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(Neuf heures trente-neuf minutes)
La Présidente (Mme Bélanger): À l'ordre,
s'il vous plaît! La commission de l'aménagement et des
équipements débute ses travaux. Le mandat de la commission est de
procéder à l'étude des crédits budgétaires
du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche pour
l'année financière 1991-1992. À cette fin, il a
été entendu que la commission dispose d'une enveloppe de quatre
heures pour le volet loisir, programmes 1 et 5, et de quatre heures pour le
volet Chasse et Pêche, programmes 2, 3 et 4.
Alors, M. le secrétaire, est-ce que il y a des remplacements?
Le Secrétaire: Aucun remplacement, Mme la
Présidente.
Secteur loisir
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M. le
ministre, est-ce que vous avez des remarques préliminaires?
Remarques préliminaires M. Gaston
Blackburn
M. Blackburn: Merci, Mme la Présidente. Il me fait
plaisir, bien sûr, de saluer mes collègues à
l'Assemblée nationale, membres de la commission, et de profiter de
l'occasion pour féliciter notre collègue de Johnson pour son 10e
anniversaire qui a été fêté en fin de semaine. Je
pense que c'est tout à l'honneur du travail qu'elle fait
déjà depuis de si nombreuses années.
Je m'en voudrais de ne pas profiter de l'occasion pour présenter
les membres de la table qui sont ici avec moi, Mme la sous-ministre, Mme
Gisèle Desrochers, sous-ministre en titre du ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche, et à ma gauche, bien sûr, M.
Jean-Guy Tessier qui est le sous-ministre adjoint, responsable du secteur
loisir, et, bien sûr, M. Roger Tardif qui est le directeur des ressources
financières du ministère, ainsi que beaucoup d'autres
intervenants qui sont avec nous pour pouvoir effectivement répondre de
façon très claire à toutes les questions qui nous seront
posées sur ces études de crédits du ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche.
Est-ce que, Mme la Présidente, c'est l'heure de faire le petit
discours d'introduction?
La Présidente (Mme Bélanger): C'est ça.
M. Blackburn: C'est un discours extrême- ment
intéressant que j'avais hâte de faire aux membres de la
commission.
Au cours de l'exercice financier 1990-1991, j'ai eu le privilège
et le plaisir de rencontrer des gens d'affaires, des intervenants locaux,
régionaux, impliqués dans nos champs d'action ministériels
ainsi que la plupart des employés du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche partout au Québec. Ce fut pour moi
l'occasion de livrer, à la grandeur du Québec, et ce, sur une
base régionale, les orientations et les axes d'intervention que
j'annonçais aux membres de cette commission parlementaire le 1er juin
1990 et qui guident, depuis ce temps, les actions menées en
matière de loisir et de sport.
Comme je le précisais lors du premier congrès du
Regroupement loisir Québec: "Nous devons miser sur l'action des
bénévoles, le potentiel et les ressources de la jeunesse
québécoise. Nous devons maximiser l'expérience et la force
de l'âge des aînés. Nous devons assurer la
pérennité du patrimoine québécois et nous ne
pouvons esquiver la recherche d'un nouveau partage de l'effort financier avec
les milieux économiques et le milieu associatif. "
Ce "partnership" que j'ai proposé à mes interlocuteurs
concrétise notamment ma volonté de susciter le
développement d'une plus grande collaboration entre l'Etat et les divers
agents socio-économiques en vue de renforcer encore davantage notre
solidarité, ce qui s'impose à l'heure d'une gestion rigoureuse
des finances publiques.
Il me fait donc plaisir de participer avec vous à cette
étude des crédits 1991-1992 du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche. Plus particulièrement, nous aborderons les
questions relatives au loisir et au sport en présentant les principales
réalisations de l'année 1990-1991 ainsi que les actions
prévues pour l'année 1991-1992.
Passons d'abord à l'action bénévole. Comme on le
sait, les bénévoles tiennent un rôle primordial dans
l'organisation du loisir. La politique sur le bénévolat,
élaborée conjointement avec tous les partenaires dans le cadre du
comité de suivi du sommet sur le loisir, a été rendue
publique le 1er avril 1989. Au cours du dernier exercice financier, nous avons
assuré la poursuite des actions prévues au plan d'action triennal
qui découlait de cette politique en facilitant, d'abord:
La production d'un guide de soutien et de valorisation des
bénévoles à l'intention des administrateurs d'organismes
sans but lucratif dans le secteur du loisir. Ce guide sera lancé dans le
cadre de la Semaine de l'action bénévole qui se tient, cette
année, du 22 au 27 avril 1991.
Plus de 50 000 certificats de reconnaissance
aux bénévoles en loisir.
En 1991-1992, un prix du bénévolat sera créé
à l'échelle québécoise. De plus, environ 150 000 $
seront consacrés au chapitre de la promotion et de la recherche.
Enfin, avec la collaboration du ministère de l'Éducation,
nous réaliserons une deuxième vidéocassette à
l'intention, cette fois-ci, des jeunes du primaire. La première
vidéocassette sensibilisait les adolescents du milieu scolaire à
la réalité du bénévolat en loisir.
Aussi, afin de mieux supporter les bénévoles qui sont au
coeur du loisir et qui oeuvrent en très grande majorité au niveau
local, il me fait plaisir de vous annoncer la création d'un nouveau
programme qui répondra précisément à leurs besoins.
Ainsi, le Support à l'action bénévole voit le jour. Ce
programme, doté d'un budget de 12 500 000 $, se caractérise par
sa souplesse administrative. Il sera lancé officiellement dans le cadre
de la Semaine de l'action bénévole qui débutera ce 22
avril. Il vise, en soutenant financièrement les corporations sans but
lucratif et les municipalités dans leurs efforts, à combler des
besoins en activités et en équipements de loisir. Support
à l'action bénévole remplace le programme Opération
comté ainsi que le volet Équipement léger du programme
PADEL Quant au programme PADEL, consacré aux équipements
immobiliers lourds, donc plus de 100 000 $, nous profitons du moratoire sur les
conférences socio-économiques régionales pour amorcer une
réflexion sur la problématique reliée à ces
équipements. Il va de soi que l'analyse de la situation actuelle ainsi
que la définition des besoins se feront en étroite collaboration
avec les représentants du monde municipal.
Enfin, il est clair que le ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche va respecter tous les engagements pris dans le cadre des
sommets et, bien sûr, des biennales, qui sont passés.
Deuxièmement, les clientèles prioritaires. Comme je vous
l'indiquais l'an dernier, le support financier de l'État vise
prioritairement les clientèles que sont les jeunes, les personnes
âgées, ainsi que les personnes handicapées. Il en sera de
même cette année.
D'abord les jeunes. Notre intervention auprès des jeunes s'est
manifestée par notre soutien aux différents programmes suivants:
Jeunes Volontaires, Chantiers jeunesse, Jeune Relève culturelle
amateure, ainsi que par notre support lors des Jeux du Québec et du
Canada.
Le programme Jeunes Volontaires, quant à lui, depuis sa relance
en août 1990, soit après six mois d'opération, a rejoint
plus de 2000 jeunes nouveaux: 172 ont terminé leur projet, 1304 sont des
participants actifs et 603 sont inscrits dans dos projets en élaboration
ou en attonto d'acceptation Ce programme aura accueilli près de 3000
jeunes dans plus de 1000 projets au cours de la dernière
année.
L'examen des données statistiques nous indiquent que Jeunes
Volontaires a maintenu ses courbes habituelles de performance aux mêmes
périodes. Ceci nous a donc permis d'atteindre des objectifs
fixés, soit 1500 jeunes actifs par mois au sein de ce programme.
Comme je l'ai annoncé l'an dernier, ce programme jouit maintenant
d'un statut permanent. Le processus de dotation de 33 postes, qui a
été amorcé en 1990-1991, sera complété au
cours des prochaines semaines.
En 1990-1991, 52 comités-conseils formés de 260
bénévoles se sont appliqués dans chacune des
régions du Québec à procéder à la
recommandation et au suivi des projets. De plus, 55 personnes du milieu
agissaient à titre d'animateurs bénévoles, en secondant
les agents de projets pour le suivi, la formation et le support à
accorder aux jeunes. Enfin, 400 organismes oeuvrant dans divers domaines
d'activité ont réalisé un coup de pouce aux jeunes en
s'as-sociant à la réalisation de leurs projets.
Jeunes Volontaires, c'est un programme collectif. C'est aussi une
réussite, parce que toute la communauté s'implique. Toutefois, il
y a toujours place à amélioration et c'est ce que nous allons
continuer de faire, notamment, bien sûr, en renforçant ce
réseau de bénévoles. En 1991-1992, je vais continuer des
efforts qui sont déjà entrepris dans ce sens.
Chantiers jeunesse. Ce programme extrêmement intéressant,
qui était auparavant connu sous l'appellation de Chantiers de jeunes
bénévoles, se poursuit en 1991-1992. Pour l'essentiel, ce
programme devait permettre la réalisation de plus de 30 chantiers
mettant à contribution plus de 350 jeunes. Le ministère consacre
un montant de 695 600 $ à sa réalisation.
Jeune Relève culturelle amateure, ce nouveau programme. Cette
première année d'opération nous a donc permis de soutenir
14 organismes régionaux, 15 organismes provinciaux qui, de concert avec
le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et même
les Conseils régionaux de loisir, a permis la tenue de 29 manifestations
partout en province.
Ce programme nous a permis de rejoindre plus de 32 000 jeunes. En toute
modestie, vous me permettrez de m'accaparer une petite part de cette
réussite. D'autant plus que 500 000 $ d'argent neuf l'an dernier devient
maintenant récurrent.
Voilà concrètement ce que signifie se rapprocher du
pratiquant et soutenir plus particulièrement les jeunes, ces
clientèles identifiées comme prioritaires lors de mon discours
d'avril 1990.
Voilà donc trois programmes qui visent à permettre aux
jeunes d'exploiter leur plein potentiel on leur proposant des défis
d'excellence et en les engageant a lutter contre des situations susceptibles de
les marginaliser.
Le sport, à l'instar de la culture, est un
champ d'action privilégié par les jeunes. Là aussi,
la jeunesse québécoise y trouve son compte en termes de
possibilité de se réaliser et de démontrer le large
potentiel qui l'habite.
Les Jeux du Canada. Les athlètes du Québec se sont
particulièrement illustrés lors de ces 7e Jeux du Canada tenus
à l'île-du-Prince-Édouard en février dernier. Ils se
sont alors mérité 141 médailles: 63 d'or, 45 d'argent, 33
de bronze, terminant ainsi premiers au tableau de l'ensemble des
médailles. Le drapeau des Jeux a échappé de peu au
Québec, avec un seul point de retard sur l'Ontario. Je tiens à
nouveau a les féliciter pour cette performance qui était digne de
toute mention.
Jeux du Québec, bien sûr, où nous avons
participé, qui se sont tenus dans la municipalité de Shawinigan,
où trois municipalités s'étaient concertées:
Shawinigan, Shawinigan-Sud, bien sûr, et Grand-Mère. Celles-ci ont
uni leurs efforts avec les commissions scolaires régionales de la
Mauricie et le cégep de Shawinigan pour réaliser ce merveilleux
rendez-vous de la jeunesse québécoise. Les 3000
bénévoles ainsi que les 3000 participants ont fait de ces jeux un
véritable succès, je le dis bien, dans cette belle région
de la Mauricie.
Quant à la 27e finale des Jeux du Québec, elle se tiendra
à la ville de Laval, au cours de l'été 1991. C'est un
rendez-vous à ne pas manquer, j'en suis convaincu. Le ministère
travaille déjà en étroite collaboration avec le
comité organisateur de cette belle municipalité.
Autre clientèle prioritaire, les aînés. Une vie
saine pour ces gens est non seulement un droit, mais également une
condition sine qua non si nous voulons assurer leur participation maximale
à la vie sociale et économique de leur milieu. Par son programme
Vie active, le ministère rejoint ces personnes.
Le bilan des trois dernières années est assez
révélateur: 1000 regroupements d'aînés ont
adhéré au programme; plus de 2000 de ces aînés ont
été formés et animent le programme auprès de leurs
pairs. Au-delà de 40 000 aînés participent hebdomadairement
aux séances d'activité physique.
Donc, en 1990-1991, nous avons haussé de 200 000 $ l'aide
financière à ce programme. Ceci nous a permis de renforcer nos
moyens d'action pour lutter contre la sédentarisation qui affecte encore
trop de personnes âgées. Le résultat: plus de 100 nouveaux
regroupements ont adhéré à ce programme de vie active.
Au cours de 1991-1992, l'objectif que nous visons à travers ce
merveilleux programme: rejoindre la clientèle des aînés non
regroupés. Nous allons donc vous tenir au courant, soyez sans
crainte.
Pour ce qui est des personnes handicapées, au niveau do ce
programme, au niveau des personnes handicapées, le ministère a
continué de soutenir 16 organismes régionaux de loisir pour
personnes handicapées, ainsi que l'Association québécoise
de loisir pour ces personnes, l'AQLPH.
Pour l'année qui vient, nous injecterons une somme de 1 165 400 $
pour les personnes handicapées: 982 000 $ aux associations
régionales de loisir pour personnes handicapées, 79 900 $
à l'AQLPH et 103 500 $ au Programme d'aide en loisir pour ces personnes
vivant avec un handicap.
Au cours des prochains mois, le ministère, en concertation avec
ces associations régionales, poursuivra la démarche visant
à élaborer une nouvelle politique de reconnaissance et de
financement de ces organismes régionaux, toujours afin de mieux
répondre aux besoins du pratiquant.
Le nouveau partage de l'effort financier avec les milieux
économiques et le milieu associatif. Je me souviens d'une certaine
réaction où le monde du loisir et du sport
québécois venait de vivre l'apocalypse, où on les
menaçait de vivre cette apocalypse. Personne ne s'en remettrait,
c'était la catastrophe, la catastrophe appréhendée, et je
pèse mes mots en disant cela. Je me souviens de l'an passé. Eh
bien, la catastrophe ne s'est pas produite et, au grand désespoir de
certaines personnes, l'apocalypse n'a pas eu lieu.
Au contraire, en partenaires que nous sommes, nous avons tous
retroussé nos manches. Résultat: Je vous annonce avec
fierté que d'ici quelques jours le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche et le Regroupement loisir Québec vont signer
une nouvelle entente extrêmement importante relative aux modalités
de distribution des 2 500 000 $ distribués à ces organismes
provinciaux de loisir. L'entente vaudra pour les trois prochaines
années.
Les deux grands piliers de cette entente sont, bien sûr, cette
instauration de la répartition de l'argent en enveloppe globale de
gestion et en une enveloppe projet. Deuxièmement, l'instauration du
principe de compétition entre les fédérations. Nous aurons
donc l'occasion d'approfondir tout ça sûrement à l'occasion
des questions posées par les représentants de la commission.
Nous aurons aussi la révision du développement de
l'excellence sportive. Non révisé depuis plusieurs années,
nous avons jugé qu'il était temps de se mettre à l'heure
des années quatre-vingt-dix. Aussi, en ce qui a trait au
développement de l'excellence sportive, le ministère a poursuivi,
en 1990-1991, l'atteinte des objectifs énoncés dans la politique
québécoise du développement de l'excellence, à
savoir: placer 30 % des athlètes québécois sur les
équipes canadiennes qui participent aux grands jeux.
Toujours en collaboration avec les fédérations, les normes
de ce programme ont donc été révisées, de
façon à susciter l'intérêt des organismes pour le
développement de l'excellence dans leurs disciplines sportives. Ce
programme
comporte deux volets: le premier comprend l'octroi d'un montant minimal
aux organismes établis, en fonction de quatre critères. Le
deuxième volet du programme permettra, plus spécifiquement, de
supporter les activités prévues et jugées les plus
pertinentes, à partir du développement réalisé par
l'organisme. Le ministère consacrera au développement de
l'excellence sportive un montant de 6 021 300 $.
Pour ce qui est de la révision de la politique de reconnaissance
et du financement des centres communautaires de loisir, au cours de l'excercice
financier 1990-1991, le ministère a mené une vaste consultation
auprès des centres communautaires de loisir. En vue d'arrêter une
nouvelle politique de financement et de reconnaissance de ces centres
communautaires de loisir, cette politique sera en vigueur pour une
période de trois ans. Je serai en mesure, bien sûr, de rendre
publics les termes de cette nouvelle politique sous peu. Cette politique va
nous permettre enfin de régler, sur une base équitable pour tous,
la répartition des sommes d'argent. En 1991-1992, le ministère
maintiendra son aide aux centres communautaires de loisir pour un montant de 1
567 000 $.
Révision de l'aide accordée aux réseaux
d'hébergement socio-touristiques. En 1990-1991, le ministère a
entrepris, avec l'Association des camps du Québec, le Mouvement des
camps familiaux et le Regroupement jeunesse, la révision du programme de
soutien aux réseaux d'hébergement socio-touristiques, notamment
au chapitre des normes et conditions d'admissibilité.
Les normes d'attribution pour l'aide au fonctionnement et aux
immobilisations ont été revues pour permettre une allocation,
encore là, plus juste des ressources. L'aide au fonctionnement sera
accordée selon les types de clientèles hébergées et
le niveau de performance en termes d'accueil. Quant à l'aide aux
immobilisations, la capacité financière de l'organisme devient
l'élément majeur.
Le programme révisé compte sur des ressources
budgétaires de plus de 3 500 000 $ et devient opérationnel le 1er
avril 1991. La révision de ces programmes témoigne de notre
volonté de soutenir, à l'aide de divers moyens incitatifs, les
milieux les plus performants à l'égard de leur clientèle.
Par ailleurs, les ressources financières se devaient d'être mieux
utilisées. Il devient donc nécessaire de faire preuve
d'imagination et de se doter collectivement de moyens additionnels qui nous
permettront de maximiser l'aide gouvernementale.
Juxtaposé aux quatre nouvelles politiques de reconnaissance et de
financement discutées en 1990-1991 et opérationnelles en
1991-1992, nous avions quand même le sentiment qu'il manquait quelque
chose.
Toujours sur la base de mon discours d'avril 1990 et en constant contact
avec nos partenaires, nous avons cherché à concrétiser le
virage entrepris en nous dotant d'outils solides, élé ments
vitaux à la réussite de ce fameux virage qui, voilà
quelques mois encore, était vertement dénoncé par une
école de pensée complètement dépassée et
dont le discours repose sur une vision partemaliste de l'État.
Donc, outre les quatre nouvelles politiques de reconnaissance et de
financement complétées, j'ai le plaisir de vous annoncer que,
d'ici quelques semaines, la Société de développement du
loisir et du sport sera effective. Dans l'optique de renforcer et
d'élargir notre réseau de partenaires, le ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, le milieu associatif et le monde des
affaires pourront désormais compter sur une structure provinciale dont
le seul objectif est d'assurer des rentrées d'argent au profit des
fédérations provinciales de loisir et de sport. (10 heures)
Le ministère a déjà contribué pour 400 000 $
en 1990-1991 à ce projet des plus innovateurs et y ajoutera 100 000 $ en
1991-1992. La Société devra s'autofinancer et les profits seront
retournés équitablement aux diverses fédérations.
Pour l'essentiel, il s'agit de soutenir les organismes provinciaux de loisir et
de sport dans la recherche de l'opérationalisation de solutions, telle
la recherche de commandites aux fins d'augmenter leur part
d'autofinancement.
Dans les prochains mois, il importera donc que la Société
soit la plus active possible pour atteindre la réalisation des objectifs
et des aspirations qu'entretiennent à son endroit tous les intervenants,
tant le ministère que les organismes provinciaux de loisir et de sport.
Voilà ce que j'appelle relever des défis autrement que par des
discours. Évidemment, beaucoup reste encore à faire. Toutefois,
la preuve est faite qu'ensemble et en utilisant notre matière grise,
tout est possible.
Aussi, sur la base de telles réalisations, j'entrevois
l'année 1991-1992 avec beaucoup d'optimisme. Le milieu du loisir et du
sport québécois est rendu à maturité. Voilà
quelques mois, les défis étaient énormes et même,
pour certains, insurmontables. Aujourd'hui, nous ne cessons de faire
état de nos réussites. C'est ça du travail de partenaires.
J'oserais même dire que nous sommes en train de dépasser la notion
de partenariat. Nous assistons maintenant à la naissance d'une nouvelle
approche basée sur la notion d'équipe. Le ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche, le milieu associatif et le monde des
affaires ont compris qu'ensemble ils sont ceux qui peuvent le mieux assurer
qu'investir dans le loisir et le sport, c'est payant. Nous devons bien
ça à nos milliers de bénévoles.
Des choix budgétaires axés sur l'amélioration des
services aux clientèles.
Pour continuer, comme l'indiquait le président du Conseil du
trésor, lors du dépôt à l'Assemblée nationale
du budget des dépenses 1991-1992, la politique de gestion des
dépenses
publiques mise de l'avant par le gouvernement depuis 1986-1987 a permis
un redressement significatif de la situation des finances publiques. Toutefois,
la conjoncture économique que nous traversons maintenant fait en sorte
que le resserrement des dépenses publiques se doit d'être
poursuivi de façon à maintenir un équilibre acceptable
entre le coût des services publics et la capacité
financière des contribuables québécois.
Depuis mon entrée en fonction à la tête du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, j'ai
contribué à l'atteinte des objectifs budgétaires
gouvernementaux. C'est donc avec plaisir que nous avons accueilli les
commentaires du Vérificateur général qui soulignait,
récemment, les efforts d'amélioration - je vois sourire ma
collègue, députée de Johnson - de la gestion
déployés depuis maintenant plus de deux ans par le
ministère que je dirige. J'en profite pour remercier la sous-ministre,
Mme Desrochers, en l'invitant à transmettre en mon nom mon
appréciation à tout son personnel.
La rationalisation des dépenses du ministère s'est
effectuée à partir de cibles clairement identifiées et par
le développement d'un programme de gestion de la qualité. Les
crédits octroyés au ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche pour l'année 1991-1992 s'élèvent
à 221 043 000 $.
Rationalisation implique décisions. Celles-ci ont
été guidées par les objectifs suivants: d'une part,
protéger les services directs à la clientèle et les
budgets de transfert aux organismes; d'autre part, protéger, autant que
possible, les emplois dans les localités dont l'activité
économique est très dépendante des opérations du
ministère. L'examen des crédits vous permettra donc de constater
que le ministère maintiendra en 1991-1992 l'aide financière
accordée aux partenaires du loisir et de la faune; les services directs
à la population dans les parcs et les réserves fauniques du
Québec; les budgets d'immobilisation et d'entretien du réseau des
parcs et des réserves fauniques; les services à la conservation
de la faune. Tous ces dossiers sont des responsabilités fondamentales
que nous continuerons d'assumer.
Ainsi, les mesures retenues pour réduire les dépenses
visent surtout les activités à caractère administratif,
notamment, une réduction de plus de 900 000 $ des dépenses
liées au développement informatique; une réduction des
dépenses de télécommunications et d'aménagement des
locaux de 675 000 $. Vous noterez ainsi, bien sûr, une réduction
importante au programme intitulé Gestion interne et soutien.
En plus de cette activité de rationalisation budgétaire,
nous avons amorcé l'implantation, depuis deux ans maintenant, d'un
processus de gestion de la qualité auprès de l'ensemble du
personnel du ministère. Déjà, en 1990-1991, nous en sommes
arrivés à des résultats tangibles pour nos
clientèles. À titre d'exemple, nous avons réduit, depuis
maintenant trois ans, d'environ un mois les délais d'émission de
tous les chèques transmis aux organismes qui reçoivent une aide
financière du ministère. Nos efforts sur le plan de
l'amélioration de la gestion nous permettront de maintenir, en 1991-1992
- je termine, Mme la députée de Johnson - le soutien à nos
partenaires, tant sur le plan financier que technique et de livrer des services
de qualité.
Je vous remercie de votre attention et il me fera plaisir, bien
sûr, de répondre à toutes vos questions pour mieux
expliciter les résultats que nous anticipons et l'allocation des
ressources que nous y consacrerons. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. Mme la députée de Johnson.
Mme Carmen Juneau
Mme Juneau: Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je veux
juste faire remarquer que le ministre a fait un très beau discours.
M. Blackburn: Merci.
Mme Juneau: Je voudrais le remercier de ses voeux, pour
commencer, pour mon 10e anniversaire qui était samedi dernier. Bien
sûr que j'ai apprécié ses bonnes paroles pour ces
voeux-là. Après ça, je me suis rendu compte que le
ministre était vraiment le magicien des mots. Il fait apparaître
un arc-en-ciel, même dans une journée grise, pluvieuse et froide
comme on a aujourd'hui. L'arc-en-ciel du ministère du Loisir. Je n'ai
certainement pas dû avoir les bons papiers, parce que ce que j'ai
étudié pour venir présenter les crédits
aujourd'hui, ça ne correspond pas, mais pas du tout à ce bel
arc-en-ciel que vous venez de nous décrire.
Quand vous parlez de bénévoles, de l'importance des
bénévoles, il faut comprendre, je pense, que vous venez de mettre
sur pied... Vous êtes obligé de mettre sur pied des programmes
pour attirer les bénévoles, pendant que vous les aviez tout
à fait gracieusement avec des gens qui étaient en place dans les
organismes de loisir et qui généraient à travers toutes
les organisations qu'on pouvait avoir à travers le Québec... Que
ce soit aux Jeux du Québec, que ça soit dans n'importe quel
organisme de loisir, les bénévoles étaient là parce
qu'il y avait une direction, au tout début de cet organisme, que vous
avez coupé gracieusement l'année dernière et vous allez le
faire encore cette année.
Depuis que vous êtes le chef de gare du ministère du
Loisir, le ministère se désagrège petit à petit,
chaque année. Et dans votre beau discours que vous venez de faire, ce
n'est pas du tout l'impression que vous voulez donner aux gens. Vous avez
dû certainement engager des
spécialistes en communication pour vous faire des discours comme
ceux-là, parce que ce n'est vraiment pas la réalité, ce
qu'on vit et ce qu'on a eu comme impression lorsqu'on a étudié
les documents que votre ministère nous a fournis. Ce n'est pas du tout
la même chose. C'est de la poudre aux yeux que vous nous avez
donnée. C'est des beaux rêves, c'est l'analyse de façon
fleurie de ce que vous avez, mais la réalité, elle est tout
autre. La réalité est tout autre. Et quand vous dites, dans votre
discours, que vous entrevoyez l'année qui vient avec beaucoup
d'optimisme, vous devez être le seul dans votre gouvernement, parce que
tout ce qu'on entend de tous les autres ministères, c'est une
catastrophe. Tout ce qu'on entend dans le milieu des payeurs de taxes, c'est
une catastrophe. Et vous allez voir ça, d'ici quelques années,
que c'est vraiment une catastrophe, parce que tout le monde est touché.
Les gens qui ne sont pas touchés, ils se regardent et disent: "C'est-u"
notre tour demain? C'est ça, tout le monde est touché. Je connais
ça, je suis là depuis 1981. Je sais aussi ce qui s'est
passé en 1981, je sais ce qui s'est passé en 1985 et je sais ce
qui se passe là. L'optimisme dont vous témoignez aujourd'hui dans
un beau discours, ça ne se retrouve nulle part ailleurs que sur vos
papiers. Nulle part ailleurs. Les affaires municipales, les loisirs, les
personnes âgées, la santé, mettez-en, il y en a. Dans
l'habitation, c'est tout partout.
Donc, Mme la Présidente, le ministre, je regrette, mais il est
bien le seul à être optimiste au moment où on se parle.
Heureux homme, s'il peut conserver son optimisme toujours et ne pas
s'apercevoir que, sur le terrain, c'est une tout autre affaire. Mon Dieu! Je le
plains quand il sortira dehors pour faire le tour de son comté. Parce
que j'ai bien l'impression qu'il y a du monde qui va être capable de lui
dire la vérité.
Pour ce qui est de ses belles paroles, Mme la Présidente, quand
on étudie vraiment les documents, on se rend compte qu'il faut
déplorer les crédits qui sont accordés au programme 1, qui
ne sont même pas indexés au coût de la vie, même pas.
Malgré une majoration de 2 869 000 $, le budget varie seulement de 0,2 %
à la baisse, en calculant l'indice du prix à la consommation.
Ça ne ressemble pas à un coup d'arc-en-ciel, ça,
là. Ça, c'est la vérité. Les coupures seront
à nouveau assumées par les organismes de loisir et de sport. Pour
le loisir, la coupure, cette année, est de 1 227 800 $. Par ses choix,
le ministre remet complètement en question les efforts
déjà consentis par les gouvernements antérieurs et est en
train de désorganiser le monde du loisir québécois. Le
ministre a une drôle de conception de l'appui du bénévole.
Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, et dans les questions qui vont
suivre je vais vous le démontrer, le bénévole, vous
n'aviez pas besoin de mettre des programmes, il était là en
place, et c'est vous qui avez mis la hache dans ça, et vous êtes
obligés de remettre des programmes pour les inciter à donner de
leur temps et de leur argent pour organiser du loisir et du sport.
Le budget de transfert de Jeunes Volontaires diminue de 11 % cotte
année. Ça fait différent avec ce dont vous nous avez fait
rêver dans les quelques minutes de votre discours. C'est un scandale, au
moment où le chômage, chez les jeunes de 15 à 24 ans,
atteint le niveau record de 20,9 %! Ça, c'est la réalité,
ce n'est pas l'arc-en-ciel. Et je ne sais pas quel oiseau il va sortir de son
chapeau pour répondre à mes questions tout à l'heure, qui
va défaire point par point ce qu'il a dit dans son discours.
C'est d'autant plus grave que les autres programmes, bourses d'affaires
aux jeunes entrepreneurs, aux jeunes promoteurs, sont aussi coupés. Le
ministre nous présente un nouveau programme. Support à l'action
bénévole. Je viens de vous en parler un petit peu. Il devra nous
expliquer clairement les modalités d'application de ce programme et nous
faire la preuve qu'il y aura répartition juste et équitable
à travers tous les comtés des crédits prévus pour
ce programme Parce que vous nous avez dit, dans votre intervention, que
c'était Opération comté, plus PADEL dans Équipement
léger qui étaient réunis dans ce nouveau programme Support
à l'action bénévole. Et vous comprenez comment les
députés, quelle que soit leur formation politique... Je pense que
quand tu es député, tu l'es pour tout le monde. Quelle que soit
la couleur des gens de ton comté, tu travailles pour tout le monde. En
tout cas, moi, c'est ce que je fais dans mon comté, et je me dis
qu'Opération comté et PADEL, ce sont deux programmes auxquels les
députés attachent une grande importance. Ils peuvent, avec ces
deux programmes, donner un petit peu d'aide aux petites municipalités et
aux organismes bénévoles, aux organismes sans but lucratif qui
sont dans leur comté et qui répondent bien à un besoin
spécifique, soit des gens âgés, soit dans le loisir, soit
dans n'importe quel autre domaine.
Ces deux programmes étaient tellement importants que j'ai
hâte de voir comment vous allez définir vos belles paroles, tout
à l'heure, lorsqu'on viendra dans les questions très
précises sur l'organisation, les critères de ces programmes, quel
travail les députés auront à faire là-dedans.
Quelles seront les parties qui seront réservées à chacun
d'eux? Est-ce que ça va être en relation avec le prorata des
personnes de leur comté? Est-ce que ça sera en relation avec le
nombre de municipalités de leur comté, ou selon l'indice de
richesse? J'ai hâte d'entendre vos réponses là-dessus, tout
à l'heure.
Nous discuterons aussi de la nouvelle politique du ski alpin, si on peut
appeler ça une nouvelle politique. Je pense que tout ce que le ministre
a fait, c'est de remettre ça à des programmes déjà
existants, des programmes normes, et puis après ça, les autres
stations de ski... En tout cas, je lisais sur un document, ici,
qu'il y aura, bien sûr, des hausses de tarifs. Ç'a paru
hier, je pense, non le 11 avril, qu'il y aura certainement des hausses de
tarifs inévitables pour les gens qui font du ski, parce que la politique
du ski qui devait être mise en place ne l'a jamais été.
Vous savez qu'on a déjà eu des questions là-dessus,
à l'Assemblée nationale et, finalement, ça va être
remis pour des fins spécifiques et les autres vont aller dans des
programmes normés. Donc, ce n'était pas à ça, je
pense, que les promoteurs de centres de ski s'attendaient. Ils s'attendaient
que le ministre titulaire du loisir et des sports devait faire en sorte de
mettre sur pied une politique équitable et valable pour chacun de nos
centres de ski. Parce qu'on sait très bien que ces centres-là
génèrent beaucoup d'argent au niveau du gouvernement, que ce
soient les touristes qui viennent nous porter une belle manne d'argent ici, au
Québec, que ce soient les nôtres qui font du ski, qui rapportent,
au niveau des entreprises, des commerces, et tout ça
génère un paquet d'argent puisqu'il y a des taxes qui sont
payées là-dessus, au niveau du gouvernement et ça
génère beaucoup d'argent pour le gouvernement. (10 h 15)
Donc, on se serait attendu pour le moins à ce que le ministre
respecte ses engagements et qu'il puisse mettre sur pied une politique vraiment
importante qui aide les centres de ski à voir clair et à pouvoir
offrir un loisir sain à des familles, non seulement à des hommes
et à des femmes, mais à des familles au complet, afin de profiter
d'un sport sain, ce qui fait à la fois une rentrée d'argent au
gouvernement.
Enfin, si on se fie au discours, à l'intervention du ministre du
début, on voit qu'il va y avoir plusieurs changements dans
différents programmes et je pense qu'on verra dans ses réponses
et son attitude, pour le restant du temps qu'on a à l'étude des
crédits, si ça va se traduire par des réponses qui sont
vraiment égales à ce que les gens peuvent attendre et non pas
juste du "flâsage" ou du rêve en couleur de ce qu'il y avait dans
son intervention. On espère, en tout cas, que ça va se traduire
par des choses concrètes parce que, sur le terrain, les
députés, ils ont un travail à faire, ils respectent, je
pense, chacun, les électeurs qui leur ont fait confiance. Donc, à
ce moment-là, il faut qu'ils livrent leur marchandise, à
présent.
Et vous avez terminé votre intervention, tout à l'heure,
par deux motions qu'on a déjà entendues à
l'Assemblée nationale; c'étaient des motions non annoncées
que vous aviez faites à l'Assemblée nationale. Je ne sais pas si
ça a sa place au niveau de l'étude des crédits. On avait
félicité les organisateurs des Jeux du Québec, les gens du
centre de la Mauricie. On avait aussi parlé des Jeux du Canada dans une
autre motion. Mais il ne faut pas oublier que nos athlètes, qui ont de
la difficulté à se faire reconnaître au niveau canadien -
vous le savez, on en a parlé maintes et maintes fois - ça devrait
cesser, ça, cette discrimination auprès des nôtres qui sont
de bons athlètes et qui ont travaillé très fort pour se
hisser jusqu'en haut.
Et je pense que le ministre responsable du sport et du loisir devrait se
tenir debout et très droit et la tête très haute pour
défendre les siens au niveau des Jeux du Canada, enfin, pour que les
nôtres aient leur place puisqu'ils ont la possibilité et
l'excellence de pouvoir se rendre jusque-là. Je vais terminer cela
là, Mme la Présidente, je ne prendrai pas tout le temps qui m'est
alloué pour l'intervention du début, mais je vais poser de bonnes
questions.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, Mme la
députée de Johnson. M. le député de Saguenay.
M. Ghislain Maltais
M. Maltais: Merci, Mme la Présidente. J'aimerais
peut-être, dans quelques remarques préliminaires, remercier le
ministre pour son programme Support à l'action bénévole.
Il faut se rappeler que depuis 1986 la députation du Parti
libéral a constamment demandé au ministre du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, votre prédécesseur, ainsi qu'à
vous-même, la création de ce support à l'action
bénévole. Mme la Présidente, est-ce que j'ai la
parole?
La Présidente (Mme Bélanger): Deux heures pour vous
et deux heures pour le...
M. Maltais: Merci. Alors je reviens au tout début, pour le
bénéfice de la députée de Johnson. Ce
programme-là est la fusion du programme Opération comté et
du programme PADEL qu'on avait dans chacun de nos comtés pour supporter
le bénévolat et certains organismes communautaires et organismes
de loisir dans nos comtés. Sans connaître
précisément les sommes allouées à chacun des
comtés, je crois sincèrement que c'est un pas extraordinaire en
avant puisque, dans chacune des circonscriptions, il n'y a pas de personne
mieux placée que le député pour reconnaître les
vrais bénévoles au niveau de l'organisation des sports et au
niveau de l'organisation des loisirs.
Que ce soient toutes les fédérations possibles et
imaginaires, le député est celui qui est quand même le plus
près et le lien direct entre la population et le gouvernement. Et je
suis convaincu que, peu importent les critères et la façon dont
ce sera attribué dans chacun des comtés, dès que le
député a son mot à dire, je pense que c'est un pas en
avant. Et j'aimerais peut-être rappeler, M. le Président, - moi,
ça ne fait pas 10 ans que je suis ici mais ça fait quand
même 9 ans - les injustices que PADEL a créées au
Québec. Moi, dans le temps où j'étais dans l'Opposition,
je n'avais pas de PADEL, Mme la députée de Johnson, ça
n'existait pas pour les
députés de l'Opposition. Ça existait pour les
députés au pouvoir et ça n'existait pas pour les autres.
C'est vrai, Mme la députée de Johnson, c'est parfaitement vrai.
Ça n'existait pas, d'aucune façon, M. le ministre. Moi, pendant
trois ans et demi que j'ai été député de
l'Opposition, on n'avait pas droit au programme PADEL Les PADEL qu'on avait, le
député n'avait absolument rien à dire, ils étaient
discrétionnaires au ministre, Hs étaient répartis, souvent
dans des organismes qui avaient beaucoup plus d'infiltration politique qu'ils
n'avaient de valeur réelle sur le terrain. J'ai vécu ça,
j'en suis un témoin. Je ne suis pas le seul, des dizaines de
députés de ma formation politique pourraient venir
témoigner ici, ceux qui ont fait l'Opposition de 1981 à 1985 et
de 1976 à 1981. C'était vraiment un programme
discrétionnaire au ministre, mais dans lequel le député
n'avait pas son mot à dire. Le seul budget que nous administrions, quand
on était dans l'Opposition, c'était les 21 000 $, 22 000 $ du
budget Opération comté qu'on avait, et c'était le seul mot
qu'on avait à dire.
Moi, je trouve que c'est un pas en avant, et je suis convaincu que les
gens du Parti québécois pourront apprécier que les
montants qui sont mis à la disposition des comtés appartiennent
au député, et que le député ait son mot final
à dire dans la décision, tout en se rappelant que les
bénévoles, il faut faire la distinction entre le
bénévolat intentionné et le vrai bénévolat.
Vous savez, il y a du bénévolat qui procure beaucoup d'avantages,
et il y a du vrai bénévolat. Et ça, je pense qu'on est des
témoins dans chacun de nos comtés pour le voir. Des
professionnels qui sont payés ne sont pas des bénévoles.
Des gens qui travaillent 10 à 15 heures par jour pour les
différents organismes ou les différentes municipalités et
qui sont rémunérés, ne sont pas des
bénévoles pour moi. Il faut faire la distinction entre le
bénévole intentionné, rémunéré, et
celui et celle qui fait vraiment du bénévolat auprès des
organismes de loisir, particulièrement au niveau des jeunes.
Moi, j'ai énormément de respect pour les parents qui
s'impliquent, par exemple, au niveau du sport des jeunes. J'ai
énormément de respect pour les éducateurs, les enseignants
qui, en dehors des heures scolaires, font du bénévolat dans les
gymnases, font du bénévolat sur des terrains de loisir
appartenant aux municipalités. J'ai beaucoup de respect pour ces
gens-là.
Par contre, les professionnels du loisir, les animateurs
rémunérés par les municipalités, les animateurs
rémunérés par les organismes de loisir provinciaux,
à mes yeux, ne sont pas des bénévoles. Ce sont des gens
rémunérés pour un travail qu'ils font. Et
particulièrement les députés en région sont en
mesure de juger de la qualité et des intentions des
bénévoles Et c'est ça touto la difleronco quo co programme
là va nous permettre, le programme que vous avez créé. Et
moi, personnellement, M. le ministre, au nom de la députation du Parti
libéral, j'aimerais vous remercier de l'attention que vous avez
apportée, et les gens de la députation qui ont travaillé
à ce comité-là avec vos fonctionnaires, pour en arriver
à ce qui m'apparaît juste et équitable pour les vrais
bénévoles au Québec. Voilà, Mme la
Présidente, et merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Saguenay. M. le ministre.
M. Gaston Blackburn (réplique)
M. Blackburn: Alors, Mme la Présidente, je m'en voudrais
de ne pas relever certains éléments de l'argumentation de ma
collègue de Johnson qui, dans le fond, me sont apparus lors de son
argumentation... Elle a pu être un peu comme, je dirais,
désarçonnée au niveau de son argumentation.
Désarçonnée parce que je regardais la faiblesse de ses
arguments où elle parlait de l'optimisme du ministre. Vous savez, moi,
quand je regarde les résultats... C'est important d'en parler et, quand
on regarde les résultats qu'on a obtenus, malgré tout ce qui
avait été annoncé l'an dernier par certaines personnes
dont, entre autres, la députée de Johnson, quand on regarde les
résultats de ce que nous avons réussi à faire en
collaboration avec nos partenaires, je pense qu'on peut être fiers et
qu'on peut aussi demeurer optimistes.
Il y a cette réalité, vous savez, qu'on ne peut contourner
d'aucune façon, à travers les chiffres que vous avez devant vous,
et on a réussi, pendant cette période d'une année,
à s'entendre sur ces quatre nouvelles politiques de reconnaissance et de
financement au niveau des organismes de loisir et de sport. Si ce n'est pas
faire une belle démonstration de concertation, de bonne volonté,
pour justement relever ces défis devant lesquels nous sommes
placés, je pense qu'il y a quelque chose, quelque part, qui fait
défaut.
Quand on arrive au niveau, entre autres, des clientèles
"priorisées" que nous avions l'an passé, vous savez, ces
clientèles qui ont des besoins grandissants et pour lesquels nous
devions être capables de participer... Qu'on pense, au niveau des
personnes âgées, au programme Vie active, où on a
ajouté un montant de 200 000 $. C'est donc dire qu'on a doublé ce
montant d'argent à l'intérieur de ce budget, ce qui a
été accueilli de façon extraordinaire par l'ensemble des
intervenants, en particulier par la Fédération de l'âge
d'or du Québec.
Quand je regarde au niveau des jeunes, parce que nous avions une
préoccupation extrêmement importante au niveau du loisir
scientifique par rapport au fait qu'au niveau des régions on voulait quo
les jeunes puissent participer à ce programme, on a ajouté un
montant de 180 000 $ justement pour donner cette possibilité à
ces jeunes d'organiser des activités de loisir scien-
tifique dans leur municipalité et dans leur région.
Combien c'a été bien reçu, combien c'a été
bien accueilli et combien les résultats des activités qui ont
été organisées sont impressionnants!
Quant on regarde, Mme la députée de Johnson, et ça
fait référence à l'optimisme que nous avons, 500 000 $
pour ces activités de Jeune Relève culturelle amateure, ce
nouveau programme qui a permis à des jeunes qui sont très
préoccupés par la culture de se réaliser, de se
compléter et de faire en sorte que l'organisation de ces
activités permette justement à ces jeunes de se parfaire,
d'organiser des activités pour l'ensemble de ces jeunes sur le
territoire. 300 000 $ que nous avons aussi mis de l'avant, que nous avons
ajoutés à l'enveloppe pour les personnes handicapées. Je
pense, Mme la Présidente, que quand on regarde la réalité
de la saine gestion ou quand on fait cette démonstration de la saine
gestion des deniers publics, c'est parmi l'ensemble de ces actions, parmi
l'ensemble de ces questionnements, parmi l'ensemble surtout de ces
résultats que nous allons faire que la population du Québec va,
bien sûr, regarder les actions gouvernementales, regarder cette
façon d'agir en concertation avec l'ensemble des intervenants et
apprécier les résultats que nous obtenons. Et c'est sur cette
base que nous allons continuer, j'en suis convaincu, avec l'ensemble du
gouvernement et l'ensemble des intervenants à faire en sorte que,
justement, cette démonstration se maintienne et, bien sûr,
continue de donner ces résultats pour lesquels nous sommes élus,
pour lesquels nous avons des responsabilités importantes et pour
lesquels nous allons continuer de travailler avec acharnement.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. Alors, je pense qu'à la demande de Mme la
députée de Johnson, nous allons commencer par la Régie des
sports.
Mme Juneau: Ce n'est pas à ma demande, Mme la
Présidente, c'est à la demande des gens du... Puis moi, je
suis...
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que vous
êtes consentante?
Mme Juneau: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, nous allons
commencer par le programme...
Mme Juneau: Le programme 5.
La Présidente (Mme Bélanger): Le programme 5.
Alors, Mme la députée de Johnson.
Régie de la sécurité dans les
sports du Québec
Mme Juneau: Mme la Présidente, avant de commencer dans le
programme 5, je voulais tout simplement dire que le député de
Saguenay, tout à l'heure, a fait des affirmations gratuites. Bien
sûr que je ne peux pas lui donner aujourd'hui même los statistiquos
do 1981, mais II a lail dos affirmations gratuites et je vais lui prouver,
après la tenue des crédits, qu'il a fait des affirmations
gratuites et qu'il y avait des PADEL qui avaient été
distribués à l'Opposition. Ceci étant dit...
M. Maltais: Je regrette, Mme la Présidente, c'est une
question de règlement...
Mme Juneau: Mme la Présidente, la parole est à
moi.
M. Maltais: Mme la Présidente, question de
règlement. Lorsque la députée ne peut prendre... Elle peut
refuser de prendre la parole d'un autre député, mais il faudra,
par exemple, qu'elle nous indique, dans les 42 comtés libéraux,
de 1981 à 1985, tous les PADEL qui ont été accordés
sur recommandation des députés et non pas ceux qui ont
été faits directement par les organismes concernés ou le
ministre concerné. C'est là-dessus que j'ai fait mon
intervention. Voilà!
La Présidente (Mme Bélanger): Ceci étant
dit, Mme la députée de Johnson.
Mme Juneau: De toute façon, Mme la Présidente, je
n'aurai pas le dernier mot avec le député du Saguenay pour le
moment et je ne nuirai surtout pas à l'étude des crédits
parce que je trouve ça trop important pour les gens du milieu que
d'entendre les balivernes du député de Saguenay.
Les crédits accordés à la Régie de la
sécurité dans les sports diminuent cette année de 16,7 %,
si on tient compte de l'indice des prix à la consommation. Comme
plusieurs autres organismes publics, la Régie est victime de la mauvaise
gestion du gouvernement libéral. En plus de voir diminuer son budget, la
Régie verra également ses effectifs réduits de 7
personnes; ça aussi, c'est important. Est-ce que le ministre pourrait
nous faire un bilan des activités de la Régie pour la
dernière année et peut-on avoir des informations sur les
activités pour la prochaine année?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Mme la Présidente, je voudrais
peut-être profiter de l'occasion, à cette première
intervention de la députée de Johnson concernant la Régie
de la sécurité dans les sports, pour présenter M.
Jean-Claude Riendeau, qui est le président de cette Régie, qui va
collaborer avec moi à la réponse aux questions qui seront
posées par l'Opposition. Alors, je vais
laisser le soin à M. Riendeau de répondre à cette
première question de la députée de Johnson.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M.
Riendeau.
M. Riendeau (Jean-Claude): Mme la Présidente, c'est avec
plaisir que je porte à votre attention un bilan très positif des
actions de la Régie au cours de la dernière année. C'est
sur cette base que nous entendons, avec les principes de rationalisation,
poursuivre l'action l'an prochain. (10 h 30)
Je suis arrivé à la Régie en septembre dernier
alors que je prenais le remplacement, dans cette course a relais contre les
accidents dans les sports, du juge Raymond Bernier qui a fait un travail, au
cours de la dernière année, qualifié d'excellent.
L'année 1990-1991 a permis la réalisation d'un cycle complet
d'ententes avec les fédérations de régies sportives pour
doter ces organismes-là, dont le rôle est foncièrement
important, de règles de sécurité lorsqu'il s'agit de
compétition, voire même de pratiques récréatives.
Nous sommes actuellement dotés de 81 règlements de régies
sportives, ce qui, pour nous, représente la presque totalité des
règlements nécessaires pour une pratique sécuritaire.
En ce qui a trait à l'an prochain, notre orientation, toujours
basée sur cette réalité économique à
laquelle nous sommes nous aussi confrontés, nous permettra d'atteindre
do nou veaux sommets. Parmi cos éléments, je voudrais signaler
à votre attention l'importance que nous allons accorder à la
discipline du ski alpin alors que nous en sommes à la deuxième
phase où il nous faut, pour réduire malheureusement le taux de
blessures et de décès observé encore récemment, y
aller d'un règlement qui va nous permettre d'améliorer à
la fois les enseignements au niveau de la pratique de sécurité
et, deuxièmement, au niveau de l'éclairage de nos pistes. Comme
vous le savez, l'achalandage des centres de ski alpin a doublé au cours
des cinq dernières années, passant de 500 000 skieurs à 1
000 000 sans que, pour autant, le nombre de jours skiables ait augmenté,
ce qui fait en sorte que les pratiquants en ski alpin ont la tendance de
pratiquer leur discipline sportive en soirée. Et, dans ces
conditions-là, il nous faut absolument nous doter de l'appui - c'est ce
qui a été réalisé au cours des derniers mois -
être en concertation avec l'Association des stations de ski alpin de
laquelle nous avons l'entier appui au niveau du règlement que nous
aurons à vous proposer prochainement. Voilà pour un premier
élément.
Le deuxième élément. Vous avez certainement
observé malheureusement, au cours de la saison estivale de 1990, le
nombre effarant de noyades par la discipline de la plongée sous-marine.
En subaquatique, il nous faut donc réaliser qu'il y a un grand coup de
barre à donner de ce côté et ça fera partie de nos
préoccupations pour l'année qui est en cours.
Finalement, toujours dans le domaine de la natation, également,
la prolifération des décès par noyade est
inquiétante et, dans ce sens-là, nous allons, bien sûr,
faire des observations plus marquées au cours de la prochaine
année.
Parallèlement à ces nouvelles activités ou à
ces nouveaux champs d'observation, nous allons continuer nos efforts dans le
domaine du hockey pour l'observance du règlement en hockey sur glace, du
règlement sur les équipements protecteurs. À ce niveau,
j'ai le plaisir de vous informer des résultats obtenus cette
année. Nous sommes en constante croissance au niveau du taux de respect
du port et du respect de ce règlement des équipements
protecteurs.
Deuxièmement, nous avons observé, et nous aurons
prochainement des résultats plus concrets et plus précis, mais
nos associés de la Patrouille canadienne de ski nous ont informés
qu'une diminution de 20 % des blessures en ski alpin avait été
observée au cours de la saison qui vient tout juste de se terminer.
Alors, voilà des actions très positives, réalistes
et concrètes, qui permettent au nouveau président de la
Régie de la sécurité dans les sports d'aborder la
prochaine année avec autant de réalisme, d'espoir et
d'expectative concernant des résultats positifs.
Mme Juneau: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M Riendeau.
Mme la députée de Johnson.
Mme Juneau: ...dans l'élaboration de ce que vous venez de
dire, vous n'avez pas du tout parlé des nombreux accidents que nous
avons vécus cet hiver avec la motoneige. Il y a eu des accidents mortels
à répétition. Est-ce que la Régie de la
sécurité dans les sports va s'occuper aussi de faire une analyse
exhaustive de ce qui se passe dans le dossier de la motoneige?
M. Riendeau: Mme la Présidente, je soumettrais à
votre attention que, oui, la Régie s'est préoccupée de
cette question et s'en préoccupera à l'avenir. Nous avons conclu,
dans le domaine qui nous est imparti et pour lequel nous avons la
première responsabilité, deux ententes avec, d'une part, la
Fédération québécoise de la motoneige et, d'autre
part, le Circuit des courses de motoneige, de manière à ce que,
dans ces domaines de compétition, la pleine et entière
responsabilité, en termes de sécurité, soit
assumée. Quant aux autres malheureux incidents qui ont
entraîné 22 décès, il est évident que nous
répondons à l'appel des organismes ou ministères
concernés par cette question. Nous collaborons actuellement et nous
sommes invités aussi par le coroner qui entame, dès cette
semaine d'ailleurs, des enquêtes à ce niveau-là.
Bien sûr, nous allons investir dans la mesure de nos
responsabilités, à savoir dans le domaine de la pratique sportive
de compétition; notre champ est largement couvert.
