(Neuf
heures quarante-cinq minutes)
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, bonjour à tous. Vous pouvez prendre place.
Affaires courantes
Déclarations de députés
Alors,
aux affaires courantes de ce vendredi, nous allons débuter avec la
rubrique des déclarations de députés.
Et je peux déjà céder la parole à Mme la députée de Bourassa-Sauvé.
Souligner le 10e anniversaire
du Club
de l'âge d'or parc Lacordaire
Mme Rita de Santis
Mme de Santis :
Merci, Mme la Présidente. C'est en vieillissant qu'on apprend à rester jeune.
Je prends la parole ce matin pour souligner
le 10e anniversaire du Club d'âge d'or parc Lacordaire de Montréal-Nord.
Il contribue à garder nos aînés actifs et à briser leur isolement par le
biais d'activités diversifiées, en plus de s'engager dans des événements et de
faire du bénévolat dans la communauté.
Je veux féliciter
tous ses membres et remercier tout particulièrement ceux qui se donnent sans
compter au sein de son comité exécutif, dont l'élection a eu lieu
récemment : le président Antonio Maucieri, Mmes Maria Trolio, Antonietta Trevisonno, Lucia Cortina, Josée
Di Rosa, Grazia Chiavappa, Angela Graziani et MM. Filippo
Di Nezza et Vincenzo Agostino.
«Tanti auguri»! Félicitations et longue vie au Club d'âge d'or du parc
Lacordaire! Restons jeunes. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : C'est un très beau message, Mme la
députée. Alors, pour la prochaine déclaration, je me tourne vers le
député d'Abitibi-Ouest.
Féliciter la cycliste
Karol-Ann Canuel, médaillée
d'or aux Championnats du monde Route
M. François Gendron
M.
Gendron :
Mme la Présidente, bonjour. Bon matin. Permettez-moi de mettre en lumière la
performance extraordinaire d'une jeune
athlète de chez nous, l'Amossoise Karol-Ann Canuel, qui a remporté le premier
titre mondial en cyclisme sur route de l'histoire du Québec lors d'un
contre-la-montre par équipe aux championnats mondiaux de cyclisme en Espagne en septembre dernier. La
médaillée d'or s'est également illustrée à l'épreuve individuelle avec une
sixième place. Ses performances sont
d'autant plus exceptionnelles qu'elles sont survenues quatre mois seulement
après une violente chute qui a gardé
Karol-Ann loin de la compétition suite à une fracture d'une vertèbre cervicale.
Âgée de 26 ans, Karol-Ann en est
à sa première année avec une équipe professionnelle. Le monde du cyclisme
québécois, d'ailleurs, a reconnu son
parcours impressionnant en lui décernant le titre d'athlète féminine par
excellence en vélo sur route après son exploit en Espagne.
À
titre de député d'Abitibi-Ouest, je tiens à féliciter chaleureusement
Karol-Ann, qui est un modèle de persévérance, de détermination, de ténacité
et d'esprit d'équipe. Chapeau, la grande! On est fiers de toi. Lâche pas!
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci beaucoup, M. le député. Et, pour sa déclaration du jour, je
reconnais maintenant M. le député de Jean-Lesage.
Féliciter Frima Studio inc.,
finaliste aux
Prix canadiens du jeu vidéo
M. André Drolet
M.
Drolet : Merci, Mme la Présidente. Le 21 novembre dernier avait lieu à Toronto la
cinquième édition des prix canadiens des jeux vidéos. L'entreprise
Frima Studio de Québec y était très
bien représentée puisqu'elle a été finaliste dans huit catégories avec
son nouveau jeu sous le nom de Chariot. Frima Studio était la seule entreprise
propriété québécoise canadienne à avoir eu autant de nominations dans les
catégories Jeu de l'année, prix du Choix du public, Meilleur jeu pour console, Meilleure animation, Meilleur design de jeu,
Meilleur nouveau personnage, Meilleure technologie et Meilleurs arts
visuels.
Alors,
nous pouvons être très fiers de cette entreprise de Québec qui a été fondée en
2003 par MM. Steve Couture, Philippe
Bégin et Christian Daigle. 11 ans plus tard, Frima continue sa croissance,
cumule des succès et développe de nombreux partenariats partout dans le
monde. Bravo à nos entrepreneurs de chez nous ainsi qu'aux 350 personnes qu'ils
emploient! Continuez à vous démarquer à travers le monde. Merci, Mme la
Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député. Et, toujours à
la rubrique des déclarations de députés, je reconnais maintenant Mme la députée
d'Iberville.
Souligner le 150e anniversaire
de la
municipalité de Saint-Sébastien
Mme Claire Samson
Mme
Samson : Merci, Mme la Présidente. J'ai eu cette semaine le privilège
de souligner le 125e anniversaire de fondation
de la municipalité de Sainte-Anne-de-Sabrevois. Par contre, le temps m'a manqué
cruellement pour parler de façon adéquate du 150e anniversaire de la
ville de Saint-Sébastien, un autre beau village du comté d'Iberville, dont
l'agriculture demeure la pierre angulaire.
Les
habitants de Saint-Sébastien ont toujours fait preuve de créativité et
d'indépendance. Malgré qu'ils ne soient que 800 habitants, la municipalité possède tous les outils pour regarder
l'avenir avec optimisme et fierté. Je tiens finalement à souligner le dynamisme et le leadership des
maires Denis Rolland, pour Sabrevois, et Martin Thibert, pour Saint-Sébastien.
Félicitations à tous deux! Merci, Mme la Présidente.
• (9 h 50) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci beaucoup, Mme la députée d'Iberville. Et,
pour la prochaine déclaration, je cède maintenant la parole à Mme la
députée de Soulanges.
Souligner la Journée mondiale
du sida
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : Merci, Mme la Présidente. L'Organisation
mondiale de la santé a décrété le 1er décembre la Journée mondiale du sida. Aujourd'hui, une personne vivant avec le
sida ayant un suivi médical approprié peut avoir une espérance et une qualité de vie comparables à la moyenne de la
population. Même si les conséquences sont moins dramatiques qu'autrefois, il ne faut pas et il ne faudra jamais baisser
la garde. Au Québec, on estime à environ 20 000 le nombre de personnes
atteintes. D'ailleurs, chaque jour, deux nouvelles personnes seraient
infectées. Les mesures de prévention sont toujours un moyen efficace d'éviter
cette situation.
Cette année, le thème
proposé de la campagne de sensibilisation de l'Organisation mondiale de la
santé est Combler les écarts. En ce moment, on parle d'écarts importants entre
l'état actuel de la situation et celle souhaitée. Elle vise également à ce que la population soit
sensibilisée à l'importance de passer des tests de dépistage. J'invite donc la
population à s'informer sur le sujet et à en
parler dans les milieux de travail, en classe et à la maison. La meilleure
façon de contrer sa propagation,
c'est d'en parler et de poursuivre nos actions. À l'occasion de la Journée
mondiale du sida, j'invite toute la population à se joindre aux efforts
de prévention.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci beaucoup, Mme la députée. Et
j'en profite pour vous rappeler qu'une
déclaration doit tenir sur une minute, alors j'ai besoin de votre
collaboration. Et, pour cette prochaine déclaration, je reconnais
maintenant M. le député de Jonquière.
Rendre hommage à M.
Paul-Eugène Lemieux,
scientifique émérite, et offrir des condoléances
à sa famille et à ses proches
Mme Maryse Gaudreault
M.
Gaudreault : Merci, Mme la Présidente. C'est avec une grande
tristesse que j'ai appris récemment le décès d'une personnalité scientifique importante, M. Paul-Eugène Lemieux, qui
demeurait à Jonquière. J'ai personnellement connu M. Lemieux lorsque je
collaborais à la Société historique du Saguenay au moment où il occupait
lui-même la présidence du conseil d'administration.
Paul-Eugène Lemieux a
connu une brillante carrière scientifique. Après des études supérieures en
physique, reconnu par trois prix prestigieux,
M. Lemieux est entré à l'emploi d'Alcan, à Arvida, en 1954. Il a établi la
réputation internationale du centre de recherche de la compagnie et a
exporté son savoir-faire dans plus de 20 autres centres de recherche dans le
monde. Il a été formateur en spectroscopie en Amérique, en Europe et en Asie. Son
implication au Saguenay—Lac-Saint-Jean
a été exemplaire. M. Lemieux a été parmi les fondateurs du premier salon du
livre en 1953, président fondateur de l'Expo-Sciences en 1965, il a occupé la
présidence de la bibliothèque d'Arvida, de la bibliothèque
centrale, de la Société historique du Saguenay, de La Fondation
Monseigneur-Victor-Tremblay, directeur au Mérite scientifique régional,
et j'en passe. Je transmets mes sincères condoléances à son épouse et à ses
proches. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci beaucoup, M. le
député de Jonquière.
Et je cède maintenant la
parole à M. le député de Trois-Rivières.
Appuyer la campagne Mes achats,
mon quartier
M. Jean-Denis Girard
M.
Girard : Merci, Mme la Présidente. C'est un plaisir pour moi, aujourd'hui, de souligner l'initiative Mes achats, mon quartier. Demain, le
29 novembre, les Québécois seront invités à soutenir la croissance des
petites et moyennes entreprises évoluant
dans leurs milieux en effectuant un achat local. Le succès de cette initiative
repose évidemment sur l'engagement
de tous et de faire un véritable
effort collectif. Il s'agit d'une occasion privilégiée pour nous tous de
découvrir des produits de chez nous,
découvrir des produits qui mettent en valeur le savoir-faire québécois de nos
commerçants, qui sont de véritables créateurs de richesse et d'emplois
dans toutes les régions du Québec.
À l'approche
de la période des fêtes, cette journée permettra à la population de découvrir
de véritables petits trésors cachés,
dans leurs quartiers, qui ne se retrouvent nulle part ailleurs et qui sauront
faire la joie des familles et des amis. Notre gouvernement est donc fier de souligner l'initiative Mes achats,
mon quartier, qui contribuera assurément à soutenir la vitalité de l'économie locale, au bénéfice de
chacune des régions et de chacune de nos communautés partout au Québec.
Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de
Trois-Rivières. Et je me tourne maintenant vers la députée d'Outremont
pour sa déclaration du jour.
Rendre hommage au compositeur Denis Gougeon
Mme Hélène David
Mme David (Outremont) : Mme la
Présidente, permettez-moi, ce matin, de saluer la brillante carrière du compositeur Denis Gougeon, à qui la Société de
musique contemporaine du Québec consacre sa série Hommage cette année. M. Gougeon est avec nous aujourd'hui
accompagné de sa conjointe, Mme Marie-Danielle Parent, de leur fils Alexis
et de collègues de la société de musique, du conservatoire de musique de Québec
et de l'Université de Montréal.
Natif de
Granby, Denis Gougeon est reconnu internationalement comme l'un des plus
remarquables compositeurs au Canada.
Il est, sans conteste, un compositeur prolifique avec plus d'une centaine
d'oeuvres écrites. Merci, M. Gougeon, de
nous faire partager votre univers musical et votre talent. Merci à la Société
de musique contemporaine du Québec qui a favorisé, au cours de cette
année, la réalisation de 250 activités et concerts célébrant votre musique un
peu partout au Canada. Bravo à la société de
musique pour sa programmation, qui a permis à quelque 20 000 jeunes du
Québec de mieux vous connaître! Félicitations!
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, mesdames messieurs, soyez les bienvenus à l'Assemblée nationale. Je cède
maintenant la parole à M. le député de Mont-Royal pour sa déclaration.
Souligner la Semaine de l'efficacité énergétique
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : Merci, Mme la
Présidente. Cette semaine, nous invitons les Québécois à participer à la 16e
édition de la Semaine de l'efficacité
énergétique au Québec. Même si, au Québec, l'électricité qui est produite
provient de sources renouvelables, cette énergie est trop précieuse, Mme
la Présidente, pour la gaspiller. C'est d'ailleurs cette électricité propre qui nous permet de remplacer les produits
pétroliers en l'utilisant dans les transports. Aussi, en diminuant notre
consommation de combustibles fossiles, nous améliorons la qualité de l'air que
nous respirons et nous réduisons nos coûts
tout en atténuant les émissions de gaz à effet de serre. En matière de
consommation d'énergie, chaque geste compte, que ce soit à la maison, dans les transports, au travail ou à l'usine.
C'est pourquoi j'invite la population à participer en grand nombre à
cette Semaine de l'efficacité énergétique 2014. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci beaucoup, M. le député.
Maintenant, je reconnais M. le député de Berthier pour sa déclaration.
Féliciter Mme Marie-Noëlle Goulet, récipiendaire
de la Médaille de l'Assemblée nationale et de
la bourse des députés de Lanaudière
M. André Villeneuve
M. Villeneuve :
Merci, Mme la Présidente. Mme la Présidente, à l'occasion de la remise des diplômes du cégep régional de Lanaudière à Joliette le 23 novembre
dernier, mes collègues les députés de Joliette et de Rousseau ainsi que moi-même avons remis la Médaille de l'Assemblée
nationale et la bourse des députés de
Lanaudière à Mme Marie-Noëlle Goulet.
Ce n'est évidemment
pas le fruit du hasard si cette nouvelle diplômée a reçu ces honneurs. En
effet, le comité interne du cégep
devait évaluer selon plusieurs critères un étudiant récipiendaire, et Mme Goulet
a su se démarquer par son grand sens civique, sa
capacité à argumenter et à faire valoir ses idées en ayant une influence
positive dans son entourage, mais surtout
pour ses grandes qualités académiques et personnelles, sa présence et son engagement
dans le milieu scolaire.
L'implication
citoyenne, Mme la Présidente, le dépassement de soi et le souci du bien commun
sont des déterminants d'une société
solidaire, dynamique et prospère, et c'est exactement ce qu'incarne cette jeune
femme. En mon nom et au nom de mes
collègues, nous souhaitons la meilleure des chances à Marie-Noëlle Goulet dans
la réussite de ses entreprises actuelles et futures. Merci, Mme la
Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le député.
Ceci met fin à la
rubrique des déclarations de députés, et je vais suspendre les travaux quelques
instants.
(Suspension de la séance à 9 h 57)
(Reprise à 10 h 16)
Le Président :
Bon vendredi matin, chers collègues. Nous allons nous recueillir quelques
instants.
Merci. Veuillez vous
asseoir.
Nous poursuivons les affaires
courantes. Il n'y a pas de déclarations ministérielles aujourd'hui.
Présentation
de projets de loi
À la rubrique
Présentation de projets de loi, M. le leader du gouvernement.
M. Fournier :
Oui, M. le Président. Je vous demanderais d'appeler l'article a, s'il vous
plaît.
Projet
de loi n° 20
Le
Président : Alors, à l'article a du feuilleton, M. ministre de
la Santé et des Services sociaux présente le projet de loi n° 20,
Loi édictant la Loi favorisant l'accès aux services de médecine de famille et
de médecine spécialisée et modifiant diverses dispositions législatives en
matière de procréation assistée. M. le ministre de la Santé.
M.
Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, c'est avec un très grand plaisir que je
dépose aujourd'hui le projet de loi n° 20, Loi édictant la Loi favorisant l'accès aux services de médecine de
famille et de médecine spécialisée et modifiant diverses dispositions
législatives en matière de procréation assistée.
Ce
projet de loi, M. le Président, édicte d'abord la Loi favorisant l'accès aux
services de médecine de famille et de médecine spécialisée.
Cette loi a pour but
d'optimiser l'utilisation des ressources médicales et financières du système de
santé afin d'améliorer l'accès aux services de médecine de famille et de
médecine spécialisée.
À
cette fin, cette loi prévoit certaines obligations applicables à la pratique
des médecins qui participent au régime d'assurance maladie du Québec.
Ainsi, cette loi prévoit notamment qu'un médecin omnipraticien doit assurer le
suivi médical d'un nombre minimal de
patients et qu'un médecin spécialiste doit recevoir en consultation, ailleurs
qu'au service d'urgence d'un
établissement, un nombre minimal de patients. À défaut pour un médecin de se
conformer à ces obligations, cette
loi prévoit la réduction de sa rémunération par la Régie de l'assurance maladie
du Québec. Elle contient aussi des exigences pour assurer aux patients
la continuité des soins.
Enfin, cette loi
confère pour une période limitée au ministre de la Santé et des Services
sociaux le pouvoir de déterminer, dans certaines
circonstances, de nouvelles conditions et modalités de rémunération applicables
aux médecins.
Par
ailleurs, ce projet de loi modifie la Loi sur les activités cliniques et de
recherche en matière de procréation assistée
afin d'y ajouter différentes dispositions applicables à l'exercice des
activités de procréation assistée. En outre, il exige que tout projet de recherche portant sur de telles activités
soit approuvé et suivi par un comité d'éthique et de la recherche institué par le ministre de la Santé et
des Services sociaux, interdit l'exercice d'activités de fécondation in vitro
chez une femme âgée de moins de 18 ans ou de
plus de 42 ans et prévoit que les activités de procréation assistée devront,
dans certains cas, être précédées d'une évaluation psychosociale positive des
personnes formant le projet parental.
