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(Deux heures et demie de l'après-midi)
M. HYDE (président): Qu'on ouvre les portes. Let the doors be
opened.
A l'ordre, messieurs. Affaires courantes.
Présentation de pétitions. Lecture et réception de
pétitions. Présentation de rapports de comités
élus.
M. GODBOUT: M. le Président, j'ai l'honneur de soumettre à
cette honorable Chambre le 16e Rapport du comité des bills privés
en général.
M. LE PRESIDENT: Présentation de motions non
annoncées.
Présentation de bills privés. Présentation de bills
publics.
M. LESAGE: Demain.
M. LE PRESIDENT: Messages du Conseil législatif: « Conseil
législatif, le 16 juillet 1964. « Ordonné, Que le
greffier rapporte à l'Assemblée législative le Bill No 45
intitulé: « Loi octroyant à Sa Majesté les deniers
requis pour les dépenses du gouvernement pour l'année
financière se terminant le 31 mars 1965, et pour d'autres fins du
service public », et informe cette Chambre que le Conseil
législatif l'a voté.
Attesté:
Henri Fiset, greffier du Conseil législatif. » «
Conseil législatif, le 16 juillet 1964. « Ordonné,
Que le greffier rapporte à l'Assemblée législative le Bill
No 50 intitulé: « Loi octroyant à Sa Majesté les
deniers requis pour les dépenses du gouvernement pour l'année
financière se terminant le 31 mars 1965, et pour d'autres fins du
service public », et informe cette Chambre que le Conseil
législatif l'a voté.
Attesté:
Henri Fiset, greffier du Conseil législatif. » «
Conseil législatif, le 16 juillet 1964. « Ordonné,
Que le greffier rapporte à l'Assemblée législative le Bill
No 51 intitulé: « Loi octroyant à Sa Majesté les
deniers requis pour les dépenses du gouvernement pour l'année
financière se terminant le 31 mars 1965, et pour d'autres fins du
service public », et informe cette Chambre que le Conseil
législatif l'a voté.
Attesté:
Henri Fiset, greffier du Conseil législatif. » «
Conseil législatif, le 16 juillet 1964. « Le Conseil
législatif informe l'Assemblée législative qu'il a
voté sans amendement les bills suivants: « Bill No 93
intitulé: « Loi modifiant la Loi des entrepreneurs en plomberie et
chauffage de la province de Québec »; Bill No 169 intitulé:
« Loi concernant les maîtres-entrepreneurs en
réfrigération de Québec. »
Attesté:
Henri Fiset, greffier du Conseil législatif. » «
Conseil législatif, le 16 juillet 1964. « Le Conseil
législatif informe l'Assemblée législative qu'il a
voté sans amendement les bills suivants: « Bill No 173,
intitulé: « Loi concernant la cité de Rimouski »;
« Bill No 174 intitulé: « Loi prévoyant
l'appropriation de certains immeubles par la municipalité du village de
St-Boniface-de-Shawinigan »; « Bill No 176 intitulé: «
Loi concernant l'hôpital Voghel inc. »; « Bill No 185
intitulé: « Loi concernant la succession de Cléophas
St-Aubin ».
Attesté:
Henri Fiset greffier du Conseil législatif ». « Le
Conseil législatif, le 16 juillet 1964. « Le Conseil
législatif informe l'Assemblée législative qu'il a
voté sans amendement le bill suivant: « Bill No 149
intitulé: « Loi modifiant la charte de la cité de Westmount
».
Attesté:
Henri Fiset greffier du Conseil législatif . » « Le
Conseil législatif, le 16 juillet 1964.
« Le Conseil législatif informe l'Assemblée
législative qu'il a voté avec certains amendements, qu'il la prie
d'agréer, le bill suivant: « Bill No 98 intitulé: «
Loi concernant les ingénieurs .»
Attesté:
Henri Fiset greffier du Conseil législatif . »
M. LESAGE: M. le Président, quant au bill 98, les amendements
apportés par le Conseil législatif sont les suivants: d'abord,
c'est à l'article 4, dans la définition de l'exercice de la
profession d'ingénieurs. On se souvient qu'au comité des bills
privés de l'Assemblée législative, les
arpenteurs-géomètres s'étaient fortement objectés
au mot « levés ». Alors, on propose de changer la
première ligne, qui se lisait: « Préparer des levés,
rapports, calculs, ça continue, « études, dessins »
et on ne parle que de la première ligne évidemment, en ce qui
concerne les levés. Et alors on remplace par: « faire des
mesurages, des tracés, préparer des rapports ou calculs
».
