(Neuf heures quarante minutes)
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Veuillez vous asseoir. Je vous souhaite un bon jeudi.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Et nous
allons procéder à la rubrique Déclarations
de députés, et je suis prêt à entendre la première déclaration, et il s'agit de M. le député de Saint-Maurice,
pour sa déclaration d'aujourd'hui. M. le député de Saint-Maurice, à vous.
Féliciter le skieur
acrobatique Alex Bellemare
pour sa première victoire en Coupe du monde
M. Pierre Giguère
M.
Giguère : Merci, M. le Président. C'est avec une immense fierté que je
souligne aujourd'hui la performance du
skieur acrobatique Alex Bellemare, de Saint-Boniface, qui a remporté une
médaille d'or lors de la Coupe du monde disputée en Corée du Sud. Le jeune athlète, âgé de 22 ans, s'est
notamment démarqué avec la note de 93,60, qui lui a valu la victoire de cette
compétition. De plus, réussir l'exploit sur la piste des prochains Jeux
olympiques est également digne de mention.
Alex est un
bel exemple de persévérance et de détermination. Je lui souhaite un bon succès
et une bonne chance dans la poursuite
de ses aspirations. Félicitations! Vous pouvez être fier de ce que vous avez
accompli, M. Bellemare. Merci, M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, on vous remercie, M. le député. Je cède maintenant la parole à M. le
député de Verchères pour sa déclaration. À vous, M. le député.
Souligner le 25e anniversaire
de la canonisation
de Marguerite d'Youville
M. Stéphane Bergeron
M.
Bergeron :
Merci, M. le Président. Il y a quelques semaines avait lieu le
25e anniversaire de la canonisation de Marguerite d'Youville. C'est le 9 décembre 1990, en effet, que
le pape Jean-Paul II a élevé cette femme remarquable à la sainteté, faisant d'elle la première sainte née
au Québec, puisque c'est à Varennes qu'elle a vu le jour en 1701. C'est
d'ailleurs dans sa terre natale que reposent ses restes depuis 2010.
Source
inépuisable d'inspiration, Marguerite d'Youville a consacré sa vie aux malades
et aux plus démunis, et ce, malgré
les nombreuses épreuves qu'elle a elle-même dû surmonter. Dès 1959, l'Église
catholique lui donne d'ailleurs le titre
de «Mère à la charité universelle». Elle a fondé, en 1737, la congrégation des
Soeurs de la Charité de Montréal, mieux connue sous le nom de «Soeurs grises», dont l'action devait s'étendre
sur plusieurs continents. Elle a consacré une bonne partie de son oeuvre à la rénovation et au fonctionnement de
l'Hôpital général de Montréal, puis à sa reconstruction après l'incendie de 1765.
Étienne-Michel
Faillon l'a qualifiée de «femme forte de l'Amérique», aussi convient-il
d'entretenir son souvenir à titre de
modèle d'abnégation. Il y a donc lieu d'espérer qu'elle retrouve bientôt la
place qui lui est due dans notre toponymie électorale. Je vous remercie,
M. le Président.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Merci, M. le député de Verchères. Je cède maintenant la parole à M. le député
de Papineau pour sa déclaration de ce matin. M. le député, à vous.
Rendre hommage à M.
Laurier Paquette
pour ses performances sportives
M. Alexandre Iracà
M.
Iracà : Merci, M. le
Président. Résident de Buckingham, on surnomme M. Laurier Paquette le
«Road Runner» de Buckingham. Âgé de
72 ans, il court environ 50 kilomètres par semaine. Il a couru
plusieurs marathons au cours de sa vie, en Toscane, Las Vegas, Islande,
où il a terminé premier dans la catégorie d'âge de 50 et plus. Selon
M. Paquette, chaque course a son
histoire. Il court donc depuis maintenant 50 ans en raison de trois à quatre fois par
semaine avec un groupe de coureurs.
En plus de
courir, M. Paquette fait de la plongée sous-marine avec sa conjointe.
Depuis les années 80, ils ont donc fait des plongées à plusieurs
endroits, soit en Floride, Cuba, Mexique, Honduras, Colombie et Australie.
Je
tiens à offrir mes sincères félicitations à M. Paquette pour ses nombreux
accomplissements et sa grande détermination. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Merci, M. le député. Je cède maintenant la parole
à M. le député de Lévis pour sa déclaration de ce matin. M. le député, à
vous la parole.
Rendre hommage à l'incubateur
d'entreprises AG-Bio Centre
M. François Paradis
M. Paradis
(Lévis) : Merci, M. le Président. Depuis presque 15 ans,
AG-Bio Centre, situé dans le Complexe technologique
du cégep Lévis-Lauzon, aide, supporte, accompagne, encadre des entrepreneurs de
la région, mais également de tout le
Québec dans leurs projets en entreprise. AG-Bio Centre est un incubateur
d'entreprises, et, croyez-moi, M. le Président,
ça incube! AG-Bio Centre transforme l'idée, la page blanche, le rêve en
réalité. Alors que la notion de créer de la richesse prend toute son
importance au Québec, AG-Bio Centre prend l'allure d'une véritable communauté
d'affaires. Spécialisée dans les secteurs de l'agroalimentaire, des
biotechnologies et des sciences de l'environnement, l'organisation a permis le démarrage de 55 entreprises depuis sa
création, des entreprises qui, pour plusieurs d'entre elles, rayonnent
bien au-delà des frontières du Québec.
M. le Président,
aujourd'hui, nous rendons hommage à cette organisation et à ses partenaires en
saluant son directeur général, M. Alain
Cadoret, qui est présent dans les tribunes. Monsieur, on ne saurait se passer
de vous. Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, on vous remercie. Bienvenue à l'Assemblée
nationale, monsieur! Alors, je cède
maintenant la parole à M. le député de Vanier-Les Rivières pour sa déclaration
de ce matin. À vous, M. le député.
Souligner le 100e anniversaire du
quartier de Vanier, à Québec
M. Patrick Huot
M.
Huot : Merci, M. le Président. J'aimerais aujourd'hui souligner par
cette déclaration le 100e anniversaire de l'ancienne ville de Vanier, située dans ma circonscription. Étant depuis
2001 quartier de la ville de Québec, Vanier a une riche histoire. En
effet, c'est le 9 mars 1916 que Québec-Ouest est constituée par
détachement de la municipalité de la
Petite-Rivière qui faisait anciennement partie de la municipalité de Saint-Malo, et c'est en juin 1966, à l'occasion
de son jubilé d'or, que la municipalité de Québec-Ouest adopte le nom de Vanier
en l'honneur du gouverneur général du Canada, Son Excellence le général
Georges P. Vanier.
Je
désire donc rendre hommage à toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont su au
fil des ans faire grandir Vanier. Situé en plein coeur de la ville de Québec, le quartier de Vanier est riche
aujourd'hui de ses parcs, de ses écoles, de ses institutions, comme le Centre d'art La Chapelle, par exemple.
Mais la plus grande richesse de Vanier, ce sont ses résidents. Encore aujourd'hui, les Vaniéroises et
les Vaniérois sont fiers de leurs racines. Un sentiment d'appartenance
excessivement fort est encore présent, en plus d'un esprit communautaire hors
du commun.
Donc,
M. le Président, permettez-moi de souhaiter un bon centenaire à toutes les
Vaniéroises et tous les Vaniérois. Que 2016 soit une année de
célébrations et de grande fierté! Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : On vous remercie, M. le député. Je cède
maintenant la parole à Mme la députée de Chauveau pour sa déclaration de
ce matin. Mme la députée de Chauveau, à vous.
Souligner la tenue du Défi Santé 5/30
Mme Véronyque Tremblay
Mme Tremblay : M. le Président, l'édition 2016 du Défi Santé 5/30 va
s'amorcer très bientôt. C'est un beau défi qui vise à faire la promotion des saines habitudes de vie. Cette
initiative encourage les gens à intégrer dans leur vie des habitudes quotidiennes très simples comme manger
cinq portions de fruits et légumes, faire au moins 30 minutes d'activité
physique et se permettre au moins une pause.
Manger mieux, bouger plus, avoir un équilibre de vie, c'est vraiment le coeur
de la prévention en santé. C'est une
initiative qui s'inscrit en parfaite complémentarité avec les efforts de notre
gouvernement pour favoriser le mieux-être et la santé de la population
québécoise.
Merci
à tous ceux qui le font chaque année, qui contribuent à fournir un bel exemple
à leur entourage et à toute notre
collectivité. J'encourage d'ailleurs la population, mes collègues à s'inscrire
en grand nombre au défi, qui va débuter le 31 mars prochain. Merci,
M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, merci, Mme la députée. Et je tiens à
signaler que notre collègue whip a été très attentif à vos propos.
Alors, je cède la parole maintenant à Mme la députée de Bourassa-Sauvé pour sa
déclaration d'aujourd'hui. À vous la parole.
Féliciter les bénévoles ayant
participé à
l'organisation du centenaire
de Montréal-Nord
Mme Rita Lc de Santis
Mme
de Santis : Merci, M. le Président. Au cours de la dernière année,
Montréal-Nord a vécu de formidables moments
alors qu'on a célébré en grand ses 100 ans. Aujourd'hui, j'ajoute ma voix
au concert de remerciements et de félicitations
adressés à l'équipe de bénévoles qui s'est dévouée sans compter pendant plus de
trois ans pour faire de ces festivités
une vraie réussite. Ils sont : Claude Poirier, Dominic Blanchette,
Nathalie Jolivet, Brunilda Reyes, Robert Richard, Martin Panneton, soeur
Pierre-Anne Mandato, René Brabant, Gaetana Colella, Roger Lemieux, Sylvain Di
Fioré, Véronique Gauthier, Luckny Guerrier, Palmina Panichella, Magdy Tebechrani. Votre dévouement, votre enthousiasme, votre engagement non seulement vous honorent, mais
ils ont été les clés de succès des spectacles, expositions, festivals,
concerts, compétitions sportives et randonnées sur cette si belle rivière des
Prairies. Merci, 100 fois merci.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Merci,
Mme la députée, de votre déclaration.
Je cède maintenant la parole à M. le député de Rivière-du-Loup...
Rivière-du-Loup et quelque chose... Témiscouata, c'est ça.
M. D'Amour :
Rivière-du-Loup—Témiscouata
et Les Basques, tant qu'à y être, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Ça va. Alors, M.
le député, avec l'ensemble
de votre titre, à vous la parole.
Rendre hommage à M. Joseph-Edmond Lévesque,
vétéran de la Deuxième Guerre mondiale
M. Jean D'Amour
M.
D'Amour : Alors, merci, M. le Président. Alors, lundi dernier, j'ai eu le grand privilège
d'assister, à Pohénégamook, à une
cérémonie protocolaire rendant hommage à un homme des plus inspirants, un homme
d'exception, M. Joseph-Edmond Lévesque.
D'ailleurs, sa fille Louise est avec nous aujourd'hui, de même que son conjoint, M. Paul Lavoie. Bienvenue à l'Assemblée
nationale.
Âgé aujourd'hui de
97 ans, M. Lévesque a été soldat dans le Régiment de la Chaudière lors du
débarquement de Normandie. En plus de
cumuler sept médailles d'honneur tout au long de son service militaire, M.
Lévesque s'est vu remettre des mains
du délégué général du Souvenir français au Canada, M. Jean-Robert Zonda,
la médaille de chevalier de l'ordre
national de la Légion d'honneur. Cette haute distinction vient souligner tout
l'engagement personnel de M. Lévesque dans la campagne
de libération de la France lors de la Deuxième Guerre mondiale.
M.
Lévesque, je désire aujourd'hui saluer votre grand courage, votre détermination,
votre générosité sans borne. Vous
avez accompli le plus grand sacrifice qui soit : mettre votre vie au
service de votre prochain. Aucun mot ne peut exprimer toute notre
reconnaissance, notre gratitude. Félicitations, M. Lévesque!
