(Neuf heures vingt-neuf minutes)
Le
Président (M. Auger) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je déclare la séance de
la Commission de l'aménagement du territoire ouverte.
La commission est réunie afin de procéder à
l'étude du volet Capitale-Nationale des crédits budgétaires du portefeuille
Travail, Emploi et Solidarité sociale pour l'exercice financier 2015-2016.
M. le secrétaire, y a-t-il des remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, M. le Président. M. Carrière (Chapleau) est
remplacé par M. Huot (Vanier-Les Rivières); M. Chevarie (Îles-de-la-Madeleine) est remplacé par M. Bernier
(Montmorency); M. Morin (Côte-du-Sud) est remplacé par M. Matte (Portneuf); Mme Nichols (Vaudreuil)
est remplacée par M. Drolet (Jean-Lesage); Mme Ouellet (Vachon) est
remplacée par Mme Maltais (Taschereau); et M. Laframboise (Blainville) est remplacé
pas M. Caire (La Peltrie).
Capitale-Nationale
Organisation des
travaux
Le Président (M. Auger) : Merci
beaucoup. Étant donné qu'il s'agit d'un volet d'une durée de deux heures, il n'y aura pas de remarques préliminaires. Nous
allons procéder à une discussion d'ordre générale par bloc d'environ 20 minutes, incluant les questions et les
réponses. La mise aux voix des crédits sera effectuée à la fin du temps qui est
alloué à l'étude de ce volet.
Discussion générale
Mme la
députée de Taschereau et porte-parole de l'opposition officielle, vous avez
maintenant la parole pour un bloc d'échange de 20 minutes.
• (9 h 30) •
Mme
Maltais :
Merci beaucoup, M. le Président. Bon, d'abord mes salutations qui sont non
seulement d'usage, mais, en plus,
c'est toujours un plaisir de les faire. Bonjour au ministre responsable de la
Capitale-Nationale, aux gens de son
cabinet qui l'accompagnent, évidemment
au sous-ministre et à la présidente de la Commission de la
capitale nationale et leurs équipes.
Bienvenue aux collègues. Je suis heureuse d'être avec vous aujourd'hui, collègues parlementaires de la région
toujours présents à ces importantes auditions, et mon nouveau collègue, puisque
Gérard Deltell est parti, il est sous d'autres cieux, peut-être,
nous verrons, et mon nouveau collègue qui est ici, le député de La Peltrie,
bonjour.
Un moment
important et toujours intéressant que cette étude des crédits, M. le Président, qui se déroule dans une bonne
atmosphère, même si nous faisons très attention à bien aller chercher des
réponses sur les sujets qui sont importants pour les gens de la
Capitale-Nationale.
Le premier
sujet que je voudrais aborder est celui de la promenade Samuel-De Champlain. On
y revient quasiment à tous les ans.
Une chose que j'ai remarquée d'abord, dans l'étude... dans les livres des
crédits, dans les réponses qu'on a transmises
aux oppositions, est la hauteur de la coupure qu'on a faite à la Commission de
la capitale nationale, institution fort importante. Si je regarde la
réponse, le budget 2014-2015 de la Capitale-Nationale, la subvention de
base était de 9 001 800 $, et résultat, budget total cette
année, après deux coupures, deux fois des compressions...
M.
Hamad : Quel
numéro?
Mme
Maltais : Oui, c'est les questions 53, 54, 55 dans
notre cahier. Alors, je peux dire... La page comme telle, je ne l'ai pas, là, mais c'est le budget, c'est
toujours la même chose. Donc, une coupure de près de 11 % du budget de la
Commission de la capitale nationale. C'est énorme. Je n'ai jamais vu ça, là,
11 % du budget de la Commission de la capitale
nationale. Deux mesures de
compression : 669 600 $, la première; la deuxième, en juillet 2014,
289 400 $. Ça fait une coupure de 11 %.
On se demande
toujours quel peut être l'impact de coupures. Est-ce que
l'administration publique peut faire plus avec moins ou faire autant avec moins? Dans ce
cas-ci, je me demande si on n'est pas en train de toucher à un projet qui
est à... si la Commission de la capitale nationale va pouvoir livrer un projet qui tient à coeur aux
gens de la Capitale-Nationale. C'est
la promenade. On a posé une question, la question 59, qui dit : Nous
voulons une «copie des études, rapports, analyses et états de situation concernant le prolongement
de la promenade Samuel-De Champlain...» Réponse : Aucune. Aucune étude, aucun rapport, aucune analyse, aucun état
de situation. Où en est rendue la promenade Samuel-De Champlain? Qu'est-ce qui se passe avec ce dossier? Comment se
fait-il qu'il ne s'est rien fait à la commission cette année sur cet important
dossier?
Le
Président (M. Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Je
remercie ma collègue. C'est à mon tour de la saluer et saluer les autres
collègues, parti ministériel et l'opposition, la deuxième opposition
officielle.
M. le Président, je suis content que ma collègue parle de Samuel-De Champlain, parce
que Samuel-De Champlain, c'est notre
bébé, M. le Président. Et notre bébé a grandi, il y a eu phase 1,
phase 2, phase 3. Et les questions qu'elle pose, vous savez... On rappelle, la première phase,
c'était 110 millions pour le
400e anniversaire. Deuxième phase, c'est relier le comté
de Louis-Hébert à la phase 2. Et, phase 3, évidemment, on a commencé
les études, puis la députée de Taschereau, lorsqu'elle est devenue ministre de la région, elle a continué le
processus, c'est-à-dire on a été dans une étape de... le BAPE sur le projet. On
se rappelle le rapport du BAPE, qui n'était pas nécessairement bien accueilli
ni par le gouvernement ni par l'opposition.
On trouvait qu'ils se mêlaient trop de leurs affaires, selon nous, en tout cas,
quand on était à l'opposition, ils
étaient en dehors de leur mandat. Mais faire une analyse économique sur le
stationnement, ce n'était pas
nécessairement le mandat du BAPE, et finalement... Parce que c'est un projet
bon pour la région. Il y avait par contre d'autres commentaires intéressants et très pertinents. Et ce que la
Commission de la capitale nationale a fait, en fait, c'est continuer le
travail en fonction des commentaires du BAPE.
Je
veux juste souligner... Parce que la députée de Taschereau, elle est habile,
très habile, on la connaît tous, et elle a beaucoup d'expérience. Ça
fait que, là, évidemment, elle a dit tantôt que le budget de la commission
était coupé de 11,5 %. Ce n'est pas
vrai. Humblement, ce n'est pas vrai. Je vais laisser la présidente, si on a un
consentement, de parler des chiffres sur le 11 % de coupures à la
commission.
Le Président (M.
Auger) : Juste un instant. Ça me prend un consentement pour pouvoir
intervenir.
Mme
Maltais : Bien, M. le Président, je donnerai mon
consentement après, quand j'aurai eu la réponse sur la promenade Samuel-De Champlain, que je n'ai pas su
pourquoi il n'y a eu aucune étude, puis après ça il n'y aura pas de
problème à entendre la présidente.
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Pour la
promenade Samuel-De Champlain, pour le moment, compte tenu du contexte des finances
publiques, là, on a mis un frein sur le projet. Par contre, on a fait des
études qui nous permettent, le jour où les finances publiques... en bonne situation, on reprend le projet facilement.
Et, quand même, la commission a fait des démarches importantes, par exemple
toute la discussion sur la traverse de voie ferrée, toutes les discussions sur l'aménagement.
On avait une petite piscine, là, une vue
d'eau, et on avait quelques éléments qui... c'était la suite de la recommandation du BAPE, que la commission
travaille pour préparer. Et c'est drôle, parce qu'on a parlé de ça il y a à peu près
une semaine, c'est que tout va être prêt quand le projet va redémarrer. Alors, aujourd'hui, ce que je dis : Le projet Samuel-De Champlain n'est
pas annulé, il est juste retardé.
Le Président (M.
Auger) : Merci.
M.
Hamad :
Mais j'aimerais revenir suite à...
Mme
Maltais :
Oui, O.K. Avant de donner mon...
Le Président (M.
Auger) : Juste un instant, M. le ministre. Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Oui,
oui. C'est que j'ai bien, là... c'est bien dans Opérations courantes,
là. Je ne suis pas sur le budget,
avec les immobilisations, c'est normal, je suis dans Opérations courantes.
On est passé de 9 001 800 $
à 8 042 800 $, ce qui est une coupure de près de
11 %.
Oui, Mme la
présidente, si vous voulez intervenir.
Le Président (M.
Auger) : Donc, il y a consentement?
Des voix :
Consentement.
Le
Président (M. Auger) : Consentement. Donc, s'il vous plaît, pour les
fins de l'enregistrement, nous donner votre nom ainsi que votre titre.
Mme Mercure
(Françoise) : Oui. Françoise Mercure, présidente de la Commission de
la capitale nationale.
Pour ce qui est du budget de fonctionnement en 2013-2014, la partie fonctionnement, on est passés
de 8 141 200 $ à 8 042 800 $. Donc, c'était une
coupure. Ensuite, au service de dette, on est passés de
8 726 000 $... c'est-à-dire 9 726 000 $ à
9 232 000 $. Donc, au total, on a une coupure, en 2013-2014, de
3,3 %.
Le Président (M.
Auger) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais :
Alors, voulez-vous m'expliquer qu'est-ce que vous nous avez livré comme
document? Puisque je lis très bien : Ministère du Travail.
«De base — subventions
de base — 9 001 800 $.
Mesures de compressions : 669 600 $ — premières compressions. Au livre des crédits
[2014, donc : 8 332 000 $.]» Pourquoi, entre les deux, là,
il y a «mesures de compressions»? On parle de 2014-2015 normalement
là-dedans. C'est ce que vous nous avez livré.
Le Président (M.
Auger) : Mme Mercure.
Mme
Maltais :
C'est dans vos documents, c'est dans Budget 2014-2015.
Mme Mercure
(Françoise) : À quelle page, madame?
Le Président (M.
Auger) : Oui. Juste un instant. Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : C'est
que c'est la classique, la page... les questions 53, 54, 55. Je l'ai
déchirée de mon livre de crédits pour
ne pas avoir... Ça fait que, là, c'est pour ça que j'ai de la misère
à vous redonner, là... C'est questions 53, 54, c'est la première...
Alors, on peut y revenir si vous voulez. Moi, je peux...
Le Président (M.
Auger) : Oui, effectivement.
Mme
Maltais :
...je peux avoir d'autres moments où on reviendra.
Le
Président (M. Auger) : Oui.
On pourrait passer à une autre question, le temps que les recherches puissent
s'effectuer. Mme la députée de Taschereau, s'il vous plaît.
Mme
Maltais : Alors,
je voudrais savoir... Le ministre vient de dire : On a mis un frein. Donc, il y a
un frein sur la promenade Samuel-De Champlain, première chose. Il y
avait un engagement électoral là-dessus.
Deuxièmement, le ministre
vient de dire : On a fait des études. Or, vous nous avez transmis une
réponse qui dit qu'il n'y a pas eu d'études. Alors, s'il
y a eu des études, ça nous en prend
la copie, puisque c'est l'usage. Alors, c'est juste que peut-être que... Vous avez dit : La commission a fait
des études. Mais on a demandé des études puis on n'en a pas.
M.
Hamad :
En fait, c'est les...
Mme
Maltais :
A fait des travaux ou a fait des études?
M.
Hamad : Oui, mais
ce que je veux dire, là... D'abord, ce n'est pas un frein, là, on va
reprendre mot par mot, c'est retardé,
et ça ne veut dire pas qu'il ne sera
pas réalisé. C'est très important. Quand je fais un frein, j'arrête complètement puis je ne bouge plus. Nous
autres, on retarde.
Deuxièmement, il y a eu des études, il y a eu des dépenses. Les
études continuent, ne sont pas terminées. Et on a les chiffres, Mme
Mercure, on a fait des études, là, sur Samuel-De Champlain pendant 2014.
Alors, vous pouvez les mentionner, les études, peut-être.
Des voix :
...
Le Président (M. Auger) : Juste un instant, là. Là, vous êtes trois, là.
Mme la députée de Taschereau, je crois, vous avez une question?
Mme
Maltais : Oui. C'est parce que le mot «frein», c'est le
ministre qui l'a dit, ce n'est pas moi qui l'ai utilisé, là. Le ministre a dit : On a mis un frein
là-dessus. Alors, est-ce que c'est un frein ou est-ce que c'est un report?
C'est simple. Peut-être qu'on va réussir à voir clair à travers ça, tout
ça, simplement en nous disant quel est le nouvel échéancier.
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
• (9 h 40) •
M.
Hamad : Je vous donne quelques listes, là, des études,
là : inventaire archéologique, 85 000 $; analyse de la valeur,
42 000 $; accompagnement géotechnique pour analyse de la valeur,
6 000 $. Ça, c'est...
Une voix :
...
M.
Hamad :
Hein? Oui, les années antérieures, c'est ça. Ça, c'est... Aucune en 2014-2015.
Ça, c'est avant 2014-2015, ce qui nous permet de se préparer. Sentier des
Grèves, c'est 17 000 $. Alors, ça, c'est les études...
Mme
Maltais :
...
M.
Hamad :
...antérieures à 2014-2015.
Le Président (M. Auger) :
Attendez...
Mme
Maltais :
Antérieures. Donc, en 2014-2015, il n'y a rien eu, il ne s'est rien passé, il
n'y a pas eu de travaux, d'étude.
Une voix :
...
Le
Président (M. Auger) : Juste un instant! Juste un instant! Vous avez
l'air très en forme en ce vendredi matin, mais vous devez attendre de la
présidence qu'on ait l'accord pour prendre la parole...
Mme
Maltais :
Oui, mais c'est correct qu'elle prenne... Moi, je veux comprendre, je veux
comprendre ce qui s'est fait, simplement, M. le Président.
Le
Président (M. Auger) : Donc, la question s'adressait au ministre ou à
Mme Mercure? Et c'est Mme Mercure qui veut répondre. Mme Mercure.
Mme Mercure
(Françoise) : Pour promenade de Champlain? Oui. Alors, en ce qui
concerne le projet de la promenade
Samuel-De Champlain, effectivement nous avons comme continué à préparer le
dossier. Alors, il y a eu des rencontres
avec le ministère de l'Environnement, on a préparé le dossier pour nous
permettre d'arriver à demander le
certificat d'autorisation, on a continué à faire cheminer le dossier pour
s'accorder avec les recommandations du BAPE pour arriver à être prêts à proposer une nouvelle mouture du projet
lorsque les ressources seront prêtes, les disponibilités financières seront prêtes pour que le projet
puisse procéder. Alors, nous serons prêts lorsqu'effectivement le projet pourra
être prêt à procéder.
Le Président (M.
Auger) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Alors, il reste la question que... Nous serons
prêts pour quand? Quel est le nouvel échéancier pour la promenade
Samuel-De Champlain?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : C'est en fonction des finances publiques, M. le Président.
Pour le moment, il n'y a pas d'échéancier.
Le Président (M.
Auger) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Merci, M. le Président. Alors, sur un autre sujet,
on sait qu'il y a eu dans le projet de loi n° 28, le projet de loi mammouth, abolition des conférences
régionales des élus. Il y a normalement un comité de transition qui a été mis en place par les gens, par la ville de
Québec et les MRC. Il y avait toutefois des ententes spécifiques qui faisaient
qu'il y avait de l'argent qui descendait
dans les organismes communautaires ou dans les chambres de commerce, il y avait toutes sortes de gens qui profitaient...
qui travaillaient à partir de ces chiffres-là. Dans les chiffres,
l'étude des crédits du secrétariat, la page 7A, en réponse à notre
question 7, on a la liste des ententes.
J'aimerais savoir
si... Il y a des sujets assez importants pour la région. Je pense, entre
autres, à l'entente sur l'immigration, sur
l'immigration. Il y avait, provenant de la CRE, 475 000 $, la CRE
n'existe plus. Il y avait, provenant du forum jeunesse, 100 000 $, le forum jeunesse n'existe plus. Il
y avait, provenant du CLD, 20 000 $, le CLD n'existe plus. Alors, je voudrais savoir : Est-ce que l'entente...
L'entente, elle devait exister jusqu'à 2018. Puis là on est dans l'accueil
des immigrants, c'est un des axes de force
puis des axes les plus importants dans le développement économique de la région.
Est-ce que l'entente va être reconduite?
Est-ce qu'il va y avoir de l'argent pour l'accueil des immigrants à Québec
provenant de ces endroits-là? Ça
donne quelque chose comme 600 000 $ qui a été coupé ou qui est
disparu, là, dans les limbes, on ne sait pas qu'est-ce qu'il va se
passer.
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Alors, M. le Président, l'argent reste. Ce sont les
structures qui ne restent plus. Alors, l'argent reste, ce sont les structures qui ne restent plus. Et
d'ailleurs, on a vu, le maire Labeaume, il a mis en place, il n'y a pas
longtemps, avec le consentement, et
l'enthousiasme, et la motivation des autres élus dans la région, le forum des
élus de Québec dans le but de continuer à faire de la coordination mais
avec une structure beaucoup plus légère qu'elle était avant et une structure
qui va continuer à s'occuper des priorités de la région mais après la décision
des élus.
L'immigration,
c'est clair, pour Québec, c'est très important, surtout dans un contexte de
rareté de main-d'oeuvre. Et d'ailleurs les chiffres sur l'immigration
sont très bons, parce qu'on regarde qu'il y a une augmentation continuelle des nouveaux arrivants à Québec, pas juste des
immigrants, mais il y a aussi les gens de Montréal qui viennent à Québec,
les gens... d'autres. On est bien contents
de les accueillir. Donc, les ententes vont être maintenues, sauf qu'elles vont
être gérées d'une autre façon.