M. Blackburn: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: ...suite à ces commentaires qui ont
été faits par le président de la Régie, on est en
mesure d'apprécier beaucoup d'éléments, entre autres, que
toutes les fédérations... Le cycle de les doter de
règlements de sécurité est maintenant
complété. Il reste, bien sûr, encore certaines
préoccupations extrêmement importantes par rapport à des
réalisations, à des réalités qui sont celles, entre
autres... ou d'accidents qui se produisent encore dans certaines
activités. On pense, bien sûr, à cette activité de
la plongée sous-marine pour laquelle il y a des préoccupations
importantes de la Régie. Ce qu'on permet de réaliser à
travers cette présentation du président, c'est que les
crédits accordés permettent à la Régie comme telle
de réaliser son travail très efficacement, que ce soit, bien
sûr, dans ses responsabilités d'abord et fondamentales qui sont
celles du ski, de toutes les activités nautiques et, bien sûr, du
hockey. Et je tiens à soulever ou à relever cette affirmation
extrêmement importante de cette diminution de 20 % des accidents au
niveau du hockey. C'est donc dire que la Régie de la
sécurité dans les sports a fait un travail exceptionnel et M. le
président Riendeau parlait de ce travail qui avait été
fait par le précédent président, M. le juge Bernier, qui
avait fait un travail extraordinaire dans la réalisation de son
mandat.
Pour ce qui est des activités de la moto-neige, ce qu'il est
peut-être important d'ajouter à l'argumentation du
président de la Régie, c'est que tous les accidents qui se sont
produits se sont réalisés ou se sont produits à
l'extérieur des sentiers de motoneige. Donc, il faut, bien sûr,
mentionner cette dimension importante, que ce soit sur des réseaux
routiers ou sur des voies ferrées, mais à l'extérieur
toujours des sentiers de motoneige. C'est important de préciser que le
ministère des Transports a une responsabilité extrêmement
importante qui se fait, bien sûr, en concertation avec tous les
intervenants. Je rappelle ce que le président de ia Régie
soulevait, à savoir cette enquête du coroner qui est en cours, qui
va permettre, justement, de faire ressortir les causes de ces accidents et
apporter probablement, à partir des recommandations qu'il fera, des
gestes qui se devront d'être appropriés pour, justement, diminuer
ces nombreux accidents qui, effectivement, sont beaucoup trop nombreux.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: Tout à l'heure, Mme la Présidente, j'ai
fait état qu'il y aurait une diminution de 16,7 % cette année, si
on tient compte de l'indice des prix à la consommation à la
Régie. Alors, j'aimerais bien que le représentant de la
Régie nous dise quelle activité il sera obligé
d'abandonner puisqu'il y a une diminution de 16,7 % chez vous. Alors, est-ce
que vous avez idée, au moment où on se parle, de quelles
compressions vous allez faire et dans quel champ d'activité vous allez
les faire?
La Présidente (Mme Bélanger): M. Riendeau.
M. Riendeau: Oui, Mme la Présidente. C'est avec plaisir
que je vais donner quelques éléments d'information
complémentaires à ce que vous avez déjà
sûrement observé. D'abord, dans les traitements réguliers,
nous y allons au niveau de l'indexation des cotisations et des compressions
paramétriques qui sont récupérables et dont le total
représente une somme importante dans la portion de 500 000...
M'entendez-vous, madame?
Mme Juneau: Un petit peu. Oui, continuez.
M. Riendeau: Ça va?
Mme Juneau:...
M. Riendeau: On a de la compétition.
Mme Juneau: Je vous en prie, monsieur.
M. Riendeau: Ça va. Donc, rapidement, nous y allons
également au niveau des traitements chez les occasionnels qui, pour
cette année, vont nous permettre d'agir quand même avec des
conditions essentielles et réaliser notre mandat sans inquiétude
majeure. Nous avons également... Et là-dessus on comprend le fait
de ne pas combler des postes qui sont vacants et qui, pour l'année qui
s'amène, ne seront pas nécessaires à notre
réalisation. Finalement, nous avions prévu des projets de
recherche qui peuvent être étalés ou réalisés
autrement et qui totalisent la somme de près de 70 000 $, qui ne seront
pas requis pour la prochaine année.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: Quand vous me dites que ce n'est pas
nécessaire de combler les postes vacants, c'est combien? Est-ce que
c'est les sept personnes, là... La Régie verra également
ses effectifs être réduits de sept personnes. Est-ce que vous me
parlez de ces sept personnes-là? Et comment pouvez-vous nous expliquer,
aujourd'hui, que ce n'est pas nécessaire de combler ces postes vacants?
J'imagine bien que si vous aviez
ces gens-là en travail chez vous, c'est parce qu'ils
étaient utiles à quelque chose et parce qu'ils faisaient un
travail dont vous aviez besoin. Alors, comment pouvez-vous venir nous dire,
aujourd'hui, que ce n'est pas nécessaire de combler ces postes?
M. Riendeau: Mme la Présidente, vous aurez sûrement
observé, tout à l'heure, dans le bilan que je livrais de
l'exercice de l'an dernier que nous avons complété un cycle
important de discussions, de travail de défrichage avec l'ensemble des
fédérations sportives, ceci nous permettant d'avoir et de
détenir maintenant la presque totalité - et je me
répète - des règlements de sécurité avec ces
fédérations sportives. Dans cette mesure et compte tenu que nous
n'avons pas l'intention de développer, parce qu'il n'y a pas de besoin
de ce côté, d'autres règlements de sécurité
avec d'autres fédérations sportives, il va de soi que nous
pouvons nous aussi, dans cette période importante
d'austérité économique, mettre l'épaule à la
roue de manière à ce que nous puissions permettre à
l'essentiel de se réaliser.
M. Blackburn: Je pense, Mme la Présidente, qu'il est
très important, comme M. le président Riendeau le mentionne, que
toutes les activités gouvernementales, toutes les sociétés
se doivent, bien sûr, de se questionner, et c'est dans ce souci de la
saine gestion des deniers publics, dans ce souci de transparence et de
démonstration, justement, que nous questionnons toute cette
évolution des situations. Mais si, par exemple, la Régie de la
sécurité dans les sports a franchi des étapes importantes
au niveau de son évolution par rapport à sa création, il
est bien sûr important de dire, maintenant qu'on est rendu là, que
ce cycle est complété, qu'on ne peut plus maintenir en place des
éléments pour lesquels il n'y a véritablement pas de
besoin. Comme le président le mentionne, s'il n'y a pas d'autres champs
d'activité dans lesquels nous devons intervenir, il faut qu'il y ait
cette rationalisation. Et c'est comme ça qu'on va continuer, bien
sûr, de faire cette démonstration de la saine gestion et de la
préoccupation que nous devons continuer d'avoir pour les citoyens
payeurs de taxes qui, eux, sont très préoccupés par le
fait qu'actuellement il y a des choses qui se doivent d'être faites
à tous les niveaux. Je suis très heureux de souligner le travail
qui est apporté par la Régie de la sécurité dans
les sports par les gestionnaires qui sont très soucieux de cette
même préoccupation.
Mme Juneau: Est-ce que les sept personnes que vous allez perdre
comme effectif sont des gens qui étaient à caractère
pormanont?
M. Riendeau: Mme la Présidente, ces sept personnes
n'existaient pas puisqu'il s'agit de postes vacants.
M. Blackburn: C'est des postes qui ne seront pas
comblés.
Mme Juneau: Ils ne seront pas comblés cette année,
en 1991-1992, ou ils n'y étaient pas l'année dernière?
M. Riendeau: Au passage des deux exercices financiers, ces postes
étaient vacants, donc, ils ne seront pas comblés.
Mme Juneau: Ils ne seront pas... Ça veut dire que
ça fait combien de temps que ces postes-là sont vacants?
M. Riendeau: Je ne pourrais vous répondre d'une
manière très précise, mais ces postes-là sont le
résidu, je crois, d'un nombre total de neuf qui étaient vacants
il y a de cela deux exercices financiers. Il en restait sept et voilà
que notre effort de rationalisation se conduit jusqu'à cette
étape, Mme la Présidente.
Mme Juneau: Est-ce que vous nous dites que vous allez très
bien fonctionner avec sept, huit ou neuf personnes en moins, que vous allez
très bien fonctionner avec une diminution de 16,7 %? Êtes-vous
conscient que s'il y a une diminution de 16,7 %, l'an prochain, je n'ai pas
l'impression qu'on vous redonnera vos 16,7 % et vous allez encore
connaître une baisse, parce qu'il y a toujours l'indexation au coût
de la vie? Il est important de réaliser aussi que, même si vous
n'êtes pas augmenté, vous êtes perdant parce que vous
n'êtes même pas indexé. Êtes-vous conscient de
ça?
M. Riendeau: Mme la Présidente, j'ai l'impression d'avoir
beaucoup de difficultés à me faire saisir...
Mme Juneau: Je vous en prie.
M. Riendeau: nous avions un carnet de commandes, l'an dernier,
qui a été largement complété. nous passerons, l'an
prochain, à une étape où d'autres travaux doivent
être faits, mais pas d'une telle ampleur.
M. Blackburn: Les effectifs qui vont demeurer vont
répondre adéquatement aux besoins. C'est clair. On ne peut pas
garder en place des postes qui ne sont plus nécessaires, et c'est cette
démonstration qui a été faite très clairement, je
pense bien, de façon, je dirais, très argumentée par le
président de la Régie de la sécurité dans les
sports. Je pense bien que la députée do Johnson et l'Opposition
auraient raison de poser des questions si nous ne faisions pas ce travail de
rationalisation et de questionnement.
Mme Juneau: Oui, mais...
M. Blackburn: Mais quand on le fait, elle pose la question.
Pourquoi? Et quand on lui répond, elle ne veut pas nous entendre. (10 h
45)
Mme Juneau: Mais non, c'est inexact. C'est parce que, dans son
intervention, il a dit que l'année dernière il avait eu besoin de
gens pour réaliser les études qu'il avait faites dans le hockey,
dans d'autres sports. Vous avez fait ça. Vous en aviez besoin l'an
passé et là, vous me dites: Je n'en ai plus besoin. Puis
après, vous m'avez dit. Je ne les avais pas l'année
passée. Alors, sur quoi je vais me baser, là?
M. Riendeau: Comment vous dire que l'an dernier, pour l'exercice
1989-1990, neuf postes étaient vacants. Deux, depuis, ont
été comblés; sept restaient. Ces postes vacants
n'étaient pas utiles l'an dernier et je ne prévois pas qu'ils
soient utiles l'an prochain ni dans deux ans, alors que notre carnet de
commandes de réalisations avec les organismes a été
largement complété dans sa quasi-totalité.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: Est-ce qu'il faut comprendre, Mme la
Présidente, que dans les années qui vont suivre, compte tenu que
le mandat diminue chaque année puisqu'il y a de grandes
réalisations qui ont été faites, selon ce que vous nous
dites, l'an prochain aussi vous aurez sept ou huit postes qui ne seront pas
comblés parce que vous n'en aurez plus besoin et l'année
prochaine encore moins, puis encore un peu moins? Est-ce ça qu'on doit
comprendre de ce que vous dites?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Je pense, Mme la Présidente, que je pourrais
me permettre de répondre au stade actuel, disons, du sujet qui nous
préoccupe. Vous savez, le souci du gouvernement, le souci des
administrateurs, le souci des responsables des différentes
activités, c'est de faire chaque année cet exercice de
réflexion. Je vous répète qu'il y a trois ou quatre ans
une mission avait été confiée à la Régie,
c'était celle de doter toutes les fédérations sportives de
règlements qui satisfaisaient les besoins de la sécurité
dans les sports. Quand ce cycle-là est complété, on se
doit de faire ce qu'il faut pour rationaliser ces effectifs, pour arriver
à maintenir ceux dont on a encore besoin. L'an prochain et l'autre
année, ce seront des exercices qu'on va continuer de faire dans toutes
les activités, bien sûr, y compris toutes celles du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et, bien
sûr, la Régie de la sécurité dans les sports va
aussi être partie de ces discussions et de ces réflexions.
Mme Juneau: Si j'ai bien compris, c'est que la Régie
diminue son mandat d'année en année et, à un moment
donné, ça va faire comme certains organismes de loisir: Bonjour,
merci beaucoup, félicitations pour votre beau programme. Est-ce
ça?
M. Blackburn: mme la présidente, je pense que ce qui est
important pour nous et le souci principal que nous avons, ce n'est pas de
maintenir des postes, c'est de donner des services. et c'est ce que nous allons
continuer de faire pour toutes nos clientèles.
Mme Juneau: Mais pour donner des services, Mme la
Présidente, il faut qu'il y ait des gens en place.
M. Blackburn: II y a suffisamment de gens en place pour les
besoins.
Mme Juneau: II y a aussi...
M. Blackburn: Et je pense que c'est cette
démonstration-là qu'il est très important, pour la
députée de Johnson et pour l'Opposition en général,
de comprendre. Vous savez, cette responsabilité que nous avons d'essayer
par tous les moyens possibles de ne pas gonfler les déficits et cette
autre responsabilité que nous avons d'essayer par tous les moyens
possibles de ne pas gonfler ou d'augmenter les impôts et cette
responsabilité que nous avons surtout, qui est fondamentale, de faire
cette démonstration de la saine gestion des deniers publics, ça,
c'est extrêmement important et je pense que ça doit être
compris par l'Opposition. Si on ne le faisait pas, les citoyens auraient le
droit de nous poser des questions, mais aussi l'Opposition, et je suis
sûr qu'elle le ferait. Et quand on le fait, elle nous pose des questions,
puis elle n'écoute pas les réponses qu'on lui donne.
Mme Juneau: Je n'accepte pas les dernières remarques du
ministre, Mme la Présidente, parce qu'on écoute toujours. Des
fois la traduction n'est pas la même entre ce que vous nous dites et ce
que l'on comprend aussi.
M. Blackburn: Je vous demande juste, Mme la députée
de Johnson, de mesurer les résultats.
Mme Juneau: Je voudrais vous parler d'un cas très
précis, compte tenu que vous êtes là ce matin. Il y a la
Fédération de karaté qui est reconnue par la Régie
de la sécurité dans les sports. Il y a un gros problème et
je crois bien que vous ne devez pas être indifférent à ce
qui se passe. Vous savez que la Fédération de karaté a de
très grandes difficultés avec certains clubs ou associations de
karaté qui ne sont pas
affiliées. Les problèmes dans ce domaine-là sont
très importants. J'ai entendu parler certaines personnes qui m'ont
téléphoné et qui sont venues me rencontrer disant que ce
sont des écoles qui représentent beaucoup de gens au
Québec, qui ne sont pas affiliées et que la
Fédération fait de très grands problèmes à
ces écoles-là. Je pourrais vous parler, entre autres, de
l'école de M. Leclerc qui représente 1500 membres d'arts
martiaux; je pourrais vous parler de l'école de M. Asselin qui est
directeur technique de 76 écoles qui représentent 5000 membres,
qui n'est pas affiliée et qui a de très graves problèmes
avec la Fédération de karaté. La Fédération
de karaté, je pense, est censée être là pour
représenter l'ensemble. Et quand il y a des difficultés aussi
importantes dans ce monde-là, est-ce que le ministre n'a pas
intérêt à pouvoir questionner ces gens-là pour voir
qu'est-ce qui ne va pas? Parce que, comme vous le disiez tout à l'heure,
vous avez parlé à plusieurs reprises, puis ce n'est pas la
première fois qu'on s'en parle, de rationalisation et de bonne
utilisation des deniers publics, et ça, j'en suis, moi. Je comprends
très bien ça. Il y a une capacité de payer puis je
comprends très bien ça, sauf que je me dis que l'argent qui est
donné à la Fédération de karaté, comme c'est
là, entre autres, n'est pas utilisé - en tout cas d'après
ce qu'on m'a dit - à bon escient par tout le monde, puisqu'il y a des
difficultés entre certaines écoles de karaté que la
Fédération refuse de reconnaître au même titre que
les autres écoles. Alors, j'aimerais savoir si le ministre a eu vent de
ce qui se passait dans la Fédération de karaté, sinon,
j'aimerais bien ça que le ministre puisse demander à son
personnel qu'il fasse une évaluation très concrète de
l'utilisation... Je ne prétends pas non plus que la
Fédération fait, je ne sais pas, moi, des choses qui sont contre
la loi, sauf que je me dis que l'orientation d'une fédération,
c'est de servir le plus de gens possible qui pratiquent une discipline, et je
me rends compte qu'il y a de très grandes difficultés au niveau
de la Fédération de karaté et des écoles qui ne
sont pas affiliées mais qui souhaiteraient l'être. Il semblerait
que le coût soit énorme et que les critères soient
inacceptables. Il y a un critère qui dit que tu dois être en
probation pendant deux ans. Tu n'as pas le droit de vote, tu paies, tu n'as pas
un mot à dire, puis je pense que c'est assez spécial pour les
écoles de karaté.
M. Blackburn: Mme la Présidente, peut-être un peu
pour compléter l'historique du dossier, c'est que le karaté,
comme organisation et comme activité sportive, est reconnu, bien
sûr, par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche. Ce qu'il faut bien comprendre, à partir du moment où
on reconnaît une fédération, où on reconnaît
une activité, ça prend quelqu'un pour la représenter ou
pour représenter cette activité.
Donc, c'est la Fédération de karaté du
Québec qui est l'entité responsable de parler pour et au nom de
l'ensemble des karatés ou des gens qui pratiquent l'activité du
karaté à travers tout le territoire du Québec.
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'il y avait une période de
temps où il y avait, au niveau de la représentation, à peu
près 40 % des karatés qui étaient présents ou qui
étaient représentés par la Fédération.
Maintenant, c'est au-delà de 70 % des gens qui pratiquent
l'activité qui sont reconnus et, bien sûr, intégrés
dans la Fédération de karaté du Québec. Il reste
des gens qui prétendent que, pour eux, ce n'est pas cette
Fédération-là ou les règlements de cette
Fédération qui sont acceptables Ce qu'on dit, c'est qu'il faut
absolument que cette Fédération, qui est celle reconnue par le
ministère, continue d'assumer sa responsabilité. Et si des
groupes refusent de signer le protocole qui est celui de la
Fédération, il y a un problème. Il va falloir absolument
que ces Fédérations se plient parce qu'on ne peut pas arriver
puis créer des fédérations pour et au nom de chacune de
celles qui ne sont pas actuellement intégrées.
Alors, on parle de Dojo Yoseikan de Québec, qui refuse de signer
ce protocole d'entente. Ce que je dis, c'est que les règles sont claires
pour tout le monde et bien sûr que la majorité a
déjà accepté. Donc, comme la Fédération a
déjà fait son bout de chemin, il faudrait peut-être poser
la question à Yoseikan Québec pour qu'eux autres puissent faire
leur petit bout de chemin. Et il n'est pas question pour nous, d'aucune
façon, de reconnaître deux fédérations de
karaté au Québec. Il y en a une et elle est suffisamment
représentative pour l'ensemble des intervenants.
Je demanderais peut-être à M. Jean-Guy Tessier, qui est le
sous-ministre au Loisir, responsable aussi du sport, bien sûr, de
compléter mon argumentation.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Tessier.
M. Tessier (Jean-Guy): Oui Mme la Présidente, la
démarche dont vient de faire état M Blackburn a été
entreprise il y a trois ans entre le ministère et la
Fédération qui, à ce moment-là, comptait à
peu près 40 % des pratiquants à l'intérieur de la
Fédération. Pour nous, c'était important parce que,
être en dehors de la Fédération, ça ne donne pas
accès non plus au réseau de compétition pour les
athlètes, et on a mis beaucoup d'énergie, avec la
Fédération, pour s'entendre sur un protocole pour permettre au
maximum de pratiquants d'être à l'intérieur de la
Fédération. Alors, on s'est entendu sur des critères
d'admission à l'intérieur, qu'un bon nombre, depuis ce
temps-là, ont acceptés. Et je dirais que tous les membres qui
étaient déjà dans la Fédération à ce
moment là ont accepté eux-mêmes de passer à travers
la même grille
d'entrée dont vous parliez tout à l'heure et qu'il reste
un noyau de résistance. On en est très conscients et, avec la
Fédération, on travaille pour essayer de les faire
éventuellement rentrer dans la Fédération.
M. Blackburn: on pourrait peut-être juste ajouter, comme
élément complémentaire, que ça date de longtemps,
ce litige, ça date même du parti québécois qui
était le gouvernement précédent de 1985. et jean-pierre
charbonneau, qui était votre ancien collègue de verchères,
a travaillé avec nous de façon très étroite pour
essayer de faire justement cette intégration de cette
fédération, de ces gens de dojo yoseikan à la
fédération. malheureusement là, certains individus
à l'intérieur de ces groupes sont des irréductibles, ils
ne veulent d'aucune façon bouger. bien, là, il y a un
problème à quelque part, et il va falloir que ce problème
se règle. on ne créera pas deux fédérations, on ne
reconnaîtra pas deux fédérations de karaté au
québec.
Mme Juneau: Je me suis même laissé dire, Mme la
Présidente, que la Fédération écrivait aux
commissions scolaires afin que les écoles de karaté qui ne sont
pas affiliées n'aient pas le droit d'utiliser les locaux scolaires pour
donner leurs cours. Et on m'a dit aussi que, pour 90 % des écoles non
affiliées, ce qu'elles voulaient, c'est d'être reconnues quand
même sans avoir l'obligation de faire partie de la
Fédération de karaté du Québec, parce que ce sont
des gens qui - ce n'est pas d'hier, là, c'est des instructeurs de 25 ans
d'existence - sont établis depuis fort longtemps, et ils trouvent que
c'est une injustice, finalement, ce qui se passe, parce qu'ils n'ont pas le
droit d'être reconnus et ils n'acceptent pas que les critères
existants soient valables. Parce que quand tu dis que tu paies pendant deux ans
ton affiliation et que tu n'as même pas le droit de prendre la parole ou
droit de vote lors des assemblées, je pense qu'il n'y a pas grand monde
qui accepterait des choses comme ça. En dernier lieu, j'aimerais
ça que vous me fournissiez les critères d'admissibilité
à la Fédération.
M. Blackburn: On va vous fournir ça, Mme la
députée de Johnson, avec beaucoup de plaisir. Je pense bien que,
quand 70 % des gens ou des intervenants ont déjà accepté,
c'est une très large majorité, c'est un très large
consensus. Que les critères qui sont ceux qui sont actuellement retenus
par la Fédération soient acceptés par l'ensemble des
intervenants, je dirais qu'il y a, quelque part, quelque chose qu'il faut
questionner au niveau de ceux qui ne les acceptent pas et c'est sur cette
base-là que nous allons continuer, bien sûr, de maintenir le
dossier.
Mme Juneau: Êtes-vous en mesure de me fournir le nombre
d'écoles de karaté qu'il y a au Québec? Combien font
partie de la Fédération et combien sont en dehors?
M. Blackburn: On va vous fournir ça, Mme la
députée de Johnson, suite à l'exercice d'aujourd'hui.
Mme Juneau: Je vous remercie. Ça va pour le programme
5.
Le Président (M. Gauvin): Le programme 5 étant
vérifié, étant débattu, est adopté? Est-ce
que le programme 5 est adopté, Mme la députée de
Johnson?
Mme Juneau: Oui. M. le Président.
Le Président (M. Gauvin): Oui. Adopté. Le programme
1. On passe au programme 1 pour...
Mme Juneau: M. le Président, si vous me permettez,
j'aurais des questions d'ordre général, en tout début, et
après ça je prendrai des questions à travers le programme
1, différents éléments, et à la fin de tout on
adoptera le tout.
Le Président (M. Gauvin): Est-ce que la proposition de Mme
la députée de Johnson vous semble acceptable, M. le ministre?
Elle aimerait poser des questions d'ordre général avant d'aborder
le programme 1.
M. Blackburn: Je n'ai pas de problème avec ça, M.
le Président. J'aimerais juste, si c'était possible au stade
actuel, demander un petit cinq minutes, maximum, d'interruption de
séance.
Le Président (M. Gauvin): D'interruption de séance?
Oui.
M. Blackburn: Cinq minutes, maximum. Juste le temps de se
dégourdir un peu les jambes, si Mme la députée de Johnson
est d'accord et les intervenants de la commission parlementaire.
Mme Juneau: Ça va. O.K.
Le Président (M. Gauviun): Est-ce que nous sommes
d'accord? O.K. La commission suspend ses travaux pour à peu près
cinq minutes.
(Suspension de la séance à 11 heures)
(Reprise à 11 h 5)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Le mandat
de cette commission est de procéder à l'étude des
crédits budgétaires du ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche pour l'année financière 1991-1992.
Nous sommes à l'étude des programmes 1 et 5, le volet
loisir. Au moment où on a demandé la suspension... C'est vous, M.
le ministre, qui avez demandé la suspension des travaux?
M. Blackburn: Oui. Alors, on est prêt à recevoir les
questions de la députée de Johnson.
Discussion générale
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, Mme la
députée de Johnson, vous avez demandé des questions
générales avant d'aller au programme 1.
Contrats inférieurs a 25 000 $
Mme Juneau: Mme la Présidente, est-ce que le ministre peut
dire quelle somme totale de son ministère est allouée pour des
contrats de moins de 25 000 $? J'avais la pile, mais j'imagine que chez vous,
vous savez ce qui en est. La somme totale de votre ministère qui est
allouée à des contrats de moins de 25 000 $.
M. Blackburn: Mme la Présidente, je n'ai pas,
malheureusement, le total demandé. Ce qu'on peut dire à la
députée de Johnson, c'est qu'on va lui faire parvenir ce
montant-là dans les prochaines heures, les prochains jours,
aussitôt que ça va être complété parce que
c'est une donnée qu'on n'avait pas. On ne peut pas dire ce matin
combien, par exemple, de montants d'argent ont été
affectés au budget ou aux soumissions de moins de 25 000 $. Vous avez la
liste de contrats qui ont été effectués, sauf qu'on n'a
pas le montant total.
Mme Juneau: Oui, mais vous nous parlez de saine gestion. Mme la
Présidente, comment se fait-il qu'il ne soit pas au courant de combien
d'argent de son ministère va en contrats de moins de 25 000 $? Quand tu
parles de saine gestion, tu es supposé savoir où va l'argent.
M. Blackburn: Ça n'affecte d'aucune façon la saine
gestion du ministère. C'est une réponse technique que vous nous
demandez, qu'on vous garantit qu'on va vous donner au cours des prochains
jours. Je ne pense pas que ça puisse, d'aucune façon, Mme la
députée de Johnson, remettre en question la saine gestion du
ministère. La preuve éloquente de cette saine gestion se fait
quotidiennement et je demanderais peut-être à Mme Desrochers, la
sous-ministre en titre, de compléter la réponse.
Mme Desrochers (Gisèle): O.K. Vous avez, Mme la
Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
sous-ministre.
Mme Desrochers: Merci. Vous avez reçu,
Mme la députée, un ensemble de listes de contrats tel que
l'Opposition nous l'avait demandé. Ce que je dois vous dire, c'est que,
chez nous, la délégation de gestion dans le ministère se
fait de façon très décentralisée et chaque
direction a le pouvoir d'engager des contrats en bas de 25 000 $, en fait,
principalement en bas de 10 000 $ parce qu'on n'est pas assujetti au Conseil du
trésor. Par ailleurs, comme l'année financière n'est pas
encore finie - l'année financière, au niveau des livres, sera
terminée à peu près entre le 15 et le 31 mai - l'ensemble
des analyses sur les totaux n'est pas effectué parce qu'on n'a pas
actuellement les totaux des contrats, comme on n'a pas le total de toutes les
dépenses puisqu'on va fermer officiellement les livres entre le 1er mai
et le ?0 mai Donc, on peut s'engager, comme le disait M. le ministre, à
vous faire parvenir les totaux par programme élément autour du 30
mai parce qu'ils vont sortir automatiquement par SYGBEC. On ne voudrait pas
dédoubler le travail qui se fait à SYGBEC en faisant sortir des
extraits, dans le fond, qui ne sont pas complétés. Ça fait
qu'on va pouvoir vous fournir ça entre le 15 et le 30 mai.
Mme Juneau: mais aujourd'hui, est-ce que vous pouvez, en tout cas
grosso modo, me dire quel pourcentage, à peu près, du
ministère s'en va dans les contrats en bas de 25 000 $?
M. Blackburn: Si on vous donnait une réponse aujourd'hui,
je craindrais que la réponse, par rapport à ce que Mme la
sous-ministre vient de dire, ne soit tellement incomplète que vous
auriez raison probablement de poser des questions sur la transparence. Par
souci, justement, de cette transparence et de cette volonté de vous
faire cette démonstration de la saine gestion, nous voulons avoir tous
les éléments de réponse qui puissent être
vérifiés. Bien sûr, comme l'année financière
est terminée, mais comme l'analyse de cette fin d'année n'est pas
complétée, bien, ça se termine autour du 15 ou du 20 mai.
Alors, ce qu'on vous dit, c'est que d'ici au 30 mai, au plus tard, on va vous
fournir tous les éléments de réponse à vos
questions, y compris les pourcentages de chacun des budgets qui ont
été affectés à des contrats de moins de 25 000
$.
Mme Desrochers: Et pour compléter la réponse de M.
le ministre, je pourrais vous dire, grosso modo, que si on prend, par exemple,
le budget du programme 1 qu'on étudie actuellement où on a un
budget global de fonctionnement, capital et autres dépenses, d'à
peu près, quoi, 5 000 000 $, 4 300 000 $, sans compter les traitements,
l'ensemble des dépenses de contrats en bas de 25 000 $ serait à
peu près de 300 000 $, si on tient compte d'études qu'on fait
faire sur les parcs, si on tient compte des différentes recherches qu'on
donne à contrat
pour différents sujets. Je dirais grosso modo que, par rapport au
programme 1, l'ensemble des contrats de moins de 25 000 $, ça serait
à peu près 300 000 $. Pour le programme 1.
M. Blackburn:... vos activités.
Mme Desrochers: Dans d'autres programmes, ça va être
différent. Il peut y avoir des programmes où c'est plus dans
l'année, dépendant des travaux qu'on a à faire. Et
ça peut être moins.
Mme Juneau: Je vais attendre d'abord au mois de mai et vous allez
me fournir l'information.
Mme Desrochers: Voulez-vous l'avoir pour le programme 1 ?
Mme Juneau: Pour l'ensemble du ministère...
Mme Desrochers: Pour l'ensemble du ministère. O. K.
Mme Juneau:... qui touche le loisir, bien sûr. Je veux dire
1 et 5, dont j'ai la responsabilité.
Mme Desrochers: 1 et 5. O. K.
Mme Juneau: J'ai vu aussi, à l'intérieur des
documents que vous nous avez fournis, qu'il y a eu un contrat octroyé,
dans les contrats de moins de 25 000 $, de 9950 $ pour planifier la
stratégie du programme Jeunes Volontaires et le plan de communication de
rédaction. Comment ça se fait que ça ne s'est pas fait...
Je pensais que ça se faisait à l'intérieur de votre propre
personnel? Comment ça se fait que ça a été
donné à l'extérieur?
Mme Desrochers: Ça, ça a été
donné à l'extérieur, Mme Juneau, parce qu'on voulait
s'assurer de toucher les jeunes. Souvent, pour analyser la meilleure
méthode de placement, il faut travailler avec des firmes
spécialisées en placement publicitaire. Chez nous, on a
l'expertise de contenu. On a l'expertise aussi pour, j'appelle ça
souvent développer des concepts. Mais, par exemple, qu'est-ce qui va
nous dire que c'est plus rentable de prendre "Much Music" plutôt que,
mettons, "Crew", que je ne sais pas trop quels médias qui sont plus
courus par les jeunes. Compte tenu que souvent le placement, c'est beaucoup
d'argent, on veut se rassurer et on travaille avec des firmes très
spécialisées dans ce temps là.
M. Blackburn: Donc, c'est complémentaire au travail qui
est fait par le ministère à l'intérieur de la Direction
des communications. Ce sont des outils qui nous sont disponibles et qu'on
utilise pour justement maximiser les rendements des sommes d'argent qui sont
investies dans chacun des secteurs et, en particulier, pour le programme Jeunes
Volontaires. Comme nous voulions vraiment faire toutes les interventions qu'il
fallait, mais bien sûr de façon adaptée, de façon
à donner les meilleurs résultats, je pense que ce
contrat-là a permis de véritablement rejoindre cette
clientèle qui était pour nous majeure en termes de besoins,
d'avoir véritablement bien ciblé les postes ou les médias
dans lesquels nous allions faire nos investissements.
Mme Juneau: Dans ces contrats de moins de 25 000 $, comment se
fait l'approche? Qui dit que c'est telle firme ou telle personne? Comment
ça se fait, ces contrats de moins de 25 000 $?
Mme Desrochers: M. le ministre, si vous me le permettez, je
demanderai à M. Roger Tardif de vous donner un peu les modalités
générales qu'on fait. Quand on donne des contrats, par exemple,
dans le cadre de Jeunes Volontaires qui est vraiment un contrat de placement
publicitaire qu'on a donné pour faire du placement avec "Much Music",
des choses comme ça, ça se fait selon la politique du
ministère des Communications pour le placement publicitaire. Mais, d'une
façon générale, comme votre question est
générale, je laisserais M. Tardif vous donner l'information.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Tardif.
M. Tardif (Roger): Mme la Présidente, pour tous les
contrats inférieurs à 25 000 $, normalement il faut passer par le
fichier des fournisseurs au niveau du service d'Approvisionnements et Services.
La seule latitude que le ministère a, c'est pour les contrats
inférieurs à 10 000 $ où on peut, à partir du
fichier, demander un seul nom. Mais au-delà de 10 000 $, jusqu'à
25 000 $, il faut habituellement demander de un à cinq noms
donnés par le fichier. C'est valable, ça, autant pour les
contrats de services professionnels que pour les contrats
d'évaluation.
Mme Juneau: Et la décision est prise par la personne
responsable d'octroyer... Tel contrat, si c'est un contrat dans le loisir,
c'est telle personne, si c'est un contrat dans le sport, c'est telle autre
personne qui s'occupe de donner le contrat. Si c'est moins de 10 000 $, vous me
dites que vous ne sortez qu'une seule personne dans le fichier des
entrepreneurs et vous lui octroyez le contrat que vous croyez être la
personne... Mais c'est soit Mme Desrochers, soit vous qui prenez cette
décision-là? (11 h 15)
M. Tardif: suivant la réglementation du service
d'approvisionnements et services, pour un montant inférieur à 10
000 $, c'est le directeur du secteur qui choisit la firme. maintenant, le
fichier sort de façon technique, je dirais, la
liste des noms. Donc, aussitôt qu'un fournisseur s'est vu
attribuer un contrat, il retombe à la fin de la liste, et ainsi de
suite.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
sous-ministre.
Mme Desrochers: Et comme je vous l'expliquais, Mme la
députée, on travaille avec ce qu'on appelle un plan de
délégation de pouvoirs, qui donne à chaque directeur de
direction le pouvoir d'engager les budgets qui lui sont alloués. Et
quand on décide, avec M. le ministre, de la répartition des
budgets au début de l'année financière, le directeur de la
direction doit avoir soumis à son sous-ministre adjoint l'ensemble de
ses projets en développement ou en recherche pour l'année,
l'ensemble de sa programmation en communication. Donc, on donne comme une
autorisation, a priori, d'engager des sommes sur les contrats et, ensuite,
c'est validé par le sous-ministre adjoint et ça se gère
selon une pleine délégation des pouvoirs en matière de
gestion financière.
Versement supplémentaire au montant de la
soumission
Mme Juneau: Je vous remercie. Je voudrais aller dans
l'élément 25, là. Je me suis rendu compte...
C'est-à-dire que c'est le numéro 25 - pas l'élément
25 - de notre cahier. Il y a des listes de contrats qui ont fait l'objet d'un
versement supplémentaire. Je voudrais juste vous poser une question
là-dessus. Je me rends compte que si c'est comme partout ailleurs dans
des soumissions ou des contrats, c'est que vous me dites qu'au-dessus de 10 000
$ ça prend une liste de soumissionnaires, vous devez aller en
soumissions publiques aussi si ça dépasse tel montant d'argent,
et puis on se dit tout le temps à ce moment-là que c'est le plus
bas soumissionnaire qui, ordinairement, a le contrat pour la demande qu'on
fait. À ce moment-là, quand il y a des augmentations, des
versements supplémentaires qui sont obligés d'être faits,
est-ce que ça ne fait pas en sorte que le deuxième ou le
troisième sur la liste, qui avait quelques dollars de différence
dans la soumission, qui n'a pas eu la soumission... Et on revient par
après et on demande du supplémentaire. Moi, ça
m'inquiète. Qu'est-ce qui se passe dans ce temps-là? Parce qu'il
y en a pas mal, et il y en a même un qui a un surplus de 28 355 $, qui
est Derco Construction, 28 355,23 $ de supplémentaire. Mais j'imagine
que celui qui était le deuxième sur la soumission, ça doit
lui faire un peu mal de voir qu'il n'a pas eu la soumission et que le
contrac-teur qui a eu la soumission, lui, arrive avec un surplus ou un
supplémentaire de 28 355?3 $ Qu'est ce qui se passe;?
M. Blackburn: Je pense bien que ce sont des questions très
techniques, mais pour lesquelles on peut sûrement avoir des
réponses, et peut être que m. tardif pourrait, comme directeur des
services financiers, répondre à votre question, mme la
députée de johnson.
La Présidente (Mme Bélanger): M Tardif.
M. Tardif: Mme la Présidente, souvent, c'est des contrats
reliés à des travaux de construction. Alors, ce dont on se rend
compte, c'est que lorsqu'on fait un diagnostic, que ce soit pour la
construction ou une autre problématique, lorsqu'on fait le diagnostic de
la problématique, la lecture qu'on en donne donne lieu à un
devis. Les firmes qui sont appelées à nous offrir des services
font des appels d'offres en fonction de ces devis-là. Donc,
l'échange qu'on a avec un fournisseur au moment de retenir ces travaux,
c'est en fonction d'un devis, d'une lecture de problématique qu'on fait.
Lorsque les travaux débutent, il faut comprendre qu'on peut avoir des
surprises, surtout dans le domaine de la construction. C'est ce qui fait que
ça donne lieu à des amendements au contrat. Donc, dans la mesure
où on respecte la réglementation, toujours, ces
amendements-là peuvent aller jusqu'à concurrence de 10 % du
montant initial d'un contrat.
M. Blackburn: Sans aller en appel d'offres.
M. Tardif: Sans retourner en appel d'offres, étant
donné que c'est le même objet, mais pour une problématique
qui est devenue différente au moment où les travaux sont
exécutés.
Mme Juneau: Et cette augmentation-là, vous la connaissez
simplement après que les travaux ont débuté, comme vous
venez de le dire. Ce n'est pas avant que les travaux débutent.
M. Tardif: Voilà! L'exemple qu'on pourrait vous proposer,
c'est lorsqu'on fait des travaux d'aqueduc. Au moment où on ouvre le
terrain, on peut avoir des surprises en termes de plomberie, de tuyauterie, qui
font que ça donne un aspect de la problématique qui est
différent, et ça engendre des coûts additionnels par
rapport à ce qui avait été prévu initialement.
Mme Juneau: Est-ce qu'à ce moment-là il n'y a pas
d'injustice par rapport à d'autres soumissionnaires qui avaient
peut-être prévu qu'il y aurait eu telle ou telle affaire
d'ajoutée au contrat?
M. Blackburn: Les appels d'offres qui sont répondus sont
faits à partir de devis qui sont... À ce moment là, tout
le monde a la même information lorsqu'il répond aux devis
descriptifs des travaux qui sont à faire. C'est après le
début de ces travaux qu'il y a des choses qui se
découvrent et, à ce moment-là, bien sûr que
les personnes qui avaient répondu à la soumission ne pouvaient
pas, d'aucune façon, être informées. Et c'est a ce
moment-là que les règles de procédure nous permettent, au
ministère, d'aller jusqu'à 10 % sans retourner en appel d'offres
par rapport à la soumission qui était la première retenue.
Mais c'est tout à fait correspondant ou concordant, si on veut, aux
règles de l'administration financière.
Mme Desrochers: et je compléterais la réponse de m.
tardif et de m. le ministre en mentionnant simplement, mme la
députée, que l'ensemble des travaux, particulièrement la
soumission dont vous faites état et qui est dépassée de 28
355 $, la soumission pour la construction du pont du lac simard dans la
réserve de sept-îles, ça, c'est une dépense qu'on va
étudier dans le cadre du programme 3, élément 2. on a avec
nous le dossier qui explique où a été les 28 000 $ et, si
on l'avait en main, on pourrait vous donner le détail. quand tu
construis un pont, tu peux te retrouver avec un terrain trop glaiseux et
là, ça demande des travaux de soutènement. peu importe le
soumissionnaire qui aurait soumissionné, il aurait été
pris avec le problème du terrain. en tout cas, c'est juste pour vous
dire qu'on aura l'ensemble du détail quand on va étudier les
programmes, le programme 3, élément 2, ou le programme 4 au
niveau des dépenses d'immobilisation.
Évaluation du programme Jeunes
Volontaires
Mme Juneau: Bon. Si on allait à une autre question d'ordre
général, dans la catégorie 30 qu'on a dans notre cahier.
Vous avez le Programme de développement du loisir, de sport et de plein
air. Pour l'évaluation du programme Jeunes Volontaires, il y a 25 000 $
de prévus pour l'année 1991-1992. Pourquoi une évaluation?
Parce que, dans votre intervention du début, vous avez dit que le
programme Jeunes Volontaires allait très bien et qu'il y a eu même
beaucoup de gens qui ont participé et ainsi de suite. Donc, j'aimerais
savoir pourquoi vous êtes obligés de réévaluer et
que ça coûte 25 000 $.
M. Blackburn: Je ne remets pas en question, Mme la
Présidente, d'aucune façon, le jugement ou l'appréciation
que nous avons du programme Jeunes Volontaires au niveau des résultats
en cours d'année 1990-1991. Ce que ça fait, comme exercice ou
comme démonstration, c'est que nous avons le souci de nous assurer,
compte tenu qu'il y a des changements extrêmement importants qui ont
été apportés au programme Jeunes Volontaires, qu'en cours
de route on puisse faire cette évaluation des résultats pour
mesurer si, effectivement, les objectifs pour lesquels nous avons fait ces
changements sont véritablement atteints. Et ça va inclure, dans
cette démarche de cette dépense, un sondage qui va être
fait auprès des jeunes, auprès des comités de
bénévoles, auprès des comités d'école, pour
s'assurer que les changements apportés au programme Jeunes Volontaires
donnent véritablement les résultats escomptés et s'assurer
qu'en cours de route, s'il y avait effectivement des résultats qui
n'étaient pas ceux que l'on escomptait, parce que c'est quand même
des changements extrêmement importants qui ont été
réalisés, on puisse faire ce virage pour toujours se
préoccuper de faire que ces sommes d'argent qui' sont investies aillent
véritablement à ce pourquoi elles ont été
prévues. Donc, c'est pour les jeunes, cette clientèle pour
laquelle nous avons un très grand souci.
Mme Juneau: Dans une préoccupation de saine gestion,
est-ce qu'il n'aurait pas pu y avoir cette évaluation avec votre propre
personnel qui, j'imagine bien... C'est eux qui ont préparé le
programme, ils devraient être qualifiés on ne peut plus à
faire l'évaluation du programme Jeunes Volontaires. Ça aurait
économisé 25 000 $ puisque c'est vos propres fonctionnaires ou
attachés politiques.
M. Blackburn: Ça va dans le sens, je dirais, de la
réponse que j'ai donnée précédemment avec Mme
Desrochers sur le pourquoi de cette consultation de sondeurs ou de
spécialistes du secteur. Je pense que c'est véritablement
complémentaire à nos équipes de gestion à
l'intérieur du ministère qu'on aille chercher ces gens
spécialisés dans le secteur de la jeunesse, au niveau des
sondages, pour qu'on puisse véritablement avoir cette image importante
et très claire des gestes ou des décisions que nous devons
prendre.
Je demanderais peut-être à Mme Desrochers d'apporter des
éléments complémentaires de réponse.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
sous-ministre.
Mme Desrochers: Merci, M. le ministre. Mme la
députée, je dois vous dire que, si on engageait à plein
temps des sondeurs, chez nous, des spécialistes en sondages, on ne
ferait peut-être pas une très bonne utilisation de ces
spécialistes-là, parce que ça prend tout un
équipement et ça prend beaucoup de pratique pour faire des
sondages de qualité, autant au niveau de développer les
échantillons que de développer les questionnaires. Ça fait
que les 25 000 $, c'est vraiment pour travailler avec une maison de sondage, et
ça n'empêchera pas la participation de notre personnel à
l'amélioration constante des processus de traitement du programme comme
tel.
Mme Juneau: Mais ce n'est pas une évaluation. Finalement,
c'est un sondage, c'est des
statistiques que vous voulez avoir afin que votre personnel puisse
l'évaluer par après. C'est un sondage.
M. Blackburn: Mais c'est un sondage pour faire une
évaluation. Je pense qu'on ne peut pas arriver à meilleure
conclusion.
Mme Juneau: Oui, bien ce n'est pas de la confusion. J'ai lu
l'évaluation du programme Jeunes Volontaires.
M. Blackburn: Oui, c'est ça, c'est exactement ce que je
dis, Mme la députée de Johnson. Mme la Présidente, c'est
que c'est un sondage qui va nous permettre d'avoir une évaluation de
révolution du programme au niveau de toutes ces données, de
toutes ces décisions qui ont été prises, et nous assurer
que les sommes d'argent qui ont été prévues au programme
donnent les résultats escomptés, toujours dans ce souci de la
préoccupation que nous avons des clientèles et, dans ce
cas-là particulier, des jeunes.
Mme Juneau: Dans le même ordre d'idées, il y a un
contrat de 8000 $ qui a été donné deux années
consécutives, l'année dernière et cette année,
à Ketchum Canada inc: L'étude prospective du marché sur le
financement philantropique des parcs du Québec. C'est quoi, ça?
Ça fait 16 000 $ sur deux ans, pour une étude prospective de
marché sur le financement philantropique. Ça va donner quoi aux
parcs, ça?
M. Blackburn: Ça va dans le sens de cette recherche de
moyens complémentaires que nous avons comme souci de trouver pour nous
aider à faire en sorte que, justement, on soit capables de pourvoir aux
besoins d'immobilisation, entre autres au niveau des parcs.
Alors ces mandats ont été donnés à cette
firme pour justement rechercher si, effectivement, il y avait un marché
d'intérêt, ou un marché intéressé à
répondre favorablement à cette possibilité de participer
à des programmes d'investissement ou d'immobilisation dans des parcs. Et
je pense que c'est très sain parce que ça va faire une
démonstration que le gouvernement, dans cette recherche de moyens
alternatifs de financement, va être beaucoup plus collé lorsque,
par exemple, des investissements ou des projets seront réalisés
dans des régions, particulièrement dans des parcs à
travers le territoire du Québec, pour qu'effectivement on soit capables
d'arriver à répondre le plus adéquatement possible en
fonction de ces priorités régionales.
Donc, faire en sorte que, s'il y avait ce marché désireux
de participer aux immobilisations dans les parcs, par exemple, des corporations
puissent décider d'investir dans des parcs qui sont sur leur propre
territoire. Et ça va dans le sens de cette tournée provinciale
que je fais actuellement sur tout le territoire du Québec. Investir dans
nos actifs, c'est quelque chose d'important et puis c'est quelque chose de
payant.
Et c'est de cette démarche ou dans ce cheminement de
préoccupations que nous avons de faire en sorte que, justement, avant de
mettre sur pied un programme, on soit capables de mesurer préalablement,
à partir d'études, si effectivement ce marché existe Et,
actuellement, c'est la raison pour laquelle ces contrats ont été
octroyés à la firme Ketchum pour qu'on puisse
véritablement continuer les démarches de cette recherche de
financement alternatif, pour juste ment favoriser le développement de
nos parcs à travers tout le territoire du Québec, en
complémentarité avec ce que le gouvernement continue de faire en
termes de préoccupations, parce qu'on considère que c'est une
activité de plein air de plus en plus populaire pour beaucoup de
citoyens et de citoyennes du Québec.
Mme Juneau: Est-ce qu'au moment où on se parle vous avez
des résultats de cette firme-là?
M. Blackburn: Oui, des résultats qui sont très
positifs, mais il nous manque quand même des éléments que
nous devons franchir en termes d'étapes, encore une fois. Et c'est ce
que nous allons franchir certainement au cours des prochains mois. Il nous
reste quand même une étape extrêmement importante qui a
besoin d'être complétée, pour s'assurer qu'effectivement ce
pourquoi on pense qu'il y a effectivement des marchés qui sont en place,
on puisse arriver à avoir cette conclusion.
Mme Juneau: Vous avez dit: "pour compléter". Est-ce
à dire que ça va être la dernière année que
vous allez avoir un rapport qui va vous être fourni par cette
firme-là concernant l'étude que vous avez commandée?
M. Blackburn: Alors, les études que nous avons sont des
études de préfaisabilité qui sont très positives.
La prochaine étape, c'est cette étude de faisabilité que
nous allons avoir au cours des prochains mois qui va nous permettre de
compléter, je dirais, notre réflexion...
Mme Juneau: Compléter.
M. Blackburn: ...pour justement poser les gestes qui se doivent
de l'être en fonction de cette connaissance des données que nous
aurons.
Mme Juneau: Est-ce que ça sera des données dont
l'Opposition pourra se prévaloir pour...
M. Blackburn: Avec beaucoup de plaisir, Mme la
députée do Johnson (11 h 30)
Programme de soutien à l'action
bénévole
Mme Juneau: Merci beaucoup. Mme la Présidente, j'ai une
autre demande dans le même ordre d'idées et à la même
page C'est concernant la mise en oeuvre du plan d'action de la politique - on
parlait beaucoup de bénévolat tout à l'heure - sur le
bénévolat en loisir et la réalisation d'études
diverses tel que prévu au plan de recherche. Ça, ça va
coûter 90 000 $. C'est de l'argent pour un plan d'action de la politique
sur le bénévolat en loisir. Puis quand on pense que le
bénévolat existait déjà à grand renfort
quand on avait tous nos organismes de loisir! Là, on est obligé
de mettre 90 000 $ pour la réalisation d'études diverses tel que
prévu au plan de recherche. Expliquez-moi donc ça?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Mme la Présidente, compte tenu du souci que
nous avons, comme gouvernement et, je dirais, comme parlementaires, et surtout
de la responsabilité de supporter le bénévolat, ce que je
dois dire, c'est que cette politique sur le bénévolat a
été adoptée, bien sûr, en 1987 et découlait
du sommet du loisir. Nous avons donc une responsabilité de collaborer
avec tous nos partenaires - et ça comprend, bien sûr, le
Regroupement Loisir Québec, nos unions municipales - et c'est en
partenariat avec eux, ces partenaires, que nous continuons de supporter,
justement, par exemple, à travers la production de différents
produits, que ce soit à travers la production de cassettes vidéo,
que ce soit à travers ce prix provincial sur le bénévolat,
de motiver et d'encourager le bénévolat sur tout le territoire du
Québec. Et je pense que c'est un souci que nous partageons avec
l'Opposition d'arriver, par tous les moyens possibles, ima-ginattfs et
intelligents, à faire en sorte qu'on soit capable de supporter la
gestion de ce bénévolat sur tout le territoire, donc à le
motiver. Ça comprend aussi, à travers des collaborations que nous
avons avec les partenaires, le dossier de la gestion des assurances pour lequel
il y avait du questionnement, entre autres, des unions municipales.
Alors, c'est par tous ces moyens-là qu'il y a des sommes d'argent
qui sont ajoutées encore pour la mise en oeuvre de moyens ou
l'élaboration de moyens pour justement favoriser ce support à
l'action bénévole, ce support au bénévolat, pour
lequel notre responsabilité est extrêmement importante, et je
dirais que nous assumons avec beaucoup d'à-propos... Et je tiens
à répéter ou à rajouter tout simplement que ce
n'est pas un programme nouveau que nous ajoutons cette année. C'est que,
depuis 1986, il y a une volonté exprimée de la part de tous nos
partenaires de continuer de les supporter à travers les
différentes responsabilités gouvernementales, à travers
les différents programmes pour justement faire cette recherche de
moyens, pour supporter adéquatement lo bénévolat sur tout
le territoire du Québec.
Mme Juneau: Oui, mais là, vous me dites que ce n'est pas
un programme nouveau, que ça date de 1986. Mais, dans les
dépenses 1990-1991, il n'y a pas un cent.
M. Blackburn: Mme Desrochers va compléter la
réponse, Mme la députée de Johnson. Je voudrais juste
ajouter que ce vidéo a été produit au niveau secondaire,
parce que je vous parlais du programme de vidéo, pour faire cette
démonstration d'encourager le bénévolat. C'a
été produit donc au secondaire pour éveiller ces jeunes
à ce bénévolat et, cette année, on va faire encore
cette même cassette vidéo mais pour les jeunes du primaire, donc
toujours pour rejoindre le plus possible de gens et les sensibiliser à
l'importance de supporter le bénévolat ou de faire du
bénévolat sur le territoire.
Mme Juneau: C'est surtout dans la communication, à ce que
je peux voir. C'est surtout ça.
