Journal des débats de la Commission des transports et de l'environnement
Version préliminaire
42e législature, 2e session
(19 octobre 2021 au 28 août 2022)
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Le
jeudi 5 mai 2022
-
Vol. 46 N° 33
Étude des crédits budgétaires du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
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11 h (version non révisée)
(Onze heures vingt-deux minutes)
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
bonjour à vous tous et à vous toutes. Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission des transports ouverte.
La commission est réunie afin de
poursuivre l'étude du volet Environnement et Lutte contre les changements
climatiques, des crédits budgétaires du portefeuille Environnement et lutte
contre les changements climatiques pour l'exercice financier 2022 et 2023. Une
enveloppe de 4 h 45 a été allouée pour l'étude de ces crédits. Nous procéderons
à l'étude de la deuxième et dernière partie de ces crédits cet avant-midi.
Et avant de commencer, je vous avise qu'un
document a été déposé sur greffier, un document... Le ministre s'est engagé
hier à déposer trois documents. Un document a été déposé. Présentement, c'est
la modélisation associée au PMO. Et si les documents sont déposés avant la fin,
on va vous aviser, sinon, le secrétariat fera le suivi auprès des membres de
cette commission. Donc, M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente : Monsieur Caron, Portneuf, est remplacé par M. Thouin,
Rousseau; madame Grondin, Argenteuil, est remplacée par madame Boutin,
Jean-Talon; M. Fortin, Pontiac, est remplacé par monsieur Leitao, Robert
Baldwin; et M. Arseneault, Îles-de-la-Madeleine, est remplacé par M. Gaudreault,
Jonquière.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
nous allons procéder à une discussion d'ordre général par bloc d'environ 20
minutes, incluant les questions et les réponses. La parole sera à l'opposition
officielle. Et je vous rappelle la règle selon laquelle les questions et les
réponses, en termes de temps, doivent s'équivaloir. Et je suis gardienne de ce
temps.
Alors, Mme la députée de Verdun.
Mme Melançon : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, bonjour à tout le monde...
Mme Melançon : ...je veux
simplement revenir rapidement sur l'échange que nous avons eu hier au sujet de
la Loi d'accès à l'information, où on apprenait quand que même 27 % des
demandes n'étaient pas... n'étaient pas répondu dans le temps, selon ce que la
loi exige. On apprend ce matin sous la plume de Thomas Gerbet qu'il y a un
véritable problème avec la Loi d'accès à l'information. Je lisais tout à
l'heure. Il y a des journalistes qui ont... qui ont posé des questions et qui
ont tenté d'obtenir des informations sur la Loi d'accès à l'information. Et ce
qu'on leur a répondu, c'est des émojis sourire en disant : Pas de
problème. Avec des documents complètement caviardés. Je veux simplement savoir
de la bouche du ministre, est ce qu'il considère qu'un émoji sourire est une
réponse à faire de son ministère à un journaliste?
M. Charette : Bien
honnêtement, je n'ai aucune idée de quoi parle la collègue. Donc, c'est pour
moi difficile de commenter un courriel comme tel, mais ce que les échanges nous
ont permis de réitérer ce matin au salon bleu, c'est qu'il y a une loi qui a
été, enfin, et c'était attendu depuis plusieurs années, sur l'accès à
l'information, donc, loi qui a été modernisée, qui a été mise à jour. Le
premier ministre ne pouvait pas être plus clair en réitérant et en demandant à
toutes et à tous de s'y conformer. Mais pour ce qui est du courriel en
question, bien honnêtement, je n'ai pas d'information. Peut-être juste une
petite parenthèse, Mme la Présidente. Et la collègue de Verdun pourra
m'indiquer le moment, mais on a aussi des réponses pour les questions, là, qui
étaient posées hier. Donc, elle pourra nous indiquer à quel moment elle
souhaite qu'on y donne suite.
La Présidente (Mme St-Pierre) :
Mme la députée.
Mme Melançon : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Alors, c'est Alexandre Shields qui nous met en
copie aujourd'hui sur Twitter, la réponse du ministère à une demande d'échange
entre une importante minière et le ministère du Développement durable, de
l'Environnement. Et la réponse, c'est : Pas de problème. Avec un émoji
sourire. C'est la réponse qu'il a obtenue. Simplement, je voulais simplement
savoir si le ministre était à l'aise avec ce genre de réponse là qu'on fait à
un journaliste.
M. Charette : Je ne
connais pas le contexte ni la nature de l'échange. Donc, c'est difficile de
commenter. Ce que je sais, par contre, c'est que j'ai eu le privilège de
travailler dans un ministère avec des équipes extrêmement dédiées, et je suis
convaincu que toutes et tous font le nécessaire pour pouvoir faire honneur à
leur fonction.
Mme Melançon : Parfait.
J'imagine que M. Shields a entendu la réponse du ministre. Alors, il
pourra lui-même répondre ou voir si c'était convenable pour lui comme
journaliste de recevoir ce genre de réponse. Je vous laisse revenir, et je l'ai
annoncé hier, donc, j'imagine que le ministre sera prêt. Concernant
l'agrandissement du site d'enfouissement et la gestion des déchets pour
Drummondville, on sait qu'il y aura... qu'il y a un agrandissement, qui a été
annoncé par le ministre, du dépotoir de Saint-Nicéphore. Et cet
agrandissement-là, Mme la Présidente, elle a lieu malgré l'opposition de la
ville de Drummondville, malgré une décision de la Cour supérieure qui donnait
donc raison à la municipalité. Et le gouvernement a donné un feu vert à une
expansion du site d'enfouissement de Saint-Nicéphore.
Donc, Waste Management pourra donc enfouir
4,3 millions de tonnes de déchets au cours de la prochaine décennie. Et
d'ailleurs, le 10 ans n'était pas une recommandation du ministère, n'était
pas une recommandation qui était... qui était attendue et/ou annoncée. Et je
l'ai déjà dit, malheureusement, le gouvernement caquiste fait les choses un peu
à l'envers. Alors qu'il y avait une demande d'un BAPE générique sur justement
l'enfouissement, le ministre a fait ses annonces avant même que les conclusions
du BAPE soient connues, annoncées. Et hier je posais une question justement sur
des dépenses qui ont été effectuées à Drummondville avec... bien, avec une
facture assez salée, là, disons-le...
Mme Melançon : ...pour aller
annoncer la bonne mauvaise nouvelle aux gens de Drummondville. Et je tiens à
rappeler que le député de Drummond-Bois-Francs et le ministre de l'Agriculture
sont de la région, sont allés rencontrer les gens, qui étaient excessivement
mécontents. Le nouveau conseil est excessivement mécontent. On est encore
devant la cour, actuellement. J'aimerais simplement savoir... Et là il y a eu d'autres
agrandissements aussi qui ont été annoncés, là, je pense à Lachenaie,
notamment, donc plusieurs agrandissements, plusieurs sites qui n'auront plus de
place. Là, plutôt que d'annoncer des agrandissements, on va devoir réduire à la
source. On en a déjà parlé, le ministre et moi-même. J'aimerais savoir ce que
le ministre, dans le fond, prévoit faire pour qu'on puisse justement réduire
l'enfouissement au Québec.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le ministre.
M. Charette : D'abord, peut-être
revenir sur la question des coûts. Je vais pouvoir déposer au secrétariat la
facture ventilée. Peut-être juste corriger un propos de la collègue, ce n'était
pas pour faire une annonce, hein, c'était réellement pour consulter les gens du
milieu et surtout transmettre en toute transparence toutes les informations qui
étaient sollicitées. Donc, je vais procéder au dépôt du document.
Peut-être mentionner aussi, ce qui est une
réalité, on peut se targuer, au Québec, d'être leader à bien des égards en
matière d'environnement. Cependant, au niveau de la gestion des matières
résiduelles, on accusait un retard assez important. Juste vous donner une idée,
au début des années 2010, il y a eu cette annonce d'une politique sur la
gestion de la matière organique, qui prenait un engagement assez ferme,
c'est-à-dire, essentiellement, renoncer à son enfouissement avant la fin de la
décennie. Annonce, donc, au début des années 2010. On arrive au gouvernement au
2018 et on s'est limité à l'annonce, là, il n'y a aucune, aucune politique qui
avait été mise en place. Donc, on a en quelque sorte perdu une décennie sur
cette matière-là, qui représente un pourcentage très, très important de ce qui
se retrouve à l'enfouissement.
• (11 h 30) •
On a parlé hier, de la consigne. C'est
aussi dans cette volonté de réduire passablement l'enfouissement. La consigne
élargie, dont on discutait hier, va faire en sorte que 5 milliards ou près de 5
milliards de contenants par année seront consignés. Actuellement, il y a une
proportion qui peut être importante qui se retrouve dans les sites
d'enfouissement. Bref, il y a plusieurs mesures qui s'ajoutent et qui se
renforcent avec la nouvelle vision, là, que met en place le gouvernement. Mais,
malheureusement, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Donc, on a beaucoup de
matières qui se retrouvent toujours à l'enfouissement, avec très peu
d'alternatives.
Et je dirais l'analogie suivante :
tout le monde aime la tarte aux pommes, tout le monde aime le gâteau au
chocolat, mais personne ne veut avoir de dépotoirs dans sa cour. Et je
comprends les citoyens d'être inquiets. Mais, en même temps, quand il n'y a pas
d'alternative, lorsqu'on a ces quantités-là importantes à enfouir, on ne peut
pas non plus faire abstraction à d'autres enjeux qui peuvent être des enjeux de
santé publique lorsque ces résidus ultimes ne sont pas enfouis adéquatement.
