(Quatorze heures trente et une
minutes)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constat le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission
est réunie afin de procéder à l'étude du volet Habitation des crédits budgétaires
du portefeuille Affaires municipales et Habitation pour l'exercice
financier 2021‑2022. Une enveloppe de 1 h 30 min a été
allouée pour l'étude de ces crédits.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Hébert (Saint-François) remplace M. Bussière
(Gatineau); M. Lefebvre (Arthabaska) remplace M. Tremblay (Dubuc); et
M. Roy (Bonaventure) remplace M. Bérubé (Matane-Matapédia).
Habitation
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. L'étude de ce volet sera divisée en deux parties pour permettre la présence en salle des représentants des organismes visés par ces crédits : de 14 h 30
à 15 h 15, la ministre sera accompagnée des représentants de la Régie
du bâtiment et du Tribunal administratif du logement, et de 15 h 30 à
16 h 15 elle sera accompagnée des représentants de la Société
d'habitation du Québec.
Pour chaque
partie, nous allons procéder aux échanges entre les groupes d'opposition et la ministre par blocs d'environ 15 minutes pour
permettre à chaque groupe d'écouler graduellement son temps de parole — le temps d'échange inclut les questions et les réponses — et la mise aux voix de ces crédits sera
effectuée à la fin du temps qui leur est alloué, vers 16 h 30.
Discussion générale
Alors, je suis maintenant prête à reconnaître
une première intervention de l'opposition officielle pour un premier bloc
d'échange. Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous. Vous disposez de
14 min 30 s.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Juste, question de directive, là, vous avez parlé de RBQ et le TAL, là, qui étaient ici, mais on peut poser des
questions en dehors de ces périodes-là, je veux dire, ils ne quittent
pas après la période prévue?
La Présidente (Mme Boutin) :
...les prochains représentants vont se joindre après.
Mme Nichols : O.K. Parfait.
Mais là j'ai compris que tout le monde était là, puis que vous restiez ici,
vous quittez après? Rappelez-nous donc les
blocs d'heure, là, pour être sûr qu'on rentre dans les bons moments, s'il vous
plaît.
La Présidente (Mme Boutin) :
Dans la première partie, de 14 h 30 à 15 h 15, c'est la
Régie du bâtiment et du Tribunal administratif du logement, puis ensuite, de
15 h 30 à 16 h 15, ce sera la Société d'habitation du
Québec.
Mme Nichols : Parfait. Merci
beaucoup, Mme la Présidente.
Alors, bonjour, bonjour, tout le monde. Merci
pour les précisions. Évidemment, on va profiter du fait que tout le monde est ici pour poser les questions.
Bien sûr, crédits en Habitation, combien importants en cette présente
période, là, on le sait, c'est d'actualité.
Bien sûr, mes questions seront orientées, en gros, sur l'actualité de la crise
du logement, le 1er juillet qui
approche. Mais là ça change un peu mon plan de match. Je pense que je vais
commencer tout de suite avec le Tribunal administratif du logement, Mme
la Présidente, puis je vais y aller peut-être avec des petites questions en
rafale qu'évidemment je vais adresser à vous et à la ministre. Puis vous
pourrez en... elle pourra en disposer comme elle en veut.
Alors,
relativement au Tribunal
administratif, Tribunal administratif du logement, on va dire le TAL, là, ça va aller
plus vite, là, pour les prochaines questions, d'abord, j'ai... On a pris
connaissance, là, dans les journaux la semaine dernière qu'il y avait
des problématiques relativement aux rôles. Je suis allée au Tribunal
administratif du logement lundi dernier, lundi le 3 mai, et des avocats
sont venus me voir pour me dire, justement, là, qu'ils n'avaient pas accès aux
rôles, qu'ils devaient se déplacer, aller voir la secrétaire pour pouvoir
savoir quel était le rôle de la journée ou le rôle du lendemain, là, aspect
hyperdésagréable pour des avocats, là, qui n'ont pas accès à cet accès
technologique.
Je comprends que c'est parce qu'il y avait des
informations privilégiées, là, mais je me demande : Est-ce qu'on pense
rectifier le tout, ou est-ce que le tout est rectifié, ou est-ce qu'on pense de
le rectifier rapidement, parce que c'est important pour les avocats qui se
déplacent au TAL?
La Présidente
(Mme Boutin) : Mme la ministre, à vous la parole.
Mme Laforest : Oui. Bien, je
vais commencer, peut-être Me Simard pourra continuer, sauf que les problèmes de la semaine passée, on le sait, on a
eu des problèmes au Tribunal
administratif du logement.
Maintenant, moi, ce qu'on m'a confirmé,
quand on a pris les informations pour valider si tout allait rentrer dans
l'ordre, évidemment, on le sait très
bien, on a mis, si je peux dire, un «hold», un arrêt sur les vérifications pour
que ça se fasse correctement, même au
niveau de la confidentialité. Alors, c'est important. Et on m'a dit que ça
allait se régler très, très rapidement. Puis, si ce n'est pas réglé aujourd'hui...
Je pense qu'on a déjà trouvé la problématique, ça fait que ça, c'est réglé, en
ce qui concerne cette problématique-là. Si vous voulez continuer, Me Simard.
La Présidente (Mme Boutin) :
S'il y a consentement... J'ai besoin du consentement pour que Me Simard...
Mme Nichols : ...directement la
question, là : Est-ce que le problème est réglé puis quand il va être
réglé, là, au bénéfice des avocats?
La Présidente (Mme Boutin) : Je
vous inviterais à vous présenter avant de commencer. Merci.
M. Simard (Patrick) : Merci,
Mme la Présidente.
Alors, je suis Patrick Simard, le président du
Tribunal administratif du logement. Alors, merci, Mme la ministre, de me
céder la parole.
Alors, un enjeu particulier, la semaine
dernière. Je vous rappellerai l'article 56 de la Loi sur la protection des
renseignements, qui prévoit que les données, les renseignements confidentiels,
mais détenus par un tribunal dans le cadre
de l'exercice de ses fonctions ne
sont pas confidentiels, donc il n'y avait pas de brèche de sécurité à cet
égard-là, il n'y a pas d'erreur. Mais cependant il y a des gens qui ont
réussi à utiliser ces informations-là, donc c'est l'utilisation qu'on en a
faite qui m'a interpelé énormément.
Alors, comme
Mme la ministre le disait, on a fait un «hold» avec le centre de cyberdéfense
du gouvernement. Des travaux ont été faits. Et je peux, d'ores et déjà,
vous annoncer, en ce moment, que, demain matin, 9 heures, l'ensemble des
services en ligne seront repris, avec des modalités, là, de sécurité qui sont
distinctes de celles que vous avez connues dans le passé, mais demain matin,
9 heures, tout devrait être remis en ligne.
Mme Nichols : Très bien, merci.
Et ce, tant pour les avocats, que pour les parties, ou seulement l'accès au
rôle pour les avocats?
M. Simard (Patrick) : Alors,
l'accès est public, donc autant les avocats, que les citoyens, généralement,
ont le même accès, donc ce sera remis pour l'ensemble de la population.
Mme Nichols : Merci. Si je ne
me trompe pas, Me Simard, il y avait eu aussi une problématique au niveau
de — ce
n'est pas votre année au TAL, là — il y avait eu une problématique aussi au
niveau de la diffusion. J'ai aussi été interpelée par des avocats à l'effet
qu'il y avait certaines auditions qui étaient diffusées sur YouTube. Alors, on
se connectait au site du TAL, on allait cliquer sur la cause qu'on voulait
entendre, puis ça nous amenait à une diffusion du TAL sur YouTube.
Ça a été porté à mon attention que ça été réglé,
mais je me demandais la problématique vient d'où. Puis est-ce qu'il y a des
dommages collatéraux à ça, là? Ce n'est jamais bien, bien le fun ni pour les
procureurs ni pour les parties de se retrouver sur YouTube, surtout qu'on sait
que... Ça devrait être un site sécurisé, là, le site du TAL. Donc, est-ce qu'il
y a des améliorations qui sont prévues à cet effet-là?
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre, allez-y.
Mme Laforest : Oui. Alors, ça
s'est fait seulement pour des causes particulières, parce qu'on a des causes
particulières qu'on n'avait pas le choix pour rejoindre le plus de monde
possible. Alors, on n'avait pas le choix de faire... de procéder de cette
manière-là. Maintenant, je ne sais pas combien de personnes ont été touchées
par cette cause-là qui a été entendue sur YouTube, mais on n'avait pas le choix
de le faire justement parce que c'était la seule manière, durant la pandémie, de rejoindre le plus de monde, ça fait que
c'est pour ça qu'on l'a fait de cette manière-là.
Mais, comme on dit, quand c'est le temps de
rejoindre le plus de personnes possible, il faut fonctionner de cette
manière-là durant la pandémie, on n'a pas eu le choix de procéder ainsi.
Mme Nichols : Il reste que, il
reste que, Mme la ministre, là, c'est assez embêtant, YouTube, là, il y a de la
publicité, là, privée. Donc, on est sur un
site gouvernemental, on clique sur YouTube, il y a une publicité privée qui
apparaît, puis là on est redirigés, là on
peut aller écouter l'audience. Donc, permettez-moi de soulever, là, que c'est
dans l'assez inacceptable, là. En fait, j'ose espérer que ce n'est pas
dans les procédures. Puis, quand vous dites, vous ne savez pas combien de personnes qui ont été touchées, moi, je
le sais encore moins. Je pense que ça relève de votre responsabilité,
là.
Mme Laforest : Oui, évidemment, c'est notre responsabilité. Mais, comme je le dis, c'était vraiment pour
rejoindre le plus de personnes possible. C'était la seule manière de procéder
comme ça au Tribunal administratif du logement.
Une voix : ...
Mme Laforest : ...oui, c'est
bon. Merci.
• (14 h 40) •
Mme Nichols : Donc, je
comprends qu'il n'y avait pas d'autre façon que passer par YouTube pour
diffuser des causes au Tribunal administratif du logement. C'est quand même
assez... assez spécial surtout quand on regarde les budgets.
Je vous amène
au cahier des demandes de renseignements particuliers requis par le premier
groupe d'opposition. Donc, je vous amène aux délais, des délais entre
les dépôts des requêtes et de l'audition. Donc, je regardais les délais pour
une première audience en termes de fixation et de révision, puis là j'ai ici,
là, les données pour 2020‑2021. Donc, j'ai fait le travail d'aller copier juste
à côté une colonne pour 2019‑2020, et je me demandais, il y a des régions, là,
où les délais ont vraiment explosé, et je porte à votre attention, entre autres
Rouyn-Noranda qui était à quatre mois pour
une audition, qui est rendue à 18,4 mois; Sherbrooke qui était à quatre mois,
qui est à 10,8 mois, on va arrondir à 11, là; Saint-Jérôme est
passée de quatre à neuf mois; Joliette, de quatre à huit mois; Longueuil, de
trois à neuf mois. Alors, je me demandais
qu'est-ce qui explique, entre autres, là, l'explosion des délais pour une
première audience.
Mme Laforest : Bien, la
première chose, il faut voir qu'on a quand même arrêté deux mois. Alors, tout
de suite, en partant, dû à la pandémie, on a
quand même eu deux mois que ça a été, si je peux dire, fermé. Maintenant, il
y a eu... je ne sais pas il y a eu combien de dossiers, mais on a eu, je crois,
quelques dossiers qui étaient en attente, d'énormes dossiers. C'est ça qui a
fait que les délais ont été augmentés. Parce que c'est sûr que, si on regarde
la moyenne, en 2020‑2021, normalement, elle est de 6,9 mois. Là, c'est
vrai, vous avez raison totalement de dire qu'on a augmenté à 13,3 mois.
Par contre, dû à ces causes qui étaient
entendues... C'étaient de gros dossiers, on ne peut pas les nommer quand même
publiquement, je ne sais pas si Me Simard pourra les nommer. Mais c'est à
cause de cette raison-là qu'on a des mois
d'accumulés, parce que, quand on a repris, il a fallu reprendre ces gros
dossiers-là. Je ne sais pas si on peut
les nommer publiquement, Me Simard, pour une question de confidentialité,
je ne suis pas sûre. Mais si vous pouvez...
M. Simard (Patrick) : Si
vous...
Mme Nichols : ... je comprends,
là, je comprends que le TAL a arrêté deux mois, là, étant donné... à cause de
la COVID, des mesures sanitaires, bien sûr. Mais Rouyn-Noranda, là, est quand
même passée de quatre mois à 18,4 mois, si je ne me trompe pas, ça fait
16 mois de plus. Mais c'est quand même les données d'une année, puis une année, c'est 12 mois. Alors, je ne
veux pas remettre en doute les chiffres, là, mais peut-être qu'il y a une
explication, parce qu'entre le 12 puis le 16 mois, moi, ça ne
fonctionne pas.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Simard.
M. Simard (Patrick) : Merci,
Mme la Présidente. Alors, je vais vous inviter à prendre connaissance
d'une autre information pour mieux comprendre. Mme la ministre avait
raison, il y a eu des grands groupes qui nous ont retardés, je pense que j'ai
eu l'occasion de l'exprimer déjà l'an passé.
Mais si vous voulez porter une attention à Rouyn-Noranda,
vous faites référence au fait qu'on est passé de quatre mois à
18 mois. Mais si vous allez voir à la question 10 du deuxième groupe
d'opposition, la réponse qu'on a donnée au nombre de dossiers qui sont entrés,
je regarde qu'à Rouyn-Noranda, nous avons eu six dossiers dans l'année,
alors il n'en fallait qu'un ou deux qui retardaient le groupe pour arriver à
une moyenne de 18. Il y avait six dossiers. Alors, c'est clair que
ces dossiers-là ont été entendus dans la mesure où les parties étaient prêtes à
être entendues. Mais lorsqu'il y a de très, très, très petits groupes,
évidemment, c'est le jeu de la moyenne, alors il faut être très prudent dans
l'interprétation qu'on en fait.
Ce serait une réponse totalement distincte si
vous allez à Montréal, où est-ce qu'on a 4 339 dossiers par rapport à 4 600 l'année d'avant. Là, c'est
sûr que, si on regarde à cet endroit-là, la moyenne sera davantage
significative que dans les très, très, très petits groupes.
Mme Nichols : Mais je reste
quand même sur Rouyn-Noranda, là, je ne comprends quand même pas qu'on passe de
quatre à 18 mois, c'est 16 mois, mais qu'on fait les... c'est
répertorié sur un an. Donc, sur un an, comment on peut avoir 16 mois de retard? C'est juste ça que je cherche à
comprendre. Est-ce que vos calculs, c'est des prorata, c'est des
moyennes, c'est quoi?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, allez-y.
M. Simard (Patrick) : Merci,
Mme la Présidente.
Alors, il faut comprendre que le délai se
calcule sur le plan mathématique au jour où le dossier est mis au rôle. Alors,
si vous l'avez déposé dans l'an 0, pour dire quelque chose, vous n'étiez
pas disponible pendant les 12 ou 13 derniers mois, parce que vous
étiez quelque part en Floride, c'est le cas de temps en temps, le jour où je
vais le mettre au rôle, dans un an et demi, là, j'aurai mon délai de calculé.
C'est une photo, le délai, donc c'est une photo à une journée spécifique dans
l'année. Donc, c'est pour ça que vous pouvez voir justement un accroissement,
tout à coup, des délais. Si le dossier n'avait pas été
mis au rôle par des retards dus aux parties notamment, parce que nous, on fixe
dès qu'on a les dossiers, bien, c'est au moment où on le met au rôle, dans
cette année-là, que vous allez voir tout à coup... parfois la surprise, oui,
des délais qui s'accumulent, tout à fait, en raison du fait que c'est une
photo.
Mme Nichols : Puis, par
curiosité, là, ici, on parle, là, à Rouyn-Noranda, là, 18 mois pour une
fixation ou une révision, là. Ça fait qu'on ne parle pas pour un non-paiement,
ou on ne parle pas pour des causes urgentes, ou pour des causes prioritaires,
ou pour des clauses générales, là, on parle pour une fixation, une révision,
là, c'est le délai pour la première audience, 18 mois, à Rouyn-Noranda.
Mais je comprends les explications, là, que quelqu'un peut être en Floride, là, mais il reste que c'est quand même
long pour avoir une première date d'audience, pour être entendu une
première fois au Tribunal administratif, là. Ce n'est certainement pas juste un
dossier qui fait que c'est 18 mois.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, allez-y.
M. Simard (Patrick) : Mme la
Présidente, alors, non, ça n'en est pas un, mais six dossiers. Je pourrais
vérifier davantage, mais peut-être que c'est six dossiers du même immeuble, je
ne veux pas m'avancer. Il ne suffirait qu'une seule partie, dans les six
dossiers réunis, qui ne soit pas disponible pendant plusieurs mois pour arriver
à un résultat comme celui-ci. Donc, il faut être prudent dans l'interprétation.
Mme Nichols : Très bien. Mais
c'est pour ça qu'on est ici, parce que les chiffres ne sont pas toujours
évidents à comprendre, donc on apprécie les explications. Relativement aux coûts
supplémentaires COVID, le Tribunal administratif, à Montréal, là, par exemple,
là, les salles... vous l'avez dit, il y a eu des dossiers où il y avait plus de
personnes qui étaient impliquées dans les dossiers. Je présume... Je ne présume
pas, je sais que vous avez dû louer des
salles à l'extérieur, entre autres, à cause de la COVID, de la distanciation,
etc. Mme la ministre, pouvez-vous nous dire ça représente à peu près
combien, combien, les coûts supplémentaires COVID?
Mme Laforest : Oui. Alors, les
dépenses qui ont été exigées en lien avec la COVID, on parle des frais de déplacement, 134 000 $; agents de
sécurité, 145 000 $; les frais de nettoyage, 167 000 $; et
l'achat d'équipement, 237 000 $. On parle des mesures
préventives du TAL qui ont été exigées ou encore installées, les services de
renseignements sur rendez-vous seulement. Il y a eu des barrières physiques au
niveau des protections. Il y a eu les Plexiglas. Il y a eu les stations de
lavage des mains, des distributrices de gel, également. Il y a eu le port du
masque obligatoire en tout temps, ensuite, la désinfection des locaux et le
personnel pour le faire. Il y a la distanciation, la limitation de la capacité
d'accueil des locaux. Ensuite, il y a le télétravail, également, évidemment que
les gens ont été obligés de faire parce qu'il y avait plusieurs employés qui
étaient au télétravail.
La Présidente (Mme Boutin) :
...on pourra y revenir.
Je cède maintenant la parole au député de Laurier-Dorion.
Vous disposez de 7 min 15 s, monsieur.
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. Bonjour, Mme la ministre, messieurs dames, chers collègues.
Tout d'abord, je voudrais vous féliciter, Mme la
ministre, pour l'annonce que vous avez faite aujourd'hui, là, concernant les
HLM, c'est un excellent début et un pas en avant. Et je souhaite que vous allez
peut-être faire d'autres annonces pour les logements...
les HLM en région, qui ont aussi besoin d'amour, de beaucoup d'amour.
Écoutez, j'ai très peu de temps,
7 min 20 s, là, on va aller à l'essentiel. Tout le monde au Québec,
les experts et surtout la population qui vit cette réalité, s'entend pour dire
qu'il y a une crise du logement, là. Sur quoi vous basez-vous pour dire qu'il
n'y a pas de crise de logement au Québec?
Mme Laforest : Oui. Alors,
c'est important de voir, Mme la Présidente, que, quand on parle de crise du
logement, je l'ai toujours dit, il faut quand même être très, très prudent. On
fonctionne avec les taux d'inoccupation et
aussi d'autres caractéristiques, là. Oui, on a vécu la pandémie, sauf que,
quand on dit le mot «crise du logement», il faut voir, parce qu'on a sorti nos taux d'inoccupation puis j'aimerais vous
les présenter si c'est possible. Parce que, quand on parle des taux
d'inoccupation, si je peux montrer les tableaux qu'on a faits — merci
à mon équipe — évidemment,
quand on regarde ici, là, on était... c'était la crise du logement, on parle
des années 2000. Regardez ici, là, ça, c'était le taux d'inoccupation à Montréal,
on était à 0,6 %. Alors, si on regarde aujourd'hui, le taux d'inoccupation
à Montréal en 2020, le taux d'inoccupation était à 2,7 %. Alors, quand on
parle de crise du logement, il faut être très, très, très prudent.
Ça fait que c'est pour ça que, là, maintenant,
on a les chiffres, puis ça vous démontre la courbe, qu'on n'est pas du tout, du
tout en 2001, là. Vous comprenez que c'est pour ça que nous, avant de dire
qu'il y a une crise du logement, bien... Puis si on regarde le restant du
Québec, le taux d'inoccupation avec le restant du Québec, si vous regardez ici,
ça, c'est les années 2010, les années 2020. Quand on parle du taux
d'inoccupation, avec... si on compare au restant du Québec, ce n'est pas du
tout une situation... une crise du logement. Ça fait que là, vous pouvez voir
que ça, en rouge, c'est Québec, c'est au Québec, puis en bleu, c'est le taux
d'inoccupation à Montréal.
Alors, regardez ici, en 2020, c'est en bleu,
puis le reste du Québec, les régions, c'est en rouge. Ça fait qu'on n'est pas dans une situation de crise du logement.
D'ailleurs, on pourra peut-être vous fournir ces tableaux-là si vous
voulez, là.
• (14 h 50) •
M. Fontecilla :
Merci. Oui, je serais bien intéressé à l'avoir, là. Écoutez, c'est loin d'être
l'opinion de beaucoup de gens. Est-ce que vous pourriez nous dire c'est quoi...
On s'entend, vous et moi, on vit un temps de pandémie, il y a arrêt de
l'immigration à Montréal, et au Québec, et au Canada, les étudiants qui ne sont
pas... qui ne vont pas à l'université. Quel est le taux d'inoccupation avant la
pandémie dans la grande région de Montréal?
Mme Laforest :
Le taux d'inoccupation, si je me rappelle bien, par coeur, il était de
1,9 % avant la pandémie. Ça fait que
là, on est quand même à 2,7 % aujourd'hui, à moins que je me trompe.
Peut-être que mon équipe pourrait me
corriger, mais je crois que c'était 1,9 %, le taux d'inoccupation à
Montréal. Je suis pas mal sûre de mes données.
M. Fontecilla :
Parfait. Donc, ils ont vu une situation momentanée dans la grande région de
Montréal et les taux d'inoccupation sont très bas. À Rouyn-Noranda, c'est, par
exemple, 1,2 %. Ce n'est pas loin d'être la même situation dans la région
de Sherbrooke. Le taux d'occupation équilibré... dans un marché équilibré, est
à 3 %, là. On est en dessous de ces taux-là. Donc, il y a beaucoup,
beaucoup de gens qui ont de la misère à se trouver un loyer, là, mais plus
fondamentalement cela suscite une situation de rareté. Et je voudrais vous
amener sur le terrain des augmentations de loyer, là.
Donc, à Montréal,
malgré cette hausse... cette baisse momentanée du taux d'inoccupation, là,
momentanée, je dis bien, là, on a constaté une hausse de loyer de 4,2 % à Montréal,
là, dans le grand Montréal, selon les données de la SCHL, là. Et, si on décortique ces données-là, il y a certains
quartiers qui vivent des hausses de loyer plus importantes. Par exemple,
dans le sud-ouest et à Verdun sur l'île de Montréal c'est 14,4 %
d'augmentation de loyer, 9,8 % dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, là.
Je vous rappelle que la hausse, l'indice d'augmentation de la régie, du
tribunal du logement, là, elle l'établit à 1 % d'augmentation, là.
9,8 %, Hochelaga-Maisonneuve, 14,4 % au sud-ouest, à Verdun, là. On
s'en va en région, là, à Chicoutimi, dans votre région, une augmentation de
2,1 %; à Rouyn-Noranda, une
augmentation de 3,5 %; à Sherbrooke, une augmentation de loyer de
3,6 %. Donc, très, très, très... des augmentations supérieures aux
indices du tribunal du logement, là.
On a un mécanisme
unique en Amérique du Nord — là,
vous l'avez dit très souvent, là, la fixation des loyers — unique,
mais il y a des législatures comme l'Ontario, par exemple, qui ont un mécanisme
encore plus efficace : le contrôle obligatoire des loyers. Pourquoi ne
voulez-vous pas instaurer un registre des loyers?
Mme Laforest :
Oui. Alors, c'est vraiment important de donner les bons chiffres. Puis comme
ça, quand on voyait les tableaux aussi,
tantôt, c'est comme ça qu'on a vraiment des chiffres exacts, des hausses
exactes ou des baisses exactes de taux d'inoccupation.
Là, vous parlez de la
hausse des loyers incroyable qui... c'est vraiment en augmentant. Alors, si on
regarde, là, vous avez nommé des régions comme Saguenay, Saguenay, la région du
Saguenay, en 2019, le loyer était de 611 $. On parle toujours d'un loyer
en moyenne, chauffé tout le temps. Puis ensuite, en octobre 2020,
632 $. Si on descend, vous parliez de Sherbrooke, 647 $ en 2019 et
669 $ en 2020. Ensuite, vous avez parlé de quelle région? Mais vous avez
nommé des municipalités. Mais en moyenne, c'est ça qu'il est important de voir,
c'est que les hausses de 2019 et de 2020,
quand même, ce n'est pas des hausses de 14 %, 15 %, 20 %. C'est
ça qu'il est important de mentionner.
Il y a des situations particulières puis c'est pour ça, justement, qu'on agit
depuis le début, là, de toute manière.
Là,
vous parlez d'un registre des loyers, le registre des loyers, on a décidé, on a
adopté... Dans le projet de loi n° 16, qu'est-ce qu'on a fait?
C'est que c'était une obligation de divulguer l'ancien loyer payé l'année
précédente par le propriétaire. Donc, c'est
sûr que si ce n'est pas fait, bien j'invite les locataires à consulter le Tribunal
administratif du logement, évidemment. Alors, c'est important que la
case G soit remplie, ça, avant, ce n'était même pas obligatoire.