M. Blackburn: Par tous les moyens qui sont possibles. Justement,
on est très soucieux de supporter adéquatement le
bénévolat. Ça peut être des moyens de communication,
entre autres.
Mme Juneau: Est-ce qu'il y a un certain bénéfice
pour les bénévoles ou si c'est simplement pour les inciter
à faire du bénévolat?
M. Blackburn: Je pense qu'il y a plus que du
bénéfice quand on parle de la reconnaissance du
bénévolat. Quand on parle de la semaine du
bénévolat, par exemple, qui, elle, met en relief ces
bénévoles sur tout le territoire, les actions qu'ils font dans
toutes leurs activités, je pense que ça, c'est aussi
extrêmement important. Dans le fond, le seul salaire que le
bénévole a, je dirais, c'est d'abord et avant tout cette
reconnaissance que nous avons. Le devoir d'assumer, le devoir de
reconnaître, je pense que ça va dans ce sens-là et que
c'est extrêmement important de faire cette démonstration de ce
souci, d'apprécier ce qu'ils font, d'en rendre publics tous les effets
positifs et, surtout, encore une fois, de faire cette démonstration que,
si nous n'avions pas ces bénévoles sur tout le territoire, il n'y
a pas un gouvernement qui réussirait à satisfaire aux besoins des
différentes communautés qui en ont grandement besoin.
Je reviens à un autre élément extrêmement
important qui est dans le sens de dire que les bénévoles vont en
retirer des avantages, de ce programme, entre autres, de la gestion des
assurances.
Mme Juneau: C'est quoi, ça, la gestion...
M. Blackburn: Ce programme de la gestion des assurances est une
formule que nous proposons pour arriver à faire en sorte qu'il y ait de
la recherche de compagnies d'assurances qui vont fournir des produits à
des meilleurs prix pour l'ensemble des besoins sur le territoire, que ce soit
pour les centres communautaires, les camps de vacances ou peu importe, mais
toujours dans cette recherche de maximiser. À partir de cette
concertation et à partir de cette façon que nous avons d'exprimer
clairement nos besoins, qu'on puisse faire cette recherche de produits qui
correspondent véritablement à ce que nous avons comme souci, je
dirais, de diminuer les charges administratives qui sont imposées
à ces organismes-là.
Un des aspects qui était extrêmement important - et je
pense qu'on est tous conscients de ça quand on a fait du
bénévolat à quelque niveau que ce soit - c'était ce
souci et cette crainte que beaucoup de bénévoles avaient dans
l'organisation de leurs activités d'avoir une responsabilité
quelque part s'il arrivait que des accidents ou des incidents malheureux se
produisent lors de la tenue de ces activités. Alors, c'est dans cette
même foulée, je dirais, que ce programme de gestion des assurances
va permettre de rassurer ces nombreux bénévoles à travers
l'organisation de leurs activités pour les sécuriser. Je pense
que c'est extrêmement important de soulager justement cette dimension de
préoccupa tion. Je pense qu'il était tout à fait
approprié de craindre que, s'il y avait eu des accidents, il n'y aurait
eu quelque part des responsabilités qui auraient été
imputées aux organisateurs bénévoles. Donc, par le biais
de ce programme de gestion des assurances qui inclut, entre autres, ce volet de
la question de les sécuriser, je dirais, de les soulager de cette
préoccupation, ça va permettre de pouvoir justement rendre plus
disponible, et surtout de façon beaucoup moins inquiétante, la
tenue d'activités par ces bénévoles.
Mme Juneau: Si je comprends bien...
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant! M le
député de Deux-Montagnes, sur le même sujet.
M. Bergeron: J'attendais que madame ait fini. Non, non, c'est une
question générale. J'attendais. Quand elle aura fini, j'aurai une
question à poser, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): O.K. Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: Pour terminer ce volef-lâ. si vous dites que
ça existe depuis 1986, qu'il n'y avait pas d'argent dedans
l'année dernière - en tout cas, je n'en vois pas ici là,
selon les données que vous nous avez fournies - est-ce que ça
veut dire que, cette année, si vous faites l'analyse sur les assurances
pour qu'il y ait de meilleurs prix, cette analyse-là qui sera faite,
nécessairement, elle ne sera plus utile l'année prochaine; il y
aura un changement dans l'orientation de ces dépenses-là qu'on
voit apparaître aujourd'hui?
M. Blackburn: Alors, je vais demander à Mme Desrochers de
compléter la réponse à ce sujet pour ce chapitre
très important.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
sous-ministre.
Mme Desrochers: Par rapport à votre question, à
savoir si, l'année prochaine, on va remettre, en 1992-1993, 100 000 $ en
recherche et développement pour le bénévolat, ça va
dépendre des demandes qu'on va avoir avec les organismes parce que,
comme le ministre l'expliquait, la politique du bénévolat, on ne
la fait pas tout seul, on la fait en partenariat avec l'ensemble des unions des
municipalités et des organismes, etc.
Par rapport au dossier de la gestion des assurances comme telle,
ça, c'est un programme qu'on veut développer et qui va être
géré probablement principalement par les
fédérations, les associations et les municipalités. Nous,
on va fournir la recherche et développement pour développer le
modèle et les différents regroupements vont négocier avec
des compagnies d'assurances pour arriver à avoir une meilleure
couverture pour les bénévoles. Donc, c'est un programme qui...
Cette recherche et ce développement vont servir pour plusieurs
années, dans le fond.
Financement du réseau de sentiers de
motoneige
Mme Juneau: Une dernière question dans ce volet-là.
Il y a une autre dépense, ici. Je voulais juste savoir les
résultats, une question très simple. Vous avez: "Proposer un plan
de financement pour l'entretien des sentiers de motoneige; décrire le
phénomène motoneige et son impact; cerner la
problématique; établir les besoins financiers; proposer une
nouvelle structure de financement et faire rapport au ministère." Je ne
critique pas cette orientation-là, je veux simplement savoir si les
résultats sont arrivés au ministère et, s'ils sont
publics, j'aimerais bien ça pouvoir en obtenir une copie parce que vous
comprendrez que la motoneige, c'est chez nous. Le berceau de la motoneige est
à Valcourt.
La Présidente (Mme Bélanger): Est co qu'il y a uno
réponse à ça?
M. Blackburn: La fédération de la moto-
neige, Mme la Présidente, avait commandé une étude
à laquelle nous avons participé au niveau du ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche compte tenu de l'importance de
l'activité de la motoneige à travers tout le territoire. Les
propositions ont été faites il y a une quinzaine de jours, au
niveau du ministère, et il y a, bien sûr, en consultation... Le
sous-ministre ajoint au niveau du loisir est en consultation avec le
sous-ministre adjoint au niveau des ministères des Finances, des
Transports et du Tourisme, pour voir de quelle façon peuvent être
recevables ou réalisables ces propositions qui sont actuellement mises
de l'avant, entre autres, au niveau des moyens de financement. Ce que vous nous
demandez, Mme la députée de Johnson, c'est: Est-ce que ces
études pourraient être disponibles ou rendues publiques? Oui, avec
beaucoup d'intérêt. On pourra vous rendre ça, très
prochainement, accessible.
Mme Juneau: Est-ce qu'il y a eu, de votre part, une analyse des
données qu'on vous a fournies et est-ce que vous en êtes
arrivé à une conclusion de dire: Bon, la nouvelle politique de
financement des clubs de motoneige, des sentiers de motoneige... Il y a les
surfaceuses, bien sûr, qui sont à remplacer au bout de quelques
années, qui coûtent, en tout cas, qui coûtaient 50 000 $.
Là, si on ajoute la TVQ et la TPS, ça fait un joli montant. Donc,
est-ce que vous avez pris une orientation par rapport aux données qui
vous ont été fournies?
M. Blackburn: Mme la Présidente, en réponse
à la députée de Johnson, ce qu'il faut d'abord mettre,
bien sûr, très clair, c'est que la responsabilité du
gouvernement et du ministère, c'est d'abord au niveau du financement du
réseau provincial. Je pense que ça, c'est quelque chose qu'on va
continuer d'assumer et c'est, bien sûr, à l'intérieur de
ces paramètres-là que nous allons continuer d'opérer. Ce
qu'il faut bien dire, c'est que ces études ou ces propositions qui
découlent de ces études, on les a rendues accessibles au niveau
du ministère seulement il y a 15 jours. Alors, le processus d'analyse se
fait actuellement par tous les intervenants, je disais, entre autres, au niveau
du ministère des Finances, au niveau du ministère des Transports
et au niveau du ministère du Tourisme, en collaboration avec le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Donc, on sera en
mesure de pouvoir donner un jugement sur la faisabilité de ces
propositions-là, mais il faudrait quand même qu'on continue ce
travail de cheminement qui est actuellement en élaboration, en tout cas,
en réflexion.
Mme Juneau: est-ce que vous croyez que la réflexion aura
une date finale? est-ce que vous pouvez nous fournir aujourd'hui le moment
où vous croyez être en mesure de nous fournir le résultat
de votre analyse?
M. Blackburn: Vous savez qu'on est en train de terminer cette
saison que nous venons, bien sûr, de compléter. On devrait
être en mesure, au cours des prochains mois, sûrement avant le
début de la prochaine saison, de faire connaître notre position
à ce sujet.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Deux-Montagnes.
M. Bergeron: Merci beaucoup, Mme la Présidente. Ma
question s'adresse au ministre. Dans ce qu'on a reçu ce matin, dans la
section 7, à la page 23, je vois que votre ministère a
donné à la compagnie Ethnoscop inc. une étude du potentiel
archéologique du site de la future usine d'épuration à
Oka. Ma question est la suivante: Est-ce que le rapport est entré? Parce
que, actuellement, avec le ministère de l'Environnement, les deux
municipalités d'Oka veulent procéder à l'assainissement
des eaux de l'ancienne usine d'épuration. Nécessairement,
connaissant le climat fragile qui existe dans le moment, c'est sûr que
les autochtones s'opposent à ça et ils amènent comme
argument aussi le potentiel archéologique qu'il y a dans ça.
Alors, ma question est la suivante: Est-ce que l'étude est
complétée et est-ce qu'on pourrait l'avoir le plus rapidement
possible?
M. Blackburn: Alors, M. le député de
Deux-Montagnes, je suis très heureux de la question que vous posez car
elle est très d'actualité. C'est la raison pour laquelle,
d'ailleurs, elle a été commandée. Ce que je vous
demanderais, c'est qu'on pourrait répondre à cette
question-là cet après-midi lorsqu'on va revenir en début
d'après-midi, parce qu'on va entamer le programme 4 et on pourra vous
donner la réponse complète par rapport...
M. Bergeron: Je l'avais mise dans les questions
générales, c'est pour ça. Merci.
M. Blackburn: Là, ça impliquerait beaucoup de
recherches...
M. Bergeron: Non, non.
M. Blackburn:... et ce serait peut-être un petit peu
difficile de répondre actuellement.
M. Bergeron: Vous n'avez pas la réponse
immédiatement.
M. Blackburn: On va y revenir cet après-midi, soyez sans
inquiétude.
M. Bergeron: Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M. le
député de Saguenay. (11 h 45)
M. Maltais: Merci, Mme la Présidente. Malgré que la
députée de Johnson va trouver que mes propos sont des balivernes
- c'est tout simplement que sa méconnaissance frise l'indécence
dans ce que je vais dire - j'aimerais revenir à la
sécurité dans les sports. J'ai dû m'absenter quelques
minutes, M. le ministre, pour différentes raisons parlementaires.
Maintenant, je sais que M. Riendeau est parti, mais je vais m'adresser à
vous. Je pense bien que vous êtes en mesure de répondre
facilement. Il s'agit de la plongée sous-marine.
Mme Juneau: Je m'excuse, Mme la Présidente. Je m'excuse
auprès de mon collègue, mais je dois simplement lui dire que,
lorsqu'il a été...
M. Maltais: Je pense que c'est moi qui ai la parole, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant!
Mme Juneau: Question de règlement, s'il vous
plaît.
M. Maltais: Quel règlement? Quel numéro?
Mme Juneau: Est-ce que vous l'avez donné, vous, tout
à l'heure?
M. Maltais: C'est vous qui m'interrompez. Voulez-vous faire vos
rapports, vos balivernes plus tard, s'il vous plaît, et me laisser
parler?
La Présidente (Mme Bélanger): Un instant, M. le
député de Saguenay, s'il vous plaît!
M. Maltais: Je ne vous dérange pas, moi, quand vous
parlez.
Mme Juneau: Je voulais simplement vous dire, Mme la
Présidente, je sais qu'il était occupé dans d'autres
fonctions aussi...
M. Maltais: Mme la Présidente, je regrette, mais...
Mme Juneau:... mais je voulais lui dire que le programme 5 a
été adopté tout à l'heure.
M. Maltais: Je regrette, Mme la Présidente, mais on a le
droit de revenir.
La Présidente (Mme Bélanger): On l'a adopté?
Je n'étais pas là, moi.
Mme Juneau: Oui, madame.
M. Maltais: On a le droit de revenir en tout temps sur des
questions générales.
Mme Juneau: Mais c'est votre remplaçant, pendant que vous
avez dû quitter.
La Présidente (Mme Bélanger): Dans les traditions,
Mme la députée de Johnson, je pense qu'il arrive très
fréquemment qu'on revienne sur un programme qui est adopté, parce
que, là, on est dans la période des questions
générales. Alors, je vais laisser la parole au
député de Saguenay.
Mme Juneau: Je m'excuse, Mme la Présidente. Le programme 5
a été adopté tout à l'heure pendant que vous vous
êtes fait remplacer. Je ne discute pas sur le fait que vous ayez besoin
de vous faire remplacer, mais le programme 5 a été adopté
tout à l'heure. Nous sommes dans les questions d'ordre
général dans le programme 1 et dans les éléments du
programme 1, mais le programme 5 a été adopté tout
à l'heure.
M. Maltais: Mme la Présidente, le refus du consentement de
la députée de Johnson, c'est tout simplement parce que les
questions que j'avais à poser, sans doute, feraient mal à son
ancien gouvernement. Je vous informe que je vais prendre tout le temps qui est
alloué au parti ministériel à partir de midi.
Voilà!
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M. le
député de Taschereau.
Financement des centres communautaires
M. Leclerc: Merci, Mme la Présidente. Comme je viens
d'arriver - j'avais du bureau de comté ce matin - Mme la
députée de Johnson ne me fera pas rigueur si vous avez
déjà parlé de ce dont j'ai l'intention d'entretenir le
ministre. Je voudrais vous parler, là, du volet du financement des
centres communautaires. M. le ministre et M. Tessier ont déjà
été sensibilisés de ma part et je voudrais savoir
où en est la nouvelle politique. Est-ce que l'on sait, maintenant,
comment l'argent sera réparti entre les différents centres
communautaires au Québec? Évidemment, vous comprendrez que ma
principale préoccupation, c'est le Patro Laval, parce que c'est un
centre communautaire de mon comté qui est établi depuis 1910, qui
est, comme les autres centres communautaires au Québec, gelé
depuis 10 ans à 42 000 $ ou 43 000 $. Donc, évidemment, ça
ne vaut plus que quelque 20 000 $ maintenant, en dollars constants de 1980.
Donc, compte tenu du fait que le Patro Laval est gelé depuis 10 ans,
vous comprendrez que les 43 000 $ qu'il a sont bien importants pour lui. Je
voudrais savoir quel est le résultat, pour le Patro Laval, de votre
nouvelle politique.
M. Blackburn: Alors, j'apprécie, Mme la Présidente,
la question du député de Taschereau et sa préoccupation,
comme il l'a dit, très
souvent manifestée par rapport au dossier des centres
communautaires et particulièrement pour celui qui le préoccupe
dans son comté. Ce que je veux juste rappeler, c'est qu'historiquement
il y avait un financement qui se faisait et qui était, pour certaines
fédérations, je dirais, sur cette base du dossier historique,
inéquitable.
Ce que je veux juste rappeler, c'est que le volet des centres
communautaires est l'un des trois programmes que nous avons indexés
cette année, compte tenu, justement, de notre souci de répondre
adéquatement aux besoins de ces centres communautaires, compte tenu des
services qu'ils rendent à la population. Donc, le montant total des
subventions de ce programme-là, au niveau des centres communautaires,
c'est 1 567 500 $, donc 67 500 $ qui ont été ajoutés cette
année au niveau de l'indexation. La subvention qui est accordée
à la Fédération, elle est de 80 000 $. Ce qui fait qu'il
demeure disponible, pour chacun des centres communautaires à travers
tout le territoire, 1 487 500 $. ce qu'il faut bien sûr comprendre, c'est
que, pour nous, ce dossier des centres communautaires est un dossier
prioritaire au niveau du ministère du loisir, de la chasse et de la
pêche et cette nouvelle politique de reconnaissance et de financement est
beaucoup plus équitable pour l'ensemble des intervenants. donc,
l'équité est la base fondamentale de notre démarche. tous
les centres communautaires... je veux juste vous rappeler qu'il y en a un
certain nombre qui sont fédérés et d'autres qui ne le sont
pas. sur l'ensemble des 46 centres communautaires à travers le
territoire qui sont bien sûr subventionnés, si vous voulez, par ce
programme, il y en a 25 qui sont non fédérés et 21 qui
sont, eux, fédérés. donc, l'ensemble des centres
communautaires, y compris la fédération, a été
rencontré. les discussions que nous avons eues avec eux ont
été franches, très ouvertes et en même temps aussi,
je dirais, très bien accueillies. je tiens à souligner ce travail
qui a été favorisé et qui a été, bien
sûr, rendu possible par l'ensemble des bénévoles à
l'intérieur de chacun de ces centres communautaires.
Donc, l'approche du gouvernement demeure l'équité. C'est
l'approche fondamentale qui motive notre démarche et vous conviendrez
avec moi que, quand on regardait, par exemple, cet ancien système que
nous avions qui était celui du dossier historique, nous avions, pour des
centres communautaires qui donnaient, par exemple, les mêmes services
à des clientèles assez semblables, un centre communautaire qui
recevait un montant de 70 000 $ et l'autre centre voisin qui ne recevait que
5000 $. Imaginez-vous l'inéquité et, je dirais, les
problèmes que ça pouvait causer sur la base de ces centres
communautaires qui étaient grandement défavorisés.
Donc, ce que veut dire cette nouvelle entente au niveau de cette
politique de refinancement des contres communautaires, c'est qu'il y a certains
centres communautaires, bien sûr, qui étaient subventionnés
auparavant sur la base historique, qui vont voir leurs subventions diminuer.
Par contre, ceux qui étaient traités inéquitablement sur
la base des données historiques maintenant vont être
traités de façon beaucoup plus équitable. Donc, leurs
subventions vont être rajustées à la baisse et à la
hausse.
Je voudrais juste donner un exemple pour un dossier qui s'appelait
Sainte-Marie-Saint-Jacques où on trouvait un centre communautaire qui,
lui, était véritablement défavorisé par l'ancienne
politique. Maintenant, avec cette nouvelle politique de financement, il va
être bien sûr beaucoup plus satisfait. Alors, on complète
actuellement les simulations pour les montants alloués à chaque
centre communautaire. Quant à la demande que vous nous faisiez, M. le
député de Taschereau, actuellement on ne pourrait pas vous dire
exactement ce qui en est pour ce qui est du centre communautaire qui vous
occupe, mais, très prochainement, ça va être rendu public
et disponible.
M. Leclerc: Mais si votre simulation est faite, vous devez savoir
combien la simulation donne à mon patro, parce que eux savent qu'ils
vont avoir une diminution d'à peu près 10 000 $. Alors, si eux le
savent déjà, j'imagine que vous le savez.
M. Blackburn: II est très important, Mme la
Présidente, que l'on précise qu'il y a trois variables qui sont
actuellement à la base de notre politique de reconnaissance et de
financement. C'est d'abord celle qui va servir au niveau du personnel
d'animation qui est extrêmement importante.
M. Leclerc: M. le ministre, je pense que, sur le fond, que vous
ayez à refaire une nouvelle politique de financement, je suis d'accord
avec ça et je suis d'accord avec vous également qu'il s'est
glissé, au cours des années, pour des raisons historiques, des
inéquités entre les différents centres communautaires. Je
n'ai pas de problème à vivre avec ça. Comme j'en ai
discuté au moins une demi-heure par téléphone
déjà avec M. Tessier, la mécanique vous appartient, vous
êtes les gestionnaires des fonds publics et je n'ai pas à
m'immiscer dans votre façon de gérer la mécanique. Mais
vous devez comprendre que, pour moi, à partir du moment où le
résultat est mauvais à ce point-là pour un centre
communautaire comme le Patro Laval dans mon comté, la mécanique
devient mauvaise pour moi, dans ce sens que ce qui m'intéresse, c'est
les résultats.
Ce qui m'intéresse, M. le ministre, c'est les résultats et
je ne peux pas vivre, comme député du troisième plus
pauvre comté au Québec, avec une diminution de 10 000 $ pour un
centre communautaire administré par les pères de
Saint-Vincent-de-Paul qui grattent les fonds de tiroirs
depuis à peu près 1910 dans mon comté. Je ne suis
pas capable de vivre avec le fait que non seulement ils sont gelés
depuis 1980, mais, en plus, ils vont avoir une diminution d'à peu
près 10 000 $, selon les simulations que vous faites. Moi, je vous
demande puis je demande à vos fonctionnaires qui travaillent
là-dessus de me dire qu'est-ce que je vais leur dire, moi, quand je vais
les voir, parce que, eux, ils sont obligés de faire des bingos pour se
financer, ils font des cocktails-bénéfice, des
tirages-bénéfice, en tout cas, bref, écoutez, ils
s'autofinancent à 80 % et ils aident à peu près 500
jeunes. Il y a, chaque année, 30, 40, 50 jeunes qui n'ont même pas
le moyen de payer. Ils ont le droit, ils y vont quand même et ils ne se
font pas achaler. Et le remerciement qu'on va leur donner comme gouvernement,
c'est de les couper de 10 000 $?
Moi, je ne suis pas capable de vivre avec ça, alors je vous
demande, non seulement à vous mais aux autres qui ont pensé cette
politique-là, de me dire qu'est-ce que je vais leur répondre
quand je vais rentrer là parce que, moi, si ce qui est proposé se
réalise, je vais rentrer là la tête entre les deux jambes.
Alors, comme c'est moi qui suis pris pour faire la job - je suis élu
pour - vous allez me dire, vous autres, les fonctionnaires qui avez
pensé ça, qu'est-ce que je vais dire, moi, au Paro Laval de mon
comté pour lui expliquer qu'on lui coupe 10 000 $ sur une subvention qui
est gelée depuis 1980, alors qu'il y a à peu près 500
jeunes qui passent l'été là, sans compter les personnes
âgées et les handicapés. J'ai la liste de tous les
organismes qui passent là. C'est indéfendable, sur les plans
humain, économique et politique, et je demanderais à ceux qui ont
réfléchi à cette politique qui donne ces
résultats-là de m'expliquer ce que je vais leur dire, à
ces gens-là. Je n'ai rien à leur dire. Je n'ai rien d'intelligent
à leur dire, puis je dois avoir quelque chose à leur dire parce
que je les représente. Moi, j'ai fait des représentations
auprès de vous, auprès de M. Tessier, auprès de M. Verret.
Je suis au bout de mes représentations et je vous demande publiquement
de me dire ce que je vais leur dire demain matin quand je vais les voir, parce
que c'est des gens qui font un travail exceptionnel dans le comté. Les
patros, vous connaissez ça, vous les avez visités. Ça ne
veut pas dire que les autres organismes ne sont pas bons, mais je ne pense pas
qu'il y ait beaucoup d'organismes au Québec, dans le domaine du loisir,
qui réussissent comme les patros à étirer une piastre.
Vous le savez, les moniteurs qui sont là, les administrateurs sont des
pères, les pères de Saint-Vincent-de-Paul, les frères de
Saint-Vincent-de-Paul, ils gagnent 10 000 $ par année. Ce n'est pas eux
autres qui exagèrent sur la piastre. Donc, je vous demande bien
humblement de me dire ce que je vais leur dire demain matin quand je vais les
voir.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Mme la Présidente, c'est des
éléments importants et je pense que je comprends tout à
fait la préoccupation du député de Taschereau. D'ailleurs,
il m'a manifesté à de fréquentes occasions son
intérêt pour ce dossier qui le préoccupe au plus haut. Ce
qu'il est important d'abord de préciser, c'est que ce ne sont pas les
fonctionnaires qui ont, je dirais, pondu ou qui sont en train d'élaborer
cette politique de reconnaissance et de financement des centres communautaires.
Ça s'est fait en collaboration avec tous les intervenants, y compris les
fédérations, y compris l'ensemble des centres communautaires qui
ont été rencontrés, ceux qui étaient non
fédérés. Alors, je pense que c'est important, au
départ, de préciser cet élément qui, d'après
moi, est fondamental.
L'autre, M. le député de Taschereau, je dois vous avouer
très sincèrement que vous escomptez, à partir de
discussions informelles que vous avez eues, qu'il va y avoir effectivement des
coupures. Je vous dis qu'actuellement il n'y a personne qui peut
prétendre avoir la réponse. Il y a encore cette
élaboration de critères sur laquelle il y a encore des
réflexions qui se font à différents niveaux et, dans
quelques semaines je dirais une quinzaine do jours ou trois semaines - on sera
en mesure de pouvoir donner exactement le portrait de chacun des centres
communautaires, y compris celui de votre comté. À ce
moment-là, vous aurez sûrement l'argumentation qui pourrait
être donnée, mais à partir d'une connaissance de la
réalité. Actuellement, vous prétendez d'un certain montant
de 10 000 $, alors que c'est des discussions tout à fait informelles qui
pourront fort probablement être tout à fait différentes
lorsque, par exemple, l'ensemble des critères auront été
retenus. Je vous rappelle qu'il y a des étapes inportantes, entre autres
celle du Conseil du trésor. Alors, lorsque ces différents
critères auront été retenus et qu'à ce
moment-là, bien sûr, tous les scénarios auront
été mis de l'avant, on aura sûrement un portrait plus
réel de la situation. Actuellement, ce que vous avez, ce sont des
spéculations qui, malheureusement, ne sont pas tout à fait
retenables. On ne peut pas vous donner d'argumentation, actuellement.
M. Leclerc: Je suis d'accord avec vous quand vous dites que
ça a été fait en consultation avec la
Fédération et également avec les centres non
fédérés. Ça, je suis d'accord avec vous. Sauf que
vous devez aussi admettre qu'ils vous ont fait part de leur position officielle
qui diffère un petit peu. J'ai une copie de la lettre au dossier
à mon bureau qui dépeint une situation où ils sont plus ou
moins en accord avec un certain nombre de critères. Alors, oui, les
centres communautaires ont été consultés, mais cela ne
veut pas dire qu'ils achètent, là, à 100 %
votre façon. (12 heures)
Mais je comprends votre position, que, pour en donner plus à
d'autres, alors que vous avez seulement 67 000 $ d'augmentation, c'est un peu
la seule porte de sortie qu'il vous reste d'aller en chercher à ceux
qui, selon les critères, en auraient trop. Sauf qu'il y a les
critères qu'on se donne, et je comprends qu'administrativement parlant
il faut s'en donner, mais il y a le résultat au bout de la ligne. Et je
vous le dis, je vous le redis, comme je l'ai fait à quelques reprises,
que si le résultat, c'est de faire perdre 10 000 $, ou 8000 $, ou 7000 $
à un organisme de mon comté comme le Patro Laval qui est
gelé depuis 10 ans, ça veut dire que la mécanique,
même si elle est théoriquement bonne, en pratique, je ne peux pas
vivre avec. Et ce n'est pas juste parce que je suis député; eux
autres non plus, ils ne pourront pas vivre avec, parce qu'ils sont gelés
depuis 10 ans. Ils font 80 % d'autofinancement, ils ont fait 41 000 $ de
déficit l'an passé et c'est la communauté des pères
de Saint-Vincent-de-Paul qui a comblé le déficit. Mais il y a
toujours bien des limites à ce qu'on peut demander à la
communauté des pères de Saint-Vincent-de-Paul.
Nous autres, le gouvernement, on est obligés de mettre nos
culottes. On donne 80 000 $ à la Maison des jeunes qui est deux coins de
rue plus loin, alors qu'il y a à peu près - et ce n'est pas mes
chiffres, ce sont les leurs - 20 personnes qui fréquentent ça; on
donne, à peu près trois coins de rue plus loin, les seringues et
les condoms gratuitement à Point de repère dans mon comté;
il va falloir, comme gouvernement - et ce n'est pas un reproche que je vous
fais - être cohérents, là. C'est quoi, le message qu'on
veut passer aux jeunes, là, tu sais? Allez à Point de
repère, on va vous donner des seringues gratis, mais on va couper le
Patro Laval de 10 000 $, alors qu'il est gelé depuis 10 ans. Ça
n'a pas de maudit bon sens!
Je ne vous dis pas que c'est ça qui va arriver, mais, si
ça arrive, là, moi, je veux tout de suite me dissocier de cette
décision-là Je ne veux pas être associé, d'aucune
façon, à une coupure de subvention au Patro Laval de mon
comté et je vous le dis, ce n'est pas moi qui vais défendre
ça, parce que c'est inacceptable humainement, c'est inacceptable
économiquement et c'est inacceptable pour un comté
défavorisé comme le mien et un secteur défavorisé
comme la basse-ville où ils sont. Alors, je vous le dis, là. Et
vous savez très bien que, si je parle d'une coupure de 10 000 $, c'est
parce que la ventilation proposée à la Fédération
québécoise des centres communautaires donnerait potentiellement -
ce n'est pas décidé - une coupure de 10 000 $ au Patro Laval. Et
moi, je peux vous dire une chose, ce serait la pire décision que le
gouvernement aurait prise dans mon comté depuis cinq ans que je suis
là et je vais avoir honte, je vais me mettre la tête entre les
deux jambes, mais je n'appuierai pas ça certain et je ne vendrai pas
ça certain.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, merci, M. le
député de Taschereau.
M. Blackburn: Mme la Présidente, je voudrais juste
compléter parce que je pense que c'est important, au stade actuel de la
discussion que nous avons, de souligner, d'abord, que j'apprécie
énormément le discours de mon collègue, le
député de Taschereau, par rapport à sa
préoccupation, qui fait une démonstration que ça va dans
le sens de ce que j'ai, moi, comme préoccupation gouvernementale et
comme responsabilité ministérielle, par rapport à la
prévention. Je pense que c'est, dans le fond, dans le même sens
que nous assumons nos responsabilités, de s'assurer que, pour les
jeunes, tous les programmes qui sont disponibles puissent favorablement
répondre à cette dimension de prévenir des dangers dans
lesquels, bien sûr, il y a de grands problèmes qui existent.
Je veux rappeler au député de Taschereau que la
démarche qui motive notre réflexion et, bien sûr, cette
nouvelle politique de reconnaissance et de financement est, d'abord et avant
tout, une démarche sur le principe de l'équité et je pense
que ça, c'est important. Et ce que le député de Taschereau
soulève par rapport à sa préoccupation pour son patro, il
y a peut-être aussi beaucoup d'autres patros ou d'autres centres
communautaires qui, historiquement, sur la base des mêmes données,
ont été traités inéquitablement. Donc, c'est sur
cette base-là que nous allons continuer, bien sûr, de travailler
et de faire en sorte que, justement, on réponde à l'ensemble des
intervenants de façon équitable.
Je veux juste rappeler au député de Taschereau ici que la
lettre dont il a fait mention, je pense qu'on en connaît le contenu.
C'est une lettre qui avait été écrite préalablement
aux dernières rencontres qui ont eu lieu avec les centres
communautaires, y compris ceux de la Fédération. Alors, sur cette
base-là, actuellement, ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un
grand, grand degré de satisfaction et ce que je dis aussi, ce que je
rappelle au député de Taschereau, c'est qu'actuellement il n'y a
personne qui peut prétendre avoir les données statistiques
où il peut prétendre dire: Moi, je vais avoir une coupure de 5000
$, de 6000 $ ou de 10 000 $, parce qu'on n'a pas ces données-là,
on va les avoir au cours des 15 prochains jours. À ce moment-là,
on sera en mesure de fournir une argumentation qui sera, je dirais, tout
à fait justifiable à tous les intervenants, dans tous les centres
communautaires, y compris ceux de mon collègue, le député
de Taschereau.
M. Leclerc: Je préférerais ne pas avoir de
coupures, comme ça je n'aurais pas besoin
d'argumentation.
M. Blackburn: On vous le souhaite, et on se le souhaite.
M. Leclerc: On se le souhaite.
La Présidente
(Mme Bélanger): mme la
députée de johnson. en alternance, une question de mme la
députée de johnson, après ça, du
député de saguenay.
Mme Juneau: Je vous remercie...
La Présidente (Mme Bélanger): En alternance.
Mme Juneau: Je vous remercie beaucoup, Mme la
Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est-à-dire
que le temps est réparti égal. Alors là...
M. Maltais: Égal. Ça fait trois fois que je vous
demande la parole. Vous ne me la donnez jamais. Je n'appelle pas ça
égal. C'est du favoritisme.
Mme Juneau: Je m'excuse, Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, une question,
Mme la députée de Johnson.
M. Maltais: Et que ça saute.
Mme Juneau: Mme la Présidente, jamais un parlementaire ne
doit accepter qu'un autre parlementaire lui parle de cette façon. J'ai
toujours essayé de faire mon travail le mieux possible en respectant
votre autorité, madame, et s'il y a des batailleurs de rue ici,
ça ne me dérangerait pas qu'ils quittent la commission.
La Présidente (Mme Bélanger): À votre
question, Mme la députée de Johnson.
Programme de soutien à l'action
bénévole (suite)
Mme Juneau: Avec tout le respect que je vous dois, Mme la
Présidente et tous les parlementaires qu'il y a ici, je voulais
simplement poser une question à M. le ministre concernant notre nouveau
programme. Vous savez qu'aux engagements financiers, l'an passé, vous
avez fait état qu'il y aurait le nouveau programme qui est le soutien
à l'action bénévole. Donc, tout à l'heuro, au
début, lorsque je suis intervenue, je vous ai dit que je vous poserais
des questions parce que tout le monde veut en entendre parler, bien sûr.
Nous voulons savoir quels seront les crédits? Comment seront
répartis les crédits? Quels seront les critères pour la
distribution des enveloppes? Est ce que ça va aller selon le prorata du
nombre de personnes dans les comtés? Est-ce que ça va aller selon
l'indice de richesse? Est-ce que ça va aller aussi au niveau du nombre
de municipalités faisant partie de votre comté? Est-ce que
ça va être réparti de façon uniforme dans tous les
comtés du Québec? Est-ce que vous pourriez répondre
à l'ensemble de ces interrogations-là?
M. Blackburn: Alors, Mme la Présidente, compte tenu que
c'est un des éléments, je dirais, importants de ce que nous
annonçons ce matin, la mise sur pied de ce programme de support à
l'action bénévole, et compte tenu de l'importance que nous
attachons au bénévolat sur tout le territoire du Québec,
il me fait plaisir de répondre à ces questions de la
députée de Johnson. Ce qu'il faut bien rappeler, c'est que les
critères qui sont retenus pour, bien sûr, le partage de
l'enveloppe.. C'est un montant, d'abord, de 12 500 000 $ et les critères
qui sont fondamentaux, sur lesquels nous basons le partage de cette enveloppe
sont, bien sûr, le nombre de municipalités de moins de 5000
habitants, un des critères qui va être retenu. On tient compte
aussi du nombre de personnes dans l'ensemble de ce comté, donc dans
chacune de ces municipalités. L'autre critère qui est
extrêmement important pour ce qui est de l'équité, c'est
celui du revenu imposable total pour le comté.
Donc, ce que ça veut dire en termes pratiques ou en termes
concrets, c'est que cette enveloppe de 12 500 000 $ va être
répartie environ sur la base de 120 000 $ pour le comté qui va
retirer la plus grosse partie de l'enveloppe et que ça peut vouloir
dire, pour celui qui va avoir le moins gros montant, 55 000 $. Alors, pour vous
donner cet exemple, je pense que c'est extrêmement important, 55 000 $,
par exemple, pour les comtés qui vont avoir l'indice de richesse le plus
élevé, le plus riche, vont être affectés par rapport
à cette enveloppe. Par contre, ceux qui ont le plus grand nombre de
personnes, ceux qui ont le plus grand nombre de municipalités et ceux
qui ont l'indice de richesse le plus pauvre vont avoir une partie d'enveloppe
plus importante. Alors, ce que ça veut dire, dans les faits concrets,
c'est que le minimum, c'est 55 000 $ pour le comté le plus riche et le
maximum, pour le comté le plus pauvre, c'est 120 000 $
II y a des statistiques qui font qu'actuellement 85 % des comtés
reçoivent entre 85 000 $ et 110 000 $ Donc, c'est très
équitable et c'est un dos soucis que nous avions pour nous assurer que,
justement, cette enveloppe soit répartie sur la base de rendre, bien
sûr, des services aux endroits où il y en avait
véritablement besoin.
Ce qu'il est peut-être important d'ajouter, c'est que les montants
maximums - parce qu'on
parle toujours de soutien à l'action bénévole, on
parle d'équipement léger et on parle, bien sûr, par rapport
au programme Opération comté - qui pourront être
reçus sans passer en dérogation au Conseil du trésor sont
des montants de 10 000 $ et les montants minimums, ce seront des montants de
100 $ qui pourront être octroyés à l'intérieur de
ces budgets. Donc, dos demandes qui pourront être faites par tous les
citoyens sur tout le territoire à partir d'un formulaire disponible dans
toutes les directions régionales du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche sur l'ensemble du territoire. Des citoyens
désireux de se prévaloir de ce programme devront remplir ce
formulaire et, bien sûr, il y a des critères
élémentaires comme, par exemple, être une
société sans but lucratif, entre autres.
Mme Juneau: est-ce que les formulaires... vous avez dit qu'ils
seraient disponibles au niveau régional. comme ça, les
municipalités ne les recevront plus comme ça se faisait
anciennement avec l'autre programme.
M. Blackburn: Exact.
Mme Juneau: Ce sera simplement au ministère
régional du Loisir qu'ils seront disponibles. Est-ce qu'à ce
moment-là, Mme la Présidente, ce ne serait pas, je ne sais pas,
une simplification pour vos fonctionnaires en région qu'il y ait une
disponibilité de formulaires au niveau des bureaux de
députés, compte tenu que les associations des comtés
respectifs s'adressent bien souvent à leur député et qu'il
n'y a pas nécessairement près de certaines municipalités
une direction régionale? Donc, à ce moment-là, le
député pourrait faire en sorte que le formulaire parvienne aux
associations qui en font la demande.
M. Blackburn: En effet, Mme la Présidente, la
députée de Johnson soulève un bon point. C'est que ces
formulaires vont être disponibles dans toutes les directions
régionales du ministère sur tout le territoire du Québec,
dans tous les bureaux de députés, et bien sûr qu'on va
s'assurer...
Mme Juneau: Bon.
M. Blackburn:... de faire parvenir aux municipalités dos
formulaires aussi pour qu'effectivement elles puissent fournir ces
documents...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, merci, Mme la
députée de Johnson.
M. Blackburn:... aux intervenants désireux de recevoir de
ces budgets ou de ces enveloppes.
Mme Juneau: Je n'ai pas fini. Je n'ai pas vidé la
question.
La Présidente (Mme Bélanger): Bien oui,
écoutez, on va revenir et vous allez avoir l'opportunité de
continuer après. M. le député de Saguenay.
Mme Juneau: Mme la Présidente, je n'ai pas terminé.
J'aurais deux questions supplémentaires dans PADEL.
La Présidente (Mme Bélanger): Vous avez posé
cinq à six questions sur la même chose. On n'a pas fini le
programme PADEL, il reste une heure.
Mme Juneau: Non, madame, il reste 20 minutes.
La Présidente (Mme Bélanger): Là, le
député de Saguenay... Non, non, mais on a une heure cet
après-midi. Il vous reste une heure cet après-midi. Vous aviez
quatre heures. Alors, M. le député de Saguenay.
Développement des bases de plein air
M. Maltais: Merci, Mme la Présidente. M. le ministre,
j'aimerais revenir à l'élément 1 du programme 1 dans le
volet plein air. On sait, pour des raisons qui sont bien connues, qu'il y a eu
une diminution d'aide au développement des bases de plein air ou
à leur fonctionnement. Je pense que c'est... Dans certains cas, je suis
tout à fait d'accord. Moi, j'en ai été pour un
là-dedans. Même si je suis touché chez nous, je suis
d'accord qu'il y a certains ajustements à faire là-dedans, sauf
que la pilule m'apparaît un peu forte même si elles avaient
été prévenues. C'est que les bases de plein air, leurs
sources de financement, à part les commissions scolaires, au niveau des
jeunes, sont assez limitées. Est-ce qu'il y a un développement de
politique qui va se faire là-dedans au cours des prochaines
années, par exemple, au niveau des conseils d'administration? Parce que
c'est assez difficile de savoir par qui c'est administré, d'abord. C'est
assez difficile de rencontrer des personnes responsables. Il y a un changement
de direction continuel là-dedans; on écrit une lettre à
quelqu'un, on attend la réponse et c'est une autre personne qui nous
donne la réponse. C'est assez difficile à suivre, mais c'est
quand même des équipements de valeur, bien bâtis et
ç'a été fait au cours des 15 ou 20 dernières
années. Comment voyez-vous ça au ministère? Est-ce qu'on
s'en va vers le désengagement total du ministère? Qui va prendre
charge de ces équipements-là parce que...
M. Blackburn: Mme la Présidente...
M. Maltais: Je n'ai pas fini ma question, M.
le ministre.
M. Blackburn: Je m'excuse, M. le député.
M. Maltais: J'attendais que vous puissiez bien la saisir. Quand
on considère que la très grande majorité de ces
équipements a été payée par le gouvernement du
Québec, en particulier par le ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, et qu'on s'en va, en tout cas, vers un certain
désengagement là-dedans, je pense qu'il est bon, après une
certaine période, d'en remettre en cause l'utilité et de voir si
ça remplit vraiment sa mission première. C'est quoi que votre
ministère entend faire avec cette politique-là? Est-ce que ces
équipements-là pourraient être retournés, je ne sais
pas, aux municipalités qui voudraient les prendre? Est-ce qu'il n'y
aurait pas une possibilité de voir un nouveau conseil d'administration,
une nouvelle forme d'implication des commissions scolaires ou des
municipalités là-dedans pour qu'il y ait une gestion, qu'il y ait
une opération qui soit bien faite, en tenant compte que vous êtes
propriétaire presque à 100 % de ça? Vous avez
subventionné, en tout cas dans mon coin, ultérieurement, plus de
50 % ou 75 %.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Mme la Présidente, je pense que le
député de Saguenay touche un point qui est extrêmement
important. Les bases de plein air ont effectivement été une
activité dans laquelle le gouvernement et le ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche ont fait des investissements majeurs d'argent
pour supporter justement ces activités, compte tenu de l'importance de
ces bases. Nous avions une entente avec eux de retrait progressif, qui datait
déjà d'il y a cinq ans. Nous avons donc, à ce
moment-là, dû faire des choix et, de ces bases, il y en avait 19
qui étaient financées par le gouvernement. Le budget 1990-1991
était de 527 467 $. Nous étions convenus, compte tenu de
l'état d'avancement et, bien sûr, des priorités
gouvernementales, de devancer l'arrêt de cette sortie de financement
d'une année. Donc, en 1991-1992, il y a un montant de 439 575 $ qui n'a
pas été avancé. À partir du mois de
décembre, toutes ces bases de plein air ont été
informées de cette décision du ministère et du
gouvernement et il y a eu quatre lettres qui ont été
envoyées au ministère pour souligner, justement, cette situation
ou relever ce point-là. (12 h 15)
Ce qu'il est important de dire, c'est que, d'abord, nous ne sommes pas
propriétaires, comme gouvernement de ces équipements. Ils
appartiennent à des sociétés sans but lucratif et sont
administrés par elles.
Ce qu'il faut, bien sûr, là où nous en sommes rendus
dans notre démarche, c'est essayer de trouver des moyens
différents de supporter ces bases de plein air à travers leurs
activités. Entre autres, ce sont des partenaires pour lesquels nous
avons cette recherche de moyens et c'est pourquoi nous sommes actuellement
à mettre sur pied un programme de garantie de prêt qui viendrait
effectivement leur donner cette possibilité de pouvoir financer
certaines de leurs activités, par exemple, au niveau des
immobilisations, à partir de ce support qui leur sera donné par
ce programme de garantie de prêt gouvernemental.
Donc, c'est une des attentes qui étaient extrêmement
importantes de la part de l'ensemble des intervenants, en particulier par celui
des bases de plein air, et, a ce moment, la mise sur pied de ce programme va
faciliter de façon importante leur viabilité à long terme
et leur capacité de maintenir la qualité des services qu'elles
donnent à l'ensemble des citoyens qui utilisent ces services.
M. Maltais: Est-ce qu'il y a eu un bilan d'occupation,
d'utilité, de services rendus fait dans le temps? J'imagine que
ça existe quand même depuis, dans certains cas, 25 ans. Est-ce
qu'il y a eu un bilan de l'utilité? Parce que ça
représente quand même des sommes importantes. Moi, j'ai
regardé ça au cours des 15 dernières années et il y
a eu des subventions drôlement importantes là-dedans. Et j'essaie
de regarder, parce que, chez moi, à part les commissions scolaires, il
n'y a pas grands utilisateurs de ça et je voulais savoir s'il y avait eu
un bilan de fait au niveau de l'utilisation par la population régionale,
locale ou provinciale. Est-ce qu'il y a un bilan de fait de son utilité
et des services qu'elle rend à la population ou si c'est méconnu
du grand public?
M. Blackburn: Mme la Présidente. D'abord, je veux revenir
sur ce que je viens de rendre disponible comme information au sujet de ce
programme de garantie de prêt C'est un projet que nous sommes
actuellement à mettre sur pied en continuité, je dirais, de
discussions et de réflexions que nous avons eues avec l'ensemble des
intervenants. Nous sommes à élaborer ce projet-là pour le
rendre disponible dans les prochains mois pour que, justement, on soit capables
de favoriser le maintien de ces activités et surtout de leur fournir un
plan de financement qui puisse être véritablement adapté
aux besoins qui sont actuellement manifestés à différents
niveaux. Je demanderai peut-être à Mme Desrochers, par rapport
à votre préoccupation des études de marché, par
rapport aux études qui ont été faites historiquement sur
l'utilité et sur la fréquentation de ces bases de plein air. Elle
a en main, je pense, des informations extrêmement intéressantes
à vous fournir.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
sous-ministre.
Mme Desrochers: Je vous remercie, Mme la Présidente. M. le
député, je dois vous dire qu'on n'a pas fait de bilan comme tel.
Ce qu'on a fait c'est qu'on a accompagné l'ensemble des groupes qui
travaillent dans le loisir socio-touristique et on a supporté ces
groupes-là pour identifier leur marché. Une des choses qui sont
ressorties des études qui ont été faites sur le
marché du réseau des bases de plein air, c'est que le
réseau des bases de plein air avait besoin, dans plusieurs cas, de
recibler sa clientèle plus vers la famille que vers les jeunes et qu'il
devait faire des modifications à son infrastructure pour être
capable d'accueillir la famille et les personnes âgées. Ça,
c'est un type d'études qui a été fait, pour
démontrer qu'il reste un marché à occuper par les bases de
plein air.
Un autre type d'études nous a démontré que les
utilisateurs des bases de plein air, c'étaient surtout des gens qui
avaient des revenus qui se situaient dans la classe moyenne. Donc, on a toute
une série d'études qui démontrent que les bases de plein
air sont des organismes qui ont une vocation touristique, qui démontrent
à qui ces organismes-là donnent des services et qui
démontrent les voies d'avenir s'ils veulent développer leur
marché et devenir rentables complètement.
Plusieurs bases ont fait le virage. Prenez Pohénégamook,
Cépal, Jouvence, Matawinie, il y a plusieurs bases de plein air qui sont
vraiment allées et tournées vers ces clientèles-là,
et qui réussissent très bien actuellement.
M. Maltais: Je suis bien au courant, Mme la sous-ministre, et
c'est fort vrai, ce que vous dites.
La Présidente (Mme Bélanger): Dernière
question, M. le député de Saguenay.
M. Maltais: Je n'ai pas pris... J'avais combien de temps?
La Présidente (Mme Bélanger): Bien là, avec
l'alternance, on ne prend pas deux heures de suite.
M. Maltais: écoutez, je ne vous ai toujours bien pas
égorgée avec la parole aujourd'hui, c'est la première fois
que vous me la donnez.
La Présidente (Mme Bélanger): S'il vous
plaît, une autre question.
M. Maltais: Écoutez, je passe. Allez-y.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Johnson.
programme d'aide au développement des
équipements de loisir
Mme Juneau: merci beaucoup, mme la présidente. je voudrais
revenir au nouveau programme. je n'avais pas terminé de poser mes
questions, si vous me le permettez. je voudrais savoir si... vous avez parle
des petites subventions pour les 5000 et moins de population. vous avez dit 10
000 $ en descendant, le programme pourrait comprendre une subvention de 10 000
$ et moins. mais il y a une partie... parce que, dans votre intervention du
début, il y a une partie de padel vous avez dit: pour les gros
équipements, il va rester une partie de padel alors, cette partie des
gros équipements là, d'une part, est-ce que ça va faire
partie, je ne sais pas, des sommets? non, les sommets socio-économiques,
il y a un moratoire là-dessus. donc, de quelle façon les gens qui
auront besoin de gros équipements pourront-ils se prévaloir de
padel?
M. Blackburn: Alors, je veux juste repréciser. Je ne suis
pas sûr, Mme la Présidente... Quand j'ai parlé tantôt
des populations de moins de 5000, par exemple, c'était pour
établir les critères de l'enveloppe qui serait envoyée,
bien sûr, dans chacun des comtés. Il n'est pas question... Il n'y
a pas de référence au montant de 10 000 $ et moins par rapport au
montant qui pourrait être reçu, ou donné, ou octroyé
dans des projets. Dans votre comté, Mme la députée de
Johnson, vous pourrez recevoir, à l'intérieur des formulaires qui
seront disponibles dans tout le territoire, des demandes de subventions pour
des projets - on parle d'équipement léger - pour toutes les
subventions qui nous étaient demandées normalement par l'ensemble
des citoyens du Québec, que ce soient des montants de 100 $ et plus,
jusqu'à 10 000 $. Donc, il y a des normes qui sont très minimales
qui se devront d'être respectées, si on veut, par rapport au
niveau du fait, entre autres, que ce doit être des subventions à
des organismes sans but lucratif. Ce qui est important, c'est qu'on veut
rapprocher de l'ensemble des citoyens du Québec, bien sûr, ces
subventions, pour faire en sorte que ce support à l'action
bénévole qui va être donné dans toutes les
activités soit plus "répondant", si on veut, par rapport aux
besoins, plus proche des clientèles. C'est un des soucis que nous
avions.
Mme Juneau: Est-ce que...
M. Blackburn: II est important de revenir sur la question, parce
qu'on parle d'équipement léger, donc de subventions de moins de
10 000 $ pour des projets qui, nécessairement, ne sont pas des gros
projets, des besoins qui sont pour des petits projets.
Quand on arrive au niveau du PADEL, le programme d'équipement
lourd, ce que je veux
juste vous rappeler, c'est qu'il va demeurer, le programme padel, avec
ses normes. mais, comme il y a nécessairement, cette année, un
moratoire qui est en place, entre autres au | niveau de la tenue des sommets,
ce que l'on dit, c'est que ce moratoire va être aussi pour le programme
PADEL, je vous le rappelle, Mme la députée de Johnson et mes
collègues aussi du côté ministériel, l'an
passé, qui questionnaient le programme PADEL par rapport au budget et
par rapport aux demandes. Alors, dans cette même foulée, nous
allons continuer les démarches de réflexion avec les unions
municipales, que ce soit l'UMQ ou l'UMRCQ, pour faire en sorte que justement on
soit capable d'arriver à avoir un programme correspondant au niveau des
équipements lourds. Entre-temps, il va rester quand même, comme
canal disponible de présentation de projets, les biennales. Vous avez
mentionné qu'il n'y aurait plus, effectivement, de sommets, mais il va
rester des biennales, à l'Intérieur desquelles pourront
être présentés des projets, en fonction des normes du PADEL
qui existaient, pour justement faire en sorte qu'à ce moment-là
ces projets, s'ils sont retenus, puissent être pourvus par les
ministères concernés.
Mme Juneau: Comme il reste seulement deux biennales au moment
où on se parle, le budget qui est réservé pour les gros
équipements, de quelle façon allez-vous pouvoir voir à ce
que les gens puissent en profiter, autrement dit? Est-ce que ça va
relever du Fonds de développement régional ou quoi?
M. Blackburn: Alors, ce qu'il est important de préciser,
Mme la Présidente, c'est que tous les engagements pris
antérieurement, que ce soit à l'intérieur de sommets, que
ce soit à l'intérieur de biennales, vont être
respectés. Dans les budgets du ministère, dans les crédits
que vous avez, cette année, par exemple, il y a un montant de 6 500 000
$ qui va servir effectivement à payer ces engagements
gouvernementaux.
