(Neuf
heures quarante minutes)
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, bon mercredi à tous et toutes. Vous pouvez
prendre place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Et
nous allons débuter nos travaux avec la rubrique des déclarations de députés. Et, sans plus tarder, je vais céder la
parole à M. le député des Îles-de-la-Madeleine.
Rendre hommage à M. Chester Turnbull pour
sa contribution au développement des
télécommunications aux Îles-de-la-Madeleine
M. Germain Chevarie
M.
Chevarie : Merci, Mme la Présidente. Le 2 avril dernier, la communauté
des Îles-de-la-Madeleine a perdu l'un de ses pionniers en la
personne de M. Chester Turnbull.
Originaire
de Cap-aux-Meules, il a contribué grandement au développement des télécommunications pour l'archipel de
par notamment sa longue carrière à titre d'opérateur radio à la station
Marconi. Les opérateurs radio de l'époque étaient, comme le citait un
concitoyen, les anges gardiens des hommes de la mer. En 1963, M. Turnbull
était en poste lorsqu'il reçut l'appel à l'aide du navire le Corfu
Islands, et c'est par son savoir-faire et sa débrouillardise qu'il a participé
au sauvetage des 27 marins de ce qui devint l'un des naufrages les plus
connus aux Îles-de-la-Madeleine.
Je
souhaite donc offrir mes sympathies à la famille et aux amis de M. Chester
Turnbull. Son apport à la communauté
restera toujours dans notre mémoire collective. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député des Îles-de-la-Madeleine. Et maintenant, pour sa déclaration d'aujourd'hui, je
vais céder la parole à M. le député d'Abitibi-Ouest.
Féliciter les lauréats des prix Major Desjardins
M. François Gendron
M.
Gendron : Merci, Mme la Présidente. Aujourd'hui, je tiens à souligner la brillante performance
des entreprises et
organismes de la MRC d'Abitibi qui ont reçu un Major lors du gala des prix
Major Desjardins, qui se tenait à Val-d'Or le 31 mars dernier. Ces prix sont destinés... là, j'explique c'est quoi, un Major, ces prix sont destinés à
célébrer les efforts des acteurs de l'industrie touristique en région.
Je souligne la
victoire du Labyrinthe des insectes, d'Amos, qui a remporté le Major
Écotourisme et tourisme d'aventure grâce à
sa passion pour les insectes. Tommy St-Laurent a réussi à créer un attrait
unique, bonifiant ainsi l'offre touristique. Les initiatives réalisées
dans le cadre de Culturat, qui met de l'avant la culture et le monde des vraies
couleurs de la région, ont également été
récompensées. Dans la catégorie municipalités de Moins de 5 000 habitants,
le prix a été décerné à la
municipalité de Preissac, tandis que le prix Coup de coeur est allé à Tourisme
Amos-Harricana.
À
titre de député d'Abitibi-Ouest, je félicite chaleureusement tous les lauréats,
je les remercie de leur précieuse contribution
au rayonnement et au développement du tourisme en Abitibi-Témiscamingue — parce que ça fait une couple d'années
qu'on marque «progrès». Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci beaucoup, M. le député d'Abitibi-Ouest.
Et maintenant je suis prête à reconnaître Mme la députée de Chauveau
pour sa déclaration.
Souligner le 10e anniversaire du concours Mini-Stars
du Club Optimiste de Saint-Émile
Mme Véronyque Tremblay
Mme
Tremblay : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Permettez-moi de
souligner le 10e anniversaire du concours
Mini-Stars du Club Optimiste de Saint-Émile qui s'est tenu au centre
communautaire samedi le 9 avril dernier. Ce concours met en scène des jeunes de niveau primaire qui nous ont offert
des numéros artistiques variés en danse, en chant, en musique. Et, pour cette 10e édition, le prix Coup de coeur du
public a été remis à Danika Gagnon, 10 ans, qui a une superbe voix. Je salue chaleureusement Mme Carmen Lefebvre,
responsable des Mini-Stars, pour son beau travail auprès de nos jeunes
au fil des ans.
Une
mention spéciale aussi à la jeune Naomie Turcotte, 12 ans, qui a déjà remporté
les honneurs de ce concours et qui
était l'invitée spéciale. Aujourd'hui, Naomie est devenue un bel exemple
d'inspiration pour nos jeunes. Elle a poussé la note aux auditions de The Voice, en France, à celles de La
Voix junior et, plus récemment, à celles du Tremplin, de Dégelis.
Bravo aux
organisateurs de ce beau concours, et continue, Naomie, ton ascension vers les
plus hauts sommets! Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, Mme la députée de Chauveau.
Et maintenant, pour la prochaine déclaration, je cède la parole à M. le
député de Johnson.
Souligner le 40e anniversaire
du
Théâtre de la Dame de coeur
M. André Lamontagne
M. Lamontagne : Merci, Mme la
Présidente. C'est avec un immense plaisir que je souligne aujourd'hui le 40e anniversaire du Théâtre de la Dame de coeur,
une compagnie professionnelle fondée en 1976 et installée dans la région
d'Acton sur un site patrimonial.
La Dame de coeur
est une figure de proue dans le monde du spectacle, ses réalisations font appel
aux marionnettes surdimensionnées.
Atteignant l'universel à partir de son village d'Upton, la Dame de coeur
contribue également à la notoriété du
Québec en produisant des spectacles à grand déploiement à travers le
monde — Singapour,
Japon, New York, Norvège, Hong Kong.
Comptant plus de 80 créations, son expertise combine le multimédia et le génie
mécanique dans une démesure d'ingéniosité.
Si le mot «régionalisme» a un sens positif,
constructif et inventif en arts, la Dame de coeur en est un acteur incarné.
Elle nous invite cet été à Upton pour fêter ses 40 ans.
Bravo et
merci à ses deux cofondateurs encore actifs : le directeur artistique,
Richard Blackburn; et le directeur de production, René Charbonneau, qui
sont aujourd'hui avec nous. Félicitations!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de Johnson. Et nous vous souhaitons la bienvenue à l'Assemblée
nationale.
Pour la prochaine déclaration, je reconnais maintenant
M. le député de Chomedey.
Rendre hommage à M.
Frank Mansi, ex-enseignant
et citoyen engagé de Chomedey
M. Guy Ouellette
M.
Ouellette : Merci, Mme la Présidente. Je suis très heureux ce matin de reconnaître M.
Frank Mansi, un citoyen
bienveillant du comté de Chomedey, qui a donné sa vie à l'enseignement. Il
obtient son baccalauréat en éducation à l'Université McGill, il est professeur
d'anglais langue maternelle au niveau secondaire depuis 1966.
Impliqué de
proche auprès des étudiants au niveau secondaire, M. Mansi les dirige tant dans leurs
études que dans la vie étudiante en participant à l'organisation de
défilés de mode, pièces de théâtre, comédies musicales et activités sportives. En 2002, il reçoit la Médaille du
jubilé de la reine pour son engagement bénévole auprès des jeunes et de la
communauté. Il a organisé des collectes de
nourriture, des levées de fonds pour divers organismes où il implique aussi
ses élèves. Cela fait 50 ans qu'il
enseigne au niveau secondaire, et, pour moi, il est primordial de
souligner son dévouement.
Retraité
depuis peu, M. Mansi poursuit toujours son engagement au
niveau social, il demeure toujours
un bénévole impliqué dans plusieurs
associations. Merci, M. Mansi, pour votre amour envers les jeunes, qui sont
notre relève, mais aussi envers notre société. Vous faites une
différence. Bonne continuité!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le député de Chomedey. Et, pour sa
déclaration, je vais céder maintenant la parole à M. le député de
Papineau.
Rendre hommage à Mme Florence
Mongeon pour sa contribution
à la communauté de Lochaber-Partie-Ouest
M. Alexandre Iracà
M.
Iracà : Merci, Mme la Présidente. Fille d'agriculteur, Mme Mongeon épouse en 1960
Germain Mongeon. Tous les deux
achètent une terre à Lochaber-Ouest. Maintenant, le fils a pris la relève, ce qui n'empêche pas
Mme Mongeon d'être toujours présente et de fournir de précieux conseils.
Pendant
47 ans, Mme Mongeon a occupé plusieurs postes au sein du Cercle des fermières de Thurso.
Elle fait partie également des Filles d'Isabelle, et ce, depuis 1987.
Elle a été bénévole au Téléthon des étoiles, à La Fondation canadienne
du rein. Elle a été marguillière. Elle apporte la communion aux aînés à la
maison et dans les résidences de personnes
âgées. Elle a mis sur place le Sentier Blanche-Neige pour le ski de fond. En
1989, Mme Mongeon se lance en politique.
Elle est élue conseillère municipale à la municipalité de
Lochaber-Partie-Ouest, et ce, durant plus de 20 ans.
Plusieurs projets ont vu
le jour grâce à la détermination et la passion de Mme Mongeon. Je tiens à
remercier Mme Florence Mongeon pour son dévouement, son bénévolat et son
implication dans sa communauté. Bravo!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de Papineau. Et, toujours à la rubrique des déclarations
de députés, je me tourne maintenant vers M. le député de Chambly.
Rendre hommage à
Mme Nicole Reinesch et au Centre de
bénévolat de Saint-Basile-le-Grand inc.
M. Jean-François
Roberge
M. Roberge : Merci, Mme la
Présidente. J'aimerais prendre quelques instants aujourd'hui pour souligner un anniversaire bien particulier. L'année 2016 marque
effectivement les 25 ans d'implication d'une bénévole infatigable de ma circonscription, Mme Nicole Reinesch.
Mme Reinesch a fait du don de soi un véritable mode de vie. Ayant commencé son implication par une activité d'aide à
l'emballage des cadeaux avec les scouts, elle a cumulé plusieurs implications
communautaires par la suite. Dans les années 90, elle s'est jointe au
Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand, devenant même sa directrice
pendant plus de 13 ans.
Je salue,
encore une fois, l'engagement incroyable de Mme Reinesch et je félicite
aussi, chaleureusement, la grande
famille du Centre de bénévolat de Saint-Basile-le-Grand, qui célèbre d'ailleurs
cette année son 35e anniversaire. Merci à vous tous de faire la
différence, année après année, au sein de la belle communauté grandbasiloise.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, merci, M. le député de Chambly. Et, pour sa déclaration d'aujourd'hui,
je cède la parole à M. le député de Vanier-Les Rivières.
Souligner le Mois de la
sensibilisation
à la maladie de Parkinson
M. Patrick Huot
M. Huot : Merci, Mme la Présidente.
Dans le cadre du Mois de la sensibilisation à la maladie de Parkinson, j'aimerais souhaiter la bienvenue aux membres de
Parkinson Québec Chaudière-Appalaches dans notre Assemblée. Et j'en profite d'ailleurs pour inviter les membres
de cette Assemblée à visiter le kiosque de Parkinson Québec installé, pour
une partie de la journée, dans le foyer l'hôtel du Parlement.
Au Québec,
près de 1 000 personnes reçoivent un diagnostic de parkinson chaque
année, soit environ trois nouveaux cas par jour. Pour la personne qui
vit quotidiennement avec le parkinson, la famille et l'entourage, chaque pas
vers le maintien de la qualité de vie et
chaque avancement vers la découverte d'un médicament pour arrêter l'évolution
de la maladie est une conquête.
