(Treize
heures quarante minutes)
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, chers collègues, je vous souhaite une très bonne séance. Veuillez
vous asseoir.
Affaires
courantes
Déclarations
de députés
Nous en sommes à la rubrique de
la déclaration des députés, et je cède la parole à M. le député d'Abitibi-Est.
Féliciter la Chambre de commerce de Val-d'Or, lauréate
du prix Coup de coeur du Concours des chambres
M. Guy
Bourgeois
M. Bourgeois :
Merci, M. le Président. Je tiens à souligner la Chambre de commerce de
Val-d'Or, qui s'est particulièrement distinguée. Bien que celle-ci ait toujours
nourri une relation économique forte et bénéfique avec les communautés, elle
est bien consciente qu'il faut toujours s'améliorer.
En déposant son plan
d'action, qui s'intitule Une relation économique qui favorise le mieux-vivre
ensemble, la Chambre de commerce de
Val-d'Or s'est vu décerner le prix Coup de coeur lors du dernier gala de la
Fédération des chambres de commerce
du Québec. Cette distinction est amplement méritée car la chambre de commerce,
qui a agi en tant que catalyseur pour
favoriser le développement économique local et faire une différence... Elle a
regroupé le milieu des affaires, les
parties prenantes et travaillé de concert avec les partenaires et la ville tout
en respectant la mission de chacun. Elle
a réussi à mobiliser toute la communauté et à créer une synergie qui
contribuera à établir une relation entre ses membres et les communautés autochtones.
Toutes mes
félicitations à la Chambre de commerce de Val-d'Or! Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Merci, M. le député d'Abitibi-Est. M. le
député de Bonaventure.
Rendre hommage à Mme Irène Chapados Delarosbil pour
son engagement dans la communauté gaspésienne
M. Sylvain
Roy
M. Roy :
Merci, M. le Président. C'est un privilège pour moi aujourd'hui d'honorer une
grande bénévole gaspésienne, Mme Irène
Chapados Delarosbil, de Hopetown. Cette mère de quatre enfants, grand-mère de
huit petits-enfants et bientôt arrière-grand-mère a été membre du comité
d'implantation du Centre d'action bénévole Saint-Siméon—Port-Daniel et membre de son
C.A. pendant 31 ans.
Que
ce soit pour le triage de vêtements, la guignolée ou l'accompagnement en transport médical, Mme Chapados Delarosbil n'a jamais compté ses heures. Elle
s'est aussi impliquée dans le club des 50 ans et plus, l'Association sportive et de loisirs, le club Lions, la pastorale en plus
d'avoir siégé comme conseillère à Hopetown pendant plus de 30 ans.
Mme Chapados
Delarosbil, votre parcours est impressionnant. Vous êtes une force pour notre communauté,
et je vous en suis sincèrement reconnaissant. Merci encore, et n'oubliez pas de prendre un peu de
temps pour vous. Vous le méritez grandement.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Bonaventure. M.
le député de Sainte-Rose.
Féliciter La Chambre de commerce et d'industrie
de Laval, finaliste au Concours des chambres
M. Jean
Habel
M. Habel : Merci,
M. le Président. J'aimerais féliciter
La Chambre de commerce et d'industrie de Laval pour avoir été finaliste comme chambre de l'année lors du gala de la Fédération
des chambres de commerce du Québec qui s'est tenu à Québec dans le cadre de
ses Journées économiques.
Au
cours de cette soirée, la FCCQ a décerné cinq prestigieux prix du Concours des
chambres en reconnaissance des
efforts, du dévouement et du dynamisme des chambres de commerce et de
leur personnel. Je félicite les récipiendaires et souligne le travail fait par La Chambre de commerce et d'industrie
de Laval. Par cette distinction, je tiens à mettre en lumière le travail du conseil d'administration, de l'équipe de la chambre et de sa présidente,
Chantal Provost, qui terminera son mandat sous peu.
La chambre peut être fière du travail
accompli lors de cette dernière année chargée à l'aube de leur 50e
anniversaire. Fondée en 1967, cette
nomination rappelle la pertinence de La Chambre de commerce et d'industrie de Laval qui favorise le développement de la région et de ses
membres depuis sa création. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Merci à vous, M. le député de Sainte-Rose. Mme la
députée de Repentigny.
Souligner le 15e anniversaire de Diabète Rive-Nord
Mme Lise
Lavallée
Mme Lavallée :
Bonjour, M. le Président. J'aimerais profiter du mois du diabète pour souligner les 15 ans
d'existence de Diabète Rive-Nord, un
organisme de ma région essentiel dans la vie de plusieurs de mes concitoyens
et mes concitoyennes.
Diabète
Rive-Nord offre non seulement aux diabétiques, mais à toute la population
de ma région des services de sensibilisation, de prévention et d'information. D'ailleurs, Diabète Rive-Nord est désormais
connue et reconnue comme étant la
voix des diabétiques de ma région. La réalité grandissante du diabète dans le
monde engendre un fardeau économique
et social énorme. L'Organisation mondiale de la santé prévoit que le nombre de personnes diabétiques
doublera d'ici l'an 2025, faisant du diabète la nouvelle épidémie.
Je tiens donc à
féliciter toutes les personnes qui s'impliquent au sein de Diabète Rive-Nord
pour le travail accompli, leur implication sociale et leur dévouement auprès de
la population. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Ouimet)
: Merci, Mme la députée de Repentigny. M. le
député de D'Arcy-McGee.
Souligner la première pelletée de terre à la
résidence pour aînés Château B'nai Brith inc.
M. David
Birnbaum
M. Birnbaum :
Merci, M. le Président. Yesterday, I had the honor of
joining Eric Bissell, Ted Greenfield, Noam
Schnitzer and others in breaking ground for the Château B'nai Brith in
Côte-Saint-Luc. We were thinking of the late Gerry Weinstein as we did so. This
second major residence of affordable and welcoming assisted housing for seniors
was his dream. Maintenant, cela va se réaliser.
La
communauté juive de Montréal comprend presque 35 % de personnes âgées, plus que n'importe quelle autre ville au Canada. 20 % de mes concitoyens
juifs aînés vivent au-dessous du seuil de la pauvreté. Grâce à la vigilance, la
générosité et l'expertise qui ont
toujours constitué les fondations des réalisations de B'nai Brith, cette
deuxième installation de sept étages
offrira une qualité de vie supérieure à quelque 200 individus de moyens
modestes dans 125 appartements de
qualité. Le gouvernement du Québec est fier d'être partenaire au projet avec un
investissement de 15 millions de dollars.
(S'exprime dans une
langue étrangère) et longue vie, B'nai Brith! Merci.
Le
Vice-Président (M. Ouimet)
: Merci à vous, M. le député de
D'Arcy-McGee. Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve, pour votre
déclaration. Mme la députée.
Souligner le 40e anniversaire du Comité
Logement Ville-Marie de Montréal
Mme Carole
Poirier
Mme Poirier
:
Merci, M. le Président. Je souligne avec plaisir le 40e anniversaire du
Comité Logement Ville-Marie. Depuis
1976, ils aident la population locataire à faire valoir et défendre leurs droits
en offrant aux citoyens et citoyennes une aide précieuse.
Engagé
et militant pour que la ville se développe au profit de tous, le Comité
Logement Ville-Marie est au coeur et
même souvent à l'avant-garde des mobilisations populaires pour la construction
de logement social, le contrôle des coûts
de loyers et une planification urbaine clairvoyante. À une époque où les écarts
de richesse augmentent, où la violence économique
s'incarne dans la spéculation immobilière et provoque l'exclusion, le Comité
Logement Ville-Marie, avec ses membres
énergiques, nous invite à nous mobiliser pour développer la ville à l'avantage
de tous les citoyens qui y habitent.
Soyons
solidaires, soyons innovants, travaillons ensemble pour le droit à la ville.
Souhaitons au Comité Logement Ville-Marie un bon 40e anniversaire!
Le
Vice-Président (M. Ouimet)
: Merci à vous, Mme la députée.
M. le député de Rivière-du-Loup—Témiscouata.
Féliciter l'équipe de Noël chez nous à Rivière-du-Loup
M. Jean
D'Amour
M. D'Amour : Alors, merci beaucoup,
M. le Président. La ville de Rivière-du-Loup a été le théâtre, du 3 au 6
novembre derniers, d'un événement d'envergure, en fait, la 13e présentation de
Noël chez nous à Rivière-du-Loup.
Alors, grâce à une programmation variée
et audacieuse, nous avons pu assister à différents événements, notamment
un défilé où 25 000 personnes se sont
déplacées pour assister à cet événement. On parle de marchés publics, on parle
de repas champêtres, croisières, feux
d'artifice. Bref, tout était au rendez-vous, M. le Président, pour créer la
magie de Noël. Définitivement, Rivière-du-Loup est la capitale de Noël
au Québec.
J'aimerais
profiter de l'occasion parce que qui dit organisation d'un tel événement dit
bénévoles, dit engagement de la part
de citoyens et citoyennes de chez nous. Je tiens à les remercier, à les
féliciter, bien sûr, les bénévoles, par centaines, doit-on le souligner, qui ont contribué au succès
de l'événement. Il est question également de commanditaires, et le tout sous l'habile direction du président de
l'organisation, M. Yves Blanchet, que je salue et que je remercie de façon
toute particulière.
Alors, au nom de
chacune des familles qui ont été présentes sur le terrain durant cette fin de
semaine, merci à l'organisation de Noël chez nous à Rivière-du-Loup.
Le Vice-Président
(M. Ouimet)
: Merci à vous, M. le député. Mme la députée
de Bourassa-Sauvé.
Souligner le 30e anniversaire du Centre d'activités pour
le maintien de l'équilibre émotionnel de Montréal-Nord
Mme Rita Lc
de Santis
Mme de
Santis : Merci, M. le Président. Aujourd'hui, je souligne le 30e
anniversaire du centre d'activités de Montréal-Nord
pour le maintien de l'équilibre émotionnel, communément appelé CAMEE, dont la
mission est d'offrir aux personnes avec des problèmes de santé mentale
un lieu pour apprivoiser leurs peurs et leur souffrance.
Je
tiens à remercier le directeur, M. Jean-Nicolas Ouellet, la présidente du
C.A., Mme Nancy Potvin, leurs équipes ainsi que les bénévoles qui soutiennent ces personnes qui ne cherchent
qu'à être aidées et traitées avec tout le respect et l'amour qui leur sont dus. Je tiens également à
féliciter CAMEE pour le travail exceptionnel que CAMEE effectue sur le terrain depuis 30 ans. Longue vie, CAMEE! (S'exprime
dans une langue étrangère), tous et
toutes, mes amis de CAMEE. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Ouimet)
: Merci à vous, Mme la députée. M. le député
de Jacques-Cartier.
Souligner le 50e anniversaire du Pointe-Claire
Oldtimers Hockey Club inc.
M. Geoffrey
Kelley
M. Kelley
:
Merci, M. le Président. On va parler
de nos voisins. J'aimerais offrir mes plus sincères félicitations au Pointe-Claire Oldtimers
Hockey Club, qui fête présentement son 50e anniversaire de compétitions
amicales et implication communautaire. Le club a toujours réussi de joindre
l'activité physique et le bien-être de la communauté. Depuis 1966, grâce à leur tournoi annuel, ils ont ramassé plus que
1,7 million de dollars pour les organismes communautaires.
Recently, I attended the Oldtimers
Donation Night where 50 community organisations received support from this year's edition of the charity
tournament. From food banks to literary groups and from health associations to
scholarship for local high schools, many groups benefited from the
Oldtimers efforts.
Congratulations to Club President
Lance Leonard, to all the volunteers who insure the success of this charitable endeavour! Bon succès avec la 51e édition du tournoi au
printemps prochain!
• (13 h 50) •
Le Vice-Président
(M. Ouimet)
: Merci, M. le député de Jacques-Cartier.
Enfin, M. le député de Saint-Jean.
Féliciter la Chambre de commerce et de l'industrie du Haut-Richelieu,
lauréate du prix Chambre de commerce de l'année
M. Dave
Turcotte
M. Turcotte :
Merci, M. le Président. Je souhaite offrir mes plus sincères félicitations à la
Chambre de commerce et de l'industrie
du Haut-Richelieu, qui, le 23 novembre dernier, fut consacrée Chambre de
commerce de l'année lors du gala des chambres de commerce présenté dans
le cadre des journées économiques 2016.
Établie
depuis plus de 100 ans, la Chambre de commerce et d'industrie du Haut-Richelieu
compte parmi les plus anciennes
chambres de commerce du Québec. Même Félix-Gabriel Marchand, le 11e premier
ministre du Québec, y a joué un rôle important. Elle a su, au fil du
temps, rassembler autant de gens d'affaires que de commerçants qui ont
contribué à dynamiser l'économie de Saint-Jean-sur-Richelieu et celle de la
Montérégie.
À tous les membres de
cette équipe formidable, sachez que ce prix qui vous a été remis témoigne notre
reconnaissance, de vos pairs mais aussi de la nôtre, envers votre travail,
votre travail accompli. Vous êtes des acteurs importants
du développement économique et social de notre région. Aujourd'hui, je tenais à leur rendre hommage ici, à l'Assemblée nationale.
