(Huit heures quarante minutes)
M. St-Pierre Plamondon : Bonjour,
tout le monde. Je veux, dans un premier temps, revenir sur cette affaire, le
cas de Mario Pelchat, qui s'est vu refuser une autorisation de la CPTAQ pour
faire ses spectacles dans son vignoble cet été. C'est un dossier que je
connais, l'environnement juridique de la CPTAQ, pour avoir eu des dossiers,
lorsque j'étais avocat, en lien avec cette loi-là, et vraiment ici on est
devant un cas de surbureaucratisation et surréglementation absolument inutiles.
Il y a une critique vraiment vive à faire de la CPTAQ et du... de la loi sur la
protection du territoire agricole, qui date, mais qui date de plusieurs
décennies, en ce qu'elle protège mal le territoire agricole. Vous connaissez
tous des exemples de bonnes terres agricoles qui ont été converties en des
condos, notamment sur le bord des autoroutes, on en voit plein, là. Et, pendant
ce temps-là, par contre, si un particulier veut organiser un mariage dans une
grange ancestrale ou veut faire des concerts dans son vignoble, ça, par contre,
on est prêt à tout faire pour empêcher des activités qui ne nuisent absolument
pas à l'agriculture.
Donc, j'ai parlé à Mario Pelchat ce matin,
je lui ai offert mon soutien et je prends tout de suite l'engagement, parce que
c'est un sujet que je connais bien et que je trouve assez absurde depuis
plusieurs années, donc, qu'un gouvernement du Parti québécois va réformer la
loi sur la protection du territoire agricole dans l'esprit de mieux protéger
les bonnes terres agricoles et de permettre des activités qui sont absolument
inoffensives et qui, au contraire, connectent la population avec le territoire
agricole. La loi en ce moment n'a aucun sens, c'est de la surréglementation, de
la surbureaucratisation, et ça va changer si on nous en donne la chance.
Un autre point aussi que je ne veux pas
oublier : l'affaire Charkaoui. On dépose une motion importante ce matin.
Je vous la lis, elle est très, très simple :
«Que l'Assemblée nationale réaffirme le
caractère laïque de l'État du Québec;
«Que le caractère laïque implique que les
discours publics référant à la religion ou contenant des opinions basées sur la
religion soient traités de la même façon que les autres discours publics;
«Qu'elle affirme qu'une opinion sur un
sujet religieux ou une opinion fondée sur un texte religieux ne devrait pas
pouvoir justifier un discours haineux.»
Et donc on demande la modification... l'abrogation
de l'article 319 au Code criminel. Évidemment, il faut le demander à
Ottawa, parce que c'est un pouvoir qu'on n'a pas, qu'on n'aura pas tant qu'on
ne sera pas indépendants. Sur ce, je vais prendre vos questions.
Journaliste : La loi, ce
matin, contre les évictions pour les personnes âgées va être déposée, là.
Est-ce que vous avez un préjugé favorable? Est-ce que vous pensez que ça peut s'adopter
en deux semaines?
M. Arseneau : Bien, en fait,
on espère qu'il soit ambitieux, davantage que le projet de loi n° 31.
Mais, disons-le, là, c'est une entreprise de relations publiques pour
réhabiliter l'image de la ministre Duranceau, qui est évidemment ternie, avec
la collaboration de Québec solidaire, évidemment. Mais on aura notre
collaboration si on veut adopter les propositions qu'on a faites déjà il y a
des mois et auxquelles, de façon entêtée et obstinée, la ministre Duranceau
s'est opposée. Alors là, il faut bien réaliser l'absurdité de la situation où
toutes les propositions qu'on anticipe voir dans le projet de loi ont été
débattues, ont été férocement combattues par la ministre Duranceau, puis,
aujourd'hui, va nous présenter ces mêmes propositions là, en fait, c'est ce
qu'on anticipe.
Moi, j'espère voir un registre de loyer.
J'espère voir le retour de la cession de bail permise pour les gens, au Québec,
qui sont dans une situation où ça le nécessite. J'espère aussi voir évidemment
des protections contre l'éviction des aînés, donc une réduction de l'âge à 65 ans,
par rapport à 70 ans aujourd'hui, et que la proposition que j'ai faite, et
qui a été battue par la partie gouvernementale, de réduire la durée du bail de
10 à cinq ans pour les personnes aînées qui se font éjecter dans la rue,
que ce soit ramené à l'ordre du jour. C'est ce à quoi on s'attend, mais il faut
quand même voir clair dans la stratégie gouvernementale.