Le Président (M.
Auger) : Mme la députée.
Mme
Maltais :
Alors, M. le Président, je veux juste, peut-être pour l'échange entre nous, que
vous sachiez qu'hier un organisme en
immigration a rencontré la ville de Québec et qu'il n'y a eu aucune réponse à
l'idée : Allons-nous avoir de l'argent? Est-ce que cette entente va être
reconduite? La ville de Québec, à l'heure actuelle, est incapable de donner
une réponse à cette question. Alors, M. le
ministre, vous, vous nous dites : L'argent va être maintenu. Maintenant,
vous n'êtes plus responsable, c'est
rendu à la ville de Québec, et la ville de Québec ne donne pas de réponse
actuellement aux gens en immigration.
Donc, oui, vous nous
dites : L'argent va être maintenu. Votre problème, c'est que vous les avez
abolis et que vous n'avez plus prise. Et là, maintenant, notre problème
collectif, parce que ça devient un problème collectif, c'est qu'il y a de
l'argent que les organismes, ils attendent, ils n'ont pas de réponse.
Il
y en a qui ont des réponses. En condition féminine, c'est zéro. Il n'y aura pas
d'entente reconduite en condition féminine.
Donc, tout le regroupement en condition féminine, fini, tout le travail qui se
faisait là, c'est zéro. Pour les aînés, pour les aînés, il y avait, provenant de la CRE, 170 000 $. Je
peux vous dire et vous annoncer que l'entente ne sera pas reconduite.
C'est zéro qui venait de l'argent de la CRE. Oui, il y a de l'argent qui vient
du Secrétariat aux aînés, mais l'argent qui
venait de la CRE de la région, c'est zéro. Ça fait que, là, c'est mal parti,
moi, je trouve. Il y a des secteurs qui étaient importants, je pense,
pour tous les collègues ici, autour de la table.
Alors,
il y en a une autre qui était sur la persévérance et la réussite scolaire et
les cheminements en science et en technologie.
Il y avait de l'argent qui venait des CRE, des forums jeunesse. Est-ce que le
ministre a une opinion ou peut nous dire s'il va réussir à faire que cet
argent qui allait à persévérance et réussite scolaires se retrouve sur le
terrain?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre, en vous rappelant qu'il reste
3 min 30 s à ce bloc d'échange.
M.
Hamad : Oui, il faut faire attention, là, parce que je
comprends qu'il peut y avoir de l'incertitude des gens, mais il ne faut pas amplifier ça. Par exemple, on
prend condition féminine, là, le secrétariat, c'est 120 000 $, la
chambre de commerce, c'est
30 000 $. Alors, il y a de l'argent, là, puis on a dit qu'on va
continuer. Maintenant, il y a une période de transition.
Puis, le maire
Labeaume, je dois l'informer des inquiétudes de la députée de Taschereau. On va
appeler le maire Labeaume puis le forum des
élus, puis il y a des inquiétudes, et je vais transmettre ces inquiétudes à
Régis aujourd'hui pour lui dire qu'il y a des inquiétudes puis il y a
des réponses que le forum des élus doit répondre rapidement.
Je
comprends les gens quand ils voient qu'il y a des changements, qu'il y ait des
inquiétudes, je comprends ça, mais il
y a des... Les forums jeunesse, définitivement, ils seront abolis, mais
l'argent n'est pas aboli. Je reviens encore une fois. Les structures sont abolies, l'argent est là. Alors, exemple,
forums jeunesse, puisque c'est la question de la députée aussi, l'argent qui allait aux forums jeunesse va
aller aux carrefours. En passant, dans la région de Québec, on a plusieurs
carrefours jeunesse-emploi. Ces gens-là vont
travailler avec les jeunes dans les dossiers importants : persévérance
scolaire, les jeunes en difficulté,
les projets d'entrepreneurs pour les jeunes. Donc là, on va concentrer
davantage d'efforts. Moi, je suis
convaincu que les collègues, ici, députés sont contents de voir leurs
carrefours jeunesse qui vont être plus dynamiques, plus importants.
Donc
là, il y a une zone de transition, il y a une abolition des structures, il y a
une organisation régionale qui se met
en place. Puis moi, je m'engage à transmettre la question de Mme Taschereau...
de la députée de Taschereau — on le fait à chaque année! — députée
de Taschereau...
Le Président (M.
Auger) : Mme la députée de Taschereau, vous avez...
M.
Hamad : Je ne dois pas nommer son nom, mais la députée de
Taschereau. Depuis longtemps qu'elle est dans le comté, ça peut lui
appartenir, le nom, maintenant. Et donc je vais transmettre ça à Régis
aujourd'hui.
Le Président (M.
Auger) : Merci, M. le ministre. 1 min 30 s, Mme la
députée de Taschereau.
Mme
Maltais :
Merci, M. le ministre de Louis-Hébert. Alors, je veux juste lui dire, là, juste
si on parle des conférences régionales des
élus, là, j'enlève les forums jeunesse : Sur l'entente condition féminine,
c'est 375 000 $ sur 980 000 $,
c'est énorme. Et la réponse est : Nous ne renouvellerons pas l'entente.
Donc, l'argent est parti. Il y avait des ententes spécifiques en
économie sociale. J'enlève forums jeunesse, qui était 100 000 $, il
me reste conférences régionales des élus et
CLD, ça donne 490 000 $ sur 1 million. C'est près de 50 %.
Alors, il y a un impact à ce qui s'est passé, là, puis je veux que les
gens en prennent compte.
J'accepte...
Et je comprends bien le ministre qui dit : Moi aussi, ce sont des secteurs
qui m'interpellent. Je veux absolument
que l'argent retourne là. Mais là, encore une fois, le gouvernement a décidé de
se délester d'un pouvoir, et on ne va
faire que des souhaits, mais présentement il y a des gens qui vont attendre,
parce qu'il y avait de l'action sur le terrain qui se faisait à partir
de ces sommes-là.
Le Président (M.
Auger) : 30 secondes à ce bloc d'échange, M. le ministre.
M.
Hamad :
En fait, encore une fois, les structures sont disparues, l'argent n'a pas
disparu.
Le
Président (M. Auger) : Merci. Encore 20 secondes ou on peut le
reporter sur le prochain bloc?
Mme
Maltais :
Ça va, on le reportera, oui.
Le Président (M. Auger) :
Donc, nous serions prêts à poursuivre avec la partie ministérielle. M. le
député de Montmorency.
• (9 h 50) •
M.
Bernier : Merci, M. le Président. Bon matin à tous. Donc, on a encore
une fois, cette année, le plaisir de se réunir avec les collègues de la Capitale-Nationale, M. le député de
La Peltrie, maintenant qui fait partie... qui a toujours fait partie du groupe mais qui est maintenant le
nouveau porte-parole, la députée de Taschereau, qui est, sans faire de jeu de
mots, pratiquement devenue un vieux couple de travail avec le député de
Louis-Hébert, pour la Capitale-Nationale. Donc, ça fait déjà
plusieurs années qu'on a l'occasion de travailler ensemble, et on a tous un
point en commun, M. le Président, les députés de la Capitale-Nationale, c'est
d'assurer le maintien et l'essor économique de notre région. Pour nous, c'est, tous, important parce que,
dans chacun de nos comtés, des familles, des personnes qui y vivent, avant
toute chose, on doit assurer que ces gens-là ont un bien-être économique.
Et on a tous cette préoccupation.
Au
cours des années, pour avoir été témoin, que je participe ici, au sein de l'Assemblée nationale, on a vu que la région de Québec
s'est largement développée et
poursuit son développement également. Les PME ont pris beaucoup d'essor, beaucoup d'essor dans la région de Québec
pour... Avant ça, on venait cibler la région de Québec comme étant un endroit où la présence de la fonction publique
était très importante, elle l'est encore, et on veut qu'elle demeure, mais
la PME a pris beaucoup d'essor, et, dans
plusieurs cas, les PME sont devenues pratiquement des grandes entreprises
aussi.
Beaucoup de relations
également entre les élus de la Capitale-Nationale — et les élues, avec
«es» — avec
les organismes locaux, que ce soient les chambres de commerce ou toute autre organisation de développement, le Vieux-Port ou toute organisation qui est vouée au développement économique et à
l'essor de la grande région de Québec. Les élus, on est en relation constante
avec ces organisations-là parce qu'on est préoccupés.
On
constate également que la création d'emplois demeure un élément
important : l'an passé, 1 600 emplois créés, en 2014; cette année, de février à aujourd'hui,
environ 6 600, en 2015. Donc, l'essor économique... Et l'offre d'emploi
est encore très élevée. D'ailleurs, le taux
de chômage, qui est à 7,4 % au niveau du Québec, est à 5,3 % dans la
région de Québec. Donc, c'est pratiquement le plein-emploi.
On
mentionnait... Tout à l'heure, on parlait de l'immigration. Bien, l'immigration
demeure et va être, au cours des prochaines années, un élément fort important
pour la région de Québec, dans son essor, dans son développement et pour répondre aux attentes aussi de nos PME, de
nos entreprises et de la fonction publique. On sait que, dans la fonction
publique, beaucoup de personnes, au cours
des prochaines années, vont prendre leur retraite. J'étais de cette époque-là,
donc j'ai été témoin, dans ces années-là,
dans les années 1972, disons, à 1978, d'une croissance importante de la
fonction publique. Donc,
plusieurs personnes aujourd'hui vont prendre leur retraite, donc il faut être
capable de renouveler.
Il
y a également beaucoup de projets qui sont en cours dans la région de Québec,
que ce soit au niveau projets publics
ou projets privés. Dans les projets publics, dans les cartons, on a toujours,
bien sûr, l'Hôpital de L'Enfant-Jésus, dans
son agrandissement, qui est à regarder. Il y a, du côté de la ville de Québec,
un projet qui nous tient tous à coeur, qui
nous sera livré cette année, l'amphithéâtre. Il y a eu des annonces également
du côté de Charlevoix. Le gouvernement modernise
aussi... le gouvernement du Canada modernise la Citadelle, et l'agrandissement
du siège social de la CSST, la
reconstruction du Manège militaire, donc des investissements tant fédéral,
provincial que municipal, le Musée national des beaux-arts, la Commission de la capitale nationale, construction de
la station du Foulon, promenade Samuel-De Champlain, du côté de la ville de Québec, centrale de police
au parc Victoria, également les rénovations à l'Hôtel-Dieu, et j'en passe,
bibliothèque Gabrielle-Roy.
Au niveau privé,
pensons à Boralex, Parcs éoliens Seigneurie de Beaupré, Énergies nouvelles de
la Rivière-du-Moulin, également Cominar, ou
du complexe Le Phare qui a été annoncé, Port de Québec, modernisation des installations portuaires, tous des sujets qu'on
aura l'occasion de discuter tout à l'heure. Projets immobiliers également
du côté de la SSQ, Le Massif, la
construction de la Citadelle, projet Beau Port sur-le-fleuve dans Beauport.
Donc, Cominar, projet immobilier
mixte, également Bell Canada, Constrobourg, l'aéroport Jean-Lesage, important
projet également de Constructions
Première Classe, Groupe Dallaire, Groupe immobilier Oxford. Donc, on
voit une économie qui est encore très, très active et on veut que ça se
poursuive.
M. le ministre, vous avez su, au cours de ces
10 années, travailler avec vos collègues, travailler avec la collectivité.
Il serait intéressant de connaître les plans
de match au cours des prochains mois, des prochaines années en ce qui regarde
vos organisations que sont, bien sûr, les organisations qui relèvent de vous et
l'interrelation avec les organisations locales, la ville de Québec aussi. Donc, on aimerait vous entendre sur ça, sur
les perspectives économiques de la grande région de Québec et sur le travail
qui sera fait par vos ministères et organismes qui relèvent de votre responsabilité.
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Merci, M. le Président. Et, en fait, c'est important,
parce qu'on a un nouveau venu avec nous, M. le Président, qui regardait la scène un peu...
pas dans les commissions parlementaires, mais il la regardait de proche,
mais là il est encore plus proche, c'est le
député de La Peltrie, M. le Président. Et je vais profiter de l'occasion
de lui rappeler, en même temps en
répondant à mon collègue le député de Montmorency, des investissements
importants dans la région.
Et souvent j'entends
son chef dire : Investissements privés, investissements privés. En tout
cas, ce que j'ai entendu avant le départ de
Christian Dubé et avant le
départ de Gérard Deltell, avant
le départ de Jacques Duchesneau, de Mme Daneault, de Mme Anglade, de Mme Cohen, en tout cas un
paquet de monde très compétent qui est parti, puis... Bon. Mais, dans ce temps-là où on avait vraiment
une équipe intéressante, en profondeur, les investissements privés...
ils parlaient d'investissements privés.
Dans la région
de Québec, on va prendre l'exemple, c'est important... Et Gérard Deltell, lui,
il connaissait ces chiffres-là et il connaissait l'importance des
investissements privés dans la région de Québec. Alors, dans les projets privés, M. le
Président, dans la région de Québec, il y a des investissements de 5,2 milliards
de dollars. Alors, je répète, M. le
Président, 5,2 milliards de dollars. Les projets publics dans la région de
Québec, c'est 3,9 milliards de dollars. On voit que, dans la région
de Québec, les investissements privés sont plus importants.
Puis évidemment
il y a des investissements publics aussi. C'est important,
parce qu'il faut maintenir
les structures, comme en avait parlé mon collègue de Montmorency, l'importance des investissements que nous avons faits, puis là on parle de réalisations que, mon collègue, il y a participé comme député dans le temps. Lorsqu'on a parlé de
Samuel-De Champlain, il a
été là, dans les discussions. Lorsqu'on a discuté du Colisée, de 200 millions
d'investissement, mon collègue, évidemment
pas juste lui, mais avec les collègues de la députation
qui sont présents aussi, je regarde Jean-Lesage, le député de Portneuf, le député de Vanier-Les Rivières,
donc ils ont participé à cette discussion-là, qui ont fait en sorte qu'il y a
des investissements importants dans
la région de Québec. Donc, on parle de 3,9, investissements qui s'en viennent
dans la région de Québec.
Et ça
comprend aussi des infrastructures routières. C'est important, les
infrastructures routières, M. le Président. Je sais que, plusieurs collègues ici, ça les intéresse beaucoup parce
que c'est important, c'est dans leurs comtés et c'est des éléments qui donnent... Évidemment, une
infrastructure routière, c'est le développement économique, c'est aussi
faciliter la tâche des citoyens. Et
donc on prévoit encore, malgré la situation financière du gouvernement du
Québec, quand même investir 359 millions de dollars dans la région
de Québec, et c'est sûr que c'est 137 chantiers. Et, quand je regarde, la députée de Charlevoix est très heureuse de ça,
parce que, tu sais, quand vous allez dans Charlevoix, quand vous parlez
d'un projet routier, c'est la côte à Matou. Caroline... la députée de
Charlevoix va en parler tantôt, de ces éléments-là, évidemment sans oublier
Portneuf et tous les défis aussi dans le transport, plusieurs projets.
Donc, on a
des investissements, et j'insiste, là, parce que Christian Dubé, s'il était là,
ici, aujourd'hui, il serait très
content d'entendre ça. Et, c'est sûr, Gérard Deltell connaissait les chiffres
puis Gérard savait, ces investissements, comment ils sont importants. Et évidemment, si on parle à
Mme Anglade, qui est à Montréal aujourd'hui, elle s'aperçoit qu'à Québec il y a des investissements
privés importants. Maud Cohen, l'ancienne collègue ingénieure, présidente de l'Ordre des ingénieurs du Québec, elle, elle le
sait aussi. Et évidemment, quand on parle de transport, on pense à Jacques
Duchesneau, Jacques Duchesneau, vous savez.
Alors, il n'est plus là aujourd'hui, bon. Et, tu sais, on parle d'organisations.
Brigitte Legault, je ne sais pas si vous
vous souvenez, Brigitte Legault, c'est dans le parti, est un élément important.
Puis, s'ils veulent communiquer, bien, il y avait M. Del Torchio, mais
M. Del Torchio...
Le Président (M. Auger) : Juste un
instant, M. le ministre. M. le député de Montmorency.
• (10 heures) •
M.
Bernier : C'est important, ce
que vous mentionnez, M. le ministre, effectivement, d'avoir des bougies d'allumage partout au sein des organisations politiques.
Et effectivement, peu importe d'où proviennent les gens, d'avoir
des gens qui sont capables d'y travailler,
c'est fort important. Moi, ce que j'aimerais vous mentionner, M. le ministre, c'est que chacun d'entre
nous, dans son comté, O.K., a des projets qui nous tiennent à coeur, O.K.? Et,
vous le savez, vos organismes et
vous-mêmes travaillez très fort pour qu'on puisse réaliser ces projets. Puis je
regarde dans Montmorency, nul n'est
besoin de chacun de faire la nomenclature, mais on se doit quand même
de les mentionner, pensons au parc de la Chute-Montmorency qui
est un élément très structurant pour la grande région de Québec, très important.
C'est le deuxième endroit le plus visité
dans toute la grande région de Québec, deuxième endroit. Donc, bien sûr,
il y a des projets qu'on va vouloir
annoncer, qu'on va vouloir poursuivre pour être capables de susciter encore de
l'intérêt par rapport à cet élément très important.
