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Version préliminaire

43e législature, 1re session
(début : 29 novembre 2022)

Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.

Pour en savoir plus sur le Journal des débats et ses différentes versions

Le jeudi 18 avril 2024 - Vol. 47 N° 53

Étude des crédits budgétaires du ministère de l'Éducation, volet Sports, Loisirs et Plein air


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Journal des débats

11 h 30 (version non révisée)

(Onze heures trente et une minutes)

La Présidente (Mme Haytayan) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte. La commission est réunie afin de procéder à l'étude du volet Sports, Loisirs et Plein air des crédits budgétaires du portefeuille Éducation pour l'exercice financier 2024-2025. Une enveloppe d'une heure est allouée pour l'étude de ces crédits. M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?

Le Secrétaire : Oui, Mme la Présidente. Mme Dionne (Rivière-du-Loup—Témiscouata) est remplacée par Mme Grondin (Argenteuil); M.Schneeberger (Drummond―Bois-Francs) est remplacé par Mme Haytayan (Laval-des-Rapides); et M. Fontecilla (Laurier-Dorion) est remplacé par M. Marissal (Rosemont).

La Présidente (Mme Haytayan) : Merci. Nous allons procéder à une discussion d'ordre général par bloc, incluant les questions et les réponses. La mise aux voix de ces crédits sera effectuée à la fin du temps qui leur est alloué, soit cet après-midi, vers 12 h 30. Alors je suis maintenant prête à reconnaître une première intervention de l'opposition officielle pour un premier bloc d'échange. M. le député de Marquette, la parole est à vous.

M. Ciccone :Pour 17 minutes, hein, je pense? 17. Merci.

La Présidente (Mme Haytayan) : 17 min, 42 s. M. le député.

M. Ciccone :Merci beaucoup, Mme la Présidente. Vous êtes saluée. Salutations à Mme la ministre, à votre équipe, également aux membres de la partie gouvernementale, aux recherchistes, aux... mon collègue de Rosemont, également, et sa recherchiste. Également, j'aimerais souligner la présence d'une recherchiste en herbe, Sarah Marie Brault, qui est de la polyvalente Ancienne-Lorette, qui est stagiaire d'un jour avec Jeunes Explorateurs. Salutations. Salutations. Si tu as des commentaires, tu peux passer des petits papiers, il n'y a pas de problème. Si tu n'es pas d'accord avec la ministre aussi, tu peux me donner un petit commentaire puis je vais m'en occuper. Alors, merci beaucoup.

Alors, j'aimerais débuter aujourd'hui, Mme la Présidente, avec... On va commencer avec des chiffres, un peu, et des enjeux de santé, notamment chez nos jeunes. Juste quelques précisions, on va passer tout de suite au PQI. On se rappellera, Mme la Présidente, qu'en campagne électorale, en 2022, Mme la ministre et le gouvernement de la CAQ a annoncé à 1,5 milliard de dollars en construction et rénovation d'infrastructures sportives. Si on regarde au PQI, pour bien diriger, mais je vais revenir avec le 1,5 milliard un peu plus tard, là, juste prendre la page 12, là, Développement du sport.

J'aurais besoin d'une petite précision. On voit ici, là, investissement sectoriel, projets de 50 millions et plus à l'étude, il n'y a aucun projet; projets de 20 millions et plus en planification, il y en a six; projets de 20 millions et plus en réalisation, il y en a cinq. Là, il y a sous-total. Moi, je veux juste savoir, il y a d'autres, ici, sous-total, là. Autres projets et enveloppes, de l'ordre de 894 millions de dollars, si je ne me trompe pas. J'aimerais savoir c'est quoi, ça, les autres projets et enveloppes? Ça inclut quoi?

Mme Charest : Oui. Bien, merci, d'abord, M. le député de Marquette. À mon tour de saluer toutes les équipes du gouvernement, évidemment, mes collègues des oppositions, toute l'équipe du ministère, les recherchistes. Bravo aussi au député de Marquette pour l'initiative d'avoir une stagiaire. J'espère que ça va lui donner le goût de continuer, de persévérer.

On se rappellera, l'année passée, on a eu de bonnes discussions concernant le PQI puis comment ça s'articulait sur 10 ans, et tout le principe. Il faut se rappeler que le PQI, effectivement, c'est déterminé sur une période de 10 ans, qui comporte les différents programmes qui font... qui donnent des fonds pour des infrastructures. Donc, il y a des programmes d'infrastructure, dans le temps, ça s'appelait le PSISR, ensuite, ça s'est appelé le PAFIR, là ça s'appelle le PAFIRSPA. Bref, plusieurs programmes qui sont en branle présentement, qui font en sorte qu'on a une enveloppe globale de, je ne sais pas le chiffre, de 800 000 $, là, pour la construction d'infrastructures sportives et récréatives.

M. Ciccone :800 000 milliards.

Mme Charest : Millions, excusez.

M. Ciccone :Millions. O.K. Mais je veux savoir, moi, c'est quoi les autres projets...

M. Ciccone :...c'est quoi exactement? C'est parce que là, ce n'est pas des... On le voit en haut, Mme la ministre, c'est projets de 20 millions et plus en planification 6-5, et là, puis ça, c'est 95 millions, mais là, ça fait un bond de 894 millions, autres projets et enveloppes, je veux savoir c'est quoi exactement.

Mme Charest : Bien, c'est... ça représente toutes...

M. Ciccone :C'est toutes...

Mme Charest : Ça représente toutes les infrastructures qui sont dans tous les programmes qu'on a que ce soit les restants de PSISR, que ce soit les restants de PAFIRS, donc qui sont en réalisation.

M. Ciccone :O.K.

Mme Charest :  Doncm il y en a qui ont déjà une partie de sommes qui... qui a été décaissée, puis tout ça.

M. Ciccone :O.K.

Mme Charest : Mais bref, c'est tout ce qui... ce qui est en cours, là, de réalisation.

M. Ciccone :  O.K. Parfait. Je vais rentrer, là, dans le vif du sujet au niveau de la santé des jeunes. J'ai passé... j'ai posé quelques questions l'année passée. J'en ai posé aussi cette année, Mme la ministre, puis je m'adressais vraiment à l'obésité. Je sais que c'est un dossier de santé, mais ça touche également, là, le sport, pour moi, de... Ce n'est pas moi qui le dit, c'est... c'est la science qui le dit avec... c'est un antidote vraiment à cette problématique-là. Et à preuve, quand je posais la question, moi, je m'adressais au ministre de la Santé, et vous vous êtes levée pour répondre à des questions sur l'obésité. Vous savez qu'au niveau des adultes, c'est 27,6 % des adultes québécois qui se trouvent désormais dans cette catégorie-là, au niveau de l'obésité. Le taux d'obésité chez les jeunes aussi augmente considérablement. Les enfants obèses sont plus susceptibles de développer des problèmes, puis là, on parle d'hypertension, diabète de type II. Je veux juste m'assurer, Mme la ministre, est-ce que vous avez des conversations avec le ministre de la Santé pour essayer de travailler ensemble sur ces enjeux-là? Parce que, oui, il y a le curatif, oui, régler le problème à la... mais il faut faire de la prévention aussi, puis ce n'est pas juste de mettre des... de faire de la publicité, là, de dire de bien manger, les saines habitudes de vie. Et le sport est de la prévention en soi, là. Est-ce que vous avez cette relation-là avec le ministre de Santé?

Mme Charest : Oui. Bien, merci, M. le député de Marquette, de poser la question, parce qu'évidemment ça fait partie de mes grandes, grandes préoccupations. Donc, vous savez que je suis nutritionniste de formation, donc évidemment j'ai... j'ai une certaine sensibilité pour... pour la situation.

Pour répondre à votre question spécifique, je pense que je parle au ministre de la Santé toutes les semaines, à cet égard-là. Je parle aussi au... au sous-ministre, Dr Arruda, qui est responsable de la PGPS, du plan gouvernemental pour la prévention en santé où, évidemment, des enjeux de... de saines habitudes de vie sont... sont traités. Vous savez qu'il y a aussi la table... la TMVPA — -il y a plein de beaux acronymes, là — la Table pour un milieu de vie physiquement actif, où il y a aussi question des enjeux de santé. Mais je pense que la chose qui est importante dans dans les dossiers qui me concernent, c'est comment on peut donner des opportunités à nos jeunes pour nous bouger davantage. Donc, il y a plusieurs choses qu'on a mises en place, et un des programmes dont je suis très fier, c'est la mesure du parascolaire où on est venu injecter 120 millions par année, où on a vu une augmentation du nombre d'élèves qui vont participer à des activités parascolaires, puis la plupart vont utiliser... vont faire des activités physiques. Vous trouvez que je suis trop lente? Bien là, j'ai tellement de choses qu'on met en place pour faire en sorte...