Donc, il y avait plusieurs éléments à prendre en compte. Et non, ce n'est pas
de gaieté de cœur qu'on dit à un voisinage ou une municipalité : On va
prolonger, sinon agrandir un site d'enfouissement, mais c'est en l'absence
d'alternative et c'est en attendant que toutes les mesures prennent leurs
effets, là, qu'on doit recourir encore à ce type de pratiques.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Merci,
M. le ministre. Mme la députée.
Mme Melançon : Alors,
concernant la consultation qui a coûté tout près de 50 000 $, j'imagine
que vous avez des réponses concernant le 29 000 $ pour uniquement...
29 036 $ pour l'audiovisuel, notamment, et la location de salles à
13 000 $.
M. Charette : Effectivement,
et on me dit que c'est relativement standard lorsque ce sont des événements qui
se tiennent en région. C'est un service qui est offert directement, et là je
cherche le nom, c'est un fournisseur... c'est Services Québec, en fait, qui
assure le service et qui facture au ministère concerné. Donc, c'est la machine
gouvernementale qui prend en charge, et ça relève du ministère du Travail, de
l'Emploi et de la Solidarité sociale. Donc, tout à fait standard.
Un ministère organise un événement en
région, de nature comme celle qui réunissait, là, ces personnes-là, et on parle
quand même de beaucoup de gens, réservation de salles, équipement audiovisuel.
Avec une nécessité, une obligation supplémentaire d'offrir les
communications...
11 h 30 (version non révisée)
M. Charette : ...aux personnes
qui étaient physiquement présentes dans la salle que ceux qui pouvaient suivre
à distance avec les mesures sanitaires, et tout ça. Donc, c'est réellement un
service du gouvernement du Québec qui se met à la disposition de l'ensemble des
ministères, là, pour ces rencontres en région. Mais j'ai le détail très, très
ventilé, au dollar près de la facture, et ce sera déposé, là, au niveau de la
commission.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Vous
vous engagez à le déposer.
M. Charette : Dans les
prochaines secondes, effectivement, ça pourrait être acheminé à la commission.
La Présidente (Mme St-Pierre) : C'est
beau. Mme la députée.
Mme Melançon : Merci
beaucoup. Alors, malgré l'opposition de la ville, je tiens à le rappeler,
malgré la décision de la Cour supérieure, le gouvernement est allé à l'encontre
même des gens de la MRC pour l'agrandissement de ce dépotoir. Et je crois que
les gens de Drummondville vont se rappeler quand même, à la fois de la décision
du gouvernement, mais aussi des coûts, des coûts pour cette consultation. Donc,
on consulte les gens, mais on ne les écoute pas, pour 50 000 $.
Cela étant dit, Mme la Présidente, j'aimerais
savoir si on a une réponse aussi concernant le 3 165 $ pour l'atelier
portant sur les préférences cérébrales.
M. Charette : Et peut-être
juste revenir sur le dossier de Saint-Nicéphore, étant donné que la collègue a
ajouté un propos. Ce que la ville de Drummondville a réalisé, suite à nos
échanges, c'est qu'elle envoie elle-même beaucoup de matières au niveau du site
de Saint-Nicéphore. Tout ce qui est ici, institutions, en fait, tout l'institutionnel
commercial, industries de la ville de Drummondville, enfouit sa matière ultime,
ses matières ultimes, au niveau du site de Saint-Nicéphore. Donc, la ville
elle-même serait pénalisée si, du jour au lendemain, ce site là fermait.
Surtout qu'il n'y a pas d'autre alternative pour ces résidus-là.
L'alternative, dans la région, c'est un
site qui est davantage sur le côté de Saint-Rosaire, qui malheureusement, offre
beaucoup moins de garanties au niveau de la protection environnementale. Donc,
la ville de Drummondville elle-même a recours à ce site d'enfouissement là,
donc elle serait elle-même pénalisée si, éventuellement, le site devait fermer.
Pour ce qui est de la formation, j'ai
effectivement le détail. Ça n'a pas été offert à l'ensemble des fonctionnaires,
là, c'est réellement au niveau du BECC, donc le Bureau d'électrification et des
changements climatiques. Je dois vous avouer, là, c'est des concepts et des
notions, là, avec lesquelles je suis un petit peu moins familier, mais on me
parle des travaux, là, de Roger Wolcott Sperry... qui est un prix Nobel, donc
ce n'est pas rien, en médecine et un neurobiologique, avec Paul MacLean, c'est
la méthode Hermann qu'on appelle. Encore là, vous me perdez rapidement, là, c'est
des notions que je ne connais pas, mais qui, en termes de gestion de ressources
humaines, sont, semble-t-il, citées à travers le monde comme étant efficaces.
Donc, ça a été offert pour favoriser, justement, une meilleure connaissance,
là, des forces et faiblesses des gestionnaires, que les gestionnaires soient
mieux outillés par rapport à l'encadrement de leurs coéquipiers. Bref, c'est
une formation qui, semble-t-il, est reconnue, là, à travers le monde.
Mme Melançon : Combien de
personnes ont reçu cet atelier?
M. Charette : Une dizaine de
personnes du Bureau d'électrification et des changements climatiques. Donc, c'est
une... au niveau du sous-ministériat de la Lutte aux changements climatiques,
en particulier.
Mme Melançon : Est-ce qu'il y
avait des gens du cabinet?
M. Charette : Non.
Mme Melançon : Pas de gens de
cabinet. «Préférences cérébrales», «atelier portant sur les préférences
cérébrales». On va la retenir, on pourra aller s'informer.
M. Charette : Oui,
effectivement, et j'ai moi-même appris sur le sujet ce matin. Je ne connaissais
pas la méthode Hermann, mais développée par un prix Nobel en médecine et en...
et neurobiologiste. Bref, ça semblait être des personnes avec une réputation
établie.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la députée.
Mme Melançon : Merci. J'aimerais
amener le ministre... on parlait d'enfouissement, on parlait de résidus. On va
y aller sur les résidus miniers du côté de lac Bloom. Là, on parle de Fermont.
C'est une région que j'ai eu le bonheur de fréquenter sur une base assez
régulière dans une ancienne vie. J'aimerais simplement savoir comment est-ce qu'on
peut autoriser ce projet-ci alors que les conclusions du Bureau d'audiences
publiques en environnement... Je vais simplement lire la conclusion, si vous me
permettez, Mme la Présidente, ici, parce que rarement j'ai lu des conclusions
du BAPE aussi... Bien, cette conclusion-là était très sévère, là...
Mme Melançon : ...la
commission d'enquête, donc, est d'avis que l'initiateur n'a pas fait la
démonstration que les solutions retenues pour la gestion des rejets miniers
sont celles qui minimisent les impacts sur les milieux humides et hydriques, en
particulier la solution proposée pour les résidus miniers grossiers qui aurait
un empiètement sur 151 hectares dans des lacs et cours d'eau, dont un lac
de plus de 88 hectares. En conséquence, la commission recommande que le
projet ne soit pas autorisé tel que présenté. J'aimerais simplement savoir de
la part du ministre qu'est-ce qui a mené, dans le fond, à l'acceptation du
projet tel que présenté par la compagnie minière et qui va enfouir, donc, des
résidus miniers dans des lacs? J'aimerais simplement savoir comment est ce
qu'on a pu arriver à cette décision.
• (11 h 40) •
M. Charette : J'apprécie
la question. Et ça nous ramène à ce qu'on se disait hier. Un BAPE, ce n'est pas
la dernière étape d'une évaluation environnementale. Et ce n'est pas le projet
qui est déposé au BAPE qui est forcément celui qui va se réaliser. Le BAPE,
c'est une étape incontournable et d'une grande importance dans nos processus,
et ça permet notamment à un initiateur de projet de corriger certains aspects
de son projet, de corriger certaines lacunes et de l'améliorer. Juste vous
mentionner, lorsque le projet a été déposé... Ou par rapport à ce qui a été
déposé comme projet, les superficies en milieux humides et hydriques ont été
passablement réduites. On parle d'une réduction, là, de près de
257 hectares, ce qui est... ce qui est majeur. Et on a inclus dans cette
cet écart-là une réduction de 167 hectares d'habitat du poisson notamment.
Donc, c'est une diminution, là, de 40 % essentiellement. Donc, le BAPE
aura permis de soulever des questions tout à fait pertinentes. Et ensuite le
promoteur a pu ajuster son projet en conséquence. Et c'est suite à ce projet
bonifié que le gouvernement a pu donner son aval. Les promoteurs ont également
présenté deux plans actuellement, là, de compensation. Ce sont des gains. En
fait, la superficie compensée sera plus importante que la superficie affectée.
Donc, on parle de gains engendrés, là, qui totalisent une superficie de
90,2 hectares. Donc, c'est un projet qui a bénéficié de la lunette du BAPE
et qui a passablement été bonifié par la suite pour limiter justement ses
impacts.
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Il vous reste 1 min 40 s, Mme la
députée.