M. DOZOIS: La vieille loi, le vieux texte, l'ancien texte.
M. JOHNSON: C'est le teste de la loi actuelle: mesurages...
M. LESAGE: Oui, c'est ça, mesurages et tracés.
M. DOZOIS. c'est ça.
M. LESAGE: D'ailleurs, il y a eu un jugement, n'est-ce pas, du juge
Leduc, de la Cour de Magistrat à Montréal, qui, en vertu de la
loi actuelle, a décidé qu'un ingénieur avait le droit
après que le territoire d'un terrain ou d'un emplacement a
été mesuré par un arpenteur, de préparer pour un
architecte, les différences de niveau, etc. et des sondages de terrain.
Alors, c'est pour ça qu'on en revient à l'ancienne loi, pour dire
« mesurages et tracés » au lieu de « levés
» pour que l'on ne puisse pas, à un moment donné, penser
que le mot « levés » puisse inclure la délimitation
des terrains...
M. JOHNSON: Le bornage.
M. LESAGE: ... ou des régions, si l'on veut, et la
préparation de cartes géographiques.
L'article 5 est remplacé, est modifié, en
remplaçant le paragraphe d). Le paragraphe d) disait; « Rien, dans
la présente loi, ne doit: « d » porter atteinte aux droits
des arpenteurs-géomètres d'exercer leur profession dans le
domaine que la loi leur attribue. Alors on enlève deux ou trois mots
pour dire; « porter atteinte aux droits des
arpenteurs-géomètres dans le domaine que la loi leur attribue
»; on enlève donc les mots: « d'exercer leur profession
».
A l'article 29, qui traite des pénalités, je pense que je
dois lire le deuxième paragraphe pour bien faire comprendre
l'ajouté qui est suggéré ou proposé par le Conseil
législatif; « Sauf l'exception ci-dessus, toute personne qui
utilise, pour les fins de travaux visés par l'article 3, des plans et
devis non conformes au paragraphe ci-dessus, commet une infraction, est
passible d'une amende n'excédant pas $10,000 et, à défaut
de paiement, d'un emprisonnement n'excédant pas six mois. » Il
s'agit de plans et devis qui doivent être signés et scellés
par un ingénieur de la Corporation.
Mais, pour protéger les entrepreneurs, le Conseil
législatif propose l'amendement suivant: « Toutefois, ne devient
passible de cette peine l'entrepreneur qui exécute des travaux pour le
compte d'autrui lorsque, à leur face, les plans dont il se sert
apparaissent comme ayant été signés et scellés par
un ingénieur membre de la Corporation ou par le détenteur d'un
permis temporaire », et je reprends le début: « Toutefois ne
devient passible de cette peine l'entrepreneur qui exécute des travaux
pour le compte d'autrui que s'il en continue l'exécution après
avoir reçu un avis écrit de la corporation que les plans et devis
utilisés pour ces travaux ne sont pas conformes aux dispositions du
paragraphe 1 du présent article.
C'est normal, c'est une protection pour les entrepreneurs et ça
donne en même temps à la Corporation des ingénieurs le
pouvoir de donner avis et si l'entrepreneur continue à utiliser ces
plans après qu'il ait été avisé, là il
devient passible d'appel.
L'article 30 est également modifié. Or, c'est au sujet des
techniciens d'aéronefs. On se souvient de la discussion que nous avions
eue en bas à ce sujet-là. Alors au Conseil on nous propose
d'ajouter un alinéa, c'est l'emploi du mot « ingénieur
» ou« engineer» en anglais. « Cette disposition
n'empêche pas un technicien d'aéronef qui détient une
licence du ministère des Transports du Canada de se désigner, en
anglais, sous le titre de « Aircraft maintenance engineer »,
» Je pense que c'est raisonnable et je propose l'agrément de la
Chambre aux amendements du Conseil législatif.
M. JOHNSON: D'accord.
M. LE PRESIDENT: Cette motion sera-tell e adoptée?
Adoptée.
