(Onze
heures trente-six minutes)
La
Présidente (Mme Dansereau) : À l'ordre, s'il vous plaît! D'abord,
bienvenue. Bienvenue, Mme la ministre. Bienvenue
aux députés, Mmes les députées, MM. les députés, et les fonctionnaires. Ayant
constaté le quorum, je déclare la
séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte. Je demande à
toutes les personnes dans la salle de bien vouloir éteindre la sonnerie
de leurs appareils électroniques.
La
commission est réunie afin de procéder à l'étude du volet Loisirs, sports et
Saines habitudes de vie des crédits budgétaires
du portefeuille Éducation pour l'exercice financier 2019-2020. Une enveloppe
de deux heures est allouée pour l'étude de ce volet.
M. le secrétaire, y
a-t-il des remplacements?
Le Secrétaire :
Oui, Mme la Présidente. M. Simard (Montmorency) est remplacé par M. Émond
(Richelieu); M. Kelley (Jacques-Cartier) est remplacé par M. Ciccone
(Marquette); Mme Nichols (Vaudreuil) est remplacée par Mme Montpetit (Maurice-Richard); Mme Lessard-Therrien (Rouyn-Noranda—Témiscamingue) est remplacée par
Mme Labrie (Sherbrooke).
Loisirs et sports et Saines habitudes de vie
La
Présidente (Mme Dansereau) : Bon, étant donné qu'une période de
deux heures est accordée pour ce volet, il n'y a pas de remarques
préliminaires. Nous allons donc procéder à une discussion d'ordre général par
blocs d'environ 20 minutes, incluant
les questions et les réponses. La mise aux voix des crédits de ce volet sera
effectuée à la fin du temps qui leur est alloué, cet après-midi, vers
13 heures.
Donc,
je remarque qu'à ce titre nous avons débuté... Bon, là, il est
11 h 38. Est-ce qu'il y a consentement pour qu'on déborde dans le temps ou les gens veulent finir à
1 heure, comme c'était prévu? Donc, il n'y aurait pas consentement pour...
M. Émond :
On va proposer de terminer à 13 heures en prenant le temps sur la portion
gouvernementale, s'il vous plaît, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Dansereau) :
O.K. Merci.
Discussion générale
Je suis maintenant
prête à reconnaître une première intervention de l'opposition officielle pour
un premier bloc d'échange. M. le député de Marguerite, la parole est à vous.
M. Ciccone :
Marquette.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Oh! Excusez. Marquette. Je m'excuse.
• (11 h 40) •
M. Ciccone :
Merci beaucoup. Merci beaucoup, Mme la Présidente. Bonjour à tous. Bonjour, Mme
la ministre. Bonjour à votre équipe,
également. C'est vraiment un bon moment de se retrouver, pendant la Journée
nationale du sport et de l'activité
physique. C'est un synchronisme parfait. Cependant, je comprends que les...
C'est un temps un peu morose, aujourd'hui,
une période de questions qui a été quand même assez difficile, puis je vous
remercie de prendre le temps. On a un travail à faire. Je suis persuadé que,
Mme la ministre, vous êtes d'accord avec moi que j'aimerais pas mal mieux
être à la maison en ce moment et aller voir mon fils. Alors, j'aimerais que
cette conversation, que cette discussion soit constructive,
Mme la ministre. Je réitère encore une fois que je refuserai toujours de faire
de la politique avec le sport qui se dit rassembleur. Alors, si vous voulez
bien être gentille avec moi, ma mère m'écoute aujourd'hui, s'il vous plaît.
D'entrée de jeu, je
vais m'attaquer à un élément qui m'est très cher, je vous l'ai entendu dire
pendant plusieurs interventions, je l'ai également utilisé pendant mes
interventions inaugurales au salon bleu, sur la démocratisation du sport.
J'aimerais que vous preniez la page C.10 du budget, s'il vous plaît. Combien
de temps...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Vous avez 17 min 26 s.
M. Ciccone : Mme la
ministre, j'ai... Ah! Excusez-moi. O.K. Promouvoir
loisir et sport, 1.4 : «Le gouvernement
souhaite améliorer l'accessibilité à la pratique d'activités physiques, sportives et récréatives. Ainsi,
il finance les déplacements pour des activités
sportives [...] récréatives dans les régions éloignées et met en oeuvre
différentes initiatives pour encourager la pratique de ces activités.»
J'aimerais vous entendre, justement, sur ce que
c'est pour vous, la démocratisation du sport.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Mme la ministre.
Mme Charest : Merci,
Mme la Présidente. D'abord,
d'entrée de jeu, je partage vos propos que vous avez tenus en
début de session. Je pense
que ça peut sembler futile, dans les circonstances, de parler de sport et de
loisirs, mais je pense que nos coeurs de parents et même de... même si
on n'est pas parent, je pense que tout
le monde est chamboulé, alors je
partage ces propos.
Je
profite aussi, par contre, de ma première intervention pour remercier
mon équipe qui... bon, d'abord, les députés qui font partie de mon parti, mais surtout les gens qui préparent ces
études de crédits, parce qu'on le sait, qu'il
y a beaucoup de travail à faire. Donc, d'une part, j'aimerais
remercier Mme Sylvie Barcelo, qui est la sous-ministre à l'Éducation, M. Robert Bédard, sous-ministre adjoint au Loisir et au Sport. Mais nous avons aussi des partenaires,
donc on a plein de beau monde
derrière nous. J'ai, entre autres, M. Denis Servais, qui est président de
l'institut national... qui est de Sport'Aide, pardon; de l'Institut
national du sport, M. Gaëtan Robitaille; du Conseil québécois du loisir,
M. Pierre-Paul Leduc et Sonia Vaillancourt; de Sports-Québec,
M. Alain Deschamps. Alors, je remercie ces gens-là d'être avec nous.
Maintenant...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Madame... Je m'excuse, la parole est au député.
M. Ciccone :
...passer à la question.
Mme Charest :
On passe à la question.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, pour la question.
Mme Charest : Alors, ce que représente la démocratisation du
sport pour moi. D'une part, quand je me suis lancée en politique, mon but principal était de donner aux jeunes les
mêmes moyens ou les mêmes outils que j'ai eus pour faire face à la vie. Je pense que j'ai eu un
parcours assez privilégié, j'ai pu me déployer, j'ai pu m'investir dans un
sport qui m'a amenée jusqu'au plus haut sommet, aux Jeux olympiques, à
quelques reprises, et qui a façonné la femme que je suis devenue, et qui
me permet maintenant d'être en politique. Alors, pour moi, la démocratisation,
d'une part, part de l'accessibilité. L'accessibilité fait en sorte, par
plusieurs moyens, que ce soit l'accessibilité physique, que ce soit
l'accessibilité financière mais aussi
l'accessibilité à différentes alternatives, différents sports... Et c'est ça,
la démocratisation, de pouvoir ouvrir
les horizons aux athlètes, de pouvoir donner des opportunités différentes aux
enfants pour pouvoir découvrir quels sont leurs buts, leurs objectifs,
mais des moyens qui répondent aussi à leurs aspirations.
Une
chose qui a été très révélatrice pour moi a été quand j'ai été chef de mission
adjointe aux jeux de Rio, des jeux d'été, où... Moi, je viens des jeux d'hiver, donc, qui est un milieu qui est
quand même assez uniforme dans le type d'athlète qu'on a et, bon, le type de
profil qu'on retrouve. Et, quand je suis arrivée aux jeux d'été, où j'ai vu,
bon, d'une part, beaucoup plus de pays qui participaient...
La Présidente
(Mme Dansereau) : En terminant.
Mme Charest :
...mais aussi beaucoup plus de sports, de diversité de gabarits qui y
participaient, je me suis dit qu'il y a du sport pour tout le monde, et ça, ça
fait partie de la démocratisation, à mon sens.
La Présidente
(Mme Dansereau) : M. le député de Marquette.
M. Ciccone :
Merci, Mme la Présidente. Merci, Mme la ministre, parce que la démocratisation
a quand même un sens large, puis je veux
savoir si on a la même définition, parce que, pour moi, la démocratisation,
j'adhère à ce que vous dites, bien
entendu, mais, pour moi, ça va plus large. Puis vous connaissez un peu mon côté
extrême, qui veut peut-être aller
vite, parfois, qui veut régler les problèmes. Pour moi, la démocratisation du
sport, c'est que chaque enfant, dépendamment...
non dépendamment de son statut
social, de la condition de sa famille, cet enfant-là, s'il veut faire un sport,
peut faire n'importe quel sport. Puis aujourd'hui ce n'est pas le cas. C'est
beau, parler du mot «démocratisation», mais est-ce
qu'un enfant, par exemple, qui veut jouer au hockey, même s'il y a un revenu qui est faible au niveau
de la famille... On sait que ça coûte
cher. Quelqu'un qui veut faire du ski, un enfant qui... Une mère
qui est monoparentale, est-ce qu'elle
peut envoyer son enfant jouer au football,
par exemple? Pour moi, c'est ça, la démocratisation, et personne ne devrait
être retenu face à une condition
difficile à la maison. Je sais que ça coûte cher, mais en même temps c'est ça,
la démocratisation du sport.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Charest :
Oui, tout à fait, tout à fait. Bien, je pense qu'on partage, du moins pour
cette portion de votre définition, tout à
fait la même vision. Quand on parle de démocratisation, effectivement que
socioéconomique aussi, c'est un aspect qu'il faut toucher, de pouvoir
donner des occasions pour tous les enfants de bouger.
Je
pense qu'il y a deux mesures très importantes qu'on a mises en place depuis
notre arrivée au pouvoir. D'une part, le
deux fois 20 minutes de récréation, ça, je pense que c'est déjà un bon pas
vers l'objectif de faire bouger les jeunes. On a aussi... bien, qui n'est pas mis en place mais qui est en train de se
mettre en place, c'est l'ajout d'une heure de parascolaire, qui pourra
être des activités sportives, mais parascolaire gratuit. Alors, ça, c'est
important.
Il y a aussi d'autres freins par
rapport... point de vue socioéconomique ou... des freins qui font en sorte que
des jeunes n'adhèrent pas au sport.
Ça peut être le transport quand on est en région où on n'a pas accès à
différentes activités. Bien, ça,
c'est une façon aussi, par le parascolaire... Si le transport est offert aux
enfants qui veulent participer, bien, ça va être une façon d'aller
rejoindre cette clientèle-là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Merci beaucoup. Encore une fois, on parle de démocratisation puis on
voit que, de plus en plus, là, le
sport s'en va pas mal dans les écoles. Il y a un niveau civil qui fait un
excellent travail, mais en même temps on préconise un peu plus de...
durant les dernières années, au niveau du sport scolaire. Pensez-vous que le
sport-études devrait être accessible à tous, pour tout le monde?
Mme Charest :
Il y a une chose, je pense qu'il faut faire la distinction entre les
concentrations études-sport et les sports-études.
Le sport-études est là pour répondre à une clientèle d'excellence. Alors, ce
sont des athlètes qui sont identifiés, qui sont déjà à un niveau
d'excellence. On utilise ce programme-là pour faire en sorte que les athlètes
puissent concilier à la fois leur entraînement, qui est quand même très
exigeant, et leurs études.
Moi, si je me réfère
à moi, puis probablement que le député de Marquette était dans les mêmes
conditions à sa jeunesse, moi, en faisant de
la compétition partout à travers le Québec, je manquais tous les vendredis et
tous les lundis d'école, et évidemment on ne comblait pas mes périodes
manquées.