Bravo à toute l'équipe de la chambre de commerce!
Le
Vice-Président (M. Ouimet)
: Alors, merci à vous, M. le
député de Saint-Jean.
Voilà
qui met un terme à la rubrique Déclarations de députés. Je suspends les travaux
de l'Assemblée quelques instants.
(Suspension de la séance à
13 h 52)
(Reprise à 14 heures)
Le
Président : Mesdames
et messieurs, nous allons nous recueillir quelques instants. On vient de
m'aviser qu'un de nos anciens parlementaires est décédé. Parlementaire
du comté de Mont-Royal, M. André Tranchemontagne est décédé hier soir. Alors, je
pense que nous pourrions penser à sa
famille et à ses amis — plusieurs
d'entre nous l'avons connu — en prenant cette période de
recueillement.
Merci.
Des voix :
...
Le
Président :
Évidemment, pour ceux qui l'ont connu, M. Tranchemontagne n'avait que des amis
ici. Alors, nous offrons sincèrement nos plus profondes condoléances à
toute sa famille.
Nous poursuivons les
affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a
pas de déclarations ministérielles ni présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt
de documents, M. le ministre de la Famille.
Rapport annuel et plan stratégique 2016-2021 du Curateur
public
M. Proulx :
Merci, M. le Président. Je dépose, aujourd'hui, le rapport annuel de gestion
2015‑2016 du Curateur public du Québec de même que le Plan stratégique
2016-2021 du Curateur public du Québec.
Le Président :
...documents sont déposés. M. le ministre de la Sécurité publique.
Rapports annuels de l'École nationale des
pompiers et de l'École nationale de police
M.
Coiteux : Pardonnez le délai, M. le Président. Alors, permettez-moi de
déposer le rapport annuel 2015‑2016 de
l'École nationale des pompiers du Québec et le rapport annuel de gestion 2015‑2016
de l'École nationale de police du Québec.
Le Président :
Ces rapports sont déposés. M. le leader du gouvernement.
Réponse à une question inscrite au feuilleton
M.
Fournier : Oui. Bonjour, M. le Président, heureux de vous
revoir. Je dépose la réponse du gouvernement à la question inscrite au
feuilleton, le 1er novembre, par le député de Masson.
Le Président :
Alors, ces documents sont déposés.
Dépôt de rapports de commissions
À
la rubrique Dépôt de rapports de commissions, Mme la Présidente de la
Commission à la culture et de l'éducation et députée de Jeanne-Mance—Viger.
Étude détaillée du projet de loi n° 114
Mme
Rotiroti : Merci, M. le Président. Je dépose le rapport de
la Commission de la culture et de l'éducation qui, le 22, 23 et 24 novembre 2016, a procédé à l'étude
détaillée du projet de loi n° 114, Loi modernisant la gouvernance des
musées nationaux. La commission a adopté le texte du projet de loi avec des
amendements.
Le Président :
Ce rapport est déposé.
Il
n'y a pas de dépôt de pétitions. Il
n'y a pas non plus de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une question de droit ou de privilège.
Je vous avise qu'après la période des questions
et réponses orales sera tenu le vote reporté sur la motion de M. le ministre des Affaires municipales et de
l'Occupation du territoire proposant que le principe du projet de loi
n° 109, Loi
accordant le statut de capitale nationale à la Ville de Québec et augmentant à
ce titre son autonomie et ses pouvoirs, soit adopté.
Questions et réponses orales
Alors,
maintenant, nous sommes à la période de questions et de réponses orales, et je
cède la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Tenue d'une commission parlementaire sur la vente
d'immeubles par la Société immobilière du Québec
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Aujourd'hui, M. le Président, le plus grand scandale libéral immobilier de
l'histoire du Canada est devenu plus grand encore. Aujourd'hui, nous
avons une question à 100 millions de dollars.
Alors,
on s'en souviendra, le gouvernement libéral a pris la mauvaise décision
d'affaires de vendre trois immeubles de
la SIQ en bas du coût du marché. Or, on apprend maintenant que l'heureux
acheteur de deux de ces immeubles, Georges
Gantcheff, n'arrivait pas à les financer. Il était en défaut. Et un rapport
d'expertise qu'on dépose aujourd'hui écrit :
«...la SIQ [...] aurait pu reprendre les immeubles, car les acquéreurs étaient
en défaut. D'un point de vue purement financier,
[ça] aurait été [la] bonne décision [à prendre].» Et, en fait, la SIQ aurait
fait 100 millions de dollars, ne l'a pas fait.
Pourquoi?
Le procès-verbal du conseil d'administration nous dit : Il faut d'abord
rencontrer les autorités politiques pertinentes.
Bizarre, pour une transaction d'affaires. Rencontre a bien lieu. Dans la
pièce : Georges Gantcheff, alors en défaut de paiement depuis 10 mois, un représentant de Jean Charest
et Monique Jérôme-Forget, la ministre des Finances. Après, tout est fait pour
que M. Gantcheff reste propriétaire et finisse par acheter ces immeubles,
et donc la SIQ ne prend pas les 100 millions à sa disposition.
Compte
tenu de ces faits, est-ce que le premier ministre accepte maintenant que toute
la lumière soit faite et qu'on convoque Mme Jérôme-Forget et les
autres acteurs en commission parlementaire?
Document déposé
Le Président :
Est-ce qu'il y a... Vous vouliez déposer votre... Consentement pour le dépôt du
document? Consentement. M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, on a eu déjà cette conversation ici. Et je crois que
la meilleure façon de faire toute la
lumière... Et on veut aussi ici que toute la lumière soit faite et que, s'il y
a des choses illégales, des gestes illégaux qui ont été posés, ils soient sanctionnés, bien sûr. La meilleure façon,
c'est ce qui est en cours, c'est-à-dire, d'une part, les enquêtes de l'UPAC et, d'autre part, M. le
Président, l'enquête ou la vérification de la Vérificatrice générale. C'est
déjà en cours, le collègue le sait
très bien, et ça nous donnera une vision complète et éclairée de la chose sans
qu'ici, de part et d'autre de la Chambre, on ait à s'intituler
justiciers ou enquêteurs.
Maintenant,
je vais également souligner le fait que le rapport d'Accuracy, je crois, la
firme dont il est question, a été
déposé au précédent gouvernement en 2013. Pourquoi ne l'ont-ils pas utilisé à
l'époque pour faire la lumière sur ces événements?
On m'indique qu'il a été transféré à l'UPAC, ce qui était la bonne chose à
faire, et c'est encore là sa place. C'est à l'UPAC de continuer son
travail, et on ajoute à l'UPAC l'action de la Vérificatrice générale, M. le
Président.
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Le premier ministre sait très bien que les policiers font enquête sur des
crimes qui auraient pu être commis, la Vérificatrice générale regarde les
transactions. Ici, le fantôme qui traverse ce nouveau rapport, c'est une influence politique extérieure qui pousse des administrateurs à agir
dans le sens inverse du bien public. Ça relève de la politique.
Et, pour parler de politique, rien de mieux qu'une commission parlementaire qui va poser des questions politiques.
Si
le premier ministre veut vraiment faire la lumière, qu'il nous donne le droit de
poser des questions politiques.
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : En fait, sous des dehors nobles, ce qu'on veut faire ici, M. le Président, c'est politiser l'enjeu, en faire un débat, un débat partisan où
chacun va lancer de la boue à l'autre. Ce n'est pas la meilleure façon
d'arriver à la vérité, ce n'est pas la meilleure façon de déboucher sur
des sanctions s'il y a lieu d'en avoir.
Maintenant,
la police va également regarder s'il
y a eu des influences politiques.
Ça fait partie de son mandat et de sa tâche. Elle le fera certainement
et elle aura l'occasion de décider par la suite s'il y a lieu de donner suite
par des poursuites et éventuellement à des condamnations lorsque les tribunaux interviendront, parfois...
pardon. Mais je répète que la
meilleure façon d'agir, c'est celle qui est en cours, d'ailleurs celle que le gouvernement précédent avait choisi de suivre, remettre les documents à
l'UPAC, laisser la police faire son travail et, de notre côté...
Le Président : En terminant.
M. Couillard : ...ajouter un mandat
donné à la Vérificatrice générale.
Le Président : Deuxième complémentaire,
M. le chef de l'opposition.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Heureusement pour le gouvernement libéral, l'incompétence n'est pas un crime,
de nommer des mauvaises personnes à
des endroits importants n'est pas un crime, c'est une décision politique qui
doit être discutée dans un forum politique. Alors, rien de ce qu'on dit
aujourd'hui, à savoir pourquoi un ministre des Finances s'assoit avec quelqu'un qui est en défaut de paiements depuis 10
mois, ne sera couvert par le Code criminel ou par l'administratif; c'est
une question politique.
Pourquoi ne veut-il pas avoir la réponse?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : M. le Président, je trouve cette question particulièrement
troublante venant de la part de qui elle vient, parce que, comme M. le premier ministre l'a mentionné, ces faits sont
connus, il n'y a rien de nouveau dans ce qui est allégué aujourd'hui. Le gouvernement précédent était en possession de ce
rapport d'Accuracy, qui étalait ces questions-là très clairement. Le gouvernement précédent, en 2013, avait jugé
approprié, et je suis tout à fait d'accord avec ça, de ne pas rendre public ce rapport-là parce que ça
pourrait faire dérailler une enquête policière. C'est ce que nous disons depuis
le début de cette question...
Le Président : En terminant.
M. Leitão : ...ne pas dérailler une
enquête policière, M. le Président.
Le Président : Troisième
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Élément d'information : jamais ce rapport n'est monté au niveau politique
à l'époque. Aujourd'hui, nous l'avons. Et aujourd'hui, la question se
pose : Pourquoi était-il si important pour des responsables politiques que
M. Gantcheff et personne d'autre ne possède
ces immeubles? Ce qu'on sait, c'est que M. Gantcheff versait 7 millions de
dollars de commission à M. William Bartlett, un solliciteur de
fonds libéral. Il est là, le lien politique.
C'est ce
qu'on veut savoir : Pourquoi cacher cette vérité? Pourquoi
ne pas poser les questions aux bonnes personnes?
Le Président : C'est terminé?
Est-ce que quelqu'un veut répondre?
Une voix : ...
Le Président : On n'a pas
accusé personne. Le mot «cacher» n'est pas un mot en soi... un mot interdit
d'être prononcé dans cette Assemblée, à moins qu'il s'agisse d'une accusation
faite à quelqu'un, ce qui n'était pas le cas.
Des voix : ...
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : En fait, M. le
Président, le collègue vient d'apporter encore plus d'eau à notre moulin, parce
que ce qu'il décrit, ce dont il fait l'allégation, c'est clairement
quelque chose qui semble, à première vue, complètement illégal. Donc, si c'est le cas, l'UPAC va se pencher sur cette question
et prendre les dispositions qu'elle devra prendre, c'est son travail de le faire. Et, je répète, ce
document — et c'est
une bonne chose que le gouvernement du Parti québécois l'ait fait — a été remis à l'UPAC, car on ne voulait pas
nuire aux enquêtes en cours, qui ont cours actuellement encore, M. le
Président.
• (14 h 10) •
Le Président :
Principale, Mme la députée de Joliette.
Délais de traitement de causes criminelles
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon :
Notre système, M. le Président, de justice criminelle vit une crise sans
précédent. Pourtant, dès le mois de
février dernier, j'interpellais la ministre de la Justice sur l'importance de
s'attaquer aux délais dans notre système pour éviter une multiplication des arrêts de procédure. Or, aucun ajout
de ressources annoncé. En juillet, décision de la Cour suprême dans l'affaire Jordan, avec des
plafonds fixes pour les délais. Or, aucun ajout de ressources annoncé. Par la
suite, libération de Salvatore Cazzetta et de dizaines de Hell's Angels, libération
d'un accusé de l'opération Gravier à Mascouche,
libération, la semaine dernière, de Luigi Coretti. Vendredi, dépôt d'une requête
en arrêt des procédures par un coaccusé
de l'ex-maire Vaillancourt, et on apprend à l'instant qu'une autre requête est
déposée aujourd'hui par un autre de ses coaccusés. Or, toujours
aucune annonce de ressources supplémentaires.
Qu'est-ce que ça va prendre à la ministre de la
Justice pour qu'elle nous annonce de vraies mesures urgentes pour que
cette crise finisse enfin et que justice...
Le Président : Mme la
ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée :
M. le Président, je l'ai mentionné, j'ai eu l'occasion de le mentionner à bien
des reprises en cette Chambre, c'est
un dossier, c'est un enjeu qui est préoccupant. C'est certain qu'on ne souhaite
pas qu'au terme d'enquêtes, qu'au terme de procédures des criminels
soient libérés sur la foi d'un délai déraisonnable, parce que c'est ça, Jordan,
M. le Président, l'arrêt Jordan dont on fait
état, l'arrêt de la Cour suprême qui
a fixé des seuils à l'extérieur desquels le délai est présumé déraisonnable, et il appartient par la suite au ministère public d'expliquer ce délai qui est au-delà des
seuils qui ont été prescrits pour la Cour du Québec et pour la Cour supérieure.
