Journal des débats de la Commission de l'aménagement du territoire
Version préliminaire
42e législature, 1re session
(début : 27 novembre 2018)
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Le
mardi 4 juin 2019
-
Vol. 45 N° 16
Étude détaillée du projet de loi n° 16, Loi visant principalement l’encadrement des inspections en bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la Régie du logement et l’amélioration de ses règles de fonctionnement et modifiant la Loi sur la Société d’habitation du Québec et diverses dispositions législatives concernant le domaine municipal
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10 h (version non révisée)
(Dix heures quatorze minutes)
La Présidente (Mme Dansereau) :
À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum...
Des voix
:...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...s'il vous plaît, je déclare la séance de la Commission de l'aménagement du
territoire ouverte. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques. Je souhaite la
bienvenue à Mme la ministre, à Mmes les députées, à M. le député, ainsi qu'aux
invités. La commission est réunie afin de poursuivre l'étude détaillée du projet
de loi n° 16, Loi visant principalement l'encadrement des
inspections en bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la
dénomination de la Régie du logement et l'amélioration de ses règles de fonctionnement
et modifiant la Loi sur la Société d'habitation du Québec et diverses
dispositions législatives du domaine municipal.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire
: Oui, Mme
la Présidente. Mme Guillemette (Roberval) est remplacée par M. Bussière
(Gatineau); M. Provençal (Beauce-Nord) est remplacé...
La Présidente
(Mme Dansereau) : ...et modifiant la Loi sur
la Société d'habitation du Québec et diverses dispositions législatives
concernant le domaine municipal.
M. le secrétaire, y a-t-il
des remplacements?
Le Secrétaire
:
Oui, Mme la Présidente : Mme Guillemette
(Roberval) est remplacée par M. Bussière (Gatineau) ; M. Provençal (Beauce-Nord) est remplacé par M. Bélanger (Orford) ; M. Thouin (Rousseau)
est remplacé par M. Lafrenière (Vachon) ;
Mme Charbonneau (Mille-Îles) est remplacée par M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee) ; Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue)
est remplacée par M. Fontecilla (Laurier-Dorion) ; et Mme Perry
Mélançon (Gaspé) est remplacée par M. LeBel (Rimouski).
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci. Donc, ça
me prendrait aussi au consentement parce que le député de Vachon qui remplace le
député de Rousseau ne le fait que pour ce matin.
Une voix
:
Ah ! bien on l'attache ici pour la journée ou on consent, c'est ça ?
La
Présidente (Mme Dansereau) : J'aimerais
mieux un consentement.
Mme Thériault
: Ça veut dire que c'est la permission que le député de Rousseau
revienne cet après-midi que vous nous demandez, là, hein ?
Une voix
:
Consentement.
Mme Thériault
: Consentement, bien oui.
La
Présidente (Mme Dansereau) : C'est ça.
Lors de l'ajournement de nos
travaux, Mme la ministre venait de déposer un sous-amendement à l'amendement de
la députée d'Anjou—Louis-Riel. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest :
Oui. Alors, juste en fin de journée hier, on a fait la petite... le petit ajout
que vous avez eu. Est-ce que tout le monde a eu le correctif ou l'ajout, pas le
correctif, mais l'ajout ?
Des voix
:
Oui.
Mme Laforest :
Puis, est-ce que je le relis ?
La
Présidente (Mme Dansereau) : Bien, je pense
que ça serait bien de le relire.
Mme Laforest :
O.K. C'est bon. O.K. Alors :
Article 3.1 — aujourd'hui, j'ai amené mes lunettes — (Article 47 de la Loi sur le
bâtiment) :
L'amendement introduisant l'article 3.1
est remplacé par le suivant 3.1 :
L'article 47 de cette loi est
remplacé par le suivant :
«47. Un organisme public, au sens de la
Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des
renseignements personnels (chapitre A-2.1), ne peut exercer les fonctions
d'entrepreneur.
«Le présent article ne s'applique pas à la
Société québécoise des infrastructures, à la Société d'énergie de la Baie
James, à une société d'économie mixte constituée conformément à la Loi sur les
sociétés d'économie mixte dans le secteur municipal (chapitre S-25.01) et
à tout autre organisme public déterminé par règlement de la Régie.
«Ce règlement détermine les cas où un
organisme public ou une catégorie d'organismes publics peut exercer les
fonctions d'entrepreneur, ainsi que les
conditions et modalités à respecter. Ce règlement
devra tenir compte des impacts d'une telle mesure sur les entrepreneurs.»
Merci, Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Dansereau) : La parole est à
vous si vous voulez intervenir sur votre sous-amendement.
Mme Laforest :
Oui. Et juste mentionner, là, qu'on devrait voir sous-amendement en haut, O.K.,
parce que c'est juste écrit amendement. Ça fait qu'il faut ajouter sous-amendement.
Merci.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Donc, vous avez
une intervention expliquer le sous-amendement
ou...
Mme Laforest :
Oui. Bien, je peux expliquer. Hier, on avait discuté un petit peu. Vous êtes au
courant. En fait, c'était simplement pour respecter le fait que, parce que
comme je le disais auparavant, on a rencontré des associations de construction,
puis les entreprises en construction nous ont mentionné que, si c'était
possible, d'être très, très prudents parce que c'est certain qu'il y avait
comme un risque, dans cet article-là, que les municipalités deviennent de plus en
plus des entrepreneurs. Alors, c'est pour ça qu'on ajoute ce petit article-là.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y
a d'autres interventions ? Mme la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci, Mme la Présidente. Évidemment, juste préciser
qu'au départ cet article-là était dans le 401. Il a été retiré. Il n'était pas
dans le projet de loi n° 16. Donc, on suggérait à la ministre de rappeler
cet article-là parce qu'on ne peut pas s'improviser entrepreneur non plus. Je
pense que ça avait le mérite de clarifier les rôles de tous et chacun. Par
contre, il est vrai qu'il y a certaines municipalités, dont celles qui sont en
région éloignée, qui pourraient vouloir développer des projets avec des entrepreneurs.
Donc, pour ne pas... moi, je pense que c'est important de dire : Bien, les
entrepreneurs sont des entrepreneurs, les municipalités sont des municipalités.
On ne peut pas d'improviser entrepreneur non plus, mais on est capables de
comprendre que des municipalités en région éloignée qui pourraient, à partir du
moment où elles peuvent s'associer avec un entrepreneur, ça peut faire la
différence au niveau de différents projets, particulièrement pour celles qui
sont en région très, très éloignée parce que les coûts ne sont pas les mêmes
définitivement.
• (10 h 20) •
Donc, c'est sûr que, le but,
ce n'est pas que les municipalités assument tous les risques, mais que c'est
les municipalités puissent en partenariat avec les entrepreneurs sans rien
enlever aux entrepreneurs. Moi, je pense que le sous-amendement de la ministre,
ce qu'il vise à faire, c'est de définir, par règlement, dans quels cas les municipalités
pourront s'associer avec un entrepreneur pour être capables de développer un
projet. Donc, je pense qu'ici on a un très bel exemple d'un amendement qui contribue
à faire avancer les choses et à aider nos entrepreneurs et les municipalités qui
sont en région...
Mme Thériault
: ...la
ministre, ce qui vise à faire, c'est de définir par règlement dans quel cas les
municipalités pourront s'associer avec un entrepreneur pour être capables de
développer un projet. Donc, je pense ici qu'on a un très bel exemple d'un amendement
qui contribue à faire avancer les choses, à aider nos entrepreneurs et les municipalités
qui sont en région éloignée. Puis la ministre se donne toute la marge de
manoeuvre dans la possibilité de faire un règlement pour ne pas nuire aux
entrepreneurs, mais d'avoir cette possibilité-là de pouvoir aller de l'avant
avec des projets.
Donc, comme vous voyez, Mme la Présidente,
les amendements, les sous-amendements servent vraiment à bonifier les projets.
Nous, on a pensé de notre côté qu'il fallait le rajouter, la ministre était
d'accord avec un petit bémol, mais le petit bémol, ça a donné un
sous-amendement qui fait que, ce matin, tout le monde s'entend, Mme la
Présidente, puis je pense que c'est une bonne chose. Voilà.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Ça va aller? Donc, nous allons
procéder à la mise aux voix. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, il est adopté. Ça fait que là on passe... Oui.
Mme Thériault
: Juste
par souci de directive, on n'a plus besoin d'adopter l'amendement ou, nous, si
on adopte le sous-amendement et on adopte l'amendement, les deux, hein?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Non, il faut adopter l'amendement.
Mme Thériault
: Oui.
Parfait. Pas de problème.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, on va procéder tout de suite pour procéder à la mise aux voix de l'amendement.
Est-ce qu'il est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, l'amendement et le sous-amendement sont adoptés, là on passe... Donc,
nous allons passer à l'article 4. Donc, je vais donner la parole à Mme la
ministre.
Mme Laforest : On est rendu à l'article
4. C'est bon.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, l'article 4.
Mme Laforest : L'intitulé du
chapitre IV de cette loi est modifié par l'ajout, à la fin, de «professionnelle
des entrepreneurs et des constructions de propriétaires».
L'article 4. L'intitulé du chapitre IV de
la Loi sur le bâtiment. Le projet de loi permettra à la RBQ d'encadrer
l'inspection d'un bâtiment. Cet encadrement se fera notamment par la
qualification des inspecteurs en bâtiment. Étant donné cet encadrement, il
était nécessaire de modifier le titre du chapitre IV actuel «Qualification»
afin de préciser que ce chapitre ne concerne que la qualification des
entrepreneurs et des constructeurs propriétaires et pas celle des inspecteurs
en bâtiment. Les dispositions concernant la qualification des inspecteurs en
bâtiment sont prévues au chapitre V.1 «Inspection d'un bâtiment». Merci, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? Il y a des interventions?
Mme Thériault
: Vous
disiez qu'il s'agit d'un ajout, ce n'était pas à l'intérieur du 401?
Une voix
: C'est un
ajout.
Mme Thériault
: C'est
un ajout. On peut-u savoir pourquoi on ne l'avait pas dans le 401, par
curiosité?
Mme Laforest : La différence avec
le 401, c'était...
Mme Thériault
: Cet
article-là n'était pas dans le 401. Vous l'avez ajouté, je veux juste savoir
pourquoi...
Mme Laforest : O.K. C'était la
qualification.
Mme Thériault
:
...c'est parce qu'on n'y a pas pensé.
Mme Laforest : C'était à cause
de la formation... Monsieur, allez-y.
Une voix
: C'est
simplement...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Monsieur, vous devez vous identifier...
M. Beaudoin (Michel) :
Excusez. Il faut que je me nomme aujourd'hui.
Mme Thériault
: Une
fois en début de séance toujours.
M. Beaudoin (Michel) : Merci
pour les trois heures. Bonjour. Michel Beaudoin, président de la Régie du
bâtiment du Québec. Alors, c'était une clarification, c'était un manque qui
aurait dû être ajouté parce qu'on parle de qualification. Et, dans la
définition de la qualification, il fallait ajouter, entre autres, «inspecteurs
en bâtiment», puis on l'avait comme oublié dans 401.
Mme Thériault
: Ça
permet vraiment de clarifier le rôle et de la qualification des
entrepreneurs...
M. Beaudoin (Michel) : Tout à
fait.
Mme Thériault
: ...et
ceux qui construisent, les constructeurs, les entrepreneurs et séparer les
inspecteurs en bâtiment. Ça fait que c'est un oubli.
M. Beaudoin (Michel) : Tout à
fait. Tout à fait.
Mme Thériault
: Ça
fait que ça fait juste dire que tout le monde est humain, ça fait que, des
fois, on fait des lois, mais on oublie quand même des choses, parce que, tant
qu'à y être, puis on a passé à côté, là, on rajoute des choses. Mais c'est
correct, il n'y a pas de problème.
M. Beaudoin (Michel) : C'est
vous qui le dites, Mme Thériault.
Mme Thériault
: Bien,
moi, je n'ai pas de problème avec ça, je pense que, tant qu'à être dans la loi,
on est aussi bien de la faire correctement. Puis, des fois, on comprend qu'on
en profite le temps qu'on est là. Tout le monde est humain, l'erreur est
humaine, je n'ai pas de problème avec ça. Je pense qu'on a l'humilité de
pouvoir le reconnaître et effectivement je pense que, si on clarifie qu'on a
les inspecteurs en bâtiment, il faut clarifier le rôle aussi des entrepreneurs.
Donc, il n'y a pas de problème, Mme la Présidente. Je n'ai pas d'amendement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, nous allons procéder à la mise
aux voix de l'article 4. Est-ce que c'est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Adopté. Donc, nous allons passer à l'article 5, Mme la ministre.
Mme Laforest : L'article 5.
Cette loi est modifiée par l'insertion...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...la mise aux voix de l'article 4. Est-ce que c'est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Adopté.
Donc, nous allons passer à l'article 5. Mme
la ministre.
Mme Laforest : Article
5 :
Cette loi est modifiée par l'insertion,
après l'article 61, du suivant:
«61.1. La Régie peut refuser de délivrer
une licence à une personne physique, à une société ou à une personne morale qui
est en défaut de lui verser une somme d'argent qui lui est due en application
de la présente loi ou de ses règlements.
«Elle peut également refuser de délivrer
une licence si la personne physique ou l'un des dirigeants de la société ou de
la personne morale a été dirigeant d'une société ou d'une personne morale qui
est en défaut de verser à la Régie une telle somme d'argent.».
Alors, l'article 5, si je peux expliquer,
c'est que l'article proposé ici a pour objet de fournir à la RBQ les leviers
nécessaires lui permettant de recouvrer les sommes qui lui sont dues en lui
donnant le pouvoir de rendre une décision défavorable en matière de licence
lorsque le demandeur est en défaut de lui verser une somme d'argent.
Actuellement, la licence d'un entrepreneur est délivrée ou maintenue même si
celui-ci doit des sommes d'argent à la RBQ. Ainsi, le défaut de paiement de
l'entrepreneur n'a aucune conséquence sur sa licence. La même mesure est
proposée pour les autres autorisations administratives délivrées par la RBQ,
soit le certificat d'inspecteur en bâtiment, les permis et la reconnaissance
d'une personne ou d'un organisme.
Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: O.K.
Ça, c'était comme on l'avait dans le n° 401, c'est
repris mot pour mot, il n'y a pas de différence, il n'y a pas de changement,
sauf qu'à la lecture des notes explicatives, juste pour qu'on soit bien
conscients de ce qu'on fait, pour que les gens comprennent, là, il faut dire
qu'avant, quelqu'un pouvait être... pouvait passer devant la régie, pouvait
avoir une faute administrative à son dossier avec une amende, puis il peut ne
pas payer... à l'heure actuelle, il peut ne pas payer ses amendes puis il a
quand même sa licence, ça fait qu'il continue d'aller de l'avant. C'est ça?
Mme Laforest : Exact.
Mme Thériault
: Ça
fait que là, cet article-là, ce qu'il fait, c'est que, si tu es en défaut de
paiement, c'est comme... ta licence est suspendue, point. Charte canadienne?
Mme Laforest : La RBQ peut
retirer le permis.
Mme Thériault
: O.K.,
elle peut retirer?
Mme Laforest : Oui.
Mme Thériault
: O.K.
Ça fait que c'est même... Ce n'est même pas juste le non-renouvellement,
c'est : vous pouvez retirer. Avez-vous beaucoup de cas comme ça qui ne
vous paient pas présentement? Y a-tu beaucoup d'argent, là?
M. Beaudoin (Michel) : Alors,
particulièrement dans le domaine gazier, oui, il y a des permis, des fois,
qu'ils peuvent être récalcitrants, il y a des cas particuliers. Ça peut être
des montants qui peuvent être entre 5 000 $ et 1 million par
année, mais qu'on va chercher avec le temps.
Mme Thériault
: Avec
le temps.
M. Beaudoin (Michel) : Mais,
en même temps, c'est juste pour mettre de la pression supplémentaire. Je pense
qu'une licence ou un permis fait en sorte que c'est ta validité pour aller dans
le milieu de la construction, alors c'est important d'avoir une valeur, et je
pense que c'était dans l'objectif qui était atteint, là.
Mme Thériault
: Oui.
Je suis très favorable à cet article-là. Honnêtement, je pense que quand
quelqu'un ne paie pas, il faut s'assurer que... Surtout, c'est parce que vous
donnez la licence. C'est illogique. On a pensé à prévoir un paquet de cas où on
retire la licence quand les gens ont été reconnus coupables d'un paquet de
choses, puis qu'ils n'ont pas payé de l'impôt, puis ils ont fait du blanchiment
d'argent, mais on a oublié la portion pécuniaire, ce qui veut dire que
quelqu'un qui est mis à l'amende peut ne pas payer ses amendes, puis il
continue de faire «business as usual» jusqu'à tant que vous vous tanniez puis
que vous utilisiez un paquet de recours. Ça doit coûter une fortune en avocats,
en plus. Ça fait que là, là, dans la loi, vous vous donnez la possibilité d'aller
chercher tout l'argent que les gens vous doivent. C'est bien correct.
Honnêtement, je n'ai pas...
Mme Laforest : Puis en... si
je peux dire, pour répondre à votre question, si on regarde au 31 mars 2018, le
solde des comptes à recevoir à la RBQ pour l'ensemble des domaines d'activité
représentait, le solde, là, plus de 1,5 million. C'est beaucoup d'argent
pour 2 917 créances.
Mme Thériault
: C'est
correct. Non, je pense que vraiment c'est une bonne mesure.
J'avais un autre questionnement aussi par
rapport à votre dernière note explicative. Vous dites : «La même mesure
est proposée pour toutes les autres autorisations administratives délivrées par
la Régie du bâtiment.» Est-ce que ce n'est que le certificat d'inspecteur en
bâtiment, les permis et la reconnaissance d'une personne ou d'un organisme?
Est-ce que ça représente beaucoup, ça, dans les mesures administratives... les
autorisations administratives, pardon?
M. Beaudoin (Michel) : Bien,
écoutez, je vais vous répondre qu'il y a peut-être à peu près... peut-être 800
à 900 personnes qui sont touchées, là. Mais, dans l'ensemble, c'est à peu près
les chiffres, là, qui sont calculés, et beaucoup en électricité aussi, des
fois, hein?
Mme Thériault
: O.K.
Pourquoi plus en électricité?
M. Beaudoin (Michel) : Il y a
un certain nombre d'entreprises, peut-être des plus petites PME. Mais, en même
temps, il faut juste être attentif, il faut aussi une gestion du gros bon sens,
hein, puis on travaille beaucoup en collaboration avec la CMEQ ou la CMMTQ dans
le cas de ces dossiers-là. Ce n'est pas parce que quelqu'un éprouve des
difficultés peut-être dans certains cas... Alors, il y a une gestion aussi des
dossiers qui doit être faite efficacement, là, pas mettre à... enlever un
permis à quelqu'un qui, quand même, fonctionne bien où il y a eu
potentiellement un mauvais dossier. Il y a du gros bon sens dans la gestion, et
je pense qu'à la régie c'est un peu l'objectif qu'on veut atteindre.
• (10 h 30) •
Mme Thériault
: Oui,
parce que l'objectif que vous avez, ce n'est pas d'empêcher quelqu'un de gagner
sa vie, mais de s'assurer que les gens qui font des travaux de construction,
peu importe le domaine dans lequel...
10 h 30 (version non révisée)
M. Beaudoin (Michel) : ...il y
a une gestion aussi des dossiers qui doit être faite efficacement, là, ne pas
enlever un permis à quelqu'un qui, quand même, fonctionne bien, ou il a eu
potentiellement un mauvais dossier. Il y a du gros bon sens dans la gestion, et
je pense qu'à la régie, c'est un peu l'objectif qu'on veut atteindre.
Mme Thériault
: Oui,
parce que l'objectif que vous avez, ce n'est pas d'empêcher quelqu'un de gagner
sa vie, mais de s'assurer que les gens qui font des travaux de construction,
peu importe le domaine dans lequel ils oeuvrent, le fassent avec la qualité,
les règles et normes en vigueur.
M. Beaudoin (Michel) : C'est
ça, c'est ça.
Mme Thériault
: Ça
fait qu'il y a comme une différence aussi. O.K., c'est bon pour moi. Je pense
que ma collègue...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? D'autres interventions? La députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. En fait,
j'avais... ma question, c'était aussi sur le dernier paragraphe, là, des notes
explicatives. Quand on parlait des mesures proposées pour les autres
autorisations administratives délivrées par la RBQ, le certificat d'inspecteur
en bâtiment, les permis de reconnaissance d'une personne ou d'un organisme.
Donc, je comprends que ce n'est pas juste la licence en tant que telle, que ça
touche aussi d'autres permis, et c'est vraiment plus un point d'information.
Les tarifs pour ces licences-là, c'est... comme, mettons, être membre du
Barreau, c'est pour avoir ta carte annuelle, ou ta licence, c'est pour un an,
puis je me demandais, ça tourne autour de combien, ça, ces licences-là?
M. Beaudoin (Michel) : Grosso
modo, entre 600 $ et 1 200 $. Ça dépend toujours du nombre de sous-catégories,
puis ça peut monter un peu plus. Ça joue en fonction...
Mme Nichols : O.K. C'est en
fonction, si c'est un électricien, un...
M. Beaudoin (Michel) : C'est
ça, un électricien, ça dépend des sous-catégories...
Mme Nichols : ...du champ de
compétence.
M. Beaudoin (Michel) : ...ça
dépend d'une série de demandes. Mais, en même temps, quelqu'un peut facilement
s'en tirer et devenir entrepreneur puis avoir à peu près 1 200 $,
1 300 $ par mois. Je suis toujours prudent parce que...
Mme Nichols : Oui, oui. Non,
juste pour avoir une idée.
M. Beaudoin (Michel) : ...ça
dépend des sous-catégories qui sont demandées dans l'ensemble de la démarche.
Mme Nichols : Et c'est des
licences qui sont renouvelables annuellement?
M. Beaudoin (Michel) : Il
faut faire attention. On a des licences, on aussi des permis, donc c'est deux
choses, oui. Dans le cas des équipements pétroliers, c'est aux deux ans...
Mme Nichols : O.K.
M. Beaudoin (Michel) :
...dans le cas de certains autres organismes, c'est annuellement, oui.
Annuellement.
Mme Nichols : O.K.
M. Beaudoin (Michel) :
Entrepreneurs.
Mme Nichols : O.K. Donc, c'est
ce que vient compléter, dans le fond le...
M. Beaudoin (Michel) : Tout à
fait.
Mme Nichols : ...l'article
proposé, c'est que ça touche les licences, mais les permis aussi?
M. Beaudoin (Michel) : Oui.
Mme Nichols : Que vous
autorisez le renouvellement en fonction du... que le paiement... le paiement
des sommes soit à zéro finalement, là?
M. Beaudoin (Michel) : Tout à
fait.
Mme Nichols : Qu'il n'y ait
pas de somme due. O.K.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je vais céder la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
En relisant le texte, je me suis juste demandé, quand vous refusez de délivrer
la licence, ou si vous la retirez parce que vous pouvez avec ce qu'on va faire
là, le processus pour redonner le permis, est-ce qu'il va être bien long? Parce
que je me demande, là, O.K., quelqu'un qui va perdre sa licence, s'il y a des
chantiers qui sont en cours, pour un oubli, là, je comprends que vous allez
suspendre. Avant, il n'y avait pas... tu sais, il n'y avait pas vraiment
d'impact. Là, j'imagine qu'on peut prendre une des ententes de paiement à
partir du moment où la régie va dire : Vous me devez de l'argent. Mais
après ça, pour redonner le permis, est-ce que c'est long? Est-ce que c'est
fastidieux? Est-ce qu'il y a un processus qui va être mis à jour?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre ou M. Beaudoin.
M. Beaudoin (Michel) : Dans
certains cas, tout dépendants, il pourrait y avoir un reprocessus à refaire,
mais, en même temps, il y a des ententes de paiement qui peuvent être prises
pour réactiver aussi la licence. Il y a des cas par cas, ça dépend de la
récurrence, ça dépend du moment, ça dépend du temps. C'est sûr que le dossier
de l'entrepreneur va être évalué dans son ensemble, ou du détenteur de permis,
pour voir si la personne est valide ou pas, et si elle se mérite aussi la
confiance du public. À un moment donné, on peut peut-être aller jusqu'au
régisseur.
Mme Thériault
: Mais
dans le cas où vous avez suspendu, est-ce que... c'est parce que là, ça a l'air
bizarre que je m'intéresse au processus de...
M. Beaudoin (Michel) : Non,
non, c'est intéressant.
Mme Thériault
: ...on
fait quoi après pour la récupérer, cette licence-là? Parce que je pense, s'il y
a quelqu'un qui a un chantier qui est en cours, on fait quoi? Est-ce qu'on
arrête le chantier, ou s'il y a un «fast track» à quelque part? Excusez mon
anglicisme, là, y a-tu une voie rapide pour être capable de récupérer sans
pénaliser les retards sur le chantier? Puis je pense aux travailleurs aussi qui
pourraient ne pas travailler parce que l'entrepreneur a perdu son permis. Puis
là, je me dis, bien, il faut pénaliser le moins possible. C'est sûr que
l'entrepreneur doit être responsabilisé. Oui, il faut qu'il paie ses dettes,
surtout à l'État, parce que vous lui donnez le permis, ce n'est pas logique
qu'il n'ait pas payé avant, ça, c'est un autre débat, mais un coup qu'on est
là, puis qu'il ne paie pas, moi, je ne veux pas qu'on pénalise les employés. Ça
fait que là, je ne suis pas capable de voir c'est quoi le processus pour
redonner la licence, si ça va être long ou si ce ne sera pas long, puis c'est
prévu où. Ça fait que juste... Parce que là, là-dedans, moi, je ne le vois pas,
qu'il est prévu. Ça fait que je me dis, bien, s'il est prévu dans le règlement
ailleurs, parfait, pas de problème, s'il est prévu, fine, mais je veux juste
m'assurer, là, qu'on ne cause pas de tort sur un chantier, puis que les
travailleurs soient obligés d'aller chez eux, là.
Mme Laforest : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
M. Beaudoin (Michel) : Dans
un de mes rôles, quand je suis arrivé à la Régie du bâtiment, j'avais aussi la
responsabilité, comme régisseur, de suspendre, d'annuler une licence. Et il y a
toujours été convenu, dans l'ensemble des décisions, que les listes des...
quand il arrive une décision administrative ou une...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...Mme la ministre.
M. Beaudoin (Michel) : Dans
un de mes rôles, quand je suis arrivé à la Régie du bâtiment, j'avais aussi la responsabilité,
comme régisseur, de suspendre, d'annuler une licence. Et il y a toujours été
convenu, dans l'ensemble des décisions, que les listes des... quand il arrive
une décision administrative ou une décision de la part du régisseur, de voir si
la personne opère. Dans le cas comme celui-là, au préalable on va s'informer
des chantiers qui sont en cours, on ne nuira pas aux chantiers, mais il y aura
une action de prise suite aux chantiers qui auraient été pris au préalable.
Notre priorité, ce n'est pas de pénaliser le citoyen ou le client. Notre
priorité, c'est que les travaux se finissent, mais, du même coup, que les
sommes dues soient remboursées adéquatement.
Donc, les chemins, chacune des demandes
sera analysée. Là, on vient d'approuver, comme de fait, une personne, donc on
va par le temps s'apercevoir administrativement comment on va le faire. Mais il
est clair qu'on ne pénalisera pas le citoyen pour ce qui est des activités de
construction, comme on l'a toujours fait. Et particulièrement, ayant vécu
l'expérience comme régisseur me permet de prendre des décisions et voir quels
sont les chantiers qui sont en cours. Ça... assurer, Mme la Présidente, qu'on
va avoir une attention particulière et de ne pas tarder non plus dans les
décisions. Je vois ma ministre me faire un signe qu'il ne faut pas qu'ils
tardent. Elle a une très grande préoccupation au niveau des citoyens. Et, pour
nous, c'est important de le faire adéquatement aussi. Et votre question était
très légitime.
Mme Thériault
: O.K.
Est-ce que... parce que là, j'imagine qu'il y en a un, processus, quelque part,
que votre règlement le prévoit, quelque part à la régie, sinon... puis je vais
vous dire pourquoi, là, sinon, je pense qu'il serait correct qu'on prévoie par
règlement de quelle manière vous pouvez le faire sans pénaliser, quitte à aller
sur un autre article, là, qu'on prenne le temps de le faire, là.
Parce que moi, je veux juste vous donner
tous les outils correctement pour pouvoir jouer votre rôle efficacement, puis
je pense c'est correct aussi, parce que je ne voudrais pas que quelqu'un
conteste qu'est-ce qu'on est en train de faire. Puis moi, j'entends très bien
que vous avez cette sensibilité-là, mais un jour il y aura un changement de
ministre, un jour il y aura un changement de P.D.G., puis je vous souhaite de
garder votre rôle jusqu'au bout, M. Beaudoin, parce que vous faites un
excellent travail, honnêtement, vous faites un bon travail, puis tous ceux qui
sont avec vous, je n'ai pas un mot à dire sur la qualité du travail des gens de
la Régie du bâtiment, pas un, mais je me dis, un jour, il peut arriver un
changement, quelqu'un peut être ailleurs, puis je veux juste nous assurer qu'on
a toutes les bonnes dispositions puis qu'on a le bon processus pour être capables
de le faire correctement. Parce que je comprends que la ministre, elle ne veut
pas pénaliser personne, je suis d'accord avec, moi, il ne faut pas pénaliser ni
le client ni les travailleurs. Puis j'ose imaginer qu'un coup que le projet de
loi n° 16 sera adopté il y aura une campagne de sensibilisation de faite
auprès des entrepreneurs pour leur dire que, s'ils ne paient pas leurs amendes,
qu'ils peuvent perdre leur permis ou, honnêtement, on peut venir faire une
petite modification dans celui-là puis qu'on dise : Avec une date d'entrée
en vigueur qui sera déterminée... On peut faire un petit sous-amendement juste
pour s'assurer qu'on puisse le faire correctement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. J'aimerais
ça, parce que je vois que, dans le projet 162, à la commission Charbonneau,
l'article 76.1, c'est vous qui avez ajouté ça, puis en fait, ça répond à votre
question : «Une personne physique, une société ou une personne morale dont
la licence est suspendue ou annulée doit, à la demande de la régie et dans le
délai qu'elle indique, lui fournir la liste de ses travaux de construction en
cours ainsi que le nom des clients concernés et les coordonnées nécessaires
pour permettre à la régie de les joindre afin de leur fournir des informations
utiles en vue de la finalisation des travaux. Les renseignements prévus au
premier alinéa peuvent également être demandés par la régie afin de lui
permettre de s'assurer du respect de la décision qu'elle a rendue relativement
à la suspension ou à l'annulation de la licence.»
Mme Thériault
:
C'était bon.
Mme Laforest : Oui, très bon.
Des voix
: Ha, ha, ha!
Mme Laforest : Non, non, je
suis capable... Eille! Moi, je suis tellement...
Mme Thériault
: Mais
savez-vous quoi? C'est parce que...
Mme Laforest : Je suis
tellement toujours en collaboration.
Mme Thériault
: Oui,
je me souviens qu'on l'a fait, ça, parce que justement c'était une
recommandation de Charbonneau. Mais ça, c'est comment on s'y prend, mais ce
n'est pas le reste, tu sais, ça fait que ce n'est pas... Quand ce n'est pas
dans la loi, c'est facile de le contester parce que ça laisse place à
l'interprétation. Quand c'est dans la loi, ça ne laisse pas place à
l'interprétation. Ça, ça dit ce que la régie peut faire, mais ça ne dit pas le
processus de comment elle va le faire, tu sais.
Mme Laforest : Mais le
processus est établi.
Mme Thériault
: Ça
fait que c'est pour ça. Moi, je veux juste, là, qu'on se protège comme il faut
puis qu'on puisse prévoir. Ça fait que, si ça prend juste un petit amendement
pour que vous puissiez le prévoir par règlement, on va le faire.
Mme Laforest : O.K.
Mme Thériault
: Ce
n'est pas long, là, O.K.?
Mme Laforest : Est-ce qu'on
peut...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Vous voulez suspendre?
Mme Laforest : Oui, j'aimerais
ça.
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K., on va suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 10 h 40)
(Reprise à 10 h 46)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Bon, s'il vous plaît, nous allons reprendre. S'il vous plaît! À l'ordre, s'il
vous plaît!
Donc, nous allons reprendre, Mme la
ministre. La parole est ;à vous.
Mme Laforest : Oui. Alors,
bien, moi, je demanderais justement, si c'est possible, de passer à l'autre article,
le temps que les légistes écrivent...
Une voix
: Vous allez
écrire l'amendement...
Mme Laforest : Oui. Puis on va
revenir après, si vous êtes d'accord, bien entendu, mais votre proposition, je
trouvais ça intéressant puis c'est une très bonne idée, en passant, j'étais d'accord.
Mme Thériault
:
Parfait.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a consentement pour qu'on passe à l'article 6?
Mme Thériault
: Oui,
on va vous donner le consentement, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci.
Mme Thériault
: Parce
que le 6, parce qu'en plus de ça, c'est que l'article 6, il y a beaucoup de
matériel là-dedans. Donc, et je vais vous demander, Mme la Présidente, qu'on
puisse procéder vraiment alinéa... ou bien, chacun des numéros pour faire les
discussions. Donc, comme ça, ça va laisser le temps de corriger... de nous
proposer le sous-amendement qu'on pourra reprendre après. Ça me va.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, nous passons à l'article 6.
Mme Laforest : Alors, cette
loi est modifiée par l'insertion, après l'article 86.7, du chapitre suivant :
«Inspection d'un bâtiment
«86.8. Une personne physique doit, dans
les cas, aux conditions et selon les modalités déterminés par règlement de la
régie, obtenir de celle-ci un certificat afin d'exercer les fonctions
d'inspecteur en bâtiment.
«Le présent article ne s'applique pas à
une personne qui inspecte un bâtiment en vertu des pouvoirs de vérification,
d'inspection, de contrôle ou d'enquête qui lui sont attribués par une loi, ou à
une catégorie de personnes prévue par règlement de la régie.»
On commencerait l'étude sur ce point-là?
Mme Thériault
: Oui.
Mme Laforest : Merci.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce que vous avez d'autres commentaires, d'autres interventions?
Mme Thériault
: Oui.
La 86.8, Mme la Présidente, il est en tout point conforme à ce qu'il y avait
dans le 401. Donc, il n'y a pas de problème pour nous.
La Présidente (Mme Dansereau) :
C'est bon? Adopté? O.K. Donc, on continue à 86.9.
Mme Laforest : O.K. Nul ne
peut... C'est bon?
«Nul ne peut donner lieu de croire qu'il
est titulaire d'un certificat lui permettant d'exercer les fonctions
d'inspecteur en bâtiment s'il n'en est pas titulaire.»
La Présidente (Mme Dansereau) :
Y a-t-il des interventions?
Mme Thériault
: Ça,
c'est un ajout. C'est un ajout, ce n'est pas dans le 401 donc j'imagine qu'on
vient clarifier et c'est très logique de l'avoir mis là. Donc, il n'y a pas de problème.
Mme Laforest : Merci.
«86.10. La régie détermine, par règlement,
les conditions et les modalités de délivrance, de modification ou de
renouvellement d'un certificat visé à l'article 86.8, sa durée ainsi que les
conditions et les modalités que le titulaire d'un tel certificat doit
respecter.»
Mme Thériault
: J'ai
un amendement, Mme la Présidente, sur celui-là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui.
Mme Thériault
: Je
vais avoir un amendement...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui.
Mme Thériault
: ...que
je vais vous lire comme ça...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, je vous donne la parole.
Mme Thériault
:
...comme suit. Ne bougez pas... Donc, on est toujours dans l'article 86.10.
Modifier l'article 86.10 tel que proposé par l'article 6 du projet de loi :
«1˚ par l'ajout, après les mots «sa durée
ainsi que les», du mot «normes» au pluriel.»
Donc, on suspend pour vous passer l'amendement,
Mme la Présidente?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Exact. On va suspendre, puis on va vous distribuer l'amendement.
(Suspension de la séance à 10 h 50)
(Reprise à 10 h 53)
La Présidente (Mme Dansereau) :
S'il vous plaît! Vous avez tous eu la copie. Donc, je redonnerais la parole à Mme
la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. D'entrée de jeu, je vais juste dire, pour le bénéfice
de mes collègues, qu'après le mot «normes» on va mettre une virgule parce qu'on
énumère quelque chose. Donc, évidemment, ça fait partie intégrale de l'amendement.
Et tout simplement parce que, dans l'ancien projet de loi n° 401,
vous avez bien compris, Mme la Présidente, que le mot «normes» se retrouvait,
et je pense qu'il est sage de venir préciser ici parce que, bon, quand on parle
de conditions, de modalités, de normes, ce sont tous des termes qui veulent
dire précisément des choses, puis une condition, ce n'est pas une norme, puis
une norme, ce n'est pas une modalité. Donc, dans l'ancienne version, on avait
«conditions, normes et modalités» et dans la nouvelle version nous n'avons que
«conditions et modalités».
Donc, évidemment, je pense que la norme
est aussi importante, donc c'est pour ça que je me permets bien humblement de
réintroduire le mot «normes» avec sa virgule.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Oui...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Ce ne sera pas
long, mais c'est parce que, si on met «normes», il faudrait mettre virgule et
«les» après.
Mme Thériault
: C'est
parce que les «les modalités» sont là. Donc, on dit : «Les conditions,
normes et/ou...
Une voix
: Non, mais
c'est «ainsi que les normes, conditions et les...»... oui...
Des voix
: ...
Mme Thériault
: On va
mettre le «les» ou la virgule à la bonne place. Ne soyez pas inquiète, là. Ce
n'est pas... On rajoute des «les» ou des virgules, puis c'est correct. Ça va
être bien beau.
La Présidente (Mme Dansereau) :
On va apporter les corrections.
Mme Thériault
:
Parfait. On va apporter la correction.
Une voix
: ...
Mme Thériault
: Non,
c'est parce que c'était «ainsi que les conditions et les normes». Donc, on va
dire... «et les modalités», pardon. Donc, maintenant, ça va se lire comme on
l'avait avant...
Mme Thériault
:
...ne soyez pas inquiète, là, ce n'est pas...
Mme Laforest : O.K.,
parfait.
Mme Thériault
:
On rajoute des «les» ou des virgules, puis c'est correct, ça va être bien beau.
La Présidente
(Mme Dansereau) : O.K. On va apporter les corrections.
Mme Thériault
:
Parfait, on va apporter la correction. Non, c'est parce que c'était :
«ainsi que les conditions et les normes». Donc, on va dire... «et les modalités»,
pardon. Donc, maintenant, ça va se lire comme on l'avait avant, dans le 401. Ne
bougez pas. Je vais vous le lire. Dans le 401, c'est : «sa durée, ainsi
que les normes, les conditions et les modalités que le titulaire d'un tel
certificat doit respecter.» Donc, on va ajouter un «les» aussi, «les normes,».