Donc,
le sport-études comme tel répond à cette clientèle-là. Et je ne dirais pas que
ce serait accessible à tout le monde parce
que c'est vraiment une clientèle bien nichée. Par contre, on soutient ce
programme-là, et je pense qu'il est important, et nous allons continuer
de le soutenir et le soutenir davantage.
La Présidente (Mme Dansereau) :
En terminant, Mme la ministre.
Mme Charest :
Pardon?
La Présidente (Mme Dansereau) :
J'ai dit : En terminant, parce que... pour redonner la parole.
Mme Charest :
Oui. Bien, vous aviez l'air prêt à poser une autre...
M. Ciccone :
Non, non, mais terminez votre phrase, là, je...
Mme Charest :
Oui, bien, c'est ça. Donc, on le soutient. On a augmenté le financement pour le
sport-études. Le nombre d'enfants qui
a... L'augmentation d'enfants qui participent au sport-études a augmenté de
39 %. Alors, c'est quand même
très impressionnant, mais il y a aussi, en même temps, conjointement, toutes
les concentrations de sport, et tout ça.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le député.
• (11 h 50) •
M. Ciccone :
Merci, Mme la Présidente. En effet, ça coûte... puis je suis content que vous
avez utilisé le mot «excellence», parce que,
justement, ça coûte très cher, ça coûte très cher pour... Ça va jusqu'à, des
fois, 10 000 $ pour un sport
en sport-études, pour des parents. Puis, quand on parle d'excellence, ce n'est
pas tous les enfants qui vont faire partie de l'excellence. Cependant, on peut
trouver des bons athlètes, on peut les développer, et ça, je suis d'accord avec
vous.
Cependant,
Mme la ministre, est-ce que vous trouvez ça normal que le sport-études soit
refusé à des enfants qui n'ont pas
une certaine moyenne au niveau scolaire, au niveau académique, par contre qui
sont excellents dans le sport? Ils peuvent se valoriser dans le sport.
Parce qu'il faut comprendre que les réalisations sportives, pour certains,
c'est aussi important qu'être valorisés au
niveau académique. Pour certains, ça va éviter le décrochage. Je comprends que ce n'est pas... il ne faut pas délaisser les études pour faire du
sport, mais en même temps, pour certains, là, c'est important
de faire du sport. C'est important
de ne pas les empêcher de faire du sport-études, parce que, trop souvent,
trop d'écoles vont empêcher les
enfants qui n'ont pas une certaine moyenne de se réaliser sportivement, et on
peut perdre ces enfants-là au décrochage.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Charest :
Encore une fois, je pense qu'il faut faire la distinction entre ce qu'on
appelle les concentrations études-sport et le sport-études. D'une part, le
programme sport-études, on veut s'assurer que l'athlète ait le potentiel d'obtenir du succès dans son organisation
scolaire. Donc, il y a vraiment un encadrement qui est donné aux athlètes pour
pouvoir réussir leur cursus scolaire.
Évidemment
que le sport a un effet probablement de raccrocheur pour les enfants, pour
rester dans l'école, mais, encore une
fois, on s'adresse, là, à une catégorie d'excellence. Quand on parle des
concentrations, et tout ça, je pense que, là aussi, il y a un désir de pouvoir maintenir une moyenne académique
pour les athlètes. Tu sais, quelque part, la priorité, pour ces
enfants-là, c'est de réussir à l'école. Donc, on va leur donner... on va les
accompagner.
J'ai
un fils qui est dans une situation où il est souvent sur la limite, et il est
dans une concentration études-sport, et ce qu'on voit... Évidemment, il doit réussir
ses cours, comme tous les enfants, qu'ils soient au régulier, qu'ils soient
dans une concentration autre, mais ce
qu'on doit leur donner, c'est des moyens, justement, pour réussir leur
parcours scolaire. Et c'est le genre de moyens et de ressources qu'on
doit donner à nos athlètes.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le député de Marquette.
M. Ciccone : Effectivement.
Mais vous utilisez encore le mot «excellence», là, Mme la ministre. Puis c'est
vrai qu'il faut leur donner tous les moyens. Cependant, ce qu'on voit
trop souvent et ce que je vois, depuis mes 19 dernières années, là, à côtoyer des jeunes sportifs,
notamment des joueurs de hockey, dans des écoles publiques, des écoles privées,
on va empêcher, justement, des enfants,
parce qu'ils n'ont pas une moyenne de 75 %, de 78 %, de se réaliser.
Puis là je parle ici de sport-études.
Parlez-moi pas de l'autre concentration, là, de faire du sport à l'école, ce
n'est pas pareil. Je parle de
sport-études où on va vraiment axer sur le sport, développer des enfants sur le
sport. C'est vrai qu'on va couper des heures d'école, on va les faire entrer plus de bonne heure. Ça, je comprends
ça. Puis on va leur donner beaucoup de temps d'entraînement, également, et de développement. Cependant, un
enfant qui est à 65 %, on va l'empêcher de faire ça, au lieu de dire :
Parfait, on va embarquer dans le
programme, mais en même temps on va te donner des ressources à l'extérieur pour
t'aider, justement, à passer. Mais là
ce n'est même pas des enfants qui échouent, là, c'est des enfants qui n'ont pas
75 % de moyenne, puis ça, je trouve ça déplorable.
Si vous
voulez bien, on va changer de sujet. J'aimerais que la ministre prenne le
volume 3 des crédits, s'il vous plaît.
(Consultation)
La
Présidente (Mme Dansereau) : Vous pouvez poursuivre, M. le
député, pendant ce temps-là. M. le député de Marquette.
M. Ciccone :
O.K. Merci. J'ai lu, justement, le volume 3...
Une voix : ...
M. Ciccone : Oui. Non, non... Oui, oui. Oui, «at large».
Concernant le Programme de soutien aux installations sportives et récréatives,
ce n'est pas vraiment expliqué clairement, là, dans le cahier des crédits.
Est-ce que vous pouvez me confirmer
que le Programme de soutien aux installations sportives et récréatives a été
reconduit? Puis, si oui, bien quelles sommes
ont été allouées? Parce que, souvent, on faisait des demandes... Vous nous
donnez tout ce qui a été fait en 2018-2019, qui vient souvent du précédent gouvernement, mais moi, je veux savoir,
puis il n'y a aucune fois dans les réponses que vous nous avez soumises, ce que vous prévoyez pour
2019-2020. Alors, j'aimerais avoir une réponse sur ce sujet-là, s'il vous
plaît.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Charest :
Oui. Donc, vous avez probablement entendu parler du programme bilatéral intégré
avec le fédéral. Donc, il y a une
enveloppe de 7,5 milliards qui est développée avec le fédéral et le
Québec, dont une portion qui va pour les
infrastructures communautaires, culturelles et récréatives, dont le ministère
de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur détient une enveloppe de 257 millions. Plus précisément, il y a une
enveloppe de 147 millions qui est dédiée directement aux infrastructures sportives. Alors, c'est ce
programme-là qui sera déployé cette année. D'ailleurs, on est à l'élaboration
des règles et normes du programme, à
l'élaboration du formulaire aussi, et tout ça. Donc, incessamment toutes les
règles, normes, et tout ça, vont être déployées.
Et, ce
programme-là, les sommes sont investies là parce qu'il faut comprendre que le
financement du fédéral qui nous est
octroyé représente le tiers du financement des projets. Donc, en bout de ligne,
66 % du financement viendra du gouvernement,
que ce soit fédéral, provincial. Donc, pour les municipalités, pour les
organismes, évidemment, c'est un financement public qui est beaucoup
plus important. Alors, nous avons privilégié ce programme-là.
Pour ce qui
est du PSISR, il n'y a pas de phase présentement. Comme je vous dis, les sommes
sont concentrées pour bénéficier du financement du fédéral. Et par la
suite on verra comment on va reconduire le PSISR.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le député de Marquette, il vous reste deux minutes.
M. Ciccone : Merci. Oui. Cette année, je vous félicite,
justement, sur le financement des Jeux du Québec, qui a été doublé. Bravo! Je salue cet investissement-là, qui
suit, là, la lignée de votre prédécesseur, qui était l'ancien ministre de
l'Éducation, des Loisirs et du Sport. Bravo!
Mais j'ai vu à certains endroits... Puis on parle d'accessibilité, là, est-ce
que vous avez prévu des sommes pour l'accessibilité universelle des
jeux, justement?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre. 1 min 30 s.
Mme Charest : Oui. Bien, quand
on parlait d'accessibilité, tu sais, le 7 millions qu'on investit
davantage pour l'accessibilité, ça fait
partie aussi de mes préoccupations de faire en sorte que les personnes en
situation de vulnérabilité, que ce soit un handicap physique, auditif, visuel,
et tout ça, seront pris en considération, et des sommes seront octroyées.
En ce qui a
trait au financement des Jeux du Québec, évidemment, d'une part, l'objectif de
ce programme-là, c'est de viser le
déploiement de ce programme-là. Puis on sait à quel point c'est important,
d'une part, pour les communautés, les régions, et tout ça. Et l'objectif du
rehaussement du financement, c'est de faire en sorte que les municipalités,
les plus petites municipalités, puissent
tenir ces événements-là qui sont si importants pour les communautés. Alors, le
financement a été pérennisé de sorte que les municipalités pourront
tenir ces jeux-là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Une trentaine de secondes, M. le député.
M. Ciccone : Oui. Merci. Bien, je suis content de vous
entendre dire ça, mais il aurait fallu être clair dès le début, parce que vous avez rencontré dernièrement,
justement, l'organisme AlterGo, je les rencontre demain, justement, vous étiez
là pour l'ouverture, moi, je vais être là pour la fin, qui m'ont confirmé qu'il
n'y avait pas ces montants-là pour, justement, accessibilité universelle, puis ça les inquiétait. Il y a deux sports
d'hiver, deux sports d'été. Rapidement, en 10 secondes, là, vous
leur dites quoi, là? Combien vous allez mettre à ce niveau-là?
Mme Charest :
Encore une fois, le financement des infrastructures, 5 millions sont
dédiés directement, sont réservés pour les infrastructures pour les Jeux
du Québec.
M. Ciccone :
C'est eux autres qui décident?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci...
Mme Charest : Bien, on verra
comment on va déployer les infrastructures, mais ça fait partie...
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci. Merci, Mme la ministre. Je
vais maintenant céder la parole au député de Rousseau pour une période
de cinq minutes.
• (12 heures) •
M. Thouin : Alors, merci, Mme
la Présidente. Salutations à Mme la ministre ainsi qu'à l'ensemble de vos accompagnateurs. Salutations aux distingués
collègues de tous partis. J'aimerais ça discuter aujourd'hui, Mme la ministre,
avec vous des différents programmes, les
programmes ou les fonds, là, en infrastructures sportives. Moi, j'ai identifié
quatre fonds ou programmes, là, plus
un autre montant provenant de l'Entente bilatérale intégrée, là, que vous avez
parlée tantôt, là, l'EBI. Rapidement,
juste, peut-être, au bénéfice des gens qui nous écoutent, les maires, mairesses
entre autres, qui cherchent des
programmes pour mettre des projets en place comme ça, peut-être faire le tour
un peu de ce qui existe. Et par la suite je reviendrais avec la question ou les
questions, là, à savoir qu'est-ce qui existe toujours, qu'est-ce qui n'existe
plus puis, bon, qu'est-ce qui est disponible ou le sera éventuellement.
