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Point de presse de M. Paul St-Pierre Plamondon, chef du troisième groupe d’opposition, et M. Joël Arseneau, porte-parole du troisième groupe d’opposition pour la famille et en matière de CPE

Version finale

Le mercredi 22 mai 2024, 8 h 40

Salle Bernard-Lalonde (1.131), hôtel du Parlement

(Huit heures quarante minutes)

M. St-Pierre Plamondon : Bonjour, tout le monde. Je veux, dans un premier temps, revenir sur cette affaire, le cas de Mario Pelchat, qui s'est vu refuser une autorisation de la CPTAQ pour faire ses spectacles dans son vignoble cet été. C'est un dossier que je connais, l'environnement juridique de la CPTAQ, pour avoir eu des dossiers, lorsque j'étais avocat, en lien avec cette loi-là, et vraiment ici on est devant un cas de surbureaucratisation et surréglementation absolument inutiles. Il y a une critique vraiment vive à faire de la CPTAQ et du... de la loi sur la protection du territoire agricole, qui date, mais qui date de plusieurs décennies, en ce qu'elle protège mal le territoire agricole. Vous connaissez tous des exemples de bonnes terres agricoles qui ont été converties en des condos, notamment sur le bord des autoroutes, on en voit plein, là. Et, pendant ce temps-là, par contre, si un particulier veut organiser un mariage dans une grange ancestrale ou veut faire des concerts dans son vignoble, ça, par contre, on est prêt à tout faire pour empêcher des activités qui ne nuisent absolument pas à l'agriculture.

Donc, j'ai parlé à Mario Pelchat ce matin, je lui ai offert mon soutien et je prends tout de suite l'engagement, parce que c'est un sujet que je connais bien et que je trouve assez absurde depuis plusieurs années, donc, qu'un gouvernement du Parti québécois va réformer la loi sur la protection du territoire agricole dans l'esprit de mieux protéger les bonnes terres agricoles et de permettre des activités qui sont absolument inoffensives et qui, au contraire, connectent la population avec le territoire agricole. La loi en ce moment n'a aucun sens, c'est de la surréglementation, de la surbureaucratisation, et ça va changer si on nous en donne la chance.

Un autre point aussi que je ne veux pas oublier : l'affaire Charkaoui. On dépose une motion importante ce matin. Je vous la lis, elle est très, très simple :

«Que l'Assemblée nationale réaffirme le caractère laïque de l'État du Québec;

«Que le caractère laïque implique que les discours publics référant à la religion ou contenant des opinions basées sur la religion soient traités de la même façon que les autres discours publics;

«Qu'elle affirme qu'une opinion sur un sujet religieux ou une opinion fondée sur un texte religieux ne devrait pas pouvoir justifier un discours haineux.»

Et donc on demande la modification... l'abrogation de l'article 319 au Code criminel. Évidemment, il faut le demander à Ottawa, parce que c'est un pouvoir qu'on n'a pas, qu'on n'aura pas tant qu'on ne sera pas indépendants.    Sur ce, je vais prendre vos questions.

Journaliste : La loi, ce matin, contre les évictions pour les personnes âgées va être déposée, là. Est-ce que vous avez un préjugé favorable? Est-ce que vous pensez que ça peut s'adopter en deux semaines?

M. Arseneau : Bien, en fait, on espère qu'il soit ambitieux, davantage que le projet de loi n° 31. Mais, disons-le, là, c'est une entreprise de relations publiques pour réhabiliter l'image de la ministre Duranceau, qui est évidemment ternie, avec la collaboration de Québec solidaire, évidemment. Mais on aura notre collaboration si on veut adopter les propositions qu'on a faites déjà il y a des mois et auxquelles, de façon entêtée et obstinée, la ministre Duranceau s'est opposée. Alors là, il faut bien réaliser l'absurdité de la situation où toutes les propositions qu'on anticipe voir dans le projet de loi ont été débattues, ont été férocement combattues par la ministre Duranceau, puis, aujourd'hui, va nous présenter ces mêmes propositions là, en fait, c'est ce qu'on anticipe.