M. Ciccone :Je sais. Non, mais c'est parce que... non, je comprends...

Mme Charest : O.K. Mais...

M. Ciccone :Je comprends, mais on va juste... puis ça va dans le même sens.

Mme Charest :  O.K. On va continuer, oui.

M. Ciccone :Vous le savez, Mme la ministre, c'est toujours productif, moi.

Alors, vous avez parlé du parascolaire, puis soit, là, on est content de ça, mais, vous savez, vous connaissez les... les mesures, le temps où on devrait les... les étudiants devraient, nos jeunes, faire du sport tant de minutes par jour. Il ne serait peut-être pas temps de faire faire du sport à tout le monde et de mettre justement 60 minutes de sport pour tous dans les écoles? Je sais que vous n'êtes pas contre. Je sais que c'est peut-être difficile à implanter, j'en conviens. Mais il ne faudrait pas y penser, à un moment donné, de faire faire du sport à tout le monde? Parce que, là, je pourrais vous parler de dépression, vous parler des antidépresseurs, les boissons sucrées. Tout ça vient avec le manque d'activité, là, les répercussions de ces produits-là. Alors, ce ne serait pas temps d'avoir un sur cinq minutes à l'école, à tous les jours?

• (11 h 40) •

Mme Charest : Bien, j'ai... Un peu comme vous, M. le député de Marquette, j'aime être dans l'efficacité donc justement pour pouvoir agir rapidement, parce que vous savez que ça peut être compliqué, hein, de faire en sorte de changer complètement les grilles horaires, puis de dire : On va avoir une heure d'éducation physique par jour. On se heurte à beaucoup de réticences du milieu de l'éducation et tout ça...

Mme Charest : ...comment on peut rapidement agir pour faire une différence, pour donner, encore une fois, les opportunités pour nos jeunes pour bouger, bien, on a introduit le parascolaire. Donc, ça, tantôt, je parlais de... tu sais, on a... J'ai un beau tableau ici, là, on a le nombre d'élèves inscrits à une activité de parascolaire au secondaire. On a augmenté de 171 % le nombre d'élèves, puis ça, c'est en 2019; de 2019 à 2023, 171 % le nombre d'élèves qui font des activités parascolaires, donc qui, à tous les jours, vont faire une activité. Donc, rapidement, on a pu injecter des sous puis on a pu donner des ressources, des moyens pour que les jeunes puissent faire des activités parascolaires. On n'a pas juste fait de ça. On se souvient aussi dans le précédent mandat où on a allongé les périodes de récréation pour que les jeunes du primaire aussi puissent avoir accès à des récréations plus longues pour pouvoir cumuler. Parce que vous savez qu'on peut cumuler les minutes d'activités physiques qui vont faire en sorte qu'en bout de ligne on va avoir 60 minutes. On a la mesure à l'école...

M. Ciccone :Je peux intervenir?

Mme Charest : En terminant, on a la mesure à l'école... J'ai encore une foule... Je n'ai même pas le temps de nommer toutes les mesures qu'on a en place.

M. Ciccone :Bien, je comprends, mais on a... On a 17... J'ai... blocs de 17 minutes, Mme. On va... Oui, on va en reparler effectivement. On sait que... Puis là j'ai fait l'élaboration tantôt, vous avez parlé de la pandémie. On parle souvent de la pandémie, ce que ça a causé pour les jeunes. Les écrans, on le voit, ce que ça cause également. La sédentarité. Là, on pourrait aller dans... Tu sais, on crée... On a... On a sorti du sport, par exemple, de l'activité physique. Puis là on s'accroche à d'autres choses.

Là, je pourrais vous parler du vapotage, je pourrais vous parler de n'importe quel... d'autres sujets. On a perdu beaucoup, beaucoup de jeunes au niveau du sport pendant la pandémie. On l'a vu au niveau des fédérations, au niveau des membres. Avez-vous un pourcentage de depuis 2022 à aujourd'hui, combien de jeunes on a ramenés dans l'activité physique et dans les sports et au sein de nos fédérations?

Mme Charest : Je n'ai pas la donnée sur le nombre de jeunes dans les fédérations, là, à proprement dit, là. Mes équipes, peut-être, l'ont, là. Moi, je ne l'ai pas sous la main. Une chose, par contre, tantôt je parlais, je faisais état, là, de 271... de 171 % de jeunes qui font des activités parascolaires. Ça, c'est depuis 2019. Donc, il y a eu une progression. Évidemment, pendant la pandémie, les activités parascolaires étaient mises sur pause. Mais là on voit en 2022-2023 qu'il y a quand même une hausse de 171 %. Puis, par rapport à avant la pandémie, donc en 2019, là, on a une hausse. Donc, c'est des jeunes qui font plus d'activités physiques. Donc, il y a... Et encore une fois, je pense qu'il n'y a pas uniquement le sport fédéré, là, qui fait en sorte qu'on fait bouger les jeunes, là, et... Et moi, dans l'offre d'accessibilité que je veux offrir aux jeunes, c'est d'en avoir pour tous les goûts puis pour tous les besoins. Donc, il y a du financement aussi pour Fillactive. Donc, il y a plus de jeunes filles qui vont faire le programme Fillactive. Je parlais du parascolaire. Évidemment, dans les fédérations aussi il y a ça, il y a des fluctuations dépendamment des modes. On le voit en baseball, par exemple, il y a une augmentation de... des jeunes qui font cette activité-là. Dans d'autres, il y a eu une diminution, mais grosso modo, on travaille à faire en sorte qu'il y ait plus de jeunes qui participent.

M. Ciccone :On va embarquer sur le fameux programme, là, PAFIRSPA, l'annonce de 1,5 milliard en 2022. Ça a été également redit le 20 septembre 2022. Oui, c'est ça, le 20 septembre 2002, pendant la campagne, vous aviez annoncé 1,5 milliard. Il y a déjà une première tranche de 300 millions qui a été... qui a été amenée. Il y a... Vous avez eu énormément de demandes, il y en a eu une panoplie. Tellement que ce n'était pas juste des gens de mon côté qui m'appelaient, là. C'était : M. Ciccone, on a besoin de votre aide pour que ça passe. Puis là, je leur expliquais que ça ne passait pas même, là, que ce n'est pas moi qui décidais puis ce n'est pas la ministre qui décidait. Mais ça je comprends tout ça. Maintenant, l'enveloppe de 300 millions de dollars, est-ce que le PAFIRSPA va être reconduit l'année prochaine? Et si oui, avec combien d'argent qui va être injecté? Parce que, là, si on regarde 1,5 milliard, 300 millions, il en reste 1,2. Je sais que c'est sur 10 ans. Vous vous êtes engagés. Il n'y a rien qui dit que dans deux ans et demi, trois ans, vous allez tous, je vais être là. Je veux juste m'assurer que... C'est vous qui l'avez promis. Je veux vous le mettiez tout simplement. Est-ce que ça va être reconduit?

Mme Charest : Bon, d'abord, je dois féliciter l'évolution de la compréhension du PQI et du PAFIRSPA.

M. Ciccone :Wo! Wo! Regardez, gardons ça poli, là.

Mme Charest : Bien, l'année passée, on s'est... on s'est disputé, on a discuté beaucoup là-dessus. Donc, ce que je peux réitérer...

Mme Charest : ...c'est l'engagement qu'on a pour investir 1,5 milliard en infrastructures sportives et récréatives.

Donc, la bonne nouvelle, c'est que déjà la première... premier budget, on avait une enveloppe de 300 millions. Là, on est dans l'analyse de tous les projets. Puis vous avez raison... Et je suis contente aussi que vous disiez à vos concitoyens et les concitoyens du Québec que ce n'est pas du pushing politique pour... on a une analyse, on a des équipes au ministère qui font l'analyse des projets en fonction de critères, puis les critères sont sur le site du ministère. Donc, vous pouvez vous y référer pour savoir quels sont les critères pour l'évaluation, l'analyse des projets.

Maintenant, cet engagement-là est ferme, et on le voit, il y a des besoins énormes. Puis là je pourrais vous montrer l'historique des PQI dans le... dans l'histoire du temps, là, puis comment...

M. Ciccone :Mais ce n'est pas ça, ma question.

Mme Charest : Bien, ça, le rouge, c'était...

M. Ciccone :Bien, ce n'est pas ma question, Mme la ministre. Tu sais...

Mme Charest : Non, non, mais je fais juste vous dire...

M. Ciccone :Non, c'est constructif aujourd'hui...

Mme Charest : Bien, laissez-moi finir... évoluer jusqu'à ma question.

M. Ciccone :Bien, ce n'est pas ma question.

Mme Charest : Donc, on voit à quel point pour nous, c'est important, les investissements en infrastructures. Donc, l'engagement qu'on avait, de 1,5 milliard, demeure. Maintenant, on a une analyse de projets présentement et le plus rapidement possible, on va...

