(Dix
heures deux minutes)
La
Présidente (Mme Champagne) : À l'ordre, s'il vous plaît! Ayant constaté le quorum, je
déclare la séance de la Commission de l'aménagement du territoire ouverte. Je demande à
toutes les personnes, bien sûr, dans la salle de bien vouloir éteindre
la sonnerie de leurs téléphones cellulaires.
La
commission est réunie ce matin afin de procéder à l'étude du volet
Capitale-Nationale des crédits budgétaires du
portefeuille Conseil exécutif pour l'exercice financier 2013‑2014.
Alors, M. le
secrétaire, est-ce qu'il y a des remplacements?
Le
Secrétaire : Oui, Mme la Présidente.
M. Villeneuve (Berthier) est remplacé par M. Pelletier (Saint-Hyacinthe); M. Carrière (Chapleau) est remplacé
par M. Hamad (Louis-Hébert); et M. Spénard (Beauce-Nord) est remplacé
par M. Deltell (Chauveau).
La Présidente (Mme
Champagne) : Alors, étant donné qu'il
s'agit d'un volet d'une durée de deux heures, il n'y aura pas de remarques préliminaires. Nous allons donc procéder à une
discussion d'ordre général par blocs d'un peu moins de 20 minutes, incluant les questions et les réponses, et la mise
aux voix des crédits sera effectuée à la fin du temps qui est alloué à l'étude de ce volet. Puisque nous
avons débuté nos travaux à 10 h 2 et qu'une période de
deux heures doit être consacrée
à l'étude de ce programme ce matin, alors est-ce qu'il y a consentement pour
poursuivre au-delà de nos travaux... de l'heure prévue, soit jusqu'à
12 h 2?
Une voix : Consentement.
La
Présidente (Mme Champagne) : Excellent. Alors, je vais inviter tout de suite M. le
député de Louis-Hébert, porte-parole de
l'opposition officielle pour la Capitale-Nationale, à prendre la parole pour un
bloc d'échange d'à peu près 20 minutes, 17 minutes, possiblement.
M. Hamad : 20 minutes?
La Présidente (Mme
Champagne) : Pas tout à fait 20
minutes, vu qu'on a perdu un petit de temps, là, j'ai...
M. Hamad : Mais on l'a prolongée, alors j'ai 20 minutes.
La
Présidente (Mme Champagne) : C'est des blocs d'environ 17 minutes si on veut
respecter l'heure qui est là. Alors, on
commence puis, s'il y avait besoin d'ajouter, on posera la question. Allez-y.
M. Hamad : O.K. On verra. O.K. C'est bien. Alors, merci, Mme la
Présidente. Je vais saluer ma collègue la ministre,
Mme Maltais, et mes collègues à l'Assemblée nationale, les députés du Parti
québécois qui sont présents ici et je vais
saluer, bien sûr, Mme Mercure, et Mme Tremblay, et l'équipe de la
Capitale-Nationale, et l'équipe de la Commission de la capitale.
Vous
savez, comme Mme Maltais et comme le député de Chauveau, nous avons à coeur le
développement de la Capitale-Nationale, et évidemment l'objectif aujourd'hui, c'est
s'assurer que la ministre de l'Emploi, Solidarité... mais plutôt la ministre responsable de la
Capitale-Nationale aujourd'hui va continuer sur la même envolée que nous avons
dans le passé et surtout continuer le développement économique de la région, le
développement des infrastructures et supporter les villes et les municipalités dans leur développement, parce que la région
de Québec est devenue un exemple, au Québec, dans le développement. J'ai regardé le taux de chômage vendredi dernier,
on était à 4,5 %, 4,6 %. C'est le plein-emploi. Et évidemment ce n'est pas un fait du hasard. Puis
il ne faut pas tomber dans le piège, prendre juste un taux de chômage de
un mois, mais plutôt prendre l'ensemble,
parce qu'il y a des tendances, prendre une année. Sur une année, on regarde
que...
Et
je me souviens, en 2003, la région de la Capitale-Nationale avait un taux de
chômage de 9 %, donc on a baissé de
moitié. Il y a eu une création de 70 000 emplois dans la région de
Québec depuis 10 ans. Aujourd'hui, on voit que les gens sont très fiers d'entreprendre, de développer, et aussi on a des
villes dynamiques dans la région qui participent aussi au développement
de la région.
Je
ne vais pas trop rester sur les remarques préliminaires, mais je vais aller
directement aux questions. La première question que j'ai — il y a quelques
dossiers dans la région de Québec — est dans l'infrastructure. Parce
que, dans le Conseil du trésor, ce qu'ils me disaient, dans les
crédits... que ce qu'on a vu dans les cahiers de crédits, il y a une coupure de
1,5 milliard dans
le plan d'immobilisations sur cinq ans, et 1,5 milliard, c'est énorme.
Alors, évidemment, quand il y a des
coupures, la première question que nous posons : Est-ce que la région de
Québec va subir ces coupures-là? Et donc mon inquiétude... Par exemple, est-ce que le pont de l'île d'Orléans, le
boulevard Henri-IV, les entrées des ponts... Alors, il y avait plusieurs
projets.
Évidemment,
je ne veux pas qu'elle me dise, ce matin, qu'il n'est pas dans le PQI, parce
que c'est des projets qu'on les planifie, mais
je veux entendre aujourd'hui de la ministre que, vraiment, elle les suit et
elle veut les protéger. En passant, Henri-IV, l'île d'Orléans, ce n'est pas des
projets esthétiques, c'est des projets où ils touchent la sécurité des citoyens. C'est important parce que la vie utile
de ces projets-là est presque terminée, et donc les travaux majeurs
imposent. Alors, voilà une question concise, j'apprécierais une réponse
concise.
La Présidente (Mme
Champagne) : Alors, Mme la ministre,
à vous, avec la réponse concise.
Mme
Maltais : Merci,
Mme la Présidente. Bien sûr, ma réponse à la question concise sera brève et
claire. Mais, avant, comme le député de Louis-Hébert a pris la peine de dire à quel
point la région allait bien, je vais quand même passer quelques
commentaires comme lui.
Mais, d'abord,
bonjour, Mme la Présidente, bonjour aux membres du comité... membres de la
commission parlementaire, je pense aux... mes députés ministériels qui sont
ici, les députés ministériels. Je vais saluer aussi les deux porte-parole de l'opposition, le député de Louis-Hébert, le député
de Chauveau. Bonjour. Nous nous retrouvons année après année autour de l'étude des crédits de la Capitale-Nationale;
c'est toujours un plaisir. Les échanges sont toujours aussi, je pense, intéressants pour les citoyens de
la région. Si vous permettez, je vais vous dire qu'à mes côtés, à
droite, se trouve d'abord la sous-ministre associée à la Capitale-Nationale.
J'ai mon chef de cabinet et la nouvelle présidente de la Commission de la
capitale nationale, Mme Mercure, ainsi que toute l'équipe qui a préparé ces
crédits.
Alors,
oui, la région va bien, la région va très bien économiquement, et il y a une
continuité dans le développement économique de
la région. Il faut se rappeler que, dans la fin des années 90, le Parti
québécois avait fait une stratégie de
diversification économique. Le taux de chômage était très élevé dans les années
1994‑1995, et s'est ensuivi un sommet sur
l'économie et l'emploi, ça, qui était national, mais, dans la région, on s'est
fait notre propre sommet qui était un sommet sur la diversification
économique. Et ce qui a été mis en place à ce moment-là a porté fruit et a
été... je vous dirais que les travaux de
l'ancien gouvernement ont été dans la foulée de cette nouvelle stratégie là.
Donc, il y a une continuité dans la région, il y a une vision commune du
développement économique qui est axée sur la diversification, qui est axée sur
la nouvelle économie, qui est axée sur les liens entre l'université, où sont
nos chercheurs, et les entreprises qui sont innovantes. Alors, derrière tout
ça, il y a toute une stratégie qui s'est poursuivie au fil du temps.
• (10 h 10) •
Le député de
Louis-Hébert me questionne sur les projets d'infrastructures. Oui, il y a un
problème au Québec actuellement : le
niveau d'endettement est incroyable. Quand nous avons laissé le pouvoir, je
crois que la dette du Québec était d'à peu près 128 milliards de
dollars; elle a augmenté de 50 %, ce qui veut dire que le niveau
d'endettement du Québec est rendu à à peu près 180 milliards, 178,
180 milliards, ce qui veut dire que le précédent gouvernement a endetté plus le Québec que tout autre gouvernement
qui est précédent. Alors, c'est assez lourd sur un budget, c'est très lourd. Alors, oui, on va revoir les dépenses du
plan québécois d'investissement, de ce qu'on appelle entre nous, les
parlementaires, le PQI. On va les revoir.
Maintenant, les projets qui sont sur la table à Québec sont importants, et je
les suis de très près. C'est mon devoir, c'est ma responsabilité.
Croyez-moi, je vais l'assumer entièrement.
Sur le pont de l'île
d'Orléans, le député qui a posé la question, le député de Louis-Hébert, connaît
bien le dossier puisqu'il a été ministre des Transports dans le passé. Alors,
on sait tous qu'en ce moment le pont de l'île d'Orléans,
il est sécuritaire, sa structure est en bon état, et c'est en 2010 que le
ministère des Transports a signé un contrat de services professionnels
pour assurer l'inspection et l'entretien annuel du pont.
Il
y a plusieurs étapes à franchir avant de procéder au remplacement du pont. En
2011, les études géosismiques visant à déterminer le profil du roc ont été
réalisées, de même que l'étude sur les besoins de navigabilité. Donc, on
est là-dedans. Mais l'étude des corridors routiers qui permettra de définir
l'emplacement optimal pour la localisation d'un
nouveau lien se poursuit, et chacune des options est documentée. Donc, des
études se poursuivent actuellement, et je vais vous dire qu'on va... le
ministère des Transports, à ce que je sache, veut vraiment continuer d'être en
lien direct continuel avec les élus de l'île d'Orléans pour qu'ils connaissent,
là, vraiment la situation à chaque étape du projet.
Maintenant,
il y a quand même, à l'entrée du pont, il y a aussi une question... il y a une
question de sécurité. Un jour, il va falloir remplacer le pont de l'île
d'Orléans, et c'est ce qu'on prépare. Il y a aussi une question d'aménagement.
Tant qu'à y être, pourquoi ne pas préparer
l'aménagement de la tête du pont? Alors, Mme la Présidente, si les élus le
veulent, je peux passer la parole à la
présidente de la Commission de la capitale nationale, qui peut ajouter quelques
mots là-dessus. Comme vous voulez.
La Présidente (Mme
Champagne) : Est-ce qu'il y a
consentement?
M. Hamad : ...
La Présidente (Mme
Champagne) : C'est correct? C'est
suffisant?
M. Hamad : C'est suffisant. Vous avez parlé de
développement économique et vous voulez continuer dans la même progression. Et
le programme de promotion et développement économique de la région a été coupé
de 3,3 millions. C'est une première depuis
cinq ans dans la région de Québec. Mais, dans le passé, les autres ministres
responsables de la région protégeaient la Commission de la capitale nationale
et protégeaient le Bureau de la Capitale-Nationale en faisant des coupures,
mais dans les ministères au lieu de faire des coupures dans la commission et
dans le... Alors, cette année, je pense que
je dois donner le bénéfice du doute, parce que la ministre arrivait et elle n'a
pas encore eu le temps. Ça, c'est correct. Mais les coupures de
3,3 millions dans la région, sur le développement économique et la
promotion, quel est l'impact?
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre.
Mme
Maltais : Alors, pour la grande
majorité de la coupure, zéro impact. Comment peut-on dire qu'une coupure va
être zéro impact? Voici comment je vais l'expliquer.
M.
Hamad : ...l'indexation, c'est
pareil, là. Les coupures, il n'y a pas d'impact, c'est la même logique.
Expliquez-nous donc ça ce matin.
Mme Maltais : Avec plaisir. J'espère que vous
ouvrez grand vos oreilles, M. le député, vous n'en reviendrez pas.
Des
voix : Ha, ha, ha!
Mme Maltais : Les crédits de transfert qui sont
accordés à la ville de Québec depuis des années dans la Stratégie de diversification économique de la Capitale, il
s'est accumulé entre 19 et 20 millions de dollars, actuellement, qui sont à la ville de Québec et qui sont inutilisés. Je
répète : inutilisés. Alors, sur ce 19 millions de dollars, nous
prenons 1,8 million de dollars.
Donc, il y a des sommes qui sont versées depuis cinq ans, ça a commencé en 2007‑2008
et jusqu'à 2011‑2012. Le gouvernement
du Québec a versé à la ville de Québec une somme de 25 millions; c'était
dans le cadre de la stratégie de développement
de toutes les régions. C'est une aide qui avait été élaborée... attribuée afin
que la ville élabore et mette en oeuvre un plan de développement
économique. Alors, la convention qui est signée avec la ville, que le précédent
gouvernement avait signée, prévoyait que la
ville utilise, sur une base annuelle, annuelle, une somme de 2 millions
pour le plan de développement économique et
une somme de 3 millions afin de financer les projets découlant de la
démarche ACCORD. Alors, de cette somme, au 31 mars 2012, il y avait,
d'inutilisé, 19,1 millions de dollars.
On a discuté avec le maire de la ville de
Québec, on lui a dit : Écoutez, le gouvernement a l'intention d'introduire la rigueur budgétaire. La région, je pense,
est une des régions, je pense, qui clame le plus souvent cette idée que la
rigueur budgétaire, elle est importante. On a dit... on lui a dit :
Écoutez, on prendrait cette somme dans les fonds qui, actuellement, sont inutilisés, et il a bien accepté, je pense, la
situation. Alors, nous voyons bien qu'on va jouer dans des fonds qui
sont actuellement inutilisés.
M.
Hamad : La Commission de la capitale
nationale, coupure de 1,5 million.
Mme
Maltais : Le budget de la capitale
nationale passe...
M.
Hamad : La commission, la commission.
Mme
Maltais : Le budget de la Commission
de la capitale nationale va passer de 19,5 millions à 18 millions.
M.
Hamad : 1,5 million.
Mme Maltais : Alors, je vais vous donner
ceci — où est-ce que c'est? — voilà. Alors, pour 1 015
900 $, il s'agit d'ajustements au service de dette en raison d'emprunts qui n'ont pas été
effectués en 2012‑2013, tout simplement. Alors, vous voyez, là, jusqu'ici, on voit... déjà 3 millions qui sont...
qui n'auront absolument aucun impact sur le développement de la région. Je veux demander à la présidente de
la commission de la culture... de la Commission de la capitale nationale
de nous expliquer cet ajustement, là, du 1 015 900 $.
La Présidente (Mme Champagne) : Est-ce qu'il y a consentement pour
que Mme Mercure... Alors, Mme Mercure, pour
fins d'enregistrement, votre nom et votre titre, s'il vous plaît.
M.
Hamad : Concis.
La
Présidente (Mme Champagne) : Concis,
s'il vous plaît.
Mme Mercure (Françoise) : Oui. Alors, Françoise Mercure,
présidente-directrice générale de la
Commission de la capitale nationale.
Alors, c'est ça, donc, le 1 015 900 $,
c'est un ajustement du service de dette pour des emprunts non réalisés en 2012‑2013. Par la suite, il y a 486 900 $ qui
seront des réductions de dette dans nos fonctionnements, 34 000 $
pour des réductions déjà annoncées dans le
plan de réduction de dette d'il y a quatre ans. Ensuite, on a
240 000 $ dans Parcs et espaces verts, 39 600 $ dans
l'administration et 170 000 $ dans Promotion et aménagement qui vont
très bien se faire dans notre budget de fonctionnement.
La Présidente (Mme Champagne) : Merci, Mme Mercure. M. le ministre... M. le député.
M. Hamad : Dans la rencontre cordiale entre le
maire et la présidente de la commission, je lis, là — c'est
l'article de presse : «Il avait tranché que Mme Mercure
et la [commission] devraient se concentrer sur deux choses : faire augmenter son budget, qui est amputé de
450 000 $, et "livrer Samuel-De Champlain"...»
Est-ce
que ça engage aujourd'hui la présidente de la commission pour livrer Samuel-De
Champlain tel que prévu dans les échéanciers?
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre.
Mme Maltais : Alors, M. le Président, je suis
heureuse que le député de Louis-Hébert adopte... aborde ce sujet. On va rappeler
la Loi de la Commission de la capitale nationale. La loi de la commission
nationale dit ceci : Responsabilités de la Commission de la capitale nationale, article 14, mission et
pouvoirs. Il faut rappeler la mission de la Commission de la capitale nationale. Elle dit que «la commission veille à ce que la
capitale soit aménagée et développée en mettant en valeur ses attributs de
lieu central d'exercice du pouvoir politique et administratif et de symbole
national de rassemblement de tous les citoyens du Québec. Elle en assure
également la promotion.»
Donc,
à cette fin, elle a des pouvoirs. Il faut rappeler les pouvoirs de la
Commission de la capitale nationale, qu'elle
a extrêmement bien exercés au fil du temps : «...la commission peut notamment, sur
le territoire de la Communauté métropolitaine [...] :
«1° contribuer à l'aménagement et à l'amélioration des édifices et
équipements majeurs qui caractérisent une capitale;
«2°
établir des places, des parcs et des jardins, des promenades, des monuments et
oeuvres d'art;
«3°
contribuer à l'amélioration de la qualité de l'architecture;
«5°
contribuer à la réalisation de travaux destinés à améliorer l'accès à la
capitale.»