Mais on en a
posé, des gestes, M. le Président. On en a posé et on va continuer d'en poser parce que... la députée a raison d'être préoccupée, tout comme moi, tout
comme tous les membres de ce gouvernement-ci. On a posé des gestes qui ont mobilisé, d'une façon sans précédent,
l'ensemble des acteurs du milieu. On a posé des gestes qui visent à changer
la façon dont on traite les dossiers, parce qu'on doit se questionner sur nos façons de
faire, pas seulement au ministère de la Justice...
Le Président : En terminant.
Mme Vallée : ...mais partout.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Joliette.
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon :
M. le Président, on ne peut plus être au stade des voeux pieux, on ne peut plus
être au stade des bonnes intentions. Ça prend des gestes énergiques. Il
faut que la ministre sorte de sa torpeur.
Qu'est-ce que ça va prendre? On a le procès de
Mascouche qui est en train de dérailler, on a le procès de l'ex-maire Vaillancourt qui est en train de
dérailler. Ça peut être le début de la fin. Le Directeur des poursuites
criminelles et pénales lui-même a
admis, par la voix de son porte-parole, la semaine dernière, qu'ils sont à
faire le tri entre ce qui pourrait être mis de côté et entre ce qui est
grave, très grave, excessivement grave.
Est-ce que la ministre peut enfin sortir de sa
torpeur?
Le Président : Mme la
ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée :
M. le Président, il y en a des gestes qui ont été posés. La collègue fait
référence au Directeur des poursuites
criminelles et pénales. Il y a eu des ajouts de ressources au sein même du
Directeur des poursuites criminelles et pénales, suite à la décision Jordan,
pour donner du renfort, pour mettre l'épaule à la roue. On a ajouté 60 jours de
terme en matière criminelle l'été dernier.
La Cour du Québec a ajouté des termes de cour, ce qui est du jamais-vu
auparavant.
On utilise de
façon plus efficace nos ressources, les différentes salles dans lesquelles on
peut entendre des dossiers de nature
criminelle. On a ajouté de la visioconférence pour éviter les délais inhérents
avec le déplacement des détenus. Certains disent «wow» de l'autre côté,
mais c'était nécessaire, M. le Président.
Le Président : En terminant.
Mme Vallée : On en pose, des
gestes, à tous les jours.
Le
Président : Deuxième complémentaire, Mme la députée de
Joliette.
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon : C'est tellement formidable, M. le Président, tous
ces gestes qui sont posés, que, depuis que le plan d'action a été déposé, sans,
de l'aveu même de la ministre, aucun ajout de ressources en argent, aucun moyen
concret, les arrêts de procédures se
multiplient depuis. Il n'y a pas une semaine qui passe sans qu'il y ait un
arrêt de procédures et pas dans des
causes banales : des causes de fraude, de complot, de corruption, de
collusion, Vaillancourt, Mascouche.
Est-ce
qu'on peut enfin avoir des mesures énergiques? On lui en a suggéré une pléthore
hier. Est-ce qu'elle peut enfin bouger?
Le Président :
Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : M. le Président, on bouge, et on pose des gestes, et
on analyse les besoins de ressources, vous pouvez en être assuré. La collègue fait référence à des
dossiers qui sont médiatisés, mais savez-vous à quoi je pense, M. le Président?
Moi, j'ai aussi en tête les dossiers sans
nom, des dossiers de gens anonymes qui sont accusés d'agression sexuelle, les
dossiers de ceux et celles qui sont accusés
de fraude. Tous les dossiers sont importants, M. le Président. Tous les
dossiers sont importants pour assurer que les victimes puissent, elles
aussi, tourner la page.
Alors,
soyez assuré qu'on en pose, des gestes, on va continuer d'en poser. La collègue ne veut pas voir ceux qui ont été posés,
mais moi, je vous le dis, ce qui a été fait...
Le Président :
En terminant.
Mme Vallée :
...au cours des derniers mois est sans précédent au Québec.
Le Président :
Principale, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
Rapport de la firme
Accuracy sur des transactions
effectuées par la Société immobilière du Québec
M. François Legault
M.
Legault : Le premier ministre prétend que son gouvernement est irréprochable, que son gouvernement, c'est le gouvernement de la transparence. Or, M. le Président,
on a mis la main sur un rapport de la firme Accuracy, qui, à l'époque, était dirigée par l'actuelle Vérificatrice générale, un rapport que le premier ministre a dans ses
mains depuis longtemps. Il semble...
Il
dit qu'il ne l'a pas vu. On a un plus gros problème s'il ne l'a pas vu. M. le Président, ce rapport est accablant pour
le gouvernement libéral. On montre noir sur blanc que trois immeubles ont
été vendus à des amis de Franco Fava, Charles
Rondeau et William Bartlett, qui ont eu des commissions en échange, donc
des collecteurs de fonds libéraux. C'est prouvé. Le premier ministre
sait ça. Il a le rapport depuis qu'il est arrivé premier ministre. Est-ce qu'il
peut nous dire pourquoi il a décidé de protéger le Parti libéral plutôt que
d'être transparent?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Je comprends que, dans l'ordre des questions, il n'a pas eu l'occasion
de changer sa question en écoutant la
réponse que j'ai donnée, tantôt, au chef de l'opposition, mais il ne sera pas
surpris d'entendre exactement la même réponse.
S'il
y a une chose qu'il faut protéger, ici, c'est l'intégrité de la justice,
l'intégrité des travaux policiers, l'intégrité éventuelle des travaux des tribunaux. C'est pour ça que, lorsque le
gouvernement précédent a reçu ce rapport, ce n'est pas de la nouvelle histoire, ça, il l'a transmis à
l'UPAC immédiatement. Et c'est pour ça que, nous, en arrivant, on a reçu
plusieurs avis qui nous disaient :
Surtout, soyez très prudents, ne gênez pas ou ne venez pas troubler les
enquêtes en cours.
Alors,
un jour va venir, un jour va venir certainement, M. le Président, où l'enquête
de l'UPAC va se terminer avec une
conclusion. Un jour va venir également où la Vérificatrice générale va déposer
son rapport. Il y a également un autre rapport
qui a été demandé, je crois, à la firme Raymond Chabot Grant Thornton sur la
question. Tout ça va être public, tout ça va être connu, et là on aura
la vérité. Mais, si des gens ont commis des actes criminels ou illégaux, ils
doivent être poursuivis. Et, pour être
poursuivis, il faut que l'enquête se déroule sans anicroche et sans embûche. Et
ce que propose ou ce que laisse
sous-entendre notre collègue, c'est clairement une interférence non justifiée
dans une enquête policière.
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M.
François Legault
M. Legault :
M. le Président, on a consulté des experts : il n'y a pas personne qui
croit le premier ministre. Il n'y a pas
personne. Imaginez, là, un rapport juricomptable va nuire à une enquête de
police. Bien, voyons donc! Les seuls à qui ça peut nuire, là, c'est le
Parti libéral du Québec. C'est les seuls à qui ça peut nuire.
M. le
Président, je répète ma question : Pourquoi le premier ministre a choisi
de ne pas déposer ce rapport accablant pour le gouvernement libéral?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Le gouvernement
libéral de l'époque, effectivement, on pourrait ajouter. Maintenant, ceci dit,
M. le Président, ceci dit...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Je suis en train de calmer à ma gauche. Je vais vous céder la parole.
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Bon. O.K.? M. le premier ministre.
M.
Couillard : Je fais cette
précision parce que, et c'est de bonne guerre en politique, il laisse
sous-entendre que tout ça est en train
de se dérouler là, là. Tout ça n'est pas en train de se dérouler, c'est des
faits qui remontent à de nombreuses
années, il le sait très bien, mais il donne l'impression ou il tente de donner
l'impression que tout ça est en train de se dérouler devant nous au
moment où on se parle, ce qui est totalement faux.
Ce qui est
important, M. le Président, et c'est clair, il est clair que des éléments de ce
rapport sont des éléments de preuve
éventuels non seulement pour une enquête policière, mais pour des poursuites
devant les tribunaux. Et la bonne marche
de la justice — on vient
de parler de la justice ici — la bonne marche des travaux du système de
justice fait en sorte qu'il faut respecter l'intégrité des enquêtes...
Le Président : En terminant.
M. Couillard : ...s'assurer que les
gens puissent faire leur travail avec les outils dont ils ont besoin.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M. Legault :
C'est quand même incroyable, le premier ministre est en train de nous
dire : Cette fraude-là, là, ce n'est
pas le gouvernement, mon gouvernement libéral, c'est le gouvernement libéral de
Jean Charest, donc soyez précis, là. Mais
une chose qui est claire, c'est que le gouvernement actuel, en ne déposant pas
le rapport, il protège la fraude de l'autre gouvernement libéral. Il
devrait être gêné.
Le
Président : Là, M. le chef du deuxième groupe d'opposition, je
vais être obligé de vous reprendre sur l'accusation que vous venez de
porter. Est-ce que vous voudriez retirer vos derniers propos, s'il vous plaît?
• (14 h 20) •
Une voix : ...
Le Président : Ah! vous
retirez vos propos? Merci. M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président,
en fait, il vient de démontrer ce que je mentionnais il y a quelques instants à
peine, il essaie, dans l'esprit des
gens, de faire une association où le temps se comprime et tout ça est en train
de se dérouler devant nos yeux. Tout ça est en train de se dérouler devant nos
yeux si on l'écoute et si on se fie à l'impression qu'il veut laisser
transparaître.
Maintenant,
je répète encore une fois : On veut absolument que la lumière soit faite
et surtout on veut que, si des actes
illégaux ont été commis — oui, oui, c'est le cas — qu'ils soient sanctionnés par les autorités
compétences, qui ne sont pas, malgré
tout le respect que je lui dois, le chef de la deuxième opposition, mais les
forces policières et le système de justice, M. le Président.
Le Président : Principale, M.
le député de La Peltrie.
Enquête
sur une présomption de fraude
à la Société immobilière du Québec
M. Éric Caire
M.
Caire :
M. le Président, l'association est assez facile à faire, compte tenu que 12 des
ministres actuels étaient ministres
dans ce gouvernement-là aussi. Il y a comme une petite connexion, là, je ne
sais pas s'il s'en rend compte, là.
Ce qu'on se pose comme question par contre,
c'est : Comment, avec un avis juridique qui disait au conseil d'administration : Vous pouvez reprendre les
immeubles, empocher le 53 millions et les revendre, comment, avec un rapport
de vérification qui dit : Vous avez vendu les immeubles à rabais par
rapport à leur véritable valeur avec des clauses totalement déraisonnables, dont une qui dit que vous allez prendre en
charge toutes les rénovations, comment le conseil d'administration,
après avoir, comment on dit ça, consulté les autorités politiques pertinentes,
comment ce conseil d'administration là, qui
avait entériné la décision de reprendre les immeubles, a-t-il pu changer
d'idée? C'est juste ça qu'on veut savoir.
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão : M. le Président, donc,
ramenons-nous ici, là, sur la planète Terre, pas dans une planète parallèle imaginaire. Ici, sur la planète Terre, ici, sur la
planète Terre, en 2008‑2009, il y avait la plus grande crise financière de la
planète depuis les années 30. À ce moment-là, l'acheteur des immeubles...
Et, en
passant, ces immeubles ont été vendus. Ça n'a pas été donné à personne, ça a
été vendu. Ils ont été vendus pour 265 millions de dollars,
c'est-à-dire que l'État a empoché un profit de 130 millions de dollars, M.
le Président. 130 millions de dollars,
c'est le profit que l'État a fait dans la vente de ces trois immeubles-là. On
sait tous très bien que les chiffres et la CAQ, ce n'est pas tout à fait
cohérent, ils arrivent toujours avec des chiffres pas mal bizarres, mais l'État
a fait un profit de 130 millions avec la vente de ces trois immeubles-là,
M. le Président.
Il y a eu en
effet, en 2008‑2009, une renégociation qui a eu lieu parce qu'il y avait une crise
financière, et donc l'acheteur n'avait pas les fonds requis à ce
moment-là. La décision a été prise...
Le Président : En terminant.
M. Leitão : ...et l'État a aussi
chargé de l'intérêt, M. le Président, on n'a pas...
Des voix : ...
Le
Président : Ça commence à être un peu trop bruyant.
Particulièrement, là, je n'entends pas très bien qui, mais j'entends sur
le fond qu'il y a un peu trop de bruit plus loin.
À vous, votre question complémentaire, M. le
député de La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire :
On n'a pas perdu d'argent. Câline! M. le Président, Georges Gantcheff lui-même
évaluait la valeur des deux immeubles
qu'il a acquis à 262 millions, il les a payés 220. Bon deal. Pas pire
deal. Puis ça, c'est sans compter tout ce qu'on a mis comme rénovations
aux frais des contribuables.
Mais la
question qu'on se pose, c'est que, sachant qu'on était en train de se faire
avoir, le conseil d'administration avait décidé d'exercer ses droits.
Suite à des rencontres avec les instances politiques pertinentes, il a changé
d'idée. Pourquoi?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : M. le Président, ce que je peux vous dire, c'est que ces
questions-là font partie de toute l'investigation qui est en train d'être faite non seulement par le
Vérificateur général, mais tous les contrats vont être revus, tous les contrats
vont être examinés aussi, les baux vont être
réexaminés aussi. Et il y a des litiges qui sont encore en cours, des litiges entre
le gouvernement, la SQI et les acheteurs de ces immeubles-là.