Mme Melançon : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Moi, je pense à Martine Cotte, aujourd'hui, qui
est propriétaire autour du lac, où il y aura des résidus miniers. Sa maison
vient de perdre toute valeur. Donc, je pense à elle, aujourd'hui, qui est
excessivement déçue de la décision qui a été rendue. Bien entendu, elle a fait
sa vie avec son conjoint dans le coin de Fermont. Et là, sa maison, vous
comprendrez que la dépréciation est immense. Je tenais à le mentionner. Et je
salue Martine Cotte. Hier, on parlait du nickel. Aujourd'hui, on parle
d'enfouir des résidus miniers dans des... dans des lacs. Il y a eu plusieurs...
Il y a l'agrandissement de dépotoirs. Il y a eu plusieurs décisions qui ont été
prises par le ministère et par le ministre, principalement, de l'Environnement
dans les derniers mois, qui vont à l'encontre, à l'encontre de l'environnement.
Et à plusieurs reprises, là, je l'ai soulevé.
Pourquoi est ce qu'on n'a pas voulu
travailler sur les redevances sur l'eau? Pourquoi, sur le tunnel caquiste, le
ministre a lui-même dit, avant toute étude environnementale, qu'il n'y en avait
pas de problèmes avec l'environnement, que tout allait bien, qu'on était bien
sûr pour. Ça devenait un frein à l'étalement urbain. Sur le nickel, le ministre
s'est isolé lui-même. Hier, je vous ai fait la longue liste des opposants pour
l'augmentation du taux de nickel dans l'air. Le gouvernement est pas mal seul
sur son île actuellement lorsqu'on parle d'environnement. Je trouve ça
déplorable et je l'ai dit à plusieurs reprises. Il faut que nous soyons... ce
n'est même plus vigilants, c'est ambitieux. C'est de prendre la place qui
revient au cœur de l'environnement et...
Mme Melançon : ...je crois que
c'est le rôle du ministre de l'Environnement. Et malheureusement on constate,
au cours des dernières semaines, des derniers mois, que le ministre n'a pas
joué le rôle autour de la table du Conseil des ministres de dire : Moi,
là, je suis là pour protéger l'environnement. Je suis là pour dire au ministre
de l'Économie, par exemple : Bien, toi, là, tu veux développer des mines.
Bien, moi là, je suis là pour protéger l'environnement. Puis est-ce que ça se
fait bien? Honnêtement...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Je
dois vous interrompre ici, Mme la députée.
Mme Melançon : Merci. Triste
constat, en tout cas, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme St-Pierre) : La
parole est aux députés du gouvernement. M. le député de Bourget, vous avez
12 min 13 s
M. Campeau : Merci, Mme la
Présidente. Moi, j'aimerais viser plus le Forum d'action sur l'eau. C'est
quelque chose qui me tient à cœur, comme vous savez. On a d'ailleurs la
sous-ministre responsable, Mme Campeau. C'est un peu par hasard qu'on porte le
même nom. C'est comme ça. Ce forum d'action d'action, on avait insisté de
mettre un a majuscule action, justement parce que, ça a l'air anodin, mais on
voulait vraiment que ça ne soit pas une rencontre pour le plaisir de se
rencontrer, mais une action. Alors, on sait qu'on a 3 % des réserves d'eau
environ. Et pourtant, on s'en inquiète. On est comme les mieux placés au monde,
ou presque, et pourtant, on s'en inquiète. Tout le monde est là à s'exclamer
qu'on a une richesse collective, mais encore faut-il s'assurer que ça demeure
une richesse collective. Alors, je voulais juste poser la question et permettre
un peu d'expliquer un peu qu'est ce qu'est le forum sur l'eau, parce qu'il y a
plusieurs personnes qui en font partie, plusieurs groupes qui en font partie
pour, justement, sans jeu de mots, éviter les silos. Et j'aimerais ça que vous
en parliez, là-dessus, surtout dans l'optique : pourquoi ce forum et
pourquoi ça marcherait, alors qu'auparavant, il y avait des tables de
concertation, il y avait bien du monde, mais ça n'a pas bougé.
M. Charette : Merci pour la
question et merci surtout au député de Bourget, là, de chapeauter tous ces
travaux-là. C'est une initiative qui était nécessaire compte tenu du constat,
malheureusement, je ne dirais pas d'échec, c'est peut-être sévère, mais du
constat mitigé des actions qui étaient posées par le passé. Il y a
effectivement eu un forum, mais il était composé de plusieurs dizaines de
personnes, forum qui, d'ailleurs, ne s'était jamais réuni, sans doute compte
tenu que c'était très complexe de réunir tous ces gens-là, et surtout voir
comment organiser des travaux. Donc, on a réussi à mettre sur pied, avec la
collaboration des gens et des municipalités, des organismes interpellés, des
ministères interpellés par la question de l'eau en très peu de temps. Une
mécanique qui, ma foi, donne déjà des résultats intéressants avec, je pense, un
rapport, là, dans les prochaines semaines, qui fera état de leurs travaux. Mais
c'est réellement de réunir ensemble des gens de différents ministères, de
différents intérêts, oserais-je dire, et voir comment, de façon très concrète,
améliorer des pratiques ou des situations, que ce soit au niveau de
l'accessibilité à l'eau, la qualité de l'eau. Et très, très heureux de cette
formule-là. Et les organismes qui y participent, tous les échos que j'en reçois
sont très très positifs. Le milieu municipal est bien représenté. On parle des
organismes de bassin versant. Bref, les acteurs de l'eau sont réunis dans un
Forum d'action sur l'eau. Donc, on se donne les moyens, là, de réussir là où,
malheureusement, on a peut-être manqué d'efficacité, là, par le passé.
M. Campeau : On va changer de
sujet. On va changer de sujet pour parler des voitures électriques. On a
beaucoup parlé de carboneutralité, et pour bien des gens, c'est encore un concept,
un concept qui a l'air lointain. 2050, ce n'est pas si loin, mais je pense
qu'avant, pour y arriver, ça nous prend des étapes, parce que si on vise trop
loin, on va se perdre. Et une des étapes qu'on s'était dit c'est la fin des
voitures à essence en 2035. Beaucoup de questions ont été posées :
pourquoi 2035? Quand j'entends...
M. Campeau : ...des gens, il y
en a qui me disent : Ah! ça n'arrivera pas. Bien, c'est marqué dans la
loi. Ça va être un petit peu difficile que ça n'arrive pas. Mais, en même
temps, d'autres se disent : Mais pourquoi attendre en 2035? Alors, il y a
cet aspect-là. Et le deuxième aspect, c'est qu'on vise 1,5 million de
voitures électriques en 2030. C'est comme des étapes intermédiaires d'un
élément qui nous dirige vers la carboneutralité. Qu'est-ce qui nous fait
croire, réellement, que ce 1,5 million d'autos, on va l'atteindre?
M. Charette : Peut-être
juste, et je le dis en taquinant mon collègue, le PM02 nous a fait passer de
1,5 à 1,6 million. Donc, dans notre discours, maintenant on parle de
1,6 million d'ici 2035. Parce que, oui, on va venir renforcer le projet de
règlement qui a été prépublié, donc on va, dans les prochaines semaines,
prépublier une nouvelle version, donc on va venir renforcer encore davantage ce
projet de règlement avant son édiction. Mais sinon, il y a plusieurs facteurs
qui vont contribuer au succès. Déjà, on le constate, là, on double à chaque
deux ans. Donc, mathématiquement, c'est dans le domaine du possible. On a parlé
hier des incitatifs qui, oui, sont passés de 8000 à 7000, mais qui demeurent,
et de loin, en Amérique du Nord, les incitatifs les plus généreux. Et pour le
plus grand bien des Québécois, ils peuvent aussi bénéficier de la subvention
fédérale. Donc, les deux subventions combinées font en sorte qu'il y a un
incitatif important à ce niveau-là. C'est un autre facteur de succès.
• (11 h 50) •
Autre facteur de succès, c'est que les
constructeurs eux-mêmes se sont engagés à multiplier l'offre, au niveau des
modèles, au niveau de la disponibilité. Et ils ont tout intérêt à le faire.
Parce que, déjà, avec le projet de règlement qu'on a prépublié, on venait
renforcer les obligations pour les constructeurs. On est venus revoir
entièrement le système de crédits et on est venus multiplier les pénalités aux
constructeurs qui ne se conformeraient pas. On est passés de 5000 à 20 000. Donc, c'est une pénalité
excessivement importante qui va venir contraindre en quelque sorte les
constructeurs à augmenter l'offre.
Et pourquoi 2035 et pas avant? Le marché
québécois, 2 % à 4 % selon les types de véhicules dont on parle du
marché automobile nord-américain. Donc le Québec à lui seul a besoin de
partenaires dans cette démarche-là. Et on est bien accompagnés avec notamment
la Colombie-Britannique. On est bien accompagnés, notamment avec la Californie.
J'accueillais avec joie les intentions du gouvernement fédéral. Ce n'est pas
fait encore, mais leur intention est aussi de réglementer, d'avoir une règle
sur les véhicules zéro émission. Donc ça va venir augmenter le bassin de façon
considérable.
