Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(27 novembre 2018 au 13 octobre 2021)
Cette version du Journal des débats est une version préliminaire : elle peut donc contenir des erreurs. La version définitive du Journal, en texte continu avec table des matières, est publiée dans un délai moyen de 2 ans suivant la date de la séance.
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Le
jeudi 29 avril 2021
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Vol. 45 N° 89
Ministère des Affaires municipales et de l'Habitation, volet Métropole
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Intervenants par tranches d'heure
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Boutin, Joëlle
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Rotiroti, Filomena
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Rouleau, Chantal
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Marissal, Vincent
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Rouleau, Chantal
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Marissal, Vincent
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Boutin, Joëlle
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Rotiroti, Filomena
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Ciccone, Enrico
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Bérubé, Pascal
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Rouleau, Chantal
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Bérubé, Pascal
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Boutin, Joëlle
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Ciccone, Enrico
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Foster, Émilie
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Rotiroti, Filomena
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Rotiroti, Filomena
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Boutin, Joëlle
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Rouleau, Chantal
14 h (version révisée)
(Quatorze heures)
La Présidente (Mme Boutin) :
Alors, à l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie aujourd'hui afin
de procéder à l'étude du volet Métropole des crédits budgétaires du
portefeuille Affaires municipales et Habitation pour l'exercice financier 2021‑2022.
Une enveloppe de 1 h 30 min a été allouée pour l'étude des
crédits.
Alors, M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré) remplace
M. Jacques (Mégantic); MmeRotiroti
(Jeanne-Mance―Viger) remplace M. Kelley (Jacques-Cartier);
M. Ciccone (Marquette) remplace Mme Thériault (Anjou―Louis-Riel);
et M. Marissal (Rosemont) remplace M. Fontecilla (Laurier-Dorion).
Métropole
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci. Nous allons procéder aux échanges entre les groupes d'opposition et la
ministre par bloc d'environ 20 minutes. Je vais vous donner, là, votre
temps d'emblée pour permettre à chaque groupe d'écouler graduellement son temps
de parole. Le temps d'échange inclut les questions et les réponses. La mise aux
voix de ces crédits sera effectuée à la fin du temps qui leur est alloué cet
après-midi, vers 15 h 30.
Alors, je suis maintenant prête à
reconnaître une première intervention à l'opposition officielle pour un premier
bloc d'échange. Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger, la parole est à vous.
Vous disposez de 20 minutes.
Discussion générale
Mme
Rotiroti
: Merci,
Mme la Présidente. Alors, il me fait plaisir d'être ici aujourd'hui pour
discuter, avec la ministre responsable de la Métropole, concernant les enjeux
qui appartiennent à la métropole. Je salue mon collègue de Marquette, qui
m'accompagne aujourd'hui, ainsi que tous les gens qui accompagnent la ministre.
Alors, on va rentrer dans le vif du sujet, si vous permettez, vu qu'il y a très
peu de temps.
Alors, l'économie de la métropole a été
durement touchée avec la crise de la COVID, ça a commencé avec un départ
d'ordre sanitaire, mais ça s'est transformé rapidement en crise économique
majeure. Il faut avoir un plan durable pour la relance économique et la relance
surtout du centre-ville de Montréal. 50 % de l'économie québécoise,
92 % de nos travailleurs ne sont plus au centre-ville, le télétravail
prend de l'ampleur. Il y a des pertes qui s'aggravent, qui dépassent le
8 milliards de dollars au niveau de la métropole.
Alors, on va aller avec une question un
petit peu plus large, si vous permettez. Mme la ministre, vous, comme
responsable de la Métropole, c'est quoi, vos priorités, des dossiers
prioritaires, pour relancer l'économie de Montréal?
Mme Rouleau : Alors, merci
beaucoup, Mme la députée de Jeanne-Mance—Viger. Permettez-moi à mon tour de saluer
les gens qui sont avec moi, toute l'équipe, ainsi que la députée de Charlevoix—Côte-de-Beaupré
et vous tous, qui êtes mes collègues, les gens qui sont du secrétariat de la
métropole aussi que je salue, du ministère des Affaires municipales.
Alors, à la question volet économique
centre-ville, les priorités. Les priorités, c'est évidemment de s'assurer que
la métropole passe très bien à <travers...
Mme Rouleau : ...que je
salue, du
ministère des Affaires municipales.
Alors, à la
question volet
économique centre-ville, les priorités. Les priorités, c'est
évidemment
de s'assurer que la métropole passe
très bien à >travers cette
crise que nous connaissons, parce que la pandémie mondiale est effectivement
une crise, donc passer au travers par des mesures très rigoureuses. Que le
centre-ville, qui est le coeur économique, le coeur palpitant de la culture, du
tourisme pour le Québec, qui a un effet extrêmement important pour l'ensemble
du Québec, puisse se remettre de cette situation, c'est donc une priorité.
Alors, pour ce faire, il y a des aides
d'urgence liées à la pandémie bien sûr qui ont été déjà octroyées, puis on suit
la situation de très, très près : aide d'urgence auprès des PME, aide
d'urgence auprès... dans le domaine culturel, aide d'urgence auprès des
commerçants, des PME, évidemment, aide à la ville de Montréal, qui a des
responsabilités, et dans le cadre de Réflexe Montréal, donc responsabilités
dans le cadre du réflexe et pour... et des aides... une aide qui a été ajoutée
dans le cadre de la pandémie. Et des projets aussi importants, par exemple, que
le REM de l'Est, que le prolongement de la ligne bleue viennent évidemment
aider la métropole dans son déploiement postpandémique. On parle d'emplois. On
parle de plus de 50 000 emplois qui sont un véritable levier
économique pour la métropole.
La Présidente (Mme Boutin) :
Mme la députée de... Jeanne-Mance—Viger. Excusez-moi.
Mme
Rotiroti
:
Oui. Merci. Je sais que la question était très large, Mme la ministre, mais, si
vous avez à prioriser un dossier pour la métropole, de qu'est-ce que je
comprends, là, de votre explication, ça serait les infrastructures, comme
le REM, la ligne bleue, et tout le volet touristique?
(Interruption)
Mme Rouleau : Excusez.
Veuillez m'excuser. C'est toujours...
Mme
Rotiroti
:
Il n'y a pas de quoi.
Mme Rouleau : Mais mon
téléphone est fermé, mais malgré tout il a sonné. Alors, je suis vraiment
désolée.
Mme
Rotiroti
:
Pas de problème.
Une voix
: ...
Mme
Rotiroti
: C'est
ça.
Mme Rouleau : C'est à cause de
la pandémie. Mais le volume était complètement fermé. Je suis désolée, Mme la
Présidente.
Mme
Rotiroti
: Il
n'y a pas de problème. Alors, si vous avez à prioriser un des sujets que vous
avez mentionné pour la relance économique de Montréal? Vous avez parlé de
l'industrie touristique, on va revenir un petit peu plus tard, vous avez parlé
de la ligne bleue, le REM de l'Est. Alors, si vous avez à cibler un... sans
parler de Réflexe Montréal, parce qu'on va <retourner, parce qu'effectivement...
Mme Rouleau :
...Mme
la Présidente.
Mme
Rotiroti
:
Il n'y a pas de problème. Alors, si vous avez à prioriser un des sujets que
vous avez mentionné pour la relance économique de Montréal? Vous avez parlé de
l'industrie touristique, on va revenir un petit peu plus tard, vous avez parlé
de la ligne bleue, le REM de l'Est. Alors, si vous avez à cibler un... sans
parler de le Réflexe Montréal, parce qu'on va >retourner, parce
qu'effectivement il y a une... ce Réflexe Montréal là doit être non seulement
interprété dans votre responsabilité en tant que ministre de Montréal, qui est
une responsabilité transversale dans tous les ministères... Mais, si vous avez
à choisir une priorité pour Montréal, pour la relance économique, ça serait le
tourisme, les infrastructures? C'est lequel?
Mme Rouleau : Bien,
évidemment, pour la relance du centre-ville, la relance de la métropole, ce
n'est pas que le tourisme. Le tourisme est important puisque 11 millions
de touristes venaient régulièrement à Montréal, et la pandémie fait qu'ils ne
sont plus là. La relance, elle va passer par les infrastructures, la relance va
passer notamment par l'est de Montréal, où il y a des projets extrêmement...
qui sont très importants, qui vont aider l'ensemble de la métropole. Alors, ça
passe par les infrastructures, effectivement.
Mme
Rotiroti
:
Alors, pendant la pandémie, on a mis beaucoup d'efforts sur l'achat local,
évidemment, pour non seulement pour nos régions, mais aussi pour Montréal, on
parle du Panier bleu. Est-ce que vous êtes capable de me dire combien d'entreprises
ont... s'est inscrit dans ce Panier bleu là, au niveau de la métropole?
Mme Rouleau : Je n'ai pas le
nombre exact du Panier bleu, là, des...
Mme
Rotiroti
: ...entre-temps,
si... entre-temps qu'on cherche la réponse. Qu'est-ce que vous avez fait en tant
que ministre de la Métropole pour inciter les entreprises de s'inscrire dans ce
Panier bleu là?
Mme Rouleau : Bien, ce sont
des mesures qui sont faites notamment avec le ministre de l'Économie. J'ai
participé à des rencontres avec les commerçants, avec le ministre, avec les
parties prenantes de l'Économie pour s'assurer que tous puissent... Mais en
fait vous parlez strictement du Panier bleu, là, mais il n'y a pas que le
Panier bleu comme mesure, là, c'en est une, mesure, qui fait que les Québécois
ont un accès direct auprès d'entreprises québécoises, et c'est une très bonne
mesure d'ailleurs, mais ce n'est pas la seule, parce qu'il y a énormément
d'argent qui a été investi auprès de l'ensemble des partenaires. Et je prends
en exemple. Dans... On a fait un petit exercice, là, des différents communiqués
de presse qu'on a pu émettre pour annoncer des programmes, tous des programmes
différents. Il y a pour 13 milliards d'investissements à Montréal pour
aider cette relance, pour 770 communiqués de presse <répertoriés.
Mme
Rotiroti
:
Oui, je les ai...
Mme Rouleau : ...annoncer
des
programmes, tous des
programmes différents. Il y a pour
13 milliards d'
investissements à
Montréal pour aider cette
relance, pour 770 communiqués de presse >répertoriés.
Mme
Rotiroti
:
Oui, je les ai. J'ai sorti toutes vos annonces, Mme la ministre. Évidemment, la
pandémie a accentué le télétravail, a accentué l'achat en ligne, hein, évidemment.
Alors, quand on regarde le centre-ville qui subit des conséquences directes de
la pandémie, on voit des locaux vacants, on voit qu'il y a un délaissement de
plus en plus important au centre-ville. Alors, comment voyez-vous qu'on
pourrait revenir à avant la pandémie, c'est-à-dire cet achalandage de nos
commerçants de centre-ville, d'inciter à des entrepreneurs d'occuper les locaux
qui sont vacants présentement? C'est quoi, votre stratégie?
• (14 h 10) •
Mme Rouleau : Bien, il y a un
avant, il y a un après, parce que je pense qu'il n'y a pas de doute qu'on a
beaucoup appris, on apprend de cette pandémie. On sait que le télétravail, bon,
en ce moment, il y a peut-être 80 % des gens qui occupaient le
centre-ville qui sont à la maison. Ce ne sera pas comme ça après la pandémie,
il y a un retour qui va se faire, mais... parce que tout le monde ne peut pas
rester en télétravail. On le sait très bien, on le voit très bien, il y a un
retour qui va se faire, pas à 100 %. Alors, il y a des ajustements qui
sont à faire. Et je suis en discussion, là, avec des gens du centre-ville
justement dans cette optique-là de ce retour et réaménagement de certains
édifices probablement.
Pour le centre-ville, il y a des mesures
qui ont été données, en fait, de l'argent, là, il y a 50 millions de
dollars qui a été attribué pour soit l'aide au loyer soit l'aide aux
commerçants pour assurer une revitalisation du centre-ville. Alors, on suit la
chose de très, très près avec les propriétaires, avec les propriétaires
d'édifices, avec les grands sièges sociaux, avec les gens qui ont un impact au
niveau du centre-ville.