Bill 54
M. LESAGE: M. le Président, au sujet du bill 54, je voudrais
donner avis à la Chambre dès maintenant que nous avons
l'intention d'apporter un amendement additionnel que je dépose et qui
sera distribué à tous les député s, c'est un
amendement à l'article 145.
M. JOHNSON: Pour l'entrée en vigueur?
M. LESAGE: Non, non, c'est 146, je pense, l'entrée en vigueur.
L'article 145, c'est, je vais le lire: « Cependant une association de
fonctionnaires membres ou admis à l'étude d'une profession
visée à l'article 20 peut adhérer à une
fédération de salariés membres ou admis à
l'étude de la même profession. » C'est-à-dire que
pour les fonctionnaires, en autant que les professionnels sont
concernés, le droit d'affiliation serait donné sous les
conditions que je viens d'énumérer.
M. JOHNSON: Cela vaut seulement pour les fonctionnaires?
M. LESAGE: Non, les autres l'ont en vertu des amendements.
M. DOZOÎS: On verra ça.
M. LESAGE Non, mais en vertu des amendements déposés les
autres l'ont déjà. C'est parce que les fonctionnaires sont
complètement exclus n'est-ce pas? Mais nous leur donnons le droit
d'affiliation. Nous voulons donner le droit d'affiliation dès maintenant
aux fonctionnaires avocats, aux fonctionnaires ingénieurs, aux
fonctionnaires notaires parce qu'à notre point de vue ça ne
présente pas de problème.
M. JOHNSON: Le droit d'affiliation via leur syndicat. C'est
ça?
M. LESAGE: Oui, mais c'est le principe de base du bill 54 pour tout le
monde. C'est une extension de l'application du principe qui est dans le bill 54
et les amendements que j'ai déposés aux fonctionnaires
professionnels.
M. BELLEMARE: Est-ce que le premier ministre me permettrait une question
supplémentaire justement sur le bill 54. Est-ce qu'il a pris
connaissance du mémoire qu'a soumis ces jours derniers l'association des
manufac- turiers canadiens. Ils ont demandé à l'honorable premier
ministre sept amendements mineurs...
M. LESAGE: Je l'ai reçu, mais je ne l'ai pas lu, je regrette.
M. BELLEMARE: Je pense que...
M. LESAGE: C'est dans mon dossier de fin de semaine.
M. BELLEMARE: Je comprends, je ne reproche pas au premier ministre de ne
pas l'avoir lu...
M. LESAGE: Je pense que le député de Champlain peut avoir
une idée de ce qu'est mon dossier de fin de semaine?
M. BELLEMARE: Oui.
M. LESAGE: C'est dans mon dossier de fin de semaine.
M. BELLEMARE: Seulement je le demande au premier ministre parce que ce
sont sept amendements très mineurs...
M. LESAGE: Je n'en ai pas pris connaissance.
M. BELLEMARE: ...qui rendraient énormément service...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre messieurs.
M. BELLEMARE: ... à l'association, au patronat.
M. LESAGE: Je n'en ai pas pris connaissance, je vais en prendre
connaissance en fin de semaine, je regrette. Peut-être que le ministre du
Travail en a pris connaissance.
M. BELLEMARE: Est-ce que le ministre... M. LE PRESIDENT: Affaires du
jour. M. FORTIN: Je peux dire...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre messieurs. Je ne voudrais pas empêcher
le ministre de répondre, mais il me semble que l'étude de ce bill
sera devant la Chambre très bientôt et que toute discussion pourra
se faire à ce moment-là.
M. BELLEMARE: Il peut nous dire s'il l'a reçu ou s'il ne l'a pas
reçu.
M. LESAGE: Le ministre du Travail l'a reçu, puis il en a...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre messieurs.
Bill 139
M. LESAGE: M. le Président, nous avons commencé ce matin
l'étude du bill 139, il y a de nombreuses associations, corps publics
qui y sont représentés par des procureurs.
Ils sont sept, huit ou neuf, Je ne me souviens pas exactement,
même plus que ça. Nous avons entendu un des procureurs sur un
point particulier parce qu'il était malade et il fallait lui permettre
de retourner chez lui, et ensuite nous avons commencé à entendre
l'avocat, le procureur de la pétionnaire.