Puis ensuite, quand
on dit «un registre des loyers», en 2011, on sait très bien qu'on nous avait
dit que c'était des montants de 5,7 millions. Puis ça, c'était mis à côté
du travail qui était demandé avec la SHQ par rapport à ce registre des loyers là. Ça fait que juste 5,7 millions puis, de récurrence, 1 million par année. Ça, ça fait 10 ans. Ça
fait que c'est certain que nous, ce qu'on s'est dit, c'est qu'on veut éviter
des coûts, évidemment. On joue sur la case g du bail, et c'est de cette
manière-là que c'est important que les locataires s'informent.
La Présidente
(Mme Boutin) : On va maintenant revenir à l'opposition officielle.
Mais je veux juste vous rappeler d'essayer d'être assez concis, là, pour
laisser le temps vraiment aux réponses puis aux questions, que ça soit
équitable. Mme la députée de Vaudreuil, et vous disposez de
14 min 30 s.
Mme Nichols :
Merci, Mme la Présidente. Juste pour faire un petit peu de pouce, relativement
à la clause G, moi, je me souviens qu'au projet de loi n° 16 on avait
demandé de mettre des pénalités quand la clause G n'était pas complétée :
ça avait été non retenu. Puis je pense que ça aurait pu être une belle avenue,
une belle... une façon peut-être de contrôler puis d'obliger les propriétaires
à le faire. Même chose pour rendre l'inspection de la bâtisse obligatoire, il y
a un amendement que le Parti libéral avait déposé pour que ça soit aussi
obligatoire.
J'ai deux petites
questions, en terminant, pour le Tribunal administratif du logement. Ma
première question : En lien avec le projet de loi n° 16, dans le
projet de loi n° 16, dans la section TAL, il était prévu d'engager des
nouveaux juges, des nouveaux commissaires : Qu'en est-il?
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, on a
procédé tout de suite. Moi, je peux dire qu'on a quand même 10 régisseurs à temps plein. Il y en a quatre qui sont à travail
partagé dans les régions, on a déplacé des gens dans les régions.
Également, on a 33 préposés de plus. Puis c'est
quand même très positif — vous
voulez que je sois concise — on
a diminué de 14 000 les causes. Alors, c'est important de voir que tous
les montants... On avait donné quand même 24 millions au Tribunal
administratif du logement, ce qui a permis d'engager plus de régisseurs, plus
de préposés.
Il y a eu
aussi un travail qui a été, comme je peux dire... comment je pourrais dire, il
y a eu une réorganisation, Tribunal administratif du logement. Mais honnêtement,
imaginez, baisser de 14 000 causes en moins, c'est là qu'on va dire... Parce que, dans le passé, on disait
toujours... ça s'appelait la Régie du logement, mais, avec
14 000 causes en moins depuis un an, on peut voir que les
mesures ont été très efficaces.
Mme Nichols : Puis les
causes... les évictions, là, les demandes pour éviction, eux autres, ils ont
augmenté de combien dans la dernière année?
Mme Laforest : Les demandes
pour éviction, on en avait 486 l'année passée et, cette année, on en a 287.
Donc, on diminue, encore là, le nombre de causes en éviction.
Mme Nichols : Et est-ce que ça
comprend tous les motifs pour éviction, que ça soit pour rénovation, pour la
famille, pour agrandissement, pour...
Mme Laforest : Ça comprend tous
les motifs. Il faut voir, puis c'est important aussi de le mentionner, que,
depuis deux semaines, moi, j'ai demandé qu'on mette une ligne d'urgence au TAL,
au Tribunal administratif du logement. Et, à moins que je ne me trompe, on a eu
quand même une vingtaine de téléphones pour des évictions. Mais, encore là, il
y a plusieurs téléphones que c'est plus des gens qui, si je peux dire,
utilisent la ligne d'urgence éviction pour d'autres questions. Mais, quand
même, on a notre ligne en place pour répondre rapidement aux gens qui se
sentent évincés ou qui ont été évincés.
Mme Nichols : Très bien. Je
vous amène dans le document des demandes de renseignements généraux de
l'opposition adressées à tous les ministères et organismes, là, la partie du
TAL. Dans la liste des contrats de moins de 25 000 $,
il y a un endroit qui a attiré ma... qui a piqué ma curiosité. Dans les
contrats, c'est contrats fournitures, il y a un 13 214,45 $,
Amazon. Le fournisseur, c'est Amazon. Je me demandais, là : Dans le cadre
où le gouvernement a mis en place un Panier
bleu, ce n'était pas possible d'encourager Le Panier bleu du gouvernement
plutôt que de commander 13 214,45 $ sur Amazon? C'est une
question à savoir si c'était accessible ou pas.
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, Me Simard.
M. Simard (Patrick) : Merci, Mme
la Présidente. Alors, effectivement, c'est une préoccupation que nous avons eue, de faire de l'achat local. C'est toujours
une préoccupation quotidienne chez nous. Quand on fait affaire avec
Amazon, on peut faire affaire également avec des fournisseurs locaux, mais qui
ont leur plateforme de vente en ligne sur Amazon.
Alors, pour référer spécifiquement à cette dépense,
ce sont des dépenses en informatique que nous avons prises de manière urgente,
là, rapidement, en s'assurant d'avoir le plus possible des fournisseurs locaux,
mais qui avaient la disponibilité pour nous fournir le matériel pour la reprise
de nos audiences rapidement, notamment en téléprésence, là, par la
visioconférence. Donc, ce sont des achats très, très, très rapides, d'urgence,
pour donner le service aux citoyens dans un délai des plus courts possible.
Alors, on est allés aux fournisseurs les plus susceptibles de nous transmettre
les équipements requis pour les mettre en fonction très, très, très rapidement
dès le mois de juin. Alors, c'est, dans ce cadre-là, que cette
dépense-là a été effectuée, en toute connaissance de cause, mais évidemment on
était en situation d'urgence, de pandémie, je le rappelle. Mais, ceci étant,
également, je pense, c'est bien de le rappeler, il y a des fournisseurs québécois
qui sont sur Amazon également.
• (15 heures) •
Mme Nichols : Merci. Dernière
question. Est-ce qu'il y a eu... Bien, je présume, là, qu'il y a eu des causes
qui se sont faites par vidéoconférence au Tribunal administratif du logement,
parce que, tantôt, on parlait de toutes les dépenses, le déplacement pour
respecter la distanciation, louer des salles, puis tout. Le monsieur, madame en
Floride, ce n'était pas possible, ça, de les faire par visioconférence? Et puis
il y en a eu combien, de causes qui ont été entendues par vidéoconférence... visioconférence?
Mme Laforest : Les causes par visioconférence, est-ce qu'on les... Est-ce qu'on a le nombre exact? L'avez-vous,
Me Simard?
Des voix :
...
Mme Laforest : Bien, on a... On
en a 2 300...
Mme Nichols : ...l'engagement
de... Oui.
Mme Laforest :
Mme la Présidente, on a 2 395. C'est important aussi de mentionner que, maintenant,
grâce au projet de loi n° 16, les gens peuvent aller au tribunal
accompagnés, puis ça, ça a été très, très salué, et c'est très populaire. Je peux vous le dire, que l'accompagnement, là,
c'est... Puis c'est vraiment une mesure qu'on a établie qui a été... qui est
pratiquée énormément.
Mme Nichols :
Très bien. Est-ce que j'ai compris 2 395 causes par visioconférence?
Mme Laforest :
Oui.
Mme Nichols :
Parfait. C'est noté. Très bien. Je veux... Là, j'ai compris qu'on avait aussi
la RBQ avec nous jusqu'à 15 h 15. Donc, j'ai quelques petites questions
pour la Régie du bâtiment. Je vais d'abord poser quelques petites questions en
rafale en lien avec les demandes de renseignements généraux qui ont été posées.
Je fais référence d'abord à RG-14, en lien
avec les cellulaires. Donc, on a passé à travers... On a fait notre travail, on
a fait notre travail, on a passé à travers les budgets, on a passé à
travers les documents remis. Donc, au RG-14, on a demandé quel était le coût relié au dépassement des forfaits des données
et la proportion de ceux-ci qui ont été assumés respectivement par le
cabinet, le ministère ou l'organisme. La réponse, c'est 18 892,42 $.
Donc, ça, c'est le montant pour le dépassement des forfaits. Est-ce qu'il y a
une explication particulière? C'est presque 20 000 $ en dépassement
de forfaits.
Mme Laforest :
Oui. Je vais demander au président de la RBQ de s'expliquer évidemment. C'est
certain... C'est... Il y a eu des frais occasionnés à cause de la pandémie,
mais...
La Présidente
(Mme Boutin) : ...de votre consentement pour entendre un
intervenant.
Des voix :
Consentement.
La Présidente
(Mme Boutin) : Parfait. Je vous invite à vous présenter.
M. Beaudoin
(Michel) : Bonjour, Mme la Présidente. Michel Beaudoin,
président-directeur général de la Régie du bâtiment du Québec.
Alors, l'utilisation
des cellulaires, il y a eu une augmentation de coûts, un dépassement de coûts
simplement et uniquement dans le cadre de toute la mise en place du
télétravail. Beaucoup de gens ont été mis en fonction. Et le dépassement de
coûts est fait énormément aussi au niveau des déplacements qui ont été faits.
Il faut comprendre que les trois quarts de nos gens sont continuellement sur la
route. On n'a pas terminé. Il y a eu beaucoup de travail qui a été effectué, ça
a représenté quand même un dépassement de coûts. Mais, du même coup, aussi, il
y a eu beaucoup de travail de rationalisation sur le nombre de cellulaires
utilisés à la Régie du bâtiment.
L'idée, c'est que
l'industrie n'est pas... n'a pas... n'a pas arrêté, hein? La régie a quand
même... Bien que pendant trois mois l'industrie était arrêtée au niveau de la
construction, la majorité de nos employés ont été mis en contribution avec le
MSSS et l'ensemble de la CNESST pour être capables d'agir adéquatement. Donc,
c'était ça que représentent les dépassements de coûts.
Mme Nichols :
Oui. C'est quand même un gros montant qui passe sur le dos du télétravail,
mais... mais bon, je note vos explications, M. Beaudoin.
Je vous amène maintenant,
toujours dans le document d'étude des crédits, le RG-17, qui fait entre
autres... des questions qui ont été en lien, en fait, avec le déménagement, les
coûts de déménagement et de rénovation réalisés depuis le 1er avril, la nature des travaux et/ou les bureaux visés.
La réponse, c'est que les coûts des travaux d'aménagement du nouveau
siège social de la RBQ est de 5 millions, les coûts de travaux liés à la
modernisation du bureau de 55 000 $, mais il n'y a aucune facturation
qui a été émise pour ce projet, les coûts sont une estimation des honoraires
professionnels de février 2021, puis ça nous renvoie, entre autres, au RG-09,
le RG-09, là, qui sont... Parce que dans le fond, ce qu'on comprend, c'est que
tous les coûts reliés à l'informatique n'étaient pas compris, puisqu'on nous
renvoie plus loin pour 648 723 $ et 1,8 million pour le reste.
Donc, je me demandais c'est quoi, le coût total. Est-ce que le... Le
5 millions, ça comprend quoi? Est-ce que ça comprend... Est-ce qu'il faut
ajouter un 2,5 millions de matériel qui est à RG-09 ou ça comprend déjà le
déménagement, à 5 millions?
M. Beaudoin (Michel) : Alors — c'est
beau, Mme la ministre — pour comprendre, on a eu une
dénonciation de bail. Depuis 30 ans, on était installés dans les bureaux
de la FTQ sur Crémazie à Montréal. On nous a donné un mandat de 10 mois
pour sortir de là. Particulièrement, les coûts établis de l'ensemble du
déménagement et le coût global touchaient les environs de tout près de
9 millions, incluant tous les coûts d'achat d'équipements, etc., là. C'est
parce que le budget global, quand vous nous
avez demandé les crédits, n'était pas terminé dans la finalité des
dossiers, et, finalement, on est arrivés avec une économie de tout près de
1,9 million sur l'ensemble du dossier. D'ailleurs, vous aurez l'occasion
de voir les chiffres probablement dans le dossier de la SQI. Et on a écrit à la
SQI, on fait partie d'un exemple, en termes de dossier, où il y a eu
énormément... versus l'évaluation, versus le fait qu'on était en pandémie et
qu'on était en obligation de sortir en pleine pandémie, et des négociations qui
ont été faites avec les gens de la FTQ. Ça a quand même demandé un gros effort,
et particulièrement au niveau des équipes chez nous, je les remercie, parce
qu'en termes de dossiers, je peux même vous dire qu'on avait une très grande
préoccupation au niveau des coûts, et ce qui a toujours été le cas à la Régie
du bâtiment. Donc...
Mme Nichols :
Vous dites : On nous a donné 10 mois pour sortir de là. Vous parlez
du propriétaire, qui est la FTQ-Construction?
M. Beaudoin (Michel) : Bien,
dans le premier, temps, on était au 525, rue Crémazie. On est déménagé au 250, Crémazie, l'adresse exacte, là... 255,
Crémazie. Alors, ça a fait en sorte qu'il y a eu beaucoup de travail
d'identification d'endroits. Quand vous avez 10 mois pour sortir
l'ensemble d'un siège social, en termes de réussite, la SQI et nous, je peux
vous dire que ça a été un travail et un exemple que sûrement que la SQI va
reprendre quelque part dans un contexte pandémique et de déménagement.
Mme Nichols : Très bien, merci.
J'ai quelques petites questions sur les
licences, Mme la Présidente, toujours adressées à la Régie du bâtiment. C'est
des questions, là, qui sont souvent soulevées. Puis sincèrement j'ai lu la Loi
sur le bâtiment, je fais référence à l'article 47, qui définit l'organisme
public, qui ne peut pas, entre autres, exercer une fonction d'entrepreneur.
Mais, quand on regarde sur le registre des entrepreneurs des licences de la
RBQ, il y a quand même des ministères, des municipalités qui ont des licences.
Alors, comment expliquer qu'ils ont des licences? Pourquoi qu'ils ont des
licences? Puis c'est quoi, l'utilité? Puis est-ce que ça respecte la loi,
qu'ils aient des licences? Puis je peux les nommer, là, il y a Alma,
Saint-Sauveur, Sept-Îles, ministère des Transports qui a une licence RBQ...
La Présidente (Mme Boutin) :
M. Beaudoin.
M. Beaudoin (Michel) : C'est
beau, là, Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, oui, allez-y.
M. Beaudoin (Michel) : C'est
tout à fait normal et ça respecte l'essence de la loi parce qu'il est possible
pour des municipalités d'être gestionnaire et entrepreneur, c'est-à-dire
gestionnaire. Ça exclut... L'article de la loi, je pourrai vous le faire
parvenir, là, éventuellement, mais ces gens-là sont en autorité d'agir en tant
qu'entrepreneur, constructeur, propriétaire, dans des projets touchant la
municipalité, ce qui leur permet à eux d'agir et de gérer adéquatement leurs
projets.
Mme Nichols : Est-ce qu'il y a
des vérifications qui sont faites? Parce que je pense, entre autres, là, à une
municipalité qui détient une licence, mais le répondant est un agent
immobilier, ça fait que... Est-ce qu'il y a des vérifications qui sont faites
quand il y a des demandes de licence? Est-ce qu'il y a des conditions
particulières?
M. Beaudoin (Michel) : Une
licence... excusez, Mme la Présidente. Je peux y aller? Une licence... C'est
beau? C'est parce que... excusez, je voyais des papiers se promener.
Une licence d'entrepreneur-constructeur, vous
pouvez en avoir une, vous, madame, sans problème.
Mme Nichols : ...municipalité.
M. Beaudoin (Michel) : Mais,
dans le cas de la municipalité, il peut y avoir un répondant. Ce qui compte,
c'est qu'eux vont faire affaire avec des entrepreneurs généraux dûment
licenciés. C'est qu'ils gèrent un projet en termes d'entrepreneur.
Mme Nichols : Donc, la
municipalité peut avoir une licence, puis le répondant peut être l'ex-D.G. de
la municipalité, il n'y a pas nécessairement de mise à jour à faire, c'est
prévu, ça peut être ça. Est-ce qu'un centre de services scolaire qui a
enregistré 10 répondants, c'est une situation normale?
M. Beaudoin (Michel) : Écoutez,
il faudrait peut-être voir le cas. Dans un cas... Je n'ai pas des cas
particuliers. S'il y avait des cas particuliers, ça va me faire plaisir de les
regarder. Mais, dans un cas où il y a des gens
qui tombent malades ou qu'il y a souvent du personnel, il n'est pas impossible
d'avoir plus qu'un répondant, oui.
Mme Nichols : O.K. Parfait. Puis en lien avec l'annexe III sur
la Loi sur le bâtiment, l'annexe III fait l'objet d'une révision — oui,
on a un petit sourire en coin, là — je
sais que ça fait l'objet d'une révision, pouvez-vous nous en parler?
• (15 h 10) •
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup. C'est tout le temps qu'on avait pour votre bloc.
Je cède maintenant la parole au député de Bonaventure,
vous disposez de 7 min 15 s.
M. Roy : Merci pour
votre générosité, Mme la Présidente.
Bonjour, Mme la ministre. Salutations à
tous les membres du cabinet et du ministère.
Quand on regarde dans le budget et dépenses 2021‑2022,
par rapport à 2020‑2021 pour le Tribunal administratif
du logement, bien, en 2020‑2021, on est à 27 millions, dépenses probables
27 065 000 $, puis en 2020‑2021, 26,4 millions.
Donc, on a une diminution de budget. Si on y associe l'inflation, les dépenses
de la COVID on n'a pas une augmentation, mais une diminution quand même
relative de l'offre de service, hein.
Je vais vous donner un
exemple chez nous, là, de problématiques qu'on a avec le Tribunal administratif
du logement, là, puis je vais y aller
textuellement, le directeur d'une OMH, là : découragés de toute la
paperasse, difficulté à démontrer les faits et à coordonner les horaires
d'audience, un simple... un dossier simple peut prendre une ampleur immense.
Mars et octobre, il y a eu, 2020, interruption des audiences, salle d'audience,
vidéoconférence uniquement, problématique, temps d'attente à la salle, nouvelle
procédure avec beaucoup plus de paperasse, climat et attitude pas favorable à
une pleine défense, autant pour le propriétaire que le locataire, site n'est
plus accessible, site Web. Ce qu'il y a de nouveau, les plaintes écrites ne
sont plus recevables pour se défendre, 45 jours pour signifier au
locataire la demande au Tribunal administratif du logement par poste
recommandée ou huissier, sans quoi le dossier se ferme, et on doit recommencer
la procédure, obligation de faire parvenir le dossier au locataire et au TAL.
Écoutez, ce
ne sont pas des mesures qui facilitent l'accès au Tribunal administratif du
logement, on s'entend-tu? J'ai cru entendre qu'il y avait une diminution
des évictions, bien, c'est normal, les gens se découragent. À mon avis, les
gens, voyant la lourdeur administrative, n'ont plus confiance et se retirent du
processus de négociation via le TAL. Est-ce que vous croyez... Bon, la question
va être simple, est-ce que le TAL arrive à répondre à l'ensemble des
propriétaires et locataires qui ont des problématiques? Et, moi, j'ai un cas
particulier où une dame s'est presque mise en faillite parce qu'elle avait un
locataire qu'elle ne pouvait pas... puis moi, là, tu sais, je parle pour les
deux, là, propriétaire, locataire, elle n'a pas été capable de le sortir, il a
défait le logement au complet, puis elle a été obligée de donner les clés du
bloc, là. Ça fait que, dans un contexte comme on vit actuellement, est-ce que
vous croyez qu'avec les coupures de budget on va avoir une amélioration de
l'offre de service, ou que vous allez trouver d'autres stratégies pour
améliorer l'offre de service du TAL à la population?
Mme Laforest : Oui, O.K. Merci,
Mme la Présidente.
Puis ce qu'on me dit, évidemment, c'est que cet
endroit-là, ça a été particulier, il y a eu de la visioconférence en
permanence. Alors, c'est certain que le but, c'est de s'améliorer. Par contre,
on l'a fait avec le projet de loi n° 16, parce qu'évidemment, il y a des
actions que vous dites qu'on vivait dans le passé, et quand on a réformé le
Tribunal administratif du logement qui était la Régie du logement, je peux vous
dire que toutes les problématiques, en général, on a essayé soit de les régler,
ou accélérer le rythme dans les causes. Alors, on a mis également de la
visioconférence où que c'était possible, justement, dans des régions qu'on
avait moins accès, si je peux dire, ou qu'on n'avait pas besoin d'avoir
quelqu'un à temps plein. Ça fait que ça, ça a été fait. Puis ce qu'on me dit,
c'est que la vice-présidente du Tribunal administratif du logement travaille
pour améliorer la situation, ça fait qu'il y a quelqu'un qui est au Tribunal
administratif du logement qui est préoccupé par la situation. On a augmenté les
causes en visioconférence, ça fait que ça, ça va vraiment aider également. Par
contre, moi, je pense que, tu sais, notre but, c'est de s'améliorer, si on a peut-être
des améliorations à faire encore, bien, on est très ouverts parce que ce qu'on
veut, c'est étant donné qu'on a donné quand même 24 millions à la Régie du
logement, il y a eu une grande, grande réforme, puis c'est important de voir
que s'il y a... Faut s'améliorer, on va le faire encore, mais, comme on l'a
mentionné tantôt, avoir 14 000 causes en moins en un an, dans une
situation de pandémie, imaginez comment ça a donné un effet positif, là, de
réformer le Tribunal administratif du logement.
Puis je vais juste rapidement remercier le
président, monsieur... Me Simard, parce qu'honnêtement, oui, on a mis...
on a fait des demandes assez exigeantes pour le tribunal, et toute l'équipe a
suivi, merci à l'équipe du tribunal évidemment, parce que je le sais très bien
qu'avec la situation de la pandémie, il y a des locataires, propriétaires qui
avaient beaucoup, beaucoup d'attentes. Mais en général on répond très bien,
mais il n'y a personne de parfait, on va vérifier, comme on dit, avec la
vice-présidente du tribunal.
La Présidente (Mme Boutin) :
...d'autres questions, M. le député?
M. Roy : Je n'ai pas
grand temps, Mme la ministre, vous le savez.
La Présidente (Mme Boutin) : Il
reste deux minutes.
Mme Laforest : Bien, on va
vérifier.
M. Roy : Écoutez, non, mais, 14 000 causes en
moins, j'ai un problème à imaginer que c'est parce qu'il n'y a plus de
problème. Tu sais, c'est est-ce que... moi, mon questionnement, est-ce que
c'est lié à la lourdeur... Puis j'ai confiance au directeur ou sous-ministre,
je ne sais plus, là, j'ai confiance aux gens puis à leur professionnalisme,
sauf que la réalité, c'est que si vous avez
14 000 causes en moins, est-ce que c'est lié à des gens qui se sont
retirés étant donné la lourdeur du
processus, ou qu'il y a vraiment une diminution significative des
problématiques liées aux conflits propriétaire-locataire.
Ceci étant dit, autre question, comment le Tribunal
administratif du logement pourrait contribuer à protéger les locataires face
aux tentatives de rénovictions? Avez-vous une stratégie? Avez-vous quelque
chose qui pourrait protéger des citoyens?
La Présidente (Mme Boutin) :
...il reste une minute.
Mme Laforest :
Oui, bien, je vais y aller rapidement, puis c'est important de le dire, parce
qu'au niveau de l'inventaire des causes qui étaient en attente, on les a
complètement éliminées. Ça fait que les causes en inventaire qui sont en attente sont éliminées. Ça fait qu'on
va vérifier chez vous si on pourrait s'améliorer encore parce qu'honnêtement
on est beaucoup plus efficaces. Puis c'est
Me Forget qui s'occupe de cette situation-là, c'est important que vous le
sachiez.
Au niveau des
évictions, comme je l'ai dit, il y a une ligne, là, présentement. Il y a une
ligne, les gens sont appelés en 48 heures. Au niveau des évictions, c'est
certain que, comme on l'a mentionné, on travaille pour renverser le fardeau de
la preuve. Ça, on travaille, par contre, c'est... il faut faire des
modifications avec le Code civil. On est en train de travailler avec mes
collègues également à l'opposition. On a eu une rencontre, je crois, la semaine passée, jeudi, vendredi. Alors, il y a
beaucoup de discussions par rapport à ça, parce qu'en même temps il y
a... moi, je l'ai toujours dit, il faut aussi respecter les propriétaires et
respecter les locataires. Alors, il faut quand même travailler des deux côtés,
parce que si on a des locataires qui sont logés, c'est parce qu'il y a des
propriétaires qui ont des logements à offrir. Ça fait qu'il faut travailler des
deux côtés, parce qu'il y a des rénovations qui se font pour des travaux, puis
ce n'est pas des évictions.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci, Mme la ministre. Malheureusement, c'est
tout le temps qu'on avait.
Je dois suspendre les
travaux jusqu'à 15 h 30 pour permettre aux représentants de la Société
d'habitation du Québec de prendre place. Alors, une petite pause.
(Suspension de la séance à 15
h 17)
(Reprise à 15 h 30)
La Présidente
(Mme Boutin) : Alors, nous allons maintenant reprendre nos
travaux. Nous poursuivons l'étude du volet Habitation des crédits budgétaires
du portefeuille Affaires municipales et Habitation pour l'exercice
financier 2021‑2022.
Nous
en sommes maintenant à un bloc d'intervention de l'opposition officielle. Mme la
députée de Vaudreuil, la
parole est à vous, et vous disposez de 20 minutes.
Mme Nichols :
Merci, Mme la Présidente.
Alors, je me rends
compte que le temps passe vite, donc je vais... j'accueille et je souhaite la
bienvenue, là, aux gens de la Société d'habitation du Québec. Je vais... je ne
veux pas être impolie, là, mais on est serré dans le temps, ça fait que je vais
sûrement y aller en rafale avec quelques questions d'entrée.
