Journal des débats de la Commission de l'économie et du travail
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(début : 27 novembre 2018)
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Le
jeudi 2 mai 2019
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Vol. 45 N° 14
Ministère du Tourisme
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Intervenants par tranches d'heure
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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IsaBelle, Claire
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Proulx, Caroline
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Benjamin, Frantz
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Girard, Éric
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Lévesque, Sylvain
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Lemieux, Louis
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Lessard-Therrien, Émilise
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Lessard-Therrien, Émilise
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Girard, Éric
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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Proulx, Caroline
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Blais, Suzanne
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IsaBelle, Claire
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Bélanger, Gilles
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Proulx, Caroline
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Perry Mélançon, Méganne
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Lemieux, Louis
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Lemieux, Louis
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Proulx, Caroline
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IsaBelle, Claire
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Benjamin, Frantz
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Jeannotte, Chantale
19 h 30 (version révisée)
(Dix-neuf heures trente minutes)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, il est 19 h 30. Bonjour ou bonsoir, tout le monde. Alors, nous
avons le quorum. Je déclare la séance de la…
Des voix
: …
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je m'excuse, c'est commencé, les hommes. Merci. Alors, attention! Je déclare la
séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je demande à
toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie de
leurs appareils.
Alors, la commission est réunie afin de
procéder à l'étude des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme pour
l'exercice financier 2019‑2020. Une enveloppe de trois heures a été
allouée pour l'étude de ces crédits.
Mme la secrétaire, y a-t-il des
remplacements?
La Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. M. Lemieux (Saint-Jean) remplace M. Allaire
(Maskinongé); M. Girard (Lac-Saint-Jean) remplace Mme Foster
(Charlevoix—Côte-de-Beaupré); M. Benjamin (Viau) remplace M. Derraji
(Nelligan); Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue) remplace M. Leduc
(Hochelaga-Maisonneuve); et Mme Perry Mélançon (Gaspé) remplace Mme Richard
(Duplessis).
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Je demande le consentement afin de savoir si vous acceptez que nous
prenions 10 minutes de pause vers 8 h 30, 8 h 45. Le
temps sera pris sur le temps du gouvernement. Est-ce qu'on a le consentement?
Des voix
:
Consentement.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Je rappelle que ça sera 10 minutes, pas 11 ni 12 mais bien 10.
Merci. Alors, écoutez, nous allons débuter les remarques préliminaires, puis
nous allons procéder par la suite à une discussion d'ordre général avec
l'échange de questions et réponses par blocs de 20 à 15 minutes. Nous y
allons.
Remarques préliminaires
Nous allons débuter, donc, avec les
remarques préliminaires. Mme la ministre du Tourisme, vous disposez de 12 minutes.
Mme Caroline Proulx
Mme Proulx (Berthier) :
Merci infiniment, Mme la Présidente. Collègues, amis, merci de vous présenter
ce soir. Sans grand étonnement pour beaucoup de gens, depuis le
1er octobre dernier, je vis une perpétuelle série de premières, de belles
grandes premières, et ce soir, c'est une première d'étude de crédits. Pour ceux
qui me connaissent un peu mieux, la politique m'a toujours passionnée, et c'est
avec beaucoup d'honneur que j'ai accepté cette formidable fonction qui m'a été
conférée par le premier ministre du Québec. C'est donc avec beaucoup d'émotion
que je me présente devant vous.
Oui, je suis la ministre du Tourisme du
Québec, mais je suis la ministre du Tourisme de toutes les régions du Québec,
que ce soit de l'Abitibi, du Témiscamingue, de Montréal, de Québec, du
Saguenay, du Lac-Saint-Jean, de Saint-Jean, de Labelle, je suis la ministre du
Tourisme de toutes les régions, et voyager fait réellement partie de l'ADN et
des valeurs des Québécois. S'amuser, se divertir, visiter nos festivals, nos
événements, c'est ce que sont véritablement les Québécois, et je suis heureuse
de pouvoir partager ce que l'industrie touristique a offert et aura à offrir.
D'abord, un énorme merci, Mme la Présidente,
à mon équipe ministérielle. Je dois admettre que, dans une vie passée, j'ai été
très, très critique des fonctionnaires et des sous-ministres. Maintenant que
j'y suis, je tiens humblement à saluer l'énorme travail rigoureux, compétent
qui est effectué par la part du ministère du Tourisme du Québec, en commençant
par Mme Manon Boucher, ma sous-ministre, et tous les collègues, et je veux
prendre le soin de me retourner vers eux, tous mes collègues avec qui j'ai
amorcé cette tournée de consultation pendant 11 semaines. C'est des gens
qui connaissent de fond en comble l'univers, le domaine touristique, cette
industrie riche. Et je vais également remercier du soutien exceptionnel de mon
équipe de cabinet. Ils sont tous présents ici ce soir : Mélanie, Jonathan,
Marie-Julie, Sylvie, Véronique, et je tiens également, Mme la Présidente, à
saluer la présence de ma directrice de cabinet, Mme Mee-Rang
Ricard-Bouillon, sans qui toute cette job-là ne serait pas possible.
L'industrie touristique, vous le savez,
c'est une industrie qui est hyperperformante, 32 000 entreprises
responsables de près de 400 000 emplois au Québec. Des partenaires,
des hommes, des femmes d'affaires qui investissent du temps, des efforts, de la
créativité pour développer une offre touristique de premier choix aux visiteurs
qui décident de choisir le Québec.
J'ai d'ailleurs débuté l'important mandat
que m'a confié le premier ministre du Québec avec la présentation du Prix
excellence tourisme où, d'entrée de jeu, Mme la Présidente, j'ai pu constater
le dynamisme et l'engagement surtout du secteur de l'industrie touristique. À
ce gala, j'ai d'ailleurs eu le grand privilège de remettre le prix Grand
Bâtisseur à une femme d'exception. Je ne sais pas si vous connaissez Colombe
St-Pierre, qu'on a vu <beaucoup à la…
Mme Proulx (Berthier) :
…
le dynamisme et l'engagement surtout du secteur de l'industrie
touristique. À ce gala, j'ai d'ailleurs eu le grand privilège de remettre le prix
Grand Bâtisseur
à une femme d'exception. Je ne sais pas si vous
connaissez Colombe St-Pierre, qu'on a vu >beaucoup à la télévision aux
côtés de Christian Bégin, propriétaire, gestionnaire d'un restaurant qui
s'appelle Chez St-Pierre, dans le Bic. Des passionnées comme elle, Mme la
Présidente, dévouées, qui, en plus, met en valeur les produits du terroir, il y
en a beaucoup, des gens comme ça dans l'industrie touristique. C'est des gens
comme elle et ceux que j'ai rencontrés sur le terrain qui m'inspirent, qui
créent des expériences et qui créent toute la richesse de l'industrie
touristique du Québec.
Mme la Présidente, l'industrie touristique
est plus que jamais en croissance, en action. Les données le démontrent
clairement, l'année 2018 a été vraiment fantastique. Les estimations du ministère
du Tourisme du Québec… aura accueilli près de 96 millions de visiteurs.
Des recettes touristiques de 15,7 milliards de dollars. C'est une hausse
de près de 5 % par rapport à l'année 2017. Des visiteurs, il y en a
eu 35 millions qui étaient des touristes, donc, qui voyagent par plaisir,
et qui ont dépensé près de 10,5 milliards de dollars. Des dépenses
générées par des touristes hors Québec, on les aime beaucoup, eux aussi, ça a
dépassé les 5,5 milliards de dollars avec plus de 3,8 milliards de
dollars d'argent neuf attribuable, donc, à ces touristes internationaux. 2018,
donc, encore plus de Québécois ont choisi de voyager au Québec par rapport à
l'année précédente, parce que voyager au Québec, Mme la Présidente, c'est
magique. Le Québec, c'est un des plus beaux terrains de jeu au monde. Et je
suis heureuse de dire qu'en 2018 il y a encore plus de Québécois qui décident
de choisir notre territoire québécois.
Le ministère du Tourisme prévoit
d'ailleurs que les recettes touristiques devraient atteindre près de 16,4 milliards
de dollars en 2019. C'est une excellente nouvelle pour le Québec, mais c'est
une excellente nouvelle pour l'ensemble des régions touristiques du Québec.
Pour arriver donc à continuer cette croissance-là, il faut se tourner vers
l'avenir, parce que le Plan de développement de l'industrie
touristique 2012‑2020 arrive, comme vous le savez, à échéance en
mars 2020. Par la suite, on va donc mettre en oeuvre… pour faire en sorte
que le Québec continue de consolider sa position au sein des meilleures
destinations et devienne, en fait, une destination de calibre mondial. Je ne
vous cacherai pas qu'on a envie de faire plus, de miser plus que jamais sur
cette croissance-là de notre industrie, parce qu'on sait que l'industrie
touristique, c'est un vecteur économique très important.
Donc, il fallait penser à nos actions
futures, à celles du post-2020. On a donc, avec le cabinet et le ministère, Mme
la Présidente, des partenaires. On a fait une vaste démarche de consultation
pour connaître les enjeux, les défis auxquels font face les entreprises
touristiques dans chacune des régions du Québec. D'ailleurs, je tiens à saluer
la présence du député de Viau, M. Benjamin, qui a fait presque autant de
terrain que moi dans cette vaste consultation là. Encore merci,
M. Benjamin, député de Viau, d'avoir participé à cette vaste consultation
là. Donc, consultation, vous avez été à même de la constater, pour élaborer,
donc, notre réflexion pour établir la stratégie de croissance économique de
l'industrie touristique. Le gouvernement du Québec est un gouvernement d'hommes
et de femmes d'affaires. Bien sûr, l'éducation et la santé sont des priorités
pour notre gouvernement, mais la croissance économique est également
prioritaire pour notre gouvernement. Et la croissance économique de notre
industrie est prioritaire.
Donc, j'ai entamé une consultation qui a
été lancée le 17 février dernier. Oui, M. Benjamin, nous avons fait
18 arrêts, mais couvert 22 régions touristiques au Québec, pour
consulter, donc, des entrepreneurs, des hommes, des femmes, des créateurs de
moments, afin de recueillir, donc, toute l'information nécessaire pour créer
notre plan de croissance économique. C'est une première, Mme la Présidente, qu'une
ministre du Tourisme allait sur le terrain à la rencontre des gens, des hommes
et des femmes d'affaires afin de développer et d'écrire la stratégie de
croissance économique de notre industrie.
• (19 h 40) •
À la fin de la tournée, donc, il me reste
Gatineau. Des circonstances exceptionnelles, comme vous le savez, on fait en
sorte que, la semaine dernière, on n'a pas pu se diriger à Gatineau. Nous y
serons d'ailleurs la semaine du 20 mai. On a rencontré jusqu'à présent
presque 1 400 entrepreneurs. On a rencontré des gens, des hommes, des
femmes de terrain. Il y a beaucoup de pistes de solution qui ont émané de ces
consultations-là. Sans grand étonnement, on a <parlé de…
Mme Proulx (Berthier) :
…
à Gatineau. Nous y serons d'ailleurs la semaine du 20 mai. On a
rencontré jusqu'à présent presque 1 400 entrepreneurs. On a rencontré
des gens, des hommes, des femmes de terrain. Il y a beaucoup de pistes de
solution qui ont émané de ces consultations-là. Sans grand étonnement, on a
>parlé de main-d'oeuvre, bien sûr, on a parlé de mobilité, on a parlé de
transport, on a parlé, avec M. Boulet, de stratégies pour attirer davantage
de gens dans notre industrie, de les retenir aussi. Il y a des mesures, avec le
premier budget du gouvernement de la Coalition avenir Québec, qui sont destinées
à l'industrie touristique pour ramener des gens dans notre industrie. On est
alliés évidemment avec tous les ministères, Mme la Présidente, je tiens à le
préciser, qu'on est alignés avec tous les ministères pour faire rayonner, donc,
l'industrie touristique.
Les indicateurs sont au vert, notre industrie
va bien, on prévoit que le tourisme international va augmenter d'à peu près
3,3 % par année d'ici 2030, pour atteindre près de 1,8 milliard de touristes
internationaux. On doit continuer d'investir, donc, dans des projets porteurs
dans notre industrie, on va profiter du plein potentiel des croisières
fluviales, de l'axe du Saint-Laurent, on va redynamiser l'est de Montréal,
l'accessibilité. Et je sens que tout le monde, Mme la Présidente, est mobilisé
pour faire avancer notre industrie. Nos collègues de l'opposition, d'ailleurs,
vont travailler, j'espère, avec nous pour faire avancer cette stratégie. On
parlera certainement de budget, de beaux budgets qui ont été accordés au ministère
du Tourisme.
En terminant, Mme la Présidente, je tiens
à souligner que le 7 mai prochain aura lieu, donc, les Assises du tourisme.
Ce sera le grand bulletin, le grand rapport de ce qu'on a constaté sur le
terrain lors de cette vaste consultation. Des appels à mémoires, des avis, des commentaires,
d'autres rencontres sont d'ailleurs prévus pour recueillir tous les points de
vue des acteurs de l'industrie. L'objectif, Mme la Présidente, c'est simple, c'est
faire en sorte que le Québec se dote d'une vision commune forte de croissance économique
pour 2020 à 2025, et inviter des gens internationaux à visiter le Québec. On a
tous les efforts qui sont mis en place, vous pouvez compter sur moi, je suis
investie de cette mission-là. L'année 2018 a été excellente, tout est en
place pour les années 2019 et 2020. Je vous remercie, Mme la Présidente,
de votre attention.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Merci, Mme la ministre. Je veux juste rappeler que nous ne pouvons pas
nommer les députés par leurs noms, ni les ministres par leurs noms, mais bien
par soit le nom de leur circonscription ou le titre du ministre.
Alors, nous invitons maintenant le porte-parole
de l'opposition officielle en matière du tourisme de faire ses remarques
préliminaires. Vous avez un maximum de huit minutes, alors la parole est à
vous. Le député de Viau.
M. Frantz Benjamin
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Mme la ministre. Je salue les collègues de la majorité ainsi que
les collègues de l'opposition. Avec moi ce soir, donc, mon collègue député de
Vimont, qui est avec moi, donc, merci. Et je veux saluer aussi l'ensemble du
personnel du ministère du Tourisme, certains d'entre eux que j'ai côtoyés au cours
des dernières semaines, donc, lors de ces consultations. Je veux saluer aussi
la présence parmi nous de certains représentants d'instances, donc, relevant du
ministère du Tourisme, je pense entre autres à la Régie des installations
olympiques, donc, et son président, donc, salut, mon cher, cher ami. Donc, le
représentant de la Société du Centre des congrès de Québec, la Société du
Palais des congrès de Montréal, exactement.
Écoutez, j'ai écouté avec beaucoup
d'attention, Mme la ministre, vos propos, vos remarques préliminaires, donc je
tiens à vous remercier, notamment pour cette chaleur presque contagieuse, cette
passion avec laquelle vous parlez de l'industrie touristique. Et, au cours des
prochaines minutes, nous aurons à aborder plusieurs aspects. Donc, ce que je
souhaite avant tout pour la qualité de nos échanges, donc, c'est d'avoir des
réponses courtes, donc, parce qu'on a beaucoup de choses à regarder ensemble
dans ce dossier-là, c'est un dossier important.
Vous l'aviez dit, et je suis d'accord avec
vous, c'est une industrie qui va bien, et une industrie qui va même très bien
quand on regarde aussi les indicateurs pour l'avenir, mais qui a besoin de
s'assurer qu'elle a les bons leviers pour assurer son développement et le
développement de son potentiel. Nous aurons à parler de plusieurs aspects de
l'industrie touristique ce soir, mais, si vous permettez, comme nous sommes
sûrement dans la complémentarité, pour éviter… Je vais vous alléger la tâche,
je vais parler, afin que vous n'ayez pas à en parler, du bilan de votre
prédécesseur, du précédent gouvernement au niveau de l'industrie touristique,
du bilan libéral des quatre dernières années, puisque souvent je constate
presque une manie à parler du bilan de nos prédécesseurs, donc… Alors, je vais
vous faciliter la tâche, je vais en parler un peu. Et d'ailleurs je dois vous
remercier, Mme la ministre, pour votre élégance, puisque, lors de la
consultation en <Mauricie, donc, j'y étais avec vous…
M. Benjamin : …
souvent
je constate presque une manie à parler du bilan de nos prédécesseurs, donc…
Alors, je vais vous faciliter la tâche, je vais en parler un peu. Et d'ailleurs
je dois vous remercier, Mme la ministre, pour votre élégance, puisque, lors de
la consultation en >Mauricie, donc, j'y étais avec vous, et vous avez
salué, d'ailleurs, le travail de votre prédécesseure, Mme Julie Boulet,
qui a fait un travail extraordinaire au cours des dernières années dans
l'industrie touristique.
Rappelons, au niveau du bilan 2014‑2018,
quelques éléments, rapidement : mise en place d'un nouveau modèle
d'affaires, nouvelles réalisations d'affaires, un total de 48 millions qui
a été mis à la disposition de ce ministère pour soutenir différentes activités,
dont, entre autres, 40 millions pour les ATR et 8 millions pour les
ATS; création officielle de l'alliance touristique du Québec, une alliance, une
instance importante, il va sans dire, notamment dans toute la stratégie d'unité
des forces des principaux acteurs de l'industrie touristique pour faciliter la
promotion du tourisme québécois, notamment à l'international; harmonisation de
la taxe sur l'hébergement — au total, pour les années 2016 à
2020, ce sont quelque 329 millions qui seront perçus et retournés en
région, au bénéfice de tous les entrepreneurs et promoteurs touristiques du
Québec.
Parlons aussi de l'accent qui a été mis
sur la promotion touristique destinée aux marchés hors Québec, délégation de ce
mandat de promotion et de mise en marché de la destination sur les marchés hors
Québec à l'alliance, en donnant à ce nouvel organisme les moyens de ses
ambitions, comme destination, avec un budget de l'ordre de 108 millions de
dollars. J'aurais pu parler aussi de toutes ces stratégies d'ensemble en
matière d'accueil touristique aussi, qui ont été dévoilées en automne 2017,
avec des investissements de 9 millions d'ici 2020, entre autres, par
le programme de soutien à l'accessibilité des établissements d'hébergement,
accompagnement des PME touristiques pour le virage numérique de l'industrie
touristique grâce à des investissements de 15 millions de dollars, mesures
en lien avec le Sommet sur le transport aérien régional.
On parle aussi, en termes de réalisations
aussi, du règlement du dossier de la toiture du Stade olympique. Nous aurons
l'occasion d'en revenir, puisqu'il est… un nouveau toit devait couvrir le stade
en 2021, qui aurait permis au Stade olympique de jouer son rôle clé pour la
métropole en accueillant des événements à l'année — nous y
reviendrons un peu tout à l'heure, Mme la ministre; soutien de l'industrie
touristique en matière de main-d'œuvre, ça aussi, nous allons y revenir,
puisqu'il y a des ententes et des services d'accompagnement d'entreprises qui
ont été conclus, avec 3 millions de dollars d'ici 2020 avec partenariat
avec l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, le Conseil québécois des
ressources humaines en tourisme, le Mouvement québécois de la qualité et le
Centre de transfert d'entreprise du Québec, à Montréal. Donc, voilà quelques
éléments. J'aurais pu aller encore à travers d'autres réalisations, mais je
m'arrête ici.
Et, puisqu'il nous faut parler de
budget — c'est de cela, avant tout, dont il est
question — je vous amène sur les crédits, Mme la ministre. Vous
comprendrez, dans un contexte où votre gouvernement nage dans les surplus
budgétaires, nous sommes étonnés, nous sommes…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous êtes encore dans vos remarques préliminaires ou vous préparez
une question?
M. Benjamin : Je prépare
une question, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, ce n'est pas le moment.
M. Benjamin : Parfait.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Est-ce que vous avez encore quelques messages pour les remarques préliminaires?
Sinon, on peut garder votre deux minutes qui reste.
M. Benjamin : Bien,
écoutez, je vais reporter mes deux minutes pour les prochaines questions.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait. Alors, je vous remercie pour vos remarques, et nous gardons, pour vos
autres blocs d'échange, 2 min 31 s. Ça vous va? Alors, je crois
qu'il n'y a pas de remarques préliminaires pour les deuxième et troisième
groupes d'opposition, c'est bien ça? Parfait. Alors, je vous remercie quand
même, hein? Je pense que j'ai oublié de vous le dire, le député de Viau.
Discussion générale
Alors, nous sommes prêts maintenant à
reconnaître une première intervention de l'opposition officielle, pour un
premier bloc d'échange. Alors, M. le député de Viau, on vous accorde déjà
20 minutes.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Donc, alors, je m'étais déjà annoncé, Mme la ministre. Donc,
j'avais déjà annoncé mon étonnement lorsque… Et là je vais vous citer, je vais
prendre le temps de vous citer. Donc, suite au dépôt du budget, vous faites
partie, votre ministère fait partie des trois ministères qui auront moins
d'argent à débourser en 2019‑2020. Et vous dites, et je vous cite : «Je
suis allée cogner à la porte [du ministre des Finances] en lui demandant
40 millions de dollars additionnels.» Vous comprendrez, Mme la
ministre, dans un contexte de surplus… Ce gouvernement-là nage dans des
surplus. On parle d'une industrie où ça va bien et qui a besoin… Alors, comment
vous expliquez cette baisse des crédits?
• (19 h 50) •
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, M. le député de Viau. D'abord et avant tout, je tiens à apporter des
clarifications, mais surtout à <rassurer…
M. Benjamin : …
dans
des surplus. On parle d'une industrie où ça va bien et qui a besoin… Alors,
comment vous expliquez cette baisse des crédits?
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, M. le député de Viau. D'abord et avant tout, je tiens à apporter
des clarifications, mais surtout à >rassurer tout le monde qui est
présent ici et qui sont à l'antenne à écouter l'étude des crédits du ministère
du Tourisme, et à rassembler, donc, l'ensemble des gens présents et de notre
industrie : le budget du portefeuille du tourisme n'a pas subi de
diminution dans le budget 2019‑2020.
Je veux revenir sur la citation que vous
avez apportée, M. le député de Viau, où vous me citez moi-même. D'abord,
lorsque je suis entrée en poste, je veux juste apporter une précision qui est extrêmement
importante, non seulement le budget du tourisme n'a pas diminué, mais notre gouvernement
l'a même bonifié en matière d'investissements en tourisme. D'abord, à mon
entrée, à l'arrivée au cabinet, on a vu que l'enveloppe destinée à supporter
jusqu'en 2020 le développement d'attraits via le Programme de soutien aux
stratégies de développement touristique, mieux connu sous l'acronyme PSSDT,
était pour ainsi dire, M. le député de Viau, épuisé par ma prédécesseur. Donc,
on a dû, pour répondre à la très, très forte demande de notre industrie, comme
vous le savez, qui est en croissance et qui avait donc le souhait d'investir et
de développer également le produit touristique, on a donc regarni les coffres,
parce que, comme vous le savez, le plan du précédent gouvernement arrive à
terme en mars 2020. Il était inacceptable, impensable pour notre gouvernement
de ne pas avoir de fonds dans ce programme-là. Tant et si bien que, oui, nous
sommes allés chercher un 40 millions de dollars additionnels pour, donc,
regarnir les coffres du programme avec ce 40 millions de dollars là.