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Juste...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Ça va?
Mme Laforest : Non, parce
qu'il avait déjà été modifié dans l'article 185 auparavant, ça fait qu'il
n'y a pas de problème. C'était déjà fait, c'était....
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, nous allons... Pour l'article 86.10,
nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que c'est adopté?
Une voix
:
L'amendement?
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, l'amendement. Je m'excuse. Oui. Donc,
c'est beau?
Une voix
: Oui.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Adopté?
Une voix
: Adopté, oui.
La Présidente
(Mme Dansereau) : O.K. Nous sommes à 86.11.
Mme Laforest : «86.11. La
Régie peut refuser de délivrer, de modifier ou de renouveler un certificat, ou
le suspendre ou l'annuler, lorsque la personne qui en fait la demande ou qui en
est titulaire :
«1° ne respecte pas l'une des conditions
ou des modalités prévues par la présente loi ou par un règlement de la Régie;
«2° — je les énumère au complet,
oui — lui a faussement déclaré des faits ou les a dénaturés, ou a
omis de lui fournir un renseignement;
«3° n'a pas donné suite à une ordonnance
délivrée en vertu de la présente loi;
«4° se retrouve en situation de conflit
d'intérêts;
«5° est en défaut de lui verser une somme
d'argent qui lui est due en application de la présente loi ou de ses
règlements;
«6° a été déclarée coupable d'une
infraction à la présente loi ou à la Loi sur la protection du consommateur
(chapitre P-40.1), si la gravité ou la fréquence des infractions justifie une
telle décision;
«7° a été déclarée coupable, dans les cinq
ans précédant la demande, d'une infraction à une loi fiscale ou d'un acte
criminel lorsque cette infraction ou cet acte criminel est relié aux activités
d'inspecteur en bâtiment que la personne entend exercer, à moins d'avoir obtenu
le pardon;
«8° a été déclarée coupable par un
tribunal étranger, dans les cinq ans précédant la demande, d'une infraction ou
d'un acte criminel visé au paragraphe 7° qui, s'il avait été commis au Canada,
aurait fait l'objet d'une poursuite criminelle;
«9° n'a pas fourni à la Régie les moyens
nécessaires pour qu'elle puisse effectuer une vérification ou un contrôle.
«Malgré le paragraphe 7° du premier
alinéa, dans les cas où l'infraction ou l'acte criminel a donné lieu à
l'imposition d'une peine d'emprisonnement, un certificat ne peut être délivré
qu'à l'expiration d'une période de cinq ans suivant la date de la fin du terme
d'emprisonnement fixé par la sentence, sauf si la personne à qui cette peine a
été imposée a obtenu le pardon.
«La Régie peut également refuser de
délivrer, de modifier ou de renouveler un certificat, ou le suspendre ou
l'annuler, lorsque la délivrance ou le maintien d'un certificat est contraire à
l'intérêt public, notamment parce que la personne qui demande un certificat ou
qui en est titulaire est incapable d'établir qu'elle est de bonne moeurs et
qu'elle peut exercer avec compétence et probité ses activités d'inspecteur en
bâtiment compte tenu de comportements antérieurs.» Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Thériault
:
Oui, Mme la Présidente, je vais vous proposer un amendement, un petit mot, là
aussi, qui, à mon sens, est fort important. Donc : Modifier
l'article 86.11, tel que proposé par l'article 6 du projet de
loi :
1° par l'ajout, au paragraphe 1°, après
les mots «des conditions», des mots «de délivrance ou tout autre norme».
Essentiellement, Mme la Présidente, on va
suspendre. Je vais vous expliquer après l'amendement.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Nous allons suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 10 h 59)
11 h (version non révisée)
(Reprise à 11 h 2)
La Présidente
(Mme Dansereau) : Nous allons reprendre. Je donne la parole à la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui, merci, Mme la Présidente. Évidemment, Mme la Présidente, comme j'ai
mentionné à plusieurs reprises, cette modification-là, cet amendement-là que je
propose était dans l'article 86.10 du projet de loi n° 401. Essentiellement,
c'est qu'on avait écrit : «ne respecte pas l'une des conditions de
délivrance ou toute autre norme, condition ou modalité prévue par règlement de
la régie», alors que la ministre, dans le paragraphe qu'elle fait, elle
dit : «ne respecte pas l'une des conditions ou des modalités prévues par
la présente loi ou par un règlement de la régie».
Il nous apparaît fort important, un,
d'ajouter «de délivrance» parce que tu as les conditions de maintien de
licence, les conditions pour pouvoir se réapproprier sa licence, la récupérer
quand on la perd, puis tu as les conditions aussi pour pouvoir avoir une
licence. Donc, vous comprendrez bien, Mme la Présidente, que les conditions
qu'on a ici se rattachent directement à la délivrance de la licence. Donc,
c'est pour qu'à notre avis les mots «délivrance ou toute autre norme» doivent
être indiqués dans la loi pour donner clairement toute la marge de manoeuvre
qu'on a besoin à la régie.
Puis vous avez compris que c'était dans
401. Donc évidemment, si on avait eu briefing avant, j'aurais pu poser la question,
puis on aurait pu le réintroduire plus facilement. Mais c'est correct.
La Présidente
(Mme Dansereau) : O.K. Il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Mais en
fait, moi, j'aimerais ça l'entendre, s'il vous plaît, parce que «toute autre
norme», donnez-moi des exemples. Parce que, nous, on trouvait «toute autre
norme» que c'était comme flou. Ça fait que comment vous le voyez? Comment vous
le lisez?
Mme Thériault
:
Bien, je vous commencerais par vous parler du mot «délivrance» qui est important
parce qu'on délivre des licences à la régie.
Mme Laforest : Oui, oui,
oui.
Mme Thériault
:
Là, vous ne l'avez pas du tout, du tout. Parce qu'on délivre une licence, on
redonne une licence, le maintien de la licence. Donc, c'est pour ça que je me
dis, lorsque la personne ne respecte pas l'une des conditions de délivrance...
Si vous avez donné une licence, il y a des conditions, et tout part du premier
moment où on donne la licence. Il y a des conditions à respecter. Donc, c'est
pour ça. Si vous dites juste l'une condition, la condition, on la ramène à
quoi? Je pense qu'il faut la ramener à la délivrance parce que là qu'on me pose
les premières conditions pour pouvoir avoir le permis. Et après ça «ou toute
autre norme, condition ou modalité prévues par règlement». Donc, si la régie,
elle dit, exemple, dans ses règles, dans ses règlements que, pour garder sa
licence, l'entrepreneur doit faire telle formation qui est supplémentaire en
vertu de tel, tel...
Mme Thériault
:
...pouvoir avoir le permis et, après ça, ou toute autre norme, condition ou
modalité prévue par règlement. Donc, si la régie, elle, dit, exemple, dans ses
règles, dans ses règlements que, pour garder sa licence, l'entrepreneur doit
faire telle formation qui est supplémentaire en vertu de telle, telle exigence,
c'est une autre norme ou une autre condition qui est demandée par la régie pour
pouvoir délivrer à nouveau une licence. On sait qu'avec le temps il peut y
avoir soit de la qualification professionnelle, soit des restrictions ou des
nouvelles conditions pour pouvoir émettre ou pas un permis.
Donc, évidemment, il me semble fort
opportun, ne serait-ce qu'au niveau d'une mise à niveau de qualification professionnelle,
exemple, bien, ça m'apparente beaucoup à une norme et une condition.
Mme Laforest : O.K. C'est bon.
En fait, c'est ça qu'on est en train de me dire, on est allé plus large, plus
global pour que justement on puisse toucher à tout ce qui est non réglementaire
dans les conditions, mais je vais demander à Nathalie pareil, parce que, moi,
j'ai besoin aussi d'éclaircissements.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Madame, si vous voulez bien vous identifier.
Mme Proulx (Nathalie) :
Nathalie Proulx, avocate, Régie du bâtiment.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a consentement?
Des voix
: Consentement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
La parole est à vous.
Mme Proulx (Nathalie) : Merci,
Mme la Présidente. Donc, dans le projet de loi n° 401, dans le fond, la
formulation que vous proposez était dans le projet de loi n° 401. On a
retravaillé les articles par la suite puis on s'est rendu compte que c'était un
peu trop restrictif de l'écrire en disant «ne respecte pas l'une des conditions
de délivrance ou toute autre norme, condition ou modalité». La façon, dont on a
l'a écrit là, on dit «ne respecte pas l'une des conditions ou des modalités
prévues par la présente loi ou par un règlement de la régie», ce qui nous
permet de viser également les conditions de maintien du certificat. Donc, par
exemple, est-ce que l'inspecteur fait bien son travail selon les normes qu'on
aura établies par règlement? Est-ce qu'il respecte les gabarits? Est-ce qu'il
fait sa formation continue, et tout? Donc, finalement, cette terminologie-là
est beaucoup plus englobante, celle qu'on a proposée dans le projet de loi
n° 16, que celle qui était dans le projet de loi n° 401.
Le fait de préciser la délivrance, ce
serait restrictif, c'est qu'on pourrait juste agir sur une condition de
délivrance puis on ne pourrait pas retirer le certificat, mais là ce serait un
pouvoir du régisseur, il ne pourrait pas retirer le certificat parce qu'un
inspecteur ne respecte pas, par exemple, la norme de pratique, la façon de
faire l'inspection. Donc, on ne pourrait pas intervenir dans un cas comme ça.
Donc, c'est pour ça qu'on a proposé une formulation plus large.
Mme Thériault
: Donc,
pour être plus englobant, vous allez dans le plus large.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui,
c'était pour... oui.
Mme Thériault
: Par
contre, moi, je vous parle, là ici, l'amendement que j'ai déposé, c'était pour
la délivrance, mais on pourrait très bien aussi, pour être très clair, parce
que le législateur ne parle pas pour rien dire puis on peut l'écrire dans la
loi et, à mon avis, on doit l'écrire, on pourrait dire «condition de délivrance
de maintien et de retrait de licence» aussi...
Mme Proulx (Nathalie) : Oui,
c'est sûr...
Mme Thériault
: ...on
pourrait le faire comme ça parce que, dans les explications que vous nous
donnez, on comprend qu'on délivre la licence, on la maintient, tu peux avoir
des conditions et on la retire. C'est les trois seuls cas dans lesquels on va
dire... une licence, on peut la donner, la maintenir puis la retirer, il n'y a
pas d'autre cas de figure.
Mme Proulx (Nathalie) : Non.
C'est sûr qu'on la délivre puis, après ça, on peut l'enlever. Donc, pour la
conserver, il faut respecter les conditions de maintien.
Mme Thériault
: O.K.
Mais, à ce moment-là, si, moi, j'ai déposé un amendement pour la délivrance
d'une licence, vous ne pensez pas que ce serait plus clair si ma collègue la
ministre déposait un sous-amendement qui dirait «les conditions de délivrance,
de maintien et de retrait de licence»? Donc, à ce moment-là, il n'y a pas d'ambiguïté,
personne ne peut contester la loi. Il n'y a pas un inspecteur en devenir qui va
dire que la régie n'a pas... c'est un nouveau chapitre qu'on écrit en fait,
puis là c'est les inspecteurs en bâtiment. Ça fait que, moi, je pense qu'il
faut vraiment écrire le tout. On donne la licence, on la retire puis on peut la
maintenir. Ça fait que toutes les conditions, tous les cas de figure sont là,
ce qui donne toute la marge de manoeuvre à la régie pour pouvoir dire : On
intervient dans tous les cas.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui,
bien, c'est sûr que ce serait plus précis...
Mme Thériault
: C'est
plus précis.
Mme Proulx (Nathalie) :
...mais le paragraphe, tel qu'il est formulé en ce moment, pourrait même
permettre d'intervenir pour un non-respect d'une autre condition qui serait
dans l'ensemble de la loi, qui ne serait peut-être pas nécessairement reliée à
l'inspecteur en bâtiment, mais c'est sûr que de...
Mme Thériault
: Sauf
que là c'est les conditions de qualification, ça fait qu'honnêtement soit que
la ministre va déposer un sous-amendement ou ma collègue va déposer un sous-amendement,
parce que, nous, il nous apparaît important de l'écrire dans la loi. C'est un
nouveau chapitre, puis on est vraiment dans des nouveaux... on est dans des
sentiers qu'on défriche. Ça va prendre trois, quatre minutes pour en écrire un
nouveau, puis ça va être clair. Merci, Me Proulx.
Mme Laforest : C'est bon. On
va suspendre, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 10)
Mme Thériault
: ...ça
va prendre trois, quatre minutes pour écrire un nouveau, puis ça va être clair.
Mme Laforest : C'est bon. On
va suspendre, Mme la Présidente.
Mme Thériault
: Merci,
Me Proulx.
Mme Laforest : C'est bon.
Mme Thériault
: Merci.
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K. Nous allons suspendre quelques minutes.
(Suspension de la séance à 11 h 10)
(Reprise à 11 h 23)
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, nous allons reprendre.
Une voix
: ...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Pardon? Nous allons reprendre. Donc, on vient
de déposer un sous-amendement, Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui.
Alors, je peux le relire, l'article 6, article 86.11 de la Loi sur le
bâtiment : Remplacer l'amendement de l'article 6 du projet de loi
concernant l'article 86.11 par le suivant :
Modifier l'article 86.11 tel quel
proposé par l'article 6 du projet de loi par l'ajout, au paragraphe 1°,
après les mots «de la régie», des mots «notamment celles de délivrance et de
maintien d'un certificat».
Ça fait que «notamment», c'est comme... on
va pouvoir inclure plusieurs cas de figure.
Mme Thériault
:
Le retrait, on ne l'a pas mis?
Une voix
: Le retrait?
Mme Thériault
:
Le retrait de la licence, non?
Une voix
: On vient le
chercher.
Mme Thériault
:
Oui... curiosité comme ça. Parce que le «notamment», c'est correct, ça lui
permet d'avoir plus de marge de manoeuvre pour d'autres choses, je n'ai pas de
problème avec ça, mais...
Mme Nichols : C'est une
bonne idée.
Mme Thériault
:
C'est même une très bonne idée, il n'y a pas de problème. Je me demandais
juste, au niveau du retrait, si on considère le retrait là-dedans ou pas.
M. Beaudoin (Michel) :
Vous allez me... Vous permettez de répondre, oui?
Mme Thériault
:
Oui.
M. Beaudoin (Michel) :
Donc, tout simplement parce que les conditions de retrait ne sont pas encore
établies et sur le principe même que ça... c'est intégré à l'intérieur de la
délivrance et du maintien. S'il y a un retrait, il y un retrait, c'est... les
conditions ne sont pas encore établies. Alors, du même coup, délivrance et
maintien, certificat va venir sur le même principe, il est encadré à
l'intérieur des deux.
Mme Thériault
:
Ça vient avec ça.
M. Beaudoin (Michel) :
Oui.
Mme Thériault
:
O.K. Sinon, on le perd, point. Parfait.
M. Beaudoin (Michel) :
Tout à fait, tout à fait.
Mme Thériault
:
Non, mais c'est juste parce qu'avec l'explication que Me Proulx nous avait
donnée, c'est pour ça que je disais, bien là, il y a trois choses qu'on peut
faire : on donne une licence, on la maintient ou on l'enlève.
M. Beaudoin (Michel) :
C'est ça, mais en même...
Mme Thériault
:
Mais, si on comprend que ça ici, c'est pour conserver sa licence au...
M. Beaudoin (Michel) :
C'est ça.
Mme Thériault
:
Parfait, pas de problème. C'est beau.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Non?
Si ça va, bien, on va mettre la mise aux voix du sous-amendement. Est-ce que le
sous-amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Donc, nous allons procéder à la mise aux voix
de l'amendement. Est-ce que c'est adopté?
Mme Thériault
:
L'amendement tel que modifié. Adopté.
Mme Laforest : De
l'amendement tel que modifié par le sous-amendement?
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui.
Mme Laforest : Oui, O.K.
C'est adopté.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Par... Oui, par le...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...du sous-amendement. Est-ce que le sous-amendement est adopté?
Des voix
: Adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, nous allons procéder à la mise aux voix de l'amendement. Est-ce que c'est
adopté?
Mme Thériault
:
L'amendement tel que modifié, adopté.
Mme Laforest : Mais
l'amendement tel que modifié par le sous-amendement?
Mme Thériault
: Oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui.
Mme Laforest : Oui? O.K. C'est
adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, par le sous-amendement. Adopté, merci. Donc...
Mme Thériault
: Un
instant. Mme la Présidente, puisqu'on vient de faire les conditions de nos 1 à 9,
après ça, bon, là, il y a des dispositions générales en fonction des autres
paragraphes, j'aimerais déposer un amendement qui va insérer deux nouveaux
numéros, deux nouveaux paragraphes, donc 10° et 11°. Donc, ça pourrait être des
conditions, ça aussi. Et je vais vous lire ça, du moment que je récupère mon
document sur lequel c'est écrit. Donc, c'est, premièrement, par l'insertion,
après le paragraphe 9°, des paragraphes suivants :
«10° est radié, s'est fait révoquer son
permis ou que son droit d'exercer des activités professionnelles a été limité
ou suspendu par un ordre professionnel dont elle était ou est membre; et
«11° fournit et maintient, par contrat
d'assurance de cautionnement ou par tout autre moyen déterminé par règlement de
la régie, une garantie contre la responsabilité qu'il peut encourir en raison
de fautes commises dans l'exercice de ses fonctions, dont les montants sont
fixés par règlement. Cette protection doit s'étendre à toute réclamation
présentée contre une personne pendant les cinq ans suivant celle où il cesse de
détenir un certificat.»
Donc, je vais vous demander de suspendre,
le temps qu'on puisse acheminer l'amendement à tout le monde.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons suspendre quelques instants.
(Suspension de la séance à 11 h 27)
11 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 11 h 41)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, nous allons reprendre nos travaux. Je céderais la parole à Mme la
ministre.
Mme Laforest : ...en fait,
pour ce qui est de l'article 10 et 11 qu'on voulait ajouter et le... oui, le paragraphe
10° et le paragraphe 11°, en fait, c'est que nous, on a regardé, puis l'article
86.10 détermine déjà par règlement les conditions et les modalités de délivrance
de modification comme on a fait tout à l'heure auparavant. Ça fait que l'article
86.10 le détermine déjà quand même.
Puis au niveau du paragraphe 10° et 11°,
bien, c'est vraiment ce qu'on va déterminer par règlement. Ça va tout se
déterminer. Ça fait que c'est pour ça qu'on ne voit pas l'utilité d'ajouter ces
deux paragraphes-là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je ne sais pas... Bon, je vais céder la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. Avant que la ministre prenne la parole, il aurait peut-être
fallu que j'explique pourquoi...
Une voix
: ...
Mme Thériault
:
...mais ce n'est pas grave. C'est correct. C'est beau.
La Présidente (Mme Dansereau) :
...
Mme Thériault
: Non,
non, c'est correct. Je sais où la ministre s'en va. Quand on regarde toutes les
conditions, O.K., le premier paragraphe, deuxième paragraphe, troisième paragraphe,
le quatrième, le cinquième, le sixième, O.K., on le dit : Qui a été
déclaré coupable; une infraction à la loi; qui est en défaut de verser une
somme d'argent. On vient de soulever tous les cas d'espèce possibles et
inimaginables, sauf ce qu'on vous introduit au paragraphe 10° puis au paragraphe
11°.
Ce qu'il faut comprendre, c'est que cet amendement-là
que je propose a été déposé par l'Ordre des ingénieurs du Québec. L'Ordre des
ingénieurs du Québec, Mme la Présidente, n'a pas été entendu en commission
parlementaire, comme vous le savez. Par contre, j'ai pris la peine de dire que
et les architectes et les ingénieurs sont des incontournables dans tout ce
qu'on s'apprête à faire au niveau du bâtiment. Ils sont aux premières loges. Il
n'y a pas rien qui peut se construire s'il n'y a pas un architecte puis un
ingénieur qui a mis son imprimatur là-dessus. Ça fait qu'évidemment je pense
que leur opinion est fort importante, Mme la Présidente. Première des choses.
Donc, deuxième des choses, ils nous ont
envoyé un mémoire, et je veux que les gens comprennent que ce n'est pas parce
qu'on ne les entend pas en commission parlementaire qu'on ne lit pas les
modifications qu'eux nous proposent et qui... Notre... C'est notre devoir en
tant que parlementaires de regarder ce que les gens qui sont dans le domaine
vont venir nous dire, surtout que l'inspection, c'est nouveau. Il y a... C'est
toute une nouvelle section qu'on introduit, toutes des nouvelles conditions
pour donner ou ne pas donner, O.K., et maintenir. C'est toutes les conditions
de base.
Ça fait qu'honnêtement, lorsqu'un ordre
professionnel, surtout les ingénieurs qui... Tout le monde sait qu'au cours des
dernières années les ingénieurs ont travaillé très fort pour être capables de
prouver qu'ils méritaient la confiance du public, puis je pense qu'ils le
méritent, Mme la Présidente. Les ingénieurs viennent nous dire ici qu'on doit
ajouter dans nos conditions, O.K., en plus de tout ce qui est... ce qui
précède... On vient clarifier que quelqu'un qui a été radié, qui s'est fait
révoquer son permis ou que son droit d'exercer des activités professionnelles a
été limité ou suspendu par un ordre professionnel dont elle était ou est
membre...
Ça, ça vient de protéger vraiment pour
s'assurer que tu ne peux pas avoir quelqu'un qui a été radié par son ordre ou
qui a perdu ses affaires, qui se ramasse comme un inspecteur. Honnêtement, là,
je pense qu'on vient protéger le public, puis c'est un ordre professionnel qui
nous le demande. C'est excessivement rare qu'un ordre va nous demander une
affaire comme ça, Mme la Présidente, mais je pense qu'un coup que le syndic,
lui, il a déclaré qu'une personne perd son permis, puis qu'il est radié par son
ordre, ce qui est écrit là, à mon sens, Mme la Présidente, mérite d'être
précisé. Ça fait que c'est pour ça que vous comprendrez que nous, on est très
en accord avec l'ajout du 10e paragraphe.
Le 11e. Bon, «fournit et maintient, par
contrat d'assurance, de cautionnement ou par tout autre moyen déterminé par
règlement de la régie...», là, ce qu'on vient faire, c'est que, dans les
conditions de délivrance, Mme la Présidente, on vient...
Mme Thériault
:
...précisé. Ça fait que c'est pour ça que vous comprendrez que nous, on est
très en accord avec l'ajout du 10e paragraphe.
Le 11e, bon, «fournit et maintient, par
contrat d'assurance de cautionnement ou par tout autre moyen déterminé par
règlement de la régie», là, ce qu'on vient faire, c'est que dans les conditions
de délivrance, Mme la Présidente, on vient s'assurer qu'il y aura une assurance
responsabilité ou un cautionnement. C'est pour ça qu'on l'a écrit, les deux,
pour faire en sorte que, si jamais il y a une faute quelque part, bien, qu'il y
ait des recours. Ça fait que moi, je pense qu'on vient ici préciser
l'importance... Puis c'est l'Ordre des ingénieurs qui nous le demande, je le
rappelle encore une fois.
Puis il y a une petite affaire, à la fin,
qui est hyperimportante aussi : «Cette protection doit s'étendre à toute
réclamation présentée contre une personne pendant les cinq ans suivant celle où
il cesse de détenir un certificat.» Ici, à la fin du paragraphe, ce qu'on vient
dire aussi, là, c'est que, si, mettons, moi, je suis inspecteur puis je décide
que j'arrête du jour au lendemain, vous savez que... Je peux bien décider de
sortir du jour au lendemain, mais je ne peux pas, sur un claquement de doigts,
arrêter complètement. Pourquoi? Parce que j'ai, comme inspecteur, déjà signé
des documents, puis ça se peut qu'il y ait quelqu'un qui se rende compte que la
job que j'ai faite, il y a quelque chose que j'ai passé à côté, puis ça mérite
que j'aie une plainte contre moi, mais qu'on s'en rende compte deux ans après
ou six mois après.
Ça fait que ce qu'on fait, c'est qu'on
vient dire la même chose que, comme j'ai déjà expliqué à Mme la ministre, quand
tu vends ta maison, bien, moi, on peut revenir contre moi pour un vice caché,
Mme la Présidente, pendant cinq ans après la transaction de la maison. Ça fait
qu'évidemment, si moi, comme citoyen, on peut revenir contre moi cinq ans après
moi parce que j'ai un vice caché, bien, il me semble que, quand c'est un professionnel...
Puis je veux aussi qu'on mette la barre
haute, là. Les inspecteurs, là, on commence. On peut-u mettre la barre haute?
On peut-u éliminer les pas bons puis les tout croches? C'est l'Ordre des
ingénieurs qui nous le demande. Bien non, bien, en partant, tu sais, on peut
dire, là... Je m'excuse, là, j'ai beaucoup de respect pour tous les
professionnels, mais si l'Ordre des ingénieurs> nous demande qu'une personne
qui a été radiée, qui s'est fait révoquer son permis ou que son droit d'exercer
des activités professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre
professionnel dont elle était ou est membre... On vient juste de tasser le
mauvais grain, Mme la Présidente, là. On peut le tasser. Il y en a qui vont
essayer de s'improviser, puis de rentrer dedans, puis dire : Je connais
mon expérience, ma feuille de route pendant 25 ans. Oui, mais, écoutez, là, il
a été radié par son ordre, à un moment donné. Bon, ça fait que moi, je pense
que... Surtout si c'est un ordre professionnel qui nous le demande. Il ne nous
demande pas ça juste pour le plaisir de nous le demander.
Puis le deuxième paragraphe, le 11°, c'est
parce qu'on aurait pu introduire un paragraphe, puis faire le débat sur un
paragraphe, puis introduire un deuxième paragraphe, puis faire le débat sur le
deuxième paragraphe. Mais ils sont aussi importants un comme l'autre, bien
qu'ils visent deux choses complètement différentes. Le paragraphe 10°, c'est
qu'on élimine les pas bons tout de suite, d'office. On ne les veut pas comme
inspecteurs. Ce n'est pas compliqué, là. On peut choisir les conditions
d'entrée, Mme la Présidente. Ce n'est pas tout le monde qui devient ingénieur.
C'est contingenté, ça aussi. Bien, je pense que c'est la même chose au niveau
des inspecteurs. À part que, quand on est un génie, comme ma collègue la
députée de Vaudreuil... Bien, elle est avocate, elle n'est pas ingénieure, mais
c'est un génie pareil.
Et le 11°, c'est sûr que vous avez compris
que là, c'est vraiment les protections, le contrat d'assurance. Parce que ça,
on se l'est fait demander, O.K. Ça fait que moi, je pense qu'on est au bon
endroit dans ce qui va tomber sous les compétences de la régie, mais il faut
prendre le temps de le préciser, et, comme ça, bien, on ne passe pas à côté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la ministre, ça va?
Mme Laforest : Non, c'est
juste qu'on partage vraiment les mêmes préoccupations, puis on veut se donner
plus de latitude, en fait. Parce que qu'est-ce qu'on... L'ordre des architectes
puis des ingénieurs, on va les rencontrer, on va écouter leurs préoccupations,
on va le faire avec eux. Alors, c'est... On ne peut pas ajouter ça parce qu'on
va le déterminer, justement, par règlement. Il y a d'autres enjeux en faisant
ça. On se posait des questions tantôt, on disait : Si, par exemple, un
avocat perd sa licence, est-ce qu'il va pouvoir devenir inspecteur? On joue
dans les ordres professionnels. Quels professionnels, de quels professionnels
on va exiger? Alors, c'est... On va les entendre, ne soyez pas inquiète, puis
on va déterminer ça par règlement. Mais j'ai les mêmes, mêmes, mêmes
préoccupations que vous.
À moins que vous essayiez de... je ne sais
pas comment... Parce que ça va être déjà déterminé, puis on va les rencontrer.
Puis, oui, on va faire attention, puis, oui, on va éliminer les pas bons, comme
vous le dites, là. C'est certain qu'on voit ça pareil. Puis c'est... Comme je
le dis, dans nos intentions, c'est ça qu'on va faire. On... C'est vraiment dans
nos intentions, alors c'est déjà là. Ça fait que c'est pour ça que... Ça,
c'était trop... c'était trop spécifique, puis même, on veut y aller plus large
peut-être, plus sévèrement. Ça fait que c'est pour ça qu'on les a enlevés.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je donnerais la parole à la députée de Vaudreuil.
• (11 h 50) •
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Alors, vous comprendrez que...
Mme Laforest : ...c'est déjà
là, ça fait que c'est pour ça que ça, c'était trop... c'était trop spécifique,
puis même on veut y aller plus large, peut-être plus sévèrement, ça fait que
c'est pour ça qu'on les a enlevés.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je donnerais la parole à la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui, merci, Mme
la Présidente. Alors, vous comprendrez que je vais encore plaider ce qu'on a
plaidé depuis le début des travaux, c'est qu'on ne rouvre pas des projets de
loi, on ne rouvre pas des projets de loi super souvent, puis je ne pense pas
qu'on va revenir... qu'on va rouvrir, dans un avenir rapproché, le présent
projet de loi. Donc, une fois de plus, tu sais, je propose que ce soit plus
inclusif, qu'on mette déjà toutes les normes. Je pense que ce que ma collègue
propose, c'est de le détailler, et il ne faut pas non plus négliger... je
comprends que c'est une recommandation de l'Ordre des ingénieurs du Québec,
mais ça s'applique aussi... ça ne s'applique pas juste pour les ingénieurs du
Québec, là, ça s'applique à un ensemble, ça s'applique à un ensemble. Donc,
c'est une mesure encore de protection qui est non négligeable.
Je pense que c'est un minimum, je pense
qu'encore une fois de plus, on se permet de le faire par règlement, mais je
pense que c'est un minimum d'inclure, d'inclure tout ça dans le présent
article. Je donne un exemple, là. On peut prendre le Barreau, on fait partie
d'un ordre professionnel que ce soit l'Ordre des ingénieurs, l'Ordre des
architectes. Je prends, par exemple, le Barreau, on fait partie de l'ordre, on
a des assurances. Donc, je pense que c'est dans ce sens-là qu'on dépose
présentement l'amendement. Puis on peut peut-être même reprendre le détail, je
n'ai pas le libellé...
(Consultation)
Mme Nichols : C'est ça, en
fait, c'est que c'est le 86.11, on dit que «la régie peut refuser de délivrer,
de modifier ou de renouveler un certificat, ou le suspendre ou l'annuler,
lorsque la personne qui en fait la demande ou qui en est titulaire». Voilà. Et
voilà c'est ce qu'on propose, c'est d'ajouter «de respecter les conditions de
délivrance ou des modalités prévues par la présente loi». Et voilà, en fait, je
ne veux pas le reprendre... je ne veux pas le relire textuellement, mais c'est
ce qu'on propose, entre autres, dans l'amendement. Je comprends les critères,
mais je pense qu'il faut...
Mme Laforest : Non, mais je
vais juste vous donner un exemple. Quand on a rencontré les associations, si je
regarde juste l'article 11, les associations nous ont demandé, nous ont dit... Je
comprends la situation, mais on s'est fait dire que cinq ans, c'était énorme.
Je ne dis pas qu'on a dit tout de suite qu'on allait diminuer la période sur
cinq ans, sauf qu'on s'est fait vraiment demander de réfléchir si la période de
cinq ans était la bonne. Ça fait que c'est sûr que...
Parce que cinq ans pour, admettons, quelqu'un
qui commence ou, peu importe, ça fait deux, trois ans qu'il pratique, puis dans
cinq ans... ne peut pas revenir avant cinq ans, il y en a plusieurs qui
démissionnent puis qui changent complètement de domaine. Mais je n'ai pas dit
que j'allais diminuer le délai de cinq ans.
Puis au niveau, bien, du paragraphe 10°,
comme je le dis, bien on va le déterminer par règlement, ça va être fait, ça va
être vraiment... on va le faire, il n'y a aucun problème. Puis, oui, on va les
rencontrer, les architectes et les ingénieurs. Je le redis : on va le
faire. Je ne sais pas qu'est-ce que ça pourrait ajouter comme tel parce que
c'est déjà indiqué dans l'article 86.10. Je ne sais pas vraiment qu'est-ce que
ça viendrait bonifier, si je peux dire, là.
Mme Nichols : Bien, en fait,
moi, mon questionnement, c'est que la règle du cinq ans, elle est déjà là. Je
comprends qu'on veut la... Mais je ne sais pas quelles rencontres vous avez
eues puis qu'est-ce que vous envisagez, là, quand...
Mme Laforest : Non, je
n'envisage pas la diminuer.
Mme Nichols : ...on vous dit
que le cinq ans est trop long...
Mme Laforest : Je n'envisage pas
du tout de la diminuer, sauf qu'il y a eu beaucoup de discussions, ça fait que
là, c'est sûr que je suis comme... c'est important pour nous, en fait, de voir
ça par règlement. Puis ne soyez pas inquiète, ça... Le projet de loi, là, ça ne
se fera pas dans quatre ans, là. On va les rencontrer, on va l'ajouter, il n'y
a pas de problème. Mais de la manière que vous le demandez tout de suite, je
trouve que c'est précipité.
Mme Nichols : Puis mettons
qu'on fait abstraction du paragraphe 11°, là, dans l'amendement, si on revient
sur le 10°, alors qu'on dit qu'«est radiée, s'est fait révoquer son permis ou
que son droit d'exercer des activités professionnelles a été limité ou suspendu
par un ordre professionnel dont elle était ou est membre», sur cette...
Mme Laforest : Là, vous dites,
on enlèverait le 11° puis on garderait le 10°?
Mme Nichols : En fait, bien,
ce que...
Mme Thériault
: ...la
discussion sur le 10°...
Mme Nichols : Oui. Moi, je
voulais plus vous entendre, ou je voulais faire la discussion sur le paragraphe
10° qui est soumis dans l'amendement.
Mme Laforest : Bien, en fait,
vous voulez m'entendre pour dire que je vais rencontrer l'Ordre des ingénieurs,
puis des architectes, pour on va déterminer avec eux? C'est ça que vous voulez
entendre?
Mme Thériault
: Non.
Mme Nichols : Non, non, non.
Bien, en fait, non, ce n'est pas là où je m'en allais. Je m'en allais... nous,
dans le fond, on vous met... on vous soumet l'amendement que... «est radiée,
s'est fait révoquer son permis», et c'est plus... En fait, je comprends que
votre position est de ne pas l'inclure dans le 86.11. Donc, moi, j'aurais aimé
plus entendre vos...
Mme Nichols : ...non, non,
non, mais enfin, non, ce n'est pas là où je m'en allais. Je m'en allais...
Nous, dans le fond, on vous met... on vous soumet l'amendement que «est radié,
s'est fait révoquer son permis». Et c'est plus... en fait je comprends que
votre position est de ne pas l'inclure dans le 86.11. Donc, moi, j'aurais aimé
plus entendre vos critères ou entendre la discussion relativement à ce paragraphe-là
qui est soumis.
Mme Laforest : En fait,
là, c'est ça, l'affaire, c'est que c'est trop restrictif pour la RBQ.
Mme Nichols : Ah! O.K.
Mme Laforest : C'est ça
qu'on m'a dit, qu'on ne peut pas aller de l'avant parce que c'est trop
restrictif. Donc, il faut continuer d'avoir des rencontres. Je pense que
c'est...
Mme Nichols : On dit que
c'est trop restrictif. Pouvez-vous peut-être nous donner des exemples de
qu'est-ce qui peut être trop restrictif?
Mme Laforest : Oui,
Michel, vas-y.
M. Beaudoin (Michel) :
Alors, on a écouté les consultations. On a des représentations qui nous sont
faites. Les gens veulent être de nouveau consultés auprès de la régie. 86.10
nous donne tous les pouvoirs au niveau du cautionnement, des assurances, de l'encadrement
des activités, d'aller voir éventuellement commet on va encadrer une activité
d'inspection. Alors, chacune des associations est prévue dans le cadre de la
planification. Et, quand on a fait 86.11, c'était en fonction de ce qu'on
vivait au niveau des entrepreneurs, s'assurer de ne pas oublier la partie qui
nous liait aux activités de l'entrepreneur. Mais, en même temps, 86.10, par les
consultations, va nous faire mettre par règlement de venir tout toucher ce que
vous venez de dire. Et ces gens-là sont prévus dans la consultation, et il y a
du travail à faire éventuellement.
Mme Nichols : J'ai
l'impression qu'on mélange la notion de l'entrepreneur puis l'inspection. J'ai
l'impression qu'on mélange les deux.
M. Beaudoin (Michel) :
Je vais vous rassurer, la réponse est non. Mais il y a quand même... dans la
probité, il y a des liens à faire avec les activités qu'on touche au niveau des
permis. Ça va nous permettre, nous autres, de s'assurer que les gens... Et
l'objectif, c'est quoi? C'est de s'assurer que le citoyen ait un inspecteur qui
soit «clean», propre, et c'est sur ce principe-là qu'on va aller revoir
l'ensemble des gens. Et tout ce que vous dites depuis tantôt, 86.10 va nous
permettre de le faire.
Mme Nichols : Mais le
paragraphe 10, là, qu'on vous soumet, ça va exactement dans le même sens
des explications qui viennent d'être données. Donc, ce n'est pas... selon moi,
ce n'est certainement pas trop restrictif. Ça encadre vraiment.
M. Beaudoin (Michel) :
Je vais le répéter simplement, 86.10 nous permet de le faire.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Je donne la parole à la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui. Mme la Présidente, si, dans le 86.11, on prend la peine de préciser 1er,
2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e alinéa. On précise. Précisément, on vient dire, on
écrit, dans la loi, pas dans un règlement, là, que :
«La régie peut refuser de délivrer, de
modifier ou de renouveler un certificat, ou le suspendre ou l'annuler, lorsque
la personne qui en fait la demande ou qui en est titulaire :
«1° ne respecte pas l'une des
conditions — comme on l'a arrangé.
«2° lui a faussement déclaré des faits ou
les a dénaturés, ou a omis de lui fournir un renseignement;
«3° n'a pas donné suite à une ordonnance
délivrée en vertu de la présente loi;
«4° se trouve en situation de conflit
d'intérêts;
«5° est en défaut de lui verser une somme
d'argent...
«6° a été déclarée coupable d'une
infraction à la présente loi...
«7° a été déclarée coupable, dans les cinq
ans précédant la demande, d'une infraction à une loi fiscale ou d'un acte
criminel lorsque cette infraction ou cet acte criminel...
«8° a été déclarée coupable par un
tribunal étranger, dans les cinq dernières années...»
On vient... ici, c'est toutes des conditions
pour tasser les pas bons de l'inspection. Nous, ce qu'on vient vous dire, à la
demande de l'Ordre des ingénieurs, parmi les conditions des pas bons, rajouter
la 10e, là, qui est : «Une personne qui est radiée, s'est fait révoquer
son permis ou que son droit d'exercer des activités professionnelles a été
limité ou suspendu par un ordre professionnel dont elle était ou est membre.»