Mme Juneau: Pourriez-vous répéter le chiffre, s'il
vous plaît?
M. Blackburn: 6 500 000 $. Mme Juneau: 6500 000
$.
M. Blackburn: Donc, ces 6 500 000 $ vont servir à
respecter les engagements gouvernementaux pour payer, bien sûr, ces
engagements qui avaient été pris lors de biennales ou lors de
sommets. Bon. Ce que je vous dis, ce que je vous répète, c'est
qu'il y a un moratoire sur tous les projets d'équipements lourds qui
pourraient être présentés en dehors des biennales. On dit
que cette période d'une année que nous allons faire comme
réflexion, en concertation ou en consultation avec les unions
municipales, entre autres, va faire effectivement que nous arriverons à
l'aboutissement d'un programme qui sera plus concordant avec les attentes des
municipalités.
Mme Juneau: Est-ce qu'il y a moyen de vous demander... Est-ce que
c'est définitif, la base des 10 000 $? Parce que si je considère
que, quand les petites municipalités veulent installer seulement un
système d'éclairage dans un terrain de balle, ça
coûte environ 15 000 $ est-ce que vous ne pensez pas que les 10 000 $ que
vous mettez de plafond pour les petits équipements, c'est un peu bas, au
coût que tout est aujourd'hui?
M. Blackburn: Alors, Mme la Présidente, c'est
peut-être important de préciser, pour rassurer la
députée de Johnson, qu'il est toujours possible de
déborder ou de dépenser plus de 10 000 $ ou d'octroyer plus de 10
000 $ pour un projet, par exemple, de votre comté, que vous jugeriez
recevable en fonction des préoccupations que vous avez. Mais, à
ce moment-là, ce que ça voudra dire, c'est qu'il faudra aller en
dérogation au Conseil du trésor. Mais ce sera toujours dans la
même enveloppe que vous avez, qui sera, bien sûr, disponible
à travers tous les comtés du territoire.
Ce qu'il important de préciser, au stade actuel, Mme la
Présidente, c'est que 65 % du budget ou des demandes qui ont
été faites en 1990-1991 dans PADEL étaient des projets de
moins de 10 000 $.
Mme Juneau: Ah oui?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Montmagny-L'Islet.
M. Gauvin: Dans le même ordre d'idées, M. le
ministre, pendant votre année de période de réflexion
où vous décrétez un moratoire, est-ce qu'il n'y aurait pas
lieu de vérifier la possibilité de consulter les commissions
scolaires et les municipalités dans le cadre des équipements
lourds?
M. Blackburn: Bien sûr, M. le député, bien
sûr, je suis tout à fait d'accord avec vous. J'ai parlé des
unions municipales, mais les commissions scolaires, bien sûr, sont elles
aussi concertées et consultées.
M. Gauvin: Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: Est-ce que les critères que vous avez
mentionnés tout à l'heure sont tout de suite disponibles pour les
députés?
M. Blackburn: Vous parlez des formulaires,
Mme la députée de Johnson?
Mme Juneau: Oui, oui, les formulaires.
M. Blackburn: Les formulaires sont sous impression actuellement.
Ils vont être disponibles dans les prochains jours et, à ce
moment-là... Comme on a dit qu'on rendrait ça public dans la
semaine du 21 avril, la semaine prochaine, il faudra bien que tous les
formulaires qui sont nécessaires pour les demandes de projet soient
acheminés aux endroits où il faut.
Mme Juneau: Est-ce qu'à ce moment-là il y aura un
temps défini pour faire une demande dans ce programme-là ou si
les gens pourront faire... Parce que vous savez que, dans l'ancien PADEL, il y
avait une date limite pour présenter le formulaire. Est-ce que, dans ce
nouveau programme, il y aura une date limite aussi pour présenter une
demande?
M. Blackburn: c'est une des beautés du programme, mme la
présidente, c'est qu'effectivement il n'y a pas de date limite. les gens
pourront se prévaloir de... tous ces bénévoles, sur
l'ensemble du territoire, à partir de leur projet, pourront
présenter ces projets à l'intérieur de ce
programme-là durant toute l'année.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, merci, M. le
ministre. Étant donné le temps, j'aimerais faire une mise au
point pour éviter les discussions qu'il y a eu cet avant-midi. Le temps
étant réparti 50-50... Mais ce n'est pas un règlement,
c'est une entente entre les leaders, probablement. Alors, j'aimerais qu'on
établisse le processus qu'on va employer. Est-ce qu'on questionne
pendant 20 minutes et on donne la permission à l'autre de questionner 2
minutes? On va établir un processus 10 minutes-10 minutes, je ne sais
pas de quelle façon, mais je n'ai pas l'intention de recommencer cet
après-midi sur le même ton que cet avant-midi. Alors, j'aimerais
qu'on décide d'un processus à prendre.
M. Gauvin: Mme la Présidente, s'il y a eu une entente, il
n'y avait peut-être pas nécessairement de permission à
accorder à un groupe plutôt qu'à l'autre, mais vous parlez
carrément...
La Présidente (Mme Bélanger): Je parle de
l'alternance, elle dure combien de temps, l'alternance? Est-ce que quelqu'un
questionne pendant une demi-heure et l'autre deux minutes, et l'autre, à
un moment donné, jusqu'à ce que ça finisse? C'est
ça que je veux savoir, si on doit faire le questionnement pendant 10
minutes et on passe la parole à l'autre groupe parlementaire.
Mme Juneau: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: ...avec tout le respect que je vous dois, je pense
qu'il n'y a pas eu d'entente. Il n'y a jamais eu d'entente lors des
crédits. Il est de tradition ici que, lors des crédits, tout
comme des engagements financiers, l'Opposition, bien sûr, ait plus de
temps que le parti au pouvoir pour faire son travail. Et l'alternance, en tout
cas, à mon point de vue, je pense qu'il n'y a pas de statut ou de
règlement là-dessus. Mais j'imagine bien que, quand on commence
une question sur un élément donné, si les
députés de l'autre formation politique ont des questions en
rapport avec ce même élément, tout le monde peut
intervenir, pas sauter d'un élément à un autre. Il me
semble que, pour faire un bon travail, potable, pour tous les membres de la
commission, il va de soi qu'on en sorte avec un élément et puis
qu'ensuite on en prenne un autre, j'imagine bien.
La Présidente (Mme Bélanger): Bon, écoutez,
moi, on m'a dit ce matin qu'il y avait eu entente entre les groupes
parlementaires pour avoir 50-50. Normalement, la seule règle qui existe,
c'est qu'il y a 20 minutes par programme. Mais, si on fait 20 minutes par
programme, on n'a jamais le temps de voir tous les programmes, alors le
critique décide soit de questionner un programme à la fois, soit
de faire un questionnement général. Alors ça, c'est au
choix du député.
Par contre, vous avez vu ce qui s'est passé cet avant-midi, je
pense que le gouvernement, les membres ministériels ont aussi le droit
de poser des questions au gouvernement. Et puis je ne pense pas, d'après
ce qui s'est passé, les questions qui se sont posées cet
avant-midi, qu'on puisse appeler ça des questions plantées.
Mme Juneau: Je n'ai pas du tout l'intention de...
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, je pense que
les ministériels ont aussi le droit de questionner et puis de faire part
de leurs allégations.
Alors, est-ce qu'il y a eu une entente? Il faudrait demander aux deux
leaders si, réellement, il y a eu entente et si le temps est
réparti 50-50 entre les deux groupes parlementaires. Et au début
des travaux, cet après-midi, on décidera de la façon qu'on
emploiera le temps pour éviter les discussions de cet avant-midi.
Alors, la commission ajourne ses travaux jusqu'après la
période des affaires courantes.
(Suspension de la séance à 12 h 33)
(Reprise à 15 h 35)
La Présidente (Mme Bélanger): La commis-
sion est réunie afin de procéder à l'étude
des crédits budgétaires du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche pour l'année financière 1991-1992.
À cette fin, il est entendu que la commission dispose d'une enveloppe de
quatre heures pour le volet loisir, programmes 1 et 5, et de quatre heures pour
le volet Chasse et Pêche, programmes 2, 3 et 4. Alors, nous sommes
à l'étude de l'enveloppe du loisir. Oui, M. le ministre.
M. Blackburn: Alors, j'aimerais, dès le départ de
la reprise de cette commission, Mme la Présidente, déplorer un
fait particulier qui est celui que la députée de Johnson ait
émis, ce matin, un communiqué de presse à 10 h 46 sur
telbec, communiqué dans lequel, bien sûr, il y a
différentes choses qui sont relevées et, en particulier, des
choses que l'on a rétablies ce matin. Je trouve tout à fait
déplorable que l'on émette un communiqué dans le respect
du processus parlementaire. Je dois vous avouer, Mme la Présidente, que,
quand on est en train de procéder à l'étude des
crédits du ministère, donc à étudier chacun des
postes budgétaires pour en discuter de façon très ouverte,
je dirais même très intéressante, en termes
d'argumentation, et qu'on prend connaissance d'un communiqué de presse
qui est émis par telbec à 10 h 46 alors qu'on vient à
peine de commencer les discussions sur, bien sûr, ces crédits,
c'est tout à fait déplorable, d'autant plus qu'il y a, à
l'intérieur du communiqué, des choses qui sont fausses, en
particulier, bien sûr, des choses qu'on a établies ce matin: la
fameuse prétendue coupure du programme Jeunes Volontaires de 160 000 $,
alors qu'effectivement on a donné un document ce matin à la
députée de Johnson rétablissant ces faits et lui donnant
les explications nécessaires à la bonne compréhension,
surtout qu'il n'était d'aucune façon pour moi question d'accepter
que le programme Jeunes Volontaires soit coupé. Et, dans cette
perspective, je pense bien que ce qu'on peut déplorer, au stade actuel
de la situation, c'est qu'effectivement il y ait des faussetés qui sont
répandues dans le public qu'on va devoir corriger par le biais d'autres
communiqués. C'est déjà, je pense, très
déplorable d'avoir à procéder de cette façon.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ceci
étant dit, nous commençons l'étude des crédits.
Alors, M. le député de Saguenay.
M. Maltais: Merci, Mme la Présidente. Alors, si j'ai bien
compris vos instructions, j'ai 10 minutes, questions et réponses...
La Présidente (Mme Bélanger): Je pense que
ça n'a pas été établi, là. Étant
donné qu'on veut faire l'alternance, il faudrait déterminer le
temps de questionnement. Est-ce que c'est 10 minutes...
M. Maltais: Moi, je vais me soumettre à...
La Présidente (Mme Bélanger): sans compter les
réponses?
M. Maltais: votre décision, Mme la Présidente.
Alors, dites-moi combien j'ai de temps, puis je vais le prendre.
La Présidente (Mme Bélanger): Mais il n'y a pas de
temps déterminé. C'est assez difficile. "Le temps consacré
à l'étude des crédits en commission peut excéder
deux... " Bon "Le temps de parole dont dispose chaque membre d'une commission -
l'article 284 - vaut pour chaque élément d'un programme et peut
être utilisé en une ou plusieurs interventions. " Alors, chaque
élément de programme, c'est 20 minutes par élément
de programme.
M. Maltais: Bon, O. K.
La Présidente (Mme Bélanger): Étant
donné qu'il nous reste une heure, si chaque député fait 20
minutes par élément de programme, bien c'est évident que
tout le monde n'aura pas la chance de faire son questionnement.
M. Gauvin: Question d'information, Mme la Présidente. Je
pense que la députée de Johnson avait apporté cette
argumentation-là aussi. C'est d'autant plus intéressant en
commission parlementaire quand on peut échanger sur le sujet
traité ou par l'Opposition ou par les députés
ministériels, plutôt que d'être obligé de revenir 10,
15, 20 minutes plus tard sur le sujet qui a été traité
avant. Donc, on a avantage à pouvoir échanger facilement des
périodes de temps à condition qu'il y ait collaboration de part
et d'autre. Moi, c'est ma suggestion et je pense que ça faciliterait
votre tâche aussi. Je ne sais pas si c'est comme ça que vous le
voyez, mais, moi, au moment...
La Présidente (Mme Bélanger): C'est évident
que, si on questionne l'élément 1 puis qu'à un moment
donné l'Opposition pose des questions et que vous avez une question qui
rajoute au questionnement de l'Opposition, on peut changer le...
M. Gauvin: Par exemple, Mme la Présidente - vous avez
collaboré ce midi juste sur la fin de la période - à
l'occasion d'une question posée par la députée de Johnson
où le ministre apporte des éléments de réponse, si,
chez moi, ça suscite un questionnement ou que j'aimerais avoir un
complément de réponse, je pense que c'est la bonne période
pour intervenir s'il y a collaboration. C'est ce que je voulais apporter comme
commentaire
Mme Juneau: Mme la Présidente...
La Présidente (Mme Bélanger): Exactement. Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau:... bien sûr, j'abonde dans le même sens
que le député, en ce sens qu'on vide la question sur 1, mais pas
sauter avec une autre intervention dans un autre élément du
programme, pour qu'on en finisse.
La Présidente (Mme Bélanger): Bon, ça, c'est
évident. On détermine au départ si on prend le programme
au complet ou élément par élément. Il y a aussi
ça qui peut être déterminé au début de la
période de l'étude des crédits. Admettons qu'on prenne le
programme 1, il y a cinq éléments. Alors, si on dit qu'on discute
en général des cinq éléments du programme 1,
là, à ce moment-là, on peut questionner sur n'importe quel
élément. Mais, si on décide d'étudier
élément par élément, à ce moment là,
le questionnement doit se faire sur l'élément 1, programme 1, et
ainsi de suite.
Mme Juneau: Mme la Présidente, tout à l'heure, au
début des travaux de cette commission, vous m'avez demandé de
quelle façon je voulais procéder et j'ai défini, avec
l'accord des gens de l'autre côté, qu'on pourrait y aller en
général et adopter le programme par après.
La Présidente (Mme Bélanger): O. K.
Mme Juneau: Et je pense que... Mais quand on commence à
discuter d'un élément, on pourrait peut-être finir cet
élément-là...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, d'accord.
Mme Juneau:... sans tomber dans un autre et revenir dans
celui-là. C'est ça...
La Présidente (Mme Bélanger): O. K. D'accord.
Mme Juneau:... qui, je pense, est important.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, ça va.
Alors, M. le député de Saguenay.
M. Maltais: Merci, Mme la Présidente. Je suis dans le
programme 1, élément 1. Suis-je en loi? Je suis correct?
Promotion du loisir socioculturel et du plein
air
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va.
M. Maltais: Ça va. Alors, M. le ministre, vous allez
permettre que je m'adresse à Mme
Desrochers parce qu'elle avait commencé à me
répondre, ce matin, concernant les bases de loisir, de plein air. Bon,
vous m'avez fait un état bien judicieux de la question. Moi, il y a une
question que j'aimerais regarder avec vous. Et je ne veux pas
généraliser les cas parce que, d'une région à
l'autre, vous savez, c'est totalement différent, dépendamment
d'où la base est située. Si elle est située dans un
endroit de plein air ou, dans certains cas, en plein centre d'un petit village,
ou si ce n'est pas accessible... En tout cas, vous connaissez les petites
municipalités, les chicanes de clocher. Moi, je me posais la question:
Est-ce que vous avez déjà regardé...
Moi, dans ma région, je vais parler de la base de plein air de
Sault-au-Mouton. Je ne sais pas si ça vous dit quelque chose. C'est une
très belle base qui a été bâtie à renfort de
subventions du gouvernement et, depuis une couple d'années, elle n'est
presque pas opérationnelle pour différentes raisons, parce que
ça change tellement rapidement de directeur général ou de
personnel qu'il n'y a pas moyen de suivre le dossier. Moi, j'aimerais savoir si
c'est possible ou si ça a déjà été
envisagé d'avoir des ententes permanentes avec les commissions scolaires
qui sont des utilisatrices, dans certains cas, en tout cas dans mon cas, de ce
genre de bases là, par exemple, pour des petites réunions parce
qu'il y a du logement là-dedans, il y a de très belles
salles. À l'heure actuelle, on voit un investissement de je ne sais pas
combien de centaines de milliers de dollars qui ne sert à peu
près pas, presque pas ou très peu et ça pourrait servir
beaucoup, tout au moins, si ce n'est pas à une clientèle
itinérante, à une clientèle de résidents dans le
coin, parce que les jeunes n'ont pas nécessairement tous les moyens de
pratiquer ou d'avoir accès à des loisirs de plein air
dispendieux. Est-ce que ça a déjà été
envisagé à votre ministère, qu'il y ait des ententes avec
les commissions scolaires ou le ministère de l'Éducation pour un
partage des coûts fixes, par exemple, et un temps d'utilisation, la
même chose qui se fait entre les municipalités et les commissions
scolaires versus les gymnases ou d'autres salles? Première demande
là-dedans.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Je vais juste donner une partie de la
réponse, M. le député de Saguenay, pour mon impression
à moi et je pense que...
Une voix: C'est quoi la question?
M. Maltais: Si tu étais arrivé à l'heure, tu
aurais compris.
M. Blackburn:... ça va, bien sûr, tout simplement
être confirmé par la sous-ministre. Mais c'est que les bases de
plein air sont
administrées par des sociétés sans but lucratif.
elles ont donc tout le loisir de pouvoir faire ces ententes avec, bien
sûr, des commissions scolaires ou tous les intervenants désireux
de pouvoir 1 utiliser, comme vous dites si judicieusement, ces
équipements qui sont extrêmement importants pour des
clientèles qui en ont souventefois grand besoin. Je pense qu'il y a
démonstration - Mme Desrochers va pouvoir lui donner plus de
détails - qu'il y a des études qui ont été faites
que, d'ailleurs, on pourra vous rendre disponibles pour justement vous donner
les résultats de ces études-là. (15 h 45)
M. Maltais: Oui, vous avez raison, M. le ministre, en disant que
les conseils d'administration sont autonomes. C'est des organismes à but
non lucratif. Mais, en tout cas, particulièrement dans mon coin,
ça change si souvent de conseil d'administration et de directeur
général que c'est "insuivable", le dossier. Ce qui arrive, c'est
que les organismes, telles les municipalités et les commissions
scolaires qui sont des assises qu'on pourrait considérer comme
sérieuses, ont de la difficulté à pouvoir s'asseoir pour
passer des ententes avec ce conseil d'administration qui change, entre vous et
moi, des fois deux à trois fois par année. Alors, étant
donné qu'il n'y a pas de permanence, on s'aperçoit qu'on a des
équipements qui ne servent pas et qui pourraient fort bien servir,
à tout le moins pour nos jeunes, et je ne sais pas si, un jour... On ne
peut pas mettre tout le monde sur le même pied. Le cas que je vous
apporte est peut-être le seul cas au Québec, mais je trouve
ça dommage qu'on ait de si belles installations et qu'elles ne puissent
pas servir plus qu'elles ne servent là. En tout cas, vous nous avez
annoncé ce matin que vous réfléchissiez à
ça. Peut-être que, dans un avenir prochain, il y aura un genre de
programme d'aide, un genre de crédit opérationnel. Ça me
satisfait.
J'aurais un deuxième point et c'est toujours dans les
équipements de bases de plein air. Là où vous êtes
propriétaire de certains petits parcs... Je vais vous en situer un, le
parc de Pointe-aux-Outardes. Je ne sais pas si ça dit quelque chose
à quelqu'un.
M. Tremblay (Rimouski): C'est dans la province de Québec,
ça?
M. Maltais: Mme la Présidente, le député de
Rimouski, on lui pardonne son ignorance, mais, au moins, il devrait se
taire.
Une voix: Ha, ha, ha!
M. Maltais: C'est des installations qui appartiennent au MLCP
Peut-être que le ministre n'est pas au courant. Mais c'est normal...
M. Blackburn: Je suis au courant.
M. Maltais: ..c'est normal C'est des investissements qui ont
coûté quelques dizaines de milliers de dollars, je pense
même 350 000 $, au ministère en 1977-1978. Là, il y a un
problème. C'est qu'il a été à moitié
mangé par l'érosion du sol Alors, je voudrais savoir si vous avez
I intention de réparer ça, l'intention de faire quoique chose
avec ça II y avait un protocole qui proposait de remettre; ce
parc-là à la municipalité, mais, dans l'état
où il est présentement, je ne pense pas qu'il y ait aucune
municipalité qui soit intéressée à le prendre.
J'aimerais savoir les intentions du ministère concernant le parc de
Pointe-aux-Outardes.
M. Blackburn: M. le député de Saguenay, pour mon
information, est-ce que c'est un des parcs qui ont été
reçus lors de la présentation de projets, lors du sommet de la
Côte-Nord, pour lequel il y aurait eu des subventions de
données?
M. Maltais: C'est ça.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Saguenay, je m'excuse, mais les parcs ne
relèvent pas du loisir, ça relève de chasse et
pêche. Alors, ça va être à monsieur... Alors que M.
Morin...
M. Maltais: Mme la Présidente, à moins que je ne me
sois trompé, ce n'est pas un parc de chasse, c'est un parc d'amusements,
de plein air. Ce n'est pas un parc pour chasser ni trapper, c'est un parc
uniquement d'amusements, tout simplement...
La Présidente (Mme Bélanger): De loisir
M. Maltais: ...de loisir qu'il y a là-dedans. Il n'y a pas
de chasse et de pêche là.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, à
l'instar du député de Rimouski, je suis ignorante de ce parc.
M. Blackburn: Mme la Présidente, je pense que le
député de Saguenay vient de répondre à la question.
Effectivement, c'est un parc régional qui doit être par rapport
à une politique que nous avons très clairement établie,
à savoir que les parcs régionaux se doivent d'être pris en
charge par les régions, donc par les intérêts de ces
municipalités et, entre autres, par les MRC qui sont très
impliquées dans la gestion de ces parcs. C'est pour vous dire que nous
n'avons pas, d'aucune façon, actuellement de budget de prévu pour
intervenir dans ces parcs, comme nous avons nos parcs provinciaux du
ministère qui sont extrêmement étendus - nous en avons 16
à travers le territoire du Québec - pour lesquels nous avons
"priorisé" nos interventions au niveau budgétaire.
M. Maltais: Mais j'aimerais, M. le ministre, vous adresser une
requête. Est-ce qu'il n'y a pas quelqu'un de votre ministère qui
pourrait vous donner un état de la situation de ce parc-là
présentement? Ça ne s'est pas passé il y a six ans,
ça s'est passé il y a à peine trois semaines. Sans doute
qu'il y a peut-être de vos officiers qui ne sont pas au courant de
comment ça fonctionne, mais ultérieurement, me faire un petit
rapport là-dessus. Je suis allé le visiter, il est mangé
à peut-être au-delà de 60 %. Est-ce que la
municipalité demeure intéressée à le prendre
maintenant? Je ne suis pas sûr. Et qu'est-ce que vous allez faire de la
balance du parc? C'est ça que, finalement, vos officiers pourront vous
rapporter et nous donner ultérieurement, pas nécessairement une
réponse aujourd'hui.
M. Blackburn: Je prends bien avis de la question qui est
posée par le député de Saguenay qui manifeste son
intérêt pour un dossier qui le préoccupe au plus haut
point. Je vais demander à la direction régionale du
ministère de votre région de faire un suivi de vos
préoccupations et de nous faire le point au cours des prochains
jours...
M. Maltais: Merci.
M. Blackburn: ...et je vous en rendrai compte.
M. Maltais: Toujours dans l'élément 1, programme 1.
Direction du plein air, parc Saguenay, comment ça va, M. le ministre,
là-dedans?
M. Blackburn: On va regarder ça dans le programme 3, avec
les gens du secteur, dans l'autre partie du questionnement, si on veut, de nos
activités ministérielles. C'est plus tard avec le secteur
faune.
M. Maltais: ce n'est pas dans les bases de plein air? parce que,
moi, je n'ai pas beaucoup de chasse dans mes secteurs de parcs. il faudrait que
quelqu'un se démêle quelque part et qu'on me dise où est-ce
que c'est.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la sous
ministre.
Mme Desrochers: Simplement, Mme la Présidente, pour
signaler au député que tout le dossier des parcs est
considéré dans le budget des opérations régionales
et des immobilisations qui sont dans le budget de l'administration, alors que
le budget de l'élément 1, c'est le budget du programme 1, c'est
les budgets de transfert, donc ce qu'on donne à des organismes du milieu
pour la promotion et le développement du loisir, du sport et du plein
air. Donc, Saguenay, on regarde ça tout à l'heure.
M. Maltais: Merci, alors je reviendrai à
l'élément 2.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
députée de Johnson.
Mme Juneau: Merci beaucoup, Mme la Présidente. Je voudrais
questionner dans le programme 1, l'élément 1 aussi. Les
crédits sont coupés, au soutien au réseau
d'hébergement; les crédits accordés à ce programme
chutent de 407 500 $. Dans le cadre de ce programme, le MLCP a accordé
une aide à 58 camps de vacances, 13 camps pour personnes
handicapées, 20 camps familiaux, 19 de plein air et 8 auberges de
jeunesse pour l'exercice 1991-1992. Le MLCP abandonne le financement des bases
de plein air et le budget accordé aux camps de vacances,
celui-là, il augmente. Est-ce que le ministre peut nous dire combien
d'organismes nationaux en loisir socioculturel et en plein air seront
touchés par les coupures prévues au programme d'aide aux
organismes provinciaux?
M. Blackburn: II y a une seule coupure, Mme la Présidente,
effectivement, qui touche ce volet du programme mentionné par la
députée de Johnson. Il y a effectivement ce que j'ai
annoncé, ce matin, dans mon discours pour cette période de sortie
que nous avions, cette entente que nous avions avec les bases de plein air,
pour laquelle nous avons arrêté plus rapidement les subventions
à ces bases, donc le montant de 439 000 $ que nous avons
mentionné ce matin.
Pour ce qui est de nos volets camps de vacances, au contraire, il y a eu
une indexation de ce budget-là pour augmenter, justement, les sommes
d'argent disponibles à ce programme et à ce volet qui est
extrêmement important. Donc, on mentionnait ce matin, justement, la
préoccupation que nous avions.
Mme Juneau: mais, si je comprends bien, vous abandonnez
complètement les bases de plein air. est-ce que c'est exact? est-ce que
mon analyse est exacte?
M. Blackburn: Les bases de plein air, on le mentionnait ce matin,
c'était prévu sur une période de cinq ans, Mme la
députée de Johnson, et nous avons abandonné,
effectivement, sur une période de quatre ans. Donc, ce que nous avions
de prévu normalement à nos budgets de cette année, qui
était un montant de 439 175 $ qui était prévu pour
l'année 1991-1992, n'a pas été versé, c'est tout
simplement ça. Donc, ça veut dire que nous avons sorti une
année plus tôt. Cette entente progressive était sur
l'ensemble des bases de plein air subventionnées, ça touchait 16
bases de plein air - non, ça touchait 19
bases de plein air - et c'était une entente sur cinq ans alors,
au lieu d'avoir pris cinq ans pour effectivement se sortir de ce financement,
ça s'est fait sur une période de quatre ans.
Mme Juneau: Mais est-ce qu'il y avait des engagements... Vous
parlez d'un engagement de cinq ans et vous dites qu'au bout de quatre ans vous
avez terminé l'engagement. Est-ce qu'il y avait des protocoles d'entente
qui disaient que c'était sur une base de cinq ans? Qu'est-ce qui fait
que vous avez abandonné une année avant la fin de votre
décision de cinq ans?
M. Blackburn: C'était tout simplement parce que
c'était une entente que nous avions eue avec eux.
Mme Juneau: Une entente de cinq ans?
M. Blackburn: C'était... Bien sûr, cette entente...
Nous avons pris des décisions en fonction des décisions
administratives que nous avons à prendre dans r'assumation" de nos
responsabilités de "prioriser" en fonction des disponibilités
gouvernementales. Ce qu'il est très important de préciser, c'est
que ces bases de plein air, dans le cas des trois quarts d'entre elles, 75 %
d'entre elles s'autofinancent à plus de 90 %. Ce que nous avons
jugé, c'est qu'effectivement elles étaient capables de continuer
de fonctionner à partir de leur propre autofinan-cenent et ce que nous
avons choisi de faire, ça a été d'affecter des sommes
d'argent encore plus importantes au niveau des camps de vacances, qui
étaient une préoccupation extrêmement majeure que nous
avions.
Et par rapport à l'an passé, pour vous donner un exemple,
au volet camps de vacances, c'était 3 278 300 $ et cette année,
c'est 3 407 000 $ qui sont affectés à ce volet, alors c'est
extrêmement important et je pense que ça répond à
des préoccupations du milieu et que ça répond à des
clientèles qui en avaient grandement besoin.
Mme Juneau: Quand vous parlez de camps de vacances, Mme la
Présidente, est-ce que ça comprend les camps familiaux?
M. Blackburn: Oui.
Mme Juneau: C'est à l'intérieur de ça?
M. Blackburn: Ça comprend les jeunes, bien sûr, los
camps do jeunos, ça comprend les camps familiaux ot ça comprend
aussi les camps pour handicapés.
Mme Juneau: Est-ce que vous pouvez me fournir le montant qui a
été périmé, dans ces crédits-là,
l'année dernière?
M. Blackburn: Alors, en réponse à votre question,
Mme la députée de Johnson, je peux vous informer qu'il n'y a eu
aucune somme d'argent de périmée dans le volet des camps de
vacances pour l'année 1990-1991.
Mme Juneau: Dans les organismes, les programmes d'aide aux
organismes provinciaux, ils ont eu une compression, eux autres, une coupure de
495 300 $.
M. Blackburn: Quel programme. Mme la députée de
Johnson?
Mme Juneau: II y a 49 organismes. C'est toujours le même
programme: Programme 1, élément 1, là... Je regarde les
crédits qui ont été alloués et, dans les programmes
d'aide aux organismes provinciaux - attendez un petit peu, là - j'ai les
chiffres de 3 025 800 $; cette année, c'est 2 530 500 $. C'est combien
d'organismes provinciaux qui ont été coupés dans
ça?
M. Blackburn: Alors, vous vous souvenez, Mme la
Présidente, vous vous souvenez, Mme la députée de Johnson,
que, l'an dernier, nous avions fait une rencontre, à laquelle, bien
sûr, vous avez réagi, avec tous nos organismes de loisir, leur
annonçant qu'il y en aurait 19 qui seraient affectés par des
décisions, justement, de rationalisation administrative au niveau des
budgets, et c'est, bien sûr, le résultat de cette démarche,
de cet exercice qui vient se concrétiser dans les faits à partir
de cette information, de ces discussions que nous avons eues avec les
organismes concernés Donc, c'est 19 organismes.
Mme Juneau: Est-ce qu'il y en a d'autres, cette année, qui
subiront le même sort?
M. Blackburn: Non, Mme la députée de Johnson. Il
faut se rappeler, ce qui est très important, avec, bien sûr, le
Regroupement Loisir Québec, dont je mentionnais l'importance ce matin au
niveau de cette collaboration que nous avions eue avec eux, qu'il y avait cette
nouvelle politique de reconnaissance de financement, donc cette PRF, avec les
organismes de loisir à laquelle, bien sûr, le Regroupement Loisir
Québec a collaboré de façon très étroite et
pour laquelle nous sommes très heureux de mentionner, entre autres, que,
dans une lettre que le président, M. Lucchesi, nous faisait parvenir...
Je vous cite juste un bref passage de cette lettre-là: Je me permets
également de relever la disponibilité des efforts consentis par
les présidents des secteurs du loisir, les membres et le personnel du
Regroupement affectés à ce dossier vital. Ils ont su relever un
incroyable défi lorsqu'on regarde en perspective le mois d'avril 1990.
Ils ont fait preuve aussi de créativité et d'analyse.
D'ailleurs,
je me permets, dans le même sens, de souligner l'ouverture et le
travail de l'équipe ministérielle dans cette édification
de programmes. C'est signé, bien sûr, par M. Lucchesi, le
président du Regroupement Loisir Québec, et je souligne
l'excellente collaboration que nous avons toujours avec cet organisme auquel
nous sommes très fiers d'être associés.
Mme Juneau: Est-ce que, Mme la Présidente, on pourrait
avoir... Est-ce que le ministre déposerait, pour le
bénéfice des membres de la commission, les nouvelles politiques,
c'est-à-dire les nouveaux critères que les organismes doivent
rencontrer pour avoir la possibilité d'une subvention?
M. Blackburn: Alors, aussitôt qu'elle va être
signée, ça va me faire plaisir de vous la faire parvenir, Mme la
Présidente. On va signer ça dans les prochains jours; il y a eu
une entente que l'on considère comme correcte. Il reste, bien sûr,
une procédure qui est tout à fait normale, celle de la signature.
Aussitôt qu'elle sera signée, ça va me faire plaisir de la
faire parvenir aux membres de la commission ainsi que, bien sûr, à
la députée de Johnson.
Mme Juneau: Oui, mais vous me dites que c'est une entente. Moi,
quand je pense à une entente, je pense qu'il y a déjà eu,
en collaboration avec les organismes, des discussions, que vous êtes
arrivés à une décision unanime et, à ce
moment-là, j'imagine bien que ça devait être signé.
Comment se fait-il que vous me disiez que ce n'est pas signé?
M. Blackburn: Je pourrais vous faire la nomenclature des cinq
critères sur lesquels nous nous sommes entendus avec le Regroupement
Loisir Québec, qu'il nous reste à finaliser par une signature.
Alors, pour ce qui est des critères importants, il y en a cinq, comme je
vous le mentionnais. D'abord et avant tout, le nombre de membres, le
"membership", pour 20 % de cette enveloppe; l'implantation en région
pour 20 %; l'autofinancement, 20 %; la réalisation dans les champs
d'intervention, 30 % et, bien sûr, les activités conduites en
région pour 10 %. Ce sont les principaux critères; l'attribution
de cette enveloppe sera effectuée à partir de ces cinq
critères et la pondération retenue en 1991-1992 pour chacun des
critères est celle que je viens de vous mentionner. (16 heures)
Alors, je vous mentionnais ce matin que, bien sûr, dans cette
entente, il y avait deux volets. Il y avait ce qu'on appelait le volet
fonctionnement, dont je viens de vous faire la nomenclature des critères
de pondération. Il y en a, bien sûr, pour ce qui est des projets.
Alors, ces critères d'évaluation sont les suivants: d'abord, la
conformité aux orientations du ministère, 20 %; la qualité
de ces projets pour 25 %; la garantie de réalisation de ces projets pour
25 % et les retombées prévues de ces projets dans chacune des
régions du Québec pour 30 %.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Saguenay.
M. Maltais: Avez-vous terminé au programme 1, Mme la
députée?
Mme Juneau: Non.
M. Maltais: Alors, allez-y. Quand vous aurez terminé, je
passerai.
Mme Juneau: Je voulais demander au ministre... Il y a eu une
augmentation, vous avez parlé de l'augmentation pour les camps de
vacances. Si je me fie aux chiffres, que vous m'avez donnés, il y a une
augmentation de budget de 129 000 $. Est-ce que vous pourriez me dire si c'est
surtout aux camps de vacances ou aux camps familiaux que ce sera
distribué, cette enveloppe-là, cette augmentation d'enveloppe
là?
M. Blackburn: C'est pour l'ensemble des trois parce que, dans le
fond, cette augmentation se partage en deux volets. Il y a un premier montant
qui est de 120 000 $ qui touche, bien sûr, l'indexation des sommes qui
étaient allouées déjà à ces camps de
vacances, donc les trois volets qui sont ceux des personnes handicapées,
des jeunes et des personnes âgées.
Mme Juneau: À faible revenu, les camps familiaux?
M. Blackburn: Famille.
Mme Juneau: Famille. C'est ça. O.K. Ça va,..
M. Blackburn: II y a un montant de 9000 $ qui, lui, vient, bien
sûr, pour le réaménagement interne. Ça fait un
montant total de 129 000 $, en plus des sommes qui étaient
déjà disponibles l'an dernier.
Mme Juneau: Merci. Ça va. La Présidente (Mme
Bélanger): Ça va? Une voix: On peut adopter
l'élément 1? La Présidente (Mme Bélanger):
Non. M. Maltais: Ce n'est pas fini.
La Présidente (Mme Bélanger): On adopte par
programme et non par élément.
Promotion du sport
M. Maltais: Merci, Mme la Présidente. Moi, c'est l'Item 2,
l'élément Promotion du sport. Lorsqu'on parle dans un titre comme
ça, M. le ministre, de promotion du sport, est-ce que - c'est au
singulier là, c'est le sport en général, j'imagine -
ça se retrouve uniquement dans les Jeux du Québec ou dans les
associations sportives?
M. Blackburn: Alors, je vais laisser à M. Jean-Guy
Tessier, qui est le spécialiste du secteur sport, le soin de vous donner
l'information à votre question, M. le député de
Saguenay.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors,
monsieur...
M. Blackburn: Mais ça touche, d'abord et avant tout, tout
ce qui touche le volet sport amateur. Ça, c'est fondamental et on va
aller plus dans le détail au niveau de l'ensemble des
fédérations qui sont touchées.
La Présidente (Mme Bélanger): M. Tessier.
M. Tessier: Mme la Présidente, sous le titre Promotion du
sport, se retrouvent deux grands champs d'intervention qui sont les organismes
provinciaux. Alors, ça, c'est le support aux fédérations
sportives, à Sports-Québec et aux associations régionales
scolaires où on aide à leur fonctionnement. On retrouve
également Kino-Québec à l'intérieur de ça,
donc, c'est la participation, et les Jeux du Québec. Et il y a un
deuxième volet qui est tout le développement d'excellence. Alors,
ça, c'est les bourses aux athlètes, le support aux clubs pour les
aider à engager des entraîneurs compétents et l'aide au
soutien au programme de développement de l'élite de chacune des
fédérations sportives qui est présente aux grands Jeux, en
gros.
Une voix: Moi, je veux en venir...
M. Blackburn: Ce qu'il est peut-être important d'ajouter,
M. le député de Saguenay, en complémentarité, c'est
que cet élément vise aussi, bien sûr,
généralement à améliorer la condition physique de
l'ensemble de la population par le biais de la pratique régulière
de l'activité physique, du sport et à favoriser le
développement des athlètes d'élite ou en voie de le
devenir.
M. Maltais: Bon, justement, c'est...
M. Blackburn: C'est un principe général.
M. Maltais: ...à ça, M. le ministre, que je veux en
arriver. Vous savez, en région, on est loin un petit peu de tous les
grands centres et aussi des grands centres sportifs, des grands
équipements sportifs nécessaires particulièrement au
développement de certaines élites. On a plusieurs fondations - et
sans doute que, vous même, vous comprenez mieux le problème parce
que vous êtes d'une région assez éloignée des grands
centres - on a des fondations régionales, locales qui s'occupent d'aider
particulièrement ces élites-là, que ce soit le Club
Sélect et ces bebelles-là. Bon. On en a beaucoup chez nous.
Est-ce qu'il n'y aurait pas possibilité qu'un jour - si ça
existe, en tout cas, moi, je ne le connais pas et j'en ferai mon mea culpa - il
y ait un volet spécial pour les régions éloignées,
pour favoriser l'élitisme, par exemple, au niveau des transports?
Baie-Comeau-Montréal, par exemple, pour une compétition ou une
pratique de je ne sais quel sport, que ce soit du patinage artistique ou ainsi
de suite, cela coûte environ 500 $ juste de ticket d'avion. Je sais qu'au
niveau des autochtones, ça existe, mais, au niveau des gens ordinaires,
est-ce qu'il y a une possibilité qu'on envisage ça ou si
ça existe, c'est peut-être mal connu parce que les gens viennent
souvent nous voir dans nos bureaux de comté pour nous demander
ça? Je ne suis pas trop au courant de ça. Je ne sais pas s'il y a
quelqu'un qui peut me renseigner sur ça.
M. Blackburn: Le seul véritable, je dirais, sujet qui
touche votre préoccupation, parce que, effectivement, il y en a un
volet, c'est celui du transport qui touche la pratique des activités des
Jeux du Québec. Lorsque, par exemple, les Jeux sont tenus dans des
régions éloignées, il y a des sommes d'argent qui sont
additionnées, bien sûr, au budget prévu par rapport
à ce phénomène que vous mentionnez.
Ce qu'il est important de retenir, je pense, ce matin - et on a eu
l'occasion d'en faire la déclaration de l'Assemblée nationale
tout à l'heure - c'est cette annonce de ce projet, de ce programme de
support à l'action bénévole qui va permettre à tous
nos intervenants, à tous nos collègues, bien sûr, et
à tous les organismes de présenter des projets à travers
ces formulaires qui seront disponibles dans tous les bureaux des
députés, dans toutes les directions générales du
ministère et dans toutes les municipalités. Donc, quand il y aura
des projets comme ceux que vous mentionnez qui sont extrêmement
importants, il y aura une attention, je dirais, qui sera apportée
à ce volet qu'il pourrait être extrêmement
intéressant d'avoir comme préoccupation par rapport à ce
phénomène de l'éloignement dans les régions.
M. Maltais: Oui, parce que c'est assez Important et tant mieux si
le nouveau programme va nous permettre, en tout cas, va permettre à ces
gens là de bénéficier d'une aide quelconque dans une
mesure raisonnable. Mais, je vais vous donner un exemple, mademoiselle X, qui
est championne de patinage artistique junior à Baie-
Comeau, pour aller en compétition quatre, cinq, six ou sept fois
par année a Montréal, ça coûte quelque chose comme
4000 $, 5000 $ à ses parents en tickets d'avion. Comment je peux lui
venir en aide?
M. Blackburn: Le volet sport et développement
d'élite, justement, sert à ces besoins ponctuels qui existent
lorsque, par exemple, se manifestent, dans une région donnée, ces
athlètes particulièrement doués qui, véritablement,
ont besoin, pour s'affirmer, d'aller ou de se déplacer vers des grands
centres pour participer à des compétitions nationales ou
provinciales. Alors, il y a un volet, déjà, dans le programme de
développement d'élite, qui est prévu à cet
effet.
M. Maltais: Mais il faut que le groupe ou la personne passe par
sa...
M. Blackburn: Par sa fédération.
M. Maltais: ...fédération. Bon. Voilà le
hic. C'est que la fédération... J'ai écrit, moi, à
plusieurs fédérations, je ne les nommerai pas toutes, mais
à chaque fois que ça coûte 500 $, elles disent qu'elles
n'ont plus de budget. Alors, moi, j'ai fait une vérification au cours
des cinq dernières années et elles n'ont pas donné un
"mosus" de cent. J'ai déjà écrit le 5 janvier, il me
semble que c'est assez de bonne heure. J'aurais pu écrire le lendemain
du budget. Je vais écrire encore, d'ailleurs, pour voir quand elles ont
des budgets parce que, lorsqu'il s'agit de régions
éloignées, les fédérations préfèrent
ne pas en avoir trop parce que ça coûte trop cher, selon elles.
Remarquez bien que c'est vrai que ça coûte cher, mais ce n'est pas
parce que quelqu'un est éloigné des grands centres, qu'il a
vraiment une forme d'élitisme dans son sport, qu'il doit être
privé et les fédérations, là-dessus, je ne leur
donne pas l'absolution, M. le ministre. Il y en a quelques-unes qui ont su ma
façon de penser et il y en a d'autres qui vont le savoir parce que,
effectivement, elles protègent beaucoup les régions en
périphérie des grands centres et non pas les régions
éloignées, et ça, c'est un reproche que je leur fais,
carrément. Je leur ai écrit et je leur ai dit à part
ça. Il y en a d'autres qui vont le savoir.
Mais il reste une chose, c'est qu'en dehors des
fédérations, parce que c'est un processus, semble-t-il, qui n'en
finit plus, est-ce qu'au ministère vous ne pourriez pas garder à
l'intérieur de votre budget, M. le ministre, quitte à l'amputer
aux fédérations - ça ne me dérange pas - 10 % de
leur budget? Vous faites un melting-pot chez vous avec ça et ça
serait discrétionnaire à vous, M. le ministre, pour dire: Bon,
telle région, on n'a pas donné... Sans qu'il y ait d'abus, je
pense que le ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche est un homme
très responsable. Ceux qui étaient là avant vous et ceux
qui vous succéderont seront des gens responsables, mais pour permettre
aux régions de profiter de certaines... Parce que les
fédérations ne partagent pas ça équitablement. Je
suis obligé de le dire. SI vous voulez des preuves, je n'en
amènerai pas ici là, mais je pourrai vous en donner en
privé. Je ne trouve pas ça correct et je demande s'il n'y aurait
pas une possibilité qu'à votre ministère vous organisiez
un genre de petit montant dans un coin qui serait discrétionnaire
à vous et qui permettrait aux gens des régions
éloignées de profiter des équipements des grands centres
qui ont été payés en partie par eux aussi et de pouvoir
participer aux compétitions élitistes.
M. Blackburn: Mme la Présidente, ce que je peux dire au
député de Saguenay, c'est que je l'encourage à continuer
à faire ses représentations et, bien sûr, à
défendre avec beaucoup d'à-propos et d'intérêt les
intérêts des citoyens de son comté. Ce que je lui dis,
c'est qu'on est toujours disponible pour recevoir ses demandes pour des cas
particuliers, comme vous le mentionnez. Mais ce que je répète et
qui est extrêmement important, c'est que le programme de support à
l'action bénévole, qui touche toutes les activités de
loisir et les équipements légers, va être un
véhicule extrêmement intéressant, accessible à
toutes ces situations qui pourraient se produire et pour lesquelles, bien
sûr, il y a des demandes qui pourraient être faites et des demandes
pour lesquelles il y a des normes qui sont très simples d'application et
très faciles à être reçues. Je pense que ce serait
certainement un des volets du programme de support à l'action
bénévole qui ferait, bien sûr, attention à cette
préoccupation que vous soulevez.
Pour ce qui est des demandes que vous mentionnez, pour ce qui est des
représentations que vous avez faites auprès des
fédérations, alors, si je pouvais vous aider, vous pouvez
être sûr que je vais prendre bonne note de vos remarques et vous
supporter dans vos représentations auprès d'elles.
M. Maltais: Merci. Toujours dans la promotion...
La Présidente (Mme Bélanger): Dernière
question, M. le député.
M. Maltais: Oui, merci, Mme la Présidente. Toujours dans
la promotion du sport, il y a un sport qui a pris beaucoup d'ampleur au cours
des dernières années, la plongée sous-marine.
Particulièrement, j'ai un coin propice pour ça et je vous signale
en passant que Pointe-des-Monts et les Escoumins sont des centres reconnus
même par les cégeps, les universités, la
Sûreté du Québec et tout le kit. Toujours dans la promotion
de ce sport qui est un très beau sport parce que, moi, j'en ai fait
longtemps, de la plongée
sous-marine, volet sécurité, je pense qu'on a un grand
bout de chemin à faire là-dedans. Je sais que je suis hors
d'ordre, mais je voulais vous en glisser un mot parce qu'on a eu beaucoup trop
de décès par ignorance des lieux, des courants et aussi des
difficultés que peut représenter ce sport-là. Je pense
que, si le coroner venait voir le député de Saguenay dans son
enquête, j'aurais des recommandations pertinentes à lui faire.
Voilà. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Saguenay. Mme la députée de Johnson.
Promotion du loisir auprès des
clientèles spécifiques
Mme Juneau: Merci, Mme la Présidente. Si vous me ie
permettez, Mme la Présidente, j'irais au programme 1,
élément 4, compte tenu de l'heure. Je voudrais demander au
ministre, l'année dernière, dans le budget de transfert dont vous
nous aviez fourni les éléments, c'est qu'il y avait, dans le
programme Jeunes Volontaires, un montant de 190 000 $ qui avait
été réservé pour terminer les projets qui
étaient déjà débutés et il y avait, dans le
programme jeunesse, 3 000 000 $. Cette année, on retrouve, dans le
programme Jeunes Volontaires, 2 690 000 $ en 1990-1991 et là, sur
l'heure du midi, votre attaché politique nous a fourni une information
qui était différente de celle que nous avions reçue et sur
laquelle nous avions travaillé pour l'évaluation de nos
questions, nos communiqués et ainsi de suite. On l'a su seulement sur
l'heure du midi qu'il y avait eu une erreur dans vos feuilles. Donc, ce
n'était vraiment pas de façon négative qu'on avait
étudié ce que vous nous aviez fourni comme information. (16 h
15)
Je voudrais savoir comment vous expliquez la différence des 3 190
000 $ par rapport à 2 690 000 $, cette année, au niveau de Jeunes
Volontaires. Les deux feuilles ne correspondent pas, Mme la
Présidente.
M. Blackburn: Ce qu'il est imporant de mentionner, Mme la
Présidente, à la députée de Johnson, d'abord,
l'information qu'on vous a fournie, c'est un peu, pas mal dans l'avant-midi
plus que sur l'heure du dîner, je pense que c'était... D'ailleurs,
quand on regarde le communiqué que vous avez émis autour de 10 h
46, lui-même a été émis bien avant ou à peu
près à l'heure où on vous a fourni de l'information
à ce sujet-là.
Mais je reviens sur l'élément de questionnement que vous
nous posez qui est extrêmement important Ce que je veux juste vous
rappeler, c'est que le budget tranfert, vous savez, ce qui va directement aux
jeunes, c'est 2 690 000 $. Ce que je veux juste vous rappeler, qui est
très clair dans la documentation que nous vous avons fournie, c'est que
c'est le même montant que l'an dernier, 2 690 000 $.
Mme Juneau: Non, le montant de 1990-1991 était de 3 000
000 $, plus les 190 000 $ que vous nous aviez dit que vous réserviez
pour les programmes, c'est-à-dire les dossiers qui étaient
déjà en marche. Ça faisait 3 190 000 $. On reçoit
la feuille cette année, pour la même année, au lieu d'avoir
3 190 000 $ tel que dans l'autre document, on a 2 690 000 $ pour la même
année. C'est ça. On voudrait avoir l'explication de ça,
parce qu'il y a une différence, là.
M. Blackburn: Alors, Mme la députée de Johnson,
j'ai l'information pour votre éclairage, et vous avez tout à fait
raison de nous poser la question, mais l'éclairage que je vais vous
donner va vous faire comprendre. C'est que les 500 000 $ de Jeune Relève
culturelle amateur étaient inclus dans les 3 190 000 $.
Mme Juneau: Dans quel programme? Excusez-moi, je n'ai pas
compris.
M. Blackburn: Jeune Relève culturelle amateur, le nouveau
programme que nous avons lancé l'an dernier de 500 000 $.
Mme Juneau: C'est inclus dans les 3 190 000 $.
M. Blackburn: Dans les 3 190 000 $, c'est ça. Ce qui a
été effectivement au programme Jeunes Volontaires, puis ce qui a
été véritablement alloué au niveau des jeunes, pour
ce qui est des budgets de transfert, c'est 2 690 000 $
Mme Juneau: L'année dernière aussi - je ne sais pas
si c'est l'année dernière ou cet automne, oui c'est
l'année dernière - vous nous aviez dit qu'il y avait un rapport
qui allait être déposé et vous aviez promis qu'on pourrait
l'avoir, ce rapport-là, concernant Jeunes Volontaires. Est-ce que c'est
possible d'en avoir une copie, s'il vous plaît?
M. Blackburn: On vous avait fait parvenir, Mme la
députée de Johnson, le rapport sur l'évaluation du
programme l'an dernier?
Mme Juneau: Non, je ne l'ai pas reçu, je ne pense pas.
M. Blackburn: Alors, s'il y a eu quelque part un oubli ou, je
dirais, un manquement à quelque niveau que ce soit, on va vous le faire
parvenir dans les prochains jours.
Mme Juneau: à ce qu'on me dit, c'est que vous vous
étiez engagé, à notre dernière ren- contre,
à nous fournir un rapport écrit sur l'évaluation du
programme jeunes volontaires.
M. Blackburn: Lors de l'exercice des engagements financiers du
ministère qu'on a fait, la dernière réunion ensemble,
c'est ça que vous mentionnez, Mme la députée?
Mme Juneau: C'est aux derniers crédits, je pense. C'est
suite à la recommandation du Conseil permanent de la jeunesse que j'ai
ici, qu'on vous avait posé cette question-là. Puis vous vous
étiez engagé à nous remettre ça.
M. Blackburn: Je vais laisser le soin à Mme Desrochers de
répondre à votre préoccupation, Mme la
députée de Johnson, parce que semble-t-il qu'on devrait vous
avoir fourni ce document. Mais si vous ne l'avez pas eu, on va prendre les
moyens qui sont appropriés pour vous le faire parvenir rapidement.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
sous-ministre.
M. Blackburn: Mais Mme la sous-ministre, Mme Desrochers, pourrait
compléter.
Mme Desrochers: Mme la Présidente, Mme la
députée de Johnson, je veux bien vérifier avec vous. Le
rapport auquel vous faites allusion, c'est le rapport portant sur
l'évaluation du programme qui avait été fait en 1988.
Est-ce que c'est celui-là?