Il y a
d'abord le Fonds des petites collectivités, le FPC, là. J'ai quelques notes,
là. En avril 2016, le ministre fédéral de l'Infrastructure et des
Collectivités informait le ministre des Finances du Québec de certaines
améliorations au nouveau Fonds Chantiers Canada-Québec... nouveau Fonds
Chantiers Canada plutôt, notamment l'élargissement des catégories de projets admissibles au Fonds des petites collectivités, un
volet NFCC. Ainsi, les projets de nature sportive, de loisir, culturelle ou touristique sont devenus
admissibles. Il faut, bien sûr, noter que le Fonds des petites collectivités,
c'est un programme tripartite dont
les contributions sont à parts égales. Le programme vise donc à offrir aux
municipalités de moins de
100 000 habitants un soutien financier pour qu'elles maintiennent
leurs infrastructures d'eau et, bon,
toutes sortes de choses, mais, entre autres, se dotent d'infrastructures qui peuvent contribuer, entre autres, à leur essor culturel, sportif, de loisir, touristique ou à la
protection des biens publics.
Bon, là, on a des chiffres pour le passé, mais
ce qui m'intéresse plus, c'est l'avenir. Je vais aller avec un autre programme,
maintenant, aussi, vous en avez parlé, là, quelques
secondes avec le député de Marquette, là, le Programme
de soutien aux installations sportives et récréatives. Ce que j'ai compris, c'est qu'il n'y aurait
pas de sommes présentement, puisqu'on va se concentrer vers l'entente
bilatérale avec le fédéral.
Il y a
un autre programme aussi, le programme fréon. On sait qu'en
mars 2010 le gouvernement du Québec avait annoncé une enveloppe financière de
160 millions pour la mise en place d'un programme d'aide financière pour
le remplacement des systèmes
de réfrigération dans les arénas puis les clubs de curling, qui a été financé
par le Fonds pour le développement du sport et de l'activité physique, puis ça aussi, dans l'objectif
d'honorer le Protocole de Montréal, là, relatif
aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone. Et je sais que vous avez
pris l'initiative de faire un dernier appel de projets à l'hiver 2019 pour s'assurer que
les municipalités et organismes aient une chance de déposer, si ce n'était pas
fait. Maintenant, où est-ce qu'on est rendu avec ça et où est-ce
qu'on va? Est-ce qu'on va faire un troisième tour, si nécessaire?
Et finalement
le dernier programme, c'est le Programme de soutien à la mise
à niveau et à l'amélioration des sentiers et des sites de pratique d'activités de plein air. Le 25 avril
dernier, nous avons annoncé, en fait, que 73 projets seront réalisés
à la suite du premier appel de projets dans
la cadre du programme. Bon, évidemment, ce programme-là sert à l'amélioration, à la pérennité, fonctionnalité, la sécurité et la
qualité des sentiers et des sites de pratique d'activités de plein air, l'amélioration, la qualité, l'expérience, et accroître l'accessibilité à la pratique
d'activités de plein air, accroître la fréquentation des sentiers, répondre aux besoins des amateurs d'activités de
plein air et promouvoir les bienfaits de celles-ci auprès de la population québécoise.
Et puis, bien sûr,
il y a le programme dont vous avez fait état un petit peu plus tôt, là, la nouvelle... en fait, l'entente bilatérale de
7,5 milliards, là, qui vient du fédéral.
En fait,
donc, ma question, c'est sur ces quelque quatre, cinq programmes
que je viens de vous parler. Lesquels vont demeurer? Lesquels sont
expirés et ne reviendront jamais?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Le tout en 1 min 30 s, Mme la ministre.
Mme Charest : Bon, bien, d'une part, en fait, j'ai... Le
projet... le PIIC, là, le programme investir... les infrastructures investir au Canada,
c'est le programme qu'on privilégie cette année, je le dis encore une fois, du fait qu'on a un financement qui est rattaché, du fédéral, qui correspond à un
tiers du financement, vient énormément aider et va faire en sorte qu'on va pouvoir soutenir énormément de projets. Parce que tout ce qu'on remarque dans les
différents programmes qu'on a, c'est le
nombre de projets qui sont soumis et le nombre de projets qu'on peut soutenir,
tu sais, ça varie d'un tiers, un quart des projets qu'on peut soutenir, alors il y a un besoin, il y a une demande
dans l'infrastructure. Alors, si on peut maximiser les dollars, évidemment on va le faire. Alors, c'est
pour ça qu'on a choisi d'investir dans le PIIC, le Programme infrastructure
Investir au Canada.
Mais j'aimerais ça revenir, peut-être, sur le
financement des Jeux du Québec et à quel point... Tu sais, une des préoccupations que j'ai, dans l'accessibilité,
c'est de faire en sorte que les infrastructures puissent justement servir
toutes les clientèles. Et ça, ça va se refléter, justement, dans les
projets qui seront choisis, ce sera un critère de sélection, et j'aimerais ça que le député de Marquette écoute en
même temps, parce qu'il pourrait avoir une réponse à ses questions. Mais
ça, ce sera un critère de sélection des
projets qui seront financés, alors que les Jeux du Québec, bien, ça, c'est
vraiment rattaché à la tenue de ces événements-là, alors...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la ministre.
Mme Charest : Pardon?
La
Présidente (Mme Dansereau) : Je dois vous couper. Merci, Mme
la ministre. Je cède maintenant
la parole à la députée de Sherbrooke
pour 9 min 40 s.
Mme Labrie : Merci, Mme
la Présidente. Mme la ministre, vous savez que, pour la pratique sportive, les saines habitudes
de vie, les villes sont vraiment des actrices de premier plan, parce que ce
sont souvent elles qui gèrent les infrastructures, quand il y en a. Depuis quelques
années, on met de plus en plus d'importance sur le mode de vie sain, mais l'accès à
des plateaux sportifs est assez difficile dans plusieurs régions, des
équipements sont désuets, il en manque.
Les villes ont
besoin du Programme de soutien aux installations sportives et récréatives, mais il y a beaucoup de projets qui ont été refusés dans les dernières
années. Seulement à Sherbrooke, par exemple, la piscine du cégep est à risque
de fermeture, leur demande a été refusée
l'an dernier. Il y a aussi la demande rénovation des espaces du club de
gymnastique, de cheerleading, de judo
et d'escrime qui a été refusée, leur plancher n'est même pas au niveau, leur
plafond est trop bas, l'eau rentre,
ça va mal pour faire de la gymnastique. Refus également pour la construction
d'un terrain de soccer dans un quartier
d'appartements où les jeunes manquent cruellement d'espace pour bouger,
beaucoup de jeunes immigrants, d'ailleurs, pour qui le sport est une
excellente façon de s'intégrer.
Juste ces
trois projets que j'ai nommés à Sherbrooke, ça dépasse 10 millions, puis
on en a d'autres. Les besoins sont énormes
partout au Québec. À Ville-Marie, ils vont perdre leur seule et unique piscine
au mois de juin. Il y a 20 000 lacs au Témiscamingue, les enfants ne pourront plus apprendre à nager, il n'y
aura plus de piscine dans tout le Témiscamingue.
Est-ce que
j'ai compris que le Programme de soutien aux installations sportives et
récréatives n'est pas renouvelé? Est-ce que c'est ce que j'ai entendu?
Parce que les besoins sont énormes partout au Québec. Combien vous allez rendre
disponibles dès 2019 pour financer ces infrastructures-là?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Charest :
Oui. En fait, je ne dis pas qu'il n'est pas renouvelé, c'est que, là, on n'a
pas lancé la phase V. Ce qui le
remplace, c'est le PIIC, le Programme infrastructure Investir au Canada, qui
représente la même enveloppe globale. La différence, par contre, c'est
qu'elle est rattachée à un financement du même montant du fédéral. Donc, on en
aura beaucoup plus pour notre argent.
Et là vous
parliez de projets dans Sherbrooke, et tout ça. Je peux juste vous dire que,
dans les demandes qu'on a eues l'an
dernier, là, la phase IV du Programme de soutien aux installations
sportives et récréatives, on a eu 728 demandes. Alors, on pourrait
en parler très longtemps, là, de tous les programmes qui n'ont pas été
soutenus, on a pu soutenir 231 projets.
Alors,
évidemment que la demande est énorme, évidemment qu'on a des besoins partout.
On se retrouve avec des piscines qui
sont, la plupart, des piscines dans des cégeps, et les cégeps ont à peu près
tous le même âge. Alors, on est devant ce fait-là qu'il faut absolument
investir.
Mais, encore
une fois, le programme... le PSISR, qu'on appelle communément dans notre
ministère, est remplacé, pour tout de suite, par le PIIC parce qu'on va
en avoir plus pour notre argent, parce qu'il y a du financement du fédéral qui y est rattaché. Alors, pour les municipalités,
ça va leur coûter moins cher parce qu'au lieu d'avoir 50 % de financement
ils auront 66 % de financement qui vient des appareils gouvernementaux.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la députée.
Mme Labrie :
Merci. Donc, le programme change de nom, mais vous avez mentionné que c'était
la même enveloppe globale, donc, qui est mise à la disposition... Bien, c'est
ce que j'ai compris. Vous m'avez dit que c'était la même enveloppe globale de
la part du gouvernement du Québec, là. Il y a de l'argent qui va arriver du
fédéral, je comprends ça, mais le
gouvernement du Québec ne met pas plus d'argent pour rénover et entretenir,
construire des infrastructures sportives dans les municipalités.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Labrie :
Parce que, compte tenu des chiffres que vous avez vous-même nommés, qui sont
quand même assez effrayants, là, plusieurs centaines de projets qui sont
refusés, alors qu'on sait que les installations sont vétustes...
Mme Charest :
En fait, dans le programme investir au Canada, on met 257 millions. Donc,
c'est plus... Pour le PSISR, l'an
dernier on avait 158 millions. Alors, il y a 257 millions qui vont dans
différentes infrastructures, qui peuvent être communautaires,
culturelles, et tout ça, mais évidemment infrastructures sportives.
Mme Labrie :
...combien d'années, Mme la ministre? Est-ce que c'est dès 2019, en 2019, ou si
c'est sur 10 ans?
Mme Charest :
C'est en 2019.
Mme Labrie :
Seulement en 2019, ce montant-là.
Mme Charest :
Oui. C'est le projet qui est rattaché avec le PIIC.
Mme Labrie :
Je vous remercie. J'ai une autre question. Le dossier des sports et des saines
habitudes de vie est sous le chapeau
de l'Éducation. Je trouve ça vraiment intéressant parce que les premières
habitudes de vie qu'on prend, c'est souvent en tant qu'élève. Donc, on sait
qu'il y a de moins en moins d'élèves qui utilisent le transport actif pour se
rendre à l'école. J'estime, personnellement,
que c'est un problème. J'aimerais ça savoir si la ministre a un plan de match
pour que les jeunes puissent se rendre en plus
grand nombre à l'école soit à pied ou à vélo, y compris au secondaire. Ils
sont peu nombreux à le faire. Est-ce qu'on pourrait envisager, par exemple, de
sécuriser davantage... de développer un programme
pour sécuriser davantage les trajets des parcours scolaires, y compris au
secondaire, pour que les jeunes puissent se rendre en vélo? Est-ce qu'on
pourrait modifier la balise qui donne droit au transport scolaire? Parce qu'en
ce moment c'est 1,6 kilomètre de la première année en secondaire V,
alors que les jeunes n'ont pas les mêmes capacités de marche. Qu'est-ce que
vous prévoyez faire pour faciliter la mobilité active pour se rendre à l'école?
