(Dix
heures une minute)
Le
Président (M. Leclair) : À l'ordre, s'il vous plaît! Bonjour, tout le monde. Ayant constaté le
quorum, je déclare la séance de la Commission de l'économie et du travail ouverte. Je
demande à toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la
sonnerie de leurs téléphones cellulaires, s'il vous plaît.
La commission est
réunie afin de procéder à l'étude des crédits budgétaires du volet Tourisme
relevant du portefeuille Finances et
Économie pour l'exercice financier 2013‑2014. Une enveloppe de deux heures est
allouée pour l'étude des crédits.
Mme la secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
La
Secrétaire :
Oui, M. le Président. M. Hamad (Louis-Hébert) est remplacé par Mme Charlebois (Soulanges); M. Le Bouyonnec (La Prairie), par Mme
Trudel (Charlesbourg).
Le
Président (M. Leclair) : Merci. Nous allons procéder à une discussion d'ordre général par blocs
de tout au plus
20 minutes, incluant les questions et les réponses, en alternance entre le
groupe parlementaire formant le gouvernement et les députés de l'opposition. La mise aux voix des crédits sera
effectuée à la fin du temps qui est alloué à l'étude des crédits de ce
programme, soit quelques minutes avant l'ajournement de nos travaux.
Puisque
nous avons débuté nos travaux à 10 heures... On est pile? Bon. Bien on n'aura pas
besoin de dépasser le temps. Alors, en terminant, je vous invite, aux fins de l'exercice de l'étude
des crédits, à poser de courtes questions et incidemment à fournir des
réponses tout aussi brèves de façon à favoriser le plus grand nombre d'échanges
possible.
Je suis maintenant
prêt à reconnaître la première intervention. Mme la porte-parole de l'opposition
officielle en matière de tourisme, la députée de Soulanges, la parole est à
vous.
Mme
Charlebois :
Merci, M. le Président. Alors, pour débuter, vous me permettrez, M. le
Président, de saluer le ministre délégué au Tourisme ce matin et Mme
Suzanne Giguère, sa sous-ministre, ainsi que l'équipe du ministère du Tourisme et, bien entendu, les représentants des
organismes et sociétés d'État qui sont ici et qui accompagnent le
ministre délégué, les collègues de l'Assemblée
nationale, bien évidemment. Et je prends deux secondes pour vous présenter
les gens qui m'accompagnent : M.
François Caouette, recherchiste, et Mme Dominique Pialoux, attachée politique à
mon bureau.
Alors,
M. le Président, le potentiel économique du tourisme dans notre société fait l'unanimité.
Je suis heureuse de pouvoir apporter ma contribution au développement de l'industrie
touristique non seulement lors de cette étape importante et
incontournable qu'est l'étude des crédits, mais aussi et surtout en suivant
activement les dossiers au fil des jours.
Le
ministre délégué a eu l'avantage, dès son arrivée en poste, de disposer d'un
plan de développement de l'industrie touristique 2012-2020, stratégie élaborée dans un
cadre de consultation avec le milieu et dévoilée par nous, les libéraux,
en mai 2012, lors des Assises du tourisme tenues à Sherbrooke.
Incontestablement,
le plan 2012-2020 a été bien accueilli, M. le Président, par le milieu du
tourisme et à en juger par les revues de presse et les commentaires élogieux
des partenaires. Dès mars 2012, lors du dépôt du budget, les journaux
affichaient des titres tels que Un grand jour pour l'économie touristique au
Québec.
M. le Président, je
suis désolée un peu d'avoir à vous dire que rien de tel ne transparaît dans les
médias à propos du budget 2013‑2014. Loin de là : dans la brochure Investir,
brochure qui était avec le budget, le tourisme est rétrogradé à la septième place seulement parmi les actions sectorielles
reconnues. Septième place seulement. De plus, dans le plan budgétaire,
on constate 5 millions de coupures. Force est de remarquer, M. le
Président, que le tourisme n'est plus un ministère à part entière, puisqu'il
est placé sous la coupe du ministère des Finances et de l'Économie.
Bref,
toujours dans cette même brochure, Investir, cette fois-ci à la page 71,
je suis heureuse de constater que le
gouvernement actuel suit le plan, et même le ministre me l'a confirmé, et je
cite : «…le gouvernement s'assurera que Montréal et Québec, nos deux [...] portes d'entrée pour les visiteurs
internationaux, continueront de valoriser leur caractère [distinctif et]
attractif.»
Alors,
arrêtons-nous donc un instant sur Montréal qui s'apprête à fêter son 375e, M.
le Président. D'ailleurs, la société du 375e vient juste d'annoncer la
nomination de M. Pierre Bellerose, que je tiens à féliciter et vous rappeler
qu'en 2017, dans le contexte des festivités du
375e qui va coïncider, M. le Président, avec le 50e d'Expo 67, Montréal va
devoir compter sur tous ses atouts. Or, sur
le plan international, le Stade olympique est un icone pour Montréal, tout
comme la tour Eiffel l'est pour Paris.
Le plan 2012‑2020 déposé
par notre gouvernement a prévu 35 millions de dollars pour les
réaménagements au parc Jean-Drapeau, 26,4 millions pour l'aménagement touristique de
l'oratoire Saint-Joseph, 1,8 million pour le nouveau pavillon du
Musée des beaux-arts, 1 million en 2012‑2013 pour démarrer la fusion des
musées McCord et Stewart et 1,5 million, évidemment, pour les années
subséquentes. Bien entendu, M. le Président, je vais veiller à ce que ces
engagements budgétaires ne subissent pas de coupures en vertu de certaines mesures
improvisées.
Alors,
dans cette foulée, parlons donc de la relance du Parc olympique. Il ressort du
rapport commandé par le gouvernement précédent, notre gouvernement, et déposé
en décembre 2012 par Mme Lise Bissonnette, présidente du Comité-conseil sur l'avenir du Parc olympique, que
le potentiel touristique du Parc olympique ne fait aucun doute. Ce
rapport et ses recommandations n'ont d'ailleurs reçu que des éloges.
Dans
le contexte de son repositionnement stratégique, le Parc olympique constitue un
système économique composé de plusieurs
entités, M. le Président. L'esplanade Sun Life a connu un vif succès l'été
dernier et a récemment valu au Parc
olympique d'être choisi comme finaliste de la région de Montréal aux Grands
Prix du tourisme québécois 2013 pour sa programmation haute en couleurs.
Également, l'Espace pour la vie : le
Biodôme, l'Insectarium, le Jardin botanique et le nouveau planétarium, qui en font partie, va être inauguré, lui, le nouveau
planétarium, le 6 avril prochain. Le plan 2012‑2020 a également prévu 45 millions pour l'Espace pour la vie sans
compter, évidemment, les investissements de Rio Tinto Alcan pour le planétarium.
Au sein du Parc olympique, il reste, M. le
Président, la question du stade qui nécessite un rajeunissement pour remplir sa mission en complément de l'Institut
national du sport dont le début de la construction est imminent.
Comment ne pas parler du Parc olympique sans
aborder la question du toit du stade? Ainsi, tel que le relevait le président-directeur général
de la Régie des installations olympiques, M. David Heurtel, dans son allocution
de novembre 2012, et je cite : «Le stade doit être doté d'une nouvelle
toiture. Il s'agit là d'un élément essentiel à la redynamisation du site.» Selon le rapport Secor qui date de
décembre 2011, les retombées économiques seront de 137,8 millions de dollars avec 2 489
emplois-année au Québec et des recettes totales, pour le gouvernement du
Québec, de 22,4 millions. Ce n'est donc pas un toit pour la beauté de la chose, là. Ce n'est pas une
dépense, mais c'est un investissement quand on parle du toit.
Alors, le 24 avril 2012, il y a moins d'un
an, lors de l'étude des crédits 2012‑2013, le député de Matane — vous me voyez venir, j'en suis
certaine — alors qu'il était porte-parole de l'opposition officielle
en matière de Tourisme, interpellait la ministre en titre du Tourisme sur le
toit du Stade olympique. Il affirmait, et je cite : «Je pense
qu'il est grand temps d'annoncer une
décision quant au toit.» À
l'époque, la ministre en titre lui précisait que le dossier en était à l'étape du dossier d'affaires initial auprès d'Infrastructure
Québec.
Mais, maintenant qu'il est ministre délégué
au Tourisme et qu'il a en main les recommandations contenues dans le dossier d'affaires initial selon la procédure d'Infrastructure
Québec, je sens moins d'empressement de sa part, M. le Président. J'ai écouté les entrevues nombreuses qu'il a données à ce
sujet-là. Je n'ai pas senti d'empressement. Questionné à plusieurs reprises lors d'entrevues à TVA, la
presse écrite, la radio au début de janvier, il a été incapable de dire, M.
le Président, quand sa décision serait prise. Il a été évasif, il a éludé la
question puis il a parlé d'un choix audacieux, mais pas de date.
Alors, M. le Président, aura-t-on droit
aujourd'hui à un scoop? En la présence du président-directeur général de la Régie des
installations olympiques, qui est parmi nous, est-ce que le ministre délégué va
nous annoncer officiellement à quel moment il va prendre sa décision? Et
j'espère qu'il va nous dire que ça va être au courant de la semaine.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, Mme
la députée. Alors, M. le ministre, la parole est à vous.
•
(10 h 10) •
M. Bérubé : Merci, M. le Président. Ça me fait
plaisir d'être ici pour l'étude des crédits 2013‑2014. Je veux, à mon tour, saluer la
porte-parole de l'opposition officielle maintenant, députée de Soulanges, qui
agit en cette fonction pour l'opposition
officielle, saluer la députée de Charlesbourg qui en est à sa première
expérience au Tourisme. Je veux vous saluer
également, saluer les collègues du côté gouvernemental, le député de Berthier,
le député de Dubuc, la députée des Îles-de-la-Madeleine, vous présenter
également des gens qui m'accompagnent, l'ensemble du cabinet au Tourisme est présent : mon directeur de cabinet, Alexis
Boyer Lafontaine, l'équipe du ministère avec en tête Mme Suzanne
Giguère, sous-ministre associée, également les P.D.G. des sociétés d'État que
sont la Régie des installations olympiques, le Centre des congrès de Québec et
le Palais des congrès de Montréal.
Ceci étant dit, aujourd'hui, nous sommes
réunis pour parler des crédits 2013‑2014, mais je veux répondre à un certain nombre d'éléments qui sont contenus dans l'intervention
de la députée de Soulanges. D'abord, je ne partage pas son analyse quant à l'importance
du tourisme. Peut-être rappeler, d'entrée de jeu, que, le 19 septembre dernier,
la première ministre du Québec a consacré le
tourisme dans la mission économique du gouvernement du Québec avec le ministère des Finances et la ministre responsable
de la Politique industrielle et de la Banque de développement économique
du Québec. Donc, on a consacré la mission économique, et la première ministre,
à ce moment-là, m'a donné une mission très claire quant à la création de la
richesse.
Également,
dans le discours d'ouverture ou le discours inaugural, encore une fois, on
réitère l'importance du tourisme. Dans le
budget également, on parle que le tourisme est là pour créer de la richesse,
que c'est structurant. Les leviers financiers qui étaient ceux du
gouvernement précédent sont maintenus intégralement, il faut le dire aussi. Peut-être rappeler également que le plan de
développement de l'industrie touristique, c'est un plan gouvernemental,
ce n'est pas le plan du Parti libéral. Il
faut toujours faire la distinction entre l'appareil d'un parti puis le
gouvernement, c'est sain. Alors, on travaille tous, que ce soient les
gens au ministère ou le ministre lui-même, pour l'intérêt public, alors il faut
éviter de confondre les deux.
Ceci étant dit, c'est
important pour nous. Oui, l'accueil de ces mesures-là était excellent. Je peux
vous dire qu'on a eu l'occasion, vendredi dernier, de réunir la table
stratégique en tourisme et que je leur ai fait part de mes priorités,
et, si la députée de Soulanges le souhaite, je pourrai en faire l'énumération
tout à l'heure. Ça a été très bien accueilli
également. À chacune des étapes depuis mon arrivée, il y a eu des tests à
passer, en matière de positionnement du
tourisme, on a eu vraiment, là, des éloges. Je pourrais réitérer également au
communiqué, là, de l'AQIT, communiqué de l'ATRAQ, des commentaires de Gilbert Rozon, qui n'est pas un membre du
Parti québécois, je vous le confirme, M. le Président. C'est plutôt
élogieux dans ce sens-là.
Évidemment,
je veux passer rapidement sur le point des finances. Bon. La députée évoquait
un certain nombre de chiffres, je n'en évoquerai qu'un seul : 1,6 milliard de
dollars, le manque à gagner auquel on a été confrontés lorsqu'on est arrivés au gouvernement. Alors, bien sûr, il y a
des annonces qui ont été faites en masse. Je peux même vous dire qu'au Tourisme on a comme accéléré bien des annonces
lors de la période préélectorale. C'est certainement une coïncidence, M. le Président, mais je peux vous dire que ce
manque à gagner là n'épargne pas Tourisme Québec. Il faut agir de façon
responsable, on est en route vers le retour à l'équilibre budgétaire. Ce n'est
pas le chemin le plus facile, mais c'est certainement
le plus responsable. Alors, on va agir en conséquence sans mettre de côté nos
outils pour créer de la richesse.
Quant
au Parc olympique, parce qu'il y a bien plus que le Stade olympique, le Parc
olympique, quant à nous, c'est un actif, je l'ai répété à plusieurs reprises. Et
c'est ce que le rapport Bissonnette est venu consacrer, en décembre
dernier, avec un certain nombre de
propositions fort audacieuses qui méritent qu'on puisse y réfléchir, qu'on
puisse en faire une analyse. Alors,
je l'ai bien accueilli, moi aussi, ce rapport, j'utilise cette tribune pour
saluer le travail de Mme Bissonnette et
de l'ensemble des commissaires, vous dire que ce rapport-là sera utile pour la
suite des choses, que déjà la sous-ministre a entrepris des discussions
avec chacun des ministères concernés pour qu'ils puissent nous donner une
indication sur comment ils accueillent ce
qui touche particulièrement leur secteur. C'est également le cas de la ville de
Montréal, avec qui j'ai eu l'occasion
de discuter vendredi, on a échangé sur la question du Parc olympique et de la
gouvernance, entre autres... C'est un élément qui va être majeur, ça, la
gouvernance, pour la suite des choses.
Quant
au toit du stade, bien, j'ajouterai que j'ai posé la question l'an dernier
parce que le gouvernement a, depuis plusieurs
années, tous les outils pour prendre une décision. Le gouvernement précédent a
décidé de ne pas prendre de position. Il y a
eu un appel d'offres, il y a eu des problèmes, on a arrêté. Il y a même eu une
émission d'Enquête, Mme la députée
de Soulanges, qui a porté sur le processus à la Régie des installations
olympiques, et ensuite on a arrêté le processus. Il y avait un peu un
vide, on a commandé le rapport Bissonnette, je pense que c'était à propos.
Ceci
étant dit, pour pouvoir annoncer l'avenir du toit du stade, il y a des
consultations à mener. Je peux vous dire qu'un des éléments qui nous manquaient, je pense,
c'était le rapport Bissonnette. Moi, je trouve que c'est un élément qui
est majeur puis je sens bien, là, l'enthousiasme,
aussi, de la députée de Soulanges, qui trouve que c'est un document, là,
qui est digne de mention. Alors, ce qu'on va
faire, on va regarder les différentes options qui s'offrent à nous selon un
certain nombre de critères. Il y a la
question des coûts, de la fiabilité, de l'utilité et de l'intégrité
architecturale. Ces quatre aspects-là m'apparaissent des éléments
fondamentaux pour décider de ça.
Mais
je peux quand même vous indiquer qu'on aborde la question du Stade olympique,
du Parc olympique... du Stade olympique... du toit de façon positive. On
est convaincus que c'est un actif auquel les Québécois sont attachés,
que le toit, c'est un incontournable parce
qu'il faudra, tôt ou tard, régler cette situation-là. Présentement, il y a des
événements qui ne peuvent pas se tenir l'hiver
parce qu'on n'a pas un toit adéquat. Alors, oui, une décision sera prise. Des
échanges sont en cours présentement.
Évidemment, il y a des étapes, comme celle du Conseil des ministres, auxquelles
il faudra arriver, alors il n'y aura pas d'annonce aujourd'hui ni cette
semaine.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le ministre.
Alors, la députée de Soulanges.
Mme
Charlebois : ...M.
le Président. Oui, le dossier du Stade olympique m'interpelle directement. Et,
vous le savez
très bien, vous qui êtes député de Beauharnois, il va y avoir des retombées
jusque chez nous. Quand on parle du Stade olympique, quand on parle de Montréal, ça rayonne tout autour. C'est non
seulement un rayonnement pour tout ce qui est autour de Montréal, mais c'est un rayonnement pour le Québec, je le
disais tantôt. La tour Eiffel est un icone pour Paris, pour l'Europe,
mais, nous, le Stade olympique est certainement un icone pour le Québec tout
entier.