Mme Juneau: Celui qui est demandé par le Conseil de la
jeunesse et que nous vous avions demandé, c'est, je vous le lis
là, l'évaluation du programme Jeunes Volontaires après la
première année d'application des nouvelles modifications.
M. Blackburn: Alors, c'est ce qu'on est en train de faire
actuellement. C'est difficile pour nous de vous donner ce rapport-là,
parce que justement l'année vient de se terminer. Mais on est en train
d'en faire l'évaluation et on va vous fournir... Aussitôt qu'on
aura complété l'ensemble du questionnement, on va faire parvenir
ce rapport-là dans les plus brefs délais.
Mme Juneau: Est-ce que vous pourriez, Mme la Présidente,
nous donner les détails du budget de Jeunes Volontaires? Fonctionnement,
transfert, traitement des occasionnels. Est-ce que je pourrais avoir ça,
s'il vous plaît?
M. Blackburn: Pour ce qui est de la description du programme dans
son ensemble, ce qui va au fonctionnement, c'est 330 000 $; ce qui va pour les
occasionnels, c'est 960 000 $; ce qui va pour ce qui est du budget de
transfert, donc pour les jeunes, c'est 2 690 000 $. Il y a un montant de 20 000
$ pour ce qu'on appelle ici le capital.
Ce qu'il est important de mentionner au stade actuel, c'est que nos
occasionnels qui sont là, d'ici à trois semaines, vont devenir du
personnel permanent du ministère, selon l'engagement que nous avions
pris l'an passé de rendre permanent le programme Jeunes Volontaires.
Mme Juneau: C'est 1991-1992. Est-ce que ce sont les agents? Vous
me parlez des 16 superagents?
M. Blackburn: Exact, nos super-agents. Nos agents.
Mme Juneau: Pourriez-vous m'informer...
M. Blackburn: je peux dire, mme la députée de
johnson, pour leur crédit, qu'ils ont été super dans la
réalisation de leur travail. je tiens à le souligner.
Mme Juneau: J'imagine Mme la Présidente, est ce que vous
pourrie/ nous informer de la modification qu'on a reçue à la
toute dernière minute? Est-ce qu'il y a eu un CT du Conseil du
trésor? Comment ça se fait qu'il y a une erreur aussi importante
dans les documents officiels de votre ministère?
M. Blackburn: Je laisse à Mme Desrochers le soin de
répondre, Mme la députée de Johnson.
Mme Juneau: Merci.
La Présidente (Mme Bélanger): Mme la
sous-ministre.
Mme Desrochers: Oui, Mme la députée de Johnson,
vous allez avoir, à la commission des engagements financiers, la
prochaine, le CT de réaménagement qui est en cheminement
actuellement avec le Conseil du trésor. Je reçois fort bien votre
commentaire que c'est une erreur importante. On va assumer l'erreur. L'erreur
est due au fait qu'on a mis des dépenses de transfert dans le
fonctionnement, plutôt que de les laisser dans le transfert. On regrette
énormément que ça se soit produit. On va faire le CT de
réaménagement en conséquence et on prend l'erreur au
niveau administratif, parce que c'est vraiment administratif. M. le ministre
nous avait clairement indiqué qu'il n'y avait aucune compression dans
les budgets de transfert cette année. Ça a été un
problème simple d'écriture comptable, de l'argent qu'on a pris du
transfert, qu'on a mis dans le fonctionnement alors qu'il devait rester dans le
transfert. Et vous allez avoir, à la prochaine commission des
engagements financiers, un CT de réaménagement.
Mme Juneau: C'est parce que, lorsqu'on nous a apporté le
document qui corrigeait, on disait que c'était une coquille qui
s'était passée.
Mais là, je me rends compte que ce n'est pas ça
c'est...
Mme Desrochers: C'est une erreur administrative de notre
part.
Mme Juneau: Et on va avoir aux prochains engagements financiers
le document en question.
Ensuite, une dernière question, dans le programme Jeunes
Volontaires. Par rapport à l'année dernière, vous me dites
qu'il n'y a pas eu de diminution du tout. C'est ça que vous me
dites?
M. Blackburn: Absolument. Mme Juneau: II n'est pas
indexé... M. Blackburn: Au niveau des budgets.
Mme Juneau: II n'a pas été indexé au
coût de la vie, par contre. Ça signifie 5 % de diminution, si je
comprends bien.
M. Blackburn: Ça dépend du point de vue où
on se place, Mme la députée de Johnson. Ce que je dis, c'est que
ce qui était important pour nous, c'était de rendre permanent ce
programme, ce que nous avons réalisé. Et ce qu'il y a d'important
aussi, c'est que le travail qui est fait par nos agents, par tous ces
comités de bénévoles, donne d'excellents résultats
et les témoignages que j'ai reçus par rapport au programme Jeunes
Volontaires, lorsque j'ai eu l'occasion de faire des visites en région,
ont été extrêmement positifs à tous les niveaux.
Élément complémentaire, je dirais, d'information
à Mme la députée de Johnson, il y a plusieurs de nos
jeunes qui son1 à l'intérieur du programme Jeunes Volontaires qui
participent au projet, qui sont aussi payés par, bien sûr, l'aide
sociale, et qui viennent effectivement bonifier les sommes d'argent qui sont
déjà prévues au programme Jeunes Volontaires comme tel. Et
ce sont des sommes d'argent assez importantes. Je pense que c'est important de
le mentionner.
Mme Juneau: Est-ce que...
M. Blackburn: Ça représente environ, d'après
ce qu'on me dit, au-delà de 23 % d'addition au programme Jeunes
Volontaires actuel.
Mme Juneau: C'est des jeunes sur l'aide sociale dont vous parlez,
M. le ministre?
M. Blackburn: C'est un montant de 100 000 $, dans le fond, que
ça peut vouloir dire, en termes de bonification du programme Jeunes
Volontaires, le fait que des jeunes qui sont sur l'aide sociale participent au
programme Jeunes Volontaires, donc qui reçoivent leur aide sociale.
Mme Juneau: Est-ce qu'à ce moment-là... Je voulais
revenir aussi sur la correction. Est-ce que vous me permettez de questionner
Mme Desrochers, vu que c'est elle qui a donné cette
réponse-là? Est ce que vous vous êtes rendu compte de
ça tout dernièrement?
Mme Desrochers: On s'est rendu compte de ça assez
dernièrement, parce que je dois vous dire que ce qui est arrivé,
c'est qu'on a envoyé les crédits détaillés, je
dirais très rapidement et, quand on a revu l'ensemble des dossiers, on a
fait l'analyse et on a regardé à partir des paramètres que
M. le ministre nous avait donnés...
Mme Juneau: Oui.
Mme Desrochers:... et, là, on a commencé à
se questionner en disant: Qu'est-ce que c'est, cette affaire-là? Et,
là, on s'est rendu compte que la coquille dont on vous parlait ce matin,
ça a été vraiment une erreur de localisation. Entre
autres, c'est les subventions qu'on accorde aux comités locaux pour leur
fonctionnement qu'on a mises dans le fonctionnement plutôt que dans le
transfert. C'est ça qu'on va réaménager avec le Conseil du
trésor.
Mme Juneau: Ça va pour cet
élément-là, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger):
L'élément 4. Là, vous allez à quel
élément? L'élément 5?
Mme Juneau: Pardon? Oui. Je pensais qu'il y avait quelqu'un de
l'autre côté qui avait demandé la parole.
La Présidente (Mme Bélanger): Est ce qu'il y a
quelqu'un de ce côté-ci qui veut la parole?
M. Blackburn: ii y avait ce matin, ce n'est pas le programme
spécifiquement, le député de deux-montagnes qui avait
posé une question par rapport à une étude.
La Présidente (Mme Bélanger): Ah oui! M. le
député de Deux-Montagnes, la question que... Mais ça
revient cet après-midi avec M. le député de Dubuc.
M. Blackburn: II y avait aussi, Mme la Présidente, Mme la
députée de Johnson, ce matin, qui se questionnait sur le
dépassement de 23 000 $ pour lequel nous pourrions répondre.
Compte tenu que l'heure avance, je pense qu'on voudrait vous donner des
informations avant que ça se termine, si vous êtes d'accord, Mme
la députée de Johnson.
La Présidente (Mme Bélanger): II n'y a pas de
question de ce côté-ci9
Mme Juneau: Pour les contrats de dépassement,
là?
M. Blackburn: Oui, les 23 000 $ que vous questionniez de
matin...
Mme Juneau: Oui.
M. Blackburn: ...pour lesquels on n'avait pas
nécessairement la réponse à ce moment-là.
Dans un premier temps, Mme la Présidente, pour ce qui
était de la préoccupation du député de
Deux-Montagnes, concernant l'étude qui, bien sûr, se faisait par
Ethnoscop qui faisait référence au dossier du parc d'Oka et en
particulier au traitement des eaux usées, j'ai une étude qui est
ici, disponible et qu'on peut rendre publique aux membres de la commission.
Cette étude fait état, effectivement, que ces résultats de
l'inventaire archéologique réalisé dans le parc d'Oka,
dans le cadre du projet d'usine d'épuration, permettent d'affirmer que
l'aménagement de cette infrastructure n'aura pas d'effets
négatifs sur des ressources archéologiques. Aucun site ancien n'a
en effet été repéré dans les espaces qui seront
touchés par les excavations.
M. Bergeron: J'espère que vous allez la remettre le plus
rapidement possible à votre confrère, le ministre de
l'Environnement.
M. Blackburn: On va lui faire parvenir dans les plus brefs
délais. Je vais laisser Mme Desrochers répondre pour ce qui est
du dépassement du contrat de 23 000 $ à Derco Construction.
Mme Desrochers: O.K., juste pour vous rappeler, Mme la
Présidente, c'est un contrat concernant la construction de deux ponts
dans notre réserve de Sept-îles, pour environ 300 000 $. Donc, on
s'est rendu compte, lors de la réalisation des travaux de reconstruction
du pont, qu'une partie de la culée gauche a dû être
reconstruite, car certaines pièces constituantes étaient
pourries. D'autre part, deux piliers ont été démolis car
ceux-ci ne servaient plus au nouveau pont. Leur démolition était
nécessaire afin d'éviter tout embâcle lors de la descente
des glaces. Les coûts de ces travaux ont résulté en des
augmentations de 5045 $ sur le devis. Pendant les travaux, on a observé
une importante fissure à l'un des piliers. Celle-ci pouvait mettre en
danger la stabilité de l'ouvrage. Cette fissure a été
causée par l'érosion sur la base du pilier. Il a donc
été nécessaire de couler du béton, etc. Les
coûts de travaux ci-haut décrits étaient de 23 000 $.
Ça, ça vous illustre pourquoi, au moment de l'appel d'offres,
c'est difficile de savoir qu'il y a une fissure causée par
l'érosion, tant qu'on n'a pas fait les travaux, comme c'est difficile de
prévoir qu'il y a des problèmes par rapport à des
embâcles, etc. C'est pour ça que la loi d'administration
financière prévoit que, sur des contrats de construction, on
puisse aller jusqu'à 20 % du coût.
Mme Juneau: 20 %ou 10 %?
Mme Desrochers: Je m'excuse, 10 % du coût.
Mme Juneau: J'étais surprise c'est marqué 10 % dans
vos documents.
Mme Desrochers: Non, non, c'est 10 %. Mme Juneau: C'est 10
%. Mme Desrochers: C'est ça. Mme Juneau: Ça va, Mme
la Présidente.
Adoption des crédits
La Présidente (Mme Bélanger): Ça va. Alors,
est-ce que le programme 1 est adopté?
Mme Juneau: Oui, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, les deux
programmes 1 et 5 du volet loisir sont adoptés.
Mme Juneau: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, on va
suspendre quelques secondes... quelques minutes, le temps des transferts.
M. Blackburn: Je m'en voudrais, Mme la Présidente, de ne
pas remercier d'abord les membres de la commission qui ont participé
à cette première partie de l'étude des crédits de
notre ministère et, bien sûr, souligner aussi cette excellente
collaboration que j'ai eue de la Direction générale du
ministère pour ce qui est de la préparation de ces budgets. Je
pense que d'avoir réussi à relever ce défi, ça
s'est fait, bien sûr, en concertation et en collaboration très,
très étroite avec tous les intervenants.
Je pense que c'est important de le mentionner et je voudrais en profiter
pour remercier aussi tous les gens du ministère qui ont
été disponibles aujourd'hui pour participer à cette
étape importante, je dirais, de l'analyse financière du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Je pense qu'il y
a eu une excellente collaboration, non seulement dans la préparation,
mais dans la présence et la disponibilité pour répondre
à toutes les questions qui étaient posées et qui
continuent d'être posées, bien sûr, pour les autres parties
du ministère, mais comme c'était pour les premières
parties qui touchaient le secteur loisir, eh bien là, je pense que c'est
important de souligner cet
effort et cette collaboration de tous ces intervenants.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. Mme la députée.
Mme Juneau: Je vous remercie beaucoup, Mme la Présidente.
Je pense que le travail que nous avons à faire ici, en tant que membres
de l'Opposition qui posons des questions, c'est certainement un travail
sérieux pour lequel on espère être en mesure de pouvoir
donner des réponses aux questions qu'on se pose, et c'est notre travail.
On espère le faire le mieux possible. Donc, je remercie de leur
collaboration les personnes qui travaillent avec le ministère ot le
ministre lui-même, bien sûr, pour nous avoir fourni des
réponses à nos questions. Et à l'année prochaine,
j'imagine?
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, Mme la
députée. Alors, on suspend les travaux pour quelques
instants.
(Suspension de la séance à 16 h 33)
(Reprise à 16 h 38)
La Présidente (Mme Bélanger): La commission de
l'aménagement et des équipements reprend ses travaux. Le mandat
de la commission est de procéder à l'étude des
crédits budgétaires du ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche, les programmes 2, 3 et 4, le volet chasse et pêche.
Pardon? Alors, M. le député de Dubuc.
Secteur chasse et pêche
M. Blackburn: Mme la Présidente, j'aimerais
peut-être commencer par mon discours d'introduction.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, vous faites un
discours de... O.K.
Remarques préliminaires M. Gaston
Blackburn
M. Blackburn: II me fait plaisir d'abord de le faire parce qu'il
y a des choses extrêmement importantes à l'intérieur du
discours au niveau du contenu qui, à mon sens, je suis convaincu, vont
intéresser tous les membres de la commission, y compris, bien sûr,
le député de Dubuc, car je connais son grand intérêt
pour la faune sur tout le territoire et surtout pour toutes nos
activités que nous avons à l'intérieur du
ministère. Alors, il nous fait donc plaisir, Mme la Présidente,
de poursuivre avec vous, durant ces prochaines heures, l'étude des
crédits 1991-1992 du ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche relativement au secteur de la faune et des parcs.
Je vais commencer d'abord par vous donner les orientations et les
principaux axes d'intervention. Au cours du printemps dernier, j'ai eu
l'occasion de présenter aux partenaires et organismes de la faune, ainsi
qu'aux membres de cette commission, les orientations et les principaux axes
d'intervention que nous entendions privilégier au cours de la
période 1990-1993. Il s'agit donc de cette concertation des partenaires
gouvernementaux et privés; deuxièmement, cette conservation de la
faune, notamment par le biais de la gestion intégrée des
ressources et do la protection des habitats; troisièmement, et non Ip
moindre, le développement économique de la ressource faunique par
une amélioration de la qualité et une meilleure mise en
marché du produit.
Le deuxième point sur lequel je voulais, bien sûr, vous
entretenir: les réalisations pour l'année 1990-1991 et les
prévisions pour l'année 1991-1992. Chacun de ces axes
d'intervention s'est traduit par un ensemble de mesures, et il me fait plaisir
de souligner les principales réalisations pour l'année 1990-1991
et les perspectives pour le présent exercice financier.
D'abord, en ce qui a trait à cette concertation et à la
conciliation des partenaires gouvernementaux, le 21 mars dernier,
j'annonçais, avec mes collègues des Forêts et de
l'Environnement, le lancement d'un projet de développement de la gestion
intégrée des ressources Ce projet s'échelonne sur deux ans
et implique la réalisation de projets-pilotes dans les réserves
fauniques de Mastigouche et des Laurentides. Ce projet se situe parfaitement
dans les objectifs de développement durable. Il vise, en effet, à
intégrer les différentes caractéristiques et utilisations
de la forêt, qui est à la fois source de matières
ligneuses, habitat faunique, régulateur de la ressource eau et cadre
naturel pour la pratique d'activités récréatives et
touristiques. Par cette expérience, nous chercherons à
développer et à mettre en place des méthodes de gestion et
d'exploitation qui bénéficieront à la fois à la
faune et à la forêt, assurant ainsi la conservation de ces
ressources et le développement économique qui leur est
associé.
Nous avons établi, conjointement avec le ministère de
l'Énergie et des Ressources, un cadre de gestion de la
villégiature riveraine sur les terres publiques. Le protocole d'entente
conclu en août dernier permettra de prendre en considération la
ressource faunique et les activités qui lui sont associées lors
du développement de la villégiature, afin de répondre
à la demande du public, tout en garantissant une meilleure gestion de la
ressource faunique.
Au cours de l'année 1991-1992, nous élaborerons,
conjointement avec ce ministère, les
plans régionaux à partir des modalités de
développement retenues et ce, en étroite collaboration avec les
intervenants locaux et particulièrement les municipalités
régionales de comté. Avec mon collègue de l'Environnement,
nous avons également mis en vigueur une entente afin d'habiliter les
agents de conservation de la faune à appliquer certaines dispositions
légales et réglementaires sur l'environnement par la signature,
en mars 1991, d'une convention administrative entre nos deux ministères.
Par cet élargissement de la tâche et des pouvoirs des agents,
cette entente permettra de mieux protéger l'environnement et les
habitats fauniques.
Quant à la mise en oeuvre de la loi sur les espèces
menacées ou vulnérables, nous avons complété,
conjointement avec le ministère de l'Environnement, un projet de
politique de gestion de ces ressources ou de ces espèces
menacées. Cet énoncé fait présentement l'objet de
consultations auprès des autres ministères gestionnaires de
ressources et d'une consultation publique auprès des principaux
organismes intéressés. Nous poursuivrons donc, au cours de
l'année 1991 1992, les démarches on vue do l'adoption do cotte
politique) et d'un arrêto désignant les espèces fauniques
et floristiques menacées ou vulnérables.
Le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche est
partenaire, avec d'autres ministères et le gouvernement
fédéral, dans une entente d'harmonisation sur le fleuve
Saint-Laurent. Au cours de l'année 1990-1991, une somme de 1 600 000 $ a
été dépensée pour la réalisation d'environ
80 projets dans le cadre du plan d'action Saint-Laurent. Ces projets porteront
notamment sur les inventaires, des évaluations de potentiel reproducteur
de certaines espèces, la sauvegarde d'habitats, la restauration
d'espèces, la localisation et la cartographie d'habitats fauniques. La
mise en application de la loi sur les espèces menacées ou
vulnérables et des dispositions législatives concernant la
protection des habitats fauniques permettront une meilleure intervention dans
le couloir du Saint-Laurent.
Maintenant, en matière de concertation avec nos partenaires
privés, nous avons poursuivi les travaux du comité de suivi du
sommet québécois sur la fauhe. La tâche accomplie par les
sous-comités et par les groupes de travail ministériels a permis
au comité de suivi de conclure la plupart des dossiers. Ainsi, au cours
des deux rencontres tenues le 11 juin 1990 et le 12 novembre 1990, le
comité fait consensus sur le plan de développement et de
consolidation de la pourvoirie concessionnaire, l'évaluation des
systèmes de suivi de la faune et le cadre de gestion des réserves
fauniques.
Le comité de suivi terminera ses travaux au cours des prochains
mois et nous avons amorcé les discussions avec nos partenaires afin
d'établir de nouveaux mécanismes de concertation et de
consultation essentiels à la conservation et l'utilisation de la faune,
dans une perspective de développement durable. Je vous ferai
connaître en cours d'année les formules retenues. Le soutien
financier que le ministère apporte à des organismes dont les
réalisations contribuent à l'atteinte de nos objectifs de
conservation et de mise en valeur de la faune constitue une autre facette de
partenariat. En 1991-1992, nous consacrerons donc 1 900 000 $ en soutien
financier à des organismes.
Toutefois, des changements importants seront apportés à
ces programmes. Nous avons créé un nouveau programme et revu les
normes et le niveau de financement des programmes existants. Ainsi, un montant
de près de 1 000 000 $ sera consacré au nouveau programme de
soutien financier aux projets à caractère faunique. Celui-ci vise
à supporter des projets conçus et mis en oeuvre par des
organismes du milieu. Ce nouveau programme complétera la gamme des
programmes présentement disponibles aux organismes, dans le cadre
d'ententes nationales ou internationales ou par l'entremise de la Fondation de
la faune du Québec
Par ailleurs, le ministoro continuant i1» soulonir la
protoction ot la survolllanco do rivières à saumon par les ZEC.
310 000 $ sont affectés à ce volet. Le programme de
reconnaissance et de financement des organismes de la faune sera axé sur
l'aide à la gestion destinée aux organismes provinciaux de la
faune: 334 600 $. Le ministère mettra également à la
disposition des ZEC un fonds de 200 000 $ pour la réalisation ou pour
réaliser des interventions urgentes visant à maintenir leur
accessibilité. Cette révision de notre assistance
financière permettra d'intensifier l'action concertée avec nos
partenaires pour la mise en valeur de la faune et de cibler notre action
conjointe sur la réalisation de projets plutôt que le financement
de structures. La faune, donc, s'en trouvera gagnante.
En ce qui concerne maintenant la conservation de la faune, ma
priorité demeure la mise en oeuvre des dispositions législatives
concernant la protection des habitats fauniques. À cet égard, la
cartographie des 12 habitats fauniques prioritaires est pratiquement
terminée. Nous avons également réalisé des
études relativement à l'application de la loi en regard des
activités agricoles et forestières en terre privée et
effectué certaines consultations auprès des organismes
concernés. Aussi, nous prévoyons l'adoption d'un règlement
définissant les habitats fauniques prioritaires et l'exclusion de
certaines activités incompatibles pour les terres publiques au cours du
présent exercice financier.
Par ailleurs, le ministère a poursuivi, quant à lui, ses
activités de protection et de lutte au braconnage par la surveillance du
territoire et l'éducation auprès de la population. En
matière de protection, le ministère a enregistré 6900
plaintes de braconnage via sa ligne téléphonique
SOS Braconnage. D'autre part, 8600 chefs d'accusation ont
été portés contre des individus pour des infractions aux
lois relatives à la faune. Je tiens à souligner les
opérations spéciales de démantèlement de
réseaux de braconnage réalisées par les agents de
conservation de la faune dans l'ensemble du Québec et, plus
particulièrement, pour les régions de Québec, du
Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, qui sont l'aboutissement
d'enquêtes menées depuis plusieurs années.
Au niveau du volet de l'éducation, plus de 300 000 jeunes sont
sensibilisés à la protection de la faune, soit dans le cadre de
la Semaine de la conservation de la faune, soit à l'occasion de visites
effectuées dans les écoles par nos agents de conservation de la
faune qui font, soit dit en passant, un magnifique travail. Enfin, plusieurs
dizaines de milliers d'adultes sont également rejoints, que ce soit par
les cours qui leur sont offerts et qui regroupent annuellement environ 40 000
candidats ou bien encore à l'occasion de conférences ou de
participation à des expositions, kiosques et portes ouvertes.
Les budgets des services de la conservation de la faune seront
maintenus, voire légèrement augmentés en 1991-1992, pour
atteindre près de 33 000 000 $. Pour ce qui est du volet ou ce
troisième acte sur lequel repose l'action du ministère en
matière de faune, qui en est un essentiellement économique, je
tiens à rappeler que, d'abord, 1 100 000 $ de pêcheurs
résidants capturent 100 000 000 de poissons par année et
dépensent au total 1 300 000 000 $, qui supportent une main-d'oeuvre de
12 060 personnes/année. deuxièmement, 400 000
québécois et québécoises pratiquent la chasse et
consacrent, quant à eux, (i 400 000 jours à la pratique do cvau)
activité, ce qui ongendre des dépenses de 240 000 000 $ et qui
permet des emplois pour 2680 personnes/année.
Troisièmement, 15 500 Québécois et
Québécoises, dont 2000 autochtones, pratiquent le piégeage
et engendrent, quant à eux, 3 700 000 $ en valeur monétaire pour
les peaux transigées et 30 000 000 $ en dépenses par les
trappeurs, créant des emplois pour 300 personnes/année. Aussi, la
plus grande réussite de 1990 à ce chapitre est sans contredit
l'annonce du programme de développement économique du saumon, en
novembre dernier, par lequel les gouvernements du Québec et du Canada se
sont engagés à consentir 24 000 000 $ en autant que les
organismes, quant à eux, qui présentent des projets, investissent
15 % de la somme. Ce programme est une première à plusieurs
points de vue. C'est l'investissement le plus important qui ait jamais
été consenti en faveur du saumon de l'Atlantique. C'est aussi un
programme qui est, bien sûr, axé sur l'initiative privée
tant pour la conception que pour la réalisation des projets. C'est
également le résultat d'une concertation
fédérale-provinciale. C'est enfin le début d'une nouvelle
approche de gestion du saumon où cette espèce sera
désormais citée comme exemple de développement
durable.
A ce jour, les comités régionaux d'analyse ont
examiné 49 demandes de financement pour la rédaction de plans de
développement Nous avons retenu 33 demandes pour lesquelles une aide
financière de 800 000 $ est accordée au cours de l'année
1991 1992. De plus, au printemps 1989, le gouvernement annonçait son
intention de négocier de gré à gré avec des
pêcheurs commerciaux de saumon en vue du rachat de leurs agrès et
de leurs privilèges de pêche. Il me fait plaisir de vous informer
ou de vous annoncer que les négociations ont porté fruit Le
ministère a en effet consacré 2 900 000 $ pour régler la
situation en toute équité envers les pêcheurs et assurer
ainsi une meilleure conservation du stock de saumons.
Sur le plan économique, maintenant, nous savons que la pourvoirie
est une industrie extrêmement importante avec environ 185 000 clients par
année et un chiffre d'affaires de l'ordre de 50 000 000 $ en 1988. Un
plan de consolidation et de développement pour la pourvoirie à
droit exclusif a fait, quant à lui, l'objet d'un consensus auprès
des pourvoyeurs et de l'ensemble des partenaires du comité de suivi du
sommet québécois sur la faune. À ce jour, nous avons
initié certains projets inscrits dans ce plan, soit d'abord la
description du profil faunique et le plan de gestion des pourvoiries, le
lancement d'appels d'offres publics, l'identification de sites dans les aires
propices au développement de la pourvoirie. Nous travaillerons
également, en 1991-1992, au développement d'un programme de
soutien financier destiné à ces entreprises, notamment avec la
collaboration de l'Office de planification et de développement du
Québec.
Je me suis appliqué à faire ressortir quelques projets
porteurs d'avenir. Bien entendu, ceux-ci ne couvrent pas toute la
réalité des interventions du ministère en matière
de faune, et nous aurons l'occasion d'examiner plus en détail chacun des
programmes concernés. Les efforts en matière de
développement des politiques de conservation et de gestion des
espèces fauniques, de réglementation ainsi que de planification
de l'aménagement et des activités représenteront, quant
à eux, 14 200 000 $ en 1991-1992. Pour leur part, les activités
régionales en matière d'aménagement et d'exploitation de
la faune, de surveillance et de gestion des parcs et réserves fauniques,
exigeront des budgets de l'ordre de 92 100 000 $.
Le troisième point sur lequel je veux vous entretenir: la gestion
et le développement de nos équipements. En 1990-1991, les
crédits affectés à l'implantation et l'amélioration
d'équipements s'élevaient à 8 800 000 $. Le
ministère avait alors bénéficié d'une somme
additionnelle de 1 000 000 $ pour lui permettre de mieux entrete-
nir ses équipements dans les parcs et les réserves
fauniques. Sous le signe du renforcement de la vocation des parcs
québécois et la consolidation du réseau, mentionnons
d'abord la création du parc d'Oka, en juin 1990, qui devient ainsi le
seizième parc du réseau québécois. En plus
d'assurer la mise en valeur des potentiels récréatifs d'une
portion des rives du lac des Deux Montagnes, pour le bénéfice
tout particulier de la population du Grand Montréal, la création
de ce parc permet également de préserver les richesses
écologiques de la grande baie et de protéger le caractère
historique et culturel du calvaire d'Oka.
Deuxièmement, notons la tenue d'audiences publiques et
l'intégration au parc du Mont-Tremblant d'un territoire de 242
kilomètres carrés, portant ainsi ce parc à une superficie
de 1490 kilomètres carrés, le plus grand parc du réseau
québécois et, troisièmement, la conclusion d'une entente
avec le ministère de l'Énergie et des Ressources et le
ministère des Forêts pour l'identification de 20 sites potentiels
de parcs situés au nord du 49° parallèle. Ces projets
couvrent, quant à eux, 35 000 kilomètres carrés, soit 3,3
% du territoire du Nord québécois.
J'annonçais, l'an dernier, qu'une priorité serait
accordée au développement des parcs situés le long du
fleuve Saint-Laurent. Nous avons donc consacré 2 500 000 $ à la
réalisation d'immobilisations dans ces parcs, soit plus de 50 % des
sommes allouées aux immobilisations dans les parcs. En 1991-1992, ce
budget sera de l'ordre de 1 800 000 $. Comme vous le savez, Mme la
Présidente, une entente fédérale-provinciale pour la
création du parc marin du Saguenay a été signée le
6 avril 1990.
Je vois sourire le député de Dubuc. Il en est aussi
très fier. Une consultation publique sur la limite du parc s'est tenue
en décembre dernier. Nous avons alors reçu 70 mémoires
d'individus et d'organismes intéressés. Aussi, nous poursuivons,
en 1991-1992, les travaux prévus dans le cadre de l'entente en vue de
définir les limites du parc et, bien sûr, les modifications
législatives requises pour la création de ce parc marin. Les
crédits alloués à l'implantation et à
l'amélioration des équipements représentent 9 175 000 $ en
1991-1992, soit une augmentation de 4 % par rapport à l'an dernier.
Parmi les différents projets, je tiens à souligner qu'une somme
de 817 000 $ est prévue pour le parc terrestre du Saguenay.
Le quatrième point sur lequel je veux vous entretenir, bien
sûr, les choix budgétaires axés sur l'amélioration
des services aux clientèles. Pour continuer comme l'indiquait le
président du Conseil du trésor lors du dépôt,
à l'Assemblée nationale, du budget des dépenses 1991-1992,
et je le cite: "La politique de gestion des dépenses publiques que le
Gouvernement a mise de l'avant depuis 1986-1987 a permis un redressement
significatif de la situation des finances publiques. [...] Toutefois, la
conjoncture économique que nous traversons fait en sorte que le
resserrement des dépenses publiques se doit d'être poursuivi de
façon à maintenir un équilibre acceptable entre le
coût des services publics et la capacité financière des
contribuables québécois."
Depuis mon entrée en fonction à la tête du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, j'ai
contribué à l'atteinte des objectifs budgétaires
gouvernementaux. C'est donc avec plaisir que nous avons accueilli les
commentaires du Vérificateur général, dont je suis
convaincu que le député de Dubuc a pris connaissance, qui
soulignait récemment les efforts d'amélioration de la gestion
déployés maintenant depuis deux ans, particulièrement par
le ministère que je dirige.
J'en profite pour remercier la sous-ministre, bien sûr, en
l'invitant à transmettre mon appréciation à tout le
personnel de la direction du ministère. La rationalisation des
dépenses du ministère s'est effectuée à partir des
cibles clairement identifiées et par le développement d'un
programme de gestion de la qualité.
Les crédits octroyés au ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, pour l'année 1991-1992,
s'élèvent à 221 043 500 $, ce qui représente une
légère diminution en regard de l'an dernier. Cette situation nous
a amenés à faire des choix de compression et de
réallocation de ressources afin de maintenir le rythme de
développement requis pour l'accomplissement de nos missions faune et
loisir. Nos décisions s'appuient sur les objectifs suivants: d'une part,
protéger les services directs à la clientèle; d'autre
part, protéger autant que possible les emplois dans les localités
dont l'activité économique est très dépendante des
opérations du ministère.
L'examen des crédits vous permettra de constater que le
ministère maintiendra, en 1991-1992, les services directs à la
population dans les parcs et les réserves fauniques du Québec,
l'aide financière accordée aux partenaires du loisir et de la
faune, les budgets d'immobilisation et d'entretien du réseau des parcs
et des réserves fauniques, les services de la conservation de la faune.
Ainsi, les mesures retenues pour réduire les dépenses visent
surtout les activités à caractère administratif, notamment
une réduction de plus de 900 000 $ des dépenses liées au
développement informatique - je termine, Mme la Présidente - une
réduction des dépenses de télécommunications et
d'aménagement des locaux de 675 000 $.
Donc, Mme la Présidente, vous noterez ainsi une réduction
importante au programme intitulé Gestion interne et soutien. En plus de
cette activité de rationalisation budgétaire, nous avons
amorcé l'implantation, depuis maintenant deux ans, d'un programme, d'un
processus de gestion de la qualité auprès de l'ensemble du
personnel du ministère. Déjà, en 1990-1991, nous en sommes
arrivés à des résultats tangibles pour nos
clientèles. Nos efforts sur le pian de l'amélioration de
la gestion et de la qualité des services à la clientèle et
le développement d'activités de plus en plus axées sur le
partenariat nous permettront d'assumer pleinement nos responsabilités en
matière de conservation de la faune et du patrimoine naturel
québécois et de livrer à la population des services de
qualité dans les domaines du loisir, du sport, de la faune et des parcs.
(17 heures)
Je vous remercie, Mme la Présidente, ainsi que tous les membres
de cette commission de votre bonne attention, et il me fera plaisir de
répondre à toutes les questions éclairées des
membres de cette commission.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. M. le député de Dubuc.
M. Gérard R. Morin
M. Morin: Alors, merci, Mme la Présidente. L'étude
des crédits budgétaires pour la section de la faune, des parcs et
des réserves prend, bien sûr, cette année une importance
particulière, puisque les programmes que nous devrons voter, soit les
programmes 2, 3 et 4, connaissent des coupures budgétaires.
Le ministre devra alors justifier cette réduction des
crédits, mais il devra aussi - et c'est probablement là un
exercice fort difficile - nous informer de ses orientations et de projets
précis, concrets, qu'il entend réaliser au cours de la prochaine
année.
Après deux ans aux commandes du ministère, le ministre
doit être en mesure de nous dire ce qu'il entend faire de ce
ministère. Mme la Présidente, le ministre a certainement quelques
idées sur la direction qu'il veut donner à son ministère.
Alors, il est plus qu'urgent qu'il nous en fasse part. Je me permettrai
cependant de l'informer que je connais très bien son discours sur la
rationalisation et la saine gestion des deniers publics. Je pourrais le
dispenser de nous le rappeler constamment.
Mais, parlant de rationalisation et de saine gestion des deniers
publics, je voudrais également dire au ministre que, jusqu'à
maintenant, les efforts de son gouvernement ont été plutôt
vains. On n'a qu'à rappeler le déficit qui atteindra environ 3
000 000 000 $, le chômage comme tel qui bat des records et, finalement,
on est en pleine récession. Alors, malgré les beaux discours, son
gouvernement ne réussit pas à relever les défis. Le pire,
c'est qu'on se demande où va l'argent. Les dépenses de presque
tous les ministères diminuent, les taxes augmentent et les charges
fiscales des citoyens et citoyennes ne diminuent pas pour autant. On n'a
qu'à penser au pelletage des fameux 500 000 $. ce qui demeure toujours
un chiffre très conservateur, dans la cour des municipalités.
Alors, si on s'en tient aux déclarations récentes du premier
ministre, ce no serait pas fini Donc, Mme la Présidente, les taxes et
les impôts augmentent, les salaires sont gelés, le déficit
augmente. Ce n'est pas facile à comprendre.
Quelques mots maintenant sur les crédits budgétaires
alloués aux programmes 2, 3 et 4. Alors, comme je le disais, les
crédits alloués à ces programmes diminuent
considérablement cette année. En tenant compte de l'indice des
prix à la consommation, la baisse réelle serait d'environ 9 %. En
fait, brièvement, c'est le programme 4, soit Gestion interne et soutien,
qui connaît les coupures les plus importantes. Pour
l'élément 1 du programme, soit Direction, la coupure est de cinq
millions quelques cent mille, une variation de 34 % par rapport à
l'année dernière. Or, le ministre devra bien sûr nous
donner enfin quelques explications.
On observe également une diminution du budget au programme 2,
Coordination en matière de ressources fauniques. Encore là, en
tenant compte du coût de la vie, c'est-à-dire de l'augmentation,
les ressources allouées à ce programme diminuent d'environ 6 %.
Alors, comme il s'agit d'activités qui ont trait à
l'éducation, à la recherche, aux politiques de conservation et au
programme de gestion des ressources fauniques, à l'aménagement
des activités dans les territoires fauniques, aux relations avec les
autochtones et à la réglementation, on se demande un peu quelle
sera la marge de manoeuvre du ministre.
Il y a, bien sûr, les crédits du programme 3 qui
connaissent une hausse de 0, 7 %. Évidemment, il faut s'en
réjouir parce que c'est le seul endroit où on peut se
réjouir quelque peu, bien qu'encore là ce ne soit pas assez pour
faire face à l'augmentation du coût de la vie. Car, si on en tient
compte, c'est plutôt une augmentation de 4, 3 %. Alors, comme les
crédits alloués à ce programme ont une incidence majeure
sur le développement du réseau des parcs, des réserves
ainsi que sur l'entretien des équipements collectifs déjà
en place dans nos parcs, on ne doit pas espérer non plus - enfin, on en
doute - la création de nouveaux parcs, même si le ministre a fait
allusion, tout à l'heure, à des études au-delà de
je ne sais quel parallèle, là, pour un certain nombre de parcs,
certaines études. Alors, il n'y a pas lieu d'attendre beaucoup de ce
côté-là. Quant à d'éventuels investissements
pour de nouvelles immobilisations, je présume qu'il faut plutôt
les oublier. Alors, c'est triste à constater, mais ce gouvernement, par
son manque de vision à long terme, est en train de laisser
dépérir des équipements pour lesquels les gouvernements
antérieurs avaient investi plusieurs millions de dollars.
En plus d'exiger du ministre qu'il fasse le point sur les programmes
dont je viens de parler, j'aurais à discuter, bien sûr, do
quelques grands dossiers pour lesquels j'exigerai des réponses claires
et des engagements fermes. l'un de ces
dossiers, ça touche, bien sûr, la SEPAQ. Enfin, on va en
discuter de l'important déficit de 14 000 000 $ qui a fait la manchette,
mais également, on tentera de parler un peu de dossiers plus
précis reliés aux projets d'investissement de la
Société et à la vente de certains de ses actifs. Bref,
nous demanderons au ministre qu'il nous informe de sa réflexion quant au
rôle et aux orientations de cette Société.
Un autre dossier pour lequel plusieurs intervenants s'inquiètent
plus particulièrement, soit les municipalités et les MRC, fera
l'objet d'un débat. Je parle ici, bien entendu, de la
villégiature sur les territoires publics. Or, comme on le sait
déjà, depuis plusieurs mois, une entente dite administrative est
intervenue entre le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche et Énergie et Ressources. Malheureusement, cette entente
mystérieuse est encore inconnue de tous. Cette situation est
inacceptable et elle l'est d'autant plus que le ministre de l'Énergie et
des Ressources proposait récemment au Conseil des ministres ses
orientations en matière de villégiature sur les territoires
publics, orientations qui, faut-il le rappeler au ministre, vont dans le sens
d'une plus grande mise en valeur des territoires publics par la
villégiature. Alors, il est plus que temps que le ministre rende
publique cette entente pour rassurer tous les intervenants que ce
développement ne causera aucun tort à la ressource faunique.
Il y a actuellement, vous le savez, environ 6155 cas illégaux,
mais ce devrait être 6156, parce qu'il s'en rajoute un à
l'occasion, d'occupation illégale sur les territoires publics. Le
ministre devra faire preuve, je pense, d'un peu plus de leadership dans ce
dossier, car, bien sûr, s'il s'agit de territoires assujettis ou sous la
juridiction d'Énergie et Ressources, il n'en demeure pas moins un fait
que la population concernée, évidemment, c'est des
pêcheurs, des chasseurs et des amants du plein air et que, dans ce sens,
c'est la responsabilité du ministre du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche.
Un autre dossier auquel j'accorderai une attention particulière
durant cet exercice - le ministre l'aura deviné - ce sera celui des
pourvoiries. Au cours de la dernière année, si on se fie aux
informations qui nous ont été fournies, aucun agrandissement de
territoire n'a été accordé ou très peu, en plus
d'avoir beaucoup de difficultés à avoir des précisions.
Mais le nombre de demandes d'agrandissement de territoire augmente de mois en
mois et laisse présager que le ministre a probablement l'intention de
lever le moratoire. Donc, des précisions devront nous être
données à ce sujet. Nous devrons, enfin, en savoir plus long sur
les modes de règlement, lors des conflits. J'ai déjà
posé des questions sur les conflits entre pourvoyeurs et
villégiatours. Parce que je me souviens que le ministre a toujours
prétendu qu'il saurait décider en temps et lieu, mais quand
même sans mesures, sans normes, sans critères. Enfin, ce serait
bon qu'on en jase un petit peu.
Alors, le ministre devra également s'attendre à quelques
questions sur le saumon. Je parle, bien sûr, de l'entente sur le
développement économique du saumon, annoncée en novembre
dernier. D'ailleurs, vous y avez fait allusion tout à l'heure. Parce que
je crains que cette annonce, aussi importante soit-elle, ne soulève de
faux espoirs chez les gestionnaires de ZEC à saumon. L'argent qu'on veut
distribuer provient de l'entente fédérale-provinciale. sur le
développement économique des régions, 1988-1993, on sait
qu'en juin dernier seulement 3 % à peine - et je pense qu'on a arrondi
le chiffre - des sommes allouées à cette entente étaient
réellement dépensées. le mlcp devra faire bien des
efforts, je pense, à l'étude des crédits, pour distribuer
50 % des sommes prévues à l'entente, qui pourraient atteindre, on
sait, 24 000 000 $. où est-ce que le ministre trouvera les 12 000 000 $,
alors qu'il doit effectuer des coupures dans le présent exercice de 11
600 000 $ et quelque, comme vous le demande le conseil du trésor?
Parmi les autres dossiers importants que nous soulèverons, il
sera en outre question de l'augmentation des tarifs et des droits
d'accès, une autre taxe déguisée, des coupures dans les
programmes d'aide aux ZEC, ceux des organismes de la faune et un
éventuel transfert des responsabilités aux municipalités,
parce qu'on peut appréhender ça aussi, là-dessus. C'est
devenu la mode. Ça, c'est ce que pourrait peut-être cacher le
fameux modèle de ZEC à gestion mixte. Parce qu'il semble que
l'implication des municipalités soit très importante. Alors,
c'est, en gros, un petit tour d'horizon du menu auquel doit s'attendre le
ministre pour les quelques heures qui viendront.
Je tiens, en terminant, à souligner que c'est dans un esprit
constructif que nous allons prendre ces minutes mises à notre
disposition. On va procéder à l'étude sérieuse des
crédits et, en retour, il devra en être ainsi de la partie
ministérielle. Voilà, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Dubuc.
M. Blackburn: Puis-je, Mme la Présidente, relever
très rapidement que j'ai l'impression que le député de
Dubuc, malheureusement, n'a pas écouté le discours que je venais
de faire tout à l'heure, où il y avait quand même des
éléments importants, quand je parlais d'orientations, quand je
parlais de ce que nous allions faire comme priorités au niveau des axes
d'intervention plus fondamentaux. Je vais sûrement lui faire parvenir une
copie du discours pour qu'il en prenne bonne note.
L'autre élément important, quand il mentionne qu'il n'y a
pas d'immobilisations de
prévues alors que, dans le même discours, je viens de
mentionner qu'il y aura, entre autres, pour l'implantation et
l'amélioratiaon des équipements... qui représenteront un
montant de 9 175 000 $ en 1991-1992, soit une augmentation de 4 % par rapport
à l'année précédente. Je pense bien que c'est
important de... Comme le député de Dubuc le dit si bien, il faut
que ce soit une critique objective et positive.
Dans ce cadre-là, il est très important de faire ressortir
correctement les données. Mais je vais sûrement faire parvenir une
copie du discours au député de Dubuc. Ça va lui servir
pour mieux connaître mes orientations et les orientations du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche pour 1991-1992.
Il va avoir tous les éléments répondant à ses
préoccupations à l'intérieur. (17 h 15)
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. Pour des remarques préliminaires, M. le député
de Saguenay.
M. Ghislain Maltais
M. Maltais: Oui, merci, Mme la Présidente. M. le ministre,
je pense qu'on va profiter des heures qui sont mises à notre
disposition, lors des crédits, pour faire le point sur quelques grands
dossiers fort importants non seulement pour ma région, mais pour
l'ensemble du Québec. Il s'agit particulièrement du parc
Saguenay, qui est en voie de réalisation depuis quelques années,
curieusement depuis que le Parti libéral a pris le pouvoir. Avant, on en
avait parlé beaucoup, mais on n'avait jamais rien fait. Et je pense que
c'est un parc tout à fait exceptionnel, une situation
géographique tout à fait exceptionnelle et unique au monde.
Bien sûr, nous allons parler aussi du parc marin, qui est une
entente fédérale-provinciale que nous avions signée et
où j'étais présent, il y a un an, et de son
développement, de ses audiences, de la façon de procéder,
de la collaboration avec le gouvernement fédéral et, bien
sûr, du pouvoir de se faire entendre des différents intervenants
et organismes à l'intérieur de la région.
Nous allons parler aussi, je pense, profiter du dossier, M. le
ministre... D'abord, soyez assuré que dans l'entente
fédérale-provinciale que vous avez signée sur la
restructuration de rivières à saumon, c'est un pas de
géant qui a été fait. Je ne crois pas qu'au Québec,
au cours des 50 dernières années, il y ait eu un pas aussi
important. Mon comté est favorisé de ce
côté-là, puisque j'ai huit ou neuf rivières à
saumon, mais jamais on n'avait pu en arriver à un véritable plan
de développement et avec de l'argent dedans. C'était devenu
notoire qu'on y allait à la pièce, des interventions au jour le
jour et souvent non restructurantes.
Je pense que le pas de géant que vous avez fait là-dedans
mérite toute la considération des pêcheurs de saumon au
Québec. Et je pense qu'ils ont eu l'occasion de vous le dire. En tout
cas, moi, j'en profite pour vous le redire ici parce que non seulement on doit
protéger le saumon de l'Atlantique, mais on doit bien l'exploiter pour
en faire profiter le plus grand nombre de Québécois et
Québécoises Et si j'inclus le mot "Québécoises",
c'est parce que vous savez que, de plus en plus, on retrouve des gens de sexe
féminin qui sont de grands amateurs de pêche au saumon, et c'est
très agréable. Enfin, l'homme n'est plus seul à
pêcher dans les rivières du Nord. Il peut être
accompagné maintenant.
Et ce qui est important aussi là-dedans, c'est la confiance que
vous avez faite aux organismes, aux ZEC ou aux corporations à but non
lucratif qui administrent ces rivières-là. Je pense que c'est une
des rares fois au Québec où on laisse aux gens du milieu le soin
de se prendre en main, et la confiance que vous avez manifestée à
l'égard de ces administrateurs bénévoles est une marque
d'appréciation pour le travail qu'ils ont toujours fait depuis de
nombreuses années. Et ils n'ont pas manqué l'occasion de vous le
dire, mais ça me fait plaisir de vous le redire ici. Cependant, à
l'instar de mon collègue de Dubuc, moi aussi, l'argent de l'entente
fédérale-provinciale, il faudra s'assurer que le
fédéral ne se retire pas du champ, une fois que le programme a
été annoncé, comme on l'a vu dans d'autres programmes.
Alors, je pense qu'on prendra quelques minutes pour faire le point sur
ces trois grandes choses. Il y en a une quatrième qui est fort
importante, et je me pose une interrogation ici, à savoir si la
restructuration du fleuve Saint-Laurent, au niveau du bar
zébré... Et je me posais la question, Mme la Présidente,
s'il n'y avait pas possibilité qu'il y ait une entente entre le MLCP et
le ministère des Pêcheries, parce qu'on sait que c'est la
pêche commerciale, et dans le fleuve Saint-Laurent, le MLCP... C'est
beaucoup plus désigné comme zone de pêche commerciale que
comme zone de pêche au bar zébré.
Et bien sûr, aussi, un autre point que j'ai été
surpris de voir dans les crédits, ce sont les moules. Je suis un peu
surpris que ce soit votre ministère qui s'occupe de ça parce que
ce sont des moules à saveur commerciale, et je pensais qu'elles
relevaient du ministère des Pêcheries maintenant. On fera la
différence et on me fera bien comprendre pourquoi c'est là, chez
vous, et non pas au ministère de l'Agriculture et des Pêcheries.
Parce que c'est quand même une ressource fort importante pour le fleuve
Saint-Laurent et, bien sûr, on pourra faire le point avec ça.
Alors, c'était là, Mme la Présidente, quelques
remarques avant qu'on passe à la période de questions.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Saguenay. M. le député de Dubuc, comment
voulez-vous procéder à l'étude des crédits? Est-ce
que vous y allez programme par programme, élément par
élément, ou si vous voulez faire un questionnement
général par programme, peut-être?
M. Morin: Bon écoutez, c'est sûr que, dans un
premier temps, je vais y aller de questions d'ordre très global sur
l'ensemble des crédits, quelques questions sur des programmes et,
après ça, ce sera surtout sur des questions par rapport a des
projets ou des volets particuliers du ministère, si ce n'est
peut-être, exceptionnellement au départ, quelques questions un peu
techniques, deux ou trois mais, de façon générale, c'est
sur les crédits par programme et puis sur les activités du
ministère.
M. Blackburn: Mme la Présidente, il y avait une entente
qu'on avait conclue avec l'Opposition au tout début de la
réunion, semble-t-il, pour qu'on procède peut-être
dès le départ avec la Société des
établissements de plein air et la Fondation de la faune, ce qui nous
permettrait, M. le député de Dubuc, lorsqu'on aurait
complété l'étude de ces deux activités, de pouvoir
dégager une foule importante de gens qui sont ici, qui pourraient
continuer d'aller travailler, vaquer à leurs occupations. Si on a conclu
au départ que c'était... Est-ce qu'on maintient cette
entente?
M. Morin: Mme la Présidente, oui, bien, on peut s'entendre
sur ce que je lui avais dit, à peine trois ou quatre questions sont
d'ordre général et par rapport aux différents volets.
C'est la SEPAQ qui arrive en premier. Alors, finalement, ça ne devrait
pas... Si vous êtes bref dans vos réponses, M. le ministre, je
pense qu'on ne devrait pas retarder les gens beaucoup.
M. Blackburn: Alors, vous pouvez commencer par vos questions
générales. Ça implique qu'il va falloir qu'on change les
gens de place. C'était convenu puis là, ça implique... On
commence par la SEPAQ tout de suite? C'est ça que je veux bien
comprendre, M. le député de Dubuc. Si on commence par la SEPAQ,
M. Lavoie va rester là parce qu'il est président-directeur
général...
M. Morin: Des questions d'ordre général, puis la
SEPAQ s'en vient immédiatement après.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M. le
député de Dubuc.
Discussion générale
M. Morin: Oui. Mais avant d'y aller, comme jo l'ai dit tout
à l'heure, il y a trois petites questions. Dans les questions de
l'Opposition, on avait demandé une liste des tarifs concernant les
droits et permis en vigueur pour chacun des exercices financiers, 1989-1990
jusqu'à 1991-1992, qui indiquerait la tarification pour chacun des
droits et permis, le total des revenus, etc. Et je voudrais revenir un petit
peu à la charge pour essayer de comprendre pourquoi on a
considéré cette demande comme non pertinente à
l'étude des crédits, surtout que ce genre d'information est
fourni assez facilement par les différents ministères.
M. Blackburn: La réponse qui avait été
donnée, à savoir que ce que nous étudions à
l'intérieur des crédits, ce sont les dépenses et comme ce
que vous proposez comme question, c'était des revenus, alors, il y avait
un problème de pertinence. Donc, c'est la raison pour laquelle nous
n'avions pas répondu à votre demande.
M. Morin: Oui. Si vous voulez suivre la majorité du
gouvernement comme la majorité aussi n'a pas... Tous les autres
ministères l'ont fourni, ce genre d'information, même s'il s'agit
de revenus. Parce que si ça n'a pas une pertinence directe, vous en
conviendrez que... hein!... les revenus, bien...
M. Blackburn: Je n'ai pas de problèmes fondamentaux
à vous faire parvenir cette liste-là, M. le député
de Dubuc.