Ce que la présidente de la Commission de la
capitale nationale a rappelé, c'est son mandat. Et j'entends bien que la Commission de la
capitale nationale exerce son mandat en collaboration avec les partenaires et
la ville de Québec, la grande ville
de Québec que nous avons réalisée, nous, à l'époque. Eh bien, cette grande
ville, elle est un partenaire majeur. Elle doit développer son
territoire. Donc, nous verrons à ce que la commission exerce son mandat.
L'autre
chose, Mme la Présidente, c'est rappelons-nous que les endroits les plus
populaires — je parle de la Samuel-De Champlain, je parle de la place
de l'Assemblée-Nationale avec sa fontaine de Tourny — ce sont des réalisations, des éléments de vision qui
provenaient de la Commission de la capitale nationale. Il faut qu'elle
continue dans le même sens.
M.
Hamad : La ministre...
La
Présidente (Mme Champagne) : En deux
minutes, M. le député de Louis-Hébert.
M.
Hamad : Oui. La ministre a travaillé
avec M. Langlois. Est-ce qu'elle trouve que M. Langlois n'est pas compétent, pour avoir délogé M. Langlois plus
tôt que son terme? Parce que, lorsqu'on enlève quelqu'un de son poste, il y a une seule raison qui justifie de l'enlever
de son poste : parce qu'il est incompétent. Sinon, il n'y a aucune
raison d'enlever quelqu'un de son poste, et
particulièrement M. Langlois que, si je me souviens très bien, il était très
généreux envers l'opposition tout le temps, puis c'était son mandat d'informer
l'opposition sur tous les dossiers. Il avait un livre ouvert.
Je connais le coeur de... La ministre, je
sais que c'est une bonne personne et je suis convaincu que ce n'est pas elle qui a pris la décision, mais est-ce
qu'elle peut me justifier pourquoi déloger M. Langlois et faire payer les finances publiques 100 000 $ — je parle, le salaire — et, à l'arrivée avec la nouvelle
présidente, qui gagne plus cher que ce que ce que Langlois paie... Est-ce qu'elle pense que
l'arrivée de Mme Mercure va faire une différence majeure? Est-ce
que M. Langlois était incompétent?
• (10
h 20) •
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre?
Mme
Maltais : Alors, on va rectifier
certains faits d'abord, là. Le coût du départ de M. Langlois, il est de 14 454 $, 14 454 $, parce
qu'il avait un salaire annuel... En tout cas, je vous fournirai le détail, si
vous voulez, là. Peut-être que quelqu'un peut l'expliquer avec moi, là,
mais... la présidente de la commission. Mais je l'avais dit à l'époque, je
l'avais dit que c'était... pas 14 400...
M.
Hamad : C'est impossible, il avait
son salaire jusqu'à...
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député.
Mme Maltais : M. le député, ne vous inquiétez pas,
je vous dis que vous aurez toutes les informations. Et le détail, la présidente vous le dira.
Mais, ceci dit, ceci dit, on peut aussi
décider qu'on a besoin d'une nouvelle vision à la tête de la Commission de la capitale nationale. Je m'insurge contre une chose
qui a été dite, c'est que je...
La Présidente (Mme
Champagne) : ...30 secondes,
30 secondes.
Mme Maltais : O.K. Quand M. Langlois est
arrivé, je l'avais salué. Je n'ai jamais dit qu'il avait été nommé là parce qu'il était de
l'opposition, mais je crois qu'il était temps... Je pense qu'il est normal qu'à
un moment donné on ait une nouvelle vision à la tête de la Commission de
la capitale nationale, tout simplement. Et c'est ce que j'ai dit à M. Langlois. C'est sur cette raison, que je
trouve très motivée, très intéressante, que nous lui avons demandé de
laisser son poste pour une nouvelle vision.
La
Présidente (Mme Champagne) : Merci,
Mme la ministre. Alors, il y a toujours lieu de revenir dans un deuxième bloc. Alors, on va passer du côté
ministériel pour une période d'environ 17 minutes. Alors, qui
commence? J'ai deux députés qui lèvent la main. Entendez-vous.
Alors,
M. le député de Sainte-Marie—Saint-Jacques, la parole est à vous.
M.
Breton : Merci, Mme la Présidente.
Tout d'abord, je veux dire que je suis très heureux d'être sur la Commission de
la capitale nationale. Mes racines sont ici. Mon ancêtre est arrivé à l'île
d'Orléans en 1635, Élie dit le Breton...
Une
voix : ...
M.
Hamad : C'est deux ans avant moi.
Des
voix : Ha, ha, ha!
M.
Breton : Et il y a une chose que je
considère importante. On dit souvent, je vais le répéter : Ceux qui ne
connaissent pas l'histoire sont condamnés à la répéter. Et c'est pour ça que
tout ce qui a rapport avec notre culture, notre histoire, je considère ça comme
fondamental. On a parlé de ramener les cours d'histoire, je pense que c'est
quelque chose qui n'est pas non seulement fondamental, mais qui doit
s'imprégner dans les racines du Québec.
Mais il y a aussi notre architecture. Et
c'est pour ça que je suis très intéressé à entendre la ministre nous parler des casernes,
qui sont un joyau de l'architecture de la Nouvelle-France, un important
bâtiment militaire du XVIIIe siècle, donc j'aimerais savoir ce que
le gouvernement du Québec va faire pour réhabiliter ce lieu historique.
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre.
Mme Maltais : Bien, la première chose qu'on va
faire, c'est que, quand on va annoncer l'argent, on va l'avoir conservé dans le plan québécois d'investissement.
Parce que ce qui a été fait le 18 juin, juste avant une campagne électorale...
Une
voix : Juillet.
Mme Maltais : ... — juillet, mois de juillet — est
inadmissible, vraiment inadmissible. Il était temps. Les nouvelles casernes,
vous les connaissez comme moi, les gens de Québec les connaissent, elles sont
dans ma circonscription, ça fait longtemps
que je les vois... on les voit tous dépérir puis qu'on se dit : Il faut
absolument s'en occuper. Ce qu'avait fait de bon le gouvernement, je suis toujours capable de dire : Bon, ce
bout-là, ils l'ont bien fait, ça a été d'annoncer... je pense que c'est
1,3 ou 1,8 million pour consolider, pour empêcher l'édifice de s'écrouler.
Maintenant, il est peut-être temps qu'on
trouve une nouvelle vocation aux nouvelles casernes, ce que... Qu'est-ce qu'on en fait
maintenant? Il ne s'agit pas seulement de le consolider. Puis il faut non
seulement les consolider, mais leur donner
une vocation. Or, le gouvernement, juste avant la campagne électorale, le
gouvernement précédent, le gouvernement libéral, a annoncé 18 millions de dollars pour justement les
nouvelles casernes, et il n'y avait pas d'argent dans les coffres; ce
n'était qu'une annonce électorale. Si vous voulez mon avis, là, et c'est ce que
j'ai entendu, la décision, elle s'est prise juste avant la conférence de
presse. Aïe! ce n'était pas sérieux, ce n'est pas fondé.
Alors,
je peux vous dire une chose. Première chose, quand on va l'annoncer, l'argent
va être dans les coffres.
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
M.
Breton : Donc, je dois comprendre que
ce n'était pas attaché par quoi que ce soit, cette annonce-là?
Mme Maltais : Ce n'était pas attaché, ce n'était
pas dans les coffres, il y avait le 1,3, je disais, pour l'infrastructure, mais le reste, c'était dans le vide
complètement. Alors donc, là, maintenant, qu'est-ce qu'on fait?
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député de Sainte-Marie...
M.
Breton : ...j'ai une question
innocente à vous poser, là, mais qui a fait cette annonce-là?
Mme Maltais : C'est le premier ministre. Je crois
qu'il était peut-être en compagnie du ministre responsable de la Capitale-Nationale. Il n'était pas là? La ministre
de la Culture était là. Alors, ils ont...
M. Hamad : ...
Mme Maltais : Le maire était là, il était au courant. Je lui ai parlé,
ce qui m'a permis d'apprendre à quel point c'était une annonce qui était
improvisée, qui n'était pas fondée. Voilà.
La
Présidente (Mme Champagne) : Alors,
monsieur...
Mme Maltais : Mais maintenant il faut déterminer
une vocation. Il y a un comité qui travaille actuellement sur l'avenir des
nouvelles casernes. Moi, j'ai demandé à la Commission de la capitale nationale
de devenir le leader de ce comité. Je pense que c'est la Commission de
la capitale nationale qui peut le mieux prendre la mesure et transmettre, là, la vision qu'on peut avoir sur le
positionnement de cet édifice. Vous savez, on l'appelle les nouvelles casernes,
mais, dans le fond, c'est le plus... c'est
le vieux bâtiment du XVIIIe siècle. C'est un des beaux bâtiments patrimoniaux
du régime français. On l'appelle «les nouvelles» parce qu'à
l'époque — c'était à l'époque de Chaussegros de Léry — ils
avaient bâti les
nouvelles casernes de l'époque. Après, il y a eu le régime britannique qui est
arrivé, puis ça s'est perdu, mais c'est un édifice extrêmement
important.
Très
difficile, un, de lui trouver une vocation, deux, de le réhabiliter et de
l'amener à une utilisation moderne conforme. C'est pour ça que ça demande un
comité où il y a la ville de Québec, la commission. Le ministère de la Santé et Services sociaux est propriétaire, mais
c'est évident qu'on ne prendra pas des budgets du ministère de la Santé
et Services sociaux, des urgences, des
rénovations d'urgence, de CHSLD, de tout ça pour l'envoyer rénover les
nouvelles casernes. Ça serait assez difficile, puis les gens ne comprendraient
pas.
Alors — c'est un peu ce qu'avait
proposé le gouvernement précédent — moi, je pense que ça va prendre
des fonds dédiés, dédiés aux nouvelles
casernes pour qu'on soit sûrs que ce soit la Commission de la capitale
nationale qui soit le leader, qu'il y ait des fonds dédiés et qu'on travaille
ensemble avec la ville, avec le ministère de la Culture pour leur trouver une
nouvelle vocation.
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député de Sainte-Marie—Saint-Jacques, vous avez encore une question?
M.
Breton : Non, c'est beau.
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M. Pelletier (Saint-Hyacinthe) : Merci bien. J'ai entendu parler Mme
la ministre tantôt... Bonjour à tout le monde.
Vous avez parlé d'une nouvelle vision pour
la Capitale-Nationale. J'aime bien ce mot-là, là. Ça veut dire qu'on
regarde loin en avant, on ne regarde pas juste à court terme.
Alors,
je sais que c'était... La commission a été créée en 1995, et c'est régi par la
Loi sur la Commission de la capitale
nationale. La commission a réalisé bien des mandats depuis son existence, et
notre gouvernement a la volonté de développer la capitale nationale, je
pense, avec une véritable vision à long terme qui projette dans le temps :
capacité d'innovation, priorité au développement social, la force d'attraction
de la culture et des sports, une capitale internationale, hein?
Alors, j'aimerais vous entendre, Mme la
ministre. Est-il possible de connaître quelle forme prendra cette présence et ce leadership accrus de la part de la
commission au niveau du développement et de la vision future de la...
M.
Hamad : ...
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre. M. le député de Louis-Hébert, votre tour s'en vient. Soyez patient.
Soyez patient.
M.
Hamad : C'est une bonne question...
La Présidente (Mme Champagne) : Une bonne question, comme celles que
vous faisiez, il paraîtrait, dans le temps.
Alors, Mme la ministre. Mme la ministre, s'il vous plaît.
Des
voix : ...
La
Présidente (Mme Champagne) : S'il
vous plaît!
Mme Maltais : Mme la Présidente, le député de
Louis-Hébert s'amuse avec mes collègues du comité ministériel, mais c'est lui qui a abordé le sujet tout à l'heure, le
sujet de la vision. Alors, tout ce que fait mon collègue de Saint-Hyacinthe,
c'est reprendre le sujet qui avait été abordé, tout à fait, par le député de
Louis-Hébert. Donc, on s'entend. Vous voyez,
ce que j'ai toujours dit, c'est qu'on travaille ensemble pour la région, pour
le développement de la vision de la Capitale-Nationale.
Alors, suite aux deux questions, celle du
député de Louis-Hébert et celle du député de Saint-Hyacinthe, je vais me faire un
plaisir de répondre. Dans le discours d'ouverture de la première ministre, vous
avez entendu ceci. Je vais vous le lire parce que c'est important. «Pour
notre capitale nationale, le gouvernement proposera une vision ambitieuse et
imaginative en ayant pour souci de renforcer son identité, de valoriser ses
capacités d'innovation, de bonifier son caractère international et, surtout, de
soutenir les efforts de concertation de l'ensemble de ses acteurs.»
Pourquoi? La dernière
vision du développement régional, j'ai parlé tout à l'heure de stratégie de diversification économique, et puis l'arrivée de la
Commission de la capitale nationale, la politique relative à la
Capitale-Nationale, tout ça date du milieu des années 90. Ça fait bientôt 20
ans. 20 ans.
• (10
h 30) •
Alors, il s'est fait un formidable bout de
chemin là-dessus, mais il y a des choses qui ont changé depuis, pourtant. Il n'y a plus
qu'une seule grande ville majeure sur le territoire. La ville de Québec est
devenue une grande ville. C'est nous qui avons fait ça. Aujourd'hui,
c'est une force. C'est une force d'attraction, c'est un dynamisme incroyable.
Ça prenait du courage, à l'époque. Il y a plein de monde ici, autour de la
table, qui ont — je regarde surtout à ma droite, là — chicané contre cette idée d'une
grande ville à l'époque. Mais une grande ville aujourd'hui, c'est quelque chose
de majeur et c'est imposant.
Comment, maintenant, voir le mandat de la
Commission de la capitale nationale et la place de la grande ville? Nos régions,
Portneuf et Charlevoix, n'ont-elles pas, peut-être, besoin d'un peu de
renforcement? Étant donné la présence de cette grande ville, comment on
voit le développement là-dedans? Dans la région, il n'y a plus qu'un seul
office du tourisme pour la grande ville et deux offices du tourisme, qui sont
Portneuf et Charlevoix... Montmorency... un pour Charlevoix. Non, deux :
Portneuf et Charlevoix. Portneuf est avec Québec. Un, Charlevoix. Bon.
Québec
International, que nous avons aussi C'est une
corporation.faite, nous, du Parti québécois, à l'époque, dans les années
2002‑2003, qui fait qu'il y a un organisme
de promotion de développement économique qui existe, après 10 ans de
ça, quel est l'impact? Comment on vit ça à
l'intérieur, et quels sont les nouveaux défis? Comment on peut maintenant,
ensemble, utiliser ces outils pour aller
plus fort, plus loin, plus rapidement, de façon plus dynamique? C'est la
question qu'il faut poser aux acteurs
du milieu. Parce que, si la Stratégie de diversification économique des années
1995‑1998 qu'on a faite à ce moment-là a fonctionné, c'est parce que les
gens de la région se sont entendus. J'ajouterai qu'il y a même Lévis qui fait
partie maintenant du territoire de la Commission de la capitale nationale;
parfois, on l'oublie. Comment elle se positionne là-dedans? Alors, c'est ça
qu'on veut faire, M. le député de Saint-Hyacinthe.
M.
Pelletier (Saint-Hyacinthe) : Merci
beaucoup.
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M.
Pelletier (Saint-Hyacinthe) : Est-ce
qu'on a encore du temps?
La
Présidente (Mme Champagne) : Il vous
reste... Oui, il vous reste un bon six minutes.
M.
Pelletier (Saint-Hyacinthe) : O.K.
Écoutez, je veux juste mentionner, Mme la ministre, quand le député de
Louis-Hébert vous a posé des questions tantôt, je ne suis pas intervenu, par
respect, puis j'ai... entendre tout ce qu'il avait à dire.
Lors
de la... Moi, je pense qu'il faut prendre au sérieux le développement de la
capitale nationale et sa vision à long
terme. Et je crois bien que vous avez le mandat... vous avez donné le mandat,
je pense, à la commission, avec des nouvelles...
de développer, s'orienter vers des nouvelles stratégies aussi. Alors, j'aimerais
quand même vous entendre là-dessus, sur les mandats qui sont confiés...
que vous allez confier à la commission éventuellement pour justement s'assurer
d'une vision à long terme du développement de la capitale nationale.
Mme
Maltais : M. le député, là, il y a
toujours la difficulté : Qu'est-ce que le mandat de la Commission de la
capitale nationale et qu'est-ce que le mandat du Bureau de la
Capitale-Nationale, qu'on appelle maintenant le Secrétariat à la
Capitale-Nationale, à partir du 1er avril?
La
commission, on lui donne des mandats d'aménagement, O.K., et de vision de
promotion de la capitale nationale. La
capitale nationale est la capitale nationale de tous les Québécois, de toutes
les Québécoises. Il faut qu'ils en soient
fiers, il faut qu'ils en soient conscients, il faut qu'ils la connaissent.