Plus spécifiquement, à Parkinson Québec
Chaudière-Appalaches, l'organisation d'activités est une mission importante. En établissant plusieurs groupes
d'exercices spécifiquement adaptés pour les personnes atteintes, ils aident
à tirer profit des bienfaits de l'exercice
physique sur la vie de leurs membres. D'ailleurs, aujourd'hui, Parkinson Québec
Chaudière-Appalaches organise une marche guidée autour de la Grande Allée et du
parlement en compagnie d'une personnalité de
marque, soit M. Marian Stastny. J'invite donc tous les Québécois et
Québécoises à participer aux différentes activités de sensibilisation et
de financement organisées lors de ce mois de sensibilisation.
• (9 h 50) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le député de
Vanier-Les Rivières. Et nous vous remercions d'être ici aujourd'hui à
l'Assemblée nationale.
Maintenant, pour la prochaine déclaration, je
cède la parole à M. le député de Mercier.
Souligner la tenue de
la Marche Innu Meshkenu,
un parcours de plus de 6 000 kilomètres
pour l'éducation et la persévérance
M. Amir Khadir
M. Khadir : Merci, Mme la Présidente.
Aujourd'hui, je souhaite saluer un ami, le médecin innu Stanley Vollant,
qui a repris lundi sa marche de
6 000 kilomètres à travers le Québec, qu'il a entamée en 2010, et
avec qui j'ai eu l'honneur de marcher pendant deux jours en Gaspésie en
août 2013. Cette fois, un groupe de marcheurs l'accompagnera sur
241 kilomètres entre le territoire de la nation malécite de Cacouna et
celui de la nation huronne-wendat de Wendake.
La vague de
suicides et de désespoir qui frappe les communautés autochtones en ce moment
nous attriste tous profondément. C'est pourquoi il faut saluer les
initiatives comme celle de Stanley Vollant, qui, tout au long de son parcours, va à la rencontre des jeunes des
communautés, tente de leur faire prendre conscience du pouvoir qu'ils ont de se
prendre en main, de persévérer et de croire en leurs rêves, en leur avenir. Le défi
est grand, mais ils sont plusieurs, comme
Stanley, comme Melissa Mollen Dupuis, comme Samian, comme Widia Larivière, à
semer les graines de l'espoir, et il importe qu'on encourage autant que
possible leur initiative, car il y a urgence d'agir. Merci.
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : Alors, je vous remercie de votre déclaration, M. le
député de Mercier.
Et, pour la dernière déclaration d'aujourd'hui, je cède la parole à M. le
député de Matane-Matapédia.
Rendre hommage à M. Jean Martin, journaliste
et chef d'antenne à Radio-Canada
M. Pascal Bérubé
M.
Bérubé : Mme la Présidente, aujourd'hui, je tiens à rendre
hommage à M. Jean Martin, journaliste et chef d'antenne à Radio-Canada bien connu au
Bas-Saint-Laurent. Il nous a quittés subitement il y a deux semaines, alors
qu'il n'était âgé que de 59 ans.
M. Martin a
débuté sa carrière aux stations de radio CJTR et CIGB-FM de Trois-Rivières.
Faisant ensuite ses débuts à la télévision
pour Radio-Canada en Mauricie, il se voit confier la tâche de chef d'antenne du
téléjournal Québec ce soir en 1992, et c'est en 1998 qu'il prend les rênes
du Téléjournal Est du Québec chez nous. Grandement apprécié du public et de ses collègues, Jean Martin a partagé
le quotidien des téléspectateurs de notre région jusqu'en 2012. Véritable
gentleman et grand amoureux de langue
française, il s'est démarqué au sein du monde des médias par son
professionnalisme exemplaire et sa rigueur journalistique.
Pour
les gens de chez nous, son départ est un véritable choc. De nombreux messages
de sympathie et d'hommage ont suivi la triste annonce. Tous ont souligné
la générosité, l'humour et le dévouement du journaliste.
En
ces moments difficiles, je tiens à offrir mes plus sincères condoléances à sa
conjointe, Mme Sylvie Faucher, ainsi qu'à tous ses proches et amis.
Salut, Jean!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le député
de Matane-Matapédia. Ceci met fin à la rubrique des déclarations de
députés.
Et je suspends les
travaux quelques instants.
(Suspension de la séance à
9 h 53)
(Reprise à 10 h 1)
Le Président :
Nous allons nous recueillir quelques instants.
Merci. Ne veuillez
pas vous asseoir tout de suite.
Présence de la consule générale de la République
fédérative
du Brésil à Montréal, Mme Elisa Téofilo de Luna
Alors,
j'ai le plaisir de souligner, dans nos tribunes, la présence de la consule
générale de la République fédérative du
Brésil à Montréal, Mme Elisa Téofilo de Luna, à l'occasion de sa visite de
prise de poste. (S'exprime en portugais). Je m'améliore toujours un peu.
Présentation de projets de loi
M. le leader du
deuxième groupe d'opposition, à la rubrique Présentation de projets de loi.
M.
Bonnardel :
Merci, M. le Président. Je vous demande d'appeler l'article a, s'il vous plaît.
Le
Président : À l'article a du feuilleton, M. le député de
Borduas présente le projet de loi n° 597, Loi modifiant la Loi concernant la lutte contre la corruption
afin que le commissaire à la lutte contre la corruption soit une personne
désignée par l'Assemblée nationale. M. le député de Borduas, c'est à vous la
parole.
Projet de loi n° 597
M. Simon Jolin-Barrette
M.
Jolin-Barrette : Merci, M. le Président. Le projet de loi
n° 597 :
Ce
projet de loi modifie la Loi concernant la lutte contre la corruption afin que
le Commissaire à la lutte contre la corruption devienne une personne
désignée par l'Assemblée nationale.
Ce
projet de loi prévoit notamment que le Commissaire à la lutte contre la
corruption soit nommé par l'Assemblée nationale avec l'approbation des
deux tiers de ses membres.
Ce
projet de loi édicte également que le Commissaire à la lutte contre la
corruption prépare et soumette ses prévisions budgétaires au Bureau de
l'Assemblée nationale et qu'il soit soumis aux règles de gestion financière et
publique applicables aux personnes désignées par l'Assemblée nationale. Merci.
Mise aux voix
Le Président : Est-ce que
l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi? Adopté.
Dépôt
de documents
À la rubrique Dépôt de documents, Mme la ministre
de la Justice.
Prévisions
budgétaires du Comité
de la rémunération des juges
Mme Vallée :
M. le Président, en vertu de l'article 246.39 de la Loi sur les tribunaux
judiciaires, je dépose les prévisions budgétaires du Comité de
rémunération des juges.
Le Président : Alors, le
document est déposé.
Il n'y a pas de dépôt de rapports de commissions.
Dépôt
de pétitions
À la rubrique Dépôt de pétitions, M. le député
de Lévis.
Maintenir l'ensemble des activités de la Clinique
de procréation assistée du CHUM
M. Paradis
(Lévis) : Merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par 2 049 pétitionnaires. Désignation : citoyens
et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que l'infertilité touche un couple
sur six en âge de procréer au Québec ;
«Considérant
que l'insémination intra-utérine et la stimulation ovarienne sont des soins
couverts par la Régie de l'assurance maladie du Québec;
«Considérant que les patients en procréation
assistée sont aux prises avec des conséquences psychologiques documentées
découlant de leur condition;
«Considérant
que les patients infertiles vivent des conséquences de côtoyer des familles et
des enfants malades avec des répercussions sur leur vie conjugale, leur
état psychologique et leur parcours médical;
«Considérant
que les patients du Centre hospitalier affilié universitaire régional de
Trois-Rivières actuellement en processus de fécondation in vitro devront
être suivis dans une autre clinique;
«Considérant
que le laboratoire du risque viral est une référence mondiale et qu'il est le
seul possédant l'expertise au Québec dans le traitement des couples
porteurs du VIH [et] de l'hépatite B ou C;
«Considérant que la Clinique de procréation
assistée du CHUM est rentable selon le plan d'affaires du
1er décembre 2015;
«Considérant
que la cinquantaine d'années d'expérience du CHUM en matière de procréation
assistée et la qualité des services offerts par le personnel de sa
clinique de procréation assistée;
«Considérant
que la Clinique de procréation assistée du CHUM possède le meilleur taux de
grossesse du Québec et se classe parmi les cinq meilleures au Canada;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Nous,
soussignés, demandons au gouvernement du Québec qu'il maintienne l'ensemble des
activités de la Clinique de procréation assistée du CHUM.»
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition.
Le Président : Alors,
l'extrait de cette pétition est déposé. M. le député de René-Lévesque.
Modifier la Loi sur les élections et les référendums dans
les municipalités
afin de rendre toute personne membre d'un conseil ou d'un
organisme municipal jugée criminellement responsable
d'agression sexuelle inhabile à exercer ses fonctions
M.
Ouellet : Merci, M. le
Président. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale,
signée par 755 pétitionnaires. Désignation : citoyens et
citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que les motifs d'inhabilité de la
Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités sont inappropriés lorsqu'un membre du conseil ou
d'un organisme municipal a été jugé criminellement responsable mais non
condamné pour 30 jours et plus d'emprisonnement;
«Considérant
que les condamnations d'agression à caractère sexuel devraient être un motif
d'inhabilité à exercer les fonctions d'élus municipaux;
«Considérant
[...] la loi prévoit qu'une personne qui commet un abus de confiance ou une
autre inconduite est inhabile à exercer la fonction de membre du conseil
ou d'un organisme municipal pendant son mandat;
«Considérant
les valeurs du code d'éthique et de déontologie, les membres des conseils
municipaux doivent être guidés par l'intégrité, l'honneur, la prudence,
le respect des autres, la loyauté envers la municipalité et l'équité;
«Considérant
qu'un élu municipal ou une élue municipale exerçant un poste en situation
d'autorité, dans un rôle connu et
reconnu, devrait donner l'exemple en matière de relation interpersonnelle égalitaire exempte de harcèlement,
d'agression ou de violence sexuelle;
«Et l'intervention réclamée se résume ainsi;
«Nous, soussignés, demandons au ministre des Affaires municipales et de l'Occupation
du territoire et au gouvernement du
Québec que la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités
soit modifiée, d'ici les prochaines élections, afin que toute personne
membre du conseil ou d'un organisme municipal jugée criminellement responsable
d'agression sexuelle soit inhabile à exercer ses fonctions, et cela, peu
importe la sentence.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition, M. le Président.
Le Président : Alors, l'extrait de cette
pétition est déposé. M. le député de René-Lévesque, vous avez aussi une seconde pétition, qui, elle, est non conforme. Je
demanderai donc s'il y a un consentement pour le dépôt de cette pétition.
Des voix :
...
Le Président :
Consentement. Alors, M. le député de René-Lévesque, c'est à vous.