Et ce que je nous invite tous à faire,
c'est de ne pas faire de politique avec l'année 2035. Je vous donne un
exemple. Le discours officiel, autant la députée de Maurice-Richard,
lorsqu'elle occupait la fonction, que la collègue aujourd'hui au niveau du
ministère de l'Environnement a dit : 2035, c'est trop tard. Mais j'ai de
ces collègues à elle qui viennent me voir pour dire que 2035, c'est peut-être
trop tôt. 2035, ce n'est peut-être pas une bonne idée, ou 2035, c'est peut-être
mettre une contrainte trop importante sur les constructeurs. Donc, il y a la
politique, on en fait tous, et c'est bien correct, mais de façon pratique, il
faut être cohérent. Et l'année 2035 se justifie largement, et on va y arriver,
bien que ce soit excessivement ambitieux. Si on considère qu'on est à moins de
150 000 véhicules zéro émission aujourd'hui. Donc, en l'espace de huit
ans, il faut passer à moins de 150 000
à 1,6 million. Et ensuite la marche va s'accélérer avec l'année de fin de
la vente de véhicules à essence. Et je le mentionnais au moment de l'étude du
projet de loi n° 102, plus on va se rapprocher de 2035, moins ce sera une
bonne idée pour un nouvel acheteur d'acheter un véhicule à essence. Parce qu'il
sait fort bien que, dans un laps de temps relativement rapproché, il va y avoir
de moins en moins de stations-service à essence, et c'est le jeu de l'offre et
la demande. Le prix de l'essence sera toujours plus dispendieux, donc il y a un
effet domino qui va venir s'ajouter. Et oui, on aura atteint cette cible en
2030, notamment et la loi interdit maintenant... la fin de la vente des
véhicules...
M. Charette : ...essence
après 2035.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Il
vous reste 2 minutes 45, M. le député.
M. Campeau : Merci. Toujours
sur le projet de loi n° 102, il y a une section de ce projet de loi, qui est un
projet de loi mammouth, qui portait sur la sécurité des barrages. On sait bien
que la sécurité des barrages, ça intéresse autant la Sécurité publique
qu'Énergie et Ressources naturelles, mais c'est dirigé par le MELCC, par le
ministère de l'Environnement.
Il y a plus de 6000 barrages au Québec.
J'avoue que je n'en avais pas conscience, avant de voir ce projet de loi là,
qu'il y en avait autant. Je savais qu'il y en avait beaucoup, mais pas tant que
ça. Alors, pourquoi est-ce qu'on a trouvé important maintenant de travailler
sur un sujet aussi peu sexy que sécurité des barrages, où on n'en parlait même
pas? Et pourquoi on s'est mis à travailler sur cet aspect-là, actuellement?
M. Charette : ...probablement
pas les articles qui ont été les plus couverts et courus du projet de loi, mais
c'est sans doute parmi les articles les plus conséquents, tous ceux qui
touchent la sécurité des barrages. Le collègue l'a dit à juste titre, on en a
plusieurs milliers au Québec, et moi le premier, lorsque j'ai pris mes
fonctions, c'est une donnée qui m'était inconnue. Et on est venu relativiser
les barrages en fonction de leur degré de risque, ou sinon de contenance, en
quelque sorte. Donc ça, c'est un élément nouveau qui était nécessaire. Parce
que, malheureusement, le collègue de Jonquière nous a rappelé une page assez
triste de l'histoire de sa région, mais qui démontre l'importance des barrages et
les impacts que ça peut avoir lorsqu'un barrage est soit mal entretenu ou qu'il
cède, compte tenu d'intempéries ou autre. Donc, c'est crucial pour la sécurité
de beaucoup, beaucoup de nos milieux. Donc ça, c'est un élément qui a été
modifié.
Un autre élément aussi qui était réclamé
par le milieu municipal depuis des années, puis on a donné quelques quelques
exemples... Je suis député de la région des Laurentides, ce n'est pas dans mon
comté, comme tel, mais on a parlé, par exemple, je crois que c'est dans le
comté de notre collègue de Bertrand, si je me souviens bien, l'exemple de La
Sapinière. C'est une auberge, un hôtel qui est connu dans les Laurentides
depuis des années et qui, l'année dernière... et qui est aux abords d'un lac,
et qui... l'année dernière, le lac s'est retrouvé complètement, complètement
asséché parce qu'un barrage... donc il y avait un enjeu de barrage. Et lorsque
le barrage est privé, avant l'adoption du projet de loi, une ville ne pouvait
pas prendre sur elle d'initier, par exemple...
La Présidente (Mme St-Pierre) : ...
M. Charette : Ah! O.K..
La Présidente (Mme St-Pierre) : Alors,
maintenant, nous allons du côté du troisième groupe d'opposition. M. le député
de Jonquière, vous avez la parole pour 10 minutes 10.
M. Gaudreault : Merci. C'est
mes derniers crédits à vie. Alors, c'est avec le ministre que je les termine et
je vais les terminer en posant une question sur ma région, mais du côté du lac.
Les gens mélangent toujours le Saguenay et le lac, là. L'Ashuapmushuan. Alors,
je veux dire, c'est comme un genre de supplice de la goutte, là, parce qu'on en
a déjà parlé, je pense que c'est la troisième fois, les troisièmes crédits que
j'en parle, ou, peut-être, dans d'autres types de commissions, sans compter les
interventions à micro fermé qu'on a fait, le ministre et moi, sur le dossier de
l'Ashuapmushuan.
On est extrêmement préoccupés. Je
comprends toute l'histoire. On n'a pas besoin de revenir là-dessus. 1977, le
contrat avec ce qui est aujourd'hui Produits forestiers Résolu, là. Écoutez,
moi, ce que je constate, c'est que PFR a reçu l'autorisation de prolonger les
déversements dans la rivière Ashuapmushuan pour une première fois.
L'autorisation de prolonger les déversements dans la rivière Ashuapmushuan a
été prolongée pour deux mois supplémentaires. Alors, deux questions on en est
où, présentement, bien concrètement? Et deuxième question, c'est quoi la
solution à long terme, là? Parce qu'on ne peut pas maintenir les déversements
d'eaux usées dans cette rivière, qui est un patrimoine naturel unique, qui a
fait l'objet d'un combat important de la population, il y a une trentaine
d'années déjà, pour éviter de la harnacher, et je sais que le ministre aime bien
les phrases un peu complexes, là, alors harnacher l'Ashuapmushuan...
M. Gaudreault : ...donc, on a
évité ça, et c'est pour ça qu'il y avait cette conduite exceptionnelle, qui
n'est pas la solution idéale mais quand même qui évitait de déverser dans la...
Alors, on est où?
M. Charette : Le collègue a
mentionné, je l'aurais fait dans d'autres circonstances, et je le fais sans
aucune, aucune flagornerie, que c'était ses derniers crédits. Je l'en remercie,
et je lui ai dit aussi en privé, j'aurai l'occasion de lui redire en privé à
quel point j'apprécie la collaboration, et surtout je lui souhaite la meilleure
des choses et certainement de beaux défis, là, qui l'attendent avec cette
nouvelle vie qu'il pourra regagner, là, l'automne prochain.
Ceci dit, c'est vrai que c'est un dossier
qui est discuté depuis depuis quelques années, mais les choses avancent tout de
même. D'ailleurs, lundi de la semaine dernière, j'ai rencontré un maire et un
préfet du secteur pour discuter de cet enjeu-là qui préoccupe, à juste titre,
les gens de la région. Ce que j'ai dit publiquement, je le répète en privé, ce
qui était inacceptable dans les années 70 ne l'est pas davantage
aujourd'hui. Donc, on veut trouver la bonne solution.
• (12 heures) •
Le collègue demande : Quelle est la
solution? Il y a encore deux solutions d'observées, soit le regainage de la
conduite actuelle, c'est-à-dire solidifier, refaire en quelque sorte la
conduite que l'on connaît, ou sinon en construire une nouvelle. Dans les deux
cas, il y a des montants subséquents, là, qui seront nécessaires. Et une partie
de la situation, le collègue le mentionnait, s'explique par le type de contrat
qui avait été signé dans les années 70, un contrat comme il ne s'en fait
plus aujourd'hui. Le gouvernement du Québec a, dans ce contrat-là, assumé la
parfaite responsabilité de la conduite. Donc, ça nous limite dans nos moyens
d'agir auprès de la compagnie. En même temps, on connaît l'importance de la
compagnie pour la région.
Donc, ce n'est pas simple, mais dans
l'intervalle, il y a des choses qui avancent. D'ailleurs, dans les prochaines
semaines, on devrait avoir de premières études, des résultats d'une première
étude qui nous seront transmis. Parce qu'il y a différents contrats qui ont
effectivement été octroyés. Donc, on devrait avoir des informations à ce
sujet-là dans les prochaines semaines. Ce qu'on veut...
La Présidente (Mme St-Pierre) : ...M.
le ministre.
M. Charette : Bref, ce qui
était inacceptable des années 70 ne l'est pas davantage, et on va vouloir
trouver la bonne formule.
M. Gaudreault : Je suis
d'accord, mais en tout respect pour le ministre, ça se fait au moins trois
fois, là, qu'il me dit : Ce qui était inacceptable en 1970 ne l'est
toujours pas. Puis je comprends ça, mais est-ce qu'on peut avoir... Parce qu'il
me parle de deux solutions, là, le regainage, la conduite actuelle ou
construire une nouvelle conduite. Quand est-ce qu'on va avoir le choix,
c'est-à-dire la décision sur le choix qui sera pris entre le plan a ou le plan
b? Est-ce que le ministre peut nous donner un échéancier final, là, pour qu'il
tranche?
M. Charette : La prochaine
année sera déterminante à ce niveau-là. Je comprends que le temps file, mais en
même temps, il y a une collecte de données qui se fait dans l'intervalle. Parce
peu importe que ce soit regainage ou, sinon, nouvelle conduite, il faudra,
pendant le temps des travaux, qu'il y ait un certain déversement qui se fait.