M. Morin: O.K. Deuxième petite question: Dans la liste
qu'on nous a fournie concernant les déplacements hors Québec de
votre ministère, évidemment, on y retrouve différents
fonctionnaires, ministres adjoints ou sous-ministres, peu importe. Mais les
déplacements du ministre, on ne les retrouve nulle part. Je comprends
que vous n'êtes pas un grand voyageur mais, sans vous avoir
rencontré, il me semble avoir entendu dire que vous étiez sorti
quelques fois. Alors, je voudrais savoir pourquoi ça ne figure pas.
M. Blackburn: La réponse à votre
préoccupation, M. le député de Dubuc, est fort simple.
Quand ce sont des déplacements de ministre, au lieu que ce soit
payé par le ministère concerné, c'est payé par
l'Assemblée nationale. Donc, c'est à l'intérieur des
crédits de l'Assemblée nationale que vous retrouveriez ces
réponses à votre préoccupation.
M. Morin: bon. alors, une sous-question. ma collègue me
signale - parce qu'elle travaille au niveau de plusieurs ministères -
que l'ensemble des ministères, même les déplacements des
ministres, même si je présume que ça doit être
payé par l'assemblée nationale aussi, on les retrouve dans la
liste des déplacements qui est fournie.
La Présidente (Mme Bélanger): C'est par le
Conseil exécutif et non par l'Assemblée nationale.
M. Morin: Le Conseil exécutif, oui. Parce que je suis
certain que le ministre n'a rien à cacher. C'est probablement...
M. Blackburn: J'imagine que ça devait être à
l'intérieur des crédits du Conseil exécutif,
l'étude de ces crédits, que vous pourriez trouver vos
réponses. On ne les a pas, nous. Moi, ce que je peux bien vous dire,
c'est les voyages que j'ai faits, mais combien ça a coûté
et quelles sommes d'argent ont été affectées à ces
voyages-là, écoutez, je ne les ai pas parce que ça n'a pas
été payé par le ministère. On n'a pas la
réponse à votre question, ici, lors de l'étude de ces
crédits.
M. Morin: Et les retombées des voyages?
M. Blackburn: Je pense qu'on ne peut pas laire je peux vous
l'assurer, M. le député de Dubuc - de voyages qui ont
été impertinents, au contraire. Je peux juste vous rappeler un
des voyages, entre autres, celui du saumon avec le jumelage de la
rivière Tordon et de la rivière Jacques-Cartier. C'est un des
voyages parmi les plus importants qui aient été
réalisés. Je pense que c'en est un, celui-là. Il y en a
bien d'autres comme celui-là pour lesquels je pourrais vous donner
d'autres explications si intéressantes, j'en suis convaincu. Le
jumelage, entre autres, parce que je suis allé et que ça vous
intéresse, M. le député de Dubuc... Lors d'un voyage que
j'ai fait en France, on a parlé, bien sûr, de ce jumelage du parc
du Saguenay avec le parc de Cévennes. On connaît toutes les
retombées, bien sûr, que ça a dans une région qui
vous concerne énormément. La visite, entre autres, du parc du
Saguenay... et combien de touristes français et de visites. Alors, je ne
pense pas qu'il y ait eu nulle part, en quelque endroit que ce soit, de voyages
impertinents, au contraire.
M. Morin: O.K. Alors, Mme la Présidente, on va y aller
avec des questions d'ordre global sur les crédits. Depuis son
arrivée au pouvoir en 1985, le gouvernement du Parti libéral a
constamment réduit les crédits dévolus au ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Ce choix du gouvernement a
réduit considérablement la marge de manoeuvre des
différents titulaires de ce ministère qui ont dû,
jusqu'à maintenant, se contenter de l'administration quotidienne sans
adopter d'orientation précise, sinon celle de la privatisation et de
l'abandon de certaines missions.
Cette année, le MLCP fait à nouveau les frais de la
mauvaise gestion d'un gouvernement qui a complètement perdu le
contrôle des dépenses publiques et du déficit, sans pour
autant avoir réussi à relancer l'économie du
Québec, actuellement plongée dans une grave récession.
Alors, une brève analyse des crédits de votre ministère
depuis 1985-1986 nous démontre, bien sûr, sans l'ombre d'un doute,
que le gouvernement libéral ne croit pas tellement à l'importance
du ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche et que,
même si le ministre se targue de bien gérer son ministère,
comme on peut bien gérer d'autres genres de commerces, le Conseil du
trésor, lui, fait bien peu confiance à ses qualités
d'homme d'affaires parce qu'à chaque année les sommes dont il
dispose diminuent. (17 h 30)
Alors, les quelques questions. Pourriez-vous nous donner une
explication... Mme la Présidente, est-ce que le ministre peut... Comment
peut-il accepter de faire les frais d'année en année des
restrictions budgétaires de son gouvernement? Et si on tient compte du
coût de la vie pour cette année, son budget constitue une
diminution de 9 %. Comment peut-il... je ne sais pas... J'aimerais avoir des
commentaires d'ordre général. Comment il vit ça, ces
coupures-là, d'année en année? Et je pense que les
chiffres sont là pour le démontrer
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Mme la Présidente, j'écoute le
député de Dubuc. J'ai de la misère à suivre. Il
peut bien me taxer, moi, d'être un gestionnaire des deniers publics, un
discours... et qui a de la difficulté à le suivre... et j'ai de
la misère, moi, personnellement, à suivre le député
de Dubuc dans son raisonnement. Vous savez, quand on arrive... L'an
passé, les budgets du ministère étaient de 225 214 000 $.
Cette année, les budgets du ministère pour 1991-1992 sont de 221
043 500 $. Quand je fais ça, cet exercice-là, que je soustrais
les deux montants, ça fait exactement à peu près 4 000 000
$ de moins, ce qui fait 1,9 % de diminution de budget. J'ai de la misère
à suivre et quand je regarde chacune des activités - et je pense
que c'est important, M. le député de Dubuc, que vous le
compreniez - chacune des activités... Quand on regarde au niveau du
programme 1, sports, loisir et plein air, c'est une augmentation de 4,8 %.
Quand on regarde au niveau des ressources fauniques, c'est 1,1 % de moins.
Quand on regarde au niveau des opérations régionales, ce n'est
pas tout à fait 1 % de plus.
Et là où il y a eu effectivement une rationalisation et
une collaboration extrêmement importante qui m'a été
donnée par le ministère, c'est au niveau de la gestion interne et
de soutien, pour moins 12,8 %. Bien sûr, la Régie de la
sécurité dans les sports, elle, est affectée de 11,7 %.
Mais quand on regarde l'analyse totale du budget du ministère, c'est 1,9
% de moins, alors que vous parlez de 9 %, M. le député de Dubuc.
On a un problème quelque part entre nous.
M. Morin: Parce que vous ne tenez pas compte de l'augmentation du
coût de la vie. Mais, de toute façon, ça me satisfait comme
réponse, Mme la Présidente, parce que ça veut dire...
M. Blackburn: Et ce que je peux ajouter au député
de Dubuc, par rapport au budget de l'an dernier, il y avait d'inclus dans les
225 214 000 $ 5 000 000 $ qui allaient à des projets de ski alpin.
Alors, si on avait enlevé ces projets-là, ces 5 000 000 $, on
aurait un surplus budgétaire, en cette année 1991-1992, par
rapport à 1990-1991. Quand on parle, M. le député de
Dubuc, d'une saine gestion des deniers publics et je dirais de la force que
nous avons de défendre nos crédits, notre principale
préoccupation, c'était d'abord, bien sûr, et avant tout, un
souci de nos clientèles, ce que nous avons préservé,
fondamentalement.
Je tiens à vous rappeler, M le député de Dubuc, les
éloges du Vérificateur général du Québec qui
les sortait, il y a quelques jours, et dont vous avez sûrement lu tout le
texte, y compris le dernier paragraphe de la nouvelle qui faisait état
des performances administratives du ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche. Alors, je fais appel, M. le député de Dubuc,
à votre objectivité et à votre honnêteté.
M. Morin: Mme la Présidente, s'il parle encore
d'honnêteté, il faudrait peut-être le mettre à
l'ordre.
M. Blackburn: Je dis des réalités, là. Vous
dites moins...
M. Morin: Mais quand on mentionne qu'on fait appel à
l'honnêteté de quelqu'un, c'est que ça présume qu'il
a été malhonnête. Alors, je prendrais de...
La Présidente (Mme Bélanger):
Intellectuellement.
M. Morin: Oui, vous savez, j'ai déjà... Le ministre
m'avait déjà félicité pour mon objectivité
et mon positivisme, parce qu'une fois je l'avais félicité.
C'était lors de l'entente fédérale-provinciale sur
l'implantation du parc du Saguenay. Je l'ai fait une fois parce que le
ministre, pour être positif, il faut lui serrer la main.
M. Blackburn: Le parc marin, M. le député de Dubuc,
hein, c'est celui-là?
M. Morin: Oui. Alors, quand on regarde ce qui se passe avec le
fédéral et la position du ministre, bien, je me demande si, cette
fois-là que je lui ai serré la main, ce ne fut pas une fois de
trop parce que, avec le fédéral, il y a des fois où il
faut attendre quelques années pour savoir véritablement le
bien-fondé d'une entente.
Je suis peut-être allé trop vite. Mais ceci dit... M.
Blackburn: M. le député.
M. Morin: ...je le répète, Mme la
Présidente, c'est que depuis 1985-1986, alors que les crédits
alloués à ce moment-là étaient de 222 000 000 $ et
qu'en 1991-1992 on nous suggère 221 000 000 $, si le ministre soutient
qu'il est satisfait de la progression des crédits alloués,
évidemment, à travers le coût de la vie pendant toutes ces
années, c'est très bien. C'est ce que je voulais l'entendre dire.
Il se dit satisfait des crédits alloués pour son
ministère. Alors, c'est bien, je suis... Je vais procéder
à une autre question.
M. Blackburn: J'aurais quand même un élément,
Mme la Présidente, qu'il est important de compléter par rapport
à l'argumentation que vient de développer le député
de Dubuc. Les crédits du ministère, 207 600 000 $ en 1985-1986,
étaient en dollars réels de 1985-1986. En 1991-1992, ils sont de
221 000 000 $, ce qui fait une augmentation de 13,4 %. C'est la
réalité, M. le député de Dubuc. Je ne peux pas vous
dire autre chose que les chiffres qui sont devant moi.
M. Morin: Alors, Mme la Présidente, le cahier des
crédits qui nous est fourni par le Conseil du trésor nous indique
une situation étrange. En effet, alors que les crédits
votés par l'Assemblée nationale pour l'exercice 1990-1991
étaient de 225 000 000 $, les dépenses probables sont de 228 850
000 $. Est-ce qu'on doit comprendre que son ministère a un
déficit? Je ne sais pas comment expliquer cette différence ou
bien... Peut-être une suggestion. Est-ce qu'il calcule les transferts qui
viennent de l'OPDQ? Enfin, "c'est-y" là la source de...
M. Blackburn: Alors, j'avais eu l'occasion, Mme la
Présidente, d'expliquer l'an dernier les écarts entre, bien
sûr, les montants d'argent budgétés et les dépenses
réelles. Je vais refaire le même exercice parce que c'est
important pour la bonne compréhension de l'ensemble des membres de la
commission et particulièrement pour le député de
Dubuc.
Lorsque le Conseil du trésor dépose les données de
crédits à l'Assemblée nationale, il y inclut certaines
données comparatives qui ont été élaborées
par ses analyses: d'abord, le budget de l'année précédente
et ensuite les dépenses probables pour l'année
précédente. Par ailleurs, le ministère transmet aussi
à l'Assemblée nationale, à la demande de l'Opposition
officielle, certaines données comparatives: premièrement, les
budgets modifiés de l'année précédente;
deuxièmement, les dépenses probables de l'année
précédente et, troisièmement, les périmés
probables de cette même année précédente. Ces
données sont construites sur la base d'évalua-
tions différentes et sont produites pour des objectifs
différents.
Pour sa part, le Conseil du trésor construit son budget
comparatif en effectuant une sélection dans les modifications
apportées au budget. Ainsi, il ne tient pas compte des transferts de
l'OPDQ parce que ces crédits sont votés dans le budget de l'OPDQ.
Par contre, il apporte des ajustements pour les transferts de
responsabilités entre ministères, même s'ils ne prennent
effet qu'avec le nouveau budget afin d'assurer la compatibilité de la
base de comparaison.
D'autres ajustements sont aussi apportés sur la base du jugement
de l'analyste. Les dépenses probables calculées par le Conseil du
trésor sont conséquentes à l'établissement de ce
budget comparatif. Pour ce qui est du ministère, il tient compte de tous
les ajustements effectivement apportés à son budget, au moment
où la réponse aux demandes de l'Opposition officielle est
préparée, et établit ses prévisions de
dépenses probables et de périmés en tenant compte de
l'ensemble de son budget modifié. Les deux tableaux, que j'ai ici en
annexe d'ailleurs, effectuent une réconciliation entre les chiffres du
Conseil du trésor et ceux du ministère pour les crédits
comparatifs et les dépenses probables.
Alors, pour ce qui est des modifications par rapport aux crédits
effectivement alloués et les dépenses réelles, vous avez,
entre autres, des sommes d'argent qui ont été ajustées en
cours d'exercice comme cotisations de l'employeur à la CSST, 1 376 200
$, le transfert de l'OPDQ pour un montant de 5 808 000 $, la création
d'emplois en Gaspésie pour 3 600 000 $, Jeunes Volontaires, 1 000 000 $,
Programme opération comté, 116 000 $, emplois étudiants et
transfert de postes et crédits, 166 300 $ et fonds de suppléance
lié à l'indexation des cadres pour 521 500 $. C'est ce qui
explique les différences entre les données que vous aviez au
niveau du budget et ce que nous avons comme dépenses réelles.
M. Morin: Alors, Mme la Présidente, peut-être une
précision. Vous venez de me donner le chiffre du transfert de
l'OPDQ.
M. Blackburn: Entre autres.
M. Morin: Oui, mais la part de ce montant-là qui a
été donnée lors des sommets, est-ce qu on peut
l'avoir?
M. Blackburn: On ne l'a pas actuellement, cet après-midi,
M. le député de Dubuc, mais on vous fera parvenir ça dans
les plus brefs délais.
M. Morin: Une dernière question avant de passer à
la SEPAQ. Alors, dans les programmes du ministère étudiés
à ce moment-ci, soit les programmes 2, 3 et 4, on y trouve des
crédits périmés de 2 500 000 $, selon la liste qui a
été fournie, dont 1 859 000 $ seulement dans le programme de
gestion interne. C'est assez difficile à comprendre. J'aimerais avoir un
peu de précisions. Comment le ministre peut-il expliquer, comment
peut-il réussir à périmer des crédits à
chacun des programmes de son ministère, alors qu'il subit des coupures
quand même presque à chaque année? Comment pouvez-vous
arriver avec des crédits, c'est-à-dire des crédits
périmés, oui, selon la liste qui nous a été
fournie, qui totalisent 2 500 000 $?
M. Blackburn: Dans quel programme, M. le député de
Dubuc, vos 2 000 000 $?
M. Morin: La totalité des trois programmes, 2, 3 et 4,
selon les informations que vous nous avez données, Coordination en
matière de ressources fauniques, 151 000 $, les opérations
régionales, 491 000 $, et la gestion interne. 1 859 000 $, selon
l'information que vous avez donnée à l'Opposition, à notre
demande, évidemment.
M. Blackburn: Alors, Mme la Présidente, en réponse
à cette préoccupation du député de Dubuc, comment,
moi, je vis, comme ministre responsable du ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, quand je regarde un poste, par exemple, au niveau
des opérations régionales de 491 400 $, sur un budget de cette
direction d'opérations régionales de 92 108 000 $, je trouve que
ce n'est pas non plus abuser de la situation que d'arriver à cet
exercice de rationalisation.
Quand on regarde, pour ce qui est de la coordination en matière
de ressources fauniques, 151 400 $, sur un budget de 14 209 000 $. là
aussi, je ne pense pas qu'il y ait de drame à faire avec cette
rationalisation.
Pour ce qui est de l'autre partie, la plus importante je dirais,
où il y a effectivement de plus importantes sommes d'argent, c'est 1 859
100 $ sur un budget de 48 836 000 $. Ce que nous avons choisi de faire à
l'intérieur du ministère et ça, en grande partie avec
cette collaboration de la direction administrative du ministère, cette
Direction générale, c'est de faire effectivement qu'il y ait
certaines dépenses, entre autres au niveau de l'informatique, entre
autres au niveau de la publicité, qu'il y ait ce questionnement
additionnel qui a apporté ce montant de 1 859 000 $.
Alors, quand on fait le bilan de l'ensemble de cette démarche ou
de cet exercice de coupure, je pense que c'est tout à fait raisonnable,
tout à fait acceptable, dans le contexte actuel, bien sûr, disons
du défi que nous avons à relever, de répondre
adéquatement à cette préoccupation des citoyens du
Québec de cette gestion dos deniers publics.
M. Morin: Mme la Présidente, on pourrait
en parler longtemps parce que comme je soutiens toujours que votre
ministère, le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche, n'est pas l'enfant gâté du gouvernement, il n'en
demeure pas moins un fait: arriver avec des crédits
périmés, ce n'est pas facile. Ce n'est pas vous-même, vous
le dites - en période de récession... Ne parlons même pas
des montants des compressions dont vous, à tort ou à raison... on
n'en discutera même pas sur le fond. Mais il y a quand même une
situation qui fait que, bon, le ministère se fait serrer quand
même, mais vous dites que vous réussissez à justifier qu'il
y ait des périmés, des crédits qui sont... Bon, c'est
normal qu'il en soit ainsi. Ce n'est pas facile à prendre dans le
contexte, justement.
Mais, dans le même sens, je vais y aller d'une dernière
question dans ce volet.
M. Blackburn: J'aimerais peut-être ajouter, Mme la
Présidente, au député de Dubuc, que, bien sûr, tout
comme lui, je serais très heureux d'avoir plus d'argent à
l'intérieur du ministère. Ça...
M. Morin: Je comprends, bien, c'est...
M. Blackburn: ...tout le monde, bien sûr, souhaite
cette...
M. Morin: Je suis très heureux de vous entendre dire
ça.
M. Blackburn: On peut toujours avoir comme désir d'avoir
le meilleur des deux mondes, mais je veux juste vous rappeler, M. le
député de Dubuc, que la conjoncture dans laquelle nous sommes
actuellement, au plan économique et budgétaire du gouvernement...
Il y a eu une période de temps qui a duré, je dirais, tout
près de 10 ans, où on ne tenait pas compte effectivement de ce
qui pourrait se produire éventuellement, et quand, actuellement, le
gouvernement du Québec a à payer une somme importante sur ses
intérêts par rapport à une dette qui s'est accrue de
façon importante entre 1976 et 1985, ça nous impose de faire des
choix. Ce sont ces choix que nous faisons, que nous assumons pleinement. Ce que
nous voulons éviter, c'est de répéter cette erreur. (17 h
45)
M. Morin: Mme la Présidente, il y a 8 000 000 $ de
compressions, selon les informations obtenues, pour répondre
évidemment aux attentes du Conseil du trésor, 8 000 000 $ de
compressions, seulement dans les trois programmes qui font l'objet de notre
discussion, 3 et 4. J'imagine que ça ne se fera pas sans heurts quelque
part.
Est-ce que le ministre peut nous indiquer les actitivés,
actuellement, du ministère qui seront affectées par ces
compressions budgétaires? Bon, vous savez de quoi je parle, là,
les compressions exigées par le Conseil du trésor? Oui? Bon.
M. Blackburn: Je veux surtout vous donner une réponse qui
va être complète, M. le député de Dubuc.
M. Morin: Oui. Moi, je voulais m'assurer que mes questions
étaient claires.
M. Blackburn: Une des préoccupations qui était pour
moi extrêmement importante et pour laquelle j'ai eu la collaboration, par
rapport à mes préoccupations gouvernementales, c'était de
m'assurer que les services directs aux clientèles soient maintenus, que
les budgets transférés à toutes ces
fédérations auxquelles nous contribuons soient aussi
protégés. Il y a eu donc des décisions de rationalisation
au niveau de postes administratifs. Je tiens à le souligner ici encore
une fois, cette très grande collaboration que j'ai eue de la Direction
générale du ministère.
Vous savez, j'ai souvent répété que le politique ne
pourrait faire seul ce travail s'il n'y avait cette nécessaire
concertation de tous les intervenants. Et je rappelle que, pour moi, c'est
extrêmement important, si on veut être capables de réussir
à relever ces défis, de répondre à des
préoccupations de rationalisation que nous avions, d'avoir cette
collaboration que j'ai eue entièrement. Si vous voulez avoir, M. le
député de Dubuc, la liste des endroits qui ont été
affectés, je pourrais vous la fournir, entre autres, parmi les
principales... Au niveau, par exemple, de la réduction de la provision
pour les postes vacants et les congés sans solde, au niveau des
Opérations régionales, ça a été pour un
montant de 490 000 $; au niveau de Gestion interne et soutien, ça a
été pour un montant de 596 800 $, ce qui fait un montant total de
1 210 900 $. il y avait un montant de 123 400 $ aussi pour les ressources
fauniques.
Pour ce qui est de cette autre rationalisation des dépenses de
fonctionnement, il y a pour 885 000 $ qui ont été apportés
à cet effet dans différents secteurs d'activité du
ministère. Pour ce qui est de la réduction de l'embauche
d'employés occasionnels affectés à des tâches
administratives, ça veut dire un montant de 2 192 200 $, encore
là au niveau des opérations régionales, principalement
pour 1 700 000 $, et au niveau de gestion interne et soutien, pour 492 200 $.
la non-indexation d'une partie de l'indexation prévue, la
non-utilisation de cette indexation pour un montant de 2 175 100 $, dont 1 141
000 $ provenait du soutien et du loisir, sport et plein air; 230 000 $ au
niveau des ressources fauniques et 803 000 $ au niveau de gestion interne et
soutien; la non-récurrence d'une partie du budget de
développement et de financement alternatif, pour 400 000 $; entre les
autres principaux postes, la réduction des dépenses de
télécommunications et d'aménagement
de locaux pour 675 000 $; la réduction des dépenses
liées au développement informatique pour 923 700 $; la
non-récurrence de la subvention à la SEPAQ liée aux
immobilisations de 200 000 $; la réduction, bien sûr, au budget
lié au développement des équipements pour 400 000 $. Vous
n'avez...
Or, ça veut dire, M. le député de Dubuc, que vous
avez les principaux endroits où il y a eu ces efforts apportés,
mais qui tenaient compte, bien sûr, de nos préoccupations
extrêmement importantes de ne pas affecter les budgets de transfert et,
deuxièmement, de maintenir des services aux clientèles et
d'assumer nos responsabilités en matière de protection ou de
conservation de la faune.
M. Morin: Mais, Mme la Présidente, quand même,
à vous écouter, ça m'amène un petit peu,
évidemment, à une interrogation sur l'équité ou les
besoins des différents programmes... Est-ce qu'on peut avoir un peu
d'information sur la façon, sur l'évaluation ou le genre
d'analyse que vous avez pu avoir fait dans chacun des programmes, pour
justifier chacune de ces compressions? Est-ce qu'il y a une méthode ou
il y a des critères? Enfin, j'imagine que c'est fait a l'interne, au
ministère. Je ne sais pas. J'aimerais avoir un peu de précisions
là-dessus.
M. Blackburn: Je pense, Mme la Présidente, qu'on va faire
une démonstration de...
M. Morin: Écoutez, je n'en demande pas pendant deux
heures
M. Blackburn: Non, non, mais on va faire la démonstration
de cette réflexion, je dirais, intelligente, qui a été
faite par le ministère au niveau de son appareil administratif. Je vais
laisser le soin à Mme Desrochers, la sous-ministre en titre du
ministère, de vous donner des explications qui vont sûrement
éclairer votre lanterne.
Mme Desrochers: mme la présidente, m. le
député de dubuc, ce qu'on a fait pour identifier les cibles de
compression, c'est qu'on est parti, j'appellerais ça, des attentes du
ministre par rapport à la protection des services directement
donnés aux clientèles. ces services-là sont donnés
notamment par l'élément, je dirais - je vais me retrouver dans
mes papiers - dans le programme 3, élément 2, loisir, parcs et
réserves. donc, on a essayé le plus possible de protéger
les budgets dans le loisir, parcs et réserves, programme 3,
élément ?
Tout le budget de la conservation de la faune, qui est le programme 3,
élément 3, on a aussi sorti ce programme-là pour
éviter de couper des postes d'agent de conservation de la faune et
laisser aux agents de conservation de la faune le maximum de budget de
fonctionnement pour qu'ils puissent arriver à faire leur travail
convenablement. Là où on a tenté de cibler et de choisir
les compressions, c'était dans tout le support administratif et
ça, autant au niveau des opérations régionales, au niveau
de la direction du ministère qu'au niveau du programme 2, à la
direction de la coordination des ressources fauniques.
Quand on a travaillé au niveau de la direction du
ministère, c'est vrai qu'on a l'air dp couper 34 % dans le programme 4.
Mais il faut vous rappeler qu'il y a une partie du programme 4,
opération comté, qui a été transférée
au programme 1 pour presque 5 000 000 $. Donc, la coupure au programme 4 est
principalement dans des traitements parce qu'on va retarder l'embauche par
rapport à certains programmes d'autre part liés au
développement informatique puis, finalement, liés à
l'aménagement des locaux et aux dépenses de
télécommunications.
Ça fait que, comme vous pouvez voir, on a travaillé en
identifiant le plus possible des compressions dans le support administratif
pour éviter que les services directs donnés à la
population dans nos parcs, dans nos réserves ou par nos agents de
conservation de la faune ne soient touchés. C'est pour ça aussi
qu'on a protégé à peu près intégralement le
budget des immobilisations. On a même haussé de 4 % le budget pour
les immobilisations majeures dans les parcs et les réserves cette
année.
M. Morin: Dernière petite question là-dessus.
Considérant que les compressions pour les programmes qui me concernent
sont de l'ordre de 8 000 000 $, est-ce que vous avez rencontré les
objectifs pour l'ensemble du ministère qui étaient de 11 000 000
$?
M. Blackburn: Oui, bien sûr. M. Morin: Correct.
M. Blackburn: Ce qu'il est peut-être important de corriger
par rapport à ce que vous venez d'affirmer concernant votre secteur, ce
n'est pas 8 000 000 $ au niveau de votre secteur. On pourrait vous donner les
données exactes du secteur faune.
M. Morin: Ah bon! O. K.
M. Blackburn: Le transfert du Programme opération
comté au programme 4 qu'il faut absolument débiter de ce que vous
prétentez être les coupures dans le secteur faune.
M. Morin: On va s'attaquer - je ne devrais pas dire ça de
même - mais on va s'attaquer à la SEPAQ.
M. Leclerc: Mme la Présidente, en vertu de l'alternance,
est-ce que...
La Présidente (Mme Bélanger): Oui, si vous
voulez.
M. Leclerc: Merci. Ça va vous permettre de reposer votre
voix un peu.
M. Morin: II ne faudrait pas que vous vous souciiez de ma
voix.
M. Leclerc: On se soucie de vous. Une voix: Vous avez une
bonne voix.
Une voix: On n'en doute pas. C'est notre capacité
d'écouter.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Taschereau.
M. Leclerc: Merci, Mme la Présidente. Juste avant de
parler de la SEPAQ, je voudrais dire que je suis un peu surpris parce que
ça fait quand même plusieurs études de crédits que
l'on vit, ces jours derniers, on en a encore pour quelques jours, et chaque
critique sectoriel de l'Opposition reproche toujours au ministre
concerné de ne pas avoir été chercher assez de
crédits au Conseil du trésor. Et chaque critique de l'Opposition
dit toujours que le ministère dont on étudie les crédits
n'est pas assez avantagé par le gouvernement.
Par contre, le député de Labelle, qui est le critique
économique du Parti québécois, lui, dit que le
gouvernement a perdu le contrôle de ses dépenses non salariales et
que, par conséquent, il dépense trop. Donc, on a tous les
critiques sectoriels, l'un après l'autre, qui disent que les
ministères n'ont pas assez de crédits, que les ministres ne se
sont pas battus assez fort au Conseil du trésor pour avoir des
crédits, et on a le député de Labelle, M. Léonard,
qui est critique aux Finances, qui, lui, dit qu'on dépense trop. Alors,
il faudrait peut-être qu'ils se parlent ensemble et ils pourraient
à ce moment-là tenir des propos plus cohérents.
M. Morin: Ah! bonjour d'affaire!
M. Leclerc: Vous venez de la comprendre?
M. Morin: Oui...
M. Leclerc: O. K. Parfait!
M. Morin:... mais, Mme la Présidente, on pourait
peut-être vous organiser un petit congrès pour être
sûr que vous parliez entre le début et la fin du congrès
aussi. Oup, oup, oup! Oh! On pourrait jaser longtemps longtemps
là-dessus.
M. Leclerc: On parle des finances publiques, là.
M. Morin: Oui.
M. Leclerc: O. K. Alors, la SEPAQ.
Société des établissements de
plein air du Québec
M. Blackburn: Le problème que le député de
Taschereau soulève, c'est un problème de cohérence entre
les différents critiques. Il a raison un peu parce que, des fois, c'est
vrai qu'on se pose la question. On est là devant une situation où
il faut faire de la saine gestion et, quelque part, quand on en fait, vous nous
questionnez parce qu'on en fait. Alors, on a un problème
d'incohérence quelque part, mais je pense que c'est important que vous
jouiez votre rôle, et vous le faites très bien. C'est à
nous de répondre à vos questions.
Je m'en voudrais de ne pas profiter de l'occasion, Mme la
Présidente, pour présenter M. Raymond Lavoie, qui est le
président-directeur général de la Société
des établissements de plein air du Québec. M. Lavoie est ici avec
moi pour pouvoir répondre de façon éclairée a
toutes les interrogations, à toutes les questions qui pourront
être posées par les membres de la commission.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Taschereau.
M. Leclerc: M. le président, mes questions concernent
surtout le mont Sainte-Anne, donc la SEPAQ.
M. Morin: Mme la Présidente, je m'excuse, mais si on
parlait d'alternance tout à l'heure, je pense que vous avez fait une
intervention sur...
M. Leclerc: J'ai fait 30 secondes, là. Je commence... il
est en train de s'asseoir. Est-ce que je peux parler un peu de la SEPAQ? O. K.
Alors, mes questions sont surtout sur le mont Sainte-Anne. Le Québec a
investi beaucoup d'argent ces dernières années, depuis au moins
une dizaine d'années, dans toute l'infrastructure de ski alpin, des
subventions qui ont été données dans les différents
centres de ski au Québec et des investissements majeurs au mont
Sainte-Anne. Ça, on ne s'en cachera pas, ça a toujours
été un des fleurons du ski au Québec. Ceci dit,
malheureusement, à mon sens, et ce n'est pas la faute du MLCP, les
retombées économiques n'ont pas toujours été ce
qu'elles auraient dû être. Le plus bel exemple que je vais vous
donner, il y a peut-être 10 % ou 12 % des Québécois qui
skient, mais, malheureusement, il n'y a pas une paire de bottes, de skis, de
bâtons de ski qui soient fabriqués au Québec. C'est un
manque à gagner d'au moins 250 000 000 $ qui sont dépensés
en importations de toutes sortes au cours des années.
Ceci dit, je sais que le ministère de l'Industrie et du Commerce
fait de la prospection pour encourager des Européens, notamment,
à s'installer au Québec pour y fabriquer ou finir de fabriquer
des équipements de ski alpin. Quand on aura été capable
d'aller chercher des retombées économiques dans ce genre de
dépenses là qui sont récurrentes - à un moment
donné, vous devez changer vos skis, vos bâtons, vos bottes - c'est
à ce moment-là, je pense, qu'on aura vraiment des
retombées économiques complètes au Québec, mais,
malheureusement, ce n'est pas pour demain. (18 heures)
Ceci dit, il y a un secteur où on est un peu meilleurs. C'est le
secteur des vêtements de ski. Et, malheureusement, dans le passé,
- je n'en tiens pas rigueur au ministre ni au président actuel; c'est
avant leur règne - au mont Sainte-Anne, on avait acheté des
vêtements de ski japonais. Ça fait déjà à peu
près deux ou trois ans, et j'aimerais savoir, parce qu'il
s'achète quand même beaucoup de vêtements de ski au mont
Sainte-Anne, pour les moniteurs, pour les professeurs de ski, etc., s'il y a
des mesures qui ont été prises pour que ces achats-là
soient faits de manufacturiers québécois, cette fois-ci?
M. Blackburn: Alors, je voudrais juste, en appréciation de
la question du député de Tas-chereau. Mme la Présidente,
ajouter que le mont Sainte-Anne est un fleuron dont nous pouvons être
très fiers comme Québécois et comme
Québécoises. C'est un trait majeur au plan de la pratique du ski.
Beaucoup de touristes nord-américains viennent pratiquer
l'activité du ski au Québec et bien sûr que le mont
Sainte-Anne est un des éléments motivateurs qui motivent leur
décision. Je pense que nous devons continuer d'en être très
fiers.
Il y a aussi une autre des affirmations du député de
Taschereau, par rapport au fait que l'industrie du ski, qui est une industrie
importante, qui a atteint maintenant un niveau de maturité, je dirais,
extrêmement important... Il y a au-delà de 18 % des
Québécois ou à peu près qui font du ski à
travers le territoire du Québec. Donc, une industrie, comme vous dites,
qui est majeure, qui amène des retombées économiques dans
des régions qui en vivent grandement durant la saison hivernale.
On est, grâce au ski, grâce à l'activité de la
motoneige, grâce à beaucoup d'activités de ski de fond
aussi, en train d'apprivoiser nos hivers. On est en train de développer
quelque chose d'exirêmement important. Il y a eu, grâce à
l'activité du ski, la pratique du ski au Québec, des choses qui
se sont, bien sûr, développées, entre autres notre
expertise en matière de production de neige artificielle. On est parmi
les gens les plus compétents à ce niveau-là. Il y a aussi
la firme Doppelmeyer qui est venue s'installer au Québec grâce au
fait qu'il y a eu des investissements importants qui se sont faits à
l'intérieur de l'industrie du ski au Québec.
Il y a aussi, comme vous dites, des préoccupations qu'on se doit
de continuer d'avoir. Comment, par exemple, peut-on continuer de
développer tous les produits qui sont rattachés à
l'industrie du ski? Vous mentionnez, entre autres, le vêtement. Je sais
que, par exemple, dans ma région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, il y a une
industrie qui s'appelle les Produits Kraft, qui fait un excellent produit de
qualité, que M le député de Dubuc va sûrement
connaître, et qui développe un marché de plus en plus
important pour eux.
Il y a sûrement, à travers tout le territoire du
Québec... M. le président de la SEPAQ me donne entre autres des
noms d'entreprises qui s'appellent J offre, qui s'appellent Avalanche, qui,
actuellement, sont des entreprises avec qui nous développons une
collaboration et une concertation extrêmement intéressante pour
justement favoriser, au niveau du mont Sainte-Anne, mais à travers tous
les secteurs où il se pratique l'activité du ski, cette
possibilité de s'accaparer de façon de plus en plus importante ce
marché qui est effectivement un marché très
intéressant, générateur d'emplois et
générateur d'activité économique dans des
régions qui en ont souvent grandement besoin.
M. Leclerc: ...est-ce qu'on peut s'entendre sur le fait que les
manufacturiers vont être privilégiés dans l'octroi de ce
contrat-là, qui est de quelques centaines de vêtements de ski?
M. Blackburn: Je peux vous dire que ma préoccupation,
comme ministre responsable de la SEPAQ et comme ministre responsable de
l'industrie du ski au Québec... Je vais faire en sorte de suivre de
très près l'évolution de ce dossier et m'assurer que s'il
n'y avait pas, effectivement, d'octroi de contrat, il faudrait avoir de bons
arguments.
M. Leclerc: O.K. Ensuite, toujours dans le cadre de ces fameuses
retombées économiques, est-ce que... Je ne veux pas
connaître de secret d'État, mais on sait que le mont Sainte-Anne,
au cours des dernières années, a investi par phases. À un
moment donné, c'était un quadruple dé-brayable, c'a
été les gondoles, etc. Quels sont les prochains projets d'une
certaine importance qui sont déjà sur les tables à
dessin?
M. Blackburn: Alors là, on va se parler un peu. Il y a eu,
dans le cours de la dernière année, ce projet que vous connaissez
bien, cet investissement majeur au niveau de la billetterie...
M. Leclerc: Oui, oui, je le connais bien.
M. Blackburn: ...qui a été réalisé,
dont vous
m'avez entretenu si souvent.
M. Leclerc: mais enfin, je ne veux pas de secret d'état,
je veux savoir: est-ce que vous êtes en mesure de nous dire aujourd'hui
quelles sont les prochaines phases de développement au mont sainte-anne,
s'il y en a de prévues? s'il n'y en a pas, il n'y en a pas.
M. Blackburn: je pense qu'historiquement, mme la
présidente, il y a eu - on le voit d'ailleurs, maintenant, par la
réalité du centre de ski du mont sainte-anne - des projets qui se
sont régulièrement réalisés, de façon
régulière. des projets proposés, il continue d'y en avoir.
nous les regardons avec une certaine perspective, mais toujours dans la
considération que nous connaissons de l'industrie du ski au niveau de
son marché. il y a une réalité que nous avons, bien
sûr, à partir du bilan rendu public tout à fait
dernièrement, à savoir que l'industrie du ski... il y a
maintenant un surplus, jusqu'à un certain point, de l'offre par rapport
à la demande. alors, nous allons continuer de regarder, dans cette
perspective, tous les projets qui pourraient être présentés
ou proposés et, bien sûr qu'il faudra tenir compte aussi, non
seulement de la viabilité de ces projets-là, mais du
sérieux des promoteurs. alors, on n'est pas fermés, d'aucune
façon. actuellement, on n'a pas, de façon précise, de
projet de développement.
M. Leclerc: On n'a pas, M. le ministre, nécessairement...
Je sais qu'il y a des promoteurs qui ont lancé, pour développer
la base d'autres versants... Ce n'est pas surtout de ça que je parle.
C'est: Est ce qu'il y a de nouvelles remontées qui sont prévues?
Est ce qu'il y a de nouveaux chalets qui sont prévus? Est-ce qu'il y a
des investissements d'une importance certaine qui sont prévus pour l'an
prochain?
M. Blackburn: Alors, disons que, pour ce qui est du
développement du domaine skiable, il n'est pas question, d'aucune
façon, de projets actuellement mis sur les tables à dessin,
à court ou à moyen terme. Et pour ce qui est du
développement de la vocation du centre récréotouristique
du mont Sainte-Anne, au niveau de son volet quatre saisons, il y a
sûrement des étapes où il y a des pas importants qui
pourraient être faits, et nous sommes actuellement à
évaluer différents projets pour nous permettre de favoriser,
justement, l'utilisation maximale, je dirais, de ces équipements qui
sont en place actuellement et favoriser une meilleure rentabilité
économique de ces investissements qui ont été faits par le
passé par des promoteurs, dont le gouvernement du Québec.
M. Leclerc: O. K. Donc, on est, pour ce qui est du domaine
skiable et des équipements afférents, à une étape
de consolidation...
M. Blackburn: C'est véritablement une étape de
consolidation et pas seulement pour le mont Sainte-Anne, mais pour l'ensemble
de l'industrie du ski à travers le Québec, pour ce qui est de
l'implication du gouvernement du Québec, à travers ses
sociétés d'État ou à travers le gouvernement comme
tel.
M. Leclerc: O. K. Une autre question, et vous l'avez
effleurée tantôt, c'est le système Skidata qui a
été implanté l'an dernier. Vous savez, M. le ministre, et
j'imagine que M. Lavoie aussi sait que j'ai fait un certain nombre de
représentations quant aux billets eux-mêmes parce que, compte tenu
du fait que le système ne vient pas de par ici, les billets ne viennent
pas de par ici non plus. Ce n'est un secret pour personne parce que c'est
imprimé sur le billet, c'est marqué "printed in Austria". Et je
l'ai fait valoir au ministre, qui a fait valoir au président de la SEPAQ
cet état de fait, qui était sans doute connu, et on m'a
répondu qu'effectivement on regardait pour voir, pour tester, l'an
prochain, un certain nombre de billets. On m'a bien répondu. Très
heureux de la réponse.
La seule chose, j'aimerais un engagement plus ferme à faire en
sorte que ces fameux billets soient imprimés au Québec au plus
sacrant, qu'on en teste, là - c'est un voeu et je l'apprécie -
mais je pense qu'au plus vite il faut arrêter d'acheter nos billets de
ski non imprimés en Autriche pour les imprimer dans nos petites machines
ici. Alors, il y a sûrement des imprimeurs assez intelligents au
Québec. La technologie est sans doute connue, et il y a même des
imprimeries qui manquent de travail dans le moment. Alors, je pense qu'on
devrait être proactif là-dedans, aller en appel d'offres public
s'il le faut, inviter les firmes québécoises à
soumissionner - je ne sais pas combien de billets ça fait par
année, mais ça doit en faire quelques milliers - pour pouvoir
fournir le mont Sainte-Anne en billets. Qu'on arrête au plus vite
d'acheter ça en Autriche, en tout cas. Je suis content de la
réponse que j'ai eue, mais je pense qu'on devrait être encore plus
proactif là-dedans et aller en soumissions publiques au plus vite pour
s'assurer que, l'an prochain, ce ne soit plus marqué "printed in
Austria" sur les billets de ski au mont Sainte-Anne.
M. Blackburn: M. le député de Taschereau, Mme la
Présidente, je tiens à souligner la qualité du travail du
député. Vraiment, mon collègue, dans ce dossier-là
en particulier et aussi dans beaucoup d'autres dossiers qui le
préoccupent, fait un travail de suivi très intéressant et
je dirais très articulé. On a eu l'occasion avec lui de
réfléchir, effectivement, sur la situation qui s'était
produite lors de l'acquisition de cet équipement, de ce système
qui, soit dit en passant, a été un excellent mouvement, je
dirais,
qui a permis cette consolidation et, en même temps, de vivre cette
expérience très intéressante, pour permettre d'offrir aux
skieurs, en particulier, le choix de produits, ce qui a permis, bien sûr,
cette année, un achalandage très intéressant et de
maintenir, entre autres, la pratique de l'activité du ski au mont
Sainte-Anne. Votre position et ce que nous avions répondu,
c'était de savoir si on était capables de trouver au
Québec quelqu'un capable de produire le produit compatible et recevable,
si on veut, pour ce ticket dont vous mentionnez l'importance. On irait, bien
sûr, vis-à-vis de ces entreprises du Québec. Il reste un
aspect extrêmement important...
M. Leclerc: Je suis très content de la réponse que
j'ai eue.
M. Blackburn: Et puis je suis... il faut être proactif avec
vous.
M. Leclerc: Je suis très content de la réponse que
j'ai eue, mais je pense que de vouloir, d'être prêt à tester
des billets, c'est une chose, c'est bien, mais d'être un peu plus
à la recherche, ça serait d'aller en soumissions et offrir la
possibilité aux imprimeurs du Québec d'offrir leurs produits, de
venir tester leurs produits sur nos machines, pour faire en sorte qu'au plus
vite on arrête d'acheter des billets en Autriche.
M. Blackburn: Je suis d'accord avec vous, M. le
député de Taschereau, tout à fait d'accord avec vous. II
reste quand même à aller en appel d offres, trouver le produit qui
va correspondre à l'utilisation de la machine et surtout être
capable parce qu'il y a quand même des garanties, là. Il va
falloir qu'on s'assure que la compagnie Skidata qui, quand même... la
compagnie qui a produit cet équipement ne soit pas affectée par
ça. Mais je suis d'accord avec vous sur les principes, tout à
fait, tout à fait, M. le député de Taschereau, et soyez
sûr qu'on va suivre ça de très près, dans le sens de
cette préoccupation tout à fait louable, d'ailleurs, de votre
part.
M. Leclerc: Parce que l'autre possibilité, ce serait qu'il
y ait un certain transfert technologique qui se fasse de cette
compagnie-là en Autriche vers une compagnie québécoise qui
pourrait donner le service ou s'entendre avec un imprimeur qui pourrait
comprendre la technologie de ce système-là. On en fait
déjà, de la billetterie au Québec. Je comprends qu'on ne
fasse pas exactement la même billetterie, mais on en fait
déjà, de la billetterie intelligente. Alors, il suffirait
d'arrimer les connaissances qu'on a avec les besoins particuliers de ce
système-là. Mais tout ce que je vous demande, c'est s'il y avait
moyen d'être plus proactif et de requérir auprès des
imprimeurs québécois leurs services, plutôt que d'attendre
qu'il y en ait un qui vienne nous voir.
M. Blackburn: M. le député de taschereau, vous
voudriez - et puis je suis tout à fait d'accord avec vous - que l'on
répète l'expérience doppelmeyer.
M. Leclerc: Oui.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Taschereau. Ça va.
M. Leclerc: Merci, oui.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Dubuc.
M. Morin: Alors, Mme la Présidente, est-ce que le ministre
peut nous dire s'il sait le coût de l'implantation de ce
système-là de billetterie?
M. Blackburn: C'est bien sûr que je le sais. 780 000 $, M.
le député de Dubuc.
M. Morin: Sur les questions qui ont été
posées tout à l'heure, j'ai cru comprendre qu'il n'y avait pas eu
d'appel d'offres pour l'implantation de ce système. Est-ce que le
ministre nous confirme qu'effectivement il n'y a pas eu d'appel d'offres?
M. Blackburn: Alors, M. le député de Dubuc,
effectivement, on confirme qu'il n'y a pas eu d'appel d'offres parce que.
après avoir consulté toute la liste des fournisseurs des
associations des stations de ski du Québec, une seule entreprise
était capable de fournir ce produit. Et ce qu'il est important de
mentionner, ç'a été confirmé, bien sûr, par
le fait qu'il n'y ait eu aucuns frais de douane affectés à cet
achat d'équipement. Il n'y avait personne, ni au Québec, ni au
Canada, capable de fournir le produit après toute la recherche que nous
avons faite.
Et ce qu'il faut bien rappeler, M. le député de Dubuc,
pour compléter ma réponse par rapport au coût, c'est un
coût de 780 000 $, mais la valeur réelle du produit était
de 1 200 000 $. Il y a eu un escompte d'au-delà de 400 000 $
apporté pour tester justement cette expérience-là, ici au
Québec.
M. Morin: Alors, Mme la Présidente, est-ce que ça
serait possible d'avoir non pas copie de l'appel d'offres parce qu'il n'y en a
pas eu, mais j'imagine les devis de soumission, de commande ou je ne sais trop
quoi qui faisait, finalement, état des... Parce qu'on ne comprend
toujours pas, évidemment, qu'on ait choisi un système qu'on ne
retrouve pas au Québec. Tu sais, là! Enfin... (18 h 15)
M. Blackburn: On va vous faire venir ça, M. le
député du Dubuc, dans les prochains jours, avec beaucoup de
transparence, ce souci de la transparence qui nous caractérise.
M. Morin: Alors, évidemment, avant de revenir à mes
questions sur la société comme telle, je voudrais faire un
commentaire, Mme la Présidente. On doit bien comprendre que la partie
ministérielle a décidé de jouir de sa partie de
l'alternance en totalité. Remarquez bien que je n'ai pas d'objection. Il
n'appartient pas exclusivement à l'Opposition de poser des questions,
sauf que je voudrais rappeler à Mme la Présidente, même si
je sais que le débat a déjà été fait, que
dans la répartition du temps alloué, c'a été fait
dans un esprit où, généralement, peut-être 80 % ou
la très grande partie des questions étaient posées par
l'Opposition. C'est dans cet esprit-là, même si,
légalement, je conviens que c'est équitable à ce point de
vue là. Mais au niveau de la tradition ou des coutumes, bien, ça
déjoue un petit peu. Vous savez fort bien que ma façon de
procéder... Normalement, j'accélère assez, je ne suis pas
le genre à dormir sur un même sujet, sauf que, bien sûr, je
devrai constater, à la fin du temps qui nous est imparti, que je n'aurai
pas l'opportunité de soulever le débat sur certains dossiers
majeurs et cela, sans aucun abus d'aucune sorte. Ah! Évidemment que je
serai déçu, c'est juste ça que je voulais vous dire, mais
je tenais à vous le dire quand même.
La Présidente (Mme Bélanger): alors, vous allez
comprendre aussi, m. le député de dubuc, que les
députés ministériels ont aussi le droit de poser des
questions et je pense que...
M. Morin: Je ne conteste pas ça.
La Présidente (Mme Bélanger): Dans certains cas, si
je me souviens, pendant qu'on était dans l'Opposition, la plupart du
temps, les députés ministériels posaient des questions
"plantées" au ministre pour faire vanter le ministre, mais je pense que
ce matin, ce n'est pas ce qui s'est passé. Alors, c'étaient des
questions...
M. Morin: Non. Non. Je ne doute pas de ça,
là...
La Présidente (Mme Bélanger):... d'actualité
et...
M. Morin: Mme la Présidente, je ne doute pas.
J'espère que j'ai parlé français. Je ne conteste pas
ça. Je dis que ceux qui ont négocié, les leaders, tu sais,
la répartition du temps, l'ont fait dans un esprit où,
généralement, tu retrouves une bonne partie des questions.
Ça a été fait dans cet esprit-là et là, on
sent que vous avez décidé d'y aller avec l'alternance pour
presque 50 % du temps.
La Présidente (Mme Bélanger): Non. Pas
nécessairement. Non, non. M. le député de Dubuc,
là...
M. Leclerc: On a des préoccupations et on pose nos
questions. On n'a rien décidé, absolument rien.
M. Morin: En tout cas, je tenais à vous le soumettre,
là.
La Présidente (Mme Bélanger): Je ne crois pas.
Étant donné... C'est parce que le député de
Taschereau a fait cette remarque-là quant à l'alternance. J'ai
une question à poser sur la SEPAQ. Je ne pense pas que ça ait
marché par l'alternance cet avant-midi. L'Opposition a eu beaucoup plus
de temps, je pense. Hein, mademoiselle?
M. Morin: Alors, Mme la Présidente...
M. Blackburn: Mme la Présidente, j'aimerais, au stade
actuel des discussions... Je pense que c'est extrêmement important,
compte tenu qu'il y a eu, bien sûr, ces explications qui ont
été données sur la question de l'acquisition de cet
équipement au montant de 780 000 $. Et comme, bien sûr, on veut
vraiment être capables de donner toutes les informations par souci de
transparence et par souci de clarté, pour la bonne compréhension
de tous les membres de la commission, je voudrais demander à M.
Bilodeau, qui est, au niveau de la Société des
établissements de plein air, celui qui connaît
véritablement toute la procédure d'appel d'offres et ce que nous
sommes, comme société d'État, obligés de respecter
comme étapes, de venir vous donner toutes ces données-là
parce que c'est extrêmement important. Me Bilodeau est celui qui peut
nous donner toutes les explications. Alors, je pense que ça va donner au
député de l'Opposition, ainsi qu'à tous les membres de la
commission, Mme la Présidente, tout l'éclairage parce que, comme
vous dites, il y a un montant de 780 000 $ qui a servi à l'acquisition
d'un équipement, et je pense que c'est important qu'on comprenne comme
il faut la mécanique.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M.
Bilodeau.
M. Bilodeau (Yvan): Mme la Présidente, je suis le
directeur des services juridiques de la SEPAQ ainsi que le secrétaire.
Alors, à la SEPAQ, il existe un règlement qui s'appelle le
règlement sur les contrats octroyés par la Société
des établissements de plein air du Québec, qui est adopté
par le Conseil des ministres, et dans lequel il est prévu que, dans
le cas d'achat ou de fourniture de biens mnubles à la
Société, il y a une disposition qui prévoit que lorsqu'il
y a un seul fournisseur disponible, le conseil d'administration de la
Société est autorisé à transiger avec le seul
fournisseur disponible. Alors, il s'agit de s'assurer que les démarches
ont été effectuées pour s'assurer que le fournisseur est
le seul disponible sur le marché, ce qui a été fait dans
le cas de Skidata. Alors, c'est pour ça qu'il n'y a pas eu d'appel
d'offres dans ce cas spécifique, le règlement prévoyant
spécifiquement que la procédure d'appel d'offres n'est pas
nécessaire dans ces cas-là.
M. Blackburn: Alors, est-ce que ça répond
clairement, là, à toutes les interrogations et
préoccupations? Me Bilodeau est disponible.
La Présidente (Mme Bélanger): Bien là, je
m'excuse. M. le député de Dubuc n'a pas posé de question
encore, et on va par... Est-ce que c'est sur le même sujet?
M. Messier: Je ne veux pas enlever le droit de parole...
M. Morin: Allez, allez, allez... Allez-y!
La Présidente (Mme Bélanger): Non.Non.
M. Morin: Mettez-en plus que le client n'en demande.
M. Blackburn: Mais, Mme la Présidente, j'aimerais juste
préciser: Est-ce que les réponses qui ont été
données sur cette question-là, précisément,
répondent aux préoccupations du député de Dubuc?
C'est ma question.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Dubuc.
M. Morin: Mme la Présidente, c'est nous qui posons les
questions et qu'il se contente de répondre.