Mme
Rotiroti
:
Bien, vous parlez de l'aide. C'était bien... Vous êtes sûrement au courant de
la demande que la chambre de commerce de Montréal au moment du budget, au
moment du dépôt du budget, justement pour aider ces entreprises-là qui doivent
repartir, mais surtout les entreprises qui ont fait faillite à cause de la
pandémie. Alors, eux, qu'est-ce qu'ils demandaient, c'est un fonds de deuxième
chance pour justement être capable de s'en sortir puis de <repartir...
Mme
Rotiroti
:
...du dépôt du budget
justement pour aider ces
entreprises-là,
qui doivent repartir, mais surtout les
entreprises qui ont fait faillite
à cause de la pandémie. Alors, eux,
qu'est-ce qu'ils demandaient, c'est
un fonds de
deuxième chance pour justement être capable de s'en sortir
puis de >repartir, parce que ce n'est pas nécessairement un commerce qui
n'avait pas... Ils étaient très productifs, il y avait de l'achalandage, ils
performaient très bien avant la pandémie. À cause de la pandémie, avec moins de
monde, et la desserte, etc., ils n'ont pas pu survivre. Alors, ils ont fait
cette demande-là, puis malheureusement ça n'a pas été retenu dans le budget de
votre collègue M. Girard.
Alors, je me demandais : Est-ce que
vous étiez au courant de cette demande-là et si vous avez fait des
représentations en ce sens auprès de votre collègue le ministre des Finances?
Mme Rouleau : Le ministre des
Finances suit de très près la situation de l'économie montréalaise du
centre-ville. Il y a pour 120 millions de dollars qui ont été octroyés
jusqu'à maintenant pour aider les entreprises, les PME en situation d'urgence.
Alors, il y a des programmes qui ont été mis en place par le ministère de
l'Économie et qui répondent le mieux possible aux besoins. Et, évidemment, il y
a... il est possible que certaines entreprises ne survivent pas dans une
situation comme celle-ci, mais la grande majorité, oui.
Mme
Rotiroti
:
Vous avez mentionné le... Réflexe Montréal, la responsabilité que la ville de
Montréal a à aussi revitaliser le centre-ville de Montréal, toujours en
collaboration avec ses partenaires. Évidemment, on a aussi la chambre de
commerce qui a fait un travail énorme avec leur... comment relancer
Montréal — j'imagine que vous faisiez partie de ces
discussions-là — un document qui a été très bien fait, très exhaustif,
qui touche à peu près tous les secteurs possibles. On parle de 11 plans
sectoriels. Est-ce que vous allez contribuer à ce plan-là par rapport à... financièrement?
Est-ce qu'il y a un échéancier de ce plan-là? Est-ce que vous parlez? Parce
que, vu que ça touche beaucoup de secteurs différents, et vous travaillez en
transversal avec vos collègues, est-ce que c'est quelque chose qui est déjà en
discussion auprès de votre gouvernement?
Mme Rouleau : Bien, comme vous
le mentionnez, comme ministre responsable de la Métropole et de la région de
Montréal, c'est un rôle très transversal, donc je travaille avec chacun des
ministres qui ont un impact, une implication au niveau de la métropole, du
centre-ville, avec le ministre de l'Économie, avec la ministre de la Culture,
avec le Tourisme, avec la Santé, avec l'Éducation. Donc, il y a cette réflexion
qui se fait. Et, effectivement, je salue le travail qui a été produit par la
chambre de commerce du Grand Montréal. Et, oui, j'ai participé aux travaux de
cette... de Relançons Montréal, et c'est une planification qui fait <l'objet
de...
Mme Rouleau : ...produit par
la Chambre de commerce du Grand
Montréal et, oui, j'ai participé aux
travaux de cette... de Relançons
Montréal, et c'est une
planification
qui fait >l'objet de réflexion et d'argent qui va se rajouter à cela.
Mme
Rotiroti
:
Puis avez-vous un échéancier à nous donner? Est-ce que ce sera dans les
prochains mois? On a hâte de savoir comment que...
Mme Rouleau : C'est un travail
quotidien qui se fait pour s'assurer de maintenir l'économie montréalaise,
maintenir l'économie du Québec. L'échéancier, bien, c'est en fonction de la fin
de cette pandémie. Connaissez-vous la date?
Mme
Rotiroti
:
Malheureusement, non.
Le 26 avril dernier, votre collègue
de l'Économie, avec la ministre déléguée aux Régions, a annoncé un 50 millions
sur deux ans. C'est le Programme Impulsion PME. Est-ce que vous savez, de
cette enveloppe-là... j'imagine, 50 millions sur deux ans, alors ça
représente 25 millions par année, combien de cet argent-là est dédié à
Montréal?
Mme Rouleau : Pour Montréal, c'est...
oui, il y a 8,5 qui va à la chambre de commerce, et j'ai un montant de... il
n'est pas loin, là, dans mes petites notes ici, là. Pour le centre-ville,
15 millions de dollars à la ville; 8,5 à la chambre de commerce; 12,5 à
Tourisme Montréal.
Mme
Rotiroti
:
8,5 à la chambre de commerce, 15 millions pour Montréal? Il y a quelque
chose qui ne marche pas dans...
Mme Rouleau : En fait, ce sont
des... Oui, c'est ça, il y a des...
Mme
Rotiroti
:
O.K. Parce qu'on a 25 millions en tout par année, à moins que vous parliez...
Mme Rouleau : Oui, 15 millions,
15 millions à la ville. Bien, c'est 15 millions à la ville.
15 millions et...
Mme
Rotiroti
:
O.K., en tout. C'est réparti. Bien là, vous... parce que...
Mme Rouleau : Non, il y a un...
Il y a 15 millions à la ville de Montréal et il y a aussi de l'argent qui
va à la Chambre de commerce de Montréal.
Mme
Rotiroti
:
Par année, ou vous parlez toujours sur deux ans?
Mme Rouleau : Chambre de
commerce, c'est le montant octroyé pour la relance du centre-ville, sur deux ans,
là.
Mme
Rotiroti
:
O.K., je veux juste bien comprendre, là, parce que c'est important, là.
L'annonce, c'est 50 millions sur deux ans, ça fait que, si on divise
ça en deux, là, c'est 25 millions par année. Si on prend le principe que
50 % de l'économie est à Montréal, on devrait allouer... Là, vous dites
15 millions à la ville de Montréal, 8,5 millions à la chambre de
commerce, puis un autre 8 millions...
Mme Rouleau : En tout, là, il
y a 75 millions qui ont été annoncés pour les centres-villes au Québec. Et
il y a 15 millions attribués au centre-ville de Montréal, il y a
8,5 millions à la chambre de commerce et il y a de l'argent aussi attribué
à <Tourisme Montréal.
Mme
Rotiroti
:
O.K...
Mme Rouleau : ...pour les
centres-villes au
Québec. Et il y a 15
millions attribués au
centre-ville de Montréal, il y a 8,5 millions à la chambre de commerce et
il y a de l'argent aussi attribué à >Tourisme Montréal.
Mme
Rotiroti
:
O.K. Parfait. Sur combien d'années, ça, Mme la ministre?
Mme Rouleau : Ça, c'est sur...
C'est un programme sur deux ans? Sur un an, deux ans? Non?
Des voix
: ...
Mme
Rotiroti
: C'est
beaucoup d'argent. Il faudrait quand même savoir si... c'est quoi... C'est-tu
sur un an, deux ans? C'est une grosse différence, oui.
Mme Rouleau : C'est pour aider
à la relance. C'est de l'argent qui a été octroyé.
Mme
Rotiroti
:
Ça, j'en conviens, oui. Mais c'est sur deux ans, un an, trois ans?
Mme Rouleau : C'est pour cette
année. Cette année, un programme pour la relance des centres-villes, et
15 millions à la ville de Montréal pour le centre-ville de Montréal, 8,5
pour la chambre de commerce.
Mme
Rotiroti
:
Oui, les montants, ça va, Mme la ministre. Je veux savoir si c'est sur...
Mme Rouleau : Cette année.
Mme
Rotiroti
: C'est
annuellement, ça.
Mme Rouleau : Bien,
annuellement, ça ne veut pas dire que ça sera répété l'année prochaine, c'est
un montant qui est attribué pour la relance, cette année, 2021.
Mme
Rotiroti
:
O.K. Alors, pour l'année prochaine, vous n'avez pas de prévision? Vous ne savez
pas si vous maintenez les mêmes montants?
Mme Rouleau : Pour l'année
prochaine, ce sera en fonction de l'évolution de la pandémie.
Mme
Rotiroti
:
Ça peut... on peut voir probablement... non, si le besoin est là?
Mme Rouleau : Mais vous savez
que, de manière régulière, chaque année, il y a de l'argent qui est attribué à
la ville de Montréal, il y a...
Mme
Rotiroti
:
Je ne parle pas de ça...
Mme Rouleau : ...un plan de
développement économique de 150 millions.
• (14 h 20) •
Mme
Rotiroti
: Oui.
Je ne parle pas de ça, Mme la ministre. Oui.
Mme Rouleau : Notamment,
auquel on a rajouté de l'argent. D'ailleurs, on a renouvelé le 150 millions
jusqu'en 2023. Et, en période de pandémie, ce qu'on connaît à l'heure
actuelle, on donne de l'argent régulièrement pour aider la ville de Montréal,
le centre-ville de Montréal et les organismes qui sont impliqués.
Mme
Rotiroti
:
Bon, il reste une minute, alors je vais aller rapidement. Vous avez parlé
de Réflexe Montréal, hein, alors c'est un statut que nous avons donné à la...
Montréal, c'est-à-dire reconnaître le statut particulier de Montréal, mais non
seulement ça, c'est d'avoir la capacité d'avoir toujours... de penser toujours
à Montréal dans tous les différents programmes qu'on met en place.
Alors, je me demande, vous, en tant que
ministre de la Métropole, comment vous vous assurez que ce réflexe est autour
de la table du Conseil des ministres?
Mme Rouleau : Parce que je le
dis régulièrement, je parle au nom de Montréal à chaque Conseil des ministres,
à chaque occasion, et que le réflexe... Le réflexe, il doit être... il se
déploie au fil du temps, il n'était pas là... Au début, lorsque ça a été créé,
c'est parce que peut-être que le réflexe n'était pas si évident.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci, <Mme la ministre. Merci...
Mme Rouleau : ...au nom
de Montréal à chaque Conseil des ministres, à chaque occasion, et que le réflexe...
Le réflexe, il doit être... il se déploie au fil du temps, il n'était pas là...
Au début, lorsque ça a été créé, c'est parce que
peut-être que le réflexe
n'était pas si évident.
La Présidente
(Mme Boutin) :
Merci, >Mme la ministre. Merci.
Excusez-moi, je vais être assez stricte dans le temps. Nous allons maintenant
procéder avec le deuxième groupe d'opposition. M. le député de Rosemont, à vous
la parole. Vous disposez de 14 min 30 s.
M. Marissal : Merci, Mme
la Présidente. Mme la ministre et votre équipe, bonjour. Merci d'être là, chers
collègues de l'opposition, des trois oppositions. Bonjour.
Mme la ministre, je n'ai pas beaucoup de
temps puis j'ai plein, plein, plein de sujets, vous pouvez vous en douter. Je
vais commencer avec un truc d'actualité. Vous avez vu hier les annonces faites
par vos collègues concernant la F1, la formule 1.
Vous ne trouvez pas ça étrange qu'il y a
des institutions culturelles à Montréal qui font des pieds et des mains depuis
des mois pour avoir de l'aide, qui sont obligées de mettre la pancarte «à
vendre» ou «fermé» pour que finalement ils reçoivent un chèque pour essayer de
survivre un mois de plus puis que vos collègues hier se sont garrochés pour
signer encore des chèques de millions pour la F1? Vous ne trouvez pas que c'est
un peu particulier comme situation?
Mme Rouleau : Alors,
merci, M. le député de Rosemont. Je participais à cette conférence de presse et
je suis très fière qu'on ait... qu'on soit arrivés à une entente pour prolonger
la F1 de deux ans. La F1 ne peut pas être réalisée cette année encore. Mes
collègues Caroline Proulx, la ministre du Tourisme, et Pierre Fitzgibbon, ministre
de l'Économie, ont habilement, là, pu établir une entente pour que la F1 soit
prolongée de deux ans avec une entente pour que, puisque ça va faire deux années
de suite que la F1 ne se fait pas à Montréal... F1, qui est probablement
l'événement avec l'impact économique, pour la métropole et le Québec, le plus
important et qui est le coup d'envoi des festivals de l'été à Montréal et le
Québec. Donc, il y aura toute une promotion qui sera faite pour qu'en 2022,
lorsque la F1 revient à Montréal, que les touristes reviennent à Montréal.