Journaliste : Puis, au-delà
de la stratégie puis de la réhabilitation, là, si vous avez ce que vous voulez,
est-ce que vous êtes favorable?
M. Arseneau : Absolument.
Bien, on est favorables et on est cohérents, ce que n'est pas la CAQ
aujourd'hui. C'est un recul qui est bienvenu de la part de la CAQ et c'est un
recul majeur de la part de la ministre qui avait perdu et qui a perdu toute
crédibilité, honnêtement, là.
Journaliste : ...Québec
solidaire mène une entreprise de relations publiques en vue de rétablir l'image
de France-Élaine Duranceau?
M. Arseneau : Bien, en fait, ils
ont une communauté d'intérêts, évidemment, là-dedans.
M. St-Pierre Plamondon : Je
vais reprendre, je pense la même chose que Joël, là. Nous, on veut que cette
réforme-là ait lieu. Puis, si Québec solidaire, dans le cadre de discussions
avec la CAQ, dont on n'est pas partie, parce qu'on dit la même chose, mais on
n'a pas été invité à cette discussion-là, mais si ça donne un résultat,
félicitations à Québec solidaire. Tant mieux, mais il faut que ça avance, ce
dossier-là. Joël a mis des efforts colossaux. J'étais partie à des discussions
où la CAQ était très fermée, mais plus que très fermée. S'il y a une volte-face
complète de la ministre, c'est vrai que ça remet en question ces discussions-là
en décembre. Mais au final, là, si ça a lieu, félicitations à Québec solidaire.
Journaliste : C'est quoi,
votre problème, au fond, avec la façon dont le Québec solidaire s'y est pris?
M. St-Pierre Plamondon : Je
n'en ai pas. J'ai dit souvent que... C'est ça. On a eu une fin de non-recevoir
puis une approche, à la limite... je vais choisir mes mots, là, mais c'était
tout sauf de l'ouverture de la part de la CAQ, puis ce n'est pas par manque
d'efforts du Parti québécois. Mais si Québec solidaire et la CAQ ont des atomes
crochus, de sorte que finalement la CAQ recule, puis on va mieux protéger nos
aînés, puis reconsidérer le cadre de protection des locataires, félicitations,
c'est ça qu'on voulait. Puis que ce ne soit pas nous qui soient partie à ce
processus-là, cette fois-ci, ça n'a aucune importance. L'important, c'est que
la CAQ ait changé d'idée, ait réalisé qu'elle faisait fausse route sur toute la
ligne.
Journaliste : Mais je ne
comprends toujours pas votre lien avec Québec solidaire dans l'histoire, là.
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
il n'y en a pas tant que ça, c'est ça.
Journaliste : Bien, c'est
parce que M. Arseneau, c'est ça qu'il a dit tout à l'heure...
M. St-Pierre Plamondon : C'est-à-dire?
Journaliste
: ...il a
dit : Avec la complicité finalement de Québec solidaire...
M. St-Pierre Plamondon : Non,
non, mais c'est le cas, c'est qu'il y a des discussions entre Québec solidaire
et la CAQ depuis plusieurs mois. Et bien que le Parti québécois prône la même
chose que Québec solidaire sur la protection des locataires, on n'a pas été
invité à cette discussion-là. Mais ce que je vous dis, c'est qu'au final, si la
CAQ recule puis Québec solidaire a réussi à convaincre la CAQ que ça n'a pas de
bon sens de ne pas protéger les locataires aînés, bien, félicitations à Québec
solidaire, puis tant mieux si, au moins, on a avancé sur ce point-là. Parce que
la crise du logement, elle est terrible et la CAQ a passé quatre ans à le
nier et est toujours dans l'errance complète sur ce sujet-là. Donc, n'importe
quel gain qu'on peut obtenir, peu importe ça vient de quel parti d'opposition,
on va le prendre avec satisfaction.
Journaliste : Est-ce que vous
êtes préoccupé, comme M. Roberge, qui va déposer aujourd'hui le dernier
rapport de l'OQLF, par une fracture générationnelle sur la question du
français?
M. St-Pierre Plamondon : Bien
sûr, bien sûr, puis il faut vraiment aller du côté culturel pour comprendre
d'où vient cette différence générationnelle. J'ai grandi à une époque où les
rendez-vous culturels étaient québécois et c'étaient des rendez-vous communs.
