(Onze heures vingt-deux minutes)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
bonjour à vous tous et à vous toutes. Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission des transports ouverte.
La commission est réunie afin de poursuivre
l'étude du volet Environnement et Lutte contre les changements climatiques des
crédits budgétaires du portefeuille Environnement et Lutte contre les
changements climatiques pour l'exercice
financier 2022 et 2023. Une enveloppe de 4 h 45 min a été
allouée pour l'étude de ces crédits. Nous procéderons à l'étude de la
deuxième et dernière partie de ces crédits cet avant-midi.
Et, avant de commencer, je vous avise qu'un
document a été déposé sur Greffier, un document... Le ministre s'est engagé
hier à déposer trois documents. Un document a été déposé présentement, c'estla modélisation associée au PMO. Et, si les documents sont déposés avant la
fin, on va vous aviser. Sinon, le secrétariat fera le suivi auprès des membres
de cette commission.
Donc, M. le secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. M. Caron (Portneuf) est remplacé par M. Thouin
(Rousseau); Mme Grondin (Argenteuil) est remplacée par Mme Boutin
(Jean-Talon); M. Fortin (Pontiac) est remplacé par M. Leitão
(Robert-Baldwin); et M. Arseneau (Îles-de-la-Madeleine) est remplacé par M. Gaudreault
(Jonquière).
Environnement et Lutte
contre les changements climatiques
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
nous allons procéder à une discussion d'ordre général par blocs d'environ
20 minutes, incluant les questions et les réponses. La parole sera à
l'opposition officielle. Et je vous rappelle la règle qui veut... selon
laquelle les questions et les réponses, en termes de temps, doivent
s'équivaloir, et je suis gardienne de ce temps. Alors, Mme la députée de
Verdun.
Discussion générale
(suite)
Mme Melançon : Merci beaucoup, Mme
la Présidente. Alors, bonjour à tout le monde. Je veux simplement revenir
rapidement sur l'échange que nous avons eu hier au sujet de la loi d'accès à
l'information, où on apprenait... quand même, 27 % des demandes n'étaient
pas... n'étaient pas répondues dans le temps, selon ce que la loi exige. On apprend ce matin, sous la plume de Thomas Gerbet,
qu'il y a un véritable problème avec la loi d'accès à l'information. Je
lisais tout à l'heure... Il y a des journalistes qui ont posé des questions et
qui ont tenté d'obtenir des informations sur la loi d'accès à l'information, et
ce qu'on leur a répondu, c'est des émojis sourires, en disant : Pas de
problème, avec des documents complètement caviardés. Je veux simplement savoir
de la bouche du ministre : Est-ce qu'il considère qu'un émoji sourire est
une réponse à faire de son ministère à un journaliste?
M. Charette : D'abord, bien
honnêtement, je n'ai aucune idée de quoi parle la collègue, donc c'est, pour moi, difficile de commenter un courriel comme tel.
Mais ce que les échanges ont permis de réitérer ce matin au salon bleu, c'est qu'il y a une loi qui a été enfin... et
c'était attendu depuis plusieurs années, sur l'accès à l'information, donc, loi
qui a été modernisée et qui a été mise à
jour. Le premier ministre ne pouvait pas être plus clair en réitérant et en
demandant à toutes et à tous de s'y
conformer. Mais, pour ce qui est du courriel en question, bien honnêtement, je
n'ai pas d'information.
Peut-être juste une petite parenthèse, Mme la
Présidente, et la collègue de Verdun pourra m'indiquer le moment, mais on a
aussi des réponses pour les questions, là, qui étaient posées hier. Donc, elle
pourra nous indiquer à quel moment elle souhaite qu'on y donne suite.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Merci.
Mme la députée.
Mme Melançon : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Alors, c'est Alexandre Shields qui nous met en copie
aujourd'hui, sur Twitter, la réponse du ministère à une demande d'échanges
entre une importante minière et le ministère du Développement durable et de
l'Environnement, et la réponse, c'est : «Pas de problème», avec un émoji
sourire. C'est la réponse qu'il a obtenue. Simplement... Je voulais simplement
savoir si le ministre était à l'aise avec ce genre de réponse là qu'on fait à
un journaliste.
M. Charette : Je ne connais pas
le contexte ni la nature de l'échange, donc c'est difficile de commenter. Ce
que je sais, par contre, c'est que j'ai le privilège de travailler dans un
ministère avec des équipes extrêmement dédiées, et je suis convaincu que toutes
et tous font le nécessaire, là, pour faire honneur à leurs fonctions.
Mme Melançon :
Parfait. J'imagine que M. Shields a entendu la réponse du ministre,
alors il pourra lui-même répondre ou voir si c'était convenable pour lui, comme
journaliste, de recevoir ce genre de réponse.
Je voulais
revenir, et je l'ai annoncé hier, donc, j'imagine que le ministre sera prêt,
concernant l'agrandissement du site
d'enfouissement et la gestion des déchets pour Drummondville. On sait qu'il y
aura... qu'il y a un agrandissement qui a été annoncé, par le ministre,
du dépotoir de Saint-Nicéphore, et cet agrandissement-là, Mme la Présidente, il
a lieu malgré l'opposition de la ville de Drummondville, malgré une décision de
la Cour supérieure, qui donnait, donc, raison à la municipalité. Et le
gouvernement a donné un feu vert à une expansion du site d'enfouissement de
Saint-Nicéphore. Donc, Waste Management
pourra, donc, enfouir 4,3 millions de tonnes de déchets au cours de la
prochaine décennie. Et d'ailleurs le 10 ans n'était pas une recommandation
du ministère, n'était pas une recommandation qui était attendue et/ou annoncée.
Et je l'ai
déjà dit, malheureusement, le gouvernement caquiste fait les choses un peu à l'envers.
Alors qu'il y avait eu une demande d'un BAPE générique sur, justement,
l'enfouissement, le ministre a fait ces annonces avant même que les conclusions
du BAPE soient connues, annoncées. Et hier je posais une question, justement,
sur des dépenses qui ont été effectuées à Drummondville avec... bien, avec une
facture assez salée, là, disons-le, pour aller annoncer la bonne mauvaise
nouvelle aux gens de Drummondville. Et je tiens à rappeler, je tiens à rappeler
que le député de Drummond—Bois-Francs
et le ministre de l'Agriculture sont de la région, sont allés rencontrer les
gens, qui étaient excessivement mécontents.
Le nouveau conseil est excessivement mécontent. On est encore devant la cour
actuellement.
J'aimerais simplement savoir... Et là il y a eu
d'autres agrandissements aussi qui ont été annoncés, là, je pense à Lachenaie, notamment, donc,
plusieurs agrandissements, plusieurs sites qui vont... qui n'auront plus de
place. Là, plutôt que d'annoncer des
agrandissements, on va devoir réduire à la source. On en a déjà parlé, le
ministre et moi-même. J'aimerais savoir ce que le ministre, dans le
fond, prévoit faire pour qu'on puisse, justement, réduire l'enfouissement au
Québec.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le ministre.
• (11 h 30) •
M. Charette : Tout d'abord,
peut-être revenir sur la question des coûts. Je vais pouvoir déposer, là, au
secrétariat la facture ventilée. Peut-être juste corriger un propos de la
collègue. Ce n'était pas pour faire une annonce, hein, c'était réellement pour
consulter les gens du milieu et surtout transmettre, en toute transparence,
toutes les informations qui étaient sollicitées. Donc, je vais procéder au
dépôt du document.
Peut-être mentionner aussi ce qui est une
réalité. On peut se targuer, au Québec, d'être un leader à bien des égards en
matière d'environnement. Cependant, au niveau de la gestion des matières
résiduelles, on accusait un retard assez important. Juste vous donner une idée,
au début des années 2010, il y a eu cette annonce d'une politique sur la
gestion de la matière organique qui prenait un engagement assez ferme,
c'est-à-dire, essentiellement, renoncer à
son enfouissement avant la fin de la décennie, annonce, donc, au début des
années 2010. On arrive au gouvernement en 2018, et on s'est limité
à l'annonce, là. Il n'y a aucune, aucune politique qui avait été mise en place.
Donc, on a, en quelque sorte, perdu une décennie sur cette matière-là qui
représente un pourcentage très, très important de ce qui se retrouve à
l'enfouissement.
On a parlé hier de la consigne, c'est aussi dans
cette volonté de réduire passablement l'enfouissement. La consigne élargie dont
on discutait hier va faire en sorte que 5 milliards... ou près de
5 milliards de contenants par année seront consignés. Actuellement, il y a
une proportion, qui peut être importante, qui se retrouve dans les sites
d'enfouissement.
Bref, il y a plusieurs mesures qui s'ajoutent et
qui se renforcent avec la... la nouvelle vision, là, que met en place le
gouvernement, mais malheureusement ça ne se fait pas du jour au lendemain.
Donc, on a beaucoup de matières qui se retrouvent toujours à l'enfouissement,
avec très peu d'alternatives. Et je dirais l'analogie suivante : Tout le
monde aime la tarte aux pommes, tout le monde aime le gâteau au chocolat, mais
personne ne veut avoir de dépotoir dans sa cour. Et je comprends les citoyens
d'être inquiets, mais, en même temps, quand il n'y a pas d'alternative,
lorsqu'on a ces quantités-là importantes à enfouir, on ne peut pas non plus
faire abstraction à d'autres enjeux, qui peuvent être des enjeux de santé
publique lorsque ces résidus ultimes ne sont pas enfouis adéquatement. Donc, il
y avait plusieurs éléments à prendre en compte.
