(Dix heures trois minutes)
La
Présidente (Mme Richard) : Bonjour, tout
le monde. Bon matin. Ayant constaté
le quorum, je déclare la séance de la
Commission de l'économie et du
travail ouverte. Je demande à toutes
les personnes présentes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs appareils électroniques.
La commission
est réunie afin de procéder à l'étude
des crédits budgétaires, portefeuille Tourisme, pour l'exercice financier 2017‑2018. Une enveloppe de deux heures
a été allouée pour l'étude de ces crédits, et leur mise aux voix sera
effectuée à la fin de l'étude de ce volet.
Mme la secrétaire, y a-t-il des remplacements?
La Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. M. Auger (Champlain) remplace Mme Sauvé (Fabre); M. Traversy (Terrebonne) remplace M. Bourcier (Saint-Jérôme);
et Mme D'Amours (Mirabel) remplace M. Lamontagne (Johnson).
La
Présidente (Mme Richard) :
Merci. Comme nous débutons à 10 heures... on va dire 10 h 4 min,
et que c'est pour deux heures, les
crédits, nous allons terminer à 12 h 4 min. Donc, il y a
consentement pour que nous puissions aller un petit peu plus loin, dans
l'ordre de quatre minutes, dans le temps? Ça va? Parfait, merci.
Discussion générale
Comme nous n'avons pas de remarques
préliminaires, je suis prête maintenant à reconnaître une première
intervention, et je vais du côté de l'opposition officielle. M. le député de
Terrebonne, la parole est à vous.
M.
Traversy : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, tout
d'abord, j'aimerais questionner la ministre sur des sujets qui touchent l'actualité politique, ou en
tout cas du moins l'actualité touristique, on pourrait dire ça comme ça, saluer
d'abord l'ensemble des gens du ministère du Tourisme qui sont présents
aujourd'hui pour les études, la ministre, nos collègues du gouvernement ainsi
que nos collègues de l'opposition.
Alors, j'aimerais
tout d'abord commencer en discutant avec la ministre de l'hébergement illégal
au Québec, qui fait la manchette dans
les journaux depuis déjà quelques mois, voire même quelques années. Alors, je
sais que la ministre a un plan de
match, alors, actuellement pour essayer de lutter contre cet hébergement
illégal qui offre une concurrence déloyale
au Québec. Elle est sensibilisée à la cause. Nous avons vu, au cours, là, des
dernières semaines, que des négociations avaient lieu à l'heure actuelle avec les dirigeants d'Airbnb. Je pense
que c'est le ministère du Revenu qui en est présentement le porte-parole. Donc, je voulais savoir un peu
quelle était la stratégie du gouvernement pour récupérer les taxes non perçues
par l'hébergement illégal et où en étaient
rendues les discussions entre le gouvernement et les différents acteurs de ce
milieu.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci, M. le député. Mme la ministre.
Mme Boulet : Alors, merci,
Mme la Présidente. Alors, je voudrais
souhaiter la bienvenue à tous pour ces études
des crédits pour le ministère du Tourisme. Alors, on est très heureux d'avoir la possibilité
de donner une vitrine supplémentaire à l'industrie touristique. Alors, je suis accompagnée évidemment
de mon sous-ministre, de mon chef de cabinet et de tous les gens au ministère qui ont travaillé depuis, je dirais,
même plusieurs semaines, quelques mois pour préparer ces études des crédits. On sait à
quel point, pour les fonctionnaires, c'est une charge de travail qui est
considérable, alors, je tiens à les
remercier dans un premier temps, remercier également l'équipe
ministérielle, qui était aussi en collaboration
très étroite avec nous pour la préparation de ces crédits-là.
Alors, ça me
fait plaisir de parler tourisme parce
que, vous savez, l'industrie touristique, au Québec, a connu une année exceptionnelle en 2016 avec
tous les indicateurs qui sont à la hausse, mais on pourra en revenir, là, pour
ne pas que le collègue me dise que je dois répondre à sa question.
Alors, ça me fait plaisir.
Alors, évidemment,
si on vient tout de suite, d'entrée
de jeu, sur l'hébergement illégal, on se rappellera tous, et vous avez tous été partenaires, chers parlementaires, de la loi n° 67,
qui a été adoptée en avril dernier par la majorité
des membres de l'Assemblée nationale, qui était une loi, je dirais,
précurseure en termes... Si on compare aux autres provinces, si on
compare aux pays, aux organisations, il n'y a pas beaucoup de pays ou
d'endroits dans le monde où on avait réussi à structurer
une loi pour tenter d'encadrer l'hébergement illégal, et je vous dirais que, d'abord et avant tout, l'hébergement
illégal, c'est une question
d'équité à l'égard de tous les établissements hôteliers. C'est alors pour que les gens paient
la taxe sur l'hébergement. Mais également il y a une question de conformité, il y a une question
de responsabilité civile. Donc, c'est un dossier qui était plus large, mais, comme Airbnb n'avait pas de
siège social au Québec, on est allés dans ce qui était possible
avec la loi n° 67.
Maintenant,
les demandes d'attestation ont augmenté durant cette période-là, depuis la mise en place de la loi, de 65 %. Alors, c'est très significatif en
termes de gens qui ont dû se conformer, suite à la loi, aux critères, aux
paramètres de la loi, qui se sont conformés. Alors, il y a eu ce bout de
chemin là qui a été fait par rapport à la loi actuelle.
Mais,
de toute évidence, la loi n'allait pas suffisamment loin à l'égard notamment de
la perception des taxes et le travail des enquêteurs qui avaient été mandatés
par Camping Québec et par la CITQ. Il y avait des enquêteurs qui faisaient
partie de la loi sur la gouvernance. Donc, il y avait une portion sur la
gouvernance puis une portion également sur l'encadrement de l'hébergement, dont
il y avait 25 inspecteurs de plus.
Maintenant,
ce qu'on a fait... et on a des discussions depuis plusieurs mois, et le
collègue en a parlé, avec Revenu Québec,
qui sont des spécialistes en enquêtes, qui ont des inspecteurs. Et la
perception des taxes, c'est leur créneau à eux. Alors, on n'a pas la prétention de croire que les inspecteurs chez nous
étaient les plus performants en la matière parce qu'évidemment ils n'ont
pas l'expertise ni l'expérience de Revenu Québec.
Ça fait que
je pense que c'est un bon point, un bon pas de franchi de dire : On
s'associe avec Revenu Québec pour faire
davantage au niveau de toute la portion enquête, inspection. Alors, Revenu
Québec, en fait, ils vont déployer une équipe qui va être dédiée aux
activités de sensibilisation, d'inspection et d'enquête auprès des exploitants.
Donc, il va y avoir 25 personnes : 20
inspecteurs, trois procureurs et deux adjoints qui vont être totalement dédiés
à tout le processus d'enquête au
niveau de la concurrence déloyale. En fait, c'est une concurrence déloyale dans
le secteur de l'hôtellerie. Et l'autre
chose qui est très importante, donc, je pense que cette équipe-là, elle a tous
les outils et les leviers qu'il faut pour faire son travail et être
performante auprès d'interventions de gens qui ne se sont pas conformés.
• (10 h 10) •
Et l'autre
élément qui est important dans la démarche qu'on fait actuellement, c'est que
le ministère du Tourisme et Revenu
Québec sont en discussion et il y a eu au moins une dizaine de rencontres à ce
jour avec Airbnb. Et là on est après
regarder avec eux... bien, il y a plusieurs choses sur la table, mais celle qui
est très intéressante, c'est qu'il seraient probablement prêts... Ce n'est pas finalisé, là, alors je ne veux pas
qu'on parte... Mais il y a une volonté réelle qu'on sent de la part d'Airbnb à collecter la taxe sur
l'hébergement dès que quelqu'un s'inscrit sur leur site à eux d'offre
d'hébergement touristique. Alors, à
partir du moment du jour un, quelqu'un décide de s'inscrire, Airbnb serait
d'accord pour percevoir la taxe sur
l'hébergement, qui serait collectée, qui serait envoyée à Revenu Québec puis
qui serait redistribuée dans les régions,
parce qu'on sait que la TSH, elle est répartie dans chacune des régions du
Québec. Donc, dépendamment de la provenance de ces sommes-là, ils
seraient retournés aux régions.
Alors, il y a
ça qui est en train d'être discuté, qui serait très avantageux pour une
question d'équité pour tous les établissements,
donc, en respect de la Loi sur les établissements d'hébergement touristique.
Donc ça, ça serait très avantageux.
Et il y a des
discussions par ailleurs sur la notion de résidence principale, résidence
secondaire, combien de jours. Vous
savez, dans la loi, il y avait... Ça a toujours demeuré un peu flou quand on
disait le principe de régulier, récurrent, rendu public, moins de 31 jours. Alors, cette notion-là avait été
très difficile à définir par l'ensemble des partenaires, des collaborateurs, vous... Peut-être prendre avec
ceux qui étaient là, des deux partis d'opposition... C'était régulier,
récurrent, rendu public, qui était la notion de base, moins de
31 jours.
Alors, on
était prêts à regarder avec Airbnb qu'est-ce qui pourrait être précisé dans
cette notion-là à l'égard des gens
qui louent leur résidence principale une fois par année ou à l'égard de
quelqu'un qui loue une résidence secondaire comme un commerce, qui le loue plusieurs fois par année sur une base
récurrente. Alors, tout ça, on était prêts de regarder ça avec Airbnb pour mieux définir et comment on
pourrait venir préciser puis encadrer de façon à être plus juste et équitable pour
l'ensemble des utilisateurs. Alors, je pense que, Mme la Présidente, elle
voulait que j'arrête.
La
Présidente (Mme Richard) :
Non. C'est le député de Terrebonne, s'il veut vous arrêter, qui va m'en faire
la demande. Merci, Mme la députée. M. le député de Terrebonne.
Mme Boulet : Ça me fait
plaisir.
M.
Traversy : Merci, Mme la Présidente. On ne pourra pas dire que
ce n'est pas des réponses complètes de la part de la ministre. Alors, effectivement, je vais essayer d'aller vite,
parce que ce n'est pas assez, deux heures de discussions en étude des crédits. Rapidement, une dernière
question sur l'hébergement illégal. Donc, je comprends que 20 à
25 inspecteurs sont sur le
terrain. Trois procureurs sont sur le dossier à temps plein là-dessus. Je
voudrais savoir à combien d'infractions le ministère du Tourisme a-t-il réussi, là, donc, à accumuler depuis la
mise en oeuvre de ces nouvelles mesures. Et est-ce qu'une campagne de
communication ou de sensibilisation est prévue afin de sensibiliser la
population également au défi que relate l'hébergement illégal au Québec
et donc les mettre dans le coup aussi à l'intérieur de ce débat?
Mme Boulet :
Alors, une campagne... Mme la Présidente, excusez-moi. Alors, le nombre de
nouvelles attestations, je vous l'ai
dit tout à l'heure, il est passé, 1 374 à 2 244, donc plus de
63 %. Les dénonciations ont augmenté de 111 %... 117 %, pardon, de 661 à 1 431, donc plus
que doublé. Les avis d'infraction, eux, ont augmenté de 26 %, de 588 à
738. Le nombre de visites a augmenté de 177 à 249, donc une augmentation
de 41 %.
Et la
campagne de publicité, effectivement, elle a été faite. Parce que, quand on
avait mis ça en place, tous les partenaires
de l'industrie nous avaient dit, notamment l'alliance, nous avaient dit :
Ce serait important de faire la promotion de cette loi-là, des nouvelles règles, de la loi, des critères, de
l'encadrement. Et il y a une campagne publicitaire qui a été faite. Ça s'intitulait Faire briller votre
étoile. Alors, c'est une campagne Web qui a été déployée en trois volets,
donc, du 25 juillet au
7 août 2016, du 14 novembre au 11 novembre 2016 et du 6 au
19 mars 2017. Donc, une campagne qui avait été faite pour venir préciser aux utilisateurs de ces
plateformes-là, parce qu'il n'y a pas juste Airbnb, là, il y a d'autres types
de plateformes qui font la même offre de service d'hébergement... Alors, on
informait tous les utilisateurs de
ces offres d'hébergement, tous ceux qui vont s'inscrire sur ces sites-là de la
loi qui est en vigueur et des règlements qui étaient pour être mis en place dès l'adoption
de la loi à partir d'avril. Alors, cette campagne publicitaire, elle a été
faite. On est fort conscients qu'il faut propager cette information-là.
On a fait
également, par le biais des ATR... parce que vous vous rappellerez que, dans
tout ce nouveau... quand on a revu le
modèle de gouvernance, on a augmenté également le TSH, la taxe sur
l'hébergement, dans toutes les régions du
Québec à 3,5 % pour leur permettre de contribuer à l'alliance. Parce qu'on
se rappelle que les ATR versent 10 millions de dollars par année à l'alliance du Québec. Donc, on a harmonisé, dans
tout le Québec, la TSH avec un taux fixe à 3,5 %. Et les ATR ont été en lien direct avec les hôtels
pour parler de toutes les modifications qui étaient apportées par le biais.
Et, dans leur région également, ce travail-là a été fait en plus de la campagne
publicitaire sur le site Web.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. M. le député de Terrebonne.
M. Traversy :
Merci, Mme la Présidente. Donc, je ferais du pouce sur les propos de la
ministre, qui parle maintenant du
financement des ATR. Il y a une sensibilité ou du moins une inquiétude qui nous
a été manifestée concernant justement
la redistribution de l'harmonisation sur la taxe d'hébergement. Donc, on a cru
comprendre, et là on voudrait des
explications un peu du ministère du Tourisme, que cette contribution, qui, à l'origine, provenait du milieu, maintenant était considérée, donc, comme
une subvention de la part du ministère. Et, à cet égard, il y aurait des
problématiques potentielles par rapport, peut-être, à la façon dont les ATR
gèrent leurs budgets. Je voulais savoir si la ministre a été sensibilisée à cette considération et si cette
redistribution par le biais d'une subvention peut avoir des impacts également
sur la façon de déposer des projets ou encore de demander du financement peut-être
à notre autre instance qui est du gouvernement
fédéral. Donc, on voulait voir s'il y avait une sensibilité ou une réflexion
qui était en cours du côté ministère du Tourisme.
La
Présidente (Mme Richard) :
Mme la ministre, je veux juste vous indiquer qu'il reste moins de trois
minutes. Donc, si les réponses sont un peu plus brèves... salutaire
d'une autre question.
Mme Boulet :
Je vais y aller. Alors, je vais poser la question au collègue : S'il pense
bien honnêtement, comme parlementaire,
une taxe dédiée, bien, c'est le gouvernement qui décide d'imposer une taxe.
Alors, une taxe dédiée, pour moi, puis pour la Vérificatrice générale,
puis au ministère des Finances, puis au Conseil du trésor, une taxe, c'est des fonds publics. Alors, si le gouvernement n'avait
pas taxé l'hébergement, les ATR n'auraient pas eu ce revenu-là. Alors, là,
on va s'entendre, là. S'ils ont une taxe qui
leur est retournée, c'est une taxe dédiée, comme celle... il y en a très peu,
de taxes dédiées, au gouvernement, il y a celle-là puis il y a celle sur
les permis de conduire, qui retourne au secteur métropolitain pour du transport collectif. Alors, une taxe dédiée, et
tout le monde... la Vérificatrice générale est d'accord avec... taxe dédiée, c'est de l'argent du gouvernement.
Si le gouvernement n'avait pas décidé d'instituer une taxe, bien, il n'y
aurait pas de revenu pour les ATR.
Le défi, puis
vous l'avez soulevé, c'est que, quand on dit que c'est une contribution
gouvernementale, parce que c'en est
une, la proportion de l'aide, c'est ça votre question, la proportion de l'aide
qui est de 80-20, peut devenir... parce que là, en l'augmentant,
l'harmonisant à 3,5 %, la TSH va croître de façon exponentielle au Québec.
Donc, un retour d'argent assez significatif
pour tous les ATR. Ça croît à peu près entre 4 et 6 millions de dollars
par année sur l'ensemble du Québec.
On est à peu près à 60 millions de dollars et, d'ici très peu années, on
sera à 100 millions de dollars de revenus de TSH.
Alors, on est là-dessus à trouver une piste de
solution pour éviter que ça soit un facteur qui soit irritant ou qui empêche les ATR d'aller chercher d'autres sources
de revenus. On est très conscients de cette dynamique-là et on va trouver
une façon d'articuler tout ça pour faire en
sorte que ça ne prive pas les ATR d'autres revenus autonomes ou d'aller
chercher de l'argent de d'autres partenaires, tel que le gouvernement
fédéral.
La Présidente (Mme Richard) :
M. le député de Terrebonne.
M. Traversy : Rapidement.
Donc, j'irais maintenant au niveau du programme des festivals et événements touristiques. Donc, des annonces d'augmentation de
budgets disponibles pour différents festivals à travers le Québec. La ministre, lors des assises du tourisme, nous a
mentionné qu'elle rendrait disponibles des sommes pour aider les petits et les
moyens festivals à payer les études
d'admissibilité aux programmes ou, en tout cas, du moins, de faisabilité d'un
projet pour être éligible à ce
programme. Est-ce que c'est l'entièreté de l'étude qui va être payée? Et elle a
mentionné la mise en place d'un SWAT pour permettre de décaisser cet
argent. Quand sera-t-il mis en place?