J'ai
entendu le ministre me dire qu'il y avait eu des procédures, des enquêtes, et
tout. Mais il ne peut pas renier qu'il y a le dossier d'affaires initial qui figure
dans les étapes au grand projet d'infrastructure. Il est sur son bureau en
ce moment. Et les recommandations figurent
dans le dossier d'affaires initial qui est sur son bureau. D'ailleurs, M. le
ministre, qui était porte-parole... qui
était assis à ma place l'année dernière, s'est fait expliquer par la ministre
en titre que le dossier avait certaines étapes à franchir dans les
grands projets d'infrastructure et qu'il était au dossier d'affaires initial.
Là, il est fini, le dossier d'affaires initial, il est sur son bureau.
Et
je vous dirai, M. le Président, que ça urge parce que, dans le cadre des fêtes
du 375e de Montréal, il faut que le toit du stade soit fini de construire, là. On
ne peut pas être en pleine construction pendant les fêtes, là. Alors, je
comprends qu'il a des choses à plaider.
Toutes les recommandations sont là dans le dossier d'affaires initial. Je vous
ai entendu, M. le ministre, me parler
des quatre aspects qui doivent être contenus dans le... C'est certain que, dans
les recommandations, les aspects dont
vous m'avez entretenue sont contenus là-dedans. J'aimerais avoir une indication
plus précise étant donné l'urgence de la chose. Quand va-t-il défendre
au Conseil des ministres le dossier du toit du Stade olympique? Et quand
allons-nous pouvoir penser avoir une annonce?
Le Président (M.
Leclair) : Alors, M. le ministre, la
parole est à vous.
M.
Bérubé : M. le
Président, n'eût été des cafouillages successifs des dernières années en
matière d'appels d'offres, on aurait peut-être déjà un toit, il faut le dire.
Alors, si le dossier était prêt, je me permets de me... je me pose la
question à moi-même, là : Pourquoi la ministre
précédente n'a pas pris de décision avec le Conseil des ministres précédent?
Est-ce qu'ils évitaient de prendre la décision avant l'élection appréhendée? Je
me parle à moi-même quand je dis ça.
Il
y a quelque chose qui parle encore plus que ça. Oui, il y a une décision qui va
être prise, puis on est en route pour la
prendre, cette décision-là. Mais je veux quand même indiquer à la
ministre — et je ne sais pas si elle est au courant — que l'actuel député d'Outremont, ministre des
Finances, a fait retirer du plan québécois des infrastructures publiques
l'argent qui était destiné pour le toit du stade. Alors, c'est votre
gouvernement qui a décidé de ne pas en faire une priorité. Merci.
Le Président (M.
Leclair) : Alors, Mme la députée de
Soulanges.
Mme Charlebois : Est-ce que j'ai encore du temps?
Le Président (M.
Leclair) : Il vous reste quasiment un
gros deux minutes.
Mme
Charlebois : Le
dossier d'affaires initial contient les recommandations. Moi, là, je veux bien
qu'il me serve toute la soupe de ce qui s'est passé avant. D'ailleurs, ils n'aimaient
pas ça quand on le faisait, nous. Alors, maintenant qu'il est ministre, j'espère qu'il va nous donner
l'exemple. J'aimerais avoir une réponse à ma question. Dans combien de temps vont-ils prendre une décision? Le dossier d'affaires
initial est maintenant terminé. Il ne l'était pas au moment où il y a eu
l'étude des crédits l'année passée. On était en train de travailler sur le
dossier d'affaires initial.
Je
vous rappelle l'importance de la chose. Ça coïncide avec des fêtes à Montréal,
ça coïncide avec les fêtes qui vont se tenir là. Il y a un développement
touristique important qui est retenu à Montréal. J'aimerais ça avoir une
indication à quel moment il va prendre la décision sur le stade.
Le Président (M.
Leclair) : Alors, M. le ministre, il
vous reste environ 2 min 30 s pour terminer le bloc.
• (10 h 20) •
M.
Bérubé : Je
réitère qu'il y a eu plusieurs séances du Conseil des ministres qui ont suivi
le DAI, où le gouvernement du Québec aurait pu
prendre une décision. Il a fait le choix de ne pas prendre de décision. Le
ministre des Finances de l'époque a décidé
de retirer du Plan québécois des infrastructures l'argent destiné au Parc
olympique. Je comprends que c'est un peu
gênant, compte tenu de la question que la députée vient de poser, elle devrait
s'expliquer avec lui, mais c'est la plus belle indication que ce n'était
pas une priorité.
Ceci
étant dit, on vient d'arriver; il me manquait un élément important, c'était le
rapport Bissonnette. Rapidement, au tout début de l'année, j'ai fait un certain
nombre d'interventions pour y répondre : on est déjà en discussion avec
les partenaires, que ce soit le ministre des
Finances et de l'Économie, que ce soit l'ensemble des partenaires de
Montréal, notamment le maire de Montréal, et je peux vous dire que c'est
enclenché et que la décision qu'on va prendre, elle va être une décision à long
terme, qui sera la bonne, quant à nous.
Alors,
on veut prendre vraiment la bonne décision. Le DAI est une excellente
indication. On a d'autres questions à poser
sur les processus précédents, qui vont nous permettre de prendre la meilleure
décision possible.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le ministre. Il
vous reste encore près de 1 min 30 s, Mme la députée.
Mme
Charlebois :
Écoutez, je veux juste réitérer l'importance du toit du stade. Moi, là, je
comprends qu'il veut jouer dans le passé,
mais, écoutez, moi, en ce moment, je parle avec le ministre en titre là, là, le
ministre délégué au Tourisme, et moi, je m'attends
à ce qu'il y ait une décision rapidement de prise dans ce dossier-là. Je
comprends que vous n'êtes pas satisfait peut-être de la façon dont ça a
été géré avant. Et je vous rappellerai, quand vous m'avez parlé du 1,6 milliard tantôt, là, que, je regrette,
mais c'est directement tributaire de ce que vous avez pris comme engagements
en campagne électorale. Que ce soit au
niveau du gel des tarifs du bloc patrimonial d'électricité, du gel des tarifs
de garderie, le gel des droits de scolarité, ça fait le
1,6 milliard.
Alors, moi, là, on ne
va pas commencer des guerres de chiffres, je vous parle du toit parce que je
pense qu'il y a des retombées économiques
importantes. Vous êtes maintenant ministre délégué au Tourisme, moi, je m'attends
à ce que vous soyez conscient qu'il y a des
retombées économiques importantes pour Montréal et qu'une décision se
prenne rapidement pour que le toit soit construit dans les délais appropriés.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, Mme la députée. Alors, 25 secondes, si le ministre a
quelque chose à rajouter.
M.
Bérubé : Bien,
le 1,6 milliard, c'est avant qu'on annonce quoi que ce soit. Il manque ça.
Alors, entre toutes les annonces qui ont été
faites partout au Québec, y compris dans la circonscription de la députée de
Soulanges et dans la vôtre, M. le député de
Beauharnois, et... ah oui, bien, c'est peut-être pour ça aussi, cette
gestion-là, que maintenant vous vous retrouvez du côté de l'opposition.
Il y avait de la saine rigueur à faire et on est en voie de l'atteindre.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le ministre. Alors, le prochain bloc sera attribué à la partie ministérielle. Alors, la députée des Îles-de-la-Madeleine.
Mme
Richard (Îles-de-la-Madeleine) : Merci, M. le Président. Bonjour. Bonjour à mes collègues
de la partie gouvernementale.
Bonjour, députée de Soulanges et députée de Charlesbourg. M. le ministre, et
les gens quil'accompagnent,
les présidents des grandes sociétés en tourisme, bonjour. Je veux vous amener
sur un sujet très important en
tourisme : la plus grande richesse que l'on a en tourisme, c'est le
capital humain, c'est la main-d'oeuvre, ce sont les gens qui accueillent
les touristes et qui travaillent dans ce beau domaine touristique. Alors, en ma
qualité de députée des Îles-de-la-Madeleine,
vous savez l'importance que revêt le secteur touristique pour ma
circonscription, mais on n'est pas
les seuls à avoir un secteur très important en tourisme, il y a plusieurs
belles autres régions au Québec qui ont ce volet important dans leur
secteur économique. Au niveau de la main-d'oeuvre, nous avons fait des efforts
énormes depuis plusieurs années pour avoir une main-d'oeuvre de qualité, pour
faire la formation continue à la main-d'oeuvre.
C'est
une industrie saisonnière, nous le savons. La plupart des touristes voyagent en
période estivale, à quelques exceptions près; c'est la période estivale qui est
la plus importante pour le tourisme. Depuis le mois de juin, qui est en vigueur depuis le mois de janvier, nous faisons
face à une réforme de l'assurance-emploi qui a été votée par le gouvernementfédéral au mois de juin, mais qui est en
application plus spécifiquement depuis le 6 janvier. On a vraiment un
problème avec la nouvelle réforme de l'assurance-emploi
parce que ça vient qualifier nos travailleurs saisonniers, notre main-d'oeuvre
qualifiée disponible, ça vient les qualifier de chômeurs fréquents ou
prestataires fréquents. C'est clair que ces gens-là doivent avoir des périodes où ils ne seront pas au travail puisque, on
le sait, le tourisme, c'est saisonnier dans la plupart de nos régions — peut-être, dans les grands
centres, le tourisme tourne plus à l'année, ils ont des grands festivals, et
comme le Carnaval, ici même, à Québec, qui est magnifique, d'ailleurs.
Alors, l'assurance-emploi
vient nous toucher directement au niveau de la main-d'oeuvre. Elle vient
toucher directement l'économie de nos
entreprises en tourisme parce que ça va être de plus en plus difficile de
garder lamain-d'oeuvre qualifiée
dans nos régions et de les avoir... qu'ils vont revenir à chaque saison, qu'ils
vont revenir travailler dans l'entreprise
parce que la nouvelle réforme nous dit : Si vous ne trouvez pas un emploi
dans les prochaines semaines, vous
devrez accepter un autre emploi, à moindre coût d'ailleurs, ça, c'est un
problème pour nos chômeurs. Également, ils les forcent à aller
travailler jusqu'à 100 kilomètres de la maison, et, dans notre cas, aux
Îles-de-la-Madeleine, vous comprendrez que c'est dans l'eau, à 100 kilomètres,
alors c'est impossible d'appliquer ça. On demande de faire trois demandes d'emploi par semaine, ce qui est
impossible aussi. On a 3 000 chômeurs présentement puis on n'a pas
beaucoup d'entreprises. Il y a d'ailleurs une campagne qui se fait par nos
commerçants avec une affiche dans la porte qui dit : Nous n'embauchons
pas, alors c'est inutile que les gens viennent faire signer un papier.
Alors,
c'est un problème pour nos chômeurs. On a peur à un exode de nos jeunes
travailleurs et de nos familles parce que, si on les force à aller travailler
ailleurs, est-ce qu'ils vont revenir? Parce que les emplois dans le tourisme,
c'est quand même des emplois intéressants, des emplois de qualité, mais ils
peuvent trouver mieux ailleurs peut-être. Mais on ne veut pas qu'il y ait l'exode
de nos régions, que ce soient les Îles-de-la-Madeleine, la Gaspésie, toute la
région du Lac-Saint-Jean et ailleurs.
Alors,
toutes les régions touristiques ont avantage à garder leurs travailleurs à la
maison. Et ces travailleurs-là acceptent de faire des périodes où ils ne pourront
pas travailler. Puis ce n'est pas la manne non plus quand on reçoit les
prestations d'assurance-emploi. On ne peut pas penser que ce sont des gens qui
font fortune avec l'assurance-emploi.
On
est aux prises présentement avec un trou noir. Qu'est-ce que c'est, le trou
noir? Il va y avoir des semaines où les gens n'auront même plus de prestations d'assurance-emploi.
Ça veut dire que, s'ils ont travaillé 14 semaines — c'est à peu près le maximum que les employeurs en tourisme
peuvent donner aux employés — s'ils ont travaillé 14 semaines,
ils ont deux semaines d'attente déjà, qui
sont assez difficiles à vivre, mais après ça ils ne pourront pas couvrir le
reste de l'année avec leurs
prestations d'assurance-emploi. Alors, on craint vraiment que nos travailleurs
qualifiés, formés qui reviennent d'année
en année dans nos entreprises touristiques aillent ailleurs. Et c'est comme ça
dans toutes les régions du Québec.
Alors, je pense que, pour l'économie saisonnière
qui est le tourisme, il faut faire des actions spéciales. Il y a beaucoupde représentations. On le voit, il y a des
manifestations. Il y en a eu une de 4 000 personnes aux Îles-de-la-Madeleine.
C'est la moitié de notre population active
qui est sortie dans la rue le 13 janvier, et symboliquement nous avons
tourné le dos aux bateaux pour dire :
Non à l'exode. On ne veut pas que les gens sortent des Îles pour aller chercher
de l'emploi ailleurs.
Alors,
qu'est-ce qu'on peut faire pour faire reculer le gouvernement fédéral? À quoi
on peut s'attendre? Et qu'est-ce qui est... Peut-être, au niveau du ministère et du
cabinet, M. le ministre, qu'est-ce que vous pensez faire pour aider nos
travailleurs et nos entreprises touristiques?
Le
Président (M. Leclair) : Merci, Mme la députée des Îles-de-la-Madeleine. La parole est à vous,
M. le ministre.
M.
Bérubé : Merci,
M. le Président. Je veux saluer la députée des Îles-de-la-Madeleine, qui est
constante quant à la lutte qu'elle mène contre cette réforme de l'assurance-emploi. J'allais
faire référence moi-même à cette manifestation importante aux Îles-de-la-Madeleine. 4 000 personnes, ce n'est pas
rien sur l'archipel. Faire référence également à ce que vous avez
indiqué lors de notre conseil national, en fin de semaine, sur ces impacts, là,
majeurs qui seront ceux qui affecteront les
Madelinots. Vous dire que notre gouvernement est déterminé à lutter contre
cette réforme de l'assurance-emploi,
qui aura des impacts majeurs au Québec de façon générale. 40 % des gens
qui sont touchés, c'est au Québec. C'est une charge frontale qui va
toucher plusieurs secteurs, dont le tourisme, donc...
C'est même un des premiers domaines qui va être
touché, particulièrement dans les régions des Îles-de-la-Madeleine,de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent, de
Charlevoix et de Manicouagan. Alors, moi, je suis doublement touché
comme ministre mais également comme député.
Vous savez que le tourisme, c'est un moteur économique important. Je vous
l'ai indiqué tout à l'heure à travers les
interventions de la première ministre, à travers les gestes qu'on a posés. C'est
majeur. C'est également notre identité, c'est notre ouverture sur le monde. C'est
notre capacité d'accueillir des gens, de leur proposer ce qu'on a de plus beau
et c'est également une tradition chez nous.
• (10 h 30) •
Évidemment, il y a une saison qui s'appelle l'hiver, qui est
inconnue du gouvernement conservateur
manifestement et qui fait en sorte qu'on ne
peut pas travailler à l'année. On travaille à diversifier notre offre
touristique, mais on n'est pas encore
rendus à faire travailler les gens à l'année. C'est 29 % des emplois de l'industrie
touristique qui sont saisonniers. Dans
nos régions, c'est énorme. C'est une main-d'oeuvre qui va être appelée à se
déplacer, à s'éloigner des lieux où on fait
le tourisme, où il y a les attractions, les événements, la restauration, l'hôtellerie.
C'est parfois... C'est même souvent extrêmement
difficile. Inutile de rappeler le cas des Îles-de-la-Madeleine, où vous êtes
des insulaires, puis, 100 kilomètres, on
se retrouve dans le golfe. Mais je pense aussi à mes travailleurs sylvicoles,
mes fiers travailleurs sylvicoles de la vallée de Matapédia qui sont aux
prises avec le même problème.
Alors, qu'est-ce qu'on
fait? Qu'est-ce qu'on fait? Bien, d'abord, on indique notre opposition puis on
le fait idéalement avec l'unanimité de l'Assemblée
nationale. Alors, moi, je suis heureux, dans ma région, là, que tous les
acteurs se soient unis, et on a été capables
d'en faire une lutte unanime. Alors, sur des enjeux comme ceux-là, les députés
du Parti québécois, le député de
Rivière-du-Loup—Témiscouata, les députés fédéraux, les syndicats, les gens d'affaires,
tout le monde s'est uni, et c'est comme ça également en Gaspésie et aux
Îles.
Il
y a une délégation qui est allée à Ottawa plaider pour le Québec. Ça inclut la
dimension touristique. Le gouvernement
conservateur, jusqu'à maintenant, fait la sourde oreille. Il décide qu'il ne
veut pas entendre le Québec ou qu'il n'a pas
besoin du Québec. D'ailleurs, on l'a vu à la dernière élection fédérale, cinq
députés. Alors, manifestement, c'est
un enjeu sur lequel on ne pèse pas beaucoup. Puis je ne suis pas convaincu que,
si on avait davantage de députés conservateurs, ça serait la même chose.