Il y a également, puisque vous parlez de…
qu'on a fait des coupures, au contraire, moi, je peux vous annoncer… parce
qu'on sait que notre gouvernement… ça peut être difficile pour de jeunes
entreprises d'aller cogner à la porte de banques ou de caisses lorsqu'on décide
de faire du démarrage d'entreprises. Parfois, elles peuvent être frileuses, c'est
la raison pour laquelle, dans le premier budget de la Coalition avenir Québec,
on a donc prévu de soutenir la capitalisation d'un nouveau fonds. L'investissement
va se faire sous la forme d'une prise de participation dans un fonds de 11,5 millions
de dollars, capitalisés, ça, c'est important, à parts égales par le gouvernement
du Québec et parFilaction. Pour le bénéfice des gens qui sont présents ici, Filaction, c'est
un fonds de développement qui soutient des PME québécoises, notamment de
diversité, de l'économie sociale, de culture et de tourisme. Mais finalement,
juste pour rassurer l'ensemble des partenaires qui sont tous autour de cette
table, le Programme d'aide financière aux festivals et événements, signature
très, très importante de l'industrie touristique, va être bonifié de 4 millions
de dollars sur deux ans à compter de l'an prochain, entre autres, M. le député
de Viau, pour positionner encore plus clairement, donc le tourisme gourmand.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Parfait, merci.
M. Benjamin : Et
pourtant, Mme la ministre, ce qui apparaît clairement, donc, dans les crédits
ici, on parle de crédits 2019‑2020, 11 353 000 $,
tandis que les crédits 2018‑2019 étaient de 45 211 000 $,
c'est ce qui apparaît clairement au livre des crédits.
Mais je vais encore plus loin, Mme la
ministre. Quand vous dites qu'il n'y a pas eu de coupures, ce programme,
soutien aux projets et au développement du tourisme, lorsqu'on se rend sur le
site Web de votre ministère, il est écrit ceci : «À compter du 5 mars
2019, le ministère ne recevra plus aucune demande d'aide financière dans le
cadre [de ce volet] en raison des disponibilités budgétaires limitées», alors, notamment pour le volet Appui à la Stratégie touristique
québécoise au nord du 49e parallèle. Comment vous expliquez
cela, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) :
Vous savez, les réductions auxquelles vous faites référence, M. le député de
Viau, elles s'expliquent principalement par le fait que les sommes dans le
programme PSSDT, donc le Programme de soutien aux stratégies de développement
de tourisme, sont passées, le 26 juin 2018, d'un mode de versement subvention
directe à un mode de versement sous forme de prise en charge du service de
dettes sur une période maximale de 10 ans, et ça, ça a été le 26 juin
2018. Les crédits 2019‑2020 ne comprennent aucun montant pour le PSSDT,
alors qu'en 2018‑2019, un montant de 28 millions de dollars était
initialement, donc, destiné pour un remboursement sous forme de subvention
directe. Aucune somme n'est <perdue…
Mme Proulx (Berthier) :
…Les crédits 2019‑2020 ne comprennent aucun montant pour le PSSDT, alors
qu'en 2018‑2019, un montant de 28
millions de dollars était
initialement, donc, destiné pour un remboursement sous forme de subvention
directe. Aucune somme n'est >perdue, mais c'est la ventilation, donc,
des crédits qui se fera sur plusieurs exercices afin, donc, de respecter le
mode de financement sous forme de prise en charge du service de la dette. Donc,
si on peut l'expliquer clairement, les besoins étaient donc désormais étalés
dans le temps, c'est ce qui a été décidé d'être fait.
M. Benjamin : Si je comprends
bien, est-ce que vous êtes en train de nous dire, Mme la ministre, que l'ensemble
des groupes qui ont pu bénéficier d'un appui financier dans le cadre de ce
volet, donc ces groupes-là, donc, pourront éventuellement, donc en 2019‑2020,
appliquer pour obtenir éventuellement le financement?
Mme Proulx (Berthier) :
Je vais me tourner vers ma sous-ministre, Manon. Je dois demander le
consentement, Mme la Présidente? Je vous demande pardon.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Oui. Est-ce que nous avons le consentement pour faire intervenir la sous-ministre?
Merci. Madame, je vous invite à prononcer votre prénom, votre nom et votre
titre.
Mme Boucher (Manon) :
Manon Boucher, sous-ministre au ministère du Tourisme. Je m'excuse, j'ai manqué
un bout de la question. Est-ce que je pourrais ravoir la question, s'il vous
plaît?
M. Benjamin : Oui. Alors,
la question était… à la lumière de ce que la ministre vient de nous dire, je
demandais à la ministre de confirmer que, pour 2019‑2020, l'ensemble des
groupes qui ont pu obtenir ou du moins qui ont fait des demandes pourront le
faire éventuellement, et il n'y a pas de coupure annoncée, donc, dans le cadre
de ce volet-là.
Mme Boucher (Manon) :
Vous parlez du volet… de l'ensemble du PSSDT?
M. Benjamin : Oui.
Mme Boucher (Manon) :
Alors, pour le PSSDT, ça fonctionne par appel à projets et, avec les nouvelles
sommes que la ministre du Tourisme a obtenues lors du budget de cette année, il
va y avoir un nouvel à projets qui va être lancé au cours des prochaines
semaines, et les entreprises vont pouvoir déposer leurs projets. Et c'est comme
dans n'importe quel programme gouvernemental, les projets vont être analysés
selon les critères du programme qui sont en vigueur, et le processus va suivre
son cours. Et les gens qui vont avoir fait les demandes vont pouvoir obtenir
les réponses en fonction de l'enveloppe de 40 millions qui a été dégagée.
Mme Proulx (Berthier) :
Je veux juste préciser, M. le député de Viau, qu'en octobre 2018 on n'avait
aucun argent disponible dans le PSSDT jusqu'en 2020. Il était impensable pour
notre gouvernement, impensable pour cette industrie-là de ne pas avoir de l'argent
additionnel. Je suis convaincue que Mme Boulet a très, très bien dépensé
ces sommes-là, néanmoins, dans le cadre du programme du précédent gouvernement,
puisqu'il arrive à terme en 2020, c'est 40 millions de dollars
additionnels, donc, qu'on a. Et on pourra répondre, comme le précise Mme la
sous-ministre, aux demandes de l'industrie avec des appels à projets, donc, qui
vont venir sous peu.
M. Benjamin : Merci, Mme
la ministre. Un autre dossier qui me tient à cœur, et, pour ce dossier-là, j'avais
eu l'occasion de vous poser une question, et j'avais eu la réponse, mais une
réponse que vous comprendrez… Je vais revenir justement sur cette réponse-là.
La CAQ s'était engagée, donc, lors des
dernières élections provinciales, à créer quelque 500 entreprises en
agrotourisme. Et j'ai reçu effectivement la réponse que vous nous avez fait
parvenir. Et là encore je vais devoir vous citer, Mme la ministre. Et, dans la
lettre, vous nous dites : «Par ailleurs, considérant le fait que la
création de nouvelles entreprises agrotouristiques repose sur la volonté des
exploitants agricoles à ouvrir leurs portes aux touristes et aux
excursionnistes, le ministère du Tourisme collabore.»
Alors, dois-je comprendre, ce qui était
l'un des rares, presque le seul engagement de votre administration en matière
touristique, dois-je comprendre que cet engagement-là ne reposait pas sur un
plan, sur une vision, mais plutôt sur la bonne volonté des entrepreneurs à
partir, à démarrer une entreprise?
Mme Proulx (Berthier) :
D'abord, je tiens à préciser que ce n'est pas le seul engagement de notre
gouvernement en matière touristique, je vais préciser que la redynamisation de
l'est de Montréal, parce que Montréal est un attrait touristique, entre autres,
à travers ses festivals, ses événements, le Stade olympique également, alors,
ça fait partie des engagements de la Coalition avenir Québec. C'est clair que c'était
un engagement politique de notre gouvernement.
• (20 heures) •
Vous connaissez la réalité, M. le député de
Viau, certainement mieux que moi, des agriculteurs, des gens qui nourrissent et
qui remplissent la table des Québécois. Alors, oui, on a cette volonté-là, mais
il faut que les agriculteurs puissent embarquer dans ce mouvement-là. Or, ils
ont des réalités. On ne peut pas forcer les agriculteurs, comme vous le savez,
on les invite. On souhaite que tous les Québécois, les touristes qui débarquent
ici, au Québec, puissent profiter de la qualité de la nourriture, de l'attrait
agrotouristique des routes <gourmandes…
>
20 h (version révisée)
<17837
Mme
Proulx (Berthier) : …puissent embarquer dans ce mouvement-là. Or, ils
ont des réalités. On ne peut pas forcer les agriculteurs, comme vous le savez,
on les invite. On souhaite que tous les Québécois, les touristes qui débarquent
ici, au Québec, puissent profiter de la qualité de la nourriture, de l'attrait
agrotouristique des routes >gourmandes du Québec, mais, bien sûr, il va
falloir qu'il y ait, je vous dirais, une réalité de temps de certains agriculteurs.
Ce qu'on a dit, c'est que, conjointement avec le MAPAQ, on va faire en sorte de
miser sur cette opportunité-là, de faire du Québec une destination
gastronomique incontournable. On va donc adapter la capacité de l'industrie à
croître à la vitesse… puis les meilleurs scénarios afin de mettre en place…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vous invite à conclure. Je vous invite à conclure sur cette question.
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
oui, c'est un engagement politique, nous allons continuer de développer cet
engagement politique là, absolument, M. le député de Viau.
M. Benjamin : Bien, écoutez,
merci, Mme la ministre, mais, à la lumière de votre réponse et aussi de ce que
j'ai devant moi comme lettre, je comprends que c'était beaucoup plus… c'est
beaucoup plus qu'un souhait, beaucoup plus qu'un engagement, puisque… Vous
savez, un engagement… Lorsqu'il y a un engagement, on s'active, on arrive avec
un plan. J'ai vu plusieurs engagements de votre gouvernement, donc, dans
d'autres dossiers, où ils sont arrivés avec des plans, une vision, et là ce
n'est qu'un souhait. Donc, c'est ce que je constate. Donc, alors, on y
reviendra au cours de ce mandat, sur ce que vous appelez un engagement à ce
niveau-là.
Le temps nous fait la guerre, Mme la
ministre, vous comprendrez qu'on doit voir plusieurs dossiers. Et un dossier
que j'ai le goût de voir avec vous tout de suite, c'est le fameux dossier du Palais
des congrès. Ce n'est pas moi qui le dis, c'est le président de Tourisme
Montréal qui dit que l'agrandissement du Palais des congrès fait partie de… est
la pierre, donc, la pierre angulaire pour le développement, l'élargissement de
l'offre touristique à Montréal, dans la grande région de Montréal. Or, depuis,
il y a eu des engagements qui avaient été pris, donc la Société du Palais des
congrès estimait d'ailleurs pouvoir déposer son dossier d'opportunité dès
janvier, et là, tout à coup, avec l'arrivée de votre gouvernement, on a reporté
cet agrandissement aux calendes grecques. J'aimerais, pour les gens qui nous
écoutent aujourd'hui, ce soir, que vous nous donniez l'heure juste. Ce dossier,
qui est un dossier important, qui est un dossier prioritaire pour l'industrie
touristique montréalaise… Quelles sont vos intentions? Quelles sont les
intentions de votre gouvernement?
Mme Proulx (Berthier) : Nous
avons rencontré le P.D.G., le nouveau P.D.G., M. Mercure, qui est ici,
derrière moi, du palais des congrès. Sincèrement, M. le député de Viau, vous me
voyez un peu offensée en disant qu'on n'avance pas et qu'on a remis aux
calendes grecques… Je vous invite à réfléchir à ce commentaire-là, dans le plus
grand des respects, M. le député de Viau, parce que je ne vois pas clairement
ce que le précédent gouvernement avait réellement fait dans ce dossier-là.
Le développement économique, c'est dans l'ADN
de notre gouvernement. Dans les remarques préliminaires, j'ai dit que nous
étions un gouvernement d'hommes et de femmes d'affaires. Le tourisme et le
tourisme d'affaires, ce sont des secteurs économiques très importants. Le
tourisme d'affaires, vous avez raison, jouit présentement d'une fenêtre
d'opportunités, et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Puisque vous aimez les
chiffres, M. le député de Viau, c'est 1,5 million de visiteurs hors Québec
qui ont généré des dépenses touristiques de près de 900 millions de
dollars, 5,1 millions de nuitées, 27 000 emplois directs et
indirects. En ce sens-là, d'ailleurs, on a lancé une vaste campagne de tourisme
d'affaires, où vous étiez, à Laval, ces dernières années.
Je n'ai pas à vous rappeler que le Palais
des congrès, M. le député de Viau, c'est une institution extrêmement importante
pour la vitalité économique, touristique de Montréal. Son agrandissement, c'est
une opportunité supplémentaire pour que Montréal puisse s'illustrer à
l'international, et il faut la saisir. Je veux que nous soyons fiers, tous, de
nos infrastructures, et le Palais des congrès s'inscrit là-dedans. Donc, oui,
nous souhaitons aller de l'avant avec son agrandissement, on va le faire à
l'image de notre gouvernement, M. le député de Viau, c'est-à-dire de façon
responsable, en s'assurant que les Québécois et les Québécoises en ont pour
leur argent. C'est un dossier extrêmement important que je suis de très près. On
met tous les efforts nécessaires dans ce projet-là. Les équipes du palais, de
M. Mercure, celles des ministères, donc, travaillent étroitement, donc,
dans l'élaboration de ce projet-là. Mme Rouleau est impliquée là-dedans,
nos collègues au Trésor, aux Finances sont aussi au dossier. D'ailleurs, je
tiens à vous informer, monsieur, que, le 11 avril 2019, ont été réunis <autour…
Mme Proulx (Berthier) :
…
M. Mercure, celles des ministères, donc, travaillent étroitement, donc,
dans l'élaboration de ce projet-là. Mme Rouleau est impliquée là-dedans, nos
collègues au Trésor, aux Finances sont aussi au dossier. D'ailleurs, je tiens à
vous informer, monsieur, que, le 11 avril 2019, ont été réunis >autour
d'une même table Tourisme, Finances, Affaires municipales et Habitation, ainsi
que le président du Conseil du trésor. On s'est rencontrés, donc, pour faire le
point, M. le député de Viau, sur l'avancement des travaux pour des enjeux qui
sont associés à cette rencontre-là, rencontre très productive.
Donc, je répète qu'on est engagés à
favoriser, donc, le développement de la métropole et de l'économie du Québec et
le Palais des congrès de Montréal.
M. Benjamin : Alors, Mme
la ministre, je vais rétablir les faits pour vous. Quand vous vous demandez
qu'est-ce qu'on avait fait dans ce dossier-là, donc, il y a des choses qui ont été
faites. Je vous rappelle, on parle d'inscription de 52 millions dans le
PQI. Et il y avait un engagement formel de notre équipe, de l'opposition
officielle, du Parti libéral du Québec, donc, à prioriser le Palais des congrès
parce qu'actuellement, plus on retarde, c'est des engagements, c'est des
occasions d'affaires que Montréal, que la grande région de Montréal perdent.
Alors, ce que j'ai le goût de vous
demander maintenant : Avez-vous un calendrier, un échéancier, un
échéancier à nous déposer pour l'agrandissement du Palais des congrès?
Mme Proulx (Berthier) :
Vous aviez fait un engagement, M. le député de Viau, avec tout respect, en campagne
électorale. Maintenant, la Coalition avenir Québec est au gouvernement. Il y a
une lettre datée du 3 décembre 2018, M. le député, je peux vous rassurer,
de la mairesse de Montréal, Mme Plante, qui indiquait la volonté de son administration
de travailler avec le gouvernement du Québec dans le projet de l'agrandissement
du Palais des congrès, un dossier qui est prioritaire pour la métropole. Et
elle offre, Mme Plante, on l'a rencontrée à plusieurs occasions, M. le
député de Viau, à faire avancer ce projet-là. Depuis ce temps-là, le dossier
chemine très, très bien. On a d'excellentes relations avec la mairesse de Montréal.
Il y a des discussions qui se poursuivent, M. le député de Viau, avec la Société
du Palais des congrès, donc, la ville de Montréal, Tourisme Montréal, la Société
québécoise d'infrastructures, donc, pour convenir des paramètres à respecter en
ce qui concerne un enjeu qui était majeur, l'intégration architecturale du
prolongement du bâtiment. Je peux vous rassurer que les discussions se
poursuivent avec les partenaires et que les discussions sont extrêmement
positives.
M. Benjamin : Merci, Mme
la ministre. Un autre dossier qui me… Quand on parle d'infrastructures, donc,
on doit parler aussi… et en ouverture, en préliminaires, j'avais fait la
remarque, c'est au sujet du toit du stade. Au sujet du toit du stade, il était
prévu qu'en 2021, qu'en 2021 le toit du stade soit recouvert. Et maintenant,
surprise! donc, on nous annonce que ce n'est plus en 2021, en 2024. Qu'est-ce
qui explique ce si grand retard? Et, là encore, vous savez l'utilisation
importante du Stade olympique pour différents événements. Donc, c'est des
occasions qui vont être probablement perdues. Qu'est-ce qui explique ce si
grand retard, Mme la ministre?
Mme Proulx (Berthier) :
Moi, je ne souhaite pas que vous utilisiez le mot… que ce sont des «occasions
perdues», parce que M. Labrecque, dont on vient d'ailleurs de renouveler
le mandat, travaille très, très fort à faire en sorte qu'on cesse de ne pas
aimer le Stade olympique, qui est un des plus grands symboles touristiques non
seulement de la métropole qu'est Montréal, mais tout le Québec entier. On fait
les choses correctement, M. le député de Viau. Vous savez que le Parc
olympique, c'est un attrait qui est riche, qui s'est bien développé au fil des
années. Ce que je peux vous dire, M. le député de Viau, c'est qu'on travaille
très bien avec la RIO et M. Labrecque. Les dossiers avancent rondement.
J'imagine que M. Labrecque aura l'occasion un peu plus tard de vous en
parler. Mais on fait les choses dans l'ordre, M. le député de Viau. Et je vous
rappelle que, dans l'ordre, ça correspond également à la capacité des Québécois
de payer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vais vous annoncer, là, qu'il vous reste trois minutes, là. Trois secondes,
pardon.
M. Benjamin : Trois
secondes.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Trois secondes. Plus de temps pour les questions, M. le député de Viau.
M. Benjamin : On y
reviendra, on y reviendra.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Vous avez d'autres blocs également, vous avez d'autres blocs, là. Vous n'en
avez pas juste un seul, vous en aurez deux autres. Ça va? Merci pour l'échange.
Je vous invite à bien faire attention au temps pour ne pas que vous ayez de
surprises.
Alors, on y va maintenant avec le premier
bloc du gouvernement, et la parole est au député du Lac-Saint-Jean… Ah! on y va
avec qui maintenant? Oui?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Bien, je vais laisser M. Lévesque… excusez, le député de… désolé.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, la parole est maintenant au député de Chauveau. Pas de problème. Alors,
la parole est au député de Chauveau pour 16 minutes.
• (20 h 10) •
M. Lévesque (Chauveau) :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Permettez-moi tout d'abord les salutations
d'usage, saluer Mme la ministre ainsi que les membres de son cabinet.
Évidemment, je salue mes collègues de la partie ministérielle, mes collègues de
l'opposition officielle, très heureux de vous revoir ce soir, chers collègues
de la deuxième et de la troisième opposition, merci beaucoup. Je me permets
également de saluer les membres de vos équipes <respectives…
M. Lévesque (Chauveau) : …
salutations
d'usage, saluer Mme la ministre ainsi que les membres de son cabinet.
Évidemment, je salue mes collègues de la partie ministérielle, mes collègues de
l'opposition officielle, très heureux de vous revoir ce soir, chers collègues
de la deuxième et de la troisième opposition, merci beaucoup. Je me permets
également de saluer les membres de vos équipes >respectives, parce que
nous sommes à la conclusion de ces crédits budgétaires, et je le sais que
l'ensemble du personnel, l'ensemble de toutes les équipes ont travaillé très
fort, de nombreuses heures de préparation, et je tiens ce soir à vous remercier
tout un chacun, peu importe la formation politique, pour votre travail. C'est
colossal, et je pense qu'on a tous appris ensemble, pendant cette période de
crédits budgétaires. Et je salue également, bien sûr, tous les membres de la
fonction publique qui sont ici ce soir, qui ont travaillé tout autant à se
préparer dans le but d'alimenter les réflexions et les discussions de l'équipe
ce soir pour notre grand plaisir.
Je suis très heureux, Mme la Présidente,
d'intervenir en tourisme parce que ma circonscription électorale est une
circonscription touristique très forte, le récréotourisme est un endroit
magnifique, je dis toujours, entre lacs et montagnes, Chauveau, venez voir ça,
ça vaut la peine, le ski, le golf, le vélo, sports d'hiver, Wendake. Si vous
n'avez jamais eu la chance de venir voir la magnifique nation huronne-wendat,
il y a vraiment beaucoup de choses à voir avec son musée, son hôtel-musée. Et,
bien sûr, Mme la Présidente, vous-même, la ministre, êtes venue faire un petit
tour, lors de la tournée, M. le député de Viau y était également, on a eu le
plaisir de vous accueillir à Lac-Delage. J'espère que vous avez apprécié
l'expérience.
Et ce soir, bien, on parle de tourisme, et
j'ai le goût de vous parler du Parc olympique. Vous en avez parlé. Je suis une
personne de Québec, originaire de la Côte-Nord, mais j'ai des petits souvenirs,
quand même, du Parc olympique, parce que c'est mes premiers souvenirs, quand je
suis arrivé à Montréal, de voir le Stade olympique, et j'ai eu le privilège
pendant six mois, seulement six mois, de vivre sur l'île de Montréal, mais à
quelques pas du Stade olympique, proche du métro Cadillac, et lorsque je vivais
là, évidemment je me promenais, et on le sait, à l'est de Montréal, c'est un
peu… plus qu'un peu, c'est l'emblème de l'est de Montréal, et le gouvernement
actuel a pris l'engagement de revitaliser l'est de Montréal. Et il y a eu une
annonce, en décembre dernier, avec la mairesse de Montréal et notre collègue
députée de Pointe-aux-Trembles et ministre déléguée aux Transports, où on a
signé une déclaration pour revitaliser l'est de Montréal.