On vient d'ajouter une condition expresse
d'exclusion volontairement pour que les pas bons ne soient pas là. Je comprends
que, dans l'amendement qu'on a proposé, c'est deux amendements différents dans
le même. On aurait pu déposer le 10 puis on aurait pu déposer le 11, O.K.,
séparément parce que c'est dans les conditions générales. Mais, nous, là, tout
ce qui précède le 10, là, c'est toutes des exclusions. C'est ça que vous
faites : «Ne pas fournir à la régie les moyens nécessaires pour qu'elle
puisse effectuer une vérification ou un contrôle.» Vous excluez quelque chose.
Nous, on vient de vous dire :
Voulez-vous ajouter là-dedans le monde qui ont perdu leurs permis ou bien
qu'ils ont... C'est l'Ordre des ingénieurs qui le demande. C'est un ordre qui
le demande. L'ordre fait quoi? Je le rappelle. Les ordres sont là pour garantir
la protection du public, puis protection du public, protection de ce qu'on
achète en habitation. Protection de qui va devenir inspecteur, c'est ça qu'on
est en train de faire. C'est ce que l'Ordre des ingénieurs nous demande de
faire. Puis honnêtement ça ne peut pas être plus clair que ça.
• (12 heures) •
Si on ne peut pas être inspecteur parce
qu'on a été condamné dans un pays étranger à faire d'autres choses, si on ne
peut pas être inspecteur parce qu'on a été condamné en vertu d'une fraude
fiscale qu'on a faite ou d'une loi fiscale, je ne vois pas pourquoi on ne
prendrait pas le 10e paragraphe puis qu'on ne dirait pas qu'une personne
qui a été radiée et qui s'est fait révoquer son permis ou... qu'elle n'a pas
d'affaire là. Honnêtement, c'est un ordre professionnel qui nous le demande,
qui est là pour contrôler la sécurité puis la protection du...
12 h (version non révisée)
Mme Thériault
:
...fraude fiscale qu'on a faite ou d'une loi fiscale, je ne vois pas pourquoi
on ne prendrait pas le 10e paragraphe puis qu'on ne dirait pas qu'une personne
qui a été radiée et qui s'est fait révoquer son permis, que, elle, elle n'a pas
d'affaire là. Honnêtement, c'est un ordre professionnel qui nous le demande,
qui est là pour contrôler la sécurité puis la protection du public.
Je comprends, Mme la Présidente, qu'en
ayant déposé le 11e paragraphe en même temps la discussion est beaucoup plus
large puis que ça peut porter à confusion. Ça fait que je ne suis pas obligée
de faire le débat sur le 11, là, mais le 10, honnêtement, il est en droite
ligne avec les autres exclusions. Puis je comprends que, le 11, on peut aller
aller sur les assurances pour les cinq ans comme les gens nous l'ont demandé.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la députée, compte tenu de l'heure, nous allons suspendre les travaux.
(Suspension de la séance à 12 h 1)
15 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 15 h 39)
La Présidente (Mme Dansereau) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électriques.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 16,
Loi visant principalement l'encadrement des inspections en
bâtiment et de la copropriété divise, le remplacement de la dénomination de la
Régie du logement et l'amélioration de ses règles de fonctionnement en
modifiant la Loi sur la Société d'habitation du Québec et diverses dispositions
législatives concernant le domaine municipal.
Lors de la suspension de nos travaux, la porte-parole
de l'opposition officielle, la députée d'Anjou—Louis-Riel, avait la parole sur
l'amendement qu'elle a présenté. Mme la députée, désirez-vous poursuivre?
• (15 h 40) •
Mme Thériault
: Oui,
je vais poursuivre, Mme la Présidente, parce qu'il y a des gens qui viennent de
se joindre à nous, qui suivre nos travaux, et l'amendement...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...la suspension de nos travaux, la porte-parole de l'opposition officielle, la
députée d'Anjou—Louis-Riel, avait la parole sur l'amendement qu'elle a
présenté. Mme la députée, désirez-vous poursuivre?
Mme Thériault
: Oui,
je vais poursuivre, Mme la Présidente, parce qu'il y a des gens qui viennent de
se joindre à nous, qui suivent nos travaux. Et l'amendement que j'ai déposé...
il y a deux articles, l'article 10, c'est une chose, l'article 11, c'en est une
autre. L'article 10, comme j'expliquais avant qu'on suspende les travaux pour
l'heure du lunch, Mme la Présidente, ce sont les conditions qui fait que la
régie peut refuser de délivrer, de modifier, ou de renouveler, ou de suspendre,
ou d'annuler un certificat pour une personne qui en fait la demande ou qui en
est titulaire. Puis, dans ce qu'on a déjà dans le 86.11, on parle des personnes
qui ont été déclarées coupables d'une infraction à la présente loi, d'une
personne qui a déclaré coupable dans les cinq ans précédant la demande, d'une
infraction à une loi fiscale ou d'un acte criminel, qui a été déclarée coupable
dans un tribunal étranger, qui n'a pas donné suite à une ordonnance délivrée en
vertu de la présente loi, quelqu'un qui se trouve en situation de conflit
d'intérêts, toutes les bonnes raisons pour lesquelles on devrait ne pas
considérer une candidature d'une personne pour lui donner un permis
d'inspecteur, d'inspecter un bâtiment.
Mme la Présidente, l'Ordre des ingénieurs
du Québec nous a demandé de déposer deux amendements, O.K.? On l'a mis dans un
amendement. L'article 10 vient dire ici : Est radiée... O.K., ça fait que
c'est la même lignée de ce que je viens de vous lire, c'est une raison pour ne
pas donner un permis : «Est radiée, s'est fait révoquée son permis ou que
son droit d'exercer des activités professionnelles a été limité ou suspendu par
un ordre professionnel dont elle était ou est membre». Donc, on décide dans
86.11 et les alinéas tout ce qui fait que quelqu'un ne sera pas membre, ou ce
qui est en défaut, ou qui n'est pas correct, on tasse les pas bons, on s'assure
que les pas bons ne puissent pas rentrer ou que les moyens pas bons ne puissent
pas rentrer. C'est ça qu'on fait. Ça fait que là on vient rajouter quelque
chose qui nous a été demandé par l'ordre professionnel des ingénieurs. Les
ordres professionnels sont là pour la protection du public. On est en train
d'imposer l'inspection des bâtiments, de l'encadrer, de le définir, pourquoi?
Pour la protection du public et de la protection d'achats que les gens vont
faire.
Quant à l'article 11, parce que j'aurais
pu faire deux amendements différents pour déposer le 10 puis le 11, ça fait
que, si vous voulez, on peut... dans la procédure, on peut retirer l'article 11
qui peut être introduit. Je vais vous lire, Mme la Présidente, ce qu'on nous a
envoyé sur l'heure du midi qui justifie parfaitement l'intervention que j'ai
faite avant. On dit ici : «Bonjour, madame — en parlant de moi,
c'est parce que je ne peux pas me nommer, je ne me nommerai pas — a
parfaitement raison, une assurance EO — donc, c'est responsabilité
professionnelle — doit rester en vigueur minimum cinq ans après le
départ de l'inspecteur pour quelque raison que ce soit. La police d'assurance
ou le cautionnement doit en tenir compte. Je vous propose d'en faire un point
distinctif. Voici la clause 6.6 du règlement de l'ordre des technologues en
architecture.» Et ce sont les professionnels qui nous envoient les amendements
à faire. Ça fait que je ne suis pas dans le champ, je suis au bon endroit. Ça
fait qu'évidemment, quand on dit : Règlement sur l'assurance de la
responsabilité professionnelle des membres de l'Ordre des technologues
professionnels du Québec, 6.6 : «L'engagement de l'assureur
d'étendre la garantie à toute réclamation présentée contre l'assuré ou ses
héritiers pendant les cinq années suivant la période de garantie au cours de
laquelle celui-ci procède ou cesse d'exercer la profession». Donc,
évidemment... Celui-ci décède — pardon — ou
cesse d'exercer la profession. Et ça, ça a été envoyé par la Corporation des
inspecteurs vérificateurs de qualité de la propriété, Mme la Présidente. Donc,
évidemment, M. Roy, qui est le président, merci d'éclairer les travaux de la
commission.
Les travaux de la commission, là, quand on
entend des gens, ça vient nous dire ce qui est bon, ce qui n'est pas bon, ce
qu'on peut faire de plus, qu'est-ce qu'on ne doit pas oublier. On est en train
de nous dire ici que l'assurance responsabilité, là, le point que j'ai débattu
avant qu'on aille manger, c'est important. Ça fait que le paragraphe 11°, c'est
ça qu'il vise. Ça fait que je comprends qu'à un moment donné, Mme la
Présidente, on n'a pas regardé toutes les choses, mais honnêtement, là, sur
celle-là, je pense que tout le monde devrait certainement prendre la parole
là-dessus. Parce que je le rappelle, on est en train de faire quoi
essentiellement, dans le projet de loi n° 16, qui visait les mêmes
objectifs que le projet de loi n° 401, Mme la Présidente? Encadrer
l'inspection en bâtiment. Encadrer, c'est définir toutes les règles, parce que
c'est nouveau, ça n'existe pas, on est en droit nouveau. Ça fait que c'est
normal qu'on puisse dire à qui on ferme la porte, hein? Mais vous savez, Mme la
Présidente, que quelqu'un qui a un dossier criminel ne peut pas aller enseigner
avec des enfants, hein, vous savez ça. Bien, parfait, ici, c'est la même chose
qu'on fait, c'est l'inspection en bâtiment. La maison qu'on va acheter, le bien
le plus précieux, on ne veut pas que le monde s'improvise inspecteur en
bâtiment. On peut-u faire en sorte que quelqu'un qui n'a pas payé ses impôts ou
bien qui a fraudé le gouvernement, qui a fait du travail au noir, ne puisse pas
être inspecteur? C'est ça qu'on dit. Parfait, je suis d'accord, toute la ligne.
Mais je viens dire aussi qu'un professionnel qui a été radié par son ordre, là,
hein, puis on en a déjà vu, des professionnels, dans d'autres ordres, dans le
domaine de la santé, qui ont été radiés de leur ordre puis qui se sont...
Mme Thériault
: ...ou
bien qui a fraudé le gouvernement, qui a fait du travail au noir, ne puisse pas
être inspecteur. C'est ça qu'on dit. Parfait, je suis d'accord, toute la ligne.
Bien, je viens dire aussi qu'un
professionnel qui a été radié par son ordre, là, hein, puis on en a déjà vu,
des professionnels, dans d'autres ordres, dans le domaine de la santé, qui ont
été radiés de leur ordre puis qui se sont transférés dans d'autre chose, ils
ont changé de province puis ils ont continué de faire des dégâts majeurs.
Bien là, on est dans l'inspection des
bâtiments. On est dans les critères qui vont définir un bon inspecteur, puis ce
qu'on peut faire, puis on tasse le pas bon. C'est ça qu'on fait. Ça fait
qu'honnêtement, là, moi, je pense que, si on veut bien discipliner cette
nouvelle discipline là, cette nouvelle profession, bien que ce ne soit pas un
ordre professionnel, si on veut l'encadrer correctement, on peut-u s'assurer
qu'au départ, là, à tout le moins, minimum, que le monde qui rentre soit les
bonnes personnes? Puis là on le voit là-dedans, là. On le voit déjà.
Bien, 86.11, là, je ne l'ai pas inventé,
c'est vous autres qui l'avez écrit. Il y a des affaires qui étaient dans le n° 401, il y a des affaires qui ont été ajoutées, hein?
Vous avez ajouté «a été déclarée coupable d'une infraction à la présente loi — vous
avez ajouté dans le n° 16, ce n'était pas dans le n° 401, vous l'avez bonifié — a été déclarée
coupable à une infraction à la présente loi ou sur la loi protection du
consommateur». Quelqu'un qui fait ça ne peut pas être inspecteur. Vous ne
pouvez pas lui donner puis vous pouvez lui retirer en plus de ça si
l'inspecteur n'a pas fait sa job, parce qu'il a enfreint la loi de protection
du consommateur.
Vous avez ajouté «a été déclarée coupable,
dans les cinq ans précédant la demande, d'une infraction à une loi fiscale ou à
un acte criminel lors de cette infraction ou de cet acte si c'est relié aux
activités d'inspecteur en bâtiment». Parfait. Bravo. Vous avez ajouté «a été
déclarée coupable par un tribunal étranger dans les cinq ans précédant la
demande». Bravo aussi.
Pourquoi on ne rajoute pas les gens qui
sont membres d'un ordre professionnel, qui ont été radiés ou bien qui ont été
reconnus coupables? Radié, s'est fait révoquer son permis ou que son droit
d'exercer des activités professionnelles a été limité ou suspendu par un ordre
professionnel dont elle était ou est membre.
Donc, quelqu'un qui était membre d'un
ancien ordre puis qui va dire... Parce qu'on en a vu, des histoires d'horreur,
là, d'inspecteurs qui ne sont plus inspecteurs, hein, qui avaient des permis
puis qui n'en ont... pas des permis d'inspecteurs, là, mais on en a vu, des
cas, à la télévision. J'en ai vu, moi, en tout cas, O.K., du gars, là... Je
pense, c'est La facture qui a fait un beau reportage sur le monsieur qui
était propriétaire de son entreprise, qui a fait de l'inspection visuelle, puis
il a dit à peu près n'importe quoi, puis là il n'est plus entrepreneur, mais il
travaille pour quelqu'un d'autre. Wow! C'est ordinaire, hein? Parce que lui,
là, il est encore là, puis il en a fait, des dommages, puis il a fait des
rapports qui n'étaient pas corrects. Puis je vous réfère à... je pense, c'est
l'émission La facture qui a fait ça, O.K.? Sinon, c'est Enjeux,
mais, en tout cas, c'est une émission réelle, là, d'intérêt public. Moi, je
m'en souviens.
Ça fait qu'honnêtement c'est ça qu'on
vient faire, là, puis je pense que c'est correct de le faire, Mme la
Présidente. Quand tu as... À l'autre portion, bien, c'est bien évidemment que,
si la ministre ne veut pas lier les deux, bien, on peut déposer un
sous-amendement, on va le retirer. Puis ça, c'est des affaires comme quoi qu'on
ne doit pas faire. Parfait. C'est beau. C'est des conditions pour ne pas...
Moi, honnêtement, je pense le contrat
d'assurance, comme je vous l'ai lu, par l'Ordre des technologues... Puis, les
technologues, je pense qu'ils sont aux bonnes places, puis c'est les gens qui
font de la vérification en inspection en bâtiment qui nous confirment que j'ai
été à la bonne place avec l'amendement, Mme la Présidente.
Honnêtement, on est là pour protéger un
petit peu le consommateur puis la personne qui va acheter une maison. C'est
pour ça qu'on fait le projet de loi. Bien, peut-être qu'on devrait rouvrir puis
dire : Oui, vous avez raison. Là, on avait la bretelle, on avait la
ceinture. Vous nous permettez de rajouter des bretelles, puis c'est bien
correct parce qu'il manque un petit bout.
Puis je vous le dis, là, moi, je pense
que, dans le n° 16, la ministre avait tout le loisir
de retirer des choses. C'est des choix politiques. Puis d'ajouter des choses,
c'est aussi des choix politiques. Le choix politique qu'elle a fait, c'est
d'ajouter des alinéas. 6°, 7°, 8°, elle les a ajoutés, là. Écoutez, je vous le
dis, là, puis même les autres paragraphes qui suivent, O.K.? Il y en a qui sont
ajoutés. Pas de problème. C'est bon.
Une voix
: ...
Mme Thériault
: Oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Bien, en
fait...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, moi, ça
ne sera pas trop long parce que quand... Ce qui est important de voir, c'est
que, dans cet article-là, si on regarde la portée de ce qui est écrit, ça veut
dire, par exemple, qu'un psychologue qui est radié ne pourrait pas être
inspecteur à ce moment-là. C'est certain que là... Puis après ça, si on
dit : On va préciser quels professionnels, quels professionnels, si on
oublie de préciser des professionnels, qu'est-ce qui va arriver également?
Ça fait qu'on va le faire par règlement.
On va consulter l'Ordre des ingénieurs, l'Ordre des architectes. Oui, on va les
consulter. Mais avez-vous pensé si une personne qui est radiée pour x raison...
Parce qu'il y en a qui sont radiés parfois pour, peu importe, cause de
non-paiement ou peu importe la raison. Alors, si cette personne-là, par
exemple, veut être inspecteur, bien, ça va être impossible.
Puis là, moi, ce n'est pas que je suis
contre ça, c'est... je dis juste qu'on va le faire par règlement. On va
consulter les professionnels comme vous voulez, il n'y a aucun problème, puis
ça va se faire par règlement. Merci.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
• (15 h 50) •
Mme Nichols : Oui. Je
comprends qu'on va continuer, dans le fond, cette partie-là par règlement...
Mme Laforest : ...puis là,
moi, ce n'est pas que je suis contre ça... je dis juste qu'on va le faire par règlement.
On va consulter les professionnels, comme vous voulez, il n'y a aucun problème,
puis ça va se faire par règlement. Merci.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Je
comprends qu'on va continuer, dans le fond, cette partie-là par règlement. Je
comprends qu'il y a une partie que vous voulez délimiter par... comme vous
dites, par règlement.
Cependant, on est dans un article où on
fait déjà l'énumération d'exclusions, alors je ne vois pas pourquoi on ne
pourrait pas rajouter une exclusion dans les exclusions qu'on présente. Et même
que vous en avez... vous l'avez bonifié. Comme disait ma collègue, vous l'avez
bonifié, vous en avez ajouté, ce qui est vraiment parfait parce que, dans le
fond, ce qu'on fait, c'est... on essaie de ne pas en oublier, on essaie d'en
mettre le plus possible. Comme on dit, tu sais... Une exclusion, c'est une
exclusion, puis, quand on trouve des nouveaux cas, on les ajoute puis on essaie
justement de ne pas être restrictif. Comme disait ma collègue, je trouve ça
drôle, son expression, là : On tasse les pas bons. Mais...
Puis c'est une façon, je trouve... personnellement,
tu sais, je trouve que c'est une façon négative de le faire en mettant des
exclusions puis en mettant... tu sais, au lieu d'y aller de façon positive.
Mais, qu'est-ce que vous voulez, on est dans un cas où le monde n'est pas
parfait, où on a vu des scénarios négatifs arriver et où c'est la façon plate
de travailler, c'est qu'il faut y aller par... il faut énumérer les conditions
à ne pas faire plutôt qu'énumérer les conditions à faire parce qu'il y a des
gens qui sont spécialistes pour contourner les conditions.
Donc, je pense qu'on ne peut pas être trop
restrictif puis on ne peut pas refuser une condition d'exclusion. Ça saute aux
yeux, c'est une condition d'exclusion qu'on veut ajouter parmi les... il y en a,
quoi, une dizaine peut-être? Neuf, 10? Neuf?
Mme Thériault
:
Neuf.
Mme Nichols : Oui, il y
en a neuf. Alors, on ne peut pas refuser d'ajouter cette exclusion-là qui
est... en plus, qui émane d'un ordre professionnel ou qui émane de
recommandations faites par, comme vous lisait, là, ma collègue... je pense que
c'était l'Ordre des technologues ou l'Ordre des technologues qui avait fait
cette... ou la corporation des inspecteurs. Enfin, je ne me souviens pas, mais
il y a quelqu'un qui avait... un ordre professionnel qui avait fait cette
recommandation-là et je pense que c'est juste logique de l'inclure dans cette
énumération-là plutôt que de faire une énumération restrictive. Bien, c'est une
condition de plus et... qui vient toucher des points supplémentaires, des
points... en fait, des points supplémentaires, mais des points qui reflètent la
réalité parce que si c'est soumis par des groupes qui sont venus faire des
représentations ou par des groupes qui nous ont soumis des mémoires avec des
recommandations, je pense qu'on ne peut pas en faire fi et que justement c'est
la bonne place pour l'exclure... pour l'inclure dans l'énumération. Et je pense
justement c'est en droite ligne avec les exclusions. Je pense que ça va
vraiment... Ce n'est pas quelque chose d'exceptionnel, c'est un ajout, c'est
bonifier, c'est même bonifier peut-être la liste d'exclusions et l'article
86.10 permet de le faire. Alors, c'est probablement le bon moment de le faire,
bien que je comprends que vous voulez le... vous préférez l'encadrer dans un
règlement.
Moi, je suis celle qui plaide pour le
règlement depuis le début de l'ouverture de ce projet de loi, depuis le début
de l'étude détaillée, mais dans un cas où c'est déjà là, il est là dans le
projet de loi donc ce n'est pas plus compliqué de dépenser un peu d'encre ou
d'utiliser la dactylo pour ajouter un... non, ça n'a pas réagi à la dactylo.
Pour rajouter... Vos députés sont trop jeunes. Pour rajouter un paragraphe,
pour ajouter, pour tout simplement rajouter un paragraphe.
Alors, moi, c'est les représentations que
j'avais à vous faire dans ce sens-là. Je ne sais pas si votre position était
définitive. Ce qu'on peut faire, c'est qu'on peut aussi soumettre un
sous-amendement. Si vous voulez, je peux le... je peux, je peux, je peux vous
le lire.
La Présidente (Mme Dansereau) :
J'aime autant attendre...
Mme Nichols : Ah! oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Si Mme... si le gouvernement veut prendre parole. Ça va.
Une voix
:...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Vous voulez prendre la parole. Je cède la parole au député de Rousseau.
M. Thouin : Merci, Mme la
Présidente. Malheureusement, je n'ai pas été parmi vous ce matin donc j'ai
manqué une partie de ce débat, mais juste depuis que je suis arrivé,
j'entends : On tasse les pas bons, toutes les personnes qui ont été
radiées d'un ordre professionnel étant donc un pas bon?
Moi, je ne suis pas d'accord avec cette
affirmation-là. Moi, je pense que le fait d'être radié d'un ordre
professionnel, ça ne fait pas nécessairement de quelqu'un un pas bon pour le
reste de l'histoire. Donc, qu'il faut protéger les citoyens, je pense qu'on est
d'accord à 100 %. C'est parmi les objectifs du projet de loi. Il faut
encadrer la profession du mieux possible. Ça fait aussi partie de l'idée de
base de ce projet de loi là, et...
M. Thouin : ...ça ne fait pas nécessairement,
de quelqu'un, un pas bon pour le reste de l'histoire. Donc, qu'il faut protéger
les citoyens, je pense qu'on est d'accord à 100 %, c'est parmi les
objectifs du projet de loi, il faut encadrer la profession du mieux possible,
ça fait aussi partie de l'idée de base de ce projet de loi là. Mais je pense
qu'on est d'accord sur le fond, là, le problème, c'est la forme. Tu sais, moi,
je pense que l'idée du règlement que vous nous avez proposé d'ailleurs à
plusieurs reprises, là, moi, je pense que l'idée d'y aller par règlement est de
loin la meilleure façon dans ce cas-ci, parce qu'il faut établir des balises,
il faut circonscrire de la bonne façon. Ce n'est pas simple, là, ce n'est pas
simple dans ce cas-ci parce qu'on parle de... bon, de gens, comme je vous
disais, qui ont été radiés d'un ordre professionnel, et de notre point de vue,
en tout cas, ça ne fait pas nécessairement des gens pas bons pour le reste de
l'histoire.
Mme la ministre l'a souligné, il y a
quelques secondes, elle disait : Si un psychologue a été radié de son
ordre professionnel, pour X raisons, est-ce qu'il ne pourrait pas devenir un
bon évaluateur? Moi, je pense que ça ne vient pas le disqualifier pour le reste
de l'éternité. Donc, je pense qu'il faut prendre le temps de le faire comme il
faut. Oui, de circonscrire assurément, là, mais de la bonne façon. Et pour
avoir le temps de faire les choses comme il faut, je pense que l'idée de passer
par le biais d'un règlement, je pense que c'est la meilleure façon de faire les
choses, à mon avis. Voilà.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Merci, Mme
la Présidente. J'entends les propos, et je trouve ça drôle que maintenant on
considère le règlement comme une bonne voie. J'ai hâte de voir si plus tard on
va aussi appuyer quand je soulève qu'on doit utiliser le règlement. Depuis le
début, on se fait dire que non, mais là, rendu ici, on se fait dire que oui.
Bon, je comprends qu'on fait du cas par cas, quand même, puis qu'on est dans
une étude détaillée.
Puis je voulais peut-être juste souligner
qu'on utilise les «pas bons» parce que c'était une façon populaire, là, ou une
façon imagée, si on veut, de dire que c'était des exclusions — moi,
j'ai utilisé le terme «négatif», là — c'était des exclusions plutôt
négatives. Mais, tu sais, on parle de... je ne dis pas parce que quelqu'un est
nécessairement radié que c'est un pas bon, mais c'est certain qu'il y a
probablement eu de la fraude, une mauvaise foi ou un mauvais payeur. Quand on est
habituellement radié, bien, on ne peut pas dire que c'était dans le top élite,
là. Alors...
Bien, je vais tout de même proposer...
pardon?
M. Thouin : ...
Mme Nichols : Oui, c'est sûr
que ça peut être dit. Oui, c'est sûr qu'on peut être... mais c'est quelqu'un
qui a quand même... tu sais, a été à l'encontre d'une procédure ou qui n'a pas
suivi une règle, là. Mais c'est vrai que peut-être, le terme «pas bon» est
peut-être trop populaire, là, j'en conviens. Mais c'était quand même pour imager
le débat. Mais j'ai un sous-amendement à proposer qui va corriger justement
le... qui va corriger le commentaire sur lequel on était en train d'échanger
directement sans passer par vous, Mme la Présidente.
Alors, dans le fond, je vais vous lire mon
sous-amendement, puis on pourra vous le soumettre par écrit. Dans le fond,
c'est après l'alinéa qui dit, là... après l'alinéa 10, j'ajouterais «ou
est relié aux activités d'inspecteur en bâtiment que la personne entend exercer
à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre professionnel».
Dans le fond, s'il est en défaut de paiement, s'il régularise...
La Présidente (Mme Dansereau) :
On va... Mme la députée, on va suspendre quelques minutes, puis on va
distribuer le sous-amendement.
(Suspension de la séance à 15 h 58)
16 h (version non révisée)
(Reprise à 16 h 5)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Nous allons reprendre. Donc, je redonnerais la parole à la députée de
Vaudreuil, qui a présenté le sous-amendement.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Alors, je vais lire le sous-amendement, qui est de :
Modifier l'amendement à l'article 86.11,
tel que proposé par l'article 6 du projet de loi, par l'ajout, après le mot
«membres», des mots suivants : «ou est relié aux activités d'inspecteur en
bâtiments que la personne entend exercer, à moins d'avoir régularisé sa
situation auprès de son ordre professionnel.».
Donc, dans la... en fait, dans le libellé
au complet, ça serait — je vais prendre le 10e paragraphe — ça
serait :
«10° est radié, s'est fait révoquer son
permis ou que son droit d'exercer des activités professionnelles a été limité
ou suspendu par un ordre professionnel dont elle était ou est membre ou est
relié aux activités d'inspecteur en bâtiments que la personne entend exercer, à
moins d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre professionnel.»
Alors, voilà la vue d'ensemble du
paragraphe que nous soumettons, du sous-amendement que nous soumettons. Et je
vais... je peux y aller avec les explications?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui.
Mme Nichols : Très bien.
Merci. Alors, ça allait dans le sens des échanges qu'on avait, et c'était pour
faire... Il y avait comme un petit... Je dirais qu'on trébuchait un peu sur le
fait de classer des gens pas bons ou... Bien, en fait, on mettait tout le monde
comme des pas bons, puis des fois, le fait de payer une facture, bien, on
tombait dans un... de ne pas payer la facture, on tombait dans un pas bon,
alors que c'est peut-être un degré moindre de pas bon.
Je n'aime pas ça, ce terme-là, vraiment,
là, je ne suis pas à l'aise avec ça. Donc, non, on ne va pas utiliser ce
mot-là, mais en fait...
Mme Thériault
:
Exclure les gens qui...
Mme Nichols : Oui, c'est ça,
exclure les gens. Il y a des fautes plus lourdes, des fautes moins lourdes.
Alors, certaines personnes ne s'acquittent pas de leurs obligations toutes à la
même hauteur. Alors, je dirais que des fois, c'est des... Ça peut être un
oubli aussi, hein, ça peut... Quand on ne paie pas une facture, ça peut être
tout simplement qu'on est occupé puis qu'on a oublié. Donc, voilà.
Donc, dans le fond, nous, avec ce
sous-amendement-là, ce que je viens faire, je réponds à la question de
régulariser la situation auprès d'un ordre professionnel, je réponds... On peut
voir, là, dans le paragraphe 7° — je vais me référer au paragraphe
7° — dans le fond, on reprend les ajouts de la ministre avec la
terminaison qu'on utilise au paragraphe 7°, on dit «à moins de régulariser la
situation». Donc, voilà. C'est un sous-amendement qui donne la possibilité, qui
permet de régulariser la situation, toujours en se rappelant qu'on est dans la
partie... qu'on se rappelle qu'on est dans la partie assurance responsabilité,
que l'on travaille, et qu'on nomme les exclusions.
Alors, je ne sais pas s'il y avait des
commentaires relativement au sous-amendement que je propose, mais je pense que
c'est relativement simple à comprendre, le but est de régulariser le tout.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Je vais maintenant donner la parole. Mme la ministre.
Mme Laforest : En fait,
c'est... J'aime... J'adore ça, en passant, quand vous apportez des
modifications, puis on peut les accepter, puis on travaille ensemble, je suis
tout à fait ouverte à ça. La seule affaire, c'est que, si je reprends, là,
votre amendement, votre sous-amendement que vous donnez, là, c'est encore plus
grave, si je peux dire, parce que, là, ça, ça fait comme dire que tous les
inspecteurs devraient relever d'un ordre professionnel, puis présentement ce
n'est pas ce qu'on a sur le terrain. Donc, là, si on dit... si on applique ça
mot pour mot, ça veut dire que tous les inspecteurs déjà qui pratiquent la
fonction d'inspection en bâtiment devraient relever d'un ordre professionnel.
On en a 1 800, à peu près... en tout cas, entre 1 500 et 1 800
inspecteurs. Lequel dans ceux-là dépend, relève d'un ordre professionnel? Ça
fait que, là, on ne les a même pas, les inspecteurs qui relèvent d'un ordre
professionnel, et là on va dire que tous les inspecteurs doivent relever d'un
ordre professionnel. C'est sûr que, là, avec ça, c'est comme nous dire :
Vraiment, vous nous confirmez qu'on avait raison de passer ça par règlement, ou
il y a quelque chose qui... Vous comprenez ma... de la manière qu'on lit?
• (16 h 10) •
Mme Nichols : Oui, mais... je
le comprends, mais en fait, moi, ce n'est pas ça que... ce n'est pas comme ça
que je l'interprétais ou ce n'est pas comme ça que je le disais. Peut-être que
je l'ai mal formulé, parce que, moi, ce que je disais, c'est que tu peux être
membre d'un ordre professionnel en plus d'être inspecteur, là. Ça fait que je
ne voyais pas le... je ne voyais pas comment c'était plus restrictif...
Mme Laforest : ...vous
comprenez, de la manière qu'on lit.
Mme Nichols : Oui, je le
comprends. Mais, moi, ce n'est pas ça, ce n'est pas comme ça que je l'ai
interprété ou ce n'est pas comme ça que je le disais. Peut-être que je l'ai mal
formulé, parce que, moi, ce que je disais, c'est que tu peux être membre d'un
ordre professionnel en plus d'être inspecteur. Ça fait que je ne voyais pas
comment c'était plus restrictif. Au contraire, là, moi, je disais que...
Mme Laforest : Mais de la
manière que...
Mme Nichols : Mais, dans
le fond, tu pourrais... on pourrait être membre du Barreau puis on pourrait
décider de devenir inspecteur aussi. Mais, si je n'ai pas payé mes cotisations
au Barreau, je devrais régulariser ma situation avec mon ordre professionnel et
après je pourrais exercer mes qualités d'inspecteur. C'était plutôt dans ce
sens-là que j'allais, la même chose pour un psychologue, un... puis je ne veux
pas être...
Mme Laforest : Non, mais il
faut faire attention aussi, parce que, là, quand... tu sais, toute personne qui
va être exclue d'un ordre professionnel, puis, après ça, elle veut être...
parce que, là, c'est vraiment le domaine de l'inspection. Si on applique cette
réglementation-là... Puis, de toute manière, on veut passer par règlement, vous
le savez, puis vous savez que la qualité, c'est essentiel. Je comprends que
vous êtes vraiment en relation puis en communication toujours avec l'Ordre des
architectes, l'Ordre des ingénieurs. Mais, en même temps, quelqu'un qui va être
exclu d'un ordre professionnel, ça veut le dire tout de suite, change
complètement de domaine, ou tu n'as plus de chance nulle part non plus, parce
que, là, étant donné que tu es radié, tu ne peux plus être... tu ne peux plus
devenir inspecteur un jour, tu ne peux plus. C'est trop large, en fait.
Mme Nichols : Mais en
fait, on dit plutôt «qui sont reliés aux activités d'inspecteur». Ça fait que
ce n'est pas nécessairement tout le monde. Nous, on parle vraiment de «reliés
aux activités d'inspecteur en bâtiment que la personne entend exercer, à moins
d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre professionnel». Puis ce que
je... Il est déjà... Tu sais, j'ai... dans le sous-amendement, on a utilisé le
libellé du paragraphe 7°.
Mme Laforest : Je reste
sur ma position. Louis-Charles.
La Présidente
(Mme Dansereau) : M. le député de Rousseau.
M. Thouin : Bien en fait,
moi, quand je lis la proposition, si je comprends bien, là — puis
corrigez-moi, peut-être que ce n'est pas le cas — mais, par exemple,
on reprend l'exemple de ce psychologue-là qui ne suit pas 100 % de son
programme de formation continue. Il devrait, pour pouvoir devenir inspecteur en
bâtiment, aller faire ses cours, redevenir membre en règle de l'Ordre des
psychologues pour pouvoir devenir inspecteur en bâtiment. Il me semble que ça
ne tient pas la route, cette patente-là. Quelqu'un est psychologue. Un jour, il
ne fait pas tous ses cours de formation, on lui dit : Si tu veux devenir
inspecteur en bâtiment, tu dois redevenir membre en règle. Donc, tu vas aller
reprendre tes cours en psychologie, tu vas aller prendre tes cours de formation
continue, tu vas repayer ta cotisation, tu vas redevenir membre en règle et
après ça tu vas pouvoir tout laisser ça là. Ces cours-là, c'est le fun que tu
les aies faits, mais ça ne te sert à rien, parce que tu veux t'en aller
inspecteur en bâtiment.
Mme Nichols : Mais, par
contre, tu ne peux pas être membre du Barreau si tu ne les as pas faites, tes
heures. Ça fait que tu es déjà fautif auprès de ton ordre professionnel.
Mme Laforest : Mais la
portée est grande, là, justement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Un instant, il y a trois personnes qui interviennent ensemble.
Mme Laforest : Je pense qu'on
est pas mal...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Non, mais je vais... M. le député de Rousseau,
je vais vous laisser terminer ou répliquer.
M. Thouin : Bien, en tout
cas... Bien, je vais répéter, au pire, là. Ce que je disais simplement, c'est
que je veux juste être sûr que j'ai bien compris, puis ce n'est peut-être pas
le cas. Si j'ai mal compris, vous me reprendrez. Mais ce que je comprends dans
ce qui est écrit là, on dit que, pour pouvoir être inspecteur en bâtiment, il
faut que la personne ait régularisé sa situation auprès de son ordre
professionnel. Donc, dans l'exemple que je vous présente, le psychologue n'est
pas en règle avec son ordre professionnel, parce qu'il n'a pas fait ses cours
de formation continue, il en a fait une partie, mais il lui reste deux cours à
faire. Et là on lui dit... lui, il dit : Écoute, je n'ai plus le goût
d'être psychologue dans ma vie, donc j'ai le goût de devenir inspecteur en
bâtiment. On dit : Tu veux être inspecteur en bâtiment. Comme tu étais
membre d'un ordre professionnel, il faut que tu sois d'abord en règle avec ton
ordre professionnel. Donc, tu vas aller faire ton cours de formation continue
qui te manque, tu vas redevenir en règle avec ton ordre professionnel et par la
suite tu vas avoir fait ça pour rien, parce que tu vas pouvoir maintenant
devenir inspecteur en bâtiment.
Est-ce que je comprends bien ou non?
Peut-être que je ne comprends pas.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je vais donner la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. Regardez, non, ce n'est pas ça qu'on veut faire. Je
comprends que ce n'est peut-être pas clair, mais ce n'est pas ça qu'on veut
faire du tout, du tout, du tout. Un, pour commencer, non, on dit : «par
l'ajout, O.K., après le mot «membre», des mots suivants...» Ce qu'on vient
faire, c'est qu'on vient dire «est radié ou s'est fait révoquer son permis ou que
son droit d'exercer des activités professionnelles a été limité ou suspendu par
un ordre professionnel dont elle était ou est membre», et là on vient
dire : «est relié aux activités d'inspection en bâtiment». Ça fait que,
tout de suite en partant, ce n'est pas tous les ordres professionnels, là,
c'est ceux qui sont reliés. On comprend qu'on...
Mme Thériault
: ...a
été limité ou suspendu par un ordre professionnel, dont elle était ou est
membre». Mais là, on vient dire «est relié aux activités d'inspection en
bâtiment». Ça fait que tout de suite en partant, ce n'est pas tous les ordres
professionnels, là, c'est celles qui sont reliées. On comprend qu'on peut avoir
des inspecteurs qui ne sont pas membre d'un ordre professionnel, mais on peut
avoir des inspecteurs qui font partie des ingénieurs, des technologues, des
architectes, et cette personne-là, si elle est en défaut grave, là, tout ce que
je vous ai énuméré, O.K., elle ne peut pas demander, O.K., et de là, le dernier
ajout, O.K. «à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de son ordre
professionnel». O.K., puis là, bien, on peut, pour vous rassurer, on peut même
ajouter «le cas échéant». Bon, ça fait que ça va donner la latitude nécessaire.