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant, s'il vous plaît.

Mme Charest : ...amener une nouvelle enveloppe.

La Présidente (Mme Haytayan) : Merci.

M. Ciccone :Ce n'est pas ma question, je vais la reposer. Je comprends que vous avez fait des beaux tableaux, là. Bravo! Ce n'est pas ma question. Il y a 300 millions qui... Puis là il y en a pour 2,7 milliards, là. C'est un sur neuf, là, ça fait que vous ne pourrez pas assouvir tout le monde.

Ma question, je la répète : L'année prochaine, est-ce que le programme va être reconduit? Si oui, avec combien? Parce que moi, j'ai regardé le budget, là, puis je n'ai pas vu de... rien qui a été annoncé pour justement remettre dans le PAFIRSPA. Alors, est-ce que, oui, ça va être reconduit? Et, si oui, l'ordre de combien?

Mme Charest : Bon, là on est dans l'étude des crédits de cette année. L'année prochaine, on reparlera de l'étude de crédits l'année prochaine. Là, dans un... on est... bien, on peut... on peut faire... on peut faire des spéculations puis dire : L'année prochaine, il y aura tant de millions ou... peu importe, là. Présentement, on est dans l'analyse des... des projets qu'on a. Donc, on a une enveloppe de 300 millions. On se rappelle qu'on a élargi les critères pour justement se coller davantage à la réalité. Tu sais, avant, l'aide maximale était de 15 millions. Là, on est rendus à 20 millions. Donc, on peaufine le programme.

Maintenant, l'engagement qu'on a de 1,5 milliard sur 10 ans est encore tout à fait... tout à fait dans les plans, dans la mire. Donc, si on divise 1,5 milliard sur 10 ans puis qu'on est sur un rythme de 300 millions aux deux ans, bien, on arrive à notre engagement. Donc, on est sur le... sur le rythme, sur le «pace», comme dirait le député de Rosemont, qui est un coureur de longues distances, de réaliser nos engagements. Alors, on maintient le cap, puis le plus rapidement possible qu'on aura une autre enveloppe pour pouvoir avoir un autre appel de projets, on va le faire, mais là on est dans l'analyse, dans la réalisation de ces projets-là d'une première enveloppe de 300 millions.

M. Ciccone :O.K. Ça fait que ce n'est pas... on ne sait pas, pour le futur, s'il y en a d'autres, si ça va être reproduit, si ça va être rajouté. Parce que là vous dites cette année, mais, je veux dire, l'appel de projets a été fait avant, là, ça a pris quand même un certain temps. C'est... Quand est-ce qu'il a terminé, cet appel de projets là? Quand est-ce qu'elle a commencé? Quand est-ce qu'elle a terminé?

Mme Charest : Je répète, M. le député de Marquette...

M. Ciccone :Elle a commencé quand?

Mme Charest : ...on est... on a fait nos crédits. Je peux spéculer, là, sur qu'est-ce...

M. Ciccone :Non, mais la date... la date...

Mme Charest : ...mais tant que l'arbitrage n'est pas fait sur...

La Présidente (Mme Haytayan) : Je vais vous demander de ne pas vous entrecouper. Donc, Mme la ministre, oui.

M. Ciccone :La date du commencement, quand les gens ont commencé, là, à remplir, là, les... leurs demandes, ça, c'était quand, ça?

Mme Charest : C'était le 6... le 5 décembre... Non, ça, c'était la fin, ce n'était pas le début. C'était 5 septembre où les gens pouvaient déposer leur candidature.

M. Ciccone :2023.

Mme Charest : Voilà. Mais, pour répondre à la question de : Dans l'année prochaine, quand est-ce que...

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant, s'il vous plaît.

Mme Charest : ...ça sera quoi les... on verra avec le budget qui sera attribué, mais je ne... je ne ferai pas de spéculation sur qu'est-ce qui sera attribué.

M. Ciccone :Merci beaucoup.

Mme Charest : Mais je réitère que l'engagement de 1,5 milliard est encore valide.

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant. Merci. Merci. Le prochain bloc d'intervention revient maintenant au député de Rosemont. La parole est à vous pour 11 minutes et 48 secondes. Merci.

M. Marissal : Merci, Mme la Présidente. Chers collègues, je veux faire vite, là, couper un peu dans les salutations. Ce n'est pas par manque de politesse, c'est par manque de temps. J'ai beaucoup de sujets.

D'abord, je vois que vous avez atteint largement la parité au sein de votre cabinet. C'est assez rare qu'on voie ça. J'ai envie quasiment de vous féliciter parce que c'est assez rare qu'on voie autant de femmes en position dans un... dans un ministère. C'est d'autant bien parce que, souvent, on associe le sport, ou, en tout cas, professionnel, à un monde d'hommes. Alors, bravo pour ça...

M. Marissal : ...pour ça.

• (11 h 50) •

Là où vous semblez faire moins bien, par contre, Mme la ministre, c'est dans l'utilisation des... des fonds qui...  des budgets qui vous sont dédiés, parce qu'on ne pourra pas dire que vous êtes dépensière, c'est déjà ça. Mais c'est rare qu'on voit des ministres avoir des budgets puis en dépenser si peu. Selon les documents du PQI, puis là je vous amène pages 36, 38, 39 du plan d'infrastructure, donc le PQI. En 2018-2019, vous avez dépensé 58 % du montant qu'on vous a donné, 2019-2020, 72 %, 2020-2021, 61 %, 2021-2022, 73 %, 2022-2023 seulement 55 %. La moyenne en fait, depuis que vous êtes ministre, vous avez dépensé 64 % des budgets qui vous ont... qui vous sont alloués. Si l'idée était de faire des économies, on vous féliciterait. Mais à quoi bon avoir tant de budgets, ne pas les dépenser? Je vous dis, puis vous le savez, là, je regarde la colonne, il y a certains de vos collègues dépensent tout et même plus. Je comprends que, des fois, il... je comprends qu'en santé, par exemple, il y a eu la COVID. Là, ça, c'est exceptionnel. Mais qu'est-ce qui se passe? Vous n'avez pas de projet, vous n'avez pas d'idée où dépenser votre argent? Qu'est ce qui se passe?

Mme Charest : Alors, bonjour, M. le député de Rosemont. Merci, de reconnaître les efforts qui sont faits pour avoir des femmes, puis... puis je suis très fière de dire que la ministre des Sports, c'est une femme, la sous-ministre adjointe qui est au dossier, c'est une femme. La présidente de Sport Québec, c'est une femme, la directrice générale de Sport Québec, c'est une femme. Alors, je pense que c'est un... ça donne un... un bon signal. 

M. Marissal : Puis la meilleure équipe de hockey à Montréal, elle est féminine.

Des voix : Ha, ha, ha!

Mme Charest : Voilà. Merci de le reconnaître. Donc, en ce qui concerne le PQI, je pense qu'il y a une distinction à faire entre les projets qui sont gouvernementaux, comme la construction d'une école ou d'un hôpital et les projets qui sont par des organismes, des municipalités qui vont déployer, vont utiliser leurs fonds au rythme auquel ils sont prêts. Donc, ils vont déposer dans un programme, vont avoir les fonds, puis ensuite ont une certaine période pour réaliser les travaux. Donc, ça, ça leur appartient dans, à quelle vitesse, à quelle fréquence, puis les programmes sont sur une durée d'années. Donc, ça explique la différente... l'utilisation des fonds. Donc, quand l'OBNL, le petit train, train va loin, peu importe, là, a des fonds pour utiliser pour avoir de l'infrastructure. Il ne l'utilisera pas nécessairement dans la première année qu'il a eu les fonds. Donc, c'est pour ça qu'il y a des sommes qui se répercutent.

M. Marissal : Mais c'est récurrent, là. Je vous ai donné six ans, là, vous êtes toujours en deçà largement du budget qui vous est accordé, des crédits donc qui vous sont accordés. On ne voit pas ça souvent. Moi, je n'en connais pas beaucoup de ministres qui ne dépensent pas ce qu'on leur donne. J'en connais plus qui en demandent plus. C'est parce que ça ne circule pas bien, l'info ne circule pas bien, vous n'avez pas assez de projets? Je n'arrive pas à comprendre.

Mme Charest : Non, c'est les conventions de financement font en sorte que les subventions sont données à la fin des travaux, donc qui peuvent s'opérer sur un an, deux ans, trois ans, dépendamment de la réalisation des travaux. Donc...

M. Marissal : Oui, je comprends. Mais sur six ans, donc il n'y a pas... il manque de projets, là. C'est parce que normalement vous devriez...