C'est pour ça qu'il y a les... Alors, ça, c'est plus de ce côté-là.
Donc, ça, on va regarder ça.
Mais le mandat de développer la vision dont
sera partenaire la Commission de la capitale nationale, comme la ville de Québec,
c'est au Secrétariat de la Capitale-Nationale que je vais le donner. C'est le
secrétariat qui va avoir le mandat de
rassembler les partenaires, de les mettre ensemble, de bâtir des tables de
travail et de dégager, sous ma responsabilité, une vision stratégique nouvelle du développement de la région. Et ce
n'est pas seulement le développement économique, comme à l'époque d'ailleurs, on avait vu, on se disait. L'économie, ce
n'est pas seulement un facteur qui fonctionne à partir de l'entreprise, des corporations, c'est aussi animé par le
dynamisme de l'industrie touristique, par le dynamisme de la culture,
par les structures qui sont en place dans la région. Alors, quels sont les
fonds, quels sont les outils, quels sont les points majeurs de développement,
et comment on peut mieux travailler ensemble? Alors, ça fait partie, là, du
mandat qui est donné au Secrétariat de la Capitale-Nationale.
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député de Saint-Hyacinthe.
M.
Pelletier (Saint-Hyacinthe) : Merci.
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
députée de?
Mme
Gadoury-Hamelin : Masson.
La
Présidente (Mme Champagne) : Masson.
La parole est à vous.
Mme
Gadoury-Hamelin : Il me reste combien
de temps, madame?
La Présidente (Mme
Champagne) : Il vous reste environ
six minutes.
Mme
Gadoury-Hamelin : Bon. Alors...
La Présidente (Mme
Champagne) : Quatre minutes,
c'est-à-dire, je m'excuse. Quatre minutes.
Mme
Gadoury-Hamelin :
Quatre minutes.
La Présidente (Mme
Champagne) : J'ai allongé ça un peu,
là, mais c'est quatre minutes.
Mme
Gadoury-Hamelin :
Merci, Mme la Présidente. Mme la ministre, le député de Louis-Hébert, le député de Chauveau, mes
collègues députés de l'équipe ministérielle, équipe de la Commission de la
capitale nationale, équipe des fonctionnaires et du cabinet qui supporte
les actions gouvernementales au quotidien, alors bonjour, tout le monde.
Alors,
en tant que nouvelle élue, je vis à Québec depuis peu et j'apprends à découvrir
ce magnifique milieu de vie là. Et on sait tous que la ville de Québec se
distingue par la richesse de son patrimoine, et j'aimerais, Mme la
ministre, vous entretenir particulièrement du site patrimonial de Sillery,
décrété en 1964, qui couvre un territoire à caractère résidentiel et
institutionnel ponctué de nombreux boisés. Je constate que c'est une richesse
importante de la ville de Québec. Il se
distingue, entre autres, par son patrimoine bâti et paysagé qui est
représentatif de toutes les périodes de son développement depuis le Régime français. On y retrouve à la fois un
noyau de maisons ouvrières, de luxueuses villas, dont plusieurs ont été construites pour les barons du bois au XIXe
siècle, et des propriétés des communautés religieuses.
Alors, c'est un
territoire linéaire qui est d'environ trois kilomètres, qui est divisé en
trois zones principales. L'ensemble comprend environ 350 bâtiments, dont
plusieurs immeubles patrimoniaux classés, dont, entre autres, la Maison des Jésuites de Sillery, qui a bénéficié
d'une protection en 1929. Le 20 avril 2010, la ministre Christine St-Pierre
a rendu public le cadre de gestion
ministériel pour les grandes propriétés du site patrimonial de Sillery. Malgré
l'existence de ce cadre, les citoyens et les groupes d'intérêts demandent au
ministère d'intervenir pour empêcher la construction d'ensembles résidentiels à
haute densité. Il est important de mentionner que le site patrimonial de
Sillery fait partie d'une liste de 12 sites patrimoniaux déclarés... du Québec
par le MCC.
Notre
gouvernement a annoncé, le 23 janvier 2013, qu'il confiait au Conseil du
patrimoine culturel du Québec le mandat de tenir une consultation publique sur le
Plan de conservation du site patrimonial de Sillery. Il s'agit d'un
enjeu important pour la région de la Capitale-Nationale. Pouvez-vous,
Mme la ministre, nous en parler?
La Présidente (Mme
Champagne) : Alors, Mme la ministre,
en une minute.
Mme Maltais : Ah bien...
La Présidente (Mme
Champagne) : Bien, presque
deux minutes.
Mme Maltais : Bien, écoutez, à ce moment-là, tout simplement, on aura
sûrement le temps de revenir sur le thème. Mais ce que j'ai le temps de vous
dire en une minute ou deux, c'est d'abord que c'est un engagement du Parti
québécois de la dernière campagne électorale. Ça a été soulevé par notre
candidat dans Jean-Talon à l'époque, qui avait
vu se développer — parce qu'il habite dans le comté — ...qui avait vu les affiches se
planter sur les pelouses. Vous savez, nous autres, on n'est pas habitués. Ça,
c'est un peu le modèle américain dans les campagnes électorales, hein,
ces affiches dans les pelouses. Nous, on
placarde les poteaux, puis c'est plutôt ce qui est l'habitude. Et là, tout à
coup, des groupes de citoyens ont
utilisé cette méthode qui est de s'afficher devant leur maison avec ces
affiches vertes, là :«Conservons notre patrimoine à Sillery.» Il semblait y avoir un problème. Pourtant, pourtant, moi
aussi, je me disais... Je n'avais pas été
alertée à ce problème-là parce qu'il y avait un cadre de gestion qui avait été
développé à l'époque par la ministre de la Culture. Ce cadre de gestion disait
un peu comment on devrait développer tout ce territoire dont vous avez parlé. Et notre candidat a rencontré les
gens, en leur demandant : Bien, il y a un cadre de gestion, vous
faites l'équivalent de manifs de pelouse. Bien, c'est un peu ça, c'est des
manifs de pelouse. Alors, quel est le problème? Ils disaient : Bien, on pense que le cadre de gestion n'est pas
appliqué. Il y a une insécurité, il y avait une inquiétude qui était véritablement profonde chez les gens, au point
qu'ils s'affichent. Alors, s'afficher, là... Je vais vous dire, je suis
habituée à ce que les gens de Saint-Roch,
Saint-Jean-Baptiste sortent la pancarte assez rapidement, hein, la pancarte ou
la casserole...
Des voix : Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme
Champagne) : En conclusion, Mme la
ministre.
Mme Maltais : Alors, je reviendrai, je continuerai là-dessus...
La
Présidente (Mme Champagne) : Excellent. Alors, le temps est écoulé pour le côté
ministériel pour ce volet-là.
Alors, on va passer maintenant au deuxième
groupe d'opposition, avec le député de Chauveau. La parole est à vous pour
17 minutes.
M.
Deltell : Merci, Mme la Présidente. Non,
je ne parlerai pas de casseroles...
La Présidente (Mme Champagne) : 13 minutes, je m'excuse.
13 minutes. J'étais en train de vous en
accorder davantage.
M.
Deltell : Je pensais...
La
Présidente (Mme Champagne) : C'est ma
générosité légendaire. Allez-y, M. le député de Chauveau.
• (10
h 40) •
M.
Deltell : J'avais fait semblant que
je n'avais pas entendu.
Alors, non, on ne parlera pas de casseroles
de mon côté, Mme la Présidente, mais ça me fait plaisir de participer à cet exercice. Salutations aux collègues.
Salutations au député de Louis-Hébert, Mme la ministre et tous les gens qui
travaillent auprès d'elle et pour le bien de l'avancement de la capitale
nationale.
Mme la Présidente, j'ai souvent eu l'occasion
de dire, puis ça me fait plaisir de le répéter, un des facteurs qui fait qu'à Québec ça
fonctionne : on se donne la main, au plan provincial, lorsque vient le
temps de faire avancer les intérêts de
la capitale nationale. On l'a vu encore aux mois de novembre, décembre, alors
que la ministre m'avait appelé pour dire... Bien, elle m'a appelé
par mon prénom. Elle m'a dit : J'aimerais ça te parler des gars de la
White Birch. Et là on a travaillé ensemble avec le député de Louis-Hébert,
ancien ministre responsable, pour justement faire avancer le dossier — sans partisanerie aucune.
C'est ce qui nous caractérise, à Québec : quand l'idée est bonne, on
pousse, et ça va de l'avant, et tant
mieux. Tant mieux. D'ailleurs, je travaille actuellement avec la ministre
concernant un des joyaux de la région
de Québec, qui est dans ma circonscription, c'est Cité Joie, et on va bien
réussir à régler ce dossier-là ensemble.
Maintenant, Mme la Présidente, c'est pour ça
que j'ai été un peu surpris lorsque j'ai entendu la nouvelle présidente de la
Commission de la capitale nationale, la semaine dernière, dire qu'il fallait
assumer un leadership. Je vous dis que je suis surpris parce que le
leadership de la Commission de la capitale nationale est très bien assumé
depuis 1995. Les réalisations parlent d'elles-mêmes. Ce n'est pas juste une
question de mots, c'est une question de faits.
Quand
on parle de la promenade de Champlain, quand on parle de la colline
Parlementaire, de la fontaine de Tourny, des
fresques, des 55 livres qui ont été publiés depuis maintenant 13 ans, dont
le tout dernier d'ailleurs, permettez-moi d'en parler, La
coupe à Québec, écrit par un citoyen du comté du Chauveau, Marc Durand, ça
fonctionne et ça fonctionne bien. Et c'est
pour ça que j'ai été surpris, déçu du propos, parce que le leadership est bien
assumé, et on va continuer à le faire comme ça. Et pourquoi c'est bien
assumé? Parce que tout le monde se donne la main et personne ne tire la
couverte de son côté.
Cela dit, Mme la Présidente, lorsque la ministre
a annoncé la nomination de Mme Mercure, j'ai applaudi. C'est une dame de
qualité, une dame d'expérience, et nous sommes très fiers de savoir qu'elle va
consacrer les prochaines années à l'affranchissement... pas
l'affranchissement, mais l'affirmation de la capitale nationale, et c'est tant
mieux. Mais, en même temps, je trouve ça
dommage que, pendant six mois, les contribuables du Québec aient eu à payer
deux salaires : parce qu'on
laissait finir le mandat de M. Langlois, son prédécesseur, qui a fait son
mandat avec dignité, et on mettait le nouveau... La nouvelle présidente
entrait en même temps. Donc, pendant six mois, à ce qu'on me dit, on a fait les
deux salaires, et ça, c'est dommage parce
que ce n'est pas une gestion efficace des finances publiques, et on aurait
souhaité beaucoup plus de rigueur. Il n'y a
personne qui contestait M. Langlois. J'accepte le propos de la ministre,
qui dit : Ça prend une nouvelle
vision puis on veut le faire. Je suis persuadé que M. Langlois aurait été
capable de porter le ballon pendant les six mois avant l'arrivée de Mme
Mercure, puis on aurait sauvé des sous.
Maintenant, Mme la Présidente, j'aimerais
aborder quelques points avec la ministre responsable de la Capitale-Nationale.
Oui, c'est vrai qu'il s'est fait de grandes choses, mais, oui, c'est vrai qu'il
y a des choses qui tardent dans la région
de Québec. Et puis, là, on est en train de dormir sur quelque chose qui, à mon
sens, n'a plus sa place, il faut agir, et c'est le Jardin zoologique de
Québec.
Comment
ça se fait qu'il ne se passe rien au Jardin zoologique de Québec? Ce qui a été,
pendant des dizaines d'années, un joyau...
Tous les enfants de Québec... Moi le premier, je suis allé au Jardin
zoologique. On a tous de beaux souvenirs de ça. Mais voilà que, depuis
une dizaine d'années, bien, c'est à l'abandon. L'hiver, oui, d'accord, il y a
l'édifice de glace, l'Hôtel de Glace, ça va, mais, l'été, c'est un
stationnement de véhicules récréatifs.
Mme
la Présidente, c'est gênant : ce qui a été un joyau de la capitale
nationale est rendu un parking de VR. Je m'excuse, là, mais le Jardin
zoologique ne doit pas faire concurrence à Wal-Mart là-dessus, là. Le Jardin
zoologique doit redonner ses lettres de
noblesse à ce qui était un beau parc. Et malheureusement la capitale
nationale... le gouvernement ne sait pas quoi faire avec ça. Mme la
Présidente, quel est le plan de match de la ministre pour revaloriser le Jardin
zoologique de Québec?
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre, la parole est à vous.
Mme Maltais : Alors, Mme la Présidente, le premier
sujet à aborder : M. Langlois, que je respecte... Sur les sous, je vous ai dit que je vous expliquerais tout à
l'heure, là. Le gouvernement précédent, le gouvernement libéral, avait signé
une allocation de transition avec M. Langlois. S'il partait après... pendant
son contrat ou à la fin de son contrat, il y avait une allocation de transition
de 78 000 $ qui était versée, quel que soit le montant, y compris la
fin de son contrat. Comme l'allocation qui
lui a été versée... la différence entre l'allocation qui lui a été versée et
l'allocation qui lui aurait été versée est de 14 000 $, alors je voudrais qu'on ne
dise plus, maintenant qu'on connaît les faits, qu'on a payé deux
salaires pendant six mois, O.K.? C'est clair, les chiffres sont clairs. C'est
ça, c'est ce que j'ai dit à l'époque et ce
que je répète encore. Et je salue le travail de M. Langlois à la tête de la
Commission de la capitale nationale. Il a été un gentleman. Il a
travaillé avec nous. Maintenant, je pense qu'il est temps de passer à quelqu'un
d'autre.
Mme
Mercure a été présidente du conseil d'administration du CLD de Québec,
vice-présidente du conseil d'administration
de la Fondation Rues principales, présidente du conseil d'administration de l'Office
du tourisme et des congrès de Québec, présidente du comité spécial
devant se pencher sur la gouvernance de la ville de Québec dans le but d'émettre des recommandations sur la taille
des conseils de ville, membre du conseil d'administration de YMCA du Canada, membre du conseil d'administration de la
Fondation communautaire du Grand Québec, présidente de la Chambre de commerce de Québec, où je salue qu'elle a été
la première femme à en diriger les destinées depuis 1809 — ça a
pris 200 ans avant qu'on ait une femme à la
tête de la Chambre de commerce de Québec, c'était
l'actuelle présidente de la Commission de la capitale nationale qui était
présidente — membre du comité exécutif et membre du
C.A. de la chambre de commerce, coprésidente de la campagne Centraide
Québec—Chaudière-Appalaches 2004, présidente du Groupe...
M.
Deltell : Mme la Présidente.
Mme
Maltais : ...d'action sur les
liaisons aériennes.
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre...
M.
Deltell : Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Champagne) : Oui?
M.
Deltell : Oui, j'ai abordé la
question, mais j'ai salué la nomination.
Mme
Maltais : Oui. Voilà. Parfait.
M.
Deltell : Alors, je n'ai pas besoin
d'avoir le C.V. de madame, j'ai salué sa nomination. Pouvez-vous me répondre
sur le zoo.
Mme
Maltais : Avec plaisir...
M.
Deltell : Qu'est-ce que vous allez
faire avec le zoo?
La Présidente (Mme Champagne) : M. le député de Chauveau, on va
laisser la parole à Mme la ministre.
Allez-y.
Mme Maltais : Tout à fait. Non, mais je voulais
juste régler ça avant. L'autre chose, je suis contente d'en parler avec vous, M. le
député de Chauveau, surtout que je me rappelle que, quand j'avais été la
première à défendre le Jardin zoologique
de Québec, à l'époque, et que vous étiez journaliste, je me souviens du premier
reportage que vous aviez fait, où je dirais que je me sentais un peu
bien seule comme défenseur du Jardin zoologique. Je me souviens très bien du reportage où vous ne sembliez pas tout à fait
comprendre l'enjeu que je proposais. Je pense, comme journaliste, vous
avez fait votre travail. Comme députée, moi,
à l'époque, j'étais seule à défendre le Jardin zoologique de Québec.
Maintenant, le gouvernement libéral l'a fermé, on vit avec.
Savez-vous, M. le député, que ça coûte plus
cher actuellement... Ça nous coûte plus cher, comme région, d'avoir fermé le Jardin
zoologique de Québec que de le garder ouvert? Parce qu'on a perdu les revenus,
mais on a gardé toutes les dépenses.
Les gens de la capitale nationale, ils savent ça. On a toutes les dépenses, on
n'a pas les revenus. Ça fait qu'on est dans
le rouge, dans cette histoire-là, puis on a perdu un attrait. Maintenant, maintenant,
bien, il faut lui trouver une vocation.
Alors, la première chose que j'ai demandé
qu'on fasse, c'est le ménage dans les... Et c'est vraiment le préalable, là, c'est une prémisse. J'ai demandé à la
Commission de la capitale nationale, qui justement est là-dessus, de faire le ménage des titres juridiques. Il faut savoir à qui
appartiennent les terrains et qu'on décide de la propriété des terrains,
parce qu'avant de faire des plans, des plans d'établissement, avant de parler
avec des corporations ou des organismes il faut
absolument savoir quelle portion appartient à qui, qui est gestionnaire de qui.