Donc, je fais
référence aux renseignements particuliers de l'opposition officielle à la
question 13. Donc, à la question 13, on nomme, entre autres, là, les
programmes, soit les HLM, les AccèsLogis et les subventions, là, qui sont en
lien avec ces programmes, là, entre autres.
Je remarquais que, le
programme HLM, la subvention, cette année, est de 471,4 millions de
dollars, alors que, l'année passée, c'était
de 476 millions de dollars, AccèsLogis, 50,5 millions de dollars,
alors que, l'année passée, c'était de
82,5 millions de dollars. Et l'autre endroit où mon attention a été
captée, le programme Allocation-logement, le PAL. Le PAL, c'est une...
c'est de 57,4 millions de dollars, alors que, l'année passée, c'était
63,6 millions de dollars.
Je suis certaine
qu'il y a une explication. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Boutin) : Je veux juste vous mentionner, j'ai fait une
petite erreur, là. C'était plus 14 min 30 s, excusez-moi.
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, au niveau du budget en
Habitation, vous parlez des sommes qui ont été octroyées en Habitation.
Alors, c'est certain qu'au niveau de l'Habitation, comme on l'a mentionné
plusieurs fois, le programme AccèsLogis a été augmenté à la hauteur de 328 millions.
Il y a un 70 millions qui est donné pour les nouvelles unités,
250 millions pour les 5 000 unités. Il y a le Supplément au
loyer qu'on a donné, des PSL, ensuite, les programmes d'urgence, 3,6 millions pour les municipalités. Il y a eu
l'adaptation à domicile — je vais les passer rapidement — c'était
quand même important, 87,7 millions. Les Rénovation Québec, rénovations
région et le Programme d'adaptation à domicile,
on en parle, mais il y a eu une augmentation, quand même, pour chacun de
20 millions dans les programmes.
Mme Nichols :
...je ne veux pas être impolie, Mme la ministre. Ma question, c'est à
savoir la différence vient d'où. Je ne veux pas que vous me ventiliez les
sommes puis les annonces que vous faites. Je veux juste savoir... Et je fais
référence directement, là...
Mme Laforest :
O.K.
Mme Nichols :
...je vous réfère à la feuille, là. Habitations à loyers modiques du
1er décembre au... du 1er janvier au 31 décembre 2020, HLM,
la subvention de 471,4 millions. L'année passée, c'était 476. Je veux
juste comprendre la différence, c'est quoi.
Mme Laforest :
O.K. Alors, la différence est tout simplement due à... le petit... le grand
ralentissement qu'on a eu, à cause de la COVID, évidemment, dans les montants qui
sont différents.
Mme Nichols :
Bien... O.K. Puis pour AccèsLogis? AccèsLogis, là... tu sais, je peux
comprendre que, pour HLM, on parle
peut-être de 5 millions, là, c'est quand même beaucoup de sous, mais
AccèsLogis, là, on passe de 50... Cette année, là, c'est 50,5 millions. L'année passée, c'était
82,5 millions de dollars. Quelle est l'explication pour la
différence?
Mme Laforest : Dans le
programme AccèsLogis? La différence dans le programme AccèsLogis, cette année, il
y a eu des HLM. Quand vous parliez
tantôt des HLM, les HLM sont sous convention fédérale et provinciale, évidemment,
on travaille avec la fédérale, mais eux... les HLM qui ont été sous fin de
convention. C'est important de mentionner que les HLM qui étaient sous fin de
convention... parce que les conventions ne sont pas à perpétuité. On a eu des
fins de convention avec les HLM. Ça fait que les montants qui sont différents
touchent également les HLM.
Au niveau du programme AccèsLogis, bien, on est
quand même rendus à 730 millions d'investissement dans le programme AccèsLogis, ce qui est énorme. Alors,
nous, ce qu'on veut, c'est le plus rénover, le plus construire. Il y a
eu des réductions dans le budget du RAM, si c'est ça que vous mentionnez, les
budgets qui ont diminués, c'est dans le RAM qu'il y a eu des diminutions à ce
moment-là.
Mme Nichols : ...encore plus
précise, là. Puis les annonces de 730 millions, je les ai lues moi aussi
dans les journaux, là, puis je le dis avec grande politesse, là. La question
n° 13 dans les renseignements particuliers de l'opposition officielle, là,
je vais la lire, la question, là. On demande, pour le ministère et chacun de
ces organismes qui en relèvent, la liste des programmes de financement et de
subventions, le montant global attitré au programme, la direction du ministère
ou de l'organisation, en indiquant pour chacun, un, le nom du projet, le nom de
l'organisme, le montant qui leur a été accordé. Donc, je fais référence
directement à ces montants-là.
Je veux savoir quelle est la différence, quel
projet a été rejeté pour chacun des programmes. Parce que, j'imagine, il y a
moins d'argent, ça fait qu'il doit y avoir des programmes qui ont été rejetés.
Alors, ça va être ça, ma question : Quels programmes ont été rejetés pour
AccèsLogis, là? Passer de 82 à 50 millions, c'est sûr qu'il y a des
projets qui n'ont pas vu le jour, là.
Mme Laforest : Alors, je peux
laisser quand même la parole à...
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que nous avons le consentement? Oui. Je vous inviterais à vous présenter
puis à... bon.
M. Bernier (Jean-Pascal) :
Bonjour. Jean-Pascal Bernier, président-directeur général par intérim de la
SHQ.
Donc, en réponse à la question pour AccèsLogis,
il y a eu moins de projets qui ont été livrés en cours d'année. Ça explique une
réduction, là, des coûts du programme qui sont beaucoup en lien avec l'arrêt
des chantiers, en lien avec la COVID. Donc,
on a eu une accélération des mises en chantier, mais les livraisons ont réduit
cette année.
Pour ce qui est du programme HLM, c'est un peu
comme Mme la ministre l'a mentionné, on a certaines unités HLM, là, qui sont en
fin de convention, donc ça l'amène une certaine réduction du coût. Par
ailleurs, on a des projets au niveau du RAM, notamment le projet Saint-Michel,
à Montréal, qui se sont terminé, donc qui ont entraîné une réduction des
dépenses de rénovations majeures dans le HLM.
C'est ce qui explique les réductions de coût
cette année.
Mme Nichols : Parfait. Ces
montants-là entre le... Parce que je comprends qu'il y a eu des projets qui
n'ont pas été livrés, puis là je ne sais pas les motifs, probablement à cause
de la COVID, là...
Une voix : ...des retards.
Mme Nichols : Des retards. O.K.
Donc, je comprends qu'il y a des programmes AccèsLogis qui n'ont pas été livrés
à cause des retards dans la dernière année. Il y en a pour 32,5 millions.
Ça, c'est la différence entre l'année d'avant puis cette année? Très bien. HLM
aussi, c'est la même chose, donc le 5 millions, c'est des programmes qui
n'ont pas... c'est des dossiers qui n'ont pas été livrés.
Est-ce que c'est... Parce que je n'ai pas la
liste à savoir les projets qui ont été retenus puis ceux qui ont été rejetés. Est-ce
qu'on peut savoir si c'est particulièrement en région ou à Montréal?
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, monsieur.
M. Bernier (Jean-Pascal) : Il
n'y a pas de projet retenu et rejeté, là, qui explique la réduction de coûts.
C'est un retard dans les livraisons en raison de la fermeture des chantiers
pendant une certaine période de l'année. Donc, les projets vont voir le jour,
c'est juste qu'ils sont décalés dans les livraisons qui étaient escomptées.
Mme Nichols : Parfait. Toujours
dans le même cahier, la question 13, à l'annexe 1, c'est les habitations
à loyer modique au 31 décembre. Donc, l'office d'habitation, là, on parle
du nombre de logements de 60 646 portes, alors que, l'année passée,
il y en avait 61 491. Donc, ils ont encore une différence entre l'année
passée puis cette année. Est-ce qu'on peut avoir l'explication?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest :
Je vais répondre, puis, M. Bernier, vous continuerez. Bien, en fait, les
chiffres qui sont manquants, c'est des retards à cause de la pandémie, c'est
ça. Sauf que, les chiffres qui sont manquants, vous allez les voir dans le prochain budget l'année
prochaine. Alors, c'est juste à cause de la pandémie qu'on déplace les
projets qu'on va... continuer des projets qui ont été retardés. Alors, c'est
important de voir.
Puis les projets qui manquaient de financement,
on a envoyé des montants, d'ailleurs, dans... aux endroits qui manquaient un certain financement pour démarrer
des projets. Ça fait que ça aussi, les montants ont tous été envoyés.
Mme Nichols :
Donc, il y aura d'autres... Ce que je comprends, c'est qu'il y a des projets
qui ont été annoncés, qui n'ont pas eu lieu, qui vont être réannoncés.
Donc, on va suivre ça, évidemment, on va suivre ça de très proche.
Relativement à la Société d'habitation du
Québec, je regardais particulièrement... je regardais, là, sur le SEAO, le système électronique d'appel d'offres du
gouvernement du Québec, puis je suis tombée sur un appel d'offres qui n'apparaît pas nulle part dans les cartables
en lien avec la planification stratégique, donc : «Description :
fournir des services professionnels pour réaliser un second diagnostic
de performance organisationnelle à la SHQ, 85 000 $.» Donc, je me
demandais, est-ce qu'il y a un deuxième enjeu d'organisation à la SHQ? Puis
est-ce qu'on peut avoir le résultat dudit diagnostic?
Mme Laforest : Oui. En fait,
qu'est-ce qui s'est passé, tout le monde était au courant, on l'avait annoncé,
c'est qu'avec la SHQ, la Société d'habitation du Québec, on a créé le
sous-ministériat aux Affaires municipales, avec notre sous-ministre,
évidemment. Alors, ça, c'était dans le plan stratégique, qu'on instaure un
sous-ministériat aux Affaires municipales, en Habitation. Alors, c'est sûr
qu'au départ on a eu des diagnostics, un diagnostic à faire, puis c'était prévu
maintenant dans les mesures. C'est sûr qu'il y a eu des coûts, parce qu'on a
transféré 60 employés environ, une
soixantaine d'employés qu'on a transférés au ministère des Affaires
municipales, mais c'est quand même très, très positif, parce que c'est
ce qui va permettre, d'ailleurs, et ce qui a permis de livrer des unités, des
montants, là, comme on fait depuis un petit bout de temps.
Ça fait que c'est certain que les projets sont
travaillés plus rapidement, c'est vraiment... Comme on a eu l'entente...
l'initiation créative rapide de logements, ça s'est fait très, très rapidement,
les projets ont été ciblés. Donc, c'est pour une meilleure efficacité, mais
c'est un transfert de personnel de la SHQ au MAMH, au ministère des Affaires
municipales.
• (15 h 40) •
Mme Nichols : Merci. Dans les
renseignements généraux, à la question 23, puis je ne lirai pas la
question, là, mais... parce que c'est souvent une question assez élaborée, mais
on demande les organismes et les personnes bénéficiant
pour des sommes d'argent, là, versées par mois à même le budget discrétionnaire
de la ministre, en indiquant évidemment le montant. Donc, on peut voir,
là, l'organisme, et le montant, et la date que le montant a été versé. Mais il
y a trois endroits où on voit des montants, c'est des petits montants,
mais il n'y a pas le nom de l'organisme ou de la personne bénéficiaire. Ça fait
que je ne sais pas si vous pouvez soit le compléter ou soit nous...
Mme Laforest : ...les montants
qui n'ont pas de nom, pas de... les montants octroyés. C'est sûr que ça me
prendrait plus de détails, là, pour répondre à cette question-là. Avez-vous
plus de précisions ou...
Mme Nichols :
Bien, c'est difficile de donner plus de détails. Je peux vous donner les
montants puis peut-être que vous pouvez allumer à quels organismes ou à
quelles personnes ils ont été donnés. Mais, un, je me demandais, est-ce que la
SHQ a un budget discrétionnaire?
Mme Laforest : Oui, mais...
Mme Nichols :
O.K., la SHQ a un budget discrétionnaire, donc, les organismes puis les
personnes bénéficiaires : il y a la Maison Mikana qui a eu
5 000 $, il y a l'Office municipal d'habitation de Lévis qui a eu
5 000 $, il y a on ne sait pas qui qui a eu 90 $, il y a Léger
Marketing qui a eu 9 000 $ et il y a on ne sait pas qui qui a eu
647 $, il y a on ne sait pas qui qui a eu 728 $. Mais je comprends
que... tu sais, je comprends aussi, là, qu'il y a des renseignements qui ne
peuvent pas être communiqués, là, en fonction de la Loi d'accès aux documents,
mais, quand même, c'est des montants de 90 $, puis 647 $, puis
728 $ qui apparaissent dans le budget discrétionnaire de la SHQ.
Mme Laforest : On va vérifier,
mais c'est sûr, si c'est des informations personnelles, on va faire attention,
mais on va vérifier votre question.
Mme Nichols : Parfait. La
SHQ... Là, il y a plusieurs projets, là, qui demandent juste un petit coup de
pouce, là, pour voir le jour ou qui sont en attente de certaines décisions de
la SHQ. Là... oui, là, il faut gérer ça en fonction du temps. Alors...
Une voix : ...
Mme Nichols :
Deux minutes, O.K. Je vais y aller... je vais commencer, entre autres,
avec un petit projet dans l'Outaouais. Vous savez sûrement à quel projet je fais
référence, là, le projet Lemieux-Tremblay. J'ai déjà envoyé, là, une
correspondance à la ministre à cet effet-là. Je pense que la SHQ est au
courant. Qu'est-ce qui se passe? Là, c'est un beau petit
projet, puis j'en fais la promotion, là. C'est 24 unités. C'est important
pour la région. Puis là il semble y avoir un problème juste de définition. Je
le sais que les recommandations... que vous allez me répondre que vous vous
fiez aux recommandations de la vérificatrice, de la VG, sauf que
l'article 5.4 est toujours en vigueur dans ledit guide et il devrait
s'appliquer, donc... Et la SCHL a demandé, aussi, à donner un coup de main à
l'organisme auprès de la SHQ pour que ce projet-là voie le jour. Donc, je veux
savoir où on en est rendu dans ce projet-là précisément.
Mme Laforest : Mais en fait
vous avez raison de le travailler ensemble parce que c'est un projet
particulier qui touche un autre ministère, le ministère de la Santé, qui touche
la municipalité aussi. Mais on a mis un comité en place qui va travailler pour
que le projet voie le jour et évidemment. Puis il y a une situation de
copropriété également. Il y a une question aussi de stationnement. Mais on est
en train de travailler le projet puis on va tout faire pour que ça fonctionne
bien, évidemment.
Mme Nichols : Est-ce qu'il est
possible d'avoir un délai, un échéancier, nous dire qu'il va y avoir des
rencontres de prévues dans les prochains jours, prochaines semaines, là? Parce
que ça fait vraiment longtemps que ça traîne, ce dossier-là, puis il y a une
crise du logement, il y des pénuries de logements, puis en Outaouais aussi.
Mme Laforest : Oui, on va y
aller le plus rapidement possible comme je le dis. On est avec le ministère de
la Santé parce que c'est parce que c'est quand même... il y a un lien avec un
centre d'injection. Tout le monde travaille pour que ça fonctionne bien. Alors,
je vais encore tout faire pour que ça soit encore très rapide. Alors, on
discute avec le groupe de ressources techniques pour le projet, avec le CIUSSS,
puis on est en mode solution.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup.
Je cède maintenant la parole au député de
Laurier-Dorion. Vous disposez de 7 min 15 s.
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. Revenons à la question de réalisation, surtout en termes de
logements sociaux, là. On l'a constaté depuis quelques semaines, vous vous
promenez, Mme la ministre, en faisant des annonces de construction de logements
sociaux. C'est très bien de construire des logements sociaux à terme, mais on
se demande si ce n'est pas une façon de dissimuler le maigre, très maigre bilan
en termes de réalisation de logements sociaux, là. Je lis dans la réponse aux
demandes de renseignements que la SHQ a livré seulement 620 logements sociaux l'année dernière, là. C'est une baisse. C'est
le plus bas chiffre depuis le début des années 2000. On n'a jamais
vu autant... aussi peu de logements sociaux construits, 620, alors que la crise
du logement bat son plein, là. Pourriez-vous nous expliquer comment ça se fait
que vous ayez construit aussi peu de logements sociaux?
Mme Laforest : Bien, en fait,
on va sortir les chiffres qu'on a faits en logements sociaux. Vous le savez, on
l'a annoncé hier. Parce que, oui, c'était mon collègue, hier, qui l'avait
annoncé. Parce qu'on parlait des années 2018, 2019, 2020 et nos logements
qui se sont construits en 2021. À cela s'ajoute, parce qu'on n'a pas, dans les
montants, l'annonce qu'on a faite pour les 1 500 logements, hier,
avec le fonds de solidarité sociale. Il y a également les logements qui
s'annoncent, qu'on fait aujourd'hui avec les 517 logements pour les HLM.
Alors, il y a aussi... À cela s'ajoute... avec l'initiative de création rapide
de logements, tous les projets qui touchaient des clientèles spécifiques ont
été touchés. Et aussi on a tous les PSL, les programmes Supplément au loyer qui
s'ajoutent avec ça.
Ça fait qu'au niveau des logements construits
avec AccèsLogis on les a. Et je peux vous dire une chose, c'est qu'on... On est
déjà en avance. Si je peux, je vais vous... Regardez. On l'a fait quand même
parce que, vous le savez, ces temps-ci, parfois, il y en a qui prétendent qu'on
n'est pas en action. Alors, je peux vous le dire, ça, on parle des années, je
ne vous dirai pas de quelle année à quelle année, mais les couleurs veulent
toutes... veulent dire la... ce qui s'est passé réellement.
Alors, ici, regardez qu'est-ce qui s'est passé,
la baisse. Et ici, à partir de 2019. Ça, la bleue, c'est... Le bleu, vous le
savez, c'est notre gouvernement. Alors, regardez la baisse au niveau de la
construction des projets logements sociaux. On a eu une baisse. Et là on est en
train de reprendre la cadence, mais on reprend même la cadence pas juste avec
les programmes réguliers... Parce qu'on essaie même d'innover. On veut sortir
des sentiers battus. Vous le savez, hier, avec le Fonds de solidarité de la FTQ,
avec les fondations, avec la SCHL, avec la SHQ, ça fait que je pense que ce
tableau-là veut dire que je prends ça vraiment à coeur depuis le début.
Puis, honnêtement, c'est sûr que, si on n'avait
peut-être pas eu la pandémie, hein, comme on l'a mentionné tantôt, il y a
peut-être des petits projets qui auraient été avancés plus rapidement. Mais, au
niveau de la construction, on en a 3 080 de construits,
3 000 livrés...
La Présidente (Mme Boutin) : Je
pense, M. le député a plusieurs autres questions. Il reste seulement
quatre minutes.
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. Je répète. 2020‑2021, selon le rapport annuel de la Société
d'habitation du Québec, 620 logements livrés. On ne parle pas, ici, des
annonces, là, hein? Des annonces, on peut en faire tant qu'on... Vous en avez
fait beaucoup. C'est très bien. Je vous félicite. Des unités réalisées,
livrées, où des familles peuvent y loger, 620, là. Et vous avez... Vous dites,
régulièrement, que vous avez construit 6 000 logements, là. Si
j'ajoute la construction de l'an dernier, on est rendu au maximum de
2 500 unités construites, depuis l'arrivée du gouvernement de la Coalition
avenir Québec, là. Je vous rappelle
que votre promesse électorale,
c'était 15 000 logements, c'est-à-dire
les logements non réalisés... promis et non réalisés par l'ancien gouvernement,
là. On est loin du compte, là.
Mais pourtant, dans le privé, vous nous dites
que la pandémie, etc., le retard... l'arrêt de la construction, là, mais
pourtant, dans le secteur privé, là, on n'arrête pas de construire. Je vous
invite de lire l'article, dans Le Devoir du 20 avril, Un
cinquième mois de croissance pour la construction neuve au Québec. On n'a
jamais autant construit de logements privés au Québec, là, pourtant, vous, votre
gouvernement, vous livrez 620 logements seulement l'année dernière.
Comment pouvez-vous expliquer aussi peu de logements?
Mme Laforest : Bon. Alors, je vais reprendre mon tableau, parce
que le nombre d'unités qu'on a construites, c'est 2 613 en 2019, 2 640 en 2020; 2021, on y va avec
3 424, et en plus... bien là, c'est les chiffres de la SHQ, je
pense, c'est vraiment les bons chiffres, puis en plus, ça, comme je le disais,
c'est à part tout ce qu'on disait, comme le travail qu'on fait pour travailler
différemment l'habitation, comme on l'a fait hier avec la FTQ. Alors,
depuis 2018, on a une hausse de 47 %.
M. Fontecilla : Vraiment, on
s'embarque dans une guerre de chiffres qui risque de mélanger les gens, là. Moi, les chiffres tirés du rapport annuel de la
SHQ, là, dits, 2018‑2019, c'est... 2017‑2018, 731, 2018‑2019,
835 logements, et, en 2019‑2020, 1 019. Bravo! Un record,
1 019 logements livrés, et, en 2020‑2021, 620. Là, il y a vraiment un
écart. Je félicite vos collègues, vos équipes de produire des tableaux aussi
jolis. Ils me semblent un peu créatifs, là. Comment pouvez-vous expliquer que,
dans le privé, il y a autant de construction, mais, dans le public, là, on en
produit aussi peu, là?
• (15 h 50) •
Mme Laforest : Au niveau du
public, du privé, vous savez qu'on travaille avec des logements sociaux à
construire, du logement social aussi abordable, alors on a les deux. On veut
autant travailler avec la construction de nouveaux projets avec les
propriétaires, vous le savez très bien, on est toujours en équilibre. Au niveau
du logement social, si on regarde... Je ne sais pas pourquoi vous vous basez
sur ces chiffres-là parce que ces chiffres-là ont été sortis aujourd'hui, quand
même, ça fait que, là, on ne fera pas, comme vous le dites, une guerre de
chiffres, mais on l'a annoncé depuis longtemps, à chaque fois, parce qu'à
chaque deux semaines nos chiffres augmentaient parce qu'on terminait des
constructions.
Maintenant, la seule chose que je peux avouer,
bien, on a vécu une pandémie, il y a eu de la construction qui s'est arrêtée.
Ça ne s'est pas arrêté longtemps, mais il a eu des projets qui ont été
questionnés. On a revisité, révisé tous les projets qui étaient très, très
dispendieux, évidemment, pour voir si c'était normal de construire avec des
montants dispendieux comme ça. On a fait l'analyse des dossiers. Mais je peux
vous dire une chose, qu'avec tous les montants qu'on met également avec... dans
les PSL, bien, c'est sûr que ça va aider.
Puis il y a eu la hausse des coûts, la hausse
des coûts des matériaux. Ça fait qu'on n'avait pas le choix de réviser certains
projets aussi. Mais les projets qu'on... Moi, je pense qu'on va très, très bien
arriver à notre promesse de livrer 15 000 unités. Les projets,
peut-être qu'ils prennent plus de temps à construire, mais c'est des gros
immeubles. C'est long à construire, mais on va y arriver, aux 15 000. Je
me le souhaite, je me croise les doigts. On va prendre nos responsabilités.
La Présidente (Mme Boutin) : Il
vous reste 20 secondes, M. le député.
M. Fontecilla :
620 logements réalisés cette année, c'est vraiment peu. On sait que vous
allez lancer un programme de... vous allez revoir AccèsLogis, là,
AccèsLogis 2.0. Est-ce que vous entendez faire participer les promoteurs
privés dans AccèsLogis, là, dans la nouvelle version d'AccèsLogis?
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, c'est tout le temps qu'on avait.
On revient maintenant vers l'opposition
officielle avec la députée de Vaudreuil qui dispose de
14 min 30 s.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente.
La ministre parlait des PSL, les programmes
Supplément au loyer, le gouvernement avait annoncé l'année dernière des PSLU
d'urgence... je pense, c'est 1 800 qui avait été annoncé. Je me demandais
combien qui en a qui ont été attribués... En fait... Je pense, c'est à partir
du 1er juillet, puis c'était... c'est juste... tu sais, c'est bon pour un
an, là. Ça fait que je me demandais : Il y en a combien qui ont été
attribués? Puis il y en reste combien de disponibles? Puis est-ce qu'on peut en
faire la promotion, de ceux qui sont disponibles, pour pouvoir les octroyer? Le
1er juillet arrive à grands pas.
Mme Laforest : Oui. Alors, au
niveau des PSL qui ont été octroyés, on en a octroyé 215, Mme la Présidente.
Maintenant, on a communiqué avec tous les offices d'habitation, puis les
offices d'habitation sont tous au courant qu'ils peuvent utiliser des PSL et
qu'ils peuvent maintenant, même, réserver des logements pour le
1er juillet. Alors, il y a des PSL qui
sont réservés. Il faut faire attention parce qu'il y en a qui sont vraiment des
unités d'urgence, il y en a d'autres qui sont octroyés seulement à Montréal,
il y en a d'autres qui sont réservés, 200, pour des gens en situation
d'itinérance. Alors, il y a quand même des PSL qui sont attribués pour des
clientèles différentes.
Mme Nichols : Mais... Est-ce
que c'est tout du PSLU, même si c'est pour des clientèles différentes?
Mme Laforest :
Non.
Mme Nichols : Puis c'est...
Parce que, là, vous dites qu'il y en a 215 qui a été attribué. Le 215, sur
combien?
Mme Laforest : Le 215, oui,
c'était dans des PSL d'urgence.
Mme Nichols : O.K. Puis 215 sur
combien qui ont été attribués?
Mme Laforest : Sur 1 800.
Mme Nichols : 215 sur
1 800. Puis le...
Mme Laforest :
Oui. Bien, je vais donner la réponse, c'est parce qu'on... oui, c'est important
de le mentionner, parce qu'on avait des programmes pour aider les
locataires à payer leur logement pendant deux mois de temps. On avait un
programme à la hauteur de 50 millions. Puis on avait un autre programme
aussi durant la pandémie, un programme de garantie de prêt à la hauteur de
225 millions.