Mais le Canada se bâtit sans le Québec là-dessus.
Alors,
une fois qu'on a dit ça, bien, il va falloir voir comment on prend soin de nos
travailleurs. J'ai toujours espoir que le gouvernement conservateur puisse reculer au
nom de la dignité, au nom du respect des communautés. Puis, nos communautés, je vous ai nommé les régions
touchées, mais c'est également dans les grands centres, c'est les
enseignants suppléants, c'est les
travailleurs du domaine du cinéma, c'est des travailleurs à contrat. Alors, ça
touche tout le Québec. On a besoin d'un front uni.
C'est
vraiment un appel que je fais au gouvernement fédéral de tenir compte de l'industrie
touristique québécoise. Si on ne fait pas ça, on freine l'investissement,
on démobilise la main-d'oeuvre à un moment où on a besoin de la mobiliser.
Je vous donne l'exemple de ma région. J'appuie
présentement une campagne sur la formation de la main-d'oeuvre, la valorisation de la main-d'oeuvre au
Bas-Saint-Laurent à travers quelques institutions scolaires, dont le cégep de
Matane qui a techniques en tourisme. Ça vient anéantir plusieurs efforts qu'on
vient consentir dans le domaine.
Alors, moi, je vous
annonce que je serai une des personnes qui parlera à la manifestation de
Rimouski du 23 février prochain. J'ai besoin,
moi, d'un consensus fort de l'ensemble de l'Assemblée nationale pour faire
reculer ce gouvernement parce que les impacts, ils sont réels. J'ai bien
entendu, aujourd'hui, lu, je pense que c'est le ministre Christian Paradis qui dit : Ah! c'est
une façon de faire de la politique. Une façon de défendre notre monde, défendre
nos travailleurs forestiers, nos
travailleurs de l'hôtellerie, nos travailleurs du domaine de la pêche, comme
chez vous, Mme la députée des
Îles-de-la-Madeleine, des gens qui s'arrachent le coeur à travailler fort, qui
sont attachés à leur coin de pays. Alors,
c'est un enjeu qui est majeur, et c'est le plus grand défi qu'on a présentement
dans l'industrie touristique, c'est celui de contrer les effets appréhendés de cette réforme de l'assurance-emploi
là particulièrement en matière de tourisme. Donc, on continue le combat.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le ministre. Alors, Mme la députée des Îles-de-la-Madeleine,
la parole est à vous.
Mme
Richard (Îles-de-la-Madeleine) : Merci beaucoup. Merci pour votre réponse, M. le
ministre. Justement, j'aimerais poursuivre sur les impacts que la réforme de l'assurance-emploi
a pour tous les secteurs. Comme vous l'avez dit, il n'y a pas juste le tourisme. Ici, on étudie les crédits en tourisme,
mais il y a plusieurs autres secteurs qui sont touchés. Alors, on a parlé de l'agriculture, on a parlé des
pêches évidemment, qui est le principal moteur chez nous. Le tourisme arrive pas loin derrière dans l'économie. Mais
également, on l'a dit, dans le secteur de la santé, dans le secteur del'éducation, il y a beaucoup de travailleurs de
remplacement, et, cette main-d'oeuvre-là, il faut qu'elle soit
disponible. Parce que qu'est-ce qu'on va
faire avec nos CSSS si on n'a plus de main-d'oeuvre disponible pour remplacer
les congés de maladie, des congés de
maternité, les vacances? Alors, ce sont des gens qui acceptent d'être
disponibles, des périodes à la maison et des périodes au travail, je
pense que c'est important.
Et ce que je m'aperçois,
c'est qu'on ne connaît pas l'impact financier de cette réforme-là. Est-ce que c'est
possible de demander... Je pense que c'est
ce que devait faire la ministre Agnès Maltais qui devait être à Ottawa hier.
Son avion n'a pas pu atterrir. Alors, malheureusement,
la ministre n'a pas pu rencontrer la ministre Finley hier. Je pense que c'est ce qu'on demande : Est-ce que le
ministre du Tourisme peut appuyer la collègue et demander c'est quoi, l'impact
financier pour nos entreprises en tourisme?
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée. La
parole est à vous, M. le ministre.
M.
Bérubé : Mme la
députée, je crains fort que le gouvernement fédéral nous fournisse de lui-même l'impact de cette
mesure-là. D'abord, il tend à diminuer sa portée en disant que c'est une bonne
chose pour les travailleurs, une bonne chose
pour les régions. Il faut être capable également de tenir compte des
contextes... je veux dire, des contextes régionaux. Je vous dirais qu'il
y a un certain nombre de secteurs ou un certain nombre d'impacts appréhendés.
Il y a les effets sectoriels, les effets régionaux, les effets locaux, les
effets sur la vitalité puis sur... et sur les entreprises et les effets
budgétaires. Autrement dit, là, toute la chaîne touristique est affectée par...
Le message que ça envoie aussi, imaginez, ça envoie un
mauvais message aux gens qui veulent se former
dans le domaine, qu'ils soient dans les
techniques collégiales, qu'ils soient à l'ITHQ, qu'ils soient à Mérici, ici, à
Québec. Ça, c'est un premier impact qui est envoyé. Ça envoie aussi un
message aux gens qui travaillent dans le domaine qu'il faudrait peut-être qu'ils changent de secteur, même s'ils
sont passionnés par ce domaine-là. Ça envoie aussi le signal rapidement qu'il y a des gens qui vont déménager, il y a des
gens qui vont arrêter d'investir, et ça, au même moment où nos leviers touristiques... D'ailleurs, on lancera, au cours,
là, de l'hiver, deux annonces importantes, là, qui intéresseront
certainement l'opposition, le PADAT, alors c'est
un levier financier important, Filaction, et le crédit hôtelier est toujours
là, alors nos leviers financiers sont là, mais on a un message...
En fait, le principal
facteur qui nous nuit, là, présentement, pour l'industrie touristique, c'est le
gouvernement fédéral. C'est un accélérant
extrêmement puissant, et, à terme, à terme, si le gouvernement ne recule pas — puis il va falloir qu'il le fasse
bientôt, parce que c'est adopté — il faudra envisager d'autres formes d'action. Et une de celle qui est avancée par bon nombre
de partenaires, c'est celle de rapatrier au Québec la caisse d'assurance-emploi
pour faire en sorte qu'on puisse la
gérer pour les travailleurs. Rappelons que le gouvernement fédéral ne met plus
d'argent dans la caisse, que c'est les travailleurs
et les employeurs, et que non seulement il ne met pas d'argent, mais il prend
les profits pour investir dans des priorités
qui ne sont pas celles des Québécois. Alors, c'est un racket total. Et ça ne
rend pas service aux Madelinots, ça ne rend
pas service aux gens de la Matapédia, de la Matanie, puis de La Mitis, puis ça
ne rend pas service au Québec, puis encore moins à l'industrie
touristique. Alors, voilà un dossier sur lequel l'ensemble des parlementaires à
l'Assemblée nationale devraient s'unir pour défendre l'industrie touristique.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le ministre. Je vous rappelle qu'il reste environ 5 min 30 s
à l'échange pour ce bloc.
M. Bérubé : ...le prendre plus tard, si vous voulez, là.
Le Président (M.
Leclair) : Non. Alors, est-ce que
quelqu'un de la partie ministérielle va prendre la parole?
Mme Richard
(Îles-de-la-Madeleine) : Bien, on
peut poursuivre sur l'assurance-emploi. C'est tellement un dossier important. Il y a des gens qui souffrent
présentement. Il y en a déjà qui n'ont plus de revenus. Est-ce qu'on
peut penser aussi... Parce que c'est une
demande qui nous vient d'ailleurs des gens qui sont concernés, c'est au niveau
de la formation. Est-ce qu'on peut...
Je ne connais pas, là, vous allez nous expliquer sûrement, le PADAT, en quoi ça
va consister. Je ne sais pas si vous
le ferez tout de suite ou plus tard. Maintenant, est-ce qu'on peut penser à la
formation, justement, pour nos travailleurs qui se retrouvent sans
chèque… qui vont se retrouver sans chèque d'ici le mois de mai? Parce que les entreprises n'embauchent pas avant à peu près le
mois de mai ou juin, parce que c'est des coûts, les salaires, ils n'ont
pas le budget pour ça, et on sait que les
touristes ne sont pas arrivés, donc les revenus ne sont pas au rendez-vous non
plus. Alors, qu'est-ce qu'on peut
penser au niveau de la formation? Je sais que les cégeps, entre autres celui
des Îles-de-la-Madeleine mais
ailleurs aussi, sont partie prenante de donner de la formation, superclientèle,
le superclient, service, en tout cas, dans le service à la clientèle.
Est-ce qu'on peut penser que le ministère aussi va nous apporter des choses
là-dessus?
M.
Bérubé : D'abord,
pour ce qui est de la formation, il se fait des choses partout. Celle que je
connais le mieux présentement, parce que j'y
ai participé, c'est l'annonce de l'ATR Bas-Saint-Laurent pour la valorisation
des métiers en tourisme. C'est une campagne qui est médiatique et dans l'ensemble
du Bas-Saint-Laurent avec les institutions d'enseignement.
Alors, imaginez, au moment où on a annoncé ça, on était au pire du mouvement de
contestation de la réforme de l'assurance-emploi
fédérale, donc, évidemment, c'est la première question qu'on a eue. Vous voyez
que ça ne nous aide pas du tout à faire la promotion de la destination
qu'est le Québec.
Au
même moment, nous, on travaille sur des leviers pour stimuler l'investissement
au Québec. Vous m'avez parlé du PADAT, alors c'est le programme d'appui des
attraits touristiques qu'on va lancer au cours des prochaines semaines. Alors, le PADAT, là, le montant total des
interventions financières dans le cadre du PADAT, c'est 85 millions sur
cinq ans, pour un maximum de 17 millions par
année. Le programme va permettre d'octroyer des prêts puis des garanties de
prêt variant de 150 000 $ à 2 millions, puis, à terme, ça va
permettre de générer un minimum de 166 millions de dollars d'investissement dans l'industrie touristique du
Québec, puis ça va être confié à Investissement Québec, avec une
nouvelle division qui s'appelle
Investissement Québec Tourisme. Ça, c'est un des leviers qui nous permettent de
dire à des gens qui sont déjà dans le
domaine touristique : Écoutez, vous avez sûrement des projets qui traînent
depuis un bon bout de temps, des
idées, le moment est trouvé, et vous avez besoin de partenaires financiers, le
gouvernement du Québec va croire dans vos
projets puis va vous aider à les financer. Et ça, c'est partout au Québec, et
puis on va être en mesure... Quand on va lancer le premier appel d'offres, je suis convaincu qu'il y a des
projets qui sont déjà prêts. Il y a des gens qui vont avoir envie, là, de recommencer à croire à la croissance
de leur entreprise touristique. C'est un fichu de beau message à
envoyer. Moi, j'ai bien hâte qu'on puisse
faire cette annonce-là. Et ça démontre que Québec, en tout cas, n'a pas sabré
dans ses outils financiers, hein, ils
sont intacts, croit dans l'industrie touristique. Moi, j'ai des discussions
chaque semaine avec le ministre des Finances, et je peux vous dire qu'un
des indicateurs qu'il regarde, c'est celui de la vitalité touristique du
Québec.
• (10 h 40) •
Je suis allé en
mission en Europe l'automne dernier. On est allés en mission pourquoi?
Essentiellement, pour remplir la demande de
la première ministre du Québec d'aller chercher des devises étrangères pour les
amener au Québec par l'entremise des touristes, évidemment, alors de l'argent
neuf qui vient au Québec par le marché, entre autres, de l'Île-de-France, de
Paris, puis de la francophonie, de la Belgique. Et les gens qu'on a rencontrés,
c'est des gens qui vendent
notre destination à l'année longue, des gens qui bouclent des voyages, des gens
qui sont des transporteurs, qui ont des
agences de voyages, qui sont des blogueurs avec une influence certaine. On a
vraiment rencontré les gens qui sont en contact direct avec ceux qui
prennent la décision d'acheter un billet d'avion puis de venir au Québec.
Alors,
toute cette chaîne-là, on est en train de la consolider pour s'assurer qu'il y
a encore des devises étrangères qui viennent ici. Puis on leur vend une image qui s'appelle
Québec original, qui a été très bien accueillie, on leur vend l'hiver, entre autres. À partir du moment où on fait bien
notre travail de promotion, on a des bonnes campagnes pour attirer des touristes, bien il faut qu'une fois au
Québec… — ça, la sous-ministre me le rappelle souvent — il
faut qu'on ait les moyens d'un Québec original. Alors, ça passe par la
vitalité de nos événements, nos attractions.
Alors on a les leviers
financiers pour le faire, puis je pense qu'on va y arriver. Mais ça prend
également la main-d'oeuvre qualifiée, des
gens qui ont la passion, qui ont envie de travailler, qui ont envie de partager
des histoires, des souvenirs, qui ont
envie d'embarquer dans ces belles aventures là, mais déjà on les a. Puis les
gens ne sont pas lànécessairement
pour des gros salaires, il y en a qui les méritent, je peux vous le dire, mais
les gens sont là parce que c'est leur
domaine privilégié. Et, si, en plus, on leur dit que… déjà c'est saisonnier
puis qu'en plus ça risque de disparaître, bien là on vient vraiment, là, d'anéantir des années et des années d'effort
de promotion du Québec à l'échelle internationale puis à l'échelle du
Québec également.
Alors, c'est ça, moi,
ma crainte comme ministre délégué du Tourisme, et c'est une crainte qui devrait
animer également l'opposition et l'ensemble des intervenants touristiques du
Québec. Merci, M. le Président.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le ministre. Alors, c'est tout le temps que nous avions pour
ce bloc-là. Alors,
le prochain bloc va à l'opposition officielle... la deuxième opposition,
excusez-moi, la députée de Charlesbourg.
Mme Trudel : Je vous remercie du titre, je l'aurais bien pris, mais ce
n'est pas...
Le Président (M.
Leclair) : Bien, je vous le donne
pareil, en attendant, juste pour ce matin.
Mme
Trudel : Comme j'ai
très peu de temps, comme deuxième opposition officielle, je vais me
permettre... ce n'est pas par manque de politesse au niveau des salutations, je vais
aller droit au but, et j'apprécierais beaucoup... mes questions
normalement devraient être assez concises, donc j'aimerais ça si on peut être
bref dans les réponses.
J'entends
Mme la députée des Îles-de-la-Madeleine, son cri du coeur concernant tous les
impacts touristiques aussi qu'il pourrait y avoir suite à une nouvelle
réforme de l'assurance-emploi, mais il y a une industrie qui est saisonnière
et qui est tout aussi importante, je pense que ça mérite la peine d'en parler,
c'est l'industrie de la motoneige. On dit que l'industrie
de la motoneige, aujourd'hui, c'est 80 000 membres, c'est près de
5 000 bénévoles qui offrent une contribution unique, 32 000
kilomètres de sentiers balisés, sécurisés, cartographiés, signalisés et
entretenus, 173 000 motoneiges immatriculées,
des centaines de commerces qui accueillent et servent les motoneigistes, des
ATR actives en promotion dans 14 régions concernées par l'activité de la
motoneige.
C'est
un produit touristique international qui accueille plus de 30 000
touristes hors Québec. C'est des retombées économiques estimées à 2,4 milliards de
dollars, des revenus nets pour le gouvernement du Québec de 200 millions
de dollars. Le détail de ces montants-là sont inscrits dans l'énoncé qui a
figuré dans... voyons, dans le rapport Vision de la motoneige au Québec,
produit par Zins.
Dans
la région de la Gaspésie, qui vous est très chère, M. le ministre délégué, les retombées
économiques ont été de 31 millions de dollars; dans le Bas-Saint-Laurent,
24 millions de dollars. Dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean,
les retombées économiques sont de l'ordre de 64 millions de dollars. Au
Québec, les retombées économiques de l'industrie
touristique sont évaluées à 12 milliards. Seule, l'industrie de la
motoneige évalue ses retombées à 2 milliards, soit environ 16 % des retombées. Au 15 octobre
dernier, M. Dany Quirion, président de la fédération des clubs de
motoneige du Québec, et M. Jean Duchaine,
directeur général, ont fait parvenir une lettre au ministre Sylvain Gaudreault.
J'ai ici en main un document sur la répartition des retombées
économiques ainsi qu'une copie de la lettre que je vais vouloir déposer, M. le
Président.
Le Président (M.
Leclair) : Vous voulez déposer la
copie?
Mme Trudel : Oui, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Leclair) : C'est bien.
Mme Trudel : Donc, je disais qu'ils ont fait
parvenir une lettre au ministre M. Sylvain Gaudreault lui demandant un support
financier de 1 million de dollars par année pendant trois ans ainsi qu'un
support annuel récurrent de 500 000 $ pour l'embauche de personnel spécialisé tels qu'ingénieurs dont ils sont
contraints... par les nouvelles normes en matière d'environnement, de sécurité et de construction d'infrastructures.