Mais honnêtement, tu sais, puis regardez-le, là, est radiée, s'est fait
révoquer son permis, on vient de lier... on limite, ou plutôt que ce soit tous
les ordres professionnels que celles qui sont reliées directement à
l'inspection, les inspecteurs. Ça, là, on ne l'a pas inventé, là,
l'article 7, vous l'avez, l'alinéa 7, pas l'article, pardon, O.K.,
vous l'avez ajouté vous-même, du 401 au 16, vous l'avez ajouté «a été déclaré
coupable dans les cinq années précédant la demande d'une infraction, une loi
fiscale ou un acte criminel lorsque cette infraction ou cet acte criminel est
relié aux activités d'inspecteur en bâtiment que la personne entend exercer à
moins d'avoir obtenu le pardon». Bien, on l'a relié, l'activité professionnelle
aux inspecteurs, là, O.K., à l'acte criminel qui a été posé. Ce qui veut dire
que tu peux perdre ton permis de conduire, avoir été déclaré coupable en vertu
du Code criminel, puis tu as le droit de continuer à travailler. On a lié les
infractions directement aux activités d'inspecteur en bâtiment, de la personne,
il faut que ce soit relié. Bien, nous, on prend, dans notre amendement, ce
morceau-là, ce qui fait qu'il faut que tu aies été... il faut que ce soit en
lien. Ça fait que si ce n'est pas en lien, la question ne se pose même pas, il
faut que ce soit en lien. Ça fait que ça devient plus restrictif, et à ce
moment-là, ça répond à la préoccupation de la ministre, de dire : Bien, ce
n'est pas le psychologue qu'on va chercher, ou celui qui décide de changer de
voie, il n'y en a pas, de problème.
Puis on vient même dire en plus, parce que
vous avez parfaitement raison, M. le député de Rousseau, j'ai été un peu
injuste dans les exemples que j'ai donnés précédemment. Ça se peut qu'il y ait
quelqu'un qui n'ait pas payé sa cotisation, qui n'ait pas faite sa formation,
vous avez raison, ça ne veut pas dire qu'il n'est pas bon. Il peut avoir plein
d'affaires. Tu sais, nous, on a des collègues avocats, ici, là, ou qui exercent
d'autres professions, qui sont membres d'un ordre, puis pour maintenir leur
qualité à l'ordre, doivent faire leur formation continue. Parfait. Ce qu'on
vient de dire, dans notre amendement, en plus, parce qu'on entend les deux volets
que vous avez soulevés avec justesse, vous les avez soulevés avec justesse,
tous les deux, O.K., on dit «à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de
son ordre professionnel». Ça fait qu'honnêtement, si la régie, elle dit :
Ton permis de l'ordre d'ingénieurs, ou ton permis comme architecte ou de
l'ordre, on a vérifié... On a vu, là, cette semaine, l'infirmière au
Saguenay—Lac-Saint-Jean, M. le député, l'infirmière au Saguenay—Lac-Saint-Jean
qui... 20 ans avec un permis qui ne lui appartenait pas, sur le nom de
quelqu'un d'autre, 20 ans. Ça fait qu'on comprend-tu que la Régie du
bâtiment vérifie? Ça fait que ce qu'on vient dire, c'est évitons que des
affaires comme ça arrivent. Bien, ça, c'est sur un plateau, là, c'est un bel
exemple que je vous donne.
Tu sais, ça fait qu'honnêtement, moi, que
les gens qui sont reliés n'aient pas fait leur formation, qu'ils ne se soient
pas acquittés, je n'en ai pas de problème, ils ont le droit de se reprendre. On
va leur donner une chance. Il y a un petit peu de négligence, mais ce n'est pas
grave. On va leur donner une chance qu'ils se reprennent. Pas de trouble. Ça
fait que, pour ça, on dit «à moins d'avoir régularisé sa situation auprès de
son ordre professionnel». Puis pour éviter de lier tous les inspecteurs à un
ordre professionnel, parce que ce n'est pas ça qu'on veut faire, puis on ne
veut pas l'exiger, on va ajouter «le cas échéant». Ça fait que la balance des
inspecteurs qui ne sont pas membres d'un ordre professionnel vont marcher selon
les directives de la Régie du bâtiment. Ça fait qu'en ajoutant «le cas
échéant», on répond à vos craintes par rapport au fait qu'on introduit des
choses. Mais on ne veut pas créer un ordre professionnel pour les inspecteurs.
Si c'était ça qu'on avait voulu dans le temps, et même là, on aurait envoyé le
projet de loi à la ministre de la Justice puis avec la corporation... avec
l'Office des professions, puis avec tout ce beau monde là, ils auraient créé un
ordre professionnel pour les inspecteurs. Ce n'est pas ça qu'on veut faire. On
veut encadrer. Parfait. Mais on sait tous très bien qu'il va y avoir des gens
qui détiennent des permis d'un ordre professionnel, puis qu'il y a des
conditions pour pouvoir exercer dans leur profession. Si c'est une profession
qui est connexe à l'inspection des bâtiments, c'est normal que ceux-là, ils
aient... qu'on ait une exigence envers eux, mais qu'on leur donne la chance de
régulariser leur situation auprès de leur ordre professionnel.
• (16 h 20) •
M. le député de Rousseau, Mme la
Présidente, pardon, l'argumentaire du député de Rousseau, dans ce cas-ci...
Mme Thériault
:
...pouvoir exercer dans leur profession. Si c'est une profession qui est
connexe à l'inspection des bâtiments, c'est normal que ceux-là, ils aient...
qu'on ait une exigence envers eux, mais qu'on leur donne la chance de
régulariser leur situation auprès de leur ordre professionnel. M. le député de
Rousseau... Mme la Présidente, pardon, l'argumentaire du député de Rousseau...
Dans ce cas-ci, j'espère que je le rassure.
Quant à l'argument de la ministre, qui dit
que ce n'est pas un ordre professionnel qu'on fait, elle a raison, tout à fait.
Bien, s'il faut que mon collègue le député de Jacques-Cartier dépose un
amendement... un sous-amendement au sous-amendement, puis qu'on ajoute «le cas
échéant», bien, on va le faire. Ça fait que, comme ça, ça ne veut pas dire
qu'on va pouvoir faire en sorte que tout le monde soit membre d'un ordre
professionnel, là, tu sais. Ça fait que c'est... soit qu'on dépose un autre
sous-amendement ou bien soit qu'on va venir l'arranger. Mais honnêtement, je
pense qu'on est à la bonne place, Mme la Présidente, là, tu sais. Puis tu ne
peux pas avoir mieux comme réponse.
Puis la ministre a dit : Je suis
heureuse qu'on puisse en discuter parce que, oui, oui, c'est des
préoccupations. Elles sont là. On ne la rouvrira pas, la loi, ce n'est pas
vrai. On a fait des modifications, là, à matin ou hier, là. Je vous parlais, je
pense, c'est hier... Ça a pris 14 ans avant de s'apercevoir qu'on avait quelque
chose. On le sait tout de suite, là. On la fait, la loi. On est dans les
nouveaux sentiers. On va venir l'encadrer bien comme il faut. Il l'est déjà,
encadré, là. On va juste un peu plus loin. Mais non seulement on va un petit
peu plus loin, mais on s'inspire de vos propres choses.
Puis dans l'article 7, là, O.K., ce...
Quand on relit, c'est écrit : «est relié aux activités d'inspecteur en
bâtiment que la personne entend exercer». Vous avez écrit : «à moins
d'avoir obtenu le pardon». On comprend, c'est un acte criminel. Bon, on ne
demandera pas aux ordres professionnels de donner des pardons à leurs membres,
là. Ça fait que vous comprenez qu'on a dit : O.K., on va régulariser leur
situation. C'est la même chose. J'ai fait un copier-coller de ce que vous avez
dans le paragraphe 7° pour être capable de venir rassurer la ministre sur les
personnes qui voudraient être inspecteur de bâtiment qui sont membres d'un
ordre professionnel.
Ça fait que je comprends que peut-être que
mon terme de «pas bons puis moins bons» était maladroit, Mme la Présidente, je
m'excuse. Vous savez, je parle souvent de manière très, très imagée. Ce n'est
pas méchant. C'est parce que je veux juste que les gens comprennent qu'on est
en train de dicter les conditions d'entrée dans ce domaine d'inspection en
bâtiment. On dicte les conditions d'entrée et les conditions d'exclusion. Ça
fait que, tout de suite en partant, si quelqu'un a été reconnu... d'un acte
criminel qui est en lien avec l'inspection en bâtiment, bien, je ne vois pas
pourquoi quelqu'un qui a une licence d'ordre professionnel qui est en lien
avec, évidemment... Puis «le cas échéant», je pense qu'honnêtement on est...
On entend vos préoccupations. Puis les
craintes que vous émettez, elles sont légitimes. Bien, on est dedans, là. Tu
sais, on a fait du temps cave avec un paquet d'affaires. Vous avez vous-même
rajouté... Vous allez plus loin dans le n° 16 que le n° 401 allait. Bravo, bravo. Mais la réalité, c'est qu'il y
a quand même du monde. Puis vous le savez, là, les gens qui sont venus nous
parler ici dans les inspecteurs en bâtiment, puis les gens qui font de la
vérification pour l'inspection sont presque tous membres d'un ordre
professionnel, presque tous. Pas tous, presque tous. Bien, c'est ça. Bien,
justement, mais, s'ils ne sont pas en règle, ils peuvent-u régulariser leur
situation?
Pourquoi dans l'autre cas on est venu
donner les bretelles à la Régie du bâtiment puis dire : Aïe, tu n'as pas
payé tes amendes. Mon ti-pit, tu vas me payer tes amendes si tu veux continuer d'exercer.
C'est logique, savez-vous? C'est bien logique. Mais celui qui ne s'est pas
conformé à son ordre, lui, on va le laisser faire. Ce n'est pas logique. Là, il
faut juste être conséquent.
Je suis dans exactement dans la même
lignée de tout ce qu'on a fait depuis le début puis... ça fait que c'est bien
évident que, ce qu'on fait là, on protège le public. Là, on va juste... Oui, on
limite l'entrée, mais ceux qui sont membres d'un ordre professionnel vont
devoir, eux, s'assurer qu'ils sont en règle avec leur ordre professionnel, puis
on le limite à ceux qui sont liés. Ça fait qu'honnêtement, si... tu sais, c'est
comme... Je ne sais pas ce que je peux vous dire de plus, mais je sais qu'on
est à la bonne place puis, quand bien même qu'on dit : On va le faire dans
le règlement, ça, là, c'est une... ça, c'est une porte de sortie qui est trop
facile.
On est dans la loi, là. On est là. On est
là. On décide. On est là. Pourquoi ne pas l'écrire? Parce que vous savez que là
il y a du monde qui écoute qu'est-ce qu'on dit. Mais, si on l'écrit, là, ça
reflète exactement. Pourquoi aller le mettre dans un règlement? Honnêtement, je
ne comprends pas. On est en train d'écrire tout un nouveau chapitre. On est en
train de tracer toute la nouvelle voie. C'est des conditions d'exclusions,
puis, Mme la Présidente, je suis à la bonne place. On est à la bonne place avec
notre amendement. Ça fait que c'est sûr que, si vous voulez un sous-amendement
au sous-amendement avec le cas échéant, bien, on va suspendre une couple de minutes
puis on va le déposer, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Est-ce que les... Mme la ministre,
est-ce que vous voulez suspendre?
Mme Laforest : Non. Moi, c'est
correct.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? Il n'y a pas...
Mme Laforest : J'ai... Il faut
consulter les ordres avant d'imposer un carcan pour le règlement. C'est
certain, là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, il n'y a pas d'autres...
Mme Thériault
: ...Mme
la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Est-ce que les... Mme la ministre, est-ce
que vous voulez suspendre?
Mme Laforest : Non. Moi, je
suis correct.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? Il n'y a pas...
Mme Laforest : J'ai... Il faut
consulter les ordres avant d'imposer un carcan pour le règlement. C'est
certain, là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, il n'y a pas d'autre intervention. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. En fait, je ne pense pas qu'on va se rendre au sous-sous-amendement,
là. J'avais plutôt... Je me disais : Peut-être qu'on pourrait revenir, là,
à la base, au début, c'est-à-dire que... Ce qu'on fait, c'est que vous nous
avez soumis une liste, une énumération d'exclusions. Nous, ce qu'on vous dit,
c'est qu'on veut rajouter une exclusion en fonction des ordres, ou de ceux qui
nous ont soumis des mémoires, ou ceux qui nous écoutent. Est-ce que...
Puis je pense qu'on comprend, là, où
est-ce qu'on s'en va avec l'exclusion. C'est trop restrictif. On essaie de la
faire moins restrictive. On a des échanges. On se perd même un peu, là, dans
les exemples. Moi, je me rends compte que j'ai donné un exemple qui n'était peut-être
pas adéquat ou qui ne s'appliquait pas.
Alors, je me demandais : Est-ce qu'on
peut-être revenir à la base de l'exclusion, là vers où on veut s'en aller, puis
peut-être qu'on pourrait le libeller ensemble? Je ne sais pas s'il y a une
ouverture. Je fais...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...on ne peut pas avoir un sous-sous-amendement, là. Ça, c'est...
Mme Nichols : Non, non, non.
Bien, c'est ça, je ne veux pas... Bien, je ne veux pas retourner... Non, mais j'ai
un sous-sous-amendement ou... Nous, en droit, là, quand on fait des procédures,
on ré-ré-réamende, là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K. Bien, ici, on ne peut pas.
Mme Nichols : Bien non, mais
je comprends que ça serait un sous-amendement différent, mais je ne veux pas nécessairement
me rendre là, malgré que la terminologie du «cas échéant» aurait probablement
réglé, là, l'ensemble... aurait probablement réglé, là, l'ensemble du paragraphe,
mais je voulais juste m'assurer qu'on comprenait bien où on s'en allait avec
l'exclusion puis si on le libellait. Parce que, si vous dites : Non, c'est
fermé, je ne la veux pas, l'exclusion, on...
Parce que c'était une exclusion comme
supplémentaire qu'on ajoutait en fonction des recommandations que les groupes
nous ont soumises, que les groupes nous proposent, puis je me demandais : Est-ce
qu'il y a une ouverture de ce côté-là? Si vous me dites oui, bien, moi, je suis
prête à la travailler ensemble puis la libeller autrement pour en arriver à
un...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Bien, en fait,
sans vouloir me répéter, là, moi, je ne veux pas commencer à faire ça. En fait,
c'est qu'on parle toujours... l'Ordre des ingénieurs, comme vous dites, l'Ordre
des architectes, mais, avant d'accepter ça, il faut les rencontrer. Il faut...
tous, tous les ordres. Il faut les rencontrer. Puis on va le faire par règlement,
mais c'est trop précipité, puis, si on mettait ça, ce serait comme imposer un
carcan, c'est comme j'ai dit tantôt, puis, avant de faire ça, c'est impossible
de... c'est impossible parce qu'on va le faire en consultant les ordres puis...
Ça fait que, même si on fait ça, on va... je vais vous revenir quand même dans
cinq, 10 minutes en disant : Il va falloir tous les consulter.
Ça fait que là on va le faire par
règlement après consultation, puis il y a beaucoup plus que des architectes,
des ingénieurs. Il y en a beaucoup plus que ça...
Mme Nichols : ...on s'entend.
Mme Laforest : ...puis les
relier, ne pas les relier, tu sais... Ça fait que ce que je peux vous dire,
c'est que je pense comme vous, puis, oui, ça va se faire dans la même vision,
dans la même obligation, dans la même certification, mais juste avant on va
rencontrer les ordres au complet. Moi, c'est juste ça.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? La députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je me permets
juste de souligner que je trouve ça vraiment triste parce qu'on aurait pu les
rencontrer, ces groupes-là, s'ils avaient été invités quand on a fait la
commission parlementaire. C'est des groupes qu'on avait soumis, puis je pense
qu'on a voulu aller trop vite en faisant des restrictions, mais je pense que
c'est des... Je pense que c'est des groupes qu'on aurait dû rencontrer, puis
c'est des groupes, comme je dis depuis le début, même si on ne les a pas
rencontrés, ils ont été invités à déposer un mémoire, puis, leur mémoire, là,
c'est écrit noir sur blanc, là. C'est clair dans leur mémoire, puis en plus ils
prennent la peine de nous envoyer des recommandations. Donc, qu'elles soient
verbales ou qu'elles soient par écrit...
Puis je comprends puis je suis d'accord
avec Mme la ministre, il n'y a pas juste les ingénieurs, il n'y a pas juste les
architectes, il y en a d'autres, là. Je suis d'accord puis je n'ai pas une
carte de membre auprès d'eux ou je ne suis pas leur représentante officielle,
là. Je ne plaide nécessairement pour eux autres, mais, encore là, j'en reviens
à la base, l'exclusion qui est proposée, c'est une exclusion qui est
complémentaire à ceux que vous avez proposés et même ceux que vous... aux
ajouts que vous avez faits. Je pense que c'est une exclusion qui est
complémentaire, qui est adéquate, qui est dans la lignée de l'énumération là où
on veut aller et... Voilà.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Mme la Présidente, je vais prendre la ministre au mot. Honnêtement, là, les
gens suivent nos travaux, hein? Moi, je vous le dis, là, les gens suivent les
travaux, ils nous envoient des messages en direct, O.K.? On a déjà... On ne
pourra pas adopter cet article-là parce qu'il y a déjà un article qui est en
suspens au début. On fait paragraphe par paragraphe, mais il y en a un qui est
en suspens au début.
• (17 heures) •
On a 147 articles, Mme la Présidente. Ça,
ça veut dire, là, qu'il y a une pause de 6 heures à 7 h 30, puis
après...
16 h 30 (version non révisée)
Mme Thériault
: ...moi,
je vous le dis, là, les gens sur les travaux, ils nous envoient des messages en
direct, O.K. On a déjà... on ne pourra pas adopter cet article-là, parce qu'il
y a déjà un article qui est en suspens au début, on le fait paragraphe par
paragraphe, mais il y en a un qui est en suspens au début. On a 147 articles, Mme
la Présidente, ça, ça veut dire qu'il y a une pause de 6 heures à
7 h 30, qu'après 9 h 30 le téléphone est ouvert, demain
matin, le téléphone est ouvert avant la période de questions, on peut parler
aux ordres professionnels. Moi, je pense que là on est à la bonne place, on a
147 articles à étudier, 147, honnêtement, là, si on est capable de le sortir
avant la fin de la session, bravo, puis on va le faire, mais je pense que,
d'ici la fin de la semaine, il y a des plages horaires auxquelles la ministre
peut parler à ces gens-là.
Puis, vous savez, je vais reprendre les
propos de ma collègue ici, O.K. Honnêtement, nous, c'est vrai qu'on a demandé à
entendre les ingénieurs, on l'avait mis sur notre liste. O.K. Quand on négocie
pour mettre des groupes, on les entend ou on ne les entend pas, la ministre, sa
responsabilité de son équipe ministérielle, ses conseillers politiques, c'est
de s'assurer qu'on a fait le tour du jardin puis qu'on peut entendre ce que le
monde dise. Ça fait qu'honnêtement, dans son entourage, je comprends qu'on n'a
peut-être pas toute l'expérience, mais on aurait pu dire : Bien, ces
ordres-là, exemple, les architectes, les technologues sont directement touchés
par le projet de loi. Le minimum, c'était de les entendre. Parfait. La ministre
ne veut pas les entendre tout de suite, O.K. bien, qu'elle le fasse à chacune
des étapes. Puis, sérieusement, Mme la Présidente, là, je pense qu'on est au
bon endroit. O.K. Puis, quand j'ai déposé ma motion au début, début de la
commission, j'ai demandé à entendre en commission, qui? Les ingénieurs, les
architectes, les évaluateurs... pas les évaluateurs, pardon, les
administrateurs agréés et non pas les évaluateurs agréés parce qu'on les a
entendus, puis les technologues, je pense. En tout cas, on les a mis, ça
servait à ça, la motion, à entendre du monde qu'on n'a pas entendu pour nous
permettre de continuer à bonifier le projet de loi puis faire les changements.
Honnêtement, tu sais, je pense vraiment
que l'entourage de la ministre, là, peut prendre le téléphone parce que la
ministre est avec nous ici en train d'étudier le projet de loi. Ils peuvent
appeler à l'Ordre des ingénieurs puis leur demander : Qu'est-ce qui était
le but de cette modification-là qu'ils nous proposent? Qu'on leur pose la
question toujours bien, pourquoi ils nous ont envoyé ça, je ne sais pas s'il y
a quelqu'un qui l'a fait, mais, en tout cas, je peux juste vous dire que c'est
normal de le faire puis de poser la question : Pourquoi vous envoyez ça
puis qu'est-ce que vous faites? Nous, c'est ça qu'on a fait. On a posé la
question : Pourquoi vous nous demandez de faire ça? Sinon, je ne le dépose
pas parce qu'il y a un ordre qui m'a demandé de le déposer, là, je ne suis pas
la défenderesse des ordres, Mme la Présidente. Moi, je suis là pour m'assurer
que l'inspection en bâtiment, tout parte correctement, puis c'est ça qu'on est en
train de faire.
Ça fait que c'est un nouveau chapitre
qu'on écrit, on peut-u prendre le temps? Parfait. Pas de problème, il en reste
encore en masse, Mme la Présidente. Puis j'ai d'autres amendements ailleurs
aussi, mais là on a un «crunch» ici qui est important. Moi, je vous dis que je
réponds à votre interrogation, votre préoccupation qui sont fort légitimes,
c'est légitime, mais, je vous dis, on dit : Parfait. On le relie aux
activités, l'inspecteur en bâtiment. On permet de relier... de régulariser sa
situation auprès de son ordre professionnel, ça fait qu'on vient d'aplanir
votre première difficulté, la deuxième difficulté puis, en plus de ça, on vous
dit «le cas échéant», ça fait qu'on ne les soumet pas toutes. Ça fait qu'on
peut suspendre l'article, Mme la Présidente, puis on va passer à l'autre
article. La ministre ou son entourage vont avoir le temps de parler aux ordres
professionnels. On a 1 h 30 min de pause entre deux sessions
tout à l'heure, puis je pense que l'entourage de la ministre... elle peut
appeler les ordres professionnels concernés, définitivement, vous savez, de
consentement, on peut tout faire dans un Parlement.
Ça fait que, moi, je prends la ministre au
mot, O.K. Puis j'ai entendu ses préoccupations, nous avons déposé un sous-amendement
pour être capables de répondre à ses préoccupations. Elle en a émis un autre,
on a fait l'amendement en fonction de, elle en a émis un troisième, on a
rajouté «le cas échéant». Bien, je nous trouve pas mal bons, Mme la Présidente,
parce qu'on est à la place pour être capables de sécuriser puis donner les bons
outils à la Régie du bâtiment. Puis, moi, je pense que, si on prend le temps de
dire : Parfait. On va suspendre cet article-là parce qu'il y a d'autres
amendements, de toute façon, puis il y a l'amendement qu'on n'a pas réglé dès
le début, bien, on peut passer à l'article 7, à l'article 8, au 9, puis on va
continuer, puis ça va donner le temps à l'équipe de la ministre de pouvoir
parler aux ordres professionnels concernés.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Est-ce qu'il y a...
Mme Thériault
:
Qu'est-ce que la ministre...
Mme Laforest : La ministre
pense de votre idée... en fait, moi, il y a quelque chose qui m'a touché, puis
j'aimerais ça le partager parce qu'il faut faire attention, l'équipe qui est là
présentement au cabinet, puis l'équipe qui est là au ministère, en partie,
c'était l'équipe qui était avec vous, c'est des gens très, très professionnels,
c'est des gens très, très compétents. Alors, j'aimerais ça qu'on ne parle pas
de l'équipe qui est derrière moi, qui pourrait être... que, tu sais, en même
temps, vous ne comprenez pas pourquoi on a enlevé ou retiré ou ajouté un
article. Puis, c'est, oui, c'est la même équipe en partie, mais on est associés
tout le temps, comme je dis, avec les Affaires municipales. Quand vous
dites : On va consulter les ordres ce soir, de 5 heures à
6 h 30, demain...
Mme Laforest : ...
pourrait être... qui... que, tu sais, en même temps, vous ne comprenez pas pourquoi
on a enlevé, ou retiré, ou ajouté un article, puis c'est... Oui, c'est la même
équipe en partie, mais on est associés tout le temps, comme je dis, avec les Affaires
municipales. Quand vous dites : On va consulter les ordres ce soir de cinq
heures à 6 h 30, demain, admettons, de six heures et
7 h 30... Savez-vous quoi? On ne le fera pas, ça va être précipité. Puis
des ordres... on dit toujours les ingénieurs, les architectes. On va changer le
discours, on va évoluer un petit peu. Des ordres, il y en a 46. Alors, ce soir,
là, de cinq heures à 6 h 30, je ne peux pas... je ne pourrais même
pas avoir le temps de prendre le temps d'en rencontrer une, il y en a 46. Il
faut faire ça avec soin pour ces gens-là. Ça fait que c'est certain que
46 ordres... puis les 46 ordres... en tout cas... oui, les
46 ordres professionnels... Je vais rester calme. Non, mais c'est vrai.
C'est parce qu'on parle de l'encadrement de 54 professions au Québec. Les
46 ordres gèrent 54 professions. Vous me dites qu'on va le faire de
cinq heures à 6 h 30, qu'on va commencer demain matin, demain soir.
Écoutez, il faut le faire avec soin, puis
c'est pour ça qu'on va y aller par règlement. Mais de toute manière vous devez
le voir, là. Vous êtes assez sensible pour voir qu'on pense la même chose. On
va aller vers le même but. On va juste prendre le temps de le faire par
règlement. Puis on va arrêter de parler architectes, ingénieurs. Il y en a
plusieurs autres aussi. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
:
Oui. Mme la Présidente, j'ai pris son de dire que les gens qui sont à la Régie
du bâtiment, c'est des gens qui sont fort compétents, je ne remets pas leurs
connaissances en cause ni leur manière de travailler, ce n'est pas ce que j'ai
dit.
Moi, comme ministre... moi, comme
ministre, dans mon cabinet, mes attachés politiques, quand j'arrivais en étude
de projet de loi, avaient parlé à ceux qui ont des modifications pour savoir si
on allait de l'avant, si on n'y allait pas, pourquoi on proposait ça, pour être
en mesure de m'expliquer. Parce que vous êtes en commission parlementaire comme
moi, bien, c'est bien évident que les ministres n'ont pas nécessairement le
temps. Et c'est notre cabinet politique, que ce soit le chef de cabinet, que ce
soient d'autres attachés politiques, qui, eux, doivent travailler avec les gens
du milieu si vous voulez bien les entendre. Ça, c'est la première des choses.
Parce que j'ai juste dit que ça se peut qu'il y ait un manque d'expérience.
Puis ce n'est pas méchant, c'est normal puis c'est correct, je n'ai pas
problème. O.K.? Mais je dis juste qu'il faut prendre le temps de faire ce
travail-là.
Quant aux ordres professionnels, Mme la
Présidente, regardez, là, O.K., il y a des ordres, là, qu'on sait très bien
qu'ils ne sont pas reliés aux métiers de la construction, là, à l'inspection de
bâtiments. Les acupuncteurs du Québec, je ne pense pas vraiment que c'est
relié. Les...
Une voix
: Bien...
Mme Thériault
:
Bien, les... Bien non, O.K., je m'excuse, là... Bon. Les agronomes du Québec
non plus. Les... Bon. On a les architectes qui peuvent l'être, les arpenteurs
géomètres peut-être qui pourraient. Les administrateurs agréés, honnêtement,
ils pourraient, là, mais ça me surprendrait bien gros.
Les audioprothésistes du Québec, je ne
pense pas. L'Ordre des chimistes, des chiropraticiens, des conseillers
d'orientation en ressources humaines, les professionnels en criminologue du
Québec, les dentistes, les denturologistes, les diététiques, les
ergothérapeutes, les géologues du Québec, les huissiers, les hygiénistes
dentaires, les infirmiers et infirmières, infirmiers et infirmières
auxiliaires, les professionnels d'inhalothérapie du Québec, le Collège des
médecins, l'Ordre des médecins vétérinaires, les opticiens d'ordonnance, les
optométristes, les pharmaciens du Québec, les professionnels de la
physiothérapie, les podiatres, les psychoéducateurs, les psychologues, les
sages-femmes, les sexologues, les techniciens dentaires, les technologistes
médicaux en imagerie médicale, les traducteurs, terminologues, interprètes
agréés, puis les travailleurs sociaux, puis les thérapeutes, puis... Je ne
pense pas vraiment que ces ordres professionnels là, Mme la Présidente, là, les
gens vont se recycler en inspection en bâtiment, O.K.? Ça fait que, tout de
suite en partant, là...
Je comprends l'argument de la ministre
puis je ne dis pas qu'il faut appeler le monde à six heures du matin, ce n'est
pas ça que je dis. Je dis juste qu'on a une heure et demie entre deux séances,
qu'on a 147 articles, qu'on n'est rendus qu'au 6 et qu'on a encore des
amendements. On a le temps de parler aux ordres professionnels concernés pour
voir ce qu'eux en disent. La ministre... je ne lui demande pas de faire ça à
six heures du matin, Mme la Présidente, pas du tout. Il y a une équipe qui
l'entoure? Parfait. Je les mets au défi d'appeler les évaluateurs, d'appeler
les architectes, d'appeler les ingénieurs, de leur demander leur avis puis de
leur demander de l'envoyer par écrit pour qu'on puisse le déposer à la
commission, Mme la Présidente.
Et, si les ordres professionnels sont là
pour protéger le public, Mme la Présidente, ils vont vous dire que c'est normal
que, quand on est en train de faire quelque chose pour l'inspection des
bâtiments, on est à la bonne place parce que c'est normal que quelqu'un soit
régularisé dans sa situation auprès de son ordre, là. Puis je pense que les
syndics ne serait pas bien, bien de bonne humeur de savoir qu'il y a du monde
qui ne sont pas régularisés... puissent travailler dans un domaine aussi
sensible que ce qu'on est en train de faire pour protéger le monde, Mme la
Présidente.
• (16 h 40) •
Ça fait que je comprends qu'il y a des
heures où on ne siège pas, puis je ne demande pas de faire ça à six heures du
matin. Mais demain, là, il y a toute la journée, puis c'est juste mercredi.
Puis jeudi il y a toute la journée, puis vendredi il y a toute la journée.
Puis, la semaine prochaine, on est ici encore pour toute la semaine. Ça fait
qu'on a le temps de parler à ce monde-là, là. Ça fait qu'on peut bien me servir
à peu près n'importe quel argument, Mme la Présidente, à un moment donné, je
n'aurai plus de temps parce que le 20 minutes sera passé, puis on pourra
le voter. Mais honnêtement, là, moi, je vous lis ce que...
Mme Thériault
: ...il a
toute la journée, puis c'est juste mercredi. Puis jeudi, il a toute la journée.
Puis vendredi, il a toute la journée. Puis la semaine prochaine, on est ici
encore pour toute la semaine. Ça fait qu'on a le temps de parler à ce monde-là,
là. Ça fait qu'on peut bien me servir à peu près n'importe quel argument, Mme
la Présidente, à un moment donné, je n'aurai plus de temps parce que le
20 minutes sera passé, puis on pourra le voter. Mais honnêtement, là, moi,
je vous lis ce que les gens nous envoient, Mme la Présidente. Puis j'invite
tous ceux qui écoutent encore à nous envoyer d'autres commentaires pour qu'on
puisse dire à la ministre que, ce qu'on fait, c'est important. On fait une loi.
On peut-u la faire comme il faut? On décide des exclusions. La ministre prend
la peine d'ajouter, elle-même. Bien, je pense que c'est normal qu'on décide,
nous, de mettre une autre exclusion qui cadre en plein avec ce qui a là. Puis
pour répondre aux craintes de la ministre, on la prend au sérieux, on dit :
Vous avez raison. On dépose des sous-amendements pour répondre à tout ça. Puis
elle me dit : J'ai besoin de temps, il faut que je leur parle. Je lui
donne la bonne poignée, Mme la Présidente. Moi, quant à moi, on peut bien
suspendre l'article 6 puis avoir le temps de consulter tous ces gens.
Puis, comme ça, on va pouvoir faire un travail très correctement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Ça va? Donc, nous allons
procéder à la mise en voix, que le sous-amendement à l'amendement de
l'article 6 est-il adopté?
Mme Thériault
: Nous
aimerions un vote par appel nominal, Mme la Présidente, parce que la protection
du public, c'est important ce qu'on fait.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Thériault (Anjou―Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Birnbaum : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Abstention.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Abstention. C'est rejeté.
On va passer à l'amendement. Est-ce qu'il
y a des droits de parole? O.K., est-ce qu'il y a d'autres interventions sur
l'amendement? Pas sur le sous-amendement, mais sur l'amendement? Oui, Mme la
députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme la
Présidente. Je veux vraiment... persistante ou insistante, ou, en fait, j'essaie
de convaincre. Je reviens sur la base de cette exclusion-là, puis je voulais
vérifier si on pouvait mettre l'exclusion et peut-être changer le libellé pour
que ça ne porte préjudice à personne.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Bien, il faudrait déposer un sous-amendement.
Mme Nichols : Non, mais sur
celui-là, c'était sur...
La Présidente (Mme Dansereau) :
L'amendement?
Mme Nichols : Oui. Parce que
tantôt, je parlais...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Il faudrait apporter un sous-amendement pour le faire.
Mme Nichols : Oui mais parce
tantôt, je me demandais s'il y avait une ouverture pour qu'on travaille
ensemble, parce qu'il y avait beaucoup de différends relativement à l'exclusion
qu'on déposait parce que c'était une forme d'exclusion qu'on voulait ajouter à
la liste énumérée par Mme la ministre. Alors, je me demandais s'il n'y avait
pas une façon de voir s'il y avait une possibilité de collaboration pour... ou
s'il y avait une ouverture? En fait, cette question, ce n'est pas à vous, là,
Mme la Présidente, là, ma question, c'était plus la partie gouvernementale.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Nichols : Je ne vous
demande pas de trancher sur le...
Mme Laforest : En fait, il n'y
a pas d'ouverture, non. Puis je vais prendre la parole pour dire que je le
souhaite vraiment que... on commence la commission, puis je souhaite vraiment
que c'était la dernière fois qu'on touchait le point, avec tout le respect que
je vous dois, le sujet de la compétence du cabinet des Affaires municipales et
de l'Habitation. J'aimerais ça qu'on aille de l'avant puis qu'on essaie de ne
plus reparler de l'expérience des gens qui travaillent au cabinet des Affaires
municipales et de l'Habitation. Merci à vous.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Nichols : Je comprends
qu'on n'a pas répondu à ma question mais qu'on ne veut pas y répondre non plus.
Je comprends qu'il y ait une certaine fermeture. Mais si je peux me permettre
de vous rassurer, je ne pense pas que les compétences de personne soient
remises en cause ou... au contraire, là, je pense qu'il y a plutôt eu des
belles remarques positives, là, relativement à vos équipes. Puis la plupart des
personnes le savent, que les équipes qui vous suivent sont probablement les
équipes qui étaient là précédemment et des équipes qui ont déjà travaillé le
dossier, qu'ils le connaissent probablement mieux que nous, hein, ils le
maîtrisent probablement sur le bout de leurs doigts, comparativement à nous.
Ils sont déjà plus habiles, ils sont formés, ils sont concentrés d'ailleurs sur
ce champ d'expertise là ou, en fait, sur cette thématique-là. Donc, moi, je ne
remets aucunement en doute toute la compétence de votre entourage, Mme la
ministre.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Donc, on va passer à la mise
aux voix de l'amendement...
Mme Nichols : ...champ
d'expertise là ou, en fait, sur cette thématique-là. Donc, moi, je ne remets
aucunement en doute toute la compétence de votre entourage, Mme la ministre.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Il y a d'autres interventions? Donc, on va passer à la mise aux voix de l'amendement.
Est-ce que c'est adopté?
Mme Thériault
: Je
demanderais un vote par appel nominal, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Thériault (Anjou―Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
Le Secrétaire
: Mme Nichols
(Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
: M. Kelley
(Jacques-Cartier)?
M. Kelley
: Pour.
Le Secrétaire
: M. Birnbaum
(D'Arcy-McGee)?
M. Birnbaum : Pour.
Le Secrétaire
: Mme Laforest
(Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire
: M. Thouin
(Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
Le Secrétaire
: M. Girard
(Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire
: M. Bussière
(Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
Le Secrétaire
: M. Simard
(Montmorency)?
M. Simard : Contre.
Le Secrétaire
: M. Bélanger
(Orford)?
M. Bélanger : Contre.
Le Secrétaire
: Mme Jeannotte
(Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Abstention.
Le Secrétaire
: Mme Dansereau
(Verchères)?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. Est-ce que...
(Consultation)
Mme Laforest : Est-ce que...
La Présidente (Mme Dansereau) :
On continue. Oui.
Mme Laforest : Oui. Est-ce que
c'est possible de travailler sur l'amendement qu'on a travaillé auparavant,
qu'on avait demandé de retravailler auparavant? Est-ce qu'on...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, le point... mais il faudrait finir l'article 6. On va finir l'article 6...
Mme Laforest : C'est vrai. On
manque d'expérience...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...et on revient à l'article 5, s'il y a consentement, naturellement. O.K.? Ça
fait que, Mme la ministre, je vous écoute sur l'article 6. On était rendus à
86.12.
Mme Laforest : Oui. Oui :
«La régie peut reconnaître des personnes ou des organismes pour procéder à la
certification des inspecteurs en bâtiment.»
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K.
Mme Laforest : Pas de
commentaire?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va, Mme la ministre, oui? Je vais donner la... ça va pour votre droit de
parole, ou...
Mme Laforest : Oui, moi, ça
va, il n'y a pas de problème. Je pensais qu'il n'y avait...
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K. Je vais donner la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Je vais avoir un amendement, Mme la Présidente. Je vais... on va l'écrire mais
je vous dis qu'on va déposer un amendement, parce que, dans la version du projet
de loi n° 16 puis la version du projet de loi n° 401, il y a une
différence, il manque un mot. Et dans la portion originale du 401,
c'était : «La régie peut reconnaître par règlement des personnes ou des
organismes pour procéder à la certification des inspecteurs en bâtiment.»
Donc, Mme la Présidente, je vais vous
demander de suspendre pour qu'on puisse rédiger l'amendement, parce que c'était
dans le précédent texte — et ça ne l'est pas.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons suspendre pour quelques minutes, le temps de distribuer l'amendement.
(Suspension de la séance à 16 h 48)
(Reprise à 16 h 53)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons reprendre. Tout le monde a eu copie de l'amendement. Donc, je vais
céder la parole à la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. J'avais mentionné verbalement, juste une portion de
l'amendement. Donc, je vais me reprendre un peu. Vous savez que l'erreur, c'est
humain, hein? On fait aussi... on acquiert beaucoup d'expérience en commission
parlementaire.
Donc, en fait, la modification, c'était
par l'ajout au premier alinéa, après les mots «la régie peut», des mots «par
règlement». Ça, ça va. Mais il me manquait : et après les mots «inspecteur
en bâtiment», d'ajouter les mots «ou pour rendre toute décision prévue à
l'article 86.11».
Le notre explicative, Mme la Présidente,
ou l'argumentaire que je vais vous donner, dans le projet de loi n° 401,
O.K., il y avait un article qui disait : la régie peut, par règlement,
reconnaître des personnes ou des organismes pour procéder à la certification
des inspecteurs en bâtiment ou pour rendre toute décision prévue à l'article
86.10.
