(Huit
heures quarante-trois minutes)
M. Arseneau : Alors, bonjour,
tout le monde. Je suis très heureux d'être ici avec vous aujourd'hui, mais
surtout très heureux d'être accompagné de Méganne Perry Melançon, qui est la porte-parole
nationale du Parti québécois et ex-députée de Gaspé, une bonne amie et collègue.
Aujourd'hui, j'aimerais aborder d'entrée
de jeu le fait que le ministre Dubé, qui a connu une difficile semaine, va
présenter un premier bilan, si j'ai bien compris de son plan santé. On ne peut
que remarquer qu'il attend la fin des travaux parlementaires et le début d'une
semaine de travail en circonscription pour faire le bilan. Alors moi, je veux
juste être certain, là, qu'il nous parle des listes d'attente en chirurgie et
des objectifs ratés. Pour mars dernier, là, on devait atteindre le taux de 7 600 personnes
en attente en mars. On a raté cet objectif-là. Et l'objectif pour le 31 décembre
prochain, c'est 2 500.Il y a
actuellement près de 11 000 personnes en attente sur les listes pour
les chirurgies. L'élimination du recours au temps supplémentaire obligatoire, on
est loin du compte. La fin du recours aux agences privées, je rappelle qu'on a
reporté de six mois l'objectif de se sevrer complètement des agences pour les
centres urbains. C'est un objectif raté.
J'espère également qu'il parlera du temps
d'attente aux urgences. On voulait réduire... La CAQ voulait réduire à 14 heures,
l'attente. Aujourd'hui, on a 30 heures et 16 minutes d'attente à
Maisonneuve-Rosemont, à l'hôpital Saint-Jérôme, c'est 31 heures, et ainsi
de suite à l'hôpital Anna-Laberge, on parle de 27 h 38 min. Le taux d'occupation
aux urgences 190 % à l'Hôpital général juif, mais on peut faire encore
pire, c'est-à-dire à l'Hôpital Royal Victoria, 197 %, l'Hôpital
Mont-Laurier, 280 %, Hôpital Saint-Jérôme, 191 %. Et je ne parlerai
même pas des régions en crise comme la Côte-Nord où le déploiement des équipes
volantes n'a jamais vraiment été réalisé. Et puis, là on a appris encore cette
semaine, que pour attirer les infirmières, mais on les faisait loger dans des
appartements plus ou moins insalubres et avec une qualité d'hébergement qui n'a
pas de quoi attirer la relève en matière de soins infirmiers.
Là-dessus, je passe la parole à Méganne.
Mme Perry Mélançon (Méganne) : Merci,
Joël. Bien, tu commences avec le sujet de la santé, santé en région. Moi, j'aurais
envie de dire peut-être quelques mots aussi concernant la région de la Gaspésie,
que je considère d'ailleurs assez malmenée de ces temps-ci. Encore cette
semaine, on apprenait que le train... le retour du train de passagers en
Gaspésie était encore sur la glace pour des raisons de financement du Québec,
et je trouve que ça s'accumule pas mal, les mauvaises nouvelles. Puis j'aimerais
juste rappeler ici, en fait, là, qu'on a connu... bien, on connaît des retards
dans le transport aérien. Encore une fois, les mesures dont on nous... dont on
nous faisait état étaient supposées arriver pour avril. On attend toujours. C'est
la même question pour le train. C'est aussi une question de contenu local dans
le domaine de l'éolien. C'est aussi la zone d'innovation bleue qui a été
finalement refusée par le gouvernement du Québec, qui, je veux dire, est un de
ses engagements, les zones d'innovation. Puis finalement, on a fait travailler
du monde pour... pour rien parce qu'on leur a annoncé la mauvaise nouvelle
encore cet automne. Je trouve que c'est un automne où on entend très peu nos
élus caquistes de la Gaspésie, et moi, j'en entends parler sur le terrain.
