'il y a
actuellement une ancienne vice-première ministre qui
fait face à la justice? Puis
apparemment il semble y avoir une enquête sur un ancien premier ministre. Est-ce que c'est des verrous, ça? C'est tellement
absurde, ça ne tient pas la route deux minutes, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Deuxième complémentaire, M. le chef de l'opposition officielle.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée : Alors, je proposerais un débat entre le premier ministre et son député de Marguerite-Bourgeoys, qui, lui,
dit que c'est crédible, ce que dit Francoeur aujourd'hui. Alors, je crois davantage
à la crédibilité et à la connaissance
de son député.
Mais est-ce que lui a été informé? Puisque, dans
le cas du ministre de l'Agriculture, son cabinet a été informé qu'il y avait une enquête sur son ministre
de l'Agriculture, a-t-il été informé
de l'enquête qu'il y a sur un membre de son caucus? Et lui,
connaît-il son nom?
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : ...comprend qu'on avait des habitudes
différentes, au Parti québécois. Mais, en fait, il aurait été totalement
inapproprié que je le sois. Les seules communications, je le répète, qui se produisent entre la Sûreté du Québec et mon bureau se trouvent
en place lorsqu'il y a un changement de l'habilité de sécurité des ministres,
des ministres.
Des voix : ...
M. Couillard : J'ai parlé des ministres. C'est un ministre, un
ministre, d'accord? Alors, en fait, il ne se rend même pas compte, c'est ça qui est triste, il ne se rend
même pas compte qu'il serait totalement inapproprié que je sois au courant
de ce que fait la police.
• (11 heures) •
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, cela met un terme à la période de questions et de réponses orales.
Motions sans préavis
Comme il n'y
a pas de votes reportés, nous allons passer à la rubrique des motions sans préavis.
Et, en fonction de nos règles et de
l'ordre de présentation, je cède la parole à M. le député de La Peltrie pour une motion sans préavis.
Confier au Vérificateur général
le mandat d'étudier les liens
commerciaux entre les entreprises de M. Marc Bibeau
et toute entité publique du gouvernement
M.
Caire : Oui.
Merci, M. le Président. Je demande le consentement pour déposer la
motion suivante conjointement avec la députée
de Pointe-aux-Trembles, le député de
Groulx, la députée de Vachon et la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques :
«Que l'Assemblée
nationale confie au Vérificateur général du Québec le mandat d'étudier les liens commerciaux,
notamment les contrats de location et les baux conclus entre les entreprises de Marc Bibeau et toute entité publique du gouvernement, en se penchant particulièrement sur les
conditions d'octrois et les conditions financières de ces derniers.»
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Y a-t-il consentement pour débattre de cette
motion?
M. Tanguay :
Nous proposons de l'adopter sans débat.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Alors, cette motion est-elle adoptée? M. le
député de La Peltrie.
M.
Caire :
Je demande un vote par appel nominal, s'il vous plaît.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Alors, qu'on appelle les députés.
•
(11 h 2 — 11 h 3)
•
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Alors, nous allons procéder à la mise aux voix de
la motion présentée par M. le député de La Peltrie conjointement avec la députée
de Pointe-aux-Trembles, le député de
Groulx, la députée de Vachon et la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
La motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale confie au Vérificateur général du Québec
le mandat d'étudier les liens commerciaux, notamment les contrats de
location et les baux conclus entre les entreprises de Marc Bibeau et toute entité publique du gouvernement, en se penchant particulièrement sur les
conditions d'octrois et les conditions financières de ces derniers.»
Mise aux voix
Alors, que les
députés en faveur de cette motion veuillent bien se lever.