Donc, c'est cette collecte de données là qui nous est utile actuellement à
savoir qu'est-ce qui est déversé, quels sont les... quel est le contenu de ces
déversements-là, quelle est la pression ou les volumes. Donc, il y a une
collecte de données. C'est pour ça, on parle oui, de prolonger les
autorisations de déversement, mais ce n'est pas anodin, parce qu'on sait que
les travaux, peu importe la formule retenue, regainage, nouvelle conduite vont
entraîner des déversements. Donc, prochaine année, ce sera déterminant. Il y a
aussi la Chaire, là, en écoconseils de l'Université du Québec à Chicoutimi qui
accompagne le ministère à ce niveau-là. Et, ultimement, pendant les
déversements, on regarde comment réduire, là, c'est ce qu'on confirme aussi, la
qualité des rejets. Donc, la collecte d'information qui se vit actuellement, elle
est très importante, là, pour la suite des travaux.
M. Gaudreault : O.K. Écoutez,
prochaine année, moi, ça m'inquiète, je trouve ça long. C'est sûr que durant la
campagne électorale qui s'en vient, ça va faire partie des débats, j'imagine,
en tout cas, je recommande aux candidats et candidates dans Roberval d'en
parler, parce que c'est un dossier extrêmement important. On va continuer de
suivre ça, mais je demeure... en tout cas, je ne m'attendais pas à ce que ce
soit prochaine année, je trouve, c'est loin.
M. Charette : Juste pour
avoir un calendrier encore plus précis, les prochaines semaines, des données
importantes qui me seront transmises, et le rapport final, final, on parle
de...
12 h (version non révisée)
M. Charette : ...mars
prochain, donc un petit peu moins d'une année.
M. Gaudreault : Mars? Oui,
bien oui, ça, c'est le rapport final, je veux dire, une décision après, ouf. O.K.,
on va gérer... je vais digérer ça, puis on va voir... bien, on va voir, je veux
dire on verra bien comment ça va se poursuivre. Il me reste combien de temps,
Mme la Présidente?
La Présidente (Mme St-Pierre) : 2 min 50 s
M. Gaudreault : Hi mon Dieu!
2 min 50 s Je voulais absolument voir avec vous... Je suis très
heureux qu'on ait adopté le principe du projet de loi n° 391 sur la
souveraineté environnementale, le nationalisme environnemental. On voit le
gouvernement fédéral qui intervient de façon successive dans plusieurs
compétences du Québec en matière d'environnement... dans plusieurs décisions ou
dans plusieurs mesures du Québec en matière d'environnement. Le ministre
Guilbeault a annoncé aussi un plan fédéral pour baisser les GES. C'est quoi...
comment on fait pour additionner les GES annoncés par le fédéral qui seront
baissés dans le plan québécois?
M. Charette : Très, très
bonne question. C'est le travail du BECC, donc cette nouvelle instance, là, qui
a été mise sur pied suite à l'adoption du projet de loi n° 44, de faire l'évaluation
des mesures, qu'elle soit prise de la Ville de Montréal, qu'elle soit du
gouvernement fédéral ou ailleurs, avec un degré de grande prudence assez
important, par contre. Je vous donne deux ou trois exemples.
Dans la démarche fédérale, il y a une
certaine... en fait, une quantité importante de GES réduits associés, par
exemple, à la captation du carbone. Je leur souhaite la meilleure des chances
possibles, mais nous, ce ne sont pas des éléments que l'on comptabilise de
notre côté parce qu'on n'est pas assurés des résultats à ce jour. S'ils y
parviennent, le Québec va en bénéficier, on pourra l'additionner. Donc, ce
volet-là, pour nous, n'a pas engendré... ça n'explique pas de passer de 42 à
51 %, par exemple.
Autre exemple, le gouvernement fédéral
prévoit, d'ici 2030, que 20 % de la production d'aluminium soit avec les
anodes...
M. Gaudreault : ...
M. Charette : Oui,
effectivement, avec zéro émission. Nous, on pense qu'on sera davantage à
5 %, et on est assez bien placés pour le savoir. L'essentiel de la
production d'aluminium au Canada, c'est au Québec. Donc, on a une prudence sans
doute plus grande, puis ce n'est pas un reproche, là, chacun a ses plans, mais
les réductions que le gouvernement fédéral comptabilise, nous, on ne les
comptabilise pas tant qu'on n'a pas la mesure, l'argent ou la réglementation.
Autre exemple que l'on ne calcule pas dans
les mêmes proportions, le transport lourd. Nous, c'est, pour le moment, dans le
52 %, là, marginal ce que l'on inclut, alors qu'eux parlent de plusieurs
millions de tonnes, sans parler, par exemple, eux vont évoquer, j'essaie de
donner quelques exemples...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Je
dois vous interrompre, M. le ministre. M. le député de Jonquière, je vais vous
donner quelques secondes pour terminer ces travaux. Alors, comme c'est votre
dernier... ce sont vos derniers crédits, je vous donne quelques secondes pour
pouvoir souligner vos 15 ans de carrière.
M. Gaudreault :
Oh! c'est gentil. Bien, c'est
mes derniers crédits. Je me disais ça tantôt puis je trouvais que... je me
souviens de mes premiers crédits en 2007. J'étais tellement nerveux, j'étais
préparé, ça, de même, puis là j'arrive à la dernière minute, puis bing, bang,
on pose des questions puis on a des réponses. C'est peut-être l'expérience qui
a pris de la place. Merci surtout aux employés de la fonction publique, qu'on
oublie souvent. Puis moi, j'ai fait une fois des crédits de l'autre bord, puis
je sais à quel point c'était superimportant. Puis les gens qui nous
accompagnent aussi au niveau politique. C'est comme une mégapériode de
questions, les crédits, puis c'est un espace tellement important pour les
députés de l'opposition. Alors, c'est comme ça que je vais finir ça. Alors,
merci.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Donc,
sur ces belles paroles, nous allons passer à l'opposition officielle. 20 Minutes,
Mme la députée ou M. le député. M. le député de Robert-Baldwin.
M. Leitão : Merci, Mme la
Présidente. Merci beaucoup. Alors, moi aussi, M. le député de Jonquière, vous
féliciter pour votre engagement politique. Au cours des quatre dernières
années, nous avons travaillé beaucoup ensemble dans la Commission de l'administration
publique, j'ai bien apprécié ça, et nous avions été aussi avec le ministre à
Glasgow, où c'était aussi très intéressant. C'était un plaisir de collaborer
avec vous. Je voulais vous dire ça aussi.
Alors, M. le ministre, on va
parler un petit peu du Plan pour une économie verte, ce qui a été...
M. Leitão : ...vous avez
annoncé il n'y a pas longtemps un beau rapport, donc je... Vous savez, je suis
vieux jeu, donc j'imprime les choses. Je sais que ce n'est pas très
environnemental, mais je préfère les imprimer. Mais après je recycle le papier,
je le réutilise de l'autre côté et des fois ça me joue des tours parce que je
pose une question à la période de questions, je l'ai écrit ici puis je fais
comme ça. Oups! Ce n'est ce pas ça.
Bon, alors, en 2019, dernière année pour
laquelle nous avons des chiffres, le Québec avait émis 84,3 mégatonnes de
GES pour 2030. L'objectif, c'est d'arriver à 54,2 mégatonnes. Le plan qui
a été rendu public, la dernière mise à jour identifie 15,9 millions de
mégatonnes, donc il reste 15,1. Donc il reste 49 % mégatonnes pour
atteindre notre cible. C'est clair que si on regarde ça d'une façon peut-être
trop simpliste, bien sûr, on est rendu à 2027 et ce n'est pas en trois ans
qu'on va arriver avec 49 %. Donc ça veut dire que d'ici 2027, donc à
l'intérieur même de la présente période, bon, il y aura des mesures
additionnelles que vous allez inévitablement annoncer parce que sinon, ça
serait mathématiquement impossible.
Alors ma question, c'est qu'est ce qui
vous empêche ou qu'est ce qui vous a empêché d'annoncer dans ce rapport des
mesures qui nous auraient menés plus loin que 51 %?
• (12 h 10) •
M. Charette : J'apprécie la
question. C'est vrai que pour plusieurs qui suivent, avec peut-être un petit
peu moins d'assiduité, les travaux, je veux dire, on présente un plan à
51 % de de résultats attendus. Ça peut sembler faible, mais c'est
réellement une belle nouvelle et ça démontre le potentiel de croissance. On
était l'année dernière à 42 %. En une année, presque jour pour jour, on
est passés de 42 à 51 %. Donc ça démontre une chose, c'est une démarche
qui est évolutive. À chaque année, on va ajouter des points de pourcentage. Je
ne pense pas, en toute franchise, que ce sera des sauts, là, de presque
10 % à chaque année parce que plus qu'on va se rapprocher des dernières
années, plus les mesures devront avoir des impacts significatifs. On s'entend,
ce qui est facile, c'est toujours plus facile de le faire que ce qui est plus
difficile. Mais si on a une moyenne, le collègue, en termes de chiffres, pourra
confirmer, si on a une moyenne six, sept, 8 % de progression à chaque
année, nous serons à 100 %. Vous voyez, ça va faire du Québec un des
premiers états et je disais hier, même malheureusement, malheureusement, un des
premiers États et malheureusement un des rares États à atteindre sa cible. Mais
on va souhaiter que la démarche du Québec en inspire d'autres et plusieurs
l'observent déjà. Je peux vous le confirmer.