Malheureusement… Mme la ministre, elle en
a parlé tout à l'heure, elle veut donner un peu d'amour au Parc olympique parce
que c'est un peu mal aimé, malheureusement, des Québécois, je ne sais pas
pourquoi autant, mais on le sait un peu. Les Québécois, là… Je me rappelle des
bons vieux symboles : ça nous a coûté cher, plus de 1 milliard de
dollars; avec nos taxes, ça a pris 30 ans à payer. Il y a comme un manque
de fierté, à quelque part, de ce grand symbole qu'est le Stade olympique.
Pourtant, vous l'avez mentionné, Mme la ministre, c'est emblématique, c'est
magique, le Stade olympique. J'oserais dire que c'est un des plus grands
symboles du Québec avec le Château Frontenac, avec le Château Frontenac.
Mais moi, j'ai des bons souvenirs du
Big O — le Stade olympique, c'est comme ça qu'on le surnomme,
hein? — les matchs des Expos, que je suis allé voir, je suis allé à
un match de la Machine de Montréal — je ne sais pas si vous vous
souvenez, ça n'a pas duré longtemps, cette équipe de football là — les
Alouettes, l'Impact. Puis on le sait, là, le Parc olympique, ce n'est pas que
le stade, il y a le Stade Saputo maintenant, qui est là. Donc, moi, j'ai des
bons souvenirs avec cet endroit-là, et il faut être capable de redonner, je
pense, ses lettres de noblesse à ce site, qui est magnifique.
On a pu voir, dans les dernières années,
Mme la Présidente, quand même beaucoup de travail qui a été fait. On a réussi à
donner une vocation supplémentaire au Parc olympique, notamment avec l'arrivée,
dans la tour de Montréal, des 1 200 employés du Mouvement Desjardins,
ce qui est quand même intéressant, avec des espaces qui ont été convertis en
bureaux, qui étaient inoccupés depuis plus de 30 ans. Très intéressant. Et
on le sait que les installations olympiques ont beaucoup de projets, quand même,
sur la table. J'ai fait quelques recherches, Mme la Présidente. On
parle d'une candidature pour la Coupe du monde de soccer en 2026. Le Canada
n'est pas une puissance en soccer, mais, malgré tout, on a la capacité
d'accueillir ce grand sport, je ne sais pas, peut-être avec Toronto ou d'autres
villes aux alentours, ça pourrait être intéressant. Il y a plein, plein
d'événements qui sont possibles au Parc Olympique. Ça, c'est intéressant.
Mais, tout à l'heure, notre collègue <député
de Viau le…
M. Lévesque (Chauveau) :
…
en soccer, mais, malgré tout, on a la capacité d'accueillir ce grand
sport, je ne sais pas, peut-être avec Toronto ou d'autres villes aux alentours,
ça pourrait être intéressant. Il y a plein, plein d'événements qui sont
possibles au Parc Olympique. Ça, c'est intéressant.
Mais, tout à l'heure, notre collègue
>député de Viau le mentionnait, le Stade olympique n'est pas toujours
occupé. Mais il y a quand même un mythe selon moi, puis j'ose le mentionner.
Puis moi-même, en faisant des recherches, j'avais l'impression qu'on
l'utilisait une dizaine de journées par année. J'ai été très surpris
d'apprendre qu'il y avait une utilisation de plus de 200 jours pour… Dans
les deux dernières années, en fait, il y a eu plus de 200 jours
d'occupation par année pour le Stade olympique. Moi, j'avais cette
impression-là, là, que c'était utilisé pour peut-être un match ou deux de
soccer pendant l'hiver et un grand événement, un show, deux shows. Bien oui, je
ne reste pas à Montréal, qu'est-ce que vous voulez? Un gars de Québec qui n'est
pas à Montréal, il ne le sait peut-être pas autant. Mais c'est un mythe pour
moi que j'ai le goût de briser ce soir. Et, plus de 1 million de visiteurs
par année, il n'y a pas beaucoup d'organisation au Québec qui peut se permettre
de se targuer d'avoir plus de 1 million de visiteurs par année en son
sein.
Alors, évidemment, cette perception
négative là, c'est un enjeu. Mme la Présidente, il faut être capable de
redonner ces lettres de noblesse là, d'enlever la mauvaise presse, de
favoriser… bien, de redonner de la fierté, je vais oser dire ça, redonner de la
fierté aux Québécois pour cette infrastructure, ces infrastructures qui sont le
Parc olympique. Mme la ministre, vous en avez parlé tout à l'heure, vous avez
renouvelé le mandat de M. Michel Labrecque, qui vous accompagne ce soir.
Et, évidemment, je voudrais savoir comment vous avez l'intention de poursuivre
votre appui au développement du Parc olympique, de redonner ses lettres de
noblesse et de faciliter… bien, de redonner de l'amour un peu à ce beau Parc
olympique.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
M. le député de Chauveau. En 1976, j'étais aux Olympiques, la XXIe Olympiade.
J'ai eu le grand bonheur de voir Bruce Jenner en 1976. C'est dans ma cour. Je
suis une fille de Rosemont, alors, le Parc olympique, c'est chez nous. C'est là
que j'ai appris à faire du patin à roues alignées, à faire de la raquette, du
ski de fond, à m'éclater.
Il y a des démarches, M. le député de Chauveau,
Mme la Présidente, pour le remplacement de la toiture du Stade olympique. La
toiture actuelle a été installée en 1998. Et, tout le monde le sait, là, la
durée de vie a été dépassée pour la toiture du stade. Il y a des démarches de remplacement
qui ont été commencées en 2011. 2011. On est en 2019. Et je tiens à préciser, M.
le député de Chauveau, qu'il est temps de finaliser le processus. Ça fait huit
ans que la démarche est amorcée et je suis convaincue qu'en 2024 tous les Québécois,
toutes les Québécoises vont être fiers du Stade olympique qui va pouvoir
accueillir des événements internationaux et rentabiliser l'actif en changeant
le toit, en mettant le Stade olympique opérationnel 12 mois par année. Et
de partout à travers le Québec, du comté de Viau, mais de Matane, Gaspésie,
partout, vous allez venir à Montréal, comme moi, je vais chez vous pêcher, pour
venir voir, donc, des événements majeurs qui vont se tenir à Montréal.
Il faut préciser que, oui, il y a des
composantes du Stade olympique qui sont d'origine, de 1976, certains ici n'étaient
pas au monde, et n'ont jamais été restaurées. Il y a des mises à niveau qui
sont nécessaires pour le plus grand symbole emblématique touristique du Québec.
Le stade, c'est le seul endroit couvert au Québec qui peut accueillir des événements
de très, très grande envergure, des spectacles, des concerts des U2 de ce
monde. M. Labrecque fait un travail exceptionnel. Vous l'avez mentionné, M.
le député de Chauveau. Quand la Fédération des caisses Desjardins décide de
s'installer dans la tour olympique, bravo à M. Labrecque et à toute son
équipe, d'avoir réussi ça, réussi, donc, à intéresser des gens à utiliser
l'espace de location et faire en sorte que le Stade olympique devienne de plus
en plus rentable. Ce qu'on souhaite avec le changement de la toile… De toute
façon, on n'a pas le choix, elle arrive à terme, sa fin de vie est là.
• (20 h 20) •
Donc, avec le changement de la toiture du
stade, ce n'est pas rien de rendre opérationnel 12 mois par année, donc,
le Stade olympique. Attirer, comme vous l'avez mentionné, peut-être, M. le
député de Chauveau, la FIFA, qui est un événement international, en imaginant
une seule seconde des droits de diffusion télévisuels qui seraient consentis à
Montréal avec la diffusion de la FIFA, c'est non <seulement…
Mme Proulx (Berthier) : …
le
Stade olympique. Attirer, comme vous l'avez mentionné, peut-être, M. le député
de Chauveau, la FIFA, qui est un événement international, en imaginant une
seule seconde des droits de diffusion télévisuels qui seraient consentis à
Montréal avec la diffusion de la FIFA, c'est non >seulement les marchés
qui sont émergents dans l'industrie touristique du Québec, que sont ceux du
Mexique et du Brésil, comme vous le savez, qui sont de grands champions de
foot, les Américains également, mais rêvez une seule seconde aux droits de
diffusion que nous pourrions avoir, avec toute l'Europe également, qui sont de
grands, grands, grands amoureux du foot, du soccer, comme on appelle ici. Les
vitrines sont incroyables pour Montréal, pour notre industrie touristique, et
nous travaillons en collaboration étroite avec les gens de la RIO.
On aura, au cours des prochaines semaines,
des prochains mois, la possibilité de discuter davantage, donc, sur le projet
de remplacement de la toile du Stade olympique. De beaux moments sont vécus
là-bas. Je vous invite d'ailleurs à vous approprier, tous les Québécois, tous
les Québécois, cet espace qu'est le Stade olympique de Montréal et tout son
parc.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Le député de Chauveau, vous pouvez poursuivre. Il vous reste
4 min 21 s.
M. Lévesque (Chauveau) : Avec
plaisir, Mme la Présidente. Moi, je n'étais pas au Stade olympique pendant les
Olympiques. Je suis né en 1973, mais une de mes premières photos d'enfant,
c'est avec un tee-shirt avec mon logo olympique. Donc, je m'en souviens très
bien. Je pourrai vous la montrer, Mme la ministre, à un de ces quatre.
Évidemment, il y a eu beaucoup de développement
au niveau du Parc olympique au cours des années… après les Olympiques,
post-Olympiques, tout le parachèvement de la tour elle-même, le centre sportif
qui a été réaménagé, le changement de vocation du Vélodrome en Biodôme, et
l'Esplanade qui a été aménagée, le développement, tout à l'heure, j'en parlais,
du Stade Saputo, qui est magnifique, par ailleurs. C'est ma dernière visite au
Parc olympique, en fait, puis je me rappelle très bien, c'est l'année où je suis
allé voir un match de l'Impact contre les Fire de Chicago, et on avait malheureusement
perdu. Ils n'étaient pas très forts l'année passée, l'Impact. Cette année, ça
va mieux, là.
M. Lemieux : …
M. Lévesque (Chauveau) : Ça va
un peu mieux, n'est-ce pas, M. le député Saint-Jean? Alors, c'était une
belle expérience.
Mais, chose certaine, on sent que le Parc
olympique a une forte attraction. Vous en parliez, du tourisme, du
1 million. La question que j'ai le goût de demander à Mme la ministre, Mme
la Présidente : Est-ce qu'on est capable d'avoir des indications sur
quelles sont les… l'origine des touristes? De quel endroit… Parce que, sur le
1 million, j'imagine qu'il y a une ventilation. Est-ce que c'est seulement
du tourisme local, régional ou peut-être un peu du Québec ou encore on réussit
à attirer un certain nombre de touristes étrangers qui décident de… Je vous
parlais d'un ensemble, là, de lieux à voir. Le Biodôme, c'est magnifique.
L'Insectarium, c'est magnifique. Est-ce qu'il y a beaucoup de touristes
étrangers qui viennent nous voir, visiter cette infrastructure?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
M. le député de Chauveau. Il faut habiter dans Rosemont — vous n'êtes
pas très loin, M. le député de Viau — pour voir combien le long de la
rue Sherbrooke… en fait, tout le grand quadrilatère de ce magnifique espace…
C'est incroyable, le nombre de touristes internationaux qui garent leur bus le
long de la rue pour aller admirer ce magnifique édifice.
Il faut voir aussi que les images du Stade
olympique… prenons la formule 1, par exemple, ils font toujours des images
du Stade olympique. Ça devient un incontournable, et, lorsque des gens à
l'international mais aussi de partout au Québec qui n'ont pas eu la chance de
fouler le sol de l'espace du Stade olympique s'amènent massivement là-bas… Il y
a des concerts, des événements, comme vous le savez, sur l'Esplanade, qui se
tiennent. Je me rappelle d'un concert avec Kent Nagano qui avait attiré des
dizaines de milliers de personnes sur l'Esplanade, à Montréal.
Le Parc olympique, c'est un
incontournable, puis je veux juste saluer ce soir M. Labrecque qui, ce
soir, devait recevoir au gala ESTim de la Chambre de commerce de l'est de
Montréal — parce que, oui, M. Labrecque travaille comme nous à
la redynamisation de l'est de Montréal — le prix Orchidée à cause de
son travail pour le Parc olympique et le développement de l'est de Montréal. Je
tiens à… saluer, pardon, le travail de M. Labrecque, une minute pour le
souligner. Merci de votre présence, M. Labrecque et… Est-ce qu'il nous
reste du temps ou on a passé tout notre temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
45 secondes.
Mme Proulx (Berthier) : Il me
reste 45 secondes. Oui, je veux, comme Québécois, comme nation, qu'on se
réapproprie le Stade olympique. Je suis fière du Stade olympique. Partout dans
le monde, les architectes viennent voir le concept de ce stade olympique là, et
je crois que les Québécois, tous les <Québécois…
Mme Proulx (Berthier) : …
secondes.
Oui, je veux, comme Québécois, comme nation, qu'on se réapproprie le Stade
olympique. Je suis fière du Stade olympique. Partout dans le monde, les
architectes viennent voir le concept de ce stade olympique là, et je crois que
les Québécois, tous les >Québécois doivent se réapproprier cet
espace-là. Merci, M. le député.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci pour l'échange. Nous allons maintenant vers le deuxième groupe
d'opposition. La parole est maintenant à Mme la députée de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Vous avez 14 min 45 s.
Mme Lessard-Therrien : Merci, Mme
la Présidente. Bonsoir, Mme la ministre, ainsi que membres du cabinet.
Ce soir, j'aimerais vous parler d'Airbnb.
Alors, bien que les pouvoirs d'inspection et d'enquête aient été transférés à Revenu
Québec, la Loi sur les établissements d'hébergement touristique relève de votre
ministère, et l'hébergement illégal vous concerne directement. C'est donc de
votre devoir d'intervenir vigoureusement dans ce dossier. Selon une étude de
l'Université McGill, plus de 24 000 annonces d'Airbnb ont reçu une
réservation l'an dernier, et ce, seulement dans la ville de Montréal. Le phénomène
prend aussi des proportions alarmantes dans les quartiers centraux de Québec et
s'étend même aux régions, notamment dans la location des chalets. Avez-vous
pris conscience, Mme la ministre, de l'importance du nombre de réservations sur
la plateforme Airbnb, et ce, seulement l'an dernier?
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
merci, Mme la députée, de cette question. On a eu d'ailleurs l'occasion, en
privé, d'en discuter, vous et moi. Lorsque je suis arrivée en poste, en
novembre dernier, on a rapidement constaté, j'ai rapidement constaté qu'avec le
projet de loi n° 150 adopté par le précédent gouvernement,
il manquait des règlements, c'était clair qu'il manquait des règlements et que
le travail n'avait pas été complété. Donc, ça manque de clarté, cette loi-là,
et vous êtes à même de le constater à travers les chiffres que vous nous avez
présentés aujourd'hui. Donc, très rapidement, avec… ma consoeur la ministre des
Affaires municipales et de l'Habitation et moi-même avons décidé de travailler
ensemble, et je peux vous le dire, on travaille, Mme la députée, main dans la
main, Mme Laforest et moi. Ce qui est important de souligner, c'est que
les enjeux sur l'établissement d'hébergement touristique de type Airbnb, c'est
bien au-delà, comme vous le savez, de l'industrie touristique, que ça
transcende l'industrie touristique. C'est important, donc, de préciser qu'on
travaille, donc, avec Mme la ministre Laforest. Des mois de travaux depuis mon
arrivée…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Mme la ministre, on va vous demander de conclure rapidement sur cette question.
Mme Proulx (Berthier) : Des
mois, Mme la députée, de travail. Vous le savez, on l'a annoncé à l'Assemblée
nationale, on l'a annoncé en Chambre, d'ici la fin de la présente session,
notre gouvernement va déposer un règlement qui va être simple, qui va être
clair, qui va être applicable, mais surtout qui va être équitable pour
l'ensemble des joueurs de l'industrie touristique.
Mme Lessard-Therrien : En
fait, avec ces milliers, ces dizaines de milliers de locations, les inspecteurs
du secteur de l'hébergement touristique, qui relèvent maintenant de Revenu
Québec, ne parviennent pas à endiguer le fléau. Revenu Québec nous l'a confirmé
d'ailleurs hier en commission.
Une toute récente demande d'accès à
l'information révèle que le nombre d'inspections avec avertissement pour toutes
les catégories d'hébergement touristique, incluant les hôtels, les gîtes et les
résidences de tourisme à Montréal, a été de 19 en décembre, sept en janvier, et
trois en février. Les chiffres sont semblables dans la région de la Capitale-Nationale
où le nombre d'avertissements a été de neuf en décembre, 23 en janvier et sept
en février. Pire, pour tout le Québec, en date du 8 avril dernier, aucun
constat d'infraction n'avait été émis pour les locations illégales. Avez-vous
pris connaissance de ces chiffres alarmants? Et le P.D.G. de Revenu Québec a
déclaré hier que le cadre réglementaire ne lui donne pas les outils pour
assurer sa fonction de contrôle. Qu'allez-vous faire?
Mme Proulx (Berthier) : Raison
pour laquelle on va donc, je le répète, déposer un règlement qui va être
simple, qui va être clair, qui va être applicable et équitable dès avant la fin
de la session parlementaire, et avec ce règlement-là, Mme la députée, avec une
application uniforme de la loi à la grandeur du territoire québécois. Et ça, je
suis convaincue que ça va augmenter le taux de conformité, les gens vont se
conformer, on va définir clairement ce qu'est une résidence principale, une
résidence secondaire. Je comprends que présentement il y a énormément de flou.
C'est mon désir et c'est mon engagement, je prends un engagement envers vous
que, d'ici la fin de la présente session et avec votre collaboration, je le
souhaite, Mme la députée… déposer ce projet de règlement là parce que l'équité
fiscale, c'est extrêmement important pour notre gouvernement, et je pense que
vous serez satisfaite de ce règlement qu'on va déposer d'ici la fin de la
présente session parlementaire.
• (20 h 30) •
Mme Lessard-Therrien : Bien,
je suis contente de vous entendre parler de réglementation. En même temps, pour
faire appliquer cette <réglementation-là, ça…
>
20 h 30 (version révisée)
<17837
Mme
Proulx (Berthier) : …déposer ce projet de règlement là parce que
l'équité fiscale, c'est extrêmement important pour notre gouvernement, et je
pense que vous serez satisfaite de ce règlement qu'on va déposer d'ici la fin
de la présente session parlementaire.
Mme Lessard-Therrien : Bien,
je suis contente de vous entendre parler de réglementation. En même temps, pour
faire appliquer cette >réglementation-là, ça va prendre des inspecteurs.
Actuellement, c'est inacceptable que le travail des 25 inspecteurs de Revenu
Québec s'appuie uniquement sur la dénonciation individuelle. C'est évident, Mme
la ministre, qu'ils ne disposent pas des informations nécessaires pour faire
respecter la loi. La saison touristique, vous le savez, elle approche à grands
pas, et, pour l'instant, ce qu'on sent, c'est que le gouvernement fait davantage
preuve de complaisance envers les multinationales milliardaires comme Airbnb en
les laissant échapper à leurs responsabilités et en leur permettant de
s'enrichir avec des locations illégales qui ont des effets dévastateurs sur nos
quartiers.
Qu'attend votre gouvernement pour les
rendre imputables, pour les rendre imputables des offres de logement qu'elles
affichent sur leur site pour les obliger à communiquer à Revenu Québec les renseignements
sur les transactions, comme le prix payé, l'adresse et le nombre de nuitées qui
permettront aux inspecteurs de disposer d'informations traitables pour faire
respecter notre souveraineté législative?
Mme Proulx (Berthier) : Alors,
Mme la députée, le règlement qu'on va déposer d'ici la fin de la session va
donner vraiment toutes les assises pour faciliter, donc… Revenu Québec… vous
savez que ça relève de Revenu Québec, mais je veux insister : lorsqu'on va
déposer le règlement, là, les gens n'auront pas le droit… n'auront pas le
choix, pardon, de se conformer à ce règlement-là. La loi était floue, il
manquait beaucoup de précisions. Je vous répète que ça va être clair, ça va
être simple, ça va être applicable, mais surtout ça va être équitable.
Et j'entendais encore des gens de
l'industrie touristique qui disaient qu'il y avait une iniquité fiscale. Je
vous le dis, je crois que vous allez être satisfaite de ce règlement qu'on va
déposer d'ici la fin de la présente session. L'équité, c'est extrêmement
important pour notre gouvernement, et je crois que vous allez être satisfaite,
Mme la députée, avec le dépôt de ce règlement-là.
Mme Lessard-Therrien : Vous
dites que vous parlez beaucoup avec Mme Laforest. Est-ce que vous parlez
aussi avec vos collègues chez Revenu Québec pour ces inspecteurs-là, qui sont
quand même des éléments essentiels dans le respect de la loi?
Mme Proulx (Berthier) : Bien
sûr que je parle avec des gens de Revenu Québec. M. le ministre des Finances
est tout à fait au courant, on a eu des rencontres ensemble. Mais je vous le
précise encore, quand le règlement va être déposé… Vous comprendrez que, pour
le moment, j'aimerais pouvoir vous en parler ici. Ce n'est ni le lieu, ni le
temps, ni le moment. Puis d'ailleurs j'invite le député de Viau, lorsqu'on
déposera ce règlement-là, de travailler tout le monde ensemble parce que c'est
important que, tous les députés des oppositions, nous travaillions ensemble
dans une recherche d'équité fiscale. C'est important pour nous. J'imagine que c'est
la même importance pour le député de Viau et la même importance pour vous, Mme
la députée de Rouyn-Noranda…
Mme Lessard-Therrien :
Témiscamingue.
Mme Proulx (Berthier) :
Témiscamingue.
Mme Lessard-Therrien : Merci.
J'aimerais maintenant vous parler du tourisme nature aventure. Vous savez, nos
lacs, nos rivières, nos montagnes, nos grands espaces, nos paysages, c'est
notre image de marque au Québec. C'est une image qui permet de positionner
aussi le Québec comme un incontournable en tourisme d'aventure. C'est un
secteur touristique qui est en réelle expansion. Son chiffre d'affaires a
augmenté de 50 % au cours des cinq dernières années, ce n'est pas peu
dire. C'est une industrie qui fait vivre plusieurs régions du Québec en faisant
venir notamment 43 % de leur clientèle de l'extérieur du Québec.
Qu'avez-vous de prévu pour développer ce secteur de l'industrie touristique qui
favorise le développement économique régional?
Mme Proulx (Berthier) :
D'ailleurs, notre gouvernement a nommé une ministre déléguée, hein, au
développement économique régional, ma consoeur Mme Marie-Eve Proulx,
preuve que le gouvernement a vraiment à coeur le développement économique
régional.