Moi, j'espère voir un registre de loyer. J'espère voir le retour de la cession de bail permise pour les gens, au Québec, qui sont dans une situation où ça le nécessite. J'espère aussi voir évidemment des protections contre l'éviction des aînés, donc une réduction de l'âge à 65 ans, par rapport à 70 ans aujourd'hui, et que la proposition que j'ai faite, et qui a été battue par la partie gouvernementale, de réduire la durée du bail de 10 à cinq ans pour les personnes aînées qui se font éjecter dans la rue, que ce soit ramené à l'ordre du jour. C'est ce à quoi on s'attend, mais il faut quand même voir clair dans la stratégie gouvernementale.

Journaliste : Puis, au-delà de la stratégie puis de la réhabilitation, là, si vous avez ce que vous voulez, est-ce que vous êtes favorable?

M. Arseneau : Absolument. Bien, on est favorables et on est cohérents, ce que n'est pas la CAQ aujourd'hui. C'est un recul qui est bienvenu de la part de la CAQ et c'est un recul majeur de la part de la ministre qui avait perdu et qui a perdu toute crédibilité, honnêtement, là.

Journaliste : ...Québec solidaire mène une entreprise de relations publiques en vue de rétablir l'image de France-Élaine Duranceau?

M. Arseneau : Bien, en fait, ils ont une communauté d'intérêts, évidemment, là-dedans.

M. St-Pierre Plamondon : Je vais reprendre, je pense la même chose que Joël, là. Nous, on veut que cette réforme-là ait lieu. Puis, si Québec solidaire, dans le cadre de discussions avec la CAQ, dont on n'est pas partie, parce qu'on dit la même chose, mais on n'a pas été invité à cette discussion-là, mais si ça donne un résultat, félicitations à Québec solidaire. Tant mieux, mais il faut que ça avance, ce dossier-là. Joël a mis des efforts colossaux. J'étais partie à des discussions où la CAQ était très fermée, mais plus que très fermée. S'il y a une volte-face complète de la ministre, c'est vrai que ça remet en question ces discussions-là en décembre. Mais au final, là, si ça a lieu, félicitations à Québec solidaire.

Journaliste : C'est quoi, votre problème, au fond, avec la façon dont le Québec solidaire s'y est pris?

M. St-Pierre Plamondon : Je n'en ai pas. J'ai dit souvent que... C'est ça. On a eu une fin de non-recevoir puis une approche, à la limite... je vais choisir mes mots, là, mais c'était tout sauf de l'ouverture de la part de la CAQ, puis ce n'est pas par manque d'efforts du Parti québécois. Mais si Québec solidaire et la CAQ ont des atomes crochus, de sorte que finalement la CAQ recule, puis on va mieux protéger nos aînés, puis reconsidérer le cadre de protection des locataires, félicitations, c'est ça qu'on voulait. Puis que ce ne soit pas nous qui soient partie à ce processus-là, cette fois-ci, ça n'a aucune importance. L'important, c'est que la CAQ ait changé d'idée, ait réalisé qu'elle faisait fausse route sur toute la ligne.

Journaliste : Mais je ne comprends toujours pas votre lien avec Québec solidaire dans l'histoire, là.

M. St-Pierre Plamondon : Bien, il n'y en a pas tant que ça, c'est ça.

Journaliste : Bien, c'est parce que M. Arseneau, c'est ça qu'il a dit tout à l'heure...

M. St-Pierre Plamondon : C'est-à-dire?

Journaliste : ...il a dit : Avec la complicité finalement de Québec solidaire...

M. St-Pierre Plamondon : Non, non, mais c'est le cas, c'est qu'il y a des discussions entre Québec solidaire et la CAQ depuis plusieurs mois. Et bien que le Parti québécois prône la même chose que Québec solidaire sur la protection des locataires, on n'a pas été invité à cette discussion-là. Mais ce que je vous dis, c'est qu'au final, si la CAQ recule puis Québec solidaire a réussi à convaincre la CAQ que ça n'a pas de bon sens de ne pas protéger les locataires aînés, bien, félicitations à Québec solidaire, puis tant mieux si, au moins, on a avancé sur ce point-là. Parce que la crise du logement, elle est terrible et la CAQ a passé quatre ans à le nier et est toujours dans l'errance complète sur ce sujet-là. Donc, n'importe quel gain qu'on peut obtenir, peu importe ça vient de quel parti d'opposition, on va le prendre avec satisfaction.

Journaliste : Est-ce que vous êtes préoccupé, comme M. Roberge, qui va déposer aujourd'hui le dernier rapport de l'OQLF, par une fracture générationnelle sur la question du français?