Les infrastructures, vous les avez mentionnées, vous avez le quartier Montmorency également, auquel, avec la ville de Québec, on aura l'occasion
de travailler pour sa revalorisation. Il
y a beaucoup de choses à faire là-dedans,
parce que c'est un quartier qui est important,
quartier historique, même. Et il
y a bien sûr — le collègue, tout à l'heure, en a parlé — la
promenade Samuel-De Champlain. Il
y avait également
des études qui avaient été prévues, j'avais eu l'occasion de participer avec
vous, avec vous et avec des collègues, sur la phase 4. On avait commencé à
regarder la phase 4 à ce moment-là,
avant notre départ. Parce que, malheureusement, moi, j'ai eu un congé entre les deux mandats, et,
durant ce congé, bien, il y avait
eu des projets, une étude qui était prévue, une étude où il y avait
un 200 000 $ de la ville de
Québec, un 200 000 $ du MTQ, puis un 100 000 $ de la
Commission de la capitale nationale, en regard de cette possibilité de poursuivre la phase 4, Samuel-De Champlain qui,
pour ceux qui nous écoutent, qui nous regardent ce matin, se situe entre le pont de l'île d'Orléans et, bien
sûr, la baie de Beauport. Donc, un
magnifique endroit qui est déjà très prisé par les gens.
Je ne sais pas
si vous avez des informations sur ça, si l'étude est encore en cours d'évaluation, s'il y a des possibilités. Parce
qu'on le sait, c'est un succès, la
promenade Samuel-De Champlain, succès touristique, succès aussi pour les gens de la région de Québec.
Qui n'a pas l'occasion le soir de circuler sur ce boulevard et de voir à quel
point, déjà, c'est très,
très achalandé en toute période de
l'année? Donc, ça tient à coeur aux gens de Québec, ça tient à coeur
aux gens de Montmorency, aux gens de
Beauport, Sainte-Brigitte. Donc, est-ce
qu'on peut avoir un peu d'information sur ça, M. le ministre?
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre.
M.
Hamad : Je me
souviens, M. le Président, combien de fois le député de Montmorency nous a
parlé de l'importance de phase 4, où on
s'en va vers l'île d'Orléans. Parce
que l'objectif, là, c'est le
retour au fleuve, c'est que la population de la région de Québec profite davantage
du fleuve. Et évidemment on disait qu'on commençait phase par
phase, puis on s'en venait tranquillement. Et, cette étude-là, par mémoire, là,
il y avait la ville de Québec qui mettait 200 000 $, le ministère des Transports...
Lorsqu'on a commencé, il y avait le ministre des Transports du Québec, je pense, et il y
avait aussi la Commission de la capitale nationale qui mettait
100 000 $. Et ça faisait un financement pour l'étude de la
phase 4, qui, d'ailleurs, M. le Président, devrait être terminée en 2015.
Donc,
les études, maintenant, sont en cours. Et donc c'est... En fait, la partie qui
remplit pas mal, c'est l'autoroute
Dufferin-Montmorency, littoral est. Et on parle ici... Le mandat a été confié à
IBI-DAA-CHBA — ça doit
être quelqu'un, là, ça — et Genivar, à la suite d'un appel d'offres
public lancé en 2011, et cernera les enjeux fondamentaux propres à ce secteur. Et évidemment on attend les
résultats de l'étude en fin 2015. Et c'est un mandat de requalification du littoral est, aménagement urbain et ingénierie.
Évidemment, on travaille avec la ville de Québec. C'est très important, parce qu'on est, bien sûr, sur le territoire de la
ville de Québec. Alors, voilà, c'est un projet qui est chéri pour le député
de Montmorency, et les gens de Montmorency
aussi, et les gens qui restent dans ce coin-là. Imaginez la valeur ajoutée
qu'on peut ajouter à cet aménagement-là.
Le Président (M.
Auger) : M. le député de Montmorency.
M. Bernier :
Non. Je vais céder la parole à mon collègue de...
M. Drolet :
Il reste combien de temps, M. le Président?
Le Président (M.
Auger) : 5 min 30 s, M. le député de Jean-Lesage.
M.
Drolet : Oui, mais merci, M. le Président. Écoutez, salutations
d'usage, mes collègues, naturellement l'équipe du ministre, mes collègues, ici, du... gouvernementaux. Je suis très
heureux d'être ici ce matin pour parler, naturellement, de la Capitale-Nationale, parce que ça nous touche
tous, parce qu'ici chaque projet... On est tellement collés, chaque projet
est important, parce qu'on est à
20 minutes de tout, comme je le dis souvent, à Québec. Alors, chaque beau
projet qui est réalisé profite à nos
comtés, fait en sorte que, naturellement, les gens peuvent en profiter. On
vient de parler tout juste de la promenade Samuel-De Champlain, quel bel
héritage, en espérant, naturellement, pour le reste des choses. Mais on
comprend bien que... l'importance que ça a, parce que ça nous touche tous.
Plusieurs
projets, naturellement, sont aussi associés à beaucoup
de sous, à beaucoup d'argent.
On peut déplorer, des fois, qu'il y a
des choses qui ne sont pas tout à fait à l'heure comme ça aurait dû être prévu,
mais il faut comprendre que, comme
tout budget personnel, il faut aussi respecter ces engagements-là que l'on
prend. Quand qu'on dit que c'est des sous que l'on n'a pas, mais il faut
prendre le temps de les avoir avant de réaliser des projets.
Tantôt, on parlait
des structures, ma collègue de Taschereau parlait des... Oui, c'étaient des
organisations qui faisaient leur travail,
mais, quelque part, il y a des décisions à prendre, comme dans le privé, il
faut en prendre, des décisions, à des moments donnés, pour être capables
d'arriver à faire en sorte que les budgets à la fin de l'année balancent.
Alors, je voyais,
même, ce matin, une bonne nouvelle... les CLD, moi, qui me touchent particulièrement,
parce que les CLD, ça a été dénoncé,
dénoncé, dénoncé par notre opposition, mais nous aussi, on considérait qu'il y
avait du bon travail qui se faisait à
certains endroits, d'autres endroits un peu moins. Par contre, je vois ce
matin, ici : Successeur au
CLD de Québec, le maire de Québec
dans Le Soleil, il parle des services hors des heures normales de
travail pour les entrepreneurs, parce
qu'il va y avoir des services en dehors du 9 à 5, comme on est
habitués d'avoir, pour être capables de
servir les entrepreneurs. Alors, c'est ça, une bonne nouvelle, là, que ce n'est
pas aboli, là. Au contraire, l'entrepreneuriat va être respecté au plus haut point, puis, connaissant le maire
Labeaume, je pense qu'il va tenir son engagement. Alors, je pense que ça,
c'est bien important de faire le tour de ça et puis d'en parler pour être
fiers.
Je
viens de parler de la valeur des projets pour nos comtés. Mais, dans mon comté
particulièrement... J'aurai peut-être la
chance de revenir dans le deuxième bloc, il va manquer certainement de temps,
M. le Président...
Le Président (M.
Auger) : ...minutes pour l'instant.
M.
Drolet : ...mais il faut en parler. L'amphithéâtre, on en
parlé, on en a parlé amplement, et comment ça va être structurant pour les comtés avoisinants, chacun de
nos comtés, mais particulièrement dans Jean-Lesage. L'amphithéâtre est là, on investit, on y a cru. Aujourd'hui, on
rêve d'avoir une équipe de hockey, on rêve... Mais c'est tout ce qu'il va
y avoir alentour de ça qui va être important
pour les citoyens de Québec, pour les citoyens de l'extérieur, l'aménagement
qu'il va y avoir, routier, l'aménagement
résidentiel, et surtout les commerces, les commerces d'appoint qui vont
s'ajouter parce qu'ils vont croire à
ce volume d'affaires là qui va être généré par l'amphithéâtre. Alors, ça, c'est
majeur. Mais, oui, il y a des choses, peut-être, qui vont être faites un
peu plus tard, quand on aura des sous, d'ajouter des choses.
Mon
collègue vient de parler de certains projets structurants pour la
Capitale-Nationale. Dans mon comté, j'ai aussi L'Enfant-Jésus, qui va finir, éventuellement, peu importent les
discussions autour de ça, je ne maîtrise pas tout le contexte de l'importance que... Mais il reste que,
pour moi, dans Jean-Lesage, ça va encore amener une structure importante
alentour de cela, du résidentiel sûrement aussi, je parle de l'écoquartier
D'Estimauville qui est annoncé par la ville de Québec, 720 logements qu'il
va y avoir. Parce que ça a été retardé, ça a été mis de côté. Ils y avaient été
avec un appel d'offres seulement que d'un
soumissionnaire. Alors là, il va y avoir une meilleure structure là-dessus pour
faire en sorte qu'il va y avoir de l'hébergement à proximité de ça.
On a parlé du
groupe Cominar tantôt, autant Le Phare que, dans mon comté, les terres des
Soeurs de la Charité. Oui, il peut y avoir de l'opposition, oui, c'est
vrai qu'il y a de l'agriculture, peut-être, possible, mais il faut regarder quand même l'importance que ça a et surtout de qui
ça vient. Quand on regarde le groupe Cominar, je pense, il faut être très sérieux quand on
regarde ce promoteur-là auquel il peut amener une importance capitale. Puis ça
va tomber dans mon comté. Alors, les
deux blocs du fédéral qui sont faits au fil des années, depuis les cinq
dernières années, qui ont amené, naturellement, beaucoup d'emplois dans
mon comté.
Alors,
je pense que tout ça fait en sorte qu'on peut être fiers des projets qui ont
été faits, par tous gouvernements confondus,
avant. Oui, il y a des choses qui vont être... espérant avoir un peu plus tard,
oui, il y a des choses qu'on n'a pas
tout le temps, parce que, comme le ministre l'a si bien dit tantôt, des sous,
il faut en avoir, puis on a pris une rigueur.
Alors,
je suis bien fier, M. le Président, ce matin, de pouvoir m'adresser comme ça,
avant de parler d'un autre beau
projet... que je pourrai parler dans le deuxième bloc, si c'est possible, à
l'ouverture, mais place Dalhousie, qui a été annoncée et qui va faire en
sorte, dans le comté de ma collègue, une partie de comté de ma collègue...
Mme
Maltais :
...
M. Drolet :
Hein?
Mme
Maltais :
...
M.
Drolet : Bien, c'est ça, mais c'est un beau... Oui, mais c'est
tous gouvernements que je disais tantôt, ma chère collègue, c'est ça. C'est des annonces
structurantes, qui font en sorte que ça met en valeur, naturellement,
l'environnement de cela. Alors, c'est un projet de 40 millions
qu'on pourra...
Mme
Maltais :
...chez nous, M. le Président.
Le Président (M.
Auger) : Oui, juste... oui.
Des voix :
...
Le
Président (M. Auger) : S'il vous plaît! M. le député de Jean-Lesage,
vous êtes le seul à avoir la parole, allez, continuez pour
20 secondes.
M.
Drolet : Bien, écoutez, regardez, pour encore quelques... Bien,
écoutez, bien, regardez... je voudrais... J'aimerais mieux recommencer à
neuf tantôt, M. le Président. C'est beau, M. le Président.
Le Président (M.
Auger) : ...le 20 secondes pour le prochain bloc. M. le ministre,
non? Ça va?
M.
Hamad :
O.K. Il reste 20 secondes?
Le Président (M.
Auger) : Oui. On va le reprendre dans le prochain bloc.
M.
Hamad :
Bien, continue, tu es bien parti.
Le
Président (M. Auger) : Donc,
ça va être correct pour ce bloc-ci. Donc, je vais maintenant
céder la parole au député de La Peltrie, porte-parole de la deuxième opposition, pour un bloc
d'environ 23 minutes. M. le
député, la parole est à vous.
• (10 h 10) •
M.
Caire : Merci, M.
le Président. Compte tenu du peu de temps qu'on a pour échanger avec le ministre,
vous me permettrez une laconique
salutation générale à tous les collègues, à tous ceux qui sont là, pour entrer immédiatement dans le vif du sujet.
M. le Président, le 11 décembre dernier, le ministre responsable de la
Capitale-Nationale disait qu'on allait retarder le projet du Diamant parce qu'on
n'avait pas les moyens. Or, quelques mois plus tard, au mois d'avril, le même gouvernement a trouvé les moyens, hein, trouvé 30 millions
pour le projet du Diamant. Puis ce qu'on sait, là, c'est qu'avec le ministère de la Culture, c'est que ça pourrait
même être un 10 millions supplémentaire, là, en passant par une subvention
au théâtre des Gros Becs, qui achèterait
Ex Machina, qui lui-même investirait dans le projet du Diamant. Donc, on
peut parler d'une somme globale potentielle de 40 millions.
J'aimerais savoir,
là, qu'est-ce qui s'est passé entre le mois de décembre 2014 puis le mois
d'avril 2015, au moment où on n'avait
pas l'argent puis au moment où on a trouvé l'argent. Puis est-ce que c'est une
priorité du gouvernement d'investir 40 millions dans un théâtre?
Est-ce que, pour la région de Québec, là, c'était vraiment la priorité?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Oui, je veux juste... Je le voyais lire les notes,
ma citation que je disais qu'on va retarder. J'aimerais ça qu'il me le
donne. Alors, le déposer, s'il vous plaît.
Le Président (M.
Auger) : Oui, donc, il y aura dépôt de document, que je comprends?
M.
Hamad :
Le mot «retarder», que j'ai dit «je vais retarder». Mais je vais répondre à la
question pour ne pas retarder la commission.
Le Président (M.
Auger) : Oui, s'il vous plaît.
Une voix :
...
M.
Hamad :
Ah! le déposer maintenant.
Le Président (M.
Auger) : Juste un instant, juste un instant.
M.
Hamad :
M. le Président, j'ai demandé le dépôt.
Le Président (M.
Auger) : Oui. Est-ce qu'on aura un dépôt du document, M. le député de
La Peltrie?
M.
Hamad :
Il a dit oui, M. le Président.
Le Président (M.
Auger) : Oui?
M.
Caire : Oui, oui, M. le Président, je n'ai pas de problème.
Si le ministre ne se souvient plus de ce qu'il a dit, ça va me faire
plaisir de lui rappeler.
M.
Hamad :
Parce qu'il n'a pas beaucoup de temps. Je vais lui donner le temps.
Le
Président (M. Auger) : C'est beau. On va replacer les choses. Donc, M.
le ministre, pour une réponse.
M.
Hamad : Oui, M. le Président, c'est... D'abord, nous avons
dit aussi qu'on voulait bonifier ce projet-là, et ce qui est arrivé. Nous avons dit que la condition
importante pour la réalisation de ce projet-là, c'est la contribution du privé.
Et aujourd'hui nous sommes rassurés par la contribution du privé, c'est-à-dire
la contribution de deux coprésidents importants,
c'est le président de la Banque de Montréal, M. Jacques Ménard, et la
présidente du Mouvement Desjardins, Mme Leroux.
Et évidemment cette contribution-là est très importante. Deuxièmement, il y
avait la contribution de la ville de Québec de 7 millions. Et donc
ça, c'est deux éléments importants.
Il
ne faut pas oublier aussi que la bonification de projet, aussi, ça permet de
donner une envergure internationale, malgré
qu'il en avait aussi, mais ça va aider davantage le projet pour impliquer aussi
d'autres organisations, et M. Lepage a accepté généreusement d'inclure ça dans son projet. Alors, les
conditions gagnantes qu'on voulait avoir dans ce projet-là sont là. Probablement que, dans mon entrevue, je
parlais du financement du privé. Et je ne sais pas laquelle qu'il a prise, quelle
citation, alors donc, ça, c'est important.
Et
aussi, M. le Président, un autre facteur important, c'est qu'il y a eu des engagements
du gouvernement précédent, des
engagements écrits du gouvernement précédent, et évidemment, dans ces
engagements-là, les gouvernements doivent suivre et suivre les engagements des autres gouvernements aussi au
niveau technique. Alors donc, nous croyons aujourd'hui que ce projet-là, comme idée, comme projet, il est
bon. Et évidemment c'est un investissement important, je n'en doute pas,
là. Et je ne pense pas... un député, ici, qui trouve que ces investissements-là
ne sont pas importants. Ils sont très importants.
Ils sont des investissements qui sont très importants. Et nous croyons que nous
aurons les bénéfices de ces investissements-là
pour la région et pour le côté culturel, mais pour le côté relève, du côté
d'autres organisations aussi dans la région de Québec.
Le Président (M.
Auger) : M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : Oui. Plusieurs choses. D'abord, hier... c'est hier
ou... en tout cas, lundi, excusez-moi. Lundi, la ministre de la Culture
a dit que la seule certitude qu'on avait, c'était le financement...
Une voix :
...
Le Président (M.
Auger) : Oui.
Une voix :
...
Le Président (M.
Auger) : Bien, je ne le sais pas, là.
Une voix :
...
Le
Président (M. Auger) : Oui, c'est ça. M. le député de La Peltrie
va sûrement citer quelque chose, et par la suite on aura un dépôt. Ça
vous va?
M.
Caire :
...déposer le document, tel que je l'ai dit. Donc, la ministre de la Culture a
dit que, oui, le financement public,
il était attaché et qu'elle était optimiste d'aller chercher le financement
privé. Mais, du financement privé, il n'y en a pas.