La
Secrétaire adjointe : M. Legault (L'Assomption),
M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie), M. Charette
(Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy (Montarville),
Mme Samson (Iberville), M. Roberge
(Chambly), M. Laframboise (Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), M. Lefebvre (Arthabaska),
Mme Lavallée (Repentigny), M. Lamontagne (Johnson), Mme D'Amours
(Mirabel), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), M. Spénard (Beauce-Nord),
M. Paradis (Lévis).
M. Couillard (Roberval),
M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel), M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Leitão
(Robert-Baldwin), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Coiteux (Nelligan), Mme David (Outremont),
M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Huot
(Vanier-Les Rivières), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée
(Gatineau), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Barrette (La Pinière), M. Drolet (Jean-Lesage),
M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), Mme Charlebois (Soulanges), M. Moreau (Châteauguay),
M. Heurtel (Viau), M. Arcand (Mont-Royal), Mme Vien
(Bellechasse), M. Reid (Orford),
M. Morin (Côte-du-Sud), Mme Nichols (Vaudreuil), M. Bernier
(Montmorency), M. Ouellette (Chomedey), Mme de Santis
(Bourassa-Sauvé), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), Mme Ménard
(Laporte), M. Tanguay (LaFontaine), Mme Boulet (Laviolette),
Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger),
M. Carrière (Chapleau), M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys),
M. Girard (Trois-Rivières), M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine),
M. Auger (Champlain), M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee), M. Rousselle (Vimont), M. Iracà (Papineau),
M. Bolduc (Mégantic), M. Simard (Dubuc), M. Matte (Portneuf), M. Boucher (Ungava),
M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Fortin (Pontiac), M. Giguère
(Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy
(Saint-François), M. Merlini (La Prairie), Mme Montpetit (Crémazie),
M. Plante (Maskinongé), M. Polo
(Laval-des-Rapides), Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. St-Denis (Argenteuil),
Mme Tremblay (Chauveau), M. Busque (Beauce-Sud), Mme Sauvé
(Fabre), Mme Melançon (Verdun).
M. Lisée
(Rosemont), M. Bérubé (Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette),
M. Marceau (Rousseau), Mme Léger
(Pointe-aux-Trembles), M. Lelièvre (Gaspé), Mme Maltais (Taschereau),
Mme Lamarre (Taillon), M. LeBel (Rimouski), M. Bergeron
(Verchères), Mme Richard (Duplessis), M. Rochon (Richelieu),
Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve),
M. Cloutier (Lac-Saint-Jean), M. Therrien (Sanguinet),
M. Gaudreault (Jonquière), M. Pagé (Labelle), M. Cousineau (Bertrand), M. Bourcier
(Saint-Jérôme), Mme Jean (Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque),
Mme Fournier (Marie-Victorin), M. Traversy (Terrebonne),
M. Kotto (Bourget), M. Turcotte (Saint-Jean), M. Roy
(Bonaventure).
Mme Massé
(Sainte-Marie—Saint-Jacques),
Mme Ouellet (Vachon), M. Sklavounos (Laurier-Dorion).
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Que les députés contre cette
motion veuillent bien se lever. Y a-t-il des abstentions? Pour le résultat du
vote, Mme la secrétaire générale.
La
Secrétaire : Pour : 107
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
En conséquence, la motion est adoptée.
Je cède maintenant la parole à Mme la ministre du Travail pour la présentation d'une nouvelle motion sans préavis. Mme la ministre.
Mme Vien : Merci
beaucoup. Merci beaucoup, M. le Président. Je sollicite le consentement afin de présenter
la motion suivante, et ce, conjointement avec le député de Saint-Jérôme, le député de Drummond—Bois-Francs, la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
le député de Laurier-Dorion, la députée de Vachon et le député de Groulx.
Le Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, y a-t-il consentement pour débattre de
cette motion? Ah! vous ne l'avez pas lue, Mme la ministre. Pouvez-vous
lire la motion, s'il vous plaît?