• (9 h 50) •
Le Vice-Président (M. Gendron) : Merci,
M. le député de Rivière-du-Loup—Témiscouata, pour votre déclaration de ce jour. Je cède maintenant la parole
à M. le député de Bourget pour sa déclaration d'aujourd'hui. À vous, M. le
député.
Souligner le 25e anniversaire de
l'organisme Tel-Écoute, Tel-Aînés
M. Maka Kotto
M. Kotto :
M. le Président, je veux aujourd'hui souligner le 25e anniversaire de
l'organisme Tel-Écoute, Tel-Aînés, un
organisme situé dans ma circonscription mais dont le rayonnement s'étend sur l'ensemble du territoire de Montréal, voire
au-delà.
Né du grand besoin
d'écoute chez les personnes éprouvant des problèmes de santé mentale, cet
organisme reçoit aujourd'hui plus de 16 000 appels par année. Ses
services d'écoute et de référence ont permis à des milliers de personnes, des aînés en grande partie, d'être
accueillies, écoutées et comprises dans ce qu'elles vivent, qu'il s'agisse de
solitude, d'isolement ou de maltraitance, entre autres vecteurs de précarité ou
de détresse psychologique.
Fort de ses
120 bénévoles sous la direction de Mme Rita Quesnel et d'un conseil
d'administration présidé par Mme Denise
Cuillerier, cet organisme est devenu la référence pour des milliers de nos
aînés, et nous les félicitons très chaleureusement. Merci, M. le
Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : On vous remercie, M. le député, de votre
déclaration. Je cède maintenant la parole à Mme la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve pour sa déclaration de ce matin. Mme la députée, à
vous.
Souligner
le 25e anniversaire du Regroupement Entre Mamans inc.
Mme Carole Poirier
Mme Poirier : Merci, M. le
Président. Initié en 1982 sous la forme d'un réseau d'allaitement maternel, le Regroupement Entre Mamans s'est constitué
officiellement en 1991 pour pouvoir promouvoir l'entraide entre les mères,
encourager la santé globale et les capacités parentales.
En
25 ans, Entre Mamans est devenu un lieu de rencontre et d'échange respecté et prisé par les mères et les jeunes
familles d'Hochelaga-Maisonneuve. C'est
un lieu où la qualité des relations humaines est à l'honneur et où l'échange d'information et l'apprentissage changent la vie. Développement personnel, éducation sexuelle, consultation prénatale
et psychologique, réseau d'allaitement,
camps de vacances, comptoir vestimentaire, Entre Mamans, c'est tout ça, au
coeur d'Hochelaga-Maisonneuve, pour les mères, les pères et les familles
de notre quartier.
Félicitations, Entre Mamans, pour vos
25 ans d'existence! Longue vie à l'humanisme qui vous guide. Votre
présence est rassurante et fait du bien à tout notre quartier.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, merci, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Cette
dernière déclaration de la députée met fin à la rubrique Déclarations de
députés. Les travaux sont suspendus pour quelques instants.
(Suspension de la séance à 9 h 52)
(Reprise à 10 h 1)
Le Président : Mesdames
messieurs, nous allons nous recueillir quelques instants.
Merci. Veuillez vous asseoir.
Présence de Mme Fatima Marouan, ministre de l'Artisanat et
de l'Économie sociale et solidaire du Royaume du Maroc
J'ai le
plaisir de souligner la présence dans nos tribunes de Mme Fatima Marouan,
ministre de l'Artisanat et de l'Économie sociale et solidaire du Royaume
du Maroc.
Alors, nous poursuivons les affaires courantes.
Aujourd'hui, il n'y a de déclarations
ministérielles ni présentation de projets de loi.
Dépôt de documents
À la rubrique Dépôt de documents, M. le ministre
des Transports.
Rapport d'évaluation 2015 — Cinémomètres photographiques et
systèmes photographiques de contrôle de circulation aux feux rouges
M.
Daoust : Oui, alors, M. le Président, je dépose le rapport
d'évaluation 2015 des cinémomètres photographiques et systèmes
photographiques de contrôle de circulation aux feux rouges.
Le Président : Alors, ce
document est déposé. M. le leader du gouvernement.
Réponses à des pétitions
M.
Fournier : Oui, M. le Président, je dépose la réponse du
gouvernement aux pétitions présentées par le député de Vanier-Les Rivières le 24 novembre, le
député de Rimouski le 26 novembre, par le député de Dubuc le
1er décembre 2015, par le député de Borduas le 9 février 2016
et par le député de D'Arcy-McGee le 11 février 2016.
Réponse à des questions inscrites au feuilleton
Je dépose également la réponse du gouvernement
aux questions inscrites au feuilleton le 9 février 2016 par la députée
d'Hochelaga-Maisonneuve.
Le Président : Alors, ces
documents sont déposés.
Décisions du Bureau de l'Assemblée nationale
Pour ma part, je dépose quatre décisions du
Bureau de l'Assemblée nationale.
Il n'y a pas de dépôt de rapports de
commissions.
Dépôt
de pétitions
À la rubrique Dépôt
de pétitions, Mme la députée de Vachon.
Investir dans la qualité de
l'environnement éducatif des écoles
Mme Ouellet :
Oui, merci, M. le Président. Dans un premier temps, j'aimerais saluer Éric
Pronovost, qui est président de la Fédération du personnel de soutien scolaire
de la CSQ.
Donc, je dépose
l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée nationale, signée par
8 578 pétitionnaires. Désignation : citoyennes et citoyens du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que nous
voulons faire de l'éducation publique une véritable priorité nationale au
Québec;
«Considérant que la
mission de l'école publique est d'instruire, de socialiser et de qualifier tous
les élèves;
«Considérant que l'école publique offre des services éducatifs
à toutes les catégories d'élèves, sans distinction;
«Considérant que les
compressions budgétaires actuelles en éducation ont de nombreux impacts
négatifs sur la qualité de vie des milieux éducatifs et nuisent à la
persévérance et à la réussite scolaires;
«Considérant que les
compressions accentuent davantage les inégalités sociales et territoriales des
élèves et de leur milieu;
«Considérant que la
persévérance et la réussite scolaires sont essentielles au développement d'une
société en santé, engagée et prospère;
«Considérant que
l'éducation est un investissement et non pas une dépense;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
demandons au gouvernement du Québec :
«De cesser les
compressions actuelles en éducation; et
«De prendre les
moyens nécessaires pour assurer un investissement important et adéquat dans la
qualité de l'environnement éducatif des écoles afin de faire de l'éducation
publique une véritable priorité nationale, capable de répondre aux besoins de
tous les élèves.»
Je certifie que cette
pétition... l'extrait est conforme à l'original de la pétition.
Une voix :
...
Le Président :
Je ne prendrai pas le mors aux dents à tous les jours.
Des voix :
Ha, ha, ha!
Le Président :
Mme la députée de Vachon a une seconde pétition, je pense.
Mme
Ouellet :
Oui. Toujours dans la même veine. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à
l'Assemblée nationale, signée par 75 pétitionnaires. En fait, c'était la
version électronique et la version papier. On voit que la modernité va plus
vite. Donc, désignation : citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que nous
voulons faire de l'école publique une véritable priorité nationale au Québec;
«Considérant que la
mission de l'école publique est d'instruire, de socialiser et de qualifier tous
les élèves;
«Considérant
que l'école publique offre des services éducatifs à toutes les catégories
d'élèves, sans distinction;
«Considérant que les
compressions budgétaires actuelles en éducation ont de nombreux impacts
négatifs sur la qualité de vie des milieux éducatifs et nuisent à la
persévérance et à la réussite scolaires;
«Considérant
que les compressions accentuent davantage les inégalités sociales et
territoriales des élèves et de leur milieu;
«Considérant que la
persévérance et la réussite scolaires sont essentielles au développement d'une
société en santé, engagée et prospère;
«Considérant que
l'éducation est un investissement et non pas une dépense;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
demandons au gouvernement du Québec :
«De cesser les
compressions actuelles en éducation;
«De prendre les
moyens nécessaires pour assurer un investissement important et adéquat dans la
qualité de l'environnement éducatif des écoles afin de faire de l'éducation
publique une véritable priorité nationale, capable de répondre aux besoins de
tous les élèves.»
Je certifie que cet
extrait est conforme à l'original de la pétition.
Le Président :
L'extrait de cette pétition est déposé. J'invite maintenant M. le député de Rosemont
à prendre la parole.
Renoncer
à réduire les rétributions offertes aux résidences intermédiaires
hébergeant des personnes autistes ayant des troubles graves
du comportement et réviser les protocoles d'hébergement
M. Lisée :
Merci, M. le Président. Je dépose l'extrait d'une pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par 3 511 pétitionnaires.
«Les faits invoqués
sont les suivants :
«Considérant que le gouvernement
a fait de grandes coupures dans les rétributions qui assuraient jadis une offre de service plus spécialisée aux résidences
intermédiaires hébergeant des personnes autistes ayant des troubles graves
du comportement — TGC;
«Considérant
que les personnes autistes ayant des
TGC sont lourdement handicapées et nécessitent des intervenants
spécialisés pour prendre soin d'eux quotidiennement;
«Considérant
que les montants que le gouvernement allouait [déjà étaient] irréalistes et insuffisants, ces
coupures mettront les personnes
autistes carrément en danger, puisque les résidences ne pourront plus assurer leur
sécurité physique, ni respecter leur intégrité;
«Considérant qu'il
n'y a pas d'autres possibilités d'hébergement pour ces personnes vulnérables;
«Considérant
que ces coupures gouvernementales dans les rétributions des résidences
intermédiaires causeront la fermeture
de celles-ci et ouvriront de nouveau l'institutionnalisation des personnes
autistes, à un coût exorbitant pour l'État québécois;
«Considérant
que la fermeture de ces résidences causera un débalancement aigu dans toutes
les sphères de vie des personnes
autistes, augmentant ainsi les troubles de comportements, amenant une
détérioration importante de leur qualité de vie et une régression
imminente dans leur fonctionnement quotidien et leur intégration dans la
société;
«Et l'intervention
réclamée se résume ainsi :
«Nous, soussignés,
demandons au gouvernement :
«Qu'il
recule dans sa décision de couper dans les rétributions afin d'éviter la
fermeture des résidences spécialisées en autisme et troubles graves du
comportement;
«Qu'il révise les
protocoles d'hébergement pour personnes autistes ayant des TGC, en tenant
compte de leurs réels besoins, en assurant leur sécurité, leur bien-être et
leur intégrité, ainsi que les besoins des personnes qui en sont responsables.»
M. le Président, je
certifie que cet extrait est conforme à l'original de la pétition.
Le Président :
Alors, l'extrait de cette pétition est déposé.
Il
n'y a pas de réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une
violation de droit ou de privilège.
Je
vous avise qu'après la période de questions et de réponses orales seront tenus
deux votes reportés : le premier, sur
la motion du député de Rousseau, débattue hier aux affaires inscrites par les
députés de l'opposition, et, le second, sur la motion de M. le ministre
de l'Emploi et de la Solidarité sociale proposant que le principe du projet de loi n° 70, Loi visant à permettre une
meilleure adéquation entre la formation et l'emploi ainsi qu'à favoriser
l'intégration en emploi, soit adopté.
Questions et réponses orales
Nous
en sommes maintenant à la période des questions et de réponses orales, et je
cède la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Lutte contre la fraude et
l'évasion fiscale
M. Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : Merci, M. le Président. L'évasion fiscale, tout le monde le
sait, est un fléau social et économique. De nombreux pays, d'ailleurs, ont
commencé à s'y attaquer depuis les dernières décennies. 34 pays regroupés
sous les auspices de l'OCDE ont pris
des mesures pour la combattre. Mais il me semble qu'il y ait une
exception : le Canada et le Québec qui est à sa remorque.