Justement, la population qui avait... qui avait justement de grandes attentes d'avoir
le gouvernement et le pouvoir dans la région, et puis je pense que là, on a
besoin d'entendre la voix qui porte de ces élus-là parce qu'il y a beaucoup d'explications
qui ne sont pas données à l'heure actuelle sur ces enjeux-là qui sont très
importants pour le développement économique et social de ma région, la
Gaspésie. Alors, je souhaitais en faire part aujourd'hui puis de dire qu'on a
des grandes attentes de ces élus-là qui ont pris des engagements électoraux.
Voilà.
Journaliste : M. Arseneau.
M. Arseneau : Oui.
Journaliste : Donc, votre
constat, c'est que le bateau de la santé ne fait pas juste prendre l'eau, là,
il coule, là, malgré toute la bonne volonté que semble vouloir mettre le
ministre de la Santé.
M. Arseneau : Bien, c'est ça.
Je pense qu'on ne peut pas accuser le gouvernement de mauvaise foi. On peut par
contre lui reprocher son improvisation et le fait qu'on est toujours dans la
fuite en avant à faire des annonces en promettant un certain nombre d'objectifs
à atteindre sans jamais avoir les résultats à la clé. Donc, on a, encore une
fois, là, un exemple cette semaine où on nous dit : On va se sevrer du
privé en santé, mais en même temps on continue de défendre le fait qu'on
construirait des mini hôpitaux privés, puis on ne peut pas réconcilier ces
visions-là. Donc, il y a toutes sortes de ballons d'essai qui sont envoyés, et
puis effectivement le gouvernement est dur à suivre là-dedans. Mais, chose
certaine, l'accès aux soins de santé pour les Québécois, puis d'ailleurs les
sondages qui ont été faits auprès des Québécois le démontrent, bien, il s'est
détérioré depuis l'élection de la CAQ, et tout le monde le sait, tout le monde
le constate, puis les choses ne s'améliorent pas.
Journaliste : Est-ce qu'on
doit imposer la clause dérogatoire pour obliger nos médecins à pratiquer
quelques années dans le réseau public?
M. Arseneau : Mais je ne
comprends pas l'argument du premier ministre qui veut invoquer la clause
dérogatoire alors que, selon l'information qu'on a, le Québec est la seule
juridiction au Canada qui n'exige pas, après avoir donné une formation aux
médecins, qu'on pratique au privé pendant un certain temps... au public,
pardon, excusez-moi. Alors là, il faut que je me reprenne. Mais l'information
et on avait dit ça ce matin, on a dit : Bien, pourquoi la clause
dérogatoire alors que toutes les provinces canadiennes exigent que les médecins
qui sont formés dans les universités publiques pratiquent au public un certain
nombre d'années? Alors moi, il me semble qu'on a encore des conditions à
remplir pour être admis à l'université. Si on a un programme contingenté en
médecine, et que le contrat, c'est : On vous accepte en médecine, on va
payer une formation de 450 000 $, mettons, là, pour vous, mais vous
vous engagez à servir un certain nombre d'années dans le système public, à
défaut de quoi vous allez rembourser la vaste partie de ce qui a été
subventionné par les... Bien, moi, ça ne me semble pas nécessaire. Il me semble
qu'on prend un chemin plutôt tortueux pour arriver à un objectif que
simplement... L'exemple que j'ai, peut-être que ça peut vous paraître
simpliste, mais si on l'a fait pour les préposés aux bénéficiaires en disant :
Vous pouvez vous inscrire dans une formation accélérée pour être préposé, mais
vous allez vous engager à travailler pendant un an dans le système, à défaut de
quoi vous allez rembourser la formation. Si on le fait pour les préposés aux
bénéficiaires, pourquoi on ne peut pas le faire pour les médecins?