C'est très important de pouvoir… Et on
voit que d'ailleurs c'est un secteur d'activité de notre industrie qui est en
constante progression. Vous savez que les ententes arrivent à terme en 2020. Toutes
les ententes, d'ailleurs, seront renouvelées en 2020, et donc on pourra
regarder comment on va faire en sorte pour faire rayonner encore davantage ce
secteur-là de notre industrie.
Je veux juste aussi vous souligner, au
passage, qu'il y a 75 millions de dollars additionnels qui ont été et qui
seront injectés dans… des investissements additionnels, pardon, dans les
établissements de la SEPAQ qui sont donc de grandes, grandes signatures
touristiques, non seulement pour l'intra-Québec, mais à l'international
également.
Mme Lessard-Therrien : Donc,
je crois comprendre que vous voyez là une force dans le tourisme d'aventure
nature. En fait, ce qui m'embête un peu, c'est que votre gouvernement démontre aussi
un appétit féroce pour les grands projets qui vont avoir d'importants impacts
sur notre paysage québécois et sur la faune et la flore. On peut penser au
projet de gazoduc qui va tracer une grande ligne de l'Abitibi au Saguenay avec
un tracé de 750 kilomètres de long, avec une emprise de 30 mètres de
large, qui va complètement défigurer et diviser notre territoire, on peut
penser aussi à la désormais triste et célèbre saga de Saint-Adolphe-d'Howard ou
encore le projet de port de Québec, qui aura un impact significatif sur la
pêche en Gaspésie. Est-ce que vous êtes consciente de ces contradictions-là,
oui ou non?
Mme Proulx (Berthier) : Je ne
suis pas sûre de très bien saisir votre <question…
Mme Lessard-Therrien : …défigurer
et diviser notre territoire, on peut penser aussi à la
désormais triste
et célèbre saga de Saint-Adolphe-d'Howard ou encore le projet de port de
Québec,
qui aura un impact significatif sur la pêche en Gaspésie.
Est-ce que
vous êtes consciente de ces contradictions-là, oui ou non?
Mme Proulx (Berthier) : Je
ne suis pas sûre de
très bien saisir votre >question, Mme la
députée. Il y a des cicatrices qui ont été causées par de précédents gouvernements.
Je pense à l'énorme cicatrice de Port-Daniel, entre autres, qui a été créée par
le gouvernement du Parti québécois, qui vient vraiment cicatriser une des plus
belles régions touristiques du Québec. Toutes les régions touristiques du Québec
sont belles. Mais je ne suis pas certaine de bien saisir votre question, Mme la
députée.
Mme Lessard-Therrien : Bien,
en fait, c'est qu'on parle encore de grands développements économiques qui ne
vont pas… qui ne font pas nécessairement de sens avec un développement
d'aventures nature où les gens viennent ici pour admirer la beauté de nos
grands paysages, de nos grands espaces, et là ces projets économiques là, comme
le gazoduc, entre autres, vont avoir des réels impacts sur ces paysages-là, et
c'est un peu un double discours.
Mais j'avais aussi envie de vous entendre
parler de tourisme autochtone, et le temps file, je n'ai presque plus de temps,
donc j'aimerais vous en parler. S'il y a un engagement de votre plateforme que
nos deux partis partagent, c'est l'importance de mettre en oeuvre la Déclaration
des Nations Unies pour les droits des peuples autochtones. Cette déclaration-là,
elle énonce entre autres l'importance des relations de nation à nation, et, de
leur côté, les nations autochtones voient l'industrie touristique comme un
levier économique identitaire et culturel qui est très fort. Est-ce que vous
avez rencontré Tourisme autochtone Québec avant de déterminer le budget de
votre ministère?
Mme Proulx (Berthier) : Dave
Laveau est un partenaire très important de notre industrie, et d'ailleurs, lors
des consultations partout au Québec, qu'on a faites les 11 dernières
semaines, on est allés à Oujé-Bougoumou, sur la Côte-Nord, à Val-d'Or, dans
Lanaudière, chez moi, dans le comté de Berthier — vous connaissez évidemment
la Manawan — on a rencontré des Cris et des Innus, et je tiens à
préciser, Mme la députée, que, lors des consultations, j'ai demandé au
ministère d'avoir un service de traduction pour pouvoir favoriser l'intégration
des communautés autochtones à participer à notre consultation, parce qu'ils
sont importants. Je crois que c'était à Chibougamau, si on peut me préciser…
C'est à Chibougamau, donc, où notre ministère et nous avons insisté pour avoir
un système de traduction. D'ailleurs, les Cris et les Innus ont formidablement
bien travaillé avec nous. On a une consultation spécifique, comme vous le
savez, pour aller de l'avant avec les premières nations. On travaille en
collaboration, donc, avec Mme la ministre D'Amours. Elle se joint à moi, et on va
avoir une consultation. La date de la consultation, donc, avec M. Laveau,
Mme D'Amours et moi-même, il me fera plaisir de vous la partager très
prochainement.
Mme Lessard-Therrien : Vous
savez, le tourisme autochtone est présent dans 17 des 21 régions
touristiques du Québec, mais leur principal défi, malgré que leur industrie est
en pleine expansion, c'est de rejoindre les touristes par l'entrée principale,
qui est Montréal. Depuis près de trois ans, Tourisme autochtone Québec et
DestiNations portent un projet majeur d'infrastructure touristique et
culturelle autochtone à Montréal de près de 50 millions de dollars. Ce
projet est d'ailleurs appuyé et financé officiellement par l'Assemblée des
Premières Nations de Québec et Labrador, la ville de Montréal. À pareille date
l'an passé, devant l'inaction du gouvernement libéral dans ce dossier, la
critique en matière de tourisme, justement Mme D'Amours, questionnait beaucoup
le gouvernement libéral à ce sujet-là. J'aimerais connaître votre position et l'avancement
de ce grand projet pour le Québec et les nations autochtones.
Mme Proulx (Berthier) :
Alors, vous faites là référence à un projet qui s'appelle DestiNations
, donc, dans Le Vieux-Port de Montréal, qui est
une infrastructure qui est porteuse, qui est structurante tant sur le plan
culturel que touristique, d'ailleurs, et on poursuit le développement avec M. Laveau
à cet égard-là. C'est le ministère de la Culture et des Communications maintenant
qui est porteur du dossier. Ils ont une expertise pour accompagner et pour
soutenir, donc, les organismes culturels dans leurs projets de construction. Il
y a eu plusieurs rencontres, les rencontres sont bonnes. Il y a des firmes qui
ont travaillé donc pour analyser le plan d'affaires de 2016, l'impact des
budgets des organismes culturels autochtones, qui souhaitent, donc, déménager
dans une nouvelle infrastructure. On est vraiment concertées, on est en action,
donc, avec ma consoeur la ministre de la Culture et des Communications, Mme D'Amours,
évidemment, et moi-même.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste 35 secondes.
Mme Lessard-Therrien : 35
secondes. Bon. J'aurais aimé vous parler peut-être plus longuement
d'agrotourisme. Peut-être me rappeler ce que… les visions que votre gouvernement
a en ce sens-là, je ne suis pas tout à fait certaine d'avoir bien compris quand
vous avez échangé avec le collègue de Viau.
• (20 h 40) •
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Donc, ce qu'on veut… Pardon?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste 20 secondes.
Mme Proulx (Berthier) : Je
trouve ça dommage qu'on épuise un sujet aussi important que celui-là en 20 secondes.
Je pense qu'il a tout le mérite de s'y attarder longuement. Si jamais on n'a
pas la chance ici, ça me fera plaisir de faire <d'autres…
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
Donc, ce qu'on veut… Pardon?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste 20 secondes.
Mme Proulx (Berthier) : Je
trouve ça dommage qu'on épuise un sujet aussi important que celui-là en
20 secondes. Je pense qu'il a tout le mérite de s'y attarder longuement.
Si
jamais on n'a pas la chance ici, ça me fera plaisir de faire >d'autres
rencontres avec vous, Mme la députée, puis on pourra en discuter autour d'une
table.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je veux souligner encore… Je vais rappeler que nous ne pouvons pas nommer nos
collègues par leurs noms. On doit vraiment soit les appeler par leurs noms de circonscription
ou le titre de leurs ministères. Alors, je l'ai entendu à plusieurs reprises,
là, dans cet échange aussi.
Également, j'aimerais vous… Je sais que le
sujet, il est intéressant, c'est le tourisme, j'aimerais également, quand vous
posez vos questions, laissez la chance à la ministre de bien répondre. Parce
que, depuis tantôt, là, on me demande d'accélérer et d'accélérer la ministre de
répondre, mais donnez-lui la chance aussi de répondre. Ça vous va? Merci.
Alors, nous allons maintenant avec le
deuxième bloc du gouvernement avec le député du Lac-Saint-Jean. Vous avez 15…
Il ne vous reste plus rien que 15 min 20 s.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) : Merci,
Mme la Présidente. Puis justement c'est ce dont je vais parler, d'agrotourisme
et de tourisme gourmand. Donc, en tout cas, salutations d'usage à mes collègues
de l'Assemblée nationale, salutations à Mme la ministre, la sous-ministre ainsi
que son équipe de cabinet et tous les gens du ministère. Donc, ça me fait
plaisir de pouvoir m'adresser à vous puis de jaser avec vous, Mme la ministre.
Et, avant de débuter, j'aimerais quand
même souligner quelque chose ce soir, dans ma région, entre autres, dans mon
comté, c'était le Gala des Grands Prix agroalimentaires au Saguenay—Lac-Saint-Jean.
Et il y a une catégorie, qui est la contribution à l'offre touristique
régionale, et simplement souligner que c'est la Ferme Michel Rivard et fille,
la grande gagnante. Et aussi il y a un prix public Radio-Canada, et qu'elle est
arrivée deuxième pour sa poutine aux bleuets.
Des voix
: Bravo!
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Donc, dans ma région, le pays des géants, le pays des bleuets, alors on en est
très fiers.
Et, Mme la ministre, j'aimerais aussi
souligner la belle visite que vous avez faite à moi et à ma collègue députée de
Roberval quand vous êtes venue dans la région, et entre autres dans le comté de
Lac-Saint-Jean. On n'a peut-être pas de stade olympique, mais on a un grand lac
avec une grande patinoire l'hiver. Donc, et ça a été très, très intéressant, et
je ne me rappelle pas la dernière fois qu'on a eu la visite, dans mon comté,
d'un ministre au niveau touristique. Donc, ça a été très, très bien accueilli
de la part aussi des gens. Et vous avez eu la chance de discuter aussi avec les
gens de tous les secteurs du tourisme et, entre autres, au niveau d'agro et
touristes gourmands, donc. Et en plus, dans ma région, je tiens à le souligner encore
une fois, on a un créneau d'excellence, qui est le tourisme d'aventure. Donc, c'est
important quand même de le signifier.
Alors, vous savez, j'ai dit tout à l'heure…
et tout à l'heure ma collègue avait commencé d'en parler, tout à l'heure, de
l'écotourisme, l'agrotourisme, le tourisme gourmand, et c'est des secteurs qui,
avec raison, prennent de plus en plus de place dans le paysage touristique québécois.
Et c'est sûr et certain que j'y accorde une importance particulière parce que
ça touche beaucoup le domaine agricole, agroalimentaire, tout ça, et c'est des
dossiers qui travaillent conjointement, mixtes. Et c'est une belle offre qu'on
peut faire, surtout dans les régions comme la nôtre.
Vous savez, la différence aussi entre
l'agrotourisme et le tourisme gourmand, bien, l'agrotourisme, hein, c'est la
visite de fermes, l'accueil. Ça permet aussi de donner de l'information, de
voir aussi comment qu'au niveau agricole ça se passe. Et puis il y a vraiment en
ce moment une effervescence à ce niveau-là. Et aussi, quand vous êtes venue
chez moi, vous avez eu… on a fait la visite, justement, d'une entreprise
agrotouriste qui est la ferme Miel des Ruisseaux, qui est un producteur de miel
et d'hydromel. Donc, je pense que vous avez très apprécié.
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
En même temps, ils ont un économusée, puis ça nous montre le monde des
abeilles, et tout ça. Donc, on voit le potentiel énorme à ce niveau-là, puis on
voit aussi que ce secteur-là, l'agrotourisme, les gens qui travaillent dans le
milieu agricole sont… quand ils peuvent le faire, quand ils ont les moyens
aussi de le faire, donc, ils sont très intéressés à le faire, et ils aiment ça,
ils sont des passionnés, puis ils vendent l'image au niveau agricole. Et on en
a aussi au niveau de l'autocueillette. On a beaucoup de petits fruits chez
nous, hein, puis il y a beaucoup d'entreprises qui font de l'autocueillette,
donc de l'agrotourisme, puis qui, en même temps, permettent de faire de
l'autocueillette des petits fruits, entre autres du bleuet.
Il y a le tourisme gourmand aussi qui se
développe de plus en plus, le tourisme gourmand, qui nous permet aussi de <développer
puis d'avoir une…
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
…
On a beaucoup de petits fruits chez nous, hein, puis il y a beaucoup
d'entreprises qui font de l'autocueillette, donc de l'agrotourisme, puis qui,
en même temps, permettent de faire de l'autocueillette des petits fruits, entre
autres du bleuet.
Il y a le tourisme gourmand aussi qui
se développe de plus en plus, le tourisme gourmand, qui nous permet aussi de
>développer puis d'avoir une… au niveau des… On parle de repas, de
gastronomie puis de faire vivre un peu une expérience culinaire aussi au niveau
de la ferme, et aussi qui travaille avec maintenant des appellations… on
parlait des appellations du terroir, mais des appellations qu'on appelle des
appellations réservées, qui vont chercher le côté culturel de l'endroit d'où
ils servent les produits. Donc, c'est quand même des choses qui sont
intéressantes et des choses qu'il faut développer. Puis, entre autres, dans ma
région, bien, on a une table champêtre qui est unique, donc, À L'Orée des
champs, puis c'est la seule dans région. Donc, c'est ce tourisme gourmand dont
on parle.
Je le disais tout à l'heure,
l'agrotourisme, tourisme gourmand, le Québec, moi, je pense qu'il jouit d'une
force incroyable pour promouvoir le territoire comme étant une destination de
choix, je vous ai entendu le mentionner lors de votre visite, puis il faut
vendre le Québec, hein, c'est important. On a beaucoup de diversité, on a beaucoup
de paysages, on a des endroits merveilleux. Puis j'ai parlé beaucoup de mon
secteur, de ma région, mais aussi on a quand même, dans toutes les régions, des
vignobles. On parle des cabanes à sucre, hein, pour la Beauce, je connais la
Beauce, mais il y a bien d'autres endroits. Il y a des cidreries aussi, il y a
des vergers et maintenant de plus en plus de microbrasseries un peu partout,
qui sont déployées à travers le Québec. Donc, c'est quand même quelque chose
qui est assez intéressant. Il y a des chocolateries aussi qui font partie de
l'agrotourisme, du tourisme gourmand, des circuits gourmands. Puis, quand on
parlait tout à l'heure des vignobles, il y a une route des vins. Et on voit
aussi de plus en plus des festivals, puis des festivals gourmands. Donc, c'est quand
même… je pourrais vous en parler, puis vous en passer, il y en a, puis ça se
développe de plus en plus.
Toutes les régions du Québec, tant
urbaines que rurales, peuvent promouvoir le caractère distinctif de leur territoire
en valorisant les atouts de leurs produits et le savoir-faire des artisans et
des producteurs. Il beaucoup de savoir-faire. Donc, c'est important de
valoriser ça.
Et on sait aussi que le tourisme gourmand
possède effectivement un immense potentiel pour stimuler… Puis ça, c'est
important, parce qu'on parle d'agrotourisme, tourisme gourmand, tout ça, mais c'est
quand même… ça stimule les économies d'un point de vue local, régional puis
même national parce qu'on fait rayonner le Québec au niveau… à travers le
monde, par ces secteurs d'activité.
Puis simplement peut-être vous faire… parler
un peu de chiffres parce que moi, je… on est quand même au niveau des crédits,
quelques statistiques. On compte 789 entreprises agrotouristiques au
Québec. Donc, c'est quand même important. Et on en compte 1 052 en
tourisme gourmand. Donc, on voit qu'il y a un engouement pour ça. Donc, les
deux secteurs ensemble, on parle de 1 800 entreprises. Donc, c'est quand
même intéressant. C'est près de 320 membres exploitants, O.K., qui font
partie de l'Association de l'agrotourisme et du tourisme gourmand et… dont 53 %
en tourisme gourmand et 47 % de ces 320 là en agrotourisme. Et c'est
293 millions de chiffre d'affaires de l'ensemble des entreprises de
tourisme gourmand. Donc, c'est quand même important parce que c'est quand même
des entreprises de petite et de moyenne taille. Mais ce qui est encore plus
surprenant, c'est qu'il y a 25,9 millions de visites en comparaison à
14 millions pour les institutions muséales. Donc, c'est un secteur qui se
développe. Et tout à l'heure on parlait de chiffres, on parlait de 43 %,
mais des clientèles touristiques. Il y a 11 % qui proviennent de
l'extérieur du Québec. Puis j'aimerais quand même qu'on porte une attention
particulière à ce 11 % là de tourisme hors Québec. C'est une donnée qui
est très intéressante, mais je sais qu'on est capables de faire mieux puis faire
plus, parce que c'est de l'entrée aussi d'argent neuf dans les coffres du
Québec, pour inciter encore plus les touristes internationaux à bénéficier de
notre touristique particulière, notamment, parce que le secteur de
l'agrotourisme est en pleine croissance.
Et c'est quand même un secteur qui est
intéressant puis qui est en augmentation. Entre 2012 et 2015, on a eu une
augmentation de 13 % du chiffre d'affaires et 12 % d'augmentation de
l'achalandage des touristes gourmands dans les entreprises agroalimentaires du
Québec. On parle aussi de… pour 75 % des petites municipalités sondées, le
tourisme gourmand est le secteur ayant connu la plus grande croissance depuis
les cinq dernières années. Et on dit que, pour les cinq prochaines années, c'est
encore plus de municipalités. On parle… soit de 86 % qui identifient le
tourisme gourmand comme le secteur touristique qui aura la plus grande
croissance prévue. Donc, c'est quelque chose. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
• (20 h 50) •
Puis l'industrie va très bien. Il y a un
sondage, justement, qui a été fait par <Lemay Stratégies entre…
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
…
plus de municipalités. On parle… soit de 86 % qui identifient le
tourisme gourmand comme le secteur touristique qui aura la plus grande
croissance prévue. Donc, c'est quelque chose. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
Puis l'industrie va très bien. Il y a
un sondage, justement, qui a été fait par >Lemay Stratégies. Entre
2011 et 2016, le secteur de l'agrotourisme a connu une croissance de 75 %,
et de 2016 à 2021, on parle de 86 % de croissance estimée. Donc, c'est un
secteur, écoutez, qui est en effervescence, et pour les 10 prochaines
années encore. Les chiffres le disent, ils le démontrent, ça va ne faire
qu'augmenter.
Je sais, Mme la ministre, à l'heure actuelle…
les sortes de financement disponibles par les entrepreneurs, ça travaille avec
le ministère de l'Agriculture, tout ça, c'est conjoint, il y a des volets, vous
en avez parlé un peu tout à l'heure. Moi, j'aimerais ça savoir un peu… parce
que le gouvernement du Québec veut faire… on veut faire le Québec une
destination numéro un, puis je voudrais juste savoir un peu comment vous allez
y parvenir, puis un peu, en même temps, bien, ça va vous permettre de répondre
à ma collègue, alors…
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
M. le député du Lac-Saint-Jean, merci de votre accueil quand je suis allée chez
vous. Alors, mesdames et messieurs, on a eu Mange, prie, aime,
maintenant on va avoir Mange, goûte, découvre. Non, je fais une blague,
mais c'est vraiment ça, c'est de découvrir les plaisirs gastronomiques du
Québec. Et pour ceux qui me suivent sur Instagram, quand je peux acheter des
produits avec un drapeau du Québec sur mon fromage, sur mon cidre, sur mon vin,
vous dire la fierté que j'ai d'acheter Qualité Québec.
Et c'est vrai que c'est un engagement de
la Coalition avenir Québec, avec, donc, un fonds, plus précisément, là, un
fonds d'investissement agricole qui va mettre en place, donc, l'accessibilité
pour l'ensemble des productions agricoles, y compris les entreprises
agrotouristiques. Donc, en gros, on parle d'un montant minimal de
50 millions par année qui va permettre, donc, d'encourager la création de
nouvelles entreprises dans le domaine de l'agrotourisme. Il va être financé par
un surplus actuel de la Financière agricole, donc on est vraiment collé sur le
MAPAQ.
Et ce qui est important de préciser, que
je n'ai pas eu l'occasion de faire, M. le député de Viau, les agriculteurs du
Québec nourrissent le Québec, nourrissent une partie de la planète aussi, ce
sont des gens qui travaillent très, très fort. On n'a pas idée de
l'investissement, on ne parle même pas financier, là, mais humain chez les
agriculteurs au Québec. La création de nouvelles entreprises tient d'abord et
avant tout de la volonté de ces gens-là d'accueillir des touristes sur leur
lopin de terre. On sait qu'ils travaillent très, très fort, et c'est
malheureusement au Québec… le plus haut taux de suicide, c'est chez les
agriculteurs. Ils ont des cris de détresse année après année, et c'est une
entreprise que je veux soutenir, mais à la capacité d'accueillir des touristes
chez eux. Si ça devient une charge additionnelle pour eux, il faut qu'il y ait
cette volonté-là. Il y en a beaucoup d'agriculteurs qui ont cette volonté-là
d'accueillir des touristes chez eux, il y en a qui sont dans le début de leur
entreprise. Moi, je souhaite les accompagner à grandir, le MAPAQ fait
exactement la même chose, et on veut continuer de mettre des produits québécois
dans les assiettes de tous les Québécois.
Et d'ailleurs, dans un des volets de nos
programmes festivals et événements, c'est 4 millions sur deux ans pour
faire entre autres que, par exemple, dans les marchés de Noël, on retrouve des
produits du Québec, dans les festivals et les événements, qu'il y ait des
produits du Québec clairement identifiés comme étant des produits du Québec.
Alors, c'est dans cet esprit-là, M. le député de Lac-Saint-Jean, que notre
gouvernement a annoncé, donc, ses mesures en agrotourisme et en tourisme
gourmand.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On peut continuer avec le député de Lac-Saint-Jean. Il vous reste
2 min 13 s.