Vous aurez compris, Mme la Présidente, que
dans le 401, c'était la référence de 86.10, mais dans le projet de loi qu'on a
devant nous, c'est 86.11 donc ce qui veut dire que toutes les exclusions qu'on
vient de prévoir pour la Régie du bâtiment, dans le cas des inspecteurs en
bâtiment, ce qu'on vient de dire ici, c'est qu'on peut le prévoir par règlement
pour lui permettre ou pour rendre toute décision prévue à l'article précédent.
Ça fait qu'évidemment, puisque c'était dans le projet de loi n° 401, je me
demande pourquoi on ne le retrouve pas dans le projet de loi n° 16. Je
comprends qu'on a changé différemment la terminaison, on a ajouté des choses,
c'est beau. Sauf que, si on venait dire dans l'ancien projet de loi que ça
prenait pour rendre toute décision prévue à l'article 86.11, on va dire, plutôt
que 10, là parce qu'on va parler avec les bons numéros pour ne pas mélanger
plus les gens...
Mme Thériault
:
...différemment la terminaison. On a ajouté des choses. C'est beau. Sauf que,
si on venait dire dans l'ancien projet de loi que ça prenait, pour rendre toute
décision prévue... à l'article 86.11, on va dire, plutôt que 10, là, parce
qu'on va parler avec les bons numéros pour ne pas mélanger plus les gens, bien,
je me demande pourquoi on ne l'a pas.
Ça fait qu'étant donné, Mme la Présidente,
je vais vous répéter aussi que, si j'avais eu un briefing technique, j'aurais
eu la possibilité de poser cette question-là, puis je ne l'ai eu. Donc, je...
conséquente à moi-même, je dépose un amendement pour pouvoir faire en sorte de
savoir ce qu'on fait exactement.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? Mme la ministre, je vous cède la parole.
Mme Laforest : Oui. Je vais
laisser Nathalie discuter de cet article-là, parce que justement ça se retrouve
dans un article ultérieur. Ça fait que Nathalie va vous l'expliquer. Nathalie a
énormément d'expérience, je crois.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Madame, la parole est à vous.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui.
Bonjour. Nathalie Proulx, Régie du bâtiment. Donc, dans le projet de loi n° 401, on l'avait rédigé de la façon que vous proposez
maintenant aujourd'hui de réintroduire, mais, à la suite de la rédaction du
projet de loi n° 401, il y a toute une révision et
une réflexion qui a été faite à l'interne à la régie, et on en est venus à la
conclusion qu'il fallait apporter deux modifications à cet article-là.
Premièrement, le fait de dire : La
régie peut, par règlement, reconnaître des personnes ou des organismes pour
procéder à la certification, on s'est rendu compte que la rédaction n'était pas
adéquate parce que ça signifiait qu'on aurait dit dans le règlement quelle est
la personne, quelle est l'identité de la personne ou quelle est l'identité de
l'organisme que l'on voulait reconnaître, alors que ce n'était pas notre intention.
Ce que l'on voulait, c'était de déterminer par règlement quels sont les
critères pour qu'une personne soit reconnue ou pour qu'un organisme soit
reconnu, et notre intention, c'était de dire quelles sont les fonctions que
cette personne ou cet organisme reconnu... puisse finalement l'être.
Donc, on a décidé d'enlever le mot «par
règlement», mais ce qu'il faut dire, c'est que cet article-là est complété par
l'article 185, 2.1°, qu'on vient remplacer par l'article 20 du règlement, où on
vient dire... Ça, c'est... L'article 185, c'est l'article qui vient énumérer
toute la liste des pouvoirs réglementaires de la régie, et on vient dire que la
régie a le pouvoir par règlement de déterminer les conditions de reconnaissance
d'une personne ou d'un organisme aux fins des articles — là, il y en
a plusieurs, mais il y a aussi 86.12 — les conditions et les
modalités que les personnes et les organismes reconnus doivent respecter ainsi
que toutes fonctions qu'ils peuvent exécuter.
Donc, il faut vraiment lire l'article
86.12 avec l'article 185, 2.1°, tel que modifié par l'article 20, paragraphe
1°, du projet de loi, qui vient le compléter et qui vient nous dire que c'est
par règlement que l'on va déterminer toutes les conditions et critères de
reconnaissance d'une personne. Donc, ça, c'était le premier élément.
Deuxième élément. Le petit bout à la fin
de l'article, qu'on a enlevé, qui dit : Ou pour rendre toute décision
prévue à l'article 86.90... Là, c'est très, très juridique, cette partie-là. On
a réfléchi et réalisé que, si on donnait le pouvoir à l'organisme reconnu ou à
la personne reconnue de rendre une décision négative, c'est que l'inspecteur en
bâtiment ou celui qui demande d'avoir un certificat d'inspecteur en bâtiment
n'aurait pas pu demander la révision de la décision négative à la régie et
n'aurait pas pu la contester au Tribunal administratif du travail.
Mme Thériault
:
Excusez, pouvez-vous répéter ce petit bout là, s'il vous plaît?
Mme Proulx (Nathalie) : Oui,
d'accord.
Mme Thériault
: Parce
que je vous suivais jusque-là mais... Recommencez, là. C'est un pouvoir qu'on
donnait à... Recommencez là.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui.
Bien, c'est que, dans le fond, on donnait le pouvoir à l'organisme reconnu de
rendre des décisions prévues à l'article 86.10, qui est maintenant 86.11, et
cet article-là, 86.11, c'est tout des cas de décisions négatives, donc refuser
de délivrer un certificat, refuser de le modifier, refuser de le renouveler, le
suspendre ou l'annuler. Donc, c'est certain que l'inspecteur en bâtiment qui
reçoit une décision de cette nature-là, il veut peut-être pouvoir la contester.
Ou la personne qui demande d'avoir un certificat et qui se fait refuser veut
pouvoir la contester.
• (17 heures) •
Et on a réalisé qu'en l'écrivant de cette
façon-là, c'est qu'il n'aurait pas pu demander la révision de cette décision-là
à la régie et il n'aurait pas pu contester cette décision... demander la
contestation de cette décision-là au TAT, Tribunal administratif du travail.
Pourquoi? Par rapport à la demande de révision à la régie, c'est que, dans la
Loi sur le bâtiment, la régie, dans le fond, elle a le pouvoir de réviser ses
propres décisions. Elle n'a pas le pouvoir de réviser les décisions rendues par
un tiers. Donc là, si un organisme reconnu rendait une décision, la régie n'a
pas le pouvoir de réviser cette décision-là. Donc, cet élément-là aurait fait
en sorte de remettre en cause complètement...
17 h (version non révisée)
Mme Proulx (Nathalie) :
...dans le fond, elle a le pouvoir de réviser ses propres décisions. Elle n'a
pas le pouvoir de réviser les décisions rendues par un tiers. Donc là, si un
organisme reconnu rendait une décision, la régie n'a pas le pouvoir de réviser
cette décision-là. Donc, cet élément-là aurait fait en sorte de remettre en
cause complètement le statut de la Régie du bâtiment et même sa mission. Ça
aurait nécessité une révision de fond en comble de la Loi sur le bâtiment pour
prévoir finalement que la régie serait un tribunal administratif qui tranche
des litiges entre deux parties, en l'occurrence, l'inspecteur en bâtiment et la
personne ou l'organisme reconnu. Donc, ça changeait complètement le statut de
la régie, ça aurait nécessité une modification complète de la loi.
L'autre élément, quand je disais que, si
on avait gardé ça, l'inspecteur n'aurait pas pu contester la décision au TAT,
au Tribunal administratif du travail, c'est que le Tribunal administratif du
travail tranche des litiges entre l'administration gouvernementale et les
citoyens. Un organisme reconnu, bien, ce n'est pas l'administration
gouvernementale, ce n'est pas le gouvernement. Donc, n'ayant pas de recours en
révision à la régie, n'ayant pas de recours au Tribunal administratif du
travail, le seul recours de l'inspecteur en bâtiment contre qui une décision
négative est rendue, ça aurait été une action en nullité à la Cour supérieure,
et c'est un processus qui est très, très lourd. Ça fait que ça, c'est un
élément.
Et l'autre chose aussi, c'est que, depuis
le projet de loi n° 401, on a introduit, puis vous l'avez vu à l'article
86.11, plusieurs motifs de décision négative qui sont quand même très
subjectifs, on parle de probité, d'intérêt public, de bonnes moeurs et, tout
ça, c'est un peu... c'est inspiré beaucoup de ce qui se fait en matière de
licence d'entrepreneur. Donc, la régie a déjà une expertise pour évaluer,
enquêter sur toutes ces questions-là et pour rendre des décisions dans ces
questions-là, expertise que l'organisme reconnu n'aurait pas eue. Donc, c'est
toutes ces raisons-là qui ont fait en sorte qu'à l'interne on a décidé de
proposer, de changer ces éléments-là de l'article 86.12.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va — excusez — Ça va, madame?
Mme Proulx (Nathalie) : Oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, je vais céder la parole à Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Merci,
Mme la Présidente. Évidemment, Me Proulx, vous êtes fantastique, vous êtes
formidable, vous êtes excellente. J'ai toujours adoré travailler avec vous
parce que vous avez le pouvoir d'être très pédagogue, en plus de ça. Quand vous
expliquez quelque chose, nous, on comprend ce que vous dites, ça fait que ce
n'est pas juste du jargon d'avocat que personne ne comprend. Puis je comprends
qu'un peu plus loin... excuse-moi, ma chérie, je suis expressive, excusez moi,
mais, des fois, on ne comprend pas. Des fois, non, mais pour de vrai, là, quand
tu dis, là : Insérer, après l'article x, tel mot, par le paragraphe du
suivant dans l'alinéa, il n'y a pas personne qui comprend ce qu'on est en train
de faire si on n'a pas texte sous eux. Puis, nous, on a l'ancienne loi, le 401,
le 16, puis ce que ça va donner, puis les amendements proposés pour être
capables de comprendre ce qu'on fait. Ça fait qu'imaginez, là, puis, moi, je
suis habituée, ça fait que, des fois... C'était juste pour le plaisir de passer
un commentaire.
Mais, honnêtement, c'est clair, je
comprends que vous allez nous réintroduire à l'article 20, plus loin, tout ce
que vous venez de nous dire, là, parce que... Oui.
Mme Proulx (Nathalie) : Bien,
en fait, la partie par règlement parce que...
Mme Thériault
: La
partie par règlement.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui,
c'est ça.
Mme Thériault
: O.K.
Est-ce que, pour ma bonne compréhension et le bon déroulement des travaux de la
commission, est-ce qu'il y a d'autres articles entre le 7 et le 20 qu'on va
avoir la même chose? Parce que je vous le dis tout de suite, je n'ai pas eu mon
briefing. Si j'avais eu un briefing technique, avec vos merveilleuses
explications, probablement que je n'aurais pas, avec mon attachée politique, ma
recherchiste ici, on n'aurait pas investi du temps pour préparer des amendements.
Donc, évidemment, puisque vous semblez être la personne clé pour pouvoir
répondre à nos questions... nous, on a travaillé, ça fait que c'est sûr qu'on
va déposer d'autres amendements.
Mais j'aimerais ça savoir si, entre les
articles 7 et 20, avant qu'on arrive à l'article 20, pour vous donner les
pouvoirs, là, est-ce qu'il y a des choses où je vais perdre mon temps si je
dépose les amendements qui sont reliés directement avec ce que vous faites?
Parce que, je vais le répéter, mon but, ce n'est pas de ralentir les travaux de
la commission, mais pas du tout, Mme la Présidente, et je veux rassurer Me
Proulx ainsi que le ministre, puis toute l'équipe de la Régie du bâtiment.
Vraiment, on est là pour être dans la protection du public, c'est ça qu'on
fait, puis je vais le répéter, Mme la Présidente. Puis, quand on va refaire le
débat sur l'entièreté de l'amendement, je vais amener certainement d'autres
arguments, mais je comprends qu'on choisit de prendre un chemin différent.
Parfait. Je n'ai pas de problème. Mais c'est bien évident que, si on avait eu
le briefing technique, on ne l'aurait pas déposé, puis c'est plate, je vais le
répéter à chaque fois.
Ça fait que je ne sais pas si... mais, honnêtement,
vous allez me permettre de remercier Me Proulx pour l'explication, je pense que
ça a le mérite d'être très, très, très clair. Ça fait qu'il n'y a pas de
problème, Mme la Présidente, si elle peut juste éclairer la dernière question
que je lui ai posée, s'il y a d'autres articles reliés directement...
Mme Thériault
:
...Mais honnêtement vous allez me permettre de remercier Me Proulx pour l'explication.
Je pense que ça a le mérite d'être très, très, très clair. Ça fait qu'il n'y a
pas de problème, Mme la Présidente. Si elle peut juste éclairer la dernière
question que je lui ai posée, s'il y a d'autres articles reliés directement...
reliés directement au pouvoir qu'on donne à la régie... parce que je comprends
qu'il faut être capable d'avoir une possibilité d'appel.
Puis, vous savez, ce que Me Proulx vient
de me dire, Mme la Présidente, là, ça fait juste me confirmer que l'amendement
qu'on a déposé avant puis le sous-amendement pour les ordres professionnels
puis liés... en lien avec l'inspection en bâtiment, que ce n'était pas indu, la
charge qu'on demandait, parce que justement les gens peuvent aller en appel de
cette décision-là par rapport à l'organisme. Donc, je maintiens qu'on était à
la bonne place avec l'amendement puis le sous-amendement de l'article
précédent, là, parce que justement il y a une instance d'appel. Donc, merci,
c'est très clair.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions
au niveau gouvernement?
Une voix
: ...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui. Si madame veut répondre.
Mme Proulx (Nathalie) :
En fait, je peux donner une réponse générale qu'il y a beaucoup d'articles de
concordance un peu partout dans le projet de loi, puis ça arrive... c'est ça,
ça arrive à quelques reprises qu'on a un article de base qui dit : «La
régie peut par règlement...» et que, là, on le répète finalement dans 185.
L'article 12, c'est un exemple. Il était tel quel dans le projet de loi
n° 401. Ça, c'est les droits de délivrance, de modification,
renouvellement d'un permis ou d'un certificat, tout ça. Il y a un correspondant
à 185.
Puis pour le reste, bien, c'est sûr qu'on
va reparler de l'inspection en bâtiment plus loin dans d'autres articles parce
que... Par exemple, à 109.6, il y a toutes les décisions qui sont rendues de
façon exclusive par les régisseurs. Donc, on vient de parler, là, des décisions
négatives rendues par la régie. Donc, à 109.6, on vient dire : Bien voici
quand est-ce que c'est le régisseur qui rend ce genre de décision négative là.
Il y a l'article 160 qui parle de la révision, l'article 164.1 qui
parle des recours au TAT.
Mais, c'est ça, il y a beaucoup de
concordance et de choses qui se répètent à différents endroits. Mais, en termes
de pouvoir réglementaire comme tel, celui que je vois, comme je vous dis, c'est
l'article 12, là, qui a un correspondant à l'article 20.
Mme Thériault
:
Puisqu'on écrit un nouveau chapitre, Mme la Présidente, à juste titre, Mme
Paquet à côté de moi, la recherchiste — parce qu'elle on a le droit
de la nommer — me dit : Oui, mais à 86.12, puisqu'on introduit
les règles, O.K., puisqu'on introduit quelque chose de complètement nouveau,
puis, dans l'autre article, on y va de manière... une disposition beaucoup plus
générale, est-ce qu'on ne devrait pas écrire : «La régie...» Tu sais,
juste, comme... Mettons, si on prend le 86.12, là, ce que je vous ai prévu,
puis qu'on dise : «Tel que convenu à l'article x de la loi...» ou :
«Tel que prévu à l'article...» Votre article 20, là, qui... «Tel que
convenu à l'article 185 de cette loi...»
Parce qu'on est dans une section à part.
O.K.? C'est juste parce qu'on est dans une section à part. Ça fait que le fait
qu'on est dans une nouvelle section qu'on introduit puis que ça ne fait pas
référence à comment on le fait, bien, à ce moment-là, on pourrait
l'écrire : «Tel que prévu par l'article 185». Donc, ce qui fait que
n'importe qui qui va lire cette nouvelle section-là, c'est... elle va
dire : Ah! c'est dans 185 que ma réponse est. Elle va avoir le même réflexe
que j'ai. Ça fait que, si on pouvait faire un article avec un renvoi pour dire
où on va aller chercher la décision, où on peut appeler de la décision...
Merci. Non, mais merci, c'est très bon,
parce qu'effectivement c'est une autre section.
Mme Thériault
:
Parce que, si fait juste le lire comme ça, on ne sait pas que ça va dedans 185,
là.
La Présidente
(Mme Dansereau) : ...
Mme Proulx (Nathalie) :
Oui. On est allés un peu en concordance avec ce qui se fait déjà ailleurs dans
la loi pour les personnes et organismes reconnus, où on ne vient pas
nécessairement faire un renvoi à l'article 185, 2.1°, finalement, là, qui
est celui... Parce qu'il y a des personnes reconnues dans d'autres secteurs
dans la Loi sur le bâtiment, par exemple, pour les... à 37.1. Attendez...
Mme Thériault
:
Parce que...
Mme Proulx (Nathalie) :
Je ne suis pas sûr que j'ai le bon article, là, mais...
Mme Thériault
:
Mme la Présidente, le temps que Me Proulx cherche... Tu sais, c'est parce qu'à
partir du moment où ce n'est pas écrit dans la loi ça peut juste porter à
confusion. Puis ce que je cherche à faire, ce n'est pas à diluer, mais juste
m'assurer que c'est bien clair. Ça fait que, puisque c'est un autre chapitre...
il est usuel aussi qu'on le fasse dans d'autres lois, là. Et ma collègue la
juriste ici, la vraie juriste ici, parce que moi, je suis une légiste, mais,
elle, c'est une juriste, elle adore ce que je viens de mentionner comme...
C'est un éclair de génie, hein? C'était bon? Mais ce n'est pas moi, c'est elle.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, Mme Proulx.
Mme Proulx (Nathalie) :
J'ai trouvé l'exemple que je cherchais. Il était devant mes yeux, mais je ne
l'avais juste pas vu. C'est l'article 37.1, deuxième alinéa, de la Loi sur
le bâtiment, qui...
Mme Thériault
:
... Je vais aller le chercher.
Mme Proulx (Nathalie) :
...de la loi actuelle, dans le fond...
Mme Thériault
:
37.1.
• (17 h 10) •
Mme Proulx (Nathalie) :
...qui parle des installations sous pression, en fait. Et ça dit : «La
régie détermine par règlement les cas où l'obtention d'un [...] permis [de
fabricant, d'installateur d'appareils sous pression] est liée à la
mise en œuvre d'un programme de contrôle de qualité et les conditions et
modalités...
Mme Proulx (Nathalie) : ...la loi
actuelle, dans le fond...
Mme Thériault
: 37.1.
Mme Proulx (Nathalie) :
...qui parle des installations sous pression. Ça fait que... Et ça dit :
La régie détermine par règlement les cas où l'obtention d'un permis de
fabricant, d'installateur d'appareils sous pression est liée à la mise en
oeuvre d'un programme de contrôle de qualité et les conditions et modalités
d'approbation d'un tel programme par la régie ou par une personne ou un
organisme reconnu par la régie.
Donc, dans ce petit bout de phrase là, on
parle de la notion de personne ou organisme reconnu par la régie, mais on ne
vient pas, après ça, compléter puis répéter ce qui est plus loin, à 185, 2.1°,
qui dit : déterminer... Il faut que je trouve l'actuel parce qu'en ce
moment on a proposé de le modifier dans le projet de loi.
185.2.1°, on a déjà un article... un
paragraphe qui dit : «Déterminer les critères lui permettant de
reconnaître une personne pour les fins des articles 16, 35 et 37.4, les
conditions et modalités que cette personne doit remplir ainsi que les motifs
lui permettant de révoquer une telle reconnaissance.»
Donc, ça, c'est déjà là, mais on ne l'a
pas dit en plus dans l'article de base que je vous lisais tantôt. Donc, c'est
sûr qu'on pourrait faire une redondance puis venir l'ajouter. Mais
juridiquement ça n'apporte rien, puis en légistique, on essaie d'éviter...
Mme Thériault
: Sauf
que c'est clair.
Mme Proulx (Nathalie) : ...de
faire des redondances pour rien quand c'est complété par la loi plus tard.
C'est sûr que c'est... on doit éviter aussi de venir faire des choses dans un
but pédagogique dans une loi. Ça va plus être sur le site Web, par exemple, de
la régie, où on viendrait dire : Bien, regardez, voici, puis comme de
vulgariser et tout. Mais la loi, c'est sûr qu'on essaie de l'écrire pour
qu'elle soit la plus claire possible, mais le but, ce n'est pas d'être
pédagogique non plus. Puis c'est quand même... juridiquement, c'est suffisant.
Mme Thériault
: Mme la
Présidente, c'est sûr que les commentaires de Me Proulx sont très pédagogiques
pour nous, là. Ça, il n'y a pas de problème. Sauf qu'on comprend tous que ceux
et celles qui vont prendre cette loi-là quand elle aura été traitée puis
adoptée, bien, il y a quelqu'un qui va se demander, quelque part... Ça fait que
ce n'est pas une question de pédagogie, c'est jute une question
d'interprétation aux fins de la loi. Puis si moi, je ne la comprends pas, bien
c'est évident que ça se peut qu'il y ait du monde qui ne la comprennent pas.
Ça fait que je suis très satisfaite des
explications que vous nous donner, sauf qu'il m'apparaît juste que, pour le...
Parce qu'en plus c'est une nouvelle section. C'est du droit nouveau qu'on fait.
Ça fait que le fait que c'est une nouvelle section complète puis que c'est du
droit nouveau, il me semble que ça pourrait... ce n'est pas bien, bien plus de
trouble, là, d'écrire un petit article qu'on fait référence à ça dedans la loi.
Mais au moins ça va être clair pour le monde. Ça fait que je pense qu'en bons
légistes qu'on est, c'est une option qui est intéressante à considérer.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je vais juste voir : est-ce qu'il y a des interventions au niveau du
gouvernement? Sinon, je vais donner la parole à... Mme la ministre, vous voulez
intervenir.
Mme Laforest : Bien, moi, je
pense que si c'est ça la demande, on peut faire un petit alinéa pour le... Il
n'y a aucun problème, là. Donc, on fait un petit alinéa, Nathalie...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...déposer un sous-amendement.
Mme Thériault
: ...un
sous-amendement, Mme la Présidente. Aucun problème.
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K. On va suspendre...
Mme Thériault
: On va
laisser la ministre...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...quelques minutes puis on va vous revenir.
(Suspension de la séance à 17 h 13)
(Reprise à 17 h 27)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons reprendre les travaux. Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, est-ce
que vous retirez votre amendement? Bien, je ne sais pas si c'est avec
consentement.
Mme Thériault
: Mme la
Présidente, oui. Oui, il n'y a pas de problème, on peut retirer l'amendement
qu'on a déposé...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a consentement?
Mme Thériault
:
...parce que les indications de Me Proulx étaient très claires. Ce que je lui
demandais, c'est si c'était possible de faire : on renvoie quelque part par
rapport au mode de fonctionnement, puisque c'est toute une nouvelle section.
Donc, je comprends que dans l'amendement qui nous sera lu, qui sera déposé, on
reprend l'essence même de l'amendement que j'avais, on ne précise pas tout à fait
le renvoi, à quel article on va le trouver, parce que ce n'est pas usuel,
d'après ce que vous m'avez dit hors micro, mais que ça vient reprendre
l'essence de l'amendement qu'on avait sans le renvoi.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, vous le retirez. Est-ce qu'il y a consentement? Oui?
Mme Thériault
: Oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, là, je cède la parole à Mme Proulx pour — vous venez de déposer
un amendement — pour l'explication. Ah bien, la ministre, en fin de
compte, qui va céder la parole à...
Mme Laforest : Nathalie, va,
explique-le, là.
Mme Proulx (Nathalie) : Oui.
Bien, en fait, on est venus... Par cet amendement-là, ce qu'on propose, c'est
de rajouter un alinéa à l'article 86.13 qui vient reprendre à peu près mot pour
mot ce qui est à 185, 2.1°. C'est certain qu'on ne fait pas un renvoi à
l'article 185, 2.1°, mais on fait... on ne fait pas ça dans la loi nulle part
ailleurs. Il y a beaucoup de redondance, mais jamais on ne vient dire comme
c'est indiqué à 185, tel paragraphe. Donc, on vient être en harmonie et en
cohérence avec la loi telle qu'elle est écrite en ce moment. Je suis... C'est
ça. Donc, il n'y aura pas vraiment d'autres articles où on aura besoin de faire
cet... un ajout de cette nature-là dans les prochains qui s'en viennent, parce
que, là, on arrive plus loin, puis il n'y a pas d'autre pouvoir réglementaire
que l'on voit, ça fait que je ne pense pas qu'on aura... En tout cas, celui-là
est probablement le dernier que l'on fait de ce genre-là.
Mme Thériault
: O.K.
Donc...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Oui. Bien, en
fait, on parlait de redondance et de concordance. Donc, ce que je comprends,
c'est que c'est une concordance juridique, puis on utilise la redondance en
ajoutant le libellé de l'article 185, 2.1°. Étant donné que, juridiquement...
Vous avez regardé probablement tous les articles, puis on nous parlait qu'il y
avait 13 modifications de concordance, 13 articles de concordance. Alors,
peut-être que... S'il y a d'autres articles de concordance qui sont justement
de l'ajout comme ça d'articles, est-ce qu'on peut peut-être nous donner les
articles ou nous faire référence pour qu'on n'ait pas nécessairement à passer
du temps à faire ces références-là?
• (17 h 30) •
Mme Proulx (Nathalie) : C'est
sûr que, de plus en plus, dans les articles qui s'en viennent dans le projet de
loi, ça va beaucoup être des articles de concordance. Je pense que ça pourra
peut-être être mentionné...
17 h 30 (version non révisée)
Mme Nichols : ...de l'ajout
comme ça d'articles, est-ce qu'on peut peut-être nous donner les articles ou
nous faire référence pour qu'on n'ait pas nécessairement à passer du temps à
faire ces références-là?
Mme Proulx (Nathalie) : C'est
sûr que, de plus en plus, dans les articles qui s'en viennent dans le projet de
loi, ça va beaucoup être des articles de concordance. Je pense que ça pourra peut-être
être mentionné dès le départ, pas nécessairement de cette nature-là, d'un
pouvoir réglementaire, mais des fois, concordance, parce qu'on ajoute, dans les
pouvoirs des régisseurs, par exemple, les décisions qui sont rendues par
rapport aux inspecteurs en bâtiment. Donc, ça, c'est de la concordance avec le
chapitre d'inspecteur en bâtiment. Ça fait qu'il y a plusieurs choses, comme
ça, de concordance plus loin dans la loi, mais pas nécessairement par rapport à
un pouvoir réglementaire, là. Mais on pourra le dire au fur et à mesure, ça,
c'est de la concordance avec quelque chose qui a déjà été étudiée.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Non, mais je
posais la question comme ça, est-ce que les leaders pourraient en faire la
demande à ce moment-là pour...
Mme Thériault
:
...bien, on n'a pas besoin de mettre les leaders là-dedans, là, ça va bien plus
vite si on s'entend entre nous. Le consentement peut tout faire...
Mme Laforest : Vous trouvez?
Mme Thériault
: Oui.
Le consentement peut tout faire, vous seriez surprise.
Mme Laforest : Parce qu'on
aurait...
Mme Thériault
: Les
leaders vont juste décider, eux, qu'on suspende les travaux du n° 16,
puis ils vont mettre une autre commission ici avec un autre projet de loi.
Donc, honnêtement, je pense qu'on est mieux de régler ça entre nous.
Mme Nichols : Peut-être
qu'entre nous, on pourrait faire un...
Mme Thériault
: Un
briefing technique?
Mme Nichols : Non, c'est une
redondance dans la bouche de ma collègue. Mais... ah ça, c'est vraiment une
redondance dans la bouche de ma collègue, mais peut-être qu'on pourra faire la
liste des articles de concordance qu'on pourra regarder à l'extérieur de la
commission, ce qui pourra faire avancer le tout plus rapidement.
Et je voulais revenir à l'amendement
proposé du côté du gouvernement. Je voulais être sûre... bien, non, O.K., en
fait, dans le fond, quand on le copie, on vient... le texte qu'on ajoute, dans
le fond, c'est ce qui vient compléter l'article. Et ce qu'on a compris...
d'ailleurs, vos explications étaient très claires, puis je voulais juste
rappeler que notre objectif, ce n'était pas de mettre en cause le statut de la
Régie du bâtiment, là, on ne s'y attendait pas du tout, puis j'ai même été
surprise quand on nous disait qu'après, le seul recours, ce serait un recours
par une action... on ne dit plus une action, là, les termes ont changé, là,
mais une action en nullité à la Cour supérieure, ce qui a beaucoup de délais.
Moi, je pensais qu'on s'en allait avec une requête en révision toujours au
Tribunal administratif. Mais, en fait, j'apprécie beaucoup les précisions, et
soyez assuré que le statut de la Régie du bâtiment est une priorité.
Donc, pour moi, moi, ça me va du côté de
l'amendement qui est proposé par le gouvernement. Je ne sais pas si ma collègue
avait quelque chose ou...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. C'est juste pour que ce soit clair. C'est que là,
nous, ce qu'on avait déposé comme amendement, c'était pour modifier le 86.12.
Donc, on comprend, pour les fins de ceux qui suivent les travaux qui n'ont pas
un papier dans les mains, qu'on a retiré les amendements à cet article-là, et
que, dans la loi, ce qu'on va retrouver, c'est 86.12 «La régie peut reconnaître
des personnes ou des organismes pour procéder à la certification des
inspecteurs en bâtiment», et que vous nous suggérez comme amendement d'ajouter
un deuxième alinéa qui se lit comme «La régie peut, par règlement, déterminer
les conditions et les modalités de reconnaissance d'une personne ou d'un
organisme reconnu en vertu du premier alinéa, les conditions et les modalités
que ces personnes ou organismes doivent respecter ainsi que toutes fonctions
qu'ils peuvent exécuter», c'est très clair. On peut passer au vote, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Y a-t-il d'autres interventions?
Donc, on va passer à la mise à voix. Est-ce que
l'amendement est adopté?
Des voix
: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Donc, on va passer à l'autre point qui est le 86.13. Mme la ministre, le
point 86.13.
Mme Laforest : 86.13. Oui, «La
régie doit tenir un registre public où sont inscrits les noms et les
coordonnées des titulaires de certificat ainsi que les numéros des certificats.
L'article 86.13 prévoit qu'un registre public des titulaires de certificats
sera tenu par la RBQ afin de permettre aux consommateurs de s'assurer que
l'inspecteur en bâtiment, avec qui il souhaite faire affaire, détient bien un
certificat valide auprès de la RBQ».
Je pense que vous allez être d'accord, ça
protège les consommateurs, évidemment, là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Thériault
: Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, Mme la députée.
Mme Thériault
: On est
en accord. On est en accord sur celui-là, on ne fera pas de débat. Ça arrive
des fois aussi, hein?
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K. Ça fait que, Mme la ministre...
Mme Laforest : ... ou non?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Vous pouvez... On n'a pas à voter...
Mme Laforest : ...évidemment,
là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a des interventions?
Mme Thériault
: Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, Mme la députée.
Mme Thériault
: ...on
est en accord. On est en accord sur celui-là. On ne fera pas de débat. Ça
arrive des fois aussi, hein?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça fait que, Mme la ministre, vous pouvez... On n'a pas à voter. Il n'y a pas d'amendement.
Vous pouvez poursuivre.
Une voix
: ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ah! c'est fini. Donc, nous... Nous, on va la... mettre à la mise aux voix l'article
6 pour adoption...
Mme Thériault
:
Attendez, attendez, Mme la Présidente, parce qu'avant de revenir je voudrais
vous ajouter des amendements à la suite, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
À l'article 6.
Mme Thériault
: Oui, à
l'article 6, oui. Après tous les alinéas puis les numéros qu'on a mentionnés,
j'ai un premier amendement, Mme la Présidente, à l'article 6 : Ajouter,
après l'article 86.13 de l'article 6 proposé par le projet de loi, l'article
suivant :
86.14 La régie peut, par règlement,
obliger toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter
préalablement à l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié.
Ce règlement détermine dans quel cas une
telle obligation s'applique ainsi que les conditions et les modalités de
celle-ci.
Ce règlement détermine également les
exemptions et les droits de renonciation et de retrait.
La régie peut, par règlement, déterminer
progressivement des dates d'entrée en vigueur pour l'obligation d'inspecter un
bâtiment.
Donc, je vais vous demander de suspendre,
le temps que l'on...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons suspendre et distribuer le texte.
(Suspension de la séance à 17 h 37)
(Reprise à 17 h 50)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons reprendre les travaux donc je cède la parole à la députée
d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. Mme la Présidente, dans cet article-là, ce qu'on
fait, en fait, c'est deux choses. C'est que les deux premières phrases
donc : la régie peut, par règlement, obliger toute personne qui acquiert
un bâtiment à le faire inspecter, préalablement à l'achat, par un inspecteur en
bâtiment certifié, et...
Mme Thériault
: ...dans
cet article-là, ce qu'on fait, en fait, c'est deux choses, c'est que les deux
premières phrases, donc : «La régie peut, par règlement, obliger toute
personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à l'achat
par un inspecteur en bâtiment certifié.»
Et la deuxième phrase : «Ce règlement
détermine dans quel cas une telle obligation s'applique, ainsi que les
conditions et les modalités de celle-ci.»
(Interruption)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je m'excuse, je m'excuse, madame, c'est parce que monsieur ne doit pas parler
au téléphone. M. Bussière — je n'ai pas le droit de le nommer par son
nom — M. le député de Gatineau, s'il vous plaît. Je m'excuse, Mme la
députée, la parole est à vous.
Mme Thériault
: Ça va.
Il n'y a pas de problème. Des fois, je pense qu'il y a des appels urgents de
membres de la famille qu'on doit prendre, sauf que... juste ça, mais c'est
correct, on peut sortir de la salle, Mme la Présidente. Vous avez tout à fait
dans votre rappel au règlement. La dernière fois que quelqu'un qu'il y a fait
un rappel au règlement comme ça, c'est le député de Marquette qui a rappelé le
député à l'ordre... le président à l'ordre que son téléphone était ouvert,
qu'on a tous vu sur Zone AssNat, et on a bien ri.
Bon. Je reviens avec un petit plus de
sérieux, Mme la Présidente. Les deux premières phrases étaient dans le projet
de loi n° 401, ça a été retiré et les deux autres phrases qui se lisent
comme telles : «Ce règlement détermine également les exemptions et les
droits de renonciation et de retrait; et
«La régie peut, par règlement, déterminer
progressivement des d'entrée en vigueur pour l'obligation d'inspecter un
bâtiment.»
Donc, Mme la Présidente, les deux premiers
petits paragraphes, les deux premières phrases, les deux alinéas étaient dans
le 401. La ministre l'a retiré, c'est un choix politique, on va dire les vrais
mots, c'est un choix politique parce qu'elle ne voulait pas probablement
obliger l'inspection des bâtiments. Parfait. Moi, ce que je vous dis, c'est
que, suite à ce que les gens nous ont dit ici, en commission parlementaire, je
pense que c'est intéressant de le remettre parce que, des fois, il faut être
capable de protéger les gens, parce que c'est ça qu'on fait. Bien, on vient
dire aussi, comme on nous l'a suggéré «ce règlement détermine également les
exemptions», parce qu'on a dit peut-être qu'on peut exempter de faire inspecter
une bâtisse à nos risques et périls, il n'y a pas de problème, tant que c'est
les règles du jeu puis que tout le monde les connaît, pas de trouble. On dit
aussi «détermine également les exemptions et les droits de renonciation». Là,
le groupe qui était ici, puis je ne me souviens plus si c'est les courtiers ou
les évaluateurs, là, mais les gens sont venus nous dire que, quand tu renonces
à un droit ou que tu te retires d'un droit, tu le fais sciemment.
Donc, ce qui veut dire que, présentement,
Mme la Présidente, c'est vrai, et ça nous a été dit par les groupes en
commission parlementaire, vous savez qu'il y a des gens qui achètent, qui ne
savent pas qu'ils peuvent faire inspecter une résidence, ils ne savent pas,
O.K., puis ils ne savent pas la différence entre faire affaire avec un
évaluateur pour évaluer ce que vaut ta maison, l'inspection visuelle puis l'inspection
en bâtiment, tel qu'on s'apprête à la faire. Donc, évidemment, à partir du
moment où on dit : Vous pouvez vous retirer, ça veut dire qu'à quelque
part, il y a un document, O.K. qui dit que tu as renoncé à ton droit de faire
inspecter. Parfait. Pas de problème. Dans le deuxième paragraphe, on vient
dire : «La régie peut, par règlement, déterminer progressivement des dates
d'entrée en vigueur pour l'obligation d'inspecter les bâtiments.» Donc, on
vient dire ici, parce que le grand éléphant dans la pièce, c'est que les gens
disaient : Oui, mais, avant de l'obliger, il faut l'encadrer. Parfait. Pas
de problème. On est en train de l'encadrer, on est en train de donner toute la
patinoire dans laquelle les inspecteurs vont être capables de jouer puis quel est
le pouvoir de la régie, puis tout ça. Parfait. Pas de problème, on l'encadre.
Un coup que nos inspecteurs auront été
encadrés, qui auront été formés, qu'on saura quelle formation on va
reconnaître, tout le kit, bien là, nos inspecteurs, ils vont commencer à
travailler. Puis là, ce qu'on vient dire ici «déterminer progressivement des
dates d'entrée en vigueur pour l'obligation d'inspecter les bâtiments», il y a
des gens qui nous ont dit aussi qu'on n'a pas nécessairement la capacité de
tout inspecter parce qu'il y a des inspecteurs qui ne seront pas formés, puis
il faut prendre le temps de les former correctement, selon ce que la régie aura
décidé dans ses règlements ou l'organisme que la régie va mandater, on est en
accord avec ça. Mais ce qu'on dit, c'est qu'il faut commencer quelque part, ça
fait qu'on vient donner un pouvoir réglementaire à la régie de déterminer
progressivement des dates d'entrée en vigueur, ce qui veut dire qu'on pourrait
aller de deux côtés, Mme la Présidente, O.K. Puis je vous donne comme deux
exemples, là, puis on pourra faire la discussion.
Exemple. Est-ce que c'est mieux de
commencer par les maisons centenaires, celles qui ont plus de 50 ans, celles
qui ont plus de 30 ans, celles qui ont moins de 20 ans? Tu sais qu'on le fasse
dans un ordre logique, parce qu'on sait qu'une bâtisse au bout de x nombre de
temps, il y a des réparations à faire, qui est un peu normal, tu sais, ce n'est
pas une maison neuve que tu vas... tu sais, mettons que, dans une maison neuve,
je ne dis pas qu'un inspecteur n'est pas nécessaire, ce n'est pas ça que je
dis, là, je dis qu'on peut obliger l'obligation, selon des années de
construction...