Alors
que le gouvernement libéral s'attaque aux familles en augmentant leur fardeau
fiscal ainsi qu'aux PME, nous
apprenons qu'une vingtaine de clients de KPMG ont caché de l'argent à l'île de
Man et s'en sortent impunément. Hier,
le ministre des Finances a confirmé qu'en raison d'ententes liant le
gouvernement du Québec avec le gouvernement fédéral c'est 130 millions, 130 millions de dollars qui vont
passer sous le nez du fisc québécois et vont faire l'objet d'une amnistie fiscale pour les clients de... KPMG et de
ses clients, alors que Revenu Québec, lui, aurait ne pas passé l'éponge.
Alors, hier, le ministre des Finances disait ne pas connaître les ententes qui
sont à l'origine de cette aberration.
Une journée plus
tard, est-ce que le premier ministre est maintenant en mesure de donner l'heure
juste aux contribuables du Québec? Est-ce
que les Québécois devront réellement payer pour des décisions fédérales qui
viennent exonérer les abus fiscaux des clients de KPMG?
• (10 h 10) •
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : Merci, M. le
Président. Question importante car, bien sûr, chacun, chacune doit payer sa
part d'impôt, et ça inclut les
entreprises, afin qu'on puisse soutenir nos programmes sociaux, entre autres,
et pour d'autres raisons également, on le comprend très bien.
Je vais quand
même indiquer à notre collègue et à l'ensemble des membres de cette Chambre
qu'il y a, depuis environ 25 ans, on
me dit, des ententes de réciprocité sur cette question, qui font que, selon que
c'est un ordre de gouvernement ou
l'autre qui initie les procédures, l'autre suit. Alors, lorsque c'est le
gouvernement fédéral qui initie les procédures, le gouvernement du Québec continue dans la même
veine, et vice versa. Et je crois qu'il faut continuer à avoir cette attitude
de vigilance et également de collaboration
entre les deux paliers de gouvernement pour s'assurer, encore une fois, que les
actions de récupération sont complétées.
D'ailleurs,
le bilan de récupération n'est quand même pas si mal au cours des dernières
années. On peut toujours faire mieux,
mais il y a eu des sommes importantes qui ont été récupérées au Québec et, bien
sûr, dans le reste du pays, mais au
Québec particulièrement, en rapport aux actions de Revenu Québec, souvent
faites en collaboration avec l'Agence du revenu du Canada.
Alors, je
pense que ce qui est important de répéter, c'est que ces ententes, cette
entente de réciprocité existe depuis 25
ans et qu'elle se base sur le principe du premier intervenant, soit le
gouvernement du Québec soit le gouvernement fédéral, et que l'autre suit
dans la même orientation, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : M. le Président, le premier ministre nous fait part du taux
de récupération, mais je pense que c'est important également de dire qu'il applique la ligne dure aux citoyens.
Il s'attaque également aux prestataires de l'aide sociale, alors qu'il
laisse passer — excusez-moi
l'expression, M. le Président — les gros poissons.
Alors, ma
question au premier ministre est très, très simple : Est-ce que le premier
ministre peut nous dire qui décide de l'administration fiscale ici, au
Québec?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : D'abord, M. le
Président, c'est la deuxième fois qu'il le dit, je vais quand même le relever,
l'action de notre gouvernement vise à
réduire le fardeau fiscal des familles, notamment par l'abolition de la taxe
santé, et c'est un allègement très
important dans le portefeuille des contribuables, de même que le bouclier
fiscal qui vise à protéger les gens à
plus faibles revenus des impacts fiscaux d'une augmentation de leurs revenus ou
du changement de leur situation professionnelle.
C'est une des mesures les plus progressistes appliquées en Amérique du Nord sur
cette question, et je pense que ça vaut la peine de dire qu'au Québec on
est fiers de l'avoir initiée.
Maintenant,
encore une fois, il n'est pas exact que ce qu'il appelle les gros poissons
évitent le filet, puisqu'on a des récupérations
très importantes, année, après année, après année. Est-ce qu'on peut faire
mieux? Certainement qu'on peut faire mieux. Est-ce qu'il y a encore des personnes
qui...
Le Président : En terminant.
M.
Couillard : ...ou des
organisations qui échappent aux enquêtes fiscales? Probablement. On va
continuer à...
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Pierre Karl Péladeau
M. Péladeau : M. le Président, les
gros poissons, ça m'apparaît évident. Alors, pendant que le gouvernement
augmente le fardeau fiscal des familles, il augmente le fardeau fiscal des
individus de la classe moyenne, celui des entrepreneurs,
il laisse encore une fois passer les gros poissons. Alors, est-ce que le
premier ministre entend soutenir la position
de son ministre et de se soustraire aux obligations d'exiger que les citoyens
qui s'adonnent à l'évasion fiscale paient tous leurs impôts ici, au
Québec?
Le Président : M. le premier
ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Bien, la
réponse, c'est évident, M. le Président : On veut que les citoyens paient
tous les impôts ici, au Québec. Là,
je ne comprends pas le sens véritable de la question. Mais je voudrais quand
même lui rappeler, parce qu'il
revient encore une fois sur cette question, bien, lorsqu'il parle des familles,
que l'intervention à laquelle nous avons procédé
pour les tarifs des services de garde visait précisément, et mon collègue lui
rappelait hier le sens du mot «progressiste»,
visait régulièrement et spécifiquement à épargner les familles à plus bas
revenus qui, dans la proposition de
son parti, auraient été touchées uniformément. Qu'on gagne 20 000 $
par année ou 200 000 $ par année, c'était 9 $ pour tout
le monde. Alors, au contraire, on s'est assurés de faire en sorte, M. le
Président, que les familles, notamment les familles à plus faibles revenus,
soient épargnées de la hausse inéquitable proposée par le Parti québécois.
Le Président :
Troisième complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M. Pierre Karl Péladeau
M. Péladeau :
Merci, M. le Président. Le premier ministre avait eu cette brillante idée
éventuellement de considérer de confier la
perception et l'administration de nos impôts à Ottawa. Nous constatons
évidemment ce matin que c'est une
très, très mauvaise idée. Alors, j'ai une question très simple à poser au
premier ministre : Est-ce qu'il s'engage ici, devant les Québécois et les Québécoises, à ne jamais confier
l'administration et la perception des impôts, de nos impôts à Ottawa?
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : J'aimerais qu'il cite un moment où j'ai dit ça ou quelqu'un
d'autre du gouvernement a dit ça, M. le
Président. Ce n'est pas ce qu'on a dit. Ce qu'on sait, c'est que, dans un
esprit de simplification, puis je pense que les citoyens et les citoyennes qui nous écoutent également... et il y a
d'autres partis politiques qui ont soutenu également cette orientation,
il serait souhaitable que les contribuables n'aient à remplir qu'un seul
rapport d'impôt, de façon à simplifier leur
vie et rendre les choses les plus efficaces possible. Il n'est pas exclu du
tout que ceci soit fait au niveau du
gouvernement du Québec. Il n'y a rien qui empêche de penser ça. Alors, il faut
continuer à réfléchir à cette question et
échanger là-dessus, mais est-ce qu'on va, M. le Président, s'assurer que les
lois fiscales du Québec soient appliquées, soient respectées? Est-ce qu'on va s'assurer que les actions nécessaires soient entreprises soit par récupération ou également par action légale?
Le Président :
En terminant.
M.
Couillard : Bien sûr, M. le Président. C'est l'évidence même.
Le Président :
Principale, M. le député de Bourget.
Augmentation des seuils d'immigration
M. Maka Kotto
M. Kotto :
M. le Président, hier, à l'évidence, le premier ministre a décidé qu'il y
aurait désormais des sujets interdits à l'Assemblée nationale. Nonobstant le
fait que sa ministre de l'Immigration va prochainement tenir des consultations sur les seuils d'immigration, il a
décidé d'interdire le débat sur le sujet en cette Chambre, sous peine
d'être taxé d'intolérant, voire de xénophobe ou de raciste, vous savez ce que
je veux dire. C'est désormais le premier
ministre qui va décider seul des
seuils d'immigration. Au diable la démocratie!
Au diable la procédure parlementaire! C'est lui seul, dans son bureau, qui décidera des sujets sur
lesquels nous pourrons débattre dans cette Chambre. Seul, il a décidé, sans
attendre les consultations, qu'il fallait
hausser les seuils d'immigration de 50 000 à 60 000 déjà prévu. Pas
le droit d'en discuter ici, pas du tout, surtout pas.
Alors,
à quoi servent les prochaines consultations publiques sur les seuils
d'immigration si, dans la tête, du premier ministre le dossier est déjà
clos?
Le Président :
Mme la ministre de l'Immigration.
Mme Kathleen Weil
Mme
Weil : M. le Président, à plusieurs reprises nous avons eu
l'occasion de discuter de cet enjeu en commission parlementaire de façon rationnelle, de façon
calme, et on a évoqué évidemment les données de l'Institut de statistique
du Québec, mais surtout on vient de
confirmer... on a même adopté cet article du projet de loi n° 77 qui
dit bien qu'il y aura des
consultations, et j'ai même dit que ces consultations sur les seuils et la
composition d'immigration se tiendront ce printemps. Et c'étaient des échanges très calmes, très ouverts, et les
députés de l'opposition semblaient très rassurés par le fait qu'on va maintenir cette pratique qui est
dans la loi et inscrite dans la loi actuelle de faire des consultations
publiques.
Des voix :
...
Le
Président : S'il vous plaît! S'il vous plaît! La parole est au
député de Bourget pour une question complémentaire.
M. Maka Kotto
M. Kotto :
M. le premier ministre... J'entends bien la ministre de l'Immigration. Effectivement
nous avons eu des échanges sur cet
enjeu en commission parlementaire en toute sérénité, mais la position qu'elle
exprime ici est différente de celle du premier ministre.
Aussi, je
réitère ma question : Qu'est-ce qui a amené le premier ministre à décider
tout seul la hausse de 10 000 immigrants de plus relativement
aux 50 000 déjà déterminés pour les flux migratoires à venir? Quels
sont...
Le Président : Mme la
ministre de l'Immigration.
Mme Kathleen Weil
Mme Weil :
Le premier ministre a confirmé qu'il y aurait des consultations. Le premier
ministre connaît la loi. Le premier ministre et tout le...
Des voix : ...
Mme Weil : Le premier
ministre connaît la loi. Le gouvernement va agir de façon responsable et de
façon transparente. Mais ce qui m'étonne,
c'est que, parce que la politique, où on a été extrêmement transparents, le ministère de l'Immigration et moi-même... On
a mis beaucoup de données et de statistiques dans la politique et le document
de consultation aussi. Une statistique de l'ISQ, qui
parle de décroissance des personnes en âge de travailler cause beaucoup d'émotion...
Le Président : En terminant.
Mme Weil : ...chez les oppositions.
Devrait-on cacher ces statistiques?
Le Président : M. le député
de Bourget, en deuxième complémentaire.
M. Maka Kotto
M. Kotto : M. le
Président, la ministre
parle de transparence. Effectivement, nous en sommes. Alors, je ne pense pas que
le premier ministre ait eu cette idée de façon spontanée, de hausser de 10 000
de plus le seuil d'immigration.
Est-ce que le
premier ministre peut s'engager à déposer les études qui ont inspiré sa
décision ici, en Chambre, pour que l'ensemble de la population en soit
témoin?
Le Président : Mme la
ministre de l'Immigration.
Mme Kathleen Weil
Mme Weil :
Écoutez, je l'ai expliqué à maintes reprises, que nous allons procéder de la
façon que nous procédons à chaque
fois que nous faisons une consultation pluriannuelle sur les seuils et la
composition. Vous prêtez des intentions, et je m'objecte à ce que vous
vous conduisiez de cette façon. Je l'ai dit clairement, que nous allons agir
comme nous avons toujours agi, en toute
transparence, mais vous vous objectez à des statistiques qui sont dans notre
politique, qu'on a mises en toute
transparence. Vous voulez couvrir ces statistiques que l'on ne saurait voir
parce que ça vous dérange.