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Donc, je suis quand même content d'entendre ça. Puis, tout à l'heure, mon
collègue député de Viau — c'est bien cela? — vous avez
quand même mentionné le secteur agricole puis l'agrotourisme parce que ça en
fait partie, et vous avez mentionné des réalités, mais il y a des réalités
aussi d'entreprises, il y a des réalités aussi de contraintes, des fois, de
temps et de météo, tout ça. Mais c'est un secteur qui est en voie de… qui se
développe de plus en plus, mais c'est long, c'est quand même long à développer
aussi, ce secteur-là, des contraintes physiques, etc. Et, en même temps, bien,
ça nous permet aussi de découvrir le côté bucolique du territoire québécois,
qui est très intéressant, quand on se promène dans les routes rurales en
campagne, tout ça. Puis je reviens aussi un peu, <Mme la ministre… Quand
vous êtes venue dans ma…
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
…
c'est quand même long à développer aussi, ce secteur-là, des
contraintes physiques, etc. Et, en même temps, bien, ça nous permet aussi de
découvrir le côté bucolique du territoire québécois, qui est très intéressant,
quand on se promène dans les routes rurales en campagne, tout ça. Puis je
reviens aussi un peu, >Mme la ministre… Quand vous êtes venue dans ma
région, dans mon comté, vous aviez des gens, justement, des gens, des
agriculteurs qui font de l'agrotourisme qui vous ont entretenue et qui vous ont
souligné nécessairement… pas nécessairement en termes d'argent, mais plus en
termes, des fois, d'accompagnement. Parce que le ministère de l'Agriculture
accompagne, tout ça. Peut-être un peu, juste me… Une question : Qu'est-ce
que le ministère peut offrir en termes d'accompagnement au niveau des
entreprises?
Mme Proulx (Berthier) : Bien, justement,
c'est… Merci, M. le député. C'est dans cet esprit-là, donc, dans le volet
Festivals et évènements. Accompagner les agriculteurs, c'est de rendre leurs
produits accessibles à l'ensemble du territoire québécois. Donc, ce
4 millions de dollars là sur deux ans, c'est justement pour donner partout
aux festivals, aux événements, accès aux produits québécois dans les marchés de
noël, dans les festivals, dans des événements. Puis les Québécois, on a
beaucoup de savoir-faire là-dessus.
Puis je veux juste souligner, d'ailleurs,
je l'ai salué, M. Sirois de l'ITHQ, qui a gagné un Bocuse d'Or qui
maintenant va être à l'international pour aller gagner un prix encore plus
prestigieux, je le souhaite. C'est le rayonnement, c'est la fierté de tout le
Québec, des agriculteurs en allant aux chefs cuisiniers qui nourrissent
l'ensemble des Québécois.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vous remercie pour cet échange enrichissant.
Écoutez, le temps alloué est déjà écoulé.
Il est 20 h 57, nous allons prendre une pause de 10 minutes.
Alors, nous revenons à 9 h 7. Nous commençons à 9 h 7.
C'est bien.
(Suspension de la séance à 20 h 57)
21 h (version révisée)
(Reprise à 21 h 7)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, tout le monde est de retour? Alors, écoutez, nous allons commencer.
Merci, alors nous allons commencer, 21 h 7. Nous sommes maintenant
rendus avec le deuxième bloc de l'opposition officielle. Nous laissons la
parole au député de Viau. Vous avez 17 minutes.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Donc, je veux, à mon tour, saluer cette belle récompense qu'a eue
M. Labrecque ce soir, donc. D'ailleurs, l'événement se tient dans ma
circonscription, par ailleurs, donc, alors… Mais très content de vous avoir
avec nous, et puis, comme vous, je salue aussi la grande contribution de M. Labrecque
à Montréal et au Québec, donc, à diverses fonctions, notamment, dans le cas qui
nous concerne aujourd'hui, à la Régie des installations olympiques. C'est un…
Je salue le visionnaire qu'il est et le grand développeur qu'il est.
Et vous avez évoqué tout à l'heure, Mme la
ministre, le grand concert avec l'Orchestre symphonique de Montréal, avec Kent
Nagano. J'y étais. Donc, c'était un événement important, majeur, un très bel
événement. Et je salue aussi tout ce qui a été réalisé au cours des dernières
années autour du… avec le Parc olympique, en termes de vision, pour l'est de Montréal.
Et moi qui ai grandi, donc, dans la circonscription de Viau, donc, pour moi, il
n'y a qu'un autobus qui me mène vers le Parc olympique, c'est le 139. Donc,
voilà.
Vous avez… Vous venez de terminer, je
crois, les consultations, Mme la ministre, et je vais tout de suite, si vous
permettez, faire une toute petite rectification. Au moment d'annoncer ces
consultations, vous avez dit que vous étiez la première. Je dois vous dire que
vous êtes la deuxième, puisqu'avant vous… et il y a la députée de Laporte,
ancienne ministre du Tourisme, Mme Nicole Ménard, qui, elle, avait réalisé
aussi des consultations, des tournées, alors… Mais, quand même, je salue ces
consultations-là. Donc, ça a été un bon moment de rencontres de différents
acteurs.
La première question… J'ai plusieurs
questions autour de… dans ce bloc-ci. Si vous permettez, j'aimerais vous
demander des réponses pas trop longues parce que… surtout quand on va essayer
de parler pour l'ensemble… pour beaucoup d'acteurs. Est-ce qu'au terme de ces
consultations, Mme la ministre, où nous avons, vous et moi, beaucoup entendu
beaucoup d'acteurs, est-ce que vous vous engagez à déposer un bilan de ces
consultations-là?
• (21 h 10) •
Mme Proulx (Berthier) :
Quelques précisions. Dommage que je ne vous verrai pas sur le bus 139
parce que je l'ai pris beaucoup, moi aussi, M. le député de Viau. La
consultation de la précédente ministre du Tourisme, c'était les associations
touristiques régionales. Or, dans le cadre de cette grande consultation-là, M.
le député de Viau, vous avez été présent, c'est les ATR, les ATS. On a
également rencontré les maires, les préfets de chacune des régions touristiques
qu'on a visitées, en plus, en plus d'avoir <rencontré 1 400…
Mme Proulx (Berthier) :
…
cette grande consultation-là, M. le député de Viau, vous avez été
présent, c'est des ATR, les ATS. On a également rencontré les maires, les
préfets de chacune des régions touristiques qu'on a visitées, en plus, en plus
d'avoir >rencontré 1 400 entrepreneurs de ce ministère du Bonheur.
Alors, c'est la première fois, si je peux
apporter ces précisions-là, c'est un… Oui, alors, il y aura les assises du
tourisme qui auront lieu les 6 et 7 mai prochain, où on pourra présenter à
l'ensemble des acteurs de l'industrie ce que nous aurons récolté sur le
terrain, tous les témoignages, les bons coups, des enjeux, les défis, les
envies, la vision de l'industrie touristique. On a récolté… Comme vous le
savez, M. le député, le canevas pour le plan de la stratégie de croissance
économique de notre industrie est vierge. Et donc toute cette vaste
consultation là a permis de nourrir au ministère, au cabinet, notre réflexion
pour arriver, donc, avec un plan de croissance économique de notre industrie
qui va être à la lumière de ce que les créateurs de beaux moments nous ont
témoigné sur le terrain. Vous aurez une première partie de ce qu'on a récolté
sur le terrain lors des assises qui auront donc lieu les 6 et 7 mai
prochain. Je serais très heureuse d'ailleurs de vous voir présent à ces
assises-là, M. le député de Viau.
M. Benjamin : Merci, Mme
la ministre. Une des choses qui revenait souvent lors de ces consultations dans
différentes régions, de différents partenaires, de différents acteurs, c'est
que, souvent, il y a des embûches, des obstacles qui auraient pu être réglés ou
bien qui peuvent être réglés. Est-ce que, sans attendre, sans attendre un plan
d'action, est-ce que vous vous êtes engagée… Est-ce que vous pouvez vous
engager à avoir une table interministérielle pour permettre à régler rapidement
les dossiers qui doivent être réglés pour l'industrie?
Mme Proulx (Berthier) :
C'est parce qu'il faudrait préciser votre question, M. le député de Viau. Des
embûches? Là, le spectre est très, très large. Je vous proposerais de juste
préciser un petit peu votre question, que je puisse vous donner une réponse
précise, M. le député.
M. Benjamin : Bien,
alors, par exemple, quand il y a des acteurs, par exemple, qui nous disent
qu'il y a des embûches avec tel ministère, avec le ministère de
l'Environnement, et telles embûches avec le ministère de l'Agriculture, avec le
ministère des Affaires municipales, donc, je crois qu'il y a là nécessité qu'il
puisse y avoir une table interministérielle où vous allez prendre, comme
ministre responsable du ministère du Bonheur, j'en conviens avec vous, donc, le
leadership pour voir à régler ces situations-là, à aplanir les obstacles.
Mme Proulx (Berthier) :
Dès notre entrée en poste, ce gouvernement-ci a ouvert les canaux de
communication, vraiment, avec nos partenaires, que ce soit la Régie des
installations olympiques, le Centre des congrès de Québec, le Palais des
congrès de Montréal, tous les ministres avons un canal de communication direct
parce que, oui, les enjeux en tourisme, il y a Transport, il y a Culture, il y
a Communication, il y a Développement économique évidemment, il y a le
ministère de l'Agriculture également. Il y a des conversations, M. le député de
Viau, qui ont lieu à tous les jours. Alors, avant les caucus, nous partageons,
et avec les députés, d'ailleurs, les députés qui sont présents ce soir peuvent
en témoigner, viennent s'asseoir avec les ministres, parlent des enjeux
directement liés à l'industrie touristique. Et, si Mme la députée de Labelle a
un enjeu particulier, vous savez quoi? Elle s'assoit entre le ministre des
Transports et la ministre du Tourisme, et directement nous propose… nous
présente sa question. Et, directement, le ministre des Transports et moi-même,
on se met à l'ouvrage pour tenter de trouver une solution à la difficulté que
pourrait peut-être parfois vivre, quoique jamais, Mme la députée de Labelle.
M. Benjamin : Je parlais
des… Je ne parlais pas des enjeux de représentation, mais plutôt d'une table
interministérielle. Je vais vous donner un… Et, comme vous dites qu'il y a une
belle communication, bon, je veux bien, mais il y a un dossier en particulier
que je voulais aborder avec vous, celui de Nautisme Québec, qui est une
association sectorielle, donc, au niveau du secteur maritime, quelque
800 000 plaisanciers québécois. Ils ont participé d'ailleurs à une
des consultations. Donc, dans quelle région, je ne me rappelle plus, mais j'ai
vu les représentants.
Mme Proulx (Berthier) :
Saint-Jean, M. le député. Saint-Jean.
M. Benjamin : À
Saint-Jean?
Mme Proulx (Berthier) :
Oui.
M. Benjamin : Donc, je
pense l'avoir vu à Montréal aussi. Je pense l'avoir vu à Montréal, mais, en
tout cas… Une des revendications de cette industrie, c'est l'enjeu <d'accès…
M. Benjamin : …
une
des consultations. Donc, dans quelle région, je ne me rappelle plus, mais j'ai
vu les représentants.
Mme Proulx (Berthier) :
Saint-Jean, M. le député, Saint-Jean.
M. Benjamin : À Saint-Jean?
Mme Proulx (Berthier) : Oui.
M. Benjamin :
Donc,
je pense l'avoir vu à Montréal aussi. Je pense l'avoir vu à Montréal, mais, en
tout cas… Une des revendications de cette industrie, c'est l'enjeu >d'accès
aux plans d'eau, l'accès aux plans d'eau, et il y a des modèles qui existent.
Un des modèles connus qui existent, c'est un modèle qui existe en Ontario et au
fédéral, où, par exemple, le fédéral finance notamment l'accès aux questions…
aux installations sanitaires, donc dans plusieurs municipalités.
Votre gouvernement a annoncé un plan, une
vision du Saint-Laurent, une vision qui est portée, au niveau du développement
économique, par le député de Nicolet-Bécancour, je crois, et aussi par la ministre
déléguée aux Transports. Or, sachant, et je vous ai déjà entendu, d'ailleurs, Mme
la ministre, parler de l'importance de l'eau pour la vision que vous aviez.
Donc, pour le développement de l'industrie touristique.
Or, est-ce que le ministère… Ma question — en
fait, une question et une sous-question : Est-ce que le ministère du
Tourisme est présent, est autour de la table au niveau du Projet Saint-Laurent?
Et, deuxièmement, qu'est-ce que vous répondez à Nautisme Québec pour qui les
800 000 plaisanciers, donc, ont beaucoup de
difficultés — ce sont des touristes, qui peuvent être des touristes
aussi — à avoir accès aux plans d'eau?
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
Nautisme Québec, j'étais très heureuse, d'ailleurs de les voir dans le comté de
mon confrère le député de Saint-Jean. C'est vrai qu'on a de superbes plans d'eau
au Québec.
C'est vraiment un enjeu qu'ils ont partagé
de façon très transparente avec nous et c'est la raison pour laquelle, M. le
député de Viau, cette consultation-là était si importante. Parce que ces
gens-là, peut-être, peut-être n'auraient-ils pas été entendus aussi clairement
que de se présenter dans le cadre de cette consultation-là.
Et je le répète, le plan de croissance
économique de notre industrie, la feuille est blanche. On a tellement un grand
privilège, j'ai un grand privilège, le ministère, les sous-ministres, les
conseillers, les directeurs régionaux, mon cabinet d'avoir la chance de pouvoir
écrire un plan stratégique de croissance économique à la lumière de tous les
intervenants de l'industrie qui se sont présentés dans nos 18 arrêts représentant
nos 22 régions touristiques.
C'est vrai que l'industrie nautique s'est
présentée, vrai aussi que Montréal est une île, et peut-être qu'on a tendance à
l'oublier, on est insulaires. Mme Rouleau, d'ailleurs, travaille très fort
pour redynamiser l'est de Montréal. L'accès au Saint-Laurent, vous le savez
très bien aussi, M. le député de Viau, combien le premier ministre du Québec
est amoureux du Saint-Laurent. Je pense qu'on est tous amoureux du
Saint-Laurent, et c'est la raison pour laquelle, M. le député, qu'on va
travailler, donc, à développer une… stratégie, pardon, de croissance économique
qui va très certainement mettre en valeur le Saint-Laurent
M. Benjamin : Merci, Mme la
ministre. Donc, un autre dossier que je trouve important, donc… Vous savez,
quand on aime le Québec, et particulièrement le tourisme sur le territoire québécois,
c'est de savoir cette belle diversité, non seulement des régions, chacune des
régions, à leurs couleurs, leurs teintes, leurs particularités, à leurs saveurs,
mais aussi leur musique, et ce que j'entends par «musique»… Je vais vous parler
de culture où, par exemple, nous étions vous et moi, dans la région de la
Mauricie, donc, où il y a une volonté, en même temps, d'avoir nature et culture
ensemble. Aujourd'hui, est-ce qu'il y a des efforts? Qu'est-ce qui est fait, au
niveau du ministère de la Culture, avec votre collègue du ministère de la
Culture, pour favoriser le développement du tourisme culturel?
• (21 h 20) •
Mme Proulx (Berthier) : DestiNations,
dont on parlait un peu plus tôt, est un des beaux exemples qu'on a pu vous
présenter. C'est clair qu'on est dans la main, culture et tourisme. C'est directement
dans l'offre touristique, ne serait-ce que dans le cadre du festival et des événements.
Vous parliez de la musique, hein, de chacune des régions du Québec, bien,
parlons-en de la musique, car, dans le cadre d'événements, la musique prend une
grande place, ne serait-ce que l'exceptionnelle FrancoFolies de Montréal, le
grandiose Festival international de jazz de Montréal, le blues de Tremblant,
c'est de la culture et du tourisme qui se greffent ensemble. On travaille également,
donc, sur des <institutions…
Mme Proulx (Berthier) : …FrancoFolies
de
Montréal, le grandiose Festival international de jazz de Montréal, le
blues de Tremblant, c'est de la culture et du tourisme qui se greffent
ensemble. On travaille
également, donc, sur des >institutions
muséales ensemble, les églises, qui font partie… Moi, quand je voyage à
l'étranger ou même au Québec, je suis allée à l'île d'Orléans, j'ai fait le
tour de l'île d'Orléans, je suis arrêtée à chacune de ces magnifiques églises
qui fait partie du patrimoine québécois, mais qui est également, donc, dans une
offre touristique.
Je suis consciente qu'il y a des attentes
du milieu avec le tourisme et les cultures et pour la mise en place, donc, de
stratégies, comme vous le mentionnez, qui sont plus sectorielles en tourisme
culturel. Donc, heureusement, on a un plan qui est à écrire, et, dans cet
esprit-là, Mme la ministre de la Culture et des Communications… on travaille
ensemble, donc vous avez la pleine collaboration de Mme la ministre de la
Culture et des Communications et moi-même.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Merci. Il vous reste 3 min 16 s.
M. Benjamin : Merci, Mme la
Présidente. Vous avez parlé des événements majeurs. Un des enjeux qu'ont les
événements majeurs, c'est les coûts qui ont explosé en matière de sécurité. Or,
il y a eu des représentations qui ont été faites, donc, notamment par le REMI
auprès du fédéral. J'aimerais savoir : Est-ce que vous avez, comme
ministre du Tourisme… Avez-vous fait des représentations auprès de votre
collègue du fédéral sur les besoins de l'industrie touristique québécoise, et
quelles ont été vos demandes?
Mme Proulx (Berthier) : En
tout début de mandat, lors d'une allocution que ma consoeur fédérale a faite
devant la chambre de commerce de Montréal… Il faut savoir que la ministre
fédérale, je l'ai connue également dans une autre vie, on a eu l'occasion de se
parler, mais, je vous dirais, très brièvement, cette fois-là, on a eu une
rencontre. J'aurai l'occasion, d'ailleurs, dans les prochains jours, de revoir
ma consoeur fédérale. Très hâte de la revoir et de pouvoir discuter avec Mme la
ministre, des discussions, donc, sur le REMI, entre autres. On aura ces
discussions-là avec Mme la ministre.
M. Benjamin : Donc, vous
comprendrez, Mme la ministre, que nous avons des attentes autour de cette rencontre
qui aura lieu, et, pour le moment, il n'y a pas de… il n'y a rien qui a été
avancé depuis les six mois que vous êtes là, donc il n'y a pas de chantier avec
le fédéral, donc il n'y a absolument rien?
Mme Proulx (Berthier) : En
fait, je vous dirais que mon arrivée en poste a été faite le 18 octobre
dernier. Vous comprendrez qu'il y a quand même un apprentissage pour bien
représenter l'industrie touristique, apprentissage avec Mme la sous-ministre,
tous les directeurs, pour être capable d'être le bon porte-voix de ce
formidable ministère là. Comme je vous dis, je vais la rencontrer à nouveau la
semaine prochaine.
Pour ce qui est des enjeux liés à la
sécurité, vous savez que ça relève de la ministre de la Sécurité publique, qui
est d'ailleurs en discussion présentement avec les gens du REMI, avec Martin,
donc, Mme Guilbault a des discussions présentement avec le REMI, qu'on a
rencontré tout juste après Noël, je crois, qu'on a rencontré les gens du REMI,
tout juste après Noël, on les avait rencontrés, les gens du REMI, ils nous
avaient fait part, donc, de ces inquiétudes-là, et, à la lumière de cette
rencontre, donc, avec le REMI, ça a été lancé avec Mme la ministre de la
Sécurité publique, qui est en discussion avec le REMI.
Mais je tiens à préciser une chose très
importante : il est sécuritaire de voyager au Québec. Je ne voudrais pas
qu'il y ait une perception publique ici que c'est dangereux de voyager au
Québec. Et une des raisons qui fait que le Québec rayonne à l'international,
c'est que nous sommes au Canada, au Québec, un pays qui est sécuritaire. Je
comprends les enjeux liés à la sécurité auxquels vous faites référence, M. le
député de Viau, mais une des marques de commerce les plus publiques à
l'international, c'est tout cet aspect, donc, de la sécurité des voyageurs à
l'intra-Québec, mais ceux également qui viennent de l'international, que
lorsqu'ils entrent en territoire québécois, ils peuvent se sentir en sécurité.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Nous avons empiété 10 secondes sur le temps de notre bloc. J'ai
laissé quand même la ministre répondre à la question, qui était pertinente.
Alors, nous sommes rendus au troisième bloc du gouvernement. La députée
Abitibi-Ouest, la parole est à vous. Il vous reste 14 min 20 s.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Mme la Présidente, Mme la ministre, chers collègues, représentants du
ministère, bonsoir.
Vous avez terminé le 26 avril cette
grande <démarche de…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…
gouvernement. La députée Abitibi-Ouest, la parole est à vous. Il vous
reste 14 min 20 s.
Mme Blais (Abitibi-Ouest) :
Mme la Présidente, Mme la ministre, chers collègues, représentants du
ministère, bonsoir.
Vous avez terminé le 26 avril
cette grande >démarche de consultations qui s'est amorcée le
22 février dernier et qui vous amenée aux quatre coins du pays : des
Îles-de-la-Madeleine à Sherbrooke, en passant par la Gaspésie, Baie-Comeau,
Charlevoix, Québec, la Mauricie, le Centre-du-Québec, Montréal, les
Laurentides, Val-d'Or. J'ai d'ailleurs bien hâte de vous entendre sur les
constats préliminaires que vous avez recueillis. Dans ce cadre de votre
tournée, vous vous êtes adressée principalement aux entreprises touristiques,
aux entrepreneurs qui, eux, n'ont que rarement accès à leur ministre. Par cet
accès privilégié, cette tournée s'est avérée être une première dans l'industrie
que vous représentez, et je peux vous assurer qu'en Abitibi ça a été très,
très, très apprécié.
D'ailleurs, je tiens à vous lever mon
chapeau pour avoir été si présente sur le terrain. J'ai vu passer plusieurs
photos de votre tournée sur les réseaux sociaux et j'ai été très impressionnée
de constater l'engouement des gens à l'égard de ces rencontres. Ça démontre,
d'une part, la mobilisation des acteurs qui caractérisent l'industrie et,
d'autre part, le désir de tous et chacun de vouloir contribuer. De par cette
initiative, vous avez su rassembler tous les acteurs autour d'un objectif
commun, faire de l'industrie touristique québécoise un levier économique encore
plus puissant, ce qu'il est présentement.
Les collègues députés de toutes les
formations politiques étaient également les bienvenus partout où vous êtes
passée. Ceux-ci ont pu constater tout l'enthousiasme et l'énergie que vous
mettiez à chaque table où vous vous assoyiez pour discuter des différentes
caractéristiques propres au tourisme. Vous présenterez les constats de la
tournée des régions et validerez les orientations envisagées auprès des
industries touristiques lors des Assises du tourisme 2019, qui auront lieu
dans quelques jours à Montréal, et je suis persuadée que vous serez notre
ambassadrice et notre ministre pour refléter la fierté du Québec. Par la suite,
vous lancerez un appel de mémoires, d'avis et de commentaires afin que tous
aient une voix.