Mme Thériault
:
...qu'une bâtisse, au bout de x nombre de temps, il y a des réparations à
faire, c'est un peu normal. Tu sais, ce n'est pas une maison neuve que tu
vas... Tu sais, mettons que dans une maison neuve, je ne dis pas qu'un
inspecteur n'est pas nécessaire, ce n'est pas ça que je dis, là, je dis qu'on
peut obliger l'obligation selon des années de construction, exemple. Mais ça
peut être aussi... Plutôt que selon les années de construction, ça pourrait
être selon différentes catégories : des maisons centenaires, des
copropriétés... des catégories : des duplex, des triplex, des blocs-appartements.
On peut y aller dans différentes catégories pour être capable, en même temps,
de pouvoir former les inspections en bâtiment selon les particularités des
différentes propriétés qui sont devant nous. C'est bien évident que, quand tu
fais une inspection de bâtiment, exemple, d'un bloc-appartement, bien, ton
inspecteur en bâtiments qui va aller te l'inspecter, ton bloc que tu achètes,
mettons, là, pour le... Bon, ce n'est peut-être pas le bon exemple. Mais, en
tout cas, mettons que ça prend un inspecteur en bâtiments qui a au minimum une
compétence en... mettons, avec les dalles de béton puis les garages, puis peut-être
avec l'ingénierie puis les ascenseurs, on va dire ça comme ça, parce que c'est
une catégorie.
Ça fait qu'on pourrait aussi, plutôt que
de catégoriser... — puis ça sera à la régie de déterminer par règlement
ce qu'elle fait — bien, on pourrait aller aussi par la lourdeur,
exemple, la quantité de choses qu'il y a à faire. Est-ce qu'on commence... Puis
je vais le dire comme ça, je vais faire un parallèle pour que le monde puisse
comprendre. À un moment donné, quand on a fait les carnets d'entretien, on a
rendu obligatoires les carnets d'entretien, parce que les propriétaires de
bâtisse, peu importe la vocation, ont quand même l'obligation que leur bâtisse
soit sécuritaire pour les gens qui y habitent, ceux qui y travaillent et ceux
qui passent, O.K. C'est dans la Loi de la Régie du bâtiment, puis on a fait ça
suite à la dalle de béton qui s'était détachée au centre-ville puis l'autre
dalle de béton, un garage qui s'est effondré, pour s'assurer qu'il n'y ait pas
de décès. Dans les deux cas, la Régie du bâtiment a obligé un carnet. Parfait.
Bon. Moi, ce que je dis, je ne dis pas que
je veux aller jusqu'à un carnet, ce n'est pas ça que je veux faire, mais pas du
tout, là, sauf qu'on comprend tous qu'il y a des maisons qui ont des garages
puis d'autres qui n'en ont pas. Bon. Parfait. On peut-u aller avec ceux qui ont
des garages puis des ascenseurs ou ceux... tu sais, certaines... différentes
catégories? Puis je pense qu'il faut laisser la marge de manoeuvre à la Régie
du bâtiment de décider des différentes catégories ou l'offre qu'elle voudrait
bien faire. Moi, je vous donne des exemples, là, parce que, bon, je veux que
les gens comprennent ce qu'on fait aussi, puis je pense que, ça, comme ça, ça
permettrait d'avoir une marge de manoeuvre.
Je vais revenir au troisième paragraphe,
quand je détermine également les exemptions et les droits de renonciation et de
retrait. Mme la Présidente, ça, je pense que c'est correct. Vous savez, quand
un couple se transfère la maison d'un à l'autre, ça arrive, là, les droits de
mutation, la fameuse taxe de bienvenue, c'est déjà prévu par règlement qu'on ne
se paie pas de... tu sais, qu'on ne paie pas une deuxième fois la taxe de
bienvenue, O.K. C'est prévu qu'on puisse payer des frais administratifs pour
changer dans les dossiers des municipalités. De manière générale, c'est une
facture correcte, là, entre 100 $ puis 200 $, je vais dire, pour être
capable de faire le changement. Ça dépend des municipalités. Il y en a qui
n'ont pas de frais. Mais, moi, je peux vous dire que dans un cas que je connais
très bien, la municipalité a chargé 100 $ ou 125 $ pour faire le
transfert de tous les documents, pour enlever le nom d'un conjoint pour le
propriétaire unique. C'était correct. Ça fait qu'il n'y a pas eu de taxe de
bienvenue, il n'y a eu que des frais administratifs.
Ça fait qu'on comprend que dans ce cas-là,
Mme la Présidente, pour le troisième paragraphe, c'est que ça pourrait permettre
aussi à quelqu'un qui vend sa maison à son conjoint ou qui vend sa maison à son
enfant... on pourrait renoncer et se retirer de l'obligation d'inspecter un
bâtiment, Mme la Présidente, tu sais, puis c'est sûr qu'on pourrait prévoir
différentes exemptions. Exemple, quand la personne qui achète, c'est un
entrepreneur, il peut dire : Bien, moi, je suis un entrepreneur, je suis
qualifié, puis, savez-vous, c'est correct, je vais faire avec. On pourrait
prévoir un constructeur propriétaire aussi, qui pourrait être exempté du droit,
tu sais, c'est... il est là-dedans. Ça fait que ça pourrait être quelqu'un qui
exerce aussi un métier de la construction, je n'ai pas de problème avec ça.
Bien, on peut prévoir des exemptions... Et, évidemment, comme je vous l'ai
mentionné, les membres de la famille, parce qu'évidemment, c'est sûr que, si je
vends la maison... si je vends mon condo à mon fils, mettons, puis que je le
lui vends comme moins cher, mais à un prix qui est correct aussi, bien, il
n'est pas obligé de payer une facture supplémentaire parce que je vais... parce
qu'il est obligé de faire l'inspection. Il faut être capable de prévoir des
retraits puis des renonciations.
Dans un même souffle, Mme la Présidente,
je vous rappellerai que le précédent gouvernement a prévu des crédits d'impôt
pour l'accès à la propriété pour les dépenses concomitantes ou toutes les
dépenses connexes, donc ce qui fait que présentement, au Québec, on peut
acheter une résidence, et on peut parce que le gouvernement de notre collègue la
ministre n'a pas retiré ce crédit d'impôt là, c'est encore là, parce que c'est
une mesure de faciliter l'accès à la propriété, il y a une mesure de crédit
d'impôt jusqu'à 15 %, avec un montant plafond, qui prévoit le reste des
dépenses.
• (18 heures) •
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je vous remercie. Nous allons suspendre. Compte tenu de l'heure, nous allons
suspendre nos travaux et...
18 h (version non révisée)
Mme Thériault
:
...faciliter l'accès à la propriété. Il y a une mesure de crédit d'impôt
jusqu'à 15 % avec un montant plafond qui prévoit le reste des dépenses.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je vous remercie. Nous allons suspendre...
Compte tenu de l'heure, nous allons
«surprendre» nos travaux et... jusqu'à 19 h 30. Merci.
(Suspension de la séance à 18 heures)
19 h 30 (version non révisée)
(Reprise à 19 h 38).
La Présidente (Mme Dansereau) :
À l'ordre, s'il vous plaît! La Commission de l'aménagement du territoire
reprend ses travaux. Je demande à toutes les personnes dans la salle de bien
vouloir éteindre la sonnerie de leurs appareils électroniques.
Je vous rappelle que la commission est
réunie afin de procéder à l'étude détaillée du projet de loi n° 16.
Je vous remercie de votre... Non, ce n'est
pas ça du tout. Lors de...
Des voix
: ...
Une voix
: ...on aime
ça, collaborer.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, mais je vous remercie de votre collaboration puis je suis sûre qu'il va y
avoir une belle collaboration toute la soirée.
Lors de la suspension de nos travaux, la porte-parole
de l'opposition officielle et députée d'Anjou—Louis-Riel avait la parole sur l'amendement
qu'elle a présenté. Mme la députée, désirez-vous poursuivre?
Mme Thériault
: Oui,
je vais poursuivre brièvement, Mme la Présidente, pour permettre à la ministre
de pouvoir répondre à l'argumentaire que j'ai développé en déposant l'amendement.
Ça me permettra de revenir plus tard.
Ça fait qu'en fait les gens comprennent qu'il
y a deux paragraphes qui reprennent essentiellement ce qu'il y avait dans le projet
de loi n° 401, deux autres paragraphes qui ont été
ajoutés suite aux commentaires que les gens nous ont faits, et que l'objet de l'amendement
est d'obliger l'inspection des bâtiments mais de laisser à la régie toute la
latitude... à la régie et à la ministre, évidemment, par le fait même, toute la
latitude potentielle pour pouvoir faire en sorte que ça rentre progressivement
en vigueur, et qu'on puisse déterminer des conditions, des exclusions, des
exemptions et des obligations. Donc, voilà.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Laforest : Oui. Bon,
alors, en fait, on peut commencer, oui, à discuter, parce qu'au niveau de
l'inspection, l'obligation de l'inspection, c'est certain que l'important de ce
projet de loi là... puis l'important, c'est vraiment... on a misé sur
l'obligation de former les inspecteurs, en fait. Ça, c'était vraiment important
pour nous.
• (19 h 40) •
On a rencontré... là, oui, ne soyez pas
inquiets, on a rencontré tous les groupes. Les groupes, il y a certains groupes
qui étaient mitigés, il y a certains groupes qui étaient contre, puis
l'essentiel, c'est que les groupes disaient : L'important, c'est de
commencer à bien les former. Puis, si on les obligeait tout de suite, si on
obligeait les inspections immédiatement, comme on a discuté tout le monde
ensemble, si on obligeait, on manquait. On manque d'inspecteurs...
Mme Laforest : ...groupes.
Les groupes, il y a certains groupes qui étaient mitigés, il y a certains
groupes qui étaient contre. Puis l'essentiel, c'est que les groupes
disaient : L'important, c'est de commencer à bien les former. Puis,
si on les obligeait tout de suite, si on obligeait les inspections immédiatement,
comme on a discuté tout le monde ensemble, si on obligeait, on manquait... On
manque d'inspecteurs, maintenant, en bâtiment. Il y en a 1 500. Alors, si
on oblige immédiatement toute inspection, achat ou vente... parce que, même là,
on n'avait pas statué. Est-ce que l'obligation d'inspection doit être imposée à
l'acheteur ou au vendeur? Ensuite, on se posait la question : L'obligation
d'inspection doit-elle être prévue uniquement dans un contexte de vente de
bâtiment? Ensuite, on... Il y a plusieurs questions qui venaient avec ça. Puis,
de toute manière, il y a la CORPIQ qui était contre. Il y a les courtiers
immobiliers qui, eux, quand on les a rencontrés, nous ont dit : Si vous
obligez immédiatement toute inspection, achat ou vente, bien, c'est certain que
ça va ralentir le marché puis ça va coûter plus cher, évidemment, parce qu'on
manque d'inspecteurs.
Alors, pour plusieurs raisons, nous,
l'important, c'était de bien former, d'obliger les inspecteurs en bâtiment de
bien les former. Comme vous avez dit, c'est... il y en a plusieurs qui font des
inspections sans être diplômés, sans avoir la bonne juridiction. Alors, on va
commencer par les former puis, après ça, on pourra penser à l'obligation par la
suite, avec toute la formation que nous aurons pour les inspecteurs une fois
qu'ils seront bien encadrés.
Une voix
: Merci.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci, Mme la ministre. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme
la Présidente. Donc, je comprends, suite à l'intervention de la ministre, que, dans
le fond, on veut y aller graduellement. On veut, un, former les inspecteurs
puis après on veut obliger les... on va vouloir imposer l'obligation pour
l'inspection. Encore là, il y a une question temporelle dans le temps
d'ouverture de projets de loi. J'ai l'impression qu'on est encore... Tu sais,
on a écouté des groupes, puis j'ai l'impression qu'on fait quelque chose puis
on n'est pas prêts. Puis c'est justement en tenant compte de ces remarques-là
ou, enfin, en tenant compte de ces petits faits-là que nous, en proposant cette
obligation d'inspection, bien, qu'on suggère — vous pourrez le lire
dans l'amendement qu'on vous dépose — qu'on vous suggère de le faire
entrer en fonction graduellement. On ne vous suggère pas que demain matin ou
qu'immédiatement l'inspection soit rendue obligatoire, mais on vous suggère de
le faire étape par étape, graduellement.
On le fait et on le propose en fonction
des groupes qu'on a entendus. Il y a des groupes qui sont venus nous voir qui
nous ont dit : Bien oui, ça peut être fait. Puis même il y a certains
groupes qui disaient : Bien oui, mais on est plus réticents à le faire
tout de suite, mais on ne voit pas négativement de le faire petit peu par petit
peu, une gorgée à la fois, comme on dit. Alors, c'est dans le sens de ces
groupes-là, qui... Parce que la plupart nous ont demandé l'inspection
obligatoire.
Puis la plupart nous disaient : Oui,
mais ça prend des inspecteurs formés. Ça, je suis 100 % d'accord. Même, on
se disait qu'il devrait y avoir des formations, des blocs d'heures obligatoires
pour former un inspecteur parce qu'il y en a souvent qui s'improvisent
inspecteurs, là, qui n'ont pas nécessairement les qualifications. Et, au
niveau... au niveau juridique, on en a parlé, on l'a soulevé, ça cause un
problème, quelqu'un qui se dit inspecteur, mais qui a lu un manuel sur comment
bâtir... tu sais, comment bâtir une maison, là, puis il se fie sur ça pour
rendre un... tu sais, pour rédiger un document qui va satisfaire la personne
qui va lui donner une rémunération en échange. Ça fait que, là, on se disait,
c'est vrai. C'est vrai que les inspecteurs doivent être formés adéquatement.
Puis l'inspection... Je veux rappeler
toute l'importance de l'inspection, puis je veux rappeler cette importance-là
parce que... puis je suis sûre que la ministre est d'accord aussi à l'effet que
l'inspection obligatoire, c'est important. Hein? Je le répète, hein, je le
répète encore une fois, je ne pense pas qu'on va revenir ici l'année prochaine,
on va rouvrir les livres pour dire : Ah! bien, on va rajouter l'inspection
obligatoire. Je ne pense pas. Je ne pense pas qu'on... En tout cas, je ne vois
pas comment qu'on y arriverait parce que... encore là, je pense qu'il y a
beaucoup de travail sur le fourneau, il y a beaucoup de chaudrons qui
bouillent. Et je ne vois pas comment qu'on y arriverait.
Et, selon les données qu'on a eues, je
comprends l'urgence de cette obligation-là parce qu'on nous parlait entre
autres d'un parc locatif... Un parc locatif ou un parc résidentiel, c'est
vieillissant, au Québec, c'est vieillissant. Il y a des bâtiments où il y a des
transactions qui se font sur des maisons. On nous disait, là, que l'âge moyen
du parc immobilier au Québec, selon le type de logement... On nous parlait des
maisons unifamiliales, qui ont en moyenne 41 ans. On nous parlait des
logements locatifs, 47 ans, et des logements en copropriété, 29 ans.
Alors, quand on fait...
Mme Nichols : ...il y a des
bâtiments... ou il y a des transactions qui se font sur des maisons. On nous
disait, là, que les... l'âge moyen du parc immobilier au Québec selon le type
de logement, on nous parlait des maisons unifamiliales qui ont en moyenne 41
ans. On nous parlait des logements locatifs, 47 ans, et des logements en
copropriété, 29 ans.
Alors, quand on fait des transactions sur
des maisons de 41 ans, c'est certain qu'il ne faut pas avoir un inspecteur qui
s'improvise inspecteur, mais qu'il est bien qualifié. Donc, je suis d'accord
avec vous pour travailler sur ce point-là, sur la formation des inspecteurs, et
je ne vois pas comment on pourrait passer à côté de l'obligation de...
l'obligation de l'inspection, de la rendre obligatoire.
Et je reprends l'amendement de ma
collègue, qui, je pense, qui est très clair. Elle propose... Puis je veux le
dire, là. Quand on fait l'inspection, bien, l'inspection d'une maison, ça sert
à trois choses, hein? Quand on fait inspecter une maison, bien, c'est parce
qu'on sait que c'est un investissement important. C'est souvent l'investissement
d'une vie, on le dit, puis je le vois présentement dans le cas des inondations,
hein? Je vois des sinistrés qui ont tout donné pour leur petit nid d'amour ou
qui ont tout donné pour leur maison puis finalement ils perdent tout à cause
des inondations.
Bien, quand on fait inspecter une maison,
bien, il y a trois choses qu'on veut faire. D'abord, bien, ça nous permet de...
ça nous permet à... suite au rapport de l'inspecteur, de dire : Bien, on
l'achète ou on ne l'achète pas. Ça fait que ça nous permet de confirmer notre
choix. Si l'inspecteur nous dit : Bien, il y a vraiment beaucoup, beaucoup
de travaux, il y a peut-être 100 000 $ d'investissement, bien, on
peut décider, bien : Non, je ne la ferai pas, hein, non, je ne l'achèterai
pas, la maison, il y a trop de travaux. Ça fait que ça, ça peut être, un, le
premier choix.
Le deuxième choix, ça peut être :
O.K., je vais l'acheter, mais je vais demander une réduction de prix, étant
donné que j'ai une évaluation d'un inspecteur qui me dit qu'il y a tels travaux
à faire soit pour la rendre aux normes, ou soit pour enlever la MIUF, ou soit...
Je vous donne des exemples, là, comme ça, là, puis ce n'est vraiment pas mon
domaine. Vous pouvez sourire si vous voulez, là, mais... C'est-à-dire qu'on
demande une réduction de prix en fonction des travaux qu'il y a à faire dans la
maison ou, encore là, soit qu'on se dit : Bien, O.K., je vais le... je
l'achète au prix de vente demandé, mais je vais vérifier avec mon institution
financière pour avoir une hypothèque plus élevée pour me permettre de faire les
travaux.
Donc, on voit toute l'importance que peut
prendre l'inspection. L'inspection d'une maison, évidemment, c'est un... ça
joue beaucoup sur le choix de l'acheteur. Dans le fond, ce que ça fait, c'est
que ça lui permet de connaître le risque, le risque de son investissement.
C'est... Ça lui permet de prendre une décision éclairée suite à des
recommandations qu'il aura soit verbalement ou la plupart du temps par écrit,
là, parce que les écrits restent, mais ça permet de... ça permet carrément de
faire un choix éclairé suite au passage d'une personne qualifiée sur un
investissement quand même d'importance. Parce que des maisons à
50 000 $, c'est plutôt rare, ça fait que c'est pour ça que je vous
dis que c'est souvent l'investissement d'une vie. On le sait, on prend des
hypothèques. Ce n'est pas des hypothèques sur cinq ans, c'est souvent des
hypothèques sur 20, 25 ans, puis, je pense, maintenant, même, ça va un petit
peu plus loin que ça, hein, mais...
Une voix
: ...
Mme Nichols : Oui, 30 ans
ou... oui.
Une voix
: ...
Mme Nichols : Non, mais...
C'est ça, je pense qu'ils ont restreint. Ils ont restreint les... ils ont
restreint, là, les délais sur lesquels on peut souscrire à une hypothèque, mais
enfin tout ça pour vous dire que c'est quand même un investissement sur une
longue période puis c'est souvent un investissement parce qu'on a un objectif
de fonder une famille ou un objectif de s'y établir, de...
Une voix
: ...
Mme Nichols : Non, pas tout le
temps? O.K. Bien, je ne partirai pas un argumentaire sur... De toute façon,
j'ai compris tantôt que vous aviez laissé... Donc, voilà, je comprends que ce
n'est peut-être pas tous le même choix.
Mais en fait ce que je veux dire, c'est
que... Puis je donne l'exemple, on a l'OACIQ, qui est l'Organisme
d'autoréglementation du courtage immobilier, qui ont fait une belle suggestion.
Eux, ils disent : Bien, on devrait rendre ça obligatoire puis d'y aller
graduellement. Comme par exemple, dans leur recommandation, eux, ils
disaient : Rendre ça obligatoire pour des bâtiments de plus de 25 ans.
• (19 h 50) •
Alors, c'est un peu la suggestion qu'on...
c'est un peu la suggestion, quand on dit qu'on pourrait faire rentrer
graduellement le... cette obligation d'inspection là, bien, ça serait de le
faire... mettons, de dire : Bon, pour les bâtiments de plus de 25 ans,
pour les bâtiments de 10 ans, puis comme ça... tu sais, comme... de le faire,
de le faire comme ça, logiquement, et logiquement mais toujours dans un but
très précis qui est la protection du public, protéger les citoyens, protéger
ceux qui vont acquérir... Ils vont acquérir un investissement important, mais
ils vont surtout acquérir un bâtiment, une résidence, un bien qui est quand
même quantifié...
Mme Nichols : ...logiquement,
mais toujours dans un but très précis qui est la protection du public, protéger
les citoyens, protéger ceux qui vont acquérir un investissement important, mais
ils vont surtout acquérir un bâtiment, une résidence, un bien qui est quand
même quantifié de façon importante. Puis, vous le savez, là, il y en a des
histoires d'horreur, on en voit plein d'histoires d'horreur, il y a tellement
de reportages à la télé, à Enquête, J.E., je pourrais vous en
citer, mais... j'en ai plein qui me viennent en aide, là, d'histoires d'horreur,
un, d'abord, peut-être sur des inspecteurs qui ne le sont pas puis qui font des
rapports, qui font des rapports incomplets, mais aussi des histoires d'horreur
où des gens n'ont pas fait inspecter, puis là, bien, ils sont pris avec des
travaux qui sont quantifiés, des travaux... des sommes astronomiques, puis
évidemment, bien, ce n'est pas garanti. Donc, les gens se retrouvent pour soit
avoir à réhypothéquer pour faire faire des travaux, mais réhypothéquer pour des
montants qui sont superimportants puis évidemment qui auront un impact
financier quand même assez déterminant.
Je pense que c'est l'ajout, c'est l'ajout,
en fait, j'essaie de vous décrire un peu, dans mes mots, l'amendement auquel
fait référence ma collègue, et je pourrais vous rapporter aussi plein d'autres
cas qu'on entend, mais... et je reviens encore, là, à l'obligation de
l'inspection pour les bâtiments de 20, 25 ans et plus que nous suggère l'OACIQ,
Organisme d'autoréglementation du courtage immobilier. Dans leurs
recommandations, ils disaient qu'il est à noter que «l'ancien projet de loi
n° 401 prévoyait que la Régie du bâtiment pouvait obliger, par règlement,
toute personne qui acquiert un bâtiment à le faire inspecter préalablement à
l'achat par un inspecteur en bâtiment certifié», alors... et il y avait même de
la jurisprudence, de la jurisprudence superintéressante que je suis allée lire,
qui était un jugement de la Cour du Québec Chahrouri contre Gazaille, c'étaient
les habitations Gazaille. Alors, il y a même de la jurisprudence, là, qui va
dans le sens qu'ils nous recommandent de faire des inspections obligatoires,
c'est-à-dire qu'il y a même des juristes, des juges qui le soumettent, soit par
un obiter dictum ou, en fait — c'est un terme juridique, alors je
regardais Me Proulx — alors qu'ils font soit par un obiter dictum, en
disant qu'il faudrait peut-être penser justement à l'inclure dans la loi, cette
obligation d'inspection au préalable.
Alors, voilà je rappelle que la raison
principale de cet amendement-là est toujours... est une fois de plus la
protection du public et non pas une question de coûts versus la protection du
public. Je suis tout à fait d'accord avec la ministre quand elle dit qu'il faut
d'abord former les inspecteurs, c'est-à-dire les personnes qui vont passer puis
qui vont faire des recommandations. Je suis d'accord avec la ministre, mais là
où je vois la problématique, c'est qu'on ne peut pas y aller étape par étape,
on est présentement dans un projet de loi, on rouvre le projet de loi, on
rouvre le projet de loi pour la protection des citoyens. On rouvre le projet de
loi puis on va dire : Bien, il faudrait d'abord former les inspecteurs.
Bien oui, mais peut-être qu'on pourrait peut-être rendre obligatoire
l'inspection, puis, une fois qu'on rendra obligatoire... ou même, en parallèle,
on pourrait travailler la formation des inspecteurs. Moi, c'est ce que je vous
soumets humblement de travailler de cette façon-là, de cette voie-là, et je
pense pas que ce n'est pas quelque chose qui est infaisable, là, au contraire,
je pense que c'est quelque chose qu'on avait déjà prévu dans le passé.
Puis, dans la deuxième partie de
l'amendement de ma collègue d'Anjou—Louis-Riel, elle disait aussi que «ce
règlement détermine également les exemptions et les droits de renonciation et
de retrait», que «la régie peut, par règlement, déterminer progressivement des
dates d'entrée en vigueur pour l'obligation d'inspecter un bâtiment». Et je
vous soumets une fois de plus d'y aller peut-être avec le nombre d'années
d'existence d'un bâtiment, alors... Oui, merci, merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Oui,
j'aimerais, moi, peut-être apporter quelques faits, parce que, quand on s'est
penché justement sur la situation d'obligation de faire l'inspection, on a
regardé vraiment tout ce qui se passait au Canada. Puis, au Canada, il n'y a
aucun endroit que c'est obligatoire. Puis pourquoi ils l'ont mis non
obligatoire, je vais vous dire le point qui...
Mme Laforest : ... peut-être
apporter quelques faits parce que, quand on a... on s'est penchés justement sur
la situation d'obligation de faire l'inspection, on a regardé vraiment tout ce
qui se passait au Canada, puis au Canada il n'y a aucun endroit que c'est obligatoire.
Puis pourquoi ils l'ont mis non obligatoire? Je vais vous dire le point qu'ils
ont été... qui a vraiment été discuté. Puis le point qu'ils n'étaient pas
capables de statuer sur ce point-là, c'est sur le point des assurances des
inspecteurs. Alors, c'est certain que, si au Canada personne ne l'a obligé,
puis nous au Québec, on arrive et on l'oblige... Puis la question justement au
niveau des assurances a été discutée chez nous. Ça fait qu'il faut regarder un
petit peu ce qui se passe. Puis, quand on voit qu'en majorité ce n'est pas
accepté, bien, au Canada, on doit vraiment faire attention avant d'obliger
complètement l'inspection.
L'essentiel, je pense, c'est qu'il faut
encadrer le travail d'inspecteur. On oblige les inspecteurs à être formés, on
oblige l'encadrement. Comment va être le cahier de charges? Le gabarit au
niveau de la formation de l'inspection, comment on va le faire? On va analyser
par la suite. Parce que, là, on va former des inspecteurs. Ensuite, on va analyser,
bien entendu, les bénéfices. On va pouvoir décider : Est-ce que c'est
obligatoire? Si on le statue tout de suite, que c'est obligatoire, c'est des
coûts tout de suite pour les citoyens, on manque d'inspecteurs, les inspections
vont coûter plus cher.
Puis il y a aussi un fait qu'on oublie,
c'est qu'il y en a qui achètent la maison de soit la mère ou la grand-mère qui
n'ont pas besoin, qui ne veulent pas... ils ne veulent pas payer pour
l'inspection. Alors, pour les maisons comme ça, bigénérationnelles, si on
oblige les inspections... ou encore acheter la maison de quelqu'un qu'on
connaît... on ne peut pas obliger ça. Alors, on a pensé aux citoyens, puis
c'était vraiment important de ne pas imposer immédiatement l'inspection.
Puis, quand on va avoir exactement la
mesure, pourquoi, dans d'autres provinces, ça a été non obligatoire, pourquoi
ça a été compliqué au niveau des assurances, pourquoi nous, on obligerait tout
de suite, puis, au niveau de l'assurance pour les inspecteurs, on trouverait
tout de suite que c'est une bonne affaire en même temps qu'on manque
d'inspecteurs? Je pense que l'important, l'essentiel, c'est qu'on va les
former, puis par la suite on regardera les bénéfices de ça puis on statuera si
l'inspection préachat ou prévente... Parce que ce n'est pas encore décidé
comment ça va fonctionner aussi avec les notaires. Comment ça va fonctionner?
Est-ce que c'est le notaire qui va être responsable au niveau de l'inspection?
Il y a trop de choses à décider.
Ça fait que l'important, c'est qu'on forme
nos inspecteurs, puis après ça on verra. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Je
comprends, je suis d'accord, mais je pense qu'il faut quand même voir un peu
plus large, là, tant qu'à y aller avec la formation des inspecteurs. Je me
demandais, je regardais... Il y a déjà un règlement qui existe, qui est le Règlement
sur l'assurance de la responsabilité professionnelle des membres de l'Ordre des
technologues professionnels du Québec. Donc, il y en a déjà... il y a déjà une
assurance professionnelle, là, qui existe, là, au niveau des technologues. La
même chose que l'Ordre des ingénieurs nous disait aussi, que les membres d'ordres
professionnels ont déjà tous une assurance qui satisfait un critère similaire,
donc... Là, je comprends ici qu'on parle d'ordres professionnels, là, ordres
professionnels, ici on avait les technologues. Donc, je pense que ça se fait
déjà ailleurs. Puis, juste par curiosité, puis, je vous le dis, je ne suis
pas la spécialiste en habitation, mais ça ne se fait pas déjà en Ontario?
Mme Laforest :
...peut-être au niveau des... Les technologues, ça se fait...
Mme Nichols : J'ai
l'impression, moi, que ça se fait déjà en Ontario.
Mme Laforest : Peut-être
au niveau des technologues, mais ce n'est pas comme l'inspection qu'on parle
ici, là. Si je ne me trompe pas, c'est ça.
Mme Nichols : Parce que
dans les groupes qu'on a entendus, il me semble qu'ils ont cité que ça se
faisait déjà en Ontario.
Mme Laforest :
...M. Beaudoin va...
Mme Nichols : Oui. Je
m'excuse.
M. Beaudoin (Michel) :
Alors, vous allez me permettre de répondre. Il y a trois provinces présentement
qui font l'encadrement de l'inspection achat. Alors, dans un cas, il y a la
Colombie-Britannique, il y a l'Alberta et l'Ontario. L'Alberta, ils sont dans
la deuxième révision et dans les... dans une deuxième révision de règlement.
Et, dans les trois cas, il n'y a pas d'obligation.
Mme Nichols : Alberta,
Ontario...
M. Beaudoin (Michel) :
Et Colombie-Britannique.
Mme Nichols : Colombie-Britannique.
Et depuis environ combien de temps que ça existe, cette...
M. Beaudoin (Michel) :
Les chiffres exacts dans les années exactes... je pourrai peut-être vous
revenir dans quelques minutes, là. Mais on parle de début des années 2000 maximum,
là, où il y a eu des... Il y a eu des changements en 2011 en Ontario...
excusez, en Alberta, 2011, dans le changement réglementaire. Là aussi, ils
n'ont pas prévu un encadrement. Alors... on parle d'encadrement, là, on ne
parle pas... bien sûr... Et, bien sûr, c'est dans l'optique où... c'est les
trois provinces jusqu'à maintenant qui avaient établi...
Mme Nichols : Bien, merci
pour les précisions, mais il me semblait que j'avais déjà... que les groupes
avaient déjà soulevé ce point-là. Mais, début des années 2000... on est
2019, ça fait que ça fait déjà pas loin de 19 ans qu'il y a...
M. Beaudoin (Michel) :
... là, même, là, parce que, là, je...
Mme Nichols : 2010. Quand
même...
M. Beaudoin (Michel) :
On va sortir les dates. C'est parce que je... excusez-moi, hein, je vieillis...
Mme Nichols : Bien, c'est
correct, mais...
Mme Thériault
:
Nous autres aussi.
M. Beaudoin (Michel) :
Oui, c'est ça.
Mme Nichols : Mais ça fait quand
même... je veux dire, ça ne fait pas six mois, là, qu'il y a d'autres...
• (20 heures) •
M. Beaudoin (Michel) :
...2009, Colombie-Britannique...
20 h (version non révisée)
Mme Nichols : ...soulevé ce
point-là, mais début des années 2000, on est en 2019, ça fait que ça fait
déjà pas loin de 19 ans qu'il y a un...
M. Beaudoin (Michel) :
...2010, là, même, là, parce que là je vais...
Mme Nichols : 2010, quand
même...
M. Beaudoin (Michel) : ...on
va sortir les dates, c'est parce que je veux... excusez-moi, hein, je
vieillis...
Mme Nichols : Mais c'est
correct, mais...
Mme Thériault
: On se
gâte aussi.
M. Beaudoin (Michel) : Oui,
c'est ça.
Mme Nichols : Mais ça fait
quand même... je veux dire, ça ne fait pas six mois, là, que d'autres...
M. Beaudoin (Michel) : Non,
non, mais 2009, Colombie-Britannique, 2011, l'Alberta, et L'Ontario, c'est l'an
dernier.
Mme Nichols : Ah! C'est ça.
C'est plus... je pense, c'est l'Ontario, là, qui a...
M. Beaudoin (Michel) : C'est
l'Ontario qui vient de le faire, et la réglementation n'est pas encore
terminée.
Mme Nichols : O.K. Bon,
merci... Bon, c'est correct. La mémoire est une faculté qui oublie ou qui a
besoin d'être rafraîchie. Mais, quand même, là, 2009, 2011, 2018. Ça fait que
je pense que c'est quand même des références qui valent la peine d'être
regardées, puis qu'ils veulent peut-être évaluer le pour, le contre. C'est sûr
que le Québec, on est souvent différent. Je comprends que c'est des provinces
qui encadrent, et je présume que ça doit être par règlement aussi, mais je ne
vois pas pourquoi on ne pourrait pas, nous, de notre côté, graduellement aussi
les appliquer, puis y aller par l'année des bâtiments, faire des groupes d'âge,
des bâtiments entre 20-25 ans, entre... tu sais, puis y aller comme ça,
puis les faire adopter comme ça. Ou on peut dire aussi que ça peut rentrer en
vigueur après la formation des inspecteurs, ou on peut... Et il y a plein de
solutions possibles. Moi, ce que j'essaie juste de... moi, j'essaie de prévoir
le coup, tu sais, de prévoir qu'on va avoir cet outil-là de disponible parce
que cet outil-là a été demandé par les groupes qu'on a rencontrés. Cet outil-là
a été demandé par les groupes qui ont envoyé des mémoires aussi. Ça fait que
j'essaie juste de prévoir qu'on va pouvoir utiliser cette obligation... qu'on
va pouvoir, en fait, imposer cette obligation d'inspection pour protéger nos
gens. Mais je comprends, puis je trouve que c'est légitime aussi de dire :
Bien, il faudrait peut-être former d'abord nos inspecteurs. Mais essayons de
prévoir juste...
Moi, je trouve que c'est souvent ça au
Québec, le problème, puis c'est souvent ça le problème avec nos lois, c'est
que, tu sais, on arrive tout le temps en retard, on arrive tout le temps après
tout le monde. Tu sais, on dit tout le temps : Ah! Bien, oui, mais le politique,
c'est long. Ah! Bien, oui, mais le politique, on n'a pas de vision. Mais on
peut en avoir, une vision. Puis, tu sais, si on dit qu'il va rentrer en vigueur
à telle date, puis à telle date, on n'est pas capable, là, bien, on lèvera le
drapeau, puis on reviendra dire : Bien, dans ce temps-là, on avait une
vision, puis là, on va l'ajuster, puis on va la reporter de six mois, ou on l'a
reportera d'un an, ou... Tu sais, je trouve que c'est plate de s'asseoir, puis
de regarder, puis de dire : Bien, non, on va y aller une petite étape à la
fois, puis on y reviendra dans 14 ans, là. Hein, ils vont être bien formés
dans 14 ans, ils vont même avoir de l'expérience, là, puis ils reviendront
tous se rasseoir ici, puis on les réécoutera un à la file de l'autre, là. Puis,
bien, là, dans 14 ans, on la rendra obligatoire, l'inspection. Puis,
pendant ce temps-là, bien, J.E. , ça fera 40 ans qu'ils font des
reportages sur les affaires d'horreur qu'on voit qui se passe. Puis on se dira,
le politique : Bien, oui, mais, nous autres, on est un petit peu à
retardement, là, c'est tout le temps comme ça, c'est tout le temps... Ça fait
que c'est... Puis quand je dis, puis je ne le dis pas méchamment, là, mais
quand on dit qu'on fait des choix politiques, là — puis je vous
regarde, vous autres, mais ce n'est pas vous autres que je devrais
regarder — quand je dis qu'on fait des choix politiques...
Une voix
: ...
Mme Nichols : Oui, c'est ça.
Je ne veux pas viser personne, là. Mais quand je dis qu'on fait des choix
politiques, là, puis on fait des choix... on fait souvent des choix, ça peut
être n'importe quoi, le cannabis, n'importe quoi, on fait des choix pour les
générations qui s'en viennent. On fait des choix... Moi, ma maison, je l'ai
achetée, puis mon hypothèque, je l'ai. Mais mes enfants qui ont 20 ans,
là, ils vont peut-être acheter une maison dans cinq ans, dans... Bien, je
serais fière de leur dire : Bien, tu sais, l'obligation d'inspection,
bien, c'est nous autres, parce qu'on a pensait à vous autres qui s'en venaient,
puis on a pensé que ça pourrait être bien intéressant... Non, on ne veut pas la
faire inspecter?
Une voix
: ...
Mme Nichols : Ah! non, O.K.,
je comprends. Vos enfants ont déjà leurs maisons. Mais, tu sais, je pense
que... Moi, c'est la petite fibre qui me fatigue en politique, d'y aller de
façon... tu sais, soyons innovateurs, d'être trop traditionnels ou trop
conventionnels, soyons un peu innovateurs. Puis si ça ne fonctionne pas, là,
moi, je ne serais jamais gênée de leur dire... de dire : Bien, la
ministre, elle a eu une vision, on a travaillé ensemble une vision, on a essayé
de faire quelque chose d'innovant, c'est un projet de loi innovant, tu sais, on
a essayé quelque chose, puis dans un an, si on se dit... bien, ou, je ne sais
pas, dans une date d'entrée en vigueur, si on dit : Bien, finalement les
inspecteurs, ils ne seront pas prêts, ça fait qu'on va la reporter d'un, cette
obligation-là d'inspection. Bien, moi, je serais fière de ça.
Ça fait que c'est ce que j'avais à vous
soumettre, puis j'en ai profité pour vous transmettre un peu mon... Le barrage
politique... Tu sais, en campagne électorale, là, on fait rêver les
gens — bon, O.K., il y en a qui ont eu plus de misère que d'autres
dans la dernière campagne électorale, là — mais en campagne
électorale, on fait rêver les gens avec des propositions. Puis souvent, quand
on est assis ici, bien, on n'est pas capable...
Mme Nichols : ...politique. Tu
sais, en campagne électorale, là, on fait rêver les gens. Bon, O.K. Il y en a
qui ont plus de misère que d'autres dans la dernière campagne électorale, là.
Puis...