Maintenant, ce que je déplore, c'est que la CAQ, fidèle à sa
manière, se sont déjà improvisés, M. le Président, enquêteurs, procureurs, juges. Ils ont déjà tout décidé. Ils ont déjà décidé, dans leur
petite tête, qu'il y a eu une fraude. Pas besoin de prouver une fraude. Pas
besoin de prouver, nous, en tant...
Le Président : En terminant.
M. Leitão : ...qu'enquêteurs et
procureurs, on dit qu'il y a une fraude...
Le
Président : Deuxième complémentaire, M. le député de
La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire :
M. le Président, le 6 janvier, le conseil d'administration dit : Ce n'est
qu'à la suite de la rencontre avec le — qui est «la» — ministre et le représentant du ministère
du premier ministre que le conseil d'administration pourra se réunir et statuer sur l'acceptation ou non de
la proposition. Plus tard, en février, le conseil d'administration décide,
résolu, d'accepter la recommandation qui est d'exercer ses droits d'empocher le
53 millions, de reprendre les immeubles. Deux mois après, woups,
rencontre avec le premier ministre, on change d'idée. Pourquoi?
Le Président :
M. le premier... M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : M. le Président, ces faits-là remontent à 2008. Je n'ai pas
la moindre idée qu'est-ce qui a été discuté par qui, avec qui et avec quoi. Ce que je sais, c'est qu'à ce moment-là
il y avait une énorme crise financière qui a déraillé beaucoup de transactions, pas seulement celle-ci;
beaucoup de transactions ont dû être restructurées. C'est la décision
qui a été prise, à l'époque, de restructurer cette transaction.
Mais, M. le
Président, puisqu'on retourne dans les chiffres, pour ce qui est du 500
René-Lévesque Ouest, l'immeuble en question,
on l'avait acheté... le coût d'acquisition, c'est 58 millions, on l'a
vendu à 125 millions. L'État a fait de l'argent avec la vente de
ces immeubles-là.
Le Président :
En terminant.
M. Leitão :
On va maintenant examiner tous les baux qui ont été signés par la suite et,
s'il y a des...
Le Président :
Principale, M. le député de La Peltrie?
Présomption de fraude à la Société immobilière du Québec
M. Éric Caire
M.
Caire :
Oui, M. le Président, absolument.
Le Président :
Alors, c'est à vous.
M.
Caire :
M. le Président, un comité de vérification a été mandaté pour faire
l'évaluation des immeubles en question. Ce
comité-là a dit que l'évaluation tenant compte de tous les avantages qui
étaient consentis, qui étaient historiques — et c'est écrit comme ça dans le
rapport, des «avantages historiques», notamment la clause 12.1 — la recommandation du comité de vérification était à
l'effet d'exercer son droit compte tenu du fait que l'acheteur était en
défaut. Ça, c'est la recommandation.
Le
conseil d'administration entérine cette recommandation-là. Il sait ce que ça
veut dire, «entérine», ça veut dire : On est d'accord. Il y a rencontre avec la ministre Jérôme-Forget et des
représentants du premier ministre Jean Charest. Résultat des courses : on change d'idée et on continue à favoriser
Georges Gantcheff. La question, elle est simple : Pourquoi?
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : M. le Président, nous sommes en 2016 : je ne sais pas
qui a rencontré qui en 2008. Nous voulons faire toute la lumière sur cet enjeu-là. C'est pour ça que la police est dans
le dossier. C'est pour ça que l'UPAC
investigue... enquête, monsieur. Ce
n'est pas à la CAQ d'enquêter. C'est des inspecteurs gadgets, ils ne
connaissent rien. C'est à l'UPAC à faire cette enquête-là, M. le
Président. Cette enquête est en train de se faire.
Une
fraude, vous le savez très bien, nos amis juristes le savent très bien, une
fraude, c'est un événement qui est
extrêmement difficile à prouver. Il faut être très prudent dans le montage
qu'on fait de la preuve. Si on voulait cacher quelque
chose, comment se fait-il que la police est dans le dossier, comment se fait-il
que le Vérificateur général est dans le dossier, M. le Président? C'est
vraiment des allégations juvéniles de la part de la CAQ.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de La Peltrie.
M. Éric Caire
M.
Caire : M. le
Président, 24 acquéreurs potentiels ont manifesté leurs intérêts pour les deux
immeubles. Ce que le même comité de vérification nous apprend, c'est que, si
ces 24 là avaient eu la même information que Georges Gantcheff, la valeur de leurs offres était
supérieure à celle de Georges Gantcheff. Nonobstant ce fait, le conseil d'administration a quand même été de l'avant avec
la proposition de Georges Gantcheff, qui était moins généreuse, puis
lui, il nous dit qu'ils ont fait de l'argent. Ce n'est pas moi qui vis dans un
monde parallèle, c'est lui.
Pourquoi...
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : Excusez-moi, je ne devrais pas rire, parce que ce n'est pas
parlementaire. Écoutez, M. le Président, ce sont des allégations extrêmement troublantes. On est tous d'accord sur
cet enjeu-là. Nous voulons faire la lumière sur cet enjeu-là. C'est pour
ça que la police est dans le dossier, c'est pour ça que l'UPAC enquête sur ces
dossiers-là. Nous souhaitons que cette
enquête avance, mais c'est hors de notre contrôle. Il y a aussi le Vérificateur
général, et vous savez très bien, M.
le Président, quand le Vérificateur général a un mandat de vérification, elle
peut aller aussi large qu'elle le souhaite. Donc, la lumière va être
faite sur ces enjeux. Nous voulons que la lumière soit faite...
Le Président :
En terminant.
M. Leitão :
...sur ces enjeux-là. Ce n'est pas à la CAQ à décider déjà de la condamnation,
M. le Président.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de La Peltrie, en s'adressant à la
présidence.
M. Éric Caire
M.
Caire : M. le Président, la responsabilité des deniers
publics, elle est dévolue à l'Assemblée nationale. C'est à travers
l'Assemblée nationale qu'on rend des comptes à la population.
Pourquoi
ce gouvernement-là refuse-t-il de rendre des comptes à la population? Et, devant
l'évidence des accusations, devant l'évidence de ce qui s'est
passé, pourquoi le premier ministre du Québec reste assis en jouant avec
ses pouces au lieu de rendre des comptes à la population? Pourquoi protéger le
Parti libéral plutôt que l'intérêt collectif?
Des voix :
...
• (14 h 30) •
Le Président :
S'il vous plaît! M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M. Leitão :
Faisons un peu la chronologie des choses. Des fois, c'est utile de faire un peu
la chronologie des événements. Alors, c'est
justement vers 2011, 2012 qu'il y a eu des enquêtes approfondies par la firme Accuracy. Qui était au pouvoir en 2011-2012? Certainement pas la CAQ. Et que Dieu nous protège que jamais
ils ne prennent le pouvoir parce que, de toute évidence, ils ne savent pas compter, M. le Président, ils mélangent tous les chiffres. Ils ne sont vraiment pas
prêts du tout à exercer quelque fonction que ce soit parce qu'ils s'improvisent enquêteurs, procureurs,
juges et gardiens de prison, tout ça en même temps. Les enquêtes, il
faut qu'elles se fassent de façon ordonnée, de façon convenable...
Le Président :
En terminant.
M.
Leitão : ...il faut que les allégations soient prouvées en cour. Eh
oui, on est dans une démocratie où les choses doivent être...
Le Président :
Principale, Mme la députée de Taschereau.
Présumée
fraude à la Société immobilière du Québec
Mme Agnès Maltais
Mme
Maltais : M. le Président, ce que ce rapport nous apprend,
c'est qu'ils avaient le choix : ou bien les Québécois récupéraient 100 millions de dollars ou bien
les collecteurs de fonds du Parti libéral récoltaient 7 millions de
dollars. C'était ça, le choix, et ils ont choisi les collecteurs de
fonds du Parti libéral.
Le
rapport de la SIQ dit : «Les membres du conseil d'administration
considèrent qu'il est important de rencontrer le gouvernement et les autres instances politiques pertinentes...» Qui?
La SIQ n'était pas à l'aise de casser le «deal» avec Georges Gantcheff sans l'accord du gouvernement. Et
de quelle instance politique? Du Parti libéral, bien sûr, c'était le parti au gouvernement. Alors, au final, Gantcheff
va récupérer ses immeubles, finir ses paiements, et il y a des amis, dont
William Bartlett, organisateur électoral du premier ministre, qui iront
chercher des millions de dollars.
Qui a participé à la
rencontre avec Georges Gantcheff et Monique Jérôme-Forget? Qui a participé à la...
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M.
Carlos J. Leitão
M.
Leitão : M. le Président, ce sont, en effet, des allégations
troublantes. Nous voulons faire toute la lumière sur cet enjeu-là, c'est pour ça que les services de
police enquêtent, c'est pour ça que l'UPAC est dans le dossier. Encore une
fois, M. le Président, ce n'est pas à la
députée de Taschereau non plus de s'improviser enquêteur, procureur et juge,
c'est la police qui fait cette
enquête-là. Si on avait quelque chose à cacher, on n'aurait pas, nous, demandé
aux forces policières d'enquêter sur
cet enjeu-là, M. le Président. L'enquête se fait. Aussi, le Vérificateur
général est dans le dossier, et il y a aussi
une firme qui va regarder chaque bail qui a été négocié entre la SQI et tous
les autres propriétaires d'immeubles. Les enquêtes se font, le travail
se fait.
Le
gouvernement précédent était en possession de ces rapports-là. Pourquoi vous ne
les avez pas rendus publics à ce moment-là? Vous les aviez. Vous les
aviez. Là, maintenant, vous dites : Ah! ils cachent quelque chose. Mais
vous aviez ces rapports-là en 2013. Ça,
vraiment, c'est des jeux politiques très élémentaires et très, très bas, M. le
Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Taschereau.
Mme Agnès Maltais
Mme
Maltais :
Le ministre vient de dire que je fais des allégations. Je m'excuse, là, je cite
le rapport de Guylaine Leclerc, de la firme
Accuracy, qui est aujourd'hui notre Vérificatrice générale. Alors, je trouve
que c'est plutôt du solide. Et ce qui est dit là-dedans, c'est
qu'il y a eu une rencontre entre la ministre, les membres du Conseil exécutif et Georges Gantcheff.
Qui
était assis autour de la table avec Monique Jérôme-Forget et Georges Gantcheff?
Pourquoi est-ce que vous ne voulez pas qu'on entende Monique
Jérôme-Forget en commission...
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : Deux choses, M. le Président. D'abord, ce rapport fait partie de la preuve. Si la police n'était pas
dans le dossier, je serais extrêmement inquiet, mais la police est dans le dossier, et ce rapport-là... «ces», parce qu'il y en a deux, ces rapports font
partie de la preuve.
Deuxième
chose, pourquoi ce gouvernement, de septembre 2012 à mars 2014, qui avait ces
rapports-là, pourquoi ils n'ont pas,
à ce moment-là, donné suite? Parce qu'ils jugeaient à propos que ça pourrait
dérailler une enquête policière. Et
là, maintenant, ils nous demandent de faire ce qu'ils n'ont pas fait parce
qu'ils jugeaient que ce n'était pas approprié à l'époque. Vraiment...
Le Président :
En terminant.
M. Leitão :
...c'est des incohérences, encore une fois, des incohérences incroyables.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Taschereau.
Mme Agnès Maltais
Mme
Maltais : À moins qu'on me dise que Monique Jérôme-Forget
est sous enquête de l'UPAC, à moins qu'on me dise que les membres du Conseil exécutif, actuellement, sont sous
enquête de l'UPAC, je ne vois pas pourquoi nous ne les entendrions pas en commission parlementaire pour expliquer qui a
pris cette décision qui fait qu'il y a eu un choix définitif. On n'allait pas, les Québécois et
Québécoises, récupérer 100 millions de dollars. À la fin, c'est les
collecteurs de fonds du Parti libéral
qui ramasseraient 7 millions, dont une grande partie s'en irait dans des
comptes aux Bahamas. C'est ça, la vérité.
Pourquoi est-ce
qu'on...
Le Président :
M. ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : Pourquoi vous ne les avez pas convoqués en 2013? Vous aviez
le rapport. Ce que vous lisez là, vous aviez
ce rapport-là. Tous ces éléments étaient connus de votre ministre, président du
Conseil du trésor, entre 2012 et 2014. Vous aviez ce rapport-là, vous
auriez pu faire ces convocations-là, vous ne l'avez pas fait.
Le Président :
Principale, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Soutien financier au transport
ferroviaire en Gaspésie
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Merci, M. le Président. Depuis plusieurs années, la Gaspésie
se sent abandonnée par le gouvernement du Québec en matière de
transports et de développement économique. Dans les deux dernières années, le
couperet de l'austérité a fait mal tant au
développement économique régional qu'aux services publics en général. En se
portant acquéreur de la voie ferrée de la Société de chemin...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! J'ai de la misère à entendre la question, ça fait que ça doit être un
peu bruyant. Mme la députée, c'est à vous la parole, puis vous êtes la seule à
avoir la parole ici.
