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Point de presse de M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille et en matière de CPE

Version finale

Thursday, November 7, 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante-trois minutes)

M. Arseneau : Alors, bonjour, tout le monde. Je suis très heureux d'être ici avec vous aujourd'hui, mais surtout très heureux d'être accompagné de Méganne Perry Melançon, qui est la porte-parole nationale du Parti québécois et ex-députée de Gaspé, une bonne amie et collègue.

Aujourd'hui, j'aimerais aborder d'entrée de jeu le fait que le ministre Dubé, qui a connu une difficile semaine, va présenter un premier bilan, si j'ai bien compris de son plan santé. On ne peut que remarquer qu'il attend la fin des travaux parlementaires et le début d'une semaine de travail en circonscription pour faire le bilan. Alors moi, je veux juste être certain, là, qu'il nous parle des listes d'attente en chirurgie et des objectifs ratés. Pour mars dernier, là, on devait atteindre le taux de 7 600 personnes en attente en mars. On a raté cet objectif-là. Et l'objectif pour le 31 décembre prochain, c'est 2 500.Il y a actuellement près de 11 000 personnes en attente sur les listes pour les chirurgies. L'élimination du recours au temps supplémentaire obligatoire, on est loin du compte. La fin du recours aux agences privées, je rappelle qu'on a reporté de six mois l'objectif de se sevrer complètement des agences pour les centres urbains. C'est un objectif raté.

J'espère également qu'il parlera du temps d'attente aux urgences. On voulait réduire... La CAQ voulait réduire à 14 heures, l'attente. Aujourd'hui, on a 30 heures et 16 minutes d'attente à Maisonneuve-Rosemont, à l'hôpital Saint-Jérôme, c'est 31 heures, et ainsi de suite à l'hôpital Anna-Laberge, on parle de 27 h 38 min. Le taux d'occupation aux urgences 190 % à l'Hôpital général juif, mais on peut faire encore pire, c'est-à-dire à l'Hôpital Royal Victoria, 197 %, l'Hôpital Mont-Laurier, 280 %, Hôpital Saint-Jérôme, 191 %. Et je ne parlerai même pas des régions en crise comme la Côte-Nord où le déploiement des équipes volantes n'a jamais vraiment été réalisé. Et puis, là on a appris encore cette semaine, que pour attirer les infirmières, mais on les faisait loger dans des appartements plus ou moins insalubres et avec une qualité d'hébergement qui n'a pas de quoi attirer la relève en matière de soins infirmiers.

Là-dessus, je passe la parole à Méganne.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Merci, Joël. Bien, tu commences avec le sujet de la santé, santé en région. Moi, j'aurais envie de dire peut-être quelques mots aussi concernant la région de la Gaspésie, que je considère d'ailleurs assez malmenée de ces temps-ci. Encore cette semaine, on apprenait que le train... le retour du train de passagers en Gaspésie était encore sur la glace pour des raisons de financement du Québec, et je trouve que ça s'accumule pas mal, les mauvaises nouvelles. Puis j'aimerais juste rappeler ici, en fait, là, qu'on a connu... bien, on connaît des retards dans le transport aérien. Encore une fois, les mesures dont on nous... dont on nous faisait état étaient supposées arriver pour avril. On attend toujours. C'est la même question pour le train. C'est aussi une question de contenu local dans le domaine de l'éolien. C'est aussi la zone d'innovation bleue qui a été finalement refusée par le gouvernement du Québec, qui, je veux dire, est un de ses engagements, les zones d'innovation. Puis finalement, on a fait travailler du monde pour... pour rien parce qu'on leur a annoncé la mauvaise nouvelle encore cet automne. Je trouve que c'est un automne où on entend très peu nos élus caquistes de la Gaspésie, et moi, j'en entends parler sur le terrain. Justement, la population qui avait... qui avait justement de grandes attentes d'avoir le gouvernement et le pouvoir dans la région, et puis je pense que là, on a besoin d'entendre la voix qui porte de ces élus-là parce qu'il y a beaucoup d'explications qui ne sont pas données à l'heure actuelle sur ces enjeux-là qui sont très importants pour le développement économique et social de ma région, la Gaspésie. Alors, je souhaitais en faire part aujourd'hui puis de dire qu'on a des grandes attentes de ces élus-là qui ont pris des engagements électoraux. Voilà.

Journaliste : M. Arseneau.

M. Arseneau : Oui.

Journaliste : Donc, votre constat, c'est que le bateau de la santé ne fait pas juste prendre l'eau, là, il coule, là, malgré toute la bonne volonté que semble vouloir mettre le ministre de la Santé.