De plus, le projet de
loi hausse le montant des amendes déjà prévues dans cette loi, y introduit de
nouvelles dispositions pénales et prévoit
des facteurs aggravants dont le juge devra tenir compte dans la détermination
de la peine.
Le
projet de loi modifie également la Loi de l'assurance maladie afin de supprimer
de la couverture du régime public
d'assurance maladie les services de procréation médicalement assistée, en
maintenant toutefois la couverture des services
d'insémination artificielle, et d'ajouter à cette couverture les services
requis à des fins de préservation de fertilité. Merci, M. le Président.
Mise
aux voix
Le Président : Est-ce que
l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi? Est-ce que...
Mme
Maltais : ...nous allons sûrement avoir besoin de
consultations particulières sur ce projet de loi.
Le Président :
M. le leader.
M. Fournier :
Et bien sûr que nous les tiendrons.
Le Président :
Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi?
Des voix :
Adopté.
Le Président :
Adopté. M. le leader du gouvernement.
• (10 h 20) •
M. Fournier :
Je vous demanderais d'appeler l'article b, M. le Président.
Projet
de loi n° 25
Le Président :
À l'article b du feuilleton, M. le ministre des Transports présente le projet
de loi n° 25, Loi transférant au
président de l'Office de la protection du consommateur la responsabilité de la
délivrance des licences de commerçant et de recycleur de véhicules
routiers. M. le ministre.
M.
Robert Poëti
M.
Poëti : Merci, M. le Président. Ce projet
de loi transfère au président de l'Office de la protection du consommateur la responsabilité de la délivrance des licences de commerçant et de
recycleur de véhicules routiers confiée actuellement à la Société de
l'assurance automobile du Québec.
Le
projet de loi comporte également des modifications de concordance et des dispositions de nature transitoire. Merci, M. le Président.
Mise
aux voix
Le
Président : Est-ce que
l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi? Mme la leader de l'opposition.
Mme
Maltais :
Des consultations particulières?
Le Président :
M. le leader du gouvernement.
M.
Fournier : Oui, M. le Président, je pense qu'on peut en tenir. Je ne suis pas sûr que ce soit d'une
étendue si grande, mais on va avoir des discussions, puis je pense qu'il
y a lieu effectivement qu'il y ait quelques consultations.
Le Président :
Est-ce que l'Assemblée accepte d'être saisie de ce projet de loi?
Des voix :
Adopté.
Le Président :
Adopté.
Dépôt
de documents
À la rubrique Dépôt
de documents, M. le leader du gouvernement.
Réponse
à une question inscrite au feuilleton
M.
Fournier : Avec votre
permission, M. le Président, je dépose la réponse du gouvernement à la question inscrite au
feuilleton le 4 novembre 2014 par le député de Groulx
et adressée au ministre de l'Emploi
et de la Solidarité sociale.
Le Président :
Alors, ce document est déposé.
Dépôt
de rapports de commissions
À
la rubrique Dépôt de rapports de commissions, M. le
président de la Commission de l'aménagement du territoire
et député de Champlain.
Étude
détaillée du projet de loi n° 3
M.
Auger : Merci, M. le Président. Je dépose le rapport de la Commission de l'aménagement du territoire qui, les 7, 8, 9, 21, 22, 23, 28, 29,
30 octobre et les 5, 6, 10, 11, 12, 13, 14, 18, 19, 20, 21, 25, 26 et
27 novembre 2014, a procédé à l'étude détaillée du projet
de loi n° 3, Loi favorisant la santé financière et la pérennité
des régimes de retraite à prestations
déterminées du secteur municipal. La commission
a adopté le texte du projet de loi avec des amendements.
Le
Président : Alors, le
rapport est déposé. Et je comprends que les membres de cette commission
ont travaillé fort.
Dépôt de pétitions
À la rubrique
Dépôt de pétitions, j'ai reçu une demande de M. le député de Saint-Jean
pour un dépôt de pétition qui est non
conforme. Est-ce que j'ai un consentement pour le dépôt d'une pétition non conforme? Consentement. M. le député de Saint-Jean.
Prendre des mesures pour
lutter
contre le tabagisme
M.
Turcotte : Merci beaucoup, M. le
Président. Je dépose l'extrait d'une
pétition adressée à l'Assemblée
nationale, signée par 4 405 pétitionnaires. Désignation :
citoyens et citoyennes du Québec.
«Les faits invoqués sont les suivants :
«Considérant que plus de 30 000 jeunes s'initient au tabagisme chaque année; qu'ils sont
recrutés activement par l'industrie
du tabac, avec des produits colorés, aromatisés, branchés; qu'une grande partie
d'entre eux seront des fumeurs pour de nombreuses années;
«Considérant
que le taux de tabagisme au Québec stagne à environ 20 % depuis plus de
six ans, avec 1,5 million de fumeurs; c'est donc dire que, pour
chaque fumeur qui écrase, un jeune devient accro;
«Considérant
qu'après avoir essayé d'arrêter pendant un an 95 % des adolescents baissent
les bras et continuent de fumer;
«Considérant que le tiers des jeunes entre 18 et
24 ans sont fumeurs;
«Considérant
que le tabac est responsable de 30 % de tous les cancers et que c'est la
première cause de mortalité évitable au Québec;
«Considérant qu'en 10 ans le tabac a tué
100 000 Québécois et a coûté 40 milliards de dollars à notre société;
«Et l'intervention réclamée se résume
ainsi :
«Les
signataires de cette pétition demandent à l'Assemblée nationale du Québec
d'interdire les saveurs — y compris le
menthol — d'imposer
un moratoire sur les produits de tabac, d'adopter l'emballage neutre et standardisé — incluant
l'interdiction des cigarettes ayant un
diamètre inférieur à 7,5 millimètres — et
d'assujettir la cigarette électronique à la Loi sur le tabac.
Je certifie que cet extrait est conforme à
l'original de la pétition. Merci, M. le Président.
Le
Président : L'extrait
de cette pétition est déposé. Outre que ce soit, aujourd'hui, l'anniversaire du
whip de l'opposition, je me permets de vous dire qu'il n'y a pas de
réponses orales aux pétitions ni d'interventions portant sur une
violation de droits ou de privilèges.
Je vous avise
qu'après la période des questions et réponses orales sera tenu le vote reporté
sur la motion de M. le ministre de la
Santé et des Services sociaux
proposant que le principe du projet
de loi n° 10, Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, soit adopté.
Questions et réponses orales
Nous en
sommes maintenant à la période de questions et de réponses orales.
Et je cède la parole à M. le chef de l'opposition officielle.
Création de places en service de garde
M. Stéphane Bédard
M.
Bédard : Merci,
M. le Président. On connaissait
l'effet libéral, qui s'est traduit par des pertes d'emploi et la morosité dans le secteur économique
et dans les régions. Maintenant, l'effet libéral souffle sur les garderies, M. le Président. Sous le couvert de
l'austérité, le Parti libéral et la CAQ essaient actuellement de nous passer un
démantèlement du réseau des CPE,
alors même que l'institut de la santé publique de Montréal
confirmait l'effet bénéfique des centres de la petite enfance sur le développement,
justement, de cette petite enfance.
On bloque les projets de CPE déjà autorisés pour
les convertir en garderies commerciales subventionnées. D'ailleurs, c'est l'ancienne ministre... l'ancienne candidate, pardon, libérale et
présidente de la coalition des gardiennes privées non subventionnées qui s'en réjouit — d'ailleurs,
c'est presque la ministre — Mme
Marie-Claude Collin. Dans un courriel
adressé à ses membres, elle se félicite d'abord de la hausse de tarifs pour les
enfants qui fréquentent les garderies du
réseau — beau
programme! — et surtout de la confirmation qu'elle a
reçue de la ministre que le gouvernement libéral abandonne le modèle des
CPE au profit des garderies commerciales.
Au Parti libéral, les ministres de la Famille se
suivent mais se ressemblent. Sous d'autres prétextes, la même manoeuvre avait été tentée par Michelle
Courchesne, ensuite Tony Tomassi, alors que, souvenons-nous, le Parti libéral
échangeait des places
en garderie contre des contributions à son parti. Je vous rappelle même qu'une
enquête de l'UPAC a eu lieu au ministère de la Famille, dont on attend
les développements.
Maintenant
que la ministre de la Famille et le Parti libéral ont été débusqués, est-ce que
la ministre peut nous confirmer que 95 % des projets des CPE ont
été bloqués pour les orienter vers les garderies commerciales?
Le Président :
Mme la ministre de la Famille.
Mme
Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau : Merci, M. le Président. Je veux remettre un
peu en contexte la situation que le député me rappelle. C'est-à-dire que, dans un article de journal, on propose le
fait que j'aurais rencontré certaines personnes pour annoncer certaines choses. Alors, la semaine
passée, au moment où je faisais l'annonce, avec le premier ministre, sur le
projet de loi qui se déposait et sur la
vision qu'on avait pour mettre en place un système pour la famille, pour faire
en sorte que les enfants aient une
place et qu'on puisse avoir cette flexibilité qu'on veut offrir aux familles,
c'est-à-dire les horaires atypiques,
les façons différentes d'utiliser sa semaine — des fois, on travaille deux jours, des fois,
on travaille trois jours — au moment même où on faisait cette conférence de presse,
les partenaires étaient appelés à un briefing technique, M. le Président.
Qui
était à ces briefings techniques? À Montréal, en visioconférence, il y avait
Marie-Claude Collin, Line Fréchette, Gina Gasparrini, France Bertrand et
Xavier De Gaillande. Ils étaient à Montréal, M. le Président.
Le Président :
En terminant.
Mme
Charbonneau : À moins d'avoir une capacité de doubler ma
personne et être à deux places en même temps... J'étais à Québec.
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef de l'opposition.
M.
Stéphane Bédard
M.
Bédard : Écoutez, je réécouterai la réponse de la députée un
peu plus tard. Ce qu'on veut savoir, M. le gouvernement... M. le
gouvernement! M. le Président, c'est...
Des voix :
...
M.
Bédard :
Vous l'incarnez assez bien. Ce qu'on aimerait savoir, c'est simple, là...
Une voix :
...
M.
Bédard : Non, effectivement. Je ne vous le souhaite pas non
plus. Ce qu'on veut savoir de la ministre, c'est simple. Il y a une décision qui a été prise qui bloque les projets dans
les CPE. Ce que je voudrais savoir tout simplement : Est-ce que
c'est vrai que 95 % des projets de CPE ont été bloqués par la ministre
jusqu'à maintenant?
Le Président :
Mme la ministre de la Famille.
Mme
Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau : M. le Président, au moment où je vous parle,
il n'y a aucun projet de bloqué. Je le disais hier et je le redis aujourd'hui, les places attribuées par les anciens
ministres de la Famille... Parce qu'il faut le savoir, là, les places ont été attribuées. Il n'y a pas plus de
deux semaines, on m'accusait de les avoir échelonnées jusqu'en 2021. Alors,
les places ont été attribuées et elles seront maintenues aux gens qui ont les
places en ce moment.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Terrebonne.
M.
Mathieu Traversy
M.
Traversy : M. le Président, la ministre nous fait une autre
volte-face, cette semaine, en déposant un projet de loi, le projet de loi
n° 27, un projet de loi en collaboration, bien sûr, avec la Coalition
avenir Québec. On a vu l'alliance et le
mariage potentiel que ces deux formations politiques font depuis quelque temps.
C'est un projet de loi, M. le Président, qui instaure un système policier entre les parents dans le réseau des
services à contribution réduite des services de garde, qui leur impose
des sanctions, qui leur impose des amendes. C'est un projet de loi qui manque
de flexibilité, qui est inacceptable. Le problème, ce n'est pas les parents,
c'est le manque de places. Il faudrait que la ministre le retire.
• (10 h 30) •
Le Président :
Mme la ministre de la Famille.
Mme Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau : M. le Président, je veux rassurer les gens.
Nous allons faire preuve de flexibilité vis-à-vis les parents pour tenir compte des cas spécifiques
de leur tenue... lors de la tenue... parlementaire, puisqu'au moment où on étudie
un projet de loi, juste avant... Et on en a eu la preuve avant que la session...
avant que la période de questions commence. C'est-à-dire, quand on dépose un projet de loi, il y a des
consultations particulières. Et, oui, M. le Président, il y aura énormément d'écoute et beaucoup de flexibilité
parce qu'on veut faire tout en sorte que les parents du Québec s'y retrouvent
dans un système où on peut s'adapter avec le famille-travail...
Le Président :
En terminant.
Mme
Charbonneau :
...famille-études-travail.
Le Président :
Deuxième... Troisième complémentaire, M. le député de Terrebonne.
M.
Mathieu Traversy
M.
Traversy : M. le Président, c'est le projet de loi de la
rigidité qui est déposé par la ministre de la Famille cette semaine. Ce qu'on veut, là, c'est qu'elle le
retire, son projet de loi, qu'elle change la cible. La cible, ce n'est pas les
parents, c'est le ministère de la
Famille. C'est le ministère de la Famille qui doit développer des places le
plus rapidement possible dans le
réseau pour justement éviter ce genre de situation, éviter que les parents
soient pris à payer n'importe quel prix pour réserver une place dans les services de garde à contribution
réduite parce qu'il n'y en a pas. La ministre tire sur les parents au
lieu de prendre ses responsabilités. Qu'elle se lève et qu'elle nous donne des
réponses!
Le Président :
Mme la ministre de la Famille.
Mme
Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau : M. le Président, nous voulons un réseau de
services de garde efficace. On veut faire en sorte que tous les parents
s'y retrouvent et retrouvent, dans l'ensemble des gestes qu'on pose, une sensibilité
du gouvernement pour qu'ils puissent trouver
leur place. Donc, on développe des places, M. le Président, je nous le rappelle,
hein? Cette année, 6 500 places. Non
seulement on les fait, mais on a l'argent pour le faire. Donc, c'est encore une
grande prise de connaissance de ce côté-ci de la Chambre. Mais notre
volonté, c'est de faire en sorte que les places qui sont occupées le sont pour des gens qui ont besoin de
ces places. Donc, quand on nous dit de ne pas regarder les places fantômes,
quand on nous dit de rester...
Le Président :
En terminant.
Mme
Charbonneau :
...irresponsables, c'est inacceptable, M. le Président.
Le Président :
Principale, M. le député de Saint-Jean.
Mission des carrefours
jeunesse-emploi
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte :
Le ministre de l'Emploi a mis sa menace de démantèlement des carrefours
jeunesse-emploi à exécution : ils ont
jusqu'au 3 décembre, mercredi prochain, pour signer une entente, une
entente dont ils ne connaissent pas
le contenu, et après ça sera la fin, après 20 ans de loyaux services
partout au Québec. Ils ont aidé les jeunes à sortir de la rue, à
retourner aux études, à se trouver un emploi.
Le
ministre leur dit : Vous ne signez pas? C'est la clé dans la porte. Ils ne
savent pas ce qu'ils signent, ils ne savent pas s'ils vont perdre leur autonomie, leur originalité. Est-ce qu'il va
y avoir assez de financement pour s'occuper des autres 40 000
jeunes que le ministre veut mettre de côté?
M. le Président, qui
accepterait de signer un tel chèque en blanc? C'est leur... Pour eux, c'est
signer leur arrêt de mort. Tous les partis
politiques sont d'accord avec les carrefours jeunesse-emploi. Pourquoi le
gouvernement libéral s'entête-t-il à mettre 40 000 jeunes de côté?
Les jeunes sont importants partout au Québec. M. le Président...
Le Président :
M. le ministre de l'Emploi.
M. François Blais
M.
Blais : Merci beaucoup, M. le Président. Merci pour la question, ça me
permet de clarifier un certain nombre de choses, d'autant plus qu'il y a
eu des progrès extrêmement intéressants dans ce dossier cette semaine.
Tout
d'abord, je veux rappeler ici qu'il n'est pas question de démanteler quoi que
ce soit, hein? Nous maintenons les
mêmes budgets pour les carrefours jeunesse-emploi au Québec, 45 millions
de dollars. Nous leur demandons, oui, de prioriser leur action vers les
personnes qui sont un peu plus éloignées du marché du travail.
La bonne
nouvelle que j'ai annoncée aujourd'hui, c'est que, cette semaine, en début de
semaine, le réseau, hein, des
carrefours jeunesse-emploi du Québec, donc l'association qui regroupe
l'ensemble des carrefours jeunesse-emploi m'a écrit pour me dire qu'ils allaient collaborer avec nous dans cette
nouvelle mission, et ils ont bien sûr invité l'ensemble de leurs membres
à collaborer avec nous. Donc, on pourra progressivement aller vers les jeunes
qui sont un peu plus éloignés du marché du travail et leur donner les services
auxquels ils ont droit.