Ce procureur n'a pas encore terminé son exposé, ce matin,
c'est donc dire qu'il faudra retourner au comité des bills privés
cet après-midi. Le bill 139, évidemment, est un projet de loi qui
soulève des questions d'une complication et d'une délicatesse,
à mon sens, inouïes. Evidemment, Je pense bien que le
député de Trois-Rivières comprend difficilement le mot
délicatesse.
M. GABIAS: Non, c'est le Jeu de doigt que je comprends mal.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs.
M. LESAGE: M. le Président, c'est donc dire que je devrai
proposer la suspension des travaux de la Chambre aussitôt après la
période des questions, n'est-ce pas? Et la troisième lecture et
la réponse à des questions, déposition de documents
jusqu'à cinq heures dix, alors je demanderais que le sergent d'armes
sonne les cloches, étant donné qu'à cinq heures quinze il
y a sanction de bills.
Si, à ce moment-là, nous avons terminé, et
là j'ai l'impression que je parle d'une impossibilité, nous
reviendrons à la Chambre à huit heures, sinon je proposerai
l'ajournement après la sanction des bills; nous reviendrons à la
Chambre et je proposerai l'ajournement de la Chambre à demain matin
à 10 h. 30, et je ferai rapport à la Chambre du progrès,
quel qu'il soit, des travaux en comité. Nous serons tous
témoins.
M. GABIAS: M. le Président, sur une question de
privilège.
UNE VOIX: Encore! Il est privilégié celui-là.
UNE VOIX; Il est complexé.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs.
M. GABIAS: Le Journal « Le Nouvelliste »...
M. CADIEUX: Une chance qu'il y a des journaux pour vous renseigner.
M. GABIAS: ... en date du 15 juillet 1964, rapporte que l'honorable
premier ministre, en parlant du député de Trois-Rivières,
a dit: « Je vais vous brider, mol...
Vote sur une décision du
Président
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs. Je vais essayer encore une fois
de convaincre le député de Trois-Rivières qu'il n'a pas le
droit de faire indirectement ce qu'il n'a pas le droit de faire
directement.
Il revient encore pour la troisième fois sur une affaire qui
s'est produite devant le comité de la Chambre, et voudrait la ramener
devant la Chambre en soulevant la question de privilège. Il n'a pas le
droit de le faire et je lui demande de respecter le règlement de la
Chambre.
M. GABIAS: M. le Président, j'ai examiné cette
question...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs. Affaires du jour.
M. GABIAS: En vertu du règlement, M. le Président...
M. LE PRESIDENT: Je rappelle le député de
Trois-Rivières à l'ordre. Je viens de rendre une autre
décision dans le même sens que celle que j'ai rendue hier, et je
ne suis pas prêt à permettre une discussion là-dessus.
M. GABIAS: C'est ça! C'est une façon de me brider
ça!
M. JOHNSON: M. le Président, nous n'avons pas eu l'occasion
d'argumenter...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs. Je rappelle le
député de Trois-Rivières à l'ordre, et je lui
demande de retirer l'expression qu'il vient d'employer à mon endroit:
« C'est une manière de me brider ». Je lui demande de
retirer ses paroles.
UNE VOIX: A l'ordre.
M. GABIAS: Je ne sais pas quelle expression vous voulez que,...
M. LE PRESIDENT: Je viens justement de répéter: le
député de Trois-Rivières, pendant que le chef de
l'Opposition avait la parole et que le député de
Trois-Rivières n'aurait pas dû prendre la parole, ou faire des
interpellations, s'est tourné vers moi, et a dit: « Cela, c'est
une manière de brider le député de Trois-Rivières
». Je lui demande de retirer l'expression.
M. GABIAS: Alors, Je retire l'expression. DES VOIX: A l'ordre.
M. LE PRESIDENT: C'est le chef de l'Opposition qui a la parole.
DES VOIX: A l'ordre.
M. PINARD: Sans commentaire!
M. GABIAS: C'est une autre façon.
M. JOHNSON: M. le Président, vous avez rendu une décision
dont la portée est la suivante: même si des propos publiés
dans un journal viennent d'un comité, nous n'avons pas le droit, en nous
appuyant sur une question de privilège, de nous plaindre. C'est une
question tout à fait différente de celle qui a été
décidée hier et je regrette, M. le Président, je serai
obligé d'en appeler de votre décision.
M. LE PRESIDENT: Qu'on appelle les députés. Est-ce
qu'on...