Je tiens aussi à vous remercier et à vous
inviter, parce que vous êtes venue chez nous en hiver, puis je sais que votre
tournée n'a pas été facile, parce que vous aviez des jours ensoleillés, mais
vous aviez aussi des jours où il neigeait et que ce n'était pas toujours… et
qu'il faisait froid, alors, je vous invite à venir en Abitibi découvrir notre
beau coin de pays, où nous avons des événements culturels comme, entre autres,
Amos vous raconte, aussi La Troupe à coeur ouvert, qui parle de l'histoire de
l'Abitibi, et aussi de beaux festivals, festivals autochtones aussi.
Alors, ma question : Que retenez-vous
de celle-ci et comment pourrez-vous outiller tout le monde à répondre aux réels
besoins des enjeux par la suite?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée. J'inviterais tout le monde à être attentif lorsque des députés
s'adressent dans le cadre de ces crédits-ci… Tout le monde a consenti à
énormément de travail pour se présenter ici. Merci infiniment, Mme la députée,
c'était un chaleureux accueil chez vous.
Et même s'il y a des enjeux qui se sont
recoupés dans certaines régions du Québec, il y a des particularités, bien, il
y a surtout des gens qui, si vous me permettez l'expression, dans votre région,
nous font des propositions pour réfléchir en dehors de la boîte, les enjeux
liés au transport, où votre communauté, votre groupe, votre territoire se sont
mis ensemble pour faire en sorte que… Lorsque des gens débarquaient chez vous,
la communauté s'est mise ensemble, s'est déployée sur le terrain pour répondre
à ces enjeux de transport.
• (21 h 30) •
Les assises donc, dès la semaine prochaine.
Et je souhaite… et j'invite tous les députés à y assister. Vous allez découvrir
tout ce qu'on a été en mesure de récolter sur le terrain. Et même si on parle
beaucoup d'enjeux dans l'industrie touristique, il y a de très bons coups. Les
artistes et artisans du <ministère du Bonheur…
>
21 h 30 (version révisée)
<17837
Mme Proulx
(Berthier) : …tous les députés à y assister. Vous allez découvrir tout
ce qu'on a été en mesure de récolter sur le terrain. Et même si on parle
beaucoup d'enjeux dans l'industrie touristique, il y a de très bons coups. Les
artistes et artisans du >Bonheur sont créatifs, ils sont très, très
créatifs. Les Québécois sont accueillants, et c'est ce que je crois qu'on va
découvrir lors des assises.
Et, vous savez, on a une responsabilité
aussi au Québec, tous les Québécois, tous les Québécois, quels qu'ils soient,
ont la responsabilité de bien accueillir le Québécois qui part de la Gaspésie
pour s'amener à Montréal, ou le Montréalais qui s'amène en
Abitibi-Témiscamingue, ou encore le touriste international qui s'amène
évidemment par les deux grandes portes d'entrée que sont Montréal et Québec.
Bien sûr, les associations touristiques régionales sectorielles, les élus,
mais, vous savez, l'accueil, de faire en sorte du Québec une destination
incontournable, c'est tout le Québec qui doit y participer. C'est le pompiste,
c'est la boulangère, c'est les gens sur la rue qui vont indiquer comment se
diriger, et c'est ça, l'industrie touristique au Québec. Il faut… On parlait de
croissance économique, Mme la députée. Pour que l'industrie continue de
progresser comme elle progresse depuis de nombreuses années, nous avons une
responsabilité, comme Québécoises et Québécois, dans l'intra-Québec et à
l'international, de voir quelqu'un s'amener dans notre territoire, de bien
l'accueillir parce que l'accueil, c'est ce qui va faire en sorte que des gens
vont vouloir retourner chez vous.
Dans la tournée, il y a parfois, très
rarement, mais parfois où j'ai senti que des régions étaient en compétition
avec une autre région. Nous vendons d'abord et avant tout le Québec. C'est ce
que nous vendons. Et je faisais un exercice durant la tournée. Il y avait
plusieurs entrepreneurs qui étaient là, souvent, 100, 125 personnes. Je
leur demandais : Combien parmi vous avez visité deux fois le même pays? La
majorité des gens ont levé la main. Alors, si, nous, comme nation québécoise,
comme industrie, comme Québécois et Québécoises, on s'assure de bien accueillir
les touristes qui choisissent le Québec, bien, il est fort probable qu'ils
reviendront. Et si la porte d'entrée, la première fois, est Montréal, et qu'il
décide d'aller à Mont-Tremblant, terminer la boucle à Québec, mais que
l'accueil était exceptionnel, qui nous dit que, la prochaine fois, il n'aura
pas envie d'aller en Abitibi-Témiscamingue, d'aller en Estrie, dévaler les
belles montagnes de l'Estrie, d'aller en Gaspésie, d'aller se payer une semaine
aux Îles-de-la-Madeleine? C'est ça, l'industrie touristique. Tout le monde
devons travailler ensemble pour s'assurer que les gens reviennent et qu'ils
aient une impression, un sentiment de fierté lorsqu'ils sont débarqués chez
nous.
Alors, j'ai très, très hâte de vous
présenter, donc, les résultats, ces assises-là, la semaine prochaine, et, Mme
la députée, c'est avec beaucoup de plaisir que je vous y accueillerai. Merci
pour votre question.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, nous poursuivons avec le député d'Orford. Il vous reste six minutes.
M. Bélanger : Merci, Mme
la Présidente. Je tiens à saluer mes collègues, Mme la ministre. Ça me fait
plaisir de participer à cette étude de crédits.
Pour moi, le tourisme a un lien très, très
étroit avec l'économie et avec le développement économique. Mais, avant de
traiter de ce sujet-là, j'ai une petite anecdote, parce que vous parliez du
Stade olympique. Ça a été mon premier emploi, le Stade olympique. Puis, en
passant, il n'y a pas juste Greg Joy, il y avait Bruce Jenner, il y avait Nadia
Comaneci aussi, mais je pense que vous aviez une préférence pour Bruce Jenner.
C'est ça. Je ne dirai pas qu'est-ce qui s'est passé après, mais en tout cas.
Au niveau de l'impact économique, j'ai
travaillé au cours des dernières années avec justement la ministre, la ministre
Boulet et l'équipe, j'ai travaillé avec le MESI et j'ai
travaillé avec le MTO, et on a réussi, avec les deux ministères, à démontrer
que l'impact touristique, au niveau économique, était significatif. Parce que
de la façon comment le MESI travaillait les projets de développement touristique,
il le faisait un peu de la même façon que lorsqu'on investit dans une usine,
puis c'était vraiment… le focus était fait sur le site. En tourisme, quand
quelqu'un vient, prend l'avion et puis il va vers un site touristique, bien, il
passe par l'aéroport, il loue une automobile, il arrête au restaurant, il
arrête à l'hôtel. L'impact, l'impact économique est significatif. Moi,
j'utilisais toujours la règle de 1 $ investi, c'est 7 $ d'impact
économique direct et indirect lorsqu'on a une clientèle internationale. Vous
pouvez dire : Si elle est moins internationale, peut-être que le ratio est
un pour cinq, mais c'est quand même significatif.
J'ai aussi un peu un mea culpa à faire,
parce qu'on parlait du PSSDT puis du PADAT, bien, au mois du juin l'an passé,
le projet d'Owl's Head sur lequel j'ai piloté, j'ai <travaillé…
M. Bélanger : …
clientèle
internationale. Vous pouvez dire : Si elle est moins internationale,
peut-être que le ratio est un pour cinq, mais c'est quand même significatif.
J'ai aussi un peu un mea culpa à faire,
parce qu'on parlait du PSSDT puis du PADAT, bien, au mois du juin l'an passé,
le projet d'Owl's HeadV sur lequel j'ai piloté, j'ai >travaillé, ça a
été 31,6 millions de PSSDT puis de PADAT, il y a eu deux PADAT à 5 millions,
donc j'en ai grugé peut-être un petit bout, mais c'est quand même un projet de
200 millions qui a un impact significatif pour cette municipalité-là, qui
est la municipalité de Potton. Potton avait un budget opérationnel de 3 millions.
Ça, c'est le budget d'opération de la… il y a une petite ville, Mansonville, et
ça va leur permettre de doubler, avec les revenus fonciers, à 6 millions.
L'impact économique direct et indirect dans la région, c'est 26 millions
par année. C'est significatif, puis je pense qu'on a à apprendre d'un projet
comme ça. Je pourrais vous parler aussi de la SEPAQ, SEPAQ d'Orford; avec ses
un demi-million de visiteurs par année, le parc a doublé. Donc, moi, je l'ai
dit d'entrée de jeu, à ma première intervention au salon bleu, qu'Orford était
la plus belle circonscription au Québec; j'en suis encore persuadé.
Mme la ministre, j'avais une question pour
vous parce que j'ai quand même analysé pas mal les documents, et puis je
réalise que vous avez une stratégie sur cinq axes. Il y en a une, bon, qui
touche le Saint-Laurent, l'autre, hivernale, c'est le 45e parallèle,
événementiel, et puis nature aventure. Il y a le volet Affaires, mais je pense
que le volet Affaires, on pourra le traiter à part, mais j'aurais aimé savoir parce
que vous avez développé… vous êtes en train de développer une
stratégie 2020‑2025, et puis j'aimerais savoir comment cette stratégie-là…
bien, je vais vous la lire, la question : Comment entendez-vous tirer
profit de cette opportunité qu'est la stratégie de croissance économique de
l'industrie touristique 2020 jusqu'à 2025?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, au risque de me répéter, en plus d'avoir vécu une série de premières depuis
le 1er octobre dernier, d'avoir l'honneur d'être ministre du Tourisme,
j'avais en plus la particularité d'avoir un plan de développement économique
par le précédent gouvernement qui arrive à terme à la fin de mars de 2020. C'est
un grand privilège dans la mesure où on peut aller sur le terrain et prendre le
pouls de l'industrie, parce que l'industrie a grandi, l'industrie s'est
modifiée, l'industrie s'en va vers autre chose, l'industrie touristique, et, dans
cette perspective-là, d'aller tâter le pouls des entrepreneurs, de ces hommes
et femmes d'affaires là qui sont des créateurs de bonheur, c'est le grand
privilège de pouvoir, donc, bâtir à partir de zéro, avec un canevas qui est
complètement vierge, donc une stratégie de croissance économique de notre
industrie.
Vous avez parlé du tourisme d'affaires,
vous avez parlé de la SEPAQ, je vais revenir sur ces deux éléments-là parce
qu'effectivement, le tourisme d'affaires est deux fois plus payant que le
tourisme d'agrément. D'ailleurs, M. le directeur général du Palais des congrès
de Montréal pourrait vous en parler, c'est un secteur d'affaires qui est très
important, et on va évidemment se pencher très sérieusement là-dessus. On a
lancé un programme un peu plus tôt cette année mais on est à réfléchir, donc,
comment on va déployer tout ça pour le prochain plan.
M. Bélanger : …en région,
le tourisme d'affaires aide beaucoup dans les saisons épaules, c'est vraiment
stratégique. Gaspésie ou ailleurs, en été, ça va quand même très bien, et le
tourisme d'affaires a un impact vraiment important.
Mme Proulx (Berthier) :
Si on parle de la saisonnalité, c'est un des thèmes qui a été abordé durant
cette grande consultation-là. On me disait : Mme Proulx, comment on
fait dans les creux de saisons? Et effectivement, vous avez raison, le tourisme
d'affaires, c'est une belle opportunité. On aura très certainement la chance de
parler de la SEPAQ à une autre occasion, Mme la sous-ministre. Ça fait du bien.
(Interruption)
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vous remercie de tenir le temps, mais il faudrait que ce soit plus
silencieux. Merci, quand même. Alors, nous y allons rapidement avec le
troisième groupe d'opposition, avec la députée de Gaspé. Vous avez 14 min 45 s.
Mme Perry Mélançon :
Bonsoir, Mme la Présidente, bonsoir Mme la ministre, bonsoir à tous les
collègues de l'Assemblée nationale, et des salutations particulières à tous les
acteurs du milieu du tourisme plus particulièrement. Je suis contente de vous
voir, contente de voir les gens qui travaillent, qui se dédient entièrement à
l'industrie touristique.
• (21 h 40) •
Moi, je suis particulièrement intéressée
par ce domaine-là. J'ai été formée, d'ailleurs, à l'Institut de tourisme et
d'hôtellerie du Québec, à Montréal, alors… et, en plus, je viens d'une des
destinations touristiques les plus reconnues, la Gaspésie, la région de la
Gaspésie. Et je sais que la ministre n'aime pas qu'on parle des régions de
manière individuelle, mais, tout de même, il reste qu'il y a des régions qui en
dépendent plus que d'autres, et c'est le cas de la région de la Gaspésie. Donc
c'est une <industrie…
Mme Perry Mélançon : …
touristiques
les plus reconnues, la Gaspésie, la région de la Gaspésie. Et je sais que la
ministre n'aime pas qu'on parle des régions de manière individuelle, mais, tout
de même, il reste qu'il y a des régions qui en dépendent plus que d'autres, et
c'est le cas de la région de la Gaspésie. Donc c'est une >industrie qui
rapporte énormément pour notre économie locale.
Alors, je sais qu'il y a eu une
consultation publique très importante partout au Québec, et d'ailleurs j'ai eu
l'occasion de rencontrer la ministre à Matane, dans la région voisine, le comté
de mon collègue chef du Parti québécois. Alors, j'aimerais mentionner qu'il y a
eu plus de 80 % des acteurs qui étaient présents qui proviennent de mon
comté. Donc, vraiment, quand je dis que c'est une industrie importante et
porteuse, je crois que les acteurs l'ont bien démontré en se rendant et en faisant
beaucoup de kilomètres pour vous rencontrer. Alors, c'était bien important pour
nous. Et j'aimerais parler des préoccupations qui ont été mentionnées, non pas
pour qu'on se dédouble dans le travail, mais plutôt pour qu'on porte la
réflexion un petit peu plus loin que ce qu'on a vécu ensemble dans la région.
Alors, j'aimerais revenir sur l'intention
qu'avaient les acteurs de tenter de modifier le calendrier scolaire, la
modification du calendrier scolaire. Alors, bon, on connaît un peu la réponse
de la ministre à ce moment-là. On nous a dit que ça pouvait être une mesure qui
soit implantée par chacun des établissements scolaires pour essayer de pallier
au fait qu'il y a plusieurs étudiants qui sont dans le domaine de l'industrie
touristique et qui recommencent l'école trop tôt, parce qu'on sait que, de plus
en plus, la saison s'étire, et, chez nous, justement, il fait de plus en plus
beau. Durant même l'automne, là, on voit que c'est des belles journées pour
profiter de l'industrie. Donc, vraiment, c'est une préoccupation première.
Et je ne veux pas seulement m'attarder à
la réponse qu'on nous a donnée sur les établissements qui devraient faire ce
travail-là parce que je pense que, dans le contexte de pénurie de main-d'oeuvre
qu'on connaît en ce moment au Québec, c'est un cri d'alarme, vraiment, et je
pense qu'on ne peut pas écarter aucune mesure, ne serait-ce que… bien, aussi
drastique soit-elle que le fait de tenter de travailler, tous les ministères
ensemble, pour travailler sur la modification du calendrier scolaire. Alors, je
cite la ministre du Tourisme, le 3 avril dernier, qui disait : «C'est
un souhait qui est là depuis 20 ans. Depuis 20 ans, on n'a pas
répondu à cette question. Je pense qu'il y a d'autres moyens qu'on peut mettre
en place pour avoir une rétention de main-d'œuvre.»
Je veux savoir, donc, Mme la ministre,
pour quelle raison, si ce souhait-là est là depuis 20 ans sans avoir été
exaucé, pourquoi on ferme la porte à des modifications au calendrier scolaire
pour tous les établissements du Québec.
Mme Proulx (Berthier) :
Parce que… Merci, Mme la députée. D'ailleurs, j'étais très contente de vous
voir à la consultation. Merci de vous être présentée là-bas. Vous dites que
votre région en dépend beaucoup, du tourisme.
Je vous dirais que toutes les régions du
Québec en dépendent. D'entrée de jeu, dans les remarques préliminaires, j'ai
dit que j'étais la ministre du Tourisme, mais je suis la ministre de toutes les
régions touristiques du Québec.
Vrai, vous avez été témoin, et on l'a entendu
à plusieurs occasions, donc, des gens qui nous ont parlé du calendrier scolaire,
des entrepreneurs qui, croyant, en changeant le calendrier scolaire… répondrait
donc à une partie de leurs inquiétudes, des enjeux qui sont, donc, liés à la
main-d'oeuvre. Ce qui est ressorti de ça, Mme la députée de Gaspé, c'est qu'il
y a eu des projets pilotes, des projets pilotes qui n'ont malheureusement pas
donné les résultats que toutes les entreprises du Québec, là, pas
nécessairement celles liées à l'industrie touristique… Ça n'a pas donné les
résultats qu'on aurait souhaités.
Les étudiants, les milléniaux, que j'aime
tant, entre autres, ont décidé de prendre des vacances. Donc, il y a une région
du Québec qui a décidé de modifier son calendrier scolaire. Les étudiants ont
travaillé le nombre de semaines qu'ils souhaitaient travailler, ont ramassé
l'argent qu'ils souhaitaient ramasser, et là, quand ils sont arrivés au montant
où ils avaient amassé… ils ont dit à leur employeur : Bien, je vais
prendre un petit deux semaines de vacances avant de rentrer au collègue ou au
cégep. J'invite les collèges, les cégeps en région à tenter des expériences
comme celle-là. Il y a d'autres bancs d'essai, Mme la députée, qui sont en
cours.
Vous comprenez également, en terminant, que
je pense qu'il faut trouver d'autres pistes de solution. Ça fait 20 ans qu'on
en parle. Maintenant, je crois qu'on doit tourner ça de côté. Il y a des
propositions qui ont été entendues sur le terrain, dont on partagera, aux
assises et… Mais je pense que pour le moment ça va être très difficile parce
que vous comprenez que c'est des parents, c'est des syndicats, c'est des
écoles, c'est des commissions scolaires. C'est complexe de changer un
calendrier scolaire. Mais, à terme, je suis convaincue qu'on va trouver des
solutions pour la rétention de ces gens dans l'industrie touristique.
Mme Perry Mélançon : Je
suis tout à fait d'accord que c'est extrêmement complexe. La pénurie de
main-d'oeuvre est vraiment un sujet, une problématique extrêmement complexe.
Donc, quand je parle de faire un travail interministériel pour se repencher sur
cette question-là, alors que <l'industrie…
Mme Proulx (Berthier) :
…
Mais, à terme, je suis convaincue qu'on va trouver des solutions pour
la rétention de ces gens dans l'industrie touristique.
Mme Perry Mélançon :
Je
suis tout à fait d'accord que c'est extrêmement complexe. La pénurie de
main-d'oeuvre est vraiment un sujet, une problématique extrêmement complexe.
Donc, quand je parle de faire un travail interministériel pour se repencher sur
cette question-là, alors que >l'industrie en parle, toutes les fois que
j'ai l'occasion de parler de tourisme partout au Québec, je ne parle pas seulement
pour la Gaspésie. Mais quand même, dans ma région, quand je parle… Ce n'est pas
seulement des étudiants qui vont dans le cégep de la Gaspésie, là, et des Îles,
là, c'est des étudiants qui vont aussi dans les universités à l'extérieur de la
ville, donc je ne pense pas qu'ils se prennent des vacances, ces gens-là, ils
vont préparer leurs appartements ou ils vont essayer de se trouver un logement,
ils vont essayer… Puis c'est des gens qui paient énormément pour les études,
hein, quand ils quittent la région. Donc, je pense qu'ils aimeraient travailler
jusqu'à ce qu'ils ne peuvent plus, parce que l'industrie n'a plus rien… n'a
plus la capacité ou n'a plus le nombre de touristes, là, qui viennent dans la
région. Je veux dire, il faut vraiment qu'ils puissent travailler. Tant qu'il y
a de l'argent, il y a du travail pour eux.
Alors, vous avez parlé, oui, qu'il y a
d'autres mesures à mettre en place, eh bien, je vais continuer là-dedans, parce
qu'on en parle toujours, du manque de main-d'oeuvre. Pas plus tard encore que
mardi dernier, avec le cocktail de la restauration, l'Association des
restaurateurs du Québec, on en parlait énormément. Tout le monde est touché, la
restauration, les hébergements et même l'industrie des croisières, qui a encore
beaucoup de croisières qui viennent à l'automne partout au Québec. Alors, comme
c'est un secteur qui est durement touché par le manque de main-d'oeuvre,
quelles mesures concrètes, donc, on prévoit adopter pour améliorer, je dirais,
les conditions de travail dans ces secteurs? Parce que là on se penche beaucoup
sur la pénurie de main-d'oeuvre, mais il y a aussi toute la valorisation de cette
industrie-là, qu'on doit travailler. Donc, vraiment, améliorer les conditions
de travail de ces secteurs-là. Quels sont vos plans?
Mme Proulx (Berthier) :
Merci, Mme la députée de Gaspé. Des enjeux de main-d'oeuvre, vous l'avez bien
mentionné, ne sont pas le propre de l'industrie touristique. Il s'agit de se
promener sur la 20, la 40, la 73, la 158, la 15, la 25, nommez les axes
routiers au Québec, partout, partout, partout, c'est marqué : Nous
embauchons. L'industrie touristique du Québec n'est pas épargnée avec ses
enjeux liés, donc, à la main-d'œuvre. On a fait une annonce conjointe, et vous
parlez de comité interministériel, et j'étais très heureuse, le 5 avril
dernier, d'annoncer avec mon confrère le ministre du Travail, de l'Emploi et de
la Solidarité sociale, M. Boulet, donc, une mesure de 2,5 millions de
dollars avec le Conseil québécois des ressources humaines, l'Alliance de
l'industrie touristique du Québec.
Il y a plusieurs volets là-dedans. Donc,
il va y avoir une campagne de valorisation de l'industrie touristique parce que — vous
étiez présente à Gaspé — les entrepreneurs nous disaient : On
dirait, Mme la ministre, que l'industrie n'est pas valorisée. Et on a entendu,
donc, dès le début de la tournée, ces cris du cœur de l'industrie. Et
rapidement, donc, avec le ministère, l'alliance, le Conseil québécois en
ressources humaines et le ministère évidemment, donc, de lancer une vaste
campagne de valorisation.
Il y a également dans le premier budget de
la Coalition avenir Québec des mesures pour amener ce qu'on appelle les
travailleurs expérimentés, donc les soixantenaires, qui auraient décidé, pour
toutes sortes de raisons qui leur appartiennent, de prendre leur retraite,
alors, les inviter à réintégrer le marché du travail, le marché très dynamique
qui est l'industrie touristique, avec des mesures, donc, fiscales qui ne les
pénaliseront pas en revenant sur le marché du travail. Donc, une échelle de
taxation. En fait, on donne une pause de 11 000 $, ce qui va
permettre, en tout cas, à terme, de ramener ces gens-là dans notre industrie,
qui, eux, souhaitent travailler en dehors des grandes saisons touristiques.