Mme
Massé : Merci, M. le Président. En se portant acquéreur de la voie
ferrée de la Société du chemin de fer
de la Gaspésie en 2015, le gouvernement du Québec leur redonnait espoir de voir
enfin le transport ferroviaire des marchandises et des personnes revenir dans
l'Est. Lors de ma visite en Gaspésie le mois dernier, les gens de LM Wind Power étaient très fiers de m'annoncer la
création de 85 nouveaux emplois grâce à un contrat d'exportation aux États-Unis,
tout ça sans subvention de l'État.
Afin de
soutenir adéquatement le développement
économique de cette région, est-ce que
le ministre du Transport peut nous dire s'il va enfin investir le
86 millions nécessaire pour que
le chemin de fer soit de nouveau fonctionnel jusqu'à...
Le Président : M. le ministre
des Transports.
M. Laurent Lessard
M.
Lessard : Oui, M.
le Président. Donc, le gouvernement du Québec, donc, a pris ses responsabilités et considère comme important le maintien de la voie ferrée en
Gaspésie. La semaine dernière, j'ai eu l'occasion de rencontrer mon collègue de Bonaventure, qui voulait faire des représentations au nom de
la société. Le gouvernement s'est porté acquéreur, donc il donne un fonds de subvention
annuellement de fonctionnement, il est en train d'évaluer ses
actifs. Je ne sais pas si elle s'est
rendue à Port-Daniel, par exemple, pour aller voir si... comme ils avaient voté
contre la cimenterie. Elle avait juste à se rendre un petit peu plus
bas... peut-être parlé de l'importance d'avoir une voie ferrée. Si éventuellement
le développement devait se réaliser pour la production, vers le
sud, de ciment, donc ils pourraient utiliser la voie ferrée. On essaie de maintenir, donc, tous les actifs,
investir pour le rétablissement... du maintien de cette voie-là fort importante
pour la Gaspésie. Mon collègue est allé à maintes reprises, donc, comme ministre
responsable de la Gaspésie, puis ensemble on va s'assurer d'un bon développement
pour les infrastructures, mais correctement, dans une planification ordonnée, l'objectif
étant de se rendre à Gaspé par étapes.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Oui. Bien, heureuse
d'entendre que c'est par étapes, mais je pense que les gens, les gouvernements de proximité, ce qu'ils nous
disent, c'est : Dans la mesure
où vous vous empressez d'investir ce
86 millions là pour se rendre jusqu'à Gaspé, c'est, d'une
part, le transport des marchandises, notamment
des pales éoliennes, et des personnes éventuellement.
Combien vont
nous coûter les réparations des routes entre Gaspé et New Richmond si on ne
fait pas le transport ferroviaire?
Le Président : M. le ministre
des Transports.
M. Laurent Lessard
M.
Lessard : Eh bien, c'est bien Québec solidaire, ça. D'un
côté, ils nous taxent de faire trop d'investissements, puis,
de l'autre côté, quand on ne le fait pas, là : Dépêchez-vous de le faire le plus vite possible sur toute la ligne. Alors, c'est un peu
dur à comprendre.
Alors, on y
va par étapes. On a eu l'occasion de le dire, on le dit à la population
aussi de la Gaspésie. C'est une infrastructure fort importante pour les travailleurs,
l'accès au territoire. C'est une alternative de transport, transport de marchandises principalement. Nous
produisons des biens, ils donnent des jobs. Des entreprises ont manifesté l'intérêt
d'avoir cette voie-là vers le sud pour assurer, donc, le déploiement et la
vente... exemple, le transport d'éoliennes actuellement.
Alors, nous procéderons par étapes parce que c'est de grands investissements. Toutefois, la Gaspésie a le droit aussi à avoir ces investissements...
Le Président : En terminant.
M.
Lessard : ...pour le maintien en infrastructures
structurantes pour la communauté.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Manon Massé
Mme Massé :
De grands investissements? 86 millions, c'est des pinottes! Pensez à
Bombardier, pensez à...
Des voix :
...
Le
Président : Bon, ça
va aller! Ça va aller! Je comprends votre enthousiasme, mais vous n'êtes pas
tout seul. Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques, veuillez continuer,
s'il vous plaît.
• (14 h 40) •
Mme
Massé : Donc, je disais donc
que c'est des pinottes comparativement
à Bombardier, 1 milliard, McInnis, 350 millions, 86 millions qui va nous permettre de déplacer et des
marchandises... de développer l'économie locale, l'économie régionale et éventuellement, à court terme,
déplacer les personnes. Parce qu'avec
les coupes dans les services publics ils doivent aller recevoir leurs
services jusqu'à Québec.
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M. Laurent Lessard
M.
Lessard : M. le Président, il y a deux Québec solidaire,
hein? Il y a ceux qui sont ici qui se plaignent puis qui ne veulent pas qu'on investisse dans la cimenterie
McInnis... Vous auriez dû leur dire en les regardant dans les yeux : Vous
êtes en train de couper leurs jobs quand
vous avez voté contre le projet de Ciment McInnis. Puis, aujourd'hui, n'oubliez
pas de faire le transport pour transporter
la marchandise qui pourrait être transportée vers le sud, toutefois. C'est
ridicule, votre position.
Le Président :
Monsieur...
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît!
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le député de Mercier.
M. Khadir :
Le ministre prête des intentions à la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
que notre refus...
Des voix :
...
Le Président :
M. le député de...
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le député de Mercier n'a pas tort.
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! Je voudrais faire en sorte que
vous ayez un niveau de respect plus élevé les uns vis-à-vis des autres.
Voudriez-vous, s'il vous plaît, terminer, M. le ministre des Transports?
M.
Lessard : Respecter le monde, c'est être capable de dire ici
la même affaire que quand on va en Gaspésie. C'est une infrastructure
qui est importante, les investissements en témoigneront, M. le Président.
Le Président :
Principale, M. le député de Chambly.
Pouvoirs dévolus au protecteur
de l'élève
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, dans les commissions scolaires, il y a des
protecteurs de l'élève, un mécanisme de
traitement des plaintes inefficace et totalement méconnu, tellement méconnu que
je parie que la majorité des gens qui nous écoutent aujourd'hui ne
savaient même pas que ça existe. Bien, ils viennent de l'apprendre.
En
prime, le responsable des plaintes est nommé par qui? Par les gens qu'il doit
critiquer. Ça ne fonctionne pas, mais
c'est pourtant ça qu'on a dans les écoles du Québec : 72 supposés
protecteurs de l'élève nommés par
qui? Des commissaires.
Un père dont
la fille a subi tellement d'intimidation qu'elle a commis l'irréparable est
ici aujourd'hui, il réclame des
changements majeurs. Il faut que le protecteur de l'élève arrête de défendre le
système et commence enfin à protéger nos
enfants et nos adolescents. C'est pour ça qu'aujourd'hui la CAQ propose de
donner plus de pouvoirs aux protecteurs de l'élève et de les rendre totalement
indépendants des commissions scolaires.
Est-ce que le
ministre accepte de revoir le système,
de travailler avec nous pour mettre en place notre solution pour le
protecteur de l'élève?
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx
: Oui, M. le Président. J'ai entendu la question du collègue. Je n'ai pas eu l'occasion d'entendre le point
de presse, mais je sais que l'histoire de M.
Éric est innommable, M. le Président. On est pères d'enfants, on ne peut pas penser comment on serait après une tragédie comme
celle-là. Donc, mes pensées sont d'abord avec lui et avec sa famille.
Deuxièmement, lui indiquer, M. le
Président, que, dans le cadre des consultations, j'étais, samedi, avec la
Fédération des comités de parents du
Québec, où nous discutions notamment du protecteur de l'élève. Lui dire que,
quand même, c'est un mécanisme qui, il est vrai, existe depuis un
certain temps, depuis 2009, qui, effectivement, gagnerait à être connu davantage. Il y a eu quand même des
améliorations depuis, notamment dans le projet de loi n° 105, où on a
ouvert un peu encore les pouvoirs et surtout donné l'obligation aux
commissions scolaires de faire part de l'existence de ce mécanisme-là de plaintes, qui doit être déterminé,
soit dit en passant, avec les parents et les élèves dans une commission
scolaire.
Mais je veux
dire au collègue que j'entends la proposition — j'en ai eu d'autres au cours des dernières semaines — et que mon intention est d'y réfléchir de façon à ce qu'on puisse avoir, oui,
l'indépendance nécessaire, mais aussi l'apparence d'indépendance qui
est nécessaire pour que les parents puissent s'y retrouver et croire au système,
M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de...
Des voix : ...
Le Président : ...Repentigny.
Mme Lise Lavallée
Mme
Lavallée : M. le Président, le protecteur de l'élève devrait notamment protéger les enfants
qui sont victimes d'intimidation. Malheureusement, ce n'est pas ce qui est arrivé dans le cas de M. Petterson, dont la
fille, victime d'intimidation, s'est finalement suicidée. Est-ce que le ministre
accepte d'avoir un protecteur de l'élève indépendant, imputable et ayant plus
de pouvoirs? Le temps est à l'action.
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx
: Oui. M. le Président, d'abord, peut-être dans le contexte de l'intimidation au sens le
plus large, j'ai travaillé beaucoup
avec ma collègue ministre
des Aînés et de la Lutte à l'intimidation au cours des dernières semaines.
D'ailleurs, cet été, si vous vous souvenez,
M. le Président, j'ai d'ailleurs demandé une révision des pratiques en matière
d'intimidation et surtout qu'on puisse faire connaître les outils aux
différents usagers des écoles, qui sont les parents et les élèves, pour
l'intimidation qui vient vers les élèves, mais aussi envers le personnel s'il y
avait lieu.
Dans le cas dont elle parle, M. le Président, je
viens de répondre précédemment à la question, il y a une consultation, il y a des propositions
intéressantes. J'entends que le député de Chambly, que la Coalition avenir
Québec font des propositions, M. le Président, à ce sujet-là, je vais
regarder le tout, toujours guidé par le principe...
Le Président : En terminant.
M. Proulx : ...indépendance et
apparence d'indépendance, M. le Président.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Repentigny.
Mme Lise Lavallée
Mme
Lavallée : M. le Président, il y a un autre cas d'élève qui a été
battu par cinq adolescents. Les parents ont porté plainte à la police, à la direction de l'école, et rien n'a
changé. Quand la mère a contacté le protecteur de l'élève de sa commission
scolaire, on lui a dit que sa plainte était irrecevable parce que, selon lui,
tout était réglé, son fils ayant changé d'école. Ça prend des actions.
Est-ce
que le ministre accepte d'avoir un protecteur de l'élève indépendant, imputable
et ayant plus de pouvoirs?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
M. le Président, je ne veux rien enlever au cas dont elle cite, que je ne
connais pas, mais, même si la question
est écrite d'avance, je vais donner la même réponse, toujours dans le même
esprit, M. le Président. Oui, collaborer. Oui, travailler. Oui, trouver des solutions. Oui, améliorer le
processus. Oui à plus d'indépendance s'il doit y en avoir. Puis oui à de
l'apparence d'indépendance s'il doit y en avoir davantage, M. le Président.
C'est le moment de discuter de ça, c'est de ça
dont nous discutons, et je suis ouvert à la réflexion, je l'ai dit d'entrée de
jeu, et je vais poursuivre de le
faire tout en ayant une pensée très sincère, M. le Président, pour les cas qui
sont dénoncés aujourd'hui.
Le Président :
Principale, M. le député de Jonquière.
Décontamination d'un site
industriel à Bécancour
M. Sylvain Gaudreault
M.
Gaudreault : Oui. M. le Président, depuis 13 ans, un ancien site
industriel de Bécancour a laissé fuir 184 000 tonnes de matières toxiques. Depuis ce temps, les
résidences autour ont une contamination de fluorure qui dépasse 20 fois
les normes d'eau potable. Le
ministère de l'Environnement est au courant depuis 11 ans. Le ministre a
dit que son ministère avait été
diligent, qu'il avait fait son possible, dans les circonstances, pour limiter
les impacts. Pourtant, quand on lit les rapports d'inspection entre 2004 et 2016, on constate qu'aucune action
correctrice n'a été posée pour enrayer la contamination. Les inspecteurs
se sont limités à surveiller la fuite, à prélever des échantillons, à qualifier
le risque sur la santé et l'environnement de
mineur ou, au mieux, de modéré. Les avis de non-conformité n'ont jamais été
respectés par les propriétaires successifs. C'est une histoire
d'horreur, M. le Président.
Le ministre peut-il
nous indiquer ce qu'il va faire dès maintenant pour limiter les dégâts et
s'assurer que cette incurie ne se répète pas?
Le Président :
M. le ministre de l'Environnement.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Merci, M. le Président. Dans ce dossier comme dans tout autre dossier semblable, notre
priorité, c'est la sécurité des
personnes et la protection de l'environnement. Ce que le député omet de dire dans son
préambule, c'est que, de 2003 à 2009,
la responsabilité revenait à
l'entreprise de nettoyer le site, et, à plusieurs reprises, le ministère de
l'Environnement a essayé d'accompagner l'entreprise propriétaire du site. Puis
il faut bien préciser, là, la responsabilité puis la contamination émanent de cette entreprise, pas du ministère de l'Environnement.