Avec des nouvelles technologies, avec les TikTok, Netflix et YouTube, on a une
fragmentation puis une consommation culturelle qui se fait de plus en plus en
anglais. Et, malheureusement, le pouvoir de négocier avec les géants pour
donner une découvrabilité au produit culturel québécois qui est toujours aussi
bon, qui est toujours aussi créatif, c'est Ottawa qui l'a, c'est Mélanie Joly
qui négocie avec ces géants-là, et le Québec n'y trouve pas son compte. On va
attendre de lire le rapport, mais vous me permettrez tout de suite de constater
qu'à la lumière des conclusions générales qu'on vient d'apprendre, la loi no 96
et le caquisme aura été un échec dans cette volonté de freiner le déclin du
français. La réalité, c'est que jamais le Québec n'aura connu un déclin du
français aussi marqué dans son histoire récente que sous la CAQ.
Journaliste : ...du contenu francophone
va inciter les jeunes à communiquer davantage en français, par exemple, sur les
réseaux sociaux? Parce que c'est ça aussi, l'enjeu.
M. St-Pierre Plamondon : Une
langue, ce n'est pas qu'une technologie, c'est un attachement, c'est une
conception du monde, c'est une culture. Si on déracine la culture québécoise à
travers des géants du Web qui ne font pas de place à cette culture-là et qu'une
nouvelle génération grandit en consommant presque exclusivement des produits
culturels anglo-américains, évidemment qu'il y a un problème d'avenir de la
langue française. Mais c'est Ottawa qui a ce pouvoir-là. Et Ottawa ne fait rien
d'utile pour le Québec. C'est pour ça que je suis indépendantiste.
Journaliste : ...le
gouvernement du Québec... avec toutes les oppositions, on a parlé de ce
sujet-là, ce matin, je me demande si on se souvient qu'il y a eu un rapport qui
a été déposé, d'experts, Louise Beaudoin, sur le fait que le Québec peut
légiférer pour... pour la découvrabilité, enchâsser dans la Charte québécoise
des droits et libertés ce droit à la découvrabilité, avec des pourcentages,
bref, un plan de match qui semble avoir été tracé, mais il n'y a pas eu encore
d'initiative législative. Québec peut faire de quoi, là.
M. St-Pierre Plamondon : Oui.
Le pouvoir de négocier avec les géants du Web, c'est bel et bien Ottawa, mais à
l'intérieur de ces pouvoirs, Québec aurait pu faire quelque chose, comme la CAQ
aurait pu faire du cégep un cégep en français, là, appliquer la Charte de la
langue française au cégep, comme il y a des dizaines de propositions du Parti
québécois qui n'ont pas été retenues. C'est pour ça que je vous dis que, d'ores
et déjà, on peut conclure qu'au terme de huit ans de la CAQ, la loi n° 96
et le caquisme aura été un échec pour le français et que jamais dans l'histoire
récente du Québec, on aura connu un recul aussi marquant du français que sous
la CAQ. Et c'est là que le Parti québécois se distingue complètement de ce
gouvernement.
Journaliste : ...considérant
que, donc, il y a eu ce rapport, on peut pratiquement dire...
M. St-Pierre Plamondon : Oui,
oui, c'est de la négligence, vous avez raison.
Journaliste : Oui, c'est ça.
Mais dans le sens, ma question, c'est plutôt est-ce qu'on n'a pas ici, la
découvrabilité, un sujet qui pourrait être... même être transpartisan?
M. St-Pierre Plamondon : Bien
sûr.
Journaliste : Oui?
M. St-Pierre Plamondon : Bien
sûr. Moi, je suis disponible. Et puis il y a aussi toutes les collaborations
France-Québec. Parce que lors de la visite de Gabriel Attal, la porte est
grande ouverte en France pour améliorer la collaboration, de sorte que les
produits culturels soient plus visibles avec ceux de la France et ceux du
Québec. Mais c'est un gouvernement qui prévoit peu, attend des crises. Puis
même quand il y a une crise, c'est un gouvernement qui hésite à agir. Puis, au
terme du huit ans de la CAQ, en effet, le bilan va être très mince.
Journaliste : Est-ce qu'on
doit s'inspirer de la France pour la protection de la langue?
M. St-Pierre Plamondon : Non,
ce n'est pas ça que je dis. C'est que des collaborations accrues sur le plan
culturel entre la France et le Québec pourraient amener une meilleure place aux
contenus culturels francophones.