• (12 h 10) •
Mme Charest :
C'est une excellente question, et moi, j'ai eu un passé de commission scolaire
aussi aux communications, mais il y a
des initiatives qui se font, notamment par le Trottibus, et des initiatives qui
se font localement aussi, qui font en
sorte justement de sécuriser les lieux puis les aires pour que les enfants
puissent aller à l'école en vélo ou à
pied. Il y a un travail qui se fait et qui doit se continuer avec les
municipalités, mais, encore une fois, avec les commissions scolaires, et il y a beaucoup de travail bénévole
qui se fait aussi dans cet encadrement-là, et probablement du travail qui doit
se faire aussi avec les Transports, parce que, bon, il y a des choses que vous
nommez qui touchent le transport, mais je pense que, dans un plan d'aménagement, il y a un travail qui doit se faire
avec les municipalités justement pour avoir cette optique-là en tête. Mais, définitivement, ça fait partie
aussi des stratégies qu'on veut et qu'on peut déployer pour faire en sorte que
plus de jeunes, d'enfants, même d'adultes qui sont actifs... Parce que'on le
voit dans les données, une des corrélations qu'on a, c'est la diminution du
transport actif avec le fait que les gens sont moins actifs. Alors, ce sont des
pistes très intéressantes et sur lesquelles
on peut travailler, mais, encore une fois, avec le ministère des Transports,
mais c'est un travail qui va pouvoir se faire.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la députée.
Mme Labrie :
Merci. Vous l'avez nommé, là, il faut travailler avec les villes pour ça parce
que ce sont leurs infrastructures. Par
contre, moi, à ma connaissance, la majorité des villes ont des plans de
mobilité active. Ils savent, ils ont
déjà identifié où construire des pistes cyclables, où on a besoin de trottoirs.
Le problème, c'est que les villes ont des sources de revenus vraiment limitées. Ils ne fournissent pas à la
demande, ils ne réussissent pas à mettre en oeuvre leurs plans de mobilité durable puis ils réussissent à
construire quelques centaines de mètres de pistes cyclables par année. À
ce rythme-là, ça va prendre des décennies,
des siècles avant qu'on ait des réseaux qui permettent aux jeunes de se rendre
à l'école et à pied et à vélo de manière sécuritaire.
Ça
fait que, moi, ce que je vous demande c'est : Est-ce que c'est possible
d'aider davantage les municipalités en développant des programmes pour
qu'ils puissent concrétiser des infrastructures sécuritaires pour la mobilité
active?
Mme Charest :
Oui, bien, la semaine dernière, on annonçait 73 projets, une enveloppe de
6 millions, qui, justement, répondait...
qui peut répondre, en quelque sorte, à des trajets, que ce soient des sentiers
de pistes cyclables ou des sentiers pédestres.
Donc, ça aussi, ça fait partie, je pense, de déployer le plein air, fait partie
des stratégies qui vont faire en sorte que les jeunes seront plus
actifs, les jeunes et les moins jeunes seront plus actifs.
Alors,
il y a des projets, il y a des montants qui sont octroyés, mais aussi, via le
PIIC, le programme investir dans les
infrastructures au Canada, puis je ne sais pas si je le dis... des fois je dis
«investir», puis «infrastructures», je ne sais jamais dans quel ordre ils sont,
mais donc ça, ce sont des projets qui sont admissibles. Et de plus en plus on a
des demandes à cet égard-là. Je pense
que les municipalités, là, au-delà des infrastructures dans le béton, là, ce
qu'on veut, c'est des sentiers, on veut des pistes cyclables. Et ça, ça
fait partie évidemment des projets qui peuvent être soumis dans ces...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la députée, il vous reste 1 min 30 s.
Mme Labrie :
Merci. C'est sûr que, 6 millions à l'échelle du Québec, il y a plus de
1 000 municipalités, ça fait que ça ne va pas aller très vite,
là.
On a eu l'occasion de discuter de
violence sexuelle ensemble dans les crédits en Condition féminine. Je vous
reviens sur le sujet mais par rapport au sport. Les organisations
sportives sont au courant du problème, qui est présent pas plus nécessairement dans le sport qu'ailleurs, mais qui
est présent dans le sport. Ils veulent protéger leurs athlètes, mais ils n'ont
pas beaucoup de ressources. Donc, j'aimerais
savoir ce que vous comptez faire pour accompagner les organisations sportives
pour prévenir les abus sexuels.
Mme Charest :
Oui, bien, je pense que tout le monde est au courant de la motion qu'il y a eu
en juin 2018, bon, qui fait en
sorte que le financement des fédérations sera rattaché à un plan d'action pour
lutter contre les violences sexuelles, l'intimidation, et tout ça. Donc,
dans ce sens-là, on donne aussi des moyens aux fédérations pour pouvoir se
doter d'un protocole ou d'un plan d'action
important. Il y a eu une rencontre au mois de février, 5, 6 février, des
fédérations. Ce qu'on veut, c'est
qu'ils ne soient pas chacun de leur côté à essayer de déployer les meilleures
pratiques. C'est de se réunir ensemble. Évidemment, il y a des particularités pour chaque fédération, mais il y
a quand même des grandes lignes qu'on peut avoir et qui peuvent faire en
sorte que ça va se déployer de meilleure façon.
Alors donc, ce
regroupement-là aussi a mis en marche deux comités qui se penchent plus
précisément sur ces enjeux-là, un qui est :
Est-ce qu'on aura besoin d'une entité indépendante pour pouvoir recevoir les
plaintes, et tout ça?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la ministre. Je vais maintenant céder la parole au député du
Lac-Saint-Jean pour 4 min 50 s.
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Bien, merci, Mme la Présidente. Alors, les
salutations d'usage à tous mes collègues de l'Assemblée nationale, je vois, quand même, des gens qui ont fait,
quand même, du sport de haut niveau, qui ont fait des sacrifices, et à Mme la
ministre aussi, avec toute son équipe. Donc, tout à fait content de pouvoir
m'adresser à vous, donc.
Puis,
écoutez, dans ma région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, je suis fier de le dire, on est
une pépinière de sportifs, et autant
du côté des femmes que du côté des hommes. Et, tout dernièrement, en fin de
semaine... Puis c'est le fun parce qu'on
parle des programmes de sport-études, et chez nous il y en a beaucoup. On parle
du hockey, du football, baseball et danse-études
aussi, entre autres, au niveau du ballet, qui est quand même un sport de haut
niveau et qui demande quand même beaucoup de discipline. Et il y avait un
tournoi provincial scolaire, juvénile, à Alma en fin de semaine passée, qui se
fait en collaboration avec les enseignants, qui travaillent fort. Donc, c'est
quand même quelque chose d'important.
Et
je voudrais souligner aussi, et je fais ça rapidement... Mme Mélaurie
Boivin, qui est une patineuse artistique qui est chez nous, elle a 15 ans, elle est top 10 dans les
meilleurs athlètes au Canada, de toutes catégories confondues, et elle est un espoir pour les prochains Jeux olympiques.
Alors, je sais que, M. le député de Marquette, vous comprenez tous les
efforts que ça comprend, et vous aussi, Mme la ministre.
Donc, je poursuis. Moi, écoutez, l'importance
de bouger chez les jeunes, hein, on sait tous, au niveau du développement des
habiletés motrices, travailler les muscles, la condition physique, on parle de
poids, les os, donc, on parle de toutes les qualités physiques, mais aussi faire du sport, peu importent les
niveaux, aller dehors, sortir sa «crazy carpet» puis glisser, c'en est aussi, ça aide énormément... Écoutez,
faire du sport, c'est sortir, c'est bouger. On parle aussi de socialisation,
hein, qui est quand même importante
au niveau des relations, du travail d'équipe, la réussite scolaire qui est
importante au niveau du sport aussi,
la valorisation... Moi, écoutez, j'avais un peu de misère à l'école, je
l'avoue, puis je faisais du sport, puis, en faisant du sport, bien, écoutez, je parlais avec des gens qui avaient
plus de facilité à l'école, puis, tiens, tu sais, on s'entraidait, puis,
moi, ils m'aidaient d'un côté plus académique, moi, je les aidais d'un côté
plus sportif.
Donc, toutes des
choses qui sont importantes, et aussi la discipline, c'est important aussi de
parler de discipline. Le sport aussi,
l'activité physique, ça amène de la discipline, puis qui va nous servir tout au
long de notre vie aussi. Et je parle de l'importance de bouger, les
jeunes... En fait, je parle des saines habitudes de vie puis je veux faire
référence à M. Pierre Lavoie, avec ses
cubes d'énergie, qui est rendu avec les écoles au niveau national, et même,
maintenant, au niveau de nos voisins, les États-Unis, il est rendu dans les
écoles américaines en ce moment. Donc, c'est superimportant, puis je parle, tu sais, dans le développement des
jeunes aussi. Donc, tout au long de notre vie, ça va nous servir, puis on
va en faire. C'est sûr que, là, en ce
moment, à l'Assemblée nationale, on fait peut-être un peu moins de sport
physique, plus un peu de sport
mental. Je m'entretenais avec le député de Marquette l'autre fois à ce
niveau-là. Donc... Et ça permet aussi d'accrocher les jeunes à l'école,
puis, je vous le dis, ce fut le cas pour moi. J'ai fait du sport, et ça m'a
permis de rester accroché à l'école.
Et donc, Mme la
ministre, on n'a pas beaucoup de temps pour jaser, donc...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Il reste 1 min 30 s, M. le député.
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : ...je vais prendre le temps au moins de vous poser
ma question, j'en aurais long à dire sur le
sport, mais je pense qu'on a tous le même point de vue à ce niveau-là.
J'aimerais ça que vous me parliez des mesures
qui sont mises en place pour favoriser les pratiques d'activités physiques chez
les jeunes, donc ça vient en lien quand même avec la commission, notre
commission de crédits, donc, vous entendre là-dessus.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Charest :
Oui. Bien, je suis un peu déçue que vous n'ayez pas dit que c'était une
pépinière, le Lac-Saint-Jean puis le Saguenay, de patineurs de
vitesse...
M. Girard (Lac-Saint-Jean) :
Saguenay—Lac-Saint-Jean,
oui.
Mme Charest :
...parce qu'ils viennent tous de là, à peu près. Mais j'ai envie juste de vous
laisser sur une réflexion assez
intéressante, et ça fait tout à fait état de mes préoccupations, puis de
l'accessibilité, puis de la démocratisation. Ce qu'on sait, c'est que le sport raccroche les garçons à l'école, et
l'école raccroche les filles au sport. Alors, ça va ensemble. Parce qu'on a un problème de jeunes filles qui
quittent le sport puis on a un problème de jeunes garçons qui quittent l'école.
Alors, je pense qu'on a tout intérêt à
développer ça ensemble puis de mettre les mesures puis les programmes pour
faire en sorte qu'ils puissent
s'épanouir puis se développer. Alors, le parascolaire, pour moi, est une
excellente façon justement d'aller
cibler ces jeunes-là pour faire en sorte qu'ils restent à l'école, qu'ils
restent dans le sport. Puis je suis sûre que la population va mieux s'en
ressentir par la suite.
La Présidente (Mme Dansereau) :
20 secondes. Ça va?
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : Bien, je vais laisser mon temps à mes collègues.
La Présidente (Mme Dansereau) :
15 secondes. O.K.
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : 15 secondes, c'est... Ou, bien, écoutez,
20 secondes, 10 secondes, bien, écoutez...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Bien, il n'en reste plus, ça fait que...
Des voix :
Ha, ha, ha!
La
Présidente (Mme Dansereau) : On va céder la parole... Merci, Mme
la ministre. On va céder la parole à la députée de Gaspé.
Mme Perry
Mélançon : Merci, Mme la Présidente. Alors, bonjour à tous les
collègues. Bonjour, Mme la ministre. Bonjour...
Je ne m'éterniserai pas, parce que, là, je vois le temps qui compte déjà. Je
voulais dire d'entrée de jeu qu'effectivement, le programme 6 du développement du loisir et du sport, le budget a
été bonifié de façon notable. Donc, vraiment, on le reconnaît puis on
est satisfaits de ça.