M. Blackburn: Est-ce que la réponse lui convient?
M. Leclerc:... le député de Dubuc dire qu'on
s'amuse de ce côté ci. Je pense qu'il n'y a personne qui s'amuse.
Ceux qui ont à répondre qu'il n'y a personne qui s'amuse, ceux
qui posent des questions... On a un travail à faire, on
représente nos électeurs de la même façon que les
gens de l'Opposition, et il faudrait respecter ça et ne pas nous
prêter des intentions.
M. Messier: Non, c'était sur le... Une suggestion au
député de Dubuc parce que sa question était
intéressante dans le sens que tout dépend comment le devis est
monté pour avoir un seul fournisseur. II y a des systèmes qui
existent comme Ticketron, Ticket pass; II y a d'autres systèmes de
billetterie qui existent. Est-ce qu'on s'est référé
à Ticketron ou Ticket-pass?Est-ce que ça vous dit
quelque chose, disons, Ticket-pass, parce que c'est du local?
M. Bilodeau: Effectivement, on s'est assuré d'avoir
l'expertise en ski, ce qui était compatible avec une station de ski. Et,
à cet égard-là, les démarches ont été
faites auprès de l'association des propriétaires de ski, en
premier lieu, pour savoir s'il existait de la technologie en cette
matière-là. On s'est fait répondre que non. Il y a eu des
démarches prises auprès de certains spécialistes en la
matière, qui nous ont dit qu'il n'existait pas... La preuve en est
qu'effectivement, dans ce genre de technologie là importée,
lorsque la technologie n'est pas disponible au Québec ou au Canada, les
frais de douane sont exemptés à ce moment-là, ce qui est
le cas dans ce cas-ci. Alors, c'est la démarche qu'on a prise, nous,
pour s'assurer qu'il n'y avait pas de fournisseur, que le seul fournisseur
disponible devenait Skidata, en l'occurrence. À partir de ce
moment-là, le règlement permet de transiger, de contracter avec
le seul fournisseur qui devient disponible.
M. Messier: Est-ce qu'on a essayé de contacter des
entreprises québécoises pour être capables d'adapter leurs
produits en fonction d'une spécialité qui est le ski ou on a dit:
Ça nous prend quelque chose dans le ski, donc, si on le l'a pas au
Québec, il faut aller à l'extérieur?
M. Bilodeau: À cet égard-là, ce que je dois
répondre, c'est que le délai d'implantation dont on avait
nécessairement besoin, il n'y a personne qui était capable de
nous fournir ça parce qu'on l'a acheté le 15 septembre pour
être opérationnel, clé en main, le 1er novembre 1990.
M. Messier: Oui, ça se planifie dans un certain temps. On
ne change pas notre système de billetterie du jour au lendemain. Il y a
une planification, il me semble, à moyen terme ou à long terme.
En tout cas, j'aimerais ça avoir copie du devis et je vais transmettre
ça à certaines personnes que je connais, pour savoir si elles
pouvaient répondre à la demande, si elles étaient
capables.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: J'apprécie beaucoup les interrogations et on
va répondre, M. le député, à votre
préoccupation. J'aimerais juste redemander au député de
Dubuc: Est-ce que ça répond à vos préoccupations,
à tout votre questionnement, parce que c'est important pour nous?
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Dubuc.
M. Morin: Mme la Présidente. Je voudrais revenir avec une
question globale sur...
M. Blackburn: Vous ne répondez pas si vous êtes
satisfait des réponses qui vous ont été
données.
M. Morin: À quelques reprises, la Société
des établissements de plein air du Québec a fait la manchette. Ce
qui a surtout retenu l'attention, c'est l'ampleur du déficit
accumulé par la Société. On se rappellera qu'il
était, au mois de mai 1990, de 14 000 000 $. Alors, pour remédier
à la situation, le directeur général, M. Lavoie,
annonçait, en septembre dernier, un plan de restructuration de
l'organisme. Les principales mesures retenues étaient alors la
diminution des effectifs du siège social, une diminution des
dépenses au parc du mont Saint-Anne, etc. La question: Est-ce que le
ministre peut nous dire si les résultats prévus pour le 31 mai
1991 seront semblables à ceux de 1990? Et en même temps, est-ce
qu'il peut nous dire si l'opération de restructuration administrative
annoncée en septembre semble donner des résultats, au moment
où on se parle?
M. Blackburn: Mme la Présidente, la question du
député de Dubuc est très pertinente. Quand je suis
arrivé à la tête de ce ministère et responsable de
la Société des établissements de plein air, la SEPAQ, on
est arrivé avec la réalité de ce déficit, en
1989-1990, de 5 681 000 $, qui s'ajoutait à ces 9 000 000 $
précédents, ce qui faisait un déficit accumulatif au 31
mai 1990 de 14 388 000 $. Or, je suis fier aujourd'hui d'annoncer qu'il y a un
redressement extrêmement important qui s'est produit. En 1990-1991, au 31
mai, les pertes prévisibles vont être de 1 800 000 $, donc, une
nette amélioration. Et si on considère les amortissements,
ça fera un bénéfice de trésorerie de 1 800 000 $.
Ce qu'il faut bien rappeler, c'est qu'on a un nouveau
président-directeur général qui a été
nommé le 30 avril 1990, qui a fait un travail, bien sûr, avec
toute son équipe de direction, de rationalisation et de questionnement
de tous les postes budgétaires. Et ce mandat de redressement avait
été confié, pour ce qui est de cette réduction de
personnel au niveau du siège social, au niveau du mont Sainte-Anne. Il y
a eu, par rapport aux équipements, des projets de vente de centres
déficitaires, pour lesquels il y eu de ces mouvements qui ont
été réalisés des centres déficitaires qui
étaient difficilement adressables en termes d'opération.
Ce qui est important pour nous maintenant, c'est de continuer ce travail
de redressement, bien sûr, par rapport à un aspect
extrêmement important de la Société des
établissements de plein air, par rapport à son rôle social
en région, une présence dans toutes les régions du
Québec, dans des équipements, dans l'administration, la gestion
d'équipements extrêmement importants pour les citoyens du
Québec, donc, de s'assurer que cette responsabilité de saine
gestion de ces deniers soit correspondante aussi au souci de répondre
à ce rôle social de la Société des
établissements de plein air. Je pense que c'est extrêmement
important de dire qu'au stade actuel, malgré ce redressement, ce
questionnement, ces mesures administratives apportées, on s'est
assuré, dans la mesure du possible, que ce rôle social soit
rencontré de respect des populations avec lesquelles elle est
impliquée. Et je suis fier des résultats obtenus jusqu'à
maintenant. Il y a encore du travail à faire, mais je suis convaincu
qu'on va continuer ce travail-là en concertation et en collaboration
avec des équipes compétentes.
M. Morin: Mme la Présidente, dans les propos
d'entrée de jeu du ministre, je pense qu'il a parlé de sa
préoccupation pour le maintien des emplois dans les régions.
Concernant la SEPAQ, particulièrement, vous avez reçu une
pétition des gens de l'île d'Anticosti, de Port-Menier, où,
finalement, les gens semblent un petit peu révoltés de voir que
le peu d'emplois qui restent à cet endroit, selon certaines directives,
laisse entendre, laisse percevoir une volonté de centralisation des
emplois, contrairement à vos propos de tout à l'heure. C'est
toujours ça que je discute, que je questionne, entre ce que vous dites,
d'une part, et ce que vous faites, d'autre part, directement ou par le biais
des sociétés. Alors, j'aimerais savoir, à ce
moment-là, quelles sont les véritables intentions du
ministère par rapport à l'administration, à la gestion
à l'île d'Anticosti, plus particulièrement, où on
sait que, finalement, c'est une municipalité qui est presque
appelée à disparaître si on n'accorde pas certaines
considérations? Alors, le ministre...
M. Blackburn: j'imagine, mme la présidente, que le
député de dubuc n'a pas de contacts fréquents avec son
collègue de duplessis, le député représentant cette
région, à qui je répondais le 12 avril dernier, à
la suite d'une correspondance qu'il m'avait faite, lui faisant entre autres
ressortir cette réponse. j'ai copie de cette lettre qui avait
été envoyée au promaire de \a municipalité de
port-menier, m. raymond borne. cette lettre est envoyée par le
président-directeur général de la sepaq, m. raymond
lavoie. à l'intérieur de cette correspondance, on faisait
ressortir que notre préoccupation, c'est de s'assurer qu'au lieu d'avoir
les coupures d'emplois on réussisse à faire cette création
d'emplois en augmentant l'achalandage dans nos équipements de
l'île d'anticosti, bien sûr.
Il y a des affirmations que vous venez de faire, des coupures
importantes de personnel. J'ai
des chiffres qui sont ici, M. le député de Dubuc, qui vont
vous expliquer qu'effectivement il y a 1 poste sur 40 personnes à
l'île d'Anticosti qui est affecté, 1 poste sur les 40
résidents qui subit une mise à pied, effectivement. Donc, sur un
total de 120 personnes qui travaillent au niveau de cette activité... Il
y avait des affirmations et je pense que c'était en
référence au fait que vous n'aviez peut-être pas toutes les
données que je pourrais vous fournir comme argumentation, comme
documentation, pour compléter votre réflexion.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Mais on est très soucieux du fait qu'au lieu
de diminuer les emplois on veut en créer, et c'est en augmentant
l'achalandage de cet équipement qui est extrêmement important pour
la Société des établissements de plein air, mais qui est
extrêmement important...
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. La commission suspend ses travaux jusqu'à 20 heures.
(Suspension de la séance à 18 h 30)
(Reprise à 20 h 11)
Le Président (M. Maciocia): Je déclare la
séance ouverte. Je pense qu'on a laissé le député
de Dubuc... Il avait des questions à poser au ministre. Allez-y, M. le
député.
M. Morin: Merci. Alors, concernant la Société,
peut-être toucher un peu l'aspect de cession d'équipement de la
part de la SEPAQ. On sait que, l'automne dernier, la SEPAQ avait publié
un appel d'offres pour vendre certains terrains qu'elle possède sur le
bord du lac Simon. On connaît l'opposition des citoyens qui, finalement,
ont réussi à obtenir l'injonction empêchant ainsi la
Société d'aller de l'avant. La question, à ce moment-ci,
c'est de savoir si le ministre compte autoriser la SEPAQ... Ce qui semble
être, selon la loi, l'obligation d'obtenir l'autorisation du ministre...
Est-ce qu'il a l'intention de donner l'autorisation de vendre ces terrains en
bordure du lac Simon?
M. Blackburn: Alors, M. le Président, en réponse
à la préoccupation du député de Dubuc, je suis
très heureux de lui confirmer qu'il n'y aura effectivement pas de projet
tel que celui qui était proposé initialement, compte tenu que
c'est dans un ravage de cerfs de Virginie, dans un premier temps. Ça,
c'est une réalité qu'on ne contournera pas, d'aucune
façon. Et, bien sûr, il y a une injonction actuellement et elle,
cette injonction, sera entendue le 11 juin prochain. Donc, on se doit
d'attendre cet événement.
M. Morin: Je comprends ça, mais vous ne pouvez pas, et
même si vous me disiez que vous pouviez... Parce qu'on sait que
l'injonction a été octroyée parce que la
Société n'avait pas en main l'autorisation. Je pense que c'est
à la base de l'obtention de l'autorisation. Mais, ceci dit, est-ce qu'il
y a quand même une forme de justification? Surtout quand on sait que, sur
l'ensemble des centres touristiques et de camping administrés
par la SEPAQ, ces installations-là, en bordure du lac Simon,
étaient quand même les seules, je pense, qui, en 1989-1990,
avaient eu un bilan positif. Alors, comment peut-on justifier qu'une
société d'État se départisse d'un de ses rares
équipements à être rentables? Comment expliquer
ça?
M. Blackburn: M. le Président, écoutez, ce n'est
pas très compliqué. Vous savez, des projets comme ceux-là,
on les regarde, on les analyse. Dans ce cas-là, je répète
ce que j'ai dit précédemment, c'est qu'il n'y aura pas de projet
tel que proposé, pour les raisons précitées, et
qu'effectivement, malgré la rentabilité du projet, la
Société va continuer d'opérer cette activité. Donc,
il n'y a pas d'autre réponse à donner que celle que je vous ai
donnée tout à l'heure. Il n'y a pas de projet tel que celui qui
avait été proposé. Il y a des étapes, je vous
rappelle, qui se doivent d'être franchies, quand un projet est
présenté par la Société des établissements
de plein air: entre autres, avoir l'acceptation du ministre responsable de la
Société et, par la suite, passer l'étape du Conseil des
ministres. Dans ce cas-là, avant même de se rendre dans mes mains
au niveau de ma responsabilité ministérielle, il y a eu un
approfondissement du dossier et, bien sûr, cette prise de conscience que
ce projet s'inscrivait dans un ravage et qu'effectivement le projet
n'était pas réalisable. Là, on est devant cette situation
qui est une réalité, et je vous confirme qu'il n'y aura pas de
projet.
M. Morin: Oui, mais vous comprendrez, M. le Président, que
là, évidemment, on questionne un peu... Je me sers de ce
projet-là, mais finalement, ce qu'on essaie de faire ressortir, c'est
toute la philosophie administrative qui sous-tend de tels gestes. C'est pour
ça que je ne pose pas la question uniquement pour ce projet-là.
Si la SEPAQ a cru opportun, à un moment donné, de se
départir de ces équipements-là, il devait y avoir une
raison d'ordre administratif ou d'ordre politique. Alors, s'il y a eu
intention, on peut présumer que... Si la SEPAQ n'est pas allée
plus loin uniquement pour une question d'ordre légal, on peut
présumer qu'elle maintient toujours la même philosophie de cession
de certains autres équipements. Alors, c'est pour ça qu'on
voudrait
en connaître davantage sur les intentions de la SEPAQ à cet
égard.
M. Blackburn: Ce n'est pas très compliqué, M. le
Président. Vous savez, quand on est arrivés l'an dernier avec
cette réalité de ce déficit de 5 600 000 $ pour
l'année 1989-1990 et ce déficit accumulé de 14 000 000 $,
je pense que ce que l'on a demandé à toutes les
sociétés et à tous les niveaux gouvernementaux, comme
n'importe quelle administration publique ou comme n'importe quel administrateur
public se doit de le faire, c'est de questionner toutes les activités et
donner des orientations ou favoriser des orientations. Ça va dans le
sens de cette démarche de réflexion, et c'est la raison pour
laquelle la Société des établissements de plein air arrive
cette année avec un redressement spectaculaire de ses finances, de son
administration. C'est parce que quelque part elle a questionné toutes
ses activités, et je pense que c'était son devoir de le faire.
C'était son devoir de proposer des projets, et ce sont ces projets que
nous avons analysés et que nous avons retenus, pour certains, et que
nous avons rejetés, pour d'autres. Le cas du lac Simon est un de ceux
qui ont été rejetés pour des raisons tout à fait
logiques, tout à fait explicables.
M. Morin: M. le Président, j'aurais voulu poser une autre
question, mais le ministre m'oblige à revenir. Lorsqu'il dit qu'à
un moment donné il a fallu étudier la situation
déficitaire de la SEPAQ, comment voulez-vous que je fasse un lien avec,
justement, ce projet de cession là qui lui était...
C'étaient des équipements rentables, les seuls. Je comprends que
vous devez questionner, à un moment donné, la
Société par rapport à sa situation financière
déficitaire, mais, lorsque l'exemple que j'ai entre les mains est
l'équipement rentable, je pense que c'est le dernier duquel on pense se
départir. Alors, c'est pour ça que l'argument que vous m'apportez
me dépasse. Je ne comprends absolument pas comment vous pouvez justifier
la vente d'un équipement rentable, du moins la volonté, par le
questionnement que vous avez dû faire à la situation
déficitaire de la SEPAQ. Trouvez-moi d'autres raisons!
M. Blackburn: Bien, écoutez, M. le Président, je
pense bien que le député de Dubuc... Il faudrait qu'on
précise, en particulier pour ce qui est de cet équipement, qu'on
ne se défaisait pas de l'équipement au complet. Ce qui
était proposé dans le projet, c'était une partie de
terrain, proposé justement pour favoriser un développement
immobilier. Alors, c'est ça. On ne se défaisait pas de
l'équipement qui demeurait quand même, au niveau de sa gestion,
propriété et responsabilité de la Société
des établissements de plein air. La rentabilité qui en
était, bien sûr, une réalité que l'on conçoit
et que l'on réalise continuait de demeurer.
M. Morin: Concernant la possibilité de vente de terrains
sur les bords du lac Kénogami, est-ce que le ministre a donné son
autorisation à la SEPAQ?
M. Blackburn: alors, m. le président, effectivement, la
sepaq a été autorisée à faire la vente de terrains
dans le secteur du lac kénogami. la vente de ces 20 terrains, et il en
reste 4 à venir, va rapporter à la société 661 000
$. ce que ç'a permis, bien sûr, c'est de faire la
réalisation d'infrastructures pour permettre, en plus d'une route, des
infrastructures d'aqueduc et d'égout, qui ont coûté 343 251
$, et permettre l'accessibilité à 70 autres terrains avec un
potentiel de développement.
M. Morin: M. le Président, la réponse a
été longue à venir. Probablement que le ministre ne s'en
souvenait pas. Pour le prochain exercice financier, est-ce que le ministre peut
nous dire... Enfin, est-ce qu'il est en mesure de nous donner une idée
des établissements dont voudrait se départir la SEPAQ? Est-ce
qu'on peut obtenir des informations sur les intentions de la SEPAQ en termes de
cession d'équipement?
M. Blackburn: En réponse très claire au
député de Dubuc et malgré le fait... Vous savez, quand je
consulte les intervenants autour de la table - je pense qu'ils sont là
pour ça - c'est pour m'assurer que les réponses que je vais
donner au député de Dubuc et à tous les membres de la
commission soient des réponses éclairées, des
réponses qui sont celles que l'on veut absolument transparentes et
surtout respectant les réalités. Mais quand on regarde les
activités du ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche et l'ensemble des sociétés dans lesquelles on est
impliqués, entre autres, la Société des
établissements de plein air, il est très important de s'assurer
qu'à chaque fois qu'on a à répondre à des questions
on donne la vraie réponse, surtout aux questions qui sont posées.
Dans le cas que vous nous posez, à savoir si, effectivement, il y a
d'autres projets de vente d'autres équipements, il n'y en a pas, puis il
n'y en aura pas d'autres.
M. Morin: Très bien, mais vous avez toujours la vilaine
habitude de vouloir nous faire la leçon, lorsque vous ne qualifiez pas
nos questions. Lorsqu'il s'agit d'engagements ou de choses projetées sur
le futur, on prend très bien la consultation. Lorsqu'il s'agit
d'autorisations du passé, dont vous devez être au courant, puisque
vous commencez à consulter, vous comprendrez que, là, on peut se
poser des questions.
M. Blackburn: Continuez à vous poser des questions.
M. Morin: Alors, ceci dit... Une dernière
question concernant la SEPAQ. Je ne sais pas si c'est lors des
crédits de la dernière année ou lors des engagements
financiers, mais vous aviez mentionné, à ce moment-là,
votre intention de légiférer concernant la SEPAQ afin de revoir
évidemment la loi qui l'avait mise sur pied et apporter certaines
modifications quant à son rôle, son mandat, etc. Où en
êtes-vous là-dessus?
M. Blackburn: Encore là, je pense bien que M. le
député de Dubuc me permettra, M. le Président, de le
corriger. Ce que l'on a dit, effectivement, c'est que ce que l'on reverrait,
c'est la loi du ministère qui, elle, bien sûr, va être revue
au cours des prochains mois. Ce qu'il est bien important de dire pour ce qui
est de la SEPAQ, c'est ce que j'ai dit d'ailleurs tout à l'heure avant
qu'on arrête pour la période du repas. C'est qu'effectivement il y
aurait, avec la collaboration de la Société des
établissements de plein air, une discussion et une révision de
son rôle non seulement pour ce qui est de la saine gestion administrative
des équipements ou des deniers publics à l'intérieur de la
Société, mais qu'on verrait aussi à regarder l'implication
sociale de la Société des établissements de plein air
à l'intérieur de chacune des régions dans lesquelles elle
est impliquée. C'est sur cette base que nous allons continuer, de
façon très ouverte, je dirais, la révision de ces mandats
sur la base de nous assurer qu'à quelque part toutes les
responsabilités que nous avons, tant au niveau administratif qu'au
niveau social, soient pleinement répondues. Mais il n'est pas question
pour nous de revoir la Loi sur la Société ou la loi qui a
créé la Société.
Le Président (M. Maciocia): Merci, M. le
député. M. le député de Saguenay.
M. Maltais: Merci, M le Président. Moi, ce n'est pas
à la SEPAQ, je pense que si les gens de la SEPAQ veulent quitter... Mes
questions ne s'adresseront pas du tout à la SEPAQ, mais bien plus dans
le cadre des deux grands parcs, soit le parc Saguenay et le parc marin.
M. Blackburn: Alors, est-ce qu'on peut demander au
député de Oubuc s'il a terminé avec la
Société des établissements de plein air?
M. Morin: C'était ma dernière question.
Discussion générale (suite)
Parc Saguenay
M. Maltais: Alors, M. le Président, j'aimerais, dans un
premier temps, demander au ministre ou à son officier responsable... Je
ne veux pas entrer dans les détails, parce que je sais qu'un ministre a
bien d'autres choses à penser qu'à certains petits
détails, des fois. Moi, ce qui m'intéresse, M. le ministre: C'est
quoi, l'envergure de la continuité des travaux qui vont être
faits, cette année, dans le parc Saguenay? À quel endroit?
Ça. c'est dans un premier temps, la. Je pense que c'est une question
bien intéressante pour les gens de mon comté et l'ensemble des
Québécois et des Québécoises. Je reviendrai, dans
un deuxième temps, encore sur le parc Saguenay, mais je vais vous
laisser le choix de me répondre sur les travaux en cours et sur ce que
vous envisagez de faire cette année. J'espère que ce n'est pas
tout dans Dubuc, sinon la guerre va prendre! On va le savoir!
M. Blackburn: J'apprécie beaucoup, bien sûr, cette
question du député de Saguenay concernant un parc terrestre pour
lequel nous avons beaucoup de préoccupations, je dirais, pour ce qui est
de son développement. On se comprend bien, même si le
député de Dubuc n'est peut-être pas tout à fait en
accord avec nous. Alors, cette année, les sommes d'argent qui seront
investies dans le parc Saguenay au niveau des immobilisations et de sa
consolidation, tant au niveau de l'entretien, c'est un total de 892 000 $,
répartis comme suit: au niveau du secteur Tadoussac, aménagement
d'un stationnement, secteur des dunes, 220 000 $; encore là au niveau du
secteur Tadoussac, raccordement d'aqueduc dans le secteur des dunes, 140 000 $;
encore au niveau de Tadoussac, l'aménagement paysager dans les dunes, 25
000 $; dans le secteur Tadoussac, finalisation du sentier Tadoussac -
Sacré-Coeur, 150 000 $; dans le secteur Tadoussac toujours,
l'aménagement du sentier de la plage dans les dunes, 15 000 $; la
relocalisation de la route d'accès des dunes, toujours pour le secteur
Tadoussac, 25 000 $; la route d'accès aux chalets dans les dunes, 15 000
$; l'entretien de sentiers dans le secteur Tadoussac, 20 000 $; le secteur
Tadoussac, acquisition dans les dunes, 75 000 $; le secteur de la
rivière Éternité, ventilation, climatisation du centre
d'interprétation, 20 000 $; dans le secteur de la rivière
Éternité toujours, l'entretien de la route de l'Anse à La
Tabatière, 20 000 $; dans le secteur de la rivière
Éternité, l'entretien du sentier de la Statue, 20 000 $; dans le
secteur de la rivière Éternité, la réfection d'un
débarcadère, 12 000 $; dans le secteur de la rivière
Éternité, une acquisition de 20 000 $; dans le secteur
Sainte-Marguerite, l'entretien de la route d'accès au lac du Plateau, 15
000 $; dans le secteur Sainte-Marguerite, le plan de développement, 15
000 $; dans le secteur Sainte-Marguerite, pour ce qui est des acquisitions
encore une fois, un montant de 25 000 $; dans le secteur de l'Anse à La
Tabatière, acquisition, 50 000 $ et le secteur de l'Anse à la
Croix, la route d'accès, 10 000 $, pour un grand total de 892 000 $, et
ce, en plus du montant de 500 000 $ que nous avons investi en 1990-1991. (20 h
30)
M. Maltais: Merci beaucoup, M. le ministre. Je pense que vous
avez répondu d'une façon très claire à mes
questions. Il y a la fameuse question du siège social du parc Saguenay,
à l'entrée du parc Saguenay. Il est question qu'il y ait une
espèce de bureau chef à l'entrée. M. le ministre, je ne
pourrais pas passer sous silence la façon dont vous avez
complété le dossier de la SIMM, la Société
d'interprétation du milieu marin à Tadoussac, un investissement
de 1 300 000 $, dont le droit de participation a été de 990 000
$, qui est en voie de réalisation et qui va faire quelque chose de
vraiment important. On se rappellera que la Société
d'interprétation du milieu marin était un projet du sommet
socio-économique sur la Côte-Nord, et c'est un projet dont,
franchement, je dois vous féliciter, parce que dans le domaine de la
chasse et de la pêche, ce sont les projets qui sont
réalisés le plus vite, tous ceux qui relèvent du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, à savoir
que vos fonctionnaires ont peut-être une préoccupation un peu plus
grande que ceux de certains ministères. Ça, il faut le
souligner.
Le Centre d'interprétation du milieu marin est la porte
d'entrée du parc Saguenay. Il est bien évident qu'au cours des
années... Le parc Saguenay n'est pas sur une période d'un an, il
est peut-être sur une période de quinze ans, lorsqu'il sera tout
complété, tous les chaînons manquants. Compte tenu aussi de
l'importance de la marina de Tadoussac, qui est l'entrée du Saguenay, du
fjord du Saguenay, j'aimerais savoir si on envisage un jour, au niveau de
l'information et de l'administration du parc, d'avoir ce qu'on pourrait appeler
en langage commun un genre de siège social qui pourrait être
situé, bien sûr, à l'entrée du parc qui est le
village de Tadoussac.
M. Blackburn: Ce qu'il est important de préciser, M. le
Président, au député de Saguenay, et j'apprécie ce
témoignage qu'il nous fait par rapport au cheminement des dossiers et
bien sûr par rapport particulièrement à des dossiers qui le
préoccupent, compte tenu de son implication dans sa région...
Pour ce qui est du bureau... Le siège social, comme vous l'appelez, ou
le bureau administratif du parc Saguenay, le bureau du directeur est
actuellement localisé à la ville de La Baie, et il n'est pas
question actuellement de le déménager dans les phases de
développement du projet.
Projet de parc marin
M. Maltais: Votre réponse est claire. Ça me va. Si
on changeait de sorte de parc et qu'on tombait dans le parc marin? De votre
côté, est-ce que vous trouvez que ça va bien avec le
gouvernement fédéral, que ça va aussi vite? On devait le
savoir pour l'an passé. M. Bouchard n'est plus là. Il a d'autres
préoccupations qui ne sont plus le parc marin, mais c'est une
préoccupation qui préoccupe beaucoup de gens de ma
circonscription et, bien sûr, ceux des circonscriptions voisines, dont
celle de mon collègue ici. Comment ça va et comment ça va
aller cette année? On s'en va vers quoi? Et c'est quoi, le niveau de
collaboration du gouvernement fédéral là-dedans?
M. Blackburn: J'apprécie au plus haut point
l'à-propos de la question que vous me posez, compte tenu de sa
pertinence et compte tenu de l'importance de ce dossier au niveau de mes
préoccupations en tant que ministre responsable, bien sûr, et
cosignataire de cette entente extrêmement importante que nous avons
faite, moi et bien sûr le représentant du fédéral et
ancien ministre de l'Environnement, M. Lucien Bouchard, ce 6 avril 1990...
Une voix: C'est Benoît Bouchard.
M. Blackburn: ...créant pour la première fois un
parc marin Québec-Canada dans le cadre et dans le respect des
juridictions du Québec. C'était historique, et c'est encore un
des documents où j'ai été le plus fier d'apposer ma
signature. Cette entente se faisait dans un esprit, bien sûr, de
collaboration franche et sincère de tous les intervenants.
Depuis sept ans, il y a eu bien sûr ces audiences publiques. Il y
a eu d'abord la création de ces deux comités, tant au niveau de
celui du Québec que de celui du fédéral. Il y a eu cette
collaboration au niveau de discussions qui se sont tenues de façon
régulière aux deux niveaux quand des réunions se faisaient
conjointement. Il y a eu par la suite, bien sûr, ces audiences publiques
a l'intérieur desquelles 70 mémoires ont été
présentés sur la question des limites du parc. Ce que je peux
dire actuellement, c'est que, le 21 février dernier, j'écrivais
à Robert René de Cotret une lettre dans laquelle je lui faisais
part de propositions intéressantes, d'abord, bien sûr, en
rappelant l'esprit de l'entente, en rappelant l'importance de cette
entente-là pour l'ensemble des intervenants. Je proposais, entre autres,
un forum de recherche sur le développement de ce parc, comment il
devrait se faire. De plus, je lui proposais, à l'intérieur de la
même correspondance, la création d'une table de concertation
régionale à laquelle participeraient tous les intervenants
désireux de collaborer au plan de développement, au plan de
gestion de ce parc. Ce que je rappelle et qui est extrêmement important,
comme je le soulignais à mon collègue Robert René de
Cotret, c'est que, bien sûr, il y a une entente écrite puis il y a
aussi un esprit de cette entente qu'il nous faut absolument être capables
de retrouver dans la continuité et dans le cheminement de ce dossier.
Alors, ce que je propose et ce que je retiens de cette
non-réceptivité - je n'ai eu aucun accusé de
récep-
tion de la part de M. de Cotret, que j'ai d'ailleurs
dénoncé sur la place publique cette semaine, demandant et
toujours dans l'attente de réaction de cette correspondance que j'ai
écrite. Donc, je suis actuellement dans cet état de situation. Ce
que je veux, ce que j'assure, très clairement, c'est qu'il n'est pas
question d'aucune façon d'accepter que le fédéral vienne
recréer au Québec un autre parc national. Ça, c'est clair,
c'est net. C'est un parc Québec-Canada, et l'esprit de cette entente et
l'entente qui a été signée se devront d'être
respectés totalement. Alors, j'assure encore une fois le
fédéral de mon entière disponibilité pour faire
que, justement, on soit capables de s'entendre, de continuer à faire en
sorte que ce travail se réalise dans les plus brefs délais. Ce
que je demande à mon collègue du fédéral, bien
sûr, c'est de respecter cette collaboration que je lui propose pour le
cheminement de ce dossier qui est un dossier majeur pour le Québec, qui
est un dossier majeur pour le Canada.
M. Maltais: M. le ministre, vous avez parfaitement raison, et je
pense que ça urge, d'autant plus, vous savez, que, dans les
prémisses du parc marin, il est question de la protection de la faune
marine. Vous n'êtes pas sans savoir que, dans la Haute-Côte-Nord,
l'industrie principale est les baleines. C'est un élément qu'il
faut protéger. On connaît la façon dont elles ont
été maltraitées au cours des 50 dernières
années. On sent que le troupeau baisse d'année en année,
qu'elles deviennent de plus en plus peureuses, parce qu'il y a bien des gens
qui ne respectent pas les normes minimales de la navigation, même des
gens de la Société linnéenne, M. le ministre. Je les ai
avertis l'an passé puis, cette année, la seule chose qu'on peut
avoir du fédéral, c'est une frégate, puis on va aller les
couler s'ils ne respectent pas les normes établies par les vieux
navigateurs du coin, de ne pas s'approcher collé sur les baleines. Puis
j'informe la Société linnéenne - je ne sais pas s'il y a
des représentants ici, mais on pourra leur dire - que, cette
année, ils ne pourront pas faire ce qu'ils ont fait l'an passé.
Je les informe carrément. C'est trop dégueulasse, ce qu'ils font,
puis ce n'est pas acceptable. Cette année, on a formé une
association des capitaines sur la Haute-Côte-Nord, les gens qui vont
visiter les baleines, qui restent assez loin pour protéger
l'espèce. Mais les gens de la Société linnéenne, si
vous entendez dire qu'au mois de juillet leur bateau a été
coulé ou parqué dans un quai puis qu'il va recommencer à
virer juste le 15 novembre, c'est parce qu'ils n'auront pas respecté
l'entente. Vous savez, sur l'eau, M. le ministre, il y a une entente qui est
non écrite. Les marins ont toujours des ententes non écrites. Je
trouve ça tout à fait aberrant que ces gens-là soient dans
les journaux, à la mdio, à la télévision pour
vantor les moritos dos visiu.'S aux baloinos. et qu'ils soient les premiers
à ne pas respecter les règles non écrites. Ça,
c'est intolérable, puis vous pourrez leur faire l'avertissement. Je leur
ai fait l'an passé; je suis même allé sur leur bateau leur
dire et je vais le refaire cette année, mais ce voyage-là ne se
fera pas tout seul. Leur bateau va être exclu des eaux du fjord du
Saguenay. Je pense que c'est clair, on s'entend bien là-dessus, on ne
respectera pas les règles écrites pour leur faire respecter des
règles non écrites. Je pense que c'est aussi clair que ça.
Les 10 propriétaires de bateaux qui vont dans le coin se sont plaints
à des dizaines et des dizaines de reprises de ces gens-là. Vous
savez, il y a même des visites qui sont organisées en pneumatique.
Vous savez, un pneumatique dans la sortie du fjord, on ne passe pas à 20
ou 25 noeuds à l'heure à côté de lui quand il est
chargé de 15 ou 20 personnes avec des ceintures de sauvetage. Il y a des
genres de visites organisées pour tous les gens, hasardeux, moins
hasardeux, plus hasardeux que les autres, mais la Société
linnéenne ne respecte pas les règles non écrites puis on
ne pourra pas l'endurer là. Ça, je vous en informe. Je sais que
vous n'avez pas encore d'autorité sur la mer, malheureusement, mais je
vous informe de ce qui va arriver. Puis si vous avez l'occasion de leur en
parler, parlez-leur-en parce que, cet été, Hs ne pourront pas
répéter ce qu'ils font depuis de nombreuses années.
Une voix: Parfait. Merci.
M. Blackburn: Je prends bonne note, M. le député de
Saguenay, M. le Président, de vos commentaires, et je vous encourage
à continuer votre travail de suivi de ce dossier, comme vous le dites,
qui est extrêmement important. Bien sûr, comme vous le mentionnez,
les voies navigables sont de la responsabilité du fédéral.
Mais il reste quand même, comme vous l'avez si clairement exprimé,
qu'il y a des règles non écrites qui se doivent d'être
respectées, et c'est sur cette base-là que votre argumentation
est tout à fait logique. Merci.
Le Président (M. Maciocia): M. le député de
Dubuc.
M. Morin: Moi, je voudrais continuer au niveau du parc marin.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, quand vous aviez signé
ça avec le fédéral, je m'étais réjoui parce
que, effectivement, ça n'avait pas pris le temps qu'on était
habitués de connaître au niveau des négociations
fédérales-provinciales. Mais évidemment qu'avec le recul,
maintenant qu'on connaît la situation, on est peut-être en mesure
de se poser des questions sur la nature de l'entente. Vous vous souvenez..
Mme la Présidente, je pense que le ministre se souvinnl quo, lors
do |o ne sais quand, là, en commission parlementaire, je l'avais
questionné
justement sur la nature de l'entente qui était de l'ordre, les
engagements de part et d'autre, de 8 000 000 $ et 2 000 000 $ ou de 7 000 000 $
et 2 000 000 $ pour le fédéral. Mais ce que je trouvais, ce qui
était probablement à la base de la rapidité avec laquelle
on s'était entendus, c'est que le gouvernement du Québec
s'était engagé à investir à immobiliser sur la
partie terrestre alors que le gouvernement fédéral, lui,
c'était au niveau maritime. C'était, bien sûr,
reconnaître un petit peu les responsabilités de chacune des
parties, mais, en même temps, je pense que c'était fermer les yeux
sur d'éventuelles difficultés. Parce que si c'avait
été comme bien d'autres ententes, où on n'aurait pas tenu
égard du lieu des investissements mais qu'à partir du moment
où le gouvernement du Québec aurait investi, admettons 500 000 $,
sur un projet, automatiquement le gouvernement du Canada aurait dû le
faire... C'aurait probablement été plus ardu en termes de
négociations, mais le gouvernement fédéral aurait
peut-être été un peu plus impliqué dans la
démarche. Aux derniers crédits, vous aviez pris vos engagements
concernant les projets sur la partie terrestre, sur trois ans, de 2 000 000 $.
Aujourd'hui, vous dites que le Canada n'est plus dans le portrait. Alors, moi,
je voudrais avoir l'opinion du ministre, s'il peut m'expliquer, là,
comment il entend faire. Parce que, dans le journal, lorsqu'il dit qu'il
s'inquiète du fédéral, là-dessus, il a tout notre
appui, sauf que c'est tardif un peu, mais...
M. Blackburn: Est-ce que c'est l'appui qui est tardif?
M. Morin: Non, c'est votre inquiétude. Ça fait
longtemps que vous l'avez, notre appui, sauf que vous ne l'avez pas toujours
accueilli. Ceci dit, sérieusement, M. le ministre, j'aimerais savoir ce
qui bloque, au-delà de votre appréhension. Est-ce que ce n'est
pas la nature même de l'entente qui fait que ça
répartissait les investissements soit du côté maritime,
soit du côté terrestre qui n'aide pas, finalement, qui ne met pas
le gouvernement fédéral en situation d'obligation? Je ne vois pas
comment vous allez vous en sortir, parce que c'était sur trois ans.
Donc, l'entente se termine en 1992, 1990-1991-1992. Je présume qu'il n'y
a rien qui empêche qu'on extensionne, mais extensionner des ententes,
vous savez ce que c'est; que ce soit au niveau du réseau routier ou dans
autre chose, ce n'est pas facile. Alors, là-dessus, j'aimerais avoir vos
réflexions. Merci, Mme la Présidente.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: je dirais que j'essaie de suivre le
député de dubuc et j'aimerais mettre un peu, je dirais, en
porte-à-faux... je suis un peu pris avec des problèmes de
conscience. est- ce que vous seriez contre, par exemple, les investissements
qu'on fait dans le parc terrestre du Saguenay? Vous n'êtes pas contre
ça parce que, bien sûr, c'est de l'argent qui est investi dans une
région...
M. Morin: Je vous ai dit tantôt que c'était moi qui
posais les questions; vous, vous répondez. Répondez aux
questions.
M. Blackburn: Bien, c'est quand même important, parce que,
quand je vous écoute, j'essaie de comprendre...
M. Morin: Non, non, c'est parce que vous avez des
préjugés...
M. Blackburn: Est-ce que vous seriez...
M. Morin: Lorsqu'on vous interroge, vous pensez qu'on a des
idées pernicieuses. Donnez l'information sans aucun
préjugé. Je suis autant d'accord avec vous sur ces
investissements-là, sauf que j'aurais souhaité que ce soit plus
serré avec le fédéral, pour... Peut-être que vous
n'auriez pas les misères que vous avez aujourd'hui. Alors, n'essayez pas
d'attribuer des intentions. Je vous pose des questions...
M. Blackburn: Bien sûr.
M. Morin: ... je vous demande poliment des réflexions sur
la situation.
M. Blackburn: Mme la Présidente, j'aimerais
compléter ma réponse.
M. Morin: Ah bon! Allez-y donc gaiement, plutôt que de
prétendre...
M. Blackburn: le député de dubuc s'emporte, alors
que je suis en train d'essayer de décoder un peu ses messages
contradictoires dans certains cas...
M. Morin: Oui, vous avez de la difficulté, oui.
M. Blackburn: Ce que je veux juste expliquer au
député de Dubuc, et c'est extrêmement important de le
comprendre...
M. Morin: Ouais!
M. Blackburn: ...dans l'esprit de l'entente, il y avait, bien
sûr, cette nécessité de collaboration au niveau de la
gestion, et ce sur quoi nous avons une difficulté actuellement, c'est
bien sûr de convaincre le fédéral de cette création
de ce plan de gestion conjoint. C'est pour moi extrêmement important, et
je pense que vous n'êtes pas en désaccord non plus avec cet
élément-là de ma position...
M. Morin: Absolument pas. (20 h 45)
M. Blackburn:... comme ministre responsable du gouvernement du
Québec.
M. Morin: On le voit, l'esprit avec le fédéral,
là!
M. Blackburn: Cet autre élément extrêmement
important, pour lequel, bien sûr, j'ai des propositions qui sont faites
au fédéral et pour lesquelles j'attends des réponses,
c'est cette table de consultation régionale, où tous les
intervenants qui sont désireux de participer à cette
réalisation de ce parc marin, dans tous ses niveaux, dans tous ses
éléments... Mais que cette table de consultation soit
créée. Je considère que c'est extrêmement important
de favoriser cette création pour justement favoriser tous les
intervenants désireux de participer à cette réalisation
extrêmement importante pour le Québec. Ce que je veux juste
répéter, et qui est extrêmement important, c'est que
l'entente du parc marin ou de la création du parc marin du Saguenay
n'est pas une entente de trois ans.
M. Morin: Lorsqu'on n'a même pas réponse à
une lettre, qu'est-ce que vous pouvez dire à notre population sur les
engagements du fédéral? Qu'est-ce que vous pouvez dire? Est-ce
qu'ils vont livrer la marchandise? Vous ne pouvez pas parler en leur nom, ils
ne vous répondent même pas par une lettre. Ça prend
quelqu'un pour donner des réponses à quelqu'un.
M. Blackburn: Je ne peux tout de même pas répondre,
M. le député de Dubuc, et, Mme la Présidente, vous allez
me donner l'occasion... Je ne peux pas répondre pour et au nom du
fédéral. J'ai adressé une lettre le 21 février
dernier à laquelle j'attends une réponse. Alors, j'espère
bien que l'esprit et, bien sûr, ce qui a motive la création de ce
parc marin, dont nous étions tous très fiers tant au niveau du
Québec qu'au niveau du fédéral, que tout ça
demeure, pour eux comme pour nous, une priorité.
M. Morin: Alors, il y a tout lieu de s'attendre que...
M. Blackburn: Je suis confiant, M. le député de
Dubuc, qu'on va avoir une réponse des homologues
fédéraux.
M. Morin: Vous êtes confiant? M. Blackburn: Oui,
monsieur. M.Morin: Depuis quand?
M. Blackburn: Écoutez, c'est ce que j'attends de leur
part, et je suis confiant qu'on va l'avoir. Je suis de nature positive, M. le
député de Dubuc, de tempérament.
M. Morin: Nous, on l'est. Ceci dit, il n'en demeure pas moins un
fait: je ne sais pas au niveau du Québec, mais je pense qu'avec cette
année... L'an passé, il y a eu 500 000..
M. Blackburn: Cette année, 892 000 $.
M. Morin: Bon, ce qui veut dire qu'on a les trois quarts des
engagements du gouvernement du Québec qui sont en branle. Je n'ai rien
contre ça. Ne souriez pas tant que ça. Ne soyez pas si surpris.
Si vous saviez comme vous pouvez obtenir notre appui lorsqu'il y a un
problème d'esprit avec le fédéral! Sauf que le
fédéral n'est pas dans le portrait. Vous vous souvenez de la
critique que j'avais faite, c'était par rapport à l'harmonisation
entre les investissements que vous faisiez sur la partie terrestre. Comme
c'était dans le cadre d'une entente, moi, j'ai toujours
présumé que les immobilisations que vous deviez faire sur la
partie terrestre devaient être, le plus possible, en harmonie avec les
immobilisations sur la partie maritime. Comme le fédéral n'est
pas là et que les consultations ne sont pas près de se faire, et
vous, vous achevez les vôtres, vous reconnaîtrez quand même
que ce n'est pas totalement logique. C'est ce que je vous avais fait comme
critique, et c'est en plein ce qui se passe.
M. Blackburn: Mme la Présidente, ce qui est important,
c'est qu'actuellement le gouvernement du Québec, le ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche investit sa contribution dans
l'esprit de cette entente pour laquelle il y avait eu sa signature. Ces
investissements qui sont faits sont principalement dans un pôle qui est
extrêmement important, le pôle de Tadoussac, donc ils vont servir
de toute façon. Bien sûr, la réalisation de ce parc, c'est
dans son ensemble, au niveau du parc marin et du parc terrestre. Donc, on
harmonise les investissements, autant au niveau du parc terrestre que du parc
marin, pour qu'effectivement ça fasse un tout, au niveau de sa
réalisation complète, si vous voulez.
M. Morin: Une dernière question, madame, concernant les
parcs. Dans votre préambule, vous avez parlé de
possibilités de développement de nouveaux parcs au nord de je ne
sais quel parallèle. J'aimerais vous entendre élaborer un petit
peu plus là-dessus. Parce que vous savez que je suis de ceux qui sont
vendus à la mise sur pied de nouveaux parcs. Moi, j'y crois beaucoup,
à la conservation de certains territoires. Alors, j'aimerais en savoir
un peu plus.
M. Blackburn: J'aimerais expliquer au député de
Dubuc ce qui a été fait, Mme la Présidente,
dans le cadre de cette annonce que nous avons, effectivement.
confirmée aujourd'hui mais qui avait été faite l'an
passé. C'est qu'il y a eu, au nord du 49e parallèle, une
réserve de 20 sites pour créer, effectivement, 20 parcs
potentiels. Ces réserves sont faites d'abord et avant tout pour
protéger des sites exceptionnels. Et, à l'intérieur de ces
réserves, à partir du moment où elles sont
décrétées comme réserves, il n'y a pas
d'exploitation minière et il n'y a pas non plus d'exploitation
forestière. Ça va nous permettre, au cours des deux prochaines
années, de réaliser des études qui vont nous permettre
d'établir notre position, suite à ces études qui seront
complétées d'ici à deux ans.
Ce qu'il est important de préciser, pour compléter la
réponse, c'est que c'a été fait dans le cadre du plan
d'affectation des terres publiques au nord du 49e parallèle.
M. Morin: Mais en bas du 49e, il y a un secteur qu'on appelle le
mont Valin; vous êtes au courant du projet. Quelles sont vos intentions?
Parce que je comprends que vous nous avez dit, lors du sommet ou à une
autre occasion, que les parcs régionaux ne faisaient pas partie du
réseau, etc. Mais c'est quand même un secteur qui
mériterait une attention, qui mériterait d'être
protégé, d'être aménagé. Est-ce que vous avez
des idées ou des intentions là-dessus que vous pourriez nous
confier gentiment?
M. Blackburn: Mme la Présidente, le député
de Dubuc me donne l'occasion de repréciser les orientations en
matière de parcs. Pour ce qui est du sud, comme vous le mentionnez, le
gouvernement du Québec, les citoyens du Québec et le
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche sont les
principaux gestionnaires de 16 parcs. Nous avons, bien sûr, une
responsabilité fondamentale de participer, d'abord et avant tout, au
développement de ces 16 parcs provinciaux.
Pour ce qui est du parc du mont Valin, dont vous faites état et
qui avait été un projet discuté lors du dernier sommet
économique, c'est à cette occasion que nous avons eu l'occasion,
je dirais, de préciser notre position par rapport au
développement des parcs régionaux. Si c'est un parc
régional, le gouvernement du Québec, le ministère du
Loisir, de la Chasse et de la Pêche participe aux études pour les
plans de développement de ces parcs, pour ce qui est des parcs
régionaux, mais il n'est plus question de participer au
développement comme tel. Ce que nous faisons, nous laissons aux MRC, aux
municipalités ou à tous les promoteurs de ces milieux le soin de
participer au développement de ces parcs. Et c'est le cas du parc du
mont Valin. C'est une position pour toutes les régions du Québec
qui a été établie lors de ce sommet économique de
la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean auquel vous participiez.
Droits d'accès
M. Morin: Alors, si vous voulez, nous allons passer à la
problématique de la hausse de tarifs et de droits d'accès. Encore
cette année, les tarifs du ministère augmenteront, et ces
augmentations touchent l'ensemble des permis de chasse, dé pêche
et de piégage. Elles toucheront également les droits
d'accès dans les parcs et réserves. À chaque année,
le ministère n'hésite pas à hausser ses tarifs, à
tel point que certains chroniqueurs en chasse et pêche n'hésitent
pas à accuser le ministre de remettre en question le principe
d'accessibilité mis de l'avant par le gouvernement du Parti
québécois.
J'aimerais vous poser une question très globale. J'aimerais
questionner le ministre à savoir s'il a une théorie concernant
tout le phénomène de la tarification. On sait que... Parce que
j'ai déjà posé une question, je ne sais pas si
c'était à la période de questions, où j'avais fait
allusion à ces augmentations-là, et le ministre m'avait
retourné, évidemment avec chiffres à l'appui, tout ce qui
était mis à contribution pour la conservation. Mais le ministre
conviendra certainement que, lorsqu'on tarifie, il y a plusieurs genres, il y a
beaucoup, enfin, il y a certains volets des dépenses qui sont assujettis
ou non à la tarification. Le ministre conviendra, en matière de
chasse et pêche, parcs et réserves, que tous les efforts mis pour
assurer la conservation des ressources ne sont pas exclusivement dans le but de
servir l'utilisateur direct, que la conservation de la faune fait partie de
l'équilibre nécessaire des écosystèmes qui
dépasse les activités de chasse et de pêche
immédiates. Je pense que c'est un équilibre nécessaire.
À partir de ce principe, donc, il appartient à l'ensemble des
contribuables ou de la population de payer, en termes d'impôts.
Ça, enfin, c'est un principe que j'avance; vous me direz si vous
êtes d'accord ou pas.
Maintenant, si ça doit être amorti par l'ensemble de la
population, parlons maintenant des dépenses assujetties à la
tarification qui, elles, normalement, sont des dépenses reliées
directement à des activités.
Alors, j'aimerais savoir de la part du ministre, d'abord, s'il
épouse cette thèse-là, que l'ensemble des investissements
et des dépenses entourant la conservation des ressources doit être
supporté par l'ensemble. Si oui, à ce moment-là, dans
quelle proportion le ministre considérerait-il comme raisonnable que les
dépenses reliées à une activité soient
supportées par l'utilisateur, pour que finalement on puisse avoir un
ordre de grandeur et puis justifier, lorsqu'il y a des augmentations, si
finalement ça correspond à l'effort raisonnable de l'utilisateur
ou bien s'il y a abus de la part du ministre, dans l'intention
peut-être... J'allais dire "des mauvaises idées", mais je sais que
vous n'en avez pas. Alors je vous laisse là-dessus.
M. Blackburn: Sur la question des principes que sous-tend la
question du député de Dubuc, nous sommes tout à fait
d'accord que la collectivité participe par le biais de cette taxation
générale, au niveau de certains biens qui sont, comme on le
mentionne bien, des biens collectifs. C'est un bien collectif, il est
extrêmement important que tous nous y participions.
Pour ce qui est de l'autre principe que vous avancez, qui est celui de
l'utilisateur-payeur, on est tout à fait d'accord aussi, cette
orientation doit être respectée. Celui qui utilise doit payer pour
les services dont il bénéficie. Ce sont les principes
fondamentaux que nous avançons et sur lesquels nous basons notre
tarification.
Ce qu'il est important de préciser, au stade actuel des
discussions - d'ailleurs, c'est des réponses que j'ai eu l'occasion de
donner au député de Dubuc - c'est que les revenus
générés par la vente de permis et par les tarifs
d'accès pour l'ensemble de nos activités, sont de 33 000 000 $
annuellement. Pour ce qui est des dépenses affectées au service
de la faune, que ce soit au niveau de la conservation ou à tous les
autres niveaux, c'est 125 000 000 $ ou à peu près qui sont
consacrés à cette mission faunique du ministère du Loisir,
de la Chasse et de la Pêche.
M. Morin: Ce n'est pas ce chiffre-là que j'attendais,
là. Vous avez opposé les 33 000 000 $ de contributions de la part
des utilisateurs versus tout ce qui est mis à contribution pour la
conservation de la faune, ce qui est une partie de la note qui doit être
payée par la collectivité. (21 heures)
Moi, j'aimerais que vous me disiez, par exemple, les 33 000 000 $
payés par l'utilisateur, c'est quoi, comme proportion par rapport aux
coûts réels des activités. Ça, j'aimerais que vous
me donniez ce chiffre-là.
M. Blackburn: Alors, Mme la Présidente, pour ce qui est de
la question précise sur la question de l'autofinancement, entre autres,
pour un item qui s'appelle nos réserves fauniques, les dépenses
encourues pour le chapitre des réserves comme telles, sans compter nos
agents de conservation, se chiffrent autour de 18 000 000 $ annuellement, et
ça ne couvre d'aucune façon les revenus que nous recevons de ces
activités, les frais qui sont engendrés par cette
activité. Ça représente environ 30 % de ce que ça
coûte au niveau des réserves fauniques.