Mais je suis content du propos du collègue
qui disait : Ça couvre jusqu'à la période de 2027. Cependant, ce n'est pas
49 % identifié de 2027 à 2030. D'ici 2027, à chaque plan de mise en œuvre,
il y a des nouvelles mesures qui seront ajoutées. Il y a des pourcentages qui
seront ajoutés. Comme l'année dernière, c'était la période 2021-2026...
La Présidente (Mme St-Pierre) :
M. le ministre.
M. Charette : ...et là, c'est
la période 2022-2027. Donc il y a un certain nombre d'années qui sont les
mêmes avec une bonification des mesures.
M. Leitão : Très bien, mais
ma question était : Qu'est-ce que vous a empêché, maintenant, d'aller plus
loin que 51 %? Pourquoi n'avez vous pas aussi annoncé déjà d'ores et déjà
d'autres mesures?
M. Charette : La question du collègue
de Jonquière m'a permis de répondre en partie à cette question-là aussi. Avant
de comptabiliser l'effet d'une mesure, on veut être certain de ses résultats.
Je donnais l'exemple du plan présenté par le gouvernement fédéral à travers
l'aluminium, à travers le transport lourd, à travers la captation de carbone.
On sait qu'il y a du potentiel, là, mais ce potentiel-là n'est pas encore
pleinement mesuré, et surtout, on n'a pas notre fameux tableau à trois
colonnes, c'est-à-dire la mesure, sa réduction et la réglementation ou les
budgets qui vont nous permettre... bien, c'est-à-dire, ce n'est pas uniquement
budget et réglementation, c'est technologie aussi. Dans le cas de la captation
du carbone, à grande échelle, il n'y a personne sur la Terre qui a réussi d'en
faire une démonstration convaincante...
M. Charette : ...c'est pour ça
que ces pourcentages-là vont augmenter au gré des budgets, qu'ils vont
s'additionner, ils s'additionnent, mais au gré de la réglementation, puis, dans
certain cas, de la technologie qui reste à peaufiner.
M. Leitão : Très bien. Mais
moi, je pense, et je ne suis pas le seul, je suis très loin d'être le seul à
penser qu'il y a une véritable urgence climatique, il faut vraiment aller vite.
On pourrait discuter, si l'objectif de la cible de 37,5 %, si c'est trop,
si ce n'est pas assez. On aura cette discussion une autre fois. Mais même pour
atteindre cette cible-là, puisqu'au Québec nous avons déjà fait tout un
grand... plusieurs grands pas, ne serait-ce qu'on ne produit pas du tout
d'électricité avec des hydrocarbures. Donc, notre effort pour atteindre cette
cible-là est quand même complexe, ça ne va pas arriver tout seul, là. Et, comme
on avait déjà discuté hier, un des grands émetteurs de GES, au Québec, c'est le
transport, le transport, les voitures, les camions, les avions, les bateaux,
etc. Dans le transport, l'objectif que vous avez, c'est d'arriver avec
1,6 million de voitures électriques d'ici 2030. L'autre partie de la
question, c'est que ça, dans un univers où il y aura quand même, je pense,
c'est 5 millions ou quelques millions de voitures, donc il y a
5 millions de voitures thermiques qui sont encore en circulation en 2030.
Je ne suis pas en train de vous dire qu'on va toutes les éliminer, on va tous
prendre la bicyclette pour se rendre au lac Saint-Jean, ça ne serait pas
agréable au mois de janvier. Mais avec un corps en 2035, 5 millions de
voitures thermiques, encore avec des ventes de voitures... Regardez le dernier
chiffre qu'on a pour 2021, c'était 400 000 voitures, nouvelles voitures
qui ont été vendues. Ça va être extrêmement difficile, à mon avis, d'atteindre
ces objectifs-là. Je pense qu'on a... qu'on devrait aller au-delà de
1,5 million de voitures électriques comme objectif.
M. Charette : Ce que je
mentionnais au collègue de Bourget, tout à l'heure, le PMO nous amène à
1,6 million. Ça, c'est l'information que l'on a maintenant. Mais il n'est
pas dit, avec les années, étant donné que le PMO est évolutif, qu'on ne parlera
pas davantage encore de voitures électriques d'ici 2030. Mais j'apprécie le
propos du collègue qui dit que c'est déjà extrêmement complexe d'atteindre la
cible de 37,5 %. Je vais lui rappeler, peut-être, dans d'autres
circonstances, ce propos-là, parce que, oui, c'est complexe, ce n'est pas
simple. Ceux qui jouent avec les cibles comme si toutes les solutions étaient
faciles, qui parlent de 55 %, de 45 % ou de 50 % de réduction,
alors que c'est déjà extrêmement difficile d'atteindre les 37,5 %. Bref,
je fais de lui un allié pour convaincre certains de ses collègues qu'on ne peut
pas jouer avec les cibles de n'importe quelle façon.
Mais sinon, au niveau des véhicules,
minimum 1,6 million de dollars, 1 million de dollars,
1,6 million de voitures... Et vous allez nous entendre parler, là, dans
les prochains mois, parce que les travaux se poursuivent. On parle de normes
VZE pour les voitures, on va parler bientôt d'une norme VZE pour les camions.
Donc, il y a des mesures. Donc, ce 51 % va devenir éventuellement
60 %, éventuellement 70 %, éventuellement 80 %, 90 %, pour
avoir 1090 %, mais on est très, très, très prudents, et ça, j'en suis très
fier, de la façon dont on comptabilise le fruit de ces mesures-là.
M. Leitão : Mais c'est
exactement ça, l'enjeu, M. le Président... M. le Président, M. le ministre. Et
c'est pour ça, exactement pour ça, que je ne peux pas être votre allié, parce
que ce n'est pas assez ambitieux, cette cible n'est pas assez ambitieuse. Et je
ne suis pas certain qu'on va l'atteindre, le 1,6 million de voitures
électriques d'ici 2030, d'abord, je pense qu'il faut aller au-delà de ça. Et
deuxièmement, dans l'état actuel des choses, je ne suis pas convaincu qu'on va
atteindre 1,6 million. Pourquoi? Et vous avez mentionné, dans la réponse
précédente, avec le collègue de Bourget, que, bon, les constructeurs, il y a
toute une série, maintenant, de contraintes, et tout ça, qui vont les forcer à
fournir ces voitures-là, parce qu'en partie c'est une question d'offre. Mais
justement, au Québec, à mon avis, ces contraintes aux constructeurs, je ne vais
pas me faire des amis, mais c'est la réalité, ces contraintes ne sont pas
assez...
M. Leitão : ...contraignante.
Les constructeurs de voitures électriques, parce que la demande mondiale est
très forte et l'offre n'est pas encore rendue là où elle devrait l'être, ces
constructeurs-là vont choisir de livrer leurs produits dans les juridictions où
les contraintes sont les plus sévères, par exemple, aux États-Unis, en
Californie, par exemple, dans certains pays européens. Au Québec, ils vont se
dire : Bien oui, il y a certaines contraintes, mais, regarde, on peut
faire avec. Donc, ce n'est pas assez contraignant et donc ce n'est pas assez
ambitieux. Et donc je ne pense pas qu'on atteindra ces objectifs-là.
M. Charette : Je ne le ferai
pas publiquement, mais, en privé, je pourrai vous donner le nom de vos propres
collègues dans votre formation politique, qui viennent me voir et qui me disent
que c'est trop contraignant.
M. Leitão : Je comprends, mais
ce n'est pas ça l'enjeu. Moi, je ne parle pas pour les autres, je parle pour
moi.
M. Charette : Bien, je parle
de collègues de votre formation politique qui viennent me voir pour dire que
c'est trop contraignant, ce que l'on met.
M. Leitão : Et alors? Et
alors? Nous vivons dans un pays qui est libre, tout le monde peut exprimer son
opinion. Moi, j'exprime mon opinion.
M. Charette : Tout à fait,
mais essayez de faire cohésion dans votre propre formation politique. Et
ensuite...
• (12 h 20) •
M. Leitão : Nous ne sommes
pas un parti staliniste.
M. Charette : Mme la
Présidente.
M. Leitão : Chacun a droit à
son opinion.
La Présidente (Mme St-Pierre) : M.
le ministre, ça allait bien, là, ça allait bien. Ça allait bien.
M. Charette : Non, mais
c'est mon temps de réponse, donc qu'il me laisse répondre. Il y a une très
grande contradiction dans le propos du collègue. Il dit : C'est très
complexe, c'est un défi, je ne sais pas si on va y parvenir, mais, en même
temps, il faudrait rehausser la cible. Vous n'avez, jusqu'à maintenant, et ce
sera votre défi de présenter un plan avec la même rigueur que la nôtre...
Actuellement, vous avez un plan avec 0 % de réduction démontrée. Donc, ça,
c'est le défi qui vous revient d'ici la prochaine élection, de vous présenter
en campagne électorale avec un plan qui soit rigoureux comme le nôtre et de
répondre à votre propre contradiction. C'est-à-dire : c'est complexe, on
ne sait pas si on va y parvenir et, en même temps, la cible n'est pas assez
ambitieuse. Et à ce niveau-là, je pourrais vous démontrer et vous partager la
méthode que l'on retient.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Conclusion,
s'il vous plaît.