Et, non, ce n'est pas de gaieté de coeur qu'on
dit à un voisinage ou à une municipalité qu'on va prolonger, sinon agrandir un
site d'enfouissement, mais c'est en l'absence d'alternative et c'est en
attendant que toutes les mesures prennent leur effet, là, qu'on doit recourir
encore à ce type de pratique.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Merci,
M. le ministre. Mme la députée.
Mme Melançon : Alors, concernant la
consultation, qui a coûté, là, tout près de 50 000 $, j'imagine que
vous avez des réponses concernant le 29 000 $ pour uniquement...
29 036 $ pour l'audiovisuel, notamment, et la location de salle à
13 000 $.
M. Charette : Oui, effectivement, et
on me dit que c'est relativement standard. Lorsque ce sont des événements qui
se tiennent en région, c'est un service qui est offert directement... Et là je
cherche, je cherche le nom. C'est un
fournisseur... C'est Services Québec, en fait, qui assure le service et qui
facture au ministère concerné. Donc, c'est la machine gouvernementale
qui prend en charge. Et ça relève, là, du ministère du Travail, de l'Emploi et
de la Solidarité sociale. Donc, tout à fait standard. Un ministère organise un
événement en région, de nature... comme celui
qui réunissait, là, ces personnes-là, et on parle quand
même de beaucoup de gens, réservation de salle, équipement audiovisuel, avec une nécessité, une
obligation supplémentaire d'offrir les communications tant aux personnes qui
étaient physiquement présentes dans la salle que ceux qui pouvaient suivre à
distance, avec les mesures sanitaires, et tout ça.
Donc, c'est réellement un service du
gouvernement du Québec qui se met à la disposition de l'ensemble des
ministères, là, pour ces rencontres en région. Mais j'ai le détail très, très
ventilé, au dollar près, de la facture, et ce sera déposé, là, au niveau de la
commission.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Vous
vous engagez à le déposer.
M. Charette : Dans les prochaines
secondes, effectivement, ça pourrait être acheminé à la commission.
La Présidente (Mme St-Pierre) : O.K.
Parfait. C'est beau. Mme la députée.
Mme Melançon : Merci beaucoup.
Alors, malgré l'opposition de la ville, je tiens à le rappeler, malgré la décision de la Cour supérieure, le gouvernement
est allé à l'encontre même des gens de la MRC pour l'agrandissement de
ce dépotoir. Et je crois que les gens de Drummondville vont se rappeler quand
même à la fois de la décision du gouvernement, mais aussi des coûts, des coûts
pour cette consultation. Donc, on consulte les gens, mais on ne les écoute pas,
pour 50 000 $.
Cela étant dit, Mme la Présidente, j'aimerais
savoir si on a une réponse aussi concernant le 3 165 $ pour l'atelier
portant sur les préférences cérébrales.
M. Charette : Et peut-être juste
revenir sur le dossier de Saint-Nicéphore, étant donné que la collègue a ajouté
un propos. Ce que la ville de Drummondville a réalisé suite à nos échanges,
c'est qu'elle envoie elle-même beaucoup de matières au niveau du site de Saint-Nicéphore.
Tout ce qui est ici, institutions, en fait, tout l'institutionnel commercial,
industries de la ville de Drummondville, enfouit sa matière ultime, ses
matières ultimes au niveau du site de Saint-Nicéphore. Donc, la ville elle-même
serait pénalisée si, du jour au lendemain, ce site-là fermait, surtout qu'il
n'y a pas d'autre alternative pour ces résidus-là. L'alternative dans la
région, c'est un site qui est davantage sur le côté de Saint-Rosaire, qui,
malheureusement, offre beaucoup moins de garanties au niveau de la protection
environnementale. Donc, la ville de Drummondville elle-même a recours à ce site
d'enfouissement là. Donc, elle serait elle-même pénalisée si, éventuellement,
le site devait fermer.
Pour ce qui est de la formation, j'ai effectivement
le détail. Ça n'a pas été offert à l'ensemble des fonctionnaires, là. C'est
réellement au niveau du BECC, donc le Bureau d'électrification et des
changements climatiques. Je dois vous avouer, là, c'est des concepts et des
notions, là, avec lesquels je suis un petit peu moins familier, mais on me
parle des travaux, là, de Roger Wolcott Sperry, qui est un prix Nobel, donc ce
n'est pas rien, en médecine et en neurobiologique, avec Paul MacLean. C'est la
méthode Herrmann, qu'on appelle. Encore là, vous me perdez rapidement, là.
C'est des notions que je ne connais pas, mais qui, en termes de gestion de
ressources humaines, sont, semble-t-il, citées à travers le monde comme étant
efficaces. Donc, ça a été offert pour favoriser, justement, une meilleure connaissance,
là, des forces et faiblesses des gestionnaires, que les gestionnaires soient mieux outillés par rapport à l'encadrement de
leurs coéquipiers. Bref, c'est une formation qui, semble-t-il, est
reconnue, là, à travers le monde.
Mme Melançon : Combien de personnes
ont reçu cet atelier?
M. Charette : Une dizaine de
personnes du Bureau d'électrification et des changements climatiques. Donc,
c'est une... au niveau du sous-ministériat de la Lutte aux changements
climatiques, en particulier.
Mme Melançon : Est-ce qu'il y avait
des gens du cabinet?
M. Charette : Non.
Mme
Melançon : Pas de gens de cabinet. Préférences cérébrales,
atelier portant sur les préférences cérébrales. On va la retenir. On
pourra aller s'informer.
M. Charette : Oui, effectivement. Et
j'ai moi-même appris sur le sujet ce matin. Je ne connaissais pas la méthode
Herrmann, mais, développée par un prix Nobel en médecine et en...
neurobiologiste, bref, ça semblait être des personnes avec une réputation
établie.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la députée.
Mme Melançon : Merci. J'aimerais
amener le ministre... On parlait d'enfouissement, on parlait de résidus. On va
y aller sur les résidus miniers du côté des lacs... lac Bloom. Là, on parle de
Fermont. C'est une région que j'ai eu le bonheur de fréquenter sur une base
assez régulière dans une ancienne vie.
J'aimerais
simplement savoir comment est-ce qu'on peut autoriser ce projet-ci alors que
les conclusions du Bureau d'audiences publiques en environnement... Je vais
simplement lire la conclusion, si vous me permettez, Mme la Présidente, ici, parce que rarement
j'ai lu des conclusions du BAPE aussi... bien, cette conclusion-là était très
sévère, là. La commission d'enquête, donc, «est d'avis que l'initiateur
n'a pas fait la démonstration que les solutions retenues pour la gestion des
rejets miniers sont celles qui minimisent les impacts sur les milieux humides
et hydriques, en particulier la solution proposée pour les résidus miniers
grossiers, qui aurait un empiètement sur 151 hectares dans des lacs et
cours d'eau, dont un lac de plus de 88 hectares. En conséquence, la
commission recommande que le projet ne soit pas autorisé tel que présenté.» J'aimerais
simplement savoir, de la part du ministre, qu'est-ce qui a mené, dans le fond,
à l'acceptation du projet, tel que présenté par la compagnie minière, et qui va
enfouir, donc, des résidus miniers dans des lacs. J'aimerais simplement savoir
comment est-ce qu'on a pu arriver à cette décision.
• (11 h 40) •
M. Charette : J'apprécie la
question. Et ça nous ramène à ce qu'on se disait hier. Un BAPE, ce n'est pas la
dernière étape d'une évaluation environnementale. Et ce n'est pas le projet qui
est déposé au BAPE qui est forcément celui qui va se réaliser. Le BAPE, c'est
une étape incontournable et d'une grande importance dans nos processus, et ça
permet notamment à un initiateur de projet de corriger certains aspects de son
projet, de corriger certaines lacunes et de l'améliorer. Juste vous mentionner,
lorsque le projet a été... ou, par rapport à ce qui a été déposé comme projet,
les superficies en milieux humides et hydriques ont été passablement réduites.
On parle d'une réduction, là, de près de 257 hectares, ce qui est... ce
qui est majeur. Et on inclut, dans cet écart-là, une réduction de
167 hectares d'habitat du poisson, notamment. Donc, c'est une diminution,
là, de 40 %, essentiellement.
Donc, le BAPE aura permis de soulever des
questions tout à fait pertinentes, et ensuite le promoteur a pu ajuster son
projet en conséquence, et c'est suite à ce projet bonifié que le gouvernement a
pu donner son aval.
Le promoteur a également présenté deux plans,
actuellement, là, de compensation. Ce sont des gains, en fait. La superficie
compensée sera plus importante que la superficie affectée. Donc, on parle de
gains engendrés, là, qui totalisent une superficie de 90,2 hectares.
Donc, c'est un projet qui a bénéficié de la
lunette du BAPE et qui a passablement été bonifié, par la suite, pour limiter,
justement, ces impacts.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Il
vous reste 1 min 40 s, Mme la députée.
Mme Melançon : Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Moi, je pense à Martine Cotte, aujourd'hui, qui est
propriétaire autour du lac où il y aura des résidus miniers. Sa maison vient de
perdre toute valeur. Donc, je pense à elle, aujourd'hui, qui est excessivement
déçue de la décision qui a été rendue, bien entendu. Elle a fait sa vie avec
son conjoint dans le coin de Fermont. Et là, sa maison, vous comprendrez que la
dépréciation est immense. Je tenais à le mentionner. Et je salue Martine Cotte.