Journaliste : Est-ce que ça
vous préoccupe de voir comment la CAQ multiplie comme ça la clause dérogatoire
en disant : Bien, coudonc, on va l'imposer, peu importe la Charte des
droits, puis je sais que vous n'êtes pas nécessairement grand fan, là, mais peu
importe les droits... les droits et les libertés des gens, on va imposer la
clause pour... pour obliger les gens à faire quelque chose?
M. Arseneau : Bien, je pense
qu'il ne faut pas utiliser la... avoir recours à la clause dérogatoire lorsqu'on
peut faire autrement, tout simplement. Et nous, on pense qu'on peut faire
autrement dans le domaine de la santé.
Journaliste : Il se passe
quoi avec Vincent Boulay?
M. Arseneau : Je ne sais pas.
Qu'est-ce qui...
Journaliste : Le militant...
Le militant qui va être peut-être expulsé.
M. Arseneau : Bien, il y a...
je pense que Paul l'a expliqué cette semaine, il y a des instances au Parti
québécois qui sont responsables de gérer ce dossier-là et qui rendront une
décision, là, j'imagine, dans les prochains jours.
Journaliste : Mais vous, M.
Arseneau, vous être membre de l'exécutif national, je ne me trompe pas?
M. Arseneau : Oui, oui.
Journaliste : Est-ce que vous
seriez confortable avec l'idée si le rapport d'évaluation de ce cas-là vous
recommande d'expulser M. Boulay? Est-ce que vous seriez confortable avec l'idée
de l'expulser?
M. Arseneau : Bien, écoutez,
c'est... on en discute. Et ce sont des rencontres qui sont confidentielles puis
je ne veux pas briser la confidentialité des échanges qu'on a, alors je ne
commenterai pas là-dessus.
Journaliste : ...par exemple,
Mme Harel a fait une sortie en disant : Ce n'est pas le PQ qui a... Le PQ
n'expulserait pas des membres pour ça.
M. Arseneau : Oui. Bien, la
seule chose que j'ai à dire là-dessus, c'est que... moi, j'apprécie beaucoup
Mme Harel et sa contribution au Parti québécois et au Québec, le problème avec
sa déclaration, c'est que, depuis le moment où elle a milité ou elle a été
élue, les statuts du Parti québécois ont considérablement changé. Puis je pense
que, si elle avait toute l'information, elle pourrait rester plus circonspecte
sur la situation actuelle.
Journaliste : Mais donc c'est
un parti qui est rendu moins démocratique?
M. Arseneau : Ah non! Je vous
rappelle que la question n'est pas de savoir si on a le droit de s'exprimer, ce
n'est pas du tout la question, c'est... les questions sont davantage du côté de
la confidentialité des informations auxquelles on a accès quand on est membre
des instances et la loyauté envers le parti.
Journaliste : Vous semblez
mal à l'aise avec la situation, M. Arseneau.
M. Arseneau : Bien, je ne
suis pas mal à l'aise, mais c'est... comprenez-moi. Moi, si je vous demande ce
qui se passe dans vos négociations avec votre employeur puis que vous avez
convenu que c'est à huis clos, si je vous demande des réponses puis que vous
refusez de me les donner, je vais comprendre que vous avez un certain malaise.
Mais vous êtes journaliste puis vous êtes pour la transparence. Moi, je suis
pour la transparence, mais je ne suis pas pour le bris de confidentialité.
Journaliste : Parce que, là,
M. Boulay, sur les réseaux sociaux, il a donné beaucoup d'entrevues. C'est sur
la place publique...
M. Arseneau : Bien, c'est sur
la place publique. Alors, vous voyez, il a tout à fait le droit de s'exprimer
puis il en jouit de façon intensive. Alors, moi, je reconnais qu'il n'y a
personne qui l'a brimé dans sa... dans son accès aux réseaux sociaux ou aux
médias.
Journaliste : Sur le
troisième lien, est-ce que le projet n'est plus acceptable si le privé en paie
une partie, pour le Parti québécois?