Il faut savoir que le gouvernement va chercher des revenus de plus de 200 millions générés par l'immatriculation
et les taxes sur les motoneiges. Bref, le gouvernement impose de nouvelles mesures à l'industrie de la motoneige,
les taxe davantage mais ne les supporte pas comme il se doit, malgré les
retombées économiques majeures de cette
industrie. Dans les faits, cette industrie rapporte plus au gouvernement
qu'elle n'engendre de dépenses. À ce jour,
aucun engagement n'a été pris par le ministre Sylvain Gaudreault, et la FCMQ
est toujours en attente d'une réponse et a grandement
besoin d'investir dans des infrastructures afin de répondre aux normes en matière de sécurité. Je demande donc une
intervention du ministre du Tourisme afin d'intercéder au nom de la FCMQ auprès de son collègue Sylvain Gaudreault et
de donner une réponse positive, espérons-le, et de permettre un peu de
répit aux 5 000 bénévoles... permettre aux
173 000 motoneigistes de circuler en toute sécurité dans les sentiers
des 14 régions, incluant celle du ministre Gaudreault et du ministre
Bérubé.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, Mme
la députée de Charlesbourg. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Bérubé : Merci, M. le Président. Alors, en
réponse très claire, là, à la députée de Charlesbourg, d'abord, la motoneige, chez
nous, c'est une tradition. N'y avait-il pas autrefois une publicité qui disait :
Chez nous, c'est skidoo? Alors, dans la publicité, là, de Québec
original, du tourisme hivernal, la motoneige figure à l'avant-plan. On s'est
associé également à une émission télévisée
France-Québec qui s'appelle Soir de fête à Sacacomie : la motoneige
est à l'avant-plan. Ceci étant dit...
Deux interventions des dernières semaines, quant à la motoneige, de notre
gouvernement qui ont permis un impact, là, important.
Puis ensuite, avec votre permission, Mme la
députée de Charlesbourg, je vais demander à la sous-ministre de vous donner des informations à jour là-dessus. Donc, on
est intervenus au Lac-Saint-Jean dans un montage financier qui a permis de sauver la saison de motoneige. Alors, c'est
reconnu par les acteurs. Avec mon collègue le ministre des Affaires intergouvernementales et de la Gouvernance
souverainiste, on a sauvé la saison de motoneige au Lac-Saint-Jean. La
députée a fait référence également à la
Gaspésie. Mon collègue le ministre, député de Gaspé, des Affaires
municipales... ruralité, bon, à
Gaspé, vous voyez qui — je ne peux pas nommer son
nom — délégué aux Régions, il a annoncé 75 000 $
pour la saison de motoneige. C'était une
demande importante qui a été faite par l'association des motoneigistes de la
Gaspésie. Ça, c'est les deux premières interventions qui me viennent en tête.
Quant à la correspondance que vous évoquiez,
il me fera plaisir, à votre demande, puis au nom, là, des gens de l'association, d'en
discuter avec le ministre des Affaires municipales. Puis vous jouez
parfaitement votre rôle de faire en sorte
qu'il puisse y avoir plusieurs partenaires qui plaident pour cette demande-là.
Alors, si vous êtes capable d'en fournir une copie à notre équipe, ça va nous faire plaisir, là, de plaider ça.
Puis j'apprécie beaucoup votre façon d'approcher les crédits, puis c'est de cette façon qu'on avance
aussi. On est capables de vous faire des suivis. Et, si vous le permettez, est-ce
que j'ai besoin de votre autorisation...
Mme
Trudel : ...parce que je n'ai pas
beaucoup de temps. Puis j'ai eu une réponse, je pense, au nom de la Fédération des clubs de motoneigistes, grandement
satisfaisante, parce que je prends votre parole... j'ai confiance en
votre parole, que vous allez intercéder auprès du ministre, et c'était le but
de la demande, vu l'importance de la...
M.
Bérubé : Et on s'en donnera plus
après les crédits. Si vous le souhaitez, on vous donnera de l'information
supplémentaire.
Mme
Trudel : J'apprécie beaucoup.
M.
Bérubé : Ça fait plaisir, Mme la
députée.
•
(10 h 50) •
Mme Trudel : J'aimerais, en deuxième intervention,
parler du Stade olympique. On a fait grandement
allusion tout à l'heure au Stade olympique. Moi, j'aimerais revenir au rapport
Bissonnette. Dans son rapport... Ce n'est pas une question, ça serait plus une
suggestion que j'aimerais faire au ministre, M. le ministre délégué. C'est
concernant la recommandation n° 15, dans le rapport de
Mme Bissonnette, on parle de... pour une revitalisation... elle parle beaucoup de revitalisation. Et elle fait part d'une
réflexion sur la possibilité d'un classement comme site patrimonial.
La seule inquiétude que j'ai, comme... J'ai
quand même siégé au Comité exécutif de la ville de Québec comme conseillère
municipale. J'étais responsable des dossiers de la culture. Et j'aimerais dire
à M. le ministre que, lorsqu'on classe
un site, un monument, un lieu historique ou patrimonial, il y a des exigences.
On sait que le stade doit faire les frais d'une réfection majeure, le Parc olympique, pas le stade, le Parc olympique
au complet doit faire... et il y a une gestion aussi, là, il y a de multiples gestions. Alors, ce serait assez
difficile, si on arrivait à faire... à le classer, il faudrait probablement
aller voir au ministère de la Culture pour
alléger les contraintes parce que, dès qu'on a un site ou un monument qui est
classé, il y a des contraintes énormes pour pouvoir procéder sur des réfections
suite à ça.
Il y a, sur le site du portail dans Publications
Québec, moi, je vous suggérerais, là... on parle au niveau des mesures de contrôle, au
niveau des autorisations qui peuvent être émises pour arriver à faire des...
voyons... des modifications. On parle
ici : Un site patrimonial classé ou déclaré. Dans un site patrimonial, l'autorisation
du ministre est nécessaire avant de modifier
l'aménagement, l'implantation d'un immeuble, de faire une construction, de
réparer ou modifier l'apparence extérieure
d'un immeuble. Je vous dis, il y a énormément de contraintes, et chaque mesure
qui pourrait être prise allongerait les
gestes qui pourraient être posés. Et ça coûte excessivement cher. Alors, c'est
une réflexion que je voudrais soumettre au ministre délégué avant... Je ne dis pas… moi, je ne prends pas position
sur cette proposition-là, mais, au moins, que cette réflexion-là se
fasse là-dessus.
Le Président (M. Leclair) : Merci, Mme la députée de
Charlesbourg. Je fais juste vous indiquer que, pour que les travaux se
poursuivent bien, on doit s'adresser à la présidence, alors... Mais tout se
déroule parfaitement bien ce matin. Je
fais juste vous rappeler que le document a été déposé. Le secrétariat le fera
parvenir aux membres de la commission... votre document que vous avez
déposé, de trois pages, tantôt. Alors, M. le ministre, la parole est à vous.
M. Bérubé : Alors, merci, M. le Président. Alors,
c'est contenu, là, pour les gens qui nous écoutent, là, dans ce rapport, qu'on
appelle le rapport Bissonnette qui s'appelle Pour le Parc
olympique — L'achèvement — L'avenir. On n'en est pas là, c'est-à-dire que c'est une des
propositions qui est faite par le comité et puis on est à considérer les
avantages, les inconvénients avec chacun des
ministères concernés. Évidemment, le ministère de la Culture et des
Communications, pour celui-là... On est
conscients que certaines mesures seront considérées, d'autres, non. En fait, c'est
la prérogative du gouvernement. Le
gouvernement précédent a demandé cet éclairage-là. Il était pertinent, en fait,
le rapport est pertinent, et nous, on est heureux de la qualité du
rapport, mais c'est évident qu'on ne pourra pas retenir l'ensemble de ce qu'il
y a là, pour des questions de faisabilité dans certains cas puis des questions
de coûts dans d'autres, ou d'opportunités. C'est important.
J'espère que, pour la
suite des choses, on pourra compter sur la Coalition avenir Québec pour
promouvoir l'importance stratégique du
quadrilatère Maisonneuve, du Parc olympique, pour le sport, pour Montréal, pour
le Québec, pour sa valeur historique
et pour ses promesses d'avenir aussi. Quand je dis que c'est un actif, c'est
important pour l'avenir. Et, le Parc
olympique, je pense que la façon que le rapport l'a positionné, c'est également
de la façon que la RIO le fait, c'est-à-dire que c'est un actif pour l'ensemble
des Québécois. D'ailleurs, la consultation a eu lieu partout au Québec, y compris à Rimouski, dans ma région. Et c'est
déjà... j'aime déjà mieux ce ton-là, M. le Président, j'aime mieux le
ton de la députée que ce que j'ai déjà
entendu sur le Parc olympique. Moi, je me souviens de m'être levé, le dimanche
matin, pour réagir à une intervention
du député de Chauveau. La députée de Laporte avait fait la même chose parce qu'il
fallait réagir à un point de presse
où le député de Chauveau... le député de Chauveau n'aime pas ça quand je le
dis, mais c'était quand même ça, il faut que je le rappelle.
Une voix : Bien...
M.
Bérubé : …en
disant qu'il fallait envisager d'autres scénarios, dont un de dire : Si ça
ne marche pas, il faudrait peut-être le
démanteler. Depuis ce temps-là, ça a changé. Tant mieux.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Charlesbourg, maintenant la parole est à vous.
Mme Trudel : O.K. Il y aurait un dernier point, sur, je dirais, sur
lequel je voudrais me prononcer, c'est sur l'hébergement
illégal. À la question n° 39 que nous avons posée à l'étude des crédits budgétaires, il y a
plusieurs points que nous avons soulevés. On a parlé, concernant les lieux d'hébergement, là,
on a parlé : des actions prises par le ministère afin d'enrayer les lieux d'hébergement; le nombre de
ressources dédiées au dépistage d'établissements; les listes desétablissements illégaux par région; le nombre de
constats d'infraction émis par le ministère et les montants des constats
d'infraction. La réponse qui nous a été fournie par le ministère est
incomplète. On a un, deux, trois, on a trois lignes seulement qui nous disent que Tourisme Québec a revu et révisé son
mécanisme d'intervention, mais il n'y a aucun détail qui nous est donné concernant les questions qui
nous ont été posées. Donc, on ne sait pas combien de ressources ont été dédiées au dépistage d'établissements illégaux,
combien y a-t-il d'établissements illégaux au Québec, combien d'infractions
émises par le ministère ainsi que le montant
de ces constats. Et est-ce que le ministre peut nous donner des réponses
précises sur ces données, plus précises que ce que nous avons dans le cahier
des études de crédits?
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée. M.
le ministre, il vous reste moins de une minute pour répondre à la question.
M.
Bérubé : J'espère
avoir l'occasion... En tout cas, si quelqu'un veut le reprendre tout à l'heure,
je pourrais donner plus d'info. L'an dernier j'ai questionné là-dessus, sur le fait qu'en
10 ans il n'y a eu aucune condamnation. Alors, je serais en mesure de
vous annoncer qu'est-ce qui va changer dans notre processus d'enquête et de
suivi. Les chiffres par région, on peut vous
les fournir. Ça, c'est un premier élément. Les ressources, je suis obligé de
vous dire qu'avec le contexte budgétaire on n'en a pas de
supplémentaires, mais on a conservé celles qu'on avait, deuxième élément de
réponse. On peut vous le ventiler...
Mme Trudel : Combien?
M. Bérubé : Deux. Je pense que c'est deux. Deux. Avec des techniciens,
quatre. Mais il y a toutes sortes de méthodes d'enquête. Il y en a beaucoup qui
se passent sur Internet. Je ne veux pas vous révéler toutes les méthodes, mais il y en a plusieurs qui se font comme ça. Par
région, on peut vous le ventiler. Moi, j'ai déjà donné les chiffres dans
une entrevue pour le Bas-Saint-Laurent puis
la Gaspésie. Le Président me fait signe. Et, si vous souhaitez y revenir,
on pourra vous fournir de l'information plus précise.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le ministre. Une question d'éclaircissement, M. le ministre.
Lors de la première
question de la députée de Charlesbourg, vous avez dit que vous feriez parvenir
à la présidence ou à la commission certains documents. Alors, vous
prenez ça en note?
M. Bérubé : Oui. C'est sur les motoneiges. On voulait même lui
remettre directement, mais on le remettra à la présidence.
Le Président (M. Leclair) : À la présidence. Merci beaucoup, M.
le ministre. Alors, le prochain bloc de 20
minutes à l'opposition officielle. J'entends Mme la députée de Soulanges.
Mme Charlebois : Merci, M. le Président. Le 29 janvier
dernier, l'Organisation mondiale du tourisme
annonçait que le nombre de touristes dans le
monde a franchi pour la première fois, en 2012, M. le Président, la barre
du milliard, en haussant de 4 % sur un an en dépit du contexte
généralisé d'instabilité économique. Toujours selon l'Organisation mondiale du
tourisme, le nombre de touristes ne fera que croître, de 3,8 % en moyenne
par année entre 2010 et 2030, pour atteindre 1,8 milliard. Québec pour sa
part attire en majorité, M. le Président, des touristes européens selon les statistiques de juillet 2012, près de 93 000,
dont 51 000 directement de la France. La campagne publicitaire dans les
cinémas français a été bien perçue en France, et on peut escompter des
résultats plus que satisfaisants. Le potentiel des pays émergents est grand, et les yeux sont tournés vers la Chine, sachant que
la Chine a accordé au Canada le statut de destination approuvée en juin 2010, permettant ainsi à la
Commission canadienne du tourisme, aux professionnels de voyages de
faire la promotion du Canada directement
auprès des consommateurs chinois. Toujours selon les statistiques de juillet
2012, le Québec a reçu près de 9 000 visiteurs en provenance de l'Asie. Ce
n'est pas rien, ça, M. le Président.
Bien sûr, les touristes, mais les gens d'affaires
québécois aimeraient avoir un vol direct sur l'Asie. Il n'y a pas un Québécois qui n'aimerait
pas ça. Dans une entrevue à TVA Nouvelles, le 7 janvier dernier, le
ministre délégué au Tourisme a dit,
et ça m'a même surprise, qu'il allait forcer Air Canada à établir une liaison
directe avec la Chine. Le ministre doit bien savoir que Montréal n'est pas l'aéroport reconnu comme la plaque
tournante au Canada. Moi, je pense que nous aurions, et il aurait plutôt intérêt à développer une approche
marketing pour faire valoir les produits d'appel québécois, tout aussi intéressants, M. le Président, que Niagara Falls
peut l'être aux yeux des Asiatiques, et ce, en travaillant avec les
partenaires du milieu pour faire en sorte qu'on
ait une liaison rentable. Commençons par avoir des liaisons rentables avant de
penser à forcer des compagnies privées à faire des choses.
Alors,
moi...
Une
voix : ...
Mme
Charlebois : Bien, je n'ai pas fini.
J'achève.
Le
Président (M. Leclair) : Excusez. M.
le ministre, nous allons entendre...
M.
Bérubé : Question de règlement.
Mme
Charlebois : Allez-y.
M.
Bérubé : J'aimerais qu'on puisse
déposer la déclaration où j'utilise le mot «forcer».
Mme
Charlebois : Bien, c'est dans les
nouvelles à TVA Nouvelles.
M.
Bérubé : À plus forte raison de le
déposer.
Mme
Charlebois : Je vous invite à aller
fouiller sur Internet. Vous allez la trouver.
M.
Bérubé : Alors, est-ce qu'on dépose
le document dont vous faites référence, Mme la députée?
Mme
Charlebois : On va vous le retrouver.
M.
Bérubé : On va déposer le document.
Merci. Alors, continuez.
•
(11 heures) •
Mme
Charlebois : On va vous le retrouver
sans problèmes. Alors, pour aider un peu le ministre, je l'invite à prendre connaissance du modèle d'affaires
développé au Québec, soit celui de Mont-Tremblant, qui apparaît dans le
plan de développement touristique qui... En
passant, je profite de l'occasion, M. le Président, pour rectifier certains
propos. Je n'ai jamais prétendu que c'était
le plan de développement touristique libéral, là. J'ai dit que la stratégie
avait été élaborée dans un cadre de
consultation avec le milieu et dévoilée par nous, le gouvernement libéral. Je n'ai
pas prétendu m'approprier le plan de développement touristique. Ça a été
fait en concertation avec le milieu.
Alors, l'aéroport La Macaza offre maintenant
13 vols par semaine au centre-ville de Toronto et deux volshebdomadaires vers New
York, et ce, à un prix moyen de 500 $. Moi, je pense qu'au lieu de
critiquer Air Canada nous aurions intérêt, le ministre délégué aurait
intérêt, pour les Québécois et pour l'ensemble de l'industrie touristique, à développer un plan de travail, des échéanciers et
des initiatives qui vont nous permettre d'aller chercher notre part de
marché touristique. En ce moment, il ne faut
pas attendre, parce que la croissance du tourisme, comme je l'ai fait mention,
est élevée, il faut profiter de l'occasion
que nous avons d'aller chercher notre part de marché. Alors, moi, j'aimerais
que le ministre nous explique ce qu'il entend faire, et je suis certaine
qu'il doit avoir une stratégie.