Or,
on sait que le ministère de la Culture est en discussion avec le théâtre des
Gros Becs pour le subventionner. Le
théâtre des Gros Becs va acheter Ex Machina, qui est évidemment le théâtre
actuel de M. Lepage, puis là, après ça, on va mettre cet argent-là dans le projet du Diamant. Est-ce que, pour
le ministre, ça, ça correspond à du financement privé?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad :
L'argent du privé? Excusez-moi. Quel argent?
M.
Caire : Le ministère de la Culture nous confirme qu'ils sont
en train de discuter avec le théâtre des Gros Becs pour leur donner une subvention. Le théâtre des
Gros Becs se porterait acquéreur d'Ex Machina, puis après ça le fruit de
cette transaction-là serait investi dans le Théâtre Le Diamant. Est-ce que
c'est ça, le financement privé?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Oui, le financement privé, c'est le
10 millions, la campagne de financement de Jacques Ménard et Monique Leroux.
C'est ça, le financement privé. Et ma collègue, elle l'a dit dans
d'autres commissions — pour
répondre à un de vos collègues — elle
a dit qu'elle est confiante. Et moi, j'ai parlé à ces deux personnes-là, ils
sont très confiants. En passant, je
pense que c'est des gens qui ont fait leurs preuves. Ils ont une réputation
aussi à protéger. Puis je n'ai pas de
doute que Mme Leroux... C'est Mme Leroux, là, la présidente du
Mouvement Desjardins, qui a fait ses preuves, et M. Ménard, qui est le
président de la Banque Nationale, qui s'engagent personnellement à atteindre
ces objectifs-là. Mais, pour nous, c'est un
facteur important, le financement privé, là. Le financement privé fait partie
du montage financier du projet. Évidemment, s'il n'y a pas... C'est un
engagement du promoteur d'aller chercher un financement privé de 10 millions. Alors, si le financement
privé, il n'est pas là, c'est sûr que tout le monde va poser des questions.
Mais, pour le moment, nous sommes rassurés qu'il va y avoir 10 millions de
financement privé.
Le Président (M.
Auger) : M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : ...autre question : On va poser des questions ou on va retirer nos billes? Si le financement privé n'est pas là, qu'est-ce qu'on fait : on pose des questions et on va de l'avant, on comble la différence ou
on retire nos billes, le projet tombe?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Nous, on
commence par poser des questions. On agit selon les réponses, M. le Président, que je ne connais pas aujourd'hui.
Le Président (M.
Auger) : M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : Oui, M. le Président. Selon une étude, encore là, déposée en octobre dernier au ministère de la Culture, entre 2009 et 2013 le nombre de places
dans la grande région Québec—Chaudière-Appalaches
a augmenté de 3 %. Parallèlement à ça,
le taux d'occupation des spectacles professionnels payants — et là je vous cite l'étude, là — est passé de 69 % à 64 %. Donc, il y a eu une chute quand même
importante. La vente de billets, ça, c'est encore plus marqué, on passe de 63,4 % à 57,7 %. Donc, on voit
clairement, là, qu'il y a une diminution de l'achalandage puis l'achat de
billets dans les salles de spectacle.
Dans ce contexte-là, est-ce qu'il était prioritaire d'investir 30 millions
dans un autre théâtre d'une industrie qui voit son achalandage diminuer?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Je prends la logique du député de Peltrie, je la
prends, je l'applique. Je comprends de la logique du député de Peltrie
qu'on n'aurait dû pas investir sur le Grand Théâtre, parce que c'est une salle
de spectacle en même temps. Ça veut dire
qu'il ne voulait pas avoir le Colisée, si je comprends. Mais ce n'était pas la
version de Gérard Deltell avant, mais enfin on change avec le temps. Et
donc, si je comprends bien...
Une voix :
...
Le Président (M.
Auger) : Oui, juste un instant. M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : Je comprends que le ministre est mal à l'aise avec
la question, puis je pense qu'il est même mal à l'aise avec cet
investissement-là, lui personnellement. Ma question...
Des voix :
...
Le Président (M. Auger) : Juste un
instant! Juste un instant! Messieurs, juste un...
Une voix :
...
Le
Président (M. Auger) : M. le ministre, juste un instant. Juste un
instant. Premièrement, on va y aller à tour de rôle. C'est moi qui va accorder le droit de parole. Pour l'instant,
je reconnais le député de La Peltrie. M. le député de
La Peltrie.
M.
Caire :
Merci, M. le Président. Ma question, elle était très simple, elle ne concernait
pas le Grand Théâtre, elle ne
concernait pas le Colisée. Dans un contexte où, les salles de spectacle,
l'achalandage est en diminution, est-ce qu'il était prioritaire
d'investir 30 millions dans une nouvelle salle de spectacle, une salle de
spectacle qui n'existe pas?
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre.
M.
Hamad : M. le
Président, c'est une vue très limitée lorsqu'on regarde juste sur le nombre de
places. Honnêtement, là, c'est parce qu'on
ne regarde pas l'homme derrière le projet, on ne regarde pas les emplois créés,
on ne regarde pas l'envergure
internationale devant tout ça, là. Ça, là, il faut tenir compte. S'il me pose
la question : Est-ce que l'investissement
est gros, est important?, je réponds oui. Oui, mais nous souhaitons, avec cet
investissement-là, de rapporter après pour la région. C'est ça, notre
souhait, là, premièrement.
Deuxièmement, c'est un projet... Quand même, il
y a 17 millions qui sont investis par d'autres partenaires : 10 millions, privé; 7 millions, la ville
de Québec. Et, lorsque je regarde aussi, il y a 23 emplois à temps complet
actuellement, il va y avoir
60 emplois à temps plein pour une période de 18 mois, pendant la
construction, et 42 emplois, plus tard, qui vont être là. Alors, si je regarde les impacts sur l'économique... Le
seul point qu'on peut s'entendre : c'est gros. C'est vrai, c'est 30 millions, c'est beaucoup.
Mais, lorsqu'on regarde les retombées après, puis je ne regarde pas le nombre
de places, je regarde plutôt qu'est-ce que ça donne, moi, je pense que
c'est important. Puis l'autre...
Le Président (M. Auger) : M. le
député... M. le ministre.
M.
Hamad :
... — excusez-moi,
M. le Président, mais juste terminer — on l'avait promis. Puis il sera très content
aujourd'hui de le dire : Bien, vous
l'avez promis et vous ne l'avez pas fait. Alors là, pour une fois, il ne peut
pas dire ça. Donc, on l'a promis puis on le fait.
Le Président (M. Auger) : M. le
député de La Peltrie.
• (10 h 20) •
M.
Caire :
Oui, M. le Président. J'aurai l'occasion de revenir aussi sur quelques
promesses qui ont été faites par le député de Louis-Hébert, qui ont
l'air à être moins urgentes à remplir.
Mais une petite dernière question, parce que,
visiblement, on ne s'entendra pas, là. La rentabilité... J'imagine que vous avez fait une étude d'impact avant
d'investir 30 millions puis en nous disant : Il va y avoir une
rentabilité. Vous avez fait une étude
d'impact, donc, vous avez des chiffres, des études, des évaluations. Moi, ce
que je vois, là, c'est que l'achalandage
baisse, puis vous, vous me dites : Oui, mais, pour ce théâtre-là
spécifiquement, ça va être complètement le contraire, là. Lui, il va faire de l'argent puis ça va être rentable.
Donc, j'imagine que vous vous basez sur une étude d'impact et de faisabilité pour affirmer quelque
chose de semblable, parce que les souhaits, c'est bien le fun, mais, tu sais,
il faut être un petit peu plus sérieux que ça quand on investit
30 millions.
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre.
M.
Hamad :
Oui, M. le Président, ce projet-là, les crédits... ce projet-là... Parce qu'au
début j'étais gentil, là, j'essaie de
répondre, donner des informations. Là, il me parle des détails du crédit de ce
projet-là. Ça, ça relève du ministère de la Culture, et je l'inviterais d'aller
parler à sa collègue Mme Samson pour poser les questions de détail à la
ministre de la Culture, parce que ça
ne relève pas de nos crédits. Ça fait que, selon le règlement, ils ne sont pas
dans nos crédits. J'ai répondu au maximum possible dans l'information.
Le reste, bien, il peut demander à la ministre de la Culture dans ses crédits.
Le Président (M. Auger) : M. le
député de La Peltrie.
M.
Caire :
Oui, sauf qu'on s'attend d'un ministre de la Capitale-Nationale qu'il s'assure
que les investissements sont faits aux bons endroits.
Ceci étant dit, revenons...
M.
Hamad : ...
Le Président (M. Auger) : Juste un
instant, avant, messieurs...
M.
Caire : Revenons,
revenons...
Une voix : ...
Le
Président (M. Auger) : Messieurs, juste un instant. M. le député de
La Peltrie, vous avez la parole.
M.
Caire :
Revenons à une autre promesse qui a été faite : l'étude d'un troisième
lien entre la rive nord et la rive sud. Ça
aussi, c'est une promesse qui coûte 5 millions et pour laquelle le
ministre des Transports a dit : Non, je n'ai pas 5 millions.
Alors
là, on a 30 millions pour un théâtre, mais on n'a pas 5 millions pour
une étude sur un troisième lien, puis, à mon avis, là, s'il y a une congestion quelque part, là, ce n'est pas aux
guichets des salles de spectacle, c'est sur les routes de Québec.
Donc,
encore là, j'aimerais ça savoir qu'est-ce qui arrive avec cette promesse
libérale. Quand sera-t-elle réalisée et pourquoi ne l'est-elle pas
maintenant alors que c'est clairement une priorité pour la région?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : On est dans la période de correction. Le ministre
des Transports n'a jamais dit non, en passant, là, premièrement.
Deuxièmement... Sors ce que tu veux, c'est la réponse. Et, deuxièmement...
Le Président (M.
Auger) : ...vous adresser à la présidence, s'il vous plaît.
M.
Hamad :
Oui, oui. La même chose à lui, là.
Le Président (M.
Auger) : Oui, mais ça va aux deux, à mes deux collègues.
M.
Hamad : Bien, sincèrement, je m'ennuie de M. Deltell,
je m'ennuie de M. Dubé, je m'ennuie de Mme Anglade, je
m'ennuie de Georges...
Des voix :
...
Le Président (M.
Auger) : Juste un instant. S'il vous plaît!
Des voix :
...
Le
Président (M. Auger) : Oui, je le sais, mais c'est parce que j'entends
des voix également à ma gauche. C'est pour l'ensemble des participants.
Pour moi aussi, c'est le fun lorsque c'est une personne à la fois qui parle.
M.
Hamad :
...nous avons dit que l'étude va être faite durant le mandat et nous allons
le faire.
Le Président (M.
Auger) : M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : Alors, vous aimez ça, citer Christian Dubé? On va
faire ça. Question qui a été posée en Chambre par Christian Dubé, réponse du ministre : «...
avant d'engager 5 millions [...]sur la carte de crédit des
Québécois... — a dit
le ministre des Transports. Je suis
convaincu que mes collègues ne veulent pas aller là, et [nous,] nous n'irons
pas là.» Bon. Si ça, ce n'est pas non, qu'est-ce que c'est?
Donc,
je repose ma question : Comment se fait-il qu'on a 30 millions pour
un théâtre, où il n'y a pas de congestion, mais on n'a pas 5 millions pour une étude d'un troisième lien,
alors que les automobilistes de Québec ragent à tous les matins parce
qu'ils sont pris dans le trafic?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : C'est sûr que, s'il va y avoir du succès pour le
Grand Théâtre ou succès pour Le Diamant, il va y avoir la congestion
pour que les gens qui rentrent dans la salle...
Le Président (M.
Auger) : M. le député de La Peltrie.
M.
Caire :
Bien, M. le Président, est-ce que j'entends que c'est ça, la réponse du
ministre?
Le Président (M.
Auger) : Bien, c'est ce que j'ai entendu, là.
M.
Hamad : M. le Président, on a dit, je répète : Le
mandat va être réalisé... l'étude va être réalisée durant notre mandat,
et on va le faire.
Le Président (M.
Auger) : M. le député de La Peltrie.
M.
Caire :
Bien, M. le Président, outre le fait qu'on puisse se questionner sur les
priorités du gouvernement, puis c'est
ça aussi qui est ma question, je veux dire... Le député de Louis-Hébert,
ministre responsable de la Capitale-Nationale devrait indiquer à ses
collègues du Transport et de la Culture quelles sont les priorités à Québec.
Et
moi, je repose ma question : Est-ce que, selon lui, là, lui qui est à
Québec, là, puis qui nous fait son large bilan, est-ce qu'il pense
vraiment que la priorité pour les gens de Québec, c'était un théâtre plutôt
qu'une étude sur un troisième lien
concernant un pont, M. le Président, le pont de l'île, 450 millions, pour
lequel cette année ou l'année prochaine on va mettre 1 million à 2 millions juste pour le patcher, là?
Parce qu'on sait que c'est fini, là, on sait que le pont de l'île doit
être remplacé, 450 millions, puis là on n'a pas cinq... juste, oui,
patcher, oui, patcher, M. le Président.
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre...
M.
Caire : Puis on n'a
pas...
Le Président (M. Auger) : Ah! M. le député
de La Peltrie.
M.
Caire :
Oui, non, juste pour compléter. Juste les réparations pour essayer de maintenir
ça, là, ça couvre les frais d'une étude.
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre.
M.
Hamad :
M. le Président, c'est dangereux, ce qu'il vient de dire. Puis je comprends que
le monde ne peuvent pas faire
confiance à ces gens-là, là. Patcher un pont, M. le Président, patcher, penser
que la sécurité, c'est du patchage. Il
pense que de prendre l'entretien... faire l'entretien d'un pont existant, c'est
du patchage. C'est facile à dire, M. le Président. Un pont, là, avant de le rénover, avant de le
rebâtir à nouveau, il y a des travaux de réparation. De la façon que ça marche,
M. le Président, on inspecte les
infrastructures. S'il y a de l'entretien à faire, on le fait. S'il y a des
réparations à faire, on le fait.
Puis, quand la vie utile est terminée, on commence à faire des études pour
faire un autre pont. Mais un pont, M. le Président, ça ne se fait pas en cinq minutes, là. Pendant qu'on est en
train de préparer l'autre pont, on maintient le pont existant puis on
maintient la sécurité du pont pour les citoyens. C'est ça qu'on est en train de
faire, là. Ça, il appelle ça patchage. C'est
sécurisant, M. le Président, pour les citoyens qui passent sur le pont tous les
jours, les citoyens de mon collègue, là, la députée de Charlevoix. C'est
sécurisant de voir la CAQ dire : On patche le pont.
Le Président (M. Auger) : M. le
député de La Peltrie.
M.
Caire :
Bien, M. le Président, lorsqu'il était ministre des Transports, lui-même disait
que, dans un horizon de 10 ans,
ça prenait un pont neuf. Il disait ça en 2009. Faites le calcul, M. le
Président, combien de temps il reste, là, il va se rendre compte que...
Une voix : ...
M.
Caire : Bien, c'est
ça.
Le Président (M. Auger) : ...messieurs,
juste une personne à la fois.
M.
Caire : Alors, M.
le Président, on va investir 450 millions sans se poser la question :
Est-ce qu'il y aurait possibilité de faire
un troisième lien rive nord-rive sud?, parce que le ministre des Transports
dit : Je n'ai pas d'argent pour ça. Pendant ce temps-là, oui, on va faire
des réparations sur le pont de l'île, dont la durée de vie utile est pas
mal atteinte, et là l'argent qu'on va
investir là-dedans... Puis ce n'est pas de l'argent qu'on a pour regarder en
avant, faire un travail qui va
correspondre aux besoins de transport de la région de Québec — et je reviens avec ce que je disais — mais on a 30 millions pour un
théâtre. Moi, je veux juste savoir les priorités du ministre pour Québec. Elles
sont où, là?
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre.
M.
Hamad : Nous, on
peut faire deux choses en même temps, hein, ce que la CAQ n'est pas capable.
Avant, Christian Dubé était capable, Gérard
Deltell était capable. Première chose, je reviens encore une fois, M. le
Président, ce n'est pas compliqué,
là, c'est : on a dit qu'on va faire l'étude, on va la faire, l'étude. Et
en même temps ce n'est rien qui
empêche qu'on continue à maintenir la situation sécuritaire du pont de l'île
d'Orléans, M. le Président. Ce n'est pas un qui n'empêche pas l'autre,
là, et on va le faire. Puis il peut me répéter 1 000 fois...
Puis la priorité de la région de Québec, je vais
lui dire, moi, M. le Président, puis il peut le transmettre à sa candidate dans Chauveau... Parce que prendre deux
autoroutes à 250 kilomètres pour arriver ici, c'est loin pour comprendre
les réalités dans le comté de Chauveau, M.
le Président. C'est bon de l'expliquer, c'est quoi, les priorités. Nous autres,
nos priorités, c'est l'économie dans la
région, c'est l'emploi, c'est le développement de la région. Et tout ce que
nous faisons actuellement... Et, M. le Président...
Le Président (M. Auger) : M. le
député de La Peltrie.
M.
Hamad : ...il ne
peut pas être contre qu'on veut équilibrer le budget, M. le Président. Mais je
comprends aujourd'hui, ils l'ont lâché. Depuis que Christian Dubé est parti,
ils n'en parlent plus, de ça. Je comprends qu'ils ont laissé l'équilibre budgétaire de côté, je
comprends tout ça, M. le Président, mais c'est important de dire à la madame
qui est à 300 kilomètres de Québec, c'est quoi, la priorité de
région, là.
Le Président (M.
Auger) : Oui, M. le député de La Peltrie.