M. Ouellet : Merci, M. le Président. Je dépose
l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
835 pétitionnaires. Désignés : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant [...]
les motifs d'inhabilité de la Loi sur les élections et les référendums dans les
municipalités sont inappropriés lorsqu'un membre du conseil ou d'un organisme
municipal a été jugé criminellement responsable mais non condamné pour
30 jours et plus d'emprisonnement;
«Considérant [...] les condamnations d'agression à caractère
sexuel devraient être un motif d'inhabilité à exercer les fonctions
d'élus municipaux;
«Considérant que la loi prévoit qu'une personne qui commet
un abus de confiance ou une autre inconduite est inhabile à exercer la
fonction de membre du conseil ou d'un organisme municipal pendant son mandat;
«Considérant que la loi prévoit qu'une personne qui commet
un abus de confiance ou une autre inconduite est inhabile à exercer la
fonction de membre du conseil ou d'un organisme municipal pendant son mandat;
«Considérant les valeurs du code d'éthique et de
déontologie, les membres des conseils municipaux doivent être guidés par
l'intégrité, l'honneur, la prudence, le respect des autres, la loyauté envers
la municipalité et l'équité;
«Considérant qu'un élu municipal ou une élue municipale
[exerce] un poste en situation d'autorité, dans un rôle connu et reconnu, devrait donner l'exemple en
matière de relation interpersonnelle égalitaire exempte de harcèlement,
d'agression [et] de violence sexuelle;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés, demandons au ministre des Affaires
municipales et de l'Occupation du territoire et au gouvernement du Québec que la Loi sur les
élections et les référendums dans les municipalités soit modifiée, d'ici les
prochaines élections, afin que toute personne membre du conseil ou d'un
organisme municipal jugée criminellement responsable d'agression sexuelle soit
inhabile à exercer ses fonctions, et cela, peu importe la sentence.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
Le Président :
Alors, l'extrait de cette pétition est déposé.
Il n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni
d'interventions portant sur une question de droit ou de privilège.
Je vous avise qu'après la période des questions et
réponses orales Mme la ministre de la Culture et des Communications
suppléante répondra à une question posée hier, le 19 avril 2016, par
Mme la députée de Joliette concernant la maison Boileau à Chambly.
Questions
et réponses orales
Nous en
sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales. Et je cède
la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Information détaillée
relative au financement du Parti libéral
M.
Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : Merci, M. le Président. Alors, après avoir refusé pendant
des mois la transparence du financement du Parti libéral du Québec, après avoir refusé de dénoncer le système
libéral des ministres à 100 $ et... pardon, à 100 000 $ et
ensuite à 150 000 $, après avoir
refusé de condamner le lourd bilan éthique du gouvernement Charest, dans lequel
il a participé ainsi que
10 membres de son Conseil des ministres et 32 députés, il semble, ce
matin, M. le Président, que le premier ministre
serait prêt maintenant à se rendre à l'évidence et à faire preuve d'un minimum
de transparence. Le premier ministre pourrait commencer par s'engager à faire
ce que tous les autres partis ont fait en cette Chambre en donnant son financement par comté durant les
années antérieures à 2010. Au Parti québécois, nous avons donné l'exemple
et nous avons soumis à la commission
Charbonneau une vérification indépendante de notre financement depuis 1996.
Alors, ma question, M. le Président, est très
simple : Est-ce que le premier ministre s'engage aujourd'hui, en Chambre, à rendre public le financement par comté
du Parti libéral depuis 1996 et de le rendre disponible entièrement au
Directeur général des élections du Québec?
• (10 h 10) •
Le Président : M. le premier
ministre.
M.
Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président,
je commencerais par dire encore une fois qu'heureusement les choses ont changé
au Québec. Nous sommes dans une autre époque
en termes de moeurs politiques, notamment dans le cas du financement. Et je suis heureux de répéter que notre parti
politique, et je ne doute pas que ce soit le cas pour mes collègues également,
a actuellement des pratiques exemplaires, et
bien sûr nous sommes toujours disponibles pour qu'elles soient examinées.
Elles le sont d'ailleurs régulièrement par
le Directeur général des élections, qui a tout le pouvoir pour le faire. Mais
c'est exactement le sens de ce qui est mentionné aujourd'hui. Nos livres sont
ouverts, M. le Président, en tout temps et pour toute époque, pour le Directeur général des élections. Cette
organisation détient tous les pouvoirs nécessaires pour intervenir,
demander tous les renseignements jugés nécessaires, pour toutes les époques
jugées appropriées également.
Ceci dit,
l'autre question, c'est la question du délai de prescription, qui a déjà été
discutée dans cette Chambre. Je vais
répéter encore une fois, M. le Président, que nous présenterons un projet de
loi basé sur les recommandations de la commission
Charbonneau mais que nous aurons une attitude d'ouverture et de dialogue,
notamment avec le DGE, pour connaître
les raisons de cette recommandation et s'il est praticable et utile d'étendre
la période de prescription. On est ouverts à avoir cette discussion, M.
le Président.
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : Merci, M. le Président. La question fondamentale ici, en Chambre,
ce matin, c'est la restauration de la
confiance de l'élu envers le citoyen, et une condition essentielle pour cette transparence, bien, c'est de faire en
sorte que le Parti libéral du Québec puisse rendre public, par circonscription,
l'ensemble de son financement.
Alors, ma question,
M. le Président : Est-ce
que le premier ministre va rendre
public l'ensemble du financement,
entièrement par circonscription, au DGE?
Le Président : M. le premier
ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : M. le
Président, malheureusement, mon collègue aborde la question d'une façon... — bien,
on n'est pas surpris, c'est la nature même des débats ici — d'une
façon partisane.
Maintenant,
je voudrais lui rappeler amicalement que de fixer des objectifs
différenciés aux députés, ce n'est
pas l'invention du Parti libéral du
Québec, c'est également une pratique de son propre parti pendant des années,
notamment lorsqu'ils étaient au
gouvernement. Je n'en fais pas une question de blâme, je n'en fais pas une
question de débat, c'est une question de fait.
Alors,
maintenant, on est dans une autre époque. Alors, M. le Président, je vais
encore une fois répéter que nous, on
est prêts, pour toutes les dernières années, à ce que le Directeur général des
élections, qui a tous les pouvoirs pour le faire, nous demande tous les renseignements requis, y compris ce que
suggère le collègue. Et, ces renseignements étant fournis et
accessibles...
Le Président : En terminant.
M. Couillard : ...en tout temps, ils
seront bien sûr disponibles également pour le public.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : M. le Président, le premier ministre ne répond pas à ma question.
Alors, les citoyens, là, ce qu'ils veulent
avoir, c'est ces informations, et aujourd'hui le premier ministre les possède,
comme chef du Parti libéral du Québec. Est-ce
qu'on est obligés d'attendre l'émission Enquête, qui était en mesure
justement de détailler l'ensemble, par circonscription, du financement du Parti libéral, ou le premier
ministre va-t-il avoir le courage de pouvoir procurer toute cette information
aux citoyens et aux citoyennes du Québec?
Le
Président : M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, il vient de démontrer que l'information est
disponible. Alors, nous, on est prêts, bien
sûr, à ce qu'elle soit rendue disponible et travailler avec le DGE pour ça. On
communique nos livres chaque année, il y
a un audit externe chaque année, il y a un examen du rapport annuel chaque
année. Il y a eu une commission d'enquête complète, qui a coûté
plusieurs dizaines de millions de dollars, notamment sur la question du
financement politique. Maintenant, on est à l'époque où il faut mettre en place
les recommandations.
Mais
je veux répéter que je n'ai aucune objection, moi, à aborder cette question sur
plusieurs angles. Je n'ai aucune objection à avoir une attitude d'ouverture et
de transparence complète. Je n'ai pas d'objection non plus à ce que le DGE, comme il le fait de toute façon... En
passant, il ne faudrait pas donner l'impression à nos concitoyens qu'il n'a pas
les moyens de le faire. Le DGE a toujours les moyens de le faire...
Le Président :
En terminant.
M. Couillard : ...d'intervenir dans les livres de notre parti pour toutes les époques
concernées, M. le Président.
Le Président :
Troisième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : M. le Président, j'espère que, dans cet élan de
transparence, le premier ministre va pouvoir être en mesure d'expliquer à la population en quoi
consistait le 127e comté du Parti libéral du Québec. Comment,
effectivement, il va faire en sorte de
dire qui a cotisé et qui a collecté pour le 127e comté? Alors, j'ose
espérer qu'il va être en mesure de
nous expliquer comment et de quelle façon ils ont procédé pour récupérer
3 millions de dollars, uniquement en 2008, pour le 127e comté.
J'ose espérer que le premier ministre va avoir ce courage.
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, je vais, encore une fois, répéter que
moi, je n'ai aucun problème à ouvrir tous les livres en tout temps aux autorités qui en ont le pouvoir. Elles ont
le pouvoir en tout temps, M. le
Président. Pour toutes les
époques, nous sommes disponibles pour avoir ce dialogue.
Maintenant,
il me fait une demande de définition de termes, il pourrait également
expliquer à la population ce que voulait dire au Parti québécois «le
financement dans les milieux de vie».
Le Président :
Principale, M. le député de Sanguinet.
Contrat attribué sans appel d'offres pour évaluer les
retombées économiques du projet Énergie Est
M. Alain Therrien
M.
Therrien : M. le Président, le premier ministre a déjà
mentionné que, pour dire oui à Énergie Est, pour accepter le projet, il
fallait qu'il ait des retombées économiques, M. le Président.
Actuellement,
pour accepter le projet, pour faire plaisir aux amis de l'Ouest canadien,
est-ce qu'on est en train de
concocter un rapport de complaisance, M. le Président? Le chef de cabinet du
ministre des Finances qui demande à son ami d'Aviseo de faire un beau
projet justement pour faciliter l'acceptation, un beau rapport de complaisance,
comme celui du Plan Nord, qui prévoyait
148 milliards de retombées économiques, M. le Président, un beau rapport
de complaisance, comme celui fait sur
le Plan Nord, M. le Président, demandé à un ami sans appel d'offres. La table
est mise pour se faire passer un pipeline, M. le Président.
Est-ce
que le ministre peut s'engager à lancer un véritable appel d'offres, un appel
d'offres public pour l'octroi de ce contrat?
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : M. le Président, je réitère ce que j'avais dit hier : Ce
n'est pas inhabituel de procéder de cette façon, de donner des contrats sans appel d'offres à des entreprises qui ont
l'indépendance requise et l'expertise requise. Quel est l'objectif de l'exercice, M. le Président? Et
je trouve que le collègue de Sanguinet a déjà sauté aux conclusions, il a déjà arrivé à la conclusion que le rapport, qu'il
n'a même pas encore commencé, va être un rapport de complaisance. Ses pouvoirs de prévision sont vraiment
extraordinaires. Une chose qui n'a pas encore été faite, lui, il a déjà la
conclusion. Bravo!
Attendons au moins de voir ce que ce rapport-là va dire, qui va être rendu
public d'ailleurs, là nous pourrons tous, ici, dans cette Chambre... Et j'ai hâte, j'ai hâte, M. le Président, que
nous tous, ici, discutions du bien-fondé de ce rapport ou pas, hein? On
va bien s'amuser avec ça, on va bien s'amuser avec ça.
Maintenant,
quel est l'objectif? L'objectif, c'est de nous accompagner, nous, le
gouvernement, dans l'élaboration de notre position aux audiences de l'Office
national de l'énergie, M. le Président. Ça va être la position gouvernementale
qui va se baser sur ce rapport et sur
d'autres études aussi. Et il y a une certaine urgence que cela se fasse, parce
que les audiences vont avoir lieu en début de 2017...