M.
Villeneuve : M. le Président…
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée
de...
M.
Bérubé : Avec plaisir.
M. Villeneuve : M. le Président, si je peux intervenir quelques instants,
ça va bien ce matin, ça va même très bien,
et je voudrais — et j'appelle au règlement ici, là — je
voudrais qu'on ne prête pas d'intentions à personne, là, ni...
Mme Charlebois : Bien, poser une question, ce n'est pas prêter des
intentions.
M. Villeneuve : Non, non, mais vous avez dit que...
Mme Charlebois : M. le Président...
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le député de
Berthier. Alors, je rappelle aux collègues, là, pour le bon fonctionnement de la commission, de ne pas prêter
d'intentions à personne. On continue, comme c'est bien parti depuis ce
matin, de faire des échanges cordiaux et constructifs. Alors, la parole est à
vous, M. le ministre.
M.
Bérubé : Merci,
M. le Président. Alors, pendant que la députée cherche la déclaration qu'elle m'attribue...
Mme Charlebois : ...
M. Bérubé : C'est juste que je ne la vois pas d'ici. M. le Président,
mon intention comme ministre, elle s'est manifestée
assez rapidement. Un peu... Mi-décembre, nous avons convoqué l'ensemble des
acteurs au dossier, c'est-à-dire Tourisme
Montréal, Aéroports de Montréal, ville de Montréal, et pour faire en sorte de
trouver une stratégie pour inciter Air Canada, qui est un
transporteur privé, qui n'est plus un transporteur public depuis quelques
années, à considérer Montréal. Présentement, l'essentiel des investissements d'Air
Canada pour les liaisons tant vers l'Asie que pour les liaisons émergentes, c'est Toronto, Calgary, Vancouver. Alors, des
liaisons vers la Chine, vers le Japon, vers la Corée, vers le Brésil, l'Amérique
latine et d'autres destinations émergentes, on en est privés. Évidemment, on a
beaucoup de difficultés à avoir accès aux
chiffres, à la justification d'Air Canada. D'ailleurs, au moment où on a voulu
poser la question, c'est-à-dire les
journalistes, lors d'une conférence de la Chambre de commerce de Montréal,
bien, le président a refusé et s'est
sauvé par une porte dérobée. Je le dis en tout respect. Alors, il aurait eu une
occasion de l'expliquer, puis on l'aurait compris.
On
cherche, avec des partenaires d'importance... Je pense au professeur Michel
Archambault, qui a écrit une lettre extrêmement complète dans Le Devoir
qui résume quel est l'enjeu puis comment on peut arriver à obtenir ces
liaisons-là. C'est un enjeu majeur, parce
que les portes d'entrée en matière de tourisme, la députée l'a évoqué tout à l'heure,
c'est notamment surtout Montréal, Québec
aussi, c'est aussi par les croisières, mais pour Montréal c'est évident que c'est
majeur. Alors, si on veut pouvoir en
profiter, ça prend des liaisons directes. Alors, il y a eu une rencontre avant
Noël, il y a des réunions avec les
partenaires présentement, les échanges avec le professeur Archambault. Cette
volonté, c'est de faire une proposition
à Air Canada pour qu'elle puisse considérer Montréal et aussi comprendre quel
est l'argumentaire des raisons qui l'ont
amenée à prendre cette décision-là, voir si on ne peut pas corriger les choses,
si on ne peut pas stimuler la demande, si on ne peut pas voir avec des
partenaires quelles sont leurs habitudes de voyage, pourquoi, par exemple, à
Toronto tel voyage est intéressant à telle heure du jour ou telle journée et un
autre ne l'est pas, comment adapter la demande pour faire des premiers gains.
Et, aussi, vendredi dernier en après-midi, j'en ai discuté directement avec le
maire de Montréal, M. Applebaum, et on a échangé sur, je dirais, un plan d'affaires — appelons-le
un plan d'affaires ou une proposition — et
tant le maire de Montréal que moi avons en tête une proposition à leur faire,
et étant évidemment au courant que c'est
une entreprise privée, Air Canada, qui n'a pas d'obligations. Par contre,
Montréal est une ville qui a beaucoup
à offrir au monde, beaucoup à offrir au monde des affaires, et c'est mon
intention de continuer d'appuyer son développement, que ça soit pour
Montréal 2017 ou pour aujourd'hui.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Soulanges.
Mme
Charlebois : Un
petit complément. Ce que je comprends, c'est que vous avez l'intention de rentabiliser ou de rendre efficiente une liaison
Montréal-Asie, mais de s'assurer qu'elle soit efficiente, mais vous le faites
avec les partenaires, avec les quatre partenaires. C'est ce que je dois
comprendre?
M. Bérubé : Oui.
Mme Charlebois : Mais est-ce que vous avez aussi envisagé pour les régions
un modèle d'affaires tel que mentionné dans le plan de développement, comme
Mont-Tremblant a finalement.
M. Bérubé : Bien...
Le
Président (M. Leclair) : Excusez-moi, Mme la députée de Soulanges et M. le ministre. Je fais
juste vous faire un petit rappel...
M. Bérubé : Je parle à vous.
Le Président (M. Leclair) : ...qu'on doit s'adresser à la
présidence. Je sais que les échanges semblent bien aller. Alors, M. le ministre, si vous voulez répondre.
M.
Bérubé : Alors,
je vais faire preuve d'autant de civisme que vous en faites part, là, vous
comme voisins de comté, là, les députés de
Beauharnois et Soulanges, un modèle de bon voisinage que je vais respecter.
Alors,
c'est un excellent exemple, La Macaza. Et on va... Et j'annonce, j'annonce à la
députée de Soulanges que j'y serai le 1er mars prochain pour une visite de
l'aéroport. Alors, c'est soit de la télépathie ou de l'anticipation, mais
c'est exactement le genre de modèle intéressant qu'on veut regarder, avec
Tremblant, parce qu'il y a d'autres possibilités, effectivement. Vous savez que Montréal a encore des choses à améliorer
quant à l'aéroport. On rêve tous d'une voie rapide avec le centre-ville. Bon. On n'y reviendra pas,
mais est-ce que, par exemple, La Macaza peut jouer un rôle important? Je
pense que oui. Et on va voir où ils en sont
dans leur développement. Alors, oui, c'est une avenue qui est prometteuse,
et je salue, là, la députée, là, qui l'a évoquée, parce que c'est le genre d'avenue
qu'on peut regarder.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le ministre. Alors, Mme la députée de Soulanges, je vous
rappelle qu'il vous reste un peu plus de 10
minutes à ce bloc.
Mme
Charlebois : On
est presque à se croiser à cet aéroport-là parce que moi aussi, je comptais
aller le visiter. Je suis contente que vous y alliez, M. le ministre, et contente que vous
appréciiez notre bon voisinage, le député de Beauharnois et moi.
Alors,
maintenant, dans un autre ordre d'idées, je vais vous parler de tourisme
hivernal. Ce mois-ci, nous attendons avec impatience et grand intérêt que le ministre
délégué nous présente sa stratégie hivernale élaborée par le ministère
du Tourisme avec les partenaires, toujours,
de l'industrie touristique, parce que je crois que c'est toujours en équipe
qu'on fait les plus belles affaires. Et, tel que prévu dans le plan de
développement que nous avions déposé, toujours, et qui se distingue nettement pour son dynamisme dans le
développement de... Québec se distingue vraiment dans le développement de tourisme hivernal, que ce soit par le Carnaval
de Québec, qui bat son plein actuellement… Et Québec se positionne très
avantageusement tant en matière de tourisme d'affaires que de tourisme d'agrément
quatre saisons.
Alors,
il est convenu dans le plan que nous allions renforcer aussi la porte d'entrée
de Québec par le financement de projets
porteurs suivants, dont : la phase III de la promenade Samuel-De
Champlain, au coût de 100 millions; la construction
du Théâtre Le Diamant, au coût de 30 millions; la réalisation de projets
associés à la mise en place des trames verte
et bleue sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal, au coût
de 10 millions. Alors, ma question toute simple, c'est : Est-ce que le ministre délégué peut rassurer
les Québécois et garantir que ces projets porteurs identifiés au plan, à
la page 37, pour le Québec seront maintenus?
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée. M.
le ministre, la parole est à vous.
M.
Bérubé : Avec
plaisir. Et, M. le Président, je vais évoquer les projets qui relèvent de mon
ministère, et vous allez voir que c'est avantageusement perçu par le maire de Québec, avec
qui j'étais en entretien hier et qui me confirmait qu'on avait les
bonnes cibles.
Alors, pour ce qui est
de la destination Québec… parce que, là, il y a, à la fois, tourisme hivernal,
Québec, et on a fait référence à des attractions ou des événements qui ne sont
pas nécessairement l'hiver. Diamant n'est pas
particulièrement l'hiver.
Bon.
Je vais y aller en ordre. Vendredi dernier, j'ai présenté à la table
stratégique mes sept priorités pour la
stratégie de mise en oeuvre du plan de
développement de l'industrie touristique. Alors, vous êtes les deuxièmes à qui
je l'annonce, après la table stratégique, et ça va comme suit. Alors, on
va mettre en valeur le tourisme hivernal afin de prolonger la saison touristique de la destination québécoise
dans le cadre de la stratégie spécifique en associant la Capitale-Nationale,
qui en fait une priorité, et les régions. Qu'est-ce
que ca veut dire? Bien, notamment, pour la région de la Capitale-Nationale,
c'est les événements que sont le Carnaval;
que sont le... je cherche le terme français, là, le snowboard, on a appuyé;
le Red Bull Crashed Ice; que sont, par
exemple, le ski de fond, auquel on est associé, ça avait remporté un grand
succès; que ça soit, pour l'été, la première
annonce que j'ai faite comme ministre, les croisières, ça va être majeur pour
la Capitale-Nationale, la stratégie qu'on a pour les croisières, on
devrait faire le bilan, c'est une stratégie qui rapporte.
Alors,
on est présents de toutes sortes de façons. Excellente relation avec l'Office
du tourisme de Québec. Puis, Québec, son
positionnement, c'est : capitale de l'hiver. Alors, c'est clair, à travers
Luminocité, première cette année, QuébecAdabra!, illumination d'artères
commerciales, il y a aussi… débuter la saison hivernale, ce qu'on cherchait à faire, c'est qu'il y ait un marché de Noël un peu
à l'image de Strasbourg. Et puis cette capitale de l'hiver là, j'ai
nommé... bon, je les avais à peu près tous, il me manquait le tournoi pee-wee.
Et
c'est également l'appui aux grands événements. Québec est une capitale de l'événement
également, le Festival d'été de Québec, on est présents, Les Fêtes de la Nouvelle-France, etc.
Alors, on est là... l'Hôtel de Glace, pour ne nommer que ceux-là. Donc, tous les projets touristiques
majeurs qui ont été identifiés par l'Office du tourisme de Québec, par
la ville de Québec, on est là, à la même hauteur.
Puis
je rajouterais un élément supplémentaire qui pourra plaire certainement aux
gens de la Capitale-Nationale : Wendake,
notre volonté d'aller de l'avant davantage avec le tourisme autochtone. Alors,
on a visité les installations fascinantes. Je vous invite, là, l'ensemble des
parlementaires, à aller voir ce qui se fait à Wendake, avec le grand chef
Konrad Sioui. Alors, ça nous a directement inspirés pour que le tourisme
autochtone, même dans la dimension de la Capitale-Nationale, soit un enjeu à
considérer.
Alors,
on est présents. Partout où on nous demandait touristiquement d'être présents,
on y est, et vous pouvez valider avec le maire de Québec sa grande satisfaction
d'avoir un ministre qui répond rapidement à chaque fois qu'il en a besoin.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Soulanges.
• (11 h 10) •
Mme Charlebois : Bien, je suis heureuse de vous entendre que le maire de
Québec soit satisfait du ministre délégué,
mais, dites-moi, les projets porteurs dont je vous ai parlé, certains ont
suscité certaines inquiétudes, vous le savez. Je veux juste m'assurer
que les sous sont conservés pour les projets porteurs que... ceux que je vous
ai nommés.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée...
Mme
Charlebois :
...le gouvernement a dû se prévoir des sommes, là. Elles étaient déjà prévues.
Moi, je veux savoir si elles sont conservées,
ces choses-là.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée. M.
le ministre, la parole est à vous.
M. Bérubé : M. le Président, mon réflexe serait plutôt de permettre à
la ministre responsable de la Capitale-Nationale,
à travers les crédits, peut-être, de la Commission de la capitale nationale, de
valider quelles sont les orientations. Évidemment,
vous comprenez qu'on n'a pas ces indications-là, à Tourisme Québec, mais qu'on
est là pour assister quand ça parle de tourisme. On n'a pas cette
expertise-là non plus. Donc, ça serait ni mon rôle et je n'ai pas les
informations complètes à livrer à la hauteur de la demande de la députée.
Alors, j'aime mieux m'abstenir là-dessus parce que je ne détiens pas cette
information.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Soulanges.
Mme
Charlebois :
Écoutez, on va transmettre ça. En ce moment, ils sont en train de faire l'étude
des crédits à la Commission de la capitale nationale. On leur transmet à l'instant les
questions, mais je pensais qu'il y avait un meilleur dialogue que ça entre membres du gouvernement, là.
Honnêtement, je m'attendais... parce que ça touche le tourisme, hein? Ce
que je vous ai nommé comme projets, je pense, M. le Président, que ça touche le
tourisme. Je pense que M. le ministre voulait...
Une voix : ...
Mme
Charlebois :
Bien, les projets porteurs sont là, et c'est dans le plan. Ce n'est pas moi qui
l'ai inventé, c'est dans le plan élaboré par le
milieu, là.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée. M.
le ministre.
M.
Bérubé : Je vais
prendre l'exemple du Diamant de Robert Lepage. Il n'y a aucune demande qui a
été faite à Tourisme
Québec. Donc, parfois, il y a des dimensions qui se regroupent, culture et
tourisme. C'est le cas de plusieurs événements, entre autres, je vais
prendre l'exemple de Petite-Vallée, en Gaspésie. Ça touche un peu des deux. Les
deux ministres allaient faire leur tour. Il
y a une excellente coordination entre les ministres quand ça touche deux
dimensions. Par exemple, les
croisières, j'étais là avec la ministre de la Capitale-Nationale, les échanges
se font bien, avec les Finances pour
d'autres enjeux. Donc, ça se fait bien, et il y a autant d'échanges, puis ça
inspire tout le monde d'avoir des échanges qui sont sains entre les dossiers qui se touchent. Mais ce n'est pas
toujours une garantie, de siéger au Conseil des ministres ou d'y avoir siégé, d'avoir une harmonie. Il suffit
de voir l'actuel député d'Outremont et l'ancien ministre de la Santé
pour voir que d'avoir siégé au Conseil des ministres, ce n'est pas une garantie
de bonne entente.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Soulanges.
Mme Charlebois : Il me reste combien de temps, M. le Président?
Le Président (M.
Leclair) : Un petit peu moins de
quatre minutes. 3 min 45 s, environ.
Mme Charlebois : O.K. Bien, j'ai le temps d'aller en complémentaire sur la
question de ma collègue sur l'hébergement illégal et je sais que c'est un
dossier qui tenait beaucoup à coeur au ministre délégué alors qu'il était à l'opposition
officielle, et il a pressé le gouvernement d'agir dans ce sens-là.
Alors,
moi, j'ai pris connaissance de ce qui est, toujours, dans le plan. Moi, c'est
comme ma bible. Vous pouvez voir, là, c'est travaillé en masse, le plan de
développement touristique. Et, dans le plan de développement touristique,
il est très clairement indiqué que l'avènement
des réseaux sociaux a entraîné mondialement un accroissement significatif
du phénomène d'hébergement illégal. Alors,
le ministre délégué doit bien savoir... puis je sais qu'il va présenter
bientôt, donc il doit être au courant de tout ça, mais juste m'assurer
qu'il l'est, au courant de tout ça, M. le Président, je vais l'inviter à regarder le site de Airbnb et Bonjour
Québec. Sur Airbnb, on a 886 possibilités d'hébergement, alors que
surBonjour Québec il y en a 76 pour la période du week-end du 15 au 17 février. Juste là,
on est capables de faire un bon dépistage. Vous en avez même parlé...
Bien, M. le Président, le ministre en a même parlé lui-même un peu tantôt.
Mais
ça, c'est le côté un peu sombre des médias sociaux. Il y a toujours deux côtés
à une affaire. Le côté positif, c'est que c'est un outil de développement, les
médias sociaux, incroyable pour le tourisme. Alors, j'aimerais ça que le
ministre nous dise davantage comment il
compte travailler avec ce virage technologique là pour contrer l'hébergement
illégal, mais aussi pour aller chercher notre part de marché dans la croissance
mondiale du tourisme.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée. M.
le ministre, je vous répète qu'il vous reste environ deux minutes pour répondre
à la question pour terminer ce bloc. Alors, la parole est à vous.