Mme Charest : Ce n'est pas parce qu'il manque de projets, c'est que ça leur prend plus de temps de réaliser les travaux. Donc, ils ont les sommes pour réaliser les travaux, vont les faire sur un an, deux ans, trois ans. Il y en a qui ont eu des reports de travaux, il y en a qui ont eu... bon, avec la pandémie. Il y en a que le... le programme... le projet a changé un peu de forme. Il y a eu l'augmentation des coûts qui font... qui fait en sorte qu'ils vont revoir un petit peu. Donc, comme je le disais, c'est l'organisme qui a eu l'argent, la subvention pour faire les travaux, vont avoir la subvention à la fin des travaux. Donc, c'est pour ça que ça s'explique sur une... sur une... Mais s'ils le faisaient en un an, bien, on décaisserait l'argent puis...

M. Marissal : Je comprends, Mme la ministre. Mais sur six ans, il doit y en avoir quand même plus que ceux qui sont complétés et qui sont faits. Puis les investissements probables en 2023-2024, vous avez 182 millions de fonds prévus, 80 millions probables, donc un taux de réalisation de 45 %. On dirait que l'argent est stallé chez vous, puis ça ne se rend pas... pas sur le terrain, soit parce qu'ils manquent de projets, soit qu'ils ne sont pas capables de les réaliser, soit parce qu'on demande trop de... Je ne sais pas, y a-t-il des partenariats entre les municipalités, puis les municipalités disent : Merci, mais non merci, je n'en veux pas de votre argent parce que je suis obligé d'en mettre autant. Je ne comprends pas pourquoi on n'arrive pas à dépenser l'argent. À la fin, vous allez vous faire couper, là, et je ne pense pas que c'est souhaitable.

Mme Charest : Non. En fait, on a différents programmes qui se chevauchent sur le 10 ans d'un PQI. Donc il y a des projets du... qui ont eu une enveloppe au PSISR phase IV. Il y en a qui en ont eu au PAFIR, et... et là les travaux se réalisent sur une durée. Donc, cet argent-là est réservé dans ces programmes-là. Donc, elle est attribuée, donc je ne perdrai pas cet argent-là. Il n'y a personne qui va perdre son argent, mais l'argent est décaissé à la fin...

Mme Charest : ...à la fin des travaux, donc que vous comprenez la nuance?

M. Marissal : O.K. Là, je vous arrête parce que je comprends ce que vous me dites. Je ne suis pas convaincu de l'affaire, là, mais, en tout cas...

Mme Charest : Vous comprenez...

M. Marissal : ...on va s'arrêter là parce qu'il y a un sujet dont je veux vraiment, vraiment, vraiment vous parler.

Mme Charest : Oui, allons-y.

M. Marissal : C'est arrivé à mes oreilles et à mon attention récemment, donc je ne ferai pas semblant que je suis un expert de la chose. Adonis, ça vous dit-tu quelque chose? Pas le supermarché libanais, là, mais le documentaire. Non, visiblement. C'est un documentaire qui vient de sortir, qui a eu d'ailleurs un visionnement public hier à la Cinémathèque de Montréal, sur le fléau de l'utilisation de stéroïdes dans le... comment on dit «body building», là?, parce que, là, j'essaie d'aller tellement vite, la musculation...

Des voix : ...

M. Marissal : Le culturisme, merci, merci. Je vous incite à le voir. J'ai même une autre proposition à vous faire, là. Ça frappe, c'est bien fait, c'est frappant. C'est un fléau, c'est un fléau absolument pas contrôlé, sous... sous aucun contrôle. C'est en train de devenir un problème de santé publique, des jeunes hommes qui tombent dans toutes sortes de groupes, des influenceurs qui les amènent... Il est permis de posséder des stéroïdes au Canada et au Québec. Il n'est pas permis d'en vendre. Pourtant, vous et moi, là, on pourrait en commander un truck, là, un camion, là, dans la prochaine heure, sur Internet. C'est un réel fléau. Alors, la première question était : L'avez-vous vu? Vous ne l'avez pas vu. Je sais que vous êtes sensible à ça. On ne peut pas ne pas être sensible à ça. Moi, si je vous suggérais qu'on rencontre le réalisateur et certains jeunes qui sont dans son documentaire, qui sont disponibles, qu'on regarde le documentaire et qu'on voie ce qu'on peut faire dans la mesure de notre législation, et de sensibilisation surtout, qu'est-ce que vous diriez? Êtes-vous ouverte à ça?

Mme Charest : Je suis tout à fait ouverte. Puis je pourrais dire au député de Rosemont, j'ai été propriétaire d'un centre de conditionnement physique puis je voyais certains autres centres de... Nous autres, c'était très... On y allait vraiment, bon... ce genre de produit là n'était évidemment pas vendu, et tout ça, mais on sait, je sais très bien, pertinemment bien que, dans certains centres, on en faisait la promotion à grand... à grand flan.

Une chose, c'est très large, hein, on a parlé d'enjeux de santé publique puis on parle aussi d'une clientèle qui n'est pas sous une fédération, et tout ça. Je pense que l'élargissement du p.l. no 45 de... vers quoi on veut aller toucher, va faire en sorte que les organismes qui sont non affiliés aussi ont des... vont avoir des directives, et tout. Mais, pour la main tendue pour aller travailler, j'en suis, tout à fait... tout à fait.

M. Marissal : Bien, je pense que c'est une bonne nouvelle et je pense que vous auriez intérêt et nous aurions intérêt à ce que quelqu'un, politiquement, prenne ce relais-là. Le réalisateur, la coréalisatrice ont tenté d'entrer en contact avec votre collègue à la Santé. Ce n'était pas possible, pour plein de raisons. Avec votre collègue à l'Éducation, ce n'était pas possible, pour plein de raisons. Je ne blâme personne, mais, visiblement, il n'y a pas de leadership politique là-dessus en ce moment. Il y a deux rapports du coroner, de deux morts récentes, je vais tout vous partager ça, je vais tout déposer ça devant la commission, deux rapports du coroner, de deux jeunes hommes qui sont morts après s'être injecté de la cochonnerie pendant pas mal trop longtemps. Puis il n'y a pas d'étude de l'INSPQ, en ce moment, il n'y a pas de directive claire, il n'y a pas de sensibilisation, puis les deux principales recommandations des coroners, c'est : a, faire de la sensibilisation, b, d'avoir un leadership politique et des études, notamment de l'INSPQ. Alors, je vous laisse ça là pour tout de suite parce que...

Mme Charest : Bien, je peux peut-être juste amener une précision, là. Il y a eu une étude sur la consommation des produits pour améliorer les performances qui sort, qui est en cours d'élaboration avec le ministère, puis des choses avec l'INESSS, avec les crèmes, entre autres, sur les outils de prévention et tout, là, mais... Il y a des choses qui se font, mais je pense qu'on peut aller plus loin.

M. Marissal : Puis on mettra tout ça à jour, là, comme je vous ai dit d'entrée de jeu, je ne suis pas expert de ça, là, puis je n'ai jamais utilisé ces trucs-là, puis je n'en utiliserai jamais, là, mais je vous dis, ça fait peur, il y a un problème là, qui nous pend au bout du nez, puis il va falloir qu'on s'en occupe, puis je pense que vous êtes la bonne personne, puis vous compterez sur ma collaboration pour le faire.

Je ne sais pas combien de temps il me reste Mme la Présidente.

La Présidente (Mme Haytayan) : M. le député de Rosemont, 1min 35s.

• (12 heures) •

M. Marissal : 1min 35s. On vient de finir la première saison de la LHJMQ, ils ont changé de nom, mais pas d'acronyme, après les travaux qu'on avait faits. Êtes-vous allée les visiter? Vous êtes-vous assurée qu'ils ont fait ce qu'ils disaient qu'ils allaient faire, c'est-à-dire un code de vestiaires, civiliser le monde, là, dans ce secteur-là? Est-ce que vous...


 
 

12 h (version non révisée)

M. Marissal : ...des suivis.

Mme Charest : Oui, il y a des suivis, beaucoup de suivis qui ont été faits par rapport aux recommandations qui avaient été faites suite au mandat d'initiative. Il y a... il y a des choses qui ont été mises en place, notamment... Bien, les bagarres, ce n'était pas dans le mandat d'initiative, là, mais on est en contact régulier avec la Ligue puis avec les différentes mesures qu'ils ont mises en place pour s'assurer que les épisodes de bizutage... Bon, évidemment, je ne suis pas dans le vestiaire de la Ligue junior majeur... la ligne junior maritime du Québec. Mais il y a aussi la notion d'officier indépendant des plaintes, qui est maintenant une ressource que la Ligue utilise. Donc, ça aussi, ça faisait partie du mandat d'initiative. Donc, les outils ont été mis en place, puis on est en... on est en discussion avec eux de façon assez régulière.

M. Marissal : Très bien. Alors, on a... on a donc un rendez-vous cinématographique.

Mme Charest : Absolument.

M. Marissal : Avec le documentaire qui s'appelle... on fera le suivi. Merci...

La Présidente (Mme Haytayan) : Merci. Merci, M. le député, le prochain bloc... au député de Matane-Matapédia. La parole est à vous pour trois minutes, 50 secondes, M. le député.