M. Marissal : Je ne fais
pas un débat sur la pertinence ou non de tenir un Grand Prix de formule 1,
là, où j'ai mes propres opinions là-dessus, là.
Mais, pour faire court, je parle plus de
la contradiction, de ces salles de spectacles, notamment, à Montréal, le Club
Soda, il a quasiment fallu qu'il sorte dans la rue Saint-Denis pour crier qu'il
allait fermer, là, puis ça a tout pris pour qu'il ait de l'aide. Puis je
pourrais vous parler de La Licorne et de bien d'autres, là, des institutions
installées à Montréal depuis un grand moment, et puis que, là, soudainement,
parce que la F1 <réclame encore une fois plus...
M. Marissal : ...Montréal,
le Club Soda, là, il a quasiment fallu qu'il sorte dans la rue Saint-Denis pour
crier qu'il allait fermer, là, puis ça a tout pris pour qu'il ait de l'aide.
Puis je pourrais vous parler de La Licorne et de bien d'autres, là, des
institutions
installées à
Montréal depuis un grand moment, et puis que, là,
soudainement, parce que la F1 >réclame encore une fois plus d'argent, on
a vu ce film-là, il tourne en boucle depuis je ne sais pas combien de temps,
là, que, là, tout d'un coup, on sort le chéquier. Vous dites, vos collègues ont
réglé ça habilement. Ils ont réglé ça avec nos millions, là, on s'entend, là.
On s'entend. Vous ne trouvez pas que c'est un peu deux poids, deux mesures
selon les industries?
Mme Rouleau : Dans le cas de
la F1, c'est réellement un élément fort de la personnalité montréalaise. C'est
aussi une entente qui a été convenue avec le gouvernement fédéral. C'est une
entente prolongée de deux ans, parce que ça s'arrêtait en 2029, ça va
se poursuivre en 2031. Alors, c'est la très bonne nouvelle. Et c'est un événement
qui permet de mettre en valeur toute notre industrie gastronomique
montréalaise, l'industrie hôtelière, l'industrie touristique.
M. Marissal : Le proxénétisme.
On n'est pas d'accord sur le... Mais parlez-moi plutôt de...
Mme Rouleau : Si vous voulez
aller là, vous pouvez, mais... Ça, c'est une chose avec... Nous sommes d'accord,
là, on n'en veut pas, de ça. Ça, c'est clair, bon, et puis il y a des mesures
qui sont prises pour que ça ne se reproduise plus, ces situations-là.
Mais je vous ferai remarquer aussi que le
milieu culturel a été doté d'une enveloppe de 400 millions de dollars à
cause de la crise, parce que justement des salles ont dû fermer et se
réinventer, parce que le milieu culturel, en période pandémique, a dû se
réinventer. Et la population a besoin de culture, la culture, c'est l'essence
même de notre... de qui nous sommes, et il faut continuer à, si je peux me
permettre, produire de la culture, consommer la culture. Donc, ça se fait de
manière différente. Et, pour Montréal, la culture, bien, ça a représenté...
jusqu'à maintenant, là, on est autour de 95 millions, 100 millions d'investissements
pour aider l'industrie culturelle à Montréal.
M. Marissal : Donc, je
comprends que vous, ça vous satisfait, l'aide qui a été donnée et la rapidité
de l'aide qui est arrivée aux institutions culturelles montréalaises. Ça vous
convient, ça vous satisfait.
Mme Rouleau : Bien, il y a
toute une discussion qui s'est faite aussi, discussion à laquelle j'ai
participé aussi, avec le monde culturel, avec les différentes... les musées,
les salles de spectacle, les artistes, les festivals, etc. Juste vous rappeler
que la métropole, par le fonds d'investissement du rayonnement de la métropole,
le FIRM, finance en bonne partie les <festivals. On a...
Mme Rouleau : ...les
artistes, les festivals, etc. Juste vous rappeler que la métropole, par le
fonds d'investissement du rayonnement de la métropole, le FIRM, finance en
bonne partie les >festivals. On a octroyé 80 % des enveloppes aux
festivals, même si les événements ne se tenaient pas, parce qu'il y avait des
frais, même si l'événement n'a pas lieu, et parce qu'il n'y avait pas de retour
de la part... de retour sur... le retour de revenus, là, par la tenue de ces
événements-là, parce que les gens... ce sont des événements où il y a
énormément de monde, où il a achat de billets de spectacles ou de tout ce qui
est périphérique. On a donc répondu aux demandes. On a été en lien, nous sommes
toujours en lien constant avec soit l'industrie culturelle ou touristique ou
tout ce qui est... toutes les parties prenantes, là, de l'économie de la métropole.
M. Marissal : Je vais changer
de sujet parce que le temps file rapidement.
Mme Rouleau : J'ai dit 95 millions,
c'est 965 millions à la culture à Montréal.
M. Marissal : O.K. Je change
de sujet parce que, là, le temps file rapidement. Je vais parler du sujet du
printemps, du printemps dernier, de ce printemps, j'espère, pas du printemps
prochain, mais ça revient comme les perce-neige, la situation du logement, à
Montréal en particulier. C'est vrai partout au Québec maintenant, on a vu des
choses qu'on ne voyait pas avant, mais à Montréal, évidemment, c'est plus aigu.
Je vous lis, pour faire court, la citation
de la mairesse de Montréal il y a quelques jours, en fait, il y a une semaine.
Je cite : «"La situation est sérieuse et malgré toute notre bonne
volonté, la ville de Montréal ne peut pas, à elle seule, venir à bout de cette
crise, mais ce n'est pas faute d'essayer", a déclaré la mairesse de
Montréal, Valérie Plante.» Est-ce que vous êtes d'accord avec la citation que
je viens de vous lire de la mairesse Plante?
• (14 h 30) •
Mme Rouleau : Mais la mairesse
Plante, la ville de Montréal n'est pas seule, parce que, justement, par le
Réflexe Montréal, la ville responsable de l'habitation. Depuis ce réflexe, là,
qui a été mis en place en 2018, c'est plus de 500 millions de dollars
qui ont été octroyés à la ville de Montréal pour l'habitation, soit pour
programme soutien... les PSL, là, programmes de soutien au logement, soit pour
le fameux «backlog» des logements sociaux, s'assurer d'avoir le montant qui
permet la construction de ces logements, les logements sociaux, les logements
communautaires, etc. Alors, la ville a quand même des outils, et elle est
responsable, <elle a l'autonomie...
>
14 h 30 (version révisée)
<17931
Mme
Rouleau : ...les logements sociaux, les logements
communautaires,
etc. Alors, la ville a quand même des outils, et elle est responsable, >elle
a l'autonomie en matière d'habitation, donc a les outils pour le faire, mais
c'est... La réalité, c'est qu'elle les a, les outils. Et la réalité, c'est
qu'elle est bien soutenue aussi par le gouvernement. Les montants, disons,
statutaires sont donnés à la ville de Montréal, et, si des besoins particuliers
sont pressentis, le gouvernement aide. Parce que l'objectif, c'est de ne
laisser personne en plan, personne dehors, personne sans toit. Alors, le
gouvernement agit promptement. Et les relations avec la ville de Montréal sont
constantes.
M. Marissal : La mairesse, son
parti, l'opposition, la CMM, les candidats à la mairie de Montréal, tout le
monde parle de crise, c'est pour ça que je vous ai lu aussi le paragraphe, là,
la citation de la mairesse, on parle de crise, là. Vous, est-ce que vous
acceptez ce terme-là? Dans vos échanges avec vos interlocuteurs et
interlocutrices, est-ce que vous acceptez qu'il y ait une crise?
Mme Rouleau : Je pense que ça
a été discuté à plusieurs reprises, on ne parle pas de crise, on parle d'une
situation qui est à régler. On donne les outils, on donne les moyens pour
régler cette situation-là. Ce n'est pas de donner un qualificatif qui va
régler, c'est d'être très pragmatique, si je peux me permettre cette expression
qui est très importante, et c'est de donner les outils pour s'assurer que la
population, l'ensemble, que toutes les familles aient un logement.
M. Marissal : Parlons
d'outils, là, la ville de Montréal, la CMM demande un registre des loyers.
Quand vous dites : Ils ont déjà les outils, il semble... les élus de
Montréal semblent dire : Non, il vous demande de l'aider à créer un
registre des loyers. Êtes-vous d'accord? Et, si oui, allez-vous porter la
demande? Sinon, pourquoi vous n'êtes pas d'accord?
Mme Rouleau : La ministre de
l'Habitation... Puis je tiens à vous dire qu'il y avait <autour de... je
pense, autour de 30 ans, ou 35 ans, 37 ans, qu'il n'y avait pas
eu de ministre de l'Habitation. Il y a, donc, une ministre de l'Habitation qui
gère très bien le dossier et qui a répondu à...
Mme Rouleau : ...>autour
de... je pense, autour de 30 ans, ou 35 ans, 37 ans, qu'il n'y
avait pas eu de ministre de l'Habitation. Il y a, donc, une ministre de l'Habitation
qui gère très bien le dossier et qui a répondu à cette demande de registre. Il
n'y a pas de registre. Ce n'est pas nécessaire d'avoir un registre, tel que
c'est demandé.
M. Marissal : Donc, je
comprends que vous ne porterez pas cette demande-là auprès de vos collègues?
Mme Rouleau : Bien, ce n'est
pas une... La demande, elle a déjà... La demande par le milieu, par certaines
personnes a été faite à la ministre de l'Habitation. Ce n'est pas quelque chose
qui est retenu en ce moment.
M. Marissal : O.K., merci. Il
me reste deux minutes. Je me suis gardé un petit cas de comté pour finir,
l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, un petit cas de comté de 3, 4 milliards de
dollars. Vous avez vu le reportage récemment, là. Je fais court à dessein,
parce que je n'ai presque plus de temps. Êtes-vous d'accord avec moi, là, pour
qu'on se mette ensemble, puis qu'on pousse, tout le monde, dans la même
direction, là, puis qu'on annonce cet hôpital-là, là, bientôt, bientôt,
bientôt, là, pas dans trois ans, avec un échéancier fixe, quitte à le
construire ailleurs, quitte à ouvrir toutes les possibilités pour que ça se
fasse? Parce que vous savez comme moi qu'il tient avec de la broche, l'Hôpital
Maisonneuve-Rosemont. Qu'est-ce que vous me répondez à ça et aux gens de l'est de
Montréal?
Mme Rouleau : Bien, je suis
bien d'accord à ce qu'on travaille ensemble et puis je peux vous assurer qu'il
y a un travail très rigoureux qui est fait pour faire avancer rapidement ce
dossier-là, parce qu'effectivement il y a un besoin qui est connu, qui est
reconnu, et c'est plusieurs… probablement plusieurs milliards. Et ce que je
peux vous dire, c'est que ça avance; ça avance, et ça avance bien. Alors, avoir
votre appui pour que ça avance bien, c'est… je l'accepte avec plaisir. Mais on
va dans la même direction.
M. Marissal : Vous avez tout
mon appui, Mme la ministre. Je suis désolé si parfois je vais vous pousser un
peu plus fort dans le dos, mais c'est parce que la ligne bleue de Montréal, ça
fait 40 ans que ça avance aussi, hein?
Mme Rouleau : Et enfin ça
avance.
M. Marissal : Des fois, ça
avance par en arrière…
Mme Rouleau : Enfin, on y est
rendus, là.
M. Marissal : Des fois, ça
avance par en arrière, comme des autobus de la STM, là. Mais ça, pourquoi je
vous dis ça, là, c'est qu'on ne pourra pas garder cet hôpital-là comme ça très,
très, très longtemps, vous le savez, je le sais. Alors, c'est une main tendue
que je vous fais.
Mme Rouleau : Et le ministre
de la Santé le sait très bien aussi.
M. Marissal : Je sais. Merci.
La Présidente (Mme Boutin) :
Il vous reste 20 secondes.
M. Marissal : 20 secondes.
Alors, êtes-vous d'accord, vous, avec l'idée éventuellement d'aller le
construire ailleurs, l'hôpital?
Mme Rouleau : Il y a des
options…
M. Marissal : Ailleurs que sur
le site actuel, je veux dire.