Hier, on parlait du nickel. Aujourd'hui, on
parle d'enfouir des résidus miniers dans des lacs. Il y a eu plusieurs... Il y
a l'agrandissement de dépotoirs. Il y a eu plusieurs décisions qui ont été
prises par le ministère et par le ministre, principalement, de l'Environnement,
dans les derniers mois, qui vont à l'encontre, à l'encontre de l'environnement,
et à plusieurs reprises, là, je l'ai soulevé. Pourquoi est-ce qu'on n'a pas
voulu travailler sur les redevances sur
l'eau? Pourquoi, sur le tunnel caquiste, le ministre a lui-même dit, avant
toute étude environnementale, qu'il
n'y en avait pas, de problème avec l'environnement, que tout allait bien, qu'on
était, bien sûr, pour... ça devenait un frein à l'étalement urbain.
Sur le
nickel, le ministre s'est isolé lui-même. Hier, je vous ai fait la longue liste
des opposants pour l'augmentation du taux de nickel dans l'air.
Le gouvernement est pas mal seul sur son île,
actuellement, lorsqu'on parle d'environnement. Je trouve ça déplorable et je l'ai dit à plusieurs reprises. Il
faut que nous soyons... ce n'est même plus vigilants, c'est ambitieux,
c'est de prendre la place qui revient au
coeur de l'environnement. Et je crois que c'est le rôle du ministre de
l'Environnement, et malheureusement on constate, au cours des dernières
semaines, des derniers mois, que le ministre n'a pas joué le rôle, autour de la
table du Conseil des ministres, de dire : Moi, là, je suis là pour
protéger l'environnement, je suis là pour dire au ministre de l'Économie, par
exemple : Bien, toi, là, tu veux développer des mines, bien, moi, là, je
suis là pour protéger l'environnement, puis est-ce que ça se fait bien?
Honnêtement...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Je
dois vous interrompre ici, Mme la députée.
Mme Melançon : Merci. Triste
constat, en tout cas, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
la parole est au député du gouvernement. M. le député de Bourget, vous avez
12 min 13 s.
M.
Campeau : Merci, Mme
la Présidente. Moi, j'aimerais viser
plus le Forum d'action sur l'eau. C'est quelque chose qui me tient à coeur, comme vous savez. On a, d'ailleurs,
la sous-ministre responsable, Mme Campeau. C'est un peu par hasard
qu'on porte le même nom. C'est comme ça. Ce forum d'action d'action, elle avait
insisté de mettre un a majuscule à «action», justement, parce que... Ça a l'air
anodin, mais on voulait vraiment que ce soit... pas une rencontre pour le
plaisir de se rencontrer, mais une action.
Alors, on sait qu'on a 3 % des réserves
d'eau, environ, et pourtant on s'en inquiète. On est comme les mieux placés au
monde, ou presque, et pourtant on s'en inquiète. Tout le monde est là à s'exclamer
qu'on a une richesse collective, mais encore faut-il s'assurer que ça demeure
une richesse collective.
Alors, je voulais juste
poser la question et permettre un peu d'expliquer un peu qu'est-ce qu'est le
forum sur l'eau, parce qu'il y a plusieurs personnes qui en font partie,
plusieurs groupes qui en font partie pour, justement, sans jeu de mots, éviter
les silos. Et j'aimerais ça que vous en parliez, là-dessus, surtout dans
l'optique : Pourquoi ce forum? Et pourquoi ça marcherait, alors qu'auparavant
il y avait des tables de concertation, il y avait bien du monde, mais ça n'a
pas bougé?
M. Charette : Merci pour la question
et merci surtout au député de Bourget, là, de chapeauter tous ces travaux-là.
C'est une initiative qui était nécessaire, compte tenu du constat,
malheureusement... je ne dirais pas d'échec,
c'est peut-être sévère, mais du constat mitigé des actions qui étaient posées
par le passé. Il y a effectivement eu un forum, mais il était composé de
plusieurs dizaines de personnes, forum qui, d'ailleurs, ne s'était jamais
réuni, sans doute compte tenu que c'était très complexe de réunir tous ces
gens-là et surtout voir comment organiser des travaux.
Donc, on a réussi à mettre sur pied, avec la
collaboration des gens et des municipalités, des organismes interpelés, des
ministères interpelés par la question de l'eau, en très peu de temps, une
mécanique qui, ma foi, donne déjà des résultats intéressants, avec, je pense,
un rapport, là, dans les prochaines semaines, qui fera état de leurs travaux.
Mais c'est réellement de réunir ensemble des gens de différents ministères, de
différents intérêts, oserais-je dire, et voir comment, de façon très concrète,
améliorer des pratiques ou des situations, que ce soit au niveau de
l'accessibilité à l'eau, la qualité de l'eau.
Et très, très heureux de cette formule-là. Et,
les organismes qui y participent, tous les échos que j'en reçois sont très,
très positifs. Le milieu municipal est bien représenté. On parle des organismes
de bassin versant. Bref, les acteurs de l'eau sont réunis dans un forum
d'action sur l'eau. Donc, on se donne les moyens, là, de réussir là où,
malheureusement, on a peut-être manqué d'efficacité, là, par le passé.
M. Campeau : On va changer de sujet.
On va changer de sujet pour parler des voitures électriques. On a beaucoup
parlé de carboneutralité, et, pour bien des gens, c'est encore un concept, un
concept qui a l'air lointain. 2050, ce n'est pas si loin, mais je pense
qu'avant, pour y arriver, ça nous prend des étapes, parce que, si on vise trop
loin, on va se perdre. Et une des étapes qu'on s'était dit, c'est la fin des
voitures à essence en 2035.
Beaucoup de questions ont été posées :
Pourquoi 2035? Quand j'en parle à des gens, il y en a qui me disent : Ah!
ça n'arrivera pas. Bien, c'est marqué dans la loi. Ça va être un petit peu
difficile que ça n'arrive pas. Mais, en même temps, d'autres se disent :
Mais pourquoi attendre en 2035? Alors, il y a cet aspect-là.
Et le deuxième aspect, c'est qu'on vise
1,5 million de voitures électriques en 2030. C'est comme des étapes
intermédiaires d'un élément qui nous dirige vers la carboneutralité. Qu'est-ce
qui nous fait croire réellement que, ce 1,5 million d'autos, on va
l'atteindre?
• (11 h 50) •
M. Charette : Peut-être juste... et
je le dis en taquinant mon collègue, le PMO 2 nous a fait passer de 1,5 à
1,6 million. Donc, dans notre discours, maintenant, on parle de
1,6 million d'ici 2035, parce que, oui, on va venir renforcer le projet de règlement qui a été
prépublié. Donc, on va, dans les prochaines semaines, prépublier une
nouvelle version. Donc, on va venir renforcer encore davantage ce projet de
règlement avant son édiction.
Mais, sinon, il y a plusieurs facteurs qui vont
contribuer au succès. Déjà, on le constate, là, on double à chaque deux ans.
Donc, mathématiquement, c'est dans le domaine du possible. On a parlé hier des
incitatifs, qui, oui, sont passés de 8 000 $ à 7 000 $,
mais qui demeurent, et de loin, en Amérique du Nord, les incitatifs les plus
généreux. Et, pour le plus grand bien des Québécois, ils peuvent aussi
bénéficier de la subvention fédérale. Donc, les deux subventions combinées font en sorte qu'il y a un incitatif
important à ce niveau-là. C'est un autre facteur de succès.
Autre facteur de succès, c'est que les
constructeurs eux-mêmes se sont engagés à multiplier l'offre au niveau des modèles, au niveau de la disponibilité. Et ils
ont tout intérêt à le faire, parce que, déjà, avec le projet de
règlement qu'on a prépublié, on venait renforcer les obligations pour les
constructeurs. On est venus revoir entièrement le système de crédits et on est
venus multiplier les pénalités aux constructeurs qui ne se conformeraient pas.
On est passés de 5 000 $ à 20 000 $. Donc, c'est une
pénalité excessivement importante qui va venir contraindre, en quelque sorte,
les constructeurs à augmenter l'offre.
Et pourquoi 2035 et pas avant? Le marché
québécois : 2 % à 4 %, selon les types de véhicules dont on
parle, du marché automobile nord-américain. Donc, le Québec à lui seul a besoin
de partenaires dans cette démarche-là. Et on est bien accompagnés, avec,
notamment, la Colombie-Britannique, on est bien accompagnés, notamment, avec la
Californie. J'accueillais avec joie les
intentions du gouvernement fédéral. Ce n'est pas fait encore, mais leur
intention est aussi de réglementer, d'avoir une règle sur les véhicules zéro
émission. Donc, ça va venir augmenter le bassin de façon considérable.
Et ce que je nous invite tous à faire, c'est de
ne pas faire de politique avec l'année 2035. Je vous donne un exemple. Le discours officiel... Autant la députée
de Maurice-Richard, lorsqu'elle occupait la fonction, que la collègue,
aujourd'hui, au niveau du ministère de l'Environnement, a dit : 2035,
c'est trop tard. Mais j'ai de ses collègues à elle qui viennent me voir pour
dire que 2035, c'est peut-être trop tôt, 2035, ce n'est peut-être pas une bonne
idée, ou 2035, c'est peut-être mettre une contrainte trop importante sur les
constructeurs. Donc, il y a la politique, on en fait tous, et c'est bien
correct, mais, de façon pratique, il faut être cohérents, et l'année 2035
se justifie largement.