Alors, c'est certain qu'avec les programmes
qu'on a donnés aux locataires pour que les locataires puissent payer leur
logement, ces deux programmes-là, 225 et 50 millions, ont donné de bons
résultats, les gens ont été capables de payer leur loyer. Ça fait que c'est
pour ça qu'au niveau des PSL d'urgence on en a moins utilisé. Par contre, comme
je le dis, les PSL d'urgence, dans le budget, même là, le dernier budget, on a déjà
prévu également d'avoir d'autres PSL, ça fait qu'on est quand même prêts pour
le 1er juillet.
Mme Nichols : Relativement au
programme, au PSL d'urgence, il y en a quand même 215 sur 1 800, là, ça
fait que peut-être que les paramètres étaient trop difficilement accessibles ou
il y a un problème, là, pour qu'il y en ait juste 215 sur 1 800 qui aient
accès à ce programme-là, là. Il y a... Moi, je vous invite, peut-être, à
vérifier pourquoi il n'est pas plus éligible à plus de monde, plus de ménages.
Concernant la réforme annoncée, là, d'AccèsLogis,
présentement, là, c'est quoi, le pourcentage des coûts des projets qui sont
couverts par la subvention du gouvernement dans un programme AccèsLogis?
Mme Laforest : Au niveau de
tout le programme AccèsLogis, M. Bernier, si vous voulez, là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, allez-y, M. Bernier.
M. Bernier (Jean-Pascal) : Oui.
Donc, on est... dépendamment des projets des régions, on est environ à 38 %,
39 %, je vous donne 40 %, exactement, qu'on est rendu.
Mme Nichols : Puis... Bien,
quand on lit le programme, là, dans le programme, c'est clairement indiqué que
c'est 50 %, mais là, ici, on comprend qu'on est rendu à 40 %,
dépendamment des régions. 40 %, c'est le maximum.
M. Bernier (Jean-Pascal) : Ce
n'est pas le maximum, c'est le montant qu'on constate dans les différents
montages financiers avec les contributions du milieu qui sont faites. Donc,
quand on regarde les projets réalisés actuellement, même si la cible au
programme est à 50 %, au réel, on constate 40 %.
Mme Nichols : Et le programme
AccèsLogis, là, la ministre a dit que le programme AccèsLogis était pour avoir
une réforme, est-ce que la réforme est en cours? Où est-ce qu'on s'en va avec
cette réforme-là?
Mme Laforest : Oui, alors on
l'a déjà amélioré, le programme AccèsLogis, dès qu'on a commencé, parce qu'on
voulait avoir des projets qui étaient... par exemple, qu'on voulait faire de la
conversion avec des immeubles religieux, par exemple, on voulait faire...
permettre des constructions avec... pour loger plus de familles. Il y a eu des
projets, vraiment, des projets innovants, des projets à caractère énergétique.
Alors, il y a eu des projets qui ont été réformés dans le programme AccèsLogis,
également, pour donner un plus gros montant pour le démarrage d'un projet, ça,
ça a été changé également avec AccèsLogis. On a demandé également que les
projets AccèsLogis, qu'ils soient bien supervisés avec des gens qui en avaient
déjà faits, parce que, souvent, on a des programmes AccèsLogis, des projets qui
ont été... qui ont voulu démarrer, mais, considérant qu'il y avait un certain
manque d'expérience, les projets n'ont pas vu le jour.
Alors, c'est important qu'on ait déjà commencé
la réforme du projet... du programme AccèsLogis. On a les trois volets
pour répondre aux clientèles spécifiques, ça, c'est important : les aînés,
les personnes en situation d'itinérance, les autochtones. On continue de le
réviser et il va y avoir un projet... un AccèsLogis, si je peux dire, si je peux
le nommer ainsi, 2.0 que vous verrez sous peu.
Mme Nichols : Quand la CAQ est
arrivée au pouvoir, il y avait déjà une réforme de prête sur le programme
AccèsLogis. Il y avait eu des mois de consultations, et la réforme du programme
AccèsLogis était prête. Donc, je me demandais, est-ce que vous vous... Puis il
y a eu des consultations, donc les gens ont été consultés. Donc, est-ce que
vous allez de l'avant avec cette réforme-là ou vous avez reconsulté pour faire
un 2.0?
Mme Laforest :
Oui. Bien, c'est vraiment une bonne question. Parce que, oui, il y a des
travaux qui ont été faits, mais ce n'était pas assez... ce n'était pas
satisfaisant, je vais vous le dire. On a gardé ce qui était quand même tout à
fait logique et pour accélérer les projets avec AccèsLogis, mais on continue de
consulter.
Puis c'est important d'aller plus loin, parce
que, comme je le disais tantôt, il y a des projets qu'on ne pouvait pas
sélectionner parce que les projets coûtaient très, très cher la porte. Alors,
le but, c'est de loger le plus de monde possible dans des logements les mieux
adaptés et très, très, si je peux dire, de qualité. Mais c'est certain que, si
on accepte tous les projets avec des montants énormes à chaque porte... C'est
pour ça qu'on manquerait de projets dans le futur projet AccèsLogis
volet 2.0.
Alors, on considère également les coûts par
porte dans le programme 2.0, parce que ce n'est pas tout d'accepter des
projets, il faut accepter des projets abordables également pour qu'on en fasse
le plus possible.
Mme Nichols : Je vous invite
à... Il y a des programmes, là, qui ont été autorisés, mais là vous en avez
parlé un peu plus tôt, puis c'est pour ça j'ouvre la porte là-dessus, là, vous
avez parlé de la hausse des coûts, entre autres, la hausse des coûts des
matériaux. Ça fait qu'il y a des projets qui manquaient, justement, un permis,
une dérogation, quelque chose pour que le
projet puisse sortir de terre, comme ils appellent, là, comme ils le disent.
Mais ces projets-là, ils ont eu des coûts supplémentaires. Puis je peux
en nommer plusieurs, projets qui sont retardés à cause de ça. C'est important,
c'est très important.
Je pense
entre autres à des projets à... J'en ai un, là. Moi, je suis marraine à
Châteauguay puis on m'a contacté, entre autres, pour me dire... je suis
députée marraine dans ce comté-là, donc je le sais, je le sais que, dans ce
comté-là, il y a des problèmes justement. Un projet qui était peut-être à
14 millions est rendu à 17 millions, puis là il est bloqué parce que
ce n'était pas l'autorisation qui était prévue. Mais la COVID a le dos large,
mais il faut que la COVID ait le dos large
dans les deux sens aussi. Donc, c'est des logements qui attendent, c'est des
gens qui ont besoin de ces logements-là. Donc, évidemment, ça va prendre
une souplesse supplémentaire du côté du gouvernement.
Relativement aux HLM, là, qui seront rénovés,
l'annonce que vous avez faite, je comprends que c'est 517 logements à
Montréal qui seront rénovés. Bien sûr, il y en a en région aussi. Est-ce que
ces logements-là vont être prêts pour le 1er juillet prochain?
• (16 heures) •
Mme Laforest : Bien, c'est sûr
que c'est les offices, c'est l'Office d'habitation de Montréal qui s'occupe des
projets. Alors, dans l'annonce qu'on a faite, 517 ménages de plus qui
pourront être logés, les gens ont trois ans pour... l'Office d'habitation a
trois ans pour faire son plan de rénovation et faire des rénovations.
Pour votre
question sur les coûts admissibles des matériaux de construction, c'est
important de le mentionner, parce que le premier budget, on a donné
260 millions, on a redonné 150 millions, on a... Ça fait
trois fois, là, qu'on donne des montants, ça fait trois fois qu'on
s'ajuste au niveau des coûts, vous avez tout à fait raison, mais on essaie
toujours de suite la courbe pour ne pas que... la courbe d'augmentation des
coûts pour ne pas justement retarder des projets en habitation.
Mme Nichols : Mais ce n'est pas tout, ce n'est pas tout de
mettre de l'argent, là, il y a des projets, tu sais, il y a des projets,
là, qui... Il faut mettre de l'argent pour des nouveaux projets, oui, mais il y
a des projets, là, qui sont en attente, là, d'une peccadille, là, pour
débloquer le projet, là. Ça fait que c'est beau, dire : On met des sous,
on met des sous, mais on peut-tu regarder ceux qui attendent le 2,
3 millions qui manquent depuis deux ou trois ans? Mais c'est vrai, on met
des sous, mais il faut les regarder, ces projets-là, ils sont en attente, il y
a des gens qui en ont besoin.
Bon. Pour la rénovation des HLM, ça ne me
rassure pas, parce qu'il y a quand même le 1er juillet qui s'en vient à grands pas. Donc, qu'est-ce qu'on a prévu,
entre autres, là, pour le 1er juillet? L'année passée, il y a
354 ménages, là, qui se sont retrouvés à la rue, donc est-ce qu'on met en
place un plan de mesures d'urgence? Est-ce qu'il y a une cellule, à la SHQ,
justement, une cellule de crise ou une cellule en lien avec la situation qu'on
vit présentement?
Mme Laforest : Oui, à la SHQ,
il y a un groupe qui s'occupe, justement... on n'appelle pas ça la cellule de crise, mais il y a un groupe qui s'occupe, oui,
pour le 1er juillet, à chaque année les gens sont là à temps plein. Il
faut voir aussi que les offices d'habitation travaillent avec des
services d'appels d'urgence aussi ou d'appels tout simplement, ça fait qu'il y
a des services dans les offices d'habitation.
Mais là, honnêtement, il faut quand même être
assez... en tout cas il faut quand même être respectueux parce que les HLM qui
étaient barricadés à Montréal, ils étaient barricadés depuis... il y en a qui
étaient barricadés depuis 2014. Alors, de dire que ce n'est pas rassurant,
l'annonce qu'on a faite aujourd'hui pour les HLM, bien, je pense qu'une chance
qu'on donne des montants pour le maintien de l'habitation, le maintien de la
bâtisse, le maintien des actifs. Parce que, si ça n'avait pas été barricadé
dans le montant... dans le passé, on ne serait peut-être pas rendu là aujourd'hui,
parce qu'il a fallu investir 100 millions à Montréal, alors c'est
important de le mentionner. Puis il faut être prudent, là, de s'avancer sur...
dire que les HLM, ce n'est pas rassurant, bien, il faut commencer à quelque
part, si ça n'avait pas été barricadé en 2014.
Mme Nichols : Mais on en avait
quand même parlé aux crédits, là, l'année passée, des HLM qui étaient
barricadés, là. Ça fait que, oui, il faut commencer en quelque part, mais, tu
sais, je veux dire, ce n'est pas aujourd'hui qu'on en parle. Puis, si on leur
donne jusqu'en 2024 pour qu'ils soient rénovés puis qu'ils soient
accessibles, ça ne règle pas la crise du 1er juillet. Je n'ai rien
entendu, là, relativement à des mesures qui vont être mises en place rapidement
pour le 1er juillet prochain.
Mme Laforest :
Alors, les offices d'habitation ont tous été rencontrés. Ils vont être
rencontrés, encore une fois, une fois par mois. Les offices d'habitation le
savent, on a les PSL, qu'on a parlé tantôt, qui ont même été budgétés,
on a les PSL d'urgence qu'on va pouvoir octroyer, et les offices vont même
pouvoir réserver des logements, ça ne s'est jamais fait dans le passé. Les
offices vont pouvoir déjà réserver des appartements, des logements pour les
futurs locataires. Alors, on va faire de notre mieux comme d'habitude et on va
y arriver.
Mme Nichols : Parfait. Il y a
aussi des HLM, là, barricadés un peu partout au Québec, là, à Saint-Amable, Saint-Eustache, évidemment, là, il y en a
plusieurs à Montréal. Est-ce
qu'on a quelque chose de prévu pour les régions?
Mme Laforest : Oui. Bien oui,
c'est certain, parce que, comme on l'a vu... Aïe! Puis ça, c'est important, je voulais le mentionner, parce qu'on disait souvent qu'à Montréal, c'était là que c'était particulier. Parce qu'au niveau des taux d'inoccupation, dans le tableau, ici, que je
vous ai montré, c'est important de voir, parce que, si on regarde
Montréal réel, le taux d'inoccupation est à 3,2 %. Montréal-Centre, là, il
est quand même rendu à 3,2 %. Ça, c'est dû aux étudiants qui ont quitté,
évidemment, pour aller rester en région, pour les autres régions qui ont
besoin, et les autres municipalités sont toutes ciblées. Puis oui, il va y
avoir de l'aide avec le travail que les offices d'habitation font présentement.
Mme Nichols : Merci. Un exemple
concret. Il y a un immeuble situé à Châteauguay, 35 HLM, depuis le
7 avril 2019 que l'édifice est abandonné en plein centre-ville. Il
attend... Évidemment, les HLM, là, de Châteauguay, là, attendent après une
réponse pour pouvoir aller de l'avant pour que ça soit réglé très rapidement. Est-ce
que c'est un dossier qui est dans la planification à court terme?
Mme Laforest : Il faut voir
que, pour les HLM, on a toujours le programme RAM. Si je regarde le programme
RAM à Montréal, bien, c'est un programme qui est octroyé... Comme sur l'annonce
qu'on a faite aujourd'hui, bien, Montréal a quand même 70 millions dans
son programme pour rénover. Ça fait que ça, c'est récurrent. Depuis qu'on est
arrivés en poste, on a donné 1 milliard pour la rénovation dans les HLM.
Alors, c'est sûr que, dès qu'on est arrivés, c'est quand même important, on a
donné 1 milliard. Puis, cette année, dans le programme RAM, c'est
300 millions qu'on a investis pour la rénovation des HLM.
Puis, pour le projet que vous me parlez, oui, on
travaille puis on va regarder qu'est-ce qu'on peut faire, c'est certain, parce
que disons qu'on est bien commencés dans la situation des HLM.
Mme Nichols : Je comprends que
le programme à Châteauguay n'est pas nécessairement priorisé, parce que ça n'a
pas fait partie de la réponse, là, Mme la ministre. Là, il y a beaucoup
d'argent qui est annoncé. Est-ce que cet argent-là vient, entre autres...
J'aimerais bien avoir une ventilation au prochain bloc, évidemment, là, relativement
à l'entente fédérale-provinciale.
Mme Laforest : Oui, une
ventilation des trois volets qu'on avait avec la SNL?
Mme Nichols : Mais en fait les annonces que vous faites, là, les
sous, est-ce que ça vient de l'entente fédérale-provinciale?
Mme Laforest : Oui, c'est ça
qu'on a mentionné. C'est notre première annonce qu'on a faite avec la Stratégie
nationale du logement, c'est...
Mme Nichols : Puis l'entente,
elle a été signée quand, l'entente fédérale-provinciale?
Mme Laforest : L'entente a été
signée, si je ne me trompe pas, à l'automne. Quand est-ce qu'on a signé
l'entente? La SNL, on l'a signée... je pense, c'est en décembre, si je ne me
trompe pas. Je vais vérifier. Pas sûre... la date exacte, je ne voudrais pas me
tromper.
La Présidente (Mme Boutin) :
...vous pourrez répondre...
Mme Laforest : En octobre, exactement.
On l'avait signée en octobre.
La Présidente (Mme Boutin) : Merci
beaucoup. La parole revient maintenant au député de Bonaventure. Vous disposez
de 7 min 15 s.
M. Roy : Merci, Mme la
Présidente. Écoutez, j'écoute tout ça, là, puis il y a comme un éléphant dans
la pièce actuellement. Puis j'ai sorti là-dessus
récemment, et l'association des quincailliers est sortie là-dessus,
l'Assocation des entrepreneurs en construction est sortie là-dessus, c'est la
pénurie de matériaux au Québec. On peut bien annoncer 10 000 logements,
25 000, 40 000, 2 000, il n'y a personne qui peut garantir la
livraison de quoi que ce soit actuellement. Le bois qu'on coupe au Québec, sur
les terres publiques, nous passe par-dessus la tête, il s'en va aux États-Unis.
Puis là on est dans un débat sur combien qu'on va construire de logements.
Au 1er juillet,
les entrepreneurs en construction ne sont même pas sûrs de livrer les maisons
qui ont été planifiées et signées, parce qu'ils n'ont pas accès à des
matériaux, de toutes sortes, il y a le bois, mais il y a d'autres matériaux. Ça fait que, là, moi, je reviens à ce que j'ai
déjà proposé, et là, si quelqu'un veut prendre des notes, c'est le temps. Mais, dans l'accord du GATT de 1994,
chapitre 20, article j : «S'il y a une pénurie qui met en péril
l'économie d'une nation, on peut restreindre les exportations.» J'en ai parlé
au ministre des Forêts, mais je pense que vous avez une responsabilité
extrêmement importante dans ce dossier-là.
On peut bien nommer
et évaluer des constructions pour répondre, tant que vous voulez, aux besoins
des Québécois, si on ne protège pas notre secteur de la construction, en ayant
en main des matériaux pour offrir du logement convenable, l'accès à la
propriété, une livraison au bon moment, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse?
Ça ne sera pas livrable. Dans le PQI, là, dans les infrastructures, quand il y
a de la surchauffe, là, on ne livre pas. Quand il n'y a pas assez de pelles
mécaniques au Québec pour faire les travaux qui sont planifiés, ça ne livre
pas. Et là les 1 500 logements, là, c'est parfait, là, avec le fédéral
puis les différentes organisations, mais comment voulez-vous... Sortez d'ici, allez parler aux contracteurs, vous allez voir ce
qu'ils vont vous dire. Moi, j'ai jasé avec eux autres.
Ça
fait que moi, je vous demande de vous positionner aujourd'hui, pour faire
pression sur votre gouvernement, les différents acteurs, le ministre des
Finances, et tous ceux et celles... pour appliquer l'article j du
chapitre XX des accords du GATT pour faire une restriction des
exportations. Là, vous allez permettre la construction de maisons, permettre la
livraison de... l'ouverture de chantiers. Sinon, je ne sais pas où est-ce qu'on
va aller.
• (16 h 10) •
Mme Laforest :
Oui, alors c'est essentiel, c'est essentiel que nos locataires et nos citoyens
du Québec soient bien logés, ça, c'est la priorité. Je ne le répéterai pas,
mais, veux veux pas, on n'a pas le choix d'investir en habitation et on est là
depuis le début. Il y a des enjeux particuliers, c'est très préoccupant, vous
avez raison, on est tous préoccupés. En plus, qu'est-ce qui est arrivé avec la
pandémie, c'est ça qui a fait que le prix du bois a augmenté, on est très, très conscients. On a pris nos
responsabilités, parce que, tantôt, je disais qu'on a ajusté les coûts
admissibles des matériaux, on l'a ajusté. Si
on ne les avait pas ajustés, les coûts des matériaux, on n'aurait pas pu faire
nos projets en habitation. Est-ce qu'on est mieux de ne pas faire nos
projets en habitation et de ne pas s'ajuster... de ne pas ajuster nos CMA?
Parce qu'on les a ajustés à la hauteur de 250 millions.
Je vais le redire,
c'est une priorité pour moi que les gens soient bien logés, que tout le
monde... hein, c'est vraiment une priorité. Alors, il faut quand même investir
en habitation. On a pris nos responsabilités. Puis je pense que nos mesures
fonctionnent très bien, parce qu'à date on a livré 3 000 logements, c'est
quand même bon. Mais je suis très
consciente, ce que vous dites, c'est très préoccupant. Puis le ministre de la
Forêt, ministre de l'Économie, il y a des rencontres qui se font avec
ces deux ministères-là, c'est important, puis oui, c'est préoccupant.
M. Roy :
Ce n'est pas juste une question d'augmentation des coûts, c'est une question de
pénurie de matériaux. Ce n'est même
pas... on n'est même pas dans l'augmentation, on est... L'association des
quincailliers et des entrepreneurs en construction sont prêts à payer le
prix, mais ils n'y ont pas accès, ils n'en ont pas. C'est ça, le problème. Ça
fait que c'est inconcevable qu'au Québec une
nation forestière où on coupe du bois sur les forêts publiques, que les
Québécois ne puissent pas être privilégiés dans l'accès à cette ressource-là.
Écoutez, je n'irai pas plus loin là-dedans, mais je pense que vous avez compris
le message.
Question...
Autre question. En juin 2020, le gouvernement avait libéré 1 800
programmes de supplément au loyer, PSL
d'urgence, une dépense de 21,5 millions. Sur ces 1 800 PSL là,
combien ont finalement été octroyés à des citoyens?
Mme Laforest :
Bien, on l'a mentionné tout à l'heure, on a octroyé... C'était 200, je crois,
qu'on a octroyé, tantôt, le nombre de PSL. Oui, ce n'est pas beaucoup, mais
c'est parce que, justement, on avait des programmes, on avait dit : 215, parce
qu'on avait... on a aussi présenté, à ceux qui en avaient besoin, des
programmes en habitation, dont le 225 millions pour une garantie de prêt,
pour pouvoir payer leur loyer par mois, puis aussi un 50 millions pour pouvoir,
soit payer des déménagements, entreposer de l'ameublement. Alors, on a prévu
des montants avec ces programmes-là, ce qui a fait que les PSL... il y a moins
de PSL qui ont été utilisés.
Alors, on avait
1 800 PSL pour un an, qui donnaient 21,5 millions. Il en reste,
on est en train de les travailler, comme je le dis, avec les offices
d'habitation, pour qu'ils soient mieux octroyés, mieux utilisés. Et vous êtes,
avec les personnes ici, très, très bien concernés, parce que, comme je dis, on
entend les demandes des offices, il faut s'adapter, c'est une année particulière,
puis on le fait très, très bien, je pense. On essaie de s'adapter, oui, c'est
très intense, mais on essaie de répondre à la demande.
La Présidente
(Mme Boutin) : M. le député, il vous reste une minute.
M. Roy :
Une minute. Écoutez, des citoyens qui ont des maisons bigénérationnelles, qui
partagent le loyer avec leurs enfants, leurs parents, et là, bien, ils
reçoivent des comptes de taxes où on calcule les services en double, mais ils n'ont pas droit de louer le logement. Si
ces gens-là n'offrent pas le logement à leur enfant, à leur parent, ils
n'ont pas le droit de le louer, là, c'est des quartiers résidentiels où tu n'as
pas le droit de faire de location, mais ils sont
taxés en double. Ça fait que dans un contexte de pénurie de logements au
Québec, dans un contexte où on veut être... réunir les familles et d'avoir un modèle bigénérationnel, est-ce qu'on
ne pourrait pas essayer de faire quelque chose pour légiférer, normaliser, réguler la tendance à la facturation
ou à l'imposition des maisons multifamiliales... non,
bigénérationnelles? Parce que la
bigénérationnelle, tu n'as pas le droit de la louer à quelqu'un d'autre. Ça ne
donne pas un signal qui est quand même
positif, par rapport à ce mode d'habitation là, qui devrait prendre de la place
et libérer d'autres logements pour des personnes qui en ont besoin.
La
Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Il reste trois secondes. Alors, c'est tout le temps qu'on avait,
malheureusement.
Adoption des crédits
Le temps alloué à l'étude du volet Habitation
des crédits budgétaires du portefeuille Affaires municipales et Habitation
étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à la mise aux voix de ces
crédits. Je mets donc aux voix les crédits du programme 7, intitulé
Habitation. M. le secrétaire, veuillez procéder à l'appel nominal.
Le
Secrétaire : Pour,
contre, abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Contre.
Le Secrétaire : M. Fontecilla
(Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Contre.
Le Secrétaire : M. Roy
(Bonaventure)?
M. Roy : Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
...adopté.
Pour votre information, je vais déposer tous les
documents à la fin de la journée.
Compte tenu de l'heure, la commission suspend
ses travaux jusqu'à 16 h 30, où elle entreprendra l'étude des crédits
budgétaires du volet Affaires municipales du portefeuille Affaires municipales
et Habitation.
Alors, nous avons un petit 15 minutes pour
aller chercher un café.
(Suspension de la séance à 16 h 15)
(Reprise à 16 h 31)
La
Présidente (Mme Boutin) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de procéder à
l'étude du volet Affaires municipales des crédits budgétaires du portefeuille
Affaires municipales et Habitation pour l'exercice financier 2021‑2022.
Une enveloppe d'une heure trente a été allouée pour l'étude de ces crédits.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire : Oui, Mme la
Présidente. Mme Hébert (Saint-François) remplace M. Bussières
(Gatineau); M. Lefebvre (Arthabaska)
remplace M. Tremblay (Dubuc); et Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)
remplace M. Fontecilla (Laurier-Dorion).
Affaires municipales
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Nous allons procéder aux échanges entre les groupes d'opposition et la
ministre par blocs d'environ 20 minutes pour permettre à chaque groupe
d'écouler graduellement son temps de parole. Le temps d'échange inclut les
questions et les réponses. La mise aux voix des crédits sera effectuée à la fin
du temps qui leur est alloué, en début de soirée, vers 18 heures.
Discussion générale
Alors, je suis maintenant prête à reconnaître
une première intervention de l'opposition officielle pour un premier bloc
d'échange. Mme la députée de Vaudreuil, la parole est à vous, et vous disposez
de 20 minutes.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Je vais commencer mon premier bloc par soulever certaines valeurs
qui sont importantes pour moi. Mme la Présidente, vous le savez, l'étude des
crédits budgétaires, là, c'est un moment privilégié. C'est un moment privilégié
qu'on a, les députés, que puisse... qu'on puisse accomplir notre rôle
définitivement fondamental, celui de contrôleur de l'action gouvernementale.
Comment ça fonctionne pour les crédits? C'est peut-être...
Pour ceux qui nous écoutent, on demande préalablement
au gouvernement, on soumet préalablement au gouvernement, au ministère dans lesquels on est porte-parole de certains dossiers, des questions, puis on s'attend évidemment
à avoir des réponses. On fournit des questions écrites, des demandes de
renseignements particuliers qu'on fait préalablement à l'étude des crédits,
avant d'être ici aujourd'hui. Il y a beaucoup de travail des équipes qui
est fait, tant de la part de la partie gouvernementale que de notre côté. Quand
on parle de période de crédits, c'est un deux semaines riche en émotions dans
l'année.