Mme Rouleau : Vous savez qu'il
y a des options sur la table. Alors, ce sont ces options qui sont… Ce qu'il
faut, c'est répondre le plus adéquatement aux besoins aujourd'hui et futurs de
la population, et d'avoir le meilleur hôpital, et que ça se fasse rapidement.
Alors…
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Nous revenons maintenant vers l'opposition officielle. Mme la
députée de Jeanne-Mance—Viger, vous disposez d'un autre bloc de 20 minutes.
Mme
Rotiroti
:
Oui. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, on va rester, toujours, dans le
centre-ville de Montréal. Alors, vous savez que les entreprises québécoises ont
un sérieux <enjeu…
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Nous revenons
maintenant vers
l'opposition
officielle.
Mme la députée de
Jeanne-Mance—Viger, vous disposez
d'un autre bloc de 20 minutes.
Mme
Rotiroti
:
Oui.
Merci beaucoup,
Mme la Présidente. Alors, on va rester,
toujours,
dans le centre-ville de
Montréal. Alors, vous savez que les
entreprises
québécoises ont un sérieux >enjeu avec la recherche et les
embauches de personnel, la main-d'oeuvre, plus particulièrement... c'est plus particulièrement
vrai pour la métropole. Statistique Canada a sorti des chiffres en disant qu'on
pourrait avoir jusqu'à 48 000 postes à combler, qui est une augmentation
de 6 000 postes par rapport à l'année passée. Alors, vous avez... Est-ce
que vous... reconnaît que l'enjeu de l'immigration pourrait venir palier à ce
manque de... pénurie de main-d'oeuvre là?
Mme Rouleau : Bien, c'est
reconnu que l'immigration va venir ajouter, répondre à ce besoin de main-d'oeuvre
que nous avons, oui.
Mme
Rotiroti
:
Alors, est-ce que vous avez fait... Parce que je pense que votre gouvernement
n'a pas la même vision que vous, avec tout respect, Mme la ministre. Vous avez
délibérément diminué les seuils d'immigration dans les trois dernières années,
hein, on est passés d'en moyenne 50 000 à à peu près 40 000.
Vous avez vraiment, là, je veux dire, vous avez quasiment détruit le programme
PEQ qui avait un taux de réussite de 98 %. Le PEQ, là, c'est le programme Expérience
québécoise, c'est le programme qui arrimait le mieux les immigrants par rapport
à la pénurie de main-d'oeuvre. C'était ça, l'objectif de ce programme-là, puis
vous avez mis… c'était quasiment… vous l'avez quasiment ruiné.
Alors, si vous êtes d'accord que l'immigration
va répondre à ce manque… de pénurie… là, qu'est-ce que vous avez fait pour
essayer de convaincre votre collègue à l'Immigration qui doit déposer son plan
triennal dans quelques mois?
Mme Rouleau : Tout
dernièrement, j'étais avec ma collègue de l'Immigration, justement, et avec la
mairesse de Montréal... a annoncé un nouveau programme de 24 millions de
dollars pour favoriser la francisation des immigrants au Québec. L'objectif du
gouvernement, c'est d'accueillir les immigrants et de bien les accueillir, pas
seulement que les mettre sur une feuille de papier avec un numéro, mais de bien
les accueillir et qu'ils soient bien intégrés en français au Québec.
Alors, il y a eu un seuil qui avait... qui
a été déterminé, à l'époque, par... bien, l'ancien ministre de l'Immigration, mais
en disant, puis c'est l'objectif de la ministre actuelle : Il y a eu ce
seuil, et on augmente graduellement. Mais ce qu'il faut, c'est bien accueillir
puis bien intégrer la population immigrante qui vient au Québec, et pour
répondre aux besoins, notamment, d'emplois que nous avons au Québec et dans la
région de Montréal.
Mme
Rotiroti
:
Bien, là-dessus, Mme la ministre, on est tout à fait d'accord, parce que j'ai
été cheffe de cabinet à l'Immigration et j'ai participé à la mise en <place
du…
Mme Rouleau : ...et qui
vient au
Québec, et pour répondre aux besoins,
notamment,
d'emplois que nous avons
au Québec et dans la région de Montréal.
Mme
Rotiroti
:
Bien, là-dessus, Mme la ministre, on est tout à fait d'accord, parce que j'ai
été cheffe de cabinet à l'immigration et j'ai participé à la mise en >place
du programme PEQ. Le programme PEQ, c'est tout le volet Arrima, hein, alors ça
s'est fait conjointement avec le ministère de l'Emploi. Et c'était justement qu'est-ce
que vous venez de dire, c'est justement ça, c'est d'arrimer, l'immigrant, quand
il arrive ici, là, avec... qu'il se trouve sur le marché du travail rapidement.
• (15 h 40) •
Vous pouvez parler de francisation avec
4 millions, ce n'est rien comparé à qu'est-ce que nous avons investi à
l'époque. On était rendus presque à 78 millions de dollars dans la
francisation. Alors, très bien, on est toujours pour franciser nos travailleurs
dans le milieu de travail, mais... Alors, j'ai pris en note que, pour vous,
l'immigration est une solution à la pénurie de main-d'oeuvre, très bien. Alors,
on verra dans la planification si ça reflète votre pensée.
Autres secteurs qui ont été très touchés
par rapport à la pénurie de main-d'oeuvre, c'est la restauration et
l'hôtellerie. Alors, ça, c'est des industries particulièrement où est-ce que
les jeunes ont été affectés. Alors, c'est des emplois occupés par des jeunes.
Et ces jeunes-là, présentement, ils ne se trouvent pas sur le marché du
travail. Et, pire que ça, c'est qu'ils sont en train de se requalifier
ailleurs. Alors, ça veut dire qu'ils ne pensent pas de retourner dans ces
domaines-là, c'est-à-dire la restauration, l'hôtellerie, etc.
Alors, c'est quoi, votre plan pour les
aider à requalifier, ces jeunes-là, et encore... Une fois que... Puis ceux qui
veulent se requalifier, c'est une chose, puis je vais revenir sur la
requalification, mais ces jeunes-là qui ne reviennent pas dans l'industrie,
comment qu'on va... qu'est-ce qu'on va faire pour s'assurer que ces postes-là
vont être comblés et par qui?
Mme Rouleau : Bon, alors, il y
a... Tout d'abord, concernant l'immigration, juste vous indiquer que
l'objectif, en 2021, c'est d'accueillir entre 44 500 et
47 500 immigrants. Nous avions des objectifs en 2020, la
condition pandémique a fait qu'il n'y a pas eu beaucoup d'immigration. On a...
on est en... On veut augmenter de 7 000 personnes, 7 000
immigrants, la perte, là, qu'on a en 2020. Donc, il faut... La ministre de
l'Immigration met en place toutes les mesures pour ce faire.
Concernant la requalification,
effectivement, il y a, de par les travaux qui sont effectués par le ministre de
l'Emploi, des mesures mises en place pour la requalification, notamment des
jeunes, il y a des secteurs d'emploi qui sont très, très en <demande.
Alors, des...
Mme Rouleau : ...de par
les travaux qui sont effectués par le
ministre de l'Emploi, des mesures
mises en place pour la requalification,
notamment des jeunes, i
l
y a des secteurs d'emploi qui sont
très, très en >demande. Alors,
des programmes de formation sont en place... mis en place par le ministre...
par l'Emploi et par la ministre de l'Éducation supérieure, par le ministre de
l'Éducation. Alors, tout le monde travaille ensemble. Le ministre de l'Économie
est évidemment lié à ça aussi.
Alors, il y a tout un travail qui se fait
pour s'assurer que les emplois soient bien comblés par les travailleurs et que
les travailleurs aient la formation pour ces emplois.
Mme
Rotiroti
:
O.K. Vous savez... Vous devez sans doute savoir que le taux de chômage auprès
des immigrants, c'est élevé. C'est assez élevé, là, on est à 16,6 % qui...
qui est toujours en hausse depuis votre arrivée au gouvernement. Alors, quand
on dit : On veut en prendre moins pour en prendre soin, c'est sûr que vous
en prenez moins. Ça, c'est de toute évidence. Prendre soin, ça reste... C'est
discutable.
On parle de la... requalification des
jeunes, excusez. Et là je vois dans... On a fait une demande de renseignement
dans les cahiers des crédits. Et il y a un projet pilote en place. Alors, on a
demandé les états d'avancement de ce mise en place... de la mise en place de
projet, Qualifications Québec qui est mené par... actuellement par
Qualification Montréal. On a demandé des montants investis. Et on n'a pas eu de
réponse. Ils nous réfèrent... Vous nous référez au ministère du Travail. Alors,
je me demande : Est-ce que vous faites partie de ce comité-là, Mme la
ministre?
Mme Rouleau : Du... de comité
de...
Mme
Rotiroti
:
C'est le comité qui a été mis en place pour évaluer toute la question de
requalification, entre autres pour nos jeunes travailleurs qui sont dans
l'industrie, restaurants, hôtellerie. Et ils se réunissent sur une base régulière.
Parce qu'on a demandé aussi votre calendrier, pour voir, justement, si vous
participez à ces rencontres-là. On n'a pas de réponse. Vous nous référez au
ministère de l'Emploi. Très bien, mais est-ce que, vous, vous participez à ces
rencontres-là?
Mme Rouleau : Je n'ai pas
participé à ces rencontres-là précises, non.
Mme
Rotiroti
:
O.K. Alors, comment vous pouvez... bien, je... Comment vous pouvez mettre la
pression, si je peux dire ça comme ça, ou faire valoir cette problématique-là
auprès du ministre de l'Emploi si vous n'êtes même pas partie prenante des
discussions?
Mme Rouleau : Parce que
je peux avoir des comptes rendus des discussions, je peux faire... Je fais
partie du Conseil des ministres, je fais partie du comité ministériel sur
l'environnement et l'économie. J'ai de l'information qui me permet de poser des
questions, qui me permet de <faire...
Mme Rouleau : ...
Conseil
des ministres, je fais partie du comité
ministériel sur
l'environnement
et
l'économie. J'ai de
l'information qui me permet de poser des
questions,
qui me permet de >faire valoir des... non seulement des points de vue,
là, mais de faire... de faire avancer des dossiers. Mais je ne peux pas,
physiquement, faire partie de tous les comités qui existent au gouvernement. J'ai
un rôle très transversal, oui. Je suis donc en lien avec chacun des ministres, j'ai
des liens avec les dossiers, je ne suis pas dans chacun des comités.
Mme
Rotiroti
:
Alors, je peux... Vous pouvez me confirmer, que ça soit sur l'enjeu des jeunes
qui doivent se réintégrer sur le marché du travail ou que ça soit sur la
prochaine planification triennale de l'immigration, que vous allez vous faire
un devoir d'amener les préoccupations de la métropole auprès des deux ministres.
Mme Rouleau : Mais, lorsque,
Mme la députée, j'ai à amener les préoccupations de la métropole, j'amène les préoccupations
de la métropole si je... si jamais elle n'est pas considérée à sa pleine
valeur. Mais je peux vous garantir cependant que la métropole est toujours au
coeur des discussions parce que la métropole, comme vous savez, c'est le coeur
du Québec.
Mme
Rotiroti
:
Je comprends, Mme la ministre, mais ma préoccupation, c'est qu'on parle déjà...
Pour une année, on a 6 000 postes à combler. On parle qu'on peut... Ça...
On s'en va vers la hausse à des postes à combler. On a un taux de chômage au
niveau de l'immigration qui est à 16,6 %. Vous dites que, dans l'année en
cours, 2020‑2021, on accueille 40 000 immigrants. Dans ces
40 000 immigrants là...
Mme Rouleau : C'est
44 500 à 47 500 nouveaux immigrants.
Mme
Rotiroti
:
O.K. Même si on mettait tous ces gens-là sur le marché du travail, vous ne palliez
pas à la problématique de seulement du centre-ville de Montréal. Alors,
comprenez-vous pourquoi je vous dis que ça serait important que vous êtes dans
les discussions quand on va faire la planification triennale?
Mme Rouleau : Je vous
remercie de vouloir planifier mon temps, mais je suis en lien avec tous les
ministres. Je suis en lien avec le ministre du Travail, avec... et comme tous
les autres. Et, lorsqu'il y a des enjeux qui concernent la métropole, je les...