Donc, de 2003 à 2009, on avait des indications que l'entreprise allait
nettoyer le site, ça n'a pas été fait. Par la suite, le ministère de
l'Environnement a caractérisé le site. Ce
n'est pas facile d'avoir la totale information pour savoir l'étendue de la
contamination. On a fait une étude
hydrogéologique en 2012. Ce qu'elle nous indique, c'est que, sur une échelle de
20 ans, la contamination va migrer au maximum 700 mètres en
aval, et, dans ce périmètre-là, M. le Président, il n'y a pas de résidence.
Depuis
2012-2013, la Santé publique est au dossier, échange avec les deux résidents — parce qu'il y a deux résidences qui sont à l'extérieur du périmètre, qui sont près
du site — pour,
justement, les accompagner. De dire qu'on ne fait rien, c'est
complètement...
Le Président :
En terminant.
M. Heurtel :
...faux, M. le Président.
Le Président :
Bon, cela met fin à la période de questions et réponses orales.
Votes reportés
Adoption du principe du projet
de loi n° 109
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, à la rubrique des votes
reportés, comme annoncé précédemment, nous allons maintenant procéder au vote reporté sur la motion de M. le
ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire proposant que le principe du projet
de loi n° 109, Loi accordant le statut de capitale nationale à la Ville de
Québec et augmentant à ce titre son autonomie et ses pouvoirs, soit adopté.
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, je demanderais un peu de silence. Nous allons procéder à un vote. Alors,
que les députés en faveur de cette motion veuillent bien se lever.
• (14 h 50) •
La
Secrétaire adjointe : M. Couillard (Roberval), M. Fournier
(Saint-Laurent), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel), M. Paradis
(Brome-Missisquoi), M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau
(Mille-Îles), M. Leitão (Robert-Baldwin), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne),
M. Coiteux (Nelligan), Mme David (Outremont), M. Proulx
(Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Huot
(Vanier-Les Rivières), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée
(Gatineau), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Barrette
(La Pinière), M. Morin (Côte-du-Sud), M. Blanchette
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
Mme Charlebois (Soulanges), M. Heurtel (Viau), M. Arcand
(Mont-Royal), M. Billette (Huntingdon), M. Hamad (Louis-Hébert),
M. Reid (Orford), Mme Nichols (Vaudreuil), M. Ouellette
(Chomedey), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce), Mme Ménard
(Laporte), M. Tanguay (LaFontaine), Mme Boulet (Laviolette),
Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Carrière (Chapleau), M. Poëti
(Marguerite-Bourgeoys), M. Girard (Trois-Rivières), M. Drolet (Jean-Lesage),
Mme Vallières (Richmond),
M. Rousselle (Vimont), M. Bolduc (Mégantic), M. Simard (Dubuc),
M. Matte (Portneuf), M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine),
M. Auger (Champlain), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), M. Boucher
(Ungava), M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Fortin (Pontiac),
M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy
(Saint-François), M. Merlini (La Prairie), Mme Montpetit (Crémazie),
M. Plante (Maskinongé), Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
Mme Tremblay (Chauveau), M. Busque (Beauce-Sud), Mme Sauvé
(Fabre).
M. Lisée (Rosemont),
M. Bérubé (Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette), M. Marceau
(Rousseau), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles),
M. Lelièvre (Gaspé), Mme Maltais (Taschereau), Mme Lamarre
(Taillon), M. LeBel (Rimouski), Mme Richard
(Duplessis), M. Rochon (Richelieu), Mme Poirier
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Therrien (Sanguinet),
M. Gaudreault (Jonquière), M. Pagé (Labelle), Mme Jean
(Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque), M. Villeneuve (Berthier),
M. Turcotte (Saint-Jean), M. Roy (Bonaventure).
M. Legault (L'Assomption),
M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie), M. Charette
(Deux-Montagnes), M. Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy (Montarville),
Mme Samson (Iberville), M. Roberge (Chambly), M. Laframboise
(Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), Mme D'Amours (Mirabel),
M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), M. Spénard
(Beauce-Nord), M. Paradis (Lévis), M. Jolin-Barrette (Borduas).
M. Khadir
(Mercier), Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques).
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Que les députés contre cette motion veuillent bien se lever. Y a-t-il des abstentions?
Sinon, Mme la secrétaire générale, pour le résultat du vote.
La
Secrétaire : Pour : 96
Contre :
0
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Alors, la motion est adoptée, et, en conséquence,
le principe du projet de loi n° 109, Loi
accordant le statut de capitale nationale à la Ville de Québec et augmentant à
ce titre son autonomie et ses pouvoirs, est adopté. M. le leader du
gouvernement.
Renvoi à la Commission de
l'aménagement du territoire
M.
Fournier : Oui, M. le Président. Conformément à l'article 243 du règlement, je fais motion afin
que le projet de loi soit
déféré à la Commission de l'aménagement du territoire pour étude détaillée.
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Merci. Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Adopté.
Motions sans préavis
À
la rubrique, maintenant, des motions
sans préavis et selon l'ordre de
présentation... C'est un représentant du côté gouvernemental? Très bien. Alors,
du côté de l'opposition officielle, M. le député de Rousseau.
Exiger du gouvernement fédéral
le retrait de certaines dispositions du
budget déposé le 22 mars 2016 qui rendraient inapplicables celles de
la Loi sur la protection du consommateur encadrant la
relation entre les banques et leurs clients
M. Marceau : Oui. Merci, M. le Président. Je sollicite
le consentement des membres de cette Assemblée
afin de présenter, conjointement avec le député de Granby et la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques, la motion suivante :
«Que l'Assemblée
nationale réitère l'importance de
préserver le régime avantageux de protection des consommateurs tel
qu'édicté dans la Loi sur la protection du consommateur;
«Que l'Assemblée
nationale exige du gouvernement fédéral le retrait des dispositions du projet
de loi C-29, Loi n° 2
portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au Parlement le 22 mars 2016 et mettant en
oeuvre d'autres mesures, qui
rendraient inapplicables celles de la Loi sur la protection du consommateur
encadrant la relation entre les banques et leurs clients.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, M. le
député de Rousseau.
Y a-t-il consentement pour débattre de la motion? M. le leader
adjoint du gouvernement.
M. Tanguay : M. le Président,
nous proposons de l'adopter sans débat.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. M. le leader de l'opposition officielle.
M.
Bérubé : Je demande
le vote par appel nominal.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Très bien. Alors, qu'on appelle les députés.
• (14 h 54 — 14 h 55)
•
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, nous allons maintenant
procéder à la motion présentée par M. le député de Rousseau conjointement avec M. le député de Granby et Mme la députée
Sainte-Marie—Saint-Jacques.
La motion se lit comme suit :
«Que
l'Assemblée nationale réitère l'importance de préserver le régime avantageux de
protection des consommateurs tel qu'édicté dans la Loi sur la protection
du consommateur;
«Que
l'Assemblée nationale exige du gouvernement fédéral le retrait des dispositions
du projet de loi C-29, Loi n° 2 portant exécution de certaines dispositions du budget déposé au
Parlement le 22 mars 2016 et mettant en oeuvre d'autres mesures, qui rendraient inapplicables celles de la
Loi sur la protection du consommateur encadrant la relation entre les
banques et leurs clients.»
Mise aux voix
Que les députés en faveur de cette motion
veuillent bien se lever.
Le Secrétaire adjoint : M. Lisée
(Rosemont), M. Bérubé (Matane-Matapédia), Mme Hivon (Joliette), M. Marceau
(Rousseau), Mme Léger
(Pointe-aux-Trembles), M. Lelièvre (Gaspé), Mme Maltais (Taschereau),
Mme Lamarre (Taillon), M. LeBel (Rimouski), Mme Richard
(Duplessis), M. Rochon (Richelieu), Mme Poirier
(Hochelaga-Maisonneuve), M. Therrien
(Sanguinet), M. Gaudreault (Jonquière), M. Pagé (Labelle),
Mme Jean (Chicoutimi), M. Ouellet (René-Lévesque),
M. Villeneuve (Berthier), M. Turcotte (Saint-Jean), M. Roy
(Bonaventure).
M. Couillard
(Roberval), M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel),
M. Paradis (Brome-Missisquoi),
M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Leitão
(Robert-Baldwin), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), M. Coiteux (Nelligan),
Mme David (Outremont), M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Huot
(Vanier-Les Rivières), M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée
(Gatineau), M. Lessard
(Lotbinière-Frontenac), M. Barrette (La Pinière), M. Morin
(Côte-du-Sud), M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), Mme Charlebois (Soulanges), M. Heurtel
(Viau), M. Arcand (Mont-Royal), M. Billette (Huntingdon),
M. Hamad (Louis-Hébert), M. Reid (Orford), Mme Nichols
(Vaudreuil), M. Ouellette (Chomedey), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), Mme Weil
(Notre-Dame-de-Grâce), Mme Ménard (Laporte), M. Tanguay (LaFontaine),
Mme Boulet (Laviolette),
Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Carrière (Chapleau), M. Poëti
(Marguerite-Bourgeoys), M. Girard (Trois-Rivières),
M. Drolet (Jean-Lesage), Mme Vallières (Richmond), M. Rousselle
(Vimont), M. Bolduc (Mégantic), M. Simard (Dubuc), M. Matte
(Portneuf), M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), M. Auger (Champlain),
M. Birnbaum (D'Arcy-McGee),
M. Boucher (Ungava), M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Fortin
(Pontiac), M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose),
M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie),
Mme Montpetit (Crémazie), M. Plante (Maskinongé),
Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), Mme Tremblay (Chauveau), M. Busque
(Beauce-Sud), Mme Sauvé (Fabre).
M. Legault (L'Assomption), M. Bonnardel
(Granby), M. Caire (La Peltrie), M. Charette (Deux-Montagnes),
M. Martel (Nicolet-Bécancour),
Mme Roy (Montarville), Mme Samson (Iberville), M. Roberge
(Chambly), M. Laframboise (Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), Mme D'Amours (Mirabel),
M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny), Mme Soucy
(Saint-Hyacinthe), M. Spénard (Beauce-Nord), M. Jolin-Barrette
(Borduas).
M. Khadir
(Mercier), Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques).
Le Vice-Président (M. Ouimet) : Que les
députés contre cette motion veuillent bien se lever. Y a-t-il des abstentions?
Sinon, pour le résultat du vote, Mme la secrétaire générale.
La
Secrétaire : Pour : 96
Contre :
0
Abstentions :
0
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : En conséquence, la motion, elle
est adoptée. M. le leader de l'opposition officielle.
M.
Bérubé : M. le Président, je demande d'envoyer le texte de la motion au gouvernement fédéral, aux députés fédéraux du Québec et aux Parlements
provinciaux du Canada.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. Alors, si telle est la volonté des
parlementaires, cela sera fait. Toujours à la rubrique des motions sans
préavis, M. le député de Borduas.
M. Jolin-Barrette : M. le Président, je demande le consentement pour déposer la
motion suivante conjointement avec la députée de Joliette et avec la
députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques :
«Que l'Assemblée
nationale enjoigne la ministre de la Justice à déposer son plan d'action
concernant les 33 recommandations du Protecteur du citoyen afin
d'améliorer le régime public d'indemnisation des victimes d'actes criminels — l'IVAC — avant
le 9 décembre prochain.»
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci, M. le député de Borduas. Y
a-t-il consentement pour débattre
de cette motion? Il n'y a pas de consentement.
Des voix :
...
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Je demanderais aux collègues qui doivent quitter
pour se diriger vers les commissions parlementaires de le faire en silence. Y
a-t-il d'autres motions sans préavis? S'il n'y a pas d'autre... Mme la députée
de Sainte-Marie—Saint-Jacques,
motion sans préavis? Non? Non. Très bien.
Avis touchant les travaux des
commissions
Alors, à la rubrique,
maintenant, des avis touchant les travaux des commissions, M. le député de LaFontaine.
• (15 heures) •
M. Tanguay :
Oui. Merci beaucoup, M. le Président. Alors, j'avise cette Assemblée que la
Commission des transports et de
l'environnement poursuivra les consultations particulières à l'égard du projet de loi n° 102, Loi
modifiant la Loi sur la qualité de
l'environnement afin de moderniser le régime d'autorisation environnementale et
modifiant d'autres dispositions
législatives notamment pour réformer la gouvernance du Fonds vert, aujourd'hui,
après les affaires courantes, pour
une durée de trois heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau, et complétera
lesdites consultations de 19 h 30 à 21 heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission des institutions complétera les consultations particulières à
l'égard du projet de loi n° 113, Loi modifiant le Code civil et d'autres dispositions législatives en matière
d'adoption et de communication de renseignements, aujourd'hui, après les
affaires courantes, pour une durée de 45 minutes, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission de l'aménagement du territoire entreprendra l'étude détaillée à
l'égard du projet de loi n° 109, Loi
accordant le statut de capitale nationale à la Ville de Québec et augmentant à
ce titre son autonomie et ses pouvoirs, aujourd'hui, après les affaires
courantes jusqu'à 18 heures et de 19 h 30 à 21 h 30, à
la salle du Conseil législatif;
La
Commission de la santé et des services sociaux poursuivra l'étude détaillée à
l'égard du projet de loi n° 92, Loi
visant à accroître les pouvoirs de la Régie de l'assurance maladie du Québec et
modifiant diverses dispositions législatives, aujourd'hui, après les
affaires courantes jusqu'à 18 heures, à la salle des Premiers-Ministres de
l'édifice Pamphile-Le May, et de 19 h 30 à 21 h 30, à
la salle de l'Assemblée nationale;
La
Commission de l'agriculture, des pêcheries, de l'énergie et des ressources
naturelles poursuivra l'étude détaillée à l'égard du projet de loi n° 106, Loi concernant la mise en oeuvre
de la Politique énergétique 2030 et modifiant diverses dispositions législatives, aujourd'hui, de
19 h 30 à 21 h 30, à la salle des Premiers-Ministres de
l'édifice Pamphile-Le May;
La
Commission des finances publiques poursuivra, enfin, M. le Président, l'étude
détaillée à l'égard du projet de loi
n° 87, loi facilitant la divulgation d'actes répréhensibles pour les
organismes publics, aujourd'hui, de 19 h 30 à 21 h 30,
à la salle Louis-Joseph-Papineau.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Alors, merci à vous, M. le leader adjoint du gouvernement.