Mme Boulet : Bien alors, il y
a deux questions. Je vais aborder la première, l'autre n'a rien à voir avec les
festivals et événements, là, le SWAT, ça n'a
rien à voir avec le festival et événement. Alors, les festivals et
événements...
La
Présidente (Mme Richard) :
...vous dire, Mme la ministre, que peut-être que vous pouvez prendre, là, sur
le temps du gouvernement ou peut-être revenir dans le deuxième bloc
d'opposition...
Mme Boulet : On va revenir
dans le deuxième bloc.
La Présidente (Mme Richard) :
...parce que malheureusement vous n'avez plus de temps.
M. Boulet : O.K. On va revenir, si
ça ne vous dérange pas, dans le deuxième bloc.
La
Présidente (Mme Richard) :
Je vais maintenant du côté du gouvernement et je reconnais M. le député de
Champlain. Vous avez la parole.
• (10 h 20) •
M.
Auger : Merci beaucoup. Donc, permettez-moi, Mme la Présidente, de
vous saluer et saluer votre équipe, mes collègues du gouvernement bien sûr, mes collègues de l'opposition, Mme
la ministre et votre équipe. Donc, bienvenue.
J'aimerais
également, vous l'avez mentionné, mais actuellement j'ai le privilège d'être
assis ici, mais, autrefois, j'ai
préparé des crédits. Donc, il y a tout un travail derrière ça, donc j'aimerais
féliciter et remercier également votre équipe.
Parler de
tourisme, pour moi, c'est toujours quelque chose... un moment spécial. Je vais
peut-être me vieillir un peu, là,
mais j'ai passé presque un quart de siècle lié à ce milieu-là soit en affaires,
soit comme consultant, soit comme professeur
ou coordonnateur de programmes de tourisme au collégial. Donc, pour moi, c'est
toujours intéressant de parler de ce sujet-là.
Et, lorsqu'on
parle de tourisme, Mme la Présidente, et je ne veux pas vous prêter des
intentions, mais le premier mot
souvent qui nous vient à l'idée, c'est probablement vacances, du bon temps.
Mais l'industrie touristique, c'est plus que ça. C'est une importante industrie qui malheureusement... moi, je
pense que... mais ça, on commence à le reconnaître, mais souvent une industrie qui a été, si je peux
dire, sous-estimée. Parce que, si on parle d'industrie touristique au Québec,
actuellement, on parle de retombées
économiques de 13, 14 milliards de dollars. C'est 350 000
emplois, 30 000 entreprises, c'est
plus de 90 millions de visiteurs au Québec. Puis, si je fais le comparable avec chez moi, la Mauricie, que je
connais un peu plus,
donc, c'est 455 millions de retombées
économiques, 4,5 millions de visiteurs, c'est 7 000 emplois, 500 entreprises,
donc c'est quelque chose d'excessivement important.
Et ça, c'est réparti dans différents secteurs d'activité. Hein, lorsqu'on pense
à tourisme, il faut penser plus large que ça, on parle à tout ce qui
est hébergement, les motels, les hôtels, les gîtes, la
restauration. Au niveau du transport,
les autocars, l'avion, les agences de voyages, les événements, les festivals,
les musées, les attraits. C'est aussi
des produits touristiques, les stations de ski. Donc, c'est très varié, très
large. Et la chance que l'on a, au
Québec, c'est d'avoir quatre saisons avec des réalités à chacune des saisons.
Donc, on a des produits qui s'adaptent en fonction des différentes
saisons, soit hivernale, ou en été, ou peu importe.
Autre élément
important lorsqu'on parle de l'industrie touristique, investir en tourisme,
c'est payant. Ça coûte 10 fois
moins cher créer un emploi en tourisme que dans tout autre secteur d'activité
au Québec. Et ce qui est le fun en tourisme
également, c'est qu'on peut, partout au Québec, créer des emplois et on n'a
pas... souvent moins de problèmes de recrutement de main-d'oeuvre parce
que c'est moins spécialisé, par exemple, que dans la fine technologie.
Donc, au
niveau de chacune des régions également... Mme la Présidente, vous venez de la
Côte-Nord, donc chaque région a sa
propre couleur. Moi, je viens de la Mauricie, je vois des gens ici, Terrebonne,
là, on parle d'ici à Québec même, Charlevoix,
ma voisine du nord, Mme la ministre, dans le comté de Laviolette. Donc, chacune
des régions au Québec a ses forces,
ses avantages, et j'inviterais tout le monde à venir découvrir chacun des coins
de pays. Moi, j'ai presque fait le tour du Québec, il me reste votre coin, mea culpa, et un peu plus au nord
également, mais ça sera les prochaines destinations. Je... Pardon?
Une voix : ...
M. Auger : Oui, on ira ensemble,
mais avec plaisir, M. le député de Jean-Lesage.
Mais je vais
vous parler plus précisément du comté de Champlain, qui se situe en Mauricie,
bien sûr, le long du fleuve. Parce
qu'en 2014, justement, parce que je veux faire le lien avec le développement
économique, c'est que, lors de la
campagne électorale, j'avais dit qu'on devrait développer économiquement le
comté de Champlain par le tourisme. Pourquoi?
Fort simple, parce qu'il y a un potentiel incroyable dans le comté de
Champlain. Juste pour vous permettre de
situer Champlain, et souvent on a tendance à l'oublier, c'est le tiers de la
ville de Trois-Rivières, donc à l'est de la rivière Saint-Maurice, le long du fleuve, l'ancienne ville
de Cap-de-la-Madeleine, Saint-Louis-de-France, Sainte-Marthe-du-Cap, c'est le tiers de la ville de Trois-Rivières. On
retrouve, au Cap-de-la-Madeleine, le sanctuaire, pour ceux... j'imagine que
vous avez déjà entendu parler du sanctuaire
du cap, avec sa basilique, bien sûr, et le vieux sanctuaire, qui avoir
300 ans, je crois, en 2020.
C'est 300 000, 400 000 visiteurs année après année. La neuvaine,
qui est très reconnue, bien, ça fait partie maintenant du Festival de
l'Assomption, qui est sur 12 jours. Bien sûr, la neuvaine est sur neuf
jours.
Il y a le
chemin du Roy, bien sûr, qui longe le fleuve. C'est trois municipalités
tricentenaires. Donc, vous avez Batiscan, Champlain et
Sainte-Anne-de-la-Pérade, qui va justement, en 2017, fêter son 350e. Et, voilà
trois ans, on a créé un circuit touristique,
qu'on appelle le Sacré Circuit, justement, avec les trois municipalités,
avec leurs trois églises et le vieux presbytère de Batiscan. En fait, le
but, ce n'est pas compliqué, c'est de faire découvrir notre histoire, notre culture, le patrimoine. Ce n'est pas juste du
religieux, de visiter ces églises-là; au niveau de l'architectural, ce sont de
belles découvertes. Et on a un complément, donc, le sanctuaire
maintenant ne fait pas partie officiellement, mais est un complément au Sacré Circuit et on devrait
compléter avec d'autres églises. Donc, c'est un circuit, là, qu'on a développé
voilà trois ans, troisième saison, et ça va toujours de façon croissante pour
faire découvrir ce beau coin de pays là.
Comté de Champlain, malheureusement, de ce
temps-là, ça nous fait faux bond, mais nos rivières, mais c'est quatre rivières qui touchent au comté de
Champlain. Vous avez la rivière Saint-Maurice, bien sûr, que j'ai dit tantôt,
qui sépare Trois-Rivières et le
Cap-de-la-Madeleine, vous avez la rivière Champlain et la rivière Batiscan et,
bien sûr, la plus connue parce que...
c'est la rivière Sainte-Anne avec la pêche aux petits poissons des chenaux, qui
est connue de façon internationale.
C'est huit décennies de pêche commerciale. C'est le fleuve Saint-Laurent, donc,
qui longe tout le comté de Champlain.
C'est la MRC des Chenaux, 97 % territoire agricole et forestier. Et de
développer par le tourisme, enfin, bien, ça permet de respecter ces belles richesses que l'on a là. Le comté de
Champlain, surtout au niveau de la MRC des Chenaux, c'est
300 agriculteurs, donc on travaille également... on a créé le
Sacré Circuit au niveau des églises, mais on va travailler éventuellement également pour
développer l'agrotourisme. Je sais que mon collègue de Saint-François, au
niveau des Cantons-de-l'Est, c'est
très développé. Je ne sais pas s'il va en parler tout à l'heure, mais eux, ils
sont très avancés, donc on va prendre un peu exemple sur eux pour
essayer de faire en sorte d'avoir un beau circuit à proposer.
Donc, ce qui
est important, en fait, au niveau touristique, c'est de se structurer, de façon
provinciale, bien sûr, pour attirer
les touristes internationaux qui viennent de l'étranger, ou encore au
niveau domestique, parce que
le tourisme domestique, c'est ceux qui voyagent à l'intérieur soit de la
province ou du pays.
Mais c'est
aussi de s'organiser, s'organiser au
niveau régional. Et un des acteurs importants
du développement régional, ce sont les ATR, donc, les associations touristiques régionales. Et le MTO, donc, le ministère du Tourisme, peut conclure
des ententes avec les ATR, ce qu'on appelle les EPRT, les ententes de
partenariat régional en tourisme, c'est-à-dire
que l'ATR met 1 $, le ministère met 1 $, puis le but,
c'est d'offrir de faire un développement de l'offre touristique régionale.
Et on peut compléter le financement aussi,
que ce soit avec le ministère de la Culture, de mémoire, et les MRC également,
je pense, qui peuvent mettre des sous là-dedans.
Donc, par
rapport aux EPRT, parce qu'on y va par section, donc les EPRT 2012‑2015, il y a
eu 9 millions de mis par le
ministère, 9 millions de dollars de mis par les ATR et 3 millions par
les partenaires que j'ai mentionnés tout à l'heure. Et, au 31 mars 2015, il y a eu 452 projets
qui ont été soutenus, pour des investissements de l'ordre de 206 millions,
donc 21 millions d'injectés pour
des retombées de 206 millions au niveau des projets. Actuellement, il y a
les EPRT 2016‑2020. Ma question pour la ministre est fort simple :
Si c'est possible de faire la différence entre les EPRT 2012‑2015 et les EPRT
2016‑2020.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci, M. le député de Champlain. Mme la ministre.
Mme Boulet :
Alors, je pense que le collègue, il voulait qu'on parle des EPRT. Alors, les
EPRT viennent d'être renouvelées. En
fait, c'est 2016‑2020, mais on est à l'étape des signatures, donc on peut dire
que ça va être 2017‑2020, mais on
dispose d'une enveloppe de 12 millions de dollars. Les ATR nous font une
proposition, donc ils nous font une proposition
d'un montant qu'ils souhaitent avoir, parce qu'évidemment il faut qu'il y ait
un appariement pour chaque dollar que
le ministère fait. Eux autres, les ATR, doivent mettre 1 $. Donc, ils nous
ont fait une proposition de montant d'argent qu'ils souhaitaient avoir,
une proposition qu'on a été capables d'accoter à peu près à 80 % de leur
montant, parce qu'évidemment il y en
avait... une volonté pour plus que 12 millions de dollars. Donc, avec
notre 12 millions de dollars, on a répondu à peu près à 80 %
des demandes des ATR.
Et ces
projets-là, c'est très important, parce que ce sont des projets qui sont
structurants, qui permettent de renouveler l'offre touristique dans les régions du Québec. Alors, moi, je trouve ça
important. Vous savez, le tourisme, c'est une des seules industries, au
Québec, qui est un moteur économique qu'on retrouve dans toutes les régions du
Québec. C'est 363 000 emplois au
Québec, c'est 10 % des emplois du Québec, c'est 32 000 entreprises et
14 milliards de dollars de recettes touristiques. Alors, chaque région a son bilan. Mais, pour chacune des
régions, c'est une industrie qui est très structurante. Et c'est
important d'être capable...
Je dis
souvent : Dans le tourisme, Mme la Présidente, le statu quo, ça ne peut
pas être une solution, parce que le tourisme,
la concurrence, elle est vive au niveau international. C'est une concurrence
qui est vive, qui est intense. Alors, on ne peut pas dire : On est bons,
mais on ne fait pas plus, on reste comme ça puis on va réussir. Le défi de tout
le monde, dans toutes les régions du
Québec, c'est d'adapter notre produit, de se renouveler, de se moderniser,
d'innover, de se diversifier, parce
que le défi, c'est de se démarquer de la concurrence, prouver qu'au Québec on
est uniques, qu'on est authentiques et qu'on a un produit qui est
créatif, qui est novateur et qui est diversifié.
Alors, ça,
c'est notre défi. Pour que les gens débarquent chez nous, même si c'est du
intra-Québec, pourquoi moi, je vais
débarquer en Gaspésie? Bien, je vais débarquer en Gaspésie s'il y a quelque
chose de spécial, qui est différent, qu'il
n'y a que là, alors, qu'on ne retrouve qu'en Gaspésie. Et je vais vous donner
l'exemple des spectacles Moment Factory. Il y en a un à Coaticook, il y en a un à Chandler et il y en a un à
Saint-Félicien. Mais quelqu'un qui veut aller voir ça, il va se déplacer. L'objectif, ce n'est pas de reproduire
le même produit touristique partout, dans toutes les régions du Québec, mais de créer des produits qui se distinguent, des
produits qui sont uniques, qui sont différents, des produits qui vont faire
vivre une aventure spéciale au touriste qui va débarquer.
• (10 h 30) •
Donc, on a
plusieurs leviers. Je vous l'ai annoncé, qu'on avait un budget exceptionnel
pour l'industrie touristique, c'est
286 millions de dollars qu'on a annoncés dans le budget. Donc, il y a des
leviers intéressants pour soutenir l'industrie touristique pour ces projets, et les EPRT viennent compléter ce montage
financier là pour un projet. Alors, ce qu'il y a de nouveau, c'est qu'on
va permettre la catégorie Hébergement, ce qui n'était pas dans les dernières
EPRT. Alors, on va permettre la catégorie Hébergement pour les ATR qui pensent
que chez eux, d'investir dans l'hébergement, que c'est important pour l'accueil touristique des gens. Notamment, il y a des
régions où, en termes d'hébergement, leur hébergement n'est pas à niveau. Puis ils ont besoin de
bonifier la qualité de la disponibilité hôtelière qu'ils ont dans leur région.
Donc, l'hébergement sera possible, ce qui n'était pas le cas dans les
dernières EPRT.
Et l'autre
chose également, je vais demander aux ATR, à partir de ces fonds-là, d'investir
10 % de ces montants-là pour
soutenir les festivals et les événements dans leur région. Parce que, souvent,
festivals et événements, il y en a des plus
petits dans les régions qui ne peuvent pas s'inscrire dans notre programme
parce qu'ils ne remplissent pas les critères d'achalandage, et tout ça,
alors, et de coûts d'opération, d'achalandage. Alors, ces petits événements-là,
il faut qu'ils trouvent un endroit pour être
soutenus. Des fois, c'est 5 000 $, c'est 10 000 $, mais des
fois ça fait la différence pour la tenue
d'un événement. Donc, je vais demander également aux ATR de garder 10 % de
cette enveloppe-là pour soutenir les petits événements.
Alors, ce qui est important, c'est de
stimuler l'économie des régions par la création d'emplois, augmenter le nombre
de visiteurs, accroître les recettes
touristiques et développer, comme je vous le disais, une offre touristique qui
soit originale, complémentaire et respectueuse du développement durable.
Alors,
les cinq catégories de projets qui peuvent être acceptés, ce sont les attraits,
les activités et les équipements; des
études, la structuration de l'offre, maximum 20 % de l'enveloppe totale;
les festivals et événements, comme je vous le disais; les services-conseils; et la catégorie hébergement, qui est
laissée à la discrétion des régions, mais qui n'était pas possible
avant.
Alors,
si on fait un bilan des dernières EPRT, Mme la Présidente — parce que, des fois, c'est important de voir
ça a donné quoi, ces argents-là — alors, il y a eu 452 projets qui ont été
soutenus, pour une aide financière de 21 millions de dollars, et des investissements totaux de plus
de 206 millions de dollars. Alors, on a mis 9,8 millions dans les
dernières EPRT, ça a généré... il y a
eu 21 millions d'aide financière. Donc, les ATR ont mis leurs 9,8, un pour
un, plus de l'argent de partenaires
privés, bien, ça a permis des investissements totaux de 206 millions de
dollars. Alors, on en a mis 10 puis on
a levé des investissements de 206 millions de dollars. Là, c'est un pour 20. Alors, pense que c'est
très significatif comme contribution,
comme levier financier, et c'est à la portée des intervenants régionaux, c'est
local. Ça permet des initiatives porteuses
localement qui n'ont pas besoin d'aller dans les dédales des programmes, parce que
des fois ce genre de projet là ne
cadre pas dans les programmes, et d'autres fois ça vient compléter un montage
financier, un projet qui était capable de s'inscrire dans un programme, mais qu'il lui manquait un 10 000 $, un 20 000 $ pour
compléter le montage financier. Alors,
les EPRT sont là pour ça, avec beaucoup de souplesse, avec beaucoup de
flexibilité. Et là on est en discussion avec les ATR. On va accélérer toute la démarche, les autorisations pour
s'assurer que les réponses viennent plus rapidement puis que les dossiers, les projets puissent
démarrer le plus rapidement possible, notamment entre autres pour la saison
hivernale... la saison estivale qui va démarrer bientôt.