M. Charette : On va souhaiter
que votre plan ait sensiblement la même cohérence, c'est-à-dire non
seulement...
La Présidente (Mme St-Pierre) : Monsieur,
le ministre, je vais demander à ce que les réponses et les questions soient
équivalentes, alors...
1chare J'attends votre signal à cet effet.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Je
vous demande de... M. le député, allez-y.
M. Leitão : Bon, écoutez,
plusieurs choses, mais il y a le temps qui passe. C'est complexe. Ce n'est pas
facile, d'atteindre ces chiffres, mais c'est extrêmement important de les
atteindre. Et pour atteindre ces cibles-là, il faut être audacieux. Il faut
vraiment sortir des sentiers battus. Il faut explorer de nouvelles manières d'y
arriver. Je pense que le temps pour une approche gradualiste, comme c'est le
cas du gouvernement actuel, ce temps est révolu. Nous devons aller beaucoup
plus loin et beaucoup plus vite que ce qui est proposé.
Et c'est ça, vous proposez un plan
d'action. Vous êtes le ministre de l'Environnement jusqu'au 3 octobre. Donc,
c'est maintenant, pendant que vous êtes encore là, que vous devez à mon avis
être beaucoup plus ambitieux. Ce qui va arriver après le 3 octobre, on verra.
Moi, je ne présume pas que le parti x ou le parti y va gagner l'élection. On
verra bien après le 3 octobre. Mais, maintenant, vous êtes le ministre. Vous
venez de présenter un plan, maintenant, et ce plan, à mon avis, aurait dû aller
beaucoup plus loin que c'est le cas, même si, en allant plus loin, ça va
bousculer beaucoup de personnes, ça va... on va peser sur les orteils de
beaucoup de personnes parce que pour y arriver, M. le ministre, pour y arriver,
à nos objectifs, il faut changer notre mode de vie. Et c'est ça qui est
difficile. Et c'est ça le défi pour la politique publique, pour les
politiciens, c'est d'être capable d'amener notre population à changer son mode
de vie, à changer la façon dont on se déplace. Et c'est, écoutez, c'est
critique.
Bon, maintenant, l'autre partie de votre
plan, c'est aussi d'accompagner le secteur industriel, qui est aussi un grand
émetteur de gaz à effet de serre, dans sa volonté ou dans ses efforts de
décarboner leurs activités, tout ça. La seule question que j'ai, à cet
égard-là, c'est : Au gouvernement du Québec, qui est en charge de ce
dossier-là? Parce que, là, je suis un peu confus, là. Hier, par exemple,
j'étais aux crédits avec Investissement Québec, au ministère de l'Économie. Il
y a aussi le ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles...
M. Leitão : ...si je suis
une entreprise, pour ne pas la nommer, Arcelor Mittal, et je veux changer mes
procédés, où est-ce que je vais ?
Est-ce que je vais voir le ministre de l'Environnement ? Est-ce que je vais voir le ministre l'Économie ? Est-ce que je vais voir le
ministre de l'Énergie ?
Est-ce que je vais voir Hydro-Québec ?
Ça veut dire, il me semble, qu'il y a toute une série d'acteurs, mais il ne
semble pas avoir un maître d'orchestre. Est-ce que vous êtes le maître
d'orchestre, M. le ministre, ou est-ce que c'est votre collègue de l'Économie ?
M. Charette : Le collègue
a abordé plusieurs sujets. Je vais essayer de tous les couvrir. Sur la cible...
M. Leitão : Ce n'est pas
nécessaire.
M. Charette : Sur la
cible, bien, il me dit ce n'est pas nécessaires. Ne les abordez pas si vous ne
voulez pas de réponses. Vous avez abordé la question de la cible, comme quoi
elle ne serait pas suffisamment ambitieuse. On ne peut pas toujours retourner
dans le passé, mais on ne peut pas faire abstraction du passé. Vous étiez
ministre des Finances. Ce que vous dites aujourd'hui, j'aurais aimé que vous
l'ayez dit au moment des Finances, que vous étiez ministre et que les budgets
aient été conséquents. Vous avez autorisé des coupures dans le ministère de
l'Environnement en termes de financement, en termes de budget, ce qui est
inconcevable, ce qui est concevable... inconcevable avec la position que vous
défendez aujourd'hui.
Nous, pendant que vous copiez, nous, on a
doublé. Hein, c'est une vision complètement différente. Aussi, comme
gouvernement, vous deviez nous rendre au moins 20 % de réduction de gaz à
effet de serre. On est à moins 2,7 % de réduction de gaz à effet de serre.
Donc, c'est bien beau dire la cible n'est pas suffisamment ambitieuse, mais
vous constatez l'écart, là, plus de 7 % entre ce qui devait être... du
7 %, essentiellement, entre ce qui devait être livré et ce que vous avez
livré. Si nous étions à moins 20 % comme vous deviez nous y rendre, je
pourrais, aujourd'hui, très, très lucide, avec beaucoup de lucidité, revoir
cette cible-là. Mais vous nous demandez de rattraper. C'est 12 fois
essentiellement ce qu'on devra faire à huit ans que ce qui a été fait en
30 ans parce que, malheureusement, vous n'avez pas respecté les
engagements que vous aviez vous-mêmes pris comme... comme gouvernement.
Donc, on peut parler de cibles comme on
veut, mais on ne peut pas en parler sans prendre note d'où on part. Et on est à
moins 2,7 % de réduction alors que vous deviez nous amener à moins
20 %. Donc ça, c'est une chose qu'on ne peut pas, on ne peut pas évacuer
du discours. Je serais heureux, honnêtement, je serais heureux si on était à
moins 20 % aujourd'hui parce que, oui, on parlait d'urgence climatique, de
crise climatique, ce sont tous des concepts que l'on reconnaît, qu'on a
d'ailleurs officialisés dans certaines législations, mais en même temps, on ne
peut pas faire abstraction d'où on part. Première chose. Pour ce qui est du
volet...
La Présidente
(Mme St-Pierre) : Alors, ce temps... Cette portion est écoulée.
Je vous rappelle, M. le ministre, que vous devez vous adresser à la présidence.
Et maintenant nous passons au deuxième groupe d'opposition. Vous avez
10 min 10 s, Mme la députée.
Mme Lessard-Therrien : Merci,
Mme la Présidente. Avant de plonger dans le vif du sujet, j'aimerais souligner
le travail du collègue de Jonquière au niveau de la lutte contre les
changements climatiques. Il nous a dit que c'était ses derniers crédits
aujourd'hui. Puis, honnêtement, moi, je suis vraiment très impressionnée du
travail qui a été accompli par le collègue, les connaissances, les prises de
position aussi contre GNL Québec. Ça n'a peut-être pas toujours été facile,
mais vous l'avez fait. Donc, c'est tout à votre honneur. Donc, je tenais... Je
tenais à le dire, Mme la Présidente.
Maintenant, j'aimerais revenir avec vous,
M. le ministre, sur la question pour laquelle je n'ai pas eu de réponse hier
parce que le temps nous a manqué, sur la question de la réforme de la Loi sur
la qualité de l'environnement et sur l'accès à l'information pour le public. Ça
fait beaucoup les manchettes aujourd'hui d'ailleurs. Donc, après cinq ans, il y
a toujours un article qui n'est pas en vigueur, qui établit un registre sur les
autorisations ministérielles. J'aimerais savoir où en est ce dossier-là.
Qu'est-ce qu'attend le ministre pour mettre en place, tel que promis, ce régime
sur les autorisations ministérielles qui a été promis il y a cinq ans ?
M. Charette : Question...
Question très, très importante. Effectivement, on se souvient, c'était des
étapes. Hein, le déploiement se faisait par étapes. Donc, on a une étape qui
est déjà complétée, qui est le service aux citoyens, la prestation de service
aux citoyens, électronique. Et la subséquente serait vraisemblablement l'année
prochaine. Donc, le projet de loi et sa réglementation étaient prévus en ce
sens pour permettre le déploiement, là, de toutes ces modalités-là, mais ça va
bien, ça va bien. On s'en va dans la bonne direction, là, à ce niveau-là.
Mme Lessard-Therrien : Donc,
on peut s'attendre à ce qu'en 2023, ce registre... ce registre sur les
autorisations ministérielles soit rendu...
M. Charette : Exactement,
c'est la dernière étape, là, qui devrait se confirmer, là, l'année prochaine...
Mme Lessard-Therrien : ...on
aimerait savoir aussi : Est-ce que le ministre va bonifier la loi pour
permettre la diffusion des prélèvements sur l'eau, qui est une ressource
publique appartenant aux Québécois et aux Québécoises, la collègue l'a souligné
hier? Donc, pour l'heure, ce n'est pas possible de connaître les quantités
d'eau prélevées par les entreprises d'embouteillage. Est-ce que le ministre va
s'engager à ce que cette information-là puisse être obtenue publiquement?
M. Charette : On a complété
un omnibus législatif il y a quelques semaines. C'était une première expérience
qui a été, d'ailleurs, fructueuse, hein, avec une belle collaboration de
l'ensemble des collègues. On s'est engagés, étant donné que cette expérience-là
s'est bien déroulée, à la renouveler. Je ne peux pas présumer par contre, à ce
moment-ci, du contenu de cette prochaine pièce législative là, mais j'ai aimé
l'expérience et j'encouragerai mon ou ma successeur à retenir pareille approche
pour, justement, faire avancer bon nombre de dossiers en matière
d'environnement.