Le Président : Première complémentaire,
M. le député de Saint-Jean.
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte : M. le
Président, pour le ministre, le mot «collaborer», ça veut dire : Vous ne
signez pas d'ici mercredi ou on vous ferme. C'est ça, la collaboration du
ministre. Tous les députés libéraux...
Le Président : M. le leader
du gouvernement.
M.
Fournier : Comme vous savez, M. le Président, notre règlement
ne nous permet pas de prêter des intentions, et, lorsque le député se
lève, il prête des intentions, il décrit une démarche qui n'est même pas
conforme à la vérité, M. le Président.
Une voix : ...
Le Président : Madame...
Mme
Maltais :
Il a fait une question de règlement sur le fait que... la lettre, l'avis qui a
été reçu dans les carrefours jeunesse-emploi. On ne prête pas des
intentions, on décrit ce qui se passe sur le terrain.
Le
Président : Alors, veuillez continuer, M. le député de
Saint-Jean. C'est plutôt une opinion qu'une prétention de motifs. Allez.
M.
Turcotte :
Yvan Comeau, Martine Duperré, deux anciens collègues du ministre, déclarent,
avec 28 chercheurs : «...il y a péril en la demeure pour ce
patrimoine communautaire original...»
Est-ce que le
ministre va les écouter et enfin mettre fin au saccage des carrefours jeunesse-emploi
au Québec?
Le Président : M. le ministre
de l'Emploi.
M. François Blais
M.
Blais : Alors, M. le Président, je ne pense pas qu'il y ait saccage
dans les carrefours jeunesse-emploi. Cette année ou dans les prochaines années, nous avons besoin d'eux, hein, ils
peuvent beaucoup nous aider dans leur mission. J'ai annoncé que je
maintiens le financement des carrefours jeunesse-emploi, ce n'est quand même
pas rien dans le contexte que l'on connaît
aujourd'hui, parce que les jeunes sont une priorité pour notre gouvernement, et
en particulier les jeunes qui sont plus éloignés du marché du travail.
Donc, ce que je leur ai demandé, ce n'est pas de
savoir si je voulais les fermer ou pas, je n'ai pas l'intention de les fermer. Ils ont d'ailleurs une certaine
autonomie, ils ont des budgets, hein, qui n'ont aucun rapport avec mon ministère. Cependant, j'ai besoin de savoir
s'ils ont l'intention ou non de collaborer, simplement parce que je dois
préparer... le ministère doit préparer...
Le Président : En terminant.
M. Blais : ...l'année prochaine.
Notre priorité, c'est les jeunes sans emploi en ce moment.
Le Président : Deuxième
complémentaire, M. le député de Saint-Jean.
M. Dave Turcotte
M.
Turcotte : M. le
Président, Martine Morissette, la D.G. du Carrefour jeunesse-emploi de
l'Outaouais, déclare : On deviendra des
sous-traitants, des marionnettes. C'est ce qu'elle déclare. Il y a une marche
lundi en Outaouais pour mobiliser. La
ministre de la Justice, qui est ministre responsable de l'Outaouais, a
longuement défendu les carrefours jeunesse-emploi.
Pourquoi les
députés libéraux sont si silencieux quand on voit que les jeunes sont la
priorité dans le tordeur du gouvernement libéral?
Le
Président : M. le ministre de l'Emploi.
M. François Blais
M.
Blais : Écoutez, à ma connaissance, là, ici même, tout le monde ici,
je pense, on continue à appuyer les carrefours jeunesse-emploi et on les
défend tous.
Je
leur ai demandé maintenant d'aller vers une mission de prioriser leurs actions
vers les jeunes, hein, qui sont plus
éloignés du marché du travail. On ne parle pas de démantèlement, on parle
uniquement de priorisation de leur mission.
Et
je vous rappelle, encore une fois, j'ai reçu une lettre, hein, de la présidente
du Réseau des carrefours jeunesse-emploi
du Québec, cette semaine, qui m'ont dit : Nous comprenons la situation.
Bien sûr, c'est difficile. Le changement, c'est difficile — je l'ai reconnu ici même, en Chambre — c'est difficile, mais nous allons aller de
l'avant, nous allons collaborer...
Le Président :
En terminant.
M. Blais :
Et d'ailleurs ils ont conseillé à l'ensemble des carrefours jeunesse de
collaborer avec nous.
Le Président :
Principale, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
Subventions versées pour des
places
en service de garde inoccupées
M. François Legault
M. Legault :
Oui. M. le Président, depuis le 7 avril, les Québécois ont pu voir un
gouvernement qui ne cesse d'improviser. Or, cette
semaine, on a atteint la limite du gros bon sens avec la ministre de la
Famille. Plutôt que de s'attaquer aux garderies qui sont fautives dans
le dossier des places fantômes, elle a décidé de s'attaquer aux parents.
Donc,
après avoir renié la promesse libérale de ne pas augmenter les tarifs,
maintenant la ministre dit : On va faire la lutte des places fantômes sur le dos des parents, les parents qui,
parce qu'ils manquent de flexibilité, parce qu'ils veulent protéger une
place, vont être obligés de payer une pénalité qui va atteindre jusqu'à
3 600 $.
M.
le Président, la ministre, il y a quelques minutes, a dit, en point de
presse : C'est vrai, 3 600 $, c'est peut-être un peu
élevé, je vais réviser ça à la baisse. Quelle improvisation!
M. le Président, par
respect pour les parents du Québec, est-ce que la ministre des familles peut
aujourd'hui s'engager à retirer toute pénalité envers les parents?
Le Président :
Mme la ministre de la Famille.
Mme Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau : M. le Président, ça me permet de corriger le
tir sur ce que le député vient de dire, puisque ce que j'ai dit en point de presse, c'est exactement ce que j'ai dit
quand j'ai répondu à mon collègue de Terrebonne : Nous allons regarder pour avoir plus de flexibilité.
J'ai aussi maintenu le fait de dire qu'il faut regarder le réseau et l'adapter
aux demandes des parents et non demander aux
parents de s'adapter au réseau. Il faut que le réseau puisse répondre à des
horaires atypiques, répondre au principe de la famille-études-travail, faire en
sorte que tout le monde s'y retrouve.
Par
contre, c'est aussi le parti qui
s'est levé pour décrier les places fantômes. Ce qu'on dit, nous, c'est qu'on
met en place un système qui fait en sorte que les parents s'y
retrouvent, trouvent une place avec facilité, en soient responsables, et
que le service... les gens qui donnent le
service en CPE, en service de garde en milieu familial, en garderie privée subventionnée et je vous dirais même en garderie
privée, que chacun soit responsable des places qu'ils ont et de la façon
qu'elle est attribuée, M. le Président.
• (10 h 40) •
Le Président :
Première complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, bien gérer les garderies, ça relève
de ceux qui gèrent les garderies, pas des parents. M. le Président, la
ministre de la Famille fait preuve d'un manque de jugement avec ses pénalités
de 3 600 $.
Est-ce
qu'il y a un ou une députée du Parti libéral qui va se tenir debout, qui va
arrêter d'avaler les couleuvres puis dire à la ministre : Ça n'a
pas de bon sens, il faut, dès maintenant, retirer les pénalités aux parents?
Le Président :
Mme la ministre de la Famille.
Mme Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau :
M. le Président, nous travaillons pour les familles du Québec. Il faut bien
comprendre qu'un parent qui cherche
une place, là, il est vraiment dans une situation qui le met dans une panique
générale. Il veut être sur le marché du travail,
il est à l'aube de retourner sur le marché du travail et il cherche une place.
Ce qu'il faut faire, au gouvernement, c'est
de s'assurer que ce parent trouve sa place, fait en sorte qu'il peut aller
travailler la tête tranquille avec un
milieu sain et sécuritaire pour son enfant. C'est exactement ce sur quoi on
travaille, M. le Président, en ce moment, au Parti libéral.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le chef du deuxième groupe d'opposition.
M. François Legault
M.
Legault : M. le Président, les parents du Québec cherchent des
places, attendent pour des places, voudraient avoir plus de flexibilité pour retirer une journée leur enfant de la
garderie, ils n'en ont pas. Puis la ministre dit par-dessus ça : Je
vais leur charger une pénalité de 3 600 $. Ça n'a pas de bon sens!
Est-ce qu'elle peut,
dès maintenant, retirer toutes les pénalités aux parents?
Le Président :
Mme la ministre de la Famille.
Mme Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau : M. le Président, le discours me semble un peu
étrange. Au scolaire, tout va d'un côté. Au niveau des garderies, tout ne devrait pas aller de ce côté-là. Quand on
devient parent, on n'arrête pas d'être parent parce qu'on fait affaire avec un service, on est parent
jusqu'au bout. Et il faut que nos parents soient des gens actifs dans le réseau
qu'on a, parce qu'ils font partie des
conseils, ils font partie des gens qui, au quotidien, ont des yeux et des
oreilles pour voir comment ça se
passe dans le service et comment on peut donner un meilleur service. Donc,
quand on me dit : Il faut déresponsabiliser les parents, ma réponse
à moi, c'est non.
Le Président :
En terminant.
Mme
Charbonneau :
Il faut avoir, par contre, de la flexibilité et bien les entendre, M. le
Président.
Le Président :
Principale, M. le député de...
Une voix :
...
Le Président :
...Blainville.
Nouvelles règles en matière de
fiscalité municipale
M. Mario Laframboise
M.
Laframboise : M. le Président, depuis la signature du pacte fiscal
transitoire 2015, le ministre des Affaires municipales nie l'impact qu'auront sur les contribuables les coupures de
300 millions qu'il impose aux municipalités. La vérité, c'est qu'au moins 300 municipalités, qui
représentent plus de la moitié de la population du Québec, n'ont pas les
surplus nécessaires pour à la fois financer les investissements en cours et
absorber les compressions imposées.
L'Union des
municipalités du Québec a envoyé aux maires une lettre type à insérer au compte
de taxe, qui s'intitule, et je lis :
Pourquoi mes impôts et taxes fonciers ont augmenté en 2015; pourquoi mes
services municipaux seront réduits
en 2015? L'UMQ identifie
clairement le gouvernement libéral comme le grand responsable des hausses de
taxes et des réductions de services à venir.
Maintenant
que l'UMQ, un des principaux signataires du pacte, le reconnaît, est-ce que le
ministre peut en faire autant?
Le Président :
M. le ministre des Affaires municipales.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : M. le Président, nous avons signé un pacte fiscal
transitoire, avec notamment l'Union des municipalités du Québec, basé sur la reconnaissance que nous voulons des
élus locaux et régionaux et basé sur le fait que nous estimons que les
municipalités doivent, comme tous les autres secteurs de la société, contribuer
aux efforts de redressement des finances
publiques, comme l'ont fait les agriculteurs, comme l'ont fait d'autres
secteurs de notre société.
Maintenant,
ce qui est assez étrange dans cette approche de l'Union des municipalités du
Québec qui envoie une lettre type, il
me semble que, quand on veut l'autonomie, faire reconnaître l'autonomie des
élus, on doit estimer qu'ils sont
assez autonomes pour écrire eux-mêmes leurs lettres puis ne pas se fier sur un
modèle qui est envoyé par l'union. Ça,
il faudra que la présidente de l'Union des municipalités du Québec l'explique,
et il faudra qu'elle explique comment à la fois elle peut concilier sa signature au pacte fiscal et le fait
qu'aujourd'hui elle estime qu'elle serait tenue de faire des augmentations de taxes, alors que, je le rappelle,
l'effort demandé aux municipalités du Québec, M. le Président, représente
1,2 % de leurs revenus de 2012, que leur champ fiscal...
Le
Président : En terminant.
M. Moreau :
...s'est augmenté et qu'ils ont des surplus de 1,3 milliard de dollars.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Blainville.
M. Mario Laframboise
M.
Laframboise : M. le Président, je vais éclairer le ministre, là. L'UMQ
envoie aussi un projet de communiqué type
dans lequel elle dit : Notre décision difficile n'a pas été prise de
gaieté de coeur. Elle est plutôt le résultat direct, d'une part, de l'habilité du gouvernement du Québec à
pelleter son déficit dans la cour des municipalités et, d'autre part, du tour
de passe-passe qu'il a orchestré en refilant la partie de la facture aux
élus municipaux.
Est-ce
que le ministre va reconnaître que, par sa faute, les taxes des contribuables
du Québec seront augmentées à partir de janvier 2015?
Le Président :
M. le ministre des Affaires municipales.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : M. le Président, pas de panique. Il faut rappeler au
député de Blainville quelques éléments qui sont importants. La croissance des dépenses des municipalités est de
5,7 %, alors qu'aucun gouvernement au Canada, y compris le
gouvernement fédéral, n'a une croissance des dépenses aussi importante. Les
surplus accumulés et non utilisés des municipalités
au Québec représentent 1,3 milliard de dollars. L'effort de compression
qui leur est demandé est de 200 millions.
Strictement, sans même réduire leurs dépenses, en utilisant les surplus, elles
pourraient rencontrer l'effort qui est demandé sans refiler la taxe aux
contribuables.
Ce
que le premier ministre a dit et ce que je répète aujourd'hui, c'est que les
contribuables du Québec auront le droit de demander des comptes à leurs
élus municipaux si jamais ils justifiaient ainsi une augmentation de taxes.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Blainville.
M. Mario Laframboise
M.
Laframboise : M. le Président, les élus municipaux ont plus de
34 milliards de déficits dans les infrastructures. C'est ça, la réalité, M. le Président. Et les
surplus, sur le 1,4 milliard, il y en a 1,3 milliard qui vont pour
les travaux en cours. C'est ça, la
réalité, et la réalité, c'est que le 1er janvier, le cadeau du jour de l'An que
va livrer le ministre des Affaires municipales aux contribuables
québécois, c'est une augmentation de taxes.
Le Président :
M. le ministre des Affaires municipales.
M. Pierre Moreau
M.
Moreau : M. le Président, pour quelqu'un qui a été président de
l'UMQ lui-même, le député devrait savoir... le député de Blainville, que des
surplus accumulés non autrement appropriés, ce n'est pas pour payer des
infrastructures. C'est de l'argent
qui est dans le coffre de banque des municipalités, puis c'est de l'argent qui
n'est pas utilisé aux fins de leurs dépenses. C'est comme ça que ça
fonctionne. Ils en ont pour 1,3 milliard.
Quand
la présidente de l'UMQ a signé le pacte fiscal, quand elle était à nos côtés
pour dire qu'elle contribuait à l'effort
de redressement des finances publiques, est-ce qu'elle-même a dit qu'elle
refilait les dépenses aux contribuables? La réponse, c'est non.
Aujourd'hui, qu'elle assume sa signature, M. le Président.
Le Président :
Principale, M. le député de Chambly.
Révision de la gouvernance, du
rôle et de
l'organisation des commissions scolaires
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, on se questionne sérieusement devant le
manque de vision derrière les fusions et redécoupages de commissions scolaires du ministre de l'Éducation. Il
doit absolument faire la preuve qu'avec son projet il va réduire la bureaucratie pour augmenter les
services directs aux élèves les plus vulnérables. En ce moment, c'est loin,
c'est très loin d'être le cas parce qu'on a
un ministre qui vit dans une bulle, quelque part, loin, loin de la réalité des
profs, des parents, des élèves.
Même dans son caucus,
le ministre n'a malheureusement plus de crédibilité. Le député de Beauce-Sud et
la députée de Saint-Henri—Sainte-Anne se sont ajoutés au concert libéral de
gens qui décrient cette proposition libérale. La
députée dit même qu'avec son projet le ministre met en péril des services
directs aux élèves, des services aussi essentiels que l'aide alimentaire.
Est-ce que c'est ça,
pour le ministre, le fameux bien de l'élève?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Yves Bolduc
M.
Bolduc
(Jean-Talon) : M. le Président, le député mélange des
dossiers. Ce qui est important pour nous, c'est la réussite scolaire, et ce
qu'on veut faire, c'est d'avoir un meilleur découpage, justement, pour donner
plus de services aux élèves.
Un
exemple, ce matin, La Presse nous fait mention d'une étude
qui a été faite de façon très, très sérieuse dans une commission
scolaire dans laquelle il y a eu du regroupement; il y avait une économie de
1,5 million de dollars, M. le Président.
On va prendre cet argent puis on va le mettre directement dans les services aux
élèves. C'est ça, la conséquence du
redécoupage qu'on fait. Ce qu'on veut, c'est vraiment la réussite scolaire de
nos élèves. On va prendre toutes les ressources possibles pour les
mettre directement à cet endroit.