M. Arseneau : Bien, c'est ça. Je pense qu'on ne peut pas accuser le gouvernement de mauvaise foi. On peut par contre lui reprocher son improvisation et le fait qu'on est toujours dans la fuite en avant à faire des annonces en promettant un certain nombre d'objectifs à atteindre sans jamais avoir les résultats à la clé. Donc, on a, encore une fois, là, un exemple cette semaine où on nous dit : On va se sevrer du privé en santé, mais en même temps on continue de défendre le fait qu'on construirait des mini hôpitaux privés, puis on ne peut pas réconcilier ces visions-là. Donc, il y a toutes sortes de ballons d'essai qui sont envoyés, et puis effectivement le gouvernement est dur à suivre là-dedans. Mais, chose certaine, l'accès aux soins de santé pour les Québécois, puis d'ailleurs les sondages qui ont été faits auprès des Québécois le démontrent, bien, il s'est détérioré depuis l'élection de la CAQ, et tout le monde le sait, tout le monde le constate, puis les choses ne s'améliorent pas.

Journaliste : Est-ce qu'on doit imposer la clause dérogatoire pour obliger nos médecins à pratiquer quelques années dans le réseau public?

M. Arseneau : Mais je ne comprends pas l'argument du premier ministre qui veut invoquer la clause dérogatoire alors que, selon l'information qu'on a, le Québec est la seule juridiction au Canada qui n'exige pas, après avoir donné une formation aux médecins, qu'on pratique au privé pendant un certain temps... au public, pardon, excusez-moi. Alors là, il faut que je me reprenne. Mais l'information et on avait dit ça ce matin, on a dit : Bien, pourquoi la clause dérogatoire alors que toutes les provinces canadiennes exigent que les médecins qui sont formés dans les universités publiques pratiquent au public un certain nombre d'années? Alors moi, il me semble qu'on a encore des conditions à remplir pour être admis à l'université. Si on a un programme contingenté en médecine, et que le contrat, c'est : On vous accepte en médecine, on va payer une formation de 450 000 $, mettons, là, pour vous, mais vous vous engagez à servir un certain nombre d'années dans le système public, à défaut de quoi vous allez rembourser la vaste partie de ce qui a été subventionné par les... Bien, moi, ça ne me semble pas nécessaire. Il me semble qu'on prend un chemin plutôt tortueux pour arriver à un objectif que simplement... L'exemple que j'ai, peut-être que ça peut vous paraître simpliste, mais si on l'a fait pour les préposés aux bénéficiaires en disant : Vous pouvez vous inscrire dans une formation accélérée pour être préposé, mais vous allez vous engager à travailler pendant un an dans le système, à défaut de quoi vous allez rembourser la formation. Si on le fait pour les préposés aux bénéficiaires, pourquoi on ne peut pas le faire pour les médecins?

Journaliste : Est-ce que ça vous préoccupe de voir comment la CAQ multiplie comme ça la clause dérogatoire en disant : Bien, coudonc, on va l'imposer, peu importe la Charte des droits, puis je sais que vous n'êtes pas nécessairement grand fan, là, mais peu importe les droits... les droits et les libertés des gens, on va imposer la clause pour... pour obliger les gens à faire quelque chose?

M. Arseneau : Bien, je pense qu'il ne faut pas utiliser la... avoir recours à la clause dérogatoire lorsqu'on peut faire autrement, tout simplement. Et nous, on pense qu'on peut faire autrement dans le domaine de la santé.

Journaliste : Il se passe quoi avec Vincent Boulay?

M. Arseneau : Je ne sais pas. Qu'est-ce qui...

Journaliste : Le militant... Le militant qui va être peut-être expulsé.

M. Arseneau : Bien, il y a... je pense que Paul l'a expliqué cette semaine, il y a des instances au Parti québécois qui sont responsables de gérer ce dossier-là et qui rendront une décision, là, j'imagine, dans les prochains jours.

Journaliste : Mais vous, M. Arseneau, vous être membre de l'exécutif national, je ne me trompe pas?

M. Arseneau : Oui, oui.

Journaliste : Est-ce que vous seriez confortable avec l'idée si le rapport d'évaluation de ce cas-là vous recommande d'expulser M. Boulay? Est-ce que vous seriez confortable avec l'idée de l'expulser?

M. Arseneau : Bien, écoutez, c'est... on en discute. Et ce sont des rencontres qui sont confidentielles puis je ne veux pas briser la confidentialité des échanges qu'on a, alors je ne commenterai pas là-dessus.