Journaliste : ...la France ne
protège pas vraiment bien le français, là. Êtes-vous d'accord avec ça?
M. St-Pierre Plamondon : Non,
non, c'est un autre sujet, vous avez raison. C'est un autre sujet, là. Moi, je
vous parle de la culture et de la collaboration France-Québec. Elle a été
soulevée lors de la visite de Gabriel Attal. La porte est grande ouverte. Mais
évidemment, s'il n'y a pas d'initiative du côté du gouvernement, ça complique
les choses. Ceci étant dit, je maintiens mon point, ce sont... C'est vis-à-vis
les géants du Web et une négociation menée par Ottawa qu'est le nœud du
problème.
Journaliste : M. Lacombe
va proposer un projet de loi prochainement, là.
M. St-Pierre Plamondon : On
l'encourage à le faire.
Journaliste : Sur la question
de la langue, le président d'English Montréal a dit que ça va plutôt bien pour
le français dans les écoles anglophones, qu'il y a de plus en plus de jeunes
qui sortent des écoles anglophones complètement bilingues puis que le ministre
Roberge s'inquiète un peu pour rien, là, sur la qualité du français du côté de
ces élèves-là. Qu'est-ce que vous... Comment vous accueillez ces propos
positifs, disons?
M. St-Pierre Plamondon : Bien,
premièrement, c'est une très bonne nouvelle et c'est une très bonne chose si
les Québécois anglophones ressortent du cursus scolaire avec une excellente
maîtrise du français parce que ça prévient des cas de discrimination à
l'emploi, sachant que la langue commune du travail, c'est le français. Donc,
tant mieux, c'est une bonne chose. Maintenant, les chiffres de Statistique
Canada sont quand même têtus, et les dynamiques culturelles dont on vient de
parler sont toujours existantes, mais ça n'empêche pas que c'est une excellente
nouvelle si le réseau scolaire anglophone donne les bases solides en français
pour qu'il n'y ait aucun problème au niveau de l'employabilité une fois que le
cursus scolaire est terminé.
Journaliste : Est-ce qu'un
gouvernement du Parti québécois reconnaîtrait l'État palestinien?
M. St-Pierre Plamondon :
Le quoi?
Journaliste : Est-ce qu'un
gouvernement du Parti québécois reconnaîtrait un État palestinien?
M. St-Pierre Plamondon : Bien
nous, on est pour la solution à deux états. On a... On est intervenu avec, en
tête, le respect du droit international et le fait de favoriser des
négociations plutôt que de se retrouver en situation de guerre. Par contre, une
fois qu'on a dit nos orientations générales, on ne pense pas que c'est à nous
de prendre fait et cause de chaque élément d'une négociation qui n'a pas lieu
pour l'instant, et c'est déplorable. Donc, on s'est concentrés puis on va
continuer à se concentrer sur le respect du droit international dans le cadre
d'un conflit qui est triste, et sinon, bien, notre orientation générale.
Le Modérateur : On va prendre
une dernière en français.
Journaliste : Il y a
plusieurs pays qui reconnaissent actuellement un État palestinien.
M. St-Pierre Plamondon : On
le reconnaît parce qu'on veut une solution à deux États. Donc, on... Mais,
en même temps, je ne veux pas prendre fait et cause dans le cadre d'une
négociation qui n'a pas lieu. Les efforts du Parti québécois en ce moment sont
orientés vers obtenir un cessez-le-feu et amener les parties à négocier
justement une entente qui mènerait à une paix durable.
Le Modérateur : On va passer
en anglais.
Journaliste :
On housing, M. Arseneau, you said
it yourself, Mme Duranceau has said the opposite in the past when it comes
to protecting seniors from evictions, protecting everyone from evictions,
really. What do you make of this pivot?
M. Arseneau :
Well, it's a... definitely a gesture that is put forward by
the Minister to prove that she can do something good, and she wants to keep her
seat. You know, everyone... most everyone, observers would agree that she's not
done much to protect people from evictions or she hasn't worked towards
resolving the crisis for people who suffer the crisis.
So, last week, there was
a... you know, an article about her philosophy and her way of seeing things,
and obviously she can see
that... she's said that, you know, she needed to be more empathetic towards
people who suffer, and today she's finally backtraking on all of her
oppositions to our propositions. So, it's good news, but, you know, make no
mistake, she makes it in order to refurbish her image. That's basically the choice that she's made. But,
if it's good for the population, we'll certainly support... support, you know, her proposals, because they were ours
to start with.