DES VOIX: Votel
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs. A l'ordre. Est-ce qu'on est
prêt pour prendre le vote? Que tous ceux qui sont en faveur du maintien
de la décision veuillent bien se lever.
M. LE GREFFIER ADJOINT: MM. Lesage, Lapalme, Bédard, Lalonde,
Gérin-Lajoie, Courcy, Lévesque (Montréal-Laurier),
Bertrand (Terrebonne), Arsenault, St-Pierre, Cliche, Dionne, Kierans, Lafrance,
Pinard, Cournoyer, Couturier, Lévesque (Bonaventure), Laporte, Fortin,
Mme Kirkland-Casgrain, MM. Parent, O'Reilly, Turpin, Roy, Coiteux (Duplessis),
Meunier, Harvey, Morissette, Blank, Maheux, Collard, Vaillancourt, Laroche,
Boulais, Coiteux (L'Assomption), Ouimet, Hamel (Iberville), Crépeau,
Fournier, Fortier, Dallaire, Kennedy, Baillargeon, Brisson, Hébert,
Cadieux, Godbout, Dupré.
M. LE PRESIDENT: Que tous ceux qui sont contre veuillent bien se
lever.
M. LE GREFFIER ADJOINT: MM. Johnson, Elle, Dozois, Bertrand
(Missisquoi), Bellemare, Ducharme, Johnston, Boudreau, Lafontaine, Gabias,
Bernatchez, Guillemette, Russell, Gosselin, Lizotte, Allard, Loubier, Majeau,
Gauthier.
M. LE GREFFIER: Pour: 49. Contre: 19. Yeas: 49. Nays: 19.
M. LE PRESIDENT: La décision est maintenue.
Affaires du jour.
Chutes Hamilton
M. JOHNSON: M. le Président, au ministre des Richesses
naturelles, est-ce que l'invitation pressante de M. Winters, lors de
l'assemblée des actionnaires de Brinco, aura pour effet ou a eu pour
effet de faire réouvrir les négociations avec Québec.
M. RENE LEVESQUE: A moins qu'il y ait du nouveau que j'ignore, il n'y a
rien de changé à ce qui a été dit, hier, en
réponse à des questions là-dessus, par le premier ministre
ou par celui qui vous parle.
M. LESAGE: La même réponse vaut pour moi.
M. JOHNSON: Non, non, mais l'invitation de M. Winters était
tellement pressante, cajolante...
M. LESAGE: La même réponse vaut pour moi.
M. JOHNSON: On peut s'attendre, de jour en jour, que le premier ministre
va tomber dans le...
M. LE PRESIDENT: Affaires du jour.
Bill d'Ottawa: Les étudiants
M. JOHNSON: M. le Président, relativement au bill C-110...
M. LESAGE: C-110?
M. JOHNSON: ... l'aide aux étudiants, bill d'Ottawa.
M. LESAGE: J'ai donné une réponse complète,
hier.
M. JOHNSON: Elle n'était pas complète, hier.
UNE VOIX: Cela ne peut pas être plus clair.
M. JOHNSON: Est-ce que le premier ministre a pris connaissance de la
protestation des étudiants de Laval qui vient s'ajouter à celle
des associations des autres universités?
M. LESAGE: Non, M. le Président, je regrette, mais...
M. JOHNSON: Une autre question, M. le Président,...
M. LESAGE: ... le gouvernement a pris position sur cette question, et je
l'ai exposée en détail, hier. Je n'ai rien à ajouter.
M. GABIAS: Est-ce que le ministre de l'Education pourrait dire à
cette Chambre s'il y a une entente d'intervenue avec les universités au
sujet de la pré-universitaire, ou ce qui remplace la 12e scientifique,
autrefois?
M. LE PRESIDENT: Je crois que c'est une question que le
député devrait déposer au feuilleton.
M. GABIAS: Bien voici, les classes approchent, M. le
Président.
M. LE PRESIDENT: C'est une question que le député devrait
déposer au feuilleton.
M. GABIAS: Bon! Une autre fois; Allons-y!
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs. Affaires du jour.
M. LESAGE: Numéro 3, question de M. Gabias. Il s'agit d'une
question qui demande une réponse assez longue. Je suggère que
cette question soit transformée en motion pour production de document.
Le document est prêt, et est entre les mains du ministre de
l'Agriculture.