Des voix : ...
Mme Weil : Oui, oui, oui.
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! M. le leader de l'opposition.
M.
Drainville : M. le
Président, quel bel exemple encore une fois, on pose des questions et on se
fait répondre : Taisez-vous, hein? C'est ça, le... C'est
exactement...
• (10 h 20) •
Le Président : Ce n'est pas
une question de règlement. M. le leader du gouvernement.
M.
Fournier : Je veux simplement illustrer, voici un cas patent où
la question ne respectait pas l'article 35, et le leader se lève parce
qu'il n'aime pas la réponse. Elle prêtait des...
Le
Président : Ça va. La question m'apparaissait être... tout à
fait correspondre à notre règlement. Mme la ministre, veuillez terminer,
s'il vous plaît. Il vous reste trois secondes.
Mme
Weil : Le premier ministre a tout simplement évoqué une réalité
démographique à partir de...
Le Président :
Principale, M. le député de Rosemont.
Des voix :
...
Heures d'ouverture des
pharmacies
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Non, non, M. le Président, on ne se taira pas, on ne va
pas céder à l'intimidation. On ne va pas se faire dire, lorsqu'on pose des questions sur
l'immigration, qu'on souffle sur des braises. On ne va pas se faire dire, lorsqu'on
parle des mauvaises politiques du ministre de la Santé, que notre éthique est
en jeu.
La
question qui est posée aujourd'hui, c'est qu'à cause
des politiques du ministre
de la Santé les Québécois
qui se présentent dans les pharmacies
au Québec sont servis par 1 000 personnes de moins, des techniciens, des infirmières, des
pharmaciens qui ont perdu leur emploi au
cours des derniers mois. Aujourd'hui, à cause des politiques du ministre de la
Santé, il y a des portes closes, six heures de moins dans la moitié des
pharmacies du Québec, à cause de lui.
Peut-il aujourd'hui
garantir aux Québécois de toutes les villes, villages et quartiers qu'il va
arrêter de nuire à l'accès aux pharmacies?
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, je pense que le député de Rosemont fait
référence aux résultats d'un sondage qui a été exercé par l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires
auprès de ses membres dans un contexte qui était celui de l'évolution de
nos négociations et le contexte, évidemment, qui est celui du projet de loi
n° 81.
Le
contexte, M. le Président, pour ce qui est du point précis du sondage, fait
référence à l'entente que nous avons signée
avec l'Association québécoise des pharmaciens propriétaires, entente qui prévoit
un déplafonnement des allocations professionnelles,
allocations professionnelles que certaines personnes appellent des ristournes.
Mais cette entente-là qui a été
signée, au moment où on se parle, stipule qu'il y ait de la part des
pharmaciens propriétaires un remboursement à l'État d'une certaine
quantité d'argent, qui est substantielle, évidemment.
C'est une entente qui
a été signée et qui demande en contrepartie qu'un règlement soit mis en
application. Le règlement a été publié. Il
vient de terminer sa période de publication. Nous en sommes à en faire
l'analyse. Évidemment, ça doit être fait, cette analyse-là.
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
Et évidemment nous allons y donner suite pour respecter les paramètres de notre
entente.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Rosemont.
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : Hier, le ministre de la Santé parlait de faute morale.
Il vient de dire qu'il avait conclu une entente avec les pharmaciens par laquelle les pharmaciens
devaient rembourser des sommes importantes, mais pour ne pas fermer, pour
ne pas réduire leurs heures d'ouverture il
allait, lui, déposer un règlement pour permettre une arrivée de fonds. Il a mis
sept mois avant de déposer le règlement. Le règlement est maintenant sur sa
table de travail. Il prend encore des semaines avant de l'accepter, et
donc les pharmacies ferment.
Le Président :
...
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : Alors, je suis content, M. le Président, que le député de
Rosemont vienne concéder le fait que je suis la procédure qui est prévue dans nos ententes et dans notre réglementation.
Il a raison, là, le député de Rosemont, de dire ce qu'il vient de dire.
On suit la procédure. On la suit.
Maintenant, M. le
Président, le député de
Rosemont fait référence, par exemple, à la fermeture de
pharmacies. Bien, une des fermetures de la pharmacie, je la connais très
bien, elle est du patelin d'où vient le député de Rosemont lui-même.
Alors, on sait très bien, par
exemple, que cette pharmacie-là n'a
pas fermé à cause de la négociation, mais le propriétaire, devant la
vétusté de son immeuble...
Le Président : En terminant.
M.
Barrette : ...a fermé
l'immeuble, qui a entraîné la fermeture de la pharmacie. Voilà une utilisation particulière d'une
donnée factuelle.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le député de Rosemont.
M. Jean-François Lisée
M. Lisée :
Comme ça arrive très souvent, le ministre est mal informé. La pharmacie dont il
parle n'est pas dans mon patelin, et je ne l'ai pas citée.
Ce qui est
vrai, par exemple, c'est qu'il avait promis qu'il y aurait
50 superinfirmières par année de plus grâce à lui; il en a viré 16 à cause de son retard
planifié de faire en sorte que l'entente soit mise en oeuvre. Et il se traîne
les pieds volontairement, et ça réduit l'accès aux pharmacies partout au
Québec.
Quand cessera-t-il de nuire à l'accès à la santé
au Québec?
Le Président : M. le ministre
de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette : M. le Président, je ne
sais pas si le député de Rosemont est en question complémentaire ou en question
principale, puisqu'il a changé de sujet.
Je suis déçu
qu'il ne considère pas la ville voisine de son patelin son quasi-patelin. Moi,
je peux vous dire que, d'où je viens, là, je peux dire que je viens d'une
région, puis je peux en parler très librement, puis j'en parle avec fierté.
La réalité,
M. le Président, est à l'effet que la pharmacie en question, par exemple, a
fermé pour cause de vétusté et décision du propriétaire de la fermer.
En ce qui a
trait à l'entente qui a été signée, nous respectons les procédures, nous allons
respecter notre entente, évidemment, et nous n'allons pas créer des
circonstances qui vont...
Le Président : En terminant.
M. Barrette : ...réduire les
services, au Québec, en pharmacie.
Le Président : Principale, M.
le chef du deuxième groupe d'opposition.
Francisation
des immigrants
M. François Legault
M. Legault : M. le Président,
hier le premier ministre a décidé que le Québec n'avait pas le choix, qu'il
doit augmenter le nombre d'immigrants pour
augmenter la population active, et il a décidé que tous ceux qui ne sont pas
d'accord avec ça, bien, ce sont des intolérants.
M. le
Président, il y a d'autres façons d'augmenter la population active. Par
exemple, si on lutte contre le décrochage scolaire, on peut avoir plus de jeunes qui ont accès à des emplois de
qualité. Si on travaille sur l'alphabétisation, on peut aider à plus
d'adultes d'avoir accès à des emplois de qualité. Si le premier ministre
mettait autant d'énergie à lutter contre le
décrochage puis à travailler sur l'alphabétisation qu'il en met à faire le
grand moralisateur, on pourrait avancer au Québec.
M. le Président, moi, je suis fier de parler
puis de vivre en français. Et je souhaite que mes enfants puis mes petits-enfants vivent en français. Puis, quand on
me dit que 41 % des nouveaux immigrants ne parlent pas français, que
72 % ne suivent pas de cours de
français, pour moi, là, on a un problème. Est-ce que, ce matin, le premier ministre pourrait au moins reconnaître qu'on a un problème avec la
francisation des immigrants?
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M.
Couillard : Alors, M. le Président, je vais commencer par informer mon collègue — que je remercie de sa question — en lui disant que c'est une question
de ton et de message subtil. Si on commence notre intervention en disant :
M. le Président, l'immigration est un facteur positif pour le Québec,
il s'agit de gens qui font le choix déchirant, difficile de quitter leurs pays et de venir chercher un
meilleur avenir chez nous, on doit tout faire pour que le Québec
en bénéficie, c'est un message. Si on
présente de façon plus ou moins subtile l'immigrant ou l'immigration comme une
menace pour le Québec, c'est un autre message.
Maintenant,
pour ce qui est du français, M. le
Président, je voudrais quand même
rappeler certains faits. Au cours des
20 dernières années, la proportion des immigrants qui connaissent le
français au moment de leur admission a doublé de 36,8 % à 61,3 %. Près de 86 %,
en 2012, des personnes immigrantes admises au Québec étaient soit
francophones, soit en processus de
francisation, soit des enfants scolarisés en français. Et tous les enfants des
immigrants sont scolarisés en français, tout le monde le sait au Québec.
Plus de 90 % des travailleurs qualifiés qui veulent s'installer chez nous
connaissent le français. Voilà les faits, M. le Président.
L'immigration
actuelle ne nuit pas au fait français, elle le consolide. Les immigrants font
le choix parce qu'ils ont l'obligation
légale, mais parce qu'également ils
font le choix de vivre en français au Québec. Ils savent que c'est comme
ça que ça se passe au Québec, et c'est comme ça que ça va continuer. Mais je
vais répéter, cependant, le fait qui est indubitable,
c'est que, si on veut maintenir une croissance économique... Il n'arrête pas de
nous parler de la différence — avec raison — entre
l'économie du Québec et l'économie de l'Ontario. Une des principales raisons
qui expliquent que l'économie de
l'Ontario croît plus rapidement que celle du Québec, c'est la part plus
importante de l'immigration dans leur population, notamment à Toronto.
C'est un fait.
Ce matin, il y avait
des articles, dans La Presse, sur les populations des
régions, où on indiquait que le seul phénomène qui a permis à la population de
Montréal, de l'île de Montréal, de se maintenir, c'est l'immigration.
Le Président :
En terminant.
M. Couillard : On sait qu'un pourcentage élevé des nouveaux ménages viennent de
l'immigration. Une bonne nouvelle : le Québec ouvre ses bras,
monsieur...
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, il n'y a personne dans cette
Chambre, là, qui est contre l'immigration. Le premier ministre doit arrêter de jouer au donneur de
leçons. M. le Président, on ne demande pas de fermer les frontières, ce qu'on
demande, c'est que les immigrants qui
viennent s'établir au Québec, ils apprennent le français. Selon les dernières
données, là, 2014, les dernières
disponibles, 41 % de ceux qui sont arrivés ne parlent pas français,
72 % de ceux-là ne suivent pas de cours de français. Est-ce qu'on a
un problème, oui ou non?
• (10 h 30) •
Le Président :
M. le premier ministre.
M. Philippe Couillard
M. Couillard : On a un problème si on présente l'immigration comme une menace au fait
français au Québec; on a un gros
problème, effectivement. Mais, si on prend compte des immenses progrès, M. le
Président, qu'on a accomplis... Je
vais lui répéter ce que j'ai dit tantôt : Plus de 90 % des
travailleurs qualifiés connaissent le français, 86 % des personnes immigrantes, effectivement, soit francophones,
soit en processus de francisation, soit des enfants qui vont à l'école en
français. On a une image tout à fait différente de celle qu'il dépeint
aujourd'hui.
Maintenant,
il y a effectivement plus d'efforts encore à faire pour franciser les nouveaux
arrivants au Québec, notamment ces
réfugiés nombreux que nous accueillons avec bonheur, et plaisir, et ouverture
chez nous, M. le Président. Notamment
pour les réfugiés, mais d'autres également, il faut faire encore plus
d'efforts. Il faut que les gens intègrent rapidement le marché du
travail, c'est pour ça que ma consoeur annonce que les francisations...
Le Président :
En terminant.
M.
Couillard : ...les cours de francisation seront offerts pendant que
les gens...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M.
François Legault
M.