Alors,
on veut s'assurer que les projets... Et je dis souvent : Là, on a un
coffre d'outils qui est bien garni. Maintenant, la balle est dans le camp des promoteurs, est dans le camp des régions.
Alors, tous les organismes, tous les partenaires, tous les promoteurs sont
invités à se mobiliser puis à déposer des projets, parce qu'avec les EPRT on
sera capables de faire un bon bout de
chemin pour les accompagner, parce que ça soutient des projets qui sont
structurants, qui créent des emplois et qui permettent de diversifier
l'économie dans plusieurs régions du Québec.
La Présidente (Mme Richard) : Merci, Mme la ministre. C'est tout
le temps qui était dévolu au gouvernement. Je reconnais maintenant Mme
la députée de Mirabel pour le deuxième groupe d'opposition. La parole est à
vous, Mme la députée.
Mme
D'Amours : Merci, Mme la Présidente. Permettez-moi d'entrée de jeu de saluer Mme la ministre, mes collègues, vous et tous les gens qui accompagnent la ministre.
J'aimerais
débuter par... On avait posé des questions sur ce qu'on... Les questions
auxquelles on avait posé... On a eu
des réponses, et j'aimerais avoir des explications. On a demandé — c'était la question numéro un — liste de voyages hors Québec pour l'année financière 2016‑2017, entre autres. Nous avions demandé des... On
avait fait des questions sur les
voyages, et on a eu une réponse : le dernier, qui était la participation à la mission adhérente au vol inaugural de Shanghai-Montréal, Air Canada. Le coût était de 4 767 $, qui est écrit dans le document de questions. Par contre,
quand on a fait la demande,
réponse... la demande, pardon, que la réponse que vous nous aviez envoyée le 31
mars 2017 pour la même personne, le même voyage, on nous dit que c'est
3 281,86 $. Alors, j'aimerais savoir pourquoi qu'il y a une différence entre le 4 767 $ et le
3 281,86 $. Je sais que cette mission, il y a eu beaucoup de
personnes qui ont été invitées à participer
et, d'entrée de jeu, j'aimerais le dire, Mme la Présidente, pour moi, ce n'est
pas une dépense, c'est un investissement quand on va en mission pour aller
rencontrer les gens puis faire affaire avec eux, mais je me questionne
sur ce montant-là.
Ensuite,
on ne voit pas de billet d'avion, on ne voit pas vos dépenses à vous. Alors,
j'aimerais savoir où les billets d'avion sont pris, où les dépenses pour
la ministre sont allées.
La Présidente (Mme
Richard) : Merci. Mme la ministre.
Mme
Boulet : Je vais essayer de répondre au mieux de ma
connaissance. Sinon, si la collègue me le permet, je vais laisser les gens qui
s'occupent de la comptabilité chez nous répondre si vous voulez de
l'information plus pointue.
À
prime abord, on me dit qu'entre les deux montants c'est que les factures
n'étaient pas toutes rentrées, là, entre le 3 000 $ et le 4 000 $. C'est ce qu'on m'explique.
Sylvain, c'est ça, que les factures n'avaient pas toutes été comptabilisées,
n'étaient pas toutes rentrées chez nous, au ministère. Alors, ça, ce serait
pour la première question. C'est ça?
Une voix :
C'est ça.
Mme Boulet :
C'est ça. Ou je peux laisser aussi le sous-ministre, si vous le souhaitez,
là...
Et
l'autre question pour les coûts relatifs à la dépense liée à mon voyage à moi,
comme ministre, c'est comptabilisé au
ministère des Ressources... des Relations internationales, donc ça ne rentre
pas... ce n'est pas mon ministère qui assume ces dépenses-là, ce sont
comme des missions commerciales, des missions commerciales touristiques. Alors,
c'est... la dépense pour mon voyage à moi
est assumée par le ministère des Relations internationales. Donc, c'est dans
les crédits du ministère des Relations internationales.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. Mme la députée.
Mme
D'Amours : Je voudrais savoir le montant d'argent du billet d'avion
pour la personne qui figure sur le document qu'on a reçu, parce qu'il n'y a pas
de billet d'avion qui a été chargé.
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la ministre.
Mme
Boulet : Oui, ce ne sera pas long. Avion, directeur... Alors,
le billet d'avion pour le directeur de cabinet est de 2 013 $.
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la députée.
Mme
D'Amours : Alors, ça, on... dans les crédits.
Mme Boulet :
Ça ne vous dérange pas que je laisse parler...
Mme
D'Amours : Bien, ça ne me dérange pas qu'il cherche, puis qu'il trouve
la réponse, puis qu'il nous la donne à tous, ici, tous les collègues,
parce qu'il y a vraiment...
Mme Boulet :
Tout à fait, il n'y a pas de problème.
Mme
D'Amours : Ça, c'était la première question.
Vous
savez, on a aussi demandé, à la première question, la lettre g, la liste des
ententes signées ou annonces, et le cas échéant, le détail de ces
ententes puis le résultat obtenu à ce jour.
Vous avez participé à
la mission, vous avez aussi signé une entente, là, c'était une cérémonie de
signature de déclaration commune entre le ministère
du Tourisme du Québec et le président municipal du tourisme de la municipalité
de Shanghai. Et vous aviez participé à cette
cérémonie. Puis ce qu'on nous répond, c'est que — je vais vous lire la réponse : «Ne semble pas pertinent à l'étude de crédits.» Je
pense que, quand on signe une entente, c'est pertinent que les Québécois
le sachent. Ça aurait été important qu'on
nous parle de cette entente-là, que ce soit bien dit ou, à tout le moins,
annoncé, mais vous avez signé une entente et, dans les crédits, on nous
dit que ce n'est pas opportun. Alors, je pense qu'il y a quelque chose à
vérifier là-dessus, Mme la Présidente.
Donc,
mon deuxième point aussi, c'était sur la question n° 2. La réponse qu'on a
eue, c'était sur les activités, sur la formation
que le ministère recevait. J'aimerais avoir de l'information sur Protection
contre les chutes, qui revient... ce titre-là revient très, très
souvent...
Une voix :
...
Mme
D'Amours : Protection contre les chutes, c'est la question n° 2
sur la formation. On demandait quelle formation que les employés du ministère
avaient faite. Donc, il y a la protection contre les chutes, et ça va... il y a
plusieurs mois où c'est toujours le même
montant, là, 1 100 $; 1 100 $; 1 100 $. Alors, cette
protection contre les chutes, j'aimerais avoir des explications sur
ce...
• (10 h 40) •
La Présidente (Mme
Richard) : Ça va, Mme la députée?
Mme Boulet :
Oui.
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la ministre.
Mme
Boulet : Si vous me permettez, Mme la députée, j'ai quelques précisions. Dans le voyage pour le chef de
cabinet, à 4 767 $, ça comprend 2 013 $ pour le billet
d'avion plus 2 700 $ de frais de séjour. Alors, dans le
4 700 $, ça inclut le billet d'avion.
Mme
D'Amours : Alors, 2 700 $ pour les...
Mme Boulet :
Pour les frais de séjour, plus 2 013 $ pour l'avion du directeur de
cabinet.
Mme
D'Amours : Alors, ici, le document que le ministère m'a envoyé quand
c'était une demande d'accès à l'information, qui totalise 3 281,86 $,
il ne parle pas du tout de l'avion.
Mme
Boulet : ...dedans,
mais les factures de séjour, probablement qu'elles n'étaient pas toutes arrivées puis elles
n'ont pas toutes été cumulées dans le montant. C'est probablement ça.
Mme
D'Amours : Dans le document que j'ai, on ne parle pas du tout de
billet d'avion.
Mme
Boulet : Bien, ici
non plus, là, j'ai le document, là, mais j'ai les chiffres, si vous le voulez,
on vous les donnera en détail, là, on
a les chiffres, ça inclut le billet d'avion, puis on l'a ici, là. Alors, on a
ça. Alors, ça, c'est la première question,
mais on vous remettra les documents, il n'y a pas de problème. L'entente
avec...
Une voix :
...
Mme Boulet : Oui, on voir
laquelle, là, parce qu'on en a plein, on va la déposer, c'est certain.
La Présidente (Mme Richard) :
Vous les ferez suivre au secrétariat, c'est ça.
Mme Boulet :
Il n'y a pas de problème. Pour l'entente avec Shanghai, bon, ça a été marqué
que ce n'était pas pertinent pour
l'étude des crédits parce que ça n'engageait pas de dépense. Alors, si vous la
voulez, ça va nous faire plaisir de
vous la transmettre, mais il n'y avait pas de dépense et d'engagement financier
dans cette entente-là, ni d'une part ni d'autre part, ni pour la Chine ni pour nous. Donc, il n'y avait pas
crédits budgétaires du ministère, c'est pour ça qu'on a inscrit ça.
Mais, à titre d'information, si vous la voulez, on va vous la transmettre, ça
nous fait plaisir, O.K.?
Et, pour la
formation, protection contre les chutes, on me dit que ce sont des études de la
Régie des installations olympiques. Alors, si vous me permettez, je peux
demander à M. Labrecque de venir vous répondre à l'égard de ces études-là, est-ce que c'est... Ça a du sens, hein,
parce que c'est des chutes de neige et d'eau, éventuellement, pour la toiture,
là. Ce n'est pas ça? Bon, alors, ce n'est pas ça, alors voulez-vous...
Mme D'Amours : On apprécierait la
réponse, oui.
Mme Boulet : Hein? Oui, bon,
bien, alors...
La Présidente (Mme Richard) :
Est-ce qu'il y a consentement?
Mme Boulet : Michel, si tu
veux venir.
La Présidente (Mme Richard) :
Consentement. O.K. Bonjour.
M. Labrecque (Michel) : Bonjour, Mme
la Présidente.
La
Présidente (Mme Richard) :
Je vous demanderais de vous identifier ainsi que nous dire la fonction que vous
occupez.
M. Labrecque (Michel) : Michel
Labrecque, je suis président-directeur général de la Régie des installations
olympiques. Mme la députée, c'est des formations par groupes de 10. Nous avons
plusieurs corps de métiers, au Parc olympique,
qui font l'entretien de la toiture, qui se promènent dans les espaces clos des
consoles, et donc c'est dans un cadre
d'un programme en sécurité et santé au travail, par groupes, des formations qui
sont données pour à peu près 1 600 $ par groupe de 10.
Mme D'Amours : Oui, merci.
M. Labrecque (Michel) : Merci.
Mme
D'Amours : Pour la réponse que la ministre nous a dit concernant
l'entente, il y a quand même des frais, quand vous allez en Chine, là, même si l'entente... il n'y a pas de
frais qui est attitré à l'entente, la signature, on comprend, là, on est tous... mais il y a des frais, quand même,
qui sont encourus dans ce voyage-là, dont cette présence qui était, à mon
avis, très bienvenue, là.
Mme Boulet : ...plaisir de
l'envoyer puis on va l'envoyer à tous les parlementaires, il n'y a pas...
c'était une signature avec le maire de la ville de Montréal...
La Présidente (Mme Richard) :
...document au secrétariat puis on vous le fera parvenir, Mme la députée.
Mme Boulet : Oui, tout à
fait, avec le maire de Shanghai.
Mme
D'Amours : Merci. J'aimerais aussi, Mme la Présidente, porter...
j'aimerais que la ministre porte une attention particulière à ce que je vais dire, c'est que, quand on pose des
questions, bon... les recettes touristiques, là, la question 19, entre autres, recettes touristiques engendrées par
l'industrie touristique québécoise... et là on nous répond : Veuillez
référer à la réponse de la question 3 des renseignements particuliers à
l'opposition officielle.
Quand
quelqu'un me pose une question, moi, Mme la Présidente, je lui réponds, je ne lui
dis pas : Bien, va donc voir mon
collègue, il va te répondre parce que je lui ai dit la réponse. Le document
aussi, qu'on regarde, n'est pas paginé, il est vraiment par secteur, par question, on se réfère à un cahier, on
se réfère à un autre cahier. On vient, à un moment donné, que c'est assez dur à travailler. Je ne
sais pas quel est le but de travailler de cette façon, mais moi, je peux vous
dire, comme le collègue le mentionnait tout
à l'heure... moi, j'ai été sept ans dans un ATR, et, quand on fait une
reddition de comptes au gouvernement,
on a d'affaire à être droit puis on a d'affaire à avoir des documents qui sont
bien classés, avec des chiffres, des bons chiffres, paginés, et on est
capables de suivre, tout le monde est capable de suivre. Alors, je trouve ça assez
spécial, quand on regarde un document qui vient d'un ministère qui exige une
reddition de comptes à des ATR, que ce document-là, on nous réponde ça. Je
trouve ça un peu simple. Moi, j'aimerais que, quand une opposition pose une question, de ne pas me faire répondre qu'il faut que j'aille
voir dans l'autre document de l'opposition
officielle pour avoir une réponse.
J'aimerais ça qu'on me réponde. Si c'est du copier-coller, c'est facile à
faire, là, mais j'aimerais que la ministre
regarde son ministère, de quelle façon il travaille parce qu'à chaque fois qu'on est dans des crédits,
j'en ai fait quelques-uns, là, c'est le premier, là, auquel il y a une façon de
faire qui n'est pas la même que les autres, et les autres aussi sont
différents.
Quand on
demande, quand on exige aux autres un document bien rempli, on devrait donner
l'exemple. Moi, je trouve que ce document-là, il y a des défauts. Il
faudrait absolument qu'on fasse une attention particulière.
Il y a aussi
ce qu'on avait demandé à la question 57, c'était au niveau de l'Alliance de
l'industrie touristique du Québec, on
avait demandé divers coûts de la mise en oeuvre, là, de cette alliance-là, de
cet organisme-là. Qu'est-ce que le ministère
allait donner comme argent? Ce qu'on nous répond, c'est que... aucun, qu'il n'y
avait pas d'investissement. Puis moi,
je regarde ici, là, il y a eu un investissement pour 2016‑2017,
4,3 millions. Donc, il y a, encore là, quelque chose qui ne
fonctionne pas.
J'aimerais ça
que le document, les questions que je vous ai posées, que j'aie des réponses,
que je ne sois pas obligée d'aller les chercher ailleurs. Moi, je me fie à
votre ministère. Il y a des gens compétents qui travaillent à votre ministère, alors je me fie à ce que vous ayez des
réponses la prochaine fois. Mais, encore là, c'était juste pour vous donner
un exemple, parce que ce n'est pas la première fois que, dans le document, on
n'a pas de réponse.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci. Mme la ministre.
Mme
Boulet : On va
vérifier, là, parce que... Le «aucun», il est à quel endroit, vous me dites
que c'est écrit «aucun»?
Mme D'Amours : C'est la question 57.
Mme Boulet : Alors, Mme
la Présidente, si vous me permettez,
je vais juste apporter une précision puis je prends bonne note du commentaire,
puis ça ne me choque pas, là. Si on peut s'améliorer...
Mme D'Amours : Bien, je ne veux pas
vous choquer non plus.
Mme Boulet :
Non, non, si on peut s'améliorer.
Ça fait 16 ans que je suis députée ici, ministre, que je fais des crédits, puis ça a toujours été fait comme ça, dans tous les ministères
auxquels je suis passée, là. Quand il
y a une même question, il y a
une référence à la question. Mais, si vous dites : Bien, moi, j'aime mieux
qu'il y ait ma réponse dans mon cahier, on en prend bonne note, puis ça
sera fait comme ça à l'avenir, je vous en fais la promesse.
Alors, pour
la question de l'alliance, je ne sais pas où c'est écrit «aucun», là. En fait,
c'est que, quand on a mis en place
l'alliance, on a mis fin à tout le département de promotion, de
commercialisation, de marketing au ministère.
Donc, l'argent qui était là pour payer ces gens-là au ministère, c'était 13 millions
de dollars. Ce 13 millions-là, il est transféré
complètement à l'alliance. Donc, on ne finance pas l'alliance,
c'est la portion des investissements qui servait à faire ce travail-là que maintenant l'alliance fait. C'est que finalement
on a centralisé tous les argents, le travail, les objectifs sous l'alliance pour faire la promotion du Québec à
l'international. C'est la mission de l'alliance. Alors, pour ce faire, le ministère
a dit : Nous, on n'en fera plus, de promotion, parce qu'on n'est pas les experts. Dorénavant,
c'est l'industrie qui va se charger
de ça. Alors, tout le département chez nous qui faisait ça, des campagnes de
publicité, tout ce département-là a
été fermé, puis le 13 millions de dollars de budget qu'on recevait à chaque
année dans nos budgets est dorénavant attribué à l'alliance.