Le Président : En terminant.
M. Leitão : ...donc, il faut
procéder vite. Et voilà.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Sanguinet.
M.
Alain Therrien
M.
Therrien :
M. le Président, on a déjà joué dans ce film-là avec le Plan Nord à
148 milliards de retombées. On a
déjà joué dans ce film-là. Le chef de cabinet qui demande à son ami d'Aviseo de
faire une analyse sur les retombées économiques d'Énergie Est, ce n'est
pas sérieux, M. le Président, ce n'est pas sérieux.
Pourquoi on ne demande pas un appel... on ne
fait pas un appel d'offres tout simplement pour s'assurer de la crédibilité du
rapport éventuellement?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M.
Carlos J. Leitão
M.
Leitão : M. le Président, comme je l'ai dit hier, mon prédécesseur aux Finances, donc, dans le gouvernement... Dans l'ancien gouvernement du Parti québécois, dans cette période d'avril 2013 à
mars 2014, eux-mêmes ont accordé 15 contrats de gré à gré, au ministère des Finances. Donc,
ce n'est pas inhabituel que cela se fasse. Et, pour rassurer le collègue
de Sanguinet, comme je l'ai dit hier, je pense
que je l'ai dit hier, mon chef de cabinet n'était aucunement associé, ni
de près ni de loin, à cet exercice d'accorder le contrat, M. le Président.
Donc, sauter d'ores et déjà à la conclusion que
ce rapport va être complaisant, d'où il sait, M. le Président?
Le Président : En terminant.
M. Leitão : Est-ce que lui, il est déjà
arrivé à la conclusion que le gouvernement veut supporter ou bloquer...
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le député de Sanguinet.
M.
Alain Therrien
M.
Therrien : M. le
Président, ils ont écrit un texte ensemble,
le chef de cabinet et son allié d'Aviseo. C'est déjà fait, ça, c'est prouvé, on en a parlé hier.
On parle d'un
projet contesté. Énergie Est, ce n'est pas un petit projet de fin de semaine, ça, là, là. Le ministère
des Finances, vous n'êtes pas d'accord avec l'évaluation qu'ils ont faite. Alors, c'est quoi, la solution?
Bien, on va demander à un ami du chef
de cabinet d'élaborer un rapport pour justement justifier, rentrer dans la gorge des Québécois
le projet Énergie Est. C'est ça, la vérité, M. le Président.
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! M. le ministre des Finances.
M.
Carlos J. Leitão
M.
Leitão : Encore une fois, je... Écoutez, M. le Président, ça m'étonne toujours de voir comment... à
quelle vitesse les collègues
de l'opposition sautent aux conclusions. Un rapport qu'il n'a
même pas encore commencé, lui, il est déjà
arrivé à la conclusion que ça va être un
rapport de complaisance. D'où il sait, d'où il sait que ce ne sera, justement,
pas le contraire? D'où il sait que ce n'est pas un rapport qui va nous dire que
les retombées économiques sont minimes? D'où? Comment il peut
arriver à cette conclusion tout de suite, M. le Président? C'est vraiment extraordinaire!
Il évite
aussi le sujet que cette entreprise-là est reconnue comme étant une entreprise
d'une grande expertise. Ça fait des
années, ça fait des années que les personnes impliquées dans cette entreprise-là
font ce genre d'activité, ce n'est pas d'aujourd'hui ni d'hier...
• (10 h 20) •
Le Président : En terminant.
M.
Leitão : ...ils l'ont fait avec leur gouvernement aussi, M. le
Président. C'est incroyable!
Le Président :
Principale, Mme la députée de Taillon.
Rémunération des médecins
Mme Diane Lamarre
Mme Lamarre :
Merci. Pour les médecins, la parité de rémunération avec les autres provinces a
été atteinte. Malgré cela, le ministre
a dit hier que leur rémunération pourrait encore augmenter s'ils font la
démonstration qu'ils ont un écart à
combler avec les autres provinces. Pourtant, il a déjà
reconduit la prime Bolduc, ajouté 148 millions en catimini des négociations sur l'étalement, ajouté des frais de cabinet et
d'équipement dans les frais accessoires que les médecins peuvent charger
aux patients. En plus, les médecins vont toucher la clause remorque du secteur
public. Alors, c'est 362 millions de hausse de rémunération avant
même d'avoir commencé à négocier. Ça
fait une moyenne de 18 000 $
par médecin juste sur la clause
remorque. C'est le revenu total de bien des Québécois, M. le Président, et le
ministre ouvre la porte pour encore
plus. C'est indécent. On a un gouvernement de médecins par des médecins pour
les médecins. On cherche toujours le ministre des patients.
Le
ministre peut-il nous dire quand ce sera assez pour les médecins? Parce que,
pour les Québécois, ça fait longtemps que c'est assez.
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Mais je peux vous dire, M. le Président, par contre, quand
ça sera assez de poser des questions pleines d'insinuations et d'intentions qui ne correspondent pas à ce que j'ai
dit. Alors, je vais profiter ici de la 1 min 15 s que j'ai
pour rectifier les faits.
Premièrement, les
médecins du Québec ne sont pas à parité avec la moyenne canadienne. Ils sont,
selon les bases de données, M. le Président,
selon la base que l'on choisit, soit à moins 11 %, soit à moins
13,8 %. Ils ne sont pas à parité. Ceci dit, M. le...
Des voix :
...
M.
Barrette : Bien oui, mais c'est les faits. Ceci dit, hier j'ai dit
d'une façon très claire, très nette, très précise... À la question qui m'était posée : Est-ce que les
médecins seraient justifiés d'avoir plus?, j'ai été très clair et je vais
l'être en Chambre aujourd'hui, et le
mot que j'ai utilisé était le suivant : Il faudrait qu'on me fasse une
démonstration einsteinienne pour justifier qu'il y ait plus que ce qu'il
y a sur la table.
Alors,
je n'ai pas ouvert la porte à quoi que ce soit autrement que d'avoir un
Einstein en face de moi qui me fasse une démonstration qu'il y aurait
plus. Il me semble que ça, ça ressemble plus à une porte fermée...
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
...qu'une porte ouverte.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme Lamarre :
Alors, ma question va être très claire. Si la réponse est aussi claire dans
l'esprit du ministre, est-ce qu'il peut nous
garantir aujourd'hui que les médecins du Québec ne toucheront pas plus que le
362 millions de la clause remorque dans leur prochaine négociation?
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette :
Je peux dire d'une façon très claire qu'il y aura une négociation. Et je peux
dire d'une façon...
Des voix :
...
M. Barrette :
Non, mais la négociation pourrait être à la baisse. Ça se peut.
Des voix :
...
Le Président : S'il vous
plaît! S'il vous plaît! M. le ministre, veuillez continuer votre réponse.
M.
Barrette : Alors, M. le Président, il est clair que ce que j'ai dit
était une porte qui était essentiellement fermée. Il y aura évidemment
une négociation, mais la négociation va se faire sous un thème qui sera celui
de la livraison des services. Il n'y aura
plus de dépenses au Québec qui ne seront pas... en santé, des médecins, qui ne
seront pas assujetties à certaines règles de livraison de services.
Le Président : En terminant.
M. Barrette : Et d'ailleurs cette
règle-là se résume et s'incarne très bien dans ce qui s'appelle la loi...
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme
Diane Lamarre
Mme Lamarre : Alors, j'entends que
le ministre a dit non. Est-ce qu'il peut aussi affirmer clairement qu'il n'y aura
pas d'autre forme de rémunération, par
exemple ajouter au remboursement de frais pour des cliniques privées ou des frais pour d'autres cliniques, comme il s'apprêtait à le faire
avec les trois cliniques Rockland, Dix30 et OPTILAB?
Le Président : M. le ministre
de la Santé.
M.
Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, je joins certainement mon état d'esprit à tous ceux et celles qui nous écoutent.
La députée de Taillon vient de me reprocher d'augmenter la capacité
chirurgicale du Québec en faisant affaire avec des endroits où il y a des salles d'opération additionnelles pour opérer
plus de patients qui sont sur les listes d'attente. M. le Président, le Parti
québécois, pour des raisons
idéologiques, refuse d'emprunter des voies qui vont permettre aux gens qui attendent sur des listes d'attente d'être
opérés. C'est quoi, cette politique-là? En plus d'avoir une politique
d'insinuation perpétuelle, en plus on voudrait en avoir une...
Le Président : En terminant.
M. Barrette : ...de blocage de
services. C'est à n'y rien comprendre.
Le Président : M. le chef du
deuxième groupe d'opposition, en principale.
Vérification interne du
financement du Parti libéral
M. François Legault
M. Legault : M. le
Président, le premier ministre, selon les médias, accepterait maintenant d'ouvrir les livres du Parti libéral pour passer au peigne fin son financement depuis 1996 si le PQ et la
CAQ font la même chose. Je veux lui dire
que, du côté de la CAQ et aussi pour l'ADQ, on est prêts à revoir, à passer au
peigne fin, comme il l'a dit, le financement politique depuis 1996.
Jeudi
dernier, le premier ministre s'est engagé, suite à une de mes questions,
à faire rapidement une vérification
interne sur le financement du Parti libéral pour les années 90, entre
autres, concernant Marc-Yvan Côté.
Les conclusions de cette vérification interne devraient être rendues
publiques. Mais, M. le Président, ce qu'on veut aussi, c'est que le Directeur général des élections, qui est indépendant, puisse avoir la possibilité de faire ce genre de vérification pour les 20 dernières
années, comme on le fait pour les entreprises de construction. Si c'est bon pour la
construction, c'est bon pour le Parti libéral.
M. le Président, je pense que c'est urgent de
faire toute la lumière sur ces 20 années noires de financement politique
au Québec. Donc, je voudrais savoir clairement,
là, d'abord, quel échéancier se donne le premier ministre pour sa vérification interne, et est-il...
Le Président : M. le premier
ministre.
M.
Philippe Couillard
M.
Couillard : M. le Président, je pense qu'il faut rétablir les choses, là. Moi, je suis toujours
d'accord que le DGE regarde les livres du Parti
libéral du Québec, en tout temps, sur toutes les périodes qui sont jugées
utiles et pertinentes, y compris si ça
revient à 20 ans. Aucun problème avec ça. Mais il faut différencier cet
élément-là, qui est tout à fait
normal et possible, en passant, avec les pouvoirs existants du DGE, la question
du délai de prescription, qu'on a déjà discutée plusieurs fois, lui et
moi.
Alors, actuellement, la commission Charbonneau, suite à ses travaux, a recommandé
que le délai de prescription pour
entreprendre des procédures judiciaires soit élevé à sept ans, ça a été fait
sous une recommandation du Directeur
général des élections. Alors, M. le Président, je pense qu'on aura l'occasion
au cours de la commission parlementaire d'entendre le Directeur général des élections
nous expliquer pourquoi cette recommandation a été faite. Est-ce que c'est une question de preuve matérielle possible ou difficile à
obtenir? Ce n'est pas à moi de répondre, ce sera au Directeur général des élections.