M.
Caire : On va laisser les électeurs de Chauveau déterminer
qui est le plus à même de défendre leurs priorités. Peut-être que le
ministre n'aimera pas le résultat, finalement. Mais, ceci étant dit, M. le
Président, je comprends... je comprends...
Une voix :
...
Le Président (M.
Auger) : Une personne à la fois. J'ai reconnu le député de
La Peltrie.
M.
Caire : Je comprends que le mandat se termine en 2018. Donc,
d'ici 2018, il y aura une étude de faisabilité pour un pont qui aurait dû, si le ministre avait respecté sa parole, ce
qui ne sera probablement pas le cas, être livré en 2019.
Le Président (M.
Auger) : ...M. le député de La Peltrie, à ne pas imputer des...
M.
Caire : Bien, imputer des motifs, M. le Président... Comment
voulez-vous faire une étude de faisabilité en 2018...
Le Président (M.
Auger) : M. le député de La Peltrie, je vais vous demander de
continuer, s'il vous plaît.
M.
Caire : Le ministre nous a dit : Il faut livrer le pont
en 2019. Il vient de le répéter, puis il dit : D'ici la fin du mandat. Le mandat se finit en 2018. Donc, si on
fait l'étude en 2018... Parfait, je vais lui poser la question : Si vous
faites l'étude de faisabilité en 2018, pensez-vous être capable de
livrer le pont en 2019?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad :
Parce qu'il a dit tantôt que... laisser les citoyens de Chauveau décider. La
vente des cartes s'est terminée hier dans le
futur comté de M. Deltell, c'est pour ça, aujourd'hui, le député de
La Peltrie est ici, parce qu'il a été occupé toute la semaine, vendre
des cartes pour l'adversaire de Gérard Deltell.
Le Président (M.
Auger) : ...M. le ministre, s'il vous plaît! M. le ministre.
M.
Hamad :
On est contents de le voir aujourd'hui, parce qu'il a terminé son travail.
Le Président (M. Auger) :
M. le ministre, s'il vous plaît! On revient, on revient.
M.
Hamad : Et alors, s'il y a quelqu'un qui se mêle des gens de
Chauveau, c'est le député de La Peltrie, hein, il est en train de
vendre des cartes contre le député... l'ancien député Gérard Deltell.
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre. M. le ministre! M. le ministre, on revient
sur le sujet.
• (10 h 30) •
M.
Hamad : Alors, on revient. Lorsqu'on a parlé de 2019, M. le
Président, 2019, là, c'est un projet de pont. Encore une fois, on répète, ça prend des études, ça prend
après ça une étude de faisabilité.
Par la suite, il y a l'approbation pour être sûr qu'on va
respecter les coûts, et par la suite, M. le Président, on va en appel d'offres,
et après ça on fait les réalisations des projets. Une fois que le projet est
réalisé, c'est dans quelques années.
Le Président (M.
Auger) : M. le député de La Peltrie, vous avez encore
2 min 30 s à votre disposition.
M.
Caire : Je n'ai
pas eu de réponse à ma question, si
le pont serait livré en 2019, là. Tout le monde s'est scandalisé de dire
que moi, je pense qu'il n'était pas capable, mais il ne m'a pas dit : Oui,
oui, vous pouvez compter sur moi.
Ceci étant dit, je
vais aborder mon dernier sujet, qui est l'autoroute Henri-IV. Hier, on a eu des
déclarations extrêmement surprenantes de la part du ministre des Transports qui
nous disait : Écoutez bien, là, les évaluations, c'est bien beau, mais, si vous voulez avoir le coût final d'un projet,
il faut attendre la facture finale, là, puis, s'il y a une différence entre les évaluations puis la facture
finale puis que, là, ça sème de la controverse, bien, on va arrêter de faire
des évaluations, ça ne donne rien de faire
des évaluations. Ça, c'est le gars qui est supposé nous livrer un pont,
d'ailleurs, en passant, qui a dit ça. C'est aussi celui qui est
responsable de l'élargissement de l'autoroute Henri-IV.
Donc,
moi, je voulais savoir : Sur le projet, qu'on estime à 440 millions,
est-ce que le ministre peut nous dire il va y avoir combien d'avenants,
il y a combien de réserves puis est-ce qu'on va avoir aussi des dépassements de
coûts de 1,1 milliard là-dedans? Est-ce
que le 440 millions, c'est juste une évaluation à laquelle on ne doit pas
se fier, puis on saura ce que ça coûte quand on aura la facture finale,
ou c'est un petit plus sérieux que ça?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre, vous avez encore 1 min 30 s
pour répondre.
M.
Hamad :
À la lecture du C.V. du député de Peltrie, M. le Président, je constate qu'il a
besoin d'un cours en gestion de
projet, parce que j'ai constaté qu'il n'a jamais géré un projet dans sa vie,
donc... Puis aujourd'hui il nous donne des leçons dans la gestion de
projet. Alors, on va lui dire comment ça marche.
Premièrement,
étude de besoins. On fait une étude de besoins, voir combien de monde qu'on a
besoin, est-ce que l'autoroute
suffit, quelle situation du... de l'autoroute. Après ça, M. le Président, on
fait une étude de faisabilité. Par la suite,
M. le Président, il y a des autorisations, on fait une estimation budgétaire,
évaluation de projet préliminaire. Par la suite, M. le Président, s'il y a une autorisation d'aller de l'avant, on
va faire une autre étude approfondie qui nous permet de voir
l'avancement... En fait, on fait une étude d'ingénierie avancée qui nous permet
de donner une bonne idée de l'envergure du
projet. Par la suite, M. le Président, il y a une autorisation selon la
politique des projets gouvernementaux qui est appliquée par le Conseil
du trésor pour 40 millions et plus.
Une voix : ...
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre, veuillez poursuivre, s'il vous plaît.
M.
Hamad : Et donc voici toutes les étapes qu'on fait, voici
toutes les étapes. Là, j'ai arrêté pour donner le temps, là. C'est une
des étapes qu'on fait pour arriver à estimer un projet et, par la suite, aller
en appel d'offres.
Le Président (M. Auger) : Merci.
10 secondes, rapidement.
M.
Caire :
Non, mais je constate qu'encore une fois, sur les vraies questions, il n'y a
pas de réponse. Je comprends que les miennes ne sont pas écrites par son
cabinet, donc c'est plus embêtant d'y répondre.
Le Président
(M. Auger) : Merci, M. le député. Nous allons poursuivre avec la
partie ministérielle, et je reconnais le député de Jean-Lesage pour un
bloc d'échange d'une durée maximale de 20 minutes.
M. Drolet :
Merci, M. le Président. Mais je continue, en fait, où on était tout à l'heure,
à la fin de mon bloc, pour parler de
place Dalhousie, en fait, qui a été tout simplement annoncée dans le budget de
2014, auquel... Naturellement, c'est
un projet, au total, de 40 millions, près de 31 millions du gouvernement
du Québec et 8 millions de la ville de Québec. Les débuts des travaux, d'ailleurs, doivent se...
ça pourrait commencer à l'automne pour se terminer, en fait, au
printemps 2017.
Alors, déjà
une belle programmation en vue, une amélioration importante, naturellement,
pour les croisiéristes, parce que
tous les bateaux de croisière, plusieurs sont prévus... qui sont ajoutés pour
cette importante arrivée-là en 2017. Puis,
vous savez, l'importance des bateaux de croisière ici, au port de Québec, on peut
se demander à quel point ça peut être important pour l'économie, parce
qu'un port situé aussi près du centre-ville que ça, ce n'est pas fréquent.
Alors, c'est assez important pour les
retombées économiques du comté de ma collègue, entre autres, parce qu'on le
connaît bien. Parce que, moi, j'ai
travaillé beaucoup dans la restauration à ce niveau-là. Alors, l'importance de
ça, c'est important pour, naturellement, la capitale nationale.
À ça vient de
s'ajouter cette semaine le projet du port de Québec lui-même, une amélioration
importante à venir, de 90 millions, proposée. D'ailleurs, le gouvernement
du Québec s'est engagé, la ville de Québec s'est engagée, il reste le fédéral à venir, mais je crois bien qu'avec
l'importance de ce projet-là, la mise en valeur de ce coin-là... Je crois bien
que ça devrait arriver pour être en
mesure d'être capable de trouver un point d'adon à ce merveilleux site, qui va
faire en sorte, en plus, de donner
aux citoyens de Québec, avec... naturellement, on parlait tantôt de la promenade
Samuel-De Champlain et tout ça, une importance à cela.
Alors, j'aimerais, M. le ministre, que vous nous
parliez un petit peu davantage de ça, de cette avenue-là, potentielle, de place
Dalhousie.
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre.
M.
Hamad :
En fait, c'est un projet important, un autre projet important, M. le Président,
pour la région de Québec, et c'est un
projet qui va correspondre aux Grands voiliers
en 2017, ici, dans la région de Québec. C'est l'anniversaire,
150e anniversaire, aussi du Canada... et dans l'éventuel des Grands
voiliers.
Donc, c'est
le stationnement, actuellement, qui est en face du Musée de la civilisation et
c'est un projet que l'objectif,
c'est l'aménagement pour recevoir les
voiliers. Et, comme vous l'avez bien dit, M. le député de Jean-Lesage, vous savez, c'est la suite
de plusieurs projets. Comme aussi le député
de Montmorency l'a mentionné,
c'est plusieurs projets que nous avons réalisés. Alors, cette semaine,
il y avait l'annonce de la croisière aussi, les croisières à Québec,
35 millions du gouvernement du Québec,
et c'est tout autour de l'entrée de la ville de Québec... a été mentionné dans
l'ancien budget du Parti québécois. Il faut le dire aussi, il était mentionné. C'est un projet qui faisait
la priorité des deux. Si ma mémoire est bonne, M. Bachand, notre collègue, il
l'a mentionné dans son budget aussi, dans l'autre
budget de... Je ne suis pas sûr, là, mais je ne vais pas prendre un engagement là-dessus.
Alors, maintenant, M. le Président, la Société québécoise d'infrastructures et la Commission de
la capitale nationale travaillent ensemble pour faire les travaux, réaliser les travaux.
Évidemment, il y a des travaux de stationnement et aménagement qui vont être
beaucoup, maintenant, en tout cas, plus beau que ce qu'on a aujourd'hui.
Et évidemment il y a une contribution de la ville de Québec aussi.
Ce qui est nouveau aujourd'hui,
c'est : le 21 avril dernier, on a procédé au lancement de concours,
parce qu'on se posait la question :
Quel nom qu'on veut donner? Puis on veut que la population de Québec participe.
Et, dans cette participation-là, on veut que les gens s'approprient cette
place-là. Et la Commission de la capitale nationale, elle a organisé un concours, Une place à
nommer, et il y a eu une collaboration de
Radio-Canada et d'autres partenaires qui étaient
avec la Commission de la capitale nationale. Il y a un site Web, M. le
Président, et c'est important de le noter parce que le concours est encore en marche. Et c'est un site Web, c'est www.uneplaceanommer.com.
Alors, les gens peuvent envoyer des suggestions de nom, donc, pour la place Dalhousie.
Et un fait intéressant et très surprenant, mais c'est très intéressant, on est rendus juste... Ça ne fait pas une
semaine encore, M. le Président, on est rendus à 570 suggestions de
nom. Alors, ça veut dire que les gens sont intéressés.
Et nous avons nommé un
jury qui va étudier les propositions. Alors, c'est des gens très connus à
Québec : Jean Provencher, le fameux historien et auteur; M. Etienne
Talbot, directeur Développement et de la promotion de la Commission de la capitale nationale du Québec; Mme
Chantale Émond, directrice Arts et patrimoine, Service de la culture de la ville de Québec;
Mme Catherine Lachaussée, animatrice à Radio-Canada; et Mme Julie Gagnon,
directrice de la diffusion, de la mise en marché du Musée de la
civilisation.
Et,
évidemment, c'est en collaboration avec la ville de Québec comme partenaire. Le
jury va choisir les propositions finalistes selon les critères
précis : l'originalité du nom du lieu, le lien avec le lieu, et le respect
des règles d'écriture toponymiques, et l'exclusion des noms des personnes vivantes
ou décédées depuis moins de 10 ans ainsi que des noms d'entreprise. Alors, dans un second temps,
de 18 mai au 24 mai, les propositions retenues seront présentées sur
le site Web du concours, et la population
sera invitée à voter pour sa proposition préférée. Le nom ayant obtenu le plus
grand nombre de votes sera déclaré grand
gagnant et sera retenu comme toponyme pour la nouvelle place publique, puis
l'annonce des gagnants se fera en juin.
Et,
à ce jour, plus de 575, comme j'ai dit tantôt, propositions... C'est très
intéressant de voir, rapidement... J'étais agréablement surpris qu'on ait eu autant... Alors, je suis
convaincu que les suggestions feront preuve d'originalité et seront d'une grande qualité. Il sera fort
intéressant d'en constater les résultats sous peu. Bonne chance aux
participants et merci aux membres du
jury pour leur implication. À terme, avec la réalisation de ce projet, la ville
de Québec pourra rivaliser avec
l'élite mondiale de la croisière, et c'est toute la région de la
Capitale-Nationale, et la population de Québec, qui pourra en profiter.
Et donc c'est un projet important, M. le Président, et on veut la participation
du public.
Je
reviens aux réalisations, quand même, de la région de Québec, M. le Président.
Et je me souviens, moi, le député de Peltrie, à un
moment donné, il parlait de
l'Hôtel-Dieu puis le projet, qu'on doit l'aménager, à L'Enfant-Jésus. Vous
vous rappelez de ça. Puis, vous, je pense
que vous avez la même opinion aussi comme député de Jean-Lesage, d'amener le projet chez vous
puis l'impact. Et la décision est prise maintenant, c'est une grande
décision importante, M. le Président,
de l'amener là. Puis actuellement nous travaillons sur la faisabilité du
projet, c'est-à-dire les démarches de gestion de projet encore, c'est-à-dire l'étude de faisabilité, faisabilité technique,
l'évaluation des coûts. On va plus loin dans les études,
on fait une évaluation, parce que
plus qu'on avance dans l'évaluation des coûts, plus qu'on s'approche d'un estimé plus
près des projets.
• (10 h 40) •
Une voix : ...
Document déposé
Le
Président (M. Auger) : Oui,
juste un instant. Avant de continuer, je vais déposer le document
qui a été demandé, le document de...
du... voyons! du député de La Peltrie. Donc, document déposé. Oui, M. le
député de Jean-Lesage, vous voulez poursuivre?
M. Drolet : J'ai terminé.
Merci, M. le Président.
Le Président (M. Auger) : Vous avez
terminé?
M. Drolet : Oui, c'est ça.
C'est le ministre...
Le
Président (M. Auger) : Donc, nous allons poursuivre avec le député de
Vanier-Les Rivières. M. le député.
M.
Huot : Merci. Merci, M. le Président. Salutations à tous les
collègues. Ça me fait grand plaisir d'être ici encore une fois, cette
année, pour les crédits Capitale-Nationale.
Je vais
revenir un peu sur l'échange qu'il y a eu tantôt avec le député de La Peltrie,
il va me le permettre gentiment. Il
se posait des questions sur les priorités de notre gouvernement, et je pense
que je vais avoir l'occasion d'en parler, de démontrer, par juste les actions des dernières semaines et des derniers
mois, c'est quoi, les priorités, les priorités de notre gouvernement.
Mais j'ai envie de lui dire en toute
amitié : Moi, je me poserais peut-être des questions sur les priorités de
son propre parti politique aussi, M. le Président. On a toujours parlé de
l'atteinte de l'équilibre budgétaire, les finances publiques, c'est important. On le fait, ils ne sont pas d'accord. Et il
connaît aussi ma sympathie à certaines idées adéquistes qu'il a pu y avoir par le passé. Donc, le symbole
adéquiste à Québec était très, très fort, bon, je pense qu'on en convient tous
que les racines étaient quand même
importantes à Québec. Et je me poserais peut-être des questions sur la
montréalisation, tranquillement, qui
se fait de son parti politique, qu'on déplace les centres de décision et les
choses importantes vers la région de Montréal, vers le 450. Et la preuve de ça, on va chercher,
pour remplacer Gérard Deltell, quelqu'un dans la région de Montréal.
Moi, je trouve que le symbole...
Une voix : ...
M.
Huot : 300 à peu près? Donc, moi, je trouve que le symbole est très
fort sur cette montréalisation de son parti politique, M. le Président.
Donc, c'était ma première parenthèse.
Moi, je
voulais parler... On a un très bon bilan, je dirais, à Québec. On l'a vu par le
passé, dans les dernières années, plusieurs
milliards investis dans les 10, 12, 15 dernières années dans la région de
Québec. Ça a été fait parce que, je dirais, on a réussi à prioriser, en bonne partie. Les trois ordres de
gouvernement, ça fait plusieurs années qu'ils s'entendent très bien dans la région de Québec. On s'entend rapidement
sur les priorités, donc c'est plus facile de faire avancer les projets. Très
bonne collaboration avec la ville de Québec, avec le gouvernement fédéral qui,
peut-être, on l'espère — on
aura M. Deltell qui collaborera avec nous — va peut-être faire en sorte
que ça ira encore mieux.
Donc, un bon
bilan en transport, en infrastructures, même en éducation, dans nos
infrastructures en éducation, dans nos
écoles. En économie, c'est assez clair, le développement économique dans la
ville de Québec, ça a été extraordinaire
dans les dernières années. Ça continue. Ça continue d'aller très, très bien.