Alors, peut-être
qu'il y a des sommes, là... Est-ce que vous me permettez?
Je vais laisser parler le sous-ministre.
Est-ce que Mme la députée nous permet de...
Mme D'Amours : Bien, je n'ai pas beaucoup
de temps, je vais vous poser une autre question...
Mme Boulet : O.K., d'accord. Il
n'y a pas de trouble.
Mme D'Amours : ...mais ça répond à
ma question.
Mme Boulet : Ça répond à
votre question. O.K.
Mme D'Amours : Oui, ça répond à ma
question.
Mme Boulet : O.K. ...pas s'il
y a eu des transferts
progressivement, c'est qu'on était comme entre deux années, puis il
y avait une campagne de publicité qui
était commencée chez nous. Donc, il y
a peut-être eu des ajustements
dans les transferts de sommes, mais
l'histoire, c'est que le 13 millions qu'on avait chez nous, ce bloc-là, on ne l'a
plus. Il est complètement transféré là.
Mais, l'année
de transition, il y avait des amorces de campagnes publicitaires de
faites chez nous, notamment le Blind
Love. Alors, il y a eu comme des argents qui ont peut-être
transité de part et d'autre parce
qu'on était au milieu d'une saison puis en plein début d'une campagne
estivale, là.
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la députée.
• (10 h 50) •
Mme D'Amours : J'aimerais poursuivre
sur cette même... là, l'alliance, tourisme. J'ai rencontré M. Soucy, avec qui
j'ai travaillé déjà. Je pense que c'est une bonne chose pour le Québec.
Maintenant,
si vous avez sorti les budgets et la
fonction, là, qu'avait votre ministère, combien d'employés vont être déplacés, combien d'employés vont prendre
leur retraite parce qu'ils ne travailleront plus au niveau de l'international?
La Présidente (Mme Richard) :
Mme la ministre.
Mme Boulet :
O.K. Il y en a huit, personnes, que c'est un départ volontaire dans un autre
ministère ou organisme; affectation,
relocalisation sur un autre poste à l'intérieur du ministre du Tourisme, 18
personnes; et cinq personnes qui ont pris leur retraite.
Mme D'Amours : Parfait.
La Présidente (Mme Richard) :
Mme la députée.
Mme D'Amours : Oui. Il me reste
encore du temps?
La Présidente (Mme Richard) :
Oui, il vous reste encore 2 min 45 s.
Mme
D'Amours : Parfait. Tout à l'heure, vous avez parlé que les ATR
allaient avoir la tâche, là, par l'entremise d'un budget, là, du 10 %, d'aider les petits festivals. Tout le
monde le sait, les ATR, c'est des petites équipes qui font des miracles,
là, dans les régions avec le budget qu'ils ont. Le 10 %, moi, j'aimerais
savoir si les organismes vont devoir supporter
les frais d'administration de ces... parce que, là, ça va rentrer aussi dans
leurs redditions de comptes, il va y avoir des frais qui vont être encourus à ça. Ils vont avoir des employés aussi
qui vont être attitrés à ça ou, à tout le moins, qui vont avoir des tâches supplémentaires. Dans le
10 % que vous demandez, est-ce qu'il va y avoir des frais d'administration
auxquels ils vont pouvoir prendre pour justement gérer ces événements-là ou ils
vont être obligés d'avoir une tâche supplémentaire sans rémunération? Parce que
là vous le sortez du ministère.
La Présidente (Mme Richard) :
Mme la ministre.
Mme
D'Amours : Je comprends le but, là, de faire ça pour aider le plus
possible les festivals. Mais moi, je pense aux petites équipes des ATR qui ont la broue dans le toupet, puis qu'ils
travaillent énormément, et là on leur donne une tâche additionnelle.
Est-ce que, dans le 10 %, ils vont pouvoir prendre des frais
d'administration?
La Présidente (Mme Richard) :
Oui, Mme la ministre, allez-y.
Mme Boulet : Mme la députée,
dans les EPRT, ils ont droit de prendre 7,5 % pour des frais de gestion.
Mme D'Amours : ...du 10 % qu'il
va...
Mme Boulet :
De l'ensemble de l'enveloppe de l'EPRT. C'est encore plus que ça. C'est ça, de l'ensemble de l'enveloppe
de l'EPRT, 7,5 % pour les frais de gestion que ça occasionne.
La Présidente (Mme Richard) :
Il vous reste une minute, Mme la députée de Mirabel.
Mme
D'Amours : J'aimerais savoir
si la ministre, Mme la
Présidente, si la ministre
a travaillé ou, à tout le moins, s'est penchée sur l'affichage. Parce qu'en Ontario on a le droit à cinq pancartes
bleues sur le bord des grandes autoroutes, des grandes artères. Nous, ici, au Québec, on a droit juste à trois. Je
demande si la ministre a travaillé avec le ministère du Transport pour
essayer de gérer ça, parce que ça fait, je pense, 20 ans que le sujet est
sur la table, qu'on n'arrive pas à
s'entendre. J'aimerais savoir si la ministre a pu parler à son collègue, a
travaillé en ce sens pour qu'on soit capables d'avoir cinq pancartes
bleues sur les grandes artères.
La Présidente (Mme Richard) :
Mme la ministre, en moins de 15 secondes...
Mme Boulet :
Oui, bien, en fait, l'alliance travaille avec le ministère des Transports pour
revoir l'ensemble de la signalisation routière touristique. Mais c'est
dans le mandat de l'alliance actuellement. Parce que ça ne relève pas de chez
nous, ça relève du Transport. Et on sait qu'il y a des discussions actuellement
entre l'alliance et le ministère du Transport pour revoir la signalisation
touristique.
La
Présidente (Mme Richard) :
Merci beaucoup. Merci, c'est tout le temps que disposait Mme la députée de
Mirabel. Je vais maintenant du côté du
gouvernement. Et je cède la parole à Mme la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré. Mme la députée, la parole
est à vous.
Mme Simard : Merci, Mme la
Présidente. Alors, je vais vous dire que je suis très heureuse de prendre la
parole aujourd'hui dans cette étude
de crédits. Je voudrais commencer pas saluer Mme la ministre, de même que mes
collègues de l'Assemblée nationale,
et les gens qui accompagnent la ministre, M. le sous-ministre, son directeur de
cabinet, de même que l'équipe et les partenaires ici présents.
Alors,
vous comprenez que, pour une députée représentant Charlevoix—Côte-de-Beaupré et l'île d'Orléans, c'est définitivement un sujet qui me passionne.
L'industrie touristique en est une, d'ailleurs, pour laquelle j'ai énormément
d'intérêt. Et, autant que l'on pense à l'île
d'Orléans, par exemple, qui est reconnue pour son tourisme gourmand, historique
et patrimonial, ou encore du côté de la Côte-de-Beaupré, qui est reconnue,
entre autres, pour le tourisme de nature et d'aventure,
ou encore son patrimoine, et évidemment la région de Charlevoix, qui est
reconnue pour plusieurs raisons, mais
qui est une région prisée par les touristes d'ici et d'ailleurs, on sait que
nous sommes actifs, nous sommes proactifs et présents en termes de
tourisme chez nous.
Et
un des programmes que l'on suit de près et pour lequel plusieurs d'entre nous
travaillons dans Charlevoix—Côte-de-Beaupré, eh bien,
c'est la Stratégie maritime, le volet Tourisme, qui a permis jusqu'à maintenant
d'annoncer quelques projets dans la circonscription. Et d'autres sont à venir.
Alors, c'est de ce sujet dont j'aimerais m'entretenir, évidemment, aujourd'hui
pour commencer ce nouveau bloc.
Puisque
le volet Tourisme de la Stratégie maritime vise le développement et le
renforcement de l'offre touristique québécoise
afin de faire du tourisme une industrie plus compétitive encore, sachant que
nous le sommes déjà au Québec, puisque,
en 2016, c'est plus de 1 milliard de touristes internationaux qui ont
sillonné le monde, mais plusieurs sont venus chez nous... Et on sait qu'on a les atouts et les attraits pour faire en
sorte que plus de gens de l'extérieur viennent nous visiter au Québec.
Alors, pour définir
un peu ce que représente la Stratégie maritime, le volet Tourisme dans
Charlevoix—Côte-de-Beaupré,
eh bien, je vous dirais que nous avons eu
trois projets qui sont significatifs. Mais d'abord, permettez-moi de vous dire que le programme en lui-même
prévoyait une contribution gouvernementale de 30 millions sur trois ans.
Et, à titre informatif, il y a quand même 87
demandes d'aide financière qui ont été déposées à ce jour, donc reçues par
le ministère du Tourisme, et, de ce nombre,
32 projets ont reçu une aide financière, pour un total de plus de
23 millions, ce qui est une
excellente nouvelle puisqu'on sait que ces projets-là se réalisent
habituellement le plus souvent en région.
D'ailleurs,
plusieurs régions du Québec sont concernées par le volet Tourisme de la
Stratégie maritime. On parle d'investissements
de plus de 90 millions. Et, si on pense justement à toutes nos
régions — et
aujourd'hui on a des députés qui
représentent les régions, que ce soit de notre côté ou encore du côté de mes
collègues des oppositions — alors, cet argent-là, il
est important, il fait toute une différence. Et, si je pense, par exemple, au
projet du pavillon Saint-Laurent et marais
salin qui ont été annoncés à Baie-Saint-Paul, bien, ce projet-là, il va
permettre de consolider une offre déjà existante, qui est le boisé du quai de Baie-Saint-Paul, où
plusieurs y vont déjà pour que ce soit le kayak, pour faire du kitesurf ou des
activités. Alors, l'objectif de ce projet,
par exemple, vise la construction d'une annexe pavillonnaire qui servira à
accueillir des visiteurs. Ce sera une
annexe adjacente à l'actuel Habitat 07 et ça permettra également des
conférences et des visites, donc, qui
seront offertes, et ce sera un nouvel espace public. Donc, on ajoute là des
infrastructures extrêmement importantes.
Si
on pense aussi au second projet qui a été annoncé, un projet qui va faire toute
une différence pour la municipalité des
Éboulements, le secteur Saint-Joseph-de-la-Rive, c'est le projet du parc des
Navigateurs et du sentier de la forêt marin. Pour vous dire, d'avoir déjà emprunté ce sentier-là, il est d'une beauté
et il permet d'avoir la vue sur L'Isle-aux-Coudres.
Et le projet du parc des Navigateurs en soi va permettre, ni plus
ni moins, que la revitalisation du
secteur de Saint-Joseph-de-la-Rive.
Et ça, on se rappelle tous de l'accident
qu'il y avait eu d'autobus, accident très mortel il y a plusieurs années. Eh
bien, Saint-Joseph-de-la-Rive a
souffert depuis du fait que certains n'osaient plus descendre, donc, et se
rendre à Saint-Joseph-de-la-Rive. On aura l'opportunité de le faire avec
un tel projet, et les gens sont très heureux de cela également. On parle de non seulement 14 nouveaux emplois, mais aussi du
maintien de 11 emplois qui sont tous évidemment importants chez nous.
Et un troisième
projet que l'on a annoncé plus récemment, et vous étiez avec moi lors de
l'annonce, Mme la ministre, c'est le projet
de développement du parc des... c'est-à-dire, c'est le projet de développement,
donc, du projet du havre et du quai
de Pointe-au-Pic. Ce projet-là, c'est un projet qui était attendu également,
qui permettra de donner l'accès au fleuve, redonner un meilleur accès. Et, Mme
la ministre, j'aimerais vous entendre sur les objectifs précis, donc, de
ce programme-là, qui est fort bien accueilli par la population du Québec.
La Présidente (Mme Richard) : Merci, Mme la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré. Mme la ministre, vous avez
la parole maintenant.
• (11 heures) •
Mme
Boulet : Alors, merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors,
évidemment, la Stratégie maritime, volet Tourisme, a été annoncée il y a quelques années, mais, sincèrement, ça a
été une source de financement qui a permis à des projets très
structurants pour les régions. On se rappellera des croisières, et je regarde,
Mme la Présidente, alors, les neuf ou 10
pôles où on a développé les croisières internationales, je pense que partout on
connaît un succès extraordinaire. C'est
458 000 passagers et membres d'équipage qui vont débarquer... en fait, qui
ont débarqué au Québec l'année dernière. Donc, dans chacune des régions
où on a reconnu ce pôle d'excellence là, je pense que ça a été très porteur.
C'est
un tourisme qui est nouveau. On a développé des infrastructures en lien avec
ça. C'est un tourisme qui est nouveau
puis c'est un tourisme qui arrive dans une saison aussi où il ne se passe pas
grand-chose, parce que les croisières débarquent
chez nous en fin d'été puis au début d'automne, donc ça vient combler une
période touristique où on avait une lacune, où il y avait une période
creuse. Alors, c'est vraiment un grand succès.
Je
suis allée dernièrement même faire des annonces au Saguenay—Lac-Saint-Jean, au Fjord-du-Saguenay, et on
nous disait qu'on prévoyait, pour 2017, une
croissance de 45 % d'arrivée des croisiéristes. Alors, 45 %, vous
imaginez, là? Ça veut dire qu'il y a encore beaucoup de
potentiel de recruter des nouveaux navires, des nouvelles compagnies, des
agences de croisières qui ont un intérêt à
venir découvrir le Québec en automne.
Alors, très heureuse, parce que c'est un très beau produit d'appel qu'on a
développé puis qui se... un développement
qui est harmonieux, qui a été bien fait. Puis je pense que vous pouvez en être témoin, Mme la Présidente, chez vous aussi,
c'est un grand succès. Alors, on est heureux.
Alors, la Stratégie maritime, ces objectifs,
c'étaient le développement et le renforcement de l'offre touristique québécoise afin de faire du tourisme une industrie
compétitive durable, innovante et attractive pour les visiteurs du Québec
et des marchés; évidemment, stimuler
l'économie des régions et la création d'emplois par l'accroissement du nombre
de visiteurs et de recettes
touristiques. Donc, ça a permis de développer plein de petits projets. Si un
bateau de croisière fait une escale à Havre-Saint-Pierre ou peu importe, bien,
tout autour dans la région, pas trop loin, ça a permis de développer des
attraits touristiques, de bonifier, quand le croisiériste débarque, qu'est-ce
qu'il peut visiter dans la région, donc, d'améliorer
les infrastructures et de développer le produit touristique à proximité du quai
pour faire en sorte que les gens qui
débarquent, qui font une escale, puissent passer une journée dans la région
puis dépenser également, parce qu'il y a des choses à voir, parce qu'ils
ont... il faut les nourrir, évidemment.
Alors, ça a augmenté
l'attractivité des pôles du Saint-Laurent — on se rappellera qu'on a un
magnifique fleuve Saint-Laurent, que c'est
vraiment une particularité qu'on a par rapport à d'autres endroits, et de
développer cette attractivité-là aux
pôles du Saint-Laurent, c'était très important — ça soutient la structuration de l'offre des
routes et des circuits touristiques qui sont en lien avec les pôles du
Saint-Laurent, favorise le développement et la croissance de sept produits touristiques prioritaires, ça vise à
faire du tourisme maritime une industrie performante pour l'ensemble de nos
régions le long du Saint-Laurent. Et, comme je le disais, le Saint-Laurent,
c'est une icône touristique de calibre international qui fait la fierté des
Québécois et qui jouit d'une belle notoriété auprès des clientèles étrangères.
Alors,
le volet Touriste de la Stratégie maritime était doté d'une enveloppe de
85 millions de dollars qui se répartissait
comme suit : 30 millions pour investir dans des projets touristiques
le long du Saint-Laurent — alors, c'est ce qu'on a
fait le long des 10 pôles qui sont reconnus — il y avait un 20 millions de dollars
pour la réhabilitation de la gare maritime
et la jetée Alexandra à Montréal, donc un projet de plus de 70 millions de
dollars. On va procéder à l'inauguration de la jetée Alexandra ce samedi. Donc, c'est magnifique, en permettant
une jetée Alexandra, qui va accueillir les croisiéristes, donc un endroit d'accueil qui soit beaucoup plus
agréable, qui réponde davantage aux besoins de la clientèle. Mais, en même temps, ça permet à la ville de Montréal de
redonner accès au fleuve à tous ses citoyens. Alors, hier, on nous a montré
des photos de ça, et ça sera magnifique.
Et
il y a également un 35 millions, dans cette enveloppe-là, qui était
réservé pour la reconfiguration et l'agrandissement du terminal de croisière Ross-Gaudreault à Québec.
Donc, un projet de 89,5 millions de dollars. Il y a un 20 millions de
dollars qui est sur la table de la part du Port de Québec, 35 millions de
la part du gouvernement. Alors, ce qui reste à compléter au niveau du montage financier, c'est évidemment la
contribution du gouvernement fédéral et la contribution de la ville de
Québec.