Renseignements sur les travaux
de l'Assemblée
À la rubrique Renseignements
sur les travaux de l'Assemblée, M. le leader de l'opposition officielle.
M.
Bérubé : Oui, M. le Président. J'aimerais que le leader du
gouvernement nous confirme que les amendements
qui seront déposés dans le cadre de l'étude détaillée du projet de loi n° 92
sont en lien avec les dispositions du projet de loi n° 595, Loi visant à protéger l'accès aux établissements où se
pratiquent des interruptions volontaires de grossesse, présenté
initialement par ma collègue d'Hochelaga-Maisonneuve.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Très bien. Alors, M. le leader adjoint du
gouvernement.
M.
Tanguay : M. le Président, évidemment, vous comprendrez que je
ne me substituerai pas aux travaux qui seront faits, qui, d'aventure, par la commission et dans l'avenir... Alors, ils
auront l'occasion d'en discuter en commission, là où il se doit. Et je suis heureux de souligner que le
leader est au courant qu'il y a eu effectivement des échanges. Alors, ça regarde très bien, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, s'il n'y a pas
d'autres renseignements aux travaux de l'Assemblée, cela met un terme à
la rubrique des affaires courantes.
Affaires du jour
Et nous
passons aux affaires du jour. Maintenant, M. le leader adjoint du gouvernement,
pour la suite des choses.
M. Tanguay : Oui, M. le
Président. Je vous demanderais, s'il vous plaît, d'appeler l'article 64.
Projet de loi n° 693
Prise en considération du rapport de la commission qui en
a fait
l'étude détaillée et des amendements du député de Chambly
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Très bien. Alors, à
l'article 64 du feuilleton, l'Assemblée prend en considération le rapport de la Commission des finances publiques
sur le projet de loi n° 693, Loi modifiant la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État afin de favoriser la
présence de jeunes au sein des conseils d'administration des sociétés d'État,
ainsi que les amendements transmis en vertu de l'article 252 du
règlement par M. le député de Chambly.
Les amendements aux articles 1 et 1.2 sont
déclarés recevables, tandis que l'amendement à l'article 1.1 est
irrecevable, puisqu'il aurait en effet un effet qui dépasse celui du principe
du projet de loi n° 693.
Alors, y a-t-il des interventions? M. le député
de Sainte-Rose.
M. Jean Habel
M.
Habel : Merci. Merci, M. le Président. Nous sommes maintenant à l'aube
d'une dernière étape pour ce projet de
loi. Évidemment, c'est une fierté pour moi d'être ici aujourd'hui pour discuter
de mon premier projet de loi à vie, le projet
de loi public de député n° 693, Loi modifiant la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État afin de favoriser la présence de jeunes au sein des
conseils d'administration des sociétés d'État.
C'est une
fierté, à titre de plus jeune parlementaire, d'avoir été la voix de ma
génération lors de ce projet de loi. Vous
savez, M. le Président, lorsque je me suis levé pour la première fois en
Chambre, au salon bleu, j'ai eu une pensée pour les gens de Sainte-Rose,
de Fabreville est, de Champfleury, de Champenois et de Chomedey nord qui m'ont
fait confiance, car ils ont su voir en moi
l'avenir des générations futures. Et je l'ai mentionné dans mon premier
discours en cette Chambre, que le
fait d'être le plus jeune député de la 41e législature était un honneur
qui vient aussi avec beaucoup de responsabilités. Moi et ma formation
politique avons pris cette responsabilité en cette matière. Nous avons rajouté officiellement dans le livre des valeurs de notre
parti la valeur de l'équité intergénérationnelle. Cette valeur s'ajoute aux
libertés individuelles, le respect de la
société civile et de la démocratie, l'identité du Québec et l'appartenance
canadienne, le développement
économique et la justice sociale, qui traversent les années et les décennies de
notre parti depuis près de 150 ans.
Nous sommes définitivement le parti de la jeunesse avec la
politique jeunesse de ma collègue de Richmond et aussi l'apport de ma collègue de Charlevoix—Côte-de-Beaupré, le projet de loi n° 98 de ma
collègue de Gatineau, le Fonds des générations de notre aile jeunesse,
la plus puissante au pays, et le projet de loi n° 693 discuté aujourd'hui.
Ce projet de
loi est directement en lien avec nos valeurs, directement en lien avec une
équité entre les générations. Un
projet de loi qui met en lumière l'importance d'inclure les jeunes dans les
processus décisionnels et qui passe de la parole aux actes avec une volonté législative concrète. Lorsqu'on
regarde les statistiques, M. le Président, on remarque la faible
présence des jeunes sur les conseils d'administration des sociétés d'État. En
effet, seulement six personnes sur 256 ont
été nommées alors qu'ils étaient âgés de 35 ans ou moins au moment de leur
nomination, soit 2,3 % des sièges, alors qu'ils représentent 23 % de la population et 28 % de la
population de plus de 18 ans. Le projet de loi est donc une réponse
à cette situation qui nécessite une amélioration pour la gouvernance des
sociétés d'État.
Ils enrichiront certes, M. le Président, les
débats de ces organisations. Ayant moi-même été sur des conseils d'administration d'organismes sans but lucratif,
je crois sincèrement que les sociétés d'État bénéficieraient du point de
vue de la nouvelle génération. Ces jeunes
vont enrichir les échanges grâce à leurs compétences diversifiées. On
insufflerait donc une nouvelle perspective à la gestion de l'ensemble
des 23 sociétés d'État.
Le projet de loi n° 693 modifie la Loi sur
la gouvernance des sociétés d'État afin de favoriser la présence de jeunes au sein des conseils d'administration des
sociétés d'État qui, à cette fin, établit que le gouvernement est tenu de
nommer sur le conseil d'administration de
chaque société d'État au moins un membre âgé de 35 ans ou moins au moment
de sa nomination. Le projet de loi vient
bonifier l'article 43 qui stipule déjà que les conseils d'administration
doivent être le reflet de l'identité culturelle et à parité entre les
hommes et les femmes. Le projet de loi vise, quant à lui, à rajouter l'aspect démographique à la Loi sur la gouvernance
des sociétés d'État. Pour Fusion Jeunesse, lorsqu'ils sont venus nous
voir en consultations particulières, l'aspect démographique venait boucler la
boucle de cet article.
Depuis ce dépôt, nous
avons mis en lumière l'importance de la relève en gouvernance, et je suis fier
d'avoir procédé au dépôt d'un projet de loi
public de député en ce sens, M. le Président. Vous savez, c'est un très beau
message qu'on envoie à la jeunesse,
premièrement car il est déposé par le plus jeune député de l'Assemblée
nationale du Québec, ce qui est un symbole fort, deuxièmement, le projet
obtient un consensus clair, tant au niveau de la société civile que des
groupes jeunesse émanant de tous les horizons, ce qui est très positif pour ma
génération.
Finalement,
ce projet de loi pourrait devenir, s'il est adopté, le premier projet de loi
public de député gouvernemental adopté depuis...
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Un instant, M. le député de
Sainte-Rose, j'ai une question soulevée par M. le député de Granby.
M.
Bonnardel : ...le
règlement, nous n'avons pas le quorum.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, qu'on appelle les députés.
• (15 h 8 —
15 h 10) •
Le Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, le
quorum est rétabli. M. le député de Sainte-Rose, veuillez poursuivre
votre intervention.
M. Habel : Oui, j'étais sur une lancée, M. le
Président. Donc, finalement, ce projet de loi pourrait devenir, s'il est adopté, le premier projet de loi public de
député gouvernemental adopté depuis 2006. De ce fait, je tiens à remercier
le premier ministre, le ministre responsable des dossiers jeunesse, qui a cru
en ma génération, en moi et en ce projet de
loi, le projet de loi n° 693, un projet qui envoie un message clair à la
jeunesse du Québec : Elle a sa place parmi les décideurs de demain.
J'aimerais
aussi, par ailleurs, remercier les gens qui m'ont accompagné, dans les
instances gouvernementales, pour la
réalisation de ce projet de loi. Vous avez été d'une aide incommensurable, et
ma génération ne peut qu'en être reconnaissante.
Je remercie aussi les gens de la
Commission-Jeunesse du Parti libéral, qui a appuyé cette proposition par des résolutions en 2015, et le Parti libéral du
Québec, aussi par des résolutions en 2016, et mes collègues du caucus formant
le gouvernement, pour avoir soutenu une valeur clé de notre parti, soit
l'équité intergénérationnelle.
Je souligne
la participation des groupes parlementaires ainsi que les groupes comme le
Regroupement des jeunes chambres de commerce, Force Jeunesse et Fusion
Jeunesse, qui ont participé aux consultations publiques. De plus, je souligne aussi le mémoire déposé aux consultations
publiques de l'institut de la gouvernance privée et publique, qui appuie
tous les principes du projet de loi. La RJCQ
a même dit clairement qu'il y aurait une incidence positive et un effet
incitatif grâce à ce projet de loi, et plusieurs groupes ont salué et
sorti favorablement face à ce projet de loi, tels la Fédération étudiante
collégiale du Québec, le carrefour jeunesse-emploi du Québec. La Centrale
syndicale du Québec, le Jeune Barreau de
Montréal, le Jeune Barreau de Québec, l'Association des jeunes barreaux de
région et l'Union étudiante du Québec
sont parmi ceux qui sont sortis favorablement face à ce projet de loi. Je
crois, M. le Président, qu'il existe une quasi-unanimité face à ce
projet de loi, car cet enjeu dépasse toute partisanerie.
Évidemment,
nous sommes en prise en considération du rapport, et il m'importe donc
d'apporter une nuance quant aux
amendements proposés et rejetés du député de Chambly, qui semble vouloir
dépeindre dans ses remarques finales, ultérieurement,
lors de l'étude article par article, que je ne voulais pas accepter ses
amendements. Vous avez rendu compte d'un
jugement ultérieurement, et, sans passer des heures d'argumentation, car une
belle cohésion est ressortie de l'ensemble de ces échanges, disons simplement que le premier amendement est passé
de prioritaire à obligation sine qua non de mettre le prochain
administrateur de 35 ans au moins.
Je tiens à mentionner, M. le Président, que rien
n'empêche de nommer une personne de 35 ans au moins dès maintenant. L'article 1 du projet de loi vise
simplement à accorder un moment de transition à chaque société d'État afin de
se conformer à cette disposition législative. Cependant, je crois qu'il est
raisonnable, tout comme Fusion Jeunesse, de mettre un moment de transition calqué sur le paragraphe de la parité
entre les hommes et les femmes, sachant très bien que cela est un pare-feu final et que le momentum
est de notre côté. Ce conseil est juste, si on se fie au fait que le ministre
de l'Environnement a nommé une jeune femme de 31 ans sur le conseil
d'administration de RECYC-QUÉBEC, une répercussion positive de ce projet de
loi. De plus, je crois qu'il est primordial que la première cohorte de jeunes administrateurs soit une réussite, peu importe
leur date d'arrivée. Le collègue de Chambly disait qu'il a attendu 20 ans
avant d'avoir un projet de loi concret sur
la place des jeunes au sein des conseils d'administration. Eh bien, mon projet
passe de la parole aux actes et il est déposé par le benjamin de cette
Assemblée.
Deuxièmement, dans le cadre actuel de
l'amendement 2 et 3, qui était recevable, selon la présidence, mais inapplicable au sens juridique, car l'un deux touchait
l'article 14, alors que le projet de loi discutait de l'article 43,
et le second étendait la portée de la
loi, alors que le projet de loi touchait la Loi sur la gouvernance des sociétés
d'État, je suis, en bout de ligne, M.
le Président, un législateur et je me dois de suivre une logique juridique et
de suivre l'orientation du projet de
loi n° 53 de 2006, sur la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État, qui
touchait 23 sociétés d'État, décrites à l'annexe I. Aller dans le sens contraire serait, pour moi,
contraire au respect de ma fonction de législateur. Je suis même allé vérifier, M. le Président, les galées de 2006
pour m'assurer de la bonne compréhension de la loi et j'ai donc rejeté
l'amendement 2 du collègue en ce sens, et aussi le troisième amendement.