Journaliste : ...par exemple, Mme Harel a fait une sortie en disant : Ce n'est pas le PQ qui a... Le PQ n'expulserait pas des membres pour ça.

M. Arseneau : Oui. Bien, la seule chose que j'ai à dire là-dessus, c'est que... moi, j'apprécie beaucoup Mme Harel et sa contribution au Parti québécois et au Québec, le problème avec sa déclaration, c'est que, depuis le moment où elle a milité ou elle a été élue, les statuts du Parti québécois ont considérablement changé. Puis je pense que, si elle avait toute l'information, elle pourrait rester plus circonspecte sur la situation actuelle.

Journaliste : Mais donc c'est un parti qui est rendu moins démocratique?

M. Arseneau : Ah non! Je vous rappelle que la question n'est pas de savoir si on a le droit de s'exprimer, ce n'est pas du tout la question, c'est... les questions sont davantage du côté de la confidentialité des informations auxquelles on a accès quand on est membre des instances et la loyauté envers le parti.

Journaliste : Vous semblez mal à l'aise avec la situation, M. Arseneau.

M. Arseneau : Bien, je ne suis pas mal à l'aise, mais c'est... comprenez-moi. Moi, si je vous demande ce qui se passe dans vos négociations avec votre employeur puis que vous avez convenu que c'est à huis clos, si je vous demande des réponses puis que vous refusez de me les donner, je vais comprendre que vous avez un certain malaise. Mais vous êtes journaliste puis vous êtes pour la transparence. Moi, je suis pour la transparence, mais je ne suis pas pour le bris de confidentialité.

Journaliste : Parce que, là, M. Boulay, sur les réseaux sociaux, il a donné beaucoup d'entrevues. C'est sur la place publique...

M. Arseneau : Bien, c'est sur la place publique. Alors, vous voyez, il a tout à fait le droit de s'exprimer puis il en jouit de façon intensive. Alors, moi, je reconnais qu'il n'y a personne qui l'a brimé dans sa... dans son accès aux réseaux sociaux ou aux médias.

Journaliste : Sur le troisième lien, est-ce que le projet n'est plus acceptable si le privé en paie une partie, pour le Parti québécois?

M. Arseneau : Bien, en fait, le fond de l'argumentaire du Parti québécois sur le troisième lien est à savoir si on améliore la mobilité dans la région de Québec. Et ce que les experts nous disent, c'est que, par l'effet de la demande induite, on s'achète des problèmes pour l'avenir. On va tout simplement construire une nouvelle autoroute qui va accentuer la congestion et l'utilisation de l'auto solo. Alors, que ce soit le privé ou le public qui déferait cette infrastructure-là, si on a pour effet d'augmenter la congestion, bien, je pense que c'est une mauvaise idée.

Journaliste : Êtes-vous préoccupé de voir que la CAQ utilise la Coaliste dans les bureaux de circonscription? Donc, quand un citoyen se présente, on sait si c'est un adversaire, un partisan ou quelqu'un qui pourrait balancer entre les deux.

M. Arseneau : Bien, écoutez, moi, je ne nous vois pas... Comment on peut être député d'une circonscription et évaluer si on va soutenir et appuyer et aider un concitoyen selon son allégeance politique? Moi, c'est tout le contraire qui se fait chez moi, dans ma circonscription, depuis six ans. Les considérations politiques partisanes ne sont en aucun cas retenues. En fait, puis vous le demanderez aux citoyens qui viennent nous voir là, moi, il y a des gens qui viennent me voir parce qu'ils ont des problèmes à payer leurs factures en matière de santé parce qu'ils doivent se déplacer pour des soins ici, à Québec, puis que le gouvernement n'en paie qu'une seule partie. Je ne vais pas commencer à leur demander pour qui ils votent. Moi, je pense que c'est... ce n'est pas du tout notre pratique. Et puis, s'il y a des partis ou des députés qui ont cette approche-là, bien, c'est hautement répréhensible.

Journaliste : Est-ce que le Parti québécois a une application du style Coaliste?

M. Arseneau : Bien, on a un logiciel qui s'appelle Gestion PQ, qui est d'ailleurs obsolète, là, qui sert encore... Non, mais... Non, mais c'est qu'il a servi partiellement dans la dernière campagne électorale, puis on est en train de migrer vers une nouvelle plateforme. Puis ce qu'on dit, c'est : Si la Commissaire à l'éthique a des recommandations spécifiques à faire là-dessus, bien, on est tout à fait ouverts à les mettre en œuvre.