M.
Bérubé : Une
question fort pertinente pour l'ensemble des régions du Québec, aussi pour la
Capitale-Nationale parce qu'il y a une
problématique particulière dans l'arrondissement historique du Vieux-Québec.
L'an dernier, j'ai
posé cette question-là, étonné, puis c'est un peu arrivé par hasard, qu'il n'y
avait pas eu de condamnation en 10 ans. L'objectif,
c'est que les gens puissent se conformer pour toutes sortes d'avantages,
notamment pour la classification, pour les garanties que ça offre aux
touristes, pour lutter contre l'évasion fiscale aussi. Alors, il y a plein d'avantages.
D'ailleurs,
on est à faire une campagne qui, avec Bonjour Québec, s'appelle La clé d'un
séjour réussi, c'est choisir un hébergement classifié. Ceci étant dit, idéalement, tout le
monde se conformerait. On sait qu'il y a des gens qui ne le font pas, qui ne sont pas au courant. On travaille à ce
qu'ils soient au courant. Il y a des gens qui sont récalcitrants. À terme, ce qui va changer sous notre administration,
c'est qu'on va aller jusqu'à poursuivre des gens qui volontairement
décident d'offrir illégalement de l'hébergement. Vous me dites qu'il reste une
minute.
Donc,
on a des méthodes d'enquête qui nous permettent d'identifier, pas tout,
beaucoup sur Internet, beaucoup, par exemple, dans des lieux publics, par exemple, des
dépanneurs, parfois, il y a des annonces. L'hébergement illégal, c'est aussi des chalets, c'est... parfois, c'est
complexe, des lieux de villégiature. Alors, on identifie, on demande aux gens
de se conformer puis... à terme, puis on va réduire les délais. On travaille
avec Revenu Québec là-dessus. Les gens qui ne voudront pas se conformer, on les
poursuivra, ils pourront être condamnés et...
Mais,
déjà, avant d'être rendus là, parce qu'on est en deuxième phase de notre
préparation à ça cet hiver, le premier message
qu'on a envoyé, qui a fait, d'ailleurs, la couverture du Soleil l'automne
dernier… déjà envoyer un message à plein de
monde de commencer à se préparer, je peux vous dire que ça a un effet dissuasif
déjà. Imaginez quand la mesure va être en place au cours des prochains
mois. On a véritablement un rétablissement important de la situation de l'hébergement illégal. Mais je peux vous dire que,
pour les hôteliers de l'ensemble de nos circonscriptions, cette
annonce-là que j'ai faite au tout début de mon mandat a été très bien
accueillie, notamment dans le Témiscouata, qui ont été une des régions les plus
mobilisées pour cet enjeu-là.
Le
Président (M. Leclair) : Merci beaucoup, M. le ministre. Le prochain bloc va aller à la partie ministérielle. Alors, je reconnais le député de Dubuc.
M.
Claveau : Bien,
merci, M. le Président, M. le ministre, mes collègues, accompagnateurs, accompagnatrices, alors mes salutations.
Avant
d'y aller avec une question, j'avais seulement qu'un commentaire, M. le
Président, pour terminer ce que ma collègue des Îles avait entrepris du côté de l'assurance-emploi
et de l'importance de cette économie. Et, si on laisse faire le gouvernement fédéral, le danger pour la
déstructuration de toute une économie, qui est différents intervenants au
niveau du Québec par rapport, entre autres,
du tourisme, on a investi en formation, et, pour avoir présidé un organisme
touristique, entre autres des
investissements avec des heures et des heures de formation pour donner un
accueil touristique exemplaire, pour s'assurer qu'il y a une qualité de
l'information, ce qui vient crédibiliser tous nos sites touristiques et, du
jour au lendemain... Et vous savez que c'est
garanti et assuré lorsqu'on peut retrouver un plus grand nombre de personnes
qualifiées pour répondre aux touristes qui
viennent nous visiter. Alors, encore une fois, je pense que l'opposition
devrait adhérer à différentes formes
de représentation que l'ensemble du Québec, l'ensemble... au niveau du
gouvernemental, au niveau des organismes,
on a vu comment les gens, dans toutes les régions, qui sont affectés pas
seulement du côté touristique font différentes manifestations pour faire
changer d'idée le gouvernement fédéral par rapport aux changements de l'assurance-emploi.
Ceci
dit, on sait qu'au Saguenay—Lac-Saint-Jean, une économie qui a été fondée par l'industrie
forestière, de l'agriculture et également l'aluminerie, s'est tournée également du côté
touristique, comme mieux connue provincialement au départ avec le Zoo de Saint-Félicien, qui était un produit d'appel
reconnu ici, au Québec, et à l'extérieur du Québec. Et, pour un petit peu vous poser la question, M.
le Président — je peux m'adresser pour le ministre — pour
avoir un bilan provincial, je vais
vous parler de ma circonscription, qui a pris le virage touristique pour
combler, dans différents milieux, la perte d'emplois et le virage
économique qu'ont dû subir plusieurs municipalités. Et, pour ce faire, le comté
que je représente, le comté de Dubuc, c'est
un portrait... un comté qui a une superficie de plus de 43 000 kilomètres
carrés de territoire. C'est plus
grand que la Suisse! Alors, évidemment, ça peut bien vous situer, bien situer
le ministre pour, par la suite, nous donner un bilan du tourisme, de l'été
touristique de 2012 du côté du Québec, de l'ensemble du Québec.
Si
je commence, et, pour les gens qui, peut-être l'opposition qui n'ont pas eu l'occasion,
le privilège… Mais je pense que la députée
de...
• (11 h 20) •
Une voix : Charlesbourg.
M. Claveau : ...Charlesbourg, à maintes reprises,
vient visiter mon comté, puis elle est accueillie, je pense, de façon exemplaire aussi, puis on l'invite à revenir
régulièrement.
Alors,
on va y aller par l'extrême sud avec Petit-Saguenay, une municipalité qui est
dévitalisée et qui, pour contrer des fermetures de leurs petites scieries, ont mis
en place, suite... il y avait un village historique qui avait été créé par
la compagnie Price, qui n'existe plus, et on
a créé un village vacances famille de Petit-Saguenay à L'Anse-Saint-Étienne.
Une voix : ...la patrie du député d'Ungava.
M.
Claveau : Oui,
également de Luc Ferland et de... originaire de Petit-Saguenay. Alors, c'est un
village qui tient son titre des anses taillées, là, dans les flancs escarpés du fjord. On
a un gros village vacances famille, plusieurs chalets, piscine, activités de plein air face à la baie
Sainte-Marguerite, c'est majestueux, et il faut s'en occuper régulièrement,
les appuyer, les aider, puisque c'est
fragile. On crée quand même, en période estivale, 50, 60 emplois, c'est
important. C'est reconnu au-delà du
Québec, c'est... En période, dépêchez-vous de faire vos réservations parce que
ça va être bouclé avant longtemps.
Vous aurez l'occasion probablement de venir faire un tour parce qu'également, à
Petit-Saguenay, l'endroit où existait
un vieux quai, une presqu'île, la municipalité fait tout pour le mettre en
valeur. Alors, c'est un endroit magnifique, c'est à la portée...
Il
y a également, aussi, une rivière qui traverse le village, une rivière à saumon
avec une petite... qu'on appelle, puis c'est assez extraordinaire. Juste le nom peut
vous inviter. On peut vous inviter au club des messieurs. Alors, c'est
un organisme, c'est une zec... ce n'est pas une zec...
M. Bérubé : ...aussi?
M. Claveau : Pardon?
M. Bérubé : Les madames peuvent-u y aller aussi?
M.
Claveau : Oui,
également, bien, elles sont bienvenues, d'autant plus. Alors, une visite
extraordinaire si vous faites du vélo, si vous
allez au VVF. Les messieurs pourront se livrer à la pêche, mais quoique
plusieurs femmes aujourd'hui s'adonnent à ce beau sport.
Vous
vous rendez, en venant vers... du secteur La Baie, L'Anse-Saint-Jean. Qui
ne connaît pas L'Anse-Saint-Jean? On a vu, on
a été près d'avoir une royauté à L'Anse-Saint-Jean. Vous savez, il y a eu une
époque, un roi aurait pu s'établir à L'Anse-Saint-Jean, mais, pour différentes
raisons, il ne s'est pas établi. Mais la municipalité de L'Anse-Saint-Jean, avec son côté... le quai
extraordinaire, son pont couvert qu'on retrouvait sur les billets de
1 000 $, que vous avez vu ça,
aujourd'hui, seuls les collectionneurs en... peut-être que notre ministre des
Finances en a quelques-uns dans sa
collection, mais seulement que les collectionneurs maintenant ont le privilège
d'avoir le quai de L'Anse-Saint-Jean sur les billets de 1 000 $. Et, au quai, on a des croisières qui
partent de Tadoussac et de La Baie, deux groupes. Alors, on sait,
les Croisières AML et Les Croisières du Fjord donnent des croisières régulières
à partir de La Baie ou de Tadoussac. Et vous
pouvez venir à L'Anse-Saint-Jean, et, face à L'Anse-Saint-Jean, un décor
merveilleux, une auberge, anciennement, qui était l'Auberge Perron, qui
maintenant s'appelle La Fjordelaise. Alors, je vous invite à un séjour
touristique exceptionnel, des activités.
Vous avez longé tout le village de L'Anse-Saint-Jean où les premiers colons se
sont établis, à L'Anse-Saint-Jean, avant de créer le
Saguenay—Lac-Saint-Jean, en partance de Charlevoix.
Et je vous invite à
vous rendre, en période hivernale, faire du ski au mont Édouard, un site en
développement magnifique avec des pentes assez... — comment est-ce qu'on
dirait, mon collègue? — assez...
Une voix : Abruptes.
M. Claveau : ...abruptes, abruptes...
Une voix : Escarpées.
M.
Claveau :
...escarpées, abruptes, et beaucoup de tournois de télémark qui s'y produisent.
Et c'est magnifique, venez à L'Anse-Saint-Jean. Rivière au saumon exceptionnelle dont les
artistes parrainent... et régulièrement des activités de financement qui
ont lieu l'automne. On a un festival en couleurs où les peintres... Vous savez
qu'on voit beaucoup d'artistes au
Saguenay—Lac-Saint-Jean… en provenance du Saguenay—Lac-Saint-Jean qui vont
pratiquer à Québec, à Montréal, mais
également, du côté de la peinture, beaucoup sont originaires du
Saguenay—Lac-Saint-Jean, et également de partout, du Québec, viennent au
festival des couleurs l'automne.
Alors, à L'Anse-Saint-Jean,
c'est un lieu privilégié, et vous pourrez faire une petite escapade du côté de
Rivière-Éternité, par la suite, ou la porte d'entrée du parc du Saguenay, avec
son cap Éternité, cap Trinité. La statue de
la Vierge, ça doit vous dire quelque chose. Pendant la période hivernale, il y
a une exposition qu'on appelle le Bethléem des neiges, une exposition
des crèches de Noël qui a lieu au sous-sol de l'église et qui est en permanence
maintenant, aussi, pour votre information, une auberge en développement, et on
est en train de bâtir le sentier Katapakan à partir de Rivière-Éternité pour se
rendre au lac Bouchette...
Une voix : ...
M.
Claveau : Non, on monte :
Petit-Saguenay, L'Anse-Saint-Jean, Rivière-Éternité. On est juste...
Une voix : O.K.
M. Claveau : On commence. Vous savez, j'ai dit qu'on avait un grand
territoire.
M. Bérubé : On va-tu se rendre au bout?
M. Claveau : Et vous allez pouvoir, M. le ministre, tout à l'heure,
nous parler du bilan du Québec parce que c'est des municipalités dont le
tourisme, le tourisme est une source de financement et une source économique
très importante autant comme, ma collègue
des Îles, le tourisme et la pêche sont importants. Alors, c'est un secteur
d'activité que je... Il me reste juste 12 minutes. Ça ne sera pas long, M. le
ministre.
Alors,
on va poursuivre. Après ça, Saint-Félix-d'Otis. C'est mon lieu de naissance,
lieu où j'habite, où il y a un site touristique, le site de la Nouvelle-France,
qui est qu'on se retrouve au site de la Nouvelle-France au début de la
colonie, un site exceptionnel où une
quarantaine d'employés travaillent — puis je le connais très
bien — où on a investi enformation.
M. Lacoursière, d'ailleurs, venait donner régulièrement des formations...
parrain du site, donner une formation exceptionnelle
avec les enseignants du cégep de Saint-Félicien, l'option tourisme, pour donner
la meilleure information historique.
Et aussi il y a une partie ludique dans cet équipement touristique pour
permettre aux groupes scolaires et les gens de toutes provenances, de tous âges, de deux ans jusqu'à 102 ans,
puissent y trouver leur intérêt. Alors, à Saint-Félix-d'Otis : plus de 500 chalets, municipalité de villégiature,
terrains de camping, chalets de location, porte d'entrée de la zec
Brébeuf, une zec exceptionnelle. Alors, beaucoup de touristes aussi sont… une
activité qui permet à plusieurs gens de trouver son gagne-pain.
Et maintenant on
arrive à La Baie.
Une voix : La baie des Ha! Ha!?
M. Claveau : La baie des Ha! Ha! On a vu que... je n'irai pas, je ne
ferai pas de farce avec ça. La baie des Ha!
Ha!, un site majestueux où le premier spectacle à grand déploiement au Québec a
été réalisé et qui existe toujours, La fabuleuse histoire du royaume.
S'il reste encore des gens au Québec qui ne sont pas venus, bien, dépêchez-vous
parce qu'on vient d'accorder, encore une
fois, pour les 10 prochaines années, une subvention de 160 000 $, un
petit peu plus de 160 000 $ pour maintenir cette activité
touristique. On a eu plusieurs copies un peu partout au Québec, mais La
fabuleuse reste toujours modernisée, et c'est un attrait majeur.
Quai
de croisière. On parlait tantôt, on entendait le ministre en parler, l'investissement
au niveau de la croisière, vous avez vu l'automne
dernier le bateau surprise qui est arrivé à La Baie. On n'avait pas de
destination en attendant la tempête. À La
Baie, on a dit : Bienvenue, on a les équipements... investis plus que
30 millions dans un quai de croisière. Tout le secteur d'activité a été... on a investi du côté de la ville de
Saguenay pour rendre ça de plus en plus agréable, et les gens
accueillent les croisiéristes qui s'en viennent de plus en plus nombreux, dans
une période...
Vous
savez, le tourisme, c'est une petite période. Pour des régions comme la nôtre,
la période où c'est plus rentable, c'est six semaines, c'est de la mi-juillet à aller
jusqu'à la fin août. Et on fête tout, on prend tous les moyens pour
prolonger la saison touristique, et les croisières arrivent en plein dans une
période où on a moins de touristes, ce qui fait que les comédiens de La fabuleuse reçoivent, sur le quai de croisière,
ces gens, ces touristes qui viennent du monde entier, qui vont visiter les artistes, les artisans. On a,
entre autres, Giuseppe Benedetto, un souffleur de verre reconnu
mondialement; Victor Dallaire, un des plus
grands sculpteurs du Québec qui se trouve à La Baie. Les gens partent de La
Baie et vont faire des visites au
Lac-Saint-Jean également, et ça leur permet... c'est une belle porte d'entrée
au Saguenay—Lac-Saint-Jean et ça nous permet de les accueillir.
Et
c'est des éléments... le tourisme, c'est important au Saguenay—Lac-Saint-Jean,
et je reviens... je poursuis ma visite à
Laterrière. Vous savez qu'en cette année on va fêter le 175e de la région.
Toute la population du Québec sont invités
au Saguenay—Lac-Saint-Jean et également, coïncidence, ça va être l'ouverture
officielle de l'autoroute 175, du parc
des Laurentides. Vous aurez suffisamment de temps pour venir nous voir au
Saguenay—Lac-Saint-Jean et à Laterrière, porte d'entrée, à partir de Québec, du Saguenay—Lac-Saint-Jean, vous y
trouverez... à côté, c'est une zone de la rivière Chicoutimi, du lac Kénogami, du barrage, un lieu
privilégié où les jeunes familles viennent s'y établir, par le décor,
par les facilités, du côté plein air, du côté activités touristiques, on vous
attend. Par la suite, on va à... Ce ne sera pas long, M. le ministre, vous
allez avoir... Il reste-tu bien du temps, M. le...
• (11 h 30) •
Le Président (M.
Leclair) : Deux, trois jours. On a le
temps de se rendre jusqu'en Gaspésie.
M. Claveau : Attendez! Je n'ai pas fini. Vous allez pouvoir nous
dresser…
Le Président (M.
Leclair) : C'est une fin de semaine
de trois jours.
M.
Claveau : Vous avez un beau... une
microsociété qui va bien vous situer pour nous donner un bilan du Québec par la
suite. Je vous le dis, c'est plus grand que la Suisse comme territoire. Ce n'est
pas gênant. C'est ce que je représente, que j'ai l'honneur de représenter.