Mais en campagne électorale on fait rêver
les gens avec des propositions puis souvent, quand on est assis ici, bien, on
n'est pas capables de les mettre puis on n'est pas capables de les faire
avancer parce que... bien, parce qu'on revient ici, puis la politique, c'est
conventionnel puis... Il y a des systèmes comme ça, il y a des affaires comme
ça où il y a des barrages, puis je vois... je trouve ça désolant. Ça me... Je
trouve ça plutôt triste puis plutôt difficile de... En tout cas, moi, je trouve
ça difficile de travailler comme ça puis je dis tout le temps : Moi, je ne
ferais pas de la politique pendant 20 ans parce que ça, ça m'épuise. Ça, je
trouve ça... puis je suis sûre que vous le partagez, hein? On rentre en
politique puis on est un peu... on se fait des illusions, puis on rentre ici,
puis on est un peu... Tu sais, on pense qu'on peut changer l'affaire. Puis je
trouve ça le fun, il y a des jeunes qui arrivent en politique...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je m'excuse, Mme la députée, vous temps est écoulé.
Mme Nichols : Ah! O.K. Bien,
en tout cas, tout ça pour vous dire qu'il y a des gens qui sont extravagants,
qui rentrent ici avec des belles idées...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Et votre temps est toujours écoulé. Merci.
Des voix
: Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je donnerais... Mme la ministre, puis après je suivrai.
Mme Laforest : Bien, en fait,
c'est sûr que la première des choses, bien, malheureusement, c'est vrai que là,
nous, on a le projet de loi. C'est une vision différente, vous avez raison. En
même temps, vous parlez de prudence. Il y a des points quand même qui sont
évidents, qui sont clairs.
Tantôt, vous m'avez fait sourire parce que
vous dites : Moi, ma maison, admettons, mes enfants, je vais être fière de
leur dire ça. Moi, je pense plutôt que, présentement, ce qu'on fait, c'est un projet
de loi pour que les Québécois soient satisfaits de ce projet de loi là.
Quand on dit qu'on va obliger
l'inspection... On va obliger la formation des inspecteurs. C'est un grand pas,
ça. C'est quand même important. La problématique, c'est qu'on n'en a pas, on
n'en a pas au Québec, ça fait que... on n'en a pas beaucoup puis on... dans
ceux qu'on a, il y en a plusieurs qui ne sont pas formés. Ça fait que là, si,
en plus, on dit : On n'en a pas beaucoup, on oblige l'inspection...
Puis il y a un autre point aussi qu'on a
discuté. S'il n'y a pas beaucoup d'étudiants, s'il n'y a pas beaucoup de jeunes
qui veulent aller suivre cette formation-là en inspection, si, dans trois ans,
on n'en a pas encore assez, d'inspecteurs, mais on a obligé l'inspection, ça
n'a pas de bon sens, parce que là on va dire : On avait 1 500
inspecteurs pour faire... au niveau achat ou vendre. On en manque en 2019. On
veut les former. Admettons, en 2022‑2023, il y en a 2 000 au Québec. On va
en manquer encore, mais là on va avoir obligé l'inspection. Ça va être
problématique. Ça fait que c'est pour ça, je dis qu'il faut en premier les
former. On va voir les bénéfices.
Puis vous donnez... vous m'avez fait tantôt
penser à quelque chose, les parents qui vendent la maison à leurs enfants, si
vous laissez votre maison à vos enfants, les enfants ne voudront pas faire
l'inspection de la maison, c'est certain, là, qu'ils vont dire : Voyons,
c'est la maison quand même que mes parents, que j'ai été élevé ici, ça ne
m'intéresse pas de payer 1 000 $ pour une inspection de la maison.
Alors, tu sais, il faut prévoir aussi que, s'il n'y en a pas beaucoup qui
veulent prendre la formation d'inspecteur, puis on oblige l'inspection, mais
qu'on n'a pas assez d'inspecteurs qui est intéressé à faire la formation, il
faut penser à ça aussi, là. Ça fait que là on va déposer une obligation
présentement d'inspection-achat, mais on n'aura pas encore d'inspecteur ou on
n'en aura pas encore assez formé. Nous, ce qu'on fait, c'est qu'on va vraiment
faire une belle campagne de publicité pour la formation justement en
inspection, puis j'espère qu'on va avoir plusieurs personnes qui vont être
intéressées à devenir inspecteur en bâtiment, je le souhaite. Mais, s'il y en a
pas beaucoup, parce qu'il y a des formations qu'il n'y en a pas beaucoup au
Québec, puis il faut toujours essayer d'aller se trouver le plus d'étudiants
là-dedans, puis il faut essayer de faire la publicité pour aller chercher le
plus de monde, pour... mais, si on n'a pas dans trois, quatre ans, puis on a
obligé l'inspection, qu'est-ce qui va arriver?
Moi, c'est ça, ma crainte, ça fait qu'on
va y aller... on va les encadrer, c'est tout, on va les former puis, après ça,
on verra si on oblige l'inspection. Mais c'est certain que, si on a plusieurs
inspecteurs qui sont bien formés, à ce moment-là, ce n'est pas long, là, on va
pouvoir dire : O.K. Ça fonctionne. Mais, si on l'oblige puis on n'a pas
d'inspecteur formé, ça n'a pas de bon sens.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je céderais maintenant la parole au député de Jacques-Cartier.
• (20 h 10) •
M. Kelley
: Merci, Mme
la Présidente. Je veux juste peut-être commencer... c'est toujours intéressant
qu'on... des fois, on utilise les autres provinces puis leurs lois puis leurs
règlements, pour dire : Ah! il faut bouger, il faut agir, il faut être le
même niveau que les autres provinces. Puis, ici, peut-être nous avons un
amendement qui va aller un petit peu plus loin que les autres provinces. Mais,
moi, je suis fier de ça, nous sommes une nation, une société distincte, alors,
si nous avons quelque chose qui est plus fort, qui protège les consommateurs du
Québec, qui n'existe pas...
M. Kelley
: …provinces.
Puis ici peut-être nous avons un amendement qui va aller un petit peu plus loin
que les autres provinces. Mais moi, je suis fier de ça. Nous sommes une nation,
une société distincte. Alors, si nous avons quelque chose qui est plus fort,
qui protège les consommateurs du Québec, qui n'existe pas dans les autres
provinces, mais moi, je suis fier de ça, je crois. Ça, c'est peut-être une des
raisons pourquoi nous sommes ici en politique, c'est de faire des gains pour
des personnes.
Mais je veux juste revenir encore sur
cette idée-là, parce que moi, je suis parti de la génération qui sont en train
d'acheter des maisons, un petit peu. On prend la relève de nos parents puis… et
tout ça. Et il y a beaucoup de pression. Je viens d'un comté de l'Ouest-de-Montréal
où d'acheter une maison présentement, c'est bien difficile. Alors, quand il y a
une opportunité, des gens, ils vont vraiment mettre la pression sur tout le
monde, que l'acheteur avance le plus rapidement que possible. Et ça, c'est où
des fois arrivent des histoires d'horreur où quelqu'un a acheté une maison qui
a eu une inspection qui a été passée très rapidement ou quelqu'un qui n'était
pas… qui n'a pas… faire une formation depuis plusieurs années. Alors, ça, c'est
une raison pourquoi l'Association des inspecteurs en bâtiments au Québec reconnaît
un meilleur encadrement de leur profession. Et c'est pourquoi on a parlé un
petit peu aussi d'avoir une obligation d'une inspection pour le bâtiment de 20
à 25 ans. Je pense, ça fait de gros bon sens d'avoir un amendement qui va
protéger des consommateurs du Québec puis des jeunes personnes comme moi qui
veulent acheter une première maison ou peut-être une deuxième maison…
Une voix
: La maison de
tes parents.
M. Kelley
: …la maison
de tes parents. Et ça, c'est pourquoi on a mis dans l'amendement une situation
d'une exemption pour… peut-être c'est possible, que ça peut… un transfert d'une
maison de la famille. Mais je pense, c'est juste mieux, on est présentement un
petit peu en mode d'attente. On va voir si les choses passent puis après ça on va
réagir. Moi, je pense, c'est… Nous avons une opportunité ici de prendre
l'avance puis d'ajouter quelque chose qui est un petit peu plus progressif,
puis prendre de l'avance pour, comme je dis, pour s'assurer la protection des
consommateurs puis des jeunes consommateurs du Québec qui sont en train de
faire un achat de leur vie, un investissement majeur. Alors, je pense que
c'est… c'est très important pourquoi on adopte puis accepte l'amendement qui a
été proposé par ma collègue d'Anjou—Louis-Riel.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Je passerais la parole à Mme la ministre. Vous avez des commentaires?
Une voix
: …
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K., je vais passer la parole au député de Gatineau.
M. Bussière : Merci. Écoutez,
présentement il est possible… on a tous la possibilité de faire faire des
inspections. Il y a des firmes professionnelles qui existent, qui font des
inspections de bâtiments présentement. Donc, on a tous la liberté de le faire,
on devrait tous le faire faire, mais c'est laissé libre à chacun. Et ce n'est
pas garanti, parce que premièrement ce n'est pas garanti que tout va être
constaté dans les manques, les défectuosités ou quoi que ce soit, parce que
présentement les inspecteurs ne… peut-être qu'ils manquent de formation. Je
pense qu'on devrait peut-être plus mettre l'accent à une meilleure formation.
Puis c'est à se demander si quelqu'un peut être un spécialiste dans tous les
domaines, je veux dire en électricité, en fondation, en construction,
charpente. Je ne suis pas sûr que quelqu'un peut l'être, mais ça, je n'en suis
pas un, donc je ne le sais pas. Mais de là tout le monde devrait le faire
faire, mais je pense qu'ils devraient être laissé libres de le faire ou pas.
C'est une erreur s'ils ne le font pas, et c'est un choix personnel. Et puis
souvent c'est exigé par les institutions financières qui vont prêter de
l'argent et qui vont exiger en retour une inspection. Mais, encore là, ça ne
vient pas tout garantir, tout comme on peut faire faire des plans d'ingénieur,
puis ce n'est pas parfait non plus. Puis souvent, si tu veux gagner ta cause,
tu dois finir en justice. Puis de là tu as à juger si ça vaut la peine ou pas.
Parce que souvent, si vous dépensez autant d'argent en cours que tu vas pour
réparer le problème. Donc, c'est un choix qu'on a tous à faire.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va. Merci.
Une voix
: …
La Présidente (Mme Dansereau) :
Il y avait Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, après je viendrai à monsieur.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. J'ai écouté avec beaucoup d'attention quand même ce
que le collègue le député de Gatineau nous dit. Vous savez, Mme la Présidente,
l'amendement, de la façon qu'il est rédigé, dit… détermine également les
exemptions et les droits de renonciation et de retrait. Je pense, de la manière
que je l'ai écrit, ce règlement détermine également les exemptions, donc les
personnes qu'on pourrait ne pas soumettre à une inspection obligatoire, et les
droits de…
Mme Thériault
:
...rédigé, dit… détermine également les exemptions et les droits de
renonciation et de retrait. Je pense, de la manière que je l'ai écrit, ce
règlement détermine également les exemptions, donc les personnes qu'on pourrait
ne pas soumettre à une inspection obligatoire, et les droits de renonciation et
de retrait. Donc, ce qu'on vient dire ici, c'est que la personne peut renoncer
à faire une inspection. Mais il y a des gens qui ne savent même pas qu'à
l'heure actuelle, quand ils s'achètent une résidence, un coup que tu l'as
trouvée, qu'ils peuvent faire inspecter. On convient tous que la meilleure des
choses, c'est d'encadrer le travail des inspecteurs en premier. Mais si on
encadre le travail des inspecteurs, on l'encadre pourquoi? Bien, on ne fait pas
juste encadrer pour le plaisir de l'encadrer. À la base, quand le projet de loi
n° 401 a été déposé, l'obligation des inspections,
elle était là. Puis le problème qu'on a, entre le n° 401
puis le n° 16, c'est qu'il y a beaucoup de choses qui
étaient fort importantes qui étaient dans le n° 401
qui ont été retirées, dont l'obligation d'inspecter le bâtiment qu'on achète. Honnêtement,
moi, je comprends que c'est un choix politique. Bien, ça, c'est un choix
politique, ce n'est pas un choix logique, c'est un choix politique de ne pas
l'imposer. Mais il y a des groupes qui sont venus nous dire, plus en faveur de
tous ceux qui sont en faveur d'un encadrement, ils disent : Bien, oui,
vous pouvez l'obliger, mais il faut que vous pensiez que, si vous l'obligez, il
y a des gens qui pourraient se soustraire à raison. C'est le cas pour nos
enfants ou nos conjoints quand on leur vend la maison. C'est pour ça qu'on
dit :C'est dans le règlement qu'on détermine les exemptions et les droits
de renonciation et de retrait, pour pouvoir permettre de se retirer, mais en
toute connaissance de cause, alors que la réalité présentement, les gens, non
seulement les inspections ne sont... pas toutes mal faites, là, mais il y en a
qui sont mal faites, les histoires d'horreur, là, il y en a plein, O.K. Ça fait
que c'est pour ça qu'on est en train de réglementer, parce qu'il y a des
histoires d'horreur, puis la réalité, c'est que le consommateur moyen — puis
ce n'est pas moi qui le dit, là, c'est un jugement qui a été
rendu — le consommateur moyen ne connaît pas ses droits, et ce, les
recours qui peut l'accompagner. Nous, on est probablement... on les fait, les
lois, ça fait qu'on les connaît, les lois. Moi, je peux vous dire que, quand
quelqu'un essaie de m'en passer une vite en protection du consommateur, il est
dedans pour une surprise, hein? Puis ils ne savent pas tous que j'ai déjà été
ministre de la Protection du consommateur, mais ils sont dedans pour une
surprise, parce que, moi, je connais ça sur le bout de mes doigts. Puis quand
ils ne respectent pas les affaires, je peux vous dire que je les brasse un
petit peu, puis c'est tout réglé à ma satisfaction, je n'ai pas besoin de
déposer de plainte. O.K., bien, j'ai un poste, puis probablement que Me Proulx
en arrière aussi, je suis qu'elle doit s'amuser, elle les connaît, les
règlements. Bon. Puis je peux vous rassurer que, quand je vais vendre mon
condo, je vais... moi, je la connais bien, la loi, puis il n'y a rien de caché
dans mes affaires non plus. Puis le monde peuvent bien prendre un recours, il
n'y a rien de caché, tout est fait correctement. Mais honnêtement, quand on
achète une maison, on l'achète sur coup de coeur, la plupart du temps. On
magasine, on regarde, ce n'est pas ça, non, ce n'est pas ça, ce n'est pas ça,
on finit par la trouver, puis on dit : Wow! C'est celle-là que je veux.
Bien, ça, c'est la réalité. Mais quand tu achètes comme ça, tu le fais sur un
coup de coeur, tu ne le fais pas sur la logique. Mais la logique fait qu'on
devrait faire inspecter, mais on ne le fait pas. Des fois, d'investir un peu
plus d'argent, ça nous sauverait bien des problèmes puis des milliers de
dollars d'embêtement. Puis là, en plus, c'est que, nous, chez nous, au Québec,
on est une des provinces qui n'a pas réglementé, alors que les autres, ils l'ont
fait. Ça fait qu'on encadre des inspecteurs en bâtiment, parfait, mais des
inspecteurs en bâtiment, là, il y en a. Tu sais, je veux juste qu'on se
rappelle collectivement, là, qu'on a entendu l'AIBQ, puis qu'on a entendu un
autre regroupement, mais le principal, qui s'appelle l'InterNACHI, qui a
1 200 membres au Canada, il y a 200 inspecteurs présentement au
Québec, on ne les a pas entendus. Ça fait qu'il y en a des inspecteurs. Ça fait
que c'est faux de dire qu'il n'y en a pas présentement.
O.K., moi, qu'on bâtisse, je n'ai pas de
problème, on bâtit, parfait. La ministre avec les gens de la Régie du bâtiment
vont pouvoir bâtir, mais c'est parce qu'honnêtement, là, ce qu'on vient dire,
c'est : Si on... puis c'est un problème fondamental, c'est si on ne
l'avait pas avant, dans la loi, je lâcherais peut-être le morceau, mais
honnêtement, il était là avant, on était prêt à aller jusque là. Parce qu'il
faut protéger les gens dans leurs investissements. Puis tous les reportages,
toutes les histoires d'horreur qu'on voit, c'est ça que ça dit.
• (20 h 20) •
Concernant les assurances, pour le
bénéfice de la ministre, O.K., il y a eu un reportage ici, ça, c'est La
facture, O.K., sur justement... qui parlait des inspecteurs en bâtiment qui
étaient non assurés. Puis en conclusion, O.K., dans le monde merveilleux des
inspecteurs en bâtiment, ça dit : «Depuis l'enquête de La facture, l'AIBQ
a convaincu la célèbre compagnie d'assurance britannique, Lloyd's, d'offrir une
assurance à tous ses membres. Toutefois, très peu d'inspecteurs s'en sont
prévalus aujourd'hui.» Donc, présentement, des assurances pour les inspecteurs
en bâtiment, ça existe. La Lloyd's a dit oui, et elle est prête à travailler
avec les associations en inspection en bâtiment, exemple, l'AIBQ. Elle dit :
«Les deux compagnies de Québec qui avaient créé leur propre fonds pour
réclamation ont décidé de s'assurer auprès de la Lloyd's.» Ça fait qu'il y a
des compagnies qui avaient créé leur propre fonds. «La Lloyd's a décidé de les
assurer...
Mme Thériault
:
...Lloyd's a dit oui, et elle est prête à travailler avec les associations en inspection
en bâtiment, exemple, l'AIBQ. Elle dit : «Les deux compagnies de Québec
qui avaient créé leur propre fonds pour réclamation ont décidé de s'assurer
auprès de la Lloyd's.» Ça fait qu'il y a des compagnies qui avaient créé leur
propre fonds. «La Lloyd's a décidé de les assurer. Dans leur cas, l'assurance
ne couvre que les inspections à venir et non celles qui ont été réalisées ces
dernières années.» Donc, ça existe déjà, le principe, là. La Lloyd's est prête
à assurer les inspecteurs membres de l'AIBQ. Ça fait... imaginez quand ils vont
tous être formés puis que... Elle est là. Elle est là, la police d'assurance,
là. Ça existe.
Ça fait que, pour l'information de la ministre,
là, même moi, je me serais posé la question. Mais honnêtement, là, on va avoir,
dans le cas des inondations, bien, les inspections, là, il me semble que c'est
obligatoire. Il va falloir qu'on se fie sur... tu sais, je ne veux pas alarmer
les gens, là, mais je pense que l'inspection obligatoire, c'est important.
Imaginez toutes les maisons qui ont été inondées, combien de surprises il va
avoir là-dedans. Ouf! Je suis bien contente de rester à Anjou. Même si je reste
à Anjou-sur-le-Lac, je peux vous garantir que mon lac, il ne déborde pas, puis il
n'y a pas de danger qu'une inondation arrive chez nous parce que c'est au coeur
de l'île, au coeur de l'est. Ça fait que moi, je pense juste que... On est là,
là. Pourquoi ne pas la donner, cette protection-là? Elle ne rentre pas en
vigueur tout de suite, c'est plus tard, les exemptions sont prévues plus tard.
Les catégories, comme ma collègue le disait, les maisons de 20, 25 ans ou les
plus vieilles : plus tard. C'est tout plus tard. Mais la vérité, c'est
qu'on est en train de le faire, le projet de loi, puis que la ministre est en
train de reculer sur une protection, qui était dans le 401, qu'on devrait
remettre pour mieux protéger les citoyens québécois.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la députée. Je donnerais maintenant la parole au député de D'Arcy-McGee.
M. Birnbaum : Merci, Mme la
Présidente. Bon, juste... j'aimerais noter que mon collègue le jeune député de Jacques-Cartier
n'est pas le seul acheteur potentiel de maison; il y a des vieilles aussi qui
risquent de replonger dans le marché, mais avec les mêmes préoccupations. Moi,
j'ai une amie notaire, donc avisée, qui a découvert des vices cachés dans la
maison qu'elle s'est achetée, qui était à un prix important, et donc, Mme la
Présidente, un geste assez important qui s'est posé.
Bon, dans les autres salles, nous sommes en
train de discuter de l'encadrement des règles du jeu, des obligations imposées
sur le citoyen, la citoyenne, en termes actuellement d'utilisation du cannabis;
comment on va réglementer l'industrie de taxi.
Alors, quand on constate par consensus le bien-fondé
de l'idée de faire inspecter une maison, quand on constate qu'assez souvent les
institutions financières insistent là-dessus, quand on constate que les
notaires et les avocats insistent souvent, on parle d'une pratique qui est
souhaitable. Et je n'ai pas le privilège d'assister à ces audiences dès le
début, mais je crois comprendre que, oui, du côté ministériel, on constate que,
oui, c'est souhaitable de faire faire des inspections. Donc, si quelque chose
est souhaitable, pourquoi ne pas aller de l'avant et le faire?
Et je vous rappelle que l'amendement
devant vous parle des balises, et des balises intéressantes et importantes. On
parle, et c'est des experts qui se sont prononcés là-dessus, mais on parle de
se prévaloir des exemptions. C'est sûr qu'il y aurait des cas où ce n'est pas
approprié d'insister sur des inspections. Mais l'amendement devant vous propose
des exemptions, mais il y a une règle, une règle qui est très défensible pour
nous tous, je crois. Parce qu'on parle de protéger le consommateur. Et on
parle, dans notre amendement aussi, d'équiper les experts dans le domaine... la
régie.... la régie, de fixer les dates pour chacune des étapes.
Je me permets juste de revenir, si je
peux, à la réponse de la ministre à ma collègue de Vaudreuil, qui nous invitait
à avoir de la vision. Et j'imagine qu'il y a une vision derrière ce projet de
loi. Mais je me demande comment ça fonctionne. Si on parle... Ce qui est
toujours derrière des lois, en quelque part, on fait de notre mieux, mais c'est
des «guess» sur le comportement du monde. Et est-ce que, dans la vraie vie...
M. Birnbaum : ...j'imagine qu'il
y a une vision derrière ce projet de loi, mais je me demande comment ça
fonctionne. Si on parle... Ce qui est toujours derrière des lois, en quelque
part, on fait de notre mieux, mais c'est des «guess» sur le comportement du
monde, et est-ce que, dans la vraie vie des mois qui suivent l'adoption d'une
telle loi, le comportement des gens va nous emmener au résultat escompté?
Et je me demande, quand on parle de la
séquence des choses, si on se prépare comme il faut. À titre d'exemple, s'il
n'y a pas actuellement assez d'inspecteurs, il pourrait y avoir plusieurs
raisons dont, un, parce que le marché n'exige pas de ces services. Alors, si on
parle comme... si j'ai bien compris, de faire avec le projet de loi devant
nous, comment faire si on veut instaurer à juste titre, on s'entend là-dessus,
un projet de certification des inspecteurs? Certification de qui et de combien
de candidats, candidates? Parce qu'est-ce que les gens vont embarquer dans
cette formation s'il n'y a pas la moindre indication que la demande pour ces
inspecteurs va s'accroître?
Et j'ai cru comprendre que la ministre est
ouverte à une éventuelle étape qui doit entrer à l'endroit... ou nous rendrait
plus vite le projet d'amendement devant nous. Si c'est ça le cas, est-ce qu'il
ne faut pas compléter le portrait pour faire en sorte que les gens vont choisir
ce métier? Donc, comme je dis, le comportement doit être... doit s'aligner aux
objectifs d'une proposition de projet de loi, et, pour moi, j'ai...
Premièrement, comme je dis, je... tout ça
est prédit sur l'idée que c'est une bonne idée de faire inspecter une propriété
avant de faire, pour la plupart de nous, le plus grand investissement qu'on va
faire dans notre vie. Et, si c'est souhaitable, il me semble que ça va de pair
avec ça, que ça soit une obligation, parce que des fois le consommateur n'est
pas un consommateur averti, en même temps qu'il prend le même risque que le
consommateur bien averti. Est-ce qu'il ne devrait pas être protégé par cette
obligation d'inspection, et, conséquemment, est-ce qu'on ne doit pas ficeler un
tel projet de loi avec cette obligation, comme je dis, pour assurer la suite
des choses, pour assurer qu'il y ait des experts sur le terrain, qui auraient
été formés et certifiés et qui auraient choisi ce métier en sachant qu'ils
choisissent et qu'ils seraient en train de choisir un métier promettant, intéressant?
Alors, comme ça, je trouve que tout le
monde gagne : le propriétaire, le législateur, qui fait la bonne chose,
l'économie, en quelque part, et le jeune qui veut avoir devant lui toutes
sortes de choix de profession. Alors, je nous invite à considérer avec grande
ouverture le projet d'amendement devant vous. Merci, Mme la...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, M. le député. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme Laforest : Bien, j'ai
juste un point à apporter parce que tantôt... si c'est possible, oui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui.
Mme Laforest : Parce que
tantôt on parlait justement de l'association InterNACHI, puis InterNACHI ont
déposé leur mémoire, on les a consultés, puis eux, ils ont dit que c'était tôt,
et ils ne voulaient pas se prononcer immédiatement. Qu'est-ce qu'ils misaient?
C'était vraiment sur l'encadrement. Ça fait que quand c'est quand même 250
membres, puis vous le mentionnez tantôt, là, vous les avez mentionnés... Alors,
moi, je voulais quand même vous dire que c'était leur position.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la ministre. Je donnerais maintenant la parole au député de
Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci, Mme la
Présidente. C'est pour bien comprendre le phénomène. C'est bien d'avoir la
portée d'ensemble, mais un chiffre que je ne sais pas si vous l'avez, sur
l'ensemble des transactions résidentielles, combien d'inspections il y a eu?
Est-ce que ça existe, ce chiffre-là? Parce que je comprends que c'est... en ce
moment, ce n'est pas obligatoire, là, et l'amendement vise à renverser cette
logique-là, à le rendre obligatoire, sauf exception. Mais pour... Quel est le
pourcentage des gens qui ne sont pas obligés à faire une inspection mais qui la
font quand même, des acheteurs?
Mme Laforest : Qui ne sont pas
obligés? Il y a 55 % de transactions.
M. Fontecilla : Qui ont été
inspectées.
Mme Laforest : Oui.
M. Fontecilla : O.K. Marché
résidentiel.
Mme Laforest : C'est... Oui,
résidentiel, oui.
M. Fontecilla : O.K. C'est
bon.
• (20 h 30) •
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? J'inviterais...
20 h 30 (version non révisée)
M. Fontecilla : Qui ont été
inspectées?
Mme Laforest : Oui.
M. Fontecilla : O.K. Marché
résidentiel?
Mme Laforest : C'est... Oui,
résidentiel, oui.
M. Fontecilla : O.K. C'est
beau.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? Est-ce qu'il y a d'autres interventions? J'inviterais le député de Rousseau.
M. Thouin : Bien, peut-être, en
tout cas, partager ma position. Moi, je pense, comme acheteur, je veux avoir
accès à un professionnel. Donc, l'important, c'est de s'assurer que
l'inspecteur a les qualifications requises, je pense que tout se joue là. Moi,
je pense que c'est... Personnellement, je suis d'avis que ce n'est pas le rôle
de l'État de s'ingérer dans une transaction privée, c'est une transaction entre
deux personnes, un acheteur, un vendeur, deux personnes majeures, vaccinées et
consentantes. Moi, je pense que c'est à l'acheteur de juger, on peut se fier au
gros bon sens des gens.
D'ailleurs, on parle d'une minorité. En
fait, c'est des gens qui n'ont pas de financement, parce qu'à partir du moment
où il y a du financement, c'est à peu près toujours obligatoire qu'il y ait une
inspection qui est demandée tout le temps par le financier, parce que, lui,
évidemment, en arrière, lui, il n'a pas vu la maison, ça fait qu'il veut avoir
un rapport, quelque chose qui vient assurer sa créance. Voilà.
Puis, si vous me permettez, je ferais une
petite parenthèse aussi. J'entends, ça fait quelques fois, là, que ce n'est pas
des choix logiques, que c'est des choix politiques. J'aimerais ça qu'on
s'entende sur quelque chose. Il faut comprendre que... pas parce que ce n'est
pas identique au n° 401 que ce n'est pas logique, je
pense. J'invite mes collègues à un peu d'humilité, là. Je rappellerai que le n° 401, il n'avait jamais été soumis à ce type d'étude là,
là, article par article, et que fort probablement que le n° 401,
une fois soumis à l'étude article par article, il y aurait probablement des articles
qui auraient été amendés ou qui auraient aussi été retirés. Donc, il ne faut
pas présumer que, parce que ça existait dans notre projet de n° 401,
que c'est parole d'évangile, là. Voilà. J'ai fait le tour de mon intervention.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions? Oui, le député de Jacques-Cartier.
M. Kelley
: Oui, merci,
Mme la Présidente. Mais, quand même, c'est important, certains éléments dans
l'amendement étaient, oui, dans le projet de loi n° 401,
et quand même on a été capables d'ajouter des autres éléments en notre
réflexion avec le projet de loi qui a été déposé, le projet de loi n° 16. Alors, c'est vrai qu'on n'a pas eu la chance de
faire une réflexion unie étape par étape puis amendement par article... article
par article, et quand même on a fait une réflexion puis on a fait des ajouts.
Alors, parce que c'est dans une autre... On ne dit pas que le dernier projet de
loi était parfait, il n'y a aucun projet de loi qui est déposé ici à l'Assemblée
nationale qui est parfait. Ça, c'est pourquoi nous avons un processus de faire
une révision article par article. Mais, quand même, c'est intéressant, le
député de Dorion qui a soulevé le fait qu'environ 50 % des maisons sont
inspectées par quelqu'un. Alors, ça veut dire qu'il y a beaucoup de maisons qui
ne sont jamais inspectées, puis on peut juste regarder ici pour des gens qui
prennent une... Ils ont décidé de faire un investissement de 200 000 $,
là, pour acheter une maison, là. C'est vraiment un risque énorme et
déraisonnable, là, on peut dire ça. Si on veut juste citer, écoutez, c'est un
article dans La Facture de certaines personnes, et, quand même, c'est
des personnes qui ont reçu une inspection qui ont dit que la personne qui a
fait l'inspection, l'inspecteur n'a pas fait leur propre travail. Alors, ça, ça
revient à toute la question de la formation puis de la formation continue. Le
collègue de D'Arcy-McGee a parlé du projet de loi sur les taxis. Mais là, on a
eu une grosse discussion sur formation, puis le gouvernement a toujours
dit : Bien, c'est important d'avoir une formation minimale, minimale. Mais
pourquoi une formation minimale? Pourquoi une formation qui ne continue pas
durant toute leur carrière? Des choses peuvent changer dans l'industrie. Alors,
ça, c'est, je pense, selon moi, pourquoi, quand même, l'association a demandé
pour un meilleur encadrement de leur profession, pourquoi on a travaillé
là-dessus dans le projet de loi n° 401, pourquoi il
faut continuer à travailler là-dessus ici.
Et encore, je reviens juste ici... une
citation de Marie-Claude : «Il n'a fait pas le travail de professionnel
pour lequel — pas elle, pas elle, pas la députée de
Vaudreuil — pour lequel je l'avais engagé.» Il y a plusieurs autres
citations ici. Mais c'est évident que... Et quand même, juste entre mes amis,
les personnes disent : Bien, après que l'inspecteur a passé, on a trouvé
des choses. Des fois, des personnes demandent à une deuxième personne de venir
pour faire le tour d'une inspection d'une maison. Alors, encore, c'est en lien
avec la formation et c'est en lien, un petit peu, que ça m'a fait... ça me
choque un petit peu, ce chiffre-là, que seulement 58 % des maisons sont
inspectées. Mais encore, je veux juste répéter que ça, c'est pourquoi je pense que
c'est très important que le gouvernement accepte notre amendement, Mme la
Présidente...
M. Kelley
: ... c'est en
lien avec la formation et c'est en lien un petit peu que... ça m'a fait... ça
me choque un petit peu ce chiffre-là, que seulement 50 % des maisons sont
inspectées. Mais encore je veux juste répéter, ça, c'est pourquoi je pense que
c'est très important que le gouvernement accepte notre amendement, Mme la
Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Je donne la parole au député de Gatineau.
M. Bussière : Il y a
aussi une autre protection qu'on a maintenant, les agents d'immeubles ont
l'obligation de... quand même, de nous couvrir au niveau des vices cachés dans
la transaction qui est faite. Puis je suis content d'entendre mes collègues de
l'autre côté de la table d'admettre que le gros problème qui existe, c'est la
qualité de nos inspecteurs présentement, donc que la faille, c'est la
formation. Il manque de formation pour faire de bons inspecteurs, et c'est sur
ça qu'on devrait se concentrer, s'assurer qu'on a les meilleurs inspecteurs au
Canada et qu'ils soient ici, au Québec, au lieu de vouloir jouer le rôle des
citoyens, qui ont la possibilité de faire faire une inspection par une firme
professionnelle ou pas. C'est le choix de chacun.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci. Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel, il vous reste 2 min 30 s.
Mme Thériault
:
Oui, absolument. Merci, Mme la Présidente. Pour le peu de temps qu'il me reste,
je vais faire une dernière tentative. Parce que, honnêtement, j'entends ce que
le député de Gatineau dit, j'ai entendu aussi ce que le député de Rousseau a
dit, mais, si je ne me trompe pas, là, c'est les courtiers immobiliers qui
étaient ici qui nous disaient : Il y a un paquet de formulaires. Prévoyez
un droit de retrait. C'est ça qu'on est en train de vous dire. Mon amendement
vise à prévoir un droit de retrait, que les gens qui ne veulent pas faire
l'inspection puissent dire : Non, je ne veux pas. C'est la troisième
phrase : «Ce règlement détermine également les exemptions et les droits de
renonciation et de retrait.» Donc, pour ceux qui ne veulent pas, parfait.
La question du collègue le député de
Laurier-Dorion, elle est mauditement pertinente. Présentement, 55 % du
monde font faire des inspections, puis... parce que ça manque d'encadrement.
Tous les cas d'histoires d'horreur qu'on voit à J.E., La facture, et
etc., viennent nous dire qu'on doit encadrer. Parfait, on le fait. Mais on doit
encadrer, on peut aller plus loin. Là, c'est un choix politique, si on va plus
loin ou pas. Et je ne prétends pas, je ne prétends vraiment pas que le 401,
c'était le meilleur. À preuve, je considère des ajouts que la ministre a faits.
Puis je vous félicite, je vous dis bravo parce que vous avez prévu de la faire,
ce n'était pas dans le 401. Mais je pense que ça vaut la peine de faire la
discussion : Est-ce qu'on doit l'obliger ou pas?
Et, dans l'amendement qu'on fait, ce que
je... je prends tout simplement de ramener le 401, mais je ne l'oblige pas au
jour un du lendemain de l'adoption de la loi. On se donne le temps que la régie
fasse les choses correctement par règlement, où on va prévenir l'obligation,
dans quoi ça va s'appliquer, les conditions du règlement, les modalités
d'application. On vient dire qu'on détermine les exemptions, les droits de
renonciation et de retrait. Puis on dit que la régie peut déterminer progressivement
des dates d'entrée en vigueur pour l'obligation d'inspecter un bâtiment. Tout
ce qui est là, c'est ce que les gens sont venus nous dire. Les consultations,
c'est à ça que ça sert. Puis honnêtement moi, je pense qu'on dit
protéger le consommateur malgré... qu'il veuille ou qu'il ne veuille pas. Mais
honnêtement tu en as déjà la moitié qui le font. Puis, en plus de ça, on a des
crédits d'impôt pour aider les autres qui, financièrement, pensent que
peut-être ça pourrait leur coûter trop cher. Mais je veux juste rappeler ce que
mon collègue disait : Investir 100 000 $, 200 000 $ ou
plus dans l'achat d'une maison sans se demander si elle est en bon état, c'est
de prendre un risque déraisonnable. Mieux vaut la faire d'abord examiner sous
toutes ses coutures par un inspecteur en bâtiment. Et, si jamais l'inspecteur
passe à côté, on a des protections. Mais là on n'a rien.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci, Mme la députée. Est-ce qu'il y a
d'autres interventions? Député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Merci,
Mme la Présidente. J'écoute les arguments de part et d'autre. Oui, il y a des
bonnes raisons pour l'imposer ou laisser tel quel, optionnel. Et je me pose...
J'ai été quand même surpris par le faible taux de gens qui utilisent l'inspection,
sachant que ça donne quand même des garanties. Ça a été dit amplement, c'est un
achat très coûteux, donc une inspection nous donne un petit peu plus de
garanties sur la marchandise qu'on achète, parce qu'une maison, c'est une
marchandise.
• (20 h 40) •
Ceci dit, je me questionne : Pourquoi
45 % des acheteurs... j'aimerais bien le savoir, là. Pourquoi 45 %
des acheteurs ne font pas appel à un inspecteur? Est-ce parce que, comme ça a
été dit par les collègues, c'est des consommateurs non avertis? Peut-être,
hein, mais on postule que, en tout cas, pour l'achat d'une maison, tout le
monde essaie minimalement d'être rationnel, là. Donc, la proportion des
consommateurs, d'acheteurs non avertis doit être, je suppose, minimale. La très
grande majorité se pose la question...
M. Fontecilla : ...peut-être,
hein, mais on postule que, en tout cas, pour l'achat d'une maison, tout le
monde essaie minimalement d'être rationnel, là. Donc, la proportion de
consommateurs, d'acheteurs non avertis doit être, je suppose, minimale. La très
grande majorité se pose la question, la majorité des gens qui ne font pas appel
à un inspecteur, mais pourquoi ne font-ils pas appel à un inspecteur?
J'aimerais avoir des données plus solides pour pouvoir me prononcer. Hypothèse,
parce que ça coûte de l'argent, ça dépend de la propriété, l'inspecteur, etc.,
mettons, je ne sais pas, 1 500 $ ou 2 000 $, O.K. ou
1 000 $, mettons, 1 000 $. Si quelqu'un qui s'achète une
propriété de 300 000 $ hésite à investir 1 000 $ dans
l'inspection, qu'est-ce que ça m'indique? Ça m'indique que cet acheteur-là a
une situation financière extrêmement fragile pour s'acheter... pour arriver au
financement et s'acheter une maison, est-ce que... Donc, la question que je me
pose : Est-ce que... ça peut paraître une question futile, là, mais étant
donné que 1 000 $ sur 300 000 $, ce n'est presque rien, là,
mais le 300 000 $, il est virtuel, hein, c'est la banque qui
l'avance, on ne l'a pas pas notre poche, hein, on a une mise de fonds, c'est
tout, là. Et c'est parce qu'ils... c'est l'hypothèse que j'avance, là,
peut-être que, si j'investis cet argent-là dans une inspection, ça risquerait
de me mettre à mal, mettre à mal mes finances pour les autres frais engendrés
par l'achat d'une propriété et peut-être, à terme, m'empêcher d'avoir accès à
la propriété. Je pose la question encore une fois, je ne possède pas les
données et, en même temps, je pose la question à la ministre : Est-ce que
ces données existent?