Alors, ça, c'est quelques-unes des mesures.
Il va avoir de la formation également, de
la formation, donc, pour des chefs et des sous-chefs conjointement, si ma
mémoire ne fait pas défaut, avec l'institut de l'hôtellerie, où vous avez été
formée, Mme la députée de Gaspé, donc, pour créer la passion de ces gens-là.
Donc, ce sont les premières mesures. D'autres mesures viendront, mais je crois
que ce sont de belles mesures qui ont été annoncées au cours des dernières
semaines.
Mme Perry Mélançon :
Merci, Mme la Présidente. Donc, oui, d'ailleurs, je voulais présenter une
question, mais je pense que je vais y aller plutôt sous forme de commentaire
pour aller plus rapidement dans les autres questions.
• (21 h 50) •
Justement, quand j'ai fait… Bien, j'ai
fait six ans à Montréal, alors j'ai bien vu qu'il y avait une excellente offre
aussi, touristique, dans les grands centres. Je reconnais vraiment toute la
beauté, bon, des lieux, du patrimoine, l'offre culturelle, et tout. Et je
trouvais par exemple dommage que, pour mon stage que je voulais effectuer — moi,
j'étais dans une entreprise familiale en tourisme en Gaspésie — je ne
pouvais même pas faire mon stage dans ma région. Et je crois que c'est le <cas…
Mme Perry Mélançon : …
la
beauté, bon, des lieux, du patrimoine, l'offre culturelle, et tout. Et je
trouvais par exemple dommage que, pour mon stage que je voulais
effectuer — moi, j'étais dans une entreprise familiale en tourisme en
Gaspésie — je ne pouvais même pas faire mon stage dans ma région. Et
je crois que c'est le >cas pour beaucoup de jeunes qui seraient
peut-être tentés d'aller en région durant leur stage en tourisme, mais qui
n'ont pas nécessairement la possibilité de le faire ou l'offre qui se présente
dans les institutions en tourisme. Donc, je pense qu'il faudrait vraiment essayer
de promouvoir le déploiement des stages et des étudiants dans les régions.
Donc, c'était un commentaire très rapide, mais…
Mme Proulx (Berthier) : …commentaire,
Mme la députée. Il est très, très pertinent, votre commentaire, et j'en prends
bonne note.
Mme Perry Mélançon :
Merci. Merci beaucoup. Alors, j'aimerais savoir, en fait, dans… Pour la
répartition de l'enveloppe budgétaire du ministère, je sais que les grands
centres bénéficient de beaucoup de subventions pour les événements. Et ce sont
des événements, les festivals, qui sont gratuits. Donc, ça, c'est une chance
qu'on a de pouvoir aller dans les grands événements sans payer un sou. Puis ça
rapporte dans toutes les entreprises avoisinantes, on le sait, c'est vraiment
important pour les régions. Mais je voulais savoir : Est-ce que… Je crois
que vous avez parlé de 4 millions sur deux ans pour les événements. Est-ce
qu'on sait un peu de quelle manière ce sera réparti? Est-ce que les régions
pourront vraiment aussi toucher cette enveloppe-là, là, au même titre que les
grands centres?
Mme Proulx (Berthier) :
Bien, il y a un 40 millions, donc, et il y a un appel à projets. C'est
toute la région, c'est tout le Québec. Il y en a partout, partout déployé à
travers le Québec. La référence à laquelle vous faites, le 4 millions, là,
pour festivals et événements, donc c'est un 4 millions sur deux ans, mais
ça, c'est pour mettre en valeur les produits agroalimentaires québécois.
Dans le cas des festivals et événements,
en fait, les gens de l'industrie nous en ont fait part. Ils nous ont dit :
On va dans des festivals québécois et on aimerait retrouver des produits
québécois. Donc, c'est une mesure qui a été annoncée dans le premier budget du
gouvernement, annoncée récemment, donc, ce 4 millions là pour festivals et
événements.
Mme Perry Mélançon :
Merci. Je dispose de combien de temps?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste encore deux minutes.
Mme Perry Mélançon : Ah!
Deux minutes. O.K. Excellent. Alors, pour continuer maintenant, j'en ai déjà
fait mention à la ministre, de cette problématique-là, les hébergements, les
restaurants ont beaucoup besoin de se moderniser, de mettre à niveau leurs infrastructures.
Alors, je voulais savoir… Je le vois dans le PQI 2019‑2020, pour ce qui
est du tourisme, on a 165,6 millions qui vont être alloués, je crois,
dédiés spécifiquement à ça. Est-ce qu'il est possible de connaître le détail de
la répartition pour les infrastructures touristiques?
Mme Proulx (Berthier) :
Je pense que je vais me retourner… C'est impossible de pouvoir détailler de
façon extrêmement pointue et précise dans le PQI. Peut-être qu'on pourra vous…
Une voix
: …
Mme Proulx (Berthier) : Oui,
vous fournir… Merci, Mme la sous-ministre.
Mme Perry Mélançon : Ou
déposer un document, peut-être un plan, ou quelque chose.
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, on pourra déposer un document avec chacun des détails.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…déposer le document à la commission, et ensuite on pourra acheminer.
Mme Proulx (Berthier) :
Oui. Mme la Présidente, pardonnez-moi. Guidez-moi dans la façon d'opérer.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il n'y a pas de problème. Donc, vous déposerez le document à la commission, et
ensuite nous allons le faire parvenir à tout le monde.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci. Il vous reste une minute.
Mme Perry Mélançon : Une
minute. Alors, bien, pour l'instant, il y a tellement de sujets passionnants,
hein, dans le domaine du tourisme, et vous avez fait, justement, une
consultation, grande consultation dans toute la région, alors je sais que vous
avez été très à l'écoute de toutes les préoccupations, mais je veux quand même
revenir là-dessus parce que, pour moi, c'est très important, quand on parle que
le Québec est une destination qu'on doit vendre de manière unique, que c'est
une seule destination, il ne faut quand même pas oublier que la clientèle
internationale, oui, elle est importante, mais on a encore une majorité de
Québécois qui se promènent à l'intérieur du Québec, alors on ne peut pas penser
qu'on n'est pas en compétition. Puis quand on le dit, ce n'est pas parce qu'on
n'aime pas nos voisins, les régions voisines, puis on reconnaît qu'il y a des
destinations et d'autres attraits ailleurs qui sont tout aussi charmants, mais,
quand on parle, par exemple, du parc de la Gaspésie qui est unique pour le
tourisme hivernal, je veux qu'on le reconnaisse comme étant unique, même s'il y
a d'autres attraits qui peuvent être tout aussi uniques ailleurs dans le
Québec. Donc, merci beaucoup, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Je vous remercie beaucoup…
Mme Proulx (Berthier) :
Si je peux prendre quelques secondes, Mme la Présidente, quelques secondes?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, vous pouvez y aller. Vous allez empiéter sur le temps du gouvernement.
Alors, allez-y.
Mme Proulx (Berthier) :
Je tiens à saluer le travail de la députée de Gaspé, qui est très collaborative
avec nous au ministère. Vous êtes rigoureuse, Mme la députée, comme tous les
autres députés, mais votre engagement pour votre région, je le salue vraiment.
Et j'étais très contente de vous voir dans cette tournée-là. Il me fera
plaisir, Mme la députée, de travailler conjointement avec vous pour le
développement de votre très beau secteur du Québec. Merci.
Mme Perry Mélançon :
Merci beaucoup.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, merci pour l'échange enrichissant. Nous y allons maintenant avec
effectivement le quatrième bloc du gouvernement, avec le député de Saint-Jean.
Il vous reste 9 min 21 s.
M. Lemieux : Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Bonsoir, collègues, bonsoir, Mme la ministre.
Je sais que vous êtes une beaucoup plus
grande voyageuse que je ne le serai jamais, mais j'ai quand même fait des
petits tours autour des quatre grands coins du monde, de la planète, mais
c'était professionnel, alors je n'avais pas de mérite, et j'ai été très <chanceux…
M. Lemieux : …
Merci
beaucoup, Mme la Présidente. Bonsoir, collègues, bonsoir, Mme la ministre.
Je sais que vous êtes une beaucoup plus
grande voyageuse que je ne le serai jamais, mais j'ai quand même fait des
petits tours autour des quatre grands coins du monde, de la planète, mais
c'était professionnel, alors je n'avais pas de mérite, et j'ai été très >chanceux.
Les quatre coins du continent, un petit peu mieux, un petit peu plus. Les
quatre coins du pays, d'un bord à l'autre, dans toutes les directions, le Grand
Nord, mettez-en, je le connais par coeur. Mais ma plus grande fierté, même si
c'était professionnel, c'est d'avoir découvert et d'avoir goûté à ce que le Québec
a à offrir comme régions, et je la connais par coeur, ma province. Et effectivement
vous avez raison, Mme la ministre, on a un des plus beaux coins du monde à
vendre au reste du monde. À vendre dans le sens de l'industrie touristique.
Mais là je suis devenu député de
Saint-Jean, et on apprend vite à être chauvin, quand on ne l'est pas déjà,
quand on est député, alors là, je suis ambassadeur du Haut-Richelieu.
Haut-Richelieu, placez-vous, là, Saint-Jean-sur-Richelieu, les montgolfières.
Oui, bien, les montgolfières, je vous le dis tout de suite, c'est plus qu'une semaine
par année, c'est à longueur d'année qu'il y a des montgolfières dans La
Vallée-du-Richelieu. Mais effectivement, c'est un des plus beaux festivals du Québec,
une semaine par année.
Toujours est-il qu'on est tous, autant que
nous sommes, des ambassadeurs de nos régions, les 125 députés, et c'est très
bien ainsi, et on peut voir que votre travail à vous, il est comme ça à plein
temps, chanceuse que vous êtes. D'ailleurs, je ne suis pas envieux, surtout pas
de mes collègues ministres, c'est quelque chose que je ne souhaite pas à mes
meilleurs amis. Mais votre ministère, Mme la ministre, me rend professionnellement
curieux, pour ne pas dire jaloux. Mais je me console en disant que votre portefeuille
vous va à ravir, avec votre bonheur à la pelletée, comme ça.
Sauf pour les acronymes. Je vous
entendais, et vous êtes venue à Saint-Jean-sur-Richelieu, comme le reste de
votre tournée, je vous entendais encore tout à l'heure, je sais qu'il faut
s'habituer, au gouvernement, là, mais peut-être qu'on s'habitue, mais on n'aime
pas ça plus qu'il ne faut non plus. Bon, vous, les ATR ce n'est pas de la
magie, les ATS non plus, mais là il y a plein de choses autour de ça. Je vous
entendais même parler, à un moment donné, pendant votre tournée à Saint-Jean,
des associatifs. Je disais les… J'ai même demandé, à une de vos attachées, je
pense : C'est qui, les associatifs avec qui on va manger à midi, là, tu
sais, c'est qui, ce monde-là? J'ai fini par comprendre que c'étaient les
associations, des associations avec les… bon. Mais, justement, ma
question, c'est au sujet de ce que vous appelez, vous, l'Alliance industrie
touristique, qui arrive, si j'ai bien vu passer, à échéance. Votre fin du monde
à vous arrive en 2020, là, et ça, c'est une des choses qui arrivent à la fin de
votre monde, et… Est-ce que vous allez, pas nécessairement renouveler parce que
ce n'est pas quelque chose… je ne sais pas si vous devez le renouveler, mais
comment vous voyez ça? Après avoir fait votre tournée, savez-vous comment vous
allez travailler avec les gens qui sont déjà là, vos ATR, ATS, ATM, je ne sais
pas quoi, là, mais l'association et l'industrie touristique, l'alliance,
comment vous allez travailler avez ça à l'avenir? Et ne vous en faites pas, Mme
la ministre, j'ai d'autres questions, puisqu'il me reste encore…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
5 min 48 s.
M. Lemieux : Alors, j'ai
une autre question pour vous après ça, Mme la ministre.
Mme Proulx (Berthier) :
Cher M. le député de Saint-Jean, vous me faites bien sourire, puis tous les
membres de mon cabinet et du ministère ici se mordent les lèvres pour ne pas
rire parce qu'à mon entrée en poste, je leur ai dit : Écoutez, là, les
acronymes, vous allez me tuer, là, vous allez vraiment me tuer. Et vous avez
raison de le noter, que moi-même, je suis en train d'utiliser un vocable de
l'industrie. Alors, les ATR sont les associations touristiques régionales, les s
sont sectorielles, les ATM, c'est pour de l'argent…
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Proulx (Berthier) :
Et pour ce qui est de la CPTAQ, c'est le premier acronyme que j'ai appris quand
je me suis lancée en campagne électorale pour le beau comté de Berthier. Je
n'avais aucune idée de ce dont les gens me parlaient, et c'est vrai qu'on parle
beaucoup en acronymes. Vous savez quoi, M. le député de Saint-Jean? Je vais
prendre un soin particulier, parce que, d'abord et avant tout, on s'adresse au
peuple du Québec. Et j'étais très critique à l'époque où j'utilisais ça de
façon… pour gagner ma vie, où je me moquais d'ailleurs joyeusement des députés
et des ministres qui parlaient par acronymes. Alors, M. le député de
Saint-Jean, je vous mets en charge, dorénavant, de corriger Mme la ministre,
qui chaque fois utilisera un acronyme… devra mettre de l'argent dans un petit
pot pour payer un voyage au Québec à un des députés, quel qu'il soit.
• (22 heures) •
L'Alliance de l'industrie touristique du
Québec, c'est un mandataire du <ministère du Tourisme…
>
22 h (version révisée)
<17837
Mme
Proulx (Berthier) : …je vous mets en charge, dorénavant, de corriger
Mme la ministre, qui chaque fois utilisera un acronyme… devra mettre de
l'argent dans un petit pot pour payer un voyage au Québec à un des députés,
quel qu'il soit.
L'Alliance de l'industrie touristique
du
Québec, c'est un mandataire du >ministère du Tourisme du
Québec. C'est un bras marketing, si je peux m'exprimer ainsi, qui s'assure de
faire du Québec le premier de classe, en termes d'attraits touristiques. On
vend le Québec à l'international. L'Alliance de l'industrie touristique du Québec
identifie, donc, des marchés qui sont en croissance, des marchés qui sont
émergents. D'ailleurs, on le voit et, avec le ministère, on le travaille. Il y
a des marchés émergents, comme ceux du Brésil, du Mexique qui, pour des raisons
de sécurité évidentes, là, comme je le mentionnais un peu plus tôt, décident de
venir visiter le Québec.
Vous avez raison, M. le député de
Saint-Jean, l'entente, la fin du monde, comme vous l'avez mentionné, arrive en
2020, mais c'est à ce moment-là, donc, que nous allons… Mais on a déjà signé… signifié
à l'alliance, là, qu'on allait renouveler leur mandat. Mais il y a des cibles
qui ont été fixées dans l'entente 2018‑2019, donc, accroissement des
recettes touristiques hors Québec de 5 %, accroissement du nombre de
nuitées en hébergement commercial en provenance des marchés hors Québec de
1 %, accroissement annuel de la notoriété. Ils ont d'ailleurs à leur
mandat 14 expériences en tourisme. Alors, on va continuer de travailler
avec l'alliance, donc, avec notre plan de croissance économique de notre
industrie, on va redéfinir, donc, les termes et les cibles à atteindre par
l'alliance.
M. Lemieux : Merci, Mme la
ministre. Je ne sais pas, vous, mais je pense que la plupart des députés,
nouveaux députés, comme moi et comme vous, ont été confrontés à l'arrivée,
après l'élection, à ouvrir un bureau, et une des questions qui se posait,
c'était l'accessibilité du bureau. À ma grande surprise, ce n'est pas une
obligation pour un bureau de député au Québec, puis je pense que ça va changer
bientôt, si j'en ai bien compris la réaction de pas mal tout le monde, d'avoir
des bureaux accessibles aux fauteuils roulants et autres.
Mais ça m'a fait penser, puisqu'on allait
se parler ce soir, je me suis dit : C'est vrai, on est une population
vieillissante. Ce n'est pas juste l'accessibilité aux fauteuils roulants, et
tout le reste, c'est la mobilité réduite. C'est des populations de plus en plus
âgées. Je sais qu'il y a quelque chose qui s'appelle Kéroul, qui est un
partenaire. Mais vous allez en avoir de plus en plus besoin, là, et pas juste…
L'industrie en général, les hôtels, bien sûr, mais les attraits touristiques
aussi, de plus en plus, là, on n'a pas le choix.
Mme Proulx (Berthier) : On ne
peut pas limiter les personnes à mobilité réduite qui sont en chaise roulante, par
exemple, de ne pas avoir accès au territoire québécois et de découvrir
l'industrie touristique. D'ailleurs, je prends soin, ce soir, de saluer M. Leclerc,
qui est le fier, fier ambassadeur de Kéroul. Il travaille très, très fort, il
est venu cogner à ma porte et, d'ailleurs, dès janvier 2019, on a apporté
des modifications qui sont substantielles au programme d'accessibilité des
établissements touristiques. On a décidé, donc, de bonifier le montant. Subvention
maximale, on l'a fait passer de 20 000 $ à 50 000 $. Ma
mère est à mobilité réduite, M. le député de Saint-Jean, c'est un enjeu qui
m'interpelle beaucoup et, oui, tous les Québécois, quelle condition qu'ils ont,
doivent pouvoir parcourir le territoire québécois. C'est un dossier qui est
très important à mon cœur. Merci, M. le député.
M. Lemieux : Merci, Mme la
ministre.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci pour l'échange. Nous y allons maintenant avec le dernier bloc de
l'opposition officielle, et la parole est au député de Viau. Il vous reste 37…
37, sac à papier! 17 minutes. Vous auriez été content, hein?
Des voix
: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, il vous reste 17 minutes. Allons-y.
M. Benjamin : Voilà. Et
puisqu'il s'agit de mon dernier tour, je commencerai par vous remercier, Mme la
Présidente, et remercier aussi Mme la ministre, et tout le personnel, donc, de
votre cabinet, et de toute l'équipe qui est ici ce soir. Donc, nous veillons
tard, mais c'est pour une bonne cause, c'est pour la cause du développement du Québec.
Donc, je veux remercier le personnel de l'Assemblée nationale aussi, donc les
pages. Donc, merci beaucoup.
Alors, vous avez, Mme la ministre, lors
des consultations montréalaises… Il y a un enjeu qui est important, je crois,
et je vous ai entendu l'évoquer à quelques reprises, et vous aviez raison, sur
l'idée qu'il y a des portes d'entrée sur le Québec. Montréal en est une, Québec
en est une, et s'assurer de l'accessibilité des portes d'entrée, c'est aussi
permettre aussi aux autres régions, aux touristes qui arrivent au Québec de
pouvoir voyager dans les autres régions, découvrir les autres régions du Québec.
Cela en vient à vous parler de l'enjeu du
REM. Il y a eu un échange entre vous et les gens du REMI sur le prolongement
d'un kilomètre, le prolongement d'un kilomètre du REM, qui permettrait,
justement, au REM d'aller jusqu'à la gare. D'ailleurs, Via Rail est totalement
ouverte à cela.
Lors des études de <crédits…
M. Benjamin : …du REM.
Il
y a eu un échange entre vous et les gens du REMI sur le prolongement d'un
kilomètre,
le prolongement d'un
kilomètre du REM, qui permettrait, justement, au
REM d'aller jusqu'à la gare. D'ailleurs, Via Rail est totalement ouverte à
cela.
Lors des études de >crédits
votre collègue le député… le ministre des Transports a été moins catégorique
que vous, que vous l'aviez été. Donc, il s'est montré ouvert, il s'est montré
ouvert, enfin, suite à une question que lui a posée mon collègue le député de La Pinière,
à regarder et à travailler à la réalisation de ce prolongement-là, sachant,
sachant l'importance de ce un kilomètre. Quelqu'un, par exemple, qui veut se
rendre à Trois-Rivières, O.K., il pourrait, si ce un kilomètre serait réalisé, à
partir de la gare, se rendre à Trois-Rivières.
Pour l'industrie touristique du Québec, est-ce
que vous serez prête à vous engager ce soir à travailler avec votre collègue du
ministère des Transports pour que, comme enjeu du développement du tourisme,
donc, que cela puisse se faire?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
M. le député de Viau. Je pense que vous vous trompez de ministre du Tourisme
parce que jamais je n'ai parlé du REM. Je suis infiniment désolée. Le REM me
plaît, m'interpelle. J'écoute mon confrère le ministre des Transports en
parler. Le fédéral, je tiens à préciser, M. le député de Viau, est à faire une
étude là-dessus.
Maintenant, je suis étonnée de constater
que vous me posez la question si je travaille avec mon confrère le ministre des
Transports. Vous savez très, très bien, comme critique de l'opposition
officielle en matière de tourisme, que le tourisme et le transport sont directement
liés. Ils sont indissociables. C'est impossible de dissocier l'industrie
touristique et le ministère des Transports. On travaille vraiment bien
ensemble. Je suis très, très heureuse de voir les canaux de communication qui
sont ouverts entre le ministère, le cabinet, d'ailleurs, et M. le ministre des
Transports. Je vais laisser le soin, d'ailleurs, au ministre des Transports de
faire les études, les annonces qui pourraient être reliées au prolongement ou
non du REM. Je laisserai ça au ministre des Transports ou encore à la ministre
déléguée des Transports et députée de Pointe-aux-Trembles.
M. Benjamin : …et pourtant,
Mme la ministre, nous n'allons pas nous entêter là-dessus, donc, plus
longuement, mais je vous garantis, je vous garantis que, oui, donc, il y a eu
un échange entre vous et le représentant du REMI, donc, sur ce dossier-là, et
c'est un enjeu en matière de développement touristique important. Donc, je
crois que vous qui portez le dossier, donc, du développement touristique, vous
avez votre poids autour de la table du Conseil des ministres à faire valoir sur
l'importance, donc, qu'un prolongement du REM aurait des retombées
intéressantes pour l'ensemble de l'industrie touristique québécoise.
D'ailleurs, je pense que dans la plupart
des consultations, dans la plupart des régions, un des sujets qui est revenu
souvent autour de la table, c'est l'accessibilité, l'accessibilité aux régions.
Donc, les transports sont au coeur de ça, et vous avez là une opportunité
intéressante, je crois, de faire valoir, donc, l'importance de ces
retombées-là, donc, pour l'industrie touristique. Donc, moi, ce que je vous
demande : Est-ce que vous serez prête à vous engager à faire valoir, c'est
ça, la question, à faire valoir l'importance de cet enjeu-là pour le
développement touristique du Québec?