Je fais une parenthèse pour dire qu'évidemment
on fait ça parce qu'on parle d'argent public, hein, on parle, vous le savez, ici, on gère l'argent public, on
gère l'argent des citoyens. Je fais tout de suite référence à une
jurisprudence qui nous a enseigné que... et
puis je vais citer dans la jurisprudence : «Il est même possible
d'affirmer que les députés ne seraient pas en mesure d'exercer une
surveillance parlementaire digne de ce nom sans disposer d'une documentation
précise et complète sur les activités et les dépenses des ministères que seuls
ces derniers sont en mesure de fournir.» C'est une décision du 7 mai 1998,
par Claude Lachance.
Une fois que j'ai rappelé ces usages-là, Mme la
Présidente, j'aimerais vous exprimer, puis je suis sûre que vous l'avez senti
dans mon ton, toute la déception lorsque j'ai feuilleté les pages du cahier des
demandes et des renseignements particuliers de l'opposition officielle. J'ai
constaté, puis c'est une nouveauté, là, parce que ce n'était pas comme ça
avant, là, mais c'est une nouveauté, là, le tiers des documents, puis ça, c'est
le document, ça, c'est les questions, puis c'est le document qu'on a reçu, les
réponses, le tiers de ces documents-là n'a plus de réponse. En août dernier, on
nous transmettait l'information, puis aujourd'hui plus de réponse. On pose des questions,
ce n'est même pas sans objet, on nous fait un copier-coller d'une phrase sur le
site de l'Assemblée nationale qui nous dit : «L'Assemblée nationale
définit l'étude des crédits comme étant l'étape de la procédure budgétaire qui
consiste à examiner chacun des éléments du budget, des dépenses. La présente question
ne correspond pas à cette définition.» 36 questions sur 112 pour
lesquelles il y a eu un refus de réponse. Est-ce qu'il y a eu une consigne en
particulier qui a été donnée ou une consigne empreinte de nouveauté? Parce que,
sincèrement, là, ça n'a aucun sens. Tout le temps qu'on consacre à rédiger ces questions-là puis qu'on se fait répondre un copier-coller
qu'il y a sur le site de l'Assemblée nationale, Mme
la Présidente, je vous le dis, je n'en reviens pas.
Puis je vais donner des exemples. Pour être plus
précise, je vais donner des exemples pour que vous compreniez l'importance des
sujets qu'on aborde quand on écrit des questions au préalable. Je vais vous
citer, entre autres, la demande n° 13. La demande n° 13, là, c'est l'état d'urgence du régime de financement
des centres d'urgence 9-1-1. En août, on avait pourtant une explication de
deux pages avec les données relativement aux centres d'urgence 9-1-1. La
demande n° 14, on demande la liste des villes et municipalités
qui contestent en justice une décision du gouvernement, indiquer le motif de la
contestation et les mesures prises par le gouvernement pour s'entendre avec ces
municipalités, pas de réponse, alors qu'au mois d'août dernier il y avait des
causes explicitées. Demande n° 15, la liste des
requêtes en cassation ou en annulation d'un règlement municipal, aucune
réponse. Demande n° 16, aucune réponse. Demande n° 17, pour 2020‑2021, fournir la liste des actions en déclaration
d'inhabileté aux requêtes en... intentées par le procureur général contre un
élu municipal, un ancien élu, un candidat ou un candidat à poste d'élu
municipal, indiquer les motifs des actions et les autres mesures prises par le gouvernement
pour que les personnes visées par ce recours n'occupent pas leurs fonctions
électives... plus leurs fonctions électives, je m'excuse, pas de réponse, pas
de réponse. Puis il y a des dossiers d'actualité, là, ça aussi, je peux y faire
référence, là. Il y a des dossiers d'actualité, mais ici — je ne
peux pas croire qu'ils ne sont pas concernés, je ne peux pas croire que le
ministère n'est pas concerné, ou que le cabinet de la ministre n'est pas
concerné — pas
de réponse. Il y a le maire de Saint-Jérôme qui a fait les manchettes cette
année.
18, pas de réponse. 19, liste des vérifications
menées par le ministère dans les municipalités, notamment pour malversation ou
vérification des contrats, pas de réponse. 20, 21, 22, ça fait... tous en lien
avec les schémas d'aménagement cette année. On demande de fournir la liste des
projets de modification à un schéma d'aménagement envoyé par des MRC, la CMM ou
la CMQ pour approbation par le ministère, indiquer le nombre de projets
approuvés à la suite du premier envoi et le nombre de projets qui n'ont pas été
approuvés à la suite du premier envoi, pour chaque projet non approuvé au
premier envoi, indiquez les motifs du refus et le délai entre ce refus et
l'approbation d'une version subséquente. On s'est fait servir le copier-coller
de l'Assemblée sur le site de l'Assemblée nationale. Les schémas d'aménagement,
sincèrement, c'est un sujet d'actualité. Il y a eu une décision politique concernant la MRC de Montcalm
d'autoriser un schéma révisé, du jamais vu, qui a été révisé pendant sept
ans qui a été autorisé, puis ici, pas de réponse. Il y en a sûrement d'autres
municipalités qui ont fait des demandes de modification. On commence un projet
de loi n° 49 bientôt, là, sur l'éthique et la
déontologie, ça va être le fun. Numéro 23, la liste de règlements de
contrôle intérimaire envoyée pour approbation d'un ministère, silence radio.
Pourtant, là, il y avait trois pages de données au mois d'août, trois pages.
C'est des choses qui sont analysées par le personnel du ministère puis qui sont
payées à même les crédits budgétaires, il n'y avait rien. Numéro 24, rien.
Numéro 29, le Fonds municipal vert. Il y a définitivement un intérêt pour
le Fonds municipal vert, la liste des demandes reçues pour 2020‑2021 et pour
chacune des demandes, zéro, rien, même pas... On a demandé les motifs de refus,
spécifier les montants accordés, les subventions, les sommes versées en 2020‑2021,
rien, zéro, pas de réponse. 33, le nombre de rencontres de la Table
Québec-Municipalités, moi, je ne vois pas de problématique à donner cette
réponse-là, mais on comprend qu'on ne nous donne pas le nombre de rencontres
qu'il y a eu. Le nombre de rencontres de la Table Québec-Régions, numéro 34. Écoutez, je peux vous en nommer... Numéro 41, les
rencontres avec l'UMQ et la FQM, il y en avait 52 l'année passée, il n'y en a pas,
cette année? Il n'y en a pas... ou, en fait, ce n'est pas... on ne nous dit
même pas que ce n'est pas pertinent, on nous dit que ça ne répond pas à... La
question ne correspond pas à sa définition. On nous refuse l'information.
Numéro 47, les montants collectés par les municipalités pour les droits de
mutation immobilière. Il me semble que c'est assez d'actualité, c'est
pas mal pertinent, on est dans une crise du logement. L'accès à la propriété,
non. C'était 736 millions de dollars l'année passée. Cette année? Aucune
idée.
Numéro 71, service des vérifications du ministère, plus
rien. 81, évolution des dépenses d'intérêt sur les dettes des municipalités, 812 millions l'année passée; cette année,
obscurité totale, pas d'information. Demande n° 94,
tout document, scénario ou analyse sur la question de la construction en zone
inondable, c'est super pertinent, là. On a travaillé un projet de loi
n° 67, un omnibus municipal, on en a parlé. On pose ces questions-là. On
veut savoir les sommes qui sont allouées, on veut savoir la ventilation dans
tout ça, non, pas de réponse. Numéro 95, état de la
situation du groupe d'action ministériel sur les inondations — on en
a parlé, ça aussi, au projet de loi n° 67 — pas de réponse. Numéro 104 concernant
l'article 114 du projet de loi n° 40, le projet de loi, là, n° 40, c'est en éducation, de votre gouvernement, adopté sous bâillon, qui prévoit que les municipalités
peuvent être forcées d'acquérir des terrains pour les écoles, les donner ensuite au ministère, pas de
réponse. Il me semble que c'est pertinent de savoir que le projet de loi
n° 40 qui a été adopté, les
municipalités... combien de municipalités ont donné des terrains. Il me semble
que c'est pertinent, c'est pertinent de le savoir. Pas de réponse.
• (16 h 40) •
Je viens de faire
l'énumération de quelques exemples. Il y en a 36 sur 112. C'est un tiers des
réponses. Un tiers des réponses où on se fait répondre du copier-coller. Je
vais vous dire, c'est... c'est difficile de faire notre travail dans ce temps-là parce qu'on travaille fort pour
les élaborer, ces questions-là. Puis de ne pas avoir de réponse, Mme la
Présidente, c'est assez décevant.
Il y a une décision
du 13 mars 2013 du président de l'Assemblée nationale qui a rappelé que
plus qu'il y a d'information mise à la disposition des députés par le
gouvernement, plus la tenue des débats et la prise des décisions sont
susceptibles de l'être de manière éclairée. En ce sens, la bonne collaboration
des ministres est souhaitable. Et c'est
souvent dans un esprit d'ouverture que des informations sont rendues
accessibles par ces derniers en prévision de l'étude des crédits ou à la
suite de celle-ci. 13 mars 2013 par le président de l'Assemblée nationale.
J'aurais pu, Mme la
Présidente, vous déposez les questions posées en août dernier, j'aurais pu
déposer le cahier du mois d'août dernier, à
peine 10 mois, pour lesquels on avait eu des réponses, mais les cahiers
des renseignements étant publics, je laisserai, là, les gens juger de la
transparence de la ministre relativement au travail qui a été fait et aux
questions qui sont demandées dans le cadre des présents crédits.
Je trouve ça dommage,
je l'ai dit, on prive les parlementaires d'éléments d'information légitimes,
légitimes pour qu'ils puissent bien jouer leur rôle. Je comprends que la
ministre puis toute son équipe... puis sincèrement je n'en veux pas à l'équipe,
je me demande s'il n'y a pas une directive qui a été donnée, vous comprendrez
que je me fais plein de scénarios, plein d'hypothèses, c'est la première fois...
je suis à mon deuxième mandat à l'Assemblée nationale, c'est la première fois
que je travaille avec un document incomplet de la sorte.
On le sait, on le
dit : Il faut peut-être revoir la façon qu'on travaille les crédits, ici,
à l'Assemblée nationale. Oui, peut-être, mais, pour le moment, c'est la méthode
qui est utilisée puis c'est la méthodologie qui est applicable jusqu'à tant
qu'il n'y ait pas de changement.
Qui a donné cette
consigne-là de ne pas répondre au tiers des questions? Je la pose, la question,
à la ministre, qui a donné cette consigne-là puis est-ce que vous endossez
cette consigne-là? Et je vais aller même un petit peu loin, je vais vous
demander, Mme la ministre, est-ce que vous pourriez prendre l'engagement de
répondre aux questions laissées sans réponse.
La Présidente
(Mme Boutin) : Mme la ministre. Vous pouvez enlever votre masque,
hein, vous pouvez le mettre à côté.
Mme Laforest :
En fait, bien, c'est sûr que, nous, on répond aux questions qui touchent les
crédits parce que c'est l'étude des crédits. Alors, les questions qui ne
touchaient pas l'étude des crédits, c'est certain que c'est des questions soit
d'actualité qu'on pourrait... qu'on pouvait discuter peut-être ici, sauf qu'ici
on est là pour étudier les crédits. Donc, ce
n'est pas des questions d'information, c'est des questions vraiment qu'on va
discuter des crédits aux Affaires municipales. Parce que vous voyez, de
toute manière, les Affaires municipales ont l'Habitation maintenant, puis quand c'était une question de répondre aux
questions de l'Habitation, bien, les Affaires municipales ont répondu
aux réponses avec les gens de l'Habitation. Donc, ce n'est pas du tout une question
de dire aux Affaires municipales : On ne répond pas aux questions, pas du
tout. C'est parce que, là, ici, on est à l'étude des crédits, et on va répondre
aux questions dans le meilleur du possible certain parce qu'on n'a rien à
cacher, et vous le savez. Ça fait quand même cinq projets de loi qu'on fait,
puis honnêtement tout est en transparence puis tout est toujours très, très
bien travaillé. Ça fait qu'on va essayer de quand même commencer les crédits,
on va y répondre du mieux possible à vos questions. Si c'est des questions vraiment précises comme peut-être vous voulez
savoir des chiffres exacts ou encore des situations particulières, parce
que, là, on parle d'élus dans certaines municipalités, il y a des choses que
peut-être on pourrait dire ici, mais on va
se garder peut-être une certaine confidentialité si on doit la garder, mais
tout ce qu'on peut dire ici aux crédits, on va le dire, ne soyez pas
inquiète, il n'y a aucun mot d'ordre qui a été donné, il n'y a pas de ligne
directrice qui a été donnée. Mais on va
discuter ensemble avec toute l'équipe, si toute l'équipe est disponible, pour
mieux répondre à vos questions, peut-être des questions spécifiques à ce
moment-là. Alors, tout le monde, on va être prêt à répondre à toutes vos
questions spécifiques. Mon équipe est sûrement, sûrement d'accord. Merci, Mme
la Présidente.
La Présidente
(Mme Boutin) : Allez-y.
Mme Nichols :
Mme la Présidente, je suis étonnée de la réponse de la ministre, là, parce
qu'on vient ici pour parler, oui, mais on veut préalablement avoir de
l'information. On fouille des documents, vous savez comment ça fonctionne, là,
la période des crédits, on passe des heures à passer à travers les documents.
Ici, là, on ne nous dit
pas que la réponse n'est pas pertinente, parce que ça arrive, là, qu'on pose
une question puis on se fait dire «SO»,
«sans objet», ou, tu sais, «non pertinent à l'étude des crédits», mais ici ce
n'est pas ça qu'on se fait dire, là, on dit que ça ne correspond pas à
la définition, on se fait mettre du copier-coller. Sincèrement, là, on va commencer la période des crédits, elle est
commencée la période des crédits puis elle commence bien avant aujourd'hui.
Aujourd'hui, c'est la période où on questionne suite à des réponses qu'on a eues.
C'est dur de questionner sur le tiers, entre autres, le tiers des
réponses qu'on a eues.
Moi, je veux savoir, est-ce que la ministre,
elle peut prendre l'engagement de répondre aux 36 questions qui n'ont pas
de réponse, parce que même si c'est des sujets d'actualité, là, ça mérite une
réponse, même si c'est le projet de loi qui a été travaillé, qui a été adopté,
ça mérite une réponse. C'est des suivis sur des dossiers, puis la plupart du
temps, il y a des sommes qui sont rattachées avec tout ça, puis nous, c'est
important de les relier.
J'ai besoin de rappeler qu'on travaille avec les
deniers publics, on travaille avec l'argent des citoyens, on est ici pour poser
les questions, c'est notre travail, particulièrement à l'opposition officielle.
Mme la ministre, elle a la chance d'avoir une équipe, des équipes, du personnel
supercompétent qui sont capables de répondre à ce genre de question là. Ils
l'ont fait au mois d'août dernier.
Donc, je veux savoir, est-ce que la ministre
prend l'engagement de répondre aux questions qui sont, entre autres, là, le
tiers des questions qui n'ont pas été répondues dans le présent document. Après
ça, j'aurai sûrement d'autres blocs à aborder.
La Présidente (Mme Boutin) :
Juste dire, avant de vous céder la parole, fermez vos notifications sonores,
s'il vous plaît, parce que c'est un petit peu dérangeant pour les élus.
Allez-y, Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, c'est
certain qu'on va essayer de répondre à vos questions. Commencez à poser vos
questions, on va essayer d'y répondre. Je suis tout à fait prête, puis allez-y,
aucun problème.
Mme Nichols :
Première question, est-ce que la ministre prend l'engagement de répondre aux
36 questions qui sont sans
réponse dans le présent document? Le tiers des documents, qui sont des demandes
de renseignements particuliers dans le
cadre de nos travaux aujourd'hui, des crédits en Affaires municipales n'ont pas
de réponse. Alors, ma première
question que j'adresse à la Présidente pour la ministre des Affaires
municipales, est-ce que la ministre des Affaires municipales peut
prendre l'engagement de répondre aux questions sans réponse dans ledit cahier?
Ça fait partie des crédits.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Alors, moi,
je crois qu'on a répondu aux questions qui sont pertinentes pour les crédits.
Les questions qui étaient demandées, on les a bien répondues. Maintenant, on
peut en discuter ici, puis je m'engage à discuter au niveau des questions avec
toute mon équipe puis je demande à mon équipe de donner toutes les
informations, tous les chiffres que nos collègues auront besoin. Alors, on est
tous disponibles pour répondre à vos questions avec plaisir.
La Présidente (Mme Boutin) : Mme
la députée, allez-y.
Mme Nichols : Mme la Présidente,
là, des crédits, ce n'est pas comme ça que ça se passe, on ne s'en vient pas
ici pour poser mes questions. Ça fait que, dans le fond, les questions que je
n'ai pas de réponse, je vais les poser ici puis je vais avoir une réponse, ici?
C'est une perte de temps, là. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, des
crédits. Parfait, je vais les poser, les questions.
Demande n° 13, situation
du régime de financement des centres d'urgence 9-1-1, en août, là, il y avait
pourtant une explication sur deux pages, est-ce que je peux avoir des
explications? On va les faire, les 36, ensemble, s'il faut passer trois blocs,
on va passer trois blocs.
Mme Laforest : Je ne le sais
pas pourquoi on fait comme ça, les crédits, c'est important quand même qu'on
les fasse dans...
Mme Nichols : Bien oui, c'est
important. Bien oui, c'est important.
Mme Laforest : Non, non, mais quand
même, là, on va rester calmes, là, on parle des crédits, là. Je ne le sais pas pourquoi... Il y
a sûrement... peut-être
des questions, on va essayer de vous répondre. Je le dis, je vais essayer
d'être...
La Présidente (Mme Boutin) :
...Mme la députée vous a posé une question. Je vous invite à...
Mme Laforest : Oui, mais c'est parce
qu'il faut quand même faire des crédits dans une ambiance assez intéressante.
Alors, pour la question, on va la reprendre, votre question, voulez-vous?
Mme Nichols : Oui. Bien... et
ça prend aussi beaucoup de transparence pour faire la période des crédits. La
question n° 13, l'état de la situation du régime de
financement des centres d'urgence 9-1-1.
La Présidente
(Mme Boutin) : À vous la parole.
Mme Laforest : Oui. Bien, pour répondre à votre question, je ne
pourrai même pas la répondre en commençant, parce que les
centres 9-1-1, ça ne dépend pas du MAMH, ça ne dépend pas des Affaires
municipales. Première réponse, je ne peux pas vous la répondre, évidemment,
parce que ça ne dépend pas du ministère des Affaires municipales et de
l'Habitation.
• (16 h 50) •
Mme Nichols : Bien, au mois d'août dernier, on avait deux pages
de réponse. Donc, maintenant, je comprends que vous êtes... vous n'avez
plus la compétence pour répondre à ça. Bon.
On va aller tout de suite à 17. 17, la liste des
déclarations d'inhabilité. Pour 2021... 2020‑2021, fournir la liste des actions en déclaration d'inhabilité aux
requêtes en cours... intentées par le Procureur
général contre un élu
municipal, un ancien élu municipal ou un
candidat à un poste d'élu municipal, indiquer les motifs des actions et les
autres mesures prises par le gouvernement pour les personnes visées par
ces recours qui n'occupent plus leurs fonctions électives.
Mme Laforest : Bien, honnêtement,
je pense que ça relève vraiment de Justice et du Procureur général. Vous avez vraiment des questions... Vous pouvez faire une demande
d'accès à l'information, on va vraiment tout répondre, mais c'est parce que
dans... Comme là les deux questions que vous avez posées, les deux premières,
bien, c'est des questions qui ne relèvent pas du MAMH.
Mme Nichols : Il n'y a pas de
trouble. Il n'y a pas de trouble, il y en a 36, Mme la ministre. Le maire de
Saint-Jérôme, municipalité... Parce que c'est vraiment en lien avec les municipalités,
mais ce n'est pas dans le... ce n'est pas dans votre département. On va référer
à quelqu'un d'autre. Très bien.
Numéro... on va y aller, 20, 21, 22, sur les schémas
d'aménagement, il y avait quatre pages d'état de situation l'année dernière sur
les schémas d'aménagement. Présentement, il n'y a rien. Est-ce que je dois vous
lire la question, ou vous êtes capable de vous rendre à la demande n° 20 pour la lecture... pour la question? Je vais vous la
lire. Alors, état de la révision des schémas d'aménagement du Québec, fournir
la liste complète des schémas complétés en 2020‑2021,
la liste complète des schémas dont la révision connaît un retard en précisant
les raisons du retard. Indiquer la nature et l'objet des objets des
demandes gouvernementales formulées pour assurer la conformité aux orientations
gouvernementales. Indiquer quels schémas sont en cours d'analyse et quels
schémas ne feront pas l'objet d'un avis gouvernemental à jour. Puis je
comprends que je vais manquer de temps, mais vous aurez la possibilité,
évidemment, de trouver la liste des... de la révision des schémas d'aménagement
du Québec.
La Présidente (Mme Boutin) : Il
reste cinq secondes, peut-être qu'on peut poursuivre au prochain bloc, là.
Je vais maintenant céder la parole à la députée
de Rouyn-Noranda—Témiscamingue.
Vous disposez de 14 min 20 s pour votre bloc d'échange.
Mme Lessard-Therrien : Merci, Mme
la Présidente.
Je veux quand même renchérir, là, sur les propos
de ma collègue. C'est en effet très fâchant de ne pas avoir de réponses à nos
questions. Du côté de la deuxième opposition aussi, on avait plusieurs
questions qui sont restées sans réponses, des questions qui nous apparaissent
quand même, somme toute, puis somme toute, inoffensives, là, par exemple :
Veuillez fournir le nombre d'urbanistes ou de personnes formées en aménagement
du territoire au sein du MAMH, ventilé par
région. Vous avez refusé de répondre à cette question-là. On ne peut même pas
savoir combien il y a d'urbanistes au sein du MAMH. Ça nous apparaît un
petit peu problématique.
Puis je veux quand même revenir sur un
commentaire que vous avez fait, là, je pense que ce n'est pas à vous, du côté
du gouvernement, de juger de la pertinence des questions de l'opposition. Je
pense que, si on pose les questions, c'est qu'on les trouve pertinentes, puis
c'est votre rôle d'y répondre.
Donc, sur des questions plus précises, Mme la
ministre, j'aimerais discuter avec vous des TIAM, des TIAM et de la préséance
du droit minier au Québec. En 2016, le gouvernement a donné le pouvoir aux MRC
d'établir des territoires qui sont incompatibles avec l'activité minière, les
fameux TIAM. Le hic, c'est que ce pouvoir est soumis au droit de veto du
ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles. En bon français, c'est lui
qui décide. Or, il y a de plus en plus de municipalités qui commencent à
questionner le... ces TIAM là, et parce qu'en fait ça les empêche de protéger
adéquatement leurs territoires des activités minières. Il y a une dizaine de
municipalités en Outaouais, dans les Laurentides qui critiquent en fait les
TIAM parce que ça ne leur permet pas de protéger des secteurs de villégiature,
des secteurs où on fait du tourisme, de l'écotourisme, du récréotourisme.
Pratiquement toutes les MRC qui ont déposé une demande au ministère pour
protéger un bout de leur territoire se sont vu essuyer un refus jusqu'ici.
Juste à l'ouest de Montréal, la MRC de Vaudreuil-Soulanges, qui compte à peu
près 160 000 personnes, n'arrive pas à soustraire le Mont-Rigaud de
l'activité minière. C'est problématique.
Actuellement, la Loi sur les mines est au-dessus
de la loi divine, elle a préséance sur tout le reste, y compris sur la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme, est-ce que la ministre trouve ça normal?
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
Bien, pour répondre à votre question, celle-là, je peux vraiment la répondre
parce que, pour le dossier que vous parlez, le ministère des Affaires
municipales est en accompagnement avec le ministère de l'Environnement
pour cette situation-là. Ça fait que c'est certain qu'il y a un début d'analyse
qui est fait, les gens travaillent, Environnement et Affaires municipales, pour
cette problématique-là.
Mme Lessard-Therrien : Vous parlez de la problématique en général des TIAM ou juste de la problématique
pour le secteur du mont Rigaud?
Mme Laforest :
C'est pour votre secteur. Il y a un accompagnement qui est fait spécialement
pour votre secteur avec le ministère Énergie, Ressources naturelles.
Mme Lessard-Therrien :
Mais en même temps la problématique dépasse, là, juste la... ce qui se passe
dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Il y a plusieurs autres municipalités qui
remettent en question cet encadrement-là. Comment ça se fait encore qu'en 2021,
le territoire claimé a préséance sur toutes les autres activités?
Il y a des municipalités,
là... le mont Sutton, on n'arrive pas à le soustraire de l'activité minière
parce que c'est claimé. Ça fait que moi, je veux juste avoir l'opinion de vous,
Mme la ministre, est-ce que vous ne pensez pas que c'est aux collectivités
locales... que ce n'est pas les collectivités locales, les MRC qui devraient
être maîtres de leur développement?
Mme Laforest :
Oui, je suis d'accord avec vous parce que, pour la situation, on travaille en
collaboration avec les MRC, ça fait que c'est certain que les MRC, oui... pour
répondre directement à votre question, oui, je pense que les MRC ont
obligatoirement une certaine responsabilité dans cette situation-là, en
travaillant avec le comité qu'on a mis, avec Énergie, Ressources naturelles et
MAMH.
Mme Lessard-Therrien :
Donc, vous seriez en faveur d'abroger l'article 246 de la Loi sur
l'aménagement et l'urbanisme qui empêche les municipalités d'interdire
l'exploitation minière sur leur territoire?