M. Bérubé : Merci, Mme la Présidente. Mme la ministre, chers collègues, il n'y a pas que le ministre des Finances qui aime le hockey, il y a... beaucoup le premier ministre, et il commente le hockey sur Twitter, et il parle souvent de ses souhaits. Puis un de ses souhaits, c'était d'avoir une grande consultation sur le hockey. Donc, il a fait réserver la patinoire du Centre Bell. Il est allé patiner dessus. Il a dit qu'il voulait vraiment qu'on ait un happening pour le hockey. Ça a eu lieu, puis ensuite il y a eu le rapport, puis après il y a les suites du rapport.

Alors, depuis l'étude des crédits de l'an dernier, Marc Denis, que le gouvernement avait nommé comme président, en a long à dire sur le suivi accordé par le gouvernement du Québec. Sur RDS, Marc Denis déçu de l'inaction du gouvernement. Il n'a pas le goût de célébrer le premier anniversaire du dévoilement du rapport sur le développement du hockey au Québec. Il dénonce plutôt l'inaction du gouvernement. Il invite aussi les principaux acteurs du milieu du hockey à assumer leur leadership. Dans les acteurs, il y a aussi Hockey Québec. On pourrait parler de comment a été reçu ce mandat-là de mobiliser tout le monde au hockey, quand le président venait juste d'arriver dans l'organisation, je peux vous dire, là, que ça a eu un impact considérable. Donc, on est un an plus tard, même deux ans après le rapport, qu'est-ce qu'il en est du suivi, du tableau de suivi sur le rapport de... Le hockey, notre passion, rapport du Comité de... québécois sur le développement du hockey.

Mme Charest : Bien, bienvenue, M. le député de Matane-Matapédia, peut-être Métis éventuellement.

M. Bérubé : Oui, on y travaille.

Mme Charest : Donc, le comité hockey, c'est un outil... En fait, c'est une table de travail pour mettre ensemble tous les acteurs du milieu, pour dégager une vision commune, pour faire en sorte de faire avancer le dossier. Vous faites référence à des commentaires de Marc Denis qui datent de l'année dernière. On va fêter le deux ans bientôt puis on est en contact très régulier avec Marc Denis. Alors, je vous invite à jaser avec lui pour voir comment il se sent présentement par rapport aux actions qu'on a mises en place. Parce que nous, on lui parle à peu près à toutes les semaines, puis il est très satisfait des différentes choses qu'on a mises en place. Je pourrais vous énumérer toutes les choses, là, qui découlent...

M. Bérubé : Allez-y.

Mme Charest : Bien, ça va prendre votre quatre minutes au complet, mais...

M. Bérubé : Non, mais déposer un rapport, ça va prendre quelques secondes.

Mme Charest : Bien, on va fêter le deux ans bientôt, puis on va vous donner toutes les suites du comité hockey, mais il y a plein de choses qui ont été mises en place. Puis il y a plein de choses qui appartiennent aussi à Hockey Québec pour la mise en place.

M. Bérubé : J'ai un engagement de la ministre de déposer le rapport du comité de suivi au moment où il sera à la fête, là, du deux ans, c'est ça?

Mme Charest : Bien, on va faire un événement pour fêter le deux ans, puis vous verrez, on fera un beau communiqué, puis on va vous expliquer tout ce qui est...

M. Bérubé : ...pas un communiqué, un comité de suivi par mesure, c'est ça que je veux...

Mme Charest : Bien, il y a beaucoup de recommandations qui n'appartiennent pas au gouvernement, qui appartiennent à Hockey Québec, donc Hockey Québec, il faudrait... devrait déposer un rapport à cet égard.

M. Bérubé : ...laissez-moi un morceau de gâteau plus le communiqué. Puis je vais regarder ça pour les deux ans de célébration. Très bien. Infrastructures sportives, là, on va avoir des résultats, été, peut-être pour les infrastructures sportives. Il reste de l'argent. Je me permets une suggestion. Dans le cas des complexes aquatiques, vous avez monté de 10 à 20 %. Je vous en félicite parce que les coûts ont augmenté... on ne sera jamais capable de faire les piscines, les complexes aquatiques. Je pense qu'il devrait y avoir un programme dédié pour les amphithéâtres sportifs, les arénas. Plusieurs sont âgés, les coûts sont élevés. Je ne sais pas si on peut faire ça, mais avoir un appel spécial pour ces amphithéâtres. J'ai rencontré plusieurs personnes dans le domaine du hockey. J'étais avec Mario... encore la semaine dernière. Je pense que ça serait bien vu. Sinon, ça va être difficile. Les levées de fonds sont tellement coûteuses, ça permettrait de rehausser plusieurs amphithéâtres, pas juste du junior majeur, mais partout au Québec, d'autant plus qu'on a une réalité où les patinoires extérieures sont...

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant, s'il vous plaît, M. le député.

Mme Charest : J'ai-tu le temps de répondre?

La Présidente (Mme Haytayan) : Six secondes.

Mme Charest : Bien, en fait, les besoins en infrastructure...

Mme Charest : ...sont immenses. Moi, ma préoccupation, c'est de faire bouger le monde.

La Présidente (Mme Haytayan) : Merci, Mme la ministre. Malheureusement, le temps est écoulé. Le prochain bloc d'intervention revient au député de Marquette. La parole est à vous pour 17 min 42 s, M. le député.

M. Ciccone :Merci beaucoup, Mme la Présidente, je vais partir mon chronomètre. La Coalition pour l'avenir du sport et de l'activité physique au Québec dit ceci : «Aucun investissement dédié au capital humain dans le budget 2024-2025 pour les organisations du milieu du sport, de l'activité physique. Le Conseil québécois du loisir et le milieu associatif du loisir attendent plus que la reconduction des budgets.» La CASAPQ dit : «Historiquement soutenu par des bénévoles, le milieu est maintenant confronté à des difficultés de recrutement et de rétention de ces acteurs essentiels. Cela ajoute une augmentation des exigences administratives, dues à de nouvelles initiatives gouvernementales sans soutien supplémentaire pour le fonctionnement. Ces programmes, souvent dépourvus de fonds pour les ressources humaines, mettent une pression accrue sur les structures existantes.»

Tantôt, Mme la ministre, vous avez dit que plusieurs de ces recommandations-là du rapport hockey... puis ça va m'éviter d'y revenir, parce que le député de Matane-Matapédia en a parlé... vous avez dit : Mais ça revient beaucoup à Hockey Québec. Mais, pour les mettre en place, ça prend des fonds nécessaires, ça prend des fonds substantiels également. Alors, ce que je viens de vous dire, justement, la Coalition pour l'avenir du sport et de l'activité physique et le Conseil québécois du loisir, êtes-vous d'accord avec cette affirmation-là ou ils sont dans le champ?

Mme Charest : Bien, en fait, je peux vous montrer un petit tableau pour voir... pour vous montrer l'évolution des budgets du secteur du loisir et du sport, là. Et, bon, ça, ici, ça appartient à votre époque, là, puis ça, ça appartient à notre époque. Et, depuis qu'on est en place, le budget du secteur du loisir et du sport a augmenté de 170 %. Donc, ça, ce sont... Oui, il y a des trucs, des bricoles sur de l'équipement, mais la plupart des choses sont sur du capital humain, qui est... que ce soit de la formation d'entraîneur, que ce soient pour la sécurité dans le sport, des éléments qu'on met en place pour la professionnalisation du secteur, que ce soient les chaires de recherche, que ce soit de l'embauche d'effectifs, donc différentes mesures qui sont en place. Mais, encore une fois, 170 % d'évolution des budgets de dépenses pour le secteur, puis ça, ça ne comprend pas les infrastructures, hein, en passant, si vous vous posez la question, donc.

Et il y a un élément sur lequel vous faisiez allusion, là, qui disait : on met des nouvelles mesures en place, puis on n'a pas d'argent qui l'accompagne. On travaille sur le projet de loi n° 45, là, c'est un élément extrêmement important qu'on met en place pour sécuriser le milieu du sport, là, et je rappelle qu'il y a une enveloppe de 29 millions...

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant, s'il vous plaît, merci.

Mme Charest : ...qui l'accompagne, justement, pour aider nos organismes à pouvoir rencontrer cet objectif.

M. Ciccone :Ça, c'est deux choses, ce n'est pas la même chose.

Mme Charest : Puis c'est exactement du capital humain, ça.

M. Ciccone :Je veux juste revenir au capital humain. Alors, ce que je dis... ce que j'entends, c'est que, quand la Coalition pour l'avenir du sport et de l'activité physique du Québec et Conseil québécois du Loisir disent : On a besoin de soutien, on reconduit les montants, puis ce n'est pas assez, on fait un appel à vous, Mme la ministre. Ça fait que ce que vous me dites, c'est que ce n'est pas le cas, vous en avez rajouté plus. Alors, ils sont dans le champ. C'est ce que je comprends.