J'ai
quand même quelques questions par rapport à la manière dont a été répartie
l'enveloppe budgétaire parce que, quand on prend l'exemple de l'annonce
du gouvernement pour les écoles primaires, qu'il y ait une obligation d'offrir deux récréations de 20 minutes par jour à
compter de la prochaine rentrée scolaire... Bon, on est d'accord sur
l'importance de faire bouger nos
jeunes, et tout ça, le principe est merveilleux, mais ça semble quand même
créer de la confusion auprès des milieux scolaires actuellement, parce
que ça nécessite des gros coûts pour le réaménagement. Même que le Conseil supérieur de l'éducation parle de la surveillance...
du problème de surveillance des élèves, des contraintes reliées au transport,
et tout. Alors, on semble sous-estimer, du
côté du gouvernement, en ce moment, les coûts qui vont être... les coûts que ça
représente pour réaménager les sites. Et on
dit même que cette mesure-là serait à coût nul. Donc, on a de la misère à y
croire.
Sincèrement,
on croit que c'est littéralement impossible. Est-ce que, oui ou non, il y a eu
des consultations qui ont été menées
avec les différents milieux scolaires avant de proposer une mesure mur à mur
pour une deuxième récréation de 20 minutes dans les écoles
primaires? Première question.
• (12 h 20) •
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Charest : Bien, d'une part, je suis contente que vous
ameniez la question. Évidemment,
c'est un dossier qui est plus porté par mon collègue. Alors, je ne
m'étendrai pas puis je ne veux pas dire des faussetés. Ce que je sais, c'est qu'il y a des consultations qui se font avec les
commissions scolaires, avec les... pour les règles budgétaires. Donc, ils
verront comment ce sera déployé.
Mais,
d'un point de vue plus sportif, pour moi, j'accueille de façon très, très
positive cette mesure-là. Bon, moi, je suis native d'un petit coin de
pays pas tellement loin du vôtre, du Bas-du-Fleuve, et je me souviens à quel
point ces récréations-là étaient bénéfiques pour notre concentration, pour
notre préparation à bien accueillir les apprentissages. Alors, je pense que ça va demander une restructuration, ça va demander
des efforts, et je vais laisser mon collègue travailler avec les commissions scolaires et avec le milieu.
Mais je pense que... Si on tient en point de mire l'objectif de cette mesure-là,
de faire en sorte que les enfants soient
plus disposés à apprendre, qu'ils soient un peu plus actifs aussi, bien, je
pense que ça vaut la peine de faire les efforts pour déployer cette
mesure-là puis qu'elle soit applicable.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la députée.
Mme Perry
Mélançon : Donc, je réitère, là, je suis tout à fait d'accord avec
cette mesure-là. On veut s'assurer, par exemple, que ce ne sera pas un peu comme la maternelle quatre ans, que
les coûts explosent puis qu'on n'ait plus le contrôle, qu'on perde totalement
le contrôle, là, de ce qu'on veut mettre en application, là. Puis d'ailleurs
je... Là, je suis d'accord avec la deuxième récréation de
20 minutes. Donc là, là-dessus, on s'entend. Ce n'est pas le même
problème.
Donc,
de ce que je comprends, les consultations ont été faites auprès des commissions
scolaires. Est-ce qu'il est possible
d'avoir un détail puis les coûts associés à la mise en place, là, de cette
mesure-là, rapidement? Comme vous dites, oui, c'est plus votre collègue
de l'Éducation...
Mme Charest :
Bien, encore, comme je vous disais tantôt, là, ce n'est pas mon dossier. Donc,
moi, je n'ai pas ces données-là, mais elles sont en cours de...
Mme Perry Mélançon :
Existent-elles, les données? Existent-elles?
Une voix : ...
Mme Charest :
Oui, c'est ça, les discussions sont en cours. Comme ce n'est pas encore mis en
place, et tout ça, je n'ai pas ces données-là.
Mme Perry Mélançon : Bon, les
données... O.K. Merci, Mme la Présidente.
Alors, je vais
enchaîner avec, maintenant, une classe de la société, bien, qui est
complètement à l'extrémité, là, en
termes d'âge. On parle de nos aînés et de l'activité physique. On sait que
c'est tout aussi important que pour nos jeunes de les garder actifs le
plus longtemps possible. Ça permet aussi de briser l'isolement de nos aînés.
Donc,
vraiment, il y a des organismes qui aimeraient avoir plus de financement pour
pouvoir permettre plus d'activités à
leurs aînés. Je pense, entre autres, là, à un cas bien précis chez nous. L'URLS
Gaspésie—Îles-de-la-Madeleine
avait fait une demande dans le
programme de la QADA, puis leur financement a été accepté pour deux ans. Donc,
ils ont été en mesure de déployer des
intervenants en loisirs dans les CHSLD, et ça a créé un... ça a comblé un
besoin, ça a même créé un besoin. Alors,
on aimerait que ce genre de financement là puisse être reconduit, que ce soit
un financement récurrent. Et est-ce qu'on
pourra avoir des intervenants en loisirs dans tous les CHSLD de notre Québec? Est-ce
que c'est quelque chose que vous envisagez à très court terme?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre, la parole est à vous.
Mme Charest :
Bien, le financement des URLS se poursuit, là. Ça, c'est... Bon, ils ont quand
même une latitude de comment est
déployé l'octroi de leur financement par la suite. Donc, est-ce que ce sera
dans... pour les aînés ou comment ce sera déployé dans les régions, c'est...
ils ont quand même une certaine latitude.
Je vous ramène un petit peu à mon objectif quand
je suis arrivée puis quand j'ai eu le mandat. Quand je parle d'accessibilité,
la clientèle des personnes aînées, des aînés, fait partie aussi de mes
préoccupations, tout comme les personnes
vivant avec un handicap, et je pense que, bon, sur des aménagements, les deux
vont dans le même sens, hein? Si on
peut aménager, bon, des sentiers, et tout ça, qui vont répondre à une
clientèle, ça va peut-être aussi répondre à l'autre clientèle. Alors, ce sont vraiment des
préoccupations, et on est en train de voir de quelle façon on peut déployer
pour aller rejoindre cette
clientèle-là, parce que je suis convaincue et nous sommes convaincus que, pour
améliorer la qualité de vie, pour
briser l'isolement, pour être plus en forme, pour être moins malade, cette
clientèle-là a tout intérêt à bouger. Alors, c'est vraiment... ça fait
partie de ma vision et de ma visée aussi.
Mme Perry
Mélançon : Merci. Donc, je comprends qu'on a de l'intérêt, on est en
mode réflexion. Alors, comme le budget a été déposé et qu'on étudie des
crédits, j'imagine qu'il n'y a aucun crédit qui a été attribué vraiment à cette
cause-là parce qu'on est vraiment encore en
train d'évaluer les besoins, comment appliquer des mesures qui vont vraiment
pouvoir améliorer le bien-être de nos aînés.
Donc, pour l'étude du budget actuel, on n'a aucun crédit associé à la cause des aînés, en loisirs.
Mme Charest : En fait, la clientèle plus vulnérable, que ce
soit dans l'accessibilité... on a octroyé 7 millions davantage dans
les budgets, donc, qui a été réorienté vers cette
clientèle-là spécifiquement. Alors, on est à déployer comment ça va se
mettre en branle, là, mais...
Mme Perry
Mélançon : Est-ce qu'on peut
vous suggérer que ce 7 millions là, il ait une part qui soit, par exemple, octroyée pour... Il y a les FADOQ, il y a plusieurs
associations qui veulent avoir des intervenants en loisirs dans les centres pour personnes âgées.
Mme Charest : Ils sont déjà
soutenus.
Mme Perry Mélançon : Donc, dans
ce 7 millions là, on pourra retrouver de l'argent pour eux directement.
Mme Charest : Oui, absolument.
Mais il y a déjà du financement qui est donné à la FADOQ et il y a certaines
mesures, mais j'accueille tout à fait votre...
Mme Perry
Mélançon : Merci. Alors, maintenant,
concernant les activités sportives dans les régions éloignées, on a parlé tantôt, rapidement, du programme de mise à niveau et d'amélioration des sentiers de plein air. Moi aussi, je suis un petit peu
surprise du montant de 6,6 millions. Bon, c'est une première annonce de 73 projets,
je vois difficilement quelles sommes leur
ont été attribuées chacun, parce que c'est très peu d'argent. Juste La Tuque, par exemple, en 2013, avait réalisé un
projet de sentiers... bien, de pistes cyclables de 3,3 millions. Donc, ça donne un petit peu une idée, un comparable.
Alors, est-ce
qu'on va ajouter de l'argent pour... Parce que, si je regarde en région
éloignée, c'est superimportant, parce
que l'offre de transport en commun est vraiment très faible, alors... On a même un beau rail, en
Gaspésie, qui ne sert pas, le train est vraiment... il n'a pas bougé depuis plusieurs
années. Alors, tout ça, la piste cyclable pourrait être... bien, ça
pourrait être un projet de développement.
Donc,
je ne sais pas s'il y a des gens de la Gaspésie qui vous ont interpelée à
ce sujet-là, mais... Ma question, finalement, est très ouverte, là, mais est-ce que, la liste des 73 projets, on
peut avoir accès à ça? Est-ce qu'il y
a eu une répartition dans les
différentes régions? Est-ce que ça a été bien équitable?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre. Il reste une minute pour la réponse.
Mme Charest : Oui. Bien, oui, on est en train d'annoncer... Les
municipalités ou les organismes dont le projet a été retenu reçoivent les lettres là, ça a été signé la
semaine dernière, donc ils vont recevoir... Et, oui, ça, c'est... Tout à fait, là.
Je
veux juste vous rappeler que ce financement-là est pour la mise à niveau, hein,
de sentiers, donc ce n'est pas le
déploiement de kilomètres et de kilomètres, c'est vraiment de s'assurer que ces sentiers-là sont praticables,
parce que des fois c'est un ponceau qui a été...
Mme Perry
Mélançon : ...
Mme Charest :
Pardon?
Mme Perry
Mélançon : ...nouveaux projets, alors, il n'y a pas d'argent de mis
en...
Mme Charest : Pour des nouveaux projets, ils pourront être dans
le PIIC, alors ils sont tout à fait admissibles à ce programme-là, donc, encore
une fois, là, quand même, une très grande enveloppe qui peut servir à ces
projets-là.
Mme Perry
Mélançon : Merci. Est-ce qu'on a encore du temps?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci. Bien, il reste 10 secondes, ça fait que...
Mme Perry
Mélançon : Bon, bien... L'enveloppe
du PIIC, ça? Dans le PIIC? Et est-ce qu'on sait combien exactement va servir à ces projets-là dans
le PIIC? Non?
Mme Charest :
Spécifiquement? Non. Non, il n'y a pas... ça n'a pas été partagé.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Je cède maintenant la parole au député de Richelieu pour une période de
cinq minutes.
• (12 h 30) •
M. Émond : Merci
beaucoup. Merci, Mme la Présidente. Alors, à mon tour de saluer les collègues, l'ensemble des
collaborateurs qui accompagnent Mme la
ministre, que je salue également et que... Mme la ministre, on s'est connus
dans une autre vie, et c'est vraiment un plaisir de vous retrouver comme
collègue en politique.