Et on va y arriver,
bien que ce soit excessivement ambitieux, si on considère qu'on est à moins de
150 000 véhicules zéro émission aujourd'hui. Donc, en l'espace de
huit ans, il faut passer à moins de 150 000 à 1,6 million, et ensuite la marche va s'accélérer avec l'année de
fin de la vente de véhicules à essence. Et je le mentionnais au moment
de l'étude du projet de loi n° 102, plus on va se rapprocher de 2035,
moins ce sera une bonne idée pour un nouvel acheteur
d'acheter un véhicule à essence, parce qu'il sait fort bien que, dans un laps
de temps relativement rapproché, il va y avoir de moins en moins de
stations-services à essence. Et c'est le jeu de l'offre et la demande. Le prix de l'essence sera toujours plus dispendieux.
Donc, il y a un effet domino qui va venir s'ajouter. Et, oui, on aura
atteint cette cible en 2030, notamment. Et la loi interdit maintenant... la fin
de la vente des véhicules à essence après 2035.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Il vous reste 2 min 45 s, M. le député.
M. Campeau : Merci.
Toujours sur le projet de loi n° 102, il y a une section de ce projet de
loi, qui est un projet de loi mammouth, qui
portait sur la sécurité des barrages. On sait bien que la sécurité des
barrages, ça intéresse autant la Sécurité publique qu'Énergie et
Ressources naturelles, mais c'est dirigé par le MELCC, par le ministère de
l'Environnement.
Il y a plus de
6 000 barrages au Québec. J'avoue que je n'en avais pas conscience,
avant de voir ce projet de loi là, qu'il y en avait autant. Je savais qu'il y
en avait beaucoup, mais pas tant que ça. Alors, pourquoi est-ce qu'on a trouvé
important, maintenant, de travailler sur un sujet aussi peu sexy que sécurité
des barrages, qu'on n'en parlait même pas? Et pourquoi on s'est mis à travailler
sur cet aspect-là actuellement?
M. Charette :
C'est des aspects... Ce n'est probablement pas les articles qui ont été les
plus couverts et courus du projet de loi, mais c'est sans doute parmi les
articles les plus conséquents, tous ceux qui touchent la sécurité des barrages.
Le collègue l'a dit à juste titre, on en a plusieurs milliers au Québec. Et,
moi le premier, lorsque j'ai pris mes fonctions, c'est une donnée qui m'était
inconnue. Et on est venus relativiser les barrages en fonction de leur degré de
risque ou, sinon, de contenance, en quelque sorte. Donc, ça, c'est un élément
nouveau qui était nécessaire, parce que, malheureusement... Le collègue de
Jonquière nous a rappelé une page assez triste de l'histoire de sa région, mais
qui démontre l'importance des barrages et les impacts que ça peut avoir,
lorsqu'un barrage est soit mal entretenu ou qu'il cède, compte tenu
d'intempéries ou autres. Donc, c'est crucial pour la sécurité de beaucoup,
beaucoup de nos milieux. Donc, ça, c'est un élément qui a été modifié.
Un autre élément
aussi qui était réclamé par le milieu municipal depuis des années, puis on a
donné quelques exemples... Je suis député de la région des Laurentides. Ce
n'est pas dans mon comté comme tel, mais on a parlé, par exemple... Je crois
que c'est dans le comté de notre collègue de Bertrand, si je me souviens bien,
l'exemple de La Sapinière. C'est une auberge, un hôtel qui est connu dans
les Laurentides depuis des années et qui, l'année dernière... et qui est aux
abords d'un lac, et qui... L'année dernière, le lac s'est retrouvé
complètement, complètement asséché parce qu'un barrage... Bon, il y avait un
enjeu de barrage. Et, lorsque le barrage est privé, avant l'adoption du projet
de loi, une ville ne pouvait pas prendre sur elle d'initier, par exemple...
La Présidente (Mme
St-Pierre) : ...
M. Charette :
Ah! O.K.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Alors, maintenant, nous allons du côté du troisième
groupe d'opposition. M. le député de Jonquière, vous avez la parole pour
10 min 10 s.
M.
Gaudreault : Merci. C'est mes derniers crédits à vie. Alors, c'est
avec le ministre que je les termine, et je vais les terminer en posant une
question sur ma région, mais du côté du lac — les gens mélangent toujours
le Saguenay et le lac, là — l'Ashuapmushuan.
Alors, je veux dire, c'est comme un genre de supplice de la goutte, là, parce
qu'on en a déjà parlé. Je pense que c'est la troisième fois, les troisièmes
crédits que j'en parle, ou peut-être dans d'autres types de commissions, sans
compter les interventions à micro fermé qu'on a faites, le ministre et moi, sur
le dossier de l'Ashuapmushuan.
On est extrêmement
préoccupés. Je comprends toute l'histoire, on n'a pas besoin de revenir
là-dessus, 1977, le contrat avec... bien, ce
qui est aujourd'hui Produits forestiers Résolu, là. Écoutez, moi, ce que je
constate, c'est que PFR a reçu
l'autorisation de prolonger les déversements dans la rivière Ashuapmushuan pour
une première fois. L'autorisation de prolonger les déversements dans la
rivière Ashuapmushuan a été prolongée pour deux mois supplémentaires.
Alors, deux
questions : On en est où présentement, bien concrètement? Et deuxième
question : C'est quoi, la solution à long terme, là? Parce qu'on ne peut
pas maintenir les déversements d'eaux usées dans cette rivière, qui est un
patrimoine naturel unique qui a fait l'objet d'un combat important de la
population, il y a une trentaine d'années déjà, pour éviter de la harnacher, et
je sais que le ministre aime bien les phrases un peu complexes, là, alors,
harnacher l'Ashuapmushuan. Donc, on a évité ça. Et c'est pour ça qu'il y avait
cette conduite exceptionnelle, qui n'est pas la solution idéale,
mais, quand même, qui évitait de déverser dans l'Ashuapmushuan. Alors, on est
où?
M. Charette :
Le collègue a mentionné — je
l'aurais fait dans d'autres circonstances et je le fais sans aucune, aucune flagornerie — que c'étaient ses derniers crédits. Je l'en
remercie. Et je lui dis aussi en privé, j'aurai l'occasion de lui redire
en privé à quel point j'apprécie la collaboration. Et surtout je lui souhaite
la meilleure des choses, et certainement de beaux défis, là, qui l'attendent
avec cette nouvelle vie qu'il pourra regagner, là, l'automne prochain.
Ceci dit, c'est vrai
que c'est un dossier qui est discuté depuis quelques années, mais les choses
avancent tout de même. D'ailleurs, lundi de la semaine dernière, j'ai rencontré
un maire et un préfet du secteur pour discuter de cet enjeu-là qui préoccupe, à
juste titre, les gens de la région. Ce que j'ai dit publiquement, je le répète
en privé : Ce qui était inacceptable dans les années 70 ne l'est pas
davantage aujourd'hui. Donc, on veut trouver la bonne solution.
Le collègue
demande quelle est la solution. Il y a encore deux solutions d'observées,
soit le regainage de la conduite actuelle, c'est-à-dire solidifier, refaire, en
quelque sorte, la conduite que l'on connaît, ou, sinon, en construire une
nouvelle. Dans les deux cas, il y a des montants subséquents, là, qui seront
nécessaires. Et une partie de la situation, le collègue le mentionnait,
s'explique par le type de contrat qui avait été signé dans les années 70,
un contrat comme il ne s'en fait plus aujourd'hui. Le gouvernement du Québec a,
dans ce contrat-là, assumé la parfaite responsabilité de la conduite. Donc, ça
nous limite dans nos moyens d'agir auprès de la compagnie. En même temps, on
connaît l'importance de la compagnie pour la région.
Donc, ce
n'est pas simple, mais, dans l'intervalle, il y a des choses qui avancent. D'ailleurs,
dans les prochaines semaines, on devrait avoir de premières études...
des résultats d'une première étude qui nous seront transmis, parce qu'il y a
différents contrats qui ont, effectivement, été octroyés. Donc, on devrait
avoir des informations à ce sujet-là dans les prochaines semaines. Ce qu'on
veut...
• (12 heures) •
La Présidente (Mme St-Pierre) : ...M.
le ministre.
M. Charette : Bref, ce qui était
inacceptable des années 70 ne l'est pas davantage, et on va vouloir
trouver la bonne formule.
M. Gaudreault : Je suis d'accord,
mais, en tout respect pour le ministre... Parce que ça fait au moins trois
fois, là, qu'il me dit : Ce qui était inacceptable en 1970 ne l'est
toujours pas, puis je comprends ça, mais est-ce qu'on peut avoir... Parce qu'il
me parle de deux solutions, là, le regainage de la conduite actuelle ou
construire une nouvelle conduite. Quand est-ce qu'on va avoir le choix...
c'est-à-dire la décision sur le choix qui sera pris entre le plan A ou le
plan B? Est-ce que le ministre peut nous donner un échéancier final, là,
pour qu'il tranche?
M. Charette : La prochaine année
sera déterminante à ce niveau-là. Je comprends que le temps file, mais, en même
temps, il y a une collecte de données qui se fait dans l'intervalle, parce, peu
importe que ce soit regainage ou, sinon, nouvelle conduite, il faudra, pendant
le temps des travaux, qu'il y ait un certain déversement qui se fait. Donc,
c'est cette collecte de données là qui nous est utile actuellement, à savoir
qu'est-ce qui est déversé, quels sont les... quel est le contenu de ces
déversements-là, quelle est la pression ou les volumes. Donc, il y a une
collecte de données. C'est pour ça, on
parle, oui, de prolonger les autorisations de déversement, mais ce n'est pas
anodin, parce qu'on sait que les travaux, peu importe la formule
retenue, regainage, nouvelle conduite, vont entraîner des déversements. Donc,
prochaine année, ce sera déterminant.