Souligner le Jour commémoratif des personnes décédées ou
blessées au travail et la Journée internationale
des travailleuses et des travailleurs
Mme Vien : Je vais la lire : «Que l'Assemblée nationale souligne le Jour commémoratif des personnes
décédées ou blessées au travail qui
aura lieu le 28 avril, ainsi que la Journée internationale des
travailleuses et des travailleurs, qui aura lieu le 1er mai;
«Que
ces journées nous rappellent l'importance d'agir pour rendre les milieux de
travail encore plus sains et sécuritaires et pour en améliorer la qualité de
vie;
«Qu'elle réitère l'engagement du gouvernement [...] d'actualiser et de moderniser la Loi sur la
santé et la sécurité du travail; et finalement
«Que l'Assemblée nationale observe
une minute de silence afin d'honorer la mémoire des personnes décédées
ou blessées au travail.» Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci
à vous, Mme la ministre du Travail. Y
a-t-il consentement pour débattre de cette motion? M. le
leader adjoint du gouvernement.
M.
Tanguay : Nous proposons de l'adopter sans débat, M. le
Président.
Mise aux voix
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, cette motion est-elle
adoptée? Adopté.
En conséquence, je vous demande de
vous lever, nous allons observer une minute de silence à la mémoire de ces
personnes décédées.
• (11 h 7
—
11
h 8) •
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Merci. Veuillez vous
asseoir.
Nous en sommes toujours
à la rubrique des motions sans
préavis, et je cède la parole à M. le député de Lac-Saint-Jean.
M. Cloutier : M. le
Président, je sollicite le consentement des membres de cette Assemblée afin de présenter, conjointement avec le député de Chambly, la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, la députée de Vachon et le député de Groulx, la motion
suivante :
«Que l'Assemblée nationale prenne acte
des témoignages à l'effet qu'il puisse y avoir de la manipulation des notes
dans certaines écoles du Québec;
«Qu'elle demande au gouvernement de
prendre au sérieux cette question et d'enquêter sur l'existence du phénomène.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Lac-Saint-Jean.
Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M.
Tanguay : Pas de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Ouimet) : Il n'y
a pas de consentement. Toujours à la rubrique des motions sans préavis, Mme
la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Souligner le 40e anniversaire de l'Intersyndicale des
femmes
Mme Massé : Merci,
M. le Président. Je demande le consentement de la Chambre pour débattre de la motion suivante conjointement
avec la députée de Chicoutimi, la députée de Repentigny et la députée de Vachon :
«Que
l'Assemblée nationale souligne le 40e anniversaire de l'Intersyndicale des
femmes;
«Qu'elle
reconnaisse sa contribution pour l'indépendance économique des femmes; et
«Que l'Assemblée nationale remercie
l'Intersyndicale des femmes de poursuivre la lutte pour l'égalité, l'équité, la justice et la
solidarité.»
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, merci, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques. Y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion? M. le leader adjoint du
gouvernement.
M. Tanguay :
Oui. Merci, M. le Président. Nous proposons de l'adopter sans débat.
Mise aux voix
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
• (11 h 10) •
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Adopté. Très bien. Y a-t-il d'autres motions sans préavis? S'il n'y en a pas, nous... Oui? Aux motions sans préavis, M. le leader adjoint
de l'opposition officielle.
M. Rochon : Sans doute y a-t-il pu y avoir confusion,
M. le Président, le gouvernement nous
avait assuré de son consentement à la motion déposée par mon collègue de
Lac-Saint-Jean. Je veux juste m'assurer qu'il n'y a pas...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. Alors, j'ai clairement compris
qu'il n'y avait pas de consentement. M. le leader adjoint du
gouvernement.
Avis touchant les
travaux des commissions
Et nous en
sommes maintenant à la rubrique des avis touchant les travaux des commissions. Alors, M.
le leader adjoint du gouvernement, pour ces avis.