Legault : M. le Président, je ne comprends pas que le premier
ministre soit aussi insensible à l'avenir de la seule nation francophone
en Amérique du Nord, qu'il soit aussi insensible à défendre notre identité. On
ne parle pas d'intolérance, M. le Président,
on parle d'une intégration réussie, on parle de se donner les moyens de
prospérer au Québec en français.
Je
répète ma question : Est-ce que, selon lui, on a un problème, oui ou non,
avec la francisation des immigrants?
Le Président :
M. le premier ministre.
M.
Philippe Couillard
M. Couillard : M. le Président, c'est qu'on fait beaucoup mieux, et on peut faire
encore mieux, et on va faire encore mieux.
Maintenant,
il vient dire quelque chose que je trouve très sérieux, quelque chose à
laquelle je vais m'objecter tant que
je pourrai avec toutes mes forces, il présente... il vient de le dire, il met
en rapport l'identité québécoise et l'immigration. Donc, il vient de dire — et les nouveaux arrivants qui nous écoutent
ont bien entendu le message — que les nouveaux immigrants — de
façon détournée, il l'a dit très bien — sont une menace à l'identité
du Québec...
Des voix : ...
Le Président : M. le
leader du deuxième groupe d'opposition.
M.
Bonnardel :
M. le Président, le premier ministre impute des motifs indignes. C'est le
premier ministre qui souffle, lui, sur les braises de l'arrogance. C'est
ça qu'il fait...
Le Président : M. le premier
ministre, vous connaissez bien...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Ça va? Ça va?
Des voix : ...
Le Président : M. le premier
ministre...
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Ça va? S'il vous plaît, M. le premier ministre, écoutez, faites
attention.
M. Couillard : ...et moi, je ne manque jamais de respect envers
mes collègues, M. le Président. Maintenant, je vais répéter — et je
vois qu'il n'est pas d'accord — l'identité québécoise, elle est forte,
elle n'est pas menacée.
Le Président : En terminant.
M.
Couillard : Elle s'applique
sur la langue française, et les nouveaux arrivants lui donnent plus de force
encore.
Le Président : Principale,
Mme la députée de Montarville.
Impact de l'augmentation du
nombre d'immigrants
Mme Nathalie Roy
Mme Roy
(Montarville) : Oui. M. le Président, en 2007, monsieur
X — on va
l'appeler monsieur X, vous allez voir,
c'est intéressant — monsieur
X était préoccupé pour l'avenir de l'immigration au Québec et les risques
d'augmenter nos seuils d'admission
sans réviser en profondeur et bonifier nos programmes d'intégration et de
francisation. La Presse le citait alors comme suit :
«...les données rendues publiques [sont] la preuve que les seuils d'immigration
ne peuvent être haussés sans une augmentation des budgets d'intégration. "Ce que démontrent ces
chiffres, c'est que cet équilibre est en péril[...].
Les mesures d'accompagnement ne seront pas à la hauteur du nombre d'immigrants que nous accueillerons"»,
disait-il, s'inquiétant de la chute du poids démographique des francophones.
Alors, vous
vous demandez sûrement, M. le
Président, qui est monsieur X. Eh bien,
c'est nul autre que le ministre
de l'Éducation. À l'époque, il était leader de l'opposition officielle.
Alors, la ministre de l'Immigration est-elle d'accord avec
son collègue ou le taxera-t-elle, lui aussi, de souffler sur les braises
de l'intolérance?
Des voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! Mme la ministre de l'Immigration.
Mme Kathleen Weil
Mme Weil :
M. le Président, les propos du premier ministre, je dois y souscrire,
évidemment, à 100 %, à quel point
les efforts, les efforts du gouvernement du Québec, et notamment en matière
d'intégration et de francisation, ont été considérables. On a doublé en
20 ans le nombre de personnes qui parlent français, 90 % des
personnes qui sont sélectionnées comme travailleurs qualifiés, maintenant,
c'est 90 % qui parlent français, donc...
Mais je suis
très contente de voir la réception, l'accueil de la nouvelle politique
d'immigration que j'ai déposée, que
j'ai rendue publique lundi, que j'ai déposée ici mardi, alors, pour revenir au Devoir,
qui dit : «La nouvelle politique d'immigration du Québec vise
juste», qui dit que «cette politique ne souffre d'aucune ambiguïté sur
l'importance primordiale du français comme langue d'intégration sur le marché
du travail». Des commentaires de la sorte, tous les journalistes, tous les
commentateurs, tous nos partenaires l'ont fait.
Alors, comme a dit le premier ministre,
nous avons bien réussi, au fil des années, à avoir plus de personnes qui
parlent français, mais il faut aller encore
plus loin, il faut faire la promotion, nous assurer d'adapter le cours de
français...
Le Président :
En terminant.
Mme Weil :
...aux besoins particuliers de tous les immigrants.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Montarville.
Mme
Nathalie Roy
Mme Roy
(Montarville) :
M. le Président, même la nouvelle ministre de l'Économie a déjà reconnu que la francisation est déficiente et que ce serait
irresponsable d'augmenter le seuil d'admission des immigrants sans changer
nos façons de faire. Elle proposait même de geler ce seuil à
45 000 personnes par année, 2012.
La
ministre de l'Immigration va-t-elle écouter les sages paroles de ses collègues
de l'Éducation et de l'Économie à l'époque où l'identité québécoise
était importante pour eux?
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! Mme la ministre de l'Immigration.
Mme
Kathleen Weil
Mme Weil :
D'ailleurs...
Des voix :
...
Le Président :
J'ai fort bien entendu la question, qui a été posée dans l'ordre. Dans l'ordre
aussi, ça implique d'écouter la réponse. Mme la ministre de l'Immigration.
Mme
Weil : M. le Président, ça fait plusieurs années — et, d'ailleurs, c'est sous un gouvernement
libéral — que
nous sommes allés beaucoup, beaucoup plus
loin pour préparer les immigrants à l'arrivée ici, au Québec : des cours
de francisation avec les alliances
françaises dans à peu près 150 ententes que nous avons dans 30 pays pour
préparer l'arrivée de ces gens-là,
nous donnons un cours de francisation en ligne permettant aux gens de bien se
préparer au projet, le nouveau projet
de vie de vivre ici en français, au Québec, nous offrons des cours en milieu de
travail, des cours dans la communauté...
Le Président :
En terminant.
Mme Weil :
...des cours dans nos cégeps, dans nos universités. L'offre est très variée.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Montarville.
Mme
Nathalie Roy
Mme
Roy
(Montarville) : Mme la ministre, des cours sur les
valeurs québécoises, ça existe. Vous devriez le dire au premier ministre. Pour nous, poser des
questions sur la capacité d'accueil des immigrants au Québec, sur l'obligation
d'apprendre le français et de connaître nos valeurs québécoises, c'est
responsable, réaliste, nécessaire et, surtout, légitime. Pour le
gouvernement libéral, poser ces questions ici, c'est être intolérant. M. le
Président, la seule personne qui est intolérante ici aux questions sur
l'identité québécoise et la protection de la langue française, c'est le premier
ministre.
Va-t-il accepter que
les cours de français deviennent obligatoires...
Le
Président : Évidemment, évidemment, c'est toujours le même
sujet qui revient de temps en temps, on ne peut pas prêter de motifs, particulièrement des motifs indignes, à quiconque
ici. Alors, je voudrais, tout simplement, vous aviser d'éviter ça. D'un côté comme de l'autre
d'ailleurs, je dis les choses pour l'ensemble des membres de cette Assemblée.
Ceci étant dit, Mme
la ministre, s'il vous plaît, veuillez répondre.
Mme
Kathleen Weil
Mme
Weil : Je pense qu'il faut poursuivre sur l'intention et ce que
nous avons annoncé lundi sur la politique parce que nous reconnaissons qu'il faut faire encore plus, encore mieux pour
bien intégrer, et on met beaucoup l'accent dans cette politique pour adapter la francisation, qui inclut des cours sur
les valeurs démocratiques, l'égalité, l'égalité entre les hommes et les
femmes, dans nos cours de francisation.
Le cours de
francisation n'est pas un cours de français uniquement, c'est un cours sur,
justement, les valeurs démocratiques de la
société québécoise, notamment. Alors, ce qu'on propose dans cette politique et
les actions que nous allons prendre...
Le
Président : En terminant.
Mme Weil :
...c'est de faire encore mieux, encore plus et diversifier cette offre de
francisation.
Le Président :
Principale, M. le député de Rousseau.
Modulation
des tarifs de services de garde selon le revenu
M.
Nicolas Marceau
M.
Marceau : M. le Président, la taxe famille libérale réserve de
très mauvaises surprises aux familles du Québec. On a démontré hier que cette taxe est complètement injuste pour les
femmes dans le cas de couples s'étant séparés récemment.
Parlons
aujourd'hui du cas d'un couple dont l'homme a perdu son emploi dans une mine en
2014. Cela arrive souvent avec
l'effet libéral. En 2014, l'homme a gagné 120 000 $, mais en 2015 il
a mis du temps à se trouver un emploi, ce
qui fait que son revenu s'est élevé à 40 000 $, une perte de 80 000 $
par rapport à l'année précédente pour cette famille. Croyant que la taxe famille libérale serait basée
sur le revenu de 2015, la famille a budgété environ 12 $ par jour pour
les frais de garde, mais elle doit
finalement payer 20 $ par jour. On s'entend, il manquait
80 000 $ au revenu familial cette année pour payer les factures. Dans ce contexte, on peut s'imaginer le
stress supplémentaire causé par la taxe famille. Mais là, avec une
manière de calculer qui est complètement folle, ça devient proprement
ingérable.
Alors,
est-ce que, M. le Président, le ministre des Finances reconnaît que sa taxe
famille appauvrit les familles du Québec? Et est-ce qu'il va tirer les conclusions
qui s'imposent jeudi prochain et l'abolir?
• (10 h 40) •
Le Président :
M. le ministre des Finances.
M.
Carlos J Leitão
M.
Leitão : M. le Président, dans notre système parlementaire, on n'a pas
l'habitude de révéler les choses avant le budget, donc je ne vais pas commencer à le dire ici. Mais je peux dire,
ça, je peux dire que non, on ne va pas changer la façon de moduler les
frais de garde, on ne les changera pas. Ce que nous avons fait, nous avons
modulé les frais de services de garde.
Contrairement à ce que nos collègues voulaient faire, c'est-à-dire les monter
de 7 $ à 9 $ pour tout le monde,
nous, on les a modulés selon le revenu des personnes, M. le Président, une
façon très progressiste de le faire. Ils se targuent d'être progressistes, nos
amis, mais ils ont oublié, ils ont oublié qu'il faut aussi ajuster selon le
revenu tous les... Donc, la réponse à la question du collègue,
c'est : Non, nous n'allons pas changer.
J'aimerais
adresser aussi un peu la question de l'immigration. En tant qu'immigrant, M. le
Président, les propos de l'opposition
officielle et de la deuxième opposition reflètent le fait qu'ils ne connaissent
absolument rien à la réalité de l'immigration, M. le Président, rien du
tout.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Rousseau.
M.
Nicolas Marceau
M.
Marceau : M. le Président, nous sommes profondément opposés au
principe de la taxe famille, mais là, là, le ministre oublie de dire que sa taxe famille attaque les femmes, elle est
injuste pour les femmes, elle s'attaque aussi à ceux qui ont perdu leur emploi. Les modalités
d'application sont complètement folles, ces modalités n'ont pas de sens. Et les
cas que j'ai présentés hier et aujourd'hui ne sont pas des cas isolés, ce sont
des cas qui vont se multiplier.
Alors, M. le
Président, le budget n'est pas parti chez l'imprimeur. Il peut faire ce que les
familles du Québec espèrent et abolir...
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le ministre des Finances.
M.