Mais
je tiens à vous rappeler que, sur les 458 000 croisiéristes, passagers et
membres d'équipage qui débarquent au
Québec, il y en a 200 000 qui débarquent au Port de Québec, c'est
l'endroit où on reçoit le plus de croisiéristes, donc une industrie très
performante pour la belle ville de Québec.
Alors,
je pense que tous ceux qui étaient là pour mettre en place cette stratégie-là,
elle est vraiment porteuse pour les
régions. Puis c'est le fun, parce que ça ne se passe pas juste à Montréal, Québec,
Trois-Rivières, ça se passe dans les régions
comme chez vous, comme au Saguenay—Lac-Saint-Jean, comme en Gaspésie, alors, aux
Îles-de-la-Madeleine. Alors, c'est
vraiment quelque chose... une industrie touristique qu'on a réussi à
développer. En très peu d'années, on est devenus performants puis on a
vraiment un produit de qualité. Alors, je pense que, tout ensemble, on peut se
féliciter d'avoir osé développer ce secteur d'activité là qui n'était pas chez
nous avant qu'on pense à cette stratégie-là.
Alors,
c'est chapeau à vous tous, et je le dis parce que Mme la Présidente était là
quand on a mis tout ça en place. Assurément
qu'elle a eu son mot à dire, parce que, quand il s'agit de défendre sa région,
puis Havre-Saint-Pierre, on sait que
la collègue tient ça avec beaucoup de passion, mais aujourd'hui je pense
qu'elle peut être là pour confirmer que ce sont des résultats très probants, très porteurs, et qui... Je peux dire
que c'est un peu sans limites, parce qu'après ça qu'est-ce qu'on peut développer tout le long de ces pôles
touristiques là? Je pense que la balle est dans le camp des milieux des régions, parce que les leviers financiers seront
toujours à la disposition des régions, et ça sert à bonifier le produit et
l'offre touristique qu'on peut... c'est une vitrine pour les régions
qu'on offre pour les croisiéristes qui débarquent chez nous.
La Présidente (Mme Richard) : Merci, Mme la ministre. Mme la
députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Mme
Simard : Merci. Je vais
faire un pas de plus concernant les croisières internationales, parce
qu'effectivement vous en avez
discuté. Nous avons une destination, le Québec, pour les croisières
internationales, magnifique. Et, pour avoir participé au développement de l'industrie des croisières dans le Saint-Laurent en collaboration avec justement le ministère
pendant plus de 10 ans, eh bien, je dois
vous dire que de voir arriver ces navires-là dans chacun des neuf ports du Québec,
c'est magnifique et c'est majestueux. J'adore Havre-Saint-Pierre moi-même,
d'ailleurs, un endroit où j'aime me retrouver, parce que c'est un petit port. Donc, il y a des
particularités également, lorsqu'on voit arriver un navire à Havre-Saint-Pierre, c'est tout aussi beau de le voir du côté des Îles-de-la-Madeleine, bien sûr, ou encore de Gaspé. Bref, chacun des ports
du Québec a effectivement ses richesses. Nous, un jour, on espère avoir des
croisières également dans Charlevoix. Mais, d'ici là, on a des
croisières fluviales, et ça, c'est un autre aspect qu'on voulait prioriser du
côté du ministère. Et je pense qu'on ouvre la voie avec le programme de Stratégie maritime, volet Tourisme, à cette possibilité-là. Sur la
Côte-de-Beaupré, par exemple, il y a
un projet de revitalisation du quai à Sainte-Anne-de-Beaupré, et on souhaite
accueillir des croisières fluviales
aussi. Il y a encore d'excellentes nouvelles à venir concernant la Stratégie
maritime, volet Tourisme, certainement. Et on suivra ça de très près, en
collaboration avec le ministère.
Maintenant, j'aimerais parler d'un
autre sujet. Est-ce que vous pouvez me dire combien il me reste de temps pour
le faire?
La Présidente (Mme
Richard) : 1 min 40 s.
Mme Simard :
Combien?
La Présidente (Mme
Richard) : 1 min 40 s.
Mme Simard :
Ah bien, est-ce qu'on peut reporter le temps sur le prochain bloc?
La Présidente (Mme
Richard) : Oui, c'est possible. Donc, ce que je comprends,
c'est que le bloc alloué au gouvernement est maintenant terminé. Je reconnais maintenant
M. le député de Mercier.
M. le député de Mercier, vous avez la parole.
M. Khadir :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je salue Mme la ministre et l'ensemble de
son équipe. Mme la ministre n'ignore pas que
la loi anti-Airbnb, passée l'année dernière, n'a pas eu les effets escomptés.
Certains disent même que c'est un échec.
Bon,
ceci étant dit, je veux tout de suite reconnaître et remercier... parce que
j'ai entendu l'intervention de la ministre à propos des démarches qui ont été entamées avec Airbnb pour au moins
responsabiliser Airbnb sur le plan fiscal, donc que la plateforme prélève les taxes. Mais les taxes, ce n'est pas le
seul problème, hein? On reconnaît donc... faut s'assurer qu'on réduit les nuisances puis qu'on trouve les
moyens d'empêcher ceux qui... la catastrophe en devenir dans les quartiers
résidentiels de Montréal fortement peuplés
où des locataires sont évincés non pas pour des locations occasionnelles, mais
il y a des groupes de promoteurs, des
requins de l'immobilier qui achètent, qui transforment... en fait, qui transforment
suffisamment pour pouvoir mettre sans problème des locataires dehors,
transforment ça en hôtel illégal puisqu'il y a 10 000 chambres. La ministre n'ignore pas, sur le site de la CITQ,
il y a 10 000 logements ou chambres qui sont affichés, hein...
Une voix :
...
M. Khadir :
Non, non, mais le CITQ le répertorie aussi, là. Sur le site de CITQ : 113
attestations, hein? Mes chiffres, je crois
qu'ils sont bons. Il n'y a pas plus que 113 attestations alors qu'il y a
10 000 logements qui sont affichés sur Airbnb, excusez mon lapsus. Donc, ça veut dire que la très grande
majorité... Il doit y avoir au-dessus de 9 000... plusieurs
centaines de ces logements-là qui sont illégaux.
Et
je ne crois pas, je ne pense pas qu'on puisse admettre ici que Mme la ministre peut tolérer qu'on prélève des taxes
sur une activité illégale, hein? On ne s'imaginerait pas, par exemple, de dire : Bien, on va juste s'occuper de taxer, mettons, les activités de vente de cocaïne
par la pègre. Je fais une analogie qui ne tient pas pour Airbnb, mais c'est
pour la logique que notre seule préoccupation ne peut pas être... Bon. Très
bien.
Alors,
moi, je voudrais savoir quelles mesures elle entend entreprendre. Parce que
moi, j'en ai proposé une la semaine
dernière, ça ne vous a pas échappé, on
pourrait responsabiliser Airbnb pour s'assurer que c'est juste occasionnel,
leur dire, par exemple, moi, dans mon
projet de loi, j'ai prévu 60 jours. Au-dessus de 60 jours, Airbnb ne
doit plus afficher. Airbnb tient le
registre, avise le ministère pour avoir les noms, les adresses et tout ça.
Puis, au-delà de 60 jours, personne n'a le droit d'afficher, ce qui permettait de percevoir les taxes, mais sur des
offres légales, puis éviter les nuisances publiques, puis aussi éviter de restreindre le parc locatif,
parce qu'il y a une surenchère incroyable. Puis, dans les quartiers densément
peuplés, bien, les résidents sont obligés de
chercher ailleurs, de s'éloigner. Là, on vient déconstruire tout l'effort qu'on
est en train de faire dans les villes pour redensifier nos villes.
J'aimerais avoir peut-être votre accord aujourd'hui même d'appeler mon projet
de loi.
• (11 h 10) •
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la ministre.
Mme
Boulet : Merci, Mme la Présidente. Je suis contente. Tantôt, quand on a amené le sujet sur la taxe d'hébergement j'ai dit : Mon Dieu! Le collègue
n'est pas là. Alors, je ne sais pas si vous avez écouté...
M. Khadir :
Oui, oui.
Mme Boulet :
...et vous avez entendu toute l'entièreté. C'est parce que, bon...
M. Khadir :
...
Mme
Boulet : Et moi, j'ai
lu votre projet de loi, là. C'est correct. J'ai lu votre projet de loi. Je l'ai ici, détaillé, avec chaque élément qui... Vous dire
qu'on est assez d'accord avec ce que vous soulevez dans votre projet de loi...
Dans un premier
temps, évidemment, là, je voudrais juste vous dire que la loi, c'est vrai
qu'elle n'a pas fait nécessairement tout le travail qu'elle devait faire, mais moi,
j'ai de nouvelles demandes d'attestation qui ont doublé. Alors, elles sont passées de 1 374 à 2 244.
Donc, ils ont plus que doublé. Ça
fait qu'il n'y en a peut-être pas juste une centaine, de gens qui se sont conformés à l'attestation.
Alors là, là-dessus, de toute façon, ce n'est pas le but de notre discussion.
Mais pour vous dire que moi, j'ai ces chiffres-là.
Alors, ce qu'on regarde, il y a des...
Premièrement, on a transféré ça au niveau de Revenu Québec, parce que, pour
les requins, comme vous dites, là, bien, je
pense que Revenu Québec, ils sont beaucoup mieux outillés. Ils ont l'expérience,
l'expertise, les enquêteurs, les
inspecteurs. Alors, l'objectif premier, là, c'était de confier ça à des gens
qui avaient vraiment la capacité de
bien analyser les dossiers puis de trouver les gens qu'on devait trouver, là,
les gens qui ne respectent pas la loi puis qui sont les requins, comme
vous le dites. Donc, ils vont nous mettre 20 inspecteurs, trois procureurs
et deux adjoints. Ça, c'est l'équipe qui va être dédiée à Revenu Québec sur le
dossier de l'hébergement illégal.
Maintenant,
maintenant, dans un deuxième temps, il y a des discussions qui ont été amorcées
avec Airbnb. Il y a eu une dizaine de
rencontres entre Revenu Québec actuellement, le ministère du Tourisme et
Airbnb. Puis je vous dirais qu'il y a
une belle ouverture pour collecter tout le monde qui s'inscrit sur leur site
dès le premier jour, collecter la taxe sur l'hébergement. Alors, au
niveau, là, de l'équité, je comprends qu'il n'y a pas juste le volet de la
taxe, là, mais, au niveau de l'équité, à
l'égard des autres établissements qui se conforment puis qui paient cette
taxe-là, Airbnb semblerait assez
d'accord. Puis là c'est toujours en discussion. Donc, je vais être prudente
dans mes mots, là, pour ne pas... Mais ça semble... Ça regarde bien pour collecter. Et là ce n'est pas juste
Airbnb, c'est toutes les plateformes qui font cette offre d'hébergement
là qui, quand on conviendra d'une entente avec Airbnb, bien, on étendra ce type
d'entente là avec l'ensemble des plateformes
qui font ce genre d'offre de service là. Donc, sur la perception de la taxe, on
a une ouverture. On pense qu'on va être capables d'aller de l'avant avec
ça.
Maintenant,
le volet qui reste à préciser avec eux, puis vous l'avez dit, ce qui était un
peu flou dans la loi, c'était le principe de régulier, récurrent, rendu
public, le 31 jours, là. Alors là, on est après regarder avec eux quelle
définition. Est-ce que c'est par rapport aux
nuitées, par rapport au revenu annuel, c'est par rapport à la maison
principale, par rapport à la
résidence secondaire, par rapport à ceux qui en font un commerce? Comment on
peut... là où on peut permettre à des gens de le faire...
La Présidente (Mme
Richard) : Brièvement, pour que M. le député...
Mme Boulet :
Oui. Excusez-moi.
M. Khadir :
Non, non. C'est bon.
Mme Boulet :
Moi, je pensais qu'on avait la vie, là.
M. Khadir :
Alors, oui. Bien...
La Présidente (Mme
Richard) : On est régis par le temps.
M.
Khadir : Très bien. Regardez. D'abord, jusqu'à date, il n'y a
pas eu beaucoup de dossiers confiés au DPCP, parce que... Moi, mes vérifications me permettent de dire qu'il y a
juste quatre dossiers qui ont été transférés au DPCP. Juste dans mon quartier, je peux vous en fournir
10 autres, noms, au moins, de ce genre de personnes qui ont acheté...
En fait, c'est des fonds d'investissement parfois.
Mais
ma question, c'est : Pourquoi tant de précautions lorsqu'il s'agit d'une
multinationale? Pourquoi 20 rencontres? Pourquoi? Pourquoi est-ce qu'il faut leur demander leur permission?
Quand le gouvernement a décidé d'ouvrir le jeu dans le domaine du taxi, ils
n'ont pas rencontré les chauffeurs de taxi, pris 20 rencontres, pris
autant de temps pour s'assurer que
tout le monde va être consulté. Il y a une limite à se montrer complaisant. On
sait comment le régler. La preuve, un député
d'un petit parti indépendant, je vous ai soumis un projet de loi qui est très
cohérent, qui se base sur les meilleures pratiques à Amsterdam, qui permettrait d'alléger la lourdeur
administrative. Ceux qui louent en bas de 60 jours n'ont même pas besoin d'attestation. On les dégage de ces
tracasseries. Mais ça, ça veut dire qu'il faut que le gouvernement soit un
peu plus, je dirais, solide devant Airbnb.
Vous n'avez pas besoin de les consulter 20 fois, Mme la ministre, là.
Qu'est-ce qu'on attend?
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la ministre.
Mme
Boulet : Bien, moi, je ne le vois pas comme ça. Mais je
comprends qu'on peut aller plus vite, là. Puis vous avez une certaine impatience. Je comprends ça. Je
n'ai pas l'intention de laisser traîner ça. Par contre, je pense qu'il faut
travailler en collaboration, parce qu'il
faut faire les choses correctement, parce que l'objectif, c'est de l'imposer,
après ça, à tous ceux qui...
M.
Khadir : Mais le gouvernement ne l'a pas fait avec les
chauffeurs de taxi avant d'ouvrir vers Uber. Puis les chauffeurs de taxi s'en plaignent, maintenant, là.
Ça fait trois ans qu'ils pâtissent de
ça. Le gouvernement n'a pas pris ces précautions-là. Comment ça se fait que, pour les petites gens, on ne
prend pas de précaution, mais, quand il s'agit de multinationales, il faut que Mme la ministre gruge du temps du gouvernement et d'elle-même pour tenir compte des intérêts
de la... ils font assez de cash, là, ils n'ont pas besoin de nos précautions.
Mme
Boulet : Non, mais
c'est parce qu'il faut définir les règles correctement. Dans tout
ça, il n'y a pas juste les gros bandits puis les gros
requins. Alors, il faut définir...
M. Khadir : Mais il y a des
modèles.
Mme
Boulet : Mais, quand
on définit des règles, il faut les définir pour l'ensemble des joueurs. On ne
peut pas dire : Bien là, on va faire une loi ou on va s'attaquer à
un règlement juste pour les bandits.
M. Khadir : Mme la ministre, l'intérêt, maintenant, un an plus tard, c'est qu'il y a
des expériences ailleurs puis il y en
a plusieurs. On aurait pu être
plus restrictifs. On vous a soumis, dans mon projet de loi, une expérience
qui est le bon équilibre et qui a
fait ses preuves à Amsterdam, qui est un exemple dans ce domaine-là. Pourquoi
prendre autant de temps, là?
La Présidente (Mme Richard) :
Mme la ministre.
Mme Boulet : Oui. Parce
qu'il y a une grande partie de ces règlements-là
qui relève de la municipalité. Et, hier, j'étais en rencontre avec le maire Coderre, et il entend procéder très
rapidement pour... bien, alors, il y
a une grande partie...
M. Khadir : ...pas Airbnb.
Mme Boulet : ...qui sont des règlements municipaux que moi, je ne peux pas imposer sur un
territoire municipal. Une ville peut dire : Dans ce secteur-là, il n'y a
pas de logement locatif, il n'y a pas d'hébergement en partage, là. Et
c'est ce que la ville est sur le point de faire. Moi, je ne peux pas le faire à
la place de la ville.
M. Khadir : Oui, mais, ce que je veux dire,
vous n'avez pas besoin de vous empêtrer dans autant de précautions par
rapport à Airbnb. Avec la ville, d'accord, avec les partenaires sociaux...
Mme Boulet : Bien...
La
Présidente (Mme Richard) :
Merci, M. le député de Mercier. C'est tout le temps dont vous disposiez. Je
retourne du côté du gouvernement. Et
je recède la parole à Mme la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré. Mme la députée.