Il y a aussi la chaire, là, en écoconseil de l'Université
du Québec à Chicoutimi qui accompagne le ministère à ce niveau-là. Et,
ultimement, pendant les déversements, on regarde comment réduire, là, c'est ce
qu'on me confirme aussi, la quantité des rejets. Donc, la collecte
d'information qui se vit actuellement, elle est très importante, là, pour la
suite des travaux.
M. Gaudreault : O.K. Écoutez,
prochaine année, moi, ça m'inquiète. Je trouve ça long. C'est sûr que, durant la campagne électorale qui s'en vient, ça va faire
partie des débats. J'imagine, en tout cas. Je recommande aux candidats
et candidates dans Roberval d'en parler, parce que c'est un dossier extrêmement
important. On va continuer de suivre ça, mais je demeure... En tout cas, je ne
m'attendais pas à ce que ce soit prochaine année. Je trouve, c'est loin,
mais...
M.
Charette : Juste pour avoir un calendrier encore plus précis,
les prochaines semaines, des données importantes qui nous seront transmises,
et, le rapport final, final, on parle de mars prochain, donc un petit peu moins
d'une année.
M. Gaudreault : Mars. Oui, bien oui,
ça, c'est le rapport final. Je veux dire, une décision après... Ouf! O.K. On va... Je vais digérer ça, puis on va voir...
bien, on va voir... je veux dire, on verra bien comment ça va se
poursuivre. Il me reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme St-Pierre) : 2 min 50 s.
M. Gaudreault : Eh mon Dieu!
2 min 50 s. Je voulais absolument voir avec vous... Je suis très
heureux qu'on ait adopté le principe du
projet de loi n° 391 sur la souveraineté environnementale, le nationalisme
environnemental. On voit le gouvernement fédéral qui intervient de façon
successive dans plusieurs compétences du Québec en matière d'environnement, dans plusieurs décisions ou dans plusieurs
mesures du Québec en matière d'environnement. Le ministre Guilbeault a
annoncé aussi un plan fédéral pour baisser les GES. C'est quoi... Comment on
fait pour additionner les GES annoncés par le fédéral qui seront baissés dans
le plan québécois?
M. Charette : Très, très bonne
question. C'est le travail du... donc cette nouvelle instance, là, qui a été
mise sur pied suite à l'adoption du projet de loi n° 44, de faire l'évaluation
des mesures, qu'elles soient prises de la ville de Montréal, qu'elles soient
prises du gouvernement fédéral ou ailleurs. Avec un degré de prudence assez
important, par contre, je vous donne... je vous donne deux... deux ou trois
exemples.
Dans la démarche
fédérale, il y a une certaine... en fait, une quantité importante de GES
réduits associés, par exemple, à la captation du carbone. Je leur souhaite la
meilleure des chances possibles, mais, nous, ce ne sont pas des éléments que l'on comptabilise, de notre côté,
parce qu'on n'est pas assurés des résultats à ce jour. S'ils y
parviennent, le Québec va en bénéficier, on pourra
l'additionner. Donc, ce volet-là, pour nous, n'a pas engendré... Ça n'explique
pas de passer de 42 % à 51 %, par exemple.
Autre exemple, le
gouvernement fédéral prévoit, d'ici 2030, que 20 % de la production
d'aluminium soit avec les anodes...
M.
Gaudreault : ...
M. Charette :
...oui, effectivement, donc, avec zéro émission. Nous, on pense qu'on sera
davantage à 5 %. Et on est assez bien placés pour le savoir :
l'essentiel de la production d'aluminium au Canada, c'est au Québec. Donc, on a
une prudence sans doute plus grande. Puis ce n'est pas un reproche, là. Chacun
a ses plans. Mais, les réductions que le gouvernement fédéral comptabilise,
nous, on ne les comptabilise pas tant qu'on n'a pas la mesure, l'argent ou la
réglementation.
Autre exemple que
l'on ne calcule pas dans les mêmes proportions, le transport lourd. Nous,
c'est, pour le moment, dans le 52 %, là, marginal, ce que l'on inclut,
alors qu'eux parlent de plusieurs millions de tonnes, sans parler, par
exemple... Eux vont évoquer... J'essaie de donner quelques autres exemples...
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Je dois vous... je dois vous interrompre, M. le ministre.
M. le député de Jonquière, je vais vous donner quelques secondes pour terminer
ces travaux. Alors, comme c'est votre dernier... ce sont vos derniers crédits,
je vous donne quelques secondes pour pouvoir souligner vos 15 ans de
carrière.
M.
Gaudreault :
Oh!
c'est gentil. Bien, c'est mes derniers crédits. Je me disais ça tantôt
puis je trouvais que... Je me souviens de mes premiers crédits en 2007. J'étais
tellement nerveux. J'étais préparé ça de même. Puis là j'arrive à la dernière minute, puis bing! bang! on pose des questions
puis on a des réponses. C'est peut-être l'expérience qui a pris... qui a
pris de la place.
Merci surtout aux
employés de la fonction publique, qu'on oublie souvent. Puis moi, j'ai fait une
fois des crédits de l'autre bord puis je sais à quel point c'était
superimportant. Puis les gens qui nous accompagnent aussi au niveau politique,
c'est les... C'est comme une mégapériode de questions, les crédits, puis c'est
un espace tellement important pour les députés de l'opposition. Alors, c'est
comme ça que je vais finir ça. Alors, merci.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Donc, sur ces belles paroles, nous allons passer à
l'opposition officielle, 20 minutes. Mme la députée ou M. le député... M.
le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci,
Mme la Présidente. Merci beaucoup. Alors, moi aussi, M. le député de Jonquière,
vous féliciter pour votre engagement
politique. Dans les... Au cours des quatre dernières années, nous avons travaillé
beaucoup ensemble dans la Commission de l'administration publique. J'ai bien apprécié ça. Et nous avions été aussi
avec le ministre à Glasgow, où c'était aussi très intéressant. C'était
un plaisir de collaborer avec vous. Je voulais vous dire ça aussi.
Alors, M. le
ministre, on va parler un petit peu du Plan pour une économie verte, ce qui a
été... donc, que vous avez annoncé il n'y a pas longtemps, un beau rapport.
Donc, je... Vous savez, je suis vieux jeu, donc j'imprime les choses. Je sais
que ce n'est pas très environnemental, mais je préfère les imprimer. Mais,
après, je recycle le papier. Je le réutilise de l'autre côté. Et, des fois, ça
me joue des tours, parce que je pose une question à la période de questions, je
l'ai écrite ici, puis je fais comme ça, oups! non, ce n'est ce pas ça.
Bon, alors, en 2019,
dernière année pour laquelle nous avons des chiffres, le Québec avait émis 84,3 mégatonnes de GES. Pour 2030,
l'objectif, c'est d'arriver à 54, 54,2 mégatonnes. Le plan qui a été rendu
public, la dernière mise à jour identifie 15,9 millions de
mégatonnes. Donc, il reste 15,1 — donc, il reste 49 % — mégatonnes
pour atteindre notre cible. C'est clair que, si on regarde ça d'une façon
peut-être trop simpliste, bien sûr, on est rendus à 2027, et ce n'est pas en
trois ans qu'on va... qu'on va arriver avec 49 %. Donc, ça veut dire que,
d'ici 2027, donc à l'intérieur même de la présente période, bon, il y aura des
mesures additionnelles que vous allez inévitablement annoncer, parce que, sinon,
ce serait mathématiquement impossible.
Alors, ma question,
c'est : Qu'est-ce qui vous empêche... ou qu'est-ce qui vous a empêchés
d'annoncer, dans ce rapport, des mesures qui nous auraient menés plus loin que
51 %?
• (12 h 10) •
M. Charette :
J'apprécie la question. Parce que c'est vrai que, pour plusieurs, là, qui
suivent avec peut-être un petit peu moins d'assiduité les travaux, je veux
dire, on présente un plan à 51 % de résultats attendus. Ça peut sembler
faible, mais c'est réellement une belle nouvelle et ça démontre le potentiel de
croissance. On était, l'année dernière, à 42 %. En une année presque jour
pour jour, on est passés de 42 % à 51 %. Donc, ça démontre une chose,
c'est une démarche qui est évolutive. À chaque année, on va ajouter des points
de pourcentage.
Je ne pense pas, en
toute franchise, que ce sera des sauts, là, de presque 10 % à chaque
année, parce que plus qu'on va se rapprocher des dernières années, plus les
mesures devront avoir des impacts significatifs. On s'entend, ce qui est
facile, c'est toujours plus facile de le faire que ce qui est plus difficile.
Mais, si on a une moyenne... le collègue, en
termes de chiffres, pourra confirmer, si on a une moyenne... 6 %,
7 %, 8 % de progression à chaque année, nous serons à 100 %. Vous voyez, ça va faire
du Québec un des premiers États... et je disais hier, même,
malheureusement, malheureusement, un des premiers États et un...
malheureusement, un des rares États à atteindre sa cible. Mais on va souhaiter
que la démarche du Québec en inspire d'autres, et plusieurs l'observent déjà,
je peux vous le confirmer.