M. LE PRESIDENT: Cette motion sera-t-elle...?
M. LESAGE: Oui, oui, c'est cinq ou six pages. Sept pages.
M. GABIAS: Je suis heureux de coopérer. M. LESAGE: Oui, mais
c'est volumineux.
M. GABIAS: Je suis heureux de coopérer, et je vous donne la
permission de changer cela en motion.
M. CADIEUX: Ah! C'est vous qui donnez la permission.
M. LESAGE: Pardon?
M. LE PRESIDENT: Adopté.
M. GABIAS: Non, ça, ce sont vos amis qui sont « smart
».
M. LESAGE: Alors, documents déposés. M. LE PRESIDENT:
Documents produits? M. LESAGE: Question...
M. JOHNSON: Le ministre n'insiste pas pour lire la réponse.
M. LESAGE: Non, cela a été transformé en motion de
production de documents. On ne lit pas les documents.
Question numéro 7.
UNE VOIX: Déposez-les!
M. LESAGE: Il les a déposés.
M. COURCY: Documents déposés, M. le Président.
M. LESAGE: Question numéro 7, question de M. Bernatchez, je
crois. Oui. Il s'agit encore... ah bien là, c'est encore plus
compliqué, ce sont des tableaux. C'est volumineux. Je fais la même
suggestion que la question soit transformée en motion, et le ministre de
l'Agriculture est prêt à déposer le document.
UNE VOIX: Très bien!
M. LE PRESIDENT: La motion est-elle adoptée? Adoptée.
M. COURCY: Adopté.
M. LESAGE: Ce sont des tableaux compliqués, n'est-ce-pas?
M. COURCY: Documents déposés, M. le Président.
M. LESAGE: Numéro 43. M. Gabias.
M. LEVESQUE (Bonaventure): Documents déposés.
M. GABIAS: Merci bien. De la coopération, j'apprécie
ça!
M. BERNATCHEZ: Il est bien « smart »!
M. LESAGE; M. le Président, pour faire suite à ce que j'ai
dit il y a quelques minutes, avant l'appel des affaires du jour, je propose que
la séance soit suspendue jusqu'à 5h. 10.
M. BELLEMARE: Pas de troisième lecture?
M. LESAGE: Bien, si vous voulez. Oui, ce serait aussi bien. A moins
qu'il y ait discussion. S'il est pour y avoir discussion...
M. BELLEMARE: Il n'y a pas de discussion.
M. LESAGE: Pardon? Alors, la troisième lecture du bill 44.
UNE VOIX: 44.
M. LE PRESIDENT: Cette motion sera-t-elle adoptée?
Troisième lecture du bill 44, « Loi modifiant la loi des accidents
du travail ». Adoptée.
M. JOHNSON: Nous présumons que les amendements promis sont
incorporés dans...
M. LESAGE: Oui, oui, entendu! Oui, je l'ai déclaré hier;
c'est entendu que les nouvelles rédactions seront remises au leader du
gouvernement, à la Chambre Haute...
M. JOHNSON: Mais ils sont dans le bill tel que voté en
troisième lecture.
M. LESAGE: Bien là, là...
M. FORTIN: Vous avez proposé deux amendements...
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs.
M. FORTIN: ... ils sont inscrits, il sont adoptés là, avec
la troisième lecture.
M. JOHNSON: Très bien!
M. FORTIN: C'est seulement la phraséologie qui sera
changée...
M. JOHNSON: Ah bon!
M. FORTIN: ... au Conseil législatif.
DES VODX: Adopté.
M. JOHNSON: D'accord!
M. LESAGE: La rédaction en sera changée au Conseil
législatif.
M. JOHNSON: D'accord!
M. LE PRESIDENT: Troisième lecture, adoptée?
M. LE GREFFIER-ADJOINT: Troisième lecture de ce bill. Third
reading of this bill.
M. LE PRESIDENT: La motion de suspension sera-t-elle adoptée?
Adoptée.
La séance est suspendue jusqu'à 5h. 10.
(Le comité des bills privés, continue alors l'étude
du Bill 139, « Loi constituant le Bureau de taxation pour les
écoles catholiques de Montréal métropolitain...