• (10 h 50) •
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, non seulement son projet de fusion de commissions
scolaires est bâclé, mais en plus le ministre
est bien, bien discret sur ses intentions par rapport aux élections
scolaires, par rapport aux commissaires scolaires. Pourtant, je sais qu'il a entre les mains un sondage interne
qui révèle que 86 % des
Québécois ne veulent plus d'élections scolaires.
Le ministre peut-il
confirmer cette statistique et déposer ce sondage?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Yves Bolduc
M.
Bolduc
(Jean-Talon) : M. le Président, je reviens à
la base. L'important d'un système d'éducation, c'est la réussite scolaire. Oui, il y a des décisions à
prendre par rapport aux élections scolaires, ça sera dans un deuxième temps.
Le redécoupage scolaire, c'est quelque chose
pour améliorer l'efficience, la productivité. D'ailleurs, la majorité des gens
s'entendent que ce redécoupage est un redécoupage qui pourrait être, à la
limite, naturel, parce qu'on regroupe des régions qui travaillent ensemble, M.
le Président.
Mais
l'important, c'est de revenir à la base. C'est quoi, la base? C'est la réussite
scolaire de nos élèves, c'est la classe,
travailler avec les enseignants, valorisation de la profession d'enseignant. Et
je le dis, M. le Président : Avec le redécoupage, tous les élèves
vont pouvoir continuer d'étudier à la même école.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Chambly.
M. Jean-François Roberge
M.
Roberge : M. le Président, je vais répéter ma question sur un sujet
bien précis : le sondage interne. Je sais que le ministre a entre
ses mains un sondage qui nous dit que 86 % des Québécois ne veulent plus
d'élections scolaires.
Le ministre peut-il
déposer ce sondage?
Le Président :
M. le ministre de l'Éducation.
M. Yves Bolduc
M.
Bolduc
(Jean-Talon) : M. le Président, les documents
les plus importants, ce n'est pas des sondages sur les élections scolaires ou sur le redécoupage. Les
documents les plus importants, c'est les documents qui se consacrent à la
réussite scolaire. C'est quoi, les succès
pour la réussite scolaire? Des enseignants qui sont bien formés. Et on le dit,
au Québec, nous avons des enseignants qui sont très bien formés. C'est
la relation des...
Le Président :
M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
Question de règlement sur le respect de l'article 79
concernant la réponse à une question orale
M.
Bonnardel :
L'article 79. C'est peut-être la 15e fois que je me lève. Encore une
fois, le ministre a une question précise : Nos informations nous
confirment qu'il a un sondage; est-ce que, oui ou non, il peut déposer ce
sondage, M. le Président?
Le
Président : M. le leader du gouvernement.
M.
Fournier : Vous savez, M. le Président, c'est une période de questions
mais aussi une période de réponses. Et,
lorsque la question qui vient fait référence à la documentation que possède le
ministre ou le ministère, je pense qu'il est très normal que le ministre puisse répondre que, dans ses documents,
il y a ceux qui concernent la réussite scolaire, qui sont le coeur de sa priorité. Si notre collègue n'aime pas la
réponse, ce n'est pas de notre faute, mais je sais que les Québécois
sont contents de ça, M. le Président.
Le Président :
M. le ministre, veuillez... M. le leader du deuxième groupe d'opposition.
M.
Bonnardel : Vous
devez faire appliquer le règlement de l'article 79, M.
le Président, je vous le demande, s'il vous plaît.
Décision de la
présidence
Le
Président : L'article 79 dit ceci, et toute sa jurisprudence dit la même
chose tout le temps. Alors, est-ce
que le sujet a été touché? Le sujet est touché. Est-ce que je dois exiger... Est-ce que
je peux exiger un niveau de précision — qui
pourrait vous faire plaisir, j'en conviens?
La réponse, c'est non, je ne peux pas exiger ce niveau de précision que vous
aimeriez avoir. Toute notre jurisprudence
est assise sur ces notions-là. M. le
ministre, veuillez continuer, s'il vous plaît.
Révision de la gouvernance, du rôle et de
l'organisation des commissions scolaires
M. Yves Bolduc (suite)
M.
Bolduc
(Jean-Talon) : M. le Président, on peut voir les différences au niveau des priorités. Eux, ils en sont sur des élections, sur de la structure; nous, on en est sur la performance
scolaire, la réussite scolaire. Ce que l'on veut, M. le Président, c'est de continuer sur cette voie. Des
documents, il y en a plusieurs, j'invite le député à regarder. C'est quoi, les facteurs pour la réussite scolaire? L'enseignant, les parents, l'école,
la classe. Et, pour nous, c'est important de s'occuper de ces
dossiers-là.
Le Président :
Principale, M. le député de Rosemont.
Plan de lutte contre
l'itinérance
M. Jean-François Lisée
M.
Lisée : M. le Président, avec l'hiver qui s'installe dans les
rues de nos villes revient le triste spectacle de milliers d'itinérants qui cherchent de quoi se nourrir et
un coin chaud pour dormir. Les organismes qui viennent au secours des itinérants ont été déçus, car le gouvernement
libéral a reporté la mise en oeuvre de la politique nationale de l'itinérance
que ma collègue de Joliette avait annoncée
il y a de cela trois longues saisons. On attend aussi de savoir si la ministre
chargée de ce dossier va empêcher
Ottawa de nuire en cessant de financer leurs activités prioritaires, les
activités des organismes. Les échos
que nous avons de cette négociation sont mauvais. Ça signifierait que des
milliers de personnes seules, des aînés, des jeunes, des familles même perdraient le soutien offert par des
travailleurs de rue, des soupes populaires, des refuges.
La ministre a laissé
passer le printemps, l'été et l'automne avant d'agir. Attend-elle qu'il fasse
40 sous zéro?
Le Président :
Mme la ministre déléguée à la Réadaptation.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : Merci, M. le Président. Je suis étonnée un
petit peu de la question du député de Rosemont, puisque nous parlons régulièrement de ce plan d'action pour contrer
l'itinérance. Et, pour rappel, M. le Président, je veux juste me permettre de vous dire que celui qui a démarré
la commission spéciale itinérante sur le mandat de l'itinérance, c'était le député de Jacques-Cartier, que je tiens à saluer. Le premier plan d'action,
M. le Président, qui a été déposé en cette Chambre pour travailler à contrer l'itinérance, a été déposé par l'actuelle vice-première
ministre alors qu'elle occupait mon
poste. Ensuite, je veux vous dire que
l'itinérance est une préoccupation pour nous. La députée de... — je ne me souviens plus
son comté — Joliette
a déposé une politique
nationale qui était le fruit de notre travail, que la députée d'Anjou a mise sur pied. Et elle l'a
déposée, c'est tout à son honneur, puisqu'elle a pris les données que nous
avions travaillées pour déposer sa politique.
Le Président :
En terminant.
Mme
Charlebois :
Maintenant, j'entends déposer d'ici la fin de l'automne le plan d'action en
itinérance.
Le Président :
Première complémentaire, M. le député de Rosemont.
M. Jean-François
Lisée
M. Lisée :
Les itinérants ne veulent pas savoir ce qui s'est passé dans les commissions
qui ont eu lieu il y a quelques années.
Nous, on avait une politique puis on avait prévu 6 millions qui ne sont
pas encore arrivés dans la rue.
Et
ce que je veux savoir de la ministre, c'est : Est-ce qu'elle va laisser le
gouvernement fédéral détourner les argents dont les itinérants ont besoin? Est-ce que, oui ou non, la majorité de
l'argent fédéral va aller dans les priorités québécoises ou est-ce
qu'elle va laisser le fédéral le détourner?
Le Président :
Mme la ministre déléguée à la Réadaptation.
Mme Lucie Charlebois
Mme
Charlebois : Bien, M. le Président, encore une fois, je vais
me permettre de rassurer le député de Rosemont. Pour moi, il est clair qu'il y a des négociations en ce moment. Et ce
que j'ai comme information de mon ministère, c'est que les négociations vont très bien. Je ne sais
pas, lui, quelle oreille il a branchée où, mais il n'est pas branché à la bonne
place, je peux vous assurer ça. Et, oui,
nous travaillons à faire en sorte que les priorités québécoises soient
respectées...
Des voix :
...
Mme
Charlebois : ...c'est vrai, chers collègues, et que nous
puissions ensemble optimiser toutes nos ressources — dont celles du fédéral, à laquelle je me permets de vous rappeler que vous
n'avez pas beaucoup foi — nous puissions contrer l'itinérance, et ça fera partie
aussi...
Le Président :
En terminant.
Mme
Charlebois :
...du travail que nous aurons à faire.
Le Président :
Principale, Mme la députée de Taillon.
Modifications législatives en
matière
de procréation assistée
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : M. le Président, le ministre de la Santé vient de déposer le
projet de loi n° 20. J'aimerais lire la première note explicative. Alors : «Le projet de loi modifie
également la Loi sur l'assurance maladie afin de supprimer de la
couverture du régime public d'assurance maladie les services de procréation
assistée, en maintenant toutefois la couverture des services d'insémination
artificielle...»
Le ministre supprime
tout remboursement de tout service de procréation assistée. Est-ce que le
ministre peut confirmer que c'est le choix qu'il veut imposer aux Québécois et
aux Québécoises?
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M. Barrette : M. le Président, alors, je pense que le texte qui
a été cité par la députée de Taillon est assez clair. Alors, effectivement, les services de procréation
médicalement assistée, qui comportent une gamme de services qui vont de la stimulation ovarienne à l'insémination
artificielle, à la procédure de fécondation in vitro, ne seront plus couverts
par l'assurance maladie, à l'exception des
services d'insémination artificielle. Et, si elle a le temps d'assister ou de
suivre la conférence de presse que je
donnerai à 1 heure, elle apprendra les détails de la chose puisque ce
paiement... cette mesure d'accès sera
remplacée par l'attribution, l'octroi de crédits d'impôt remboursables dans
certaines circonstances qui seront expliquées clairement cet après-midi,
M. le Président.
Le Président :
Première complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme Lamarre : M. le Président, à quoi ça sert de demander des
études au Commissaire à la santé et au bien-être, qui apporte, lui, des
balises raisonnables? Le ministre, lui, impose, impose sa vision.
Pourquoi
enlever l'espoir aux familles en devenir? Pourquoi enlever la possibilité à des
Québécois qui veulent un enfant et
qui doivent avoir recours à ces services d'y avoir accès dans des conditions
acceptables au niveau financier?
• (11 heures) •
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M.
Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, je comprends que la députée de Taillon,
évidemment, compte tenu d'un court délai, n'a pas eu le temps de prendre connaissance de la totalité du texte de
loi. C'est tout à fait normal. Ceci dit, M. le Président, j'ai dit à plusieurs reprises sur la place
publique que la décision qui serait prise et qui est exprimée dans le projet de
loi allait s'inspirer grandement des commentaires et recommandations qui ont été faites par le Commissaire à la santé et au bien-être. Et,
lorsqu'elle aura pris le temps de prendre connaissance de la loi et, éventuellement,
son règlement, elle constatera que le projet de loi prévoit une série de balises claires, nettes et précises qui visent et
l'accès et la sécurité de la mère et de l'enfant...
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
...ainsi qu'un règlement qui le complète dans le même esprit, M. le Président.
Le Président :
Deuxième complémentaire, Mme la députée de Taillon.
Mme Diane Lamarre
Mme
Lamarre : M. le Président, le ministre veut faire payer les familles qui veulent avoir
un enfant. En 2014, nous avons des mesures maintenant efficaces qui sont
nécessaires et auxquelles les familles du Québec, qui sont des familles contemporaines, doivent avoir accès, et je pense
que la façon dont on crée des obstacles multipliés à l'endroit des familles du Québec illustre très bien la
méconnaissance complète des réalités de ces familles-là et une certaine forme
d'indifférence par rapport aux préoccupations qui les...
Le Président :
M. le ministre de la Santé.
M. Gaétan Barrette
M.
Barrette : M. le Président, la députée de Taillon est une professionnelle de la santé au même titre que moi, et, de mettre des balises, elle sait très bien
que ce ne sont pas des obstacles, mais bien des conditions qui visent la
sécurité des patients, des patientes et des enfants, M. le Président.
Pour ce qui est de
l'accès, lorsqu'elle aura pris connaissance du projet de loi au complet, elle
constatera que justement, dans ce projet
de loi là, nous avons voulu garantir
l'accès à la totalité de la population, et particulièrement à ceux qui n'en ont pas les moyens, puisque nous
offrirons l'octroi d'un crédit
d'impôt dégressif en fonction des
revenus des patients. En de telles circonstances, M. le Président, nous
agissons de façon responsable...
Le Président :
En terminant.
M. Barrette :
...en garantissant la sécurité ainsi que l'accès sécuritaire à ce service.
Le Président :
Principale, M. le député de Chauveau.
Processus de vente des
équipements
de la centrale Gentilly-2
M. Gérard Deltell
M.
Deltell :
Merci, M. le Président. M. le Président, l'épisode de la centrale nucléaire
Gentilly-2 n'en finit pas de finir, et,
malheureusement, ça coûte des centaines de millions de dollars au trésor
public, donc aux contribuables.
Rappelons les faits.
En 2008, le gouvernement libéral avait autorisé des travaux de réfection qui
ont coûté 1 milliard de dollars. Quatre
ans plus tard, le gouvernement dûment élu du Parti québécois a décidé de
fermer, en respect de leur programme
électoral, la centrale de Gentilly-2. Résultat, on s'est retrouvé avec des
dizaines, voire des centaines de pièces
flambant neuves qui coûtaient des dizaines de millions de dollars, qui ne
servaient plus à rien. Alors, qu'est-ce qu'on a fait? Jeudi dernier, M. le Président, on a vendu ça à la ferraille. Des
dizaines de pièces qui ont coûté des dizaines de millions de dollars, on les a vendues pour un total de
combien? 68 480 $. C'est incroyable, M. le Président, de voir que
l'argent des contribuables est allé à la ferraille comme ça.
Comment le
gouvernement peut tolérer un tel gâchis?
Le Président :
M. le ministre des Ressources naturelles.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : M. le
Président, dans un premier temps, je
voulais simplement vous dire que, suite à un appel de propositions, c'est une firme régionale, Robert
Fer et métaux, qui a été choisie, M. le Président, pour obtenir ce contrat. Dans
un premier temps.
Deuxièmement, je rappelle,
M. le Président, que la décision a déjà été prise et que nous sommes allés sur
les marchés internationaux. Nous avons fait les meilleurs appels d'offres
possible, et c'est ce que nous avons eu comme montant
d'argent, M. le Président. Donc, l'appel d'intérêt a eu lieu auprès de toutes
les entreprises non seulement au Canada, mais sur la scène internationale. Nous avons obtenu, dans les
circonstances, le meilleur prix possible. Pourquoi? Parce que c'étaient des pièces qui étaient vraiment
spécifiquement destinées à la centrale de Gentilly, M. le Président. Alors,
la procédure qui a été faite par
Hydro-Québec était la bonne façon de faire, c'était la bonne procédure, et
maintenant on va pouvoir passer à autre chose, M. le Président.
Le Président : Première
complémentaire, M. le député de Chauveau.
M. Gérard Deltell
M.
Deltell :
M. le Président, c'est tout à fait inacceptable de comprendre que ce
gouvernement-là n'a de cesse d'aller
chercher de l'argent dans les poches des contribuables — que ce soit avec les taxes scolaires, que ce
soit avec les taxes municipales, que
ce soit avec les CPE, que ce soit avec les tarifs d'électricité, les Québécois
paient toujours plus avec ce
gouvernement — et,
pendant ce temps-là, c'est des centaines de millions de dollars qu'on envoie à
la ferraille.
Est-ce qu'à
tout le moins le gouvernement pourrait mandater le Vérificateur général pour
qu'il fasse complètement la lumière là-dessus?
Le Président : M. le ministre
des Ressources naturelles.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand : M. le Président, je
rappelle encore une fois que la décision de fermer la centrale de Gentilly-2 a
été prise en octobre 2012 par le
précédent gouvernement. Maintenant, je tiens à rappeler au député que la
radiation des actifs a déjà eu lieu dès l'exercice financier 2012 dans les livres
d'Hydro-Québec. Ainsi donc, la vente des équipements, dont la
conclusion a été annoncée hier, entraîne
dans ce cas-là un gain pour l'entreprise,
puisqu'il y avait déjà eu
une radiation des actifs. Alors, M. le Président, la procédure a été suivie à la lettre par Hydro-Québec, et, dans les circonstances, nous avons obtenu le meilleur prix
possible.
Le Président :
Deuxième complémentaire, M. le député de Chauveau.
M. Gérard Deltell
M.
Deltell : M. le Président, c'est
incroyable, ce qu'on vient d'entendre. Le ministre
vient de dire que c'est un gain pour l'entreprise.