Maintenant, je veux juste aller avec... je vais aller sur Hockey Québec, parce que ça va faire une relation aussi, là, un parallèle avec ce que je viens de vous dire, Jocelyn Thibault qui annonce son départ de la Direction générale du hockey... de Hockey Québec en juin 2024. Quand M. Thibault est arrivé en place, il n'y a pas une personne dans le monde, pas juste du hockey, du monde du sport qui était contre l'arrivée de M. Thibault, qui avait tellement donné, notamment pour le sport féminin, extraordinaire avec le sport féminin, avec ces filles au niveau du hockey. Maintenant, il arrive en place, pas longtemps après, on lui met un comité dans les jambes. Ça ne lui a pas plu, ça n'a pas plu à personne non plus, mais je comprends qu'on a voulu peut-être changer le verbatim, là, parce qu'on était dans une crise des CHSLD, sur le... puis là on annonce le comité hockey, une chose qui est très populaire ici au Québec. Est-ce que M.... Est-ce que... Avez-vous parlé à M. Thibault? Est-ce qu'il vous en a parlé l'année passée, est-ce qu'il en a parlé cette année, de la problématique qu'il vivait au sein de Hockey Québec?

• (12 h 10) •

Mme Charest : Bon, la première chose que je veux rectifier là, M. Thibault, ça ne lui plaisait pas, le comité hockey. Il était sur le comité hockey, il était très content de pouvoir faire les travaux pour pouvoir dégager une vision commune, avec tous les acteurs du milieu, justement, pour faire en sorte de changer la culture puis de changer... Bien, le député de Marquette fait des gros hochements de la tête, là, puis... Si on veut changer la culture, là, il faut asseoir tout le monde ensemble, puis d'avoir dégagé une vision commune. Moi, je peux...

Mme Charest : ...bien envoyer des directives, là, puis dire : C'est comme ça qu'il faut que ça marche, là, la première personne qui s'en plaindrait, c'est le député de Marquette, qui dirait : Ça n'a pas de bon sens, il faut que ça soit le milieu qui se mobilise...

M. Ciccone :Non.

Mme Charest : ...puis il faut que ça soit le milieu qui dégage des solutions...

M. Ciccone :Non, pas du tout, pas du tout.

Mme Charest : ...pour faire en sorte de changer le milieu. Alors, on a mis en place ce comité-là, qui a émis d'énormes recommandations pour faire en sorte d'évoluer, et les discussions avec Jocelyn Thibault sont aussi très récurrentes. L'année passée, il me faisait part des difficultés qu'il avait notamment avec la gouvernance dans les instances régionales. Ça aussi, c'est une culture qui est amenée à changer. Mais là, on a un levier, avec un rapport du comité hockey qui a 180 quelques recommandations et, justement, qui va faire en sorte qu'ultimement on va changer les choses. Puis, tu sais, je rappelle, là, toutes les mesures qu'on a mises en place, que ce soit le mandat d'initiative, l'an dernier, qu'on a mis en place pour les situations d'initiation dans le hockey, que ce soit l'officier indépendant des plaintes puis la révision de la Loi sur la sécurité dans le sport. Tout ça va faire en sorte que le milieu du hockey sera plus attractif, qu'il va retenir les jeunes aussi dans ce sport-là, et on continue de travailler dans cette direction-là.

M. Ciccone :Merci. Alors, je rectifie les faits, là, M. Thibault n'était pas content. Je peux vous dire ce qu'il vous... Il n'était pas content. Je vous le dis tout de suite, là, il est arrivé en place, il avait un plan, puis là il... Et les gens qui étaient dans le comité, là, je veux être clair, là, c'étaient des gens extraordinaires, extraordinaires. Ils ont pondu un rapport qui était exhaustif qui, selon moi, aurait dû être mis en place, parce qu'on s'est dit qu'on ne laisserait pas ça sur une tablette, et, deux ans plus tard, il y a des éléments encore... puis là je pourrais passer à travers tous les éléments, mais je n'ai pas assez de temps.

Je ferais un parallèle avec qu'est-ce que je vous ai dit avec le capital humain. Êtes-vous capable de me dire il y a eu combien de démissions, au niveau des fédérations sportives, dans la dernière année, au niveau des... de la direction générale?

Mme Charest : On peut le vérifier. Mais je veux juste faire un petit rappel, puis ce que vous avez nommé, M. le député de Marquette, je trouve ça assez particulier. On a... Dans le comité hockey, là, on a tous les milieux, là, que ce soit la ligue, la LHJMQ, que ce soit le sport scolaire, que ce soit...

M. Ciccone :Ce n'est pas ma question.

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant, Mme la ministre.

Mme Charest : ...le sport féminin, qui se sont rassemblés...

M. Ciccone :Pas ma question.

Mme Charest : ...pour dégager une vision commune...

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant, s'il vous plaît, Mme la ministre.

Mme Charest : ...puis on est en train de dire...

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant.

Mme Charest : ...de discréditer le travail.

La Présidente (Mme Haytayan) : Merci. En terminant.

M. Ciccone :Mon Dieu! Il va falloir aller relire le verbatim, j'ai dit que c'étaient des gens extraordinaires qui étaient sur le comité hockey, je vous le dis tout de suite. Maintenant, la façon de le faire, la façon de l'appliquer, on aurait pu s'en parler avant, mais vous n'avez pas voulu impliquer ceux qui étaient spécialistes dans le domaine, soit dit en passant. Mais ça, c'est votre façon de faire. Répondez à ma question : Êtes-vous au courant des démissions aux... dans différentes fédérations, je parle des 67 fédérations, durant la dernière année au niveau de la direction générale?

Mme Charest : Je n'ai pas l'information, mais je peux prendre l'engagement d'avoir cette information-là.

M. Ciccone :Bien, ne perdez pas votre temps, je vais vous le dire : c'est 33 %, des démissions. Pourquoi vous pensez qu'il y a 33 % des démissions dans les fédérations au niveau de la direction générale? On parlait tantôt des... de la lourdeur administrative. Il y a des fédérations qui ont deux, trois personnes qui doivent exactement faire le même processus que Hockey Québec, les grosses fédérations, que Soccer Québec également, puis, quand on parle de capital humain, c'est ça. Si les gens dans les fédérations étaient capables d'engager d'autres personnes pour les aider, pour les complémenter, pour les soutenir, il n'y aurait pas 33 % de démissions dans la dernière année dans les 67 fédérations. Puis je comprends, là, vous allez me dire : Bien là, ce n'est pas moi qui s'occupe de l'administration, là, mais c'est quand même vous, la ministre responsable, puis ils vous le demandent : On a besoin de plus de financement.

Mme Charest : On travaille sur différents niveaux. Mais je vais juste revenir... Tu sais, vous savez, le dernier budget, là, était un budget où on a mis l'emphase sur la santé et sur l'éducation, où de grosses sommes ont été investies pour faire en sorte justement de donner des moyens en santé, en éducation pour donner les services aux citoyens. Puis là, ce serait le fun que le député de Marquette écoute aux périodes de questions pour voir un petit peu, là, son chef, là, qui brandit : Le déficit...

M. Ciccone :C'est quoi, le rapport, là?

Mme Charest : ...de 11 milliards, c'est donc épouvantable, ça n'a pas de bon...

M. Ciccone :On parle de sport.

La Présidente (Mme Haytayan) : Mme la ministre...

Mme Charest : Je suis en train de répondre.

La Présidente (Mme Haytayan) : ...M. le député, on va faire attention à notre ton. On continue, dans la prudence. Merci.

M. Ciccone :Bien là, j'aimerais ça qu'on recentre, parce que là on parle de de sport. On parle de sport, Mme la...

Mme Charest : J'aimerais ça qu'on me laisse répondre à la question.

La Présidente (Mme Haytayan) : Laissons... Laissons Mme la ministre...

M. Ciccone :Oui, O.K.

Mme Charest : Oui.

La Présidente (Mme Haytayan) : ...répondre à votre question.

M. Ciccone :C'est quand même mon temps.

Mme Charest : Donc, malgré le fait qu'on ait investi en santé et en éducation...

M. Ciccone :Sport.

Mme Charest : Pouvez-vous, s'il vous plaît, me laisser répondre?

M. Ciccone :Bien, répondez à la question, puis ça va bien aller.

Mme Charest : Bien, je réponds à la question. Laissez-moi finir ma phrase, s'il vous plaît.

La Présidente (Mme Haytayan) : Attention à votre ton. Merci. Mme la ministre, continuez.

Mme Charest : Donc...