Deuxième préoccupation que j'ai, là, si on
impose une obligation obligatoire, là, est-ce que ça ne risque pas de faire
exploser les prix de l'inspection? Puisque c'est obligatoire, là, les
inspecteurs peuvent être tentés de monter les prix. Par exemple, est-ce
qu'il... encore plus les gens à utiliser l'inspecteur parce que, bon, s'ils
hésitent à payer les 20 000 $ ou 1 500 $, peut-être qu'ils
vont hésiter encore plus si ça coûte 2 000 $. Maintenant, il y a
l'option proposée par la collègue, c'est un droit d'option... un droit de
retrait, pardon. Parfait. Mais ce droit de retrait devrait être inconditionnel
en quelque sorte, s'il existe selon moi, et non pas... ce n'est pas un
règlement qui détermine les exemptions et les droits de renonciation,
c'est-à-dire tous les acheteurs qui voudraient exercer un droit de retrait
pourrait le faire sans avoir à rentrer dans une case réglementaire, etc., que
ce soit universel.
Et donc ma pensée n'est pas fixée sur
cette question-là, et la question que je pose à la ministre, à savoir s'il
existe des études, à savoir pourquoi les acheteurs ne paient pas pour une
inspection...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
M. Fontecilla : ...à une si
forte proportion.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Laforest : Mais, en fait,
moi, ce que je veux dire, vos questions, toutes vos questions, c'est ça, on
discute ensemble, toutes vos questions sont pertinentes. Puis je pense que la
réponse à avoir, c'est que justement on va commencer par l'encadrement, on va
commencer par la formation. Vous le dites, de toute manière, si on l'oblige,
comment ça va se passer, est-ce qu'il y en a qui vont augmenter les coûts
énormément? Comment ça va se passer? Moi, je pense que c'est un bon... c'est un
très bon début, l'obligation de formation, je pense que ce n'est pas de
l'avant. Mais, je vais le dire, si on manque d'effectif, si on en manque
d'inspecteur, et on a obligé l'inspection dans trois ans, qu'est-ce qui va
arriver? Puis, après ça, bien, il y a aussi la situation des banques qui
obligent les inspections, là, tu sais, ça fait que ce n'est pas vrai qu'il n'y
a pas d'inspection puis ce n'est pas vrai que le marché est en danger au niveau
des inspections.
Alors là, ce qu'on fait, c'est, on vient
mettre un cadre puis, avec ce cadre-là dans quelques années, on va se
dire : Bon. On est rendu où? Est-ce qu'on en a assez de formés? Est-ce
qu'on donne l'obligation à l'inspection? Mais votre question était pertinente
puis, honnêtement, on s'est posé aussi cette question-là, puis ça répond, comme
vous le dites, si on oblige ça, c'est sûr que ce n'est pas une bonne mesure à
obliger ça aujourd'hui, à cette date-ci.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la ministre. Je céderais la parole au député de Gatineau. Je
reviendrai à vous.
M. Bussière : Sur la raison
pour laquelle il y a 45 % d'acheteurs de maison qui décident de ne pas
faire faire d'inspection, un, je ne pense pas que c'est une question de
méconnaissance, mais c'est plutôt une question de choix parce qu'en même temps,
ce n'est pas garanti que tu fais faire une inspection...
M. Bussière : ...qui décident
de ne pas faire faire d'inspection, un, je ne pense pas que c'est une question
de méconnaissance, mais c'est plutôt une question de choix parce qu'en même
temps, ce n'est pas garanti que tu fais faire une inspection, qu'ils vont tout
trouver, ça arrive...
Une voix
: ...
M. Bussière : Pardon?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...le député de Gatineau.
M. Bussière : Mais ce n'est
pas garanti que l'inspecteur, qui manque de formation souvent, va tout trouver.
Et donc, tu te retrouves quand même avec un problème. Donc, il y a le prix,
puis deuxièmement, l'impact, si ça devient obligatoire, le prix des inspections
va avoir monté et le prix des maisons va aussi monter parce qu'il n'y a rien de
gratuit dans la vie d'aujourd'hui, tout se paie. Ça fait que les gens vont se
protéger, ils vont demander plus cher pour leur maison au cas où qu'on découvre
quelque chose.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va? Donc, je vais céder la parole au député de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : Encore une
question, Mme la Présidente. Mme la ministre a évoqué la possibilité, bon,
d'une formation, d'augmenter le volume d'inspecteurs pour, etc. Si j'ai bien
compris, empêcher une explosion, si on impose... des prix, là, si on impose
très rapidement. Mais est-ce que, dans cette logique-là, si jamais c'est une
perspective qui peut être envisagée dans le futur, s'il y a assez d'inspecteurs
pour répondre aux besoins du marché, est-ce que la ministre pourrait songer à
une réglementation des prix des inspections?
Mme Laforest : C'est certain
qu'on va regarder le marché. C'est pour ça qu'on y va comme ça. C'est certain
qu'on va regarder. C'est pour ça qu'exactement... c'est pour cette raison-là,
puis, oui, après ça on va pouvoir statuer. Si on l'oblige, je vous donne un
exemple, si on oblige, là, l'inspection en bâtiment, vous avez parlé tantôt des
coûts, il y en a 1 500, des inspecteurs au Québec. Combien ça va coûter
avoir une inspection? D'après vous, là? Combien... les prix, eux, ils vont en
profiter, c'est normal. Puis c'est normal parce qu'ils n'en ont pas assez. Ça
fait que, tu sais, il faut... c'est certain qu'il faut commencer par
l'encadrement, puis c'est ce qu'on fait aujourd'hui.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
M. Fontecilla : Une autre
question.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui.
M. Fontecilla : 1 500
inspecteurs pour combien de transactions immobilières résidentielles?
Mme Laforest : Mais... des
transactions immobilières?
M. Fontecilla : Oui.
Mme Laforest : Oh là là!
M. Fontecilla : Si les... en
ce moment, là?
Mme Laforest : Il y en a
combien, des transactions immobilières?
M. Fontecilla : Annuellement,
là, en 2018...
Mme Laforest : Je pense, c'est
80 000.
M. Fontecilla : 80 000.
Donc, 1 500 personnes qui... si c'est obligatoire, qui devrait faire
80 000?
Mme Laforest : 80 000.
M. Fontecilla : 80 000
inspections? Ils en font 55 %, là, en ce moment?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Est-ce qu'il y a d'autres interventions?
Une voix
: ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, nous allons procéder à la mise aux voix. Est-ce que l'amendement
introduisant le nouvel article 86.14 est adopté?
Mme Thériault
: Je
vous demanderais un vote par appel nominal, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le secrétaire.
Le Secrétaire
: Pour,
contre, abstention. Mme Thériault (Anjou―Louis-Riel)?
Mme Thériault
: Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Nichols (Vaudreuil)?
Mme Nichols : Pour.
Le Secrétaire
:
M. Kelley (Jacques-Cartier)?
M. Kelley
: Pour.
Le Secrétaire
:
M. Birnbaum (D'Arcy-McGee)?
M. Birnbaum : Pour.
Le Secrétaire
:
Mme Laforest (Chicoutimi)?
Mme Laforest : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Thouin (Rousseau)?
M. Thouin : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Girard (Lac-Saint-Jean)?
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Contre.
Le Secrétaire
:
M. Bussière (Gatineau)?
M. Bussière : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Simard (Montmorency)?
M. Simard : Contre.
Le Secrétaire
:
M. Bélanger (Orford)?
M. Bélanger : Contre.
Le Secrétaire
:
Mme Jeannotte (Labelle)?
Mme Jeannotte : Contre.
Le Secrétaire
: M.
Fontecilla (Laurier-Dorion)?
M. Fontecilla : Abstention.
Le Secrétaire
:
Mme Dansereau (Verchères)?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Abstention. Donc, l'amendement est rejeté. Merci.
Mme Thériault
: Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Pardon?
Mme Thériault
: Mme la
Présidente, j'avais un amendement à présenter.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, Mme la députée.
Mme Thériault
: Donc,
je vais vous le lire et on va suspendre après?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Exact.
Mme Thériault
:
Parfait.
Ajouter après l'article 86.13,
puisqu'on... J'avais écrit 14, mais puisqu'on a rejeté mon amendement, on va
dire : Ajouter après l'article 86.13 de l'article 6 proposé par
le projet de loi à l'article suivant :
86.14. — donc je fais une petite
modification ici à la main pour qu'on puisse faire des
modifications — La régie peut par règlement créer un registre public
des principaux problèmes constatés en inspection préachat. Ce règlement prévoit
aussi la mise à jour annuelle des connaissances et des nouvelles problématiques
en inspection de bâtiments.
Donc, je vais...
La Présidente (Mme Dansereau) :
On va suspendre quelques minutes.
Mme Thériault
: Oui,
parce qu'on a deux petites corrections à faire, le temps de vous la transmettre
pour faire des copies pour tout le monde.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Exact, pour la transmettre. Donc, nous suspendons.
(Suspension de la séance à 20 h 50)
Mme Thériault
: ...en
inspection de bâtiment.
La Présidente (Mme Dansereau) :
On va suspendre quelques minutes.
Mme Thériault
: Oui, parce
qu'on a des petites corrections à faire, le temps de vous la transmettre pour
faire des copies pout tout le monde.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Exact pour la transmettre. Donc, nous suspendons.
(Suspension de la séance à 20 h 50)
21 h (version non révisée)
(Reprise à 21 h 5)
La Présidente (Mme Dansereau) :
Nous allons... À l'ordre, s'il vous plaît! Nous allons reprendre les travaux
donc je céderais la parole à Mme la députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui. Merci,
Mme la Présidente. Dans l'amendement qui a été déposé, Mme la Présidente, c'est
tout simplement une recommandation qui nous a été faite par construction...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...nous allons reprendre les travaux, donc je céderais la parole à Mme la
députée d'Anjou—Louis-Riel.
Mme Thériault
: Oui.
Merci, Mme la Présidente. Dans l'amendement qui a été déposé, Mme la Présidente,
c'est tout simplement une recommandation qui nous a été faite par Construction
des garanties résidentielles... excusez, la garantie des constructions
résidentielles. Il faut que je le dise comme il faut. Dans leur mémoire, au
sommaire des recommandations, à la page 18, on peut y lire : «GCR
recommande au gouvernement de créer un registre des principaux problèmes
constatés en inspection préachat.»
Pourquoi je vous suggère ça, Mme la
Présidente? Tout simplement parce que, puisqu'on va encadrer les inspecteurs en
bâtiment, puisqu'on va décider de leurs normes de formation, de la mise à
niveau, c'est toute la Régie du bâtiment qui va s'occuper de ça ou l'organisme
qu'il aura mandaté, il nous apparaît fort important, Mme la Présidente, qu'on
puisse suivre l'évolution des différentes problématiques qui pourraient
apparaître au fur et à mesure qu'on constate qu'il y a des... certaines
problématiques.
Avant, avant l'ordre qu'on est en train de
mettre, je vais le dire comme ça, avec le projet de loi n° 16,
l'association des inspections en bâtiment travaille de son côté, l'InterNACHI
travaille de son côté et l'autre groupe travaille de son côté. Tout le monde
travaille chacun dans leur cour, en fait... en fin de compte puis... Bon, on
comprend tous que la géométrie... que la qualité de la formation ainsi que ce
qu'on demande peut être à géométrie variable. Il y en a qui vont faire une
formation au cégep puis il y en a d'autres qui ne passent pas par le cégep. Ça
fait que, juste ça, je n'ai pas de problème avec ça. Je sais que la Régie du
bâtiment là-dessus va certainement faire un bon travail, comme ils l'ont
toujours fait avec les autres groupes, que ce soit au niveau de la plomberie ou
des électriciens. C'est pratique courante.
Par contre, la réalité, elle, sur le
terrain, c'est qu'il peut y arriver différentes problématiques. Là, je vais
prendre un exemple, Mme la Présidente : les inondations. On...
l'inspection en inondation. On comprend qu'à cause des inondations il risque
d'y avoir différentes problématiques qui vont se pointer, que les inspecteurs
en bâtiment pourraient voir. Exemple, l'inspecteur en bâtiment doit s'assurer
qu'une maison qui a été inondée, qu'on a refait le système électrique, qu'on a
changé la boîte électrique parce qu'elle a trempé dans l'eau parce qu'elle est
en bas, puis que tout a été fait, mettons, selon les règles de l'art dans...
par la Corporation des maîtres électriciens.
Puis je prends cet exemple-là, Mme la
Présidente, parce qu'à l'époque, quand j'étais ministre du Travail, puis qu'il
y a eu les premières inondations à Saint-Jean, on avait, avec la Corporation
des maîtres électriciens et avec la corporation des maîtres plombiers... des
maîtres tuyauteurs et mécaniciens, donc les plombiers, on avait défini des
protocoles puis on avait remis à jour ces protocoles-là parce que les
électriciens, ils n'étaient plus habitués ou pas habitués à faire des
inspections dans des maisons qui ont été inondées. Il n'y en avait pas,
d'inondation, au Québec ou très peu. Je ne dis pas qu'il n'y en avait pas. Il y
en avait très peu spécialisés dans certaines régions, exemple, Chaudière, qui
déborde toujours en Beauce. Bon, ça, ce n'est pas une surprise pour personne,
là, tu sais.
Mais on comprend que
Sainte-Marthe-sur-le-Lac ou certaines régions, on n'a jamais vu ça, là. Saint-Jean-sur-Richelieu,
on ne l'avait jamais vu, puis on comprend qu'il y a eu d'autres causes que
juste la température puis les changements climatiques aussi dans le cas de
Saint-Jean.
Mais toujours est-il qu'on a revu les
protocoles des électriciens, des plombiers. Pourquoi? Parce qu'il y avait un
nombre suffisant de maisons qu'on était en train de faire inspecter qui avaient
traîné dans l'eau ou bien que l'équipement était dans l'eau, parce que c'est
une problématique qui est nouvelle, qui est émergente. Ça fait que c'est sûr
que les inspecteurs en bâtiment qui passent par en arrière pour s'assurer que
tout a été fait correctement, bien, pour eux, c'est important d'avoir les bons
protocoles.
Ça fait que là je donne un exemple qui est
réaliste, O.K., qui pourrait s'appliquer dans les inspections en bâtiment
préachat pour n'importe quelle maison qui a été dans les inondations, exemple,
O.K., et qu'il y a des risques particuliers puis il y a une attention
particulière. Ça fait que c'est évident que, si on a un registre, O.K., parce
qu'on demande à la régie de le créer par règlement, de créer un registre public
des principaux problèmes constatés en inspection préachat, ça fait que ça
permet d'allumer les lumières. Ça permet aussi de dire à tous les inspecteurs
d'une manière rapide : Woups! Ça, c'est en augmentation, faites attention.
Moi, je vous ai parlé des inspections avec
des inondations, mais on a vu aussi voilà quelques années apparaître sur le
marché des matériaux. Le Code de construction va aussi définir les différents
matériaux qu'on va utiliser, puis on a vu apparaître des matériaux de Chine,
qui étaient contrefaits, qui étaient utilisés dans la construction. Bien
évidemment, c'est sûr que, si un inspecteur en bâtiment va voir qu'on a des
matériaux contrefaits qui sont utilisés, que ce n'est pas du cuivre, mettons,
qui est utilisé, alors que c'est ça qui devrait être utilisé pour la sécurité,
bien, c'est bien évident que ça peut représenter un risque pour la sécurité.
• (21 h 10) •
Ça fait que, quand tu fais tes inspections
de préachat et que tu vois ça, ça te permet de mettre à niveau la formation de
tes inspecteurs, de dire...
Mme Thériault
: ...que
ce n'est pas du cuivre, mettons, qui est utilisé, alors que c'est ça qui
devrait être utilisé pour la sécurité, mais c'est bien évident que ça peut
représenter un risque pour la sécurité. Ça fait que, quand tu fais tes
inspections de pré-achat et que tu voies ça, ça te permet de mettre à niveau la
formation de tes inspecteurs de dire : Woup, il y a une problématique qui
pointe, là, ils sont rendus x inspecteurs à avoir vu ça, ils font quoi? De
développer les bons protocoles, de mettre à niveau ta formation. Ça fait
qu'honnêtement je pense que ça, ça permet aussi de faire en sorte... parce que,
dans l'autre paragraphe, on dit : «Ce règlement prévoit aussi la mise à
jour annuelle des connaissances et des nouvelles problématiques en inspection
en bâtiment.» Ça fait qu'on est sûr qu'à chaque fois qu'il y a quelque chose
qui va pointer, on va regarder à la bonne place pour ne pas laisser passer un
phénomène de côté. Si notre collègue de Rimouski serait ici, il serait le
premier à vous dire «la mérule pleureuse», O.K., qu'on a de la difficulté à
détecter. Il vous parlerait de la mérule pleureuse, là, puis il serait 20
minutes sur mon amendement, en train de dire que, oui, combien c'est important,
puis il pourrait vous parler du cas qui est arrivé dans son comté parce que
c'est le premier cas de mérule pleureuse au Québec.
Bon. Ça, c'est un nouveau phénomène, on a
fait quoi? On a développé un partenariat avec l'Université Laval pour être
capables de voir dans quelles conditions, puis l'autre, c'est avec le Bureau de
normalisation du Québec, pour être capables de voir dans quelles conditions...
Parce que la mérule pleureuse, ce n'est pas vrai qu'elle va se développer
n'importe comment, ça va se développer dans des villes sanitaires, où il y a
des conditions particulières pour que la mérule pleureuse soit là. Mais, si on
avait apporté une attention particulière à cette problématique-là, si ça avait
été écrit dans le registre, là, présentement, le gouvernement, par la ministre,
c'est la ministre qui finance l'association Mérule pleureuse Québec qu'on
aurait voulu entendre ici aussi, ça faisait partie des groupes qu'on a demandé
à entendre parce que c'est une problématique qui est particulière et qui est en
émergence au Québec présentement. Et les gens ont beaucoup de difficultés à
faire la différence entre la mérule pleureuse, entre les champignons. Il y a
des champignons, des moisissures, des moisissures qui sont toxiques pour la
santé des gens, évidemment, ça fait qu'on a vu aussi des reportages avec des
histoires d'horreur où les gens, bien, ils ont la mérule pleureuse qui attaque
les fondations, puis c'est comme un champignon qui s'attaque à toute la
structure de la maison, peu importe que ce soit du bois ou que ce soit
différents agrégats du ciment ou autre. C'est un champignon qui est linéaire, ça
fait qu'il attaque, on l'appelle, le cancer des maisons. Ça fait que c'est sûr
que les gens de Mérule pleureuse Québec auraient pu nous expliquer c'est quoi.
Le collègue le député de Rimouski pourrait très bien nous expliquer c'est quoi,
mais c'est un nouveau phénomène que, voilà cinq ans, personne n'a entendu
parler avant le cas qui est arrivé, je pense, c'est à Saint-René-de-Matane, si
je ne me trompe pas... non, ce n'est pas Saint-René-de-Matane, mais, en tout
cas, c'est à côté de Rimouski, que ce cas-là est arrivé. Ça fait que c'est bien
évident que là la ministre a des gens... parce qu'il y a eu un rapport qui a
été commandé, les recommandations du rapport ont toutes été mises en
application. Il y a des études qui se font présentement. La ministre finance
Mérule pleureuse, je pense, pour trois ans ou quatre ans, qu'on avait déjà
décidé dans l'ancien gouvernement. Donc, tant mieux, ça nous permet de suivre,
au moins, cette évolution-là. Bien, il peut avoir d'autres phénomènes qui
arrivent.
Ça fait que, moi, je vous ai parlé
rapidement avec le peu de connaissances, Mme la Présidente, j'ai l'air bien
savante comme ça, mais c'est l'expérience parlementaire qui parle, parce que je
les ai vécus, ces cas-là, j'ai vécu les inondations à Saint-Jean, qui est un phénomène
extraordinaire en soi. J'ai vécu l'apparition de matériaux contrefaits qui sont
dangereux pour la sécurité des gens, c'est des questions de sécurité et
d'incendie très souvent. Puis de la mérule pleureuse, bien, j'étais là quand on
en a parlé. Ça fait que vous comprendrez bien... vous compreniez, bien, pardon,
excusez, l'heure a un effet sur moi parce que ça fait quand même beaucoup de
temps à parler. Et c'est évident que le fait de mettre un registre public,
O.K., c'est accessible aussi. Ça fait que, si jamais il y a des des gens qui ne
veulent pas inspecter leur maison, mettons, ils ne veulent pas, ça fait que nos
inspecteurs sont encadrés, bien, on le sait qu'il y a une problématique
précise, il est public, le registre, on peut-u aller voir? Il y a des gens qui
vont faire eux-mêmes la recherche définitivement. Il y en a qui sont assez
débrouillards pour ça, puis c'est ce que le député de Gatineau disait, puis
j'adhère à ce que vous disiez, là, O.K. les gens qui sont assez débrouillards.
Mais, si on fait quelque chose qui est public, ça veut dire qu'il est
accessible au public, aux citoyens, aux citoyennes. Puis, moi, je pense que là,
ici, à défaut, à défaut d'avoir accepté l'amendement que j'ai présenté avant,
Mme la Présidente, qui venait donner une certaine garantie, bien ça, je pense
que ça aurait fait un beau complément de l'autre amendement. Mais puisqu'on l'a
débattu, on l'a voté, puis qu'il a été rejeté, ça va, mais je pense que cette
proposition d'amendement là a le mérite d'être en interaction, d'être en
proaction puis d'être à l'affût de toute nouvelle situation qui pourrait se
produire au niveau du bâtiment, pour qu'on puisse être à l'affût puis prendre
les décisions qui s'imposent ou, à tout le moins, mieux former...
Mme Thériault
:
... Ça va. Mais je pense que cette proposition d'amendement là a le mérite
d'être en interaction, d'être en proaction puis d'être à l'affût de toute
nouvelle situation qui pourrait se produire au niveau du bâtiment pour qu'on
puisse être à l'affût puis prendre les décisions qui s'imposent ou, à tout le
moins, mieux former les inspecteurs en bâtiment quand il y a des nouvelles
problématiques, Mme la Présidente.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien,
en fait, ça a été une belle discussion, une grosse discussion avec le président
de la Régie du bâtiment parce que... mais c'est vrai, très, très belle discussion
parce que justement on me disait que le projet de loi, en fait, comporte déjà
les pouvoirs réglementaires qui sont requis pour les exigences administratives
nécessaires. Puis, quand on a discuté ça... discuté de ça avec le président de
la régie, évidemment, il a dit : On ne fait déjà. On n'est pas obligés de
faire ça parce qu'on le fait déjà. Alors là, c'est sûr que je lui ai posé énormément
de questions, comment ils le faisaient. Par exemple, il me disait que le
travail avec les pompiers, quand ils font des... Il y a le travail avec les
pompiers, tout est bien documenté, la problématique est bien documentée. On
parlait aussi de la mérule pleureuse. Avec la SHQ, tout est bien documenté.
Puis, après ça, moi, ce qu'on m'a dit,
c'est qu'avec l'article 86.10, qui dit que «La régie détermine, par règlement,
les conditions et les modalités de délivrance, de modification et de
renouvellement d'un certificat visé à l'article 86.8, sa durée ainsi que
les conditions et les modalités que le titulaire d'un tel certificat doit
respecter.» Alors, ça, on l'a déjà accepté. Puis, quand on dit : «La régie
détermine par règlement les conditions», bien, c'est ça, à ce moment-là,
qu'on... que moi, j'ai demandé ici qu'on puisse... justement, que la régie
puisse transmettre les données problématiques qui ont eu... qui ont été faites
dans les inspections. Alors, moi... on n'est pas obligés d'y aller par règlement
puisque, comment la décision s'est prise, c'est que le mandat n'est vraiment
donné que...
Mais on le fait déjà. C'est ça, ça se fait
déjà à la régie. Ça fait que, moi, ce qu'on m'a dit, c'est : Pourquoi
exiger quelque chose que nous, on fait depuis toujours? Ça fait que, à ce
moment-là, je peux vous prêter la parole...
Une voix
: Mme la
Présidente...
Mme Laforest : ...si vous
êtes d'accord, oui?
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, il n'y a pas de problème.
M. Beaudoin.
Mme Laforest : O.K. Je
vais laisser la parole au président que, lui, il dit que ça se fait déjà et que
tout est déjà en place. Merci.
M. Beaudoin (Michel) :
Alors, que ce soit dans le domaine gazier, que ce soit dans le domaine du
bâtiment, que ce soit dans le domaine des inspections sous pression, que ce
soit dans le domaine des bains publics, des remontées mécaniques, il va de soi
que, dans un contexte que... lorsqu'on fait évoluer des normes, lorsqu'on fait
évoluer des règlements, il est important de documenter des incidents et les
accidents qui nous permettent autant aux niveaux nationaux, autant au niveau
local, d'être capables de faire évoluer nos normes et nos règlements.
Dans le cas qui concerne, on a une norme,
on a un règlement 86.10, mais on veut encadrer aussi les rapports
d'inspection, avec lesquels éventuellement... et je comprends bien le mandat de
la ministre de me donner... et de s'assurer qu'à l'intérieur du rapport
d'inspection on puisse en faire des topos et des bilans, et donner des obligations
pour être capables de documenter adéquatement. 86.10 va nous permettre, par règlement,
d'identifier comment ce rapport d'inspection là va être fait. Et, dans ce
contexte-là, c'est d'être capables de faire grandir, évoluer un règlement et
les façons de faire, et surtout aussi de s'assurer une uniformité dans le cadre
le l'inspection en bâtiment.
Alors, ça fait partie de notre «core
business» à nous de documenter les incidents et les accidents dans l'ensemble,
on... la ministre le disait tantôt très bien, on parle aux services d'incendie,
on parle dans le domaine de l'électricité, des gaz, alors c'est important pour
nous de continuer. Et c'est ce qui fait évoluer les normes et les règlements
dans l'industrie de la construction, c'est notre «core business» à tous les
jours. Et, bien sûr, l'encadrement de l'inspection, ce sera aussi, là, une
belle façon de voir qu'est-ce qui se passe parce que ça va nous aider à
améliorer nos façons de faire dans le cas de la Régie du bâtiment du Québec.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci. Mme la députée de Vaudreuil.
Mme Nichols : Merci, Mme
la Présidente. Merci pour les informations supplémentaires. J'ai cependant des
questions parce que vous dites que vous le faites déjà, c'est-à-dire que vous
avez déjà l'information, vous documentez déjà les incidents quand ça arrive.
Mais moi, je veux savoir où... où on peut le consulter?
Mme Thériault
:
Sur le site.
• (21 h 20) •
M. Beaudoin (Michel) :
Ce n'est pas un registre, c'est... Il y a une vice-présidence chez nous, qui
est une vice-présidence réglementation, où il y a des professionnels bien établis
dans chacun des domaines qui, eux, nous permettent de documenter et de discuter
avec l'ensemble des gens à travers le Canada et le Québec, et même au niveau
international, dans tous les domaines d'action. Ce n'est pas des registres,
c'est de l'information conciliée. Et, dans le contexte qu'on parle aujourd'hui,
au niveau des rapports d'inspection, on veut, par 86.10, l'encadrer
parfaitement pour qu'on puisse avoir une plus grande uniformité et, du même
coup, essayer d'établir est-ce qu'il y a des...
M. Beaudoin (Michel) :
...d'action. Ce n'est pas des registres, c'est de l'information conciliée. Et,
dans le contexte qu'on parle aujourd'hui, au niveau des rapports d'inspection,
on veut, par 86.10, l'encadrer parfaitement pour qu'on puisse avoir une plus
grande uniformité et, du même coup, essayer d'établir : Est-ce qu'il y a
des forces et des faiblesses en termes d'inspection? Et il est clair que, dans
les discussions qu'on aura avec l'ensemble des gens et des intervenants dans le
domaine de l'inspection en bâtiment, que ça va nous permettre de mieux faire
évoluer aussi l'activité inspection bâtiment et aussi de faire évoluer nos
normes dans l'ensemble de la Régie du bâtiment, parce qu'il va y avoir des
bâtiments où il va y avoir du gaz, il va y avoir des bâtiments où il va y avoir
des ascenseurs, il va y avoir des... Alors, pour nous, dans ça, à l'intérieur
des rapports, il y aura des obligations d'imputabilité pour connaître et de
voir comment on peut éventuellement en arriver et à documenter plus efficacement
les incidents ou accidents, ou les conflits, ou les défauts de construction,
etc., comme ça fait partie intégrante de nos activités à la Régie du bâtiment.
Mme Nichols : Je trouve ça
important puis je trouve ça pertinent de ramasser ces informations-là, puis je
trouve ça pertinent dans le cadre de vos fonctions, par exemple, de P.D.G. de
la Régie du bâtiment justement pour pouvoir faire évoluer, puis prendre les
bonnes orientations, puis donner les bonnes recommandations. Mais, moi, je veux
savoir : Les données que vous ramassez, là, ça bénéficie à qui? Parce que
le citoyen... Moi, je vais tout de suite vous dire ma préoccupation principale,
c'est le citoyen. Parce que l'inspection obligatoire, elle n'est pas
obligatoire, là, on l'a rejetée parce que nos inspecteurs ne sont pas encore
assez formés. Bon. Parfait. Mais, maintenant, si on a cette information-là,
quelqu'un qui achète puis qui veut savoir : Ma maison, là, est-ce qu'elle
a eu la mérule pleureuse? Est-ce que... Ma maison, est-ce qu'elle a déjà été
inondée? Est-ce que... Pardon?
Mme Thériault
: Y a-tu
du radon?
Mme Nichols : Oui, c'est ça.
Non, mais on veut avoir de l'information sur une résidence. Est-ce qu'il faut
que j'appelle à la Régie du bâtiment puis que je demande à parler à la
vice-présidence des recommandations? Il n'y a pas quelque chose de plus...
Bien, ce n'est pas ça qu'on avait dit? Non? C'était la... Mais enfin, mais
est-ce que... Parce que je trouve ça super-pertinent qu'on puisse comptabiliser
toutes ces données-là, je trouve ça hyper-pertinent. Mais je trouverais ça
vraiment adéquat qu'on les partage avec les citoyens ou qu'on les rende
publiques pour les citoyens. Je comprends qu'il y a des données nominatives
qu'on ne peut pas rendre publiques, mais je ne vois pas pourquoi ces
informations... Puis, si elles sont pertinentes...
M. Beaudoin (Michel) : Déjà
là, le rapport d'inspection proprement dit, lors de l'achat, va être rendu disponible
entre autres à l'acheteur, va être rendu... à la transition. Ce que, vous, vous
proposez, c'est de mettre un registre sur les forces et les faiblesses. Mais ça
fait partie... Ça sert à qui? Ça va servir à faire évoluer les normes au
Québec, ça va faire partie de faire évoluer les normes de... et c'est ce qu'on
fait continuellement dans le cadre des changements réglementaires. Il y a un
processus réglementaire établi dans chacun des domaines de la Régie du
bâtiment, qu'on soit en gaz, et, à tous les trois ans et cinq ans, il y a des
évolutions réglementaires qui se font alors sur le même principe où on
documente... À tous les matins, nous, on se lève, on regarde les incidents et
les accidents puis on pose des questions, on revient. Ça fait partie de notre
business à partir de 6 heures le matin à aller jusqu'au coucher, et, même
durant les nuits, il y en a qui nous réveillent. Alors, c'est un peu sur ce
principe-là que la documentation est continuelle.
Mme Nichols : Bien, moi, là,
M. Beaudoin, je vous félicite, vous faites un excellent travail, puis de
compiler toutes ces données-là le soir, le matin, la nuit, n'importe quand, peu
importe. Puis ce n'est pas ironique, là, ce que je dis, là, je vous... c'est
vrai, c'est sincère, je vous félicite, c'est un excellent travail.
Maintenant, moi, je veux savoir comment...
Puis je comprends qu'elles sont bénéfiques pour vous, puis elles le sont
indirectement aux citoyens, parce que dans vos... tu sais, dans les rapports
que vous avez dans tout ça, vous faites des mises à jour. Mais, moi, je veux
savoir : Un citoyen qui veut avoir accès à cette information-là, comment
il peut y avoir accès?
Je donne un exemple, là : le RDPRM.
Là, c'est quand même bien un registre public, là. Si j'achète une auto, là,
bien, il y en a un suivi, là. Si l'auto a été accidentée, il va être là, au
RDPRM, là. Je n'ai pas besoin d'appeler à... le président de la Société de
l'assurance automobile du Québec. Ça, il faut toujours que je fasse attention
pour ne pas me mélanger avec l'assurance... la société de... Mais c'est le
comparatif qui me vient en premier à l'esprit de comparer avec le RDPRM.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je céderais la parole, si vous avez terminé...
Mme Thériault
: La
ministre voulait répondre.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui, je vais céder la...
Mme Nichols : Vu que la ministre
voulait peut-être intervenir, ça fait que je vais arrêter mon élan, je vais
arrêter.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oui. Mais on pourra... Tant qu'on ne coupe pas la parole, ça va. Mme la
ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, c'est ça. Moi, je trouve ça important, le point que vous dites, parce que
je comprends très bien la problématique, puis en même temps c'est vrai que
c'est quand même important de publier les données. La question qu'on se pose,
c'est : Il ne faudrait pas donner...
Des voix
: ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Ça va. Mme la ministre.
Mme Laforest : Oui. Bien, en
fait, c'est ça, je trouve ça important, le point que vous dites, parce que je
comprends très bien la problématique, puis en même temps c'est vrai que c'est quand
même important de publier les données. La question qu'on se pose, c'est... Il
ne faudrait pas donner... Oui, comment qu'on pourrait le faire? Il ne faudrait
pas donner l'adresse, il ne faudrait pas donner de nom, ne pas nommer, absolument
rien. Comment qu'on pourrait faire? Je trouve ça quand même intéressant. Est-ce
qu'on... Au niveau de l'inspection, le lien avec l'inspection, comment qu'on
peut arrimer les deux? Mais je suis franche avec vous, je trouve ça quand même
intéressant. Puis c'est ça que je disais à mon équipe. Je suis quand même, tu
sais... Publier les données, je trouve ça quand même... puis sur le site
Internet, comment qu'on pourrait faire ça, je trouve ça quand même intéressant.
Moi...
Mme Nichols : ...moi, je suis
contente de votre ouverture d'esprit sur ce sujet-là. Je suis contente de vous
entendre, parce que les gens auront le choix de le consulter ou pas, comme le
RDPRM. Moi, mon fils a acheté une auto. J'ai dit : Tu es-tu allé vérifier
au RDPRM? Puis il m'a dit : Non, ça coûte 3 $. Je lui ai donné.
Mais, tu sais, ça peut... je trouve ça
intéressant. Peut-être par règlement, peut-être par la voie réglementaire.
Mais, si je peux me permettre de vous référer à votre collègue ministre de la
Sécurité publique, parce que, dans le... On a fait le projet de loi n° 8
pour lui permettre de faire un règlement sur les... un programme
d'indemnisation sur les inondations, et ce qui est prévu dans le
règlement, c'est que, sur un... puis je vais y aller, là, globalement, là, je
ne ferai pas de cas d'exception... mais c'est prévu, mettons, qu'on a le droit,
à partir d'avril 2019, à être indemnisé à la hauteur de 200 000 $
pour des inondations. Puis ça peut être cumulatif.
Bien, moi, je demandais à la
ministre : Parfait, ça peut être cumulatif, mais comment un nouvel
acheteur peut savoir qu'en 2019 ils ont été indemnisés pour 100 000, qu'en
2020 ils ont été indemnisés pour 10 000, que l'autre année, pour
15 000? Ça fait que, quand tu achètes, comment tu fais pour savoir si tu
es «toppé» au 200 000 d'indemnisation ou s'ils n'ont jamais réclamé?
Ça fait que peut-être que ça peut être...
Peut-être que vous pouvez vérifier avec votre collègue, eux, comment ils font
cette... Tu sais, ce n'est pas exactement pareil, mais... Puis moi, je suis
d'accord avec vous que tout ce qui est donnée nominative, ça doit rester
évidemment confidentiel. Ce n'est pas ça, l'objectif, mais l'objectif, c'est
d'avoir un registre des principaux problèmes constatés. Puis ça peut être par
région aussi, parce que quand on sait que, comme la mérule pleureuse, là, la
pyrrhotite, c'est souvent associé à des régions...
Des voix
: ...
Mme Laforest : C'est très
intéressant. Je trouve ça très intéressant.
Mme Nichols :
...particulières, ça fait que quelqu'un qui se dit...
Mme Laforest : Quand ça a
beaucoup de bon sens, ça a beaucoup de bon sens. Mais comment on peut
l'appliquer? On va faire un...
La Présidente (Mme Dansereau) :
...s'il vous plaît.
Mme Laforest : Le député de
Laurier-Dorion voudrait peut-être reprendre la parole.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Bien, est-ce que vous avez fini, Mme la ministre?
Mme Laforest : Oui, j'ai
terminé.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, je céderais...
Mme Nichols : Bien, moi, je
n'ai pas terminé, mais je suis d'accord pour céder la parole à quelqu'un
d'autre.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Parce qu'il reste trois minutes, ça fait que je vais céder la parole au député
de Laurier-Dorion.
M. Fontecilla : En
fait — merci, Mme la Présidente — c'est une question
d'éclaircissement pour bien comprendre l'amendement apporté par la députée
d'Anjou—Louis-Riel. Si j'ai bien compris, mais, en fait, vous allez m'éclaircir
peut-être à la prochaine séance, lorsque vous parlez d'un registre public des
principaux problèmes, est-ce qu'on s'adresse à un registre de propriété par
propriété ou un registre général par région? Vous avez...
Mme Thériault
: Par
région.
M. Fontecilla : O.K. Parfait.
Et lorsque vous dites : «et prévoit aussi la mise à jour des connaissances
et des nouvelles problématiques en inspection du bâtiment», je pense que le
président de la Régie du logement nous dit que ça fait partie de leur travail
annuel, là. Mais ne voulez-vous pas dire, peut-être, l'actualisation des
formations en inspection de bâtiments?
Parce que c'est ce qui... Moi, les
derniers développements en termes de connaissances, je veux qu'ils soient
transmis, intégrés dans les formations données aux inspecteurs, là, pour qu'ils
puissent les appliquer dans le travail quotidien. Mais je pense que déjà, la
régie fait une actualisation des connaissances, et... mais je pense que c'est
plutôt vers la formation que ça devrait être dirigé, là. En fait, je pose la
question envers...
Mme Thériault
: Je
n'ai plus de temps. Je répondrai demain.
M. Fontecilla : Bien, la
prochaine fois.
Mme Thériault
: Non,
non, non. J'ai du temps mais il n'y a plus de temps à l'horloge.
M. Fontecilla : Ah! O.K. Non,
mais je préfère que vous répondiez demain.
Des voix
: ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K., pour le moment, je vous remercie
Et je vais suspendre les travaux. Merci
pour votre collaboration.
(Fin de la séance à 21 h 30)