Je porte ces enjeux-là, s'ils ne sont pas déjà dans la discussion. Soyez
rassurée, Mme la députée, que je les amène, ces enjeux-là, là où il faut qu'ils
aillent pour obtenir des résultats. Je ne fais pas que parler, je suis aussi là
pour obtenir des <résultats...
Mme Rouleau : …pas
déjà
dans la discussion. Soyez rassurée,
Mme la députée, que je les amène,
ces enjeux-là, là où il faut qu'ils aillent pour obtenir des résultats. Je ne
fais pas que parler, je suis aussi là pour obtenir des >résultats.
Mme
Rotiroti
:
Alors, on va s'assurer de faire le suivi là-dessus, Mme la ministre.
Alors, concernant les programmes, on va
rester toujours sur le volet touristique, il y a deux programmes
touristiques de la métropole qui sont dédiés… il y a deux programmes
dédiés à la métropole, c'est-à-dire, on a le PACTE et le PADAT. Alors, un,
c'est un Programme d'action concertée temporaire pour les entreprises, volet
Tourisme, puis l'autre, c'est un Programme d'appui au développement des
attraits touristiques. Pouvez-vous nous dire combien d'entreprises de la
métropole ont fait des demandes dans ces programmes-là? Combien ont été
acceptées et combien ont été refusées?
Mme Rouleau : Je pourrai vous
fournir cette information-là. Évidemment, je n'ai pas l'information, là, en ce
moment.
Mme
Rotiroti
: O.K.
Ça fait qu'on prend en note que vous allez nous faire suivre…
Mme Rouleau : On vous fournira
avec plaisir l'information après cette étude de crédits.
Mme
Rotiroti
:
Parfait. Merci beaucoup. Juste pour aborder le sujet…
Mme Rouleau : Ça vous démontre
à quel point je suis capable d'aller vous chercher l'information, si vous la
demandez correctement.
Mme
Rotiroti
:
Parfait. Merci beaucoup. On va être un petit peu plus précis, à ce moment-là,
dans nos questions, n'est-ce pas? Le Grand Prix de Montréal, Mme la ministre,
évidemment, on était… on comprend les retombées économiques, on comprend que
vous avez assuré la pérennité pour deux autres années, est-ce qu'on peut
s'attendre que tous les grands festivals de Montréal auront le même… vous allez
consacrer le même effort pour assurer leur pérennité, comme le Festival international
de jazz, par exemple?
• (15 h 50) •
Mme Rouleau : Alors, je l'ai
mentionné tout à l'heure, les festivals qui ne peuvent pas avoir lieu, parce
qu'il ne peut pas y avoir de rassemblement, ont vu leur financement être
comblé. On n'a rien coupé, on a financé les festivals même s'ils n'avaient pas
lieu. Alors, tout le monde est traité, là, sur le même pied d'égalité.
La Présidente (Mme Boutin) :
Il vous reste…
Mme
Rotiroti
:
Combien?
La Présidente (Mme Boutin) :
5 min 30 s. Ah! Allez-y, M. le député de Marquette.
M. Ciccone :Merci beaucoup. Merci beaucoup. Je vais prendre la balle au
bond, je vais parler d'un sujet qui touche mes responsabilités. On en a parlé,
madame… Bien, bonjour à tout le monde pour commencer. On s'est vu vendredi
dernier, lors de l'interpellation, je vous avais abordé justement sur un sujet
qui était le REM de l'Est. Charles Emond, le P.D.G. de la Caisse de dépôt
prévoit que le projet sera rentable pour l'institution... Mais cette
rentabilité... dépendra de ce que l'État consentira à verser à l'institution
pour chaque passager. Et je l'ai cité.
On a vu <dernièrement…
M. Ciccone :
...abordé
justement sur un sujet qui était le REM de l'Est. Charles Emond,
le
P.D.G. de la Caisse de dépôt, prévoit que le projet sera rentable
pour l'institution... Mais cette rentabilité... dépendra de ce que l'État
consentira à verser à l'institution pour chaque passager. Et je l'ai cité.
On a vu >dernièrement dans un...
puis on en a parlé depuis la sortie de l'article, justement, dans La Presse,
qu'il y avait une baisse d'achalandage de 10 % à prévoir en raison du
télétravail. «Le président de la Caisse de dépôt, Charles Emond, a évoqué ce
scénario mardi, mais il a bon espoir que les futurs projets immobiliers voisins
des gares vont compenser.»
«M. Emond a par ailleurs appelé à la
prudence sur la faisabilité de toutes les autres phases du REM proposées par le
gouvernement caquiste.»
Je continue. Il va falloir que seulement
40 % à 50 % des placements prévus pour le futur REM... «Il a fait
valoir que seulement 40 % à 50 % des déplacements prévus pour le
futur REM seraient attribuables au travail.»
Moi, j'ai... Il faut s'attendre, avec la
nouvelle réalité, Mme la ministre, que de plus en plus de personnes aiment
travailler à la maison. Il y a des employeurs également qui ont dit :
Tabarouette! Nos employés sont capables de travailler à la maison, ça va nous
coûter moins cher, les faire déplacer, la location de bureaux, etc. Maintenant,
s'il y a une baisse d'achalandage, d'après vous, quelle sera l'évaluation
argent, kilométrage-passager, comme on a vu, là, à 0,72 $ du kilomètre par
passager lors du premier... la phase de l'Ouest?
Puis, pour respecter la rentabilité de
8 % obligatoire de la CDPQ, à un moment donné, si on n'arrive pas à cette
rentabilité-là de 8 %, il y a quelqu'un qui va falloir qui paie, là. Est-ce
que, s'il y a une baisse d'achalandage, ça risque de nous coûter plus cher pour
le REM de l'Est pour combler le 8 %? Vous comprenez où je m'en vais, là,
avec ça.
Mme Rouleau : Alors, tout
d'abord, bonjour, M. le député, ça fait plaisir de vous revoir après ce deux heures
que nous avons passé ensemble la semaine dernière et où on a discuté notamment
de ce projet extrêmement... vraiment très important pour l'est de Montréal, bien
sûr, parce que c'est un projet qui va permettre de désenclaver des quartiers, c'est
un projet qui va permettre d'offrir enfin une mobilité adéquate à une population
qui était très mal desservie.
Un projet qui va venir répondre à une
situation que nous vivons, que nous vivions avant la pandémie, qui s'appelle la
congestion chronique et qui existe toujours en pandémie, congestion chronique.
Et je peux en témoigner, je suis sur la route, je vois, je suis dans la
congestion. Elle <existe toujours, malgré...
Mme Rouleau : …que nous
vivions avant la pandémie, qui s'appelle la congestion chronique et qui existe
toujours en pandémie, congestion chronique. Et je peux en témoigner, je suis
sur la route, je vois, je suis dans la congestion. Elle >existe
toujours, malgré le fait qu'il y ait beaucoup de personnes qui soient en
télétravail. Il y a certainement une transformation qui va se faire après la
pandémie. Il y aura des gens qui vont continuer en télétravail, mais pas tout
le monde va continuer en télétravail. Il y aura un certain pourcentage, on peut
prévoir, peut-être.
Chose certaine, l'objectif d'avancer
rapidement avec le transport collectif, c'est qu'il faut enlever des voitures
de sur la route, il faut régler ce problème de congestion et il faut amener les
gens dans un transport collectif qui sera confortable, rapide, efficace,
écologique. Alors, le REM de l'Est, il répond à ça.
M. Ciccone :Je parle de l'aspect financier, Mme la ministre, oui.
Mme Rouleau : Et l'aspect
financier, M. le député, n'a pas encore été finalisé. Il y a un projet qui est
évalué à 10 milliards de dollars, le plus important investissement dans
l'histoire du Québec, et ça se passe dans l'Est. L'investissement, le montant
total, l'évaluation totale, elle est annoncée, mais toute la discussion sur le financement
n'est pas terminée.
M. Ciccone :
S'il reste... Je vais y revenir, mais, si jamais on arrive à un point où, justement,
la participation... où on devra combler pour aller chercher la rentabilité du 8 %,
qui viendrait, là, forcément de la part du gouvernement, est-ce que le
gouvernement risque à un moment donné de se dire : Wo, wo! Ça va être trop
gros, puis on va se retirer du projet? Est-ce que c'est une possibilité?
Mme Rouleau : L'avantage
de travailler...
La Présidente (Mme Boutin) :
Malheureusement, on n'a pas le temps de répondre. Je suis vraiment désolée.
M. Ciccone :
On va y revenir. C'est parfait.
La Présidente (Mme Boutin) :
On va maintenant céder la parole au troisième groupe d'opposition. M. le député
de Matane-Matapédia, vous disposez de 14 min 30 s.
M. Bérubé : Merci, Mme la
Présidente. Mme la ministre, chers collègues.
On va parler de fierté, on va parler de
nationalisme. Chez nous, c'est inné. La fête nationale, c'est une tradition
depuis 50 ans qu'il y a deux spectacles télédiffusés, jusqu'à
l'arrivée de la CAQ. L'an dernier, ils nous prétextaient qu'avec la pandémie...
un seul spectacle télévisé, pas à Montréal, à Trois-Rivières. Cette année, même
chose, on s'en va dans Charlevoix. Et les indications qu'on a nous indiquent
que ça sera comme ça à l'avenir. C'est le choix de votre gouvernement.
Alors, plus de spectacle à Montréal
télévisé, grand spectacle. Donc, tout ce que ça faisait au plan linguistique,
d'intégration sociale et culturelle, c'est une perte importante. Ma question à
la ministre : Pourquoi elle est d'accord avec cette mesure? Et comment
elle peut accepter ça?
Mme Rouleau : Bonjour, <M.
le député...
M.
Bérubé
:
...plus de spectacle à
Montréal télévisé, grand spectacle. Donc, tout ce
que ça faisait au plan linguistique d'intégration sociale et culturelle, c'est
une perte importante. Ma question à la ministre : Pourquoi elle est
d'accord avec cette mesure? Et comment elle peut accepter ça?
Mme Rouleau : Bonjour,
>M. le député de Matane-Matapédia. Ça fait plaisir de vous voir. La fête
nationale, l'année dernière et cette année, pour de bonnes raisons, sera
télédiffusée dans des régions qui permettent de découvrir ces régions. Alors, c'est
une bonne chose. Il n'est pas dit qu'il n'y aura pas de fête nationale à Montréal
ni à Québec. Les fêtes nationales demeurent. Toutes les festivités demeurent.
Et la... Il n'est pas dit non plus que la télédiffusion ne se fera pas à Montréal.
M.
Bérubé
:
Mme la Présidente, j'invite la ministre à discuter avec la ministre de la
Culture qui a pris la décision. Manifestement, elle a consulté la ministre de
la Métropole, puis elle lui a dit non, ou elle lui a dit oui, mais le résultat,
c'est que personne n'est capable de confirmer qu'il y aura le retour de la fête
télévisée à Montréal en 2022. Si, dans à peu près un an, on n'est pas
capable de le confirmer, c'est une perte importante. Et malheureusement ça
arrive sous votre leadership. Alors, j'aurais aimé que vous puissiez me
confirmer qu'en 2022 on allait avoir le retour d'une grande fête nationale
télévisée pour l'ensemble des Québécois à partir de Montréal. Vous n'êtes pas
en mesure de le faire. Je considère que c'est une perte. Jamais un gouvernement
du Parti québécois n'aurait accepté ça. Jamais. Et c'est la différence entre
votre parti et le nôtre sur les enjeux de fierté.
Alors, à moins que vous puissiez me dire
le contraire, qu'en 2022 il y en aura un, parce que je sais de quoi
retournent les négociations actuelles avec les producteurs, 2022 n'est pas
identifié. Si c'est le cas, je me récuserai. Je dirai : Bien, j'ai erré.
Mais les indications que j'ai, c'est que ça ne revient pas à Montréal en 2022.
Donc, je laisse ça à la ministre de valider pourquoi la nouvelle... la nouvelle
décision est celle qu'on quitte Montréal pour le show télévisé. Et, autant pour
la ministre que pour son collègue du comté de Bourget, il m'apparaît que c'est
une perte. Quelqu'un a gagné quelque chose, mais Montréal a perdu.
Mme Rouleau : M. le
député, il y a fête nationale partout au Québec, fête nationale à Montréal.