1 milliard de pertes en
réfection, vous appelez ça un gain, vous? C'est
les contribuables qui paient pour vos erreurs et votre manque de vision.
Est-ce qu'à tout le moins le Vérificateur
général pourrait faire la lumière sur ce gâchis?
Le Président :
M. le ministre des Ressources naturelles.
M. Pierre Arcand
M.
Arcand :
M. le Président, c'est incroyable, ce que j'entends. Est-ce que le député est en
train de nous dire qu'il aurait fallu
dépenser 5 milliards pour maintenir le nucléaire au Québec? Est-ce que c'est ce que je comprends du propos du député?
Je comprends que le député dit qu'il aurait
fallu dépenser des milliards de dollars pour cette centrale
à Gentilly. Est-ce que je comprends bien ce qu'il veut dire?
La décision était une décision, M. le Président, qui a été difficile, qui
a été prise par l'ancien gouvernement. Nous avons fait avec ce qui restait
d'équipements. Les offres qui étaient
nécessaires... les appels d'offres ont été
réalisés en bonne et due forme...
Le Président :
En terminant.
M.
Arcand :
...et c'est le meilleur prix, M. le Président,
qu'on a pu trouver. Merci.
Le Président :
Principale, M. le chef de l'opposition.
Projet de loi sur l'optimisation des services de
garde éducatifs à l'enfance subventionnés
M. Stéphane Bédard
M.
Bédard : M. le Président, l'action
gouvernementale, il faut bien l'avouer, depuis plusieurs mois, est chaotique. Il y a un point de rencontre, par contre, un point commun qui se dégage, et, encore aujourd'hui, on en a une
belle preuve avec le dépôt du projet de loi du ministre de la Santé. Il y a un
acharnement, littéralement, contre les familles et les parents du Québec. Et le lien de
confiance, oui, il est brisé avec le réseau des services de garde, mais il est
brisé avec les parents. Le ministre
s'est inspiré d'une réflexion de la CAQ pour déposer un projet de loi hier qui
est totalement inadmissible. Le projet de loi n° 27 est une
mauvaise idée. Il est improvisé, il ne corrige rien et il provoque beaucoup,
beaucoup de frustrations de tous les
parents. Je pense qu'à ce moment-ci, après avoir créé la taxe famille, ce n'est pas le temps d'ouvrir la chasse aux
parents.
Alors,
moi, ce que je demanderais au gouvernement, au moins de donner un premier
signal qui est autre chose que de
l'acharnement contre les familles du Québec, ça serait de retirer ce mauvais
projet de loi et de faire en sorte qu'on
retrouve au moins une sérénité quand on va débattre de d'autres projets de loi
importants.
Est-ce
que le gouvernement va entendre les familles et les parents du Québec, qui, actuellement,
sont outrés de l'action
gouvernementale qui cherche strictement, strictement, en plus de leur imposer
la taxe famille, en plus, de leur donner des amendes? Je pense que c'est une très mauvaise
idée, M. le Président.
Le Président : Mme la ministre de la Famille.
Mme Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau : M. le
Président, il n'y a pas trois semaines, les gens, en Chambre, se levaient pour
décrier les places fantômes. On
passerait encore un peu de temps que les gens se
lèveraient pour dire qu'il y a des... Les places doivent se faire et elles doivent se faire et être
utilisées de la bonne façon. On a, d'emblée, dit ce matin que nous aurons
une très grande flexibilité face à ce que
les parents vivent dans le quotidien. Les parents ont des réalités différentes,
M. le Président. Il y a la
conciliation famille-travail, il y a la conciliation famille-études-travail. Il
faut que les services qui leur sont rendus s'adaptent à eux, et non eux
qui s'adaptent au système.
Je
suis étonnée de voir que personne ne voit là l'opportunité de demander à un
système qui existe depuis 15 ans de s'adapter aux gens à qui ils offrent le service. On a l'obligation, M.
le Président, de s'assurer que toutes les familles du Québec trouvent leur
place dans ce système. Et c'est à ça qu'on travaille à tous les jours, et c'est pour ça qu'on
va maintenir le projet de loi n° 27 sur la table de travail, M. le
Président.
Le Président : Principale, M. le chef de l'opposition.
Sanctions applicables
pour des places en service
de garde subventionnées sous-utilisées
M. Stéphane Bédard
M.
Bédard : La députée est
isolée, M. le Président. Je comprends que c'est
une idée de la CAQ, mais c'est une
mauvaise idée. Là, tout le monde s'entend que c'est
une mauvaise idée. Là, sortons-nous, là, de...
Des voix : ...
Le
Président : S'il vous plaît!
S'il vous plaît! Il n'y a qu'une personne ici qui a le droit de parole. M. le
député de... pas de Jean-Talon, Louis-Hébert.
Des voix : ...
Le
Président : S'il vous plaît!
M. le chef de l'opposition officielle, c'est à
vous la parole, vous êtes le seul à avoir le droit de parole.
• (11 h 10) •
M.
Bédard : La députée a
tellement de la difficulté, là, à défendre son
projet de loi qu'elle n'est même pas
sur les tribunes. Elle n'est pas
capable de le défendre et elle n'est pas en contact avec son réseau. Le seul à
qui elle parle, c'est le réseau des
garderies commerciales. Il y a un problème, là, au Québec, elle n'a plus la confiance nécessaire
des parents.
Ça
fait que ce que je demanderais au gouvernement,
d'envoyer ce signal positif, de dire
que faire la chasse aux parents, c'est une bien mauvaise idée, qu'il n'y
a pas un député qui appuie ça ici, que, en plus, instaurer un système d'amendes
flexibles, c'est complètement débile, M. le Président, c'est complètement
débile. Alors, à ce moment-ci...
Des voix :
...
Le Président :
Monsieur, je comprends ce que vous voulez dire, mais retirez ces propos-là.
J'imagine...
M.
Bédard :
...ces propos, c'est complètement fou, M. le Président, d'avertir...
Le Président :
Bien, ce n'est pas mieux, ça. On se reprend. On se reprend.
M.
Bédard :
M. le Président, ça n'a aucun sens. On s'entend là-dessus?
Des voix : ...
M.
Bédard : Voilà, bon. Alors, je pense que tout le monde s'entend à peu près ici, sauf la députée. Alors, à partir
de là, ce que je demanderais au gouvernement, c'est de dire qu'il va retirer ce projet de loi, qu'il va
refaire ses devoirs puis qu'il va
cesser la chasse aux parents qui est ouverte et qui est une très mauvaise idée
pour les familles du Québec.
Le Président :
Mme la ministre de la Famille.
Mme Francine Charbonneau
Mme
Charbonneau :
M. le Président, il y a quelqu'un qui me soufflait à l'oreille que ça ressemble
plus à la question de la CAQ qu'à la solution de la CAQ.
Mais,
ceci dit, la volonté que nous avons au ministère
de la Famille, c'est de regarder l'ensemble
du réseau qu'on a. Et, malgré le fait
que soit un ou l'autre des députés en face de nous vont se lever, surtout au PQ,
pour défendre un seul réseau, le
réseau des CPE, je vais m'efforcer de leur rappeler qu'il en existe d'autres,
réseaux, M. le Président. Et, dans l'ensemble de nos réseaux, qu'est-ce qu'on veut? On veut donner le meilleur service aux parents, qu'ils soient en
milieu familial, M. le Président, qu'ils soient en réseau privé subventionné et en réseau privé aussi. M. le Président, la volonté qu'on a, au ministère
de la Famille, au gouvernement du Québec, c'est d'offrir des places aux enfants des
familles qui en cherchent, c'est de s'assurer que le réseau s'ajuste et donne
le service aux familles dont ils ont besoin, c'est de faire en sorte que les
parents...
Le Président :
En terminant.
Mme
Charbonneau : ...sont
nos premiers partenaires pour donner un meilleur service aux enfants du Québec, M. le...
Le Président :
Cela met fin à la période de questions et de réponses orales.
Votes reportés
Adoption du principe du projet de loi n° 10
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, nous en sommes à la rubrique des votes
reportés. Alors, tel qu'annoncé
précédemment, nous allons maintenant procéder au vote reporté sur la motion de
M. le ministre de la Santé et des
Services sociaux proposant que le principe du projet de loi n° 10, Loi
modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, soit adopté.
Et que les députés en
faveur de cette motion veuillent bien se lever.
Le
Secrétaire adjoint : M. Fournier (Saint-Laurent), Mme Thériault (Anjou—Louis-Riel),
M. Paradis (Brome-Missisquoi) M. Leitão (Robert-Baldwin), M. Coiteux
(Nelligan), M. Moreau (Châteauguay), Mme David (Outremont), M. D'Amour (Rivière-du-Loup—Témiscouata), M. Huot (Vanier-Les Rivières),
M. Kelley (Jacques-Cartier), Mme Vien
(Bellechasse), M. Lessard (Lotbinière-Frontenac), M. Barrette
(La Pinière), M. Blanchette (Rouyn-Noranda—Témiscamingue), M. Heurtel (Viau), M. Arcand
(Mont-Royal), Mme Charbonneau (Mille-Îles), M. Daoust (Verdun), Mme Weil (Notre-Dame-de-Grâce), Mme Vallée
(Gatineau), M. Billette (Huntingdon), M. Bolduc (Jean-Talon), M. Blais
(Charlesbourg), M. Reid (Orford), Mme Vallières (Richmond), M. Morin
(Côte-du-Sud), M. Ouellette (Chomedey), Mme Charlebois (Soulanges), Mme Ménard
(Laporte), M. Sklavounos (Laurier-Dorion), M. Girard (Trois-Rivières), M. Bernier (Montmorency), Mme Rotiroti
(Jeanne-Mance—Viger), M.
Carrière (Chapleau), M. Drolet (Jean-Lesage), M. Chevarie
(Îles-de-la-Madeleine), M. Matte (Portneuf), M. Simard (Dubuc), M. Tanguay
(LaFontaine), M. Bolduc (Mégantic), Mme
de Santis (Bourassa-Sauvé), M. Iracà (Papineau), M. Fortin (Pontiac), M.
Boucher (Ungava), M. Birnbaum (D'Arcy-McGee), M. Auger (Champlain), M.
Rousselle (Vimont), M. Ouimet (Fabre), M. Fortin (Sherbrooke), M. Giguère (Saint-Maurice), M. Habel (Sainte-Rose), M.
Hardy (Saint-François), M. Merlini (La Prairie), Mme Montpetit
(Crémazie), M. Plante (Maskinongé), M. Polo (Laval-des-Rapides), Mme Simard
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré),
M. St-Denis (Argenteuil).
M. Legault (L'Assomption), M.
Bonnardel (Granby), M. Deltell (Chauveau), M. Caire (La Peltrie), M.
Martel (Nicolet-Bécancour), Mme Roy
(Montarville), Mme Samson (Iberville), M. Roberge (Chambly), M. Charette (Deux-Montagnes),
M. Schneeberger (Drummond—Bois-Francs),
Mme D'Amours (Mirabel), M. Laframboise (Blainville),
Mme Lavallée (Repentigny), M. Lamontagne (Johnson), M. Jolin-Barrette
(Borduas), M. Surprenant (Groulx), Mme Soucy (Saint-Hyacinthe), M.
Spénard (Beauce-Nord), M. Paradis (Lévis), M. Picard (Chutes-de-la-Chaudière),
M. Lemay (Masson).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Que les députés contre cette motion
veuillent bien se lever.
Le Secrétaire adjoint : M.
Bédard (Chicoutimi), Mme Maltais (Taschereau), M. Marceau (Rousseau), Mme Hivon
(Joliette), M. Bérubé (Matane-Matapédia),
Mme Poirier (Hochelaga-Maisonneuve), Mme Léger (Pointe-aux-Trembles),
Mme Lamarre (Taillon), M. LeBel (Rimouski), M. Gaudreault (Jonquière), M.
Therrien (Sanguinet), M. Bergeron (Verchères),
M. Dufour (René-Lévesque), M. Cloutier (Lac-Saint-Jean), M. Lisée (Rosemont),
M. Traversy (Terrebonne), M. Cousineau (Bertrand), M. Leclair
(Beauharnois), M. Villeneuve (Berthier), Mme Ouellet (Vachon), M. Péladeau
(Saint-Jérôme), M. Turcotte (Saint-Jean), M. Pagé (Labelle), Mme Richard
(Duplessis), M. Roy (Bonaventure).
Mme David (Gouin),
M. Khadir (Mercier).
Mme
Maltais : Mme la
Présidente...
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Oui, Mme la leader de l'opposition.
Mme
Maltais : ...député de Marie-Victorin d'enregistrer son
vote.
Des
voix : ...
Le
Secrétaire adjoint : M. Drainville (Marie-Victorin).
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Y a-t-il des abstentions?
Alors,
Mme la secrétaire générale.
La
Secrétaire : Pour : 79
Contre : 28
Abstentions :
0
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : Alors, la motion est adoptée, et, en conséquence, le
principe du projet de loi n° 10,
Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des
services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, est
adopté. M. le leader du gouvernement.
Renvoi à la Commission de la
santé
et des services sociaux
M. Fournier : Oui,
Mme la Présidente. Conformément à l'article 243 du règlement, je fais motion
afin que ce projet de loi soit déféré à la Commission de la santé et des
services sociaux pour étude détaillée.
Mise aux voix
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Est-ce que cette motion est
adoptée?
Des
voix : Adopté.
Motions sans préavis
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, nous en sommes maintenant à
la rubrique des motions sans préavis, et, en
fonction de nos règles et de l'ordre de présentation, je suis prête à
reconnaître un membre du groupe formant le gouvernement. Alors, je me
tourne vers l'opposition officielle, je cède la parole à M. le député de
Labelle.
M. Pagé : Oui, Mme
la Présidente. Alors, je sollicite le consentement des membres de cette
Assemblée afin de présenter, conjointement avec le ministre de
l'Éducation, du Sport...
Des
voix : ...
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : Un moment! Je demanderais à ceux qui doivent quitter le
salon bleu de le faire dans le silence, s'il vous plaît!
On
va suspendre quelques instants.
(Suspension
de la séance à 11 h 18)
(Reprise à
11 h 19)
La Vice-Présidente (Mme
Gaudreault) : Alors, toujours à la rubrique des motions sans préavis,
je vais céder la parole à un membre du groupe formant l'opposition
officielle, M. le député de Labelle.
Rendre hommage à
l'ex-hockeyeur et commentateur
sportif Gilles Tremblay et offrir des condoléances
à sa famille et à ses proches
M. Pagé : Oui.
Merci, Mme la Présidente. Donc, je sollicite le consentement des membres cette
Assemblée afin de présenter,
conjointement avec le ministre de l'Éducation, du Sport et du Loisir, le député
de Drummond—Bois-Francs,
et le député de Mercier, la motion suivante :
«Que
l'Assemblée nationale du Québec rende hommage à monsieur Gilles Tremblay, grand
hockeyeur professionnel avec le club des
Canadiens de Montréal de 1960 à 1969, puis animateur à La soirée du hockey au
réseau français de Radio-Canada pendant 27 ans, décédé — malheureusement — le
26 novembre 2014;
«Qu'elle reconnaisse sa contribution exceptionnelle au
hockey professionnel et son rôle d'ambassadeur pour le grand club des
Canadiens de Montréal;
«Qu'elle souligne également qu'il fut le tout premier ancien
joueur de hockey analyste d'expression française; et finalement
«Qu'elle transmette ses condoléances à sa famille, à ses
proches, à ses collègues ainsi qu'à ses nombreux admirateurs partout [à
travers le] Québec.
• (11 h 20) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député. Alors, est-ce qu'il y a consentement pour débattre de cette motion?
M.
Sklavounos : Oui, Mme
la Présidente, effectivement, il y a consentement pour le débat. Nous allons
vous proposer des interventions de deux minutes,
à débuter par le député de Labelle, auteur de la motion, suivi du député de Drummond—Bois-Francs, le député de Mercier pour Québec
solidaire, et finalement
par notre ministre de l'Éducation,
du Loisir et du Sport, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup. Alors, je vous cède la parole, M. le député de Labelle.
M. Sylvain Pagé
M. Pagé : Oui. Merci,
Mme la Présidente. Évidemment,
c'est avec une certaine émotion qu'on apprenait, il y a quelques jours, le
décès de Gilles Tremblay. Cet homme aux multiples talents, multiples talents
sur la patinoire parce que... Et
autant, à la fois, c'était un joueur qui pouvait être offensif, autant, à la
fois, c'était un joueur défensif, un joueur extrêmement rapide. Bobby Orr
disait que, quand il était sur la glace, il avait de la difficulté
à se démarquer. C'était la même chose
pour Gordie Howe également parce
qu'il avait le talent d'être un joueur défensif. Mais, par contre, il aura
réussi, en 509 matches seulement, à marquer 330 points. C'est beaucoup. C'est
beaucoup, c'est une carrière vraiment exceptionnelle.