M. St-Pierre Plamondon : Bien sûr, bien sûr, puis il faut vraiment aller du côté culturel pour comprendre d'où vient cette différence générationnelle. J'ai grandi à une époque où les rendez-vous culturels étaient québécois et c'étaient des rendez-vous communs. Avec des nouvelles technologies, avec les TikTok, Netflix et YouTube, on a une fragmentation puis une consommation culturelle qui se fait de plus en plus en anglais. Et, malheureusement, le pouvoir de négocier avec les géants pour donner une découvrabilité au produit culturel québécois qui est toujours aussi bon, qui est toujours aussi créatif, c'est Ottawa qui l'a, c'est Mélanie Joly qui négocie avec ces géants-là, et le Québec n'y trouve pas son compte. On va attendre de lire le rapport, mais vous me permettrez tout de suite de constater qu'à la lumière des conclusions générales qu'on vient d'apprendre, la loi no 96 et le caquisme aura été un échec dans cette volonté de freiner le déclin du français. La réalité, c'est que jamais le Québec n'aura connu un déclin du français aussi marqué dans son histoire récente que sous la CAQ.

Journaliste : ...du contenu francophone va inciter les jeunes à communiquer davantage en français, par exemple, sur les réseaux sociaux? Parce que c'est ça aussi, l'enjeu.

M. St-Pierre Plamondon : Une langue, ce n'est pas qu'une technologie, c'est un attachement, c'est une conception du monde, c'est une culture. Si on déracine la culture québécoise à travers des géants du Web qui ne font pas de place à cette culture-là et qu'une nouvelle génération grandit en consommant presque exclusivement des produits culturels anglo-américains, évidemment qu'il y a un problème d'avenir de la langue française. Mais c'est Ottawa qui a ce pouvoir-là. Et Ottawa ne fait rien d'utile pour le Québec. C'est pour ça que je suis indépendantiste.

Journaliste : ...le gouvernement du Québec... avec toutes les oppositions, on a parlé de ce sujet-là, ce matin, je me demande si on se souvient qu'il y a eu un rapport qui a été déposé, d'experts, Louise Beaudoin, sur le fait que le Québec peut légiférer pour... pour la découvrabilité, enchâsser dans la Charte québécoise des droits et libertés ce droit à la découvrabilité, avec des pourcentages, bref, un plan de match qui semble avoir été tracé, mais il n'y a pas eu encore d'initiative législative. Québec peut faire de quoi, là.

M. St-Pierre Plamondon : Oui. Le pouvoir de négocier avec les géants du Web, c'est bel et bien Ottawa, mais à l'intérieur de ces pouvoirs, Québec aurait pu faire quelque chose, comme la CAQ aurait pu faire du cégep un cégep en français, là, appliquer la Charte de la langue française au cégep, comme il y a des dizaines de propositions du Parti québécois qui n'ont pas été retenues. C'est pour ça que je vous dis que, d'ores et déjà, on peut conclure qu'au terme de huit ans de la CAQ, la loi n° 96 et le caquisme aura été un échec pour le français et que jamais dans l'histoire récente du Québec, on aura connu un recul aussi marquant du français que sous la CAQ. Et c'est là que le Parti québécois se distingue complètement de ce gouvernement.

Journaliste : ...considérant que, donc, il y a eu ce rapport, on peut pratiquement dire...

M. St-Pierre Plamondon : Oui, oui, c'est de la négligence, vous avez raison.

Journaliste : Oui, c'est ça. Mais dans le sens, ma question, c'est plutôt est-ce qu'on n'a pas ici, la découvrabilité, un sujet qui pourrait être... même être transpartisan?

M. St-Pierre Plamondon : Bien sûr.

Journaliste : Oui?

M. St-Pierre Plamondon : Bien sûr. Moi, je suis disponible. Et puis il y a aussi toutes les collaborations France-Québec. Parce que lors de la visite de Gabriel Attal, la porte est grande ouverte en France pour améliorer la collaboration, de sorte que les produits culturels soient plus visibles avec ceux de la France et ceux du Québec. Mais c'est un gouvernement qui prévoit peu, attend des crises. Puis même quand il y a une crise, c'est un gouvernement qui hésite à agir. Puis, au terme du huit ans de la CAQ, en effet, le bilan va être très mince.

Journaliste : Est-ce qu'on doit s'inspirer de la France pour la protection de la langue?