M. Arseneau : Bien, en fait,
le fond de l'argumentaire du Parti québécois sur le troisième lien est à savoir
si on améliore la mobilité dans la région de Québec. Et ce que les experts nous
disent, c'est que, par l'effet de la demande induite, on s'achète des problèmes
pour l'avenir. On va tout simplement construire une nouvelle autoroute qui va
accentuer la congestion et l'utilisation de l'auto solo. Alors, que ce soit le
privé ou le public qui déferait cette infrastructure-là, si on a pour effet d'augmenter
la congestion, bien, je pense que c'est une mauvaise idée.
Journaliste : Êtes-vous
préoccupé de voir que la CAQ utilise la Coaliste dans les bureaux de
circonscription? Donc, quand un citoyen se présente, on sait si c'est un
adversaire, un partisan ou quelqu'un qui pourrait balancer entre les deux.
M. Arseneau : Bien, écoutez,
moi, je ne nous vois pas... Comment on peut être député d'une circonscription
et évaluer si on va soutenir et appuyer et aider un concitoyen selon son
allégeance politique? Moi, c'est tout le contraire qui se fait chez moi, dans
ma circonscription, depuis six ans. Les considérations politiques partisanes ne
sont en aucun cas retenues. En fait, puis vous le demanderez aux citoyens qui
viennent nous voir là, moi, il y a des gens qui viennent me voir parce qu'ils
ont des problèmes à payer leurs factures en matière de santé parce qu'ils
doivent se déplacer pour des soins ici, à Québec, puis que le gouvernement n'en
paie qu'une seule partie. Je ne vais pas commencer à leur demander pour qui ils
votent. Moi, je pense que c'est... ce n'est pas du tout notre pratique. Et
puis, s'il y a des partis ou des députés qui ont cette approche-là, bien, c'est
hautement répréhensible.
Journaliste : Est-ce que le Parti
québécois a une application du style Coaliste?
M. Arseneau : Bien, on a un
logiciel qui s'appelle Gestion PQ, qui est d'ailleurs obsolète, là, qui sert
encore... Non, mais... Non, mais c'est qu'il a servi partiellement dans la
dernière campagne électorale, puis on est en train de migrer vers une nouvelle
plateforme. Puis ce qu'on dit, c'est : Si la Commissaire à l'éthique a des
recommandations spécifiques à faire là-dessus, bien, on est tout à fait ouverts
à les mettre en œuvre.
Journaliste : Je veux dire...
Là, en ce moment, dans tous les bureaux de comté de la CAQ, c'est ce système-là
qui est utilisé lorsqu'un citoyen, là, vient faire une demande. Vous, est-ce
que vous pensez qu'il faut absolument que ça soit retiré les bureaux de comté?
M. Arseneau : Bien, en fait,
c'est... il est important, effectivement, que les outils qui sont mis à la
disposition du personnel politique soient des outils qui sont fournis par
l'Assemblée nationale - c'est ça les règles - et que ce travail-là soit fait
sans partisanerie. Alors... Bien, évidemment que, si on a un outil partisan
pour gérer les cas de comté, bien, encore une fois, là, c'est répréhensible,
puis il faut... il faut le retirer.
Journaliste : Est-ce que
M. Lévesque peut rester au sein du caucus de la CAQ même s'il a menti ou
s'il a tenté de tromper la commissaire?
M. Arseneau : Bien, je pense
que le premier geste à poser c'était sa démission, et il l'a fait. C'était
impossible et intenable qu'il soit le vice-président, ou le deuxième, ou
troisième vice-président de l'Assemblée nationale et qu'il ait menti à
l'institution qu'il représente, c'est-à-dire une mandataire de l'institution
qu'il représente, Mme Mignolet.
Maintenant, aujourd'hui, ce qu'on va voir,
c'est si... contrairement à ce qu'on a fait pour les rapports de la commissaire
à l'éthique sur les dossiers de Pierre Fitzgibbon, si la CAQ va voter pour
appuyer ou recevoir le rapport de la commissaire.