C'est ce qui nous fait dire qu'il avait tous les talents. Je dirais que c'est
un peu un Tomas Plekanec des temps modernes, mais qui marquerait deux fois
plus de buts. Alors, il avait vraiment tous les talents sur la patinoire.
Bien sûr,
évidemment, on retiendra de lui ses 27 années au réseau de Radio-Canada, autant
à la radio qu'à la télé. Ceux qui ont moins de 55 ans aujourd'hui s'en
souviendront pour cet analyste, le premier, premier joueur à devenir analyste. Alors, c'est assez exceptionnel. Bien
sûr, il n'avait pas, je dirais, le verbe ou l'enthousiasme des René Lecavalier,
évidemment, Richard Garneau, Lionel Duval,
Claude Quenneville, avec qui il a travaillé, mais il nous a appris ce qui se
passait sur la glace et il avait une façon
qu'il avait développée à bien transmettre ses analyses auprès des centaines de
milliers de téléspectateurs. À tous les samedis soirs, il entrait dans
nos foyers.
Alors, je vous dirais que c'est avec beaucoup de
déception qu'on a appris ce décès. Ce jeune d'une famille de 14 enfants qui a réussi jusqu'à une 12e année... à
l'époque, hein, c'était beaucoup et c'est probablement ce qui lui a
permis de se rendre jusqu'à la télé de Radio-Canada et être un aussi bon
analyste.
Alors, à sa
famille, bien sûr, à ses collègues, à ses proches et aux nombreux admirateurs à
travers le Québec nos sympathies, nos plus sincères condoléances.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de Labelle.
Maintenant, je cède la parole à M. le député de Drummond—Bois-Francs.
M. Sébastien Schneeberger
M.
Schneeberger :
Oui. Merci, Mme la Présidente. C'est un honneur pour moi de me lever afin de
prendre la parole pour rendre hommage
à un grand hockeyeur et également un grand communicateur, M. Gilles Tremblay.
Au nom de ma formation politique,
j'aimerais, tout d'abord, transmettre mes plus sincères condoléances aux
membres de sa famille, et à ses nombreux amis, et à tous ses collègues
qu'il a côtoyés pendant de nombreuses années.
Gilles
Tremblay, oui, un grand hockeyeur, mais aussi un homme de coeur, de passion qui
a inspiré de nombreux enfants,
adolescents à s'intéresser au monde du sport. Figure du Canadien bien connue
dans les années 60 et attaquant de
haut niveau, la glace et les arénas étaient son terrain de jeux. La carrière de
Gilles Tremblay était aussi celle d'un homme actif qui accumule les blessures au niveau du sport, mais sa grande
force de la nature... il se relevait toujours. Vous savez, ce terrain de jeux était tellement grand qu'un
jour il a rejoint les tribunes de presse comme animateur à La soirée
du hockey, à Radio-Canada, et il l'a fait pendant 27 ans. Oui, Mme
la Présidente, 27 ans, c'est très long.
Un homme qui
a su traverser le temps à une description des matches comme seul lui savait le
faire. Un homme respecté des joueurs
et des entraîneurs. Un visionnaire sur la glace, il voyait tout. Il voyait la
rondelle vivoter, les patins penchés,
le bâton tenu beaucoup trop haut, ses yeux n'en manquaient pas une. Un homme
apprécié de tous grâce à ses valeurs de respect malgré les échauffements
qu'amène une carrière dans le monde du hockey.
Gilles
Tremblay, merci d'avoir habité à votre façon les maisons de tous les Québécois
pendant toutes ces années. Merci
d'avoir mis en lumière le travail des artisans du hockey, et vous serez,
aujourd'hui et pour toujours, un modèle pour les actuelles et prochaines
générations de journalistes sportifs. Merci, Mme la Présidente.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Merci, M. le député de Drummond—Bois-Francs. Et je cède tout de suite la
parole à M. le député de Mercier.
M. Amir Khadir
M. Khadir : Merci, Mme la Présidente. Je joins
ma voix à celles de mes collègues pour offrir les condoléances de ma formation à la famille
de M. Tremblay, un grand hockeyeur. On en a parlé, analyste remarqué et
attachant de Radio-Canada à la belle époque parce qu'en fait la figure de Gilles Tremblay est associée à un quatuor
formé avec René Lecavalier, avec
Lionel Duval puis avec Richard Garneau, qui ont marqué l'esprit de tous les
jeunes des années 70, dont je faisais partie, et qui faisait en sorte
que ce groupe faisait un peu partie de nos familles.
Parlant de
famille, j'en profite pour souligner la famille Reeves chez qui moi, j'ai
appris aux côtés... c'est-à-dire à
l'écoute des Gilles Tremblay, à aimer le hockey à cette époque où le français
trouvait une grâce particulière dans les commentaires venant de la
bouche des René Lecavalier et des Gilles Tremblay de l'époque.
Moi, j'ai eu
l'occasion, le privilège de côtoyer, quelques minutes par semaine parfois,
Gilles Tremblay. Vous savez qu'il
était malade. Il était traité à l'hôpital de Le Gardeur, où je pratique, et,
dans la salle de traitements où parfois il recevait ses traitements pour l'asthme ou avait ses
prélèvements, bien, il taquinait un peu tout le monde, y compris l'ailier
gauche que je suis. Moi, j'essayais
de parler de hockey, lui, il ramenait toujours la discussion à la politique
parce que c'était aussi un fin
connaisseur de la politique. Et je suis sûr que, s'il y avait des émissions
pour commenter la politique, il aurait été très habile à commenter les manoeuvres sur la glace qu'on donne ici et,
disons, les feintes politiques aussi bien que les feintes dans le
domaine du hockey.
Et Gilles
Tremblay avait surtout cette parole généreuse pour les gens qui étaient
impliqués dans la politique, pour dire
que, comme citoyen du Québec, il était fier de voir les institutions à l'oeuvre
pour offrir des soins de santé à l'ensemble de la population parce que lui en avait grandement besoin, et il
insistait toujours sur la dimension générosité de notre système de santé,
qui l'a bien servi, heureusement. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le député de
Mercier. Et, M. le ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, je
vous invite à prendre la parole.
M. Yves Bolduc
M.
Bolduc
(Jean-Talon) : Merci, Mme la Présidente. Aujourd'hui, je
tiens à rendre hommage à un homme qui a marqué toute une génération d'amateurs de hockey, M. Gilles Tremblay,
décédé le 26 novembre dernier. M. Tremblay s'est illustré comme ailier gauche au sein du Canadien de Montréal dans
les années 60. Souvent décrit comme un joueur complet, solide, rapide et travaillant, il faisait partie de l'équipe
alors qu'elle remportait quatre coupes Stanley, soit en 1965, 1966, 1968
et 1969.
Ennuyé par
des problèmes de santé, Gilles Tremblay s'est contraint trop tôt à accrocher
ses patins, mais il a su embrasser sa
deuxième carrière avec brio. En tant que premier joueur retraité à apprendre à
devenir journaliste sportif, rôle
qu'il a assumé pendant plus de 20 ans à la télévision et à la radio de
Radio-Canada, il complétait l'exceptionnel quatuor composé de René Lecavalier, Richard Garneau et
Lionel Duval. Son travail remarquable lui a d'ailleurs valu une place au
Temple de la renommée du hockey en 2002.
Que ce soit
sur la glace ou derrière le micro, Gilles Tremblay a su transposer la réelle
passion qui l'animait pour son sport. On se souviendra longtemps du
talent et de la voix légendaire de ce pionnier.
Je tiens à
transmettre, au nom du gouvernement, au nom de tous les Québécois et en mon
nom, mes condoléances à la famille, aux amis et aux anciens collègues de
Gilles Tremblay. Merci, Mme la Présidente.
Mise aux voix
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le
ministre. Est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, à ce moment-ci, je vais vous
inviter à observer une minute de silence.
• (11 h 30 — 11 h 31) •
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Je vous remercie, vous pouvez vous asseoir.
Nous allons maintenant poursuivre la rubrique
des motions sans préavis, et je suis prête à reconnaître Mme la députée d'Iberville.
Mandater le Vérificateur général du Québec pour
analyser la mise à jour économique et financière
que présentera le ministre des Finances
relativement à l'exercice 2014-2015
Mme
Samson : Merci, Mme la Présidente. Je demande donc le consentement pour déposer la motion suivante conjointement avec le député de Rousseau
et la députée de Sainte-Marie—Saint-Jacques :
«Que
l'Assemblée nationale mandate le Vérificateur général du Québec
pour analyser la mise à jour économique
que présentera le ministre des Finances relativement à l'exercice 2014-2015; et
«Qu'aux fins de cette analyse, le Vérificateur
général du Québec ait accès aux mêmes sources d'information provenant du
ministère des Finances et du Secrétariat du Conseil du trésor que pour la
production de son rapport du 3 juin 2014.»
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci. Y a-t-il consentement pour débattre
de cette motion?
M.
Sklavounos : Mme la
Présidente, nous proposons l'adoption sans débat.
Mise aux voix
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, cette motion est-elle adoptée?
Des voix : Adopté.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Adopté.
Pour la prochaine motion, je vais céder la
parole à M. le député de Mercier.
M. Khadir : Mme la
Présidente, je demande le même consentement enthousiaste de mes collègues pour
débattre de la motion suivante :
«Que l'Assemblée rappelle au ministre des
Finances que le Fonds monétaire international a reconnu que l'austérité visant uniquement le désendettement
des finances publiques, telle que pratiqué par le gouvernement du Québec,
empêche la relance économique, accentue le chômage, produit une chute du
produit intérieur brut et de la croissance, entraîne
une diminution de rentrées fiscales et produit finalement une augmentation de
la dette publique et la stagnation économique comme il se produit
actuellement en Europe;
«Que
l'Assemblée nationale prenne acte de l'ampleur des montants versés chaque année
au Fonds des générations, sans égard à l'état des finances publiques et
à la conjoncture économique;
«Que l'Assemblée
rappelle que le cadre financier du budget 2014-2015 prévoit un surplus de
1,583 milliards de dollars en 2015-2016, soit l'équivalent du
montant versé au Fonds des générations; donc
«Que l'Assemblée presse le ministre des Finances
de changer la vocation du Fonds des générations afin de le transformer en fonds
de stabilisation des finances publiques auquel seraient effectués des
versements en période de croissance économique et de réaliser des décaissements
lors de situations exceptionnelles; finalement
«Que
l'Assemblée presse le ministre des Finances de suspendre les versements au
Fonds des générations pour l'année 2015-2016 afin d'éviter des
compressions budgétaires qui auraient un grave impact sur les plans [sociaux]
et économique.»
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, merci beaucoup, M. le député. Y a-t-il consentement pour débattre de
cette motion?
M.
Sklavounos : Pas de
consentement, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, il n'y a pas de consentement.
Avis touchant les travaux des
commissions
Nous en
sommes maintenant à la rubrique des avis touchant les travaux des commissions,
et je cède la parole à M. le leader adjoint du gouvernement.
M.
Sklavounos :
Merci, Mme la Présidente. Alors, j'avise cette Assemblée que la Commission de
l'agriculture, des pêcheries, de
l'énergie et des ressources naturelles poursuivra l'étude détaillée du projet
de loi n° 11, Loi sur la Société du
Plan Nord, aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 13 heures, à
la salle du Conseil législatif, ainsi que le lundi 1er décembre, de 14 heures à
18 heures, et le mardi 2 décembre, de 10 heures à midi, à la
salle Louis-Hippolyte-La Fontaine;
La Commission
de l'aménagement du territoire entreprendra l'étude détaillée du projet de loi
n° 23, Loi modifiant la Charte
de la Ville de Montréal relativement à la composition du comité exécutif,
aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 13 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau, et poursuivra
le mardi 2 décembre, de 10 heures à 11 heures, à la salle
des Premiers-Ministres, 1.38, de l'édifice Pamphile-Le May;
La Commission
des finances publiques, quant à elle, poursuivra l'étude détaillée du projet de
loi n° 15, Loi sur la gestion et
le contrôle des effectifs des ministères, des organismes et des réseaux du
secteur public ainsi que des sociétés d'État,
aujourd'hui, après les affaires courantes jusqu'à 13 heures, à la salle
Louis-Hippolyte-La Fontaine, ainsi que le mardi 2 décembre, de
10 heures à midi, à la salle Louis-Joseph-Papineau;
La Commission
des institutions entreprendra, elle, l'étude détaillée à l'égard du projet de
loi n° 21, Loi concernant principalement
la mise en oeuvre d'ententes en matière de travail entre le gouvernement du
Québec et le Conseil Mohawk de Kahnawake, aujourd'hui, après les
affaires courantes jusqu'à 13 heures, à la salle des Premiers-Ministres,
1.38, de l'édifice
Pamphile-Le May, et poursuivra le lundi 1er décembre, de
14 heures à 18 heures, à la salle Louis-Joseph-Papineau, ainsi
que le mardi 2 décembre, de 10 heures à midi, à la salle de
l'Assemblée nationale;
La
Commission de la santé et des services sociaux, finalement, entreprendra
l'étude détaillée à l'égard du projet de
loi n° 10, Loi modifiant l'organisation et la gouvernance du réseau de la
santé et des services sociaux notamment par l'abolition des agences régionales, le lundi 1er décembre, de 14 heures à 18 heures, et
poursuivra le mardi 2 décembre, de 10 heures à midi, à la
salle du Conseil législatif. Merci, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le leader adjoint.
Et nous en sommes
maintenant à la rubrique des renseignements sur les travaux de l'Assemblée.
Affaires
du jour
Alors,
la période des affaires courantes étant terminée, nous allons maintenant passer
aux affaires du jour. Et je vais céder la parole à M. le leader adjoint
du gouvernement.
M.
Sklavounos : Merci, Mme la Présidente. Auriez-vous
l'amabilité d'appeler l'article 11 de notre feuilleton, s'il vous
plaît?
Projet
de loi n° 17
Prise
en considération du rapport de la
commission qui en a fait l'étude détaillée
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, à l'article 11 du
feuilleton, l'Assemblée prend en considération le rapport de la Commission des institutions sur le projet de loi
n° 17, Loi modifiant la Loi sur le Barreau, la Loi sur le notariat et le Code des professions. Y a-t-il des interventions?
Alors, je vais céder la parole à Mme la ministre de la Justice.
Mme
Stéphanie Vallée
Mme
Vallée : Alors, Mme la Présidente, j'ai le plaisir aujourd'hui
de prendre parole à nouveau afin de vous faire rapport sur les travaux
de la Commission des institutions concernant le projet de loi n° 17.
Entre parlementaires,
nous appartenons évidemment à des formations politiques différentes, mais, à
nouveau, Mme la Présidente, je tiens à
souligner l'esprit de collaboration qui a régné lors des travaux portant sur le
projet de loi n° 17, lors de
l'étude détaillée, lors des consultations portant sur le projet de loi
n° 17. C'est encourageant. Je pense que c'est encourageant pour les gens qui nous regardent. Et,
à cet égard, je tiens à remercier mon collègue le député de Labelle, ma collègue de Montarville, le député de Borduas
également, qui a pris part à nos travaux, et également les membres de notre formation politique, dont le président de la
Commission des institutions, le député de Fabre, qui a aussi collaboré
et ajouté à notre effort collectif pour améliorer un projet de loi que nous
avions à étudier.
Alors,
ce projet de loi, Mme la Présidente, je n'entrerai pas dans le détail, mais
évidemment il visait principalement à revoir la gouvernance du Barreau
du Québec, à revoir les modalités de formation des notaires et à permettre le
vote électronique au sein des ordres
professionnels. Évidemment, la modernisation des instances du Barreau se
voulait afin d'entrer dans la
mouvance de la nouvelle... le grand courant de la gouvernance. Et, on le
constate, le Barreau souhaitait un peu tracer la voie à cette nouvelle
façon, à cette nouvelle gouvernance.
Alors,
sur ce sujet-là, les travaux de la commission ont été très intéressants et ont
permis de faire progresser la réflexion du Barreau et la réflexion à laquelle
s'était livré également l'Office des professions. Et nous avons soulevé un
tas d'éléments, certains qui ont permis de
bonifier le projet de loi et d'autres que nous conservons parce que, bientôt,
nous aurons à revoir l'ensemble de la gouvernance des ordres
professionnels. Et donc il y a eu des discussions, entre les membres, entre les
parlementaires, qui vont servir évidemment à améliorer ou à bonifier notre
réflexion.