Mme
Simard : Merci, Mme la Présidente. Alors, écoutez, tout à
l'heure, je ne voulais pas entrer
dans le sujet, parce que je pense que c'est un sujet qu'on doit définir
plus précisément. Je voulais aborder le plan d'investissement en tourisme 2017‑2020 et, bien sûr,
parler des secteurs touristiques qui ont été identifiés comme étant
prioritaires pour le Québec. Et je nomme le tourisme de nature et d'aventure,
donc, le tourisme événementiel, le tourisme hivernal également,
le tourisme nordique et maritime. Et j'ai eu
l'opportunité avec mon collègue, ici, de Jean-Lesage, de participer à cette annonce où la ministre
a annoncé une enveloppe de 70 millions pour la réalisation de projets liés
à ces cinq secteurs d'activité prioritaires, qui présentent des avantages
concurrentiels pour les Québec. Et, tout
à l'heure, je mentionnais que nous devions avoir des façons de faire en sorte
que les touristes de l'étranger viennent vers nous, viennent au Québec,
donc choisissent notre destination. Alors, cette annonce va le
permettre, donc, davantage encore, de faire en sorte que des initiatives régionales puissent être mises de
l'avant et donc nous permettre de se démarquer à l'échelle mondiale. Donc,
les cinq secteurs prioritaires, je les ai nommés.
Ce plan d'investissement intégrera 40 millions de
dollars dans un cadre financier pour
la mise en oeuvre de la stratégie de mise en valeur du tourisme
hivernal, donc, la stratégie de mise en valeur du tourisme événementiel et la stratégie
de mise en valeur du tourisme nature et aventure.
Lorsqu'on
a fait l'annonce, en fait, quand la ministre a fait l'annonce du 70 millions, les gens se demandaient : Mais pourquoi ce 70 millions? Mais à quoi va-t-il servir exactement?
Alors, il y a un tableau qui a été présenté aux médias, mais qui est fort parlant lui-même.
Lorsqu'on regarde ce tableau, le plan d'investissement en tourisme 2017‑2020,
on voit qu'il y a, par exemple,
jusqu'en 2020, donc, la reconduite de la stratégie de mise en valeur du Saint-Laurent
touristique, qui confirme une
enveloppe de 9 millions de dollars. On voit également que l'enveloppe de
12 millions dédiée aux ententes de
partenariat régional en tourisme s'ajoute. Et donc il y a des initiatives, des
priorités gouvernementales claires qui ont été établies pour chacun.
Et, lorsque je
pense au tourisme hivernal, je pense également à ce que l'on veut faire dans ma
région de Charlevoix—Côte-de-Beaupré également. On a des projets qui
nous permettraient d'assurer une viabilité hivernale de certaines installations, des infrastructures et
même des projets. Alors, les exemples de priorités d'investissement sont de
soutenir les initiatives qui mettront en valeur le potentiel, donc, festif et
événementiel hivernal pour animer notre destination, le Québec, ensuite,
enrichir l'expérience des visiteurs au sein des stations de ski par une offre
d'activités diversifiées. Et il y avait,
lors de l'annonce, des gens qui étaient des représentants de diverses stations
de ski. Et c'est une excellente nouvelle pour eux. Ensuite, tirer profit
d'une saison de ski prolongée grâce à des systèmes d'enneigement artificiel moderne. On sait qu'on dépend souvent
de la température, même on en dépend tout le temps. Alors, c'est une excellente nouvelle également lorsqu'on parle
d'enneigement, donc, d'agrandir la saison, de prolonger la saison touristique.
• (11 h 20) •
Ensuite, du côté événementiel, on a donné, comme
priorité, par exemple, d'investissement : renouveler les infrastructures, bien évidemment, diversifier l'offre mettant en valeur le tourisme
gourmand... et le tourisme gourmand, mon collègue va l'aborder d'une certaine façon tout à l'heure dans ses propos, d'ailleurs, je vais bientôt lui passer la parole... mais renforcer l'offre valorisant également
l'agrotourisme et l'expérience autochtone. L'agrotourisme, il est très présent
chez nous également. On a la Table
Agrotouristique de Charlevoix, qui
vient de se doter d'une nouvelle remorque, ils l'appellent La charrette. Donc, pour la première fois au Québec, il y
aura un produit, donc, promotionnel qui se déplacera pour
faire connaître les produits du terroir charlevoisien, donc, dans des
événements comme le Québec. La première sortie a été lors du Salon du vin. Mais
on ne peut la manquer, c'est vraiment une façon de promouvoir les produits à
l'extérieur de la région, et j'espère que d'autres régions d'ailleurs pourront
emboîter le pas.
Alors, dans
le tourisme nature et aventure, ce qui est intéressant, c'est que nous avons
une destination qui permet de
pratiquer énormément d'activités en nature. Si je pense à ma circonscription
seulement, j'ai quand même des parcs nationaux,
j'ai le parc des Grands Jardins, j'ai le parc des Hautes-Gorges, également j'ai
le fjord marin Saint-Laurent—Saguenay et j'ai trois montagnes de ski. Alors, ça permet de pouvoir
pratiquer des activités fort intéressantes. Tout cela pour dire que le Plan d'investissement en tourisme
2017‑2020, c'était une excellente nouvelle pour les partenaires qui
étaient nombreux, lors de l'annonce également, et avec lesquels j'ai l'occasion
de m'entretenir dans le cadre de mes fonctions
d'adjointe parlementaire de la ministre du Tourisme, puisque nous travaillons
actuellement sur une stratégie, en fait, des actions gouvernementales en
termes d'accueil.
Et
actuellement les partenaires de l'industrie touristique sont positifs, veulent
participer au changement qui est en branle. On est dans un bon momentum,
en ce qui concerne le tourisme, et on doit en profiter, on sait que les saisons
touristiques qui s'en viennent vont être,
semble-t-il, selon les prédictions, encore plus porteuses que l'a été 2016.
Alors, plusieurs excellentes
nouvelles. Et, sans plus tarder, vous me permettrez, comme on a seulement deux
heures et qu'on pourrait en parler pendant des heures, de passer la
parole à mon collègue.
La Présidente (Mme Richard) :
Merci, Mme la députée. M. le député de Jean-Lesage, vous avez la parole.
M. Drolet :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Salutations d'usage à tous les collègues ce
matin. Très fier, moi aussi, d'être
là aux crédits du tourisme, pour y avoir passé près de 25 ans de ma vie, très
près de l'industrie, particulièrement comme
président des commerçants de Grande Allée et aussi naturellement comme
président du Carnaval de Québec et aussi d'avoir été très près par
rapport à mon emploi.
J'aimerais aussi, Mme la ministre, vous parler
du tourisme d'affaires, qui est quand même un tourisme très important, qu'on sous-estime très souvent, mais
qui a beaucoup, naturellement, d'attentes. Et je voudrais, avant de vous
poser... ou de vous parler un petit peu du
tourisme d'affaires, vous dire à quel point que l'industrie vous remercie,
parce que, vous savez, je suis très
proche de l'industrie, et là ce n'est pas... c'est tout... en dehors de la
partisanerie, mais à l'effet de ce
que vous avez mis comme sous, des retombées records au point de vue monétaire,
que vous avez faites. Alors, bravo à
votre équipe et d'y avoir cru! Parce qu'on vous a poussée à ça. On sait que
c'est important pour toutes les régions du Québec, mais particulièrement
ici aussi, à la Capitale-Nationale.
Cette année,
il y en aura, entre autres, le 50e anniversaire du Festival d'été. Il y aura
les Grands voiliers, qui seront cette
année ici, et aussi les célébrations du 150e du Canada. Alors, il faut prendre
en considération l'importance que le tourisme
a; souvent, c'est malheureusement sous-estimé, même à la période de questions.
J'inviterais d'ailleurs les collègues de l'opposition à y penser parce
qu'en huit ans je pense qu'il y a eu trois questions sur le tourisme. Alors, ce
serait peut-être important d'y mettre un petit peu d'énergie.
Mme la
Présidente, le tourisme d'affaires est extrêmement bénéfique puisqu'il bonifie
la demande touristique en dehors des
périodes de grands achalandages et assurant ainsi les entrées d'argent tout au
long de l'année, notamment pour les
restaurants, les hôteliers, les tenanciers de bar. Cette caractéristique du
tourisme d'affaires permet d'atténuer l'impact négatif de la saison, délimiter du tourisme général. Le tourisme
d'affaires et de congrès de départage en trois segments principaux : le marché associatif, le marché
corporatif et le voyage de motivation. Le marché associatif se réfère
principalement au marché des congrès
et regroupe, la plupart du temps, des touristes internationaux. Le marché
corporatif réfère à des rencontres de
travail organisées par un organisme public ou une entreprise privée au niveau
national, régional ou national. Et le voyage de motivation réfère, quant
à lui, au voyage de divertissement en groupe offert par les entreprises pour
récompenser leurs employés.
Le tourisme
d'affaires et des congrès constitue un segment très lucratif pour l'industrie
touristique québécoise, une des
principales retombées du tourisme d'affaires, et une proportion substantielle
de ces touristes revient comme tourisme d'agrément. Comme je vous le disais, dans l'entrée de jeu, je peux vous
en parler davantage, pour avoir été moi-même président d'une artère commerciale telle que celle qui est située pas
loin d'ici. Alors, vous comprendrez bien qu'au mois d'octobre, novembre, c'est bien important d'avoir
le tourisme d'affaires qui vient naturellement fréquenter nos établissements.
J'aimerais saluer aussi d'ailleurs, en passant, le président-directeur
général du Centre des congrès de Québec, M. P.-Michel Bouchard, qui est ici ce matin, mais qui fait un excellent
travail pour ce segment d'activité. Il a tout le temps donné une très
grande importance à l'industrie et à consulter, naturellement, les partenaires
pour faire un succès de cela.
Permettez-moi,
Mme la Présidente, de parler de l'expérience touristique d'affaires et des
congrès de la région de la Capitale-Nationale.
L'équipe du Centre des congrès, comme je viens de vous parler, ne manque pas
d'opportunités de rappeler qu'un
voyage d'affaires offre une vitrine inégalée pour nos hôtes. Depuis son
inauguration en 1996, le Centre des
congrès de Québec a accueilli plus de 2 719 événements, incluant
1 028 congrès, dont près d'un quart sont d'envergure internationale. Ce n'est pas peu dire, là. Ces
événements ont généré 3,2 millions de nuitées et 436 millions en
revenus pour les hôtels et les restaurants. Alors, c'est quand même,
comme je viens de le dire, très important, des retombées économiques de 1,8 milliard de dollars et des
revenus fiscaux et parafiscaux, pour les gouvernements fédéral et provincial,
de 400 millions.
Réputé pour son audace et l'étendue de ses
possibilités, le Centre des congrès de Québec peut accueillir jusqu'à 9 000 participants à un même
événement. Il offre un accès souterrain direct à près d'un millier de chambres
d'hôtel. Pour l'année 2015‑2016, les
dépenses touristiques du tourisme d'affaires pour la région de Québec se
traduisaient ainsi : 153 événements, pour des revenus de
6,4 millions, 180 000 participants, 50 congrès, dont 10
internationaux, pour des revenus de 3,4 millions, 117 673 nuitées générées — alors, c'est quand même encore une fois très
important pour nos établissements — pour des retombées
économiques qui s'évaluaient à 77,1 millions.
Alors, Mme la
ministre, je voulais juste vous soumettre ces statistiques pour que vous
puissiez, en considérant l'importance...
On n'en parle pas souvent. On parle, naturellement, de tout l'ensemble... Mais
je pense que, pour toutes les régions du Québec aussi, le tourisme
d'affaires a une grande importance. Alors, je voulais juste vous le signifier,
Mme la ministre.
Permettez-moi maintenant de vous parler un petit
peu d'un autre segment qui me tient à coeur aussi. C'est le tourisme gourmand. Mais je ne vais pas trop
rentrer dans les détails de tout l'ensemble, mais je vais vous parler au moins
du mandat qui m'a été confié au mois d'août
dernier par le ministre de la Sécurité publique, M. Martin Coiteux, de mener
des consultations formelles en vue de
moderniser la Régie des alcools, des courses et des jeux, de la RACJ. Dans le
cadre de ces consultations, nous
avons rencontré des représentants de différents secteurs d'activité, dont des
producteurs de vin, de
microbrasseries et de microdistilleries, des détaillants, des restaurateurs,
tenanciers de bar et d'hôtellerie et des groupes-conseils en éthique.
Notre rapport, qui est présentement en cours
d'analyse au ministère de la Sécurité publique, a été transmis au ministre des Finances, M. Carlos J. Leitão,
ministre des Finances qui a fait siennes de plusieurs de nos recommandations
relevant de son ministère. Je vous invite, chers collègues, à lire les pages
B.224 et précédentes du budget 2017‑2018. Vous
y trouverez plusieurs mesures permettant aux entrepreneurs de développer, dans
toutes les régions du Québec, de nouveaux
marchés pour les boissons alcooliques. Et c'est ici que les choses deviennent
très intéressantes pour le tourisme pour les secteurs d'activité
connexes, dont l'industrie touristique.
Prenons l'exemple de la Distillerie St. Laurent,
à Rimouski, qui, soit dit en passant, a remporté la meilleure distillerie de gin au Canada dans le cadre du New
York International Spirits Competition l'automne dernier, en plus de vous parler de Pur Vodka aussi, qui a gagné la
meilleure vodka au monde, avec M. Duvernois. Ces entreprises, comme toutes les distilleries du Québec, auront
l'autorisation d'offrir maintenant des dégustations et de vendre ses produits à
même son site de production. Son gin,
actuellement mis en valeur par les restaurants — Sang royal, qui a, sur sa carte, une crème
glacée, même, au crabe et au Gin St.
Laurent — sera
dorénavant un produit d'appel pour l'offre touristique de la région du Bas-Saint-Laurent.
Avec ces mesures, Mme la Présidente, nous vous
donnons les moyens, dans toutes les régions du Québec, de bonifier la carte des circuits touristiques
gourmands pour y inclure des parcours pour les boissons alcooliques, à l'image
de ce qui se fait à New York ou en Écosse,
pour ne nommer que ces exemples. En plus de la route des vins, plutôt, nous
aurons la route des gins et, dans quelques années, au rythme où vont les
choses, la route des whiskeys.
Alors, Mme la
Présidente, j'aimerais juste que la ministre, sur ces deux sujets, si elle veut
ajouter des choses pour parler davantage de ces deux segments...
La Présidente (Mme Richard) :
Merci, M. le député de Jean-Lesage. Mme la ministre.
• (11 h 30) •
Mme Boulet :
Oui. Alors, bien, écoutez, je trouve ça intéressant que le collègue parle du
tourisme d'affaires parce que, vous
savez, on a sorti des stratégies. On avait 40 millions de dollars. C'était
notamment pour la stratégie hivernale, nature
et aventure, événementielle. On a également la stratégie d'accueil, qui est en
préparation avec ma collègue et adjointe parlementaire la députée de Charlevoix. Alors, ça, c'est en préparation.
Et l'autre stratégie, qu'on va déposer probablement d'ici la fin de
l'année, c'est la stratégie d'affaires et de congrès.
Et, vous
savez, comme le disait le collègue député, le tourisme d'affaires, c'est un
tourisme qui est deux fois plus payant
que le tourisme d'agrément. Et on est chanceux, on est privilégiés au Québec.
Évidemment, on a le Centre des congrès,
à Québec, dont le collègue en a parlé abondamment. Mais on a également le
Palais des congrès à Montréal. Et le Palais des congrès à Montréal, là,
écoutez, c'est 230 millions de retombées économiques. 230 millions de
retombées économiques, c'est plus de 800 000 personnes ou participants qui passent à
chaque année et c'est très important pour la ville de Montréal. Il y a même un beau projet d'agrandissement au Palais
des congrès de Montréal, et c'est vraiment, là, un élément très structurant dans le tourisme. C'est un tourisme qui est
porteur, qui... On reçoit 33 congrès hors Québec pour 81 000 délégués. Mais ce qu'il y a d'intéressant, c'est que,
pour la cinquième année consécutive, le Palais des congrès de Montréal s'est vu décerner le titre de première
ville des Amériques pour l'accueil d'événements internationaux par
l'Union des associations internationales. Donc, c'est la cinquième année.
Alors, on se compare très bien à Toronto et à
Vancouver. Mais, comme je le disais d'entrée de jeu, le tourisme, pour qu'il
soit performant, pour demeurer des leaders dans le tourisme, on ne peut pas dire : On est bons, puis on
s'assoit là-dessus, il faut toujours innover, se développer, et c'est
dans ce sens-là que le Palais des congrès a un projet d'agrandissement pour
permettre d'avoir une grande salle contiguë
et se comparer ainsi à ce qui se fait à Toronto et à Vancouver. Donc, il faut
demeurer compétitif, il faut se démarquer de la concurrence, et ces
projets-là sont très structurants pour le tourisme dans la métropole.
Alors, écoutez, moi, je suis heureuse que le
collègue en parle. D'ici à cet automne, je crois bien qu'on sera en mesure de sortir cette stratégie-là de congrès
d'affaires, et ça fera partie des cinq stratégies qu'on avait identifiées qu'on
était pour mettre de l'avant très
rapidement, et il y a des leviers financiers qui vont accompagner également. Et
on sait que les portes d'entrée du
Québec que sont Montréal, Québec et l'Outaouais, Gatineau notamment, sont les
portes d'entrée du Québec, et c'est
là que le congrès... en fait, que le tourisme d'affaires se développe le plus
rapidement, puis on peut comprendre.