Je suis content du propos
du collègue, qui disait : Ça couvre jusqu'à la période de 2027. Cependant,
ce n'est pas 49 % identifié de 2027 à 2030. D'ici 2027, à chaque plan de
mise en oeuvre, il y a des nouvelles mesures qui seront ajoutées, il y a des
pourcentages qui seront ajoutés. Comme l'année dernière, c'était la
période 2022‑2026...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
...M. le ministre.
M. Charette : ...et là c'est la
période 2022‑2027. Donc, il y a un certain nombre d'années qui sont les
mêmes, avec une bonification des mesures.
M. Leitão : Très bien. Mais ma
question était : Qu'est-ce qui vous a empêchés, maintenant, d'aller plus
loin que 51 %? Pourquoi n'avez-vous pas aussi annoncé déjà... d'ores et
déjà d'autres mesures?
M. Charette : La question du
collègue de Jonquière m'a permis de répondre en partie à cette question-là
aussi. Avant de comptabiliser l'effet d'une mesure, on veut être certains de ses
résultats. Je donnais l'exemple du plan présenté par le gouvernement fédéral à
travers l'aluminium, à travers le transport lourd, à travers la captation de
carbone. On sait qu'il y a du potentiel là, mais ce potentiel-là n'est pas
encore pleinement mesuré, et surtout on n'a pas notre fameux tableau à trois
colonnes, c'est-à-dire la mesure, sa réduction et la réglementation ou les
budgets qui vont nous permettre... bien,
c'est-à-dire, ce n'est pas uniquement budget et réglementation, c'est
technologie aussi. Dans le cas de la
captation du carbone à grande échelle, il n'y a personne sur la terre qui a
réussi d'en faire une démonstration convaincante.
Donc, c'est pour ça que ces pourcentages-là vont augmenter au gré des budgets,
qu'ils vont s'additionner. Ils s'additionnent, mais au gré de la
réglementation puis, dans certains cas, de la technologie, qu'il reste à
peaufiner.
M. Leitão : Très bien. Mais moi, je
pense, et je ne suis pas le seul... Je suis très loin d'être le seul à penser
qu'il y a une véritable urgence climatique. Il faut vraiment aller vite. On
pourrait discuter si l'objectif de la cible de 37,5 %, c'est... si c'est trop, si ce n'est pas assez, c'est... on
aura cette discussion une autre fois, mais, même pour atteindre cette
cible-là, puisqu'au Québec nous avons déjà fait tout un grand... plusieurs
grands pas, ne serait-ce qu'on ne produit pas du tout d'électricité avec des
hydrocarbures... Donc, notre effort pour atteindre cette cible-là est quand
même complexe. Ça ne va pas arriver tout seul, là.
Et, comme on avait déjà discuté hier, un des
grands émetteurs de GES au Québec, c'est le transport, le transport, les voitures, les camions, les avions,
les bateaux, etc. Dans le transport, l'objectif que vous avez, c'est
d'arriver avec 1,6 million de voitures
électriques d'ici 2030. L'autre partie de la... l'autre partie de la question,
c'est que ça, dans un univers où il y aura quand même... Je pense, c'est
5 virgule quelques millions de voitures. Donc, il y a 5 millions de
voitures thermiques qui seront encore en circulation en 2030.
Je ne suis pas en train de vous dire qu'on va
toutes les éliminer, on va tous prendre la bicyclette pour se rendre au lac
Saint-Jean. Ce ne serait pas agréable au mois de janvier. Mais, avec encore, en
2030, 5 millions de voitures thermiques, encore avec des ventes de
voitures ou... Regardez le dernier chiffre qu'on a pour 2021. C'était 400 000 voitures, nouvelles voitures qui
ont été vendues. Ça va être extrêmement difficile, à mon avis, d'atteindre
ces objectifs-là. Moi, je pense qu'on a... On devrait aller au-delà de
1,5 million de voitures électriques comme objectif.
M.
Charette : Ce que je mentionnais au collègue de Bourget tout
à l'heure, le PMO nous amène à 1,6 million. Ça, c'est l'information
que l'on a maintenant, mais il n'est pas dit, avec les années, étant donné que
le PMO est évolutif, qu'on ne parlera pas davantage encore de voitures
électriques d'ici 2030. Mais j'apprécie le propos du collègue, qui dit que
c'est déjà extrêmement complexe d'atteindre la cible de 37,5 %. Je vais
lui rappeler peut-être, dans d'autres circonstances, ce propos-là, parce que,
oui, c'est complexe. Ce n'est pas simple. Ceux qui jouent avec les cibles comme
si toutes les solutions étaient faciles, qui parlent de 55 %, de 45 %
ou de 50 % de réduction, alors que c'est déjà extrêmement difficile
d'atteindre le 37,5 %... Bref, je fais de lui un allié pour convaincre
certains de ses collègues qu'on ne peut pas jouer avec les cibles de n'importe
quelle façon.
M. Leitão : Non, non, merci.
Merci...
M. Charette : Mais, sinon, au niveau
des véhicules, minimum 1,6 million de dollars... 1 million de
dollars, 1,6 million de voitures. Et
vous allez nous entendre parler, là, dans les prochains mois, parce que les
travaux se poursuivent... On parle de normes VZE pour les voitures, on
va parler bientôt d'une norme VZE pour les camions. Donc, il y a des mesures.
Donc, ce
51 % va devenir, éventuellement, 60 %, éventuellement, 70 %,
éventuellement, 80 %, 90 %, pour avoir 100 %, mais on est
très, très, très prudents. Et ça, j'en suis très fier, de la façon dont on
comptabilise les... le fruit de ces mesures-là.
M. Leitão : Mais c'est exactement
ça, l'enjeu, monsieur... M. le Président... M. le ministre, et c'est pour ça,
exactement pour ça que je ne peux pas être votre allié, parce que ce n'est pas
assez ambitieux. Cette cible n'est pas assez
ambitieuse. Et je ne suis pas certain qu'on va l'atteindre, le 1,6 million
de voitures électriques d'ici 2030. D'abord, je pense qu'il faut aller
au-delà de ça.
Et, deuxièmement,
dans l'état actuel des choses, je ne suis pas convaincu qu'on va atteindre
1,6 million. Pourquoi? Et vous avez
mentionné, dans la réponse précédente avec le collègue de Bourget, que, bon,
les constructeurs, il y a toute une série,
maintenant, de contraintes, et tout ça, qui vont les forcer à fournir ces
voitures-là, parce qu'en partie c'est une question d'offre. Mais, justement, au
Québec, à mon avis, ces contraintes aux constructeurs, je ne vais pas me faire
des amis, mais c'est la réalité, ces contraintes ne sont pas assez
contraignantes. Les constructeurs de voitures électriques, parce que la demande
mondiale est très forte, et l'offre n'est pas encore rendue là où elle devrait
l'être, ces constructeurs-là vont choisir de livrer leurs produits dans les
juridictions où les contraintes sont les plus sévères, par exemple, aux
États-Unis, en Californie, par exemple, dans certains pays européens. Au
Québec, ils vont se dire : Bien oui, il y a certaines contraintes, mais,
regarde, on peut faire avec. Donc, ce n'est pas assez contraignant, et donc ce
n'est pas assez ambitieux, et donc je ne pense pas qu'on atteindra cet
objectif-là.
M. Charette :
Bien, je vais vous...Je
ne le ferai pas publiquement, mais, en privé, je pourrai vous donner le
nom de vos propres collègues, dans votre
formation politique, qui viennent me voir et qui me disent que c'est trop
contraignant.
M. Leitão : Bien,
je comprends, mais ce n'est pas ça, l'enjeu. Moi, je ne parle pas pour les
autres. Moi, je parle pour moi.
M. Charette :
Bien, je vous dis juste... Bien, je parle de collègues de votre formation
politique qui viennent me voir pour dire que c'est trop contraignant, ce que
l'on met.
M. Leitão : Et
alors? Et alors? Nous vivons dans un pays qui est libre...
M. Charette :
Bref, essayez...
M. Leitão :
...donc, tout le monde peut exprimer son opinion.
Moi, j'exprime mon opinion.
M. Charette :
Tout à fait, mais essayez de faire... Essayez de faire cohésion dans votre
propre formation politique, et ensuite...
• (12 h 20) •
M. Leitão : Nous
ne sommes pas un parti staliniste.
M. Charette :
Mme la Présidente...
M. Leitão : Chacun
a droit à son opinion.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : M. le ministre, ça allait bien, là. Ça allait bien. Ça
allait bien.
M. Charette :
Non, mais...
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Ça allait bien.
M. Charette :
...c'est mon temps de réponse, donc, qu'il me laisse répondre. Il y a une très
grande contradiction dans le propos du collègue. Il dit : C'est très
complexe, c'est un défi, je ne sais pas si on va y parvenir, mais, en même temps, il faudrait rehausser la cible.
Vous n'avez, jusqu'à maintenant, et ce sera votre défi de présenter un
plan avec la même rigueur que la nôtre... Actuellement, vous avez un plan avec
0 % de réduction démontrée. Donc, ça,
c'est le défi qui vous revient d'ici la prochaine élection, de vous présenter
en campagne électorale avec un plan qui soit rigoureux comme le nôtre et
de répondre à votre propre contradiction, c'est-à-dire : C'est
complexe, on ne sait pas si on va y parvenir, et, en même temps, la cible n'est
pas assez ambitieuse.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : M. le ministre...
M. Charette :
Et, à ce niveau-là, je pourrais vous démontrer et vous partager la méthode que
l'on retient.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Conclusion, s'il vous plaît.
M. Charette :
On va souhaiter que votre plan
ait sensiblement la même cohérence, c'est-à-dire non seulement...