Imaginez-vous donc que la Société des parcs de sciences naturelles est
toujours... Elle est toujours là. Elle est toujours dans le portrait.
Je
ne sais pas si Mme Mercure pourrait apporter quelques précisions sur ce ménage
juridique qu'il faut faire. Puis, ensuite, on va travailler avec les gens
pour...
La
Présidente (Mme Champagne) : Est-ce
que vous êtes d'accord que Mme Mercure donne l'information?
Mme
Maltais : Quelques mots.
M.
Deltell : La réponse, c'est de
savoir... Moi, je lui demandais qu'est-ce qu'ils allaient faire. La ministre a
répondu qu'ils sont en train de travailler sur, d'abord, purifier l'air sur le
plan juridique puis, après ça, parler avec les partenaires. Bon, bien, c'est
correct. C'est beau, c'est la réponse que je voulais avoir.
Mon temps étant
compté, j'aimerais aborder...
La
Présidente (Mme Champagne) : Alors,
M. le député de Chauveau, je vous laisse la parole. Il vous reste
quatre minutes.
M. Deltell : C'est bien. La ministre se fait fort de défendre la
capitale nationale, comme tous les élus de la région
de Québec. Puis on assume pleinement le fait que la capitale nationale, c'est
le Parlement, c'est ici que les décisions se prennent, c'est là où le pouvoir exécutif doit s'exercer, c'est là où
les grands débats doivent avoir lieu. Comment ça se fait que votre gouvernement veut tenir le Sommet sur l'éducation supérieure.sommet national
de l'éducation à Montréal, hors de la capitale nationale, alors que
c'est un enjeu national?
Le
premier grand événement politique national d'envergure, première grande
décision de ce gouvernement-là, c'était de tenir un sommet, à l'extérieur de la
capitale nationale, à Montréal. Est-ce que c'est parce que les gens
étaient nostalgiques du parc où tout le
monde se rassemblait le soir pour aller préparer la manifestation? On sait qu'à
Québec les carrés rouges il n'y en avait pas
beaucoup et il y en avait plus à Montréal. Alors, pourquoi avoir tenu ce grand
sommet, ce grand rendez-vous pour l'avenir du Québec, à l'extérieur de la
capitale nationale?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre. Mme la
ministre, la parole est à vous.
Mme Maltais : Le premier sommet sur l'éducation s'est tenu à Québec. Le
grand sommet qui a parlé de la qualité de l'éducation, le sommet sur...
M. Deltell : ...
Mme Maltais : ...s'est tenu dans la capitale nationale. C'était le grand
sommet sur la qualité de l'éducation. Les
autres sommets se passent ailleurs : il y en a eu un à Trois-Rivières puis
il y en a un à Montréal. Maintenant, oui, il y a eu un sommet à Trois-Rivières et il y en a un à Montréal. Il y a eu
trois sommets, dont un à Québec, et le premier — ça, j'y
tenais beaucoup — était à Québec.
L'autre chose,
c'est : Ne vous inquiétez pas pour la suite des choses, nous continuerons
à tenir les grands événements, les grandes
rencontres publiques du gouvernement, dans la capitale nationale. C'est
toujours un enjeu pour les gens de la
région de conserver nos grands événements dans la région. La population est
majoritairement ailleurs, on pense, les territoires... la RMR de
Montréal, mais la gouvernance publique, elle se fait ici.
La Présidente (Mme
Champagne) : Merci, Mme la ministre.
M. le député de Chauveau, il vous reste trois minutes.
M.
Deltell : Oui.
Bien, Mme la Présidente, je suis déçu de la réponse de la ministre. Oui, c'est
vrai que le premier événement est survenu à Québec, d'accord, mais la vraie joute va se
passer dans deux semaines à Montréal — dans la métropole — hors des lieux où elle
devait se tenir, c'est-à-dire ici, à Québec, au sein de la capitale nationale,
et j'estime que Mme la ministre, qui
se fait fort de défendre l'intérêt supérieur de la capitale nationale, a failli
à sa tâche dans ce dossier-là, et je tenais à le signaler.
Mme la Présidente, la
ministre parlait de la grande région de Québec, et je suis tout à fait d'accord
avec elle. Qu'est-ce qu'elle a...
• (10 h 50) •
Mme Maltais : La grande région de la Capitale-Nationale.
M.
Deltell : Bien.
Qu'est-ce qu'elle a à dire aux gens de la MRC de la Jacques-Cartier, qui voient
leur aide pour le transport en commun, pour le
transport collectif... On sait que le gouvernement se fait fort de dire qu'on
est pour le transport collectif. Et je vois
le député de Sainte-Marie—Saint-Jacques qui est attentif à mon propos.
Malheureusement, Mme la Présidente, j'ai avec moi, d'ailleurs, une motion
adoptée à l'unanimité par les gens de la MRC de la Jacques-Cartier, où on
apprend que 200 000 $ de moins seront versés cette année pour le
transport collectif à la suite d'une décision du ministère des Transports.
Est-ce
que la ministre s'engage à faire des représentations auprès de son collègue
pour que le transport collectif pour la région nord de la Capitale-Nationale
puisse être assumé comme il se doit et non pas avoir une coupure de
100 % de l'aide qui avait été prévue pour ce programme-là, de
200 000 $, du jour au lendemain?
La Présidente (Mme
Champagne) : Alors, Mme la ministre,
en 1 min 30 s.
Mme
Maltais : Ah!
Écoutez, Mme la Présidente, notre collègue sait très bien que, n'ayant pas le
portefeuille des Transports, je ne suis pas le porteur de ces décisions, mais toutefois
j'ai la responsabilité de transmettre les informations et de plaider pour les gens. Lui-même peut le faire
directement à la commission. Tout le monde sait que notre ministre des
Transports est très ouvert, très... peut... rencontre les collègues
régulièrement. Alors, s'il veut, je vais lui transmettre l'information. J'exprimerai, comme ici, votre
déplaisir de voir cette décision pour vos commettants. Mais je suis sûre
que vous pouvez lui parler lui-même et qu'il saura vous écouter.
Maintenant,
il y a un contexte général, c'est que le gouvernement libéral a failli dans la
gestion des finances publiques, a failli...
La rigueur budgétaire est disparue de la façon de faire au gouvernement du
Québec, et ça nous place devant des
décisions difficiles. Et je pense que vous qui êtes de la Coalition avenir
Québec, qui prônez la rigueur budgétaire à tout bras... tout le tour pendant toutes les
campagnes électorales, vous serez à même de défendre vous-mêmes, auprès
de vos commettants, à quel point la rigueur
budgétaire est quelque chose d'important. C'est un de vos leitmotiv, je suis
sûre que vous saurez expliquer ça aussi à vos commettants.
La Présidente (Mme Champagne) : Alors, M. le député de Chauveau,
malheureusement, le temps est écoulé. Alors,
nous allons passer du côté ministériel. Alors, je vais accorder la parole à Mme
la députée de Masson pour 17 minutes.
Mme Gadoury-Hamelin : Merci, Mme la Présidente. Alors, Mme
la ministre, je vais vous donner l'occasion de
poursuivre sur le sujet que nous avions
amorcé tout à l'heure mais que malheureusement le temps qui nous était
alloué dans le bloc précédent ne vous a pas permis d'aller en détail sur le
sujet.
Alors,
la question était : Est-ce que vous pouvez nous parler de la consultation
publique sur le Plan de conservation du site patrimonial de Sillery? On était
conscients que c'est un enjeu important et on souhaitait vous entendre de façon
détaillée sur le sujet. Alors, Mme la ministre, j'aimerais ça que vous puissiez
nous en parler plus longuement.
Mme Maltais : Merci, Mme la députée. Écoutez, j'ai
parlé, donc, de ce mouvement qui s'est passé tout à coup, en campagne
électorale, où les gens, je disais, sortaient plus rapidement les pancartes que
qu'est-ce qu'on était habitués à voir à Sillery. C'était donc qu'il y
avait quelque chose de profond.
Alors, ce qu'on a fait, c'est que, dans notre
plateforme régionale, nous avons inscrit ceci : «Nous
préserverons les caractéristiques
patrimoniales de l'arrondissement historique de Sillery et contribuerons à la
mise en valeur de ses paysages naturels
dans une perspective de développement durable.» Alors, ça avait été, à l'époque, très
bien accueilli par les gens.
Ce qu'ils demandent, finalement, c'est que le
cadre de gestion soit clarifié, révisé et qu'ils en soient partenaires. Les gouvernements aujourd'hui ne peuvent plus
travailler en cercle fermé. Ils ne peuvent plus... Tu ne peux plus... N'importe quelle gestion ne peut plus se faire de
façon non transparente ou autoritaire. C'est autant une règle de gestion
dans une entreprise privée maintenant qu'une règle de gestion dans le domaine
public. Alors, du moment où les gens questionnaient la façon dont on utilisait
le cadre de gestion, je pense qu'il fallait s'asseoir avec les gens.
C'est la proposition que nous avons faite. Je
l'ai pilotée au nom de mes collègues candidats dans la région. Bien sûr, une fois qu'on a pris le pouvoir, je l'ai
pilotée auprès du gouvernement, et le ministre de la Culture a bien voulu nous entendre. Il était très ouvert. Il connaissait de
toute façon déjà, et tout le monde connaît, à Québec, certains des
grands domaines de Sillery. Je pense au domaine Cataraqui.
Et,
si j'ai un petit coup de chapeau à faire... Parce qu'on le dit toujours ici,
quand on est à la commission qui examine les crédits de la capitale nationale,
on est des porteurs et, des fois, c'est un relais qu'on se pose. Je pense à
Margaret Delisle, l'ancienne mairesse de Sillery, qui a été députée et membre
du gouvernement libéral, qui y croyait vraiment
et qui avait vu à voir inscrire la rénovation du domaine Cataraqui. Il était
temps. C'était une bonne idée. On l'a fait
dans ce temps-là. Margaret Delisle avait bien travaillé. Le domaine Cataraqui
est connu et est aujourd'hui devenu un des sites de rencontre, pour le
gouvernement, avec les gens.
Donc, on a cette connaissance du territoire.
On a des gens qui disent : Votre cadre de gestion ne fonctionne pas. Le ministre de la Culture a annoncé en ma compagnie
des consultations. À qui on confie ces consultations? Bien, normalement, on
aurait pu... Quel devait être l'organisme habituel? Là, on sait qu'avant on
avait un organisme qui s'appelait la
Commission des biens culturels, qui est devenu le Conseil du patrimoine
culturel du Québec. C'était suite à la nouvelle
Loi sur le patrimoine, qui a été adoptée ici, à l'unanimité, à l'Assemblée.
Alors, c'est ce Conseil du patrimoine culturel du Québec qui va avoir le
mandat de tenir une consultation publique sur le Plan de conservation du site
patrimonial de Sillery.
L'enjeu
évidemment, au-delà des grandes maisons, de l'incidence historique des grands
propriétaires sur les falaises, c'est qu'il
y a de grands ensembles conventuels sur les falaises de Sillery. Et les
communautés religieuses se vident, les communautés sont obligées de
prendre soin de leurs soeurs et de leurs frères retraités vieillissants. Il
faut donc qu'elles retrouvent des fonds pour
ça, donc elles veulent vendre leurs possessions. Mais, en même temps... C'est
donc un intérêt qu'il faut vraiment prendre
en compte pour ces communautés-là. Mais nous, comme société, nous sommes
devant un ensemble exceptionnel.
Or, comment permettre les deux? Il y a une
ville qui désire évidemment développer son territoire, qui, en général, est assez
respectueuse et qui veut y trouver sa place. Donc, c'est d'asseoir tout le
monde ensemble avec la population — et c'est là la différence, avec la population — pour qu'on
trouve comment améliorer le cadre de gestion et comment le rendre efficace.
Je
ne sais pas si vous avez d'autres questions là-dessus, sur ça?
Mme
Gadoury-Hamelin : Bien, écoutez, je
pense que...
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
députée de Masson.
Mme
Gadoury-Hamelin : ...vous nous avez,
je pense, expliqué assez clairement comment va s'opérer cette consultation
publique là et que le plan de conservation...
La
question : Est-ce que le plan de conservation va empêcher le développement
de Sillery? Je pense que vous y avez
partiellement répondu, mais j'aimerais ça avoir une confirmation de cet
aspect-là. Est-ce que le plan de conservation va empêcher le
développement de Sillery?
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre.
Mme Maltais : Non, Mme la Présidente, il ne s'agit pas d'empêcher le
développement, il s'agit d'encadrer le développement.
Dans ces deux mots-là, il y a une nuance extrêmement importante. On peut
développer, mais comment développer? Tout est dans cette question-là.
Je
vous dis, il y avait un cadre de gestion. Le cadre de gestion permettait le
développement, mais les gens, ils ne se
sentaient pas partenaires du... ils n'adhéraient pas. Ce n'était pas leur cadre
de gestion. C'est le cadre de gestion du territoire
où ils vivent, où ils sont présents, où quotidiennement ils font leurs
affaires, ils élèvent leurs enfants, ils ont... Alors, c'est autant... Ce sont les falaises de... et un patrimoine que
je considère, moi, comme national, parce que tout ce qui est la région de la Capitale-Nationale, c'est du
patrimoine national, autant il y a des gens là qui vivent personnellement, ça
fait qu'il faut toujours penser à ça. Alors, il va y avoir... Le 8 février, on
a rendu public le plan de conservation, et les consultations débutent le 20
février. Ça va commencer par une séance d'information publique.
Mme
la Présidente, si vous permettez, mon collègue est en train de partir, le
député de Chauveau. J'aimerais lui dire que, sur le transport collectif dans La
Jacques-Cartier... Je vais juste prendre un petit moment parce qu'il y a
moins temps de parole pour mon collègue.
La Présidente (Mme
Champagne) : Allez-y, Mme la
ministre.
Mme Maltais : Il ne pourra pas nécessairement revenir me poser la
question. Si vous permettez? Il y a une rencontre, la semaine prochaine, au
Bureau de la Capitale-Nationale-CLD, justement sur cet enjeu du transport collectif dans La Jacques-Cartier. Je vois qu'il
est heureux de voir... Alors, vous voyez, parfois ça va vite, les
réponses.
La Présidente (Mme
Champagne) : ...Mme la ministre...
Mme
Maltais : À
peine le temps de se lever debout et de faire un aller-retour. Moi, je l'ai
fait à Ottawa; vous, vous l'avez fait jusqu'à
la porte.
Des voix : Ha, ha, ha!
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre,
allez-y.
• (11 heures) •
Mme
Maltais : Alors,
les consultations débutent le 20 février : séance d'information. Les
séances vont avoir lieu au Montmartre
canadien, et il va y avoir des ateliers thématiques. D'abord, la protection du
cadre bâti et du système parcellaire; ça aura lieu le 27 février. Ensuite, la
protection du couvert végétal et des qualités visuelles, qui aura lieu le 28 février. Ensuite, les gens vont pouvoir se
préparer. Il va y avoir un mois de préparatifs, et, le 27 mars, on fait
les rencontres puis on voit comment on peut vraiment conjuguer cette notion de
développement... en fait, conjuguer développement
et environnement, ce qu'on retrouve dans la notion de développement durable. Je
regarde le député de Sainte-Marie—Saint-Jacques, qui est capable de nous
en parler longtemps, là-dessus.
La Présidente (Mme
Champagne) : Alors, la parole est au
député de Sainte-Marie—Saint-Jacques, justement, Mme la ministre.
M.
Breton : Mme la
Présidente, écoutez, j'ai été un peu interpellé par l'intervention du député de
Chauveau à savoir
pourquoi le sommet avait lieu à Montréal plutôt qu'à Québec — sur
l'éducation. C'est une chose que je déplore, ça. Pour être un vieux fan
de hockey, je me rappelle les fameux duels Canadiens-Nordiques et cette espèce
de...
Une voix : ...
Des voix : Ha, ha, ha!
M.
Breton : Mais,
bref, moi, je ne pense pas qu'il faut... je pense qu'il faut cesser de diviser
pour régner. Et le gouvernement précédent a beaucoup travaillé dans cette façon de faire
là — M. Hamad — c'est-à-dire qu'on va mettre les régions en compétition les unes contre les
autres. Moi, je pense qu'il faut travailler ensemble. Moi, je pense qu'on
ne devrait pas être dans une logique de
dire : Si on avantage un, on désavantage l'autre. Je pense que tout le
monde a son rôle à jouer et, écoutez,
je peux... je n'embarquerai pas dans ce dossier-là, mais j'aimerais ça justement
qu'on parle d'économie, de bonne gestion économique de la capitale.
Moi, je peux vous dire
que, comme député de Sainte-Marie—Saint-Jacques, ayant hérité de la gestion du
gouvernement précédent, c'est-à-dire du CHUM et de l'îlot Voyageur, j'ose
espérer que les choses vont mieux à Québec.
Est-ce que vous pourriez nous donner des détails sur la situation économique de
la grande région de la Capitale?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme Maltais : Oui, les choses vont mieux à Québec, c'est clair. Le taux
de chômage ici est de 4,9 %. D'ailleurs, dans les deux régions, 4,9 %
à Québec et Chaudière-Appalaches, c'est impressionnant. On n'a pas d'îlot Voyageur ici. Peut-être que la surveillance était accrue
autour du gouvernement libéral, mais on n'a pas de ces squelettes qui traînent dans le décor, qui font que tu te sens un peu
honteux quand tu passes devant, en disant : Ah non... Mais on n'a
pas de squelette comme ça, comme l'îlot Voyageur, mais il y a un bon travail
qui s'est fait.