Alors, on s'en va à Saint-Fulgence, Festival de la bernache, un lieu
exceptionnel, avec le Cap Jaseux, où la sauvagine vient s'établir à chaque
printemps. M. le ministre et même vous tous, vous allez
être invités au Festival de la bernache et, vous allez voir, c'est un site
magnifique en bordure du Saguenay, pour se rendre tout de suite après à
Sainte-Rose-du-Nord, la perle du Nord.
Ah! vous ne pouvez pas manquer. Vous avez l'impression
d'être en Suisse tellement que ce beau petit
village, plein l'été… Les gens... D'ailleurs,
on a certaines problématiques, mais on va essayer de régler ça avec d'autres
ministères, ce n'est pas du côté du
tourisme. Mais c'est un lieu exceptionnel. On a tourné le film Le bonheur de
Pierre. Et d'ailleurs beaucoup de
touristes européens s'y rendent, s'y établissent. On a l'établissement, une
auberge, l'Auberge du Cap au Leste, où
des investisseurs français ont investi des sommes, c'est au-delà de
quelques millions de dollars. Et ce sont presque exclusivement des
touristes français qui viennent nous voir, nous visiter à Sainte-Rose-du-Nord
pour des tournées en motoneige ou encore
apprécier… C'est en flanc de montagne, sur le fjord du Saguenay. Exceptionnel,
M. le ministre. Mes collègues puis toute la population, vous serez
invités sûrement au cours de l'année.
Sainte-Rose… je me dépêche parce que j'ai
peur de manquer de temps parce qu'il faut se rendre à Saint-Honoré, où vous aurez ce
printemps le festival des cerfs-volants, où chaque pays est identifié, et tu es
invité, chaque année, à fournir des cerfs-volants.
On a eu la Chine, la France, tous les pays viennent. Et c'est un festival qui
accueille 50 000 visiteurs, et c'est une fin de semaine. Toute la
population met du sien, participe, et c'est vraiment bien organisé.
On va se rendre à Saint-David-de-Falardeau
tout de suite après, là. Ma collègue députée de Charlesbourg a des racines, même de la
famille, dans le secteur, c'est pour ça qu'elle connaît bien le secteur. On a
un centre de ski avec de la neige
naturelle exceptionnelle, reconnu partout au Québec même, pour ne pas dire dans
le monde entier, le Valinouët, où c'est
un lieu de départ pour des activités de plein air dans tout le massif des monts
Valin. On peut partir de Saint-Fulgence, puis on peut partir aussi de Saint-David-de-Falardeau, paradis de la
motoneige. J'entendais des gens... Oui, c'est vrai, en Gaspésie, partout au Québec, on peut faire de la
motoneige, mais l'endroit reconnu, c'est le massif des monts Valin. Et
on a un projet de développement
présentement. En fait, on est en train de tracer la mesure, un sentier de
calibre international, puisque les
Américains, les Européens… Mais je vois ma collègue de Charlesbourg qui a vu et
qui visite régulièrement ce secteur, un endroit exceptionnel pour faire
de la motoneige, activités de plein air, et j'en passe.
Et je m'en vais à Shipshaw où on a le
Festival forestier de Shipshaw qui va arriver à l'automne, Saint-Ambroise, le Festival de
la chanson de Saint-Ambroise. On connaît Petite-Vallée en Gaspésie,
Saint-Ambroise, au mois d'août, on arrive avec notre Festival de la
chanson. Et les gens, les campeurs, les caravaniers connaissent Le Géant
motorisé de Saint-Ambroise, où il y a un
parc immense où... dont une partie des gens qui vont, nos oiseaux qui partent
pour le Sud, ça leur prend une
résidence du côté du Québec, alors on a un gros parc de développé, c'était une
première au Québec, où plusieurs
caravaniers ou plusieurs résidents du Québec y ont établi leurs résidences. Il
y a un autre secteur que Le Géant motorisé a mis à la disposition de
tous les caravaniers qui peuvent venir se promener au Saguenay—Lac-Saint-Jean,
et c'est gratuit.
Par la suite, on se rend à Bégin, terrain de
camping, club de golf, Saint-Charles-de-Bourget, où des artistes du monde entier s'y
rendaient, à Val-Menaud qu'on est en train de remonter, de refaire un site
touristique et pour accueillir les touristes du Québec encore une fois
sur le territoire du comté de Dubuc.
Voilà un petit peu, M. le ministre, un
portrait — c'est un petit peu succinct — du comté de Dubuc
qui, je pense, peut vous donner un petit peu
de l'élan ou... Ah! j'ai oublié, mon grand secteur des territoires non
organisés. Il y a la présence de sept zecs,
zones d'exploitation contrôlée, sur le territoire pour les amateurs de chasse
et de pêche. Trois rivières au saumon :
Petit-Saguenay, L'Anse-Saint-Jean et La Baie, Rivière-à-Mars, une rivière
à saumon où on a réimplanté, si on peu parler ainsi...
Une
voix : Réintroduit.
M. Claveau : …réintroduit les saumons dans la
rivière, c'est en pleine ville, en pleine ville à ville de La Baie. Donc,
vous en avez pour tous les goûts. Venez au Saguenay—Lac-Saint-Jean, particulièrement
au comté de Dubuc pour retrouver un
petit peu ce qui se passe au Québec. Puis, suite à... vous voyez comment on est
dépendants de cette industrie touristique
ou l'importance parce qu'autant des organisations privées, publiques, qu'on
parle de municipalités, d'organismes sans
but lucratif qui sont la base de cette économie, ils sont en attente… plusieurs
portes d'entrée, kiosques touristiques. Alors, peut-être qu'il va vous manquer du temps, M. le ministre, mais
vous pourrez répondre tout à l'heure pour dresser votre bilan. Mais ça
vous donne... ça vous situe le Québec.
M.
Bérubé : S'il peut juste placer un
point d'interrogation à quelque part, je vais...
M.
Claveau : Mais parlez-nous donc du
bilan du Québec suite à mon petit tableau que je...
Le Président (M. Leclair) : Mais, M. le député de Dubuc, je vous
remercie beaucoup. Juste pour vous dire qu'il
nous reste un peu moins de 15 secondes pour ces belles vacances.
M. Bérubé : M. le Président, si je visite cette
région-là, la première personne que je veux rencontrer pour la faire découvrir, c'est
le député de Dubuc. Et, le député de Dubuc, je lance un appel à l'ATR du
Saguenay—Lac-Saint-Jean de placer cette intervention sur leur site
Internet, c'est un ambassadeur fantastique pour sa région.
Le Président (M. Leclair) : …M. le ministre. L'avant-dernier bloc
qui retourne à l'opposition officielle pour
une durée de 12 minutes. J'entends la députée de Soulanges.
Mme Charlebois : Merci, M. le Président. Vous avez
tout à fait raison, M. le ministre délégué, tous les députés de l'Assemblée
nationale sont d'excellents ambassadeurs pour leurs régions et leurs comtés,
mais leurs régions touristiques et les faire valoir.
M.
le Président, le plan de développement de l'industrie touristique 2012‑2020 a
prévu la mise en place — je reviens
toujours avec le plan parce que c'est l'outil de base — du Programme
d'appui au développement des attraits touristiques
doté d'une enveloppe, comme le disait le ministre plus tôt, de 85 millions
sur cinq ans. Ce programme de prêts et
de garanties de prêt permettra de générer minimalement 166 millions d'investissements
dans l'industrie touristique.
À
cet effet, le ministère du Tourisme et Investissement Québec devaient signer
une entente administrative pour créer la filiale Investissement Québec Tourisme. L'annonce
attendue par le milieu a été faite lors de la présentation du budget 2012‑2013. En juillet 2012, l'appel de
candidatures pour l'embauche d'un directeur d'IQ Tourisme,
Investissement Québec Tourisme, a même été publié.
Dans la brochure Investir
pour assurer notre prospérité, à la page 72 — puis ça, c'est
le document qui vient avec le
budget — à la page 72, il est écrit, et je cite : Pour
déployer le plan de développement de l'industrie touristique, le gouvernement améliorera l'environnement d'affaires
par le maintien et la simplification de leviers financiers. Or,
Investissement Québec Tourisme répond, M. le Président, parfaitement à ce
besoin, entre autres en raison de sa structure
régionale et de son expertise pour analyser les demandes de prêts et de
garanties de prêt. Tout le monde sait très bien que la capacité d'analyse financière des dossiers est chez
Investissement Québec et que l'aspect sectoriel est chez Tourisme
Québec. Quel beau jumelage de ces deux expertises!
L'Organisation
mondiale du tourisme prévoit encore, en 2013, une croissance du tourisme de 3 à
4 %, je vous l'ai mentionné plus tôt, M. le Président, et le Québec doit demeurer
compétitif sur l'échiquier mondial. Je vous rappelle que nos entreprises touristiques doivent faire face à la
compétition internationale maintenant. Alors, dans le discours du
budget, le ministre des Finances a affirmé
aussi : Le tourisme contribue également à attirer chez nous des
investissements essentiels à la réduction de notre déficit commercial.
Est-ce
que... Bien, je pense que le ministre l'a mentionné tantôt, ce n'est pas «est-ce que», il nous a dit qu'on pouvait compter sur le
85 millions sur cinq ans jusqu'en 2017, si j'ai bien compris. Mais est-ce
qu'on pourrait avoir... savoir quand... Il va nous indiquer quand, mais quelle est l'entente? Est-ce que l'entente
est signée? Est-ce que nous pouvons faire en sorte que, cet outil, Investissement Québec Tourisme, si performant,
nous assurer qu'il voie le jour bientôt pour déployer ces
85 millions?
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée de
Soulanges. M. le ministre, la parole est à vous.
• (11 h 40) •
M. Bérubé : Oui. Effectivement, M. le Président, c'est un levier
majeur qui a été consacré dans le budget, la députée vient d'y faire référence.
Donc, cette préoccupation-là que la députée a pour le tourisme — elle
en fait la démonstration — se
retrouve dans le budget. Alors, ça répond à votre première question, et vous y
répondez parfaitement. Alors, l'argent
est disponible, la volonté y est. On aimerait pouvoir le faire le plus
rapidement possible. Si la députée le permet,
la sous-ministre pourra lui donner une indication pour laquelle, là, elle
pourra se référer sur pourquoi ce n'est pas encore fait, il y a quelques
éléments à attacher encore.
Alors,
oui, avec Investissement Québec et Investissement Québec Tourisme, c'est une
annonce qui va permettre des investissements
dans l'ensemble des régions du Québec, et moi, j'ai bien hâte de l'annoncer, je
peux vous le dire, et il reste quelques
détails à attacher, dont notamment chez Investissement Québec. Alors, ça, c'est
à la discrétion de la députée. Si elle le permet, pour une première fois
de l'étude des crédits, la sous-ministre associée pourrait lui donner un
élément, là, dont elle sera la première à avoir la réponse sur cet enjeu-là.
Mme Charlebois : ...rapidement.
Le Président (M.
Leclair) : Je dois demander le
consentement de la commission pour l'entendre.
Une voix : Ça va, M. le Président.
Le Président (M. Leclair) : Est-ce que vous pouvez, s'il vous
plaît, vous identifier pour les besoins de la commission?
Mme Giguère
(Suzanne) : Suzanne Giguère,
sous-ministre associée à Tourisme Québec. Effectivement, on travaille
étroitement avec Investissement Québec, parce que c'est Investissement Québec
qui va être responsable d'administrer le
programme. Alors, on a élaboré ensemble, effectivement, une entente
administrative qui est actuellement, disons,
en examen à la Direction des affaires juridiques d'Investissement Québec.
Alors, tout ça va se formaliser dans les prochains jours. Il y a eu des
comités de sélection… référence aux postes de la division IQ Tourisme, il
y a eu un processus de sélection qui a été mis en place et il y a eu un comité
conjoint Tourisme Québec et Investissement Québec pour sélectionner les
candidats.
Le Président (M.
Leclair) : Merci beaucoup. Mme la
députée de Soulanges, une autre question?
Mme
Charlebois :
Bien, c'est juste, M. le Président, que je comprends difficilement... On a posé
des questions avant les crédits, là. Dans Renseignements particuliers de l'opposition
officielle, à la question 24, nous avions demandé la ventilation des
investissements pour le fonds de croissance pour les PME depuis le 31 août 2012
et les prévisions pour 2013‑2014. La réponse qu'on a eue,
c'est : «Le Fonds de soutien à la croissance des PME n'est pas
encore lancé.» Ce que je comprends, c'est que les
fils ne sont pas attachés, puis on a 2012 à 2017, on est déjà en 2013. Quand,
M.le
ministre, allons-nous pouvoir voir ces investissements-là transparaître sur le terrain
pour les entreprises touristiques?
M. Bérubé : Alors...
Le Président (M.
Leclair) : M. le ministre.
M.
Bérubé : ...l'engagement
est pris, l'argent est disponible, la volonté y est, le plus rapidement
possible. Donc, on a tout ce qu'il faut pour procéder à un certain nombre d'annonces dans
plusieurs mois une fois que les dossiers auront été étudiés. Donc, moi, je ne suis pas inquiet et je
peux vous dire que la table stratégique, qui était réunie vendredi
dernier, ne l'était pas non plus.
Mme
Charlebois :
Pouvez-vous m'assurer... M. le Président, est-ce que le ministre peut m'assurer
que ça ne va pas
être aussi long que... Parce que, là, je n'ai pas de réponse claire, on me dit :
Rapidement. J'ai eu le même genre de réponse dans le toit du stade. On
peut-u avoir un petit peu plus de précisions?
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée. M.
le ministre, est-ce que vous pouvez rassurer Mme la députée de Soulanges?
M.
Bérubé : Alors,
disons qu'en neuf ans il n'y a pas de décisions qui ont été prises pour le Parc
olympique. Je peux lui assurer que ça va être
plus rapide que le temps qu'ils ont pris pour le Parc olympique, donc beaucoup
plus rapide. Elle comprendra qu'on est, là,
à la toute veille, presque, de l'annoncer. Donc, ça va bien de ce côté-là. Il n'y
a pas de raison d'être inquiet, l'argent
est déjà budgété, et on est très avancés pour ce qui est de nos relations avec,
entre autres, là, la ministre
responsable d'Investissement Québec. Donc, moi, je n'ai pas d'inquiétude
là-dessus, puis l'industrie non plus. Ils nous l'auraient manifesté,
puis vous en auriez entendu parler, soyez-en assurée.
Je
peux profiter de l'occasion également pour corriger une affirmation de la
députée de Soulanges, qui disait que je souhaitais
forcer Air Canada à accueillir des liaisons. Force est de constater, parce que
j'ai l'article devant moi, que je n'ai
jamais dit ça, c'est une interprétation libre d'un journaliste. D'ailleurs, là,
avec QMI, on ne sait même plus qui qui l'écrit
maintenant. Alors, je veux l'indiquer, pour les gens qui nous écoutent, que ce
n'est pas moi qui dis «forcer», c'est
l'interprétation d'un journaliste. Alors, j'imagine, là, que la députée s'empressera
de le reconnaître lors de sa prochaine
intervention.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, M. le ministre. Mme
la députée de Soulanges.
Mme Charlebois : Effectivement, je suis obligée de reconnaître qu'il n'y a
pas de guillemets. Alors, je m'en excuse, M. le ministre, je suis capable de
faire ça adéquatement. Puis ce que je comprends, c'est que vous allez faire ça
bientôt pour le fonds d'Investissement Québec et tout, mais je comprends aussi,
parce que vous avez mélangé les deux
dossiers... Le toit du stade, vous nous avez reproché que c'était neuf ans, mais
là vous avez toutes les recommandations. Et je profite, moi aussi, de l'occasion pour dire que le rapport
Bissonnette n'était pas fait pour traiter du toit du stade, mais bien de la revitalisation du Parc olympique dans
son entièreté, et le toit faisait partie d'une des recommandations. Ceci
étant... Ça, c'est un autre fait rectifié, et je suis sûre... pas mal
convaincue que vous allez le reconnaître, vous aussi. J'imagine que le toit du
stade va venir.
Mais
j'aimerais toucher à un autre enjeu, si vous me le permettez, M. le Président.
On en a parlé tantôt, je reviens aux médias
sociaux, et vous avez sûrement pris connaissance des 13 tendances en tourisme
pour 2013 qui ont été dévoilées par M. Paul
Arseneault et Pierre Bellerose lors d'une présentation le mois dernier. Je vous
ai parlé tantôt des médias sociaux et
des stratégies qui pourraient être déployées et qui le sont probablement à ce
moment-ci pour faire en sorte que
nous allions chercher le maximum de ce que nous... voyons, que nous pouvons
aller chercher et que nous pourrions aller chercher — là, je
suis après tous les mélanger, hein? — en tout cas, tout ce qu'on peut
aller chercher, bref, pour l'industrie touristique avec les médias sociaux. Et
je sais que vous êtes un habile communicateur sur les médias sociaux. Mais comment le ministère du Tourisme
peut s'en servir pour optimiser, justement, les retombées touristiques
mondiales chez nous, au Québec, et ne pas laisser passer la manne?