La Présidente (Mme
St-Pierre) : M. le ministre, j'ai demandé à ce que les réponses et les
questions soient équivalentes, alors...
M. Charette :
Bien, j'attends votre signal à cet effet.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Je vous demande de... M. le député, allez-y.
M. Leitão : Bon, merci, Mme la
Présidente. Bon, écoutez, plusieurs choses, mais on... il y a le temps qui
passe. C'est complexe. Ce n'est pas facile d'atteindre ces chiffres, mais c'est
extrêmement important de les atteindre. Et, pour atteindre ces cibles-là, il faut être
audacieux, il faut vraiment sortir des sentiers battus, il faut explorer de
nouvelles manières d'y arriver. Je pense que le temps pour une approche
gradualiste, comme c'est le cas du gouvernement actuel... Ce temps est révolu.
Nous devons aller beaucoup plus loin et beaucoup plus vite que ce qui est
proposé.
Et, c'est ça, vous proposez un plan d'action.
Vous êtes le ministre de l'Environnement jusqu'au 3 octobre. Donc, c'est
maintenant, pendant que vous êtes encore là, que vous devez, à mon avis, être
beaucoup plus ambitieux. Ce qui va arriver après le 3 octobre, on verra.
Moi, je ne présume pas que le parti X ou le parti Y va gagner
l'élection. On verra bien après le 3 octobre. Mais maintenant vous êtes le
ministre. Vous venez de présenter un plan, maintenant, et ce plan, à mon avis,
aurait dû aller beaucoup plus loin que c'est le cas, même si, en allant plus
loin, ça va bousculer beaucoup de personnes,
ça va... on va peser sur les orteils de beaucoup de personnes, parce que, pour
y arriver, M. le ministre, pour y arriver, à nos objectifs, il faut
changer notre mode de vie, et c'est ça qui est difficile. Et c'est ça, le défi
pour la politique publique, pour les politiciens, c'est d'être capables
d'amener notre population à changer son mode de vie, à changer la façon dont on
se... dont on se déplace. Et c'est... Et ça, c'est... écoutez, c'est critique.
Bon, maintenant, une partie de... l'autre partie
de votre plan, c'est aussi d'accompagner le secteur industriel, qui est aussi un grand émetteur de gaz à effet de
serre, dans sa volonté ou dans ses efforts de décarboner leurs
activités, tout ça. La seule... La question que j'ai à cet égard-là,
c'est : Au gouvernement du Québec, qui est en charge de ce dossier-là?
Parce que, là, je suis un peu confus, là. Hier, par exemple, j'étais aux
crédits avec Investissement Québec, au ministère de l'Économie. Il y a aussi le
ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles. Si je suis une entreprise,
pour ne pas la nommer, ArcelorMittal, et je veux changer mes procédés, où
est-ce que je vais ?
Est-ce que je vais voir le ministre de l'Environnement? Est-ce que je vais voir
le ministre l'Économie? Est-ce que je vais voir le ministre de l'Énergie?
Est-ce que je vais voir Hydro-Québec? Ça veut dire... Il me semble qu'il y a
toute une série d'acteurs, mais il ne semble
pas y avoir un maître d'orchestre. Est-ce que vous êtes le maître d'orchestre,
M. le ministre, ou est-ce que c'est votre collègue de l'Économie?
M. Charette : Le collègue a
abordé plusieurs sujets. Je vais essayer de tous les couvrir. Sur la cible...
M. Leitão : Ce n'est pas
nécessaire.
M. Charette : Sur la cible...
Bien, il me dit : Pas nécessaire. Ne les abordez pas si vous ne voulez pas
de réponse. Vous avez abordé la question de la cible, comme quoi elle ne serait
pas suffisamment ambitieuse. On ne peut pas toujours retourner dans le passé,
mais on ne peut pas faire abstraction du passé. Vous étiez ministre des
Finances. Ce que vous dites aujourd'hui, j'aurais aimé que vous l'ayez dit au
moment des finances... que vous étiez ministre,
et que les budgets aient été conséquents. Vous avez autorisé des coupures dans
le ministère de l'Environnement en termes de financement, en termes de
budget, ce qui est inconcevable, ce qui est inconcevable avec la position que
vous défendez aujourd'hui.
Nous, pendant que vous coupiez, nous, on a
doublé, hein, c'est une vision complètement différente. Aussi, comme
gouvernement, vous deviez nous rendre à moins 20 % de réduction de gaz à
effet de serre. On est à moins 2,7 % de réduction de gaz à effet de serre.
Donc, c'est bien beau, dire : La cible n'est pas suffisamment ambitieuse,
mais vous constatez l'écart, là, plus de 17 %, entre ce qui devait être
les... 17 %, essentiellement, entre ce qui devait être livré et ce que vous avez livré. Si nous étions à moins 20 %,
comme vous deviez nous y rendre, je pourrais, aujourd'hui, très, très
lucide, avec beaucoup de lucidité, revoir cette cible-là, mais vous nous
demandez de rattraper. C'est 12 fois, essentiellement, ce qu'on devra
faire en huit ans que ce qui a été fait en 30 ans, parce que,
malheureusement, vous n'avez pas respecté les engagements que vous aviez
vous-mêmes pris comme... comme gouvernement.
Donc, on peut parler de cible comme on veut,
mais on ne peut pas en parler sans prendre note d'où on part, et on est à moins
2,7 % de réduction, alors que vous deviez nous amener à moins 20 %.
Donc, ça, c'est une chose qu'on ne peut pas, on ne peut pas évacuer du
discours. Je serais heureux, honnêtement, je serais heureux si on était à moins
20 % aujourd'hui, parce que, oui, on parlait d'urgence climatique, de
crise climatique, ce sont tous des concepts que l'on reconnaît, qu'on a,
d'ailleurs, officialisés dans certaines législations, mais, en même temps, on
ne peut pas faire abstraction d'où on part. Première chose.
Pour ce qui est du volet...
La
Présidente (Mme St-Pierre) :
Alors, ce temps... cette portion
est écoulée. Je vous rappelle, M. le ministre, que vous devez vous
adresser à la présidence. Et maintenant nous passons au deuxième groupe
d'opposition. Vous avez 10 min 10 s, Mme la députée.
Mme Lessard-Therrien : Merci,
Mme la Présidente. Avant de plonger dans le vif du sujet, j'aimerais souligner
le travail du collègue de Jonquière au niveau de la lutte contre les
changements climatiques. Il nous a dit que c'étaient ses derniers crédits
aujourd'hui. Puis, honnêtement, moi, je suis vraiment très impressionnée du
travail qui a été accompli par le collègue,
les connaissances, les prises de position aussi contre GNL Québec. Ça n'a peut-être
pas toujours été facile, mais vous l'avez fait. Donc, c'est tout à votre
honneur. Donc, je tenais... je tenais à le dire, Mme la Présidente.
Maintenant,
j'aimerais revenir avec vous, M. le ministre, sur la question pour laquelle je
n'ai pas eu de réponse hier parce que le
temps nous a manqué, sur la question de la réforme de la Loi sur la qualité de l'environnement et
sur l'accès à l'information pour le public. Ça fait beaucoup les manchettes
aujourd'hui, d'ailleurs. Donc, après cinq ans, il y a toujours un article qui
n'est pas en vigueur, qui établit un registre sur les autorisations
ministérielles. J'aimerais savoir où en est ce
dossier-là. Qu'est-ce qu'attend le ministre pour mettre en place, tel que
promis, ce registre sur les autorisations ministérielles qui a été promis il y
a cinq ans ?
M. Charette :
Question... question très, très importante. Effectivement, on se souvient,
c'étaient des étapes, hein, le déploiement se faisait par étapes. Donc, on a
une étape qui est déjà complétée, qui est le service aux citoyens, la
prestation de services aux citoyens, électronique. Et la subséquente serait,
vraisemblablement, l'année prochaine. Donc, le projet de loi et sa
réglementation étaient prévus en ce sens pour permettre le déploiement, là, de
toutes ces modalités-là. Mais ça va bien. Ça va bien. On s'en va dans la bonne
direction, là, à ce niveau-là.
Mme Lessard-Therrien :
Donc, on peut s'attendre à ce qu'en 2023 ce registre sur les autorisations
ministérielles soit rendu...
M. Charette :
Exactement. C'est la dernière étape, là, qui devrait se confirmer, là,
l'année prochaine.
Mme
Lessard-Therrien : On aimerait savoir aussi : Est-ce que le
ministre va bonifier la loi pour permettre la
diffusion des prélèvements sur l'eau, qui est une ressource publique
appartenant aux Québécois et aux Québécoises, la collègue l'a souligné
hier, donc, pour leur... Ce n'est pas possible de connaître les quantités d'eau
prélevées par les entreprises
d'embouteillage. Est-ce que le ministre va s'engager à ce que cette
information-là puisse être obtenue publiquement?
M. Charette :
On a complété un omnibus législatif il y a quelques semaines. C'était une
première expérience qui a été, d'ailleurs, fructueuse, hein, avec une belle
collaboration de l'ensemble des collègues. On s'est engagés, étant donné que
cette expérience-là s'est bien déroulée, à la renouveler. Je ne peux pas présumer,
par contre, à ce moment-ci, du contenu de ces... de cette prochaine pièce
législative là. Mais j'ai aimé l'expérience et j'encouragerai mon ou ma
successeur à retenir pareille approche pour, justement, faire avancer bon
nombre de dossiers en matière d'environnement.