Mme Laforest :
Bien, c'est certain que le temps que le TIAM est établi, vous le savez que ça a
été gelé, ça fait que là vous me posez encore là une question assez
particulière. Donc, non, je ne pourrais pas comme ça dire oui. Mais évidemment
ça prend un équilibre puis le dossier se travaille présentement. Là, vous
voudriez avoir une autorisation directement, mais je ne peux pas aller de
l'avant, c'est certain, parce qu'évidemment le processus se fait, le
processus... il y a un processus qui se travaille présentement.
Mme Lessard-Therrien :
Puis est-ce qu'on peut avoir un échéancier pour ce processus-là?
Mme Laforest :
Un échéancier, c'est toujours, pour moi, le plus tôt possible. Est-ce que quelqu'un
pourrait avoir un échéancier? Le comité travaille, il n'y a pas d'échéancier.
Le plus tôt possible, c'est certain. Stéphane? M. Bouchard pourrait
peut-être parler s'il y a un échéancier. Moi, je ne voudrais pas être
responsable de l'échéancier. Allez-y, M. Bouchard.
La Présidente
(Mme Boutin) : Est-ce que j'ai le consentement de... Oui.
Présentez-vous, puis ensuite vous pouvez répondre.
M. Bouchard
(Stéphane) : Oui. Mon nom est Stéphane Bouchard, je suis sous-ministre
adjoint à l'Urbanisme et à l'Aménagement du territoire au ministère.
Je dirais qu'en 2017,
là, on a adopté... que le gouvernement a adopté l'orientation gouvernementale
pour venir baliser le nouveau pouvoir
octroyé aux MRC d'identifier des territoires incompatibles. C'est un pouvoir
facultatif.
Actuellement,
il y a un bon nombre de MRC qui ont adopté des règlements pour se prévaloir de
ce pouvoir-là. Justement, dans le cas de la MRC à laquelle vous faites
référence, il y a eu un accompagnement étroit qui a été fait de la part du
ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles, et puis le dossier est
toujours en analyse, je vous dirais, là, pour ce dossier-là.
Maintenant,
effectivement, comme l'a dit la ministre, on travaille étroitement avec le
ministère de l'Énergie et des Ressources naturelles pour bonifier notre
accompagnement auprès des MRC. Il y a des documents qui vont être rendus publics
bientôt, je vous dirais dans les prochaines semaines, pour venir baliser... pas
baliser, mais venir expliquer plus clairement aux MRC ce qui est attendu
d'elles pour faire en sorte que l'intégration de l'orientation dans les
documents de planification soit plus simple et se fasse de manière, je dirais,
là, plus harmonieuse, et qu'on ait des meilleurs... comment dire, donc, que les
MRC sachent plus exactement à quoi elles doivent répondent en matière
d'orientation gouvernementale. Mais il faut voir que c'est un pouvoir assez
particulier, hein, les ressources naturelles, c'est de compétence provinciale,
et là on est venu donner un pouvoir aux MRC de désigner des territoires
incompatibles pour, justement, faciliter la cohabitation des usages.
Mme Lessard-Therrien :
Mais est-ce que c'est juste une campagne d'information à l'intention des
municipalités, ce sur quoi vous travaillez en ce moment, ou est-ce qu'on va
venir vraiment revoir la réglementation qui touche les TIAM? Parce qu'en ce
moment c'est trop restrictif pour les municipalités, ils n'arrivent pas à
protéger des secteurs de villégiature, de récréotourisme, d'écotourisme. Dans
la liste, là, ça ne comprend même pas les réserves fauniques, les parcs
municipaux, les milieux humides, les lacs. Est-ce qu'on va donner plus d'outils
aux municipalités pour protéger ces territoires-là ou ces secteurs d'activité
là?
La
Présidente (Mme Boutin) : Oui, allez-y, monsieur.
• (17 heures) •
M. Bouchard
(Stéphane) : Bien, écoutez, pour l'instant, il s'agit de mieux
expliquer l'orientation en question. Mme la ministre, elle a lancé
des... de grands travaux en aménagement du territoire pour élaborer une
stratégie nationale d'urbanisme et d'aménagement des territoires, travaux qui
sont en cours. Toutes ces questions-là font l'objet des réflexions.
L'échéancier, c'est 2022, avril 2022, pour faire connaître cette
stratégie-là. Alors, on se dit, il serait quand même assez malvenu, pendant
qu'on fait des travaux avec le milieu municipal, avec l'ensemble de la société civile, de venir lancer des travaux de modification d'une orientation qui, à peine, a été rendue publique en 2017.
Donc, on est toujours
en mode accompagnement du milieu municipal, expliquer davantage ce qui doit
être fait pour que des territoires incompatibles puissent être reconnus
conformes, là, par le gouvernement. Et on peut vous assurer, là, qu'on est en
accompagnement étroit de l'ensemble des MRC dans ce dossier-là.
Mme Lessard-Therrien :
Merci pour les explications. Il me reste combien de temps, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme Boutin) : Il vous reste 5 min 32 s.
Mme Lessard-Therrien :
Bon. Je vais aller sur un autre sujet étant donné le peu de temps. Une autre
des questions qu'on avait posées, dans les demandes de renseignements
particuliers, concernait le nombre total d'hectares exclus de la zone agricole
par la Commission de protection du territoire agricole du Québec, pour la période 2020‑2021, et qui ont été intégrés aux documents
de planification, et ce, par région administrative, par municipalité
régionale de comté, par municipalité. Là non plus, on n'a pas pu avoir de
réponse.
Moi, j'aimerais vous
parler, Mme la ministre, de dézonage agricole, d'étalement urbain. La
protection de notre territoire, c'est le premier ingrédient pour accroître
notre autonomie alimentaire. Nos terres agricoles disparaissent presque à vue
d'oeil parce qu'on autorise leur dézonage pour faire du développement
industriel, de l'étalement urbain, et ça se fait avec la bénédiction des gouvernements
depuis trop longtemps.
Dans les cinq
dernières années, on a perdu 14 000 hectares qui ont servi à construire
des condos ou élargir des autoroutes, au lieu d'être cultivés pour nourrir le
monde. On a vu aussi, là, l'implantation du centre de données Google aussi. Ça
représente environ 28 000 terrains de football, 14 000 hectares. Pas
plus tard que l'an dernier, 94 hectares qui ont été donnés, encore une
fois, pour Google, comme je viens de vous le dire. On a appris, cette année,
que vous avez ignoré vos propres experts en dézonant 160 hectares de
bonnes terres agricoles dans la MRC de Montcalm. Avec le dézonage des terres,
on coupe directement l'herbe sous le pied des agriculteurs, des... agricultrices,
pardon, on sabote notre autonomie alimentaire au lieu de la renforcer. Et, une
fois qu'il y a des briques, du béton, du bitume sur les terres agricoles, on ne
peut pas revenir en arrière. Est-ce que la ministre peut nous dire combien
d'hectares de terres agricoles ont été dézonés dans la dernière année?
La Présidente
(Mme Boutin) : Mme la ministre.
Mme Laforest :
Alors, je trouve ça particulier, votre question, parce qu'on reparle encore aujourd'hui,
puis là on va mettre une boucle au schéma d'aménagement de Montcalm. Parce que
je ne sais pas si vous avez lu le rapport de la commissaire à la déontologie...
à l'éthique et à la déontologie pour Montcalm, il y a quand même eu enquête, il
y a quand même eu des vérifications qui ont été faites par la commissaire.
Alors, je pense qu'aujourd'hui ça va être l'occasion de dire que le schéma
d'aménagement de Montcalm a été très, très bien fait. Il y a eu une enquête qui
a été faite, vraiment sérieuse, très, très... si je peux dire, assez particulière,
puis on disait que c'était seulement les
Affaires municipales qui avaient accepté le schéma d'aménagement de Montcalm.
Je suis désolée, nous étions quatre,
cinq ministères, et on était quatre, cinq cabinets et fonction publique à
étudier le schéma d'aménagement de Montcalm.
Alors, c'est un processus sérieux, c'est une expertise qui est vraiment
technique. Et je crois qu'aujourd'hui, si vous aviez lu le rapport de la
Commissaire à l'éthique pour le schéma d'aménagement de Montcalm, ce ne serait peut-être
même pas spécifié aujourd'hui au niveau du dézonage. Je pense que c'est
inapproprié dans la question.
Je vais y aller, je
vais revenir à votre première question, les orientations gouvernementales. Mon
rôle, en tant que ministre des Affaires municipales, il y a l'aménagement du
territoire, l'occupation du territoire qui est essentielle, puis mon rôle,
c'est d'avoir le respect des orientations gouvernementales. Alors, quand on
part sur un schéma d'aménagement, bien, qu'est-ce qui est important à respecter,
c'est les orientations gouvernementales. Puis, quand le schéma d'aménagement
est approuvé, il est approuvé par quatre, cinq ministères. Ce n'est pas mon
rôle du tout, du tout de dézoner. Mon rôle de, comme je le dis, ministre, c'est
les orientations gouvernementales. Et, pour ce qui est du dézonage, c'est la
Commission de la protection du territoire en aménagement pour le dézonage.
Alors, la CPTAQ a le pouvoir de dézoner. Ça fait que, si vous me dites que,
depuis cette année, on a eu trop de territoires agricoles qui ont été dézonés,
je suis désolée, ce n'est pas mon rôle de dézoner. Alors, il faut voir... il
faut redonner le rôle à chaque personne, et ce n'est pas mon rôle. Il y a la
CPTAQ qui le fait, et on lui laisse le pouvoir de le faire.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci. Le temps file, il reste
1 min 10 s.
Mme Lessard-Therrien : J'aimerais savoir, rapidement, Mme la ministre,
est-ce que la protection du territoire agricole fait partie des
orientations gouvernementales?
Mme Laforest :
Oui, tous les territoires, dont la protection du territoire agricole, oui,
parce qu'est-ce qu'on calcule justement...
Il y a plusieurs critères dans les orientations gouvernementales. Mais il faut
être prudents aussi, parce qu'au
niveau de la protection du territoire agricole, encore là, pour les autres
schémas, quand les schémas sont autorisés, ils sont autorisés également
par le ministère de l'Agriculture. Alors, quand le ministère de l'Agriculture
autorise des schémas d'aménagement, s'il y a dézonage, encore là, ce n'est pas
le ministère de l'Agriculture, c'est la CPTAQ qui est là pour dézoner.
Mme Lessard-Therrien : Je
trouve que vous vous lavez peut-être quand même un peu les mains du dézonage,
là, il y a quand même 94 hectares qui ont été dézonés dans Beauharnois
pour le centre de données de Google. Donc, si c'était vraiment dans vos
orientations, ces terres agricoles là étaient cultivées, et là on les a
retirées pour donner ça à la multinationale
Google. Donc, j'aimerais que ça se traduise davantage... Si vous dites que
la protection du territoire agricole, c'est dans vos orientations, je
pense qu'il y a encore matière à faire preuve de ça sur le terrain.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, Mme la députée. Malheureusement, c'est tout le temps qu'on avait.
On revient vers l'opposition officielle, la
députée de Vaudreuil. Vous disposez de 20 minutes.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente.
Alors, avant de continuer avec mes demandes, là,
puisqu'on parlait de la MRC Montcalm, là, je tiens à faire de grands
correctifs, entre autres, là, pour ceux qui nous écoutent, là. Quand la ministre
dit que la vérification a été faite par la Commissaire à l'éthique, que le
rapport a été déposé, que tout est beau, là, je m'excuse, là, c'est moi qui a
fait la plainte à la Commissaire à l'éthique, et le contenu de la plainte ne
regardait pas à savoir si c'était... si la procédure de la validation de la
révision du schéma de la MRC de Montcalm était conforme. Ce n'était pas ça. La
plainte, c'était pour vérifier si le député de Rousseau avait été influent
auprès de la ministre, parce qu'il a participé à toutes les rencontres avec la ministre
dans ce dossier-là, alors que ça faisait sept ans que ce dossier-là demandait
d'être approuvé par une révision, avec des périmètres urbains agrandis qui ne
respectaient pas les OGAT, les orientations gouvernementales. Ça a toujours été
refusé, puis là, bang! ça a été autorisé, décision... Puis ma collègue a
raison, quand elle dit qu'il y a plusieurs ministères qui avaient donné des
avis défavorables, des ministères, des organismes, des directions régionales
qui avaient donné des opinions défavorables. Cependant, il y a quand même une
décision qui a été prise, un avis favorable à la MRC Montcalm pour le nouveau
schéma d'aménagement.
Le rapport de la Commissaire à l'éthique, c'est
autre chose, ça concerne un député, ça concerne le député de Rousseau. Il y
avait eu une plainte au Commissaire à l'éthique, c'est moi qui l'a faite. Il y
a eu aussi une plainte à l'UPAC, puis ça, on est en attente des résultats, mais
ça ne concerne pas... ça ne concernait pas du tout... La Commissaire
à l'éthique, là, elle n'a rien à voir dans la procédure, à savoir si
l'autorisation est bonne ou pas, mais par rapport au comportement du député,
oui. Donc, voilà pour ce qui est de la MRC Montcalm. Même s'il y a des
vérifications qui ont été faites puis que le rapport conclut qu'il s'est
positionné dans des... il était dans une position plutôt délicate, ça concerne
ça, ça concerne le député de Rousseau, et ça ne concerne pas le schéma.
Je vais revenir aux demandes. J'étais rendue aux
demandes 20, 21, 22, qui sont en lien, justement, avec des schémas d'aménagement.
La demande n° 22, je vous réfère au cahier des
crédits, numéro 22, on demande la liste des projets de modification. Je l'ai lue, là, juste avant qu'on change de
bloc, là, la liste des projets de modification à un schéma. La dernière
fois, là, on a reçu sept pages d'information détaillée, ça concerne le ministère
des Affaires municipales directement. On a eu sept pages. Puis, nous, ça nous
permet de faire le suivi sur les demandes des municipalités relativement à l'évolution de leurs projets pour
les modifications au schéma d'aménagement. Donc, est-ce que la ministre peut nous donner la liste des projets de
modification de schémas d'aménagement approuvés ou rejetés par le
ministère?
Mme Laforest : Oui. Alors, c'est une question pour
M. Bouchard. Je vais vous laisser répondre, M. Bouchard.
• (17 h 10) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Allez-y, M. Bouchard.
Mme Nichols : ...pas de
consentement. J'ai demandé à la ministre qu'elle me sorte la liste. Il y
avait...
La Présidente (Mme Boutin) :
Mais elle peut faire appel à un intervenant, non?
Mme Nichols : Ça prend un
consentement.
La Présidente (Mme Boutin) : Ah
bon, je pensais qu'on pouvait donner le consentement au départ.
Mme Nichols : C'est parce que,
je veux juste revenir, là, c'est un cahier, là, on l'a fait au préalable. Là,
maintenant, la ministre n'a pas répondu dans le cahier, ça fait que je lui
demande à elle. Puis tantôt, Mme la ministre... Mme la Présidente, la ministre
m'a dit qu'on était ici pour lui poser les questions, puis que j'aurais les
réponses. Là, je veux les réponses, là. C'est important, on parle des schémas
d'aménagement du Québec, il y en a qui sont autorisés, de l'agrandissement de périmètres
urbains, de l'étalement urbain. On en a parlé amplement, ça a fait les
journaux. S'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
J'invite notre collègue à faire une demande à l'information, on va lui donner.
Alors, il faut quand même vérifier, on va vous envoyer la liste. Faites la
demande d'information, on va le faire. Pour le schéma d'aménagement de
Montcalm, j'invite quand même ma collègue à lire le rapport, c'est important de
lire le rapport de la commissaire parce qu'il faut passer à autre chose aussi.
Alors, faites la demande, puis on va vous envoyer la liste.
Mme Nichols :
La demande, là, elle est ici, là, dans les crédits, et je fais la demande ici.
Je ne passerai pas par la loi d'accès à l'information, là. Je suis députée à
l'Assemblée nationale, à l'opposition officielle, je pose une question à la ministre dans le cadre des crédits.
Dans les feuilles, elle me dit : On ne te répond pas. Donc, je suis ici,
je veux avoir un engagement, je veux avoir
la liste des projets de modification des schémas. Qu'elle prenne un engagement
ici, au salon bleu. Aïe! Ça n'avancera pas, là, les crédits, là, si on fait ça
à toutes les questions, là. Je veux avoir la liste. Elle existait au mois
d'août, la liste, il y avait sept pages, des projets de modification au schéma
d'aménagement.
Puis là je ferme la
parenthèse sur le rapport de la commissaire. Écoutez, je propose de le déposer
ici, dans le cadre des crédits. C'est en référence au député de Rousseau, ça
n'a rien à voir avec la conformité ou pas qui a été autorisée par la ministre
pour le...
La Présidente
(Mme Boutin) : Vous parlez du document de la commissaire à
déposer?
Mme Nichols :
Oui, le rapport du document de la...
La Présidente
(Mme Boutin) : Est-ce que c'est quelque chose qu'on peut déposer?
Mme Laforest :
Oui, je l'ai dit tantôt : Faites une demande d'information, on va vous
l'envoyer. Est-ce que j'ai du temps encore, Mme la Présidente?
La Présidente
(Mme Boutin) : Il reste 14 minutes. Mais là on faisait
référence à un autre document, le document concernant la Commissaire à
l'éthique. C'est ce que vous mentionnez?
Mme Nichols :
Oui, je vais le déposer, Mme la Présidente.
Mme Laforest :
C'est le rapport du schéma d'aménagement de Montcalm? C'est ça, le rapport?
Aucun problème. Ça, on va l'envoyer. Puis, sur le processus pour Montcalm, je
vais quand même relire des extraits du rapport qui sont importants, là, sur la modification
du schéma d'aménagement : «C'est un processus où l'expertise technique et l'évaluation des critères objectifs
occupe la majeure partie, laissant peu de place au pouvoir
discrétionnaire de la ministre.
Ici, malgré le long parcours et la complexité du dossier du schéma d'aménagement de la MRC Montcalm, la preuve révèle que le processus a été
suivi.» Sur le respect des orientations gouvernementales — donc,
c'est ma responsabilité, alors — l'administration du ministère s'est
assurée, comme dans les autres dossiers en matière de schéma d'aménagement, que les orientations gouvernementales ont été respectées par la MRC. Sur la nature de la
décision...
La Présidente
(Mme Boutin) : Oui, Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols :
Oui. Là, ça va être une question de règlement. J'ai posé une question claire
puis je n'ai pas posé à la ministre
une question sur le contenu du rapport, le rapport sera
déposé. Ma question concerne la demande n° 22.
La question est claire, là. On ne prendra pas mon temps pour lire le rapport,
on n'a déjà pas beaucoup de temps, puis on a déjà perdu beaucoup de temps parce
qu'on n'a pas de réponse.
Donc,
ma question n° 22, à la demande n° 22 :
Est-ce qu'on peut nous fournir la liste des projets de modification
à un schéma d'aménagement envoyé par des MRC, la CMM ou la CMQ pour approbation
par le ministère? Indiquez le nombre de projets approuvés à la suite du premier
envoi et le nombre de projets qui n'est pas approuvé à la suite du premier
envoi. Pour chaque projet non approuvé au premier envoi, indiquez les motifs du
refus, et les délais entre ces refus, et l'approbation d'une version
subséquente du projet. Ça fait trois fois je la lis, Mme la Présidente, est-ce
qu'on peut avoir une réponse?
La Présidente
(Mme Boutin) : Je veux simplement dire, par rapport au règlement,
tu sais, ce n'est pas vraiment à moi d'apprécier la réponse, puis vous faites
bien de reposer, reformuler votre question. Mme la députée... Mme la ministre,
pardon.
Mme Laforest :
Oui. Bien, pour répondre... Je ne peux pas terminer qu'est-ce que j'avais dit
sur les extraits? Je ne peux pas répéter les extraits? Parce que j'aimerais ça
terminer...
Une voix :
...
Mme Laforest :
Bien, ce n'est pas pertinent, mais Montcalm, on va... On a le rapport de la Commissaire
à l'éthique, puis je cite des extraits de la Commissaire à l'éthique, alors je
pense que c'est important, là.
Mme Nichols :
...question de règlement. La question est claire, ça fait trois fois que je la
lis, Mme la Présidente. La question, elle est claire. Je veux que la question
soit sur la liste des projets de modification à un schéma
d'aménagement envoyé par des MRC, la CMM ou la CMQ pour approbation. Elle
existe, cette liste-là. On a eu sept pages au mois d'août dernier. On veut
pouvoir faire le suivi au Québec. Qu'est-ce qui se passe sur les projets de
modification?
Mme Laforest :
Alors, je l'ai, la liste, ici. Je peux la lire, mais, quand même, il y en a
plusieurs. Comme je le dis, il y a une demande d'information, on va vous
l'envoyer. C'est certain. Ça me fait plaisir d'être ici, d'expliquer les
crédits des Affaires municipales, mais là on demande un nombre d'hectares
précis au Québec, des hectares précis au niveau agricole, des questions assez
particulières. Là, ici, est-ce qu'on peut parler des crédits?
Et toutes vos
demandes précises du nombre de schémas d'aménagement, on va vous l'envoyer avec
plaisir, si vous voulez. On peut l'envoyer, si vous voulez, on va l'envoyer à
la commission, sans problème.
La Présidente
(Mme Boutin) : Parfait. Donc, j'autorise le dépôt. Vous pouvez
déposer ça, envoyer ça à l'adresse de la commission, si c'est possible. Vous
pouvez continuer, Mme la députée. Elle s'est engagée à déposer à la commission
d'ici la fin de la journée.
Mme Nichols :
La liste, dans le fond, les réponses aux demandes n° 22 en lien avec les
schémas.
La Présidente
(Mme Boutin) : C'est bien cela, la réponse à la question 22.
Mme Laforest :
Oui, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Boutin) : Parfait. Merci, Mme la ministre.
Mme Nichols :
Elle existe, cette liste-là. Je ne peux pas croire qu'on est ici à débattre
pour l'avoir pendant deux blocs, ça fait presque 40 minutes.
On continue. Il y
avait d'autres demandes, particulièrement en lien avec la demande n° 47, les montants collectés par les municipalités pour
les droits de mutation immobilière.
Mme Laforest :
Je vais vous demander de répéter la question, s'il vous plaît.
Mme Nichols :
Bien sûr, numéro 47, on demande les montants
collectés par les municipalités pour le droit des mutations immobilières.
Mme Laforest :
Est-ce qu'on pourrait... On va prendre... On peut regarder si on peut les
envoyer. On va envoyer tout ce que vous avez besoin, là, parce que c'est quand
même des montants précis, des chiffres précis, des endroits précis, des
municipalités différentes, mais on va vous envoyer les informations.
La Présidente
(Mme Boutin) : Oui. Avant la fin de la séance, avant
18 heures, vous allez envoyer ça à l'adresse de la commission, Mme la
ministre?
Mme Laforest :
On va l'envoyer? Oui, on va l'envoyer à la commission.
Mme Nichols :
On va envoyer à la commission l'ensemble des 36 questions qui sont sans
réponse, est-ce que c'est ce que je comprends, ou on envoie les réponses...
La Présidente
(Mme Boutin) : Moi, c'est ce que je comprends, c'est à la
question, c'est numéro 47, juste qu'on soit clair
pour ce que vous allez envoyer, là, d'ici la fin de la journée.
Mme Laforest :
Oui. Alors, pour être claire j'aimerais ça avoir les numéros, je crois que ma
collègue va nommer les numéros qu'elle a besoin, puis on va donner les
informations.
Mme Nichols :
Parfait. Dans le cahier, il y a 36 questions sur 112, qui n'ont pas de
réponse, mais pour lesquelles il y en avait au mois d'août, ces 36 questions
là. Je pourrai évidemment, là, en faire la liste, je l'ai faite, la liste dès
le début, mais on ne peut pas...
La Présidente
(Mme Boutin) : Oui. On va avoir besoin des numéros, comme ça,
pour...
Mme Nichols :
Parfait, on va vous les envoyer.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci beaucoup.
Mme Nichols :
Malheureusement, on n'est pas en mesure de poser des questions relativement...
parce qu'on n'a pas de réponse, ça fait qu'on n'est pas en mesure de poser des
questions relativement à ces questions-là.
La Présidente
(Mme Boutin) : ...on va déposer ce qu'on va recevoir du cabinet.
Il vous reste 9 minutes, Mme la députée.
Mme Nichols : Oui, merci,
Mme la Présidente.
Dans les demandes de renseignements généraux des
oppositions, à la demande n° 17, on fait, entre
autres, là, référence au déménagement. Donc,
je comprends que le ministère déménage et quitte la tour de la Bourse, à
Montréal, pour s'en aller à la tour de Loto-Québec. On parle d'un déménagement
de 6,7 millions de dollars, qui exclut les mobiliers, l'équipement
vidéoconférence, les télécommunications, l'équipement informatique.
Alors, je voulais savoir combien va coûter réellement
ce déménagement, le coût total du déménagement, qu'est-ce qui est prévu.
Mme Laforest : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce qu'on a...
Mme Laforest : ...va répondre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Qui?
Mme Laforest : M. Guay,
sous-ministre, Frédéric Guay.
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce qu'on a consentement?
Mme Nichols : Consentement.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Je vous invite à vous présenter avant de répondre, monsieur.
M. Guay (Frédéric) :
Oui, merci, Mme la Présidente. Frédéric Guay, sous-ministre, Affaires
municipales et à l'Habitation.
Effectivement, là, il y a des travaux qui se
font à l'édifice... bien, pas des travaux, en fait, on doit quitter tour de la
Bourse pour aller intégrer l'édifice de Loto-Québec à Montréal. L'ensemble des
travaux, Mme la députée... Mme la Présidente, sont évalués à 6,7 millions
de dollars. Et c'est des coûts qui vont s'autofinancer sur une période de
15 ans, parce qu'on utilise moins de pieds carrés, et le pied carré est
moins cher à l'édifice Loto-Québec qu'il l'est à la tour de la Bourse. Donc, on
va autofinancer les travaux sur une période d'au moins de 15 ans.