Mais, dans chaque capitale régionale également, il y a des centres de congrès.
On n'a qu'à penser à Drummondville, à
Trois-Rivières, un peu partout au Québec. Alors, c'est vraiment un créneau
important à développer parce que
c'est un tourisme qui est là 12 mois par année, et, je le rappelle, c'est un
tourisme qui vient souvent passer plus qu'une
journée. Alors, un tourisme d'agrément, souvent, il vient puis il repart le
soir ou il passe une nuitée dans les hôtels. Le tourisme d'affaires, souvent, c'est un week-end,
il vient accompagné, donc il y a des activités pour les conjoints. Alors,
c'est porteur dans tous les sens. C'est
gagnant-gagnant pour la société québécoise. Alors, il faut développer davantage
et outiller nos centres des congrès avec les leviers adéquats.
La
Présidente (Mme Richard) :
Merci beaucoup, Mme la ministre. Maintenant, nous allons du côté de
l'opposition officielle. M. le député de Terrebonne, vous avez la
parole.
M.
Traversy : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Écoutez,
j'aimerais faire du pouce sur les interventions de la députée de Charlevoix parce qu'elle a brossé un
beau portrait du milieu touristique de son comté, mais elle a manqué de temps
pour parler d'un projet qui pourtant fait l'actualité dans les médias. Et donc
ma question serait la suivante pour la ministre :
Est-ce que le gouvernement est en faveur du projet Club Med du Massif de
Charlevoix, et, si oui, est-ce qu'elle est consciente que des décisions
devraient être prises rapidement s'ils veulent préserver ce projet?
La Présidente (Mme Richard) :
Mme la ministre.
Mme Boulet :
Alors, Mme la Présidente, vous me permettrez de revenir sur les questions que
le collègue m'a posées dans le premier bloc. Alors, il m'a posé...
M.
Traversy : Ma question, c'est celle-ci, puis peut-être que je
reviendrai. C'est parce qu'on n'a pas beaucoup de temps.
Mme Boulet :
O.K., non. Mais ça va, c'est parce qu'il y avait une question sur les festivals
et événements puis sur la SWAT «team».
La Présidente (Mme Richard) :
Ce que j'ai compris, c'est que vous pourrez lui répondre plus tard.
Mme Boulet : D'accord.
La Présidente (Mme Richard) :
Vous vous entendrez avec lui, peut-être, mais là...
Mme Boulet : Non, non, mais
il n'y a pas de problème.
La Présidente (Mme Richard) :
...il veut que vous lui répondiez, à cette question-ci.
Mme Boulet : Il n'y a pas de
problème. Alors, on répondra s'il y a lieu.
Alors,
évidemment, Le Massif a un projet qui est actuellement... Évidemment, je n'ai
pas les réponses à... en tout cas, je
n'aurai pas la réponse que le collègue souhaite avoir. Ce dossier-là, c'est un
projet qui est à peu près à la hauteur de 120 millions de dollars. Ce sont des... en fait, une mise à niveau
des infrastructures essentiellement au centre de ski Le Massif avec de l'hébergement. On parle d'un hôtel
avec 300 unités d'hébergement. C'est ça, 300 unités d'hébergement?
Une voix : ...
Mme Boulet :
Alors, le projet est actuellement à l'étude chez Investissement Québec. Donc,
pour l'instant, il n'y a pas de projet qui a été déposé au ministère du
Tourisme.
Alors, quand
le projet sera déposé au ministère du Tourisme, ça nous fera plaisir de le
regarder dans le cadre des stratégies
et des leviers financiers dont on dispose, notamment dans la stratégie
hivernale ou nature et aventure, on sait que c'est en lien avec ce projet-là, ou également dans le programme
qu'on... le nouvel outil qui vient d'être annoncé dans le cadre du
budget.
Donc, on a un
levier qui est un peu... je ne dirais pas le PADAT plus, on ne l'a pas encore
nommé, mais vous vous rappellerez qu'on avait le PADAT, qui est le
Programme d'aide au développement des attraits touristiques, dans lequel il y
avait des prêts et des garanties de prêts avec une aide financière qui était
plafonnée à 2 millions de dollars. Maintenant,
on a été capables de chercher, dans ce nouveau budget-là, un montant de
126 millions de dollars avec une portion
de subvention qui sera... ce programme-là sera totalement en lien avec des
projets de plus grande envergure. Parce qu'actuellement nous avons, au
ministère, entre six et huit projets...
La
Présidente (Mme Richard) :
Juste, Mme la ministre, peut-être être plus brève dans vos réponses, parce que,
si on veut avoir un maximum
d'échanges entre le député de Terrebonne et vous, là... Il me fait signe. C'est
ce que j'ai compris de son message. M. le député de Terrebonne.
M.
Traversy : Merci beaucoup, Mme la Présidente. Merci à la...
Donc, je comprends que, dès que le projet sera déposé de façon plus officielle, ce sera analysé. Moi, je vois que,
publiquement, par contre, il y a urgence. Alors, sachez que, d'ici les
prochains mois, il va falloir qu'une décision se prenne à cet effet.
Donc,
maintenant, je reviens à mes questions. Concernant les festivals, je vous posais
la question : Est-ce qu'il est vrai
que les petits et moyens festivals se verront, donc, rembourser en totalité le
plan d'études avec des firmes autonomes qui coûtent 10 000 $ et 15 000 $,
là, dépendamment, j'imagine, des firmes ou de la grosseur de l'évaluation du
festival, par le ministère du Tourisme pour faciliter l'application au
programme des festivals et événements touristiques? Alors, on va
commencer par celle-là.
Mme Boulet :
En fait, Mme la Présidente, ça me fait plaisir d'en parler, parce que, vous
savez, moi, je viens d'une région où
il y en a beaucoup, de festivals et événements, il y en a dans toutes les
régions du Québec. C'est vrai que ce n'est
pas toujours du tourisme, parce que la définition pure d'un touriste, c'est
quelqu'un qui vient pour une nuitée. Alors, quelqu'un vient pour une nuitée, donc, souvent, il vient de l'extérieur
d'une région ou il vient... c'est un touriste hors Québec. Dans les petits festivals, ce n'est pas toujours
du tourisme. Ce sont des visiteurs. Donc, c'est beaucoup de l'intra-Québec.
Mais moi, je pense que ces gens-là puis cet
apport-là pour les communautés dans les régions est très significatif. C'est
des retombées économiques, c'est une vitrine
pour les communautés, ce sont des rassemblements, des moments forts dans
la vie d'une communauté où les amis, la
famille... il y a un rassemblement qui est important puis qui apporte une
espèce de sentiment d'appartenance, de fierté. Alors, moi, c'est
important de les soutenir.
Par les
années passées, il y avait un budget de 15 millions de dollars. On
soutenait à peu près 123 événements. Et, souvent, un, on en échappait plusieurs, puis, deux, on n'aidait pas
suffisamment ceux qui méritaient d'être subventionnés ou d'être soutenus
financièrement. Alors, grâce à mes collègues... parce que, je vais vous le
dire, ça, ce n'est pas une bataille de...
J'ai beau aller au ministère des Finances puis plaider ma cause, toute seule,
c'est toujours difficile. Mais tous les collègues autour de la table
ministérielle ont soutenu ma demande, ont signifié au premier ministre à quel
point c'était important les festivals
et événements dans nos régions. Et on a été capables d'aller chercher
35 millions de plus sur cinq ans. Donc,
on passe de 15 millions à 22 millions de dollars par année. C'est une
augmentation de 46 %. Ça va me permettre d'en accueillir entre 50 et 60, nouveaux événements. Puis ça me
permettre de mieux soutenir financièrement ceux que j'ai. Et, déjà, la preuve, c'est que, cette année,
on a reçu une demande pour 230 événements qui ont déposé des demandes
pour avoir le soutien financier du
programme. Donc, c'est une année record en termes de demandes d'aide de
soutien.
Maintenant,
on a ajouté d'autres critères aussi. Alors, on va signer des ententes
triennales, parce que, souvent, ceux qui, à chaque année,
disaient : On est obligés d'attendre après le ministère... Bon, bien, O.K.
Alors, les ententes triennales. On a
également un critère de saison et hors saisons pour les événements qui se
tiennent notamment en Abitibi, en Gaspésie, dans le Bas-Saint-Laurent.
Et on va se
payer les études. Alors, les études, il y a deux volets. Alors, les plus petits
événements, qui ont des budgets
d'opération de 500 000 $ et moins, on leur demande une étude de
provenance. Eux, on va payer 100 % du coût de l'étude. Et là vous vous rappellerez qu'on va
faire des appels de projet global, là, où, tout le monde, on prend la même
personne qui va faire les études pour avoir
des coûts préférentiels ou de meilleurs coûts. Donc, pour les plus petits, ce
qu'on demandait, c'est une étude de provenance. On va la payer en
totalité. Et, pour les moyens, qui ont des budgets d'opération de 500 000 $ et plus, c'est une étude de
provenance et d'achalandage. Et on va couvrir 50 % des coûts de ces
études-là. Alors, ça, c'est une plus-value
qui est très intéressante pour les régions du Québec. Et je pense que ça répond
du collègue. S'il veut me poser d'autres questions, je vais m'arrêter là.
La Présidente (Mme Richard) :
M. le député.
M. Traversy :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. C'est très bon à savoir, parce que, bon, on
avait des indications qu'on disait
qu'on payait une partie. Mais je comprends, donc, que, pour les petits,
500 000 $ et moins, c'est 100 %, et, 500 000 $ et plus, c'est 50 %,
donc, de l'étude de provenance des clientèles et d'achalandage qui va être
remboursé. Alors, ça, c'est une bonne nouvelle.
J'avais une
question plus pointue pour la ministre en ce qui a trait à des produits d'appel
en région et dans différents territoires
québécois, qui sont les musées scientifiques. Ma question est simple : À
qui doivent-ils se référer, les musées scientifiques,
pour avoir du financement? Est-ce qu'ils sont éligibles à des programmes venant
du ministère du Tourisme? Est-ce qu'on reconnaît leur apport dans le
secteur?
• (11 h 40) •
La Présidente (Mme Richard) :
Mme la ministre.
Mme Boulet :
Bien, il y a plusieurs leviers, évidemment,
un musée scientifique, il peut aller évidemment au MESI, parce qu'il y a le volet Recherche et Innovation, il peut y avoir de l'argent
là. Il peut y avoir de l'argent au ministère de la Culture.
Il peut venir chez nous, on peut l'analyser. Évidemment, pour moi, il y a des
critères pour les programmes, évidemment, mais, s'il
y a un volet touristique au musée scientifique, alors, chez nous, il peut être éligible. Il y a
les EPRT. Il y a une panoplie de leviers. Mais eux autres, ils
sont dans un créneau très spécifique, très pointu, comme le dit le collègue.
Mais je pense que le nom le dit,
musée scientifique, c'est à la Culture, c'est à Recherche, Science
et Innovation, donc ça pourrait également trouver une contribution également
au MESI. Mais, chez nous, on analyse les dossiers sur le volet touristique de ces organisations-là. Alors, s'ils
répondent aux critères, bien, à ce
moment-là, ils pourraient venir
s'inscrire également chez nous.
La
Présidente (Mme Richard) : ...M.
le député. Parce qu'il me fait... le député me fait signe, je pense qu'il a
beaucoup de questions.
M.
Traversy : Je suis très énervé parce que le temps file et me
glisse entre les doigts comme de l'eau. Donc, oui, effectivement, il y a des apports touristiques
importants, notamment le Cosmodôme, qui est le premier produit d'appel en matière de tourisme, semble-t-il, à Laval, donc qui
aimerait bien participer à quelques appels de programmes venant du ministère du Tourisme. Je sais qu'il y en a
d'autres, comme l'observatoire Aster, au Bas-Saint-Laurent, Exploramer
ou encore le Centre d'interprétation des
mammifères marins. Il y en a tout plein qui ne demandent qu'à venir vous
rencontrer. Alors, là-dessus, s'il y
a une attention particulière, je pense que vous allez faire des heureux. Et,
bien sûr, la capacité à démontrer
l'appel touristique que ce genre d'organisme peut représenter est importante,
mais je pense qu'ils seront très aptes à le faire devant vous.
Alors,
maintenant, j'en arrive à la question du SWAT. On a beaucoup d'argent qui est
annoncé. C'est une bonne nouvelle. Ça
fait changement de l'environnement. Je suis content d'être au Tourisme, là. Ça,
ça veut dire qu'il y a de l'argent qui arrive puis que, donc, il y a
beaucoup d'engouement, mais là il faut le décaisser, cet argent-là. Et donc
vous avez mis en place une escouade, un
SWAT, là, pour être capable d'y parvenir. Moi, je veux savoir quand cette
équipe va être mise en place et comment ça va fonctionner, très
rapidement, en une ou deux minutes, là, d'explication.
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la ministre.
Mme
Boulet : En fait, rapidement, là, Mme la Présidente, il y a
plusieurs organisations qui venaient nous voir, des petites municipalités, des organisations qui n'ont pas
nécessairement une permanence, une structure administrative, là, où quelqu'un est à la recherche des programmes
qu'il y a dans le gouvernement puis où on peut prendre... Alors, je voyais
qu'il y avait beaucoup de monde qui ne
savait plus, là, puis, comme il y a de l'aide à plusieurs endroits, bien, c'est
difficile pour eux de cogner à plein
de portes. Alors, évidemment, quand une entreprise a un projet, il faut qu'elle
innove, il faut qu'elle s'améliore,
donc qu'elle ait des meilleures pratiques d'affaires, il faut qu'elle s'informe
sur les services disponibles, il faut
qu'elle essaie également d'exporter son produit. Puis le défi, pour elle, c'est
d'obtenir du financement pour l'accompagner et la soutenir. Donc, le SWAT «team» est venu de là. Quand on a
rencontré tous ces gens-là qui disaient : Bien, nous autres, on voudrait faire quelque chose, on voudrait se
renouveler, se moderniser, mais on ne sait pas trop qu'est-ce qu'on... c'est
quoi... Si on fait une demande, c'est quel
type de demande qui va recevoir du soutien financier? C'était un peu ça. Je
voulais m'assurer que les argents qui
sont là puissent bénéficier aux porteurs de projets, puissent aller sur le
terrain. Je ne veux pas que cet argent-là reste au ministère. Je veux
qu'on soit capables de déployer les outils.
Alors,
la SWAT «team», on va la mettre en place très rapidement. Il y aura probablement
une SWAT «team» pour les plus petits
projets puis une pour les plus grands parce qu'évidemment les plus grands
projets, il faut qu'Investissement Québec,
volet Tourisme, là, le PADAT soit là. Donc, ça concerne les projets d'un peu
plus grande envergure. Mais, dans les prochaines semaines, on mettra ça
en place. On a déjà commencé à recevoir des organisations.
Maintenant,
nous, ce qu'on va faire, on va les orienter vers qu'est-ce qui va être
admissible, qu'est-ce qui peut être soutenu
par les stratégies puis les plans qu'on a chez nous, les programmes qu'on a
chez nous, pour faire en sorte qu'après qu'ils aient travaillé pendant des semaines à monter un projet, puis à
l'écrire, puis à nous le déposer, pour ne pas qu'ils se fassent répondre : Bien, ça, on ne finance
pas ça. Alors, c'est ce qu'on veut s'assurer. On veut s'assurer que les projets
qui soient déposés puissent avoir accès aux fonds.
La Présidente (Mme
Richard) : Merci. M. le député.
M.
Traversy : Merci, Mme la Présidente. Donc, quelques semaines,
cette équipe va être en place, là, au bénéfice, donc, des acteurs du
milieu touristique.
Dernière
question, parce que je sais que le temps file, je me suis rendu quand même à
Chibougamau avec une voiture
électrique, Mme la ministre, donc j'ai une question pour les gens du
Nord-du-Québec à votre égard qui concerne la fin de la chasse au caribou, qui
amène un lot de problématiques pour les pourvoiries de la Baie-James et du
Nord-du-Québec et qui compromettent
évidemment leur saison touristique. Donc, la ministre a promis un nouveau plan
de match, elle a évoqué certaines
alternatives, je voudrais savoir quand la ministre annoncera-t-elle son plan de
match. Est-ce que c'est pour bientôt? Parce que la saison, évidemment,
du... le temps avance et la saison approche.
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la ministre.
Mme
Boulet : Bien, rapidement, le plan de match, ce n'est pas de
chez nous, ça va partir du ministre de la Forêt, Faune et Parcs, là, alors c'est lui qui est responsable du dossier. Bon.