Mme Lessard-Therrien : D'accord. J'espère que,
même si l'expérience n'avait pas été aussi agréable... Il y a des
choses, des fois, qui sont importantes de légiférer.
• (12 h 30) •
M. Charette :
Tout à fait. Mais, quand le travail se fait de façon constructive, c'est
invitant de le reproduire.
Mme
Lessard-Therrien : Je vous amène ailleurs. Je vous amène à Rouyn-Noranda.
À Rouyn-Noranda, vous savez qu'on est pris avec d'importants enjeux de qualité
de l'air. On parle beaucoup de ce qui se passe dans Limoilou, dans la
Basse-Ville de Québec, c'est tout aussi à propos, mais, du côté de
Rouyn-Noranda, à 850 kilomètres de Québec, parfois, c'est plus difficile
d'attirer l'attention du gouvernement sur nos enjeux.
Vous savez qu'il y a
quatre fois plus d'arsenic dans le système de nos enfants du quartier
Notre-Dame, à Rouyn-Noranda, qu'ailleurs. Vous savez que la fonderie a le droit
d'émettre 33 fois la norme québécoise d'arsenic dans l'air. Toutefois,
l'attestation d'assainissement de la fonderie arrive à échéance là, en 2022. Il
s'est déroulé quand même cinq ans entre la première attestation
d'assainissement et la seconde. À quoi peut-on s'attendre? Est-ce qu'on peut
s'attendre à ce qu'en 2022 on va avoir une autre attestation d'assainissement?
M. Charette :
Oui. Bien, en fait, j'apprécie beaucoup la question de la collègue. Et,
peut-être la rassurer, c'est vrai que Rouyn-Noranda peut sembler loin de
Québec, mais ça ne veut pas dire qu'on s'en occupe moins pour autant. Dans les
dernières semaines encore, j'ai eu des échanges avec la mairesse, j'ai eu des
échanges avec la direction régionale de santé publique sur ces enjeux-là. Je
dois aussi, dans un avenir assez rapproché, rencontrer les gens de Glencore,
justement, pour parler de ce que la collègue a mentionné à juste titre.
On est à la fin d'une
période d'attestation. Ce n'est pas anormal, hein, le cinq ans. C'était la
période qui était... qui était convenue.
Donc, pour viser une nouvelle période d'attestation qui va couvrir,
vraisemblablement, les cinq années
subséquentes... Mais, oui, je vous confirme que l'actuelle prend fin dans les
prochains mois et qu'il devra y en avoir
une autre pour que l'entreprise puisse continuer à opérer. Et c'est certain
qu'on aura des attentes de précisées, des obligations de résultat,
aussi, qui seront partagées à l'entreprise pour qu'elle puisse obtenir cette
nouvelle attestation là, mais c'est un dossier que l'on suit et qui réunit
plusieurs acteurs, et encore des rencontres toutes récentes, là, comme je le
mentionnais.
La Présidente (Mme
St-Pierre) : Mme la députée.
Mme
Lessard-Therrien : Il me reste combien de temps?
La Présidente (Mme
St-Pierre) : 4 min 18 s.
Mme
Lessard-Therrien : O.K. Parfait. Vous allez avoir des discussions avec
Glencore. Est-ce que la norme de trois nanogrammes, comme le reste du Québec,
va faire l'objet de discussions?
M. Charette : En
fait, c'est impossible. Et ça, ça a été dit de façon très, très ouverte, autant
par la santé publique régionale, autant...
Techniquement, c'est impossible. C'est impossible d'arriver à ce 3 % là,
qui est la norme pour une nouvelle entreprise. Mais les entreprises qui
préexistaient avant l'entrée en vigueur de ce règlement-là ont des exemptions.
Donc, c'est impossible. Le 3 %... pas le 3 %, le
trois nanogrammes, là, je le dis... enfin, je l'ai dit à plusieurs
reprises, là, c'est impossible de l'atteindre.
Ceci dit, le souhait et l'obligation est de s'en
rapprocher le plus possible. C'est là où la prochaine attestation pourra fixer
des attentes, des obligations de résultat. Ce que ça va impliquer de la part de
la compagnie, c'est des investissements sans doute importants pour changer ses
procédés industriels. Donc, c'est des étapes, là, qui vont se faire, là, dans
un avenir rapproché.
Et ce qui peut être... bien, réconfortant ou, à
tout le moins, encourageant pour la suite des choses, c'est une entreprise qui
a émis, par le passé, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus, notamment, d'arsenic
qu'elle ne le fait maintenant. Donc, déjà, on voit qu'on est dans une pente qui
est descendante, qui s'accélère. Mais on aura des attentes encore plus précises
pour la prochaine période d'attestation.
Mme
Lessard-Therrien : Je ne comprends pas pourquoi le ministre dit que
c'est impossible de viser la norme québécoise. Ce qui est bon pour le
Québec au complet devrait être bon pour Rouyn-Noranda. Vous parlez qu'ils ont
beaucoup amélioré leurs émissions. C'est vrai, mais il y a quand même des
poffes d'arsenic à 1 000 nanogrammes par jour qui sortent des fois
des cheminées de la Fonderie Horne. Je ne sais pas si le ministre est au
courant, mais on a eu les résultats pour l'année 2021. On a vu que les
émissions globales avaient quand même augmenté, mais, dans le dernier
trimestre, ce qui est intéressant, c'est que, quand même, la fonderie a réussi
à maintenir une moyenne de 39 nanogrammes par jour. On est quand même loin
du 100 actuel. Il y a... C'est quand même une augmentation significative. Bien
sûr, ça n'a pas fait... On n'a pas annoncé la nouvelle en grande pompe, mais
quand même.
Moi, ce que j'entends, c'est que, si, pendant
trois mois, on est capables de maintenir le 30 nanogrammes sans que
toutes les nouvelles technologies soient achevées d'être déployées, c'est parce
qu'on les connaît, les solutions. On est capables de diminuer drastiquement les
émissions d'arsenic. Donc, moi, je veux savoir, en fait, pourquoi le
trois nanogrammes ne serait pas envisageable à ce stade-ci.
M. Charette : Comme je mentionnais,
il y a quelques entreprises au Québec, et la fonderie ne fait pas exception,
qui étaient en service avant l'entrée en vigueur de cette réglementation. Ils
bénéficient d'une certaine exemption, exemption qui est encadrée, ceci dit.
On parlait
des attestations, c'est une façon rigoureuse de les encadrer. Là, le timing
pourrait difficilement être meilleur.
On est à la fin d'une période d'attestation, en débutera une nouvelle. Donc, il
y aura des obligations de partagées à l'entreprise
si elle veut continuer ses opérations pour se rapprocher... En fait, il faut
regarder dans le temps. Donc, ces dernières
années, une diminution. Le 30 nanogrammes va, j'espère, devenir la règle.
Parce que, dans une année, là, vous regarderez
les graphiques, il y a quand même de grandes variantes, mais, si on se
rapproche aujourd'hui du 30 nanogrammes, alors qu'avant la moyenne était davantage 200 et davantage encore, c'est
qu'on diminue graduellement. Et la nouvelle période d'attestation, là,
va donner des outils supplémentaires, notamment au ministère de
l'Environnement.
Mme Lessard-Therrien : Le ministère
parle de droit de polluer. C'est valide combien de temps, ce droit acquis là de
polluer, alors qu'on sait que l'arsenic, c'est un cancérigène reconnu, qu'il y
en a quatre fois plus dans le système de nos enfants, que, là, on va arriver
avec un assouplissement du nickel? Puis, du nickel, il y en a aussi dans l'air
de Rouyn-Noranda. Ça commence à faire beaucoup, le nickel, le plomb, le
cadmium, l'arsenic.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Cette
portion est terminée, Mme la députée. Alors donc, cette étude de crédits est
terminée.
J'ai une information à vous transmettre. Le
document MTESS-Facture Consultation publique ZIS Drummondville a été transmis
par le ministre à la demande de la députée de Verdun. Il est maintenant
disponible sur le Greffier, mais ce document n'est pas public.
Adoption des crédits
Donc, le temps alloué à l'étude du volet
Environnement et Lutte contre les changements climatiques des crédits
budgétaires du portefeuille Environnement et Lutte contre les changements
climatiques étant presque écoulé, nous
allons maintenant procéder à la mise aux voix des crédits. Le programme 1
intitulé Protection de l'environnement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
La
Présidente (Mme St-Pierre) : Adopté sur division. Le programme 2 intitulé
Bureau d'audiences publiques sur l'environnement est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur
division.
La
Présidente (Mme St-Pierre) : Finalement, l'ensemble des crédits budgétaires du
portefeuille Environnement et Lutte contre les changements climatiques
pour l'exercice financier 2022-2023 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
Documents déposés
La Présidente (Mme St-Pierre) : En
terminant, je dépose les réponses aux demandes de renseignements des groupes
d'opposition. Je pense que j'avais déjà fait la... Non? Il y a d'autres
documents? Alors donc, oui, il y a d'autres documents qui ont été déposés.
Et évidemment, compte tenu de l'heure, la
commission suspend ses travaux jusqu'à 14 heures, où elle entreprendra
l'étude des crédits budgétaires du portefeuille Forêts, Faune et Parcs. Et je
vous souhaite une très belle journée. Et, moi, c'était ma dernière, la dernière
fois que je présidais l'étude des crédits. Alors, merci beaucoup. Puis je nous
souhaite, à M. le député de Jonquière et à moi-même, une belle suite des
choses. Merci beaucoup. Bonne fin de journée.
(Fin de la séance à 12 h 38)