L'ensemble
des dispositions qui étaient prévues au projet de loi ont été adoptées par la
commission. Par contre, il y a eu des
précisions, il y a eu de la bonification qui a été apportée, notamment au
dernier alinéa de l'article 10. Nous avons, grâce à des interventions de tous les collègues, précisé les
modalités de sélection du jeune membre du Barreau par le conseil d'administration lorsqu'aucun des
administrateurs qui auraient été élus au suffrage... tel que prévu au projet de
loi, lorsqu'aucun des membres n'aura moins de 10 ans de pratique.
Alors, on a également apporté un amendement à l'article 10.2
pour préciser la représentativité des trois grands groupes qui siègent au sein
des dirigeants du Barreau. Et ça, évidemment, ça respectait une volonté
d'assurer une représentativité de Montréal, de Québec et des régions.
Donc,
on a bien travaillé. La gouvernance et les processus qui doivent prévaloir dans
la gestion de nos organismes et de
nos institutions, c'est un sujet des plus sérieux qui doit, évidemment, faire
partie du tableau de bord des dirigeants et des dirigeantes, mais aussi du tableau de bord du législateur lorsque
la légitimité des organismes et de ces institutions est questionnée sous
l'angle, évidemment, de l'acceptabilité sociale de leurs actions.
• (11 h 40) •
Concernant la
formation des notaires, Mme la Présidente, on était plutôt au niveau du
comment, c'est-à-dire l'adaptation et la
mise à jour. Alors, cette question-là a été abordée de façon plus générale.
Rien de ce qui concerne le creuset de formation qui prépare la
compétence de nos professionnels ne doit échapper à l'attention du législateur
de l'office et des ordres professionnels. Alors, les milieux de formation des
gens présents dans les comités de formation doivent y jouer pleinement leurs
rôles.
Évidemment, les gens... les
intervenants doivent aussi prêter attention aux facteurs qui peuvent influencer
l'envergure de ces programmes et de
leur achalandage d'étudiants, mais j'insiste sur le fait que, lorsque vient le
moment de fixer le seuil de formation
nécessaire pour donner accès aux permis des ordres professionnels, la réflexion
doit vraiment s'élever au-dessus et... il doit s'élever au niveau de la qualité
et de la formation mais aussi sur la question cruciale de l'accès aux services professionnels. Alors, on entend
prévoir des cohortes suffisantes pour voir aux besoins de la population à moyen
et à long terme.
Il
y a d'autres dimensions, évidemment. Alors, bref, la commission a approuvé les
changements que le projet de loi n° 17 proposait pour le cursus de
formation des notaires.
Pour terminer,
quelques mots sur la question du vote électronique aux fins des élections au
sein des ordres professionnels. Il s'agit
évidemment d'un besoin d'adapter notre réalité aux changements, et le type de
modernisation évidemment s'imposait,
puisque, bien souvent, on est derrière notre écran pour ne serait-ce que
compléter nos déclarations annuelles au sein de nos formations
professionnelles. Et donc quelle façon... Quand il est question de voter pour
les membres représentant les membres au sein
des ordres professionnels, eh bien, le vote par la poste était le mode
traditionnel, mais le vote
électronique était également un mode qui était souhaité par bien des ordres
professionnels. Et, à la demande du
député de Labelle, on s'est assurés de modifier le libellé de l'article 17
afin de prévoir les modes technologiques, alors les moyens
technologiques, ce qui inclut le vote téléphonique. Alors, cette... Et je tiens
à remercier mon collègue de Labelle qui a
soulevé cette nuance, et qui permettra certainement à certains ordres
professionnels d'opter pour cette forme de vote.
Alors,
encore une fois, Mme la Présidente, c'est toujours un plaisir de constater de
la bonne marche de nos travaux. Donc, lorsqu'on souhaite vraiment faire
avancer les choses, on le fait de façon proactive et positive. Et je sais que
la pertinence des changements qui ont été
proposés n'a fait que bonifier un projet de loi qui était fort attendu par le
Barreau, par la Chambre des notaires et par les ordres professionnels.
Alors,
je vous remercie et je vous propose de recevoir le rapport de la Commission des
institutions qui porte sur le projet de loi n° 17. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, Mme la
ministre. Y a-t-il d'autres interventions? Oui. Alors, M. le député de
Labelle.
M.
Sylvain Pagé
M.
Pagé : Oui, merci beaucoup, Mme la Présidente. Effectivement,
je pense que l'on peut confirmer, des trois ou quatre côtés de cette Chambre, que le travail s'est fait en toute
collaboration, même si, au début, on semblait prendre un peu trop de temps, je pense que tout le monde ont
convenu qu'on voulait faire notre travail très correctement. Il y a eu quelques
séances de plus que ce qui était prévu au
départ, mais tout le monde a convenu finalement que le travail en valait
vraiment la peine.
Nous
sommes aujourd'hui à la cinquième des six étapes qui vont nous mener jusqu'à
l'adoption finale du projet de loi.
Je rappelle : Bon, la première étape, évidemment, lorsque la ministre
dépose le projet de loi. Normalement, c'est les consultations en
commission parlementaire et ensuite l'adoption de principe. Je rappelle qu'en
toute collégialité nous avons travaillé ensemble pour inverser les rôles, parce
qu'avec l'accord de tout le... avec le consentement de tous les parlementaires, tout est possible ici. Donc, on a
permis l'adoption de principe avant les consultations en commission, ensuite
le détail... l'étude détaillée article par
article, ce qui s'est passé, un peu plus long que prévu, mais très
correctement. Et finalement, aujourd'hui, c'est la prise en
considération du rapport de la commission, que nous faisons aujourd'hui.
Je
veux remercier les gens qui ont participé, qui sont venus alimenter notre
réflexion, répondre à nos questions lors
des commissions parlementaires, qui a permis d'entendre le Barreau du Québec,
principalement M. Bernard Synnott, qui
est le bâtonnier, donc président du Barreau du Québec, et son acolyte, Mme
Johanne Brodeur, et les gens qui l'accompagnaient, les gens également de la Chambre du notaire,
présidée par M. Gérard Guay. C'étaient essentiellement les deux groupes que nous avons rencontrés le
mercredi 12 novembre.
Mme la Présidente, quand je dis que l'on a travaillé ensemble afin de bonifier le projet de loi le plus correctement possible,
je tiens à rappeler, entre autres, la préoccupation que nous avons tous démontrée,
autant la deuxième opposition que
nous, et la réception également, là, qui a été faite de la part du gouvernement afin qu'il y ait une juste représentation des régions. Parce que le nouveau conseil
d'administration sera composé... on passe de 35 à 16 ou 37... je pense que c'est 37 à 16. Donc, c'est un conseil
d'administration beaucoup plus restreint. Quatre qui seront issus du Barreau de
Québec... Non, pardon. Quatre de
Montréal, trois de Québec, le bâtonnier, quatre des grandes sections, des
grandes régions du Québec. Donc, on a beaucoup argumenté à ce niveau-là
pour trouver les meilleurs compromis.
Parmi les amendements
qui ont été retenus que je tiens à souligner, c'est qu'entre autres, mis à part
que le bâtonnier, il provienne de Montréal
ou ailleurs, les deux autres vice-présidents devront obligatoirement être d'une
autre région. Donc, s'il est de
Montréal, il devra être soit de Québec et éventuellement d'une des sections à
travers le Québec, ce qui assure une
plus juste représentation des gens qui vont avoir des postes importants à ce
conseil d'administration.
Une
proposition qui a été rejetée, mais je tiens quand même à la rappeler... J'ai
dit tantôt qu'il y avait 16 personnes autour de cette table, donc les 12 premiers que j'ai nommés, et les
quatre derniers sont issus du grand public. Issus du grand public... Nous avons proposé l'amendement
afin de s'assurer qu'il y ait plus de gens, peut-être, de région, qu'il y ait une répartition en s'assurant qu'il y ait deux
personnes qui proviennent de Québec, Montréal, et deux autres personnes
qui auraient pu provenir des régions du Québec. L'amendement n'a pas été retenu
par le gouvernement, mais à notre déception,
parce qu'on pense que ça nous aurait permis d'avoir encore une meilleure
représentation des gens qui proviennent de l'ensemble des régions du
Québec.
Le
poste de coopté, qui est quelque chose de nouveau, qui est un précédent... Et
l'Office des professions nous dit que,
si jamais ça devient monnaie courante, il faudra y réfléchir, voir quelles
seront les répercussions à plus ou moins long terme. Est-ce que les
45 ordres professionnels, s'ils revoient leurs conseils d'administration,
auront tous envie de se donner... de se
doter d'un poste coopté? Alors, c'est quelque chose d'intéressant qu'on
introduit, le poste de coopté, qui est
spécifiquement réservé pour un poste jeune, si, dans les 16 personnes, il
n'y a personne... en fait dans les 12, qui sont des avocats, s'il n'y a personne qui a moins de 10 ans de pratique.
Alors, c'est quelque chose d'intéressant, mais l'Office des professions nous dit quand même qu'il faudra
réfléchir à cela et voir l'ensemble des conséquences, des répercussions,
analyser cette situation-là pour l'avenir.
Le notariat,
je l'ai dit tantôt, M. Guay et son équipe, Mme Provost, Mme Pelletier, qui sont
venus nous faire part de leurs
commentaires. Rien d'autre à dire que, finalement, ce qui a été adopté faisait
l'affaire de tous. Donc, on est très heureux.
Et bien sûr la troisième partie qui modifie le
Code des professions, parce que cette loi modifie trois lois. Et là c'était un enjeu qui était... une préoccupation
que nous avions quand le projet de loi initialement libellé disait que l'on
allait voter par un vote électronique.
Effectivement, on a apporté la modification que ce soit plutôt un vote
technologique, pour permettre cette
modernité que l'on connaît. Je l'ai dit, il y a des chefs de formation politique
qui sont élus par un vote par
téléphone. Peut-être que ça sera ce que l'on vivra bientôt. Mais également il y
a différentes occasions qui nous permettent
de voir l'efficacité de ce vote, cette façon de faire qui est quand même
intéressante. Donc, je pense qu'il fallait l'inclure dans cette façon de
procéder.
• (11 h 50) •
On aurait
voulu aussi aller un peu plus loin par rapport à cette nouvelle façon de faire.
La loi nous dit essentiellement qu'elle
doit se baser sur l'aspect de la sécurité, le secret et l'intégrité du vote. On
aurait voulu que l'on définisse un peu plus
ou, à tout le moins, que l'on encadre ce que veut dire «sécurité», «intégrité
du vote» et «secret». À ce moment-ci, la loi ne va pas plus loin, mais j'ai demandé à la ministre — et je pense qu'elle a fait preuve d'une
certaine ouverture, on verra la suite des choses au cours des prochains
mois, des prochaines années — à ce qu'on encadre mieux ce vote électronique... ce vote technologique, pardon,
parce que vous savez qu'il y a quelques années on s'est voté d'une loi au
Québec, une loi sur le cadre juridique des
technologies de l'information. Pourquoi? Parce que c'est des nouvelles façons
de procéder, de communiquer, et on voulait être sûrs qu'on encadre ça
comme il faut.
Quand on touche
à notre démocratie, nous croyons qu'il faut qu'on le regarde d'une façon plus
spécifique que seulement par trois
mots qui veulent définir des choses. Alors, on a proposé un amendement, qui a
été rejeté, mais je suis heureux de
voir qu'il y a eu quand même une certaine ouverture de la part de la ministre à
réfléchir à cela. Je comprends qu'il
n'y a pas d'engagement ferme de personne, mais je comprends qu'il y a quand
même une réflexion qui devra se faire pour
s'assurer que cette démocratie... qu'elle soit ici, à l'Assemblée nationale,
dans une municipalité ou ailleurs dans des conseils d'administration, il faut s'assurer que les processus soient
bien encadrés. Et je vous rappellerai d'ailleurs, vous vous souvenez,
les élections municipales notamment de 2005 qui avaient donné lieu à des
circonstances énormément dénoncées et qui
avaient donné le rapport du Directeur général des élections qui faisait une
série de recommandations. Alors, de
là l'importance, et c'est ce qui nous a sensibilisés à l'effet que l'on
souhaitait qu'éventuellement tout cela soit mieux encadré.
Alors, merci
à tous et à tous les membres d'avoir travaillé très positivement pour
l'adoption de ce projet de loi. Merci
à la ministre, à son équipe, à M. Dutrisac également, qui l'accompagnait, les
députés de la deuxième opposition, député...
notre président qui a été très actif, parce que vous savez que c'est un ancien
bâtonnier, donc le député de Fabre. Et
évidemment je ne pourrais faire mon travail efficacement si je n'avais pas à
côté de moi mon recherchiste, Étienne Pomerleau-Landry, que je remercie
beaucoup. Alors, merci à tous et à toutes.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le député
de Labelle. Maintenant, je vais céder la parole à Mme la députée de Montarville.
Mme Nathalie Roy
Mme Roy
(Montarville) : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, le
projet de loi n° 17 modifiant la Loi sur le Barreau, sur le
notariat et le Code des professions également, eh bien, c'est un projet de loi
qui pave le chemin à la réforme globale du
Code des professions qui est à venir, croit-on, pour 2015. Ce projet de loi
représente vraiment ce qu'on peut
appeler la première brique dans l'édifice du système professionnel de demain.
La réforme est dans l'air depuis un moment,
et l'arrivée du 40e anniversaire du Code des professions en 2013 n'a
qu'amplifié le souhait de tous et la nécessité de la réaliser, cette
réforme.
Historiquement,
le Barreau a toujours proposé des modifications à sa loi constitutive qui
étaient à l'avant-garde du système
professionnel au Québec, et, encore une fois, c'est exactement ce qu'il a fait
en prenant les devants dans ce dossier,
dans ce dossier et dans ce chantier de réforme majeure qui s'amorce avec
l'étude et l'adoption du projet de loi n° 17, ce que nous faisons
actuellement. Autrement dit, bien, le Barreau a ouvert le bal dans tout ce
dossier.
Et c'est avec beaucoup d'égard envers la
bâtonnière sortante, que je tiens à saluer... Je salue son leadership, Me Johanne Brodeur, Me Brodeur qui a coordonné et
donné les outils nécessaires pour réaliser cette réflexion au sein du Barreau, qui a mené à la proposition du texte
législatif qui est devenu le projet de loi n° 17. Et, je l'ai déjà dit, ce
projet qu'elle avait mis en branle, Me Brodeur, intitulé Dessine-moi un
Barreau, était une idée originale, un exercice de démocratisation de la réforme qui a mis à profit l'intellect et la
créativité des membres de l'ordre, tout en s'assurant de garder en tête
la protection du public et à coeur la culture et l'histoire très riche du
Barreau.
Par
contre, comme tout projet de loi, celui-ci n'était pas imperfectible. C'est
pourquoi des amendements, dont quelques-uns proposés par la Coalition
avenir Québec, y ont été apportés. Et, en effet, je tiens à remercier — et
nous avons tous souligné son travail — mon collègue le député de Borduas pour son
apport inestimable à nos travaux et surtout pour sa grande, grande,
grande rigueur dans le domaine du droit.
Je ne
pourrais jamais mettre assez d'emphase également sur l'importance de la
confiance des citoyens envers la profession
d'avocat. J'estime sincèrement que ce projet de loi contribuera grandement à la
préserver, cette confiance, et même à
l'accroître, si possible, et surtout, surtout à assurer une plus grande
protection du public en raison d'une gouvernance améliorée, plus
transparente et plus cohérente, réellement axée sur le citoyen.
Ma formation
politique prône, comme vous le savez, depuis toujours, l'assouplissement des structures et la mise en oeuvre de mesures visant à accroître l'efficacité et l'efficience des administrations. Et, puisque le projet
de loi n° 17 poursuit ces
objectifs, nous comptons voter pour son adoption la semaine prochaine.
Et, en
terminant, j'aimerais, tout comme mes collègues, remercier le bâtonnier, Me
Synnott, les présidents de la Chambre
des notaires et de l'Office des professions : Mes Guay et Dutrisac, pour
leur apport, leurs commentaires et leurs éclaircissements.
Naturellement,
je ne peux m'empêcher de souligner, comment dirais-je, le savoir qu'a apporté à
cette commission le président de la
commission, le député de Fabre étant lui-même bâtonnier à une certaine époque.
Et j'aimerais aussi, naturellement,
remercier la ministre, la ministre pour son ouverture, ainsi que tous les
membres de la commission, chers collègues,
des membres qui ont participé à cette étude détaillée du projet de loi avec
enthousiasme, de bonne foi, et qui ont
permis de le faire efficacement et sans embûches. Et nos travaux se sont
déroulés en toute collégialité et sans partisanerie aucune. Et je crois que c'est important, Mme la
Présidente, de le souligner, parce que ce n'est pas toujours le cas. Et les
gens l'ignorent, mais on peut faire avancer
des lois ici, au parlement, en collégialité, sans partisanerie. Alors, voilà,
merci beaucoup, Mme la Présidente.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, merci beaucoup, Mme la députée de Montarville.