Je
l'ai dit, on a travaillé dans la continuité. La Stratégie de diversification
économique qui a été positionnée, la politique de la capitale nationale, la présence de
la commission, les grands travaux urbains, Honoré-Mercier, boulevard René-Lévesque... Vous auriez vu le boulevard
René-Lévesque à l'époque, c'était honteux. On appelait ça le mur de la
honte. Il y avait un immense mur qui séparait la ville de l'Assemblée
nationale. C'étaient des autobus qui se stationnaient en plein milieu du
boulevard, là. C'était horrible.
Donc,
il y a eu ces travaux-là, mais après, je le dis, il y a eu une bonne
continuation. Le gouvernement libéral a bien
continué le travail, sauf que, c'est comme toute chose... Moi, j'ai un
professeur qui m'avait enseigné la gestion stratégique
et qui disait : Quand quelqu'un te dit que quelque chose roule tout seul,
dis-toi que c'est parce que c'est sur une
pente descendante, c'est dangereux. Toute boule qui roule, si elle roule toute
seule, c'est parce qu'il y a un problème. Ça fait qu'il faut se redonner une vision, il faut se redonner un coup
de fouet. Mais, oui, ça va bien, le dynamisme de la région. En sciences
de la vie, il y a 128 entreprises, 7 100 emplois en sciences de la vie,
3 500 emplois en recherche ici. Il y a
85 centres de recherche, dans la région de la Capitale-Nationale, pour
1,5 milliard de dollars de chiffre d'affaires dans les sciences de la vie. 85 centres de
recherche. C'est pour ça que, quand on parle d'innovation — tout le monde dit ce mot-là de ce temps-ci — pour la région, c'est
quelque chose d'extrêmement important.
Le
gouvernement va sortir une politique de la recherche et de l'innovation. C'est
clair que les travaux que je veux qu'on
entreprenne, les partenaires de la région, doivent se faire en parallèle et qu'on
doit en arriver à soit influencer cette politique, soit en tirer le maximum au
moment où elle va être déposée. La région est une région innovante. C'est
important.
Il
y a des choses qui... Il y a une chose, un secret qui n'est pas connu beaucoup
en dehors de la région mais dont on est très
fier, c'est les assurances. Ici, assurances et services financiers, il y a 10
sièges sociaux...
Une voix : 11.
Mme Maltais : 11. On est rendus à 11; j'avais 10, moi.
Une voix : ...
Mme
Maltais : Ah! 11.
Il y a 10 sièges sociaux, 17 000 emplois, 6,7 milliards de dollars de
chiffre d'affaires. 6,7 milliards de
chiffre d'affaires. Probablement que notre collègue compte Desjardins, qui est
de l'autre côté — Assurances — qui est la onzième, Mais,
dans la région de la Capitale-Nationale, on a les 10, mais, si on prend la RMR
et qu'on va chercher Desjardins, on est 11. Alors, vous voyez que c'est...
Une voix : ...
Des voix : Ha, ha, ha!
Mme
Maltais :
...énorme. C'est vraiment... Ce sont des secteurs importants, donc des secteurs
dynamiques. Mais il y a des secteurs qui sont en hausse, qu'on va voir poindre, entre
autres dans le secteur du bâtiment vert et intelligent. Encore une fois,
je sais que je vais titiller votre oreille, là, mais il y a des choses qui vont
se faire dans la région, ici.
La Présidente (Mme
Champagne) : M. le député de
Sainte-Marie—Saint-Jacques.
M. Breton : Bien, d'abord...
La Présidente (Mme
Champagne) : Pour un gros
quatre minutes.
M.
Breton : Oh!
Bien, écoutez, donc est-ce que... Mme la Présidente, est-ce que la ministre a
l'impression que la situation de la région de
Québec va continuer à s'améliorer dans l'avenir? Parce que, la façon dont je
perçois ça, j'ai vraiment l'impression,
venant de Montréal, qu'on a de quoi être un peu jaloux. Mais je ne le serai pas
parce que je ne veux pas qu'on défavorise Québec pour favoriser
Montréal; moi, je pense qu'on peut tous avancer dans le bon sens.
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme Maltais : Non, je pense qu'il ne faut pas être
jaloux, mais il faut bien se comprendre : nous autres, dans la capitale
nationale, ici, à Québec, on a accepté l'idée d'une seule ville. Bon, il y a
quelques municipalités liées maintenant, mais ça fait partie du
dynamisme de la région. On a accepté l'idée de réunir tous les organismes de
promotion et de développement économique, ce
qui s'appelait à l'époque... que le Parti québécois avait créé. On a créé une
ville, mais on a créé un organisme.
Ça a été une grosse bataille à l'époque. Le député de Louis-Hébert était
d'accord à l'époque. Ça, je m'en
souviens. Il était, à l'époque, président... Il était à la chambre de commerce,
et c'était... Il y avait trop d'organismes; on n'en avait fait qu'un
seul. C'est devenu Pôle Québec Chaudière-Appalaches qui, ensuite, est devenu
Québec International, mais c'est ça, la
force de la capitale nationale. Malheureusement, à Québec... À Québec, nous, on
a travaillé ensemble, mais effectivement le
territoire montréalais est éclaté, et ça devient difficile actuellement
d'assumer le leadership.
Évidemment, il ne faut jamais oublier une
chose : la présence du gouvernement est un facteur de stabilisation dans une économie
locale, même s'il a fallu diversifier l'économie. Ça, c'est vraiment, là, dans
les années 2000 à... 1995 à 2003 qu'on
a placé ça. La présence du gouvernement, là, il y a plein de régions qui
peuvent nous l'envier, parce que, quelles que soient les variations dans l'économie, quelles que soient ces
variations, le gouvernement, lui, il est stable, ce sont des emplois bien rémunérés et solides. Leur présence
est assurée dans une capitale nationale. Donc, c'est très stabilisant
pour l'économie et ça nous permet de mieux nous en tirer quand il y a des
mouvements dans l'économie comme ça s'est passé, par exemple, en 2003 ou en
2001.
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député de Sainte-Marie—Saint-Jacques?
M.
Breton : Non, c'est beau. J'ai
terminé pour ce bloc-ci.
La
Présidente (Mme Champagne) : Alors,
il reste environ une minute. On peut la conserver pour le dernier bloc si vous
permettez.
M.
Breton : Oui.
La Présidente (Mme Champagne) : Et je vais passer la parole au député
de Louis-Hébert, qui va être content : il
va avoir un beau 17 minutes à lui presque tout seul.
M.
Hamad : Merci, Mme la Présidente.
Quand vous parlez de recherche et développement, l'importance, j'espère que ma collègue la ministre a parlé à ses
collègues pour les coupures de 11 millions dans les crédits de
recherche et développement. Elle sait très bien, elle était là, elle a
participé à tous les développements de la région, comment il est important pour
nous, à Québec, la recherche et le développement.
Quand vous parlez de notre développement
économique dans la région, bien, il est basé sur une bonne partie ce que nous avons fait.
Alors, est-ce que la ministre est intervenue auprès de ses collègues pour dire
que ce n'est pas une bonne décision
de couper de 11 millions dans les budgets de recherche et développement,
dans le budget de son collègue?
Mme
Maltais : Mme la Présidente.
La
Présidente (Mme Champagne) : Oui, Mme
la ministre.
• (11
h 10) •
Mme Maltais : On a un effort global à faire à cause
justement de la gestion déficiente du précédent
gouvernement. La situation que nous avons découverte devant nous mérite un coup
de barre solide, et ce coup de barre, il faut le faire tous et toutes ensemble.
Maintenant,
la région est solide, la région est capable de passer au travers probablement
plus rapidement que bien d'autres. Je ne
vois pas d'impact potentiel. J'ai eu plus peur, par exemple, quand le
gouvernement libéral est arrivé au
pouvoir en 2003. À mon souvenir, les crédits de la
Capitale-Nationale — du Bureau — étaient de
41 millions puis ils sont tombés
à 37 millions. Ça, ça a été un coup de 4 millions directement dans
les budgets. Ça, ça m'a fait peur. Là, j'ai fait : Woups! Comment on va s'en tirer? Là, il y a eu... Ça a créé
du remous à l'époque. Là, maintenant, je pense que la région est solide, la région est forte. Le taux de
chômage est à 4,9 %. Les gens sont emballés. Il y a plusieurs fonds à
Québec qui nous permettent de travailler ensemble. Imaginez-vous qu'il y a
même, je le rappelais tout à l'heure, un fonds de développement économique qui est quasiment inutilisé actuellement. Donc,
avec ce que j'enlève, il en reste encore à peu près 17 millions, alors je pense qu'on est capables de faire face à
la musique, véritablement. On est solides, on a les fonds qu'il faut, on a le dynamisme. Maintenant, on va
s'asseoir ensemble : Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de plus
qu'on peut faire? Est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de mieux qu'on pourrait
amener dans notre façon de travailler?
La
Présidente (Mme Champagne) : Merci,
Mme la ministre. M. le député de Louis-Hébert.
M.
Hamad : J'espère que ce n'est pas
parce que le taux de chômage est bas qu'on ne devrait pas financer la recherche
et développement. Il faut faire attention entre le lien entre les deux, là.
Je
reviens à la nouvelle vision, et j'ai connu Mme Mercure depuis plus que 10 ans,
alors on a tous ici... On reconnaît ses compétences, puis les questions ne
visent absolument pas Mme Mercure comme personne. Et donc, ça, on va mettre ça
clair. Alors, je ne sais pas...
Puis
on parle de la gestion maintenant, on parle de vision, on parle d'idéologie.
Puis c'est tout à fait normal qu'une nouvelle ministre qui arrive, un nouveau
gouvernement, parle d'une nouvelle vision. Puis là vous n'avez pas arrêté de
dire : Nouvelle vision, on va faire ci, on va faire ça.
Mais vous avez parlé beaucoup plus de
structures, tu sais. Vous parlez... de Québec. Vous parlez des structures. Moi, là,
nouvelle vision, j'aimerais savoir est-ce que les projets ACCORD... Allez-vous
changer ça? Est-ce que la stratégie touristique qui est faite par le
milieu, des gens dans la région de Québec... Allez-vous changer ça dans votre
nouvelle structure? Est-ce que le plan de développement urbain de la ville de
Québec, compte tenu que vous avez parlé que la commission a un mandat de développement urbain... Allez-vous changer ça?
Bien, nouvelle vision, là, il y a des nouveaux... il y a des
changements, alors j'aimerais savoir où vous allez apporter vos changements.
Et, avant de terminer
là-dessus, moi, je lis l'article, là, la rencontre cordiale entre M. Labeaume
et Mme Mercure, et je cherche votre vision. Parce que l'article, ce qu'il dit, le maire, il
dit : «...vendredi, le
ton du maire était plus courtois avec Mme Mercure», etc.
Puis le maire, il dit : «On s'est donné un plan de travail.» Puis il
dit : «Ce serait la continuité de M. Langlois.»
C'est ça qu'il dit. Il dit aussi que «les gens arrivent et essayent d'expliquer qu'ils ont inventé l'eau chaude. C'est un réflexe humain.»
Alors, j'espère que votre nouvelle vision, ce
n'est pas inventer l'eau chaude. Puis j'aimerais ça savoir... Ça, c'est les paroles du
maire. Puis j'aimerais savoir est-ce que... Quand vous avez rencontré le maire,
avez-vous amené, comme vous avez présenté tantôt, le mandat de la
Commission de la capitale nationale? Avez-vous présenté ça au maire, le nouveau
mandat? Avez-vous mis le mandat et vous avez dit au maire : Voici le...
Pour que le maire réagisse comme ça, probablement il ne l'a pas vue, votre
mission.
Alors, deux questions. Si vous voulez avoir
une nouvelle vision... Puis là, lui, le maire, il dit que c'est la continuité, il n'y a pas de changement. Je lui ai donné
deux mandats... En plus, il dit : J'ai donné deux mandats à Mme Mercure. Il dit : Mme Mercure devrait se
concentrer sur deux choses. Mme Mercure est sortie, avec la rencontre de M.
Labeaume, avec deux mandats : «faire augmenter [un] budget qui
est amputé de 450 000 $», puis il lui a demandé de «livrer
Samuel-De Champlain». Il dit : Le reste, ne touche pas à ça, ça sera la
même chose que M. Langlois.
Alors, expliquez-moi donc votre nouvelle
vision de la région. Là, parlez-moi pas de sommet puis des ententes, là. Ça, on connaît ça. C'est sûr, la première
partie de votre réponse : On va faire un sommet, on va faire un... Tu
sais, les grandes rencontres péquistes, je comprends, mais, en termes concrets,
la vision que vous allez amener à la région de la Capitale-Nationale...
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre.
Mme Maltais : M. le Président... Ah! Mme la
Présidente, on va mettre une chose claire ici. Je n'ai pas présenté un nouveau
mandat de la Commission de la capitale nationale, que j'ai dit tout à l'heure,
là. C'est la loi qui existe et qui a été votée il y a longtemps. J'ai
rappelé au député ce que lui-même...
M.
Hamad : Mais au maire... L'avez-vous
rappelé au maire?
Mme
Maltais :
... — ah! — devait connaître puisqu'il était ministre
responsable de la région de la Capitale-Nationale,
le mandat de la Commission de la capitale nationale. Ce n'est pas le maire de
Québec qui donne des mandats à la Commission de la capitale nationale;
c'est le gouvernement et le Conseil des ministres qui donnent des mandats à la
Commission de la capitale nationale.
Ce que j'ai dit d'ailleurs, à l'époque, quand
j'ai appris les propos du maire de Québec, c'était : Bon, c'est un peu inutile, là. On
s'entend tous, là. On travaille tous ensemble. Je pense que le maire rencontre
un ministre par semaine à peu près.
Puis il en sort... C'est drôle, il en sort justement, à chaque fois, enchanté.
Pourquoi? Parce qu'on travaille avec lui. Parce qu'on met les projets
sur la table puis qu'on est plutôt des gens qui aiment... On est pragmatiques,
on veut régler les problèmes.
Donc, d'un côté, il y a des ministres qui
sont ouverts, qui débattent avec lui, qui discutent, qui le tiennent au courant des enjeux, qui sont de véritables partenaires. Et
j'en suis, je le rencontre, moi, à peu près tous les mois puis on fait le tour
des choses.
De l'autre côté, il y a un gouvernement qui
doit donner des mandats à la Commission de la capitale nationale, et le mandat, le
premier mandat qu'on lui a donné, c'est d'appliquer sa loi, mais en tenant
compte maintenant de la nouvelle façon
dont on est organisé dans la région. Et c'est, au contraire, la main tendue que
la présidente de la Commission de la capitale nationale est arrivée avec
cette rencontre, et tout le monde en est sorti heureux. Mais, je le répète,
c'est le gouvernement et le Conseil des ministres qui donnent des mandats à la
Commission de la capitale nationale.
Deuxièmement...
M.
Hamad : Alors, quelle est la nouvelle
vision du développement?
La
Présidente (Mme Champagne) : ...la
ministre va terminer.
M.
Hamad : Oui.
Mme Maltais : ...l'autre partie, l'accord... les
accords, la stratégie économique, tout ça fait partie du développement de la région, ça fait partie des outils qu'on a. Ce que
j'ai dit, c'est que, comme on a fait dans les années 90, qui a été une réussite
exceptionnelle et que le ministre lui-même reconnaît, la diversification
économique de la région, ça a marché. Mais,
de la même façon, après 20 ans, j'ai proposé au Bureau de la Capitale-Nationale
de prendre les devants pour qu'on
fasse quelques rencontres. Ce n'est pas une grand-messe, c'est des tables de
travail. Ce n'est pas un grand sommet,
comme vous le pensez, ce sont des tables de travail. J'ai entendu des
partenaires me dire : Il serait temps qu'on voie les choses et
qu'on simplifie.
Il ne s'agit pas de redéfaire des structures.
Il s'agit de : positionner la vision du gouvernement et de moi, comme ministre, pour la
région de la Capitale-Nationale; rassembler les acteurs du développement de la
région dans une démarche de maillage
d'enjeux des différents acteurs de la société; proposer un modèle actif, parce
que là, présentement, parfois, on a recommencé à s'enfarger dans les
structures.
Vous me demandez...
M.
Hamad : ...
Mme Maltais : Je suis en train de vous donner exactement les éléments de
la vision, là.
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre, encore
une minute pour la réponse?
Mme
Maltais : O.K.
Identifier les projets porteurs, et structurants, et rassembleurs, et faire
connaître le rôle de l'État comme
stabilisateur de l'économie. Dans la capitale nationale, voici les quatre
éléments qui, pour moi, déjà, font partie de la discussion.
La Présidente (Mme
Champagne) : Merci, Mme la ministre.
Alors, M. le député de Louis-Hébert.
M.