Mme Proulx (Berthier) : Mais
je ne peux pas croire que vous me demandiez si je vais m'engager. Je suis
engagée. Je le suis déjà depuis le jour un de mon mandat. Vous l'avez vu,
d'ailleurs, lors de ma tournée. C'est la même chose avec le ministère des
Relations internationales avec Mme la députée de… j'oublie sa circonscription… la
ministre des Relations internationales, la ministre de la Métropole, Mme la
ministre des Affaires municipales, le ministre du Travail, Culture et
Communications. Vraiment, nous travaillons tous ensemble. Nous faisons de la
politique différemment, et tous les canaux de communication sont ouverts parce
que nous sommes un gouvernement d'entrepreneurs et on veut s'assurer, M. le
député, que la croissance économique du Québec croisse, et l'industrie
touristique du Québec n'y échappera pas, et je m'impose auprès de mes confrères
et consoeurs ministres.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre.
• (22 h 10) •
M. Benjamin : Alors, je suis
très heureux de l'entendre. Maintenant, la question que j'ai pour vous :
Suite, puisque vous arrivez dans un ministère où… Ce n'est pas les pages
blanches. Il y a des choses qui ont été faites, à la lumière de ce que j'ai
évoqué lors des préliminaires, tout à l'heure. Donc, vous êtes en train de
travailler. Maintenant, qu'est-ce que vous aurez à dire à l'association de la
restauration du Québec? Suite aux travaux et chantiers qui ont été déjà
réalisés, <notamment…
M. Benjamin : …
la
question que j'ai pour vous : Suite, puisque vous arrivez dans un
ministère où… Ce n'est pas les pages blanches. Il y a des choses qui ont été
faites, à la lumière de ce que j'ai évoqué lors des préliminaires, tout à
l'heure. Donc, vous êtes en train de travailler. Maintenant, qu'est-ce que vous
aurez à dire à l'association de la restauration du Québec? Suite aux travaux et
chantiers qui ont été déjà réalisés, >notamment par l'ancien ministre
Martin Coiteux, notamment au niveau des problématiques au niveau du fisc? Il y
a des choses à poursuivre à ce niveau-là. Qu'est-ce que vous aurez à dire à
l'Association de la restauration du Québec?
Mme Proulx (Berthier) :
Êtes-vous vraiment sérieux, M. le député de Viau, dans votre question, là? Vous
voulez parler de fiscalité?
M. Benjamin : Vous savez,
Mme la ministre, c'est l'Association de la restauration du Québec.
Mme Proulx (Berthier) :
Oui, je l'ai rencontrée, l'association. Oui.
M. Benjamin : Ils ont
trois enjeux. Trois enjeux : des enjeux au niveau du fisc, des enjeux au
niveau de la main-d'oeuvre — donc, j'ai choisi de ne pas vous parler
de main-d'oeuvre puisque je sais où est-ce que nous, nous logeons à ce
niveau-là — et aussi des enjeux par rapport à tout ce qui concerne
les permis d'alcool. Moi, je vous parle en particulier… L'Association de la
restauration du Québec est au cœur du développement touristique, Mme la
ministre. Donc, il y a un travail à faire avec vos collègues pour faciliter la
vie des restaurateurs du Québec.
Mme Proulx (Berthier) :
Ah! mais, ça, j'en conviens, de travailler avec les collègues pour faciliter tous
ceux qui sont des créateurs de bonheur de notre industrie. Je suis totalement d'accord
avec vous. On les a rencontrés d'ailleurs, l'Association des restaurateurs du
Québec. Eux aussi, donc, ont des enjeux liés à la main-d'œuvre. Même si vous,
vous ne souhaitez pas en parler, eux m'en ont parlé très, très longuement, je
vous dirais, M. le député de Viau. Il y a eu des propositions qui ont été présentées
par l'industrie des restaurateurs du Québec qui étaient fort intéressantes.
Maintenant, pour ce qui est de la
fiscalité, je souhaite avoir une autre rencontre avec les gens de l'industrie.
On pourra en discuter plus précisément. Et, si vous avez une question très,
très précise, pointue à me proposer, il me fera plaisir… Mme la Présidente,
vous me rappelez le processus? Comment je dois faire pour…
La Présidente
(Mme IsaBelle) : S'il a une question pointue, effectivement, vous
pouvez la lui poser, puis elle pourra probablement répondre en nous soumettant
un document. Mais…
M. Benjamin : Alors,
j'aurais une question précise. Puisque la ministre a parlé… aurait suggéré que
je ne veux pas parler de main-d'œuvre, donc, ma question, je vais la poser sur
la main-d'oeuvre. Quelles sont vos intentions précises pour aider à la pénurie
de main-d'oeuvre dans le domaine de la restauration?
Mme Proulx (Berthier) : Il
y a… Je vais vous faire part d'un témoignage que j'ai entendu d'un restaurateur,
en termes de pénurie de main-d'œuvre, qui attire beaucoup des jeunes
milléniaux, comme vous le savez, M. le député de Viau, et dans un
entretien, dans une grande radio, il racontait combien il était difficile pour
lui de retenir, donc, les employés. Plutôt que de se battre contre les
milléniaux, il a donc décidé de s'agglutiner, de se greffer aux jeunes
milléniaux. Et ce qu'il a fait, c'est… Parce que, vous l'avez entendu autant
que moi sur le terrain, les milléniaux passent les entrepreneurs en entrevue,
leur demandent des jours de vacances. Et donc cet entrepreneur-là en
restauration, ce qu'il a décidé de faire pour pérenniser les emplois, garder
ces emplois-là, c'est d'offrir deux journées consécutives de repos à ses employés
en restauration, que ce soit lundi-mardi, mardi-mercredi, deux journées
consécutives. Vous savez ce qui est arrivé, M. le député de Viau? Il a gardé
ses employés, ça fait plus d'un an maintenant, parce qu'il a répondu… il s'est
tourné vers les milléniaux, parce qu'ils ont des façons de travailler et
d'opérer qui sont complètement différentes des modèles où vous et moi — je
ne veux pas vous vieillir, M. le député de Viau, vous êtes sûrement beaucoup
plus jeune que moi — des modèles, donc, des façons d'opérer et de
travailler qui sont complètement différentes aujourd'hui.
Alors, oui, c'est un défi pour l'industrie.
Mais, vous savez quoi? ils sont agiles, ils sont mobiles, les gens de l'industrie.
Et, sincèrement, je crois qu'ils vont être en mesure, en se tournant vers des
milléniaux, de trouver des moyens de garder ces gens-là. Toute la campagne de valorisation,
là, à laquelle on a fait référence un peu plus tôt aussi, avec les
restaurateurs… Donc, il y a une série de mesures qui sont mises en place pour
aider des gens de l'industrie, entre autres, de la restauration.
La Présidente
(Mme IsaBelle) : Merci. Il vous reste 6 min 25 s.
M. Benjamin : Merci, Mme
la Présidente. Un autre enjeu qui m'apparaît important, vous avez évoqué l'ITHQ
tout à l'heure, l'ITHQ, qui… l'ITHQ, l'ITHQ qui célébrait l'an dernier ses
50 ans d'existence, l'ITHQ qui s'est engagé dans une dynamique de valorisation
de qualité aussi de la formation. Maintenant, vous comprendrez, en lien toujours
avec… Et c'est là que je vous dis qu'il y a des actions à poser ou à continuer
à poser, donc, pour faire en sorte que quelqu'un qui sort de l'ITHQ, qui décide
d'aller travailler dans le domaine de la restauration, cette personne-là puisse
y rester. Vous savez, quand un restaurateur… quand on rencontre un <restaurateur
et qu'ils vous disent : Moi…
M. Benjamin : …dis
qu'il
y a des actions à poser ou à continuer à poser, donc, pour
faire en
sorte que
quelqu'un qui sort de l'ITHQ, qui décide d'aller travailler
dans le domaine de la restauration, cette
personne-là puisse y rester.
Vous savez, quand un restaurateur… quand on rencontre un >restaurateur
et qu'ils vous disent : Moi, j'ai embauché quelqu'un comme chef, donc,
cette personne-là, après trois mois, il a démissionné parce que, justement, il
y a un enjeu par rapport à toute la question des pourboires. Donc, il y a des
choses qui ont été faites, et c'est là que je vous demande, donc, comme
ministre du Tourisme, sachant l'importance de la restauration, donc, pour le
développement de l'industrie du Québec, d'agir. Donc, maintenant, j'aimerais
savoir quelles sont les intentions de votre gouvernement à ce niveau-là.
Mme Proulx (Berthier) : C'est
vrai que c'est difficile pour les restaurateurs, M. le député de Viau. Vous le
savez, d'ailleurs, vous l'avez lu aussi précisément, que nous, au ministère et
au cabinet, que notre gouvernement a dévoilé, dans le premier budget de la
Coalition avenir Québec, une aide additionnelle de près de 1,7 milliard de
dollars sur cinq ans pour accroître, donc… les gens à participer au marché du
travail. C'est une enveloppe, entre autres, notamment, qui comprend «un soutien
de 3,2 millions de dollars par année accordé aux entreprises à compter de
2019‑2020 sous forme de bonification du crédit d'impôt relatif à la déclaration
des pourboires — je lis précisément le texte — afin d'aider
les employeurs des secteurs de la restauration et de l'hôtellerie à offrir des
conditions de travail plus avantageuses pour faire face à la rareté de
main-d'oeuvre».
Donc, notre gouvernement, dans le premier
budget, avait entendu ce cri du coeur là, entre autres, de l'Association des
restaurateurs du Québec. Et d'ailleurs, le 1er mai dernier, vous le savez
très bien, qu'il y a eu une hausse non seulement du salaire minimum au Québec,
mais il y a eu une hausse du salaire à pourboire depuis le 1er mai
dernier, qui est donc passé à 10,05 $ l'heure. C'est donc une mesure très,
très précise du gouvernement de la Coalition avenir Québec qui a été prise dans
notre premier budget qui a été présenté il y a plus d'un mois maintenant.
M. Benjamin : Merci. Alors…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Il vous reste 3 min 25 s.
M. Benjamin :
Trois minutes. Un dossier évidemment qui a déjà été abordé ce soir, et je
m'en voudrais de ne pas l'aborder avec vous, Mme la ministre, c'est le dossier
d'Airbnb. Donc, alors, il y a des actions qui avaient été posées par le
précédent gouvernement, je rappelle, entre autres, la mise en place de la Loi
visant à améliorer l'encadrement de l'hébergement touristique, je rappelle
aussi le transfert des pouvoirs d'enquête à Revenu Québec, je rappelle aussi
l'entente de perception de taxe sur l'hébergement pour les nuitées réservées
sur la plateforme Airbnb.
Alors, effectivement, il y a deux choses,
je crois, qui sont importantes — et viendra ensuite ma
question — premièrement, c'est : Quel est le travail… Est-ce
qu'il y a un travail qui a été déjà amorcé avec la municipalité? Ça, c'est la
première question. Et la deuxième question : Je comprends, tout à l'heure,
vous avez annoncé que, d'ici la fin de la session, il y aura un projet de
règlement, mais j'aimerais vous entendre sur la vision qui sera derrière ce projet
de règlement. Qu'est-ce que vous entendez nous présenter?
Mme Proulx (Berthier) : La
vision derrière ce règlement. Je demanderais un peu plus de précision à votre
question. Qu'est-ce que vous voulez dire?
M. Benjamin : Vous avez
annoncé tout à l'heure qu'il y aura un projet de règlement, donc, qui sera
déposé d'ici la fin de la session. Alors, votre projet de règlement,
pouvez-vous nous en parler? De quoi sera-t-il…
Mme Proulx (Berthier) : Vous
comprenez très bien que je ferais un outrage au Parlement, M. le député de
Viau, si je devais, ici… avant de présenter au Conseil des ministres et au
Conseil exécutif quelque élément de ce règlement-là. Oui, vous aviez, le
précédent gouvernement, le projet de loi n° 150, mais
je dois admettre, M. le député de Viau, si le gouvernement de la Coalition
avenir Québec doit et va déposer un règlement d'ici la fin de la présente
session parlementaire, c'est parce que votre loi manquait clairement de dents.
Depuis ce temps-là, M. le député de Viau, ne cessent de s'exprimer partout les
gens sur le fait que ce règlement-là avait besoin… cette loi-là avait besoin de
définition.
• (22 h 20) •
Donc, je répète que nous aurons l'occasion
de présenter, donc, un règlement, quatre grands principes qui ont guidé nos
réflexions, tant avec les municipalités qu'avec les gens de l'hôtellerie :
clarté, clarté, simplicité, applicable et équitable. Vous savez qu'on est un
gouvernement qui <souhaite que…
Mme Proulx (Berthier) : …qui
ont guidé nos réflexions, tant avec les municipalités qu'avec les gens de
l'hôtellerie : clarté, clarté, simplicité, applicable et équitable. Vous
savez qu'on est un gouvernement qui >souhaite que l'équité soit
respectée de tous. J'espère d'ailleurs avoir, M. le député, parce qu'on arrive
à la conclusion…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On peut peut-être lui laisser…
Mme Proulx (Berthier) : …votre
collaboration lorsque nous aurons l'occasion de déposer ce règlement d'ici la
fin…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, Mme la ministre. Il vous reste 30 secondes si vous voulez poser une
question.
M. Benjamin : Alors,
entendez-vous… écoutez, c'était… vous avez répondu à ma question, en fait, je
ne vous avais pas demandé de faire un outrage au Parlement, je voulais savoir
qu'est-ce qui était votre volonté, donc, derrière ce projet de règlement.
Maintenant, entendez-vous, puisque le premier
ministre du Québec, votre premier ministre, notre premier ministre s'est engagé
à respecter l'autonomie des municipalités, entendez-vous respecter l'autonomie
des municipalités?
La Présidente (Mme IsaBelle) :
C'est terminé. Je vous remercie. Merci pour l'échange enrichissant. Il nous
reste un seul bloc du gouvernement, et le dernier, avec la députée de Labelle. Vous
avez sept minutes.
Mme Jeannotte : Alors, merci,
Mme la Présidente. Bonsoir, Mme la ministre, membres députés du ministériel et
les députés de l'opposition, membres de la fonction publique et tous les
partenaires.
Mesdames et messieurs, quand il reste sept
minutes aux crédits, et qu'on a épuisé à peu près tous les sujets, je vais
quand même essayer de vous entretenir… parce que, vous savez, dans la région de
Labelle, c'est la plus belle région, parce que, moi, de mon côté, je n'ai
peut-être pas les coutumes avec le bleuet, mais j'ai la Station de ski du
Mont-Tremblant.
Une voix
: C'est vrai,
c'est vrai que c'est beau.
Mme Jeannotte : Alors,
écoutez, je vais essayer de battre mon collègue député du Lac-Saint-Jean avec
ma montagne de ski. Et vous savez, Mme la ministre, je voudrais également
souligner la présence… l'honneur que vous m'avez fait de venir dans ma
circonscription le 25 avril dernier. Et puis, c'est quand même
extraordinaire, Mme la ministre a fait une tournée, une première au Québec
d'une telle envergure, je tiens à le souligner, et dans chacune des salles, là,
c'est plus de… c'est presque… plus de 100 personnes à chaque fois, là,
donc c'est tous des gens de l'industrie qui étaient présents.
Vous savez, juste pour parler de la
montagne de ski Mont-Tremblant, là, moi, j'ai l'honneur d'avoir des grands
ambassadeurs, hein, comme Érik Guay, Jasey-Jay Anderson, et puis vous savez,
juste à la montagne de ski, on parle de 3 000 emplois, c'est
extraordinaire. Et on a également l'Ironman, le fameux Ironman, et les recettes
touristiques, entre 2012 et 2018, là, on parle de 71,5 millions de dollars,
on parle de 89 pays qui viennent visiter mon petit village au
Mont-Tremblant, et on parle de 8 000 athlètes qui sont venus à
Mont-Tremblant. Et, Mme la ministre, comme je vous le disais, il y a un
aéroport qui s'en vient, il est privé encore, mais on travaille sur, peut-être,
une prochaine porte d'entrée, on ne le sait pas.
Moi, là, je les connais les défis puis les
enjeux, on en a parlé toute la soirée, ça fait deux heures qu'on en parle, ça
fait que je ne pourrai pas vous parlez de saisonnalité, de recrutement, de
valorisation des carrières, intégration des personnes handicapées, rareté de la
main-d'oeuvre, on a tout fait ça, mais je vais vous parler de ce que je vis, parce
que j'habite le petit village de Mont-Tremblant depuis 20 ans, et puis
moi, quand les touristes arrivent, c'est comme de la visite, on est content
quand ils repartent des fois, puis je vais vous expliquer pourquoi.
Mme Proulx (Berthier) : …Mme
la députée de Labelle.
Mme Jeannotte : Oui, Madame,
parce qu'il y a des pancartes. Je vous appelle à un sujet qui n'a pas été parlé
encore, c'est la signalisation. Vous savez, moi, ça fait 20 ans que je
suis dans le vieux village, et puis quand j'ai une personne qui nous arrive de
l'étranger, qu'elle soit asiatique, qu'elle soit américaine : Hi, may I
know where is the mountain? Ils l'ont drette dans la face, mais ils veulent
savoir par où passer. Ça fait que, Mme la ministre, je ne sais pas si vous avez
été sensibilisée à cet enjeu-là, mais, vous savez, la signalisation, c'est important.
Un autre enjeu, la langue française. À la
montagne, on a énormément d'Américains, et, moi, je tiens à ce qu'on garde
notre couleur du français aussi. Ça fait que je vous amène sur d'autres
terrains, Mme la ministre, puis j'aimerais vous entendre. La signalisation, en
effet, est-ce que dans votre grande consultation, est-ce que vous avez entendu
cet enjeu-là, de bien indiquer à nos touristes qui nous viennent de l'étranger
par où passer pour se rendre à nos montagnes, nos lacs, puis nos sentiers de motoneige,
etc.?
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la députée de Labelle, et je rappelle que c'est tout le Québec qu'on vend,
c'est vrai qu'il y a des belles régions. C'est vrai que, et je dois l'admettre,
les Laurentides, c'est une pépinière à champions olympiques, entre autres, en
ski, le très, très grand skieur qui a annoncé sa retraite, M. Érik Guay. C'est
vrai que les Laurentides a vraiment été une pépinière à champions, à champions
du monde, à champions olympiques également. Et d'ailleurs je salue, au passage,
M. Guay.
On en a parlé, dans la vaste <tournée
de…
Mme Proulx (Berthier) : …sa
retraite, M. Érik Guay. C'est vrai que les Laurentides a vraiment été une
pépinière à champions, à champions du monde, à champions olympiques
également.
Et d'ailleurs je salue, au passage, M. Guay.
On en a parlé, dans la vaste >tournée
de consultation, donc, des… en fait, ce qu'on appelle les routes touristiques
signalées, ces fameuses pancartes bleues qu'on peut… retrouver, pardon, sur
certains circuits. Ça permet, entre autres, effectivement, Mme la députée de
Labelle, de découvrir des caractères très, très distincts de certaines régions,
sortir des grands axes routiers pour aller à la découverte d'une montagne de
ski, pour aller à la découverte d'une fromagerie. Moi-même, quand j'ai commencé
à travailler à Québec, avant cette carrière-ci, fromagerie Grondines m'a
interpellée. Je suis sortie de l'autoroute 40 en direction est, j'ai fait
peut-être un kilomètre et j'ai vu, au fil des ans, cette fromagerie-là grandir,
offrir des produits du terroir, et clairement, ça a eu une influence et une
valeur, puisqu'encore aujourd'hui je m'arrête là.
Donc, on a 18 routes touristiques qui
sont signalées aujourd'hui. La 19e, Mme la députée de Labelle, a été approuvée.
Elle sera signalée prochainement. C'est près de 4 600 kilomètres,
donc, majoritairement dans des régions qui sont identifiées par ces petits
panneaux bleus en bord de route. Elles sont gérées, d'ailleurs, par les
associations touristiques régionales, M. le député de Saint-Jean, les
municipalités régionales de comté, également connues sous le nom de… l'acronyme
des MRC et les centres locaux de développement et organismes à but non
lucratif. Je vous passe l'acronyme, M. le député.
Donc, oui, la production et l'installation
des affiches, des enseignes ou des fanions, ça aide évidemment les touristes
qui s'amènent sur le beau grand territoire du Québec à faciliter le repérage.
Dans notre plan de croissance économique de notre industrie, le programme prend
fin, donc, le 31 mars 2020. On sera en mesure de revoir tout ça. Mais
j'apprécie infiniment votre commentaire aujourd'hui, et ça va très certainement
faire partie de nos réflexions dans la prochaine année, donc, pour arriver avec
notre stratégie de croissance économique de l'industrie.
Mme Jeannotte : J'avais
énormément d'autres questions, mais je crois qu'il me reste…
La Présidente (Mme IsaBelle) :
…32 secondes.
Mme Jeannotte : 32 secondes?
Ah! bien, j'ai le temps de quelque chose. Vous savez, quand la station de ski
ferme ses portes, eh bien, on le ressent le lendemain dans le village. Les
restaurants ferment immédiatement. Alors, c'est vraiment le dernier point, dans
le fond, de soutenir, de continuer de soutenir nos moteurs économiques, nos
grands moteurs économiques. Et puis encore une fois, merci, Mme la ministre,
parce que, vous aussi, vous êtes une ambassadrice. Et puis vous avez raison de
souligner qu'on travaille différemment. Je le constate tous les jours au
caucus. Et je vous remercie de votre collaboration.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Merci, merci à la députée.
Alors, merci à tout le monde. Il est
maintenant le temps… Le temps alloué pour l'étude des crédits du portefeuille
Tourisme est maintenant presque terminé.
Adoption des crédits
Nous allons maintenant procéder à la mise
aux voix des crédits. Alors, nous y allons tranquillement. Le programme 1,
intitulé Direction, administration et gestion des programmes, est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur division. Le programme 2, intitulé Développement du tourisme, est-il
adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Sur division. Le programme 3, intitulé Organismes relevant du ministre,
est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
On va sortir une belle chanson bientôt. C'est le dernier document, attention.
L'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille Tourisme pour l'exercice
financier 2018‑2019 est-il adopté?
Des voix
: Adopté.
Une voix
: Sur
division.
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Alors, écoutez, c'est vraiment, là, la fin, si vous voulez, là, de la période
des études de crédits pour cette année. Je tiens vraiment à féliciter tout le
monde, tous ceux, entre autres, qui font partie de la commission économie et
travail. Merci aux députés, merci à tous les ministres qui sont venus ici
également.
Mme Proulx (Berthier) : Merci,
Mme la Présidente.
Document déposé
La Présidente (Mme IsaBelle) :
Et en terminant, avant, je dois déposer, si vous voulez, les réponses aux demandes
de renseignements de l'opposition. Alors, les voici.
Alors, encore une fois, je vous remercie,
tout le monde. Compte tenu de l'heure, c'est la fin, j'ajourne. La commission
ajourne ses travaux au vendredi 3 mai. N'oubliez pas que demain, à 10 heures,
nous avons une interpellation. Alors, merci à tout le monde, merci à tous ceux
qui ont assisté à la commission, et à l'année prochaine.
(Fin de la séance à 22 h 30)
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