Mme Nichols :
Merci. Le montant, parce qu'on dit que le montant estimé pour le coût des
travaux est 6,7 millions, en excluant les coûts mobiliers, les
équipements vidéo, la télécom, et les équipements informatiques, ce montant
tient compte du coût, pour l'aménagement des nouveaux locaux, des espaces
administratifs du MAMH et de la SHQ, en plus
de la suite ministérielle et de la suite sous-ministérielle. Est-ce que, dans
le 6,7 millions de dollars, je comprends que les suites sont là, mais est-ce que ça comprend aussi la SHQ, ou
est-ce qu'il y a un budget à part pour le déménagement de la SHQ?
• (17 h 20) •
M. Guay
(Frédéric) : Mme la Présidente,
merci. Ça inclut la partie de la SHQ aussi. C'était l'objectif, Mme la
Présidente, là, de cet exercice-là, c'était d'optimiser et de regrouper les
deux équipes qui relèvent du portefeuille de la ministre pour que ce soit moins
dispendieux en aménagement. Donc, dans le chiffre que vous avez là, ça inclut
les deux équipes.
Mme Nichols :
Parfait. Quel est le montant estimé pour le coût du mobilier, des équipements
vidéo, de la télécom, les mobiliers?
Je vais poser deux questions en une, là. Étant donné que ça exclut le coût des
mobiliers, des équipements vidéo, de
la télécom, est-ce que je comprends que le mobilier ne suit pas, qu'il va avoir
du nouveau mobilier, puis combien on
prévoit, en plus du 6,7 millions pour le mobilier, pour les vidéos, les
télécoms, puis les équipements informatiques?
M. Guay (Frédéric) :
De mémoire, je pense qu'on parle de 500 000 $, mais il faudrait que
je valide le montant. Il devra faire
l'objet, là, d'un appel d'offres. On n'a pas encore procédé à l'appel d'offres
non plus pour faire ça.
Mme Nichols : Très bien. Le
déménagement est prévu pour quand?
M. Guay (Frédéric) :
Il est prévu pour le mois de septembre.
Mme Nichols : Très bien. Le
ministère...
M. Guay (Frédéric) :
Mme la Présidente, on m'a donné... 1,2, excusez-moi, 1,2 million.
Mme Nichols : 1,2
supplémentaire pour le mobilier, les vidéoconférences, puis le matériel
informatique?
M. Guay
(Frédéric) : Exact.
Mme Nichols : Très bien. Je regardais,
entre autres, les... Il y a des places qu'on a... Il y a quand même des
demandes où on a eu des débuts de réponse, entre autres, à la partie où on
parle, là, des sondages, la demande n° 66, on demande
la liste de la copie des sondages effectués par les ministères par chaque
organisme en indiquant le coût, le sujet, le nombre de participants, les
questions posées, les résultats, et la firme retenue pour les réaliser. On nous
réfère à la demande n° 62,
on nous réfère au numéro 66, pourtant, on les avait avant, mais on nous
réfère à numéro 66. Au 66, on nous dit, entre
autres, qu'il y a des sondages, sondages visant à mesurer la performance et
l'efficacité de la campagne de sensibilisation à l'économie d'eau potable,
7 300 $, sondage visant à mesurer la notoriété de la démarche de
revitalisation de l'est de Montréal, 5 582,50 $.
Est-ce que c'est possible d'avoir, un, les
résultats du sondage et, deux, de savoir, là, la date à laquelle les sondages
ont été réalisés?
Mme Laforest : Oui, oui, ça va
être possible. On n'a pas les dates par exemple, mais on... les dates exactes,
je ne veux pas me tromper. Alors, il y a trois sondages qui ont été... qui ont
été à coût nul, puis il y a deux autres sondages, vous allez avoir les
montants, là, qui a été... qui ont été faits pour l'est de Montréal. Alors, le
sondage est de 5 000 $,
5 500 $ pour l'est de Montréal. Puis le sondage pour l'eau potable
est à 7 300 $. Alors, on a les deux montants.
Pour les autres sondages qui ont été faits sur la démarche du développement
durable des organismes municipaux, ça s'est fait à l'interne à coût nul. Et,
sur la coopération intermunicipale, ça s'est fait à l'interne également, c'est
à coût nul. Puis le sondage sur la satisfaction envers l'accompagnement et
l'aménagement du territoire, c'est à coût nul également présentement.
Mme Nichols : Est-ce qu'on peut
avoir une copie des sondages? C'est ça, ma question. Est-ce que c'est possible
d'avoir les... de communiquer les sondages?
Mme Laforest : Oui, sauf que,
là, ils ne sont pas publiés. Ça fait qu'on ne peut pas les envoyer, il n'y a
rien qui a été publié. Ça fait qu'on... quand ils seront publiés.
Mme Nichols : J'ai de la misère
avec la transparence, là. On s'en va dans des... On s'en va dans des projets de
loi, en plus, qui sont à cet effet-là. Le numéro 8, la demande n° 8,
toujours dans le cahier du MAMH, les renseignements généraux, là, on vient de
voir qu'il y a des sondages qui se faisaient à coût nul. Mais ici, là, si je
fais la... si j'additionne, là, entre autres, juste pour la révision
linguistique, là, il n'y a pas loin de 32 000 $, les petits contrats, 5 000 $ pour la tâche de
révision linguistique pour le ministère. Donc, ma question : Est-ce qu'il
y a quelqu'un, à l'intérieur du ministère, qui... Il n'y a pas d'expert
à l'interne au ministère justement pour arriver à coût nul pour faire de la
traduction?
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est qu'il y a des montants qui ont été donnés à certains fournisseurs. Je
peux donner la liste ici, si vous voulez, ou encore, je peux vous l'envoyer
parce que... Il n'y a pas de problème, on va envoyer les coûts des contrats qui
ont été donnés, les listes des fournisseurs, il y a : Accent formation,
Acti-Com, Amazon, Gilles Bordage, Bunker, Guy Charland, Copies de la
Capitale, Corporation des offices municipaux agréés du Québec. Et je vais vous
envoyer, si vous voulez la liste, là, c'est des contrats qui commencent à
2 000 $ et qui se terminent à la hauteur de 19 000 $.
Alors, on pourra vous envoyer, à ce moment-là, la liste, ça me fait plaisir.
Mme Nichols :
Mais ce n'est pas nécessaire, parce que celle-là, vous nous l'avez fournie. Ça
fait que celle-là, elle est déjà dans le cahier, là. La liste des
contrats de gré à gré qui ont été donnés, là. Il y a une réponse, celle-là,
dans le cahier, donc vous n'avez pas besoin de nous envoyer la liste. Ma
question, c'est, à savoir : Est-ce qu'il n'y pas des experts à l'interne,
justement, pour arriver à un coût nul?
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : M. Guay,
Frédéric Guay.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ah! M. Guay, oui.
Mme Nichols : Non, non, non, ma
question...
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce qu'il y a... Il n'y a pas de consentement, Mme la ministre.
Mme Nichols : Il n'y a pas de
consentement. Ma question, c'est à la ministre, là, à savoir : Est-ce
qu'il y a quelqu'un à l'interne qui fait la traduction en anglais?
Mme Laforest :
Il y a quelqu'un à l'interne, sauf que, parfois, pour procéder, soit plus
rapidement ou encore dans des dossiers particuliers, on n'a pas le choix, on
est obligés d'aller à l'externe. Mais, oui, il y a des gens à l'interne.
Mme Nichols :
Parfait. Merci, Mme la ministre. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Boutin) : Il
reste 40 secondes.
Mme Nichols : Ah! il me reste
40 secondes. Bien, écoutez, c'est sûr que j'ai d'autres questions. Je vais
même commencer mon prochain bloc. J'avais des questions pour, entre autres, la
Commission municipale du Québec. Il y a des
questions particulières qu'on envoie préalablement dans le cahier puis... Ça,
c'est les cahiers qu'on a reçus, là, de la Commission municipale du
Québec avec des questions qui leur ont été justement posées, en lien avec leurs
fonctions puis en lien avec la période des crédits.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Malheureusement, le temps est révolu.
Je cède maintenant la parole au député de
Matane-Matapédia. Vous disposez de 14 min 20 s.
M. Bérubé : Merci, Mme la
Présidente.
Je veux saluer la ministre, son directeur de
cabinet, que je connais depuis 25 ans — Mme la ministre, saviez-vous
ça, ça fait quand même longtemps que je le connais? — les collègues
de l'Assemblée nationale et l'ensemble des collaborateurs de votre ministère.
Tout à l'heure, à l'étude des crédits en
Habitation, vous avez exhibé un graphique avec des bâtonnets bleus et rouges
sur les taux d'inoccupation. Est-ce que vous consentez à le déposer?
Mme Laforest : Le graphique
avec les bâtonnets bleus et rouges.
La Présidente (Mme Boutin) : Je
pense que vous faites allusion au tableau qui a été présenté ce matin.
M. Bérubé : Aux crédits en
Habitation.
Mme Laforest : Oui, c'est
celui-là.
La Présidente (Mme Boutin) :
Puis on s'est déjà...
Mme Laforest : Oui. On peut-tu
le déposer?
La Présidente (Mme Boutin) :
Ils vont être déposés.
M. Bérubé : O.K., très bien.
J'aimerais en avoir une copie.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ils vont être déposés.
M. Bérubé : Parfait. Celui-là, j'aimerais ça en avoir une
copie ou par voie électronique, ça peut être comme ça aussi.
Une voix : ...
M. Bérubé : Très bien.
Mme Laforest : On va l'envoyer
à la commission, oui.
M. Bérubé : Merci. Alors, vous
savez, Mme la Présidente, je suis préoccupé par le dossier de la langue, c'est
un grand débat qui s'ouvre, et peut-être que je vais informer la ministre qu'il
existe, au Québec, 84 municipalités et six arrondissements à Montréal, à
Longueuil, et à Sherbrooke, qui ont un statut bilingue. Et d'ailleurs on
voulait... on s'intéressait à cette question
dans le projet de loi n° 14 lors du gouvernement Marois. Finalement, on
était minoritaire, le projet de loi n'a pas passé. Mais je veux informer
la ministre que sa contribution au débat sur la langue, ça serait notamment de
s'assurer que les municipalités qui ne se conforment plus à l'esprit original
de la loi 101, donc qui ont moins de
50 % de citoyens de langue anglaise, ces municipalités n'aient plus à offrir automatiquement un service bilingue.
Et ce n'est pas rien, écoutez, seulement à
Montréal, là, Côte-Saint-Luc, Dollard-des-Ormeaux, Dorval, ville Mont-Royal,
Kirkland; en Estrie, Lennoxville. Une petite municipalité de la Montérégie,
dans le comté du ministre responsable de la Langue, à moins que je ne me
trompe, Otterburn Park, 6,5 % d'anglophones, statut bilingue.
Donc, ma question : Est-ce que la ministre
peut me fournir, puis je suis sûr que quelqu'un a ça, là, le tableau à jour des
pourcentages d'anglophones dans les 84 municipalités visées et les six
arrondissements des villes de Montréal, Longueuil et Sherbrooke?
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre.
Mme Laforest :
C'est certain qu'il va falloir faire des recherches évidemment, là, votre
question est assez précise. Ça va me faire plaisir si on peut les donner. Oui,
ça va me faire plaisir si on peut les trouver, mais il va falloir
faire un travail de recherche. Donc, les chiffres et les pourcentages précis,
je ne suis pas convaincue qu'on va les avoir parce qu'on n'a pas l'information.
On va voir si on peut le travailler présentement.
• (17 h 30) •
M. Bérubé :
Les chiffres que j'ai, moi, ils datent de 2011. Donc, c'est par recensement. Je
présume qu'il y a une version qui est plus récente. J'aimerais avoir ça assez
rapidement, si possible, parce qu'on ne sait pas quel jour, là, votre collègue
va se décider à déposer son plan costaud en langue, là. Moi, ça m'intéresse.
Vous, qu'est-ce que ça vous dit, si je vous dis qu'Otterburn Park avec
6,5 % d'anglophones est une municipalité bilingue?
Mme Laforest :
Bien, c'est sûr qu'on a eu des discussions, évidemment, sur le projet de loi
pour les municipalités. Il faut voir qu'on a certains élus qui sont
complètement anglophones. Alors, on discute, présentement, avec certains élus.
Parce qu'étant donné qu'eux sont complètement anglophones est-ce que ça ferait
diminuer le nombre d'élus? On est en train d'évaluer la situation. On n'a pas
statué sur la décision. Évidemment, il y a aussi la situation à l'intérieur d'un cabinet. Si le cabinet est complètement
anglophone, c'est particulier aussi. Qu'est-ce qu'on veut...
M. Bérubé :
...ce n'est pas la... En tout respect, là, Mme la Présidente, avec déférence
envers vous, ce n'est pas tellement la composition du conseil municipal,
c'est... Le statut bilingue fait en sorte que les services offerts, notamment
les communications, doivent se faire automatiquement en anglais, et en français
et en anglais. Donc, moi, peu me chaut le fait que quelqu'un soit anglophone
sur le conseil. À la rigueur, il pourrait y avoir un anglophone élu d'une
municipalité où il y a 5 % d'anglophones, l'enjeu, c'est ce statut
bilingue. La loi 101, à l'époque, ne prévoyait pas de mécanisme pour
enlever le statut. Ce que je comprends, ce que vous me révélez un peu, c'est
que vous en avez discuté dans le cadre du projet de loi du ministre. J'aurai au
moins appris ça aujourd'hui. Donc, ça a fait l'objet d'une discussion. Je suis
content de savoir ça. Je le vois demain, mais je ne lui dirai pas que vous
m'avez dit ça. Je vais en parler avec lui, ça se peut, mais dites-lui pas,
parce qu'Otterburn Park, c'est dans son comté.
Moi, je trouve, ça
n'a pas de sens, Mme la ministre. Ça n'a pas de sens. Et là, ces
municipalités-là, pourquoi, par un droit acquis, continueraient d'offrir des
services en anglais? Notamment à Montréal, je vous le dis, là, l'avenir de la
nation québécoise, ça passe par Montréal. Et soyez assurés que, nous, là, en
tout cas, totalement nationalistes, là, mais tout le temps, là, cette
question-là nous intéresse. Donc, ma question c'était uniquement ça. J'aimerais
avoir assez rapidement le tableau à jour, bon, pas les chiffres de 2011, c'est
ce que j'ai, mais les chiffres à jour pour les 84 municipalités, les
six arrondissements, Montréal, Longueuil et Sherbrooke, pour qu'on voie
l'évolution. Dans certains cas, il y a une évolution à la hausse, d'autres à la
baisse. Il y a des municipalités qui m'inquiètent plus que d'autres. La municipalité d'origine de votre
directeur de cabinet par exemple. Ça fait longtemps que je m'inquiète de
Laval. Probablement que ça a monté. Je dis
ça pour le taquiner parce que je le vois devant moi. Mais je pense qu'il
observe ça depuis longtemps aussi. Donc, c'est un deuxième document que
j'aimerais avoir, d'accord? J'ai une autre question.
Mme Laforest :
J'ai peut-être une question. 2011, d'où ça vient? Est-ce que...
M. Bérubé :
Bien, c'est quand on a fait le projet de loi n° 14. Donc, on avait des
données de 2011. Il y a... entre autres, il y a un texte d'Hugo Pilon-Larose
dans La Presse. Il y a une carte interactive, là, que vous allez
retrouver où on voit les pourcentages. Moi, je n'ai pas plus récent que ça.
Troisième
question — ça
se passe plutôt bien à date : Quand les libéraux étaient au pouvoir, quand
les libéraux étaient au pouvoir, la MRC des Etchemins — on
s'en est déjà parlé avec votre directeur de cabinet — ils
ont reçu 3,6 millions de votre ministère parce qu'eux, ils avaient un plan
de relance. C'était la députée, ministre Dominique Vien. Je n'ai jamais su de
quel programme ça venait. Là, mon occasion, je l'ai trouvée, vous êtes tout là.
Ça fait que pourquoi 3,6 millions? M'a m'en trouver un pour un projet de
relance, moi, en Matanie, dans La Mitis puis dans Matapédia. Je me suis
dit : C'est étrange. Mais, quand vous êtes arrivés au pouvoir, vous avez
désigné au député de Beauce-Sud, qui est toujours très volontaire, d'aller
faire l'annonce avec votre collègue de Bellechasse, vous avez fait une rallonge
de 1,6 million le 5 avril 2019. On est rendu à 5,2 millions pour
une MRC pour un programme que je ne connais pas. Quand on regarde l'indice de
vitalité des MRC du Québec, on a les dernières données, là, je peux-tu vous
dire que, dans les MRC, là, qui ont des défis économiques et sociaux plus
grands que Bellechasse, il y en a pas mal, y compris dans votre région, presque
toutes les MRC du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, de la Côte-Nord, nord du
Lac-Saint-Jean, Abitibi, je peux tout vous les nommer.
Alors, moi, ce que je
vous dis, c'est : C'est correct que vous l'ayez fait pour la MRC
Bellechasse. Vous avez complété probablement un engagement qui avait été pris
par le gouvernement précédent. Je vous fais une demande formelle qui va bien
être accueillie. Faites la même chose pour toutes les MRC. Mettez la barre là,
par exemple, de la MRC de Bellechasse, et, toutes les MRC en bas, offrez-leur
la même affaire. Moi, c'est vraiment un souhait que j'ai. Puis c'est facile à
justifier, vous allez regarder l'indice de vitalité, vous allez dire :
Bien, écoutez, eux, ils l'ont eu, ils avaient un plan, mais on offre la même opportunité
à ces MRC. C'est probablement même le cas chez vous, à MRC Maria-Chapdelaine,
par exemple. Pas mal sûr que c'est le cas, pas mal sûr que c'est le cas de mes
collègues de l'Abitibi, tout le Bas-Saint-Laurent, Matanie, Mitis, Matapédia.
Donc, c'est une proposition que je vous fais, donc... Mais, avant ça, je veux
savoir de quel programme ça sort. Ça ne peut pas être un discrétionnaire de
5,2 millions, là, ça ne se peut pas.
La Présidente
(Mme Boutin) : Mme la ministre.
Mme Laforest :
Bien, en fait, on parle exactement d'un programme qu'on avait discuté, que
j'avais discuté, d'ailleurs, avec mon collègue, parce que, quand on a discuté
de ce dossier-là, on parlait des plus petites municipalités,
on parlait de la vitalisation des territoires. Alors, on a le programme de
vitalisation avec le Fonds régions et ruralité. On a mis en place le
Fonds régions et ruralité pour des situations comme ça, pour tout le Québec. Maintenant, on a changé le fonds que c'était,
c'était le Fonds d'appui au rayonnement des régions, pour que ce soit un
véritable fonds, pour que, justement, les régions puissent l'utiliser avec ce
programme de vitalisation là, qui est le volet 4 du FRR.
Maintenant, juste une petite parenthèse, bien,
je vais comme... on va... Oui?
M. Bérubé : Mme la ministre,
moi, peu m'importe le programme, trouvez-moi 5,2 millions puis je vais
être content. Tu sais, appelez ça comme vous voulez, là, mais je veux la même
affaire que la MRC de Bellechasse. Pas juste moi, toutes les municipalités dévitalisées.
Ça, là, ça serait une annonce très appréciée. C'est parce qu'il y a des
fonds... ça ne sera pas avec la taxe d'accise, puis ça, c'est un fonds...
manifestement, c'est une exception, la MRC de Bellechasse. Décaissez l'argent
pour les MRC qui sont en bas et je pense qu'il y aurait une équité qui serait
atteinte, et je pense que personne ne vous le reprocherait. C'est ça, je veux
vous dire. Mais il faut que ça arrive à 5,2 millions.
Mme Laforest : Il y a une situation
particulière que... oui, je vais le dire, parce que Bellechasse, ça a été quand
même un projet pilote, mais il y a les MRC, présentement... puis je vous le
dis, puis peut-être qu'on pourrait en discuter une autre fois ensemble, il y a
le Fonds régions et ruralité, qui est vraiment intéressant, puis il y a aussi,
également, le 80 millions qui a été donné récemment dans toutes les MRC du
Québec. Alors, c'est important, c'est un
montant, 80 millions. Je comprends votre demande, si vous avez... mais par
contre, moi, je vais être très disponible.
M. Bérubé : La MRC de La
Jacques-Cartier, qui est probablement la plus riche au Québec, à moins que je me trompe, en tout cas, dans les plus riches,
prioritairement, ce n'est pas elle qui devrait avoir l'argent, en tout
respect. La MRC de La Haute-Gaspésie, la MRC
de Côte-de-Gaspé, Matanie, Mitis, Matapédia, les indicateurs sont
préoccupants, pas mal plus bas que la MRC de Bellechasse.
La seule affaire que je vous demande, là,
objectivement, vous avez votre propre indice de dévitalisation, de vitalité
plutôt, c'est comme ça que vous le dites maintenant, vous êtes capable de
valider très facilement les territoires qui en ont plus besoin, puis vous avez
le précédent qui est le 5,2 millions, mettez ça ensemble, là, faites les
annonces dans les municipalités, dans les MRC qui ne sont pas touchées. C'est
la demande formelle que je vous fais. C'est ce que j'avais fait à l'époque pour
mon territoire, mais là je veux le faire pour tous les territoires visés.
Écoutez, j'avais même proposé, moi, au député de
votre formation politique, la création d'un caucus rural, au même titre qu'il
existe un caucus des femmes, un caucus des jeunes. Ça, c'est bien avant la
pandémie. Je n'ai jamais eu de retour là-dessus. Alors, ces questions-là
m'importent beaucoup et je le plaide au nom de tous mes collègues de la
ruralité. Je m'arrête là-dessus.
J'aimerais beaucoup ça qu'on ait le même
traitement que la MRC de... je dis Bellechasse, mais ce n'est pas ça, c'est Les Etchemins, Les Etchemins, mais c'est
dans le comté de Bellechasse, c'est ça. La MRC Les Etchemins, ils ont eu ça, bravo pour eux, mais, si ça prend un
plan de développement, croyez-moi, on va l'écrire. Mais on l'a déjà. Ça
va?
Ensuite, on
va parler affaires municipales. On peut parler quand même d'habitation, ça
touche les municipalités.
Mme Laforest : ...sujets, même
la langue française, oui, et je discute évidemment avec...
M. Bérubé : Ah! vous ne voulez
pas que j'aille là.
Mme Laforest : Non, mais je
discute avec mon collègue quand même, puis c'est certain...
M. Bérubé : Vous allez me
trouver intense. Vous allez me trouver intense, madame.
Mme Laforest : Je sais. Mais,
le programme de vitalisation, il faut voir, par exemple, qu'il y a...
M. Bérubé : Ah! mais je n'ai
pas posé ma question encore, là.
Mme Laforest : Non, mais il y
avait quand même des idées qui avaient été soumises, puis c'est la première
fois qu'on faisait un FRR. Ça fait que vos idées avaient été...
La
Présidente (Mme Boutin) :
Mme la ministre. Allez-y, M. le député, posez votre question. Il reste
2 min 16 s.
M. Bérubé : J'en ai une, là,
pour vous. Nous, là, on propose d'obliger les inspections avant la vente. Quelqu'un
m'a dit que vous étiez contre ça. C'est-tu vrai, ça?
• (17 h 40) •
Mme Laforest : Moi, je suis
contre ça? Écoutez, on a travaillé le projet de loi n° 16. Dans le projet
de loi n° 16, on voulait obliger les inspections pour les ventes des
résidences. Maintenant, on a parlé avec tous les experts au niveau de
l'habitation, l'Association des inspecteurs de bâtiment du Québec, on a vérifié
et on n'a pas assez d'inspecteurs au Québec formés pour faire toutes les
inspections obligatoires de toutes les maisons.
Qu'est-ce
qu'on a fait l'année passée? On a travaillé avec la Régie du bâtiment du Québec
pour avoir le programme pour former les inspecteurs en bâtiment. On a quand
même seulement 200 inspecteurs par année qui sont formés partout au Québec.
Maintenant, on travaille pour l'inspection obligatoire...
M. Bérubé :
...votre problème.
Mme Laforest :
Mais on travaille pour l'inspection obligatoire pour les maisons plus sujettes
à être... inspecter les maisons de 25 à 30 ans. Ça fait qu'on travaille
là-dessus.
M. Bérubé :
...vous donner mon idée. Annoncer d'avance, mettons le 1er janvier 2023,
mettons, que ça va être obligatoire à partir de ce moment-là, vous allez
développer un métier d'avenir, inspecteur immobilier. Les gens vont s'inscrire,
les gens vont savoir qu'il y a du travail à faire. Vous venez d'annoncer qu'on
a une pénurie. Développons des emplois payants. Je ne sais pas comment ça paie,
tant mieux si c'est en haut de 56 000 $, mais moi, je le ferais.
Alors, on va créer un besoin, vous avez ce pouvoir-là, Mme la ministre.
Alors, c'est un
heureux problème. On règle une partie des gens qui se font avoir au plan de
l'immobilier, on crée un nouveau métier puis on donne un délai. Moi, là, je
vous la donne, cette idée-là, là. Je ne la répéterai pas. Mais moi, je la ferais.
Tu sais, si vous avez été capable de former des préposés aux bénéficiaires en
temps record, capable de former des inspecteurs immobiliers.
La Présidente
(Mme Boutin) : Pour 15 secondes, Mme la ministre.
Mme Laforest :
Bien, la commande est donnée. Maintenant, vous le savez, c'est toujours pour
demain quand on demande quelque chose chez nous. Alors, la Régie du bâtiment
est au courant, tout le monde travaille d'arrache-pied, et on va y arriver.
1er janvier 2023? 2023, on va essayer.
M. Bérubé :
Vous n'oubliez pas mes documents, là, que je vous ai demandés, là.
Mme Laforest :
Promis.