L'étude
des crédits, c'est un moment important, et, encore une fois, aujourd'hui, je me
permets quand même de faire une
microparenthèse, vous ne m'en tiendrez pas rigueur, Mme la Présidente, pour
avoir une pensée pour les gens qui, partout
à travers le Québec, sont touchés par les inondations. Je pense particulièrement
aux gens de Richelieu, de mon coin, la
municipalité de Yamaska et Sainte-Anne-de-Sorel, là où j'habite, le pays de
Germaine Guèvremont, du Survenant, du roman Le Survenant.
Et, dans mon coin, tout va bien, mais, au bout du chenal du Moine, là, il y a
des citoyens qui sont particulièrement
touchés. Et, même si on se plaît à dire... On est habitués, chez nous, à
Sainte-Anne, Mme la Présidente, on apprend
pratiquement à marcher avec des bottes d'eau dans les pieds, là, mais, quand
même, c'est une situation qui n'est pas
intéressante, pour personne. Et je me permets de les saluer, également
souligner le travail, puisqu'on est... on parle de sport, aujourd'hui, du bénévolat d'une équipe de
football, les Polypus, pour ne pas les nommer, qui ont fait la mise en place
d'environ 1 000 sacs de sable, et
je les en remercie. Puis j'aurais envie de terminer en disant aux sinistrés que, bien, on était là avant les inondations, on est là pendant,
pour les aider, et nous serons là après, une fois que les eaux se seront
retirées, pour leur venir en aide.
Donc,
le collègue l'a souligné tantôt, c'est la Journée nationale du sport et de
l'activité physique, alors c'est assez impressionnant pour moi de me
retrouver en votre compagnie, M. le député de Marquette, Mme la ministre qui a
oeuvré à un niveau compétitif très, très
élevé, le collègue de Lac-Saint-Jean tantôt a souligné qu'il n'y a pas de sports qui
sont vains, même le «crazy carpet»,
hein, que vous avez parlé. Moi, ma conjointe a joué au soccer à un niveau assez
élevé, et, quand on s'est connus, ça
l'a fait quand même rigoler parce que, moi, Mme la ministre, c'est au
badminton que j'ai oeuvré, que j'ai joué quand même assez...
Une voix :
...
M. Émond : Oui, mais ma conjointe se permet de me rappeler souvent
que ce n'est pas le sport le plus viril, là, on ne parle pas de rugby. Mais
quand même il y a un niveau...
Une voix :
Le smash.
M. Émond : Oui, quand même, le smash. Je ne voudrais pas
oublier aussi la députée de Sherbrooke, je crois, qui a fait de l'athlétisme,
hein, quand même, pendant plusieurs années.
Ceci
étant dit, revenons à nos moutons. Nous tous qui avons fait du sport à des
degrés différents, là, je le rappelle, on
est à même de constater l'importance des organismes et des organisations qui encadrent les événements sportifs et le fait de faire du sport, les jeunes. Et, au niveau
local, j'en profite pour saluer, entre autres, le CSBR, le Club de soccer du
Bas-Richelieu, dans mon coin, je salue
Patrick Turgeon et l'ensemble du conseil d'administration. Il y a mon
collègue le député de Mégantic
qui tenait absolument, Mme la
Présidente, à ce que je souligne
l'importance des organismes qui prennent en charge le volleyball, un
sport qui, je crois, lui tient tout particulièrement à coeur.
Mais
les organismes locaux, mais on peut aussi parler, Mme la Présidente et Mme la ministre, des fédérations, qui... Depuis 1985, les
organismes de loisirs et de sport sont logés au sous-sol du Stade olympique,
dans ce qui était des aires de stationnement
converties en bureaux. Ils ont exprimé, si je ne m'abuse, à maintes reprises
leur souhait d'être hébergés dans des bureaux qui pourraient être plus
convenables, parce qu'ils sont confrontés, Mme la Présidente, notamment à des problématiques de qualité de vie au travail, ce
qui amène des problèmes de recrutement et de rétention de personnel, on s'en doute bien. Alors, la désuétude des lieux
provoque le démantèlement graduel du regroupement des organismes que
pourtant on souhaitait rassembler...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Il vous reste une minute, M. le député.
M. Émond :
Une minute? Bon, bien, je vais aller tout de suite au point, Mme la ministre.
Dans
le dossier des fédérations qui sont logées au sous-sol du Stade olympique, qu'est-ce
que vous entendez faire? Ils attendent une solution depuis très
longtemps.
Mme Charest :
Oui, tout à fait. Bien, pour avoir visité les locaux et avoir travaillé pas
tellement loin de leurs locaux, c'est
vraiment une priorité pour nous d'enfin les loger de façon convenable pour
qu'ils puissent faire leur travail. On parle de 600 employés qui sont dans des stationnements, pas de fenêtre,
les plafonds bas, et tout ça, alors je pense qu'ils sont dus pour avoir
des conditions acceptables pour travailler puis pour se déployer.
Et
je veux juste vous rassurer, cher collègue, le badminton, là, j'ai été
excessivement impressionnée, aux derniers Jeux olympiques de Rio. Savez-vous que ça peut atteindre
230 kilomètres-heure, un smash? Alors, moi, je trouve ça très
viril, très très viril.
La
Présidente (Mme Dansereau) : Merci, Mme la ministre. Je cède
maintenant la parole au député de Marquette pour
19 min 30 s.
M. Ciccone :
Merci, madame. C'est un moineau qui se déplace quand même...
Une voix : Bien,
voilà.
M. Ciccone : Bien, voilà. Par chez nous, Mme la ministre, on appelle ça un moineau,
puis je suis persuadé que, le député de Saguenay, on appelle ça un
moineau aussi dans leur coin.
M. Girard
(Lac-Saint-Jean) : De Lac-Saint-Jean.
M. Ciccone :
De Lac-Saint-Jean, pardon, pardon, pardon.
Je
salue également l'initiative, Mme la ministre, du 60 minutes de
parascolaire. Cependant, vous savez qu'on est à l'heure du Concerta, chez les enfants, du Ritalin, les enfants sont de
plus en plus sédentaires, c'est quasiment une punition si on les envoie jouer dehors. C'est beau, pour le
parascolaire, fantastique, mais, en même temps, ce n'est pas obligatoire.
Comment allez-vous y parvenir, justement, pour faire faire du parascolaire aux
enfants, au niveau sportif, j'entends?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Charest :
Oui. Bien, la première chose, je pense, c'est on le rend accessible
monétairement, le parascolaire sera
gratuit, et donner... et, en fait, réduire les obstacles qui font en sorte que
les jeunes ne participent pas au parascolaire. Et je parlais tantôt du transport, ça, c'est... moi, je viens d'une
région très vaste, et il y a des enfants qui habitent très loin de leur école et n'ont évidemment pas accès au
parascolaire parce qu'ils n'ont pas le transport scolaire qui y est rattaché.
Donc,
ce qu'on a fait, c'est qu'on donne les enveloppes aux commissions scolaires,
qui vont organiser leurs structures parascolaires
et mettre l'argent où ils en ont besoin pour, justement, contrer ces
obstacles-là. Et, une fois de plus, c'est du parascolaire gratuit. Donc, ça ne
sera pas le coût qui va faire en sorte que les enfants ne pourront pas y
participer, ça ne sera pas le transport, ça ne sera pas autre chose.
Bon,
c'est sûr que l'objectif de ça, c'est de favoriser la persévérance scolaire.
Alors, il faut que l'offre soit attrayante aussi pour les enfants. Donc,
je pense que les commissions scolaires ont la mission de déployer une offre qui
répond aux besoins et aux goûts aussi des enfants, mais qui va faire en sorte
qu'on va aller chercher de plus en plus d'élèves.
M. Ciccone : Merci, Mme la ministre. Je peux y aller? Merci, M. le Président. On va y aller quand même rapidement, là. Puis inquiétez-vous pas,
là, vraiment c'est dans un but constructif aujourd'hui. Ça fait que vous n'avez
pas à acheter des minutes. J'aimerais ça qu'on bâtisse quelque chose aujourd'hui.
Là, on s'en va, justement...
On parle de sédentarité, on parle de Concerta. Je l'ai dit, les pilules, les
enfants ont de la difficulté, et là le ministre
de l'Éducation, votre collègue,
le 25 avril dernier, invitait les élèves à jouer à des jeux vidéo en
classe et à participer à des forums de discussion
en ligne. Il dit que c'est une bonne idée, ça fait partie des exemples qu'ils
ont... ça fait partie des exemples qu'il a
donnés, en parlant, justement, du plan d'action numérique. Et là, pour votre information, je suis persuadé que vous le savez, le ministre délégué de la Santé, aux Services sociaux a dit, mardi, en étude de crédits, être
mal à l'aise. Il a dit qu'il voulait en parler avec le ministre de l'Éducation.
Quelle
est votre position là-dessus, sur l'e-sport,
justement, avec tout ce que vous savez, là, avec les
enfants qui sont sédentaires, maintenant?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Charest : Oui. Si je ne m'abuse, mon collègue
a sorti un outil, un cadre de référence sur les compétences en matière
numérique. Donc, la première chose qui est visée avec ce cadre de référence là,
c'est l'éthique. Alors, je pense qu'il y a des choses qui doivent être faites.
C'est un fait que les jeunes sont sur les tablettes, ils sont sur...
M. Ciccone :
Ce n'est pas ça, la question, là. Ce n'est pas ça, la question, Mme la
Présidente.
Mme Charest :
Bien, reposez votre question.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Reposez votre question.
M. Ciccone :
Ce n'est pas la question, Mme la ministre. Moi, je parle des jeux vidéo, vraiment
de la sédentarité du e-sport qu'on veut amener dans les écoles. C'est de ça
qu'on parle, là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Charest :
Je ne sais pas de qui vous faites référence, qui veut amener l'e-sport dans les
écoles, là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Donc, M. le député, reposez votre question, peut-être de façon différente.
M. Ciccone :
Je vais vous faire... Bien, je vais vous lire l'article, là, tout simplement :
«Faire jouer les élèves à des jeux vidéo en
classe ou les inviter à participer à des forums de discussion en ligne fait
partie d'exemples donnés dans le plan du ministre de l'Éducation dévoilé
jeudi.» Puis ça, c'est un article du jeudi 25 avril.
Mme Charest :
Oui. Bien, en fait...
M. Ciccone :
C'est clair, là.
Mme Charest : Je ne commenterai pas les propos de mon collègue.
Moi, ce que je peux vous dire, c'est que, dans l'offre de parascolaire, l'e-sport n'est pas là. Je sais qu'il y a
certaines écoles qui ont offert... dans l'offre de parascolaire que nous, on veut financer, je sais qu'il y a
certaines écoles qui l'offrent, et ça, il
y a une certaine latitude dans les
écoles. Par contre,
pour moi, comme ministre déléguée à l'Éducation et responsable des Loisirs
et des Sports, l'e-sport ne fait pas partie de mes avenues pour développer l'activité physique. Alors, ce n'est pas
dans mes plans et ce n'est pas dans mes orientations, définitivement
pas.
M. Ciccone : Mais vous ne pensez pas que ça va peut-être empêcher, justement,
aux enfants, de faire du parascolaire, qu'ils
vont se lancer... Parce qu'on voit
qu'il y a vraiment une tendance, aux enfants, à s'en aller vers les jeux vidéo,
et là on l'offre dans l'école alors qu'aussi on aimerait ça avoir plus
de sports.
Ce
que je crois comprendre de votre mentalité, c'est... Vous mettez plus de
sports. Vous mettez une période, également,
de récréation de plus, un 20 minutes de plus. Puis là on vient mettre du
e-sport dans les écoles. Ça ne passe pas, là, tu sais, il y a une
contradiction entre vous, là.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre, la parole est à vous.
M. Ciccone :
Tu sais, c'est le même ministère, là.