Carlos J Leitão
M. Leitão :
M. le Président, encore une fois, on l'a dit plusieurs fois hier, il n'y a pas
de taxe famille, il y a modulation des frais
de garde selon le revenu des familles. Et cette modulation-là, M. le Président,
protège, justement, les personnes à
plus bas revenus, protège particulièrement les familles monoparentales. Dans la
plupart des cas, ce sont des femmes qui sont dans cette situation-là,
avec des revenus beaucoup plus bas que la moyenne, que la médiane québécoise. Et savez-vous quoi, M. le Président?
Le tarif de garde net, après toutes les mesures que nous avons en place,
pour une famille monoparentale dont le
revenu est inférieur, je pense, à 40 000 $, il est moins élevé. Il
est aux alentours de 6 $ par jour, M. le Président, pas les
9 $ qu'ils voulaient...
Le Président :
En terminant.
M. Leitão : ...nous imposer.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Labelle.
M. Sylvain Pagé
M. Pagé :
M. le Président, là, le ministre de la Famille doit se rendre compte que cette
mesure-là ne fonctionne pas. C'est
une mesure qui est bâclée, ça cause un préjudice grave à de nombreuses
familles, et particulièrement aux femmes, on vient de le démontrer hier, ce matin. Le ministre de la Famille doit
le réaliser, il doit exiger au ministre des Finances de retirer cette
mesure dès la semaine prochaine. Va-t-il le faire?
Une voix : ...
Le Président : S'il vous
plaît! M. le ministre de la Famille.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx : Oui, M. le Président.
D'abord, je veux rassurer la population et dire que je suis en lien avec mon collègue des Finances pour les cas particuliers
tels qu'ils ont été discutés hier par le collègue de Rousseau, dont on attend
des informations. Le ministre des Finances
l'a dit hier, lorsqu'il y aura des cas très particuliers, on aura à l'attention
du gouvernement...
Dans le cas
de la modulation des services de garde, M. le Président, je prends les quelques
secondes qu'il nous reste pour
dire qu'on a protégé les familles. 9 $ et moins, dans 60 % des cas,
c'est les gens à faibles revenus qui sont protégés dans la modulation
des services de garde, M. le Président.
Le Président : Principale, M.
le député de Berthier.
Rapport sur l'avenir de
l'industrie acéricole
M. André Villeneuve
M.
Villeneuve : M. le Président, en février, le ministre a rendu public le rapport Gagné sur le secteur du
sirop d'érable. Ce dont le ministre
ne tient pas compte, c'est l'impact dévastateur que l'application du rapport aura sur la vitalité de nos régions et de nos villages. Il y a des communautés dans
plusieurs régions du Québec pour qui l'acériculteur est le moteur économique
principal. Les producteurs de sirop du Québec ont créé de toutes pièces, M. le
Président, une histoire à succès.
Pour le
ministre, peu importe la véracité des chiffres, son objectif : mettre fin
au contingentement de la production et,
ainsi, mettre à mal une industrie qui est pourtant le leader incontesté sur le
plan mondial. La mise en marché collective du sirop d'érable, les producteurs l'ont adoptée démocratiquement. Ce
n'est ni à moi, ni au ministre, ni à la CAQ de renverser les décisions démocratiques
des acériculteurs
Est-ce que le ministre va reculer et s'engager à
ne pas mettre fin au système de mise en marché voté par les producteurs de
sirop d'érable, surtout que son rapport se base sur des données erronées?
Le Président : M. le ministre
de l'Agriculture.
M. Pierre Paradis
M. Paradis
(Brome-Missisquoi) : Oui. M. le Président, les parlementaires qui
étaient ici en 2004 vont se rappeler qu'il
y a eu un autre rapport dans le sirop d'érable, le rapport Bolduc, à l'époque.
Certains se sont opposés à sa mise en application.
Ça a pris une dizaine d'années pour avoir une autre étude économique sur le
sirop d'érable. Cette étude-là a été commandée
par le Conseil de l'industrie de l'érable ainsi que le syndicat des producteurs
de sirop d'érable du Québec.
L'étude, qui
a été rendue publique en septembre 2014, conclut — et je cite au texte pour ne pas qu'il y ait
personne qui se mélange ou qui
l'interprète mal : «Les parts de marché du Québec ont [...] diminué de
1,2 % par année en moyenne dans la dernière décennie principalement
au profit des États-Unis...»
On ne peut pas laisser cette situation-là
perdurer, continuer. S'il y en a qui choisissent de l'aveuglement volontaire,
nous autres, on veut y voir clair.
Le Président : Complémentaire?
Complémentaire, M. le député de Rimouski.
M. Harold LeBel
M.
LeBel : Le rapport Gagné met en péril l'économie de villages de chez
nous, des villages que je connais bien, Biencourt, Squatec, Auclair, Saint-Juste, et plein d'autres dans le
Témiscouata. C'est 500 producteurs dans le Bas-Saint-Laurent, 250 dans le Témis. L'acériculture permet de maintenir
des emplois, des services, des écoles dans nos villages, c'est la survie de nos villages. C'est urgent, le ministre
régional doit se lever et faire comprendre ça à son collègue ici.
La question — c'est la survie de nos villages qui est en
jeu : De quel côté va se placer le ministre régional, de son nom
dans la région ou de son gouvernement? Il faut le savoir.
Le Président :
M. le ministre de l'Agriculture.
M.
Pierre Paradis
M. Paradis
(Brome-Missisquoi) : Oui, M. le Président. Les journalistes, les gens
qui l'ont lu, le rapport, qui s'intéressent à la question se sont prononcés sur
le sujet. Je ne vais en citer qu'une, Ariane Krol dans La Presse.
Sa conclusion : «L'acériculture
québécoise a encore — il n'y a
pas juste des mauvaises nouvelles, là — une longueur d'avance, il ne faut pas la gaspiller. On doit être plus
présent à l'étranger — vérifiez les nouvelles d'aujourd'hui — pour que les consommateurs associent le produit au Québec et non à n'importe quelle
région [en] Amérique du Nord. Et mettre beaucoup l'accent sur les particularités gustatives [du terroir québécois]. Il
est encore temps, mais personne n'attendra après nous.»
Le Président :
Principale, M. le député de La Peltrie.
Gestion
du Programme de soutien aux
installations sportives et récréatives
M.
Éric Caire
M.
Caire : M. le Président, hier, le ministre du Loisir et du
Sport nous disait ne pas avoir connaissance de la liste des 110 projets acceptés dans le cadre du
Programme de soutien aux installations sportives. L'étude des faits nous
démontre le contraire. En effet, le
25 février, dans une demande adressée directement à son cabinet et sous
son autorité, on a refusé de nous
transmettre les listes en question. Pas plus tard que le 7 mars, la
députée de Chauveau, au nom du ministre du Loisir et du Sport, annonçait un investissement dans sa circonscription.
Et, comble de l'ironie, hier, moins d'une heure après la période de questions, le député de Rivière-du-Loup, toujours au
nom du ministre du Loisir et du Sport, convoquait la presse pour
annoncer un investissement dans son comté.
Alors, M. le Président, on est devant deux
choix : ou le ministre n'a pas connaissance de la liste en question et il
sert de prête-nom à ses collègues ou alors
il a connaissance de cette liste-là et il doit mettre fin au favoritisme
libéral en déposant cette liste-là immédiatement.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! M. le ministre de l'Éducation.
M.
Sébastien Proulx
M. Proulx :
M. le Président, d'abord, vous me permettrez de ne pas répondre sur la même
tonalité que mon collègue de La Peltrie
pour une raison assez simple. J'ai souhaité, hier, prendre le temps nécessaire
pour regarder les faits d'un
programme qui, effectivement, n'était pas porté à ma connaissance dans son
ensemble ni dans ses modalités. Et j'ai invoqué, M. le Président, le fait qu'effectivement je n'avais pas eu le
temps de faire le tour, que je ne ferai pas très souvent, vous en aurez
conclu.
La
réalité, c'est la suivante. J'ai fait quelques vérifications, mon collègue le député de Sherbrooke,
aujourd'hui ministre de la Culture, qui était ministre des Loisirs et des Sports, le 19 février dernier, a fait
l'annonce nationale pour
110 projets. Un programme de 50 millions de dollars pour lequel il y
a eu des demandes adressées au gouvernement de 420 millions de dollars
pour des projets qui totalisent le milliard de dollars, il y a 110 projets
qui ont été retenus, M. le Président, et, à
terme, lorsqu'ils auront tous été annoncés, 51 % des sommes investies par
le gouvernement dans ces projets auront... et seront faits dans des
comtés appartenant à l'opposition.
Des voix :
...
Le Président :
S'il vous plaît! Première complémentaire, M. le député de La Peltrie.
M.
Caire :
M. le Président...
Des voix :
...
Le Président :
M. le député de La Peltrie, en complémentaire.
M.
Éric Caire
M.
Caire : Merci, M. le Président. Effectivement, le fugace
prédécesseur du ministre a annoncé le programme de 50 millions. La
journée même, le 19 février, cinq projets d'investissement étaient
acceptés, tous dans des comtés libéraux. Ça, c'est de l'efficacité!
La
réalité des faits, M. le Président — et là le député de
Charlesbourg va être content, j'ai un petit tableau pour lui — ça,
c'est la réalité des investissements, hein, du Parti libéral dans les comtés.
L'autre réalité, M. le Président, c'est que le ministre nous dit :
Le 10, je vais déposer la liste, un coup que le mal sera fait. C'est
inacceptable.
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
Des voix :
...
• (10 h 50) •
Le Président :
S'il vous plaît! M. le ministre de l'Éducation.
M. Sébastien Proulx
M. Proulx : M.
le Président, d'abord, ce que dit le député de La Peltrie n'est pas vrai.
La réalité, c'est la suivante. Je
vous l'ai dit tout à l'heure, sur les 110 projets, M. le Président,
51 % des sommes seront investies, dépensées au bénéfice des citoyens qui sont actuellement représentés par
des gens de l'opposition. Ce n'est, pour nous, pas un problème, M. le
Président.
Juste
d'ici le 31 mars, il va y avoir des annonces, M. le Président. Il va y en
avoir six pour une valeur de 5 millions de dollars qui seront faites dans les circonscriptions de la Coalition
avenir Québec. Et je trouve dommage, M. le Président, qu'on doive fonctionner
comme ça, mais ils veulent faire des parallèles avec les comtés et les partis
politiques, faisons-le pour les fins de l'exercice. Et, pour le Parti
québécois...
Le Président :
En terminant.
M. Proulx :
...ce sera 11 projets pour une valeur de 7 406 000...
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de La Peltrie.
M.
Éric Caire
M.
Caire :
M. le Président, si c'est vrai, pourquoi le ministre refuse encore et toujours
de déposer la liste? Pourquoi le ministre
nous a dit : Je vais la déposer le 10 juin? Pourquoi le ministre ne
dépose pas maintenant la liste de l'ensemble
des projets acceptés et des projets refusés pour le plus grand bénéfice de tous
les citoyens du Québec et au nom de la transparence?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M.
Sébastien Proulx
M. Proulx :
M. le Président, il y
aura motion après. La Coalition avenir Québec a déposé une motion à laquelle
nous n'adhérons pas. J'ai proposé, par
contre, l'amendement suivant, la proposition suivante. J'étais prêt et je suis
prêt à déposer les lettres pour chacun des projets, accepter et déposer
les lettres, donc les correspondances transmises aux municipalités pour chacun des projets refusés. M. le Président,
j'entends le faire et je vais le faire une fois que tous les projets
auront été annoncés parce qu'actuellement — et il faut que tout le monde
le savent, et tous les collègues ici le savent
parce qu'ils viennent me voir en dehors de la période pour m'en parler — les gens qui ont des projets refusés ont
été avisés, les gens qui ont des projets
acceptés ont été avisés, il reste maintenant à organiser les annonces de tout
ça et de parler avec les partenaires...
Le Président :
En terminant.