Bon, la télédiffusion, l'année dernière, s'est effectivement faite à
Trois-Rivières, cette année se fait à Charlevoix. Et il n'y a rien qui indique
que la télédiffusion ne pourrait pas se faire à Montréal. Donc, il n'est pas...
Il n'est pas temps du tout de prétendre qu'il n'y a pas de fête nationale ou
qu'il n'y a pas de diffusion.
M.
Bérubé
:
Mme la Présidente, j'invite...
Mme Rouleau : En
termes... Puis en termes de nationalisme...
M.
Bérubé
:
Oui. Bien, ma question était terminée. Ils démontreront par les gestes.
• (15 heures) •
Mme Rouleau : Bon, d'accord.
M.
Bérubé
:
J'invite la ministre à discuter avec <Louise Harel, une femme qui...
>
15 h (version révisée)
<17931
Mme
Rouleau : …il n'est pas temps du tout de prétendre
qu'il n'y a
pas de fête nationale ou
qu'il n'y a pas de diffusion.
M.
Bérubé
:
Mme
la Présidente, j'invite…
Mme Rouleau : En termes…
Puis en termes de nationalisme…
M.
Bérubé
:
Oui. Bien, ma question était terminée. Ils le démontreront par les gestes.
Mme Rouleau : Bon.
D'accord.
M.
Bérubé
:
J'invite la
ministre à discuter avec >Louise Harel, une femme qui
a exercé un grand leadership pour Montréal, ça pourra l'inspirer, parce qu'elle
est dans ce dossier-là et elle partage mon opinion là-dessus.
Deuxième question, parlons de l'est de Montréal.
Mme Rouleau : …avec Mme Louise
Harel.
M.
Bérubé
: Oui,
mais je pense…
Mme Rouleau : Je suis en lien
avec Mme Harel, je suis en lien avec les différents partenaires, M. le
député.
M.
Bérubé
:
Donc, elle vous a probablement dit ce que je vous ai dit, puis elle n'a pas
plus de réponses avec vous que vous en avez avec moi.
Dossier logement. Question simple. Vous
êtes députée de Pointe-aux-Trembles, vous avez un collègue qui est député de Bourget,
vous avez le privilège de représenter la région montréalaise, l'est de Montréal,
selon vous, comme députée de Pointe-aux-Trembles, ex-conseillère municipale,
ex-mairesse d'arrondissement, est-ce qu'il y a… Puis là, êtes-vous capable de
dire à vos concitoyens qui habitent votre circonscription qu'il n'y a pas de
crise de logement à Montréal?
Mme Rouleau : On ne parle pas,
M. le député, de crise de logement, on dit qu'il y a, en fait, des secteurs où il
y a des difficultés. Il y a une question d'offre et de demande, il y a une
question de pandémie qui vient colorer la situation, et à laquelle on répond, parce
qu'il n'y a personne qui va être laissé pour compte, il n'y a personne qui va
être laissé dehors. On ne veut pas que personne ne soit laissé dehors. Et ma
collègue la ministre de l'Habitation et des Affaires municipales travaille, met
en place des mesures pour qu'on puisse répondre adéquatement aux besoins des
familles, de toutes les familles, incluant bien sûr dans mon comté.
M.
Bérubé
:
D'accord. Donc, des citoyens qui viennent vous voir dans votre bureau de circonscription
de Pointe-aux-Trembles avec des situations, là, de toute nature, qui ne
trouvent pas de quatre et demi abordable, convenable pour leur famille, vous
leur dites : Il n'y a pas de crise du logement.
Je n'en rajoute pas plus là-dessus parce
que, la suite de l'histoire, c'est vos concitoyens qui vont vous la dire. Donc,
pour Bourget, pour Pointe-aux-Trembles et pour toute autre circonscription où
la CAQ tenterait de passer ce message-là, je pense que c'est les citoyens qui
vont vous apporter cette réponse-là : Il y a une crise du logement, c'est
évident, c'est… Et j'ai l'impression que la ministre, qui a été une mairesse
très appréciée dans l'est de Montréal dans son autre vie aurait pu le dire, ça,
mais que ça semble être une consigne du gouvernement du Québec de dire :
Écoutez, dites-le pas, parce que ça va coûter cher puis c'est un aveu qui va
nous... changer notre positionnement. Alors, je le regrette franchement, parce
que je suis convaincu que la ministre, qui est une progressiste qui connaît très
bien Montréal, qui a exercé un leadership, elle le constate, mais je ne vous
demande pas d'aller plus loin, je ne voudrais pas vous mettre en porte-à-faux
avec les consignes officielles.
Toujours dans l'est de Montréal, le Stade
olympique, j'ai eu le privilège d'être son ministre responsable, Espace pour la
vie, c'est un endroit fantastique à valoriser, notamment pour le quartier
Hochelaga-Maisonneuve, et je veux parler au nom de ce quartier que je connais
bien, j'y passe beaucoup de temps, ma conjointe y habite. On parle de
construire un nouveau stade à Montréal, en tout cas, il y a des <promoteurs…
M. Bérubé : ...
le
Stade olympique, j'ai eu le privilège d'être son ministre responsable, Espace
pour la vie, c'est un endroit fantastique à valoriser, notamment pour le
quartier Hochelaga-Maisonneuve, et je veux parler au nom de ce quartier que je
connais bien, j'y passe beaucoup de temps, ma conjointe y habite. On parle de
construire un nouveau stade à Montréal, en tout cas, il y a des >promoteurs
qui veulent. Et il y a des promoteurs qui ont la chance, eux, d'avoir accès au premier
ministre, de l'avoir rencontré, puis le premier ministre est ouvert à
construire un nouveau stade. Considérant l'actif important que représente le Stade
olympique, qu'il faut valoriser dans l'est de Montréal, ce n'est pas plus
compliqué pour les gens de l'ouest de Montréal d'aller jusqu'à Pie-IX que
l'inverse, alors êtes-vous d'accord qu'il y a un stade qu'il faut prioriser,
c'est le Stade olympique, puis qu'on n'a pas vraiment besoin d'un deuxième
stade à Montréal dans le bassin Peel?
Mme Rouleau : Le Stade
olympique est important, évidemment, ça fait partie de l'emblème de la
métropole, on voit le stade sur toutes les photos, les dessins de Montréal,
fait l'objet de... va faire l'objet de certaines réfections d'ailleurs, là,
dans le budget de cette année, prévues par ma collègue la ministre du Tourisme,
responsable du Stade olympique, Caroline Proulx. Donc, le stade demeure le
stade.
Et de par le changement de loi qui fait
qu'il y a maintenant une société de développement du Stade olympique, là, je ne
sais pas si j'ai le terme exact, mais c'est vraiment une société qui a été
créée pour toute la revalorisation de ce monument important. Donc, le stade est
important.
Des promoteurs veulent le retour du
baseball à Montréal, voient le baseball au bassin Peel. On va attendre la
suite, il n'y a pas de position qui est prise.
M. Bérubé : Vous n'avez rien
contre, vous, comme députée de l'est de Montréal, vous n'avez rien contre qu'on
construise, avec des fonds publics, un nouveau stade dans l'ouest de la ville
quand on a le Stade olympique, qui est un actif fantastique pour le Québec, Montréal
et l'est de Montréal, c'est votre position?
Mme Rouleau : Il y a des possibilités
sûrement... Bien, en fait, que le baseball revienne, moi, ça me plaît. Qu'il y
ait un stade, on verra ce qui se passera, mais il y a des promoteurs qui
proposent ce site qui pourrait être un élément de développement assez important
pour le centre-ville de Montréal aussi.
M. Bérubé : O.K. Mme la
Présidente, moi, je rêve que des promoteurs de logement <social...
Mme Rouleau : ...qui
proposent ce site qui pourrait être un élément de
développement assez
important
pour le centre-ville de
Montréal aussi.
M. Bérubé :
O.K.
Mme
la Présidente, moi, je rêve que des promoteurs de logement >social aient
le même accès au premier ministre que des promoteurs de nouveau stade, ça, là,
ça me ferait plaisir de voir ça. Parce que l'accès a été immédiat, hein, il y a
quelques milliardaires qui ont demandé à avoir accès au premier ministre, ils
ont accès. Le FRAPRU n'a pas accès souvent au premier ministre. Le Mouvement
pour une démocratie nouvelle, là, qui vient d'apprendre, là, qu'une réforme du
mode de scrutin, très populaire à Montréal, ça n'arrivera pas non plus, puis
ils n'ont pas de rencontre avec le premier ministre, donc j'aimerais aussi que
ces gens-là aient accès.
Je veux parler de la situation de l'éducation
postsecondaire à Montréal. La ministre a indiqué qu'elle est à la table du Conseil
des ministres, qu'elle est là où se prennent les décisions. On est là pour la reddition
de comptes, je veux parler du projet de loi n° 61. Il
y a des cégeps partout au Québec, y compris dans ma circonscription, le petit
cégep de Matane, mais de tous les cégeps au Québec, c'est le cégep Dawson qui
remporte le pactole. Le plus grand cégep au Québec, 10 000 étudiants,
avec un très grand nombre d'allophones et de francophones, mais c'est le seul
qui obtient des millions et des millions pour agrandir son campus, puis plus
que ça, c'est dans le projet de loi n° 61, alors il
fallait accélérer en plus. Tous les D.G. des cégeps de Montréal et d'ailleurs vont
vous dire : Mais pourquoi eux? Et le symbole que ça envoie à Montréal, où
le français est menacé, est épouvantable. Et quand je vois cette décision, et
qu'on accepte, à la Coalition avenir Québec, de reconduire un projet issu du Parti
libéral, je ne suis pas surpris des libéraux, je suis surpris de la CAQ. Et de
nombreux observateurs sur le dossier linguistique vous diront qu'on ne peut pas
être crédible en langue quand on envoie un symbole aussi fort où le gouvernement
contribue, contribue à augmenter l'attraction de l'anglais à Montréal. Je
n'aurai pas accès avant 25 ans à ce que vous avez dit au Conseil des
ministres là-dessus, mais j'espère être là pour voir que vous avez manifesté
votre opposition à ce qu'on puisse financer celui-là bien avant le cégep
Maisonneuve, bien avant le cégep Ahuntsic ou cégep Rosemont. C'est une très
mauvaise décision, selon moi, mais peut-être que vous pouvez me convaincre que
c'est une bonne décision puis pourquoi, vous, vous êtes pour.
Mme Rouleau : Alors, M. le
député, 850 millions de dollars sont prévus pour la rénovation,
l'agrandissement des cégeps à Montréal. Il y a plusieurs cégeps, la majorité
des cégeps sont francophones. C'est un devoir évidemment que de faire en sorte
que nos cégeps offrent un environnement adéquat aux étudiants et que ce soit
nos <cégeps...
Mme Rouleau : ...
sont
francophones. C'est un devoir évidemment que de faire en sorte que nos cégeps
offrent un environnement adéquat aux étudiants et que ce soit nos >cégeps
francophones évidemment. Ce n'est pas que le cégep Dawson est priorisé. Il
existe, il est là, il fait partie de l'ensemble des cégeps de l'île de Montréal
et c'est le cégep, au Québec, où il y a le plus grand déficit. Alors, qu'il y
ait une aide potentielle, parce qu'il n'y a pas encore de priorisation puis il
n'y a pas encore de... le dossier n'est pas encore avancé, il n'y a absolument
rien qui a été approuvé pour le cégep Dawson....
Une voix
: ...
• (15 h 10) •
Mme Rouleau : Non.
La Présidente (Mme Boutin) :
...secondes à l'échange.
M. Bérubé : Mme la Présidente,
je m'inscris en faux, je me suis trompé, c'est le projet de loi n° 66, il
a été priorisé à la demande du cégep Dawson. Donc, pourquoi il faut rallonger
le cégep Dawson? Parce qu'on n'arrête pas de permettre aux allophones puis aux
francophones de gonfler le nombre, d'avoir les meilleurs étudiants au détriment
d'autres cégeps, notamment à Montréal.
Pour moi, c'est la pire décision au plan
linguistique, à Montréal, qui a été prise, et votre gouvernement l'a prise. Et
je n'arrive pas à croire pour qui on fait ça, parce que je n'ai jamais la
réponse de qui poussait tant pour que ça arrive dans le projet de loi
n° 66. Et, pour moi, je vais citer un auteur que le premier ministre aime
beaucoup, Mathieu Bock-Côté, c'est une trahison linguistique, ce n'est rien de
moins que ça, et je m'attendais à plus d'un gouvernement autoproclamé
nationaliste.