Maintenant, on fait toutes les vérifications nécessaires,
mais — il
l'a dit lui-même — elles
sont encore plus crédibles si elles sont faites par un organisme indépendant,
et quoi de mieux que le Directeur général des élections, qui est invité en tout temps et qui a les
pouvoirs... On n'a pas besoin de l'inviter, le Directeur général des élections
a les pouvoirs en tout temps de faire des vérifications sur tous les partis
politiques, pour toutes les époques jugées utiles, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M.
François Legault
M. Legault : M. le
Président, la première action
qu'aurait dû poser le nouveau chef du Parti
libéral lorsqu'il est arrivé, c'est de faire une enquête tout de suite, interne, sur le financement, entre
autres regarder les montants qui ont
été collectés par Marc-Yvan Côté en 2007, 2008 et 2009. Malheureusement,
il n'a pas eu le courage de le faire avant jeudi
dernier. Jeudi dernier, il nous a dit : Je vais faire une vérification interne. J'espère qu'il n'est pas en train de reculer.
Donc, je repose la question : Quand va-t-il
faire sa vérification?
Le Président : M. le premier
ministre.
M.
Philippe Couillard
M.
Couillard : Bien, c'est en
cours, M. le Président, puis j'aurai l'occasion, certainement, de reprendre la conversation
avec lui, puis je n'ai pas de problème avec ça, il faut qu'une transparence
totale soit établie, et je pense que c'est
nécessaire pour rétablir, justement, ce lien de
confiance dont il parle. Mais, pour rétablir ce lien de confiance également,
j'aimerais lui suggérer quelque chose. On a le choix, pour le reste de la
session parlementaire, à s'invectiver mutuellement sur les pratiques anciennes de financement de nos
partis respectifs... Parce qu'il n'y a pas que le Parti libéral du Québec,
il y a l'ADQ, je le rapporte... je le
rappelle, les rapports de presse de l'époque, lui-même a parlé du Parti
québécois. Alors, on a cette
option-là, on va continuer à s'invectiver quotidiennement ici sur ces questions
du passé ou on va travailler pour le
présent et l'avenir, mettre en place les recommandations de la commission
Charbonneau puis travailler ensemble pour les mettre en place.
Le Président : En terminant.
M. Couillard : Je pense que les
citoyens qui nous écoutent ont bien compris ces enjeux, ils veulent que leur
gouvernement et leur Assemblée...
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M.
François Legault
M. Legault : M. le
Président, le premier ministre vient de dire que sa vérification interne était en cours. Je suis content d'entendre ça, j'espère que les
conclusions seront rendues publiques. Mais c'est important d'aller plus loin,
de dire tout de suite : Le Directeur général des
élections pourra aller 20 ans en
arrière. C'est urgent de le faire, M.
le Président. Le premier
ministre doit être garant de l'intégrité, pas le gardien des phrases floues, le
gardien de l'intégrité.
Quand va-t-il le faire?
• (10 h 30) •
Le Président : M. le premier
ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, en
tout respect, je pense que mon collègue oublie quelque chose d'essentiel. Le Directeur
général des élections a le pouvoir de faire ce qu'il demande, mais oui. Oui,
mais il confond le délai de prescription pour des procédures judiciaires avec
la possibilité de faire des vérifications en tout temps pour toutes les
époques. Les deux choses sont distinctes.
On aura
l'occasion, avec un projet de loi, de parler du délai de prescription.
Franchement, M. le Président, il doit reconnaître que j'ai à plusieurs
reprises indiqué mon ouverture à considérer cette question et d'allonger le
délai de prescription, en autant qu'on nous dise, du côté du DGE, que ce sera
utile et non pas uniquement symbolique. Alors, avançons, faisons ça, mais
arrêtons de nous invectiver quotidiennement sur les questions de financement.
Parlons du présent et surtout de l'avenir du Québec, M. le Président.
Le Président : Principale, M.
le député de Chambly.
Primes accordées au personnel non
enseignant
des commissions scolaires
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, l'année scolaire 2014‑2015 a été une sombre
année pour le réseau de l'éducation. Ce sont des élèves en difficulté
qui ont été frappés les premiers, on a coupé l'aide aux devoirs, l'aide
alimentaire aux plus démunis, les services d'orthopédagogie, l'accompagnement
par des techniciens en éducation spécialisée. C'était ignoble.
Les commissions
scolaires ont fait un déficit de 44 millions. Je pensais que c'était pour
essayer de sauver les services aux élèves,
mais non. Coup de théâtre : je vous annonce ce matin que les déficits, les
coupures de services ont servi à
donner des primes et bonis au personnel non enseignant des commissions
scolaires, 77,5 millions, 77,5 millions en 2014‑2015, l'année où on coupait sans vergogne. Et
ça, cet argent-là, c'étaient des sommes qui étaient destinées à donner
des services aux élèves.
Comment le ministre
peut-il justifier un tel détournement de fonds?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui. M. le Président, j'avais l'impression que vous étiez pour intervenir sur
la question du collègue, mais, si vous ne le faites pas, je vais le
faire moi-même, M. le Président.
D'abord,
je ne qualifierai pas une situation que je n'ai pas vue de la façon dont le
fait le député de Chambly. Je le laisse utiliser les mots qu'il décide
de prendre.
Ce
que je veux dire, M. le Président : On a eu l'occasion, hier, aux crédits,
de faire le tour de beaucoup de questions. On a eu la chance de parler du réinvestissement que nous faisons en
éducation, on a eu la chance de parler du soutien direct aux élèves, on a eu l'occasion de parler de l'aide
aux EHDAA. On peut parler de l'aide alimentaire, s'il le veut, parce qu'il le sait, il y a une mesure qui est
spécifique, dédiée à l'aide alimentaire aux élèves. Alors, on ne devrait pas
retrouver des situations comme j'ai vu ce matin dans les journaux.
Alors, coup de
théâtre, M. le Président. Hier, on a fait le tour de beaucoup de sujets. On
était tous et toutes préoccupés de la
situation de l'éducation et nous avions, je pense, d'excellentes pistes de
solution, à commencer par un réinvestissement de 1,2 milliard en
éducation au cours des trois prochaines années.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, c'est
choquant. Moi, je pense aux parents, aux enfants, aux mères des enfants en
difficulté qui sont venues ici à au moins trois reprises pour dénoncer avec moi
le fait que leur enfant, leur fils, leur fille,
n'avait pas les services pour réussir. Puis aujourd'hui je vous apprends
qu'au lieu de donner des services aux élèves, cet argent-là, c'était pour donner des primes et bonis à des
fonctionnaires. 77,5 millions, comme on dit, ce n'est pas de pinottes,
ça. C'est un scandale. Le ministre n'a pas l'air au courant.
Maintenant qu'il
l'est, qu'est-ce qu'il va faire?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx :
Oui, madame... M. le Président, pardon. Alors, M. le Président, peut-être
que le député de Chambly
peut déposer les documents auxquels il fait
référence. J'imagine qu'il a dans les mains de la documentation... auxquelles
il voudrait nous faire bénéficier, alors
qu'il le fasse avant la prochaine complémentaire. Mais c'est clair que je vais
faire une vérification, M. le Président. Tout... personne... va vouloir
vérifier ce type de choses.
Ce
qui est certain, M. le Président, c'est que le réinvestissement est au
rendez-vous, que les services aux élèves doivent être maintenus, que j'ai annoncé, M. le Président, qu'il y
aurait de la flexibilité dans les règles budgétaires. Et ma
préoccupation, M. le Président, c'est le service aux élèves.
Si
on veut parler aux parents, il faut les rassurer à ce point-là et, sur ce
point-là précisément, il y aura les services aux élèves...
Le Président :
En terminant.
M. Proulx :
...suffisants dans notre réseau scolaire, M. le Président.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Chambly.
M.
Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, les Québécois travaillent fort, paient des
impôts, puis ils apprennent ce matin que leur argent a servi, en 2014‑2015, à donner des primes et des bonis aux
fonctionnaires, au personnel non enseignant des commissions scolaires.
Avec le
77,5 millions, on aurait pu embaucher 1 000 professionnels pour
accompagner des élèves en difficulté, des
gens qui auraient pu faire la différence dans la vie des jeunes, qui auraient
pu les raccrocher, qui auraient pu les mener vers la réussite scolaire.
Mais non, ce n'est pas là qu'est allé l'argent.
C'est un scandale, et le vrai responsable, bien,
c'est le gouvernement.
Le Président : M. le ministre
de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M.
Proulx : Oui, M. le
Président, je ne sais pas si ça mérite de répondre à la question du collègue de
Chambly sur ses derniers propos, M. le Président.
Le gouvernement
n'est pas responsable de l'attribution des effectifs. Le gouvernement n'est pas
responsable du champ d'autonomie des commissions scolaires. Le
gouvernement n'est pas responsable des choix qu'ils font avec l'enveloppe budgétaire qu'on leur envoie, M. le
Président. C'est 9 milliards de dollars qui sont investis dans les
services publics en éducation.
Et je
rappelle au collègue de Chambly, s'il a de la documentation dont il souhaite
qu'on prenne connaissance, qu'il la dépose.
Le Président : Principale,
Mme la députée de Vachon.
Prolongation de la
ligne de métro à Longueuil
Mme Martine Ouellet
Mme
Ouellet :
Oui. Merci, M. le Président. Bien, hier, pendant les crédits, j'ai eu le
plaisir d'échanger avec le ministre
des Transports et avec l'AMT et je m'informais concernant l'avancement du
projet de la ligne jaune du métro... de la ligne jaune, du prolongement
du métro, un projet extrêmement important pour les gens de Longueuil et de la Rive-Sud étant donné toute la congestion qu'on a sur
les ponts. Et, M. le Président, quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre
que tous les travaux de prolongement, les
études, les analyses pour le prolongement de la ligne jaune sont arrêtés, sont
au point mort, M. le Président, et qu'aucun échéancier n'est prévu pour la suite
des études et des analyses; un manque flagrant de vision de transport
collectif de la part du PLQ.
Est-ce que le ministre peut nous indiquer et
indiquer aux citoyens de la Rive-Sud dans combien de mois reprendront les
travaux de planification pour la prolongation de la ligne jaune à Longueuil?
Le Président : M. le ministre
des Transports.
M. Jacques Daoust
M. Daoust : M. le
Président, effectivement, la ligne jaune actuellement... le développement de ce projet-là est en veilleuse parce que
la priorité est sur la ligne bleue. Maintenant, toutes les couleurs de l'arc-en-ciel
y passent dans les priorités. On a besoin de
la ligne orange, on a besoin de la ligne jaune, on a besoin de la ligne bleue,
on a besoin de la ligne verte. Bon, finalement, on a presque le logo de
la CAQ à l'intérieur de...
Des voix : ...
M.
Daoust : Mais alors...
L'ancien logo. Je m'excuse, M. le
Président. Mais, de toute façon, ce que je voulais dire
simplement, c'est qu'actuellement on travaille de façon très efficace sur la ligne
bleue. Ce sont des budgets qui sont considérables
et qui demandent une longue planification. Alors, il n'y a
rien qui retarde la ligne jaune, simplement, c'est que,
dans l'ordre où on peut les faire, on va le planifier et on n'attendra pas que
la ligne bleue soit terminée. On va faire la ligne bleue, on va travailler pendant ce temps-là sur la ligne jaune,
ou la ligne orange, ou la saveur du mois, on verra laquelle est une priorité. Mais nos moyens sont
limités, les besoins sont illimités. C'est un vieux concept d'économie,
et on va vivre avec les moyens que nous avons, M. le Président.