Chez nous, on est très sensibles à ça. Il y a à peu près 14 pourvoiries qui sont touchées dans le
Nord-du-Québec. Alors, il y a un comité interministériel qui a été mis en
place. Ça, c'est clair, on y fait partie. Il
y a déjà un levier pour aider ces gens-là à se diversifier, qui est la
stratégie au nord du
49e parallèle, donc il nous reste encore 10 millions, tout près de
10 millions de dollars dans cette stratégie-là et même... bien, c'est 3 millions par année, 3,1 millions de dollars par année, alors il n'y a même pas de fin, là,
c'est 3,1 millions de dollars par
année. Donc, il y a déjà ce programme-là qui existe. Maintenant, le plan, ça va
se faire avec le ministre Blanchette, qui est à la... Forêts, Faune et Parcs,
et nous, on suit de très près, on est dans le comité interministériel et on a
des discussions avec les 14
pourvoiries et avec l'ATS, qui représente l'association touristique sectorielle
des pourvoiries, comment on peut les
accompagner pour les soutenir pendant qu'il y aura cette période à traverser,
où il va y avoir une perte de gains due à la chasse au caribou, qui ne
pourra plus être pratiquée.
La Présidente (Mme
Richard) : Merci, Mme la ministre. M. le député.
M.
Traversy : ...peut-être, à un de vos collaborateurs, qui est
avec vous aujourd'hui, qui est M. Labrecque. Je voulais savoir :
Est-ce qu'il est confiant d'avoir un nouveau toit pour son stade d'ici la fin
du mandat libéral?
Mme
Boulet : Alors, il reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme
Richard) : 1 min 6 s.
Mme
Boulet : Alors, je l'avais expliqué, on a fait le dossier
d'opportunité, qui nous a été déposé, il est en analyse actuellement, il
y a des questions qui ont été soulevées de la part du Secrétariat du Conseil du
trésor et de la Société québécoise des infrastructures.
Maintenant,
en parallèle, ce qu'on a fait, on a lancé un appel d'offres, un appel d'intérêt
à l'international, on aura la réponse
le 9 mai prochain. Alors, ce qu'on veut savoir, c'est, avant de décider ou
avant d'investir des sous des fonds publics pour faire le toit,
qu'est-ce qu'on fait à l'intérieur de cette structure-là. Est-ce qu'il y a des
promoteurs, des gestionnaires qui sont
intéressés à l'opérer et à créer des activités pour augmenter le niveau de
rentabilité de l'infrastructure? Alors,
c'est ce qu'on est après faire, on attend la réponse le 9 mai. Alors, l'appel
d'intérêt et le dossier d'opportunité cheminent en parallèle, et, normalement,
dès cet automne, le dossier d'opportunité sera soumis au Conseil des ministres.
La Présidente (Mme
Richard) : 10 secondes, M. le député de Terrebonne.
M.
Traversy : Merci, Mme la Présidente. Et également est-ce que la
ministre a déjà commencé à planifier un plan d'action pour
l'accessibilité régionale en région? Je sais qu'un forum est supposé de se
tenir prochainement.
La Présidente (Mme Richard) : C'est tout le temps dont vous
disposiez, M. le député de Terrebonne. Le temps est terminé maintenant
pour l'opposition officielle. Si Mme la ministre veut répondre sur le temps qui
est dévolu eu gouvernement... Donc, je reconnais maintenant M. le député de
Saint-François. Vous avez la parole, M. le député.
M.
Hardy : Merci, Mme la Présidente. Permettez-moi de vous saluer, ainsi
que Mme la ministre, l'équipe ministérielle, les collègues tout autour
de la table ainsi que les gens qui les accompagnent.
Moi, je vais vous
parler du secteur agrotourisme et touristique gourmand. La richesse et la
variété de l'offre agrotouristique et de
tourisme gourmand au Québec représentent une force incroyable pour valoriser
notre destination, laquelle s'appuie sur les atouts des produits
régionaux afin de susciter l'intérêt d'un séjour en région.
Le
tourisme gourmand est l'une des façons les plus actuelles de découvrir une
destination. Axé sur une proposition originale
et de qualité d'activités culinaires, alimentaires et agrotouristiques, le
tourisme gourmand permet la découverte des
terroirs, des produits et des mets propres à un territoire, du savoir-faire des
producteurs, artisans et chefs cuisiniers.
L'agrotourisme
et le tourisme gourmand ont connu une des croissances les plus importantes
en tourisme, et ce, dans toutes les
régions du Québec, à un niveau tant urbain que rural. Il s'agit
d'un secteur en pleine ébullition, qui offre des possibilités de croissance très intéressantes. Le secteur de l'agrotourisme et du tourisme gourmand est un secteur
qui connaîtra la plus grande croissance pour les cinq prochaines années.
L'agrotourisme et le
tourisme gourmand est un produit d'appel distinctif pour promouvoir une
destination. D'ailleurs, plusieurs
destinations positionnent le tourisme gourmand comme un axe important.
L'expérience gourmande est devenue une composante importante du voyage
et répond aux nouvelles valeurs des touristes. Plus que jamais, les touristes tiennent compte des attraits gourmands
dans le choix de leurs destinations. Il
y a des tendances de saveurs et
produits locaux, développement d'identité gourmande, cuisine de rue, popularité grandissante du
tourisme gourmand qui est... prise en
compte des attraits gourmands dans le choix d'une destination, intérêt
de touristes à élargir leurs horizons culinaires.
• (11 h 50) •
De
plus en plus, les touristes tiennent compte des attraits gourmands d'une région
lorsque vient le temps de choisir une
destination. Je peux vous dire qu'il
y a des très belles destinations. Je
vais parler à mon collègue le député
de Champlain, qui a un très beau
comté là-dessus, et la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré, qui a vanté les mérites de son secteur.
Mais je peux vous dire que, moi, dans le
comté de Saint-François, dans les Cantons-de-l'Est, on n'est pas à part. On est
vraiment, vraiment, vraiment dans une très bonne position.
L'agrotourisme est
une qualité... une activité touristique complémentaire de l'agriculture ayant
lieu sur une exploitation agricole. Il met
en relation des producteurs agricoles avec des touristes et excursionnistes
permettant à ces derniers de
découvrir le milieu agricole, l'agriculture et sa production par l'accueil et
l'information de leurs réserves sur leurs hôtes. Les principales
activités offertes par les entreprises agrotouristiques sont l'interprétation
et visite et animation, hébergement à la ferme, restauration à la ferme, vente
des produits agroalimentaires. Selon le MAPAQ, le Québec compte
837 entreprises agrotouristiques selon les données de 2012.
L'Association
en agrotourisme et tourisme gourmand du Québec rassemble les exploitants en
agrotourisme et tourisme gourmand
afin de favoriser le développement du secteur et des entreprises qui produisent
ou mettent en valeur leurs produits
du Québec. L'agrotourisme et le tourisme gourmand du Québec comptent un total
de 346 membres, dont 173 entreprises
agrotouristiques présentes dans 18 régions touristiques. Les autres
catégories de membres sont liées au secteur
de l'hébergement, soient les gîtes et auberges, à la restauration, tables des
saveurs du terroir, tables champêtres. Il ne faut pas oublier non plus nos belles cabanes à sucre et la vente de
produits du terroir québécois à la ferme, chez les transformateurs et
artisans.
J'ai
quelques faits saillants, Mme la ministre, que je voudrais vous porter à votre
attention, des faits saillants de 2014
en agrotourisme. Le nombre d'entreprises qu'il y avait, il y avait 760 entreprises;
le nombre d'emplois salariés, 6 400; les recettes touristiques, qui
sont évaluées à 122 millions; la clientèle, en pourcentage de visiteurs,
était de 74 %; les chiffres d'affaires
des entreprises du secteur était de 200 millions de dollars, seulement
pour nous donner des informations.
En 2015, l'Association agrotouristique
et tourisme gourmand estimait à 1 841 le nombre d'entreprises oeuvrant
en tourisme gourmand. J'exclus, là, la
restauration et les vitrines que sont les marchés publics, festivals et
événements gourmands, et les routes
et circuits. Le tourisme gourmand est une découverte par une clientèle
touristique d'un territoire à travers des expériences culinaires
distinctives, des activités agrotouristiques ou bioalimentaires mettant en
valeur le savoir-faire de ces artisans et permettant d'apprécier les produits
et les plats qui lui sont propres.
Le
tourisme gourmand inclut des entreprises qui sont au coeur du concept, soient
les entreprises agrotouristiques que sont les vignobles, cidreries,
cabanes à sucre, tables champêtres, vergers — qui sont importants aussi
dans les Cantons-de-l'Est — les
entreprises de transformation alimentaire ouvrant leurs portes aux visiteurs,
exemple, les fromageries, microbrasseries,
fumoirs, chocolateries, économusées agroalimentaires, établissements offrant
une cuisine régionale, les
restaurants certifiés terroir et saveurs, chefs créateurs de saveurs des
Cantons-de-l'Est et camions de rue. Il y a aussi des kiosques de vente à
la ferme ayant structuré l'accueil de leur clientèle et prenant part à des
initiatives touristiques. Les organisations
jouant un rôle de vitrine et mise en valeur des produits régionaux, il y a les
marchés publics thématiques, les
festivals et événements gourmands, routes et circuits gourmands, exemple, les
arrêts gourmands, la route des vins, etc., et il y a d'autres attraits
gourmands aussi.
L'agrotourisme
est une activité touristique complémentaire de l'agriculture ayant lieu sur une
exploitation agricole. Elle met en
relation des producteurs agricoles avec des tourismes et des excursionnismes,
permettant à ces derniers de découvrir
le milieu agricole, l'agriculture et sa production par l'accueil et
l'information que leur réserve leur hôte. Les principales activités offertes, c'est l'interprétation, les visites et
animations, l'hébergement à la ferme, restauration à la ferme et vente
de produits agroalimentaires.
Selon
le MAPAQ, le Québec compte 837 entreprises agrotouristiques selon les données
de 2012. L'association... l'agrotouristique et touristique gourmand du Québec
compte, au total, 346 membres, dont 173 entreprises agrotouristiques présentes dans 18 régions touristiques. Les autres
catégories de membres sont liées au secteur de l'hébergement, gîtes et
auberges, à la restauration, soient les tables de saveurs des terroirs et
d'autres entreprises connexes.
Ces
entreprises doivent mettre en valeur les produits régionaux et le savoir-faire
des chefs producteurs, offrir une expérience
à l'intention d'une clientèle touristique et répondre à certains critères
touristiques de base, tel que démontrer une intention touristique dans
leur modèle d'affaires, de même qu'un achalandage touristique.
Plusieurs
régions touristiques du Québec positionnent le tourisme gourmand,
l'agrotourisme parmi leurs priorités de
développement. La région touristique des Cantons-de-l'Est veut devenir la
référence au Québec en matière touristique gourmande. D'ailleurs, la
région est considérée comme l'une des pionnières à agrotourisme du Québec
depuis les années 1970. Tourisme
Cantons-de-l'Est a adopté une stratégie visant à faire vivre aux touristes une
expérience gourmande au travers de
différents produits offerts dans la région, soit en faisant du vélo gourmand,
le ski gourmand, etc. Plusieurs initiatives
gourmandes sont en place sur son territoire, route des vins et autres circuits
créateurs de saveurs, cafés villages et chefs créateurs.
La plupart des
entreprises offrent aux touristes des visites des lieux, soit à peu près
90 %. Environ le tiers des entreprises proposent des activités de
restauration et d'hébergement.
Comment qu'il me
reste de temps, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme
Richard) : Il vous reste 4 min 20 s, M. le
député.
M.
Hardy : Bon. O.K. Disons que maintenant je vous apporte dans ma région
des Cantons-de-l'Est, où ce qu'il y a
aussi le Vignoble de L'Orpailleur, qui est à Dunham, le vignoble le cap d'argent,
à Magog, qui est bon à visiter, et le Vignoble
La Halte des Pèlerins, à Sherbrooke, qui... et c'est la découverte des produits
du vignoble qui se fait par un cadre théâtral
parmi les champs de vigne. Ça fait que ces gens sont intéressés à venir ici, dans
mon comté, à Sherbrooke, et c'est... il y a une belle place.
Je
vais vous parler aussi de la visite qu'on a faite ensemble, Mme la ministre,
lors de l'été passé dans le comté de Saint-François.
Nous sommes allés au musée Uplands, nous avons dégusté une petite tasse de thé
avec des petites sandwichs et des
produits locaux. Il y a eu aussi, dans la MRC de Coaticook, qui renferme
plusieurs endroits gourmands... Nous sommes arrêtés au marché de soir de Compton, où ce qu'il y a des produits frais
de la terre et de la ferme, boucherie, etc. Et puis je pense que ça vous a émerveillée qu'est-ce que les
gens ont fait là, là, à ce moment-là. Aussi, à Compton, il y a Les Comptonales
qui est un repas gastronomique qui réunit
plusieurs personnes pour faire la dégustation de bons repas offerts par
plusieurs chefs de renom. Il y a
Foresta Lumina, qu'il ne faut pas oublier, à la Gorge de Coaticook, qui est un
endroit touristique. Aussi, il y a
l'incontournable Laiterie de Coaticook, où ils font du fromage et de la très bonne
crème glacée de réputation quasiment internationale, bien, je vais dire
qu'ils sont provinciale, ça va être mieux. Il y a le festival aussi des
traditions du monde qui offre des spectacles et des repas gourmands de chaque
pays qui sont là, là, à l'heure actuelle.
Donc,
c'est ça que je voulais vous parler, un petit peu de mon coin et puis... Est-ce
que j'ai une petite question? J'ai-tu le temps d'une petite question?
Une voix :
...
M.
Hardy : Qu'est-ce que vous pensez de tout ça, vous, dans la région des
Cantons-de-l'Est, Mme la ministre?
La Présidente (Mme
Richard) : Mme la ministre.
• (12 heures) •
Mme Boulet :
Mme la Présidente, je remercie le collègue. Vous savez, l'agrotourisme, pour
moi, c'est important. Et je pense
que, partout dans le monde, ça se développe beaucoup. Et, quand les touristes
veulent vivre une expérience touristique, ils veulent aussi goûter le Québec. Et je
pense que, dans chaque région du Québec,
on a des petits trésors, on a des
produits qui nous distinguent. Et les Cantons-de-l'Est sont probablement les précurseurs de ça, ils ont des vignobles,
ils ont des fromages, ils ont déjà
développé beaucoup ce créneau de tourisme là. Et moi, je pense
que c'est un créneau très porteur, et
c'est la raison pour laquelle, dans notre nouveau PADAT plus, on a inclut
l'agrotourisme, qui n'était pas là au
préalable, avant. Alors, on a inclus ce projet-là. J'ai visité les marchés de
Noël, également, où il
y a beaucoup de choses à goûter, des confitures, alors tout plein de
petits trésors, de petites richesses dans les régions. Et c'est important
de vivre ça, parce que, quand on découvre le Québec,
on veut aussi goûter le Québec par une expérience gustative. Alors, très
heureuse...
Mme la Présidente, si vous permettez, je voudrais remercier, pour terminer, l'ensemble
des parlementaires. Merci aux
collègues de l'opposition, merci pour la belle collaboration. Ça nous fera plaisir de faire suivre les documents
que vous nous avez demandés si tel
est le cas. Merci au côté ministériel. Merci à Caroline, si vous me permettez, qui est
mon adjointe parlementaire, qui fait un travail extraordinaire. Merci à mon équipe au cabinet, au sous-ministre ainsi qu'à toute l'équipe du ministère du Tourisme, qui sont des gens
totalement dévoués au tourisme, qui y croient, qui sont passionnés. Et on est privilégiés de pouvoir compter sur cette
précieuse collaboration. Alors, merci, ça a été un honneur pour moi d'être là.
Oh! puis également, il y a le palais des
congrès, le centre des congrès et la RIO; alors, les gens s'étaient déplacés
également pour répondre à vos
questions. Alors, merci à tous ces partenaires-là d'être ici pour développer un
tourisme qui est porteur pour l'économie du Québec. Merci.
Adoption des crédits
La
Présidente (Mme Richard) :
Merci beaucoup, Mme la ministre. Le temps qui était alloué aux échanges pour
les crédits budgétaires du portefeuille
Tourisme pour l'exercice financier 2017‑2018 est maintenant écoulé. Donc, nous
allons procéder à la mise aux voix. Nous
allons le faire de cette façon : le programme 1, Promotion et
développement du tourisme, est-il adopté?
Une voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
La
Présidente (Mme Richard) :
Adopté sur division. Aussi, est-ce que l'ensemble des crédits budgétaires du
portefeuille Tourisme pour l'exercice financier 2017‑2018 est adopté?
Une voix : Adopté.
Une voix : Sur division.
La Présidente (Mme Richard) :
Adopté sur division.
Documents déposés
En terminant,
je dépose... j'ai présentement ici les réponses aux demandes de renseignement
de l'opposition, donc on va vous les remettre.
Et je veux
remercier tous les parlementaires, vous également Mme la ministre, pour le bon
déroulement de cet échange que nous avons, vous avez eu avec les autres
parlementaires pour l'étude des crédits du Tourisme.
Et la commission suspend ses travaux jusqu'à
19 h 30 afin de procéder à l'étude des crédits budgétaires du volet Allègement réglementaire du portefeuille
Économie, Science et Innovation. Bonne journée, tout le monde, merci. Merci,
Mme la secrétaire.
(Fin de la séance à 12 h 3)