M. St-Pierre Plamondon : Non, ce n'est pas ça que je dis. C'est que des collaborations accrues sur le plan culturel entre la France et le Québec pourraient amener une meilleure place aux contenus culturels francophones.

Journaliste : ...la France ne protège pas vraiment bien le français, là. Êtes-vous d'accord avec ça?

M. St-Pierre Plamondon : Non, non, c'est un autre sujet, vous avez raison. C'est un autre sujet, là. Moi, je vous parle de la culture et de la collaboration France-Québec. Elle a été soulevée lors de la visite de Gabriel Attal. La porte est grande ouverte. Mais évidemment, s'il n'y a pas d'initiative du côté du gouvernement, ça complique les choses. Ceci étant dit, je maintiens mon point, ce sont... C'est vis-à-vis les géants du Web et une négociation menée par Ottawa qu'est le nœud du problème.

Journaliste : M. Lacombe va proposer un projet de loi prochainement, là.

M. St-Pierre Plamondon : On l'encourage à le faire.

Journaliste : Sur la question de la langue, le président d'English Montréal a dit que ça va plutôt bien pour le français dans les écoles anglophones, qu'il y a de plus en plus de jeunes qui sortent des écoles anglophones complètement bilingues puis que le ministre Roberge s'inquiète un peu pour rien, là, sur la qualité du français du côté de ces élèves-là. Qu'est-ce que vous... Comment vous accueillez ces propos positifs, disons?

M. St-Pierre Plamondon : Bien, premièrement, c'est une très bonne nouvelle et c'est une très bonne chose si les Québécois anglophones ressortent du cursus scolaire avec une excellente maîtrise du français parce que ça prévient des cas de discrimination à l'emploi, sachant que la langue commune du travail, c'est le français. Donc, tant mieux, c'est une bonne chose. Maintenant, les chiffres de Statistique Canada sont quand même têtus, et les dynamiques culturelles dont on vient de parler sont toujours existantes, mais ça n'empêche pas que c'est une excellente nouvelle si le réseau scolaire anglophone donne les bases solides en français pour qu'il n'y ait aucun problème au niveau de l'employabilité une fois que le cursus scolaire est terminé.

Journaliste : Est-ce qu'un gouvernement du Parti québécois reconnaîtrait l'État palestinien?

M. St-Pierre Plamondon : Le quoi?

Journaliste : Est-ce qu'un gouvernement du Parti québécois reconnaîtrait un État palestinien?

M. St-Pierre Plamondon : Bien nous, on est pour la solution à deux états. On a... On est intervenu avec, en tête, le respect du droit international et le fait de favoriser des négociations plutôt que de se retrouver en situation de guerre. Par contre, une fois qu'on a dit nos orientations générales, on ne pense pas que c'est à nous de prendre fait et cause de chaque élément d'une négociation qui n'a pas lieu pour l'instant, et c'est déplorable. Donc, on s'est concentrés puis on va continuer à se concentrer sur le respect du droit international dans le cadre d'un conflit qui est triste, et sinon, bien, notre orientation générale.

Le Modérateur : On va prendre une dernière en français.

Journaliste : Il y a plusieurs pays qui reconnaissent actuellement un État palestinien.

M. St-Pierre Plamondon : On le reconnaît parce qu'on veut une solution à deux États. Donc, on... Mais, en même temps, je ne veux pas prendre fait et cause dans le cadre d'une négociation qui n'a pas lieu. Les efforts du Parti québécois en ce moment sont orientés vers obtenir un cessez-le-feu et amener les parties à négocier justement une entente qui mènerait à une paix durable.

Le Modérateur : On va passer en anglais.

Journaliste : On housing, M. Arseneau, you said it yourself, Mme Duranceau has said the opposite in the past when it comes to protecting seniors from evictions, protecting everyone from evictions, really. What do you make of this pivot?

M. Arseneau : Well, it's a... definitely a gesture that is put forward by the Minister to prove that she can do something good, and she wants to keep her seat. You know, everyone... most everyone, observers would agree that she's not done much to protect people from evictions or she hasn't worked towards resolving the crisis for people who suffer the crisis.

So, last week, there was a... you know, an article about her philosophy and her way of seeing things, and obviously she can see that... she's said that, you know, she needed to be more empathetic towards people who suffer, and today she's finally backtraking on all of her oppositions to our propositions. So, it's good news, but, you know, make no mistake, she makes it in order to refurbish her image. That's basically the choice that she's made. But, if it's good for the population, we'll certainly support... support, you know, her proposals, because they were ours to start with.