Hamad : Elle a
identifié de nouveaux projets porteurs. C'est votre nouvelle vision de la
région de Québec, si je comprends... Moi, là, donnez-moi en détail quelle est votre vision...
nouvelle vision — parce qu'elle a une nouvelle vision, Là, là, vous n'arrêtez pas de dire :
On a une nouvelle vision. La Commission de la capitale va avoir une
nouvelle vision. Le maire, il dit :
Aïe! Vous avez deux affaires à faire. Occupez de ça puis ça va être parfait.
Puis là vous me dites : Le
Bureau de la Capitale-Nationale, il a une nouvelle vision. Parfait, excellent,
c'est bon, mais dites-moi-le exactement, en détail, quelle est votre nouvelle vision. Là, dites-moi pas :
Identifier des projets. Ça, ça me fait penser encore à des vieilles
messes : on s'assoit ensemble, on identifie puis on jase, puis on sort de
là avec des nouveaux projets.
Mme Maltais : ...
M.
Hamad : J'espère
que le Bureau de la Capitale-Nationale sait qu'est-ce qu'il y a comme projets
dans la région de Québec. Si vous avez gardé le personnel qui était là, juste leur
demander qu'est-ce que sont les projets dans la région de Québec. Le projet tourisme, où les gens de
tourisme ont travaillé là-dessus, ils ont un plan. Vous n'avez pas à
inventer la roue à Québec, là; ça va bien.
On peut faire mieux? Oui, on peut faire mieux. Comment vous allez faire mieux?
C'est juste ça que je voudrais
savoir. Quelle est votre nouvelle vision que vous lisez partout, dans tous les
journaux, «nouvelle vision», «nouvelle vision»? Dites-moi-le, c'est quoi, votre
nouvelle vision concrètement.
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme Maltais : Je voudrais juste vous rappeler, M. le député, que, tout à
l'heure, vous venez de dire : C'est tout à fait normal qu'une nouvelle
ministre imprime une nouvelle vision. Voilà! Vous venez... Vous avez pris un
seul point de la vision et du mandat que j'ai donnés au Bureau de la
Capitale-Nationale : identifier des projets porteurs, identifier des
choses qui sont communes.
Il nous faut... Il
nous faut...
M. Hamad : C'est quoi, les identifier?
Mme Maltais : Un instant, là. On va se répondre...
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre...
prendre le temps de répondre.
Mme Maltais : À chaque question suffit sa réponse...
La Présidente (Mme
Champagne) : C'est ça.
• (11 h 20) •
Mme
Maltais : ...ne
vous inquiétez pas. Pendant 20 ans, la région a roulé sur les grands-messes,
comme vous les appelez, si pratiques, si pragmatiques du Parti québécois, qui ont donné
des résultats qui sont salués à travers tout le Québec. Pendant 20 ans,
là, on a bâti tout le développement de la région à partir d'une vision que nous
avons eue mais surtout qui a été partagée avec les partenaires. Il y avait des
tables de travail, une table culture, une table grandes industries, une table tourisme. Il y avait une table
développement économique, puis, à la fin, on a mis tout ça en commun, et ça
a dégagé une vision. Nous allons faire le même exercice.
Ce n'est pas des
grands-messes, et on ne surfera pas sur quelque chose qui a été imaginé il y a
20 ans. On va s'asseoir avec les gens, ils ont chacun leurs projets. Mais
j'entends des messages, moi, dans la région, qui disent : Il est temps de
revoir ensemble quels sont les projets porteurs collectifs. Ensemble.
Travailler ensemble, dégager les éléments ensemble puis, ensuite de ça,
repartir ensemble. Ce n'est pas de la... Il ne s'agit pas de créer de nouvelles
structures, il s'agit d'adapter les
éléments, les outils qu'on a face à ce qui s'est passé depuis 20 ans. Le
monde a changé, dans la région, en 20 ans. Il est temps, il est temps de
se rasseoir ensemble.
Je
le sais, que le député de Louis-Hébert, il n'aime pas ça, s'asseoir avec les
gens. C'est sûr que fermer le Jardin zoologique, c'est plus facile que de s'asseoir
avec les gens puis de débattre, puis discuter, puis d'échanger. Alors,
nous autres, là, on va s'asseoir avec les
gens, échéanciers courts parce qu'on est des gens pragmatiques et qu'on a besoin
de résultats.
La Présidente (Mme
Champagne) : ...
M. Hamad : Alors, nommez-moi un projet, une idée seulement que vous
voulez apporter. Ça fait six mois que vous
êtes là, vous avez eu plusieurs réunions avec la... puis, en plus, vous avez
une madame avec vous, que vous avez nommée,
qui connaît la région. Normalement, vous devriez avoir des choses, des idées.
Une idée seulement, demain, projet porteur
pour... collectif, là. Vous avez dit «collectif», là. Toute la
région, 500 000 personnes dans la région de
Québec, projet collectif, nouvelle vision,
voilà! Alors, dites-moi, c'est quoi, une idée seulement que vous avez en tête,
que vous voulez que le Bureau de la Capitale-Nationale la fasse demain
matin. Une idée, pas plus, là, commençons par les idées parce qu'on voit que la
vision, ça va venir.
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre.
M.
Hamad : Qu'est-ce que vous voulez
faire pour la région?
Mme Maltais : M. le Président... Mme la Présidente,
on ne travaillera pas à la pièce comme a fait le
précédent gouvernement. On va s'asseoir avec les partenaires. C'est ce qu'on a
fait dans le passé, ce qui a marché. Est-ce qu'on peut... On pourrait avoir
des... Est-ce qu'on peut se rasseoir ensemble? Ça vous fait peur qu'on se
rassoie ensemble?
Mais je vais vous dire une chose, je vais vous
dire un élément sur lequel on n'a pas travaillé jusqu'ici : l'innovation sociale.
M.
Hamad : ...
Mme Maltais : Avez-vous vu le dernier rapport sur
l'état de la santé publique, sur l'état des inégalités dans la région, la pauvreté?
Et, si ça devenait un défi régional, de l'innovation sociale, intégrer les gens
dans le marché du travail, les
pénuries d'emploi? Le principal défi des partenaires économiques de la région,
c'est de trouver des gens pour occuper des
emplois. Et, si ça faisait partie du développement économique maintenant, cela?
Il y a 20 ans, jamais on ne se serait posé cette question-là. Jamais on n'avait la moindre idée qu'un jour on
serait en train de se dire : Comment on va faire pour attirer des immigrants dans la région? Comment on
fait pour les retenir? Comment on fait pour trouver des employés?
Comment on organise la formation de la main-d'oeuvre dans la région avec nos
cégeps, nos universités? C'est de ça dont ils me parlent quand ils parlent de
développement économique, les gens, maintenant, dans la région.
Est-ce qu'il ne serait pas temps qu'on
s'assoie ensemble autour de ça et qu'on travaille? Mais, en plus, on est une région qui est
assez solide puis assez tissée serré pour être capable d'appréhender des défis
comme ça puis de se dire : O.K., on
va innover puis on va trouver le moyen... une réponse très personnalisée,
régionale, à des enjeux qui sont maintenant à travers tout le Québec.
Mais, nous, il est plus fort, on est à 4,9 % de taux de chômage. Il faut
absolument trouver une réponse à ça.
Il y a 20 ans, vous ne vous seriez même pas
posé la question. Est-ce que ce ne serait pas une bonne idée que de s'asseoir tous
ensemble autour de la table puis se la poser ensemble, la question? Voici un
des éléments sur lequel moi, je pense qu'il est temps que les acteurs de
la région se penchent. Ne me demandez pas la solution, c'est ensemble qu'on va
trouver une solution.
M.
Hamad : ...
Mme
Maltais : C'est comme ça qu'on
travaille, nous.
La
Présidente (Mme Champagne) : Merci,
Mme la ministre...
M.
Hamad : Mais, c'est drôle...
La
Présidente (Mme Champagne) : Alors,
il reste 1 min 30 s.
M.
Hamad : ...en passant, juste pour
votre information, demandez à votre madame qui est à votre droite sur qu'est-ce que la CRE a fait pour la main-d'oeuvre,
sur l'immigration proactive, demandez à votre madame à votre gauche, à la chambre de commerce. L'aspect de main-d'oeuvre
à Québec, là, ce n'est pas nouveau, là. Demandez aux entreprises, vous allez voir : le gros défi, ça fait
quelques années, ce n'est pas aujourd'hui, là, une nouvelle idée, une nouvelle
vision, là. C'est des choses mâchées, ça fait longtemps qu'on en parle, puis on
travaille là-dessus.
Regardez le Pacte pour l'emploi dans votre
ministère, demandez à votre directeur régional, vous dire ce qu'il fait dans la région de
Québec pour l'emploi, demandez à la chambre de commerce, demandez aux CRE,
demandez à la ville de Québec, vous
allez voir, là, ils vont vous donner toutes les réponses. Ils sont en train de
travailler. Et demandez à Québec International
ce qu'ils ont fait en Belgique, en France, pour aller chercher la
main-d'oeuvre, justement, pour répondre. Et demandez à votre directeur régional Emploi-Québec, pour aider ceux et
celles qui veulent retourner sur le marché de travail, qu'est-ce qu'ils
ont fait avec eux dans la région de Québec.
Mme
Maltais : Alors, Mme la Présidente,
si tout est déjà là, Mme la Présidente...
M.
Hamad : Juste...
Mme Maltais : ...bien...
M.
Hamad : Je vais terminer...
La Présidente (Mme
Champagne) : Alors, il reste
une minute. Allez-y.
M. Hamad : Oui. Alors, je vais terminer ma question.
Mme Maltais : ...
M.
Hamad : Je
comprends, là : vision, on a une volonté, les idées, c'est à venir, c'est
à bâtir. Je comprends qu'actuellement il n'y a
rien, à part de dire qu'on continue dans ce que nous avons fait, mais c'est
normal.
Je reviens. Équipe
Québec...
Mme Maltais : Oui?
M. Hamad : Quel est le budget d'Équipe Québec? Qu'est-ce que vous
avez l'intention de faire avec Équipe Québec?
Dans les crédits, j'ai vu juste 45 000 $. Juste pour nous dire
l'état, est-ce qu'Équipe Québec, leurs bureaux sont encore au Bureau de
la Capitale-Nationale?
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la ministre, il ne reste plus de temps. Alors, il
est possible de donner la réponse si le
gouvernement accepte et si vous acceptez de donner la réponse maintenant.
Sinon, ça ira dans le dernier bloc.
Mme Maltais : Écoutez, Mme la Présidente, c'est comme vous voulez, là...
La Présidente (Mme
Champagne) : ...
Mme Maltais : Mais, de toute façon, demandez à mes... Ce sont mes
collègues qui peuvent décider, ce n'est pas moi.
La Présidente (Mme
Champagne) : C'est ça.
Une voix : Moi, je suis d'accord, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme
Champagne) : Vous êtes d'accord que
la réponse soit donnée. Alors, Mme la ministre, allez-y sur le temps du groupe
ministériel.
Mme Maltais : Petit aparté. C'est que... Ça va... Dans le monde de
l'emploi, il y a tellement de solutions que tous les... Ça va tellement bien, là,
que chacun travaille chacun de son côté puis que tous, tous, tous les décideurs
économiques disent que le grand défi de la
région, c'est de trouver de l'embauche et de faire une adéquation
formation-emploi. Alors, ils ont tellement toutes
les solutions que tout le monde se pose des questions comment on va réussir.
Bien, je m'excuse, là, je viens de lancer, vendredi, une grande mobilisation
pour l'emploi. On va la déployer sur tous les territoires
de toutes les régions. Pourquoi on la fait? On a tous les partenaires du marché
du travail : on a le Conseil du patronat,
on a la Fédération des chambres de commerce. Ils sont là, à nos côtés.
Pourquoi? Parce qu'eux, ils trouvent qu'il est temps qu'on se parle et qu'on se mobilise. Alors, une mobilisation
pour l'emploi, il est temps qu'on la fasse. Mais moi, je dis que, dans
la région, on est capable de trouver des solutions particulières à la région,
ensemble. Parce que le défi qu'on a, ce n'est pas le défi de la Montérégie, ce
n'est pas le défi de Montréal, c'est le défi
Québec—Capitale-Nationale—Chaudière-Appalaches. On a, nous, un véritable défi
au niveau de l'embauche.
Sur
Équipe Québec, ce n'est pas compliqué, c'est extrabudgétaire. Vous ne le voyez
pas dans les budgets. Alors, il reste à peu près 1 million de dollars dans le
budget, et il y a une partie du mandat d'Équipe Québec qui n'a pas tout à
fait été réalisée. Il y a une partie qui a
été faite, là. On leur demandait... On leur demandait des études, hein, sur les
choses... Ça a tout été fait. Mais il y a une
partie, là, il faut que je me rappelle, je voudrais la dire. S'il vous plaît,
est-ce qu'on peut, là... Est-ce que je peux
l'avoir, s'il vous plaît? Donnez-moi une seconde, si vous voulez.
(Consultation)
Mme
Maltais : Non,
dans le mandat initial, là. Ah! Voilà! Mandat initial : «Concevoir et élaborer, en partenariat avec les
organismes impliqués, un plan stratégique de développement du sport afin de
convenir d'une vision régionale qui soit commune et unifiée.» Alors,
cette partie du mandat qui avait été donné par le précédent gouvernement, elle
n'a pas été réalisée.
Alors,
je pense qu'il y a moyen de rebâtir une Équipe Québec. Moi, j'avais même eu...
Imaginez-vous donc que j'ai eu des
propositions pour qu'on fasse une Équipe Québec-Montréal. J'ai eu, là, des
appels — vous seriez étonné de savoir de qui — qui me
disaient : Bon, mettons l'argent sur Québec et Montréal.
Non,
non, non, c'est de l'argent pour la capitale nationale, pour le développement
d'Équipe Québec. Alors, on va rebâtir une
Équipe Québec qui va, à partir des fonds qui sont là, essayer encore une fois
de nous propulser plus loin là-dedans. C'est un beau créneau de développement, là : les grands
événements sportifs internationaux. Ça
marche, ça nous
place autant sur la mappe touristique que sur la mappe économique, alors...
Puis, en plus, le sport, c'est bon pour la santé. Alors, on va continuer
à être dans ce... à y aller.
La
Présidente (Mme Champagne) : Merci, Mme la ministre. Alors, on va y aller avec une
question du député de Saint-Hyacinthe.
M. Pelletier
(Saint-Hyacinthe) : Merci, Mme la
Présidente. Mme la ministre, vous y allez quand même de certains commentaires
que j'ai pris en note. Écoutez, moi, je suis arrivé à Québec en 2008, mais je
suis passé souvent à Québec parce que
j'allais dans le Bas-Saint-Laurent puis on passait souvent par la capitale
nationale, et on a toujours trouvé que c'était une ville qui était...
quand même, qui se développait, qui s'est bien développée.
Et
c'est sûr que, quand je suis arrivé à Québec en 2008, j'ai découvert plus le
Vieux-Québec. Quand tu y résides en plus, c'est encore plus chaleureux, et c'est là
que j'ai compris un peu l'attrait touristique de la Vieille Capitale.
Quand on parle de Vieille Capitale, c'est
quand même quelque chose que... Quand tu entres dans la ville de Québec, tu
arrives à Québec, tu te sens imprégné, là,
d'un... de quelque chose, et puis ça, c'est dû à ce qu'on appelle cette
ville-là la«capitale
nationale», et, quand on arrive ici, on s'attend...
on découvre des belles choses, et c'est intéressant. C'est très intéressant et moi, je suis content de vivre à Québec
en session parlementaire et de pouvoir apprécier tous les avantages qui en
découlent.
Tout
à l'heure, on a parlé du sommet, le sommet de Montréal. Pourquoi Montréal?
Pourquoi pas Québec? Écoutez, je pense,
c'est... Moi, je pense qu'il ne faut pas revenir aux guerres de clocher, là.
Pourquoi pas... On a des centres de congrès
un peu partout au Québec. Pourquoi tous les congrès ne seraient pas à Montréal
ou tous les congrès ne seraient pas à
Québec? On répartit à travers la province, je pense bien. Et juste un petit
crochet vis-à-vis le député de Chauveau, c'est de dire qu'on avait mentionné et on avait... Dans la campagne
électorale, eux avaient proposé d'abolir les commissions scolaires, vous savez. Et puis je pense que
c'était centraliser les décisions à Québec à nouveau. Alors, c'est
complètement à l'encontre de nos volontés à nous. Ça, c'est, je pense... de
recentraliser.
• (11 h 30) •
Une voix : ...
M. Pelletier
(Saint-Hyacinthe) : Bien c'est une
recentralisation des pouvoirs. Il faut répartir avec logique.
Pour la recherche et
innovation, j'ai participé au... Je participe justement à la commission. Le
développement économique en 2015 pour la
recherche et innovation, le budget va être augmenté de 8,5 % — Alors, c'est important, dans deux ans, de
savoir ça — alors, ce qui veut dire que, dans le
programme du Parti québécois, on est prêts à aller jusqu'à 3 % du PIB
pour la recherche et innovation et le développement. Alors, je pense que c'est
important de le mentionner, parce
qu'on travaille sur un budget à court terme à cause de, justement, l'impact
budgétaire qui nous a été cédé par l'ancien gouvernement qui travaillait plus à la pièce justement, qui travaillait
sur des projets, bien sûr, puis ce qui a fait en sorte qu'on a annoncé beaucoup de projets qui n'étaient pas
attachés budgétairement. Alors, c'est facile à comprendre aujourd'hui où
ils mettaient les projets. Ils les envoyaient
sur la dette nationale, sur notre dette. Alors, c'est facile, ça, d'administrer
comme ça. Tu dépenses puis, après ça, tu envoies ça sur la dette, puis ça va
bien.