Le Président : Complémentaire,
M. le leader du gouvernement.
M. Bernard Drainville
M.
Drainville : M. le
Président, embouteillages, pertes de
temps passé sur les ponts alors qu'il pourrait être mieux investi en famille, le smog, les émissions de gaz à effet de serre en raison des voitures bloquées inutilement sur les ponts, le stress pour arriver au
travail, la perte de productivité pour les entreprises, M. le Président, c'est ça qu'on vit quotidiennement à Longueuil puis sur la
Rive-Sud, vous êtes bien placé pour en parler.
Là, on n'a pas de problème à ce qu'ils aillent
de l'avant avec la construction de la ligne bleue, on veut qu'ils continuent à
travailler sur la ligne jaune en parallèle. Pourquoi ils ne...
Le Président : M. le ministre
des Transports.
M. Jacques Daoust
M.
Daoust : D'abord,
le premier point que je soulignerai au député, M. le Président, c'est qu'actuellement il n'y a pas qu'une
initiative sur la Rive-Sud. Une initiative qui est importante, c'est le projet
de SLR en parallèle, si vous voulez, ou
qui travaille en même temps que le pont Champlain. Le SLR sur le pont
Champlain, ça va donner un accès qu'actuellement
la Rive-Sud n'a pas. Et je comprends la ligne jaune, mais il ne faut pas mettre de côté le SLR. Ça, c'est
prioritaire. Ça, ça va être livré rapidement. Et ça, ça se fait en même
temps que la ligne bleue.
Alors, de
dire : Bon, bien, on va faire la ligne jaune... Oui, peut-être,
on va faire la ligne jaune, mais on en a un, projet pour la Rive-Sud, un projet qui est important,
un projet où on va avoir des trains à une rapidité incroyable. Je pense,
M. le Président, qu'actuellement...
Le Président : En terminant.
M. Daoust : ...le projet sur la
Rive-Sud, SLR, c'est une grande priorité.
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Taillon?
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : Deuxième
complémentaire. Sous le Parti
québécois, il y avait
un projet pour la ligne bleue, la ligne jaune, la ligne orange. Ce qu'on
voit actuellement : que la ligne bleue...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Non, non, non!
Une voix : ...
Le Président : Merci. M. le
député de Vanier-Les Rivières, je vous entends...
Une voix : ...
Le
Président : Pardon...
Mais là je vous entends aussi, M. le
député de Sanguinet, là, je vous
entends tous les deux.
Des voix : ...
Le Président : Oui, oui. Il y
a une personne qui a ici l'autorité puis le droit de parole, c'est Mme la
députée...
Une voix : ...
Le
Président : Non,
c'est moi pour l'instant, mais ça va être Mme la députée de Taillon, et
je voudrais qu'on l'écoute. Mme la députée de Taillon.
Mme
Lamarre : Alors, il y avait
des projets pour la ligne bleue, jaune et orange. Actuellement, ce qu'on voit dans le budget,
c'est qu'il y a la ligne bleue, la ligne orange; la ligne jaune
est disparue au niveau budgétaire. Même en travaillant sur la ligne bleue, le ministre
peut-il envoyer un signal clair qu'il va maintenir les travaux au niveau
de la ligne jaune et qu'il ne la
mettra pas sur une voie de garage, qu'il poursuit bien en parallèle avec le
prolongement de la ligne bleue, M. le Président?
Le Président : Alors, M. le
ministre des Transports.
M. Jacques Daoust
M.
Daoust : Merci, M. le Président. Alors, écoutez, je rappelle rapidement qu'actuellement, sur la Rive-Sud, la grande
priorité, avec un outil tout aussi efficace que le métro, c'est le SLR, ce qui
fait qu'on ne couvre pas que Longueuil, mais on couvre en parallèle le long du fleuve. Je vous rappellerai aussi
que l'important, c'est d'avoir les bons budgets
dans tout ça. Quand on a regardé le budget
de la ligne bleue, quand je suis entré en poste, les budgets
préliminaires, qui avaient été faits à 1,5 milliard, on sait que ça va en excéder trois. Si on avait
suivi les budgets, madame...
M. le Président, je m'excuse. Si on a
avait suivi les budgets initiaux dans le cas du métro de Laval, la station
terminale aurait été au milieu du fleuve. Alors, on comprendra que c'est
important d'aller...
• (10 h 40) •
Le Président : En terminant.
M. Daoust : ...avec les bons
budgets, et on les fera en temps en lieu. Ce n'est pas mis en veilleuse, on
est...
Le Président : Principale,
Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Contrat visant à
évaluer les retombées
économiques du projet Énergie Est
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Merci, M. le Président. Nous apprenions, hier, que le ministre
des Finances confiait un contrat sans appel
d'offres à la firme Aviseo Conseil, un beau contrat de presque
100 000 $ pour évaluer les retombées économiques du pipeline Énergie Est. À la tête d'Aviseo Conseil,
Pierre Lefebvre, inconnu du grand public mais bien connu du Parti
libéral, un pur produit de l'ère Charest qui est passé au Conseil du trésor
avant de se retrouver à Secor et à KPMG.
Quand Pierre
Lefebvre s'y trouvait, Secor-KPMG avait chiffré les retombées économiques des
sables bitumineux pour le compte des
fédérations des chambres de commerce. Dire qu'Aviseo Conseil est payé pour
recycler les mêmes conclusions serait
peu dire. Si le gouvernement voulait réellement une étude indépendante, il
avait seulement à appeler, dès le départ, un BAPE tel qu'on le connaît.
Est-ce que
la complaisance du gouvernement actuel face à TransCanada s'explique par la trop
grande proximité du Parti libéral avec toutes ces firmes-conseils?
Le Président : M. le ministre
des Finances.
M. Carlos J. Leitão
M.
Leitão : Merci, M. le Président. Alors, un enjeu, bien sûr, important,
ce qui est en jeu ici, c'est la réponse du gouvernement du Québec aux
audiences de l'Office national de
l'énergie et donc comment on va
apporter notre voix à ces
audiences-là en ce qui concerne le projet de pipeline Énergie Est, comment on va
l'examiner. Il y a plusieurs façons de
dégager ce consensus-là. Il
y a un BAPE, il y a déjà un
BAPE — d'ailleurs
on a été en cour pour qu'on le fasse — qui
va nous apporter des informations de nature environnementale, de nature de sécurité publique, et autres.
Ça, ça fait partie de l'équation. Et il y a aussi un processus d'évaluation
des retombées économiques d'un tel projet.
Alors, la
firme qui va faire cette évaluation économique, elle est très reconnue, elle est très réputée.
Elle comprend plusieurs personnes d'une grande expérience qui ont déjà
travaillé avec tous les gouvernements du Québec, M. le
Président, de différentes couleurs au fil des ans. Ce ne sont
pas des amateurs, ce sont des personnes bien connues dans le milieu et qui
n'ont pas de lien...
Le Président : En terminant.
M. Leitão : ...qui n'ont pas de lien
avec TransCanada...
Le Président : Première
complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Manon Massé
Mme Massé : Une firme d'expérience qui a un an d'existence.
L'exemple d'Aviseo et de Pierre Lefebvre permet de comprendre ici à qui ça profite quand un gouvernement complaisant envers les pétrolières préfère la sous-traitance
plutôt qu'un vrai BAPE indépendant. C'est aussi le cas des firmes de génie mais
aussi de grands cabinets d'avocats influençant lourdement.
Est-ce que le ministre des Finances peut nous
dire si dans le cadre de l'analyse du projet Énergie Est il y a eu d'autres
contrats de gré à gré octroyés et acquis?
Le Président : M. le ministre
de l'Environnement.
M. David Heurtel
M. Heurtel : Merci, M. le Président.
J'inviterais la députée à la prudence lorsqu'elle parle de complaisance. Dès 2014, notre gouvernement a mis en place sept conditions,
dont une était de faire une évaluation complète de la portion québécoise du projet Énergie Est en vertu des lois
québécoises en matière environnementale. Nous avons débuté un BAPE en vertu de l'article 6.3 parce que
l'entreprise refusait de se soumettre à l'article 31.1 de la Loi sur la
qualité de l'environnement. Nous voulions être certains de ne pas pratiquer la
politique de la chaise vide devant l'Office national de l'énergie comme a fait le Parti québécois auparavant et nous avons
décidé de nous assurer d'entendre la population, et c'est pour ça qu'on
a un 6.3 en cours. Et nous sommes devant les tribunaux pour faire respecter nos
lois...
Le Président : En terminant.
M. Heurtel : ...pour nous assurer
que TransCanada se soumette à l'article...
Le Président : Deuxième
complémentaire, Mme la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Mme Manon Massé
Mme
Massé : Une chance que les
groupes environnementaux ont influencé. McCarthy Tétrault fait partie
de ces cabinets d'avocats pointés du
doigt pour sa grande proximité avec le Parti
libéral. Ça se comprend. Rares sont les cabinets qui ont l'opportunité d'avoir deux anciens premiers ministres à son
sein. Dernièrement, M. Charest était pointé du doigt pour avoir
tenté d'organiser une rencontre entre TransCanada et le bureau de
M. Trudeau.
Est-ce que le
premier ministre peut nous dire si les membres de son gouvernement ont
rencontré Jean Charest dans le dossier de TransCanada?
Le Président : M. le ministre
de l'Environnement.
M. David Heurtel
M.
Heurtel : Encore une fois, regardons les faits. Sept conditions, dont une évaluation
environnementale complète, valider, si TransCanada soumet un projet, qu'il a en priorité la
sécurité des personnes et la protection de l'environnement, s'assurer
que les Premières Nations soient consultées.
Nous avons un
6.3 présentement en cours. Les deuxièmes phases d'audience
publique du BAPE en vertu de 6.3 vont commencer
le 25 avril. Nous allons nous assurer d'avoir un rapport le plus complet
possible pour nous assurer d'avoir une position qui défendra les intérêts,
qui aura entendu la voix des Québécoises et des Québécois sur ce projet.
Et en plus de ça nous sommes devant les
tribunaux pour faire respecter nos...
Une voix : ...
Le Président : M. le député
de Mercier.
M. Khadir : J'évoque humblement l'article 35 pour demander au ministre de répondre à la question
précise qui a été posée au gouvernement.
(Panne de son)
Le Président : ...la
question.
M.
Heurtel : Ce qu'il faut... M. le Président, là, la véritable question, c'est : Est-ce que nous allons faire
tout ce qu'il faut pour faire respecter nos lois en matière
d'environnement et...
Des voix : ...
Le Président : Principale. M.
le député de Borduas.
Mode de nomination des
juges administratifs
M. Simon Jolin-Barrette
M.
Jolin-Barrette : M. le
Président, ça fait maintenant plus de deux ans que la ministre de la Justice
est en poste, et ça fait deux ans qu'elle
a le rapport Noreau sur son bureau, qui vise à réformer la justice
administrative au Québec, un autre rapport qui a été tabletté par la
ministre de la Justice, M. le Président.