M. Tanguay : Oui. Merci,
M. le Président. Alors, j'avise cette
Assemblée que la Commission de
l'économie et du travail procédera à
l'étude du volet PME, innovation, productivité et exportations des crédits
budgétaires 2017-2018 du
portefeuille Économie, Science et Innovation aujourd'hui, après les affaires
courantes pour une durée de deux heures; à l'étude du volet Économie
sociale, de 19 h 30 à 20 h 30; et du volet Économie
numérique de ce même portefeuille, de 20 h 30 à 21 h 30, à
la salle Louis-Joseph-Papineau. De plus, cette commission procédera à l'étude
des crédits budgétaires 2017-2018 du
portefeuille Tourisme, le mardi 2 mai 2017, de 10 heures à midi,
à la salle du Conseil législatif;
La Commission
des transports et de l'environnement complétera l'étude des crédits
budgétaires 2017-2018 du portefeuille Transports, Mobilité durable et
Électrification des transports, aujourd'hui, après les affaires courantes pour
une durée de deux heures, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission des relations avec les citoyens
procédera à l'étude du volet Jeunesse des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Conseil exécutif
aujourd'hui, après les affaires courantes pour une durée de trois heures, à la
salle du Conseil législatif. Cette même
commission procédera à l'étude des crédits budgétaires 2017-2018 du
portefeuille Immigration, Diversité et Inclusion aujourd'hui, de
15 heures à 18 heures et de 19 h 30 à 22 h 30, à
la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine. De plus, cette commission procédera
à l'étude du volet Aînés, Lutte contre l'intimidation des crédits
budgétaires 2017-2018 du portefeuille Famille le
vendredi 28 avril 2017, de 9 h 30 à 12 h 30,
à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles
complétera l'étude du volet Énergie
et Ressources naturelles des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille
Énergie et Ressources naturelles aujourd'hui, de 11 h 30 à
12 h 30, à la salle de l'Assemblée nationale;
La Commission
de l'aménagement du territoire procédera à l'étude du volet Affaires municipales
et Occupation du territoire des
crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Affaires municipales et
Occupation du territoire aujourd'hui, de
15 heures à 19 heures, et procédera à l'étude du volet Développement
des régions de ce même portefeuille le vendredi 28 avril 2017,
de 9 h 30 à 12 h 30, à la salle Louis-Joseph-Papineau.
Cette même commission procédera à l'étude du volet Capitale-Nationale
des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Travail, Emploi et Solidarité
sociale le 1er mai 2017, de 14 heures à 17 heures, à la
salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission des institutions entreprendra
l'étude du volet Justice des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Justice aujourd'hui, de
15 heures à 18 heures, à la salle du Conseil législatif et elle en
complétera l'étude le lundi 1er mai 2017,
de 14 heures à 18 heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine. Cette même commission procédera à l'étude du volet Affaires autochtones des
crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Conseil exécutif
aujourd'hui, de 19 h 30 à 22 h 30, à la salle du
Conseil législatif. De plus, cette même commission procédera à l'étude du volet
Lois professionnelles des crédits
budgétaires 2017-2018 du portefeuille Justice le
mardi 2 mai 2017, de 11 heures à midi, à la salle
Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
de la culture et de l'éducation entreprendra l'étude du volet Éducation
primaire et secondaire, Persévérance
scolaire des crédits budgétaires 2017-2018 du portefeuille Éducation et
Enseignement supérieur aujourd'hui, de
15 heures à 18 heures, à la salle de l'Assemblée nationale et les
complétera le vendredi 28 avril 2017, de 9 heures à
13 heures, à la salle du Conseil législatif;
Et
finalement, M. le Président, la Commission de la santé et des services sociaux
entreprendra l'étude du volet Santé
et Accessibilité aux soins des crédits budgétaires 2017-2018 du
portefeuille Santé et Services sociaux le mardi 2 mai 2017, de
10 heures à midi, à la salle de l'Assemblée nationale.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, merci, M. le leader adjoint pour ces nombreux avis. Est-ce
qu'il y a consentement pour déroger à
l'article 143.1 du règlement concernant l'horaire des travaux des
commissions? Consentement.