Mme Rouleau : Le cégep
Dawson...
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup. Malheureusement, c'est tout le temps qu'on avait pour ce bloc.
Nous revenons pour un dernier bloc avec l'opposition officielle qui dispose de
18 minutes. Député de Marquette, c'est à vous la parole.
M. Ciccone :
Merci beaucoup, Mme la Présidente. Alors, je vais continuer sur le REM de
l'Est. On s'est parlé vendredi dernier, et le fameux 2,2 milliards, là,
sur lequel on avait touché, qui est inclut dans l'enveloppe globale, là, pour
les deux projets du REM, qui est dans la colonne hors PQI, à la page a12,
je vous cite, Mme la ministre, lors de l'interpellation : « Concernant le
2,2 milliards qu'on retrouve dans le PQI, ça, c'est une réserve qui a été
faite pour des projets de transport collectif qui sont à l'étude à l'heure
actuelle [...] des projets qui pourraient voir le jour dans la région, dans la
grande région métropolitaine, pour compléter l'ensemble du réseau.»
Ma question est bien simple, Mme la
ministre est-ce qu'une partie de ce montant-là pourrait servir au prolongement
manquant, de l'aéroport à la gare intermodale de Dorval, pour venir connecter
le train d'Exo, Via Rail, la STM et, éventuellement, le train à très grande
vitesse annoncé dans le budget fédéral?
La Présidente (Mme Boutin) :
À vous la parole, Mme la ministre.
M. Ciccone :
Point d'interrogation.
Mme Rouleau : Point
d'interrogation. Ah! O.K. J'attendais la fin de votre phrase, là, puis...
M. Ciccone :
Point d'interrogation.
Mme Rouleau : O.K. Le 2,2 <milliards...
M. Ciccone :
…
dans le budget fédéral?
La Présidente (Mme Boutin) :
À vous la parole, Mme la ministre.
M. Ciccone :
Point d'interrogation.
Mme Rouleau : Point
d'interrogation. Ah! O.K. J'attendais la fin de votre phrase, là, puis...
M. Ciccone :
Point d'interrogation.
Mme Rouleau : O.K. Le 2,2 >milliards
est prévu pour des projets qui sont à l'étude à l'heure actuelle. Pour ce qui
est de cette demande, là, que vous avez déjà formulée, là, de Via Rail, qui a
été formulée par le maire de Dorval aussi, bon, pour ce secteur-là, le ministre
des Transports fédéral a fait faire une étude là-dessus, nous n'avons pas
l'étude et nous n'avons aucune demande, là, il n'y a pas de discussion avec le
fédéral, à savoir est-ce que ça va de l'avant. C'est d'abord le fédéral
qui va prendre cette décision, et nous n'avons pas demandé à la Caisse de dépôt
d'aller vers la gare de Via Rail parce que plusieurs institutions fédérales
sont réellement au coeur de cette situation.
M. Ciccone :
Merci. Mais, en même temps, c'est quand même… ça fait quand même partie d'un
projet qui est québécois, tu sais, on a galvaudé justement l'aspect fédéral,
là, dans le projet du REM, là, alors qu'on sait que l'ADM a eu de la
difficulté, une difficulté financière avec la pandémie. Quand on a eu besoin...
on fait une demande au niveau du gouvernement provincial, votre parti, on a dit
rapidement : Mais ça, c'est fédéral, c'est des terres fédérales, que le
fédéral s'arrange avec ça. Le ministre de l'Économie a vu différemment parce
que lui est venu aider l'aéroport de Montréal. Vous étiez à une grosse annonce,
il n'y a pas si longtemps, l'aéroport, vous étiez… vous avez dit, je vous cite
encore, là : « Interrogée sur la possibilité de prolonger le REM jusqu'à
la gare intermodale de Dorval, la ministre — vous — est
demeurée prudente. "C'est un dossier éminemment fédéral..."»
Mme la ministre, considérez-vous que le
REM de l'Ouest est un projet fédéral, ou c'est un projet québécois, le REM, une
fierté québécoise?
Mme Rouleau : Bien, le REM, en
général, c'est une fierté québécoise et le gouvernement fédéral y contribue
financièrement. Pour ce qui est de l'aéroport de Montréal, là, juste vous
rappeler que l'aéroport de Montréal avait décidé de construire, de défrayer
elle-même tous les coûts liés à cette station à l'aéroport. La pandémie a fait
qu'il y a eu… l'aéroport a eu certaines difficultés puis des <arrangements…
Mme Rouleau : ...
que
l'aéroport de Montréal avait décidé de construire, de défrayer elle-même tous
les coûts liés à cette station à l'aéroport. La pandémie a fait qu'il y a eu…
l'aéroport a eu certaines difficultés puis des >arrangements ont été
pris pour des prêts à l'aéroport. Alors donc, le REM, oui, c'est une fierté québécoise,
bien sûr.
M. Ciccone :
Alors, si on considère que c'est une fierté québécoise, le REM, pour venir... justement,
c'est un réseau structurant, le REM, il faut venir chercher les autres
transporteurs également et les autres services. L'ADM est d'accord avec le
prolongement du 700 mètres. Le fédéral semble être d'accord aussi parce
qu'ils ont mis 2 millions de dollars pour faire une étude. On voit que la
ville est d'accord également. On attendait, là, de voir comment le gouvernement
provincial était pour... pour se positionner.
Hier... Mardi, j'avais des crédits avec le
ministère des Transports, et je vais le citer parce que j'adore citer les gens :
« De l'autre côté , de dire qu'on ne s'intéresse pas à la connexion de la gare
de Dorval... J'ai eu, puis je vous l'avais déjà mentionné, des discussions avec
Marc Garneau et M. Alghabra en lui disant à quel point cette connexion
était importante. [...]Peu importe, là, de quelle façon, là, que cette
connexion se fera, je pense qu'il serait important qu'on n'oublie pas cette
portion de la gare [intermodale.» Et il a même mentionné que le tunnelier était
pour être là. Il fallait prendre une décision. C'est sûr que c'est un projet québécois,
vous me l'avez dit. J'ose espérer que vous allez être partie prenante et vous
allez... vous allez aider et mettre la main dans votre poche pour ce
700 mètres-là, Mme la ministre. Point d'interrogation.
Mme Rouleau : Non. Là, c'était
un point d'exclamation.
M. Ciccone : Ah! On va
vous donner un point d'exclamation. Bien oui ou non, tout simplement, ou on va
regarder ça, ou je ne sais pas.
Mme Rouleau : Bien, on
peut regarder à nouveau quelle est la position du ministre actuel sur la... du ministre
fédéral actuel à partir des études qui ont été réalisées.
M. Ciccone :
Ce que j'entends, c'est que vous êtes ouverte.
Mme Rouleau : Bien, moi, je
veux bien faciliter la mobilité. Est-ce que c'est d'un REM dont il s'agit? Je
ne sais pas.
M. Ciccone : O.K.
Parfait. On avance, Mme la ministre. On avance. Je veux vous amener... Je vous
ai parlé de Rivière-des-Prairies la semaine passée, vendredi dernier, je veux
revenir sur Rivière-des-Prairies. On met les choses en contexte, puis
corrigez-moi si j'ai tort, vous êtes la spécialiste de Rivière-des-Prairies et
Pointe-aux-Trembles parce que vous avez été mairesse. Il y a à peu près
115 000 de population si je ne me trompe pas.
Mme Rouleau : Pour
l'ensemble de Rivière-des-Prairies...
M. Ciccone :
Pour l'ensemble. Exactement.
Mme Rouleau : ...et
Pointe-aux-Trembles, là, 111 000.
M. Ciccone :
O.K. Parfait. On parle à peu près 58 000, à peu près
60 000 habitants à Rivière-des-Prairies. Pointe-aux-Trembles, c'est à
peu près 50 000, 52 000 à peu près, hein, c'est ça?
Mme Rouleau :
<Moitié-moitié...
M. Ciccone :
...
de population si je ne me trompe pas.
Mme Rouleau : Pour
l'ensemble de Rivière-des-Prairies...
M. Ciccone :
Pour l'ensemble. Exactement.
Mme Rouleau : ...et
Pointe-aux-Trembles, là, 111 000.
M. Ciccone :
O.K. Parfait. On parle à peu près 58 000, à peu près
60 000 habitants à Rivière-des-Prairies. Pointe-aux-Trembles, c'est à
peu près 50 000, 52 000 à peu près, hein, c'est ça?
Mme Rouleau : >Moitié-moitié.
M. Ciccone :
C'est un petit peu plus à Rivière-des-Prairies. Oui, un petit peu plus, un
petit peu plus.
Mme Rouleau : Mais en
fait, là...
M. Ciccone :
Mais je n'ai pas terminé ma question...
Mme Rouleau : ...en
réalité, là, il y a Rivière-des-Prairies, la Pointe-de-l'Île puis... et
Pointe-aux-Trembles.
M. Ciccone :
Je n'ai pas terminé, je n'ai pas terminé. On parle de trois à quatre stations
qui va... du REM de l'Est qui va aller dans votre comté. On parle d'une station
à l'extrémité ouest de Rivière-des-Prairies. Pourquoi considérez-vous correct d'avoir
trois ou quatre stations chez vous, dans votre circonscription, qui dessert
l'entièreté du comté, et qu'à Rivière-des-Prairies qui est enclavé... a
seulement une station à l'extrémité ouest? Et vous leur parlez, pour combler le
manque à gagner, de voie réservée. Trouvez-vous ça juste? Point
d'interrogation.
• (15 h 20) •
Mme Rouleau : L'objectif
du REM de l'Est, c'est de desservir adéquatement la population. C'est d'offrir
à la population un réseau qui va entrer dans le secteur de l'est de Montréal,
dans des secteurs qui étaient très mal desservis. Le REM, c'est comme le métro,
vous n'avez pas le métro au coin de chaque... à chaque coin de rue. Ce qui est
important, c'est d'amener les gens le plus rapidement possible, le mieux
possible à cette infrastructure qu'on met en place. Si le REM se rend à Rivière-des-Prairies,
c'est parce que nous avons voulu que cette population soit bien desservie. Puis
j'entends bien que des gens veuillent l'avoir le plus loin possible, et je
l'entends beaucoup ailleurs, tout le monde voudrait avoir le REM jusque chez
eux.
M. Ciccone :Mais la ministre... il faut comprendre que Rivière-des-Prairies
est enclavé, là. Ils sont enclavés. Vous savez ce que ça amène, un quartier qui
est enclavé. Je vous ai amenée... je vous ai invitée dans mon quartier qui est
enclavé, dans le quartier Saint-Pierre, vous avez accepté mon invitation que j'ai...
Que je vous remercie d'ailleurs pour avoir écouté les groupes concernés. Mais,
en même temps, vous savez ce que ça donne. Allez un peu plus loin et rajoutez
une station, quitte à en enlever une à Pointe-aux-Trembles... Puis on est
content pour les gens de Pointe-aux-Trembles, là, comprenez-moi bien, on est
heureux pour les gens de Pointe-aux-Trembles, mais, en même temps, il faudrait
peut-être le considérer aussi pour bien servir cet endroit de la ville de
Montréal qui est très enclavé.
Je veux changer de registre...
Mme Rouleau : M. le
député. Non, mais permettez-moi de vous répondre, là.
M. Ciccone :
Oh! j'ai-tu dit quelque chose de...
Mme Rouleau : Bien,
permettez-moi de vous dire que le REM se rend à Rivière-des-Prairies.
M. Ciccone :
À l'extrémité ouest.
Mme Rouleau : Il se rend
à Rivière-des-Prairies, dans un coin central, facile d'accès pour la <population...
M. Ciccone :
...
de la ville de Montréal qui est très enclavé.
Je veux changer de registre...
Mme Rouleau : M. le
député. Non, mais permettez-moi de vous répondre, là.
M. Ciccone :
Oh! j'ai-tu dit quelque chose de...
Mme Rouleau : Bien,
permettez-moi de vous dire que le REM se rend à Rivière-des-Prairies.
M. Ciccone :
À l'extrémité ouest.
Mme Rouleau : Il se
rend à Rivière-des-Prairies, dans un coin central, facile d'accès pour la >population.
M. Ciccone :
Merci, madame...