Mme Charest :
Bien là, je pense qu'il faut faire une distinction entre l'utilisation du
numérique et ce qu'on veut faire avec ce cadre de référence là, c'est de
faire en sorte que les enfants utilisent bien ces outils-là.
En
ce qui a trait à l'offre parascolaire, pour moi, ce qui est important, c'est
d'avoir... déployer une offre qui réponde aux besoins des jeunes, qui va faire en sorte qu'ils vont le faire. Le
but, là, ce n'est pas juste de mettre du parascolaire dans les écoles pour dire qu'on a du parascolaire. Le
but, c'est que le parascolaire soit là pour aller rencontrer notre objectif,
qui est la persévérance scolaire, qui
peut être déployé de différentes façons, que ce soit par des activités
sportives, des activités scientifiques, des activités culturelles ou
l'aide aux devoirs.
Alors, l'objectif du parascolaire, c'est de
vraiment répondre aux besoins des enfants pour qu'ultimement il y ait de
plus en plus d'enfants qui réussissent leur parcours scolaire.
• (12 h 40) •
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le député. La parole est à vous.
M. Ciccone :
Merci, Mme la Présidente. Mais
je vais juste conclure sur l'e-sport en lisant, justement, l'article
de journal en question : «"J'ai mal au coeur en lisant[...]", [dit] Réjean Bergeron, professeur de philosophie au cégep Gérald-Godin
et auteur du livre L'éducation amnésique.
Il s'inquiète notamment de voir des étudiants qui sortent du secondaire et être
incapables de se décoller de leur cellulaire.
«Pour lui, ce
guide ne fait pas assez de place à "l'hygiène numérique", alors que
des chercheurs voient désormais le temps d'écran grandissant des jeunes
comme un enjeu de santé publique.
«Mais pour
Normand Landry, professeur à la TELUQ et chercheur en éducation aux médias, il
était grand temps que Québec sorte un tel cadre de référence.
«Le système scolaire québécois a un "déficit
numérique majeur" à rattraper, rappelle-t-il.
«Le document mentionne en effet l'idée d'amener les
jeunes à réfléchir à l'impact du numérique sur eux-mêmes et les autres
[...] développer une pensée critique et éthique par rapport à la technologie.»
Donc, ce que
dit le ministre, dans le fond, ça contredit un peu à ça, là. Tu sais, on parle
de sport, on parle de... Tu sais, les
e-sports, c'est parce qu'il y a le mot «sport»... Oui. On va terminer
là-dessus. Considérez-vous que l'e‑sport est un sport?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Charest : L'e-sport n'est
pas un sport, dans la définition du sport.
M. Ciccone : O.K.
Parfait.
Mme Charest :
Ce que je veux dire... Puis je ne comprends pas de quelle façon vous dites que
le ministre contredit, bon, les avis
de la plupart du milieu. Je pense que l'objectif de ce cadre de référence là,
c'est justement de pouvoir outiller les jeunes à être capables de manoeuvrer
dans cet univers-là, d'avoir, en premier lieu, une éthique, et donc on est dans
la bonne voie justement pour faire en sorte
que les jeunes soient capables de décrocher. Puis, encore une fois, je vous
ramène à mon programme à moi, qui est de faire en sorte que plus de
jeunes bougent. Mais une façon de les faire bouger, c'est de leur offrir des
opportunités de bouger, et le parascolaire va être une de ces opportunités.
La Présidente (Mme Dansereau) :
M. le député.
M. Ciccone :
Merci. Ce n'est pas évident quand c'est le même ministère puis tu as le
ministre délégué de la Santé et Services
sociaux aussi qui... C'est difficile, il y a un peu de contradiction. Mais
c'est correct. Je comprends que ce n'est pas toujours évident, là.
J'aimerais
vous parler de votre guide que vous avez, de gestion de cas, annoncé le
11 février dernier, en collaboration avec Hockey Québec. Étiez-vous au
courant qu'il y avait déjà un guide qui avait été mis sur pied justement avec
Hockey Québec en 2017, qui s'appelait le
guide des meilleures pratiques? Et là on est revenus en 2019 avec un guide,
justement. Je veux savoir : Est-ce que vous êtes d'accord avec ce
guide-là? L'avez-vous lu, notamment? Est-ce que vous l'avez lu entièrement
avant d'appliquer votre signature en bas de ça?
La Présidente (Mme Dansereau) :
Mme la ministre.
Mme Charest :
Oui, j'ai lu le guide, absolument. Je suis d'accord de donner des outils à tout
l'encadrement, en fait, tout le monde
qui gravite autour du sport. Je pense que la première chose... Puis cette année
a été une année particulièrement
préoccupante du point de vue, je dirais, éthique sportive, puis probablement
qu'il y a plusieurs cas qui sont
ressortis dans les médias, et tout ça. Bon, est-ce que c'est une conjoncture?
Est-ce que c'est parce que je suis maintenant ministre déléguée à
l'Éducation que je les vois plus puis ils me frappent plus? Mais il y a une
chose, pour moi, qui est excessivement importante, puis je suis sûre que votre
collaboration va être absolument essentielle, puis la collaboration de tous, c'est un changement de culture de la part
de tout le monde dans l'univers du sport et de comprendre que les bienfaits
du sport et ce que ça peut amener comme valeurs, comme compétences pour les
enfants, bien, ça relève beaucoup plus de ce
qu'on va leur enseigner en termes de persévérance, d'effort, de respect des
consignes, respect de l'adversaire et que ça, ça ne passe pas par la victoire ou la défaite. Alors là, il va
falloir changer un petit peu les mentalités, puis on va travailler, puis on travaille déjà avec plusieurs partenaires
pour pouvoir justement mettre en place une certaine structure qui va faire
en sorte qu'on va changer la culture.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député.
M. Ciccone : Merci. Je vais juste vous lire un petit passage,
là, parce que, tu sais, ce guide-là a été parodié, hein, pendant les
émissions sportives, partout sur les médias sociaux également, parce que c'est
rendu quasiment une farce, qu'il y a toujours un guide qui sort tout le temps,
là, puis c'est dommage, parce que c'est un guide qui est sorti sous votre gouvernement, là,
parce que... le gouvernement avant aussi, ça fait qu'on n'est pas parfaits, là,
et il faut du concret. Je vais vous
lire juste un passage. Personnel de l'aréna. Puis je sais que vous êtes dans
les arénas, vous avez un fils qui a joué
au hockey, là, ça fait que vous voyez comment ça fonctionne. Personnel de
l'aréna : «Vous pouvez vous [rapprocher] du parent...» Parce que, là, on
parle des parents qui n'ont pas de tête, dans les arénas, là, c'est de ça qu'on
parle, là, des parents écervelés qui
ne pensent pas aux enfants, qui disent n'importe quoi, qui se battent. Ça fait
que, là, avec ce guide-là, on donne des responsabilités à des gens qui
ne sont pas équipés pour avoir ces responsabilités-là. Je vais lire un passage : «Vous pouvez vous [rapprocher]...» On
parle du personnel de l'aréna. «Vous pouvez vous [rapprocher] du parent ayant un
comportement inacceptable afin de lui signifier votre présence. Comme
vous êtes la personne responsable du bâtiment, vous êtes une figure d'autorité,
votre simple présence peut être dissuasive pour le parent.
«Vous pouvez
intervenir directement auprès du parent fautif. Il s'agit d'un arrêt
d'agir pour signifier au parent que son
comportement est inacceptable, pour lui faire part de vos attentes ainsi que
pour l'informer des conséquences possibles. Appuyez-vous sur les règlements
du bâtiment que vous devez faire respecter.»
Je ne sais pas s'il y a un aréna dans Brome-Missisquoi,
là. Il y en a un à Blainville puis il y en a dans des petites régions. Habituellement, le personnel de l'aréna, la fin de semaine, il y en a un, puis c'est le chauffeur de Zamboni. Ça fait que, là, vous me dites que vous adhérez à ce que le
chauffeur de Zamboni, le conducteur de Zamboni aille se mettre entre
deux parents écervelés qui veulent se taper sur la gueule. C'est ce qu'il y a...
Vous adhérez à ça, là?
Mme Charest : Moi, ce que je voudrais dire, c'est que, bien,
d'une part, je trouve ça un petit peu dommage qu'on ridiculise un peu les guides puis les outils qu'on veut mettre en place pour faire en sorte que la situation change. Je pense que, quelque part... Il
n'y a probablement pas de guide
parfait puis de mesure parfaite, mais, quelque
part, il faut faire en sorte de donner justement des ressources
et de légitimer un petit peu les interventions qu'on va faire, qu'on va faire
auprès des parents qui sont écervelés, comme vous les appelez, mais de vraiment
avoir ce changement de culture là puis de dire que ces comportements-là ne sont pas acceptables. On va donner des
outils. Il y a des choses qui se font déjà. Il y a
des choses qui vont se déployer à plus grande échelle. Mais, pour moi, c'est
important de donner aux parents, de donner aux entraîneurs, de donner
aux bénévoles, de donner au personnel des outils qui vont faire en sorte qu'on
va contrer ces comportements-là. Parce que l'objectif, là, c'est que nos
enfants, nos enfants et tout le monde qui gravite autour, soient dans des lieux sains, sécuritaires, qu'il n'y ait
pas d'intimidation, qu'il n'y ait pas de harcèlement, qu'il n'y ait pas de cas de violence. Et c'est ça, notre objectif.
M. Ciccone :
Bien, je suis d'accord avec vous, là, je veux dire, sur le fond, entièrement d'accord
avec vous. Cependant, on est peut-être... Le guide est peut-être révolu. Si c'est tellement
bon, des guides, pourquoi vous ne l'avez pas fait à la grandeur du sport au Québec,
dans toutes les fédérations? Vous
l'avez seulement fait au hockey. Parce que vous avez joué au soccer. Je suis persuadé que vos
enfants ont joué au soccer. J'ai joué au soccer, mes enfants aussi. Au
football, c'est la même chose. Même en natation. On parlait des parents écervelés, puis on ne le dira
jamais assez souvent qu'il y a
des parents écervelés. Il y en a partout. Pourquoi vous ne mettez pas un guide
partout?
Mme Charest : Oui, il
y en a partout, effectivement. Puis, encore une fois, tu sais, vous me surprenez dans vos
remarques parce que, d'une part, vous diminuez l'impact des guides puis en même
temps vous voulez qu'on le déploie à grande échelle. Je pense que...
M. Ciccone : Pourquoi vous ne le faites pas, si c'est bon?
Mme Charest : Je pense que, d'une part, il faut que le guide
fasse ses preuves. Puis si, effectivement, ça répond à un besoin, puis si, effectivement, on peut le déployer à grande échelle, bien, je
pense que c'est déjà... Tu sais, il faut faire les choses dans
l'ordre.
Mais une autre chose, par contre, vers où je
veux vous ramener, c'est la plateforme SportBienêtre qu'on a au ministère,
qui va justement outiller les parents, qui vont pouvoir avoir des ressources
puis avoir, bon, des façons d'intervenir puis de déceler aussi des comportements qui sont inacceptables. On a
aussi SportBienêtre qui est une ligne où les gens peuvent appeler quand ils décèlent des situations
qui sont inacceptables. Alors, le déploiement va se faire par petits gestes et
va se faire ensuite à grande échelle.
Mais je pense qu'il faut donner la chance aux outils de faire leurs preuves,
puis après on pourra les déployer à grande échelle.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Merci, Mme la ministre. M. le député.