M. Proulx :
...parce qu'au terme de tout ça, M. le Président, ce sont des bonnes nouvelles.
Le Président :
Principale, Mme la députée d'Hochelaga-Maisonneuve.
Financement
des organismes spécialisés en employabilité des femmes
Mme
Carole Poirier
Mme
Poirier : Merci, M. le Président. Alors, la ministre de la
Condition féminine a indiqué vouloir incarner le féminisme à sa manière. Elle a une belle occasion aujourd'hui de le
démontrer. 16 organismes spécialisés en développement de la main-d'oeuvre féminine dans 11 régions
du Québec ont vu leurs budgets passer de 1,2 million à 500 000 $
lors du dernier budget. Sa collègue
ministre de la Justice avait promis à un comité qu'ils travailleraient
rapidement pour soutenir la mission globale des groupes. Un an plus
tard, le comité a rendu son verdict : aucun financement disponible.
Le
gouvernement et la ministre ont l'occasion aujourd'hui de poser un geste concret,
abandonner les femmes qui veulent
retourner sur le marché du travail ou tout simplement rétablir le budget de
1,2 million aux 16 groupes qui sont ici avec nous aujourd'hui.
Le Président :
Mme la ministre de la Condition féminine.
Mme Lise Thériault
Mme
Thériault : Oui. Merci, M. le Président. Je remercie ma
collègue de me poser la question parce qu'effectivement,
vous savez, il y a beaucoup de groupes communautaires qui travaillent avec les
différents ministères, et je vais me
permettre de saluer les gens qui sont dans les tribunes. J'ai cru comprendre
que ma collègue ferait un point de presse après la période de questions
pour pouvoir parler des sommes d'argent.
Je pense
qu'il est important de réitérer, M. le Président... Je comprends qu'on a des
craintes, c'est tout à fait normal, c'est
beau, il n'y a pas de problème, mais il faut comprendre qu'il y a quand même
7 millions de dollars qui est financé directement par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale
pour ces groupes-là et que d'aucune façon il n'y a un groupe aujourd'hui
qui va fermer ses portes.
Je tiens à
dire, M. le Président, que la politique pour l'égalité femme-homme sera déposée
à l'automne. Ma collègue qui m'a
précédée, puisque le plan d'action était terminé, a allongé des sommes d'argent
supplémentaires avec Emploi et Solidarité sociale et le Secrétariat à la
condition féminine de l'ordre de 500 000 $. Et, M. le Président, pour
se rendre jusqu'à l'automne, nous sommes disposés à regarder des projets
spécifiques qui pourraient répondre exactement à la mission pour...
Le Président : En terminant.
Mme Thériault : ...continuer
d'accompagner les groupes qui sont dans les tribunes. M. le Président.
Le Président : Cela met fin à
la période de questions et de réponses orales.
Votes reportés
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, comme la présidence vous l'a indiqué, nous allons procéder à deux
votes. Alors, je veux insister, là, il y a deux votes. Alors, après le premier,
il faut rester, il y en a un autre.
Motion proposant que
l'Assemblée dénonce la hausse du fardeau fiscal
des familles découlant des deux derniers budgets et qu'elle exige
du gouvernement que le budget 2016‑2017 n'en inflige aucune
Alors, tel
qu'annoncé précédemment, nous allons maintenant procéder au vote reporté sur la motion de M. le député de Rousseau débattue hier aux
affaires inscrites par les députés de l'opposition.
Alors, que les députés en faveur de cette motion
veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe : M. Péladeau
(Saint-Jérôme), M. Drainville (Marie-Victorin), M. Marceau (Rousseau), M. Therrien (Sanguinet), M. Bérubé
(Matane-Matapédia), Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve), Mme Léger
(Pointe-aux-Trembles), Mme Lamarre (Taillon), M. Lelièvre (Gaspé), M. Bergeron
(Verchères), M. Leclair (Beauharnois), M. Gaudreault (Jonquière), Mme Maltais
(Taschereau), M. LeBel (Rimouski), Mme Hivon (Joliette), M. Cloutier (Lac-Saint-Jean), M. Lisée (Rosemont),
M. Pagé (Labelle), M. Cousineau (Bertrand), M. Rochon (Richelieu), M. Villeneuve (Berthier), Mme Ouellet (Vachon), M.
Turcotte (Saint-Jean), M. Kotto (Bourget), M. Roy (Bonaventure).
M. Legault
(L'Assomption), M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie), M. Martel
(Nicolet-Bécancour), Mme Roy (Montarville),
M. Roberge (Chambly), M. Laframboise (Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs), Mme D'Amours (Mirabel), M.
Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny), M. Surprenant (Groulx), Mme Soucy
(Saint-Hyacinthe), M. Spénard (Beauce-Nord), M. Paradis (Lévis), M.
Jolin-Barrette (Borduas).
M. Khadir (Mercier),
Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques),
Mme Roy (Arthabaska).
Le Vice-Président (M. Gendron) : Que
les députés contre cette motion veuillent bien se lever.
La Secrétaire
adjointe : M. Couillard (Roberval), M. Fournier (Saint-Laurent), Mme
Thériault (Anjou—Louis-Riel),
M. Paradis (Brome-Missisquoi), M. Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau
(Mille-Îles), M. Leitão (Robert-Baldwin), M.
Hamad (Louis-Hébert), M. Coiteux (Nelligan), M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour
(Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Huot (Vanier-Les Rivières),
M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée (Gatineau), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Barrette
(La Pinière), M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Heurtel (Viau), M. Arcand (Mont-Royal), Mme Charlebois
(Soulanges), Mme Anglade (Saint-Henri—Sainte-Anne), Mme Vien (Bellechasse), M. Billette (Huntingdon), M. Daoust
(Verdun), M. Fortin (Sherbrooke), M. Reid (Orford), Mme Nichols
(Vaudreuil), M. Morin (Côte-du-Sud), M. Bernier (Montmorency), Mme de Santis
(Bourassa-Sauvé), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce),
Mme Ménard (Laporte), M. Sklavounos (Laurier-Dorion), Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Carrière (Chapleau), M. Poëti (Marguerite-Bourgeoys), M. Girard
(Trois-Rivières), M. Iracà (Papineau),
M. Bolduc (Mégantic), M. Tanguay (LaFontaine), M. Simard (Dubuc), M. Chevarie
(Îles-de-la-Madeleine), M. Drolet (Jean-Lesage), M. Rousselle (Vimont),
Mme Vallières (Richmond), M. Auger (Champlain), M. Boucher (Ungava), M. Bourgeois (Abitibi-Est), M. Fortin
(Pontiac), M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François), M.
Merlini (La Prairie), Mme Montpetit (Crémazie), M. Plante (Maskinongé), M. Polo
(Laval-des-Rapides), Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. St-Denis
(Argenteuil), Mme Tremblay (Chauveau), M. Busque (Beauce-Sud), Mme Sauvé
(Fabre).
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Y a-t-il des abstentions? Il n'y en a
pas. M. le secrétaire général pour le résultat du vote.
Le
Secrétaire : Pour : 44
Contre :
62
Abstentions :
0
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, motion rejetée.
Adoption
du principe du projet de loi n° 70
Nous
allons maintenant procéder au vote reporté sur la motion de
M. le ministre de l'Emploi et de la
Solidarité sociale proposant que le principe du projet de loi n° 70, Loi visant à permettre
une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi ainsi qu'à
favoriser l'intégration en emploi, soit adopté.
Que les députés en
faveur de cette motion veuillent bien se lever.
• (11 heures) •
La
Secrétaire adjointe : M. Couillard (Roberval), M. Fournier
(Saint-Laurent), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel), M. Paradis (Brome-Missisquoi), M.
Blais (Charlesbourg), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Hamad (Louis-Hébert), M.
Coiteux (Nelligan), M. Proulx (Jean-Talon), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Huot (Vanier-Les Rivières),
M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vallée (Gatineau), M. Lessard
(Lotbinière-Frontenac), M. Barrette (La Pinière), M. Blanchette
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue),
M. Heurtel (Viau), M. Arcand (Mont-Royal), Mme Charlebois (Soulanges), Mme Anglade
(Saint-Henri—Sainte-Anne),
Mme Vien (Bellechasse), M. Billette (Huntingdon), M. Daoust (Verdun), M. Fortin
(Sherbrooke), M. Reid (Orford), Mme Nichols (Vaudreuil), M. Morin
(Côte-du-Sud), M. Bernier (Montmorency), Mme de Santis (Bourassa-Sauvé), Mme
Weil (Notre-Dame-de-Grâce), Mme Ménard (Laporte), M. Sklavounos
(Laurier-Dorion), Mme Boulet (Laviolette), Mme Rotiroti (Jeanne-Mance—Viger), M. Carrière (Chapleau), M. Poëti
(Marguerite-Bourgeoys), M. Girard
(Trois-Rivières), M. Iracà (Papineau), M. Bolduc (Mégantic), M. Tanguay
(LaFontaine), M. Simard (Dubuc), M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine), M.
Drolet (Jean-Lesage), M. Rousselle (Vimont), Mme Vallières (Richmond), M. Auger (Champlain), M. Boucher (Ungava), M.
Bourgeois (Abitibi-Est), M. Fortin (Pontiac), M. Giguère (Saint-Maurice), M.
Habel (Sainte-Rose), M. Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie), Mme
Montpetit (Crémazie), M. Plante (Maskinongé),
M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Simard (Charlevoix—Côte-de-Beaupré), M. St-Denis (Argenteuil),
Mme Tremblay (Chauveau), M. Busque (Beauce-Sud), Mme Sauvé (Fabre).
M.
Legault (L'Assomption), M. Bonnardel (Granby), M. Caire (La Peltrie), M.
Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy (Montarville), M. Roberge (Chambly), M.
Laframboise (Blainville), M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs),
Mme D'Amours (Mirabel), M. Lemay (Masson), Mme Lavallée (Repentigny), M.
Surprenant (Groulx), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), M. Spénard
(Beauce-Nord), M. Paradis (Lévis), M. Jolin-Barrette (Borduas).
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Que les députés contre cette motion
veuillent bien se lever.
La Secrétaire adjointe :
M. Péladeau (Saint-Jérôme), M. Drainville (Marie-Victorin), M. Marceau
(Rousseau), M. Therrien (Sanguinet), M. Bérubé (Matane-Matapédia), Mme
Poirier (Hochelaga-Maisonneuve), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles), Mme Lamarre
(Taillon), M. Lelièvre (Gaspé), M. Bergeron (Verchères), M. Leclair
(Beauharnois), M. Gaudreault (Jonquière), Mme Maltais (Taschereau), M. LeBel
(Rimouski), Mme Hivon (Joliette), M.
Cloutier (Lac-Saint-Jean), M. Lisée (Rosemont), M. Pagé (Labelle), M. Cousineau
(Bertrand), M. Rochon (Richelieu), M.
Villeneuve (Berthier), Mme Ouellet (Vachon), M. Turcotte (Saint-Jean), M. Kotto
(Bourget), M. Roy (Bonaventure).
M.
Khadir (Mercier), Mme Massé (Sainte-Marie—Saint-Jacques), Mme Roy
(Arthabaska).
Le Vice-Président (M. Gendron) : Y a-t-il des abstentions? M. le secrétaire
général, pour le résultat du vote.
Le
Secrétaire : Pour : 78
Contre :
28
Abstentions :
0
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, la motion est adoptée. En conséquence, le
principe du projet de loi n° 70, Loi
visant à permettre une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi
ainsi qu'à favoriser l'intégration en emploi, est adopté. M. le leader
du gouvernement.
Renvoi à la Commission de l'économie et du travail
M. Fournier : Conformément à l'article
243 du règlement, je fais motion afin que ce projet de loi soit déféré à la
Commission de l'économie et du travail pour étude détaillée, M. le Président.
Mise aux voix
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Est-ce que cette motion est adoptée?