Mme Rouleau : Il ne s'agit, M.
le député, que de mettre une voie réservée, effectivement, sur
Maurice-Duplessis, pour compléter le réseau, ce qui va permettre à la population
entière de Rivière-des-Prairies d'avoir accès au REM, plus... et plus.
M. Ciccone :
Merci. Merci, Mme la Présidente. On comble le manque à gagner par une voie
réservée, mais on met des stations...
Mme Rouleau : ...
M. Ciccone :
Mais non, je n'ai pas terminé, je n'ai... C'est mon temps, voyons, madame...
La Présidente (Mme Boutin) :
...ça allait quand même bien.
Mme Rouleau : ...jamais, M. le
député, on ne se serait rendu à Rivière-des-Prairies s'il n'avait... s'agit que
de votre gouvernement...
M. Ciccone :
...
La Présidente (Mme Boutin) :
Bon, il reste 7 min 20 s à l'échange, je vous invite à revenir
dans votre cordialité. Ça allait bien, on continue. Allez-y, M. le député.
M. Ciccone :Merci beaucoup. Je vais vous parler d'un autre élément, parce
que lors de notre interpellation, encore une fois, Mme la ministre, de vendredi
dernier, vous avez fait référence à vos demandes au gouvernement, et vous en
avez justement parlé, là, au gouvernement, que quand vous étiez mairesse de
Pointe-aux-Trembles et Rivière-des-Prairies, vous avez adopté une motion, en
2014, je vais lire des parties, là, ça fait...
Motion demande d'ajout nouvelle voie
d'accès de l'autoroute 25 : Les citoyens de notre arrondissement...
et que ceux-ci sont mal desservis depuis la construction de ce nouveau tronçon.
Je ne lirai pas toute la motion, là, ça a été unanimement résolu. Alors, ma question,
parce que, là... Ici, c'est écrit, là, que Pointe-aux-Trembles exige du gouvernement
du Québec et de la concession A-25 l'ajout, sur l'autoroute 25, d'une
nouvelle voie d'accès. Ma question, est-ce que... n'est-ce pas... la question
n'est pas est-ce que vous allez le faire, mais vous l'avez exigé, alors à quand
le début des travaux, justement, pour la nouvelle voie d'accès de l'autoroute A-25?
Parce que vous êtes au pouvoir, maintenant, vous avez tous les pouvoirs.
Mme Rouleau : Alors, avant de répondre,
juste vous préciser encore, pour répondre à vos... à ce que vous avez dit tout
à l'heure, là, je vous le dis, je le réitère, s'il n'eut été de notre gouvernement,
ce transport collectif structurant ne se serait jamais rendu à Rivière-des-Prairies,
même si vous avez un député de LaFontaine qui est là depuis assez longtemps
pour...
M. Ciccone :
Ce n'est pas ma question.
La Présidente (Mme Boutin) :
...député, ce ne sera pas long. Laissez-la répondre.
Mme Rouleau : Assez longtemps
pour porter, à l'époque où il était au gouvernement, les demandes qui ont été
faites, demandes... Et à ce moment-là, oui, à ce moment-là, il aurait pu faire
des démarches auprès de son gouvernement puisqu'il était, je pense, associé au
ministre des Transports, il aurait pu aider à faire évoluer ce dossier-là,
auquel je crois toujours, sur lequel je continue à travailler, M. le député,
dans des circonstances <nouvelles...
Mme Rouleau : ...
gouvernement
puisqu'il était, je pense, associé au ministre des Transports, il aurait pu
aider à faire évoluer ce dossier-là, auquel je crois toujours, sur lequel je
continue à travailler, M. le député, dans des circonstances >nouvelles,
et parce qu'il y a certains développements depuis. Alors, je continue à
travailler ce dossier-là, il y a un conseiller municipal qui m'interpelle régulièrement
là-dessus, et nous sommes en lien, le ministère des Transports est en lien avec
la ville de Montréal sur ce dossier-là. Un comité a été créé exprès pour faire
évoluer ce dossier, ce qui n'existait pas à l'époque de l'ancien gouvernement.
M. Ciccone :Merci beaucoup. La séance extraordinaire du mardi 4 avril 2017,
implantation de bretelles d'accès, autoroute 25, il est proposé par Mme la
mairesse, vous, Mme la ministre. On parle encore ici de bretelles entre le
boulevard Henri-Bourassa et le boulevard Perras, ce qui cause une importante
congestion pour les citoyens prairivois. Le ministère des Transports du Québec
reconnaît la faisabilité technique durant les heures de pointe... occasionne
des inquiétudes légitimes quant à la sécurité de ce tronçon et en cas
d'incident majeur. 2017.
Questions bien simples, je vais vous les
poser en rafale, il ne me reste pas beaucoup de temps. Est-ce que la congestion
a disparu miraculeusement depuis le 1er octobre 2018? Est-ce que le
MTQ reconnaît toujours la faisabilité du projet? Est-ce qu'encore aujourd'hui
il y a encore des inquiétudes légitimes à la sécurité? Et je dirai ceci avant
de vous passer la parole, que dans le Journal Métro 2017, vous, Mme la
ministre, vous avez dit : On espère toujours une réalisation d'ici 2020.
C'est très réaliste.
Mme Rouleau : Alors, nous
sommes en 2021, M. le député, et des annonces importantes comme celle du REM de
l'Est, qui se rend à Rivière-des-Prairies, ont été faites. Donc, M. le député,
vous nous permettrez de prendre en compte l'ensemble des nouveaux événements de
ces projets extrêmement importants, structurants pour l'est de Montréal, pour
Rivière-des-Prairies, pour Pointe-aux-Trembles, pour Montréal-Nord, pour Anjou,
pour Saint-Léonard notamment, et plus encore, là, parce que prenons tous les
arrondissements, là, jusqu'au centre-ville qui vont bénéficier de ce nouveau
mode de transport. Et cette problématique qui avait été identifiée à l'époque,
aujourd'hui, on la regarde toujours, là, puis je vous dis... Bon, vous ne
voulez pas de réponse, je ne vous en donnerai pas.
M. Ciccone :
Non, non, mais c'est parce que je n'en ai pas de réponse, Mme la ministre,
parce que ce que je constate...
Mme Rouleau : Bien, je vous
dis qu'on est en... on travaille sur ce dossier-là puis on le fait...
La Présidente (Mme Boutin) :
...qu'il reste 2 min 16 s au bloc.
M. Ciccone :
Ce que je comprends, ce que je comprends Mme la ministre, c'est qu'en 2014,
2016, 2017, c'était une priorité. Le gouvernement qui était là n'avançait pas.
Ça fait trois ans que vous <êtes...
M. Ciccone :
...
Mme la ministre, parce que ce que je constate...
Mme Rouleau : Bien, je vous
dis qu'on est en... on travaille sur ce dossier-là puis on le fait...
La Présidente (Mme Boutin) :
...qu'il reste 2 min 16 s au bloc.
M. Ciccone :
Ce que je comprends, ce que je comprends Mme la ministre, c'est qu'en 2014,
2016, 2017, c'était une priorité. Le gouvernement qui était là n'avançait pas.
Ça fait trois ans que vous êtes là,
Mme la ministre. Ça fait trois ans
que vous >êtes là, Mme la ministre, presque trois ans, et ça n'a pas
bougé, ça ne semble plus être une priorité présentement pour Pointe-aux-Trembles
et Rivière-des-Prairies. Mais je vais terminer sur un point un peu plus...
Mme Rouleau : Jovial?
M. Ciccone :
...jovial, effectivement. Je vous cite encore, lors de l'interpellation de
vendredi, vous avez dit : Alors, avec ce désenclavement des quartiers,
vous savez, c'est ce que des quartiers enclavés... vous savez, ce que des... ce
sont des quartiers enclavés parce que, probablement, M. le
député — moi — vous avez votre meilleur alliée devant vous.
Mme la députée, qu'est-ce que je peux faire? Qu'est-ce que mon collègue de
LaFontaine peut faire pour Rivière-des-Prairies? Et qu'est-ce que je peux faire
pour désenclaver Saint-Pierre et porter main forte à vous aider à ce que ça
aille plus vite?
Mme Rouleau : Bien, nous
allons poursuivre nos discussions, M. le député.
M. Ciccone :
Allez-vous nous inviter?
Mme Rouleau : À quel moment?
17931 17943 M. Ciccone : Bien, on s'offre à vous, à vous
aider. Vous avez dit : Je suis votre meilleur alliée. Alors, je vous
prends comme alliée. Qu'est-ce qu'on peut faire pour vous aider? On est
disponibles pour vous parler des enjeux, moi, à Saint-Pierre, qui est enclavé,
désert alimentaire, précarité, pauvreté, c'est la même chose du côté de
Rivière-des-Prairies qui a besoin d'aide, d'être désenclavé.
Mme Rouleau : Ce n'est pas
tout à fait la même situation, là, parce que je reconnais... Puis j'y travaille
à votre dossier, d'ailleurs, là, parce que je considère que c'est quelque
chose... il faut vraiment trouver des solutions. Alors, j'y travaille, ça, je
peux vous le dire, de votre côté, là, chez vous, là.
Et pour ce qui est de
Rivière-des-Prairies, bien, le REM se rend à Rivière-des-Prairies, ce qui ne
serait jamais arrivé si je n'avais par proposé cette solution au gouvernement
et à la Caisse de dépôt, dois-je dire.
D'autre part, la question de la 25, on y
travaille, M. le député, mais on prend en contexte l'ensemble des éléments
parce qu'il y avait des propositions qui ne pouvaient pas fonctionner.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci.
Mme Rouleau : Si ça n'a jamais
été fait, c'est parce que ça ne pouvait pas fonctionner. Alors là, on trouve
des solutions autres.
La Présidente (Mme Boutin) :
Merci beaucoup, Mme la ministre. Alors, c'est tout le temps qu'on avait pour
nos blocs d'échange.
Adoption des crédits
Le temps alloué à l'étude du volet
Métropole des crédits budgétaires du portefeuille Affaires municipales et
Habitation étant presque écoulé, nous allons maintenant procéder à la mise aux
voix de ces crédits. Pour les crédits du programme 5, intitulé Promotion
et développement de la région métropolitaine, M. le secrétaire, veuillez
procéder à l'appel nominal, s'il vous plaît.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Pour les membres du groupe parlementaire formant le
gouvernement, Mme Foster (Charlevoix—Côte-de-Beaupré)?
Mme Foster : Pour.
Le Secrétaire
: Pour
les membres de l'opposition officielle, MmeRotiroti (Jeanne-Mance—Viger)?
Mme
Rotiroti
:
Contre.
Le Secrétaire
: Contre.
La Présidente (Mme Boutin) : J'avais...
je voulais également préciser que vous vous étiez engagée, lors, je crois, du
premier bloc d'échange, à fournir des renseignements aux membres de la
commission. J'imagine que vous allez pouvoir leur envoyer ça, aux membres de la
commission, par la suite.
• (15 h 30) •
Mme Rouleau : Oui. Je pourrais
<répondre maintenant...
>
15 h 30 (version révisée)
< Le Secrétaire: ...
Jeanne-Mance—Viger?
Mme
Rotiroti
:
Contre.
La Présidente (Mme Boutin) :
Je voulais
également préciser que vous vous étiez engagée lors, je
crois, du premier
bloc d'échange, à fournir des
renseignements aux
membres de la commission. J'imagine que vous allez pouvoir leur envoyer
ça, aux
membres de la commission, par la suite.
Mme Rouleau : Oui. Je
pourrais >répondre maintenant. C'est concernant Le Panier bleu?
La Présidente (Mme Boutin) :
Oui, c'est bien ça.
Mme Rouleau : Alors, 5 000 entreprises
montréalaises sont inscrites au Panier bleu.
Mme
Rotiroti
: ...le
comité, vous avez dit que vous ne participez pas à ça...
La Présidente (Mme Boutin) :
La séance est terminée, mais je vous invite à fournir les renseignements, là,
par écrit, là, aux membres de la commission, ça va être apprécié.
Documents déposés
En terminant, je dépose les réponses aux
demandes de renseignements de l'opposition.
Et, compte tenu de l'heure, la commission
ajourne ses travaux au mardi, 4 mai, à 15 h45, où elle entendra l'étude
du volet Capitale-Nationale des crédits budgétaires du portefeuille Affaires
municipales et Habitation. Merci à tous pour votre collaboration, et je vous
souhaite une excellente fin de journée.
(Fin de la séance à 15 h 31)