Journaliste : Je veux dire... Là, en ce moment, dans tous les bureaux de comté de la CAQ, c'est ce système-là qui est utilisé lorsqu'un citoyen, là, vient faire une demande. Vous, est-ce que vous pensez qu'il faut absolument que ça soit retiré les bureaux de comté?

M. Arseneau : Bien, en fait, c'est... il est important, effectivement, que les outils qui sont mis à la disposition du personnel politique soient des outils qui sont fournis par l'Assemblée nationale - c'est ça les règles - et que ce travail-là soit fait sans partisanerie. Alors... Bien, évidemment que, si on a un outil partisan pour gérer les cas de comté, bien, encore une fois, là, c'est répréhensible, puis il faut... il faut le retirer.

Journaliste : Est-ce que M. Lévesque peut rester au sein du caucus de la CAQ même s'il a menti ou s'il a tenté de tromper la commissaire?

M. Arseneau : Bien, je pense que le premier geste à poser c'était sa démission, et il l'a fait. C'était impossible et intenable qu'il soit le vice-président, ou le deuxième, ou troisième vice-président de l'Assemblée nationale et qu'il ait menti à l'institution qu'il représente, c'est-à-dire une mandataire de l'institution qu'il représente, Mme Mignolet.

Maintenant, aujourd'hui, ce qu'on va voir, c'est si... contrairement à ce qu'on a fait pour les rapports de la commissaire à l'éthique sur les dossiers de Pierre Fitzgibbon, si la CAQ va voter pour appuyer ou recevoir le rapport de la commissaire.

Alors, évidemment, si on rejette ce rapport-là, il y a un problème. Mais pour la CAQ, si on appuie le dépôt du rapport, bien, à ce moment-là, ils doivent se poser des questions à savoir s'ils vont utiliser le même moyen qu'ils avaient mis en œuvre lors d'un cas de jurisprudence à la CAQ, le cas de M. Surprenant, qui avait été expulsé du parti. Mais ça, ce sont les affaires internes de la CAQ, et c'est à eux de juger...

Journaliste : ...cette hauteur-là... Donc, il serait difficile d'aller en dessous de ça?

M. Arseneau : Bien, en fait, c'est le cas qui me vient à l'esprit, là. Alors, ça sera à la CAQ d'en juger.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On Healthcare, Mr. Arseneau, we're expecting to hear from Minister Dubé… on his health care plan what he's done so far. Do you feel, like, anything that he's doing in the healthcare system is working at this point?

M. Arseneau : I don't see any success in what he's doing, except gaining time and promising that things are going to get so much better when Santé Québec is in action. I don't see what he can really come up with. But what I was saying is : I hope that he will not forget to mention what's happening in the emergency… You know, it's still, you know, up to 280% capacity in certain places, such as Mont-Laurier, or the waiting time that was supposed to be 14 hours before you see a doctor. It's up to 30 hours in many places. Same thing for, you know, nurses that still... are doing overtime, you know… What is it?

Journaliste : Mandatory overtime.

M. Arseneau : …mandatory overtime and so on. Surgery lists have surged, and they will not meet their… or reach their objectives.

So, I hope he's honest in saying that he's failed and moreover I hope today he comes up with the means… the concrete measures that he will put in place in order to have some successes for the population. And, as I was saying earlier in French : One sure thing is, in the past six years, having access to healthcare in Québec as deteriorated, and that's what we see, that's what we hear, that's what the population really believes. So, you know, they've got two years to improve the system.

Journaliste : He has said that he won't be forcing doctors to go into public health care system. Does this seem like… that could be enough to save where we're at with the health care system at this point?

M. Arseneau : It's not the only measure, but that would be one thing that they could possibly do. 2 300 graduated doctors leave Québec in order to practice in Ontario, and the Minister, two weeks ago, said : Well, I'm quite surprised to see such high numbers. Two weeks later, he comes up and says : We're going to stop that. How are you going to do? Well, I'm not sure, you know. We'll table a bill and we'll discuss everything, but we certainly want to get away from the private health, you know, services. And then, you know, he backtracks and said : Well, not really, we just want to, you know, make sure that, you know, both can work together. So, we don't really know where he's headed, but he's certainly contradicted himself two days ago, and he's hard to follow.

Journaliste :I just want to hear you on the article from Radio-Canada this morning, about Northvolt, the Inflation Reduction Act. There could be billions at stake here if, of course, the Inflation Reduction Act is thrown out. What do you think about all this?