Mise aux voix du rapport
Alors, s'il
n'y a pas d'autre intervention, je vous demande si... Le rapport de la
Commission des institutions portant sur
le projet de loi n° 17, Loi modifiant la Loi sur le Barreau, la Loi sur le
notariat et le Code des professions, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, pour la bonne poursuite de
nos travaux, je vais maintenant céder la parole à la leader adjointe du
gouvernement.
Mme Vallée : Je vous
demanderais, Mme la Présidente, de bien vouloir appeler l'article 12.
Projet de loi n° 22
Prise en considération du
rapport de la
commission qui en a fait l'étude détaillée
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, à l'article 12 du
feuilleton, l'Assemblée prend en considération le rapport de la Commission de l'économie et du travail sur le projet de
loi n° 22, Loi donnant suite aux conclusions du Rapport du groupe spécial constitué en vertu de
l'Accord sur le commerce intérieur concernant les articles 7.1 et 7.2 de
la Loi sur les produits alimentaires.
Et, sans plus tarder, je vais céder la parole au prochain intervenant. M. le
ministre de l'Économie, de l'Innovation et des Exportations.
M. Jacques Daoust
M.
Daoust : Merci, Mme la Présidente. Je serai très bref à cette étape du
processus, puisque le projet de loi n° 22 n'a fait l'objet d'aucune proposition de modification dans le cadre de
son étude détaillée dans la Commission de l'économie et du travail.
Nos travaux,
toutefois, ont donné lieu à des échanges intéressants au sujet des bénéfices
reconnus du libre-échange et de
l'importance de veiller à ce que les entreprises québécoises continuent de
bénéficier du meilleur accès possible au marché intérieur canadien. Nos collègues les députés de Saint-Jérôme, de
Matane-Matapédia, de Rimouski et de Johnson ont saisi l'occasion de l'étude détaillée pour faire part de leurs
préoccupations quant au maintien de la vitalité de l'industrie laitière, laquelle est, comme vous le savez, au
coeur du développement économique du Québec et en particulier de ses régions.
Notre
gouvernement partage évidemment ces préoccupations. Et, comme je l'ai exprimé
en commission, je crois fermement en
la capacité de nombreux produits laitiers québécois, en particulier nos
excellents fromages, de conquérir de nouveaux marchés.
Les trois
articles qui composent le projet de loi n° 22 n'ont donc pas été amendés,
et ce dernier demeure une copie conforme
du projet de loi n° 56 qui avait été introduit par le gouvernement
précédent en septembre 2013, mais qui était mort au feuilleton.
J'aurai l'occasion de revenir sur le
contexte du projet de loi et de son essence au moment où il sera à nouveau
inscrit à l'ordre du jour des travaux de
cette Assemblée pour adoption finale. Dans l'intervalle, je voudrais simplement
remercier les représentants de la première
et de la deuxième opposition qui ont offert leur collaboration afin d'assurer
son cheminement rapide. Ainsi donc, Mme la
Présidente, je soumets à cette Assemblée le rapport de la Commission de
l'économie et du travail concernant le projet de loi n° 22 pour sa prise
en considération. Merci.
• (12 heures) •
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le
ministre. Oui, il y a d'autres interventions, et je vais céder la parole
à M. le député de Saint-Jérôme.
M.
Pierre Karl Péladeau
M.
Péladeau : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je vais m'inspirer de
cette brillante initiative du ministre de l'Économie en ce qui concerne
la brièveté de mon intervention.
Alors,
nous sommes ici pour la prise en considération du projet de loi n° 22. Il
s'agissait de modifier notre Loi sur
les produits alimentaires pour respecter une décision prise en vertu de
l'Accord de commerce intérieur. Le Québec est un partenaire commercial
qui tient sa parole, voilà pourquoi ce projet de loi sera adopté.
Il s'agit exactement
du même projet de loi que le projet de loi n° 56 déposé par le gouvernement
du Parti québécois le 19 septembre 2013. Le gouvernement libéral précédent s'était engagé à lever les interdictions en vigueur
au Québec en ce qui a trait à la production et à la vente de mélanges et de
succédanés de produits laitiers.
Pour
rappel, en janvier 2012, la Saskatchewan, la Colombie-Britannique et le Manitoba ont demandé la tenue de consultations
formelles avec le Québec conformément au processus de règlement des différends
de l'Accord sur le commerce intérieur,
l'ACI. Ces provinces considéraient comme non conforme la réglementation
québécoise interdisant la production
et la vente de certains succédanés et de mélanges de produits laitiers et de
succédanés. Le Québec s'était engagé
à lever ces interdictions, ce qui a eu pour effet d'éviter l'initiation d'un
recours commercial à l'encontre du Québec. Le projet de loi n° 22
donc modifie la Loi sur les produits alimentaires afin d'y retirer les
dispositions interdisant de mélanger un produit laitier ou un constituant d'un
produit laitier et un succédané de produits laitiers et de préparer, d'offrir
en vente, de vendre, de livrer, de transformer ou de détenir, d'exposer ou de transporter
en vue de la vente un succédané de produits laitiers qui n'est pas désigné par
un règlement du gouvernement.
Il
ne faut pas oublier qu'il y a également l'accord économique et commercial
global avec l'Europe. Le Canada, dans
sa négociation, a accordé l'importation de 17 000 tonnes de fromages
européens supplémentaires. Le Québec, ayant une production et une
expertise reconnues dans le domaine des fromages et dans le domaine des
fromages fins, devra surveiller
attentivement à ce que les engagements du gouvernement du Canada envers nos
producteurs soient respectés. Le Parti québécois y veillera, Mme la
Présidente.
Nous voterons donc
pour la prise en considération du projet de loi n° 22.
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le député de
Saint-Jérôme. Et pour la prochaine intervention je reconnais M. le député de
Johnson.
M. André Lamontagne
M.
Lamontagne : ...pour confirmer l'essence des propos du ministre de
l'Économie puis du député de Saint-Jérôme, alors nous allons réserver
nos commentaires, là, pour l'adoption finale du projet de loi n° 22.
Merci.
Mise aux voix du rapport
La Vice-Présidente
(Mme Gaudreault) : Alors, merci, M. le député de Johnson.
En conséquence,
est-ce que le rapport de la Commission de l'économie et du travail portant sur
le projet de loi n° 22, Loi donnant
suite aux conclusions du Rapport du groupe spécial constitué en vertu de
l'Accord sur le commerce intérieur concernant les articles 7.1 et 7.2 de
la Loi sur les produits alimentaires, est-il adopté?
Des voix :
Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, pour la poursuite de nos travaux, Mme la leader adjointe du
gouvernement.
Mme
Vallée : Alors, Mme la vice... la Présidente, excusez-moi, je vous
demanderais d'appeler l'article 10, s'il vous plaît.
Projet de loi n° 16
Prise en considération du
rapport de la
commission qui en a fait l'étude détaillée
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup. À l'article
10 du feuilleton, l'Assemblée prend en
considération le rapport de la Commission des transports et de l'environnement
sur le projet de loi n° 16, Loi modifiant la Loi sur les véhicules hors route et d'autres
dispositions. Et y a-t-il des interventions? Mme la députée de Vachon, la
parole est à vous.
Mme Martine Ouellet
Mme
Ouellet : Oui. Merci, Mme la Présidente. Donc,
effectivement, le projet de loi n° 16, un projet de loi qui modifie
la Loi sur les véhicules hors route et d'autres dispositions, un projet de loi
assez technique, surtout sur des considérations
de sécurité, un projet de loi qui fait suite à des projets pilotes, plusieurs
projets pilotes pour les véhicules hors
route. Là, on parle des autoquads, des motoneiges, particulièrement... projet
pilote qui a duré cinq ans. J'aimerais remercier
particulièrement les différents groupes qui sont venus faire des présentations
lors des consultations particulières. J'aimerais
également remercier mes collègues qui ont travaillé avec moi au projet de loi,
donc le député de René-Lévesque, le député de Bertrand et le député,
également, de Matane-Matapédia.
Donc,
on a procédé, cette semaine, à l'étude article par article du projet de loi
modifiant la Loi sur les véhicules hors
route et d'autres dispositions, et nous avons fait adopter quelques
amendements, donc, pour mieux protéger particulièrement
les moins de 18 ans, s'assurer d'avoir une autorisation parentale qui soit
inscrite dans la loi et, également, afin
de clarifier, là, les applications du Code de la sécurité routière, quels
articles, effectivement, s'appliquent du Code de la sécurité routière
lorsqu'on parle des véhicules hors route.
Nous
déplorons toutefois que le ministre ait refusé un amendement visant à encadrer
l'autorisation d'accepter des autoquads de plus de 60 pouces en fonction
de la largeur des sentiers. C'était vraiment le coeur du projet de loi. Au Québec,
la majorité de nos sentiers pour les motoneiges, pour les
autoquads ont 120 pouces, donc deux fois 60 pouces, ce qui permet, là, aux véhicules de pouvoir se
rencontrer. Toutefois, dans l'industrie, commencent à se construire, depuis quelques années, des autoquads de 64 pouces qui
commencent à être beaucoup plus gros, et c'est pour ça qu'on appelle ça autoquad; donc, avec un volant. Et ça pose la question
de sécurité, parce que vous comprenez que, dans un sentier de 120 pouces, deux autoquads de 64 pouces ne peuvent
pas se rencontrer parce que ça fait 128 pouces. Dans la majorité des
sentiers du Québec, il n'y
a pas la largeur suffisante, et, de toute façon, les différents équipements qui font l'entretien n'ont pas une
largeur excédant les 120 pouces.
Donc, nous avions
demandé à ce qu'il puisse y avoir un encadrement pour pouvoir... des normes de
balise de sentiers pour pouvoir dépasser les
60 pouces. C'était aussi à la demande, particulièrement, de la fédération des autoquads. Toutefois,
le ministre n'a pas accepté cet amendement-là,
mais il nous a affirmé qu'il l'inclurait dans le guide. Mais c'est une amélioration. Toutefois, nous trouvons que ça aurait été mieux que ce soit dans la loi parce que, dans le guide, ça ne sera à
ce moment-là seulement
qu'une mesure volontaire. Il n'y aura donc pas aucun suivi et aucun contrôle de la
part du MTQ.
Mais, ceci étant dit,
le projet de loi permet tout de même d'améliorer la sécurité pour les
utilisateurs de ces sentiers-là, de baliser
aussi la question, pour les agents de la paix, de pouvoir valider
les casques et tout autre équipement qui sont utilisés par les
conducteurs et les passagers de ces différents véhicules là.
Donc,
nous appuyons le projet de loi et nous voterons donc pour le principe du projet de loi. Et nous voulons aussi souligner la collaboration que nous avons
eue tant de la part du gouvernement que des autres oppositions lors de l'étude article par article. Merci.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, Mme la
députée de Vachon.
Y a-t-il d'autres interventions? Oui. M. le député de René-Lévesque.
M. Marjolain Dufour
M.
Dufour : Oui. Alors, merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, à mon tour d'intervenir sur l'étape de la
prise en considération du projet de loi, c'est-à-dire prendre acte des travaux qui se sont faits en commission parlementaire sur l'étude
détaillée, prendre en considération l'ouverture et le travail qui a été
effectivement effectué. Alors, ce n'est jamais de tout repos.
Simplement
signifier, puis je le dis souvent au président de l'Assemblée nationale, à
vous, Mme la Présidente, aussi,
qu'au-delà du fait qu'il y a la période de questions le travail des députés est
beaucoup en commission parlementaire et,
sur le fait des fois qu'on n'a pas toujours la même vision des choses,
souligner que 80 %, 80 % des projets de loi qui sont étudiés en commission parlementaire sont adoptés à
l'unanimité. C'est le cas d'ailleurs de ce présent projet de loi qui était,
somme toute, d'une grande importance pour
les régions, pour tous ceux qui font de ce sport un loisir. Alors, simplement signifier, Mme la Présidente, qu'il y a
57 000 kilomètres de sentiers autant en quad que motoneige, que, dans le
projet de loi, il y avait 63
articles, il y a eu 13 amendements qui ont été apportés, 15 articles au niveau
des amendes, 12 articles au niveau des pictogrammes, c'est-à-dire les
affichages.
Ce
que ma collègue disait tout à l'heure, puis c'est un peu une mise en garde que
j'ai dite au ministre parce que je suis
un fervent amateur de ces loisirs et de ce sport, qu'au-delà du fait qu'on a eu
un peu des échanges sur l'article 10 du projet de loi, sur les largeurs, surtout, des autoquads — les autoquads, ce qu'on appelle les
côte-à-côte, maintenant tu peux avoir
des quatre places — c'est
que, quand le monde sont venus en commission parlementaire, on s'est aperçus
qu'il y avait un manque d'échange
entre, oui, les fédérations et entre ceux qui fabriquent aussi ces engins-là.
Alors, on a fait une mise en garde au ministre en disant : O.K.,
c'est des 60 pouces, 120 pouces considérés, on s'en va à 128 pouces, il y a un danger, les clubs vont mettre les
affichages nécessaires. Mais qui dit que ces engins-là ne deviendront pas de
plus en plus gros, qu'il va falloir
qu'effectivement on fasse un peu plus d'espace quand ce monde-là vont se
rencontrer sur les sentiers? C'est moins problématique, Mme la
Présidente, sur la Côte-Nord.
• (12 h 10) •
Ce
que j'ai remarqué, lorsqu'il nous a été déposé des logistiques au niveau de
notre région, alors, nous, il n'y a pas de maillage entre l'autoquad et les
sentiers de motoneige l'hiver, c'est les autoquads l'été puis c'est les
sentiers de motoneige l'hiver. Je n'en ai pas, de problème. Par contre,
il y a des problèmes ailleurs. Et le 57 000 kilomètres de sentiers fait en sorte que, le ministre, ce qu'il
nous disait : Je ne peux pas être responsable des 57 000 kilomètres.
Par contre, c'est les fédérations
qu'il faut qu'elles soient mises en garde de négocier les droits de passage.
Comment ça va arriver, dans le futur,
s'il y a un grossissement de ces appareils-là? Bien, il va falloir qu'il y ait
des échanges entre les concessionnaires, et les fédérations, et, bien
entendu, le ministère du Transport.
C'était le
premier projet de loi du nouveau député et nouveau ministre du Transport, alors
je tiens à l'en féliciter. Remercier
les collègues du côté ministériel, remercier la deuxième opposition, remercier
bien sûr notre porte-parole la députée
de Vachon, le député de Matane-Matapédia, le député de Bertrand, remercier tous
ceux et celles qui accompagnaient le ministre, le légiste en particulier,
et bien sûr remercier le député d'Orford qui était le président de la
commission parlementaire.
Peut-être un
clin d'oeil rapide, Mme la Présidente, sur le fait que j'ai trouvé que le
Comité de législation était très vite
au niveau de l'impression. C'est que, sur le dépôt du projet de loi n° 28
qu'il y a eu hier, le projet de loi qu'on intitule, nous, le petit mammouth, on retrouve déjà, à
l'article 246, des changements au projet de loi que nous allons adopter la
semaine prochaine, mais qui se retrouvent
dans le projet de loi n° 28, en l'occurrence la Loi sur les véhicules hors
route : c'est qu'on élimine les
conférences régionales des élus. Et le fait que le Comité de législation l'ait
ajusté, bien entendu, par rapport au
projet de loi, c'est que dorénavant les CRE n'existeront plus, mais ça va aller
aux MRC, le fait qu'on... il y ait une responsabilité ou qu'il faut
passer par les MRC au lieu de passer par les CRE dorénavant.
Alors, voilà, Mme la Présidente. Merci beaucoup,
et à la prochaine étape, qui va être l'adoption finale.
Mise aux voix du rapport
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, merci beaucoup, M. le député
de René-Lévesque. Alors, s'il n'y a
pas d'autre intervention, je vous demande si le rapport de la Commission des
transports et de l'environnement portant sur le projet de loi
n° 16, Loi modifiant la Loi sur les véhicules hors route et d'autres
dispositions... est-il adopté?
Des voix : Adopté.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Le rapport est donc adopté. Et, pour la poursuite de nos travaux, Mme la leader
adjointe du gouvernement.
Ajournement
Mme Vallée :
Mme la Présidente, conformément à l'article 105 de notre règlement, je fais
motion pour ajourner nos travaux au mardi 2 décembre, à
13 h 45.
La Vice-Présidente (Mme Gaudreault) :
Alors, est-ce que cette motion est adoptée?
Des voix : Adopté.
La
Vice-Présidente (Mme Gaudreault) : Alors, nous ajournons les travaux
au mardi 2 décembre, 13 h 45. Et bon week-end à tous et
toutes.
(Fin de la séance à 12 h 13)