Des
voix : Adopté.
Motions sans préavis
Le Vice-Président (M. Gendron) : Adopté. Nous en sommes maintenant aux motions
sans préavis. Et, selon l'ordre qui a été établi, c'est un membre du
deuxième groupe de l'opposition. Et c'est M. le député de Drummond—Bois-Francs
qui va présenter la motion sans préavis. À vous, M. le député.
M.
Schneeberger :
Merci, M. le Président. Je demande le consentement pour déposer la motion
suivante conjointement avec le député de Labelle et la députée de
Sainte-Marie—Saint-Jacques :
«Que l'Assemblée nationale demande au
gouvernement de déposer dès maintenant la liste complète des 110 projets
faisant l'objet d'une aide financière dans
le cadre de la phase III du Programme de soutien aux installations sportives et
récréatives; également
«Qu'elle lui demande [...] de déposer
dès maintenant la liste complète de tous les projets soumis dans le cadre
de la phase III de ce même programme ainsi
que l'évaluation qu'ils ont obtenue de la part des fonctionnaires, mais ne
faisant pas partie d'une aide financière.»
Le
Vice-Président (M. Gendron) : Y a-t-il consentement pour débattre...
Des
voix : ...
Le Vice-Président (M. Gendron) : S'il vous plaît, là! Je n'entends à peu près
rien. Y a-t-il consentement pour débattre de cette motion?
M.
Sklavounos : Pas de consentement, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Il n'y a pas consentement. Un membre du groupe
formant le gouvernement. Alors, je cède la parole à M. le leader adjoint
du gouvernement pour la présentation de sa motion.
Procéder à des consultations particulières
sur le projet de loi n° 64
M.
Sklavounos :
Oui, M. le Président. Je sollicite le consentement afin de présenter une motion
qui touche la tenue de consultations particulières à l'égard du projet
de loi n° 64, Loi sur l'immatriculation des armes à feu.
Je
fais motion, conformément à l'article 146 du règlement de l'Assemblée
nationale, afin :
«Que la Commission des institutions,
dans le cadre de l'étude du projet de loi n° 64, Loi sur l'immatriculation
des armes à feu, procède à des consultations
particulières et tienne des auditions publiques les 23 et 24 mars ainsi que
les 5, 6, 7 et 12 avril 2016 à la salle du Conseil législatif;
«Qu'à cette fin, la commission entende
les organismes suivants : Assemblée des premières nations du Québec et du Labrador, Association pour la santé publique du
Québec, Association québécoise Plaidoyer-Victimes (Mme Arlène Gaudreault),
Barreau du Québec, Centre d'aide aux
victimes d'actes criminels (Mme Jenny Charest), Centre de prévention des
agressions de Montréal, Centre international de criminologie comparée,
Conseil du statut de la femme, Directeur de l'état civil, Fédération des femmes
du Québec, Fédération des maisons d'hébergement pour femmes, Fédération des
policiers et policières municipaux du
Québec, Fédération québécoise de tir, Fraternité des policiers et policières de
la ville de Québec, Institut national
de santé publique du Québec, Groupe des
étudiants et diplômés de Polytechnique pour le contrôle des
armes/Polysesouvient, Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence
conjugale, Service de police de la ville de
Montréal, Service de police de la
ville de Québec, Société de criminologie du Québec, Sûreté du Québec, Syndicat de la
fonction publique du Québec, Y des femmes de Montréal, Coalition pour le
contrôle des armes, Association des policières
et des policiers provinciaux, Association des policiers et des policières municipaux, Fraternité des policiers et des policières de Montréal, Association des
directeurs de police du Québec, Association québécoise de prévention du
suicide, Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs, collectif Tous
contre un registre des armes à feu, Fédération des pourvoiries du Québec,
Association des chasseurs et pêcheurs Manic-Outardes, la CSN (incluant la
FSSS), la FTQ;
«Qu'une
période de 12 minutes soit prévue pour les remarques préliminaires,
répartie de la manière suivante : 6 minutes
au groupe parlementaire formant le gouvernement,
3 minutes 30 secondes au groupe parlementaire formant
l'opposition officielle et 2 minutes 30 secondes au deuxième
groupe d'opposition;
«Que
la durée maximale de l'exposé de chaque organisme soit de 10 minutes et
l'échange avec les membres de la commission
soit d'une durée maximale de 35 minutes partagées ainsi :
17 minutes 30 secondes pour le groupe parlementaire
formant le gouvernement, 10 minutes 30 secondes pour
l'opposition officielle et 7 minutes pour le deuxième groupe d'opposition;
et finalement
«Que le ministre de la Sécurité publique soit
membre de ladite commission pour la durée du mandat.» Merci, M. le Président.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Nous en sommes toujours aux motions sans préavis,
et je cède maintenant la parole à M. le député...
Une voix :
...
Mise aux voix
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Oui. Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix :
Adopté.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, la motion présentée par le leader adjoint est
adoptée.
Nous
poursuivons sur les motions sans préavis, et je donne la parole à M. le député
de Berthier pour la présentation de sa motion.
M.
Villeneuve : Merci, M. le Président. Alors, je sollicite le
consentement des membres de cette Assemblée afin de présenter la motion
suivante :
«Que
l'Assemblée nationale demande au gouvernement du Québec de ne pas mettre en
place les recommandations du rapport
Gagné et de laisser le soin aux acteurs crédibles de la filière acéricole
québécoise de poursuivre l'amélioration des piliers du système actuel de mise en marché du sirop d'érable
québécois, dont le contingentement, l'Agence de vente et la réserve
stratégique de sirop d'érable.»
Le Vice-Président (M. Gendron) : Consentement pour débattre de cette motion?
Alors, il n'y a pas de consentement.
Alors,
je ne vois pas d'autre demande de motion sans préavis. Alors, les motions sans
préavis étant terminées, est-ce que... M. le leader, vous avez une autre
motion?
M.
Sklavounos :
Les avis. Simplement les avis touchant les commissions, M. le Président.
Avis touchant les travaux des
commissions
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Dans les avis, oui, dans les avis touchant les commissions.
M.
Sklavounos : Merci, M. le Président. J'avise cette Assemblée
que la Commission des transports et de l'environnement
poursuivra les consultations particulières et auditions publiques sur le
document d'information sur le transport rémunéré de personnes par
automobile dès maintenant pour une durée de 1 h 30 min, à la
salle du Conseil législatif, et complétera lesdites consultations de
15 heures à 18 h 45, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La
Commission de la santé et des services sociaux poursuivra, quant à elle, les
consultations particulières à l'égard du
projet de loi n° 81, Loi visant à réduire le coût de certains médicaments
couverts par le régime général d'assurance médicaments en permettant le recours à une procédure d'appel d'offres,
dès maintenant pour une durée de deux heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau, de 15 heures à 18 heures, et
complétera le vendredi 11 mars, de 9 h 15 à 11 h 15, à la
salle du Conseil législatif;
La Commission de la
culture et de l'éducation poursuivra les consultations particulières à l'égard
du projet de loi n° 86, Loi modifiant
l'organisation et la gouvernance des commissions scolaires en vue de rapprocher
l'école des lieux de décision et
d'assurer la présence des parents au sein de l'instance décisionnelle de la
commission scolaire, dès maintenant pour une durée de
1 h 30 min, de 15 heures à 18 heures, et le mardi
15 mars 2016, de 9 h 45 à midi, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La
Commission des institutions poursuivra, quant à elle, l'étude détaillée à
l'égard du projet de loi n° 89, Loi visant à assurer une meilleure concordance entre les textes
français et anglais du Code civil, dès maintenant jusqu'à 13 heures et
de 15 heures à 18 heures, à la salle de l'Assemblée nationale;
La Commission des
relations avec les citoyens poursuivra, quant à elle, l'étude détaillée à
l'égard du projet de loi n° 77, Loi sur
l'immigration au Québec, dès maintenant jusqu'à 13 heures, à la salle des
Premiers-Ministres, 1.38 de l'édifice
Pamphile-Le May, ainsi que le mardi 15 mars 2016, de
10 heures à midi, à la salle Louis-Joseph-Papineau; finalement
La Commission de
l'économie et du travail entreprendra l'étude détaillée du projet de loi
n° 70, Loi visant à permettre une
meilleure adéquation entre la formation et l'emploi ainsi qu'à favoriser
l'intégration en emploi, le lundi 14 mars 2016, de 14 heures à
18 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau. Merci, M. le Président.
• (11 h 10) •
Le Vice-Président (M. Gendron) : Alors, pour ceux qui n'auraient pas remarqué, là,
il y a une légère modification à
l'agenda qui requiert un consentement de
cette Chambre. Alors, est-ce qu'il y a consentement pour déroger à l'article 143 du
règlement concernant l'horaire des travaux des commissions?
Des voix :
Consentement.
Le Vice-Président
(M. Gendron) : Alors, il y a consentement.
Pour ma part, je vous avise que la Commission de
l'administration publique se réunira aujourd'hui, à la salle des Premiers-Ministres de l'édifice
Pamphile-Le May, en séance de travail, de 14 heures à 15 heures,
afin de préparer l'audition portant sur le rapport
de vérification particulière du Vérificateur général sur les contrats en
technologie de l'information; en audition publique, de 15 heures à
18 heures, afin de discuter de ce rapport; en séance de travail, de 18 heures à 18 h 30, afin de
statuer sur les conservations, les conclusions et les recommandations à la
suite de l'audition.
Renseignements sur les
travaux de l'Assemblée
Nous en
sommes à la rubrique Renseignements sur les travaux. Est-ce qu'il y a des
commentaires, des questions? Il n'y en a pas?
Je vous
rappelle que, lors de l'interpellation prévue pour demain, vendredi
11 mars 2016, M. le député de Granby s'adressera à M. le ministre des Finances sur le sujet suivant : La
nécessité d'une baisse du fardeau fiscal des citoyens et d'un plan de
relance économique dans le contexte prébudgétaire.
Je vous avise
en plus que l'interpellation prévue pour vendredi le 18 mars 2016 portera
sur le sujet suivant : Le manque
de vision du gouvernement en matière de développement des régions. M. le député
de Gaspé s'adressera alors à Mme la
ministre responsable des Petites et Moyennes Entreprises, de l'Allégement
réglementaire et du Développement économique régional.
Affaires du jour
La période
des affaires étant terminée, on va maintenant passer aux affaires du jour, et
je cède la parole à M. le leader adjoint du gouvernement. M. le leader
adjoint du gouvernement, à vous.
M.
Sklavounos :
Oui. M. le Président, il y a plusieurs commissions en ce moment, et je pense
que le délai pour la transmission des
demandes de débats de fin de séance n'est pas encore terminé, alors je vais
vous demander une légère suspension afin de permettre aux députés de
l'opposition d'envoyer leurs demandes, si nécessaire.
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, le délai n'étant pas terminé, on va suspendre les travaux jusqu'à tant
qu'on arrive au délai pour constater si effectivement...
Alors, les travaux sont suspendus pendant
quelques instants. Merci.
(Suspension de la séance à 11 h 12)
(Reprise à 11 h 24)
Le
Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, merci. Nous allons reprendre nos activités, mais, comme il n'y a
pas de débat de fin de séance qui a
été signalé, ça nous permet d'aller au leader
adjoint du gouvernement pour qu'il
nous indique ce qu'il a à nous dire.
Ajournement
M.
Sklavounos : Pas compliqué, M. le Président. En fonction de nos règles, afin de pouvoir permettre simultanément la tenue de cinq commissions
parlementaires, je fais motion pour
ajourner nos travaux à mardi 15 mars 2016, à 13 h 40, s'il
vous plaît.
Le Vice-Président (M. Gendron) : Est-ce
que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
Le Vice-Président (M. Gendron) :
Alors, la motion étant adoptée, nos travaux sont ajournés tel qu'indiqué.
(Fin de la séance à 11 h 25)