Mme Charest : ...donc, malgré le fait qu'on investit en santé, en éducation, on a réussi à augmenter les budgets dans le secteur du loisir et du sport et du plein air. Puis là, on a vu la progression de 170 %, là, dans les... dans les cinq dernières années, là. Mais, par rapport à l'année passée, on a augmenté quand même de 13 % les budgets de dépenses dans le loisir, les sports, le plein air, pour faire en sorte, justement, d'une part, de professionnaliser le milieu, de donner des ressources, de donner des moyens pour pouvoir organiser le sport.

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant.

Mme Charest : Et c'est ce qu'on fait. Puis on continue de le faire.

La Présidente (Mme Haytayan) : Merci. En terminant. Merci.

M. Ciccone :Ce n'est pas ce que la Coalition pour l'avenir du sport et de l'activité physique du Québec, des gens sur le terrain, et le Conseil québécois du Loisir disent. Puis je trouve ça particulier que vous ne savez pas qu'il y a 33 % des démissions. Honnêtement, c'est votre secteur, vous devriez le savoir, Mme la ministre.

Commotions cérébrales. Vous le savez, je reviens, c'est... c'est mon cheval de bataille ici. Il n'y a toujours pas de registre. La chaire de recherche de sécurité et intégrité en milieu sportif vous a présenté la définition de l'Organisation mondiale de la santé qui définit la violence comme la menace ou l'utilisation intentionnelle de la force physique ou du pouvoir contre soi-même, contre autrui ou contre un groupe ou une communauté qui entraîne ou risque fortement d'entraîner un traumatisme, un décès, des dommages psychologiques, un mauvais développement ou des privatisations. Pouvez-vous m'indiquer pourquoi vous n'avez pas élargi le projet de loi n° 45? Je sais qu'on va en parler, là, mais la sécurité, c'est plus large.

Mme Charest : En fait, on a élargi le projet de loi n° 45 à tout ce qui est le sport non affilié et le loisir, donc je ne sais pas à quoi...

M. Ciccone :Je parle de... Je parle de commotion cérébrale. Puis je vais... je vais y aller sur une sous-question.

Mme Charest : Mais la commotion cérébrale, je vous rappelle que ça fait partie des sujets qui sont dans les règlements, donc qui a déjà été mis en place en 2020 ou 2019. Donc, les commotions cérébrales font partie de tous les règlements de sécurité, puis donc ça fait déjà partie de la loi sur la sécurité dans le sport, là.

Une voix : ...

Mme Charest : Depuis 2021, que ça fait partie des sujets sur lesquels les règlements de sécurité doivent porter.

M. Ciccone :Parfait. Règlements de sécurité. Vous venez d'ouvrir la porte. Règlements de sécurité, les fédérations, on doit vous le soumettre à chaque année, puis vous devez donner le GO, si vous me permettez l'expression. Puis je vais vous dire, c'est... depuis qu'on en parle, ça fait six ans, c'est la sixième fois qu'on se rencontre, là, puis ça s'est amélioré. Mais il y en a un, encore une fois, qui ne fait pas le travail, puis qui passe toujours, encore une fois... et qui passe toujours, une... encore une fois, là, sous votre ministère, parce que ça doit être accepté, mais ça passe toujours. Vous savez de qui je parle, Mme la ministre, quelle fédération?

Mme Charest : Absolument.

M. Ciccone :Puis je vais vous le mentionner, je vais vous dire après : «Le seul moment où on parle de commotion, puis on ne dit même pas "commotion"... la position du velcro pour les banderoles doit se retrouver dans le bas du matelas afin d'ouvrir une possibilité d'ajouter une banderole glissante qui réduit le risque de commotion.» On ne dit même pas «commotion cérébrale». Vous savez, c'est dans quel ministère, Mme la Présidente... fédération? Patinage de vitesse Québec. Comment ça se fait que ça passe à toutes les années?

Mme Charest : Alors, là, bien, pour parler du cas de la Fédération de patinage de vitesse directement, ils sont en collaboration avec le ministère pour leur règlement de sécurité, pour qu'il soit conforme. Là, ils sont à la rédaction du règlement de sécurité, puis ça devrait se terminer le 19 avril, qui est demain. Et ensuite il devra être adopté au prochain... à la prochaine assemblée générale qui aura lieu le 27 avril prochain. Alors, on est en voie de régler la situation.

• (12 h 20) •

M. Ciccone :Parfait. C'est bon à savoir. Je veux juste... Bon. Je ne voulais pas vous... Je ne voulais pas aller là, mais je suis obligé, je suis obligé d'y aller, là. Parce que j'ai vu un tweet, à un moment donné, de votre chef de cabinet, là, le 21 mars, puis ça, c'est... c'est vraiment un élément où il n'y avait aucune... aucun problème, là, parce qu'on avait... on avait la même vision, on avait les mêmes paroles, on avait la même idéologie là-dessus. Tellement que vous m'avez fait l'honneur d'appeler le projet de loi n° 192 pour adopter le principe pour enrayer les bagarres. Dans l'actualité, justement, le 21 mars dernier, seules 32 bagarres ont été enregistrées, comparativement à 106 recensées l'année précédente. Ces... ont coïncidé avec une hausse de 5,4 % de l'assistance aux matchs. Ce qui est extraordinaire. Puis on disait la même chose, ça ne va pas empêcher les gens de venir voir nos jeunes. Les gens veulent voir du hockey, ils ne veulent pas voir des jeunes mineurs se tapocher sur la gueule. Maintenant, le message : «Un important... de votre chef de cabinet, un important changement instauré par la ministre.» Moi, j'avais l'impression... Je suis très proche du...

M. Ciccone :...milieu, là, j'avais l'impression de savoir comment ça s'était produit tout ça. Mais là qu'un important instauré par la ministre, ça fait que j'aimerais vous entendre là-dessus. Qu'est-ce que vous avez fait pour que la Ligue junior maritime du Québec abolisse les bagarres? Je veux vous entendre là dessus parce que j'ai... je n'ai pas rien vu passer, ça fait que je veux vous attendre.

Mme Charest : On peut faire la genèse de tout le dossier de la Ligue junior majeur du Québec et des bagarres. Là, on se rappelle déjà, en 2019, quand on a fait graduellement augmenter les minutes de pénalité pour éventuellement aller jusqu'à l'expulsion d'un joueur, puis c'est vers là où on voulait aller, puis on se rappelle que le hockey est le seul sport qui réglemente les bagarres. Donc, bon, on se rappelle que le député de Marquette voulait y aller d'un projet de loi, mais qu'il s'agit de règlements, donc on ne peut pas édicter les règlements par la loi. Donc, on est allé de façon rigoureuse pour faire en sorte d'abord de changer les sujets, les matières sur lesquelles les règlements de sécurité doivent porter et l'obligation de faire approuver le règlement de sécurité par la ministre. Et c'est exactement là où j'ai fait en sorte que le règlement de sécurité soit adapté et soit approuvé par la ministre. Et je n'ai pas approuvé le règlement de sécurité tant qu'il n'y avait pas d'expulsion des bagarres. Voilà comment j'ai travaillé.

M. Ciccone :Parfait. Vous avez répondu à ma question. Merci, c'est ce que je voulais entendre. Alors, dans le fond, vous avez un pouvoir d'influence, ça doit passer dans votre bureau. Puis vous leur avez dit, là, clairement : Si vous... si vous n'arrangez pas votre... n'améliorer pas la sécurité, moi je ne le signerai pas, puis vous ne pourrez pas jouer. Dans le fond, là, en gros c'est ça. Vous devez accepter les règlements de sécurité pour la Ligue majeure du Québec... Ligue junior Maritimes du Québec. Ça, je comprends ça.

Maintenant, il me reste une minute, là, encore une fois, je reviens à ce que j'ai dit d'entrée de jeu, là, dans deux ans et demi, je suis... je ne serai peut-être pas là. Vous non plus. Personne. Qu'est ce qui empêche quatre, cinq nouveaux propriétaires de la Ligue junior Maritimes du Québec qui vont arriver, un nouveau commissaire, puis qui disent : Finalement, là, on va ramener les bagarres? Mais vous n'êtes pas là. Parce que peut-être que le prochain ministre va dire : Ouins, finalement, les jeunes ont le droit de se coltailler, c'est bon. Ça se peut que ça passe. Ça se peut que ça revienne. J'en ai parlé au commissaire, puis le commissaire m'a dit : Enrico, tu as raison. Il n'y a rien fait. Ça fait que, dans le fond, je veux savoir, moi, qu'est ce que... Là, vous l'avez fait le temps que vous êtes là, mais il n'y a rien qui indique que, dans 5 ans, 10 ans, 15 ans d'ici, on va retourner en arrière parce que je l'ai vu avancer, je l'ai vu reculer. Ça fait que, finalement, vous avez instauré quoi? C'est juste le fait que vous êtes là, là.

La Présidente (Mme Haytayan) : En terminant. Merci.