Journaliste :
Can you go back? You're basically saying that Minister Duranceau's
new bill is to change her image?
M. Arseneau :
Yes.
Journaliste
: Why are you saying this? I mean, like...
M. Arseneau : They were... They were... Listen. We came up with a number of
proposals, and they were so...
M. St-Pierre
Plamondon : Closed-minded.
M. Arseneau : ...closed-minded and so arrogant in their way of, you know, denying
the situation where people suffer from evictions, particularly
elderly people. And now, for no apparent reason, you know, other than, you
know, her image is badly hurt by her attitude, well, she's finally saying:
Well, your ideas that you promoted a year ago, maybe they're not so bad after
all. Well, good, good she finally understands.
Journaliste :
So, you believe that, with this new
bill, Minister Duranceau will show... will become Duranceau 2.0?
M. Arseneau :
She believes that it will make her a
better minister, you know, in front of the people. I would say it's too little
too late, but it's up to the Prime Minister to decide in June what he wants to
do with this very important position. But, anyway, it doesn't change my idea on
what she could have done and what she didn't, and her attitude, and her, you
know, predisposition to helping promoters rather than people who suffer from
the crisis. Thank you. Merci.
Journaliste :
...read this report from the OQLF, but
I see there's an article here, on Radio-Canada site. What do you think about...
It talks about that more and more young adults, 18 to 34, are using English for
their social networks and videos. What do you think of that? And what has been
the effect of Bill 96?
M. St-Pierre
Plamondon :
Bill 96
is a failure because it doesn't address... it doesn't come up with structural
measures. And the topic here is culture, discoverability of French-speaking Québec
culture in this new environment of Internet giants that don't give space to
Québec's culture. And of course, it has, then, an impact on the attachment of…
on the level of attachment towards the French language because culture is the
basis of that level of attachment towards a language.
So, if we want diversity
in the world, linguistic and cultural diversity in the world, we need to give
Québec's culture some space and some relationship with the youth. Because the
quality of the product is there. There is ton of things that are very
interesting, but, if it doesn't reach that group, we can't be surprised of that
data.
I just want to say, we've
just launched a campaign in English promoting the independence of Québec. Do I
get questions?
Journaliste :
...
M. St-Pierre
Plamondon :
I
want questions. Hein?
Journaliste :
We asked about that yesterday.
M. St-Pierre Plamondon : Ah!
Des voix : ...
Journaliste :
...from the press release that we
had...
M. St-Pierre Plamondon : Yes.
Journaliste
: …of course. And you have the front page of the Montreal Gazette today.
M. St-Pierre
Plamondon :
I
just wanted a ad, something. No, I think it's really important. There is this
idea that English-speaking Quebeckers don't feel as Quebeckers. Not only they're Quebeckers, but they feel… on many, many topics, they see the reality in the
same way as Quebeckers. They
are fully Quebeckers. And the
topic of that ad is very important. The Government of Québec is not
having the financial means for the important and expensive missions it has such
as health care, education and social services. And the question as to whether
we get our money's worth when we send $ 82 billion to Ottawa, what do
we get in exchange, except for this waste of money at the public service, that
has just exploded, it cost now more than $ 60 billion a year in
public service in Ottawa for almost no direct service? It's a real topic, and
it's a topic concerning all Quebeckers. So, it's important for me that we have done that, and I just
wanted to say it.
Journaliste :
Just… If I can just…
Le Modérateur
:
Une dernière en anglais.
Journaliste
: If I my go back to the OQLF
report for a moment. I know that you are proposing making cultural content
more… or French content more accessible.
M. St-Pierre
Plamondon : Discoverable, yes.
Journaliste
: Is there... Are there other measures that the Government should be taking to… to stop this
sort of generational shift that we are seeing?
M. St-Pierre
Plamondon :
I
think it's the main measure, the other one is CEGEP in French for Francophones,
because there is a causation, there is a… there is a link between the language
of education in French at the CEGEP level and the language of work. By the way,
I did my CEGEP in French and it never prevented me from speaking English to you
right now. So, it's not a
measure that creates harm, but it's a measure that has some impact on the
common language at work afterwards. Other measures are… may be considered. But
I think we… we need to look at culture more than regulations at this point
because… Like, adding up regulations, it has its limit if the essential part of
what is attachment towards a language, which is culture, is disappearing. So,
we need, really, to work on culture.
Le Modérateur :
Merci beaucoup.
(Fin à 9 h 01)