Journaliste : Can you go back? You're basically saying that Minister Duranceau's new bill is to change her image?

M. Arseneau : Yes.

Journaliste : Why are you saying this? I mean, like...

M. Arseneau : They were... They were... Listen. We came up with a number of proposals, and they were so...

M. St-Pierre Plamondon : Closed-minded.

M. Arseneau : ...closed-minded and so arrogant in their way of, you know, denying the situation where people suffer from evictions, particularly elderly people. And now, for no apparent reason, you know, other than, you know, her image is badly hurt by her attitude, well, she's finally saying: Well, your ideas that you promoted a year ago, maybe they're not so bad after all. Well, good, good she finally understands.

Journaliste : So, you believe that, with this new bill, Minister Duranceau will show... will become Duranceau 2.0?

M. Arseneau : She believes that it will make her a better minister, you know, in front of the people. I would say it's too little too late, but it's up to the Prime Minister to decide in June what he wants to do with this very important position. But, anyway, it doesn't change my idea on what she could have done and what she didn't, and her attitude, and her, you know, predisposition to helping promoters rather than people who suffer from the crisis. Thank you. Merci.

Journaliste : ...read this report from the OQLF, but I see there's an article here, on Radio-Canada site. What do you think about... It talks about that more and more young adults, 18 to 34, are using English for their social networks and videos. What do you think of that? And what has been the effect of Bill 96?

M. St-Pierre Plamondon : Bill 96 is a failure because it doesn't address... it doesn't come up with structural measures. And the topic here is culture, discoverability of French-speaking Québec culture in this new environment of Internet giants that don't give space to Québec's culture. And of course, it has, then, an impact on the attachment of… on the level of attachment towards the French language because culture is the basis of that level of attachment towards a language.

So, if we want diversity in the world, linguistic and cultural diversity in the world, we need to give Québec's culture some space and some relationship with the youth. Because the quality of the product is there. There is ton of things that are very interesting, but, if it doesn't reach that group, we can't be surprised of that data.

I just want to say, we've just launched a campaign in English promoting the independence of Québec. Do I get questions?

Journaliste : ...

M. St-Pierre Plamondon : I want questions. Hein?

Journaliste : We asked about that yesterday.

M. St-Pierre Plamondon : Ah!

Des voix : ...

Journaliste : ...from the press release that we had...

M. St-Pierre Plamondon : Yes.

Journaliste : …of course. And you have the front page of the Montreal Gazette today.

M. St-Pierre Plamondon : I just wanted a ad, something. No, I think it's really important. There is this idea that English-speaking Quebeckers don't feel as Quebeckers. Not only they're Quebeckers, but they feel… on many, many topics, they see the reality in the same way as Quebeckers. They are fully Quebeckers. And the topic of that ad is very important. The Government of Québec is not having the financial means for the important and expensive missions it has such as health care, education and social services. And the question as to whether we get our money's worth when we send $ 82 billion to Ottawa, what do we get in exchange, except for this waste of money at the public service, that has just exploded, it cost now more than $ 60 billion a year in public service in Ottawa for almost no direct service? It's a real topic, and it's a topic concerning all Quebeckers. So, it's important for me that we have done that, and I just wanted to say it.

Journaliste : Just… If I can just…

Le Modérateur : Une dernière en anglais.

Journaliste : If I my go back to the OQLF report for a moment. I know that you are proposing making cultural content more… or French content more accessible.

M. St-Pierre Plamondon : Discoverable, yes.

Journaliste : Is there... Are there other measures that the Government should be taking to… to stop this sort of generational shift that we are seeing?

M. St-Pierre Plamondon : I think it's the main measure, the other one is CEGEP in French for Francophones, because there is a causation, there is a… there is a link between the language of education in French at the CEGEP level and the language of work. By the way, I did my CEGEP in French and it never prevented me from speaking English to you right now. So, it's not a measure that creates harm, but it's a measure that has some impact on the common language at work afterwards. Other measures are… may be considered. But I think we… we need to look at culture more than regulations at this point because… Like, adding up regulations, it has its limit if the essential part of what is attachment towards a language, which is culture, is disappearing. So, we need, really, to work on culture.

Le Modérateur : Merci beaucoup.

(Fin à 9 h 01)

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