L'emploi, ça va excessivement bien,
taux de chômage très, très bas, plusieurs milliers d'emplois créés dans la
région de Québec. Ça va bien en termes de sport aussi, on peut dire
même. Les succès sportifs de la ville de Québec sont assez importants.
Et, je vous
dirais même, on aura, dans les prochains jours ou prochaines semaines...
J'étais, au nom du ministre de la Capitale, cette semaine, à l'annonce
d'une aide financière du gouvernement du Québec pour l'organisation de la coupe
Memorial 2015, qui a lieu en mai, dans quelques semaines. Ça, comme retombées
économiques, ça... et ça fait partie des
priorités de notre gouvernement de faire des investissements de ce type-là, qui
ont des retombées économiques importantes.
Et c'est assez incroyable, ce que ça va faire pour la région de Québec, pour
tout le tourisme, pour toute la visibilité
de la région de Québec, le tournoi de la coupe Memorial, auquel nous irons sans
doute assister à quelques matchs. Donc, un investissement comme ça, ça
montre la priorité dans le sport.
On a beaucoup de fierté au succès de nos équipes
sportives. Même moi, j'ai annoncé, il y a quelques mois, avec l'ancien ministre Bolduc, un investissement de...
c'était un investissement global de 2,6 millions à l'école secondaire
Vanier pour un terrain multisport. Donc, on voit la priorité qui est accordée
aux activités sportives ou au développement de nos jeunes dans nos
écoles aussi, et par le sport.
Des voix : ...
Le Président (M. Auger) : Messieurs!
Messieurs! S'il vous plaît!
M. Huot : Je pense que c'est moi qui
ai la parole, hein?
Des voix : ...
Le Président (M. Auger) : Messieurs!
Des voix : ...
M. Huot : Non, non. Moi, je ne suis
pas dans les... Non. Moi, je...
Des voix : ...
Le
Président (M. Auger) : Juste
un instant, s'il vous plaît! À l'ordre! Merci. Merci beaucoup. La parole est
au député de Vanier-Les Rivières. M. le député.
M.
Huot : Oui. Et, en plus,
j'étais en train de parler de mon comté, de quelque chose qui me tient vraiment
à coeur, M. le Président. Donc, un investissement majeur de
2,6 millions, c'est 850 000 $ du gouvernement du Québec pour un terrain
multisport à l'école secondaire Vanier, qui va aider. Et surveillez bien cet après-midi,
il y aura une autre annonce sur la mobilisation entourant l'école secondaire
Vanier pour les prochaines années, vous allez avoir de belles surprises.
Donc, j'invite tout le monde à regarder ça,
à suivre ça cet après-midi, 14 heures, à l'école secondaire Vanier, très
belle annonce qui s'en vient. Donc, des investissements gouvernementaux,
mais aussi qu'on a faits...
Je donne
l'exemple dans le sport, mais il y a eu des investissements privés aussi. Parce
qu'il y a une confiance qui s'est
installée à Québec, avec l'aide du gouvernement, oui, mais avec nos PME, nos
grandes entreprises aussi. On a eu beaucoup
d'investissements. Le secteur Lebourgneuf, qui est chez nous, des
investissements incroyables, des investissements, au départ, publics pour le prolongement de
l'autoroute Robert-Bourassa, mais qui ont amené un développement après,
par la suite, donc des investissements privés qui sont là, des investissements
gouvernementaux qui continuent.
Juste dans
les dernières semaines, là, le ministre de la Capitale annonce une aide d'un
peu moins de 400 000 $, c'est-à-dire
une aide globale de 400 000 $, 274 000 $ du gouvernement du
Québec, pour l'expansion de l'entreprise OVH, qui est arrivée ici. On a parlé de 360 millions pour le réseau routier
de la Capitale-Nationale. J'ai annoncé, au nom du ministre, une aide de
plus de 50 000 $ au Pentathlon des neiges, qui a des retombées
économiques importantes aussi. Dans nos écoles, pas loin de 2 millions dans les écoles de
Louis-Hébert. Moi, c'est près de 4 millions dans les écoles du secteur chez nous. J'ai inauguré récemment le
centre communautaire Lebourgneuf. Donc, c'étaient des investissements
publics qui ont un impact important.
Et, dans le
dernier budget, on veut que Québec continue à bien aller, on a mis des mesures,
dans le dernier budget, qui sont quand même très importantes. Mon collègue a
parlé du port de Québec, on a parlé de Dalhousie, du terminal de croisière. Il
y a un fonds aussi qu'on a annoncé dans le dernier budget, 15 millions de
dollars en capital de risque pour des entreprises technologiques de l'ensemble
du Québec, mais qui va être situé à Québec, dans Saint-Roch, dans
Le Camp, l'incubateur-accélérateur technologique. Donc, c'est
Investissement Québec qui est responsable de ça. Mais 15 millions ici. Il y a un 15 millions supplémentaire
aussi pour développer la propriété intellectuelle québécoise dans le jeu
vidéo, annoncé dans le dernier budget.
Ça, c'est pour
l'ensemble du Québec, mais on s'entend que la ville de Québec peut aller tirer
une bonne part de ces montants-là,
parce qu'on a quand même une expertise. Donc, il y a un 15 millions
supplémentaire aussi dans d'autres activités
pour favoriser l'émergence du capital de risque, autre que le 15 millions
de fonds pour la ville de Québec... à l'ensemble
du Québec, un 15 millions. Nos entreprises qui ont besoin de capital de
risque, il y en a beaucoup, il y en a beaucoup aussi à Québec.
Il y a quelque chose qui a été rajouté dans le
dernier budget, des bonnes mesures aussi qui profitent à nos entreprises, qui profitent directement aux gens de
Québec, c'est le crédit d'impôt pour la production de titres multimédias.
Très populaire aussi ici, le fameux CDAE, le
crédit d'impôt au développement des affaires électroniques, bonifié pour
nos entreprises. Si vous parlez à vos entreprises technos ici, à Québec, ils
vont vous dire à quel point le CDAE, c'est important. Il y a peut-être des
améliorations à faire, d'un autre côté, sur la lourdeur, l'allègement
réglementaire, il y a peut-être quelque
chose à faire sur cette question-là, mais c'est majeur aussi. Dans le dernier
budget, ça, que ça a été annoncé, augmentation
de ça. On a eu des mesures pour favoriser l'intégration des technologies de
l'information dans nos PME manufacturières.
Ça va profiter aussi. Moi, j'ai des parcs technologiques chez nous, je vous
dirais, j'ai des entreprises manufacturières,
j'ai des entreprises de proximité. On en a, on a plein d'entreprises ici, à
Québec, qui vont en profiter. On a
rajouté des montants aussi pour les outils de commerce électronique, c'est une
phase II de PME 2.0. Donc, une série de mesures qui sont là
qui vont profiter à nos entreprises de la ville de Québec, des mesures spécifiques
à la ville de Québec.
Donc, ça nous
fait un très bon bilan des dernières années, plusieurs milliards. Je ne sais
pas si le ministre a le calcul global
de combien a été investi dans les dernières années dans la ville de Québec, la
région de Québec, mais moi, je veux entendre
le ministre sur, lui, ses perspectives pour les prochaines années. Est-ce que
Québec va continuer encore à aller chercher
des milliards, à aller chercher ces montants, sa part du lion? Moi, je veux
qu'on continue, la ville de Québec... Si
on continue à bien prioriser, les trois ordres de gouvernement ensemble, il n'y
a pas de raison pour qu'on n'en ait pas encore une bonne part, des investissements. C'est important. Ça va bien
à Québec, il faut que ça continue à aller bien, on veut que ça aille
encore mieux.
Donc, je veux
entendre le ministre un peu sur ce bilan-là des montants qu'on a eus puis
combien, lui, il viserait qu'on ait
dans les prochaines années. Qu'est-ce qu'on veut faire? Est-ce qu'on va
maintenir le plein-emploi, selon lui,
à moyen terme aussi? Et combien il pense
qu'on est en mesure d'aller chercher, dans les prochaines années, d'investissements dans la région de Québec,
d'ici cinq ans?
• (10 h 50) •
Le
Président (M. Auger) : M. le ministre, en vous rappelant qu'il reste à peu près 2 min 30 s à
ce bloc d'échange.
M.
Hamad : Merci
beaucoup. Je veux remercier mon
collègue député de Vanier-Les
Rivières de faire le bilan du budget
et des réalisations, M. le Président, il a très bien fait ça. On voit sa
compréhension des dossiers de la région et surtout aussi la démonstration combien qu'on est en train
de travailler pour développer des entreprises de la région. Et là ce qu'on
voit, M. le Président, juste une... Tu sais,
là, il y a à peu près 440 000 personnes actives sur le marché du
travail à Québec aujourd'hui...
mettons, ces temps-ci, et, depuis à peu près 12 ans, 12, 13, 14 ans,
il y a 100 000 personnes sur le marché de l'emploi au Québec... à Québec, de plus. Il y a
100 000 personnes à Québec depuis à peu près 12, 13 ans, et ça,
M. le Président, c'est à peu près
25 % de nombre de monde aujourd'hui, c'est-à-dire 100 000 sur
400 000. C'est énorme, M. le Président. Puis ce n'est pas fait par
hasard, ça, là, là. Ce n'est pas parce qu'on a tout... Parce qu'il y a eu des
efforts énormes, M. le Président. Tantôt, je
parlais des investissements privés, les investissements gouvernementaux,
3,9 milliards, 5 point quelques milliards d'investissement privé
dans la région.
La dynamique
de la région, M. le Président, a besoin d'un appui gouvernemental. Elle a
besoin aussi d'une entente entre les
trois gouvernements. Quand les trois gouvernements travaillent ensemble, ça
amène beaucoup pour la région de
Québec. Et ce qui est le cas... Parlons des trois gouvernements, juste
parler... d'ajouter un petit mot sur ce que nous avons donné à la ville de Québec cette année, M. le Président. C'est
5 millions pour le Fonds des grands événements, c'est
7 millions pour l'entente de fonctionnement à l'agglomération, c'est
7 millions pour la stratégie de développement économique, c'est 7,8 millions de dollars, à titre de
Capitale-Nationale, pour le fiscal. Et d'ailleurs, je dirais aussi, un autre élément important, parce que l'industrie
culturelle dans la région de Québec, elle est majeure, elle est importante,
elle joue un rôle d'animation important et aussi l'image de la
région, c'est 2,5 millions supplémentaires pour les institutions
culturelles.
Pour
l'avenir, M. le Président, ce n'est pas compliqué, il faut continuer à
travailler pour développer nos entreprises, il faut continuer à développer le rayonnement international de la ville
de Québec, de la région de Québec. Il faut continuer à investir dans les infrastructures de la région,
les infrastructures d'accueil. Il faut développer la main-d'oeuvre,
l'immigration. C'est important pour
la région, parce qu'on a une demande importante, un besoin important de
main-d'oeuvre aussi, et je pense que la région, si on regarde
aujourd'hui, c'est une région accueillante, puis je pense qu'on est capables
encore davantage
grandir avec ça. Évidemment, ça prend le travail de mes collègues, parce
qu'avec mes collègues on va aller plus loin encore.
Le
Président (M. Auger) : Merci, M. le ministre. Nous allons poursuivre
avec un dernier bloc pour l'opposition officielle, de 15 minutes.
Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais :
Merci, M. le Président. Je vais prendre le temps de commenter l'échange que
j'ai vu tout à l'heure entre le
gouvernement et la CAQ. Puis c'est à partir de cet échange-là que je viens de
comprendre pourquoi, dans Chauveau, la
CAQ n'a trouvé personne de la région qui leur fasse assez confiance pour se
présenter, à moins qu'eux n'aient pas assez confiance aux gens de la région pour présenter quelqu'un de la région.
C'est ça, la CAQ dans Chauveau. Pourquoi? Bien, avez-vous entendu le discours qu'ils ont eu tout à l'heure? Mon collègue
de La Peltrie, là, il tape sur les projets de la région, il ne les
appuie jamais.
Rappelez-vous
l'amphithéâtre. Oui, ça a été de l'argent du gouvernement libéral. Moi, je l'ai
appuyé, je me suis même fait
lapider... pas dilapider, mais lapider sur la place publique parce que j'y
croyais. La CAQ, là, on ne les a pas entendus.
Dans ce temps-là, l'ADQ, ça se cachait parce qu'ils ne savaient pas, parce que
le monde de Québec le voulait, mais
eux autres, ils n'étaient pas sûrs, parce qu'ils sont pour la... ah! là, dans
ce temps-là, là, là, critiquer le projet, ils sont disparus.
Là, le projet
Diamant, un leader, un champion, un projet qui est intéressant, qui amène de
l'argent dans la région, encore une fois, là, ils sont contre. Ils ne
sont jamais pour les projets de la région. Il n'y a jamais de développement
intéressant, régional, pour la CAQ. C'est tout le temps ça. Moi, je vais vous
le dire, là, taper comme ça sur...
Le Président (M. Auger) : Mme la
députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Oui?
Le Président (M. Auger) : J'aimerais
ça qu'on fasse attention.
Mme
Maltais :
Ah! je suis tout à fait... Je fais très attention. Bon, mes propos sont très
corrects. Je n'ai aucun terme qui soit en dehors du vocabulaire.
Le Président (M. Auger) : M. le
député de La Peltrie.
M.
Caire : Là, je vais
en faire une question de règlement.
Mme
Maltais : O.K.
Alors...
Le Président (M. Auger) : Juste un
instant, Mme la députée.
M.
Caire : J'invoque la pertinence, M. le Président. La campagne électorale ne se fera pas ici. Ici, ce sont des
études de crédits, et normalement la tradition veut que les députés posent des questions
au ministre. Si la députée...
Le Président (M. Auger) : Juste un
instant...
Mme
Maltais : M. le
Président...
Le Président (M. Auger) : Juste un
instant. Juste un instant. S'il vous plaît, là! Ça se déroule quand même relativement
bien. C'est une personne à la fois. J'ai reconnu actuellement le député de La Peltrie,
qui me soulève une question de règlement sur la pertinence. Nous sommes à l'étude des crédits.
L'étude des crédits, c'est une période d'échange, une période de questions et de réponses.
Donc, pertinence plus ou moins en étude de crédits, dans le sens que c'est un
bloc d'échange que chacun des groupes ici présents organise en fonction de ses
besoins...
Mme
Maltais : Vous
prenez mon temps, monsieur... Merci, M. le Président.
Le Président (M. Auger) : Mais ne
soyez pas inquiète, Mme la députée, votre temps va être remis.
Mme
Maltais : Merci. Alors, je veux juste dire que, sur tous
les projets culturels que j'ai connus — ça
fait 17 ans que je suis en politique,
puis avant j'ai 18 ans de vie culturelle — il n'y
en a jamais un qui n'est pas allé
chercher le... que je connaisse, là,
dans la région, qui n'est pas allé chercher le financement privé qu'il avait
annoncé qu'il allait aller chercher. Jamais.
Alors, c'est comme... Il y a une zone de non-confiance dans les gens de la
région, là, qui sort de la CAQ de ce temps-ci, qui commence à me fatiguer. Ceci
dit, je vais passer à un autre sujet, effectivement, M. le
Président, parce que c'est un sujet qui avait été
abordé par mon collègue de La Peltrie.
M. le ministre, moi, on parle de développement,
là, le port a des projets de développement. Je vais vous dire, je n'ai pas assez vu le projet, puis il va y avoir
des consultations publiques sur le projet. À ce moment-là, les gens de la région verront si le projet est intéressant ou
pas. Il y a des parties très intéressantes là-dedans, il y a d'autres qu'on
questionne.
Maintenant, il y a le ministre de
l'Environnement qui a dit : Agrandissement du port de Québec, les lois du
Québec vont s'appliquer. Puis je sais
que là-dessus le ministre est d'accord, les lois du Québec doivent s'appliquer.
Maintenant, les lois du Québec, normalement, c'est un BAPE. On fait un
bureau d'audiences publiques sur l'environnement à notre manière. Est-ce qu'il
y aura un BAPE? Quand les lois du Québec vont s'appliquer, est-ce que ça veut
dire qu'il y aura un BAPE au Port de Québec?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad :
Les lois du Québec, c'est plus qu'un BAPE, là. Il y a plein de lois, là, alors
surtout la loi en environnement. La loi sur
l'environnement, je ne veux pas aller trop dans le détail, mais la loi sur
l'environnement, ce n'est pas uniquement le BAPE.
Maintenant,
c'est une question très pertinente de ma collègue, puis évidemment, parce
qu'elle s'adresse plutôt à mon
collègue le ministre de l'Environnement, je vais laisser le ministre de
l'Environnement répondre aux détails, parce que c'est lui qui est
responsable de l'application de la loi sur l'environnement.
Mme
Maltais : M. le Président, pourtant, le ministre, quand il
était porte-parole de l'opposition officielle pour la
Capitale-Nationale, ne se gênait pas pour commenter, et il n'était pas
porte-parole en environnement, et il disait... il commentait sur le port.