Alors, évidemment, si on rejette ce
rapport-là, il y a un problème. Mais pour la CAQ, si on appuie le dépôt du
rapport, bien, à ce moment-là, ils doivent se poser des questions à savoir
s'ils vont utiliser le même moyen qu'ils avaient mis en œuvre lors d'un cas de
jurisprudence à la CAQ, le cas de M. Surprenant, qui avait été expulsé du
parti. Mais ça, ce sont les affaires internes de la CAQ, et c'est à eux de
juger...
Journaliste : ...cette
hauteur-là... Donc, il serait difficile d'aller en dessous de ça?
M. Arseneau : Bien, en fait,
c'est le cas qui me vient à l'esprit, là. Alors, ça sera à la CAQ d'en juger.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste : On Healthcare, Mr. Arseneau, we're expecting to hear from
Minister Dubé… on his health care plan what he's done so far. Do you feel,
like, anything that he's doing in the healthcare system is working at this
point?
M. Arseneau :
I don't see any success in what he's
doing, except gaining time and promising that things are going to get so much
better when Santé Québec is in action. I don't see what he can really come up
with. But what I was saying is : I hope that he will not forget to mention
what's happening in the emergency… You know, it's still, you know, up to 280%
capacity in certain places, such as Mont-Laurier, or the waiting time that was
supposed to be 14 hours before you see a doctor. It's up to 30 hours in many
places. Same thing for, you know, nurses that still... are doing overtime, you
know… What is it?
Journaliste :
Mandatory overtime.
M. Arseneau :
…mandatory overtime and so on. Surgery
lists have surged, and they will not meet their… or reach their objectives.
So, I hope he's honest in
saying that he's failed and moreover I hope today he comes up with the means…
the concrete measures that he will put in place in order to have some successes
for the population. And, as I was saying earlier in French : One sure
thing is, in the past six years, having access to healthcare in Québec as
deteriorated, and that's what we see, that's what we hear, that's what the
population really believes. So, you know, they've got two years to improve the
system.
Journaliste :
He has said that he won't be forcing
doctors to go into public health care system. Does this seem like… that could
be enough to save where we're at with the health care system at this point?
M. Arseneau :
It's not the only measure, but that
would be one thing that they could possibly do. 2 300 graduated
doctors leave Québec in order to practice in Ontario, and the Minister, two
weeks ago, said : Well, I'm quite surprised to see such high numbers. Two
weeks later, he comes up and says : We're going to stop that. How are you
going to do? Well, I'm not sure, you know. We'll table a bill and we'll discuss
everything, but we certainly want to get away from the private health, you know,
services. And then, you know, he backtracks and said : Well, not really,
we just want to, you know, make sure that, you know, both can work together.
So, we don't really know where he's headed, but he's certainly contradicted
himself two days ago, and he's hard to follow.
Journaliste
:I just want to hear you on the article from Radio-Canada this
morning, about Northvolt, the Inflation Reduction Act. There could be billions
at stake here if, of course, the Inflation Reduction Act is thrown out. What do
you think about all this?
M. Arseneau :
Very... question. You know, the IRA may
be, you know, rejected by President Trump, and what we understand is Canada
could do the same if Trump goes ahead with his promise. So, the question is:
Will Québec follow up on the same trail, on the same track? And if so, is
Northvolt going to be able to reach its, you know, financial objectives and,
you know, be able to survive? My question is, Québec has already put something
like $700 million into the company, but we're also supposed to support the
production, both Québec and Canada: If the Inflation Reduction Act is, what you
say...
Journaliste :
Thrown out.
M. Arseneau :
...thrown out, neither Canada or the
Government of Québec helps the company to, you know, manufacture batteries,
will that be able... will that affect the capacity of Northvolt to, you know,
to develop its product? And, if not, why did we promise billions to the company
for its production? You know what I mean? I'm trying to be clear, like, they
seem to say, in certain articles that I read this morning, that whether or not
the IRA is thrown out, the project will go on. Which brings up the issue: Why
would you give more than $2.5 billion for production if it's not necessary for
Northvolt to be profitable? And if not, will we lose $700 million?