Je
voulais vous ramener, Mme la ministre, sur la vision de développement de la Capitale-Nationale,
et je pense que
vous l'avez très clairement indiqué tantôt : rassembler les acteurs, faire
des consensus avec les acteurs économiques, tous les acteurs de
développement de la région, identifier des projets porteurs, structurants et
rassembleurs, être au coeur des grands projets pour la capitale, faire
connaître le rôle de l'État comme stabilisateur de l'économie dans la Capitale-Nationale. Dans une, on peut dire, des
orientations, c'est marqué : «La force d'attraction de la culture et du
sport» pour la population qui habite la région puis, en même
temps, les grands événements internationaux qui pourraient avoir lieu dans la
région de Québec.
J'aimerais
vous entendre développer sur cet aspect-là, qui est important pour le tourisme
puis important pour le développement
économique d'une région, ce qu'on appelle la force d'attraction de la culture
et du sport.
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme Maltais : Le député de Saint-Hyacinthe vient de toucher deux points
où on s'est particulièrement développé au
fil des années dans la région. Et qu'on pense à des projets comme celui du
Massif de Charlevoix, par exemple, Le Massif de
Petite-Rivière-Saint-François où Daniel Gauthier a fait un projet qui est
actuellement sous la loupe de grands promoteurs touristiques. Je pense au Club
Med qui a décidé de s'associer avec Le Massif de Charlevoix. Donc, le sport, à
Québec, fait un peu partie, je dirais, de nos gênes. On l'a un peu redécouvert.
C'était sous‑jacent, là, depuis... La discussion
qu'on a eue au Québec sur le nouvel amphithéâtre et sur la possibilité d'un
retour des Nordiques a montré à quel point, par exemple, le hockey fait
partie de nos objets de vibration dans la région.
L'autre
chose, c'est que, comme gouvernement, nous voulons positionner la ville de
Québec comme... et la capitale, et la région comme une capitale de niveau
international. Bon. Je n'apprendrai rien à personne, je suis souverainiste,
là. Vous l'êtes aussi, de ce côté-ci. Nous,
on voit notre capitale nationale comme en discussion avec le monde entier.
C'est d'office, vu qu'on considère qu'elle a déjà les fonctions et la
capacité... Sa population a la capacité d'être nationale véritablement, c'est-à-dire d'être non seulement
la capitale d'une nation, mais la capitale d'un pays. Ça veut dire
qu'elle est donc, pour nous, en dialogue constant avec le monde entier.
Malheureusement, quand les gens décrivent le projet souverainiste dans la Capitale-Nationale, ils parlent de petits fours et
d'ambassades. Ce n'est pas ça, du développement à partir
d'une capitale nationale. La capitale d'un pays, c'est aussi... elle fait
partie des études à travers tout le monde entier.
Vous rappelez-vous comment on nomme les capitales du monde entier, qu'on
l'apprend puis qu'on les identifie? Bien,
elles deviennent aussi dans la ligne de mire des grandes fédérations sportives,
des grands événements culturels. Elle prend,
je dirais... elle croît d'un niveau de notoriété automatiquement, et ça se
reflète dans le développement économique, ça se reflète dans le développement touristique puis ça se reflète dans
le développement culturel. Mais on n'attendra pas ça pour agir. C'est
normal qu'on fasse notre travail maintenant.
Alors,
nous appuyons, depuis que nous sommes arrivés au pouvoir, et nous allons
continuer à appuyer les grands événements
internationaux sportifs. On a toujours été pour, on l'a dit. Même dans
l'opposition, on disait : C'est important,
il faut appuyer ça, c'est visibilité, notoriété, développement économique. Et,
en plus, en plus, c'est, à quelque part
quand on parle d'événements sportifs, la promotion de saines habitudes de vie.
On travaille en prévention.Évidemment,
je n'irai pas jusqu'à des sports où on permet des commotions cérébrales, là.
Ça, c'est... Il y a des dangers, là.
Il faut... Il y a un danger au niveau professionnel. Mais, quand on mise sur
les sports nordiques... Je pense au... J'étais à la course de la
Fédération internationale de ski de fond. Quand on a des beaux modèles comme
Alex Harvey qui se pointent sur la scène internationale et qui nous
représentent, bien, on se dit : Tiens, voici de bons ambassadeurs de notre
région, de notre pays. Voici de bons ambassadeurs de notre nation. Et ce sont
des éléments sur lesquels nous voulons fonder le travail.
En culture, il y a de
grands événements culturels dans la Capitale-Nationale, mais il y en a aussi de
plus petits qui croissent, qui grandissent,
qui cherchent leur développement. Alors, vous pouvez être sûrs qu'on va
travailler sur les grands événements
comme sur les petits événements. Les gens ne savent pas... Peut-être que vous
ne savez pas, M. le député de Saint-Hyacinthe, j'ai plus... j'ai passé
plus de temps comme femme de théâtre que comme femme politique. J'ai 18 ans de vie théâtrale et j'ai 14 ans de vie
politique. Croyez-moi, quand il s'agit de savoir comment développer le
secteur culturel et le faire rayonner, vous pouvez compter sur moi.
M. Pelletier
(Saint-Hyacinthe) : Merci.
La Présidente (Mme
Champagne) : Merci, Mme la ministre,
M. le député de Saint-Hyacinthe. M. le député de Sainte-Marie—Saint-Jacques.
Bon.
M.
Breton : Oui.
Merci, Mme la Présidente. J'étais un peu interloqué par les commentaires et les
questions du député
de Louis-Hébert par rapport à la vision que vous avez de l'avenir du
développement économique de Québec, en concertation
puis en partenariat avec les acteurs pour une nouvelle vision pour Québec. Ce
que je dois vous avouer, c'est qu'une
des raisons qui font que je me sens bien avec le gouvernement du Parti québécois,
c'est que les visions qu'on a développées,
c'est des visions qu'on a développées à long terme. Et je suis certain que M.
le député de Louis-Hébert va certainement
se rappeler d'un échange sur quelques mots qu'on a eus dans le dossier du
Suroît alors qu'il était ministre des
Ressources naturelles. Mais c'était un projet qui avait été développé alors que
ça allait à l'encontre de ce qui était écrit dans son programme. Alors que le programme de son parti disait qu'il
était contre les centrales au gaz, ils ont accordé... ils ont signé le décret pour aller de l'avant avec
le projet duSuroît. Donc, on a vu que,
l'acceptabilité sociale n'étant pas là, le
gouvernement avait dû reculer.
Donc, moi, je suis
plutôt favorable à ce que vous développiez la région de la grande capitale en
vous assoyant avec les partenaires afin de
faire en sorte que... C'est plus long comme processus, mais, au moins, tout le
monde se décide puis va dans une
direction, direction qui est claire. Donc, j'aimerais ça que vous élaboriez sur
ça, sur le processus justement, la façon dont vous voulez développer ce
partenariat-là pour l'avenir économique de la région de la grande capitale.
Mme Maltais : O.K.
La Présidente (Mme
Champagne) : À vous, Mme la ministre.
Mme
Maltais : Alors,
Mme la Présidente, bien, justement, tiens, la... Je vais demander peut-être à
la sous-ministre associée à la capitale... au Secrétariat de la Capitale-Nationale de
nous expliquer le processus. Ça lui permettra de présenter vraiment les
étapes, là, qu'on va franchir.
La Présidente (Mme
Champagne) : Consentement?
Une voix : Oui.
La
Présidente (Mme Champagne) : Alors, il y a consentement. Alors, si vous voulez vous
identifier, s'il vous plaît, avec votre titre
pour fins d'enregistrement.
• (11 h 40) •
Mme Tremblay
(Josée) : Alors, Mme Josée Tremblay,
secrétaire générale associée à la Capitale-Nationale.
Alors, le processus sera relativement simple
et va comporter un certain nombre d'étapes. La première sur laquelle on est à
travailler, c'est de recenser l'ensemble des démarches de réflexion qui ont été
faites dans la région de la Capitale-Nationale,
comme l'a indiqué le député tout à l'heure, et, à partir de chacune de ces
démarches — il y en a eu, évidemment, sur les questions de
tourisme — il y a eu un plan qui a été réalisé à la conférence
régionale des élus. Les CLD aussi proposent pour chacun de leurs territoires un
plan, une vision. L'idée est de recenser, à même l'ensemble de ces démarches de réflexion là
qui ont été faites de façon... pour chacun... dans certains cas pour des
territoires, dans certains cas pour
des secteurs, les enjeux qui sont communs à chacune ou à chacun de ces secteurs
ou de ces territoires-là et, par la suite,
en tenant compte des orientations qui nous ont été suggérées par la première
ministre dans le discours d'ouverture, de proposer une réflexion et une
vision pour construire une vision de développement de la capitale.
Alors, en deux ou trois parties : La
première, évidemment, la recension de l'ensemble de l'information, parce que c'est important, dans la mesure où la ministre
souhaite que nous soyons dans une dynamique de concertation et de collaboration avec l'ensemble des partenaires, de
tenir compte du travail qui a déjà été réalisé jusqu'à maintenant. Dans
un deuxième temps, une proposition plus globale qui va faire en sorte qu'on va
essayer de proposer une vision qui, comme on peut le dire, est différente de la
somme des parties, qui va un petit peu plus loin en tenant compte des préoccupations qu'ils nous ont exprimées et en
sachant que la région comporte un certain nombre de caractéristiques qui
sont importantes : évidemment, la présence grande et forte de la ville de
Québec, avec ses atouts économiques et son fonctionnement, qui va très bien au
niveau économique, mais aussi de deux territoires, qui sont ceux de Charlevoix et de Portneuf, qui connaissent, à certains
égards, un certain nombre de difficultés à la fois économiques et sociales
compte tenu des populations qui sont en
cause et du vieillissement de la population, de l'absence de services dans
certains cas. Alors, il y a plusieurs enjeux qui sont en cause dans ce
cadre-là, et la proposition, évidemment, va tenir compte de l'ensemble de la
région de la Capitale-Nationale.
La
Présidente (Mme Champagne) : Merci,
Mme Tremblay. Alors, il reste une minute.
M. Breton : Bien, donc, si je comprends bien,
l'idée, c'est de faire en sorte qu'à partir du travail... Il y a quand même du travail
positif qui a été fait par le gouvernement précédent dans la région de Québec.
Si je comprends bien, l'idée, c'est de donner un sens et d'arrimer tout
ça. Est-ce que c'est bien ce que je dois comprendre?
Mme
Maltais : Exactement.
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre.
Mme Maltais : Écoutez, c'est un mandat qui vient de
la première ministre, dans son discours d'ouverture, qui dit : Dégagez-nous une nouvelle vision pour la
Capitale-Nationale avec les partenaires, et elle le nomme : avec les partenaires. Il ne faut pas oublier maintenant que
la première ministre habite dans la région de la Capitale-Nationale.
Elle est la députée de
Charlevoix—Côte-de-Beaupré. Donc, sa préoccupation, elle est légitime. Elle
pourrait être... Si elle n'était pas
aussi occupée à être première ministre, elle serait avec nous ici, autour de la
table. C'est ça aussi, un atout majeur pour nous. C'est que la première ministre, elle est de la région. Alors, elle
nous a dit : Je veux que... Elle nous a donné le mandat de
travailler avec les partenaires de la région. Je pense qu'il faut s'en réjouir.
La Présidente (Mme Champagne) : Merci, Mme la ministre. Alors, le
temps est écoulé. Nous allons passer au
dernier bloc avec le député de Louis-Hébert.
M. Hamad : Ça fait trois fois que vous répétez
Portneuf, Charlevoix. Alors, je vous supplie de ne pas oublier la MRC de
Jacques-Cartier, parce que la région de Québec, c'est : Québec,
Charlevoix, Portneuf et la MRC Jacques-Cartier. C'est dans le comté de mon collègue le député de Chauveau. Alors,
n'oubliez pas ça, parce que c'est très important dans votre recensement,
là, que vous voulez faire, un grand recensement pour préparer la grand-messe.
Puis une question technique, là. Là, j'ai vu,
il y a un nouveau titre : secrétaire générale associée. Mme Tremblay, vous êtes secrétaire générale associée. J'ai vu
la nomination. Vous relevez du Conseil exécutif. Est-ce que je dois comprendre
qu'il n'y a plus de Bureau de la Capitale-Nationale. C'est un secrétariat qui
relève du Conseil exécutif, c'est-à-dire qui relève du premier ministre et il
ne relève pas de la ministre de la région? Oui ou non?
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la
ministre.
Mme
Maltais : Non.
M.
Hamad : Donc, il relève de...
Mme Maltais : LeSecrétariat
de la Capitale-Nationale ou Bureau de la Capitale-Nationale relève de la ministre responsable de
la région de la Capitale-Nationale. Maintenant, la secrétaire,
administrativement, elle relève directement du secrétaire général du comité
exécutif. Ce que ça permettra...
M.
Hamad : Parfait.
Mme
Maltais : Prenant... Mais attendez.
Ce que ça va permettre...
La
Présidente (Mme Champagne) : Allez-y.
Mme
Maltais : Ça va être bref. Je ne
ferai pas un long show. Ce que ça va permettre, c'est que, si... Il faut dire
que, dans ce cas-ci, il n'y a pas... On n'a pas beaucoup de députés pour
prendre la relève, mais, si on nomme un autre ministre... si le ministère se déplace, on
arrête de... Tu sais, il va être au Conseil exécutif, il reste là. On n'aura
pas, là, tous les changements qui vont
ensuite... qui sont afférents au fait de changer de ministère à chaque fois
qu'on change de ministre responsable de la Capitale-Nationale. C'est
bien pratique.
M. Hamad : Alors, c'est une bonne nouvelle.
Vous
savez, tantôt, vous parliez que vous cherchiez les défis, la vision. Vous
savez, il y a un grand défi que... vous devrez le savoir, c'est le bilinguisme de la
main-d'oeuvre à Québec. Vous avez parlé des 10 ou 11 sièges sociaux, vous
avez parlé de ces entreprises-là, et
probablement ils vous ont dit... J'espère que vous ne prenez pas l'anglais
comme langue étrangère comme votre
collègue, qu'elle pense que l'anglais, c'est une langue étrangère, et j'espère
que vous allez travailler pour le
bilinguisme de la main-d'oeuvre qu'on a besoin, parce que c'est un grand défi.
Dans votre nouvelle vision, ça vaut la peine de tenir compte du
bilinguisme.
Alors,
quels efforts que vous allez mettre en place? Parce que vous êtes chanceuse,
vous avez deux portefeuilles importants, c'est l'emploi et solidarité, donc
tous les programmes de formation, vous l'avez en main, et, en même
temps, la Capitale-Nationale. Alors, ça fait
une très belle combinaison de formation. Allez-vous mettre davantage, dans la
nouvelle vision, des programmes de formation
pour le bilinguisme de la main-d'oeuvre? Je parle de l'anglais, bien sûr, en
premier.
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Mme la
Présidente, le fait de pouvoir posséder un bon anglais dans nos entreprises à
Québec est effectivement
demandé, puis on doit toujours... on doit y être attentif, on doit trouver une
réponse à ça. Il y a des entreprises ici qui sont de niveau
international, qui ont besoin d'employés qui seront en contact avec l'étranger,
et puis on nous demande qu'ils parlent
anglais. Je vous dirais même qu'il y en a certains qui nous demandent qu'ils
parlent espagnol et mandarin, mais là c'est une proportion moins grande,
mais qu'on va voir grandir au fil du temps.
Donc,
oui, il y a des gens qui parlent anglais. Mais est-ce qu'on va se mettre... Le
danger, c'est toujours de tomber dans... Est-ce qu'on va demander aux gens d'être
bilingues? La capitale nationale est une capitale francophone. La
plupart des gens y travaillent en français, et ça, c'est important de préserver
le caractère français. Maintenant, c'est clair que nos entreprises ont besoin
d'embaucher du personnel qui possède mieux la langue anglaise, et on va faire
les efforts qu'il faut pour ça.
C'est
assez étonnant parce qu'ailleurs ce qu'on me demande comme ministre de l'Emploi
et de la Solidarité sociale, c'est de la francisation. Ici, on est tellement
francophone, on a besoin de gens qui parlent anglais, mais, quand je vais
sur les autres territoires montréalais,
Montérégie, ils me disent : Pouvez-vous franciser les nouveaux arrivants?
Croyez-moi, on est capable de faire
ces deux choses-là. C'est là que la mobilisation pour l'emploi... C'est pour ça
qu'on est si content qu'à l'époque,
quand le Parti québécois a créé Emploi-Québec, on a vu à le régionaliser. C'est
une des organisations les plus régionalisées
qui existent dans le gouvernement du Québec. Il y a ici une conférence
régionale des partenaires du marché du
travail qui voit à l'application de la vision et des mesures d'Emploi-Québec et
qui a ses propres fonds dans la région. Donc, on est capable de faire
ça.