M. Ciccone :
Merci. Je ne ridiculise pas les guides, au contraire. Les outils, il en faut,
puis il faut en mettre. Cependant, il faut augmenter dans la... Quand on ajoute
des outils, il faut les mettre un peu plus coercitifs pour que ça fonctionne. Dans ce cas-ci, je ne pense pas. Je
pense qu'on a fait un pas de côté, c'est tout simplement mon... parce que la sensibilisation, et la
prévention, est archi-importante, là, on se comprend là-dessus.
Il ne reste pas grand temps. Rapidement, là... Je
ne vous laisserai pas partir sans parler de commotion cérébrale.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Il vous reste quatre minutes.
M. Ciccone : Oui, effectivement. Je veux revenir sur le cahier des crédits, là,
aux renseignements particuliers, la question 24. Je peux vous
donner... Concernant le Plan
d'action pour la prévention et la gestion des commotions cérébrales liées à la
pratique d'activités récréatives et sportives, qu'est-ce que vous prévoyez
faire pour 2019-2020 ? Parce qu'encore une fois vous dites ce qui s'est passé en 2018-2019, mais, pour le
futur, vous n'avez rien écrit. Alors, que prévoyez-vous faire
pour 2019 et 2020 relativement aux commotions cérébrales?
• (12 h 50) •
La
Présidente (Mme Dansereau) : Mme la ministre, la parole est à
vous.
Mme Charest :
Oui. Bien, je suis contente que vous me rameniez sur le dossier des commotions
cérébrales, monsieur de Marquette, parce que, bon, à quelque part, on a... ça a
fait beaucoup jasé. Puis je veux juste vous rappeler à quel point pour moi c'est une préoccupation. Puis je veux juste vous rappeler que l'homme qui
partage ma vie depuis 21 ans, le
père de mes enfants, c'est un ancien joueur de football, alors moi, quand
j'entends sur les tribunes... Puis je pourrais vous citer, là, à quel point vous êtes préoccupé tous
les jours des séquelles... pas des séquelles mais des conséquences, si vous
allez voir de la démence. Pour moi, j'ai de
l'empathie pour ça et je suis désolée que vous l'ayez perçu comme une attaque
parce que, pour moi, c'était de la légitime empathie, parce que j'ai un mari
qui a aussi ces inquiétudes-là.
Maintenant,
concernant les commotions cérébrales, on est à faire la révision des protocoles
qui ont été mis en place en 2017. Donc, on travaille avec des comités
d'experts, mais on travaille aussi avec le ministère de la Santé, parce que ce n'est pas juste le cas du sport, hein, les commotions cérébrales. Ça
peut arriver dans différentes sphères et c'est beaucoup plus important que juste dans le sport. Alors, on
travaille avec eux, on travaille avec des... voyons! des experts, excusez-moi.
Mais on a une grande préoccupation, et cette préoccupation, c'est de faire en sorte que les gens,
les athlètes, les... tous les gens puissent se remettre d'une commotion
cérébrale et n'aient pas de séquelles ou de conséquences.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci, Mme la ministre. M. le député.
M. Ciccone :
Je ne doute pas de votre sensibilisation, au contraire, là, je sais comment
vous êtes sensible à la cause, justement.
Le seul problème, c'est que la loi dans la sécurité des sports n'a pas été
changée, modifiée depuis 2007, et il faut
faire un pas en avant. J'ai déposé quelque
chose pour faire bouger les choses.
Ça vous a peut-être dérangée, mais en même temps je me dis :
Si ça fait bouger les choses, bien, tant mieux, j'aurai fait quelque chose.
Je
veux juste vous ramener sur un incident... parce que vous parlez de
protocole, puis c'est pour ça, moi, que je parle, il faut aller plus loin, parce que le protocole n'est
pas obligatoire. Il n'y a pas de
sanction. On ne le voit pas, on n'est pas
capable de déterminer quand il est fait ou non. Je vous reviens sur un incident
du 12 janvier. Un petit gars des Tigres de Victoriaville, un mineur, est retrouvé sur le côté de la route, endormi
dans son auto, en état d'ébriété. Jusque-là, ça a rapport avec la sécurité
publique. Je veux dire, il a été arrêté, il a commis quelque chose de grave, on
en convient. Cependant, ce petit gars là avait été frappé durement durant
le match, a manqué deux semaines, si ce n'est pas plus, avec commotion cérébrale, j'ai parlé avec son père, j'ai parlé
avec le jeune également, a eu une commotion cérébrale. Le protocole n'a pas été
appliqué pendant le match, alors que c'était évident, j'ai vu les images, n'a
pas été... Si on applique le protocole, ce petit garçon là n'a pas un casier judiciaire, ne se retrouve pas sur le bord...
endormi dans une voiture. Comprenez-vous où je veux aller avec ça? Ce n'est pas obligatoire, il n'y a pas de sanction
si ce n'est pas mis. C'est pour ça que je veux faire un pas de plus.
En terminant, je sais
qu'il ne me reste plus de temps...
La Présidente
(Mme Dansereau) : Oui, il reste comme cinq secondes.
M. Ciccone :
Je vous laisse...
Mme Charest :
...terminer. Je vous rappelle que ma première préoccupation, dans toute la
gestion du dossier des commotions
cérébrales, c'est la sécurité des athlètes, alors, que, si, d'une façon ou
d'une autre, l'objectif n'est pas rencontré, le projet n'ira pas de l'avant. Alors, pour moi, la principale
préoccupation... Et vous pourrez voir ce qui vous a été envoyé sur... parce que j'ai demandé l'avis d'experts
pour voir... parce que je l'ai étudié, parce que j'ai la même préoccupation que
vous, encore une fois, par rapport à ce dossier-là. Et, pour moi, la seule
chose qui est importante, c'est de protéger les athlètes. Et ce qu'on sait et ce que les experts disent, c'est que la
première façon... en fait, les deux façons qu'on peut le faire, c'est
par la sensibilisation et par la prévention.
La Présidente
(Mme Dansereau) : Merci, Mme la ministre. Je céderais maintenant
la parole à la députée de Roberval pour cinq minutes.
Mme Guillemette :
Merci, Mme la Présidente. Donc, merci aux collègues, merci à Mme la ministre de
me permettre de lui poser des questions.
Donc,
je crois, Mme la ministre, que je vais vous rappeler de bons souvenirs. On se
rapporte en 1983, 19e Jeux du Québec,
à Sept-Îles, l'équipe de soccer. Donc, c'est souvent le premier contact avec
une compétition d'envergure que les jeunes ont.
On
connaît les difficultés qu'ont les municipalités à déployer les Jeux olympiques
sur leur... — les
Jeux olympiques! — les
Jeux du Québec sur leur territoire, qu'est-ce que ça prend comme bénévoles mais
surtout comme infrastructures, comme
organisation. Je sais que vous avez annoncé dernièrement une nouvelle formule
de financement. J'aimerais vous entendre à ce sujet. Donc, le financement,
maintenant, aujourd'hui, est quoi? Et qu'est-ce qu'on... Où on s'en va vers l'avenir? Ça va être quoi, les avantages pour les municipalités d'accueillir les Jeux du Québec? Parce
qu'on est dans l'urgence d'agir, puis
je pense qu'il faut faire tout en notre pouvoir pour conserver ce joyau-là
qu'on a pour nos jeunes.
Mme Charest : Oui, merci. Effectivement, les Jeux du Québec,
c'est un joyau, et je pense... J'aime dire que j'ai l'âge des Jeux du Québec, je ne devrais pas,
mais j'ai exactement l'âge des Jeux du Québec. Mais je pense que c'est une institution, et ça a
probablement contribué au fait que le Québec se retrouve vraiment en avance par
rapport aux autres provinces du Canada. Et
je pense que cette formule-là a été regardée de très près par les autres
provinces. Et, bon, d'un point de vue
sportif, je pense que c'est fantastique. Et combien d'athlètes ont vécu les
jeux et combien d'athlètes ont eu l'étincelle de vouloir poursuivre dans
le sport, mais peut-être aussi ailleurs, qui ont compris qu'il y avait des
compétences, puis il y avait un moyen... tu
sais, une façon de s'épanouir puis de rechercher l'excellence. Alors, d'un
point de vue sportif, je le trouve
excellent, mais d'un point de vue d'une communauté aussi. Les Jeux du Québec,
c'est ce qui tisse le tissu social dans une petite communauté.
Alors, on
était vraiment aux prises avec un problème important, c'est que le financement
n'était pas à la hauteur des besoins
qu'on avait, et là on se retrouvait où on n'avait pas de municipalité qui
pouvait soutenir les Jeux du Québec. Donc, il y a eu des consultations qui ont été faites avec le milieu pour
vraiment voir, établir quels sont les besoins financiers pour pouvoir tenir ces jeux-là. Parce que, là, on le
sait, les dernières éditions, on n'avait pas de ville qui était candidate pour
tenir les jeux. Alors, il fallait vraiment rehausser le financement, rehausser
le financement dans tout le budget de fonctionnement, parce que, pour organiser toute cette structure-là
puis cette compétition-là, ça prend évidemment des budgets de fonctionnement
mais aussi dans les infrastructures sportives.
Alors, ce
qu'on a fait, c'est qu'on a vraiment rehaussé le financement des
infrastructures. On garantit 5 millions en infrastructures sportives pour la tenue des jeux et on a aussi rehaussé
de 3 point quelques millions sur le fonctionnement, donc le
fonctionnement, d'abord, de Sports Québec, qui est comme l'entité qui chapeaute
toute cette organisation-là, aussi les URLS,
qui sont les entités régionales qui vont organiser les finales régionales et
qui vont aussi organiser les délégations qui vont participer aux jeux, mais aussi au comité organisateur, qui a
évidemment besoin de ressources pour organiser les bénévoles et tout ce
monde-là.
Mais on croit tellement à ce produit des Jeux du
Québec là que, pour nous, c'est important de mettre les sommes nécessaires, parce que c'est au-delà du
développement sportif. Ça développe les régions, ça développe les communautés,
il y a un sentiment de fierté. Je suis sûre
qu'à Sept-Îles, après 1983, ils sont encore... Mais il y a eu des jeux à
Sept-Îles par la suite, là, mais ça
fait partie de la mémoire collective, et c'est superimportant pour ces
communautés-là de les tenir, et encore plus, je dirais, pour les petites
communautés. Donc, pour eux, c'est encore plus difficile d'aller chercher du
financement, parce qu'évidemment ils
ont moins de monde pour soutenir toute cette organisation-là, moins de
commanditaires, peut-être, et moins
d'investissement du privé. Mais, pour les petites communautés, je pense que ce
financement-là est extrêmement bien
accueilli et va faire en sorte qu'on va pérenniser cette action-là et qu'il y
aura peut-être des petites joueuses de soccer, éventuellement, qui
peut-être vont graviter vers un autre sport, mais qui vont pouvoir s'épanouir
aussi par la suite.
Une voix : ...
La Présidente (Mme Dansereau) :
Non, comme huit secondes, ça fait que... Merci, Mme la ministre.
Adoption
des crédits
Le temps
alloué à l'étude du volet Loisirs et sports et Saines habitudes de vie des
crédits budgétaires du portefeuille Éducation étant presque écoulé, nous
allons maintenant procéder à la mise aux voix des crédits.
Le programme 6, intitulé Développement du
loisir et du sport, est-il adopté?
Des voix : Adopté.
Des voix : Sur division.
La Présidente (Mme Dansereau) :
Sur division.
Documents déposés
En terminant, je dépose les réponses aux
demandes et aux renseignements de l'opposition.
Compte tenu
de l'heure, la commission suspend ses travaux jusqu'à mardi 7 mai,
10 heures, où elle entreprendra un nouveau mandat. Merci. Bonne fin
de journée.
(Fin de la séance à 13 heures)