Pardon? En français?
Journaliste : Là-dessus, oui.
M. Arseneau : Oui, ça va être
peut-être plus clair en français, oui. En fait, la question qui se pose sur la
rentabilité de Northvolt et sur l'argent investi des contribuables québécois
dans l'entreprise, il y a déjà 700 millions qui ont été investis, qu'on
pourrait perdre, si l'entreprise n'arrive pas à réaliser sa production. Si
l'Inflation Reduction Act est aboli par le Président Trump, on nous dit que le
gouvernement du Canada ne mettra pas un sou dans la production de batteries
chez Northvolt, et que Québec pourrait également retirer ses billes pour le
volet production.
La question qui se pose : Est-ce que
Norhtvolt peut être rentable sans l'appui à la production de batteries du
gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec? Et on nous dit que ça
semble vrai, ça semble possible. Si oui, pourquoi on leur a promis 2,5 milliards
pour la production si ce n'était pas nécessaire? Et, si on nous ment, ça veut
dire qu'on va perdre 700 millions de dollars, de l'argent durement gagné
des contribuables québécois, qui ont été investis en pure perte... qui auront
été investis en pure perte par Northvolt.
Journaliste : But this is regardless of what happens, right, that kind of puts
Québec in a pretty tough spot, right? Like...
M. Arseneau :
We don't wish that to happen,
obviously, you know, we don't want to lose that money. And, you know, we believe
that, you know, batteries are necessary in the industry, would be something,
you know, good for Québec. But we have to be realistic. If, you know, we are
bound by a certain number of trade agreements and we have to reduce the number
of... or the input in terms of investment by both governments, that will... I
can't see how it would not have an effect on the profitability and the
operations of Northvolt.
Journaliste :
I just want... I didn't want to disrupt
the lovely flow you had going there. Does the PQ have such a «coaliste» system
in riding offices and would you be using that to identify supporters and that
person? I mean the whole Mignolet report, I mean, it's quite shocking to see
the use of this list. What do you think of that, and how will you vote today in
the motion of blame?
M. Arseneau :
We'll definitely support the motion of
blame. And we are eager to know ifthe CAQ will support the motion too, because if they do, then
they'll have to decide what happens with their MNA, whether or not they will
do, as they did with the Surprenant case, who was also blamed by the
commissaire years ago, and they decided to eject the MNA from their ranks. So,
it's up for... to them to decide.
When it comes to the
Coaliste, you know, that's shocking to read that we could possibly, as MNAs,
decide to treat differently our constituents when they come for help and
support in our ridings, in our offices. So, we do, at the PQ, have a software
that's quite old actually, that we can have access to for, you know, finding
addresses to send Christmas cards, for example. But it's not something... it's
not a tool that we use in order to, you know, interact with our constituents on
a daily basis.
Journaliste :
It's not a tool you use to decide who
gets help...
M. Arseneau :
No, absolutely not. No. And I'm quite
proud to say that that's one of the characteristics, I think, that some of us
have in our ridings, that people are not afraid, are not anxious to come and
ask for help, even though... We tend to know our people. I'm from a very small
riding, so I have a feeling, you know, whether you come from a family that's
traditionally on our side or not, but people are changing allegiance in many
cases. And it has absolutely nothing to do with the way we treat our people.
When they come to see me and say: Well, I can hardly pay my bill because I
have... had to go to Québec City and only half of that bill was paid by the
Government, they need help. And we don't have any consideration whatsoever to
who they vote for or what allegiance they have. And it's... it was the same
with... in the Gaspé riding at that time.
Mme
Perry Mélançon (Méganne) : Yes...
M. Arseneau : Thank you.
Mme Perry Mélançon (Méganne) : Merci.
Thank you.
(Fin à 9 h 08)