Alors,
ce que je veux savoir, c'est : Est-ce qu'il y aura un BAPE? Comme ministre
responsable de la Capitale-Nationale, il doit commencer à avoir une idée
depuis le temps qu'on discute du sujet. Dans les lois sur l'environnement, il y a le BAPE. Nous demandons un
BAPE, il y a des gens qui demandent un BAPE. Une dernière chance, est-ce
qu'il peut nous dire s'il y aura un BAPE? Je pense qu'il est temps d'en finir
avec l'incertitude et le flou sur cette question-là. Ce serait bien accueilli,
c'est normal, on fait des BAPE sur les grands projets. Est-ce qu'il y aura un
BAPE?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Même si
je faisais le même travail que la députée fait aujourd'hui dans l'opposition, alors je
posais des questions au gouvernement,
bien sûr. Et, encore une fois, ce qui est important, elle sait très bien, elle
était ministre, elle, puis elle sait que chaque ministre a ses
responsabilités. Moi, je laisse ça à la responsabilité du ministre de
l'Environnement.
Le Président (M.
Auger) : Mme la députée.
Mme
Maltais : M. le Président, il est coutume chez les ministres
responsables de la Capitale-Nationale de s'avancer le cou un petit peu plus. Comme ça, ça force le
jeu chez nos collègues. On l'a fait souvent — il sourit, je sais qu'il l'a
fait. Je souhaite qu'il y ait un BAPE. Et je pense qu'il pourrait
s'avancer le cou. Je vais vous dire pourquoi.
On
sait qu'il y a eu des problèmes de poussière rouge dans le comté de mon
collègue de Jean-Lesage. C'est quelque chose
qui a été commenté souvent. Je viens de recevoir des photos d'une citoyenne,
23 avril 2015, puis on voit la poussière rouge cette journée-là, là, ça rentre en dessous
de la porte de l'appartement. Je peux déposer les photos, là, je n'ai pas de
problème avec ça, mais ça vient vraiment,
là, de gens de Limoilou. Ça fait qu'il y a encore des pointes de nickel parfois.
C'est
pour ça que je pose la question : Est-ce qu'on va faire un BAPE pour qu'on
en finisse un peu avec le flou? Puis
je sais — je vais
prendre un moment — le
député de Jean-Lesage a déjà dit : Il faut en finir avec l'incertitude, il
faut être clair, et tout ça. Je vais
déposer les photos et demander si on pourrait avoir un BAPE, parce qu'il ne
faut pas, il ne faut pas qu'on
recommence à avoir des chicanes port-ville-citoyens, nous. Moi, je pense qu'un
BAPE réglerait le problème pour rassurer tout le monde.
Dernière
chance, M. le ministre. Voulez-vous vous étirer le cou puis mettre un peu de
pression sur votre collègue?
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : En fait, je comprends très bien puis je pense que la
députée de Taschereau fait sa job. Puisqu'elle a parlé de la poussière, je rappelle qu'il y a un comité qui a été mis en
place lorsque la députée de Taschereau était ministre dans la région, avril 2013. Le comité
continue, et nous continuons. En plus, là, en février 2015, on a continué
d'annoncer la subvention qu'on donne
à ce comité-là. C'est 10 000 $, M. le Président, qu'on donne au
comité de vigilance, qui continue à faire le suivi et, évidemment,
suivre le dossier de près pour les poussières dans la région de Québec.
Pour
l'autre question, le BAPE, d'abord il faut avoir un projet pour avoir un BAPE,
parce que ce n'est pas le BAPE avant
un projet. Mais je retiens toujours que c'est le dossier de mon collègue. On va
attendre, voir mon collègue agir, et on en parlera à ce moment-là.
• (11 heures) •
Le Président (M.
Auger) : Mme la députée de Taschereau.
Mme
Maltais : Merci.
Alors, j'aurais aimé que le collègue s'étire le cou un petit peu plus, ça aurait mis un peu de pression. On va continuer à le
faire de notre côté, parce que c'est important.
Équipe
Québec, il y avait de l'argent qui restait, et il restait à peu près
1 million quand nous avons quitté le pouvoir. On était en train de voir comment on pourrait l'utiliser,
parce qu'il y a quand même... C'est de l'argent qui était là pour le sport dans la région,
le développement, puis on était en train d'étudier comment l'utiliser.
Maintenant, je ne sais pas... Évidemment,
dans les documents, c'est assez difficile de voir si l'argent est toujours là.
Est-ce que le million d'Équipe Québec est toujours là? C'est la première
question.
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre.
M.
Hamad :
Oui. La réponse est oui. Ici, la note que j'ai, l'actif est toujours
1,1 million. Donc, il faut qu'on
soit prudents. Si on le dépense, on va le dépenser pour les bonnes causes, les
bons projets qui sont en lien avec les sports à Québec. C'était ça,
l'objectif.
Le Président (M. Auger) : Mme la
députée.
Mme
Maltais :
Alors, ce que je voudrais savoir, c'est... Bon, moi, j'avais commencé des
travaux comme ministre responsable de
la Capitale-Nationale. C'est le ministre qui prend le relais. Ça fait à peu près un an maintenant qu'il est au
pouvoir. Est-ce que les travaux aboutissent? Est-ce qu'il a une idée de ce qui
va se passer avec cet argent-là? Je pense que ça serait normal, on doit être
tout près de la décision.
M.
Hamad :
Il n'y a pas des travaux là-dessus, là. Je n'en ai pas, de travaux là-dessus,
là. Est-ce que vous parlez des trois rapports que vous avez faits?
Mme
Maltais : Non,
non. Je suis sur Équipe Québec toujours.
M.
Hamad : O.K. Bien,
on n'a pas de travaux là-dessus. Non.
Une voix : Il y a un litige
actuellement.
M.
Hamad :
Oui, il y a un litige, là, il est encore là, le litige sur le 400e. Mais, à
part de ça, il n'y a pas d'autre chose.
Tu sais, le litige 400e, ça fait des années, mais il n'y a pas de travaux,
rien, là-dessus, là.
Mme
Maltais : O.K.
Mais je veux bien comprendre. Peut-être que le ministre a mal compris le sens
de ma question. Ce que je veux savoir,
c'est : Est-ce qu'on va bientôt aboutir avec un projet pour l'utilisation
de cette somme de 1,1 million?
M.
Hamad : O.K. Bien,
on va le regarder sincèrement, mais je n'ai rien aujourd'hui.
Mme
Maltais :
O.K. Je veux dire, est-ce que vous avez... Pendant l'année qui vient de
s'écouler, est-ce qu'il y a eu un comité ministériel? Est-ce qu'il y a
eu des gens...
M.
Hamad : Non.
Mme
Maltais : Vous
n'avez rien fait.
M.
Hamad :
Rien, parce que c'est un surplus, puis on va être très prudents pour
l'utiliser, puis on va regarder les
projets. Mais ça, c'est pour les sports, on le rappelle, là, pour les sports.
Et donc, là, on est en train de le regarder, mais il n'y a pas de
décision prise pour qu'est-ce qu'on fait avec.
Mme
Maltais :
Je veux bien comprendre, là. Pas de décision prise, je comprends. Moi, mon intérêt,
c'est que j'ai vu aussi les
hochements de tête du sous-ministre, là, ça veut dire qu'il n'y a pas eu de
travaux pour voir comment attribuer... il n'y a pas de programme en
train de se mettre en place, il n'y a pas de vision autour de ce
1,1 million, actuellement, d'Équipe Québec.
M.
Hamad :
Il n'y a pas eu de travaux de comité. Il n'y a pas de comité qui regarde. On
réfléchit mais pas en comité.
Mme
Maltais :
O.K. Parce que j'avais commencé... la réflexion aboutissait, puis là je
comprends qu'on n'a rien.
M.
Hamad : On est
juste prudents.
Mme
Maltais : Juste
prudents.
M.
Hamad : On
réfléchit, mais on est prudents, voir où on peut le mettre à la bonne place.
Mme
Maltais :
Et est-ce que vous pensez qu'aux prochaines études des crédits nous aurons
entre les mains un plan d'utilisation de ce 1,1 million? Un an, un
an, une autre année. 1,1 million qui dort, là, pour les sports.
M.
Hamad : Oui. Bien, je le souhaite, je le souhaite, je le
souhaite. C'est en fonction de la dynamique sportive aussi, là. Ça prend
des projets qui vont avoir des retombées à Québec ou ça peut nous aider à
attirer des projets, etc. Mais un an, c'est
long. On peut en avoir, peut-être, des choses d'ici un an. Mais il n'y a pas
une volonté de dire : Je ne fais rien, là. Au contraire, vous
savez? Mais c'est juste trouver la bonne raison puis les bons projets pour le
faire.
Mme
Maltais :
Je comprends qu'il n'y ait pas de volonté de ne rien faire, hein, de le laisser
là, mais est-ce que, d'ici un an,
dans la prochaine année, vous allez mettre sur pied un programme pour que les
gens vous présentent des projets ou
vous allez mettre une façon d'utiliser cette chose-là, qui fait que les gens
pourront vous poser des projets? Parce que, là, personne n'en a entendu parler, de ce 1,1 million là, pendant un
an. Il y a des gens de sport qui, peut-être, auraient intérêt à l'utiliser. Ça fait que j'essaie vraiment, là,
d'essayer d'avoir un échéancier ou qu'on ait une vision de ce qui va se passer avec
ce 1,1 million.
M.
Hamad : Bien, on va
tenir compte de vos recommandations, mais je vous le dis que les sports sont
bien traités à Québec, on en a fait pas mal,
là. Donc là, on va juste réfléchir, parce qu'on ne veut pas dépenser
rapidement, mais on veut choisir des
bons projets. Puis, je vous le dis, aujourd'hui je n'en ai pas, de projet, puis
je n'en ai pas, de demande de projet. Mais on va le regarder, mais d'une
façon très responsable.
Mme
Maltais :
Puisqu'on parle de vision, et là vous l'avez nommé tout à l'heure, il y a
des... lors de notre passage au gouvernement, j'avais mis sur pied des comités pour essayer de réfléchir un peu à
une vision de développement régional.
C'étaient des gens bénévoles, hein, ils travaillent. Ils ont émis trois
rapports qui sont arrivés après notre
départ. Alors, j'aimerais savoir... Le ministre avait assez bien accueilli ça. Moi, il m'avait
dit, lors de l'étude des crédits de
l'année dernière : Ce sont des gens de haut niveau qui sont là, ils ont
fait des bons travaux. Maintenant, depuis
un an, on n'a pas entendu parler de ça. Est-ce que ces travaux vont
donner lieu à une suite, M. le ministre?
M.
Hamad :
Et je vois la... Évidemment, c'est sûr qu'on met des groupes de travail en
place, on veut des résultats puis on veut aussi les appliquer, surtout.
Alors, tout à fait, j'ai des bonnes nouvelles pour vous, là, il y en a plein,
de recommandations, ils sont mis en
application déjà. Exemple, un rapport sur le statut, l'identité de la capitale,
il y a une table Québec,
Québec-Québec, la table Québec-Québec où on travaille le statut de la capitale.
Donc, ça, c'est... et l'identité de
la capitale. Elle se rappelle très bien, vous vous rappelez très bien du
premier groupe, là, qu'on avait. Et aussi on a financé une création de prochaines chaires de recherche
sur l'attractivité, l'innovation en tourisme, à l'Université Laval. Ça, c'était
une des choses dans le rapport. Aussi, on a
confirmé, le 11 avril, une subvention de 30 millions de dollars
au ministère de la Culture et des Communications, bien, le théâtre
grand... Diamant. Alors, ça, c'est dans les rapports identité.
Le rapport essor économique, on a un projet de
rapatriement des talents et des compétences de la diaspora francophone. Il va être annoncé bientôt. Ça suit
qu'on doit ramener, attirer des francophones. Vous savez, Québec International
vont faire des missions en France, mais là on veut aller chercher les Québécois
aussi, qui sont aux États-Unis, ils sont au Canada. Donc, il y a un projet
qu'on va l'annoncer.
Il y a une nouvelle politique matière
d'immigration. Ça, pour nous autres, c'est global, là, ce n'est pas direct. Après, on parlait aussi d'immigration au marché du
travail dans ces rapports-là. Alors, il y a plusieurs annonces qui étaient faites dans le budget. Je
vais toutes les lire, là... je ne vais pas les lire, pour ne pas prendre
beaucoup de temps, mais plusieurs annonces, sur le marché du travail, il
y en a plusieurs.
On a parlé,
hein, des comités. Ça, c'est, je pense, comité économique. On a parlé de fonds
d'amorçage puis le fonds pour aider. On l'a annoncé, le
15 millions de dollars. Alors, ça, ça répond. Ça, c'est le gros
morceau.
Le Président (M. Auger) : Mme la
députée, oui.
Mme
Maltais :
Simplement, M. le Président, comme le ministre lit un document qui, je pense,
serait d'utilité publique puis qu'il le fait ouvertement, s'il pouvait nous le
déposer, on aurait un peu un suivi du rapport. Je suis très heureuse de voir que ça a été bien accueilli,
qu'on a fait des bons travaux quand on était au pouvoir puis qu'il y a une
suite. Ça, c'est intéressant pour la
région. On a parlé de continuité dans la région. Est-ce qu'il pourrait nous
déposer le document qu'il vient de lire? C'est la règle usuelle.
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre, est-ce que c'est possible de déposer ce document?
M.
Hamad :
Ce que j'étais en train de dire à mon chef de cabinet, que je vais lui donner
après. On ne le déposera pas, je vais lui donner après.
Le Président (M. Auger) : Le
remettre à Mme la députée de Taschereau.
Des voix : ...
Le
Président (M. Auger) : J'ai une demande à l'effet que tout le monde
aimerait avoir le document, M. le ministre. Donc, ce sera déposé à la
commission.
Une voix : ...
Le
Président (M. Auger) : Bien, c'est terminé, c'est terminé, ce qui met
fin à ce bloc d'échange. Nous allons terminer
avec le dernier bloc d'échange, qui appartient au gouvernement. Donc, pour une
durée maximale de 18 minutes, Mme la députée de Charlevoix.
• (11 h 10) •
Mme Simard : Merci, M. le Président.
Je tiens d'abord à souligner... pardon. Je tiens d'abord à saluer mes collègues, donc, ainsi que le ministre et l'équipe
qui l'accompagne. Le dernier bloc sera consacré aux régions, donc, au sein de la Capitale-Nationale, et donc il me fait
plaisir de parler de Charlevoix—Côte-de-Beaupré et de souligner à quel point je me sens privilégiée de représenter Charlevoix—Côte-de-Beaupré, un milieu dans lequel j'ai grandi
puisque je suis native de Baie-Saint-Paul, un milieu dans lequel j'ai
également appris puisqu'issue du milieu scolaire, donc la commission scolaire de Charlevoix, un projet qui
nous a bien entretenus l'an passé, et que j'ai eu l'opportunité de me rétablir
dans cette région depuis.
Alors,
lorsqu'on regarde la situation de l'année 2014, bien sûr que ça aura été
une année qui sera difficile pour Charlevoix—Côte-de-Beaupré en matière d'emploi, et
particulièrement pour Charlevoix qui a été fort éprouvée du point de vue économique. Je pense, entre autres, à la
fermeture de General Cable où 65 personnes ont été avisées, avant
l'arrivée de notre gouvernement au
pouvoir, qu'ils perdraient leurs emplois au début avril, ce qui a été fait le
lendemain des élections. Je pense
également aux Produits forestiers Résolu qui a pris une décision d'entreprise,
c'est-à-dire qui a fait le choix de ne pas
moderniser ses équipements et donc de fermer sa machine n° 4 à Clermont.
Je pense également aux Serres Lacoste
placée sous la protection de la Loi sur la
faillite et de l'insolvabilité, qui a eu un dénouement heureux, c'est-à-dire qui a été rachetée depuis par
Les serres Sagami, qui a procédé avec succès à la relance de l'industrie des tomates dans Charlevoix,
employant aujourd'hui plus de travailleurs
qu'auparavant, et à d'autres nouvelles positives que nous avons eues dans la
circonscription grâce à l'écoute et à la réceptivité de notre gouvernement et,
bien sûr, du travail de mon équipe, composée de cinq personnes à l'écoute des
besoins des citoyens.
Alors, le
contexte économique a été certes difficile, mais je suis très fière d'avoir
procédé à plusieurs annonces quand
même en 2014-2015, sachant que, lorsque je suis arrivée, donc, dans les bureaux
de Charlevoix—Côte-de-Beaupré,
la première fois que j'ai fait une visite du côté de la Côte-de-Beaupré, j'ai
vu des dossiers des citoyens mais qu'à ma seconde
visite il n'y avait plus du tout de dossiers, dossiers que je n'ai d'ailleurs
jamais revus. Alors, on est partis de loin dans Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Et, malgré cela, nous avons pu procéder à plusieurs annonces. Et je vous en
cite quelques-unes. D'abord, le projet du
parc éolien de Beaupré qui permettra à la MRC de la Côte-de-Beaupré de
bénéficier d'un montant de
800 000 $ par an durant 20 ans. Ce n'est pas rien pour la MRC.
Ensuite, le projet de l'aménagement de la minicentrale hydroélectrique sur la rivière Sainte-Anne du Nord à
Saint-Joachim. On parle ici d'un partage de redevances de
520 000 $ par année en moyenne durant 20 ans entre la municipalité de
Saint-Joachim et la MRC.