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée
À la rubrique
Renseignements sur les travaux de l'Assemblée, M. le leader adjoint de
l'opposition officielle.
M. Rochon : M. le Président, je vais revenir à des travaux tout récents. Écoutez,
le parti ministériel... nous sommes régis
par des règlements, n'est-ce pas, et aussi par des règles non écrites qui nous
gouvernent. Sur la motion de mon collègue de Lac-Saint-Jean, il y a eu des discussions avec le gouvernement, elle a été modifiée pour répondre aux attentes...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Juste un instant, j'ai une question de règlement. M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Tanguay : Je vous
soumets, en tout respect pour mon collègue, que le débat qu'il veut introduire ici est nul et
non avenu parce que, première des
choses, on ne peut pas débattre s'il
y a consentement ou pas. Et,
deuxième élément, vous avez clos la
portion Motions sans préavis. Alors, on ne peut pas, ici, introduire un débat
que vous avez vous-même prononcé il y a
quelques minutes comme étant clos, M.
le Président, vous le savez mieux que
moi. Il y a des discussions, mais ce n'est pas ici
qu'on les aura.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, je pense que le leader adjoint du gouvernement
a tout à fait raison, nous
avons clos ce débat-là tantôt.
Alors,
nous sommes toujours à la rubrique des renseignements sur les travaux
de l'Assemblée. M. le leader de
l'opposition officielle.
Demande de directive concernant les modalités entourant
l'établissement de l'horaire de l'étude des crédits
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : Merci, M. le Président. Le leader du deuxième groupe, tout à
l'heure, a déposé un tableau sur une
mise à jour des crédits d'aujourd'hui. Or,
le leader du gouvernement a fait ces changements sans avoir consulté les partis
d'opposition. C'est pourtant la tradition. L'article 285 de notre
règlement est pourtant clair :
«Modalités
de l'étude des crédits — je cite. Le président convoque une réunion des leaders des groupes
parlementaires pour préciser les modalités de l'étude des crédits.»
C'est
toujours fait comme ça. En aucun cas, il n'est indiqué que le leader du
gouvernement peut opérer des changements de son propre chef. De plus,
l'article 282 de notre règlement prévoit :
«Étude
des crédits annuels en commission. Les commissions étudient les crédits
budgétaires dans le domaine de leur compétence.
«Cette
étude débute au plus tôt quinze jours après leur dépôt à l'Assemblée. Elle dure
dix séances consécutives du lundi au
vendredi, aux heures où peuvent siéger les commissions selon l'horaire prévu
pour la période de travaux intensifs.
«Durant cette
période, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires courantes.»
Or, le leader du
gouvernement...
Une voix :
...
M.
Bérubé :
J'aimerais terminer.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Question de règlement...
M. Tanguay :
...règlement sur...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Sur une question de directive. Je veux entendre
la question de règlement.
M.
Tanguay : ...question de règlement, M. le Président. C'est une
question de règlement. Le règlement nous enseigne que c'est les renseignements sur les travaux de
l'Assemblée qui sont inscrits au feuilleton. Or, très clairement, ce n'est pas
inscrit...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Là-dessus, M. le leader adjoint,
je vais vous donner la parole tout de suite après. Je veux entendre la
question soulevée — de
directive — par
M. le leader de l'opposition officielle, puis je vais vous céder la parole,
vous allez pouvoir nous donner votre point de vue là-dessus. M. le leader de
l'opposition officielle.
M.
Bérubé :
En tout respect, M. le Président, je rappelle, c'est une question de directive.
Alors, c'est pour vous, là, que je
pose cette question-là. Or, le leader du gouvernement a décidé que
40 minutes de crédits auraient lieu mardi le 9 mai. Aucuns
crédits ne sont prévus le vendredi 5 mai et le lundi 8 mai.