La Présidente (Mme
Champagne) : Merci, Mme la ministre.
M. le député.
M. Hamad : Vous savez, dans le discours inaugural, parce que vous
avez référé au discours inaugural de la première
ministre, alors, la première ministre disait qu'elle voulait augmenter les
exportations. Il faut investir davantage dans les exportations. Alors, je pense que, pour la région de Québec,
c'est très important. Êtes-vous d'accord avec ça?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme Maltais : Bien, écoutez, n'importe quelle économie doit tenir compte
de ses exportations. C'est tout à fait important.
M.
Hamad : Comment
vous justifiez maintenant qu'il y a 30 % des coupures dans le programme d'exportation?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
M. Hamad : Alors, ce 30 %, dans le programme, va affecter la
région de Québec. Si vous êtes d'accord, avez-vous parlé à votre collègue du
Développement économique que c'est une mauvaise coupure dans l'exportation?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Mme la
Présidente, ce qu'a fait le gouvernement précédent au niveau de l'endettement
du Québec est
innommable, innommable. Augmenter la dette des Québécois de 50 % crée une
pression immense sur les finances publiques.
1,6 milliard de déficit annuellement. Jamais je ne croirais qu'après avoir
fait tant d'efforts, tant d'efforts pour rattraper, revenir à l'équilibre dans les finances publiques, un
gouvernement laisse déraper les choses comme ça. Puis, quand je suis arrivée à la tête du ministère, il y
avait des commandes. Le gouvernement précédent savait que ça dérapait.
Le ministre des Finances, il savait, lui,
qu'il était en plein dérapage. Il l'a dit un peu avant la campagne électorale.
Il a dit 800 millions, alors que
c'était quelque chose comme près de 900 millions, mais il a pris le
chiffre le plus bas entre 800 et 900 pour mieux paraître, mais finalement c'était
le double. C'est ça, le dérapage sous le gouvernement libéral. Alors, ce
n'est pas simple, ce n'est pas facile, mais
moi, je pense que, dans une région comme la nôtre, où les gens disent
qu'ils en ont assez de l'endettement, qu'ils
veulent nous voir avoir de la rigueur, bien, ils vont être capables de
comprendre qu'on fait les exercices qu'il faut.
Maintenant,
inquiétez-vous pas pour le développement économique régional, on est armé pour
faire face à la musique.
La Présidente (Mme
Champagne) : Merci, Mme la ministre.
M. le député.
• (11 h 50) •
M.
Hamad : Alors,
oui, si... Elle parlait de la dette puis... J'ai entendu ça, en passant, par
vos collègues. Je pense que c'est vos lignes, là, de parti, dans... Tous
les collègues répètent la même chose. Je vais vous poser une question.
C'est normal, oui, c'est vrai. Alors, je
vous pose une question. Vous parlez le poids de la dette. Quel a été le poids
de la dette dans vos années de 90 par
rapport au PIB? Est-ce qu'il était beaucoup plus bas qu'aujourd'hui ou il était
beaucoup plus haut qu'aujourd'hui?
Alors, si vous parlez de ça, parce que vous venez de dire que vous avez endetté
le Québec, dites-moi c'est quoi, le poids de la dette par rapport au PIB
lorsque vous étiez au gouvernement?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
M. Hamad : Je vous donne des chiffres à peu près, entre 40 et 50, 55.
Alors, quel chiffre vous prenez?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Mme la
Présidente, je suis sûre que mon collègue va être heureux d'aller discuter à la
table du ministre
des Finances et de l'Économie pour avoir ce type de débat. Là, on est dans la
région de la Capitale-Nationale, et je
veux lui dire que 1,6 milliard de dollars, 1,6 milliard de dollars,
dans les budgets du Québec, à rattraper, ça ne nous fait pas plaisir. Mais l'exercice auquel on s'abstient,
il est nécessaire et il est voulu par les Québécois et les Québécoises.
Si les Québécois, à la dernière élection, avaient su que le vrai fardeau qu'on
aurait à résorber n'était pas de 800 millions, il était de
1,6 milliard, je ne suis pas sûre qu'ils auraient posé le même jugement
sur le député de Louis-Hébert.
La Présidente (Mme
Champagne) : M. le député de
Louis-Hébert.
M. Hamad : Correct. On avait le même poids de la dette, je vous le
laisse juste pour votre information.
Maintenant,
par contre, les investissements dans les infrastructures... Je reviens à
Québec. Je reviens à Québec. Est-ce que la
ministre s'engage, devant nous aujourd'hui, devant cette commission-là, de
travailler, de maintenir les investissements?
C'est-à-dire, là, actuellement, pour le pont, mettons, de l'île d'Orléans,
actuellement il y a des études, il y a une
surveillance, on le maintient, mais, si on fait des études, puis surveillance,
puis on fait des travaux de correction parce qu'il n'est pas en bon état nécessairement... Il est sécuritaire. Ça, je
n'en doute pas. Ça doit être sécuritaire, je n'en doute pas.
Est-ce
que la ministre s'engage, aujourd'hui devant la commission, de maintenir les
travaux d'infrastructure qui étaient prévus par l'ancien gouvernement dans la
région de Québec, comme on l'a fait dans le passé. C'est-à-dire — on
va vous aider — Henri-IV, pont
l'île d'Orléans, l'entrée des ponts, et, quand je parle l'entrée des ponts,
c'est toute la structure qui
appartient au ministère des Transports dans l'entrée des ponts. Est-ce qu'elle
s'engage que les coupures annoncées dans
les crédits par le Conseil du trésor, que ces coupures-là n'affecteront pas le
projet et, en même temps, bien sûr, ne retarderont pas le deuxième
engagement... ne retarderont pas le projet Samuel-De Champlain?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme
Maltais : Mme la
Présidente, ce qui était financé, là, ce qui était dans les budgets, on va le
garder, mais le problème qu'on a, c'est qu'on a été obligés de réviser parce que des
exemples, là, comme les nouvelles casernes, on en découvre plein. Parce que, même si je m'engageais
aux nouvelles casernes aujourd'hui, là, il faudrait que vous avouiez avant qu'il n'y avait pas l'argent dans les
budgets quand vous êtes allés en campagne électorale annoncer les
nouvelles casernes. C'est ça qu'on est en train de démêler.
Maintenant,
on a été extrêmement rassurants pour les gens de la région et on a dit que les
choses se déroulent très bien. Est-ce que je
m'engage à travailler à ce que ça continue à aller bien? Tout à fait,
inquiétez-vous pas. On fera les choses au
moment où il le fera. Le ministre des Transports est en train de travailler sur
le PQI. Je me sens très confortable pour dire à quel point j'ai
confiance à cet homme-là et à sa compréhension des enjeux de la
Capitale-Nationale. Mais on va commencer par démêler, dans votre cas, ce qui a
été fondé et ce qui n'a été que des paroles, paroles, paroles.
La Présidente (Mme
Champagne) : Merci, Mme la ministre.
M. le député.
M.
Hamad : Alors,
parlons des paroles. Biométhanisation, est-ce que vous engagez à s'assurer que
les budgets sont là pour ce projet-là pour la
ville de Québec?
Mme
Maltais : Je
suis sûre qu'en temps et lieu les ministres qui sont responsables du dossier
seront heureux de répondre à cette question.
La
Présidente (Mme Champagne) : M. le
député.
M.
Hamad : Vous
savez que c'est un projet qu'on fait avec le fédéral et vous connaissez ça.
Alors, si le fédéral se retire parce qu'il n'a pas eu de signal clair de Québec, ça se peut
qu'on fasse perdre un projet pour la région de Québec. Donc, l'échéancier devient urgent. Est-ce que la
ministre s'engage à faire rapidement débloquer ces sommes-là de son collègue le ministre de l'Environnement, que
l'ancien... probablement, connaît ce dossier-là? Est-ce qu'elle
s'engage, aujourd'hui devant la commission, de faire débloquer l'argent pour ne
pas perdre l'argent du fédéral?
La Présidente (Mme
Champagne) : Mme la ministre.
Mme Maltais : Il va falloir que le député se rappelle à sa propre
mémoire que le projet a changé, qu'on suit toujours
mais que le fédéral ne veut pas mettre plus d'argent. Alors, je sais qu'il
s'est perdu l'habitude au fil du temps, dans les dix dernières années, d'aller se chicaner un peu avec le
fédéral pour aller chercher notre dû. Je vais vous dire que, de ce côté-là, moi, je ne suis pas gênée, mais il
va être important que tout le monde mette l'épaule à la roue. On veut,
on veut réaliser les projets. Là, quand le projet
grossit puis que le fédéral décide encore une fois de se tenir dans son
coin puis de refuser de mettre l'argent au
Québec, on fait la bataille. On aura les réponses qu'il faudra avoir quand
c'est le temps, mais que le député se
tourne vers le fédéral et qu'il dise véritablement... que toute la région
dise : Aïe! Le projet a grossi, on a besoin de vous.
La Présidente (Mme
Champagne) : Merci, Mme la ministre.
M.
Hamad : La
ministre reconnaît quand même, là, si on ne l'aime pas, le fédéral, il y a eu
des investissements très majeurs et importants de ce gouvernement-là dans la région de
Québec. Et on ne peut pas mettre ça de côté, là, même si on n'a pas l'allégeance, là, d'être
conservateur. Quand même, il faut être réaliste. Alors, ils ont fait une part
importante.
Mme
Maltais : Alors,
c'est plus important de défendre le gouvernement fédéral que de dire qu'on a
besoin d'argent dans la région. C'est ça qui
se passe depuis 10 ans. C'est ça, le problème.
M. Hamad : Ça, oui, c'est... Oui, c'est...
Mme Maltais : On vient de changer de gouvernement, ça va faire du bien.
M. Hamad : C'est tellement vrai qu'on a augmenté les revenus du
fédéral de 40 % et 60 %, on est rendus à 20 milliards. C'est
tellement vrai qu'on a réussi à faire l'entente, dans votre ministère,
d'ailleurs, pour le programme d'assurance
parentale; vous n'aviez jamais réussi. Enfin. On ne rentrera pas dans ce
débat-là, ce qui est important, c'est la région aujourd'hui. La méthanisation, je ne le sais pas. Le pont de
l'île d'Orléans, je ne le sais pas. Le pont de Québec? Le pont de
Québec, avez-vous des nouvelles pour le pont de Québec?
Mme
Maltais : Oui,
écoutez, c'est le ministre des Transports qui est là-dessus, mais je peux vous
dire que je suis très au courant du dossier,
et que ça continue, et que ça avance.
Maintenant, je ne suis
pas la ministre des Transports, ce n'est pas moi qui vais faire ici des
annonces pour le ministre des Transports.
Mais on travaille là-dessus, inquiétiez-vous pas. Je suis très au courant. Tous
les dossiers que vous nommez, là, M.
le député de Louis-Hébert, inquiétez-vous pas, je suis jour après jour ces
dossiers-là. On est très, très, très au courant. Je suis très
confortable, très à l'aise de dire aux gens de la Capitale-Nationale... Là où
vous n'avez pas réussi, on va essayer de réussir.
M. Hamad : C'est la différence d'être au courant...
La Présidente (Mme
Champagne) : Il reste un peu plus de
trois minutes, M. le député de Louis-Hébert.
M.
Hamad : Oui. La
différence d'être au courant... C'est qu'on ne vous demande pas d'être au
courant, on n'en doute pas, vous allez être au
courant avec tout le monde qui vous entoure, on a aucun doute que vous allez
être au courant des dossiers. Ce qu'on vous
demande, c'est des résultats. Comme vous l'avez demandé dans le passé, nous
avons obtenu des résultats. Alors donc, le pont de Québec, c'est important pour
la région, évidemment, et l'infrastructure...
Mme
Maltais : Vous
n'avez rien réglé en 10 ans, vous non plus. Vous n'avez rien réglé sur le pont
de Québec en 10 ans.
M.
Hamad : Et on ne
peut pas faire un règlement avec n'importe quel prix, hein? Hein? Et vous demanderez...
Mme Maltais : Ah! Bon, bien voilà! Commençons à parler. Tout à fait.
M.
Hamad : Et vous
demanderez à votre ancien premier ministre qui parlait de chiffon rouge, là,
comment il réglait les dossiers avec le fédéral en parlant de chiffon rouge. Si on a fermé
le zoo, là, c'est à cause de chiffon rouge de votre ancien
premier ministre qui a pris l'argent à Québec puis il l'a envoyé à
Saint-Félicien dans le temps. Vous vous rappelez très bien de ça.
Mme Maltais : Et qui a mis l'argent à Québec.
M. Hamad : Vous vous rappelez très bien de ça.
Mme Maltais : Et qui a... Le Jardin zoologique de la Capitale-Nationale
a été...
M. Hamad : Mais on va garder un ton positif.
La Présidente (Mme
Champagne) : M. le député de
Louis-Hébert. Mme la ministre.
M. Hamad : On va garder un ton positif.
Mme Maltais : On ne peut pas raconter n'importe quoi, Mme la Présidente,
là, ça...
La Présidente (Mme
Champagne) : Tout à fait.
M. Hamad : Le chiffon rouge, c'est connu.
Mme Maltais : On est une table sérieuse, là.
M. Hamad : C'est dans les journaux.
La Présidente (Mme
Champagne) : M. le député...
Mme
Maltais : Il
faut dire que, de chiffon rouge à carré rouge, vous prenez les choses... Tout à
coup, vous grimpez vite quand on dit ces
mots-là ici.
La
Présidente (Mme Champagne) : Mme la ministre, M. le député de Louis-Hébert, c'est que,
pour l'enregistrement, je pense que ça va
devenir difficile.
M. Hamad : Non, non, on est correct, on est correct.
La Présidente (Mme
Champagne) : Donc, on s'adresse à
moi. Il reste tout juste...
M. Hamad : Combien il reste?
La Présidente (Mme
Champagne) : Deux minutes.
M. Hamad : Deux minutes.
La Présidente (Mme
Champagne) : Une question claire et
une réponse claire et courte.
M. Hamad : Quel est... Avez-vous commencé... Pour Équipe Québec,
je suis très heureux de voir que voulez maintenir
Équipe Québec. Vous allez continuer dans la même direction. C'est une bonne
nouvelle pour la région. C'est important,
je pense. Et, je me souviens, lorsqu'on l'a annoncé dans le comté de Chauveau,
le député était présent avec nous, il a été content de l'avoir.
Maintenant, avez-vous des noms en vue pour la présidence?
Vous
savez, M. Rousseau a terminé son mandat, il l'a bien fait, et je profite
de l'occasion de le remercier pour tous les efforts bénévoles qu'il a apportés à
Équipe Québec pendant un an et demi. En passant, ça a coûté zéro cenne
de la part de M. Rousseau. Mais je
pense qu'il a fait un travail exceptionnel, ce qui nous a permis d'arriver avec
l'amphithéâtre aujourd'hui, ce qui nous a permis de regarder un jour le rêve
olympique dans la région de Québec.
Maintenant, avez-vous
regardé qui vous allez nommer pour Équipe Québec? Avez-vous des noms pour
la présidence? Qu'est-ce que... C'est quoi, vos intentions?
La Présidente (Mme
Champagne) : Alors, la réponse, Mme
la ministre, et ça va clore nos travaux, pour une minute.
• (12 heures) •
Mme
Maltais : Oui,
bien sûr, j'ai regardé, oui, j'ai des noms et, oui, moi aussi, je veux me
joindre à tout le monde pour dire à quel point Claude Rousseau a bien
travaillé, qu'on a apprécié ce qu'il a fait pour la région. Il l'a fait
bénévolement. C'est un gars qui se
donnait pour la région, puis il a bien mené Équipe Québec. Moi, je sais,
et j'étais dans l'opposition, puis, si j'avais besoin d'information, il
était très généreux, très ouvert, il faisait bien les choses. Alors, il faut
saluer M. Rousseau. Je lui ai parlé
d'ailleurs à mon arrivée en poste, hein, je lui ai parlé des projets futurs
pour Équipe Québec, là, on a eu une discussion là-dessus, et, en temps et lieu, je lui ferai
connaître... je ferai connaître à tout le monde les résultats de ma
réflexion sur la nouvelle Équipe Québec.
La
Présidente (Mme Champagne) : Merci, Mme la ministre. Alors, merci à tous. Le temps
alloué à l'étude du volet Capitale-Nationale
des crédits budgétaires du portefeuille Conseil exécutif étant écoulé, nous
allons maintenant procéder à la mise aux
voix. Alors, est-ce que le programme 8, Promotion et développement de la
Capitale-Nationale, est adopté?
Des voix : Adopté.
La Présidente (Mme
Champagne) : Adopté? Parfait. En
terminant... Sur division?
M. Hamad : Adopté sur division.
La Présidente (Mme
Champagne) : En terminant, je...
Des voix : ...
La Présidente (Mme
Champagne) : J'ai été vigilante,
hein? En terminant, je vais déposer les réponses aux demandes de renseignements
de l'opposition.
Et
je suspends les travaux jusqu'après les affaires courantes où nous allons
procéder à l'étude du volet Régions et ruralité des crédits budgétaires du
portefeuille Affaires municipales, Régions et Occupation du territoire. Bon
dîner à tous.
(Fin de la séance à
12 h 1)