Néanmoins, il
pourra convenir tout comme moi que le projet de loi a eu une incidence positive
qui s'insuffle déjà sur l'appareil
étatique depuis le dépôt de mon projet de loi, alors que le projet de loi
n° 114, Loi modernisant la gouvernance des musées nationaux, émanant du plus jeune
ministre du Conseil des ministres, prévoit également que les nominations
doivent faire en sorte que siège au conseil d'administration au moins un jeune
de 35 ans au moins au moment de sa nomination.
Alors, à ceux
qui pourraient avoir encore des doutes sur ce projet, M. le Président, en
disant qu'il est trop coercitif, dites-vous
que, si nous sommes incapables de trouver 23 jeunes talents sur les
1,9 million de Québécois âgés de 18 à 35 ans, j'aurais une grande crainte pour l'avenir du
Québec. Je crois qu'il faut juste se donner la peine d'améliorer la
représentativité, et c'est exactement ce que ce projet de loi vise à
faire avec la bonification de l'article 43.
Je salue mes
collègues de l'opposition, qui sont sortis favorablement face à ce projet. Il
est important d'aller au-delà de la partisanerie et de mettre en lumière
la jeunesse du Québec, qui est la fierté de cette nation.
Je terminerai
par vous dire que c'est un immense privilège pour moi d'en arriver à ce point,
un projet de loi où j'ai mis tout mon
coeur, M. le Président, pour ma génération, et pour faire la différence au
Québec, et pour les jeunes du Québec. Maintenant plus que jamais, les
jeunes auront leur place dans les processus décisionnels.
Finalement, M. le Président, une seule phrase
peut résumer mon parcours de plus jeune député à l'Assemblée nationale du Québec et l'aboutissement de ce
projet de loi, celle de Xavier Dolan : «Tout est possible à celui qui
rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais.» Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Alors, merci à vous, M. le député
de Sainte-Rose. Je cède maintenant la parole à M. le député de Rousseau.
M. Nicolas Marceau
M. Marceau :
Merci, M. le Président. Alors, il me fait plaisir d'intervenir au moment de
cette prise en considération du
rapport de la Commission des finances publiques. L'étude détaillée, M. le
Président, je crois, s'est bien déroulée. Et, en fait, ce n'est pas très, très surprenant puisque nous étions d'accord
avec le principe du projet de loi. Nous le sommes encore.
Quant aux
amendements déposés par le collègue de Chambly, nous y avons été favorables au
moment où ils ont été déposés et nous
le sommes toujours. Nous croyons qu'il aurait été judicieux de les inclure de
manière à accélérer l'entrée de plus
de jeunes aux conseils d'administration de nos sociétés d'État. Maintenant, le
gouvernement a fait ses choix, a fait son lit. Et nous laissons le
gouvernement vivre avec ses décisions.
Et, pour le
reste, M. le Président, je termine en disant simplement que je suis très
heureux de savoir que bientôt cette
loi entrera en vigueur et qu'elle permettra justement de permettre une
meilleure représentation des jeunes et puis de notre société, enfin des différentes composantes de notre société aux
conseils d'administration de nos sociétés d'État. Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Et merci à vous, M. le député de Rousseau. M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M. Roberge :
Merci, M. le Président. Donc, je peux redéposer séance tenante les amendements?
On m'a dit que oui. Est-ce que vous les avez reçus?
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Nous les avons reçus, mais, s'il y
a consentement, vous pouvez les déposer à nouveau. C'est libre à vous.
M. Roberge : Non, c'est correct.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Ça va aller?
M. Roberge : Je voulais juste
m'assurer que c'était arrivé.
Donc, M. le
Président, il me fait plaisir d'intervenir sur ce projet de loi là parce que le
projet de loi est imparfait, mais
l'idée est très, très bonne. L'idée est très, très bonne, de faire une place à
nos jeunes de 35 ans et moins sur les conseils d'administration des
sociétés d'État. Enfin, enfin, on va faire quelque chose. Le problème, c'est
que le gouvernement fait le strict minimum tout en se pétant les bretelles au
strict maximum, en se disant que c'est formidable, c'est une avancée
incroyable! Écoutez, c'est correct, c'est correct, parce qu'il n'y en avait pas,
d'obligation, pour les sociétés d'État de
nommer des jeunes de moins de 35 ans sur leurs conseils d'administration.
Certains le faisaient quand même. Parce
que ce n'est pas de la charité, de nommer des jeunes sur les conseils
d'administration. C'est du bon sens, c'est de l'ouverture. C'est
d'accueillir des jeunes qui ont quelque chose à apporter. Mais ça ne se fait
pas assez.
Donc, le
gouvernement, après avoir entendu la proposition de la CAQ il y a un an, lors
des consultations pour la politique
jeunesse, a décidé de reprendre notre proposition à son compte. Parce qu'il
faut le dire, c'est la CAQ qui a amené cette idée-là au gouvernement l'année
passée, lors des consultations sur la jeunesse. On ne l'avait pas inventée,
on l'a portée, parce que ce sont les groupes
jeunes, il ne faut pas leur enlever leur mérite, ce sont les groupes jeunes,
notamment Force Jeunesse, le
regroupement des chambres de commerce, qui portent cette idée-là depuis un
certain temps. Mais, pour vraiment talonner le gouvernement dans notre
rôle d'opposition, c'est nous qui l'avons fait, à deux reprises : lors des
auditions nationales sur la politique jeunesse et lors de l'étude des crédits
sur la jeunesse.
• (15 h 20) •
Je
me souviens, au printemps dernier, j'ai questionné le premier ministre à de
nombreuses reprises là-dessus. Il n'avait
pas... Il ne s'était pas engagé. Ça a l'air qu'au mois de mars il n'était pas
décidé encore, mais, en juin, il s'était décidé, enfin. Mais je suis obligé de dire encore que c'est le strict
minimum. Il y a seulement une vingtaine de conseils d'administration qui vont être touchés. Lors de
l'étude du projet de loi, ma formation politique et moi, on a déposé des
amendements pour l'améliorer. Nous, on
voulait qu'il y ait... je pense que c'est 63 sociétés d'État. Écoutez, on
voulait multiplier ce projet de loi là par
trois. On voulait qu'il soit à 300 % plus efficace, pour passer d'une
vingtaine de C.A. à une soixantaine
de C.A. C'était trop bon pour le gouvernement. Ils ont refusé. Je n'ai vu
aucune bonne raison de refuser l'accès à 40 conseils
d'administration de société d'État à des jeunes puis de leur laisser seulement
20 conseils d'administration de sociétés d'État. Je n'ai vu aucune bonne raison,
mais ils ont refusé cet amendement-là.
Autre
amendement, on voulait que, parmi les sociétés d'État visées, il y en a
seulement une vingtaine, mais, au moins
pour ces 20 là, on voulait que ça se fasse le plus vite possible. Dans le
projet de loi, on dit que c'est sur cinq ans. D'ici cinq ans, il faudra que ces conseils d'administration là aient au
minimum un jeune. Fort bien, mais, en refusant notre amendement, le gouvernement s'assure d'une
chose : il pourrait avoir un poste vacant en février prochain, un jeune
qui postule, et on pourrait lui
fermer la porte au nez malgré tout. Ça n'a pas de bon sens. On pourrait
attendre jusqu'à la dernière minute, dans cinq ans. Notre amendement
était à l'effet de dire : Bon, bien, pour les conseils d'administration
visés, il y en a 20, on en voulait 60, mais,
bon, au moins pour ces 20 là, est-ce qu'on peut s'entendre pour dire que le
prochain poste qui sera vacant sera
comblé par un jeune? Mais non, encore une fois, c'était trop bon pour le
gouvernement. Il a dit : Non,
non, non. Repoussons, repoussons. Je n'ai pas trouvé de bonne raison, dans un
projet de loi qui veut faire des places aux jeunes, de dire : Oui,
oui, mais pas tout de suite, pas trop vite, pas trop vite, quand même. Je n'ai
pas compris.
Et,
dernier amendement, qui a été encore une fois refusé, pour une raison que je
m'explique mal, on a demandé que les
postes vacants sur les conseils d'administration des sociétés d'État soient
annoncés en toute transparence sur le site
Internet, deux mois d'avance, de manière à ce que les groupes jeunes, qui vont
faire une veille... hein, ils vont faire une veille — ils sont
motivés, moi, je les connais bien, puis on les a entendus lors des
auditions — les
groupes jeunes vont faire une veille
des postes vacants et, quand il y aura un poste vacant sur les C.A. des
sociétés d'État, bien, ils vont regarder quels sont les profils de
compétence et diffuser l'information dans leur réseau pour avoir un maximum de candidatures. C'était le plan. C'était ce qui est
demandé par les groupes jeunes. Ça a été notre amendement. Ça a été refusé,
pour aucune bonne raison. Je ne sais pas, trop transparent, trop efficace...
Donc,
malheureusement, on a un projet de loi qui est un premier pas intéressant, mais
on dirait qu'après le premier pas il
s'est enfargé, puis ça a arrêté là. Bien, c'est dommage. C'est dommage, hein?
Il y a une expression qui dit : Pourquoi s'arrêter en si bon chemin? Je ne le sais pas. On va voter en faveur
quand même, parce que l'idée est bonne. L'idée est bonne, c'est un bon premier pas. Mais, soyez sûrs
d'une chose, avec un gouvernement de la CAQ en 2018, on va l'améliorer, ce projet de loi là, on va s'assurer qu'il y a
bien davantage de jeunes qui siègent sur nos conseils des sociétés d'État. On
va s'assurer d'être vraiment
transparents puis on va s'assurer que ça se fasse le plus rapidement possible.
Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Alors, merci à vous, M. le député de Chambly.
Vous souhaitez intervenir, M. le député de Sainte-Rose?
M. Jean Habel
M.
Habel : Oui, merci, M. le Président. Bon, je remercie les jeunes qui
sont venus dans les consultations particulières présenter leurs
mémoires, puis les groupes aussi, qui sont sortis favorablement. Je suis un peu
déçu aujourd'hui qu'on est vraiment dans la
partisanerie, alors que moi, je voulais aller au-delà de la partisanerie avec
ce projet de loi là. Il y avait un fort consensus, qui existe toujours,
sur le projet de loi actuel.
Malheureusement,
je pense qu'il est important de répéter que les amendements, deux des trois
amendements, étaient inapplicables au sens de la loi. Comme je vous ai
dit, M. le Président, je suis un législateur, je me dois de respecter la législation actuelle. J'ai fait mes devoirs, j'ai
été voir les galées de 2006, de la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État,
et la proposition d'augmenter de
23 sociétés à 59 sociétés était inapplicable, au sens juridique. Moi,
je me dois de respecter le sens juridique, M. le Président. Donc, c'est
une première chose.
Pour
l'autre amendement, ce qu'il ne dit pas, M. le Président, le député de Chambly,
c'est qu'on touchait l'article 14 avec
son amendement et que moi, je touchais l'article 43 en le bonifiant.
Alors, encore une fois, on était en train d'élargir le débat, et j'ai donc refusé cet amendement. Je
trouve ça très dommage parce que, dans son premier amendement, on parlait de «prioritairement» et après ça, quand il
y a eu une discussion, on a véritablement tendu la main vers une «obligation»,
alors que moi, je me suis calqué sur le
paragraphe 2° de la Loi sur la gouvernance des sociétés, à
l'article 43, où on donnait un moment de transition lors de la
parité entre les hommes et les femmes. J'ai calqué mon amendement là-dessus. Fusion Jeunesse a dit que c'était raisonnable
d'aller en ce sens-là. Alors, moi, j'ai refusé cet amendement-là, M. le
Président.
Moi,
je suis très fier du projet de loi que j'ai déposé. C'est un projet de loi qui
donne, après 20 ans, une place pour les jeunes dans les conseils
d'administration. Et je suis très déçu qu'on ait été dans la partisanerie
aujourd'hui. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président
(M. Ouimet) : Alors, merci à vous, M. le député de Sainte-Rose.
Mise aux voix des amendements
Nous allons
maintenant passer au vote sur les amendements. Donc, les amendements proposés
par M. le député de Chambly sont-ils adoptés?
Des voix :
...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Adopté?
Des voix : ...
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Rejeté.
Mise aux voix du rapport
Le rapport
tel qu'amendé... Non. Le rapport de la Commission des finances publiques sur le
projet de loi n° 693, Loi
modifiant la Loi sur la gouvernance des sociétés d'État afin de favoriser la
présence de jeunes au sein des conseils d'administration des sociétés
d'État, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Adopté. Très bien. Pour la suite
des choses, M. le leader adjoint du gouvernement.
Ajournement
M. Tanguay : Oui, merci, M.
le Président. Alors, je fais motion pour ajourner nos travaux au mercredi
30 novembre 2016, à 9 h 40.
Le Vice-Président (M. Ouimet) :
Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
Le
Vice-Président (M. Ouimet) : Adopté. En conséquence, nous
ajournons nos travaux à demain, mercredi le 30 novembre 2016,
à 9 h 40. Merci, et bons travaux en commissions.
(Fin de la séance à 15 h 27)