Le
Président (M. Leclair) : Merci, Mme la députée de Soulanges. Juste pour vous informer que la présidence a bien reçu
le document dont le ministre a fait part, alors c'est déposé à la commission et
au secrétariat. Alors, M. le ministre, la parole est à vous.
M.
Bérubé : Bien, merci,
merci, M. le Président. Bien, effectivement, j'ai noté un certain nombre de
choses. Je comprends
également que, puis peut-être qu'elle pourra y répondre, que, comme elle a
abordé la question, encore une fois,
du Stade olympique, est-ce que la députée a vu le DAI? Si c'est le cas,
peut-être qu'elle pourra nous l'indiquer. Et, si elle l'a vu, est-ce qu'en même temps on pourrait avoir la contribution
de l'opposition officielle sur le choix de type de toiture que le Parti
libéral, l'opposition officielle, privilégie? Ça pourrait être éclairant pour
la suite du dossier...
Une
voix : ...
M. Bérubé : Bien, si elle le souhaite. Puis après on passera aux
médias sociaux.
Le Président (M.
Leclair) : Alors, Mme la députée de
Soulanges.
Mme Charlebois : O.K. Bien, évidemment, je ne peux pas dire que j'ai vu le
DAI, il est sur votre bureau.
M. Bérubé : Oui, mais ma question, c'est : Est-ce que la députée
l'a vu?
Mme Charlebois : Non.
M. Bérubé : O.K. Est-ce que l'opposition officielle a une position...
Mme Charlebois : Mais je sais qu'il est sur votre bureau. Vous l'avez vu.
M. Bérubé : Qu'est-ce que qui vous fait croire ça?
Mme Charlebois : Bien, j'espère...
Le
Président (M. Leclair) : Je m'excuse, je dois réitérer qu'on doit absolument s'adresser à la
présidence pour le bon fonctionnement de la
commission, s'il vous plaît.
M.
Bérubé : M. le
Président, bon, alors la députée a répondu, si elle le souhaite, c'est sa
prérogative d'y répondre, c'est à moi à répondre aussi, mais est-ce que l'opposition
officielle a une position, outre les échéanciers, quant au choix de type
de toiture? Si elle le souhaite, c'est sa prérogative.
Le Président (M.
Leclair) : Mme la députée de
Soulanges.
Mme
Charlebois : M.
le Président, je peux répondre? Évidemment que je ne peux pas prendre position puisqu'il a les
recommandations sur son bureau. Il va nous faire part des recommandations,
ensuite on verra. Moi, en ce moment, là, je n'ai pas le rapport dont il
parle. Alors, quand j'aurai toutes les données que le ministre dispose, là je
pourrai prendre position facilement.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée de
Soulanges. M. le ministre.
M.
Bérubé : M. le
Président, sa collège députée de Laporte l'a vu également. Donc, c'est évident
qu'elle peut échanger
avec elle. Ceci étant dit, pour les... il n'y a pas seulement, là,
actuellement… que ce dossier-là est disponible.
Pour
les médias sociaux, il est évident que, dans notre stratégie de marketing, ça
fait partie d'ailleurs... si on va, par
exemple, sur Twitter, il y a un compte en français, un en anglais, qui
anime. L'ensemble des ATR sont présentes également.
Et là on a peu de temps, mais ça m'aurait fait plaisir de permettre à M.
Croteau, qui s'occupe de ces questions-là, de pouvoir s'adresser à vous
pour préciser un peu ce qu'on fait comme stratégie. Si la députée le permet.
Le Président (M.
Leclair) : Il reste un peu moins de
une minute, alors j'ai besoin du consentement de la commission...
Mme
Charlebois :
Bien, ce que j'aurais aimé, M. le Président, c'est avoir la vision du ministre
quant à la largesse des médias sociaux, le ministre délégué peut nous indiquer comment il
compte déployer. Depuis quand même le 4
septembre qu'il a été élu puis il a été nommé ministre délégué au Tourisme pas
longtemps après, il a été porte-parole en matière de tourisme pendant je
ne sais pas combien d'années, il a certainement une vision.
Le Président (M.
Leclair) : Merci, Mme la députée. M.
le ministre, alors un peu moins de 15 secondes.
M.
Bérubé : Oui.
Bien, alors, moi-même, je donne l'exemple, je suis présent, je parle beaucoup
de tourisme. Le ministère est présent. Les ATR
sont présentes. Il y a une belle synergie entre l'ensemble des acteurs, avec
Tourisme Montréal également. Donc, on donne
l'exemple... l'exemple vient de haut, et je pense que notre présence est accrue
depuis quelques mois, on est en mesure de le constater.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le ministre. Alors, le prochain bloc ira à la partie
gouvernementale. Alors, comme qu'on a fait le tour du Lac-Saint-Jean
tantôt, alors la parole va maintenant aller au député de Berthier… ou on
revient au député de Dubuc?
M. Villeneuve : ...tout simplement, je veux d'abord,
avant de céder la parole à mon collègue, mon illustre collègue, vous saluer,
M. le Président, ainsi que tout le personnel de l'Assemblée nationale qui
travaille avec vous et qui travaille avec nous à la commission, saluer M. le ministre
ainsi que tout le personnel, évidemment, du ministère et des différentes
organisations, on pense aux palais des
congrès de Montréal et de Québec qui sont présents, et finalement tout le
personnel en entier. Évidemment, la députée de l'opposition de Charlesbourg, je
vous salue, et... pardon, de Soulanges et de Charlesbourg, je vous salue tous,
ainsi que les gens qui vous accompagnent.
Alors, M. le Président, mon collègue de Dubuc
m'a annoncé tantôt, en détresse et en désarroi, qu'il avait oublié un village.
Alors, je vais lui permettre, si vous me le permettez... je vous demanderais de
lui permettre de pouvoir nous dire de quel village il s'agit.
•
(11 h 50) •
Le
Président (M. Leclair) : Comme le
temps de parole vous appartient, alors c'est à vous, M. le député...
M.
Claveau : Merci, mon collègue, M. le
ministre. J'ai fait presque un crime de lèse-majesté, puis je ne voulais pas...
je croyais que quelqu'un allait relever ce manquement à ma présentation. C'est...
Si vous venez au Saguenay—Lac-Saint-Jean, il y a une autre porte d'entrée, une
porte d'entrée qui est déjà...
Une
voix : ...
M.
Claveau : ...non, par
Ferland-et-Boileau, le Petit-Parc. Les gens qui ont oublié... Moi, vous savez,
si... Maintenant, on a un boulevard sur la
route 175, mais, un jour ou l'autre, il peut y arriver une fermeture
quelconque, on a laroute du
Petit-Parc qui part de Saint-Urbain, Baie-Saint-Paul, pour arriver vers
Ferland-et-Boileau, le majestueux lac Ha! Ha!.On parlait de la baie des Ha! Ha!, l'origine de la baie des Ha! Ha!, c'est
Ferland-et-Boileau avec le lac Ha! Ha! qui se déverse dans la baie. Alors, c'était seulement que pour vous faire part
que, si vous venez au Saguenay—Lac-Saint-Jean, parfois, c'est par ces montagnes qui nous font penser un petit peu dans
le coin de Grenoble, en France, ou encore dans le parc des Cévennes, où il y a de majestueuses montagnes.
Vous allez voir tout le long de la rivière Malbaie pour pénétrer dans le
secteur de Ferland-et-Boileau : exceptionnel!
M.
Bérubé : L'honneur est sauvé.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le
député. Je remets la parole maintenant au député de Berthier.
M. Villeneuve : Merci, M. le Président. Peut-être,
pour la petite histoire et terminer avec l'intervention de mon collègue, vous
savez que «député» viens de deputasEn fait, c'est deputatus.
CT, vient de l'étymologie des mots qui veut dire «ambassadeur».
Tantôt, la députée de Soulanges et vous-même
l'avez précisé. Et effectivement je pense qu'en la personne du député de Dubuc
les gens de la circonscription de Dubuc ont
fait un sapré bon choix. Voilà. Je termine là-dessus pour ce qui est de
l'intervention.
J'aimerais beaucoup vous parler du Grand Prix
de formule 1. Mais, avant d'y aller, M. le ministre, je voudrais dire à quel point les crédits cette année m'ont
amené une belle surprise, parce qu'à l'époque il y avait au gouvernement libéral la députée de Laporte, qui était ministre
du Tourisme. Et j'ai travaillé très fort à son éveil par rapport au fait
qu'il y a présentement sur la scène internationale, sur la planète, il y a un
développement extraordinaire en termes de tourisme qui se fait. On parle de passer de 900 millions à 1,8 milliard
de touristes d'ici les 10, 15 prochaines années. C'est tout à fait exceptionnel comme situation. Et le Québec se
doit effectivement d'y être et de s'assurer d'aller chercher finalement cette part de marché qui s'ouvre sur le plan
planétaire. Alors, heureux d'entendre la députée de Soulanges vous
questionner là-dessus et soulever ce fait-là.
Alors, heureux aussi de savoir que ça finit par... la pédagogie finit par fonctionner,
M. le Président.
Le Grand Prix de formule 1 qui se tient sur
le Circuit Gilles-Villeneuve... Vous me permettrez encore là une petite parenthèse, M.
le ministre, M. le Président, de la part du ministre. Je tiens à souligner qu'à
Berthier, et il faut... Il ne faut pas confondre,
là. Il y a le comté de Berthier. Mais à Berthierville, qui est située dans le
comté de Berthier, il y a à Berthierville un musée qui s'appelle le Musée Gilles-Villeneuve, qui va fêter cette
année ses 25 années d'existence. Alors, j'invite les gens, un peu à l'image de mon collègue de Dubuc, j'invite
les gens à s'arrêter. Alors, sortie 144 — et je ne veux pas me
tromper, je vérifie, là — sortie
144 de l'autoroute 40. Allez à Berthier. Allez voir le Musée Gilles-Villeneuve.
C'est tout à fait extraordinaire. Et je pense qu'on ne peut pas passer à
côté de ça. Gilles Villeneuve a fait de Berthier... a permis à Berthier, finalement, sur le plan international,
de devenir une destination. Et il y a plus de 30 pays... Il y a des gens
de 30 pays qui affluent à chaque année au musée, des gens donc de différents
pays qui viennent à chaque année visiter le Musée Gilles-Villeneuve.
M. le ministre... ou plutôt M. le Président,
j'aimerais demander à M. le ministre. On sait que, par rapport au Grand Prix de formule 1
de Montréal, on sait que nous avons eu un retrait au calendrier à l'année 2009.
Ça a été un coup très dur, on va se
le dire comme ce l'est, ce fut très difficile effectivement parce que c'est une
fenêtre extraordinaire pour le Québec
en entier, pour Montréal bien sûr, mais pour le Québec en entier. C'est une
fenêtre extraordinaire. Ça nous permet vraiment
d'accroître cette notoriété-là, cette belle notoriété là de Montréal et du
Québec en entier. On sait que par la suite il y a eu, avec quelques
partenaires, et le gouvernement du Québec, le gouvernement du Canada, la ville
de Montréal et évidemment Tourisme Montréal, il y a eu un certain travail qui a
été fait, on va se le dire, de la part de l'ancien gouvernement libéral. Moi, M. le ministre, ce que j'aimerais savoir de
votre part aujourd'hui, c'est : Est-ce qu'on peut penser, pour les
années qui viennent, que le grand prix de Montréal est bel et bien assuré pour
la suite des choses?
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le
député. M. le ministre, la parole est à vous.
M. Bérubé : Merci. Je vois bien, là, la fierté d'un
député de Berthier qui porte le patronyme de Villeneuve. Alors, c'était
prévisible. Alors, pour ce qui est du Grand Prix de formule 1, d'abord préciser
un élément. Contrairement à ce que le député
d'Outremont et ex-ministre des Finances affirmait, il n'y a pas d'entente. Il n'y
a pas d'entente qui a été signée, là, dans une roulotte. Michael Fortier
a eu l'occasion de l'indiquer puis l'ensemble des partenaires aussi. Donc, on
est encore à la négociation.
Ce
qui est assuré, c'est que, 2013, le Grand Prix se tient à Montréal; 2014,
aussi. Notre objectif, c'est de renouveler pour 10 ans, 2015-2024, et on le fait avec
différents partenaires : la ville de Montréal, Tourisme Montréal, le
gouvernement fédéral. Alors, l'ensemble des
partenaires se parlent dans le but d'en arriver, dès que possible, à une
entente qui va être profitable pour l'ensemble
des acteurs, pour Montréal... C'est la plus grosse attraction pour le Québec,
voire même du Canada, en termes de retombées, c'est majeur, pour l'hôtellerie
et pour la visibilité de Montréal.
Donc,
c'est un dossier qui est important pour notre gouvernement. J'ai eu l'occasion
de le dire à plusieurs reprises et, avec le ministère des Finances et de l'Économie,
on échange régulièrement sur cet enjeu-là : les dimensions
juridiques, les dimensions de coûts. On sait
qu'on aura des travaux de réfection à faire pour quatre éléments : un
garage, un hôpital de piste, tour de
contrôle et piste. Alors, ça, là, c'est un incontournable pour demeurer dans le
circuit. Et ce qu'on est en train d'évaluer, c'est la part relative de
chacun des partenaires pour combler les attentes de Formula 1. Alors, ça, c'est
extrêmement important.
Il
y a aussi un promoteur qui s'appelle Octane, avec lequel on travaille, qui est
celui qui produit la course. J'ai eu l'occasion, encore une fois, d'en discuter avec
Tourisme Montréal, vendredi, avec son P.D.G., avec le maire de Montréal.
On a des contacts avec le gouvernement fédéral, avec les acteurs, et notre
objectif, c'est de pouvoir signer.
Lorsqu'on
est arrivés au gouvernement, le coût des infrastructures n'avait fait l'objet d'aucune
évaluation précise. Ça, c'est important de le dire. Alors, la facture n'est pas tout à fait
la même maintenant, qu'on a, que celle qui était prévue à l'origine.
Alors, les évaluations ont dû être faites cet automne. On veut vraiment savoir
ce qu'on va payer, ce que ça va nous
rapporter, parce qu'on a également, là, des redevances sur les billets, sur la
billetterie, comme partenaires. Alors, on entre dans ce dossier-là avec beaucoup d'enthousiasme, mais, en même
temps, on a une responsabilité envers l'argent que le gouvernement du
Québec va investir, et on aimerait bien, là, d'ici le prochain Grand Prix en
juin prochain, arriver avec un résultat.
Je
voudrais profiter, parce qu'il me reste très peu de temps, pour vous dire que
la préparation des crédits, c'est un travail
qui est colossal pour l'ensemble de nos collaborateurs. Je veux féliciter et
remercier toute l'équipe, là, sous la direction
de la sous-ministre associée, Tourisme Québec, les P.D.G. des sociétés d'État,
Palais des congrès, Centre des congrès
de Québec, la RIO, saluer les collaborateurs des équipes de l'opposition, c'est
beaucoup de travail, l'ensemble des cartables, également, je veux le
dire, remercier l'opposition pour sa collaboration, il y a des éléments où on
pourra poursuivre les échanges. D'ailleurs, j'avais souhaité, moi, qu'il y ait
un briefing... au responsable de l'opposition en matière de tourisme. Ça a eu lieu. Il y a même eu une visite de la RIO,
de la part de la députée de Soulanges. Alors, c'est dans cet esprit-là qu'on souhaite travailler. Et
vous remercier, vous, M. le Président. Je ne vous connaissais pas comme
un président d'assemblée. Alors, c'est une nouvelle dimension. Et voilà.
Alors,
on souhaite que ça se passe bien, puis j'espère que ça répond en partie, ou
totalement, c'est à souhaiter, aux attentes du
député de Berthier, qui aura eu le mot de la fin dans les interventions, en
rappelant l'héritage glorieux des Villeneuve dans Berthier, à Saint-Cuthbert,
dans l'ensemble de la belle région de Lanaudière.
Le
Président (M. Leclair) : Merci, M. le ministre. Alors, le temps alloué à l'étude des crédits du
programme 6 du
portefeuille Finances et Économie étant écoulé, nous allons maintenant procéder
à la mise aux voix du programme.
Ainsi, le programme 6,
Promotion et développement du tourisme, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Mme Charlebois : Sur division.
Le Président (M.
Leclair) : Sur division. Alors, à mon
tour de remercier le ministre et tous les gens qui l'accompagnent, les membres
de la commission qui ont siégé, ainsi que les gens de l'Assemblée nationale qui
nous accompagnent, les milliers de téléspectateurs, les saluer.
Des voix : Ha, ha, ha!
Le Président (M.
Leclair) : La commission ajourne ses
travaux au jeudi 14 février 2013, après les affaires courantes, où elle
entreprendra l'étude des crédits budgétaires du volet PME et entrepreneuriat.
Merci.
(Fin de la séance à
11 h 59)