La Présidente
(Mme Boutin) : Merci. Oui, oui, je vais me souvenir des
documents, moi, M. le député. Alors, la parole revient maintenant à la députée
de Vaudreuil. Vous avez un bloc de 17 min 20 s.
Mme Nichols :
Merci, Mme la Présidente. Oui, le bloc est beaucoup plus petit. J'ai des
questions en rafale. D'abord, à la Commission municipale du Québec, la CMQ,
dans les... puis les cahiers, là, les cahiers dans lesquels on a posés les
questions, on a demandé, à la demande n° 81, de
fournir la liste des plaintes envoyées à la CMQ, le nombre de plaintes rejetées
et le motif du rejet ainsi que le délai de traitement. Il y a une réponse,
c'est apprécié : «La Commission municipale a reçu deux plaintes de service
pendant l'année fiscale... en vertu de sa politique de gestion des plaintes.
Les deux plaintes concernaient la compétence et l'impartialité du personnel.»
Puis on nous parle aussi, là, du délai de traitement des
plaintes de 128 jours, la première plainte, 70, la deuxième, puis on vient
aussi, là, expliquer, là, le pourquoi du retard, là. C'est apprécié.
Maintenant, je me demandais est-ce que... C'est quoi, le
résultat? Est-ce que les plaintes ont été retenues? Puis c'est quoi, la
prochaine étape? Est-ce que les plaintes ont pris fin, puis c'est dissous ou...
En fait, je voulais avoir un suivi sur les deux plaintes.
Mme Laforest :
Oui. Alors, c'est la question pour Me Marois, évidemment, c'est la
Commission municipale, on n'a pas le choix, ça va être Me Marois
qui va répondre, on s'entend, c'est des causes qui sont entendues ou encore des municipalités qui sont... J'espère que, cette
fois-ci, on comprend que c'est Me Marois qui doit avoir les vrais
chiffres.
La Présidente
(Mme Boutin) : Alors, je comprends que j'ai le consentement.
Monsieur, je vous invite à vous présenter.
M. Marois (Jean-Philippe) : Mon nom est Jean-Philippe Marois, je suis président
de la Commission municipale.
À la Commission
municipale, on a, comme tous les organismes publics, là, un programme ou une
politique de gestion des plaintes qui permet au citoyen, quel qu'il soit, de
formuler une plainte de service à l'endroit de la commission. Il peut même déposer sa plainte sur Internet, puis il y a un
formulaire qui est très facile à utiliser pour le faire.
Il y a eu, durant la dernière
année financière, effectivement, deux plaintes formulées par des citoyens,
deux plaintes qui concernaient un service rendu, là. Je ne veux pas... Par
souci de préserver la confidentialité, et de la personne qui faisait l'objet
d'une plainte, et du plaignant, là, je ne veux pas m'étendre, mais il
s'agissait, dans un cas, d'une personne qui n'était pas contente du jugement
rendu, alors elle a voulu un autre jugement. Donc, à ce moment-là, on a procédé
à l'analyse de sa plainte. La deuxième personne, là, formulait quelque chose
qui ressemblait à ça à l'égard, là aussi, d'une décision pour laquelle elle n'était
pas satisfaite. Il y a un des deux cas, là, où le délai est plus long. Le
délai est explicable, malheureusement, par la pandémie. La plainte a été logée
par écrit dans un bureau inoccupé parce que les gens n'étaient pas là. Donc, ça
a pris plus de temps à ramasser la feuille et à traiter la plainte.
Mme Nichols :
Parfait. Ça, ça va, là, j'en avais pris connaissance dans le document,
Me Marois. Merci pour les explications. Je veux juste savoir, puis je ne
veux pas avoir les détails sur les personnes : C'est quoi, le résultat?
Les plaintes sont retenues, il y a un suivi, ou les plaintes, c'est fermé,
c'est fini, on passe à d'autres choses, il n'y a pas d'autre plainte?
M. Marois
(Jean-Philippe) : Dans les deux cas, il y a eu enquête en bonne
et due forme, les plaintes ont été analysées comme étant non valables, non
retenues, et le citoyen... les deux citoyens ont été informés de cela par
écrit.
Mme Nichols : Parfait. Merci, Me Marois. Aux études de crédits, on a aussi posé
des questions au commissaire, au CIME. Au CIME, là, à la demande
n° 70, concernant le Bureau de commissaire aux plaintes du ministère, on a
évidemment demandé, là, le budget 2020‑2021, les masses salariales, les
effectifs, les nouvelles embauches, le nombre
de dossiers traités. Je remarquais dans le... entre autres le budget 2020‑2021,
il y a une baisse dans le budget. Vous comprendrez que ça a attiré mon
attention, parce que c'est le commissaire aux plaintes, puis on est... on
rappelle toute l'importance de l'éthique et de la déontologie. Donc, le fait
qu'il y ait une plainte dans le budget... qu'il y ait une baisse au budget,
est-ce qu'il y a une explication? La même chose relativement à la masse
salariale. La masse salariale a baissé de presque 200 000 $. Donc,
est-ce qu'il y a des explications à cet effet-là?
Mme Laforest : Oui.
Me Marois, vous pouvez l'indiquer au niveau des salaires, la baisse qu'on
a eue.
Des voix : ...
Mme Laforest : Frédéric?
La Présidente (Mme Boutin) : Un
consentement pour...
M. Guay (Frédéric) :
Mme la Présidente... Mme la députée.
Des voix : ...
La Présidente (Mme Boutin) :
Est-ce que vous pourriez vous représenter? Ça va simplifier la...
M. Guay (Frédéric) :
Tout à fait, Mme la Présidente. Frédéric Guay, sous-ministre aux Affaires
municipales et à la l'Habitation.
Désolé pour la petite confusion, là. Le
Commissaire à l'intégrité municipale relève du ministère. Alors, c'est pour ça
que c'est moi qui vais prendre la question. Effectivement, il y a eu des
baisses. Il y a eu optimisation, en fait, je vous dirais, Mme la Présidente, du
travail qui a été fait là. Donc, il y a eu des gens qui n'étaient pas... on n'a
pas eu besoin d'embaucher tous les effectifs qui étaient là, donc il y a eu
moyen, là... Il n'y a pas eu de baisse de services, au contraire, il y a eu,
sinon, plus de demandes au bureau du CIME, qui ont toutes été traitées. Mais,
tu sais, c'est un nouvel organisme qui découle du bureau des plaintes, qui est
devenu le Commissaire à l'intégrité municipale et aux enquêtes. Et, dans le changement, là, on avait prévu plus de
ressources, mais, en optimisant, on s'est rendu compte qu'on n'avait pas
besoin de toutes ces ressources-là, et on est capables de fonctionner et
d'offrir le service aux citoyens avec les
effectifs qui sont présentement dévolus au commissaire. Donc, il n'y a pas
d'impact pour la clientèle.
Mme Nichols : C'est quand même
assez surprenant qu'on optimise, que ça coûte moins cher, là, surtout au
ministère, là. Je suis vraiment surprise, là, qu'il y ait une baisse dans le
budget mais une baisse dans la masse salariale aussi, là. C'est surprenant. Je
vais prendre... je vais évidemment, là, prendre votre réponse, là, mais c'est
surprenant comme... surprenant de voir cette diminution-là par une
optimisation, que la réponse est l'optimisation, là. Habituellement, il y a
toujours un coût à tout ça, et ce, malgré... parce que vous l'avez dit, il y a
une augmentation des dossiers en éthique et déontologie. Donc, c'est encore
plus surprenant. Moi, je vois les dossiers en éthique et déontologie, là, ça
pleut de partout, particulièrement, là, à l'approche des élections municipales,
là, on sent l'effervescence, là, ça fait que je suis vraiment surprise de cette
diminution-là.
M. Guay (Frédéric) : Mme la Présidente, généralement, quand on optimise les
opérations, on tente que ça coûte moins cher et on a réussi.
Mme Nichols : Merci, merci
beaucoup. Mme la ministre, j'ai... Mme la Présidente, j'ai quelques petites
questions en rafale, entre autres des questions qui sont posées par les municipalités,
qui touchent peut-être plus ou moins le ministère, mais je vais les poser, j'ai
des questions, aussi, citoyennes. Le PAFIRS, le programme des infrastructures
sportives, est-ce que le PAFIRS sera renouvelé? Les municipalités ont beaucoup
d'intérêt, et s'il est renouvelé, oui, et quels seront les montants?
Mme Laforest :
Oui, alors le PAFIRS, ça a été un des programmes qui a été le plus demandé,
vous avez raison. C'est certain qu'on a eu... on avait des montants à la
hauteur de 284 millions puis on a eu pour 1,5 milliard de demandes,
alors ma collègue à la Condition féminine, Sport et Loisir a été très, très
sollicitée, les demandes sont là. Maintenant, on va voir
qu'est-ce qui va arriver. Parce qu'on est très... on avait tous des projets et
des demandes dans nos municipalités, maintenant on va voir c'est quoi, la
priorité, on va voir également tout le travail qui... avec la relance économique dans les municipalités, qui va arriver. On va travailler avec les MRC, on va voir s'il y a
ouverture pour un PAFIRS 2, mais, vous avez raison, il y a eu beaucoup,
beaucoup de demandes pour un PAFIRS 2, je ne peux pas prendre la réponse
de ma collègue aux Sports et Loisirs, mais la demande est là. Alors, on va voir
pour la suite.
Mme Nichols :
...ma question, là, c'est budgété, là, c'est un programme sur les
infrastructures sportives, là, vous l'avez dit, il y a beaucoup, beaucoup de
demandes des municipalités, c'est des sommes assez importantes. On ne peut pas
«on va voir», il est budgété ou il n'est pas budgété, il sera offert ou il
n'est pas offert, on est assis ici, on est assis ici, là, puis on regarde les
crédits, on regarde le budget, là, ce n'est pas un programme qui va apparaître
comme ça, en tout cas. À moins que vous me disiez qu'il pourrait apparaître du
jour au lendemain, mais moi, je veux savoir : Est-ce que le programme
PAFIRS sera renouvelé cette année? Et je ne vous demande pas les montants, je
ne vous demande pas les montants, je veux juste savoir : Est-ce que le
programme PAFIRS est budgété puis est-ce qu'il est là? C'est ça, ma question.
• (17 h 50) •
Mme Laforest :
Le programme PAFIRS est chez ma collègue, alors ministre des Loisirs et du
Sport, alors il faudrait peut-être poser la question à ma collègue, évidemment,
parce que, les programmes, chez nous, on le sait, lesquels qui sont budgétés, mais maintenant c'est un programme
qui appartient à ma collègue, puis on va voir qu'est-ce qui sera décidé
dans le futur. Ce n'est pas à moi... mais je peux... je le dis, je le sais que
c'est un programme qui a été très, très
populaire, tout le monde ici le sait, là, tout le monde avait plusieurs
projets. Maintenant, ce sera à elle de prendre la décision
avec le ministre des Finances, ce n'est pas à moi, aux Affaires municipales, de
décider pour le PAFIRS 2.
Mme Nichols : Merci, mais j'aimerais juste rappeler que, tu
sais, c'est un programme qui est offert aux municipalités, c'est les municipalités
qui appliquent sur ce programme-là, donc, madame, on est aux crédits aux
Affaires municipales, on s'adresse à la ministre des Affaires municipales. Je
comprends que le programme, ce n'est pas la ministre,
là, qui va le faire, sauf qu'elle est proche de ses municipalités. Bien, les municipalités le veulent, elle doit avoir une incidence auprès de sa collègue
pour dire : On le renouvelle, on ne le renouvelle pas, les municipalités le veulent, les municipalités ne le veulent pas. Mais là j'ai
compris la réponse à l'effet que, bien, c'est un programme populaire, puis on
verra.
Mme Laforest :
...prudent, parce qu'il y a les écoles aussi, il y a des écoles qui veulent
avoir aussi le même programme, sensiblement, du PAFIRS. Alors, si on garde les
écoles... oui, il y a les municipalités, mais en même temps on s'entend que le programme
n'est pas à mon ministère.
Mme Nichols :
En lien avec les plans d'aménagement, les schémas, puis je ne reviendrai pas,
là, sur les questions qui ont été posées là, mais on sait, entre autres le
PMAD, le PMAD va avoir 10 ans, donc on est dans, évidemment, là, les renouvellements. Je voulais savoir quelle est... comment vous allez travailler le
dossier relativement au PMAD pour renouveler le plan métropolitain d'aménagement
du territoire, sujet, là... disons-le, là, dans le monde municipal, c'est
d'actualité. Puis je sais qu'il y a les élections qui s'en viennent, ce n'est
peut-être pas le bon moment pour dire : On s'attaque à ça, on peut
attendre les élections du 7 novembre prochain, mais je voulais avoir quand
même la vision de la ministre des Affaires municipales sur le PMAD.
Mme Laforest :
Bien, en fait, le PMAD, comme on le sait, tout le monde, c'est la CMM qui
travaille le dossier. Par contre, nous, de notre côté, on a lancé la stratégie
nationale sur l'aménagement et l'urbanisme, la grande conversation, qui est commencée. C'est vraiment un succès. Alors, on le
sait, on le dit, on est dans une réflexion complète présentement sur l'aménagement du territoire,
parce qu'on parle, oui, d'étalement urbain, il y a plusieurs enjeux qui
sont discutés, surtout avec une pandémie, on
voit quand même que nos déplacements sont importants, alors on le
travaille.
Maintenant, comme je
le dis, la CMM également travaille le dossier, on a une grande réflexion, on a plusieurs enjeux, on a plusieurs informations qui
sont données présentement, durant nos rencontres, si je peux dire, notre
consultation sur l'aménagement du territoire. Ça fait que c'est certain qu'également
la CMM avec le PMAD, ça, c'est important. Il faut revoir notre aménagement, et
on est là, je pense que c'est lancé, on va laisser le travail se faire. Mais, comme je le dis, on a été audacieux,
on l'a fait, ça fait longtemps que la Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme existe, ça fait 40 ans. Alors, on va inclure les régions
métropolitaines, on va les inclure dans l'aménagement, dans notre stratégie,
puis on va laisser le travail se poursuivre. Ça se passe quand même très, très
bien, tous les gens sont... tous les acteurs sont très satisfaits.
Mme Nichols :
Je vais faire peut-être des petits suivis, des petits suivis sur d'autres
dossiers, entre autres, là, qu'on a travaillé dans le projet de loi n° 67,
en lien avec la cartographie. La cartographie, là, on a prévu que la
cartographie était pour entrer en vigueur, on en est rendu où? Est-ce qu'il y a
des endroits où la nouvelle cartographie est rentrée en vigueur? Puis est-ce
qu'on a des endroits, au Québec, où la ZIS a été levée?
Mme Laforest :
Oui. Alors, il y a l'élaboration de notre règlement transitoire, mais je vais
laisser M. Bouchard donner toutes les informations précises pour
des endroits précis, s'il y a des demandes particulières. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) : Est-ce
qu'on a consentement? M. Bouchard, allez-y.
M. Bouchard
(Stéphane) : Oui, merci, Mme la Présidente. Effectivement, il y a
beaucoup de travaux de cartographie, là, qui sont en cours, d'une part, au
ministère de l'Environnement, avec le programme Info-Crue qui touche, là, plus
d'une cinquantaine, là, de bassins versants. Nous, de notre côté, on finance
des organismes municipaux, dont la CMM, pour actualiser la cartographie en mode
gestion de risques dans la foulée du plan de protection, là, que la ministre a
rendu public le 3 avril 2020.
Donc, votre
question, est-ce que la ZIS a été levée? Non, la ZIS n'a pas été levée. La ZIS
pourra être levée parce que le
nouveau cadre normatif entrera en vigueur, justement, dans la continuité, là,
du projet de loi n° 67, là, qui a été adopté.
Mme Nichols : Est-ce qu'on a...
merci pour l'information. On l'a travaillé amplement dans 67, là, on connaît tous les détails de la cartographie, mais on ne
connaît évidemment pas le cadre réglementaire, mais on savait que ça
jasait fort pour le cadre réglementaire.
Est-ce qu'on sait quand le cadre réglementaire devrait être adopté, rentrer en
vigueur?
M. Bouchard (Stéphane) : Je
dirais, la question de l'adoption du cadre réglementaire, du cadre normatif,
là, qui va remplacer la Politique de protection des rives, du littoral et des
plaines inondables est sous la responsabilité du ministre de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques.
Mais il est prévu, dans le Plan de protection du territoire face aux inondations,
que ce cadre normatif, du moins, sa version transitoire entrera en vigueur en
2021.
Mme Nichols : O.K. Merci. Je
veux juste rappeler, là, l'importance, là, il y a beaucoup de citoyens qui sont
lésés par la ZIS, il y a beaucoup de citoyens
qui ne peuvent pas faire d'aménagement à leur maison ou d'amélioration à
cause de la ZIS. Donc, je veux juste
rappeler, là, toute l'importance de lever la ZIS dès que c'est possible
évidemment, là. Donc, je ne veux pas mettre
de la pression, mais je pense que... Je tiens à rappeler, évidemment,
l'importance de tout ça.
Toujours dans le projet de loi n° 67, on a
travaillé un programme d'aide... on a travaillé pour pouvoir offrir... pour que
les municipalités puissent offrir des programmes d'aide pour leurs entreprises,
leurs commerces, des programmes d'aide, là, ceux qu'ils peuvent déployer sur
trois ans, là, avec les montants qui sont déjà préétablis. Je voulais
savoir combien... Est-ce que le ministère des Affaires municipales a une idée
de combien de municipalités se sont prévalues de ce programme d'aide pour les
entreprises?
Mme Laforest : Présentement, on
n'en a pas eu encore. Ça, il n'y en avait pas eu. Cette semaine non plus? Non.
Il y a... Présentement, on n'a eu aucune municipalité qui s'est... qui a... qui
s'est prévalue du programme d'aide pour les entreprises. D'ailleurs... d'ailleurs,
c'est certain qu'on va regarder comment ça peut fonctionner parce que c'était
mis en place pour aider les entreprises. Et, évidemment, de ne pas avoir de municipalité
qui l'utilise, c'est certain qu'on va
vérifier. On va peut-être envoyer des communications, on va... On va
valider parce que, cette semaine, on... La semaine passée, il
n'y en avait pas du tout, puis cette semaine non plus.
Mme Nichols : On a travaillé
fort, là, pour mettre en place ce programme d'aide, là, pour les entreprises.
Mme Laforest : Oui.
Mme Nichols : Pour les
modalités, il y a eu une belle collaboration. Donc...
Mme Laforest : ...mentionner quand
même fin mars, le 25 mars.
Mme Nichols : Oui, mais est-ce
que... Je ne me souviens pas, là. En tout cas, je ne me souviens pas si, de mémoire,
là, il y avait, justement, des préalables à faire, là, pour que les municipalités
puissent l'adopter. Je pense qu'il y avait des résolutions ou il fallait qu'ils
l'établissent, peut-être, le programme, là. Ça
fait que c'est peut-être une question de délai, là, le
temps que la municipalité fasse le programme. Est-ce que... Là, je parle des municipalités,
mais est-ce qu'il y a des municipalités régionales de comté, des MRC, qui s'en
sont prévalues?
Mme Laforest : Il n'y en a pas
encore jusqu'à maintenant. Il faut voir qu'il faut que les municipalités
adoptent les règlements, parce qu'on n'a pas le choix. Ça s'est fait dernièrement
quand même, là, parce que le projet de loi, c'est... Il a été sanctionné le
25 mars. Alors, c'est tout récent. Alors, moi, j'espère qu'on va... qu'on
va le réaliser avec les municipalités, parce que c'est quand même court, là. Je
n'ai pas de... Je n'ai pas aucune municipalité ni aucune MRC. Il faut quand
même l'adopter. Ça va prendre deux séances, mais après ça j'espère que les
municipalités et les MRC vont établir un plan pour offrir un programme, parce que
c'est certain que, durant la pandémie, on l'a fait pour ça. Puis en plus
c'était demandé par les municipalités. Ça fait que, si les municipalités et les
MRC l'ont demandé... Mais on a eu énormément de questions. On a eu énormément
de questions par rapport au programme d'aide, mais on va attendre de voir si le
programme a été très populaire.
La Présidente (Mme Boutin) :
Excusez-moi de vous interrompre, là. J'ai laissé un peu le temps filer, là.
C'est terminé.
Mme Nichols : Ah!
La Présidente (Mme Boutin) :
Puis on doit procéder relativement rapidement.
Documents
déposés
Avant de procéder au
vote, je veux juste mentionner, on a reçu le tableau qui a été demandé par le député
de Matane-Matapédia. Mme la ministre, vous acceptez de le déposer? Parfait.
Puis on a mentionné,
j'aimerais clarifier, on a mentionné plusieurs documents, dont la demande de
réponse aux questions, les 36 questions.
Puis là on n'a pas encore reçu. Là, exceptionnellement, oui, on a... on vient
de recevoir la liste. Donc,
exceptionnellement, étant donné qu'on siège demain, je pense qu'on va le
déposer... on va le distribuer aux membres
de la commission, là, dès qu'on va le recevoir. Je pense que vous
vous étiez engagée, là, à fournir les réponses.
Puis on avait
mentionné également le... demande d'information du député de Matane-Matapédia
pour le pourcentage d'anglophones dans les municipalités. Là, je pense que vous
allez peut-être, possiblement, avoir besoin de plus de temps, mais est-ce que, lorsque
vous allez avoir l'information, vous vous engagez à l'envoyer, ça, aux membres
de la commission?
Mme Laforest :
Bien, je ne m'engage pas à le déposer, je m'engage à vérifier.
La Présidente
(Mme Boutin) : Parfait.
Mme Laforest :
Parce que, oui, on va regarder qu'est-ce qu'on peut faire avec statistiques...
La Présidente
(Mme Boutin) : Parfait. C'est suffisant.
Mme Laforest :
Ça prend des statistiques.
La Présidente
(Mme Boutin) : Maintenant...
Mme Laforest :
On va regarder également pour avoir les bons chiffres puis...
La Présidente
(Mme Boutin) : ...les questions, oui, oui, on va les faire...
Mme Nichols :
...pour tous les tableaux qui ont été présentés.
• (18 heures) •
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, bien, c'est les tableaux qu'on a reçus... qu'on va déposer. Excusez-moi,
je procède vite, mais le temps file.
Adoption des crédits
Alors, le temps
alloué à l'étude du volet Affaires municipales des crédits budgétaires du
portefeuille Affaires municipales et Habitation étant presque écoulé, nous
allons maintenant procéder à la mise aux voix des crédits.
Je mets aux voix les
crédits du programme 1, intitulé Soutien aux activités ministérielles. M.
le secrétaire, veuillez procéder à l'appel nominal.
Le Secrétaire :
Pour, contre, abstention. Pour le groupe parlementaire formant le gouvernement,
M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques :
Pour.
Le
Secrétaire : Pour les membres de l'opposition officielle,
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols :
Contre.
Le Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien :
Contre.
Le Secrétaire :
M. Bérubé (Matane-Matapédia)?
M. Bérubé :
Contre.
La Présidente
(Mme Boutin) : Parfait. Ces crédits sont adoptés.
Je mets aux voix les
crédits du programme 2, intitulé Modernisation des infrastructures
municipales. M. le secrétaire, procédez à l'appel nominal.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
La Présidente
(Mme Boutin) : M. le député de Mégantic, je vous invite à... On a
plusieurs blocs où est-ce qu'on doit voter.
M. Jacques : On vote trois
blocs?
La Présidente (Mme Boutin) : On
en a plusieurs.
Le Secrétaire : Pour les membres du
groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Contre.
Le Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Contre.
Le Secrétaire :
M. Bérubé (Matane-Matapédia)?
M. Bérubé : Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ces crédits sont adoptés.
Je mets aux voix les crédits du
programme 3, intitulé Compensations tenant lieu de taxes et soutien aux
municipalités. L'appel nominal, M. le secrétaire.
Le
Secrétaire : Pour les membres du groupe parlementaire formant
le gouvernement, M. Jacques (Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Contre.
Le Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Contre.
Le Secrétaire :
M. Bérubé (Matane-Matapédia)?
M. Bérubé : Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ces crédits sont adoptés.
Je mets aux voix les crédits du
programme 4, intitulé Développement des régions et des territoires. M. le
secrétaire, veuillez procéder à l'appel nominal.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Contre.
Le Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Contre.
Le Secrétaire :
M. Bérubé (Matane-Matapédia)?
M. Bérubé : Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Parfait. Je mets aux voix... Ces crédits sont adoptés.
Je mets maintenant aux
voix les crédits du programme 6, intitulé Commission municipale du Québec.
M. le secrétaire, veuillez procéder à l'appel nominal.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Contre.
Le Secrétaire : Mme Lessard-Therrien
(Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Contre.
Le Secrétaire :
M. Bérubé (Matane-Matapédia)?
M. Bérubé : Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ces crédits sont adoptés. Je n'en ai pas oublié, hein, finalement.
Adoption de l'ensemble des crédits
Finalement, je procède à la mise aux voix de
l'ensemble des crédits budgétaires du portefeuille Affaires municipales et
Habitation pour l'exercice financier 2021‑2022. M. le secrétaire, veuillez
procéder à l'appel nominal.
Le
Secrétaire : Pour les
membres du groupe parlementaire formant le gouvernement, M. Jacques
(Mégantic)?
M. Jacques : Pour.
Le Secrétaire : Pour les
membres de l'opposition officielle, Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Contre.
Le Secrétaire :
Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)?
Mme Lessard-Therrien : Contre.
Le Secrétaire :
M. Bérubé (Matane-Matapédia)?
M. Bérubé : Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Ces crédits sont adoptés.
Documents déposés
En terminant, je dépose les réponses aux
demandes de renseignements de l'opposition.
Et, compte
tenu de l'heure, la commission ajourne ses travaux au jeudi 6 mai 2021, à
15 h 30, où elle entreprendra l'étude du volet Loisirs,
sports et saines habitudes de vie des crédits budgétaires du
portefeuille Éducation.
Je vous remercie infiniment pour votre
collaboration.
(Fin de la séance à 18 h 03)