M. Arseneau : Very... question. You know, the IRA may be, you know, rejected by President Trump, and what we understand is Canada could do the same if Trump goes ahead with his promise. So, the question is: Will Québec follow up on the same trail, on the same track? And if so, is Northvolt going to be able to reach its, you know, financial objectives and, you know, be able to survive? My question is, Québec has already put something like $700 million into the company, but we're also supposed to support the production, both Québec and Canada: If the Inflation Reduction Act is, what you say...

Journaliste : Thrown out.

M. Arseneau : ...thrown out, neither Canada or the Government of Québec helps the company to, you know, manufacture batteries, will that be able... will that affect the capacity of Northvolt to, you know, to develop its product? And, if not, why did we promise billions to the company for its production? You know what I mean? I'm trying to be clear, like, they seem to say, in certain articles that I read this morning, that whether or not the IRA is thrown out, the project will go on. Which brings up the issue: Why would you give more than $2.5 billion for production if it's not necessary for Northvolt to be profitable? And if not, will we lose $700 million? Pardon? En français?

Journaliste : Là-dessus, oui.

M. Arseneau : Oui, ça va être peut-être plus clair en français, oui. En fait, la question qui se pose sur la rentabilité de Northvolt et sur l'argent investi des contribuables québécois dans l'entreprise, il y a déjà 700 millions qui ont été investis, qu'on pourrait perdre, si l'entreprise n'arrive pas à réaliser sa production. Si l'Inflation Reduction Act est aboli par le Président Trump, on nous dit que le gouvernement du Canada ne mettra pas un sou dans la production de batteries chez Northvolt, et que Québec pourrait également retirer ses billes pour le volet production.

La question qui se pose : Est-ce que Norhtvolt peut être rentable sans l'appui à la production de batteries du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec? Et on nous dit que ça semble vrai, ça semble possible. Si oui, pourquoi on leur a promis 2,5 milliards pour la production si ce n'était pas nécessaire? Et, si on nous ment, ça veut dire qu'on va perdre 700 millions de dollars, de l'argent durement gagné des contribuables québécois, qui ont été investis en pure perte... qui auront été investis en pure perte par Northvolt.

Journaliste : But this is regardless of what happens, right, that kind of puts Québec in a pretty tough spot, right? Like...

M. Arseneau : We don't wish that to happen, obviously, you know, we don't want to lose that money. And, you know, we believe that, you know, batteries are necessary in the industry, would be something, you know, good for Québec. But we have to be realistic. If, you know, we are bound by a certain number of trade agreements and we have to reduce the number of... or the input in terms of investment by both governments, that will... I can't see how it would not have an effect on the profitability and the operations of Northvolt.

Journaliste : I just want... I didn't want to disrupt the lovely flow you had going there. Does the PQ have such a «coaliste» system in riding offices and would you be using that to identify supporters and that person? I mean the whole Mignolet report, I mean, it's quite shocking to see the use of this list. What do you think of that, and how will you vote today in the motion of blame?

M. Arseneau : We'll definitely support the motion of blame. And we are eager to know ifthe CAQ will support the motion too, because if they do, then they'll have to decide what happens with their MNA, whether or not they will do, as they did with the Surprenant case, who was also blamed by the commissaire years ago, and they decided to eject the MNA from their ranks. So, it's up for... to them to decide.

When it comes to the Coaliste, you know, that's shocking to read that we could possibly, as MNAs, decide to treat differently our constituents when they come for help and support in our ridings, in our offices. So, we do, at the PQ, have a software that's quite old actually, that we can have access to for, you know, finding addresses to send Christmas cards, for example. But it's not something... it's not a tool that we use in order to, you know, interact with our constituents on a daily basis.

Journaliste : It's not a tool you use to decide who gets help...

M. Arseneau : No, absolutely not. No. And I'm quite proud to say that that's one of the characteristics, I think, that some of us have in our ridings, that people are not afraid, are not anxious to come and ask for help, even though... We tend to know our people. I'm from a very small riding, so I have a feeling, you know, whether you come from a family that's traditionally on our side or not, but people are changing allegiance in many cases. And it has absolutely nothing to do with the way we treat our people. When they come to see me and say: Well, I can hardly pay my bill because I have... had to go to Québec City and only half of that bill was paid by the Government, they need help. And we don't have any consideration whatsoever to who they vote for or what allegiance they have. And it's... it was the same with... in the Gaspé riding at that time.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Yes...

M. Arseneau : Thank you.

Mme Perry Mélançon (Méganne) : Merci. Thank you.

(Fin à 9 h 08)

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