»)
Reprise de la séance à 5 h 40 p. m. M. HYDE
(président): A l'ordre, messieurs. « Le Conseil législatif,
le 16 juillet 1964. « Le Conseil législatif informe
l'Assemblée législative qu'il a voté sans amendement le
bill suivant, bill numéro 28 intitulé: « Loi concernant le
Parc provincial du Mont Tremblant », bill numéro 29
intitulé: « Loi modifiant la Loi des autoroutes », bill
numéro 32 intitulé: « Loi modifiant la Loi des monuments
historiques », bill numéro 40 intitulé: « Loi
modifiant la Loi des allocations scolaires ».
Attesté:
Henri Fiset greffier du Conseil législatif.» «
Conseil législatif, le 16 Juillet 1964. « Le Conseil
législatif informe l'Assemblée législative qu'il a
voté avec des amendements qu'il la prie d'agréer le bill suivant,
bill numéro 113 intitulé: « Loi constituant la Corporation
des maîtres entrepreneurs de matériel pour la lutte contre
l'incendie dans la province de Québec », le titre de ce bill
étant changé en celui de « Loi constituant la Corporation
des maîtres entrepreneurs en installation contre l'incendie dans la
province de Québec ».
Attesté:
Henri Fiset, greffier du Conseil législatif . »
M. LESAGE: M. le Président en ce qui concerne le bill 113, je
propose l'agrément de la Chambre aux amendements apportés par le
Conseil législatif.
M. DOZOIS: Cela change non pas seulement le titre ça change le
nom de la Corporation.
M. LESAGE: Bien oui évidemment. M. DOZOIS: Tous les
changements...
M. LESAGE: C'est-à-dire que le Conseil législatif semble
ne pas avoir été satisfait du titre qui nous avait
été recommandé par l'Office de la langue française
et que nous avions adopté.
M. BELLEMARE: Est-ce que les changements ont été faits
là pour les autres titres dans chacun des articles?
M. LESAGE: Oui. Evidemment.
M. LE PRESIDENT: La motion d'agrément sera-t-elle adoptée?
Adoptée? « Conseil législatif, le 16 juillet 1964. «
Le Conseil législatif informe l'Assemblée législative
qu'il a voté avec des amendements qu'il la prie d'agréer le bill
suivant, bill numéro 46 Intitulé: « Loi de la Place des
Arts ».
Attesté:
Henri Fiset, greffier du Conseil législatif ».
M. LESAGE: M. le Président, il y a deux amendements, je vais
d'abord parler du deuxième à l'article 6, premier alinéa
qui se lisait comme suit: « La Régie fait des règlements
pour sa régie interne, les fonctions du directeur et de son personnel.
Le Conseil législatif suggère de remplacer cette rédaction
par la suivante: « La Régie fait des règlements pour sa
régie interne et pour déterminer les fonctions du directeur et de
son personnel ainsi que les attributions de l'éxécutif. Donc dans
ce cas-ci, c'est simplement une question de rédaction.
M. JOHNSON: C'est du meilleur français.
M. LESAGE: Oui, pour déterminer les fonctions du directeur au
lieu de dire...
M. DOZOIS: Je croyais que dans l'article 5 on parlait
d'administrateur.
M. LESAGE: Non, je regrette. M. DOZOIS: Ah!
M. LESAGE: Non, non, c'est le premier, je reviens.
M. DOZOIS: Ah!
M. LESAGE: C'est le deuxième ça. Cela se lisait: «
La Régie fait des règlements pour sa régie interne, les
fonctions du directeur et de son personnel »...
M. DOZOIS: Très bien.
M. LESAGE: ... et l'Opposition avait si je m'en souviens bien à
ce moment-là, justement soulevé la question du mot
fonction...
M. BERTRAND (Missisquoi): Fonction.
M. LESAGE: Et ç'a été corrigé au Conseil.
Bon, mais on propose un premier amendement à l'article 5, qui se lit
comme suit: « La Régie doit créer par règlement la
fonction de directeur de la Place des Arts » et on veut ajouter
l'alinéa suivant: « Le président peut-être
nommé à cette fonction ». Je trouve M. le Président,
quant à moi, qu'il est dangeureux que le président de la
Régie de la Place des Arts puisse être nommé directeur
général, je crois que ces deux fonctions doivent être
occupées par des personnes différentes pour des raisons bien
faciles à comprendre autrement nous risquons une dictature et je propose
M. le Président secondé par le ministre des Affaires culturelles
que le Conseil législatif soit avisé que l'amendement
numéro 1 à l'article 5 est refusé par la Chambre.