M. Morin: Mme la Présidente, est-ce que ça existe,
ces chiffres-là, de façon statistique? Est-ce que c'est des
choses qu'on pourrait... Parce que je sais que les statistiques ne sont pas
nécessairement faites en fonction des coûts pour l'utilisateur,
mais s'il y a des statistiques là-dessus, est-ce que ce serait possible
d'en avoir?
Bien, enfin, la réserve, les parcs ou ailleurs, même les
ZEC. Les pourvoiries, on ne posera pas de questions là-dessus, parce que
je présume qu'elles doivent faire leurs frais.
M. Blackburn: La réponse, Mme la Présidente, qu'on
peut donner au député de Dubuc au stade actuel, c'est que,
déjà, au niveau des réserves, on est capables de donner
des statistiques suffisamment révélatrices pour ce qui est des
revenus et des dépenses qui touchent cette activité. Il reste le
dossier des parcs et le dossier des ZEC, pour lesquels il y a actuellement des
mises en place de systèmes qui vont nous permettre, au cours de la
prochaine année, de vous fournir tous ces éléments de
réponse à tous ces questionnements. Donc, on va être
capables de donner de façon éclairée quelles sont les
parties de revenus de chacune de ces activités et quelles sont les
parties de dépenses affectées à chacune de ces
activités. Donc, on pourra vous donner plus spécifiquement ce qui
en est de l'état de chacun de ces dossiers d'ici à quelques mois.
Je pense, M. le député de Dubuc, M. le Président, que
ça va dans le sens des réflexions que nous faisons au niveau du
ministère. Ce que nous voulons avoir, bien sûr, c'est cet
éclairage de toutes les données pour pouvoir poser justement des
gestes en fonction de ces besoins que nous avons de questionner l'ensemble de
nos activités. Or, d'avoir ces données, ça va nous
permettre justement de pouvoir être beaucoup mieux informés pour
pouvoir, justement, vous donner les bonnes réponses aux vraies
questions.
Développement des pourvoiries
M. Morin: Bon. Si vous voulez, on va aller faire un petit tour
dans une pourvoirie - pas dans "une", mais on va aller faire un petit tour dans
"les" pourvoiries. Ça coûte plus cher un peu, mais quand
même... Bon. J'aimerais que vous me fassiez un petit peu le tour
d'horizon, parce qu'à un moment donné, c'est que j'essaie de
saisir des choses et il y en a qui m'échappent. Par rapport aux demandes
que vous avez, aux demandes d'agrandissement, selon les informations qu'on a,
il y en a une multitude qui ont été faites récemment. On
sait que vous êtes aux prises aussi avec d'anciennes demandes, enfin,
anciennes, disons celles qui précédaient la tenue du sommet sur
la faune, admettons. Il y avait une quantité de demandes
d'agrandissement - je parle toujours de pourvoiries à droits exclusifs,
pour le moment, qui doivent être, semble-t-il, traitées
différemment parce que leurs demandes précédaient les
nouvelles orientations, les nouvelles politiques issues du sommet sur la faune.
Il y a toute la problématique entourant le développement de la
villégiature - ça, on y reviendra tout à l'heure - qui
fait en sorte qu'il y a un paquet de villégiateurs qui sont aux
prises avec l'élargissement, l'agrandissement de pourvoiries, et,
malgré vos bonnes intentions, vous me permettrez d'appréhender un
paquet de difficultés.
Alors, disons que je suis allé comme ça, peut-être
un peu à bâtons rompus, mais c'est pour... Enfin, c'est pour vous
indiquer un petit peu la nature de mes préoccupations par rapport
à l'ensemble du développement des pourvoiries. On pourrait
même aller plus loin. Vous vous souvenez, lors des engagements
financiers, vous aviez dit que vous alliez en appel d'offres pour obtenir des
profils fauniques de certains secteurs, mais uniquement en fonction des
pour-voiries dont le bail ou le permis était en instance de
renouvellement. Encore là, ça m'inquiétait, parce que les
plans de gestion des pourvoiries, ça me paraît une chose urgente,
et j'ai de la difficulté à comprendre comment vous pourriez
attendre le renouvellement de pourvoyeurs qui interviendrait seulement dans
trois, quatre ou cinq ans et, finalement, ça serait seulement dans cinq
ou six ans qu'on verrait vraiment toute cette politique de développement
des pourvoiries bien assise et en force. Alors, allez-y. Je vais arrêter
là, c'en fait déjà pas mal.
M. Blackburn: Mme la Présidente, la question du
député de Dubuc est une question très pertinente et,
compte tenu de l'importance de l'activité des pourvoiries... On sait
que, par exemple, pour ce qui est des pourvoiries à droits exclusifs, il
y en a au-delà de 200 au Québec; à droits
permissionnaires, c'est 400 au Québec. Ça génère
des revenus d'environ 50 000 000 $. Donc, c'est une activité
économique qui touche des régions du Québec de
façon très importante. Il y a une sensibilité de ma part,
je dirais, très sensible à cette activité
économique qui a besoin d'être, bien sûr, supportée
dans son développement. Il y a eu, bien sûr, lors du comité
de suivi sur la faune, lors du sommet sur la faune, des intentions et des
recommandations pour lesquelles il y a eu accueil de chacune de ces
propositions. Ce que je demanderais au stade actuel, c'est à M. Magny de
vous donner un peu les détails pour ce qui est des demandes
d'agrandissement, quelles sont celles qui ont été reçues,
où en est rendu chacun des dossiers au niveau du cheminement de chacun
ainsi que par rapport aux anciennes demandes. Ce que je vous
répète, et qui est extrêmement fondamental, c'est qu'il y a
quand même des cheminements dans lesquels il y a des décisions du
ministre qui se devront d'être, pour chacun des dossiers, assumées
pour ce qui est de l'octroi ou l'acceptation de ces demandes de création
de nouvelles pourvoiries ou bien d'agrandissement.
Alors, M. Magny, qui est sous-ministre adjoint à la faune.
M. Magny (André): Mme la Présidente, M. le
député de Dubuc, il y a 600 pourvoiries au
Québec. Il y en a 400 qui sont sans droits exclusifs. Celles dont
vous parlez, c'est les 200 qui ont des droits exclusifs, juste pour se rappeler
qu'il y a une distinction entre les deux. Il y a eu, comme le dit M. le
ministre, une décision, c'est-à-dire une recommandation au
comité de suivi du sommet québécois sur la faune
d'approuver un plan de développement et de consolidation de la
pourvoirie, en juin 1990. Ce plan-là, évidemment, il va
être mis en oeuvre par l'implantation de nouvelles pourvoiries,
premièrement. Mais d'abord, il va être mis en oeuvre aussi lorsque
des renouvellements de permis, c'est-à-dire de baux vont être
faits, par exemple, après 9 ans. Il y en a un bon nombre qui sont faits
après 9 ans parce que, de bon souvenir, je pense qu'il y a au moins la
moitié des baux de pourvoirie qui ont été signés en
1981. Donc, le plan de développement de la pourvoirie va être
exigé lors de la signature du bail. Il est exigé aussi lors de
l'agrandissement de territoire, et il sera exigé aussi lorsqu'il y aura
une création de nouvelles pourvoiries.
En quoi consiste ce plan de développement? D'abord et avant tout,
ce qu'il faut, c'est établir le profil faunique dans ces
pourvoiries-là, dans les cas où, par exemple, on est en
agrandissement, ou renouvellement, ou en création de nouvelles
pourvoiries. Ça prend le profil faunique. Même s'il y a des
pourvoiries qui existent déjà depuis un certain nombre
d'années, elles n'ont pas toujours, la plupart du temps, la bonne
connaissance, par exemple, des populations fauniques, de la densité
faunique. Elles n'ont pas cette connaissance tout à fait
adéquate, ce qui est important pour le ministère, pour le
ministre qui est responsable de la conservation et de l'utilisation rationnelle
de la ressource faunique dans ces territoires. Donc, au départ, c'est de
leur donner la bonne indication de ce qu'est le potentiel faunique et comment
elles peuvent le mettre en valeur, notamment par des paramètres de plan
d'exploitation contenus dans le plan de gestion. ça, on en a fait, au
cours de l'année 1990, des profils fauniques. on en a fait, je pense,
pour une cinquantaine de pourvoiries, davantage en situation de renouvellement,
dans ce cas. maintenant, on crée aussi avec le nouveau plan de
développement des pourvoiries. ça ne se fera pas n'importe
où. je ne sais pas si vous vous rappelez, mais on en avait
déjà discuté dans une commission parlementaire
antécédente. c'est que, dans les zones a, b et c, ce n'est pas
l'endroit pour développer, créer de nouvelles pourvoiries. celles
qui sont là vont être consolidées dans le sens que je viens
de dire, mais les nouvelles pourvoiries vont être créées
dans une zone plus au nord, à peu près au nord du 41e
parallèle. et c'est dans ces aires de développement de
pourvoiries, qu'on est en train d'identifier, qu'il y aura
éventuellement des appels d'offres pour créer, s'il y a une
demande, des nouvelles
pourvoiries. mais à partir, par exemple, do cette connaissance
élémentaire ou de base du profil faunique.
M. Morin: Maintenant, ce qui veut dire que... L'agrandissement
des pourvoies dont la demande origine d'avant le sommet, est-ce que je dois
comprendre que ces agrandissements-là ne seront pas soumis
nécessairement au macrozonage? Pour les anciennes demandes, là;
je ne parle pas de nouvelles implantations, mais d'agrandissements,
là.
M. Magny: Très bien.
M. Morin: Mais en même temps, tors de l'octroi de leur
agrandissement qui origine d'avant le sommet, est-ce qu'on devra se soumettre
au plan de gestion?
M. Magny: Oui
M. Morin: Même dans le cas des demandes qui originent
d'avant le sommet?
M. Magny: M. le député de Dubuc, il y avait un
certain nombre de dossiers qu'on a qualifiés d'historiques, qui
précédaient en quelque sorte toute cette démarche de
consensus dans le cadre du sommet québécois sur la faune. Ces
dossiers-là - je n'ai pas les dossiers, mais c'étaient quelques
dossiers - ils sont réglés, maintenant. À l'avenir, un
dossier comme, par exemple, un projet d'agrandissement ou de création
d'une nouvelle pourvoirie dans la zone B, il n'est pas recevable au sens du
plan de macrozonage, sauf s'il y a des consultations, ce qu'on appelle dans
notre jargon des consultations style "sous-sol d'église".
C'est-à-dire que le promoteur fait une proposition de son projet, et il
est obligé de consulter l'ensemble des intervenants. S'il y a un
consensus de la MRC ou. enfin, de toutes les instances locales, à ce
moment-là, il y a une décision qui est à prendre par le
gouvernement. Elle n'est pas prise, mais il y a une décision qu'il
pourrait prendre dans un sens ou dans l'autre. Pour l'avenir, toutes les autres
pourvoiries, les nouvelles pourvoiries devront être dans la zone D, et il
pourrait y avoir des agrandissements d'acceptés dans la zone C. Mais en
dehors, c'est la consultation.
M. Morin: Quand vous dites que c'est suite à des
consultations et des consensus, c'est là que les fameuses
dérogations que le sommet reconnaissait comme possibles seront
appliquées.
M. Magny: Exactement.
M. Morin: En tout cas. souhaitons qu'il y en ait le moins
possible
M. Blackburn: M. le député de Dubuc, on parle
d'environ sept dossiers, sut In base du dossier historique.
M. Magny: Oui. et ils sont, comme on l'a vu, pratiquement
réglés.
M. Morin: Une petite vérification. Selon les informations
qu'on a eues, est-ce qu'effectivement il y aurait eu 45 demandes de
déposées au cours du dernier exercice? Est-ce que c'est le
cas?
M. Blackburn: Des demandes d'agrandissement?
M. Morin: Oui.
M. Blackburn: II y a une liste qu'on vous a fait parvenir,
là. Je pense que ça peut être autour du chiffre que vous
mentionne/
M. Morin: Ce serait à peu près ça? M.
Blackburn: Oui.
M. Morin: Parce qu'on n'était pas certains si
c'était au cours des dernières années ou, effectivement,
seulement cette année.
M. Blackburn: 1990-1991.
M. Morin: Oui. Mais comment se fait-il que, dans cette
liste-là, on retrouve des demandes qui originent, je ne sais trop, de
1986-1987? Est-ce que c'est des demandes modifiées? C'est pour ça
que j'ai eu un peu de difficulté à comprendre l'information qu'on
nous avait fournie. Parmi ces projets d'agrandissement, il y en a quelques-uns,
je pourrais en nommer trois, quatre, cinq ou six, où on retrouve le
même numéro de dossier de demande d'agrandissement de
1986-1987
M. Blackburn: Est-ce que, dans la liste qu'on vous a fournie, M.
le député de Dubuc, vous aviez seulement la liste et que vous
n'aviez pas les remarques qui étaient comme celles-ci? Il y a plusieurs
notes pour chacune des pourvoiries, là. Entre autres, il y avait des
dérogations au macrozonage pour la plupart, je dirais pour la grande
majorité. (21 h 15)
M. Morin: S'il y a des remarques... Pour-riez-vous m'envoyer
celle qui a des remarques?
M. Blackburn: II n'y a aucun problème avec ça, M.
le député de Dubuc.
M. Morin: On veut comprendre.
M. Blackburn: En fait, ça dit tout simple ment ceci: Pour
certains, par exemple, c'était l'opposition à la présence
de villégiateurs; pour d'autres, c'était non recommandé
par la région
pour l'instant; d'autres, c'est encore bien sûr des
dérogations au macrozonage. En tout cas, différentes raisons
qu'on va vous faire parvenir pour ce qui est des notes que nous avons ici.
M. Morin: Pour terminer sur les pourvoiries, vous avez, si j'ai
bien compris, parlé de votre grande sensibilité...
M. Blackburn: À cette activité
économique.
M. Morin: Oui. Moi aussi, je suis sensible, mais j'ai des
préoccupations plus environnementales au niveau de la faune,
là-dessus. Mais vous avez parlé d'un programme de soutien. Vous
n'avez pas parlé de ça? Vous n'avez pas assorti votre
sensibilité à quelque chose, là? S'il vous plaît!
J'ai peut-être mal saisi, alors aidez-moi à mieux comprendre.
M. Blackburn: On travaille actuellement au plan de
développement d'un soutien financier destiné aux entreprises que
sont les pourvoiries, et ça se fait en collaboration avec l'OPDQ et,
bien sûr, le gouvernement fédéral. Alors, le travail, le
programme est en élaboration actuellement. Est-ce qu'on parle du
même sujet? C'est ça qui, à un moment donné, est le
problème.
M. Morin: C'est correct. Vous savez, quand vous parlez d'entente
avec le fédéral, ça me distrait énormément.
Je peux préciser ma demande un peu. Si c'est un programme de soutien
à l'industrie des pourvoiries, je présume que les sommes d'argent
que vous allez mettre là-dedans, vous allez les prendre quelque part, et
je ne voudrais pas que vous les preniez dans les poches des ZEC, par
exemple.
M. Blackburn: C'est bien sûr. Ce qu'on veut bien
préciser comme il faut, c'est que ce programme de soutien financier
destiné aux pourvoiries est un programme conjoint qu'on est en train
d'élaborer en concertation avec l'Office de planification et de
développement du Québec et le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche, bien sûr, pour soutenir
financièrement ces entreprises qui ont besoin de cet outil pour les
aider dans leur développement. Le ministère du Tourisme est aussi
associé au projet, qui est actuellement en élaboration.
M. Morin: C'est ça que je voulais savoir. Comme c'est en
élaboration, ça me gêne un peu de demander plus de
précisions. Bien sûr, vous allez me dire: On est en train de
l'élaborer. Je vais quand même faire un petit effort pour ne pas
être trop gêné. Je vais quand même vous demander si ce
programme-là s'appliquerait uniquement et exclusivement, ou au niveau
des critères très généraux, aux pourvoiries qui
sont inscrites dans la nouvelle orientation et la nouvelle politique concernant
les plans de gestion et toutes ces choses-là. Vous savez, les
pourvoiries qui sont sous bail pendant encore deux ou trois ans, je verrais mal
que le ministère vienne les soutenir pour un développement
peut-être d'ordre économique. Mais je pense que là
où ça me paraîtrait un peu moins mal vu, c'est lorsque la
pourvoirie serait en mesure, suite à un renouvellement de bail, de
s'inscrire dans la nouvelle problématique de conservation via le plan de
gestion; uniquement et exclusivement à ce moment-là, une demande
de pourvoirie pourrait être étudiée. Est-ce que ça
peut paraître raisonnable?
M. Blackburn: Ça paraît raisonnable, M. le
député de dubuc. ce que je peux vous dire au stade actuel, c'est
que ce programme étant en élaboration, dans l'esprit que vous
proposez, on ne peut qu'être d'accord, sauf que ce n'est pas ce soir
qu'on peut véritablement annoncer le programme avec toutes ses
modalités.
Financement des ZEC
M. Morin: Ça va. Bon, on va revenir avec le monde
ordinaire. On va parler un peu de l'aide à l'immobilisation dans les
ZEC. Alors, évidemment qu'en prenant connaissance des
déclarations du ministre, le programme de subventions pour les
immobilisations dans les ZEC subit cette année le couperet, pour ne pas
dire la faux, puisque c'est amputé de 75 %, de 800 000 $ à 200
000 $. Selon les informations, ces 200 000 $ seraient réservés
uniquement au fonds d'urgence. Je voudrais savoir, de la part du ministre, sur
quel programme pourront compter les ZEC pour faire face à des besoins
d'immobilisations qui, sans être urgents, selon l'esprit du ministre...
Je ne sais pas ce qu'on entend par urgences. Alors, je me mets à la
place des administrateurs des ZEC. Pour faire face à des
difficultés, à des besoins en termes d'immobilisations, est-ce
qu'ils vont pouvoir faire appel à une ressource, à un programme
quelque part?
M. Blackburn: Alors, M. le Président, il y a eu
d'investies dans les ZEC depuis 1978 des sommes importantes. J'ai eu
l'occasion, lorsque je suis allé rencontrer, lors de ce congrès
des gestionnaires de ZEC... Je leur ai faire part, effectivement, qu'il y
aurait des changements importants quant au financement historique qui existait
à l'intérieur de ces organisations. Ce qu'il faut bien
préciser, c'est que les ZEC, au niveau de leurs immobilisations, que ce
soit au niveau des centres d'accueil, au niveau des installations
routières, on peut dire qu'elles sont rendues à un niveau
satisfaisant d'infrastructures, donc correspondant, je dirais, à une
industrie qui est rendue, jusqu'à un certain point, à
maturité.
Ce que nous avons annoncé aux ZEC lors de cette rencontre que
nous avons eue, lors de
ce congrès, c'est qu'il demeurerait des financements pour
certaines parties de leurs activités. Entre autres, pour ce qui est de
la partie reconnaissance et financement des organismes, qui était
historiquement un financement de 55 000 $, il va leur demeurer 75 % de ce
montant, donc environ 41 000 $ pour les aider à participer au
financement de la structure de leur organisation. De plus, nous leur avons
annoncé, par rapport à cette réaffectation de ces sommes
d'argent - de ces 600 000 $ que vous dites que nous avons enlevés aux
ZEC - pour l'ensemble des fédérations de faune, donc l'ensemble
des organismes de faune, pour le soutien aux projets, une enveloppe de 1 000
000 $. Cotte enveloppe est, bien sûr, composée de ces 600 000 $
qui proviennent de cet argent des ZEC, plus 400 000 $ environ qui
étaient auparavant affectés aux ZEC saumon. Ce pool, ce montant
de soutien aux projets de 1 000 000 $ demeure accessible à l'ensemble
des fédérations de faune, donc à l'ensemble des organismes
de faune pour la présentation de projets. Donc, les ZEC, elles aussi,
vont avoir accès à cette partie de financement extrêmement
importante. Elles n'auront qu'à présenter des projets qui leur
permettront d'accéder à ce 1 000 000 $.
Nous maintenons aussi, c'est très important de le
préciser, ce soutien à la protection dans les ZEC de pêche
au saumon, 350 000 $, et ce fonds d'urgence pour les associations gestionnaires
de ZEC, 200 000 $. Ce qui fait que, dans le fond, ce que nous... Et je peux
vous dire que l'accueil que j'ai reçu par ces gestionnaires de ZEC lors
de leur congrès a été très réceptif, compte
tenu du réalisme de ces gestionnaires dans leur activité. Je peux
vous dire aussi que, bien sûr, l'ensemble des intervenants des autres
secteurs d'activité qui touchent la faune ont été
très heureux aussi de ce 1 000 000 $ qui leur est maintenant accessible
pour la présentation de projets, donc pour présenter des projets
qui, effectivement, vont servir l'ensemble des intérêts des
utilisateurs, donc des gens qui pratiquent l'activité de la faune.
M. Morin: D'abord, quand vous parlez de l'accueil, que ces
gens-là ont été très réceptifs...
M. Blackburn: Si je comprends bien, M. le député de
Dubuc, vous auriez dû l'être.
M. Morin: Non, mais comme... C'est parce que je connais leur
politesse, leur gentillesse, puis je suis à peu près certain que,
probablement, il y a un petit peu d'erreurs dans l'évaluation de
ça. Ce sont des gens très gentils lorsqu'ils accueillent le
ministre de leur secteur d'activité, parce que les chasseurs et les
pêcheurs, ce sont des gens qui... Alors, je pense que c'est ça.
Ils ont été très gentils, très chaleureux en termes
d'accueil, mais quand vous me dites qu'ils sont réceptifs, ce n'est pas
le son de cloche que j'ai
M. Blackburn: Je veux juste, M. le Président,...
M. Morin: De toute façon, laissez-moi terminer. J'arrivais
à une question.
M. Blackburn: Non, mais c'est parce que, par rapport à ce
que vous venez d'affirmer, c'est extrêmement important.
M. Morin: Vous pourrez quand même. Ma question est
concernant les programmes où vous mentionnez que les ZEC seront quand
même admissibles à ce programme, ou certains projets pourront
être soumis, etc. Ça, il faudrait que vous m'en disiez un petit
peu plus là-dessus. Je ne sais pas si les modalités sont
arrêtées, mais on ne doit pas parler de projets d'urgence, parce
qu'il y a un programme spécifique pour l'urgence. Maintenant, quelle
serait la nature des projets ou des activités? Est-ce en termes
d'immobilisations, en termes d'activités, ou quoi? Puis les principales
modalités, est-ce que vous pouvez m'en dire un petit peu plus?
M. Blackburn: Alors, je veux juste repréciser, M. le
Président, que lors de ce congrès des gestionnaires de ZEC il
avait été accepté, au niveau du budget de fonctionnement
qui était alloué aux organismes de faune, et en particulier
à ces gestionnaires de ZEC... Pour ce qui est de leur
fédération, c'était 75 % cette année, cette
coupure, et ils avaient accepté, pour l'année 1992-1993, 0 %.
Donc, complètement sorti, au niveau du budget de fonctionnement. Ce que
j'annonce aujourd'hui, et c'est extrêmement important par rapport
à l'orientation, c'est que nous allons maintenir, pour tous les
organismes de faune, 75 % qui est cette coupure que nous leur avons
annoncée pour 1991-1992, 50 % pour l'année 1992-1993, et nous
allons maintenir, pour l'année 1994-1995, 40 % pour ce qui est du budget
du soutien au fonctionnement des gestionnaires d'organisations des
différentes fédérations de faune. Donc, ça veut
dire que c'est quand même une nouvelle extrêmement positive, qui va
être sûrement très bien accueillie par l'ensemble des
gestionnaires ou des gens qui participent à l'activité de la
faune sur tout le territoire du Québec. Et je pense que ça,
ça va être certainement pour eux une excellente nouvelle qui va
aller dans le sens de l'écoute que nous avons de tous les
Intervenants.
Par rapport à cette préoccupation que vous avez au niveau
du cheminement de projets, vous savez, ce 1 000 000 $ qui est disponible, plus
les 500 000 $ de la Fondation de la faune du Québec, pour tous ces
projets qui peuvent être présentés... C'est qu'il va y
avoir un jury composé de quatre représentants du ministère
plus trois représentants des organismes de faune.
Ces projets seront évalués en fonction des critères
suivants: d'abord, la conformité avec les orientations et les
priorités du ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche dans ce domaine de la faune; deuxième critère, la
qualité du projet; le troisième critère, la garantie de
réalisation de ce projet; le quatrième critère et non le
moindre, les retombées escomptées. Alors, ce sera la
procédure que devront suivre tous les intervenants désireux de
présenter des projets à l'intérieur de ce comité
qui les recevra sur la base de ces critères dont je viens de vous faire
la présentation.
M. Morin: Quand vous parlez de retombées
escomptées, j'imagine que ce n'est pas uniquement en termes
économiques, en termes de conservation, en termes de l'achalandage ou
ces choses-là. C'est toutes des...
M. Blackburn: L'ensemble des résultats qui vont
découler de ces projets. Ça peut être des projets qui vont
parler d'éducation, ça peut être des projets qui vont avoir
des retombées biologiques. Tout ce qu'il va y avoir effectivement comme
retombées seront des effets que l'on calculera.
M. Morin: Bon, j'imagine que... Est-ce que ces projets-là,
quand même, devront subir un maximum? Est-ce qu'il y a... Ou bien si
c'est ouvert, au niveau... Est-ce qu'il y a des budgets par région, par
ZEC, par projet, ou comment? (21 h 30)
M. Blackburn: Des enveloppes par région. C'est des projets
au mérite. Ce qu'il est important de préciser, c'est que, pour
les projets de moins de 30 000 $, il n'y aura pas de difficultés, parce
que les normes sont acceptées au niveau du Conseil du trésor. Et
s'il y avait nécessité d'aller en excédent de ces normes,
en excédent de ces montants, il y aura possibilité de
dérogation des projets à partir de la présentation du
projet au Conseil du trésor.
M. Morin: Comment pouvez-vous expliquer que, lorsque vous
prétendez que les organismes de la faune vont continuer à
être subventionnés à 75 %, d'une part, et, d'autre part, on
entend dire que les coupures sont de 50 % du programme... Selon les
informations que vous nous avez données, programme 2,
élément 1, activité 1.
M. Blackburn: Je pense que ce qu'il est important de mentionner
aujourd'hui, c'est que c'est une nouvelle qu'on vous donne, qui est
extrêmement importante pour tous les organismes de faune. Les budgets de
fonctionnement qui avaient été initialement prévus
être coupés à 75 % cetto année et 100 % l'an
prochain vont être à 75 % maintenus cette année, à
50 % l'an prochain et à 40 % l'année suivante. C'est ce que je
vous confirme. C'est la réalité de cette nouvelle qui est
extrêmement importante pour tous les organismes de faune sur tout le
territoire. Il n'y aura pas de coupures excédant 40 % du budget de
fonctionnement. ce que ça veut dire, dans les faits concrets: les
organisations de faune qui recevaient 55 000 $ cette année vont
être, pour l'année 1991-1992, à 41 000 $; pour
l'année 1992-1993, aux environs de 28 500 $. et pour l'année
1993-1994, aux environs de 22 000 $.
Pour information complémentaire à cette
préoccupation que vous avez, ce que je veux juste ajouter par rapport au
budget original 1990-1991 pour ce qui était de la coordination en
matière de ressources fauniques, qui était de 4 757 300 $, c'est
que, pour l'année 1991-1992, ce même programme est de 4 899 000 $,
donc une augmentation.
M. Morin: On va préciser notre question. Pour ce qui est
des transferts aux associations à caractère provincial, pour
avant 1990-1991, c'était 670 000 $, et les crédits qu'on nous
annonce sont de l'ordre de 334 000 $. Alors, comment pouvez-vous
prétendre que vous maintenez 75 %? Parce que, là, ça donne
50 %, selon nos calculs de mathématiques québécoises.
M. Blackburn: Pour revenir à votre question, pour
justement éclairer les discussions, c'est qu'il y avait pour les
associations à caractère provincial un montant de 670 600 $ l'an
passé; cette année, il est rendu à 334 600 $. Ce qu'il
faut ajouter, c'est ces projets à caractère faunique, ce montant
de 952 700 $ qui vient s'ajouter à cette somme d'argent qui était
de 334 000 $, ce qui fait environ 1 286 000 $, par rapport à 670 000 $.
Je vais demander à M. Magny de compléter la réponse, parce
qu'il a des explications complémentaires à ce que je viens de
vous donner comme réponse, M. le député de Dubuc.
M. Magny: Mme la Présidente, il y avait effectivement 670
000 $, mais il y a 440 000 $, autour de ça, qui ont été
consacrés pour financer - 55 000 $ chaque - huit organismes reconnus de
la faune. Il y en a huit. Donc, ça fait 440 000 $. Le montant, cette
année, qui est ramené à 75 %, c'est 75 % de 440 000 $. On
vous donne les chiffres en gros. La différence entre ces 440 000 $ et
les 670 000 $ l'an passé, c'est-à-dire 1990-1991, a
été utilisée pour soutenir la réalisation de
projets généralement inférieurs à 10 000 $. Des
projets sur demande.
M. Morin: O.K., ça va. Ça ne veut pas dire qu'on
est d'accord, mais on comprend. Et quand on comprend, on est à
moitié satisfaits.
M. Blackburn: J'ai compris que Mlle Tremblay était
contente, elle aussi, de la réponse?
M. Morin: Ah!
M. Blackburn: C'est pour ça que c'est important, Mme la
Présidente. Vous savez, on déplorait, ce matin, qu'il y ait des
communiqués de presse qui étaient écrits avant même
que les sujets soient discutés, entre autres quand on parle de
crédits. Aujourd'hui, par exemple, vous avez émis un
communiqué, M. le député de Dubuc, à 16 heures 41
minutes et 13 secondes, alors que j'étais encore en train de faire mon
discours sur la défense des crédits en matière de faune.
Je trouve ça un peu déplorable, parce que, justement, le
processus démocratique parlementaire veut que les discussions que nous
faisons soient des discussions éclairantes qui vous permettent d'avoir
une meilleure compréhension. Et quand vous émettez de ces
communiqués-là, souventefois, nous avons obligation de corriger,
parce que, quelque part, il y a des erreurs qui se sont produites. Alors, on va
faire un communiqué pour corriger des erreurs. Mais, à l'avenir,
il faudrait peut-être attendre que les discussions soient
complétées.
Programme conjoint de développement
économique du saumon
M. Morin: Concernant le programme conjoint de
développement économique du saumon, en novembre dernier, le
ministre, accompagné du ministre de l'Agriculture et du ministre
fédéral de l'Industrie, des Sciences et de la Technologie, M.
Benoît Bouchard, annonçait la mise en oeuvre d'un programme
conjoint de développement économique du saumon, de 24 000 000 $.
Évidemment, comme je l'ai dit au début, cette somme a
été prise à même l'entente fédérale
sur le développement économique 1988-1993. Je le disais aussi au
départ qu'en juin dernier seulement 3 % des sommes allouées
étaient dépensées. Alors, tout à l'heure, le
député de Saguenay ainsi que moi même. Évidemment,
on n'est pas sans se réjouir de cette signature, que ce soit son
comté ou le mien, quand on voit les montants réservés, 14
000 000 $ pour l'Est du Québec, 4 800 000 $ pour la Côte-Nord, 4
800 000 $ pour le Saguenay et Charlevoix, etc. Mais, encore là, selon
les informations qu'on nous a fournies, de la part du MLCP, aucune subvention
n'a été versée à ce jour. À moins que les
informations ne soient pas exactes? Ce qui est peu probable. Alors, j'aimerais
quand même que le ministre nous exprime son optimisme. Surtout que je
pense qu'il a dû recevoir des... Il a dû, sans doute, être
approché de la part de la Fédération, qui a dû lui
soumettre ses inquiétudes par rapport à la presque
impossibilité devant certaines exigences, que ce soit au niveau de
l'environnement ou autre, de pouvoir, finalement, réaliser des projets
dès cette année. Alors, je ne sais pas, le ministre pourrait peut
être nous faire un petit tour d'horizon de ça, nous dire sa
perception et en même temps, s'il le peut, nous préciser les
modalités du programme. Et, pour chacune des régions
visées par l'entente, est-ce que le ministre peut nous dire combien de
projets il entend favoriser? Voilà.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le ministre.
M. Blackburn: Alors, Mme la Présidente, une autre question
très pertinente du député de Dubuc. Je fais juste
référence à ce que je disais dans mon discours dès
le départ. D'abord, en fin de semaine, j'ai été
très heureux de participer à ce congrès annuel de la
Fédération québécoise du saumon de l'Atlantique. Et
une autre bonne nouvelle que je veux donner au collègue et
député de Dubuc, c'est que j'ai été reconnu comme
membre à vie de la Fédération québécoise du
saumon de l'Atlantique. C'est un honneur que je partage, d'ailleurs, avec le
collègue ancien ministre du Loisir, de la Chasse et de la Pêche,
député de Joliette. J'étais très fier,
effectivement, d'avoir cette reconnaissance. Alors, ça va un peu dans le
contresens des préoccupations du député de Dubuc. Vous
savez, cette entente a été signée il y a maintenant un peu
plus d'un an, ou à peu près. C'était une entente qui
était signée conjointement avec le ministre responsable de
l'OPDQ, parce que c'est ce que mon collègue, M. Picotte, avait d'abord
comme responsabilité, au niveau de la signature de cette entente avec le
fédéral et le ministère du Loisir, de la Chasse et de la
Pêche.
Ce qu'il faut bien préciser, c'est qu'il faut d'abord, avant
d'octroyer des sommes d'argent, qu'il y ait des projets de
présentés, des projets qui avaient une date à laquelle ils
devaient être présentés, c'est-à-dire avant le 28
février 1991. Donc, ça ne fait pas tellement longtemps. Ce qu'on
peut dire, c'est qu'il y a au-delà de 49 demandes de financement qui ont
été proposées pour la réalisation de ce plan de
développement. Ce que nous avons retenu, c'est 33 de ces 49 demandes,
pour une aide financière totale de 800 000 $ dès cette
année, pour l'exercice 1990, c'est-à-dire l'année
1991-1992. Alors, il n'y a pas, d'aucune façon, d'inquiétude
à avoir actuellement quant à ce projet. Et ce que je peux juste
dire au député de Dubuc, Mme la Présidente, c'est que
c'est une des ententes fédérales-provinciales dont nous sommes
très fiers, et qui fonctionne, et qui fonctionne bien sûr dans
l'intérêt des citoyens de toutes les régions du
Québec, qui vont pouvoir bénéficier de cette entente
historique de 24 000 000 $ jusqu'à épuisement non pas des stocks,
mais des montants d'argent.
M. Morin: c'est parce que si on parle des 3 % de
dépensés sur l'ensemble de l'entente.. vous, vous
prétendez que ça va mieux aller, que dans ce dossier-là
ça va bien.
M. Blackburn: C'est une entente de cinq ans. Il fallait qu'ils
fassent des propositions de plans de développement, donc des
études.
M. Morin: Oui, mais cinq ans, là, ça finit en
1993.
M. Blackburn: Ce que je peux juste donner comme
"réassurance" au député de Dubuc, c'est qu'on est dans le
cadre de nos prévisions budgétaires. On n'est d'aucune
façon en retard sur les échéanciers.
M. Morin: Non, non, je comprends. Je comprends, sauf que dans le
cadre de l'entente sur le développement économique des
régions, depuis 1988 qu'elle est signée, on arrive en 1993. Puis
vous vous dites que... Bon, vous parlez de 800 000 $ cette année, et
puis ça va très bien. Je veux bien, je vous le souhaite de tout
coeur, sauf que je suis sceptique. Puis sans tenir compte, évidemment,
de toute la problématique des études d'impact probablement
nécessaires dans le cadre du bien des projets, à moins qu'il n'y
ait d'autres mesures, d'autres directives telles que demandées par la
Fédération - peut-être que vous direz que ce n'est pas de
votre ressort, mais il y a quand même ça dans le portrait, aussi -
ce qui fera en sorte que les projets ne se réaliseront pas cette
année.
M. Blackburn: Je pense bien que, Mme la Présidente, pour
rassurer le député de Dubuc, on fait mention d'une entente
fédérale-provinciale qui fonctionne et puis qui va bien. On est
très fiers de celle-là. Alors, on n'est pas ici pour
régler tous les programmes de toutes les ententes
fédérales-provinciales. Bien sûr qu'il y a des dossiers qui
cheminent positivement, et il y en a d'autres qui cheminent plus lentement.
Ce que je vous dis, c'est que ce projet-là, dont nous sommes
responsables, fonctionne très bien Ce quo jo peux vous dire, c'est
qu'avec les sous ministres responsables de ce dossier, pour ce qui est de la
préoccupation de respecter l'environnement mais aussi celle de faire en
sorte que les projets avancent, nous allons suivre de très près
l'évolution de chacun de ces dossiers.
M. Morin: Ce qui veut dire que, dans les deux prochaines
années... Si vous avez 800 000 $ de projets cette année,
ça veut dire qu'il vous restera très peu de temps pour la
balance, et vous prévoyez y arriver. Je m'excuse de mon insistance, mais
je voudrais tellement... Je ne suis pas mal intentionné quand je dis ces
questions-là.
M. Blackburn: Je comprends les préoccupations du
député de Dubuc, et c'est pour ça que c'est important que
les questions que vous nous posez, on y réponde très clairement.
Ce qu'il faut bien que je répète, et c'est fondamental, c'est
qu'avant de faire des dépenses d'argent sur des projets, il fallait
d'abord qu'il y ait des études de faites pour ces projets. Cette
année, c'était prévu qu'il y aurait 800 000 $ ou environ
d'octroyés à ces projets, à ces études de projets.
Ce que je vous dis, c'est qu'aussitôt que les projets sont
présentés on va enclencher le processus de réalisation de
ces projets-là, et c'est là, bien sûr, que les sommes
d'argent vont devoir suivre. Mais, actuellement, ça respecte pleinement
les budgets qui ont été prévus au niveau de leur
cheminement II n'y a pas, d'aucune façon, de retard dans l'octroi de ces
sommes d'argent pour l'ensemble de la réalisation du plan saumon.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Montmagny-L'Islet.
M. Gauvin: M. le ministre...
M. Blackburn: Oui, bien, je pense que c'est important. Il y a
quelqu'un qui me soulève ce point-là. Cinq ans à partir de
novembre 1990, c'est novembre 1995. On est rendus encore en 1991.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Montmagny-L'Islet.
M. Gauvin: C'est le genre de questions, M. le ministre, que je
voulais. N'est-il pas vrai que, même si l'échéance est en
1993, supposément...
M. Blackburn: En 1995.
M. Gauvin: N'est-il pas vrai que les projets peuvent être
présentés, signés et approuvés, mais que la
réalisation se continue? Je pense que c'est ce qu'il faut retenir
Certains de ces projets-là, sans les connaître à fond,
peuvent prendre un an ou deux ans à se réaliser. Que ça
prenne un an ou deux à mettre en branle tous les projets
souhaités par la population, il n'y a pas drame, si on se compare
à d'autres processus qu'on a connus au niveau d'autres ministères
et peut-être du vôtre dans le passé, évidemment. Je
pense qu'on devrait peut être reconnaître ça, aussi.
M. Blackburn: Vous avez entièrement raison, M. le
député de Montmagny. C'est que, pour tous les projets
reçus avant le 31 mars 1993, il y a une période de
réalisation de ces projets qui peut s'échelonner sur deux ans
après la réception de ces projets. Donc, ça va jusqu'en
1995. Ce qui est important, c'est que ces projets devront être
présentés avant le 31 mars 1993.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Dubuc. (21 h 45)
M. Morin: Merci, Mme la Présidente. La villégiature
sur les territoires publics. Vous deviez vous douter que j'en parlerais un
petit peu. Alors, depuis plusieurs mois, les ministères du Loisir et de
l'Énergie et des Ressources en sont venus à une entente qu'on dit
administrative concernant la villégiature sur les terres publiques.
Selon ce qu'on a entendu dire, elle porterait sur les modalités qui
devront être respectées dans le développement de la
villégiature. Le problème avec cette entente, c'est que le
ministre refuse toujours, enfin, jusqu'à ce jour, jusqu'à cette
heure, de la rendre publique. Évidemment, je comprends mal ce refus,
bien que la raison, la justification qui m'a déjà donnée
à l'effet que les difficultés qu'avaient rencontrées les
deux ministères étaient telles qu'il était
préférable que ce soit sa collègue d'Énergie et
Ressources qui la rende publique... Enfin, c'était une des raisons que
vous m'aviez fournies à ce moment-là Surtout que,
récemment, la ministre d'Énergie et Ressources a quand même
fait rapport auprès de son Conseil des ministres, je pense, sur
l'orientation générale de son ministère en termes de
développement de la villégiature, qui fait souvent allusion
à cette entente. Alors, encore une fois, j'aimerais savoir si le
ministre est en mesure de nous déposer cette entente, et je n'aurais
aucune espèce d'objection à ce qu'il élabore un petit peu
plus par rapport aux orientations du ministère de l'Énergie et
des Ressources.
M. Blackburn: Alors, Mme la Présidente, concernant le
dossier de la villégiature, on sait que c'est un dossier qui est sur la
table, en discussion, la préoccupation de beaucoup d'inter-vonants
depuis 1978. Ce n'est pas un dossier, donc, qui date d'hier. Ce que je peux
juste vous dire, c'est que j'ai été partie à cette entente
extrêmement importante entre les deux ministères. Le 20 août
dernier, nous avons effectivement signé une entente administrative qui
tenait compte de nos préoccupations, où nous avions, bien sCir,
une responsabilité fondamentale, entre autres, au niveau des
éléments qui étaient, pour ce qui est du ministère
du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, le potentiel faunique qui
permettait, donc, de déterminer ce nombre maximum de chalets de
villégiature qu'on pourrait, entre autres, implanter dans une ZEC. Donc,
nous nous sommes entendus aussi, bien sûr, dans ce processus de
consultation et de concertation avec nos différents partenaires, que ce
soient les ZEC, les pourvoiries, les MRC. Ce qu'il est très important de
préciser au député de Dubuc, c'est que la ministre
responsable de l'affectation des terres publiques, c'est la ministre de
l'Énergie et des Ressources. C'est donc à elle, bien sûr,
d'assumer cette responsabilité de rendre publique cette entente, de
rendre public ce projet très important pour beaucoup d'intervenants dans
tous les milieux du Québec.
M. Morin: Est-ce que vous...
M. Blackburn: Et ce qui était important pour moi,
c'était de m'assurer que nos préoccupations sur les principes de
base que nous avions en termes de préoccupations fondamentales soient
respectées, et je parle surtout de ce potentiel faunique.
M. Morin: Je comprends, Mme la Présidente, que...
Évidemment, c'est du ressort, en premier lieu... Mais est-ce que vous
lui avez demandé, à la ministre, pourquoi elle ne la rendait pas
publique?
M. Blackburn: C'est sa...
M. Morin: Mais des fois, je ne sais pas, comme on dit souvent,
communément, un gars curieux... Parce que ça fait longtemps.
J'imagine que vous devez... Comme vous dites, vous êtes quand même
partie à cette entente-là II me semble qu'un bon matin vous
pouvez dire: Mme la ministre, quand la rendrez-vous publique? Est-ce qu'il y a
des raisons pourquoi vous ne le faites pas? Peut-être que vous avez
posé ces questions-là, oui?
M. Blackburn: Les raisons ne sont pas très
compliquées, M. le député de Dubuc. C'est qu'elle est en
train d'élaborer des plans de...
M. Morin: Vous les aviez posées, les questions, oui?
M. Blackburn: Elle est en train de préparer les plans de
développement, pour que, justement, elle soit capable, lorsqu'elle la
rendra publique, enfin, qu'elle arrive avec des résultats. Elle le fait,
bien sûr, en concertation avec le ministère du Loisir, de la
Chasse et de la Pêche.
M. Morin: Ce n'est pas une bonne raison. Non, elle n'est pas
bonne, celle-là, parce que vous conviendrez, vous l'avez dit
vous-même tantôt, que ce qui était à la base de
l'entente, c'était le respect de vos préoccupations entourant la
conservation de la faune. Toute son orientation doit respecter ça. Donc,
l'entente administrative entre vous deux ne peut pas être remise en
question par l'orientation de la ministre. Elle ne le peut pas, à moins
que ça ne veuille rien dire. Je pense que l'orientation que va prendre
la ministre devra respecter intégralement l'entente administrative que
vous avez eue. Donc, il n'y a rien qui empêche qu'elle la rende publique
Enfin, je prétends ça. Prouvez-moi le contraire et je serai
d'accord avec vous.
M. Blackburn: Ce qu'il est important de dire, c'est que rendre
publique une entente, c'est une chose, mais rendre réalisable le plan
avant de l'avoir complété au niveau de ses études, au
niveau de ses questionnements, c'est une autre chose. On peut bien
parler de principes de développement de la villégiature, mais il
y a quand même... Il faut identifier les endroits où ça
peut se faire. Et ça se fait actuellement, ces études-là,
ces consultations-là avec le ministère du Loisir, de la Chasse et
de la Pêche.
M. Morin: Oui, mais...
M. Blackburn: Mais c'est quand même des
réalités, M. le député de Dubuc.
M. Morin: Oui, je comprends, Mme la Présidente. Je ne
parte pas des modalités. D'ailleurs, dans l'entente administrative, sans
l'avoir lue, je suis à peu près certain qu'on fait
référence à des principes, ceux-là même que
vous avez invoqués tout à l'heure, issus du sommet et des
comités du suivi du sommet. On ne parle pas de modalités. Enfin,
je serais très surpris. Que la ministre hésite à rendre
publique son orientation par rapport aux illégaux, là, je peux
comprendre. Je pourrais comprendre que la ministre hésite et prenne un
soin très jaloux pour que personne ne sache, ne connaisse ses intentions
par rapport aux occupants illégaux, la façon dont elle a
l'intention de les évincer et tout ce qui entoure ça. Je
comprends ça, mais qu'elle ne rende pas l'entente publique et que
vous... Je suis obligé, M. le ministre, de vous dire que vous n'avez pas
mis la pression nécessaire, parce que vous êtes impliqué
là-dedans. La clientèle, ce n'est pas Énergie et
Ressources, c'est le MLCP qu'elle regarde. Les villégiateurs, ce sont
des chasseurs, ce sont des pêcheurs. Le seul lien avec Énergie et
Ressources, c'est qu'on est en territoire géré par Énergie
et Ressources. C'est le seul lien.
M. Blackburn: C'est ce qui est important.
M. Morin: Oui, mais au niveau de la population, ce qu'on attend
du MLCP, c'est qu'on fasse débloquer ça, qu'on sache à
quoi s'en tenir. On veut la connaître, cette entente-là. Et moi,
j'aurais attendu ce soir... J'ai été même un peu naïf
de penser que c'était de bonne guerre qu'on nous avait fait patienter si
longtemps, mais que le ministre l'avait dans sa poche et qu'il forcerait un
petit peu, je ne sais pas, la nature pour se faire accoucher de cette
entente-là.
M. Blackburn: Mme la Présidente...
M. Morin: Là, je dois conclure que je me suis
trompé encore une fois.
M. Blackburn: Je dois, Mme la Présidente, tout simplement
rappeler... Vous savez que, depuis 1978, ce dossier traînait. On vient de
le régler, et je suis très fier d'avoir été
partie..
M. Morin: Vous ne pourriez pas le faire traîner
publiquement un peu?
M. Blackburn: ...de la signature de l'entente avec la ministre de
l'Énergie et des Ressources. Ce n'est certainement pas sous le...
M. Morin: Avez-vous un petit conseil à me donner?
M. Blackburn: .mandat de 1978 à 1985 que ça s'est
réglé. C'est sous le mandat du présent gouvernement. C'est
important de ie préciser...
M. Morin: Si je comprends bien, là, vous me
suggérez...
M. Blackburn: ...et de comprendre les responsabilités.
Notre responsabilité fondamentale à nous, quant au
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche, c'était
d'abord, bien sûr, que les principes soient respectés au niveau,
entre autres, du potentiel faunique. L'autre élément important,
c'est de continuer à travailler en concertation...
M. Morin: Oui, je comprends tout ça.
M. Blackburn: ...avec le ministère de l'énergie et
des ressources pour favoriser la réalisation de ce plan de
développement qui pourrait être mis de l'avant aussitôt
qu'il sera complété.
M. Morin: Mme la Présidente, j'aurais juste un petit
détail là-dessus, quant à ce que vous dites, que ça
traîne depuis 1978. C'est à moitié vrai, parce qu'on sait
qu'il y a beaucoup de cas - je parle de villégiateurs - une très
grande quantité de cas qui, entre 1978 et 1982, ont été
réglés. Donc, globablement, peut-être que le dossier est
là en termes de véritable politique de développement, j'en
conviens, mais il y a quand même une situation qui s'est tassée
tant bien que mal, de 1978 à 1982, et les cas en suspens concernant les
villégiateurs, on les retrouve entre 1982 et aujourd'hui.
M. Blackburn: Là, il m'ouvre une belle porte, Mme la
Présidente, et puis c'est important que j'entre dedans.
La Présidente (Mme Bélanger): Avant d'entrer dans
la porte, est-ce que le député...
M. Blackburn: Ce ne sera pas bien long, M. le
député de Montmagny, Mme la Présidente, parce que,
là, il vient de m'ouvrir une porte-La Présidente (Mme
Bélanger): C'est parce qu'il ne reste pas grand temps non plus.
M. Blackburn: ...que je ne peux pas ne pas accepter, ne pas
prendre. En 1982-1984, ce que
le gouvernement du Parti québécois a choisi, ça a
été de régulariser des illégaux à grands
coups de cautionner, dans le fond, l'illégalité. Et on ne peut
pas dire que les résultats qui ont été obtenus, par
rapport à ce qu'on constate maintenant, ont été des
résultats très probants. C'est la raison pour laquelle,
maintenant, cette entente administrative est une entente qui est une
réalité sur laquelle il y a des principes fondamentaux qui sont
respectés, entre autres - ce que le Parti québécois, comme
gouvernement, n'a pas été capable de réaliser - ce
potentiel faunique, le respect du potentiel faunique, de déterminer des
zones où il pourrait y avoir, effectivement, du développement de
la villégiature. Je pense que c'est important de le faire correctement
à tous les niveaux dans le cheminement de ce dossier. C'est ce que fait
l'ensemble des intervenants, actuellement, afin de s'assurer que la solution
que nous allons proposer et mettre de l'avant soit une solution qui soit, bien
sûr, une solution réaliste...
M. Morin: Pour terminer là-dessus...
M. Blackburn:... et qui soit une solution à long
terme.
M. Morin:... je vous trouve plus volubile sur l'exercice d'un
ancien gouvernement, d'un ministère dont vous dites qu'il n'a pas
affaire à grand-chose. J'aimerais que vous teniez de tels propos par
rapport aux intentions de la ministre de l'Énergie et des Ressources
d'aujourd'hui, de votre gouvernement; là-dessus, vous êtes
muet.
M. Blackburn: J'assume mes responsabilités, et je suis
sûr que ma collègue est capable d'assumer les siennes. Ce qu'on
fait, c'est qu'on continue de travailler en concertation pour que cette entente
donne les résultats escomptés.
La Présidente (Mme Bélanger): M. le
député de Montmagny-L'Islet, vite, une petite question.
M. Gauvin: Merci. C'est que le député de Dubuc m'a
fait réagir en mentionnant que cette entente-là proviendrait de
la suite de débats à un sommet économique. Ma question
est: Est-ce que l'entente possible, ça couvre seulement une
région ou l'ensemble du Québec, là où il y a des
terres publiques?
M. Blackburn: Bien sûr, ça provient du sommet sur la
faune.
M. Gauvin: O. K.
M. Blackburn: bien sûr, c'est toutes les terres publiques
du territoire du québec qui seront directement touchées par cette
entente et par ces orientations.
Adoption des crédits
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. Est-ce que le programme 2 du ministère du Loisir, de la Chasse
et de la Pêche est adopté?
M. Morin: Oui, adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que le
programme 3 est adopté?
M. Morin: Adopté. Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que le
programme 4 est adopté?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Est-ce que l'ensemble
des crédits est adopté?
Des voix: Adopté.
La Présidente (Mme Bélanger): Alors, M. le
ministre, est-ce que vous avez une petite remarque finale?
M. Blackburn: Oui, Mme la Présidente. Je tiens d'abord,
bien sûr, à remercier les membres de la commission pour cette
présence à ces discussions très intéressantes et
très importantes sur la défense des crédits du
ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. Je tiens aussi
à remercier tous les gens du ministère qui ont été
présents à toutes ces délibérations, ainsi que mes
collègues de la commission et vous aussi, Mme la Présidente, pour
le magnifique travail que vous avez fait en tant que présidente de cette
assemblée.
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
ministre. M. le député de Dubuc.
M. Morin: Je vous remercie et, moi, je conclus tout simplement:
aux amateurs de pêche, qui va commencer sous peu, bonne pêche, et
bonne chasse un peu plus tard!
La Présidente (Mme Bélanger): Merci, M. le
député de Dubuc. La commission ajourne ses travaux à
demain, 9 h 30.
(Fin de la séance à 22 heures)