Mme Lessard-Therrien : D'accord.
J'espère que même si l'expérience n'avait pas été aussi agréable, il y a des
choses, des fois, qui sont importantes de légiférer.
• (12 h 30) •
M. Charette : Tout à fait.
Mais quand le travail se fait de façon constructive, c'est invitant de le
reproduire.
Mme Lessard-Therrien : Je
vous amène ailleurs. Je vous amène à Rouyn-Noranda. À Rouyn-Noranda, vous savez
qu'on est pris avec d'importants enjeux de qualité de l'air. On parle beaucoup
de ce qui se passe dans Limoilou, dans la basse-ville de Québec, c'est tout
aussi à-propos, mais du côté de Rouyn-Noranda, à 850 kilomètres de Québec,
parfois, c'est plus difficile d'attirer l'attention du gouvernement sur nos
enjeux. Vous savez qu'il y a quatre fois plus d'arsenic dans le système de nos
enfants du quartier Notre-Dame à Rouyn-Noranda qu'ailleurs. Vous savez que la
fonderie a le droit d'émettre 33 fois la norme québécoise d'arsenic dans
l'air. Toutefois, l'attestation d'assainissement de la fonderie arrive à échéance
là, en 2022. Il s'est déroulé quand même cinq ans entre la première attestation
d'assainissement et la seconde. À quoi peut-on s'attendre? Est-ce qu'on peut
s'attendre à ce qu'en 2022, on va avoir une autre attestation d'assainissement?
M. Charette : Oui. Bien, en
fait, j'apprécie beaucoup la question de la collègue. Et peut-être la rassurer,
c'est vrai que Rouyn-Noranda peut sembler loin de Québec, mais ça ne veut pas
dire qu'on s'en occupe moins pour autant. Dans les dernières semaines encore,
j'ai eu des échanges avec la mairesse, j'ai eu des échanges avec la Direction
régionale de santé publique sur ces enjeux-là. Je dois aussi, dans un avenir
assez rapproché, rencontrer les gens de Glencore, justement pour parler de ce
que la collègue a mentionné à juste titre. On est à la fin d'une période
d'attestation, ce n'est pas anormal, hein, le cinq ans, c'était la période qui
était convenue, donc pour viser une nouvelle période d'attestation qui va
couvrir vraisemblablement les cinq années subséquentes. Mais, oui, je vous
confirme que l'actuel prend fin dans les prochains mois, et qu'il devra y en
avoir une autre pour que l'entreprise puisse continuer à opérer. Et c'est
certain qu'on aura des attentes de préciser des obligations de résultat aussi
qui seront partagées à l'entreprise pour qu'elle puisse obtenir cette nouvelle
attestation-là. Mais c'est un dossier que l'on suit et qui réunit plusieurs
acteurs et encore des rencontres toutes récentes, là, comme je le mentionnais.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Mme
la députée.
Mme Lessard-Therrien : Il me
reste combien de temps?
La Présidente (Mme St-Pierre) : 4 min 18 s
Mme Lessard-Therrien : O.K.,
parfait. Vous allez avoir des discussions avec Glencore. Est-ce que la norme de
trois nanogrammes, comme le reste du Québec, va faire l'objet de discussions?
M. Charette : En fait, c'est
impossible, et ça, ça a été dit de façon très, très ouverte, autant par la
santé publique régionale, autant... Techniquement, c'est impossible, c'est
impossible d'arriver à ce 3 %-là, qui est la norme pour une nouvelle
entreprise. Mais les entreprises qui préexistaient avant l'entrée en vigueur de
ce règlement-là ont des exemptions. Donc c'est impossible, le 3 %... pas
le 3 %, le 3 nanogrammes, là, je le dis, enfin, je l'ai dit à
plusieurs reprises, là, c'est impossible de l'atteindre. Ceci dit, le souhait
et l'obligation est de s'en rapprocher le plus possible. C'est là où la
prochaine attestation pourra fixer des attentes, des obligations de résultat.
Ce que ça va impliquer de la part de la compagnie, c'est des investissements
sans doute importants pour changer ses procédés industriels. Donc, c'est des
étapes, là, qui vont se faire, là, dans un avenir rapproché.
Et ce qui peut être, bien, réconfortant ou
à tout le moins encourageant pour la suite des choses...
12 h 30 (version non révisée)
M. Charette : ...c'est une
entreprise qui a émis par le passé beaucoup, beaucoup plus, notamment d'arsenic
qu'elle ne le fait maintenant. Donc, déjà, on voit qu'on est dans une pente qui
est descendante qui s'accélère, mais on aura des attentes encore plus précises
pour la prochaine période d'attestation.
Mme Lessard-Therrien : Je ne
comprends pas pourquoi le ministre dit que c'est impossible de viser la norme
québécoise. Ce qui est bon pour le Québec au complet devrait être bon pour Rouyn-Noranda.
Vous parlez qu'ils ont beaucoup amélioré leurs émissions, c'est vrai, mais il y
a quand même des poffes d'arsenic à 1 000 nanogrammes par jour qui
sortent des fois des cheminées de la fonderie Horne. Je ne sais pas si la
ministre est au courant, mais on a eu les résultats pour l'année 2021. On
a vu que les émissions globales avaient quand même augmenté, mais dans le
dernier trimestre, ce qui est intéressant, c'est que quand même, la fonderie a
réussi à maintenir une moyenne de 39 nanogrammes par jour. On est quand
même loin du 100 actuel. C'est quand même une augmentation significative. Bien
sûr, ça n'a pas fait... on n'a pas annoncé la nouvelle en grande pompe, mais
quand même. Moi, ce que j'entends, c'est que si pendant trois mois on est
capable de maintenir le 30 nanogrammes sans que toutes les nouvelles
technologies soient achevées d'être déployées, c'est parce qu'on les connaît
les solutions. On est capables de diminuer drastiquement les émissions d'arsenic.
Donc, moi je veux savoir, en fait, pourquoi le trois nanogrammes ne serait pas
envisageable à ce stade-ci.
M. Charette : Comme je
mentionnais, il y a quelques entreprises au Québec, et la fonderie ne fait pas
exception, qui étaient en service avant l'entrée en vigueur de cette réglementation.
Ils bénéficient d'une certaine exemption. Exemption qui est encadrée, ceci dit.
On parlait des attestations, c'est une façon rigoureuse de les encadrer. Là, le
timing pourrait difficilement être meilleur, on est à la fin d'une période d'attestation.
En débutera une nouvelle, donc il y aura des obligations de partager à l'entreprise
si elle veut continuer ses opérations pour se rapprocher... en fait, il faut
regarder dans le temps. Donc, ces dernières années, une diminution. Le 30 nanogrammes
va, j'espère, devenir la règle. Parce que dans une année, là, vous regarderez
les graphiques, il y a quand même de grandes variantes. Mais si on se rapproche
aujourd'hui du 30 nanogrammes, alors qu'avant la moyenne était davantage
de 100 et davantage encore, c'est qu'on diminue graduellement et la nouvelle
période d'attestation, là, va donner des outils supplémentaires, notamment au
ministère de l'Environnement.
Mme Lessard-Therrien : Le
ministère parle de droit de polluer. C'est valide combien de temps ce droit
acquis là de polluer? Alors qu'on sait que l'arsenic, c'est un cancérigène
reconnu, qu'il y en a quatre fois plus dans le système de nos enfants, que là
on va arriver avec un assouplissement du nickel, puis du nickel, il y en a
aussi dans l'air de Rouyn-Noranda. Ça commence à faire beaucoup. Le nickel, le
plomb, le cadmium, l'arsenic.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Cette
portion est terminée, Mme la députée. Alors, donc, cette étude de crédits est
terminée.
J'ai une information à vous transmettre.
Le document NTESS-Facture consultation publique 10 Drummondville a été
transmis par le ministre à la demande de la députée de Verdun. Il est
maintenant disponible sur le greffier, mais ce document n'est pas public.
Donc, le temps alloué à l'étude du volet
Environnement et lutte contre les changements climatiques des crédits
budgétaires du portefeuille Environnement et lutte contre les changements
climatiques étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à la mise aux
voix des crédits. Le programme I intitulé Protection de l'environnement est-il
adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Division.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Adopté
sur division. Le programme II intitulé Bureau d'audiences publiques sur l'environnement
est-il adopté?
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme St-Pierre) : Sur
division. Finalement, l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille
Environnement et Lutte contre les changements climatiques pour l'exercice
financier 2022-2023 est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme St-Pierre) : En
terminant, je dépose les réponses aux demandes de renseignements des groupes d'opposition.
Je pense que j'avais déjà fait la... Non? Il y a d'autres documents. Alors,
donc, oui, il y a d'autres documents qui ont été déposés. Et évidemment, compte
tenu de l'heure, la commission suspend ses travaux jusqu'à 14 heures où
elle entreprendra l'étude des crédits budgétaires du portefeuille Forêt, Faune
et Parcs. Et je vous souhaite une très belle journée. Et moi, c'était ma
dernière, la dernière fois que je présidais l'étude des crédits. Alors, merci
beaucoup. Puis je souhaite à M. le député de Jonquière et à moi-même une belle
suite des choses. Merci beaucoup. Bonne fin de journée.
(Fin de la séance à 12 h 37)