M. JOHNSON: Pour les raisons que j'ai citées au premier ministre,
sur division.
M. LESAGE: Oui.
M. LE PRESIDENT: La motion d'agrément au premier amendement, et
la motion pour envoyer un message de non-agrément concernant l'autre
motion. Cette motion sera-t-elle adoptée? Adoptée.
M. LESAGE: Alors, M. le Président, la séance est
suspendue...
M. BERTRAND (Missisquoi): Non, il faut attendre l'invitation du Conseil
législatif.
M. LESAGE: ... en attendant que l'onfrappe à la porte parce qu'il
faut que le Conseil législatif siège de nouveau.
M. DOZOIS: Il faut qu'il nous informe s'il a accepté notre
message.
M. LESAGE: Et il faut qu'il nous informe de l'acceptation de notre
refus.
M. BERTRAND (Missisquoi): M. le Président, on peut commencer
à accepter votre invitation. On peut faire une période de
questions...
M. LE PRESIDENT: On peut suspendre pour quinze minutes?
M. LESAGE: Oui, je pense bien que ça va prendre quinze minutes.
Est-ce qu'on pourrait sonner la cloche, M. le Président, je vous prie,
cinq minutes à l'avance?
M. LE PRESIDENT: Alors la séance est suspendue pour quelques
minutes et on va attendre le son de la cloche.
M. LE PRESIDENT: Message du Conseil législatif: « Conseil
législatif, le 16 juillet 1964. « Le Conseil législatif
informe l'Assemblée législative qu'il n'insiste pas sur son
premier amendement au bill No 46, intitulé: « Loi de la Place des
Arts ».
Attesté:
Henri Fiset, greffier du Conseil législatif. »
M. LESAGE: M. le Président, je pense bien que je pourrais, avec
le consentement unanime de la Chambre, proposer que la Chambre soit
ajournée à demain matin, à dix heures trente.
M. DOZOIS: Il faut aller à la sanction avant. M. LESAGE:
Pardon?
M. DOZOIS: Il faut aller à la sanction avant. Est-ce qu'il ne
faut pas sanctionner avant?
M. LESAGE: Il faudra revenir, alors,
M. JOHNSON: On reviendra, puis on l'acceptera même en votre
absence.
M. LESAGE: Bien, je serai absent.
M. JOHNSON: Correct. Même en votre absence, votre adjoint
parlementaire pourra faire ça.
M. LESAGE: Non, je pense que le vice-premier ministre pourra le faire.
D'ajourner la Chambre à demain matin dix heures trente, en disant que si
nous devons siéger encore au comité des bills privés,
j'espère que ce ne sera pas nécessaire que nous
irons, sinon nous entreprendrons l'étude en comité plénier
du bill 54.
UNE VOIX: C'est ça.
M. LESAGE: Alors, la séance est suspendue, M. le
Président.
M. LE PRESIDENT; La séance est suspendue pour quelques
minutes.
M. LE PRESIDENT: A l'ordre messieurs. Faites entrer le messager. Let the
messenger in.
L'HUISSIER A LA VERGE NOIRE; M. le Président, l'honorable
administrateur désire la présence des membres de cette Chambre
dans la salle du Conseil législatif.
Mr. Speaker, the Honourable Administrator desires the presence of the
Members of this House in the Legislative Council Chamber.
(Les députés quittent la Chambre pour assister à la
sanction de bills; puis de retour, à 6 h 33, ils ajournent la
séance.)
M. LE PRESIDENT: A l'ordre, messieurs. Je comprends qu'il y a une motion
d'ajournement.
UNE VOIX: Dix heures et demie demain matin.
M. JOHNSON: M. le Président...
M. LAPALME: En parlant sur la motion d'ajournement.
M. JOHNSON: ... en vertu du règlement auquel vous nous tenez
assez rigidement, la motion doit être faite à haute et
intelligible voix, et elle est susceptible de débat.
DES VOIX: Vote!
M. GERIN-LAJOIE: M. le Président, je seconde, proposé par
le député, ministre des Affaires culturelles, l'ajournement
à. 10 h 30 demain matin.
M. BERTRAND (Missisquoi): On va ajourner le débat sur la motion
à demain matin.
M. LE PRESIDENT: La Chambre est ajournée à demain matin
à 10 h 30.