Le rôle des
tribunaux administratifs au Québec, M. le Président, c'est d'arbitrer les
litiges entre l'État et les citoyens. Par
contre, il y a beaucoup de nominations des juges des tribunaux administratifs
que c'est des nominations partisanes. Neuf
des 13 tribunaux administratifs du Québec n'ont pas de règles de
sélection, de nomination et de renouvellement pour les juges administratifs. Beaucoup des juges ne
savent même pas s'ils vont être renouvelés avant la fin de leur mandat, et même certains contactent les ministres
responsables et même leurs cabinets; en fonction du bon vouloir du ministre,
leur renouvellement va en dépendre.
M. le
Président, quand la ministre va-t-elle rendre le processus de nomination, de
sélection et de renouvellement transparent
et offrir un système de justice indépendant aux Québécois? Quand va-t-elle
appliquer le rapport, M. le Président?
Le
Président : Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : M. le Président, nous avons eu l'opportunité d'aborder
cette question-là hier lors de l'étude des crédits. D'ailleurs, c'est notre collègue de Joliette qui a soulevé
cette question importante qu'est la justice administrative au Québec.
Vous
savez, M. le Président, le Tribunal administratif, c'est, pour bien des
Québécois, bien des Québécoises, la première
porte d'entrée à qui s'adresser pour venir réviser une décision de
l'administration gouvernementale. Évidemment que la justice administrative joue un rôle extrêmement important dans
notre système démocratique au Québec, dans le système judiciaire et dans
la révision des décisions prises par les organismes gouvernementaux.
Le
rapport Noreau, effectivement, fait état de bon nombre de recommandations qui
portent sur la gouvernance des
tribunaux administratifs, sur la nomination, sur la rémunération même de ceux
et celles qui sont appelés à rendre des décisions en fonction de notre système. Mais ça n'interpèle, M. le
Président, pas seulement que la ministre de la Justice, mais bon nombre de mes collègues ici, en cette
Chambre. Il y a des travaux, qui sont actuellement en cours, de réflexion
quant aux pistes de solution qui pourraient être mises en oeuvre. Hier...
Le Président :
En terminant.
Mme Vallée :
...nous avons eu la chance d'en discuter.
Le Président :
M. le député de Borduas, en première complémentaire.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : M. le Président, le dossier de la réforme de la justice administrative
a été confié à la ministre de la Justice par le premier ministre. Ça
prend de l'action. Est-ce que la ministre de la Justice peut nous confirmer qu'il n'y a aucun de ses collègues ministériels,
il n'y a aucun de ses anciens collègues ministériels qui a été contacté par
un juge administratif pour savoir où en
était son renouvellement? Est-ce qu'il y a des vérifications, est-ce qu'il y a
des cabinets qui ont été contactés?
Est-ce que la ministre de la Justice peut nous assurer qu'il n'y a personne,
parmi ses collègues ministres, qui ont été contactés pour son
renouvellement?
Le Président :
Mme la ministre de la Justice.
Mme Stéphanie Vallée
Mme Vallée :
M. le Président, je vous expliquais qu'il y a actuellement une réflexion en
cours sur la justice administrative, sur les
recommandations mises de l'avant par le professeur Noreau. Parce que la justice
administrative, comme je le
mentionnais, joue un rôle tellement important dans notre système actuel et pour
l'État québécois. Il y a déjà un
processus en place pour certains tribunaux administratifs, et le collègue le
sait très bien, notamment pour le Tribunal administratif du Québec, le TAQ, comme on l'entend, qui a un processus
de sélection qui est extrêmement rigoureux et qui est tout à fait
indépendant. Et le collègue le sait...
Le Président :
En terminant.
Mme Vallée :
...alors, est-ce qu'on peut s'inspirer de ce processus de sélection dans
notre réflexion...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Borduas.
M. Simon Jolin-Barrette
M. Jolin-Barrette : M. le Président, la ministre ne veut pas répondre. Donc, on constate
qu'il y a des gens qui ont été
appelés, il y a des ministres qui ont été appelés pour leur renouvellement. La
ministre de la Justice sait très bien qu'il y a neuf des 13 tribunaux
administratifs qui n'ont aucun critère de sélection, de renouvellement pour les
juges administratifs.
Est-ce
que la ministre de la Justice ne veut pas que les décideurs administratifs
soient sélectionnés en fonction de
leur compétence et non pas en fonction de la couleur de leur curriculum vitae?
Est-ce qu'on est encore au niveau du
système des post-it libéraux pour la nomination des juges administratifs, M. le
Président? Est-ce que la ministre peut s'engager à réformer la justice
administrative? Est-ce qu'elle peut jouer son rôle?
• (10 h 50) •
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! Mme la ministre de la Justice.
Mme
Stéphanie Vallée
Mme Vallée : Alors, de par le
ton du collègue et de ses questions, on insinue beaucoup de la réponse que j'ai
donnée. Et, hier, j'ai dû, à quelques
reprises, demander au collègue de baisser le ton un petit peu, puis de ne pas
insinuer de mes réponses, et de ne pas interpréter les réponses à la
lumière de son idée.
Ceci étant
dit, M. le Président, le Tribunal administratif du Québec et beaucoup d'autres
organismes ont un processus de
sélection indépendant, un processus de sélection qui fait appel notamment à
l'École nationale d'administration publique afin de vérifier les
connaissances de ceux et celles qui sont intéressés...
Le Président : En terminant.
Mme Vallée : ...par les
postes disponibles.
Le Président : Principale,
Mme la députée de Taillon.
Présentation d'un
projet de loi sur l'industrie
du taxi avant la date butoir du 15 mai
Mme Martine Ouellet
Mme
Ouellet : Merci, M. le Président. Le gouvernement ne peut plus retarder le dépôt de projet de loi sur l'industrie
du taxi, comme il le fait depuis l'automne 2015, tout en continuant à tolérer
le taxi illégal dans les rues de Montréal et de Québec.
Comme son prédécesseur, le deuxième ministre des
Transports a répété à plusieurs reprises son intention de déposer un projet de
loi.
Est-ce qu'ici,
en cette Chambre, au salon bleu, il peut prendre l'engagement de déposer son
projet de loi avant le 15 mai, avant
le 15 mai, qui est la date limite pour permettre une adoption avant la fin de
cette session parlementaire ci? Est-ce qu'il peut prendre cet
engagement-là de déposer avant le 15 mai le projet de loi sur l'industrie
du taxi? C'est extrêmement important pour le
climat social au Québec. Les chauffeurs de taxi n'en peuvent plus d'avoir de la
concurrence illégale, d'avoir de la concurrence déloyale. Et c'est la
responsabilité du ministre de déposer avant le 15 mai un projet de loi.
Le Président : M. le ministre
des Transports.
M. Jacques Daoust
M.
Daoust : Oui. Alors, M. le Président, effectivement, le projet de loi
est un projet sur lequel on travaille actuellement.
Et, comme j'ai eu l'occasion de l'expliquer hier à l'étude des crédits, nos
meilleurs éléments, au ministère, travaillent
très activement à arriver à présenter un projet de loi à l'intérieur des délais,
qu'on puisse le discuter ici. Et je vais
m'attendre à ce que l'opposition aussi nous appuie pour qu'on puisse le voter
et le mettre en vigueur avant la fin de la session.
Maintenant,
on comprendra, M. le Président, qu'il y a des aspects juridiques dans ça. On ne
veut pas faire un petit travail, on
veut vraiment régler cette situation-là une fois pour toutes. Et je vous répète
que nos meilleurs éléments y travaillent.
Vous savez,
quand vous avez une brique à poser, même si vous mettez 20 maçons pour la
poser, elle ne se posera pas plus
vite. L'important, c'est d'être capable de livrer ce projet de loi là dans des
délais qui sont courts. Et, oui, je peux répondre, M. le Président, à la députée que nous mettons tout en oeuvre
pour être capables de déposer dans les délais requis pour faire en sorte qu'on puisse l'étudier, mais
j'aurai très certainement besoin de la collaboration de l'opposition pour
que nous puissions...
Le Président : En terminant.
M. Daoust : ...la voter rapidement.
Le Président :
Complémentaire, Mme la députée de Vachon.
Mme Martine Ouellet
Mme
Ouellet : Oui, merci, M. le Président. Poser une brique, là, ça ne prend pas deux ans. Ça fait deux ans qu'on
travaille sur ce projet-là. Ce n'est pas compliqué, là, il y a eu
une étude pendant l'été 2014 et une autre étude qu'on a eue ce
printemps. Donc, ça fait longtemps qu'on travaille sur ce projet de loi.
Est-ce que le
ministre peut confirmer qu'il va le déposer avant le 15 mai, qui est la date
limite? C'est extrêmement important, M. le Président.
Le Président :
M. le ministre des Transports.
M.
Jacques Daoust
M.
Daoust : Alors, simplement, M. le Président, pour répondre à la
question de la députée, le travail, comme je le disais tantôt, se fait pour que nous puissions le déposer dans ces
délais-là. C'est un projet qui... et elle a participé avec moi à des auditions qui étaient importantes, et
elle et moi, encore très récemment, avons appris des choses, notamment sur l'industrie du transport en régions. On doit
tenir compte de ces aspects-là, et si... on a parlé aussi de transport adapté,
on doit tenir compte de ces aspects-là. On
doit parler d'électrification des transports, on doit tenir compte de ces
aspects-là.
Le projet de loi que nous allons déposer en
tiendra compte. Ce sera un projet de loi complet, et, je répète, je compterai
sur la collaboration des oppositions pour qu'il soit...
Le Président : En terminant.
M. Daoust : ...voté rapidement.
Réponses différées
Le Président :
Alors, nous en sommes à la rubrique des réponses différées. Mme la ministre de
la Culture et des Communications
suppléante répondra maintenant à la question posée hier, le 19 avril 2016, par
Mme la députée de Joliette, concernant la maison...
Une voix : ...
Le Président : Non, Boily.
Boily. Boily à Chambly.
Des voix : ...
Le
Président : Alors, Boileau. Boileau à Chambly. Mme la ministre
de la Culture et des Communications suppléante.
Avis d'intention de
classement pour sauvegarder
le site patrimonial de la maison Boileau
Mme Hélène David
Mme
David (Outremont) : Oui. Merci beaucoup, M. le Président. Alors, chose
promise, chose due, Mme la députée de Joliette. Vous me connaissez, vous
savez que je travaille mes dossiers le plus sérieusement possible.
Alors, vous
aviez deux inquiétudes, une première, et je vous cite, la maison «qui risque
d'être détruite dans les heures qui viennent». Alors, je vous annonce
que la maison... il n'y aura pas de pic de démolisseur avant le 29 avril minimalement. J'ai parlé au maire de Chambly, nous
avons eu une longue discussion. J'ai fait venir tous les documents, nous
allons prendre le temps d'analyser sérieusement la situation, et il s'est
engagé à ce qu'il n'y ait aucun pic de démolisseur
d'ici le 29 avril, ce qui nous donne le temps de travailler, parce que la
demande de classement, figurez-vous, n'est
arrivée que le 7 avril. Et évidemment, quand une demande arrive le 7 avril, ça
demande un petit peu de temps pour analyser
les dossiers sérieusement. Mais, comme la députée de Joliette l'a dit, on va
analyser les choses sérieusement, et il n'y aura pas de pic dans les
heures qui viennent.