M. Ciccone :C'est juste le fait que vous êtes là que vous empêchez le règlement de sécurité de passer. C'est pour ça qu'il n'y a pas de bagarres, mais dans cinq ans on ne sait pas ce qui peut arriver.

La Présidente (Mme Haytayan) : Merci. Merci, Mme la ministre.

Mme Charest : Je n'ai plus le temps?

La Présidente (Mme Haytayan) : Non, le temps est écoulé.

Mme Charest : Ah, mon Dieu.

La Présidente (Mme Haytayan) : Le prochain bloc d'intervention revient au député de Jonquière pour 6 min 28 s. Merci.

M. Gagnon : Merci, Mme la Présidente. Bonjour à toute l'équipe. Bonjour, tout le monde. Écoutez, Mme la ministre, vous avez... vous avez trois mots dans votre titre, on a parlé beaucoup, beaucoup, beaucoup du sport, et c'est tout à fait... tout à fait dans les droits de tous, mais je vais essayer de profiter de mes dernières minutes également pour parler de ce qui vous accompagne, c'est-à-dire aussi loisir et plein air.

J'en profite également, là, pour mentionner aussi, là, M. Soucy qui est arrivé en poste, qui me mentionnait tout à l'heure : M. le député de Jonquière, ça fait 52 jours aujourd'hui. Alors, on voit que chaque jour est compté. Bien, c'est ça, je vais profiter des dernières minutes pour aller vers le loisir, puis en espérant que j'ai un peu le temps d'aller vers le plein air.

Mme la ministre, j'ai un grand sentiment de fierté envers vous et la ministre de l'Action communautaire, vous avez envoyé un message fort, un message fort et de reconnaissance envers les organismes communautaires et le milieu du loisir.

Premièrement, il y a eu tout l'allègement de la reddition de comptes pour les organismes, près de 200 organismes au Québec. Et combien de fois j'ai entendu : Yannick, c'est quasiment une ressource qui doit être dédiée à faire une reddition de comptes. Alors, on a envoyé un message fort. Et ça, je veux dire merci à la ministre de l'Action communautaire et vous, Mme la ministre.

Et également, mardi soir, j'ai assisté au prix hommage bénévole Québec. Moi, particulièrement, j'étais... j'étais accompagné d'Éliane, Éliane qui avait 12 ans, qui faisait du bénévolat dans une maison de soins palliatifs. Je suis allée embrasser une dame de 91 ans. On pouvait voir un peu les... les deux barèmes d'âges et également... qui vous salue, d'ailleurs, Mme la ministre, il y avait... qui ont remporté... un récipiendaire, les Jeux du Québec de Rivière-du-Loup, qui étaient présents également. Au même moment aussi, je vous suis sur votre page Facebook, je regarde un peu ce qui se fait, on vient de faire l'annonce aussi du fameux prix du bénévolat Dollard-Morin en loisir et sport. Alors, vous êtes présente...

M. Gagnon : ...vous êtes présente, Mme la ministre, en reconnaissance particulièrement des bénévoles. C'est un milieu, que ce soit le sport, le loisir, le plein air, dans lequel il y a une chose qui nous unit tous, c'est le bénévolat, que ce soit le bénévolat dans un sentier pédestre, que ce soit bénévole dans une ligue de hockey, que ce soit un bénévole dans un organisme de loisir. Et on le dit souvent, puis on en a parlé ensemble, si on veut savoir sur une fédération, s'il y a une institution, s'il y a un sentier, si une organisation est en santé, ça va être par la... l'implication de son milieu bénévole. Alors... je suis extrêmement reconnaissant, puis on le sent, puis on le voit. Également, j'en ai parlé, l'allègement administratif, et... Et là où est-ce que j'ai le sentiment de fierté, c'est le message fort à travers tout ce que vous avez envoyé. C'est que le milieu du loisir est important pour notre gouvernement, le milieu du loisir est important pour vous. Je ne m'en cache pas, je le dis haut et fort, souvent... je viens du milieu du loisir, où est-ce que souvent, comme on l'a vécu dans l'heure qui a été attribuée... souvent il y a peu de temps à la discussion pour le loisir. Le sport, au Québec, c'est chaud. Le sport prend beaucoup de place, puis c'est correct. Mais vous avez envoyé un message fort, Mme la ministre, et le message fort que vous avez envoyé, c'est dans le projet qu'on est en train d'étudier le PL 45. Vous avez dit que vous allez intégrer, intégrer le domaine du loisir dans votre projet de loi n° 45. Et ça, ça, ça fait vibrer mon cellulaire de mes anciens collègues, et ça, j'en suis drôlement fier. Mme la ministre, ma question, j'aimerais vous entendre parce qu'elle me rend fière, alors je vais me gâter, je vais vous la poser : Pourquoi, pourquoi cette vision extraordinaire d'avoir accepté d'intégrer le loisir dans le projet de loi n° 45?

Mme Charest : Bien, merci, merci, cher collègue, puis merci aussi pour tout le travail que... que vous faites pour m'épauler dans les différents dossiers. Est-ce que je vais dire loisir moi aussi? J'adore, j'adore cet accent. Une chose qui est importante, c'est que je pense qu'avec ce projet de loi là on vient reconnaître l'importance du milieu du loisir, l'importance de l'encadrer aussi pour faire en sorte que nos jeunes, nos moins jeunes évoluent dans un milieu sain et sécuritaire. Parce qu'on pourrait se mettre la tête dans le sable puis dire : Ça arrive juste dans le milieu sportif, là, des situations d'abus, d'intimidation ou de... des situations qui feraient en sorte qu'un jeune ne pourrait pas évoluer à son plein potentiel ou serait brimé, ou peu importe. Alors, en disant que ça peut arriver aussi dans le loisir, on dit aussi par le fait même que c'est un secteur qui est extrêmement important dans le développement de nos jeunes. Alors, pour moi aussi, c'était hyperimportant de l'élargir.

Puis évidemment... Bon, puis on a entendu dans les consultations particulières qu'il y a... il y a un certain questionnement sur l'application de cette loi, si... si elle est sanctionnée et quand elle sera sanctionnée, parce que... je me croise les doigts, mais je pense que ça va... ça devrait y aller. Donc, l'application dans le secteur du loisir, tu sais, on le sait, qu'il y avait des questions sur... bien là, pour la vérification des antécédents judiciaires, sur les règlements, et tout ça. Évidemment, il y a un travail qui se fera pour l'application puis de développer où est-ce qu'il devrait y avoir des règlements de sécurité. On comprend très bien que les risques de commotion cérébrale dans un tournoi d'échecs, ils sont moins élevés qu'en patinage de vitesse, mais... Donc, il y aura un travail qui se fera avec le secteur du loisir. Mais on sait que c'est un secteur qui... qui collabore de façon magistrale, qui sont déjà très bien implantés dans la vérification des antécédents judiciaires. Là, je disais tantôt au député de Marquette aussi qu'on mettait des ressources aussi financières pour pouvoir justement procéder à... aux différentes vérifications qui doivent être faites.

Mais, une chose est sûre, le message est clair, c'est que le loisir est important dans la vie de nos jeunes, de nos moins jeunes. Ça doit faire partie de l'organisation qu'on met en place pour pouvoir sécuriser puis faire en sorte que tout le monde s'épanouisse à leur plein potentiel.

M. Gagnon : Merci, Mme la ministre. Il me reste quelques secondes. J'espère ne pas...

La Présidente (Mme Haytayan) : 18 secondes, M. le député.

M. Gagnon : Le plein air, Mme la ministre, qu'est-ce que vous avez mis en place pour la pratique d'activités davantage plein air au Québec?

Mme Charest : Bien, moi, je... Vous savez à quel point je crois au plein air pour la santé mentale, pour la santé physique. Alors, on travaille évidemment avec la SEPAQ pour donner accès...

La Présidente (Mme Haytayan) : Merci, Mme la ministre. Merci. Le temps alloué à l'étude du volet Sport, Loisirs, Plein air des crédits budgétaires du portefeuille Éducation étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à la mise aux voix des crédits. Le programme cinq, intitulé Développement du sport, du loisir et du plein air est-il adopté?

Des voix : Adopté.

Une voix : Sur division.

La Présidente (Mme Haytayan) : Adopté.

Une voix : Sur division.

La Présidente (Mme Haytayan) : Sur division. Le... En terminant, je dépose des réponses aux demandes de renseignements de l'opposition.

Et, compte tenu de l'heure, la commission ajourne...


 
 

12 h 30 (version non révisée)

La Présidente (Mme Haytayan) : ...ses travaux au mardi 23 avril, à 10 h 30, où elle entreprendra l'étude du volet Capitale-Nationale des crédits budgétaires du portefeuille Conseil du trésor et administration gouvernementale. Merci et bonne journée.

(Fin de la séance à 12 h 30)


 
 

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