Donc, mes questions pour
vous sont les suivantes, c'est à vous que je m'adresse. Est-ce que le leader du
gouvernement peut changer unilatéralement
l'horaire des crédits, ce qui serait une première? Est-ce qu'il a besoin de
notre consentement pour déroger à l'article 282 de notre règlement,
qui prévoit que l'étude des crédits dure 10 séances consécutives? C'est à
votre appréciation.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, merci de me
soumettre cette question. Pour plaider là-dessus, M. le leader de la deuxième
opposition.
M. François Bonnardel
M.
Bonnardel :
Oui. Merci, M. le Président. Ce sera court. Le leader de l'opposition
officielle a tout à fait raison, nos
us et coutumes nous démontrent, dans les dernières années, que, oui, le
gouvernement, tout comme l'opposition officielle et le deuxième groupe d'opposition, les partis reconnus à l'Assemblée
nationale doivent s'entendre pour définir une période de temps x, 200 heures, 10 périodes
consécutives, comme l'a mentionné le leader de l'opposition officielle. Cette
période devait se terminer le
4 mai prochain, et, M. le Président, si nous avons une séance le 9, bien,
vous comprendrez qu'il y a une modification dans nos travaux, exemple,
interpellation qui est repoussée.
Alors, est-ce
que, pour vous, il est normal qu'unilatéralement le gouvernement décide de changer,
donc, cette façon de faire, donc de définir que cet ajout, donc, à nos
crédits devrait se faire après la période définie par les trois partis
principaux de l'Assemblée nationale?
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, très bien. Merci, M. le leader de la deuxième opposition.
Là-dessus, M. le leader adjoint du gouvernement.
M. Marc Tanguay
M. Tanguay :
Oui, M. le Président. Alors, en principale, je vous dirais qu'en vigueur de
l'article 86, même s'il s'agit
d'une demande de directive, il ne s'agit pas de renseignements sur les travaux
de l'Assemblée. Alors, je prends pour acquis que vous avez clos la
section Renseignements sur les travaux de l'Assemblée. Je vous plaide ça en
principale en vertu de l'article 86,
qui fait en sorte que — je cite in fine — «les demandes de renseignements doivent
porter sur des affaires inscrites au
feuilleton». Ce qui est plaidé, or, ce n'est pas une affaire inscrite au
feuilleton. Alors, je prends pour acquis
qu'en principale vous avez clos la portion Renseignements sur les travaux de
l'Assemblée parce que ce débat-là n'aurait pas à avoir lieu.
Ceci dit, je
vous dirais que, dans la matière qui est soulevée, il y a plusieurs précédents
d'exercices antérieurs où il n'y a pas eu 10 séances consécutives.
Et je vous soumets, M. le Président, dans le contexte de l'étude des crédits,
des précédents : 2012-2013, du 16 avril au 27 avril, neuf
journées non consécutives; 2013-2014, 4 février-19 février, 10 journées non consécutives; et dernier
exemple que je peux vous soumettre, de huit journées non consécutives en
2014-2015, les 19 juin et
2 juillet. Alors, le tout vous est, M. le Président, respectueusement
soumis, et le tableau a été communiqué suite à une demande qui avait été
formulée par le secrétariat. Alors, voilà, M. le Président.
• (11 h 20) •
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, très bien. Je prends bonne note de vos interventions, des questions soulevées, de la plaidoirie de M. le leader
adjoint du gouvernement. Je vais prendre la question en délibéré et je vais
vous revenir avec une réponse mardi prochain.
Y a-t-il d'autres interventions à la rubrique
des renseignements sur les travaux de l'Assemblée?
Ajournement
Alors,
puisque nous sommes à la période de l'étude des crédits budgétaires et que,
conformément aux dispositions de l'article 282 du règlement,
l'Assemblée ne procède qu'aux affaires courantes, je lève la séance, et les
travaux de l'Assemblée sont ajournés au mardi 2 mai 2017, à
13 h 40. Merci. Bonne fin de journée.
(Fin de la séance à 11 h 21)