Deuxième
chose, elle dit : ça fait partie du circuit patrimonial. C'est
intéressant, ça aussi, parce qu'on sait où ça se situe, Chambly... le
député de Chambly, on le sait, la CAQ, etc., mais il y a beaucoup d'autres
villes autour...
Le Président : En terminant.
Mme David (Outremont) : Et on a...
Le Président : Mme la députée
de...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Mme la députée de Joliette, en question complémentaire.
Mme Véronique Hivon
Mme
Hivon :
Oui. Bien, la réponse ne me rassure pas beaucoup, parce que le 29 avril, c'est
dans une semaine. Donc, oui, ce n'est pas dans les heures qui viennent,
mais c'est très, très prochainement.
Alors, est-ce
que la ministre peut nous dire qu'elle compte émettre justement un avis
d'intention pour s'assurer qu'on va
avoir du temps pour analyser toutes les options pour que les études sérieuses
soient faites et qu'elle travaille en collaboration pour qu'il y ait un
avenir à cet élément de notre patrimoine collectif?
Le
Président : Mme la ministre de la Culture.
Mme Hélène David
Mme David
(Outremont) : Elle connaît trop bien la Loi sur le patrimoine culturel
pour dire qu'un avis d'intention de
classement, ce n'est pas la même réflexion que celle de dire : Est-ce
qu'on va faire un avis d'intention de classement?
C'est ce que j'ai demandé comme délai pour pouvoir justement avoir le temps de
réfléchir, parce qu'une fois qu'on
émet l'avis on est dans une autre zone complètement. Et elle connaît la Loi sur
le patrimoine culturel. Les maisons, j'aime
le mot «maison», mais, que voulez-vous, dans ce coin-là, il y a 11 maisons de
Patriotes qui sont classées, il y a quatre
églises, il y a une cloche, il y a un calvaire, il y a un manoir, il y a une
prison. Alors, les Patriotes sont... Et ce sont des maisons qui ont été très bien conservées. Dans ce cas-ci, justement,
tous les rapports pointent à l'effet que c'est une maison extrêmement
dégradée.
Le Président :
En terminant.
Mme David
(Outremont) : Nous aurons l'occasion d'y revenir, M. le Président.
Le Président :
Ceci met fin à la période de questions et de réponses orales.
Motions sans préavis
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, puisqu'il n'y a pas de votes
reportés, nous allons passer à la rubrique
des motions sans préavis. Et j'invite les membres de cette Assemblée qui
doivent quitter de le faire en silence, s'il vous plaît.
Alors,
sans plus tarder, je vais céder la parole à un membre du deuxième groupe
d'opposition et je cède la parole à Mme la députée de Montarville.
Mme
Roy
(Montarville) : Merci beaucoup, Mme la Présidente.
Je demande le consentement pour déposer la motion suivante conjointement
avec le leader de l'opposition officielle et la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques :
«Que
tous les partis politiques représentés à l'Assemblée nationale reconnaissent la
nécessité de déclencher, en collaboration avec le Directeur général des
élections du Québec, une enquête assortie de tous les pouvoirs et moyens
nécessaires concernant le financement des partis politiques au cours des années
1996 à 2011;
«Qu'ils
offrent toute la collaboration requise au bon [fonctionnement] de cette enquête
et s'engagent à rembourser toute contribution politique qui aurait été
versée illégalement au cours de la période visée;
«Que
le Directeur général des élections du Québec fasse rapport à l'Assemblée
nationale dans les plus brefs délais.»
Merci, Mme la
Présidente.
• (11 heures) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci. Merci, Mme
la députée. Alors, y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion?
M.
Sklavounos :
Pas de consentement, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, il n'y a pas de consentement. Je vais maintenant
céder la parole à un membre formant
le gouvernement. Alors, M.
le député de Huntingdon
et whip en chef du gouvernement, la parole est à vous.
M. Billette : Merci, Mme la Présidente. Je sollicite le consentement de cette Assemblée
afin de présenter la motion suivante
conjointement avec le whip en chef de l'opposition
officielle, la députée
de Gouin et la députée d'Arthabaska :
«Que l'Assemblée
nationale rappelle que la fête nationale est la fête de l'ensemble des
Québécoises et des Québécois;
«Qu'elle
demande aux membres [...] de l'Assemblée nationale de discuter [d'un enregistrement
sur] tous les voeux par les parlementaires, afin de statuer sur ceux-ci,
en considération notamment des coûts qui y sont associés.»
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors... Un instant. Alors, je vous remercie, M. le
whip en chef du gouvernement. Alors, Mme la leader adjointe, allez-y.
Mme
Maltais :
Oui. Mme la Présidente, nous sommes tout à fait d'accord avec la motion, sauf
que le libellé qu'on nous avait proposé par
le gouvernement était par le Bureau de l'Assemblée nationale. Ce n'est pas ce
qu'a dit le whip du gouvernement.
Alors, je voudrais juste vérifier qu'on a le bon terme, parce que, si c'est
l'Assemblée nationale, c'est ce que nous avons proposé hier qui a été
rejeté.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : D'accord. Est-ce qu'on peut vérifier le libellé de
la motion?
On va suspendre
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 2)
(Reprise à 11 h 3)
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, nous allons reprendre nos travaux. Et, pour clarifier la situation, je crois que, M. le whip en
chef du gouvernement, vous allez relire votre motion sans préavis.
Alors, la parole est à vous.
Demander au Bureau de
l'Assemblée nationale de statuer
sur l'enregistrement des voeux de la fête
nationale par les parlementaires
M.
Billette : Tout à fait. Merci beaucoup, Mme la
Présidente. Je sollicite le
consentement de cette Assemblée afin
de présenter la motion suivante conjointement avec le whip en chef de l'opposition officielle, la députée de Gouin
et la députée d'Arthabaska :
«Que
l'Assemblée nationale rappelle que la fête nationale est la fête de l'ensemble
des Québécoises et des Québécois;
«Qu'elle
demande aux membres du Bureau de l'Assemblée nationale de discuter de
l'enregistrement de tous les voeux par les parlementaires, afin de
statuer sur ceux-ci, en considération notamment des coûts qui y sont associés.»
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, merci beaucoup, M. le whip en chef du gouvernement. Alors, y a-t-il
consentement pour débattre de cette motion?
M.
Sklavounos :
...sans débat, Mme la Présidente.
Mise aux voix
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, cette motion, c'est adopté?
Adopté. Oui, allez-y, M. le leader.
M.
Sklavounos :
Je vous demanderais d'acheminer une copie au président de l'Assemblée ainsi
qu'aux membres du Bureau de l'Assemblée nationale, s'il vous plaît.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : C'est très bien. Une copie de cette
motion sera acheminée au président et aux membres du Bureau de
l'Assemblée nationale.
Alors, maintenant, pour la prochaine motion, je
vais céder la parole à M. le député de Mercier.
M. Khadir : Merci. Mme la
Présidente, je demande le consentement de la Chambre pour présenter la motion
suivante :
«Que
l'Assemblée nationale demande à la ministre fédérale de l'Emploi, du
Développement de la main-d'oeuvre et du Travail, MaryAnn Mihychuk, de
réviser le Programme de travailleurs étrangers temporaires avec une approche
intégrée qui assure que les droits et la dignité des personnes migrantes soient
placés au centre des préoccupations;
«Que
l'Assemblée nationale demande à ce que le gouvernement fédéral ne délivre plus
de permis de travail qui soient
attachés à un seul employeur, afin d'éviter les situations de vulnérabilité
pour les travailleurs et les travailleuses;
«Que
l'Assemblée nationale demande à la ministre de l'Immigration, de la Diversité
et de l'Inclusion d'offrir la possibilité
de résidence permanente à toutes les personnes qui participent au Programme de
travailleurs étrangers temporaires et qui travaillent au Québec.»
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, merci, M. le député de Mercier. Y a-t-il consentement pour débattre de
cette motion?
M.
Sklavounos : Pas de
consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, il n'y a pas de consentement.
Avis touchant les
travaux des commissions
Alors, s'il
n'y a pas d'autre motion sans préavis, nous allons maintenant passer à la
rubrique des avis touchant les travaux des commissions. Et je vous cède
la parole, M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Sklavounos : Merci,
Mme la Présidente. J'avise cette Assemblée que la Commission de l'agriculture,
des pêcheries, de l'énergie et des ressources naturelles poursuivra et
complétera l'étude du volet Énergie et Ressources naturelles des crédits
budgétaires 2016‑2017 du ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles
dès maintenant pour une durée de deux
heures ainsi que de 15 heures à 18 heures, à la salle
Louis-Joseph-Papineau. Cette même commission complétera l'étude du volet Développement nordique des crédits
budgétaires 2016‑2017 du ministère de l'Énergie et des Ressources
naturelles aujourd'hui, de 19 h 30 à 21 h 30, à la salle
Louis-Joseph-Papineau.
La Commission
des institutions complétera, quant à elle, l'étude du volet Commission de
l'accès à l'information du programme
6, Accès à l'information et Réforme des institutions démocratiques, des crédits
budgétaires 2016‑2017 du ministère du
Conseil exécutif dès maintenant pour une durée de deux heures, à la salle du
Conseil législatif. Cette même commission procédera à l'étude du programme 3,
Affaires intergouvernementales canadiennes, des crédits budgétaires 2016‑2017 du ministère du Conseil exécutif
aujourd'hui, de 15 heures à 19 heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine. Enfin,
cette même commission entreprendra l'étude des crédits budgétaires 2016‑2017 du
ministère de la Sécurité publique, aujourd'hui, de 20 h 30 à
22 h 30, à la salle Louis-Hippolyte-La Fontaine.
La Commission
de la culture et de l'éducation, quant à elle, procédera à l'étude du volet
Enseignement supérieur des crédits budgétaires 2016‑2017 du ministère de
l'Éducation et de l'Enseignement supérieur dès maintenant pour une durée de deux heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine, ainsi que de 15 heures à 18 heures et de
19 h 30 à 21 h 30, à la salle du Conseil législatif.
La Commission
de l'économie et du travail, elle, procédera à l'étude du volet Stratégie
numérique et complétera les crédits
budgétaires 2016‑2017 du ministère de l'Économie, de la Science et de
l'Innovation dès maintenant pour une durée de deux heures, à la salle de
l'Assemblée nationale.
Et finalement
la Commission des relations avec les citoyens procédera à l'étude des crédits
budgétaires 2016‑2017 du ministère de
l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion aujourd'hui, de 15 heures
à 18 heures et de 19 h 30
à 22 h 30, à la salle de l'Assemblée nationale.
Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, merci, M. le leader adjoint du gouvernement. Alors, est-ce qu'il y a
consentement pour déroger à l'article 143.1 du règlement concernant l'horaire
des travaux en commission? Consentement.
Ajournement
Alors, nous
sommes maintenant à la rubrique des renseignements sur les travaux de
l'Assemblée, et, puisque nous sommes à la période de l'étude des crédits
budgétaires et que, conformément aux dispositions de l'article 282 du règlement, l'Assemblée ne procède qu'aux affaires
courantes, alors je lève la séance, et les travaux de l'Assemblée sont
ajournés à demain, jeudi 21 avril, à 9 h 40. Merci.
(Fin de la séance à 11 h 8)