Il y a aussi
l'aide financière de 1 642 000 $ pour les travaux de
restauration importante à La Grande Ferme de Saint-Joachim qui a été
annoncée, une aide financière de 1 036 000 $ également pour des
travaux de restauration à la Maison Drouin
de l'île d'Orléans. Et il y a des investissements, dans Charlevoix, tous aussi
importants, sinon plus, dont les
derniers investissements annoncés par le premier ministre et le ministre
Barrette en ma présence il y a moins de 10 jours, en fait, soit un investissement de
245 millions pour l'annonce de la construction d'un nouvel hôpital à
Baie-Saint-Paul. Et je dois réitérer
le fait qu'il y a aussi un projet de nouvel hôpital du côté de La Malbaie, qui
a été réitéré par le ministre lors de
sa visite dans Charlevoix. Un investissement de 4,2 millions pour le
prolongement de la clôture de sécurité pour orignaux sur la 138. Et là on parle entre le kilomètre 424 et le
kilomètre 437. Pour moi, c'est un projet qui était extrêmement important. Il y a eu beaucoup d'accidents dans le
passé. J'ai perdu moi-même un ami qui est décédé après une collision avec un orignal. Alors, c'était très bien reçu du
milieu et c'est très important pour nous, ce point de vue sécuritaire là, parce
que, des cervidés, il y en a énormément sur
la route 138, ce pour quoi également on a construit deux passages fauniques.
Ensuite,
il y a un investissement de 3,2 millions qui a été réalisé, dont des
travaux de réhabilitation au quai brise-lame de Saint-Siméon, pour le
traversier Saint-Siméon—Rivière-du-Loup,
qui est un excellent projet également. Et on parle aussi d'un investissement de 2 millions en ce
qui concerne l'électrification de la mine SITEC. Et ça, c'est important de le
souligner, parce que la mine SITEC de Saint-Urbain, c'est un dossier qui était
à l'étude depuis 2005. On a dû repartir à
zéro avec le propriétaire et on lui a demandé vraiment de nous transmettre tous
les documents qu'il avait faits à ce jour et de faire des travaux
supplémentaires, en plus, pour en arriver, donc, à une annonce fort positive.
Et j'en
passe, mais le ministre en a parlé tout à l'heure, les investissements
routiers, c'est très important dans la région
de Charlevoix—Côte-de-Beaupré.
Il y en a plusieurs qui ont été annoncés dans le cadre du plan d'investissement
routier 2015-2016. Et les plus importants chantiers qui seront chez nous cet
été et dans le futur sont la réfection de la côte
à Matou, donc, située à Saint-Urbain, dans laquelle une voie sera ajoutée.
C'est un lieu également où est-ce qu'il y a des accidents dans Charlevoix et c'est un lieu qui est extrêmement
emprunté, puisque tous les camionneurs qui sont dans Charlevoix passent par là pour aller sur la
Côte-Nord, et ça, bien sûr, c'est quand leur Google ne fait pas l'erreur
de les diriger vers Saint-Irénée, là où souvent il y a des problèmes.
Alors, il y a
également la réfection majeure du lit d'arrêt à Petite-Rivière-Saint-François,
qui est un chantier qui sera
important. D'ailleurs, c'est commencé, j'ai vu, la semaine passée, des
véhicules en y étant. Et il y a d'autres travaux également majeurs, de plus de 1 million de dollars, il y en a
trois. Mais je vais vous épargner de les citer pour le moment.
Ce qu'il
faut, en fait, retenir, c'est que, bien sûr, nous allons continuer à travailler
sur des dossiers en 2015, sur lesquels
nous avons déjà travaillé, d'ailleurs, en collaboration avec le Secrétariat à
la Capitale-Nationale, entre autres, et
le cabinet du ministre ici présent. Et je pense à l'électrification des
Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie qui nous permettrait d'avoir une offre quatre saisons. C'est un projet
qui est important pour la viabilité hivernale de Charlevoix. Ça pourrait
faire une dynamique tout autre, parce qu'on
sait très bien qu'en période hivernale... toute période, finalement, ou toute
région touristique souffre de l'absence de tourisme.
Ensuite, il y a la phase II du
Mont-Grand-Fonds, dont la phase I, je tiens à le souligner, avait été
annoncée en 2006 par le premier
ministre actuel, alors ministre de la Santé et des Services sociaux et ministre
régional. Et il y a le projet de
développement autour de la montagne du Mont-Sainte-Anne, et ça, c'est
excellent, on a eu une très bonne
nouvelle. Il y aura un projet
résidentiel, sous peu, qui verra le jour, et ça donnera place à penser aux
autres projets qui étaient également
dans les filières, c'est-à-dire on parle d'un centre de congrès, de villégiature, on parle également
d'un sac... d'un centre aquatique, pardon, depuis très longtemps du côté
de la Côte-de-Beaupré.
Et
il y a bien sûr, comme on est dans une région à proximité du fleuve Saint-Laurent, tous les projets en lien avec le
maritime, donc en lien avec la Stratégie maritime. Et je vais vous en nommer quelques-uns
seulement, parce qu'on en a plusieurs.
Je pense, entre autres, au front fluvial et aux croisières du côté de La
Malbaie. Je pense également au parc des Navigateurs dans la portion à
Saint-Joseph-de-la-Rive qui, aujourd'hui, s'appelle Les Éboulements. Je pense
aussi au projet d'agrandissement du parc maritime de Saint-Laurent à l'île
d'Orléans, qui est un très beau projet. Je pense à la revitalisation du quai de Sainte-Anne-de-Beaupré, également
projet de marina à L'Isle-aux-Coudres et donc au projet du parc
riverain.
Tout
ça pour dire finalement que nous sommes en mode action dans Charlevoix,
malgré les nouvelles de 2014, et, en 2015, nous comptons aussi continuer
à travailler sur les activités du groupe Charlevoix en action. Et, à ce sujet, j'aimerais
savoir... Le groupe de Charlevoix en action, vous le connaissez, M. le
ministre, parce que, finalement, on a mis ce
groupe-là sur pied ensemble. J'aimerais savoir si M. le ministre demeure à
l'écoute, très attentif, de la région et du Groupe de travail — Charlevoix
en action.
Le Président (M.
Auger) : M. le ministre.
M.
Hamad : Bien, juste voir le bilan, M. le Président, le bilan
de la députée de Charlevoix, là, c'est impressionnant, voir ça, là. C'est impressionnant, plein de dossiers
réglés, plein de dossiers, des rencontres, et à tous les niveaux, M. le Président. Vous savez, le comté de Charlevoix,
c'est grand. C'est très grand, ce comté-là, ça a l'île d'Orléans, Côte-de-Beaupré,
Charlevoix-Est, Charlevoix-Ouest et deux MRC, et donc ça demande beaucoup. Et,
on le sait, nous, on est chanceux, on
est dans un comté urbain, on peut faire le tour du comté dans très peu de
temps, mais imaginez le travail de la
députée de Charlevoix dans son comté. Ça me fait penser au député de Portneuf
aussi, M. le Président. Lui aussi,
là, les millages... ils en font. Eux autres, ils font des millages dans leurs
comtés, pas pour aller dans leurs comtés. C'est différent. Et donc c'est un travail impressionnant, M. le
Président, puis on voit beaucoup de réalisations, beaucoup de travaux.
Et
je sais qu'à la demande de ma collègue députée de Charlevoix nous avons mis
ensemble le comité, le comité d'action,
là, pour Charlevoix, c'est le 2 février, je pense, et les gens étaient
très heureux, là, les gens représentant les MRC, le milieu touristique et d'autres milieux qui étaient autour de nous,
les gens d'affaires, les groupes. Et on a eu une journée ensemble, M. le Président, on a rencontré les
groupes, on a rencontré les élus et on a travaillé pour voir les priorités. Et,
j'ai trouvé, moi, le groupe que ma
collègue participe puis qu'elle était à la mise sur pied de ce groupe-là... on
trouve ça intéressant. Ils ont des bonnes idées.
Ce
qui est intéressant, M. le Président : ça travaille positivement. Ils ont
à coeur l'intérêt de Charlevoix, ils veulent bâtir Charlevoix et ils font un travail exceptionnel, M. le Président.
Et je dois la féliciter, la députée de Charlevoix, pour ce travail-là et surtout pour sa présence dans le
comté. Évidemment, c'est un comté qui n'est pas homogène, là. Vous savez,
les besoins dans Charlevoix-Est ne sont pas
les mêmes dans Charlevoix-Ouest, ce n'est pas le même sur la Côte-de-Beaupré,
puis ce n'est pas le même dans l'île
d'Orléans. Puis, quand je dis ça, je pense aussi au député de Montmorency qui
avait le comté avant dans l'île d'Orléans,
puis il savait que, dans la Côte-de-Beaupré aussi, c'est des besoins
différents.
Et on voit que ça
travaille très fort, c'est toujours dans le comté, elle est toujours présente
dans le comté, comme j'ai dit, comme le
député de Portneuf, ils sont présents dans le comté. Et un comté comme ça, ça
prend beaucoup de présence et de... Combien de temps qu'il reste, M. le
Président? Parce que...
Le Président (M.
Auger) : Huit minutes.
M.
Hamad :
Une minute?
Le Président (M.
Auger) : Huit.
M.
Hamad :
Huit. O.K. Je pense que mes collègues ont une autre question. Je termine
là-dessus.
Le Président (M.
Auger) : M. le député de Portneuf.
• (11 h 20) •
M. Matte :
Merci, M. le Président. Rapidement, je voudrais aussi adresser mes salutations
d'usage à vous, M. le ministre, et à votre
équipe qui vous accompagne, ainsi qu'à mes collègues, autant du côté
ministériel que de l'opposition.
Je sais que Portneuf
profite aussi du débordement de Québec, mais je voudrais adresser, en toute
modestie et humilité... et, M. le Président,
pour dire que je souhaite toujours rappeler que les régions participent
toujours à la croissance du
développement économique de Québec et de la province de Québec. Donc, c'est
important que les régions, on puisse s'affirmer puis continuer à le
faire comme on le fait actuellement.
Je dis toujours que Portneuf — puis c'est une forme d'analogie — c'est le jardin mais aussi le terrain de jeu
de la Capitale-Nationale. Bon, je dis
le jardin parce qu'on est caractérisés par des producteurs agricoles de haute
renommée, qui gagnent beaucoup, là, de prix...
Une voix :
...la forêt avec des chevreuils aussi.
M.
Matte : ... — j'ai juste huit minutes, monsieur — et aussi le jardin parce que, tu sais, on
fourmille beaucoup, là, d'industries
de haut niveau qui remportent, là, des prix. Je dis aussi terrain de jeu parce
que, de plus en plus, Portneuf est
reconnu pour son caractère de plein air, que je pense à la vallée du
Bras-du-Nord où de plus en plus de gens y participent, et je pense aussi
au parc naturel de Portneuf, que j'aurai l'occasion d'y revenir un peu plus
tard dans mon exposé.
Mais ce qui est
important, tu sais, de souligner que la grande région de Portneuf, qui comporte
quand même 72 kilomètres carrés, c'est
énorme, et vous avez mentionné à plusieurs reprises, M. le ministre, que c'est
un territoire et... de plus en plus
que je trouve intéressant. Depuis 2008, là, depuis sept, huit ans, là, on
constate que Portneuf fait partie de
la Capitale-Nationale. Puis ça, je pense, vous y êtes pour beaucoup, puis mes
collègues aussi, là. Tu sais, avant on a toujours été considérés comme,
tu sais, un comté à proximité, mais là on sent qu'on fait de plus en plus
partie de la Capitale-Nationale.
Je
disais aussi : Il y a toujours trois routes. On a la route bleue avec le
fleuve Saint-Laurent, la route verte avec la piste cyclable sur la 138 et la route des saveurs. Alors, la route
des saveurs, je n'ai pas besoin de mentionner, là, la qualité des fromages qu'on retrouve, soit la Fromagerie
des Grondines, soit Saputo, que c'est à Saint-Raymond. Mais, tu sais, on
a beaucoup de richesses, et il faut le mentionner et le dire. Et vous êtes au
courant aussi que la route bleue, le fleuve Saint-Laurent,
traverse mon comté, et nos attentes par rapport à la Stratégie maritime sont
très grandes. Il reste combien de temps, monsieur, là?
Le Président (M.
Auger) : Cinq minutes.
M.
Matte : Bon, bien, je vais ralentir, là. Hein, j'étais en grande
vitesse, je vais ralentir. Alors, j'ai mentionné, là, en toute humilité
et modestie que nous avons... Puis on est choyés, puis je dois le dire, tu
sais? Souvent, je pose des critiques, mais
aussi je sais reconnaître qu'au cours des dernières années, et plus
particulièrement depuis un an qu'on est revenus au pouvoir, alors, Portneuf reçoit sa juste part. J'ai toujours
dit qu'il faut que Portneuf reçoive sa juste part. Et je suis en mesure de nommer, de cibler différents
projets qui ont été prêts. Que ce ne serait uniquement qu'au niveau des infrastructures routières, c'est environ
25 millions, là, que j'ai annoncés, pour cette année dans le budget. Que
je parle au transport collectif qu'on
a mis de l'avant. Alors, depuis 2010, si je considère, là... c'est une
croissance phénoménale. En 2010, on a
une croissance de 7 %, et il y avait 5 500 passages, et, cinq
ans plus tard, nous sommes rendus à 52 800. Aïe! C'est majeur. On
considère que c'était un service qui était important et qu'on a mis de l'avant,
et on a déjà deux réseaux, et on songe, là, à le majorer.
Si
je parle en éducation, vous le savez, Portneuf, c'est 18 municipalités, c'est
pratiquement autant d'écoles, donc c'est
2,5 millions qu'on a investis, tout ça pour rénover nos écoles, pour faire
en sorte qu'elles soient plus accueillantes et sécuritaires. Dernièrement, avec la ministre de la Culture,
Mme David, nous avons annoncé, là, plus de 309 000 $ de subvention à la Fondation Plamondon pour faire en
sorte, là, qu'Augustine Plamondon, qui a été la professeure de musique de Luc Plamondon, un grand parolier qu'on a,
puisse être reconnue. Donc, c'est important, on parle souvent de l'économie,
de l'agriculture, de la forêt, mais aussi,
dans Portneuf, la culture, c'est important. C'est important parce que nous
avons de grands artistes, nous avons
des cinéastes, que ça soit Denys Arcand,
que ça soit Lynda Lemay, tu sais, des écrivains aussi, dont
Alain Grandbois. Tu sais, je pourrais en nommer plusieurs.
Mais ce qui est le
plus important, c'est qu'il y a quelques semaines j'ai annoncé deux CPE, que ça
soit à Portneuf et à Donnacona, c'est La Veilleuse avec
39 places et le nid des abeilles avec 62 places. Dans un contexte où
qu'on nous parle de plus en plus d'équilibre budgétaire, où que je vois que Portneuf peut continuer à
offrir des services de qualité, même
à les majorer, tu sais, je me dis, c'est merveilleux de voir que Portneuf peut
se développer sans nous parler toujours
de l'austérité.
Il y a une dimension
aussi que j'ai parlé, d'agroalimentaire. J'ai un centre de recherche sur la
santé animale à Deschambault, ce qu'on
appelait communément la station forestière. Aïe! C'est plus de 60 000 $ qu'on investit dans la recherche. Et je vous invite, M. le ministre, je
sais, on l'a déjà visité ensemble, là, mais je serais intéressé qu'on puisse
refaire cette visite.
Je
voudrais vous accorder aussi que, dans Portneuf, beaucoup de petits événements,
que ce soit le festival du film sur
l'environnement qu'on a réalisé dernièrement, que ce soit la biennale du lin,
que ce soient les fêtes gourmandes qu'on va réaliser à Neuville, vous savez, M. le ministre, sans votre
participation à titre de ministre responsable de la Capitale-Nationale, mais, j'attire votre attention, vous êtes aussi
responsable du Secrétariat à la Capitale-Nationale, plein de petites
activités...
Le
Président (M. Auger) : M. le député, vous allez devoir reprendre un
rythme accéléré parce qu'il vous reste un peu moins d'une minute.
M.
Matte : C'est beau. Alors donc, c'est important, M. le ministre, que
vous puissiez poursuivre toujours avec autant,
là, d'enthousiasme, mais aussi de fierté à Portneuf. Sans votre contribution,
du Secrétariat à la Capitale-Nationale, on n'aurait pas ces petites
activités. Est-ce que c'est dans votre intention de poursuivre?
Le Président (M. Auger) : M. le
ministre, en 30 secondes.
M.
Hamad :
Bien, je dois féliciter mon collègue, monsieur... parce que vous voyez encore
une fois un autre collègue qui a un bilan
impressionnant, dans Portneuf, très impressionnant, là. Si je regarde, là,
investissements routiers, 25 millions; transport collectif, 200 000 $;
travaux d'entretien d'établissements commissions scolaires, 2,5 millions;
Fondation Plamondon, M. le Président, 300 000 $. Alors, c'est tout un
travail exceptionnel de mon collègue.
Le
Président (M. Auger) :
Merci, M. le ministre. Le temps alloué à l'étude du volet
Capitale-Nationale des crédits budgétaires
du portefeuille Travail, Emploi et Solidarité sociale étant écoulé, nous allons
maintenant procéder à la mise aux voix.
Mise aux voix du
programme 5
Le programme 5, Promotion et développement
de la Capitale-Nationale, est-il adopté?
Des voix : Sur division.
Le Président (M. Auger) : Adopté sur
division.
Documents déposés
Je dépose les réponses aux demandes de
renseignements de l'opposition.
En terminant,
je remercie les représentants du secrétariat de la Commission de la capitale
nationale, bien sûr, chaque collègue de la deuxième opposition, de
l'opposition officielle et du gouvernement et, bien sûr, toute l'équipe de la
Commission de l'aménagement du territoire pour leur excellent travail.
Je lève la séance, et la commission, ayant
accompli son mandat, ajourne ses travaux sine die.
(Fin de la séance à 11 h 28)